Fanfiction FullMetal Alchemist
+10
kurotsu of mist
Silver Naizel
Phantom
Mam'Rik
Shanks13
Raleygh 009
Marshall D. Styx
Shockwave
Draco
Contre-amiral Smoker
14 participants
Page 2 sur 2
Page 2 sur 2 • 1, 2
Re: Fanfiction FullMetal Alchemist
Chapitre intriguant, vivement les "réponses"
Mam'Rik- Roi Lion
-
Nombre de messages : 2202
Age : 30
Groupe :
Date d'inscription : 04/09/2010
Re: Fanfiction FullMetal Alchemist
Salut et merci de ton travail.
Ta fan fiction commence vraiment bien et c'est bien écrit, ça change des fic brouillon et résumé. Il y a juste quelques détails qui rendent les choses un peu bizarre (mais bon l'erreur est humaine): - Comme par exemple, "Ulrich redressa la tête, et vit, lui faisant face, un homme a l’air hagard, chauve, qui le fixait avec un air de folie.". Hagard veut dire qu'il est un peu perdu, désorienté voir hébété, du coup j'ai cru que c'était une des recrus du bus et vu qu'il est chauve que c'était Vigo. Si tu n'es pas sur d'un mot, regarder sur internet la définition sa prend une minute, c'est ce que je fait quand j'écris ma fic.
- La première apparition de la petite Ishbale, bha déja en 3 lignes tu mets 4 fois Ishbale mais bon passons, c'est la description, pour la peau sombre et les yeux rouge RAS mais les cheveux roses ? Les Ishbales n'ont pas forcément les cheveux je voit pas en quoi ça veut dire qu'elle est "une pure Ishbale" grâce à ça. Tu dois faire référence au personnage Rose de FMA mais bon ... elle n'est pas Ishbale. :p
Sinon tu as eu raison de faire ta fic juste avec le monde de FMA et pas toute l'histoire qui vas avec. L'histoire de FMA est tellement détaillé, tu n'aurais eu aucune liberté si tu voulais y resté fidèle.
Et pour ma part, je trouvais l'espacement de tes lignes largement lisibles dans les premiers chapitres, c'était juste du chipotage de ceux qui n'ont jamais ouvert un livre. :p
Voilou et vivement la suite.
Ta fan fiction commence vraiment bien et c'est bien écrit, ça change des fic brouillon et résumé. Il y a juste quelques détails qui rendent les choses un peu bizarre (mais bon l'erreur est humaine): - Comme par exemple, "Ulrich redressa la tête, et vit, lui faisant face, un homme a l’air hagard, chauve, qui le fixait avec un air de folie.". Hagard veut dire qu'il est un peu perdu, désorienté voir hébété, du coup j'ai cru que c'était une des recrus du bus et vu qu'il est chauve que c'était Vigo. Si tu n'es pas sur d'un mot, regarder sur internet la définition sa prend une minute, c'est ce que je fait quand j'écris ma fic.
- La première apparition de la petite Ishbale, bha déja en 3 lignes tu mets 4 fois Ishbale mais bon passons, c'est la description, pour la peau sombre et les yeux rouge RAS mais les cheveux roses ? Les Ishbales n'ont pas forcément les cheveux je voit pas en quoi ça veut dire qu'elle est "une pure Ishbale" grâce à ça. Tu dois faire référence au personnage Rose de FMA mais bon ... elle n'est pas Ishbale. :p
Sinon tu as eu raison de faire ta fic juste avec le monde de FMA et pas toute l'histoire qui vas avec. L'histoire de FMA est tellement détaillé, tu n'aurais eu aucune liberté si tu voulais y resté fidèle.
Et pour ma part, je trouvais l'espacement de tes lignes largement lisibles dans les premiers chapitres, c'était juste du chipotage de ceux qui n'ont jamais ouvert un livre. :p
Voilou et vivement la suite.
karas- Shichibukai
-
Nombre de messages : 525
Age : 36
Groupe :
Date d'inscription : 06/11/2011
Re: Fanfiction FullMetal Alchemist
Bon petit chapitre de fight, j'apprécie grandement l'effort pour "l'aération" de la narration, ma lecture fut plus limpide.
Comme j'ai pas grand chose à dire mais que je veux être détestable, je vais me forcer à trouver quelque chose de dérangeant... ... J'ai trouvé !
Pour l'ensemble de tes chapitres, pas seulement pour celui ci, fait gaffe aux petites répétitions ( Ulrich = Il... il...) à intervalles réduit... et d'autres en petites quantités dans chaque chapitres mais présentes quand même. Ok
Comme j'ai pas grand chose à dire mais que je veux être détestable, je vais me forcer à trouver quelque chose de dérangeant... ... J'ai trouvé !
Pour l'ensemble de tes chapitres, pas seulement pour celui ci, fait gaffe aux petites répétitions ( Ulrich = Il... il...) à intervalles réduit... et d'autres en petites quantités dans chaque chapitres mais présentes quand même. Ok
Shanks13- Kage
-
Nombre de messages : 1667
Age : 33
Groupe :
Date d'inscription : 10/10/2010
Prémices
Merci encore à ceux qui ont lu ma fic, et merci à ceux qui ont pris le temps de commenter !
Je vous aime, lecteurs assidus !
À Karas : Merci pour ton commentaire détaillé, je ne sais pas si tu viens encore sur le forum, mais je vais m’expliquer sur les points que tu as soulevé.
-Concernant le terme « air hagard », je sais qu’il n’est pas totalement juste dans le contexte, (voire pas du tout ) c’était au départ « mine patibulaire » que j’avais mis, mais vu qu’on reproche déjà à mon style d’être un peu prétentieux, je n’ai pas voulu utiliser une telle expression .
-Et concernant l’ishbale, mis à part les coups des répétitions sur lequel il faut que je bosse, je dois dire que ça vient tout simplement de mon expérience personnelle, sans rapport avec le personnage de Rose dont je sais qu’elle n’est pas Ishbale. Quand j’ai lu le manga FMA à la base, il était bien entendu en noir et blanc, et Scar est dessiné avec une peau foncée et des cheveux clairs, parce qu’ils sont blancs, mais moi j’avais toujours considéré qu’ils étaient rose pâle, je ne sais pas pourquoi. J’ai donc tout simplement décidé d’attribuer ce caractère que je voyais en Scar sur ma personnage, et par extension sur les ishbals. C’est vrai qu’à la réflexion ça peut être mal compris.
Globalement, vu que vous êtes deschieurs commentateurs que j'adore, j'ai essayé de bosser sur ce problème de répétitions, et je dois dire que j'ai relativement foiré mon coup je ferai peut-être mieux la prochaine fois !
Notez que ce chapitre est écrit sans double saut de ligne, parce que c'est comme ça dans les romans-poches, parce que je vous em.. et parce que c'est comme ça qu'il s'est transféré depuis mon document Word.
Je referai peut-être la mise en page à un autre moment si j'ai suffisamment la foi. Jusque là, prenez plaisir à lire mon histoire telle qu'elle serait présentée dans un livre de poche
Edit : J'ai rajouté des sauts de lignes pour vous
Chapitre Quatre – Prémices.
Ulrich avait repris sa course dans les bois sombres et humides. Il visualisait encore le cadavre étendu au sol, et essayait de se le sortir de l’esprit. Il savait qu’il ne devait pas s’arrêter sur des choses comme ça. Il ne pouvait se le permettre.
Les bois étaient redevenus plus ou moins silencieux, mais il y avait eu ce cri déchirant. Et cet indice seul suffisait à Ulrich pour savoir qu’il devait vite rejoindre son groupe.
Le bus ne pouvait pas être descendu très bas sur le flanc de la montagne, un des gigantesques arbres aurait probablement stoppé sa course. Tout ce qu’il fallait faire, donc, c’était suivre quelques temps encore les marques de la chute pour tomber sur l’épave.
-C’est la seule chose à faire. Se dit Ulrich à lui-même, à voix haute, pour se rassurer.
Un second cri, plus bref et moins déchirant, retentit sur sa gauche.
Ulrich hésita quelques secondes, pas tout à fait sûr de la conduite à adopter. Il tourna son regard vers la descente, où le bus et ses camarades l’attendraient probablement, puis vers les bois sombres sur sa gauche, dans lesquels il ne pouvait prévoir sur quoi il allait tomber.
Il lâcha un juron sonore, puis reprit sa route, s’éloigna des brasiers allumés par le car pour s’enfoncer dans les bois ténébreux.
Le jeune homme progressait lentement, cette fois, courir droit dans les bras de ses ennemis n’arrangerait en rien l’affaire. Il marchait de traces de mousse en trace de mousse, évitant tous les branchages qui pourraient révéler sa position par leurs craquements.
Il n’utilisait la vue que pour se guider de manière immédiate, et concentrait plutôt son attention sur son ouïe, bien plus utile dans un environnement plongé dans le noir.
Aux battements rapides de son cœur se mêlaient les souffles réguliers de sa respiration, ainsi que le bruit de la pluie qui s’abattait sur les arbres. Ulrich ferma les yeux, et se concentra encore plus.
Au milieu des bruits de la nature, des voix se firent entendre. Faibles, mais bien présentes. Ne lâchant pas ce son, Ulrich se laissa guider jusqu’à sa source.
Très vite, la source du bruit apparut sous ses yeux. Au milieu d’une petite clairière, se tenait un homme. L’homme massif était debout, et autour de lui jonchaient deux corps. Deux corps d’étudiants, reconnaissables à leurs uniformes. Ulrich retint un haut-le-cœur, il se doutait que les deux cris étaient venus de ses anciens camarades.
Le géant barbu invectivait une personne qui n’était pas visible au jeune alchimiste, car un séquoia lui barrait la vue. Sa voix rauque traversait la pluie par intermittence.
-Prends ça ! Et apporte-lui ! Hurla le meurtrier, en ôtant un pendentif.
Ulrich prit le risque de s’approcher de la scène. Le géant tendait maintenant son bras. Au bout de sa main pendait une chaînette, ornée d’une pierre rouge. L’éclat écarlate de la gemme semblait traverser la pluie de manière surnaturelle. L’interlocuteur de l’homme, probablement un de ses sbires, attrapa avec précaution le bijou, comme s’il lui faisait peur, et partit en toute hâte.
Seul restait le criminel, debout au milieu de ses victimes, et continuellement arrosé par les intempéries. Mais aucune des deux conditions ne semblait le déranger, pire, il semblait aimer ça. Ouvrant les bras pour recevoir la pluie battante qui parvenait jusqu’à lui, au milieu de sa clairière, il se mit à humer l’air d’un air ravi.
Mais tandis qu’il faisait ça, il fronça un sourcil. Reniflant une seconde fois, il se mit à scruter avec attention les bois en direction d’Ulrich, qui faisait de son mieux pour se cacher derrière son tronc.
-Montrez-vous ! Rugit-il.
Ce qui n’eut pour seul effet que de faire se recroqueviller le jeune alchimiste, qui alla jusqu’à retenir son souffle.
-Je peux te sentir ! Reprit le barbu. Sors de ta cachette ! Vermine !
Ulrich prit deux grandes inspirations « Alchimiste d’Etat » pensa-t-il très fort, « Alchimiste d’Etat !». Et il se releva.
Lorsqu’il marcha dans la clairière, la peur avait déserté son visage.
C’était un masque fermé, impassible, qu’il présenta au barbu, allant à sa rencontre sans se presser, en marchant au pas, pour se donner une contenance.
-Oh oh oh ! Qu’avons-nous là ? Demanda gaiement le mercenaire. Une autre proie !
Ulrich planta ses yeux dans les orbites sadiques de son ennemi.
-Je ne suis pas une proie.
Il avait dégainé ses deux pistolets, et les braquait sur le géant, qui n’avait pas l’air pour autant impressionné.
-Je vois.
Et l’homme se saisit d’une massue qu’il portait attachée dans le dos, sans cesser de fixer Ulrich dans les yeux, et sans ciller une seule seconde.
Il pencha sa tête d’un côté, puis de l’autre, provoquant de bruyants craquements, toujours sans quitter son adversaire du regard. Puis il fit nonchalamment rebondir la tête de son marteau dans la paume de sa main gauche, ce qui fit instinctivement faire un pas en arrière au jeune alchimiste.
Le mercenaire arqua un sourcil, et arbora un sourire en coin :
-Effrayé, mon garçon ?
Ulrich déglutit difficilement, et raffermit sa prise sur la crosse de ses pistolets. Il attendait un mouvement agressif de son adversaire pour tirer, mais celui-ci n’en faisait aucun, prenant un malin plaisir à jouer avec ses nerfs. L’homme s’amusait des hésitations du jeune homme qui lui faisait face, et le traitait avec condescendance.
Un coup de feu retentit, puis un autre, l’alchimiste avait commencé à faire feu. La première balle ne toucha pas sa cible, qui s’était dérobée en un éclair sur le côté, et les suivantes n’attinrent pas plus leur but, frappant à chaque fois à l’endroit où se tenait quelques instants plus tôt l’homme barbu.
Ulrich jura et serra les dents tandis qu’il continuait à vider ses chargeurs dans le vide, l’homme était beaucoup plus rapide qu’il n’aurait dû l’être pour sa carrure, beaucoup plus rapide qu’un humain n’aurait dû l’être, en fait.
Finalement, les détonations finirent de retentir, les balles dans les chargeurs étaient épuisées. Et le mercenaire riait fort.
-Tu ne t’es pas demandé comment j’avais fait pour te sentir, tout à l’heure ?
-Qu’est-ce qu.. ? De stupeur, Ulrich ne put finir sa phrase.
L’homme se métamorphosait petit à petit sous ses yeux. Sa barbe déjà hirsute s’était agrandie, de même que sa carrure en général. L’homme déjà massif était devenu quelque chose d’encore plus énorme. Ses yeux brillaient d’une lueur animale, et ses dents étaient devenues massives et aiguisées comme des rasoirs. Sa respiration était rauque, comme un lourd grognement menaçant. De la pilosité recouvrait presque l’intégralité de son torse, et courait sur ses bras jusqu’à ses mains.
Ce n’était pas un spectacle auquel Ulrich était préparé, il fit quelque pas en arrière, et trébucha. Assis dans la boue, il continua de se pousser vers l’arrière avec ses jambes. Conscient d’être dans l’obligation de fuir, mais incapable de retirer ses yeux du spectacle auquel il assistait.
Fouillant fébrilement dans la poche de sa chemise, il en tira une paire de gants blancs, sur les paumes desquels étaient imprimés des cercles alchimiques. Il les enfila le plus vite qu’il put, et se remit debout.
Juste à temps pour voir la monstruosité qu’était devenu le brigand se précipiter vers lui.
Il claqua ses paumes l’une contre l’autre, réunissant les deux cercles, ce qui fit crépiter quelques éclairs alchimiques, puis les abattit sur le sol.
Aussitôt, un large mur de pierre, composé des minéraux extraits dans le sol, se dressa entre lui et la créature. Il vola en morceaux quelques secondes plus tard, démoli par la charge du monstre. Le monstre chercha quelques secondes Ulrich des yeux, puisqu’il avait profité d’être hors de vue de l’ennemi pour s’éloigner, et se précipita de nouveau vers lui en hurlant.
De nouveau Ulrich fit appel à l’alchimie, faisant jaillir sur la trajectoire de la bête un gigantesque pieu de roche. Mais la vitesse de la créature était beaucoup trop grande, et elle évita l’obstacle, fondant sur le jeune homme effrayé à la vitesse de l’éclair. Ulrich ferma les yeux et se prépara à l’impact. Qui n’arriva jamais.
Le jeune homme rouvrit lentement les yeux, pour voir le monstre cloué au sol au niveau du crâne. Une épée militaire rentrait par le sommet de sa tête et allait se ficher dans le sol. Et debout sur le dos du cadavre, impeccable, se tenait la colonelle Speyar. Jamais Ulrich n’avait contemplé telle vision. L’officier rousse le toisait avec morgue, sans montrer le moindre signe d’essoufflement ou d’effort après avoir terrassé d’un simple mouvement un tel ennemi. Elle abaissa son regard sur le corps qu’elle piétinait, et fit une moue dégoûtée.
-Foutues chimères. Puis elle reporta son attention sur Ulrich. Rien de cassé ?
Ulrich essaya de bégayer quelque chose, mais il était encore sous le choc. Consciente de l’épreuve qu’avait dû traverser le garçon, Speyar descendit de son perchoir et tendit une main à son élève pour l’aider à se relever. Une fois debout, elle lui donna une tape sur l’épaule, et fit un petit sourire. Elle arracha son épée au crâne de la chimère, et tourna la tête vers Ulrich :
-Tu viens ?
Il ne demanda pas son reste.
Ils marchèrent quelques centaines de mètres dans les bois, qui ne semblaient plus si dangereux quand on se tenait à côté d’un tel monstre, et finirent par apercevoir la carcasse éventrée du bus.
Il gisait, sur son flanc, tel un mastodonte abattu. Toute la partie de la carlingue avant était déchiquetée, désintégrée par l’explosion, et n’était plus qu’un énorme trou. Le reste était plus ou moins disloqué lui aussi, la carlingue était froissée et déformée à peu près partout, les vitres cassées, et l’intérieur semblait en flamme.
Imperturbable, bien qu’avec une lueur triste dans son regard, le chauffeur était assis sur ce qui était auparavant son véhicule. Il ne semblait pas blessé, pas plus que Speyar, « Des monstres, tous des monstres » pensa Ulrich, en regardant son propre uniforme couvert de boue et par endroit de sang.
Une partie des élèves était concentrée autour du bus, et ils parlaient à voix basse, en jetant des regards apeurés tout autour d’eux. Ulrich aperçut Tony Spencer dans un coin, son uniforme un peu tâché mais dans l’ensemble impeccable, et l’Ishbale un peu plus loin adossée à un tronc. Elle s’était débarrassée de son manteau, mais ne semblait pas blessée.
La tension retombée, la fatigue et la douleur tombèrent sur ses épaules, et Ulrich alla donc s’asseoir seul contre un arbre, lui aussi.
Quelques minutes après, ce fut au tour d’un groupe de quatre étudiants d’arriver, parmi eux, Gaspard Von Velden, qui portait une jeune fille blessée à la jambe. À chaque arrivée d’un survivant, l’humeur générale s’améliorait. La plupart d’entre eux avait été projetés lors de l’explosion, et devaient donc retrouver leur chemin dans les bois par leur propre moyens.
Ils étaient maintenant une douzaine de survivants, sur le groupe de trente qui avait mis pied dans le bus, le bilan restait lourd.
Les choses reprenaient leur cours, Speyar discutait avec le chauffeur du bus, les deux arborant une mine grave, et Gaspard avait plus ou moins pris sur lui de gérer les étudiants, en leur donnant des occupations, lorsque Vigo fit irruption dans la clairière.
Il fulminait. Ses habits étaient tâchés de boue sanglante, comme dans le cas d’Ulrich, et déchirés en maints endroits. Dans ses yeux brûlait une flamme, une flamme de rage, de haine. Il marchait rapidement, et traînait quelque chose derrière lui.
Pas quelque chose, quelqu’un. Il tenait un corps par un pied et le traînait furieusement derrière lui.
Le cadavre portait un habit similaire à ceux du bandit qu’Ulrich avait rencontré. Son arrivée déclencha une multitude d’exclamation horrifiée, et attira l’attention des deux militaires en train de discuter.
-Je le savais !
Tout en hurlant, il lança le corps devant lui, ce qui était en soi une prouesse de force. Le corps apparut alors sous un autre jour.
Le visage que la vie avait déserté ne pouvait pas prêter à confusion. Sa peau foncée, sa chevelure, ainsi que ses yeux morts, qui fixaient le vide de leur regard rouge, un ishbal.
-C’était toi, toi et les tiens ! Il pointait d’un doigt accusateur l’ishbale adossée à son arbre. Elle gardait un visage impassible, mais serrait ses poings si fort que ses jointures blanchissaient.
-Ça. N’a. Rien. À. Voir. Avec. Moi. Lui répondit-elle, d’une voix hachée par la colère qu’elle essayait de contenir.
-Menteuse ! Je vais te buter ! Vigo hurlait comme un damné, et commença à faire quelques pas vers l’objet de sa fureur.
Ulrich fit mine de se lever, mais Speyar –qui s’était rapprochée de l’endroit où il se tenait – lui fit signe de ne pas bouger, à sa grande surprise.
-Inutile. Dit-elle simplement, pour se justifier.
Un petit rire narquois retentit derrière. Ulrich se retourna pour en voir la provenance, c’était Karl, arrogant comme à son habitude, qui contemplait le spectacle avec une joie sadique.
-Fufufu… Quel idiot ! Il ricanait en regardant le spectacle qui dégénérait.
-Comment ça ? Ulrich surpassa le dégoût que lui inspirait son camarade pour lui poser la question.
-Comment ça comment ça ? Tu veux dire que tu ne t’es vraiment pas renseigné sur nous ? Demanda Karl d’un air surpris.
Comme c’est vexant…
Et il reprit son petit rire.
À suivre dans le Chapitre Cinq.
Je vous aime, lecteurs assidus !
À Karas : Merci pour ton commentaire détaillé, je ne sais pas si tu viens encore sur le forum, mais je vais m’expliquer sur les points que tu as soulevé.
-Concernant le terme « air hagard », je sais qu’il n’est pas totalement juste dans le contexte, (voire pas du tout ) c’était au départ « mine patibulaire » que j’avais mis, mais vu qu’on reproche déjà à mon style d’être un peu prétentieux, je n’ai pas voulu utiliser une telle expression .
-Et concernant l’ishbale, mis à part les coups des répétitions sur lequel il faut que je bosse, je dois dire que ça vient tout simplement de mon expérience personnelle, sans rapport avec le personnage de Rose dont je sais qu’elle n’est pas Ishbale. Quand j’ai lu le manga FMA à la base, il était bien entendu en noir et blanc, et Scar est dessiné avec une peau foncée et des cheveux clairs, parce qu’ils sont blancs, mais moi j’avais toujours considéré qu’ils étaient rose pâle, je ne sais pas pourquoi. J’ai donc tout simplement décidé d’attribuer ce caractère que je voyais en Scar sur ma personnage, et par extension sur les ishbals. C’est vrai qu’à la réflexion ça peut être mal compris.
Globalement, vu que vous êtes des
Notez que ce chapitre est écrit sans double saut de ligne, parce que c'est comme ça dans les romans-poches, parce que je vous em.. et parce que c'est comme ça qu'il s'est transféré depuis mon document Word.
Je referai peut-être la mise en page à un autre moment si j'ai suffisamment la foi. Jusque là, prenez plaisir à lire mon histoire telle qu'elle serait présentée dans un livre de poche
Edit : J'ai rajouté des sauts de lignes pour vous
Chapitre Quatre – Prémices.
Ulrich avait repris sa course dans les bois sombres et humides. Il visualisait encore le cadavre étendu au sol, et essayait de se le sortir de l’esprit. Il savait qu’il ne devait pas s’arrêter sur des choses comme ça. Il ne pouvait se le permettre.
Les bois étaient redevenus plus ou moins silencieux, mais il y avait eu ce cri déchirant. Et cet indice seul suffisait à Ulrich pour savoir qu’il devait vite rejoindre son groupe.
