Le monde d'Heaveins
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Shockwave
X-Shadow
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Le monde d'Heaveins
Bon, j'ai commencé une fic depuis un petit moment, mais elle avance assez lentement ^^'
J'ai terminé seulement deux chapitres pour le moment, je poste la première partie du premier pour vous donner un aperçu. Si ça plait, alors je mettrai la suite. Voilà! Et merci d'avance à ceux qui la liront.
J'ai terminé seulement deux chapitres pour le moment, je poste la première partie du premier pour vous donner un aperçu. Si ça plait, alors je mettrai la suite. Voilà! Et merci d'avance à ceux qui la liront.
Chapitre 1 - Partie I
Je me tournai vers le ciel. A travers les branches du chêne, je pouvais apercevoir le soleil couchant. Il était temps de rentrer. Je sifflai trois notes, et Yû apparut sur la branche qui se trouvait au dessus de moi. Le petit sac que je lui avait attaché autour du cou était largement plein. La récolte avait été bonne pour lui aussi.
Le vent ne tarda pas à se lever, et le soir tombait lentement. Je sautai d'arbre en arbre avec l'agilité et la rapidité que me procurait un de mes gènes d'écureuil. Yû m'imitait dans la plus grande discrétion. Nous ne tarderions pas à rejoindre l'Arbre. Une fois arrivés, je déposai le sac de Yû et le mien dans le creux de l'Arbre pendant que le petit animal grimpait sur mon épaule. Je l'emmenai à la cime pour regarder le soleil se coucher, comme nous le faisions tous les soirs. Lui ne tarda pas à trouver le sommeil, ce qui ne fut pas mon cas.
Lorsque je me réveillais, le soleil était déjà haut dans le ciel. Je scrutait la forêt en soupirant. Elle était silencieuse, on entendait juste deux ou trois chants lointains d'oiseaux exotiques.
Je m'étirai lentement. Yû dormait paisiblement sur mon épaule, la queue enroulée autour de son petit corps velu. Il redressa les oreilles, ouvrit un œil, puis l'autre. Ses moustaches effleuraient délicatement ma joue. Je souris. Il descendit rapidement de mon épaule pour s'enfoncer dans les branches. Il ne tarda pas à remonter avec son petit sac rempli de noisettes et de glands. Je souris à nouveau et le caressa doucement. Il poussa un espèce de ronronnement.
Après avoir pris des forces, nous sommes descendus de l'Arbre pour aller traîner dans la forêt. A un moment, j'aperçus un écureuil. Je lui souris, et il vint grimper dans ma main. Je m'arrêtais et je montais dans un arbre. Je m'assis sur une branche et je regardais les deux écureuils se dévisager bizarrement.
Soudain, je dressai l'oreille et me figeai. Je me penchai un peu en avant pour voir si il y avait quelqu'un en bas, et c'était le cas. Il y avait une jeune femme. Une Humaine? Je ne voyais pas bien. Je cherchai des signes qui me montreraient ce qu'elle était. Puis je remarquais qu'elle avait des bois. En regardant un peu mieux, je pus aussi apercevoir son Code L. C'était un beau cerf, il avait fière allure. Ses bois étaient imposants; et son pelage clair et lumineux. On remarquait leur ressemblance, finalement. La fille avait des cheveux entre châtains et blonds. Elle avait une peau assez mate et des yeux d'une belle couleur noisette. Sa silhouette élancée rappelait un peu celle d'un cerf.
Je ne bougeais plus. Je n'y croyais pas... Un Ange! Cette fille était un Ange! Ça faisait tellement longtemps... Je secouais la tête et descendis à toute vitesse, suivie des deux écureuils.
Lorsqu'elle m'aperçut, la jeune femme semblait d'abord étonnée. Puis elle me dévisageait, intriguée; avant de remarquer ma queue touffue et ma paire d'oreilles rousses. Je souris légèrement. Elle paraissait avoir du mal à y croire, elle aussi.
_ Un... Ange?
_ C'est exactement ça.
Elle avait presque les larmes aux yeux., et ce grand sourire que je possédais aussi.
_ Je... Ça fait trois semaines que je cherche tout le monde dans la forêt... Mais c'est plus que désert! Il n'y a vraiment personne! Pas moyen de retrouver les membres du clan, non plus...
_ C'est pareil pour moi... Tu imagines pas ce que ça me fait plaisir!
_ Ah bah ouais...
Il y eu un moment de silence.
_ Et... Tu as des gènes d'écureuil, c'est ça?
_ Voilà! Et donc... Ange de type cerf, si je me trompe pas?
_ C'est ça!
_ Je m'appelle Jade.
_ Lyana. Enchantée!
_ De même!
Je me tournai vers Yû.
_ Voilà Yû, mon Code L.
L' écureuil vint se cacher sous ma queue. J'eus un petit rire. Lyana me présenta également son Code L. Elle m'annonça qu'il s'appelait Shoara, mais qu'elle préférait dire Sho.
Nous avons parlé un bon moment comme ça. J'étais tellement heureuse de trouver quelqu'un qui était dans la même situation que moi... Nous, les Anges, êtres mi-homme, mi-animal; vivons dans des milieux qui nous sont propres. De gènes d'écureuil, il est donc normal que je vive dans la forêt. Mais notre nombre a beaucoup diminué depuis que des personnes se sont spécialisées dans notre chasse. Et notre vie est devenue très monotone, car nous avons pour seul compagnon le Code L qui nous correspond. Une sorte d'« animal de compagnie » qui nous est lié naturellement. Ça faisait un bon moment que je faisais des recherches pour trouver d'autres Anges dans la forêt. Mais, visiblement, beaucoup ont disparus. Chassés, sans doute.
Il y avait une période où nous étions vraiment nombreux. Nous vivions par clans: Moi, par exemple, en tant qu'Ange écureuil, je vivais avec tous les autres Anges du même type. Mais ils ont peu à peu disparus, je ne sais pas trop comment. Je suis maintenant la seule Ange de type écureuil ici. Pour combien de temps, je ne sais pas.
Je me souviens du clan des sangliers, par exemple. Eux, je crois qu'il n'en reste plus un seul. Et c'est le cas pour beaucoup d'autres clans.
Lyana et moi parlâmes jusqu'au soir. Ensemble, nous avions décidé de quitter la forêt et de voyager pour tenter de retrouver les autres Anges. Qui sait ce qu'ils sont devenus... Mais évidemment, ce ne sera pas facile, mais au moins toujours mieux que de passer nos journées à rien faire ici.
Le seul problème, c'est que nous étions toutes deux dépourvues du moindre sens de l'orientation. Ça compliquera les choses...
Nous avions décidé de ne pas nous presser. Je me suis installé avec Yû dans un arbre proche de l'endroit où vivait Lyana.
Comme d'habitude, je regardais longtemps le soleil se coucher depuis la cime de cet arbre.
Je n'avais pas dormi de la nuit. Je regardais donc le soleil se lever lentement avant de descendre de l'arbre, suivie de Yû. Je partis chercher deux ou trois choses à manger. Lyana dormais encore, et je décidais de ne pas la réveiller. Je grimpais d'arbres en arbres, ramassant tout ce que je trouvais. Au bout d'une demie heure, je trouvais un point d'eau dans lequel je me rafraichis. Désaltérée, je décidais de me baigner un peu.
Mais je n'étais même pas encore rentrée dans l'eau que je fus alertée par un cri. Un cri familier.
Le vent ne tarda pas à se lever, et le soir tombait lentement. Je sautai d'arbre en arbre avec l'agilité et la rapidité que me procurait un de mes gènes d'écureuil. Yû m'imitait dans la plus grande discrétion. Nous ne tarderions pas à rejoindre l'Arbre. Une fois arrivés, je déposai le sac de Yû et le mien dans le creux de l'Arbre pendant que le petit animal grimpait sur mon épaule. Je l'emmenai à la cime pour regarder le soleil se coucher, comme nous le faisions tous les soirs. Lui ne tarda pas à trouver le sommeil, ce qui ne fut pas mon cas.
Lorsque je me réveillais, le soleil était déjà haut dans le ciel. Je scrutait la forêt en soupirant. Elle était silencieuse, on entendait juste deux ou trois chants lointains d'oiseaux exotiques.
Je m'étirai lentement. Yû dormait paisiblement sur mon épaule, la queue enroulée autour de son petit corps velu. Il redressa les oreilles, ouvrit un œil, puis l'autre. Ses moustaches effleuraient délicatement ma joue. Je souris. Il descendit rapidement de mon épaule pour s'enfoncer dans les branches. Il ne tarda pas à remonter avec son petit sac rempli de noisettes et de glands. Je souris à nouveau et le caressa doucement. Il poussa un espèce de ronronnement.
Après avoir pris des forces, nous sommes descendus de l'Arbre pour aller traîner dans la forêt. A un moment, j'aperçus un écureuil. Je lui souris, et il vint grimper dans ma main. Je m'arrêtais et je montais dans un arbre. Je m'assis sur une branche et je regardais les deux écureuils se dévisager bizarrement.
Soudain, je dressai l'oreille et me figeai. Je me penchai un peu en avant pour voir si il y avait quelqu'un en bas, et c'était le cas. Il y avait une jeune femme. Une Humaine? Je ne voyais pas bien. Je cherchai des signes qui me montreraient ce qu'elle était. Puis je remarquais qu'elle avait des bois. En regardant un peu mieux, je pus aussi apercevoir son Code L. C'était un beau cerf, il avait fière allure. Ses bois étaient imposants; et son pelage clair et lumineux. On remarquait leur ressemblance, finalement. La fille avait des cheveux entre châtains et blonds. Elle avait une peau assez mate et des yeux d'une belle couleur noisette. Sa silhouette élancée rappelait un peu celle d'un cerf.
Je ne bougeais plus. Je n'y croyais pas... Un Ange! Cette fille était un Ange! Ça faisait tellement longtemps... Je secouais la tête et descendis à toute vitesse, suivie des deux écureuils.
Lorsqu'elle m'aperçut, la jeune femme semblait d'abord étonnée. Puis elle me dévisageait, intriguée; avant de remarquer ma queue touffue et ma paire d'oreilles rousses. Je souris légèrement. Elle paraissait avoir du mal à y croire, elle aussi.
_ Un... Ange?
_ C'est exactement ça.
Elle avait presque les larmes aux yeux., et ce grand sourire que je possédais aussi.
_ Je... Ça fait trois semaines que je cherche tout le monde dans la forêt... Mais c'est plus que désert! Il n'y a vraiment personne! Pas moyen de retrouver les membres du clan, non plus...
_ C'est pareil pour moi... Tu imagines pas ce que ça me fait plaisir!
_ Ah bah ouais...
Il y eu un moment de silence.
_ Et... Tu as des gènes d'écureuil, c'est ça?
_ Voilà! Et donc... Ange de type cerf, si je me trompe pas?
_ C'est ça!
_ Je m'appelle Jade.
_ Lyana. Enchantée!
_ De même!
Je me tournai vers Yû.
_ Voilà Yû, mon Code L.
L' écureuil vint se cacher sous ma queue. J'eus un petit rire. Lyana me présenta également son Code L. Elle m'annonça qu'il s'appelait Shoara, mais qu'elle préférait dire Sho.
Nous avons parlé un bon moment comme ça. J'étais tellement heureuse de trouver quelqu'un qui était dans la même situation que moi... Nous, les Anges, êtres mi-homme, mi-animal; vivons dans des milieux qui nous sont propres. De gènes d'écureuil, il est donc normal que je vive dans la forêt. Mais notre nombre a beaucoup diminué depuis que des personnes se sont spécialisées dans notre chasse. Et notre vie est devenue très monotone, car nous avons pour seul compagnon le Code L qui nous correspond. Une sorte d'« animal de compagnie » qui nous est lié naturellement. Ça faisait un bon moment que je faisais des recherches pour trouver d'autres Anges dans la forêt. Mais, visiblement, beaucoup ont disparus. Chassés, sans doute.
Il y avait une période où nous étions vraiment nombreux. Nous vivions par clans: Moi, par exemple, en tant qu'Ange écureuil, je vivais avec tous les autres Anges du même type. Mais ils ont peu à peu disparus, je ne sais pas trop comment. Je suis maintenant la seule Ange de type écureuil ici. Pour combien de temps, je ne sais pas.
Je me souviens du clan des sangliers, par exemple. Eux, je crois qu'il n'en reste plus un seul. Et c'est le cas pour beaucoup d'autres clans.
Lyana et moi parlâmes jusqu'au soir. Ensemble, nous avions décidé de quitter la forêt et de voyager pour tenter de retrouver les autres Anges. Qui sait ce qu'ils sont devenus... Mais évidemment, ce ne sera pas facile, mais au moins toujours mieux que de passer nos journées à rien faire ici.
Le seul problème, c'est que nous étions toutes deux dépourvues du moindre sens de l'orientation. Ça compliquera les choses...
Nous avions décidé de ne pas nous presser. Je me suis installé avec Yû dans un arbre proche de l'endroit où vivait Lyana.
Comme d'habitude, je regardais longtemps le soleil se coucher depuis la cime de cet arbre.
Je n'avais pas dormi de la nuit. Je regardais donc le soleil se lever lentement avant de descendre de l'arbre, suivie de Yû. Je partis chercher deux ou trois choses à manger. Lyana dormais encore, et je décidais de ne pas la réveiller. Je grimpais d'arbres en arbres, ramassant tout ce que je trouvais. Au bout d'une demie heure, je trouvais un point d'eau dans lequel je me rafraichis. Désaltérée, je décidais de me baigner un peu.
Mais je n'étais même pas encore rentrée dans l'eau que je fus alertée par un cri. Un cri familier.
X-Shadow- Capitaine de division
-
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Date d'inscription : 20/02/2011
Re: Le monde d'Heaveins
Tout d'abord, bon courage XS^^
Ensuite, pour ce qui est du contenu.
Tes fautes d'orthographes sont très peu nombreuses et ta syntaxe est tout à fait acceptable, la lecture est donc plutôt fluide. Le problème viendrait plutôt des descriptions, qui à mon sens sont trop nombreuses. Tu peux jouer sur les sentiments/appréciations de tes personnages par exemple, pour éviter d'abuser des descriptions physiques. Jongle sur descriptions physiques, narration pure et simple et expressions des sentiments. Tu n'as pas de difficultés avec l'orthographe, ce qu'il faut simplement améliorer est le contenu en lui-même, ce que contiendront tes chapitres, les informations qu'ils délivreront et la façon dont ces dernières seront amenées.
Donc, focalise-toi sur la structure, le contenu, l'essence même j'ai envie de dire...
Oh et aussi, tes dialogues, essaie de les gonfler également. Evite les répliques de trois quatre mots, mets-y des choses qui valent réellement la peine et qui feront languir tes lecteurs, rajoute en début de phrases différentes formules qui traduiraient l'état d'esprit du personnage, du genre "eh bien..." qui traduirait une certaine forme de confiance en soi, 'fin voilà, j'espère que tu comprends^^
J'ai d'ailleurs bien apprécié la partie explicative sur les Anges. C'est le genre de style d'écriture que j'apprécie^^
A part ça, je n'ai rien relevé d'autre qui mérite éclaircissement.
Bonne continuation mademoiselle
Ensuite, pour ce qui est du contenu.
Tes fautes d'orthographes sont très peu nombreuses et ta syntaxe est tout à fait acceptable, la lecture est donc plutôt fluide. Le problème viendrait plutôt des descriptions, qui à mon sens sont trop nombreuses. Tu peux jouer sur les sentiments/appréciations de tes personnages par exemple, pour éviter d'abuser des descriptions physiques. Jongle sur descriptions physiques, narration pure et simple et expressions des sentiments. Tu n'as pas de difficultés avec l'orthographe, ce qu'il faut simplement améliorer est le contenu en lui-même, ce que contiendront tes chapitres, les informations qu'ils délivreront et la façon dont ces dernières seront amenées.
Donc, focalise-toi sur la structure, le contenu, l'essence même j'ai envie de dire...
Oh et aussi, tes dialogues, essaie de les gonfler également. Evite les répliques de trois quatre mots, mets-y des choses qui valent réellement la peine et qui feront languir tes lecteurs, rajoute en début de phrases différentes formules qui traduiraient l'état d'esprit du personnage, du genre "eh bien..." qui traduirait une certaine forme de confiance en soi, 'fin voilà, j'espère que tu comprends^^
J'ai d'ailleurs bien apprécié la partie explicative sur les Anges. C'est le genre de style d'écriture que j'apprécie^^
A part ça, je n'ai rien relevé d'autre qui mérite éclaircissement.
Bonne continuation mademoiselle
Dernière édition par Shockwave le Lun 27 Aoû - 1:57, édité 1 fois
Shockwave- Yonkou
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Re: Le monde d'Heaveins
Merci beaucoup pour les conseils, que je mettrai en application (j'essayerais) quand j'écrirai la suite, c'est à dire à partir du chapitre 3, puisque le chapitre 2 est déjà prêt ^^
Je poste la deuxième partie, le chapitre 2 arrivera un peu plus tard par contre ^^
Chapitre 1 - Partie II
Je poste la deuxième partie, le chapitre 2 arrivera un peu plus tard par contre ^^
Chapitre 1 - Partie II
C'était aujourd'hui. J'étais prêt. Je m'étais bien entraîné, et j'étais plus déterminé que jamais. Levé depuis cinq heures, armé, préparé, je me dirigeais dès à présent vers le grand Hall. C'est là-bas que devaient avoir lieu les examens de fin d'année. Ils permettaient d'obtenir une licence officielle et de devenir un chasseur pour de vrai, autrement dit un Démon. Après trois longues années d'études acharnées, j'étais enfin arrivé au bout. Je ne pouvais pas me permettre de rater cet examen. Il était crucial.
J'étais le quatre vingt-unième à passer. Lorsqu'on m'appela, je me dirigeai vers la salle prévue. Elle était très grande, et ne comportait pas de fenêtres. Elle était équipée de matériels technologiques en tout genre.
Les sept juges étaient présents. Ils me posèrent d'abord quelques questions. Je leur donnai nom, prénom, âge, section d'études et autre informations diverses. Ils me demandèrent également dans quel milieu je voulais exercer la chasse, ce à quoi je répondis que c'était la forêt. Ils le notèrent, puis m'annoncèrent que l'examen pouvait commencer. J'avais sur moi une épée de type feu, deux dagues et des fléchettes anesthésiantes. De quoi bien me défendre.
Le test, en fait, consistait à une simulation virtuelle du terrain. Une forêt se matérialisa donc autour de moi et j'aperçus directement au moins une bonne cinquantaine d'Anges. Je savais qu'ils profitaient du terrain pour améliorer et renforcer leurs attaques. Je ne pouvais pas faire grand chose pour ça.
Alors, rapidement, je saisis mon épée, et je tranchais l'arbre qui se trouvait à me gauche, qui s'enflamma directement avant de s'écraser violemment. Un incendie se propagea bientôt et les Anges, paniqués, se mirent à courir partout. Je dirais qu'une dizaine à peu près était déjà hors jeu.
Je grimpais ensuite dans un autre arbre avec une agilité qui m'étonnai moi-même. Les Anges me suivirent et m'attaquèrent ensemble. J'effectuais un mouvement circulaire avec mon arme pour les envoyer au tapis. Mais d'autres arrivaient déjà de partout. Je lançai mes deux dagues d'un côté, l'une atteignant un Ange au niveau du cœur, l'autre se logeant profondément dans le front d'un deuxième.
Le feu se propageait et atteignit bientôt l'arbre dans lequel je me trouvais: c'est là que je me servis de la capacité d'absorption de mon épée. Je descendis de ma branche et je la plantai dans la sol. Je me concentrai, et la totalité des flammes ne tarda pas à être assimilée par mon arme, qui se colora d'un rouge flamboyant. Je la repris et frappai violemment le sol. Une onde s'ensuivit, et bientôt un haut mur de feu s'éleva dans un grand fracas.
Là, j'avais éliminé à peu près la moitié des Anges. Je décidai de me servir de mon gène pour terminer cette évaluation. Je pris ma forme complète et je me jetai sur le premier ennemi venu. Puis je continuai ainsi, assignant des coups de griffes, des morsures, reprenant parfois un court instant ma forme normale pour donner un puissant coup de poing dans le ventre de mon adversaire. J'en finis rapidement.
La simulation prit donc fin, et j'aperçus sur l'écran la durée de ma performance: six minutes, soixante dix-huit secondes et trois dixièmes de secondes. Précis. J'étais plutôt fier de moi.
Les juges me demandèrent de me retirer, ce que fis. Je partis m'assoir pour patienter la fin des examens. Cela faisait une demie heure que j'attendais quand le dernier candidat, couvert de blessures, sortit de la salle. Il reçut quelques premiers soins par les infirmiers pendant que les juges sortaient à leur tour.
Nous étions 207 personnes exactement à passer cet examen. Les juges annoncèrent uniquement 39 personnes diplômées. Je priais pour en faire partie. Ils commencèrent sans tarder à appeler. A la fin, je commençais un peu à désespérer. Il ne restait que 5 personnes.
_ Suivant... M. Lacrymos Leo.
Je crus halluciner. Je l'avais! C'est avec un grand sourire sur les lèvres que je me dirigeais vers l'estrade où se trouvaient les trente-trois autres diplômés.
_ Excellente prestation, m'assura le juge en me remettant mon diplôme.
Les évaluations se terminèrent par un petit banquet où tous les diplômés discutèrent entre eux. Nous cherchions à former des groupes. Pour ma part, j'étais le seul à pratiquer en forêt. Et puis, je préférais opérer seul.
Mon père vint également me féliciter. Il me dit qu'il avait trouvé un boulot pour moi. Travail qui, m'expliqua-t-il, consistait à terminer une opération commencée il y a déjà plusieurs moi, jamais finie. Beaucoup de Démons faisaient partie de cette opération qu'ils appelaient « opération de nettoyage » dans la forêt Dashi, la forêt la plus grande du continent, mais également du monde. Elle avait pour simple but d'éliminer tous les Anges qui vivaient là-bas. Ainsi, beaucoup avaient été capturés, tués, vendus en esclavage... Mais il en restait quelques-uns. Je décidais d'y aller. La forêt Dashi se trouvant à deux ou trois heures d'ici à pieds, ça ne devrait pas me poser de gros problèmes.
Le soir venu, je décidai de me coucher tôt. J'avais tellement hâte de faire ma première mission que j'eus du mal à m'endormir. Je n'y parvins qu'au bout d'une longue heure, et je dormis d'une traite jusqu'à ce que mon réveil sonne. Je me levai rapidement et je partis me préparer. Je fus prêt à six heures. Je vérifiai qu'il ne me manquait rien et je partis. Muni d'une boussole, d'une carte et d'un sac de vivres, je marchais environ une heure et demie avant de faire une pause. J'étais parti de l'ouest de la Zone Urbaine, d'une ville appelée Azuwa. Je venais donc tout juste d'arriver dans Seiza, ou la Zone des Piliers Célestes. Elle formait une sorte d'anneau irrégulier autour de la Zone Urbaine. C'était une région rocailleuse, où s'élevaient des nombreux grands piliers de roche. Ils étaient tellement hauts qu'on ne voyait pas leur sommet, mais on pouvait remarquer, très en altitude, quelques nids d'Anges de type oiseaux. Cet endroit est leur lieu de vie. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'avais croisé deux ou trois Démons ici.
La particularité de cet endroit est également son climat. Le ciel n'est jamais couvert, mais en revanche, il y plane un épais brouillard permanent. C'est pour ça que de nombreux voyageurs mal équipés se perdent, et se font certainement dévorer par les Anges rapaces.
Ma pause dura une dizaine de minutes, puis je me remis en route. Je ne me fis pas remarquer pas les créatures qui habitaient ici, et ce ne fut pas plus mal. Le reste du voyage se déroula sans encombres. J'arrivais à la forêt plus rapidement que prévu, ce qui m'arrangea. Je partis donc en quête de ma première proie. Je trainais pendant à peu près une demie heure, sans point de repère, tout se ressemblait ici.
Soudain, j'entendis un petit bruit. Je me faufilai derrière un arbre et j'observais. Une jeune fille. Avec des bois. Un Ange de type cerf, enfin. Alors je sortis de ma cachette et me présentai devant elle. Son Code L était là aussi. Lorsqu'elle me vit, elle se figea. On pouvait lire de la peur dans ses yeux. Elle avait comprit qui j'étais. Je m'apprêtais à lui porter un coup d'épée, mais son Code L s'interposa et reçut donc une profonde entaille sur le flanc. Horrifiée, l'Ange poussa un cri. Laissant le cerf souffrant sur ma droite, je m'approchais de la jeune fille. Elle reculait vivement, et je me décidai à attaquer, mais elle eu le réflexe d'esquiver. Je l'attaquai une deuxième fois, sauf que ça la toucha à peine. Malgré les apparences, elle savait se défendre. Elle tenta une attaque avec ses bois que j'interceptai sans trop de mal, puis je décidai de riposter d'un coup d'épée. Elle ne pouvait esquiver.
