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Cible n°23

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Cible n°23 Empty Cible n°23

Message par SRZ Lun 13 Jan - 0:44

Aventure avec L'Etrangleur.


Archipel Sabaody, groove 14.
17 mars.

Le bruit des lames s’entrechoquant. La sueur qui glisse sur la peau des combattants. Les gouttes de sang qui foule le sol.
Les combats d'entrainement entre Zetsu et Altaïr était toujours de grande qualité, de force un peu près égal ils alternaient
feinte de corps et enchaînement diabolique pour surpasser l'adversaire. La différence entre un entrainement et un entrainement
d'Assassin ? C'est l'engagement. Ils se battent jusqu'à ce que l'un renonce ou est dans l'incapacité de continuer. Pas d'épée
en bois ou autre armure protégeant les guerriers, seul leurs réflexes et leur aptitude martial pouvaient les empêcher de mourir.
Plus loin dans la salle d'entrainement, un garçon aux cheveux argenté d'environ 1m60, restant impassible à la joute des 2 rivales...
C'était Vish. Il était à son habitude seul dans son coin en train de lire un livre, à quoi bon s’entraîner quand on est seulement à 12 ans
le deuxième meilleur assassin de l'Ordre.
Anstis quand à lui était allongé au sol en train de regarder le plafond, la flemme de s’entraîner, pis à quoi ça servirait ? Se disait-il, son objectif n'est clairement pas de devenir le meilleur assassin ou autre connerie comme ça, la seule raison qui le poussait à rester ici était le chef.


« BAM ! »

Le bruit sourd venait du duel entre Zetsu et Altaïr, contre toute attente c'était Altaïr qui avait gagné, ce qui ne laissa pas Zetsu indifférent

Zetsu : « On avait dit que tu n'utiliserais pas ton Fruit du Démon ! » pestait ce dernier.
Altaïr : « Bien sûr, je devrais peut être me couper les bras, ainsi que les jambes, me bander les yeux et te combattre avec un sabre en bois pour te laisser une chance de gagner ne penses-tu pas ? » rétorqua l'homme aigle.
Zetsu : « Enfoiré... Je vais te ... ! »

A peine eut-il le temps de finir sa phrase que 2 personnes en costume noir accompagnés d'un homme marchant à l'aide d'une canne en or entra dans la pièce, la règle ici était simple, quiconque entre dans la Mangroove en n'étant pas un Ismaélite mourrait.
Avant même que les 3 protagonistes furent 3 mètres, Vish se précipita sur les cibles, sa vitesse de déplacement était impressionnante... Et le pire dans tout ça, c'est qu'il n'utilisait même pas le Soru, il sortit une dague caché et au moment ou il voulut porter un coup mortel un crie fit écho dans toute la pièce.

« SUFFIT ! »

Mastege Melly. Le maître de l'Ordre était sortit de son bureau. Le simple mot du chef calma les ardeurs de Vish qui retourna aussitôt à son occupation, les 3 hommes suivirent Mastege dans son bureau et referma la porte derrière lui. "Qui était ces types ? " c'était la première fois depuis son arrivé dans l'ordre que des hommes n'appartenant pas à la guilde entrèrent ici. Altaïr s'éloigna de Zetsu et monta à l'étage rejoindre sa guide, quand à Zetsu... Et bien ce fut le seul  à ouvrir le dialogue à propos d'eux.

Zetsu : « Anstis, tu sais qui sont ces types ? »
Anstis : « Non. »

Rien ne servait d'étayer la réponse. Il ne retenu que leur apparence, les 2 hommes portaient des tenues identiques, chapeau melon noir, costume deux pièces et lunette noir celui qui l'intriguait le plus était l'homme à la canne... Il était âgé environ la soixantaine, une barbe semi-longue, recroquevillé sur lui même, une cicatrice sur le côté droit du visage, mais les détails physique était moindre comparé à son attitude lorsque Vish l'attaqua... Pas la moindre réaction, le pire dans tout ça, c'est que le vieillard était prêt à contrer l'attaque de ce dernier, il ne pouvait pas berner le regard d'assassin sur-entraîné tel qu'eux, sa posture, le déplacement de ses épaules, la soudaine
rigidité de ses mains, tout indiquait qu'il était prêt a frapper, et Vish le savait.
Quelque minute après leur entrée dans la pièce, la porte s'ouvrit pour faire surgir des ténèbres les 3 hommes, une poignée de main entre le Chef et le Vieillard avant que ceux-ci ne prennent les escaliers.

« Anstis, viens dans mon bureau. »

Le mentor avait parlé, Anstis se dirigeait vers son bureau tout en jetant un coup d’œil sur les 3 hommes. Il était déjà rentré plusieurs fois dans le bureau du patriarche, un bureau comme tout les autres, étagère, commode, tableau... Ah ! et une pile de paperasse sur la table indiquant les cibles qui vont mourir cet année, rien de plus normal quoi.

Mastege : « Umar ma dit que ton dernier assassinat c'est déroulé sans accroc. »
Anstis : « Oui maître. »
Mastege : « Excellent... J'ai une autre mission à te confier, elle est très importante, sans doute l'une des plus importantes cette année, l'echec n'est pas permis. »

"La plus importante mission ? Confié à l'assassin numéro 6 de la guilde ?" pensa t-il.

Mastege : « Voici ta cible, tu ouvriras l'enveloppe en arrivant à destination, ton lieu est "Big Apple" à West blue va maintenant
Anstis : « Bien maître. »

La cible aurait-elle un lien avec les personnes ayant quitté la pièce ? Peu importe. Sa mission avait commencé, il était temps de partir. Il monta les escaliers et chercha Tetra sa guide, en effet le QG des Ismaélites est composé de plusieurs étage, le sous-sol possède le bureau et la salle d'entrainement, le rez de chaussé l'espace détente, le 1er étage sont les appartements des Assassins, le second celui des guides, quand au 3ème il permet de quitter la Mangroove. Arrivé au 3ème étage il rencontra Flora, la guide de l'Assassin numéro 1, c'était la guide la plus respecté de l'Ordre, il la salua et lui demanda si elle avait aperçut Tetra, elle hocha la tête et partit "Ou est-elle..." peu importe sa mission n'attendait pas, il sortit du Mangroove direction la baie d'amarrage.



West blue.
25 mars.

1 semaine passa depuis l'obtention de son contrat d'assassinat, voguant sur sa nef. Il était grand temps d'en savoir plus sur la cible à éliminer. Une description psychologique, physique, des connaissances sur son passé, ses capacités physiques, tout y était détaillé, la victime n'avait plus de secret pour lui... "Bérénice/Bérengère est une blonde de 35 ans au visage juvénile mesurant 1m75. Elle possède une épaisse et très longue chevelure blonde. Elle porte tous le temps une blouse blanche qui contraste avec le sceptre que trimbale avec elle. Du fait des expérimentations génétiques désespérées de ses parents pour avoir un enfant, elle naquit souffrant de....Peu importe." Anstis avait la description physique de celle-ci, c'était suffisant. Il déchira la lettre et l'envoya au fond de l'océan.


West blue. Big Apple.
26 mars.

Il était enfin arrivé à destination. Big Apple, l'endroit le plus touristique de West blue, sans doute la plus grande ville de cette région, arrivant prêt du port il lut une pancarte publicitaire de la ville.


Big Apple

Ville trépidante qui ne dort jamais, Big Apple est un must à voir plusieurs fois dans une vie ! Big Apple offre des activités pour tous les goûts, des musées aux balades en passant par les discothèques. Notre forfait Big Apple vous donne toute la liberté nécessaire pour bien profiter de votre week-end. Des activités sont vendues à bord de l’autocar, ce qui vous permet de bâtir votre horaire comme bon vous semble.
La destination Big Apple est notre forfait vedette avec des dizaines de départs par année. Chaque fois, nous vous offrons la possibilité de partir pour rejoindre Grand Line, sans frais supplémentaires.


C'était une grande ville, très grande. Un endroit idéal pour se mêler à la foule. Anstis jeta l'ancre sur une bai abandonné pour ne pas passer par les douanes, il mit sa capuche et se dirigea vers la cellule de renseignement des Ismaélites disposé dans la ville, en effet il faut savoir que chaque île de West blue ,East blue, South blue et North Blue possède une cellule de renseignement, il traversa les ruelles bondés de personne tout en mémorisant un maximum d'information sur les passages ou cas ou il devrait fuir. Sa destination était l'un des quartiers les plus malfamé de cette ville, chaque grande ville possède un bidonville. Il se faufila parmi les mendiants, femmes enceinte et autres personne défavorisé pour rejoindre une petite maison, il ouvrit la porte et ne vit personne. Il était au bonne endroit pourtant, il reluqua la pièce sous tout les angles et aperçut un léger courant d'air s'échappant du planché, il déplaça une planche et aperçut un escalier à peine visible en dessous. Après avoir descendu l'escalier il entra dans une pièce tout à fait unique, fontaine, verdure, un parfait contraste entre le bidonville et cette planque.



« ANSTIIIIIIIIIS !!!!!!!!!!!!!! »

Il connaissait cette voix, il se retourna et vit sa guide Tetra.

Anstis : « Que fais-tu là ? Je t'ai cherché partout avant mon départ »
Tetra : « Desoléééé Umar ma retenu pour une tache »
Anstis : « Bien au moins on es...»
? : « Hum. »

Il fut interrompu par un homme, cet homme c'était Grunt, il était responsable de la cellule sur BA.

Grunt : « Notre mentor ma prévenu de ton arrivé Kanhoji. Il faut que tu saches avant tout que cette métropole est dirigé par Edward I. Foch, il vient des bidonvilles, sa politique n'est pas particulièrement glorieuse mais il prime avant tout l'aide aux personnes pauvres qu'à développer la ville, ce qui laisse parfois l'économie de la station un peu à la dérive. Il y'a également Walter Jobs, il dirige la compagnie Apple, une grande multinational sur les moyens de transport, il finance notamment les ouvriers de la Galley-LA Compagnie
à Water Seven pour fabriquer ses bateaux. Ceci va être ton point de départ, trouve un moyen de prendre contact avec l'une de ses deux personnes ou des proches à eux.
»

Anstis : « Connais-tu un moyen pour y parvenir ? »
Grunt : « Va parler à Moka, c'est un fleuriste et un amis proche du maire Edward, ils se connaissent depuis qu'ils sont tout petit, il se situe dans la partie EST de la ville, rue des Gaudrans. »
Anstis : « Merçi Grunt. Tetra on y va. »
Tetra : « Good bye Gruntounet ! »
Grunt : « Hmpf. »

Après avoir marché pendant plus de 15 minutes et avoir supporté tout les caprices culinaires de Tetra, les deux protagonistes étaient enfin arrivé devant le fleuriste mais quelque chose n'allait pas il y'avais plusieurs officier en uniforme devant la boutique, il inspecta l'extérieur de la boutique et vit que les fenêtres étaient toutes brisés.

Anstis : « On arrive trop tard semblerait-il. »
Tetra : « Des vandales ? »
Anstis : « Non. J'ai compté plus de 14 boutiques de fleur avant d'arriver ici, et celle-ci est la plus exposé sur la rue, si ça avait été des vandales ils auraient attaqués une autre boutique »
Tetra : « Que fait-on alors ? »
Anstis : « Reste ici je vais m'introduire dans la boutique »

" Soru "

Anstis se faufila entre les gardes et entra dans la boutique en une fraction de second, parmi les 8 assassins, sans compté le n°1, il était celui qui maîtrisait le mieux le Soru. Aucune trace, pas le moindre indice les objets étaient positionné de façon à ce que l'on croit à un acte de vandalisme, mais il était clair que c'était juste pour camoufler l’agression du fleuriste. En cherchant dans l'arrière boutique, il vit une dizaine de fleurs réunis, sur l'une d'elle il y'avait un bon de commande pour... la société Apple.

"Tchh ça s’annonce plutôt mal. "
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Message par L'étrangleur Sam 1 Fév - 18:58

-
3 semaines plus tôt, 1er Mars

- Bérénice: Cobaye N°10-45/D. Observation de pustules orangé sur les organes internes, les poumons principalement. Tailles: 25-35 cm. Noyade pulmonaire du cobaye 30min et 20s après inoculation. Terminé.

Elle consigna ses observations dans un carnet et se dirigea vers la cabine de désinfection. Elle se déshabilla, prit une douche de solutions stérilisantes et sortit de la salle d'expérimentation.

- Bérénice: Alexia !
- Alexia: Oui Professeur?
- Bérénice: Habillez moi.

Alexia Tapping était une jeune femme rousse de 18 ans qui servait d'assistante à Bérénice à qui elle vouait un véritable culte. Alexia avait été expulsée dès sa première année à l'université d'état de la lointaine île d'Ashanti où elle étudiait la médecine. Elle avait été surprise à disséquer des rongeurs vivants. Depuis, elle assistait la bactériologiste qui la traitait comme un esclave.  
Elle se dépêcha d'apporter des vêtements neufs à sa maîtresse qui ne manqua pas de lui faire des remarques désobligeantes sur ses piètres qualités d'assistance. Bérénice qui avait toujours été difficile était loin de la vérité et au fond d'elle, elle le savait.
Alexia accomplissait seule le travail d'une dizaine de collaborateurs. Elle rédigeait les rapports finaux, supervisait l'approvisionnement en matières premières, lavait les tubes à essais, les cages, faisait la cuisine, et d'autres tâches ingrates. Et pourtant, loin d'être malheureuse, ce "job" était pour elle le plus grand honneur qu'on puisse lui faire. Ce n'était pas donner à tout le monde de côtoyer, de travailler ou d'habiller son idole.
Oui, Alexia admirait Bérénice depuis l'enfance, elle qui toujours a su ce qu'elle voulait devenir. Elle avait suivit dans la presse les actes héroïques de la bactériologistes blonde qui à coup de génie et de procédés révolutionnaires trouvaient des vaccins, des sérums aux pandémies ou épidémies que nul n'arrivait à éradiquer sauvant des milliers de gens. Jamais, même dans ces rêves les plus fous, elle n'avait imaginé ne serait-ce que respirer le même air qu'elle. Malheureusement ou heureusement, ça dépendait de sous quel angle on observait la chose, Alexia avait comme son idole prit gout aux expériences que la moralité collective jugeait malsaine et punissable. Et pourtant elle était un poil différent de Bérénice. Si pour elle, en matière de recherche, la fin justifiait les moyens, c'était bien dans l'optique de sauver des gens.
Aujourd'hui, le sort les avait toutes les deux réunies en ce lieu légèrement enfumé qui dégageait ne forte odeur de médicaments.

- Alexia: Comment s'est passée l’expérience, Professeur?
- Bérénice: Un échec, encore un. 30min et 20s pour tuer un cobaye c'est trop long. Je suis à court de solution pour rendre l'agent plus prolifique.
- Alexia: 30min et 20s par inoculation intraveineuse, Professeur. En vaporisant l'agent cela prendrait environ 27 min et 11s.
- Bérénice: Je sais, tempêta t-elle agacée de recevoir une information qu'elle connaissait déjà. Il va falloir redoubler la cadence, nous avons des délais à respecter. Et à propos, il n'y a plus de cobaye R4. Si je dois encore tombé à sec de cobayes, c'est vous que j'utiliserais, j'espère m'être bien fait comprendre, dit-elle de sa voix impérieuse. Dernière chose, cette fois ci, j'veux des 2  cobayes de Type R10, 10 de Type R11 et 5 de Type R12.
- Alexia: Mais professeur, ils sont très rares et chers. Ça va prendre des semaines pour...
- Bérénice: Ce n'est pas vous le financez alors silence. Présentez lui les commandes. A chacun son rayon, il a voulu du "Bérénice", c'est comme cela qu'elle fonctionne.

****

Présent, 26 Mars

Le temps était ensoleillé en ce jour quand débarqua dans cette allée bondée, une jeune femme qui déclencha des regards curieux et parfois moqueurs. Dans cette ville où la mode des jeunes filles était aux minijupes, mini culottes, bustiers, dos-nus et autres accoutrements qui laissaient plus de 80% de leur corps non couvert, le style vestimentaire de la jeune femme semblait tout droit surgir de la préhistoire, d'une époque si éloignée que peut être le temps lui même ne s'en souvenait plus.
Moonlight Dolorès était, comme à l'accoutumé, habillée d'un Furisode, kimono traditionnel bleu à une capuche. Entremêlé à ses cheveux d'un noir d'encre, il y avait son gros casque audio. Sans prêter attention aux regards, elle s'engouffra dans une ruelle miteuse, salle et malfamée où d'habitude ne faisait loi que la raison du plus fort. Elle parcourut à peine 20m qu'un homme grand et costaud comme deux, l'aborda.

- Homme: Dis moi, où vas tu ma jolie?
- Moonlight: Au Cochon Baveur. Tu saurais pas où ça se trouve par hasard?
- Homme: Bah, c'est juste là. 50m, la porte à droite. Mais que vas tu y faire?
- Moonlight: Beaucoup de choses dont très peu que tu comprendrais et aucun qui te regarde.
- Homme: Changes de ton, je suis...

Moonlight ne sut jamais qui il était. Avant qu'il n'ait fini sa phrase, elle déclencha d'une pichenette de la main, comme si elle enlevait de la poussière, un rideau de vent qui emporta le pouilleux Dieu sait où. On ne saurait consacrer du temps à des planctons, quand on chassait un requin. Elle atteignit la porte du Cochon Baveur où la pancarte de publicité donnait le ton. Un cochon, un vrai, décapité qui bavait.
L'intérieur était sale, délabré et pourtant, une petite foule, totalement indiquée pour ce genre d'endroit y fleurissait.

- Barman: Bonjour. Que désirez vous, je vous prie? demanda t-il à Moonlight qui s'était approchée du comptoir.
- Moonlight: Des bulles baveuses, des chocogrenouilles, et un chien.

Le seul client accoudé au comptoir s'étouffa avec son rhum à l'écoute de cette commande farfelue et totalement incompréhensible. Jamais il n'avait entendu parlé de bulles baveuses, de chocogrenouilles et par tous les diables, que venait faire un chien dans cette histoire?
Le barman par contre sembla saisir le sens de la commande. Il se retourna et s'engouffra dans une petite porte à côté de lui. Il en revint quinze minutes plus tard avec la commande. Il remit à Moonlight un gros livre de la taille d'une encyclopédie intitulé: "Magie, la plus noire", une boite en carton carrée, et... un chien, un vrai, un vivant. Le client accoudé au comptoir s'étouffa davantage. Le chien était une espèce cousine du Chihuahua, une de ses espèces de chien de star et d'appartement.  

- Moonlight: Merci pour tout.
- Barman: La patronne offre la cabine d'essayage.
- Moonlight: Se ne sera pas nécessaire.

A la surprise du barman, elle enleva son kimino dévoilant un bustier qui s'arrêtait juste en dessous de sa poitrine, on aurait plutôt dit un soutien gorge. Elle portait aussi un pantalon jean savamment dévoré à des endroits clés comme ses fessiers. Elle échangea ses tongs traditionnelles contre des talons aiguilles. Elle ramena une frange de cheveux sur son front en cachant son tatouage. Elle agrémenta le tout d'une casquette et d'un sac en bandoulière après avoir enlevé son écouteur.

- Barman: Vous ressemblez à une vrai citadine Madame.
- Moonlight: Tenez, mes affaires. Prenez en bien soin.
- Barman: Bien sur. La patronne voudrait savoir quand vous lui accorderez ce dîner que vous lui promettez depuis 5 ans.
- Moonlight: Dites à Seika, de ne pas me titiller. Elle sait que j'ai déjà tué pour moins que ça.

Après ces mots, elle sortit du Cochon Baveur avec sa commande dans son sac, le Chihuahua dans ses bras.

- Moonlight: Voyons, comment vais je t'appeler? Nous sommes sur West Blue, disons, Ohara ! Tu t’appelleras Ohara.
- Chihuahua: Whoua !
- Moonlight: Bon trouvons un vrai resto maintenant j'ai faim.

Elle regagna l'ambiance de la ville où elle trouva un restaurant au 4ème étage d'un immeuble. Savourant son déjeuner, elle sortit et ouvrit à la première page, le livre que lui avait remis le barman.

- Moonlight: T'es si facilement traçable pour quelqu'un qui te connait, Bérénice... Des R10, R11 et des R12.  

Moonlight souriait sereinement à la lecture de l'info que lui divulguait le "livre". Cette infos avait été le déclencheur de sa venue dans cette partie du monde.
Trois semaines plus tôt, elle était encore sur Grand Line, au QG des marines où sa mise à pied "provisoirement définitive" lui avait été signifiée par ses supérieurs trop content de se débarrasser enfin d'elle. C'était une sanction injuste qui faisait suite à l'affaire de l'aiguille écarlate. Trop de morts, trop d'atrocités. C'est plutôt soulagée d'ailleurs que Moonlight faisait ses affaires quand un de ses fidèles mouchards lui rapporta qu'il avait perçu des effluves de la toute proche Shabaody. Un acheteur tirait des liens pour une cargaison de "2 R10, 10 R11 et de 5 R12". L'info, même aux oreilles d'un érudit aurait pu s'apparenter à une vulgaire, quoique très lucrative, cargaison de plus dans le système très secret des marchands d'esclaves, mais aux oreilles de Moonlight, c'était aussi significatif et clair qu'un coup d'épée dans un torse.
Les "R10", "R11" et "R12" étaient la dénomination souterraine pour désigner respectivement des Sirènes, des hommes poissons et des démi-géants.
Moonlight qui avait sept longues années durant côtoyé Bérénice Von der Pest, reconnaissait sa signature entre mille. Ces trois espèces avaient toujours été ses cobayes préférés et jamais elle ne les commandait séparément. L'info était aussi alarmante d'un certain point de vue parce qu'elle n'utilisait ce type très cher de cobayes que lorsque s'apprêtait à finaliser un "gros coup". Gros coup pour Bérénice signifiait une catastrophe avec à la clé pas moins de dix centaines de morts. Moonlight ne le savait que trop bien, elle qui a été injustement surnommée "Pain" à cause d'un massacre de masse de Bérénice qu'on lui avait imputé.
L'ex Caporal des marines avait fait bougé ses liens et avait su la destination probable de la cargaison: Big Apple. Sans hésiter, elle avait prit la mer en direction de "la ville qui ne dort jamais" pour traquer son amie et ennemie. Moonlight n'était vraiment pas du genre altruiste. Elle se fichait éperdument que les millions d'habitants de l'île meurent dans d'atroces souffrances. Elle était plus excitée par la traque et la "chasse" qu'autre chose. Elle connaissait Bérénice, connaissait ses capacités à effacer ses traces et cela ne l’excitait que de plus belle. Bérénice était un requin tapi dans l'ombre et Moonlight un pécheur expérimenté.

Aujourd’hui, assise dans ce restaurant, elle avait hâte que les choses sérieuses commencent. Son "livre" lui apprenait que la cargaison en provenance de Shabaody arriverait le lendemain peu avant le zénith du soleil. Là elle pourra commencer à flairer sa pote.


****

- Homme: La cargaison arrivera demain. Elle m'aura coûté près de 300 millions de Berry. Vous vous rendez compte qu'avec ça je peux acheter une île?
- Bérénice: C'est pas ce que vous voulez faire de toutes manières? "Phormidium" vous accordera l'autonomie et la dissuasion une fois que vous serez au pouvoir.
- Homme: Si elle est finalisée, oui ! Nous collaborons depuis près de 6 mois, et toujours aucun résultat probant, sans compter la cinquantaine de millions dépensées depuis lors.
- Bérénice: Moi j'appelle ça "investir". Vos retours sur investissement seront décuplés.
- Homme: Je l'espère. La cargaison accostera au port de Citrus. J'y enverrai Katamari et ses hommes pour la réceptionner...
- Bérénice: Non, je vais m'en occuper personnellement. Cela dit, j'aurais besoin de Katamari, elle est efficace.
- Homme: Vous en occuper? Vous voulez sortir?
- Bérénice: Je peut être une marionnettiste qui agit dans l'ombre mais je préfère de loin être au devant de la scène. Les amis sont tellement rares dans notre domaine, Monsieur. Si une fait un long chemin pour vous rendre visite on a l'obligation de l’accueillir comme il se doit...
- Homme: Pardon?
- Bérénice: Je me comprend. Dites à Katamari d'être au port demain à 9h.
- Homme: Le bateau arrive à 11h30.
- Bérénice: Officiellement oui. Je dois raccrocher, dépassé 3min, le den den mushi brouilleur n'opère plus correctement, et d'ailleurs j'ai un autre appel.

Gatchan. Elle raccrocha au nez de son bailleur de fond. C'était bien une relation de partenariat qu'ils avaient, pas celle d'un maître à employé. Le bailleur savait qu'il devait la prendre avec des pincettes. Aussi urgentes qu'étaient ses envies de voir ses projets aboutir, il se gardait bien de donner des ordres stricts et directs à celle que le Cipher Pol a surnommé "Pestilence". Il tenait à sa peau.

- Bérénice: Allô, Chéri?
- Death: ...
- Bérénice: Fais pas ton silencieux avec moi ou j'vais te buter.
- Death: Hahaha, désolé, je te taquinais. Comment ça se passe?
- Bérénice: Plutôt bien mais mes "toiles" sur GL on commencé à vibrer.
- Death: La Cellule?
- Bérénice: Très certainement. Ils ont sans doute repéré mes traces. Les connaissant, il y a sans doute un ou des tueurs en route. En plus de ça, ma "toile" côté marine a vibré, "Moony Baby" s'amène.  
- Death: Je mets le cap immédiatement sur...
- Bérénice: Pas la peine mon amour je gère. Ce sera trop facile de les débusquer si tu viens, toi qui entends tout.  
- Death: Bérénice...
- Bérénice: A espion, espion et demi, chéri. Rien n'est plus marrant qu'un chasseur ignorant qu'il est chassé. It gonna be fun !



Dernière édition par L'étrangleur le Mar 22 Juil - 1:56, édité 3 fois
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Message par SRZ Sam 1 Fév - 19:34

Quelque minute après sa discrète entrée, Anstis entendit des pas se rapprocher de la pièce ou il était... Il semblerait qu'elle n'est pas encore était fouillé, il prit le bon de commande, grimpa sur un meuble et se calqua sur le plafond en utilisant les différents barreaux qui longeait la salle. Il était suffisament haut pour que personne ne le remarque, et suffisament bas pour entendre la conversation, les deux hommes postés devant la boutique s'avancèrent, et commencèrent à fouiller la pièce, jusqu'à ce que l'un d'eux brise le silence.

Homme de main n°1 : « J'en ai marre de toute ces conneries, on est obligé de nettoyer cette foutue salle avant que les autorités arrivent, boulot de mer... »
Homme de main n°2 : « Ferme là ! Le boss nous paye gracieusement pour justement nettoyer cette boutique, tu devrais être reconnaissant »
HM n°1 : « Ouais ouais... On cherche quoi au juste ? »
HM n°2 : « Tout ce qui peut avoir un rapport avec la compagnie, on laisse aucune trace du passage de Katamari et de ses hommes, j'ai pas envie de me faire réduire en charpie c'est clair ?!»
HM n°1 : « Ouais c'est bon...»

Il possédait désormais un nom, ce "Katamari" était responsable de ce qui c'était passé ici, il attendit que les deux hommes s'éloignèrent un peu plus dans la pièce puis descendit discrètement sur le sol avant de quitter l'établissement en faisant bien attention à ce que personne ne le remarque. Il rejoigna Tetra qui était posée quelque mètre plus loin sur un banc à l'attendre.

Ansits : « Retourne à la cellule et demande à Grunt toute les informations possible sur un certain " Katamari " quand ça sera fait contacte moi avec cet escargophone, fait bien attention à toi. »
Tetra : « Yes sir ! »

Elle pivota et se mit en direction du bidonville. Il regarda la jeune fille au cheveux bruns s'éloigner, il était très attaché à Tetra, si quelque chose devait lui arriver... Revenant à lui tout en arrêtant d'être pensif, il se retourna en direction de la boutique et attenda que les deux hommes de mains sortent de la boutique pour pouvoir les prendres en filature. 30 minutes passèrent et les autorités venaient d'arriver sur les lieux du crimes, les deux hommes n'avaient toujours pas quittés la boutique, il scruta la réaction des policiers pour en savoir plus, ils étaient tous calme et aucun de leur geste n'indiquait la moindre tension, les malfrats étaient bel et bien sortis de la boutique " Quel idiot ! " pesta Kanhoji contre lui même, il n'avait pas eu le temps de regarder si l'arrière boutique possédait une sortie de secours, il fit le tour du batiment et appercu en effet une porte à l'arriere de la boutique.

Retour au point de départ, les informations que possédait Anstis était un bon de commande pour "Apple inc" , " Katamari " et "Moka" l'ami d'enfance du maire, l'information sur Katamari était en train d'être receuillis par Grunt, il ne restait plus que le fleuriste et la société multi-richissime... Et encore l'indice sur la société était faible, le bon de commande pour celle-ci aurait très bien pus être un hasard, les éléments contradictoire reliant Apple inc à l'agression était beaucoup trop mince pour qu'il se penche vers se cas là, il prefera obtenir plus de renseignement sur Moka, et pour cela, il fallait qu'il prenne rendez vous avec le maire de la ville. Il reprit la route en direction de la place principal pour savoir où se situait le bureau du gouverneur de la ville, la place central était gigantesque, au milieu une énorme fontaine en forme de sirène tout autour des cafés et autre boutiques, le plan de la ville se situait un peu plus loin " Boutique Air & Fresh, rue de la v... Bingo! Mairie, 45 rue du Cromois" il resta 30 second afin de mémoriser toutes les informations du plans puis se mit en direction de l'avenue Cromois.

Il traversa nombre de rue plus belle les une que les autres, citoyens souriant, mère et père se promenant avec leurs enfants, jeune homme maladroit essayant de draguer des jeunes filles, la paix était propice dans cette ville, malgré le quartier malfamé, les personnes étaient globalement heureux... Et parmis tout ces gens, un Assassin traquant sa cible afin de l'éliminer. Enfin arrivé devant la mairie, le jeune homme au cheveux violet retira sa capuche, il était rare qu'Anstis retire sa capuche, généralement il préfère la garder pour éviter tout contact avec les personnes, mais là il n'avait pas le choix, il fallait qu'il passe pour un simple touriste, la longue cape qu'il portait , lui permettait de disimuler son sabre. Au moment ou il voulu franchir le seuil de la porte une dame l'en empecha.

Secretaire : « Désolé jeune homme, les visites se terminent à 17h »
Anstis : « S'il vous plaît madame... Je viens de loin et j'ai toujours rêver de rencontrer le maire » dit-il d'un ton qui ne lui allait guère. »
Secretaire : « Dans se cas repasser demain, l'ouverture à lieu à 10h, en ce qui concerne ce soir, Mr.Foch est de toute façon pas là, il a eu un empechement »

"Un empechement ou un enlevement plutôt ? " pensa t-il.
Anstis : « D'accord... Merci madame bonne fin de journée ! »

Il n'avait pas le choix... Soit il attendait demain, soit il s'introduisait dans la demeur du Maire ce soir, il regarda l'architecture du bâtiments "Trop risqué, beaucoup trop de point sur-élevé donnant une vue direct sur l'exterieur", l'architecte qui a construit ce batiment ne la pas construit par hasard, il a fait en sorte que toute les fenetres et autre passage menant à l'exterieur soit visible depuis la cours, il semblerait que notre cher Edward craint pour sa sécurité. Il n'avait plus rien à faire ici, il retourna en direction de la cellule. Avant même qu'il n'eut le temps de revenir, Tetra surgit devant lui, elle était vraiment doué en filature, même ses sens ne lui avait pas prévenu de son arrivé, si elle avait reçu l'entrainement des Assassins elle ferait quelqu'un de redoutable.

Tetra : « J'ai les informations confidentielle que tu cherches agent 007... » chuchota à l'oreille de ce dernier.
Anstis : « Hein ? »
Tetra : « J'ai voulus donner un nom de code pour que ça fasse plus stylééééé »
Anstis : « Ne dis pas de betise. Tu as trouvée quoi ? » reprit sechement ce dernier.
Tetra : « Bouh... t'es pas drôle...
Anstis : «  TETRA !
Tetra : «  Ok ok... Grunt ma dit que c'était une sorte de mini-caïd sur l'ile, elle possède un groupe de plusieurs homme de main et fait regner la lois dans les bidonvilles, le plus surprenant dans tout ça.... C'est que j'ai faiiiiiim :'(
Anstis : « Bon on va trouver un restaurant, pour manger et tu retourneras te reposer à la cellule, j'irais faire un tour dans les bidonvilles ce soir "
Tetra : «  Cooool ! J'ai croisée un super restaurant sur ma route il était en haut d'un suuuuuuuper bulding ! Suis moi !

Il entrèrent dans le restaurant au 4ème étage d'un immeuble, ca avait tout l'air d'être un restaurant chic vue le nombre de client et surtout vue leur attitude, smoking noir, robe de coktelle, tous le monde était habillé de façon chic... tout le monde sauf...

