Duel Littéraire n°2: Nokay vs Iwasawa
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Chii
kurotsu of mist
Samael
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Duel Littéraire n°2: Nokay vs Iwasawa
Thème : Réécriture du conte : "La petite fille aux allumettes"
Longueur : minimum 80lignes
Délai : 1 semaine
Informations supplémentaires : le thème de la réécriture est libre
Les textes sont à me rendre par MP pour le vendredi 09 novembre.
Bonne chance aux deux participants.
Samael- Coléoptère
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Re: Duel Littéraire n°2: Nokay vs Iwasawa
Voici les deux oeuvres:
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- Texte 1:
- ~La petite fille aux allumettes rêveuse~
Il faisait effroyablement froid, il neigeait depuis le matin et le soir, le soir de la nuit de Noël, approchait à grands pas. Au milieu des rafales de vent et de neige, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait dans la rue, elle n'avait rien sur la tête, rien sur le dos sauf un poncho en loque au-dessus de sa robe. elle était pieds nus. Lorsqu'elle était sortie de chez elle le matin, elle avait eu de vieilles pantoufles ,beaucoup trop grandes pour elle. Aussi les perdit-elle lorsqu'elle eut à se sauver devant une foule de gens qui se dirigeaient en courant vers les magasins .les personnes passaient et elle chercha ses pantoufles mais un méchant gamin s’enfuyait emportant, en riant, l'une des pantoufles et l'autre avait été entièrement écrasée.
Voilà la malheureuse enfant n'ayant plus rien pour abriter ses pauvres petits petons. Dans ses poches de son vieux poncho, elle portait des boites d'allumettes. Elle en tenait à la main un paquet. Mais, ce jour, le soir de Noël, tout le monde était affairé par cet affreux temps, personne ne s'arrêtait pour considérer l'air suppliant de la petite qui faisait pitié.
le soir commencé, et elle n'avait pas encore vendu un seul paquet d'allumettes. Tremblante de froid et de faim, elle se traînait de rue en rue. Des flocons de neige couvraient sa longue chevelure blonde.
De toutes les fenêtres brillaient des lumières, de presque toutes les maisons sortait une délicieuse odeur, celle de l'oie, qu'on rôtissait pour le festin du soir. Enfin, après avoir une dernière fois offert en vain son paquet d'allumettes, l'enfant aperçut une encoignure entre deux maisons, dont l'une dépassait un peu de l'autre. Harassée, elle s'y assied et s'y blottit se recroquevillant sur elle-même mais elle grelottait et frissonnait encore plus qu'avant, et cependant elle n'osait rentrer chez elle. Elle n'y rapporterait pas la plus petite monnaie, et son père la battrait.
L'enfant avait ses petites mains toutes transies. alors elle se dit :
« si je prenais une allumette, une seule pour me réchauffer les doigts . »
Puis c'est ce qu'elle fit. Quelle flamme merveilleuse c'était ! Il sembla tout à coup, à la petite fille, qu'elle se trouvait devant un grand poêle en fonte, décoré d'ornements en cuivre. La petite allait étendre ses pieds pour les réchauffer, lorsque la petite flamme s'éteignit brusquement. Le poêle disparut, et l'enfant restait là, tenant en main un petit morceau de bois à moitié brûlé. Cependant elle vit une adresse.
Cette adresse correspondait à la maison devant elle. Elle se leva et se dirigea vers la porte d'entrée puis elle toqua. Personne ne répondit. Elle toqua une nouvelle fois et cette fois une femme lui ouvrit. Elle était grande et charnue. Son teint, pâli luisait comme sous un vernis gras. La petite fille lui demanda humblement :
« Bonsoir Madame, Voulez vous une boîte d'allumettes ? Elles ne sont que à deux livres cinquante »
Sans raison, la femme hurlât :
« deux livres cinquante .! Tu veux deux livres cinquante pour une malheureuse boite d'allumettes ?! »
puis elle fit tomber les boîtes d'allumettes de la petite fille dans la neige en gloussant, en ricanant.
La femme se tourna et elle voulut fermer sa porte sauf qu'elle ne put. Un pied bloqua la porte, le pied de la petite fille, celle-ci ouvrit la porte et enfonça une lame tranchante, qu'elle sortit de son poncho. La petite fille enfonça la lame bien profond et elle la retira un coup sec. L'enfant prit la femme et la poussa vers l'extérieur puis la petite fille entra et ferma la porte derrière elle.
