La Relique Ancestrale

par Unholyscream Jeu 28 Aoû - 13:09

Douze.
Une gigantesque île, située dans les eaux paisibles d'East Blue. Mais sa particularité vient du fait que son sous-sol est d'une richesse et d'une diversité époustouflante, ce qui a permis à différent climats de voir le jour en surface. Des jungles inextricables aux arides déserts, des steppes glaciales aux furieux volcans, partout l'on risquait de rencontrer des bêtes sauvages d'une puissance terrifiante. Nombreux sont les étrangers qui tentèrent de braver les dangers de l'île, bien rares sont ceux qui en réchappèrent vivants. Rapidement l'île fut ignorée par ses voisines, car le commerce ne pouvait y prospérer à cause des monstres. Mais dans une terre aussi hostile, les habitants n'eurent d'autres choix que de se battre. Une bataille quotidienne, qui oppose tout homme et toute femme à l'impitoyable mère Nature ! Mais ils ne se plaignaient pas, car c'était leur île, leur vie, et pour rien au monde ils ne la quitteraient. L'un de ces fiers douziens se trouvait justement au sommet d'un pic abrupt. Juché sur une colonne de pierre bancale, il admirait l'horizon derrière lequel descendait l'astre solaire. Sa silhouette courbée se découpant sur le soleil couchant, il contemplait quinze petites reliques disposées au creux de sa paume. Fasciné, il les contempla pendant de longues minutes puis murmura, sa voix couvrant à peine le bruissement du vent dans les feuilles :

- Douze hommes et femmes établirent sur cette île la première colonie. Douze hommes et femmes fondèrent les douze villes, les douze peuples de Douze. Et ces guerriers et meneurs, légendaires et mythiques ne moururent jamais. A la place, ils abandonnèrent leur humanité, et devinrent les douze dieux et déesses de l'île. Toujours surveillant leur peuple avec des yeux aimants, ils nous donnèrent les armes nécessaires à leur survie. Feca nous offrit la force, afin que nous puissions nous protéger les uns les autres. Le dieu Osamodas nous donna la douleur, qui nous aide à nous sentir vivant et à ne pas mourir bêtement. Enutrof nous conféra la sagesse de faire les bons choix, tandis que Sram nous fit cadeau de la ruse et de la fourberie, outils tout à fait redoutables. Si Xélor apporta le temps, qui pousse chaque humain à réussir sa vie, Ecaflip donna la chance et le terrible hasard.

Le jeune homme se releva, faisant fièrement face au soleil qui luisait d'un rouge ardent. Il aimait son île, malgré la mort qui rodait en liberté partout, sous terre comme dans les airs, sous l'eau comme à la surface. Oui, il aimait son île, car on ne s'y ennuyait jamais, et l'on y connaissait la valeur de la vie. Il jeta quatorze relique au vent, et serra entre ses doigts la dernière, qui représentait un masque.

- Eniripsa apporta l'altruisme et la science, pour que nous puissions guérir nos blessures. Iop, lui, nous apprit le courage et la bravoure, car un véritable guerrier doit être prêt à tout pour protéger les siens ! Cra fit de nous des êtres fiers et fougueux, Sadida nous inculqua le respect de la nature sous toutes ses formes. La déesse Sacrieur nous donna la peur et nous apprit à la maîtriser, afin de pouvoir faire face à tous les dangers sans trembler. Et enfin, c'est Pandawa qui nous donna la joie de vivre, sans laquelle l'île aurait déjà sombré dans les ténèbres de la guerre.

Sans peur, le jeune homme se jeta dans le vide, du haut du pic. Sous lui défilant le versant de la montagne à toutes vitesses, des roches pointus et des arbres touffus frôlaient son ventre et ses bras. Mais il ne hurlait pas, ne tremblait pas. Il avait confiance, les dieux allaient le protéger, il le savait. Passant à travers des mètres et des mètres de branches, le jeune homme finit par atterrir dans une petite mare, qui ne devait pas faire plus de deux mètres de largeur. Ses poumons le brûlaient, mais il nageait vers le fond. Il fallait qu'il le fasse ! Il passa dans un étroit boyau immergé, s'aidant des murs pour avancer le plus vite possible. Lorsqu'il vit la surface, il se mit à battre vigoureusement des jambes, pour finalement reprendre vie. Sa bouche venait de percer la surface qu'il aspirait goulûment l'air. Alors seulement il se hissa sur la berge, ruisselant.

- Et jamais les dieux ne cessèrent de veiller sur nous. Alors que notre monde changeait au fil des siècles, ils nous firent de nouveaux cadeaux. Sram poussant le vice jusqu'au bout apporta la poudre et l’ingénierie, tandis qu'Osamodas prit la forme d'un kralamour géant, poussant les hommes à explorer les mers et le fond des océans. Et aujourd'hui j'ai choisi la voie des masques, celle de la polyvalence, de l'imprévisibilité ! Sadida c'est toi que je vénère, toi qui a appris aux âmes perdues à canaliser leur noirceurs, à l'aide de tes masques magiques ! Mon nom est Ryofuu, Zobal à partir de maintenant et jusqu'à ma mort !

Annabel reprit connaissance sur une plage de sable blanc, bordée de cocotier. A ses côtés reposait le corps inerte de Ren... Affolée, elle s'empressa de vérifier sa respiration et son pouls, avant de pousser un soupir de soulagement. Ils avaient fait naufrage sur cette île... De retour de leur entrevue avec le Loup de l'Orage lui-même, ils avaient la plus formidable tempête qu'elle ait jamais vu, l'arrachant elle et son capitaine au pont de leur navire. Celui-ci c'était également échoué sur cette île, mais elle ne savait pas où exactement. Après avoir nagé en portant son capitaine pendant ce qui lui sembla durer des années, elle s'était endormie dès qu'elle s'était affalée sur le sable. Alors qu'elle se massait les tempes, les feuilles bruissèrent derrière elle et la jeune femme se retourna d'un bond, en posture d'attaque. Ses tentacules fouettaient l'air de façon menaçante, jusqu'à ce qu'un petit singe s'extirpe du massif de fougères. Son pelage était brun et avec sa queue il tenait un gigantesque marteau, qui devait bien faire sa taille.
Annabel : Kawaaaaiiii ! beaute

Sous le charme de l'adorable macaque, Annabel s'accroupit et lui tendit la main, dans l'espoir qu'il s'approche d'elle. Le petit animal semblait vouloir venir, mais quelque chose le retenait, l'hésitation se lisait dans ses yeux. Finalement il se mit à avancer sur le sable à petit pas, méfiant, en tendant lui aussi la main. Au moment il allait toucher les doigts de la jeune fille, un terrible hurlement retentit, venant du plus profond de la jungle. Le singe fit une moue de colère et, brandissant son marteau au-dessus de sa tête s'enfonça sous les arbre en poussant des cris agressifs.

Annabel : Dommage, j'aurais bien aimé qu'il nous accompagne... Soupira-t-elle. Allez debout, Ren t'as assez dormi.
Ren : Hein ? On est où là ?Demanda-t-il avec l'air hagard de celui qui vient de se réveiller.
Annabel : Bonne question, je me suis réveillé ici après le naufrage. Tout ce que je sais, c'est que cette forêt à l'air dangereuse, nous ferions mieux de longer la plage..
Ren : Je te fait confiance. C'est curieux, j'ai l'impression qu'on nous observe... commença le révolutionnaire.

Il ne finit pas sa phrase, comprenant soudainement pourquoi il avait cette impression. Tous les arbres avaient les yeux rivés sur les deux étrangers. Soudains les végétaux sortirent leurs pieds du sable et se mirent à avancer, à pas lents vers leur proies, giflant l'air avec leurs longues feuilles tranchantes. Soudain un mugissement se fit entendre, et une créature végétale plus grosse que les autres fit son apparition. Bien plus massive, elle mesurait bien six mètres de haut et les trois noix de coco jaunes qui pendaient sous ses feuilles étaient ornées d'un visage chacun. La chose semblait passablement énervée et, dépourvue de bras, montrait sa fureur et piétinant le sable.

Palmier géant tricéphales : Nooaaa'd'kokooo...
Ren : Cours !

Annabel ne se fit pas prier et se mit à sprinter à l'opposé des arbres monstrueux, à grandes foulées. Elle ne tarda pas à dépasser et Ren et l'attrapa avec deux tentacules, l'aidant à s'enfuir. Il ne fut pas difficile aux deux amis de semer les créatures, qui bien trop lentes pour courir s'étaient contenté de projeter des noix de coco dans leur direction. Le soleil était maintenant à son zénith et la chaleur étouffante rendait des plus pénibles la marche sur la plage... Ni Annabel ni Ren ne l'aperçurent, mais une petite silhouette simiesque les suivait discrètement, tout en restant sous le couvert de la jungle. Par chance - mais était-ce réellement un hasard ? - les deux révolutionnaires ne firent aucune autre mauvaise rencontre, et finirent même par entrevoir de hautes murailles, sculptées dans un grès jaunâtre qui rappelait la couleur du sable. Des gardes équipés de scaphandres et de lance-harpons patrouillaient devaient les portes.

Ren : Il ne nous reste plus qu'à espérer qu'ils acceptent de nous laisser entrer...
Annabel : Ne t'en fais pas pour ça, je saurais les charmer pour qu'ils nous laissent entrer. :p

Avec sa démarche chaloupée, sa longue robe dissimulant ses tentacules, la Rose des Mers s'approcha des deux soldats. Ils ne levèrent pas leurs armes et se contentèrent de la saluer d'un signe de la main. Avant de demander à leurs collègues d'ouvrir les grilles de fer noir.

Annabel : Quoi c'est aussi simple ? Mais j'ai rien fait ! Suspect

Garde : Qu'avez vous dit ?
Annabel : Je suis surprise que vous me laissiez entrer aussi facilement...
Garde : Haha ! Les grilles sont là pour les monstres non pour les humains, rétorqua le soldat en riant. Allez dépêchez vous, la jungle et la plage sont agitées en ce moment. On raconte que le maître des sous-bois, le Moon, a déclaré la guerre aux plantes mangeuses d'hommes... En tout cas bienvenue à Kraladram, la fière capitale du peuple steamer, explorateurs de la mer et des abysses ! cape

Ren : Merci beaucoup, intervint le placide Ren. Sauriez-vous où nous pourrions trouver un lit et un bon repas ?
Garde : Rien ne vaut l'auberge du Kral'Amoureux ! Oh et puis vous serez peut-être intéressés d'apprendre qu'une sorte de grande chasse va bientôt débuter. Si vous n'avez pas peur d'y laisser la peau, si vous aimez risquer votre vie c'est l'occasion rêvée. Vous n'aurez qu'à vous rendre demain midi sur la place principale de notre belle cité.
Annabel : Hum pourquoi pas oui...

Sur ce, les deux amis se mirent en route, suivant les indications du soldat qui les avait fait entrer. La ville était d'une splendeur époustouflante. Construite au-dessus de l'eau, elle ressemblait à un labyrinthe de rues parfaitement droites, séparées par des canaux rectilignes. Les bâtiments étaient tous cubiques, et à l'instar des murailles et des rues, étaient taillés dans d'énormes blocs de granit jaune. Kraladram évoquait à Ren un chaos parfaitement ordonné et perpendiculaire. Des ponts en bois reliaient entre eux les différents blocs de pierres et des tas d'outils de pêches étaient entreposés ici et là. Une merveille d'architecture, dont les habitants semblaient particulièrement fiers. La plupart de ceux-ci avaient des vêtements directement liés à l'océan : scaphandres, tenus de plongée, maillots de bains, t-shirt à rayures et autres tongs.

Spoiler:

Annabel : Tu crois qu'ils réagiraient comment en découvrant que je suis une sirène ? Demanda soudainement la jeune fille, pensive.
Ren : Je n'en ai aucune idée, mais ils semblent adorer la mer... Tu veux prendre le risque ?
Annabel : Hmmmm, j'vais attendre un peu. Ah, enfin l'auberge ! Je meurs de faim ! bave

Ren : Haha, après toi ma chère. Lança-t-il avec un sourire de gentilhomme.

Le lendemain, il prirent la direction de la place du village... Ils ne savaient pas encore en quoi consisterait cette fameuse chasse, mais Annabel avait passé la journée et même la nuit à harceler Ren pour qu'ils y participent. A bout de forces, il n'avait eu d'autre choix que de céder.

par Master of Madness Ven 29 Aoû - 0:03

Un homme imposant s’avançait sur l’estrade, face à la foule grandissante. Il était entièrement vêtu de noir et portait un bandeau sur tout le haut du crâne, ne laissant apercevoir de lui que ses deux gros yeux bleus. Lorsqu’enfin il ouvrit la bouche, laissant s’échapper une voix grasse, il annonça ce que le peuple attendait.

Bob Ard : Bonjour à tous, si vous êtes ici devant moi c’est pour… La Chasse. Il avait prononcé ce dernier moment d’une voix trainante, comme pour faire saliver la masse qui le regardait déjà avec envie. Vous avez sûrement vu l’annonce dans le journal quotidien ou entendu quelques rumeurs parlant de la récompense… Et bien tout ce que vous avez pu entendre n’est rien en comparaison de ce que vous aurez si vous réussissez. Et comme je parle beaucoup vous vous demandez sûrement « Mais qui est ce bel homme qui n’arrête pas de parler avec sa douce voix ? » et bien je vais vous répondre…
Interrompu par un « On s’en fout !!! » tout droit venu d’un pirate armé jusqu’aux dents, l’homme en noir chercha d’un air absent le gêneur parmi le troupeau d’hommes et lui jeta sans même le regarder une sphère sombre qui au contact de la chaire explosa dans un « Boum » mélodieux, ne laissant derrière elle qu’un petit tas de cendres.
Bob Ard : Je disais donc, comme vous vous demandez avec convoitise « Qui est-ce… ? » je vais vous répondre. Je suis… Roulement de tambours… Je suis… Et je ne mens pas… Bob Ard. Applaudissements s’il vous plait.
Alors qu’il faisait des courbettes sur scène, les hommes se sentirent bien obligés d’applaudir, par peur de finir comme le tas de cendres qui gisait à côté d’eux. Tandis que Bob reprenait la parole, la masse tout entière faisait un pas en arrière, s’éloignant un peu du bombardier.
Bob Ard : Enfin reprenons, je vais vous donner les informations sur la Chasse puis vous formerez des groupes de six membres, avec qui vous voulez, je m’en moque tant que vous êtes six. Maintenant le ton sur lequel parlait Bob ressemblait plus à la récitation quotidienne d’un professeur las de répéter toujours la même chose. Je disais donc, pour réussir cette Chasse, vous devrez simplement nous amener quelques objets que vous trouverez dans certains lieux de l’île. Et là vous vous demandez « Où se trouve la difficulté ? » et bien c’est simple, ces objets seront la plupart du temps protégés par des monstres, parfois vous devrez arracher à ces monstres les objets en question. Si vous ne vous sentez pas à la hauteur, vous pouvez encore fuir.
Sur ces douces paroles, Bob Ard descendit de l’estrade puis y retourna.
Bob Ard : Ah et j’oubliais, chaque groupe aura à ses côtés un accompagnateur. Bonne chance et bonne Chasse.
Il revint une nouvelle fois.
Bob Ard : Annnh j’ai encore oublié de vous parlez de la récompense. Si vous réussissez à ramener tout ce qu’il vous est demandé alors vous aurez… La reliqueeeee.
Une nouvelle fois il avait ponctué ses paroles d’une voix trainante et une nouvelle fois, l’envie gagna la foule.

Maintenant Bob partit pour de bon, il ne restait plus qu’à former les groupes avant que la Chasse ne soit déclarée ouverte. La plupart étaient déjà arrivés à six.
Désormais presque tous les hommes avaient trouvé des compagnons d’aventure, mais il restait encore quelques solitaires qui cherchaient désespérément une équipe.

Nox, Harley et Harry regardaient de tout côté en quête d’inconnus voulant bien faire équipe avec eux. La première personne qu’ils rencontrèrent fut un homme portant un crâne servant à cacher son visage qui semblait lui aussi quérir des compagnons. Le doyen de l’équipage s’apprêtait à lui proposer de les rejoindre mais il fut stoppé par Nox.
Nox : On t’a déjà avec nous, on n’a pas besoin d’autre boulet.
Grognant, Harley se remit à sa recherche.
Et c’est à ce moment là qu’Harry les vit, un homme et une femme, seuls.
Nox aussi les avait vu, enfin il l’avait vu, elle… Au premier regard c’est la beauté de cette femme qui lui sauta aux yeux, alors il fut d’autant plus ravi lorsqu’elle s’approcha de lui. Le beau tableau se brisa lorsqu’il remarqua l’homme à ses côtés. C’est elle qui parla la première.
Annabel : Comme vous êtes trois et nous deux, on fait équipe ?
Elle avait ponctué sa phrase par une moue ravageuse à laquelle Nox ne put répondre que oui.
Harley : Bon bah il manque plus qu’une personne. Mais qui ? Je crois bien qu’il n’y a plus personne de libre…
Il laissa sa phrase en suspend et regarda ses compagnons. Tous l’avaient vu et tous l’avaient soigneusement évité. C’est comme un seul homme qu’ils se retournèrent tous les cinq.
Tous les cinq : LUIIII ??! quoi ???

Khan : Salut salut. cat

C’est ainsi que débuta la grande Chasse de l’île de Douze.

par Unholyscream Jeu 4 Sep - 0:52

Le groupe tout nouvellement formé resta silencieux, ne sachant ce qu'ils pouvaient bien dire. Ce fut Annabel, la seule femme du groupe qui brisa le silence et tendit sa main à Nox, qu'elle avait identifié comme le chef du trio.

Annabel : Au fait, moi c'est Annabel, et mon ami taciturne s'appelle Ren Tsukuyomi. On s'est échoué sur cette île à cause d'une tempête et faute de mieux on a décidé de participer.
Ren : Non, tu as décidé sans daigner m'écouter. flemme

Harley : Voici mon jeune maître, Nox. Je suis Harley et lui c'est Harry.
Nox : Enchanté. Lâcha le jeune homme d'une voix froide.
Khan : Et moi je suis la Mort ! Celui que l'on craint, celui dont on ne prononce pas le nom (car personne ne connait mon nom), celui qui ne mange pas de viande. Khan Ybal le Végétarien, pour vous servir ! S'exclama l'énergumène en prenant une pose pompeuse.

Sa tirade ridicule fit rire tout le monde, même Nox et Ren qui se laissèrent aller à un léger sourire. Ils n'eurent pas le temps de faire plus ample connaissance, leur guide s’apprêtait à les rejoindre. Ce dernier marchait vers eux d'une démarche particulière, presque dansante... Et pourtant chacun de ses pas semblait menaçant, comme s'il émanait de lui un message de danger mortel. Son visage était caché derrière un masque de bois peint en blanc, avec des marques rouges autour des yeux et de la bouche. Une épaisse crinière rouge cascadait sur sa nuque et il portait une sorte de tunique noire ample, tenue par une ceinture. Il portait en bandoulière deux autres masques, habillés des mêmes couleurs que le premier. Sa voix était douce, presque envoûtante, lorsqu'il parla :

Ryofuu : Mon nom est Ryofuu, étrangers. Je celui qui devra rapporter vos noms et vos dépouilles une fois que vous serez morts. C'est la première fois que j'officie en tant que guide donc j'espère que vous serez indulgents si jamais je ne ramène que des moitiés de cadavre... Dans tous les cas je vous souhaite la bienvenue sur Douze, et espère que vous passerez un agréable séjour ! Continua-t-il en prenant subitement une voix enjouée. La Chasse à laquelle vous allez participer a été c*nçue à l'origine pour faire disparaître les étrangers qui venaient sur l'île. Bien entendu, son but n'a pas changé, mais le service est de meilleure qualité ! Comme vous êtes particulièrement malchanceux, vous allez devoir vous rendre dans l'Aquadôme de Merkator, afin de vous emparer de son coeur... Le jeune homme masqué avait désormais pris une voix mélancolique. Pas même les plus belles chansons d'amour ne vous aideront cette fois, car Merkator n'a d'yeux plus que pour les trésors qui pavent le fond de l'océan. Fou de douleur et de chagrin, il tue tous ceux qui osent le déranger dans son exil.
Ren : Donc on va mourir... Heureusement que c'est gratuit.
Khan : Son coeur fondra quand il entendra mon violon ! Lança Khan d'une voix assurée.
Annabel : Hum je crois que je vais devoir user de mes talents cachés...
Harley : Comment ça, prendre son coeur ?
Nox : Lui ouvrir la cage thoracique, mettre la main dedans et en ressortir le palpitant, c'est pourtant simple, non ?
Khan : Ah mais non, si je fais ça son coeur va être liquide alors on pourra pas s'en emparer ! peur

Ryofuu : Fufufu, je me doutais bien que des étrangers ne comprendrait pas. Merkator est bien vivant, et son coeur bat bien dans sa poitrine. En revanche il conserve dans un coffre un coeur mécanique qui lui a été offert par la seule femme qu'il eut jamais aimé. Toutefois quand celle-ci se lassa de lui et s'en alla dans les bras d'un autre homme, il devint ivre de rage et s'enfonça sous les océans. Il déteste plus que tout ce coeur d'or et ces cliquetis, mais il le garde pour se souvenir de la cruauté des femmes, afin de ne plus jamais tomber amoureux.
Khan : Monsieur Ryofuu, a-t-on le droit de ramener du jus de coeur ? Je veux dire, si le coeur de Merkator est liquide, est-ce un problème ? Quoi, pourquoi vous me regardez tous comme ça, j'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?

Un silence gênant pour l'homme le plus stupide du groupe s'ensuivit. Il dévisageait tour à tour ses compagnons, dans l'espoir de comprendre la situation. Oui il avait écouté l'histoire de Merkator, mais il avait tout de même le droit de savoir non ? Khan croisa alors les bras et fit une moue boudeuse derrière son masque, se jurant de demander à tous les gens qu'il rencontrerait par la suite si le jus d'un coeur entier équivaut à un coeur entier. Ryofuu finit enfin par expliquer aux aventuriers qu'ils allaient donc devoir se rendre dans l'Aquadôme, autrement dit la demeure du steamer le plus dangereux de l'île toute entière. Pour ce faire, ils devraient emprunter un petit navire, car l'entrée de ce repaire sous-marin était situé à plusieurs centaines de mètres de la côte.
Le voyage fut plutôt agréable et rapide. Appuyé sur le bastingage, Ren regardait les flots, pensif. Cette île était si dangereuse que cela ? S'il avait bien compris quelque chose depuis qu'il avait commencé à parcourir le monde, c'est qu'il était bien plus puissant que le commun des mortels. Mais d'un autre côté, les habitants de l'île n'avait pas l'air de ressembler aux autres citoyens qu'il avait pu voir : les douziens étaient habitués à se battre contre la nature. Il fut tiré de sa rêverie par un cri de Khan. Apparemment ils étaient arrivés... Leur bateau à vapeur avait accosté sur une petite île parfaitement cubique, sur laquelle se trouvait les décombres d'un très vieux temple. On pouvait apercevoir les restes épars d'une pieuvre cyclope sculpté dans le marbre. Mais ce qui était important ici c'était le seul édifice encore intact : une maison carré Kraladramienne à l'intérieur de laquelle se trouvait l’ascenseur qui permettait de s'enfoncer dans les abysses... Cette cage de cuivre et de bois, retenue par un câble rouillé n'inspirait pas vraiment confiance, encore moins aux utilisateurs de Fruit du Démon. Car si les minces parois de verres de ce boyau cédaient, l'eau de mer s'engouffreraient sans aucun doute dans leur poumons sans qu'ils puissent y faire quoique ce soit. Annabel poussa un cri strident quand l'espèce de tonneau qui leur servait d'ascenseur descendit brusquement, à une vitesse dingue. Pendant de longues minutes, ils tombèrent dans un silence horriblement glauque, redoutant le moment où ils exploseraient contre le fond marin. Même s'il ne le montrait pas, Ren avait les entrailles complètement chamboulées, l'estomac retourné et les tripes emmêlées... Harry lui avait le visage quelque peu verdâtre tandis que Nox et Harley avait fermé le yeux, gardant toutefois un air impassible. Seul Khan semblait s'amuser comme un fou, bien trop idiot pour se rendre compte du danger de la situation... Après une descente aux enfers interminable, l'ascenseur perdit de la vitesse et se stabilisa progressivement avant de s'enfoncer tout doucement dans un bac de sable prévu à cet effet. Les six aventuriers bondirent en dehors du tonneau, heureux de pouvoir enfin sortir de cette machine de torture !

Harley : Je crois que je vais choisir de mourir ici plutôt que de remonter là-dedans...
Ren : A choisir je préférais vivre tranquillement ici, mais c'est vrai que la mort est bien douce à côté de cet ascenseur fou...
Annabel : Au moins on avait une jolie vue, ça m'a donné envie de nager.
Nox : Parle pour toi... Marmonna Nox.
Khan : On refait un tour ?
Tout le monde : NON !
Khan : Petits joueurs.
Ryofuu : Allons-y maintenant, ce serait bête qu'un autre groupe s'empare du coeur de Merkator avant nous... Lança le Zobal sur un ton énigmatique.

Il prit la tête du groupe, de sa démarche bizarre. L’Aquadôme était un lieu magnifique. Bâti juste au-dessus du fond de la mer, il formait une sorte de gigantesque ville sous-marine. Ou plutôt un inextricable dédale où toutes les salles étaient parfaitement sphériques, avec des parois en verre. Pour les relier, des tunnels de verres, et parfois des passerelles immergées... L'intérieur des globes étaient renforcés par une solide armature métallique, avec pour l'alimentation en eau et en vapeur de longs tuyaux de cuivre. Le plancher était recouvert d'un bois qui l'humidité ambiante n'était pas parvenue à attaquer, et le mobilier était divers et varié. Du matériel de plongée aux machineries, en passant par les munitions et armes, tout ici semblait dédié à la vie dans les abysses. La lumière provenait de petits spots disposés ici et là... Bien qu'intimidé par l'énorme quantité d'eau de mer qui se trouvait au-dessus de sa tête, Ren ne pouvait s'empêcher d'être fasciné par le génie humain qui avait permis de créer cette cité aquatique. Soudain des bruits de pas précipités se firent entendre et un groupe de trois scaphandriers firent irruption dans la salle qu'ils étaient en train de traverser.

Ryofuu : Les Steamers de Merkator, ses fidèles mer-cenaires. Méfiez vous d'eux, ils utilisent des armes assez avancées à base de mécanismes complexes. Inutile d'essayer de parlementer, ils sont là pour tuer les intrus, et c'est exactement ce que nous sommes ! Montrez nous de quoi vous êtes incapables étranger, haha !

Sur ce, l'un des mer-cenaires arma un gros fusil-harpon et pressa la détente. Le pieu métallique fusa dans l'air à grande vitesse, pour finalement rebondir contre la paroi vitrée et tomber au sol. Ryofuu avait esquivé l'arme en bondissant habilement sur sa gauche. Alors qu'il tournoyait pour asséner un coup de pied sauté, les six aventuriers purent voir qu'il arborait désormais un masque rouge doté de grandes cornes. Le Steamer ennemi reçu son coup en pleine tête, et son scaphandre explosa littéralement. Il poussa un hurlement alors que les bouts de verre s'enfonçaient dans son visage puis s'écroula en arrière, mort. Une flaque rouge grandissait sous son corps... Nox ne resta pas immobile une seconde de plus. Serrant sa canne de la main droite, il bondit en avant sur l'un des ennemi. Il se baissa rapidement pour esquiver un coup de trident qui visait son cou puis donna un rapide coup de pied dans le genou de son adversaire avant de passer dans son dos. Alors qu'il posait sa main gauche dessus, il prononça, un petit sourire narquois sur les lèvres :

Nox : Boum.

Aussitôt une grande horloge écarlate apparut de nulle part, enfermant en son sein le pauvre steamer. Sur le cadran qui la surmontait, la trotteuse avançait de manière régulièrement. Les tic-tac n'accélérèrent pas, mais leur bruit s'accentua. Tout comme la terreur de la victime de Nox, qui atteint son paroxysme une seconde avant que l'aiguille ne finisse son tour complet. Le pauvre homme tambourinait contre la porte vitrée de l'objet. Peine perdue... Alors la pendule géante explosa, ne laissant rien du mer-cenaire sinon un cadavre carbonisé et en pièces détachées. Pendant ce temps, Ren s'était avancé pour s'occuper du troisième ennemi. Sa poignard en main, il avançait à pas lent. Soudain le steamer appuya sur un bouton placé sur son torse, et un nuage de vapeur brûlant fut projeté dans la direction de l'alchimiste. Sans cesser d'avancer, Ren leva la main droite et absorba les épaisses volutes blanches avant même qu'elle n'atteigne son reste du corps. La chaleur du gaz lui brûlait la main mais il ne grimaça même pas et, d'un coup rapide, fit une entaille à l'avant-bras de son adversaire avec l'aide de son couteau. Ce dernier poussa un hurlement inhumain, terrassé par la douleur que le poison propageait en lui, implorant pitié et demandant même à ce qu'on l'achève. Ce que Ren fut heureux de faire, en passant sa serpe le long de sa gorge...
Annabel ne put s'empêcher d'applaudir son ami, qui avait mis à mort le mer-cenaire d'une façon horrible mais ultra-classe. Khan lui avait les yeux rivés sur Nox, complètement émerveillé par son pouvoir. Il allait parler, probablement pour dire une connerie, mais Ryofuu fut plus rapide :

Ryofuu : Ne perdons pas de temps. L'ennemi sait que nous sommes là, nous ne devons pas traîner ! Suivez moi et préparez vous à combattre.