Le bus ne pouvait pas être descendu très bas sur le flanc de la montagne, un des gigantesques arbres aurait probablement stoppé sa course. Tout ce qu’il fallait faire, donc, c’était suivre quelques temps encore les marques de la chute pour tomber sur l’épave.
-C’est la seule chose à faire. Se dit Ulrich à lui-même, à voix haute, pour se rassurer.
Un second cri, plus bref et moins déchirant, retentit sur sa gauche.
Ulrich hésita quelques secondes, pas tout à fait sûr de la conduite à adopter. Il tourna son regard vers la descente, où le bus et ses camarades l’attendraient probablement, puis vers les bois sombres sur sa gauche, dans lesquels il ne pouvait prévoir sur quoi il allait tomber.
Il lâcha un juron sonore, puis reprit sa route, s’éloigna des brasiers allumés par le car pour s’enfoncer dans les bois ténébreux.
Le jeune homme progressait lentement, cette fois, courir droit dans les bras de ses ennemis n’arrangerait en rien l’affaire. Il marchait de traces de mousse en trace de mousse, évitant tous les branchages qui pourraient révéler sa position par leurs craquements.
Il n’utilisait la vue que pour se guider de manière immédiate, et concentrait plutôt son attention sur son ouïe, bien plus utile dans un environnement plongé dans le noir.
Aux battements rapides de son cœur se mêlaient les souffles réguliers de sa respiration, ainsi que le bruit de la pluie qui s’abattait sur les arbres. Ulrich ferma les yeux, et se concentra encore plus.
Au milieu des bruits de la nature, des voix se firent entendre. Faibles, mais bien présentes. Ne lâchant pas ce son, Ulrich se laissa guider jusqu’à sa source.
Très vite, la source du bruit apparut sous ses yeux. Au milieu d’une petite clairière, se tenait un homme. L’homme massif était debout, et autour de lui jonchaient deux corps. Deux corps d’étudiants, reconnaissables à leurs uniformes. Ulrich retint un haut-le-cœur, il se doutait que les deux cris étaient venus de ses anciens camarades.
Le géant barbu invectivait une personne qui n’était pas visible au jeune alchimiste, car un séquoia lui barrait la vue. Sa voix rauque traversait la pluie par intermittence.
-Prends ça ! Et apporte-lui ! Hurla le meurtrier, en ôtant un pendentif.
Ulrich prit le risque de s’approcher de la scène. Le géant tendait maintenant son bras. Au bout de sa main pendait une chaînette, ornée d’une pierre rouge. L’éclat écarlate de la gemme semblait traverser la pluie de manière surnaturelle. L’interlocuteur de l’homme, probablement un de ses sbires, attrapa avec précaution le bijou, comme s’il lui faisait peur, et partit en toute hâte.
Seul restait le criminel, debout au milieu de ses victimes, et continuellement arrosé par les intempéries. Mais aucune des deux conditions ne semblait le déranger, pire, il semblait aimer ça. Ouvrant les bras pour recevoir la pluie battante qui parvenait jusqu’à lui, au milieu de sa clairière, il se mit à humer l’air d’un air ravi.
Mais tandis qu’il faisait ça, il fronça un sourcil. Reniflant une seconde fois, il se mit à scruter avec attention les bois en direction d’Ulrich, qui faisait de son mieux pour se cacher derrière son tronc.
-Montrez-vous ! Rugit-il.
Ce qui n’eut pour seul effet que de faire se recroqueviller le jeune alchimiste, qui alla jusqu’à retenir son souffle.
-Je peux te sentir ! Reprit le barbu. Sors de ta cachette ! Vermine !
Ulrich prit deux grandes inspirations « Alchimiste d’Etat » pensa-t-il très fort, « Alchimiste d’Etat !». Et il se releva.
Lorsqu’il marcha dans la clairière, la peur avait déserté son visage.
C’était un masque fermé, impassible, qu’il présenta au barbu, allant à sa rencontre sans se presser, en marchant au pas, pour se donner une contenance.
-Oh oh oh ! Qu’avons-nous là ? Demanda gaiement le mercenaire. Une autre proie !
Ulrich planta ses yeux dans les orbites sadiques de son ennemi.
-Je ne suis pas une proie.
Il avait dégainé ses deux pistolets, et les braquait sur le géant, qui n’avait pas l’air pour autant impressionné.
-Je vois.
Et l’homme se saisit d’une massue qu’il portait attachée dans le dos, sans cesser de fixer Ulrich dans les yeux, et sans ciller une seule seconde.
Il pencha sa tête d’un côté, puis de l’autre, provoquant de bruyants craquements, toujours sans quitter son adversaire du regard. Puis il fit nonchalamment rebondir la tête de son marteau dans la paume de sa main gauche, ce qui fit instinctivement faire un pas en arrière au jeune alchimiste.
Le mercenaire arqua un sourcil, et arbora un sourire en coin :
-Effrayé, mon garçon ?
Ulrich déglutit difficilement, et raffermit sa prise sur la crosse de ses pistolets. Il attendait un mouvement agressif de son adversaire pour tirer, mais celui-ci n’en faisait aucun, prenant un malin plaisir à jouer avec ses nerfs. L’homme s’amusait des hésitations du jeune homme qui lui faisait face, et le traitait avec condescendance.
Un coup de feu retentit, puis un autre, l’alchimiste avait commencé à faire feu. La première balle ne toucha pas sa cible, qui s’était dérobée en un éclair sur le côté, et les suivantes n’attinrent pas plus leur but, frappant à chaque fois à l’endroit où se tenait quelques instants plus tôt l’homme barbu.
Ulrich jura et serra les dents tandis qu’il continuait à vider ses chargeurs dans le vide, l’homme était beaucoup plus rapide qu’il n’aurait dû l’être pour sa carrure, beaucoup plus rapide qu’un humain n’aurait dû l’être, en fait.
Finalement, les détonations finirent de retentir, les balles dans les chargeurs étaient épuisées. Et le mercenaire riait fort.
-Tu ne t’es pas demandé comment j’avais fait pour te sentir, tout à l’heure ?
-Qu’est-ce qu.. ? De stupeur, Ulrich ne put finir sa phrase.
L’homme se métamorphosait petit à petit sous ses yeux. Sa barbe déjà hirsute s’était agrandie, de même que sa carrure en général. L’homme déjà massif était devenu quelque chose d’encore plus énorme. Ses yeux brillaient d’une lueur animale, et ses dents étaient devenues massives et aiguisées comme des rasoirs. Sa respiration était rauque, comme un lourd grognement menaçant. De la pilosité recouvrait presque l’intégralité de son torse, et courait sur ses bras jusqu’à ses mains.
Ce n’était pas un spectacle auquel Ulrich était préparé, il fit quelque pas en arrière, et trébucha. Assis dans la boue, il continua de se pousser vers l’arrière avec ses jambes. Conscient d’être dans l’obligation de fuir, mais incapable de retirer ses yeux du spectacle auquel il assistait.
Fouillant fébrilement dans la poche de sa chemise, il en tira une paire de gants blancs, sur les paumes desquels étaient imprimés des cercles alchimiques. Il les enfila le plus vite qu’il put, et se remit debout.
Juste à temps pour voir la monstruosité qu’était devenu le brigand se précipiter vers lui.
Il claqua ses paumes l’une contre l’autre, réunissant les deux cercles, ce qui fit crépiter quelques éclairs alchimiques, puis les abattit sur le sol.
Aussitôt, un large mur de pierre, composé des minéraux extraits dans le sol, se dressa entre lui et la créature. Il vola en morceaux quelques secondes plus tard, démoli par la charge du monstre. Le monstre chercha quelques secondes Ulrich des yeux, puisqu’il avait profité d’être hors de vue de l’ennemi pour s’éloigner, et se précipita de nouveau vers lui en hurlant.
De nouveau Ulrich fit appel à l’alchimie, faisant jaillir sur la trajectoire de la bête un gigantesque pieu de roche. Mais la vitesse de la créature était beaucoup trop grande, et elle évita l’obstacle, fondant sur le jeune homme effrayé à la vitesse de l’éclair. Ulrich ferma les yeux et se prépara à l’impact. Qui n’arriva jamais.
Le jeune homme rouvrit lentement les yeux, pour voir le monstre cloué au sol au niveau du crâne. Une épée militaire rentrait par le sommet de sa tête et allait se ficher dans le sol. Et debout sur le dos du cadavre, impeccable, se tenait la colonelle Speyar. Jamais Ulrich n’avait contemplé telle vision. L’officier rousse le toisait avec morgue, sans montrer le moindre signe d’essoufflement ou d’effort après avoir terrassé d’un simple mouvement un tel ennemi. Elle abaissa son regard sur le corps qu’elle piétinait, et fit une moue dégoûtée.
-Foutues chimères. Puis elle reporta son attention sur Ulrich. Rien de cassé ?
Ulrich essaya de bégayer quelque chose, mais il était encore sous le choc. Consciente de l’épreuve qu’avait dû traverser le garçon, Speyar descendit de son perchoir et tendit une main à son élève pour l’aider à se relever. Une fois debout, elle lui donna une tape sur l’épaule, et fit un petit sourire. Elle arracha son épée au crâne de la chimère, et tourna la tête vers Ulrich :
-Tu viens ?
Il ne demanda pas son reste.
Ils marchèrent quelques centaines de mètres dans les bois, qui ne semblaient plus si dangereux quand on se tenait à côté d’un tel monstre, et finirent par apercevoir la carcasse éventrée du bus.
Il gisait, sur son flanc, tel un mastodonte abattu. Toute la partie de la carlingue avant était déchiquetée, désintégrée par l’explosion, et n’était plus qu’un énorme trou. Le reste était plus ou moins disloqué lui aussi, la carlingue était froissée et déformée à peu près partout, les vitres cassées, et l’intérieur semblait en flamme.
Imperturbable, bien qu’avec une lueur triste dans son regard, le chauffeur était assis sur ce qui était auparavant son véhicule. Il ne semblait pas blessé, pas plus que Speyar, « Des monstres, tous des monstres » pensa Ulrich, en regardant son propre uniforme couvert de boue et par endroit de sang.
Une partie des élèves était concentrée autour du bus, et ils parlaient à voix basse, en jetant des regards apeurés tout autour d’eux. Ulrich aperçut Tony Spencer dans un coin, son uniforme un peu tâché mais dans l’ensemble impeccable, et l’Ishbale un peu plus loin adossée à un tronc. Elle s’était débarrassée de son manteau, mais ne semblait pas blessée.
La tension retombée, la fatigue et la douleur tombèrent sur ses épaules, et Ulrich alla donc s’asseoir seul contre un arbre, lui aussi.
Quelques minutes après, ce fut au tour d’un groupe de quatre étudiants d’arriver, parmi eux, Gaspard Von Velden, qui portait une jeune fille blessée à la jambe. À chaque arrivée d’un survivant, l’humeur générale s’améliorait. La plupart d’entre eux avait été projetés lors de l’explosion, et devaient donc retrouver leur chemin dans les bois par leur propre moyens.
Ils étaient maintenant une douzaine de survivants, sur le groupe de trente qui avait mis pied dans le bus, le bilan restait lourd.
Les choses reprenaient leur cours, Speyar discutait avec le chauffeur du bus, les deux arborant une mine grave, et Gaspard avait plus ou moins pris sur lui de gérer les étudiants, en leur donnant des occupations, lorsque Vigo fit irruption dans la clairière.
Il fulminait. Ses habits étaient tâchés de boue sanglante, comme dans le cas d’Ulrich, et déchirés en maints endroits. Dans ses yeux brûlait une flamme, une flamme de rage, de haine. Il marchait rapidement, et traînait quelque chose derrière lui.
Pas quelque chose, quelqu’un. Il tenait un corps par un pied et le traînait furieusement derrière lui.
Le cadavre portait un habit similaire à ceux du bandit qu’Ulrich avait rencontré. Son arrivée déclencha une multitude d’exclamation horrifiée, et attira l’attention des deux militaires en train de discuter.
-Je le savais !
Tout en hurlant, il lança le corps devant lui, ce qui était en soi une prouesse de force. Le corps apparut alors sous un autre jour.
Le visage que la vie avait déserté ne pouvait pas prêter à confusion. Sa peau foncée, sa chevelure, ainsi que ses yeux morts, qui fixaient le vide de leur regard rouge, un ishbal.
-C’était toi, toi et les tiens ! Il pointait d’un doigt accusateur l’ishbale adossée à son arbre. Elle gardait un visage impassible, mais serrait ses poings si fort que ses jointures blanchissaient.
-Ça. N’a. Rien. À. Voir. Avec. Moi. Lui répondit-elle, d’une voix hachée par la colère qu’elle essayait de contenir.
-Menteuse ! Je vais te buter ! Vigo hurlait comme un damné, et commença à faire quelques pas vers l’objet de sa fureur.
Ulrich fit mine de se lever, mais Speyar –qui s’était rapprochée de l’endroit où il se tenait – lui fit signe de ne pas bouger, à sa grande surprise.
-Inutile. Dit-elle simplement, pour se justifier.
Un petit rire narquois retentit derrière. Ulrich se retourna pour en voir la provenance, c’était Karl, arrogant comme à son habitude, qui contemplait le spectacle avec une joie sadique.
-Fufufu… Quel idiot ! Il ricanait en regardant le spectacle qui dégénérait.
-Comment ça ? Ulrich surpassa le dégoût que lui inspirait son camarade pour lui poser la question.
-Comment ça comment ça ? Tu veux dire que tu ne t’es vraiment pas renseigné sur nous ? Demanda Karl d’un air surpris.
Comme c’est vexant…
Et il reprit son petit rire.
À suivre dans le Chapitre Cinq.
Dernière édition par Contre-amiral Smoker le Sam 20 Avr - 18:03, édité 2 fois
Contre-amiral Smoker- Plume Vagabonde
-
Nombre de messages : 3757
Age : 31
Groupe :
Date d'inscription : 16/02/2010
Re: Fanfiction FullMetal Alchemist
Tout d'abord, c'est bien, 2 mois d'attente entre chaque chapitres, tu te fais désirer mon sal**d
Non, non, non et non, et re non. Tu peux pas terminer un chapitre comme ça, je connais le mot suspense mais faut pas en abuser à chaque fin, mais là, tu te devais de compléter la révélation et pas finir sur le ricanement de cet idiot , en tout cas c'est mon avis.
Sinon bon chapitre bien sympas. Bonne continuation.
Non, non, non et non, et re non. Tu peux pas terminer un chapitre comme ça, je connais le mot suspense mais faut pas en abuser à chaque fin, mais là, tu te devais de compléter la révélation et pas finir sur le ricanement de cet idiot , en tout cas c'est mon avis.
Sinon bon chapitre bien sympas. Bonne continuation.
Shanks13- Kage
-
Nombre de messages : 1667
Age : 33
Groupe :
Date d'inscription : 10/10/2010
Re: Fanfiction FullMetal Alchemist
Super chapitre, le contenu est excellent et la fin est jouissive, par contre va falloir que je relise tes chapitres assez souvent si je veux pas me perdre au niveau des noms x)
T'as intérêt à être plus rapide pour ton prochain chapitre, parce qu'avec cette fin...
T'as intérêt à être plus rapide pour ton prochain chapitre, parce qu'avec cette fin...
Mam'Rik- Roi Lion
-
Nombre de messages : 2202
Age : 30
Groupe :
Date d'inscription : 04/09/2010
Re: Fanfiction FullMetal Alchemist
Bon chapitre, peut être un peu longuet, mais bon texte.
La fin du chapitre est surtout énorme. Et le suspens est juste placé la ou il est le plus intenable.
Continue comme ça
La fin du chapitre est surtout énorme. Et le suspens est juste placé la ou il est le plus intenable.
Continue comme ça
Raleygh 009- Yonkou
-
Nombre de messages : 4321
Age : 34
Groupe :
Date d'inscription : 20/12/2011
Re: Fanfiction FullMetal Alchemist
Salut et merci de ton travail
Je m'aligne sur les autres ! Rah ! Je vais imaginé toute la soiré la suite ! ... Alors que la fréquences des chapitre est assez longue, c'est du sadisme !
Sinon ouai très bon chapitre sur tout les plans, a part le fait que j'aurai bien aimé que Ulrich pose un peu plus de résistance contre la chimère vu qu'il est sensé être une des meilleurs recrue mais bon c'est qu'un détail.
Voilou et vivement la suite !
Je m'aligne sur les autres ! Rah ! Je vais imaginé toute la soiré la suite ! ... Alors que la fréquences des chapitre est assez longue, c'est du sadisme !
Sinon ouai très bon chapitre sur tout les plans, a part le fait que j'aurai bien aimé que Ulrich pose un peu plus de résistance contre la chimère vu qu'il est sensé être une des meilleurs recrue mais bon c'est qu'un détail.
Voilou et vivement la suite !
karas- Shichibukai
-
Nombre de messages : 525
Age : 36
Groupe :
Date d'inscription : 06/11/2011
Re: Fanfiction FullMetal Alchemist
Tu fais ch**r avec tes fins, j'veux la suite, maintenant !
Phantom- Vastolorde
-
Nombre de messages : 2103
Age : 29
Groupe :
Date d'inscription : 13/10/2010
Première Danse
Bon bon bon...
Ce chapitre m'a en fait posé pas mal de problèmes. Notamment parce qu'Ulrich n'est pas du tout mis en avant dedans, donc j'avais la sensation qu'il allait laisser un peu le lecteur sur sa faim.
J'ai essayé d'y intégrer des éléments annexes, parce que je le trouvais vide, mais ça n'a pas fonctionné comme je le souhaitais, exactement.
Il a quand même son importance pour la suite, à sa manière.
(PS : Le prochain arrivera très probablement beaucoup plus rapidement, celui-là est arrivé très en retard parce qu'il était théoriquement rédigé depuis Janvier mais ne me plaisait pas, désolé).
Merci à vous de le suivre et de le commenter malgré ses dates de parution erratiques et le manque de communication qui va avec
Vous êtes géniaux !
Chapitre Cinq - Première Danse
-Comment ça ?
Ulrich riva ses yeux dans les iris bleus de Karl, qui pétillaient de la malice de celui qui se sait en position de force et en profite. Ce dernier maintint quelques secondes ce suspense visuel avant de hausser les épaules tout en affichant un petit sourire narquois, puis de reprendre son discours :
-Si tu t’étais donné la peine de te renseigner… » Une pointe de reproche perçait dans sa voix, « Ça ne t’a même pas intrigué une seconde, une Ishbale formée sur sa terre natale incorporée chez les alchimistes d’Etat ?
Ulrich reporta son regard sur la jeune fille, qui s’était débarrassé de son manteau en le jetant à terre, et se tenait droite comme un piquet en face de Vigo. Il n’y avait pas la moindre trace de peur dans ses yeux rouges, simplement de la colère. Ulrich se reprocha de ne s’être pas plus intéressé à son cas, il était effectivement rarissime pour un ishbal d’intégrer les alchimistes d’Etat, dû à leur religion qui rejetait l’alchimie en bloc, et à leur haine pour le Gouvernement.
Il ne dit pas un mot et écouta la suite du récit de Karl.
-Elle s’appelle Ezbel Kariakin, au cas-où tu ne saches même pas ça. » Continua-t-il, toujours sur le même ton de réprimande « Elle a été formée par l’armée depuis sa jeunesse. Moitié alchimiste, moitié moine Ishbal. Plutôt impressionnant.
Ulrich tiqua, et jeta un regard médusé en direction de la jeune fille. Les moines ishbals étaient devenus légendaires au cours des affrontements de la Guerre civile. Ne cédant pour la puissance que devant les alchimistes d’Etats eux-mêmes.
Il jeta un coup d’œil à l’officier Speyar, qui se tenait à portée de voix. Le fait qu’elle n’ait pas repris Neid prouvait que ses dires étaient la vérité. Le jeune alchimiste reporta donc son attention sur son camarade, qui fixait avec un visage fermé les deux antagonistes qui avaient fini leur période d’observation et s’apprêtaient à s’affronter. Ulrich se souvint que Vigo et Karl avaient l’air proche, lorsqu’il les avait vus à l’Académie.
-Et Vigo ? » Demanda-t-il.
-Il le sait. » Répondit Neid, avec un visage toujours aussi dénué d’expression. « Il est simplement borné.
Ses mots flottaient encore en l’air quand les deux étudiants entamèrent leur combat.
Vigo agit le premier. Il savait de toute évidence ce qu’il faisait. Il abattit avec une puissance titanesque ses paumes contre le sol.
Au contact de ses gantelets de métal, marqués à l’endroit de la paume d’un cercle alchimique, la terre gronda, et de multiples pics de roches jaillirent du sol en direction d’Ezbel. La proportion de l’attaque était impressionnante, puisque certaines des stalagmites rocheuses ainsi créées faisaient la taille de la jeune Ishbale.
Aussi agile qu’un félin, cette dernière sauta promptement en arrière et se plaça hors de portée de l’attaque. Une fois à distance, elle fléchit les jambes, fixa son regard écarlate dans celui de Vigo, et se propulsa. Elle jaillit à une vitesse impressionnante et contourna l’amas de pics.
Prêt à la recevoir, Vigo appuya de nouveau une de ses mains sur le sol pour créer une pointe mortelle sur la trajectoire de son ennemie.
Alors même qu’elle arrivait à pleine vitesse en direction de l’attaque de Vigo, Ezbel se laissa tomber en direction du sol, et, à la stupeur d’Ulrich, prit appui sur ses mains pour se lancer dans une acrobatie aérienne par-dessus le pic rocheux. Lorsque ses mains se posèrent sur le sol, et que ses bras se préparaient à la propulser haut dans les airs, des arcs électriques d’alchimie apparurent, et tandis qu’elle s’élevait, deux dagues faites d’un métal grossier extrait du sol émergèrent pour se ficher dans les mains de la jeune alchimiste.
Ulrich n’en revenait pas, en une fraction de seconde, la physionomie du combat s’était renversée. L’ishbale se tenait dans les airs, prête à s’abattre sur le Sudiste qui ne s’y attendait pas.
Vigo ne dut sa survie qu’à un réflexe animal, il para l’une des armes de la jeune fille avec le gantelet de métal qui entourait sa main gauche, et recula sa tête de telle sorte que la deuxième lame siffle à un cheveu de sa gorge.
La jeune fille avait sans l’ombre d’un doute frappé pour tuer. Elle ne montra aucune émotion devant l’échec de sa tentative, et se contenta de sauter en arrière pour rétablir une certaine distance entre elle et son adversaire.
Karl lâcha quelques mots de commentaire :
-Pas très poussé, ni très subtil, mais mortel.
-Terrifiant. » Lui répondit Ulrich.
-Che ! » dit Karl, vexé par l’admiration d’Ulrich devant les prouesse de l’ishbale. « Quelques pirouettes et deux dagues… Si c’est ça, maintenant, être la seule personne susceptible de recevoir le titre d’alchimiste d’Etat. »
Il avait craché ces mots comme du venin, et se détourna du combat, comme si il avait perd tout intérêt pour la scène. Ulrich ne put s’empêcher d’être taraudé par ce qu’il avait dit avant de partir. Ezbel serait la personne la plus à-même de devenir Alchimiste d’Etat dont avait parlé la colonel Speyar lors de son discours.
Ulrich s’approcha d’elle, pour lui demander ce qu’il en était, mais elle était concentrée sur le combat qui continuait.
