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Délivrance

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Message par Shockwave Jeu 27 Juin - 15:44

Participants: kurotsu of mist, alias Erin Rider
Shockwave, alias Faora Snyder



Dans un bar de North Blue, deux aguerris bandits désaltéraient leur gorge desséchée dans deux énormes verres de bière.
Plus tôt dans la journée ils s'étaient acquittés de plusieurs vols d'un musée dans les alentours.  
Leurs méfaits accomplis et un impressionnant butin en poche, ils s'offraient maintenant quelques heures de détente bien méritée.  

- La même chose, ma belle !!
Cria l'un des deux hommes à la serveuse en service.  

A peine était-il midi que le comptoir en bois massif supportait déjà le poids des coudes et des poings d'une bonne demie douzaine d'hommes, criants et beuglants leurs commandes avec acharnement. Derrière le comptoir, huit petites tables rondes, elles aussi occupées, meublaient l'intérieur des lieux.
Au beau milieu du comptoir, un individu faisait tâche au tableau. Entouré par les deux bandits de la journée, la petitesse de sa corpulence n'en était que renforcée.
Les secondes et les minutes défilaient, et pourtant, toujours la même irritante atmosphère présente au-dessus des têtes. Des commandes, des rires, des cris, et même des menaces, emplissaient lentement l'intérieur du bar d'un lourd et pesant air.
Le jeune homme finit le grand verre de citronnade qu'il avait plus tôt commandé, puis adressa finalement la parole à ses deux tristement célèbres voisins.  

- Dîtes-moi, messieurs, mettriez-vous fin à vos crimes si je décidais, au plus grand des hasards, de vous laisser partir d'ici, libres ?  

Le blond des chopes de bière se reflétaient sans difficultés dans les deux verres rectangulaires des lunettes de l'homme. Impossible alors de voir ses yeux. Seul un léger sourire restait perceptible sur son visage.
L'un de ses interlocuteurs, nonchalant, reprit.  

- Tss. J'ignore le pourquoi et le comment, mais mon gars, tu ferais mieux de pas t'mêler de cette histoire.  

- Ceci, mon jeune ami, est malheureusement, impossible...
Jetant un coup d'oeil au sac aux pieds de l'homme, il continua:
... la couronne de l'ancienne Reine de cette contrée, les bijoux les plus réputés de cette même Reine, et même le sceptre de l'époux, le Roi, de cette dernière... c'est bien assez pour offrir à ton frère et à toi une nouvelle vie loin d'ici.
Je ne réitérerai pas mon offre. Quittez ce bar dans les 15 secondes qui suivent.  

- Oy... fr.. frérot. Ce gars, on devrait l'écouter. Chacune des cellules de mon corps me disent de f***re le camp... on.. on devrait pas rester près de lui...  

- Les... 15 secondes sont écoulées...
Tout en poursuivant son discours, il se leva du tabouret sur lequel il était assis, raccrocha de l'index les lunettes sur son nez, puis regarda le bandit qui venait de montrer le plus de coopération:
... c'est une promesse. Tu peux t'en aller.  

Aussitôt dit, ce dernier ramassa le sac de son butin, l'accrocha sous son bras et prit la fuite au pas de course, n'accordant pas un seul regard au frère qu'il venait de laisser derrière lui.
Les deux hommes se faisaient maintenant face, debout dans le bar, sans pour autant qu'un client ou qu'un responsable des lieux ne leur accorde la moindre importance. La cohue commerciale qui se tenait était d'un intérêt de loin plus avantageux qu'aucun conflit. Le plus intègre des deux hommes lança un bref regard à ses alentours, puis tout en prenant la direction de la porte, continua:  

- Suis-moi. Je ne permettrai pas qu'un seul de ces civils soit blessé, ou que ces lieux soient endommagés...
En passant finalement le porte de sortie du bar, il poursuivit:
... c'est le vœu que j'ai fait, en tant que marine, et en tant qu'homme.  

Les deux hommes parvinrent finalement tous les deux à l'extérieur. La porte de sortie du bar donnait sur la rue principale de la bourgade, de nombreux commerces et de nombreuses habitations, aussi bien des hôtels que des maisons, se croisaient sur cette seule voie. C'était ville qui avait perdu de sa splendeur avec la chute du système monarchique, il y a de cela 35 ans. Une révolution implosa dans la famille royale elle-même, de nombreux dissidents soulevèrent les populations contre le régime en vigueur, espérant avec la chute des monarques, s'emparer du siège royal et ainsi supporter le poids de la couronne. Ce fût un pari risqué, et à juste titre, puisque ces mêmes dissidents furent, quelques semaines après leur victoire, évincés par les populations elles-mêmes. Aujourd'hui, c'est une ville qui n'est plus que l'ombre d'elle-même, sans réelle autorité et gouvernement. Quelques marines sont assignés à sa protection, sans davantage de moyens humains, comme financiers. A l'époque, la marine se chargea de rassembler les biens de la Couronne suite à la dissolution de la famille royale et les entreposa dans un musée, jugeant nécessaire de rassembler les populations autour d'une cause commune, même altérée.
Ici même, se tenait maintenant un nouvel affrontement.  