Elle aperçut un homme assis sur un fauteuil devant la télévision . Celui-ci cria d'une voix grave et agressive :
« CHÉRIE ! Alors il arrive ce repas oui ou non .! J'ai faim ! Si ça continue je vais manger le chien ! »
la petite fille étonnée par le comportement de l'homme envers sa femme s'approcha de celui-ci. L'homme se retourna et gifla la petite fille en pensant que celle-ci était sa femme . La petite fille sorti une nouvelle fois son couteau et égorgea l'homme puis, elle dit en le regardant avec un sourire d'ange :
« Puis je me réchauffais s'il vous plaît Monsieur ? Merci »
elle s'installa devant le feu une bonne heure. Quand elle entendit les sirènes de la police retentir elle se précipita vers la sortie. Puis elle courut à toute vitesse.
Elle arriva dans une autre rue beaucoup plus éloignée de celle où elle était . Elle s'assit une nouvelle fois contre un mur d'une maison affamée .
Elle frotta une seconde allumette, la lueur se projetait dans l'air .Elle vit une table mise, couverte d'une belle nappe blanche, sur laquelle brillait une magnifique vaisselle de porcelaine. Au milieu, s'étalait une splendide oie rôtie, entourée de compotes de pommes . et voilà que la bête se met en mouvement et, avec un couteau et une fourchette fixés dans sa poitrine, vient se présenter devant la pauvre petite lui montrant une adresse. Et puis plus rien, la flamme s'éteignit. Elle avait eu le temps de retenir l'adresse alors elle s'y rendit .
C’était une grande maison individuelle en briques rouges, entourée d'arbustes et de fleur blanche. L’herbe verte était recouverte de neige . Elle marcha pieds nue jusqu'à l'entrée puis elle sonnât. Personne ne répondit . Elle sonna et toqua une fois, deux fois, trois fois toujours rien alors, elle fit le tour de la maison et entra par la porte de derrière.
Elle chercha la salle à manger et elle réussit à la trouver, la petite fille aperçut l'oie rôtie. L'enfant monta sur une chaise et commença à découper l'oie quant, au même moment une femme arriva. C'était la propriétaire de la maison . La femme s'approcha de la petite fille et la prit par le bras en la tirant vers le sol. La petite fille tomba de la chaise avec le couteau de cuisine et la fourchette en mains. Puis la femme tira le bras de la petite fille pour la relever, quand, celle-ci planta sa fourchette dans le ventre de la femme et le couteau elle entailla tout l'avant-bras de la femme pour que celle-ci la lâche.
Puis la petite fille remonta sur la chaise et commença à manger l'oie rôtie. Une heure plus tard elle entendit une personne crier de joie :
« Chérie ! Je suis rentré ! Et j'ai une surprise pour toi mon cœur ! »
Alors elle prit ses jambes à son cou et partit par la sortie de derrière. Elle courut jusqu'à un petit bois. L'enfant s'assit contre un arbre blanc. Tout ce qui l'entourait était remplit de neige, et les flocons ne cessaient de tomber au fur et à mesure que la nuit passait.
Il était à présent 22h et elle n'avait toujours pas vendu une seule boite d'allumettes. Pour se réchauffer et pour admirer l'endroit magnifique qui l'entourait l'enfant prit une troisième allumette, et elle se vit transporter près d'un arbre de Noël, splendide. Sur ses branches vertes, brillaient mille bougies de couleurs, de tous les côtés, pendaient une foule de merveilles. La petite tendit la main pour saisir la moins belle des boules de Noël ,mais l'allumette s'éteignit. L'arbre sembla monter vers le ciel et les bougies se transformèrent en étoiles, il y en avait une qui se détacha et qui redescendit vers la terre, laissant une traînée de feu.
« Voilà quelqu'un qui va mourir » se dit la petite.
Sa grand-mère, le seul être qui l'avait aimée et chérie, et qui était mort, lui avait dit que lorsqu'on voyait une étoile qui file, d'un autre côté une âme montait vers le paradis. La petite fille émerveillée par cette étoile filante la suivit. Elle s'enfonça dans le bois, qui s’avéra être une forêt. Tous les quatre pas elle alluma une allumette pour voir où elle allait . Malgré la neige abondante qui tombait elle aperçut quelques lueurs . Elle se précipita, allumant ses allumettes au fur et à mesure.