Vigo tenait bon, mais son adversaire avait clairement l’ascendant, il ne parvenait pas à la toucher, tant elle bougeait vite, et les estafilades commençaient à s’accumuler sur ses bras et son visage.
Il avait beau redoubler d’imagination, avec des murs en pierre et des pics qui jaillissaient en tous sens, mais l’ishbale dansait au milieu de ses attaques sans sembler ni ralentie ni restreinte.
Ulrich nota cependant qu’elle n’utilisait l’alchimie que pour se créer différentes armes lorsqu’elle voulait attaquer, et n’en faisait pas une utilisation particulièrement émérite.
Renonçant à ses attaques alchimiques, Vigo décida d’en finir à la force brute. Il se précipita de front sur Ezbel, pour la frapper avec ses poings massifs. Ulrich ne doutait pas une seconde qu’un choc frontal avec un de ses gantelets causerait énormément de dégâts à celui qui le recevrait.
La jeune femme claqua les deux dagues qu’elle avait créée l’une contre l’autre, dans un choc alchimique, le métal se reforma à la guise de l’alchimiste, qui se créa une simple épée, un peu comme celle que portait le colonel Speyar.
Vigo était maintenant à quelques pas à peine de la jeune ishbale. Es yeux rouges de cette dernière ne cillaient pas, et tous les muscles de son corps étaient tendus, préparés à l’effort. Elle resta ainsi immobile jusqu’à la dernière seconde, quand le poing du butor allait s’écraser contre son visage.
À ce moment-là, défiant toutes les lois de la physique, le contour de son corps sembla devenir flou, tandis qu’elle entamait un mouvement à une vitesse phénoménale, se déplaçant avec une précision millimétrée hors des coups de son adversaire.
Elle louvoya rapidement jusqu’à n’être qu’à un cheveu de son adversaire, et leva haut son sabre, s’apprêtant à l’abattre dans un geste mortel.
-Assez !
La voix grave du Lieutenant Hulk avait transpercé les bruits du combat et de l’orage, tétanisant momentanément toutes les personnes présentes dans la clairière.
Il se tenait à l’orée des branches, ses yeux brûlaient de colère, tandis qu’il regardait les deux étudiants en train de se battre.
Ses vêtements étaient par endroit en lambeau et il avait quelques estafilades. Ce qui restait de son uniforme était noirci, brûlé. Du fait de sa position, le lieutenant avait dû se tenir au plus près de l’explosion de la roue avant du véhicule, c’était un miracle qu’il s’en soit tiré avec aussi peu de blessures.
Ulrich nota quand même le sang-froid et la discipline rigoureuse de l’ishbale, qui avait arrêté son geste avant que la lame n’atteigne son opposant, et avait sauté en arrière, rompant le combat, dès que le lieutenant géant était intervenu.
Elle avait agi sur le champ, sans hésiter, et sans montrer la moindre émotion. Et déjà, elle ramassait sa veste, et la remettait, sans plus prêter la moindre attention à Vigo qui restait planté, immobile, sous la pluie.
Son visage était défait, il se savait vaincu. Tony Spencer s’approcha de lui par derrière, et lui tapota l’épaule, entraînant le jeune homme massif vers l’autobus détruit, sans dire un mot.
Ulrich reporta son attention sur Speyar. Elle n’avait pas manifesté la moindre intention d’intervenir, contrairement à son subordonné. Eut-elle choisi de tuer Vigo, la colonelle aurait laissé Ezbel le faire. Elle était à sa manière encore plus terrifiante que le reste de la situation.
Elle avait nonchalamment rejoint Hulk, comme si de rien n’était, et lui parlait.
Le jeune alchimiste ne pouvait pas entendre ce qu’ils se disaient, mais le lieutenant sembait indiquer une direction à suivre. Peut-être était-il parti en éclaireur, pour trouver un moyen pour eux de rentrer à Central.
Voulant en apprendre plus sur la situation, Ulrich s’approcha du duo d’instructeurs, qui continuaient leur petite discussion à voix basse.
Lorsqu’il aperçut son élève à quelque pas, le lieutenant arrêta de parler. Ulrich eut tout juste le temps d’entendre les derniers mots de la colonelle, avant qu’elle ne se retourne à son tour vers lui. Il en resta bouche-bée.
-C’est une réussite, en soi… Au moins, ils auront compris la réalité de la guerre…
Elle planta ses yeux verts dans ceux d’Ulrich. Essayant peut-être de déterminer s’il avait entendu ce qu’elle avait dit. Ou pas, pensa finalement le jeune homme, elle ne semblait pas être le genre de femme à se soucier de ce qu’on pensait d’elle et de ses paroles.
Elle sembla soudain se souvenir de quelque chose d’important, et attrapa Ulrich par le col, l’entraînant jusqu’au duo qu’elle formait avec Hulk, et l’incluant dans leur petite réunion.
-Toi ! Cette chimère, c’était leur chef, qu’est-ce que tu as vu ?
-Quoi ? Rien ! Rien ! Dit l’alchimiste tandis que son instructrice le secouait par le col, inquisitrice. Il a juste… Oui ! il a donné un collier à un de ses hommes ! Ça avait l’air important !
La colonelle se figea, lâchant le col d’Ulrich, qui recula d’un pas.
-Un collier ?
-Oui, un pendentif, rouge, comme le sang !
-m**de ! On rentre à central, maintenant…
D’un air décidé, la colonelle marcha jusqu’au bus mal en point. Sortant son épée, elle commença à tracer des symboles dans la boue tout autour de la carcasse du véhicule.
Cela lui prit quelques minutes, mais au final, elle avait réussi à dessiner un pentacle complexe autour du car, sous le regard interloqué de tous les étudiants.
Ulrich avait déjà vu réparer des tas d’objets, mais quelque chose de la taille et de la complexité d’un engin motorisé, c’était de la folie, une entreprise vaine.
Finalement, Elle grimpa sur l’engin renversé sur son flanc, et se positionnant au milieu de la carcasse d’acier, elle claqua ses mains l’une contre l’autre et les abattit violement contre la tôle. Dans un grincement sinistre, l’alchimie opéra.
Le résultat n’avait rien de splendide, mais il roulerait.
Elle sauta de son perchoir, atterrissant avec aisance dans la boue, et hurla à l’attention de ses élèves :
-Montez ! On a du chemin !
Personne n’osa rétorquer que, même réparé, l’autobus restait allongé sur le flanc, et inutilisable, car, quelques secondes à peine après qu’elle ait prononcé ces mots, le bus commença à se redresser.
Le lieutenant Hulk, aidé de Vigo et d’autres étudiants, était en train de remettre le véhicule sur ses roues à la simple force de ses biceps.
La colonelle attrapa Ulrich par le bras lorsqu’il montait à son tour dans le véhicule qui le ramènerait dans leur école, et lui lâcha une des phrases dont elle avait le secret.
-Il faudra qu’on parle, une fois de retour à Central.
À suivre dans le Chapitre Six
Ce chapitre m'a en fait posé pas mal de problèmes. Notamment parce qu'Ulrich n'est pas du tout mis en avant dedans, donc j'avais la sensation qu'il allait laisser un peu le lecteur sur sa faim.
J'ai essayé d'y intégrer des éléments annexes, parce que je le trouvais vide, mais ça n'a pas fonctionné comme je le souhaitais, exactement.
Il a quand même son importance pour la suite, à sa manière.
(PS : Le prochain arrivera très probablement beaucoup plus rapidement, celui-là est arrivé très en retard parce qu'il était théoriquement rédigé depuis Janvier mais ne me plaisait pas, désolé).
Merci à vous de le suivre et de le commenter malgré ses dates de parution erratiques et le manque de communication qui va avec
Vous êtes géniaux !
Chapitre Cinq - Première Danse
-Comment ça ?
Ulrich riva ses yeux dans les iris bleus de Karl, qui pétillaient de la malice de celui qui se sait en position de force et en profite. Ce dernier maintint quelques secondes ce suspense visuel avant de hausser les épaules tout en affichant un petit sourire narquois, puis de reprendre son discours :
-Si tu t’étais donné la peine de te renseigner… » Une pointe de reproche perçait dans sa voix, « Ça ne t’a même pas intrigué une seconde, une Ishbale formée sur sa terre natale incorporée chez les alchimistes d’Etat ?
Ulrich reporta son regard sur la jeune fille, qui s’était débarrassé de son manteau en le jetant à terre, et se tenait droite comme un piquet en face de Vigo. Il n’y avait pas la moindre trace de peur dans ses yeux rouges, simplement de la colère. Ulrich se reprocha de ne s’être pas plus intéressé à son cas, il était effectivement rarissime pour un ishbal d’intégrer les alchimistes d’Etat, dû à leur religion qui rejetait l’alchimie en bloc, et à leur haine pour le Gouvernement.
Il ne dit pas un mot et écouta la suite du récit de Karl.
-Elle s’appelle Ezbel Kariakin, au cas-où tu ne saches même pas ça. » Continua-t-il, toujours sur le même ton de réprimande « Elle a été formée par l’armée depuis sa jeunesse. Moitié alchimiste, moitié moine Ishbal. Plutôt impressionnant.
Ulrich tiqua, et jeta un regard médusé en direction de la jeune fille. Les moines ishbals étaient devenus légendaires au cours des affrontements de la Guerre civile. Ne cédant pour la puissance que devant les alchimistes d’Etats eux-mêmes.
Il jeta un coup d’œil à l’officier Speyar, qui se tenait à portée de voix. Le fait qu’elle n’ait pas repris Neid prouvait que ses dires étaient la vérité. Le jeune alchimiste reporta donc son attention sur son camarade, qui fixait avec un visage fermé les deux antagonistes qui avaient fini leur période d’observation et s’apprêtaient à s’affronter. Ulrich se souvint que Vigo et Karl avaient l’air proche, lorsqu’il les avait vus à l’Académie.
-Et Vigo ? » Demanda-t-il.
-Il le sait. » Répondit Neid, avec un visage toujours aussi dénué d’expression. « Il est simplement borné.
Ses mots flottaient encore en l’air quand les deux étudiants entamèrent leur combat.
Vigo agit le premier. Il savait de toute évidence ce qu’il faisait. Il abattit avec une puissance titanesque ses paumes contre le sol.
Au contact de ses gantelets de métal, marqués à l’endroit de la paume d’un cercle alchimique, la terre gronda, et de multiples pics de roches jaillirent du sol en direction d’Ezbel. La proportion de l’attaque était impressionnante, puisque certaines des stalagmites rocheuses ainsi créées faisaient la taille de la jeune Ishbale.
Aussi agile qu’un félin, cette dernière sauta promptement en arrière et se plaça hors de portée de l’attaque. Une fois à distance, elle fléchit les jambes, fixa son regard écarlate dans celui de Vigo, et se propulsa. Elle jaillit à une vitesse impressionnante et contourna l’amas de pics.
Prêt à la recevoir, Vigo appuya de nouveau une de ses mains sur le sol pour créer une pointe mortelle sur la trajectoire de son ennemie.
Alors même qu’elle arrivait à pleine vitesse en direction de l’attaque de Vigo, Ezbel se laissa tomber en direction du sol, et, à la stupeur d’Ulrich, prit appui sur ses mains pour se lancer dans une acrobatie aérienne par-dessus le pic rocheux. Lorsque ses mains se posèrent sur le sol, et que ses bras se préparaient à la propulser haut dans les airs, des arcs électriques d’alchimie apparurent, et tandis qu’elle s’élevait, deux dagues faites d’un métal grossier extrait du sol émergèrent pour se ficher dans les mains de la jeune alchimiste.
Ulrich n’en revenait pas, en une fraction de seconde, la physionomie du combat s’était renversée. L’ishbale se tenait dans les airs, prête à s’abattre sur le Sudiste qui ne s’y attendait pas.
Vigo ne dut sa survie qu’à un réflexe animal, il para l’une des armes de la jeune fille avec le gantelet de métal qui entourait sa main gauche, et recula sa tête de telle sorte que la deuxième lame siffle à un cheveu de sa gorge.
La jeune fille avait sans l’ombre d’un doute frappé pour tuer. Elle ne montra aucune émotion devant l’échec de sa tentative, et se contenta de sauter en arrière pour rétablir une certaine distance entre elle et son adversaire.
Karl lâcha quelques mots de commentaire :
-Pas très poussé, ni très subtil, mais mortel.
-Terrifiant. » Lui répondit Ulrich.
-Che ! » dit Karl, vexé par l’admiration d’Ulrich devant les prouesse de l’ishbale. « Quelques pirouettes et deux dagues… Si c’est ça, maintenant, être la seule personne susceptible de recevoir le titre d’alchimiste d’Etat. »
Il avait craché ces mots comme du venin, et se détourna du combat, comme si il avait perd tout intérêt pour la scène. Ulrich ne put s’empêcher d’être taraudé par ce qu’il avait dit avant de partir. Ezbel serait la personne la plus à-même de devenir Alchimiste d’Etat dont avait parlé la colonel Speyar lors de son discours.
Ulrich s’approcha d’elle, pour lui demander ce qu’il en était, mais elle était concentrée sur le combat qui continuait.
Vigo tenait bon, mais son adversaire avait clairement l’ascendant, il ne parvenait pas à la toucher, tant elle bougeait vite, et les estafilades commençaient à s’accumuler sur ses bras et son visage.
Il avait beau redoubler d’imagination, avec des murs en pierre et des pics qui jaillissaient en tous sens, mais l’ishbale dansait au milieu de ses attaques sans sembler ni ralentie ni restreinte.
Ulrich nota cependant qu’elle n’utilisait l’alchimie que pour se créer différentes armes lorsqu’elle voulait attaquer, et n’en faisait pas une utilisation particulièrement émérite.
Renonçant à ses attaques alchimiques, Vigo décida d’en finir à la force brute. Il se précipita de front sur Ezbel, pour la frapper avec ses poings massifs. Ulrich ne doutait pas une seconde qu’un choc frontal avec un de ses gantelets causerait énormément de dégâts à celui qui le recevrait.
La jeune femme claqua les deux dagues qu’elle avait créée l’une contre l’autre, dans un choc alchimique, le métal se reforma à la guise de l’alchimiste, qui se créa une simple épée, un peu comme celle que portait le colonel Speyar.
Vigo était maintenant à quelques pas à peine de la jeune ishbale. Es yeux rouges de cette dernière ne cillaient pas, et tous les muscles de son corps étaient tendus, préparés à l’effort. Elle resta ainsi immobile jusqu’à la dernière seconde, quand le poing du butor allait s’écraser contre son visage.
À ce moment-là, défiant toutes les lois de la physique, le contour de son corps sembla devenir flou, tandis qu’elle entamait un mouvement à une vitesse phénoménale, se déplaçant avec une précision millimétrée hors des coups de son adversaire.
Elle louvoya rapidement jusqu’à n’être qu’à un cheveu de son adversaire, et leva haut son sabre, s’apprêtant à l’abattre dans un geste mortel.
-Assez !
La voix grave du Lieutenant Hulk avait transpercé les bruits du combat et de l’orage, tétanisant momentanément toutes les personnes présentes dans la clairière.
Il se tenait à l’orée des branches, ses yeux brûlaient de colère, tandis qu’il regardait les deux étudiants en train de se battre.
Ses vêtements étaient par endroit en lambeau et il avait quelques estafilades. Ce qui restait de son uniforme était noirci, brûlé. Du fait de sa position, le lieutenant avait dû se tenir au plus près de l’explosion de la roue avant du véhicule, c’était un miracle qu’il s’en soit tiré avec aussi peu de blessures.
Ulrich nota quand même le sang-froid et la discipline rigoureuse de l’ishbale, qui avait arrêté son geste avant que la lame n’atteigne son opposant, et avait sauté en arrière, rompant le combat, dès que le lieutenant géant était intervenu.
Elle avait agi sur le champ, sans hésiter, et sans montrer la moindre émotion. Et déjà, elle ramassait sa veste, et la remettait, sans plus prêter la moindre attention à Vigo qui restait planté, immobile, sous la pluie.
Son visage était défait, il se savait vaincu. Tony Spencer s’approcha de lui par derrière, et lui tapota l’épaule, entraînant le jeune homme massif vers l’autobus détruit, sans dire un mot.
Ulrich reporta son attention sur Speyar. Elle n’avait pas manifesté la moindre intention d’intervenir, contrairement à son subordonné. Eut-elle choisi de tuer Vigo, la colonelle aurait laissé Ezbel le faire. Elle était à sa manière encore plus terrifiante que le reste de la situation.
Elle avait nonchalamment rejoint Hulk, comme si de rien n’était, et lui parlait.
Le jeune alchimiste ne pouvait pas entendre ce qu’ils se disaient, mais le lieutenant sembait indiquer une direction à suivre. Peut-être était-il parti en éclaireur, pour trouver un moyen pour eux de rentrer à Central.
Voulant en apprendre plus sur la situation, Ulrich s’approcha du duo d’instructeurs, qui continuaient leur petite discussion à voix basse.
Lorsqu’il aperçut son élève à quelque pas, le lieutenant arrêta de parler. Ulrich eut tout juste le temps d’entendre les derniers mots de la colonelle, avant qu’elle ne se retourne à son tour vers lui. Il en resta bouche-bée.
-C’est une réussite, en soi… Au moins, ils auront compris la réalité de la guerre…
Elle planta ses yeux verts dans ceux d’Ulrich. Essayant peut-être de déterminer s’il avait entendu ce qu’elle avait dit. Ou pas, pensa finalement le jeune homme, elle ne semblait pas être le genre de femme à se soucier de ce qu’on pensait d’elle et de ses paroles.
Elle sembla soudain se souvenir de quelque chose d’important, et attrapa Ulrich par le col, l’entraînant jusqu’au duo qu’elle formait avec Hulk, et l’incluant dans leur petite réunion.
-Toi ! Cette chimère, c’était leur chef, qu’est-ce que tu as vu ?
-Quoi ? Rien ! Rien ! Dit l’alchimiste tandis que son instructrice le secouait par le col, inquisitrice. Il a juste… Oui ! il a donné un collier à un de ses hommes ! Ça avait l’air important !
La colonelle se figea, lâchant le col d’Ulrich, qui recula d’un pas.
-Un collier ?
-Oui, un pendentif, rouge, comme le sang !
-m**de ! On rentre à central, maintenant…
D’un air décidé, la colonelle marcha jusqu’au bus mal en point. Sortant son épée, elle commença à tracer des symboles dans la boue tout autour de la carcasse du véhicule.
Cela lui prit quelques minutes, mais au final, elle avait réussi à dessiner un pentacle complexe autour du car, sous le regard interloqué de tous les étudiants.
Ulrich avait déjà vu réparer des tas d’objets, mais quelque chose de la taille et de la complexité d’un engin motorisé, c’était de la folie, une entreprise vaine.
Finalement, Elle grimpa sur l’engin renversé sur son flanc, et se positionnant au milieu de la carcasse d’acier, elle claqua ses mains l’une contre l’autre et les abattit violement contre la tôle. Dans un grincement sinistre, l’alchimie opéra.
Le résultat n’avait rien de splendide, mais il roulerait.
Elle sauta de son perchoir, atterrissant avec aisance dans la boue, et hurla à l’attention de ses élèves :
-Montez ! On a du chemin !
Personne n’osa rétorquer que, même réparé, l’autobus restait allongé sur le flanc, et inutilisable, car, quelques secondes à peine après qu’elle ait prononcé ces mots, le bus commença à se redresser.
Le lieutenant Hulk, aidé de Vigo et d’autres étudiants, était en train de remettre le véhicule sur ses roues à la simple force de ses biceps.
La colonelle attrapa Ulrich par le bras lorsqu’il montait à son tour dans le véhicule qui le ramènerait dans leur école, et lui lâcha une des phrases dont elle avait le secret.
-Il faudra qu’on parle, une fois de retour à Central.
À suivre dans le Chapitre Six
Dernière édition par Contre-amiral Smoker le Sam 20 Avr - 18:01, édité 2 fois
Contre-amiral Smoker- Plume Vagabonde
-
Nombre de messages : 3757
Age : 31
Groupe :
Date d'inscription : 16/02/2010
Re: Fanfiction FullMetal Alchemist
Ça faisait un petit moment, et j'ai toujours un peu de mal à me souvenir des personnages encore une fois, mais on avance bien, et pour un chapitre dont tu n'es pas très fier je nous trouve bien servis
Donc sur le contenu rien à redire, on avance bien, on avance sûrement, toujours très bien écrit. Peut être que je pourrais juste te conseiller de rajouter quelques éléments sur l'environnement des personnages, je me trompe peut être mais je trouve parfois qu'on en manque un peu. En dehors de ça bah on attends juste la suite hein, en espérant que ça aille vite
Donc sur le contenu rien à redire, on avance bien, on avance sûrement, toujours très bien écrit. Peut être que je pourrais juste te conseiller de rajouter quelques éléments sur l'environnement des personnages, je me trompe peut être mais je trouve parfois qu'on en manque un peu. En dehors de ça bah on attends juste la suite hein, en espérant que ça aille vite
Mam'Rik- Roi Lion
-
Nombre de messages : 2202
Age : 30
Groupe :
Date d'inscription : 04/09/2010
Re: Fanfiction FullMetal Alchemist
Des claquements de mains. Les seuls qui ont en l'utilité. Ce sont ceux qui ont vu la vérité...pour les autres. Ca sert à rien. Donc... Je suposse que tu t'es juste trompé pour la colonelle. ^^
Phantom- Vastolorde
-
Nombre de messages : 2103
Age : 29
Groupe :
Date d'inscription : 13/10/2010
Echos du Passé
Un chapitre qui vient plus vite que les autres, j'espère que vous serez fiers de ma performance et de ma célérité
Et merci évidemment d'avoir lu et commenté le précédent
On rentre un peu dans le vif du sujet, j'espère que celui-ci vous plaira
PS : Riku si tu lis ça : j'ai gagné
Chapitre Six – Echos du Passé
Ulrich était assis dans sa chambre de l’Académie. Plongé dans le noir, la pièce n’était éclairée que par de maigres rais de lumière qui perçaient dans les interstices des volets clos.
Il ne bougeait pas.
Assis sur le bord de son lit, le visage dans les mains, et ses cheveux noirs détachés tombant sur ses avant-bras, il pensait.
Cela faisait quelques heures que lui et ses camarades étaient revenus de leur expédition catastrophique, et ils avaient été immédiatement envoyés dans leur quartier, avec pour mot d’ordre d’y rester jusqu’à ce qu’on vienne les chercher.
Cependant, ainsi terré dans cette pièce sommaire, le jeune homme ne pouvait empêcher les évènements de revenir encore et encore par vagues dans sa mémoire.
La fraîcheur de la pluie sur son visage, l’odeur de la boue, du sang, les bruits d’explosions et de coups de feu, autant de choses dont il n’arrivait pas à se débarrasser. Chaque fois qu’il fermait les yeux, il voyait encore cet… homme, si on pouvait le considérer comme tel , avec son regard bestial, il revoyait encore l’éclat écarlate de cette pierre.
Ulrich lâcha un juron, et abattit son poing verticalement sur son matelas, soulevant une fine couche de poussière.
Il était dépité par l’inutilité dont il avait fait preuve. Encore une fois, il se sentait faible, impuissant. Ce sentiment qu’il s’était juré de ne plus jamais ressentir.
