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Les batailles de Den Bhyen Fu

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Les batailles de Den Bhyen Fu Empty Les batailles de Den Bhyen Fu

Message par kurotsu of mist Dim 26 Juil - 18:15

Avec la Death Factory de Master of Madness et l'équipage des Cards Games de Kurotsu of mist.



« L’île de Den Bhyen Fu est connu à travers tout West Blue et au-delà. L’île « du Grand Ouest » est un pivot pour le Gouvernement Mondial, son leader ayant mis en place un régime très favorable en la faveur du Gouvernement. Puissance militaire importante, rôle cruciale dans la capture des criminels sur West Blue, point central du commerce mondial, propagande d’état importante qui assurait au Gouvernement un soutien important de la population, richesse culturelle immense. Cette île possède tout pour elle. Soyez un de ces chanceux qui pourra la découvrir : elle regorge de trésors tous plus splendides les uns que les autres. Une architecture magnifique, plein de temples magnifiques, de dojos stylisés, habituez vous à oublier les portes : pour entrer dans un endroit il faut coulisser un grand rectangle. Un alphabet incompréhensible mais qui vous ravira, qui évoquera en vous les images les plus poétiques… Comme les peintures à l’eau, aux silhouettes fines, aux traits élégants. Souvent en représentant les geishas, belles courtisanes de ce pays, ou des samouraïs ou autre courageux guerrier. Car l’île est un des plus grands repères de la culture des samouraïs et des arts martiaux hors Wano et hors GrandLine.
Vous pouvez ainsi visiter de fameux temples de moines combattants qui tiennent depuis des siècles, baignés dans une philosophie qui n’a pas d’égale sur les quatre mers, ou combattre certains des plus fiers guerriers ! Je vous conseille aussi la Grande Cité, le palais royal, petite merveille architecturale, dont les inspirations artistiques sont nombreuses. Mais faites attentions à ne pas tomber ! En effet, la capitale se trouve sur un pic rocheux à 1200 mètres du sol. C’est le relief qui prédomine sur cette île, d’immenses pics qui s’élèvent dans les yeux comme dans une forêt, la capitale se trouve ainsi souvent dans un nuage. On appelle souvent cette île aussi « ma forêt des pics brumeux ». Une chute de l’un d’entre eux est évidemment mortelle vu que vous tombez d’environ 1500m.
Bon séjour ! »

Erin venait de finir de lire à son équipage le rouleau de papier qu’il venait de recevoir d’Arthez, son apprenti en vadrouille à travers le monde, homme de lettres et cultivé. Il se trouvait dans une petite chambre d’une auberge, modeste mais sympathique, avec Shaka et Drhaenys, les deux membres « à temps plein » eux des Cards Games. Tous assis autour sur un genre de tatami, autour d’une table basse d’inspiration asiatique. Drhaenys avait abandonné ses habits nobles et opté pour un kimono élégant. Erin avait fait de même, portant une veste de Den Bhyen Fu trop grande, bleue avec des symboles blancs et portant les sandales caractéristiques de cette île. Shaka lui n’avait rien changé, ce qui attirait souvent l’attention des gens qu’ils croisaient.

-Voilà le compte rendu. Bon on savait la plupart de ces infos, mais maintenant, quand on s’ennuie, on saura quoi visiter ! Ajouta Erin, rieur. Si on a le temps de s’ennuyer.

Ces remarques firent chaud au cœur de Drhaenys, il était heureux de voir son capitaine dans un meilleur état que celui de ces deux ans. Erin Rider avait été l’ombre de lui-même, mais un petit évènement à l’île de Paon et la rencontre d’Arthez Oblige avaient ravivé la flamme du Météore Bleu. Il avait commencé à reprendre ses réseaux d’informateurs et d’influence. Puis avait décidé de frapper fort, d’attaquer un point vital du Gouvernement Mondial dans l’une des quatre mers. D’où le choix de l’île de Den Bhyen Fu. Très agréable de surcroît, les gens étaient polis et sympathiques, Drhaenys prenait énormément de plaisir à parler avec… ça changeait du vampire et de son capitaine. Car celui-ci avait retrouvé son insupportable babil continu avec son envie de vivre. Mais bon, se disait Dhraenys, ça vaut largement le coup. Erin le sortit de ses pensées en s’éclaircissant la voix.

-Ahem. Messieurs, j’aimerais attirer votre attention sur les évènements à venir…

Il fut interrompu par une servante, petite, bien habillée, aux traits orientaux, qui leur apportait une théière fumante et trois tasses qu’elle posa sur la table. Elle commença à s’incliner lorsqu’Erin commença à lui parler.

-Mademoiselle ?
-Oui cher client ?
-Êtes-vous la compagne d’un homme actuellement ?

La question empourpra la jeune fille, qui commença à piétiner sur place, extrêmement gênée. Gêné, Drhaenys l’était aussi, mais par l’attitude de son capitaine : celui-ci s’amusait ouvertement avec cette jeune servante. Il soupira et se massa les tempes. Seul Shaka n’avait pas tiqué, son expression n’avait pas changé, il ne faisait absolument pas gaffe à ce qu’il se passait, ne daignait même pas poser son regard sur la jeune fille. Erin continua son petit jeu, très amusé par la réaction de cette petite femme et de son jeune charpentier.