Ces lueurs étaient en réalité des bougies venant d'un sapin immense et merveilleux. Il y était accroché, des boules de Noël, de toutes les couleurs, de toutes les tailles, de tous les motifs, qui brillait de mille feux. Fatigué, Affamé, gelée elle se posa contre le tronc majestueux de l'arbre de Noël . Elle regarda son paquet d'allumettes et vit qu'il n'en restait que six. Six pauvres petites allumettes. Elle frotta encore une allumette et une grande clarté se répandit devant l'enfant, se tenait sa grand-mère. L'enfant s’écria :
« grand-mère ! Grand-mère ! emmène-moi. Oh ne part pas s'il te plaît ! Reste, je te prie, où emporte-moi ! »
Et l'enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le reste du paquet, pour voir la bonne grand-mère le plus longtemps possible. La grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n'y avait plus ni de froid, ni de faim, ni de chagrin, c'était au Paradis.
Le lendemain matin, les passants trouvèrent dans l'encoignure le corps de la petite. ses joues étaient rouges, ses pieds saignait, elle était recroquevillé sur elle même mais elle semblait sourire; elle était morte de froid, pendant la nuit qui avait apporté à tant d'autres des joies et des plaisirs. Elle tenait dans sa petite main, toute raidie, les restes brûlés d'un paquet d'allumettes. Des personnes versèrent des larmes sur l'enfant. Et une personne dit:
« Quelle sottise ! Comment a-t-elle pu croire que cela la réchaufferait ? »
C'est qu'ils ne savaient pas toutes les belles choses qu'elle avait vues et rêvé pendant la nuit de noël, c'est qu'ils ignoraient que, si elle avait bien souffert, elle goûtait maintenant dans les bras de sa grand-mère la plus douce félicité.
- Texte 2:
- La petite fille aux allumettesIl y a dans un certain endroit, un lieu pour accueillir ceux dont l'esprit était malade. Lieu communément appelé hôpital psychiatrique, mais que certains malades voient plus comme une prison où on les a enfermés car on a peur d'eux, pour les exclure de la société. Mais ce n'est pas le cas de la résidente à laquelle nous allons nous intéresser.
Non, elle, elle sait pourquoi elle est ici, et jamais elle ne voudrait quitter cet endroit où elle ne peut faire de mal à personne. Regardez, là, dans ce petit lit d'hôpital, se trouve une jeune fille d'à peine 16 ans. De taille moyenne, une longue chevelure blonde, des yeux verts... Aux premiers abords, elle pourrait sembler être une jolie jeune fille prête à profiter de la longue vie qui l'attend, mais en regardant mieux, on comprend que la vérité est toute autre. Sa peau est aussi blanche que celle d'un cadavre; d'ailleurs, elle parait morte et ne bouge absolument pas. Ses beaux yeux semblent nous regarder mais en réalité, ils fixent on ne sait quel point dans le vide. Elle semble être une morte perdue dans ses pensées. Mais à quoi pense-t-elle ? Certain disent qu'elle ressasse éternellement les raisons qui l'ont amenée ici, d'autres qu’elle ne pense à rien, qu'elle n’est qu’une coquille vide. Mais les autres malades la connaissent à peine. Elle ne sort que rarement de sa chambre. Certains ignorent même son existence. Mais vous, vous la reconnaissez peut-être, elle est celle que les médias avaient surnommé "La petite fille aux allumettes" il y a quelques années. On dit qu'elle aurait brûlé vifs presque cent personnes. Mais l'esprit de cette jeune femme n'est pas d'accord avec cette dernière affirmation; dans ses souvenirs elle n’a pas froidement assassiné autant de gens. Un oubli dû à un traumatisme me direz-vous. Non, je pense au contraire qu'elle se souvient très bien, mais qu'un deuxième, ou même plusieurs tueurs auraient sévi au même moment et, maladroitement, la police, les médias, auraient attribué ces meurtre à "la petite fille aux allumettes". Vous ne devez pas être convaincus, je pense qu'elle sera mieux vous convaincre que moi. Comment ? Me demanderiez-vous. En effet elle ne semble pas pouvoir nous parler, et bien c'est très simple ; puisque que tout cela ne sont que quelques mots écrits sur un clavier, nous allons faire quelque chose pouvant paraître impossible, puisque tout est possible ici : nous allons entrez dans son esprit, nous balader dans ses souvenirs, la laisser nous montrer ses pensées. Allons donc, là où elle ne peut pas nous mentir, et si vous sentez par empathie, sa folie vous emparer de vous, ne vous inquiétez pas, cette impression disparaitra à la fin du voyage.