- Marine, hein ?! Laisse-moi te dire une chose...
Le bandit serra fermement ses deux poings tremblant d'excitation, la tête baissée, essayant de dissimuler les légères larmes qui s'écoulaient de ses deux joues jusqu'au sol sablonneux, il continua:
... je vais... te massacrer...
Son visage était maintenant redressé, légèrement courbé vers la droite. Ses lèvres commencèrent à s’ouvrir de nouveau, délicatement, pour cette fois dessiner un énorme sourire. Ses larmes s'écoulèrent alors sur ses dents et disparurent entre elles.
Face à lui, le marine entama sa posture de combat. Il enleva du pied droit le trop plein de poussière présent à ses pieds, recula lentement son pied droit, leva doucement son bras droit du bout duquel ses doigts pendaient lourdement, puis redressa tout à coup son index, le pointa en direction de son adversaire et regroupa le reste de ses doigts vers la paume de sa main. Tout comme sa jambe droite, son bras droit était placé légèrement vers l'arrière. Il déplaça enfin son bras gauche, l’allongea et redressa également brutalement son index, en prenant garde à regrouper ses quatre autres doigts dans la paume de sa main.
Sa posture achevée, il prit la parole:  

- Faora Snyder, heureux de te rencontrer, mais dis-moi plutôt... de quels os te sers-tu le moins, criminel ?
Un sourire exacerbé se dessinait sur le visage de Snyder, ses globes oculaires grands ouverts ne s'hasardaient pas à quitter des yeux leur opposant, même le temps d'une petite seconde.
Se parlant à lui-même à voix basse, Snyder continua:  

- Os de la main gauche trop pales, en manque de calcium. Présence de légères cavités dans le centre de la clavicule droite, blessure importante par le passé. Cartilage de l'épaule gauche ayant une importante érosion, exercice répété d'une profession supposant le soulèvement de charges lourdes. Cibles... acquises.

Snyder chargea aussitôt son adversaire. Arrivé suffisamment près de ce dernier, son adversaire prit la main et lui lança un coup de poing soulevant une masse incroyable d'air, se déplaçant légèrement sur le côté gauche, Snyder évita.
Violent Wave, d'un simple Shigan sur le côté de la main, il brisa chacun de ses cinq doigts, un coup d'oeil sur la main de son adversaire lui suffit à assister, en direct, à l'éclatement des os. L'attaque ne prendrait pas fin ici, Snyder chargea, à partir du Shigan de sa main gauche, la clavicule droite de son adversaire. A l'aide de sa main droite, encore valide, son adversaire lança un coup de poing, que Snyder arrêta à l'aide de son bras gauche. Son adversaire perdit en équilibre et sa garde disparue, son épaule gauche en devint vulnérable.
Fatalnost, Snyder attaqua le peu de cartilage de son épaule gauche à l'aide de son Shigan. Un cri rauque naquit de cette dernière attaque. La douleur crispa l'opposant de Snyder, qui tomba lourdement sur ses deux genoux, puis qui s'écrasa de son visage sur le sol sablonneux. 

Snyder raccrocha ses lunettes de son index, tourna les talons et susurra: "La miséricorde surpasse la justice ; savoure ta défaite."
Trois autres marines déboulèrent sur le champ de bataille improvisé, appliquèrent les premiers soins à l'homme et l'embarquèrent sur le navire qui prendrait la direction du pénitencier le plus proche.



6 mois après cet événement.
Un conflit s'installa sur ces mêmes lieux. Snyder n'était d'ores et déjà plus assigné à la sécurité sur ce territoire, une autre équipe ayant remplacée la sienne.
Deux factions se disputaient en effet le monopole de direction du pays.
Deux groupes disposant de moyens étonnement aboutis ; d'hommes et de moyens financiers ne correspondant pas à ce qui se trouvait d'ordinaire là-bas. L'affaire parvint très vite aux oreilles des marines les plus réputés des alentours, de nombreux civils et marines étant pris entre les tirs groupés des deux groupes.
Ayant fait parler de lui lors de sa rapide et efficace intervention sur ce territoire, Snyder fût ré-assigné à l'établissement d'une paix pérenne sur les lieux. Malheureusement, sa dernière intervention sur ce territoire remontant à 6 mois, il était évident qu'il n'était plus accoutumé aux lieux, sans compter que les batailles ayant pris place là-bas avaient très certainement modifié son environnement, le rendant méconnaissable.
Snyder avait donc besoin d'un guide.

Approchant de l'île, sur son navire, le Skull Watchman, les souvenirs du combat que Snyder livra là-bas lui revinrent à l'esprit, accompagnés d'images, réelles et présentes.
Snyder apercevait simultanément deux successions d'événements, ceux de deux individus, tous deux sur cette même île.
L'un d'eux semblait situé à l'Est de l'île, compte tenu de la position du soleil, l'autre à l'opposé, à l'Ouest.
Snyder étant en effet capable de voir à travers les yeux de ceux qu'il touche ne serait-ce qu'une fois, il assistait ainsi à la vie quotidienne de deux hommes, avec lesquels il était entré en contact sur cette même île, il y a 6 mois.
Ces deux hommes semblaient respectivement être les leaders de plusieurs hommes, tous en effervescence.
Il ne fallu pas longtemps à Snyder pour en déduire qu'il s'agissait-là des deux leaders opposés des groupuscules à l'origine des batailles qui ravageaient l'île, plus étonnement, il lui semblait évidant que ces deux hommes ne lui étaient pas méconnus...
Après quelques minutes d'observation assidue, plus aucun doute n'était admissible.
Ces deux leaders étaient les frères bandits qu'il avait rencontré.