-Vu votre visage, la réponse semble être non… Sinon vous vous serez énervée. Tant mieux… À ces mots, la servante prit une teinte rouge vif en le regardant, Drhaenys avait son unique œil écarquillé. Erin feigna, avec beaucoup de plaisir, un air indigné. Mais qu’est ce que vous vous imaginez ? Vous êtes vraiment de petits… Bref, je suppose que cela doit être vos hormones, Drhaenys a 15 ans, je comprends et vous… Il la scruta rapidement. Je dirais même pas 17 ans, normal que ça s’agite autant alors. Je ne pense absolument pas à moi, vous me blessez. Je ne suis pas comme ça. Nan mais car j’ai remarqué que mon jeune frère vous regardait passionnément… Et il est très timide, donc je voulais vous prévenir et vous présenter.

La servante commença à respirer à 45 à l’heure et sortit précipitamment de la chambre, en faisant gauchement coulisser la porte. Tout fier de son coup, Erin éclata de rire et se versa un peu de thé. Il fit ensuite face à Drhaenys, visiblement énervé en se pourléchant les babines.

-Mais qu’est ce que tu fous ?! Je n’ai jamais…
-Comme ça qu’on me remercie ? Je t’ai vu, ne nie pas. Allez, je t’ai facilité les choses. Tu verras qu’il y a une première fois à tout…

Enervé, le marionnettiste lui lança son petit verre blanc, mais Erin évita le projectile d’un petit mouvement de tête. Il eut ensuite un petit moment où personne ne fit rien. Drhaenys haletait de rage, puis sortit de la pièce, très énervé. Son capitaine n’en tenait pas rigueur, il avait l’habitude d’énerver ses troupes à ce point. Il sifflota en savourant son thé, très bon. Puis il se leva et s’appuya sur la terrasse de bois, ayant une vue imprenable sur la grande rue principale. Traversée par la route royale, elle était bondée. Femmes, hommes, la moitié de saluant et s’inclinant, faisant affaires avec les marchands qui bordaient les murs. À la gauche du balcon, au bout de la longue route royale, se dressaient l’immense palais de l’Empereur de Den Bhyen Fu, forteresse à la muraille immense, mais au bâtiment principal deux fois plus grands. Les colonnes étaient souvent pourpres, le toit de bois était bordeaux, ce qui contrastait avec l’immense muraille verte-grise qui empêchait à quiconque d’entrer. Sauf par une immense porte au même bois coloré, ornée de dragons et autres créatures mythiques d’or. Des dizaines manières d’infiltrer ce mur l’assaillirent comme des mouches une vache…Une infiltration nocturne, se faire prisonnier, une attaque frontale de Shaka, une attaque sournoise de lui… Il se demandait quel volume de ce mur il pouvait projeter avec son fruit. Mais il n’eut pas le temps de continuer sa réflexion, Shaka le tira de ses pensées, impassible.

-Bravo. Tu l’as énervé alors que tu allais parler de ce que tu comptais faire. Il ne sera pas au courant.
-S’il est capable de quitter la salle pour une telle taquinerie, alors il n’est pas assez concentré pour m’écouter. Il est adolescent tu sais… Ce n’est pas parce qu’il voyage avec nous qu’il est tant différent. Il est plus vivant que toi ou moi… Et de toute façon… Sourire d’Erin. Il sera bien assez au courant quand je commencerai à agir.

Cette fois, il regarda vers la droite de la terrasse, vers l’entrée de la ville. Un boucan pas possible s’élevait de là-bas. Le cortège royal, accompagné de la population, littéralement en adoration pour leur dirigeant. Il faut dire que Kil Nong Im n’était pas n’importe qui. Erin se souvint alors des notes d’Arthez à ce sujet :
« Homme fort succédant à son père, un Empereur pantin de ses fonctionnaires et personnage affable, Kil Nong redonna de la gloire dans le titre impérial. Il exécuta tous ses sujets supposés déloyaux, changea le contenu des écoles pour que le bushido, la voie du guerrier, soit celle qui régisse l’esprit des futurs citoyens de son pays. Il fit de l’armée un pilier essentiel du régime, forte, composée de samouraïs forts et loyaux. Son alliance ouverte avec le Gouvernement et ses différentes prises de positions mondiales en firent un homme redouté parmi les milieux dissidents comme la piraterie ou les révolutionnaires. Les pirates ne se manifestaient pas sur Den Bhyen Fu, au risque de se faire arrêter. L’homme contrôlait son Etat d’une main sûre et de fer : son règne durait depuis maintenant 50 ans. Et la vieillesse n’avait aucunement atteint ses capacités intellectuelles, il reste un dirigeant éclairé, gardé par une troupe de guerriers d’élite. Sa propagande sur plus de deux générations lui permit de se placer comme un héros, un homme puissant : il a réussi à créer des hommes nouveaux, qui, malgré une certaine tyrannie, adorent leur leader et ont souvent pleinement foi en lui. L’adoration de Kil Nong Im est donc normale et se présente comme quotidienne sur l’île, chanter une louange à l’Empereur est aussi normal que boire un verre le soir. »
Cette adoration quasi-divine expliquerait donc la photo du dirigeant dans chacune des chambres et le bruit que les gens faisaient autour du cortège impérial alors que le régime semblait assez autoritaire. Mais on peut être autoritaire et laisser vivre normalement les gens, le problème se pose quand ils fautent et ne respectent pas la loi. Et vu comme cette population est mesurée, ça ne doit pas arriver souvent. J’ai alors très bien fait… Se dit le Météore Bleu. Il eut un petit gloussement qui attira l’attention de Shaka.