Ryofuu:

par Master of Madness Sam 6 Sep - 23:12

Ryofuu se mit à avancer sans se soucier de si oui ou non les autres le suivaient.
Laissant les corps des scaphandriers derrière eux, l’équipe récemment née avançait, elle avançait sans savoir que dans l’obscurité des abysses, un œil solitaire les accompagnait.
Rapidement ils arrivèrent devant un long tunnel de verres, emprunter ce passage semblait risqué aux yeux du jeune Harry, si les parois lâchaient, ils se retrouveraient au fond de l’Océan. Heureusement qu’il n’avait pas réalisé que c’était le même cas dans les salles précédentes et que ça le serait aussi dans les suivantes. Alors qu’ils traversaient ce couloir transparent, Ren s’adonnait à l’observation des fonds-Marins, ce paysage inconnu le fascinait, tandis qu’il laissait de glace Annabel. La jeune femme pouvait plonger et observer ces lieux n’importe quand, chose plus difficile pour un humain, d’autant plus lorsqu’il était possesseur d’un fruit du démon. Le vieil homme qu’était Harley semblait se désintéresser de ce monde aquatique, mais lorsqu’un gros poisson orange passa près du tunnel.

Harley : Oh la belle bête…
Le soupir de Ryofuu résonna entre les murs de verres et tous se retournèrent vers lui, étonnés.
Ryofuu : C’est un Pichon… Ils vivent en masse tout autour de l’île. Ils sont idiots et pas vraiment forts, mais vu leur nombre, il est impossible de les éradiquer. C’est une véritable plaie, mais si seulement les côtes de douze n’hébergeaient que ces créatures… Il avait terminé sa phrase avec un nouveau soupir. Bon il faudrait se dépêcher si vous voulez avoir le cœur avant les autres équipes. Et comme pour accompagner ses mots, des cris venant du fond de l’Aquadôme retentirent.
La salle qui suivit était totalement différente des précédentes, une sorte de fuite naissante laissait s’échapper du plafond des goutes d’eau qui tombaient dans un « plic » ou un « ploc » épaulé par l’écho de la pièce. Une fine flaque d’eau s’étendait sur toute la longueur du plancher, jusqu’aux énormes portes de métal et de bois qui donnaient accès à la suite du chemin jusqu’au cœur. Et entre les aventuriers et ces portes, se trouvaient une mer… d’oursins mécaniques ?
Ren : On va avoir du mal à les contourner, ils prennent toute la place.
Ryofuu : À moins de marcher sur les murs…
Encore une fois ils le regardèrent tous, personne n’osait dire qu’il n’en était lui-même pas capable.
Ryofuu : Enfin je ne sais pas vous, mais moi je ne peux pas faire ça.

Rassurés, ils ne dirent rien. Ne pas passer pour un incapable devant leur accompagnateur, leur semblait primordial. Mais ils n’avaient toujours pas trouvé de solution afin d’atteindre l’autre côté de cette mer d’épines.
Harry : On pourrait peut être faire un escalier. La petite voix du jeune pirate était sortie de nulle part, elle fit même sursauter Annabel qui pensait qu’Harry était muet. Une idée pareille ne pouvait que plaire à Khan.
Khan : Mais c’est bien sûr ! Je vais chercher des clous et des planches. Hum mais où ?
Ne faisant pas attention à Kahn qui courait de tous les côtés à la recherche de planches et de clous, Nox préféra s’inquiéter pour l’état de santé mentale de son compagnon. Aurait-il attrapé la Kahnitude ?
Harley : Et tu veux le faire comment ton escalier ? Me dis pas de la même façon que l’autre ? P’tit me dis pas ça. Le ton presque suppliant du vieil homme fit un peu de peine à Harry.
Harry : Un escalier en Légo !
Nox et Harley s’écroulèrent, ils en étaient maintenant persuadés, leur compagnon avait été atteint par la bêtise de Khan. Il faudrait maintenant le piquer… La vie serait trop dure sinon.
Comprenant les pensées de ses amis, Harry tenta d’expliquer ses idées.
Harry : Non mais je suis sérieux, je peux le faire, mais pour ça j’aurai besoin d’avoir un meuble ou autre chose à proximité. Mais il n’y a rien dans cette grande salle, rien hormis ces bidules mécaniques qui ne bougent pas.
Nox : Je peux créer des horloges si tu veux, même si je ne vois pas ce que tu vas en faire. Attends, tu ne vas pas les démonter pour en faire un escalier ? La phrase s’était terminée avec une pointe de reproche.
Désormais face à quatre horloges, Harry se concentra. Et après avoir apposé sa main gauche sur chacune des horloges, les changea comme par magie en quatre énormes blocs Lego.
Il se retourna vers ses compagnons, l’air un peu gêné. Ils le regardaient, la bouche béante, les yeux ronds, personne n’arrivait à parler. Et ce fut Ren qui brisa le silence, lui ne connaissait pas le jeune Harry alors il ne fut pas plus étonné que ça de voir sortir de nulle part une capacité de ce genre.
Ren : Un fruit du démon, c’est bien ça ?
Harry : Oui, le Lego Lego no mi.
Nox : Mais depuis quand, où et comment ? Nox adoptait presque un regard accusateur, Harry lui avait caché ce pouvoir. Restait à savoir depuis quand.
Harry : Et bien… L’homme-lego baissait la tête, il savait exactement ce que pensait son capitaine. J’ai trouvé ce fruit sur (Master of Madness qui parle de lui à la troisième personne prévient que l’île où Harry a trouvé ce fruit n’est pas encore décidée. Laughing

). J’étais un boulet pour l’équipage, je le savais bien. Je n’avais aucun talent particulier et je ne savais pas me battre, je me suis dit que si j’avais le pouvoir d’un fruit du démon, je pourrai enfin servir comme il faut mon maître.
Nox : Et pourquoi ne nous avoir rien dit par la suite ?
Harry : Mais c’est parce que lorsque j’ai mangé ce fruit, je ne connaissais pas son pouvoir. Une fois que je l’ai connu, j’avais honte donc je n’ai rien dit. deuil

Harley : S’il peut nous aider à traverser cette salle alors ton pouvoir sera grand. Car il aura permis quelque chose qu’aucun autre ici n’aura pu réussir. Les sages paroles du vieil homme réconfortèrent un peu le pirate.
Harry : Miniaturisation !
Les quatre énormes blocs se scindèrent en dizaines de plus petits blocs qu’il forma de nouveau.
Harry : Réunification !
Les petites briques de constructions commencèrent à bouger, suivant les gestes d’Harry, puis s’assemblèrent jusqu’à créer un escalier et une sorte de passerelle passant au dessus des oursins et se terminant juste devant les portes menant à la salle suivante.
Harley : Mais t’es sûr que c’est solide au moins ?
Harry : C’est la première fois que je fais ça, donc je ne sais pas.
Les mots restèrent en suspend, dans un silence pesant.
Nox : Bon… On va tenter pour voir.
Ils montèrent chacun à leur tour sur la passerelle, avec Ren en tête et Harley pour fermer la marche. Arrivé à la moitié du pont, Ryofuu s’arrêta et après avoir regardé les oursins mécaniques, releva la tête doucement et murmura presque aux membres de son équipe :
Ryofuu : Au fait, ces petits oursins que vous voyez là sont élevés par les Steamers, dès la naissance, ils leur placent un scaphandre qui leur permet de voir et de ressentir l’ennemi. Ils se nomment « Pikoleur » et si on ne se dépêche pas, ils vont s’autodétruire. Il avait dit ces mots d’un ton calme, déplacé avec ses paroles.
Harley : Et tu dis ça une fois qu’on est au-dessus ? Allez vite ! Cassos ! Le vieux pirate avait commencé à pousser Annabel qui se trouvait juste devant lui. Avance poulette !

Ils pressèrent tous le pas, d’autant plus lorsqu’une multitude de « bip bip biiiiiiiip » retentirent. Ils avaient tous sauté du pont mais ils n’auraient jamais le temps d’ouvrir les portes avant l’explosion.
C’est alors qu’Harry se retourna pour faire face à l’explosion et protéger ses camarades avec son propre corps. Et puis en fait non, il déforma la passerelle d’un geste rapide et eu juste le temps de faire un mur avant que les explosions communes de tous les oursins ne les atteignent. Et c’est donc soulagé qu’ils passèrent la porte.
Arrivé de nouveau dans une salle sphérique, cette fois quelque peu plus grande que les autres, au fond se trouvait une immense porte de bois, ornée d’or. Devant se trouvait un géant, sa tenue ressemblait à celles des scaphandriers, il était assis sur une énorme caisse et dormait tête baissée. Comme s’il les avait entendus arriver, il releva la tête, montrant un œil solitaire.
Tous les six : Un cyclope ?! quoi ???

par Unholyscream Sam 13 Sep - 20:24

Le cyclope se leva, le haut de son crâne touchant presque le plafond de verre. Un hublot était encastré dans son visage, juste au niveau de ses yeux, ce qui lui donnait cette apparence monstrueuse. Il portait une sorte de combinaison de plongée ample et bleu, complètement tachée de vase et couvertes d'algues. Dans sa main droite il tenait une ancre, reliée à sa poitrine par une chaîne. Derrière ce géant de cinq mètres de haut, se trouvait un tas de sept cadavres. Six participants et leur guide...

Cyclophandre : Encore des intrus ? Moi qui comptait me reposer...Tant pis. Ne croyez pas un seul instant que je voulais laisserait déranger mon maître Merkator.

Alors il abattit son ancre à l'endroit exact où se trouvait le groupe d'aventuriers. Ils se séparèrent pour esquiver l'attaque, se répartissant autour de l'ennemi, l'encerclant. Tout le monde s'était engagé dans un statu quo que personne n'osait briser... Un silence des plus tendus s'était imposé et le poids de tout un océan en guise de plafond semblait rendre l'atmosphère plus lourde encore. Soudain, Khan sortit son violon et son archet et... explosa.

Khan : Symphony of Life and Death.

Une musique retentit dans l'air. Une composition du grande complexité, tout à fait épique et poignante à la fois résonnait dans la salle alors que les cendres tournoyaient de manière folle autour du cyclophandre, réduisant son champ de vision. Nox bondit en avant, sautant par dessus la masse de métal que maniait le géant et le toucha du bout de sa canne. Une petite horloge verte apparut alors au-dessus de sa tête et le jeune homme se propulsa en arrière un sourire satisfait sur les lèvres. Dansant avec une grâce sans égal, Annabel tranchait sans relâche l'adversaire, répandant son sang écarlate sur les planches. D'un mouvement fluide elle esquiva le poing du géant et, avec ses tentacules, lui escalada le bras, le perçant de dizaines de trous sanguinolents. Le cyclophandre poussa un terrible cri de rage et du revers de la main balaya la pieuvre qui avait osé grimper sur son corps. Il tenta alors d'écrabouiller l'homme aux horloges mais les cendres qui s'étaient collées à son hublot l'empêchait de bien voir et il manqua a cible d'un bon mètre... Pendant ce temps, Ren avait projeté un liquide noirâtre dans le dos du gigantesque steamer, liquide noirâtre qui s'embrasa violemment dès qu'Harley tira une munition enflammée dessus. Alors que les flammes gagnaient du terrain, grimpant allègrement sur le corps du pauvre cyclophandre, se dernier se débattait brutalement, attaquant au hasard. Soudain, le pouvoir de Nox s'activa et les mouvements du scaphandrier se firent tout de suite plus lent.

Cyclophandre : Que... Quelle est cette sorcellerie ? Je.. Je...
Khan : Entends le chant de la fin, les âmes pleurent de joie pour leur nouvelle amie. Et les vivants sont en deuil. Requiem...

A ces mots, le long-bras disparut, se fondant dans la pluie de cendre. Désormais on entendait une musique aussi triste que la pluie, qui semblait faire écho aux lamentations de tous ceux qui avaient péris au fond des océans... Lorsque le violoniste réapparut, ce fut dans le dos du géant. Et il l'acheva proprement, en passant doucement le fil de son archet sur sa gorge. Alors que le corps sans vie du cyclophandre s'écrasait avec fracas, le silence s'était à nouveau imposé. Tout le monde avait les yeux rivés sur le musicien, qui continuait à jouer sa pièce mortuaire. Un frisson de peur sembla parcourir le groupe d'aventurier... Le débile du groupe était soudainement devenu le plus terrifiant, véritable personnification de la mort elle-même. Ce dernier prit la parole une fois son morceau achevé :
Khan : Bah alors on attend quoi ? On a du jus de coeur qui nous attend ! cat

Tout le monde : Ouf, il est toujours aussi bête...
Ryofuu : Derrière cette porte se trouve l'antichambre de Merkator. Annonça le jeune Zobal. C'est probablement là que vous allez mourir, mais au moins vous serez ensevelis sous des tonnes et des tonnes de pièces d'or ! Peut-être. Le coeur mécanique que vous devez récupérer s'y trouve forcément, mais il y a fort à parier qu'il est bien caché... Ce steamer est d'une intelligence redoutable.
Ren : Avant d'entrer j'aimerais que tu nous expliques ce que sont exactement les steamers.
Ryofuu : Sur notre île vivent quinze peuples. Les douze premiers furent fondés par ceux qui allaient devenir les douze dieux de notre île. Ce serait trop long de tous les détailler, mais par exemple les Cras sont les meilleurs archers de l'île, tandis que les Osamodas dédient leur vies à l'élevage de bêtes féroces. Les Eniripsas sont nos médecins et les Srams sont les voleurs, assassins et autres criminels. Toutefois les temps ont changé et désormais nous sommes quinze peuples à habiter l'île... Lorsque nous avons découvert la poudre à canon, certains Srams se sont spécialisés dans l'usage des bombes et des armes à feux pour devenir ceux que l'on appelle les Roublards. De même, le développement de la technologie a poussé certains Osamodas à se tourner vers la construction de machines, ainsi que l'élevage de créatures marines : les Steamers. Tous les jeunes hommes et femmes doivent choisir un peuple à intégrer lorsqu'ils deviennent adultes... Ceux qui ne parviennent pas à choisir deviennent généralement des Zobals... Ceux qui portent des masques, ceux qui sont imprévisibles. Nous sommes les marginaux, mais nous sommes fier de cela ! Si certains sont un peu à l'écart, sachez que les peuples collaborent et vivent en harmonie sur Douze. Nous avons suffisamment perdu de temps, allons-y.

Sur ce le jeune homme aux masques se pencha pour fouiller le cadavre du cyclophandre, jusqu'à en extirper une grosse clé en or. Il l'inséra dans la serrure puis, après avoir pris une grande inspiration, poussa les deux lourds battants de bois. Derrière se trouvait une salle plus grande que les autres. La lumière blanche qui émanait de plusieurs spots se reflétaient sur les tas de pièces d'or qui couvrait presque intégralement le sol de bois. Ici et là des coffres massif vomissaient des pierres précieuses et des bijoux. Le dôme de verre qui faisait office de plafond donnait sur un véritable ballets de requins et pieuvres aux couleurs chatoyantes. Et au coeur de la pièce, entres deux trésors antiques, se trouvait une étrange machine qui crachait d'épais volutes de vapeur. Le bureau qui se trouvait juste devant était couvert de feuilles de papier, d'encriers et de cartes en tout genre. Un homme, vieux, y était assis. Trop occupé à griffonner des notes dans un carnet, il ne daigna même pas lever les yeux sur les intrus. Quand il posa enfin sa plume, il se mit debout. Et les sept nouveaux arrivants furent pétrifiés d'effroi. Le vieillard était taillé comme un ours. Haut de presque trois mètres, il était massif et une aura de puissance écrasante se dégageait de lui. Une armure orangée protégeait son large torse, et son bras droit était une machine de guerre métallique terminée par des griffes acérées. Son visage était caché par une épaisse barbe blanche, tandis que d'étranges lunettes dissimulaient son regard. Il grogna plus qu'il ne parla :

Merkator : Qui êtes vous pour vous introduire ainsi dans ma demeure ?
Ryofuu : Tu sais très bien pourquoi nous sommes là !
Merkator : Alors comme ça vous venez dérober le fruit de mes recherches...
Ryofuu : Non ce n'est pas...
Merkator : COMMENT OSEZ VOUS ?! Hurla soudainement le vieil homme en abattant son poing métallique sur son bureau, le fracassant sur le coup. Les misérables comme vous ne méritent que la mort. Harpo, Esko, venez m'aider à tuer ces voleurs de cartes !
Ren : Il est complètement fou...
Ryofuu : On l'appelle le cartographe dément oui... Depuis que sa femme l'a trahi, il s'est mis en tête de cartographier l'ensemble des fonds marins. On raconte qu'il fait ça depuis des siècles.
Nox : Un adversaire à ne pas sous-estimer, n'est-ce pas ?

Merkator n'hésita pas une seconde de plus et se jeta vers l'avant, balayant les débris de son bureau d'un seul mouvement de bras. Juste derrière lui venaient d'apparaître ses deux plus fidèles lieutenants. Esko était une jeune femme aux épaisses boucles blondes, dont la combinaison moulait son corps parfait. Ses bras se terminaient par des gants ornés de deux longues griffes tranchantes. Contrairement aux autres sous-fifres, elle ne portait pas de scaphandre et ses yeux bleus semblaient lancer des éclairs. Une moue de dédain tordait ses lèvres alors qu'elle avançait en faisant crisser ses lames. L'autre lieutenant de Merkator était un homme en armure d'acier, équipé d'un scaphandre et de larges bonbonnes dans le dos, desquelles partaient deux énormes fusils. Un pour chaque main. Le cartographe dément fit un bond en avant en poussant un cri de rage, manquant d'arracher la tête de Ryofuu de peu.

Spoiler:

Ren : Annabel tu t'occupes de la femme, Harley tu prends ce Harpo. Harry tu cherches le coeur, les autres et moi on s'occupe de Merkator. Exécution !

Tour 1

Tout le monde obéit aussitôt. Lorsque la jeune sirène se plaça en face son adversaire, elle ressentit aussitôt le besoin impérieux de jouer avec elle. Enfin par jouer elle voulait dire la ligoter avec ses tentacules, la chatouiller avec ses poignards... Mais la dénommée Esko ne semblait pas du même avis. Elle bondit en avant, ses griffes fusant vers la poitrine d'Annabel. Cette dernière esquiva l'attaque souplement et riposta aussitôt, en envoyant deux attaques simultanées, qui furent malheureusement parées. Mais la steamer ennemie semblait soudainement impressionnée par l'apparence d'Annabel. Elle semblait comme hypnotisée par les tentacules...
Esko : Par Oktapodas...
Annabel : Tu aimes mes jambes ? Alors prends ça ! Lança en riant la jeune femme.
Se propulsant avec force, elle pointa six de ses huit lames sur le ventre de son adversaire qui esquiva en plongeant sur le côté. Se reprenant rapidement, cette dernière pointa la main vers Annabel, et ses deux griffes furent projeté avec une rapidité telle que la sirène eut seulement le temps de lever un tentacule pour empêcher l'acier de pénétrer son coeur. Un cri s'échappa de ses lèvres alors que le sang coulait abondamment de la plaie. Folle de rage, la Rose des Mers effectua un saut périlleux avant et se réceptionna sur les mains, avant de tourner sur elle. Tout ce qui passait à portée de ses poignards était haché menu... Mais elle fut encore une fois repoussée lorsqu'un nuage de vapeur brûlant fut propulsé droit sur elle. Nouveau hurlement de douleur... Ses membres noircis, la jeune femme n'eut d'autre choix que de reculer vivement, évitant ainsi une attaque qui visait directement sa gorge.

De son côté Harley peinait aussi. Son fusil était comme une partie de lui, mais il lui semblait que c'était encore plus vrai pour son adversaire qui avait ses armes fixées sur ses protège-poignets. Ce foutu Harpo ne lui laissait pas un moment de répit ! Quand il ne l'arrosait pas avec ses balles propulsés par la vapeur, il utilise le lance-harpon de sa main gauche pour empêcher le vieux tireur de se placer correctement. De plus son flash-dial semblait totalement inefficace à cause du scaphandre, et l'eau glissait sur son armure sans le faire bouger d'un pouce. Et il n'arrivait pas à se rapprocher pour utiliser son arme comme un lance-flamme ! Bordel ! Le vieil homme poussa un nouveau juron en sentant une balle chauffée à blanc s'enfoncer dans son épaule... Il tenta de riposter mais les quelques tirs qu'il envoyaient étaient systématiquement déviés... Non loin de là, Harry transformait tous les trésors qui jonchaient le sol en petites briques, espérant ainsi faciliter ses recherches.

Le combat qui opposait les quatre humains à Merkator était d'une violence inouïe. Tout le monde (sauf peut-être Khan) avait compris qu'une seule attaque de ce titan était suffisante pour briser l'échine d'un homme. Le sol tremblait sous ses pieds. Khan avait à nouveau donné naissance à un nuage de cendres mais ce dernier ne semblait en rien déranger le cartographe. Probablement grâce à ses lunettes... Le vieillard était incroyablement rapide pour sa taille et son âge, esquivant sans mal toutes les attaques de Ryofuu qui pourtant attaquait sans marquer de temps mort. Ren tenta bien d'endormir Merkator avec ses gaz somnifère mais ce dernier les dissipait aussitôt en créant de la vapeur. Et lorsque Nox l'enferma dans une grande horloge rouge, le vieil homme la détruisit comme si elle était faite de papier.
La situation semblait désespérée. Enfin, elle l'était réellement. Alors que les quatre hommes tentaient de lancer une attaque simultanée, Merkator frappa le sol de son énorme poing métalliques, les déséquilibrant tous. Puis il s'était emparé de Ryofuu et l'avait jeté contre la paroi vitrée de son aquadôme, avec brutalité. Mais le Zobal, véritable virtuose du combat et de l'improvisation en profita pour prendre appui sur le plafond pour se propulser droit vers l'ennemi. Une attaque en piqué trop rapide pour être anticipée, mais une attaque qui blesserait autant sa cible que son lanceur... La paume du jeune homme s'écrasa contre le visage du cartographe dément, brisant sur le coup ses lunettes. Deux craquements retentirent. Le premier émanait du nez de Merkator, le second venait du bras de Ryofuu, qui semblait s'être brisé en mille morceaux. Ce dernier poussa un terrible hurlement alors qu'une grosse main de cuivre se refermait sur lui et l'écrabouillait contre le sol tel un insecte. Le cartographe leva à nouveau le poing, prêt à en finir, quand une volée d'aiguilles et rouages s'écrasèrent contre son visage.
Nox : Surprise.

Tour 2

Acculée contre le mur de verre, la pauvre Annabel était en train de perdre. Esko était totalement remise de ses émotions et attaquait désormais avec une rage et une colère incompréhensible. Plus bizarre encore elle semblait toujours viser les tentacules et non la poitrine ou la gorge... C'était probablement grâce à cela que la sirène était toujours en vie : elle arrivait à parer les coups de griffe de justesse, en sacrifiant de temps en temps un peu de chair. Soudain, elle vit une ouverture. Elle était infime, mais elle était suffisante. Annabel profita de cet instant d'inattention de la steamer pour passer derrière elle et lui asséner un violent coup dans le dos, faisant claquer l'un de ses tentacules comme un fouet. La lieutenante poussa un cri de douleur en s'écrasa contre la vitre, puis cria à nouveau alors qu'Annabel la fouettait à nouveau. Cette dernière riait désormais à gorge déployée, martyrisant sa proie sans faire preuve de la moindre pitié. Le sang commençait à suinter à travers la combinaison moulante de la victime de la Rose des Mers.
Esko : Monstre... Tu ne peux pas être l'envoyée d'Oktapodas...
Annabel : What ? Suspect

Esko : Oktapodas, le dieu kralamour, le divin poulpe cyclope !
Annabel : Hihi, bien sur que je suis son envoyée ! C'est mon père ! Mentit la sirène en riant.
Complètement abasourdie, Esko se laissa glisser à terre. Maintenant Annabel pouvait jouer ! Elle se lécha les babines puis souleva la jolie steameuse avec l'un des ses tentacules.
Esko : Kyaaaaaa ! Yamete Kudesai !

Enfin le sort s'était rangé du côté d'Harley ! Un cigare imaginaire entre les lèvres Harley quitta sa cachette -un genre de grand masque en fer- et se mit à courir vers l'artilleur ennemi en le canardant de munitions enflammées. Chacune provoquait une explosion en quittant le canon de son arme, un son délicieux à ses oreilles. L'expérience du vieux pirate avait parlé : il avait compté le nombre de secondes quand Harpo rechargeait ses armes. Et c'était exactement le bon moment. Les balles étaient toujours déviées mais Harley avait compris pourquoi. L'espèce de sac à dos que portait le steamer semblait produire un puissant champ magnétique qui repoussait les éléments métalliques. C'était pour cela qu'il n'y avait aucune pièce d'or à ses pieds... Harpo voulut se retourner pour rester à distance il fut trop lent, à cause du poids de son équipement. Tout en recrachant une bouffée de fumée imaginaire, le vieux pirate arma son fusil, prépara son pyro-dial. Tel un bandit des grands chemins, Harley cracha sur sa droite (il faisait mine de cracher un cigare imaginaire) et pressa sur la détente. Le canon de son arme vomit soudainement un enfer de flammes qui enveloppa le corps du pauvre Harpo. Sans un cri ce dernier s'écroula à terre, dévoré par le feu.

Lorsque Merkator relevait la tête, son visage ruisselait de sang. Et sa bouche était tordue en un rictus de haine. Ryofuu avait réussi à s'éloigner pour finalement perdre connaissance à plusieurs mètres là. C'était maintenant du trois contre un... Soudain, le cartographe dément leva sa main métallique et un puissant jet d'eau s'en échappa, frappa de plein fouet le corps de Nox, l'écrasant contre une poutre métallique. De l'eau de mer... Contre trois utilisateurs de fruit du démon, Merkator disposait d'un énorme avantage, il leur fallait mettre fin au combat dès que possible, sinon ils perdraient sans nul doute. Ren se mit alors à courir vers l'invincible adversaire, esquivant de justesse un dangereux coup de poing. Le visage fermé, l'alchimiste murmura :
Ren : Reihouchi...
De ses deux mains tendus jaillirent des litres et des litres de ce liquide noir inflammable. Un liquide visqueux et collant qui ne tarda pas à couvrir une bonne partie de l'armure de Merkator. Ce dernier ignora complètement cette attaque et asséna une baffe monumentale à l'alchimiste, l'envoya valdinguer dans un tas de pièces d'or. Ren cracha une gerbe de sang puis tenta de se remettre debout en titubant. Inondé de douleur, il gémit :
Ren : Du feu...
Khan : Tout de suite ! Lança Khan en dirigeant sa main vers l'Amant de Circé.
Ren : Pas sur moi abruti, vise Merkator ! colere

Khan : Oh...
Un torrent de cendres ardentes s'échappa de la paume du Végétarien jusqu'à l'épaule du cartographe, enflammant aussitôt le liquide noir qui la recouvrant. Le vieux fou poussa un mugissement de rage en sentant les flammes faire fondre son armure et lui roussir la barbe, mais alimentées par le reihouchi, il était tout bonnement impossible de les éteindre. Non sans avoir craché une nouvelle gerbe écarlate, Ren se laissa à un petit rire. Du moins jusqu'à ce que le poing métallique de Merkator ne soit projeté à une vitesse folle dans sa direction. Les serres métalliques se refermèrent sur lui et il sentit que son corps était en train de céder face à la puissance surhumaine du colosse des fonds marins. Soudain, le rire de Nox se fit entendre. Le jeune homme, bien amoché, émergeait d'un tas de pièces d'or sa canne toujours dans sa main. Dans l'autre une petite horloge rouge...
Nox : Une chance que ma canne n'ait pas pris l'eau.
Il jeta alors la petite pendule au dessus de sa tête et la frappa de toute ses forces avec sa béquille qu'il tenait comme une batte de base-ball. L'aiguille finit son tour complet au moment même où l'horloge s'écrasait contre l'armure de Merkator, que le feu était toujours en train de consumer. Le cadran écarlate explosa avec force, projetant le cartographe dément en arrière et le forçant à lâcher Ren. Lorsque la fumée se dissipa, la poitrine du vieil homme était à nu et l'on pouvait voir... Son coeur. Au creux de sa poitrine, dans un trou parfaitement rond, se trouvait le coeur mécanique de Merkator.

Merkator : C'est donc ça que vous venez chercher... Hahaha. Hahaha haha hahahaha ! Je me demandais justement pourquoi l'un des vôtres était en train de fouiller cette pièce de fond en comble. Vous avez donc gobé cette stupide histoire selon laquelle je garderait le cadeau d'une femme dans un coffre ? Haha hahaha ! Je sais pas qui a inventé ça, mais c'est des conneries. Comment croyez vous que j'ai pu continué à vivre pendant autant d'années ? Ça fait trois siècles que j'écume le fond de la mer et je ne compte pas m'arrêter là ! J'ai acheté ce coeur mécanique au génie des machines Eden, et pour rien au monde je ne vous le laisserais !
Harry : Ah ?