Debout sur l'avant de son navire, laissant le vent caresser ses cheveux, Snyder se laissa une nouvelle fois surprendre à rêvasser, parlant tout seul, il poursuivit: "L'avenir ne serait donc effectivement que la trahison des promesses".
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Message par kurotsu of mist Dim 30 Juin - 15:45

La plus puissante des armes est le savoir.
Erin se souvint avoir rit au nez de celui qui avait affirmé ça il y a plusieurs mois, répondant avec un air supérieur qu'il était idiot celui qui arriverait à croire ça, que c'était une puissance illusoire. Le pouvoir se trouve dans la main de l'Ordre, l'Ordre est là grâce au pouvoir, et plus l'Ordre a de pouvoir, plus le Chaos qui peut le renverser en a aussi.
Il ne lâchait pas cette idée, mais il reconnaissait maintenant que l'information pouvait être plus puissante qu'il n'y paraît. Depuis deux mois, il errait sur les mers de North blue, quittant l'air chaud de South Blue, étant originaire de cette région, il la connaissait, il pouvait donc s'en servir.
Drhaenys trouvait cela inutile, voulant directement aller sur GrandLine le plus vite possible, et ne supportant plus de rester avec celui qui lui avait pris son oeil. Shaka semblait s'être accommodé à la phase de calme qui s'était instaurée, mais de temps en temps, pendant leurs escales, certaines fois, des corps égorgés étaient retrouvés dans la rue. Et Shaka était toujours aussi calme.
L'équipage vivait du trafic d'informations. Ils faisaient soit passer illégalement des informations, et dans d'autres cas, ils étaient informateurs. Et quand on passe pour des acteurs de rue ou le barbier errant, on en entend des choses. Puis les gens ne remarquent pas quand on les suit, surtout quand ce sont des insignifiants mendiants qui font les intéressants. Les nobles ne se rendent pas compte, ils ne savent pas. Ils ne se doutent pas que leur quotidien peut changer d'un jour ou l'autre car leur femme l'a demandé, car grâce à des gens comme Erin, elle a découvert, puis, elle prie ensuite dans la rue qu'il meurt, qu'elle donnerait tout pour ça. Le barbier, le magicien et le marionnettiste l'entendent. Ils le font, car ils savent pourquoi ils tuent. Des tensions, quand des tensions apparaissent en plein milieu d'une guerre civile, ce n'est rien de bon, mais pour un ami du Chaos comme le magicien, c'est parfait, et c'est drôle, une phase vraiment amusante du jeu...
En fait, le savoir n'est qu'une arme qui permet de faire assoir son ordre ou de le détruire, ils ne s'opposent pas forcément, ils se complètent.
En plus, ça rapporte ! Ce que l'équipage touchait comme récompense était souvent au dessus de leurs pensées. Cela réjouissait un peu le petit roitelet qui répétait à chaque paiement qu'ils pouvaient se donner les moyens d'attaquer l'île aux chevaliers. Mais Erin voulait jouer la carte de la patience, il y avait d'autres manches à jouer avant d'y aller.
Et l'une allait surement commencer aujourd'hui, pendant il s'amusait là où il attendait d'habitude ses clients, dans la cale de leur petit voilier, faisant glisser une carte entre chaque doigt de sa main. Dhraenys dormait encore. Shaka avait disparu comme à son habitude. Personne à embêter en parlant... Ennuyant... Il commença donc à chantonner, un vieux son, vestige du passé, mais le passé est comme son nom l'indique passé. Ce qui est amusant et en fin de compte une sorte de cadeau, c'est ce qui se passe actuellement, est-ce pour cela qu'il est nommé le "présent" ? La chanson continuait...
"C'est si froid des mains d'or, des mains de glace...
Et si chaud celles d'une femme... "


-Pourquoi tu chantes ça ?

Shaka, de retour, toujours aussi impassible, mais un léger pli entre les deux yeux désignait chez lui l'interrogation. Erin s'amusait à chercher les restes de sensations qu'il pouvait avoir. Son second était effrayant, mais entre lui et Drhaenys, il lui faisait plus confiance. Même si le gosse avait trop d'honneur pour lui faire un coup de poignard dans le dos, il n'était pas sûr. Shaka était bien plus sûr, le capitaine s'était bizarrement attaché à lui comme son homme s'était loyalement misà  son service, lui qui avait une soif de sang aussi élevée que les démons.
Mais que sais-je des démons ? Je suis pas encore en enfer...


-Car elle me passe par la tête, cette chanson de North blue, je l'ai apprise dans une mission dans un village de glace. Près de mon île natale en plus. Pourquoi ? Tu te sens concerné ? Ce serait drôle dis-moi, que tu t'intéresses aux femmes. Pour toi, les mains froides seraient celles de ton épée, et les mains chaudes celles du sang. Et elles te suffisent car tu les aimes comme cela. Je me trompe ? Souriait-il.
Bon, quoi de nouveau ?
-Un Marine est arrivé. Celui qui était en place il y a six mois.
-Ah ! Je me souviens avoir vu son nom pendant des recherches... Un Sudien. Faora quelque chose... Tiens j'ai une chanson sur les Sudiens ! Pendant notre séjour à South Blue, j'ai vu à quel point ils sont amusant. Aussi retors et dangereux que leur chaleur ou leurs serpents. Bon, les paroles c'est quoi déjà ?
-C'est toi qui parle... Il est de retour pour arrêter cette guerre civile.
- Ah oui.
"Aussi belle que le soleil était l'épouse du Sudien,
Et plus que le feu chaleureux ses baisers.
Mais d'acier noir était la lame du Sudien,
Et chose effroyable que son baiser...
"
-Mais il ne peut rivaliser avec le réseau d'informations des deux camps. Ceux qui nous ont rejetés.
-"En se baignant chantait la femme du Sudien,
D'une voix douce comme une pêche,
Mais sa chanson à elle avait la lame du Sudien,
Et le mordant glacé d'une vipère..."