-Qu’est ce qu’il y a ?
-Viens à la fenêtre, on a une excellente vue…
-On a déjà vu ce genre de défilé y a quatre jours. Je n’ai pas envie…
-Viens. Je t’assure que ce sera amusant.

Son second, sans aucune protestation ni réaction, se plaça à côté de lui. L’Empereur et ses cavaliers étaient presque en face de leur terrasse. La population s’agroupait des deux côtés de la route, hurlant leur soutien et leur admiration. L’Empereur, vieux, mais digne, avec une aura d’autorité et de puissance, chevauchait au centre des cavaliers armés armés de bisentos et remerciait ses sujets d’un signe de main ou un léger signe de tête. Ce n’était pas chaleureux, mais extrêmement respectueux. Erin s’excita tout d’un coup, tapant dans ses mains et hurlant un « Vive Kil Nong Im ! » qui se perdit dans le chaos des cris de la foule. Puis il se calma, s’appuya sur la rambarde de la terrasse, tout sourire et sifflotant. Shaka le regardait, sans comprendre ce qu’il faisait, mais se doutant qu’il manigançait quelque chose. Erin ne fait rien au hasard.
Le rouquin observa alors la foule, quelqu’un semblait chercher à se rapprocher plus que les autres citoyens. Il avait un visage quasi-hystérique, hurlait le prénom de l’Empereur. Lorsqu’il atteint le niveau de la Garde rapprochée, il pleurait de joie, hurlait sa déférence. Kil Nong tourna la tête et lui adressa un petit sourire, sans doute heureux de voir un tel sujet. Mais… Le fanatique passa à travers les chevaux, toujours en pleurant. Et là, il explosa. L’Empereur tomba de cheval, ses guerriers se ruèrent sur lui, la foule partit dans touts les sens, hurlant de panique cette fois. Tous se précipitaient dans tous les sens, apeurés par l’explosion et des certains soldats, donc la première réaction fut de plaquer au sol les citoyens les plus proches. Beaucoup pleuraient, de peur que leur leader suprême soit mortellement touché. Erin savait bien que non, l’homme n’avait pas pu s’approcher assez de l’Empereur. Ce qui n’avait pas échappé à Shaka.

-Tu t’es manqué. Tu as fait sauté un gars pour rien.
-Tu me vexes Shaka, Erin prit une fausse moue blessée, mais la joie pointait dans sa voix, ce ne sera pas aussi simple… Et si ça l’avait été, alors ça veut dire que ce pays n’a aucun intérêt et ne valait pas le jeu… Ce gars ne sert qu’à faire peur et pousser l’Empereur à tirer ses cartes. Qu’il ait été attaqué alors que sa garde était proche… Il va vouloir une meilleure protection. Car il ne peut oppresser sa population plus qu’elle ne l’est, sinon il perdrait la confiance que son pays place en lui. Il va donc faire surveiller les frontières et se tourner vers la Marine. Et là… Il fit deux pichenettes dans le vent. On fait une pierre deux coups dans un endroit qui se sera isolé lui-même.
-Hmmm. On verra. C’est toujours toi qui disais qu’il fallait faire gaffe à l’imprévu, et que c’était ça qui était drôle. Je te conseille sinon de te racheter auprès de Drhaenys et de lui expliquer que tu es le responsable de ce grabuge.

Cette remarque fit rire Erin qui en profita pour finir son verre de thé. Il disparut ensuite par une porte coulissante en hurlant le nom du jeune marionnettiste. Shaka resta tranquillement dans la chambre, assis. Il enleva son épée à travers les morceaux de tissu et commença à la caresser. Tranquillement et tendrement, comme pour la préparer à la suite…

_____________________

Dans un bureau sombre et énigmatique, plusieurs hommes et femmes s’étaient réunis. Ils avaient fait exprès de cacher leurs visages dans l’ombre on dirait. Mais le sigle du Gouvernement Mondial était, lui, parfaitement visible.

-Kil Nong Im s’est fait attaquer… Il a peur de recevoir une attaque qui lui serait cette fois fatale.
-Bah, il a sa fameuse Garde pour le protéger.
-Les opposants ont utilisé un kamikaze, ils n’ont pas pu l’arrêter à temps.
-Il faut envoyer une protection, contacter la Ma…
-Non. Dit une voix parfaitement calme.
-Vous voulez peut-être dire quelque chose ?
-Je pense que ce genre d’attaques vient d’un groupe particulièrement organisé et réfléchi, surtout dans un pays aussi contrôlé que Den Bhyen Fu. Ils s’attendent sûrement à un renfort de la Marine qui correspondent à la puissance de West Blue, cela veut dire que l’Empereur mourra avec ou sans Marine…
-Que proposez-vous alors ? Qu’on leur envoie un Amiral, répondit ironiquement une des femmes de la table ronde.
-C’est le fond de mon idée. On peut leur envoyer quelqu’un de beaucoup plus puissant que prévu pour les contrer.
-Vous pensez à quelqu’un ?
-Bien sûr. Moi. Qui serait mieux placé qu’Asahi Gyokuro pour mettre au devant de la scène ces odieux criminels ?