"Mon nom est Bond, Naomi Bond .Excusez-moi pour cette mauvaise imitation, mais lorsqu'on porte un nom comme le mien, autant en rire n'est-ce pas ? On a dit énormément de chose sur moi, on m’a surnommée comme l'héroïne d'un vieux conte de noël que je ne supporte pas tant il est triste. Pourtant, en y réfléchissant bien, mon histoire a peut-être quelques points communs avec celle de cette fille. Je vais tout vous raconter, mais soyez attentifs ! Je déteste me répéter."
"Je suis née dans une petite ville non loin de Carson city, dans le Nevada. J'ai grandi là-bas. La vie y est tranquille et simple. J'avais un grand frère, une petite sœur et un père. Ma mère était partie il y a longtemps, laissant mon père et mon frère seuls pour nous élever. Deux hommes élevant deux petites filles capricieuses, ça n'a pas dû être simple pour eux. Malgré le fait que nous n'avions pas énormément d'argent, nous n'avions pas nous plaindre : mon père gagnait ce qu'il pouvait, mon frère aussi. A mes dix ans, j'essayais moi aussi de ramener un peu d'argent en faisant quelques petits travaux. Lorsque Noël approchait, on voyait notre père redoubler d'efforts pour pouvoir nous offrir un sapin, un petit cadeau chacun, et un bon repas. Le sapin était petit, pas très beau et peu décoré, le repas aurait paru pour d'autre tout à fait banal et les cadeaux ne valaient pas grand-chose, mais nous étions heureux d'avoir ça, même si au fond de nous, nous aurions tous voulu un noël comme celui des autres. Un beau sapin, un véritable repas de fête, et même si ce n'était pas le plus important, beaucoup de cadeaux. Cette année-là, celle de mes onze ans, notre père avait encore accompli des miracles en nous offrant un noël plus merveilleux encore que les fois précédentes. Le nouvel an approchant, on me demanda d'aller vendre quelques allumettes aux passants. Ça ne rapportait pas énormément, mais c'était déjà ça.
La veille du nouvel an avait été une soirée dont le temps était exécrable. La neige tombait à gros flocons, le vent soufflait énormément, un froid glacial régnait. Tout l’hiver avait était dur mais cette soirée était de loin la pire. Ma famille avait hésité à me laisser sortir ce soir-là, mais j'avais insisté et finalement ils n'eurent d'autre choix que de me laisser partir. Il était dur de supporter ce temps, il y avait donc peu de personnes qui étaient sortis de chez elles, les rares qui passait devant moi ne me remarquaient même pas, trop pressées de rentrer chez eux. Je n’eus donc aucun acheteur ce soir-là. J'avais honte de rentrer chez moi ainsi, sans avoir rien vendu, mais je n'allais quand même pas faire comme cette fille stupide dans ce conte. Je décidai donc de rentrer chez moi. Mais épuisée et passant devant un parc, je m’assis sous un arbre pour me reposer, et je craquai une allumette pour me réchauffer. Soudain, d'horribles images me revinrent. D'abord la simple vision d'une femme, grande, mince, les cheveux mi- longs, blonds, les yeux bleus. Je reconnaissais cette femme, c'était ma mère. Je la vis se faire projeter contre l'arbre sous lequel je me trouvais, ce grand chêne qui avait à ce moment-là dix ans de moins. Elle était ensuite allongée, apparemment inconsciente sur ce sol sur lequel j'étais assise, il était couverte de feuilles dans les tons rouge-orangé; cela devait se passer en automne. Je me levai, m'éloignant de cet endroit, je ne voulais pas voir la suite mais ces images continuaient à tourner dans ma tête. Je voyais maintenant simplement un homme qui se tenait là où je me tenais. Je n'avais pas besoin de le détailler pour le reconnaître. Cet homme c'était mon père. Son regard ne reflétait rien, il était froid, je n'y croyais pas je ne l'avais jamais vu comme ça. Il prit quelque chose, un récipient contenant un liquide, l'odeur me vint aussi à l'esprit, l'odeur horrible de l'essence. Il en jeta sur ma mère qui commençait à revenir à elle. Elle le regardait, horrifiée, suppliante, elle n'avait pas l'air de comprendre la raison de cet acte. Elle essaya de se relever, pour fuir, mais elle n'en eut pas le temps. Mon père craqua une allumette et la jeta sur elle. Elle criait, se débattait, pleurait, hurlait, souffrait, mourrait. Mon père, lui, la regardait, un léger sourire aux lèvres, un sourire qu'on aurait pu qualifier de sadique. Il profitait du spectacle, le savourait. Il resta ainsi jusqu'à ce que sa victime ne soit plus que cendres s'envolant au vent. Loin de lui. Il se tourna, se fut comme s'il se rapprochait de moi. De moi il y a dix ans ... Il me sourit, me prit la main, et on rentra à la maison. Cette enfant ne réalisait pas ce qui venait de se passer, et aller tout oublier pendant dix longues années.