-Erin. Arrête.
-"Comme il gisait à terre entouré de ténèbres,
Avec sur la langue le goût du sang,
Et qu'à deux genoux priaient pour lui ses frères,
Il se mit à sourire et à rire et chanta :
« Frères, ô mes frères, ici s'achève mon séjour,
Ma vie m'a prise le Sudien,
Mais qu'importe ? il faut tous mourir,
Et j'ai goûté l'épouse du Sudien ! "

-Fini ?
-Si j'ai réussi à t'agacer, alors là, ma gloire n'est que plus grande. Bon. On va l'aider ?
-Il compte placer le régime du gouvernement ici ?
-Un régime est instable s'il est placé sur de mauvaises bases. Et je peux en être l'architecte.
-Tu cherches autre chose.
-Tu commences à me connaître dis-moi ! S'exclama-t-il en riant aux éclats. Il lança sa carte puis la rattrapa avec les dents avant de la recracher pour la faire glisser sur ses bras. En effet, comment est ce Marine ? Comment va-t-il réagir en me voyant ? Comment est-il ? Les hommes sont si intéressants car uniques. Certains suivent bêtement la masse, d'autres ont une conscience et des convictions. Comme des PNJs et des joueurs.
-Arrête. Je n'ai pas envie de te suivre dans tes délires.

Erin le bouda gentiment puis se leva, sur sa course, son chapeau, sa canne, une lentille bleue. Il devait être impeccable pour se présenter devant cet homme.
Et j'ai gouté à l'épouse du Sudien ~
S'il venait d'arriver, il devait être au port. Traverser la foule était de temps en temps intéressant. On entend tout. Depuis qu'Erin s'informait, les conversations prenaient une certaine importance. On savait qui était quoi, vous finissiez par donner un nom aux gens, vous dressez peu à peu un portrait de chaque habitant. Et savoir qui disparait, qui faisait la guerre sur cette île, car la guerre civile avait beau épargner cette cité, elle était présente. Des personnes se tuaient dans les ruelles pour manger, et les gens ne voient pas, ils ne voient rien tant qu'on ne leur dit pas. Ils ne voient que ce qu'ils attendent à voir.
Et lui, il l'avait vu, ce Marine s'était retourné vers lui. Erin souriait de surprise, depuis quand il était là ? Est ce qu'il le regardait lui ou quelqu'un d'autre ? Continuer de sourire et voir ce qui allait se passer.
Il s'approchait juste et continuait à le fixer, malgré son amusement ce regard faisait remonter en lui un autre sentiment qu'il commençait à oublier, il était mal à l'aise. Ce regard tentait de le percer un jour, mais personne ne pouvait, personne. Peine perdue ! Enfin, il espérait. Être prévisible était un cauchemar pour Erin, car ça signifie ne plus pouvoir jouer. Non, se reprendre, sourire, trouver le bon sarcasme dans la bonne boîte qui tourne.


-C'est moi que tu regardes Oeil-de-braise ?
-Vous, dit-il calmement en s'arrêtant, un Marine avec des lunettes, au visage plutôt banal de fait, mais un regard... drapé de blanc et de bleu, des cheveux bleus ondulés et des yeux vairons. Vous êtes le tristement célèbre Erin Rider. Pourtant, vous êtes à South Blue.
Aucune vraie surprise, calme et acceptant ce qu'il voit et ce qu'il voit, ce sont mes cheveux à travers mon chapeau et mon oeil à travers ma lentille. Amusant "C'est mon métier de savoir. Et je sais au moins où je me trouve. Je ne vous veux aucun mal, Caporal... ?"
-Snyder, Faora Snyder.
-Merci, il est trop calme, confiant ? Ou juste gentil ? Imprévisible ne plus de ça, vraiment amusant !, je suppose que vous êtes là pour régler le conflit et... je vous offre mes services. Ici, la vraie bataille c'est celle de l'information, et ces temps-ci, j'ai pris goût pour cela.
-Si c'est le cas, pourquoi vous me dites cela à l'extérieur. Là où les murs ont des oreilles ?
-Si c'était le cas, pourquoi vous êtes venu me parler sans m'arrêter ? Je sais aussi faire des sarcasmes plein de sens.
-J'ai appris à écouter les gens quand ils me proposent quelque chose. Quel serait votre intérêt ?
-La fin de la guerre où mon frère a perdu la vie. Car oui j'ai un frère, je venais de le retrouver il y a deux mois, là, j'avais décidé d'arrêter la piraterie... Mais il y a quelques semaines... Arrêter ses phrases, avoir des spasmes, il fallait rendre ça un minimum crédible. Mort, pris entre ces deux feux. Plus de marche arrière, pirate, ça a l'air d'être ma destinée... Mais je veux arrêter ce conflit avant ! Même si je dois m'allier avec des gens comme... vous.