Le jeune homme venait de bondir hors de sa cachette. Sans laisser le temps au colosse de réagir, il prit appui sur un coffre en bois pour se propulser à hauteur du fameux coeur mécanique. Du bout des doigts il le transforma en une petite brique orangée et l'arracha en dehors de la poitrine de Merkator. Fier de lui, le jeune Harry leva les deux bras en signe de victoire. Mais celle-ci fut de courte durée... Le cartographe, encore bien vivant transperça le dos de celui qui avait dérobé son coeur et le souleva au-dessus du sol. Mais ses mouvements étaient lents... Il était en train de mourir. Tout à coup, une rafale de balle perfora les jambes de Merkator, le forçant à mettre un genou à terre. C'est justement à ce moment là que trois tentacules s'emparèrent du corps inerte du jeune Harry, pour le mettre hors de portée du colosse dément.
Merkator : Noooooon ! Vous ne... Vous... en tirerez... pas comme ça !
Luttant contre la mort, le vieillard parvint à ouvrir une petite trappe à l'intérieur de son poing de cuivre, et en extirpa un deuxième coeur mécanique, qu'il plaça aussitôt dans sa poitrine. Mais cela crevait les yeux qu'il ne pourrait plus combattre pour un moment. Non, à la place il actionna un énorme levier, qui fit trembler le fond de la mer.
Merkator : Ma bête vous pourchassera désormais. Le Kralamoure Géant sera à vos trousses !

Tour 3

Nox : Il est temps de partir !
Personne ne discuta. Annabel prit Ryofuu avec deux tentacules et prit la tête du groupe, courant à une vitesse difficilement égalable pour un pauvre humain doté de seulement deux jambes. Nox et Khan suivaient juste derrière elle. Puis Ren et Harley qui portait Harry, toujours inconscient. Ce dernier perdait beaucoup de sang... Mais ses doigts étaient toujours refermés sur le Coeur de Merkator ! Alors que le groupe d'aventuriers traversait un long tube de verre, créant le plus de distance avec le cartographe dément, ils virent la silhouette du plus gigantesque des calamars s'animer dans les profondeurs abyssales de l'océan...

par Master of Madness Dim 14 Sep - 16:57

L’équipe avançait vite, voir cette ombre gigantesque bouger dans les ténèbres abyssales leur avait donné l’énergie de courir. Ryofuu et Harry étaient toujours inconscients, Annabel avançait en portant leur guide tendit que Ren et Harley semblaient peiner pour le second, le vieil homme proposa même discrètement au révolutionnaire de l’abandonner dans le couloir de verre, mais comme s’il les avait entendu, Harry s’était réveillé l’espace d’un instant un criant un « NON » qui creva presque les tympans des deux hommes.
Khan trottinait juste derrière la sirène, laissant se balancer ses longs bras dans le vide, il observait l’océan et ses jolis poissons et tentacules… tentacules ? C’est alors qu’il se mit à hurler :
Khan : TENTACULES !
Tous se tournèrent vers lui afin d’observer l’ennemi tentaculaire, ce dernier était tellement grand qu’il était impossible pour les aventuriers de le voir complètement. Le monstre plaqua un de ses tentacules sur la paroi de verre, les ventouses semblaient exercer une pression sur le couloir, c’était sans compter le travail d’expert des Steamers, ces derniers avaient réussis à créer une paroi quasi indestructible, capable de résister aux changements d’humeur de l’océan ainsi qu’aux créatures qui le peuplent. Profitant de la dureté de la structure qui leur assurait quelques minutes de vie supplémentaires, l’équipe se remit en route, pressant encore plus le pas. Ils pouvaient néanmoins entendre derrière eux les puissants coups que donnait la bête, faisant trembler l’Antre du Merkator tout entière. Au bout d’un moment, Khan posa une question :
Khan : Mais on n’était pas passé par là pour venir, si ?
Faisant rougir tous les membres de l’équipe conscients, il était vrai qu’il n’avait pas emprunté le même chemin pour partir que celui par lequel ils étaient arrivés, et ça personne ne semblait s’en être rendu compte. Le long tuyau de verre qu’ils traversaient semblait sans fin, et c’était bien dommage car loin derrière eux, ils entendirent la muraille de cristal se briser. Le monstre avait réussi et bientôt ils seraient tous morts, noyés.

L’eau leur montait jusqu’aux genoux lorsqu’enfin ils aperçurent le passage permettant de remonter à la surface, l’espoir se lisait dans leurs yeux. Puis le désespoir, lorsqu’ils arrivèrent devant l’ascenseur. Exactement comme celui qu’ils avaient utilisé afin de descendre dans cet enfer sous-marin, même cage de cuivre et de bois, même câble rouillé, juste une différence, une petite flaque d’eau nappait le sol de la cage, comme si les parois étaient fissurées et laissaient fuiter des gouttes d’eau de mer.
Harley : Bon je crois que je vais rester là et attendre la mort, on se reverra au paradis.
Malheureusement pour le vieil homme, Nox l’attrapa par le col de sa veste et l’enfourna dans l’ascenseur, qui une fois ses portes refermées, se mit à monter doucement vers l’obscurité.
Finalement le voyage ne fut pas si terrible, ils commençaient presque à s’habituer à cette machine démoniaque.
Etonnement, ils n’étaient pas sortis sur la petite île cubique mais bien sur le continent. Ils étaient sans doute passés par une sorte de raccourcie et tous tournèrent la tête en lançant un regard noir à Ryofuu. Le Zobal n’était toujours pas réveillé et c’est avec un grand coup de poing au visage qu’Annabel le remua. Comme si de rien n’était, il s’assit, les fesses dans le sable chaud de la plage en se massant le crâne, là où le poing de la sirène s’était enfoncé.
Ryofuu : Ah vous avez donc réussi à sortir de l’Aquadôme vivant, bravo. Mais vous avez le cœur ?
Khan : Oui... Mais j'ai pas pu en faire du jus, ils veulent pas que je m'en approche. Pleure

Nox qui s'occupait maintenant des blessures d’Harry en les recouvrant d'une bande médicinale, enleva le cœur des mains du jeune pirate et le tendit au guide, qui l’attrapa avec satisfaction. Il avait toujours le bras cassé mais portait désormais une sorte d'attelle faite avec une branche. Sans en attendre plus, Ren demanda à Ryofuu :
Ren : Et maintenant où allons-nous ?
Ryofuu : Et bien je vois qu’au moins un d’entre vous suit ce que je dis. Votre prochaine destination est le labyrinthe de Minos.
Nox : Et que devons-nous voler cette fois ?
Ryofuu : Hum le terme « voler » est inexacte, nous ne volons rien, nous empruntons sans date de retour prévue, c’est tout. Et cette fois c’est du lait de Minotot que vous devrez récupérer.
Khan : Cool du lait, j’ai soif en plus. Alors dépêchons-nous d’aller en récupérer. Et c’est ainsi que Khan partit à la recherche du lait du Minotot, et que personne ne le revit plus jamais… En fait il revint quelques minutes plus tard pour demander la direction à Ryofuu et fut sermonné par ce dernier.
Ryofuu : Bon maintenant qu’Harry est réveillé et que vous vous êtes un peu reposé, il est temps de partir en chasse. Le repaire du Minotot se trouve caché au fin fond de la Jungle Douzienne. Préparez-vous car le climat est complètement différent de celui de l’Aquadôme, et le Minotot bien plus redoutable encore que le Merkator.

Après quelques heures de marche en pleine jungle, les esprits commençaient à s’échauffer un peu.
Harley : Je vais mettre le feu à tous ces foutus arbres !

Le vieux pirate était le seul qui exprimait ses idées, mais les autres n’en pensaient pas moins, surtout lorsqu’un étrange moustique vint se poser sur l’épaule d’Annabel et tenta de la piquer, heureusement stoppé à temps par Ren qui avait tranché l’insecte avec sa serpe empoisonné juste avant qu’il n’enfonce son imposant dard dans la peau de la jeune femme. Ou lorsqu’une plante carnivore géante tenta d’engloutir Nox, elle aussi rapidement abattue avant de pouvoir arriver à ses fins. La chaleur n’arrangeait rien, ce vent chaud qui ne cessait jamais de souffler non plus, tout comme les milliers d’yeux qui suivent sans arrêt les sept compagnons, rendant l’atmosphère encore plus pesant.
Heureusement, ils arrivèrent bientôt devant une gigantesque pyramide, le sol s’était changé en sable et les plantes avaient presque toutes disparues laissant seulement quelques petits arbres morts pointant leurs branches squelettiques vers le ciel comme un mort cherchant à sortir de terre. Une imposante porte de pierre séparait le désert de sable du labyrinthe de la pyramide, et c’est d’un pas assuré qu’ils s’en approchèrent. Ils durent tous pousser afin de réussir à les entrouvrir et de pouvoir pénétrer à l’intérieur. Mais quel intérieur ? Le décor était exactement le même que celui du dehors, le même sable chaud, les mêmes plantes mortes, la seule chose qui permettait d’assurer qu’ils étaient bien entrés était les murs qui séparaient les salles du labyrinthe. Ils avancèrent jusqu’à se retrouver au centre de la pièce et c’est là qu’une troupe de serpents étranges leur tomba dessus. Elle tomba littéralement du plafond, les créatures ressemblaient à de longues colonnes de pierres auxquelles on aurait greffé une tête de serpent couronné de plumes rouges sang.
Ryofuu : Ce sont des Serpiplume, faites attention ils peuplent ce labyrinthe.
En tout, six de ces créatures étaient tombés, voulant montrer son courage, Harry fonça le premier sur l’un d’eux. Il tenta de l’attraper par la queue mais le reptile n’était pas de cet avis et tenta de mordre à plusieurs reprises le jeune pirate qui réussit malgré tout à esquiver. Harry fit face à la bête et sortit avec calme un objet de sa poche, c’était une poignée de pièces d’or qu’il avait dû dérober dans le repaire du Merkator, il changea grâce à son pouvoir les quelques pièces en de petits lego qu’il assembla ensuite les uns avec les autres, créant ainsi un marteau qu’il parvenait à tenir avec ses deux mains, Se jetant avec badassitude sur le monstre de pierre, il l’assomma d’un coup sur la tête. Et se retourna vers les autres, fier de lui. Et en remarquant qu’ils l’attendaient tous après avoir mis hors combat leurs adversaires, se fit tout petit.
Ryofuu : Bon comme vous pouvez le voir, devant nous se trouve quatre chemins, et la salle où se trouve le Minotot est forcément dans l’un d’eux. Donc il va falloir emprunter chaque chemin jusqu’à trouver le bon, c’est bien compris ?
Harley : Et pourquoi pas se séparer et chercher chacun dans un chemin différent ?
Pendant qu’ils pesaient le pour et le contre sur la séparation ou non de l’équipe, Khan et Harry discutaient.
Ryofuu : Si nous nous séparons, nous ne nous retrouverons jamais. Il est très facile de se perdre dans ce labyrinthe, et extrêmement difficile d’en sortir vivant. Donc on ne se sépare pas !
L’ordre était donné mais fut rapidement interrompu par Nox :
Nox : Où sont passés Harry et Khan ? livide

par Unholyscream Lun 15 Sep - 20:54

Ren : Quelle bande d'abrutis sérieux...
Ryofuu : Bon je propose qu'on se sépare pour les retrouver.
Nox : C'est complètement débile ce que tu dis. Y'a même pas deux secondes tu disais qu'il fallait absolument pas se séparer et maintenant tu dis le contraire ? Comment peut-on changer d'avis aussi vite ? Attends un instant t'as pas aussi changé de masque ? Suspect

Ryofuu : Me croirais-tu si je disais que mes différentes personnalités étaient piégées dans ces masques ?
Harley : Non.
Ryofuu : Et tu as bien raison ! Je suis simplement fou. je sais pas

Annabel : Bon il faut qu'on fasse quelque chose ! S'exclama la sirène. On doit retrouver les autres idiots, on a qu'à se séparer et dès qu'un groupe les a retrouvé, il revient ici. Dans tous les cas on se rejoint ici dans 4 heures, d'accord ? Je prends le chemin de gauche, je me débrouillerais seule ne vous en faite pas. Ren et Nox vous emprunterez ce passage-là, et Ryofuu et Harley vous suivrez celui qui est tout à droite. A moins d'un manque de chance énorme, l'un de nous aura forcément pris le même chemin que les deux guignols.
Tout le monde en choeur : Oui madame !

Annabel marchait depuis maintenant une bonne vingtaine de minutes, une torche dans un de ses tentacules. L'obscurité était loin d'être totale, mais elle se sentait beaucoup plus à l'aise avec une meilleure visibilité. Ignorant les fresques qui ornaient les murs, la jeune femme avaient les sens aux aguets. Elle était déjà tombé sur une couple de serpiplumes et espérait rencontrer le moins de monstres possibles... Intérieurement elle insultait copieusement Khan et Harry étaient probablement perdus ou morts. Non pas qu'elle s'était attachée à eux, mais elle estimait qu'ils étaient plutôt utiles, les perdre serait vraiment dommage. Soudain, elle sentit que l'un de ses pas avait activé une plaque de pression dissimulée sous le sable, et elle bondit rapidement en arrière. Bien lui en prit : une volée de flèches surgit du mur à sa droite, criblant l'endroit où elle se tenait une seconde auparavant.

Annabel : Ouf, c'était moins une...

Moins à l'aise, la sirène reprit son chemin en testant le sol à chacun de ses pas. Elle n'avait vraiment pas envie que celui se dérobe sous ses pieds (enfin façon de parler). Elle ne put s'empêcher de sursauter lorsqu'elle vit une ombre dotée de cornes passer juste devant elle à toute vitesse. Trop rapidement pour qu'elle puisse l'identifier, mais suffisamment lentement pour lui faire peur... Soudain la créature bondit en dehors des ténèbres, brandissant une hache de guerre au dessus de sa tête. D'un mouvement souple, Annabel évita l'assaut et se plaça en position d'attaque. En appui sur trois tentacules, elle pointaient les cinq autres vers son agresseur. Ce dernier avait la taille d'un enfant, soit environ un mètre et vingt centimètres. Mais il était à mi-chemin entre l'homme et le taureau... Si son torse était humain, ses pieds et sa tête étaient ceux d'un bovin. Les petites cornes qui saillaient de son crâne était vertes et luisaient légèrement. Ce bébé minotaure était incroyablement moche. Tout en esquissant une moue de dégoût, la sirène para la lame de son adversaire avec trois poignards avant de le cribler de trous sanguinolents. La petite créature rendit l'âme en meuglant piteusement. Pendant pas moins d'une heure, la jeune femme continua son chemin dans le labyrinthe, choisissant des chemins au hasard. Après avoir échappé à de nouveaux pièges et avoir massacré d'autres petits minotaures, Annabel finit par se retrouver dans une large salle circulaire au plafond plus haut que dans le reste du dédale.
Au centre de la pièce reposait un énorme boulet métallique noir. L'objet devait bien mesurer trois mètres de diamètres et peser quelques tonnes. Soudain, il bougea. Plus exactement quelque chose était en train de le soulever... C'est ainsi que se dévoila à la sirène l'un des maître du labyrinthe des minotaures... Le monstre avait un torse et des bras humains -bien que couverts d'un pelage brun- tandis que ses jambes étaient celle d'un massif taureau. Tout comme sa tête, qui était ornée de massive cornes cornes. Le minotaure était doté d'une musculature impressionnante, sans laquelle il n'aurait jamais pu soulever ce gigantesque boulet qui était désormais posé sur son épaule et maintenu grâce à une chaîne. La bête toisait la jeune femme, avec une leur violente dans le regard. On aurait dit qu'il était sur le point de passer dans une rage folle, et qu'un rien le ferait basculer...

Annabel : Euh pas bouger... Lança-t-elle en levant une main en signe d'amitié.

Ce signe fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase et le minotaure hurla de rage avant de faire tournoyer son gigantesque fléau au dessus de la tête avant de le projeter vers la sirène. Cette dernière se jeta sur le côté, esquivant l'attaque mortelle de justesse et n'eut que le temps de pousser un cri de détresse en voyant la seule issue être condamnée par un mur de pierre, qui venait de sortir de sous le sable. Au moment même où la "porte" se referma, elle crut apercevoir un éclair marron s'engouffrer dans la pièce, mais tout était allé trop vite. Lorsqu'elle se reconcentra sur son ennemi, elle vit le noir boulet tomber dans sa direction. Il n'était plus qu'à deux mètres de son crâne... L'éclair marron se manifesta à nouveau et, d'un coup de marteau formidable il repoussa l'attaque du minotaure. L'adorable petit singe marteleur prit alors une pose altière, fier d'avoir encore une fois sauvé la plus belle sirène du monde.

Annabel : Le petit singe de la plage ! beaute

De leur côté Ren et Nox avait avancé sans s'adresser la parole ou presque. En effet, le taciturne Ren était bien trop occupé à s'intéresser aux fresques qui ornaient les murs. Celles-ci semblaient raconter l'histoire du peuple qui avait habité cette région il y a de ça des siècles. Ils auraient longtemps vénéré un homme-taureau, envoyé des dieux sur terre pour veiller sur eux. Mais un beau jour les humains, bouffis d'orgueil exprimèrent le désir de renverser leurs dieux, commençant donc par leur émissaire. Ils prirent d'assaut la pyramide et le labyrinthe mais se heurtèrent à trois minotaures d'une puissance incommensurable, tous trois commandés par le "Minotot", le fameux envoyé divin. Tout portait à croire que ces gravures étaient l'oeuvre des derniers descendants de ce peuple, jetés dans le dédale en guise de punition. Nox quant à lui était trop occupé à combattre les innombrables ennemis qui leur sautaient dessus. Au bout d'une heure, le jeune homme explosa :
Nox : Bordel, mais pourquoi ils refusent de t'attaquer et se concentrent sur moi ? venere

Ren : Le gaz soporifique que je relâche autour de moi depuis qu'on est entré semble les dissuader... Souffla l'alchimiste.
Nox : T'aurais pas pu le dire plutôt ?! J'ai envie de dormir depuis tout à l'heure...
Ren : Bravo d'ailleurs, une personne normale aurait déjà succombé au sommeil. Regarde, on est arrivé au coeur même de la pyramide. L'accès au second étage se trouve ici.
Nox : Mais il semble condamné. Hum si j'en crois ces espèces de hiéroglyphes pour que la grille se soulève il faut vaincre les trois gardiens du donjon. Le Minotoror, le Mominotor et le Déminoboule hein... Bon faisons demi-tour, on avisera avec les autres, commença le jeune pirate, avant d'être interrompu par un horrible évènement.

Un bruit sourd se fit entendre et un énorme rocher s'écrasa, obstruant totalement le passage par lequel ils venaient d'entrer. Ren et Nox étaient désormais piégés dans cette étrange salle... Comme si cela ne suffisait pas, un étrange gaz se mit à remplir la salle, et des centaines de scarabées cornus s'engouffrèrent par de petits trous dans la pierre.

par Master of Madness Dim 21 Sep - 13:21

Harley avançait dans les dédales de chemins du labyrinthe accompagné par Ryofuu. Le vieux pirate s’intéressait bien peu à l’architecture et se contentait de soupirer. Les deux hommes ne se parlaient pas, laissant pour seule musique les bruits réguliers de leur pas sur les dalles de pierre. Ils avaient déjà parcouru une longue distance depuis la séparation des différents groupes, et s’étaient déjà perdu plusieurs fois. Les couloirs se ressemblaient tous, il était impossible de dire s’ils tournaient en rond ou s’ils avançaient véritablement. Au bout d’un moment le guide se décida à briser le silence.
Ryofuu : Hum… Tu voudrais connaitre l’histoire des habitants de ce labyrinthe ? La voix du Zobal avait fait sursauter Harley qui prit un air contrarié, puis il se dit que parler un peu ne serait pas un mal.
Harley : Je t’écoute.
Ils parlaient mais continuaient de marcher en même temps, c’est lorsque Ryofuu se décida enfin à commencer son récit qu’ils arrivèrent à un croisement.
Ryofuu : Mon instinct me dit d’aller à gauche. Les Minotaures étaient autrefois un peuple libre, vivant caché dans les forêts de l’île, ils avaient toujours vécu là et auraient dû rester là bas pour l’éternité. Ces créatures étaient vénérées par les hommes mais un jour ces derniers décidèrent de devenir eux-mêmes des dieux, je parle là des Douze dieux de notre île. Et pour parvenir à ce titre, il fallait anéantir ceux qui régnaient, c’est ainsi qu’un jour, un homme du nom d’Osamodas décida de prendre la tête des dieux. Il était fort, rapide et pouvait compter sur l’aide des peuples bêtes de l’île. C’est ainsi que furent vaincus les Minotaures. Dans sa grande mansuétude, Osamodas les laissa en vie mais les enferma dans ce labyrinthe, là où plus jamais ils ne pourraient prétendre au titre de divin.
Harley : Wooow bah dit donc…
Ryofuu : Bien sûr ce ceci n’est qu’une légende, et comme toutes légendes, elle a aussi des sœurs qui disent son contraire. Une autre raconte que les Minos auraient été envoyés par Osamodas lui-même afin d’être les gardiens d’un trésor.
Harley : Un trésor tu dis ? Et quel genre de trésor ?
Ryofuu : Bien sûr ça personne ne le sait, mais ce ne sont que de vieilles histoires.
Harley : Mais ces Minotaures là, ce sont des humains, non ?
Ryofuu : Ils le sont, du moins à moitié.
Harley : Mais donc ils parlent ? Cette question était la première chose qui était venue à l’esprit du vieil homme
Ryofuu : Le Minotot est le père des trois autres Minos, et est capable de parler, son premier fils : Minotoror est lui aussi doué de ce don. Mais les deux autres, Déminoboule et Mominotor ne le peuvent pas. Enfin c’est ce que les histoires racontent car je ne connais personne qui soit rentrée ici et qui ait pu en ressortir pour nous le dire. Une rumeur dit aussi que le dernier enfant du Minotot, le Mominotor serait handicapé mental. Et que c’est aussi pour ça qu’ils restent cachés ici, pour ne pas que les hommes se moquent de lui. Comme quoi les légendes sont vraiment variées.
Ils venaient d’arriver devant une grande salle, sans attendre ils entrèrent.
Harley : C’est l’handicapé mental ?! quoi ???

Khan : Allez chante avec moi ! Le jeune homme se sentait d’humeur chantante, mais il ne voulait s’amuser seul, il voulait qu’Harry chante avec lui. Ce que le pirate refusait par peur d’attirer encore d’autres créatures. Ils avaient croisés un étrange lézard un peu plus tôt et depuis, il les suivait dans les couloirs de la pyramide.
Harry : Mais on devrait plutôt partir chercher les autres tu ne crois pas ?
Khan : Meuuuh non, tu te rends compte si jamais on tombe sur le Minotot ? Je pourrai enfin boire du lait, depuis le temps que j’en rêve, il fait trop chaud ici. Ne regardant pas où il allait, Khan se cogna contre une patte entièrement faite de muscle.
Khan : Excusez-moi. Et les deux hommes continuèrent de marcher sans réaliser quoi que ce soit, il fallut que la bête pousse un terrible hurlement pour qu’ils se mettent enfin à comprendre et à courir.
Harry : J’aurais dû rester avec mon maître…
Et c’est ainsi qu’ils arrivèrent dans une pièce, pris au piège ils se retournèrent pour faire face à leur poursuivant qui bloquait la sortie. Le monstre était immense, ses longues pattes étaient celles d’un massif taureau, son torse était celui d’un homme recouvert d’un épais cuir brun. Son regard assassin fixait les deux intrus, deux épaisses cornes trônaient sur le sommet de son crâne et un anneau d’or était planté entre ses narines fumantes.
Harry : On est tombé sur le Minotot ?! deuil

Khan : Oh chic !
La bête se jeta sur eux en balançant d’un geste puissant un étrange sac qu’elle gardait à la main. Ils parvinrent à éviter le coup mais déjà la bête s’apprêtait à attaquer de nouveau.
Khan : Attends ! Pouce !
C’est les bras en l’air et le visage de côté que la créature observait les deux hommes, se demandant ce qu’ils faisaient. Ces derniers firent quelques pas sur le côté puis Khan donna autorisa leur adversaire bestial à attaquer, c’est ainsi que le Minotoror – Car c’était bien lui et non le Minotot qu’ils affrontaient- abaissa avec force ses deux poings vers le sol, là où ne se trouvaient plus les deux compagnons, qui maintenant riaient pour avoir réussi à berner d’une telle façon le « Minotot ».
Minotoror : Vous allez voir…
Qu’il parle glaça le sang des deux hommes, qu’une créature si inhumaine puisse parler était quelque chose d’effroyable.
Le Minotoror plongea sa grosse main poilue dans son sac en en ressorti une petite touffe de plume jaune, qu’il projeta à une vitesse folle. À cause de la couleur, Harry pensa d’abord à un éclair puis il entendit piailler le petit oiseau qu’on venait de lui jeter dessus. La pauvre petite bête était mal en point, elle venait de s’écraser avec force contre le mur derrière eux et Harry fut même impressionné qu’elle soit encore en vie.
Harry : Monstre… On va te montrer ce qu’il en coûte de maltraiter les animaux devant nous ! revenge

Ren et Nox étaient débordés, il arrivait des scarabées par milliers, la pièce fût bientôt semblable à une mer de carapaces noires et de cornes luisantes. Les deux hommes tentaient de les affronter mais en vain. C’est alors qu’une idée vint à Ren :
Ren : J’ai peut être une solution pour tous les avoir d’un coup, mais on va prendre chère.
Nox : Dis quand même.
Ren : Contente-toi de faire un peu de feu… En parlant, Ren avait lâché de son corps une quantité impressionnante d’un liquide noir, invisible sur les carapaces sombres. Comprenant les intentions de son compagnon, Nox pensa lui aussi que ça allait faire mal.
Nox : Avec ça, ça va faire Boum ! Non Boum Boum !
Il créa une grosse horloge grise qu’il brisa d’un coup de canne, créant une petite explosion qui suffit grâce au liquide de Ren à en créer une beaucoup plus grosse dans toute la petite pièce.