Receptioniste : «  BonJoOooOouUuR pUuuuUus-je fAaAaaAaaaire queEeeEeelque choOoOOoose pour VoOooooOus ? dit-il tout en interrompant les penser de ce dernier.
Tetra : «  OoOOoOOooui une taAaaAaaAble s'IiIiIiiil vOooous plaaaAait
Receptioniste : Oooh.. Malheuresement toute nos tables sont prises... hormis une seule , mais une personne est déjà installé, celà ne vous dérange pas ?
Tetra : « AbsOooOooOolument pas
Receptioniste : «  Bieeen ! Serveuuuuuuur accompagnés ce jeune couple à la table n°23


Le language soutenu qu'essayait de mimer Tetra fit sourire Anstis, elle était toujours très sociable avec les gens autour d'elle contrairement à ce dernier plus reservé. Le serveur accompagna Anstis et Tetra à la table numéro 23, une jeune femme y était installé en train de lire un livre, c'était la seule personne de ce restaurant habillé de façon aussi "décontracté" sans doute une fille à papa.
Tetra : « Enchantée !!!! Je m'appel Tetra, lui c'est Anstis ! et toi c'est quoi ?!

Décidemment, celle-ci avait le don pour nous attirer les ennuis...
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Message par L'étrangleur Sam 1 Fév - 19:41


Moonlight dévisagea de son regard félin la fille qui s'était adressée à elle. Elle perçut dans ses yeux une innocence frôlant l'inconscience. Elle porta ensuite le regard sur l'homme l'accompagnant qui enlevait sa capuche dévoilant un regard froid et des yeux de couleur violets. Moonlight frissonna en le fixant. C'était un frisson d’excitation, le genre que ressentait un chasseur devant un autre chasseur. Elle ne s'y trompait pas, cet homme était un tueur.
Elle les jaugea rapidement et leur fit signe de s’asseoir en refermant son livre.  

- Tetra: Alors comment tu t'appelles?, insista t-elle.
- Moonlight: Caporal Moonlight Dolorès, lui répondit-elle en lui montrant une falsification de sa vrai carte de marine qui lui avait été retirée.

Elle avait décidé d'y aller franco avec eux pour voir leur réaction. Les meilleurs bluffs consistaient souvent à ne pas bluffer.

- Tetra: Whoooouuua, une marine, une vrai. Que fais tu ici?
- Moonlight: J'enquête.
- Tetra: Sur quoi?
- Moonlight: Ah ça c'est secret, tu l’imagines bien. Et vous, qui vous êtes originaires d'ici?
- Tetra: Oui.
- Moonlight: Hmmm, je ne vous crois pas.
- Anstis: Pourquoi cela? demanda t-il en parlant pour la première fois.
- Moonlight: Regardez sur votre capuche, que voyez vous?

Anstis examina sa capuche et y trouva un insecte minuscule dont la couleur le rendait totalement invisible. Et pourtant cette femme l'avait vu.

- Moonlight: C'est un coléoptère nain aussi connu sous le nom de Coléoptère des bulles. Il n'y a que deux endroits au monde où on les trouve. Sur l'archipel Shabaody ou sur l'île des hommes poissons.  
- Anstis: Héhé, sourit t-il sereinement, ça prouve juste que j'étais sur Shabaody il y a peu pas que j'y vis.
- Moonlight: Pas faux. Tourisme?
- Anstis: Travail. Je suis garde du corps pour personnalité.
- Moonlight: Ah bon? Vous travaillez là?
- Anstis: Non, pas vraiment, répondit-il un pris de court par la question.
- Moonlight: Dans ce cas, vous n'y verrai aucun inconvénient à travailler pour moi?
- Anstis: Comment ça? Etre votre garde du corps?
- Moonlight: C'est cela. Mon enquête peut m'attirer quelques problèmes et une aide est toujours bonne à prendre. Votre prix sera le mien.
- Anstis: Et bien...
- Moonlight: Vous n'êtes pas obligé de me répondre tout de suite, dit-elle en se levant. Voici mon numéro, appelez moi, quand vous serez prêt. Bonne journée.

Elle prit Ohara dans ses bras et sortit du restaurant une expression satisfaite dans les yeux. Un tueur de Shabaody ici sur Big Apple, ça n pouvait pas être une coïncidence. Décidément, ce requin de Bérénice attirait les pécheurs partout où elle allait. Moonlight avait maintenant deux cartes à jouer. Si Anstis acceptait son offre, elle monopoliserait son temps mais aussi le renseignerait sur Bérénice. D'un autre côté, lui aussi lui ferait profiter, sans le vouloir, de ses contacts. Au final, ça reviendra à qui bluffera le mieux. Ça ne la dérangeait aucunement de rameuter un tueur de plus dans la partie. Plus on est de fou, plus on rit.

Anstis de son côté, avait plus ou moins saisi les motivations de la supposée Caporale. Il n'était pas sûr que Bérénice était l'objet de son enquête, et il ne pouvait pas se permettre de s'éparpiller. D'un autre côté, si c'est pour Bérénice qu'elle était là, alors c'état tout bénef, il aurait deux sources de renseignement. Il ne pouvait pas jouer aux gardes du corps 24h/24 de toute façons il aurait du temps pour exploiter ses propres sources.
Après le déjeuner, ils rentrèrent à la cellule de renseignement où il exposa ses idées à Grunt. Ce dernier était dubitatif sur le bien fondé de l'idée de coopérer avec une marine.

- Anstis: Ah c'est vraiment une marine?
- Grunt: Oui et on la surnomme "Pain". Pas moins de cinq affaires de massacres lui sont imputées. C'est une tueuse à sang froid.
- Anstis: Et moi donc.
- Grunt: En tout cas, je ne te conseille pas de collaborer avec elle.
- Anstis: La nuit porte conseille...


****


La nuit tomba vite sur Big Apple. Son surnom de la ville qui ne dormait jamais n'avait jamais été aussi vrai. Les néons s'étaient allumés, billant de milles feux, inondant de lumière les avenues bondées qui jamais ne désemplissaient. Il était l'heure pour les fêtards et les nuitards de vivre. C'était aussi l'heure pour les chasseurs d'aller en chasse.
Anstis sortit de sa planque et se dirigea à pas feutré vers les bidons ville. Sa proie: Katamari.
A deux kilomètres à l'est de là, aidé de son chien qui suivait la piste olfactive de l'homme qu'ils avaient rencontré plus tôt dans la journée, une autre chasseuse, Moonlight se mettait en mouvement. Sa proie: Anstis.

Anstis atteignit vite le bidon ville de "New Harlem". C'était un endroit crasseux de maisons délabrés, de ruelles en terre battue, où l'autorité était presque inexistante. Dans les cas où elle l'était, elle n'était pas l'oeuvre de l'autorité légale mais de truands qui régnait pas la force et le meurtre. Ces dernières années, force avait été aux forces de l'ordre de constater que la violence qui était devenue rare. Si meurtre il y avait, on pouvait être sûrs que le lendemain on retrouverait un autre cadavre, celui du tueur de la veille, exécuté par une justice de l'ombre. Les bidonvilles étaient devenues disciplinées. Bien sûr la prostitution, le trafic de drogue, et les activités illicites en tout genre avaient toujours cours mais elles n'étaient plus l'oeuvre d'individus disparates ici et là qui s’entre-tuaient dans des guerres de territoires. Elles étaient devenues centralisées et opéraient avec une discipline digne des plus grandes multinationales.
Quelqu'un avait réussit à fédérer les travailleurs de l'ombre, sans utilisation apparente de force et les dirigeait sans réelle règne de terreur. Les forces de l'ordre avaient juste eu écho d'un nom, sans pour autant y mettre un visage: Katamari.

Anstis avait déjà une idée générale de la situation des bidonvilles avant de s'y rendre. Il savait aussi, peut être parce qu'il en était un, que les travailleurs de l'ombre avait un certain code, une loyauté. Il ne trouverait pas Katamari en demandant poliment. Enfin, il savait que le meilleur moyen de faire sortir le frelon, c'était de secouer son nid. A New Harlem, Anstis opta pour une opération en deux phases.
D'abord la surveillance. Il passa inaperçu avec ses habits de clodo. Il erra durant plus de deux heures avant de repérer un endroit idéal qui lui semblait soumis à une certaine activité. Il passa les quatre suivantes à faire ce qui le définissait le mieux: Attendre, ne pas bouger d'un poil. Une patience proverbiale. Il resta assis à côté d'une benne à ordure à observer les vas et vient dans ce ghetto. Pour un aguerri, il voyait en une vulgaire poignée de main entre deux types, une rapide transaction illicite. Il voyait en une bise entre une meuf et le mec au coin de la rue, une rapide transmission d'information et de fric entre un 'mac' et sa "protégée". Vingt trois heures approchait quand il fut certains que ses observations étaient suffisantes, qu'il avait trouvé la bonne cible, le bon côté du nid à secouer pour faire venir le roi. Il se leva et entama la seconde phase : Chaos.

- Moonlight: C'est pas trop tôt, j'étais en train de pousser des racines, blasa t-elle en déplorant le temps qu'elle avait attendu et observé Anstis de loin sur le toit crasseux en tôle d'une "maison".

L'assassin se dirigea vers un restaurant qui à son point de vue centralisait les activités du quartier. Un gorille devant la porte lui empêcha l'entrée, jugeant sa condition de clodo inacceptable pour l'endroit. Plus précisément, il essaya de l'en empêcher. A peine avait il tendu la main qu'Anstis l'attrapa, le retourna, le tordit et écrasa violemment la tête du garde contre la porte du restaurant qui s'ouvrit à la volée.
Il ne comptait pas y aller de main morte, l'objectif était le grabuge. Il se déchaîna dans le restaurant d'autant que les hommes à l'intérieur n'était pas des enfants de cœur. Ils ouvrirent le feu à la grande joie d'Anstis. Après quatre heures passées à se les encroûter, rien ne valait un peu d'exercice. Le bordel dura quelques minutes pendant lesquelles il se défoula, assomma et cassa quelques os au passage. Il se saisit du "boss" qui s'était planqué derrière son comptoir.

- Anstis: Toi tu vas prendre cher, mais dis toi que c'est pour la bonne cause.

Il le roua si bien de coups que quand il en finit avec lui, il ne ressemblait plus à grand chose. Il l'installa sur le comptoir et l'y cloua par les membres avec couteaux de cuisine. Il s'empara des Berry dans la caisse pour faire croire à un vol et retourna furtivement à sa planque de jadis, en changeant légèrement de place, passant d'à côté de la benne à ordure à l'intérieur.

- Moonlight: Je me demande à quoi il joue. Oh pu**** ! Parles pas de malheur, c'est ...

Le roi du nid ne tarda pas bientôt à se montrer. Ou du moins la reine. Ou la "chose", Anstis ne savait pas quoi en penser. Une horde de men in black débarqua armes aux points. Au milieu du groupe, à la place du boss, il y avait une... belette. Une femme belette plus précisément. Elle était grande, plus de 2m50, habillée d'un ensemble veste-tailleur. Elle avait des cheveux oranges semi-longs, un museau proéminent un peu comme celui d'une musaraigne et des yeux d'une intense couleur jaune qui brillaient de milles feu dans la nuit. Les parties dénudé de son laissait entrevoir une fourrure orange rosée. Elle avait une queue de 2m environ recouverte en intégralité d'un revêtement en cuir orné de lamelles. Attachée en bandoulière par des sangles, elle trimbalait une énorme faucille dont lame incurvée devait faire dans les 3m. Katamari, l'unificatrice des bidons villes était là.
Elle entra dans le restaurant et constata les dégâts. Personne n'était en état de répondre à des questions et les habitants s'étaient planqués aux premiers coups de feu. Katamari ragea en promettant d'étriper les responsables. Anstis, dans sa benne à ordure, voulut en sortir pour directement poser les questions qui brûlaient ses lèvres à la patronne quand il entendit l'explosion. Du moins c'est ce qu'il pensa en première intention avant de voir que le restaurant avait été bonnement tranché en deux. Une large fente entaillait le sol montrant la progression de l'onde tranchante qui avait causé de désastre. A l'autre bout, au commencement de l'entaille, il y avait Katamari et sa faucille.

- Anstis: Okey.... Quel genre de caïd est ce ça encore?

- Moonlight: L'ex Caporale de la marine, Ornella "Katamari" Fringe alias "Chaos Wind",  Prime: 11 millions de berry. C'est donc ici que tu te planques après t'être échappée de la "Prison Blanche"? On nous a viré toutes les deux...

Anstis revit immédiatement ses objectifs à la baisse, la démonstration manifeste de la puissance de cette femme-belette était une plaidoirie des plus convaincantes. C'était pas une histoire de peur, mais de calcul et de raison. Il avait en face de lui une femme qui surement détenait une info concernant la disparition de son contact avec les hautes strates de la ville. Cette femme n'était apparemment pas une quiche et semblait avoir potentiel de lui rendre la vie impossible. Il était au début de sa traque et il jugea inutile et surfait de s'engager dans un combat dont il n'était pas sûr de l'issue.
Il continua sa réflexion quand les vociférations d'un des hommes de Katamari l’interpella.

- Homme: Mamade, nous avons reçu, un message de "Pestilence". "Rendez vous à 9h au po....".

Clac !
Il n'avait pas fini sa phrase qu'il reçut de plein fouet au visage le coup de queue de la femme-belette. Les lamelles sur la combinaison lui lacérèrent le visage. Death Wind se redressa de toute sa longueur.

- Katamari: TU VEUX QUE TOUT LE QUARTIER SACHE QU'ON VA VOIR PESTILENCE A 9H AU PORT DEMAIN ? HEIN ? C'EST CA QUE TU VEUX ?
- Hommes: Euh là c'est vous qui alertez tout le monde m'dame. chaleur

Elle roua encore de coup le pauvre homme par terre puis s'en allant telle une tornade.

- Moonlight: Les rapports sur elle disaient vrai, toujours aussi colérique. Mais je dois la remercier, on dirait que Bérénice a fait avancer l'heure du débarquement. J'a failli rater un truc...

- Anstis: Hmmmm, plus qu'intéressant. Nous irons voir ce qui s'y passe dans ce port Twisted Evil




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Message par SRZ Sam 1 Fév - 19:53

L'histoire de la marine intriguait Anstis au plus haut point... Il ne savait pas sur quel pied danser avec elle et si il devait accepter ou refuser sa proposition. A première vue elle avait l'air d'une femme tout à fait normal, mais Anstis avait l'habitude d'être entouré de "monstre" du combat ( Vish, Altaïr, Zetsu...) et il pouvait affirmer une chose : Cette Moonlight était de la même trempe que Vish. Elle possédait cette odeur pestilentielle que seul les génies du combat avait. Pourquoi demander à une personne d'être son gard du corps quand on possède un niveau comme le sien, beaucoup de question lui venait à l'esprit mais une chose est sûr, il devait faire attention à cette caporal.

« Présent. New Harlem. »



La promenade d'Anstis fut fructueuse, non seulement il pouvait mettre un visage à Katamari, mais en plus il savait qu'un rendez vous était prévu demain au port. Il resta quelque heure assis à côté de la benne à ordure pour ne pas eveiller les soupçons puis toujours habillé de ses vêtements en lambeaux retourna à la planque. Ce qu'il ne savait pas, c'est que Moonlight était toujours en train de le filer gràce à son compagnon canin....
Il était de retour à la cachette dont Grunt était le propriétaire, il souleva la planche qui cachait l'escalier dérobé et descendit en bas tout en replaçant la planche correctement. Il traversa la pièce ou était entreposé différents spécimen de plante, tout en se dirigeant vers la salle principal. Il y vit Grunt, toujours eveillé derrière son comptoir.

Anstis : « Où est Tetra ?  »
Grunt : «  Elle dort dans la chambre de reserve, comment c'est passé ta visite nocturne ? »
Anstis : «  Il y'a quelque chose qui m'intrigue... Comment une personne aussi puissante que Katamari a t-elle pu echappé à ta vigilance ? Toi qui est censé être le meilleur investigateur parmis les membres de renseignement ?»
Grunt : «  ... »
Anstis saisit son sabre "Persan" qu'il avait volontairement laissé ici pour ne pas attiré l'attention lorsqu'il filait les rues de New Harlem.
Anstis : «  Si ta réponse ne me convient pas, je te tuerai. »
Grunt : « Je... »
Avant d'avoir finit sa phrase, Anstis ressentis une présence derrière lui, ça ne pouvait pas être Tetra vue que la présence était à l'opposé de la chambre ou celle-ci dormait, il fit volt-face et bondit sur la cible tout en dégainant son sabre, il porta un coup horizontal au niveau de la gorge de l'intrus, mais le coup fut bloqué par le manche de son Wakizashi.

? : «  Hey ! C'est pas comme ça que les  gardes du corps agissent !»

Il avait déjà entendu cette voix, et récemment ...  Il recula et laissa la silouhette caché par les ténèbres s'avancer dans la minusucle tranché de lumière qu'emettait l'ampoule accroché au mur. C'etait une femme plutôt belle,teint noir très prononcé, 1m80, Elle a des yeux aux pupilles verticales gris argentés... Moonlight !

Anstis :  « Toi... Je me disais bien que je sentais une présence me suivre depuis que j'ai quitté la planque... C'était toi. »
Moonlight :  « Oh ? T'as réussis à me sentir ? Pas mal du tout... Ca me donne plus envie de faire équipe avec toi !  »
Anstis :  « Je ne me répeterai pas. Que fais-tu là ? »
Moonlight : « Du calme du calme... On cherche tout les deux la même personne, et il me semble logique qu'on devienne allié sur ce coup tu penses pas ? »
Grunt : « Anstis tu n...»
Anstis : « Ferme-là. J'en ai pas finis avec toi.»
Moonlight : « Et bien ca ma l'air tendu... Je devrais peut être repasser plus tard  »
Anstis : « Et tu crois que je vais te laisser partir ?»
Moonlight : « A ta place j'éviterais de faire une betise que tu pourrais regretter. »

La tension était palpable, ni Anstis ni Moonlight ne voulait laisser une ouverture à l'autre, le combat avait déjà commencé... Au moment ou les deux adversaires allaient commencer à bouger Tetra surgit dans la pièce

Tetra : « Mooniiiiiie !!!!! »
La jeune fille se jeta sur elle et lui fit un énorme calin.
Moonlight : « Tetra c'est ça ? Allons allons, moi aussi je suis contente de te re-voir.»
Tetra : « Anstis ? Pourquoi t'as sortis Persan ? Y'a un problème ? »
Anstis : « ... Non aucun. Tetra retourne dormir, Moonlight, suis-moi à côté.»
Moonlight : « Tetra, tu veux bien me lacher  chaleur je reviens après ne tant fait pas ! »
Tetra: « Youhou je t'attendrais !!  bye »

Anstis et Moonlight se dirigèrent vers la pièce ou Tetra s'était endormis pour continuer leur discussion, entré dans la salle vide ou y était entreposé 2 matelas, une table de chevet ainsi qu'une bougie permettant d'éclairer au minimum la chambre. Moonlight se cala le dos contre le mur tout en surveillant le moindre des mouvements de l'Assassin. Anstis quand à lui, prit un document sur la table de nuit et le tendit à Moonlight.

Anstis : « Tiens. »
Moonlight : « C'est quoi ? »
Anstis : « Tout ce que je sais sur Bérénice. »
Moonlight : « Je sais déjà tout ce qu'il y'a a savoir.»
Anstis : « Ok... Tu sais pour le coup de sabre... J'ai pa...»
Moonlight : « Oui oui ca va. Concernant le point de rendez-vous de demain, tu as entendu ? »
Anstis : « 9h au port. Mais ce qui m'intrigue c'est cette Katamari, tu sais des choses sur elle ? »
Moonlight : « Oui, c'est une pirate du nom de  Ornella "Katamari" Fringe alias "Chaos Wind". Elle possède une prime de 18 millions de berrys, et c'est échappé de la "Prison Blanche" il y'a 2 ans. »
Anstis :   « La Prison Blanche ? »
Moonlight : « Oui, elle regroupe les pires criminels des 4 mers de la première partie du monde ( North Blue, East Blue, West blue, South blue ), les criminels qui ne peuvent pas être envoyé à Impel Down sont envoyés la bas.  »
Anstis : « Je vois... Il faut donc eviter le contact direct. »
Moonlight : « Vue nos niveaux respectifs, il vaudrait meux l'affronter à deux et économiser un maximum de force. Et Bérénice est du genre tenace.  »
Anstis : « D'où ta demande d'alliance.»
Moonlight : « Exactement.»
Anstis : « J'accepte dans se cas là.»
Moonlight : « Bien. Il nous faut un plan d'action pour pouvoir acceder au point de rendez vous. L'endroit indiquer est une vaste étendu desertique, on ne pourra pas les observer de loin, la seule chance qu'on est d'y participer c'est de faire en sorte qu'on puisse integrer les rangs de Katamari. »
Anstis : « Grunt peut s'en occuper, vue la réaction de tout à l'heure, ca ne m'étonnerait pas qu'il connaisse Ornella personnellement. »
Moonlight : « Dans se cas je t'attend ici en attendant que tu règles les préparatifs. Je vais me reposer si tu permet »

Moonlight prit ses aises, elle s'allongea sur le lit ou était supposé dormir le jeune Assassin et ferma les yeux, quand à Anstis, il s'échappa de la pièce pour rejoindre Grunt à côté, il n'était plus là, mais Tetra était toujours là, en train de jongler avec des...couteaux. Tetra indiqua à Anstis que Grunt était partit dehors devant la maison. Il sortit de la planque et le vit sur le toit d'un batiment juste en face, comment une personne qui n'a pas reçut d'entrainement martial a t-elle pus se retrouver si haut ? D'un pas leste il rejoigna son compère tout en bondissant de rebord en rebord, arrivé au dessus Grunt lacha un regard en coin à Kanhoji, un regard timide, il est vrai qu'à part l'âge de Grunt ( 21 ans ) Anstis ne connaissait pas grand chose de lui, il venait à peine de le rencontrer, il possédait des cheveux mi-long de couleur brun attaché en queue de cheval, une petite barbichette, des yeux de couleur bleu, mesurant un peu près 1m85 soit 3cm de plus qu'Anstis, il regardait le ciel, puis se vit rejoindre par l'homme au cheveux violet qui s'assied à côté de celui-ci.

Grunt : « Tu sais... Avant de travailler pour le maître j'étais issue des bidonvilles de New Harlem, c'était il y'a un peu près 10 ans, à l'époque je cotoyais déjà les voyous du quartier, il ne faut pas avoir une mauvaise image des personnes habitant ce quartier malfamé sous pretexte qu'on n'est pauvre, ce sont les gens de la haute-ville qui nous considèrent comme des parias et des moins que rien et c'est pour ça qu'on agis en tant que criminel... Si Katamari n'était pas venu, je serais mort à l'heure qu'il est, j'ai une dette envers elle quelque soit les crimes qu'elle a pus commettre. »
Anstis : « Que veux-tu dire ? »
Grunt : « Comme je te l'ai dis, un évènement c'est passé il y'a 10 ans. »

« 10 ans plus tôt. Old Harlem. »


Homme : « SALE MORVEUX !!! REND MOI CE QUE TU AS PRIS VOLEUR !!! »
Grunt ( 11 ans ) : « Dans tes rêves le vieux !!»

Grunt alors agée de 11 ans était déjà un petit garçon turbulant et ne respectant aucune loi. Enfant orphelin, sa mère est morte en lui donnant naissance, de père inconnus Grunt est ce que l'on peut appeler un "Batard" pour vivre sa mère n'avait d'autre choix que vendre son corps au différent homme qui avait envie d'assouvir leur désire séxuel.

Sergent-chef Detsuo "Spike" Kaileng : « Hop hop hop ! Viens là Grunt ! »

L'homme de la marine attrapa Grunt en plein dans sa course qui fut vite rattrapé par la victime du larcin.

Homme : « Sergent Kaileng ! Ce petit morveux m'a encore volé ! »
Grunt : « T'avais pas qu'à laisser ta tarte sur le rebord ossan ! »
Spike : « Ferme-là ! * frappe Grunt sur le crane * Désolé Miyata, tiens l'argent de pour ta tarte je vais m'occuper du petit»
Miyata : « Tu le couvre trop... Fin bon, j'espere que tu saura t'occuper de ce petit monstre. »
Grunt : « Beuuuuh * tire la langue * »
Spike : « Grunt... Il faut vraiment que tu arrêtes de voler les gens... Pourquoi tu ne rejoins pas la marine sous mes ordres, tu seras nourris, logé et tu po..»
Grunt : « Nan j'veux po' !»
Spike : « Oi.. Gamin ne joue pas avec ma patie..* Grunt donna un coup de boule au Sergent Detsuo * ... Bien, tu le prend comme ça ? On va faire un tour à la mer tiens! »
Grunt : « Nooon !!! »

Matelos Marine : Sergent-chef !!! On a un problème ! Des pirates on été apperçu sur la côte !
Spike : «... Convoqué le Sergent Ornella Fringe, qu'elle me rejoigne au port. Grunt je te laisse filer pour cette fois, mais la prochaine fois je t'arretes !»
Grunt : « Blablabla... Allez bye ! »

D'un bond, le jeune homme s'échappa de l'emprise de Spike et partit en direction de Old Harlem, le quartier le plus pauvre de toute la cité de Big Apple. Il traversa la cité et remarqua toute l'agitation qu'avait causé l'arrivé des pirates, un attroupement de marine était présent sur la place en formation, tout en attendant les ordres d'une femme... animal ? Bref ce n'était pas son problème, il continua de courir tout en gardant la tarte dans sa main en direction du bidonville. Les ruelles délabrés, les traces de sang sur le sol, les différents voyous en train de se provoquer, voilà sa maison. Il entra dans une cabane, ou plutôt un cabanon... souleva une planche qui cachait un escalier et les descendit tout en rebouchant la faille derrière lui. En bas une jeune fille l'attendait, Sarah, elle avait 8 ans, plus loin dans la pièce central un autre garçon de 12 ans Skylone, encore plus loin une filette de 6 ans, Catherine. Les 3 enfants étaient tout comme lui des enfants abandonnés, des parias... des batards.

Grunt : « J'ai ramené à mangé »
Sarah : « Super ! Une tarte en plus, les autres vont être content ! Skylone, Catherine c'est l'heure ! Viens mangez Grunt»
Grunt : « Non j'ai déjà mangé sur la route t'en fais pas ! »
Sarah : « Tu prends ton rôle d'ainnée trop à coeur...»
Grunt : « Héhéhé que veux-tu ! »

La tarte fut engloutis en quelque minute seulement, ils continuèrent à parler, rigoler entre eux jusqu'à ce que vint la nuit. Les enfants dormaient tous, des bruits à l'exterieur réveilla Grunt, qu'elle ne fut pas sa réaction lorsqu'il se leva et vit la planque en feu, prit de panique il rassembla tout les orphelins de la pièce, l'issus principal était bloqué par les flammes, il était donc impenssable de s'échapper par l'escalier en colimaçon, la planque fut découverte par Grunt il y'a bientôt 1 ans, c'était un ancien bunker construit par un chef de la pègre avant qu'il ne soit tué par ses rivaux, il devait forcement il y'avoir une autre sortie, il se précipita à l'arrière du bunker et chercha un peu partout, rien... ils étaient tous perdus... Plus les minutes passèrent, plus le dyoxyde de carbonne remplissait la pièce et les faisaient peu à peu perdre conscience. "Flash Wind !" Une énorme explosion retentit en direction de l'escalier, tout les décombres et les flammes qui empechèrent l'accès à l'étage avait disparu, de là une femme belette surgit de la pénombre, attrapa les 4 enfants et s'échappa de la planque.

Ornella : « Vous allez bien les enfants ? Rusk !! Prend les enfants et emmène les loins d'ici »
Rusk : « Oui sergent ! »


---------------------------


Grunt : « Voilà toute l'histoire...»
Anstis : « Que c'est-il passé après ?»
Grunt : « Le sergent Ornella fut arretée et conduit à la "Prison Blanche" je ne sais pas pourquoi... puis est re-apparut il y'a 2 ans maintenant a nommé "Old Harlem" New Harlem et est devenu le boss de la cité des pauvres»
Moonlight : « En voilà un garçon qui en sait des choses. »
Anstis : « Tu ne dors pas? »
Moonlight : « Non. »
Anstis : « Je suppose que tu sais ce qui c'est réellement passé »
Moonlight : « Exact, mais ce n'est ni le moment ni l'endroit pour en parler. Grunt tu sais comment faire pour qu'on infiltre la base d'Ornella ou pas? »
Grunt : « Non mais.. Katamari ne se déplace jamais sans un groupe composé de 6 personnes, il suffirait que vous preniez la plaçe de deux d'entre eux »
Anstis : « Comment on va savoir qui va avec elle ? »
Grunt : « Rusk, Skylone, Leila, Flamenko, Pierce, Catherine ce sont les membres de sa garde composé »
Moonlight : « Alors il sera inutile de prendre la place de l'un d'entre eux, si c'est sa garde personnel Fringe reconnaitra les intrus. »
Grunt : « Justement, c'est là que j'interviens... Parmis ses gardes, Skylone et Catherine me doient quelque chose, je ferais en sorte que vous preniez leur place, et vous cacherez vos visages sous les lunettes et les capuches, et vous ne devrez en aucun cas parler. »
Anstis : « C'est très risqué...»
Moonlight : « Mais c'est notre seul plan. Arrange nous ça Grunt. »

« New Harlem. Le lendemain. 8h30. »


Anstis et Moonlight étaient parmis la garde personnel, le plan se déroulait sans accroc pour l'instant, Katamari n'avait pas de doute et ne posait aucune question à ses membres, le groupe se dirigèrent vers le port.
Arrivé au port, le bateau était déjà ammaré et différent spécimen sortait de la soute, Homme-poisson, demi-géant... Anstis fut surpris de la scène qu'il voyait, quand à Moonlight elle se doutait déjà du trafic, d'un seul coup un silence sombre s'abbata sur le port des trafiquant... Deux personnes étaient en train de venir, Anstis et Moonlight entendirent ce qu'ils ont voulus entendre.

? : « Alexia, contrôle la soute. »
Alexia : « Oui Professeur Bérénice.»

A l'entente du prénom de la cible, l'instinct meurtrier d'Anstis s'échappa, ses yeux étaient devenu sombre, il mit la main sur la paume de son sabre camouflé sous la longue cape qu'arborait les membres de la garde personnel, instinctivement il s'avancit vers Bérénice pour... la tuer mais fut stoppé par la Caporal.
Moonlight : « Anstis. Pas maintenant. »
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Message par L'étrangleur Sam 1 Fév - 19:56



Du point de vue de Moonlight, Bérénice avait un peu rajeunit. C'est vrai qu'elle ne faisait déjà pas son âge quand elles se côtoyaient au Cipher Pol mais là on aurait dit qu'elle avait prit un coup de jeune. Elle se notifia mentalement de lui demander son secret quand elles ne joueraient plus aux chasseuses chassées. C'étaient des filles après tout.
Sur un registre plus sérieux, le plus important était de garder son calme. Elle avait réussi, pour le moment, à arrêter Anstis. Son geste inconsidéré n'était que pure folie, du point de vue de Moonlight, Anstis et elle n'avaient aucune chance contre Katamari et Bérénice. D'autres paramètres étaient à prendre en compte.
Bien qu'elle soit venue sur l'île à la traque de Bérénice, elle l'avait un peu trop facilement trouvée. Ce n'était pas juste une question d'apercevoir le requin mais bel et bien de le suivre dans son nid et de défaire le mécanisme de contrôle de son territoire. Il lui fallait trouver le laboratoire de Pestilence, trouver ce qu'elle fomente et ses possibles soutiens. Elle devait faire écrouler son monde pour après affronter sa rage, elle n'avait jamais su laquelle d'entre elles était la meilleure, bien qu'elle suspectait une supériorité de la bactériologiste.
Et que faire d'Anstis, ce tueur qu'elle avait joint dans la traque de son amie. Son intention à lui était de la tuer. Il était naturellement hors de question de ça arrive mais pour l'instant elle continuerait à collaborer avec lui, les ennemis en face était un peu balèze. Elle décidera sur le tas, le moment venu.

Bérénice, de son côté avait d'autres préoccupations. Sa cargaison était certes bien arrivée mais une des sirènes était de la race de poissons-ballons. La Tétrodotoxine que pouvait libérer cette espèce la rendait totalement impropre aux expériences, elle en savait quelque chose. Elle se contenta de contenir sa rage, c'était de sa faute, elle n'avait pas spécifié d’exceptions dans sa commande, elle trouverait vite une autre solution.

- Alexia: Le compte y est Professeur, ils sont tous en bonne santé.
- Bérénice: Super, répondit-elle sans enthousiasme.
- Katamari: Alors on procède comme d'hab?
- Bérénice: Si tu veux bien.