Il tendit la main. Dans l'autre, il avait sa canne. Quoique ce Marine tente, il pourrait lui enlever quelques membres. Mais ce regard...
Tu es intéressant pour le moment Oeil-De-Braise, mais ce regard... J'ai envie de te crever les yeux à cause de lui...

___________________________

PS 1 : Je sais qu'on dit "Sudiste", mais je préfère le terme "Sudien" pour les rimes et pour créer un terme pour le monde d'OP Razz
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Message par Shockwave Mer 3 Juil - 15:42

Les deux hommes avaient pris place à une table d'un bar, celui-là même où Snyder avait 6 mois plus tôt fait la connaissance des frères bandits.
Le lieu n'était plus que l'ombre de lui-même.
Plusieurs balles de pistolets étaient logés dans le comptoir en bois massif qui trônait au milieu de la pièce. Les dorures incrustées dans le bois du meuble avaient été dérobées, vraisemblablement par l'un des deux camps, afin de se réapprovisionner en armes et en munitions.
Les tableaux décoratifs qui autrefois habillaient les 6 murs supportant la battisse n'étaient également plus. De leur passage ne témoignaient que les quelques blancheurs rectangulaires laissées par les cadres des tableaux sur les murs. A la fois triste souvenir d'une vie passée et mémorial d'un conflit présent.

La table à laquelle Snyder et Erin étaient assis se trouvait dans un des coins de la pièce, à l'abri des oreilles et des regards indiscrets.
Depuis le début du conflit, le propriétaire des lieux avait pris l'habitude de recevoir aussi bien les combattants armés d'un camp, comme de l'autre. Très vite, le bar devint la seule place neutre des alentours, le seul endroit où les hommes des deux camps rivaux se retrouvaient hors du champ de bataille. Ce qui nécessita bien sûr quelques aménagements ; le propriétaire, un homme âgé de la cinquantaine d'années, avait éloigné chacune des huit tables de son local l'une des autres, évitant aux bandits rivaux trop de proximité et instaurant ainsi dans le même temps, un climat propice à la consommation.
La fermeté du caractère du gérant profitait aussi bien aux simples civils qu'aux criminels reconnus. Il parvenait à maintenir d'une main de fer un semblant de calme et de tranquillité à l'intérieur.
Au sein du bâtiment, il n'existait qu'un Dieu, qu'un Boss et qu'un Roi, chacun des clients percevaient de chacun des pores de leur peau suintante cette inextinguible vérité. Circulèrent même de nombreuses rumeurs au sujet de l'homme, certaines attestant du meurtre de bandits, d'autres de son implication directe dans l'éclatement du conflit. Aucunes preuves ne purent malheureusement jamais être apportées, mais une chose demeurait cependant certaine ; le maintien du mythe et du charisme de l'homme était assuré.


Dans un coin sombre du bar, à l'abri du soleil cuisant de midi, Erin et Snyder observaient le pénible spectacle d'allers et retours qui s'offrait à eux. Les deux hommes venaient conclure l'accord qui les liait autour d'un verre.
Attendant la commande qu'ils venaient de passer auprès du gérant, ils s'hasardaient à laisser leurs regards se poser d'un coin à l'autre de la pièce. Là où Snyder apercevait la tristesse et la décadente agonie du lieu, Erin percevait dans chacun des regards qui le crossaient la compagnie d'un potentiel camarade de jeu. Aucune autre circonstance n'aurait pu lier les deux jeunes hommes, et pourtant, ils coopéraient, ici et maintenant.
Brisant finalement le silence qui prenait peu à peu place à table, Snyder chuchota:

- Les 9 hommes que tu vois à gauche bossent près d'un port et sont souvent amenés à rester à l'extérieur. Les coups de soleil sur leurs avants bras, leurs pommettes et leur front sont caractéristiques d'une sur-exposition au soleil. Les petites tâches blanches qu'on peut voir un peu partout sur leurs bras et sur une partie de leur torse sont crées par l'eau de mer qui les éclabousse et qui finit par sécher. L'humidité est alors absorbée et le sel de mer extrait, laissant de minuscules tâches de sel. L'emplacement, la taille et la circonférence de ces tâches est irrégulière, l'eau de mer qui les a touché les a éclaboussé, probablement à cause des remous de l'océan qui frappent les alentours du port, cassant les vagues qui se dispersent en plusieurs millions de gouttes. Les gouttes les plus petites sont à leur tour soulevées par le vent et finissent par éclabousser ceux qu'elles rencontrent sur leur passage.
Les 11 autres hommes à notre droite sont eux...

- Oy...
Les pieds croisés sur la table, les mains derrière le cou et se balançant sur sa chaise, Erin reprit:
... y'a aucun plaisir à traquer et à tuer une fourmi, tant c'est facile... j'me trompe ? Alors à quoi tu joues bordel, tu veux me tuer d'ennui ?!