To be continued…
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Message par Master of Madness Lun 27 Juil - 22:37

Tandis que le Ragnarök fendait les eaux, se dirigeant vers une île de West Blue, les membres de la Death Factory conversaient à propos de la mission qu’ils devaient effectuer. Ils se trouvaient sur le pont de navire et venaient de recevoir le journal quotidien, que Mammon lisait en prenant un air renfrogné.

- C’est étrange, notre cible a été victime d’un attentat. Tout en disant ces mots, le nain avait levé ses yeux de la feuille de chou afin d’observer Baël qui semblait étudier la situation. Qu’en penses-tu ?
- Si notre employeur a tenté de nous doubler,  il le regrettera. Pour le moment nous continuons notre route vers Den Bhyen Fu.
- Nous sommes presque arrivés. Azaël qui scrutait l’horizon venait d’apercevoir le continent.
- Avec l’attaque contre l’Empereur il ne fait aucun doute que la garde a dû être doublée. Et avec nos têtes primées, cette chasse ne sera pas une partie de plaisir. Kobal avait dit ces mots en caressant son fouet, il avait hâte de faire couler le sang. Il vaut mieux être préparé avant d’atteindre les côtes, quelle formation prenons-nous ? Il y eut un léger silence, laissant le temps au chef de l’organisation de réfléchir. Puis il lâcha finalement :
- Le pays se sait en danger, il faut profiter de cette peur et attaquer là où nous pourrons faire le plus de bruit. Cela nous permettra de travailler discrètement. Mammon, Kobal, je compte sur vous pour faire savoir votre présence. Pendant ce temps, j’irai avec Azaël exécuter le tyran.
- Et Belphégor ? L’ange avait posé la question qui les préoccupait tous. Une nouvelle fois Baël mit quelques secondes à répondre.
- Il ne nous reste plus qu’à espérer qu’il ne sortira pas de son laboratoire tout le temps que nous serons loin du bateau.


Le Ragnarök était désormais amarré au quai parmi les petites embarcations marchandes et les grands navires de la Marine. La Marine, un nouveau problème auquel devait faire face la Death Factory. La présence des soldats ne perturbait pas les plans de Baël mais elle rendait la tâche plus difficile, ils devraient agir vite. Les membres de l’organisation se mirent rapidement en marche, prenant la direction de ce qui semblait être la place publique. Ils ne firent pas attention aux formes des maisons qu’ils dépassaient, pourtant si singulières, ni aux nombreux commerces dans lesquels l’on pouvait semble-t-il tout acheter. À quoi bon s’intéresser à l’architecture de toute façon, puisqu’ils comptaient bien ne laisser que des ruines après leur passage. Ils se contentaient d’avancer, prenant tout de même soin d’examiner la foule qui les entourait. Elle était composée de simples habitants qui paraissaient remués – sans doute par l’outrage commit la veille, de marchands que la réussite dans leurs affaires avait rendu grassouillets, d’étrangers qui venaient visiter l’île, ainsi que de quelques gardes qui surveillaient la masse se trouvant là. Lorsqu’ils passèrent à l’action, la Death Factory était prête.
Les rues s’étaient déjà vidées quand le premier jeta sa lance en direction de Baël, l’arme arriva par derrière dans un sifflement aigu, mais fut contrée par le tranchant du sabre d’Azaël. Ils se trouvaient dans une artère étroite qui gênait leurs mouvements, ils devaient parvenir à  trouver un lieu plus large qui leur permettrait de se battre convenablement. Sans attendre, les membres de l’organisation se mirent à courir vers un endroit qu’ils apercevaient au bout de la ruelle et qui semblait être assez étendu à leurs goûts. Ils parvinrent sans problème à rejoindre la place publique qui adoptait une forme centrique et s’y engouffrèrent. Ils étaient pris au piège. Là-bas se trouvait un mélange de gardes royaux et de soldats de la Marine, qui leurs bloquaient toutes les issues possibles. Même la courte venelle par laquelle ils étaient arrivés, se trouvait désormais bouchée.

- Discrétion, hein ? Une légère excitation se faisait entendre dans la voix de Mammon, tandis qu’il attrapait Grimnir.
- Il faut s’occuper d’eux rapidement ou d’autres arriveront et nous finirons débordés. La voix calme de l’ange dissimulait, non sans mal, son envie de tuer. Il avait déjà enlevé les bandages autour de ses mains et attrapé le pommeau de son sabre.

Baël fut le premier à attaquer, il jeta quelques graines sur le sol puis une poignée de secondes plus tard, faisait pousser de longues lianes qui partirent frapper les soldats. Ces derniers faisaient feu, alors que les gardes allaient au combat, lances et sabres à la main. Kobal jouait de son fouet, le faisant claquer, tantôt sur le sol, tantôt sur les hommes, recouvrant le premier du sang des seconds. Mammon cognait la terre de son arme, provoquant des explosions qui soufflaient les combattants trop proches. Et Azaël était parti trancher les fusils des marines, les découpant au passage. Ils s’amusaient.

La Death Factory avait triomphé sans trop de difficultés, mais ils ne devaient pas s’attarder. Si des renforts arrivaient, ils pourraient se trouver dans une position délicate. Tous les ennemis à terre, ils décidèrent de s’éclipser en partant par une des artères, désormais vide, face à eux. Il ne fut pas long avec qu’un nouveau groupe de soldats ne se lance à leurs trousses, les obligeant encore une fois à courir. Kobal qui s’était hissé d’un saut, courait sur les toits des maisons, observant ainsi les troupes qui se formaient devant eux.