Mais il avait au moins assimilé quelque chose, ainsi retranché dans ses pensées, entouré uniquement par le silence et l’obscurité, la colonelle avait eu raison sur toute la ligne.
Il avait été arrogant, comme tous les autres, un simple gamin faisant joujou avec une alchimie, sans jamais faire face à la réalité.
Mais tout ça devait changer.
-Je dois devenir plus fort…
Un simple murmure, pour lui-même. Une promesse aussi.
Le jeune alchimiste se leva. Ses cheveux ainsi relâchés pendaient en cascade autour de son visage, lui donnant un air moins strict, plus enfantin. Il ne prit pas la peine de les refaire.
Ramassant une pile de volumes qui étaient posés sur sa table de chevet, il les cala sous son bras, et se dirigea vers la porte de sa chambre.
Les instructions étaient claires, mais il ne pouvait pas se permettre d’attendre ainsi. S’il restait plus longtemps à cogiter, il deviendrait fou, il lui fallait agir.
Posant sa main gauche sur la poignée de la porte, il s’avisa qu’il portait encore ses gants. Couverts de boue, et même déchirés à certains endroits, il avait oublié de les enlever. Il les arracha et les contempla quelques secondes, ils ne lui avaient pas été d’une grande aide. Il sortit également la deuxième paire qui était restée dans la poche pectorale de sa chemise.
Il se retourna, et les jeta dans la corbeille de sa chambre. Trois seulement atteignirent leur destination, tandis qu'un autre tombait sur le sol.
Ulrich ne le ramassa pas.
Il sortit dans le couloir, et se mit à arpenter les couloirs, avec une destination bien précise en tête.
Sur son passage, tous le dévisageaient. Etait-ce à cause de sa triste mine, de ses vêtements dépenaillés, ou de la rumeur des évènements qui avait déjà commencé à se répandre ? Il s’en fichait pas mal.
Il marchait, insensibles à toutes ces préoccupations qui lui paraissait sur le moment insignifiantes, quand enfin il atteint sa destination.
La Bibliothèque.
C’était une belle pièce. Comme dans le reste de l’établissement, tout y était neuf, une haute voûte soutenue par des piliers de pierre finement ciselés donnait un aspect spirituel au lieu, un peu comme à une église, mais les ressemblances s’arrêtaient là.
Tous les murs étaient constitués d’étagères remplies tout entières de livres, et d’autres encore formaient un dédale de corridor littéraires.
Le lieu était très bien ordonné, et particulièrement silencieux, un espace parfait pour quiconque voulait étudier en paix. Et ça tombait bien, c’était ce qu’Ulrich cherchait à faire.
Sa présence en ce lieu intrigua certains des étudiants, mais la plupart étaient concentrés sur leurs livres, et ne s’aperçurent même pas de sa présence.
Des bureaux individuels étaient disposés en mains endroits pour qu’on puisse s’y installer et consulter les documents à disposition.
Presque tous étaient vides.
Cependant, Ulrich préféra quand même s’engouffrer plus profondément dans la bibliothèque, il avait envie d’être dans un endroit isolé, où rien ne le dérangerait.
Et qui plus est, il avait l’intuition que les textes qu’il comptait consulter ne seraient pas disposés sur les premières rangées, trop génériques, mais enfouies dans des obscurs rayonnages très peu visités.
Il arriva très rapidement à dénicher un endroit qui lui convenait parfaitement. Une table, isolée, comme un petit ilot de tranquillité niché dans un angle de la bibliothèque.
Il posa ses livres personnels sur le bureau, et alluma la lampe verte qui lui servirait à rester toute la nuit si besoin, et partit en quête dans la jungle de livres environnante.
Avant de laisser ses affaires sur la table, Ulrich prit soin de glisser un petit carnet de sa pile de livres dans sa poche arrière, qu’il ne voulait pas laisser traîner à la vue et au sus de tous.
Après une quête relativement peu fructueuse dans les rayonnages, le jeune étudiant retourna vers sa table. Il avait quand même trouvé deux ou trois livres susceptibles de l’aider.
Sans perdre une seconde, il s’assit, et commença sa lecture.
Pendant qu’il parcourait des yeux divers chapitres des tomes poussiéreux, et prenait quelques notes dans son petit carnet ainsi que dans un autre, plus gros, dessinant parfois quelques motifs de transmutation dont il pourrait avoir besoin, d’autres étudiants venaient pour l’observer.
Ils se faisaient assez discrets, mais Ulrich pouvait quand même sentir leur présence, et voyait leurs têtes dépasser légèrement des bords des bibliothèques lorsqu’ils jetaient des coups d’œil dans sa direction, souvent suivis de murmures.
Au bout d’un certain temps, certains firent même mine de chercher quelque chose des yeux dans les rayonnages, tournant fréquemment la tête dans sa direction.
Ulrich, de son côté, faisait semblant de ne pas s’apercevoir de leur petit manège.
Ils étaient pour la plupart assez jeunes, beaucoup plus jeunes que lui, il ne pouvait pas leur reprocher un comportement qu’il aurait probablement lui-même eu à leur âge.
Tout d’un coup, une personne moins hésitante que les autres se présenta.
Ulrich ne daignait pas lever les yeux, mais il pouvait quand même entrevoir dans sa vision périphérique une silhouette qui marchait droit vers lui.
Etonnamment, la personne en question ne semblait pas vouloir dévier de sa route, et continuait de venir vers sa table.
Le jeune alchimiste redressa la tête pour voir qui était cet étudiant téméraire.
Il se figea une seconde lorsqu’il s’aperçut qu’il ne s’agissait nullement d’un des jeunes qui lui tournaient autour depuis quelques temps. Ces-derniers avaient d’ailleurs déserté plus vite que leur ombre.
Avançant vers lui d’un pas déterminé, la colonelle Speyar se trouvait dans la bibliothèque.
Après la première pétrification de surprise, Ulrich ferma précipitamment quelques-uns des livres éparpillés sur la table, ceux qu’il avait été chercher dans la bibliothèque, et les cacha en hâte sous ses propres livres, beaucoup plus anodin.
Il posa ensuite ses bras en position croisée sur la table , de manière à couvrir ses carnets, et à empêcher qu’on voie ce qui était écrit dessus.
Si la colonelle s’aperçut de ses actions, ce qui était plus que probable, elle ne sembla pas vouloir relever.
Pas plus qu’elle n’avait l’air sur le point d’entrer dans une colère noire à cause de la désobéissance de son élève.
Elle avait à vrai dire plutôt l’air calme, ou du moins, plus douce que lors des évènements précédents.
Sans piper mot, elle s’assit sur un coin de la table qu’utilisait Ulrich, et plongea ses yeux dans les siens.
Ne sachant que faire, ce dernier se contenta d’attendre, pendant que sa supérieure hiérarchique et instructrice gardait le silence, assise dans cette position que seuls les professeurs savent faire à merveille, à mi-chemin entre la station assise et le simple accoudement.
Au bout d’un moment, Speyar prit la parole.
-Lorsque je suis entrée dans l’armée, je ne connaissais rien à l’Alchimie. Je venais d’un petit village en paix. Il n’y avait ni combat, ni alchimie, ni guerre, rien. J’ai débarqué comme ça, à Central City, sans aucune compétence, sans rien d’autre que l’envie de servir.
-Excusez-moi, mais…
Ulrich tenta d’interrompre la colonelle, ne comprenant pas bien où celle-ci voulait en venir, mais elle le coupa net en claquant des doigts. Ce simple geste confirma à Ulrich que la seule chose à faire était de se taire, et d’attendre.
-Je disais, donc… Je me suis engagée, et j’ai rapidement commencé à faire mes preuves. Grâce aux capacités d’apprentissage que j’ai démontré, j’ai été considérée comme étant un « potentiel malléable », un produit de base de bonne qualité, pouvant être changé en soldat d’exception.
Elle s’interrompit quelques secondes, peut-être pour accentuer cette partie de l’histoire flatteuse à son sujet. Puis elle reprit :
-J’ai en conséquence été envoyée dans une certaine unité d’élite, qui servait de première ligne partout où le besoin se faisait sentir, Aruego, Drachma, et même Ishbal.
Cette unité était en grande majorité composée, outre les « potentiels malléables » comme moi, d’Alchimiste d’Etat de très haut niveau.
L’un d’eux, particulièrement, m’a tout appris. Il était considéré comme l’un des meilleurs théoriciens de l’alchimie. Il avait fait des recherches un peu partout, certains prétendaient même qu’il avait mis les pieds à Xing, même s’il ne me l’a jamais confirmé. Il savait faire des choses, avec l’alchimie, des choses époustouflantes.
Il avait une maîtrise de son art très raffinée, capable de produire des merveilles. Et pourtant, pour se battre avec, il avait recours à une alchimie très… particulière… »
Une goutte de sueur perla sur le front d’Ulrich, la colonelle la vit. La commissure de ses lèvres se releva légèrement, en un imperceptible sourire en coin. Puis elle reprit encore une fois son histoire.
-Il utilisait une alchimie qu’il avait créé lui-même, dérivée d’une certaine alchimie de Xing, qu’il avait perfectionné à sa propre manière. Une alchimie particulièrement peu raffinée, basique, et à la fois implacable. Sa pratique se basait sur la simple déconstruction. Comprendre, décomposer, et recomposer… Il ne recomposait pas.
Bien entendu, il ne se contentait pas de décomposition vulgaire, ça va de soi. Il s’était approprié la décomposition, et avait créé une alchimie tranchante. Il tranchait les choses, purement et simplement, à un niveau cellulaire. Un autre des alchimistes de l’unité m’a un jour confié que c’était « l’alchimie la plus terrifiante qu’il lui ait été donné de croiser ».
Toujours est-il que cet homme, « Sharp Alchemist », comme on l’appelait, était un homme délicieux. Poli, bien élevé, souriant, il était une sorte de mentor, pour moi. Il me parlait souvent de sa vie. L’endroit où il était né, sa famille, ses neveux… »
Tout en terminant sa phrase, devant un Ulrich qui ne disait rien, Speyar se redressa. Elle attrapa un carnet dans une des poches de sa veste, et le déposa sur le bureau, en regardant Ulrich droit dans les yeux.
Puis, sans attendre un seul mot de la part de son élève, elle tourna les talons et repartit comme elle était venue.
Elle s’arrêta cependant quelques pas plus loin, et lança sans se retourner :
-Les cours reprennent demain à la première heure. Aucun retard ne sera toléré.
Puis elle reprit sa marche, disparaissant au détour d’une bibliothèque.
Ulrich, de son côté, avait les yeux rivés sur le petit carnet qu’elle avait déposé. Il connaissait ce petit cahier recouvert de cuir noir abîmé. Il ne portait aucune inscription, simplement quelques éraflures, témoins de ses pérégrinations.
Ulrich posa les doigts dessus, et le fit précautionneusement glisser jusqu’à lui, comme s’il s’était agi de cristal.
Lentement, il tourna la couverture, et regarda la première page.
Quoiqu’un peu jaunie par le temps, elle était cependant entièrement blanche, à l’exception de deux mots, au sommet.
Un nom, et un prénom.
Nathaniel Helgischer.
À Suivre dans le Chapitre Sept.
Et merci évidemment d'avoir lu et commenté le précédent
On rentre un peu dans le vif du sujet, j'espère que celui-ci vous plaira
PS : Riku si tu lis ça : j'ai gagné
Chapitre Six – Echos du Passé
Ulrich était assis dans sa chambre de l’Académie. Plongé dans le noir, la pièce n’était éclairée que par de maigres rais de lumière qui perçaient dans les interstices des volets clos.
Il ne bougeait pas.
Assis sur le bord de son lit, le visage dans les mains, et ses cheveux noirs détachés tombant sur ses avant-bras, il pensait.
Cela faisait quelques heures que lui et ses camarades étaient revenus de leur expédition catastrophique, et ils avaient été immédiatement envoyés dans leur quartier, avec pour mot d’ordre d’y rester jusqu’à ce qu’on vienne les chercher.
Cependant, ainsi terré dans cette pièce sommaire, le jeune homme ne pouvait empêcher les évènements de revenir encore et encore par vagues dans sa mémoire.
La fraîcheur de la pluie sur son visage, l’odeur de la boue, du sang, les bruits d’explosions et de coups de feu, autant de choses dont il n’arrivait pas à se débarrasser. Chaque fois qu’il fermait les yeux, il voyait encore cet… homme, si on pouvait le considérer comme tel , avec son regard bestial, il revoyait encore l’éclat écarlate de cette pierre.
Ulrich lâcha un juron, et abattit son poing verticalement sur son matelas, soulevant une fine couche de poussière.
Il était dépité par l’inutilité dont il avait fait preuve. Encore une fois, il se sentait faible, impuissant. Ce sentiment qu’il s’était juré de ne plus jamais ressentir.
Mais il avait au moins assimilé quelque chose, ainsi retranché dans ses pensées, entouré uniquement par le silence et l’obscurité, la colonelle avait eu raison sur toute la ligne.
Il avait été arrogant, comme tous les autres, un simple gamin faisant joujou avec une alchimie, sans jamais faire face à la réalité.
Mais tout ça devait changer.
-Je dois devenir plus fort…
Un simple murmure, pour lui-même. Une promesse aussi.
Le jeune alchimiste se leva. Ses cheveux ainsi relâchés pendaient en cascade autour de son visage, lui donnant un air moins strict, plus enfantin. Il ne prit pas la peine de les refaire.
Ramassant une pile de volumes qui étaient posés sur sa table de chevet, il les cala sous son bras, et se dirigea vers la porte de sa chambre.
Les instructions étaient claires, mais il ne pouvait pas se permettre d’attendre ainsi. S’il restait plus longtemps à cogiter, il deviendrait fou, il lui fallait agir.
Posant sa main gauche sur la poignée de la porte, il s’avisa qu’il portait encore ses gants. Couverts de boue, et même déchirés à certains endroits, il avait oublié de les enlever. Il les arracha et les contempla quelques secondes, ils ne lui avaient pas été d’une grande aide. Il sortit également la deuxième paire qui était restée dans la poche pectorale de sa chemise.
Il se retourna, et les jeta dans la corbeille de sa chambre. Trois seulement atteignirent leur destination, tandis qu'un autre tombait sur le sol.
Ulrich ne le ramassa pas.
Il sortit dans le couloir, et se mit à arpenter les couloirs, avec une destination bien précise en tête.
Sur son passage, tous le dévisageaient. Etait-ce à cause de sa triste mine, de ses vêtements dépenaillés, ou de la rumeur des évènements qui avait déjà commencé à se répandre ? Il s’en fichait pas mal.
Il marchait, insensibles à toutes ces préoccupations qui lui paraissait sur le moment insignifiantes, quand enfin il atteint sa destination.
La Bibliothèque.
C’était une belle pièce. Comme dans le reste de l’établissement, tout y était neuf, une haute voûte soutenue par des piliers de pierre finement ciselés donnait un aspect spirituel au lieu, un peu comme à une église, mais les ressemblances s’arrêtaient là.
Tous les murs étaient constitués d’étagères remplies tout entières de livres, et d’autres encore formaient un dédale de corridor littéraires.
Le lieu était très bien ordonné, et particulièrement silencieux, un espace parfait pour quiconque voulait étudier en paix. Et ça tombait bien, c’était ce qu’Ulrich cherchait à faire.
Sa présence en ce lieu intrigua certains des étudiants, mais la plupart étaient concentrés sur leurs livres, et ne s’aperçurent même pas de sa présence.
Des bureaux individuels étaient disposés en mains endroits pour qu’on puisse s’y installer et consulter les documents à disposition.
Presque tous étaient vides.
Cependant, Ulrich préféra quand même s’engouffrer plus profondément dans la bibliothèque, il avait envie d’être dans un endroit isolé, où rien ne le dérangerait.
Et qui plus est, il avait l’intuition que les textes qu’il comptait consulter ne seraient pas disposés sur les premières rangées, trop génériques, mais enfouies dans des obscurs rayonnages très peu visités.
Il arriva très rapidement à dénicher un endroit qui lui convenait parfaitement. Une table, isolée, comme un petit ilot de tranquillité niché dans un angle de la bibliothèque.
Il posa ses livres personnels sur le bureau, et alluma la lampe verte qui lui servirait à rester toute la nuit si besoin, et partit en quête dans la jungle de livres environnante.
Avant de laisser ses affaires sur la table, Ulrich prit soin de glisser un petit carnet de sa pile de livres dans sa poche arrière, qu’il ne voulait pas laisser traîner à la vue et au sus de tous.
Après une quête relativement peu fructueuse dans les rayonnages, le jeune étudiant retourna vers sa table. Il avait quand même trouvé deux ou trois livres susceptibles de l’aider.
Sans perdre une seconde, il s’assit, et commença sa lecture.
Pendant qu’il parcourait des yeux divers chapitres des tomes poussiéreux, et prenait quelques notes dans son petit carnet ainsi que dans un autre, plus gros, dessinant parfois quelques motifs de transmutation dont il pourrait avoir besoin, d’autres étudiants venaient pour l’observer.
Ils se faisaient assez discrets, mais Ulrich pouvait quand même sentir leur présence, et voyait leurs têtes dépasser légèrement des bords des bibliothèques lorsqu’ils jetaient des coups d’œil dans sa direction, souvent suivis de murmures.
Au bout d’un certain temps, certains firent même mine de chercher quelque chose des yeux dans les rayonnages, tournant fréquemment la tête dans sa direction.
Ulrich, de son côté, faisait semblant de ne pas s’apercevoir de leur petit manège.
Ils étaient pour la plupart assez jeunes, beaucoup plus jeunes que lui, il ne pouvait pas leur reprocher un comportement qu’il aurait probablement lui-même eu à leur âge.
Tout d’un coup, une personne moins hésitante que les autres se présenta.
Ulrich ne daignait pas lever les yeux, mais il pouvait quand même entrevoir dans sa vision périphérique une silhouette qui marchait droit vers lui.
Etonnamment, la personne en question ne semblait pas vouloir dévier de sa route, et continuait de venir vers sa table.
Le jeune alchimiste redressa la tête pour voir qui était cet étudiant téméraire.
Il se figea une seconde lorsqu’il s’aperçut qu’il ne s’agissait nullement d’un des jeunes qui lui tournaient autour depuis quelques temps. Ces-derniers avaient d’ailleurs déserté plus vite que leur ombre.
Avançant vers lui d’un pas déterminé, la colonelle Speyar se trouvait dans la bibliothèque.
Après la première pétrification de surprise, Ulrich ferma précipitamment quelques-uns des livres éparpillés sur la table, ceux qu’il avait été chercher dans la bibliothèque, et les cacha en hâte sous ses propres livres, beaucoup plus anodin.
Il posa ensuite ses bras en position croisée sur la table , de manière à couvrir ses carnets, et à empêcher qu’on voie ce qui était écrit dessus.
Si la colonelle s’aperçut de ses actions, ce qui était plus que probable, elle ne sembla pas vouloir relever.
Pas plus qu’elle n’avait l’air sur le point d’entrer dans une colère noire à cause de la désobéissance de son élève.
Elle avait à vrai dire plutôt l’air calme, ou du moins, plus douce que lors des évènements précédents.
Sans piper mot, elle s’assit sur un coin de la table qu’utilisait Ulrich, et plongea ses yeux dans les siens.
Ne sachant que faire, ce dernier se contenta d’attendre, pendant que sa supérieure hiérarchique et instructrice gardait le silence, assise dans cette position que seuls les professeurs savent faire à merveille, à mi-chemin entre la station assise et le simple accoudement.
Au bout d’un moment, Speyar prit la parole.
-Lorsque je suis entrée dans l’armée, je ne connaissais rien à l’Alchimie. Je venais d’un petit village en paix. Il n’y avait ni combat, ni alchimie, ni guerre, rien. J’ai débarqué comme ça, à Central City, sans aucune compétence, sans rien d’autre que l’envie de servir.
-Excusez-moi, mais…
Ulrich tenta d’interrompre la colonelle, ne comprenant pas bien où celle-ci voulait en venir, mais elle le coupa net en claquant des doigts. Ce simple geste confirma à Ulrich que la seule chose à faire était de se taire, et d’attendre.
-Je disais, donc… Je me suis engagée, et j’ai rapidement commencé à faire mes preuves. Grâce aux capacités d’apprentissage que j’ai démontré, j’ai été considérée comme étant un « potentiel malléable », un produit de base de bonne qualité, pouvant être changé en soldat d’exception.
Elle s’interrompit quelques secondes, peut-être pour accentuer cette partie de l’histoire flatteuse à son sujet. Puis elle reprit :
-J’ai en conséquence été envoyée dans une certaine unité d’élite, qui servait de première ligne partout où le besoin se faisait sentir, Aruego, Drachma, et même Ishbal.
Cette unité était en grande majorité composée, outre les « potentiels malléables » comme moi, d’Alchimiste d’Etat de très haut niveau.
L’un d’eux, particulièrement, m’a tout appris. Il était considéré comme l’un des meilleurs théoriciens de l’alchimie. Il avait fait des recherches un peu partout, certains prétendaient même qu’il avait mis les pieds à Xing, même s’il ne me l’a jamais confirmé. Il savait faire des choses, avec l’alchimie, des choses époustouflantes.
Il avait une maîtrise de son art très raffinée, capable de produire des merveilles. Et pourtant, pour se battre avec, il avait recours à une alchimie très… particulière… »
Une goutte de sueur perla sur le front d’Ulrich, la colonelle la vit. La commissure de ses lèvres se releva légèrement, en un imperceptible sourire en coin. Puis elle reprit encore une fois son histoire.
-Il utilisait une alchimie qu’il avait créé lui-même, dérivée d’une certaine alchimie de Xing, qu’il avait perfectionné à sa propre manière. Une alchimie particulièrement peu raffinée, basique, et à la fois implacable. Sa pratique se basait sur la simple déconstruction. Comprendre, décomposer, et recomposer… Il ne recomposait pas.
Bien entendu, il ne se contentait pas de décomposition vulgaire, ça va de soi. Il s’était approprié la décomposition, et avait créé une alchimie tranchante. Il tranchait les choses, purement et simplement, à un niveau cellulaire. Un autre des alchimistes de l’unité m’a un jour confié que c’était « l’alchimie la plus terrifiante qu’il lui ait été donné de croiser ».
Toujours est-il que cet homme, « Sharp Alchemist », comme on l’appelait, était un homme délicieux. Poli, bien élevé, souriant, il était une sorte de mentor, pour moi. Il me parlait souvent de sa vie. L’endroit où il était né, sa famille, ses neveux… »
Tout en terminant sa phrase, devant un Ulrich qui ne disait rien, Speyar se redressa. Elle attrapa un carnet dans une des poches de sa veste, et le déposa sur le bureau, en regardant Ulrich droit dans les yeux.
Puis, sans attendre un seul mot de la part de son élève, elle tourna les talons et repartit comme elle était venue.
Elle s’arrêta cependant quelques pas plus loin, et lança sans se retourner :
-Les cours reprennent demain à la première heure. Aucun retard ne sera toléré.
Puis elle reprit sa marche, disparaissant au détour d’une bibliothèque.
Ulrich, de son côté, avait les yeux rivés sur le petit carnet qu’elle avait déposé. Il connaissait ce petit cahier recouvert de cuir noir abîmé. Il ne portait aucune inscription, simplement quelques éraflures, témoins de ses pérégrinations.