Le pirate se laissa submerger le temps de quelques secondes par ses émotions et en oublia le personnage qu'il venait de se créer. Le jeu, la distraction, l'amusement. Autant d'aspirations pour le criminel qui entravaient sa propre route.
Il lui faudrait donc trouver une explication rationnelle au pourquoi de ses agissements afin de continuer à duper son nouvel associé. Un nouveau mensonge, il avait besoin d'un nouveau mensonge. Les quelques millièmes de secondes qui s'écoulèrent dans l'esprit tourmenté du pirate lui parurent interminablement infernales. La rationalité. Il s'agissait définitivement de son ennemi le plus redoutable, lui qui affectionnait tant les loisirs et les divertissements. Face à la fatalité de la situation, saisissant finalement le sort qu'était le sien, Erin se laissa aller au plus abouti des mensonges. Face à l'inévitable, le pirate en parvint à repousser les limites de sa propre personne.
L'air grave, la tête baissée, le dos courbé et les bras pendants ; Erin atteint un nouveau seuil, celui du pathétique. S'adonnant corps et âmes à son mensonge, l'homme parvint à leurrer son propre corps. Ses deux yeux se gorgèrent d'eau et laissèrent s'écouler de lourdes larmes dans un flot interrompu. Adoptant le mouvement, ses narines coulèrent à leur tour.
Erin ne parvenait pas à saisir la douleur qui déchirait son coeur mais, son coeur, lui, y parvenait. Sans aucune raisons particulières, mis à part duper Snyder, une pénible, déchirante et douloureuse souffrance mettait en pièce l'âme de l'homme.

Un flot de questions inondèrent Erin.
Qui était-il, ce Snyder, pourquoi attacher autant d'importance à ne pas apparaître sous sa véritable apparence face lui ? D'où provenait cette lueur qui scintillait au sein de son regard ? Pourquoi, pourquoi semblait-il connaître autant de choses ? Odin sacrifia un de ses yeux afin d'atteindre le pinacle de la sagesse et de l'intelligence, cet homme, Snyder, serait-il... non, ces yeux... serait-ce ceux du Grand Odin lui-même ?
Rassemblant finalement ses forces, Erin parvint à atténuer la douleur de sa peine, et avant tout, à s'extirper du marécageux mensonge dans lequel il s'était efforcé de plonger son être entier. Redressant finalement lourdement sa tête, il parvint à plonger pour la première fois son regard dans celui de Snyder.
Un sourire jovial illuminait les traits du marine. Ses deux coudes posés sur la table supportaient le poids de sa tête reposant, grâce à son menton, sur ses doigts entrelacés.

Raclant alors péniblement sa gorge, le propriétaire du bar supportant d'un seul de ses bras un large plateau mauve sur lequel reposaient les deux imposants verres que Snyder et Erin avaient plus tôt commandés, assistait à la scène. Depuis ses débuts. Etonné du spectacle qui s'offrait peu à peu sous ses yeux, il resta planté là, commande à la main. La représentation achevée, il attira l'attention de ses deux clients en raclant profondément sa gorge.
Erin et Snyder débarrassèrent l'homme du poids des deux verres, se réinstallèrent sur leurs chaises, puis engloutirent leurs commandes dans un silence religieux.
Snyder s'évita volontairement à revenir sur la représentation dramatique d'Erin, apercevant sans trop de difficultés le factice de cette dernière. La coopération d'Erin, qu'elles que soient ses motivations, lui était après tout indispensable, il lui serait difficile de trouver un guide du calibre de l'homme, aussi bien en force qu'en connaissance. Le pirate saurait se défendre seul si impliqué dans un affrontement, contrairement à un civil.
Erin était le parfait compagnon pour cette mission, Snyder le savait, tout comme il le sentait. Valait donc mieux éviter de vexer ou de contrarier son nouveau compagnon...
Saisissant également doucement l'utilité du marine, Erin consentit à écouter ce que Snyder avait à lui dire.

Après des débuts difficiles, les deux hommes parvinrent finalement à se placer sur la même longueur d'onde. Ils mirent en place un plan d'action.
Il s'agirait d'évincer dans un premier temps l'un des deux camps et ainsi, favoriser la stabilisation du gouvernement par l'autre faction. La seconde étape représenterait la partie la plus difficile ; utiliser les ressources d'un groupe armé et hostile afin d'établir un gouvernement stable et pérenne.
Erin l'avait expliqué à Snyder. Le savoir, c'est le pouvoir. Les foules, les biais du savoir.
Après plusieurs heures passées à écouter, espionner, trier, contextualiser et intérioriser les différentes informations que les clients du bar laissaient filer, les deux hommes détenaient un montant conséquent d'informations pertinentes.
Les deux groupes étaient respectivement composés de 60, à 80 hommes. Ces hommes étaient principalement des mercenaires, les 3/4, formés dans différentes légions, dans différentes mers. Les têtes pensantes des deux groupes armés s'étaient contentés de les acheter. Aucun honneur, aucun zèle et aucune considération à l'égard de leurs leaders ne les animait. Seule l'argent motivait leurs actions. Les deux compères décidèrent d'un commun accord de jouer sur cet aspect du caractère des soldats.
Plus tard, ils apprirent également la localisation des deux frères ennemis.
L'un, comme l'avait décris Snyder habitait à l'Est de l'île. D'après les informations récoltées, dans un véritable fort. Les soldats de son armée propre n'étaient pas mercenaires, il s'agissait de ses hommes les plus méritants, ceux pour lesquels il avait le plus de considération. De véritable machines de guerre, animés d'un dévouement presque divin. Il s'agissait des hommes qui l'avaient suivi dans sa révolution il y a 6 mois, que ce soit de simples civiles, des commerçants comme des marchants, ou d'anciens camarades de crimes.
Il serait l'homme que les deux compagnons attaqueraient et évinceraient.
L'homme que Snyder épargna par le passé, et celui qu'il punira dans le présent.