- On court droit dans un piège, ils ont regroupé le gros de leurs troupes à une centaine de mètres.
- Alors préparez-vous, on fonce. Baël avait déjà attrapé des graines dans ses poches et semblait prêt à se battre.

Ils arrivèrent finalement sur une seconde place, presque identique à la première à l’exception qu’elle paraissait encore plus grande et plus peuplée de soldats.
Une nouvelle fois les membres de la Death Factory se lancèrent dans le combat, redoublant d’efforts malgré le surnombre écrasant auquel ils faisaient face. Les marines formaient un cercle autour d’eux, se resserrant peu à peu jusqu’à ce que les quatre criminels ne se retrouvent dos à dos. Ils s’apprêtaient à attaquer encore une fois, lorsqu’un jeune homme brisa les rangs ennemis et ne s’avance jusqu’à se retrouver plus qu'à quelques mètres d’eux, tout sourire.

- Un soldat plus téméraire que les autres ? Tu vas mourir, petit. Mammon s’apprêtait jouer de son métal mais fut interrompu par Baël.
- Non ce n’est pas un simple gamin. C’est Gyokuro Asashi… Un capitaine Corsaire.
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Les batailles de Den Bhyen Fu Empty Re: Les batailles de Den Bhyen Fu

Message par kurotsu of mist Mer 19 Aoû - 15:04

Quelques minutes auparavant…

Alors que le soir tombait sur la capitale de Den Bhyen Fu, que les rues se vidaient des habitants, un vacarme d’explosion et de combat déchira le tissu de calme auquel la ville avait l’habitude. Le bruit fit sursauter Dhraenys, occupé à ajuster de petites marionnettes, qui se coupa avec sa petite scie. Shaka ne mouftait pas tandis qu’Erin marcha calmement mais prestement vers leur terrasse. La rue principale était vide, calme, le bruit semblait venir d’une place qui se trouvait derrière les habitations qui étaient en face d’eux. Certains habitants sortirent même de ruelles menant à cet endroit en courant, mais sans crier… Ces gens sont quand même respectueux du calme public, il faut bien l’admettre… Pas de cris, pas d’hurlements hystériques, ça change. C’est une autre culture.
Erin fronça tout de même les sourcils, il n’était pas contrarié mais se posait des questions. Il n’avait pourtant rien prévu ce soir… La prochaine partie du plan se déroulait normalement dans trois jours. Et qu’est ce qui pouvait bien causer un combat avec la garde ? La curiosité et le plaisir le gagnaient, il n’avait maintenant qu’une seule envie…

-Drhaenys. On sort voir ce qui fait ce bruit.
-Quoi… ?
-Tu m’as bien entendu ! Allez viens, on va s’amuser je pense.

Le jeune garçon soupira, connaissant les lubies de son capitaine et prépara une marionnette qu’il mit sur son dos. Erin enfila rapidement un long manteau bleu et blanc puis se jeta dans la rue depuis la terrasse. Il utilisa rapidement son pouvoir juste avant de toucher le sol pour éviter de s’écraser. Drhaenys le suivit du regard, excédé il se massa les tempes. Il était incapable de faire ça… Shaka le fixa, sans expression.

-Je sais. Tu ferais mieux de partir… Va falloir le rattraper.
-Je sais… Mais on est au quatrième étage et les escaliers sont… Ils sont rudes…
-Raison de plus de partir vite.

Drhaenys partit en courant en étouffant un juron et commença la terrible descente dans les escaliers particuliers de Den Bhyen Fu…