Mes jambes tremblaient, je tombai à genoux, j'avais du mal à croire ce que je venais de voir, mais je devais me rendre à l'évidence : je n'avais rien pu inventer. Une larme coula puis une haine, une certaine folie s'empara de moi. Toute raison me quitta et c'est folle de rage que je continuai mon chemin. Il était tard, chez moi tout le monde dormait. Après avoir récupéré un peu d'essence, j'allais dans la chambre de mon père. Apres l'avoir couvert de ce liquide, il se réveilla, trop tard. Il comprit, je savais tout. Comme il l’avait fait pour ma mère, je le fis brûler vif, de sang-froid. Il cria lui aussi, il pleura, il hurla, mais ne se débattait pas; au fond de lui, il acceptait cette fin. Lorsqu'il se tut, je vis ma mère, une dernière fois : elle était belle, elle scintillait, toute de blanc vêtue. Elle ressemblait à un ange et elle souriait, comme pour me remercier. Mais, n'est-ce pas étrange qu'une mère remercie sa fille d'avoir tué son père ? Je délirais... Mon frère, ma sœur, étaient là, ils me regardaient horrifiés, et ils fuirent. Ils avaient tout vu, je ne voulais pas passer le reste de ma vie en prison, je n'avais donc plus le choix. Je les poursuivis. Ils sortirent de la maison. Passant devant la cuisine je pris un couteau, cela rendait mon acte plus rapide. Ils couraient. Je les poursuivais maintenant dans la rue. Ma sœur tomba. Mon frère s'arrêta pour l'aider à se relever. Grave erreur. Pour eux comme pour moi. C'est sûrement l'acte que je regrette le plus. Si je n'avais pas été dans un tel état, peut être leur aurais-je expliqué, peut être auraient-ils compris. Mais malheureusement, ce soir-là, après avoir tué mon père pour venger ma mère, je tuais froidement mon frère qui m'avait élevée, et ma sœur que j'aimais tant, afin de rester libre. En les brûlant, je les vis, comme des fantômes, je me rendis compte de ce que je venais de faire, je criais, je leur expliquais, je les suppliais de me pardonner. Mon frère me tendit la main, je la pris, je le suivis. Une nouvelle fois je délirais, cette main, en réalité c'était celle d'un policier. On m'interrogea, j'expliquai, je racontais ce que je vous raconte en ce moment. On en vint à la conclusion que j'étais folle et on m'envoya ici. Vous voyez, je ne suis pas l'horrible tueuse en série que les médias ont décrit, seulement une enfant, traumatisée par la mort de sa mère. Il est vrai que je me suis enfuie, il est vrai que ça a duré un an, il est vrai que pendant un an, une centaine de personnes ont été tuées, brûlées, mais ça n'était pas moi. Je n'étais plus capable de faire le moindre mal, perturbée par la mort de mon frère et ma sœur, terrorisée par ce que j'avais fait. Apres un an de cavale, je suis de moi-même retournée ici. Je reste maintenant dans ce lit la plupart du temps, essayant de ne penser à rien, mais ne voulant pas oublier.
