Le Mangeur d'Âmes
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Le Mangeur d'Âmes
Salut à vous
Je m'apprête à débuter une nouvelle fiction comme vous l'aurez remarqué. J'ai commencé à écrire il y a quelques jours, j'ai l'idée principale de l'histoire alors j'espère avoir votre avis qui m'encouragera ou non à la continuer.
Pour ce qui est de la précédente, j'ai un peu perdu le plaisir de l'écrire, je préfère donc la stopper un moment pour ne pas que j'en fasse du grand n'importe quoi
Ma nouvelle fic se situe dans un environnement totalement imaginé. ( Oui, pour changer )
Bon, je vais pas vous en dire trop non plus. J'espère simplement qu'elle vous plaira. Bonne lecture
Chapitre 1: Un chemin que nul ne peut choisir
Opios.
Tel est le nom retentissant de ce monde magnifique où la terreur règne d'une main de maître, enserrant chacun de ses habitants sous son joug. Cette terre fertile, abritant des paysages peu communs possédant une beauté mystérieuse ainsi que des bêtes que nuls ne pourraient oublier, est foulée par d'autres êtres appelés humains. Ceux-ci ne savent résoudre le mal que par le mal, voilà leur nature.
« Stupide et fébrile » furent les mots formulés dans l'esprit de l'un d'entre eux pour les qualifier. Cette personne n'était qu'un jeune homme, s'estimant supérieur à ces pantins articulés pour survivre comme des sauvages, n'ayant pas la moindre pensée à la hauteur de sa grandeur. Oui, il était le tyran qui allait chambouler l'équilibre instable bâti à Opios.
Pour lui, ce fut un jeu d'enfants de prendre le contrôle du pays à l'aide de quelques imbéciles qui avait eu l'intelligence de le suivre dans son entreprise envers le Roi. La réaction directe et tellement prévisible des protecteurs du fameux souverain à la tête de ce pays devient un régal à son regard gris perle, perçant toutes les défenses désorganisées du Roi Blanc. Celui-ci trônant au milieu de sa salle d'ivoire lorsque le dragon noir du prétendant détruisit la porte d'un violent coup de patte. Tout avait été à une vitesse vertigineuse, pour le jeune homme tout comme pour Opios. Le Roi Blanc était tombé face à cet être sans humanité qui n'avait pas hésité à arracher la couronne à son « faible » prédécesseur par la force, au point de lui ôté la vie de la pire manière. En torturant son âme puis en la transperçant de part en part pour que celle-ci ne devienne que cendres et cette expression n'est pas à prendre au sens figuré. Croyez-moi. Parce que c'est ce qui s'est réellement passé dans le monde appelé secondaire, destiné aux Spirith étant aussi désigné comme Manipulateurs d'âmes.
L'âme. Ici, il s'agit d'un don que chacun possède, or celui-ci s'est effacé à travers le temps. Seuls quelques privilégiés ont accès à ce don devenant ainsi Spirith souvent pour leur plus grand malheur, suite à l'apogée du nouveau roi d'Opios, qui fut baptisé : Vex Death, le Roi Sang. Ces personnes ayant ce don tout comme le Roi était en quelques sorte sélectionné pour intégrer ses rangs, que ce soit de gré ou de force. Ceux qui se retrouvaient sans défenses, les humains ordinaires demeuraient inoffensifs au regard de l'homme à leur tête, ils étaient inutiles, seulement bons à nourrir son dragon. Ces habitants ayant cette capacité atrophiée, surnommé âme enchaînée, ne pouvaient s'opposer à cet homme qui n'avait pas hésité à massacrer des villages commençant à se monter contre lui avec à leur commandement un Manipulateur d'Âmes. "Résistance" était un terme qu'il n'avait jamais entendu durant son règne sanglant et angoissant destiné à imposer sa volonté. Pour lui, nul ne pouvait être un obstacle. Il était devenu le maître d'Opios.
Si il n'avait pas vu le jour, peut-être que les gens connaîtraient le mot paix. Si ce jeune homme n'avait pas choisi ce chemin, Opios n'aurait pas ternis sous ce vent glaciale et rougeâtre que représentait le Roi Sang. Si tout avait été autrement, tout irait bien. Malheureusement, ce n'est pas le cas et rien n'y personne ne pourra changer ce destin funeste attribué à ce monde. L'air ne semble pas respirable sur cette terre, tant elle est emplie d'une tristesse infinie qu'imprègnent les âmes perdues dépourvus de leur corps. Errant à travers Opios dans le seule but d'être vengés de cet homme infâme, le tyran Vex Death.
L'une des personnes qui nous intéresse à présent se trouve au Nord-Ouest d'Opios. Cette région n'étant autre que l'abri des montagnes de cristal bleu les plus imposantes du pays encerclant une vallée telle une cuvette, où se situaient deux villes aux extrémités de celle-ci, grimpant quelque peu sur les flancs des reliefs portant le nom de Clays et Flays. Non loin de la dernière ville citée, on distinguait une silhouette élancée à la chevelure blonde ramené en une longue queue de cheval, vêtue d'un pantalon gris moulant ses belles jambes qui ne manquaient pas de vivacité avec des bottes à lacets protégeant ses mollets, son buste lui était habillé d'une simple chemin blanche sous un veston. avançait d'un pas décidé marchant à côté de son compagnon de toujours.
- Là, tout doux mon beau. Souffla la jeune femme caressant avec tendresse l'encolure écailleuse de sa monture nerveuse.
Le calme s'empara alors de la bête cessant de s'agiter sur ses trois paires de pattes musclées. Ses mains saisirent fermement sa bride pour guider le Féhrin vers son enclos spacieux avec une tanière creusée dans la paroi bleuté de cristal. Une légère brise fraîche fit frémir légèrement les écailles foncées aux reflets vers émeraude, tout comme la jeune femme qui en eut la chair de poule. La mauvaise période débutait ce jour-ci, même sa bête ressentait la tension imprégnant l'atmosphère. Rien qu'à cette idée, le cœur de la jeune femme s'emballa tandis que le Féhrin avait rejoins son espace d'un pas épuisé. Ses poumons inspirèrent le plus d'air possible afin d'expulsé ensuite toute sa peur, ses mains s'agrippant à la clôture de sa bête d'environ deux mètres de haut. Ses yeux bleus se posèrent sur le félin imposant sans crinière, arborant ses crocs et ses griffes blanche, tout comme la corne opaline naissante au beau milieu de son front.
« Calme toi, Mia.. Ils ne viendront pas.. »
Sa prise se desserra puis elle quitta le Féhrin à contrecœur pour rejoindre son chez elle, avant que midi sonne. Comme le voulait la règle avant l'enlèvement des participants. Le paysage changea autour d'elle, Mia venait d'entrer dans la ville entièrement bâtie de roches sombres et des cristal bleu foncé appartenant aux géantes de ce lieu qui essayait de veillée sur ses habitants malgré la menace qui ne tarderait pas à s'abattre sur la vallée d'ici moins de deux heures. Personne ne traînait dans les rues, les boutiques en tout genres demeuraient closes. Flays venait de prendre un ton à la fois lugubre et angoissant qui rongeait les habitants jusqu'à la moelle et ceci arrivait tout les ans. Surtout ceux ayant entre dix-huit et vingt ans, car c'était eux les principaux concernés auxquels une question fatale s'abattra sur eux de pleins fouet. Vie ou mort ?
Mia faisait partie de cet intervalle restreint où son avenir se déciderait. Elle y avait échappé ses deux précédents anniversaire, celui-ci se trouvait être le dernier round. Si elle n'était pas désignée, il serait certain qu'elle vivrait. C'est ce que la jeune femme espérait du plus profond de son être. Elle espérait qu'elle ne possédait pas ce don, se révélant à son âge, qui scellerait son destin à jamais.
Mia passa la porte de sa modeste demeure, qu'elle avait acheté grâce à la réserve personnelle qu'elle avait constituée à partir de ses services. La jeune femme était coursière de premier rang. Un métier à risques lorsque l'on appartient à ce rang, car ce qu'elle transporte est toujours susceptible d'attirée les convoitises. Ses dagues avaient déjà transpercé une bonne vingtaine d'hommes et femmes mal-attentionnés depuis ses dix-sept ans. Mia avait déjà affronté la mort, et heureusement pour elle. Oui, c'est triste à dire, mais si elle ne l'avait pas croisé plus tôt, la mort se serait fait une joie de l'emporter avec elle.
Sa maison de cristal bleu à un étage était bien tenue, tout en gardant une décoration sobre garnie d'un nombre de meuble suffisant à ne pas surcharger les pièces. Même si la jeune femme blonde était peu souvent chez elle, elle appréciait y passer du temps. Cependant elle aurait préféré se trouver près de sa famille à Clays. Rien qu'à cette idée, une ombre passa sur son visage. Elle ne pouvait pas être près d'eux après ce qui était arrivé..
Mia fit quelque pas pour rejoindre les escaliers menant à sa chambre, sauf qu'un atroce mal de crâne l'assomma. Ce fut comme si une onde de choc l'avait traversé. Son corps vacilla, son équilibre avait disparut. Elle s'effondra d'un choc sourd au pied des marches, à la fois secouée de spasmes. Ses bras contractés contre sa poitrine, elle fut transpercée de douleur. Sa vue se brouilla, ses muscles tendus à l'extrême. Mia n'arrivait pas à crier, mais si elle avait pu toute la vallée l'aurait entendu. Horrible.
« Qu'est-ce qui m'arrive ? » Hurla-t-elle dans son esprit.
Soudain, l'évidence la mis au pied du mur, provoquant en elle un désespoir et un désarroi sans limites.
« Non, ce n'est pas possible.. » Cette phrase représentait son espoir brisé de pouvoir suivre le chemin de la vie, or sa destinée l'avait décidé autrement et les gardiens de la porte de l'autre chemin arriveraient une heure plus tard pour lui confirmer son cauchemar. Les larmes roulèrent sur ses joues dans un silence absolu alors que ses convulsions avaient cessé. Ce jour annonçait les futurs Spirith de ce monde, soit environ une vingtaine par an. Seul cinq d'entre eux auront la vie sauve suite à ceci ils rejoindront le Roi Sang, qu'ils le veuillent ou non.