La nuit tomba sur les deux hommes qui quittèrent le bar à sa fermeture.
Ils trouvèrent sans trop de difficultés un hôtel où passer la nuit. L'excitation bouillonnant le sang et affûtant les sens.
Le sommeil ne serait pas aisé à dénicher.
De son côté, le lever du soleil rythmerait le début des hostilités.



La nuit tombée, les prédateurs sont de sortie.
Dans le repère du Bandit de l'Est, deux de ses hommes lui font part d'un rapport.
Le plus costaud et le moins jovial d'apparence prend aussitôt la parole, voix grave et sabre à la main.

- Asgard !! Mon roi !! L'homme qui t'as autrefois évité la prison, ce fameux marine aux lunettes... il est de retour, de retour dans notre ville !!

Asgard, le bandit auquel Snyder fit grâce auparavant se retrouvait maintenant à la tête d'une armée de prédateurs, poursuivant pour chacun une soif inépuisable de pouvoir.
Qu'elle sera la décision de l'homme ?
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Message par kurotsu of mist Dim 4 Aoû - 17:37

"Si chaude celle d'une femme..."

Il était tout seul sur son bateau l'Erin. Chantonnant, attendant que quelque chose arrive, car sinon il pensait, et trop penser peut-être mauvais.
On pense surtout au passé, on revoit certaines de nos erreurs, certains des moments qui mettent des boules dans la gorge. Ressentir de nouveau le contact des seringues sur sa peau, sachant qu'un corps étranger rentrait en lui, changeant des parties, et voir à chaque fois des cheveux bleus dans un miroir. Voir le sang des enfants en blanc, qui étaient comme il fut, sauf qu'il avait maintenant un badge qui le rendait supérieur à eux, un badge qui l'avait forcé à les tuer.
La voir devant lui, avec le piano, ses lèvres bougeaient, pendant qu'il ressentait de nouveau la sensation de tristesse et de vide quand elle parlait, puis la colère, puis une phrase : "Je te le promets, un jour, quand tu seras heureuse, tu ne sentiras que le goût de la peur et de la cendre !" Erin Rider tenait toujours ses promesses, pourtant, celle-là n'avait toujours pas été tenue, il attendait juste le moment propice.
Puis il revoyait son bateau partir alors que le soleil se reflétait sur le sable, avec un pistolet qu'il venait de décharger sur un de ses propres hommes... Un homme qui avait voulu prendre sa place. Il avait ressenti, et ressentait toujours un sentiment de culpabilité par la suite, ce qui était loin d'être habituel chez lui.
"J'aime les feux d'artifices, pas vous ?" Cette explosion, ce moment que tous lui reprochaient, il le revoyait toujours. Il y pensait toujours, mais sans culpabilité. SEs propres difficultés, c'était la vie, c'était le jeu, quand il ne savait pas bien y jouer, quand il avait mis les mauvaises cartes. Sauf pour ces otages, pour ces meurtres, il avait choisi de les condamner, de les tuer, c'était essentiel pour que la manche à Dreymandre soit palpitante, contrairement à ces Marines, qui blablataient sur le fait que ce criminel-ci les avait forcés à l'éliminer, que c'était pour la vie du citoyen...
Bla bla bla...Tuer est un choix. Une chose que même moi j'admets.
Pourtant certains ne voulaient pas tuer, comme Faora Snyder, malgré son regard, un homme très intéressant. Même quand Erin jouait la comédie, il n'y avait pas cru, le pirate savait ce genre de chose. En ce Marine, il retrouvait un peu de Venz, de la compassion, de la détermination, et la volonté de faire le bien, même quand on fait équipe avec un des pirates les plus dangereux. Pourtant, il sentait un gouffre entre lui et l'adjudante... Venz avait toujours eu un respect et une compassion mêlée à une méfiance justifiée envers le pirate alors que Snyder...
Derrière cet agaçant regard, Erin ne savait que lire. Et dieu que c'était drôle, il avait en face de lui un joueur qui était surement un des plus intéressants depuis longtemps. Il se triturait les méninges pour savoir comment s'amuser avec lui, et dieu que ça lui plaisait, l'adrénaline de la période de réflexion, comme aux échecs.


-Tu le trouves à ta mesure ? Mais si tu perds, est ce que tu l'aimeras toujours autant ?
-Hmm ? Roxas, devant le bureau, son ancien second, mort. Erin lança une carte qui se planta dans le bois qui constituait le mur. Le risque de perdre est ce qui rend le jeu tellement amusant, quels événements ce Marine peut m'apporter ? Que puis-je faire ? Et comment est-il lui ? Tu vois, il faut se poser les bonnes questions pour assurer ses arrières.
-Fais gaffe qu'il te coupe pas l'herbe en dessous des pieds, fais-le avant lui.
-Non, sourire, il faut qu'il ait de la liberté pour m'amuser, après... je vais faire en sorte que ça soit moi qui choisisse où est l'herbe où il peut gambader sur cette île.