J'étais le quatre vingt-unième à passer. Lorsqu'on m'appela, je me dirigeai vers la salle prévue. Elle était très grande, et ne comportait pas de fenêtres. Elle était équipée de matériels technologiques en tout genre.
Les sept juges étaient présents. Ils me posèrent d'abord quelques questions. Je leur donnai nom, prénom, âge, section d'études et autre informations diverses. Ils me demandèrent également dans quel milieu je voulais exercer la chasse, ce à quoi je répondis que c'était la forêt. Ils le notèrent, puis m'annoncèrent que l'examen pouvait commencer. J'avais sur moi une épée de type feu, deux dagues et des fléchettes anesthésiantes. De quoi bien me défendre.
Le test, en fait, consistait à une simulation virtuelle du terrain. Une forêt se matérialisa donc autour de moi et j'aperçus directement au moins une bonne cinquantaine d'Anges. Je savais qu'ils profitaient du terrain pour améliorer et renforcer leurs attaques. Je ne pouvais pas faire grand chose pour ça.
Alors, rapidement, je saisis mon épée, et je tranchais l'arbre qui se trouvait à me gauche, qui s'enflamma directement avant de s'écraser violemment. Un incendie se propagea bientôt et les Anges, paniqués, se mirent à courir partout. Je dirais qu'une dizaine à peu près était déjà hors jeu.
Je grimpais ensuite dans un autre arbre avec une agilité qui m'étonnai moi-même. Les Anges me suivirent et m'attaquèrent ensemble. J'effectuais un mouvement circulaire avec mon arme pour les envoyer au tapis. Mais d'autres arrivaient déjà de partout. Je lançai mes deux dagues d'un côté, l'une atteignant un Ange au niveau du cœur, l'autre se logeant profondément dans le front d'un deuxième.
Le feu se propageait et atteignit bientôt l'arbre dans lequel je me trouvais: c'est là que je me servis de la capacité d'absorption de mon épée. Je descendis de ma branche et je la plantai dans la sol. Je me concentrai, et la totalité des flammes ne tarda pas à être assimilée par mon arme, qui se colora d'un rouge flamboyant. Je la repris et frappai violemment le sol. Une onde s'ensuivit, et bientôt un haut mur de feu s'éleva dans un grand fracas.
Là, j'avais éliminé à peu près la moitié des Anges. Je décidai de me servir de mon gène pour terminer cette évaluation. Je pris ma forme complète et je me jetai sur le premier ennemi venu. Puis je continuai ainsi, assignant des coups de griffes, des morsures, reprenant parfois un court instant ma forme normale pour donner un puissant coup de poing dans le ventre de mon adversaire. J'en finis rapidement.
La simulation prit donc fin, et j'aperçus sur l'écran la durée de ma performance: six minutes, soixante dix-huit secondes et trois dixièmes de secondes. Précis. J'étais plutôt fier de moi.
Les juges me demandèrent de me retirer, ce que fis. Je partis m'assoir pour patienter la fin des examens. Cela faisait une demie heure que j'attendais quand le dernier candidat, couvert de blessures, sortit de la salle. Il reçut quelques premiers soins par les infirmiers pendant que les juges sortaient à leur tour.
Nous étions 207 personnes exactement à passer cet examen. Les juges annoncèrent uniquement 39 personnes diplômées. Je priais pour en faire partie. Ils commencèrent sans tarder à appeler. A la fin, je commençais un peu à désespérer. Il ne restait que 5 personnes.
_ Suivant... M. Lacrymos Leo.
Je crus halluciner. Je l'avais! C'est avec un grand sourire sur les lèvres que je me dirigeais vers l'estrade où se trouvaient les trente-trois autres diplômés.
_ Excellente prestation, m'assura le juge en me remettant mon diplôme.
Les évaluations se terminèrent par un petit banquet où tous les diplômés discutèrent entre eux. Nous cherchions à former des groupes. Pour ma part, j'étais le seul à pratiquer en forêt. Et puis, je préférais opérer seul.
Mon père vint également me féliciter. Il me dit qu'il avait trouvé un boulot pour moi. Travail qui, m'expliqua-t-il, consistait à terminer une opération commencée il y a déjà plusieurs moi, jamais finie. Beaucoup de Démons faisaient partie de cette opération qu'ils appelaient « opération de nettoyage » dans la forêt Dashi, la forêt la plus grande du continent, mais également du monde. Elle avait pour simple but d'éliminer tous les Anges qui vivaient là-bas. Ainsi, beaucoup avaient été capturés, tués, vendus en esclavage... Mais il en restait quelques-uns. Je décidais d'y aller. La forêt Dashi se trouvant à deux ou trois heures d'ici à pieds, ça ne devrait pas me poser de gros problèmes.
Le soir venu, je décidai de me coucher tôt. J'avais tellement hâte de faire ma première mission que j'eus du mal à m'endormir. Je n'y parvins qu'au bout d'une longue heure, et je dormis d'une traite jusqu'à ce que mon réveil sonne. Je me levai rapidement et je partis me préparer. Je fus prêt à six heures. Je vérifiai qu'il ne me manquait rien et je partis. Muni d'une boussole, d'une carte et d'un sac de vivres, je marchais environ une heure et demie avant de faire une pause. J'étais parti de l'ouest de la Zone Urbaine, d'une ville appelée Azuwa. Je venais donc tout juste d'arriver dans Seiza, ou la Zone des Piliers Célestes. Elle formait une sorte d'anneau irrégulier autour de la Zone Urbaine. C'était une région rocailleuse, où s'élevaient des nombreux grands piliers de roche. Ils étaient tellement hauts qu'on ne voyait pas leur sommet, mais on pouvait remarquer, très en altitude, quelques nids d'Anges de type oiseaux. Cet endroit est leur lieu de vie. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'avais croisé deux ou trois Démons ici.
La particularité de cet endroit est également son climat. Le ciel n'est jamais couvert, mais en revanche, il y plane un épais brouillard permanent. C'est pour ça que de nombreux voyageurs mal équipés se perdent, et se font certainement dévorer par les Anges rapaces.
Ma pause dura une dizaine de minutes, puis je me remis en route. Je ne me fis pas remarquer pas les créatures qui habitaient ici, et ce ne fut pas plus mal. Le reste du voyage se déroula sans encombres. J'arrivais à la forêt plus rapidement que prévu, ce qui m'arrangea. Je partis donc en quête de ma première proie. Je trainais pendant à peu près une demie heure, sans point de repère, tout se ressemblait ici.
Soudain, j'entendis un petit bruit. Je me faufilai derrière un arbre et j'observais. Une jeune fille. Avec des bois. Un Ange de type cerf, enfin. Alors je sortis de ma cachette et me présentai devant elle. Son Code L était là aussi. Lorsqu'elle me vit, elle se figea. On pouvait lire de la peur dans ses yeux. Elle avait comprit qui j'étais. Je m'apprêtais à lui porter un coup d'épée, mais son Code L s'interposa et reçut donc une profonde entaille sur le flanc. Horrifiée, l'Ange poussa un cri. Laissant le cerf souffrant sur ma droite, je m'approchais de la jeune fille. Elle reculait vivement, et je me décidai à attaquer, mais elle eu le réflexe d'esquiver. Je l'attaquai une deuxième fois, sauf que ça la toucha à peine. Malgré les apparences, elle savait se défendre. Elle tenta une attaque avec ses bois que j'interceptai sans trop de mal, puis je décidai de riposter d'un coup d'épée. Elle ne pouvait esquiver.
X-Shadow- Capitaine de division
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Re: Le monde d'Heaveins
Bien.
Même plutôt bien, voir très bien si on prend ton âge en compte ^^
Cependant les critiques de Shock ont vrai donc il faut que tu améliores tout ça x)
Mais je vais te dire ce que moi j'en pense.
Je sais pas trop pourquoi mais je trouve ton texte assez peu fluide... Tu devrais essayer d'utiliser les points de suspension de temps en temps (moi j'en raffolle xD) et limiter les phrases trop courtes. Si c'était des phrases nominales ça serait un style particulier mais là on dirait presque que tu récites maladroitement une histoire (j'exagère t'en fait pas ^^).
Du genre
"Les juges me demandèrent de me retirer, ce que fis. Je partis m'assoir pour patienter la fin des examens."
que tu aurais pu facilement réunir en une phrase plus longue du genre : "Je partis m'asseoir en attendant la fin des examens, après que les juges m'aient demandé de sortir". (ma phrase est pas géniale, mais c'est juste pour te montrer que parfois tu devrais essayer de faire des phrases plus longue).
Certaines tournures assez maladroites sont présente aussi comme le "ce que je fis", que tu peux facilement remplacer par un "et j'obéis" ou même le supprimer, car ta phrase sous-entend déjà qu'il va obéir ^^
Autre tournure maladroite :
"Une onde s'ensuivit, et bientôt un haut mur de feu s'éleva dans un grand fracas.
Là, j'avais éliminé à peu près la moitié des Anges."
Pour moi, commencer une phrase par des mots du genre "là", n'est pas très habile. Tu aurais pu tout réunir en une seule phrase, mais ici deux phrases est également très bien, il faut juste changer le début de la deuxième
Ou alors changer la deuxième phrase, tout en gardant le même sens, comme : " La moitié des Anges tombèrent / moururent / périrent... En ce qui me concerne j'aurait allongé la phrase, mais ceci est du à mon style donc je n'ai pas à te le conseiller
Voilà voilà, j'espère t'avoir aider
PS : j'aime beaucoup ce début d'histoire. La lutte "Anges contre Démons" dans un tout autre Univers, j'aime ! De plus, tu fais preuve de pas mal d'originalité (comme pour le nom "code L"), ce qui est génial ^^
Donc continue comme ça, j'attends la suite
Même plutôt bien, voir très bien si on prend ton âge en compte ^^
Cependant les critiques de Shock ont vrai donc il faut que tu améliores tout ça x)
Mais je vais te dire ce que moi j'en pense.
Je sais pas trop pourquoi mais je trouve ton texte assez peu fluide... Tu devrais essayer d'utiliser les points de suspension de temps en temps (moi j'en raffolle xD) et limiter les phrases trop courtes. Si c'était des phrases nominales ça serait un style particulier mais là on dirait presque que tu récites maladroitement une histoire (j'exagère t'en fait pas ^^).
Du genre
"Les juges me demandèrent de me retirer, ce que fis. Je partis m'assoir pour patienter la fin des examens."
que tu aurais pu facilement réunir en une phrase plus longue du genre : "Je partis m'asseoir en attendant la fin des examens, après que les juges m'aient demandé de sortir". (ma phrase est pas géniale, mais c'est juste pour te montrer que parfois tu devrais essayer de faire des phrases plus longue).
Certaines tournures assez maladroites sont présente aussi comme le "ce que je fis", que tu peux facilement remplacer par un "et j'obéis" ou même le supprimer, car ta phrase sous-entend déjà qu'il va obéir ^^
Autre tournure maladroite :
"Une onde s'ensuivit, et bientôt un haut mur de feu s'éleva dans un grand fracas.
Là, j'avais éliminé à peu près la moitié des Anges."
Pour moi, commencer une phrase par des mots du genre "là", n'est pas très habile. Tu aurais pu tout réunir en une seule phrase, mais ici deux phrases est également très bien, il faut juste changer le début de la deuxième
Ou alors changer la deuxième phrase, tout en gardant le même sens, comme : " La moitié des Anges tombèrent / moururent / périrent... En ce qui me concerne j'aurait allongé la phrase, mais ceci est du à mon style donc je n'ai pas à te le conseiller
Voilà voilà, j'espère t'avoir aider
PS : j'aime beaucoup ce début d'histoire. La lutte "Anges contre Démons" dans un tout autre Univers, j'aime ! De plus, tu fais preuve de pas mal d'originalité (comme pour le nom "code L"), ce qui est génial ^^
Donc continue comme ça, j'attends la suite
Unholyscream- Great Old One
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Re: Le monde d'Heaveins
Voilà un premier chapitre prometteur
Je ferais pas un commentaire très long, il y a très peu de choses qui me viennent à l'esprit là. Donc je vais faire simple ^^
Le premier chapitre est bien sympa. Personnellement les phrases courtes ne me gênent pas. Je ne sais pas si elles devraient mais ça me donne plus l'impression que tu as ton propre style d'écriture, donc pas forcément un point faible. Maintenant pour ça (je pense que tu le fait déjà mais sait-on jamais) je te conseillerais juste de bien te relire. Des fois après une bonne relecture on fini par se dire qu'une phrase est peut-être mal tournée etc. Si tu prends le temps de bien te relire, de mon côté, il n'y aura pas grand chose à redire sur ces formulations.
Sinon durant les dialogues n'hésites pas à donner quelques éléments pour qu'on puisse aisément différencier les deux interlocuteurs. En début de fiction je pense que c'est assez important vu que justement on ne connait pas les personnages etc. Donc plus de mal à les différencier...
En dehors de ça j'ai rien à dire. Ou alors je dirais juste que l'histoire a l'air très originale. Avec un seul chapitre c'est pas simple d'émettre un avis mais pour l'instant c'est intéressant. Anges contre Démons, je suis pressé de savoir ce que tout ça cache.
Voilà pour moi, je lirais la suite et bonne chance
Je ferais pas un commentaire très long, il y a très peu de choses qui me viennent à l'esprit là. Donc je vais faire simple ^^
Le premier chapitre est bien sympa. Personnellement les phrases courtes ne me gênent pas. Je ne sais pas si elles devraient mais ça me donne plus l'impression que tu as ton propre style d'écriture, donc pas forcément un point faible. Maintenant pour ça (je pense que tu le fait déjà mais sait-on jamais) je te conseillerais juste de bien te relire. Des fois après une bonne relecture on fini par se dire qu'une phrase est peut-être mal tournée etc. Si tu prends le temps de bien te relire, de mon côté, il n'y aura pas grand chose à redire sur ces formulations.
Sinon durant les dialogues n'hésites pas à donner quelques éléments pour qu'on puisse aisément différencier les deux interlocuteurs. En début de fiction je pense que c'est assez important vu que justement on ne connait pas les personnages etc. Donc plus de mal à les différencier...
En dehors de ça j'ai rien à dire. Ou alors je dirais juste que l'histoire a l'air très originale. Avec un seul chapitre c'est pas simple d'émettre un avis mais pour l'instant c'est intéressant. Anges contre Démons, je suis pressé de savoir ce que tout ça cache.
Voilà pour moi, je lirais la suite et bonne chance
Mam'Rik- Roi Lion
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Re: Le monde d'Heaveins
Je viens de lire ton premier chapitre.
Personnellement, je trouve que l'histoire est prenante.
C'est un univers que tu imagines, et je pense que ton récit est prometteur.
J'ai tout simplement envie de découvrir la suite.
Pour la structure, je suis du même avis de Shockwave.
Bref, j'ai hâte de voir la suite X-S.
Bonne Continuation à toi.
Personnellement, je trouve que l'histoire est prenante.
C'est un univers que tu imagines, et je pense que ton récit est prometteur.
J'ai tout simplement envie de découvrir la suite.
Pour la structure, je suis du même avis de Shockwave.
Bref, j'ai hâte de voir la suite X-S.
Bonne Continuation à toi.
Dernière édition par Wendy Marvel le Sam 12 Jan - 16:46, édité 1 fois
Wendy Marvel- Arcobaleno
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Re: Le monde d'Heaveins
Bon. Bonne fic, niveau univers ça a l'air intéressant même si on comprend pas toujours tous en lisant vite.
Après je vais pas répéter ce qui est dit en haut même si je suis fan de la narration intérieure. Mais quelques descriptions détaillées sont le bienvenu ^^ Histoire de savoir comment est le monde où tes personnages évoluent.
Sinon pour les dialogues, faire un peu plus long pour donner à tes personnages une personnalité propre et reconnaissable n'est pas interdit.
Sinon c'est bien écrit, et j'espère que tu vas faire de ton univers une bonne fic.
J'aime bien, je vais continuer, j'ai commenté
Kuro
Après je vais pas répéter ce qui est dit en haut même si je suis fan de la narration intérieure. Mais quelques descriptions détaillées sont le bienvenu ^^ Histoire de savoir comment est le monde où tes personnages évoluent.
Sinon pour les dialogues, faire un peu plus long pour donner à tes personnages une personnalité propre et reconnaissable n'est pas interdit.
Sinon c'est bien écrit, et j'espère que tu vas faire de ton univers une bonne fic.
J'aime bien, je vais continuer, j'ai commenté
Kuro
kurotsu of mist- Nyan-cat
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Re: Le monde d'Heaveins
Merci encore pour vos critiques, je prends bien note de tout ça, et j'essayerais de faire de mon mieux pour la suite pour améliorer cette fic. En attendant, voici le début du chapitre 2. Bonne lecture!
Chaptire 2 - Partie I
Je m'élançais à toute vitesse en direction du cri. L'inquiétude ne me quittait pas. Je manquais de me heurter à une branche à plusieurs reprises, l'évitant de justesse à chaque fois. Yû essayait de me suivre comme il le pouvait.
Lorsque nous arrivâmes, j'aperçus tout d'abord Sho, étalé par terre, couvert d'une énorme blessure d'où le sang s'écoulait abondamment. En le voyant, je failli pousser un cri horrifié, mais je me retins en remarquant un jeune homme qui se battait violemment contre Lyana. Il fallait que je m'interpose, mais ça serait risqué : l'homme portait une énorme épée dans son dos. Il ne tarda d'ailleurs pas à la dégainer, s'apprêtant à assigner un coup certainement mortel à l'Ange. Sans réfléchir, je me jetai sur lui en criant :
_Cours !
Le Démon perdit l'équilibre. Il dû lâcher son arme pour pouvoir se rattraper, tandis que Lyana s'était déjà enfoncée dans la verdure. Je m'éloignais vivement, prête à riposter à la moindre attaque. Il se releva en poussant un petit cri de douleur, puis il se tourna vers moi. Et c'est là que je vis son visage. Je me figeai, le fixant comme une gamine intriguée par un nouveau jouet. Il ne bougeait pas non plus, et son regard exprimait de la perplexité. Après un long silence, c'est avec une voix saturée par l'émotion que je parvins à prononcer :
_ Léo... ?
Je lus de la stupéfaction dans ses yeux. Il réussit, lui aussi avec un peu de mal, à articuler :
_ … Qui es-tu ?
Cette question eut pour moi l'effet d'un poignard. Alors, il m'avait oublié ? Non, impossible... Il semblait quand même intrigué, comme si quelque chose le dérangeait. Peut-être n'avait il gardé qu'un mince souvenir de moi ? Peut être que mon visage lui semblait seulement familier, sans qu'il puisse mettre un nom dessus ? Quoi qu'il en soit, j'étais trop troublée pour répondre et je préférai me retirer. Je secouai vivement le tête pour reprendre un peu mes esprits avant de m'enfoncer dans les buissons. Visiblement, il ne m'avait pas suivi, il était certainement trop bouleversé aussi. Je me retournai brièvement et remarquai qu'il n'avait toujours pas bougé. Je le vis prendre son arme, le regard dans le vide, la ranger puis rebrousser chemin lentement. Je poussai un soupir de soulagement. Nous étions hors de danger, nous pourrions donc soigner les blessés tranquillement. Je retrouvai Lyana peu de temps après, allongée près de Sho, les larmes aux yeux. Je les emmenai près du petit lac que j'avais trouvé plus tôt pour laver la blessure de l'animal pendant que Lyana s'occupait de chercher des herbes médicinales. Le cerf rayait à plusieurs reprises, ne supportant pas la douleur lorsque je nettoyais sa plaie. Dès que l'Ange fut revenue, j'appliquais les herbes directement sur son entaille sanguinolente, en espérant qu'elles aideront à la cicatrisation.
Lyana me regardait faire avec anxiété, tandis que je n'étais pas du tout concentrée à ce que je faisais. Je réfléchissais. Plusieurs questions me démangeaient... Léo ne se souvenait donc pas de moi. Cela me blessait beaucoup, quelque part, nous nous connaissions très bien. Je passais mes journées d'enfance à jouer avec lui, nous étions sans cesse en train de parcourir les bois en quête de nouveaux lieux pour jouer. Oui, je connaissais Léo depuis mon plus jeune âge. Sa mère, fascinée par les Anges, faisait le tour du monde afin de rencontrer toutes les espèces d'anges et de remplir un carnet de voyage. Elle avait déjà bien entamé son voyage, quand elle rencontra unAnge de type loup dont elle tomba amoureuse. Alors ils on vécu ensemble, dans la forêt Dashi, ici même. Je n'étais pas encore née à ce moment là. Ce n'est que quelques années plus tard qu'elle tomba enceinte de Léo, qui était mi-humain, mi-Ange. Je suis née peu après lui, et je l'ai connu en allant cueillir notre repas du soir. Il était en train de creuser une sorte de petit trou, « pour dénicher des vers de terre », m'avait-il dit. Sur le coup, j'ai explosé de rire, ce qui l'avait vexé, puisqu'il adorait les vers de terre. Je me souviens avoir passé toute la soirée et la nuit à l'aider dans son projet, alors que mes parents étaient morts d'inquiétude. Je ne suis rentrée que le lendemain matin, à l'aube, contente de m'être fait un ami. C'est depuis ce jour-là que nous avons passé toutes nos journées à s'amuser ensemble. Nous nous adorions vraiment.
Seulement, un jour, un groupe de Démons accompagnés de quelques scientifiques est venu dans la forêt. En une journée, ils avaient semé la panique, et décimé la quasi totalité dans Anges qui se logeaient ici. Certains étaient mis en cage, d'autres directement abattus. Mais c'est ce jour là, où nous étions partis avant l'aube, où je n'ai pas vu Léo. J'étais très jeune à l'époque, je devais avoir cinq ans. Donc un peu moins de temps pendant lequel il a été le frère que je n'ai jamais eu.
Lorsque, la veille, mes parents m'ont annoncé que nous allions passer une journée à la mer, j'étais ravie de m'imaginer les Anges type poissons, mammifères marins ou encore crustacés que je pourrais rencontrer. Alors j'ai tout de suite pensé à y emmener Léo, je me suis dit qu'il adorerait ça aussi. Découvrir le monde est un rêve inaccessible pour nous, créatures non désirées des humains. Alors, si je pouvais au moins voir pour de vrai cette étendue infinie d'eau salée, étincelant sous les rayons du soleil brûlant, qui est avec un ami aussi cher, alors je n'y manquerais surtout pas. Mais je n'ai pas trouvé Léo pour le lui annoncer. Tant pis, j'ai pensé lui dire avant de partir, que de toutes les façons ça ne dérangerait pas. Mais nous sommes partis trop tôt. J'étais triste de ne pas avoir pu lui demander de nous accompagner, mais je m'attendais à le revoir comme avant en rentrant, et je me disais que nous aurions également d'autres occasions de faire ce genre d'excursions.
Ce qui n'était pas du tout le cas. Lorsque nous sommes rentrés, je me suis dépêchée d'aller voir Léo. Mais ce n'est pas lui que j'ai trouvé là-bas. J'y ai aperçu ses parents, gisants dans l'herbe encore fraîche et humidifiée par la rosée du matin. Je ne pourrais pas vous décrire le sentiment qui m'a hanté depuis ce jour. J'étais persuadée que si j'avais été là, rien ne serait arrivé. Que j'aurais au moins dû aller le réveiller, pour l'emmener avec nous. Ainsi, ils auraient échappé au massacre. Je m'en suis voulu, pendant des années, et aujourd'hui encore il m'arrive très souvent de penser à lui, me demandant s'il est encore en vie.
Lorsque j'ai avoué ce que je venais de voir à mes parents, qui étaient très proches des siens, ils eurent du mal à me croire. Paniqués, ils m'ont suivi jusqu'aux corps inertes des leurs amis, et la réalité les frappa. Ils étaient tellement sous le choc qu'ils ne purent bouger pendant de longues minutes. Ma mère éclata en sanglots. Mon père également, et ce fut bien la seule fois que je le vis dans de tels états. Lorsqu'ils s'en furent remis, ils enterrèrent les deux corps sanglants, se demandant eux aussi ce qui avait pu arriver au petit.