Dans le conte, la petite fille aux allumettes craque, comme moi, la première allumette pour se réchauffer. Elle voit alors le repas dont elle rêve, mais j’ai vu la vérité. La deuxième lui permet de voir le plus beau du sapin, moi elle m’a permis de voir une dernière fois ma mère. Quant à la troisième, ce sera sa dernière, tout comme pour moi, elles nous ont à toutes deux permis une certaine délivrance, la mort pour l’une, l’enfermement pour l’autre. Il n’y aurait eu que pour cette simple raison que j’aurais pu mériter ce surnom de « petite fille aux allumettes ». Quant à la vision que j’ai pu avoir, je n’ai jamais su si elle était réelle ou si, comme j’ai pu vous le dire, elle n’était due qu’à ma folie. Je pense que peut-être mon esprit m’as permis de voir ce que je voulais, ce dont j’avais besoin à ce moment-là, comme le sourire de ma mère, qui devait un vieux souvenir refaisant surface comme ma précédente vision, ou les fantômes de mon frère me pardonnant. Cette dernière image m’as pendant quelque temps permis de me sentir mieux. Pour ce qui est de la mort de ma mère, il est certain que je n’ai rien inventé et qu’il s’agissait de souvenir, en an de cavale, j’ai eu le temps de le vérifier. »
Voilà donc quelle est son histoire, je pense maintenant que vous me devez me croire, j’espère que cette promenade dans ses souvenirs vous aura plu, l’histoire de cette triste soirée du nouvel an, et je vous dis à bientôt.
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Samael- Coléoptère
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Re: Duel Littéraire n°2: Nokay vs Iwasawa
Texte 2
- Spoiler:
Les deux textes sot très bons mais le texte 2 m'interpelle plus par sa narration et la façon dont l'histoire et tournée.
Désolé si je n'ai pas beaucoup développé, je trouve pas grands chose à dire quand je suis K.O comme maintenant ^^
Bravo à toutes les deux.
kurotsu of mist- Nyan-cat
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Re: Duel Littéraire n°2: Nokay vs Iwasawa
je vote texte 1
Chii- Vastolorde
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Re: Duel Littéraire n°2: Nokay vs Iwasawa
Je vote pour le texte 2.
- Spoiler:
- Au niveau de la qualité de narration et de la syntaxe, les deux sont presque équivalents.
Les deux histoires sont originales mais leurs fins m'ont blasé (le 1 est un peu gore) pour le coup, donc je vote pour le 2. Cependant attention au style d'écriture lourd (longue phrases, surabondances de virgules...) et à rallonge pour toute les deux, ainsi que quelques fautes qui sont évitables. Pour le texte 2, ta phrase de conclusion m'a fait hésiter à voter pour toi à cause de cette faute de syntaxe qui peut donner une mauvaise impression finale.
Bien sûr on ne vous demande pas d'être parfaite tout au long, mais il faut soigner la fin, c'est important.
Sinon bravo à toute les deux.
Shanks13- Kage
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Re: Duel Littéraire n°2: Nokay vs Iwasawa
j'ai voté pour le texte 1.
Sinon Chii lorsque tu vote utilise le sondage.
Sinon Chii lorsque tu vote utilise le sondage.
pikel999- Coloriste Addict
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Re: Duel Littéraire n°2: Nokay vs Iwasawa
j'ai voté texte 1
Kinshiine- Amiral
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Re: Duel Littéraire n°2: Nokay vs Iwasawa
Je pense qu'on va pouvoir clôturer ce duel.
Duel qui se termine sur un match nul
Félicitations aux deux participantes
Duel qui se termine sur un match nul
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Samael- Coléoptère
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Re: Duel Littéraire n°2: Nokay vs Iwasawa
Oups, oublié de voter x) Remarque, vu que le niveau était à peu près le même, le choix aurait été dur :S
Bravo à vous deux
Bravo à vous deux
Phantom- Vastolorde
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Re: Duel Littéraire n°2: Nokay vs Iwasawa
Je viens d'apercevoir que je n'ai pas précisé qui était l'auteur de quel texte !
Donc, félicitations à Nokay qui a rédigé le texte n°1.
Et félicitations à Iwasawa qui a rédigé le texte n°2 !
Donc, félicitations à Nokay qui a rédigé le texte n°1.
Et félicitations à Iwasawa qui a rédigé le texte n°2 !
Samael- Coléoptère
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