Puis Roxas disparut comme il était arrivé. Erin cligna des yeux et hop, plus là. C'était drôle d'avoir des hallucinations pareilles, ça permet de s'occuper. Mais avec ce genre de choses, pas facile de savoir quand quelque chose est réelle ou non.
Et ce qui est aussi drôle, c'est de le faire avec plein de choses ! Cette ébauche de marionnette de Dhraenys par exemple, il se tourna vers elle, il s'attendait un jour de la voir parler, puis peut-être bouger ? Mais là, comment se comportera-t-il ? Sera-t-il toujours rationnel ou non ? Tant de facteurs qui peuvent rendre le jeu plus amusant, court ou bizarre.


-T'en pense quoi ?
-Bah fais ce que tu veux... Je suis qu'une incarnation que ton esprit a choisi de créer.
-Merci de me réciter la définition d'hallucination, gloussa Erin, mais quand bougeras-tu ?
-Quand tu seras assez fou pour y croire. Répondit le pantin de bois.

Ce n'eut pour effet qu'Erin esclaffa, dissipant le peu de vie qu'il venait de donner à la marionnette, au moins, ses visions avaient son humour. Il alluma une cigarette et souffla la fumée avec un sourire aux lèvres. Même s'il pensait trop, s'il pensait toujours comme ça, alors il serait l'allumé le plus diverti au monde.
Je saurai m'occuper si je suis en prison, peut-être que les barreaux me parleront ?
Et il éclata de nouveau de rire puis sortit quelques cartes d'un grand mouvement de manche, puis il les attrapa une à une, les glissant amplement sur sa table. Puis il les observa, regarder ses cartes le plongeait dans un état de réflexion... différent. Schémas mentaux, images de stratégies de jeux, visualisation des personnages et de leurs actions... Puis le sourire, le sourire qui apparaissait.


-Une bonne blague à partager ?

Erin lança une carte sur Faora qui venait d'arriver, le Marine l'attrapa avec facilité, ne comprenant pas pourquoi ce dernier lui envoyait un bout de carton. Aucune intention meurtrière, il le savait.

-Les hallucinations n'attrapent jamais ce que je lance. Désolé, que veux-tu ? Tu dois vraiment rien avoir à faire pour vouloir tuer le temps ici, avec un homme, alors qu'il y a de beaux bazars en ville.
-Hmm, Snyder encaissa la pique comme si de rien n'était et prenait tranquillement une chaise pour fixer son interlocuteur, je voulais ton avis sur la stratégie choisie. Tu es notre informateur, je n'ai pas envie de découvrir une manigance d'Asgard au dernier moment.
-Mon travail a une excellente qualité/prix, et comme mon prix est la liberté... Sinon, aucun risque à attendre de ce côté-là. Par contre, je peux te donner quelques conseils, preneur ?
-Vas-y toujours, il s'enfonça dans sa chaise, en regardant presque vers le haut.
-Je suis d'accord pour l'attaque contre Asgard, c'est le plus jeune, celui qui fait le plus de bruit, fougue de la jeunesse tu me diras. Son armée est plus nombreuse que son frère mais composée de plus d'hommes du peuple, mais ce que les gens entendront de la victoire, c'était qu'ils étaient plus nombreux. Pour gagner, il faut faire une frappe puissante, écrasante, et les Marines gagneront, car je le sais, j'ai été un moment dans votre camp, vous avez la discipline, et la discipline fait souvent la différence sur le champ de bataille.
Ensuite, la nouvelle de la victoire sera propagée, et dans l'esprit de l'aîné, et surtout dans ceux de son armée, il y aura, malgré leur méthode et leur dureté, une forme de peur, et là, il attrapa une carte d'un dix de trèfle et la déchira, victoire.
-Hmm... Intelligent, mais même si on a de la discipline, le quartier général n'a pas pris la menace au sérieux, je...
-T'inquiète, Erin fit un rapide mouvement de main pour chasser cette idée comme une vermine d'insecte, je peux te filer mon chien enragé, fais gaffe qu'il ne te mord pas la main.
-Hmpf. Je vais voir. Car tout dépend du fait qu'il y a bien une rumeur sur notre victoire écrasante, ou même qu'il y ait une victoire. Il faut pas que l'aîné le sache, bref, je vais sortir.

Erin fit la moue, il voulait parler plus avec Snyder, chercher à savoir quel Marine il est et tout ça... Quel ennui, il le chopera plus longtemps la prochaine fois.
Halala... En plus il s'inquiète du fait que l'autre le sache, quel idiot.
Ce que Faora ne savait pas, c'était qu'Erin était arrivé depuis quelques mois, juste avant la guerre civile, avant que les deux frères se lèvent, chacun avait reçu séparément une visite du pirate et paf, le conflit éclata quelques jours après.
Bref,  cette conversation resterait secrète. Comme la liste des clients d'Erin resterait un mystère pour Snyder avec dessus, le nom des deux chefs de guerre qui leur servait d'adversaires. C'était vraiment drôle, la sensation agréable de joie l'emplissait, il était comme l'enfant qui savourait son petit bonbon, son petit plaisir.
Il s'éjecta de sa chaise et fit voler ses cartes en éclatant de rire, criant d'hilarité.


-Ils ne sauront que ce que je veux qu'ils sachent ! Ahah ! C'est mon théâtre, je suis le maître du jeu ! Haha ! Pourtant, est-ce qu'un d'entre eux saura être plus malin pour le deviner ? Hmmm...

Et il continua à rire, en chantant des fois. Certains passants se demandaient même si quelque part, on ne torturait pas un homme.

PS : Désolé du retard (retour de vacances) et de la qualité du post', MP si y a un problème ^^
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