Comme d'hab? Moonlight détestait entendre ça quand elle était en infiltration improvisée. Cela supposait que tout le monde connaissait sa tâche et qu'à la moindre bourbe, ils risquaient de se faire repérer. Le mieux était peut être encore de rester à sa place et de regarder les autres faire jusqu'à ce qu'on vous rappelle à haute voix si vous attendez que les dieux descendent pour aider à accomplir votre tâche. Ce qui ne tarda pas à arriver quand ils entendirent beugler Katamari. Leur tâche à eux, ou du moins à ceux dont ils usurpaient la place était pour Skylone (Anstis) d'aider à transporter les cages contenant les "marchandises" sur le colossal chariot attelé à 10 chevaux-géants qui venait d'arriver puis à les escorter jusqu'à "l'antichambre". La tache de Catherine (Moonlight) était apparemment d'escorter le capitaine du bateau au "bureau" où il serait "payé".
La situation se révélait à la fois intéressante et dangereuse pour elle. D'un côté, elle allait pouvoir rencontrer le bailleur de fonds de Bérénice à moins que ce ne soit son comptable mais surement elle allait voir quelqu'un d'important dans le système secret qui la soutient. D'un autre côté, elle devait conduire le capitaine du bateau en question vers le "bureau' dont elle ignorait l'emplacement. Risquer de demander le chemin au capitaine et il soupçonnerait quelque chose. Son cerveau commençait à bouillir de surchauffe quand elle entendit Bérénice ordonner à sa subordonnée, Alexia, d'accompagner "Catherine" et retirer "tu sais quoi" à l'"argentier".
Même si la moitié de la phrase était codée, Moonlight supposait que l'"argentier" faisait référence à celui qui devait payer le capitaine et que surement Alexia connaissait l'endroit. Il lui suffirait juste de ne pas mener le groupe et de se mettre au même niveau qu'Alexia en suivant ses pas.

Anstis de son côté finissait de charger avec les autres les conteneurs à marchandises sur le chariot. Les 5 demi-géants que comptaient la "marchandise" n'étaient pas en cage mais juste lestés de chêne en fer au cou et aux membres. Ils semblaient aussi avoir été affaiblis au moyen d'une drogue pensa Anstis quand il les vit monter docilement sur le chariot. Anstis faisait partie de l'équipe d'escorte de la marchandise qui regroupait Leila, et Flamenko, deux membres du groupe de Katamari. Bien sûr Bérénice ferait partie du convoi. Katamari et les deux derniers membres de son groupe se chargeraient de "graisser le boss", tâche dont Anstis cherchait encore l'explication quand le convoi s'ébranla. Il regarda discrètement Moonlight qui partait de son côté avec le capitaine et Alexia.




Anstis avait quitté le port depuis près de 50 min. Les deux hommes qui diligentaient l'incroyable attelage de 10 chevaux gros comme des mammouths avaient pris un chemin miteux en partance du port. Le chemin, au fur et à mesure des mètres était devenu plus sauvage, plus campagnard. Anstis s'occupait bien à mémoriser les voies qu'ils empruntaient. Depuis longtemps, ils étaient sortis des quartiers étouffants de Big Apple. Ils étaient dans des parties de l'île où la nature avait encore tous ses droits. Une forêt de cèdres longeait le sentier en terre battue qu'ils empruntaient. Ici, au milieu de nulle part, Anstis se demanda s'il ne pouvait pas remplir son contrat. Bien sûr il y avait encore deux escortes et il ignorait leur niveau au combat mais d'un autre côté, il se demandait s'il aurait encore une telle chance. Il était juste derrière sa cible, sa frêle nuque lui était exposée, sans défense. Un coup de lame et elle n'était surement plus de ce monde. Il était perdu dans son indécision quand un coup de feu le ramena à la réalité. Il vit s'écrouler la tête en sang un des hommes qui dirigeaient les chevaux. Les bêtes se cabrèrent et hennirent bruyamment. Le chariot s'éleva de 45° et renversa la moitié de sa charge c'est à dire, les 5 géants, Anstis et les deux escortes. Anstis jeta des coups d’œil aux alentours cherchant la source des coups de feu quand il perçut des déplacements des deux côtés de la forêt de cèdres.

- Leila: Ce sont des militants de Slaves Rights Watch, dit-elle de sa voix aiguë en reconnaissant la bannière aux menottes craquelées sur un fond blanc qui avait été dressée sur un cèdre.
- Flamenko: Que faisons nous madame ? Mais que faites vous ? Shocked. Vous mangez ?




Sa nonchalance feinte payait finalement, Alexia Tapping avait l'air de savoir où aller et c'est sans se douter de quoi que se soit qu'elle les guidait vers l'"argentier". Elle jeta un coup d’œil à Moonlight empêtrée dans sa combinaison noire et cagoule et ressentit le besoin de parler.

- Alexia: Pourquoi vous habillez vous toujours comme ça? On dirait des ninjas Razz
- Moonlight: Pour notre sécurité, finit-elle par répondre en espérant qu'Alexia et Catherine dont elle usurpait la place ne se connaissent pas.
- Alexia: C'est la première fois que j'entends votre voix.
- Moonlight: Je ne suis pas très loquace, dit-elle soulagée. Cela étant tu me sembles être une fille sympa. Longtemps que tu travailles avec le Professeur Von der Pest?
- Alexia: Deux ans le mois prochain. Je suis si heureuse !
- Moonlight: Ah bon? Suspect, douta t-elle en se remémorant comment Bérénice traitait ses assistants au Cipher Pol.
- Alexia: Avez vous une idole? Quelqu'un auquel vous aimeriez ressembler?
- Moonlight: Hmmm, j'ai quelqu'un en effet. C'est un roi.
- Alexia: Ah bon, un roi? Et ben imaginez ce que ça vous fera d'être au service de ce roi ou de le côtoyer jour et nuit. C'est ça que je ressens en travaillant avec le Professeur.
- Moonlight: Je vois, dit-elle en pensant qu'elle avait déjà été au service du roi question, son oncle, Hang XXI "le pape", l'homme, le roi, le moine qui l'avait sortie de son monde d'horreur.  
- Alexia: Elle sauve tellement de gens, ça me donne encore plus de fierté de l'aider.

Moonlight faillit trébucher en entendant cette info rocambolesque. "Bérénice" et "sauver des gens" ne devraient pas se trouver dans la même phrase. Plus qu'un oxymore, c'était totalement impossible et contre nature. Elle se ressaisit et posa la question qui lui brûlait les lèvres.

- Moonlight: Ah bon? Vous sauvez ces gens de quoi?
- Alexia: Bah de toutes sortes de maladies. Le Professeur travaille en free-lance et c'est pour ça qu'elle est très demandée. Par exemple, le mois passé, nous seul avons pu trouver un remède à l'épidémie de fièvre des cygnes qui avait tuée près de 5000 personnes sur l'île de Crakaos de Grand Line.  
- Moonlight: J'ai entendu parler de cette épidémie, admit-elle.

C'était étrange mais tellement du Bérénice tout craché. Il lui arrivait bel et bien de "sauver" des gens, pensa Moonlight, mais seulement deux choses pouvaient motiver cet élan d'altruisme. L'argent et l’ego. Les deux étaient parfois liés ou carrément l'un la cause de l'autre. Moonlight était prête à parier sa main droite que cette épidémie de fièvre des cygnes était sans l'ombre d'un doute l'œuvre de Bérénice elle même. Pour une raison X ou Y, elle a dû provoquer cette catastrophe pour ensuite extorquer un max de frics aux dirigeants de l'île pour le remède qu'elle devait déjà posséder.
Alexia l’intéressait de plus en plus parce qu'autant qu'elle s'en souvienne, jamais Bérénice ne laissait à ses assistants, peu importe leurs niveaux et diplômes, des tâches plus importantes que le lavage des tubes à essai.

- Moonlight: "Vous avez trouvé des remèdes", avez vous dit? Vous travaillez sur les vaccins vous aussi?, demanda-t-elle d'une voix impressionnée pour flatter l'assistante.
- Alexia: Oui, oui, étonnée hein? Elle me fait confiance. J'ai eu besoin de son aide à un moment mais plus de 90% du vaccin contre la fièvre des cygnes a été mon oeuvre. J'ai aussi travaillé sur d'autres cas, souvent des épidémies animales non transmissibles aux humains.
- Moonlight: Je vois, dit-elle de plus en plus intéressée. A quoi servent les esclaves qui ont été déchargés?, dit-elle prudemment sur un ton conspirateur. On ne nous dit rien et vous me semblez très intelligente. Vous les guérissez d'un mal?, rajouta-t-elle pour ne pas éveiller les soupçons et flatter sa fierté.
- Alexia: Non, non, ils ne sont pas malades. Ils serviront de cobaye à nos tests, dit-elle cash et sans détours.
- Moonlight: Cobaye?, hésita t-elle faussement.
- Alexia: Oui. Nous leur injectons les premiers jets des vaccins. Il faut savoir que beaucoup de vaccins, la quasi-totalité devrais-je dire comporte une partie du virus ou de l'agent infectieux qu'on veut traiter. Si le dosage n'est pas millimétré ou s'il y une quelconque instabilité dans la formule, le vaccin ou le sérum peut au lieu de guérir, propager le mal. Les cobayes nous servent à peaufiner ces détails. Ça peut sembler barbare, je le c*nçois, mais il s'agit là de sacrifier une dizaine pour en sauver un million. Le choix est vite fait, en plus se sont d'affreux criminels et des condamnés à mort donc bon.

Moonlight dû se retenir pour ne pas s'écrouler d'hilarité cette fois ci. Cette fille avait effectivement l'air d'avoir gagné un certain respect de Bérénice pour qu'elle consente à la laisser travailler avec elle mais d'un autre côté sa violente naïveté manquait de faire exploser Moonlight de rire. Elle ne doutait vraiment de rien, pensa-t-elle. Des condamnés à mort, et puis quoi encore?
Elle commençait à voir un peu plus clair dans les actions de Bérénice ici. Elle avait dégoté une assistance douée et naïve qui planchait sur les cas mineurs qui arrondissaient fastueusement ses fins de mois pendant qu'elle même s'adonnait aux activités que lui dictaient ses sombres pulsions qu'aucune pièce d'or ne pouvait étancher. Comme l'avait dit Alexia, la différence entre une arme bactériologique et un vaccin n'était pas énorme, Bérénice pouvait même l'impliquer dans l'élaboration de ses déclencheurs d'holocauste puis légèrement modifier la formule après.
Moonlight se demandait si elle devait questionner Alexia sur le projet qui nécessitait l’utilisation de demi-géants, hommes-poissons et sirènes quand l’assistante s'arrêta devant un immeuble de bureau de 20 étages.

- Alexia: Nous y voilà.
- Moonlight: Euh oui, dit-elle en se demandant ce qui l'y attendait.

Elle suivit Alexia avec le capitaine du bateau jusqu'au dernier étage de la tour ronde. Ils furent introduits dans un bureau très luxueux, recouvert de carreaux en quartz, tapissé de velours transparent et comportant des fauteuils moelleux dans lesquels ils prirent place en attendant que le propriétaire ne s'amène.
Il arriva au bout de quinze minutes de sa démarche gauche, vêtu d'un ensemble costume-cravate deux pièces d'une blancheur immaculée. C'était un homme d'un âge avancé à la calvitie naissante qui portait des lunettes en demi-lunes aux montures incrustées de pierres précieuses.

- Alexia: Bonjour Directeur Madoff, salua vivement Alexia.




Oui, Bérénice mangeait, indifférente aux balles qui crépitaient autour d'elle. Elle attachait beaucoup d'importance à la nourriture surtout parce qu'elle n'en mangeait pas beaucoup. Elle finit sa tarte aux myrtilles comme si de rien était alors qu'une cinquantaine d'hommes à cheval ou à pied mais tous lourdement armés les encerclaient.
Anstis était aussi intrigué par le comportement de sa cible qui semblait prendre ce danger de haut, par suffisance ou autre chose. Et pourtant, lui même s'était empressé d'empoigner "Persan" son sabre à la vue de l'emblème de "Slaves Rights Watch". Il ne connaissait que trop bien cette organisation, un mouvement révolutionnaire extrêmement violent non affilié à l'organisation du Loup de L'orage, Lahio. Les cibles de Slaves Rights Watch étaient les royaumes esclavagistes et les tenants du commerce d'esclaves à travers le monde. Cette dernière décennie ils avaient beaucoup fait parler d'eux, que se soit en plantant au sommet de la pyramide qu'il s'était faite construire la tête du Roi Klux-Klux III dont la cité était spécialisée dans le "dressage des esclaves à caractères libidineux" ou dernièrement quand leur chef présumé, un certain "W. A. Lincoln" s'est attaqué à un galion de Tenryubuuto libérant ainsi les esclaves qui faisaient route vers Marijoa. Même si aucune de ces crasseuses saintetés n'était à bord du bateau, l'incident fit beaucoup de tapage médiatique.
C'était donc une demi-surprise pour Anstis de les voir les encercler, eux qui escortaient des esclaves probablement destinés à mourir dans d'atroces souffrances.

- ?: Pestilence, nous avons suivi ta cargaison depuis Shabaody. Nous espérions faire d'une pierre deux coups. Voila qui est fait, dit un homme en armure intégrale monté à cheval.
- Bérénice: Serait la voix de l'"Eunuque"? Enlèves donc ton heaume que je vois ta face, Oswald Harrington.

L'homme enleva son casque de fer dévoilant un beau et fin visage, des cheveux d'un brun soyeux et des intenses yeux bleus qui donnaient l'impression de voir votre âme. Oswald Harrington, primé à 7 millions de Berry, était un chef de Section de Slaves Rights Watch dans West Blue. Il avait fait parler de lui en tant que premier esclave révolté de l'île d'Amanjace et ensuite leader de ce qui fut connu sous le nom de l'"insurrection des enchaînés" qui renversa et emporta le régime esclavagiste de l'île.
Bérénice l'avait rencontré durant cette époque où elle visitait Amanjace parce qu'elle avait eu vent d'esclave longues jambes, chose plus rare que les sirènes et les géants, de son point de vue.

- Bérénice: Dommage que je sois mariée et fidèle, dommage que tu sois un eunuque.
- Oswald: Toujours à utiliser des êtres vivants pour tes desseins morbides hein?
- Bérénice: Un éminent artiste a dit un jour : "Nous faisons de notre vie, la mort d'autrui". Je ne fais que lui rendre hommage.
- Oswald: Assez. Tu vas nous suivre sans opposer de résistance, dit-il en faisant signe à ses hommes de resserrer leur rang autour d'eux.
- Bérénice: Utilisez les deux sirènes et le plus jeune des hommes poissons comme bouclier, dit-elle posément à Antis et aux 2 autres qui s'exécutèrent. Allez y, tirez. Pourriez-vous risquer leur vie pour me capturer?
- Oswald: Non mais tu es sans défense là, Pestilence, dit-il en abaissant la main, signe donné au tireur à sa droite.

Il fit feu une fois et toucha Bérénice à la tête. Anstis écarquilla les yeux à la vue sa cible que l'impact avait projeté et qui s'écrasa lourdement sur le sol. Il la vit, avec la même surprise, se relever sourire aux lèvres, sans une égratignure. Anstis remarqua que sa peau avait prit une étrange et éclatante couleur jaune.

- Oswald: Tsss, elle est invulnérable aux balles, le pouvoir du fruit de la pilosité lui offre une armure de poil aussi résistante que de l'acier. Massacrez les autres sans blesser "les pupilles", je me charge de Pestilence, hurla t-il à ses hommes.

Ce fut le gong qui marqua le début des hostilités. Abandonnant leurs armes à feu de peur de blesser leurs si chers prisonniers, les militants de Slaves Right Watch fondirent sur leur quatre geôliers, épées et autres armes blanches au point. Leila et Flamenko enlevèrent leurs cagoules et poussèrent dans un coin les sirènes qu'ils tenaient, décidés à vendre chèrement leurs peaux. Flamenko dégaina ses deux revolvers et ouvrit le feu en se la jouant pistolero dans la foule approchante. Des masses qui resteraient à jamais non identifiées tombèrent et crevèrent sous ses balles. Leila de son côté se jeta à bras ouvert dans la foule, tournoyant avec grâce et tranchant de sa flamberge les militants sur son chemin. Anstis évita le coup de massue que lui destinait un ennemi et l'envoya baller d'un coup de pied retourné. Il n'avait pas le temps pour les broutilles, ce chaos était ce dont il avait besoin, surtout que Bérénice s'en allait, main dans les poches, à la rencontre d'Oswald qui chargeait sur son cheval, une pique de joute en main. Anstis se déplaça furtivement parmi les assaillants. Iai, murmura t-il quand il dégaina, frappa Bérénice à la nuque et rengaina aussitôt. Il plongea à terre juste à temps pour éviter Bérénice que propulsa la pique d'Oswald quand elle l'atteignit à la poitrine. Pestilence se réceptionna sur ses deux jambes, leste comme un oiseau de proie.

- Bérénice: Tu devrais apprendre à cacher tes pulsions meurtrières assassin, dit-elle en baillant s’adressant à Anstis qui avait senti à la vibration de son épée qu'il avait touché une couche semblable à une poutre d'acier. Toi, descends de ton cheval, dit-elle à Oswald, et vous, laissez cette cage en paix, dit-elle à deux militants qui essayaient de crocheter la cage qui retenait prisonnier les dix hommes poissons.

Elle pointa deux doigts, l'index et le majeur sur les militants. Du poing de vue d'Anstis, ce qui sortit du bout des ses doigts ressemblait à deux fines et pointus aiguilles jaunes qui fusèrent et transpercèrent les pauvres à la tête en éclaboussant les hommes poissons terrifiés de sang. Oswald hurla un "NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON" et fit ruer son cheval sur Bérénice.
Pour Anstis il était hors de question de laisser ce chevalier en armure lui voler sa proie. Aussi il bondit promptement et murmura un Iai "Guillotine". Son attaque tranchante circulaire cingla le destrier d'Oswald aux pattes avant et arrières. Le coursier s’écroula dans un hennissement de douleur pendant qu'Anstis fusait sur Bérénice. Shadow Soru, dit-il en libérant la technique si rapide qu'elle donnait l'illusion de créer des répliques de lui.

- Bérénice: Not bad, mais j'ai vu mieux, Elijah est plus rapide. Bouclier Hérissonné

Une colossale masse capillaire blonde hérissée de pointes accrut et entoura Pestilence comme une épaisse bulle. Anstis emporté dans son élan dégaina Persan pour faire opposition aux piques de la chevelure sur lesquels il manqua de s'empaler. A peine avait il rengainé qu'il dégaina aussitôt pour cette fois ci contrer le son sec qui alerta ses sens. La force de l'impact le propulsa dans les bras de deux assaillants qu'il trancha pour se concentrer sur ce qui l'avait touché. C'était Oswald Harrington armé d'une lanière à deux branches longues de 3 m.

- Bérénice: Ce n'est pas la peine de vous disputer pour moi, rigola-elle en émergeant sa tête de sa tignasse d'acier.
- Oswald: Crèves. Liberty Fire

Il molesta l'air de son fouet qui enflamma la crinière de Bérénice au premier touché. Il sortit une petite fiole contenant un liquide transparent qu'il balança sur le feu naissant ce qui eut pour effet de l'embraser davantage. Bérénice sauta de sa capsule capillaire et atterri sur le chariot. Leila et Flamenko blessé par les combats atterrirent à côté d'elle, essoufflés et qui regardaient Anstis en se rendant compte qu'ils avaient été infiltrés.

- Bérénice: Tu pensais pas que j'allais prendre feu comme une torche? Laughing. Il m'a juste fallut rompre le lien avec ces poils en accélérant leurs vieillissements jusqu'à leurs morts. Bon je me suis bien amusée mais là je dois y aller. Si j'étais vous je me planquerais, il ne sait pas s'arrêter.

Tous les antagonistes sentirent avec appréhension la terre trembler sous leur pied, de plus en plus intensément que se rapprochait la chose qui déracinait les cèdres au loin. Des nuées d'oiseaux s'envolèrent pour fuir le sinistre dont on voyait la fourrure blanche se rapprocher. Anstis affermit sa prise sur Persan prêt à trancher, les militants de Slaves Right Watch s'enfuirent en emportant leurs blessés. La "chose" dérapa à la sortie de la forêt en envoyant un arbre entier vers Anstis et Oswald qui s'occupèrent de le trancher et brûler. La chose était en fait un lièvre aussi grand qu'un immeuble de 3 étages. Aussi aisément que s'il soulevait une brindille, le lièvre blanc saisit un à un les demi-géants de ses pattes et les mis sur son dos. Bérénice se chargea d'emporter au moyen de sa chevelure amplifiée comme des tentacules les autres esclaves. Oswald tenta une attaque mais le lièvre souffla sur lui. La mini tornade qui en naquit l'emporta loin et Anstis dû planter Persan dans le sol pour éviter de subir le sort d'Oswald.

- Bérénice: Allons y Leuk !, ordonna t-elle au lièvre qui débuta un sprint vers le levant. Messieurs, à la revoyure bye


Dernière édition par L'étrangleur le Sam 26 Juil - 15:50, édité 1 fois
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Message par SRZ Jeu 6 Fév - 19:34

Une terrible rage s'empara de l'assassin. Jamais dans toute sa carrière il ne fut autant humilié par une cible, c'est comme-ci elle avait tout anticipée, même si il ne reçut aucun dégat physique, les dégats psychologique était tel qu'il perdît la première qualité qui fait de lui un excellent Assassin : Sa patience.

Le terrible entrainement que subit ce dernier lors de son enfance lui permis néanmoins de re-gagner rapidement ses esprits, il se souvenu de la fois ou le chef de l'Ordre, Mastege l'avait cloturé dans une pièce si sombre que même la couleur "noir" n'existait pas dedans, privée des ressources nutritionnel qui permettent à un humain de survivre pendant plus d'un mois. Seul sa volonté et sa patience le sauva lors de ce dur moment.

A peine eu t-il repris ses esprits qu'une autre attaque surgit. Cependant cette fois il l'évita, dégaina, et se dirigea vers l'ennemi tout en suivant la trajectoire laissé par la lanière, arrivé devant Oswald celui-ci murmura de façon presque inaudible "Boom." L'endroit où le corps d'Anstis était fut remplacé par une explosion titanesque qui embrasa une bonne partie de la forêt. Oswald avait posé des pièges sur toute la partie de cette fôret avant que le convois d'esclave n'arrive où cas où leur embuscade ne se déroulerait pas comme prévue.

Les reflexes surhumain de Kanhoji lui avait permit juste avant l'explosion de bondir en arrière et d'utiliser son soru pour pouvoir s'échapper de la déflagration des bombes, il ne savait pas ce qu'était devenu Oswald et il s'en fichait, et tout bien même il ne pouvait plus retourner dans la forêt ou avait eu lieu leur combat étant donné que celle-ci était proie aux flammes de l'explosion.

Bérénice savait à quoi ressemblait Anstis, il n'aurait plus l'effet de surprise, et il ne savait pas quelle direction celle-ci avait prit à cause de l'explosion qui l'empecha de reperer la moindre trace des pas du monstre Géant qui les accompagnait. Il regarda le ciel pour pouvoir determiner l'heure qu'il était grace au soleil, il n'était pas tout à fait à son zenith, il devait être un peu près 11h, il se souvenut alors que les visites à la mairie ouvrait à 10h, c'était le bon timming, il était inutile de s'attarder ici alors qu'il ne possedait aucune piste, la seule chose qu'il pouvait faire était de laisser Moonlight s'occuper du reste, lui avait des questions à poser au maire à propos de Mako.

De son côté Moonlight venait de recontrer l'homme qui était derrière la transaction, celui qui s'occupait des finances du projet le directeur Madoff.

Directeur Madoff : « La transaction c'est-elle fait correctement ? En ce qu...Qui est-ce ? » dit-il en regardant Moonlight.
Alexia : « C'est Catherine, elle fait partie du groupe de Katamari elle est ici pour superviser l'échange »

Un long silence apparut... Moonlight ne savait pas si cette Catherine avait déjà rencontrée le Directeur, l'atmosphère était devenue lourde, allait-elle devoir combattre ici ? Devait-elle porter le premier coup où bien fuir ? Le capitaine interrompa ce silence en aggressant le directeur.

Capitaine : « Bon pour l'argent on fait comment ? On a prit de sacrée risque pour vous ramener cette cargaison. »
Directeur Madoff : « Hein..? Euh oui très bien, la somme convenue se trouve au 5 ème étage, donnez ce formulaire à la secretaire présente elle vous donnera l'argent.»
Capitaine : « Bien. Sur ce bonne continuation héhéhé...»

A l'annonce de cette phrase, le Capitaine contrebandier prit le formulaire des mains de Madoff et sortit de la salle.

Madoff : « Alexia... J'espere que cette fois ça suffira. Le boss ne peux pas se permettre de dépenser à tout va. »
Moonlight * Le boss ? Il y'a quelqu'un au dessus de ce type ? *
Alexia : « Ne vous en faite pas, le projet Phormidium avance. »
Moonlight * Alors voilà le nom du projet de Bérénice... Il faut que je soutire un maximum d'éléments sans pour autant eveiller les soupçons..*
Madoff : « Il est néscessaire que ce projet réussit, il en va de l'avenir de Big Apple, et bien évidemment nous respecteront nos engagements à propos du travail fournis par vous et le professeur Bérénice, vous aurez tout ce que vous voulez. »
Alexia : « Nous faisons celà pour l'avenir de la cité et sauver des personnes et non par pur égoisme monsieur !  »
Madoff : «  Oui... Oui bien sûr... »
Alexia : «  Bien nous vous laissons, Catherine allons y !»

Etait-elle aussi naive ? Comment pouvait-elle croire tout le baratin que Bérénice pouvait lui raconter ? L'avenir de la cité ? Sauver des personnes ? Moonlight pensa alors que c'était le moment de jouer avec la naïveté d'Alexia pour obtenir des informations avant que ces deux là ne se sépare. Atant y aller cash.

Moonlight : «  Excuse moi mais, le projet Phormidium consiste en quoi ? »
Alexia : «  Oh et bien c'est simple ! Nous essayons de creer une sorte de virus que nous allons répondre sur toute la cité pour justement guerir toute les personnes malades de la ville ! »
Moonlight : «  Un virus ? Je comprend pas, comment vous allez vous y prendre et pour creer ce virus et pour le répandre ? »
Alexia : «  Mmmh... Bon je peux bien te le dire vue que tu m'as l'air sympathique et que tu fais partie des personnes de confiance de Katamari ! C'est simple, on emploie une méthode curatif dont l'objectif est d'obtenir la guérison d'une personne malade, via  des molécules chimiques que l'on modifie pour justement empecher le développement de virus. C'est le principe du traitement medicamenteux. »
Moonlight : « Oui mais pourquoi dans se cas là demander une cargaison de demi-géant et d'homme poisson? »
Alexia : « Pour pouvoir utiliser leur corps afin de creer un virus suffisamment puissant pour prévenir de toute sorte d'infection et de maladie, on a remarquées que les demi-géants et les hommes poissons possédaient des anticorps beaucoup plus resistant que les humains, de ce fait on pense les sous-straire de leur métabolisme en les étudiants. »

C'était sûr maintenant, Bérénice ne voulait pas creer un virus permettant de guérir tout le monde, mais bel et bien de contaminer tout le monde en modifiant les anticorps présent dans les hommes-poissons et les demi-géants pour qu'ils deviennent mortel...

Moonlight : «  En ce qui concerne la diffusion ? »
Alexia : « Nos ingénieurs ont placés des diffuseurs au quatre coin de la ville, comme ça on sera sûr que le virus pourra guérir tout le monde ! Oh mince !!! Tu m'excusera mais je dois retourner au Labo ! Ravis de t'avoir parlée Catherine j'espère qu'on se reverra après la fin de mon travail !!!»
Moonlight : « De même, fait attention à toi.»

Elle devait à présent contacter Anstis, l'opération devait se dérouler sur trois plans, Empecher la création du virus, desamorcer les bombes et arreter Bérénice.

«  Centre ville. Devant la mairie.»


Secretaire : « Tu es le garçon d'hier ? Et bien tu veux vraiment le voir, tu peux rentrer il est à son bureau si tu veux lui parler mais pas plus de 10 minutes par personne, c'est quelqu'un de très occupé. »
Anstis : « Merci madame !!»

Anstis detestait jouer le garçon naïf de service, mais être un Assassin ne suffisait pas juste être un excellent tueurs, il fallait s'adapter à la situation, si la situation requiert que tu soit diplomate tu le sera, si elle requiert que tu soit une femme tu le sera, si elle requiert que tu soit vulnérable tu le sera. Arrivé à l'étage du bureau du maire, il toqua à la porte puis entra et la ferma. Le maire regarda le jeune homme, et avant que celui-ci n'est pus lui dire quoi que ce soit Anstis prit la parole.

Anstis : « Connaissez vous Mako ? » dit-il d'un ton glacial.
Edward I. Foch : « Qu... Comment connaissez vous ma relation avec lui ?! »
Anstis : « Je ne me repeterai pas Mr. Le maire, si vous ne répondez pas à toute mes questions je vous tuerais ici même. Connaissez vous Mako ? » rajouta t-il tout en s'approchant d'Edward.
Edward I. Foch : «  Je... Oui... »
Anstis : « Vous savez donc qu'il a été enlevé, et vue que vous n'avez pas engager de recherche je suppose donc que vous savez qui le détient et qu'il vous menace ? »
Edward I. Foch : « Je...  »

L'air inquièt du maire intriguait Anstis, il transpirait à grosse goutte et n'arretait pas de s'agiter tout en regardant différent endroit de la pièce, c'est alors là qu'Anstis remarqua des mini-micros dissséminé un peu partout dans la pièce, il ne pouvait pas parler car il était sur écoute, la personne qui a installé ses micros devaient être etonnamment riche pour pouvoir placé des micro de cette qualité... Il regarda la pièce et vit également un escargophone de surveillance. Il se mit dans l'angle mort de l'escargot prit un papier qui était entroposé sur la table, écrit un message et le déposa à un endroit du bureau où la caméra de surveillance n'avait pas de vue tout en s'assurant qu'Edward remarqua le papier.

Anstis : « Tchh. Il est clair que vous ne savez rien... Je concentrerai mes recherches sur autre chose. »
Pour rendre la scène plus réaliste, Anstis s'approcha du Maire et lui brisa l'épaule tout en étouffant son crie avec sa main.
Edward I. Foch : « ...Merci...» chuchotta le maire près de l'oreille d'Anstis.

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Moonlight venait de rejoindre le repaire de Grunt en esperant pouvoir rencontrer Anstis et lui expliquer ce qu'elle avait découvert, mais à sa grande surprise Tetra qui fut mis au courant par ce dernier de son récent combat dans la forêt et l'embuscade tendu par les révolutionnaires lui expliqua toute la situation, Bérénice croyait avoir un coup d'avance sur eux ? Elle se trompait. Les informations qu'avaient réunis Moonlight était largement suffisant, il ne lui manquait plus que l'identité du Boss qui contrôlait toute les transactions de Bérénice, mais ce qu'elle ne savait pas allait justement lui être revelé grace à l'Assassin, qui devait rencontrer le Maire en ce moment même grace au mot laissé un peu plus tôt dans la matinée sur le bureau de ce dernier.

« 84 Rue de la cerisaie. 20h. Quartier NORD-EST »

Edward I. Foch : « ARRETEZ ! JE.. JE SUIS LE MAIRE DE CETTE VILLE ! »
Homme de main : « Et alors ? On nous a donné ordre de vous buter, maire ou pas, vous devenez dérangeant pour les employeurs du boss héhéhé »

4 hommes de main encerclèrent le maire, armé de batte en fer et de couteau, ils s'approcherent du maire, quand l'un des hommes tenta de frapper le maire, au moment ou le coup allait atteindre le maire, le voyou tomba raid par-terre.

Homme de main n°3 : « C'..C'est quoi ce bordel ? »
Homme de main n°1 : « Aaarrggh...»
Homme de main n°2 : « Aaaaah ! »
Homme de main n°3 : « C'est quoi ce bordel ?! Les mecs reveillez vous !! »
Anstis : « Ils ne se reveilleront pas. » avant même de finir sa phrase Anstis assoma l'homme de main en le frappant à la nuque. « Désolé je ne m'attendais pas à ce qu'ils savent le lieu de notre rendez vous, concernant l'enlevement de Mako vous avez une idée ?»


Edward : « Oui.... C'est à cause de mon opposant au éléction... Je sais qu'il finance un projet dans l'ombre pour répandre le chaos sur ma ville et ainsi croire que ce problème était venu à cause de moi...»
Anstis : « Mais pourquoi enlever Mako ? »
Edward : « Ils m'ont dit qu'il serait la 1ere victime du projet si je ne démissionnerais pas... »
Anstis : « Son nom.»
Edward : « C'est Walter Jobs...»
Anstis : « Bien, il est temps de lui rendre visite.»
Katamari : « Je ne crois pas non gamin. »

Katamari était sortit de l'ombre et se dressait devant Anstis, le combat était inévitable puisque celle-ci barrait la route de la ruelle. Kanhoji fit un mouvement au Maire pour qu'il puisse se reculer et ne pas pouvoir le gener dans son combat, il avait déjà vue Katamari à l'oeuvre, si il devait la combattre à un moment, c'était le meilleur moment, aucun renfort en vue, une ruelle qui cacherait le combat, et l'obscurité pourrait être un sacrée avantage pour lui. "Flash Wind" cria Katamari. La même attaque qu'elle avait utilisé pour couper plusieurs batiment dans les bidonvilles, il ne pouvait pas l'encaisser de front, il sauta pour l'eviter, prit appuie sur le mur à côté et utilisa le Soru pour se déplacer sur le mur, arrivé à auteur de celle-ci, il déclancha sa terrible technique du Shadow Soru Bérénice avait réussis à anticiper cette technique, il devait allez beaucoup plus vite maintenant pour que ca n'arrive plus. Il avait réfléchis au fait d'utiliser le Soru de base pour augmenter sa vitesse et son élan pour enchainer avec le Shadow Soru pour augmenter son explosivité, et ce pari fut réussis vue que le nombre de ses pas était passés de 12 à 20 en une seconde, en plus de l'obscurité de la ruelle, l'Assassin était désormais invisible à l'oeil nue. Cette nouvelle technique s'appelait "Pas de Lune". "Iai.... Rahmo." La plus puissante attaque d'Anstis était arrivé et pourtant... Il ne provoqua qu'une legere entaille au niveau de l'épaule de Katamari "C'est tout?!?!" par pur reflexe celle-ci frappa Kanhoji au côte avec l'aide de sa queue et le projetta violamment contre un mur. Avant qu'il n'est eu le temps de se relever la femme belette se projeta sur le jeune homme et le saisit par la gorge.