Demain, ça commencera. Demain, après avoir arraché ces jeunes gens à leurs proches, le Tournoi des Limbes débutera.
Les cris assourdissants des bêtes retentirent à travers la région entière, les missionnaires chargés de trouver les futurs Spirith arrivaient à grands pas. La terre tremblait, l'air vibrait, tous les habitants d'Opios craignaient ce qui allait se passer.
Mia avait arrêté de pleurée, or ses mains toujours secouées s'affairaient à préparer son sac pour fuir. Elle devait partir au plus vite. C'est au moment où la jeune femme ferma le sac, qu'elle sentit une présence pour la première fois.
« Mesdemoiselles, Messieurs. C'est votre très cher Roi qui vous parle, seuls ceux qui seront fauchez par mes serviteurs accompagné de leur animaux de compagnie peuvent m'entendre. Un rire diabolique sortie de la gorge de l'homme. Je suppose que vous l'avez compris, je sens toute votre terreur vous envahit au point d'en pleurer. Ne soyez pas aussi pathétiques, humains. Nous nous retrouverons demain, j'espère que le spectacle que vous m’offrirez sera des plus.. sanglant et divertissant. »
La jeune femme prit son sac et s'élança vers la porte. Les hurlements stridents des monstres mêlés à ceux des habitants de Flays devenaient de plus en plus sonores.
« Ah, et j'oubliais. Vous pouvez vous enfuir, mais ceci n'est pas dans votre intérêt. Ni celui de votre famille. »
Mia s'arrêta net, la main posée sur la poignée, le cœur s'arrêtant dans sa poitrine.
« Sachez, que je connais l'identité de chacun de vous. Alors si vous fuyez, mes serviteurs vous traquerons sans relâches pour faire de vous mes esclaves, de plus durant cette poursuite, votre famille le paiera à votre place. Leur sang coulera à la place du votre. J'implanterais leur dernière expression dans votre mémoire et cette image de leur mort vous harcèlera jusqu'à la fin de vos jours. »
Le contact se rompit, laissant Mia pétrifiée sur le pas de la porte. Elle ne pouvait pas fuir. Sa vie s'arrêtait net à cet instant.
D'un coup sec une faux éventra la paroi de bois, manquant d'atteindre la jeune femme qui eut le réflexe de se décaler de deux pas, puis un bélier enfonça l'entrée brutalement. Deux ombres capuchonnées armées se dessinaient à contre-jour. Les Faucheurs.
- Vous comptiez allez quelque part, Mia Zeyne?
L'homme n'eut le silence comme réponse, un sourire féroce apparut alors sur son visage. Tandis que l'autre s'avança pour lié les mains de la jeune femme blonde dans le dos à l'aide d'une chaîne.
- Bien. Ma chère, je vous pris de bien vouloir nous suivre. Vous êtes à présent une future Spirith ainsi qu'une participante au Tournoi des Limbes. Toutes mes félicitations. Acheva-t-il suivit d'un rire à glacer le sang.
Je m'apprête à débuter une nouvelle fiction comme vous l'aurez remarqué. J'ai commencé à écrire il y a quelques jours, j'ai l'idée principale de l'histoire alors j'espère avoir votre avis qui m'encouragera ou non à la continuer.
Pour ce qui est de la précédente, j'ai un peu perdu le plaisir de l'écrire, je préfère donc la stopper un moment pour ne pas que j'en fasse du grand n'importe quoi
Ma nouvelle fic se situe dans un environnement totalement imaginé. ( Oui, pour changer )
Bon, je vais pas vous en dire trop non plus. J'espère simplement qu'elle vous plaira. Bonne lecture
Le Mangeur d'Âmes
Chapitre 1: Un chemin que nul ne peut choisir
Opios.
Tel est le nom retentissant de ce monde magnifique où la terreur règne d'une main de maître, enserrant chacun de ses habitants sous son joug. Cette terre fertile, abritant des paysages peu communs possédant une beauté mystérieuse ainsi que des bêtes que nuls ne pourraient oublier, est foulée par d'autres êtres appelés humains. Ceux-ci ne savent résoudre le mal que par le mal, voilà leur nature.
« Stupide et fébrile » furent les mots formulés dans l'esprit de l'un d'entre eux pour les qualifier. Cette personne n'était qu'un jeune homme, s'estimant supérieur à ces pantins articulés pour survivre comme des sauvages, n'ayant pas la moindre pensée à la hauteur de sa grandeur. Oui, il était le tyran qui allait chambouler l'équilibre instable bâti à Opios.
Pour lui, ce fut un jeu d'enfants de prendre le contrôle du pays à l'aide de quelques imbéciles qui avait eu l'intelligence de le suivre dans son entreprise envers le Roi. La réaction directe et tellement prévisible des protecteurs du fameux souverain à la tête de ce pays devient un régal à son regard gris perle, perçant toutes les défenses désorganisées du Roi Blanc. Celui-ci trônant au milieu de sa salle d'ivoire lorsque le dragon noir du prétendant détruisit la porte d'un violent coup de patte. Tout avait été à une vitesse vertigineuse, pour le jeune homme tout comme pour Opios. Le Roi Blanc était tombé face à cet être sans humanité qui n'avait pas hésité à arracher la couronne à son « faible » prédécesseur par la force, au point de lui ôté la vie de la pire manière. En torturant son âme puis en la transperçant de part en part pour que celle-ci ne devienne que cendres et cette expression n'est pas à prendre au sens figuré. Croyez-moi. Parce que c'est ce qui s'est réellement passé dans le monde appelé secondaire, destiné aux Spirith étant aussi désigné comme Manipulateurs d'âmes.
L'âme. Ici, il s'agit d'un don que chacun possède, or celui-ci s'est effacé à travers le temps. Seuls quelques privilégiés ont accès à ce don devenant ainsi Spirith souvent pour leur plus grand malheur, suite à l'apogée du nouveau roi d'Opios, qui fut baptisé : Vex Death, le Roi Sang. Ces personnes ayant ce don tout comme le Roi était en quelques sorte sélectionné pour intégrer ses rangs, que ce soit de gré ou de force. Ceux qui se retrouvaient sans défenses, les humains ordinaires demeuraient inoffensifs au regard de l'homme à leur tête, ils étaient inutiles, seulement bons à nourrir son dragon. Ces habitants ayant cette capacité atrophiée, surnommé âme enchaînée, ne pouvaient s'opposer à cet homme qui n'avait pas hésité à massacrer des villages commençant à se monter contre lui avec à leur commandement un Manipulateur d'Âmes. "Résistance" était un terme qu'il n'avait jamais entendu durant son règne sanglant et angoissant destiné à imposer sa volonté. Pour lui, nul ne pouvait être un obstacle. Il était devenu le maître d'Opios.
Si il n'avait pas vu le jour, peut-être que les gens connaîtraient le mot paix. Si ce jeune homme n'avait pas choisi ce chemin, Opios n'aurait pas ternis sous ce vent glaciale et rougeâtre que représentait le Roi Sang. Si tout avait été autrement, tout irait bien. Malheureusement, ce n'est pas le cas et rien n'y personne ne pourra changer ce destin funeste attribué à ce monde. L'air ne semble pas respirable sur cette terre, tant elle est emplie d'une tristesse infinie qu'imprègnent les âmes perdues dépourvus de leur corps. Errant à travers Opios dans le seule but d'être vengés de cet homme infâme, le tyran Vex Death.
* * *
L'une des personnes qui nous intéresse à présent se trouve au Nord-Ouest d'Opios. Cette région n'étant autre que l'abri des montagnes de cristal bleu les plus imposantes du pays encerclant une vallée telle une cuvette, où se situaient deux villes aux extrémités de celle-ci, grimpant quelque peu sur les flancs des reliefs portant le nom de Clays et Flays. Non loin de la dernière ville citée, on distinguait une silhouette élancée à la chevelure blonde ramené en une longue queue de cheval, vêtue d'un pantalon gris moulant ses belles jambes qui ne manquaient pas de vivacité avec des bottes à lacets protégeant ses mollets, son buste lui était habillé d'une simple chemin blanche sous un veston. avançait d'un pas décidé marchant à côté de son compagnon de toujours.
- Là, tout doux mon beau. Souffla la jeune femme caressant avec tendresse l'encolure écailleuse de sa monture nerveuse.
Le calme s'empara alors de la bête cessant de s'agiter sur ses trois paires de pattes musclées. Ses mains saisirent fermement sa bride pour guider le Féhrin vers son enclos spacieux avec une tanière creusée dans la paroi bleuté de cristal. Une légère brise fraîche fit frémir légèrement les écailles foncées aux reflets vers émeraude, tout comme la jeune femme qui en eut la chair de poule. La mauvaise période débutait ce jour-ci, même sa bête ressentait la tension imprégnant l'atmosphère. Rien qu'à cette idée, le cœur de la jeune femme s'emballa tandis que le Féhrin avait rejoins son espace d'un pas épuisé. Ses poumons inspirèrent le plus d'air possible afin d'expulsé ensuite toute sa peur, ses mains s'agrippant à la clôture de sa bête d'environ deux mètres de haut. Ses yeux bleus se posèrent sur le félin imposant sans crinière, arborant ses crocs et ses griffes blanche, tout comme la corne opaline naissante au beau milieu de son front.
« Calme toi, Mia.. Ils ne viendront pas.. »
Sa prise se desserra puis elle quitta le Féhrin à contrecœur pour rejoindre son chez elle, avant que midi sonne. Comme le voulait la règle avant l'enlèvement des participants. Le paysage changea autour d'elle, Mia venait d'entrer dans la ville entièrement bâtie de roches sombres et des cristal bleu foncé appartenant aux géantes de ce lieu qui essayait de veillée sur ses habitants malgré la menace qui ne tarderait pas à s'abattre sur la vallée d'ici moins de deux heures. Personne ne traînait dans les rues, les boutiques en tout genres demeuraient closes. Flays venait de prendre un ton à la fois lugubre et angoissant qui rongeait les habitants jusqu'à la moelle et ceci arrivait tout les ans. Surtout ceux ayant entre dix-huit et vingt ans, car c'était eux les principaux concernés auxquels une question fatale s'abattra sur eux de pleins fouet. Vie ou mort ?