Ulrich posa les doigts dessus, et le fit précautionneusement glisser jusqu’à lui, comme s’il s’était agi de cristal.
Lentement, il tourna la couverture, et regarda la première page.
Quoiqu’un peu jaunie par le temps, elle était cependant entièrement blanche, à l’exception de deux mots, au sommet.
Un nom, et un prénom.
Nathaniel Helgischer.
À Suivre dans le Chapitre Sept.
Dernière édition par Contre-amiral Smoker le Mer 7 Aoû - 2:19, édité 4 fois
Contre-amiral Smoker- Plume Vagabonde
-
Nombre de messages : 3757
Age : 31
Groupe :
Date d'inscription : 16/02/2010
Re: Fanfiction FullMetal Alchemist
J'ai beaucoup aimé ce chapitre.
Concrètement il ne se passe pas grand chose, on a pas une quelconque scène d'action comme dans les quelques chapitres précédents et pourtant on est toujours autant à fond dedans. On a envie de comprendre pour la Colonelle a raconté ça à Ulrich, quel peut être le lien entre eux ? On veux donc découvrir ce personnage dont tu parles à la fin de ton chapitre.
Les descriptions ont encore l'air meilleures dans ce chapitre que dans les précédents et ça en rend juste la lecture plus agréable.
Que du bon Smokette, on attends la suite
PS : T'as eu de la chance, beaucoup de chance, on remettra ça !
Concrètement il ne se passe pas grand chose, on a pas une quelconque scène d'action comme dans les quelques chapitres précédents et pourtant on est toujours autant à fond dedans. On a envie de comprendre pour la Colonelle a raconté ça à Ulrich, quel peut être le lien entre eux ? On veux donc découvrir ce personnage dont tu parles à la fin de ton chapitre.
Les descriptions ont encore l'air meilleures dans ce chapitre que dans les précédents et ça en rend juste la lecture plus agréable.
Que du bon Smokette, on attends la suite
PS : T'as eu de la chance, beaucoup de chance, on remettra ça !
Mam'Rik- Roi Lion
-
Nombre de messages : 2202
Age : 30
Groupe :
Date d'inscription : 04/09/2010
Héritage
Sans plus attendre, voilà le Septième chapitre de ma petite fanfiction.
Chapitre très important.
Bon, il sera peut-être moins intéressant à lire que d'autres sur les bords, parce que qu'il s'agit plus d'un enchaînement de gestes banals que d'autre chose, mais il est néanmoins très important pour l'histoire.
Concernant le petit texte en italique du début, il s'agit d'un extrait du petit carnet. J'essayerai d'en mettre un par chapitre, ou au moins un régulièrement, les extraits vous apporteront des informations importantes, donc n'hésitez pas à bien les lire.
Sinon à part ça, j'espère qu'il vous plaira (sur le fond) parce que sinon je suis dans la m**de
Et n'hésitez pas à commenter si vous lisez, parce que ça motive pas mal de savoir qu'on a des lecteurs
Bonne lecture à tous
Chapitre Sept - Héritage
Ulrich dévorait les pages de ce cahier, il avait délaissé tous les autres ouvrages, qui n’étaient que de pâles balbutiements enfantins comparé à ce qui se trouvait dans le petit carnet que lui avait donné la colonelle.
Il sauta encore quelque page, frénétiquement, il y avait tant de choses à lire, tellement d’histoire sur ces fines pages de papier. Ulrich tenait entre ses mains quelque chose qui avait à ses yeux bien plus de valeur que n’importe quel montant d’or qu’il pourrait trouver ou créer durant le reste de sa vie.
Les connaissances alchimiques à l’intérieur de ce carnet étaient astronomiques, vertigineuses, Ulrich ne comprenait même pas les implications de tout ce qu’il voyait. Il contemplait. C’était tout ce qu’il pouvait faire. Non pas que ça le diminue, tout le monde dans cette école aurait bien été en peine de faire autre chose que de contempler ce qui était couché au simple crayon de papier dans ce journal.
Il tomba encore sur un cercle de transmutation griffonné à la va-vite au crayon de papier sur une page, mais celui-ci était si compliqué, si précis, que même son exécution hâtive en faisait une des plus belles œuvres d’alchimie qu’Ulrich ait pu contempler.
Mais Ulrich n’avait pas de temps à perdre à contempler chaque page, il continua sa quête effrénée en tournant des pages, c’était un symbole précis qu’il cherchait à l’intérieur, un cercle qu’il connaissait et utilisait partiellement, et ce cahier détenait ce qui lui manquait pour le rendre parfait.
Les pages couvertes d’encre ou de carbone de crayon défilaient sous ses yeux, chargées de souvenir, d’anecdotes, ou encore de réflexions pointues sur le devenir du monde, les cercles se suivient et ne se ressemblaient pas, de temps en temps, c’étaient des éléments alchimiques qui étaient dessinés en gros plan et étudiés à la loupe par l’auteur de ce mémoire.
Tout d’un coup, arrivé à environ la moitié du carnet, Ulrich se figea. Avec une lenteur et une précaution toute particulière, il entreprit de revenir en arrière. Le bout de son index tremblait alors qu’il agrippait le coin des pages pour remonter jusqu’à l’endroit où il avait cru apercevoir le fruit de ses recherches. Sa minutie jurait avec la précipitation qu’il avait montré en survolant les pages jusqu’ici, mais maintenant qu’il se pensait à quelques centimètres seulement de ce qu’il avait désespérément cherché dans d’autres bibliothèques, il ne pouvait s’empêcher de retenir son souffle et d’agir avec une lenteur quasi-religieuse.
Lorsqu’enfin il arriva à la page qu’il cherchait, le temps sembla arrêter son cours. Pendant une seconde, les yeux d’Ulrich s’écarquillèrent, essayant d’englober chaque détail du dessin qui apparaissait sous ses yeux.
Celui-ci était dessiné à l’encre, avec un trait incroyablement fin. Il n’y avait ni défaut ni accrocs, il avait été tracé sur la page avec le plus grand soin. Ici, pas de notes ou de légendes au crayon non plus, pour commenter telle ou telle partie de l’ensemble, la page était uniquement réservée au symbole, la page autour était d’un blanc immaculé, presque plus blanche que le reste du carnet parfois jauni. Cette page était sans aucun doute possible le cœur de l’ouvrage, la partie que l’auteur avait pris le plus de soin à créer et à protéger.
Sans pouvoir se contrôler, Ulrich eut un début de rire, et resta ainsi à regarder le dessin, avec l’expression qu’ont les enfants le matin de Noël.
Sans crier gare, il mit un marque page à l’endroit tant convoité, puis claqua les deux couvertures avant de se lever précipitamment et de partir en courant, laissant tous les autres livres sur le plan de travail, prenant à peine le temps d’attraper sa veste à la volée.
Serrant d’une main le carnet en cuir contre son torse, il traversa en courant le reste de la Bibliothèque, et continua sa route malgré les invectives de la bibliothécaire, traversant ensuite le Hall principal sous le regard intrigué de toutes les personnes qu’il croisait.
Mais il s’en fichait.
Il continua de courir ainsi comme un dératé jusqu’à arriver dans le couloir de sa chambre, manquant de glisser et de finir par terre, et ne maintenant son équilibre qu’in-extremis dans un dérapage sur le sol carrelé.
Il sortit ses clés et avec fébrilité enfonça la bonne dans la serrure pour ouvrir sa chambre.
Une fois dedans, il jeta nonchalamment sa veste sur son lit et se précipita vers sa corbeille.
Là, gisait encore celui de ses gants qui avait raté la poubelle lorsqu’il les avait lancés. Il regarda le symbole alchimique tracé dessus et jura lorsqu’il vit que ça n’était pas un gant de la bonne paire, il le jeta par-dessus son épaule sans plus y prêter attention.
Il mit donc les mains dans sa corbeille presque vide et en tira les trois gants qui restaient. Avec un coup d’œil rapide, il sépara la paire qu’il cherchait du gant esseulé, qu’il envoya par-dessus son épaule rejoindre l’autre.
Une fois ceci fait, il coucha soigneusement les deux gants qu’il avait cherchés sur le plancher et contempla les symboles alchimiques qui courraient dessus, brodés au fil noir.
Sortant le carnet à la page qu’il avait découvert plus tôt, il compara les symboles, notant les différences. Il se leva et alla chercher un feutre dans ses affaires, et revint pour dessiner sur les gants aux endroits nécessaires pour rendre le cercle alchimique identique à celui sur le papier.
Cela lui prit quelques minutes, vérifiant et revérifiant encore chaque détail jusqu’à être sûr de la cohérence de l’ensemble.
Ce cercle alchimique ne s’étendait ni sur la paume ni sur le dos du gant, mais à cheval entre les deux. Le centre du cercle était disposé sur la tranche de la main, pour s’activer au contact.
Une fois le modèle bien en tête, et une fois assuré qu’il n’avait pas pu faire d’erreurs dans le processus, le jeune alchimiste étendit de nouveaux les deux gants, miroirs l’un de l’autre, afin d’avoir une parfaite vision d’ensemble.
Il se leva sans vraiment quitter des yeux les deux bouts de tissus au sol qui avaient désormais une telle valeur pour lui.
Il ouvrit sa malle et en sortit plusieurs objets. Une craie pour commencer, ainsi qu’une paire de gants impeccables et entièrement vierges. En plus de cela, il attrapa une bobine de fil de soie noir.
Tranquillement, sans se presser, il commença à tracer un cercle alchimique assez basique sur le sol avec la craie, au centre duquel il déposa les deux gants vierges et un petit tas de fil noir. Une fois sa préparation terminée, Ulrich abattit simplement ses mains sur le cercle, pour l’activer alchimiquement.
Dans un crépitement électrique momentané, l’échange équivalent s’opéra, transformant les éléments présents selon l’imagination de l’alchimiste.
Ulrich avait gardé les yeux braqués sur les deux gants qu’il venait de modifier avec son feutre. Tout son esprit focalisé sur cette vision opéra, et le fil noir se mêla aux gants, cousant par alchimie les symboles qui trottaient dans l’esprit de l’artisan.
Après quelques secondes, les crépitements avaient cessés, et deux gants désormais cousu proprement gisaient là où se trouvaient les blancs quelques instants auparavant. De la pile de fil, il ne restait plus que quelques centimètres qui n’avaient pas été utilisés dans le processus.
Sans se préoccuper de la craie ni du fil restant, Ulrich ramassa ses nouvelles créations, il les observa sous toutes les coutures, sans ne serait-ce que ciller, pour ne pas rater le moindre détail ou la moindre erreur.
Après cet examen le souffle coupé, il soupira. Tout lui semblait conforme. Il enfila alors les deux accessoires fermant et ouvrant successivement les mains, comme pour s’assurer de la tangibilité et de la réalité de la chose.
D’un coup, il se remit debout, et regarda ses mains, avant de brusquement abattre le tranchant de sa main droite sur la lampe de bureau toute proche.
Sans le moindre bruit, sa main fendit l’air, laissant derrière elle une lampe tranchée en deux si nettement qu’on aurait pu douter que les deux parties avaient été un jour accrochées.
Ulrich partit alors dans un éclat de rire joyeux, et poussa un petit cri de victoire.
Mais il se ressaisit au bout d’un court moment, et ôta les gants avant de les mettre sous clé dans un des tiroirs de son bureau.
Il alla ensuite fermer sa chambre à clé, ce qu’il avait omis de faire dans son excitation. Une fois cela fait, il sentit sur lui tomber le poids de la fatigue, avec la retombée de son adrénaline.
S’écroulant sur son lit, il ferma les yeux et s’endormit immédiatement.
Lorsqu’il rouvrit les yeux, quelques heures à peine plus tard, l’aube pointait seulement le bout de son nez.
Il se réveilla en sursaut, paniqué sans savoir vraiment pourquoi. Un coup d’œil à son horloge lui indiqua que le jour se levait seulement, lui ôtant la crainte de ne pas s’être réveillé à temps pour la journée qui l’attendait.
Rasséréné, il put se lever tranquillement, et après avoir machinalement vérifié que la porte de sa chambre ainsi que le tiroir étaient bien restés clos, il se dirigea vers sa salle de bain.
Machinalement, il alla faire sa toilette et commencer à se préparer, perdu dans ses pensées. Il attacha encore une fois ses cheveux dans une queue de cheval tirée à quatre épingle, et enfila son uniforme bleu cousu de doré, symbole de son appartenance future au corps des Alchimistes d’Etat.
Une fois entièrement préparé, il alla rouvrir le tiroir qu’il avait fermé à clé, et où il avait rangé le carnet énigmatique ainsi que les gants qu’il lui avait permis de créer.
Tout était encore bien à sa place, là où il les avait laissés la veille.
Dans un soupir, il caressa dans un effleurement la couverture du carnet, mais attrapa uniquement la paire de gants avant de refermer le tiroir à clé.
Là, il enfila les gants qui seraient désormais son arme et sa signature.
Il commença par se détourner de la commode après avoir refermé le tiroir à clé mais se ravisa au milieu de son geste.
Ouvrant le tiroir supérieur, il observa la montre d’alchimiste qui reposait à l’intérieur, là où il l’avait déposée, avec plus ou moins de tact.
L’attrapant du bout des doigts, il la contempla un long moment avant de presser le bouton situé au sommet.
Dans un cliquetis mécanique, le volet s’ouvrit. Le mécanisme était de qualité, et la montre s’ouvrit parfaitement en deux, sans que le volet ne se bloque à mi-chemin ou ne s’ouvre tout simplement pas.
À l’intérieur, un mécanisme joliment décoré du Lion du pays donnait l’heure, même si il était en l’occurrence arrêté, n’ayant pas été remonté pendant un long moment.
Mais Ulrich n’avait cure de l’horloge, son regard chargé d’émotions contradictoires était rivé sur l’autre facette de l’ouvrage.
Dans le recoin intérieur du volet de la montre, une photo avait été disposée.
Un peu vieillie et écornée par le temps, on y voyait un homme aux cheveux ras et portant des lunettes qui souriait. Il portait un petit garçon tout aussi souriant sur ses épaules, et ébouriffait les cheveux d’un second avec sa main droite.
Ulrich resta rivé sur la photo pendant quelques secondes, comme pour s’en imprégner avant de refermer l’ensemble.
Tout d’un coup, il claqua la montre, dissimulant de nouveau son contenu au monde extérieur. Juste avant d’exécuter ce geste, il murmura un simple mot.
-Merci…
Une fois le petit artefact d’acier retourné à sa place dans son tiroir, Ulrich sortit de sa chambre et la referma bien soigneusement, puis se mit en route vers la Salle où Speyar l’avait convoqué avec tous ses camarades.
Là, il trouva une grande partie de ses camarades, le visage renfermé pour la plupart. Certains n’étaient même pas venus, que ce soit pour cause de blessure ou par simple trauma.
Hulk avait pris l’initiative de commencer l’enseignement. Il se baladait d’élève en élève, donnant des conseils, qu’ils soient théoriques ou pratiques.
Il ne payait pas de mine, mais ses connaissances en alchimie étaient très étendues.
Néanmoins, la colonelle était introuvable.
Aussi Ulrich et quelques autres élèves, cinq pour être précis, se contentaient d’attendre dans un coin, accoudés au mur ou carrément assis par terre pour Gaspard, qui baillait à s’en décrocher la mâchoire derrière sa crinière de cheveux bleus.
Comme prévu, Spencer et Neid ne semblaient pas le moins du monde affectés par les évènements de la veille.
Vigo, de son côté, tournait le regard droit vers un mur, pour ne pas avoir Ezbel Karyakin dans son champ de vision, encore honteux de sa défaite de la veille. Elle ne semblait pas montrer trop d’émotions non plus, mais cela n’avait rien d’étrange pour une personne originaire d’Ishbal, et qui avait par conséquent probablement vu son quota d’horreur par le passé.
Les six se tenaient donc ainsi, à l’écart de l’enseignement qui aurait pu leur être prodigué. Mais le plus étonnant n’était pas leur attitude débordant de confiance, mais bel et bien le fait que Hulk n’avait pas montré la moindre intention de les intégrer à son cours.
Ulrich s’occupa donc comme il put, en regardant chacun de ses camarades, notant l’absence totale d’expression du visage de Tony Spencer, la nonchalance absolue de Gaspard, ou encore la tenue impeccable de Karl Neid, avec son petit foulard autour du cou pour agrémenter sa tenue militaire. Ulrich se fit d’ailleurs la remarque qu’en plus de son sourire narquois qui faisait froid dans le dos, Karl ne se départissait jamais de son foulard autour du cou.
Il était plongé dans ses réflexions multiples et de plus en plus inutiles lorsque Speyar fit irruption dans la salle, sans frapper ni montrer le moindre embarras à claquer violement une porte.
Elle balaya la salle des yeux jusqu’à tomber sur le groupe de six désœuvrés au fond de la salle. Elle les pointa du doigt et hurla à travers la pièce, bien que ce ne soit pas nécessaire.
-Vous là ! Avec moi !
Puis elle tourna les talons et partit dans le couloir, sans douter une seule seconde que son ordre serait obéi à la lettre.
Elle les emmena jusqu’à un escalier, et de là dans les étages, qui étaient pourtant supposément réservés à la Haute administration de l’Etablissement.
Après quelques pas dans un couloir du deuxième étage, elle poussa une porte et entra dans la salle, les étudiants l’y suivirent.
Ils pénétrèrent dans une salle relativement grande, dallée de pierre, et décorée de chaque côté par de grandes armures vides qui faisaient offices de garde.
Le centre de la pièce était un espace entièrement vide, vidé par choix. Et au fond du hall, assis derrière une longue table qui faisait presque la largeur entière du lieu, un groupe d’hommes les regardaient.
Tous en uniformes militaires, ils étaient des hommes d’âge mur voir avancé pour certains, et tous arboraient sur leur torse des décorations militaires par dizaine.
Tous étaient des officiers de premier ordre de l’armée d’Amestris, et il n’y avait qu’une seule raison qui pouvait justifier un tel regroupement.
-Vous avez été choisis pour un test anticipé d’incorporation aux Alchimistes d’Etats. Vous serez si vous le souhaitez testé immédiatement, un par un. Que le premier volontaire face un pas en avant.
C’était l’homme au centre de la table qui avait parlé. Il avait les cheveux intégralement blancs et portait une moustache épaisse, tout aussi blanche. Il avait un air sympathique, mais il était aussi le plus décoré du lot. Un Général de brigade.
Ulrich entendit une botte résonner sur le dallage de pierre, et baissa les yeux. C’était son pied qui d’instinct s’était avancé, et il n’y avait plus de marche arrière possible, il déglutit, et planta de nouveau ses yeux dans ceux du petit homme à la moustache.
-Bien bien. Veuillez décliner votre identité. Prénom ?
-Ulrich. Il parvint à répondre d’une voix forte, sans tremblement. Speyar l’observait depuis un coin de la pièce, elle n’était pas assise à la table, mais simple spectatrice.
-Excellent… Et votre Nom ?
L’homme releva les yeux vers lui, après avoir pris note de son prénom.
-Helgischer.
Le mot n’avait pas été prononcé fort, moins fort que le reste de la conversation, et pourtant, il eut l’effet d’une bombe. Le vieil homme aux cheveux blancs écarquilla les yeux, comme beaucoup de ses collègues, et quelques-uns d’entre eux laissèrent même s’échapper des hoquets de surprise.
Appuyée contre le mur de pierre, toujours dans son angle, Speyar souriait.
À Suivre dans le Chapitre Huit
Chapitre très important.
Bon, il sera peut-être moins intéressant à lire que d'autres sur les bords, parce que qu'il s'agit plus d'un enchaînement de gestes banals que d'autre chose, mais il est néanmoins très important pour l'histoire.
Concernant le petit texte en italique du début, il s'agit d'un extrait du petit carnet. J'essayerai d'en mettre un par chapitre, ou au moins un régulièrement, les extraits vous apporteront des informations importantes, donc n'hésitez pas à bien les lire.
Sinon à part ça, j'espère qu'il vous plaira (sur le fond) parce que sinon je suis dans la m**de
Et n'hésitez pas à commenter si vous lisez, parce que ça motive pas mal de savoir qu'on a des lecteurs
Bonne lecture à tous
Chapitre Sept - Héritage
Un pas de plus sur la route vers la réussite. Ce livre est un don du ciel, je bénis à chaque seconde l’homme qui l’a écrit. Tellement de recherches, pour finir par tomber là-dessus dans une ruine Ishbale. Il ne s’agit pas seulement d’alchimie, il s’agit aussi d’héritage. Une sagesse qui, peut-être, nous aidera à laisser l’horreur derrière nous.
Nathaniel Helgischer
Ulrich dévorait les pages de ce cahier, il avait délaissé tous les autres ouvrages, qui n’étaient que de pâles balbutiements enfantins comparé à ce qui se trouvait dans le petit carnet que lui avait donné la colonelle.
Il sauta encore quelque page, frénétiquement, il y avait tant de choses à lire, tellement d’histoire sur ces fines pages de papier. Ulrich tenait entre ses mains quelque chose qui avait à ses yeux bien plus de valeur que n’importe quel montant d’or qu’il pourrait trouver ou créer durant le reste de sa vie.
Les connaissances alchimiques à l’intérieur de ce carnet étaient astronomiques, vertigineuses, Ulrich ne comprenait même pas les implications de tout ce qu’il voyait. Il contemplait. C’était tout ce qu’il pouvait faire. Non pas que ça le diminue, tout le monde dans cette école aurait bien été en peine de faire autre chose que de contempler ce qui était couché au simple crayon de papier dans ce journal.
Il tomba encore sur un cercle de transmutation griffonné à la va-vite au crayon de papier sur une page, mais celui-ci était si compliqué, si précis, que même son exécution hâtive en faisait une des plus belles œuvres d’alchimie qu’Ulrich ait pu contempler.
Mais Ulrich n’avait pas de temps à perdre à contempler chaque page, il continua sa quête effrénée en tournant des pages, c’était un symbole précis qu’il cherchait à l’intérieur, un cercle qu’il connaissait et utilisait partiellement, et ce cahier détenait ce qui lui manquait pour le rendre parfait.
Les pages couvertes d’encre ou de carbone de crayon défilaient sous ses yeux, chargées de souvenir, d’anecdotes, ou encore de réflexions pointues sur le devenir du monde, les cercles se suivient et ne se ressemblaient pas, de temps en temps, c’étaient des éléments alchimiques qui étaient dessinés en gros plan et étudiés à la loupe par l’auteur de ce mémoire.
Tout d’un coup, arrivé à environ la moitié du carnet, Ulrich se figea. Avec une lenteur et une précaution toute particulière, il entreprit de revenir en arrière. Le bout de son index tremblait alors qu’il agrippait le coin des pages pour remonter jusqu’à l’endroit où il avait cru apercevoir le fruit de ses recherches. Sa minutie jurait avec la précipitation qu’il avait montré en survolant les pages jusqu’ici, mais maintenant qu’il se pensait à quelques centimètres seulement de ce qu’il avait désespérément cherché dans d’autres bibliothèques, il ne pouvait s’empêcher de retenir son souffle et d’agir avec une lenteur quasi-religieuse.
Lorsqu’enfin il arriva à la page qu’il cherchait, le temps sembla arrêter son cours. Pendant une seconde, les yeux d’Ulrich s’écarquillèrent, essayant d’englober chaque détail du dessin qui apparaissait sous ses yeux.