Ce n'est que quelques heures après que nous avons retrouvé un Ange qui avait survécu. Il était bien caché, étant de type caméléon ; sorte d'Ange qui, il faut le dire, est relativement rare. Mais il avait bel et bien tout vu. Il nous a expliqué comment Diane, la mère de Léo, avait protégé son fils en leur criant qu'il était humain. Le scientifique qui se tenait devant elle, arme en main, prêt à frapper, a arrêté son mouvement pour réfléchir. Il eut un rictus terrifiant et a remercié la jeune femme avant de l'abattre. Il a apparemment indiqué à son de s'emparer du jeune homme avant de tuer son père. Le petit 'était débattu, criant, mordant même. Mais ils l'ont emporté.
Léo n'est pas un Ange comme les autres. Ayant une mère humaine, ses attributs d'Ange n’apparaissent pas, mais il peut tout de même prendre sa forme animale. Il est donc tout à fait normal qu'on le prenne pour un humain, rien ne prouve le contraire. Il n'a d'ailleurs jamais su prendre sa forme de loup complète, mais ça ne lui posait visiblement aucun problème.
Cependant, ce détail restait un indice. Pourquoi, en sachant qu'il devrait normalement avoir l'apparence d'un humain, pouvait-on distinguer très clairement ses oreilles velues et sa queue touffue ? Quand à leur nature, je n'avais aucun doute à avoir. C'étaient les mêmes que celles de son père. Même poil soyeux, gris à la limité de l'argenté, on devinait clairement le loup gris. Cette question me hantait, je ne comprenais pas. Mais je comptais bien en découvrir la raison.
D'après l'Ange survivant, l'assassin de Diane l'aurait tuée car il « n'avait pas besoin d 'elle ». Qu'est ce que cela voulait dire ? Il n'en avait pas besoin ? Après tout, certains Ange sont captifs, mais nul ne sait ce qu'il leur est fait... Restait seulement à le découvrir.
Plus elle avançait dans la narration de son histoire, plus je devais me retenir de me jeter sur elle pour l'étrangler. Je voulais lui crier qu'elle aurait pu intervenir. Mais rien ne sortit, l'émotion bloquait ma voix, bien que je bouillonnais de colère. Je me suis mise à pleurer, je n'avais aucun espoir quant à sa survie. Pour moi, c'était fichu.
J'ai continué à vivre ainsi, en me faisant une raison. La tristesse s'estompa peu à peu, mais ne disparut jamais. Ce sentiment que je ressens encore aujourd'hui s'est accentué lorsque mes parents se sont fait tuer à leur tour pour me protéger. Un Démon venait peaufiner le massacre qui avait eu lieu quelques années avant. Ils avaient fait diversion pendant que je courais, encore et encore, sans pouvoir m'arrêter, la peur au ventre. Je me suis cachée, et pendant trois jours, je suis restée ainsi. Ce temps écoulé, je sortis de ma cachette et je retournais à l 'endroit où je les avait quitté. Mais hélas, je ne découvris que leurs pâles cadavres jonchant sur le sol. A ce moment là, je me suis dit que j'aurais sûrement préféré mourir avec eux. Mais j'ai continué à vivre avec un désespoir qui s'est peu à peu transformé en haine, et c'est alors que je me suis jurée de tous les venger.
Revoir Léo vivant a été un choc, mais j'étais tout de même très heureuse de le savoir en vie. Je ne sais pas ce qui lui est arrivé pendant toutes ces années, mais voir qu'il est devenu un démon me dégoûte également. Il avait tout de même l'air d'avoir gardé un vague souvenir de moi, au vu de sa réaction. Je ne savais pas trop quoi penser, tellement d'émotions me submergeaient que j'en étais confuse. Mais je préférais rester sur le côté positif de sa survie.
Lorsque nous arrivâmes, j'aperçus tout d'abord Sho, étalé par terre, couvert d'une énorme blessure d'où le sang s'écoulait abondamment. En le voyant, je failli pousser un cri horrifié, mais je me retins en remarquant un jeune homme qui se battait violemment contre Lyana. Il fallait que je m'interpose, mais ça serait risqué : l'homme portait une énorme épée dans son dos. Il ne tarda d'ailleurs pas à la dégainer, s'apprêtant à assigner un coup certainement mortel à l'Ange. Sans réfléchir, je me jetai sur lui en criant :
_Cours !
Le Démon perdit l'équilibre. Il dû lâcher son arme pour pouvoir se rattraper, tandis que Lyana s'était déjà enfoncée dans la verdure. Je m'éloignais vivement, prête à riposter à la moindre attaque. Il se releva en poussant un petit cri de douleur, puis il se tourna vers moi. Et c'est là que je vis son visage. Je me figeai, le fixant comme une gamine intriguée par un nouveau jouet. Il ne bougeait pas non plus, et son regard exprimait de la perplexité. Après un long silence, c'est avec une voix saturée par l'émotion que je parvins à prononcer :
_ Léo... ?
Je lus de la stupéfaction dans ses yeux. Il réussit, lui aussi avec un peu de mal, à articuler :
_ … Qui es-tu ?
Cette question eut pour moi l'effet d'un poignard. Alors, il m'avait oublié ? Non, impossible... Il semblait quand même intrigué, comme si quelque chose le dérangeait. Peut-être n'avait il gardé qu'un mince souvenir de moi ? Peut être que mon visage lui semblait seulement familier, sans qu'il puisse mettre un nom dessus ? Quoi qu'il en soit, j'étais trop troublée pour répondre et je préférai me retirer. Je secouai vivement le tête pour reprendre un peu mes esprits avant de m'enfoncer dans les buissons. Visiblement, il ne m'avait pas suivi, il était certainement trop bouleversé aussi. Je me retournai brièvement et remarquai qu'il n'avait toujours pas bougé. Je le vis prendre son arme, le regard dans le vide, la ranger puis rebrousser chemin lentement. Je poussai un soupir de soulagement. Nous étions hors de danger, nous pourrions donc soigner les blessés tranquillement. Je retrouvai Lyana peu de temps après, allongée près de Sho, les larmes aux yeux. Je les emmenai près du petit lac que j'avais trouvé plus tôt pour laver la blessure de l'animal pendant que Lyana s'occupait de chercher des herbes médicinales. Le cerf rayait à plusieurs reprises, ne supportant pas la douleur lorsque je nettoyais sa plaie. Dès que l'Ange fut revenue, j'appliquais les herbes directement sur son entaille sanguinolente, en espérant qu'elles aideront à la cicatrisation.
Lyana me regardait faire avec anxiété, tandis que je n'étais pas du tout concentrée à ce que je faisais. Je réfléchissais. Plusieurs questions me démangeaient... Léo ne se souvenait donc pas de moi. Cela me blessait beaucoup, quelque part, nous nous connaissions très bien. Je passais mes journées d'enfance à jouer avec lui, nous étions sans cesse en train de parcourir les bois en quête de nouveaux lieux pour jouer. Oui, je connaissais Léo depuis mon plus jeune âge. Sa mère, fascinée par les Anges, faisait le tour du monde afin de rencontrer toutes les espèces d'anges et de remplir un carnet de voyage. Elle avait déjà bien entamé son voyage, quand elle rencontra unAnge de type loup dont elle tomba amoureuse. Alors ils on vécu ensemble, dans la forêt Dashi, ici même. Je n'étais pas encore née à ce moment là. Ce n'est que quelques années plus tard qu'elle tomba enceinte de Léo, qui était mi-humain, mi-Ange. Je suis née peu après lui, et je l'ai connu en allant cueillir notre repas du soir. Il était en train de creuser une sorte de petit trou, « pour dénicher des vers de terre », m'avait-il dit. Sur le coup, j'ai explosé de rire, ce qui l'avait vexé, puisqu'il adorait les vers de terre. Je me souviens avoir passé toute la soirée et la nuit à l'aider dans son projet, alors que mes parents étaient morts d'inquiétude. Je ne suis rentrée que le lendemain matin, à l'aube, contente de m'être fait un ami. C'est depuis ce jour-là que nous avons passé toutes nos journées à s'amuser ensemble. Nous nous adorions vraiment.
Seulement, un jour, un groupe de Démons accompagnés de quelques scientifiques est venu dans la forêt. En une journée, ils avaient semé la panique, et décimé la quasi totalité dans Anges qui se logeaient ici. Certains étaient mis en cage, d'autres directement abattus. Mais c'est ce jour là, où nous étions partis avant l'aube, où je n'ai pas vu Léo. J'étais très jeune à l'époque, je devais avoir cinq ans. Donc un peu moins de temps pendant lequel il a été le frère que je n'ai jamais eu.
Lorsque, la veille, mes parents m'ont annoncé que nous allions passer une journée à la mer, j'étais ravie de m'imaginer les Anges type poissons, mammifères marins ou encore crustacés que je pourrais rencontrer. Alors j'ai tout de suite pensé à y emmener Léo, je me suis dit qu'il adorerait ça aussi. Découvrir le monde est un rêve inaccessible pour nous, créatures non désirées des humains. Alors, si je pouvais au moins voir pour de vrai cette étendue infinie d'eau salée, étincelant sous les rayons du soleil brûlant, qui est avec un ami aussi cher, alors je n'y manquerais surtout pas. Mais je n'ai pas trouvé Léo pour le lui annoncer. Tant pis, j'ai pensé lui dire avant de partir, que de toutes les façons ça ne dérangerait pas. Mais nous sommes partis trop tôt. J'étais triste de ne pas avoir pu lui demander de nous accompagner, mais je m'attendais à le revoir comme avant en rentrant, et je me disais que nous aurions également d'autres occasions de faire ce genre d'excursions.
Ce qui n'était pas du tout le cas. Lorsque nous sommes rentrés, je me suis dépêchée d'aller voir Léo. Mais ce n'est pas lui que j'ai trouvé là-bas. J'y ai aperçu ses parents, gisants dans l'herbe encore fraîche et humidifiée par la rosée du matin. Je ne pourrais pas vous décrire le sentiment qui m'a hanté depuis ce jour. J'étais persuadée que si j'avais été là, rien ne serait arrivé. Que j'aurais au moins dû aller le réveiller, pour l'emmener avec nous. Ainsi, ils auraient échappé au massacre. Je m'en suis voulu, pendant des années, et aujourd'hui encore il m'arrive très souvent de penser à lui, me demandant s'il est encore en vie.
Lorsque j'ai avoué ce que je venais de voir à mes parents, qui étaient très proches des siens, ils eurent du mal à me croire. Paniqués, ils m'ont suivi jusqu'aux corps inertes des leurs amis, et la réalité les frappa. Ils étaient tellement sous le choc qu'ils ne purent bouger pendant de longues minutes. Ma mère éclata en sanglots. Mon père également, et ce fut bien la seule fois que je le vis dans de tels états. Lorsqu'ils s'en furent remis, ils enterrèrent les deux corps sanglants, se demandant eux aussi ce qui avait pu arriver au petit.
Ce n'est que quelques heures après que nous avons retrouvé un Ange qui avait survécu. Il était bien caché, étant de type caméléon ; sorte d'Ange qui, il faut le dire, est relativement rare. Mais il avait bel et bien tout vu. Il nous a expliqué comment Diane, la mère de Léo, avait protégé son fils en leur criant qu'il était humain. Le scientifique qui se tenait devant elle, arme en main, prêt à frapper, a arrêté son mouvement pour réfléchir. Il eut un rictus terrifiant et a remercié la jeune femme avant de l'abattre. Il a apparemment indiqué à son de s'emparer du jeune homme avant de tuer son père. Le petit 'était débattu, criant, mordant même. Mais ils l'ont emporté.
Léo n'est pas un Ange comme les autres. Ayant une mère humaine, ses attributs d'Ange n’apparaissent pas, mais il peut tout de même prendre sa forme animale. Il est donc tout à fait normal qu'on le prenne pour un humain, rien ne prouve le contraire. Il n'a d'ailleurs jamais su prendre sa forme de loup complète, mais ça ne lui posait visiblement aucun problème.
Cependant, ce détail restait un indice. Pourquoi, en sachant qu'il devrait normalement avoir l'apparence d'un humain, pouvait-on distinguer très clairement ses oreilles velues et sa queue touffue ? Quand à leur nature, je n'avais aucun doute à avoir. C'étaient les mêmes que celles de son père. Même poil soyeux, gris à la limité de l'argenté, on devinait clairement le loup gris. Cette question me hantait, je ne comprenais pas. Mais je comptais bien en découvrir la raison.
D'après l'Ange survivant, l'assassin de Diane l'aurait tuée car il « n'avait pas besoin d 'elle ». Qu'est ce que cela voulait dire ? Il n'en avait pas besoin ? Après tout, certains Ange sont captifs, mais nul ne sait ce qu'il leur est fait... Restait seulement à le découvrir.
Plus elle avançait dans la narration de son histoire, plus je devais me retenir de me jeter sur elle pour l'étrangler. Je voulais lui crier qu'elle aurait pu intervenir. Mais rien ne sortit, l'émotion bloquait ma voix, bien que je bouillonnais de colère. Je me suis mise à pleurer, je n'avais aucun espoir quant à sa survie. Pour moi, c'était fichu.
J'ai continué à vivre ainsi, en me faisant une raison. La tristesse s'estompa peu à peu, mais ne disparut jamais. Ce sentiment que je ressens encore aujourd'hui s'est accentué lorsque mes parents se sont fait tuer à leur tour pour me protéger. Un Démon venait peaufiner le massacre qui avait eu lieu quelques années avant. Ils avaient fait diversion pendant que je courais, encore et encore, sans pouvoir m'arrêter, la peur au ventre. Je me suis cachée, et pendant trois jours, je suis restée ainsi. Ce temps écoulé, je sortis de ma cachette et je retournais à l 'endroit où je les avait quitté. Mais hélas, je ne découvris que leurs pâles cadavres jonchant sur le sol. A ce moment là, je me suis dit que j'aurais sûrement préféré mourir avec eux. Mais j'ai continué à vivre avec un désespoir qui s'est peu à peu transformé en haine, et c'est alors que je me suis jurée de tous les venger.
Revoir Léo vivant a été un choc, mais j'étais tout de même très heureuse de le savoir en vie. Je ne sais pas ce qui lui est arrivé pendant toutes ces années, mais voir qu'il est devenu un démon me dégoûte également. Il avait tout de même l'air d'avoir gardé un vague souvenir de moi, au vu de sa réaction. Je ne savais pas trop quoi penser, tellement d'émotions me submergeaient que j'en étais confuse. Mais je préférais rester sur le côté positif de sa survie.
X-Shadow- Capitaine de division
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Re: Le monde d'Heaveins
Encore un bon chapitre, dans la continuité du précédent ^^
On a eu pas mal d'informations et c'est sympa. Après d'un côté je trouve ça un peu dommage vu que perso' je trouve que garder des informations sur les parents par exemple du personnage principale est toujours bénéfique. Ça laisse un peu de "suspens" parce qu'on est un peu obligé de se poser des questions et ça laisse beaucoup de possibilités pour le scénario ^^
Après tu as peut être quelque chose en tête qui sait...
Et sinon j'suis en retard d'un chapitre mais "l'épée de type feu" est assez intéressante
Voilà en dehors de ça je continue d'attendre la suite
On a eu pas mal d'informations et c'est sympa. Après d'un côté je trouve ça un peu dommage vu que perso' je trouve que garder des informations sur les parents par exemple du personnage principale est toujours bénéfique. Ça laisse un peu de "suspens" parce qu'on est un peu obligé de se poser des questions et ça laisse beaucoup de possibilités pour le scénario ^^
Après tu as peut être quelque chose en tête qui sait...
Et sinon j'suis en retard d'un chapitre mais "l'épée de type feu" est assez intéressante
Voilà en dehors de ça je continue d'attendre la suite
Mam'Rik- Roi Lion
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Re: Le monde d'Heaveins
Coucou XS !
Donc, comme à ton habitude aucun sérieux problème avec l'orthographe, tes lignes n'écorchent pas la rétine c'est bon à savoir^^
J'ai vu que tu as intégré de l'expression des sentiments pour certains de tes personnages, ce qui reste toujours très intéressant ; le lecteur est souvent amené à se poser des questions sur la position d'un personnage face à telle ou telle situation, ce que ces procédés ont tendance à compléter. Donc, c'est bien, continue comme ça.
Tu as également révélé quelques informations de manière très intéressante, ce qui est bien appréciable, continue aussi !
Ensuite, c'est personnel, mais je te le conseille quand même, lors de la "pré-conception" de tes chapitres, c'est-à-dire le moment où tu te questionnes sur ce que tu feras apparaître ou non dans ces derniers, fixe-toi certaines limites (d'une importance variable, certes), mais essaie toujours d'éviter, comme actuellement malheureusement, d'apporter trop de choses d'un coup, ce qui a tendance à alourdir ton chapitre.
N'hésite pas à t'étaler sur une simple course dans une foret par exemple, mange autant de lignes que tu le souhaites lors de sa description, chaque élément, les arbres, les goûtes de sueur, les battements de coeur, les animaux environnant, tout est tien, c'est ton univers et tu es son modérateur ! Fais d'un déplacement d'un point A, à un point B quelque chose d'exceptionnel, d'inédit, bon pour ça, tu peux jouer sur les comparaisons, utiliser du lyrisme... bon voilà, je veux pas trop te gaver de ce genre d'informations, je me doute bien que c'est pas forcément toujours accessible, surtout que tu es relativement jeune, mais l'idée est là je pense.
Les effets bénéfiques de tout ça, c'est que tes lecteurs seront amenés à se cramponner à un, voire deux, évènement(s) relaté(s) dans tes chapitres, c'est-à-dire que le chapitre X les remémorera tel ou tel évènement, quelque chose qui les aura frapper positivement (variant d'une personne à l'autre), c'est quelque chose qu'il ne faut pas négliger, l'impact sur le lecteur, c'est quelque chose qui doit te motiver, te donner des ailes si j'ose dire xD
Le sentiment que j'ai eu, c'est que tu avais énooooormément d'idées en tête mais que tu n'arrivais pas très bien à les agencer et c'est bête, parce qu'en te posant sur une, deux idées générales et en les développant à leur paroxysme, avec tes capacités rédactionnelles, tu aurais pu faire quelque chose de magique quoi !!
Tu as énormément d'imagination, certains fanficeur se plaignent d'un manque d'imagination, toi à la limite ça pourrait être l'inverse. Le truc c'est que tu dois réussir à faire ton propre petit tri, "alors ça, ce sera pour tel chapitre, ça, pour tel autre" etc, tu dois certainement déjà le faire, mais fais-le avec plus de concentration, et surtout, n'incorpore pas trop d'évènements à tes chapitres, c'est surtout cette idée là qu'il faut parvenir à assimiler.
A part ça, je te conseille de continuer hein, je suis bien curieux de voir la suite de tout ceci au fur et à mesure de ta progression.
Donc, comme à ton habitude aucun sérieux problème avec l'orthographe, tes lignes n'écorchent pas la rétine c'est bon à savoir^^
J'ai vu que tu as intégré de l'expression des sentiments pour certains de tes personnages, ce qui reste toujours très intéressant ; le lecteur est souvent amené à se poser des questions sur la position d'un personnage face à telle ou telle situation, ce que ces procédés ont tendance à compléter. Donc, c'est bien, continue comme ça.
Tu as également révélé quelques informations de manière très intéressante, ce qui est bien appréciable, continue aussi !
Ensuite, c'est personnel, mais je te le conseille quand même, lors de la "pré-conception" de tes chapitres, c'est-à-dire le moment où tu te questionnes sur ce que tu feras apparaître ou non dans ces derniers, fixe-toi certaines limites (d'une importance variable, certes), mais essaie toujours d'éviter, comme actuellement malheureusement, d'apporter trop de choses d'un coup, ce qui a tendance à alourdir ton chapitre.
N'hésite pas à t'étaler sur une simple course dans une foret par exemple, mange autant de lignes que tu le souhaites lors de sa description, chaque élément, les arbres, les goûtes de sueur, les battements de coeur, les animaux environnant, tout est tien, c'est ton univers et tu es son modérateur ! Fais d'un déplacement d'un point A, à un point B quelque chose d'exceptionnel, d'inédit, bon pour ça, tu peux jouer sur les comparaisons, utiliser du lyrisme... bon voilà, je veux pas trop te gaver de ce genre d'informations, je me doute bien que c'est pas forcément toujours accessible, surtout que tu es relativement jeune, mais l'idée est là je pense.
Les effets bénéfiques de tout ça, c'est que tes lecteurs seront amenés à se cramponner à un, voire deux, évènement(s) relaté(s) dans tes chapitres, c'est-à-dire que le chapitre X les remémorera tel ou tel évènement, quelque chose qui les aura frapper positivement (variant d'une personne à l'autre), c'est quelque chose qu'il ne faut pas négliger, l'impact sur le lecteur, c'est quelque chose qui doit te motiver, te donner des ailes si j'ose dire xD
Le sentiment que j'ai eu, c'est que tu avais énooooormément d'idées en tête mais que tu n'arrivais pas très bien à les agencer et c'est bête, parce qu'en te posant sur une, deux idées générales et en les développant à leur paroxysme, avec tes capacités rédactionnelles, tu aurais pu faire quelque chose de magique quoi !!
Tu as énormément d'imagination, certains fanficeur se plaignent d'un manque d'imagination, toi à la limite ça pourrait être l'inverse. Le truc c'est que tu dois réussir à faire ton propre petit tri, "alors ça, ce sera pour tel chapitre, ça, pour tel autre" etc, tu dois certainement déjà le faire, mais fais-le avec plus de concentration, et surtout, n'incorpore pas trop d'évènements à tes chapitres, c'est surtout cette idée là qu'il faut parvenir à assimiler.
A part ça, je te conseille de continuer hein, je suis bien curieux de voir la suite de tout ceci au fur et à mesure de ta progression.
Shockwave- Yonkou
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Re: Le monde d'Heaveins
Hop hop, voilà la suite! J'ai un peu traîné à l'écriture, désolée ^^
Et merci encore pour vos commentaires. J'espère vite pouvoir améliorer tout ça ^^ Bref, bonne lecture!
Et merci encore pour vos commentaires. J'espère vite pouvoir améliorer tout ça ^^ Bref, bonne lecture!
Chapitre 2 - Partie II
Je m'apprêtais à porter un coup fatal à mon adversaire lorsque quelque chose me tomba dessus. Surpris, je lâchai mon arme et m'écroulai sous son poids. C'était une personne. Un autre Ange ? Tant pis, ça en ferait un de plus à ne pas chercher. Elle se releva rapidement et s'éloigna de quelques bonds. Un peu sur les nerfs, je me relevai en lâchant un petit cri de douleur : elle m'avait littéralement écrasé le dos... Je me tournai vers elle, mais je me stoppais net en apercevant son visage. Il avait quelque chose de... Familier. Se pourrait-il que je la connaisse ? Non, c'était bien impossible, ayant perdu la mémoire, je ne pouvais pas me rappeler de quoi que ce soit, bien que j'eus essayé bon nombre de fois. Je cherchai à me souvenir, mais toujours rien ne me venait, ma mémoire était bloquée. Toujours est-il que j'avais déjà vu son visage... Mais pourquoi me rappellerais-je d'elle, alors que je ne parvenais même pas à revoir ne serait-ce que le visage de ma mère ? Tout ça n'avait vraiment aucun sens... Je restais silencieux, à me poser toutes ces questions, et à la dévisager, planté devant elle. Je remarquais qu'elle avait l'air aussi troublée que moi.
Soudain, elle se mit à articuler un mot. Je n'entendis pas très bien au début, mais lorsque je compris ce qu'elle venait de dire, je fus encore plus choqué. Elle connaissait mon prénom. Je n'avais plus de doutes à avoir, nous nous connaissions bien. Mais dans quelle genre de relation ? A en croire mon père, notre famille a toujours haït les Anges, notamment à cause du meurtre de ma mère. Comment aurais-je pu entrer en contact avec un Ange, dans ce cas ? Et puis, bien que tout soit terriblement flou dans ma tête, son visage ravivait un sentiment agréable. Je lui répondis quand même, ayant du mal à trouver mes mots, lui demandant son identité. A son tour, cela semblait la choquer un peu plus. Elle ne me répondit pas, certainement incapable de placer un mot de plus, tout comme moi. Je préférais donc me retirer, mais gardant bien son image en mémoire, car elle était sans doute un morceau capital qui me raccrocherais à mon passé, une pièce du puzzle que je ne devais absolument pas négliger. J'aurais attendu d'avoir repris mes esprits pour la questionner, si je le retrouvais.
Alors je tournai vivement la tête, et partis récupérer mon arme avant de m'éloigner lentement. Je me retournais quelques minutes après. Elle était partie. Je rangeai mon épée dans son fourreau et je me posai sur un rocher couvert de mousse, au bord d'une petite rivière. J'observais l'eau claire, striée de reflets lumineux, s'écoulant lentement dans un petit bruit léger. Mon père... Il m'avait bien dit que je n'avais jamais été en contact avec un Ange, j'en suis certain. Serait-ce un mensonge ? Et si c'est un mensonge, mon père m'aurait-il raconté des choses... Entièrement fausses, elles aussi ? Non, il ne fallait pas tirer de conclusion trop vite. Tout de même, ça restait bizarre...