Mia faisait partie de cet intervalle restreint où son avenir se déciderait. Elle y avait échappé ses deux précédents anniversaire, celui-ci se trouvait être le dernier round. Si elle n'était pas désignée, il serait certain qu'elle vivrait. C'est ce que la jeune femme espérait du plus profond de son être. Elle espérait qu'elle ne possédait pas ce don, se révélant à son âge, qui scellerait son destin à jamais.
Mia passa la porte de sa modeste demeure, qu'elle avait acheté grâce à la réserve personnelle qu'elle avait constituée à partir de ses services. La jeune femme était coursière de premier rang. Un métier à risques lorsque l'on appartient à ce rang, car ce qu'elle transporte est toujours susceptible d'attirée les convoitises. Ses dagues avaient déjà transpercé une bonne vingtaine d'hommes et femmes mal-attentionnés depuis ses dix-sept ans. Mia avait déjà affronté la mort, et heureusement pour elle. Oui, c'est triste à dire, mais si elle ne l'avait pas croisé plus tôt, la mort se serait fait une joie de l'emporter avec elle.
Sa maison de cristal bleu à un étage était bien tenue, tout en gardant une décoration sobre garnie d'un nombre de meuble suffisant à ne pas surcharger les pièces. Même si la jeune femme blonde était peu souvent chez elle, elle appréciait y passer du temps. Cependant elle aurait préféré se trouver près de sa famille à Clays. Rien qu'à cette idée, une ombre passa sur son visage. Elle ne pouvait pas être près d'eux après ce qui était arrivé..
Mia fit quelque pas pour rejoindre les escaliers menant à sa chambre, sauf qu'un atroce mal de crâne l'assomma. Ce fut comme si une onde de choc l'avait traversé. Son corps vacilla, son équilibre avait disparut. Elle s'effondra d'un choc sourd au pied des marches, à la fois secouée de spasmes. Ses bras contractés contre sa poitrine, elle fut transpercée de douleur. Sa vue se brouilla, ses muscles tendus à l'extrême. Mia n'arrivait pas à crier, mais si elle avait pu toute la vallée l'aurait entendu. Horrible.
« Qu'est-ce qui m'arrive ? » Hurla-t-elle dans son esprit.
Soudain, l'évidence la mis au pied du mur, provoquant en elle un désespoir et un désarroi sans limites.
« Non, ce n'est pas possible.. » Cette phrase représentait son espoir brisé de pouvoir suivre le chemin de la vie, or sa destinée l'avait décidé autrement et les gardiens de la porte de l'autre chemin arriveraient une heure plus tard pour lui confirmer son cauchemar. Les larmes roulèrent sur ses joues dans un silence absolu alors que ses convulsions avaient cessé. Ce jour annonçait les futurs Spirith de ce monde, soit environ une vingtaine par an. Seul cinq d'entre eux auront la vie sauve suite à ceci ils rejoindront le Roi Sang, qu'ils le veuillent ou non.
Demain, ça commencera. Demain, après avoir arraché ces jeunes gens à leurs proches, le Tournoi des Limbes débutera.
Les cris assourdissants des bêtes retentirent à travers la région entière, les missionnaires chargés de trouver les futurs Spirith arrivaient à grands pas. La terre tremblait, l'air vibrait, tous les habitants d'Opios craignaient ce qui allait se passer.
Mia avait arrêté de pleurée, or ses mains toujours secouées s'affairaient à préparer son sac pour fuir. Elle devait partir au plus vite. C'est au moment où la jeune femme ferma le sac, qu'elle sentit une présence pour la première fois.
« Mesdemoiselles, Messieurs. C'est votre très cher Roi qui vous parle, seuls ceux qui seront fauchez par mes serviteurs accompagné de leur animaux de compagnie peuvent m'entendre. Un rire diabolique sortie de la gorge de l'homme. Je suppose que vous l'avez compris, je sens toute votre terreur vous envahit au point d'en pleurer. Ne soyez pas aussi pathétiques, humains. Nous nous retrouverons demain, j'espère que le spectacle que vous m’offrirez sera des plus.. sanglant et divertissant. »
La jeune femme prit son sac et s'élança vers la porte. Les hurlements stridents des monstres mêlés à ceux des habitants de Flays devenaient de plus en plus sonores.
« Ah, et j'oubliais. Vous pouvez vous enfuir, mais ceci n'est pas dans votre intérêt. Ni celui de votre famille. »
Mia s'arrêta net, la main posée sur la poignée, le cœur s'arrêtant dans sa poitrine.
« Sachez, que je connais l'identité de chacun de vous. Alors si vous fuyez, mes serviteurs vous traquerons sans relâches pour faire de vous mes esclaves, de plus durant cette poursuite, votre famille le paiera à votre place. Leur sang coulera à la place du votre. J'implanterais leur dernière expression dans votre mémoire et cette image de leur mort vous harcèlera jusqu'à la fin de vos jours. »
Le contact se rompit, laissant Mia pétrifiée sur le pas de la porte. Elle ne pouvait pas fuir. Sa vie s'arrêtait net à cet instant.
D'un coup sec une faux éventra la paroi de bois, manquant d'atteindre la jeune femme qui eut le réflexe de se décaler de deux pas, puis un bélier enfonça l'entrée brutalement. Deux ombres capuchonnées armées se dessinaient à contre-jour. Les Faucheurs.
- Vous comptiez allez quelque part, Mia Zeyne?
L'homme n'eut le silence comme réponse, un sourire féroce apparut alors sur son visage. Tandis que l'autre s'avança pour lié les mains de la jeune femme blonde dans le dos à l'aide d'une chaîne.
- Bien. Ma chère, je vous pris de bien vouloir nous suivre. Vous êtes à présent une future Spirith ainsi qu'une participante au Tournoi des Limbes. Toutes mes félicitations. Acheva-t-il suivit d'un rire à glacer le sang.
Wendy Marvel- Arcobaleno
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Date d'inscription : 13/06/2012
Re: Le Mangeur d'Âmes
Chapitre 2: Un départ, et un retour.
Possédant seulement ses dagues, la jeune femme sortit encadrée des deux hommes au teint blafard. Des frissons la parcouraient, tout comme les sueurs froidement le long de sa nuque lorsque les Faucheurs la saisir par les bras pour être chargé comme une marchandise sur le dos d'un immense chien à la fourrure ocre tacheté de rouge vermeil pourvu d'aile à fine membrane d'un noir profond. C'était eux qui poussaient des cris de joie des plus sinistres découvrant leur crocs acérés qui tuaient en moins de temps pour le dire. Mia en avait vu qu'à travers des représentations dans les livres or, il s'avérait que la réalité était des plus effrayante.
De la rue, la jeune femme distinguait les pleurs des enfants ainsi que des cris appartenant aux femmes. La future Spirith sentait que tous les regards demeuraient braqués sur elle avec différentes émotions qu'elle n'aurait sut décrypter auparavant. La terreur à la vue des Faucheurs, le soulagement qu'ils n'aient pas le don des Manipulateurs d'Âmes, la pitié pour elle au vue de ce qui l'attendait, la tristesse de ceux qui la connaissent devinant le sort qui lui avait été attribué contre son gré.
Les Faucheurs, eux, semblaient satisfaits de leur « trouvaille » et n'avait qu'une hâte. Celle d'apporter leur butin à leur maître, le Roi Sang. A croire qu'un os à moelle les attendait en guise de récompense. Devinant ainsi quelle était sa prochaine destination, qui n'était autre que la capital d'Opios, le siège de Vex Death. Sertyline.
A cette pensée, une fois attachée au Banchiz d'un des missionnaires et le pilote paré, la bête déploya ses ailes pour rejoindre les airs d'un bond sur ses pattes postérieures. Le corps de Mia se courba, se sentant comme écrasée contre le chien. Jamais elle n'avait éprouvé cette sensation d’oppression intense, c'était son premier vol après tout. Une fatalité la frappa de plein fouet à ce moment là, c'était sûrement son dernier voyage et ce n'était pas sur le dos de son Féhrin que ça se terminait. Celui qui avait toujours été présent, ne le serait plus. Les dents de la jeune fille enserra fermement l'intérieur de sa joue pour se contenir.
« Excuse-moi, Kyo.. » Pensa-t-elle au plus profond de son être. En route pour le Tournoi des Limbes.
Pendant ce temps, à l'autre bout d'Opios, soit au beau milieu la région Sud-Est, l'autre personnage du nom de Jake venait de faire une entrée remarquée au sein du palais royal. Il était de retour de mission sous l'ordre de son père afin d'établir un traité avec une ville provenant d'une région voisine. Bien entendu, les habitants n'eurent d'autre choix que de se plier à la volonté du roi, car oui, Jake était tout simplement le prince héritier. Qu'il le veuille ou non.
Des pas pressés résonnèrent dans les couloirs disproportionnés du palais de marbre. La jeune personne se précipita vers la porte de la salle du trône où deux gardes armés veillaient sans répit, leur lance croisée fixant avec étonnement la jeune fille d'une douzaine d'années qui n'était autre que la messagère. Jeune, peut-être mais intelligente et maline sûrement. C'est l'une des raisons pour laquelle le Roi Sang l'avait choisi pour accomplir ce travail. La petite rajusta sa robe rouge bordeaux, signe qu'elle était une servante de Vex, et se rattacha ses cheveux châtains en une longue queue de cheval. Elle porta ensuite un regard au deux gardes qui ne cessaient de l'observer. A croire que c'était la première fois qu'elle le faisait.
- Arrêtez de me regarder comme des imbéciles et contentez vous d'ouvrir cette fichue porte.
- Veuillez déclinez votre identité, lança celui de droite.
- Vous êtes sérieux ? S'esclaffa la petite.
- Très.
- Jane Quinley. Déclara-t-elle d'un ton sec et à la fois solennelle. Satisfait ?
- Oui, répondit l'autre en entreprenant d'ouvrir la porte.
Les deux hommes poussèrent les battants de la porte en grand pour se poster ensuite sur les côté annonçant au Roi la venue de sa messagère.
- Tss, qu'est-ce qu'il faut pas pas faire, j'vous jure. Chuchota-t-elle suffisamment fort pour que les gardes puissent l'entendre distinctement.
Suite à ses paroles, elle afficha son plus beau sourire en pénétrant dans l'immense salle lumineuse d'une blancheur extrême avec un trône aussi noir que le charbon planté au sommet de cinq marches. Pieds nus, elle trottinait sur le long tapis à la couleur des ténèbres menant à l'autre bout de cette pièce où le plafond était maintenu par de gigantesques colonnes aux multiples gravures dorées et argentées datant du Roi Blanc, sur l'histoire d'Opios ainsi que des légendes des plus connues qui continuent à traverser le pays.
Là, assis au fond de son siège montrant sa puissance se trouvait le Roi. Le fameux Roi qui n'a pas hésité à versé du sang pour gagner cette place. Les années avaient passé depuis la conquête de son pays, il s'était donc marié et avait eu un enfant. Jake. Cependant, l'arrivée de ses deux personnes dans sa vie n'avait strictement pas changer l'inhumanité et la cruauté qu'il incarnait. De plus, il semblait que son fils avait gagné ces attraits, du moins si l'on se fiait aux apparences, heureusement que sa mère était une bien meilleure personne que son père. Si elle était toujours vivante, elle aurait peut-être pu essayer de mener Jake sur une voie plus saine, or c'était mal partit pour à cause de Vex.
Le Roi Sang. Même si il venait un jour à disparaître, il resterait gravé dans la mémoire d'Opios que se soit pour ces actes odieux en plus de sa personne. Il possédait un charme des plus noir auquel sa défunte femme avait succombé pour son plus grand désespoir. Il avait la carrure d'un guerrier habillé tout de noir avec une ceinture rouge, néanmoins aucune cicatrise n'abîmait son beau visage pâle où ses yeux vert perçant brillait tel deux pierres précieuses que l'on pouvait admirer durant une journée entière. Son front dégagé accueillait avec joie sa couronne dorée reposant aussi au sommet de son crâne recouvert de ses cheveux à la teinte corbeau coupés courts. Sa large mâchoire à la barbe naissante ressemblait à celle d'un fauve toujours prêt à sauter sur une proie si celle-ci s'avère vulnérable. Et ses lèvres affichaient en permanence ce sourire des plus déstabilisants, étant à la fois féroce, froid et cruel tout en inspirant une peur à celui qui ose le regarder dans le yeux.
La petite arriva au pied des marches de marbre froid, posa un genoux à terre en abaissant la tête. Le Roi Sang la toisa, les sourcils froncés tandis que son conseiller lui parlait. A vrai dire, celui-ci n'était pas vraiment un conseiller à ses yeux. Mais plutôt un homme à le distraire avec ses longs discours pour tenter de l'influencer sur ses choix en tant que souverain, or il se fichait éperdument de ce qu'il lui disait et se contentait d'hocher légèrement la tête en entendant ses paroles alors que dans son esprit cela sonnait plutôt ainsi : « Imbécile.. Tu crois que je vais t'écouter alors que tu sais pertinemment que mes choix resteront ce qu'ils sont quoi que tu dises. » En réalité, sa puissance à imposer sa volonté que ce soit auprès de cet homme ignorant ou à un pays tout entier l'enivrait d'un plaisir des plus terrifiants.
- Laissez-nous tonna le Roi de sa voix grave à travers la salle entière à en faire sursauter le conseiller qui se précipita vers une petite porte à droite. Il porta alors toute son attention sur sa messagère encore à genoux.
- Relève-toi et parle Jane. Ordonna-t-il d'une voix plus posée.
La jeune fille obtempéra puis posa son regard sur celui de Vex. Elle faisait partie de ces personnes qui osait le regardait en face, elle n'avait pas peur de lui ni de la terreur qu'il inspirait.
- Notre Prince Jake est de retour Majesté. Il est rentré, il y a de ça une trentaine de minutes attendant d'être convoqué de votre part pour son rapport de mission.
- Parfait, juste au bon moment. Il semblerait qu'il n'ait pas envie de raté le début du Tournoi.
- Personne ne souhaite manquer cet événement, Majesté. Ajouta la petite. Après tout, ce sont vos futurs Spiriths qui concourent, donc ceux qui appartiendront à votre armée.
- Tes paroles semblent de miel Jane, as-tu une requête envers moi ? Railla-t-il.
- Pas le moins du monde, Majesté. Sourit-elle. Ah, et nous avons aussi reçu une lettre d'un riche bourge désirant faire de sa fille une prétendante en tant que fiancé pour notre Prince.
- Encore une dinde venant montrer sa maigre fortune afin d'avoir mon fils en plus d'un statu. Ces insectes ne savent jurer que par l'argent en plus de vivre tel des sauvages en plus d'être dénués d'intelligence. Quelle pitié font-ils..
- Je ne peux qu'être d'accord avec vos paroles, Majesté. Je n'attends plus que vos ordres à présent.
- Va à la rencontre de mon fils et prie-le de me rejoindre pour le déjeuner et de ce qui est de la prétendante demande lui son avis tout en précisant que si cette femme ramène son derrière de plume en ce lieu mon très cher dragon se fera une joie de la dévorer. A lui de voir si il souhaite assister à un repas de Pyhro.
- Très bien mon Roi, j'y vais de ce pas.
Elle s'inclina profondément puis s'apprêta à repartir en trottinant quand il l'interpella une dernière fois.
- Jane, n'aurais-tu pas oublier tes chaussures ?
- Non, Majesté. Vos Féhrins me les ont dévorés ce matin-même dans leur enclos, je ne les ai donc pas oublié. Répondit Jane, un large sourire aux lèvres.
A ses mots, elle fila à toute allure dans les entrailles du palais, gravissant des escaliers translucide où l'on pouvait croire que la personne s'envolait. La petite personne atteignit le second étage sous le regard des habitués à sa course ne pouvant s'empêcher d'esquisser un léger sourire en voyant cette boule d'énergie traverser le bâtiment, pour apporter un peu de légèreté aux esclaves du roi qui eux, travaillaient sans répit. La joie n'avait laissé aucune trace sur leur visage tant la douleur avait pris le dessus. Il y a de ça vingt ans, personne n'auraient jamais imaginé terminer ainsi. De ce triste état.
Jane, elle, possédait encore un peu de son insouciance mais pas au point de ne pas voir cette réalité qui lui faisait un peu mal au cœur. Elle courait pied nus en chantonnant à la recherche du Prince tout juste rentré. Brusquement, la petite s'arrêta net devant une porte et entra sans crier gare. Mauvais choix de sa part.
- Jaaaaaaaaaaaaaaaaaake ! S'écria-t-elle en faisant une entré des plus théâtrale, découvrant à ce moment précis le Prince en train de se débarrasser de ses affaires sales.
Les joues rondes de Jane s’empourprèrent violemment lorsque ses yeux détaillèrent Jake qui s'apprêtait à retirer son pantalon au moment où elle poussait la porte. Le jeune homme était le portrait craché de son père, à quelques détails près. Tout d'abord ses yeux, qui était d'un bleu semblable à celui du cristal des montagnes du Nord-Ouest. Son nez demeurait plus petit que celui du Roi, puis son sourire réchauffait les cœurs et non le contraire.
- Tu pourrais prévenir quand tu te déshabilles ! Râla Jane en lui tournant le dos, ses mains tripotant sa robe et l'esprit encore troublé à la vue du jeune homme torse nu, exposant ses muscles n'étant pas à la fois invisibles, ni volumineux. Du moins, il possédait un corps qui ne laisserait pas indifférente n'importe qu'elle jeune fille.
- Ça t'apprendras à frapper avant d'entrer, petite maline. Ria-t-il, exposant ainsi sa fossette sous son œil. C'est encore ma chambre à ce que je sache.
Il eut pour réponse que de simple grognement. Toujours dos à lui, tandis que celui-ci s'habillait de vêtements propres, elle reprit la parole d'une voix ne cachant pas sa gène.
- Le roi veut te voir dans une heure pour le déjeuner pour ton rapport. Mais je pense qu'il te parlera aussi du Tournoi. Sans oublier qu'une nouvelle prétendante s'est encore proposée pour devenir ta femme.
Avant de répondre, un soupir presque imperceptible s'échappa de ses fines lèvres.
- Compris.. Je renverrais une lettre à cette prétendante.
- Tu acceptes ?! S'exclama-t-elle en se retournant vivement vers lui.
- Non.. Tu sais bien qu'aucune d'entre elles ne m'intéressent. Je dirais simplement que je refuse.
- Tu es trop bon. A ta place, ne n'aurais même pas répondu !
- Sauf que tu n'es pas moi. Petite Jane. Souffla Jake en souriant.
Possédant seulement ses dagues, la jeune femme sortit encadrée des deux hommes au teint blafard. Des frissons la parcouraient, tout comme les sueurs froidement le long de sa nuque lorsque les Faucheurs la saisir par les bras pour être chargé comme une marchandise sur le dos d'un immense chien à la fourrure ocre tacheté de rouge vermeil pourvu d'aile à fine membrane d'un noir profond. C'était eux qui poussaient des cris de joie des plus sinistres découvrant leur crocs acérés qui tuaient en moins de temps pour le dire. Mia en avait vu qu'à travers des représentations dans les livres or, il s'avérait que la réalité était des plus effrayante.
De la rue, la jeune femme distinguait les pleurs des enfants ainsi que des cris appartenant aux femmes. La future Spirith sentait que tous les regards demeuraient braqués sur elle avec différentes émotions qu'elle n'aurait sut décrypter auparavant. La terreur à la vue des Faucheurs, le soulagement qu'ils n'aient pas le don des Manipulateurs d'Âmes, la pitié pour elle au vue de ce qui l'attendait, la tristesse de ceux qui la connaissent devinant le sort qui lui avait été attribué contre son gré.
Les Faucheurs, eux, semblaient satisfaits de leur « trouvaille » et n'avait qu'une hâte. Celle d'apporter leur butin à leur maître, le Roi Sang. A croire qu'un os à moelle les attendait en guise de récompense. Devinant ainsi quelle était sa prochaine destination, qui n'était autre que la capital d'Opios, le siège de Vex Death. Sertyline.
A cette pensée, une fois attachée au Banchiz d'un des missionnaires et le pilote paré, la bête déploya ses ailes pour rejoindre les airs d'un bond sur ses pattes postérieures. Le corps de Mia se courba, se sentant comme écrasée contre le chien. Jamais elle n'avait éprouvé cette sensation d’oppression intense, c'était son premier vol après tout. Une fatalité la frappa de plein fouet à ce moment là, c'était sûrement son dernier voyage et ce n'était pas sur le dos de son Féhrin que ça se terminait. Celui qui avait toujours été présent, ne le serait plus. Les dents de la jeune fille enserra fermement l'intérieur de sa joue pour se contenir.
« Excuse-moi, Kyo.. » Pensa-t-elle au plus profond de son être. En route pour le Tournoi des Limbes.
* * *
Pendant ce temps, à l'autre bout d'Opios, soit au beau milieu la région Sud-Est, l'autre personnage du nom de Jake venait de faire une entrée remarquée au sein du palais royal. Il était de retour de mission sous l'ordre de son père afin d'établir un traité avec une ville provenant d'une région voisine. Bien entendu, les habitants n'eurent d'autre choix que de se plier à la volonté du roi, car oui, Jake était tout simplement le prince héritier. Qu'il le veuille ou non.
Des pas pressés résonnèrent dans les couloirs disproportionnés du palais de marbre. La jeune personne se précipita vers la porte de la salle du trône où deux gardes armés veillaient sans répit, leur lance croisée fixant avec étonnement la jeune fille d'une douzaine d'années qui n'était autre que la messagère. Jeune, peut-être mais intelligente et maline sûrement. C'est l'une des raisons pour laquelle le Roi Sang l'avait choisi pour accomplir ce travail. La petite rajusta sa robe rouge bordeaux, signe qu'elle était une servante de Vex, et se rattacha ses cheveux châtains en une longue queue de cheval. Elle porta ensuite un regard au deux gardes qui ne cessaient de l'observer. A croire que c'était la première fois qu'elle le faisait.
- Arrêtez de me regarder comme des imbéciles et contentez vous d'ouvrir cette fichue porte.
- Veuillez déclinez votre identité, lança celui de droite.
- Vous êtes sérieux ? S'esclaffa la petite.
- Très.
- Jane Quinley. Déclara-t-elle d'un ton sec et à la fois solennelle. Satisfait ?
- Oui, répondit l'autre en entreprenant d'ouvrir la porte.
Les deux hommes poussèrent les battants de la porte en grand pour se poster ensuite sur les côté annonçant au Roi la venue de sa messagère.
- Tss, qu'est-ce qu'il faut pas pas faire, j'vous jure. Chuchota-t-elle suffisamment fort pour que les gardes puissent l'entendre distinctement.
Suite à ses paroles, elle afficha son plus beau sourire en pénétrant dans l'immense salle lumineuse d'une blancheur extrême avec un trône aussi noir que le charbon planté au sommet de cinq marches. Pieds nus, elle trottinait sur le long tapis à la couleur des ténèbres menant à l'autre bout de cette pièce où le plafond était maintenu par de gigantesques colonnes aux multiples gravures dorées et argentées datant du Roi Blanc, sur l'histoire d'Opios ainsi que des légendes des plus connues qui continuent à traverser le pays.
Là, assis au fond de son siège montrant sa puissance se trouvait le Roi. Le fameux Roi qui n'a pas hésité à versé du sang pour gagner cette place. Les années avaient passé depuis la conquête de son pays, il s'était donc marié et avait eu un enfant. Jake. Cependant, l'arrivée de ses deux personnes dans sa vie n'avait strictement pas changer l'inhumanité et la cruauté qu'il incarnait. De plus, il semblait que son fils avait gagné ces attraits, du moins si l'on se fiait aux apparences, heureusement que sa mère était une bien meilleure personne que son père. Si elle était toujours vivante, elle aurait peut-être pu essayer de mener Jake sur une voie plus saine, or c'était mal partit pour à cause de Vex.
Le Roi Sang. Même si il venait un jour à disparaître, il resterait gravé dans la mémoire d'Opios que se soit pour ces actes odieux en plus de sa personne. Il possédait un charme des plus noir auquel sa défunte femme avait succombé pour son plus grand désespoir. Il avait la carrure d'un guerrier habillé tout de noir avec une ceinture rouge, néanmoins aucune cicatrise n'abîmait son beau visage pâle où ses yeux vert perçant brillait tel deux pierres précieuses que l'on pouvait admirer durant une journée entière. Son front dégagé accueillait avec joie sa couronne dorée reposant aussi au sommet de son crâne recouvert de ses cheveux à la teinte corbeau coupés courts. Sa large mâchoire à la barbe naissante ressemblait à celle d'un fauve toujours prêt à sauter sur une proie si celle-ci s'avère vulnérable. Et ses lèvres affichaient en permanence ce sourire des plus déstabilisants, étant à la fois féroce, froid et cruel tout en inspirant une peur à celui qui ose le regarder dans le yeux.
La petite arriva au pied des marches de marbre froid, posa un genoux à terre en abaissant la tête. Le Roi Sang la toisa, les sourcils froncés tandis que son conseiller lui parlait. A vrai dire, celui-ci n'était pas vraiment un conseiller à ses yeux. Mais plutôt un homme à le distraire avec ses longs discours pour tenter de l'influencer sur ses choix en tant que souverain, or il se fichait éperdument de ce qu'il lui disait et se contentait d'hocher légèrement la tête en entendant ses paroles alors que dans son esprit cela sonnait plutôt ainsi : « Imbécile.. Tu crois que je vais t'écouter alors que tu sais pertinemment que mes choix resteront ce qu'ils sont quoi que tu dises. » En réalité, sa puissance à imposer sa volonté que ce soit auprès de cet homme ignorant ou à un pays tout entier l'enivrait d'un plaisir des plus terrifiants.
- Laissez-nous tonna le Roi de sa voix grave à travers la salle entière à en faire sursauter le conseiller qui se précipita vers une petite porte à droite. Il porta alors toute son attention sur sa messagère encore à genoux.
- Relève-toi et parle Jane. Ordonna-t-il d'une voix plus posée.
La jeune fille obtempéra puis posa son regard sur celui de Vex. Elle faisait partie de ces personnes qui osait le regardait en face, elle n'avait pas peur de lui ni de la terreur qu'il inspirait.
- Notre Prince Jake est de retour Majesté. Il est rentré, il y a de ça une trentaine de minutes attendant d'être convoqué de votre part pour son rapport de mission.
- Parfait, juste au bon moment. Il semblerait qu'il n'ait pas envie de raté le début du Tournoi.
- Personne ne souhaite manquer cet événement, Majesté. Ajouta la petite. Après tout, ce sont vos futurs Spiriths qui concourent, donc ceux qui appartiendront à votre armée.
- Tes paroles semblent de miel Jane, as-tu une requête envers moi ? Railla-t-il.
- Pas le moins du monde, Majesté. Sourit-elle. Ah, et nous avons aussi reçu une lettre d'un riche bourge désirant faire de sa fille une prétendante en tant que fiancé pour notre Prince.
- Encore une dinde venant montrer sa maigre fortune afin d'avoir mon fils en plus d'un statu. Ces insectes ne savent jurer que par l'argent en plus de vivre tel des sauvages en plus d'être dénués d'intelligence. Quelle pitié font-ils..
- Je ne peux qu'être d'accord avec vos paroles, Majesté. Je n'attends plus que vos ordres à présent.
- Va à la rencontre de mon fils et prie-le de me rejoindre pour le déjeuner et de ce qui est de la prétendante demande lui son avis tout en précisant que si cette femme ramène son derrière de plume en ce lieu mon très cher dragon se fera une joie de la dévorer. A lui de voir si il souhaite assister à un repas de Pyhro.
- Très bien mon Roi, j'y vais de ce pas.
Elle s'inclina profondément puis s'apprêta à repartir en trottinant quand il l'interpella une dernière fois.
- Jane, n'aurais-tu pas oublier tes chaussures ?
- Non, Majesté. Vos Féhrins me les ont dévorés ce matin-même dans leur enclos, je ne les ai donc pas oublié. Répondit Jane, un large sourire aux lèvres.
A ses mots, elle fila à toute allure dans les entrailles du palais, gravissant des escaliers translucide où l'on pouvait croire que la personne s'envolait. La petite personne atteignit le second étage sous le regard des habitués à sa course ne pouvant s'empêcher d'esquisser un léger sourire en voyant cette boule d'énergie traverser le bâtiment, pour apporter un peu de légèreté aux esclaves du roi qui eux, travaillaient sans répit. La joie n'avait laissé aucune trace sur leur visage tant la douleur avait pris le dessus. Il y a de ça vingt ans, personne n'auraient jamais imaginé terminer ainsi. De ce triste état.
Jane, elle, possédait encore un peu de son insouciance mais pas au point de ne pas voir cette réalité qui lui faisait un peu mal au cœur. Elle courait pied nus en chantonnant à la recherche du Prince tout juste rentré. Brusquement, la petite s'arrêta net devant une porte et entra sans crier gare. Mauvais choix de sa part.
- Jaaaaaaaaaaaaaaaaaake ! S'écria-t-elle en faisant une entré des plus théâtrale, découvrant à ce moment précis le Prince en train de se débarrasser de ses affaires sales.
Les joues rondes de Jane s’empourprèrent violemment lorsque ses yeux détaillèrent Jake qui s'apprêtait à retirer son pantalon au moment où elle poussait la porte. Le jeune homme était le portrait craché de son père, à quelques détails près. Tout d'abord ses yeux, qui était d'un bleu semblable à celui du cristal des montagnes du Nord-Ouest. Son nez demeurait plus petit que celui du Roi, puis son sourire réchauffait les cœurs et non le contraire.
- Tu pourrais prévenir quand tu te déshabilles ! Râla Jane en lui tournant le dos, ses mains tripotant sa robe et l'esprit encore troublé à la vue du jeune homme torse nu, exposant ses muscles n'étant pas à la fois invisibles, ni volumineux. Du moins, il possédait un corps qui ne laisserait pas indifférente n'importe qu'elle jeune fille.
- Ça t'apprendras à frapper avant d'entrer, petite maline. Ria-t-il, exposant ainsi sa fossette sous son œil. C'est encore ma chambre à ce que je sache.
Il eut pour réponse que de simple grognement. Toujours dos à lui, tandis que celui-ci s'habillait de vêtements propres, elle reprit la parole d'une voix ne cachant pas sa gène.
- Le roi veut te voir dans une heure pour le déjeuner pour ton rapport. Mais je pense qu'il te parlera aussi du Tournoi. Sans oublier qu'une nouvelle prétendante s'est encore proposée pour devenir ta femme.
Avant de répondre, un soupir presque imperceptible s'échappa de ses fines lèvres.
- Compris.. Je renverrais une lettre à cette prétendante.
- Tu acceptes ?! S'exclama-t-elle en se retournant vivement vers lui.
- Non.. Tu sais bien qu'aucune d'entre elles ne m'intéressent. Je dirais simplement que je refuse.
- Tu es trop bon. A ta place, ne n'aurais même pas répondu !
- Sauf que tu n'es pas moi. Petite Jane. Souffla Jake en souriant.
Wendy Marvel- Arcobaleno
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Re: Le Mangeur d'Âmes
Chapitre 3 : Opposition
Une ambiance étrange flottait au-dessus des deux hommes. Peut-être une sorte de nuage noir invisible que nul n'aurait pu décrire. Ce n'était pas de la tension, mais plutôt une atmosphère malsaine qu'ils dégageaient tout deux. La pièce leur offrait pourtant des rayons de soleil des plus éclatants, ainsi qu'une vu imprenable sur Sertyline que seules quelque personnes eurent le privilège de déguster des yeux. Cette sensation de pouvoir entre leurs mains, le Roi et le Prince la savourait tout comme leur déjeuner des plus délicieux, où les mets arrivaient à foison sur la longue table de verre se tenant debout sur un tapis bleu roi.
- Ils ne céderont jamais, Père.
- Ils savent que nous sommes supérieurs mais ils s'entêtent à refuser notre offre ?
- Les étrangers sont tellement niais que leur crâne est aussi dur que du roc. Et concernant les habitants, se doutent-ils de ce qui se passe ?
- Non, pas le moins du monde, la peur du Tournois les a envahis pour le moment. Mais lorsque cet événement aura pris fin, les rumeurs se répandront et s'immisceront dans leur esprit. C'est comme si un chien enragé était maintenu en laisse par une poigne s'affaiblissant. Cela risque d'être dangereux pour Opios ainsi que pour nous, mon fils. Dit-il d'un ton des plus calmes en plongeant un morceau de viande saignante dans sa bouche.
Son regard posé sur sa cité semblait lointain, ses pensées paraissaient l'assaillir, pour une fois, il ne savait pas comment agir. Et croyez-moi, pour un homme comme lui, ceci était un fait des plus déstabilisants.
- Espérons que le Tournoi nous laissera assez de temps pour nous préparez. Vous comptez garder ce qui se passe sous silence pendant combien de temps ?
- Le plus longtemps possible ! Grogna le Roi Sang d'un air désabusé.
- Je parle du formateur des Spiriths, qui est je vous le rappelle un excellent stratège. Il fait partie de nos meilleurs pions.
- Ah. Je le préviendrais le moment venu.
- C'est-à-dire ? Demanda Jake. Le temps ne jouera pas en notre faveur..
- Je le sais ! Je sais aussi ce que je dois faire ! Maintenant cessons cette conversation.
- Compris, Père. Répondit-il en serrant les dents.
Un silence de quelques instants s'installa entre eux.
- Les Faucheurs les plus proches ne devraient pas tarder à arriver dans la grande cour. S'enquit le Roi en souriant. J'ai hâte de voir comment se débrouilleront les participants de cette année.
- Le spectacle risque d'être prometteur au vu du nombre d'âmes que vous avez interpellé pour leur transmettre vos salutations des plus chaleureuses.
- En parlant de ce message, assure toi d'envoyer des assassins.
- Pour ? Demanda le Prince en fronçant les sourcils.
- A ton avis ! Ricana l'homme en fixant son fils d'un air entendu.
- Oh, je vois. Les règles changent. Sourit-il. Vous pouvez compter sur moi.
A ses mots, des tâches noires naquirent dans le ciel au loin. Au fur et à mesure celle-ci devinrent plus distinct aux yeux de tous. Les Faucheurs revenaient de leur chasse fructueuse avec les futurs Spiriths comme butins. Pour le tyran et son fils, le divertissement commençait lorsque les Banchizs auraient atterris dans la grande cour.
Il est temps pour nous d'ouvrir le bal de terreur, mon fils.
Descendons pour accueillir nos invités. Acheva-t-il en posant sa fourchette après avoir déguster les plats divins hauts en couleurs.
La jeune femme demeurait impassible depuis que le Banchiz avait décollé. Ses muscles restaient tendus à l'extrême et résumaient sa situation. Le paysage défilait plus bas à une vitesse ahurissante, ses mains étaient accrochées devant elle, à la selle de la bête l'empêchant ainsi de tous mouvements tout en étant dans une position inconfortable. La vue du dos du Faucheur lui donna des pulsions qu'elle avait refoulé il y a des ça des années. Une envie de lui planter ses dagues au plus profond de sa chair. Des pulsions meurtrières. Les mauvais souvenirs l'assaillirent. Des images défilèrent.
Un homme, un couteau, un rire, de la pluie, un choc, du sang, des larmes.
Elle tira de toutes ses forces sur son entrave, en criant pour évacuer son angoisse qui sortie d'un coup.
- La belle va devoir se calmer si elle ne veut pas avoir le dos écorché à l'arrivée.
- Va en enfer, espèce d'enfoiré ! Il ne put s'empêcher de rire face à cette réplique.
- Bravo, tu m'as donné envie de miser sur toi pour le Tournoi, petite sauvage.
Ne pouvant se contenir, Mia se pencha légèrement sur le côté et balança sa jambe violemment par-dessus le dos de l'énorme chien pour que son pied frappe le pilote en pleine tête. Il lâcha la bride de l'animal et vacilla. Le Banchiz, lui ne bronchait pas comme si il était habitué à ce genre de turbulence. Un sourire de triomphe se dessina sur les lèvres de la jeune femme qui n'avait pas retenu son coup. Elle savait que cela ne suffisait pas à battre un Faucheur, alors à quoi bon contenir sa force ? Mia ne voulait pas s'enfuir, mais simplement faire du mal à ceux qui était la cause de ce qui allait arriver tant qu'elle le pouvait. La capuche de l'homme tomba pour dévoiler son crâne chauve où ses veines traçaient leurs chemins. Il s'accroupit d'un bond puis se retourna soudainement en assénant un crochet dans son ventre qui arracha un gémissement à Mia. Celle-ci voulut riposter d'un coup de talon dans le nez du Faucheur, sauf qu'elle ne fut pas assez vive. La poigne ferme de l'homme attrapa sa cheville tout en enserrant son cou à lui couper le souffle.
Sale garce, je te le ferais payer sous les yeux de mon maître. Elle se contenta de lui cracher toute sa haine à la figure, dans les deux sens du terme. C'est pour cette raison qu'il la gifla.
- Vous êtes tous que des ordures.. Souffla-t-elle en fixant d'un regard noir les yeux rouges du Faucheur.
L'homme se retourna pour reprendre sa place et ignora ses paroles durant le trajet qui fut très court grâce au Banchiz. Il fusait entre les nuages, jusqu'à ce que Sertyline apparaisse à l'horizon. La cité entourée de ses remparts imprenables était teintée de blanc, avec en son centre le palais royal qui semblait comme une flèche au milieu de sa cible. Sertyline, la ville des riches, la capitale était magnifique. Personne n'aurait plus dire le contraire, pas même Mia qui détestait cet endroit rien qu'à sa vue. Les gens affluaient dans les rues, observant avec une curiosité craintive, le retour des hommes de mains du Roi Sang. Ces êtres cruels et vils. L’énorme animal approchait dangereusement du palais qui était aussi imposant que les Montagnes de Cristal. Mia en eut la chair de poule.
Soudain le Banchiz plongea à pic vers un espace au pied du monument où d'autres bêtes attendaient en poussant des cris désagréables. Stoppant brutalement sa chute en ouvrant ses ailes, il posa ses pattes à terre en même temps qu'un de ses compères qui l'avait accompagné. La cour isolée, composée d'un sol de pierre entouré de verdure était somptueuse malgré le contexte, mêlant toutes sortes de plantes et des fleurs plus belle les unes que les autres. Cependant, pour l'instant nous pourrons nous passer de cette description vu que ça ne sera pas la seule fois où Mia s'y retrouvera.
Le Faucheur de Mia sauta d'un bond pour descendre, en laissant la jeune femme aux cheveux blond sur le Banchiz. L'homme à la cape avança d'un pas lent et mesuré vers les deux personnages royaux le toisant avec impatience. Ils étaient tous deux vêtus de noir, un sourire dansant sur leurs lèvres. Pendant ce temps, le regard vert de Mia balaya l'espace autour d'elle, en devinant à la vue de la couronne que cet homme n'était autre que Vex, le Roi Sang. Elle se sentie figer par sa présence, tout d'un coup elle se sentait observée sous toutes les coutures même si personne la regardait. Cette étrange sensation l'emplie d'effroi. Le Banchiz se trouvait aligné avec ses compères et ne bougeait pas d'un poil. Les cris avaient cessé depuis qu'ils étaient arrivés.
Quelques mètres plus loin, à genoux sur le grand cercle de pierre laiteuse, face au Roi se trouvaient une vingtaine de personnes apeurés, tremblant de terreur, deux ou trois pleuraient toutes les larmes de leur corps à en juger des bruits ainsi que par les mouvements de leur dos. C'étaient les participants. Tous différents. Ils ne se connaissaient pas, jamais ils ne s'étaient croisés plus tôt, rien ne les rapprochait mais une seule chose les reliait. Le fait de se retrouver dans cette situation des plus angoissantes. Nul ne pouvait comprendre ce qui leur arrivait, pas même eux.
Un courant glacial les raidirent tous, sans exceptions. Le silence les surplombèrent brutalement, y compris les bêtes ne firent plus un bruit. Cela n'avait rien de naturel. Le Roi Sang venait de toucher leur âme depuis le monde secondaire.
Ce fut tellement violent, que Mia encore debout, s'effondra à genoux haletant. Luttant de tout son être contre ce contact qui essayait de s'immiscer en elle, qui cherchait au plus profond d'elle ses souvenirs, les images, les sons, les goûts.. Tout. Tout ce qui résumait son existence depuis son premier cri en ce monde. Les autres aussi luttait comme elle, les sueurs perlant sur leur nuque.
- Ils sembleraient que je sois face à des durs à cuire. Se moqua Vex d'une voix résonante. Du moins, pas pour longtemps. Toi, là-bas !
Mia leva soudainement le visage vers lui. Oui, c'était bien à elle qu'il s'adressait. Toujours en train de résister à son emprise, la jeune femme lui adressa un regard des plus féroces. Elle le méprisait, le détestait, le haïssait et le maudissait, son corps et son esprit le criait. Et ceci le Roi le perçut. Chose qui le fit rire. A ses yeux, cette créature inférieure à lui était simplement pathétique.
- Rejoins-les autres. Ordonna-t-il. Mia ne bougea pas. Ne m'entends-tu pas ? Gronda-t-il en renforçant l'oppression contre l'esprit de la jeune femme aux cheveux blonds. Aucune réaction. Faucheur ! Ramène-moi ta prise ! Cracha-t-il d'un ton venimeux.
L'homme obéit à la seconde d'après. Ses pas ne firent aucun bruits sur le sol, il s'approcha de la jeune femme puis s'apprêta à la saisir par les épaules de ses puissantes mains salies par le sang des toutes ses victimes. Contraignant son corps à pousser les limites du possible, la main de Mia saisit fermement un des poignets s'offrant à elle pour le tordre, puis le briser d'un coup sec comme on le lui avait enseigné. En moins de temps qu'il ne fallut, on entendit un craquement suivit d'un gémissement étouffé, sûrement ponctuer d'une insulte envers la jeune femme qui lançait un regard noir au Faucheur. Elle sentit toute l'attention ramener sur elle, y comprit celle des participants qui la regardaient avec des yeux ronds tout comme les autres Faucheurs qui ne s'attendaient pas à une réplique venant de Mia . Seuls le Prince et le Roi restèrent passifs.
- Je peux encore bouger seule.. Enflure.
Cependant, le Roi avait cessé de faire pression sur tous, afin d'observer attentivement cette jeune femme qui faisait preuve d'une désinvolture invraisemblable, surtout venant d'un participant où les jours, voir même les heures étaient comptées. C'est d'une force affaiblie qu'elle se dressa avec mal sur ses jambes tremblantes. Elle avait encore assez de fierté pour ne rien laisser paraître de sa souffrance sur son visage de marbre. Pas à pas, d'une lenteur plus ou moins mesurée, elle passa à travers la rangée d'hommes et de femmes épuisées, la scrutant sous tous les angles. Peut-être à la recherche d'une quelconque amie ou d'une future ennemie. Tout ce qu'ils savaient c'était que cette blonde avait assez d'audace pour ne pas se laisser mener à la baguette. Chose qui venait d'entamer la curiosité ainsi que le mécontentement des membres de la famille royale.
Serrant les poings à s'en faire saigner les paumes, Mia marcha encore un peu pour se retrouver à deux ou trois mètres des deux hommes au regard d'un bleu glacial.
- A genoux. Gronda Vex. Elle obtempéra sans broncher; ses muscles étaient à bout de force. Fais-toi connaître de tous.
« Mia Zeyne. » énonça la jeune femme sans détacher ses yeux des leurs.
- Tu dois savoir la souffrance que l'on t'infligera tout comme à ta famille si tu oses t'opposer à ta candidature à l'élite des Spiriths.
- Je le sais.
- Alors pourquoi oses-tu répliquer ainsi ?
- Je ne m'oppose pas à ma candidature. Je m'oppose seulement à l'être odieux que vous êtes. Déclara-t-elle d'un ton monocorde en esquissant un sourire que le tyran ne manqua pas de remarquer.
- Ainsi, tu choisis ton sors, insolente. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que ta mort soit lente et douloureuse. Heureusement pour toi que tu es une belle parleuse et que de ceci j'épargne tes pauvres parents qui ont eu la malchance d'être pourvu d'une fille aussi idiote.
Ces mots frappèrent Mia de plein fouet. Une faible voix provenant d'un souvenir enfouie, jaillit dans son esprit.
« Pars monstre ! Ne reviens pas ! Pourquoi t'aie-je eu comme fille ! Tu n'es qu'un monstre ! »
- Jake.
- Père ?
- Occupes-toi de son compte, je te fais confiance. Mais tâche qu'elle tienne encore debout pour le Tournoi des Limbes. Je veux qu'elle meurt en sachant que c'est de sa seule et unique faute.
Une ambiance étrange flottait au-dessus des deux hommes. Peut-être une sorte de nuage noir invisible que nul n'aurait pu décrire. Ce n'était pas de la tension, mais plutôt une atmosphère malsaine qu'ils dégageaient tout deux. La pièce leur offrait pourtant des rayons de soleil des plus éclatants, ainsi qu'une vu imprenable sur Sertyline que seules quelque personnes eurent le privilège de déguster des yeux. Cette sensation de pouvoir entre leurs mains, le Roi et le Prince la savourait tout comme leur déjeuner des plus délicieux, où les mets arrivaient à foison sur la longue table de verre se tenant debout sur un tapis bleu roi.
- Ils ne céderont jamais, Père.
- Ils savent que nous sommes supérieurs mais ils s'entêtent à refuser notre offre ?
- Les étrangers sont tellement niais que leur crâne est aussi dur que du roc. Et concernant les habitants, se doutent-ils de ce qui se passe ?
- Non, pas le moins du monde, la peur du Tournois les a envahis pour le moment. Mais lorsque cet événement aura pris fin, les rumeurs se répandront et s'immisceront dans leur esprit. C'est comme si un chien enragé était maintenu en laisse par une poigne s'affaiblissant. Cela risque d'être dangereux pour Opios ainsi que pour nous, mon fils. Dit-il d'un ton des plus calmes en plongeant un morceau de viande saignante dans sa bouche.
Son regard posé sur sa cité semblait lointain, ses pensées paraissaient l'assaillir, pour une fois, il ne savait pas comment agir. Et croyez-moi, pour un homme comme lui, ceci était un fait des plus déstabilisants.
- Espérons que le Tournoi nous laissera assez de temps pour nous préparez. Vous comptez garder ce qui se passe sous silence pendant combien de temps ?
- Le plus longtemps possible ! Grogna le Roi Sang d'un air désabusé.
- Je parle du formateur des Spiriths, qui est je vous le rappelle un excellent stratège. Il fait partie de nos meilleurs pions.
- Ah. Je le préviendrais le moment venu.
- C'est-à-dire ? Demanda Jake. Le temps ne jouera pas en notre faveur..
- Je le sais ! Je sais aussi ce que je dois faire ! Maintenant cessons cette conversation.
- Compris, Père. Répondit-il en serrant les dents.
Un silence de quelques instants s'installa entre eux.
- Les Faucheurs les plus proches ne devraient pas tarder à arriver dans la grande cour. S'enquit le Roi en souriant. J'ai hâte de voir comment se débrouilleront les participants de cette année.
- Le spectacle risque d'être prometteur au vu du nombre d'âmes que vous avez interpellé pour leur transmettre vos salutations des plus chaleureuses.
- En parlant de ce message, assure toi d'envoyer des assassins.
- Pour ? Demanda le Prince en fronçant les sourcils.
- A ton avis ! Ricana l'homme en fixant son fils d'un air entendu.
- Oh, je vois. Les règles changent. Sourit-il. Vous pouvez compter sur moi.
A ses mots, des tâches noires naquirent dans le ciel au loin. Au fur et à mesure celle-ci devinrent plus distinct aux yeux de tous. Les Faucheurs revenaient de leur chasse fructueuse avec les futurs Spiriths comme butins. Pour le tyran et son fils, le divertissement commençait lorsque les Banchizs auraient atterris dans la grande cour.
Il est temps pour nous d'ouvrir le bal de terreur, mon fils.
Descendons pour accueillir nos invités. Acheva-t-il en posant sa fourchette après avoir déguster les plats divins hauts en couleurs.
* * *
La jeune femme demeurait impassible depuis que le Banchiz avait décollé. Ses muscles restaient tendus à l'extrême et résumaient sa situation. Le paysage défilait plus bas à une vitesse ahurissante, ses mains étaient accrochées devant elle, à la selle de la bête l'empêchant ainsi de tous mouvements tout en étant dans une position inconfortable. La vue du dos du Faucheur lui donna des pulsions qu'elle avait refoulé il y a des ça des années. Une envie de lui planter ses dagues au plus profond de sa chair. Des pulsions meurtrières. Les mauvais souvenirs l'assaillirent. Des images défilèrent.
Un homme, un couteau, un rire, de la pluie, un choc, du sang, des larmes.
Elle tira de toutes ses forces sur son entrave, en criant pour évacuer son angoisse qui sortie d'un coup.
- La belle va devoir se calmer si elle ne veut pas avoir le dos écorché à l'arrivée.
- Va en enfer, espèce d'enfoiré ! Il ne put s'empêcher de rire face à cette réplique.
- Bravo, tu m'as donné envie de miser sur toi pour le Tournoi, petite sauvage.
Ne pouvant se contenir, Mia se pencha légèrement sur le côté et balança sa jambe violemment par-dessus le dos de l'énorme chien pour que son pied frappe le pilote en pleine tête. Il lâcha la bride de l'animal et vacilla. Le Banchiz, lui ne bronchait pas comme si il était habitué à ce genre de turbulence. Un sourire de triomphe se dessina sur les lèvres de la jeune femme qui n'avait pas retenu son coup. Elle savait que cela ne suffisait pas à battre un Faucheur, alors à quoi bon contenir sa force ? Mia ne voulait pas s'enfuir, mais simplement faire du mal à ceux qui était la cause de ce qui allait arriver tant qu'elle le pouvait. La capuche de l'homme tomba pour dévoiler son crâne chauve où ses veines traçaient leurs chemins. Il s'accroupit d'un bond puis se retourna soudainement en assénant un crochet dans son ventre qui arracha un gémissement à Mia. Celle-ci voulut riposter d'un coup de talon dans le nez du Faucheur, sauf qu'elle ne fut pas assez vive. La poigne ferme de l'homme attrapa sa cheville tout en enserrant son cou à lui couper le souffle.
Sale garce, je te le ferais payer sous les yeux de mon maître. Elle se contenta de lui cracher toute sa haine à la figure, dans les deux sens du terme. C'est pour cette raison qu'il la gifla.
- Vous êtes tous que des ordures.. Souffla-t-elle en fixant d'un regard noir les yeux rouges du Faucheur.
L'homme se retourna pour reprendre sa place et ignora ses paroles durant le trajet qui fut très court grâce au Banchiz. Il fusait entre les nuages, jusqu'à ce que Sertyline apparaisse à l'horizon. La cité entourée de ses remparts imprenables était teintée de blanc, avec en son centre le palais royal qui semblait comme une flèche au milieu de sa cible. Sertyline, la ville des riches, la capitale était magnifique. Personne n'aurait plus dire le contraire, pas même Mia qui détestait cet endroit rien qu'à sa vue. Les gens affluaient dans les rues, observant avec une curiosité craintive, le retour des hommes de mains du Roi Sang. Ces êtres cruels et vils. L’énorme animal approchait dangereusement du palais qui était aussi imposant que les Montagnes de Cristal. Mia en eut la chair de poule.
Soudain le Banchiz plongea à pic vers un espace au pied du monument où d'autres bêtes attendaient en poussant des cris désagréables. Stoppant brutalement sa chute en ouvrant ses ailes, il posa ses pattes à terre en même temps qu'un de ses compères qui l'avait accompagné. La cour isolée, composée d'un sol de pierre entouré de verdure était somptueuse malgré le contexte, mêlant toutes sortes de plantes et des fleurs plus belle les unes que les autres. Cependant, pour l'instant nous pourrons nous passer de cette description vu que ça ne sera pas la seule fois où Mia s'y retrouvera.
Le Faucheur de Mia sauta d'un bond pour descendre, en laissant la jeune femme aux cheveux blond sur le Banchiz. L'homme à la cape avança d'un pas lent et mesuré vers les deux personnages royaux le toisant avec impatience. Ils étaient tous deux vêtus de noir, un sourire dansant sur leurs lèvres. Pendant ce temps, le regard vert de Mia balaya l'espace autour d'elle, en devinant à la vue de la couronne que cet homme n'était autre que Vex, le Roi Sang. Elle se sentie figer par sa présence, tout d'un coup elle se sentait observée sous toutes les coutures même si personne la regardait. Cette étrange sensation l'emplie d'effroi. Le Banchiz se trouvait aligné avec ses compères et ne bougeait pas d'un poil. Les cris avaient cessé depuis qu'ils étaient arrivés.
Quelques mètres plus loin, à genoux sur le grand cercle de pierre laiteuse, face au Roi se trouvaient une vingtaine de personnes apeurés, tremblant de terreur, deux ou trois pleuraient toutes les larmes de leur corps à en juger des bruits ainsi que par les mouvements de leur dos. C'étaient les participants. Tous différents. Ils ne se connaissaient pas, jamais ils ne s'étaient croisés plus tôt, rien ne les rapprochait mais une seule chose les reliait. Le fait de se retrouver dans cette situation des plus angoissantes. Nul ne pouvait comprendre ce qui leur arrivait, pas même eux.
Un courant glacial les raidirent tous, sans exceptions. Le silence les surplombèrent brutalement, y compris les bêtes ne firent plus un bruit. Cela n'avait rien de naturel. Le Roi Sang venait de toucher leur âme depuis le monde secondaire.
Ce fut tellement violent, que Mia encore debout, s'effondra à genoux haletant. Luttant de tout son être contre ce contact qui essayait de s'immiscer en elle, qui cherchait au plus profond d'elle ses souvenirs, les images, les sons, les goûts.. Tout. Tout ce qui résumait son existence depuis son premier cri en ce monde. Les autres aussi luttait comme elle, les sueurs perlant sur leur nuque.
- Ils sembleraient que je sois face à des durs à cuire. Se moqua Vex d'une voix résonante. Du moins, pas pour longtemps. Toi, là-bas !
Mia leva soudainement le visage vers lui. Oui, c'était bien à elle qu'il s'adressait. Toujours en train de résister à son emprise, la jeune femme lui adressa un regard des plus féroces. Elle le méprisait, le détestait, le haïssait et le maudissait, son corps et son esprit le criait. Et ceci le Roi le perçut. Chose qui le fit rire. A ses yeux, cette créature inférieure à lui était simplement pathétique.
- Rejoins-les autres. Ordonna-t-il. Mia ne bougea pas. Ne m'entends-tu pas ? Gronda-t-il en renforçant l'oppression contre l'esprit de la jeune femme aux cheveux blonds. Aucune réaction. Faucheur ! Ramène-moi ta prise ! Cracha-t-il d'un ton venimeux.
L'homme obéit à la seconde d'après. Ses pas ne firent aucun bruits sur le sol, il s'approcha de la jeune femme puis s'apprêta à la saisir par les épaules de ses puissantes mains salies par le sang des toutes ses victimes. Contraignant son corps à pousser les limites du possible, la main de Mia saisit fermement un des poignets s'offrant à elle pour le tordre, puis le briser d'un coup sec comme on le lui avait enseigné. En moins de temps qu'il ne fallut, on entendit un craquement suivit d'un gémissement étouffé, sûrement ponctuer d'une insulte envers la jeune femme qui lançait un regard noir au Faucheur. Elle sentit toute l'attention ramener sur elle, y comprit celle des participants qui la regardaient avec des yeux ronds tout comme les autres Faucheurs qui ne s'attendaient pas à une réplique venant de Mia . Seuls le Prince et le Roi restèrent passifs.
- Je peux encore bouger seule.. Enflure.
Cependant, le Roi avait cessé de faire pression sur tous, afin d'observer attentivement cette jeune femme qui faisait preuve d'une désinvolture invraisemblable, surtout venant d'un participant où les jours, voir même les heures étaient comptées. C'est d'une force affaiblie qu'elle se dressa avec mal sur ses jambes tremblantes. Elle avait encore assez de fierté pour ne rien laisser paraître de sa souffrance sur son visage de marbre. Pas à pas, d'une lenteur plus ou moins mesurée, elle passa à travers la rangée d'hommes et de femmes épuisées, la scrutant sous tous les angles. Peut-être à la recherche d'une quelconque amie ou d'une future ennemie. Tout ce qu'ils savaient c'était que cette blonde avait assez d'audace pour ne pas se laisser mener à la baguette. Chose qui venait d'entamer la curiosité ainsi que le mécontentement des membres de la famille royale.
Serrant les poings à s'en faire saigner les paumes, Mia marcha encore un peu pour se retrouver à deux ou trois mètres des deux hommes au regard d'un bleu glacial.
- A genoux. Gronda Vex. Elle obtempéra sans broncher; ses muscles étaient à bout de force. Fais-toi connaître de tous.
« Mia Zeyne. » énonça la jeune femme sans détacher ses yeux des leurs.
- Tu dois savoir la souffrance que l'on t'infligera tout comme à ta famille si tu oses t'opposer à ta candidature à l'élite des Spiriths.
- Je le sais.
- Alors pourquoi oses-tu répliquer ainsi ?
- Je ne m'oppose pas à ma candidature. Je m'oppose seulement à l'être odieux que vous êtes. Déclara-t-elle d'un ton monocorde en esquissant un sourire que le tyran ne manqua pas de remarquer.
- Ainsi, tu choisis ton sors, insolente. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que ta mort soit lente et douloureuse. Heureusement pour toi que tu es une belle parleuse et que de ceci j'épargne tes pauvres parents qui ont eu la malchance d'être pourvu d'une fille aussi idiote.
Ces mots frappèrent Mia de plein fouet. Une faible voix provenant d'un souvenir enfouie, jaillit dans son esprit.
« Pars monstre ! Ne reviens pas ! Pourquoi t'aie-je eu comme fille ! Tu n'es qu'un monstre ! »
- Jake.
- Père ?
- Occupes-toi de son compte, je te fais confiance. Mais tâche qu'elle tienne encore debout pour le Tournoi des Limbes. Je veux qu'elle meurt en sachant que c'est de sa seule et unique faute.
Wendy Marvel- Arcobaleno
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Date d'inscription : 13/06/2012
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