Katamari : « Enfoiré... Je vais te broyer ta gorge !!! »
Anstis * m**de.. Je commence à perdre connaissance... *

Un couteau se planta dans la main de Katamari ce qui eu pour effet de relacher la prise qu'elle avait sur Anstis. Moonlight en etait l'auteur.

Moonlight : « Bah alors on n'attend pas le Caporal ? »
Katamari : « Les insectes se rassemblent on dirait bien... »
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Message par L'étrangleur Dim 2 Mar - 23:27


Quelques heures avant les événements de la Rue des Cerisaie

Elle marchait tranquillement le long d'une rue commerçante. Le soleil chutait peu à peu laissant le crépuscule choir sur Big Apple. Il apportait avec lui une légère et froide brise estivale. Alexia Tapping dû plaquer contre elle les lourds sacs qu'elle portait pour ne pas voir sa jupe soulevée par une brise plus forte et plus perverse que les précédentes.
L'assistance de Bérénice revenait d'un shopping qu'elle avait jugé nécessaire avant de se jeter corps et esprit sur ses travaux. Elle trimbalait 5 sacs avec elle, chacun d'eux contenant des produits divers allant de barres chocolatées et protéinées à une douzaine de blouses blanches en soldes en passant par des éprouvettes et des tubes à essaie. Elle s'arrêta à l'angle d'une rue où convergeaient cinq ruelles plus miteuses.
Le plan de la ville, elle le connaissait par cœur et c'était une condition sine qua non à chaque nouveau déplacement de Bérénice. C'était une condition sine qua non pour retrouver un laboratoire en perpétuel mouvement...
Elle s'attarda dans la contemplation des derniers rayons du soleil mourant qui coloraient le ciel nuageux de grenat. Elle regarda l'astre du jour disparaître derrière à l'horizon puis s'engouffra dans la venelle à son extrême gauche. A peine eut-elle fait quelques pas qu'elle sentit une vive douleur lui lanciner le cou. Elle laissa tomber ses sacs et tomba comme une marionnette dont on aurait coupé les fils, drue sur le sol, face contre terre. Elle essaya de bouger ses muscles et n'y parvint aucunement, ils semblaient s'être engourdis. Alexia savait qu'elle sombrait dans l'inconscience mais essaya de repérer le ou les auteurs de son état. Elle vit d'une vision floue, un étendard blanc dont les armoiries ressemblaient vaguement à menottes craquelées....



Présent.
20h25. Rue des Cerisaie


- Katamari: Ex Caporal Moonlight Dolorès. Je me demandais quand allais je te rencontrer, dit-elle en enlevant le couteau planté dans sa main.
- Moonlight: Ah bon? Et pourquoi?
- Katamari: Bérénice m'a beaucoup parlé de toi, elle disait que tu ne tarderais pas bientôt à se mettre sur ses traces. Mais j'avais surtout envie de te voir parce que j'ai entendu parlé de tes hauts faits d'armes lorsque tu étais au Cipher Pol.
- Moonlight: Je suis honorée d'être l'objet de tant d'attention Surprised. J'ai aussi entendu parler de toi...
- Anstis: Arrêtez de vous les comparer, l’interrompit-il. Moonlight, cet homme est le maire de la ville, Edward I. Foch, que cherche à renverser un certain Walter Jobs qui doit être certainement l'homme derrière le projet de Bérénice. Il doit être protégé, articula-t-il en cherchant à se relever sans succès.
- Moonlight: Ouké, je m'en occupe, ta technique t'épuises pour un moindre résultat.
- Anstis: C'est elle le problème pas ma technique.

Le problème en question, justement, se rua sur une Moonlight qui l'attendait de pied ferme. Au lieu de l'attaquer frontalement, Katamari la survola avec un salto avant en laissant traîner sa queue qui empoignait sa faucille. L'arme se dirigea vers le cou de l'ex-caporal qui la dévia de son Wakizashi. La faucille revint à la charge et trancha horizontalement l'air. Moonlight lui opposa une nouvelle fois le tranchant de Crépuscule son Wakizashi et se porta à l'attaque. La pointe du mini katana érafla la joue de Katamari qui s'était promptement mû. Son coup de pied éclair retourné bien que paré par Moonlight l'envoya baller sur quelques mètres. Katamari chargea de nouveau et libéra d'un coup horizontal de sa faucille une lame d'air qui émit un cri strident. Moolight trancha elle aussi l'air pour contrer l'attaque de son adversaire mais en sous estima la puissance. Elle fut projetée le torse ensanglanté par l'attaque contre le muret qui délimitait la rue des cerisaie. Elle se releva tant bien que mal quand un coup de genou bien placé enfonça sa tête dans le muret en la cassant au passage.  

- Katamari: Vous êtes un millier d'année trop jeunes pour m'affronter, dit-elle sur son ton le plus condescendant. Emparez vous d'eux ! ordonna-t-elle à ses hommes qui venaient d'arriver sur place.





Elle rapprocha ses lunettes de l'éprouvette qui contenait une solution violacée qui bouillait à petites bulles. Elle griffonna sur son bloc notes ses observations et s'éloigna de la substance qui virait maintenant au vert clair. Elle s’apprêta à y ajouter un élément inconnu quand raisonna son escargophone. Elle s'immobilisa en évaluant du regard l'appareil de communication sans fil. Elle savait que cela ne pouvait être qu'Alexia qui l'appelait sans doute pour lui expliquer les raisons de ses heures de retard. De son point de vue, son assistante avait surement encore dû se perdre, paumée par son caractère en l'air ou étant en retard parce qu'ayant aidé une quelconque vieille à se rendre chez elle à des lieues de là.
C'est mi-agacée qu'elle décrocha et plus grande fut sa surprise quand elle reconnu la voix masculine qui lui adressa la parole.

- Oswald: What's Up Doc?
- Bérénice: Pitié... Tu veux pas me f***re la paix ?
- Oswald: La paix se trouve au cimetière satanée charlatan et c'est là où je compte t'emmener. Nous tenons ton assistante et nous te proposons de l'échanger contre les esclaves que t'as acheté aujourd'hui.
- Bérénice: Hmm, cette cargaison vaux près de 300 millions de Berry. Tu penses qu'elle les vaux?
- Oswald: Oui et largement. Une sociopathe de ta nature ne garde pas longtemps une relation à moins qu'elle ne soit le fruit d'un profond attachement, à l'image de ta relation avec Damam Death, à l'image de ton amitié meurtrière avec Moonlight, à l'image de ton lien avec cette fille que tu élèves comme ta pupille. Avant que tu ne gaspilles un précieux temps à nier tout ça, je te donne rendez vous dans quatre heure, à minuit tapante sur le terrain de Criquet W. Bush pour l'échange. Emmènes les esclaves avec toi et naturellement en bonne santé où il en ira de la vie de ton assistante. Tu viendras seule bien sûre.  
- Bérénice: Je veux lui parler d'abord, m'assurer qu'elle va bien.
- Oswald: Bien sûr. Parles petite.
- Alexia: Désolé Professeur, pleura-t-elle. Ils m'ont suivi, j'ai pas remarqué.
- Bérénice: Tu vas bien?
- Alexia: Oui.
- Oswald: Tu vois, elle va bien.
- Bérénice: Très bien, tu l'auras ton échange.
- Oswald: A la bonne heure !

Après qu'elle eut raccroché, Bérénice s'allongea dans un fauteuil et regarda le plafond de son labo d'un air absent. "Pupille" avait dit Oswald. Le mot auquel elle avait refusé de penser, ce mot qu'elle avait refusé de nommer ces deux dernières années. Prononcé par Oswald Harrington, ce mot avait un certain pouvoir tailladant et avait pénétré sa chair comme chauffé au rouge.
Elle repensa à sa première rencontre avec Alexia Tapping. C'était à l'université d'état de l'île d'Ashanti où son "autre elle", Bérengère donnait une conférence aux étudiants en médecine. Elle se souvint comment son côté Face fut impressionné par l'intelligence, la vitesse de réponse et l'approche révolutionnaire dont fit preuve la jeune Alexia Tapping alors tout juste en première année. Elle répondait aux questions sur lesquelles hésitaient les doctorants. Bérengère vit en elle son propre reflet ses jeunes années durant. Elle s'était empressée d'aborder la jeune fille qui semblait aux anges de pouvoir parler avec son idole. Ensemble, elles idéalisèrent pendant des heures sur le monde sans maladie qu'elles souhaitaient créé et comment y parvenir. Bérengère quitta l'île d'Ashanti très heureuse, en ayant la certitude d'avoir au moins impacté sur une vie qui continuerait son oeuvre si elle venait à disparaître.
Une telle vie ne pouvait être qu'une menace pour son côté Pile, Bérénice, et cela Bérengère le redouta plus que tout. Au lieu de chasser cette rivale en devenir, Bérénice, quand elle reprit le contrôle de leur corps, garda un œil sur la jeune prodige. Et c'est quasi naturellement qu'elle vint la trouver pour lui proposer de travailler avec elle quand ses mouchards l'informèrent qu'Alexia Tapping avait été expulsée de son université. Cette expulsion signifiait par ailleurs la perte de toutes les subventions qu'elle percevait en tant que boursière et orpheline. Ses indemnités, son logement...
Divers sentiments avaient animés Bérénice au moment de lui proposer de l'accompagner, des sentiments si contradictoires qu'elle laissa volontairement (une première fois dans sa vie) émerger Bérengère. C'est elle qui demanda à la jeune orpheline de la suivre à travers le monde et de l'aider à accomplir son oeuvre de bienfaisance en libérant le monde de la tyrannie des agents pathogènes biologiques. Bérengère pour une quelconque raison s'était bien gardée de lui dire qu'elle avait deux visages. Peut être espérait-elle que la fille puissent petit à petit changer Pestilence?
Cette dernière quand elle reprit le dessus se contenta de marcher dans les traces de Bérengère et créa de ce fait, une branche "bienfaisance" dans son business de la mort. Elle avait trouvé intéressant le challenge de sauver des vies qu'elle n'avait pas contribué à mettre en danger. Cela lui permit aussi de former cette fille qui de jour en jour la surprenait par son inventivité. Aucun doute, s'était-elle dit un jour, que tôt ou tard l'élève égalera le maître.

Ensemble, elles avaient parcouru le monde ses dernières années et jamais Alexia n'a fait montre d'une quelconque suspicion à l'égard de Bérénice et de ses activités criminelles. La naïveté de son assistante l'amusait et Bérénice se questionnait sur sa réaction quand elle la verrait enfin sous son vrai jour.
"Ouhla, ça craint si tu as peur de la décevoir, cela ne te ressemble aucunement Chérie, avait dit un jour Damam Death. On dirait que tu la vois comme ta fille."
"Va t'faire, maudit Silencieux, avait répliqué Pestilence, ce genre de sentiment ne m'anime pas".

Elle ne se mentait pas, ni ne mentait à Death, sur le coup en tout cas, mais aujourd'hui elle n'en était plus aussi sûre. C'est embrouillée au maximum par ces questions insolubles, qu'elle siffla pour appeler Leuk son lièvre et s'atteler à la tâche de rempiler à nouveau les esclaves dans leur cages.
Il était 23h30.



Le goût de son sang salé sur ses lèvres la réveilla. Un peu trop brusquement d'ailleurs et elle faillit se tordre le cou fermement sanglé à une chaise de telle manière qu'elle ne pouvait que regarder droit devant elle. Et dans cette direction, une puissante lumière de projecteur l'aveuglait et l'empêchait de voir les détails de l'endroit où elle se trouvait.
Moonlight essaya de remuer ses membres et constata qu'ils étaient sanglés eux aussi. Ses pupilles verticales, s'adaptèrent assez vite à la lumière éblouissante et elle put voir des ombres se mouvoir dans son champ de vision. Elle remarqua aussi de formes floues qui semblaient elles aussi ligotées à des chaises.

- Anstis: La belle au bois dormant s'est réveillée?
- Moonlight: La ferme. Où sommes nous?
- Anstis: Dans le repère ennemi, je suppose.
- Katamari: "Repère" est un peu exagéré. Disons que c'est une cave, un trou à rat pour des vermines fouineurs de votre espèce.
- Moonlight: Que de considérations, tu peux baisser cette lumière?
- ?: Pourquoi faire? demanda la voix.

Moonlight et Anstis se raidirent à son ouïe. Non pas parce qu'elle leur était familière mais bien qu'elle parce qu'elle dégageait un truc particulier qu'ils n'arrivaient pas à saisir. La voix était grave, masculine mais empreinte d'une petite dose aiguë. Elle était chantonnante et joyeuse. Une joie sadique, ils l'avaient tous deux identifié.

- ?: Bien le bonsoir, gente demoiselle, gentils hommes, continua-t-elle sur un effet théâtral. Moonlight pouvait voir à travers la lumière éblouissante, une forme qui gesticulait en faisant de grands gestes grandiloquents comme si elle était devant un public. Je m'excuse de la manière dont mes hommes vous ont invités en ces lieux, ce n'était point chevaleresque.
- Edward I. Foch: Walter Jobs, fumier, c'est vous.
- Walter Jobs: Lui même. Mon vieil ami, comment vous allez depuis la dernière fois?
- Edward I. Foch: Beaucoup mieux si vous n'existiez pas.
- Moonlight: Vous êtes l'homme derrière Bérénice?
- Walter Jobs: Derrière ! Hahaha ! Je ne suis pas derrière Bérénice Von der Pest, quoique devant non plus. Nous sommes les deux faces d'un même projet.
- Moonlight: Le projet Phormidium?
- Walter Jobs: En voila une qui est bien informée. Que savez vous de Phormidium? dit-il sur une voix enfantine.
- Moonlight: Oh juste le nom entendu au détour d'une conversation. Vous créez une arme bactériologique, c'est ça?
- Walter Jobs: Une, seulement? Hahiiiiiha, je veux en créer des milliers, prêts à être utilisées.  
- Moonlight: Pourquoi au juste? Juste un moyen de chantage contre votre rival? Pour le pousser à démissionner?
- Walter Jobs: Ben non, simplette, dansa-t-il de joie. Chantage non, possession oui. J'ai œuvré dur, connu la misère et la rue pour en arriver où je suis. Cet individu a manigancé pour me faire perdre aux dernières élections....
- Edward I. Foch: Faux ! Les élections étaient libres, transparentes et démocrati...
- Walter Jobs: SILENCE ! aboya-t-il en gratifiant le maire d'une violente gifle. Je ne pouvais pas perdre, vous avez tout truqué ! tempêta-t-il de nouveau d'une voix démente. C'est là, que j'ai pris la décision de posséder l'île. Je suis le seul qui lui convienne et se sera moi ou rien.
- Anstis: Vous êtes complètement fêlé...
- Walter Jobs: Génialement fêlé à vrai dire, cria-t-il  de joie. J'ai engagé Bérénice Von der Pest, et l'ai défié de mettre au point un certain agent pathogène avec des effets bien précis.
- Moonlight: Et vous envisagez de l'utiliser contre le peuple en cas d'échec de votre prise de pouvoir?
- Walter Jobs: J'avoue, c'était l'idée de base mais c'était totalement surfait, nous sommes d'accord. Edward I. Foch est mien à présent, la ville est mienne, l'île est mienne. Ce qu'il me faut c'est la légitimité. Les armes c'est contre le Gouvernement Mondial que je l'utiliserai parce que je compte faire sécession dès que le peuple demandera son sauveur.
- Moonlight: Réorganisons tout ça. Vous voulez une légitimité par le peuple pour ensuite faire sécession avec le Gouvernement Mondial et le Projet Phormidium est un gage de sécurité qui vous pensez, vous offrira la dissuasion nécessaire pour rester hors d'atteinte de la marine. Vous avez aussi parler d'être le "sauveur" que le peuple demandera. De quoi les sauveriez vous?
- Walter Jobs: Magnifique résumé, déclara-t-il enjoué. Je les sauverai bien sur de leur maire devenu incompréhensiblement fou et sanguinaire, continua-t-il d'une voix qui fit frissonner Moonlight. Je vous présente Edward I. Foch.

Les lumières des projecteurs furent éteintes et les prisonniers purent enfin voir la pièce où ils étaient retenus captifs dans son ensemble. Cela leur aurait pu sembler un sujet digne d'attention vingt minutes plutôt mais à cet instant, leurs regards hébétés étaient braqués sur le nouvel arrivant qui vint se planter entre le roux et maigrelet Walter Jobs et Katamari la femme belette. Il était d'une taille moyenne, avait des yeux d'un bleu pale, des cheveux bruns grisonnants, un léger duvet sur la joue et les mentons. De la tête aux pieds, de son regard fuyant à la taille de ses ongles, l'individu ressemblait à tout point au maire qui était menotté à une chaise et qui ouvrait grand sa bouche d'ébahissement.

- Anstis: Un clone, un pantin, murmura-t-il en voyant d'ors-et-déjà les desseins auxquels l'homme s’emploierait.
- Walter Jobs: Et oui très cher. J'ai dépensé une fortune pour me payer les services de ce maître du déguisement. La marine le recherche depuis 15 ans sans succès et a fini par le surnommer, "Changelin". Edward I. Foch sera bientôt tellement haï qu'une révolution populaire me portera au pouvoir. Vous pouvez rentrer chez vous, Edward, dit-il en s’adressant au faux maire. Enfin par chez vous, je veux dire, chez lui. Prenez soin de sa femme, de votre femme, la pauvre ne doit plus souvent voir son mari depuis qu'il est sous pression.
- Edward I. Foch: NOOOOON, FUMIER ! VOUS N'AVEZ PAS LE DROIT ! vociféra-t-il. ÉLOIGNEZ VOUS DE MA FAMILLE, LAISSEZ CE PEUPLE TRANQUILLE.
- Walter Jobs: Vous êtes de l'histoire ancienne Edward I. Foch, ça a été un plaisir de faire affaire avec vous. Reposez en paix.

Moonlight et Anstis bougèrent vainement sur leur siège en voyant Katamari lever sa faucille qui l'espace d'une seconde semblait rougeoyer au delà de ce qu'on appelait habituellement "l'écarlate". Ils hurlèrent à plein poumon des menaces et imprécations inutiles quand la faucille fendit l'air. Le maire avait les yeux exorbités de peur et d'horreur, enlacé par ce terrible sentiment qui précède la mort.
Un jet, un bruit d'éclaboussure sur les murs et grillages alentours annonça la mort d'Edward I. Foch. Sa tête tranchée nette dégringola sur le sol et s'arrêta au pied de Walter Jobs qui ne perdit pas en préliminaire et s'en saisit joyeusement.
Moonlight était dévorée par une pure fureur. Elle ne connaissait pas l'homme en question, et bien des fois, elle avait été elle même le bourreau de plus d'un père de famille mais inexplicablement, elle était envahie de remords et gangrenée par un sentiment de vengeance. Anstis n'était pas en reste malgré qu'il avait menacé lui même de tuer l'homme. Il ne put s'empêcher de vouloir déchiqueter sur le champ, Walter Jobs quand il le vit danser avec la tête du défunt maire puis se mettre à jongler avec à la manière d'un footballeur.
Le corps décapité continuait toujours en remplir l'endroit de sang quand Jobs eut assez de son jeu et mit la tête sous ses aisselles.

- Moonlight: Vous me paierez ce crime de votre vie.
- Walter Jobs: Je vous aime bien mais vous vous imaginez bien que je ne puis vous laissez colporter mes petits secrets dans la ville. Une mort rapide ne convient pas à des fouineurs comme vous, j'ai une méthode que j'affectionne particulièrement. J'aurais souhaité rester pour assister à votre agonie mais une séance de taxidermie m'appelle, je dois empailler cette tête tant qu'elle est encore chaude. Allez viens Katamari, laissons les en compagnie de nos répugnants amis.

Ils devaient être dans un sous sol parce que Katamari et lui montèrent dans un ascenseur mécanique qui les remontaient vers des étages plus hauts. Avant de partir, la femme belette lança un couteau qui alla se figer dans la serrure d'un coffre avoisinant en libérant à la grande horreur de Moonlight.... des rats.

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Message par SRZ Lun 10 Mar - 15:26

Une vingtaine de rats se ruèrent sur le cadavre du maire. Anstis venait à peine de le connaître mais il pouvait déjà dire que c'était quelqu'un qui prônait avant tout la paix, ces rares hommes qui souhaite avant tout le bonheur du peuple. L'assassin avait l'habitude de voir des cadavres, il en était d'habitude responsable mais rien ne le rebutait autant que de voir celui d'un innocent... Sa colère était telle qu'il décida cette fois-ci  d'abandonner pendant un moment sa mission, « Désolé Maitre...» Bérénice n'avait qu'à attendre, ses deux prochaines cibles étaient identifiés. Walter Jobs et Katamari.
Il fallait tout d'abord se détacher de cette chaise, il fit craqueler son poignet et analysa les sangles qui le retenait. Il disloquât ses doigts ce qui eu pour effet de réduire le diamètre de sa main qui lui permit de s'échapper. Il arracha la sangle qui lui bloquait la tête et s'occupa de ceux situés sur les pieds. Les rats toujours à côté continuèrent à dévorer le cadavre de l'homme, il se déplaça vers eux sous l'air médusé de Moonlight.

Une rafale de coup de poings frappa les vingts rats pratiquement en même temps, une fissure apparut également sous chaque cadavre des rats... L'assassin ôta son débardeur en laissant entrevoir son corps empli de cicatrice du à son entraînement de jeunesse. Il recouvrit ce qui restait du corps d'Edward. Au moment de se relever il fut interrompue par la Caporal.

Moonlight: «Toi... Pourquoi tu ne l'as pas aidé plus tôt si tu pouvais te défaire des liens ? dit t-elle d'une voix calme.»
Anstis : « Ne te méprend pas sur moi. Mon unique but ici est d'accomplir mon contrat je n'ai que faire des querelles entre deux hommes de pouvoir. »
Moonligh : « Espèce d'enfoiré... Je te croya... »
Anstis : « Mais...»  *  dit-il en coupa la parole à Moonlight* « Les choses ont changés. »

Au même moment, le regard d'Anstis devînt ténébreux, une aura à glacer le sang se dégagea du corps du tueur, la dernière fois qu'il avait ressentit une telle émotion était lorsqu'il vit le corps de sa petite sœur Elizabeth en train de le supplier de le tuer en pensant au meurtrier de sa famille et donc au responsable de l'état de sa soeur. Une animosité envers l'ennemi plus grande que jamais. C'est ce qui différenciait un tueur d'un assassin, une frontière à ne jamais dépasser... Il se rapprocha de Moonligh et défit ses liens entravant sa mobilité.

Anstis: « Je sais que l'on ne se connaît pas depuis bien longtemps, mais je sais également que je peux te faire confiance. Peux-tu t'occuper de ce Changelin ?»
Moonlight: « Tu ne comptes tout de même pas...»
Anstis : «Si. Ce Katamari. Je vais le tuer.»

Lorsqu'il dit cette phrase, le regard de Kanhoji était déjà tourné instinctivement à l'endroit ou se situait Katamari, comme-ci la belette l'appelait, mais...

Moonlight: *frappe à la tête Anstis*
Anstis: «Euh...Hein?»
Moonlight: « Je sais que tu veux te la jouer cool, mais j'ai promis à Tetra de pas te laisser mourir inutilement.»
Anstis: «Tetra...»
Moonlight: «Oui Tetra. Je l'aime bien »

L'assassin sourit à celle-ci, il avait complètement oublié sa camarade, agir de façon si égoiste... Mettre en danger non seulement sa vie mais également celle de son amie... Et le pire dans tout ça, c'est que c'est une étrangère qui lui fit changer son comportement. Honte à lui. Après s'être remis de ces idées il tenait tout de même à clarifier la situation avec Moonlight.

Anstis: «Merci. Mais sache que Katamari est à moi quoi qu'il arrive, je n'agirai pas de façon égoiste désormais et c'est pour ça que la prochaine fois ne m'arrête pas.»
Moonlight: «Ca me va.»

Il fallait maintenant sortir de cette cave, ils avaient tout les deux entendu une sorte de mécanisme de montée et décidèrent de se diriger à l'endroit indiqué. Quelque mètre après avoir dépassé leur lieu de détention, Moonlight remarqua des barreaux, c'etait une cellule.

Moonlight: «Anstis»

L'assassin s’arrêta et regarda le fond de la cellule en essayant d'apercevoir une quelconque silhouette ou autre chose qui pourrait lui indiquer que quelqu'un ou quelque chose y était détenu. Les deux protagonistes s'approchèrent des barreaux puis d'un seul coup, un homme se rua avec virulence sur les barreaux... il était âgé, son visage plein de ride, des yeux bleus, ses cheveux d'un blanc pale, un corps squelettique et des cicatrices de torture... C'était Mako.

Anstis :«C'est Mako...»
Moonlight : «Le fleuriste disparut ? »
Anstis : « Oui »
Mako : « Les rats sont bons à manger ! Vous en voulez ??? »

A l'entente de cette déclaration, le Caporal et l'Ismaélite avaient tout de suite compris que le fleuriste avait sombré dans la folie, il était captif depuis quelque jours déjà, il était normal qu'après maintes et maintes tortures sont esprits a trépassé. Il ne pouvait cependant pas le laisser là, il était un témoin capital et il devait posséder un nombre d'information incalculable et c'est pour cette raison qu'ils décidèrent de l'emmener avec eux, après l'avoir assommé pour éviter tout mouvement de panique ou autre situation qui alerterait les quelconque ennemis présent dans la base.

Anstis se chargea de la porté du corps, quand à Moon' elle avançait de façon plus rapide pour pouvoir minimiser les risques d'embuscade. Arrivé devant le monte-charge, Moonlight remarqua que l'ascenseur n'était pas encore redescendu, ils devaient escalader en utilisant le cable...

Moonlight : « Ca ira pour toi ? Tu pourras escalader et soulever le corps en même temps ? »
Anstis : « Ouais pas de problème »
 ?  : « L'escalade de ce cable sera le cadet de vos soucis »

A l'entente de la voix qui venait de derrière eux, les deux combattant bondirent devant eux tout en se retournant pour faire fasse à l'ennemi, qui était-il ? Réussir à cacher sa présence à ses deux maître en filature... Il devait sans doute être très fort pensait à la fois Moonlight et Kanhoji. Un homme d'environ deux mètres, tout en muscle et possédant une barbe assez longue. Les nombreuses cicatrices qu'il avait sur le visage prouvait que c'était déjà un guerrier aguerrit.

Geôlier : « Enchanté... Je suis le Geôlier de cette petite 'prison' vous pensiez vraiment que maître Jobs aurait laissé de simple rat pour vous garder ? Voyons... »
Anstis : « Bien... Je comptais justement me défouler »
Moonlight : « Non. Je m'en occupe, emmène Mako dans le repaire je te rejoindrais plus tard »
Anstis  : « … Très bien, mais fait attention à toi, il a l'air fort. »
Geôlier : « Vous n'irez... » l'homme se précipita sur Anstis et donna un coup de poing, l'Assassin se décala à sa gauche et évita l'attaque de justesse... La puissance du coup du gardien prison eu pour effet de défoncer le mur situé derrière Anstis peu avant son attaque « Nul part. » acheva t-il.
Anstis : « Tu ne devrais pas tourner le dos à ton adversaire »

Au même moment Moonlight se précipita sur l'homme musclé, sauta au niveau de sa tête et le frappa d'un coup de pied au niveau de son cou, ce coup déstabilisa la montagne de muscle qui mit genou à terre et lâcha un grognement de souffrance.

Moonlight : « Allez vas-y ! »

L'assassin bondit sur le cable tout en portant Mako et commença son ascension, il ne savait pas ce qu'allait devenir sa camarade, malgré leur défaite contre Katamari... Anstis savait qu'avec leur niveau respectif ce type ne serait pas un problème, même si leurs armes ont été confisqués... et c'était sans doute le Geôlier qui devait les garder. Il laissa le sort du gardien entre les mains de la femme et continua à grimper.

Après une dizaine de mètre de montée, il arriva enfin au niveau du monte-charge, ce même monte-charge qui bloquait la principal sortie, il scruta les alentours, rien... il devait défoncer le sol de l'ascenseur, il tapota  pour jauger de la résistance de la paroi, c'était de la simple roche, il pouvait la défoncer en concentra toute ses attaques en un point. Il ferma ses yeux, calqua sa respiration sur ses mouvements et utilisa son attaque qui consistait à frapper 5 fois le même endroit en 2 secondes... Le Punchochun. L'attaque avait réussit mais il faillit lâcher Mako dans le vide après un moment d'inadvertance, il passa par le trou et à sa grande surprise remarqua à travers le grillage de l'ascenseur que ce monte-charge était directement relié à la sortie,  il ouvra le grillage du monte-charge et sortit de l'espèce de sous-grotte qui cachait l'appareil de montée, il scruta le vide terrain et commença à se souvenir du plan de la ville qu'il avait mémoriser quelque jours auparavant, avec son sens de déduction, ses capacités d'observation, sa mémoire visuel et la typographie du paysage il pouvait déterminer l'endroit exact où il se situait...

Anstis : « Ce lieu... ça doit être le terrain vague en l'honneur du fondateur de cette ville, Criquet W.Bush, bon le soleil se couche, il faut que je retourne au repaire... j'espère que Moonlight va bien...»

« 23h45. New Harlem. »

Kanhoji était arrivé dans le repaire depuis maintenant près de 2h, Grunt s'occupait des soins physique du fleuriste. Tetra quand à elle s'inquiètait encore pour Moonlight et Anstis aussi. Le Geôlier avait beau être fort, ce genre de combat aurait dus se régler en quelques minutes pour des personnes de leurs niveaux. Quelque chose devait la retenir...

Anstis : «Tchh ! C'est ma faute, je n'auras pas du la laisser seul. »
Tetra : « … »
Grunt : « Ses blessures physiques sont guérit mais... Il est atteint de Toxoplasmose... Si son état de base était normal il aurait survécu mais là... Les tortures l'ont affaiblis à un poids extrême... il n'en a que pour quelque heures, Anstis tu veux lui parler ? »
Anstis : «  Oui, merci pour tout ce que tu as fais... »

Il se leva et entra dans la pièce ou le patient était allongé.

Mako : « Tu dois être mon sauveur... *tousse * merci.. »
Anstis : « Oui. Excusez moi de vous brusquez mais po.. »
Mako : « Te donner toute les informations que je détiens ? Oui ne t'en fais pas, pourrais-tu les donner après à Edward ? Je ne me fais pas d'illusion sur mon état... »
Anstis : « ... » il hôcha seulement la tête, tout en sachant qu'il ne pourrait pas transmettre le message puisque le maire a été tué par Walter.
Mako: « Le responsable de tout ça... C'est Walter jobs... Oh vue ta tête tu le savais déjà... »
Anstis : « Oui, je sais déjà tout ça, je voulais juste savoir si vous connaîtriez l'emplacement de sa base principal... une piste, je ne sais pas... »
Mako : tousse «  Peut être oui... Lorsque le geôlier me torturait, il me disait qu'il avait hâte de de retourner voir le chef et compter le nombre de seconde qui restait en regardant l'horloge de la grande salle...  »

C'était beaucoup trop vague... retourner voir le chef voulait sans doute dire, retourner à la base principal d'opération... et compter le nombre de seconde... « Tsss. Ca m'embrouille. »

Anstis : « Merci, je vais vous laisser maintenant... Et... Désolé...»
Mako : « Ne soit pas désolé jeune ami... J'étais captif depuis longtemps, je n'ai pas de regret... Tu ne pouvais pas me sauver.»
Anstis : « Ce n'est pas pour vous que je suis désolé ossan.»
Mako: « … Je vois... Et bien... Je suis heureux de pouvoir le rejoindre alors... Gamin. Je t'en supplie... Sauve cette ville... »

Anstis sortit de la chambre du fleuriste sans dire un mot, il ne pouvait pas se permettre de mélanger sa mission avec des désirs personnel... Mais c'était sans compter les paroles de sa guide.