Erin courait à travers les petites ruelles, se guidant avec le bruit des combats. Ceux-ci se déplaçaient vers une place différente, plus proche du palais. Les attaquants visaient l’Empereur ? Son acte avait-il réveillé des passions révolutionnaires et combattantes… ? Il en doutait, vraiment. L’appel de l’Empereur auprès des Marines découragerait beaucoup de monde. Mais il y avait moins de Marines qu’Erin avait escompté… Et il avait du mal à croire que le Gouvernement Mondial ait pris à la légère la tentative d’assassinat de Kil Nong Im, homme beaucoup trop important pour eux. Ou alors… Ils ont un atout, un atout dans lequel ils ont assez confiance pour envoyer aussi peu de troupes. On verra, ce sera drôle alors j’espère. Le sourire qui apparaissait au fur et à mesure sur son visage finit par éclore lorsqu’il tomba sur la place du combat, caché dans l’ombre d’une ruelle.
Quatre personnes se trouvaient au centre d’un regroupement de gardes et de Marines. Il porta d’abord son regard sur les plus remarquables : un long-bras portant un pantalon ample avec une longue barbe rousse et armé d’un fouet écarlate et un nain, une sorte de barbe en armure sur pattes qui brandissait un marteau d’une qualité que même Erin pouvait reconnaître de sa cachette. Puis il fixa l’ange… Qu’il faillit d’abord prendre pour une femme, mais connaître Dhraenys et Arthez a tendance à vacciner contre l’androgynie. Magnifique jeune homme blond, il se mêlait parfaitement au décor de l’île avec son kimono, ses getas et son sabre. Quelque chose sur son visage, dans son regard, devinait un certain calme de l’ange. Ce n’était pas un calme d’érudit, plus la sérénité dont faisait preuve le propre second d’Erin, son démon personnel, Shaka. La comparaison le fit glousser, puis il observa celui qui semblait être le chef, qui se tenait au centre des trois bonhommes. Un cornu, presque vampire par sa peau pâle et son accoutrement de nuit, accentué par ses longs cheveux noirs… Il tenait des petites tâches maronnes entre ses doigts qu’Erin aurait normalement appelé « graines », mais le contexte actuel l’empêchait d’approuver. Sauf s’il a un quelconque pouvoir, regardons… Il avait déjà vu ces visages dans le journal… Le nom d’une organisation criminelle lui vint à l’esprit : la Death Factory. Celle-ci avait commencé à se faire connaître ces derniers temps, mais il n’avait pas encore enregistré les noms de la garde rapproché sur les avis de recherches.
Un mouvement dans la foule le tira de sa contemplation. Le groupe de Marines se coupa en deux, traversé par un adolescent. Des cheveux ébouriffés noirs avec des tâches vertes, une tunique verte sombre et une écharpe noire qui cachait la partie basse de son visage… Le visage en plus lui disait quelque chose… Le petit se plaça juste devant les quatre monstres du centre. Son aura se fit sentir jusqu’ici : rien qu’à son regard, qu’à sa présence, Erin sentait le danger. Il avait rarement eu cette sensation car rares étaient les hommes et femmes capables de l’intimider… Son ventre se serrait, ses poings se serraient instinctivement. Il était sûr de l’avoir déjà vu quelque part… Et fut coupé dans sa recherche quand il vit le nain s’avancer puis être arrêté par le chef de la Death Factory. Erin ne savait qu’à moitié lire sur les lèvres mais il comprit quelques mots : « simple gamin », « Asahi » et « Corsaire ».
pu**** de m**de ! Oui c’est lui ! Gyokuro Asahi, pu**** mais quel merdier ! Mais dans quel pu**** de jeu je suis tombé. Erin était à la fois traversé d’une joie immense et d’une grande appréhension… Pouvait-il tenir tête à un Shichibukai, un des Sept Corsaires ? Tout d’un coup je regrette de ne pas avoir embarqué Shaka avec moi… Il avait un léger mal de ventre, mais souriait en pensant à la suite des évènements. Il ne devait pas en manquer une miette et faire un faux pas. Il se propulsa discrètement sur le toit d’une maison, où il pouvait mieux entendre la conversation. Personne ne l’avait remarqué, toute l’attention de la place était tournée sur Asahi. Qui, il fallait l’admettre, savait comment occuper une place vide. Il avait, incontestablement, une présence impressionnante. Pour le moment, le Corsaire fixait le cornu.

-Baël de la Death Factory… Je me souviens de ton visage dans les journaux. 37 millions de berrys je crois. Pas mal… Puis tout d’un coup, le petit homme prit une pose héroïque et dit. Vos crimes contre l’Empereur de Den Bhyen Fu s’arrêtent ici. Vous connaîtrez le courroux de Gyokuro Asahi.

Le dénommé Baël serra les dents. Erin voyait qu’il n’avait pas prévu ça, le cornu en noir se tenait sur la défensive, les mains crispées sur ses genres d’amandes. C’était tendu…
Tension qui fut brisée par l’arrivée d’une cohorte de journalistes, les escargophones et Visios-dials en main. Hystériques, ils mitraillèrent Asahi, visiblement conquis par ce moment, qui tenait sa pose

-Parfait Monsieur !
-Détruisez les, Shichibukaï-sama !
-Vous aviez prévu leur arrivée sur cette place ?! Les gens de l’île veulent savoir !

La Death Factory sembla ne pas savoir réagir, partagée entre l’appréhension face à un tel personnage et la gêne occasionnée par la scène. Ils se fixèrent rapidement, Baël secoua la tête rapidement vers une ruelle. Les trois autres acquiescèrent d’un clignement d’yeux.

-Dune Verte !

Il lâcha dans la terre ses petites boules. L’instant d’après, un immense mur de mousse les sépara du Corsaire. Les quatre énergumènes en profitèrent pour filer court, se précipitant vers une ruelle. Un chemin se dessinait à travers les Marines grâce aux attaques de fouet du long-bras qui les intimidaient. Mais cette fuite semblait avoir du plomb dans l’aile pour Erin. Celui-ci avait une vision totale de la scène, y compris sur Asahi Gyokuro qui n’était nullement surpris par cet immense mur vert.
Le Corsaire se téléporta tout d’un coup dans les airs, comme par magie. Mais Erin reconnut dans ce mouvement un Soru associé à un Geppou particulièrement maîtrisés. Asahi semblait danser dans le vide, au grand bonheur de son fan-club de journalistes, qui le mitraillèrent de leurs multiples appareils. Il leva la main, des reflets de lumière scintillaient entre ses doigts : les fameuses mini-lames de l’Assassin Royal. Celles-ci allaient se planter à une vitesse incroyable dans la peau de la Death Factory. Bael saisit des graines, prêts à riposter, tandis que ses compagnons se préparaient à parer la pluie d’acier qui allait tomber sur eux. En vain pour leur plus grande surprise.
Car une jambe interrompit l’action du Corsaire, une jambe entourée d’une aura bleue. Visant la tête d’Asahi Gyokuro, elle percuta l’avant-bras plutôt. Le Shichibukai avait de très bons réflexes. Et une puissance physique incroyable malgré son petit corps… Le coup d’Erin, pourtant rapide et puissant, semblait à peine le gêner. Le Météore Bleu ravala sa salive, ça n’allait vraiment pas être facile. Ce qui ne l’empêcha pas d’afficher un sourire moqueur.