Celui-ci était dessiné à l’encre, avec un trait incroyablement fin. Il n’y avait ni défaut ni accrocs, il avait été tracé sur la page avec le plus grand soin. Ici, pas de notes ou de légendes au crayon non plus, pour commenter telle ou telle partie de l’ensemble, la page était uniquement réservée au symbole, la page autour était d’un blanc immaculé, presque plus blanche que le reste du carnet parfois jauni. Cette page était sans aucun doute possible le cœur de l’ouvrage, la partie que l’auteur avait pris le plus de soin à créer et à protéger.
Sans pouvoir se contrôler, Ulrich eut un début de rire, et resta ainsi à regarder le dessin, avec l’expression qu’ont les enfants le matin de Noël.
Sans crier gare, il mit un marque page à l’endroit tant convoité, puis claqua les deux couvertures avant de se lever précipitamment et de partir en courant, laissant tous les autres livres sur le plan de travail, prenant à peine le temps d’attraper sa veste à la volée.
Serrant d’une main le carnet en cuir contre son torse, il traversa en courant le reste de la Bibliothèque, et continua sa route malgré les invectives de la bibliothécaire, traversant ensuite le Hall principal sous le regard intrigué de toutes les personnes qu’il croisait.
Mais il s’en fichait.
Il continua de courir ainsi comme un dératé jusqu’à arriver dans le couloir de sa chambre, manquant de glisser et de finir par terre, et ne maintenant son équilibre qu’in-extremis dans un dérapage sur le sol carrelé.
Il sortit ses clés et avec fébrilité enfonça la bonne dans la serrure pour ouvrir sa chambre.
Une fois dedans, il jeta nonchalamment sa veste sur son lit et se précipita vers sa corbeille.
Là, gisait encore celui de ses gants qui avait raté la poubelle lorsqu’il les avait lancés. Il regarda le symbole alchimique tracé dessus et jura lorsqu’il vit que ça n’était pas un gant de la bonne paire, il le jeta par-dessus son épaule sans plus y prêter attention.
Il mit donc les mains dans sa corbeille presque vide et en tira les trois gants qui restaient. Avec un coup d’œil rapide, il sépara la paire qu’il cherchait du gant esseulé, qu’il envoya par-dessus son épaule rejoindre l’autre.
Une fois ceci fait, il coucha soigneusement les deux gants qu’il avait cherchés sur le plancher et contempla les symboles alchimiques qui courraient dessus, brodés au fil noir.
Sortant le carnet à la page qu’il avait découvert plus tôt, il compara les symboles, notant les différences. Il se leva et alla chercher un feutre dans ses affaires, et revint pour dessiner sur les gants aux endroits nécessaires pour rendre le cercle alchimique identique à celui sur le papier.
Cela lui prit quelques minutes, vérifiant et revérifiant encore chaque détail jusqu’à être sûr de la cohérence de l’ensemble.
Ce cercle alchimique ne s’étendait ni sur la paume ni sur le dos du gant, mais à cheval entre les deux. Le centre du cercle était disposé sur la tranche de la main, pour s’activer au contact.
Une fois le modèle bien en tête, et une fois assuré qu’il n’avait pas pu faire d’erreurs dans le processus, le jeune alchimiste étendit de nouveaux les deux gants, miroirs l’un de l’autre, afin d’avoir une parfaite vision d’ensemble.
Il se leva sans vraiment quitter des yeux les deux bouts de tissus au sol qui avaient désormais une telle valeur pour lui.
Il ouvrit sa malle et en sortit plusieurs objets. Une craie pour commencer, ainsi qu’une paire de gants impeccables et entièrement vierges. En plus de cela, il attrapa une bobine de fil de soie noir.
Tranquillement, sans se presser, il commença à tracer un cercle alchimique assez basique sur le sol avec la craie, au centre duquel il déposa les deux gants vierges et un petit tas de fil noir. Une fois sa préparation terminée, Ulrich abattit simplement ses mains sur le cercle, pour l’activer alchimiquement.
Dans un crépitement électrique momentané, l’échange équivalent s’opéra, transformant les éléments présents selon l’imagination de l’alchimiste.
Ulrich avait gardé les yeux braqués sur les deux gants qu’il venait de modifier avec son feutre. Tout son esprit focalisé sur cette vision opéra, et le fil noir se mêla aux gants, cousant par alchimie les symboles qui trottaient dans l’esprit de l’artisan.
Après quelques secondes, les crépitements avaient cessés, et deux gants désormais cousu proprement gisaient là où se trouvaient les blancs quelques instants auparavant. De la pile de fil, il ne restait plus que quelques centimètres qui n’avaient pas été utilisés dans le processus.
Sans se préoccuper de la craie ni du fil restant, Ulrich ramassa ses nouvelles créations, il les observa sous toutes les coutures, sans ne serait-ce que ciller, pour ne pas rater le moindre détail ou la moindre erreur.
Après cet examen le souffle coupé, il soupira. Tout lui semblait conforme. Il enfila alors les deux accessoires fermant et ouvrant successivement les mains, comme pour s’assurer de la tangibilité et de la réalité de la chose.
D’un coup, il se remit debout, et regarda ses mains, avant de brusquement abattre le tranchant de sa main droite sur la lampe de bureau toute proche.
Sans le moindre bruit, sa main fendit l’air, laissant derrière elle une lampe tranchée en deux si nettement qu’on aurait pu douter que les deux parties avaient été un jour accrochées.
Ulrich partit alors dans un éclat de rire joyeux, et poussa un petit cri de victoire.
Mais il se ressaisit au bout d’un court moment, et ôta les gants avant de les mettre sous clé dans un des tiroirs de son bureau.
Il alla ensuite fermer sa chambre à clé, ce qu’il avait omis de faire dans son excitation. Une fois cela fait, il sentit sur lui tomber le poids de la fatigue, avec la retombée de son adrénaline.
S’écroulant sur son lit, il ferma les yeux et s’endormit immédiatement.
Lorsqu’il rouvrit les yeux, quelques heures à peine plus tard, l’aube pointait seulement le bout de son nez.
Il se réveilla en sursaut, paniqué sans savoir vraiment pourquoi. Un coup d’œil à son horloge lui indiqua que le jour se levait seulement, lui ôtant la crainte de ne pas s’être réveillé à temps pour la journée qui l’attendait.
Rasséréné, il put se lever tranquillement, et après avoir machinalement vérifié que la porte de sa chambre ainsi que le tiroir étaient bien restés clos, il se dirigea vers sa salle de bain.
Machinalement, il alla faire sa toilette et commencer à se préparer, perdu dans ses pensées. Il attacha encore une fois ses cheveux dans une queue de cheval tirée à quatre épingle, et enfila son uniforme bleu cousu de doré, symbole de son appartenance future au corps des Alchimistes d’Etat.
Une fois entièrement préparé, il alla rouvrir le tiroir qu’il avait fermé à clé, et où il avait rangé le carnet énigmatique ainsi que les gants qu’il lui avait permis de créer.
Tout était encore bien à sa place, là où il les avait laissés la veille.
Dans un soupir, il caressa dans un effleurement la couverture du carnet, mais attrapa uniquement la paire de gants avant de refermer le tiroir à clé.
Là, il enfila les gants qui seraient désormais son arme et sa signature.
Il commença par se détourner de la commode après avoir refermé le tiroir à clé mais se ravisa au milieu de son geste.
Ouvrant le tiroir supérieur, il observa la montre d’alchimiste qui reposait à l’intérieur, là où il l’avait déposée, avec plus ou moins de tact.
L’attrapant du bout des doigts, il la contempla un long moment avant de presser le bouton situé au sommet.
Dans un cliquetis mécanique, le volet s’ouvrit. Le mécanisme était de qualité, et la montre s’ouvrit parfaitement en deux, sans que le volet ne se bloque à mi-chemin ou ne s’ouvre tout simplement pas.
À l’intérieur, un mécanisme joliment décoré du Lion du pays donnait l’heure, même si il était en l’occurrence arrêté, n’ayant pas été remonté pendant un long moment.
Mais Ulrich n’avait cure de l’horloge, son regard chargé d’émotions contradictoires était rivé sur l’autre facette de l’ouvrage.
Dans le recoin intérieur du volet de la montre, une photo avait été disposée.
Un peu vieillie et écornée par le temps, on y voyait un homme aux cheveux ras et portant des lunettes qui souriait. Il portait un petit garçon tout aussi souriant sur ses épaules, et ébouriffait les cheveux d’un second avec sa main droite.
Ulrich resta rivé sur la photo pendant quelques secondes, comme pour s’en imprégner avant de refermer l’ensemble.
Tout d’un coup, il claqua la montre, dissimulant de nouveau son contenu au monde extérieur. Juste avant d’exécuter ce geste, il murmura un simple mot.
-Merci…
Une fois le petit artefact d’acier retourné à sa place dans son tiroir, Ulrich sortit de sa chambre et la referma bien soigneusement, puis se mit en route vers la Salle où Speyar l’avait convoqué avec tous ses camarades.
Là, il trouva une grande partie de ses camarades, le visage renfermé pour la plupart. Certains n’étaient même pas venus, que ce soit pour cause de blessure ou par simple trauma.
Hulk avait pris l’initiative de commencer l’enseignement. Il se baladait d’élève en élève, donnant des conseils, qu’ils soient théoriques ou pratiques.
Il ne payait pas de mine, mais ses connaissances en alchimie étaient très étendues.
Néanmoins, la colonelle était introuvable.
Aussi Ulrich et quelques autres élèves, cinq pour être précis, se contentaient d’attendre dans un coin, accoudés au mur ou carrément assis par terre pour Gaspard, qui baillait à s’en décrocher la mâchoire derrière sa crinière de cheveux bleus.
Comme prévu, Spencer et Neid ne semblaient pas le moins du monde affectés par les évènements de la veille.
Vigo, de son côté, tournait le regard droit vers un mur, pour ne pas avoir Ezbel Karyakin dans son champ de vision, encore honteux de sa défaite de la veille. Elle ne semblait pas montrer trop d’émotions non plus, mais cela n’avait rien d’étrange pour une personne originaire d’Ishbal, et qui avait par conséquent probablement vu son quota d’horreur par le passé.
Les six se tenaient donc ainsi, à l’écart de l’enseignement qui aurait pu leur être prodigué. Mais le plus étonnant n’était pas leur attitude débordant de confiance, mais bel et bien le fait que Hulk n’avait pas montré la moindre intention de les intégrer à son cours.
Ulrich s’occupa donc comme il put, en regardant chacun de ses camarades, notant l’absence totale d’expression du visage de Tony Spencer, la nonchalance absolue de Gaspard, ou encore la tenue impeccable de Karl Neid, avec son petit foulard autour du cou pour agrémenter sa tenue militaire. Ulrich se fit d’ailleurs la remarque qu’en plus de son sourire narquois qui faisait froid dans le dos, Karl ne se départissait jamais de son foulard autour du cou.
Il était plongé dans ses réflexions multiples et de plus en plus inutiles lorsque Speyar fit irruption dans la salle, sans frapper ni montrer le moindre embarras à claquer violement une porte.
Elle balaya la salle des yeux jusqu’à tomber sur le groupe de six désœuvrés au fond de la salle. Elle les pointa du doigt et hurla à travers la pièce, bien que ce ne soit pas nécessaire.
-Vous là ! Avec moi !
Puis elle tourna les talons et partit dans le couloir, sans douter une seule seconde que son ordre serait obéi à la lettre.
Elle les emmena jusqu’à un escalier, et de là dans les étages, qui étaient pourtant supposément réservés à la Haute administration de l’Etablissement.
Après quelques pas dans un couloir du deuxième étage, elle poussa une porte et entra dans la salle, les étudiants l’y suivirent.
Ils pénétrèrent dans une salle relativement grande, dallée de pierre, et décorée de chaque côté par de grandes armures vides qui faisaient offices de garde.
Le centre de la pièce était un espace entièrement vide, vidé par choix. Et au fond du hall, assis derrière une longue table qui faisait presque la largeur entière du lieu, un groupe d’hommes les regardaient.
Tous en uniformes militaires, ils étaient des hommes d’âge mur voir avancé pour certains, et tous arboraient sur leur torse des décorations militaires par dizaine.
Tous étaient des officiers de premier ordre de l’armée d’Amestris, et il n’y avait qu’une seule raison qui pouvait justifier un tel regroupement.
-Vous avez été choisis pour un test anticipé d’incorporation aux Alchimistes d’Etats. Vous serez si vous le souhaitez testé immédiatement, un par un. Que le premier volontaire face un pas en avant.
C’était l’homme au centre de la table qui avait parlé. Il avait les cheveux intégralement blancs et portait une moustache épaisse, tout aussi blanche. Il avait un air sympathique, mais il était aussi le plus décoré du lot. Un Général de brigade.
Ulrich entendit une botte résonner sur le dallage de pierre, et baissa les yeux. C’était son pied qui d’instinct s’était avancé, et il n’y avait plus de marche arrière possible, il déglutit, et planta de nouveau ses yeux dans ceux du petit homme à la moustache.
-Bien bien. Veuillez décliner votre identité. Prénom ?
-Ulrich. Il parvint à répondre d’une voix forte, sans tremblement. Speyar l’observait depuis un coin de la pièce, elle n’était pas assise à la table, mais simple spectatrice.
-Excellent… Et votre Nom ?
L’homme releva les yeux vers lui, après avoir pris note de son prénom.
-Helgischer.
Le mot n’avait pas été prononcé fort, moins fort que le reste de la conversation, et pourtant, il eut l’effet d’une bombe. Le vieil homme aux cheveux blancs écarquilla les yeux, comme beaucoup de ses collègues, et quelques-uns d’entre eux laissèrent même s’échapper des hoquets de surprise.
Appuyée contre le mur de pierre, toujours dans son angle, Speyar souriait.
À Suivre dans le Chapitre Huit
Dernière édition par Contre-amiral Smoker le Sam 8 Fév - 20:50, édité 1 fois
Contre-amiral Smoker- Plume Vagabonde
-
Nombre de messages : 3757
Age : 31
Groupe :
Date d'inscription : 16/02/2010
Re: Fanfiction FullMetal Alchemist
Il parait que si je commente tu commenceras ton prochain post, alors j'me met au travail
Personnellement contrairement à ce que tu annonçais je l'ai trouvé tout aussi intéressant que les autres, voir même plus. Par rapport au côté "voie accélérée pour devenir un alchimiste d'état" j'ai été assez étonné, et même si en dehors de ça on s'attend pas mal à ce qui arrive bah on est quand même bien content. Parce que c'est vachement bien écrit et que les petits passages classes du genre eh bah on aime tous ça.
Par contre du coup je suis vachement curieux, parce que de ce que j'en avais compris avant même qu'Ulrich n'obtienne le bouquin de la part de Speyar il utilisait une alchimie bien particulière. Du coup je me demande à quoi était censé ressembler cette alchimie, vu qu'on ne l'a pas vu jusque là, est ce que c'était juste une version prototype de l'alchimie du Nathaniel ? Parce que dans ce cas je trouverais quand même dommage d'être passé de l'un à l'autre directement sans réellement avoir été capable de voir une évolution entre les deux ^^
Maintenant reste plus qu'à voir comment lui et ses petits potes vont s'en sortir, donc dépêche toi d'écrire la suite
Personnellement contrairement à ce que tu annonçais je l'ai trouvé tout aussi intéressant que les autres, voir même plus. Par rapport au côté "voie accélérée pour devenir un alchimiste d'état" j'ai été assez étonné, et même si en dehors de ça on s'attend pas mal à ce qui arrive bah on est quand même bien content. Parce que c'est vachement bien écrit et que les petits passages classes du genre eh bah on aime tous ça.
Par contre du coup je suis vachement curieux, parce que de ce que j'en avais compris avant même qu'Ulrich n'obtienne le bouquin de la part de Speyar il utilisait une alchimie bien particulière. Du coup je me demande à quoi était censé ressembler cette alchimie, vu qu'on ne l'a pas vu jusque là, est ce que c'était juste une version prototype de l'alchimie du Nathaniel ? Parce que dans ce cas je trouverais quand même dommage d'être passé de l'un à l'autre directement sans réellement avoir été capable de voir une évolution entre les deux ^^
Maintenant reste plus qu'à voir comment lui et ses petits potes vont s'en sortir, donc dépêche toi d'écrire la suite
Mam'Rik- Roi Lion
-
Nombre de messages : 2202
Age : 30
Groupe :
Date d'inscription : 04/09/2010
Re: Fanfiction FullMetal Alchemist
je viens de lire les sept chapitres, et j'aime beaucoup.
Tu as beaucoup de style dans ton phrasé, ainsi qu'un vocabulaire très riche, les descriptions sont excellents, de même pour les dialogues (même s'ils sont peu présents) qui s’harmonisent très bien avec les personnalités des personnes qui les formulent, j'ai beaucoup aimé la conversation entre Ulrich et Ernie dans le prologue.
Les chapitres sont très aguicheurs dans leur ensemble, donc je continuerais à lire les prochains avec beaucoup d’intérêts.
Sinon, pour ce qui va suivre je préfère utiliser un petite spoiler...
Sinon bon courage pour la suite, j'aurai aimé que tu fasse un survival entre les six candidats, un truc à la "Hunger games", ça aurai été sympa vu ton niveau d'écriture.
j'espère que tu feras un truc équivalant dans la suite du récit.
Voilà, vivement le prochain chapitre
Tu as beaucoup de style dans ton phrasé, ainsi qu'un vocabulaire très riche, les descriptions sont excellents, de même pour les dialogues (même s'ils sont peu présents) qui s’harmonisent très bien avec les personnalités des personnes qui les formulent, j'ai beaucoup aimé la conversation entre Ulrich et Ernie dans le prologue.
Les chapitres sont très aguicheurs dans leur ensemble, donc je continuerais à lire les prochains avec beaucoup d’intérêts.
Sinon, pour ce qui va suivre je préfère utiliser un petite spoiler...
- Spoiler:
- Tu as dit une fois sur la chat-box que tu as révélé un gros indice dans la fic et que personne n'a semblé le remarqué, c'est celui-là, non ?
ça donne l’impression qu'Ulrich a rejoint l'académie pour venger son père (Nathaniel Helgischer) qui a été trahi je présume, même son alchimie est fait principalement pour détruire... c'est un peu "la fin justifie les moyens", comme kurapika dans HXH qui s'est choisi une chaine pour capturer la brigade fantôme."Cela le satisfit en un sens, il avait moins l'impression d'être un imposteur, ou un enfant déguisé en soldat".
Il se peut aussi que je sois à coté de la plaque (c'est très probable même), et que le mot "imposteur" est là pour marquer l'inconvenance entre ce qui est Ulrich réellement (un enfant) et son rôle de soldat dans l'armée d'Amestris.
Sinon bon courage pour la suite, j'aurai aimé que tu fasse un survival entre les six candidats, un truc à la "Hunger games", ça aurai été sympa vu ton niveau d'écriture.
j'espère que tu feras un truc équivalant dans la suite du récit.
Voilà, vivement le prochain chapitre
pikel999- Coloriste Addict
-
Nombre de messages : 2516
Age : 34
Groupe :
Date d'inscription : 12/12/2011
Re: Fanfiction FullMetal Alchemist
je viens de lire les sept chapitres et je n'ai qu'une chose à dire : c'est génial ^^
tu écris super bien, ça donne vraiment envie de connaître la suite... bravo
tu écris super bien, ça donne vraiment envie de connaître la suite... bravo
Uzumaki D. Erza- Genin
-
Nombre de messages : 2
Age : 27
Groupe :
Date d'inscription : 12/05/2013
Re: Fanfiction FullMetal Alchemist
Merci Riku :lecheee: et tous ceux qui ont répondu, ça me touche beaucoup.
Concernant le point principal de ton commentaire : Effectivement son alchimie était une forme imparfaite de celle de Nathaniel, une tentative de reproduction échouée.
Effectivement c'était maigre, j'avais à l'époque prévu de l'approfondir mais disons que le temps et les choses ont fait que ça n'a pas été le cas.
Dans ce passage, la promesse brisée est celle faite à Speyar de ne plus utiliser cette alchimie, l'utilisation est la coupure en deux du fusil, et j'avais mis la partie sur la "coupure pas nette" pour enrayer sur cette problématique de son alchimie incomplète.
Au final c'était très clair dans ma tête mais pas tant que ça sur le papier
Disons que j'avais prévu de faire ça plus clairement, mais un peu comme pour la voie accélérée, j'ai opté pour une accélération des choses.
Mais t'avais l'air d'avoir compris un minimum, donc ça va je m'en tire malgré tout
pikel > Il y a de l'idée dans ce que tu dis, mais ce n'était pas de ça que je parlais quand j'ai révélé l'existence d'un "indice"^^
En tout cas voili-voilou le Huitième volet des aventures d'Ulrich, qui sans grande surprise est nommé....
*roulement de tambours*
Chapitre Huit - Alchimistes.
L'alchimie n'a jamais été à propos de combats et de destruction. Ça n'est que le spectre visible infime et triste que nous en avons aujourd'hui. L'alchimie est toute chose, elle est à la fois nulle part et partout, éparpillée en chacun de nous. Ce n'est pas en utilisant notre piètre étincelle mais bien en les réunissant et en les condensant que l'alchimie montrera son vrai visage, et ses vraies capacités. Alors seulement nous pourrons faire de grandes choses.
Le général de Brigade fut celui qui retrouva sa contenance le plus vite, allant même jusqu'à s'autoriser un petit sourire en coin.
-Eh bien Monsieur.. Helgischer, dans ce cas, ne nous décevez pas.
Un homme rabougri avec une tête de fouine gratte-papier assis à côté de lui prit la parole pour entamer les réjouissances de l'examen durant lequel Ulrich devrait prouver ses capacités et sa valeur pour être accepté parmi les alchimistes d'Etat.
-Commençons, alors. Monsieur Helgischer, je vais vous demander de nous tracer un cer...
-Foutaise, Bauer ! C'était un homme bourru assis à l'autre bout de la table qui avait coupé le gratte-papelard dans son début de discours, On parle d'un Helgischer, bon sang ! Et recommandé en examen anticipé par Speyar ! En plus si j'en crois son dossier, ce gamin a demandé le front. On n'est pas ici pour savoir s'il est capable de dessiner une rosace, on est là pour voir ce qu'il a dans les tripes !
Sa gueulante, si peu discrète et subtile soit-elle, avait eu l'air de mettre tout le monde d'accord. Le rat de bibliothèque s'était adossé confortablement sur sa chaise, avec l'air de se moquer d'avoir été relevé de ses fonctions d'examinateur. L'homme bourru reprit la parole, s'adressant cette fois à Ulrich.
-Voyons voir de quel bois t'es fait mon garçon. L'examen psychologique et l'examen écrit ont été validés en même temps que votre entrée dans l'Académie, il te reste plus qu'à montrer ce que tu vaux une fois sur le terrain.
Vous deux ! Hurla-t-il en direction de deux gardes dans un coin de la grande pièce. Venez ici !
Tandis que les deux gardes sortaient de leur immobilisme absolu et s'approchaient de la table au garde-à-vous, l'officier leur donna l'ordre d'attaquer Ulrich, affirmant qu'un tel affrontement déterminerait s'il était un "gamin capable" ou un "geignard inutile".