Tetra : « Tu vas l'aider hein ? »
Anstis : « On ne peux pas se perme.. »
Tetra  : « Je te connais sufisament maintenant pour dire que depuis que tu as été retenu captif ton regard a changé... Tu m'as l'air plus humain, alors tu ne vas pas me faire croire que tu ne vas pas aider le vieux, tu cherches juste quelqu'un qui te forcera à sauver cette ville ! »
Anstis : «...Je ne peux pas faire ça ! La mission avant tout c'est clair ?! »
Tetra : «  C'est moi qui sauverait cette ville alors !!! »
Anstis  : « TETRA ! »
Grunt : « Laisse-la, elle a besoin de prendre l'air... »
Anstis : «  Cette mission joue avec mes nerfs... »
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Message par L'étrangleur Ven 14 Mar - 0:26



Minuit approchait. Big Apple "La ville qui ne dort jamais" tenait toutes ses promesses. Partout de la lumière, partout des jeunes fêtards saouls ou sobres, quittant ou se rendant à une soirée. Une ombre restait indifférente aux établissements de loisir qui foisonnaient dans ce quartier qu'elle arpentait. Elle se déplaçait à grandes foulées, si rapides que les gens du commun ne se rendaient compte de sa présence que sous la forme d'un vague souffle de vent une fois qu'elle les avait depuis longtemps dépassé. Moonlight se dirigeait vers le quartier très huppé de Tronx, la cible à protéger n'étant autre que Mme Foch, la veuve du maire récemment assassiné. Elle espérait mettre la femme à l'abri de "Changelin" et si les dieux étaient avec elle, éliminer le malotru en même temps.
Depuis qu'elle avait assuré les arrières d'Anstis et récupéré au passage leurs armes confisquées, Moonlight avait eu le temps de réfléchir aux événements dans lesquelles elle s'était retrouvée impliquée. Forte de son expérience passée, elle aurait dû mieux anticiper les choses, car elle le savait, partir à la chasse à Bérénice entraînait toujours des complications tentaculaires. Elle avait aussi eu le temps de ressasser cette humiliante défaite contre Katamari Fringe. Elle avait présumé des moyens de son adversaire et n'y était pas allé franco. "L'expérience est un professeur brutal, mais mon Dieu, qu'est ce qu'on apprend", lui avait un jour dit son oncle, le roi Hang XXI. Elle le comprenait bien à présent et se résolut à ne plus jamais sous estimer ses adversaires, surtout quand ils étaient à sa portée.

Perdue dans ses pensées, elle dépassa la maison du maire, mais se rattrapa en dérapant sur le pavé. La maison était apparemment très grande et luxueuse. Des gardes étaient postés devant mais un second coup d’œil convaincu Moonlight que ces hommes n'étaient autre que ceux de Walter Jobs. Depuis que ce serpent désirait le pouvoir, il avait eu le temps d'infiltrer le maigre service de protection du maire. Aussi Moonlight n'hésita pas.

- Garde: Halte là ! Ceci est une proprié....

Il ne termina jamais sa phrase. Un reflet argenté dans la nuit indiqua que Crépuscule venait d'être dégainé et des bruits d'éclaboussures indiquèrent que cet homme n'avait plus de tête. Moonlight approcha la froide lame teintée de sang de ses lèvres et en lapa un bout. Une meurtrière rage égayait la Fille de Sam et ses yeux verticaux rétrécis à de fines fentes le montraient bien. Elle se jeta dans la mêlée des gardes qui arrivaient par masses armées de fusils automatiques. Elle aimait ce son, elle aimait cette odeur. Le son des balles crépitantes, l'odeur du sang. Qu'il fut le sien ou celui d'un autre, elle s'en fichait, le plus important était d'en faire couler un maximum. Baigner de sang la maison officielle du maire défunt était une sa manière de le venger et elle s'y donna à cœur joie.

Elle serpentait avec une grâce féline parmi ses ennemis qui vidaient leur douilles. Elle sautait, elle se contorsionnait, elle roulait à terre en évitant les mortelles projectiles. Elle tranchait, elle coupait, elle tailladait d'un coup sec puis passait au suivant. Après cinq minutes de folies où les habitants de la zone se seraient certainement cru dans une zone de guerre, le silence vint enfin. La Tueuse à l’échiquier se tenait au milieu de dizaines de corps tous décapités. Le marbre jadis d'une blancheur de neige était peint d'écarlate. Moonlight, elle même en suait par le biceps droit qui avait été touché à deux reprises.
Ignorant la douleur, elle se dirigea vers l'intérieur de la maison en laissant des traces de pas ensanglantées. Elle rejoignit le grand salon et y détecta une présence sous le canapé bourré qu'il y avait là. D'un coup de pied, elle fit valser le meuble et posa le regard sur une femme de teint noir, coiffée de dread locks, tremblant de toute son âme.

- Moonlight: Le Bonsoir, Mme Michelle Foch.
- Mme Foch: Pi..Pitié, bégaya-t-elle. J'ai... j'ai de l'argent.
- Moonlight: Je doute que votre argent puisse acheter le sang et la vie. Où est votre mari?
- Mme Foch: Pas ici. Au...au....boulot.  
- Moonlight: Vous ne l'avez pas vu depuis le matin?
- Mme Foch: Non... Pitié, prenez ce que vous voulez...
- Moonlight: Ce que je veux c'est vous, dit-elle posément en se dirigeant vers le mini bar qu'il y avait dans le salon. Elle ouvrit une boite de rhum avec ses dents et se mit à boire goulûment. Ça fait du bien là où ça passe, dit-elle quand sa soif fut étanchée. Je me demande a bien pu passer ce Changelin, il aurait dû arriver ici avant moi...
Bon, nous y réfléchirons plus tard, prenez vos affaires et venez avec moi Mme Foch, dit-elle d'une voix qu'elle voulait rassurante.
- Mme Foch: Pitié, s'il vous plait, ne me faites pas de mal ...
- Moonlight: Bon je n'ai clairement pas la tronche d'un sauveur et j'ai toujours détesté consoler les gens, murmura-t-elle à elle même. Je suis venue pour vous sauver même si je n'en ai pas l'air là Mme Foch. Nous ne pouvons pas nous permettre d'éterniser ici donc, soit vous me suivez de bonne grâce, soit je vous assomme et vous raconterez tout après. Choisissez.




- Oswald: Pile à l'heure !

Sa voix résonna dans le stade de cricket de telle sorte qu'on se serait cru à une retransmission en direct d'un match. Malgré un 360° sur elle même, Bérénice fut incapable de repérer la position exacte de l'eunuque.
Elle se tenait là, au milieu du terrain de cricket avec pour seule compagnie, Leuk le lièvre géant qui transportait les cages qui contenaient les esclaves qu'elle avait acheté. Un projecteur guidé les éclaira dès son entrée dans le stade et nulle part, des traces des membres de Slaves Right Watch ou d'Alexia.
La suite s'annonçait compliquée.

- Oswald: Maintenant libères les ! ordonna la voix désincarnée de l'eunuque qui restait toujours invisible.
- Bérénice: Ne te fous pas de moi, dit-elle tranquillement. Étrangement, sa voix se répercuta en écho dans le stade si bien qu'on avait l'impression qu'elle avait hurlé de plein poumon ou dans un mégaphone. Hmmm, très intéressant ce design acoustique, nota-elle en pensée. Montres moi Alexia !
- Oswald: Comme tu voudras.

Il activa un projecteur qui éclaira la partie des gradins en face de Bérénice. Attachée par les deux mains à la toiture du stade, suspendue dans le vide à plus de 30 m du sol, il y avait l'assistante de Pestilence.  

- Oswald: Cette corde est en nylon pour précision et elle est suspendue là depuis quinze minutes. Avec son poids de 39 kilos, je lui donne encore dix minutes pour rester suspendue et après Clac ! Aplatie comme une crêpe. Donc comme tu peux le voir, Bérénice, nous avons tout notre temps.
- Bérénice: Voila, ils sont libres, dit-elle en libérant les esclaves de leur cages.
- Oswald: Gentille fille. Hé toi le plus grand des géants, donne lui un coup, qu'elle goûte à ta fureur.

Le géant brandit son énorme poing pendant que les autres esclaves non géants s'éloignaient en furie de Bérénice. Il s'abaissa pour cogner son ancienne geôlière mais se figea en croisant ses prunelles d'un jaune intense. Les autres géants restés en première intention pour prêter main forte à leur compagnon d'infortune tournèrent des talons et s'enfuirent à pas de ... géants. (HRP: Fallait que j'la fasse celle là Laughing)
- Bérénice: Le pouvoir véritable se trouve dans les yeux mon cher, dit-elle en redressant ses lunettes (lunette).
- Oswald: Elle ne te feras rien ! beugla la voix. Elle porte la main sur toi, elle tue son assistante. Décharges sur elle ta rage !
- Bérénice: Inutile de crier autant, il est vaincu, il n'a plus aucune envie combative. Et si tu me rendais Alexia?
- Oswald: Tsss voila !

A peine eut-il fini de parler qu'un jet d'eau sortit de quelque part des gradins et aspergea Alexia toujours suspendue. Elle cria de surprise et sembla se réveiller d'un long sommeil puisqu'elle cria davantage quand elle se rendit compte de sa position en hauteur.

- Bérénice: C'est de la torture, elle a peur du vide. Je t'ai rendu tes esclaves en bonne santé.
- Oswald: Mais je ne pouvais pas savoir qu'elle avait peur du vide je sais pas.
- Alexia: Professeurrrrr ! pleura-t-elle.
- Bérénice: Calmes toi, disciplines ton esprit. Tout vas bien se passer.
- Oswald: Ne joues pas aux anges ! beugla-t-il d'une voix qui semblait démente. Dis lui, dis lui ce que tu es vraiment. Qu'elle voit le vrai visage de celle qu'elle admire éperdument !
- Bérénice: C'est ça ton plan? Des calomnies?
- Oswald: CE NE SONT PAS DES CALOMNIES ! vociféra la voix désincarnée. Bien que Bérénice ne puisse pas le voir, elle devina aisément que l'eunuque était fou de rage. Regardes, Regardes, Alexia, tu reconnais ces images?

Un vidéo-escargophone émergea des gradins et projeta contre les murs une vidéo. Des corps, des cadavres par milliers, étendus par terre.

- Oswald: Reconnais tu ces images? répéta-t-il suite au silence de l'assistante.
- Alexia: Oui, oui, j'avais vu ça en cours. Ce sont les victimes de la "grippe d'étain" qui décima 20% de la populations des Highlands de Penbrok, il y a 15 ans.
- Oswald: Oui. Il y a 15 ans. T'étais encore en primaire non? Et déjà Pestilence était à l’œuvre.
- Alexia: Bah oui, je sais, dit-elle du haut de son perchoir d'infortune. C'est grâce à elle que la population de Penbrok a été sauvée.
- Bérénice: lunette
- Oswald: Idiotes ! Ce que j'veux dire c'est elle qui a déclenché cette épidémie !!! colererage
- Alexia: xD. Ridicule, ne me faites pas rire, le professeur sauve des gens. C'est une héroïne.
- Oswald: Une satanée démone qui a déjà tué des milliers de personnes à travers le monde plutôt oui ! Regardes de tes yeux ! La dengue des bois: Trois cents morts. Qui l'a éradiqué? Bérénice, bien sûr.
La variole noire: Huit cents morts. Qui vient en sauveur? Bérénice.
La fièvre hémorragique des sables: Deux milles morts dans dix pays. Tadaaa, qui voila? La blonde qu'on surnomme génie.
La liste est plus longue que la barbe de Merlin.
Elle allume le feu, elle l'active, laisse la situation s'empirer et après elle vient jouer aux pompiers. Et c'est exactement ce qu'elle fait dans ce pays et toi tu l'y aides ! hurla-t-il.
- Alexia: N'importe quoi  Neutral 
- Oswald: Tsss, puisque tu ne veux pas ouvrir les yeux, meurs ici même avec elle !

Un bruit mécanique retentit et subitement, la corde d'Alexia se rompit. Laissant son corps guidé par ses réflexes primaires, Bérénice se rua vers son assistance qui chutait inexorablement vers les gradins, vers une mort certaine. Elle semblait tomber au ralenti et Bérénice voyait s'égrainer chaque seconde, chaque millimètre. Elle voyait très bien le regard terrifié de sa pupille inavouée, ses yeux embués de larmes convaincus de vivre leurs derniers instants. Elle croisa le regard de Bérénice qui était de toute évidence trop loin pour la rattraper. Dans leurs regards auraient pu passer des moments intemporels, de bons moments passés ensembles mais étrangement, les souvenirs d'Alexia ne semblait pas trouver d'écho dans les yeux de Bérénice. Des yeux qui étaient certes du même jaune mais un brin différents. Moins déterminés peut être? Moins terrifiants?

- Bérénice: Chameleon Walk

Une petite explosion produisant une fumée acre s'épanouit sous les semelles de Bérénice ce qui la propulsa comme un canon vers l'avant. Elle tendit les bras et se saisit d'Alexia juste avant qu'elle ne tombe. Elle serra bien son assistante contre elle quand elles s'écrasèrent sur les chaises en polyester des gradins. Le choc fut violent et Bérénice reçut la plus grande partie. Alexia se releva couchée sur son Professeur qui avait la visage si horriblement lacéré que l'épiderme se détachait de la chair et pendait lamentablement comme un vieux morceaux de tissus.
Alexia poussa un cri d'horreur et se précipita pour porter les premiers soins à son idole mais elle fut arrêtée dans son geste par une horde d'hommes en arme qui les encerclèrent. Slaves Right Watch.

- Bérénice: Vous vous montrez enfin... articula-t-elle difficilement.
- Oswald: Et toi t'es cuite ! s'égaya sa voix désincarnée toujours sans trace de son propriétaire. Tuez les !

La trentaine d'hommes en arme brandirent leurs instruments de la mort et les pointèrent sur leurs cibles. Synchronisés à la perfection, ils hurlèrent de la même voix épouvantées quand des lames blondes leur transpercèrent le ventre par derrière en éclaboussant le sol de morceaux de boyaux.

- Bérénice: Vingt mètres, à 9 heures et demi, Bérénice !

Une explosion éventra soudainement l'endroit que venait d'indiquer Bérénice à ... Bérénice. Il s'agissait d'après sa position de la loge VIP du stade. Une silhouette sauta des lieux et atterrit lourdement sur le gazon du stade pendant que des flammes montreuses ravageait les loges VIP.

- Bérénice: Impressionnante Pyrotechnie n'est ce pas? T'aimes mes roquettes incendiaires? demanda-t-elle d'une voix qui n'était plus la sienne, une voix masculine.
- Oswald: Qui es tu démon?! hurla-t-il à la "Bérénice" qui se relevait. L'eunuque écarquilla les yeux de stupeur en se rendant compte que malgré sa lacération tellement profonde au visage que la peau se détachait, il n'y avait pas de sang qui gouttait.
- Bérénice: Moi, je suis "personne". Et Bérénice c'est elle.

Oswald se tourna en même temps qu'Alexia vers la direction qu'indexait la fausse Bérénice. Adossée contre un pilier, les cheveux démesuré bougeant comme les tentacules d'une monstrueuse pieuvre blonde, Bérénice souriait sereinement. Alexia comprit de suite que ce sont ces "lames" blondes qui tuèrent leurs ennemis plus tôt en les transperçant à l'abdomen.

- Bérénice: Tu me déçois beaucoup, mon cher. J'aurais pensé que dès que tu aurais vu la fausse moi courir pour rattraper Alexia, tu aurais compris le subterfuge. Je vais pas courir et sauter pour rattraper un truc quand mes cheveux sont potentiellement kilométriques !

Elle joignit aux paroles, la démonstration et propulsant ses cheveux pointus sur l'eunuque qui se déroba. Les armes capillaires trouèrent le sol à l'endroit où se trouvait Oswald quelques secondes plus tôt. Ce dernier recula et sortit ses lanières, mais à peine leva t-il les mains pour fouetter l'air que du sol émergèrent des semblant de lianes blondes. Elles s'enroulèrent autour de ses chevilles puis de son corps entier en le saucissonnant. Bérénice, la vraie, se dégagea se la poutre contre laquelle elle était adossée. On pouvait voir qu'une bonne partie de ses cheveux était enfoncés dans le sol. Ainsi cet attitude décontracte n'était là que pour cacher l'attaque qui se préparait.
Bien qu'elle n'y connaisse rien en combat, Alexia redoubla d'admiration pour le sens tactique de son idole.

Bérénice se rapprocha de l'eunuque n'arrivait même pas à se débattre sous l'emprise des cheveux diaboliques de Pestilence. Il était aussi bâillonné mais dans ces yeux on voyait toute la haine qu'il avait contre Bérénice. Ces prunelles n'affichait pas de peur, juste une haineuse défiance et surement quelques malédictions silencieuses de proférées.

- Bérénice: Au passage, "personne" est aussi connu sous le surnom de Changelin par la marine.
Je pourrais faire craquer tes os petit à petit comme un boa constrictor mais se serait trop cruel même pour moi. A propos, tu le devines tes esclaves ne sont pas allés bien loin. Mais comme tu voulais absolument les sauver, tu vas prendre leur place. Je te donne ma parole d'honneur que  je les libérerai si le test marche qui suit marche. Ça voudrait dire que j'n'aurai nul besoin de cobaye supplémentaires. Marché conclu? dit-elle d'une voix machiavélique en sortant une seringue de la poche intérieure de sa blouse.
- Alexia: Professeur, elle est rose ! dit-elle étonnée en contemplant la solution qui miroitait dans la seringue.
- Bérénice: Oui, elle l'est, nous sommes proches du but.

Sous le regard cette fois ci épouvantée d'Oswald qui savait et appréhendait le sort qui l'attendait, Bérénice planta l'aiguille dans son cou, y vida le contenu puis le relâcha de son étau. L'eunuque s'écroula à terre mais rien de significatif ne se passa durant deux minutes si bien qu'il commença à esquisser un sourire salvateur.
Soudain, du sang gicla de son cou comme si quelqu'un lui avait troué la jugulaire. Il fut prit d'un violent mouvement épileptique. Au fur à mesure que les convulsions augmentaient de violence en rompant davantage de vaisseaux sanguins, la peau de l'eunuque se couvrait de cloques géantes et se détachait à vue d’œil. Ses yeux sortirent de leur orbites en pissant du sang.
Au bout de trois minutes, c'était déjà fini. Le corps d'Oswald Harrigton baignait dans le sang qu'il avait autrefois contenu, la peau semblant brûlée au troisième degré, les os cassés par les violents spasmes qui l'ont secoués.

- Bérénice: Hmm, c'est magnifique.
- Alexia: Beaucoup trop violent mais il nous sera plus facile de stabiliser la formule. Désolée de ne pas avoir été là pour vous y aider.
- Changelin: Et ben... J'suis content de ne pas être ton ennemi. Bon, l'aube se lève, j'dois y aller, j'ai une ville à diriger.
- Bérénice: Ouais Laughing. Merci vieux, j'te revaudrai ça.


 

Quelques minutes plus tard..


- Changelin: Morts, ils sont tous morts dans la maison. Surement l'oeuvre de ces microbes qui gesticulent. La femme Foch a disparu. La police était sur place à mon arrivée. J'ai étouffé l'affaire en la faisant passer pour un exercice auprès des résidents du quartier.
- Jobs: Pour quoi faire? T'aurais dû ordonner à ta police de tuer tous les gens de ce quartier plutôt ouais.
- Changelin: Il est juste 2h du mat'. Laissons les penser que leur gentil maire est toujours au pouvoir. Demain est un autre jour.
- Jobs: Techniquement "demain", nous y sommes déjà. Dès le levé du soleil, ils verront le vrai visage d'Edward I. Foch.



Dernière édition par L'étrangleur le Jeu 15 Mai - 15:16, édité 2 fois
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Message par SRZ Jeu 27 Mar - 12:56

«Bidonville. 4H25. Aube.»

Léa : « Maman...Où est papa ? Et pourquoi tout le monde court dehors ? »
Sylvia : « C'est rien ma chérie, va te rendormir... Papa est allez au travail... »
Police : « Sortez immédiatement de ce logis ! »
Sylvia : « Que ce passe-t-il ? »
Policier n°1 : « Prenez la fille et emmenez la avec les autres.»
Sylvia : « Léa ! Rendez moi ma fille !!!! »
Policier n°2 : « Silence ! »*frappe la jeune mère* « Ce sont les ordres du maire, ne désobéissez pas ! »
Léa : « Mamannnn ! »


Quelque paté de maison plus loin, Anstis était toujours dans le refuge, les questions fusaient dans sa tête, pour Moonlight, Tetra et surtout... Ce brouhaha qui persistait et qui faisait echo dans toute la maison, en se dirigeant vers la sortie de la planque pour savoir ce qui se passait dehors, il fut interrompu dans sa démarche par Grunt qui venait de rentrer du marché noir ou il se ravitaillait  tout les jours à l'Aube en nourriture et autre confort de maison, il partait généralement à l'aube pour ne pas se faire remarquer...

Grunt : « Anstis ! C'est la panique dehors, le maire réunis tout les habitants des bidonvilles sur la grande place !! »
Anstis : « Changelin... Qu'est ce qu'il compte faire ?! »
Grunt : « Je crois qu'il compte executer toute les personnes en se passant pour Edward... Ca provoquera à coup sûr de violente émeute dans toute la ville si personne ne l'arrête »
Anstis : « C'est regrettable.. »
Grunt : « Tu ne compte rien faire...»
Anstis : « Je ne me répèterai pas. Je n'ai que faire des querelles d'un pays. Je ne suis pas un héros, ni un sauveur. Je suis un Assassin. Les assassins agissent dans l'ombre et ne récolte pas la gloire, ils sont oubliés de tous. Et tu devrais en faire autant. »
Grunt : « Certes tu as raison... Mais n'est-il pas vrai que les Assassins honorent toujours leurs parole ? »
Anstis : « Oui et alors ? »
Grunt : « Dans se cas n'oublie pas ce que tu as dis à Mako. »

Après ces paroles, Grunt retourna au garde-manger pour ranger le peu de chose qu'il réussit à ramener dû à cette panique général laissant Kanhoji dans ses plus profondes pensée. L'homme aux cheveux violet ne savaient pas quoi faire, devait-il mettre en danger sa mission et essayer de sauver la population de la ville ? Ou alors devait-il rester ici, jusqu'à ce qu'il est une opportunité de remplir son contrat et par la même occasion perdre le respect de ses proches... Sans aucun acheminement logique, il commença à se rappeler de la fois il se vît attribuer un professeur particulier.
Il s'appelait Sherlock Watson, c'était l'un des hommes les plus intelligents du monde, son père le défunt roi l'avait payé une fortune pour louer ses services, il maitrisait tout les sujets, et se lassait vite lorsque quelque chose ne l'interessait pas, hélas pour le jeune garçon, Sherlock comptait bien faire du prince un homme instruit et ne comptait en aucun cas le laissez respirer. Si il était à sa place il aurait sans doute trouvé une solution à ce problème mais il n'était pas là.

Des coups de feu, des explosions, l'odeur de la fumée et des flammes retentissant à chaque seconde, ils imaginaient les corps des personnes tomber résistant aux oppresseurs, il faillis presque quelque heure plus tôt abandonner sa mission lorsqu'il fut prit en captivité par Jobs par excès de colère, mais cette fois c'était différent... C'était sa conscience qui parlait à sa place et non la colère et donc une réaction à chaud.
Il fixa la porte ou était mort le fleuriste quelque minutes avant, les yeux de detresse qu'il perçut dans son regard, l'attachement à cette ville, la tristesse d'avoir perdu son meilleur ami, oui Kanhoji Anstis est un assassin de l'ordre des Ismaélites mais il n'en reste pas moins un homme avec une conscience, un honneur, de la sympathie... Il avait l'habitude de remplir ses contrats de façon robotique, suivre, attendre, tuer, suivre, attendre, tuer... Le même schéma, mais pour la première fois, il commençait à comprendre le sens même de l'Ordre, pourquoi les Ismaélites tuaient-elles des personnes ? Pour quelle raison ? C'était pour garantir la paix.
Les contrats étaient triés de tel sorte à ce que seul les personnes pouvant réduir la paix en cendre étaient punis. Sa décision était prise. Il se leva, se déshabilla, enfila un debardeur, un survetement,  puis des bandages sur le long de ses avants bras pour cacher ses cicatrices ainsi qu'un turban sur sa tête pour parraitre le plus discret possible.

Grunt : « Je vois que tu as pris ta décision Smile »
Anstis : « Oui. Cette panique général. Je vais la stopper. »
Grunt :  « Comment vas-tu faire sans Persan ? »
Anstis : « Avant de maitriser l'art du Iai je m'entrainais uniquement au combat à main nue, ne t'en fais pas pour moi. »
Grunt : « Bien. Mais tu devrais tout de même rejoindre Moonlight, tu n'as pas de plan pour l'instant. Et elle a l'air compétente.  »
Anstis : «  Oui... J'irais la chercher. »
Grunt : « Déplace toi sur les toits pour ne pas te faire voire. »

Le jeune assassin ne répondit pas, il se dirigea vers la sortie de la planque, à peine eu-t-il le temps de sortir qu'une dizaine de policier stationnés devant la maison l'interpella.

Policier : « Hey vous ! Ordre du maire, tous à la grande place ! Execution ! »

L'homme vétue de noir s'approcha de l'assassin et lui posa une étoile jaune sur le torse, il fut escorter par 1 policier jusqu'à la grande place.
Une centaine de personnes étaient réunis ici, tous portaient des étoiles sur leur torse, il en comprit la signification... Toutes personnes venant des bidonvilles devaient se faire marquer pour pouvoir les différencier du reste de la population. Il se faufila au milieu de la foule d'un pas leste, tout en évitant d'attirer l'attention, pratiquement arrivé au premier rang, il remarqua en face de la foule une rangé de policier munit de fusil. 1...3...6...30 fonctionnaires de l'états en tout. La foule s'apparantait plus a un rassemblement de bétail allant à l'abbatoir qu'a des humains réunis sur une place... Un silence curieux vint troubler le brouhaha de la foule, ce silence était dû à une personne. Edward le maire de Big Apple, où plutôt... Changelin.

Changelin : « Mes chers concitoyen, il est temps pour cette ville de prendre un nouveau départ, nous comptons faire du New Harlem un quartier riche et puissant et faire disparaître la pauvreté, n'est-vous pas d'accord avec moi ? »
Citoyen : « Oui... Il a raison, le maire s'occupe enfin de nous ! »
Citoyen : « Dieu soit loué, ma fille pourra vivre comme une fille normal »
Citoyen : « Je savais qu'on pouvait compter sur ce maire ! »
Changelin : « Bien... Si vous le voulez bien, je vais demander au premier rang de la foule de faire un pas en direction des policiers, ils vous remettront... Quelque chose qui ne fera plus de vous des personnes pauvres ! »

Le premier rang se dirigea rapidement en direction des policiers, Anstis faisant partie du premier rang comprit le sens de sa phrase, il se glissa au second rang et continua de regarder la scène... Le 1er rang était composé d'adulte mais aussi d'enfant, environ une cinquantaine de personne...

Léa : « Maman, papa est toujours pas la...»
Sylvia : « Ne t'en fais pas on le rejoindra après, il est encore en train de travailler.»
Léa : « D'accord ! Si maman le dis ! »
Changelin : « Bien... Premier rang, veuillez acceptez votre cadeau ! Officier.... Feu. »

A ces mots, les officiers pointèrent leurs armes sur la foule et tirèrent une salve de balle, qui tua d'un coup plus de la moitié des personnes du premier rang, seule une dizaine de personne étaient encore debout... Dont la petite Léa. La foule était sous le choc, pas un mot ne sortait de la bouche des personnes, ils se demandaient si c'etait une farce, seule une personne de la populace savait ce qui se passait réellement, pour provoquer une panique général et donc agir dans l'ombre Anstis cria « FUYONS ! » d'une voix assez grave pour que tout le monde puisse l'entendre, d'un seul coup la population commença à courir, les gens de bousculaient, se frappait pour pouvoir s'echapper mais il étaient déjà tous encercler par les forces de l'ordres...

Changelin : « Calmez vous... Je vous ai promis de vous sortir de la pauvreté,  et c'est ce que je fais en … vous tuant Kiyahahaha »

Une deuxième salve se préparait, les personnes à l'exterieur allait sans doute mourir, et il ne pouvait pas tous les sauver, il devait utiliser la panique pour pouvoir atteindre Changelin. Il se précipita vers les cadavres du 1er rang, et chuchotta « Shadow Soru » il mit K.O les 30 officiers de police en une fraction de seconde, mais des coups de feu avaient atteint les autres personnes qui tombèrent encore … Anstis était juste en dessous du balcon de Changelin, les deux personnages se regardaient.

Changelin : « On m'avait prévenu que tu allais venir... Assassin. »
Anstis : « Je suis venu prendre ta tête. »


« New Harlem »

Moonlight : « Grunt ! Qu'est ce qu'il se passe dehors ?! »
Grunt : « Tu n'es pas avec Kanhoji ? Et... La femme du maire ici ??? »
Moonlight : « Je t'expliquerai plus tard, ou est Anstis ? »
Grunt : « Un massacre civile est en marche, Changelin a prit les commandes à la place d'Edward, Anstis est partit l'arreter »
Moonlight : « L'arreter ? Seul ? Quel idiot ! »
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Message par L'étrangleur Lun 31 Mar - 14:02


La rumeur s'était répandue sur Big Apple telle une traînée de poudre. De bouche en bouche, relayée par les radios ou les escargophones, elle avait fait le tour de l'île dans l'heure qui suivit. La rumeur avait entraînée dans son sillage, une vague d'incompréhension, de dégoût et de haine. Dans plusieurs bas quartiers et bidonville de l'île, les gens s'attroupaient par centaines, armées d'armes blanches ou à feu, unis par le désir de se protéger mutuellement, unis par cette envie dévorante d'étriper ce maire qui était devenu fou.



Quelques heures plus tôt

Une épouvante collective s'était emparée de la grande place de la ville. Des cris, des pleurs, des supplications, des imprécations, tout ça mêlés à la poussière levée par les centaines de pieds qui martelaient le sol, à la puanteur de la sueur et du sang qui coulait à flot. Les soldats fidèles de Changelin qui se faisaient passer pour ceux maire faisaient feu de gaieté de cœur. A chaque explosion de leurs fusils, des âmes tombaient. Des fils, des pères, des filles, des mères ou parents d'un tel ou tel. La populace encerclée par les assassins, malgré qu'elle fût cernée commença à repousser ses oppresseurs. Elle avait à son avantage, le nombre. Bientôt, les premiers pseudo-policiers tombèrent, tués, écrabouillés, écartelés par la foule en psychose. Elle ne cherchait plus seulement à sauver sa vie, elle ripostait aussi, animée par la passion corrosive qu'était la vengeance.
L'enfer, s'il existait, devait ressembler à ce qui se déroulait en ces instants sur cette place.

A quelques mètres tout justes de ce chaos, se dévisageaient Anstis mué en défenseur presque malgré lui et Changelin dans la peau du maire. Un étage et un balcon les séparaient. Le caméléon sourit et se précipita à l'intérieur de la bâtisse qui tenait lieu habituellement de palais de congrès de l'île. L'assassin escalada le mur et se précipita à sa suite. Il assomma sans mal les gardes du pseudo maire qui tentèrent de l'arrêter. Il entendait les pas de sa cible dévaler à grande vitesse les longs couloirs qui menaient vers le rée de chaussée.
C'était risqué que de vouloir descendre et rejoindre la foule en contre bas, pensa Anstis. Le palais des congrès comportait en tout 3 étages, et en ce moment ils étaient au premier. Il avait pensé que la solution de sortie du caméléon se trouverait dans les étages en hauteur mais peu importait. Il utilisa une nouvelle fois son shadow soru pour réduire son retard. Il ne remarqua pas à temps que le couloir à cet endroit formait un angle de 90°. Sa vitesse l'emporta et il ne put éviter la collision avec la personne qui émergeait de l'angle du couloir en ce moment précis. Anstis heurta l'individu et ils roulèrent tous les deux sur le tapis délavé et usé du couloir. L'assassin sentit immédiatement l'odeur du sang frais sur lui et posa les yeux sur son accidenté. Il s'agissait d'une vieille femme en haillon dont les deux bras portaient des blessures par balles. Elle se recoquilla en une boule de sanglot, le regard apeuré et hagard.

- Anstis: C'est bon. Je suis désolé. Je ne vous ferai rien, dit-il rapidement pour rassurer la vieille dame.

Il tendit une main qui se voulait chaleureuse mais elle refusa de la serrer et s'éloigna de lui à quatre pattes. Elle alla se terrer dans l'angle du couloir, toujours en fixant Anstis avec effroi. L'assassin jugea qu'elle était probablement sous le choc de ce qui avait cours en ce moment et qu'elle cherchait un abri. Il n'avait pas le temps de lui porter plus d'attention, ces secondes de gaspillées pourraient avoir déjà éloigné de lui le caméléon. Il se détourna de la vieille femme et se rua au rez-de-chaussée où il dérapa en s'arrêtant. L'endroit était séparé de l'enfer de la place par une série de terrasse qui longeait le bâtiment. A 180°, nul part une trace du caméléon. Son avance n'avait été au plus que de 10 secondes. Il n'avait pas pu aller bien loin, ragea l'assassin qui réfléchissait à toute vitesse. Devant lui, le massacre et la riposte continuaient. Ce désordre était au premier abord un bon investissement en matière de camouflage dans la foule mais à y regarder de plus près, le danger était partout. Dans la peau d’Edward I. Foch, sa mort était assurée, mais elle n'était pas plus sauve dans la peau d'un policier. Il avait de toute manière pensé que la solution du Changelin ne pouvait se trouver que dans les étages au-dessus et pourtant le caméléon était descendu. Le couloir qu'il avait emprunté était le seul qui desservait le deuxième étage. Il n'y avait rencontré personne... Personne à part...