Le Mominotor enchaînait les coups, il n’avait pas véritablement apprécié les moqueries d’Harley au niveau de ses « problèmes ».
Le vieil homme avait reçu quelques dégâts tandis que Ryofuu avait tout évité et avait même enlevé son attelle de bois pour se battre plus aisément.
L’imposant corps du Minotaure était recouvert de nombreux bandages de ses cornes jusqu’à ses sabots, les seules parties de son corps qui n’étaient pas bandées laissaient entrevoir un cuir épais de couleur bleu. Son regard bovin observait ses opposants.
Ryofuu : Alors on traine le vieux ?
Harley : Tu plaisantes j’espère. Je m’échauffais là. Le pirate commençait à apprécier un peu le guide masqué, mais il se gardait bien de lui dire.
Tandis que Ryofuu cognait le Mominotor, Harley plaça un dial sur son fusil.
Harley : Bouge tes miches de là, si tu veux pas les voir cramer ! Asche !
Un impressionnant jet de flamme s’échappa du canon de l’arme, le Zobal qui s’occupait de retenir la bête sauta au dernier moment afin d’éviter la vague de flamme qui s’abattait dans sa direction. C’est ainsi que le Mimonotor devint une torche semi-humaine.
Les bandages qui recouvraient le corps de la créature avaient pris feu et continuaient de la brûler même une fois qu’elle se fût échapper du jet de flamme, la douleur et le goût de son propre sang fit voir rouge à la bête, qui se jeta de tout son poids sur le vieux pirate, le plaquant contre un mur. Harley était rapidement tombé inconscient, les yeux révulsés et la bouche béante. Toujours coincé entre le corps massif et le mur de pierre. Lorsque la Mominotor s’apprêta à l’achever, Ryofuu apparu sur le sommet de son dos en enfonça son bras jusqu’au coude dans le crâne du monstre calciné, il avait donné un coup rapide juste à côté d’une des cornes, et avait réussi à percer le cuir qu’était la peau de la bête. Lorsqu’il retira son bras, le Mominotor tomba rapidement, mort.
Ryofuu : Et d’un.

par Unholyscream Jeu 25 Sep - 18:48

Un combat d'une violence indescriptible opposait désormais Annabel et le petit singe au Déminoboule. Le minotaure au fléau était complètement fou de rage et chacune de ses attaques faisait trembler le sol et les murs... Et pourtant ces derniers tenaient bon, au prix de quelques fissures. Comme si ceux qui avaient emprisonnés le monstre ici s'étaient assurés que jamais il ne puisse s'échapper en passant à travers les blocs de pierre. La bête fit une nouvelle fois tournoyer le gigantesque boulet de l'acier avant de le projeter droit sur la jeune femme. Elle n'avait absolument aucun espoir de parer... Elle se jeta sur le côté, se réceptionnant habilement sur les mains avant de tourner rapidement sur elle-même. Les lames qui ornaient ses tentacules frappèrent le cuir épais qui protégeait là peau du minotaure et, loin de le trancher, ne firent que ricocher. Bon sang, la peau de cette bête était-elle donc impénétrable ?! Attaquant juste après son alliée, le singe abattit son lourd marteau sur la colonne vertébrale du monstre. Ce dernier ne broncha pas l'espace de quelques secondes, avant de se mettre à ruer comme un détraqué. Le compagnon simiesque d'Annabel poussa un cri de douleur alors qu'il était projeté à l'autre bout de la pièce, l'empreinte d'un sabot ornant son petit torse.
Annabel : Comment oses-tu frapper mon petit chevalier ?! revenge

La jeune femme se remit sur ses tentacules et fit mine d'attaquer, avant de se baisser rapidement pour éviter une nouvelle attaque du Déminoboule. Ce dernier ne perdit pas un instant et ramena à lui son arme, forçant à sirène à bondir, puis prit le boulet à deux mains et, sans le lâcher, l'abattit sur le sol. Le sable qui recouvrait les dalles s'éleva en un haut nuage qui atteignit presque le plafond tant l'attaque était puissante. Une quinte de toux violente s'empara du minotaure, révélant ainsi sa position au coeur de cette purée de pois. Luttant contre sa gorge asséchée qui lui hurlait de tousser, Annabel détacha deux de ses lames et, une dans chaque main, se rua vers la position de son adversaire. Malgré le nuage de poussière, elle parvint à distinguer sa silhouette et, sans hésiter un seul instant, planta ses poignards dans la poitrine du taureau. Mais pas assez pour le blesser suffisamment... Comme si cette désillusion ne suffisait, le monstre lui asséna un coup de poing en plein dans les côtes, la projetant contre un mur. Sa tête heurta violemment la roche et elle s'écroula à terre, sonnée. Ses yeux à demi-fermés voyaient le minotaure s'approcher d'elle en émettant une sorte de rire, prêt à asséner le coup de grâce. Alors comme ça c'est fini hein... Soudain un bruit retentit de l'autre côté de la salle. Un rictus de colère déformant ses traits, le macaque venait d'abattre son gros marteau sur le sol, attirant l'attention du Déminoboule. Comme si on l'avait fouettée Annabel se réveilla en sursaut et prit d'assaut son adversaire, le criblant de petits trous sanguinolents. Oui ! Elle avait enfin réussi à percer le cuir ! Mais le minotaure ignorait la belle ainsi que ses propres blessures, trop occupé à s'acharner sur le petit être simiesque. Ce dernier faiblissait à vue d'oeil et avait de plus en plus de mal à parer l'énorme boulet métallique qui sans cesse lui tombait dessus.
Annabel : A mon tour de te sauver !
Un seul saut lui permit de se propulser sur le dos du monstre enragé. Elle ancra le plus fermement possible ses poignards dans son cuir solide, enroula le plus étroitement possible ses tentacules autour de ses membres. Puis elle planta deux autres lames -qu'elle venait de détacher de ses appendices - dans les yeux cette fois. Le Déminoboule hurla de rage et de douleur, se cognant brutalement contre les murs, jusqu'à ce que la sirène lâche finalement prise, plusieurs côtes brisées par ces chocs répétés. Le sang coulait à flot des yeux du minotaure, mais ce dernier était encore bien vivant, attaquant au hasard avec son gigantesque fléau. Soudain le petit singe se releva et attaqua quatre fois. Un coup de marteau dans chacun des couteaux qu'Annabel avaient planté dans le cuir épais. La force du petit animal n'était pas à son paroxysme, mais elle fut suffisante pour enfoncer profondément les lames. Les poumons et le cerveau perforés, le Déminoboule tomba raide mort en avant. Avec fracas le boulet noir retomba sur le cadavre du minotaure, broyant sa colonne vertébrale. Épuisée et blessée, la jeune sirène s'étendit contre un mur et, tout en murmurant un faible merci, ferma ses paupières. Son petit chevalier simiesque posa son gros marteau et alla se lover dans les bras de sa princesse. Les deux combattants s'endormirent rapidement, perclus de douleurs.

Face aux deux boulets, le Minotoror vidait son sac. Littéralement. Le monstre jetait sans relache de gros poussins jaunes qui s'écrasaient sur les murs et le sol. Les pauvre oiseaux qui ne mourraient pas sur le coup retournait vers leur maître en voletant, pour à nouveau servir de projectile. A croire qu'une forme de vie plus débile encore que Khan existait... Non, ce ne pouvait pas être vrai. Ce dernier était justement entre de faire des pieds et des mains pour éviter les assauts aviaires, ayant complètement oublié que son pouvoir l'immunisait totalement contre ce genre d'attaques. Harry quant à lui avait commencé à transformer différents os et cailloux en petite briques colorées, au cas-où. Au bout de quelques minutes, le Minotoror perdit patience et referma son large sac de toile après y avoir enfermé ses munitions.
Minotoror : Vous me gavez. Votre faiblesse est pitoyable, vous n'êtes certainement pas digne d'affronter mon père le Minotot.
Khan : Hein et toi t'es qui alors ?
Minotoror : Je suis le...
Khan : Nan en fait j'm'en fous. Vient Harry on s'casse.
Les deux jeunes hommes tournèrent les talons et firent mine de quitter la pièce, quand soudain leur ennemi à poil chargea. Si Harry parvint à esquiver l'attaque en effectuant une roulade sur le côté, ce ne fut pas le cas de Khan. La créature passa tout simplement à travers son corps et son crâne heurta violemment un épais mur de pierre. Lorsqu'il releva la tête, plusieurs filets de sang coulaient sur son visage de taureau, qui était tordu en une expression de haine pure. Il ouvrit la bouche, probablement pour cracher toute sa colère et son mépris mais il se tut lorsqu'il entendit quelques notes tristes jouées sur un violon. Harry lui était devenu livide, tout simplement terrifié par la vision qui s'offrait à lui. Flottant à un mètre au-dessus du sol, juste sous le plafond, Khan avait commencé à jouer. Une musique mélancolique et oppressante à la fois vibrait dans l'air, et une cape de cendres tournoyait autour du long-bras. Lorsqu'il prit la parole, c'était avec une voix d'outre-tombe, qui résonna dans l'antichambre du Minotoror, dont les coins étaient ornés de sarcophages.

Khan : Le glas sonne et les anges pleurent. De leurs membres décharnées les morts creusent le sable, mu par une putride vengeance. Aria of Sorrow.

A ces mots, le corps du violoniste vola en éclat et un épais nuage de cendres sombres emplis la pièce. Quelques secondes plus tard, un bruit métallique se fit entendre et les quatre sarcophages s'ouvrirent en grand, vomissant leur contenu maudit. Des dizaines, non des centaines de silhouettes fantomatiques surgirent des tombes pour fondre sur le Minotoror. Ce dernier avait beau se débattre en hurlant, ses attaques étaient sans effet, les silhouettes de cendre le harcelaient sans relâche. Tout aussi spectral, le violoniste se faisait passer pour l'une de ses créations et tranchait à de multiple reprises le monstre qui beuglait de rage et de terreur. Harry resta pétrifié par la peur pendant de longues secondes, incapable de faire le moindre mouvement. Incapable de respirer. Puis, quand il comprit que les "fantômes" ne l'attaquaient pas il prit son courage à deux mains et s'avança, une étrange masse d'arme dans les mains. Il venait de construire cette dernière en assemblant les briques qu'il avait fait apparaître tout au long du combat. Il fit craquer sa nuque et tenta de prendre un air terrifiant, mais le résultat n'était pas très convaincant...
Harry : J'vais te démolir ta face de vache ! conseil

L'explosion fut si forte qu'elle carbonisa tous les scarabées sur le coup. Mais elle manqua de peu de tuer les deux jeunes hommes, qui sortirent en titubant d'une grosse horloge. La peau de Ren étaient couvertes d'atroces plaques rouges là où la chaleur avait fait ses ravages, tout comme Nox dont la gorge semblait à vif. Souffrant le martyr, l'alchimiste posa un genou à terre et inspira profondément. L'explosion n'aurait pas du être si violente... Il avait remarqué trop tard le gaz qui avait rempli la pièce, et qui avait agi comme combustible. Nox avait pu faire apparaître capable de les protéger, mais le temps que cette dernière apparaissent le feu avait eu le temps de faire son oeuvre sur leurs corps... Leurs vêtements étaient désormais à moitié brûlés. Mais le plus surprenant était le fait que les murs aient tenus bon. Ce devait probablement l'endroit le plus solide de tout le monument. Alors qu'ils soignaient tant bien que mal leurs blessures, un déclic se fit entendre et la lourde grille qui empêchait l'accès à l'escalier disparut dans le sol.
Nox : Les trois minotaures ont été vaincus hein...
Ren : Et c'est à nous de tuer leur maître. Allons-y.
Les deux capitaines de leurs équipages respectifs commencèrent à grimper, les sens aux aguets. Ils avaient du déjouer des dizaines de pièges retors pour en arriver jusque là, c'était inconcevable qu'il n'y en ait pas d'autres. La montée était longue et les marches inégales et souvent trop hautes la rendait des plus fatigantes... Soudain, au détour d'un énième virage en angle droit, la lumière du jour apparut. Trop heureux de la retrouver, Nox grimpa les marches quatre à quatre et déboula sur une large plateforme chauffée par les rayons du soleil. Ils étaient arrivés au sommet de la pyramide, et avaient une vue imprenable sur la jungle qui l'entourait. Le décor était sublime, Ren serait bien resté à la regarder pendant des heures entières. Mais une salutation grave et mielleuse perturba sa contemplation et il se retourna pour faire face au Minotot. La quasi-totalité de son corps était recouvert par une robe blanche aux parures d'or et de saphir, seule sa tête de taureau dépassait. Un fin pelage noir recouvrait se visage bestial où était enchâssé deux yeux rouges comme des rubis. Il portait une coiffe de pharaon, transpercé par deux longues cornes sombres, et tenait dans sa main droite un spectre représentant un cobra. Le minotaure est nonchalamment allongé sur le côté, dans un confortable canapé d'or et de soie. Tout en examinant du regard les deux personnes qui venaient de faire irruption chez lui, il étouffa un bâillement et répéta :
Minotot : Bienvenue, étrangers. Cela fait vraiment longtemps que je n'ai pas eu de visite... D'habitude mes fils s'occupent des importuns, mais ils sembleraient qu'ils soit tous morts, ou au moins inconscients. De toute façon s'ils sont incapables de me servir convenablement, ils peuvent bien mourir ça m'est égal.
Un mépris indicible brillait dans les pupilles du monstre. Mais Ren comprenait que ce mépris ne lui était pas destiné, non le Minotot haïssait tout bonnement ses trois enfants pour leur échec. Le maître de la pyramide finit finalement par se relever, du haut de ses quatre mètres. Après avoir réajusté son couvre-chef et lissé les plis de ses amples vêtements, il jeta un regard condescendant aux deux humains avant de leur tourner le dos, regardant le soleil qui commençait à disparaître derrière l'horizon.

Minotot : Je n'aime pas me battre vous savez. Dites moi qu'elle est la raison de votre présence ici, étrangers et si je puis accéder à votre requête je vous aiderais.
Ren et Nox affichaient des mines dégoûtées. Ils réalisaient désormais l'horreur de la situation... Ils étaient censés récupérer le lait... d'un taureau ? Mais quel esprit malade avait bien pu avoir cette idée ?! Les deux hommes échangèrent un regard gêné, tous deux ne savaient pas comme aborder le sujet. Ce fut finalement Nox qui se jeta à l'eau.
Nox : Ahem... Du lait. Ahem.
Minotot : Vous m'en voyez sincèrement désolé, mais je me vois obligé de vous tuer tous les deux. Cette situation est beaucoup trop embarrassante, en tant que témoins vous devez mourir.
Une fois ceci-dit, le minotaure leur fit à nouveau face et il frappa brutalement le sol de son sceptre. La pyramide entière fut prise d'une légère secousse avant de gronder. Soudain Ren comprit ce qu'il se passait : le maître des lieux avait activé un mécanisme et l'intégralité du labyrinthe se ré-agençait ! Un terrible mugissement surgit des profondeurs de l'édifice et une première main poilue, brune apparut sur le rebord nord du toit de la pyramide. Lentement, le Déminoboule émergea. S'il avait perdu son arme, son corps transpirait une fureur que rien ne pourrait calmer. Ses yeux étaient crevés et deux autres poignards étaient fichés dans sa poitrine... Couvert de sang, mais toujours vivant. Puis ce fut au tour du Mominotor de faire surface, venant de l'ouest lui. Son cuir bleu clair était calciné par endroit et un trou béant ornait son crâne... Comment pouvait-il être en vie ?!
Minotot : Oh ? Il semblerait que je n'ai pas besoin de ressusciter le troisième, il nous rejoindra plus tard. Quoiqu'il en soit nous trois sommes amplement suffisants pour vous étrangers.

Au plus profond du labyrinthe, le combat qui opposait Khan et Harry au Minotoror venait tout juste de reprendre. Ils avaient cru ce dernier mort lorsqu'Harry lui avait défoncé le crâne avec sa masse improvisé mais, malgré ses blessures, il s'était relevé tel un zombie lorsque la terre avait tremblé. Désormais il ne parlait plus, son regard était vide. Mais il était monstrueusement puissant, peut-être plus qu'avant.
Harry : Après les fantômes, un zombie minotaure... Je hais cet endroit. deuil

par Master of Madness Sam 27 Sep - 16:50

Le Minotoror qui avait désormais perdu la raison, chargeait ses adversaires. Il ne semblait pas se rendre compte qu’à chaque nouvelle attaque, il s’écrasait contre les murs, faisant apparaitre sur son corps de nouvelles trainées de sang.
Après que le labyrinthe ait commencé à trembler, le minotaure s’était relevé et n’avait cessé depuis à attaquer sans relâche ses opposants. Il était devenu plus agressif, mais n’arrivait plus à atteindre les deux hommes qui n’osaient plus riposter. Le pauvre animal –Ils le considéraient plus comme une vache que comme un homme- se blessait gravement à chaque nouvelle charge, mais il ne semblait pas vouloir tomber dans l’inconscience. Un être normal aurait dû depuis longtemps déjà avoir compris que continuer ne servirait à rien, mais pas lui. C’est finalement pris de pitié que Khan et Harry se décidèrent à en finir avec ce monstre.
Harry : J’ai besoin d’un peu de temps, tu peux t’en occuper ?
Khan : Compte sur moi.
Khan s’avança en direction de la bête, il commença à se changer peu à peu en un amas de cendres noires. Lorsque le Minotoror se mit à charger Harry, qui était agenouillé et créait une forme étrange avec ses lego, les cendres se mirent en mouvement et partirent tourmenter le minotaure qui avait stoppé sa course et observait d’un air bovin la danse qu’effectuaient les cendres. Lorsque sans prévenir elles foncèrent sur lui, le fils du Minotot ne pu les éviter. Il fut projeté contre un mur à plusieurs mètres derrière lui. Comme si rien ne s’était passé, il se releva et chercha à travers la pluie sombre, Harry. Comme Khan n’avait plus l’apparence humaine, le monstre semblait avoir oublié son existence et ne se préoccupait plus que du jeune pirate. Ce dernier s’évertuait toujours à créer des débris en petits lego. Lorsqu’il appela Khan, le long-bras reprit sa forme initiale et retourna à ses côtés. Un impressionnant canon fait grâce au pouvoir d’Harry trônait entre les deux hommes. Ils avaient introduit à l’intérieur une énorme pierre qui s’était décroché d’un des murs lors des multiples assauts du monstre. Le monstre en question avançait de son pas lourd, le sol tremblait à chaque fois que ses puissants sabots s’abattaient sur lui. Et c’est ainsi que deux pièges à loup se refermèrent, chacun sur l’une des massives pattes, immobilisant totalement le Minotoror. Khan laissa tomber une de ses cendres contre la mèche improvisée qu’Harry avait faite pour enclencher le tir. Et lorsque la pierre fut propulsée vers le Minotoror, qui s’agitait pour se libérer, Khan se servit à nouveau de son pouvoir pour enrober le projectile d’une couche de cendres. Lorsque le boulet de canon cendré s’écrasa sur le visage de la bête, laissant au passage la marque brûlante des cendres, ce fut la fin du Minotoror. À cause des pièges à loup qui le tenait par les pattes, le corps sans vie ne put tomber au sol.
Khan, Harry : Super attaque combinée de la mort qui tue !

Ren et Nox combattait le Minotot, du moins c’est ce qu’ils auraient aimé faire car les deux fils du roi des vaches les empêchaient de passer. Les quatre combattants étaient tous couvert de blessures, Ren faisait face au Déminoboule tandis que Nox affrontait le Mominotor. Les deux créatures étaient désarmées, ce qui laissait un léger avantage aux hommes, mais leur force physique était immense, à chacun de leur coup la pyramide tout entière tremblait comme si le fait de se trouver devant leur père les avait rendu plus puissants, à moins que ce soit la rage d’avoir un trou béant au sommet du crâne. Le Minotot était lui étendu dans son luxueux canapé, il croquait nonchalamment dans un fruit. Il observait ses fils combattre ces inconnus venus en quête de lait, en repensant à la honte qu’il avait eu lorsqu’ils lui avaient avoué leur but, le pharaon-vache se releva brusquement de son douillet trône et attrapa son sceptre d’or.
Minotot : C’est ça mes fils, retenez-les pendant que je les liquide. En prononçant ces mots, le Minotot s’était faufilé derrière le Mominotor et l’avait transpercé de son arme jusqu’à atteindre Nox qui se trouvait aux prises avec lui. Le monstre aux bandages tituba lorsque son père retira son sceptre de son corps, la pauvre créature regardait d’un air incompréhensible le trou ensanglanté qu’il portait désormais au centre de la poitrine puis son père qui le toisait, tout dans son expression semblait dire qu’une plainte ou revendication quelconque et ce serait la fin pour lui. Le Mominotor ne dit donc rien et fit face de nouveau à Nox, lui aussi avait été blessé. Bien sûr moins gravement que son adversaire mais tout de même, le coup du sceptre avait traversé la poitrine du minotaure pour se diriger vers la tête du pirate, mais heureusement qu’un réflexe soudain lui avait fait éviter en partie le coup car sinon il ne serait plus de ce monde. L’attaque avait laissé un long filet de sang couler de la joue gauche du pirate jusqu’à son cou. Il fallait en finir rapidement avec ces vaches.

Le Déminoboule avait lui aussi vu son frère se faire transpercer par leur propre père et c’est donc par crainte qu’il redoubla d’agressivité dans ses attaques. Ren tenait dans ses mains son poignard, et tentait après chaque esquive de percer ne serait-ce que légèrement avec son arme l’épais cuir de la bête, afin de pouvoir injecter un poison dans le corps du minotaure et de le laisser souffrir tranquillement. Malheureusement même la douleur aussi intense soit-elle n’arrêtait pas le Déminoboule. L’alchimiste dû donc se servir de son Ningeku pour mettre une fin à ce combat. Après avoir rangé son poignard, Ren attrapa une sorte de gourde en terre cuite à laquelle il enleva le couvercle, puis attendit. Lorsque la bête revint à la charge, il jeta le contenu de sa gourde en plein sur le visage écœurant du minotaure, la bête ne broncha d’abord pas, puis après quelques instants poussa un hurlement terrible. Le Déminoboule se donnait de puissants coups de poing au visage, ou tentait de s’arracher la peau, la douleur semblait indescriptible– Z’avez compris, elle est tellement intense que je peux pas la décrire-et c’est donc ainsi que Ren triompha du puissant Déminoboule.

Nox avait invoqué plusieurs horloges, leurs pouvoirs s’activèrent tous à la fois.
La première qui était petite et de couleur émeraude, semblait avoir ralentie les mouvements du Mominotor, la seconde était grise et avait commencé à se multiplier, et la dernière était violette mais ne semblait montrer aucun pouvoir spécifique. Au bout de trois minutes, la petite horloge disparue et le Mominotor put de nouveau se mouvoir à sa guise et c’est aussi à ce moment qu’une vague d’aiguilles s’échappa de la violette afin de venir se planter dans le corps de la bête et que les horloges grises qui étaient désormais au nombre de quatre et encerclait le fils du Minotot, explosèrent. Les explosions avaient créé une épaisse fumée noire qui empêchait Nox de voir son adversaire, le pirate se tenait sur ses gardes, sa canne dans les mains. Mais lorsque le nuage sombre fut dissipé, il ne restait plus rien d’autre qu’une paire de cornes.

Les deux hommes faisaient désormais face au Minotot. Leurs combats face aux fils du dieu-vache n’avaient fait qu’aggraver leurs blessures et la victoire face à lui semblait illusoire.
Minotot : Vous devriez-vous laisser vous faire tuer bien gentiment, ce serait plus rapide.
Ren : Ne rêve pas, bovin.
Nox : J’ai envie de me faire un bon petit steak.
Minotot : C’est plutôt moi qui vais vous croquer, faibles hommes !
C’est ainsi que le combat final commença.

Le sceptre du Minotot s’entrechoquait contre la canne de Nox, les deux opposants se mesuraient l’un à l’autre dans un combat de force pure, bien sûre le minotaure était plus puissant, beaucoup plus puissant et à chaque coup reçut, Nox ne craignait que sa canne ne se rompe. Pendant ce temps, Ren avait contourné la bête jusqu’à se retrouver dans son dos. Alors qu’il s’apprêtait à lui enfoncer dans le dos sa serpe, il se prit un violent coup de patte qui le projeta sur le canapé du pharaon. En se relevant, il vit au loin le corps étendu de Nox qui lui aussi avait été éjecté par son adversaire. Les pas lourds du Minotot se rapprochaient de l’alchimiste, et lorsque la puissante main de la bête se referma sur sa gorge, il sut que c’était la fin.
Etonnement lorsque la pression qu’exerçait l’étau autour de son cou se relâcha. En ouvrant les yeux, Ren put voir le corps du minotot en proie aux flammes, derrière lui se trouvait deux hommes.
Harley : Une belle entrée en scène, flamboyante.
Ryofuu : C’est le cas de le dire.
Le Minotot réussi à se libérer de sa prison de flammes et fit face à ses nouveaux adversaires.
Minotot : Depuis quand êtes vous là, insectes ?
Harley : Depuis que tu as rappelé ton fils. lunette

par Unholyscream Sam 27 Sep - 22:37

Ren : Il est temps d'en finir, je commence à saturer de cette pyramide et de ses occupants...
L'alchimiste ouvrit alors la bouche en grand et un nuage de fumée noire fut projetée sur la tête du Minotot, l'aveuglant presque totalement. Les quatre combattants fondirent alors sur lui, comme un seul homme. L'alchimiste lui planta son poignard dans le ventre tandis que Ryofuu lui brisait les vertèbres à coups de genoux. Harry cribla son bras gauche de balles et Nox fit déferler une pluie d'aiguilles sur l'autre... Mais loin de succomber, le maître des lieux poussa un mugissement de rage et frappa une nouvelle fois le sol de son sceptre, mais avec beaucoup plus de violence. L'onde de choc repoussa tous ses opposants et fit même sauter en l'air quatre pavés, tout autour de lui. Un sourire suffisant étira son museau épais et il lança une attaque circulaire, projetant les blocs de roche sur les quatre hommes. Si Nox et Ren parvinrent à éviter l'attaque, leurs deux compagnons la prirent de plein fouet et tombèrent de la plateforme, dégringolant avec violence le monument.
Nox : Tu vas regretter ce geste...
Minotot : Hehehe, pour qui te prends-tu, pitoyable mortel ?! Peu importe combien de fois vous me blessez, jamais vous ne tuerez un dieu...
Le minotaure tendit la main mais, avant qu'il ne puisse attaquer cette dernière tomba sur à terre avec un bruit mat. Sectionnée net par un jet d'acide sorti de Ningeku. Le corps massif du "dieu" se mit à trembler légèrement. Pour la première fois de sa longue vie, il connaissait la peur. Serein, Nox s'avança et lui asséna un violent coup de canne dans les jambes, le faisant tomber à la renverse. Voyant que les deux humains marchaient vers lui, une lueur meurtrière dans le regard, le Minotot fut agité d'un nouveau frisson et se mit à ramper pitoyablement vers l'extrémité du toit.
Ren : Pourquoi ne ramènes-tu pas des fils à la vie cette fois-ci ? Tout simplement parce que cette fois ils sont morts pour de bon. J'admire leur ténacité, leur obéissance et leur incroyable résistance. Mais après tout ils n'étaient que de simples mortels... La seule raison pour laquelle ils survécurent aussi longtemps est la taille ridicule de leurs cerveaux, qui rendaient les attaques à la tête beaucoup moins efficace. Toi un dieu ? Ne me fais pas rire... Je reconnais qu'il est très difficile de t'atteindre, à cause de ce labyrinthe et de tes enfants. Mais en combat singulier tu n'est pas si fort que ça.
Minotot : Je... J'admet cela. Laissez moi en vie je vous en prie...
Nox : Tu n'auras la vie sauve qu'à une condition.
Minotot : N'en reparlez pas ! J'ai compris et je vais accéder à votre requête. Soupira le minotaure pharaon. Femme ! Vient ici, j'ai besoin d'être trait !
Une femme-vache d'une laideur à peine croyable sortit alors des profondeurs de la pyramide et emmena son mari dans ce qui devait être leur antichambre. Quelques minutes plus tard, le dieu des minos refit surface, un petit flacon entre ses doigts. Son regard était fuyant lorsqu'il lança d'une voix forte et emprunte de colère :
Minotot : Maintenant partez et ne revenez jamais ! Puis alors qu'il quittait le toit du monument il lança : Femme, faut encore qu'on fasse nouveaux fils, les trois derniers viennent de crever. !

La nuit était tombée depuis deux heures déjà quand les héros décidèrent d'établir leur campement, à distance raisonnable de la pyramide du Minotot. Ils ne craignaient pas que celui lance des monstres à leur poursuite, mais ils préféraient s'éloigner de ce lieu maudit aux habitants difformes. Au coeur d'une jungle tropical, ils avaient profité d'une petite clairière pour allumer un bon feu, et étaient assis autour en cercle. Assise d'une façon super bizarre à cause de ses tentacules, Annabel dorlotait le petit singe qui avait décidé de rester avec elle le temps de son séjour pour l'île. Ce noble combattant était prêt à tout pour protéger celle qu'il considérait comme sa présence et la jeune femme était touchée par le grand coeur de ce petit animal. Ryofuu avait écarquillé les yeux en le reconnaissant puis avait expliqué :

Ryofuu : Il s'agit du Moon. Ce petit singe est considéré comme le dieu de cette jungle et il est vénéré par toutes les tribus indigènes (et cannibales) qui l'habitent... Il est vraiment d'une puissance redoutable !
Annabel : J'ai vu ça, il m'a déjà sauvé à plusieurs reprises ! Lança la sirène en chatouillant le ventre du Moon.
Harley : On va où au fait maintenant au fait ? Demanda le vieillard en fumant tranquillement une cigarette.
Ryofuu : Nous prenons la direction du territoire des porcos. Mais il se situe plutôt loin de notre position. Nous allons devoir continuer vers l'est, quitter cette jungle épaisse puis traverser les plaines herbeuses. Nous prendrons ensuite le temps de nous reposer un peu à Pandala, puis le lendemain nous aurons atteint notre destination. Vous allez bientôt pouvoir admirer de magnifiques paysages... Et mourir dans d'atroces souffrances, acheva-t-il avec un air soudain morbide.
Nox : Haha toujours aussi lunatique, Ryo. Bon nous devrions dormir en prenant des tours de garde, sait-on jamais. Reposez vous sans craintes mes amis. Harry, tu seras le second.

La nuit fut reposante, aucun monstre ne tenta de s'approcher du campement des humains. Ils passèrent encore deux jour et deux nuits dans cette jungle qui était devenue bien plus sombre. A cause d'une épaisse canopée, les rayons du soleil peinait à arriver jusque dans ces lieux où la végétation régnait en maître. Des mauvaises herbes aux feuilles jaunâtres fuyaient en rampant dès qu'ils s'approchaient et de sortes de golems de bois aussi haut que des arbres restaient immobiles, attendant tranquillement que les humains passent. Ils croisèrent même une petite colonie de palmiers tricéphales, qui s'enfuirent en piétinant une multitude de plantes vivantes, ce qui ne manqua pas de faire rire le petit singe qui accompagnait les aventuriers. Lui seul le savait, mais il menait depuis longtemps une guerre sans merci contre ces créatures végétales et il avait réussi à les soumettre à son autorité tout récemment. Le Moon bomba le torse jusqu'à ce qu'ils quittent le couvert des arbres, montrant à tous qu'il était bel et bien le maître de cette forêt. Au fur et à mesure qu'il découvrait la faune, enfin plutôt la flore locale, Ryofuu les présentait. Ainsi les arbres mouvants répondaient au nom d'abrakleurs sombres, tandis que les espèces de plantes aux têtes bleues pouvaient être des floribondes ou encore des nerbes. Le jeune zobal fit frissonner tout le monde lorsqu'il parla des rois des mauvaises herbes, quatre créature intelligentes d'une puissance redoutable. Elles seraient en réalité des clones, communiquant entre eux par télépathie, empoisonnant les intrus avant de les étrangler avec leurs racines ou les trancher avec leurs feuilles. Le redoutable quatuor de Tynrils. Heureusement pour les héros ils ne virent pas l'ombre de ces monstres, que le Moon lui même préfère éviter. Et c'est donc sans encombre qu'il atteinrent l'orée de la jungle obscure, avant de déboucher sur les splendides plaines herbeuses qui resplendissaient sous le soleil de midi.