L'un d'entre eux se retourna mécaniquement. Son visage était impassible comme celui d'un soldat habitué à s'exécuter sans poser de questions. Mais le chuintement d'une lame qui quitte son fourreau l'interrompit avant qu'il ait pu donner suite à son action.
-Allons bon, Ruit, tu te ramollis autant que Bauer, si tu crois que tabasser deux gardes est suffisant pour faire un alchimiste convenable. C'était Speyar qui quittait son angle, le sabre d'infanterie au clair. On va corser tout ça, Ulrich. Si tu me touches avant que je te blesse grièvement, tu auras gagné ta place parmi les alchimistes d'Etat.
Le Général de Brigade moustachu acquiesça en direction de la colonelle tandis que l'officier du nom de Ruit partait dans un rire tonitruant après avoir entendu la tirade de Speyar. Ulrich commençait à craindre qu'une autre personne n'intervienne pour changer encore une fois les règles du jeu, mais rien de tel ne se produisit.
Le silence retomba dans la salle comme une chape de plomb, laissant Ulrich seul avec sa respiration face aux yeux verts et à la lame aiguisée de Speyar.
Il n'avait aucune chance de la vaincre, à priori. Mais ne pas pouvoir la toucher, c'était hors de question. Il n'avait pas parcouru tout ce chemin pour être stoppé si près du but, à un cheveu, une tape, de son objectif. Ses yeux ne cillèrent pas pour la première fois face aux iris verts de sa professeur. Il ne déglutit pas. Il était prêt.
Ses pieds se déplacèrent lentement sur le côté, comme le miroir de ceux de Speyar, et ils commencèrent un parcours circulaire. Sans se quitter des yeux, ils tournaient lentement autour de la pièce, attendant qu'un d'entre eux fasse le premier pas. Ulrich le fit.
Il s'avança vers son adversaire, mais sans se précipiter pour autant. La différence de portée ne jouait pas à son avantage, et il aurait facilement pu être découpé avant même d'arriver au corps-à-corps, à en juger par l'expertise dont avait fait preuve la colonelle face à la chimère.
Aussi se contenta-t-il d'approcher hors de portée de la lame mortelle pour forcer son adversaire à rompre la distance de sécurité.
Elle sourit. Elle avait parfaitement compris sa manœuvre, et elle semblait l'apprécier. Un petit éclat dans le vert captivant de son regard sembla indiquer qu'elle allait marcher dans la danse qu'Ulrich lui proposait. Eût-ce été un vrai combat, elle aurait peut-être été réticente à se jeter dans la gueule du loup, mais elle était ici pour voir ce que valait Ulrich en tant qu’alchimiste, et elle allait lui offrir cette opportunité.
Elle se jeta en avant et abattit son sabre d’un coup sec et assuré. Ulrich l’évita d’un cheveu en faisant un demi-pas en arrière, puis il évita le retour ascendant de la lame d’un demi-pas sur le côté.
Il n’entendait plus aucun murmure dans la salle, et il ne voyait plus les visages des examinateurs derrière leur bureau, il ne voyait plus que les yeux verts de Speyar et sa lame qui bougeait avec méthode et assurance, il n’entendait plus que le bruit des talons de son adversaire sur les épaisses dalles de pierre.
Un, deux, trois, expiration. Ulrich avait toute son attention focalisée sur ses mouvements, et il parvenait à éviter la lame qui dansait autour de lui. Ses esquives étaient basiques, mais elles étaient nécessaires pour n’importe quel alchimiste. Ne pas se faire toucher était la première et la plus importante des leçons en matière d’alchimie.
L’élève entrait progressivement dans le rythme du maître. Il calquait sa respiration sur la sienne, ses mouvements devenaient une sorte de reflet des siens. Maintenant qu’il avait capturé le rythme de la danse, il pouvait entrer en action.
Ulrich entra en action à son tour. Ses bras fouettèrent l’air comme une cisaille, se refermant sur la lame de la colonelle.
Deux fragments de lame chutèrent sur le sol dans un joli bruit métallique, et Speyar se trouva face à Ulrich avec uniquement la garde de son sabre d’infanterie en main. Elle n’eut même pas besoin de regarder au sol pour savoir que le métal avait été sectionné net à l’endroit où la tranche des gants était entrée en contact avec l’arme.
Continuant dans son mouvement, Ulrich pivota rapidement sur ses appuis pour abattre en tournoyant la tranche de son gant droit à l’endroit où se trouvait la tête de la colonelle. L’officier évita bien entendu l’attaque mortelle, et seule une petite poignée de ses cheveux fut sectionnée.
Avant même que les fils couleurs flamme n’atteignent le sol, Ulrich s’apprêtait à se jeter en avant vers son adversaire. Le regard déterminé, il affermit ses appuis, mais un instinct le retint une fraction de seconde.
Dans un éclair alchimique, une rangée de pointes fines et acérées jaillirent du sol droit dans sa direction. Eut-il fait un pas en avant, il aurait fini embroché.
Il trancha net ces lances de pierres avant qu’elles ne l’atteignent et sauta en arrière, il n’avait pas vu comment Speyar les avait généré.
La soldate fit un pas en avant dans sa direction, tapant fort de son talon sur la pierre, une lueur électrique s’éleva au point de contact entre la botte et la dalle.
Aussitôt, une autre rangée de pointes jaillit sur le flanc droit d’Ulrich, il roula sur le côté pour les éviter.
Il entendit le rire gigantesque de Ruit provenant de la table qui se trouvait dans son dos, auquel vint s’adjoindre une voix susurrante, dont Ulrich ne savait pas à qui elle pouvait appartenir.
-Un Helgischer et la Spear Alchemist en action, quelle journée grandiose…
Mais le jeune alchimiste n’avait pas de temps à perdre à se déconcentrer. La demi-seconde qu’il avait perdu à écouter ces voix l’avait fait sortir du rythme du combat.
Déjà Speyar fondait vers lui, un nouveau sabre d’infanterie au clair. Ulrich savait qu’elle en portait constamment trois sur sa personne, ce qui signifiait qu’il n’en avait plus que deux à détruire.
Mais il ne pourrait réagir à temps.
Son cerveau pensait à toute vitesse, mais il voyait déjà parfaitement l’arabesque de l’acier filant vers sa gorge, et il ne voyait pas de solution de repli. Dans son dos, des lances mortelles jaillissaient, créées par l’Alchimie de Speyar.
Il était figé, mais un tintement métallique de l’acier contre l’acier le tira de sa torpeur.
De l’acier contre de l’acier ? C’était impossible… Et pourtant c’est ce qui venait d’arriver. La lame mortelle de la colonelle avait été interrompue dans sa course par une dague venue du ciel.
Emmitouflée dans son épaisse cape noire, Ezbel Karyakin tournoyait, aérienne.
Une dague dans chaque main, elle força Speyar au recul. L’affrontement était titanesque. Les deux dagues étaient presque invisibles à l’œil nu, Ulrich ne discernait qu’un flot de lumière là où la lueur des bougies se reflétait sur les lames, et d’étincelles là où elles entraient en contact avec le sabre de Speyar.
La colonelle, de son côté, réussissait à parer absolument tous les coups, même si elle reculait. Martialement, chacune des deux femmes était dans un monde bien au-delà de celui d’Ulrich pour l’instant.
Mais si Ezbel se battait avec grâce et efficacité avec des armes dans les mains, elle ne valait pas Speyar en alchimie.
Des éclairs jaillirent sous les talons de la femme dont les yeux verts n’avaient pas encore hurlé défaite. Des lances se formèrent de toute part, empalant en maints endroits la sombre cape de l’ishbale. Comment la jeune femme s’en tira indemne, Ulrich n’aurait su le dire, mais elle avait réussi à éviter toutes les lances et à se faufiler à travers pour continuer son assaut.
C’était la deuxième fois qu’Ulrich pouvait bien la voir sans le manteau qu’elle utilisait pour se dissimuler, la première ayant été son affrontement avec Vigo, mais cette fois-ci, sa tenue était différente en-dessous.
Elle portait une tenue qui ne ressemblait absolument pas à l’uniforme des Alchimistes. Il en avait la couleur, et certains attributs, mais il semblait fait d’un tissu très fin et flottant qui maximisait les possibilités de déplacements pour celui qui le portait.
Il n’y avait pas de manches.
Les bras de l’Ishbale étaient visibles, et Ulrich sut enfin comment elle faisait pour pratiquer visiblement l’alchimie sans gants ou cercles alchimiques apparents.
On avait tatoué sur ses membres un ensemble complexe de symboles, empruntés pour la plupart à l’alchimie, mais Ulrich était incapable d’en reconnaître certains. Celui qui avait entraîné cette fille avait fait d’elle une arme alchimique. Un conducteur vivant.
Ulrich voulait intervenir dans le combat, mais il ne voyait aucune ouverture, il savait qu’il gênerait sa condisciple plus qu’autre chose en intervenant à ce stade, aussi patientait-il pour la première ouverture qu’il verrait.
Les talons de Speyar étincelèrent de nouveau.
Mais cette fois-ci, la sortie de terre des lances fut avortée. Des murs de pierres avaient jailli sur leurs trajectoires. Et Ulrich reconnut cette alchimie. Il se tourna vers Vigo, qui avait plaqué violemment les paumes d’acier de ses gantelets sur le sol.
Le sudiste parla d’une voix forte.
-Regardez ma fierté rugir !
Cela semblait être son moyen de se racheter pour son comportement avec l’ishbale quelques jours auparavant.
Et il était mortellement efficace.
Toutes les attaques alchimiques de la colonelle étaient bloqués, et plus encore, Vigo offrait par là des appuis acrobatiques à Karyakin, qui se faisait de plus en plus dangereuse.
D’un coup, des lances surgirent partout autour de Vigo. Il se protégea en s’enfermant dans une prison de pierre, mais il ne pouvait plus venir en aide à Ezbel de la sorte.
Neid et Spencer avaient sauté en arrière pour éviter les lances, pas le moins du monde concernés par le combat. Gaspard Von Velden avait sauté aussi, mais vers l’avant. Il semblait déterminé à entrer en action.
Il était étrangement rapide pour son gabarit – à mi-chemin entre Vigo etUlrich – et ce fut assez rapidement qu’il arriva à une portée raisonnable de Speyar et Karyakin.
Grand bien lui en prit, parce qu’Ezbel était en difficulté. Privée pour le moment de l’assistance de Vigo, elle avait perdu ses appuis à cause du jaillissement d’une lance, et la lame de Speyar semblait prête à s’abattre sur elle.
Sortant deux petites gourdes de son dos, Gaspard les jeta en l’air et frappa puissamment dans chacune d’entre elles en plein vol.
Les deux flasques explosèrent sous la pression des coups de poings du jeune homme, mais en lieu et place des deux gerbes d’eau qu’on pouvait attendre, ce furent deux volées d’échardes de glaces qui partirent en direction de Speyar avec une étonnante précision et la forcèrent à reculer hors de portée d’Ezbel.
Ulrich arrêta pour la première fois son regard sur les mains de Gaspard, chacun de ses doigts à l’exception des pouces était orné d’une épaisse chevalière à gemme bleutée, du même azur que sa crinière.
Chacune des pierres était parcourue de symboles alchimiques et très probablement faite sur mesure.
Speyar avait toute son attention focalisée sur Von Velden désormais.
-Mon lieutenant dit le plus grand bien de votre grand-père, jeune Gaspard, mais il semblerait que vous soyez à court d’eau !
Joignant le geste à la parole, elle fusa en direction du jeune homme qui la dominait de toute sa stature.
Son bras propulsa le sabre vers lui, mais il ne sembla pas le moins du monde ému par l’attaque. C’est avec professionnalisme qu’il mit son poignet en opposition de la garde, arrêtant le coup avant que l’acier ne l’atteigne.
Il était d’un calme Olympien, et répondit à Speyar avec une assurance qui surprit Ulrich.
-On n’est jamais à court d’eau.
Son poing gauche remonta et frappa l’avant-bras qui tenait le sabre dans un uppercut. L’éclair alchimique qui se dégagea était bleuté lui aussi, tandis que tout le membre commença à se couvrir de givre.
Speyar grimaça, elle avait été prise au dépourvu pour la première fois depuis le début de l’exercice, elle n’était apparemment pas familière avec la manière de combattre de Von Velden.
La main gauche de la colonelle passa dans son dos, attrapant le troisième sabre d’infanterie, et Ulrich doutait que Gaspard puisse arrêter celui-ci, vu la flamme qui luisait dans les yeux de Speyar, il bondit pour s’interposer.
Mais Ezbel avait eu tout le temps du monde de se remettre sur pied, et elle arriva avant Helgischer jusqu’au bras de la colonelle. Une clé-de-bras serpentine immobilisa totalement le bras qui tirait l’arme de son fourreau.
Ulrich continua sa course, pour intervenir, Ezbel et Gaspard s’étaient immobilisés en privant la Speyar de ses bras, mais il lui restait ses jambes, et les lances qui allaient avec.
Dans un grondement, les dalles de pierre sur lesquels elle avait ses appuis crépitèrent d’énergie alchimique. Deux têtes animales en jaillirent et enserrèrent les jambes si mortelles de la colonelle dans leur gueule.
Il ne restait plus qu’une chose à faire pour Ulrich.
Sa main s’arrêta à un souffle de la gorge sans défense de Speyar. Tranquillement, il finit son geste en posant son index et son majeur sur la carotide de la femme qui le regardait avec amusement et défi. Il pouvait sentir son pouls battre fort à cause de l’effort qu’elle venait de fournir.
-Échec et mat, madame. Lâcha-t-il.
Un lent applaudissement retentit dans le dos d’Ulrich.
Il se retourna, et vit, calmement assis derrière son bureau intact – qui jurait au milieu de la pièce alchimiquement retournée – le vieil homme à la moustache blanc qui les applaudissait calmement avec un grand sourire sur le visage.
-Splendide. Splendide. On dirait que nous avons quatre excellents candidats parmi nous. Mais… qu’en est-il des deux autres ?
Tous les regards se tournèrent vers Neid et Spencer, tranquillement adossés à un mur. Aucun des deux ne montra la moindre trace d’émotion face à la réflexion cachée du vieil officier.
Spencer se décolla du mur dans un long soupir.
Il semblait presque blasé de devoir faire ses preuves.
D’un coup, sa main bougea, et deux cartes apparurent de nulle part dans sa poigne, il les cachait probablement dans sa manche.
Les cartes étaient personnalisées, à vrai-dire, elles portaient des cercles de transmutation alchimique simplistes.
Ulrich n’avait pas fait le rapprochement, mais il avait dans la ville de l’Ouest dont il était originaire entendu parler d’un jeune alchimiste autodidacte de Central City qui n’utilisait que des cercles très génériques, des cercles qu’il activait à partir de cartes.
L’étincelle jaillit entre des doigts et une des cartes qu’il tenait, et il la plaqua nonchalamment sur le mur sur lequel il était adossé auparavant.
Plus loin dans la salle, deux « bras » grossiers jaillirent du mur et bloquèrent un des gardes qui étaient supposés évaluer Ulrich. Surpris, il était incapable de bouger et frétillait en essayant de se dégager. Tony Spencer ne montra aucune émotion lorsqu’il activa alchimiquement sa deuxième carte et la plaqua sur le sol.
Une longue pointe de pierre, légèrement semblable à celles de Speyar, jaillit aux pieds du garde et s’arrêta juste sous son menton. De grosses gouttes de sueurs perlaient sur le front de l’homme qui était terrifié.
Spencer riva son regard dans celui du général de brigade et, en sortant une nouvelle carte du néant, lâcha sur un ton placide :
-Devrais-je utiliser ma troisième carte ?
-Non, non, votre démonstration me semble totalement suffis…
La réponse du vieil homme qui souriait toujours calmement fut interrompue par un gémissement de l’autre côté de la pièce. Absorbés par les actions de Tony, personne n’avait suivi Karl des yeux, et il était désormais au contact du deuxième garde.
Les doigts filiformes des mains de Neid étaient plaqués sur le cou et le visage du soldat dans une position étrangement malsaine, comme une sangsue refusant de lâcher sa proie.
Comme pour confirmer cette image, le soldat était exsangue, et ses bras pendaient, ballants, comme si la vie était aspirée hors de lui. Neid le lâcha, et il tomba par terre. Sa poitrine se soulevait encore, il était en vie, mais très faiblement.
-Ohlala… lâcha Karl, celui-ci était plein d’énergie !
Ses yeux bleus pétillaient d’une lueur malsaine, et son sourire toujours aussi parfait que d’habitude apparaissait comme encore plus sordide à Ulrich que d’habitude, le vieil officier reprit la parole.
-Voici donc l’alchimie vampirique qui a déchaîné tant de rumeurs… Même si je dois dire que je ne suis pas certain de comprendre le concept de son fonctionnement.
-Allons, allons, Général, un magicien ne devrait jamais révéler les secrets derrière ses tours, pas vrai ?
L’homme à la voix susurrante qu’avait entendu Ulrich précédemment prit la parole à son tour, et le jeune alchimiste crut voir un éclair de mépris voire de haine traverser le regard de Speyar lorsqu’i les posa sur cet homme.
Il avait un nez aquilin et des yeux extrêmement clairs. Ils brillaient à ce moment précis, en contemplant Karl Neid dans ses grandes œuvres. Ils brillaient froidement, comme des yeux habitués à la cruauté.
-Je les veux, ces deux-là, ils seront parfaits dans ma meute…
Le Général de brigade haussa les épaules et reprit la parole.
-Très bien dans ce cas, nous validerons aussi l’accréditation du Vampire Alchemist et de… Quel était votre surnom dans ce gang, monsieur Spencer, Gambit ? Oui, c’est cela, Gambit Alchemist fera l’affaire.
Ruit sortit en rigolant de manière toujours aussi tonitruante que depuis le départ six montres à gousset d’une sacoche. Elles étaient rutilantes, et le blason d’Amestris dessus était saisissant, presque hypnotique.
Le Général de Brigade les attrapa et alla les remettre un par un aux nouveaux Alchimiste d’États.
-Ezbel Karyakin, j’ai l’insigne honneur de vous remettre au nom d’Amestris ce symbole de votre nouveau statut. Vous serez désormais connue sous le titre de Weapon Alchemist.
-Gaspard Von Velden, j’ai l’insigne honneur de vous remettre au nom d’Amestris ce symbole de votre nouveau statut. Vous serez désormais connu sous le titre d’Ice Alchemist.
-Tony Spencer, j’ai l’insigne honneur de vous remettre au nom d’Amestris ce symbole de votre nouveau statut. Vous serez désormais connu sous le titre de Gambit Alchemist.
-Karl Neid, j’ai l’insigne honneur de vous remettre au nom d’Amestris ce symbole de votre nouveau statut. Vous serez désormais connu sous le titre de Vampire Alchemist.
-Vigo Warden, j’ai l’insigne honneur de vous remettre au nom d’Amestris ce symbole de votre nouveau statut. Vous serez désormais connu sous le titre de Golem Alchemist.
Le vieil homme marqua une pause devant Ulrich, et lui tapota l’épaule avec un sourire.
-Ulrich Helgischer, j’ai l’insigne honneur de vous remettre au nom d’Amestris ce symbole de votre nouveau statut. Vous serez désormais connu sous le titre de… Sharp Alchemist. Et il ajouta plus bas, comme au registre de la confidence. Ce sont de sacrés pas dans lesquels vous marchez, jeune homme, mais je suis sûr que vous vous en sortirez très bien.
Ulrich avait les yeux rivés sur la montre qu’on lui avait déposé dans les mains. Il regardait avec émotion ce petit objet qui était la première marche de son parcours. Il était désormais alchimiste d’État !
À suivre dans le Chapitre Neuf.
Concernant le point principal de ton commentaire : Effectivement son alchimie était une forme imparfaite de celle de Nathaniel, une tentative de reproduction échouée.
Auteur a écrit:[...] pensa Ulrich. Mais son attention se reporta sur sa main, sa main droite, ainsi levée au ciel. Et sur le gant qu’il portait.
-C’est triste. Dit-il avec un ton grave, et la voix la plus sérieuse qu’il pouvait utiliser. Je vais déjà briser une promesse.
[...]
La main droite d’Ulrich alla à la rencontre de l’arme. Le gant était parcouru de symboles alchimiques, dont la plupart se concentraient au niveau du tranchant de la main.
Cette même zone qui entra en contact avec le fusil, et le traversa.
Brisé en deux à l’endroit même où le gant était passé, la crosse chuta lourdement dans la boue tandis que le chauve contemplait la moitié de fusil inutile qui lui restait sur les bras, totalement surpris.
[...]
Son regard se porta finalement sur l’arme coupée en deux qui gisait entre lui et le cadavre. Il regarda avec insistance l’endroit du bris sur chacune des deux moitiés, et jura. La coupure n’était pas assez nette.
Effectivement c'était maigre, j'avais à l'époque prévu de l'approfondir mais disons que le temps et les choses ont fait que ça n'a pas été le cas.
Dans ce passage, la promesse brisée est celle faite à Speyar de ne plus utiliser cette alchimie, l'utilisation est la coupure en deux du fusil, et j'avais mis la partie sur la "coupure pas nette" pour enrayer sur cette problématique de son alchimie incomplète.
Au final c'était très clair dans ma tête mais pas tant que ça sur le papier
Disons que j'avais prévu de faire ça plus clairement, mais un peu comme pour la voie accélérée, j'ai opté pour une accélération des choses.
Mais t'avais l'air d'avoir compris un minimum, donc ça va je m'en tire malgré tout
pikel > Il y a de l'idée dans ce que tu dis, mais ce n'était pas de ça que je parlais quand j'ai révélé l'existence d'un "indice"^^
En tout cas voili-voilou le Huitième volet des aventures d'Ulrich, qui sans grande surprise est nommé....
*roulement de tambours*
Chapitre Huit - Alchimistes.
L'alchimie n'a jamais été à propos de combats et de destruction. Ça n'est que le spectre visible infime et triste que nous en avons aujourd'hui. L'alchimie est toute chose, elle est à la fois nulle part et partout, éparpillée en chacun de nous. Ce n'est pas en utilisant notre piètre étincelle mais bien en les réunissant et en les condensant que l'alchimie montrera son vrai visage, et ses vraies capacités. Alors seulement nous pourrons faire de grandes choses.
Nathaniel Helgischer.
Le général de Brigade fut celui qui retrouva sa contenance le plus vite, allant même jusqu'à s'autoriser un petit sourire en coin.
-Eh bien Monsieur.. Helgischer, dans ce cas, ne nous décevez pas.
Un homme rabougri avec une tête de fouine gratte-papier assis à côté de lui prit la parole pour entamer les réjouissances de l'examen durant lequel Ulrich devrait prouver ses capacités et sa valeur pour être accepté parmi les alchimistes d'Etat.
-Commençons, alors. Monsieur Helgischer, je vais vous demander de nous tracer un cer...
-Foutaise, Bauer ! C'était un homme bourru assis à l'autre bout de la table qui avait coupé le gratte-papelard dans son début de discours, On parle d'un Helgischer, bon sang ! Et recommandé en examen anticipé par Speyar ! En plus si j'en crois son dossier, ce gamin a demandé le front. On n'est pas ici pour savoir s'il est capable de dessiner une rosace, on est là pour voir ce qu'il a dans les tripes !