-Qui… ?
-Je voulais être aussi au spectacle de Madame la Diva, dieu que vous savez bien danser.

Il s’était attendu à une contre-attaque d’Asahi Gyokuro et se prépara à parer le coup avec ses bras. Celui-ci ne se fit pas prier et riposta avec son poing. Le coup fut puissant, comme Erin l’avait prévu. Mais peut-être un peu plus puissant qu’escompté. Le « un peu plus » envoya le pirate s’écraser quelques mètres plus loin dans un mur de planches, près de la ruelle proche de la Death Factory. Ceux-ci et la Marine avaient littéralement arrêté de bouger durant cette action. Le Corsaire redescendit sur le sol avec une certaine grâce. Il arborait un regard fier, pas méprisant mais supérieur en fixant le groupe de mercenaires et le pirate dans les planches.
Erin se releva en se massant les tempes. Il avait vu pire et avait encaissé la majeure partie du coup, mais il était un peu sonné et avait surpris par la puissance d’Asahi. Ce qui venait de se passer confirmait ses pensées, ça n’allait VRAIMENT pas être facile… Il leva les yeux vers la Death Factory. L’ange le toisait du regard avec le long-bras tandis que le nain était prêt à en découdre avec la Marine, tapant nerveusement sur le sol avec son magnifique marteau. Le Cornu s’approcha de lui, plus ou moins confiant et lui dit, sourire aux lèvres :

-C’était très utile comme action.
-Et la politesse ? Merci ? Il allait vous faire des troisièmes narines avec ses lames. Erin était tout aussi moqueur que son interlocuteur. Alliés ?
-Face à un Shichibukai… Alliés je dirais oui. Tu as un plan ?
-Est-ce que vous pensez pouvoir lui faire face ? Questionna Erin.
-Le terrain n’est pas choisi par nous, il a une centaine de Marines avec lui qui peuvent faire un bouclier humain et il est un Maître de Grandline, endroit où on n’a pas encore foutu vraiment les pieds…
-On fuit du mieux qu’on peut ?
-Cela me semble une stratégie raisonnable pour le moment.

Il fut interrompu par Mammon qui tira plusieurs fois sur sa manche, ne pouvant tirer autre chose vu sa taille.

-Il arrive…
-Flashwalk !

Et pour arriver, il arrivait vite. Asahi, les yeux pétillants de joie, se téléporta devant eux, arborant une position d’art martial inconnu d’Erin. Tout le petit groupe s’engouffra dans la ruelle juste avant que le coup d’Asahi détruise le mur. Il se redressa et évita en quelques mouvements simples et rapides des boules de pourriture grises venant de l’ange. D’un geste confiant, il se recoiffa.

-Vous ne vous échapperez pas.

Il disparut de nouveau, marchant dans les airs avec une sorte de Geppou au-dessus des fuyards. Baël leva les yeux et sourit, comme amusé de faire ainsi face à ce personnage. Deux ronces apparurent de sa main et tourbillonnèrent vers Asahi, qui haussa juste les sourcils. D’un geste rapide, il envoya quelques petites lames qui tranchèrent d’un coup les dangereuses plantes qui s’approchaient de lui. Puis il se dirigea très rapidement vers le Cornu, comme s’il allait lui toucher le visage, comme une apparition divine.

-L’un peut envoyer de la pourriture, l’autre peut faire pousser des plantes qui l’aident à combattre. Donc… Il observa le mouvement de bras de Baël vers son manteau, si on l’empêche de prendre ses graines…

Il attrapa les deux mains de Baël et le tira hors du groupe. Azaël tenta de l’interrompre d’un coup de sabre qu’Asahi esquiva dans trop de problèmes. Le Cornu tenta de se libérer en martelant le corps du Shichibukai de coups de pied. Il essaya d’activer son pouvoir… Sans grand succès, il se sentait comme s’il était tombé dans l’eau… Ne comprenant pas, il scruta le Corsaire et vit les deux bagues en granit marin qui se collaient aux doigts de Baël.

-…Il devient inutile. Et de un. Qui est le sec…

Sa phrase fut interrompue par l’assaut d’Erin et de Kobal. L’un agitant dans toutes les directions son fouet, de manière à rendre imprévisible l’attaque, l’autre avec sa canne. Assaut qui, notons-le bien, fut un succès. Asahi Gyokuro fut occupé à éviter les attaques de Kobal et ne put parer le coup violent du Météore Bleu sur ses poignets, qui le força à lâcher Baël. Celui-ci en profita immédiatement pour s’échapper et fit pousser une myriade de lierre qui recouvrit son opposant. Ce dernier s’en sortit d’une facilité déconcertante, grâce à des petites lames qu’il tenait. Mais à peine libéré de cette prison, qu’il reçut de plein fouet un coup de pied d’Erin en plein ventre… Qu’il encaissa sans broncher. Asahi contre-attaqua avec brio, il enchaîna des coups de pieds sur le pirate qui avait peine à les esquiver ou parer. Trop rapides, trop maîtrisés, Asahi Gyokuro avait une technique déconcertante. Mais Erin n’avait pas dit son dernier mot. Il se laissa attaquer deux fois par les coups d’Asahi pour s’approcher, ce qui le fit grimacer de douleur : le bonhomme tapait assez fort avec ses jambes. Il put ainsi saisir les vêtements du jeune homme et lui asséna un coup de coude direct dans le menton caché par l’écharpe. Le Corsaire se débarrassa alors du pirate avec un violent coup de genou qui l’envoya à l’autre bout de la ruelle.

-Tu n’es pas logique, pas rationnel. Pourquoi encaisser deux attaques pour un simple coup. Ce n’est pas glorieux….
-Qui tente rien n’a rien mon cher… Dit Erin en se relevant péniblement. Si vous n’étiez pas occupé à essayer de capter les yeux des caméras vous verrez qu’il y a des fois plus sous une simple attaque…

Le sourire d’Erin poussa Asahi lever les yeux. Il vit alors avec horreur que la Death Factory avait profité du face à face des deux hommes pour s’éclipser dans la rue principale, cachée maintenant parmi la foule. Il se crispa et jeta un œil aux journalistes qui prenaient tout en note, qui avaient tout vu. Une vingtaine de lames apparut entre ses doigts, une veine commençait à apparaître sur une de ses tempes.

-Salopard ! Si je ne les ai pas eux, je t’aurai toi !

Très bonne idée, mets-toi à dos un Corsaire bien plus fort que toi. Je devrais des fois la tourner sept fois avant de parler… Asahi se lança vers Erin, qui n’avait pas encore totalement récupéré du précédent assaut. Mais un bruit de cisaillement puis le passage de deux grandes lames sépara les deux combattants. Une forme bizarre s’était interposée entre eux deux, bizarre voire effrayante. Un crâne de cheval sur un long manteau violet qui brandissait une paire de ciseaux géante. Juste derrière, les doigts dans les fils de fer qui maintenaient debout la marionnette se tenait Drhaenys, haletant après sa longue course pour rattraper son capitaine.

-Enfin arrivé… E.. E.. Erin, sache que… *few* si tu me refais un truc comme ça je te…

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase car son capitaine le saisit par le col et se propulsa, entouré d’une lumière bleue. Il sortit de la ruelle et se trouvait au-dessus de la foule dans la rue principale. Les gens fixaient ce tandem bleu bizarre qui fonçait. Dhraenys fut emporté, en criant, surpris de se retrouver pendouillant au bras de son capitaine. Sa marionnette, Demios, pendait aussi au bout de ses doigts et était entraînée avec eux.

-J’ai passé tout mon temps à te rattraper et maintenant tu fuis tu te fous de…

Il regarda devant lui et aperçut Asahi Gyokuro qui les poursuivait dans les airs avec sa sorte de Geppou, les yeux remplis de colère.

-Ah d’accord, je comprends. Tu as une idée ?
-Oui, pas joli joli. Répondit son capitaine.

Juste avant qu’Asahi lance des aiguilles dans leur direction, Erin fonça brusquement vers la foule. De son autre main, il attrapa un habitant au hasard, un homme à la quarantaine. Puis il partit, entouré de son pouvoir, vers les cieux. Et il lâcha le pauvre homme.
Le capitaine pirate jeta un regard au Corsaire qui plissa les yeux de mécontentement. Asahi fixa Erin, puis les journalistes derrière lui. Un mort collatéral ternirait son image, cette peste bleue avait joué dessus pour s’échapper. Il grommela et, après un Skywalk-Geppou maîtrisé, rattrapa le malheureux. Il se posa tranquillement sur le sol et aida l’homme à reprendre ses esprits. Il jeta un coup d’œil vers le ciel, voir si les deux pirates étaient toujours présents. Aucune trace de l’étrange convoi qui se trouvait dans les cieux quelques secondes plus tôt. Il avait vu ses ennemis, la Death Factory et ces étranges pirates… Une bataille avait été menée, mais pas la guerre…
Un soldat de la Marine s’approcha de lui, soucieux et en alerte, prêt à recevoir les ordres.

-Monsieur ! Que devons-nous tirer de cette bataille ? L’Empereur vous convoque, avez-vous une idée ?
-Hmmmpf hmmpf, hmmmmpfff ffffchhmmm.
-Monsieur… Pouvez-vous un peu tirer votre écharpe s’il vous plait… ? On ne comprend rien…

________________________________

Erin avait profité de sa diversion pour s’échapper et avait aussitôt foncé vers une des petites ruelles près de son auberge. Il avait ensuite attendu un peu, aidant Dhraenys à replier sa marionnette et après lui avoir présenté ses excuses pour son départ quelque peu précipité.
Le jeune garçon garda son sérieux et lui dit, une certaine appréhension dans la voix.

-Un Capitaine Corsaire. Tu penses que c’est de notre niveau ?
-Je ne sais pas Dhraenys. Mais c’était amusant non ? Bien que je l’imaginais pas aussi petit, il fait presque aussi jeune que toi !

Avant que Drhaenys commence à s’énerver, leur discussion fut interrompue par l’arrivée des quatre énergumènes avec qui ils avaient fui. Et, il fallait l’admettre, tous regroupés et en n’étant pas dans une situation de détresse, ils faisaient peur. Mais Erin avait un bon sentiment les concernant. Il souriait à la perspective d’avoir trouvé de possibles nouveaux joueurs, qui l’aideraient à faire face à cette épreuve passionnante que constituait Asahi Gyokuro et l’assassinat de l’Empereur.

-Merci pour tout à l’heure. Vous êtes… La Death Factory si mes souvenirs sont bons. Enchanté, je suis Erin Rider, pirate.
kurotsu of mist
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