Un océan de verdure commençait à leurs pieds. Le vent agitait l'herbe, donnant l'impression que le paysage était parcouru de vaguelettes... C'est donc sous un beau ciel bleu sans nuages que les héros commencèrent à avancer dans la plaine. Là où ils étaient la végétation ne montait pas plus haut que leurs genoux, mais ils voyaient bien que plus loin elle pouvait atteindre deux mètres de haut ! La région était parsemée de gros rochers blancs, parfaitement polis et couverts de symboles circulaires orangés. Quelques arbres tropicaux aux larges feuilles poussaient ici et là, constituant de bons points de repaire dans cet endroit où il était si facile de se perdre. Ici et là des massifs de fleurs... Une chose était sur, l'endroit était d'une beauté incomparable. Et en même temps une aura sauvage, dangereuse s'en dégageait. Le groupe s'arrêta quelques instants pour admirer le panorama mais le Zobal les pressa :
Ryofuu : Ne perdons pas de temps, nous en avons pour environ deux semaines de voyage jusqu'à Pandala.
Tout le monde : QUOI ?!
Ryofuu : A moins que nous nous trouvions des montures. lunette

La faune est très diversifiée ici, des dragodindes aux bitoufs, en passant par les poolays, vous trouverez bien votre bonheur. On se retrouve ce soir sous cet énorme rocher en forme de banane.
Le groupe se dispersa aussitôt. Ils ne craignaient pas de ce perdre : même si l'herbe mesurait presque deux mètres ici, le fameux rocher était facilement repérable. Khan ne perdit pas de temps et se mit à courir comme un guignol en hurlant. Bizarrement au lieu de faire fuir tous les animaux à des lieux à la ronde, cela attira tout un groupe de curieux oiseaux. Curieux dans le sens étranges, car si les créatures avaient les pattes, le corps et les ailes atrophiées d'une autruche elle n'avait pas.... de tête. Ou du moins celle-ci devait se trouver au même niveau que le corps, bien caché sous une énorme noix de coco éventré. Khan ne le sut que par la suite mais en gambadant et poussant des cri d'abrutis il avait imité à la perfection la parade nuptial du bitouf des plaines. Il n'eut qu'à bondir sur l'oiseau qui lui semblait le plus rapide (car pour une fois, probablement la seule de l'année, il avait réfléchi) et se dirigea vers le rocher-banane. Ryofuu l'attendait déjà, juché sur une drôle de monture qui faisait penser à un dragon maigrichon. C'était donc ça une dragodinde! Puis ce fut au tour de Ren de faire irruption, assis en tailleur sur le crâne d'un bitouf. A la différence près que le sien avait un plumage bien plus sombre, presque noir et que la créature semblait être beaucoup plus agressive que celle de Khan. Elle essayait à de nombreuses reprises de tuer son cousin plus clair, mais l'Amant de Circé la calma d'un simple coup de paume. Annabel quant à elle, annonça sa venue en faisant rugir sa monture, qui n'était autre qu'un massif lion dont la crinière était faite de pétales mauves et oranges.
Ryofuu : Elle a réussi à dompter un mufafah...
Ren : Regardez le regard de cette pauvre bête... Elle est complètement terrorisée par sa cavalière haha ! Lança le jeune homme en riant.
Annabel : Hihi, disons que je sais me faire obéir. eventail2

Il ne restait plus qu'à atteindre les trois pirates, et tout le monde se demandait quelles seraient leurs montures.

par Master of Madness Dim 28 Sep - 17:27

Harry s’avançait sur la pointe des pieds, sa proie ne l’avait pas encore repéré. Encore quelques mètres et il pourrait lui bondir dessus… Le pirate s’arrêta un instant car sa future monture venait de relever la tête, elle mâchait les hautes herbes mais restait tout de même aux aguets. Le visage ahuri de l’animal replongea bientôt dans l’océan de verdure et c’est à ce moment là qu’Harry se décida, poussant sur ses jambes, il se projeta sur la créature et s’agrippa à sa laine multicolore. Tandis que la bête se débâtait, il lui passa une sorte de corde épaisse sous le cou afin de pouvoir la diriger. Sans attendre le Boufcoul–car c’était ainsi que se nommait ce monstre- s’élança à toute vitesse au travers des hautes herbes, arrivant bientôt vers le point de rendez-vous. Harry arriva fier sur sa monture, une lueur princière dans les yeux... Lueur qui s’estompa lorsqu’il compara les montures des autres. Khan et Ren se tenaient sur des oiseaux bizarres, Harley qui était arrivé entre-temps était assis sur le dos d’un massif sanglier (Un Sakochère) et Annabel… Annabel était sur un lion, un gigantesque lion. Elle portait même sur ses épaules en mignon petit singe. Et après quelques minutes, Nox arriva sur le dos d’un oiseau, une sorte d’aigle flamboyant.
Ryofuu : Oh tu as réussi à capturer un Brûlih, impressionnant. Normalement ils ne se laissent même pas approcher et changent en cendres ceux qui dérangent leur tranquillité.
Ren : Combien de temps allons-nous mettre pour atteindre Pandala ?
Ryofuu : Tu perds pas de temps. Hum vous n’avez pas attrapé les mêmes créatures donc la vitesse de chacun ne sera pas la même. Mais si nous nous adaptons à celle du moins rapide, il jeta un coup d’œil à Harry et son Boufcoul, et que nous nous arrêtons la nuit, nous devrions arriver dans la cité des Pandawa dans quatre jours.
Ils partirent donc sans attendre en direction de Pandala, la ville de l’ivresse.

Durant la première journée de course, ils traversèrent l’océan vert que Ryofuu avait appelé les « Plaines Herbeuses » et n’avaient fait la rencontre d’aucune créature, sûrement que le rassemblement des différentes espèces qui servaient de montures, avait dû dissuader la plupart des habitants de ces plaines. À un moment, Annabel avait pu observer au loin une sorte de tâche bleue montée sur un long morceau de bois, elle avait demandé à leur guide ce qu’était cette chose et il avait répondu que cette « tache bleue » comme elle l’appelait était un Kilibriss et qu’ils vivaient en masse dans cet environnement.
En début de soirée, ils s’étaient arrêtés et avaient allumés un feu grâce aux flammes du Brûlih. Harry et Khan s’étaient rapidement endormis dans la laine douce du Boufcoul une fois le repas terminé. Harley était parti chassé juste après qu’il se soit arrêté pour camper et avait ramené une espèce de gros mouton qui ressemblait à la monture d’Harry mais avec une laine blanche. Ren, Nox et Ryofuu avaient discuté jusqu’à tard dans la nuit pendant qu’Annabel jouait avec son ami le Moon et qu’Harley rêvassait en fumant.

Ils étaient repartis dès l’aube et avaient finalement quitté les plaines verdoyantes pour entrer dans une forêt précédent Pandala. Les hauts arbres empêchaient à la lumière du soleil de filtrer grâce à leur feuillage, plongeant les bois dans une obscurité oppressante. Aux premiers bruits entendus, Harry faillit tomber dans l’inconscience. On ne pouvait voir qu’à quelques mètres devant sois et surprise lorsque Ren qui ouvrait la marche se retrouva face à une sorte de clairière à bambou. Les troncs étaient tranquillement en train de parler lorsqu’ils remarquèrent les intrus, sans attendre ils se remirent en position d’arbre sans vie en espérant ne pas avoir été démasqué. Les hommes continuèrent leur chemin comme si rien ne s’était passé, ils n’en étaient pas à une plante parlante près.
Annabel : C’était quoi ça ?
Ryofuu : Des Bambouto, et c’est sûrement l’espèce la moins dangereuse vivant dans ces forêts.
Ce fut la seule rencontre de la journée, hormis quelques petites araignées d’eau qu’ils aperçurent lorsqu’ils s’arrêtèrent à une rivière. Et lorsque la nuit tomba - enfin ils imaginèrent qu’elle était tombée car l’on ne pouvait que difficilement différencier le jour de la nuit sous ces arbres- ils firent un nouveau feu et « graillèrent » comme disait Harley.

Le lendemain matin, ce fut Khan le premier réveillé, il avait senti quelque chose se promener sur son visage et en ouvrant les yeux, avait pu observer une petite araignée d’eau (Araknawa) se dandiner sur son nez. Sans attendre, il envoya valser l’insecte d’un geste rapide de la main. Il se releva et décida de réveiller ses compagnons avec un peu de musique. Il attrapa donc son violon et son archet et commença à jouer, un air calme tout d’abord, puis peu à peu de plus en plus rapide. Au début les endormis n’avaient pas bronchés, mais plus le rythme s’accélérait plus on pouvait les entendre gémir jusqu’au moment où Harley jeta une pierre au visage de Khan qui la trancha en deux avec son archet.
Khan : Ninja ! sisi

Et la troisième journée débuta.
Après s’être remis en marche, Ryofuu les informa qu’ils avaient été plus rapides que prévu et qu’ils arriveraient finalement le soir même.
Annabel : On va enfin pouvoir se reposer dans une auberge.
Ryofuu : Oh oui, et l’hospitalité des Pandawa est légendaire. Nous aurons à manger et à boire, à boire et encore à boire.
Harley : Et bah ça tombe bien parce que j’ai une petite soif.
Nox : Tu vas devoir attendre encore un peu alors calme-toi.
Ils avançaient dans la forêt jusqu’à arriver dans une étrange clairière nimbée de lumière, des plantes papotaient entre elles tandis qu’ils traversaient ce lieu étrangement lumineux jusqu’à ce qu’une troupe d’hommes tombe du ciel en scandant des paroles étranges. Les hommes qui ressemblaient plus à des pandas capables de marcher sur deux pattes, étaient descendus des hautes branches des arbres, d’où ils attendaient les prochains voyageurs. Ils étaient vêtus d’une étrange cape ainsi que d’un foulard masquant leur bouche. Une ceinture d’explosifs complétait leur panoplie du bon petit terroriste ainsi qu’un sabre dans chaque main.
Ryofuu : Des Pandikaze, nous ne pouvions pas plus mal tomber. Ce sont des criminels Pandawa très dangereux, faites attention !
Les ennemis étaient au nombre de sept, sans attendre ils se lancèrent à l’assaut .Le Moon fut le premier à réagir, pour défendre sa belle, il se jeta sur l’un des Pandawa et lui fracassa son marteau sur le crâne. Il en profita pour se projeter sur un autre qui était déjà aux prises avec Ryofuu, le Zobal donna un coup rapide en direction du cou de son opposant, qui tomba raide mort.
Nox avait fait exploser son adversaire tandis que Ren avait déjà transpercé le sien avec son poignard et le regardait souffrir. Les trois derniers avaient alors reculé et après s’être concerté d’un regard, avait tiré sur leur ceinture. Tout c’était joué à quelques millièmes de secondes mais Ryofuu avait réussi à pousser leurs adversaires plusieurs mètres plus loin en leur infligeant un rapide coup de pied circulaire. Ce geste réussi à rendre l’explosion moins dangereuse pour les compagnons et leurs montures, mais elle restait très importante, pour faire un mur à l’attaque suicidaire des Pandikaze, Nox créa le plus d’horloges possible afin de les protéger.
Ils ne s’en tirèrent qu’avec quelques égratignures. cape

Ren : Bon on peut enfin aller à Pandala où quelqu’un veut encore mourir ?

Ils arrivèrent à la ville de l’ivresse en fin de journée, la cité était entourée par une muraille faite à partir de bambou, les portes pour entrer dans la ville étaient immense et semblaient s’élever jusqu’au ciel alors que les murs s’arrêtaient quelques mètres au dessus du sol. Ils purent entrer sans problème et ainsi admirer l’architecture-bamboutique de la ville. Tous les bâtiments étaient faits à partir de ce bois si abondants dans les forêts alentours. On pouvait apercevoir devant presque chaque maison, une statue, sûrement celle d’un dieu ou d’un valeureux guerrier. Un imposant bâtiment s’élevait au-dessus des maisons, Ryofuu expliqua que c’était le temple religieux de Pandala, puis il en montra un autre, plus grand encore et expliqua que c’était le temple culturel de Pandala, aussi appelé « la taverne ».
Harley : Ah bah enfin, je meure de soif.

Hymne Pandawa

par Unholyscream Mer 1 Oct - 22:59

Avant d'aller se désaltérer, Ren demanda à leur guide s'ils pouvaient se baigner quelque part et Ryofuu leur indiqua le chemin des bains. Le groupe trouva l'idée bonne et c'est tous ensemble qu'ils allèrent se libérer de la crasse accumulée pendant ces jours de voyages, qui les avaient mené d'une base sous-marine à une ville faite en bambou, en passant par une inextricable jungle, une pyramide habité par des monstres et une interminable plaine. Au grand dam d'Annabel, les bains n'étaient pas mixtes et elle ne put se rincer l'oeil que sur des courbes féminines. De son côté, Ren ne put réprimer un soupir de plaisir en plongeant dans l'eau bouillante. Une petite heure plus tard, les hommes rejoignirent Annabel qui les attendait non loin de la plus grande taverne de la ville. Entièrement faite de bambou, elle faisait penser à un antique temple asiatique. Sauf que loin d'être un lieu de méditation, on pouvait entendre des cris et une forte musique qui s'en échappaient. Alors qu'ils montaient les marches qui menaient à la porte d'entrée, Ryofuu :
Ryofuu : Le peuple Pandawa est un peuple d'hommes-pandas.
Annabel : Merci Sherlock... Ironisa la sirène.
Ryofuu : Selon leur religion, c'est leur déesse qui a créé l'alcool et ils lui rendent hommage en en consommant de temps en temps.... Bon, amusons nous un peu ! Yahaha ! Lança-t-il d'une voix soudainement enjouée en poussant la porte.

Le son explosa à leurs oreilles. Devant eux s'ouvrait un spectacle magnifique ! La taverne était pleine à craquer, les tables étaient toutes recouvertes de chopes en bois dont le contenu se vidait à une vitesse hallucinante. Des personnes de toutes les races discutaient, riaient, jouaient, dansaient et chantaient en coeur, comme s'ils étaient tous de proches amis. Des homme-chats disputaient une partie de poker fortement alcoolisée tandis qu'à l'autre bout de la taverne un groupe de jeune s'amusait à lancer des fléchettes sur une cible. Au centre de l'établissement, une grande piste de danse occupée par autant de pandawas que de membres des autres peuples de Douze. Les jeunes Sadidas, qui arboraient fièrement une peau noire tatoué de marques tribales étaient sans aucune doute les danseurs les plus habiles, que seuls les rares Zobal de l'assemblée parvenaient à égaler. Dans le fond de la salle, un orchestre jouait une musique entraînante et rapide. A peine avaient-ils fait un pas dans la salle qu'un serveur vint leur apporter une chope chacun et leur indiquer une table, avant de continuer à servir les clients déjà installés. Annabel vida la sienne d'un seul trait puis bondit sur la piste de danse, se mouvant avec grâce sur la pointe de ses tentacules.
Une fois assis, l'Amant de Circé se mit à siroter tranquillement, tout en observant avec intérêt les représentants de tous les peuples présents ici. Pendant ce temps Harley avait déjà changé de table était entouré de deux jeunes femmes aux formes plus que généreuses, une sous chaque bras. Une cigarette dans le bec, il racontait aux deux belles l'incroyable périple que lui et ses compagnons avaient effectué pour venir jusqu'ici. Lorsqu'il évoqua sa victoire face au terrible Mominotor, celle qui était à sa gauche se mit à glousser de façon particulièrement idiote. Alors que Nox entamait un concours de boisson avec un étranger dont les bras semblaient avoir été plongés dans du sang frais, Khan se rua vers l'orchestre pour les accompagner de son violon. Ne sachant que faire dans un tel endroit, le pauvre Harry avait la tête baissée et le regard rivé sur ses chaussures.
Ren : Goûte donc ce breuvage. C'est un poison mais il est vraiment délicieux.
Harry : Je sais pas trop, j'ai pas envie de ressembler à Harley... Commença le jeune homme avant d'être interrompu par une voix inconnue.

Cette dernière provenait d'un Pandawa haut de presque deux mètres, qui tenait un tonneau sous le bras. Ce dernier avait un large chapeau de paille pointu qui faisait de l'ombre sur son visage, et la fourrure de son bras droit était roussie par endroit. Une ceinture de tissu pourpre retenait un large short sombre et il était perché sur de hautes getas de bois rouges. Une écharpe de la même couleur était enroulée autour de son cou et flottait par dessus ses épaules comme une cape de super-héros.
Pandawa : Hey gamin. Si tu ne vides pas cette choppe, notre déesse en sera vraiment peinée. Et crois moi, elle ne mérite pas cela ! Bien sur le choix est tien, mais il te suffira de quelques gorgées pour obtenir chance, force et vigueur. Car tels sont les présents qu'offre la divine Mère de la Boisson à ceux qui l'honorent ! Lança-t-il avec verve.

Aussitôt le jeune homme s'exécuta et but c*l sec, des étoiles dans les yeux. Il allait devenir plus fort ! De plus, il se sentait vraiment fier d'avoir rendu hommage à la déesse de tout un peuple. Le Pandawa baraqué l'applaudit vivement puis, lança sa barrique avant de la placer en équilibre sur son couvre-chef, maintenant le tout d'une main. De l'autre il fit une accolade à son nouveau compagnon de beuverie avant de lui proposer de rejoindre une autre table où l'ambiance serait plus à la fête. C'est de bon coeur qu'Harry se laissa entraîner, déjà ivre mort. Ren quant à lui avait presque fini cet alcool de bambou, si doux au gout mais aux effets si puissants. Son ventre était toujours vide et la tête commençait à lui tourner. C'est le pas chancelant qu'il alla rejoindre une table où différents jeux de cartes et de dés avaient cours, bien décidé à s'amuser lui aussi.
Il était minuit passé quand tout dégénéra pour l'alchimiste. Très éméché par toutes sortes de breuvages euphorisants, il était complètement absorbé dans sa partie de cartes Nomekop et renversa par mégarde le verre d'un de ses compagnons de jeu. Ce dernier ouvrit la bouche pour lui dire que ce n'était pas grave mais Ren avait déjà plongé à terre, la main tendue. Au moment où il s'écrasa contre le parquet, l'alcool lui retomba au creux de la paume et fut absorbé. Le silence se fit autour de la table de jeu : par quelle sorcellerie cet étranger avait-il bien pu faire disparaître le contenu de tout un verre ?! Tous le fixaient avec admiration, dans l'espoir d'un nouveau tour de magie. Soudain très théatral, le jeune homme bondit sur la table et leva la main au dessus de sa tête. Lorsqu'il referma le poing, un filet orangé s'en écoula jusque dans son gosier.
Ren : Voyons messieurs, on ne gâche pas une si bonne boisson ! classe

En voyons cela, un groupe de Pandawas, composé d'autant d'hommes que de femmes se leva d'un bond et soulevèrent l'alchimiste, le portant à bout de bras. L'un éventra d'un coup de poing un énorme tonneau rempli d'alcool de bambou... et le vida sur la tête de Ren qui, pris au jeu, en absorba l'intégralité ! Prenant une pose altière, il ordonne à ses porteurs de le transporter partout dans la taverne pour qu'il puisse répandre aider tous ses "humbles sujets" à étancher leur soif. Porté à bout de bras au-dessus de la foule fit pleuvoir l'alcool avec ses mains sur tous ceux qui ouvraient la bouche ou levaient leurs choppes. Aux yeux de tous les habitants de Pandala, Ren était devenu le prophète de leur déesse, celui qui apporte le bon alcool, celui dont les veines sont emplies de liqueur de bambou ! Dans le Grand Temple, l'ambiance n'avait jamais été aussi bonne. Pas la moindre bagarre n'avait éclaté et tous s'amusaient, partageaient, honoraient la divinité la plus festive qui soit. De son côté Annabel était devenu l'attraction principale de la piste de danse, tous étaient fasciné par la grâce avec laquelle elle se mouvait. Ses tentacules ondulaient tout autour d'elle alors qu'elle virevoltait de cavalier en cavalier. Tous les hommes et femmes de la ville mourraient d'envie de danser avec elle, et pendant des heures entières elle ne s'arrêta pas. Mais le danseur le plus doué fut sans nul doute Ryofuu. Harley, conteur de génie dont les talents se retrouvaient exacerbés par l'alcool croulaient sous les admiratrices, ce qui n'était pas pour lui déplaire.
Nox et son nouvel ami aux mains rouges étaient toujours en plein duel, mais après les choppes et les verres ils étaient passés aux fléchettes. Mais bien souvent leurs munitions échouèrent dans la peau (ou les poils) des autres clients, trop occupés à s'éclater pour s'en rendre compte. Après cette bataille soldée par un match nul (zéro-zéro), les deux compères entreprirent de faire le tour de l'établissement... sur les mains. Le violoniste n'avait toujours pas quitté l'orchestre mais il s'était essayé aux instruments traditionnels de Pandala, qui se révélèrent particulièrement complexes à utiliser. Mais le son qu'ils produisaient était d'une clarté et d'une pureté presque inégalable. Après un solo de flûte (sculptée dans un bambouto sacré), il se jeta dans le vide pour prendre un bon bain de foule. Hélas celle-ci réussit à s'écarter suffisamment rapidement et Khan s'écrasa lamentablement par terre avant de se faire piétiner. Mais cela lui importait peu puisqu'il faisait une petite sieste, les pouvoirs de son Fruit du Démon le prémunissant contre toutes les attaques de semelles et d'orteils. Harry quant à lui était devenu comme la mascotte de la taverne et courait en hurlant des incantations incompréhensibles. Au fur et à mesure que la fête battait son plein, les pirates comme les révolutionnaires devenaient de moins en moins lucide.
Puis ce fut le black-out.

Ren souleva ses paupières lentement, malgré la douleur fulgurante qui lui transperçait le crâne. Il les ferma aussitôt, aveuglé par une vive lumière. Il ne comprenait rien, il était où, il était quand, il était qui et il était comment ? Quoi ? Comment ça ces question intérieures n'avaient pas de sens ? Pas deux sens ? Une route à sens unique ? Mais oui l'unique, l'anneau ! Anneau, annau, ano, ano, ano... Anodin ! Anod'un, deux trois... Douze ! Mais oui il était sur l'île de Douze ! L'alchimiste massa ses tempes douloureuses et tenta de rouvrir les yeux. Il découvrit qu'il était allongé contre le ventre d'un porc endormi, dans une grotte obscure éclairée par quelques torches disséminés ça et là. Un instant... Avait-il vraiment dormi contre un cochon vivant ?! Peu désireux d'obtenir la réponse à cette question, il se mit debout et fit quelques pas chancelants. Bon sang, il s'était laissé emporté et avait beaucoup trop bu. Lorsqu'il tenta de se rappeler les évènements de la soirée, il ne voyait qu'un tableau noir et impénétrable : son cerveau lui refusait l'accès à ces souvenirs. En regardant autour de lui, il constata que la caverne était immense et qu'une grossière table de pierre trônait en son centre. Dessus étaient entassé un véritable festin, ou du moins ce qu'il en restait. Des cochons de lait aux corbeilles de fruit, en passant par les côtes de porc, les tranches de jambons, les bols de riz et le saucisson, il y en avait assez pour nourrir toute une armée. Le sol était couvert de terre et de multiples champignons poussaient contre les murs et même au plafond. Hormis la table, les seules éléments d'architecture étaient des colonnes de pierre grossière qui soutenait la voûte sombre de la grotte. Un peu partout sur le sol de la caverne, des créatures porcines dormaient en ronflant bruyamment. Et ici et là, les compagnons de l'Amant de Circé... sauf Annabel, Nox, Harry et Khan qui manquaient à l'appel ! Affolé, le jeune homme se dirigea vers Ryofuu qui dormait sous une amanite bleuâtre géante, emmitouflé dans des dizaines de capes et dont le seul le masque était visible.

Ren : Réveilles toi, Ryofuu, on a un problème !
Ryofuu : Hein quoi ? Tu parles à qui ?
Ren : Tu connais combien de Ryofuu...
Ryofuu : Ben aucun. Hey mais pourquoi j'ai un masque sur la tronche... ? Soupira-t-il en l'enlevant.
Harley : Notre guide était un panda ?! quoi ???

Lança le vieux pirate, qui venait tout juste de se réveiller.
Ren : Je crois plutôt qu'on a perdu notre guide... Qui es-tu ?
Moji : Moji Tokila'Çao , pour vous servir.

Le Pandawa se leva et s'étira longuement. C'était celui qui avait sympathisé avec Harry au cours de la fête d'hier soir... Enfin, tout portait à croire qu'il s'était écoulés plusieurs jours entre cette beuverie mémorable et ce réveil difficile. L'alchimiste tentait de réfléchir à une solution, en vain. C'est alors qu'il remarqua que le Moon, l'adorable petit chevalier simiesque d'Annabel, était parmi eux. Il bondit aussitôt sur le chapeau pointu que Moji venait de replacer sur sa tête, regardant les trois hommes avec un regard sévère. Comme s'il leur reprochait de s'être laissés aller à boire... Soudain, Ren réalisa qu'il avait une feuille de papier froissée dans la manche. Il la déplia aussitôt et se mit à lire, en plissant des yeux :
Ren : Mais qu'est-ce que... C'est un acte de mariage qui unit Annabel Li Soa au Dragon Cochon ? Suspect

Moji : Quoi ?! T'as bien dit le Dragon Cochon ! Bordel c'est pas bon, c'est pas bon, c'est pas bon, c'est pas bon ! En tout cas ça expliquerais pourquoi on s'est réveillé ici... Pas bon pas bon pas bon ! Aaaaaaaaaaaaaah !
Harley : Hey le panda, tu vas tout de suite te calmer et nous dire tout ce que tu sais.

Moji prit une grande inspiration puis vida son sac, sans dissimuler son inquiétude :
Moji : A quelques heures de Pandala se trouvent deux immenses montagnes jumelles. Celle sous laquelle nous nous trouvons est la Montagne Agaush, connu pour être le repaire du peuple des porcos. L'autre est appelé Montagne d'Eudrouate et est habité par les puissant bworks... Les porcos sont de stupides porcs bipèdes qui se sont réunis ici pour former une société. Ils sont complètement débiles mais ce sont de fiers combattants. Cependant quand je vois toute la charcuterie qu'ils ont préparé pour nous, j'dirais qu'ils nous aime bien. Probablement parce que leur chef vient de se marier avec une somptueuse sirène... Dans tous les cas, il faut absolument aller sauver votre amie, le Dragon Cochon a pour réputation de manger ses épouses plutôt régulièrement...
??? : Salut.
Moji : Salut. Euh mais pourquoi tu me salues ? Suspect

Harley : J'allais te poser la même question...
Ren : Si aucun de nous n'a parlé, qui...
??? : Salut.

Les trois hommes éclatèrent de rire en découvrant l'origine de toutes ces salutations. Un énorme cochon qui se tenait sur ses pattes arrière s'était réveillé et les regardait. Son énorme bedaine bien ronde était retenue par une ceinture, par dessus un slip de cuir moulant. Juste au dessus de son groin, la créature exhibait deux yeux dans lesquels on pouvait lire une profonde stupidité.
Moji : Voici un Porsalu, l'un des plus fidèle sujet du maître des lieux. On les appelle comme ça parce que...
Porsalu : Salut.
Moji : Parce qu'ils passent leur temps dire "salut", pour une raison inconnue. crache

A des kilomètres de là, dans les profondeurs obscures de la Montagne d'Eudrouate, Ryofuu le Zobal était solidement ligoté à un piquet de bois. Désespéré, il ne pouvait que regarder la créature avec laquelle il allait passer le restant de ses jours. Il ne savait pas comment ni pourquoi, mais au cours de la fête, il avait été jusque dans les tréfonds de l'île pour demander en mariage une immonde créature. Il avait désormais pour épouse une Mama Bwork.
Et c'est ainsi que le pauvre Zobal fut éjecté sans ménagement de cette aventure.

par Master of Madness Dim 19 Oct - 17:25

Dragon Cochon : Vous avoir fait beaucoup bobos à cochon ! Vous mourir !
Le dieu siégeait dans son trône de pierre, face aux trois hommes qui étaient agenouillés devant lui. La salle était remplie de cochons, ils étaient venus assister au jugement divin qui allait s’abattre sur les inconnus belliqueux. Ces hommes qui avaient été si bien accueillis par les habitants de la montagne d’Agaush avaient trahis la confiance des porcos en tuant l’un des leurs. C’était le vieux fou de leur groupe qui avait fait flamber littéralement le pauvre Porsalu qui les suivait.
Dragon Cochon : Tuer humains !

Quelques heures plus tôt
Ren, Moji et Harley marchaient dans les dédales des couloirs du Royaume des cochons, toujours à la recherche d’Annabel. Le Porsalu les suivait en répétant toujours le même mot, et commençait à agacer sérieusement les trois hommes. Heureusement pour eux qui auraient pu chercher en vain la sirène révolutionnaire, un cochon croisé en chemin les informa qu’elle se trouvait dans la salle du trône, là où le dieu cochon lui-même vivait. L’aimable jambon sur patte leur indiqua même la direction pour se rendre là bas et c’est pour le remercier qu’ils ne le mangèrent pas.
Le Dragon Cochon vivait dans la partie la plus profonde de la montagne en compagnie de sa garde personnelle et de ses nombreuses femmes, à priori Annabel n’était que le nouveau jouet de sa collection. Tout le monde pouvait accéder aux appartements du dieu sans problème, mais le chemin pour y arriver est long, très long. C’est pourquoi au bout de quelques heures de marches avec en fond sonore les « Salut » incessants du Porsalu, Harley craqua.
Harley : J’vais l’tuer !
Sans attendre le vieil homme attrapa son arme et cracha une gerbe de flammes qui alla directement sur le Porsalu et le changea en Porcramé.
Ren : Alala… On va avoir des problèmes si jamais les autres apprennent ça.
Moji : Mangeons-le !
Harley : On verra s’il l’ouvre encore sa grande gueule maintenant.
Ne voulant pas gaspiller, les trois hommes s’assirent et commencèrent à manger le cochon, ne laissant après le repas que des os, une ceinture et un slip de cuir moulant. Et ils repartirent comme si de rien n’était.
Durant le chemin ils purent observer différents genre de cochons, des gros avec du sang en guise de peinture sur le visage et qui hurlaient « D’orgaaaaane », d’autres aussi gros avec une queue de cheval et qui semblaient sanguinaire, ils lançaient de terribles regardes et disant tranquillement « Du sang… », Moji faillit même marcher sur une sort de larve avec une tête de cochon.

Lorsqu’enfin ils arrivèrent dans les fins fonds de la montagne, ils durent faire face à un imprévu. Le cochon qui leur avait dit que les appartements du dieu étaient accessibles, était un cochon, eux non. C’est pourquoi ils furent stoppés par la Gorgouille. En entrant dans une salle circulaire, ils se retrouvèrent nez à nez avec une sorte de statue représentant certainement un cochon. Sans vraiment s’intéresser à l’art porcos, les hommes continuèrent leur route en quête d’Annabel, ils allaient sortir de la salle lorsqu’un bruit de chaîne qui se brise se fit entendre. Ils se retournèrent comme un seul homme et face à la bête. La statue semblait avoir pris vie et se dirigeait dans leur direction.
Le groupe se prépara au combat presque instantanément, Ren attrapa son poignard, Moji but une choppe d’alcool sortie de nulle part et Harley arma son fusil en direction de la chose qui avançait toujours vers eux, le sol semblait trembler à chacun de ses pas et c’est le regard toujours impassible qu’elle se jeta sur le Pandawa. Moji qui était devenu entre-temps complètement saoul réussi à esquiver les coups. Il riposta même en soufflant une sorte de nuage alcoolisé au nez de son adversaire, qui ne sembla nullement gêné et finit tout de même par asséner un coup de poing dans le visage du Panda. Pour venir en aide à son compagnon d’aventure, Ren tenta d’enfoncer son poignard dans le corps de la créature mais la peau trop résistante manqua de briser la lame, et le révolutionnaire fut renvoyé par un coup de patte. Pour épauler les deux hommes, Harley avait tiré de nombreuses balles partout sur le corps du monstre, mais les tires ne firent que ricocher sur la carapace de pierre qu’était la peau du monstre.
Les trois humains étaient tenus en échec par une statue cochon, la colère semblait se lire dans leurs yeux. Et comme s’ils étaient mentalement connectés, une idée germa en même temps dans leur esprit. S’élançant vers leur adversaire, Moji souffla sur lui un important nuage alcoolisé tandis que Ren relâchait son Reihouchi, liquide hautement inflammable. Et pour en finir, Harley tira une unique balle enflammé, qui une fois en contact avec les différents produits créa une explosion qui changea la Gorgouille en un tas de gravas.
Moji : Pfiou, j’en peux plus de cette montagne…
Ren : Dépêchons-nous d’aller chercher Annabel !

Ils se trouvaient désormais devant la salle du trône, deux cochons armés d’un arc gardaient la porte, ils les accueillirent avec joie et les laissèrent entrer. Une fois à l’intérieur ils se retrouvèrent face au trône, avec dieu tranquillement posé dedans, roupillant. Après quelques instants à appréhender le possible réveil du Dragon Cochon, les trois hommes se décidèrent à chercher Annabel.
Ils commencèrent par fouiller toute la salle qui à première vue était vide, jusqu’à ce que Ren découvre un passage derrière le trône, il appela ses compagnons pour qu’ils viennent le rejoindre et ensemble ils découvrirent une sorte d’arrière-salle remplie de cage avec à l’intérieur différentes sortes de « femmes », des vaches, des chèvres, quelques humaines et même un arbre. Ils trouvèrent rapidement Annabel car c’était la seule qui hurlait qu’on vienne la libérer. Chose qui allait être fait lorsqu’une troupe de cochons armés arriva, les jambons attrapèrent les hommes et les trainèrent jusque devant le grand dieu qui se tenait droit dans son siège, à côté de lui, un petit cochon tenait un slip de cuir et quelques pierres en sanglotant.
Dragon Cochon : Vous avoir fait beaucoup bobos à cochon ! Vous mourir !

Dans la Montagne d’Eudrouate
Nox : Donc qui es-tu vieil homme ?
Nox, Khan et Harry faisaient face au vieil homme qui venait à priori de leur sauver la vie.
Pockator : Qui j’suis ? Ben j’suis Pockator, Pock qu’adore l’or. J’vous ai trouvé juste avant les Bworks, vous avez eu d’la chance sur ce coup, parce qu’une rencontre avec eux ça pardonne pas.
Nox : Et où sommes-nous ?
Pockator : T’en as beaucoup des questions comme ça ? Bon comme t’as pas l’air d’être du coin, j’vais t’expliquer un peu. Ici on est dans la Montagne d’Eudrouate, l’ancien Royaume des Enutrofs.
Nox : Enutrofs ?
Pockator : Si tu me coupes toutes les deux secondes, ça va pas le faire. Alors boucle-la. Les Enutrofs sont les disciples du grand dieu Enutrof, le dieu Dragon, nous les Enutrofs adorons l’or, l’argent et tout ce qui est précieux et a de la valeur. Nous sommes des mineurs confirmés et la montagne dans laquelle tu te trouves, c’est nous qu’on l’a creusé. Nous étions heureux et riche mais nous avons peu à peu commencé à nous détourner de notre dieu et c’est pourquoi il nous a punis, en envoyant ces sales Bworks, comprenant notre erreur nous sommes retournés à ses côtés, là bas dans la montagne géante Dlumilieu qui se trouve bien plus loin sur Douze. Nous vivons là bas avec notre dieu, c’est lui le roi sous la montagne !
Nox : Et donc ? On ne sait toujours pas pourquoi nous sommes là et pourquoi tu l’es aussi.
Pockator : Pourquoi vous êtes là j’en ai aucune foutue idée, mais si j’suis là c’est pour aider les pigeons dans votre genre à pas se faire trucider par les Bworks.
Nox : Tu peux nous aider à sortir d’ici ?
Pockator : Ouais mon gars, mais tu vas devoir raquer.

par Unholyscream Sam 25 Oct - 14:48

Le Dragon Cochon descendit lourdement de son trône. Il était énorme et hideux. Long de pas loin de cinq mètres, son corps évoquait celui d'un dragon malgré des pieds de porcs et une tête de cochon dotée de larges défenses. De ridicules petites ailes plumées sortaient de ses épaules et de solides pointes osseuses saillaient de sa colonne vertébrale. Son regard n'arborait pas la même lueur imbécile que ceux de ses sujets. Ses yeux brillaient d'une intelligence vicieuse et malsaine, mais surtout ils étincelaient de colère. Il beugla à ses congénères de s'emparer des intrus et ils obéirent aveuglément. Une horde de Don Dorgan et de Don Duss Ang encercla alors le groupe d'aventurier, tandis que leur monarque restait un peu en retrait. Comme s'il voulait d'abord jauger la puissance de ces humains...
Ren tendit le bras et expulsa un épais nuage bleu clair qui toucha un bon tiers des guerriers porcins, les rendant somnolant. Pendant ce temps, Harley avait déjà commencé à faire parler la poudre, trouant tous les jambons qui tentaient de s'approcher. Moji de son côté avait versé de l'alcool sur son bras avant de l'enflammer, et s'occuper maintenant de faire rôtir la viande de cochon à coups de poing... Mais les ennemis étaient nombreux, et bien plus résistant que prévu. Leur cercle se refermait peu à peu sur les trois héros... Soudain le Moon passa à l'attaque. Vexé d'avoir été oublié dans le précédent post, il fusa telle une balle, virevoltant entre les coups des créatures et leur broyant le crâne à coups de marteaux. Quelques instants plus tard le petit se tenait au sommet d'une montagne de cadavres, le pelage poisseux de sang. Son visage était tordu en un rictus de rage et de haine, et ses yeux lançaient des éclairs. C'est à peu près à ce moment là que le Dragon Cochon passa à l'attaque. Après avoir pis une grande inspiration, il exhala un souffle putride sous la forme d'un nuage verdâtre en direction des trois sauveurs. N'écoutant que son courage, Ren fit un pas en avant et reçut le gaz de plein fouet, l'absorbant dans son entièreté. Puis il le propulsa vers l'entrée de la pièce, au moment même où un nouveau groupe de monstre arrivait. Lorsqu'il pénétrèrent à l'intérieur du nuage, ils se mirent à pousser d'horribles cri de douleur et tombèrent à terre, raides morts. Leur peau semblait avoir été attaqué par le souffle acide... Ren s'écroula à son tour. Même si le gaz n'avait transité dans son corps moins d'une seconde, il avait eu le temps de faire des dommages considérables. La souffrance était telle que l'alchimiste se demanda si l'intégralité de ses organes n'avaient pas été touchés. Alors que le jeune homme percuta le sol, le Dragon Cochon laissa échapper un petit rire cruel.

Annabel tentait désespérement d'attirer vers sa cage le cochon qui en gardait les clés. Lorsqu'elle réalisa que ce dernier la fixait d'un air stupide, elle tenta le tout pour et se pencha en avant, en dévoilant un peu plus sur son voluptueux décolleté. Elle vit alors dans les yeux de la créature qu'elle avait envie d'approcher, mais luttait de toute ses forces. Soudain, l'un des deux sortit. Tout cela n'était absolument pas prévu et Annabel sentit le rouge lui monter au joue alors qu'un délicieux morceau de chair était devenu visible à la vue du porc et de toutes les femmes du Dragon Cochon... Le geôlier, cochon, n'y tint plus et se rapprocha vive de la cage en salivant. Rapide comme l'éclair, l'un de ses tentacules fusa entre les barreaux de la cage pour s'emparer du trousseau de clé. Un autre attrapa la grosse tête porcine et la cogna violemment contre l'acier, laissant la bête sonnée. Après quelques secondes à s'acharner contre une serrure rouillée, la sirène fut enfin libre. Elle récupéra rapidement ses armes et, après les avoirs fixé aux pointes de ses appendices, elle creva les yeux et égorgea son ancien geôlier comme un goret. Elle ne supportait pas l'idée que ce monstre ait vu l'un de ses seins.
Annabel : Crève sale porc. revenge

Entendant la bataille qui faisait rage dans la salle du trône, Annabel s'y précipita, juste à temps pour voir Ren s'effondrer en poussant un râle d'agonie. Elle voulut hurler son nom mais son cri mourut dans sa gorge. Non ce n'était pas possible... Il ne pouvait pas être mort. Quelque chose se brisa dans le coeur de la sirène. Elle réalisait à quel point elle tenait à Ren, et une colère noire la gagna peu à peu. Puis elle s'abandonna entièrement à cette fureur abyssale. A pas lent elle s'approcha du corps de son ami et le prit délicatement dans ses bras, avant de le déposer délicatement à l'autre bout de la pièce, où il ne risquerait plus rien. Comprenant la détresse de sa princesse, le Moon brandit son marteau et se jeta en avant, pour l'abattre droit sur le crâne du dieu porcin. Malgré son énorme masse, le dragon pivota rapidement et repoussa le singe avec un coup de queue magistral, le propulsant contre un pilier rocheux. Après avoir poussé un rugissement menaçant, le monarque se mit à charger. Moji et Harley s'écartèrent juste à temps et les lourdes défenses d'ivoire firent exploser le sol à l'endroit exact où ils se trouvaient un peu plus tôt. Le monstre était réellement d'une force hors du commun... Relevant sa tête, il croisa le regard d'Annabel, et sembla éprouver lui aussi une intense colère. Visiblement il n'appréciait guère la "trahison" de la jeune femme, et comptait bien lui faire payer cet affront. Ignorant les autres humains, il concentra ses efforts sur la sirène, qui parvenait à éviter chacun de ses assauts avec grâce. Moji et Harley avait beau attaquer sans relâche, rien ne semblait traverser le cuir épais du dieu des porcs. Fou de rage, le Dragon Cochon avait totalement perdu la raison, au point même d'en oublier la disposition de son antichambre...

Annabel : Maintenant.

La sirène pieuvre cracha un jet d'encre dans les yeux de la bête, au moment même où Moji lui brisait un fut d'alcool de bambou, sorti de nulle part, sur le dos. Le Moon, qui venait tout juste de reprendre connaissance cogna de toute ses forces une de ses massives pattes, le faisant tituber. Harley apporta le feu, qui finit par envelopper le monarque dans son intégralité. Alors Annabel activa une manette et des pointes hautes de plusieurs mètres surgirent du sol pour embrocher le cochon géant, le tuant sur le coup. Durant sa captivité, la jeune femme avait vu que la salle du trône était truffé de pièges en tout genre, aussi avait-elle fait sorte d'attirer ce monstre dans l'un d'eux... Sans prendre le temps de savourer la victoire, elle se précipita au chevet de Ren. Il était vivant, mais sa respiration était faible et son coeur presque éteint. De chaudes larmes coulèrent sur ses joues alors qu'elle réalisait qu'elle allait peut-être se retrouver seule. Terriblement seule... Harley posa une main réconfortante sur l'épaule de la sirène. Sans un mot, il lui jeta un regard compatissant et s'éloigna quelque peu. C'est alors que Moji lança, sur un ton grave :

Moji : Ne perds pas espoir. Sous cette montagne vit un être capable de le soigner..
Annabel : Vraiment ?! Ne perdons pas une seule seconde ! Allons-y !
Moji : Hélas ce n'est pas aussi simple que ça... Le Ougah est imprévisible. Il pourrait nous tuer sans même que nous le sachions... Ren doit y aller seul. Expliqua l'homme-panda.
Annabel : Mais t'es complètement c*n ma parole ?! Comment veux-tu qu'il aille où que ce soit dans un état pareil ? S'énerva la jeune femme, le visage baigné de larmes.
Moji : Nous le déposerons à l'entrée du royaume des Fungus, et ce sera à leur maître d'accepter de le sauver ou non.
Harley : J'aime pas ça...
Moji : Moi non plus mais il n'y a pas d'autre moyen. Soupira l'alcoolique.

Annabel ne répondit pas mais acquiesça. Prenant délicatement son capitaine et ami avec ses tentacules, elle suivit leur nouveau guide, qui le mena jusque dans les entrailles de la terre. Devant eux se trouvait une caverne gigantesque dont les murs, le sol et le plafond étaient tapissés par des champignons de toute sorte. Certains émettaient une forte lueur verte, d'autres laissait échapper des gaz psychotropes... Mais tous étaient fascinants. Prenant bien soin à ne pas entrer dans la grotte, la sirène déposa le corps inerte de Ren sur une énorme amanite blanche. Si elle était effondrée, elle ne le montrait désormais plus. Alors qu'elle remontait vers la surface, la jeune femme parvint même à esquisser un sourire : elle savait qu'il allait survivre.

par Master of Madness Sam 25 Oct - 19:21

Pockator venait de se lever et Nox put observer sa petite taille, il était une sorte de nain portant fièrement une longue barbe blanche et fournie, son crâne presque chauve arborait une couronne de cheveux aussi blancs que sa barbe. Il était vêtu d’un ensemble sombre et de tong laissant ses orteils exposés aux yeux de tous. Deux pelles dorées étaient croisées dans son dos et c’est après un sourire dévoilant une jolie dent en or qu’il tendit sa main vers l’horloger.
Pockator : J’vais vous sortir de là, alors marché conclu ?
Nox : Marché conclu !

L’Enutrof avait prévenu ses trois clients qu’ils pouvaient être repérés au moindre bruit et qu’une fois entre les mains des Bworks ils seraient condamnés. C’est donc avec regret que Khan ne put courir partout ou simplement parler, chanter ou hurler à tout va. À chaque fois qu’il s’apprêtait à faire un quelconque raffut, Harry se jetait sur lui par peur d’être trouvé par les habitants de la montagne. Comme le leur avait expliqué plus tôt Pockator, ce sont les membres de sa race, les Enutrofs qui ont par le passé creusé l’Eudrouate afin d’y construire un véritable royaume. La Montagne était creusée de telle sorte qu’elle semblait composée de plusieurs étages, grimpants en ondulant autour d’une impressionnante colonne de pierre. Le guide expliqua à ses compagnons qu’à l’époque où il vivait encore là avec ses congénères, c’était le roi des Enutrofs qui habitait ce pilier gigantesque, et qu’aujourd’hui c’était le terrible maître des Bworks qui hantait ces lieux.
Un immense précipice séparait la colonne de pierre des différents étages et le seul pont les reliant se trouvait tout en haut, au dernier étage de la montagne. Un peu rassuré de s’éloigner de ce qui devait être le plus grand danger d’Eudrouate, Harry lâcha un soupir de satisfaction.

Ils avaient marché toute la journée et étaient descendu dans les étages à tel point qu’ils pouvaient à peine apercevoir le haut mais c’était également le cas pour le bas de la montagne et sa sortie, Pockator interrompit la marche et informa ses clients qu’ils allaient passer la nuit à ce niveau. Ils leur restaient néanmoins le besoin vital de trouver une cachette où manger et se reposer pour pouvoir ensuite repartir le lendemain matin. Rapidement Pockator trouva une salle un peu à l’écart du chemin, qui devait servir de garde nourriture. Etonnement ils n’avaient croisé aucun monstre assoiffé de sang ou géant avide de chair de toute leur longue journée de marche, et Nox devint même suspicieux vis-à-vis de leur guide, c’est pourquoi il commença à l’interroger.
Nox : Pockator, pourquoi n’avons-nous croisé aucun de ces Bworks dont tu nous parles tant ?
Pockator : C’est parce que la journée ils n’hantent pas les étages, ils vivent plus loin dans les cavernes lorsque le jour est encore debout, c’est pourquoi il nous fallait nous cacher avant que la nuit ne tombe car c’est à ce moment là que les démons sortent de leur tanière. Nous pouvons marcher à découvert durant la journée, tant que nous ne faisons pas de bruit nous n’aurons aucun problème, c’est pourquoi il faut rester calme et caché cette nuit afin de sortir d’ici en vie demain. Et si vous avez de la chance vous ne croiserez jamais un Bwork, de toute façon croiser un Bwork signifierait pour vous mourir.
Nox : Et toi tu as déjà vu des Bworks ?
Pockator : Moi ? Pour sûr que j’ai déjà vu des Bworks ! Je les ai combattus avec mes frères Enutrofs mais malheureusement ils étaient trop fort… "ll" était trop fort.
Nox : "Il" ?
Pockator : ~~Le Balrog~~… Euh je veux dire le Bowrker… C’est celui qui règne en maître sur tous les Bworks, il a terrassé à lui seul les armées du roi, jusqu’à venir prendre sa tête et la jeter du haut de la montagne. Devant cet effroyable spectacle, nous avons fuis. Et depuis ce jour tous les Enutrofs rêvent de venger leur mort et d’en finir avec ces démons.
Devant ce triste récit Nox ne dit rien, il se contenta d’acquiescer et de penser en silence aux valeureux guerriers morts pour protéger leur royaume, en vain. Il se retourna vers ses deux compagnons pour voir ce qu’ils pensaient de l’histoire de Pockator, et prit un air atterré lorsqu’il les vit tous les deux dormir en ronflant.

C’est Khan qui réveilla ses trois amis, ou plutôt les trois hommes sentirent la présence de Khan dans leur sommeil et se réveillèrent. Il était là, debout, les yeux ouverts et le regard vide, il les fixait. Inquiet Harry se leva rapidement et partit secouer le long-bras dont la tête molle s’envola d’avant en arrière, Nox se leva à son tour et se pencha pour écouter le cœur de Khan. Il avait demandé aux deux autres de se taire et c’est grâce à ce silence qu’il put entendre les ronflements du pirate, il s’était endormis debout… Comme réveille Khan eut droit à un gros coup de pelle sur le crâne qui lui fit une jolie bosse.
Pockator : Remettons-nous en route, si on se dépêche on pourra atteindre le pied de la montagne avant le coucher du soleil. Et continuer à ne faire aucun bruit !
Comme le jour précédent, ils marchèrent pendant plusieurs heures sans s’arrêter, les murs qui étaient creusés directement dans la roche semblaient être identiques et rendaient le décor monotone.
Tandis qu’ils continuaient d’avancer, ils se retrouvèrent nez à nez avec un petit être gris, haletant. La créature regardait incrédule les quatre hommes, elle portait de longues chaînes à ses poignets qui semblaient avoir été coupées, elle tenait entre ses mains une sorte de long bâton au bout duquel était fixé une pierre taillé.
Sans attendre un mouvement de la part du petit être bleu, Pockator s’arma d’une de ses pelles et se jeta sur sa cible, qui tenta de riposter. Face à l’imposante pelle d’or, le bâton se brisa en même temps que le crâne de son propriétaire que la pelle venait lui aussi de percuter. Pour ne pas laisser de trace, l’Enutrof cacha le corps à l’intérieur d’une caisse qui était posé là et il ordonna à aux trois hommes de presser le pas.
Nox : Qu’est-ce que c’était ?
Pockator : Un gobelin. Ce sont les esclaves des Bworks, celui-là a dû s’échapper de sa cage sans que les gardes ne s’en rendent compte, si je ne l’avais pas tué il aurait sûrement prévenu ses geôliers.
Nox : Il les aurait prévenus alors qu’il cherchait à s’enfuir ?
Pockator : Cherche pas à comprendre, c’est un gobelin. Ils sont pas connus pour leur intelligence.
Les quatre hommes pressaient le pas, ils avaient tous un air apeuré, cette rencontre avec ce gobelin leur avait rappelé qu’ils pouvaient être découvert à tout instant. C’est pourquoi Khan tenta de remonter le moral à ses compagnons d’aventure. Avec une petite musique. Il attrapa son violon puis tout en marchant commença sa mélodie, rapidement le pas de chacun ralentit et ils se retournèrent presque comme un seul homme vers celui qui jouait. Ils l’observèrent, Harry avec un air implorant, Nox avec ce regard dépité qu’il prenait habituellement pour Harley et Pockator avec un mélange de colère et de surprise. Quant à lui, Khan était tout sourire.
Comme pour répondre à l’air joué, une nouvelle mélodie résonna et cette fois dans toute la montagne.
Pockator : Les Bworks… Ils arrivent !
Comme s’ils s’attendaient à voir des dragons et des monstres difformes descendre du haut de la montagne, ils levèrent tous les yeux. Bientôt les murs se mirent à trembler, tout comme le sol, des hurlements retentissaient des différents puits d’obscurités menant plus loin dans les entrailles de l’Eudrouate.
C’est à ce moment là qu’ils apparurent.

Plus haut, beaucoup plus haut. Au dernier étage de la montagne, une douce mélodie venait à peine d’atteindre les parois de pierre, c’était ce son qui venait de le réveiller. Dans les ténèbres d’une chambre, un œil rouge comme des flammes brûlantes s’ouvrit. Il s’était réveillé…

par Unholyscream Mer 29 Oct - 23:41

Prenant la relève du violon de Khan, le mugissement d'un cor de guerre résonnait dans toute la montagne. Les habitants des lieux étaient réveillés et ils étaient en chasse. Le bruit de mille lames que l'on aiguise crissa dans l'air, rapidement suivi du bruit de deux milles pieds. Les énormes torches fixées aux piliers qui soutenaient le plafond de pierre jetèrent des ombres dans tous les sens, alors que les bworks se massaient autour des aventuriers. Alors ils avancèrent dans la lumière. La première chose que les quatre humains virent étaient qu'ils ne se ressemblaient pas. S'ils avaient tous la peau verdâtre, il n'y en avait pas deux qui se ressemblaient... Certains étaient haut de quatre mètres tandis que d'autres avaient la taille de gobelins. Quelques uns arboraient de longs crochus, tandis qu'une minorité n'en avait tout simplement pas. Décharnés et imposants, pourvus de défenses et édentés... La race entière était difforme. Mêmes leurs armes étaient biscornus : des morceaux de métal coupants, des massues grotesques et des marteaux en os. Le seul point commun qui les liait, était cette lueur de violence stupide qui animait leurs regards. Devant une telle vision d'horreur, Harry laissa échappa un couinement apeuré tandis que Khan et Nox restaient impassibles. Lorsque le cor gronda à nouveau, les créatures se jetèrent en avant. Pockator fut le premier à réagir et il dégaina ses deux pelles en or, parant les lames de tout une groupe de monstre, avant de les repousser, faisant preuve d'une force surhumaine. Nox lui même en resta bouche bée quelques instants.

Pockator : Reste pas planté là gamin ! Essaie plutôt de nous créer un chemin à travers cette foule de bworks !
Nox : Je... Avec plaisir ! Harry, couvre moi !
Harry : Hein ?! Mais comment ?! Khan aide moi...
Nox : Je suis sur que tu peux gérer ça tout seul. Khan a une autre mission...

Seul, le long-bras jouait du violon. Sans relâche les habitants des lieux se jetaient sur lui en hurlant. Mais leurs coups ne pouvaient absolument rien contre les pouvoirs du Logia de la Cendre... Après avoir pris une grande inspiration, le jeune garçon sortit plusieurs cailloux de sa touche et les transforma en lego, avant de les assembler pour former un long et solide bâton. Suffisamment pour résister à quelques coups, et peut-être fendre quelques crânes... Trop peu confiant pour se jeter à corps perdu dans la bataille comme leur guide Enutrof, Harry se contentait de repousser les assauts ennemis en assénant de violents coups dans la gorge aux plus faibles. Peu importe le nombre de monstre envoyés au tapis, l'armée Bwork semblait ne pas ralentir. Et au coeur de la bataille, des horloges naissaient. Les unes après les autres, elles se suivaient en ligne et formaient comme un chemin à travers cet océan de créatures verdâtres. Si au début elles s'en désintéressaient, l'une d'elle finit par taper violemment sur la première horloge... Et se retrouva violemment déchiqueté par la déflagration qui en résulta. Une à une, elles se mirent à exploser, creusant une véritable autoroutes à travers la chair des bworks.

Pockator : Bien joué fiston ! C'est maintenant ou jamais les jeunes ! On y va !

Sans hésiter une seconde le vieillard et les deux pirates s'engouffrèrent dans le brèche à toute vitesse, s'éloignant rapidement du troupeau monstrueux. Seul en arrière restait Khan qui regardait sans broncher des lames et des masses d'armes traverser son corps. Puis quand il en eut marre il accéléra la mélodie, se déchaînant sur une véritable symphonie dont la complexité n'avait d'égal que sa puissance. Au point culminant de ce chef d'oeuvre, un nuage de cendres noires remplit l'air et la musique de Khan se tut. Lorsqu'elle reprit, lentement, insidieusement, le silence s'abattit lourdement sur les bworks. Dans leurs yeux on ne lisait désormais que terreur... Alors qu'un requiem, sombre à en faire pâlir la mort elle même, s'élevait dans l'air vicié de la caverne, le sang se mit à couler. Chacun leur tour, les bworks voyaient leurs gorges tranchées par un archet qu'ils ne pouvaient pas voir à temps. Lentement, avec une implacable précision, le musicien infernal fauchait. Lorsque le morceau touchait à sa fin, le gros de l'horde était encore debout, mais désormais elle tremblait. Sous la forme d'un corbeau, dont les ailes de suies charriaient un épais nuage de cendres, Khan rattrapa ses camarades. Silencieux comme une ombre... Lorsqu'il posa sa main décharnée sur l'épaule d'Harry, ce dernier ne parvint pas à réprimer un hoquet de peur. Décidément il ne pourrait jamais se faire à cette personnalité là.
Environ une heure plus tard, les aventuriers continuaient de courir Dans leurs dos les bworks s'étaient finalement remis en route. Oui ils avaient été impressionnés par le petit spectacle de Khan, mais la brutalité inhérente à leur race n'avait pas tardé à reprendre le dessus et c'est avec plus de rage encore qu'ils s'étaient remis en chasse. Peu à peu Nox réalisa que les bruits de pas et de ferrailles semblaient s'éloigner peu à peu, jusqu'à ce qu'un silence troublant s'installe sous la Montagne d'Eudrouate. Pockator tourna un visage livide vers ses clients avant de lâcher :

Pockator : S'ils ont arrêté de nous suivre cela ne peut signifier qu'une chose... Le Bworker est à nos trousses.

Comme pour lui donner raison, un rire guttural résonna, venant de plus haut. Puis le sol se mit à trembler, comme s'il était martelé par un gigantesque marteau de pierre, à intervalle régulier... Une épée de fer crissait contre le sol, écorchant les oreilles des quatre fuyards. Et une lueur orangée se rapprochait peu à peu. Avant même qu'ils ne puissent distinguer la silhouette du démon qui s'approchait, ils entendirent crépiter les flammes qui nimbaient son corps d'une aura brûlante. Tétanisés, les quatre humains étaient réduits à attendre... Haut de presque huit mètres le Bworker était tout bonnement monstrueux. Son corps était littéralement en feu, tout comme la gigantesque lame qu'il traînait derrière lui. De gigantesques cornes saillaient de son crâne, et sa bouche étaient pleines de crocs aussi tranchants que des rasoirs. A nouveau la créature laissa échappa son rire méprisant, sans cesser de marcher. Des pas lents et assurés. Ceux d'un prédateur qui ne craint absolument rien ! A travers les flammes, la massive musculature du Bworker évoquait vaguement le corps d'un bwork. Le vestige d'un passé lointain probablement.
La bouche pâteuse, l'Enutrof parvint à articuler, on sans mal :

Pockator : La légende raconte que, des centaines d'années avant notre ère, le plus puissant bwork que le monde ait jamais porté s'enfonça dans les entrailles de la terre. Il avait déjà conquis la surface, la mer et le ciel. Ne lui restait plus que les abysses... Mais, si personne ne sait ce qu'il rencontra plus bas, tout le monde sait ce qu'il devint. Un démon... Il s'est baigné dans le magma, il a épousé le feu. Le Bworker était né.

par Master of Madness Mer 12 Nov - 18:28

Les ombres et les flammes s’approchaient peu à peu du groupe d’aventuriers, les quatre hommes fuyaient en direction du minuscule puits de lumière qui leur apparaissait au loin. La sortie. Une fois dehors les ténèbres de l’Eudrouate ne seraient plus et ils seraient enfin saufs. Le Bworker balançait sa lourde épée d’avant en arrière tout en avançant, créant de longues trainées enflammées sur le sol. Cette petite chasse n’amusait déjà plus le démon qui décida d’en finir une bonne fois pour toute avec les intrus, se propulsant grâce à la puissance de ses muscles, il retomba juste derrière le vieil enutrof qui fermait la marche et tenta de le trancher en deux. C’était sans compter l’intervention Khan qui aveugla momentanément le champ de vision du monstre en l’enfermant dans une sorte de cage de cendres, sauvant au passage la vie de Pockator.
Pockator : J’te dirai pas merci, c’est de ta faute s’il a rappliqué ! Boulet !
Khan : cat

L’arrivée du Bworker obligea les hommes à presser encore le pas, le chef Bwork les suivait de près et ne semblait pas vouloir les laisser s’échapper. Mais heureusement pour eux, la sortie se rapprochait à mesure qu’ils avançaient, elle se trouvait à quelques centaines de mètres devant eux, derrière le géant pont de pierre qui surplombaient les abysses de l’Eudrouate et séparait le monde du dehors aux ombres des cavernes. Comme pour briser tout espoir de fuite, le Bworker s’arma d’un gigantesque morceau de pierre qu’il venait de retirer d’un mur et le balança au milieu du pont, le brisant sur une dizaine de mètres et rendant tout passage impossible. Pris en étau entre un démon et un précipice, le groupe forcé de s’arrêté fit face à leur adversaire.
Pockator : Je crois qu’on est mort les gars… Mais on peut au moins faire en sorte que notre mort soit cool, non ? fume

Nox : Alala tu me rappelles de plus en plus un de mes compagnons. Mais tu as raison, nous n’allons pas tomber sans nous battre.
Khan : cat

Harry : Si on pouvait quand même éviter de mourir, hein. J’avoue que ça m’arrangerait un peu.
Comprenant les intentions des aventuriers, le Bwoker cracha un rire gras en attrapant le manche de son épée de feu. C’est Pockator qui réagit le premier lorsqu’elle s’abattit sur eux, il contra l’acier par l’or en bloquant l’imposante lame avec ses deux pelles. Il donna ensuite le feu vert à Nox et Khan pour attaquer, l’horloger qui avait déjà créé une horloge n’eut plus qu’à activer son effet, lançant ainsi une salve d’aiguille sur le monstre tandis que Khan le frappait grâce à un tentacule de cendres. Les attaques allèrent se briser contre la carapace qu’était la peau du Bwork. Sautant pour éviter un nouvel assaut du monstre, l’enutrof jeta une poignée de pièces qu’il tenait dans ses mains.
Pockator : Technique spéciale : Lancé de pièces !
Khan : Une technique spéciale ? reve

Les pièces d’or pourtant jetées avec force allèrent directement rebondir contre le torse du guerrier et chef Bwork qui rit de nouveau. En écoutant ce rire et en pensant à sa vie qui prendrait sûrement bientôt fin, une idée germa dans l’esprit du jeune Harry.
Harry : Mais oui je peux reconstruire le pont !
Nox : Et tu pouvais pas y penser avant ?
Pockator : Bah bouge-toi !

Se mettant au travail, le pirate commença à transformer tous les débris aux alentours en lego qu’il emboita ensuite pour former une plateforme afin de relier les deux côtés du pont et ainsi pouvoir fuir. Et pendant qu’il prenait son temps pour choisir ses pièces, ses compagnons s’évertuaient à gagner du temps face au maître des lieux. Khan qui ne craignait pas les coups servait d’appât tandis que le vieux Pockator et Nox en profittaient pour frapper le Bworker, en vain. Le démon ne semblait souffrir d’aucune blessure alors que les combattants étaient déjà épuisés et saignaient par endroit. Une des pelles de l’enutrof étaient déjà tombée en morceaux et la seconde étaient traversée par de nombreuses fissures, résultat des puissants coups d’épée donnés par le Bworker. Sauvé par le gong lorsque le monstre levait de nouveau sa lame, Harry informa ses compagnons que le pont était réparé et qu’il fallait se presser, sans attendre ils se précipitèrent vers la création legotique rapidement créée par le pirate et la traversèrent en priant pour qu’elle soutienne leur poids. Et Dieu ou du moins l’un des douze veillant sur l’île répondit à leur prière et ils ne chutèrent pas, mais cette structure qui leur permis de rejoindre l’autre côté fut aussi utile au Bworker qui posa d’abord un pied dessus avant de passer le second de l’autre côté. Ils en étaient revenus au point de départ, il suffisait au démon de détruire une nouvelle fois le pont pour les stopper, et il l’avait bien compris mais cette fois il avait décidé de détruire presque entièrement la partie menant à la sortie de la montagne, c’est pourquoi il attrapa une nouvelle fois le manche de son épée et en souriant abaissa sa lame, créant une flèche de flammes sur le sol qui se dirigeait tout droit vers les intrus.

Stopper, il venait de stopper l’attaque du Bworker. Pockator observait sa pelle tomber en morceaux tandis qu’il tombait lui-même face contre terre suite au coup du démon, il avait protégé ses clients, qui continuaient de courir comme il le leur avait ordonné. Aujourd’hui il allait en finir avec les Bwork et venger le peuple Enutrof. Se relevant et en jetant un dernier coup d’œil à ses compagnons d’aventure qui déjà sortaient de la montagne, il fit face à la mort et hurla :
Pockator : Vous avez promis !
Le vieil homme avait à peine terminé sa phrase qu’une explosion retentissait, faisant chuter de nombreuses roches sur la sortie et scellant à jamais l’Eudrouate et ses habitants.
Pockator : À nous deux, malin !
Comprenant que ses proies venaient de lui échapper, le Bworker poussa un hurlement qui glaça un instant le sang du nain. Ce dernier sortit ensuite de sa poche un petit sac bleu duquel il extrayait une longue pelle bleue qu’il admira un instant avant de se mettre en garde.
Pockator : Qui aurait pu penser que je me resservirais un jour de ma « Pelle-teuse » ? Pas moi en tout cas, hun hun.
Le démon ne se souciait presque plus de l’enutrof qui se trouvait devant lui, et semblait bien décidé à sortir au dehors sous la lumière du jour et écorcher ceux qui l’avaient défié. Comprenant les intentions du Bwork, Pockator passa à l’action.
La pelle bien plus résistante que les précédentes ne pliait pas devant l’imposante épée qu’utilisait le Bworker et lorsque le monstre se décida à passer le pont et à sortir l’enutrof se lâcha.

Pockator : VOUS NE PASSEREZ PAS !

Répondant à la provocation nainesque, le Bworker s’entoura d’une armure de flammes.
Pockator : Je suis un détenteur des piécettes sacrées, détenteur de la pelle d’Enutrof, le feu sombre ne vous servira à rien flammes de Rushu ! Retournez dans l’ombre !
Frappant le sol de sa pelle, Pockator détruit entièrement le pont les faisant tomber tous les deux dans les abysses de l’Eudrouate.
Pockator : Haha j’avais dit que vous ne passeriez pas.

Nox venait de détruire la sortie de la montagne et ainsi bloquer le Bworker et Pockator à l’intérieur. Il repensait aux derniers mots qu’il avait eu avec l’enutrof.
Pockator : Vous allez fuir, je vais retenir le Bworker. Une fois que vous serez passés tu devras détruire la sortie derrière toi, c’est bien compris ?
Nox : Mais et toi ? Comment vas-tu faire pour fuir ?
Pockator : Je connais la montagne comme ma poche t’en fait pas pour moi, si on restait ensemble vous ne feriez que me ralentir. Alors t’as compris, gamin ?
Nox : Je crois… Ouais

Les légendes racontent que depuis fort longtemps et jusqu’à la nuit des temps, au cœur des entrailles de la terre, un homme affronte le Bworker dans une lutte qui ne prendra jamais fin.

par Unholyscream Sam 15 Nov - 1:29

Moji, une bouteille de rhum enflammé lui servant de torche, ouvrait la marche. Le groupe d'aventurier suivait un boyau obscur, qui montait en pente raide. Sans la présence de marches taillées dans le roc, nul doute qu'ils y auraient passé bien plus d'heures... Avant-dernière, Annabel avançant en silence. Son visage était encore humide et ses yeux rougis par le chagrin. Elle avait beau avoir confiance dans les capacités de survie de son capitaine, elle ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter... Harley avait essayé de lui remonter le moral, en vain. Le Moon lui même n'avait pas réussi à refaire naître un sourire sur les lèvres de sa princesse. C'était justement le petit singe qui était le plus à l'arrière portant sur son épaule gauche un énorme jambon, taillée dans une cuisse du Dragon Cochon. La cuisson de la viande était parfaite et un fumet délicat s'en dégageait... Lorsqu'ils émergèrent enfin, le soleil commençait à décliner. Ils avaient perdu toute notion du temps à cause de l'immense beuverie, et de cette aventure passée sous terre. Alors que le vieux pirate s'étirait, il lança :

Harley : On fait quoi maintenant au fait ? Comment on est censé rejoindre les autres ?
Moji : Quand on était encore à Pandala, votre ami Harry m'a parlé de votre "voyage". Ryofuu lui aurait révélé que la prochaine étape, après le Dragon Cochon, était Frigost. Z'avez de la chance, j'connais le chemin.
Harley : Vous connaissez beaucoup de choses sur l'île... Commença le vieil homme.
Moji : C'est mon pays, et j'ai pas mal bourlingué. Voyez-vous dans ma jeunesse j'ai été guide, tout comme Ryofuu. J'ai accompagné bon nombre d'aventuriers, et j'ai assisté à beaucoup de morts. Pour être tout à fait honnête, c'était trop dur. Tous ces espoirs brisés... Aucun des groupes que j'ai guidé n'a survécu.
Harley : Nom de dieu... Rendez-nous Ryofuu ! argh

Annabel : Tout est embrumé mais je crois me souvenir que lui aussi s'est marié, mais avec une habitante d'Eudrouate...
Moji : Si c'est vrai, on peut plus rien pour lui. Laissa-tomber l'homme-panda d'un air sinistre, avant de vider une gourde d'alcool. Sa soif étanché, il reprit sur un ton plus gai : Bon j'propose qu'on installe notre camp sous ce gros rocher là bas. On reprendra la route demain, il est difficile de se repérer sur ces terres la nuit.

Le petit groupe acquiesça en silence et, après avoir fabriqué un abri de fortune contre une grosse pierre noire, ils allumèrent un petit feu. Le dîner fut composé de quelques fruits et de cuisse de Dragon Cochon. L'adorable petit singe s'endormit dans les bras d'Annabel, toujours aussi triste.
Le soleil se leva sur un paysage magnifique. Debout sur le rocher, la sirène admirait l'aube, qui enveloppait le monde dans une atmosphère rosée, l'espace de quelques instants. Mais à peine avait-il quitté l'horizon que l'astre se cachait dernière d'épais nuages blancs. Le sol quand à lui était tout vert. Une herbe abondamment arrosée par les cieux régnait en maître sur ces collines, contre lesquelles on pouvait apercevoir les ruines de quelque antique civilisation. Un sentiment de liberté intense s'empara de la jeune femme, et elle ne résista pas à l'idée d'esquisser quelques pas de danse. Dans son dos se dressaient deux sombres montagnes, qui semblaient la toiser d'un air méprisant. Elle ne put s'empêcher de tirer la langue à celle qui abritait le royaume des porcos, en guise de défi. Oui ils avaient triomphé de ce lieu et avait même vaincu son monarque ! Au prix de terrible blessures pour l'un deux... Mais elle n'avait plus peur. Ren ne mourrait pas comme ça, oh que non. Comme ses deux compagnons ne daignaient pas ouvrir l'oeil, elle les fouetta allègrement, tout en lançant un enjoué :
Annabel : Debout les feignasses, on a de la route à faire !

Alors qu'ils avançaient, Annabel comprenait pourquoi Moji avait refusé d'avancer de nuit. A perte de vue autour d'eux se trouvaient des collines verdoyantes, avec presque aucun point de repère, hormis les pierres noires se dressant ici et là. Avec tous ces nuages, il n'aurait pas été possible de suivre les étoiles, ni de voir les monolithes à cause de l'obscurité. La jeune femme regrettait sa monture, qu'elle n'avait gardé que peu de temps... Lorsqu'elle demanda à son guide, qui était encore une fois en train de boire, s'il était possible d'en capturer une nouvelle dans le coin, il lui avait répondu que les seules espèces qu'ils pourraient rencontrer dans ces steppes étaient de gros herbivores lents et poilus. Donc ils marchèrent toute la journée, ne s'arrêtant que pour manger et se reposer les pattes quelques minutes. Le moment le plus dur vu sans aucun doute lorsqu'une pluie fine se mit à tomber, pendant des heures et des heures, les trempant jusqu'aux os. Habitué à l'eau, Annabel était la seule qui ne semblait pas trop gênée, et qui avait même pris la tête du groupe. En effet, la jeune femme avait rapidement compris que l'homme-panda se servait des pierres dressées pour avancer. Elles n'avaient pas toutes la même forme : chaque type de monolithe indiquait un chemin différent. Le soir il profitèrent des ruines d'une tour à demi-effondré pour s'abriter de la pluie, et purent même se réapprovisionner en eau grâce à un vieux puits, toujours fonctionnel.
Harley : Regardez, la terre est piétinée par endroits, et l'herbe broutée.
Moji : C'est un coin plutôt apprécié des bergers... C'est bon signe. Nous arrivons à Kaameloch demain !
Harley : Kame-quoi ? Par pitié me dit pas que c'est une nouvelle ville d'alcoolique, même moi j'pourrais pas survivre à une autre beuverie.
Annabel : P'tit joueur. :p
Moji : Hahaha, malheureusement pour moi, Kaameloch n'a absolument rien à voir avec Pandala. C'est le village des Fecas, l'un des quinze peuples de l'île. Ceux sont qui élèvent les plus grands troupeaux de l'île, mais ce sont également eux qui forgent les meilleures armes et boucliers que l'on puisse trouver ici. Vous verrez, c'est magnifique, bien qu'un peu pittoresque. Si Harry a un peu de mémoire, on devrait retrouver les autres là-bas.
Harley : On est pas dans la m**de alors...

La marche, épuisante, repris le lendemain. La pluie s'était calmée, mais elle avait transformé le terrain en un bourbier presque impraticable, sauf pour Annabel qui n'avait absolument aucun mal à se déplacer. Et c'est avec moult moqueries qu'elle motiva ses camarades qui pataugeaient difficilement dans la boue. Ce fut Moon qui vit en premier la bourgade de Kaameloch. Alors que le reste du groupe faisait une pause au creux d'une petite vallée, le singe avait gravi la colline escarpée pour bénéficier d'une meilleure. La sirène tentaculaire s'empressa de le rejoindre lorsqu'elle le vit agiter ses petits bras, et eut le souffle coupé devant la vision qui s'offrait à elle.
Des centaines de maison et autres édifices s'amassaient au creux d'une vallée, et sur les versants des trois collines qui l'encadraient. L'architecte qui avait dessiné l'endroit devait être un peu fou : des bicoques en bois biscornues côtoyaient de grandes tours de pierre taillée. Mais les deux styles se mariaient à merveille, créant un tableau à la fois beau et intriguant. Mais le plus curieux restaient le nombre incroyables de pierres dressées. Des centaines, non des milliers de menhirs avaient été érigé autour de la ville, formaient un ensemble complexe de cercles parfaits. Du mégalithe semblait se dégager une sorte d'aura protectrice, comme si les pierres avaient été disposés ainsi pour former un bouclier magique contre tout envahisseur. Si de par son architecture la ville semblait démunie, ce cercle de monolithes couverts de runes la rendait tout simplement imprenable. Au Nord-Est de la ville, l'océan. Mais un océan gelé, qui menait tout droit vers une île recouverte de neige. Lorsqu'elle interrogea l'homme-panda à ce sujet il répondit :

Moji : Frigost. Il y a très longtemps, Douze était entière. Mais un cataclysme étrange se produisit et l'île fut littéralement coupée en deux ! La plus grande partie garda le nom de Douze, et c'est là où nous sommes en ce moment. Et plus au nord, reliée par la glace, se trouve l'île de Frigost, ou la contrée de l'Hiver Éternel.

Soudain, la jeune sirène prit conscience du froid mordant qui soufflait, et s'emmitoufla sans sa cape. Alors elle se mit à descendre le versant de la colline. Direction Kaameloch, ville frontière entre le vert et le blanc, entre la pluie et la neige. Hormis le cercle mégalithique, la cité ne disposaient d'aucunes murailles et en moins de deux minutes le petit groupe était déjà en son coeur. Les maisons de pierre, indestructibles, se mariaient à la perfection avec les fragiles construction en bois, au toit de chaume. Fait surprenant, il n'y avait aucune route ici, comme si les différents édifices avaient poussé au hasard, comme des champignons, sur l'herbe verte de la vallée. De gros moutons laineux, dotés de solides cornes bleues, paissaient paisiblement, sous l’œil protecteur de bergers attentionnés. Parfois une tour abritait une gigantesque forge, d'où s'échappait de grands bruits, parfois elle abritait l'atelier d'un grand sculpteur de bâtons. Bien qu'un peu chaotique, Kaameloch était une ville magnifique. Ses habitants étaient des gens simples, qui savaient profiter de la vie. Un endroit idéal pour quiconque cherche à mener une vie sans dangers. Enfin, sans dangers... Les puissantes créatures qui nagent dans l'océan ou qui volent dans le ciel essaient parfois de croquer quelques humains, mais toujours ils se heurtèrent aux pierres levées et aux puissants boucliers du peuple Feca. Moji les amena vers la principale auberge du village, le lieu de rendez-vous.
Moji : Je me prendrais bien un p'tit Irish Feeco tient...

par Master of Madness Dim 8 Fév - 14:29

"Chez Arktur" l'unique auberge du village de Kaameloch, lieu où se mélangeaient habitués et aventuriers de passages. C'est dans un coin sombre de la taverne que s'étaient retrouvés les héros de cette aventure, les révolutionnaires et les pirates accompagnés d'un petit singe et d'un grand panda. Les retrouvailles avaient été brèves et rapidement ils s’étaient remis en route. Ils pensaient partir directement pour les territoires gelés de Frigost lorsque Moji leur demanda de faire un léger détour par une des maisons de la cité. L'habitation en question n'était composée que de quatre murs de bois qui semblaient peiner à tenir debout, et sur ces murs trônait une mince couche de paille en guise de toit. Une étrange fumée couleur ocre s'échappait de la porte entrouverte, le Pandawa s'apprêtait à frapper mais un homme aux cheveux bleus sortit en courant au même moment. Il attrapa les compagnons par les bras et les emporta à quelques mètres juste avant que sa demeure n'explose. Il se releva et s'épousseta avant de faire face au bûcher qui se tenait devant lui, il soupira avant de se retourner vers les aventuriers.
Otomaï : Pff encore un échec. J'étais à deux doigts de réussir à transformer un Bouftou en Dragoune. Mais... qui êtes-vous au fait ?
Le guide pandalien qui avait été projeté derrière une grosse touffe d'herbe se redressa et avec un grand sourire donna une tape dans le dos du Feca.
Moji : Otomaï mon frère c'est moi Mojiiiii

Après une nouvelle séance de retrouvailles, ils étaient revenus au point de départ. L'auberge "Chez Arktur". Otomaï et Moji avait été gardés par la même nourrice lorsqu'ils étaient enfants leur raconta la Pandawa. Il expliqua qu'Otomaï était un grand alchimiste et demanda à ce dernier s'il pouvait raconter aux aventuriers les légendes qui bordaient Kaameloch et les terres gelées.
Moji : Un peu de tourisme ne fait de mal à personne, m'voyez.
Otomaï : Ah alors comme ça vous êtes friands de légendes !
Harley : Bah pas vraiment en fait mais...
Otomaï : Très bien suivez-moi !
Sans laisser aucune possibilité de refus le Feca sorti en trombe de l'auberge, rapidement suivi par Annabel et les autres. Il les emmena au centre d'un cercle formé par des menhirs géants. Ils se trouvaient ainsi devant les trois montagnes qui entouraient Kaameloch, d'un geste de la main il leur ordonna de s'asseoir, et après avoir pris une grande inspiration commença à narrer.

Otomaï : Ces trois montagnes que vous pouvez observer et qui semblent entourer la cité, ces trois montagnes dont la plus grande d'entre-elles protège Kaameloch du vent et du froid mordant de Frigost, ces trois montagnes n'ont pas toujours été là. Il y a fort longtemps, à une époque où les dieux n'étaient encore que de jeunes dieux, un être nommé Rushu désireux de prendre l'un des trônes divins, envoya ses trois plus puissants démons anéantir le peuple Feca et ainsi montrer sa toute puissance. En voyant ces monstres arriver, les fecas décidèrent de prendre les armes même s'ils savaient leur sort déjà scellé. C'est après des jours de luttes acharnées que le combat pris fin, les fecas s'étaient battus jusqu'au bout mais ils ne pouvaient rien faire face aux pouvoirs des démons surnommés "Les Golems", et c'est à l'instant où notre peuple s'apprêtait à être annihilé que notre déesse apparue. Seule face aux géants, la légende raconte qu'elle aurait simplement joint ses mains et qu'en un instant les monstres se seraient changés en pierre, créant ainsi ces montagnes. Ces démons qui autrefois étaient venus nous détruire, sont aujourd'hui là et nous protègent. Tout ça grâce à notre déesse.

Moji : C'est toujours impressionnant d'entendre ces histoires... Pas vrai les jeunes, pas vrai Harley ?
Harley : Attends qu'on en ait terminé avec cette course aux reliques sale panda, attends...
Otomaï : Si j'ai compris vous comptez vous rendre sur Frigost pour votre quête n'est-ce pas. Faites très attention si vous allez là bas. C'est sur cette île que vit l'un des quinze peuples, les Xelors, maîtres du temps... Voyez ce qui arrive lorsqu'on s'amuse à jouer avec le temps.
Les aventuriers furent intrigués par ses dires mais le feca ne sembla pas vouloir en raconter plus. C'est aussi à ce moment qu'il décida de s'éclipser.
Otomaï : Bon... J'ai encore beaucoup de travail alors bonne chance dans votre quête et prenez garde. Saaaaluuuuuuut.

Ils se tenaient à l'entrée des terres de glaces, de l'autre côté de la plus haute des montagnes. Ici la température devait atteindre déjà les négatifs. On ne pouvait voir qu'un océan de glace à l'horizon. Ils repensaient tous à ce qu'avait dit le Feca et pour tenter de se rassurer, Harry posa quelques questions à leur guide.
Harry : Dis Moji, il était fou, non ? Ce qu'il nous a raconté c'était des blagues, pas vrai ?
Moji : Il ? Ah Otomaï. Fou sûrement qu'il l'est mais il n'est pas sot. Ce qu'il nous a raconté est la plus pure des vérités. Cet homme a déjà rencontré sa déesse vous savez, elle lui a donné un don capable de rendre le monde meilleur. C'est le plus brillant alchimiste de l'île, il est capable de faire pleuvoir le ciel en plein désert, il peut mettre la mort en bouteille. Toutes ces créations ont servi à faciliter la vie sur l'île, pour le peuple Feca et pour tous les autres. Enfin toutes ou presque...

Les aventuriers observèrent leur guide et ils virent tous la même terreur dans ses yeux, pendant quelques instants le Pandawa resta immobile puis il se ressaisit.
Moji : Bien... Bien allons-y.

par Unholyscream Dim 8 Fév - 19:54

Moji fit le premier pas sur la glace. Une route gelée reliait Douze à l'insulaire Frigost, qui était dominé par une gigantesque montagne aux versants blancs. Une fine neige tombait sur le groupe d'aventuriers, qui avançait en silence, emmitouflés dans des fourrures qu'ils avaient achetés à Kaameloch. Celle qui subissait le moins la température semblait être Annabel qui ne risquait pas de glisser grâce aux ventouses de ses tentacules. Le Moon posté sur son épaule, elle menait la marche une lanterne dans sa main. Il faisait encore jour, mais la traversée allait prendre plusieurs heures... Etre surpris par la nuit en plein milieu d'un océan gelé était synonyme de mort. Juste derrière elle, Moji et Harley ingurgitait de grandes quantités d'alcool dans l'unique but de se réchauffer l'intérieur du gosier, ce qui fonctionnait tant bien que mal. Bientôt leurs pas se firent chancelant, et ils durent s'appuyer l'un sur l'autre pour avancer. Voyant qu'ils n'étaient pas décidé à se calmer sur la boisson, Annabel leurs confisqua leurs flasques. Ensuite venait Khan qui tentait d'égayer le voyage à l'aide d'une petite musique, mais ses camarades semblaient rester de glace. Nox, toujours aussi imperturbable fermait la marche en essayant de rassurer un Harry toujours aussi facilement impressionnable. Aussi personne ne parlait, et une question restait en suspens, les aventuriers ayant tous trop peur de connaître la réponse. Ce fut finalement Nox qui brisa le silence :

Nox : Moji... Qu'allons nous devoir affronter sur cette île ?
Moji : Je me demandais quand vous alliez poser la question... Frigost est une île gigantesque, mais nous ne pouvons pas nous permettre de prendre le temps de l'explorer entièrement. Non seulement car il s'agit d'une course, mais aussi car cette région est une des plus mortelles de tout East Blue. Nous allons devoir nous rendre au Palais de Glace, avant de rejoindre la Cité-Etat des Xélors, où nous pourront prendre un moyen de transport pour quitter ce maudit hiver permanent. Je pense qu'aucun des participants à la Chasse de Douze n'a réussi à survivre à cette île. Ajouta-t-il en soupirant.
Annabel : Haha, tant mieux. Qui habite le Palais de Glace ?
Moji : Des ours en armure.

Cette phrase jeta un froid. Le vent, glacial, se mit à souffler plus fort et bientôt les explorateurs se retrouvèrent pris en plein coeur d'un blizzard mordant. Mais il ne ralentirent pas, se fiant aveuglément à la lanterne qu'Annabel tenait devant elle. Après de longues heures de marches, dans un silence mortuaire, les berges furent enfin en vue. L'île était bien plus grande que ce qu'il avait pu croire. L'immense montagne les plongeait dans une pénombre inquiétante. Ils furent accueillis par un village complètement dévasté. Les maisons étaient éventrées, les rues pavées complètement éclatés. Des pins déracinés gisaient ici et là et d'énormes blocs de glace étaient tombé sur les constructions en bois. Lorsqu'ils virent d'énormes traces de griffes et de dents ici et là, ils comprirent que les habitants du hameau avait été dévorés par des ours... Tachant d'oublier leur inquiétude, révolutionnaires, pirates et guide s'octroyèrent une petite pause. Après s'être abrité du vent derrière un mur à demi effondré, ils mangèrent une partie de la nourriture qu'ils avaient acheté dans le village des Fecas. Alors qu'ils étaient en plein repas, un bruit terrible retentit. Un rugissement si puissant que l'on aurait dit le tonnerre...

Moji : L'Ours Bipolaire, seigneur parmi les seigneurs, maître incontesté du palais de glace. Expliqua l'homme-panda d'un air grave.
Khan : Il aime autant les hommes que les femmes ?
Nox : Si seulement tu pouvais avoir raison... Commença le jeune homme.
Moji : Il est complètement fou, et est capable de rentrer dans un état de rage particulièrement dévastateur. Si jamais cela devait se produire, fuyez à tout prix !
Harley : On va s'éclater... Aucune relique au monde ne peut valoir le fait de risquer sa vie autant de fois, grommela le vieux pirate.

La mort dans l'âme il reprirent leur route, s'enfonçant jusqu'aux cuisses (sauf pour Annabel), dans la neige. Le Moon, aux aguets, s'assuraient que rien ni personne ne leur tendrait une embuscade et même Moji semblait sur le qui-vive. Le chemin qu'ils empruntaient montait en épousant la courbe d'une colline. Et une fois qu'ils furent à son sommet, le panorama leur coupa le souffle. Une banquise, qui avait probablement été un lac autrefois, sur laquelle se trouvait une gigantesque forteresse de glace. Rien à voir avec les constructions humaines symétriques et ordonnées, ici il s'agissait d'un enchevêtrement absurdes de flèches tranchantes, de tours tordues et de murailles hérissées. De gros rochers noirs et des troncs foncés permettaient à l'ensemble de tenir. Sur les remparts étaient postés des ours en armure, équipés de longs javelots fuselés. Sur la plaine givré patrouillaient d'autres ursidés, plus massifs, et surtout armés jusqu'aux dents. La scène était à la fois magnifique et terrifiante. Plus qu'une chasse, c'était une bataille qui allait avoir lieu ici.

par Master of Madness Mer 11 Fév - 18:44

L'Ours Bipolaire se trouvait dans la salle du trône de son château, pour arriver jusqu'à lui il allait falloir traverser la banquise et réussir à pénétrer à l'intérieur. Ils allaient devoir affronter cette armée d'ursidés à eux six. Moji fit un pas et attrapa une bouteille fixée à sa ceinture, il but goulûment l'alcool ambré puis laissa s'échapper un rot tandis qu'il jetait au loin le cadavre de bouteille.
Moji : Il est temps d'y aller, on va tenter de faire une percée dans les rangs ennemis. Si un de nous tombe, ne vous retournez pas et continuez d'avancer. Si au moins un de nous parvient jusqu'au château ce sera déjà pas mal.
Harry épongea maladroitement les quelques goûtes de sueur qui coulaient le long de son front puis tenta de se préparer tant bien que mal à l'assaut, comme le faisaient ses compagnons.

Ils se tenaient au sommet de la colline, quelques secondes avant l'attaque qu'ils s'apprêtaient à lancer. Il était difficile de savoir si les ours les avaient repéré ou non, mais dans les deux cas le combat serait rude. Annabel enlaçait fermement ses wakizashis, Khan avait attrapé son violon tandis qu'Harry s'évertuait à créer une épée en lego. Nox serrait fermement sa canne et Harley venait de sortir son fusil, seul Moji restait sans arme. D'ailleurs le guide ne semblait plus très frais, la dernière bouteille qu'il avait bu avait dû l'achever.
Harley : On fait comment avec c't'empaffé là ? Il est pas en état de... Mais où il va le fou ?
Moji s'était mis à courir - en zigzagant sous l'effet de l'acool - et à hurler, s'ils n'avaient pas encore été repérés c'était chose faite.
Harry : Dommage j'aimais bien Moji.
Harley : Ouais c'est idiot qu'il soit mort comme ça.
Nox : Il est pas encore mort alors ramenez-vous tous les deux.
L'horloger avait dit ces mots alors qu'il s'élançait aux côté d'Annabel et de Khan afin d'aider le pauvre Pandawa.

Au loin les ours avaient entendu le hurlement poussé par Moji et avaient vite compris qu'ils étaient attaqués, c'est par instinct qu'ils répondirent par un autre hurlement bien plus effrayant, qui glaça le sang des hommes. Ils avaient peurs mais continuèrent tout de même à avancer, ils trottaient ensemble et formaient une sorte de bloc humain. Seul Moji titubait un peu plus rapidement en avant, c'est d'ailleurs lui qui frappa le premier.
Un gigantesque ours blanc armé d'une hallebarde avait surgi devant lui, et tendit qu'il levait son arme pour l'abattre, le Pandawa alcoolisé donna un puissant coup de poing enflammé à l'ours polaire qui s'écroula face contre terre. Moji qui avait les mains trempées d'alcool avait simplement claqué des doigts afin de les enflammer, il était devenu incroyablement puissant et voir cette démonstration de force suscita une vague de courage chez les aventuriers.
Annabel marchait désormais sur les mains en faisant tournoyer ses lames grâce à ses tentacules, elle tenait à distance les ursidés qui ne pouvaient pas s'approcher d'elle. De la même manière Harley tirait sur quiconque se rapprochait, une véritable vague de flamme grâce à son dial. Ils avaient tous compris qu'une véritable bataille face aux ours créeraient de trop grosses pertes dans leur rang, ils avaient décidé d'avancer en tenant à distance les ennemis. Ce qui marchait jusqu'à maintenant pas trop mal. Moji était loin devant mais il n'avait aucun problème à se défendre seul, il sautait, se baissait, et évitait facilement les coups lourds des ours. Mais chacun des siens faisaient mouche et on pouvait suivre son avancée, tracée par une ligne de corps inconscients.
Harley : J'le retiens ce fichu panda à nous abandonner comme ça...
Khan : Pourquoi tu l'appelles panda ? Oh c'est vrai qu'ils ressemblent un peu à ces poissons.
Nox : Arrêtez de parler on est presque arrivé.
Ils étaient à une trentaine de mètres de la porte du château et venaient d'arriver au niveau de Moji, ce dernier s'était arrêté et faisait face à un monstre. Il ne restait plus qu'un seul ours, le gardien de la porte. Il devait mesurer au moins quatre mètres de haut et tout autant de large, il portait une impressionnante armure dorée et gardait dans ses mains deux grandes haches. Moji qui semblait avoir décuvé prit une nouvelle bouteille.
Moji : C'est l'Ursusmoua... Il garde l'entrée du château, nous allons être obligé de l'abattre pour pouvoir entrer. J'crois qu'il va me falloir plus d'une fiasque pour le terrasser.
Annabel : Nous sommes là nous aussi.
Nox : Oui nous allons le vaincre ensemble.

Comme si ces mots avaient énoncé le début du combat l'Ursusmoua fit tomber ses haches sur les aventuriers, brisant au passage des morceaux de banquise. Le Pandawa avait fait un saut impressionnant et s'était retrouvé face au visage du géant, il tenta de lui asséner un coup de poing de feu mais il fut balayer d'un revers de lame. Annabel commença à entailler le pied gauche de la bête tandis qu'Harry frappait de sa lame legoïfiée sur le droit quand ils furent à leur tour repousser.
Harley avait tiré une multitude de balles et Nox jeté des salves d'aiguilles mais rien ne semblait faire vaciller l'ours gigantesque. C'est seulement lorsque Khan intervint en libérant sur lui des vagues de cendres que l'Ursusmoua tomba littéralement à la renverse, une fois à terre il était finit.
Annabel grimpa sur son ventre et commença une sorte de danse tranchante avec ses lames, Nox lui fit exploser quelques horloges à la figure tandis qu'Harley mettait tranquillement le feu à sa fourrure. Harry observait la scène en écoutant distraitement Khan qui jouait du violon en fond. Ils avaient finalement réussi à atteindre le château, plus facilement qu'ils ne l'avaient prévu mais le plus dur restait à venir.
Moji : Bon... Vous êtes prêts ?
Personne n'eut le temps de répondre que déjà Khan frappait tranquillement à la porte, ce qui produisit une crise de rage chez Harley.
Harley : Mais qu'est-ce que tu fais, toi ?! Tu cherches à nous faire tuer espèce d...
Le reste fut coupé par Nox qui le calma d'un coup de canne.
Khan : Il faut pas frapper pour entrer ?

par Unholyscream Dim 8 Mar - 11:40

Les lourds battants de bois s'ouvrirent lentement devant le groupe d'aventuriers. Interdits, ils mirent quelques seconde à comprendre qu'un mécanisme automatique s'était enclenché, et que les portes s'étaient ouvertes toutes seules. Moji le premier, ils pénétrèrent dans la demeure glacée de l'Ours Bipolaire. Le décor était brut, mais étrangement beau. On aurait dit que la glace, s'était plié à la volonté du maître des lieux, sans perdre de sa sauvagerie. Après quelques minutes de marches, ils finirent par déboucher sur la cour intérieur du château, dans laquelle avait été plantée une véritable forêt de pins. Mais les arbres étaient tous calcinés. Intrigué, Annabel commença à s'avancer entre les trains, toujours sur le qui-vive. Dans son dos, ses amis la suivait d'un pas hésitant. Soudain un rugissement aussi fort que la tonnerre explosa dans l'air, et la foudre s'abattit sur l'un des arbres. Des arcs électriques se mirent soudain à fuser de manière aléatoire entre les branches, mais par une chance incroyable personne ne fut touché.
Nox : Le tonnerre avant l'éclair ? Bizarre...
Moji : L'Eldingursus. On l'appelle le seigneur de l'orage. Le maître des lieux nous a envoyé l'un de ses plus puissants soldats. Faites attention à chacune de ses attaques, les plaques d'armures qui protègent ses pattes renferment des fulguro-dials... Il est toujours accompagné de ses disciples, les Oursons Danahl.

A peine le Pandawa avait fini de parler qu'une dizaine de petits ours bondirent dans la cour. Ils portaient une armure de maille assez légère, mais leurs pattes avant étaient protégés par de lourds gantelets d'acier, qui émettaient de petits arcs électriques. Des "oursons" hein... Ils faisaient pratiquement la taille d'un homme adulte. Moji réagit aussitôt en ordonnant au groupe de se séparer, et d'éviter de se battre trop près des arbres : ainsi ils limitaient le risque d'être foudroyés. Ils leur faudrait vaincre le plus d'oursons possibles avant que leur chef ne décide de se joindre à la bataille, car quand il arriverait ça allait faire des dégâts. Annabel et son fidèle chevalier simiesque fondirent sur l'un des mammifères, qui les provoquaient en rugissement et en frappant le sol. Soudain ce dernier se jeta en avant. La sirène esquiva souplement les griffes qui visaient sa gorge et riposta violemment en planta quatre lames dans les pattes arrière de l'ourson, qui n'étaient pas protégées. La créature poussa un cri de douleur et s'effondra à terre. Elle tenta bien de se relever, mais le Moon était déjà sur elle, lui assénant un coup de marteau d'une puissance telle qu'il enfonça son casque. L'attaque suivante lui brisa le crâne. Mais à peine avait-il porté le coup de grâce qu'un Ourson Danahl s'était déjà jeté sur lui, refermant ses mâchoires puissantes sur son petit corps. Annabel réagit aussitôt et couvrit la distance qui la séparait de l'ursidé d'un bond agile pour atterrir sur son dos. Elle se mit alors à étrangler avec deux tentacules, sa force lui permettant de plier les plaques métalliques qui protégeait sa gorge, tout en lacérant l'animal à chaque endroit vulnérable. Ce dernier finit enfin par lâcher le pauvre singe avant de s'effondre, vidé de tout air et de son sang. Annabel prit délicatement son fidèle chevalier entre les bras et alla le poser loin du combat. Elle entreprit de lui octroyer les premiers soins, mais hélas elle n'était pas très doué en médecine...
C'est alors qu'à nouveau le rugissement de l'Eldingursus retentit. Une explosion électrique frappa la forêt, et elle entendit des cris de douleur. La jeune femme se précipita entre les arbres, évitant habilement les quelques éclairs qui continuaient de circuler entre les branches et vit qu'Harley et Khan avait subi un choc violent. Ce dernier était au sol en train de convulser bizarrement, mais Annabel vit tout de suite qu'il exagérait les choses. Harley quand à lui avait la peau un peu noircie et semblait passablement énervé (vu les jurons qu'il proférait). C'est à ce moment là qu'un arbre fut projeté dans leur direction. Surgissant de derrière eux, Moji s'interposa et asséna un double coup de paume qui fit éclater le bois avec fracas. Constatant que son attaque n'avait pas eu d'effet, le seigneur de l'orage se mit à courir dans la direction du groupe de héros, avec à sa suite d'autres oursons.
Moji : Annabel, Harley et Khan, occupez vous des oursons restants. Nous on se charge du papa.

Le pandawa en tête, les trois héros restant faisaient face au terrible Eldingursus. Le monstre mesurait bien 3-4 mètres de haut debout sur ses pattes arrières. Il portait de lourdes plaques d'acier trempés qui laissait échapper de petits éclairs, témoin de la présence de plusieurs fulguro-dials. Sans crier gare il se laissa retomber et fonça. Moji, Harry et Nox se jetèrent sur le côté, évitant de peu les terribles griffes de la bête. Celle-ci dérapa un court instant, mais profita de la force engendrée par sa course pour effectuer un demi-tour si violent qu'elle parvint à surprendre Moji. Ce dernier fut projeté une dizaine de mètres plus loin, dans un grand éclair. L'Eldingursus se retourna en grognant vers les deux hommes restant. L'un deux avait fait apparaître une étrange horloge, l'autre tenait une épée des plus étranges. Alors qu'il avançait à pas lent, vers ces proies faciles, l'ours entendit un cri et se retourna vivement pour voir une flasque fuser dans sa direction. Il leva un bras, armé d'un solide bouclier, et la bouteille de verre éclata dessus. Une vague de flammes engloutit le monstre qui poussa un rugissement de rage et de douleur. C'est à peu près à ce moment là qu'une volée d'aiguilles jaillirent pour se planter dans son torse. Si la plupart rebondirent contre l'armure, certaines s’enfoncèrent entre les plaques épaisses. Harry lui profita de cet instant pour aller directement au corps au corps de l'ours, déstructurant son armure en la réduisant à l'état de petits cubes de couleurs. Nox utilisa lui aussi cet instant pour toucher la bête du bout de sa canne, ralentissant ses mouvements avec ses pouvoirs.
Moji : Mon coktail préféré... est le Molotov. lunette

Nox : Ton temps est compté, Eldingursus. Regarde donc les dernières secondes de ta vie s’égrener sur l'Horloge de la Mort ! niark

Harry : LEGO, MUDAFACKA ! revenge

Moji : T'as pas trouvé mieux comme réplique gamin... ? fume

Nox : Harry, t'as encore bu ? quoi ???

Il n'eut pas le temps de répondre, l'ours se jetait sur lui et Nox, fou de rage. Il était devenu lent, mais il avait l'effet de surprise de son côté. Sa fourrure était enflammée et ses bras massifs jetaient des éclairs. Il arma une patte et et la projeta vers l'avant... droit dans un mur de lego érigé in extremis par le jeune pirate. Mais cela n'empêcha pas l'électricité de circuler. Les deux amis furent frapper de plein fouet. Dans un grand cri ils s'effondrèrent à terre, et le mur se désagrégea. Mais Moji ne laissa pas l'Eldingursus s'approcher de ses deux amis. Il sortit une nouvelle flasque d'on ne sait où et la jeta à nouveau. L'alcool fit rugir de plus belles les flammes qui dévoraient le dos du monstre. Alors le Pandawa se mit à courir. Il se glissa sur le sol gelé pour éviter un coup de patte, et se cacha derrière un arbre pour éviter une terrible morsure. L'ours monstrueux n'avait aucune chance de le toucher grâce aux capacité de Nox. Le guerrier alcoolique passa sans mal au travers ses griffes foudroyantes et bondit, assénant un coup de paume d'une puissance phénoménale sous le menton de la bête. Un craquement retentit et l'Eldingursus s'effondra au sol, mort.

par Master of Madness Dim 3 Mai - 15:44

L'Eldingursus était tombé mais il restait du chemin avant d'atteindre le terrible Ours Bipolaire, pour se mesurer au tyran qui régnait sur les terres gelées il faudrait d'abord gravir la tour et ses dangers. Les criminels et le guide Pandawa restèrent immobiles et muets un instant, comme s'ils se préparaient mentalement aux batailles qu'ils allaient devoir mener, puis se dirigèrent vers une imposante porte taillée dans la glace qui cachait derrière elle des escaliers blancs. Moji prit la tête de la marche et tâtait précautionneusement le terrain pour ses camarades, ils étaient à l'étroit ici et essuyer une attaque surprise ou tomber dans un piège aurait pu s'avérer fatal.
Ils arrivèrent après d'interminables minutes en haut des marches et se retrouvèrent directement dans une salle au sol de terre dévasté et aux murs enflammés. Devant eux se tenait une bête d'au moins trois mètres au pelage écarlate, l'animal les toisait de toute sa hauteur et grogna en découvrant d'impressionnants crocs. Il se mit ensuite à quatre pattes et chargea le groupe qui venait de faire intrusion sur son territoire. Annabel esquiva sans mal l'ours qui lui fonçait dessus, en se déplaçant d'un petit mètre sur le côté. Les pirates avaient quant à eux pris leurs jambes à leur cou en laissant Khan, seul. L'ours le percuta ou plutôt le traversa, et emporté par son élan, dégringola les marches de l'escalier qui se trouvait là. Tandis qu'Harley s'esclaffait, Nox commandait Harry de boucher l'entrée de la salle par un mur afin que la bête cramoisie ne puisse plus revenir.

Nox : Avec ça on devrait en être débarrassé pour un moment.
Moji : Non, ce mur va être réduit en cendres dès que l'Ursidéflagration sera remonté. Il faut se dépêcher et atteindre la salle suivante avant qu'il ne revienne.
Khan : Cendres ?

À peine Khan achevait son mot qu'un grand bruit sourd retentit derrière eux, le maître des lieux frappait contre la paroi à grand coup de patte et faisait trembler la pièce toute entière. Lorsque Moji donna l'ordre de courir la puissance des heurts sembla redoubler, jusqu'à ce que le mur cède et qu'ils puissent apercevoir la silhouette de l'ours à travers le nuage de poussières qu'avait soulevé la muraille en tombant. Une forme rouge sembla se former vers la gueule de la bête et peu à peu se concentrer jusqu'à devenir de plus en plus nette. Le guide Pandawa eut tout juste le temps de pousser ses amis à terre avant que le coup parte, fendant le nuage de poussières en deux. La vague de flammes partie frapper juste derrière eux, enflammant le sol et créant une barrière, empêchant désormais les intrus de s'échapper.

Annabel : On a été trop lent.
Harley : Il crache du feu, c'est un dragon ou un ours ?
Moji : L'Ursidéflagration est un des sujets préférés de l'Ours Bipolaire, ça en dit long sur sa puissance. Il a un dial de feu au fond de la gorge qui lui permet de cracher des flammes. Il va falloir le vaincre si on veut passer.

L'ursidé poussa un grondement terrifiant avant de souffler un nouveau jet de flammes, cette fois Harley eut le temps d'armer son fusil et de tirer à son tour une gerbe de feu. Les deux attaques se rencontrèrent et semblèrent de puissance égale, si bien que l'échange dura de longues secondes laissant le temps à Khan de projeter une pluie de cendres sur son adversaire et de s'y faufiler discrètement avant de lui trancher le torse d'un simple coup d'archet. Annabel aussi était passée à l'attaque, elle avait bondi et se trouvait désormais au-dessus de l'ours, elle taillada le dos de l'animal en quelques gestes vifs avant d’atterrir au sol puis de reprendre sa place initiale en sautant à nouveau. La douleur qu'avait provoqué les différents coups de lames fit perdre un instant le contrôle à l'Uursidéflagration qui arrêta momentanément son dial, laissant les flammes d'Harley le dévorer. Le sang et la douleur enragèrent l'ours qui se libéra du feu et se jetta griffes en avant vers les aventuriers. Moji profita de l'occasion pour asséner un puissant coup de poing dans l'estomac de la bête, qui la contraint à se plier en deux. Il n'en fallut pas plus pour qu'Annabel fasse glisser ses tentacules le long du corps de l'animal avant de les resserrer autour du cou. L'Ursidéflagration tenta d'attraper la sirène en balançant ses grosses pattes au-dessus de lui mais Khan les pulvérisa en les frappant avec de grands fouets de cendres. Finalement la bête tomba face contre terre, tandis que la belle Annabel s'époussetait.

Annabel : Au suivant donc.
Moji : Bon l'Ursidéflagration est mort mais ça ne nous dit pas comment passer la barrière de flammes qu'il a érigé...
Harley : Ah ! Mais j'ai un dial qui me permet de tirer de l'eau aussi !
Nox : Et tu pouvais pas le dire plus tôt ? hum

Khan : Quel abruti ce mec. cat

Harley : J'vais... j'vais l'tuer... Sad

par Unholyscream Dim 12 Juil - 13:52

Il ne restait plus qu'une salle. Moji, qui ouvrait la marche, voyait la fin des escaliers se profiler devant lui. Bientôt ils auraient atteint le sommet de la tour, là où se trouvait le trône de l'Ours Bipolaire. Le pandawa frissonna à cette image... Le monstre en armure était connu pour être aussi fou qu'imprévisible, mais il était aussi l'une des créatures les plus redoutables de Douze et de ses environs. Ils étaient devant de grandes portes blanches, aussi froides que l'hiver. Après avoir pris une grande inspiration, le guide poussa les battants.
Aussitôt une bourrasque glacial s'engouffra dans l'escalier. Khan faillit être dispersé au vent, mais il parvint à maintenir sa forme solide et résister. Il voulut dire quelque chose, probablement une absurdité, mais fut couper par un rugissement. Le cri était si puissant que la tour entière trembla. Ils allaient entrer mais Moji s'arrêta net et se retourna vers ses compagnons.
Moji : Cela sera probablement le combat le plus difficile de votre vie. Ne vous fiez surtout pas à son comportement, il est absolument imprévisible, il vous faudra compter sur vos réflexe. Si je vous ai amené ici... C'est parce que le groupe qui parvient à ramener la couronne l'Ours Bipolaire n'a presque aucune chance de perdre ! Si nous gagnons, la relique ancestrale est à vous !
Annabel : Alors nous vaincrons.... Pour l'argent ! tension

Moji : Ouais , l'argent... Enfin, bref, ce tyran n'est pas seul. Il est protégé par les membres de son harem, les redoutables Mam'Ours. Elles n'hésiteront pas à donner leur vie pour leur mâle, faites très attention à elles.
Alors ils passèrent la porte.

Le tyran les attendait, dressé sur ses pattes arrières. Il mesurait bien quatre mètres de haut, et plusieurs centaines de kilos de muscles, de poils et d'acier. Sa fourrure était aussi blanche que la neige, tandis que son armure était noire comme la nuit. De massives pointes hérissait les plaques métalliques, qui étaient ornés de motifs spiralés dorés. En guise de casque, l'Ours Bipolaire portait une grande couronne en or massif, incrustée de pierres noires. Ses griffes étaient gigantesques... Harry laissa échapper un glapissement craintif à la vue de ce titan. Le sommet de la tour était bien plus large que ne l'avait pensé Annabel. Dans le dos de leur proie se dressait un large trône de glace et d'obsidienne, tandis que le reste du toit était composé de sculptures grossières et de paillasses couvertes de neiges. Dessus se prélassait des femelles, qui portaient des armures plus légères. Mais leur bras étaient armés de lame aussi longue que des épées. Dès qu'elles virent les intrus elles se redressèrent et les encerclèrent. Sur leur quatre pattes, elles grognaient de façon menaçante...
Annabel : Khan, on ne joue pas. Considère ce combat comme du travail.
Khan : Bien.
Annabel : Je veux que tu instaures le chaos. Compris ? Moi, Moji et Nox nous en prendront directement à l'Ours Bipolaire. Harry, je vais te confier une mission périlleuse mais de la plus haute importance : attires l'attention des femelles et éloigne les de leur chef. Le Moon t'aidera. Harley, tu vas mener une véritable guérilla. Essaie d'abattre à distance le plus d'ennemis possible. Couvre nos arrières. J'espère que vous avez bien compris car on y va. Maintenant ! S'écria la sirène en bondissant en avant.

Le groupe se mit en action. Khan joua deux notes sur son violon avant d'exploser en une véritable tempête de cendres tournoyantes. Il reformait son buste et ses bras ici et là, frappant à chaque fois un ennemi au hasard. Bientôt c'est un véritable concert de grognement qui vint accompagner sa symphonie mortuaire... Le Moon campé sur ses épaules, Harry se dirigea vers une femelle, qui grognait en montrant les crocs. Sans crier gare, il passa dans son dos, tandis que le petit singe lui défonçait la gueule d'un coup de marteau bien placée. La bête poussa un hurlement rageur et se jeta à ses trousses, suivie de ses congénères. Harry ne courut jamais aussi vite de toute sa vie. Ses bottes dérapaient sur le sol gelé, mais l'adrénaline le boostait tant et si bien qu'il arrivait à maintenir une certaine distance entre lui et ses poursuivantes. De temps à autres, il se permettait quelques brusques changements directions, afin que le Moon soit à portée de frappe. Rapidement, les Mam'Ours comprirent la stratégie du gamin, qui avaient réussi à séparer le roi et ses femmes... Tout en criant de colère, elles firent mine de se retourner... pour se heurter à un déluge de balles. Harley était venu était leur bloquait le passage. Mais pour combien de temps ? Combien de munitions lui restait-il ?
Pendant ce temps Annabel, Nox et Moji affrontait l'Ours Bipolaire. Un combat d'autant plus difficile que le monstre était fou à lier... Apparemment fou de rage pendant un instant, il devenait soudainement apeuré sans raison véritable. Et la seconde suivante il entrait dans une frénésie meurtrière, s'attaquant tout autant à la décoration de son toit qu'aux intrus venant l'importuner. Annabel dansait littéralement autour de lui, évitant avec grâce les griffes et les crocs qui fusaient vers elle. Mais ses coups ne portaient pas non plus : l'adversaire était si rapide qu'elle ne parvenait pas à trouver les failles que comportaient son armure. Nox lui semblait quelque peu en retrait, l’œil aux aguets... Nul doute qu'il soit en train d'analyser l'ours monstrueux. Alors que la bête entrait subitement dans une phase de fuite, Moji se propulsa sur elle, pied en avant. Sa tong heurta une plaque d'armure, mais le métal sembla légèrement ployer sous l'impact. Le Pandawa enchaîna aussitôt : il se réceptionna sur la main droite et se propulsa en l'air pour effectuer une pirouette au-dessus de l'ours. Il lui asséna enfin un coup de pied descendant d'une force inouïe. Son sang forma une rosace dans l'air alors que sa jambe était transpercée et brisée par les pointes de l'armure de son adversaire. Mais il avait réussi à détruire un morceau, exposant ainsi le corps bien moins protégé de l'Ours Bipolaire. D'un coup de patte, il projeta Moji à l'autre bout du toit et poussa un nouveau grondement qui fit trembler la terre. Une couche de glace vint le recouvrir... Son armure était plus épaisses, ses pointes et ses griffes plus longues. Un souffle de givre s'échappait de sa gueule. Annabel ne put réprimer un frisson, nullement causé par le froid ambiant...

_______________________

Bien loin de là, dans les entrailles de la terre, Ren agonisait. Il ne savait pas où il se trouvait, son monde semblait se réduire à une souffrance intolérable. Baigné dans l'incompréhension la plus totale, il perdit connaissance une bonne vingtaine de fois. A chaque fois qu'il émergeait, il était plus perdu encore... Au bout d'un calvaire qui sembla durer des heures, il sentit que le mal refluait... Comme si une vague de douleur l'avait frappé de plein fouet, et se retirait désormais. La raison lui revint et il parvint à recouvrir un semblant de maîtrise sur ses cinq sens. Il ouvrit un oeil, pour voir qu'il était dans une caverne obscure, illuminée par quelques gigantesques champignons luminescents. L'air ici bas avait une drôle d'odeur... Un mélange de poison et de médicament. Le silence le plus total régnait. Ce n'est que plusieurs instants plus tard, au moment où il atteignait un nouveau pic de souffrance, que Ren réalisa qu'on était en train de le porter. Il baissa les yeux en grimaçant pour voir qu'il reposait sur le chapeau d'un bolet géant. Trop épuisé pour en tirer la moindre conclusion, il se hâta de refermer les paupières afin de se reposer.
A son réveil, il était allongé sur un tapis de mousse, au centre d'une immense caverne. Cette dernière regorgeait de champignons, qui marchaient et parlaient, tous de formes différentes. Constatant qu'il revenait à lui, l'un d'eux poussa un cri dans leur langue incompréhensible, et ils se mirent tous en rang. Le monarque fongique fendit la foule pour se présenter à lui. La créature ressemblait à un ancien totem, avec son visage carré et les multiples symboles bleus qui le recouvraient. Son large chapeau était hérissé de quatre pointes épaisses. A cet instant, Ren réalisait que le peuple champignon scandait deux syllabes... Ougah, ougah, ougah, ougah... Il voulut relever la tête pour mieux voir la créature qui s'approchait de lui, mais il cracha une gerbe de sang. Finalement, il n'allait pas vraiment mieux... Hoquetant de douleur, il se recroquevilla sur lui même, ignorant complètement tout ce qui l'entourait. Un sourire naquit sur les lèvres du dieu des champignons. Sans un mot, il expulsa ses spores dans la direction de l'alchimiste.

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