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Le labyrinthe de Paon

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Le labyrinthe de Paon Empty Le labyrinthe de Paon

Message par kurotsu of mist Mar 21 Juil - 17:08

Le labyrinthe de Paon
______________


Par Eishi et Kurotsu of mist.



     Les bruits de verre, de conversations, de rires raisonnaient dans toute l’auberge. Vous diriez que c’était assourdissant. Eh bien pas pour notre héros qui, la tête appuyée sur le bras, jouait un petit insecte, peu concentré. Il était pas frais le héros, moins frais qu’il avait pu l’être plusieurs années avant. En effet Errr… Xerxès était un homme assez décharné. Il faisait plus largement plus vieux que ses 22 ans, se cachait derrière une barbe mal rasée et égalisée, portait en valises des cernes immenses et ce qui lui servait de cheveux aurait bien pu être un paillasson. Dans ses deux yeux, l’un ambre et l’autre bleu, la joie permanente ne respirait plus, l’amusement avait laissé place à l’ennui et la lassitude.

-Je vous sers ? demanda le barman.
- Si vous pouvez me remplir mon verre avec la pisse que vous appelez eau…
- Vous pouvez prendre ce que vous voulez, le bonhomme ne releva pas la mauvaise humeur de son client, c’est la veille de la fête nationale aujourd’hui sur l’île du Paon.

Xerxès hésita un petit moment. Il pouvait prendre de l’alcool alors… Et essayer de noyer sa lassitude dedans. Le problème est que ça ne marchait pas sur lui. La première année après « l’accident », il avait essayé d’oublier dans la boisson. Et si ç’avait marché durant les deux premières semaines, Xerxès avait fini par acquérir une sorte de résistance naturelle. Ce qui faisait qu’il ne pouvait plus que sentir le goût affreux de la boisson.
Mieux vaut rester sur l’eau…
Un peu moqueur, il relança son interlocuteur.

-Votre fête nationale consiste à vénérer une statue de Paon géante ? J’en ai vu des trouzaines de fêtes comme ça… Mais il faut changer le Paon par un autre animal sacré…
-Oh non monsieur… Notre fête est un peu plus originale que d’autres. Voyez-vous, nous bénissons et célébrons 4 jeunes filles…
-Nan mais ça aussi je conn…
-Que l’on va sacrifier et envoyer au fond du labyrinthe, coupa brutalement le barman.

Un vague intérêt traversa Xerxès et lui fit lever la tête. Il haussa un sourcil avec un étonnement simulé.

-Et le Gouvernement laisse des pratiques barbares pareilles exister…? dit-il, sarcastique.
-Il est au courant de notre situation… Vous savez, depuis le passage de ce pirate il y a une vingtaine d’années, plus rien n’est pareil. Il essuya un verre et le rangea derrière le bar. Il est entré dans le labyrinthe qui était là depuis des siècles, c’était comme une attraction pour nous…
-Touristes ?
-Ouais. Mais après son passage, une rumeur se propagea, il aurait laissé derrière lui un trésor exceptionnel. Mais aussi un monstre venant du Nouveau Monde. Cette créature sortit un jour du labyrinthe, rasa à moitié nos villes pour montrer sa colère… Et nous imposer « des conditions nécessaires pour une coexistence pacifique et efficiente ». Il accepte de garder le trésor dans le labyrinthe et de rester dedans à deux conditions… Qu’on lui fournisse à manger en laissant les aventuriers pénétrer dans sa demeure et que, chaque année, en guise de fête nationale, une dizaine de jeunes filles soit envoyée en sacrifice… Il nous laisse alors en paix et permet à l’économie de notre île de tourner efficacement.
-Vous changez de clientèle… Même moi qui ne suis plus à jour avait au moins entendu parler du trésor et de ce labyrinthe… Bien que je ne connaissais pas les détails, soupira Xerxès. Un petit sourire en coin de dessina au fur et à mesure de son silence. Vous m’étonnez que le Gouvernement vous laisse faire en plus… Cette bête leur permet de se débarrasser les pirates aventureux qui s’y risquent sans envoyer la moindre troupe. Ses yeux se fendirent en deux fentes malignes. Ils ont même tout intérêt à faire courir le bruit, promouvoir la rumeur et… aider le peuple de votre île à prospérer pour mieux accueillir et conduire les pirates à leur perte.

Le barman cessa d’essuyer machinalement son verre et fixa Xerxès, avec un petit sourire un peu crispé.  Le sous-entendu était clair et plutôt accusateur. Mais l’attitude de son client faisait contraste avec son propos, calme, légèrement joyeux et le ton était poli… L’idée de dominer la conversation devait juste lui suffire, s’amuser, ce qu’il venait de mettre à jour lui semblait alors sans importance. Le barman osa alors risquer un petit commentaire.
-Vous… comprendrez alors que quelques jeunes filles sont un prix bien raisonnable pour…

À ces mots, Xerxès éclata de rire, puis lança quelques pièces sur le barman avant de finir rapidement son verre d’eau et se leva. Un air de mépris mélangé à de l’amusement régnait sur son visage.

-Et vous essayez de justifier votre propre corruption… Vous envoyez les gens vers la mort, c’est votre métier, assumez-le. Cessez de vous voiler la face, vous êtes un des rouages de cette machine de mort car vous êtes tellement terrifié de vous lever contre, vous avez peur de perdre tout ce qui constitue votre vie minable. Votre réaction n’est que plus comique. Change ton enseigne enfoiré d’hypocrite, tu es croque-mort, pas barman.

Et sous le regard de la clientèle, sous le regard ébahi du pauvre homme, Xerxès saisit sa canne et se dirigea vers la sortie. Son discours, les expressions des gens autour de lui, ce qu’il avait mis à jour… Tout ça réveillait en lui un sentiment éteint depuis longtemps, un sentiment qu’il avait eu en écrivant son livre qui décrivait l’Ordre actuel du monde,  celui qu’il avait eu durant ses aventures, en rencontrant d’autres personnes, des joueurs… Le jeu, l’amusement… Mais…
« Nous ne pouvons pas vivre en reniant ce que nous sommes au plus profond de nous…. » La tête ensuite tomba brutalement sur la planche d’exécution, le cadavre du corbeau à côté. Il ne pouvait y croire, Kaliban était mort, lui, le grand pirate, celui qu’il avait combattu, aidé, un de ceux qu’il pensait être le meilleur joueur… Puis le cadavre de Neku, sur une barque, une balle de plomb dans les côtes.
Le pas de Xerxès se fit tout d'un coup moins triomphant et joyeux, comme si des épieux venaient de se planter dans ses deux jambes. L’excitation et le plaisir fondirent comme neige au soleil, seul restaient la lassitude et la peur.

Arrivé dans la rue, Xerxès sentit comme une lame se dresser au-dessus de la nuque mais ne moufta pas. Comme il s’y attendait, il tomba sur Shaka, qui était adossé prêt de l’entrée de bar. Les deux hommes se fixèrent, l’un souriant tandis que l’autre tirait toujours la même moue… Shaka quoi. Celui-ci commença à faire un signe de la tête en direction du bar mais Xerxès le coupa en levant la main et en soupirant un « Je sais… ».
Tout s’enchaîna ensuite très vite, Xerxès roula sur le sol pour éviter un coup de feu qui retentit depuis le bar. Puis passa à la contre-attaque en lançant prestement sa canne à l’intérieur. Il sut qu’il avait réussit son coup lorsqu’il entendit un bruit de choc et un cri de douleur à l’intérieur, ce qui lui apporta un peu de satisfaction. Il rentra de nouveau dans le bar, qui était maintenant envahi par les discussions et chuchotements sur ce qu’il venait de se passer, mais Xerxès n’y faisait pas attention. Il attrapa le fusil qui avait failli le tuer et le tordit d’un coup de genou. Ignorant la douleur de jambe provoquée par le geste, il saisit le barman à terre, qui avait maintenant une partie du front violet. Leurs deux visages se touchèrent presque, chacun pouvait entendre la respiration de l’autre. Elles faisaient extraordinairement contraste, l’un respirait calmement et se maîtrisait par rapport à l’autre, haletant et terrifié.
Xerxès reprit en même temps sa canne de l’autre main, puis asséna un coup sec et violent dans le ventre de son agresseur, qui avait maintenant le souffle coupé. Il lui cracha :

-C’est ça qui est ch**nt avec les rouages, ils agissent de façon prévisible et écoeurante.

Le barman traversa la pièce dans les airs jusqu’à l’entrée de sa boutique où un bras noueux entouré de bandages le rattrapa. Le pauvre homme s’évanouit en se prenant de plein fouet l’aura meurtrière qui était  propre à Shaka, soulignée par le regard monstrueux du jeune homme. Xerxès apparut en soupirant près de lui.

-Bon… Tu fais ce que tu veux de lui. Si tu as un peu soif vampire, mieux vaut que tu prennes cette ordure …C’est foutu sinon pour rester un peu ici, ça va malheureusement s’ébruiter et cette ville est sous le contrôle du Gouvernement…
-Et ? Aucun changement dans l’expression de Shaka, comme d’habitude en fait.
-Et quoi ?
-Après le discours que tu viens de faire tu me sors que tu as peur du Gouvernement. Tu te fous de ma gueule.
-Arrête ! Tu sais parfaitement ce que je veux éviter, grommela Xerxès.
-J’ai entendu ce que tu disais. C’est ce que tu penses. Ce que tu faisais te manque. Depuis Neku tu t’es emmuré, pourtant c’est la première fois que je te revois faire quelque chose pareil.

Ces mots surprirent l’ancien capitaine. Il venait de dire ça sans aucune variance de ton, sans aucun changement d’expression, pourtant il savait que Shaka lui disait la vérité. Il ne cherchait pas à le persuader de quelque chose, il énonçait juste un fait. En allumant une cigarette, il soupira et regarda l’horizon, derrière la ville, là où se levait le labyrinthe. Shaka en rajouta une couche.

-Drhaenys et moi ne mourront pas.
-C’est bon… On va arrêter ce développement de personnage débile qui n’intéresse pas grand monde…  Il ne releva pas le soulèvement d’épaules interrogatif de son ami et fronça les sourcils. Le fonctionnement de ce labyrinthe me répugne, c’est organisé, ça sert à maintenir un Ordre en place… Tout ce que je déteste. Pourtant, je ne me sens pas d’y aller. Il manque un truc, fondamental pour un jeu.
-Quoi donc ?
-D’autres joueurs.

Shaka ne sut quoi dire et resta dans la rue à côté de son ancien capitaine. Le barman au bras, Sanada cachée sous des langes de tissu dans le dos, il observa les quelques personnes qui traversaient le chemin. Comme si, juste après les dires de son capitaine, il aurait pu trouver certaines de ces personnes qui pouvaient rentrer dans ces conditions. Puis il suivit Xerxès, le regard dans le vide.

-Ce serait bien quand même que tu…
-Shaka… Ne commence pas.
-Le trésor, si on le trouve, pourrait financer plusieurs opérations qui…
-Non non non.
-Tuer ce monstre créera de la peur chez la Marine qui…
-Je ne t’écoute pas.

Ce cirque attirait les regards et continua sur toute la rue. Derrière les deux compères, le récit du bar se dispersait comme une traînée de poudre qui commença à s’éparpiller à travers toute la ville la veille de la fête…
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Message par Eishi Lun 3 Aoû - 10:26

L’Indomptable naviguait depuis deux semaines sous un ciel bleu azur. Le soleil dirigeait vers lui ses rayons ardents et aucun nuage n’était venu obscurcir les cieux. A son bord les Révolutionnaires vivaient au ralenti pour économiser leurs forces. Chacun essayait de trouver un coin d’ombre sous lequel s’abriter mais cela ne résolvait pas le problème de l’air sec qui venait dessécher encore davantage leurs gosiers déshydratés. Hossan, l’Homme-Poisson, disposait de l’avantage non négligeable de pouvoir passer ses journées dans l’étreinte glacée de la mer. Il ne refaisait surface que lors des repas et disparaissait de nouveau aussitôt sa pitance engloutie. L’ambiance en journée était donc au ralenti et même les simples échanges de paroles se faisaient rares avant la tombée de la nuit où la fraicheur, toute relative, était accueillie avec un soupir de soulagement général.

- On est encore loin ? Demanda pour la huitième fois de la journée Garami.

- Nous devrions apercevoir l’île dans la matinée si tout va bien. Répondit Eishi.

Pendant quelques instants seul le bruit des couverts, cliquetant dans les assiettes à la recherche de nourriture, emplissait la cabine de restauration où l’équipage était rassemblé. La chaleur  du jour semblait avoir pompé les forces de chaque personne et tous affichaient ouvertement leur épuisement. La porte s’ouvrit sur le responsable des communications tenant dans ses bras un Den Den Mushi dont le combiné était décroché. Le visage de l’escargophone affichait un cache-œil et une cicatrice sur la joue droite. Un murmure se répandit dans la foule des Révolutionnaires qui reconnaissaient là un de leurs supérieurs. Le Responsable traversa le mess et présenta le combiné à Eishi qui s’en empara d’une main. Visiblement l’appel était urgent. Dans le même temps il leva sa main libre, paume ouverte, pour réclame le silence qui retomba aussitôt.

- Ici Eishi Shimuro.

- Bien, répondit son interlocuteur, d’après nos estimations vous devriez être proches de l’île de Paon désormais.

- C’est exact.

- Je vais donc vous expliquer plus en détail ce que la Résistance attend de vous.

L’ambiance se fit plus lourde et pesante alors que chacun tendait l’oreille avec curiosité. Il y eut quelques bruits de raclements de chaises et de chutes de couverts tandis que certains se penchaient en avant ou se déplaçaient pour être sûrs de ne rien manquer. Ils s’immobilisèrent rapidement lorsque Kusuri leur lança un regard désapprouvant ce  remue-ménage.

- L’île de Paon est réputée pour son labyrinthe antique. Nous ignorons depuis quand et par qui il a été construit, mais d’aussi loin que remonte nos archives il a toujours existé. Initialement il était utilisé comme attraction touristique mais depuis de nombreuses années il ne s’agit plus que d’un abattoir morbide.

Quelqu’un dégluti bruyamment dans la salle et il y eut plusieurs échanges de regards inquiets. Cette introduction n’augurait rien de bon. Garami de son côté s’empara de la cuisse de poulet qu’Eishi ne semblait plus surveiller, et se retint d’hurler lorsque ce dernier lui planta sa fourchette dans le dos de la main sans même la regarder, toujours concentré sur sa conversation escargotéléphonique.

- Une créature semble s’être installée dans ce labyrinthe et, plutôt que d’essayer de s’en débarrasser, le Gouvernement Mondial a autorisé les habitants de l’île à pratiquer des sacrifices humains pour apaiser la bête. Cela consiste d’une part à leurrer les aventuriers en leur faisant miroiter un trésor supposément cacher au sein du dédale, et d’autre part à effectuer une offrande de jeunes femmes au monstre chaque année. Vous devriez d’ailleurs accoster juste à temps pour cet événement. Nous vous demandons de mettre un terme à cette pratique, par tous les moyens nécessaires. Vous trouverez de nombreux sympathisants sur place car pratiquement tout le monde a déjà perdu une sœur, une fille ou une amie, engloutie par le monstre. Pour l’instant ils sont immobilisés par la peur du monstre, apportez-leur de l’espoir et ils se soulèveront. Nous avons bon espoir que l’île rejoigne notre mouvement si vous parvenez à achever cette mission.

- Ok.

- Vous … vous n’avez pas de questions ?

- Nope.

- Vous êtes sûrs ?

- Yep.

- Heu … bonne chance alors ?

- Merci. A plus.

Et Eishi raccrocha le combiné d’un coup sec devant ses hommes d’équipage scandalisés par ses manières aussi familières avec un haut gradé. Tout cela n’allait pas jouer en leurs faveurs. L’Homme au Bandeau Écarlate se saisit d’une orange et entrepris de l’éplucher avec la pointe de son couteau avec une surprenante minutie. Sans quitter son ouvrage des yeux il s’adressa à son équipage.

- Soupez à votre convenance ce soir et que ceux qui ne sont pas de garde cette nuit se couchent tôt. Les jours prochains risquent d’être rudes. Il extirpa un quartier d’orange et le plaça dans sa bouche, avant de planter le couteau dans la table et de reporter le regard sur les Révolutionnaires. On a un gouvernement à renverser.

L’île apparue le lendemain, comme prévu. Le temps s’était beaucoup adouci et continuait de rafraîchir à l’approche des terres. Manifestement le temps serait printanier dans le coin, au soulagement de tous. Vu de loin l’île semblait immense mais la majeure partie de sa superficie demeurait invisible au regard. En effet seul la pointe nord de l’île, au demeurant en forme de goutte d’eau, était habitée tandis que le labyrinthe englobait tout le reste. Une immense enceinte montait haut dans le ciel et encerclait quatre-vingt pour cent des terres de l’île. Impossible de se faire une idée de la topographie des lieux.

L’Indomptable ne se dirigea toutefois pas vers la partie habitée de l’île. Les révolutionnaires voulaient en effet débarquer sans se faire repérer. Ils accostèrent dans une crique isolée à quelques heures de marche de la ville. Entre la mer et le mur du labyrinthe ne subsistait guère plus qu’une étroite bande de terre de quelques mètres. Accompagnés de huit Révolutionnaires triés sur le volet pour cette expédition, les quatre officiers s’approchèrent de l’édifice. Une fois au pied du mur ce dernier était si grand que même en se dévissant la tête pour regarder vers les cieux il était impossible d’en voir le sommet.

- Ça fait au moins cent mètres de haut. Commenta l’une des femmes d’équipage. Nous n’avons aucune corde assez grande pour passer ça avec un grappin.

- Vous croyez qu’on peut creuser une ouverture ? S’interrogea un second Révolutionnaire.

Les regards se tournèrent vers Hossan dont la réputation de force titanesque n’était plus à faire. Il cligna des yeux un instant, un peu étonné et gêné par ce soudain intérêt à son encontre, puis s’approcha du mur. Il posa une main dessus. La matière lui était inconnue et semblait très dense. Il tenta néanmoins de donner un coup de poing, à tout hasard. Son poing s’écrasa mollement sur la surface sans même le faire vibrer et son bras s’en trouva tout engourdi. Il secoua négativement la tête.

- Ahaha, laisse-moi faire ! Fanfaronna Eishi.

Il s’approcha à son tour, retroussa ses manches et se mit à concentrer les vents autour de son poing de sorte à leur donner un aspect de foreuse. Il pouvait transpercer n'importe quoi avec cette technique.

- Fenrir ! S’exclama-t-il en frappant de toutes ses forces.

Les vents se brisèrent et se dispersèrent à la surface du mur, incapable d’entamer sa structure, et la main du jeune homme s’écrasa à son tour dans un « crac ». Quelques rires étouffés éclatèrent dans son dos.

- Aïe aïe aïe ! Laissa échapper Eishi en sautillant sur place, agitant sa main rougie qui commençait déjà à enfler.

- Beaucoup plus efficace. Railla Garami.

- On dirait que l’on va devoir faire comme tout le monde et entrer par la porte principale. Nota Kusuri.

C’est ainsi que le groupe se mit à longer le mur jusqu’à la ville. Il restait encore six heures avant le début de la cérémonie annuelle.
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