Je me mis à recenser le peu de choses que je savais sur mon compte. Mon père était un scientifique travaillant sur la recherche d'implantations de gènes animales aux humains, autrement dit, chercheur de la grande opération appelée Satan's Vaccination, qui consistait à créer des sortes d'Anges artificiels, plus forts. Ces derniers n'auraient pas les nombreuses faiblesses des originaux : Ils ne seront pas attachés à un milieu précis, pas non plus influencés par le climat divergent, ou autres critères qui font que les Anges peuvent être déstabilisés. Les premiers essais furent de francs échecs, il faut le dire. Les cobayes devenaient de véritables monstres, leurs gênes animales prenant littéralement le dessus sur leur conscience, leur corps ne supportant pas, ils mourraient au bout d'une poignée de minutes. Mon père continua donc à travailler sur ces injections, et parvint à un résultat, visiblement, assez concluant. Le cobaye n'ayant subi aucun effet secondaire, soit-disant, il décida de m'injecter des gènes de loup gris. Sauf qu'à mon réveil, je n'avais plus aucun souvenir de mon passé. Et il se trouva que le cobaye, se réveillant peu de temps après moi, fut dans la même situation. Je ne peux vous décrire ce sentiment horrible qui vous hante de n'avoir plus aucun souvenir, comme si vous n'aviez jamais existé. Ça me rongea, longtemps, terriblement longtemps. Mais j'ai finit par vivre avec, mon père me décrivant au maximum les moments que nous avions passé ensemble. Il me raconta également le meurtre de maman, comme quoi un Ange l'aurait sauvagement attaquée. C'est pour cette raison que mon père haït les Anges, et que moi aussi, dans l'absolu. J'ai alors décidé de devenir Démon, pour maman. Et alors, je me rends compte que je cette Ange fut l'une de mes connaissances. Mon père ne m'en avait jamais parlé. Je commençais à douter, mais peut être avait-il écarté le sujet parce que c'était trop délicat. Ou peut être... Peut être que c'était cette fille qui avait tué maman ? Je chassais immédiatement cette pensée de me tête. Ce fut tout simplement impossible, autrement je ressentirais un énorme mépris pour elle. Et puis, papa m'a bel et bien indiqué qu'elle avait été assassinée par un Ange de type sanglier. Cette fille-là avait des gènes d'écureuil, elle ne ferait pas de mal à une mouche.
Je décidai de laisser toutes mes interrogations de côté pour aller me reposer. Je le chercherai demain. Je m'endormis avec difficulté, ce soir là, il faisait frais. Les Anges de type chouette poussaient de longs hululements dans la nuit noire et profonde, et des Anges lucioles, touts petits, passaient de temps à autre. Les étoiles semblaient s'étendre vers un Univers infini, loin, à un endroit que personne n'aurait soupçonné. La pleine lune éclairait d'une douce lumière blanche, déchirant l'obscurité. Cela aurait pu être quelque peu terrifiant, mais je trouvais le paysage sublime. Je m'y sentais à l'aise, comme si j'avais toujours vécu ici, que ce fut ma maison pendant des longues années.
Cette nuit là, je fis un rêve étrange. Je revis le visage de la fille, me semblât-il, mais plusieurs années auparavant. Elle me tendait la main en souriant, mais lorsque je voulus la saisir, il y eut comme un déchirement et son image disparut. Je vis du sang, beaucoup de sang. Un très belle jeune femme, morte, gisant à côté d'un homme... Un Ange, à première vue. Je n'eus pas vraiment le temps de voir, des tâches de sang recouvraient mon champ de vision, je ne vis que ça. Puis le sang disparut petit à petit, laissant place à des barreaux. Une cage ? Un homme arriva bientôt, mais je ne pus voir son visage car je me réveillai en sursaut. Haletant, en sueur, je me relevais lentement. Ce rêve était vraiment étrange. Je n'en compris pas vraiment la signification, mais peu importe, pour le moment, je devais continuer de me reposer.
Cette fois, je dormis d'une traite jusqu'au matin. L'aube était levée depuis un petit moment déjà, à en déduire de la position du soleil. Je me levais péniblement, passais la sangle de mon fourreau sur mon épaule et l'attachais à l'autre bout, au niveau du bas du ventre. Je rangeais mes affaires et me remis en route.
Je retournais d'abord à l'endroit où je m'étais battu hier. Je m'approchais doucement, au cas où elle soit là. Et elle y était. Assise en tailleur sur l'herbe verte, au milieu de la clairière. Ses longs cheveux roux voletaient légèrement avec le vent, et brillaient presque sous les rayons du soleil brûlant. Ses petites oreilles touffues dépassaient, sa longue queue également. Elle regardait loin devant elle, ses grands yeux verts perdus dans le vague. Elle portait une petite robe de la même couleur que ses yeux, comme la veille, et était assise à l'ombre, ayant une peau très pâle. Je m'approchais lentement, puis m'arrêtais net lorsque je vis son oreille réagir. Elle se tourna d'un coup vers moi, et se releva vivement, sur la défense.
_ Non, calme toi, je ne te veux pas de mal ! Lui assurai-je.
Elle hésita.
_ … Je ne sais pas si je peux te faire confiance.
_ Tu peux ! Je suis uniquement venu te poser quelques questions.
Je détachais mon arme et lui tendit.
_ Tiens, prends-là, si ça peut te rassurer.
Elle me regarda, perplexe, puis finit par m'arracher mon arme des mains avant de reculer un peu. Je m'assis calmement, et elle finit par faire de même.
_ Tu... Tu te souviens de moi ? Me demanda-t-elle d'un ton tremblant.
Je la regardai dans les yeux avant de pousser un soupir.
_ Je suis désolé, mais je ne me souviens de rien, j'ai perdu la mémoire plus jeune, et depuis, rien ne me revient, jusqu'à ce que j’aperçoive ton visage, hier. J'ai l'impression de te connaître, mais... C'est flou...
Elle me dévisageait avec des yeux remplis d'espoir.
_ Perdu la mémoire ? Mais alors...
Elle baissa la tête et resta silencieuse un moment, réfléchissant sûrement. Je finis par lui demander :
_ Tu sais quelque chose sur moi, n'est ce pas... ?
Elle se tourna vivement vers moi :
_ Évidemment ! Je... Nous étions des amis d'enfance.
Elle baissa de nouveau la tête et poursuivit :
_ C'est que, tu es né d'un père Ange et d'un mère humaine. Nous nous connaissions depuis longtemps, et nous jouions toujours tous les deux dans la forêt.
Un sourire triste s'était affiché sur son visage pâle. Déjà, j'eus du mal à la croire. Comment ça, un père Ange ? Je continuai tout de même dé l'écouter jusqu'au bout. Elle continua :
_ … Mais, un jour, il y a eu tous ces scientifiques, et ces Démons... Ils ont chassé tout le monde. Enfin, presque. Moi, je n'étais pas là ce jour là. J'aurais voulu t'emmener avec moi, mais je n'ai pas pu, et je t'ai perdu. On m'a dit qu'un scientifique avait assassiné tes parents. Je les connaissais bien... Ta mère a voulu te protéger, elle a dit que tu étais humain, et qu'il ne fallait pas te tuer. Alors il t'a épargné, mais personne n'a su ce qu'il t'ont fait après ça. J'étais vraiment désespérée...
Elle se tut un instant.
_ Ton père avait les gènes du loup gris. Comme tu avais une mère humaine, tu n'avais pas d'oreilles, ni de queue apparente sous forme normale. Tu ne savais même pas prendre ta forme animale !
Elle laissa échapper un petit rire. C'est donc ça... Alors, tout était faux ? Je venais d'ici, c'était pour ça que tout me semblait si familier... Mon père était peut être ce scientifique qui m'a attrapé pendant la grande opération dans la forêt. Il m'a utilisé comme cobaye, et j'ai perdu la mémoire ainsi. Puis, pour faire de moi son chien, il m'aurait raconté tout ces mensonges ? C'était horrible. Vraiment horrible. J'avais perdu la mémoire, et on m'avait reconstitué avec de faux souvenirs. Qui croire ? Cette fille semblait dire la vérité. Et puis, toutes ces impressions, son visage, la forêt... Je connaissais tout ça. Sans compter ce rêve, qui prenait maintenant toute sa signification. Je plongeais ma tête entre mes mains et je laissais les larmes couler.
_ Je ne sais plus qui je dois croire... C'est... Je n'ai aucun souvenir auquel me raccrocher, que des paroles...
Elle hésita un moment mais passa tout de même son bras autour de moi, restant un peu distante.
_ Je ne sais pas à quel point c'est dur, mais je le devine un peu. Je n'ai aucune raison de te mentir. J'étais vraiment heureuse de voir que tu étais vivant, mais...
Les larmes lui montaient aux yeux.
_ J'espère que ta mémoire reviendra, je... Je ne peux rien faire pour ça, mais je veux t'aider autant que je peux.
Il leva ses yeux trempés vers moi, mais je perçus une forme de détermination dans son regard.
_ Il faut que je parle à mon père. Tu... Est-ce que je pourrais au moins avoir le nom de mes parents ? Et surtout, si possible, le tien.
_ Bien sûr ! Je m'appelle Jade. Peut-être que ça te rappellera quelque chose...
Il eut un léger sourire.
_ En effet. Je ne me rappelle toujours de rien, mais ce nom semble familier. Il a un côté... Rassurant.
Il lâcha un petit rire.
_ En tout cas, tu le portes bien. Tes yeux sont d'un joli vert, comme le Jade.
Son sourire s'élargit un peu. Il enchaîna :
_ Et mes parents ?
_ Oh, ta mère s'appelait Diane. C'était une très belle femme, très gentille. Elle était passionnée par les Anges, elle voulait tous les rencontrer afin de les recenser. Et puis, en venant ici lors de son grand voyage autour du monde, elle a rencontré ton père, Heisuke, Ange de type loup. Lui aussi était très gentil, mais plutôt timide et assez souvent, il était agressif parce qu'il ne voulait pas montrer sa sensibilité.
Je la remerciai. Puis elle me prit dans ses bras en m'avouant à quel point elle était heureuse de m'avoir retrouvé, même si beaucoup de choses avaient changé. Elle me fit promettre de faire attention à moi, et je la quittais le cœur lourd.
_ Tu sais où me trouver si besoin, me lança-t-elle alors que je m'éloignais.
Je me retournai et lui sourit. Évidemment.
Soudain, elle se mit à articuler un mot. Je n'entendis pas très bien au début, mais lorsque je compris ce qu'elle venait de dire, je fus encore plus choqué. Elle connaissait mon prénom. Je n'avais plus de doutes à avoir, nous nous connaissions bien. Mais dans quelle genre de relation ? A en croire mon père, notre famille a toujours haït les Anges, notamment à cause du meurtre de ma mère. Comment aurais-je pu entrer en contact avec un Ange, dans ce cas ? Et puis, bien que tout soit terriblement flou dans ma tête, son visage ravivait un sentiment agréable. Je lui répondis quand même, ayant du mal à trouver mes mots, lui demandant son identité. A son tour, cela semblait la choquer un peu plus. Elle ne me répondit pas, certainement incapable de placer un mot de plus, tout comme moi. Je préférais donc me retirer, mais gardant bien son image en mémoire, car elle était sans doute un morceau capital qui me raccrocherais à mon passé, une pièce du puzzle que je ne devais absolument pas négliger. J'aurais attendu d'avoir repris mes esprits pour la questionner, si je le retrouvais.
Alors je tournai vivement la tête, et partis récupérer mon arme avant de m'éloigner lentement. Je me retournais quelques minutes après. Elle était partie. Je rangeai mon épée dans son fourreau et je me posai sur un rocher couvert de mousse, au bord d'une petite rivière. J'observais l'eau claire, striée de reflets lumineux, s'écoulant lentement dans un petit bruit léger. Mon père... Il m'avait bien dit que je n'avais jamais été en contact avec un Ange, j'en suis certain. Serait-ce un mensonge ? Et si c'est un mensonge, mon père m'aurait-il raconté des choses... Entièrement fausses, elles aussi ? Non, il ne fallait pas tirer de conclusion trop vite. Tout de même, ça restait bizarre...
Je me mis à recenser le peu de choses que je savais sur mon compte. Mon père était un scientifique travaillant sur la recherche d'implantations de gènes animales aux humains, autrement dit, chercheur de la grande opération appelée Satan's Vaccination, qui consistait à créer des sortes d'Anges artificiels, plus forts. Ces derniers n'auraient pas les nombreuses faiblesses des originaux : Ils ne seront pas attachés à un milieu précis, pas non plus influencés par le climat divergent, ou autres critères qui font que les Anges peuvent être déstabilisés. Les premiers essais furent de francs échecs, il faut le dire. Les cobayes devenaient de véritables monstres, leurs gênes animales prenant littéralement le dessus sur leur conscience, leur corps ne supportant pas, ils mourraient au bout d'une poignée de minutes. Mon père continua donc à travailler sur ces injections, et parvint à un résultat, visiblement, assez concluant. Le cobaye n'ayant subi aucun effet secondaire, soit-disant, il décida de m'injecter des gènes de loup gris. Sauf qu'à mon réveil, je n'avais plus aucun souvenir de mon passé. Et il se trouva que le cobaye, se réveillant peu de temps après moi, fut dans la même situation. Je ne peux vous décrire ce sentiment horrible qui vous hante de n'avoir plus aucun souvenir, comme si vous n'aviez jamais existé. Ça me rongea, longtemps, terriblement longtemps. Mais j'ai finit par vivre avec, mon père me décrivant au maximum les moments que nous avions passé ensemble. Il me raconta également le meurtre de maman, comme quoi un Ange l'aurait sauvagement attaquée. C'est pour cette raison que mon père haït les Anges, et que moi aussi, dans l'absolu. J'ai alors décidé de devenir Démon, pour maman. Et alors, je me rends compte que je cette Ange fut l'une de mes connaissances. Mon père ne m'en avait jamais parlé. Je commençais à douter, mais peut être avait-il écarté le sujet parce que c'était trop délicat. Ou peut être... Peut être que c'était cette fille qui avait tué maman ? Je chassais immédiatement cette pensée de me tête. Ce fut tout simplement impossible, autrement je ressentirais un énorme mépris pour elle. Et puis, papa m'a bel et bien indiqué qu'elle avait été assassinée par un Ange de type sanglier. Cette fille-là avait des gènes d'écureuil, elle ne ferait pas de mal à une mouche.
Je décidai de laisser toutes mes interrogations de côté pour aller me reposer. Je le chercherai demain. Je m'endormis avec difficulté, ce soir là, il faisait frais. Les Anges de type chouette poussaient de longs hululements dans la nuit noire et profonde, et des Anges lucioles, touts petits, passaient de temps à autre. Les étoiles semblaient s'étendre vers un Univers infini, loin, à un endroit que personne n'aurait soupçonné. La pleine lune éclairait d'une douce lumière blanche, déchirant l'obscurité. Cela aurait pu être quelque peu terrifiant, mais je trouvais le paysage sublime. Je m'y sentais à l'aise, comme si j'avais toujours vécu ici, que ce fut ma maison pendant des longues années.
Cette nuit là, je fis un rêve étrange. Je revis le visage de la fille, me semblât-il, mais plusieurs années auparavant. Elle me tendait la main en souriant, mais lorsque je voulus la saisir, il y eut comme un déchirement et son image disparut. Je vis du sang, beaucoup de sang. Un très belle jeune femme, morte, gisant à côté d'un homme... Un Ange, à première vue. Je n'eus pas vraiment le temps de voir, des tâches de sang recouvraient mon champ de vision, je ne vis que ça. Puis le sang disparut petit à petit, laissant place à des barreaux. Une cage ? Un homme arriva bientôt, mais je ne pus voir son visage car je me réveillai en sursaut. Haletant, en sueur, je me relevais lentement. Ce rêve était vraiment étrange. Je n'en compris pas vraiment la signification, mais peu importe, pour le moment, je devais continuer de me reposer.
Cette fois, je dormis d'une traite jusqu'au matin. L'aube était levée depuis un petit moment déjà, à en déduire de la position du soleil. Je me levais péniblement, passais la sangle de mon fourreau sur mon épaule et l'attachais à l'autre bout, au niveau du bas du ventre. Je rangeais mes affaires et me remis en route.
Je retournais d'abord à l'endroit où je m'étais battu hier. Je m'approchais doucement, au cas où elle soit là. Et elle y était. Assise en tailleur sur l'herbe verte, au milieu de la clairière. Ses longs cheveux roux voletaient légèrement avec le vent, et brillaient presque sous les rayons du soleil brûlant. Ses petites oreilles touffues dépassaient, sa longue queue également. Elle regardait loin devant elle, ses grands yeux verts perdus dans le vague. Elle portait une petite robe de la même couleur que ses yeux, comme la veille, et était assise à l'ombre, ayant une peau très pâle. Je m'approchais lentement, puis m'arrêtais net lorsque je vis son oreille réagir. Elle se tourna d'un coup vers moi, et se releva vivement, sur la défense.
_ Non, calme toi, je ne te veux pas de mal ! Lui assurai-je.
Elle hésita.
_ … Je ne sais pas si je peux te faire confiance.
_ Tu peux ! Je suis uniquement venu te poser quelques questions.
Je détachais mon arme et lui tendit.
_ Tiens, prends-là, si ça peut te rassurer.
Elle me regarda, perplexe, puis finit par m'arracher mon arme des mains avant de reculer un peu. Je m'assis calmement, et elle finit par faire de même.
_ Tu... Tu te souviens de moi ? Me demanda-t-elle d'un ton tremblant.
Je la regardai dans les yeux avant de pousser un soupir.
_ Je suis désolé, mais je ne me souviens de rien, j'ai perdu la mémoire plus jeune, et depuis, rien ne me revient, jusqu'à ce que j’aperçoive ton visage, hier. J'ai l'impression de te connaître, mais... C'est flou...
Elle me dévisageait avec des yeux remplis d'espoir.
_ Perdu la mémoire ? Mais alors...
Elle baissa la tête et resta silencieuse un moment, réfléchissant sûrement. Je finis par lui demander :
_ Tu sais quelque chose sur moi, n'est ce pas... ?
Elle se tourna vivement vers moi :
_ Évidemment ! Je... Nous étions des amis d'enfance.
Elle baissa de nouveau la tête et poursuivit :
_ C'est que, tu es né d'un père Ange et d'un mère humaine. Nous nous connaissions depuis longtemps, et nous jouions toujours tous les deux dans la forêt.
Un sourire triste s'était affiché sur son visage pâle. Déjà, j'eus du mal à la croire. Comment ça, un père Ange ? Je continuai tout de même dé l'écouter jusqu'au bout. Elle continua :
_ … Mais, un jour, il y a eu tous ces scientifiques, et ces Démons... Ils ont chassé tout le monde. Enfin, presque. Moi, je n'étais pas là ce jour là. J'aurais voulu t'emmener avec moi, mais je n'ai pas pu, et je t'ai perdu. On m'a dit qu'un scientifique avait assassiné tes parents. Je les connaissais bien... Ta mère a voulu te protéger, elle a dit que tu étais humain, et qu'il ne fallait pas te tuer. Alors il t'a épargné, mais personne n'a su ce qu'il t'ont fait après ça. J'étais vraiment désespérée...
Elle se tut un instant.
_ Ton père avait les gènes du loup gris. Comme tu avais une mère humaine, tu n'avais pas d'oreilles, ni de queue apparente sous forme normale. Tu ne savais même pas prendre ta forme animale !
Elle laissa échapper un petit rire. C'est donc ça... Alors, tout était faux ? Je venais d'ici, c'était pour ça que tout me semblait si familier... Mon père était peut être ce scientifique qui m'a attrapé pendant la grande opération dans la forêt. Il m'a utilisé comme cobaye, et j'ai perdu la mémoire ainsi. Puis, pour faire de moi son chien, il m'aurait raconté tout ces mensonges ? C'était horrible. Vraiment horrible. J'avais perdu la mémoire, et on m'avait reconstitué avec de faux souvenirs. Qui croire ? Cette fille semblait dire la vérité. Et puis, toutes ces impressions, son visage, la forêt... Je connaissais tout ça. Sans compter ce rêve, qui prenait maintenant toute sa signification. Je plongeais ma tête entre mes mains et je laissais les larmes couler.
_ Je ne sais plus qui je dois croire... C'est... Je n'ai aucun souvenir auquel me raccrocher, que des paroles...
Elle hésita un moment mais passa tout de même son bras autour de moi, restant un peu distante.
_ Je ne sais pas à quel point c'est dur, mais je le devine un peu. Je n'ai aucune raison de te mentir. J'étais vraiment heureuse de voir que tu étais vivant, mais...
Les larmes lui montaient aux yeux.
_ J'espère que ta mémoire reviendra, je... Je ne peux rien faire pour ça, mais je veux t'aider autant que je peux.
Il leva ses yeux trempés vers moi, mais je perçus une forme de détermination dans son regard.
_ Il faut que je parle à mon père. Tu... Est-ce que je pourrais au moins avoir le nom de mes parents ? Et surtout, si possible, le tien.
_ Bien sûr ! Je m'appelle Jade. Peut-être que ça te rappellera quelque chose...
Il eut un léger sourire.
_ En effet. Je ne me rappelle toujours de rien, mais ce nom semble familier. Il a un côté... Rassurant.
Il lâcha un petit rire.
_ En tout cas, tu le portes bien. Tes yeux sont d'un joli vert, comme le Jade.
Son sourire s'élargit un peu. Il enchaîna :
_ Et mes parents ?
_ Oh, ta mère s'appelait Diane. C'était une très belle femme, très gentille. Elle était passionnée par les Anges, elle voulait tous les rencontrer afin de les recenser. Et puis, en venant ici lors de son grand voyage autour du monde, elle a rencontré ton père, Heisuke, Ange de type loup. Lui aussi était très gentil, mais plutôt timide et assez souvent, il était agressif parce qu'il ne voulait pas montrer sa sensibilité.
Je la remerciai. Puis elle me prit dans ses bras en m'avouant à quel point elle était heureuse de m'avoir retrouvé, même si beaucoup de choses avaient changé. Elle me fit promettre de faire attention à moi, et je la quittais le cœur lourd.
_ Tu sais où me trouver si besoin, me lança-t-elle alors que je m'éloignais.
Je me retournai et lui sourit. Évidemment.
X-Shadow- Capitaine de division
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Re: Le monde d'Heaveins
Chapitre de loin très intéressant !
Alors, je constate avec joie que tu as pris le temps de t'attarder sur les descriptions, tu maîtrises ça plutôt bien, c'est donc très agréable, continue, approfondie
L'orthographe, la syntaxe et autres sont toujours au top en général, donc rien à dire
Au niveau de la structure générale, fais en sorte d'aérer ton texte, ça allège énormément la lecture et ça annonce au lecteur qu'il s'apprête à passer à autre chose, 'fin c'est pas inutile quoi !^^
J'apprécie cette façon que tu as d'introduire ton personnage, petit à petit, par le biais d'autres personnages et tout...
Ses origines nous sont maintenant connues, ça soulève d'ailleurs pas mal de questions
Et puis bon, sans oublier la Satan's Vaccination qui a éveillé ma curiosité, espérons que tu nous en dévoile plus aux prochains chapitres !
Donc voilà voilà, bon courage XS et surtout, continue
Alors, je constate avec joie que tu as pris le temps de t'attarder sur les descriptions, tu maîtrises ça plutôt bien, c'est donc très agréable, continue, approfondie
L'orthographe, la syntaxe et autres sont toujours au top en général, donc rien à dire
Au niveau de la structure générale, fais en sorte d'aérer ton texte, ça allège énormément la lecture et ça annonce au lecteur qu'il s'apprête à passer à autre chose, 'fin c'est pas inutile quoi !^^
J'apprécie cette façon que tu as d'introduire ton personnage, petit à petit, par le biais d'autres personnages et tout...
Ses origines nous sont maintenant connues, ça soulève d'ailleurs pas mal de questions
Et puis bon, sans oublier la Satan's Vaccination qui a éveillé ma curiosité, espérons que tu nous en dévoile plus aux prochains chapitres !
Donc voilà voilà, bon courage XS et surtout, continue
Shockwave- Yonkou
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Re: Le monde d'Heaveins
Eh bien pour être honnête c'est ton meilleur chapitre selon moi ^^
Pas mal de révélation très intéressante et puis c'est bien écrit bien sur. Bon j'ai eu un peu de mal à rentrer dans le chapitre, notamment car le début n'est pas du tout suffisamment aéré
Et puis j'ai eu un peu de mal aussi avec ton style mais au final tu m'emporte dans ton histoire ^^
Donc continue comme ça
Pas mal de révélation très intéressante et puis c'est bien écrit bien sur. Bon j'ai eu un peu de mal à rentrer dans le chapitre, notamment car le début n'est pas du tout suffisamment aéré
Et puis j'ai eu un peu de mal aussi avec ton style mais au final tu m'emporte dans ton histoire ^^
Donc continue comme ça
Unholyscream- Great Old One
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Re: Le monde d'Heaveins
Très bon chapitre. J'adore le narration (+1 Wave aère un peu...) je préfère Léo en narrateur pour ma part.
J'aime beaucoup la révélation, amenée petit à petit. J'aime ^^
Bref, je vois pas quoi dire d'autres, je fais pas des pavés comme Wave ^^
Ah si, ce que j'ai dit plus haut sur les dialogues et la personnalité se voit moins mais je le redis. Essaie de donner des personnalités distinctes à tes personnages. Même des infimes détails, c'est toujours plus agréable.
Sinon, je dis :
J'aime et Continue !
J'aime beaucoup la révélation, amenée petit à petit. J'aime ^^
Bref, je vois pas quoi dire d'autres, je fais pas des pavés comme Wave ^^
Ah si, ce que j'ai dit plus haut sur les dialogues et la personnalité se voit moins mais je le redis. Essaie de donner des personnalités distinctes à tes personnages. Même des infimes détails, c'est toujours plus agréable.
Sinon, je dis :
J'aime et Continue !
kurotsu of mist- Nyan-cat
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Re: Le monde d'Heaveins
Je viens de lire le chapitre et je l'ai trouvé super ^^
Un plaisir à lire.
Rien à redire, tout a été dit, comme les autres j'ai juste à dire qu'il ne faut pas hésiter à sauter des lignes à la fin de chacun de tes paragraphes
On attend la suite
Un plaisir à lire.
Rien à redire, tout a été dit, comme les autres j'ai juste à dire qu'il ne faut pas hésiter à sauter des lignes à la fin de chacun de tes paragraphes
On attend la suite
Mam'Rik- Roi Lion
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Re: Le monde d'Heaveins
Et voilà la suite ! J'attends vos avis ^^
Chapitre 3 - Partie I
Chapitre 3 - Partie I
Lorsque Sho fut rétabli, ma camarade et moi retournâmes à l'endroit où nous avions passé la nuit. Je lui avais donc tout expliqué, et elle comprenait entièrement. Alors elle me parlait de choses différentes, et orientait mes pensées vers de plus belles choses. Ainsi, jusqu'au soir, nous tînmes une grande conversation, partant parfois vers des sujets extrêmes, d'autres un peu douloureux, ou encore de doux souvenirs. Alors que nous discutions encore, Yû s'endormit, bercé dans mes bras. Shô, quant à lui, dormait déjà, allongé tout près de la jeune Ange. La nuit fut tranquille, la lumière de la lune éclairait doucement la profonde forêt. Un cours d'eau, non loin, rompait le silence par son écoulement régulier. D'un arbre à l'autre, des chouettes hululaient longuement, puis cessaient lorsqu'elles partaient chasser.
Puis, le jour se leva. Nos oiseaux nocturnes se retirèrent dans le creux des arbres, pour y rester jusqu'au soir. Le ciel se parut de couleurs pastelles et délicates, et une légère brume fraîche traînait au ras du sol. La rosée perlait les végétaux, certaines gouttes glissant doucement pour finir par s'écraser contre l'herbe verte et humide. Quelques nuages ornaient le ciel, recevant du même temps les rayons colorés de l'aube. Le soleil continua de s'élever haut dans le ciel, et lorsqu'il eut bientôt atteint point le plus haut, je me réveillai. Les autres étaient encore assoupis, sauf Yû qui s'éveilla approximativement en même temps que moi. J’envoyai mon Code L en quête de notre petit déjeuner pendant que je m'en allais dans la direction opposée. Je retournai en effet à la petite clairière de la veille, songeant aux événements, et espérant quelque peu y trouver celui qui détenait certainement des réponses. Il ne s'y trouva pas, alors je me contentai de m'asseoir sur l'herbe fraîche en réfléchissant. Je me demandais où il était parti. S'il était resté dans la zone, ou bien s'il s'était définitivement retiré. J'y songeai vaguement pendant quelques instants avant d'être interpellée par un craquement. Je me figeai et tournai vivement la tête. Il était là. Je le regardai, méfiante. Au vu des événements de la veille, je n'avais pas vraiment confiance. Il me rassura, me tendit son arme que je lui arrachai des mains, puis il s'assit près de moi et me questionna. Alors je compris, lui également, et nous reconstituâmes à deux la pièce du puzzle qui nous manquait. Nous rattachâmes les deux bouts et réunifiâmes notre passé en un seul, comme c'était le cas il y a quelques années. Après quoi, Léo se retira et je croisais les doigts. J'espérais le revoir bientôt, en un seul morceau, muni d'une part de vérité. Je voulais comprendre, moi aussi. Comprendre ce qu'il était devenu et pouvoir l'aider à repartir de l'avant.
Mais avant, il faudrait attendre. Je décidai de ne pas passer ma journée à y penser et retournai donc auprès de ma camarade maintenant réveillée. Nous décidâmes ensemble de continuer à chercher d'autres Anges. Nous commençâmes nos recherches vers le nord, traversant différents endroits plus ou moins semblables ; après tout, une forêt est juste un amas d'arbres.
Au bout d'une heure de recherches pas vraiment fructueuses, notre petite équipe s'arrêta au bord d'un grand ruisseau pour s'abreuver. Mais alors que nous nous étions assis pour nous reposer un peu, j'entendis un léger bruit. Un... Ronflement ? Ça y ressemblait très fortement. Mais il venait d'en haut. Dans l'arbre, à bien l'entendre. Je pris donc ma forme d'écureuil et grimpai. Après avoir fouillé deux ou trois arbres, je passai à un quatrième, mort et creux. Mais le bruit venait bien de là : une chouette faisait sa nuit à l'intérieur. Alors, je redevins humaine et lançai :
_ Non, c'est rien qu'une chouette qui dort. Pas d'Ange par là...
_Décourageant.
_Je suis bien d'accord !
Et je sautai de l'arbre pour atterrir violemment.
_Quel boucan...
Nous écarquillâmes les yeux, et nous regardâmes en silence. Avions-nous rêvé ? Non, sûrement pas. Et une chouette ne parle pas... Quelqu'un sorti bel et bien de l'arbre, l'air embrumé, certainement réveillé par nos voix.
_ Rien qu'une chouette qui dort ? Ricana Lyana. Si tu veux mon avis, c'est pas que ça !
Le garçon, à moitié encore endormi, réalisa après un petit bout de temps qui nous étions.
_ Eh... Mais... Vous êtes des Anges ?
_C'est ça, lui indiqua Jade avec un sourire.
_ Waw. Oh, des Anges... A force, je croyais qu'il restait que moi.
Il s'étira longuement.
_ Bah ça fait plaisir !
Nous échangeâmes un sourire.
_ Tu es un Ange de type chouette ? Le questionna Lyana.
_ Yep.
_ Oh. Et ton Code L est cette adorable chouette qui...
Je ne terminai pas ma phrase qu'un bruit sourd se fit entendre. Je me retournai vivement et vis un animal allongé par terre. C'était une chouette. La chouette qui dormait. Elle se releva, affolée, puis s'envola pour se poser sur l'épaule de son maître.
_ Si vous parlez d'elle, oui, cette chouette est mon Code L. Bien qu'elle soit un peu maladroite...
Il eut un petit rire.
_ Au fait, je ne vous ai pas demandé vos noms.
_ Je m'appelle Lyana.
_ Moi c'est Jade !
_ Jade... ?
_ Euh, oui... Pourquoi ?
_ Hum, non, rien... Moi c'est Lyos.
Après les présentations, nous parlâmes de cette fameuse extinction des Anges, conversation qui me rappela vaguement ma rencontre avec Lyana. Nous discutâmes un certain moment avant de reprendre la route, il nous fallait trouver plus de monde. Sur le chemin, nous rencontrâmes encore un Ange. Sur le coup, il prit peur, ce qui alarma son jeune Code L qui vient se placer devant lui, montrant les crocs. Notre Ange était un petit garçon, et il devait approcher la dizaine d'année. Ses cheveux gris sombre et bouclés voletaient dans tous les sens à cause du vent, le soleil les parant de beaux reflets argentés par la même occasion. Il était tellement timide que ça le rendait adorable. Ayant perdu ses parents, il errait depuis, et se débrouillait seul avec le louveteau qui l'accompagnait. Un Ange de type loup... J'affichais un sourire triste. Mais ce n'était pas le moment de penser à ça. Nous fîmes encore des présentations et je fus de nouveau surprise de voir que ce petit aussi réagissait étrangement à l'annonce de mon prénom. Cela m'intriguait vraiment. Lyana ne dit rien à ce sujet, et je préférais mettre ça de côté : le nuit tombait déjà et nous dûmes penser à aller dormir. Nous trouvâmes un petit amas d'imposantes roches, couvertes de mousse. Nous nous installâmes donc ici, nous allongeant en cercle et ne tardant pas à trouver le sommeil.
Seulement, au milieu de la nuit, alors que les étoiles scintillaient encore, ornant le ciel nocturne d'une aura douce, je fus réveillée. Il y a avait une faible lumière, comme une flamme qui vacillait follement au vent. Et puis, peu à peu, des chuchotements me parvinrent. Je ne comprenait pas vraiment. Je crus comprendre qu'il s'agissait de Teï, le petit garçon de la veille, et de Lyos. Étrange... Que pouvaient ils faire au beau milieu de la nuit à parler ainsi ? Je remuai vivement mon oreille pour mieux entendre, mais je ne parvenais à capter que des bribes de la conversation.
_ … falloir que nous intervenions. Maintenant que... trouvée, …ment clé de notre ave...
_ Oui. Tout va changer, enfin... elle...
Mais je n'en entendis pas davantage. Trop fatiguée, je ne me posai pas de questions et me rendormis. On verrai ça plus tard. Je me rendormis alors jusqu'au lever du soleil, quand je fus réveillée par Lyana qui me secouai légèrement. Je me levai péniblement, jetant un regard presque menaçant aux deux suspects. Je ne me rappelai pas vraiment de ce qui avait été dit cette nuit, je somnolais trop pour ça. Mais ça restait tout de même un peu inquiétant, et je restais sur mes gardes.
Puis Lyana se questionna à haute voix sur la suite des recherches. Lyos répondit qu'il connaissait un endroit où peut être nous pourrions trouver davantage d'Anges. Je le fixai avec insistance alors qu'il nous annonçait cette nouvelle, ne le croyant absolument pas. Mais je ne dis rien et suivis la marche silencieusement, tout en m'attendant au moindre agissement étrange. Nous marchâmes quelques temps ainsi, pour finir par nous arrêter devant ce qui semblait être une étroite grotte. Je me stoppais net, il était clair que cet endroit était bien trop bizarre. Alors je lâchai sèchement :
_Va falloir nous expliquer vraiment où vous nous emmenez.
Lyos se retourna, surpris. Puis un petit sourire se dessina sur son visage et il s'engouffra dans l'antre sombre sans rien dire. Teï, lui, était resté là, mais d'un coup, il prit sa forme de loup et assomma Lyana. Sans que je puisse réagir, il me poussa à l'intérieur et fit tomber la grosse roche qui se trouvait au dessus, ce qui bloqua le passage. Il faisait sombre, et je ne distinguais même pas les parois de la grotte. Coincée ici, je n'avais de toute évidence pas le choix, ma curiosité me poussa à aller voir ce qui se trouvait là bas. En bas du long escalier qu'on pouvait simplement deviner, une faible lueur me parvenait. Je m'enfonçais dans cette grotte silencieuse et sinistre, sur mes gardes. L'étroit escalier menait jusqu'à une petite cavité, d'où s'échappait une odeur d'humidité. Des gouttes tombaient du plafond pour s'écraser dans de brumeuses flaques dispersées un peu partout. Le sol, lui même humide, luisait légèrement sous la lumière de petites plantes étranges. Faisant plus de la moitié de ma taille, elles formaient des tiges longues et élancées où se séparaient des rameaux qui eux même aboutissaient sur des fleurs en forme de sphères lumineuses. Je m'approchais et j'effleurais la fleur : on aurait dit une sorte de gelée jaune entourée d'une mince peau qui se perça pour se vider lorsque mon doigt la toucha. J'eus un mouvement de recul lorsque la gelée brillante s'écrasa au sol, mais je me ressaisis aussitôt. Je relevai la tête et aperçu un étrange socle, une sorte de roche mi haute couverte de mousse. Ce qui me paraissait être une pierre semblait trôner au sommet du socle. Lyos, qui se tenait juste à côté, me dévisageait avant de m'annoncer :
_ Les Anges sont nés d'une magie bien particulière. Ce sont à la base des animaux qu'une certaine magie a doté d'une forme semi-humaine. Cette « certaine magie » reste mystérieuse, et la condition de son apparition sur Heaveins aussi. On sait juste qu'elle est concentrée en un joyaux. Il en existe un par région, chacun gardant l'équilibre du milieu où il se trouve.
Il s'arrêta un instant, jeta un œil au socle, puis me regarda à nouveau.
_ Évidemment, les humains ont tout de suite refoulé les Anges, êtres différents, hors du commun, leur existence n'étant pas justifiable par la science. Alors, nos ancêtres ont gardé cette magie qui les protégerai bien précieusement, afin qu'aucun humain ne s'en empare ; la conservant comme moyen de défense ultime. A cette époque, les humains ne chassaient pas les Anges. Simplement, ils s'assuraient que jamais ces créatures ne quitteraient leurs milieux. Nos ancêtres comprirent alors qu'ils devaient rester dans leurs milieux respectifs, et les humains ne les revirent plus. Mais on a commencé à traquer, à chasser, à expérimenter, à faire des tas de choses horribles aux Anges. Le peuple des cieux, composé en grande partie d'Anges de type aigle, vaillants, voulurent utiliser leur magie. Mais elle fut confiée à un jeune Ange qui ne tarda pas à en faire un très mauvais usage, plutôt que de protéger les siens. La magie lui fut retirée avec beaucoup de mal, puis scellée à nouveau. Et Julyna, de type Phénix, celle qui dominait tous les Anges et qu'on appelait « La Grande Prêtresse », usa de son pouvoir et créa une prophétie, disant que, pour chaque zone, lorsque l'histoire sera oubliée, un Ange naîtra et portera le nom du joyau magique. Alors cette personne serait le « réceptacle », capable d'utiliser la magie pour protéger les siens et ne pas l'utiliser à mauvais escient. Tu me suis, Jade ?
Je restai silencieuse un moment.
_ Mais... finis-je par dire. Si l'histoire est censée être oubliée, alors comment sais tu tout ça ?
_ Ah. Eh bien, le premier Ange de type chouette était le compagnon de Julyna. Et afin de transmettre la prophétie, elle assigna à la lignée des chouettes le rôle de transmettre l'histoire dans leur famille. C'est ainsi que je sers de passeur.
Il s'arrêta encore et je demeurais sans rien dire.
_ L'histoire reprend, Jade. Les hommes ont commis les choses les plus atroces. Il est temps de nous défendre, même si notre nombre est fortement atténué, nous devons montrer que nous ne sommes pas de vulgaires objets qu'ils tuent ou utilisent comme ils veulent. Les autres zones bougent aussi. Les réceptacles ont tous, ou presque, été localisés. C'est à toi d'assumer ton rôle, maintenant.
Je ne pouvais pas croire tout ça. Une puissante magie pour diriger et défendre mon peuple ? Tant de vies entre mes mains ? C'était trop soudain... mais si ce qu'il disait était vrai... pas question d'hésiter. Nous ne nous laisserons pas écraser davantage. Les souvenir de mes parents et de ceux de Léo me revint en tête. Oui, ils doivent payer.
Je m'avançai vers le socle, déterminée, sous le regard pesant de Lyos, et j'approchai ma main de la pierre verdâtre aux veines noires. Elle ne possédait aucun éclat, et avait tout d'une simple pierre. Rien que de là, je sentais quelque chose de spécial. Il n'avait pas menti...
Dès que je fus en contact avec le joyau, une sorte d'éclair m'aveugla et je sentis une douleur dans ma main. Je rouvris les yeux : la pierre avait disparu. Puis la douleur s'accentua, ce que attira mon regard, et je remarquais une sorte d'ouverture sur le dessus de ma main. Un chose verte apparut peu à peu, alors que je criai de douleur, je voyais cette pierre resurgir de sous ma peau, faisant pousser des sortes de lianes autour, s'incrustant dans ma chair, quand je perde connaissance, à bout de forces.
Puis, le jour se leva. Nos oiseaux nocturnes se retirèrent dans le creux des arbres, pour y rester jusqu'au soir. Le ciel se parut de couleurs pastelles et délicates, et une légère brume fraîche traînait au ras du sol. La rosée perlait les végétaux, certaines gouttes glissant doucement pour finir par s'écraser contre l'herbe verte et humide. Quelques nuages ornaient le ciel, recevant du même temps les rayons colorés de l'aube. Le soleil continua de s'élever haut dans le ciel, et lorsqu'il eut bientôt atteint point le plus haut, je me réveillai. Les autres étaient encore assoupis, sauf Yû qui s'éveilla approximativement en même temps que moi. J’envoyai mon Code L en quête de notre petit déjeuner pendant que je m'en allais dans la direction opposée. Je retournai en effet à la petite clairière de la veille, songeant aux événements, et espérant quelque peu y trouver celui qui détenait certainement des réponses. Il ne s'y trouva pas, alors je me contentai de m'asseoir sur l'herbe fraîche en réfléchissant. Je me demandais où il était parti. S'il était resté dans la zone, ou bien s'il s'était définitivement retiré. J'y songeai vaguement pendant quelques instants avant d'être interpellée par un craquement. Je me figeai et tournai vivement la tête. Il était là. Je le regardai, méfiante. Au vu des événements de la veille, je n'avais pas vraiment confiance. Il me rassura, me tendit son arme que je lui arrachai des mains, puis il s'assit près de moi et me questionna. Alors je compris, lui également, et nous reconstituâmes à deux la pièce du puzzle qui nous manquait. Nous rattachâmes les deux bouts et réunifiâmes notre passé en un seul, comme c'était le cas il y a quelques années. Après quoi, Léo se retira et je croisais les doigts. J'espérais le revoir bientôt, en un seul morceau, muni d'une part de vérité. Je voulais comprendre, moi aussi. Comprendre ce qu'il était devenu et pouvoir l'aider à repartir de l'avant.
Mais avant, il faudrait attendre. Je décidai de ne pas passer ma journée à y penser et retournai donc auprès de ma camarade maintenant réveillée. Nous décidâmes ensemble de continuer à chercher d'autres Anges. Nous commençâmes nos recherches vers le nord, traversant différents endroits plus ou moins semblables ; après tout, une forêt est juste un amas d'arbres.
Au bout d'une heure de recherches pas vraiment fructueuses, notre petite équipe s'arrêta au bord d'un grand ruisseau pour s'abreuver. Mais alors que nous nous étions assis pour nous reposer un peu, j'entendis un léger bruit. Un... Ronflement ? Ça y ressemblait très fortement. Mais il venait d'en haut. Dans l'arbre, à bien l'entendre. Je pris donc ma forme d'écureuil et grimpai. Après avoir fouillé deux ou trois arbres, je passai à un quatrième, mort et creux. Mais le bruit venait bien de là : une chouette faisait sa nuit à l'intérieur. Alors, je redevins humaine et lançai :
_ Non, c'est rien qu'une chouette qui dort. Pas d'Ange par là...
_Décourageant.
_Je suis bien d'accord !
Et je sautai de l'arbre pour atterrir violemment.
_Quel boucan...
Nous écarquillâmes les yeux, et nous regardâmes en silence. Avions-nous rêvé ? Non, sûrement pas. Et une chouette ne parle pas... Quelqu'un sorti bel et bien de l'arbre, l'air embrumé, certainement réveillé par nos voix.
_ Rien qu'une chouette qui dort ? Ricana Lyana. Si tu veux mon avis, c'est pas que ça !
Le garçon, à moitié encore endormi, réalisa après un petit bout de temps qui nous étions.
_ Eh... Mais... Vous êtes des Anges ?
_C'est ça, lui indiqua Jade avec un sourire.
_ Waw. Oh, des Anges... A force, je croyais qu'il restait que moi.
Il s'étira longuement.
_ Bah ça fait plaisir !
Nous échangeâmes un sourire.
_ Tu es un Ange de type chouette ? Le questionna Lyana.
_ Yep.
_ Oh. Et ton Code L est cette adorable chouette qui...
Je ne terminai pas ma phrase qu'un bruit sourd se fit entendre. Je me retournai vivement et vis un animal allongé par terre. C'était une chouette. La chouette qui dormait. Elle se releva, affolée, puis s'envola pour se poser sur l'épaule de son maître.
_ Si vous parlez d'elle, oui, cette chouette est mon Code L. Bien qu'elle soit un peu maladroite...
Il eut un petit rire.
_ Au fait, je ne vous ai pas demandé vos noms.
_ Je m'appelle Lyana.
_ Moi c'est Jade !
_ Jade... ?
_ Euh, oui... Pourquoi ?
_ Hum, non, rien... Moi c'est Lyos.
Après les présentations, nous parlâmes de cette fameuse extinction des Anges, conversation qui me rappela vaguement ma rencontre avec Lyana. Nous discutâmes un certain moment avant de reprendre la route, il nous fallait trouver plus de monde. Sur le chemin, nous rencontrâmes encore un Ange. Sur le coup, il prit peur, ce qui alarma son jeune Code L qui vient se placer devant lui, montrant les crocs. Notre Ange était un petit garçon, et il devait approcher la dizaine d'année. Ses cheveux gris sombre et bouclés voletaient dans tous les sens à cause du vent, le soleil les parant de beaux reflets argentés par la même occasion. Il était tellement timide que ça le rendait adorable. Ayant perdu ses parents, il errait depuis, et se débrouillait seul avec le louveteau qui l'accompagnait. Un Ange de type loup... J'affichais un sourire triste. Mais ce n'était pas le moment de penser à ça. Nous fîmes encore des présentations et je fus de nouveau surprise de voir que ce petit aussi réagissait étrangement à l'annonce de mon prénom. Cela m'intriguait vraiment. Lyana ne dit rien à ce sujet, et je préférais mettre ça de côté : le nuit tombait déjà et nous dûmes penser à aller dormir. Nous trouvâmes un petit amas d'imposantes roches, couvertes de mousse. Nous nous installâmes donc ici, nous allongeant en cercle et ne tardant pas à trouver le sommeil.
Seulement, au milieu de la nuit, alors que les étoiles scintillaient encore, ornant le ciel nocturne d'une aura douce, je fus réveillée. Il y a avait une faible lumière, comme une flamme qui vacillait follement au vent. Et puis, peu à peu, des chuchotements me parvinrent. Je ne comprenait pas vraiment. Je crus comprendre qu'il s'agissait de Teï, le petit garçon de la veille, et de Lyos. Étrange... Que pouvaient ils faire au beau milieu de la nuit à parler ainsi ? Je remuai vivement mon oreille pour mieux entendre, mais je ne parvenais à capter que des bribes de la conversation.
_ … falloir que nous intervenions. Maintenant que... trouvée, …ment clé de notre ave...
_ Oui. Tout va changer, enfin... elle...
Mais je n'en entendis pas davantage. Trop fatiguée, je ne me posai pas de questions et me rendormis. On verrai ça plus tard. Je me rendormis alors jusqu'au lever du soleil, quand je fus réveillée par Lyana qui me secouai légèrement. Je me levai péniblement, jetant un regard presque menaçant aux deux suspects. Je ne me rappelai pas vraiment de ce qui avait été dit cette nuit, je somnolais trop pour ça. Mais ça restait tout de même un peu inquiétant, et je restais sur mes gardes.
Puis Lyana se questionna à haute voix sur la suite des recherches. Lyos répondit qu'il connaissait un endroit où peut être nous pourrions trouver davantage d'Anges. Je le fixai avec insistance alors qu'il nous annonçait cette nouvelle, ne le croyant absolument pas. Mais je ne dis rien et suivis la marche silencieusement, tout en m'attendant au moindre agissement étrange. Nous marchâmes quelques temps ainsi, pour finir par nous arrêter devant ce qui semblait être une étroite grotte. Je me stoppais net, il était clair que cet endroit était bien trop bizarre. Alors je lâchai sèchement :
_Va falloir nous expliquer vraiment où vous nous emmenez.
Lyos se retourna, surpris. Puis un petit sourire se dessina sur son visage et il s'engouffra dans l'antre sombre sans rien dire. Teï, lui, était resté là, mais d'un coup, il prit sa forme de loup et assomma Lyana. Sans que je puisse réagir, il me poussa à l'intérieur et fit tomber la grosse roche qui se trouvait au dessus, ce qui bloqua le passage. Il faisait sombre, et je ne distinguais même pas les parois de la grotte. Coincée ici, je n'avais de toute évidence pas le choix, ma curiosité me poussa à aller voir ce qui se trouvait là bas. En bas du long escalier qu'on pouvait simplement deviner, une faible lueur me parvenait. Je m'enfonçais dans cette grotte silencieuse et sinistre, sur mes gardes. L'étroit escalier menait jusqu'à une petite cavité, d'où s'échappait une odeur d'humidité. Des gouttes tombaient du plafond pour s'écraser dans de brumeuses flaques dispersées un peu partout. Le sol, lui même humide, luisait légèrement sous la lumière de petites plantes étranges. Faisant plus de la moitié de ma taille, elles formaient des tiges longues et élancées où se séparaient des rameaux qui eux même aboutissaient sur des fleurs en forme de sphères lumineuses. Je m'approchais et j'effleurais la fleur : on aurait dit une sorte de gelée jaune entourée d'une mince peau qui se perça pour se vider lorsque mon doigt la toucha. J'eus un mouvement de recul lorsque la gelée brillante s'écrasa au sol, mais je me ressaisis aussitôt. Je relevai la tête et aperçu un étrange socle, une sorte de roche mi haute couverte de mousse. Ce qui me paraissait être une pierre semblait trôner au sommet du socle. Lyos, qui se tenait juste à côté, me dévisageait avant de m'annoncer :
_ Les Anges sont nés d'une magie bien particulière. Ce sont à la base des animaux qu'une certaine magie a doté d'une forme semi-humaine. Cette « certaine magie » reste mystérieuse, et la condition de son apparition sur Heaveins aussi. On sait juste qu'elle est concentrée en un joyaux. Il en existe un par région, chacun gardant l'équilibre du milieu où il se trouve.
Il s'arrêta un instant, jeta un œil au socle, puis me regarda à nouveau.
_ Évidemment, les humains ont tout de suite refoulé les Anges, êtres différents, hors du commun, leur existence n'étant pas justifiable par la science. Alors, nos ancêtres ont gardé cette magie qui les protégerai bien précieusement, afin qu'aucun humain ne s'en empare ; la conservant comme moyen de défense ultime. A cette époque, les humains ne chassaient pas les Anges. Simplement, ils s'assuraient que jamais ces créatures ne quitteraient leurs milieux. Nos ancêtres comprirent alors qu'ils devaient rester dans leurs milieux respectifs, et les humains ne les revirent plus. Mais on a commencé à traquer, à chasser, à expérimenter, à faire des tas de choses horribles aux Anges. Le peuple des cieux, composé en grande partie d'Anges de type aigle, vaillants, voulurent utiliser leur magie. Mais elle fut confiée à un jeune Ange qui ne tarda pas à en faire un très mauvais usage, plutôt que de protéger les siens. La magie lui fut retirée avec beaucoup de mal, puis scellée à nouveau. Et Julyna, de type Phénix, celle qui dominait tous les Anges et qu'on appelait « La Grande Prêtresse », usa de son pouvoir et créa une prophétie, disant que, pour chaque zone, lorsque l'histoire sera oubliée, un Ange naîtra et portera le nom du joyau magique. Alors cette personne serait le « réceptacle », capable d'utiliser la magie pour protéger les siens et ne pas l'utiliser à mauvais escient. Tu me suis, Jade ?
Je restai silencieuse un moment.
_ Mais... finis-je par dire. Si l'histoire est censée être oubliée, alors comment sais tu tout ça ?
_ Ah. Eh bien, le premier Ange de type chouette était le compagnon de Julyna. Et afin de transmettre la prophétie, elle assigna à la lignée des chouettes le rôle de transmettre l'histoire dans leur famille. C'est ainsi que je sers de passeur.
Il s'arrêta encore et je demeurais sans rien dire.
_ L'histoire reprend, Jade. Les hommes ont commis les choses les plus atroces. Il est temps de nous défendre, même si notre nombre est fortement atténué, nous devons montrer que nous ne sommes pas de vulgaires objets qu'ils tuent ou utilisent comme ils veulent. Les autres zones bougent aussi. Les réceptacles ont tous, ou presque, été localisés. C'est à toi d'assumer ton rôle, maintenant.
Je ne pouvais pas croire tout ça. Une puissante magie pour diriger et défendre mon peuple ? Tant de vies entre mes mains ? C'était trop soudain... mais si ce qu'il disait était vrai... pas question d'hésiter. Nous ne nous laisserons pas écraser davantage. Les souvenir de mes parents et de ceux de Léo me revint en tête. Oui, ils doivent payer.
Je m'avançai vers le socle, déterminée, sous le regard pesant de Lyos, et j'approchai ma main de la pierre verdâtre aux veines noires. Elle ne possédait aucun éclat, et avait tout d'une simple pierre. Rien que de là, je sentais quelque chose de spécial. Il n'avait pas menti...
Dès que je fus en contact avec le joyau, une sorte d'éclair m'aveugla et je sentis une douleur dans ma main. Je rouvris les yeux : la pierre avait disparu. Puis la douleur s'accentua, ce que attira mon regard, et je remarquais une sorte d'ouverture sur le dessus de ma main. Un chose verte apparut peu à peu, alors que je criai de douleur, je voyais cette pierre resurgir de sous ma peau, faisant pousser des sortes de lianes autour, s'incrustant dans ma chair, quand je perde connaissance, à bout de forces.
X-Shadow- Capitaine de division
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Re: Le monde d'Heaveins
Bon chapitre, j'aime bien.
L'explication n'était pas trop brouillonne. Il y a pas de grosses fautes, juste deux trois petites bien cachées. Bref, j'aime bien.
Et Ange type chouette... Mouuais...
L'explication n'était pas trop brouillonne. Il y a pas de grosses fautes, juste deux trois petites bien cachées. Bref, j'aime bien.
Et Ange type chouette... Mouuais...
kurotsu of mist- Nyan-cat
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Re: Le monde d'Heaveins
Whaou. Excellent chapitre XS.
C'est réellement époustouflant, quand on tient compte de tes débuts, on a presque du mal à croire que tu es l'auteur de ce chapitre, sincèrement.^^
Tu as fait de très très encourageants progrès.
Ensuite, aucune erreur d'orthographe de dénotée pour ma part, un lexique riche et adapté, une syntaxe également très bonne, une structure agréable, ce qui au final permet une lecture plus fluide.
Au niveau de tout ça, c'est au top.
Je suis également content de constater que tu as su prendre ton temps afin de t'approprier correctement ton univers. Tu décris avec soin et minutie ton cadre et ça, c'est le genre de choses qui démarquent un bon (voire très bon) texte d'un texte lambda.
Tu surf sur la bonne vague, persévère sur cet aspect de ton récit. Le contre-coup de tout ça c'est de tomber dans le superflu ou le récurrent (souvent mon cas^^). Je dirais même que ça représente la partie la plus compliquée de l'écriture. C'est-à-dire que tu sais écrire avec très peu de fautes d'orthographe, tu as le vocabulaire adapté mais tu finis par te répéter et à agacer tes lecteurs, que ce soit par tes formulations redondantes ou ta recherche trop poussée d'une description des détails. C'est ce qui a d'ailleurs tendance à m'arriver^^
Je dis pas que c'est ton cas en utilisant "tu", je parle d'une manière générale
Donc, maintenant que tu sembles maîtriser les gros éléments qui font qu'un récit sera, ou non, apprécié, on va rentrer dans les détails.
Il faut éviter ce genre de structure :
Lorsque que tu arrives à la fin de ton énumération et que tu utilises la conjonction "et" il est inutile d'ajouter une virgule devant cette même conjonction. Le "et" marque déjà la succession, ajouter une virgule paraît souvent déplacé et donc inutile.
Par contre, tu peux ajouter une virgule derrière ton "et", c'est un peu un moyen de marquer un cassement entre deux éléments, je saurais pas réellement expliquer où et quand l'utiliser, à toi de voir si ça te plait ou non^^
Et en dernier lieu, ces remarques :
Ce sont des formulations plus adaptées à un discours oral, à l'écrit, ça a tendance à casser le flux de lecture, tout particulièrement avec un récit au discours soutenu comme le tien.
Le mieux serait alors de privilégier les formulations du style :
- Somnolant alors, je ne me rappelais que partiellement de ce qui avait été dit cette nuit.
- Je le fixai avec insistance alors qu'il nous annonçait cette nouvelle. Peinant à le croire (et tu continues tout de suite après avec la suite !)
- Je me stoppais net, étonnée par l'étrangeté des lieux.
- Il faisait sombre, la description des parois du site n'en devenait que plus ardue.
Tu vois ce que je veux dire ? Tu essaies de faire appel le moins possible aux formules courantes que tu utiliserais à l'oral, t'essaies de rester concentrée sur ton récit et tu fais appel aux formules écrites qui te paraissent les plus adaptées.
Bon après, j'ai simplement illustré ce que j'essayais de te dire, je dis pas que c'est la seule et unique marche à suivre, non.
C'est tout ce que je tenais à te dire !
Continue donc XS, tu es réellement talentueuse.
Je tenais aussi à te féliciter pour les différents conseils que tu essaies de mettre en pratique jusqu'à maintenant, c'est tout à fait louable
A la prochaine pour le prochain chapitre !
C'est réellement époustouflant, quand on tient compte de tes débuts, on a presque du mal à croire que tu es l'auteur de ce chapitre, sincèrement.^^
Tu as fait de très très encourageants progrès.
Ensuite, aucune erreur d'orthographe de dénotée pour ma part, un lexique riche et adapté, une syntaxe également très bonne, une structure agréable, ce qui au final permet une lecture plus fluide.
Au niveau de tout ça, c'est au top.
Je suis également content de constater que tu as su prendre ton temps afin de t'approprier correctement ton univers. Tu décris avec soin et minutie ton cadre et ça, c'est le genre de choses qui démarquent un bon (voire très bon) texte d'un texte lambda.
Tu surf sur la bonne vague, persévère sur cet aspect de ton récit. Le contre-coup de tout ça c'est de tomber dans le superflu ou le récurrent (souvent mon cas^^). Je dirais même que ça représente la partie la plus compliquée de l'écriture. C'est-à-dire que tu sais écrire avec très peu de fautes d'orthographe, tu as le vocabulaire adapté mais tu finis par te répéter et à agacer tes lecteurs, que ce soit par tes formulations redondantes ou ta recherche trop poussée d'une description des détails. C'est ce qui a d'ailleurs tendance à m'arriver^^
Je dis pas que c'est ton cas en utilisant "tu", je parle d'une manière générale
Donc, maintenant que tu sembles maîtriser les gros éléments qui font qu'un récit sera, ou non, apprécié, on va rentrer dans les détails.
Il faut éviter ce genre de structure :
X-Shadow a écrit:Nous écarquillâmes les yeux, et nous regardâmes en silence.
Lorsque que tu arrives à la fin de ton énumération et que tu utilises la conjonction "et" il est inutile d'ajouter une virgule devant cette même conjonction. Le "et" marque déjà la succession, ajouter une virgule paraît souvent déplacé et donc inutile.
Par contre, tu peux ajouter une virgule derrière ton "et", c'est un peu un moyen de marquer un cassement entre deux éléments, je saurais pas réellement expliquer où et quand l'utiliser, à toi de voir si ça te plait ou non^^
Et en dernier lieu, ces remarques :
X-Shadow a écrit:Je ne me rappelai pas vraiment de ce qui avait été dit cette nuit, je somnolais trop pour ça.
X-Shadow a écrit:Je le fixai avec insistance alors qu'il nous annonçait cette nouvelle, ne le croyant absolument pas.
X-Shadow a écrit:Je me stoppais net, il était clair que cet endroit était bien trop bizarre.
X-Shadow a écrit:Il faisait sombre, et je ne distinguais même pas les parois de la grotte.
Ce sont des formulations plus adaptées à un discours oral, à l'écrit, ça a tendance à casser le flux de lecture, tout particulièrement avec un récit au discours soutenu comme le tien.
Le mieux serait alors de privilégier les formulations du style :
- Somnolant alors, je ne me rappelais que partiellement de ce qui avait été dit cette nuit.
- Je le fixai avec insistance alors qu'il nous annonçait cette nouvelle. Peinant à le croire (et tu continues tout de suite après avec la suite !)
- Je me stoppais net, étonnée par l'étrangeté des lieux.
- Il faisait sombre, la description des parois du site n'en devenait que plus ardue.
Tu vois ce que je veux dire ? Tu essaies de faire appel le moins possible aux formules courantes que tu utiliserais à l'oral, t'essaies de rester concentrée sur ton récit et tu fais appel aux formules écrites qui te paraissent les plus adaptées.
Bon après, j'ai simplement illustré ce que j'essayais de te dire, je dis pas que c'est la seule et unique marche à suivre, non.
C'est tout ce que je tenais à te dire !
Continue donc XS, tu es réellement talentueuse.
Je tenais aussi à te féliciter pour les différents conseils que tu essaies de mettre en pratique jusqu'à maintenant, c'est tout à fait louable
A la prochaine pour le prochain chapitre !
Shockwave- Yonkou
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Re: Le monde d'Heaveins
Merci ! ^^
Bon, j'ai fait la suite (dans le train..) et franchement, je doute que ça soit de qualité (j'ai même pas relu, j'avoue ) mais tant pis
Bref, voilà la fin du 3e chapitre !
Chapitre 3 - Partie II
Je marchais depuis maintenant une demie heure. Je retournais mes derniers souvenirs dans ma tête, essayant de tirer quelque chose de tout ça. Puis, agacé de me tracasser avec tout ça, je tentais de penser à autre chose. Je devis parler à mon père. Comment ? Et s'il avait menti, il pourrait parfaitement le refaire. J'étais dans une impasse... Je songeais alors à aller fouiller dans les archives du laboratoire, où je trouverai obligatoirement des informations. Si j'avais servi de cobaye, je serais certainement mentionné.
Mon ventre se noua. J'étais effrayé à l'idée de découvrir une horrible vérité, pouvant bouleverser tout ce que je pensais dès à présent ; réalité qui, dans l'extrême, risquait même d'être inversée. Restait à savoir si je préférais rester ignorant, passant au delà d'une difficulté susceptible de tout changer, ou bien si je voulais vraiment, au risque d'être détruit, faire la lumière sur la vie que j'avais entièrement oubliée, et, en ce qui me concernait, je n'avais pas la moindre hésitation. Et puis, lorsque j'aurais mis au clair mon passé, et s'il s'avérait que Jade avait raison, alors je sais qu'elle sera là pour me soutenir. Je n'avais plus de souci à me faire, j'allais de l'avant et je jurais de ne jamais plus me retourner.
Je ne tardai pas à rejoindre la ville. Je passais les portes du laboratoire, longeais les couloir, me dépêchant afin de réduire mes chances de croiser mon « père ». La salle des archives avoisinait la pièce de réunions devant laquelle je passai rapidement. J'y entendis une conversation, et je m'arrêtais pour l'écouter, mais je me raisonnais vite : rester planté dans le couloir à écouter aux portes, ce n'est pas du plus discret. Alors j'entrais dans la salle des archives et me rapprochais sans bruit du mur qui me séparait de la pièce de réunions. J'attendis un petit moment que l'orateur termine sa phrase puis je saisis le fil de son discours.
_ Je n'ai vraiment pas confiance en ce que tu fais. Aurais-tu, Alexander, perdu la mémoire toi aussi ? L'envoyer en mission en forêt, le lieu où il a grandit et où il est susceptible de reconnaître beaucoup trop de choses... C'est une grosse erreur de ta part.
_ Je ne pense pas qu'il ait de risque. Sa perte de mémoire est totale, c'est prouvé, j'en ai moi même fait les tests. Et de toute évidence, après ce que je lui ai raconté sur sa supposée mère, il ne s'en occupera pas. Il hait les Anges, ne se posera aucune questions et tout ira bien. Il ne pense qu'à détruire maintenant.
_ Puisses-tu dire vrai... Nous verrons, mais je suis loin d'être convaincu. Et il ne faudrait pas qu'on perde un élément si important dans nos rangs. Léo est puissant et n'a aucune faiblesse, puisqu'il a perdu la mémoire. Et c'est le cobaye qui nous montre que tu as fait de gros progrès par rapport au projet.
Je ne voulais pas en écouter davantage. Je m'écroulais, enfouissant ma tête dans mes mains, la conversation raisonnant encore dans ma tête. Je restais ainsi plusieurs minutes, le temps de me calmer et de reprendre mes esprits. Je n'y croyais pas... Pourtant, une voie dans ma tête me sifflait que c'était évident. C'était exactement le morceau qui se rattachait à l'histoire de Jade. C'était ce que je redoutais d'entendre, ce que je craignais plus que tout, mes souvenirs étaient inventés de toutes pièces. C'était dur, très dur. Mais connaître la vérité était quelque peu rassurant. Maintenant, je pouvais retourner auprès de Jade, construire des souvenirs avec elle, et vivre la vie que j'étais voué à vivre depuis le début. Finis, les mensonges. Terminés, les faux souvenirs. A la poubelle, ma fausse vie ! Je suis un Ange depuis ma naissance. Je retournerai auprès des miens coûte que coûte, et je me vengerai de ces scientifiques qui ont décimé mon peuplé et qui se sont joués de moi. Ces humains répugnants aux projets atroces. Je me battrai pour une cause que je penserai et qui sera cette fois réellement juste, aux côtés des miens. Je n'avais plus rien à faire ici.
Cependant, je vérifiais quand même le registre des cobayes afin d'effectuer une dernière vérification. Je faisais glisser mon doigt sur les lignes, lentement, cherchant mon nom. Là. Léo Lacrymos, humain. Age : supposé à environ 8 ans. Cobaye pour l'expérience SV-0587, gènes de loup gris sauvage. La date était également inscrite. Le tout était encadré en vert et tamponné du mot « réussite partielle » avec, en rouge à côté, indiqué : perte de mémoire instantanée et totale. Exactement. Voilà, c'était tout. La vérité était là. Je ne m'attardais pas plus à penser à des choses futiles et déstabilisantes et je me résolut à sortir de cet endroit au plus vite. Je priai pour ne croiser personne, je voulais juste fuir, loin, oublier la honte d'avoir été dupé. Je rangeais donc le registre et je sortis. A cet instant précis où la réunion se terminait, et où mon prétendu père sortait de la salle. Il fut étonné en me voyant. Il s'approcha de moi, remarquant ma mine sombre.
_ Léo ? Tu es déjà rentré ? Que fais tu dans cette partie du labo ?
_Je cherchais des infos. J'ai eu ce qu'il fallait, merci.
Le scientifique jeta un coup d’œil à la salle des archives et comprit aussitôt.
_ ...Tu as tout entendu ?
_ Vous êtes des monstres.
_ Hahaha ! Quel imbécile tu fais. Tu ferais bien mieux de rester avec nous, tu sais, si je t'ai menti, c'est pour ton bien. A quoi bon vivre dans la forêt à attendre d'être chassé ? Il vaut mieux être le chasseur, tu ne penses pas ?
_ J'en ai assez. Je ne veux plus rien entendre. Hors de ma vue, ordure !
_ Va-t-en si ça te chantes. Mais ne viens pas te plaindre que je te tue après !
Je lui lançais un regard plein de haine et de reproches.
_ ça n'arrivera pas.
_ Tu crois vraiment que tu pourras échapper aux Démons ? Vous, les Anges, vous êtes vraiment des faibles. Si ça te plaît de vivre dans la terreur, vas-y ! J'aurais hâte de te revoir en train d'agoniser à mes pieds !
_ Assez !
Furieux, je le plaquais violemment contre le mur, ma main étreignant son cou.
_ Ne joue pas avec moi. Tu n'imagines même pas à quel point je veux te voir mourir.
_ Fais-le ! Tu n'en as même pas le courage !
J'avais beau éprouver une haine irrépressible à son égard, j'étais incapable de me comporter comme ces chasseurs, à tuer aussi simplement.
_ J'en suis très bien capable. Seulement, je ne vais pas m'abaisser à votre rang.
Il eut un rire étouffé.
_ Quel orgueil. Alors que tu faisais partie des nôtres...
_ Je n'ai jamais été de votre côté. Vous vous êtes juste servis de moi alors que je ne me rappelais de rien...
_ Encore une fois, c'était juste pour ton bien ! Te rendre plus fort, te sortir du rang des Anges, te faire une place parmi nous, qui sommes plus intelligents ! C'était ta chance !
_ Décidément, tu ne vaux pas mieux que les autres.
Je sortis un petit couteau et lui entailla la joue.
_ Rappelle toi que jamais plus tu ne m'auras. Je me vengerais bien assez tôt.
Il commença à rire de nouveau, déblatérant de nouvelle absurdités, mais je l’assommai et le laissai allongé dans le couloir, sans connaissance. Je partis au plus vite sans me retourner, me disant que c'était mieux comme ça. Je courais presque, vers la forêt où Jade m'attendait peut être. J'avais hâte de renouer avec mon vrai peuple, dont il ne restait presque rien. Je voulais que la jeune Ange me raconte nos souvenirs. Je voulais me construire un passé, flou peut être, mais faire en sorte que j'aie des appuis pour mieux avancer.
J'arrivais vite à la forêt. Elle était vaste, et j'espérais réellement trouver Jade au plus vite. Je pris alors ma forme animale et poussai un puissant hurlement de loup, brisant le silence majestueux de la forêt. Et j'attendis qu'elle vienne, la guidant avec d'autres hurlements, persuadé qu'elle m'avait entendu et reconnu.
Au bout de quelques minutes, je vis débouler un petit garçon. Le vent remuait ses petites oreilles grises et sa queue touffue. Il avait reconnu le hurlement, étant lui même de type loup, il me dévisageait avec une pointe d'admiration clairement identifiable.
_ Tu es un vrai loup !
Je ris, amusé par ce jeune garçon.
_ Mais non -je repris ma forme humaine-, regarde, je suis comme toi.
_ Oui, mais tu hurle comme un vrai loup, et puis t'as la classe !
_ Haha, t'es un petit comique hein ? Mais merci. Dis moi, tu connais une Ange qui se nommerait Jade ?
_ Jade ? Bien sûr !
Génial ! Tomber sur une connaissance de Jade, je n'en espérais pas tant.
_ Elle fait son rituel, continua-t-il.
Ce terme m'inquiéta. Son rituel ? Qu'est ce que ça pouvait bien être ? Enfin, je ne connaissais que très peu les Anges, et peut être était-ce dans leurs habitudes...
Soudain, le vent cessa. La forêt semblait se taire d'un coup. On n'entendait même plus l'eau du ruisseau s'écouler, plus de petits bruits d'animaux, rien. Je jetais un regard anxieux autour de moi. Cinq minutes s'écoulèrent ainsi. Ça devenait vraiment effrayant... Mais, aussi soudainement que la forêt était devenue silencieuse, elle se ranima violemment. Des bourrasques de vent faisaient danser les arbres, l'herbe devenait folle, l'eau se déchaînait. Puis tout redevint normal. Enfin, presque, car dès à présent, la forêt semblait différente, comme... Vivante. Le louveteau intervint :
_ Ah, je pense que c'est fini. Viens, je te montre où c'est !
Et il partit à vive allure. Je le suivis après m'être transformé en loup, et nous courûmes pendant trois ou quatre minutes. J'arrivais près d'une grotte devant laquelle l'Ange cerf de l'autre fois se trouvait. Elle ne me reconnut pas, alors je gardais ma forme animale pour ne pas l'effrayer. La caverne était fermée d'une énorme pierre.
_ Jade est là dedans ?
_ Tu vas voir, me répondit le garçon avec un grand sourire. La forêt est réveillée !
J'observais. Soudain, une sorte de lierre, ou de ronce, entoura la roche. J'eus un mouvement de recul lorsque la pierre éclata. Derrière, une silhouette féminine familière, et une autre que je distinguais moins.
_ Jade … ?
Elle avança davantage et son visage étonné m'apparut plus clairement. Elle sourit largement.
_ Léo !
J'étais choqué. Depuis quand Jade était capable de choses comme ça ? C'était ça, le « rituel » … ? Je ne savais pas quoi dire. Je remarquais alors qu'une pierre verdâtre semblait incrustée sur le dos de sa main, entourée de ronces ou de lianes, qu'est ce que j'en savais.
_ Qu'est ce qu'il t'es arrivé … ?
Elle montra sa main.
_ ça ? Le Jade sacré. Je t'expliquerai. Mais, et toi ?
_ ça va. C'était compliqué, mais tout s'est arrangé Je te raconterai ça aussi.
Et nous n’échangeâmes pas plus. Un garçon sortit à son tour et les présentations furent faites. On décida d'allumer un feu de camp afin de se réunir et d'informer tout le monde sur le joyau sacré. La soirée fut longue. Lyana fut complètement stupéfaite, et se montra très fière pour Jade. Quant à moi, je souriais simplement. Ce nouveau... Pouvoir, si on pouvait l'appeler ainsi, lui donnait encore plus d'importance. J'aurais simplement aimé parler un peu seul à seul avec elle. J'attendis que tout le monde dorme. Je faisais semblant de dormir, quand j'entendis quelqu'un se lever. Ces pas légers ne pouvaient appartenir qu'à un écureuil. Je patientai, la laissant s'éloigner, puis je la suivis. Elle était assise dans l'herbe, comme l'autre fois, et paraissait regarder la lune. Je m'assis à côté d'elle. Sans dévier son regard, elle me dit :
_ J'étais sûre que tu ne dormais pas.
_ Tu as du mal à dormir ?
_ Un peu. Ça fait mal.
_ Je vois.
_ Et toi ? Dis moi comment ça s'est passé.
C'était bien son genre. Changer de sujet pour ne pas en dire davantage, ou peut être pour n'inquiéter personne.
_ Je suis rentré, et j'ai été dans la salle des archives. A côté, j'ai entendu ce scientifique qui disait être mon père avouer la vérité sur mon compte. Ils se sont servis de moi comme cobaye, et j'ai perdu la mémoire ainsi. Tout était faux...
Elle avait rabattu son regard sur moi. Je continuai.
_ J'ai dû affronter ce type en sortant. C'est un fou. Je le hais. Pour ses mensonges, pour m'avoir fait cobaye, pour avoir tué mes parents... Je le déteste !
Elle m'encouragea en posant sa main sur mon épaule.
_ Détester est dans la nature humaine. Mais veille quand même à ce que ta haine ne sature pas tes sentiments, reste fidèle à toi même. Ne te laisse jamais emporter par la colère, même si je comprends bien que c'est difficile. Mais la vengeance est proche...
Elle jeta un œil sur la pierre incrustée dans sa main.
_ La chasse est terminée. Désormais, les Anges ne se laisseront plus jamais faire. Nous nous battrons.
Bon, j'ai fait la suite (dans le train..) et franchement, je doute que ça soit de qualité (j'ai même pas relu, j'avoue ) mais tant pis
Bref, voilà la fin du 3e chapitre !
Chapitre 3 - Partie II
Je marchais depuis maintenant une demie heure. Je retournais mes derniers souvenirs dans ma tête, essayant de tirer quelque chose de tout ça. Puis, agacé de me tracasser avec tout ça, je tentais de penser à autre chose. Je devis parler à mon père. Comment ? Et s'il avait menti, il pourrait parfaitement le refaire. J'étais dans une impasse... Je songeais alors à aller fouiller dans les archives du laboratoire, où je trouverai obligatoirement des informations. Si j'avais servi de cobaye, je serais certainement mentionné.
Mon ventre se noua. J'étais effrayé à l'idée de découvrir une horrible vérité, pouvant bouleverser tout ce que je pensais dès à présent ; réalité qui, dans l'extrême, risquait même d'être inversée. Restait à savoir si je préférais rester ignorant, passant au delà d'une difficulté susceptible de tout changer, ou bien si je voulais vraiment, au risque d'être détruit, faire la lumière sur la vie que j'avais entièrement oubliée, et, en ce qui me concernait, je n'avais pas la moindre hésitation. Et puis, lorsque j'aurais mis au clair mon passé, et s'il s'avérait que Jade avait raison, alors je sais qu'elle sera là pour me soutenir. Je n'avais plus de souci à me faire, j'allais de l'avant et je jurais de ne jamais plus me retourner.
Je ne tardai pas à rejoindre la ville. Je passais les portes du laboratoire, longeais les couloir, me dépêchant afin de réduire mes chances de croiser mon « père ». La salle des archives avoisinait la pièce de réunions devant laquelle je passai rapidement. J'y entendis une conversation, et je m'arrêtais pour l'écouter, mais je me raisonnais vite : rester planté dans le couloir à écouter aux portes, ce n'est pas du plus discret. Alors j'entrais dans la salle des archives et me rapprochais sans bruit du mur qui me séparait de la pièce de réunions. J'attendis un petit moment que l'orateur termine sa phrase puis je saisis le fil de son discours.
_ Je n'ai vraiment pas confiance en ce que tu fais. Aurais-tu, Alexander, perdu la mémoire toi aussi ? L'envoyer en mission en forêt, le lieu où il a grandit et où il est susceptible de reconnaître beaucoup trop de choses... C'est une grosse erreur de ta part.
_ Je ne pense pas qu'il ait de risque. Sa perte de mémoire est totale, c'est prouvé, j'en ai moi même fait les tests. Et de toute évidence, après ce que je lui ai raconté sur sa supposée mère, il ne s'en occupera pas. Il hait les Anges, ne se posera aucune questions et tout ira bien. Il ne pense qu'à détruire maintenant.
_ Puisses-tu dire vrai... Nous verrons, mais je suis loin d'être convaincu. Et il ne faudrait pas qu'on perde un élément si important dans nos rangs. Léo est puissant et n'a aucune faiblesse, puisqu'il a perdu la mémoire. Et c'est le cobaye qui nous montre que tu as fait de gros progrès par rapport au projet.
Je ne voulais pas en écouter davantage. Je m'écroulais, enfouissant ma tête dans mes mains, la conversation raisonnant encore dans ma tête. Je restais ainsi plusieurs minutes, le temps de me calmer et de reprendre mes esprits. Je n'y croyais pas... Pourtant, une voie dans ma tête me sifflait que c'était évident. C'était exactement le morceau qui se rattachait à l'histoire de Jade. C'était ce que je redoutais d'entendre, ce que je craignais plus que tout, mes souvenirs étaient inventés de toutes pièces. C'était dur, très dur. Mais connaître la vérité était quelque peu rassurant. Maintenant, je pouvais retourner auprès de Jade, construire des souvenirs avec elle, et vivre la vie que j'étais voué à vivre depuis le début. Finis, les mensonges. Terminés, les faux souvenirs. A la poubelle, ma fausse vie ! Je suis un Ange depuis ma naissance. Je retournerai auprès des miens coûte que coûte, et je me vengerai de ces scientifiques qui ont décimé mon peuplé et qui se sont joués de moi. Ces humains répugnants aux projets atroces. Je me battrai pour une cause que je penserai et qui sera cette fois réellement juste, aux côtés des miens. Je n'avais plus rien à faire ici.
Cependant, je vérifiais quand même le registre des cobayes afin d'effectuer une dernière vérification. Je faisais glisser mon doigt sur les lignes, lentement, cherchant mon nom. Là. Léo Lacrymos, humain. Age : supposé à environ 8 ans. Cobaye pour l'expérience SV-0587, gènes de loup gris sauvage. La date était également inscrite. Le tout était encadré en vert et tamponné du mot « réussite partielle » avec, en rouge à côté, indiqué : perte de mémoire instantanée et totale. Exactement. Voilà, c'était tout. La vérité était là. Je ne m'attardais pas plus à penser à des choses futiles et déstabilisantes et je me résolut à sortir de cet endroit au plus vite. Je priai pour ne croiser personne, je voulais juste fuir, loin, oublier la honte d'avoir été dupé. Je rangeais donc le registre et je sortis. A cet instant précis où la réunion se terminait, et où mon prétendu père sortait de la salle. Il fut étonné en me voyant. Il s'approcha de moi, remarquant ma mine sombre.
_ Léo ? Tu es déjà rentré ? Que fais tu dans cette partie du labo ?
_Je cherchais des infos. J'ai eu ce qu'il fallait, merci.
Le scientifique jeta un coup d’œil à la salle des archives et comprit aussitôt.
_ ...Tu as tout entendu ?
_ Vous êtes des monstres.
_ Hahaha ! Quel imbécile tu fais. Tu ferais bien mieux de rester avec nous, tu sais, si je t'ai menti, c'est pour ton bien. A quoi bon vivre dans la forêt à attendre d'être chassé ? Il vaut mieux être le chasseur, tu ne penses pas ?
_ J'en ai assez. Je ne veux plus rien entendre. Hors de ma vue, ordure !
_ Va-t-en si ça te chantes. Mais ne viens pas te plaindre que je te tue après !
Je lui lançais un regard plein de haine et de reproches.
_ ça n'arrivera pas.
_ Tu crois vraiment que tu pourras échapper aux Démons ? Vous, les Anges, vous êtes vraiment des faibles. Si ça te plaît de vivre dans la terreur, vas-y ! J'aurais hâte de te revoir en train d'agoniser à mes pieds !
_ Assez !
Furieux, je le plaquais violemment contre le mur, ma main étreignant son cou.
_ Ne joue pas avec moi. Tu n'imagines même pas à quel point je veux te voir mourir.
_ Fais-le ! Tu n'en as même pas le courage !
J'avais beau éprouver une haine irrépressible à son égard, j'étais incapable de me comporter comme ces chasseurs, à tuer aussi simplement.
_ J'en suis très bien capable. Seulement, je ne vais pas m'abaisser à votre rang.
Il eut un rire étouffé.
_ Quel orgueil. Alors que tu faisais partie des nôtres...
_ Je n'ai jamais été de votre côté. Vous vous êtes juste servis de moi alors que je ne me rappelais de rien...
_ Encore une fois, c'était juste pour ton bien ! Te rendre plus fort, te sortir du rang des Anges, te faire une place parmi nous, qui sommes plus intelligents ! C'était ta chance !
_ Décidément, tu ne vaux pas mieux que les autres.
Je sortis un petit couteau et lui entailla la joue.
_ Rappelle toi que jamais plus tu ne m'auras. Je me vengerais bien assez tôt.
Il commença à rire de nouveau, déblatérant de nouvelle absurdités, mais je l’assommai et le laissai allongé dans le couloir, sans connaissance. Je partis au plus vite sans me retourner, me disant que c'était mieux comme ça. Je courais presque, vers la forêt où Jade m'attendait peut être. J'avais hâte de renouer avec mon vrai peuple, dont il ne restait presque rien. Je voulais que la jeune Ange me raconte nos souvenirs. Je voulais me construire un passé, flou peut être, mais faire en sorte que j'aie des appuis pour mieux avancer.
J'arrivais vite à la forêt. Elle était vaste, et j'espérais réellement trouver Jade au plus vite. Je pris alors ma forme animale et poussai un puissant hurlement de loup, brisant le silence majestueux de la forêt. Et j'attendis qu'elle vienne, la guidant avec d'autres hurlements, persuadé qu'elle m'avait entendu et reconnu.
Au bout de quelques minutes, je vis débouler un petit garçon. Le vent remuait ses petites oreilles grises et sa queue touffue. Il avait reconnu le hurlement, étant lui même de type loup, il me dévisageait avec une pointe d'admiration clairement identifiable.
_ Tu es un vrai loup !
Je ris, amusé par ce jeune garçon.
_ Mais non -je repris ma forme humaine-, regarde, je suis comme toi.
_ Oui, mais tu hurle comme un vrai loup, et puis t'as la classe !
_ Haha, t'es un petit comique hein ? Mais merci. Dis moi, tu connais une Ange qui se nommerait Jade ?
_ Jade ? Bien sûr !
Génial ! Tomber sur une connaissance de Jade, je n'en espérais pas tant.
_ Elle fait son rituel, continua-t-il.
Ce terme m'inquiéta. Son rituel ? Qu'est ce que ça pouvait bien être ? Enfin, je ne connaissais que très peu les Anges, et peut être était-ce dans leurs habitudes...
Soudain, le vent cessa. La forêt semblait se taire d'un coup. On n'entendait même plus l'eau du ruisseau s'écouler, plus de petits bruits d'animaux, rien. Je jetais un regard anxieux autour de moi. Cinq minutes s'écoulèrent ainsi. Ça devenait vraiment effrayant... Mais, aussi soudainement que la forêt était devenue silencieuse, elle se ranima violemment. Des bourrasques de vent faisaient danser les arbres, l'herbe devenait folle, l'eau se déchaînait. Puis tout redevint normal. Enfin, presque, car dès à présent, la forêt semblait différente, comme... Vivante. Le louveteau intervint :
_ Ah, je pense que c'est fini. Viens, je te montre où c'est !
Et il partit à vive allure. Je le suivis après m'être transformé en loup, et nous courûmes pendant trois ou quatre minutes. J'arrivais près d'une grotte devant laquelle l'Ange cerf de l'autre fois se trouvait. Elle ne me reconnut pas, alors je gardais ma forme animale pour ne pas l'effrayer. La caverne était fermée d'une énorme pierre.
_ Jade est là dedans ?
_ Tu vas voir, me répondit le garçon avec un grand sourire. La forêt est réveillée !
J'observais. Soudain, une sorte de lierre, ou de ronce, entoura la roche. J'eus un mouvement de recul lorsque la pierre éclata. Derrière, une silhouette féminine familière, et une autre que je distinguais moins.
_ Jade … ?
Elle avança davantage et son visage étonné m'apparut plus clairement. Elle sourit largement.
_ Léo !
J'étais choqué. Depuis quand Jade était capable de choses comme ça ? C'était ça, le « rituel » … ? Je ne savais pas quoi dire. Je remarquais alors qu'une pierre verdâtre semblait incrustée sur le dos de sa main, entourée de ronces ou de lianes, qu'est ce que j'en savais.
_ Qu'est ce qu'il t'es arrivé … ?
Elle montra sa main.
_ ça ? Le Jade sacré. Je t'expliquerai. Mais, et toi ?
_ ça va. C'était compliqué, mais tout s'est arrangé Je te raconterai ça aussi.
Et nous n’échangeâmes pas plus. Un garçon sortit à son tour et les présentations furent faites. On décida d'allumer un feu de camp afin de se réunir et d'informer tout le monde sur le joyau sacré. La soirée fut longue. Lyana fut complètement stupéfaite, et se montra très fière pour Jade. Quant à moi, je souriais simplement. Ce nouveau... Pouvoir, si on pouvait l'appeler ainsi, lui donnait encore plus d'importance. J'aurais simplement aimé parler un peu seul à seul avec elle. J'attendis que tout le monde dorme. Je faisais semblant de dormir, quand j'entendis quelqu'un se lever. Ces pas légers ne pouvaient appartenir qu'à un écureuil. Je patientai, la laissant s'éloigner, puis je la suivis. Elle était assise dans l'herbe, comme l'autre fois, et paraissait regarder la lune. Je m'assis à côté d'elle. Sans dévier son regard, elle me dit :
_ J'étais sûre que tu ne dormais pas.
_ Tu as du mal à dormir ?
_ Un peu. Ça fait mal.
_ Je vois.
_ Et toi ? Dis moi comment ça s'est passé.
C'était bien son genre. Changer de sujet pour ne pas en dire davantage, ou peut être pour n'inquiéter personne.
_ Je suis rentré, et j'ai été dans la salle des archives. A côté, j'ai entendu ce scientifique qui disait être mon père avouer la vérité sur mon compte. Ils se sont servis de moi comme cobaye, et j'ai perdu la mémoire ainsi. Tout était faux...
Elle avait rabattu son regard sur moi. Je continuai.
_ J'ai dû affronter ce type en sortant. C'est un fou. Je le hais. Pour ses mensonges, pour m'avoir fait cobaye, pour avoir tué mes parents... Je le déteste !
Elle m'encouragea en posant sa main sur mon épaule.
_ Détester est dans la nature humaine. Mais veille quand même à ce que ta haine ne sature pas tes sentiments, reste fidèle à toi même. Ne te laisse jamais emporter par la colère, même si je comprends bien que c'est difficile. Mais la vengeance est proche...
Elle jeta un œil sur la pierre incrustée dans sa main.
_ La chasse est terminée. Désormais, les Anges ne se laisseront plus jamais faire. Nous nous battrons.
X-Shadow- Capitaine de division
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Re: Le monde d'Heaveins
X-S
J'aime bien aussi ce chapitre mais là, des petites choses m'ont dérangé. J'aime beaucoup les dialogues, ils reflètent bien ce que tu veux faire passer comme caractère pour le personnage. Mais tu pourrais appuyer cela d'une petite description aux moments où il en faut. Pas tout le temps, mais par exemple à ce moment là :
"_ ...Tu as tout entendu ?
_ Vous êtes des monstres.
_ Hahaha ! Quel imbécile tu fais. Tu ferais bien mieux de rester avec nous, tu sais, si je t'ai menti, c'est pour ton bien. A quoi bon vivre dans la forêt à attendre d'être chassé ? Il vaut mieux être le chasseur, tu ne penses pas ?"
Là je pense qu'il en fallait une.
Après sinon, j'aime le fait que plus le post passe, plus il se rattache aux Anges et à ce qu'il connait d'eux, Jade, l en vient même à utiliser des marques d'habitudes :
C'était bien son genre. Changer de sujet pour ne pas en dire davantage, ou peut être pour n'inquiéter personne.
Bref.
Je tiens à préciser qu'entre Jade et Léo, c'est Léo que je préfère en temps que narrateur ^^
Continue
J'aime bien aussi ce chapitre mais là, des petites choses m'ont dérangé. J'aime beaucoup les dialogues, ils reflètent bien ce que tu veux faire passer comme caractère pour le personnage. Mais tu pourrais appuyer cela d'une petite description aux moments où il en faut. Pas tout le temps, mais par exemple à ce moment là :
"_ ...Tu as tout entendu ?
_ Vous êtes des monstres.
_ Hahaha ! Quel imbécile tu fais. Tu ferais bien mieux de rester avec nous, tu sais, si je t'ai menti, c'est pour ton bien. A quoi bon vivre dans la forêt à attendre d'être chassé ? Il vaut mieux être le chasseur, tu ne penses pas ?"
Là je pense qu'il en fallait une.
Après sinon, j'aime le fait que plus le post passe, plus il se rattache aux Anges et à ce qu'il connait d'eux, Jade, l en vient même à utiliser des marques d'habitudes :
C'était bien son genre. Changer de sujet pour ne pas en dire davantage, ou peut être pour n'inquiéter personne.
Bref.
Je tiens à préciser qu'entre Jade et Léo, c'est Léo que je préfère en temps que narrateur ^^
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kurotsu of mist- Nyan-cat
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Re: Le monde d'Heaveins
Hop hop, voilà le chapitre 4.
ça a traîné, mais les idées ont tardé à germer ! J'espère que vous apprécierez. :3
Je me réveillais quelques instants plus tard, tandis que la douleur intense que je ressentais dans ma main s'estompait peu à peu. Le visage inquiet de Lyos m'apparut et dès que je repris mes esprits, il poussa un soupir de soulagement et me sourit. Je le lui rendis comme je pus. Il m'aida à me relever et me demanda comment je me sentais.
_ Un peu... Étourdie, mais ça va.
_ ça devrait passer.
Je m'assis pendant un petit temps sur une des marches du vieil escalier qui m'avait menée jusque là, ma tête sur le point d'exploser entre mes mains, le temps que mon état s'améliore. Je regardai encore une fois la pierre sur le dos de ma main, puis je demandais :
_ En fait... Comment je fais ?
Il eut un petit rire.
_ Aucune idée. Là, c'est toi qui doit pouvoir gérer, sinon, on ne pourra pas sortir d'ici.
Je me rappelais alors de la pierre qui bloquait l'entrée. En effet. Étant à peu près rétablie, je le fis savoir à mon compagnon et nous primes la direction de la sortie. Nous arrivâmes bientôt devant l'entrée toujours fermée. Je décidais de tester ce soit disant pouvoir qui m'avait été attribué, alors je posai ma main sur l'énorme rocher et je fermais les yeux. Je tentai de me concentrer, mais je n'avais pas la moindre idée de la façon dont il fallait faire. Je sentis une faible chaleur émanant du joyau et j'essayai de l'accentuer. Effectivement, elle devenait davantage perceptible. Finalement, il y eut une sorte de petite explosion et j'ouvris les yeux : sur l'énorme rocher venaient d’apparaître des plantes, grandissant, s'emparant de la roche en se prolongeant tout autour. Je restais un minimum concentrée, observant ce qui se passait avec stupéfaction. Les plantes finirent par fissurer la pierre, de plus en plus, jusqu'à ce qu'elle éclate en morceaux.
D'un coup, la lumière du jour m'éblouit et je tournai rapidement la tête, protégeant mes yeux de ma main. Je les rouvris doucement et je perçus, il me semblât, trois silhouettes. Je réfléchis un instant. Trois ? Je recomptais lentement, oui, trois. Ce n'est qu'au bout d'une poignée de secondes, le temps que mes yeux se fassent à la lumière trop forte du jour et que j'aperçoive le visage intrigué de Léo, lequel ne tarda pas à m'appeler de manière perplexe et hésitante, que l'information atteignit mon cerveau. J'affichai un visage surpris, puis je lui adressai un sourire que je voulais rassurant en lui répondant avec entrain. Il était donc revenu. Je me demandais alors s'il avait découvert certaines choses ou non, ce qu'il s'était passé. Mais je patienterai, me disant que ce n'était pas du tout le moment de parler de ça. J'attendrai que nous fussions seuls afin d'en discuter plus en détails. Lui aussi devait avoir de nombreuses questions à me poser sur ce qu'il venait d'arriver. Si je pourrai lui répondre, après, était une toute autre histoire. À vrai dire, la situation n'était même pas propice à ce que je pense à toutes ces choses. Alors je les chassai de mon esprit d'un petit geste de la tête et j'enjambai les éclats de pierre entassés à mes pieds pour rejoindre les autres.
On me questionna sur la pierre, mais je balayai leurs questions d'une réponse expéditive, courte et simple, ne voulant pas étaler le sujet pour l'instant. Alors nous partîmes nous poser dans un coin, autour d'un petit feu, le soir tombant. Nous discutâmes vivement de cet événement pendant quelques heures et chacun comprit rapidement, fasciné. Pour ma part, je n'écoutais pas tellement, cette pierre me faisait encore un mal de chien. Il me sembla que Léo l'eut remarqué, malgré les efforts que je faisais. J'avais du mal à contenir la douleur, en réalité, je voulais seulement arracher ce caillou. Ce qui ferait certainement moins mal, en fait. C'était définitivement comme si elle me broyait la main, et qu'elle aspirait toutes mes forces en même temps. Mais, même morte de fatigue, je ne pourrai pas dormir. Et au final, lorsque tout le monde était assoupi depuis une heure ou deux au moins, je décidai de me lever, ne supportant plus de gigoter, de me retourner dans tous les sens pour trouver une position confortable ; il n'y avait rien à faire. Je vacillai sur les premiers pas, puis retrouvai à peu près mon équilibre et je continuai mon chemin. Une fois de plus, je me rendis à la clairière, laquelle représentait déjà d'importants souvenirs pour moi. Qui plus est, elle était située à proximité d'un léger cours d'eau, au bord duquel je pris place, y trempant le bout de mes pieds tout en songeant. Je tentais de penser à autre chose, en vain. De ma main encore en état, j'étreignais mon poignet gauche si puissamment que j'avais l'impression de me couper la circulation du sang. Des larmes perlèrent aux coins de mes yeux sans que je m'en rende vraiment compte. J'étais tellement omnibulée par cette douleur atroce que ce n'est qu'en apercevant un mouvement sur l'eau que je réalisai que je pleurais. Je redressai la tête d'un coup et essuyai frénétiquement mes yeux humides avant de me relever, partant m'asseoir au centre de la clairière, cette fois. Je levai le tête vers la lune éclatante. Il ne se passa pas une minute que j'entendis l'herbe se plier sous les pas voulus discrets de Léo, j'en étais persuadée. Il s'est assis sans bruit à côté de moi, et nous parlâmes, lui, de ce qu'il avait découvert, et moi, de cette pierre. Constatant que ce fut une épreuve encore difficile à raconter pour lui, je le rassurai d'une main sur son épaule. Puis la conversation s'orienta vers notre enfance. Il me questionna beaucoup, et je répondais toujours avec une grande précision. Ces souvenirs m'étaient précieux, c'est pourquoi je les avaient gardés en mémoire pendant tout ce temps.
Puis, un blanc. Tous deux tournés vers le ciel, nous nous perdîmes dans nos pensées. Au bout d'une poignée de minutes, je secouai légèrement la tête afin de me tirer de ma rêverie et me levai. Il m'interrogea du regard et je lui désignai simplement cette foutue pierre.
_ Je vais passer un peu sous l'eau.
Je descendis alors avec précaution la pente douce qui menait au bord du cours d'eau et soulevai légèrement le bas de ma robe afin qu'elle ne soit pas mouillée. Je repliai à peine mes genoux et glissai minutieusement ma main dans l'eau fraîche, ce qui calma un peu la douleur. Je me retournai alors, et vis que Léo me rejoignait. Il s'accroupit et me proposa de remonter le cours d'eau pour que nous allions nous baigner plus loin. Ne pouvant de toutes façons pas dormir, j'acceptai, d'autant plus que l'atmosphère était lourde et orageuse. Il me rejoignit donc et nous marchâmes les pieds dans l'eau pendant une quinzaine de minutes environ. Le cours d'eau serpentait sur un lit de galets vaseux et plein d'algues, autrement dit, plutôt glissants. Je posai méticuleusement mes pieds sur chaque caillou, de façon à ne pas déraper. Mais, là, mon pied heurta un rocher qui émergeait et je chutai vers l'avant. Dans la panique, je cherchai de quoi me retenir, mais tout ce que je voyais était d'autres galets encore plus glissants sur lesquels je ne pourrai pas me rattraper. Des bras passèrent alors autour de ma taille pour m'empêcher de tomber, m'écrasant le ventre et me ramenant en arrière. Cependant, Léo m'ayant tiré trop sèchement, il perdit l'équilibre et se renversa en arrière, tombant assis dans l'eau en m'entrainant avec lui. L’atterrissage fut rude, mon dos cogna son torse et nous finîmes étalés sur le dos dans l'eau froide. Je me redressai et me tournai face à lui, m'excusant aussitôt. Il me fixait, semblant hésiter sur quelque chose, puis finit par articuler doucement que ce n'était rien. Il ne détourna pas son regard et me dévisageait toujours. Gênée, je baissai un peu la tête et, comme une mauvaise habitude que je venais de prendre lorsque j'étais anxieuse, je serrai de nouveau mon poignet tandis que la douleur que je pensais envolée pendant quelques instants réapparut. Sauf qu'elle s'intensifia vraiment cette fois, une souffrance insupportable me tenaillait non seulement la main mais aussi le poignet et la moitié de l'avant bras. Je me recroquevillai vivement, lâchant un long cri de douleur, ayant l'impression que chaque cellule de ma peau et de mes muscles se déchirait lentement. Léo se jeta presque sur moi, inquiet.
_ Jade ?! Qu'est ce qu'il y a ?
Comme si j'étais en état de répondre. Je serrai mon bras de toutes mes forces, comme si la douleur pouvait s'estomper ainsi, jetant tout de même un rapide coup d’œil à ma main pour vérifier qu'elle ne se décomposait pas, puis je la rabattis violemment contre mon ventre et me repliai davantage, poussant un nouveau cri perçant. Léo ne savait visiblement pas quoi faire, il avait simplement posé ses mains sur mes épaules en guise d'encouragement, après tout, ce n'était pas comme si il pouvait faire quoi que ce soit. Je pleurais de douleur, les secondes me parurent alors interminables, et j'eus l'impression de rester ainsi un bon quart d'heure qui devait, en réalité, n'être qu'une poignée de minutes infinies.
Puis, plus rien. N'y croyant pas, haletant bruyamment, je lâchai lentement mon bras, me redressant doucement, observant ma main avec intrigue. On ne voyait pas grand chose, mais je tentais de l'orienter de diverses manières afin que les rayons lunaires me confirment ce que j'avais cru apercevoir. En effet, des sortes de striures violettes, de la forme des veines et à l'aspect d'une cicatrice, s'échappaient de la pierre et s'acheminaient de deux ou trois centimètres vers les extrémités de ma main, chacune empruntant une direction différente. Deux ou trois s'engageaient vers mon poignet, me semblât-il, alors que les autres partaient vers mes doigts ou la paume de ma main. Comme elles n'étaient pas vraiment étendues, je ne pouvais pas tellement le distinguer. J'observais donc ces marques étranges sur ma main pendant longtemps. Je devais avoir une expression mélangeant l'intrigue, la peur, et le dégoût, ce qui ne devait à coup sûr pas être très beau à voir. Pourtant, Léo me regardait, semblant de plus en plus inquiet. Qu'il me voie dans cet état ne me réjouissait pas vraiment. Ce n'était pas cette fille là que j'étais, ou que je pensais être tout du moins, et je sentais que cette pierre me changeait peu à peu, ce qui me terrifiait également. Je me mis à pleurer de plus belle. La fatigue, la crainte, la douleur, l'agacement, l'impuissance, l'ignorance même, tous ces sentiments se heurtaient en moi et je finis par craquer, ne le supportant plus. Non seulement cette chose me faisait terriblement souffrir, mais toute cette histoire m'inquiétait réellement. Je n'avais aucune idée de ce que cette pierre me faisait, si ce n'est me déchirer la main, mais cela m'effrayait vraiment.
Sans hésiter, comme s'il n'attendait qu'un signe de ma part pour pouvoir le faire, Léo me prit dans ses bras. A ce moment là, je crus reconnaître un air blessé mêlé à son expression inquiète. Sans doute était-ce sa propre impuissance, à lui aussi, qui le mettait mal à l'aise. Il me serrait vraiment contre lui, et il paraissait faire tous les efforts possibles pour me réconforter. Je restai ainsi contre lui, longtemps, ce n'était pas comme si j'avais la moindre envie de quitter son étreinte. L'eau commençait à me donner froid, et il remarqua que je frissonnais, alors, passant un bras dans mon dos et l'autre sous mes jambes, il me souffla simplement d'une voix douce, avant de me soulever :
_ Tu vas attraper froid.
Suite à quoi il me porta, alors que j'avais cessé de pleurer et presque succombé à la fatigue, je dormais à moitié, les bras passés autour de son cou. Il me sembla qu'il marcha assez longtemps, puis il s'assit et me déposa avec précaution sur ses genoux avant de passer à nouveau ses bras autour de moi sans rien dire. J'ouvris un peu plus les yeux, vis son visage, et ses yeux brillants, encore une fois, me regardaient. Je crois lui avoir souri, avec le peu de forces qu'il me restait, et j'eus sans doute réussi car il me sourit également. Puis je fermais les yeux et je me blottis confortablement au creux de ses bras réchauffants. Alors que je somnolais bien depuis une demie heure, il me sembla que Léo se mit à parler. Sa voix était légère et douce, comme si ce qu'il disait ne devait pas être entendu. J'eus vraiment du mal à comprendre ce qu'il disait. Je m'efforçais, faisant tout de même semblant de dormir, et je finis par comprendre, je crois, qu'il faisait une sorte de confession. De ce que je compris, il parlait de moi. Il s'adressait à moi. Il soupira, et, à voix très basse, me confia quelque chose que, même en faisant un gros effort, malheureusement, je n'entendis pas. Je compris juste qu'il me parlait de sa mémoire, de souvenirs, d'enfance. Je fus réellement déçue de ne pas arriver à en comprendre le sens complet. Et finalement, assommée de fatigue, enfin, je m'endormis. Allez savoir pourquoi, cette nuit là, je rêvais de Léo. Un simple rêve qui me rendit pourtant tellement nostalgique.
Ce jour-là, il neigeait beaucoup. Léo et moi, encore enfants, étions partis jouer. Mais nous nous éloignâmes un peu trop et nous perdîmes. Il faisait terriblement froid, alors nous nous étions blottis plus à l'abri, dans un petit coin caché sous les roches. Il n'y avait pas vraiment trop de place, alors nous dûmes nous blottir l'un à l'autre, ce qui nous permit également de nous réchauffer mutuellement. Le nuit tomba rapidement, et nous attendions qu'elle passe afin de pouvoir repartir. Nous surveillions également le temps, car reprendre la route avec une violente tempête de neige n'étais pas des plus simples, pour se repérer notamment. Et, tandis que le froid nous empêchait de trouver le sommeil, je demandai candidement à Léo pourquoi il ne m'avait pas laissée dehors plutôt que de se serrer dans le petit espace pour moi. Il m'avait regardé dans les yeux, et avait la même expression que j'ai retrouvée sur son visage tout à l'heure, puis il me répondit sans hésitation :
_ Parce que je te protègerai toujours, quoiqu'il arrive.
Cette attention me fit rougir, ce qui n'était pas plus mal dans cette situation, car une légère vague de chaleur me parcourut. Alors, je lui demandais, hésitante :
_ Tu... Voudrais bien être mon amoureux ?
A cette époque, je devais avoir cinq ou six ans. Il m'avait encore fixée de ses yeux profonds et brillants, puis m'avait embrassée timidement. Il m'avait ensuite pris dans ses bras, cette fois aussi, et je m'étais endormie, rassurée.
Je ne me rappelais plus vraiment de ce jour là, mais ce rêve en raviva son souvenir, comme pour dire, maintenant que Léo était de nouveau à mes côtés : « Souviens toi des sentiments que tu avais, encore enfant. Souviens toi de la manière dont tu voyais Léo, et la façon dont il te regardait. Souviens toi, à sa place au moins, de votre enfance dont il a oublié les couleurs. Souviens toi de ces moments qui te sont si chers, car ils ne se reproduiront certainement jamais. Rappelle toi, surtout, que ces sentiments d'autrefois ne t'ont jamais quittée ».
ça a traîné, mais les idées ont tardé à germer ! J'espère que vous apprécierez. :3
Chapitre 4 - Partie I
Je me réveillais quelques instants plus tard, tandis que la douleur intense que je ressentais dans ma main s'estompait peu à peu. Le visage inquiet de Lyos m'apparut et dès que je repris mes esprits, il poussa un soupir de soulagement et me sourit. Je le lui rendis comme je pus. Il m'aida à me relever et me demanda comment je me sentais.
_ Un peu... Étourdie, mais ça va.
_ ça devrait passer.
Je m'assis pendant un petit temps sur une des marches du vieil escalier qui m'avait menée jusque là, ma tête sur le point d'exploser entre mes mains, le temps que mon état s'améliore. Je regardai encore une fois la pierre sur le dos de ma main, puis je demandais :
_ En fait... Comment je fais ?
Il eut un petit rire.
_ Aucune idée. Là, c'est toi qui doit pouvoir gérer, sinon, on ne pourra pas sortir d'ici.
Je me rappelais alors de la pierre qui bloquait l'entrée. En effet. Étant à peu près rétablie, je le fis savoir à mon compagnon et nous primes la direction de la sortie. Nous arrivâmes bientôt devant l'entrée toujours fermée. Je décidais de tester ce soit disant pouvoir qui m'avait été attribué, alors je posai ma main sur l'énorme rocher et je fermais les yeux. Je tentai de me concentrer, mais je n'avais pas la moindre idée de la façon dont il fallait faire. Je sentis une faible chaleur émanant du joyau et j'essayai de l'accentuer. Effectivement, elle devenait davantage perceptible. Finalement, il y eut une sorte de petite explosion et j'ouvris les yeux : sur l'énorme rocher venaient d’apparaître des plantes, grandissant, s'emparant de la roche en se prolongeant tout autour. Je restais un minimum concentrée, observant ce qui se passait avec stupéfaction. Les plantes finirent par fissurer la pierre, de plus en plus, jusqu'à ce qu'elle éclate en morceaux.
D'un coup, la lumière du jour m'éblouit et je tournai rapidement la tête, protégeant mes yeux de ma main. Je les rouvris doucement et je perçus, il me semblât, trois silhouettes. Je réfléchis un instant. Trois ? Je recomptais lentement, oui, trois. Ce n'est qu'au bout d'une poignée de secondes, le temps que mes yeux se fassent à la lumière trop forte du jour et que j'aperçoive le visage intrigué de Léo, lequel ne tarda pas à m'appeler de manière perplexe et hésitante, que l'information atteignit mon cerveau. J'affichai un visage surpris, puis je lui adressai un sourire que je voulais rassurant en lui répondant avec entrain. Il était donc revenu. Je me demandais alors s'il avait découvert certaines choses ou non, ce qu'il s'était passé. Mais je patienterai, me disant que ce n'était pas du tout le moment de parler de ça. J'attendrai que nous fussions seuls afin d'en discuter plus en détails. Lui aussi devait avoir de nombreuses questions à me poser sur ce qu'il venait d'arriver. Si je pourrai lui répondre, après, était une toute autre histoire. À vrai dire, la situation n'était même pas propice à ce que je pense à toutes ces choses. Alors je les chassai de mon esprit d'un petit geste de la tête et j'enjambai les éclats de pierre entassés à mes pieds pour rejoindre les autres.
On me questionna sur la pierre, mais je balayai leurs questions d'une réponse expéditive, courte et simple, ne voulant pas étaler le sujet pour l'instant. Alors nous partîmes nous poser dans un coin, autour d'un petit feu, le soir tombant. Nous discutâmes vivement de cet événement pendant quelques heures et chacun comprit rapidement, fasciné. Pour ma part, je n'écoutais pas tellement, cette pierre me faisait encore un mal de chien. Il me sembla que Léo l'eut remarqué, malgré les efforts que je faisais. J'avais du mal à contenir la douleur, en réalité, je voulais seulement arracher ce caillou. Ce qui ferait certainement moins mal, en fait. C'était définitivement comme si elle me broyait la main, et qu'elle aspirait toutes mes forces en même temps. Mais, même morte de fatigue, je ne pourrai pas dormir. Et au final, lorsque tout le monde était assoupi depuis une heure ou deux au moins, je décidai de me lever, ne supportant plus de gigoter, de me retourner dans tous les sens pour trouver une position confortable ; il n'y avait rien à faire. Je vacillai sur les premiers pas, puis retrouvai à peu près mon équilibre et je continuai mon chemin. Une fois de plus, je me rendis à la clairière, laquelle représentait déjà d'importants souvenirs pour moi. Qui plus est, elle était située à proximité d'un léger cours d'eau, au bord duquel je pris place, y trempant le bout de mes pieds tout en songeant. Je tentais de penser à autre chose, en vain. De ma main encore en état, j'étreignais mon poignet gauche si puissamment que j'avais l'impression de me couper la circulation du sang. Des larmes perlèrent aux coins de mes yeux sans que je m'en rende vraiment compte. J'étais tellement omnibulée par cette douleur atroce que ce n'est qu'en apercevant un mouvement sur l'eau que je réalisai que je pleurais. Je redressai la tête d'un coup et essuyai frénétiquement mes yeux humides avant de me relever, partant m'asseoir au centre de la clairière, cette fois. Je levai le tête vers la lune éclatante. Il ne se passa pas une minute que j'entendis l'herbe se plier sous les pas voulus discrets de Léo, j'en étais persuadée. Il s'est assis sans bruit à côté de moi, et nous parlâmes, lui, de ce qu'il avait découvert, et moi, de cette pierre. Constatant que ce fut une épreuve encore difficile à raconter pour lui, je le rassurai d'une main sur son épaule. Puis la conversation s'orienta vers notre enfance. Il me questionna beaucoup, et je répondais toujours avec une grande précision. Ces souvenirs m'étaient précieux, c'est pourquoi je les avaient gardés en mémoire pendant tout ce temps.
Puis, un blanc. Tous deux tournés vers le ciel, nous nous perdîmes dans nos pensées. Au bout d'une poignée de minutes, je secouai légèrement la tête afin de me tirer de ma rêverie et me levai. Il m'interrogea du regard et je lui désignai simplement cette foutue pierre.
_ Je vais passer un peu sous l'eau.
Je descendis alors avec précaution la pente douce qui menait au bord du cours d'eau et soulevai légèrement le bas de ma robe afin qu'elle ne soit pas mouillée. Je repliai à peine mes genoux et glissai minutieusement ma main dans l'eau fraîche, ce qui calma un peu la douleur. Je me retournai alors, et vis que Léo me rejoignait. Il s'accroupit et me proposa de remonter le cours d'eau pour que nous allions nous baigner plus loin. Ne pouvant de toutes façons pas dormir, j'acceptai, d'autant plus que l'atmosphère était lourde et orageuse. Il me rejoignit donc et nous marchâmes les pieds dans l'eau pendant une quinzaine de minutes environ. Le cours d'eau serpentait sur un lit de galets vaseux et plein d'algues, autrement dit, plutôt glissants. Je posai méticuleusement mes pieds sur chaque caillou, de façon à ne pas déraper. Mais, là, mon pied heurta un rocher qui émergeait et je chutai vers l'avant. Dans la panique, je cherchai de quoi me retenir, mais tout ce que je voyais était d'autres galets encore plus glissants sur lesquels je ne pourrai pas me rattraper. Des bras passèrent alors autour de ma taille pour m'empêcher de tomber, m'écrasant le ventre et me ramenant en arrière. Cependant, Léo m'ayant tiré trop sèchement, il perdit l'équilibre et se renversa en arrière, tombant assis dans l'eau en m'entrainant avec lui. L’atterrissage fut rude, mon dos cogna son torse et nous finîmes étalés sur le dos dans l'eau froide. Je me redressai et me tournai face à lui, m'excusant aussitôt. Il me fixait, semblant hésiter sur quelque chose, puis finit par articuler doucement que ce n'était rien. Il ne détourna pas son regard et me dévisageait toujours. Gênée, je baissai un peu la tête et, comme une mauvaise habitude que je venais de prendre lorsque j'étais anxieuse, je serrai de nouveau mon poignet tandis que la douleur que je pensais envolée pendant quelques instants réapparut. Sauf qu'elle s'intensifia vraiment cette fois, une souffrance insupportable me tenaillait non seulement la main mais aussi le poignet et la moitié de l'avant bras. Je me recroquevillai vivement, lâchant un long cri de douleur, ayant l'impression que chaque cellule de ma peau et de mes muscles se déchirait lentement. Léo se jeta presque sur moi, inquiet.
_ Jade ?! Qu'est ce qu'il y a ?
Comme si j'étais en état de répondre. Je serrai mon bras de toutes mes forces, comme si la douleur pouvait s'estomper ainsi, jetant tout de même un rapide coup d’œil à ma main pour vérifier qu'elle ne se décomposait pas, puis je la rabattis violemment contre mon ventre et me repliai davantage, poussant un nouveau cri perçant. Léo ne savait visiblement pas quoi faire, il avait simplement posé ses mains sur mes épaules en guise d'encouragement, après tout, ce n'était pas comme si il pouvait faire quoi que ce soit. Je pleurais de douleur, les secondes me parurent alors interminables, et j'eus l'impression de rester ainsi un bon quart d'heure qui devait, en réalité, n'être qu'une poignée de minutes infinies.
Puis, plus rien. N'y croyant pas, haletant bruyamment, je lâchai lentement mon bras, me redressant doucement, observant ma main avec intrigue. On ne voyait pas grand chose, mais je tentais de l'orienter de diverses manières afin que les rayons lunaires me confirment ce que j'avais cru apercevoir. En effet, des sortes de striures violettes, de la forme des veines et à l'aspect d'une cicatrice, s'échappaient de la pierre et s'acheminaient de deux ou trois centimètres vers les extrémités de ma main, chacune empruntant une direction différente. Deux ou trois s'engageaient vers mon poignet, me semblât-il, alors que les autres partaient vers mes doigts ou la paume de ma main. Comme elles n'étaient pas vraiment étendues, je ne pouvais pas tellement le distinguer. J'observais donc ces marques étranges sur ma main pendant longtemps. Je devais avoir une expression mélangeant l'intrigue, la peur, et le dégoût, ce qui ne devait à coup sûr pas être très beau à voir. Pourtant, Léo me regardait, semblant de plus en plus inquiet. Qu'il me voie dans cet état ne me réjouissait pas vraiment. Ce n'était pas cette fille là que j'étais, ou que je pensais être tout du moins, et je sentais que cette pierre me changeait peu à peu, ce qui me terrifiait également. Je me mis à pleurer de plus belle. La fatigue, la crainte, la douleur, l'agacement, l'impuissance, l'ignorance même, tous ces sentiments se heurtaient en moi et je finis par craquer, ne le supportant plus. Non seulement cette chose me faisait terriblement souffrir, mais toute cette histoire m'inquiétait réellement. Je n'avais aucune idée de ce que cette pierre me faisait, si ce n'est me déchirer la main, mais cela m'effrayait vraiment.
Sans hésiter, comme s'il n'attendait qu'un signe de ma part pour pouvoir le faire, Léo me prit dans ses bras. A ce moment là, je crus reconnaître un air blessé mêlé à son expression inquiète. Sans doute était-ce sa propre impuissance, à lui aussi, qui le mettait mal à l'aise. Il me serrait vraiment contre lui, et il paraissait faire tous les efforts possibles pour me réconforter. Je restai ainsi contre lui, longtemps, ce n'était pas comme si j'avais la moindre envie de quitter son étreinte. L'eau commençait à me donner froid, et il remarqua que je frissonnais, alors, passant un bras dans mon dos et l'autre sous mes jambes, il me souffla simplement d'une voix douce, avant de me soulever :
_ Tu vas attraper froid.
Suite à quoi il me porta, alors que j'avais cessé de pleurer et presque succombé à la fatigue, je dormais à moitié, les bras passés autour de son cou. Il me sembla qu'il marcha assez longtemps, puis il s'assit et me déposa avec précaution sur ses genoux avant de passer à nouveau ses bras autour de moi sans rien dire. J'ouvris un peu plus les yeux, vis son visage, et ses yeux brillants, encore une fois, me regardaient. Je crois lui avoir souri, avec le peu de forces qu'il me restait, et j'eus sans doute réussi car il me sourit également. Puis je fermais les yeux et je me blottis confortablement au creux de ses bras réchauffants. Alors que je somnolais bien depuis une demie heure, il me sembla que Léo se mit à parler. Sa voix était légère et douce, comme si ce qu'il disait ne devait pas être entendu. J'eus vraiment du mal à comprendre ce qu'il disait. Je m'efforçais, faisant tout de même semblant de dormir, et je finis par comprendre, je crois, qu'il faisait une sorte de confession. De ce que je compris, il parlait de moi. Il s'adressait à moi. Il soupira, et, à voix très basse, me confia quelque chose que, même en faisant un gros effort, malheureusement, je n'entendis pas. Je compris juste qu'il me parlait de sa mémoire, de souvenirs, d'enfance. Je fus réellement déçue de ne pas arriver à en comprendre le sens complet. Et finalement, assommée de fatigue, enfin, je m'endormis. Allez savoir pourquoi, cette nuit là, je rêvais de Léo. Un simple rêve qui me rendit pourtant tellement nostalgique.
Ce jour-là, il neigeait beaucoup. Léo et moi, encore enfants, étions partis jouer. Mais nous nous éloignâmes un peu trop et nous perdîmes. Il faisait terriblement froid, alors nous nous étions blottis plus à l'abri, dans un petit coin caché sous les roches. Il n'y avait pas vraiment trop de place, alors nous dûmes nous blottir l'un à l'autre, ce qui nous permit également de nous réchauffer mutuellement. Le nuit tomba rapidement, et nous attendions qu'elle passe afin de pouvoir repartir. Nous surveillions également le temps, car reprendre la route avec une violente tempête de neige n'étais pas des plus simples, pour se repérer notamment. Et, tandis que le froid nous empêchait de trouver le sommeil, je demandai candidement à Léo pourquoi il ne m'avait pas laissée dehors plutôt que de se serrer dans le petit espace pour moi. Il m'avait regardé dans les yeux, et avait la même expression que j'ai retrouvée sur son visage tout à l'heure, puis il me répondit sans hésitation :
_ Parce que je te protègerai toujours, quoiqu'il arrive.
Cette attention me fit rougir, ce qui n'était pas plus mal dans cette situation, car une légère vague de chaleur me parcourut. Alors, je lui demandais, hésitante :
_ Tu... Voudrais bien être mon amoureux ?
A cette époque, je devais avoir cinq ou six ans. Il m'avait encore fixée de ses yeux profonds et brillants, puis m'avait embrassée timidement. Il m'avait ensuite pris dans ses bras, cette fois aussi, et je m'étais endormie, rassurée.
Je ne me rappelais plus vraiment de ce jour là, mais ce rêve en raviva son souvenir, comme pour dire, maintenant que Léo était de nouveau à mes côtés : « Souviens toi des sentiments que tu avais, encore enfant. Souviens toi de la manière dont tu voyais Léo, et la façon dont il te regardait. Souviens toi, à sa place au moins, de votre enfance dont il a oublié les couleurs. Souviens toi de ces moments qui te sont si chers, car ils ne se reproduiront certainement jamais. Rappelle toi, surtout, que ces sentiments d'autrefois ne t'ont jamais quittée ».
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