- Anstis: La vieille dame ! suffoqua-t-il frappé d'horreur.

Il ne perdit pas en analyse supplémentaire. Il s'agrippa aux fines sculptures qui ornaient la façade extérieure du bâtiment et se mit à grimper avec frénésie. Il avait heurté le caméléon qui arrivait en sens inverse sous la forme de cette vieille pensa-t-il en se demandant pourquoi n'avait-il pas été capable de faire le lien plutôt. Il fut aussi impressionné par la vitesse de changement de "peau" du maître en déguisement. Quatre ou cinq secondes d'avance lui avaient suffi...
Il n'en fallut pas plus aussi à l'assassin pour regagner le couloir du second étage. Il se demanda s'il devait l'explorer ou joindre directement le dernier. La seconde d'indécision vit fondre sur lui Moonlight qui le héla. Il fut en quelque sorte soulagé de la voir. Il avait par moment pensé que Katamari était peut être revenue après son départ et avait réglé le compte de la Fille de Sam.

- Anstis: Pas le temps de tout t'expliquer, il faut arrêter Changelin, dit-il rapidement en invitant Moonlight à le suivre.  
- Moonlight: Je sais, dit-elle d'une voix qu'Anstis ne lui connaissait pas. Une voix d'homme.

Seul son réflexe endurci par l'entrainement le sauva. Sa technique Shadow Soru lui permit d'éviter la lame mortelle qui entailla légèrement son cou. Il buta tête la première contre un pilier. Sonné, le temps de se réceptionner, son agresseur avait déjà disparu. C'est la respiration saccadée, dévorée par une envie de massacre, excédé par les tours du caméléon qu'il se remit à sa poursuite au dernier étage. Il déboula dans le vaste hall et sans poser de question défonça d'un coup de pied la trachée du premier individu qu'il croisa. Peu lui importait qui fut le misérable, les cadavres n'avaient pas besoins de nom. Il se rendit compte quand même que c'était un des hommes de Jobs qui assurait la sécurité du caméléon. Sans regret, il se dirigea vers ce qui semblait être un amphithéâtre dont les portes battantes battaient, indiquant que quelqu'un y était récemment entré. Il faisait noir dans la salle à 3 000 places assises. La seule lumière provenait d'un vidéo-escargophone qui projetait un documentaire sur ... Bérénice et ses actes héroïques.
L'assassin avança à pas de loup, les sens aux aguets. Ils l’alertèrent d'un danger imminent à sa gauche. Il se baissa à temps et évita le coup mais pas ce qui suivit. Une main happa sa capuche et ses cheveux violets, le tira en arrière puis d'un coup de pied retourné-sauté magistral l'envoya cogner le mur. L'assassin s'écroula, le dos endolori. Il contre attaqua avec un grand écart cisaillé, appuyé sur ses mains. Son adversaire dans l'ombre lui opposa un muscle. Anstis rompit l'épreuve de force quand il aperçut une brève étincelle dans l'obscurité de la salle. Il défonça à reculons la porte battante, sortit de l’amphithéâtre en catastrophe et se remit immédiatement sur ses gardes. Son adversaire sortit nonchalamment de l'ombre, un wakizashi enflammé à la main. Moonlight !
Mais laquelle était cette fois ? se demanda l'assassin et il semblait qu'elle aussi se posait la même question.

- Moonlight: Assez jouer Changelin. Donne l'ordre d'arrêter cette folie.
- Anstis: Cherches tu à m'embrouiller ? Le doute ne m'est pas permis et ne gaspilles pas ton temps en pensant que je retiendrai mes coups parce que t'es dans la peau de Moonlight.

La réponse de l'assassin sembla interloquer la Moonlight devant lui. Elle le dévisagea de son regard félin qui semblait vouloir le radiographier. Anstis aussi scruta son adversaire. Il reconnut "Crépuscule" le Wakizashi de la vraie Moonlight et mieux encore, le katana qu'elle arborait à sa ceinture était le sien : Persan !
Il se rattrapa aussitôt, évitant de baisser sa garde, cela ne voulait rien dire. Ils avaient été capturés par l'ennemi et leurs armes confisquées. Il ignorait ce qui était advenu de la vraie Moonlight et ces armes ne pouvaient constituer qu'un atout de plus dans le jeu du caméléon.

- Moonlight: Tu me prends pour le caméléon ? demanda-t-elle d'une voix assez dubitative.
- Anstis: Oui. Tu ne me la feras pas deux fois.
- Moonlight: Mais je suis moi, Moonlight.
- Anstis: Et moi le pape !

Il fonça sur elle en zigzaguant. Il l'attaqua  avec un coup de pied qu'elle évita en inclinant son centre de gravité vers l'arrière. Son wakizashi enflammé taillada l'air de bas en haut. Anstis dévia l'attaque en empoignant le poignet de son adversaire, son autre main se dirigeant vivement vers Persan. Moonlight dévia à son tour cette tentative de vol d'un coup de genou. Elle se libéra de l'emprise d'Anstis en enflammant de plus belle Crépuscule qui brûlait maintenant d'une grande flamme.

- Moonlight: Nous avons un problème. Si tu es réellement Anstis, nous perdons du temps comme deux imbéciles alors qu'une situation gravissime s'amplifie.
- Anstis: Et si tu réellement le caméléon, tu cherches un subterfuge pour t'enfuir.
- Moonlight: Et m**de ! Il aura bien réussi à nous monter les uns contre les autres. Je suis venue ici parce Grunt m'a dit que t'étais parti seul l'arrêter ce qui avait sonné à mes oreilles comme une pure folie. J'ai sauté de toit en toit puis atterri ici. Je t'ai croisé au deuxième mais il s'avéra que c'était le caméléon déguisé. Heureusement que j'étais sur mes gardes. Je l'ai perdu dans la salle derrière moi.
- Anstis: Et c'est là qu'il est ressorti sous ta forme descendu au deuxième et failli me tuer. Il est monté ici et m'a induit dans le piège en sachant que t'étais déjà dans cette salle et que tu t'attendais à combattre de toute manière un Anstis tout comme je m'attendais à combattre une Moonlight.
- Moonlight: Il est bon, constata-t-elle. Quel est le nom de l'animal que j'avais quand nous nous sommes rencontrés pour la première fois?
- Anstis: Ohara. C'était un Chihuahua. Où s'est passée cette rencontre?
- Moonlight: Dans un restaurant au 4 ème étage d'un immeuble en centre-ville.
- Anstis: C'est bon, dit-il en baissant sa garde et en rabattant sa capuche. Il nous bien ni**é.
- Moonlight: Mouais.
- Anstis: Décidons d'un mot de passe dans le cas où cette situation se réitérera.
- Moonlight: J'y travaille...



Quelques heures plus tard


Anstis et Moonlight rentèrent à la planque de Grunt, couverts de sang de la tête aux pieds. Ils avaient aidé la foule à éliminer le reste des pseudos policiers qui restaient. Moonlight fit les présentations Anstis-Mme Foch-Tetra (qui était revenue calmée de sa promenade). Mme Foch n'eut aucune peine à croire volontiers que jamais son mari ne donnerait de tels ordres. La situation était tellement grave qu'elle ne pleura même pas son défunt mari.

- Tetra: Les bidons villes sont en furie, même les quartiers huppés. Il n'y a pas un chat dans le centre-ville. J'ai pris peur en traversant Maddie Square toute seule alors que d'habitude, on respire à peine tellement il y a du monde.
- Grunt: J'ai appris que les escadrons de la mort du Changelin s'étaient rendus dans d'autres bidon-villes et avaient fait feu à vue. Ils se sont aussi rendus dans certains quartiers périphériques très huppés où ils ont fait des razzias et brûlé des maisons. Une centaine de morts est à déplorer depuis l'aube. Et il n'est même pas midi...
- Moonlight: La furie, la psychose, c'est ce que recherchent Changelin et Jobs. Le nombre de morts en soit, n'est qu'un détail pour lui. Le plus important doit être la persécution, le sentiment d'injustice. Il s'attaque aux pauvres comme aux riches. La révolution, d'elle-même, se mettra en marche.
- Mme Foch: Mais en quoi cela va l'aider s'il est haï et que le peuple désire sa mort ? demanda-t-elle épouvantée.
- Anstis: On ne vous a pas tout expliqué apparemment. Ce qu'il veut justement c'est être haï et ensuite...
- Grunt: Chuuttt. Ecoutez ça, c'est en direct, dit-il en déposant un vidéo-escargophone qui projetait un discours en direct de ... Walter Jobs .

" Peuple de Big Apple ! Enfant, jeune, adulte, vieux, aujourd'hui est un jour très sombre pour notre belle nation. Il y a trois ans, quand j'ai clamé haut et fort la scélératesse de mon adversaire aux élections, quand je l'ai accusé de tricherie, de duplicité, de félonie, de soif de sang et de pouvoir, tous m'ont craché à la gueule. En "Mauvais perdant" avais-je été peint. Et pourtant, et pourtant, j'aurais tellement souhaité me tromper !
Aujourd'hui nous avons, hélas, eut la preuve de ce que j'avançais. L'homme qui nous dirigeait était déséquilibré de naissance et tout au long de ses trois dernières années de mandat, nous marchions au bord du précipice. Un seul événement nous a y plongé, ce fut l'attaque sanglante de la demeure du despote dans laquelle sa femme a trouvé la mort. Fou de chagrin, prenant le peuple pour responsable, il a .... Vous savez ce qu'il a fait.
Les hommes à son service ne sont pas les fidèles hommes de loi qui assurent votre sécurité d'habitude. Ce ne sont que des hordes de forbans et de pirates qu'il a embauché. Les gardiens de l'ordre, les vrais ont déserté et m'ont rejoint quand les forbans se sont emparés de leurs casernes et armes. Ils se sont tournés vers la seule personne qu'ils considèrent capable de les armer et de les aiguiller vers un jour nouveau. Moi !
Croyez bien que c'est en toute humilité que j'ai accepté leur proposition. Cependant, nous ne pouvons pas réussir sans vous. Simples citoyens, notables, députés, riches, pauvres, l'heure est venue d'abattre la cloison des clichés qui nous a si longtemps divisés. Il est temps ensemble, de s'armer et de reprendre le pouvoir à ce despote sanguinaire. J'ai été victime d'une tentative d'assassinat aux premières heures de sa folie par ses deux meilleurs agents dont les photos vous sont diffusées en ce moment même ! "


- Anstis: Le fils de p*te...
- Moonlight: Bien joué, bien joué, sourit-elle en contemplant sa propre photo et celle d'Anstis.

" Ces jeunes gens sont les suppôts du Satan qui nous gouverne, ils sont le ciment sur lequel il fonde ses espoirs de massacre. Ils doivent être tués à tout prix pour affaiblir le diable qu'est Foch !
Rejoignez-moi dans ma propriété de Little Mac avant 14 heures. Le pouvoir du peuple, par le peule et pour le peuple ! "



- Moonlight: Reconnaissons qu'il a la verve facile.
- Grunt: J'en rirais si c'était pas aussi grave.  
- Mme Foch: Donc Jobs est allé aussi loin pour prendre le pouvoir? Il a tué mon mari, l'a remplacé par un usurpateur puis a commencé un massacre en son nom ?
- Anstis: Oui et cette révolution va le porter au pouvoir sans grande violence. Son pantin de Changelin le lui cédera en mimant la résistance.
- Tetra: Comment allons-nous empêcher ça?
- Moonlight: Empêcher un million de personnes ou plus de porter au pouvoir le véritable responsable de leur malheur? De mon point de vue, c'est fini, il a gagné. Jamais nous n'arriverons à faire entendre raison à tout ce monde. Surtout quand nous avons été érigés en ennemi public N°2. Quand je pense que j'étais juste venue traquer Bérénice. Elle a le don de se mettre dans des énormités celle-là.
- Anstis: Ne m'en parle pas, murmura-t-il en s'allongeant à même le sol.
- Moonlight: Au moins la bonne nouvelle c'est que tant que Jobs restera au pouvoir, il ne fera pas usage des armes de Bérénice. D'un point de vu, c'est une mini victoire pour nous.
- Anstis: Tu cherches la petite bête, il n'y a pas de demi-défaite. Toujours est-il que je dois accomplir ma mission.
- Mme Foch: Je vous en supplie, aidez mon peuple ! implora-t-elle à genou, les larmes aux yeux. Vous êtes les seuls qui connaissez la vérité, les seuls qui puissent briser l'étau de la perfidie de Jobs. Les seuls qui puissent venger mon mari et toutes ses innocentes personnes mortes uniquement en tant que pions d'une partie d'échec morbide. Je vous en conjure !
- Moonlight: Nous n'avons aucun plan, nous ne pouvons pas, je viens de vous le dire. Nous sommes des étrangers ici et...
- Mme Foch: Je parlerai au peuple !
- Anstis: Etes-vous folle ? Votre pseudo mari est l'homme à abattre. Nul ne vous écoutera.
- Grunt: Pas sûr. Jobs a dit qu'elle était morte et que c'était ça la cause de la "folie" soudaine de l'usurpateur. En la voyant en chair et en os, nous aurons déjà un début de démenti. Vous êtes étrangers ici comme vous le dites. Mme Foch est une véritable icône de société, le modèle d’une multitude de femme. Elle sera la voix de la raison, j'y parierai ma main.
- Moonlight: Etes-vous naïfs ? Jobs n'aura qu'à prétendre qu'elle est un clone, ou de mèche avec son mari. Démolir sa thèse ne sera pas chose bien difficile. N'oubliez pas que ces gens viennent de perdre les leurs sans justifications et que seule la vengeance leur importe.
- Mme Foch: Dans ce cas, nous leur montrerons le corps d'Edward pour prouver sa mort.
- Grunt: Madame, en êtes-vous sûre ? Ce sera une épreuve pour vous...
- Mme Foch: C'est la seule preuve que nous ayons. Nous ne pouvons pas échouer sans avoir essayer, dit-elle d'une voix déterminée bien que des larmes lui perlèrent la joue. Où est le corps de mon mari ?
- Moonlight: Euh.. bégaya-t-elle en échangeant un coup d’œil avec Anstis.

Ils se rendirent compte qu'ils n'avaient pas informé Mme Foch des conditions exactes de la mort de son mari, ni que son corps et sa tête étaient restés sous le couvert du débardeur d'Anstis et probablement à la merci d'une horde de rats voraces.
La cruelle explication suivit les attentes de Mme Foch et malgré la crudité des détails, elle resta forte et solide. Moonlight admira intérieurement son courage et sa volonté de fer. Cette femme malgré son apparence normale, malgré son physique non entraîné recelait un esprit au-delà ce que pouvait acquérir certains pendant des décennies d'entrainement. Elle était convaincue que la douleur de son peuple surpassait les siennes et que tant qu'elle n'aura pas apaisé la leur, elle ne pourra se permettre de pleurer son sort.
C'est ce qui décida la fille de Sam à faire tout ce qui était en son pouvoir pour l'aider.

- Mme Foch: Nous devons récupérer son corps, au moins sa... sa tête pour la montrer au peuple.
- Moonlight: Il se pourrait même que nous ayons mieux. Je viens d'y penser. Je n'y ai pas fait attention mais de mon siège là où nous étions retenus prisonniers, il y avait un léger reflet de lumière que j'avais distraitement assimilé à la vitrerie d'une fenêtre.
- Anstis: Hein ? Nous étions dans une cave.
- Moonlight: Justement. Ce que j'ai pris pour une vitre pourraient être les lentilles d'une escaméra.
- Anstis: Si nous étions filmés, il pourrait y avoir alors des traces à montrer.
- Moonlight: Jobs est de ce genre de maniaque qui aime surement revivre ses macabres exploits. Si nous retrouvons la vidéo du meurtre du maire en plus de sa tête, nous aurons du lourd et de quoi convaincre.
- Anstis: Mais si le corps de Foch est facilement accessible, quant à la vidéo ?
- Moonlight: Elle doit être aussi dans la cave. Même si les bandes ont été effacées, j'ai un moyen de les récupérer, c'est un passage obligé en tant qu'assassin du CP. Il me faudra deux heures, sans accrocs, pour effectuer cette tâche. Si tu consens à nous aider, Anstis, alors tu pourrais escorter Mme Foch à la Station Nationale de Radio et de Retransmission Vidéo. Nous n'avons pas les moyens de Jobs, ce n'est que de là que nous trouverons le matos nécessaire pour émettre en espérant toucher toute l'île.
- Anstis: T'es sûre de vouloir faire ça ? Si par hasard, nous arrivons à retourner le peuple contre Jobs, il fera appel à son dernier atout. Les morts ne seront que plus nombreux.
- Mme Foch: La voie à la liberté est jalonnée de sacrifice. Nous ne pouvons accepter de vivre sous la tyrannie d'un despote sous prétexte que nous ne voulons perdre personne. Et si je me trompe, ce dernier atout est ce pour quoi vous êtes venus sur l'île non ? Vous n'aurez qu'à vous en occuper si le fou l'active.
- Anstis: A vous croire, se serait fastoche. J'accepte de l'escorter à cette Station de Radio. Elle sera bien gardée si elle est si stratégique. Gardes toi à l’esprit, Moonlight que nous ne pourrons rien faire sans toi et tes preuves.
- Moonlight: Je sais, je m'y colle. Une dernière chose, Mme Foch, veuillez accepter ceci, dit-elle en lui tendant un objet des plus mystérieux. Le mode d'utilisation est très simple, il suffit d'appuyer ici, cela pourrait vous être utile le moment venu.
- Mme Foch: Je vous remercie.
- Anstis: Pas de merci, nous sommes des assassins.




Dès leur retour à leur labo, Bérénice et Alexia se mirent au travail immédiatement sans relâchement. Pestilence observa plus attentivement que jamais son assistante. Elle voulait déceler des traces de doutes, de soupçons après la tentative de corruption d'Oswald Harrington. Il lui apparut que son assistance n'avait pas l'ombre d'un doute quant à ce qu'elle était. Bérénice était son héroïne et il n'y avait pas matière à douter. Tout doute pour elle s'apparentait à un blasphème.

Pestilence l'envoya dormir à l'orée du jour. Elle jugea qu'un repos lui était plus que nécessaire. Si son assistante n'avait pas changée en apparence, Bérénice elle l'avait été et était en train de l'être. Elle était en train de s'attacher à elle et elle se surprenait à repenser à leur fou rire ensemble, à leur première rencontre à tout ce qu'elles avaient vécu ensemble depuis des années. De fil en aiguille, elle passa des débuts d'Alexia à ses propres débuts. Elle resta là un temps indéfini à se complaire en nostalgie, à penser à son en enfance à ses débuts où sa vie était bien plus simple. Une enfance qui jamais n'avait été sienne, elle l'avait trop rapidement oublié. Une enfance qu'elle avait vécue dans l'ombre d'une autre qui ne manqua pas de saisir ces moments de faiblesses pour faire son grand retour à la réalité.

Le beuglement d'un escargophone la fit émerger du puits insondable dans lequel ses pensées l'avaient plongée. Elle ne savait pas combien de temps elle était restée assise dance son fauteuil, elle ignorait même sur quoi elle avait médité, ce qui s'était passé. Elle décrocha, une expression curieuse au visage.

- Walter Jobs: J'ai reçu votre rapport. Vos tests sur les géants ont abouti c'est ça? Ils sont tous mort?
- ? Bérénice ? : Euh oui, oui c'est ça.
- Walter Jobs: Dans ce cas, encapsulez les agents pathogènes, qu'ils soient prêts à être transportés et à être placés dans les diffuseurs. Même si tout est en ma faveur actuellement, je préfère avoir un coup d'avance.
Allô ? Vous m'entendez ? Vous me comprenez ?
- ? Bérénice ? : Oui, oui. Comme vous vous voudrez.

Il lui fallut un certain temps pour comprendre ce qu'avait raconté Walter Jobs, et récupérer les souvenirs de sa personnalité maléfique. Elle sembla surgir d'un profond et long tunnel. Il lui sembla qu'elle n'avait pas respiré depuis des années, qu'elle n'était pas revenue à la surface depuis des temps immémoriaux.

- Bérengère:  Des flacons d’un virus hémorragique extrêmement virulent prêt à être pulvérisés sur une innocente population. Bon Dieu, Bérénice, qu'as-tu encore fait ?  




La contre-offensive était en marche. Depuis qu'ils avaient arrêté un semblant de plan pour contrer les desseins de Walter Jobs, le petit groupe de résistants s'était dispersé, chacun tentant de mener à bien sa propre partition. Moonlight était partie la première, se dirigeant à pas feutré vers la cave où ils avaient été retenus prisonniers dans le but d'y trouver de quoi incriminer Jobs. De son côté, Anstis quitta la planque avec Mme Foch plus de trente minutes plus tard, histoire de laisser un peu de temps à Moonlight. Eux avaient pour mission de s'emparer de Station Nationale de Radio et de Retransmission Vidéo. De là, la veuve pourrait s'adresser à son peuple mais sans Moonlight et ses preuves, toute l'opération était vaine.
Le petit groupe avait une chose en commun, c'était les déguisements. Ils n'avaient certes pas le don de Changelin pour changer de peau mais ils s'étaient débrouillés pour ne pas ressembler à ceux qu'ils étaient réellement histoire de se fondre dans la masse. Ils n'avaient pas oublié que le peuple en furie les recherchait autant que le faux maire Edward I. Foch.

Moonlight parcourait les ruelles qu'elle avait mémorisé en quittant la planque la veille. Le chemin pour s'y rendre lui parut beaucoup plus long que d'habitude, peut-être parce que l'enjeu était plus important cette fois-ci, peut-être parce qu'elle avait été arrêtée au moins cinq fois déjà par des barrages de civils en arme qui vérifiaient les identités de n'importe quel être vivant. Elle se fit facilement passer pour une fille des bidon-villes désemparée dont les parents avaient été tués dans le massacre du matin.
Moonlight arriva sans accroc notable sur le terrain vague légèrement herbeux qui abritait le repère souterrain où ils avaient été détenus. Elle se tapit dans l'herbe fraîche et scruta les alentours. Quatre sentinelles en factions, chacune orientée vers un point cardinal, gardaient l'entrée de la trappe. Elle rampa ainsi jusqu'à être à une portée suffisante des gorilles puis sortit un Breathe-dial de l'haillon qui lui tenait lieu d'habit en libérant le gaz blanchâtre incolore que recelait le coquillage. C'était la diversion dont avait besoin Moonlight pour se ruer sur eux et les assommer d'un coup bien placé. Elle se fraya un chemin à travers l'ouverture de la trappe et après une échelle de descendue elle arriva dans un vaste hall qu'elle identifia comme le premier des deux étages que comptait le repère. Elle n'avait pas eu l'occasion de l'explorer la veille mais se doutait que s'il devait y avoir une salle ou affluaient les images enregistrées par les caméras, elle se trouverait surement ici. Moonlight se mit à courir dans le hall, défonçant à coup de pied, toutes les portes sur son chemin en espérant trouver cet élément si capital à leur succès.





Bérengère avait à peine eu le temps de digérer les souvenirs qui l'avaient assaillie que des gens toquèrent à la porte de l'immeuble esseulé qui servait de laboratoire à Bérénice. Bérengère sursauta, elle se demandait si elle devait aller leur ouvrir mais eût-elle finit de s'interroger que ces gens s'invitèrent d'eux même à l'intérieur. L'un d'entre-eux possédait surement une clé. Bérengère les dévisagea apeurée, ils avaient des airs d'officiels ou de truands en col blanc avec leurs lunettes de soleil et leur costard. Ils étaient tous armés et Bérengère devinait que leur présence devait avoir un rapport avec le coup de fil reçu plutôt.

- Homme: Le boss vous a appelé. Avez-vous terminé l'encapsulage ?
- Bérengère: Non, non, bégaya-t-elle avant de se reprendre. Il était primordiale d'agir comme Bérénice et Bérénice est condescendante et hautaine. Il m'a appelé il y a cinq minutes, vous pensez que ça se fait comme par magie ? Restez en retrait et ne touchez à rien si vous ne voulez pas mourir. Même avertissement si vous m'ennuyez encore, dit-elle en imitant parfaitement son double à la différence que son cœur battait la chamade et qu'elle n'avait pas les moyens de mettre ses menaces en application.

Elle s'éloigna vers le fond de son laboratoire, vers le frigo massif dans lequel était conservé les agents mortels. Elle réfléchissait à toute vitesse et ne savait pas quoi faire. Si elle avait les capacités physiques de Bérénice, elle aurait assommé volontiers ces gorilles. La fuite n'était pas non plus envisageable, ces gens étaient sur le point de commettre un massacre de masse et Bérengère se considérait autant responsable que Bérénice. Elle avait dédié son existence, quand elle reprenait le contrôle, à réparer dans la mesure du possible tout ce que faisait la blonde meurtrière.
Ayant accès aux souvenirs de Bérénice, elle savait que Walter Jobs mettait en place le plan "Phormidium". Bérénice en était le cerveau et il consistait à placer les capsules recelant les virus dans quatre grands diffuseurs à quatre endroits clés de l'île. Dans sa folie possessive, Jobs voulait exterminer toute la populace si d'aventure sa montée au pouvoir était compromise. Les diffuseurs étaient placés dans quatre quartiers ou bidon-villes stratégiques : New-Harlem, Damnbronx, Sandestin, HolyShit. Bérénice avait estimé qu'à potentiel maximum, le virus se propagera à une vitesse de cents morts et de deux milles nouveaux contaminés par jour pour ensuite augmenter à une vitesse exponentielle au fur à mesure que l'épidémie deviendra incontrôlable. Tout Big Apple sera infecté dans moins de trois semaines et les morts se compteront par dizaine de milliers... Un scénario catastrophe à la hauteur de la renommée de Bérénice et de la folie de l'instigateur de tout ça, Walter Jobs.  
Une masse se déplaça vers elle et Bérengère reconnut immédiatement Alexia Tapping l'assistante de Bérénice. Cette dernière sortit de la pénombre du couloir fit un pas vers la blonde avant de s'arrêter brusquement. Elle scrutait la blonde avec un regard inquisiteur comme si elle avait le pressentiment que quelqu'un d'autre manipulait ce corps. Alexia jeta un coup d’œil furtif aux hommes de Jobs puis se rapprocha d'elle et parla tout bas en confirmant les soupçons de Bérengère.

- Alexia: C'est encore vous Changelin ? Où est passé le Professeur ?
- Bérengère: Chang... non, non, c'est moi même.
- Alexia: Ah bon ? Et pourtant votre regard est si... différent.
- Bérengère: J'ai juste mal dormi, mentit-elle. Evidemment, Bérénice à un regard froid et glacial qui donne déjà un aperçu de sa monstruosité, pensa-t-elle. Il nous a été demandé d'encapsuler les agents.
- Alexia: Ah ? Par quel moyen le solution sera diffusée le vaccin ?
- Bérengère: Vaccin ? pensa-t-elle avec déroute avant de se souvenir qu'Alexia ne savait rien des desseins de Bérénice. Les capsules seront placées dans les diffuseurs et la agents dispersés sous forme gazeuse dans l'air à l'insu de la population. Je ne suis pas sure qu'il y ait assez pour faire des vaccins pour tout le monde et encore moins que l'anticorps dont on cherche à les doter puisse se développer chez tout le monde. En affichant nos intentions, nous risquons de créer des émeutes, tout le monde voudra en recevoir etc...
- Alexia: Vous avez vraiment une vue d'ensemble, vous êtes si géniale *__*
- Bérengère: Cela dit, j'ai un mauvais pressentiment Alexia. Un très mauvais. Et si tout ne se passait pas comme prévu ? Et si notre formule contaminait au lieu de rendre ces innocents plus résistants ?
- Alexia: C'est impossible Professeur, vous avez travaillé dessus, et je vous ai aidé. Nous l'avons testé sur des cobayes plus résistants que le genre humain et les résultats ont été au delà des normes. Notre, votre formule est sûre.
- Bérengère: Hahaha, rigola-t-elle de bon cœur. Tu es si butée et a une si grande confiance en moi, ajouta-t-elle sur un ton parental. J'en suis sure, tu te souviens des citations avec les lesquelles j'ai débuté et terminé le symposium à l'université d'Ashanti où on s'est vu la première fois.  
- Alexia: « Les erreurs sont les portes de la découverte de James Joyce » et « Les erreurs ont toujours été les plus grands professeurs, par François Gervais. »
- Bérengère: Oui très juste et comme je suis plus intelligente que la plupart des humains, mes erreurs ont tendances à être proportionnellement plus grandes. Et voila, pour remédier à mes erreurs je dois redoubler d'intelligence ce qui me fait évoluer, tu me comprends ?
- Alexia: Oui, Professeur, dit-elle hésitante pas encore convaincue que son idole pouvait faire des erreurs.
- Bérengère: Donc vu que je n'ai plus le temps d'assurer mes arrières, j'ai besoin d'une personne aussi intelligente que moi si ce n'est plus pour me servir de matelas pneumatique.
- Alexia: Euh... Murmura-t-elle choquée. Jamais Bérénice n'avait été aussi aimable avec elle.
- Bérengère: Tu me saisis ? J'irais superviser la diffusion de la formule et toi tu resteras ici à travailler sur un vaccin en te basant sur le pire scénario possible à savoir que la partie inoffensive du vaccin a muté et qu'au lieu de rendre le système immunitaire des gens plus résistants, elle les infecte. Dans le tube 3 il y a la formule modifiée ainsi, j'ai commencé à travailler dessus. Trouves une solution, toi seule en est capable. Je suis certaine que tu ne me décevras pas.
- Alexia: Euh... Euh, bégaya-t-elle sous le coup de l'émotion. Vous pouvez compter sur moi Professeur. Si nous devrions déclencher une épidémie malencontreuse, je serai prête avec les vaccins pour y palier.
- Bérengère: Merci. N'oublies jamais que toi seule peut me dépasser.

Elle s'en alla encapsuler les virus tout en se convainquant d'avoir fait le bon choix. Les hommes de Jobs ne l'auraient jamais laissé en arrière et d'ailleurs elle préférait être sur le terrain si jamais l'agent biologique devait être diffusé. Alexia Tapping était un joker de premier choix, cette fille avait des ressources hors normes qu'elle même n'avait pas quand elle avait son âge. La seule chose qu'elle avait de plus qu'elle à cet âge c'était la confiance absolue en ses capacités. Et en l'encourageant comme jamais, Bérengère pensait la mettre dans les conditions optimales pour faire éclore tout son potentiel. Même pour le génie qu'était Alexia, il ne sera pas aisé de trouver une contre-mesure au virus dans un laps de temps aussi court, Bérengère elle même serait limite dos au mur. Mais elle n'avait pas d'autres choix que placer sa confiance en sa perle d'assistante, la meilleure solution étant que Jobs n'ait aucun besoin d'utiliser cette arme.
Les caisses frigorifiés furent prêts à être transportés une demi-heure plus tard et le convoi s'ébranla vers la ville disposer sa funeste cargaison.





De son côté, Anstis avançait prudemment vers la Station Nationale de Radio et de Retransmission Vidéo (la SNRRV), la veuve Foch sur ses talons. A contrario de Moonlight, ils n'avaient pas eu la chance de parcourir des landes désertes hors de la grande ville, la SNRRV se trouvant en plein cœur des quartiers d'affaires de Big Apple. Au lieu d'essuyer contrôle sur contrôle, l'assassin avait choisi la ruse et la manière forte. Il évitait les points de contrôles autant qu'il pouvait mais s'il n'avait pas le choix, il utilisait sa vitesse surhumaine et assommait les tenants du barrage. Mme Foch tenait à ce qu'il ne tue aucun civil et l'assassin se surprit à obéir, de toute manière ces gens n'étaient d'aucun danger pour lui.

La SNRRV ressemblait à un château d'eau de plus de dix étages, cylindrique à la base et sur toute sa longueur, le sommet se coiffant par une grande plateforme ovale. En gros, la station ressemblait à un champignon de béton vétuste, c'est ce que pensa Anstis dissimulé derrière des poubelles. La station était à moins de deux cents mètres de leur position mais déjà il sentait qu'il ne pouvait pas aller plus loin en se retenant comme il l'avait fait depuis le début. Les alentours de la station étaient couverts non pas par des civils armés de gourdins et d'armes blanches mais par des men in black, les mêmes qu'il avait vu lors qu'il était venu fouiner dans New-Harlem. "Les hommes de Katamari" pensa-t-il, mu par une colère silencieuse. Ni lui, ni Moonlight n'avaient digéré leur défaite face à la belette et ils avaient envie de revanche.
Que faire ? S'il avait été seul, il se serait lancé de plein joie dans un massacre mais là, il avait quelqu'un à protéger, l'approche devait être différente.

- Mme Foch: Ils s'attendent à être attaqués, l'endroit est blindé. Votre amie avait raison.
- Anstis: C'est juste une partenaire, pas une amie. Enfin, je me demande s'il ne faudrait pas l'attendre et bénéficier de son appui. Je ne peux pas me battre tout en vous protégeant et en supposant que je les élimine tous, je ne vois pas comment je pourrai tenir cet endroit. Il en affluera d'autres.
- Mme Foch: Vous n'avez pas besoin de vous battre, nous allons passer par les catacombes. Je dirige une entreprise de rénovation et nous avons, il y a plusieurs années déjà, dressé la carte des catacombes sous la ville. La Station est un vestige rénové de cette époque lointaine et il est connecté au réseau de catacombe. Nous allons passer par cet égout là-bas.
- Anstis: C'est parfait, conduisez-moi y.

Ils descendirent dans les égouts et Anstis fut surpris de voir que les catacombes en question s'enfonçaient de plusieurs dizaines de mètres sous la surface de l'île et de plusieurs kilomètres dans le sens de la largeur. La construction était d’antan, les murs et les piliers étaient en argile rouge. Le sol aussi était en argile battu et par endroit, une tranchée d'évacuation d'eaux usées charriait des détritus venus de Dieu sait où. Partout sur les parois, sur des étagères en argile étaient disposées des centaines de crânes humains. Anstis ignorait leur histoire et pour le moment cela n'avait aucune espèce d'importance. Il pressa Mme Foch de se dépêcher et tous deux se mirent à courir dans la semi-pénombre des lieux. Leurs pas se répercutaient en échos dans la grotte si bien qu'on aurait dit que des centaines de personnes y couraient. Ils parcoururent une grande distance, prirent plusieurs bifurcations et tombèrent finalement sur un vaste vestibule cylindrique. Une échelle accrochée au mur desservait les niveaux supérieurs et Anstis devina qu'ils devaient être à la base de la tour champignon. Il empoigna les barres métalliques pour tester de la solidité de la chose puis commença à monter en invita la veuve à le suivre.
Prenant appui sur ses semelles, il bondit rapidement en arrière en happant Mme Foch au passage et tous deux roulèrent sur l'argile rouge des catacombes. Mme Foch se releva avec difficulté et jeta un regard d'incompréhension à l'assassin qui était déjà debout et en garde. Elle posa les yeux sur l'échelle et vit qu'elle avait été tranchée et que le mur portait une profonde entaille horizontale. Une silhouette émergea de la pénombre en sifflotant.

- Anstis: Toi...
- Katamari: Moi, répondit-elle avec amusement. Où est Moonlight ? C'est pas Michelle Foch avec toi là ?
- Anstis: Tu avais prévu que nous viendrons ici et par les catacombes ?
- Katamari: Au risque de te blesser, vous n'êtes pas vraiment des lumières et vous ne faites que danser dans le creux de nos mains. Sachant que Mme Foch était en vie et la connaissant, on se doutait bien qu'elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour faire connaitre la vérité. Ajouter ça au fait qu'il lui fallut une structure bien équipée pour parler au peuple en grande oratrice qu'elle est, le tout saupoudré de son métier d'architecte spécialiste des constructions antiques, il était aisé de deviner où, et comment vous débarquerez.
- Anstis: ...
- Katamari: Laisses-moi deviner, Moonlight s'est rendue à la planque pour trouver le corps de Foch ?
- Anstis: Et m**de, ils ont tous deviné, pensa-t-il.
- Katamari: Mouais, ton regard en dit long. Hahaha, Bérénice est vraiment un As. Elle a parfaitement cerné la personnalité de son amie. C'est elle qui a nous prévenu de ses possibles mouvements après la mort d'Oswald Harrigton. La fille de Sam ne sortira jamais vivante de là, cela dit j'ai le regret de ne pas pouvoir lui régler son compte moi-même comme je vais le faire avec toi, ici et maintenant.  

Sans une réplique, l'assassin se saisit de Persan et fit signe à Mme Foch d'aller se réfugier le plus loin possible. Aucun d'entre-eux n'avait imaginé que l'ennemi pourrait anticiper leurs mouvements à venir. Ils avaient étudié Mme Foch et Bérénice en savait long sur Moonlight. La seule variable inconnue dans cette équation c’était lui. Il n'y avait aucun doute qu'il détenait la clé de tout ça. Le lieu du combat aussi était au top, dans ces souterrains aucun écho n'arriverait à l'extérieur. Il laissa son désir de revanche le consumer, ses yeux devenir sombre et son instinct meurtrier émerger. Place au combat.

Katamari tournoya sur elle-même entraînant sa faucille dans le mouvement. Une lame d'air circulaire jaillit, impossible à éviter. A contrer par contre non. Anstis fit opposition avec un coup vertical descendant. Il dissipa l'attaque immatérielle dans une gerbe d'étincelle puis se rua sur son adversaire. Il mit persan au clair encore une fois, la lame dirigée vers le cou de la femme belette. Sa faucille détourna le sabre de biais et sa queue ornée de lamelle cingla l'air. Anstis se baissa vivement, évita l'attaque mais se retrouva dans une position inconfortable, à la merci de la faucille de Katamari qui jaillissait vers son visage. La lame l'atteignit puis le traversa sans résistance, comme s'il n'y avait jamais eu que du vide à cet endroit et pourtant, il était là. Katamari avait vu son visage se déformer comme un... Mirage.
C'était la technique Shadow Soru d'Anstis. Il allait si vite que ses adversaires avaient l'impression qu'il créait des clones de lui-même. Sa vitesse l'avait soustrait à la situation délicate dans laquelle il s'était retrouvé. Elle l'avait même emportée sur le flanc de son adversaire toujours étonnée par la vitesse de cette technique qui pourtant ne l'avait pas surprise à leur première confrontation. "Ce type a fait de grands progrès" pensa-t-elle juste avant qu'un reflet métallique ne saillisse. " Iai Guillotine " hurla l'assassin.
Le puissant coup circulaire fendit l'air et avait pour but de découper purement et bonnement en deux Katamari. Pour sauver sa vie, elle frappa le sol de sa queue, l'y planta et se servit de la puissance de ses muscles pour soulever le reste de son corps. Le mouvement surpris Anstis lui-même, Katamari se retrouva suspendue à deux mètres au-dessus du sol, soutenue par sa queue qui subit l'attaque. Persan trancha net l'appendice au niveau des fessiers en dispersant une giclée de sang sur un large périmètre. La gravité fit son effet et Katamari chuta vers le sol mais sut profiter de cet avantage. Elle déclencha un coup de talon en ciseau qui s’abattit sur la nuque d'Antis dans un craquement sinistre. L'assassin mordit la poussière au même moment que son ennemi, face contre terre pour l'un, dos contre terre dans une mare de sang pour l'autre.

Le coup de la belette était d'une puissance pas croyable et Anstis remercia le fourreau de Persan qu'il avait placé en contre juste avant d'être touché sinon, il aurait eu la nuque brisée nette. Il se releva en vacillant un peu étourdi et pris de vertige. Du sang suintait de son nez et de son front éraflé.
De son côté, celle qu'on surnommait "Chaos Wind" ne se perdit pas en geignement de douleur, malgré les rictus évidents de souffrances qui marbraient son visage poilu. Elle défit la ceinture de son tailleur et l'apposa en garrot à la base de ce qu'il lui restait de queue stoppant ainsi l'hémorragie qui menaçait de la vider de sa nymphe écarlate. Elle se remit debout plus mal en point qu'Anstis mais débordant de plus de rage, décidée à venger cette déconvenue.



Voilà près d'une heure qu'elle avait quitté son labo avec son convoi. Sur leur trajet, les hommes de Jobs avaient d'abord rallié le bidon-ville de New-Harlem. Derrière une usine de charbon, il y avait un étrange appareil semblable à une centrifugeuse géante de deux mètres de circonférence. L'appareil était posé sur un piédestal lui-même posé un ingénieux système de ventilation à aube. Bérengère devinait que c'était ce souffleur qui se chargerait d'éparpiller les virus aux quatre vents. Cela dit, elle se demandait par quel biais, parce qu'il n'y avait personne dans les alentours chargée de faire fonctionner le diffuseur. Peut-être un système à retardement qui sait. Après New-Harlem, ils s'orientèrent vers Sandestin, un quartier antique de Big Apple épargné par la modernisation puis vers HolyShit, un quartier très chaud de l'île où les maisons closes, boites de strip-tease et autres maisons de plaisirs avaient pignons sur rue. Le dernier quartier concerné par leur morbide livraison était le plus important, celui de Damnbronx. C'était le quartier où se trouvait la mairie de Big Apple, l'endroit où tout se jouerait dans quelques heures.
En y entrant Bérengère remarqua que Changelin toujours dans son rôle de despote avait transformé le quartier en véritable camp retranché défendu par des centaines d'hommes en arme. Ainsi donc, il comptait jouer son rôle jusqu'au bout, simuler une rapide retraite pourrait peut-être éveiller les soupçons. Quoiqu'il en soit, Bérengère et ses gorilles n'eurent aucun mal à entrer dans le quartier, ils avaient les passe-droits, ils faisaient partie du rouage.
Maintenant que la livraison était terminée, ils avaient pour consigne de rejoindre Jobs dans sa propriété de Little Mac.


Loin de Damnbronx, loin des grattes-ciels, debout sur la plus haute terrasse de son luxueux complexe, Walter Jobs jubilait à ne plus s'en retenir. Il voyait affluer minute après minute des milliers de personnes avec des pancartes "Jobs Président", "f**k Foch" et autres. Le maigrelet sexagénaire roux à la calvitie presque totale savait que sa victoire ne pouvait qu'être totale. Toutes les parties de son plan s'étaient emboîtées à la perfection malgré ces gêneurs d'un jour. Il n'avait pas presque rien à faire de plus, les centaines de milliers de personnes en rage qui s'agglutinaient dans sa propriété comme les moutons qu'ils étaient le porteraient bientôt au pouvoir suprême dont il avait tant rêvé.
Il était temps de leur parler, de leur adresser quelques mots d'encouragement qui resteront à jamais gravés dans l'histoire.
L'heure était venue de se mettre en route pour destituer ce maire devenu fou. Il était presque 14h.  



Le port de Big Apple était fermé depuis la veille, Changelin et Jobs y avaient veillé. Les navires patrouilleurs des garde-côtes avaient été armés et veillaient au grain, instituant de ce fait un blocus maritime à l'île. Ils ne voulaient pas d'intervention extérieure. A cause de cette mesure, un embouteillage monstre s'était formé dans les eaux territoriales de Big Apple. Des centaines de bateaux cargos attendaient là que rouvre ce port si essentiel au commerce maritime de West Blue. Aucun des capitaines n'avaient la moindre idée de ce qui se déroulait sur l'île, les informations fuitaient au compte-goutte.

Sous les coups de 14h30, une gigantesque carafe orange pale vint s'ajouter à la foule de bateaux en attente. Juché sur le grand mat de L'hérétique, les cheveux flottant au vent, Damam Death observait sans émotion les hauts buildings du quartier d'affaire qui se profilaient au loin. Le Silencieux n'avait pu se résoudre à laisser sa femme se débrouiller toute seule. Son vague pressentiment couplé à l'appel qu'il avait reçu la veille de leur ami commun, celui qu'on appelait le Changelin l'avait décidé à quitter Grand Line pour West Blue. Malgré tout il ne comptait pas directement se mêler aux événements en cours, il resterait là à attendre le moment opportun. Les héros savaient se faire attendre mais Death détestait les héros.

Dans un autre endroit de l'île, deux individus amarraient fermement leur caravelle à une vieille jetée depuis longtemps abandonnée. Ils avaient réussi à déjouer le blocus sans utiliser la force. Ils débarquèrent et étirèrent leurs muscles rouillés par la traversée.

- ?: C'est la m**de sur l'île, le maître avait vu juste.
- ?: Comment sommes-nous censés le retrouver ? Même Grunt ne répond pas à l'escargophone.
- ?: A l'ancienne. Au flair. Suis-moi.

L'étrangleur
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Message par L'étrangleur Mar 22 Juil - 1:53


Épilogue

Anstis avait bien évolué depuis sa défaite de la veille et Katamari s'en était rendu compte depuis le début de leur combat trente minutes plus tôt. Les murs portaient les lézardes issues de leurs violents échanges. Ils s'étaient rendus coup pour coup, entaille pour entaille, goutte de sang pour goutte de sang. Elle s'en rendait compte d'une manière d'autant plus flagrante qu'elle était à genoux à essayer de retenir ses boyaux de se déverser sur le sol. Le combat était sur le point de s'achever et Chaos Wind n'arrivait pas à croire qu'elle avait perdu, pas d'une manière si insolite.

Le tournant du match avait été cette manœuvre fulgurante d'Anstis qui avait pris à revers la femme belette. Katamari l'ayant désarmé de Persan quelques secondes plutôt, Anstis avait combattu à main nue, mitraillant la cage thoracique de son adversaire avec ses poings, technique qu'il avait nommée Punchochun. En mordant la poussière argileuse une énième fois, il apparut à Chaos Wind qu'elle n'avait désormais plus les moyens de terrasser cet adversaire et que seule la fourberie lui octroierait la victoire.
Elle avait alors déclenché une lame d'air en diversion pour éloigner Anstis et avait alors fusé sur Mme Foch terrée dans un coin. Ce n'était qu'une diversion, Katamari espérait ainsi appâter Anstis qui, voulant protéger la veuve, foncerait tête baissé, sa garde à découvert. Elle pourrait ainsi faire volteface et le prendre au dépourvu. Sa manœuvre sembla marcher pendant quelques secondes, Anstis ramassa Persan et se précipita à ses trousses. Katamari leva sa faucille quand elle approcha de Mme Foch. Trop concentrée sur sa manœuvre et sur le demi-tour qu'elle s'apprêtait à faire, elle n'avait pas remarqué que la veuve n'était pas une once terrorisée par elle. Elle avait ainsi raté une occasion de ré-envisager son approche et de sauver sa vie.
Elle pivotait sur ses talons, prête à faire face à Antis quand elle vit du coin de l’œil une intense lumière orangée. Elle sut plus tard sur le point de mourir que Mme Foch avait actionné le flame dial que lui avait offert Moonlight avant leur départ de la planque de Grunt. Sur le moment, l'éclair orangé la toucha de plein fouet lui arrachant un râle de douleur tant le côté droit de son visage était brûlé par les flammes. Antis ne lui laissa aucune chance, il trancha d'un coup sec l'abdomen de Katamari trop occupée à éteindre le feu qui brûlait sa fourrure.  

Ce qui nous ramène à ce moment fatidique où elle essayait vaille que vaille de contenir des viscères. Anstis fit le tour et vint camper devant elle. Elle lui accorda un regard qui n'exprimait que sa hargne d'avoir perdu. Nul part dans ses yeux la peur de mourir. Voilà qui seyait mieux à la grande guerrière qu'elle était. Et pour ça, Anstis lui exprima son respect et conclut leur duel comme il se devait. D'un coup de Persan, il détacha la tête de la belette de son corps qui s'écroula. La tête retomba plus loin, roula un moment sur elle-même puis alla se tasser parmi les cranes entreposés dans ce catacombe. Un de plus.

Après un petit moment de silence seulement altéré par les respirations rauques de Mme Foch qui n'en revenait pas qu'elle avait dans sa main un objet cracheur de feu, ils revinrent sur leur pas et escaladèrent cette fois-ci sans encombre l'échelle en partie tranchée qui conduisait dans la Station. Ils atterrirent dans un couloir à la base de la tour puis entreprirent de monter au dixième étage, là où se trouvait le gros des équipements qui leur fallait. L'intérieur de la tour n'était pas gardé ce qui leur facilita la tâche. Trop confiante en elle, Katamari était sûre que personne ne réussirait à monter et tant qu'il n'y avait pas du grabuge à l'extérieur, les gardes n'avaient aucune raison de se replier dans la tour. Ils arrivèrent au dixième étage après d'interminables marches d'escaliers. La salle de retransmission occupait toute "la tête" plate de la tour. Là il y avait les plus sophistiqués et les plus étranges matos de radio-escarcommunication qu'ils n'avaient jamais vu. Des escameras simples, certains thermiques, infrarouges, ou infraverts. Des escargophones brouilleurs blancs, des intercepteurs noirs, de gigantesques escaradiophones aussi hauts que trois hommes et larges comme cinq. C'étaient surement eux qui s'assuraient de la retransmission sur toute l'île et au-delà.
Ils prirent place et essayèrent de se familiariser avec les équipements aux centaines de boutons clignotants en attendant le retour de Moonlight avec les preuves.

Mais viendra-t-elle ? Anstis n'avait pas posé la question à haute voix mais cela le travaillait autant que Mme Foch et c'est elle qui introduisit le sujet.

- Mme Foch: Votre partenaire, vous pensez que...
- Anstis: Elle viendra. Quel que soit le piège qui lui aura été tendu, elle s'en sortira, répondit-il en se demandant ce qu'il en savait. Il ne la connaissait que depuis un peu plus de 72h...
- Mme Foch: Cette femme était sûre qu'elle...
- Anstis: Elle était aussi sûre de nous éliminer dans ces catacombes. Ne vous inquiétez pas pour elle. Regardez plutôt sur cet écran. Bon sang !


Ce qu'ils regardaient c'était le million de personnes qui se déversaient dans toutes les rues de Big Apple, tous armés, de toutes les générations, de tous les genres, de toutes les races. Les images parvenaient à la Station grâce au complexe réseau d'escameras publiques dans les rues. L'avant-garde de la foule arrivait déjà dans les rues de Damnbronx mais ils étaient tellement nombreux que le centre de la masse se situait encore dans le quartier de Sandestin, à plus de quinze kilomètres de là. L'arrière devait encore être dans le complexe de Jobs...
Anstis cherchait à le repérer sur les images mais il ne le voyait nul part, peut-être parce qu'il était dans une rue non couverte par les caméras, ou peut-être parce qu'il se dissimulait bien dans la foule. En scrutant les dizaines d'écrans de la Station, il repéra deux personnes qu'il n'espérait pas voir en ces lieux et surtout pas à l'avant. Grunt et Tetra, pancarte à la main affluaient comme tant d'autres dans Damnbronx. L'assassin s'inquiéta pour son guide et se douta que c'était forcément elle qui avait forcé Grunt à venir avec elle. Pour quelle raison, l'assassin ne pouvait que le supposer mais il ne pensa pas se tromper.
Mme Foch émit un petit cri aigu de terreur qui suivit le début du chaos et de l'enfer dans Damnbronx. Fidèle à leur rôle, les hommes de Changelin ouvrirent le feu à vue sur les civils. Malgré qu'ils fussent aussi armés, ils n'étaient pas entraînés et la débandade prit d'abord le pas sur l'envie d'en découdre qui les animait. Le mouvement de foule était infernal vue de l'écran mais sur place ça devait être l'horreur. Des gens en piétinaient d'autres en voulant fuir les balles. Combien étaient morts ainsi ? Nul ne le savait en cet instant.
La résistance s'organisa comme elle pouvait. Le massacre en sens unique laissa place à une véritable scène de guerre où les hommes de Changelin d'un côté et la population de l'autre s'affrontaient à coups de balles et d'armes lourdes.
Mme Foch porta la main à la bouche de peur de défaillir. Elle se sentait impuissante à regarder assise là des gens tomber comme des marionnettes sans fils sur un théâtre dont ils ne maîtrisaient même pas le synopsis.
Elle pensa à se servir du mégaphone habituellement utilisé pour alerter les habitants de la survenue imminente d'un tsunami pour leur hurler d'arrêter cette folie sans nom mais Anstis l'en empêcha. Sans preuve elle stopperait le massacre durant quelques minutes tout au plus et le risque était de voir et les hommes de Katamari et une partie de la populace déferler vers eux, signant ainsi leur arrêt de mort.
Impuissante, Mme Foch se mit à prier et Anstis à se demander "si" et "quand" viendra la Fille de Sam.





Le sentiment d'impuissance qu'éprouvait Bérengère était comparable à celle de Mme Foch. Elle était réduite à espérer que si quelque chose devait contrecarrer l'ascension au pouvoir de Jobs, qu'elle se charge aussi de le mettre hors d'état de nuire avant qu'il n'ait le temps de lancer Phormidium. Au pire, il y avait toujours Alexia Tapping. Des espoirs, encore et toujours.
Ils traversaient à trot soutenu une lande herbeuse en direction de la foule. Après leur dernière "livraison", Walter Jobs avait appelé Bérengère et l'avait invitée à l'adjoindre dans la foule en direction pour Damnbronx. Il voulait Pestilence aux premières loges pour son couronnement. Le vaste terrain vague qu'ils parcouraient à présent devait leur permettre par une série de raccourci de rejoindre la tête de file du soulèvement où se trouvait Jobs.
Soudain, une gigantesque explosion secoua la lande. Elle était si puissante que bien qu'elle se trouva à plus d'un kilomètre, la terre trembla sous le carrosse de Bérengère et une onde de choc les secoua. Les chevaux hennirent de panique, se cabrèrent et s'agitèrent si violemment que la voiture se renversa. Bérengère chuta sans gravité et se releva pour regarder au loin les débris issus de l'explosion être propulsés haut dans le ciel. Un compact nuage de fumée âcre se dégageait maintenant du lieu de l'explosion.

- Homme 1: Qu'est-ce que c'est ?
- Homme 2: La cave à vin de M. Jobs ne se trouve-t-elle pas dans cette direction ? On ne devrait pas aller voir ?
- Homme 3: Si ça se trouve, ils l'ont fait exploser exprès ?
- Homme 4: Pourquoi un tel amateur de vin aurait fait volontairement explosé sa précieuse cave ? C'est surement ces gêneurs dont il a mis la tête à prix. Imagine la prime qu'on aura si on mettait la main sur eux. Allons-y.  

Après que les chevaux aient été calmés, ils se dirigèrent donc vers le point de l'explosion sans même demander son avis à Bérengère. Bérénice n'aurait jamais toléré ce manque de respect mais Bérengère n'avait pas vraiment envie de perdurer dans son interprétation de son double, elle n'avait pas les capacités physiques nécessaires pour ça. Elle se tut donc en se demandant ce qu'ils trouveraient à l'endroit où l'explosion avait eu lieu. Ils arrivèrent bien assez-tôt et purent constater la désolation qu'il y avait sur place. Un cratère profond comme deux étages d'immeuble ouvrait sa gueule béante vers les cieux. Partout, il y avait des débris de bétons et de métaux. C'était bien une grande cave pensa Bérengère et de son point de vue quelqu'un devait y avoir placé une bombe d'une extrême puissance.

- Homme 1: Hé ! Regardez, il y a un corps là-bas !

Bérengère suivit la direction qu'indiquait son index et vit qu'à côté d'une poutre de béton était étendue une silhouette, morte ou inconsciente. Les quatre hommes qui l'accompagnaient sortir leurs armes puis se dirigèrent vers le corps. Bérengère resta à bonne distance et vit le premier d'entre eux retourner le corps d'un coup de pied. C'était une femme, de teint noir et il n'en fallut pas plus à Bérengère pour identifier celle qu'elle avait côtoyé pendant plus de trois ans au Cipher Pol bien avant que ne surgisse Bérénice. Moonlight !
Elle était vivante d'après les dires des gorilles. Ils décidèrent de la capturer vivante et entreprirent de la porter jusqu'au carrosse. Deux d'entre eux la soutinrent, les bras de Moonlight autour de leur cou respectif. Erreur fatale. Ils firent un pas puis ne purent en faire d'autres. La Fille de Sam les étreignit, sa clé de bras ceignant leur cou. Elle prit appui, fit un salto arrière sa prise toujours entre ses aisselles. Les gorilles eurent une dernière fois un aperçu du ciel bleu sans nuage de Big Apple avant que Moonlight ne leur brise le cou avec un bruit horrible qui laissa Bérengère totalement épouvantée. Les deux gardes restants ouvrirent le feu sur Moonlight qui roula sur le sol pour éviter les rafales. Elle se propulsa avec un Geppou, dégaina Crépuscule et les taillada dans le même mouvement. Elle rengaina puis s'écroula sur le sol en même temps que ses victimes.

- Moonlight: Bérengère ? C'est toi ? Dit-elle avec une voix crispée.
- Bérengère: Oui. Comment tu sais ?
- Moonlight: Fastoche, Bérénice ne serait pas restée aussi impassible. Aides-moi, supplia-t-elle la voix de plus en plus faible. Je dois me rendre au plus vite à la SNRRV. S'il te plait...
- Bérengère: Oh mais tu es blessée ! Dit-elle en voyant du sang s'écouler du ventre de Moonlight. Elle avait été blessé par un éclat de métal. Comment est-ce arrivé ? Attends je vais te soigner d'abord.
- Moonlight: Ils m'ont presque eu, expliqua-t-elle. Je n'avais pas imaginé que la cave puisse être piégée. Je m'en suis rendue compte en regardant les bandes vidéos que j'ai réussi à restaurer. J'ai pu me tirer de là juste avant l'explosion mais je n'en ai pas totalement réchappée. Dans mon sac, il y a un kit de premier secours, un plan de la ville et les bandes vidéo que j'ai récupérée. Je sais que tu veux arrêter ce qu'a créé Bérénice... Tu dois te rendre à la SNRRV. Arrêtes... ce... massacre.

Et comme dans tous les bons clichés, elle s'évanouit juste après ces phrases. Essayant de calmer ses nerfs, Bérengère se précipita sur le sac de Moonlight et en sortit le kit de soin. Elle avait à peu près compris ce que voulait lui dire la meilleure amie et ennemie de son double mais elle n'avait pas l'intention de l'abandonner là. Elle nettoya le sang, désinfecta la plaie puis s'empara d'une pince à épiler e délicatement retira le morceau de métal qui s'était logé dans son ventre. La plaie était très profonde mais heureusement aucun organe vital ne fut touché. Pour l'avoir déjà vu l'utiliser des années plus tôt, Bérengère se souvint que Crépuscule était un Wakizashi doté de Flame dial. Elle activa ce mécanisme, réchauffa la lame qui devint rougeoyante et s'en servit pour cautériser la plaie. Elle s'adonna ensuite à une série d'apposition de pommades médicinales en tout genre puis banda si sérieusement la plaie que Moonlight donnait l'impression d'avoir été momifiée au ventre. Bérengère la traîna et la hissa non pas sans difficulté dans le carrosse. Elle s'installa ensuite à la place du cocher et pressa les chevaux qui partirent au triple galop.

La carte n'était d'aucune utilité, Bérengère connaissait bien les plans de la ville, enfin, Bérénice les connaissait. Elle jeta de temps à autre un regard inquiet à Moonlight toujours inconsciente. Bérengère ne savait même pas réellement pourquoi elle l'aidait, elle n'avait jamais été amies toute les deux, ennemies non plus. Peut-être qu'elle lui témoignait l'amitié de Bérénice ou encore parce qu'elle avait compris que Moonlight désirait mettre fin à ce qui se passait sur l'île, ce qu'elle désirait elle aussi.
La connaissance parfaite de la ville lui permit d'éviter la foule au prix de nombreux détours. Rallier la Station leur prit plus de trente minutes pendant lesquelles Moonlight se remit doucement. Trente minutes de trop pendant lesquelles des gens continuaient à s'entretuer dans Damnbronx.

- Moonlight: C'est bon arrêtes-toi ici, dit-elle en se réveillant.
- Bérengère: T'as bonne mine. Pourquoi ici ?
- Moonlight: Un bon sommeil remet toujours d'aplomb, merci. Le quartier est cerné, je n'ai pas la force de me farcir tous ces gorilles, nous allons passer par les airs.
- Bérengère: Les... airs ?

Aussitôt dit, aussitôt fait. Moonlight prit son sac et demanda à Bérénice de fermement s'accrocher à elle. Un pas, puis deux, les filles montèrent doucement s'aidant de la hauteur des bâtiments pour camoufler leur déplacement. Le Geppou n'était pas vraiment indiqué pour deux personnes et plusieurs fois, elles chutèrent dramatiquement deux plusieurs mètres avant que Moonlight ne se rattrape. A part la crainte de finir aplatie comme une crêpe, Bérengère craignait aussi que l'effort ne rouvre la blessure de sa patiente de fortune. Elle tint bon cependant et s'en fut jusqu'au dernier étage de la tour champignon. Elles s’écrasèrent sur un balcon sous les regards stupéfaits d'Anstis et de Mme Foch qui accoururent pour les aider.

- Moonlight: Désolée. J'ai mis plus de temps que prévu.
- Anstis: T'es bien amochée.
- Moonlight: C'était une méga bombe. Et non arrêtes !

Anstis avait parlé avant de prendre conscience que c'était *Bérénice* qui accompagnait Moonlight. Il dégaina Persan mais Moonlight l'agrippa aux poignets. "Sans elle je ne serai pas là" lui dit-elle avant de leur expliquer le dédoublement de personnalité de Bérénice. Pour Anstis cela ne faisait aucune différence, c'était ce corps qu'il était censé tuer et peu importait ses problèmes psychologiques. Bérengère quant à elle alla se terrer sans un coin, pas surprise du tout, elle avait l'habitude du lot de personnes désirant lui faire la peau à cause des œuvres de Bérénice. Toutefois, Moonlight réussi à calmer Anstis en recentrant la discussion sur ce qui se passait sur la place.

- Moonlight: Où en est la situation ?
- Anstis: Les combats sont terminés. Je présume que tu n'as pas pu récupérer ni le corps, ni la tête de Foch ?
- Moonlight: Ouais, j'ai juste les vidéos, je n'en ai pas eu le temps. Comment tu le sais ?
- Anstis: Parce qu'il est là, dit-il en indexant un écran qui montrait une marée humaine encerclant la mairie. Sur le toit du bâtiment, avait été plantée une croix sur laquelle gisait tête en bas, le corps du maire.  
- Moonlight: C'est... C'est le vrai ?
- Anstis: Oui. Ils ne pouvaient pas nous laisser nous en emparer. Ils l'ont utilisé à leur profit. Ils ont du recoudre la tête au corps.
- Moonlight: Je suis désolée, Mme Foch.
- Mme Foch: Vous n'y êtes pour rien, mon mari était menacé bien avant votre arrivée. Elle répondit d'une voix décidée quoique pleine de chagrin. Les vidéos, vite ! D'ici, on peut les diffuser sur les écrans géants de la place de la mairie et de Apple Square. Je peux aussi parler à toute l'île.
- Anstis: Faites vite alors, Jobs s'apprête à faire son discours de la victoire. Moi je descends vers les étages inférieurs. Dès que vous commencerez à parler, les gorilles vont se ruer ici, je les attendrai dans les dédales des escaliers.
- Moonlight: Merci.





Face à la foule, sur l'esplanade de la mairie se tenait Walter Jobs dont le visage s'affichait sur les écrans géants là-bas un peu partout sur l'île. L'homme était souriant, sa victoire finalement acquise. Il savait que ce serait le début de son ère, de son empire. Walter Jobs Premier du nom, ouais, cela sonnait à merveille comme si son nom n'attendait que ce destin. La presse était du lot, des centaines de flashs d'argentique mitraillaient le nouvel homme fort de l'île.
Quand il ouvrit la bouche pour s'adresser à son peuple, un grésillement strident retentit et son visage souriant sur les écrans fut remplacé par celui solennel de Mme Foch. Jobs écarquilla les yeux d'incompréhension et le sentiment était partagé sur toute l'île.
Que faisait là la femme du maire meurtrier ? N'était-ce pas sa mort qui d'après les sources avait déclenché la folie meurtrière de son mari ? Un silence surréaliste à entendre une mouche voler s'abattit sur l'île entière presque instantanément.
Michelle Foch ouvrit la bouche, hésita, s'autorisa à verser quelques larmes puis entama son discours.

"Bonjour citoyens de Big Apple. Jeunes, vieux, hommes ou femmes. Vous avez traversé de terribles épreuves ces dernières heures et il est urgent et vital que vous sachiez qui se cache derrière vos souffrances."

- Walter Jobs: Bien sûr qu'on le sait ! Répliqua-t-il. Il est là, cloué à l'envers sur cette croix symbole de la peine qu'il a causé a ce vaillant peuple !

A la suite de cette intervention, des gens applaudirent et des "assassins", "meurtriers", "Satan" fusèrent de la foule. Certains jetèrent même des canettes ou des pierres sur les écrans géants. Solide, Mme Foch enchaîna.
"Non. Je vous prie de m'écouter. Je vous parle en ce moment et contrairement à ce qu'avait annoncé Jobs, je n'ai pas été tuée et ce n'est pas ça qui a fait perdre les pédales à Edward. Il n'a jamais perdu les pédales, parce qu'il était déjà mort depuis longtemps. "Elle s'interrompit pour se moucher et effacer ses larmes avant de reprendre. "Vous êtes manipulés par Walter Jobs qui a tué mon mari dans la nuit d'avant-hier à hier. Il l'a ensuite remplacé par un clone, un maître du déguisement et c'est ce dernier qui a ordonné qu'on massacre vos familles. Tout ça pour créer une révolte et le porter au pouvoir parce qu'il savait que le peuple se tournerait vers une forte personnalité."
Un silence plana à nouveau sur l'île bientôt rompu par le rire tonitruant de Walter Jobs qu'imita la foule. L'effet en était saisissant, on aurait dit une chorale d'un autre monde, à peu près un million de personnes se tordant de rire à l'unisson.

- Walter Jobs: Hahaha ! Je reconnais m'être trompé en annonçant que cette femme avait été tuée mais je n'aurais jamais pensé qu'elle avait l'imagination si développée. Tentative désespérée de reprendre le poste de son mari et insultes au peuple que tout cela !  Elle pense que Big Apple est stupide ! Cette femme doit être tuée, elle doit surement émettre de la SNRRV. Que quelqu'un s'empare de cette folle, elle est aussi coupable que son mari.

Des "hourra" accueillirent ces paroles et il était aisé de deviner qu'une marrée compacte s'ébranlait déjà vers la Station. Les gorilles dehors se ruaient déjà à l'intérieur de la tour dans laquelle Anstis les attendait dans la pénombre pour faire de ce lieu leur tombe. Imperturbable, Michelle Foch reprit plus fort.
"Je vous en supplie peuple de Big Apple, laissez-moi une chance de vous montrer des preuves, la vérité."
Elle fit un signe de la tête et Moonlight diffusa sur les ondes les enregistrements vidéo qu'elle avait pu restaurer. Jobs en resta figé de stupeur et le peuple aussi. La première datait de bien avant l'arrivée de Moonlight et d'Anstis sur l'île. On voyait Jobs recevant un rapport de Katamari sur la surveillance et la menace dont le maire Foch était sujet. La vidéo bascula ensuite vers un entretien entre Bérénice et lui attablés autour de bons crus dans sa cave. C'était la vidéo la plus explicite, on y voyait Jobs détailler les veinures de son Projet Phormidium et ce qu'il comptait faire du virus s'il ne devenait pas maire.
C'était bien plus que Moonlight n'en avait espéré en se rendant dans cette cave. Elle avait été la première stupéfiée par les enregistrements qui se trouvaient là, elle avait été loin d'imaginer que la cave n'était pas qu'un simple endroit de torture mais servait aussi à recevoir les invités de l'ombre.
La vidéo switcha ensuite sur le fameux passage de la capture de Foch et de son assassinat. Un haut-le-cœur d'horreur frappa la foule quand elle vit Changelin apparaître avec les mêmes traits que le maire dont le corps sans tête se débattait encore sous ses derniers signaux nerveux. Un autre passage montrait, toujours dans un salon de cette cave, parler à l'escargophone avec Changelin le matin du massacre.

L'intégralité de la retransmission avait duré moins de dix minutes mais il en fallut beaucoup plus aux gens pour la digérer et envisager l'inenvisageable. Derrière son écran, Moonlight souriait, les visages exprimaient des doutes cette fois-ci, et beaucoup regardaient Jobs comme s'ils ne l'avaient jamais vu auparavant. Sentant le danger arriver, ce dernier répliqua.

- Walter Jobs: Foutaises ! Calembredaines ! Montage vidéo que tout cela ! Hurla-t-il en postillonnant abondamment. Il avait perdu de sa superbe. Il n'arrivait pas à croire qu'ils avaient pu mettre la main sur ses vidéos. Sa manie de se filmer pour revivre ses exploits lui coûteraient-ils le pouvoir qui requit tant d'années de complots et lui coûta plus de la moitié de sa fortune ?
Elle parle d'un caméléon, d'un maître du déguisement mais c'est sans doute eux qui en ont engagé un pour monter ces vidéos non ? C'est facile d'accuser les autres derrière un écran. Vous n'avez aucune preuve de tangible, moi j'ai le corps de Foch là, pendu par les pieds, tué par le peuple qu'il a asservi ! Regardez bien son épaule droite empreinte de cette marque de naissance en forme de spirale. Il en a beaucoup parlé lors des élections, il disait que c'était sa "marque de chance". Qu'une main innocente dans la foule aille vérifier si c'est un faux corps !
Oui ma chérie ? Laissez là passer. Va dire la vérité au peuple.

La fille en question sortit du lot et s'engouffra dans la marie puis émergea sur le toit. Moonlight pouffa de rire quand elle reconnut Tétra déguisée en écolière blonde énormément rajeunie par un savant maquillage. Elle s'approcha du corps, pinça la partie indiquée puis cria à la foule que c'était bien de la peau sur des muscles et pas un corps déguisé. A la suite de quoi, Jobs étala à nouveau son sourire suffisant. Des soutiens se firent entendre dans la foule mais rien de comparable à avant, le doute s'était immiscé dans leurs cœurs.
Mme Foch reprit calmement après. "Mais je n'ai jamais dit que ce corps n'était pas celui de mon mari. Ce que je réfute c'est le moment et les conditions de sa mort. Il a été tué il y a deux jours et surement conditionné dans un endroit en entendant cette macabre exhibition. Qui dans cette foule peut se targuer de l'avoir tué de ses propres mains ? Bien sûr vous l'avez vu en vie, c'était Changelin l'imposteur. Mais qui peut dire qu'il a participé à sa mise à mort ? Qui le peut à part les hommes en noir de Jobs ?"
Silence de mort, elle avait touché un point véridique.
"Eux seuls sont entrés les premiers dans la mairie, c'était millimétré. Et quand ils l’ont ramené dehors vers vous, il était déjà mort. Je vous supplie de me croire. Ressassez les souvenirs de ce battant de maire que vous avez élu à 80% des suffrages. Peuple des bidonvilles, petites gens, déshérités. Souvenez-vous de cet homme qui depuis toujours se battait bec et ongle pour un seul but, le bonheur de Big Apple. Ce changement radical du jour au lendemain n'a ni queue ni tête parce que votre bienveillant maire à été lâchement assassiné comme vous en a témoigné les vidéos. Et la jolie fille en haut du toit pourra vous le démontrer.
S'il te plait main innocente, enlève l'écharpe autour du cou de feu mon mari et montres au peuple les cicatrices dues à son étêtement. Montre-lui les points de suture réalisés pour recoudre sa tête à son corps.
"

Tetra s'exécuta. Elle sortit un escaméra de sa poche et Moonlight à la régie bascula sur les écrans ce que filmait l'appareil. Cette partie du plan avait plus ou moins été discutée avant le départ. Sur les écrans on voyait bien la nette cicatrice de sa décapitation. Tetra utilisa un canif pour faire une petite entaille sur le corps en faisant remarquer que du sang n'en suintait pas ce qui corroborait les propos de Mme Foch, tué depuis longtemps et été congelé.
Dans la foule qui basculait de plus en plus du côté de Michelle Foch, Grunt décida qu'il était temps d'enfoncer le clou. Il hurla "Menteur", "Véritable assassin de nos familles", "Manipulateur" puis jeta la première pierre à Jobs. Ce fut le début d'un nouveau chaos sur la place mais cette fois, c'était supportable et plaisant à regarder pour Mme Foch. Les hommes de Jobs tentèrent de le mettre à l'abri pendant qu'il s'enfuyait mais ils furent tous abattus en un rien de temps par le peuple de nouveau en colère. Jobs courut pour sauver sa vie pendant que la pointe de la multitude le rattrapait. Tout à coup une onde de choc balaya les premiers rangs. Les hommes volèrent comme des fétus de paille. La marrée humaine qui le poursuivait s'immobilisa. Deux hommes sortirent d'une ruelle, les mains dans les poches. L'un d'eux était squelettique et emmitouflé dans des bandages, l'autre ressemblait trait pour trait au maire défunt Edward Foch. Ce dernier agrippa ses cheveux puis tira d'un coup sec son masque révélant un autre visage, celui d'un homme noir aux yeux étrangement verts et à la coupe en bol.

- Changelin: Bon c'était divertissant, mais il faut reconnaître quand on a perdu. Bien joué Mme Foch, bien joué. Il est temps de tirer notre révérence Jobs, avec ce qui vous reste de fric vous pourrez acheter un pays ou deux où rester, enfin, après que vous m'ayez payé mon dû bien sûr. C'est en fait pour ça que je ne puis vous le laisser, peuple de Big Apple, il me doit du fric.
- Death: Il sait aussi où est ma femme j'te rappelle.  
- Changelin: Allons mon pote, Bérénice est une grande fille, elle sait se débrouiller. Viens on y va.
- Walter Jobs: ON NE VA NUL PART ! tonna-t-il les yeux sortant de leur orbite. Il avait l'air dément et complètement cinglé. Il mit la main dans la poche intérieure de sa veste et en sortit un objet. JE VAIS TOUS LES SAIGNER COMME DES PORCS ! VOUS VOYEZ CET APPAREIL ? C'EST UNE ESCARCOMMANDE. LA P*TE DE FOCH AVAIT RAISON, AVEC CA JE PEUX DÉCLENCHER UNE BOMBE A DISTANCE, IL Y A EN 4 CACHÉES EN CE MOMENT SUR L’ÎLE. QU'EN DITES VOUS HEIN ? HAHAHAHAHAHA ! REGARDEZ CE QUI CE PASSE PAR EXEMPLE QUAND J'APPUIE SUR CE BOUTON LA !

Il joignit l'action à la parole. Quelque part dans ce quartier de Damnbronx, à des kilomètres de la place de la mairie, des feux d’artifices fusèrent dans le ciel puis explosèrent. Rien de très spectaculaire, la foule pensa même à une blague avant l'intervention de Bérengère à l'écran.

- Bérengère: Fuyez ! Équipez vous de masque à gaz si vous en trouvez ! éloignez-vous le plus possible de Damnbronx. Ce qui vient d'exploser est une souche d'un virus hémorragique extrêmement virulent !  

Le chaos, encore et toujours. La panique cette fois-ci était encore plus grande que celle du matin de la tuerie orchestrée par Changelin. Le sol trembla tant les centaines de pieds se dépêchaient dans tout les sens pour s'éloigner de ce quartier devenu pestiféré. Un nuage de poussière enveloppa bientôt Damnbronx.

- Death: Ne. Me. Fait. Pas. ch**r. Dit-il en détachant chaque mot. Il rossa Jobs d'un bon coup de pied l'envoya paître au loin.
- Changelin: Oi, oi, pas de ça mon pote. A moins que tu ne me payes les cent millions qu'il me doit, ne le touche plus.
- Death: Ça c'est ton problème, vieux. Je viens de retrouver ma femme et il crée une débandade dont la poussière cache les écrans géants. Et ce n’était pas Bérénice, c'était cette abomination de Bérengère. Encore. Rejoignons l'Hérétique.
- Changelin: Pourquoi faire ? Ils sont à la SNRRV.  
- Death: Je sais, je l'entends maintenant. Et je sais qu'il y a deux assassins avec elle, l'un d'entre eux étant Moonlight. Bérengère n'a pas les mêmes facultés que Bérénice, je ne veux pas risquer de la mettre en danger. Je les contacterai de l'Hérétique à moins qu'ils ne nous contactent avant. Ils chercheront à mettre la main sur Jobs et son escarcommande, dit-il en ramassant l'appareil par terre.

La fumée qui se dissipait lui permit d'agiter l'appareil devant l'écran sur lesquels apparaissaient maintenant Moonlight et Anstis couvert de sang. Ils disparurent dans les ruelles après ça et Moonight coupa la retransmission.


-Moonlight: Ai-je bien entendu ? Ce type a dit que Bérénice était sa femme ? T'es mariée ? Enfin elle ?
-Anstis: Je ne vois plus Anstis et Tetra ? Qu'est-il advenu d'eux ? Le virus les a contaminés ? Et nous alors ?
- Mme Foch: Oh non, c'est pas possible. Ça ne peut pas être vrai... Il a utilisé son arme ? Combien vont en mourir ? Combien vont chercher à quitter l'île ? Combien sont déjà morts ?

Trois préoccupations différentes et avec elles leur ton respectif. De l'épouvantée de Mme Foch à l'inquiet et dubitatif d'Anstis en passant par le curieux et intéressé de Moonlight. Sauf celle d'Anstis, les autres questions semblaient adressées à Bérengère qui était tout aussi choquée que Mme Foch. Le pire scénario venait de se produire, du moins, "une partie" du pire mais il fallait réagir maintenant pour ne pas que la situation s'aggrave. Sans répondre, elle se précipita sur un des moniteurs à boutons multicolores de la Station qu'elle avait repéré depuis longtemps. Là devait travailler le météorologue de service. Un appareil de la propre conception de ce monsieur lui permettait de déterminer la direction du vent et d'en mesurer la vitesse. Le vent était un acteur crucial dans ce drame, de lui dépendrait la survie de nombreuses personnes. Après avoir relevé les indications de l'appareil et s'être adonnée à de savants calculs Bérengère releva la tête, l'air pas plus inquiet qu'avant.

- Bérengère: J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne c'est que le vent est quasi nul aujourd'hui dont il ne va pas accélérer la propagation du virus. La mauvaise c'est que bien que se limitant pour l'instant à une partie de Damnbronx, la contamination va surement se propager à cause du mouvement de panique. Ils vont tous tenter de se ruer hors de Damnbronx pour sauver leur vie et ceux qui ont été contaminés sans en manifester les symptômes en contamineront d'autres et ainsi de suite.
- Mme Foch: Que pouvons-nous faire ? Sa voix était implorante. Vous avez parlé de masques à gaz non ?
- Bérengère: Oui et non. Les masques à gaz sont utiles uniquement lorsque le germe peut être attrapé dans l'air. Ça ne servira plus à rien dans ce cas, il y a déjà des morts, regardez, dit-elle en indexant une écran qui rapportait les images du chaos dans Damnbronx près du lieu du diffuseur. Des atrocités indescriptibles, des gens perdant leur sang par tous les ports possibles de leurs corps.
Ce virus se transmet par les fluides corporels, sang, salive, même sueur. S'il y avait une armée digne de ce nom je vous aurais conseillé de mettre Damnbronx sous loi martiale et quarantaine mais après tout ce qui s'est passé, ce sera un chaos dans le chaos.
- Mme Foch: Et je n'ai aucune autorité pour faire ça. Ce pays est sans autorité légale.  

Des humains à l'état sauvage en gros et c'était perceptible sur les écrans. Outre la fuite vers la mer et le plus loin possible de Damnbronx, certains profitaient du chaos pour commettre des pillages et des actes de vandalisme. L’anarchie était totale et omniprésente. Face au pire visage qu'elle eut vu de l'humanité, Mme Foch prit la responsabilité d'être cette autorité légale qui remettrait tout dans l'ordre, de toute façon, elle s'était imposée comme telle en déjouant le complot de Jobs. Il lui appartenait maintenant de régler ça mais seule elle n'avait aucune chance et elle le savait. Elle se dirigea vers le moniteur qui regroupait les escargophones internationaux et s'empara de celui frappé aux couleurs du Gouvernement Mondial. L'appel dura une quinzaine de minutes tout au plus puis elle raccrocha le visage neutre.

- Mme Foch: Vous l'avez entendu, j'ai expliqué la situation au Gouverneur de West Blue. J'ai demandé l'appui de la marine et d'une équipe de décontamination. J'ai aussi décrété le placement de Big Apple sous loi martiale du GM. Ce qui veut dire que personne ne sera autorisé à partir de l'île dès que le blocus de la marine sera en place, autant ne pas exporter ce virus. J'espère que leur équipe scientifique trouvera une solution.

Elle semblait au bord du désespoir sans pour autant flancher. Des pas se retentirent dans le couloir menant à la salle où ils se trouvaient. Un grand homme baraqué arborant une balafre au front apparut suivi d'une cinquantaine d'autres personnes. Ils étaient en arme. Mme Foch cria un "Sniper" avant de se jeter dans les bras du costaux. Après un petit moment de flottement, Michelle Foch fit les présentations.

- Mme Foch: Sniper est le chef des "Vertébrés". C'est une unité spéciale d'élite de la police. C'était le plus fidèle ami d'Edward. Il avait quitté l'île avec ses meilleurs hommes depuis plusieurs mois sous amendement du GM qui leur avait confié la mission d'entraîner des marines.
- Sniper: Je suis toujours son plus fidèle ami. Je me blâme de ne pas avoir été présent. Capturer Katamari était mon affaire avant mon départ. Les Vertébrés restants étaient trop en infériorité numérique pour contrer Walter Jobs et n'ont réellement su que vous étiez en vie que lors de votre parution à l'écran. Ils m'ont contacté et j'ai fait voile pour rejoindre l'île. Ils devraient nous rallier ici.
- Mme Foch: Ce n'est pas de ta faute, c'est celle de Jobs. Merci de ton soutient.

- Bérengère: Allô ? Alexia ? Comment ça se passe ? Elle escargophonait sans un regard de plus pour les nouveaux arrivants. T'es la meilleure ! Dit-elle d'une voix jubilante . J'ai une bonne nouvelle !
- Mme Foch: Ah bon ?
- Bérengère: Mon assistante a peut-être un début de sérum pour éradiquer ce virus.
- Mme Foch: Votre assistante ? Elle a trouvé ça en si peu de temps ? Jobs a libéré le virus il y a moins de cinq minutes...
- Anstis: C'est elle qui a créé ce virus madame.

Cette phrase eut des effets immédiats. Michelle Foch recula comme dégoûtée et les Vertébrés mirent instantanément Bérengère en joue avec une synchronisation parfaite et implacablement badass.

Spoiler:

Moonlight se leva pour calmer la situation.  

- Moonlight: Ce n'est tout à fait elle qui a créé ce virus. Enfin, c'est une de ses autres personnalités.
- Bérengère: C'est moi, je n'ai aucune excuse. Mais laissez-moi finir avant de prendre une quelconque décision.
- Mme Foch: Vous... vous... comment ai-je pu vous laisser dans la même pièce que moi. Vous étiez de collusion avec Jobs.
- Bérengère: Oui mais peu importe maintenant. Comme je l'ai dit, j'ai une assistante qui a trouvé comment neutraliser le virus, du moins le rendre inactif. Elle a trouvé par accident un produit très simple qui plonge le germe dans un état végétatif, ainsi la transmission ne peut plus s'opérer. Vous pourriez ainsi stopper la propagation en attendant qu'elle trouve un sérum contre ça, ce n'est qu'une question de jours.  
- Sniper: Si on peut arrêter la propagation, alors c'est bon ! Seuls ceux déjà contaminés mourront, l'épidémie en elle-même sera circonscrite.
- Mme Foch: Et pourquoi on devrait lui faire confiance à son assistante ? Elles sont de mèches.
- Bérengère: Non ! Alexia était utilisée par Bérénice qui ne lui a jamais révélée qu'elle avait une prime et qu'elle tuait des gens pour le plaisir. Elle est innocente. Je vous dirais où elle se trouve uniquement si vous me promettez de la réhabiliter et de lui offrir un avenir ici.
- Mme Foch: Quoi ?!
- Bérengère: C'est une condition sine qua non. Alexia est l'une des rares personnes au monde à pouvoir battre Bérénice ou moi dans ce domaine. Elle a la capacité de sauver ce pays mais uniquement si vous lui en donner la chance. Le Gouvernement viendra certes mais aura plus à cœur de contenir l'épidémie à l'île. Le temps qu'ils dépêchent des experts qui se mettent en place, des milliers voir millions de gens mourront. Je vous le répète. Promettez-moi de ne rien lui faire, de lui offrir un avenir radieux ici, elle le mérite.
- Mme Foch: Et qu'est-ce qui vous fait croire que je tiendrai parole ?
- Bérengère: Parce que vous ne vaudriez pas mieux que Jobs autrement et que Bérénice risque de vraiment être furax si vous touchez à sa protégée. Je suis certaine que vous n'êtes pas pressée de la revoir ici.
- Sinper: C'est une menace ?
- Bérengère: Non, un fait.
- Mme Foch: C'est promis. Dites-moi où je peux la trouver.
- Bérengère: Elle se trouve dans l'ancien district industriel de Brown Shadow, l'immeuble 71-C. Je la contacterai pour la prévenir de votre arrivée.
- Mme Foch: D'accord, merci. Mais vous, je ne peux vous laisser partir. Le peuple aura besoin de mettre de connaître les visages des responsables de son malheur, maintenant que Jobs s'est enfui.
- Bérengère: Le visage hélas est la seule chose que je puis vous offrir. Bérénice aura une prime en plus c'est tout mais m'avoir physiquement est impossible.
- Mme Foch: Mes hommes vous ont en joue.
- Bérengère: Et ils vont baisser leurs armes. Vous avez vite fait d'oublié Jobs, Changelin et Death. Et Jobs ne s'est pas enfui, il est avec eux. Et donc "oui", Moonlight, Death est le mari de Bérénice et il est potentiellement aussi dangereux qu'elle. C'est tout ce qu'il a au monde et il n'hésiterait pas à s'opposer à la terre entière pour la récupérer. Et je vous avais dit qu'il y avait 4 diffuseurs. Un seul a été activé et il est fort à parier qu'il y a un système empêchant de neutraliser les autres par un autre moyen que l'escarcommande de Jobs qui est maintenant aux mains de Death. Il s'attend surement à ce qu'on le contacte. Il voudra un échange. Si vous ne le contactez pas, la situation risque d'empirer.

Moonlight contacta Death avec un numero d'escargophone fourni par Bérengère. Elle avait raison sur toute la ligne, Le Silencieux proposa un échange escarcommande-Bérengère mais Mme Foch fit monter les enchères et obtint que Jobs fasse parti du lot. Le lieu de la transaction fut fixé au dock K-60Yt à l'Est de l'île, un endroit abandonné, c'était.
Bien que n'aimant pas l'idée de retourner auprès de Death, Bérengère n'avait entrevue que cette solution pour avoir la vie sauve. Elle aurait pu négocier sa fuite en échange de la position d'Alexia mais sa sécurité et son devenir lui importaient plus. Moonlight, Anstis et Sniper furent mandatés par Mme Foch pour s'assurer de la bonne tenue de la transaction. Elle leur glissa le mot de capturer aussi Changelin s’ils en avaient l'occasion. Elle s'en alla ensuite avec la cinquantaine de Vertébrés restant vers le labo de Bérénice où les attendaient Alexia et sa solution miracle.
Sur le chemin du dit dock, ils testèrent de la réalité de l’anarchie et de la mort qu'avaient causé les événements successifs. Contrairement au reste de l'île, les docks K-60Yt étaient très calmes. L'endroit semblait abandonné depuis des lustres, vieux conteneurs, bateaux à moitié naufragés s'y étalaient. Bien en découvert sur un terrain dégagé, Changelin et Death les attendaient. Ils avaient menottés Jobs qui hurlaient à la traîtrise de Changelin. Apparemment le caméléon avait reçu ses cent millions.

- Changelin: Ladies and Gentlemen, introduisit-il sur un ton théâtral en faisant une courbette. Sera très simple. Cette m**de, il désigna Jobs, ne va pas pouvoir s’accommoder de notre mode d'échange donc il serait préférable de le rendre docile, comme ça. Il assomma son ancien employeur avec un coup à l'arrière du crane. Vous le récupérerez quand nous nous en irons avec Bérénice, il n'est d'aucune utilité pour nous à présent.
- Death: Laissez Bérengère venir à nous. Ce conteneur rouge là est approximativement au milieu de ce terrain, donc dès qu'elle l'aura dépassé, je vous jetterais la commande. Nous partirons après ça.

Moonlight, Anstis et Sniper se regardèrent puis approuvèrent du chef la proposition de Death. Bérengère fut relâchée et elle s'avança vers le mari de son double. Elle les haïssait à mort tous les deux mais elle n'avait pas le choix. Si seulement elle savait utiliser les pouvoirs de la pilosité, se dit elle, elle pourrait s'attaquer à Death, le tuer pourrait rendre Bérénice si désespérée qu'elle en deviendrait faible et donc elle, Bérengère, pourrait redevenir la personnalité principale de son corps...
Les autres quant à eux se demandaient ce qui allait de passer de travers. Moonlight ne savait pas quel genre d'homme était Death. Allait-il leur faire un coup fourré ? Et changelin alors ? Contre quoi devait-elle se préparer ? Et ce "Sniper" était bien sage jusqu'à présent mais elle ignorait ses capacités et certainement il n'était pas de la dernière pluie. Et que dire d'Anstis ? Allait-il laisser partir sa proie sans défense et sans réagir ? Et quand était-il d'elle-même ? Chasser Bérénice avait été la raison de sa venue sur l'île mais sans pouvoir dire mot, elle s'était retrouvée à aider à sauver des gens puis à être sauvée par Bérengère. Allait-elle donc juste rentrer comme si de rien était ?  Qu'est-ce qui allait merder ?
Imperceptiblement, tous se mirent à se soupçonner les uns les autres.

Death était lui d'un calme mental absolu. Quand il vit Bérengère dépasser le conteneur qui départageait les deux camps, il lança l'escarcommande vers Sniper.  
"Shadow Soru" pensa Anstis. Sa vitesse déployée, il se démultiplia avec illusion comme d'habitude. Il apparut derrière Bérengère et d'un coup succin il la transperça de part en part, lui perforant ainsi le cœur. Il retira la lame et laissa le corps sans vie de la blonde s'écrouler. L'assassin avait rempli sa mission mais il se remit en garde en attendant les représailles des adversaires et peut être même de Moonlight mais incompréhensiblement seul Sniper avait l'air d'en avoir quelque à faire de ce qui s'était passé. Il vociféra des mots sur l'honneur et la parole d'un homme mais Anstis répliqua seulement que sa mission datait de bien avant cette "promesse" dont il n'avait aucun souvenir. Pour ajouter à l’incompréhension de l'assassin, Death et Changelin se mirent à rire doucement puis s'esclaffèrent à gorge déployée. Moonlight de son côté se tenait la tête dans sa main droite.
Death changea de posture et dégaina l'aiguille géante qu'il avait à la ceinture. Anstis choisit d'attaquer avant qu'il n'en ait le temps. Il était en train d'avaler la distance qui les séparait quand une fulgurante douleur lui perça le dos. Il vit avec horreur qu'une lame jaune avait empalé son ventre côté droit. Des cordes du même jaune s'enroulèrent autour de lui le saucissonnant complètement. Stupéfait, il regarda Bérengère debout, sourire aux lèvres. Non, c'était Bérénice se dit l'assassin, elle seule pouvait utiliser ce pouvoir. Où était l'erreur ?  

- Death: Vous êtes si prévisible vous les assassins. J'ai entendu ton attaque venir et je savais que tu viserais son cœur. Après, il n'y avait qu'à te provoquer pour te laisser baisser ta garde et Bérénice a fait le reste.
- Bérénice: Merci Anstis, cette douleur était ce qu'il fallait pour me faire revenir.
- Anstis: Je n'ai pas pu rater son cœur. Serait-ce un effet de son pouvoir ? se demanda-t-il. Non, je ne crois pas. Bérengère ne pouvait pas l'utiliser et Changelin, Death et aussi Moonlight savaient que ce coup au cœur ne lui ferait rien.
- Bérenice: Tu n'auras jamais la réponse à tes questions. Meurs ici même. Cercueil Capillaire

L'étau capillaire se resserra autour d'Anstis qui commençait à étouffer et sentir craquer ses os. Il n'y avait aucune échappatoire, il n'avait pas la force physique de briser cette étreinte. Plusieurs choses se passèrent simultanément encore une fois. Deux ombres surgirent de nulle part et les cheveux d'acier de Bérénice furent coupés comme du beurre libérant Anstis pendant qu'une des ombres se rapprocha de Pestilence. Il recula précipitamment pour éviter le jet d'air que Death lui envoya depuis sa position. Anstis à demi-conscient reconnu Vish et Altaïr, ses aînés assassins dans l'ordre Ismaélite.

- Vish: Tu vois ? J'avais raison en disant que ce type nous avait repérés depuis longtemps.
- Death: Mieux que ça, je vous entendais.
- Altaïr: Un pouvoir du démon ? On dirait que les combats successifs t'ont usé Anstis. Nous allons juste partir, nous sommes venus pour exfiltrer ce type c'est tout, pas pour nous battre.
- Anstis: Quoi ?
- Altaïr: Maître Mastege a eu des échos de ce qui se passait sur cette île et trouve que la mission a dépassé son cadre. Il ne veut pas que les Ismaélites soient associées à des massacres de masses de civils. Nous avons déjà retrouvé Tetra et Grunt, ils vont bien.
- Vish: Cible 23 est avortée, on rentre à la base.
- Anstis: ...

Les assassins disparurent sans un mot après ça. Ils furent imités par Sniper qui n'avait aussi plus rien à faire là, sa mission était remplie, il avait la commande et Jobs. Seule Moonlight resta là regarder le ciel, une main sous le menton, assise par terre. Elle réfléchissait à tout ce qui s'était passé depuis son arrivée. Quel dénouement !

- Moonlight: Pourquoi te chasser crée toujours des situations aussi hors norme ?
- Bérénice: Parce que je suis hors norme, Moony. Ça fasait longtemps, tu n'étais pas venue pour te battre ?
- Moonlight: Je n'y vois aucun intérêt là.
- Bérénice: Dommage, on aura d'autres occasions. Tu viens avec nous ? On va fêter ça.
- Moonlight: Fêter quoi ? La mort de centaines de personnes par ta faute ?
- Bérénice: Bah on va tous mourir un jour :jsaipas : Nous allons fêter les retrouvailles entre pote. Nous allons avoir plus de prime dès que cet incident fera la une des journaux.
- Moonlight: Super, j'en suis vraiment heureuse ! Dit-elle sarcastiquement.


La une en question parut le surlendemain des événements mais étonnamment, ce n'était pas le visage de Bérénice, de Jobs ou de Changelin qui faisait les premières pages mais celle d'Alexia Tapping, la nouvelle héroïne de tout un peuple. Sa solution d'acide alcaline avait empêché la propagation du virus et son pré-sérum donnait déjà de bons résultats. Les contaminés présentant les symptômes de la fièvre hémorragique avaient été mis en quarantaine par la marine qui avait débarqué en force sur l'île. Big Apple représentait un pôle important du commerce sur West Blue donc aucun moyen ne fut lésé pour aider à rétablir la situation.
On parlait de Moonlight et de Bérénice en troisième page. Elles prenaient leur petit déjeuner en bikini sur le pont de L'Hérétique quand sonna l'escargophone de la blonde. Bérénice eut ensuite une longue discussion avec Alexia Tapping qui cherchait à la rejoindre, n'ayant rien à faire de ce que disait le monde sur elle. Bérénice fut moins cassante qu'à l'accoutumée mais assez ferme pour lui interdire d'essayer de la retrouver. Elle lui fit promettre de continuer dans sa propre voie et de ne jamais aller du côté obscur de la loi. Peut-être parce qu'une seule "Pestilence" au monde était suffisant, peut-être parce que Bérénice voulait un challenger digne de ce nom. Alexia lui promit de la dépasser et devenir la meilleure. Bérénice raccrocha, le visage sombre, animée par d'insondables sentiments.

- Death: C'est bien la première fois que je vois un mélange parfait de ses deux personnalités.
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Message par Unholyscream Ven 26 Sep - 1:33

Résumé de l'aventure :

- Anstis reçoit l'ordre d'assassiner une certaine Bérénice. Pour ce faire il se rend dans l'énorme ville de Big Apple, situé sur West Blue. Moonlight s'y rend pour les même raisons mais Pestilence est au courant de sa venue... Anstis, Tetra et Moonlight se rencontre dans un restau et cette dernière propose à l'assassin de travailler pour elle. Les quartiers mal famés de la ville semblent être sous le contrôle d'un certain "Katamari". Cette dernière se trouve être une femme-belette (reve), ancienne marine. Anstis et Moonlight, qui ont décidé de collaborer, apprennent que cette dernière a un rendez-vous avec leur proie Bérénice...

- Au moment du rendez-vous, Moonlight prend en filature l'assistante de Pestilence et parvient même à lui soustraire des informations. Anstis lui a infiltré l'escorte de Bérénice. Des révolutionnaires les attaquent pour libérer les esclaves qu'ils transportent et Antis échoue à tuer sa cible à cause de son pouvoir. Moonlight découvre que Bérénice prévoit de répandre un virus mortel dans Big Apple... Anstis interroge le maire de la ville et découvre qu'un certain Walter Job cherche à le renverser, et se retrouve face à Katamari. Lui et Monnlight se font capturer par la femme-belette tandis qu'Alexia est enlevée par les révolutionnaires. Walter Jobs fait tuer le maire actuel, après l'avoir "remplacé" par un as du déguisement. Ils parviennent à s'échapper.

- Le plan de Jobs se met en place et le Changelin (déguisé en Foch) ordonne à la police de tuer les habitants du bidonville. Anstis attaque le Changelin. Ce dernier prend la fuite. Anstis et Moonlight élabore un plan pour ramener l'ordre dans Big Apple, tandis que Bérengère (personnalité bonne de Bérénice) fait surface. Elle ordonne à Alexia de travailler sur un vaccin pour contrer l'agent toxique créé par son double maléfique. Anstis parvient à vaincre Katamari. Le plan des héros fonctionne et Jobs est démasqué. Ce résumé est naze mais je hais faire des résumés. doigt dans le nez


Commentaire de l'aventure :

Bravo. Encore une fois je suis vraiment content d'être celui qui a validé. J'ai vraiment beaucoup cette aventure au scénario très très bien ficelé. Bien que c'était court (par rapport à un vrai livre), j'ai trouvé ça digne d'un roman policier. Probablement que je m'emporte suite à l'engouement du moment, mais j'ai vraiment beaucoup aimé. Les posts de SRZ et de l'étrangleur sont différents les uns des autres dans la forme, mais ces deux auteurs ont vraiment été top. Mention spéciale pour les personnage d'Anstis et de Bérénice que j'ai vraiment adoré. Razz
Merci les gars, les récompenses devraient vous plaire. ^^


Récompenses :

Bérénice : + 16 000 000
Moonlight : +14 000 000

Anstis : + 21 000 000 (le bonus x2 de première aventure est déjà compris)
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