Sa gueulante, si peu discrète et subtile soit-elle, avait eu l'air de mettre tout le monde d'accord. Le rat de bibliothèque s'était adossé confortablement sur sa chaise, avec l'air de se moquer d'avoir été relevé de ses fonctions d'examinateur. L'homme bourru reprit la parole, s'adressant cette fois à Ulrich.
-Voyons voir de quel bois t'es fait mon garçon. L'examen psychologique et l'examen écrit ont été validés en même temps que votre entrée dans l'Académie, il te reste plus qu'à montrer ce que tu vaux une fois sur le terrain.
Vous deux ! Hurla-t-il en direction de deux gardes dans un coin de la grande pièce. Venez ici !
Tandis que les deux gardes sortaient de leur immobilisme absolu et s'approchaient de la table au garde-à-vous, l'officier leur donna l'ordre d'attaquer Ulrich, affirmant qu'un tel affrontement déterminerait s'il était un "gamin capable" ou un "geignard inutile".
L'un d'entre eux se retourna mécaniquement. Son visage était impassible comme celui d'un soldat habitué à s'exécuter sans poser de questions. Mais le chuintement d'une lame qui quitte son fourreau l'interrompit avant qu'il ait pu donner suite à son action.
-Allons bon, Ruit, tu te ramollis autant que Bauer, si tu crois que tabasser deux gardes est suffisant pour faire un alchimiste convenable. C'était Speyar qui quittait son angle, le sabre d'infanterie au clair. On va corser tout ça, Ulrich. Si tu me touches avant que je te blesse grièvement, tu auras gagné ta place parmi les alchimistes d'Etat.
Le Général de Brigade moustachu acquiesça en direction de la colonelle tandis que l'officier du nom de Ruit partait dans un rire tonitruant après avoir entendu la tirade de Speyar. Ulrich commençait à craindre qu'une autre personne n'intervienne pour changer encore une fois les règles du jeu, mais rien de tel ne se produisit.
Le silence retomba dans la salle comme une chape de plomb, laissant Ulrich seul avec sa respiration face aux yeux verts et à la lame aiguisée de Speyar.
Il n'avait aucune chance de la vaincre, à priori. Mais ne pas pouvoir la toucher, c'était hors de question. Il n'avait pas parcouru tout ce chemin pour être stoppé si près du but, à un cheveu, une tape, de son objectif. Ses yeux ne cillèrent pas pour la première fois face aux iris verts de sa professeur. Il ne déglutit pas. Il était prêt.
Ses pieds se déplacèrent lentement sur le côté, comme le miroir de ceux de Speyar, et ils commencèrent un parcours circulaire. Sans se quitter des yeux, ils tournaient lentement autour de la pièce, attendant qu'un d'entre eux fasse le premier pas. Ulrich le fit.
Il s'avança vers son adversaire, mais sans se précipiter pour autant. La différence de portée ne jouait pas à son avantage, et il aurait facilement pu être découpé avant même d'arriver au corps-à-corps, à en juger par l'expertise dont avait fait preuve la colonelle face à la chimère.
Aussi se contenta-t-il d'approcher hors de portée de la lame mortelle pour forcer son adversaire à rompre la distance de sécurité.
Elle sourit. Elle avait parfaitement compris sa manœuvre, et elle semblait l'apprécier. Un petit éclat dans le vert captivant de son regard sembla indiquer qu'elle allait marcher dans la danse qu'Ulrich lui proposait. Eût-ce été un vrai combat, elle aurait peut-être été réticente à se jeter dans la gueule du loup, mais elle était ici pour voir ce que valait Ulrich en tant qu’alchimiste, et elle allait lui offrir cette opportunité.
Elle se jeta en avant et abattit son sabre d’un coup sec et assuré. Ulrich l’évita d’un cheveu en faisant un demi-pas en arrière, puis il évita le retour ascendant de la lame d’un demi-pas sur le côté.
Il n’entendait plus aucun murmure dans la salle, et il ne voyait plus les visages des examinateurs derrière leur bureau, il ne voyait plus que les yeux verts de Speyar et sa lame qui bougeait avec méthode et assurance, il n’entendait plus que le bruit des talons de son adversaire sur les épaisses dalles de pierre.
Un, deux, trois, expiration. Ulrich avait toute son attention focalisée sur ses mouvements, et il parvenait à éviter la lame qui dansait autour de lui. Ses esquives étaient basiques, mais elles étaient nécessaires pour n’importe quel alchimiste. Ne pas se faire toucher était la première et la plus importante des leçons en matière d’alchimie.
L’élève entrait progressivement dans le rythme du maître. Il calquait sa respiration sur la sienne, ses mouvements devenaient une sorte de reflet des siens. Maintenant qu’il avait capturé le rythme de la danse, il pouvait entrer en action.
Ulrich entra en action à son tour. Ses bras fouettèrent l’air comme une cisaille, se refermant sur la lame de la colonelle.
Deux fragments de lame chutèrent sur le sol dans un joli bruit métallique, et Speyar se trouva face à Ulrich avec uniquement la garde de son sabre d’infanterie en main. Elle n’eut même pas besoin de regarder au sol pour savoir que le métal avait été sectionné net à l’endroit où la tranche des gants était entrée en contact avec l’arme.
Continuant dans son mouvement, Ulrich pivota rapidement sur ses appuis pour abattre en tournoyant la tranche de son gant droit à l’endroit où se trouvait la tête de la colonelle. L’officier évita bien entendu l’attaque mortelle, et seule une petite poignée de ses cheveux fut sectionnée.
Avant même que les fils couleurs flamme n’atteignent le sol, Ulrich s’apprêtait à se jeter en avant vers son adversaire. Le regard déterminé, il affermit ses appuis, mais un instinct le retint une fraction de seconde.
Dans un éclair alchimique, une rangée de pointes fines et acérées jaillirent du sol droit dans sa direction. Eut-il fait un pas en avant, il aurait fini embroché.
Il trancha net ces lances de pierres avant qu’elles ne l’atteignent et sauta en arrière, il n’avait pas vu comment Speyar les avait généré.
La soldate fit un pas en avant dans sa direction, tapant fort de son talon sur la pierre, une lueur électrique s’éleva au point de contact entre la botte et la dalle.
Aussitôt, une autre rangée de pointes jaillit sur le flanc droit d’Ulrich, il roula sur le côté pour les éviter.
Il entendit le rire gigantesque de Ruit provenant de la table qui se trouvait dans son dos, auquel vint s’adjoindre une voix susurrante, dont Ulrich ne savait pas à qui elle pouvait appartenir.
-Un Helgischer et la Spear Alchemist en action, quelle journée grandiose…
Mais le jeune alchimiste n’avait pas de temps à perdre à se déconcentrer. La demi-seconde qu’il avait perdu à écouter ces voix l’avait fait sortir du rythme du combat.
Déjà Speyar fondait vers lui, un nouveau sabre d’infanterie au clair. Ulrich savait qu’elle en portait constamment trois sur sa personne, ce qui signifiait qu’il n’en avait plus que deux à détruire.
Mais il ne pourrait réagir à temps.
Son cerveau pensait à toute vitesse, mais il voyait déjà parfaitement l’arabesque de l’acier filant vers sa gorge, et il ne voyait pas de solution de repli. Dans son dos, des lances mortelles jaillissaient, créées par l’Alchimie de Speyar.
Il était figé, mais un tintement métallique de l’acier contre l’acier le tira de sa torpeur.
De l’acier contre de l’acier ? C’était impossible… Et pourtant c’est ce qui venait d’arriver. La lame mortelle de la colonelle avait été interrompue dans sa course par une dague venue du ciel.
Emmitouflée dans son épaisse cape noire, Ezbel Karyakin tournoyait, aérienne.
Une dague dans chaque main, elle força Speyar au recul. L’affrontement était titanesque. Les deux dagues étaient presque invisibles à l’œil nu, Ulrich ne discernait qu’un flot de lumière là où la lueur des bougies se reflétait sur les lames, et d’étincelles là où elles entraient en contact avec le sabre de Speyar.
La colonelle, de son côté, réussissait à parer absolument tous les coups, même si elle reculait. Martialement, chacune des deux femmes était dans un monde bien au-delà de celui d’Ulrich pour l’instant.
Mais si Ezbel se battait avec grâce et efficacité avec des armes dans les mains, elle ne valait pas Speyar en alchimie.
Des éclairs jaillirent sous les talons de la femme dont les yeux verts n’avaient pas encore hurlé défaite. Des lances se formèrent de toute part, empalant en maints endroits la sombre cape de l’ishbale. Comment la jeune femme s’en tira indemne, Ulrich n’aurait su le dire, mais elle avait réussi à éviter toutes les lances et à se faufiler à travers pour continuer son assaut.
C’était la deuxième fois qu’Ulrich pouvait bien la voir sans le manteau qu’elle utilisait pour se dissimuler, la première ayant été son affrontement avec Vigo, mais cette fois-ci, sa tenue était différente en-dessous.
Elle portait une tenue qui ne ressemblait absolument pas à l’uniforme des Alchimistes. Il en avait la couleur, et certains attributs, mais il semblait fait d’un tissu très fin et flottant qui maximisait les possibilités de déplacements pour celui qui le portait.
Il n’y avait pas de manches.
Les bras de l’Ishbale étaient visibles, et Ulrich sut enfin comment elle faisait pour pratiquer visiblement l’alchimie sans gants ou cercles alchimiques apparents.
On avait tatoué sur ses membres un ensemble complexe de symboles, empruntés pour la plupart à l’alchimie, mais Ulrich était incapable d’en reconnaître certains. Celui qui avait entraîné cette fille avait fait d’elle une arme alchimique. Un conducteur vivant.
Ulrich voulait intervenir dans le combat, mais il ne voyait aucune ouverture, il savait qu’il gênerait sa condisciple plus qu’autre chose en intervenant à ce stade, aussi patientait-il pour la première ouverture qu’il verrait.
Les talons de Speyar étincelèrent de nouveau.
Mais cette fois-ci, la sortie de terre des lances fut avortée. Des murs de pierres avaient jailli sur leurs trajectoires. Et Ulrich reconnut cette alchimie. Il se tourna vers Vigo, qui avait plaqué violemment les paumes d’acier de ses gantelets sur le sol.
Le sudiste parla d’une voix forte.
-Regardez ma fierté rugir !
Cela semblait être son moyen de se racheter pour son comportement avec l’ishbale quelques jours auparavant.
Et il était mortellement efficace.
Toutes les attaques alchimiques de la colonelle étaient bloqués, et plus encore, Vigo offrait par là des appuis acrobatiques à Karyakin, qui se faisait de plus en plus dangereuse.
D’un coup, des lances surgirent partout autour de Vigo. Il se protégea en s’enfermant dans une prison de pierre, mais il ne pouvait plus venir en aide à Ezbel de la sorte.
Neid et Spencer avaient sauté en arrière pour éviter les lances, pas le moins du monde concernés par le combat. Gaspard Von Velden avait sauté aussi, mais vers l’avant. Il semblait déterminé à entrer en action.
Il était étrangement rapide pour son gabarit – à mi-chemin entre Vigo etUlrich – et ce fut assez rapidement qu’il arriva à une portée raisonnable de Speyar et Karyakin.
Grand bien lui en prit, parce qu’Ezbel était en difficulté. Privée pour le moment de l’assistance de Vigo, elle avait perdu ses appuis à cause du jaillissement d’une lance, et la lame de Speyar semblait prête à s’abattre sur elle.
Sortant deux petites gourdes de son dos, Gaspard les jeta en l’air et frappa puissamment dans chacune d’entre elles en plein vol.
Les deux flasques explosèrent sous la pression des coups de poings du jeune homme, mais en lieu et place des deux gerbes d’eau qu’on pouvait attendre, ce furent deux volées d’échardes de glaces qui partirent en direction de Speyar avec une étonnante précision et la forcèrent à reculer hors de portée d’Ezbel.
Ulrich arrêta pour la première fois son regard sur les mains de Gaspard, chacun de ses doigts à l’exception des pouces était orné d’une épaisse chevalière à gemme bleutée, du même azur que sa crinière.
Chacune des pierres était parcourue de symboles alchimiques et très probablement faite sur mesure.
Speyar avait toute son attention focalisée sur Von Velden désormais.
-Mon lieutenant dit le plus grand bien de votre grand-père, jeune Gaspard, mais il semblerait que vous soyez à court d’eau !
Joignant le geste à la parole, elle fusa en direction du jeune homme qui la dominait de toute sa stature.
Son bras propulsa le sabre vers lui, mais il ne sembla pas le moins du monde ému par l’attaque. C’est avec professionnalisme qu’il mit son poignet en opposition de la garde, arrêtant le coup avant que l’acier ne l’atteigne.
Il était d’un calme Olympien, et répondit à Speyar avec une assurance qui surprit Ulrich.
-On n’est jamais à court d’eau.
Son poing gauche remonta et frappa l’avant-bras qui tenait le sabre dans un uppercut. L’éclair alchimique qui se dégagea était bleuté lui aussi, tandis que tout le membre commença à se couvrir de givre.
Speyar grimaça, elle avait été prise au dépourvu pour la première fois depuis le début de l’exercice, elle n’était apparemment pas familière avec la manière de combattre de Von Velden.
La main gauche de la colonelle passa dans son dos, attrapant le troisième sabre d’infanterie, et Ulrich doutait que Gaspard puisse arrêter celui-ci, vu la flamme qui luisait dans les yeux de Speyar, il bondit pour s’interposer.
Mais Ezbel avait eu tout le temps du monde de se remettre sur pied, et elle arriva avant Helgischer jusqu’au bras de la colonelle. Une clé-de-bras serpentine immobilisa totalement le bras qui tirait l’arme de son fourreau.
Ulrich continua sa course, pour intervenir, Ezbel et Gaspard s’étaient immobilisés en privant la Speyar de ses bras, mais il lui restait ses jambes, et les lances qui allaient avec.
Dans un grondement, les dalles de pierre sur lesquels elle avait ses appuis crépitèrent d’énergie alchimique. Deux têtes animales en jaillirent et enserrèrent les jambes si mortelles de la colonelle dans leur gueule.
Il ne restait plus qu’une chose à faire pour Ulrich.
Sa main s’arrêta à un souffle de la gorge sans défense de Speyar. Tranquillement, il finit son geste en posant son index et son majeur sur la carotide de la femme qui le regardait avec amusement et défi. Il pouvait sentir son pouls battre fort à cause de l’effort qu’elle venait de fournir.
-Échec et mat, madame. Lâcha-t-il.
Un lent applaudissement retentit dans le dos d’Ulrich.
Il se retourna, et vit, calmement assis derrière son bureau intact – qui jurait au milieu de la pièce alchimiquement retournée – le vieil homme à la moustache blanc qui les applaudissait calmement avec un grand sourire sur le visage.
-Splendide. Splendide. On dirait que nous avons quatre excellents candidats parmi nous. Mais… qu’en est-il des deux autres ?
Tous les regards se tournèrent vers Neid et Spencer, tranquillement adossés à un mur. Aucun des deux ne montra la moindre trace d’émotion face à la réflexion cachée du vieil officier.
Spencer se décolla du mur dans un long soupir.
Il semblait presque blasé de devoir faire ses preuves.
D’un coup, sa main bougea, et deux cartes apparurent de nulle part dans sa poigne, il les cachait probablement dans sa manche.
Les cartes étaient personnalisées, à vrai-dire, elles portaient des cercles de transmutation alchimique simplistes.
Ulrich n’avait pas fait le rapprochement, mais il avait dans la ville de l’Ouest dont il était originaire entendu parler d’un jeune alchimiste autodidacte de Central City qui n’utilisait que des cercles très génériques, des cercles qu’il activait à partir de cartes.
L’étincelle jaillit entre des doigts et une des cartes qu’il tenait, et il la plaqua nonchalamment sur le mur sur lequel il était adossé auparavant.
Plus loin dans la salle, deux « bras » grossiers jaillirent du mur et bloquèrent un des gardes qui étaient supposés évaluer Ulrich. Surpris, il était incapable de bouger et frétillait en essayant de se dégager. Tony Spencer ne montra aucune émotion lorsqu’il activa alchimiquement sa deuxième carte et la plaqua sur le sol.
Une longue pointe de pierre, légèrement semblable à celles de Speyar, jaillit aux pieds du garde et s’arrêta juste sous son menton. De grosses gouttes de sueurs perlaient sur le front de l’homme qui était terrifié.
Spencer riva son regard dans celui du général de brigade et, en sortant une nouvelle carte du néant, lâcha sur un ton placide :
-Devrais-je utiliser ma troisième carte ?
-Non, non, votre démonstration me semble totalement suffis…
La réponse du vieil homme qui souriait toujours calmement fut interrompue par un gémissement de l’autre côté de la pièce. Absorbés par les actions de Tony, personne n’avait suivi Karl des yeux, et il était désormais au contact du deuxième garde.
Les doigts filiformes des mains de Neid étaient plaqués sur le cou et le visage du soldat dans une position étrangement malsaine, comme une sangsue refusant de lâcher sa proie.
Comme pour confirmer cette image, le soldat était exsangue, et ses bras pendaient, ballants, comme si la vie était aspirée hors de lui. Neid le lâcha, et il tomba par terre. Sa poitrine se soulevait encore, il était en vie, mais très faiblement.
-Ohlala… lâcha Karl, celui-ci était plein d’énergie !
Ses yeux bleus pétillaient d’une lueur malsaine, et son sourire toujours aussi parfait que d’habitude apparaissait comme encore plus sordide à Ulrich que d’habitude, le vieil officier reprit la parole.
-Voici donc l’alchimie vampirique qui a déchaîné tant de rumeurs… Même si je dois dire que je ne suis pas certain de comprendre le concept de son fonctionnement.
-Allons, allons, Général, un magicien ne devrait jamais révéler les secrets derrière ses tours, pas vrai ?
L’homme à la voix susurrante qu’avait entendu Ulrich précédemment prit la parole à son tour, et le jeune alchimiste crut voir un éclair de mépris voire de haine traverser le regard de Speyar lorsqu’i les posa sur cet homme.
Il avait un nez aquilin et des yeux extrêmement clairs. Ils brillaient à ce moment précis, en contemplant Karl Neid dans ses grandes œuvres. Ils brillaient froidement, comme des yeux habitués à la cruauté.
-Je les veux, ces deux-là, ils seront parfaits dans ma meute…
Le Général de brigade haussa les épaules et reprit la parole.
-Très bien dans ce cas, nous validerons aussi l’accréditation du Vampire Alchemist et de… Quel était votre surnom dans ce gang, monsieur Spencer, Gambit ? Oui, c’est cela, Gambit Alchemist fera l’affaire.
Ruit sortit en rigolant de manière toujours aussi tonitruante que depuis le départ six montres à gousset d’une sacoche. Elles étaient rutilantes, et le blason d’Amestris dessus était saisissant, presque hypnotique.
Le Général de Brigade les attrapa et alla les remettre un par un aux nouveaux Alchimiste d’États.
-Ezbel Karyakin, j’ai l’insigne honneur de vous remettre au nom d’Amestris ce symbole de votre nouveau statut. Vous serez désormais connue sous le titre de Weapon Alchemist.
-Gaspard Von Velden, j’ai l’insigne honneur de vous remettre au nom d’Amestris ce symbole de votre nouveau statut. Vous serez désormais connu sous le titre d’Ice Alchemist.
-Tony Spencer, j’ai l’insigne honneur de vous remettre au nom d’Amestris ce symbole de votre nouveau statut. Vous serez désormais connu sous le titre de Gambit Alchemist.
-Karl Neid, j’ai l’insigne honneur de vous remettre au nom d’Amestris ce symbole de votre nouveau statut. Vous serez désormais connu sous le titre de Vampire Alchemist.
-Vigo Warden, j’ai l’insigne honneur de vous remettre au nom d’Amestris ce symbole de votre nouveau statut. Vous serez désormais connu sous le titre de Golem Alchemist.
Le vieil homme marqua une pause devant Ulrich, et lui tapota l’épaule avec un sourire.
-Ulrich Helgischer, j’ai l’insigne honneur de vous remettre au nom d’Amestris ce symbole de votre nouveau statut. Vous serez désormais connu sous le titre de… Sharp Alchemist. Et il ajouta plus bas, comme au registre de la confidence. Ce sont de sacrés pas dans lesquels vous marchez, jeune homme, mais je suis sûr que vous vous en sortirez très bien.
Ulrich avait les yeux rivés sur la montre qu’on lui avait déposé dans les mains. Il regardait avec émotion ce petit objet qui était la première marche de son parcours. Il était désormais alchimiste d’État !
À suivre dans le Chapitre Neuf.
Contre-amiral Smoker- Plume Vagabonde
-
Nombre de messages : 3757
Age : 31
Groupe :
Date d'inscription : 16/02/2010
Re: Fanfiction FullMetal Alchemist
Alors, je n'irais pas à dire que c'est écrit en alexandrins, mais le chapitre est très intéressant et d'une grande facilité d'accès malgré certains termes peu communs (pour ainsi dire) employés dedans. Le chapitre contient également de bonnes idées, notamment les pouvoirs des candidats, ainsi que la manière dont ils sont utilisés pour construire le déroulement de l’examen.
Le seul truc qui m’a un peu gêné, c’est le manque de dialogue/réplique. En fait, y a certains moments où des personnages se taisent alors qu’ils auraient dû répliquer, comme le fait que Ezbel (à l’instar des autres candidats après) prend part au combat d’Ulrich -de manière totalement initiative- pour ferrailler la colonelle, et que personne ne dit rien, ni les gardes, ni Speyar, ni les examinateurs, ni même le général de Brigade qui disait un chapitre plus tôt :
"Vous serez si vous le souhaitez testé immédiatement, un par un. Que le premier volontaire face un pas en avant." [Par ailleurs, le subjonctif présent de faire est "fasse" et non "face"].
Pour un examen qui permet de devenir alchimiste d’État, et qui est censé être un minimum cadré, j’ai trouvé cela un peu étrange. Surtout que la colonelle elle-même avait besoin du consentement du Général de brigade pour intervenir dans l’examen.
Bref, merci pour le chapitre, et vivement le prochain.
Le seul truc qui m’a un peu gêné, c’est le manque de dialogue/réplique. En fait, y a certains moments où des personnages se taisent alors qu’ils auraient dû répliquer, comme le fait que Ezbel (à l’instar des autres candidats après) prend part au combat d’Ulrich -de manière totalement initiative- pour ferrailler la colonelle, et que personne ne dit rien, ni les gardes, ni Speyar, ni les examinateurs, ni même le général de Brigade qui disait un chapitre plus tôt :
"Vous serez si vous le souhaitez testé immédiatement, un par un. Que le premier volontaire face un pas en avant." [Par ailleurs, le subjonctif présent de faire est "fasse" et non "face"].
Pour un examen qui permet de devenir alchimiste d’État, et qui est censé être un minimum cadré, j’ai trouvé cela un peu étrange. Surtout que la colonelle elle-même avait besoin du consentement du Général de brigade pour intervenir dans l’examen.
L'auteur a écrit: Le Général de Brigade moustachu acquiesça en direction de la colonelle (…)
Bref, merci pour le chapitre, et vivement le prochain.
pikel999- Coloriste Addict
-
Nombre de messages : 2516
Age : 34
Groupe :
Date d'inscription : 12/12/2011
Page 2 sur 2 • 1, 2
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum