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Winterfell, la froide prison de verre.

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Winterfell, la froide prison de verre. Empty Winterfell, la froide prison de verre.

Message par Perona Sama Dim 23 Juin - 14:21

Winterfell, la froide prison de verre.


Aventure par Dada et Perona Sama.


***



Ophélia : Mmmh…

La jeune capitaine était accoudée au bastingage, s’ennuyant ferme. Ses longs cheveux noirs volaient au vent, et elle regardait l’horizon, les joues gonflées telle une gamine qui boudait pour un jouet confisqué.

Eliott: Ce navire est un peu grand pour nous trois non ?

Le charpentier aux cheveux argentés, sortait de la cale, les mains pleines de planches, sans doute allait-il construire quelque chose.

Ophélia : Oui, tu as raison, il nous faudrait un navigateur.
Eliott : Ou un log pose. Tu es douée pour la navigation.
Ophélia : Peut être mais ce n’est pas assez, nous n’avons pas essuyé de grandes tempêtes pour l’instant, mais on en rencontrera c’est certain. Et là, je ne suis pas sûre de pouvoir gérer…
Eliott : C’est vrai qu’en y repensant, on a eu de la chance jusqu’ici…
Pearl : Avant de songer à prendre un navigateur, il faudrait penser à refaire des provisions, nous sommes presque à sec là.

La porte de la cuisine s’ouvrit sur Pearl, la doyenne de l’équipage. La femme âgée de vingt-quatre ans, fine et à la silhouette élancée, souriante, remettait une mèche bouclée de ses cheveux châtains derrière son oreille.

Eliott : Déjà ?!
Pearl : Hé oui, il faut dire qu’on n’a pas vraiment fait attention, dit-elle toujours souriante.
Ophélia : Ouais… Il nous faut une île quoi.

Le Shirou Tsubasa voguait tranquillement depuis maintenant une semaine, le soleil était haut dans le ciel. Le  navire n’avait croisé personne, pas un bâtiment de la marine, ni un navire marchand. La mer était calme, beaucoup trop calme pour Ophélia. Elle s’embêtait, et ça l’agaçait fortement.
La cuisinière, étant sortie de la cuisine se dirigea vers son capitaine, toujours avachie sur la rambarde. Elle s’approcha doucement, avec une démarche gracieuse, égale à elle-même.

Pearl : Capitaine, il faudrait sérieusement songer à trouver une île, sinon nous allons mourir de faim.
Ophélia : Je sais bien Pearl, mais… Oh !

La fille aux cheveux charbonneux se redressa d’un coup brusque et plissa les yeux. Depuis sa naissance, elle avait une très bonne vue et voyait plus nettement et plus loin que les autres humains ordinaires. Elle pouvait distinguer un point noir à l’horizon. Une île sans doute. Sans un mot, elle bondit du pont supérieur au pont inférieur, et grimpa de façon agile et rapide le filet de corde pour atteindre la vigie. Elle prit la longue vue présente à ses pieds et scruta l’horizon.

Ophélia : m**de… Qu’est ce que c’est que ça ?

Elle arrivait à discerner une île, mais seulement ce n’était pas l’île en question que l’on voyait en premier, mais son environnement. Elle était toute blanche et des nuages gris y flottaient au dessus. Sauf que ces nuages étaient en contraste total avec le ciel bleu de South Blue. Ophélia se pencha au dessus de la balustrade du nid de pie pour crier à son équipage :

Ophélia : Je vois une île ! Mais elle à l’air étrange, à babord toute !

Eliott, plongé dans ses planches et ses clous releva la tête, et regarda l’horizon dans la direction indiquée :

Eliott : Euh, t’es sûre que c’est une île là-bas ? J’ai plus l’impression qu’on se dirige vers une tornade, t’as vu la couleur du ciel ?
Pearl : Si Ophélia dit que c’es une île c’est que c’en est une. Va plutôt au gouvernail changer l’orientation de notre navire tu veux ?
Eliott : Euh oui, pardon, j’y vais."

Une fois la manœuvre effectuée, le bateau se rapprochait de plus en plus de l’île. Ophélia, toujours à la vigie, distinguait de mieux en mieux l’île.

Ophélia : Ouah, qu’est ce que c’est que ce truc ?

L’île était en fait, recouverte d’une gigantesque sphère de verre, la séparant du climat de South Blue. A l’extérieur, le soleil était à son zénith sans aucun nuage, mais à l’intérieur, des nuages gris planaient et de la neige tombait. Elle pouvait apercevoir que l’île possédait une montagne en son centre. La capitaine descendit de la vigie pour rejoindre ses deux compagnons de voyage et les informer de la structure de l’île on ne peut plus anormale.

Ophélia : C’est incroyable ! L’île est recouverte d’une grande bulle de verre, et il neige dedans !
Elliot : De la neige ? Mais on est sur South Blue là !
Ophélia : Je te jure ! Montes à la vigie si tu ne me croies pas !

Eliott voyait que son capitaine commençait à s’agiter en faisant des grands gestes avec ses bras, et jugea qu’il valait mieux pour lui arrêter de douter de sa parole. Pearl, jusque là en retrait de la conversation, avança, les bras croisés sur sa poitrine :

Pearl : Tu parles sans doute de Winterfell, l’île boule à neige.
Ophélia : L’île boule à neige ?
Pearl : Oui, tu ne la connais pas ? C’est une île connue sur South Blue pourtant. Elle est réputée pour son climat d’île hivernale. Elle attire donc tous les touristes de cette mer, pour son paysage atypique et les activités que l’on peut y faire. Elle posa son index sur sa lèvre inférieure. Mais personnellement le froid ne m’a pas attiré plus que ça, mais ce serait tout de même intéressant d’y faire un tour. On y va, capitaine ? Ajouta-t-elle avec un clin d’œil.

Question totalement idiote en regardant ladite capitaine. Elle avait déjà les yeux qui brillaient d’excitation en regardant l’île, avec un sourire béat sur le visage. Ses paumes étaient jointes et son corps se balançait de droite à gauche. Ca y est, elle ne tenait plus. Le charpentier haussa les épaules et souffla avec un petit sourire en coin :

Eliott : Bon bah, je pense que ça a été décidé hein ? Ah, dans le fond tu es une gamine Ophélia !

La jeune fille ignorant la remarque de son compagnon pointa l’île de son index et cria :

Ophélia : Direction l’île boule à neige !


***



Après avoir accosté au port, les trois pirates se dirigèrent vers une grande porte de verre. C’était visiblement le seul accès d’entrée et de sortie de l’île. Une dizaine de gardes vérifiait les personnes entrant et sortant par cette porte. Ils portaient tous le même uniforme ; il était simple bleu marine, avec des brodures dorées par certains endroits. Ils portaient tous des bottes noires ainsi que des gants de la même couleur. Sur leur tête, était simplement posé un béret bleu. En se rapprochant, ils pouvaient voir qu’en fait, il y avait plusieurs portes de verre et que les personnes voulant entrer ou sortir faisaient la queue, passant sous la surveillance d’un garde.

Eliott : Hé bah, c’est vachement surveillé ton île !
Pearl : C’est une île très réputée, je pense que la surveillance est renforcée pour que des pirates n’entrent pas pour effrayer les touristes."

Ophélia, n’écoutant pas un traitre mot de ce que disait son équipage, elle observait la grande bulle de verre. Vue comme ça, elle semblait imposante, on ne voyait pas le sommet. Les yeux pétillant d’impatience, elle marchait sans regarder devant elle, elle était comme attirée vers les portes. Les trois hors la loi s’approchaient de la porte et se firent accoster par un garde :

Garde : Puis-je vous demandez qui vous êtes, de quelle embarcation venez vous et que venez vous faire ici ?
Ophélia : Bah c’est évident non, on est des.. hmph !

Elliot mit rapidement sa main devant la bouche de son capitaine évitant ainsi la bourde de justesse. Pearl fit un pas vers le garde, le visage rayonnant et lui adressa un de ses plus beaux sourires :

Pearl : Touristes, des touristes. En fait nous venons d’une île lointaine, nous avons notre propre embarcation privée. Nous sommes venus admirer la beauté de votre île.
Garde : Mais ou sont v-vos bagages, nous pouvons vous les porter jusqu'à l’hôtel voisin si v-vous le souhaitez ?"

Le charpentier observait la scène, toujours sa main contre la bouche de son équipière, mi-inquiété par ce qu’allait répondre Pearl, mi-amusé par le garde qui bégayait et virait à la couleur tomate à vue d’œil.

Pearl : Nous avons l’habitude de voyager léger monsieur. Maintenant, si vous nous le permettez, pouvons-nous entrer ?
Garde : Ah, euh, oui bien sûr ! Excusez-moi, j’ouvre la porte de suite.

Le garde se dirigea vers ce qui semblait être un levier et l’actionna. La porte s’ouvrit lentement, dans un bruit grinçant. Le trio s’avança vers la porte et l’ainée du groupe se retourna :

Pearl : Merci monsieur, c’est très aimable de votre part, dit-elle dans un sourire.
Garde : Ahem, c’est naturel madame, f-faites un bon séjour a-a Winterfell.
Pearl : Je l’espère bien !

Ils passèrent les portes, souriants et heureux d’être enfin à l’intérieur de cette gigantesque sphère de verre. Mais leur enthousiasme retomba bien vite…

Ophélia : Ca caaaiiille !
Eliott : Ne me dis pas que tu n’avais pas prévu qu’il ferait froid ?!
Pearl : Je ne pensais pas qu’il ferait aussi froid que ça... Il faudrait que l’on trouve une ville vite pour acheter de bons gros manteaux.
Ophélia : Comment t’arrives à dire ça aussi calmement ?! On se bouge là, j’ai pas envie de mourir et encore moins de froid ! Allez on court !"


***



Sur une colline, non loin de là, une petite silhouette encapuchonnée avait tout observé.

- Des pirates hein ? Et ils ont réussi à entrer…

Elle vit le trio s’éloigner rapidement.

- Par contre ils n’ont pas l’air très intelligents. Il n’y a rien de tel de courir dans la neige pour s’épuiser plus vite et avoir une mort lente. Hmph ! Ils ne sont peut être pas aussi amusants qu’ils en ont l’air tout compte fait…


***


Ophélia : Allez, allez plus vite, j’ai trop froid !
Pearl : Ophélia, arrêtes-toi, nous ne savons même pas ou nous allons, nous nous épuisons inutilement !"

Les mains sur les genoux et le dos courbé, la cuisinière de l’équipage était essoufflée et tremblait de tout son être. Le charpentier n’était pas loin de son état, la neige et le gel rendait son armure froide et il la supportait de plus en plus difficilement. De plus, la grande épée qu’il portait dans son dos pesait de plus en plus lourd. Quand au capitaine, elle avait les cheveux décoiffés, et ne savait plus où donner de la tête. Elle tremblait également. Ses jambes se faisaient de plus en plus lourdes ; en effet courir dans de la neige qui leur arrivait juste en dessous des genoux n’était pas de tout repos.

Eliott : Pearl a raison, marchons, on ira sûrement moins vite mais plus loin. Je sais qu’il fait froid, mais supportes.
Ophélia : Bon bon, d’accord.

La capitaine fit la moue, mais savait que ses compagnons de route n’avaient pas tord. Ils continuèrent d’avancer, malgré le froid. Leurs membres rosis par le gel, pesaient de plus en plus lourd. Plus ils avançaient, plus ils puisaient dans leurs plus profondes ressources.
Eliott entendit un bruit venant de derrière lui, le bruit d’un corps chutant dans la neige. Il se retourna brusquement et écartilla les yeux :

Eliott : Pearl, Pearl ! Allez lèves toi, il faut qu’on trouve une ville ! Pearl, bon sang !

Puis un autre :

Eliott : Ophélia ! Non, n’abandonnes pas non plus, je ne peux pas vous porter toutes les deux !

L’homme aux cheveux argentés ne voulait pas regarder la situation actuelle en face, ses jambes commençaient à le lâcher à son tour. « m**de, on ne va pas finir comme ça, on ne peut pas finir comme ça ! » pensait-il. Ses paupières devenaient de plus en plus lourdes. Il tomba à genoux, puis son corps vint rencontrer la surface froide de la neige. Ses yeux se fermaient tous seuls.


…Le noir total.




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Winterfell, la froide prison de verre. Empty Re: Winterfell, la froide prison de verre.

Message par Dada Dim 23 Juin - 17:17

Naviguant sur South Blue, le Swarthy Bird n'était opposé à aucune difficulté. La mer était calme, le soleil émettait une lumière éclatante. Sa splendeur se reflétait sur la surface de l'eau, faisant scintillé l'immensité de cette mer.
Sur le pont du navire, Nori discutait avec Kenta, sur une possible amélioration du bateau. Le charpentier avait besoin du matériel, pour installer une certaine pièce qu'il avait prit sur Mecha Island. Bien qu'une amélioration l'enthousiasmait, la discussion prit soudainement fin. En effet, le jeune rouquin vit la silhouette d'une île au loin et s'empressa d'aller sur la proue, scrutant l'horizon, les yeux plissés.


- Nori : Laisse moi deviner. C'est notre prochaine destination, c'est ça ? Demanda-t-il en s'approchant de lui.

- Kenta : En plein dans l'mille ! Maintient le cap camarade ! Affirma le jeune capitaine le sourire au lèvre.


Nori s’exécuta, et ils s'approchèrent peu à peu de leur prochaine destination, leur prochaine terre. Impressionné et à la fois troublé, face à ce qu'il voyait, Nori n'en croyait pas ses yeux. L'île était toujours éloignée, mais il pouvait désormais voir que l'île était recouverte d'une épaisse couche de verre. Une sphère où même le sommet n'était pas visible, caché par les nuages. À l'intérieur, l'île semblait avoir son propre climat.


- Kenta : Winterfell...

- Nori : Tu connais cette île ?

- Kenta : J'en ai vaguement entendu parler. C'est un endroit qui attire beaucoup de touriste quand l'été s'acharne. Comme tu peux le voir, il a son propre climat. Un climat hivernal, présent toute l'année, grâce à ce gros nuage gris à l'intérieur de la sphère, provoquant neige, pluie, grêle, et tout autre chose se rapportant au froid. Bon, c'est un climat falsifié, mais bon. On dit que c'est l'un des meilleurs endroits pour passer l'été.

- Nori : Étonnant que tu saches ce genre de truc !

- Kenta : Hey ! J'te signal que j'ai vécu sur cette mer ! Dit-il en boudant.


Ils accostèrent enfin au port, et attachèrent le navire. L'île semblait être bien surveillée, et sécurisée, en voyant une bonne douzaine de garde qui gardait la grande porte de verre, atteignant une dizaine de mètre de hauteur tout comme en largeur, qui s'ouvrait à peine pour laisser quelques gens passés. Discrètement, Nori demanda à Kenta si l'île acceptait les pirates. Soupirant, le jeune rouquin lui répondit que si il y avait autant de sécurité, c'est sans doute pour empêcher des pirates de s'y introduire. Le vieux charpentier fit signe à Kenta de regarder un navire au loin, portant un pavillon noir, avec une tête de mort et des flingues. Indifférent, le capitaine se contenta de hausser les épaules. Ils s'arrêtèrent face à un garde, qui les demanda la raison de leur passage sur cette île.


- Nori : On est venu faire du commerce, vendre quelques babioles venant des autres mers.

- Garde : Faites-voir.

- Nori : Regardez. Dit-il en sortant une poignée d'outils invraisemblables.

- Garde : B-Bon, passez.


Les deux pirates passèrent tranquillement. Ils ne se doutaient pas que ça serait si facile d'entrer. Le garde regarda son collègue, et esquissa un sourire malsain, sortant les avis de recherches des deux pirates.
À l'intérieur, il ne faisait pas chaud, comme Kenta et Nori pouvaient s'y attendre. Le charpentier grelottait, ses dents claquaient, n'ayant pas l'habitude d'un tel froid. Kenta lui refila son manteau, et se retrouve torse-nu sous la neige. Le capitaine se frottait les mains, et comptait sur la chaleur de son expiration. Ils décidèrent de marcher, pour atteindre le village, que Kenta pouvait déjà apercevoir malgré la neige qui tombait. Soudainement, Nori s'écroula, mort de fatigue et de froid. Kenta le mit sur son dos, et continua, jusqu'à trouver à une vingtaine de mètres trois autres personnes écroulées dans la neige. Deux femmes, et un homme.



- Kenta : f**k ! Je n'vais pas pouvoir tous vous porter en même temps.


Il regarda autour de lui, et il vit une petite caverne où la neige n'y parvenait pas. Il partit déposer Nori, et revint pour prendre les deux femmes, et fit un dernier aller-retour pour l'homme portant une armure. Sous la caverne, la neige n'y parvenait pas, mais le temps et le sol était trop humide pour allumer un feu. Se frottant les mains, il attendait tout simplement le réveil des victimes du froid...



À suivre...


Dernière édition par Dada le Lun 15 Juil - 0:20, édité 1 fois
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Winterfell, la froide prison de verre. Empty Re: Winterfell, la froide prison de verre.

Message par Perona Sama Lun 24 Juin - 10:44



Eliott reprenait ses esprits peu à peu. Les yeux toujours fermés, il testait ses réflexes. Il pouvait hausser ses sourcils légèrement, ses poings pouvaient se serrer, mais faiblement. Il eu un instant de réflexion ; il ne sentait plus le tissu de l’intérieur de son gant de fer, et n’entendait pas le bruit caractéristique du métal qui se frotte lorsqu’il exécute un mouvement. Il ouvrit les yeux. Il examina ce qu’il y avait devant, ou plutôt au dessus de lui : de la roche. Il mit une main sur son torse, son armure n’était plus là. Soudain, il eut un moment de panique :

-Eliott : m**de les filles !

Il se releva brusquement, et se rendit compte qu’il n’était pas à l’endroit ou il s’était évanouit. Néanmoins, il faisait toujours froid et il se remit à greloter rapidement.

-Kenta : Enfin réveillé ?

Eliott se tourna brusquement vers l’individu qui lui avait adressé la parole. Il était en position assise, en tailleur, les coudes sur les genoux et les mains jointes, sous son menton. C’était un homme assez grand, avec des cheveux écarlates noués en une tresse, ainsi qu’une cicatrice qui barrait son œil gauche. Il restait immobile, le charpentier se demandait comment cet inconnu arrivait à supporter ce froid épouvantable.

-Elliot : Qui est-tu ?
-Kenta : Kenta, enchanté. Je me suis permis de retirer ton armure pour que tu aies moins froid. Je t’ai trouvé dans la neige ainsi que ses deux femmes.

Il fit un mouvement de tête en direction de ses deux compagnons de route, allongées un peu plus loin. Il pouvait voir leurs poitrines se soulever doucement mais faiblement au rythme de leurs respirations : elles étaient en vie. Rassuré, il eu un mince sourire et releva la tête vers le roux :

-Eliott : Alors tu nous à sauvé ? Merci, on te doit une fière chandelle. Et on est ou exactement ?
-Kenta : Dans une caverne, pas très loin de l’endroit ou on vous a trouvé.
-Eliott : On ? Il haussa un sourcil.
-Kenta : Oui, je ne suis pas seul. Voici mon compagnon Nori, il a comme vous, pas supporté le froid.

Le balafré tourna la tête vers un homme allongé un peu en retrait des autres. Eliott scruta la personne ; il était petit et avait l’air d’avoir la cinquantaine. Il portait une ceinture ou des outils y étaient suspendus. « Il a l’air de s’y connaitre en travaux manuels » pensa le jeune charpentier. Autre détail qui le frappait, il pouvait apercevoir du métal dépasser du bas de sa salopette. Cela intrigua le jeune homme aux cheveux d’argent mais le froid ne lui permettait pas de s’y attarder. Il remarqua également qu’il possédait des ailes dans le dos.
Sentant un mouvement à sa droite, Elliot se tourna subitement. Il vit Pearl bouger légèrement. Elle ouvrit les yeux puis se redressa doucement en position assise. Elle tourna la tête à droite, puis a gauche, essayant de plonger dans ses souvenirs les plus frais. Son regard se posa sur Eliott, puis sur l’homme assis en face d’elle.

-Pearl : Mais vous ne seriez pas...
-Ophélia : Atchaaaaa !

Tous les regards des personnes présentes dans la caverne se posèrent sur la source de ce bruit disgracieux. Ophélia, assise, essuyait son nez. Elle leva la tête et vit que plusieurs personnes étaient en train de la dévisager.

-Nori : Ah ma tête, c’était quoi ce bruit ?

Tous les regards se posèrent maintenant sur le quinquagénaire qui venait de se lever. Pour la plupart des personnes ici présentes c’était le flou total. Kenta voyait des yeux se lever vers le ciel, des têtes se pencher sur le côté, des grimaces d’incompréhension se former sur les visages. Amusé, il prit la parole :

-Kenta : Bon maintenant que tout le monde est réveillé, on va expliquer ce qu’il s’est passé une bonne fois pour toute. Je m’appelle Kenta. Je vous ai trouvé tous les trois évanouis dans la neige. Nori tu t’es aussi évanoui en cours de route. Actuellement on est dans une caverne non loin du lieu ou vous êtes tombés. Il croisa ses bras. Donc en gros, ouais on n’a pas avancé des masses. Mais maintenant que vous êtes tous réveillés, on va pouvoir avancer et trouver une ville ou autre, parce qu’on ne peut pas se permettre de rester dans cette grotte. Le sol est humide, impossible de faire du feu.

Après quelques secondes d’assimilation, Ophélia réagit :

-Ophélia : Tu nous a tous sauvé ?! Ouah, merci t’es un chic type !
-Pearl : Tu dis t’appeler Kenta. Tu ne serais pas Kenta la tignasse rouge, pirate dont la tête est mise à prix pour 20 millions de berrys ?

Ophélia se retourna vivement vers la doyenne des Freely’s Pirates.

-Ophélia : Quoi ? C’est un pirate ? Avec une prime en plus ? Trop cool ! Elle se tourna de nouveau vers le pirate. Nous aussi on est pirates !
-Nori : Alors le bateau qu’on a vu doit vous appartenir.

Ophélia commença à s’approcher du pirate roux, faisant de grands gestes et lui posant mille et une questions sur ses aventures. Kenta, ne sachant pas trop comment réagir face à la pile électrique qu’il avait en face de lui, se contentait de lui répondre en se grattant l’arrière de la tête.
De son côté Pearl se posait des questions ; le fait que des pirates non connus comme eux aient réussi à pénétrer la sphère ne la choquait guère, mais comment des pirates avec une somme pareille sur leur tête pouvait passer tranquillement les portes avec une surveillance pareille ? Elle commençait à s’imaginer des scénarios plus ou moins probables, puis elle se rendit compte qu’au final ils ne savaient rien de l’île et de ses habitants. Ils ne savaient même pas s’il y avait une base de marine ou d’une autre institution du gouvernement. Plongée dans ses pensées, elle ne vit pas immédiatement Eliott à sa droite se pencher pour attraper son épée. Les yeux fixant droit devant lui, sourcils froncés, épée en main, il l’enleva doucement de son fourreau tout en se redressant pour adopter une posture de combat.

-Eliott : Quelqu’un approche.

Les autres se retournèrent vers le charpentier près à bondir sur une proie, puis orientèrent leurs regards vers l’entrée de la grotte. En effet, ils pouvaient voir une silhouette s’approcher. Retenant leur souffle, ils restèrent immobiles, en garde, près à charger au moindre danger. Seulement, ils n’étaient pas au meilleur de leur forme, le froid les empêchant de bouger à leur guise. La silhouette s’approchait de plus en plus, et le groupe de pirates pouvait voir qu’il s’agissait d’une personne sous un épais manteau . Elle avait l’air de trainer un sac derrière elle. L’individu se positionna sur le pas de la caverne. Il portait une large capuche qui cachait toute la partie haute de son visage. Néanmoins on pouvait y apercevoir des lèvres rosées qui s’élargirent pour former un sourire en coin.

-Hé bien, hé bien. On dirait que tous les pirates se sont donné rendez-vous ici.

Ophélia dégaina son pistolet caché à l’intérieur de sa veste et le pointa vers la personne au manteau. La voie aigue de celle-ci l’avertit :

-Woh, woh, calmes-toi, t’as vu comment tu trembles ? Actuellement t’es incapable de viser correctement alors ranges ça tu veux ?

Elle n’avait pas tord, Ophélia n’arrivait pas a maitriser ses frissons, ce qui eu le don de l’énerver davantage. Ils savaient qu’ils étaient en position de faiblesse, mais ne pouvaient rien y faire. La silhouette balança son sac vers les pirates.

-Enfilez ça.

Les hors-la-loi se ruèrent sur la besace ; des manteaux ! Après s’être vêtus, les pirates se tournèrent vers leur sauveur et Pearl pris la parole :

-Pearl : Merci beaucoup. Mais je ne comprends pas, tu sais que nous sommes des pirates et malgré ça tu nous aide quand même, et puis aussi…
-Eliott : Si tu pouvais nous montrer ton visage pour commencer ce serait nettement mieux à mon avis.

Le charpentier, très méfiant et les bras croisés, regardait avec insistance l’individu leur faisant face. Celui-ci tiqua à cette dernière remarque :

-Rah ! pu****, c’est quoi ton problème a toi ? J’te donne un manteau et c’est comme ça que tu me remercies ?! Changes de ton quand tu me parles ! Et puis ta mère t’a jamais appris la politesse ?! On dit merci m**de, j’te demande pas la lune ! La prochaine fois tu pourras crever la bouche ouverte sale ingrat !

Kenta, Nori et Ophélia, tous trois restés en retrait jusque là, observait la scène bouche bée qui était en train de se dérouler sous leurs yeux. En effet, la silhouette qu’ils pensaient être une menace pour eux il y a à peine cinq minutes, était en train de taper du pied par terre, les poings serrés à faire des grandes gesticulations à droite à gauche. Elle tira d'un coup sec sa capuche vers l’arrière, laissant apparaître son visage.

-La voilà ma tronche ! Ca y est t’es satisfait, l’épéiste a deux berrys ?

Eliott était stupéfait, il ne s’attendait pas à voir un visage pareil. Il avait en face de lui une fille haute comme trois pommes. Elle avait de grands yeux violets et les joues rosies par le froid. Ses fins sourcils roses étaient froncés, agacée par la remarque du chevalier. Ses cheveux étaient également roses, dont une mèche était ramené en hauteur formant une couette sur le coté, attaché par un bijou fantaisie. Le charpentier eu du mal à réagir :

-Eliott : Une gamine ?

Les autres virent le visage de la petite s’assombrir :

-Ga-gamine ? J’ai quinze ans je te signale ! Mais bordel, tu veux mourir ma parole ?!

Ophélia, toujours spectatrice de la scène décida de poser la question qui lui trottait dans la tête, depuis le début de cette dispute :

-Ophélia : Et sinon, comment tu t’appelles ?

La jeune rose se tourna vers sa nouvelle interlocutrice, cessant immédiatement toutes ces gesticulations. Son visage changea radicalement d’expression ; elle adopta un regard hautain, examinant de haut en bas la capitaine. Sa voix se fit plus ferme :

-Lilith.
-Ophélia : Lilith. Merci de nous avoir secourus, mais pourquoi avoir fait ça ?
-Lilith : Parce que vous m’avez fait pitié.

Eliott se redressa face cette remarque prêt a bondir sur la fille, et Nori en fit de même. Fort heureusement, ils furent bloqués par Kenta et Pearl, curieux de la suite de la discussion. Ophélia, ne sachant pas trop réagir a cette réplique répondit tout en se frottant le coté du crane :

-Ophélia : Hé bah dis donc, tu ne montres pas tes motivations facilement toi hein…
-Lilith : Ne cherches pas à les comprendre. Tu t’exploserais le cerveau.
-Eliott : Bon, la c’en est trop ! Pearl lâche-moi, elle n’a pas a parler a notre capitaine de cette façon !

Le charpentier commençait à se débattre de plus en plus, quand la voix grave de Kenta résonna dans son dos. Il se tourna vers lui.

-Kenta : Et maintenant, qu’est ce que tu comptes faire après nous avoir sauvé ?
-Lilith : Je vais vous amener à la ville la plus proche, vous trouverez sans doute de quoi bouffer. Elle croisa les bras sur sa poitrine. Quand à moi, je vais vous laisser et on fera comme si on ne s’était jamais rencontrés, pigé ?
-Ophélia : Mais attends, on doit te remercier pour ce que tu as fait pour nous !
-Lilith : J’en veux pas de votre remerciement, tu peux le garder !
-Kenta : C’est dans mes principes de remercier quelqu’un qui m’a rendu un service, mais si tu n’en veux pas je n’insisterais pas.
-Ophélia : Mais… Bon d’accord…

La capitaine, comme à son habitude, gonfla ses joues et fit une mine boudeuse pour exprimer son mécontentement. Après avoir pris toutes leurs affaires, le petit groupe se mit en route.



***



Les six personnes arrivèrent dans la ville voisine comme convenu. Lilith fermait la marche. Les pirates étaient consternés de voir ce qu’ils avaient en face d’eux. Devant eux se trouvaient une allée de petits chalets en bois décorés de guirlandes lumineuses, clignotantes de plusieurs couleurs. Les gens défilaient dans l’allée, un brouhaha agréable se glissait dans leurs oreilles. Les odeurs de différentes enseignes et autres magasins locaux chatouillaient leurs narines. Le lieu respirait la vie, contrairement la caverne froide et silencieuse qu’ils avaient quitté il y a peu. Ils pouvaient voir que l’allée continuait loin devant, pour arriver a un gigantesque sapin finement décoré et lumineux. Vu d’où ils étaient ils ne pouvaient pas voir en détail ce qui ornait ce sapin majestueux. Ophélia, le sourire aux lèvres, était impatiente de visiter cette ville. Elle se retourna dans le but de remercier une fois de plus la jeune adolescente aux cheveux roses :

-Ophélia : Dans tous les cas, merci Li… Lilith ?

Lilith, n’était plus là : elle était déjà partie, comme ils l’avaient décrété.



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Winterfell, la froide prison de verre. Empty Re: Winterfell, la froide prison de verre.

Message par Dada Mar 25 Juin - 23:12

Une ville bien animée, pensa le jeune rouquin. Les villageois riaient, chantaient. Les enfants se coursaient en tenant des ballons de baudruches. Un villageois jouant du banjo, portant un couvre-chef assez étrange surnommé bicorne, et un costume très chic fit irruption face au groupe.


- Villageois : Bienvenue à Kwissmust ♫ La ville la plus fréquentée de tout Winterfell ! ♪
Puis-je vous être utile messieurs dames ? ♪

- Kenta : Ouai, je cherche une taverne, où je pourrai me saouler un peu ! Et profiter un peu la compagnie d'une charmante femme !

- Villageois : Oh très bien ! ♪ Y'a la Barakabière ! Une taverne située en plein centre de la ville, impossible de la ratée !

- Eliott : Moi qui pensais que t'étais un homme bon, Kenta ! On vient tout juste d'arriver, il serait préférable de trouver une auberge !

- Ophélia : Nan, Elliot ! Dit-elle d'une voix autoritaire.
Dite-moi Monsieur, vous ne connaitriez pas une autre taverne ? Demanda t-elle avec un grand sourire au villageois.

- Villageois : Oh bien sur que si ! ♪
En concurrence avec la Barakabière, y'a également le Raidlabel ! Tout les deux sont en face ! Mou Ha ha ha haaa ! ♪


La jeune capitaine fit signe à Kenta qu'elle ira là bas, il hocha la tête, et ils se dirigèrent au centre de cette ville si étincelante. Elliot profita pour avoir des explications, en s'adressant à sa capitaine. Ayant vécu dans une riche famille, qui entretenait parfois des relations purement professionnelles avec des nobles, elle sait maintenant en reconnaitre un de loin. Et ses yeux, ne la trompant jamais, lui disent que toutes les personnes présentes dans cette ville, n'ont rien de simples touristes, mais des nobles qui cherchent juste...l'amusement, fétichistes sur les bords pour certain.
Elliot comprit de suite la situation après avoir écouter sa capitaine, et il en déduisit de lui même, que les tavernes étaient les meilleurs sources d'informations.



- Kenta : Tu sais, Elliot. Tu as raison, je n'suis pas un homme bon. Tout comme toi et ton équipage. Nous sommes des pirates après tout ! Dit-il avant un grand sourire exposant la quasi totalité de ses dents.


Elliot se contenta d’affirmer les dires de Kenta d'un simple sourire. Après trois minutes de marches, ils arrivèrent au centre de la ville, où les festivités étaient toujours au rendez-vous. Le Raidlabel se trouvait à leur droite, qui était facilement reconnaissable grâce à l'enseigne, qui scintillait de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Ophélia et son équipage s'approchèrent de la porte de ce bar si "flashy". La poignée de la porte était en or massif. Elle jeta un œil en arrière, et vit kenta et Nori traverser les portes de la Barakabière. Elle voulut en faire de même, mais à peine toucher la poignée en or, un individu de l'intérieur ouvrit la porte brusquement, et sortit en bousculant légèrement la capitaine. Ophélia n'eut pas le temps de voir clairement son visage. Il était vêtu d'une veste en cuir d'une couleur rouge bordeaux, et un pantalon blanc. Aux pieds, il portait des poulaines, chaussures à l'extrémité pointue, dont le sien faisait environ une vingtaine de centimètre. L'individu courut de toute vitesse en direction de la sortie du village.
Un homme à moitié nue, passa également la porte, criant qu'on lui avait volé ses poulaines. Il regarda étrangement Ophélia.



- L'homme : Que fais-tu ici, toi ? Dit-il en regardant de haut en bas la capitaine.

- Ophélia : Rien qui te regarde...

- Pearl : Pardonnez ma copine ! Interrompit-elle.
On est juste des touristes et on vient juste étancher notre soif. Dit-elle en souriant.

- L'homme : Oh, très bien, entrez donc. Dit-il en s'inclinant légèrement.
Je suis le barman de cette endroit, vous pouvez m’appeler Beyens.


Les deux femmes entrèrent en premières, avant que le bras du barman s'abaisse, faisant obstacle à Elliot. Beyens lui réclama gentiment de laisser son sac ici. Elliot était embêté de devoir laisser son sac, qui contient son armure. Sa capitaine lui fit signe qu'il pouvait les attendre ici, que ça ne sera pas long. Il fit alors un petit pas en arrière, montrant au barman qu'il ne rentrera pas.
Beyens entra et ferma la porte, ne quittant pas le jeune Elliot des yeux. L'intérieur était comme on pouvait le croire. Du moins, pour une taverne de riche noble, nos deux dames n'étaient pas surprises. Les murs rouges étaient chaudement décorés par plusieurs guirlandes électriques. Au milieu de la taverne, se trouvait une fontaine, d'un diamètre de trois mètres en environ, versant du chocolat en liquide. La fontaine semblait avoir une fonction, grâce à un pupitre, de sorte qu'on puisse choisir la boisson que l'on voulait voir couler à flot pour s'en remplir la panse. Le plafond était bizarrement décoré, avec des verres à pied fin qui semblait être collé sur ce plafond. Les tables étaient très bien disposées, chacune occupé par des clients, qui étaient servi par des charmantes femmes peu vêtus. Ophélia et Pearl se dirigèrent au fond du bar, où se trouvait le comptoir avec des tonnes de boissons différentes.
Beyens, à moitié nu, demanda aux deux dames de bien vouloir patienter, qu'il viendra les servir au comptoir, quand il sera mieux vêtu. Il monta à l'étage supérieur, tandis que les deux femmes pirates prirent place sur une chaise en diamant, face au comptoir. Leur attente n'était que de quelques minutes, qu'elles n'ont pas eu le temps de s'ennuyer.



- Beyens : Bon, les filles, vous voulez boire un truc ?

- Pearl : Nan, ça ira pour moi.

- Ophélia : Ouai, moi j'veux bien un cocktail. Piña colada !

- Beyens : Ok, un Piña colada !

- Pearl : Dites, pourquoi vous poursuiviez l'individus de tout à l'heure ?

- Beyens : Il a volé mes poulaines...

- Pearl : Et votre veste aussi il me semble, ainsi que votre pantalon.

- Beyens : Exact, il l'a fait pendant que je dormais tranquille à l'étage. Quand j'ai entendu du bruit, je l'ai vu en train de fouiller mon placard. Mais les vêtements n'ont aucune importance, contrairement à mes poulaines.

- Ophélia : Poulaines par ci, poulaines par là. Ce ne sont que des shoes !!

- Beyens : Sur cette île, les poulaines sont des chaussures, qui représentent la valeur d'un noble. Elles sont faites en cuir, et le bout pointu d'une couleur dorée. Plus le bout pointu est long, plus le noble est riche. Si vous aviez regardé plus attentivement, tout les gens de cette ville en portent. Ces chaussures prouvent la richesse, mais aussi le rang de noble. C'est donc aussi une carte de sortie pour les Wilde...

- Ophélia : Une carte de sortie ? Les Wilde ?

- Beyens : Les Wilde. C'est ainsi que nous nommons les gens pauvres vivant dans les autres villages. Il parait que parfois les représentants de chaque village pauvre se donnent rendez-vous à l'ancien manoir des Fitzgerald, pour comploter contre nous, le seul village riche de tout Winterfell.
Et pour finir, seul une personne du rang de noble peut quitter Winterfell ! Alors, ces chaussures, qui prouvent la noblesse, sont une carte de sortie ! Et, il me semble que vous en portez pas, mesdames. Où devrais-je dire, "Wilde" ? Dit-il froidement et affichant un regard noir en posant délicatement le cocktail qu'avait commandé Ophélia.


////////////////////////////////////////////////////////////////////////Du côté de Kenta, dans la Barakabière//////////


- Nori : Kenta, on est dans la m**de. Dit-il avec une goutte de sueur qui coule sur son front.

- Kenta : T'en fait pas, on va s'en sortir.

- Nori : T'as un plan ?

- Kenta : Nan, pas vraiment...Mais on s'en sort toujours n'est-ce pas ?


Nos deux groupes étaient encerclés par les villageois de Kwissmust.
Une horde de noble, prêt à bondir.



A suivre...
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Message par Perona Sama Ven 28 Juin - 0:49

   Hôtel Flocon, chambre 204…


La porte s’ouvrit sur une personne portant un épais manteau. Après avoir pris soin de fermer la porte à clef, elle se dirigea vers la cheminée, afin d’y approcher ses mains pour y trouver chaleur. Elle y resta un peu plus de deux minutes, puis elle retira son manteau et le jeta sur le lit. Ses grands yeux violets parcoururent la pièce. Son regard s’arrêta sur le deuxième lit. Un homme y était allongé. Il avait des cheveux noirs, relevé en un chignon tiré, laissant apparaître ses cornes. Il avait une peau dorée et était vêtu d’un kimono ainsi que d’une blouse blanche. Il semblait dormir, les bras derrière la tête et les jambes croisées. Après avoir soupiré en voyant son ami dans les bras de Morphée, elle se dirigea vers la fenêtre.
De la ou elle était, elle pouvait voir les gens animer la rue. Certains essayaient de vendre leurs petits pains tout chauds aux passants, des enfants courraient dans la neige, tandis que d’autres faisaient un concours du bonhomme de neige le plus réussi. Peignant ses cheveux roses à l’aide de ses doigts, elle sembla s’adresser à son ami :

-Lilith : Hé. J’ai trouvé le moyen de sortir de cette pu**** d’île.

Pas de réponse.

-Lilith : Ne fais pas semblant de dormir Ayato…

Toujours rien. Lilith, irritée par l’indifférence de son ami pris la première chose qu’elle avait sous la main pour lui balancer à la figure ; c'est-à-dire une encyclopédie médicale. L’homme se leva sans attendre. Se massant le visage, il mitrailla Lilith du regard :

-Ayato : Mais t’es folle ! Je dormais vraiment !
-Lilith : C’est de ta faute aussi, t’as qu’a pas faire semblant de dormir à chaque fois qu’on te parle ! Au moins on pourrait savoir quand tu dors vraiment !
-Ayato : Faut que je te fasse un dessin ou quoi ? J’suis narcoleptique ! NAR-CO-LEP-TIQUE ! Tu crois que ça me fait plaisir de m’endormir comme ça ?
-Lilith : Mmmh, voyons voir… Elle croisa les bras. Si tu devais ramasser des feuilles dans un parc avec un ami, mais qu’il te dit qu’il peut se débrouiller tout seul et que tu peux aller te reposer tu fais quoi ?
-Ayato : Hein ? Il haussa un sourcil, ne comprenant pas pourquoi le sujet de discussion passait de la narcolepsie à des feuilles dans un parc. Bah c’est évident non, je vais me reposer !
-Lilith : Tu vois ?! T’es paresseux de nature ! Alors ta narcolepsie ne te dérange pas !
-Ayato : Lilith… Il passa une main sur son visage. Je ne sais pas ce qui me retient de te buter…
-Lilith : Enfin bref, t’es réveillé maintenant on va pouvoir parler sérieusement. J’ai rencontré des pirates tout à l’heure. Ils ont réussi à entrer dans l’île. Ils sont deux équipages en tout. Mais ils ont pas l’air très débrouillards avec le froid ; cinq sur six ont failli crever.
-Ayato : Ils ont réussi à entrer mais on failli crever ? Drôles de pirates. Et t’en a fait quoi ?
-Lilith : Bah… Elle se gratta le coin externe de l’œil avec son index. Je les ai aidé en leur donnant des manteaux.
-Ayato : Quoi ? Toi, gentille ?! Haha laisses moi rire !

Se tenant le ventre, il tomba à la renverse, mort de rire. La rose le regardait, mâchoire crispée et poing serré. Ayato, essaya de reprendre ses esprits et poursuivit :

-Ayato : Et après, haha ! T’as fait quoi ?
-Lilith : Je les ai amenés à Kwissmust.

L’homme cornu arrêta sec de glousser. Les lèvres de Lilith s’élargirent en un large sourire méprisant, dont elle seule avait le secret :

-Lilith : Donc t’as compris, soit ils meurent et on attend sagement une autre occasion, soit ils survivent et ils sont assez forts pour nous faire sortir de cette pu**** boule à neige.


***


        • Raidlabel…

Ophélia défiait du regard le barman. Pearl quand à elle, voyait que tous les yeux étaient posés sur elles deux, scrutant le moindre geste qu’elles allaient faire. La capitaine soupira bruyamment. Elle prit son verre et le vida d’une traite. Elle le reposa violemment, de façon à ce que le verre cogne contre le marbre du bar en faisant un bruit distinctif, sans pour autant le casser.

-Ophélia : Voilà ce que je ne comprendrais jamais chez vous… Pourquoi être attaché à tout cet argent, ces choses matérielles, qui ne valent rien en vérité ?

Elle leva les yeux vers le barman, puis posa quelques pièces sur le comptoir. Beyens tendit sa main pour prendre l’argent, mais Pearl mit la sienne sur celle de l’employé.

-Pearl : Donc si je comprends bien, vous êtes maintenant comme nous, puisque vous avez malencontreusement perdu vos poulaines.

Le regard du barman passa de l’assurance au doute. La cuisinière esquissa un sourire, puis le tira d’un coup sec de façon à ce qu’il passe par-dessus le bar. Le barman était maintenant face contre terre, le bras en l’air retenu par Pearl.

-Pearl : Swelling Body !

Le barman gonfla tel un ballon de baudruche en quelques secondes. Il essaya de se relever tant bien que mal, non habitué à son nouveau poids. Son ventre était devenu énorme et son visage joufflu. Les nobles, se levèrent tous sur le qui-vive et se rassemblèrent pour former un mur devant la seule porte de sortie. Ils ne comptaient pas les laisser s’échapper.

-Pearl : Ophélia, je vais avoir besoin de ton aide pour le faire rouler.

Ophélia qui était toujours assise, sauta de son tabouret et se mit aux cotés de Pearl. Beyens commençait à paniquer, il ne savait pas ce qu’il allait devenir…

-Ophélia : Ok, à trois. Un, deux, trois !

Les deux femmes pirates effectuèrent un coup de pied synchrone dans le postérieur du pauvre barman. Il roula droit devant lui. Les nobles, ne sachant que faire, rangèrent leurs lames et leurs armes de peur de blesser leur camarade et eurent le reflexe de mettre leurs mains devant eux pour l’arrêter. Manque de chance, arrêter un homme de cent-cinquante kilos n’est pas chose facile. Les nobles présents devant la porte finirent dehors, les quatre fers en l’air, écrasés par le pauvre barman.
Eliott, jusque là resté dehors, avait enfilé son armure et remis son manteau par-dessus. Complètement ahuri, il observa bouche bée les nobles à terre dehors, en train de se faire écraser. Puis il tourna la tête en direction du Raidlabel, dont les portes était maintenant grandes ouvertes, et voyait sa capitaine sauter les bras en l’air en hurlant « J’ai fait un strike ! J’ai fait un strike ! ». Il se gratta l’arrière de la tête ; il était encore passé à côté de quelque chose.
Les nobles restants dans la taverne étaient très en colère : ils supportaient difficilement de se faire humilier de la sorte. Ils sortirent leurs armes, certains avaient des armes à feu. En voyant cela, les deux femmes eurent le reflexe de renverser une table et de se cacher derrière.

-Pearl : Là, je suis impuissante, je compte sur toi.
-Ophélia : T’inquiètes, là, ça rentre dans mon domaine. Elle lui fit un clin d’œil. Elle sortit le revolver attaché à sa cuisse droite et enleva la sécurité. Et puis avec le bruit qu’on vient de faire, Eliott va pas tarder à se ramener.

En effet, le chevalier commençait à taillader les nobles présents à droite de la porte. Ceux-ci surpris, n’eurent pas le temps de réfléchir promptement, ce qui leur couta cher.

-Eliott : Punaise, Ophélia t’as dit que tu voulais juste boire un verre ! Comment t’en est arrivé là ?!

Ophélia, tirant soigneusement sur les nobles un par un d’une part, et se cachant derrière la table pour recharger son pistolet d’autre part, sourit puis rit de sa voix claire :

-Ophélia : Hihi, je suis désolée, j’en ai pas fait exprès !

Ils continuaient d’éliminer les nobles, pensant que dans quelques minutes ils auraient terminé…


***


         • Barakabière...

-Kenta : Woah, quel accueil dans cette ville !

A peine avaient-ils eu le temps de passer la porte du bistrot qu’une bonne cinquantaine de nobles avaient encerclé Nori et Kenta. Le capitaine espérait tant récolter quelques informations concernant cette île tranquillement, en bonne compagnie et avec un verre de sa boisson favorite à la main. « Hé, bah là c’est raté… » Pensait-il. Ils avaient pratiquement tous des armes à la main, soulignant la diversité des techniques de combat qu’ils pouvaient utiliser. Nori et Kenta étaient dos à dos. La seule solution pour s’échapper était de combattre et de se frayer un chemin vers la sortie de la taverne, à travers ses villageois pas très accueillants.

-Kenta : Bon, bah cinquante-cinquante ?
-Nori : Cinquante-cinquante capitaine !

Kenta sortit son kusarigama. Il sépara les deux faucilles, et allongea la chaine qui les reliait. Une faucille dans la main droite, la chaine dans la main gauche, il fit tourner celle-ci de façon à ce que la faucille a l’extrémité de la chaine tourne avec, étant ainsi aussi coupante qu’une scie circulaire. Nori quand à lui, était en position genoux fléchis, ses airblades prêts à l’envoyer vers ses ennemis.
Kenta fonça droit devant lui, coupant les ennemis proches de lui avec sa main droite, et les ennemis un peu plus loin de sa main gauche. Le sang coulait, les nobles n’avaient jamais vu un tel style de combat. Ayant éliminé les villageois en première ligne, il fit un bond en arrière et prit la chaine en son centre. Avec ses deux mains, il la fit tourner au dessus de sa tête, les deux faucilles formant un cercle au dessus de lui.
Nori fondit vers ses adversaires droit devant en patinant avec ses rollers. Il était rapide et esquivait sans trop de mal les coups de sabres ou autres armes tranchantes.

-Nori : Trick ! Wheel fire !

Nori patinait de plus en plus vite et les roues de ses rollers s’enflammèrent. Son pied gauche restant au sol, il leva sa jambe droite en l’air et se mit à tourner sur lui-même, donnant un coup de pied brulant et circulaire dans la masse des villageois. Il ne savait pas particulièrement ou il visait, mais entendre les râles de douleur des ennemis lui suffisait à penser qu’il était sur la bonne voie pour les éliminer.
Kenta quant à lui faisait toujours tourner ses deux faucilles. Les lames étaient maintenant devenues rouges

-Kenta : Fire Attack Jutsu !

Il lança les faucilles dans la horde qui lui faisait face, dont les lames étaient maintenant brûlantes. Grâce aux chaines, il manipulait la trajectoire des lames facilement et à distance. Les deux pirates éliminèrent rapidement le reste de nobles qui les encerclaient. Malgré cela, ils étaient fatigués. Après un rapide coup d’œil, ils s’accroupirent pour reprendre leur souffle, avant de rejoindre les Freely’s Pirates dans la taverne d’en face, pensant que leur combat était terminé…


***

Dans la rue, les nobles arrivaient en masse vers les deux tavernes. Tout d’abord parce qu’ils étaient mécontents du bruit qui venait de là-bas, mais aussi car ils avaient eu vent qu’un groupe de pirate s’amusait à descendre tous les habitants de Kwissmust, leur seul havre de paix pour eux, bourgeois de l’île. Le rassemblement se divisa en deux, chaque groupe se dirigeant vers une taverne.


***


        • Raidlabel…

En éliminant les derniers nobles, les trois pirates remarquèrent que d’autres arrivaient, en entrant par la porte. Ils avaient pour la grande majorité les sourcils froncés, la mâchoire crispée, un regard noir. De toute évidence, ils n’étaient pas la pour papoter. Ils entraient et se positionnèrent de façon à être contre les trois murs de la taverne, le quatrième étant celui derrière le bar. Les hors-la-loi étaient dos au bar, et la fontaine de chocolat au centre n’était plus vraiment en état de les cacher.

-Ophélia : pu****, ils sont combien là ?
-Pearl : Je dirais une bonne centaine, ça craint pour nous.

En effet, les pirates commençaient à être essoufflés, et Ophélia craignait de ne pas avoir assez de balles pour finir le combat. Les nobles étaient silencieux, en position, prêts à attaquer. Leurs sabres étaient dégainés, leurs revolvers pointés sur les trois pirates. Ils étaient en mauvaise posture.

-Noble : Vous êtes finis maintenant, vous allez mourir ! Vermine !

Ophélia ne prêtant pas attention à la menace, leva les yeux au ciel. Il lui semblait qu’elle venait d’entendre une voix qu’elle connaissait bien. La voix aigüe se faisait de plus en plus forte, comme si la personne venait vers le Raidlabel en hurlant.

- Bordel de m**de de fait ch**r, j’vais le tuer et envoyer soigneusement ses boyaux à son île natale !!

Les nobles présents devant la porte d’entrée tombèrent, flottant dans leur propre sang. En fait, c’était bien une personne qui hurlait en courant vers la taverne. Les pirates, observant les nobles à terre, levèrent leurs yeux sur la personne qui avait fait ça. Lilith, les épaules relevées, les dents serrées se trouvait en face. Elle serrait une lance rouge dans sa main gauche. Le sang des hommes qu’elle avait fraichement abattu coulait le long de la lame pour finir goutte par goutte au sol. Elle n’avait pas l’air contente du tout. Elle continua son massacre tout en faisant son monologue.

-Lilith : Cet enfoiré, d’Ayato… Je vais lui apprendre moi ! Les aider, et puis quoi encore ?! Casses toi noble de m**de ! Depuis quand je dois lui obéir à l’autre médecin narcoleptique là ? Pff, je te jure, une fois que j’aurais fini de faire le ménage j’irais lui toucher deux mots à l’autre paresseux !

Les trois pirates, ne s’attendant pas à revoir la jeune fille aux sauts d’humeur si fréquents, se regardèrent puis haussèrent les épaules ; ils commençaient à être habitués au caractère de la rose.

-Ophélia : Bon, bah on va peut être l’aider non ?

Les deux autres hochèrent la tête. Et c’était reparti. Eliott tranchait des membres, Ophélia tirait en évitant les points vitaux, et Pearl essayait de prendre les nobles désarmés pour manipuler leur poids à sa guise et s’en servir comme bouclier humain. Le nombre de bourgeois baissait assez rapidement. Mais un noble se releva, mitraillette en main. Il visa les trois pirates, occupés à battre d’autres villageois. Lilith remarqua le coup que préparait l’homme, et courut vers les trois autres qui étaient proches.

-Lilith: A terre ! Wool Barrier !

Le corps de Lilith devint du coton blanc et s’étira. Les balles atterrirent dans le coton, qui amortit le choc. Elles tombèrent au sol dans un bruit de métal. L’homme en face d’elle médusé, ne comprit pas ce qui lui arriva. Tout se passa trop vite. La rose redevint normale en quelques instants, et lui jeta sa lance en plein cœur. L’homme tomba à la renverse, dans un bruit sourd. Les trois pirates furent surpris de l’étrange pouvoir de la jeune fille, mais se reprirent vite, car il restait encore un bon nombre d’ennemis. Ils continuèrent, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus aucun.


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Message par Dada Ven 28 Juin - 20:31

Laissant leurs ennemis dans un état on n'peut plus critique, Kenta et Nori sortirent de ce bar miteux, en grande partie à cause de la pagaille qu'ils ont causé à eux deux. Les pieds dehors, regardant le décor qui était pittoresque auparavant, qui à présent est envahi par une armée de noble, postée devant le Raidlabel. Une foule de noble qui marchait sur les cadavres de leurs compagnons, des cadavres baignant dans leurs propres sangs, souillant le sol de cette ville.


- Kenta : Un vrai massacre...Dit-il indifféremment.
L'odeur du sang va se sentir à des kilomètres !

- Nori : C'est pas le moment de blaguer. Regarde, y'en a d'autres qui arrivent pour nous. Rétorqua t-il les mains dans les poches, en regardant les nobles s'approcher.


L'un d'eux sortit de la foule et se rua sur Kenta, prêt à lui asséner un coup à la tête avec une pelle. Kenta esquiva aisément, et lui donna un puissant coup de poing dans le plexus, coupant sa respiration. Face à cette scène, les autres nobles foncèrent sur les deux pirates se tenant debout fièrement face à eux. Le jeune rouquin, ainsi que son vieux compagnon Nori, esquivaient les attaques assez facilement. Tout en esquivant et contre-attaquant, Kenta se posait quelques questions. Les nobles n'ont pas vraiment l'habitude du combat, et ça se voit. Ils sont du genre à fuir, rien que pour sauver leur peau.
C'est soudainement qu'un noble apparut dans le dos de Kenta, voulant lui planter un couteau dans le dos. Le capitaine esquiva, et désarma rapidement son agresseur en s'accaparant de son couteau. Cependant, il se trouvait que le manche du couteau était constitué de Granit Marin. Il perdit aussitôt ses forces, et durant ce moment de faiblesse, l'agresseur le poussa avec son pied, et le capitaine dans un filet préparé par un noble qui se trouvait derrière lui. Kenta perdit à nouveau ses forces, prit dans ce filet. Tout s'est passé si vite que Nori n'eut pas le temps d'agir.



- Nori : Kenta ! m**de ! Cria t-il en assommant un noble.


Une chose qui semblait circulaire, comme un frisbee, venant d'en haut sur le toit du Raidlabel qui se trouvait en face, vint couper le filet, libérant le capitaine prit au piège. Kenta s'écarta rapidement de la foule en faisant un grand bond en arrière. Il regarda la chose, qui est venue se planter dans l'enseigne de la Barakabière. C'était un simple éventail. Il regarda attentivement vers le toit du Raidlabel, et il vit une silhouette tomber du toit, se crashant dans les buissons entourant le Raidlabel. Mais l'individu ne se releva pas. Il attirait toute l'attention, même les nobles qui étaient fou de rage était curieux et jetèrent un oeil. Synchro', Kenta et la foule de noble s'approchèrent sur la pointe des pieds, et ils jetèrent un coup d’œil dans le buisson. Ils virent alors un...Il n'avait rien d'humain, sa peau était teintée d'une couleur s'approchant du dorée, et il avait deux petites cornes. Ce qui était certain, c'est qu'il roupillait, et semblait être handicapé, à la vue de sa béquille sous le bras.
Kenta regarda juste à côté de lui, l'agresseur de tout à l'heure, qui portait un couteau en Granit Marin. Le capitaine haussa les épaules, montrant qu'il ne connait absolument pas l'identité de ce diable dormant dans le buisson. Kenta lui sourit, et l'envoya valser avec un uppercut. Le combat reprit son court, avec cet inconnu dormant toujours malgré le brouhaha. Il sépara de nouveau ses faux, et tourna sur lui même. La chaine s'étend alors de toute sa grandeur, assaillant tout les ennemis et même les alliés sur un diamètre de dix mètres.



- Nori : Oh oh ! Fait gaffe ! J'suis là ! quoi ???Dit-il en esquivant les attaques de ses ennemis, en se baissant aussi pour éviter l'attaque de Kenta.


Nori eu alors une idée. Il enfila ses Skark's teeth, et s'agrippa à la faux de Kenta qui n'arrêtait plus son trajet circulaire. Le vieux charpentier se laissa entrainer dans le mouvement circulaire, s’agrippant à la faux des deux mains. Il commençait déjà à avoir le tournis. Grâce aux deux roues arrière installées précédemment, il projeta une lame d'air circulaire d'un diamètre de dix mètres, assaillant une bonne partie du camp adverse. Kenta stoppa peu à peu la rotation.


- Kenta : Good joob Nori ! Dit-il en levant son pouce, à un Nori qui semblait ne plus pouvoir parler à cause du tournis.


Encore une bonne trentaine à mettre hors-jeu, pensait en soupirant Kenta. Le capitaine prit une position d'attaque, prêt à faire valser le reste du groupe. Il tenait les deux faux, lames vers le bas et la chaine passant dans son dos. Juste quant il s'apprêtait à attaquer, l'éventail de tout à l'heure passa sous son nez abattant cinq nobles à la fois. Il regarda en direction de l'enseigne de la Barakabière, où s'était planté l'éventail, et il vit l'inconnu assis sur l'enseigne en hauteur. D'un bond majestueux il atterrit au côté de Kenta, avant d'aller reprendre son éventail incrusté profondément dans le torse d'un noble. Il ferma son éventail, et se rapprocha du jeune rouquin.


- Kenta : Mais à quoi te sert cette béquille sous le bras si tu sais marcher sans son utilisation ?

- Ayato : Tu le sauras, tôt ou tard. En attendant, je vais te donner un léger coup d'main. Puisque ton camarade semble être encore un peu dans les vapes.

Ayato et Kenta se mirent à foncer sur le reste du groupe, les affrontant sans pour autant les tués, tout en parlant.

- Ayato : Pour tout te dire, j'suis venu ici avec quelqu'un pour vous sortir de ce merdier. Comme j'ai constaté que tu te débrouillais bien, j'me suis dis que c'était pas la peine tout compte fait. Jusqu'au moment où tu t'es fait avoir par un simple couteau. Dit-il en frappant fortement à la nuque d'un opposant avec son éventail fermé, et esquivant le coup d'un autre.

- Kenta : Oui, bah, c'était du granit marin. Rajouta t-il en coupant le torse d'un adversaire.
Quoi qu'il en soit, merci, c'était sympas de ta part d'avoir couper le filet ! Dit-il en se baissant pour esquiver un coup de sabre, balayant l’ennemi avec le pied, et l'asséna d'un violent coup dans l'estomac, avec la manche de sa faux qu'il tenait de la main droite.

- Ayato : Oh, j'aurai du m'en douter ! Dit-il en lançant son éventail dans les airs, pour prendre le sabre de l'adversaire que Kenta venait d’abattre, et le lança rapidement dans l'épaule d'un autre noble, tout en rattrapant son éventail.


Décidant d'en terminer rapidement, Kenta prit un fumigène, et le lança à ses pieds. Une épaisse fumée grise recouvrit la vingtaine de noble qui était toujours debout. La vue de chaque personne baissait considérablement, même pour Ayato. Cependant, même si sa vue baissait, qu'il ne voyait même plus ses pieds, il pouvait entendre deux lames fendre l'air, suivit de gémissement de douleur. Quand la fumée se dissipa après une trentaine de seconde, les nobles étaient au sol. Certains étaient terrifiés, d'autres inconscients ou gravement blessés. Au centre de se carnage, se trouvait lui même, et le jeune capitaine Kenta, légèrement essoufflé. Au même moment, le groupe d'Ophélia sorti du Raidlabel.


- Ophélia : Waouh ! Ils ont fait autant de grabuge que nous ! Dit-elle en ricanant.

- Lilith : Aah ! Te voilà toi ! Ayato ! Cria t-elle en se dirigeant vers lui.

- Ayato : Et m**de...

- Lilith : Oser me mettre en danger ! Dit-elle en pointant son doigt sur le nez d'Ayato.

- Ayato : Mais c'est toi qui m'as suivis. Dit-il en baillant.

- Lilith : Y'a pas de mais !

- Eliott : On a un problème, mais juste un léger.

- Lilith : Quoi encore ?!

Elliot pointa du doigt un autre groupe de noble au loin, qui semblait être une centaine.

- Kenta : J'ai pas envie de perdre mon temps encore une fois contre eux. Dit-il en aidant son camarade Nori à se remettre sur pied.

- Lilith : Bon, je laisse passer pour cette fois, Ayato. Je n'ai pas envie de m'éterniser aussi.
On va y aller, suivez nous !


Kenta lança à nouveau un fumigène pour cacher leur direction, et s’enfuit avec le reste du groupe. Le groupe de noble balaya la fumée, mais le groupe de pirate n'était plus là, comme il pouvait s'y attendre. L'un d'eux, possédant un escargophone, prit contact avec quelqu'un.


- Noble : Gouverneur Fitzgerald ! On a perdu leur trace. On est désolé.
Est-ce..est-ce qu'on peut quitter l'île ?

- Gouverneur Fitzgerald :  Quitter l'île ? Vous rigolez ?
Pour le moment, tant que vous n'aurez pas capturé ce groupe de pirate, aucun noble ne quittera cette île, encore moins les pauvres.
Les portes ne s'ouvriront pas. Et rappelez vous que j'ai un contrôle total sur l'île, j'ai les pouvoirs d'un dieu. Si ce groupe n'est pas capturé, je supprimerai l’oxygène autour de vous, et vous suffoquerez ! Kiiiiirikirikirikiri !



A suivre...
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Message par Perona Sama Dim 30 Juin - 14:05



Profitant de l’écran de fumée provoqué par le fumigène, les sept personnes coururent droit devant eux afin d’échapper aux bourgeois du village. Après leur combat, leurs jambes avaient du mal à les porter et certains donnaient le maximum pour tenir la cadence, menée par Lilith et Ayato en tête de file. Les cinq pirates ne savaient pas du tout où ils allaient et faisaient entièrement confiance à leurs deux alliés.

-Ayato : Courage, on y est presque !

Les pirates concentraient tous leurs efforts dans cette course. Les yeux rivés vers l’avant, ils distinguaient une ombre noire assez allongée, contre le mur d’une maisonnette. Plus ils avançaient, plus l’ombre laissait apparaître l’objet dont il était question : un traineau, avec six caribous.

-Lilith : Grimpez dedans, et vite !

Les pirates obéirent de suite et sautèrent dans le traineau. A peine avaient-ils eu le temps de s’asseoir qu’Ayato fit claquer d’un mouvement sec les rênes des caribous. Ils démarrèrent au quart de tour. Les hors-la-loi se retournèrent vers les nobles, qui ralentissaient leur cadence en les voyant s’éloigner. En peu de temps, les villageois devinrent des ombres, puis des petits points noirs avant de disparaître totalement de la vue des fugitifs.

Le voyage dura un bon quart d’heure, ou personne n’échangeait mot. Tous ou presque étaient en train de récupérer et de réfléchir a ce qui c’était passé. Pourquoi, les nobles de ce village étaient-ils aussi hostiles aux étrangers ? Le barman Beyens avait-il vraiment dit la vérité ? Existait-il d’autres villes comme celles-ci ? Winterfell n’était-elle pas réputée pour être touristique ? Ayato et Lilith, à l’avant du traineau, réfléchissaient plus à ce qui allait se passer. Ils avaient tous deux enclenché une sorte de guerre contre le gouvernement de cet île. S’ils ne réussissaient pas leur objectif, ils en mourraient, c’est certain.

Le traineau arriva dans un autre village, et ralentit la cadence. Les passagers de l’embarcation de fortune levèrent les yeux, quittant leurs pensées. Ils étaient ahuris. Les guirlandes, les jolis chalets de bois et tous les autres artifices qu’ils avaient pu voir à Kwissmust n’y étaient plus. Le village était constitué de chalets délabrés, plus ou moins insalubres. Certains carreaux de fenêtre étaient cassés ou fissurés, et l’architecture de la ville n’était pas aussi ordonnée. On avait l’impression que les chalets ont été construits à une place attribuée au hasard, et que pour relier toutes ces habitations, les villageois ont crée un chemin tortueux. Malgré ça, l’ambiance du village n’était pas pour le moins morose : les habitants étaient vêtus de manteaux usés, certains portaient même des peaux de bêtes. La majorité des hommes et des femmes avait leurs traits du visage tirés, ainsi que des cernes profondes marquant le manque de sommeil. Pourtant, malgré cela, les villageois souriaient, semblaient être de bonne humeur. Les enfants, vêtus eux aussi de vieux habits, courraient et jouaient dans la neige, riant aux éclats. Les magasins semblaient moins attirants et moins chics, mais apparemment cela ne les empêchait pas de vivre heureux.

Le traineau s’arrêta devant un immeuble. Il n’était pas très haut et était fait de briques rouges, contrastant avec les autres chalets faits en bois. Il avait l’air assez ancien. Au dessus de la porte d’entrée, on pouvait y voir inscrit « Hotel Flocon » ou le premier O du mot Flocon était attaché par des bouts de ficelles. Ayato et Lilith descendirent du traineau et cette dernière fit un signe de tête aux pirates, qui voulait dire de les suivre. Ayato poussa la double porte de bois, suivi de près par les autres. Il s’arrêta au comptoir. Face à lui se trouvait un vieil homme, courbé sur sa chaise, lisant un livre. Il semblait tellement passionné par sa lecture, qu’il ne vit pas arriver le groupe.

-Ayato : Oy Joe. La clef s’il te plait.
-Joe : Oh ! Il sursauta, puis leva les yeux vers le médecin. Excuses-moi je ne t’avais pas vu. Il lui tendit une vieille clef d’argent. Tiens.
-Ayato : Merci.

L’homme cornu se dirigea vers les escaliers. Après avoir monté deux étages, il s’arrêta devant une porte ou il était gravé le nombre 204. Il inséra la clef dans la serrure, puis la tourna. La porte s’ouvrit dans un long grincement. Il fit entrer les pirates et Lilith ferma la porte, après avoir vérifié que personne ne se trouvait dans le couloir.
Les pirates s’assirent en ligne sur le lit. Pearl prit la parole :

-Pearl : Je pense que vous nous devez quelques explications.
-Ayato : Oui, excusez le fait que ce soit un peu précipité. Il ferma les yeux. Mais commençons par le commencement. Personne n’a été blessé ?

Les pirates se regardèrent, comme pour se rassurer leur état.

-Kenta : Je pense que ça va. On aurait pu connaître pire.
-Ayato : Je vais quand même vous ausculter un par un. On n’est jamais trop prudent.

Le médecin commença par Eliott. Lilith quand à elle se positionna devant le lit ou était assis les pirates les mains sur les hanches :

-Lilith : Je suppose que vous êtes venus sur l’île pour sa réputation, non ? Tourisme, neige et tout le blabla de ce que l’on raconte sur l’île ? Elle soupira. Hé bien c’est du pipeau tout ça ! Tous les touristes venus ici ne sont jamais repartis !
-Pearl : Comment ? Elle écartilla les yeux. Comment se fait-il que…
-Lilith : Les touristes qui viennent ici ont deux choix. Soit ils sont pleins aux as et deviennent des nobles sur cet île, et portent donc des poulaines ; vous avez surement dû voir ces chaussures immondes. Soit ils ne sont pas assez riches et deviennent des Wildes. Elle prit une pause afin de respirer. Les Wildes sont contraints à travailler pour le compte de l’île. Tout ce qui n’est pas importé est c*nçu par eux. Bien entendu, la quasi-totalité de leur production revient aux nobles et au manoir, eux ils ont le droit juste aux restes en gros.
-Nori : Le manoir ? Quel manoir ?
-Lilith : J’y viens, j’y viens. Ce qu’il faut savoir, c’est que le gouverneur actuel de l’île vit dans son manoir privé, situé au sommet de la sphère de verre qui recouvre l’île.
-Eliott : Au sommet ?! Mais comment c’est possible un truc pareil ?!
-Lilith : Va savoir… Elle haussa les épaules. Dans tout les cas, tout le fonctionnement de l’île repose sur son unique commandement. Les Wildes produisent pour lui et les nobles de Kwissmust, et les nobles de Kwissmust sont à son service. Ce type fait tout ce qu’il veut de là-haut. Il a le contrôle total sur les portes, et même sur le taux d’oxygène de la sphère, même si ça, j’ai du mal à le croire.
-Kenta : L’oxygène ?! Tu veux dire qu’il peut nous tuer quand il veut ?

Ayato qui était passé maintenant a Ophélia, leva la tête vers le roux :

-Ayato : Oui, et on raconte que ce gouverneur à une fâcheuse tendance à se prendre pour un dieu.
-Pearl : Et vous deux, comment se fait-il que vous soyez coincés ici, si ce n’est pas trop indiscret ?

Lilith soupira une nouvelle fois, puis croisa les bras sur sa poitrine, se dirigeant vers la fenêtre.

-Lilith : On va dire que le bateau ou travaille ma mère est coincé ici. Le gouverneur a posé l’interdiction de lever l’ancre. Du coup on moisit ici…
-Ayato : Et moi je travaille pour un court moment sur le bateau de sa mère, donc je suis également coincé ici.
-Ophélia : Mais pourtant vous êtes forts, vous n’avez pas pu exploser ce gouverneur ?
-Ayato : La garde personnelle du gouverneur est composé de huit membres parait-il. Ils sont tous extrêmement forts, rien à voir avec les nobles que nous avons vaincus tout à l’heure. De plus, il est très difficile d’accéder au manoir sans se faire repérer.
-Lilith : Mais avec vous… Elle se retourna vers les pirates en esquissant un sourire diabolique. Ca va pouvoir se faire.
-Pearl : Attends, attends tu veux nous entrainer dans quoi là ?
-Lilith : De toute façon vous êtes coincés ici comme nous. Elle se tourna vers Ophélia. Puis vous n’avez pas une dette envers moi ?
-Eliott : En gros, tu te sers de nous c’est ça ? Sale garce, je vais t’apprendre !

Il voulu se lever mais la main d’Ophélia fit barrière. Les yeux baissés, elle réfléchissait.

-Ophélia : Récapitulons. On est tous coincés ici. Tant qu’on aura pas explosé le gouverneur, on est pas prêts de sortir. Moi ça me va. Qu’en penses-tu Kenta ?

La brune se tourna alors vers le balafré, qui se faisait examiner par Ayato.

-Kenta : Moi je suis d’accord, je ne compte  pas m’éterniser ici.
-Ophélia : Bon c’est décidé alors ! En plus, je ne supporte pas ce genre de personnes. Lilith, c’est quoi la suite du plan, qu’est ce qu’on va faire ?
-Lilith : Bah, en fait, on comptait profiter du sous effectif de nobles, en se servant des Wildes pour faire diversion.
-Ayato : Ah... On ne va pas se servir d’eux Lilith. On va demander leur aide.
-Lilith : La ferme ! Je te dis qu’on va se servir d’eux !

Lilith inspira un grand coup, pour garder un contrôle total d’elle-même et de ne pas partir dans une énième dispute. Le sujet qu’ils abordaient était sérieux.

-Lilith : Les Wildes sont beaucoup plus nombreux que les nobles. En même temps c’est logique, les touristes qui sont pleins aux as sont beaucoup moins nombreux que les touristes habituels. Une fois toutes les deux semaines, tous les chefs de villages de Wildes se rassemblent au vieux manoir des Fitzgerald.
-Nori : Le vieux manoir ?
-Lilith : Oui. En arrivant vous avez vu que le centre de l’île est majoritairement occupé par la montagne non ? Hé bien au sommet de la montagne se trouve l’ancien manoir. Bref, je poursuis. Les Wildes n’ont pas le droit de sortir contrairement aux nobles. C’est pour cela qu’ils mènent une guerre silencieuse contre les bourgeois et le gouverneur. Toutes les deux semaines, ils se retrouvent pour voir l’avancée de leur état, pour faire un bilan global de leur situation quoi.

Ayato poursuivit.

-Ayato : Le but, serait d’aller à cette réunion, et de demander aux chefs Wildes de provoquer une attaque de masse sur Kwissmust, qui est le seul village de nobles de l’île. Vu qu’ils sont en supériorité numérique, ils ne devraient pas avoir de mal à les battre. Pendant ce temps là, nous nous irons au manoir situé en haut pour éclater le gouverneur, pour pouvoir partir d’ici.
-Lilith : On profitera de la pagaille de Kwissmust, pour faire une petite surprise à ce pu**** de gouverneur, qui sera surement trop occupé à essayer de sauver le village de ses larbins, héhé.
-Pearl : Et quand aura lieu la prochaine réunion à l’ancien manoir ?
-Ayato : Après demain. Là il se fait tard, et je suppose que vous êtes épuisés. On dormira ici cette nuit. Demain, on préparera nos affaires pour aller au manoir et on se mettra en route. Il retourna vers sa trousse ranger ses outils médicaux. Heureusement personne n’est blessé. Reposez vous bien, on va devoir se battre.

Les pirates acquiescèrent. Eliott tourna la tête vers la fenêtre. En effet il faisait déjà nuit. Combien de temps avaient-ils discuté ? Il sentait ses paupières devenir lourdes ; la fatigue. Il décida d’enlever son armure et s’assit près du feu de la cheminée, emmitouflé dans une couverture. Il ne tarda pas à s’endormir, tout comme les autres d’ailleurs.

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Message par Dada Mar 2 Juil - 18:14

Viens le moment de la journée où apparaissent les premières lueurs du jour, l'aube. La nuit passée par nos compagnons était sereine, claire et calme. Ce petit collectif composé de sept personnes, qui créchaient dans cet hôtel moyennement fameux, s'étant mis en tête de détruire le gouvernement régnant sur cette île, dorment toujours à poing fermé. Les femmes dormaient dans une chambre, et les hommes s'étaient débrouillés pour se trouver un endroit. Elliot se trouvait près de la cheminée, recroquevillé dans une couverture. Malgré le piteux état de cette chambre, la vue sur le balcon donnait une vue imprenable sur le pauvre village. La lueur du soleil atteignit le balcon, et vint pénétrer le salon, éclairant le doux visage d'Elliot qui plissa les yeux.
Allongé dans le canapé, le vieux Nori sentit également les rayons du soleil glissés sur son visage. Il s’étira en baillant, avant d'ouvrir peu à peu les yeux et jeter un coup d’œil sur sa droite, voyant le jeune Elliot enroulé dans sa couverture, au sol, devant la cheminée. Nori se leva, et s’assit sur le canapé un moment en grattant sa barbe blanche, laissant à peine paraitre sa bouche. Il se leva complètement et se dirigea vers le balcon, se demandant où son capitaine avait bien pu passer la nuit. Au moment même où il s'accouda à la rambarde, Nori fut bousculer en arrière, par une silhouette venant d'en haut qui a soudainement fait son entré sur le balcon, en s'aidant de la gouttière qui longeait les arrêtes du toit.



- Nori : Et m**de...Kenta, tu pouvais pas faire attention ?! Dit le vieux charpentier agacé en se relevant.

- Kenta : Désolé mon vieux ! Répondit le jeune capitaine en souriant et se grattant la tête.

- Nori : Dis moi, où est-ce que tu as passé la nuit ?

- Kenta : Sur le toit ! Bon, j'vais réveiller les autres. Rajouta le jeune rouquin en voyant la gouttière se détacher du toit.
Aaw...la boulette..


Le capitaine entra, lui donnant accès directement dans le salon. Au même moment, Elliot se leva paresseusement, jetant un œil dans les alentours, pour être soulager, après avoir vu son sac sur la table. Il ne perdit pas de temps à se mettre debout, et enfiler son armure, contenu du sac, histoire d'être prêt si l'inattendu surgit. Kenta se dirigea vers l'évier, et mouilla son visage avec l'eau qui découlait du robinet. L'eau ne semblait pas très propre, elle était blanchâtre. Il conseilla à Elliot, sur le ton de la rigolade, d'éviter de boire cette eau si il veut pas chopper un mal au ventre en plein combat.


- Kenta : Dis moi, pourquoi porter cette armure ?
Tu n'as pas confiance en tes propres compétences ?

- Eliott : Nan, ce...ça n'a rien à voir. Je pourrais t'en demander autant concernant ton compagnon.

- Kenta : Nori ne porte pas d'armure. Ce sont des prothèses sous sa salopette. Moi même je ne les ai jamais vu en entières, je dois te l'avouer. Bref, quoi qu'il en soit, ton armure est quand même classe !

- Eliott : Et bah, merci.

- Kenta : Tu réveilles les filles ?
J'vais réveiller l'autre dans la salle de bain.


Kenta quitta le salon, se dirigeant tranquillement vers la salle de bain. Sur place, Ayato dormait peinard dans la baignoire. Comme la qualité de l'hôtel en général, la salle de bain est au même niveau. Le lavabo n'était pas très propre, ainsi que le robinet qui semblait manquer une poignée, celle de l'eau chaude supposa le jeune roux en voyant la poignée droite intact. La majorité des carreaux qui étaient incrusté sur les faces latéraux des murs étaient fissurer, les joints abritaient de la moisissure.
Le jeune pirate s'approcha d'Ayato, et le bouscula doucement, pour qu'il se réveille. Par miracle, il se réveilla tout doucement. Prenant appuis les bords de la baignoire, il se mit debout soudainement. Il se pencha un peu, pour tomber dans les bras de Kenta. Il dormait à nouveau. Le capitaine sortit alors de la salle de bain en trainant le médecin par les pieds. Elliot était assis sur le canapé, discutant avec le vieux Nori, certainement du métier de charpentier, partageant leurs idées.



- Kenta : Les filles ne sortent pas ? Dit-il en lâchant sans retenue les pieds d'Ayato.
Elles dorment encore ses paresseuses ?

- Lilith : Qui as-tu traité de paresseuse ?! Se fit entendre la voix massacrante de Lilith venant de la chambre.

- Eliott : Elles se préparent. Et pendant ce temps, on est chargé tout les quatre, à préparer les affaires.
Voilà la liste. Dit le jeune Elliot en déroulant une sorte de parchemin.
La liste:

- Eliott : Si tu lis attentivement...

- Nori :...et que tu analyses cette liste dans tout ses angles...

- Kenta :...ces choses à acheter sont certainement et uniquement pour les trois filles du groupe... morbide 



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Message par Perona Sama Jeu 4 Juil - 12:27



-Eliott : Rah, je te jure que je vais lui faire payer à cette fille !

Le charpentier rageait, n’étant pas content d’être contraint à faire les courses. Le petit groupe d’hommes déambulait dans la rue principale d’Elusa, le pauvre petit village ou ils avaient passé la nuit. Ils pouvaient observer une fois de plus, la pauvreté du petit bourg. Ils passèrent devant une fontaine dont l’entretien avait été abandonné. De plus avec le mercure qui avoisinait les moins quinze degrés, l’eau qui était censée en jaillir était devenue glace. Kenta, mains derrière la tête se demandait si c’était volontaire ou pas, tandis que Nori se posait la question intérieurement s’il existait des limites à l’art. Les quatre hommes n’étaient pas seuls dans la grande rue. Elle était pleine de monde, les gens souriant et parlant entre eux. Marchant droit devant, ils arrivèrent a un grand carrefour, où au centre se trouvait une statue. Elle représentait un homme de taille moyenne, assez enveloppé. Il portait un costume trois pièces, et arborait une pose triomphale, l’index de sa main gauche pointant vers le ciel et son bras droit ramené prés de son corps. Son regard était orienté droit devant, et il affichait un sourire assez machiavélique et hautain. La statue n’avait plus de main droite et des tags de plusieurs couleurs différentes la recouvraient. Sur le piédestal, on pouvait y voir une plaque ou il y était gravé :

« Gloire au gouverneur,
Razor Fitzgerald »


Ayato, qui jusque là fermait la marche, avança à hauteur des autres :

-Ayato : Nous sommes ici sur la place centrale d’Elusa. Eliott, il me semble… Oui c’est ça Eliott ! Pourrais-tu sortir la liste que les filles nous ont faite ?
-Eliott : Cette garce…

Le jeune homme aux cheveux argentés sortit la liste tout en ronchonnant, le médecin ayant indirectement évoqué la cause de son agacement : une certaine fille aux cheveux roses. Ayato parcouru la liste pendant quelques secondes, puis repris en se grattant le front :

-Ayato : Aïe aïe aïe, cette fille, faut pas lui confier une organisation…

Tous hochèrent la tête mécaniquement, étant visiblement à l’unanimité d’accord sur la question.

-Ayato : Je propose qu’on rajoute quatre, enfin nos parts quoi dans sa liste, du moins pour certaines choses. On va se répartir les taches afin d’aller plus vite et de ne pas faire attendre la chieu… ahem, Lilith. Donc Eliott tu prendras l’eau et la nourriture, Kenta tu t’occuperas des manteaux et des sacs de couchage, Nori tu iras chercher tout ce qui concerne matériel d’escalade. Ca vous convient ?

-Nori : Euh, tu nous a réparti, je veux bien, mais toi, t’as rien à aller chercher là, tu vas faire quoi ? Il croisa les bras, suspicieux.
-Ayato : Elle n’a pas pensé au matériel médical, au cas où on se blesse, alors je vais me charger de ça. Bon, dans une heure et demie, on se retrouve ici, ça marche ?

Les trois pirates acquiescèrent et se mirent en route, prenant des chemins différents.


***



-Ophélia : Mais ça me gène de les avoir laissé partir comme ça…

La jeune capitaine était allongée dans le canapé, ses jambes étant croisées et appuyées sur l’accoudoir. Elle scrutait le plafond avec attention, comme si quelque chose d’énorme allait se passer.

-Lilith : Oh, ça va, ils étaient prêts et puis faut bien qu’ils servent à quelque chose !

La jeune rose se retourna vers Ophélia, légèrement agacée par la remarque de cette dernière. Après l’avoir regardé de travers, elle concentra de nouveau son attention sur le feu, qu’elle était en train de tisonner. Pearl observait la scène silencieusement derrière le petit bar de ce qui leur servait de petit coin cuisine. Elle reporta son attention vers les placards, espérant trouver quelque chose à préparer. Elle rassembla légumes, épices et autres aliments qu’elle avait réussi à rassembler sur le bar, avant de mettre à la recherche de plats, casseroles et de vaisselle. Ayant trouvé une sorte de cocotte-minute et munie d’un couteau, elle commença à éplucher les légumes.
Lilith, ayant ranimé le feu comme elle le voulait, alla s’installer dans le fauteuil à la droite de la capitaine, toujours avachie sur son canapé. Depuis leur combat dans le bar de Kwissmust, une question lui brulait les lèvres.

-Lilith : Hé ! L’interpella-t-elle. Dis moi, t’as déjà tué ?

Ophélia tourna vivement la tête vers la rose, les yeux ronds, étonnée de cette question.

-Ophélia : Pourquoi tu me poses cette question ?!
-Lilith : Dans le bar, tu évitais les points vitaux. Et puis, ça ce voit que tu sais viser. Tu ne tires pas au hasard. Pourquoi tu ne les as pas tués ?
-Ophélia : Euh, c’est que… Je… Je voulais juste… bredouilla-elle.
-Lilith : Ouais c’est ça en fait. Elle se redressa et croisa les jambes, lui adressant un regard hautain. T’as jamais tué.

Ophélia lui jeta un regard noir, prenant ça comme un reproche. La jeune excentrique continua :

-Lilith : Oh ? Tu crois peut être qu’en leur épargnant la vie, ils changeront de conduite ? Haha ! T’es vraiment un drôle de pirate toi ! Elle respira un grand coup pour calmer sa crise momentanée de rire. Ecoutes. Elle adopta un ton bien plus sérieux. C’est un conseil que je te donne là. Arrêtes de penser comme ça, sinon tu te feras bouffer.
-Ophélia : Je pense comme je veux. Répliqua-t-elle. Je ne jugeais pas nécessaire de les tuer alors je ne l’ai pas fait. Et puis tu l’as toi-même dit hier non ? Ce sont de riches touristes qui sont forcés à obéir au gouverneur ! Ils n’ont pas choisi leur situation !
-Lilith : Tu crois qu’ils sont tous forcés ? Certains prennent goût à ce genre de vie et finissent par l’apprécier ! Les humains n’ont pas tous un bon fond tu sais !

Pearl, derrière son plan de travail voyait que le dialogue commençait s’envenimer et jugea nécessaire d’intervenir afin de calmer le jeu. Sa douce voix résonna dans la pièce :

-Pearl : Vous avez une vision du monde très différente toutes les deux. Différente, néanmoins elles restent toute deux intéressantes. Elle posa son couteau et sourit aux deux jeunes filles. Lilith, j’avais une question moi aussi ; aurais-tu mangé un fruit du démon ?

Lilith se retourna vers la femme aux cheveux châtains, surprise. Son visage se renfrogna avant qu’elle réponde un petit « Oui. ».

-Lilith : J’ai mangé le fruit du coton. Un logia. Les autres disent que je suis une femme coton. C’est ridicule ! Elle cracha presque sa dernière phrase.
-Pearl : Oh, tu n’es pas satisfaite de ton pouvoir ?
-Lilith : Non, je ne peux plus nager à cause de ça. Elle leva les yeux vers la cuisinière. Mais il me semble que tu connais ça aussi non ? C’est quoi ton pouvoir à toi ?
-Pearl : Ah, tu es très observatrice. Elle porta une main à sa joue. J’ai le pouvoir de modifier le poids corporel d’une personne. Etrange non ? Elle rit.
-Lilith : Ouah, ça doit être vachement désagréable ça !

Les filles continuèrent de discuter, tout en préparant un repas chaud et revigorant pour le reste de l’équipe.


***


-Nori : Matériel d’escalade, matériel d’escalade…

Le mécanicien se répétait sans cesse ce qu’il était venu chercher, comme s’il avait peur de l’oublier. Tout en tournant la tête à droite à gauche, il lisait en diagonale les noms des magasins. Il ne mit pas beaucoup de temps à trouver la boutique recherchée. Le village se situait non loin de la montagne, alors beaucoup de personnes s’essayaient à l’escalade. Il entra, et repéra vite ce qu’il devait acheter. Par pure précaution il se dit d’acheter plus de cordes, au cas où une casserait. Il ressortit très vite du magasin. Regardant l’heure sur la grande horloge, il vit qu’il avait été rapide et se permit une petite balade dans Elusa, vu qu’il lui restait du temps.


***


Eliott cherchait une superette, mais en vain. Ce qui l’énervait encore plus. « Une épicerie, une superette, n’importe quoi quoi ! Ca ne doit pas être compliqué à trouver ! » Se disait-il. Après avoir tourné en rond pendant un bon quart d’heure, il eut la brillante idée de suivre les personnes qui avaient des sacs de nourriture en sens inverse. Il remonta ainsi jusqu'à un petit stand, tenu par un vieil homme. Miraculeusement il avait ce qu’il cherchait ! Eliott soupira, et fit un petit sourire en signe de victoire. Il s’approcha du vieil homme, se demandant pourquoi il n’avait pas de boutique comme les autres.

-Eliott : Dites monsieur, vous n’avez pas de magasin ?
-Homme : Non, je n’ai pas les moyens ! Dit-il en souriant et en se frottant les mains pour se réchauffer. Que puis-je faire pour vous ?

Eliott observa l’homme. Malgré le froid il avait l’air enjoué. « Quel courage. » Pensa-t-il.

-Eliott : Dites, vous êtes le seul à vendre de la nourriture ici ?
-Homme : Seul ? Hahaha ! Je vois vous n’êtes pas du coin ! La rue ou l’on achète à manger n’est pas ici jeune homme, mais à l’opposé !
-Eliott : La bonne rue hein… facepalm Il se frappa le front. Bon, je vais vous prendre tout ça.


***



Kenta marchait dans la rue de manière nonchalante. Observant les boutiques qui l’entouraient, il en cherchait une de vêtements pas trop chère. « En même temps ce n’est pas là que je vais trouver des fringues de luxe… » Se disait-il. Voulant gagner du temps, il vit une jeune enfant accroupie non loin de lui. Vêtue d’un manteau dans un relativement bon état, elle était en train de concevoir des boules de neige. Le roux décida d’aller l’aborder afin de gagner du temps. Il s’approcha d’elle, lui tapotant l’épaule et prit un air doux, dans le but de ne pas effrayer la jeune enfant.

-Kenta : Dis petite, tu ne saurais pas ou je pourrais trouver un magasin de manteaux et autres vêtements pour pas trop cher ?
-Enfant : Tu veux des vêtements pas chers ? Bah va chasser un ours ou un lapin des neiges, en plus ça tient chaud ! S’exclama-t-elle.
-Kenta : Ah… Il se gratta l’arrière de la tête, ne s’attendant pas à une telle réponse. Le truc c’est que je n’ai pas vraiment le temps de chasser là.
-Enfant : Oh, tu es occupé ? Où pressé peut être ? Alors je vais te conduire à la boutique de mon pôpô !
-Kenta : Merci petite, tu es gentille.

Quelques minutes plus tard, les deux étaient dans un petit magasin qui vendait par chance ce que Kenta recherchait. Il inspecta rapidement les articles, puis opta pour prendre les manteaux les plus chauds. Après avoir payé, il se retourna vers la petite, afin de la remercier une nouvelle fois. Elle lui répondit par un grand sourire et agita la main pour lui dire au revoir.


***



Une heure et demie plus tard, les trois pirates étaient au point de rendez vous, les bras chargés de sacs. Satisfaits d’eux-mêmes, ils voyaient qu’ils avaient réussi à acheter tout ce qu’ils voulaient dans les temps. Ils s’apprêtèrent à rentrer à l’hôtel, quand Nori prit la parole :

-Nori : Hé, il nous manque le cornu.
-Kenta : Ah oui ! Je l’avais complètement oublié !
-Eliott : C’est lui qui nous donne le point de rendez-vous et l’heure, mais il n’est même pas là… Il souffla.
-Kenta : Haha ! Je parie qu’il s’est endormi quelque part encore !
-Nori : Ou il lui est peut être arrivé quelque chose ?

Les regards du jeune charpentier et du capitaine aux cheveux roux se tournèrent vers Nori, inquiet.

-Kenta : On fait quoi alors ? On l’attend ici, ou on va le chercher ?


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Message par Dada Sam 6 Juil - 16:48

Non loin d'ici, dans une petite échoppe bazardant quelques éléments pharmaceutiques, Ayato tentait de convaincre au vendeur de baisser un peu le prix. Ce dernier, était un vieil homme avare, et il était réputé dans tout le village à cause de son mauvais caractère, ce qui lui a valu un surnom. En effet, tout les habitants d'Esura le surnommait "Grincheux". Le vieil homme était chauve, avec des rides parsemant son visage, et il portait un kimono marron. À ses heures perdues, ce vieil homme, répondant au nom de Yuuto, blablate souvent sur ses faits et gestes qu'il a autrefois accomplit, quand il faisait parti de la garde personnelle de l'ancien gouverneur, Filip Fitzgerald. Mais les habitants n'en croyaient pas un mots.


- Ayato : Pour la énième fois, s'il te plait Grincheux ! Euh..Yuuto je voulais dire.

- Yuuto : Mon prix ne baissera pas d'un berry ! Dit-il en colère.
Et pourquoi as-tu besoin de tout ça maintenant ?

- Ayato : On va passer un marché. Si j'te le dis, tu me donnes tout c'que je veux gratuitement.

- Yuuto : Hmmm...Fit-il en croisant les bras et regardant le cornu dans les yeux.
Ça marche !

- Ayato : Moi et quelques amis, nous nous préparons pour bientôt partir à l'ancien manoir des Fitzgerald.

- Yuuto : Pourquoi..? Rétorqua le vieil homme affichant une expression plus ou moins mécontent.

- Ayato : Je n'en dirai pas plus. Tu le sauras tôt ou tard.
Maintenant, tu vas me donner ce dont j'ai besoin, s'il te plait.

- Yuuto : Tu n'auras rien ! Demain, les représentants des villages seront au vieux manoir. Vous ne comptez tout d'même pas les attaqués hein ?! Vous êtes des espions envoyés par ce foutu gouverneur ?! Cria t-il en donnant un violent coup d'poing sur la table.

- Ayato : Nan. Et franchement j'ai la flemme de me prendre la tête avec toi. Dit-il en prenant rapidement les médicaments posés sur le comptoir, et s'enfuit les jambes à son cou.


Le vieil homme posé tranquille derrière son comptoir, sauta sans trop d'effort ce dernier, et sortit de son vieux magasin, poursuivant le cornu qui se trouvait à une dizaine de mètre. Ayato fut surpris de voir le vieil homme le poursuivre avec autant d'acharnement, surtout que notre médecin cornu ne pouvait bizarrement pas le distancer. Épuisés, ils coururent tout d'même dans toute la ville. Ayato évitait exprès l'endroit où il avait donné rendez-vous aux autres, pour éviter plus d'ennuis. En passant devant une très vieille église, qui arborait un horloge également en mauvaise état, il vit qu'il avait déjà une dizaine minutes de retard. Tout en gardant le rythme, il jeta un coup d’œil à l'arrière, espérant que le vieux Yuuto ne le poursuivait plus.
Voyant que ce fut le cas, il soupira avant de s'arrêter pour reprendre son souffle. Il posa son bras sur le bord de la charrette à côté de lui. Une charrette en bois ordinaire, contenant du foin, certainement pour le bétail. Une main sortit soudainement du foin, pour s’agripper au col d'Ayato et l'attirer rapidement à l'intérieur. En un instant, il avait disparu aux yeux des habitants qui le voyaient. Le cornu avait une main devant sa bouche, sentant une douce odeur féminine. La femme devait avoir la trentaine. Ses cheveux étaient gris, et son teint de peau était bronzé. La femme enleva doucement sa main, et invita à Ayato de jeter un coup d’œil hors de cette botte de foin.



- Ayato : Tu sembles aller mieux, euuh...Eiko. Dit-il en jetant discrètement un coup d’œil dehors.
Mais tu sais, le vieil homme ne me coursait plus.

- Eiko : Nan, regarde attentivement..

Ayato garda ses yeux fixés sur la place, scrutant les alentours. Il fut surpris de voir Yuuto, perché sur la pointe des pieds tout en haut sur un lampadaire.

- Ayato : jou Il est complètement barge ce vieux fou ! Comment ce vieux peut faire ça ?!

- Eiko : Ça fait un long moment que je suis pied. J'ai eu le temps de faire ma petite enquête. J'ai même appris des choses sur les représentants qui iront au vieux manoir demain.

- Ayato : Pourquoi faire tout ça ?

- Eiko : J'ai appris la situation de cette île. Je n'ai pas envie de moisir ici. Et puis, j'ai une petite dette envers toi. Donc je vais te dire ce que j'ai récolté durant mon périple, ensuite à toi de voir si tu vas m'aider ou pas, à piétiner cette sphère de verre.

- Ayato : Pour tout te dire, Eiko, c'est ce que nous avions prévus de faire depuis qu'on a été piégé ici, c'est à dire depuis sept mois. Sinon, où est le bateau en ce moment ? Demanda t-il en voyant Yuuto descendre du lampadaire.

- Eiko : Il est toujours amarré au même endroit, non loin de Rakka. Personne n'est à bord du navire, les sbires du gouverneur, ceux qui gardent les portent de la sphère, les ont chassés, moi y compris, alors que j'étais inconsciente.
Tout les passagers crèchent à Rakka désormais, sauf les gens de la Marine qui étaient à bord, qui eux ont disparu.

- Ayato : Je pense que les informations que tu possèdes, nous les possédons également. mais si tu veux venir avec nous, alors t'es la bienvenue. Dit-il en espérant que Lilith n'y verra pas d'inconvénient.

- Eiko : Nous..?

- Ayato : Moi, Lilith, et cinq autres personnes, des pirates.
Bon, allons-y, Yuuto n'est plus dans les parages. Dit-il en sortant entièrement sa tête du foin.


Tout les deux sortirent de cette grosse botte de foin. Les gens qui marchandaient dans la rue, les regardaient avec dégoût, se demandant ce que ces deux individus pouvaient bien faire comme cochonnerie dans cette charrette. Ayato redressa légèrement sa blouse, en enlevant les brindilles de pailles qui se trouvait un peu partout sur lui. La jeune femme à ses côtés secoua ses cheveux, pleines de pailles également.
Sachet rempli de médicament à sa main droite, le cornu invita alors Eiko a le suivre.
Le point de rendez-vous n'était pas très éloigné. Ils eurent juste à prendre une petite ruelle assez lugubre, où l'odeur était nauséabonde à cause des nombreuses poubelles renversées, parsemant toutes sortes d'ordures au sol. Ayato retrouvait enfin le petit groupe, qui l'attendait impatiemment à côté de la statut. Une expression de colère s'afficha sur leurs visages, avant de laisser place à de l’interrogation en voyant la femme à ses côtés.



- Eliott : Qui est-ce, Ayato ?
Ne me dis pas que...durant tout ce temps, tu prenais du bon temps avec cette femme ?! Cria t-il en colère, mais en rougissant malgré tout.

Eiko sortit ses deux pistolets, et visa le jeune Elliot, qui sortit de suite son épée de son dos.

- Eiko : Ayato ! Ne trouves-tu pas ça étrange..? Dit-elle en tremblant.

- Ayato : De quoi ?

- Eiko : L'armure. Elle..elle bouge toute seule. Et elle me traite de trainée qui plus est !

- Ayato : L'armure est habitée par un humain. Dit-il à l'oreille de la jeune femme.


Légèrement embarrassée, Eiko rengaina ses flingues, en soupirant son soulagement. Elle qui déteste ces histoires surnaturels, de fantômes. Ils firent les présentations sereinement, avant de croiser le regard de Yuuto sortit de nul part, qui semblait légèrement...très en colère.


- Ayato : m**de ! Fuyons ! Dit-il affolé, avant de courir en direction de l’hôtel où se trouve les filles.

- Nori : Ayato, qu'est-ce que tu as fait encore ?

Aucune réponse, le jeune cornu courait à toute vitesse, en ignorant le vieux charpentier. Tout en courant, Nori se rapprocha de lui, et il fut surprit, de voir le médecin cornu en train de dormir tout en courant.

- Nori : Hey mais il dort !! quoi ???

- Kenta : Ce paresseux est vraiment un tordu ! Répliqua le jeune roux en ricanant.


Le groupe pouvaient enfin voir le haut de l’hôtel, et même le balcon de leur chambre. Toujours poursuivis par le vieux Yuuto, ils arrivèrent sans freiner devant l’hôtel. Les filles avaient déjà préparé le traineau, elle n'attendaient que leur retour devant cet hôtel peu laborieux. Ils sautèrent tous ensemble, avec la nouvelle venue, et demandèrent tous à la fois, à Lilith qui était à l'avant du traineau, de bien vouloir déguerpir d'ici. Elle fit claquer les cordes, et les reines coururent aussitôt, s'éloignant de Yuuto


- Lilith : Mais qu'est-ce que vous avez foutu ? Pourquoi Grincheux vous poursuiviez ?
Et qu'est-ce que tu fait là Eiko ?

- Eiko : Salut, Chupa Chups ! Tu sais où se trouve le manoir ? Demanda t-elle en s'adressant à Lilith.

- Lilith : Bien sur ! Hein ? Chupa Chups ? o_o C'est nul comme surnom !! Bref avant tout, donnez moi la carte !

- Nori : On n'a pas de carte. Tu ne l'avais pas mentionné sur la liste...

- Lilith : Rhhhaaaa ! Mais ****** ** ****** ** ** **** !!!

- Eiko : J'ai une carte moi. Je l'avais pris à Kwissmust. Dit-elle en la déroulant.
carte:
Yuuto va peut être suivre les traces du traineau, qui sait. Tout ça à cause d'Ayato.

- Lilith : AYAAAAAAATOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO !!!! Dit-elle en poussant un cri qui se faisait entendre sur la totalité de l'île, qui ne réveilla même pas le jeune cornu à l'arrière du traineau.



A suivre...
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Message par Perona Sama Mar 9 Juil - 21:59



Les rennes couraient à toute allure. Le vent fouettait le visage de Lilith, aux commandes du traîneau. Les sourcils froncés, elle essayait de se concentrer tant bien que mal sur la route à emprunter. A l’arrière du traîneau, les pirates ainsi que le médecin cornu et la nouvelle recrue regardait derrière eux. Yuuto continuait de les poursuivre. Il avait l’air de puiser dans ses ressources pour maintenir une vitesse proche de celle des caribous.

-Ophélia : Bah dis donc, il est coriace le papy ! C’est qui ?
-Eliott : Et surtout, pourquoi il nous court après ?! S’exclama-t-il.
-Ayato : Hé bien, c’est une longue histoire… Fit-il en se grattant l’arrière de la tête.
-Lilith : On s’en fout de ta vie ! Dém**des-toi pour qu’il arrête de nous coller aux basques ! Cria-t-elle, dos tourné au cornu, toujours concentrée sur la route.

La jeune rose pressait les rennes, essayant tant bien que mal de semer le vieillard, mais celui-ci avait l’air d’être particulièrement coriace. Elle n’arrivait pas à le distancer du traineau. Il n’y avait rien à faire, il ne lâchait pas l’affaire. Tournant sa tête rapidement vers l’arrière pour voir où il était, elle observa que le vieil homme accélérait encore. Elle lâcha un juron.
A l’arrière du traineau, les autres personnes discutaient de la trajectoire à prendre et continuaient d’élaborer le plan. Le cornu héla la rose :

-Ayato : Hé Lilith ! Je pense qu’on va se diriger vers Kuniyoshi. Par ce village, l’ascension de la montagne est plus facile.
-Lilith : J’avais pensé à ça aussi. On passe par Sango ou on y va direct ?
-Ayato : On n’a pas le temps, et puis on a Grincheux aux fesses.
-Lilith : A qui la faute ! Ironisa-t-elle.

Le médecin se retourna vers les pirates et la nouvelle venue afin de leur expliquer le déroulement de ce qui allait se passer :

-Ayato : Alors, alors. Il déroula la carte et la posa à plat. Nous venons de quitter Erusa. Il pointa le village sur la carte. Nous nous dirigeons actuellement vers Kuniyoshi, un village qui est sur la montagne.
-Nori : Et pourquoi on ne monte pas la montagne d’ici tout simplement ?
-Ayato : La montagne est très difficile d’accès par son côté ouest. Par contre, au Sud, un chemin a été crée pour accéder à Kuniyoshi. Ca nous fera ça de moins à escalader. En revanche, après Kuniyoshi, la montée sera beaucoup plus difficile. En plus, nous pourrons y passer la nuit, ce sera sûrement plus confortable que dans une espèce de grotte creusée dans la montagne.
-Eliott : J’suis d’accord pour ça. Mais tu pourrais nous présenter cette femme ? Dit-il en montrant Eiko d’un signe de tête.
-Ayato : Ah oui ! J’avais oublié. Je vous présente Eiko, elle était sur le bateau qui est coincé au port avec nous.
-Pearl : Oh je vois. Ca fait aussi sept mois que tu es coincée sur cette île alors ?
-Eiko : Hé bien oui. Ayato m’a repêché quelques temps avant que de débarquer sur cette île. Elle marqua une pause. Apparemment j’étais dans un sale état.
-Pearl : Apparemment ?
-Eiko : Oui, je ne me souviens pas de tout. J’ai été empoisonnée par un homme poisson. Ayato a eu la gentillesse de me soigner. Seulement entre deux réveils, j’étais passé de notre bateau à un village sur l’île : Rakka.
-Ayato : D’ailleurs, les autres vont bien ?
-Eiko : Oui. Mais ils souhaitent comme nous sortir de cette prison de verre aussi vite que possible. Elle soupira. Ca va faire maintenant plus de six mois que je suis sur pieds, j’ai donc pu enquêter sur l’île seule de mon côté. Aussi, j’aimerais vous aider, afin qu’on sorte tous de là.

Eiko affichait un regard déterminé ; elle était prête à affronter n’importe qui afin de sortir de cette île de malheur.

-Eliott : Dans ce cas, faisons équipe alors !
-Nori : Ouais, nous avons tous un intérêt commun.
-Kenta : Plus important les gars. Le vieux ne lâche pas l’affaire, annonça-t-il regardant en direction de Yuuto.

Lilith entraîna le traîneau dans une allée d’arbre dont les branches se courbaient, formant un espèce de tunnel. Ils passaient « le couloir blanc ». C’était une allée caractéristique de l’île, nommée comme ça par les habitants de l’île. Elle annonçait que les pirates étaient à proximité de Sango, le village voisin.

-Lilith : Bordel ! On est déjà proche de Sango, et le vieux crouton nous suit toujours ! Il est increvable ma parole ! Ho ! Elle s’adressa aux autres à l’arrière du traîneau. Faites quelque chose, les rennes ne vont pas tenir longtemps une telle cadence !

Ophélia observa les alentours, cherchant comment stopper la course du vieil homme persévérant. Soudain, ses yeux s’écarquillèrent, sous l’éclair de génie qu’elle eut.

-Ophélia : J’ai une idée !

Elle sortit ses deux pistolets, et commença à tirer sur les branches formant le toit du « couloir blanc ». De la neige commença à tomber desdites branches, sous l’impact des balles sur celle-ci. Elle continua de tirer, recharger, tirer, recharger. Au fur et à mesure qu’ils avançaient, un léger rideau de neige tombait.

-Ophélia : m**de, ce n’est pas suffisant !
-Eiko : Ah j’ai compris ! Je vais t’aider !

Elle sortit de derrière son dos un fusil de précision, qu’elle installa très rapidement sur le traineau. Malgré les secousses de celui-ci, elle réussit à tirer en visant correctement. Les balles fusèrent, et les tirs d’Eiko étant plus puissant, plus de neige tombait.

-Lilith : Je vois une grosse branche pleine de neige devant moi ! Tachez de la viser et je pense qu’on sera débarrassés du vieux !

Les deux tireuses d’élite acquiescèrent et se concentrèrent sur la branche en question, les yeux fixant le ciel. Tout se passa très vite. Le traineau passa la branche. Eiko et Ophélia visèrent un même point de la celle-ci. La neige tomba. La branche également, formant un barrage. Les deux filles baissèrent leurs armes, ne voyant plus Yuuto les poursuivre. Elles se regardèrent, avant de crier un « Yes ! » de victoire. Les autres sourirent, ils étaient sauvés. Lilith pût ralentir la vitesse des rennes, afin de leur faire économiser des forces jusqu’à la fin de leur trajet.

Lilith ordonna aux rennes de longer la montagne. Elle surplombait toute l’île en son centre. Les pirates ne pouvaient pas en voir le sommet. C’est comme si ils étaient au pied d’un grand mur blanc. Le reste de la route se fit beaucoup plus calmement. Ophélia et Eiko s’étaient découvert un centre d’intérêt commun, et discutaient. Les deux charpentiers Nori et Eliott faisaient de même. Lilith était assise à l’arrière de traineau ; Ayato lui avait proposé d’échanger leurs places afin qu’elle se repose un peu. Le capitaine pirate roux, quand à lui, était en train d’inspecter la carte de l’île. Pearl trouvait que la rose voulait garder une part de mystère au sujet du navire d’où elle venait. A chaque fois, elle semblait éviter le sujet, ou répondre très vaguement. Pearl voulait en savoir plus sur ce bateau, et plus sur elle de manière générale.

-Pearl : Dis Lilith, le bateau d’où tu viens, c’est un bateau marchand ?

Lilith sursauta. Elle était perdue dans ses pensées. Elle leva les yeux vers son interlocutrice et lui répondit :

-Lilith : Euh, ouais. On peut dire ça comme ça.
-Pearl : Et tu y travaillais ?
-Lilith : Non.
-Pearl : Tu étais un passager clandestin ?
-Lilith : Non plus.
-Pearl : Tu ne veux vraiment rien nous dire hein…
-Lilith : Pourquoi tu tiens tant à savoir ça ?
-Pearl : On va faire équipe dorénavant. Et j’aimerais bien en savoir un peu plus sur ma coéquipière. Je trouve ça légitime.
-Lilith : Je ne vous trahirais pas si c’est ce que tu veux savoir.
-Pearl : Ce n’est pas ça que je veux savoir. Je veux juste en savoir plus sur toi, et non le fait que tu nous trahiras ou pas.
-Lilith : Et ça t’avancerais à quoi ? On a des intérêts communs point barre ! Ca s’arrête là !

Lilith haussa le ton, irrité par l’interrogatoire que lui faisait passer la cuisinière et commençant à perdre patience. Cela attira les regards des autres occupants du traineau, qui arrêtèrent leurs discussions ou occupations pour se focaliser sur la rose et la doyenne des Freely’s Pirates. Ayato, soupira, et décida qu’il était tant d’intervenir.

-Ayato : On travaille tout deux sur un navire maison close.
-Lilith : Ayato ! Tais-toi !

La rose semblait fulminer de rage. Ses poings se serraient, elle était visiblement très en colère. Le jeune charpentier s’exclama en rougissant :

-Eliott : Quoi ?! Ne me dis pas que tu es…
-Lilith : Hein ? Mais bien sur que non abruti !
-Kenta : Ah, je ne savais pas qu’il y avait ce genre de bateau. Avant de repartir, j’y ferais peut-être bien un tour haha !
-Eliott : Tu-tu vas pas t’y mettre toi aussi ! Bégaya-t-il, gêné.

Ayato poursuivit, toujours conduisant le traineau et passant au dessus du fait que la rose allait exploser d’une minute à l’autre.

-Ayato : Je travaille comme médecin là-bas. Et Lilith est en quelque sorte la navigatrice du bateau. Elle se débrouille très bien.
-Ophélia : Une navigatrice ? C’est vrai ?! S’écria-t-elle, les mains jointes et les yeux pétillants.
-Lilith : En quoi ça t’étonne ? Elle arqua un sourcil en signe d’incompréhension.
-Pearl : On cherchait justement une navigatrice, ça nous aiderait beaucoup.
-Lilith : Hein ? Jamais de la vie je ferais partie de votre équipage ! S’offusqua-t-elle. Ja-mais !

Ayato, jugea que le moment était propice pour en rajouter une couche (manifestement, c’était plus pour l’embarrasser que pour renseigner les pirates).

-Ayato : Sa mère travaille sur le bateau.
-Lilith : Ayato bordel ! Je t’ai dit de la fermer ! Tu veux que je t’explose la tronche ou quoi ?!
-Ayato : Quoi ? Tu as honte de ce que tu es ?
-Lilith : Pas du tout ! Mais quand je te dis de la fermer, j’aimerais bien que tu la ferme et que tu te contente de nous conduire jusqu’à Kuniyoshi !
-Pearl : Oh sa mère ? Mmh, je vois.

Jusqu’à la fin du trajet, les pirates pouvaient entendre Lilith insulter le médecin cornu de tous les noms d’oiseaux existant sur cette terre, fulminante et bouillonnante de colère. Seulement, le médecin, lui, s’était endormi et n’écoutait donc traitre mot de ce que la rose lui hurlait. Ils riaient devant l’embarras que manifestait la jeune fille, et le comique de la scène.

Le soleil était en train de se coucher quand ils arrivèrent au petit village de Kuniyoshi. Il ressemblait fortement à Erusa, néanmoins il avait l’air de plus petite taille. Ayato ordonna aux caribous de marcher au pas, cherchant un hôtel ou une auberge, pour y passer la nuit. Dans les rues, les gens commençaient à rentrer dans leurs chalets de fortune, la nuit n’allant pas tarder à tomber. A cause de cela, les rues étaient quasiment vides et silencieuses.
Ils ne mirent pas longtemps à trouver une petite auberge malfamée et peu chère. Les huit personnes prirent deux chambres, une pour les femmes et une pour les hommes. Avant d’aller se coucher, ils préparèrent les sacs de chacun, avec les équipements propices pour l’escalade. La journée de demain s’annonçait rude.
Lilith vit Eiko seule dans le couloir. Elle décida d’aller la voir, ayant une question importante à lui poser. La femme aux cheveux argentés se retourna et vit la rose arriver dans sa direction.

-Eiko : Oh c’est toi Chupa Chups !
-Lilith : Chupa… Hmph ! Arrêtes avec ce surnom ! Elle baissa la voix et les yeux, embarrassée. Dis, euh, comment va ma mère ?
-Eiko : Ta mère ? Elle va bien. Elle sourit. Elle ne supporte plus cette situation comme tout le monde, mais elle tient. Elle a toujours le sourire, c’est une femme vraiment admirable. Mais elle s’inquiète pour toi, tu sais ?
-Lilith : Tcht ! Elle ferait mieux de s’inquiéter pour elle !

Pearl, cachée derrière une porte, eut un mince sourire. Elle commençait à cerner le caractère de la jeune excentrique. Ayato, arriva peu après, il avait également une question :

-Ayato : Eiko. T’as vraiment aucune idée de ce que sont devenus les marines qui voyageaient avec nous ?
-Eiko : J’ai ma petite idée, mais je ne peux pas en être entièrement sûre.
-Lilith : Ils ont disparus ?! Ils ne sont pas avec les autres ?
-Ayato : Apparemment non.
-Eiko : Ils se sont sûrement faits assassinés par le gouvernement. Elle croisa les bras. J’ai l’impression que la marine n’est pas au courant des agissements du gouverneur actuel sur cette île…
-Lilith : Ouais, dit-elle peu convaincue. En tout cas on a une grosse journée demain. Allons-nous coucher.

Les deux autres acquiescèrent et regagnèrent leurs chambres. Ils s’endormirent peu après.


***


Au port principal de l’île, non loin du village de Rakka, un bateau de la marine était amarré. Les soldats formaient une ligne avec en son centre un homme qui paraissait plus haut gradé. Il portait sur ses épaules le manteau significatif des marines. C’était un homme assez grand et fort, blond au visage carré. En face, une autre ligne, mais formée de gardes des portes de l’île se présentait. L’homme haut gradé prit la parole :

-Keichi : Nous sommes de la marine ! Je suis le Caporal Keichi ! Nous devons entrer pour enquêter sur une affaire !
-Garde : Vous n’avez pas l’autorisation du gouverneur ! Vous ne pouvez pas entrer !
-Keichi : Nous sommes une institution du gouvernement mondial ! Vous devez coopérer !
-Allons allons, pourquoi tant de raffut ?

Un homme surgit de derrière les gardes. Il semblait assez âgé, mais restait grand et musclé malgré cela. Il avait quelques cheveux blancs, ramenés en arrière. Il possédait également de petits yeux jaunes, très perçants. A sa droite se trouvait une jeune fille de la taille d’une enfant. Elle avait le regard vide et de longs cheveux violets. Elle ressemblait à une poupée de porcelaine avec son teint très pâle et sa robe victorienne. L’homme reprit :

-John : Excusez-les de leur méfiance, je suis John Rustah, maire de Kwissmust ainsi que bras droit et conseiller du gouverneur, Messire Razor Fitzgerald. Il fit une légère révérence. Que puis-je faire pour vous ?
-Keichi : Nous enquêtons sur une disparition. Il y a trois mois, nous avons envoyé un navire de reconnaissance pour nous assurer du bon fonctionnement de votre île. Seulement, nous n’avons jamais reçu le rapport de notre unité et le navire n’est jamais revenu à la base.
-John : Oh ? C’est fort regrettable en effet. Il prit un air désolé.
-Keichi : Avez-vous vu notre unité il y a trois mois ?
-John : Hélas, je crains que non. Votre unité n’est jamais arrivé a bon port on dirait. Ils ont du se faire attaquer par un monstre marin ou d’affreux pirates sanguinaires ! Les pauvres quand je pense à leur famille derrière…

Le caporal regarda de travers le bras droit du gouverneur. Il ne comprenait pas pourquoi celui-ci employait un ton aussi théâtral. La jeune fille s’avança et observa la rangée de marine qui se dressait dans elle. Sa voix blasée résonna :

-Fille : Comme c’est ennuyant. Je peux John ?
-John : Ah. Tu es si pressée toi. Il recula et leva la main. Gardes, en joue !

Les gardes sortirent leurs fusils et exécutèrent l’ordre demandé. La petite fille sortit deux armes a feu de sous sa robe. Le caporal comprit trop tard ce qui allait se passer. Les marines sortirent également les armes, mais pas assez rapidement malheureusement pour eux. Le maire baissa le bras.

-Fille : Vous allez rejoindre vos petits camarades.

Ils tirèrent. Le sang coula. Les marines tombèrent les uns après les autres, leurs corps criblés de balles. Le caporal lança un regard noir plein de haine en direction de John Rustah, avant de tomber à son tour. Celui-ci ricana fortement.

-John : Tellement naïfs ces marines ! Bwahahaha !
-Fille : Tu trouves ça drôle. Allez, rentrons au manoir prévenir le maître.

Le maire se retourna vers les gardes.

-John : Nettoyez moi tout ça, pour éviter tout problème.
-Gardes : A vos ordres !


***


Le lendemain matin, le petit groupe quitta l’auberge à l’aube. Ils laissèrent le traîneau ici, ne leur étant plus utile désormais. Ils se dirigèrent à la sortie nord-ouest du village, afin d’escalader la montagne pour parvenir à l’ancien manoir situé au sommet de celle-ci. Ils se retrouvèrent devant un mur quasi-vertical de pierre recouverte de neige et de glace. L’ascension sera difficile, très difficile.

-Ayato : Hé bien voilà, nous y sommes…


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Message par Dada Mar 16 Juil - 1:25

Nos huit protagonistes se cassèrent le cou, essayant d'apercevoir le sommet en vain. Kenta s'approcha de ce gigantesque caillou blanc, parsemé de plusieurs morceaux de glaces à certains endroits. Le jeune capitaine posa sa main sur l'énorme surface se tenant fièrement face à lui. Son vieux compagnon s'approcha de lui.


- Nori : Tu n'auras aucun problème à monter là haut, toi. Dit-il les bras croisés.

- Kenta : C'est plus facile de marcher sur un sol plat, que sur une pente n'est-ce pas ?
Bah pour voler, c'est pareil. J'suis peut être capable de voler sur d'assez longue distance, mais verticalement, je ne pourrais pas atteindre le sommet.

- Ayato : Pas seulement, jeune roux. Rajouta le cornu en surprenant la conversation des deux pirates.
Cette montagne doit faire six milles mètres d'altitudes. On est déjà à plus de mille mètres, sans doute. Monter trop vite ce rocher te donnera le mal aigu des montagnes.

- Kenta : C'est-à-dire ?

- Ayato : Vomissements, nausées, vertiges, et d'autres choses pas très agréables. Dit-il en souriant.
Mais j'suis bien curieux de savoir comment tu ferais pour voler. Chuchota t-il à l'oreille du pirate.


Ils enfilèrent tous leurs baudriers, s'armant d'une corde et de tout les équipements adéquates pour escalader. Mais parmi eux, une femme semblait posséder aucun équipement. Quand tous furent prêts à grimper, bien installés dans leurs baudriers, ils remarquèrent la jeune femme, Eiko. En effet, le groupe n'avait pas prévu la venue d'une huitième personne. Dans un élan de galanterie, Nori s'approcha et voulut remettre tout ses équipements d'escalade à la trentenaire. Son capitaine posa une main sur ses épaules, lui signalant de garder ses équipements. je jeune capitaine remit gentiment à Eiko ses matériels d'escalade.


- Eiko : Tu feras comment pour escalader ? Dit-elle en enfilant le baudrier.

- Kenta : J'ai déjà fait de l'escalade sans équipement. Bon, ce n'était pas aussi haut, mais la méthode devrait être la même. Il faut juste que je fasse attention aux parois glissantes ! Dit-il en sortant ses deux faux de son manteau.
Et toi, ne me dis pas que tu vas monter avec des bottes à talon !

- Eiko : Je pourrai en demander autant à ton pote qui monte en roller..Dit la jeune femme en regardant Nori.

- Ophélia : Bon, on fait des groupes de deux ? Demanda la capitaine les mains sur les hanches.

- Eiko : Peut être que ça ne sera pas le seul mur que nous devrons escalader, alors monter à deux me semble être une super idée, sachant que le second récupérerait les dégaines que le premier grimpeur a posé.
Mais moi, je préfère monter seule.

- Ophélia : C'est vrai que si l'un tombe, l'autre aussi tombera.

- Eiko : Pas forcément, il te suffirait juste de couper la corde qui te lie à lui. Il sera seul à tomber. Dit-elle froidement. Et je n'veux pas prendre le risque de faire face à ce choix, car je couperais la corde sans aucun doute. Et ça même si on était très haut, et qu'il risquerait de tomber la tête la première, parsemant des morceaux de cervelle un peu partout sur cette neige qui prendrait alors une teinte rouge.

- Le groupe : dans le vent


L'escadron, s’apprêtant à monter ce rocher gigantesque, fit trois groupes de deux. Pearl se dirigea vers sa capitaine, lui proposant de faire équipe avec elle. Elle se contenta de taper dans sa main, arborant son plus grand sourire, signe d'une réponse positive. Elliot, étant légèrement plus lourd à cause de son armure, il se tourna vers le vieux Nori, qui lui aussi possède un poids assez important, certainement un peu plus qu'Elliot. Les charpentiers sourirent en même temps. Et au plus grand malheur de la petite Lilith, il ne restait qu'Ayato avec qui elle pouvait faire un binôme. Elle craignait le pire avec lui. Les groupes ainsi établi, ils commencèrent à grimper ce cailloux. Ils étaient séparés d'un écart d'une dizaine de mètre.
organisation de la montée:

////////////////////////////////////////////////////Tout en haut de la sphère, dans le manoir du gouverneur/////////////////////////



Dans ce gigantesque manoir, plus précisément la salle du trône, était assis un homme âgé d'une quarantaine d'année. Il n'était pas très haut, et ne possédait visiblement pas la carrure d'un athlète. Sa taille s'approchait d'un mètre et trente centimètres. Il avait un bonnet de noël sur la tête, laissant apparaitre quelques mèches noires au niveau de son cou.. Un manteau rouge, en coton, lui tenait bien au chaud. Les manches étaient légèrement retroussées. Une ceinture noire en cuir, dont la boucle de la ceinture était en or massif, faisait son tour de taille. Son pantalon était assorti avec son manteau rouge, tout deux en cotons. À ses pieds, il portait une paire de poulaine. Des poulaines dont la pointe atteignait un mètre, et légèrement relevée. Il était là, silencieusement en train de dormir, sur son trône, avec un sceptre en or posé sur ses cuisses. La salle était parfaitement décorée. Des lustres en diamant ornés magnifiquement le plafond. De la porte d'entré, jusqu'aux petits escaliers donnant accès au trône, un tapis rouge recouvrait le sol. Des toiles de peinture où apparaissaient différentes personnes, peintes d'une façon majestueuse, telle la posture que prenait les personnages, embellissaient les murs de cette grande salle. Une grande vitrail, située en hauteur et à l'arrière du trône, était incrustée dans le mur.  
Dans cette grande et sublime salle, un homme bien plus âgé entra soudainement, réveillant l'homme endormit. L'homme, marchant sur le tapis rouge en velours, était tout le contraire de celui qui roupillait sur son trône. Même si il semblait plus vieux, affichant un visage avec quelques rides sur les joues, il était grand, et semblait malgré tout athlétique. Ses cheveux mi-long poivre et sel, étaient ramenés en arrière avec un élastique, ayant une queue de cheval. L'iris de ses petits yeux étaient jaunes. Il portait un monocle à l’œil gauche, maintenu par la simple pression entre son arcade sourcilière et le haut de sa pommette. Cet unique verre de lunette était associé à une chaine en argent, reliée à son costume noir avec une épingle. Une belle et longue cravate rouge se manifestait sur ses habits. Il marchait tranquillement, les deux mains dans le dos.


- John : Désolé de vous avoir réveiller, Sir Fitzgerald. Dit-il en s'agenouillant.

- Razor : Allons John ! Je t'ai dis des millions de fois de m'appeler Razor. Dit le gouverneur en baillant.
Il s'est passé quelque chose ? Les nobles de Kwissmust ont capturé les pirates ?

- John : Nan. Cependant, hier soir un des gardes qui veille une porte située près du village Rakka m'a appelé. Il m'a signalé qu'un navire de la marine approchait.

- Razor : Hein ?! peur

- John : Ne vous en faites pas, je me suis occupé d'eux hier soir même, avec Rainkastel.
Ça serait problématique que d'autres marines se pointent, si ils ne font pas partis de mes contacts. Dit-il en souriant et baissant la tête.
Pour les pirates qui sont sur l'île, j'ai demandé à Mademoiselle Santini de garder un œil sur eux.

- Razor : Quoi ? quoi ??? 
Tu as envoyé ma douce cuisinière en bas ?

- John : Parmi les Eight Guards, elle était la seule qui a bien voulu accepter cette tâche. Pardonnez-moi.
Elle est sans doute insouciante, et légèrement folle, mais elle reste très forte. Alors ne vous inquiétez pas pour elle.

- Razor : Je ne m'inquiète pas pour elle. Mais qui va me faire à manger ?
Et puis, elle était si gentille, me faisait sourire, et me rendait joyeux grâce à sa magnifique voix seul 

- John : blase


/////////////////////////////////////////////////////////////////De retour sur nos héros, après une demi-heure////////////////////


Chacun se trouvait presque à la même hauteur. Ils ne voyaient toujours pas le sommet de ce mont. Malgré leurs mains brûlés par le froid, que dégageait chaque parcelle de cette montagne, aucun d'eux ne lâchaient, ne ralentissaient. Ils tenaient le coup, tous déterminés. Le sommet n'était pas le seul point qu'ils n’apercevaient guère. En effet, plus ils montaient, plus le brouillard était épais. Tous déjà très haut, ils ne voyaient plus le pied de la montagne, ou même la mer qui entourait l'île.
Ils grimpaient tous à la même allure. Kenta était sans doute un poil plus fatigué que les autres, étant donné qu'il grimpait juste avec ses faux, qu'il plantait férocement dans la paroi, avant de forcer sur les muscles de son bras pour soulever son poids. Ils récupéraient même les dégaines accrochées par Eiko, ainsi que les points d'encrages qu'elle a aussi implanté dans la paroi, plus précisément dans de petites fissures.
Une demi-heure s’écoula à nouveau, avant qu'Ophélia, Nori, Lilith, et enfin Eiko, aperçurent non pas le sommet du cailloux, mais plus exactement la fin de cette paroi verticalement interminable. Enchantés, ils le crièrent tous à la fois, signalant ceux qui se trouvent en dessous, qui furent tous aussi heureux de l'apprendre. Ils espèrent pouvoir souffler un peu, en espérant qu'ils ne devront plus fournir autant d'effort, en espérant qu'il ne restera plus qu'à marcher pour atteindre l'ancien manoir. Lilith fut la première à arriver au bout. Étant très légère, elle n'eut pas de problème pour puiser la force dans ses petits bras, soulevant son poids et posant son genoux droit sur la terre ferme. Elle se leva sans trop de peine, et regarda face à elle un paysage enneigé, comme elle pouvait s'y attendre. Les arbres se faisaient de plus en plus rare. Le brouillait mêlé à une légère tempête de neige, obstruait un peu sa vue. Sa respiration était plus prononcée, étant à une altitude où l'air se fait plus rare. Nori parvint ensuite à  poser ses pieds sur ce sol. Il fit de même que la jeune Lilith, en regardant le paysage d'un blanc éblouissant. Le vieux charpentier n'avait aucun problème à respirer, étant donné qu'il a vécu et grandit sur une île céleste autrefois. Il se retourna, et veilla sur Elliot, qui était déjà au bout. Nori tendit sa main, et aida le jeune chevalier à monter. De même que Elliot, Ayato arriva au bout également, et s'écroula dans la neige, en train de roupiller. Mais il se leva soudainement, et enleva rapidement ses équipements d'escalade. Il s'approcha doucement de la rose, les bras croisés, ayant une respiration légèrement plus forte que la jeune Lilith, dû à la cigarette.
Avant même qu'Ayato entame la discussion avec Lilith, il fut couper en entendant des craquelures, quelque chose qui semble se fêler. Il tourna la tête, et le rebord s’effondra soudainement, à deux doigts d'entrainer les quatre qui étaient presque arrivés au sommet. Ayato se dirigea vers l'endroit où grimpait Kenta, et Lilith s'empressa de courir vers Ophélia et usa de son pouvoir, en tissant une toile en coton qui s’étira vers Ophélia qui n'avait plus de prise, et qui commençait à tomber, entrainant Pearl avec elle. La corde s'étira sur une dizaine de mètre. La jeune capitaine des Freely's Pirates tendit la main, et attrapa la corde, qui la ramena en se heurtant contre la paroi, un peu plus bas. Ophélia regarda en direction d'Eiko et Kenta, s'inquiétant pour eux. Chanceuse, Eiko avait les pieds dans le vide en s'accrochant à la faux de Kenta dont la chaîne s'était allongée au maximum. Kenta tenait l'autre faux de la main droite, pendant qu'il tenait une branche au bord de la falaise avec l'autre main, espérant que la branche ne lâchera pas. Il puisa une force phénoménale en criant de toute ses forces, pour lancer Eiko vers le haut. D'un geste, venant de bas en haut, il put lancer Eiko, qui profita de cet élan, en tirant avec ses quatre flingues qui la propulsa bien plus haut, gardant la faux entre les dents et entrainant le jeune rouquin dans sa montée rapide telle une fusée, dépassant même le haut de la falaise, pour atterrir acrobatiquement sur le sol enneigé, tout deux auprès de Nori et Ayato.



- Kenta : On a faillit y passer ! Dit-il en riant à se plier en deux.

- Eiko : T'es complètement idiot !
Mais...merci quand même, de m'avoir sauver.

- Kenta : Hahaha !! :;ognbalba: 
Hein ? De quoi ? Dit-il en s’arrêtant de rire avec une larme aux yeux.

- Eiko : Je ne le répèterai pas... doigt dans le nez

Ophélia et Pearl arrivèrent quelques instants après.

- Ophélia : Ouf ! On l'a échappé belle ! Dit-elle en se relevant, avant de soupirer son soulagement.
Sans toi, Lilith, j'sais pas ce que moi et Pearl serions devenues. Alors merci ! Rajouta t-elle, en souriant en même temps que Pearl.

- Lilith : De rien. Bon, on a encore de la route à faire.


Ils enlevèrent tous leurs équipements, et les rangèrent dans leurs sac à dos. Juste quand ils décidèrent de repredre l'avancement du périple, Lilith entendit comme un bruit sourd. Elle ne fut pas la seule à l'entendre. Tous regardèrent en face, en direction du sommet, mais la tempête de neige ainsi que le brouillard obstruaient leurs vues. Au dernier moment, ils virent tous une énorme vague de neige, prête à les engloutir et à les expulser de la falaise.


- Kenta : Il fallait s'y attendre. Un gros cliché, pour une aventure qui se déroule sur une île enneigée... Dit-il avec les bras croisés en basculant légèrement la tête pour regarder cette vague de blancheur.



A suivre...
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Winterfell, la froide prison de verre. Empty Re: Winterfell, la froide prison de verre.

Message par Perona Sama Jeu 18 Juil - 21:49



Neige. De la neige. Une grosse vague de neige. Elle se dirigeait droit devant, droit vers eux. Elle était rapide. Il fallait qu’ils agissent et vite. Seulement ils ne pouvaient pas faire demi-tour ; c’était dire adieu à tous les efforts donnés pour monter, ainsi qu’adieu à leurs vies pour sauter d’une telle hauteur. Ils ne pouvaient pas non plus défier une avalanche, ce serait défier la nature, chose impossible pour de simples mortels. Il n’y avait aucun obstacle, aucun rocher pour les protéger de la grande vague blanche arrivant droit sur eux à une vitesse phénoménale. Ils étaient pris au piège. Ils avaient le choix entre la chute libre, la confrontation contre l’avalanche, ou les deux. Certains regardaient aux alentours de manière affolée cherchant un moyen d’éviter la catastrophe à tout prix, d’autres restaient figés les yeux écarquillés ne sachant vraiment que faire. Des pensées et des images défilaient à toute vitesse dans la tête de chacun. Allaient-ils mourir tous ici ? Après avoir fait tout ce chemin ? Tout ça parce qu’ils voulaient juste sortir de cette île ?
Pris de panique, les pirates se regroupèrent sans le vouloir, la peur se lisant sur leurs visages. Kenta, le capitaine aux cheveux roux remarqua un étrange mouvement de la neige venant du sol. N’ayant pas le temps de réfléchir, il cria aux autres :

-Kenta : Regroupez-vous tous ! Vite !

Ne sachant que faire d’autre, ils écoutèrent le roux et se serrèrent entre eux. Inconsciemment, ils eurent le réflexe de se baisser et de se protéger la tête à l’aide de leurs bras. Soudain, de la poudreuse au sol se mit à tourner autour d’eux. Elle prit de la hauteur et de la vitesse, formant une sorte de mur circulaire. Puis la neige commença à s’épaissir progressivement de bas en haut, faisant que les huit alliés ne voyaient plus l’avalanche arriver devant eux. Le cercle de poudreuse arriva au dessus de leurs têtes puis diminua de diamètre. La neige compacte suivit cette trajectoire, formant un espèce d’igloo protégeant les huit alliés. Ceux-ci, complètement bloqués à l’intérieur de la carapace se détendirent. Certains d’entre eux voulurent prendre la parole, mais une forte secousse les fit basculer à la renverse. Ophélia, Lilith et Nori tombèrent les fesses dans la neige, tandis que les autres tenaient bon en position accroupie. L’avalanche passa pendant quelques minutes, mais les pirates eurent l’impression que ce moment dura plusieurs heures. Le choc de la vague blanche faisait vibrer les parois du mur de neige qui les protégeait. C’était difficile à croire, mais la carapace tenait bon face à l’avalanche. Ils avaient donc une chance de survivre. On pouvait voir l’angoisse et la tension tirer les traits de leurs visages, priant intérieurement pour que l’igloo tienne jusqu’au bout.
Les secousses diminuèrent progressivement, et les huit protagonistes se levèrent doucement. Puis tout mouvement s’arrêta. Les parois de neige de l’igloo diminuèrent en épaisseur, avant de tomber totalement et de se mêler à celle de l’avalanche. Devant eux, un paysage de désolation se dessinait. Certains arbres avaient été arrachés et étaient allongés au sol, des rochers étaient disposés totalement de manière aléatoire sur la montagne, sûrement projetés par la vague blanche violente. La neige au sol était devenue également plus haute et plus épaisse. Le petit groupe était encore sous le choc, n’ayant pas compris un mot de ce qui s’était passé.

-Ophélia : C’était quoi ça ?
-Ayato : Aucune idée, je dois bien te l’avouer…Répondit-il en songeant.
-Lilith : On réfléchira à ça plus tard. Il faut qu’on avance, les coupa-t-elle.
-Eiko : Apparemment, on en a fini avec l’escalade c’est déjà ça.

Ils continuèrent leur chemin, en marchant cette fois. Ils montaient la pente avec difficulté, respirant difficilement d’une part à cause de la fatigue et de l’altitude, et plissant les yeux d’autre part en raison du brouillard froid qui les empêchait de voir au loin. Ils restaient sur leurs gardes, au cas où une autre avalanche aurait lieu. Un vent glacé était contre eux, leur fouettant le visage et ne les aidant pas plus. Ils avançaient progressivement, marchant en file indienne vers le sommet de cette montagne abrupte. Ils n’avaient aucune idée de la distance qui leur restait à parcourir, mais tenaient bon. Leur billet de sortie, et par conséquent leur liberté se trouvait en haut de cette montagne. Aucun d’entre eux n’imaginait rester sur cette île de malheur pour le restant de leurs jours.

Ayato, en tête de file s’arrêta brusquement de marcher, voyant au loin des ombres noires. Lilith derrière elle, se cogna contre le médecin cornu ; elle regardait au sol pour éviter que le vent ne lui fouette le visage. Elle allait, pour une énième fois lui crier dessus, mais elle remarqua aussi les masses noires présentes devant eux. Les ombres devaient faire au moins deux mètres de hauteur et semblaient assez larges. Les autres pirates s’arrêtèrent. Deux choix s’offraient maintenant à eux : soit continuer d’avancer vers un potentiel danger, soit contourner lesdites ombres mais dans ce cas là ils perdraient du temps et ne savaient même pas comment elles réagiraient. Ils n’eurent pas le temps de se décider car les masses noires se firent de plus en plus grosses : elles avançaient vers eux. Le bruit de leurs pas était sourd. « Ce sont sûrement des bêtes de la montagne. » Pensa Eiko. Plus les ombres se rapprochaient, plus elles laissaient place a de grands animaux.

-Lilith : Oh m**de, des manchours !
-Ayato : Je crois mieux comprendre maintenant. Il faut qu’on bouge de là !

Les deux alliés commencèrent à courir pour contourner lesdits manchours. Des bêtes qui dépassaient la taille moyenne d’un humain. Leur corps était large, de la même morphologie que les manchots traditionnels. Seulement, ils avaient des têtes d’ours. Ils courraient vers le petit groupe d’alliés, balançant leurs ailes d’avant en arrière au ras du corps, pour prendre de la vitesse. Mais, ayant de grandes pattes et quasi-pas de membre inférieur, ces animaux restaient assez lents et ne courrait pas aussi vite que nos protagonistes.

-Lilith : On a une chance de les semer ! Courrez, vite !
-Ayato : Ce sont des créatures puissantes, mais aussi très lentes, il faut qu’on accélère !
-Kenta : Pourquoi on ne s’en débarrasse pas ? cria-t-il aux deux de devant.
-Lilith : Les manchours ont une sacré force ! Et puis, on n’a pas d’énergie à gaspiller inutilement ! Ils ne sont pas rapides, on a juste à les distancer et c’est bon !
-Ayato : Nous devons être sur leur territoire, c’est sûrement à cause d’eux l’avalanche.
-Pearl : Ils nous auraient repérés ? Et il y en a d’autres dans cette montagne ?
-Lilith : J’en sais rien et je m’en balance totalement, mais on ferait mieux de se magner et de monter au sommet ! Je ne veux pas me recevoir une nouvelle avalanche en pleine tronche moi !

Les autres acquiescèrent, se rappelant du sentiment d’angoisse qu’ils eurent un peu plus tôt.
Ils coururent encore un peu de temps avant de semer complètement les animaux sauvage de cette montagne. Ils décidèrent de s’arrêter un moment afin de reprendre leur souffle. Les mains sur les genoux, Eliott respirait difficilement, comme les autres d’ailleurs. Lilith s’allongea dans la neige, bras et jambes tendues et écartés, épuisée. Elle tourna la tête, voulant estimer la distance qu’il leur restait à parcourir. La jeune fille aux cheveux roses remarqua qu’il n’y avait plus autant de brume qu’avant. Intriguée, elle se releva et monta un peu plus haut, ne faisant pas attention qu’elle laissait ses compagnons derrière. Elle continua de monter la pente jusqu’à arriver sur une surface plane. La rose était stupéfaite : Devant elle se dressait un cratère ! Avec le manoir en son centre ! Elle se permit un petit sourire, puis un rire. Un rire de soulagement, un rire de joie. Elle murmura :

-Lilith : On y est enfin.

Puis cria :

-Lilith : On y est !

Les autres se retournèrent vers elle, ne comprenant pas la raison de son cri. Ils mirent peu de temps  à la rejoindre, observant le vieux manoir à leur tour. L’incompréhension laissa place à la joie et au soulagement sur les visages des huit alliés.

-Eliott : C’est ça le sommet ? Ce n’est pas une montagne ?
-Pearl : Ce serait un volcan enneigé alors ?
-Ophélia : On s’en fout, on est enfin arrivés ! hurla-t-elle les bras levés vers le ciel.
-Nori : On devrait entrer dans le manoir maintenant, on ne sait pas quelle heure il est, ni si ils ont commencé la réunion.

Le vieux manoir était tout délabré. Sa façade était totalement noire et son toit également. Il n’y avait plus de carreaux aux fenêtres, certains murs étaient tombés. Il avait l’air d’avoir vécu un incendie. Malgré ça, la porte principale était toujours debout. Il avait également l’air d’avoir été retapé à certains endroits. La noirceur du bâtiment contrastait avec la blancheur pure de la neige qui l’entourait. Le petit groupe décida de descendre au cœur du cratère et d’entrer dans la vieille demeure. Ayato tira les deux grandes portes principales qui s’ouvrirent dans un long grincement. Ils arrivèrent dans un grand et large couloir. Il faisait aussi froid à l’extérieur qu’a l’intérieur. Le seul éclairage était des bougies posées sur des chandeliers accrochés encore aux murs. Le plafond était à plusieurs mètres du sol, mais manquait à certains emplacements. Ces vieilles ruines avaient l’air d’avoir un passé chargé d’histoire. La couleur des murs était composée d’un dégradé allant du noir au gris. Malgré son état lamentable, Pearl sentait qu’une certaine noblesse, qu’une certaine dignité se dégageait de ce manoir abandonné. Elle essayait de l’imaginer avant qu’il soit brulé. Elle le voyait plein de vie, avec des gens qui y vivaient heureux, avec des murs de couleurs vives et chaudes.

Ils continuèrent d’avancer avant de tomber sur une autre double porte un peu plus petite cette fois-ci. Derrière celle-ci, il semblait y avoir des personnes. « Alors comme ça il ont déjà débuté. » Songea le médecin. Il tendit son bras, comme pour faire signe aux autres d’arrêter de marcher et de ne plus faire un bruit. Ils obéirent immédiatement. Les oreilles grandes ouvertes, ils pouvaient distinguer la voix d’une vieille femme :

-Nous ne pouvons plus continuer comme ça ! Les nobles de Kwissmust ont attaqué Chami trois fois ce mois-ci ! Trois fois ! Les habitants n’en peuvent plus !
-Je sais. Nous ils nous pillent nos rares richesses en se moquant de nous. C’est vraiment insultant, fit-la voix grave d’un homme.

Les pirates distinguèrent la voix d’une autre femme, plus rauque et sèche :

-On ne peut plus rester comme ça. Il faut agir. Il faut attaquer Kwissmust !
-Dois-je te rappeler qui est le maire Kyoko ?! Il nous faut un plan plus élaboré, plus stratégique que de foncer bêtement dans le tas !
-Lilith : Hé ! Mais c’est la voix de Grincheux ! Qu’est ce qu’il fait la celui-là ? Chuchota-t-elle.

La dénommée Kyoko reprit :

-Kyoko : Ah ouais ? Et tu proposes quoi Yuuto ? Personnellement, j’en peux plus de ses petites piques qu’ils nous envoient. Et les habitants de mon village non plus ! Ils tournent Tanak en ridicule !

Un blanc suivit, accompagné de raclements de gorge. Puis des chuchotements se firent entendre. Les représentants des huit villages de Wildes de Winterfell avaient l’air d’être au pied du mur.

-Ayato : C’est peut être à nous d’entrer en scène non ? Ajouta-t-il dans un sourire.

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Winterfell, la froide prison de verre. Empty Re: Winterfell, la froide prison de verre.

Message par Dada Dim 21 Juil - 2:31

Les huit anciens étaient là, tous présents autour d'une table ronde constituée de roches. Un support légèrement lézardé, sur lequel huit tasses de thé demeuraient, laissant échapper chacun un parfum qui s’emmêlait aux autres. Kyoko, représentante du village Tanak, semblait être la plus agacée du groupe. Son œil droit n'était pas visible, dû à la présence d'un cache œil en bois muni d'un élastique noir. Ses cheveux jaunâtres étaient attachés à l'arrière, grâce à un ruban blanc qui était assorti avec son yukata. À sa ceinture, serrant son yukata, deux pistolets à silex étaient retenus. Avec ses petits yeux noir, elle regardait ses confrères. L'un d'eux avait une voix grave. Son visage était assez effrayant, présentant une longue entaille en forme de croix. Ayato le reconnut assez rapidement, il se faisait appeler Bunjirō, au village Nowaki. Sa pilosité rousse, et surtout cet air nonchalant émanant de lui, semblait être la cause de l'agacement de la vielle Kyoko. Contradictoire à ces deux énergumènes, Akio, représentant du village Banpei, était calme et posé. De même pour l'un de ses camardes, Daigo du village Rakka, assis à sa gauche, avec une canne posée sur ses fines cuisses. Mais la plus décontractée, n'était personne d'autre que Fudeko, du village Sango, qui mangeait un sandwich tout en suivant la conversation. Seiko du village Chami, semblait être celle qui prenait le plus la parole. Elle était assez effrayante, personne n’osait s'opposer à ses idées. Mais le plus intriguant de tous, semblait être celui qui venait de Kuniyoshi, Toshirō. Il parlait peu, mais c'était lui qui validait ou pas, les opérations présentées par les autres. Il était différent, et semblait bien plus jeune que les autres vieux.
La double porte entrouverte, derrière laquelle se tenait notre groupe avec discrétion, s'ouvrit soudainement grâce à l'action d'Ayato. La porte claqua violemment contre le mur, produisant un bruit qui se fit entendre dans tout le manoir. Les huit vielles personnes furent surpris, et arborèrent une posture de combat, pensant que l’ennemie attaquait.



- Ayato : Oh oh ! Du calme les vieux. Dit-il en levant les mains, laissant apparaitre une goutte de sueur sur son front.

- Yuuto : Vous, ici ?
Pour être honnête, je ne pensais pas que vous réussiriez à venir jusqu'ici. Dit-il en se rasseyant.

- Seiko : Toi, le cornu, et la jeune fille aux cheveux roses. Dit-elle avec une voix désagréable.
Je vous ai déjà vu trainer au village Chami. Que faites-vous ici ? Et il me semble que vous avez ramené avec vous tout un régiment.

- Ayato : On est ici, pour vous donner un coup de main, pour renverser le gouvernement qui règne sur cette île ! Dit le médecin en s'approchant de la table, avant d'y plaquer ses mains.

Les huit anciens demeurèrent sans voix, ils ne surent pas répliquer. Ils réfléchirent tous, avant que Toshirō prit la parole.

- Toshirō : Si vous êtes arriver jusqu'ici, c'est que vous n'êtes pas n'importe qui. Dit-il en remontant ses lunettes.
Proposez donc votre plan d'attaque sur Kwissmust, jeunes gens.

- Lilith : Kwissmust ? Dit la rose en s'approchant de la table, après avoir remarquer la somnolence d'Ayato.
On ne compte pas s'attaquer juste à un village. On prévoit d'attaquer le Très-Haut ! Dit-elle avec détermination en pointant son doigt vers le haut.

- Kyoko : Hahaha !! C'est ridicule ! Dit-elle, morte de rire.
Comment comptiez-vous monter là haut ?

- Lilith : Elle m'énerve celle là ! Je vais te ! Fut couper la jeune fille, retenue par Ophélia qui mit sa main devant sa bouche.

- Ophélia : Euh..pardonnez cette jeune fille. Réclama t-elle en souriant.
On est venu ici, justement pour savoir si il y a une méthode pour monter là haut. Vous nous aiderez à monter, et on vous aidera à en finir une bonne fois pour toute !

- Seiko : Il n'y a aucun moyen de sortir ! Comment veux-tu monter là haut depuis l'intérieur de la sphère ?! Demanda t-elle, légèrement en colère.

- Ayato : Hum..S'il vous plait, réfléchissez. Dit-il en se réveillant.
Si, comme la rumeur le dit, il régule la quantité d'air à l'intérieur de la sphère, ça veut certainement dire qu'il y a une conduite d'aération. Sauf si le gars est vraiment un dieu, et qu'il a un total contrôle sur l'air ambiant, ce qui m'étonnerait fort.

- Toshirō : J'y ai déjà pensé. Sauf qu'il n'y a aucune conduite de la sorte.

- Ayato : C'est parce qu'elle est cachée...grâce aux nuages régnants en permanence dans la sphère. Je suis prêt à parier qu'il y a un moyen de sortir, si on parvient à traverser ces nuages, et atteindre la conduite.

- Toshirō : C'est un pari risqué. Mais je suis votre homme ! lunette
Il existe une façon de vous envoyez là haut.

- Seiko : Hein ? quoi ???
Tu es sérieux ?

- Toshirō : Oui, en utilisant le Super-C FDV04. Je pense qu'il est toujours en état de marche.
À la base, il a été créé par le tout premier gouverneur ayant régné sur l'île, pour contrer les attaques pirates, surtout les attaques d'obus. Mais il peut facilement contenir et propulser quatre personnes.

- Kenta : Oh, ça commence à devenir intéressant ! Dit-il avec un grand sourire.
Moi, Nori, Ayato et Eiko, nous irons les premiers, histoire de s'assurer qu'il y a bien une conduite.
Et si il n'y en a pas, on tombera dans le vide.
On devra donc trouver un autre moyen. Dit-il tristement.

- Ophélia : Et surtout survivre à une telle chute colere 

- Ayato : Mais vous, les représentants, n'aurez pas à vous tourner les pouces, pendant que nous serons là haut. On vous demande également de rassembler tout les Wildes, pour attaquer les nobles de Kwissmust.

- Bunjirō : Oh ! Mais peut être que vous comptiez nous utiliser, pour faire diversion, et nous laisser moisir ici non ?

- Eiko : Tout ces débris me saoulent vraiment ! Dit-elle en soupirant, avant de poser un pied sur la table.
Si on vous demande d'attaquer Kwissmust, c'est pour votre bien. Si un noble constate qu'on prépare un assaut, il va alerter le maire de Kwissmust, John. Et vous savez qu'il est également le bras droit de Razor Fitzgerald.
Si ça se produit, il y a de forte chance que Razor décide de vous asphyxier.

- Toshirō : Vous aviez pensé à tout je vois. Laissez nous y réfléchir un moment. Passez la porte par laquelle vous êtes entrés, et patientez dans le couloir.


Le groupe s’exécuta, et partit patienter dans ce long couloir, qu'ils ont emprunté il y a peu de temps. Ils pouvaient tous voir la grande porte en bois, par laquelle ils sont entrés. Contrairement à l'état des murs fissurés, Pearl remarqua que la porte était en parfaite en état. Elle se demanda alors si les vieux représentants ont autrefois pris la décision de rénover cette demeure. Les vitres sur les murs latéraux étant détruites, la neige pouvait facilement entrer si elle était mêlée à une petit brise. La neige parsemait donc chaque recoin du couloir. Le groupe pouvait même distinguer des armures qui jonchaient le sol, légèrement recouvertes de neige.
Le jeune charpentier, intrigué par l'état d'une armure à quelques mètres de lui, décida d'y jeter un œil. Il s'approcha, avant de s’accroupir, et enlever le peu de neige, qui recouvrait l'armure. Stupéfait, il remarqua quelques zones sombres sur l'armure, indiquant des brulures causées par un feu ardent. Eiko s'approcha du jeune Elliot, avant de s’accroupir à son tour.



- Eiko : Vous l'avez sans doute tous remarqués, mais cette demeure a été victime d'un grand incendie.
Une rumeur dit que des pirates ont causés ce feu. Une autre dit que c'est un accident, et y'en a même une qui dit que c'est un démon qui l'aurait déclenché.

- Kenta : Prions pour que ta dernière rumeur soit la bonne reve

- Eiko : Bref, je n'vais pas m'en mêler. Personnellement, je m'en fiche un peu c'qui a pu arriver autrefois ici. L'essentiel, c'est de sortir d'ici. Dit elle avant de se mettre debout.

Toshirō et les autres sortirent au même moment.

- Toshirō : Écoutez moi tous ! C'est d'accord ! L'opération commence demain ! Dit-il fortement avec fierté, avant que tout le monde se mirent à sourire.




A suivre...





- Kenta : Un nom pour l’opération ?
Je propose l’opération " On-monte-et-on-casse-tout-pour-sortir-d'ici-et-sauver-les-pauvres-gens " reve 

- Ophélia : Oh ouai reve

- Le groupe : Fermez là ! Dit-ils en frappant fortement sur la tête des deux capitaines.

- Ophélia et Kenta : : On est dhévolé taper




A suivre...
Pour de vrai cette fois Laughing


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Winterfell, la froide prison de verre. Empty Re: Winterfell, la froide prison de verre.

Message par Perona Sama Mer 24 Juil - 15:43



Le matin s’était levé. Les pirates n’avaient pas le droit à la chaleur des rayons de soleil matinaux sur leurs visages encore endormis, puisque celle-ci ne pénétrait pas la sphère de verre. A la place, ils avaient une légère brume froide. Les huit alliés avaient dormi dans le manoir, dans ce qui était autrefois des chambres, avait expliqué Toshiro. Les anciens qui se rassemblaient ici avaient sûrement du retaper ce qu’il restait des lits. Evidemment, ils n’ont pas dormi dans un palace. Les carreaux des fenêtres étant brisés, ils eurent froid et dormirent avec leurs manteaux. Cependant, ils avaient connu pire.
Après s’être réveillé doucement, et paresseusement pour certains, ils descendirent pour aller au rez-de-chaussée. Ils empruntèrent un large escalier de bois, troué à des endroits et grinçant fortement, comme s’il manifestait tout ce qu’il avait enduré. Ils retrouvèrent Toshiro dans la grande salle de la veille, là ou ils avaient fait irruption et ou ils avaient décidé de leur plan avec les huit membres de la garde personnelle de l’ancien gouverneur. A l’heure actuelle, il ne restait dans l’ancien manoir que Toshiro, le représentant du village de Kuniyoshi. Il avait été décidé qu’il resterait avec les huit jeunes gens pour les guider. Les autres étaient redescendus pour exécuter le plan mis en place. Il stipulait que tous les villages Wildes attaquent en même temps le village de Kwissmust, le seul village de nobles sur cette île. Ainsi, ceux-ci seraient en infériorité numérique et ne pourraient plus voler et humilier les autres villages. Seulement, le plan avait un double objectif : les Wildes devaient également confisquer tous les escargophones de Kwissmust, afin que le gouverneur ne soit pas au courant de leurs agissements, et qu’il ne prenne pas la décision de retirer l’oxygène de la sphère. S’ils échouaient, s’en était fini d’eux. Une fois les den den mushis volés, les Wildes auront pour mission d’envoyer un fumigène rouge dans le ciel, en même temps qu’un feu d’artifice, pour que les gardes côtiers ne se doutent de rien, et croient à une fête organisée dans la ville de nobles. Ensuite, nos huit protagonistes s’introduiront dans le manoir situé en haut de la sphère, par un canon : le Super-CFDV04, le seul moyen d’accès actuellement. Ils s’appuyaient tous sur ce mince espoir : il suffisait qu’il n’y ait pas de conduit d’aération, ou que celui-ci soit fermé, pour dire adieu à l’infiltration du manoir en haut, et donc adieu à leur billet de sortie de cette île. C’était risqué mais ils n’avaient pas d’autre choix.
Ils s’installèrent tous autour de la table faite de roche, pour manger un petit bout afin de prendre des forces. Ils savaient que des combats rudes et difficiles les attendaient. Le gouverneur avait beau être lâche, il n’en était pas pour le moins idiot. Dès qu’ils se seront faits repérés, il enverra des hommes à leurs trousses. De plus, Lilith et Ayato gardaient en tête qu’il pouvait carrément envoyer les huit membres de sa garde personnelle contre eux. Ces huit monstres…
Ils mangèrent en silence, concentrés pour certains, perdus dans leur pensés pour d’autres. Ils savaient qu’ils misaient beaucoup aujourd’hui. Pas seulement leurs vies, ils impliquaient des habitants de l’île. Non, toute l’île à vrai dire. Pearl, les yeux rivés vers le bas, décida de briser ce mutisme, sa curiosité étant piquée à vif depuis un petit moment maintenant :

-Pearl : Dites, Toshiro. Qu’est-il arrivé à ce manoir ? Un incendie ? Pourquoi le gouverneur actuel n’y habite pas ?
-Toshiro : Oh, vous avez beaucoup de questions mademoiselle. Il soupira. Je vais tout vous raconter, c’est vrai que vous êtes en droit de savoir. Il s’éclaircit la voix. Avant Razor Fitzgerald, le gouverneur actuel était Filip Fitzgerald, son père, qui était à la tête de cette île. Je faisais partie de sa garde rapprochée avec les autres représentants des villages. Il faut aussi préciser que la sphère de verre n’existait pas à cette époque. Il n’y avait pas de climat hivernal, l’île était emplie de verdure. A l’époque, il venait de perdre sa sœur bienaimée qui était également sa femme : Maya Fitzgerald.
-Eliott : Quoi, un mariage inceste ?! S’écria-t-il.
-Toshiro : Oui, c’était très courant à l’époque dans cette classe de la société. Elle est morte pendant l’accouchement de leur deuxième enfant. L’enfant est mort également.
-Nori : Ils ont eu un autre enfant avant ?
-Toshiro : Oui, plus tôt : Vladimir Fitzgerald. Filip était un homme bon et gentil. Mais il était dévasté. Il n’arrivait pas à se remettre de la perte de sa femme. Nous l’aidions du mieux que nous pouvions, mais nous étions impuissants à ce niveau là. Un jour, il rencontra une autre femme, très jolie, dont il tomba éperdument amoureux. Elle s’appelait Bella. Ils eurent un enfant ensemble.
-Kenta : Razor hein ?
-Toshiro : C’est exact. Seulement, je n’ai jamais su vraiment cerner le caractère de cette femme. Elle était attirée par le pouvoir, rien de plus au final. C’est elle qui a incendié ce manoir.
-Ophélia : Mais pourquoi ?
-Toshiro : Elle voulait sûrement tuer tout le monde, pour repartir sur de nouvelles bases, étant donné que le pouvoir lui revenait de plein droit si Filip mourrait. Nous, les huit combattants de sa garde personnelle avons survécu miraculeusement et certains d’entre nous l’avons même vu à l’œuvre. Seulement ce n’est pas le cas de notre ancien gouverneur et Vladimir. Il fit une pause, attristé. Si seulement nous avions pu agir avant et les protéger de cette catastrophe…
-Eiko : Ce qui est fait est fait. Vous ne pouvez pas rester sur cet échec, vous vous devez d’aller de l’avant.
-Toshiro : Oui… Il soupira fortement. Vous avez sûrement raison. Il poursuivit. Elle nous pensait morts, tous. Nous avons assisté à son discours peu après cet accident. Elle a annoncé que l’incendie était l’œuvre de pirates. Et par la même occasion elle annonça aussi la mort de Filip. De ce fait, elle régnait sur l’île avec Razor, celui-ci étant encore qu’un nourrisson. Elle promit que les pirates ne pénétreraient plus l’île après ça, et fit installer cette sphère géante de verre.
-Pearl : Elle devait avoir des contacts haut placés, pensa-t-elle à voix haute.
-Toshiro : Oui sans doute avec le gouvernement. Quoi qu’il en soit, deux ans après l’incendie, John Rustah, l’actuel maire de Kwissmust et le descendant d’Yvan Rustah, l’homme qui a découvert cette île, arriva, et tua Bella. Nous n’avons jamais réussi à savoir pourquoi. Depuis, il décida de prendre Razor sous son aile et d’être son bras droit. Il avait environ vingt ans à l’époque et Razor à peine deux. Razor le considère donc comme un père. Et encore aujourd’hui, ils gouvernent à eux deux sur Winterfell. Voyez par vous-même ou cela nous a mené.
-Pearl : Et vous ne savez pas ses motivations ?
-Toshiro : Malheureusement non, cet homme est encore plus difficile à cerner que Bella. C’est pour ça que nous jouons tout nos atouts aujourd’hui pour en finir une bonne fois pour toute ! clama-t-il.
-Ophélia : N’empêche, il n’est pas totalement coupable ce gouverneur.
-Lilith : Arrêtes de le prendre en pitié. Il n’est pas idiot, il sait ce qu’il fait aujourd’hui. On va l’éliminer, comme les autres !
-Toshiro : Je vous laisse, je vais aller guetter le signal.

Il fit une légère révérence, avant de quitter la salle. Ophélia poursuivit :

-Ophélia : Au fait, il marche comment ce fameux canon ?
-Eliott : Le vieil homme nous a expliqué, à Nori et moi, que c’est un canon sans mèche. Il est équipé d’un très gros jet dial d’où sa puissance.
-Nori : On va viser le centre du manoir, on se débrouillera pour trouver la bouche d’aération une fois propulsés.
-Pearl : Mais c’est risqué !
-Lilith : On a pas le choix, la coupa-t-elle en haussant les épaules.
-Eliott : Quoi qu’il en soit, Toshiro nous a donné un escargophone à chaque groupe, donc une fois là-haut, prévenez-nous que vous êtes arrivés à bon port pour que nous puissions vous rejoindre.
-Nori : Ca marche, dit-il en tapant dans la main de son collègue charpentier.

A ce moment, Toshiro arriva de nouveau dans la salle pour prévenir les alliés que le fumigène rouge ; signal pour eux de décoller, a été tiré. L’ancien combattant les guida dans une grande pièce situé à l’étage. La pièce en question n’avait plus de toit et était circulaire. Aux murs étaient posés des accroches pour différentes armes, mais celles-ci n’y étaient plus présentes. « L’ancienne salle d’arme. » pensa Eiko. En son centre se tenait un très gros canon et à son culot, une grosse coquille : le jet dial.

-Toshiro : Nous avons de la chance que le mécanisme du canon marche encore. Que les quatre du premier groupe s’installent à l’intérieur je vous prie.

Ils s’exécutèrent et Ophélia leur souffla un « Bonne chance ». Grâce au panneau de contrôle, Toshiro releva le canon vers le ciel, et visa de manière la plus précise possible le centre du manoir, les nuages ne les aidant pas. Puis il tira. Les cinq personnes virent le groupe s’envoler et devenir un petit point noir avant de disparaître totalement de leur champ de vision. De leur côté, Kenta, Nori, Ayato et Eiko avaient les yeux plissés et la tête orienté vers le haut, tentant de chercher le conduit d’aération. Ils voyaient le manoir se rapprocher d’eux.

-Kenta : Trouvé ! Cria-t-il à l’intention de ses camarades.

Le conduit d’aération était ouvert, fort heureusement pour eux. Il était énorme, faisant au moins dix mètres de diamètre. Il n’y avait pas de grilles, ni d’hélice, juste un gros trou. Seulement il n’était pas sur leur trajectoire. Il se trouvait plus à droite. Ils allaient s’écraser sur la sphère. Kenta sorti sa Kusarigama, deux faucilles liées entre elles par une longue chaîne et en lança une qui vint se planter dans la paroi du conduit. Il ordonna aux autres de s’accrocher à lui, ce qu’ils firent immédiatement. Déviés de leur trajectoire, ils perdirent toute leur vitesse initiale et balancèrent jusqu’à rester immobiles au dessus de la bouche d’aération, suspendus seulement par la chaîne du roux.

-Nori : Et maintenant on fait quoi ? chaleur
-Eiko : Laissez-moi faire, répondit-elle en faisant un clin d’œil.

Elle sortit un pistolet de sa main gauche, la droite s’agrippant fermement à Kenta. A l’aide des deux pistolets situés dans ses bottes, tira de ses trois revolvers en même temps vers le bas, ayant préalablement enlevé les sécurités prévenant le recul dû aux tirs de ses pistolets. Les quatre se retrouvèrent propulsés vers le conduit, et atterrirent souplement à l’intérieur.

-Ayato : On l’a fait ! Il s’autorisa un soupir. Prévenons les autres.

Au bout du den den mushi, Ayato pouvait entendre les soupirs et les cris de soulagements de ses camarades et alliés. Il leur annonça qu’ils avaient réussi et que c’était à leur tour. Il ordonna au vieux Toshiro de garder la même trajectoire et la même puissance. Le groupe présent en haut aidera les autres à pénétrer le conduit.
Le deuxième groupe fut envoyé par le Super-CFDV04. A l’aide des chaînes de Kenta et des pouvoirs de Lilith, ils réussirent à entrer dans le manoir sans trop de difficultés, en s’entraidant.
Une fois tous dans le manoir, ils décidèrent de se mettre en route pour l’explorer et trouver le gouverneur. Ils empruntèrent une porte et débouchèrent dans un grand couloir. Le sol brillait, et le centre était recouvert d’un tapis rouge de velours. Sur les murs et au plafond, des chandeliers d’or permettaient d’éclairer la pièce. Des rideaux de satin de la même couleur que le tapis ornaient les fenêtres. Ophélia remarqua qu’il y avait des visio-escargophones aux coins des murs, ainsi que des hauts parleurs. Ils s’aventurèrent dans le couloir, cherchant le gouverneur. Il n’y avait personne, pas un bruit, seulement le bruit de leurs pas amortis par le tapis. Ils trouvaient tous ça étrange d’ailleurs. Il devait bien y avoir des domestiques dans ce manoir ! Ils arrivèrent devant une grande porte. Kenta entreprit de la pousser, mais sursauta à cause d’une voix provenant des hauts parleurs. Une voix joyeuse et grasse, le gouverneur sans aucun doute.

-Razor : Bienvenue, chers pirates dans ma demeure !
-Ophélia : Bienvenue ?! Il nous attendait ?
-Razor : J’ai des invités d’honneurs aujourd’hui ! Vous y êtes presque, poussez la porte et continuez tout droit, vous atteindrez la porte de mon bureau !
-Kenta : Il nous guide ? Il se fout de nous ?

Il poussa violement la porte et le groupe se mit a courir vers la direction indiqué par le gouverneur. Après avoir ouvert une autre porte, ils se retrouvèrent dans une pièce circulaire et sombre, sans fenêtre et dotée d’un faible éclairage. En face d’eux, un rideau de fer était descendu. Il avait l’air vraiment résistant. La voix du gouverneur résonna dans toute la pièce via les haut-parleurs :

-Razor : Je vois que vous avez atteint mon bureau ! Enfin, presque ! Kirikirikiri ! Il toussa, manquant de peu de s’étouffer et reprit. J’ai un beau paquet de gens devant moi ! Deux pirates primés ! L’idéal à offrir à notre infiltré de la marine pour qu’il continue à se taire sur nos agissements !
-Nori : Enfoiré !
-Razor : Et puis en plus ! Il prit une voix mielleuse. Nous avons Ophélia Bru-Taig ici même. De la famille Bru-Taig, qui dirige une des plus grande entreprise d’import-export de South Blue ! Mmh, marchander ta liberté contre des actions de l’entreprise, ça me paraît tout à fait convenable, qu’en penses-tu ?

Ophélia ne répondit rien, les poings serrés et se mordant la lèvre, essayant de garder sa colère. Elle était devenue pirate pour ça : fuir toutes ces contraintes, être libre. Il était hors de question qu’elle y retourne. Après avoir rit haut et fort, le gouverneur poursuivit :

-Razor : Il semblerait que vous voulez ma peau. Alors je vous ai donné une chance. Sur le rideau en face de vous, vous pouvez voir huit emplacements. Huit cartes déverrouillent le rideau. Ha ! Mais ces huit cartes sont détenues par mes huit gardes personnels !
-Lilith : m**de…
-Razor : Derrière vous se trouve huit couloirs numérotés de un à huit. A vous de revenir vivants et avec la carte si vous voulez m’atteindre ! Kiiiiiiiirikirikiri ! Il suffit que l’un d’entre vous perde et meurt pour que vous restiez ici pour toujours ! Bien entendu, mes gardes ne feront qu’une bouchée de vous. Alors, vous êtes prêts à mourir ?

Son affreux rire résonna dans la tête de nos protagonistes. Ils avaient tout faux. Ils s’étaient faits berné, comme des débutants. Le gouverneur les attendait, et ceux depuis le début. Ils n’avaient plus le choix, ils devaient aller chercher ces fichues cartes électroniques pour gagner leur liberté.

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Message par Dada Sam 27 Juil - 1:29

Dans une salle sombre, assis derrière son bureau et fixant les nombreux écrans faces à lui, Razor ne cessait de rigoler. La chaise roulante sur lequel il posait son arrière-train, se pliait légèrement quand il bidonnait à s'en tordre le corps. À sa droite, John se tenait debout silencieusement, toujours avec beaucoup d’élégance. Via l'un des nombreux écrans, il regardait soucieusement le petit groupe venu les affronter.


- John : C'est quand même étonnant, vous ne trouvez pas ? Dit-il en esquissant un léger sourire.

- Razor : Comment ça ? Répondit-il avec une expression d'interrogation.

- John : Et bien, ils ont réussi à monter jusqu'ici. Je me pose des question sur cet accomplissement.
Ont-ils utilisé une machine volante ?

- Razor : Je ne pense pas. Des visio-escargophones se trouvent dans chaque recoin du manoir.
On l'aurait déjà remarqué si c'était le cas. Mais on peut être certain qu'ils ont été aidé par ce groupe dont j'ai entendu parler il y a longtemps.

- John : La résistance. Elle n'est composée que de huit personnes, d'après les rumeurs si je m'en souviens bien.

- Razor : Quoi qu'il en soit, rumeur ou pas, les Eight Guards va régler tout ça ! Kiiiikirikiriii !!


///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////Du côté de la rébellion au village Kwissmust/////////////////


Même si l'opération semblait être un succès, ayant coupé toute communication avec le manoir de Razor trônant au sommet de la sphère, la bataille n'était pas totalement terminée. Une centaine de nobles étaient toujours sur pieds, combattants les villageois venant des autres villages. Ce beau village était alors parsemé de cadavres. La bataille arrachait la vie de chacun, dans les deux camps. Une bataille, un long combat, alimenté par la haine, la vengeance, le désir. Des coups de feu fusaient dans tout les sens, touchant parfois une cible non visée. Des sabres fendaient l'air pour pénétrer la chaire humaine comme du beurre, giclant du sang qui éclaboussait le visage des assaillants et le sol recouvert de neige rouge sang.
Les Wildes menaient malgré tout la bataille. Ils n'auraient jamais pensé que les nobles allaient tenir si longtemps. Ils étaient assez coriace, en effet. Proche de l'épicentre de ce déluge sanguinolent, une jeune femme se cachait à l'arrière du Raidlabel. Elle était aussi pâle que la légère chute de neige qui tombait en permanence sur cette île.



- Teruki : Hmm...Que dois-je faire ? Dit-elle discrètement en se parlant à elle même.
John m'a demandé d'appeler si il se passe quelque chose de bizarre, d’inhabituel.
Est-ce que deux groupes de quatre qui se font projeter dans les airs à l'aide d'un canon est inhabituel ? Je ne connais pas les coutumes de ce village après tout. Peut être que combattre à mort sous la neige est aussi une coutume. Bon, étant donné qu'il n'y a rien d'étrange, je vais juste retourner là haut. Dit-elle en se dirigeant vers un traineau.


Le traineau était très bien entretenu et assez grand, comparé à celui que Lilith et Ayato ont utilisé pour le transport. Celui ci était constitué de bois peint en rouge, équipé de patins métallique, mais aucun animal n'était présent pour la force motrice de l'engin. Pas même des chiens ou des loups. Le plus étrange, c'est qu'il était équipé d'un petit pupitre parsemé de bouton poussoir, et d'une barre, module de manœuvre qu'on peut apercevoir sur un navire. La jeune femme monta à bord, appuya sur un bouton et enclencha deux réacteurs situés en dessous du traineau. Il se mit à flotter dans l'air après l'action de Teruki qui consistait à pousser légèrement un petit levier, qui semblait réguler la puissance des réacteurs. De nouveau, elle appuya sur un autre bouton, qui enclencha un réacteur bien plus gros à l’arrière. Se servant de la barre, elle pouvait faire pivoter ce gros réacteur, et c'est ainsi qu'elle rebroussa chemin, retournant auprès du gouverneur, joyeuse à l'idée de lui préparer un petit plat.


///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////De retour sur nos héros/////////////////


<< Pierre ! Papier ! Ciseaux ! >> crièrent-ils tous à la fois. Voilà déjà un bon moment qu'ils sont sur ce jeu, pour décider qui prendra quel chemin. Après une dizaine de minutes, le jeu se termina :

Pearl > Couloir n°1
Ayato > Couloir n°2
Ophélia > Couloir n°3
Nori > Couloir n°4
Elliot > Couloir n°5
Kenta > Couloir n°6
Lilith > Couloir n°7
Eiko > Couloir n°8

Tous étaient prêts, se tenant fièrement debout, avec détermination devant un couloir chacun. D'un pas décidé, ils s'avancèrent d'un pas décidé.



- Kenta : Bon ! Le dernier qui finira son combat, paiera à boire pour tous ! Dit-il en levant sa main droite, le poing serré.

- Nori : Tu ne tiens même pas une goutte d'alcool, triple idiot. Pensa le vieux charpentier.

- Lilith : Et le premier pourra persécuter le dernier toute sa vie niark


Ils pénétrèrent en même temps dans un couloir, avant qu'une porte métallique épaisse se referme rapidement derrière chacun d'eux, empêchant toute retraite.




A suivre...
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Message par Perona Sama Jeu 15 Aoû - 18:56



         Couloir n°8_


Les pistolets attachés à la ceinture d’Eiko se balançaient au rythme de son pas pressé. Elle marchait vite, accélérant pour sortir de ce couloir oppressant et étroit, et voulant quitter le plus rapidement possible de cette île prison. Elle trouvait que le corridor qu’elle empruntait était beaucoup trop long ; ça faisait cinq minutes qu’elle enchainait les virages. Elle arriva devant une porte imposante, faite de bois clair. Elle mit sa main sur la poignée, s’apprêtant à ouvrir la porte, quand elle entendit un bruit caractéristique. Un bruit continu, doux, qu’elle ne connaissait que trop bien.

-Eiko : De l’eau ?

Elle entreprit d’ouvrir la porte. La pièce dans laquelle elle entrait était somptueuse. Le sol était recouvert d’un tapis rouge vif et les murs étaient dans les mêmes tons. De grandes baies vitrées donnaient sur la mer au loin. La pièce était circulaire et très grande. En son centre des tables et des chaises se tenaient, accompagnées de belles nappes et de bouquets de fleurs arborant différentes couleurs vives. A la périphérie de la pièce, un petit ruisseau creusé par la main de l’homme entourait l’ensemble de tables et de chaises occupant le milieu. Aux quatre points cardinaux étaient placées quatre fontaines de taille moyenne. C’était une pièce splendide, propice à la réception de diners mondains. Sur une table une personne était assise en tailleur. Un homme poisson. Malgré ses yeux fermés, il avait les traits du visage tirés, ainsi qu’une mâchoire carrée. Sa musculature était bien développée, et il avait pour seul vêtement un bermuda vert et une chemise ouverte, blanche a carreaux. Sur celle-ci était attachée une petite carte ou il était écrit « Ash ». Sa peau était dans les tons marron et il portait deux ailerons dans le haut du dos. « Un homme poisson de la race de la raie électrique » en déduit intérieurement Eiko.
Sentant la présence de son adversaire, l’homme poisson ouvrit les yeux et sauta agilement de la table ou il était assis malgré son poids et ses muscles imposants. Il fit un pas en avant.

-Ash : Ah, la sirène. Bah, peu importe, je dois te tuer.
-Eiko : Hé bien, t’es plutôt direct toi.

Elle dégaina ses deux pistolets accrochés à sa ceinture avant de faire feu. L’homme poisson répliqua en tendant son bras horizontalement vers Eiko, la paume de la main relevée vers l’extérieur.

-Ash : Gyojin Karate, lame de fond !

Sa voix grave résonna dans la pièce et une partie de l’eau du petit ruisseau arriva autour de la main, avant d’être projetée vers l’avant. La petite vague d’eau diminua aisément la vitesse des balles de la sirène, qu’il pu esquiver sans trop de problèmes.

-Ash : Gyojin Karate, Uchimizu !

Une grosse bulle d’eau sorti de la paume de la main de l’homme poisson avant d’être rapidement projetée vers Eiko. Celle-ci eut le bon reflexe de l’esquiver en effectuant une roulade sur le côté. « Il y va pas avec des pincettes lui ! » pensa-t-elle, mi-outrée par la persévérance et la ténacité de son adversaire. Elle se réfugia derrière une fontaine et installa très rapidement son fusil de précision. Elle le chargea d’une balle spéciale, visa et tira sur Ash. Mais l’homme poisson répliqua au même moment :

-Eiko : Voix bleu ! Ice Shot !
-Ash : Gyojin Karate, Aqua Wall !

La balle d’Eiko remplie d’azote liquide fondit sur l’homme poisson, mais celui-ci forma un mur entre lui et la sirène à l’aide de l’eau de la fontaine derrière laquelle elle était cachée. La balle arriva au contact du mur et le gela instantanément. Eiko laissa s’échapper un juron. Elle rangea rapidement son sniper dans son dos, avant de ressortir les deux roses d’Onyx, ses fidèles pistolets. « Les attaques a distances ne marchent pas sur lui, il faut que je tente le corps à corps » pensa-t-elle. Elle fit un saut sur le côté et courut le plus rapidement possible vers l’homme poisson qui n’avait pas bougé de sa position depuis le début du combat, tout en lui tirant dessus. L’homme répliqua de la même manière que précédemment : en ralentissant les balles grâce à de l’eau. Mais plus elle avançait, plus diminuer la vitesse des balles s’avérait difficile pour lui. Il décida de passer à l’offensive.

-Ash : Gyojin Karate, Sameigawara Seiken !

Il effectua un coup de poing dans le vide, provoquant une onde aquatique qui frappa de plein fouet Eiko. Elle s’attendait à se faire frapper directement et par conséquent se tenait prête à esquiver, mais elle ne s’attendait pas à recevoir une onde. Elle fut projetée sur la fontaine derrière elle, la brisant par la même occasion. Sous l’impact du choc, elle lança un cri de douleur, avant de relever la tête vers l’ennemi. L’homme poisson ne perdit pas de temps et provoqua un petit tourbillon d’eau autour d’Eiko la privant d’oxygène. Elle eut un fin sourire et répliqua :

-Eiko : Je suis une sirène, je respire sous l’eau. Ton tour ne marchera pas avec moi.

L’homme poisson sourit à son tour face aux dires de la sirène tireuse d’élite. Il ramena l’eau du tourbillon autour de sa  paume, libérant par la même occasion Eiko. Celle-ci se releva faiblement, tandis qu’Ash préparait sa prochaine attaque.

-Ash : Gyojin Karate, Thunder Uchimizu !

Il chargea le tourbillon d’eau (devenue une bulle autour de sa main) d’électricité avant de la projeter vers Eiko, qui écarquilla les yeux et esquiva de justesse. La bulle d’eau vint s’écraser dans le mur de derrière, formant un trou de la taille de celle-ci. « m**de, je l’ai échappé belle. » pensa-t-elle en regardant le trou fraichement creusé.
Cet homme poisson commençait à agacer fortement Eiko. Depuis le début du combat, elle n’avait pas réussi à le toucher ne serais-ce qu’une fois. Que ce soit à distance ou au corps à corps, il répliquait à tout. Sa défense était en même temps son attaque. De plus l’électricité était une arme difficile à contrer. Quasi-impossible même. Elle était dans une impasse. Elle devait gagner, elle n’avait pas le choix. « Il faut que je le surprenne. » conclut-elle.
Elle retira les sécurités de recul de ses deux roses d’Onyx avant de se tourner dos à l’homme poisson et de les pointer droit devant elle. Elle tira ce qui la propulsa à toute vitesse vers Ash. Elle courba son dos de manière a faire une demi-pirouette et a atterrir sur les mains, près de l’homme poisson. Elle commença à l’attaquer à coup de pied très rapidement. Ash n’avait pas le temps de répliquer à l’aide du karaté des hommes poissons, donc il se contenta de parer du mieux qu’il pouvait ses attaques. Seulement, il ne se doutait pas qu’un pistolet était caché dans la botte d’Eiko. Elle tira une balle qui se logea dans l’épaule d’Ash. Il eut un cri de souffrance avant de reculer de quelques pas. Se tenant l’épaule il regardait Eiko haineusement. Celle-ci, profitant de la blessure de l’homme-raie électrique, fondit sur lui et enchaina coups de pieds, poings et de crosses. L’homme poisson se défendait du mieux qu’il pouvait mais reculait. Il recula jusqu'à arriver juste devant une des trois autres fontaines restantes. Il passa sa main sous l’eau avant de crier :

-Ash : Gyojin Karate, Aqua Blade !

Il fit un mouvement sec avec son bras et projeta l’eau de la fontaine à haute pression sur le flanc droit d’Eiko, qui fut entaillé profondément. Du sang coula de la plaie, et le coup lui arracha un cri de douleur. Elle recula, la main posée sur la blessure fraichement infligée et le regard noir. Ash n’attendit pas pour enchainer. Il lança à nouveau un Thunder Uchimizu qui toucha de plein fouet le bras gauche de la tireuse d’élite. Elle tomba lourdement au sol, dans un bruit sourd.

-Eiko : m**de, haleta-t-elle. Je peux plus bouger mon bras, je ne le sens plus !

L’homme poisson continua de l’attaquer avec des bulles d’eau lancées à haute vitesse, qu’Eiko esquiva comme elle pouvait en roulant au sol. Elle réussit à se relever, mais son bras gauche pendait dans le vide, comme s’il était inanimé. Pendant plusieurs autres longues minutes (interminables même), elle évitait les attaques à distances d’Ash. Elle ne pouvait faire que ça. Néanmoins, le contrôle de son bras revenait petit à petit. Il devenait de plus en plus engourdi, alors elle le faisait bouger un maximum tout en esquivant.
Mais l’homme poisson commençait à fatiguer également. La balle logée dans son épaule ne l’aidait guère. Eiko le pressentit. C’était sa chance. Elle devait guetter le moindre faux pas de sa part. Soudain, elle eut une idée. Elle se dirigea vers une table, toujours en évitant les bulles d’eau de son ennemi, puis la renversa afin de se cacher derrière.  Et subitement, le silence s’en suivit. Ash avait arrêté d’attaquer. Eiko, cachée, ne le voyait pas et se demandait « Mais bon sang, qu’est-ce qu’il fait ? ». Elle tenta de retenir sa respiration, et entendit celle de la raie électrique, saccadée et irrégulière. Il était épuisé. C’était sa chance. Elle prit rapidement le pied d’une chaise et la lança sur l’homme poisson. Celui-ci utilisa l’eau de la fontaine la plus proche de lui, et balaya la chaise qui s’écrasa sur le mur non loin de lui. Seulement, pendant ce temps, Eiko sortit de sa cachette et réussit à loger une balle dans le genou d’Ash. Il hurla, tandis qu’elle tirait sur l’autre genou. Il tomba sur le sol, le visage tordu par la douleur. Eiko s’avança, et assomma l'homme poisson avec la crosse d'un de ses pistolets. Eiko s’autorisa un soupir de soulagement avant d’ajouter :

-Eiko : Bon la carte électronique maintenant.

Elle rangea son fusil de précision avant de commencer à fouiller le corps inanimé de l’homme-raie électrique.


***


         Couloir n°5_


Eliott avançait progressivement et prudemment dans le couloir. Aux aguets, il scrutait chaque coin et recoin, dans la crainte de tomber bêtement dans un piège. Ils s’étaient invités chez l’ennemi après tout. Le passage dans lequel il s’aventurait était plutôt sombre, étant éclairé par quelques bougies posées sur des chandeliers accrochés aux murs. Il arriva vite vers un escalier donnant sur une double porte en bois massif. De jolis motifs étaient sculptés dessus. «Fait a la main. Il a utilisé ces pauvres gens même pour faire la déco de son manoir, l’enflure. » Pensa t’il en effleurant le bois de son gant d’acier. Après avoir pris une grande respiration, il poussa la double porte qui s’ouvrit dans un long grincement qui vint briser le silence présent jusqu’ici. La pièce semblait très grande, mais était encore plus mal éclairée que le couloir qu’il venait de traverser. Il fit quelques pas en avant, toujours sur ses gardes. Le contact des chaussures du jeune homme avec le sol était le seul bruit perceptible. Pas l’ombre d’un ennemi. Il arrivait à peine à distinguer ou il se trouvait. Tout ce qu’il voyait, c’était des grandes ombres au sol en damier noir et blanc et sur les murs dont il n’arrivait même pas à distinguer la couleur précisément. Agacé car il se sentait observé, il avança de quelques pas droit devant, jusqu'à ce qu’une voix le coupe dans son élan. Une voix de femme. Une voix sûre d’elle, avec une petite pointe d’arrogance dans son intonation. Et du mépris aussi.

-??? : Oh ? Alors comme ça je suis tombée sur le chevalier. Comme j’ai de la chance, tu es celui que je voulais.

Les yeux plissés vers la source de la voix, le charpentier ne bougeait pas. Il ne voyait même pas la silhouette de son interlocuteur et ennemi. Il entreprit de poser la main sur le fourreau de son épée quand un bruit le dissuada. Quelque chose arriva sur lui. Un projectile. Il l’attrapa de sa main droite et l’observa. Un livre ? Il n’était pas gros, et la couverture était simple et lisse. Le bleu marine de la couverture contrastait avec le titre, écrit en lettres dorées au centre du livre.

-Eliott : Durandal hein ? Pensa-t-il à voix haute.
-??? : Oh, tu connais ?
-Eliott : Bien sûr, rétorqua-t-il sans lever les yeux du livre. Cette épée est mythique. Tu ne peux pas pratiquer l’art de l’épée sans connaître au moins les grandes lignes de l’histoire.
-??? : Tu me plais de plus en plus. Tu n’es pas un amateur.

Le plafonnier s’alluma et éblouit par la même occasion le chevalier. Il eut un temps d’adaptation, avant d’enlever son bras qu’il avait mis en visière au dessus de ses yeux. Il regarda brièvement les alentours avant de porter toute son attention sur la femme assise en face de lui. Ses jambes étaient croisées et sa tête était appuyée sur la paume de sa main. Elle était assise sur un fauteuil mauve ancien et très orné. A sa gauche reposait une pile de livre. Elle fixait de ses yeux bleus avec amusement le charpentier, un petit sourire en coin était présent sur son visage. Eliott se permit ensuite une inspection rapide de la pièce ou il se trouvait. Ses premières impressions étaient justes, la pièce était très grande. Le plafond était haut. Des étagères étaient positionnées contre les murs, avec une multitude de livres reposant dessus. Voilà pourquoi Eliott ne distinguait pas clairement les murs il y a peu de temps. D’autres étagères étaient alignées, formant des rayons de livres. Il y a avait des échelles par certains endroits pour atteindre les ouvrages qui se situaient tout en haut.
La femme se leva en secouant la longue chevelure blonde. Elle portait un bustier rouge, ainsi qu’un pantalon marron qui épousait parfaitement les formes de ses jambes. Elle était chaussée de grandes cuissardes noires. Cependant un détail intrigua Eliott. Ses bras et ses épaules. Elles étaient recouvertes de gants et d’épaulettes en métal. Une épée pendait à sa ceinture.

-Eliott : Tu es aussi un chevalier. Oh ! Serais-tu une-
- ??? : Valkyrie ? Le coupa-t-elle. Oui. Je me nomme Valkyria. Valkyria Black. Elle s’inclina légèrement.
-Eliott : Oh, euh Eliott Wilson.

Il fit la même chose. La blonde eut un fin sourire avant de poursuivre :

-Valkyria : Tu respecte aussi le code d’honneur des chevaliers ? Je suis vraiment tombée sur la perle rare ! s’écria-t-elle. Comme tu peux le voir, il a été décidé que nous nous battrons dans la bibliothèque. Tu n’y vois aucun inconvénient ?
-Eliott : Aucun.
-Valkyria : Bien. Et puisque tu respectes le code d’honneur des chevaliers, tu sais aussi ce qui va se passer.
-Eliott : Un combat… à mort.
-Valkyria : Oui, enfin c’est plutôt je vais gagner et tu vas mourir !

La jeune blonde dégaina son épée en une seconde et fondit sur Eliott, qui eu le temps de parer le coup en sortant Ascalon de son fourreau, placé dans son dos. Elle fit un bond en arrière avant d’attaquer de plus belle. Elle enchaina très rapidement les coups que le jeune homme esquiva sans broncher. Elle se recula derechef et eut un léger rire :

-Valkyria : Tu te débrouilles plutôt bien ! C’est même au-delà de mes espérances !

Elle se mit en position droite comme in i, le bout de son épée pointant vers le haut. Son bras droit maintenant l’épée était rapproché le long de son buste et son bras gauche, quand à lui, était placé dans son dos. Eliott, lui ne bougea pas et resta en position de défense. Il préférait jauger son adversaire avant de tenter quoi que ce soit. Valkyria le remarqua, et fonça sur son opposant, un grand sourire aux lèvres. Les épées s’entrechoquaient, le bruit du métal caractéristique résonnait dans toute la pièce. Valkyria accéléra la cadence de ses coups. Le jeune charpentier jugea qu’il était temps d’attaquer en plus de se défendre. Il fondit vers la blonde et enchaina les attaques, qu’elle esquiva avec brio. Elle bougeait très rapidement et réussit à érafler la jambe d’Eliott. Sentant un picotement à cet endroit précis, il recula et tenta d’élaborer une nouvelle technique d’approche. Malheureusement il n’en eu pas le temps car l’épéiste blonde arriva face à lui en un instant et manqua de peu de lui trancher la gorge. « Elle est rapide ! » Se dit-il. Valkyria s’accorda un rire et enchaina en regardant Eliott de haut :

-Valkyria : Je sais ce que tu penses. Elle est rapide. Elle est endurante. Elle est intelligente en plus de ça !

Eliott fondit sur la blonde pendant que celle-ci parlait, mais elle para son attaque. Elle continua d’esquiver et stopper les coups d’Eliott tout en continuant de parler :

-Valkyria : Tu commences à comprendre hein ? Que je suis trop forte pour toi, que tu vas perdre la vie ici, que tu ne reverras jamais tes camarades ! Tu ne m’as pas touché une seule-

Une coupure apparut sur la joue de l’épéiste et un filet de sang en coula. Abasourdie, elle porta sa main gantée de fer sur celle-ci, les yeux grands ouverts fixant Eliott.

-Eliott : Tu parles trop.

Profitant de ce moment, il continua d’attaquer Valkyria. Elle avait plus de mal a répondre aux coups du jeune charpentier. Elle était moins gracieuse.
On aurait presque dit que les deux épéistes dansaient. Une danse folle pour préserver leur vie. Ils étaient tous deux conscients qu’ils se battaient pour leur survie.

-Eliott : Je vois…
-Valkyria : Qu’est-ce-que tu vois ?!

La réplique d’Eliott eut pour effet d’énerver la belle blonde. Il le remarqua tout de suite après ; ses coups étaient plus maladroits, moins nets et précis. Son visage était moins serein, et le sourire hautain qui était présent lorsqu’il avait pénétré la bibliothèque était définitivement parti.

-Eliott : Tu tires ta force de ton assurance. Si elle est brisée, tu n’as plus rien.
-Valkyria : Arrêtes de sortir des idioties pareilles !

Elle recula d’un saut, et fléchit ses jambes. Elle prit la garde de son épée à deux mains avant de la brandir en l’air. Eliott compris très vite et fit de même.

-Valkyria : Little Slash !
-Eliott : Little Slash !

Tranchant l’air d’un coup sec, les deux épéistes s’envoyèrent mutuellement une bourrasque de vent. Etant toutes les deux de puissance égale, elles s’annulèrent ensemble, provoquant une rafale dans la bibliothèque. Des livres s’envolèrent et quelques étagères se brisèrent. Profitant du chaos, Eliott s’élança sur Valkyria. Un « Argh ! » commun s’échappa de la bouche des deux bretteurs. Eliott avait réussi à transpercer l’épaule droite de Valkyria, mais celle-ci avait planté son épée dans sa cuisse gauche en échange. Ils retirèrent tous deux leur épée brutalement avant de reculer et tentant d’ignorer la douleur. « Il faut que je prenne l’avantage, et vite » pensa-t-il.

-Valkyria : Ah, tu ne m’a pas loupé…

Elle respirait difficilement, et se mit en garde. Le jeune charpentier voulait en finir le plus vite possible. Il positionna Ascalon de façon horizontale, avant de la lever vers le ciel.

-Eliott : Babylon no Tornado !

Il trancha l’air vers le bas d’un coup sec, et une mini tornade apparu. Ladite tornade fonça droit sur Valkyria. Celle-ci répliqua avec un nouveau Little Slash. Malheureusement pour elle, son épaule la lançait et son attaque était moins puissante que la précédente. Elle se heurta contre la tornade, mais ne lui fit rien. Elle continua sa route vers la blonde, qui se mit en garde. Mais ne pouvant pas se protéger entièrement, la tornade lui lacéra tout le corps. Elle mit un genou à terre, s’appuyant sur son épée. Elle respirait bruyamment et leva la tête vers son opposant. Elliot était en position, prêt à attaquer. Sa cuisse lui faisait mal, mais il serrait les dents tentant de supporter la douleur comme il le pouvait. Il valait mieux pour lui qu’il ne se déplace pas trop, il se fatiguerait trop vite sinon. Contrariée, la blonde se releva avec difficulté tout en posant une question :

-Valkyria : Tu aurais pu m’achever maintenant, pourquoi tu ne l’a pas fait ?
-Eliott : Tu es au sol.
-Valkyria : Oh ? Elle s’autorisa un sourire. Chevalier jusqu’au bout. Tu vas mourir alors !

Elle courra vers Elliot et enchaina les coups. Le charpentier esquiva du mieux qu’il put, mais la blonde n’était pas idiote, elle le forçait à se déplacer dans ses coups, rappelant la douleur de la cuisse d’Eliott. Il était donc moins concentré et la bretteuse multipliait les blessures la ou l’armure ne le protégeait pas. Seulement, son épaule la faisait également souffrir, ses coups étaient beaucoup moins puissants. Elle lui infligeait que des blessures superficielles.
La fatigue gagnait les deux épéistes. Ils enchainaient les attaques et les entailles sur leurs corps se multipliaient. Chacun cherchait une ouverture chez l’autre. Valkyria s’impatientait. Elle voulait en finir maintenant. Elle se pencha en avant pour donner ce  qu’elle pensait être le coup de grâce. Seulement Eliott n’attendait que ça : il dévia l’attaque de la blonde avant de dévier la trajectoire de sa propre épée. Elle vint se loger dans la poitrine de Valkyria.

-Valkyria : Urgh !

Une tache rouge grossissait a vue d’œil sur le buste de la femme. Eliott retira son épée vivement, et la jolie blonde tomba au sol. Eliott fit en pas dans sa direction avant de tomber sur les genoux. Ses jambes tremblaient à cause de sa cuisse. Valkyria orienta son regard vers le jeune homme avant de sourire faiblement.

-Valkyria : J’ai perdu…

Elle fouilla de sa main gauche son gant droit et en ressortit une petite carte. Elle le lui tendit.

-Valkyria : Comme promis voilà ta récompense, ta liberté.
-Eliott : Pourquoi ne portes-tu pas de plastron ? Demanda-t-il en saisissant la carte électronique.
-Valkyria : Ah… Sans plastron, j’étais plus rapide que les autres… J’avais un avantage. Et puis j’étais intouchable de toute façon, enfin, jusqu’à maintenant. Elle regarda le plafond. J’ai du me ramollir en restant au service de ce duc… Elle observa de nouveau Eliott avant d’ajouter difficilement : En tout cas, je suis contente.
-Eliott : Contente ?
-Valkyria : Oui… Argh ! Elle cracha une gerbe de sang. Contente qu’il existe encore des chevaliers dignes de ce nom sur cette terre. J’ai perdu en protégeant ce que je devais protéger, on peut dire que ça me c*n…vient…

Son regard devint vide. Elle était morte. Eliott ferma ses paupières en murmurant :

-Eliott : J’ai aussi été honoré de t’affronter.
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Message par -ED- Mer 30 Oct - 17:38

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Message par Dada Sam 5 Juil - 4:35



À la même instant où ils ont tous franchis les portes, traversants chacun un couloir bien sombre et sinistre tel un gouffre sans fond immensément ténébreux, Kenta lui, semblait plutôt décontracté. Les mains dans les poches. Regard plus ou moins vide. Marcher sereinement, fixant la lueur présente à la sortie de ce corridor bien long. Le jeune rouquin, dévoré par la curiosité, son futur combat, se questionnait sur l'adversaire qu'il combattra d'ici peu. Le style de combat. L'arène. Le décor. Ces choses qui détermineront le résultat de la baston. Il avait hâte.
Il sortit alors du couloir qui semblait sans fin, pour être soudainement illuminé par de très gros projecteurs qui surplombaient le plafond. Un plafond bien haut, situé à une vingtaine de mètres. Telle une star, il était sous les feux des projecteurs. Il fixa cette lueur aveuglante, plaçant sa main droite pour cacher partiellement sa vue. Ces grosses lampes, qui brillaient chacun comme un astre, chauffaient horriblement l'atmosphère.

Soudainement, un bruit sous ses pieds. Un mécanisme. Un son d'engrenage. Il s’écarta de quelques pas en arrière, avant d'admirer le sol blanchâtre se scinder en deux. S'ouvrir. Comme deux plaques qui se séparent parallèlement pour laisser sortir une machine de guerre. Bien sûr, c'était loin d'être ça. Guidé par un système d'ascenseur, ce n'était pas une machine d'assaut qui en est sortie. Mais une plateforme de vingt mètres carré environ. Quadrilatère. Encadrée par trois cordes épaisses ; bleu, blanc, et rouge. Deux petits escaliers permettant de monter sur le support. Escaliers qui sont situés dans les angles droits. Au milieu de l'arène, un homme basané d'une musculature semblable à Kenta. Torse-nu, ayant juste un petit short jaune impériale. Un visage pourvu d'une cicatrice qui transcende horizontalement son petit nez fin. Des dreadlocks parsemaient son crâne, telles de grosses limaces. C'est en voyant les gants du bougre, que les soupçons de Kenta fut confirmer ; un combat de boxe sur un ring. Il déposa alors son arme et son manteau, et semblait être décidé à combattre comme le ferait un boxeur.



- Djared : Tu es Kenta, c'est ça ? Hurla-t-il pour que sa voix l'atteigne.

- Kenta : C'est bien moi ! Répondit-il en s'approchant du ring. Et toi ?

- Djared : Tu peux m’appeler Djared ! Comme tu peux le voir, notre combat se fera sur le ring. Les règles seront quasi-identiques.

- Kenta : Je t'écoute, rétorqua-t-il en montant sur le ring.

- Djared : Un round se déroulera en trois minutes ! Les rounds seront espacés par une pause d'une minute ! Si tu tombes, tu auras dix secondes pour te relever sinon c'est la défaite. Il n'y aura aucune limite concernant le nombre de round. Tout comme les coups de genoux, têtes et coudes, les coups en-dessous de la ceinture seront interdits.

- Kenta : Compris. Et l'arbitre ?

- Mr.Arbitre : Je suis là depuis le début, dit-il en lui remettant des gants.

- Kenta : Oh, désolé ! Merci.

- Djared : Autre détail, tes gants, comme les miennes, contiennent une micro-bombe qui exploseront si jamais tu perds. Une défaite signifie donc perdre les deux bras.

- Kenta : Ow, excitant ! Bon, commençons, je suis un peu pressé là, ajouta-t-il avant d'entendre le gong.


///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////Du côté de Pearl/////////////////


Au même moment, dans un tout autre univers, très bien coloré, se trouvait Pearl. Seule au milieu d'une salle gigantesque où le doux parfum d'innombrables saveurs frôlaient son nez. Elle n'avait pas besoin de ces yeux pour deviner qu'il s'agissait d'une salle de cuisine grand format. Et pourtant au premier coup d’œil, quiconque aurait cru voir la chambre d'une gamine dont les goûts provoqueraient une crise d’épilepsie. Des murs roses dragées. Placés dans les coins des murs, des oursons en peluche titanesque violets, et qui plus est très mal cousus à certains endroits. La tête du lapin sur le corps de l'ourson, les tentacules du poulpe sur le corps du lionceau, et inversement proportionnel. Quoi qu'il en soit, l'endroit était abstrait.

- Pearl : Mon adversaire n'est pas encore là ? Quelle impolitesse , dit-elle à voix basse.

La jeune femme profita de l'occasion pour admirer les deux longues et grandes tables présentes au milieu de la pièce. Deux tables garnies de plusieurs saveurs. Épices. Viandes. Fruit et légumes. Des ingrédients plus ou moins rarissime. Les ustensiles indispensables à une préparation culinaire demeuraient aussi sur les tables et semblaient très bien disposés. La porte du fond s'ouvrit lentement, laissant entrer quelqu'un.

- Teruki : Désolée ! Désoléééée ! Cria la jeune femme en courant maladroitement. J'ai eu un léger problème avec le traineau. Le gouverneur m'a montré comment le mettre en marche et piloter. Mais il ne m'a pas appris à éteindre l'engin ! Alors je n'savais pas si je devais le laisser tourner ainsi, ou... le détruire. M-Mais je pouvais pas le laisser tourner, car cet engin crache de la fumée avec son derrière. Et du coup, bah ça polluait le coin. Et la pollution c'est le maaalll !!! Malgré ça je ne pouvais pas le détruire... Il s'agissait quand même de l'enfant de Mr Frank. En tout cas, c'est c'que j'ai cru comprendre... Bref passons ! Commençons notre, dit-elle avant d'être coupé.

- Pearl : Surtout pas ! T'as commencé donc tu finis ! Je... Je veux connaitre la fin !

30 minutes plus tard.

- Pearl : Tout est bien qui finit bien !

- Teruki : Oui ! Bon, quoi qu'il en soit, le gouverneur m'a informé de ta visite et ainsi que de tes compagnons, qui font connaissances avec les autres. Apparemment, je dois préparer quelque chose, un bon gros festin.

- Pearl : Et notre duel alors ?

- Teruki : Ah oui, j'allais oublier ce détail. C'est vrai qu'avant d'entrer ici, on m'a dit que tu te débrouilles comme une chef en cuisine et que t'aimerais m'affronter. Alors voici c'que je te propose : seule celle qui fera le meilleur festin, pourra passer la porte pour présenter le festin et servir les gens, annonça-t-elle en affichant une expression sérieuse.


///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////De retour sur le ring/////////////////


De retour sur le ring en compagnie de Kenta et Djared, le combat semblait s'éterniser. Trois rounds sont déjà passés, et aucun n'a encore pris l'avantage. Pas le moyen de s'asseoir sur un tabouret un bois. Pas de second pour soigner ou conseiller le boxeur. Kenta, le dos appuyé contre le coin, fixait son adversaire. Djared lui renvoyait le même regard. Un simple spectateur pourrait croire que ces regards sont jetés pour provoquer l'adversité, mais ce n’était pas le cas. Ils profitaient tous les deux de la pause pour analyser les dégâts causés, chercher une faiblesse à exploiter. Mais aucun des deux ne pouvaient se relâcher un instant et montrer une quelconque faiblesse, que ce soit physique ou mental.
L'arbitre invita les deux combattants à reprendre leur position, et annonça le début du quatrième round. Usant chacun d'un jeu de jambes hallucinant, ils se tournaient autour, cherchant chez l'autre une petite faille.



- Djared : Tu forces le respect ! Je pensais pas que tu allais adopter cet art martial aussi longtemps. Pour être honnête avec toi, je m'attendais à un coup bas de ta part.

- Kenta : Tu m'connais pas.


Ils avaient beau parler, ils pensaient tous les deux à autres choses. Kenta ne pouvait pas lui permettre de le laisser prendre son véritable rythme. Il avait un professionnel en face de lui après tout. Il devait prendre l'initiative et ne s'y tarda pas en fonçant sur Djared. Ce dernier pensait malheureusement à la même chose, et ils se retrouvèrent en une fraction de seconde au centre du ring, très proches l'un de l'autre.
Jab du gauche simultané. Les deux boxeurs parèrent avec la droite. Reculer à ce moment là n'était pas une solution, pour aucun d'eux. Pas moyen de changer d'avis, Kenta lança une rafale de jab que Djared esquiva de justesse, assez pour savoir qu'il n'y avait pas que de la vitesse dans ces coups. Les attaques du rouquin commencèrent à faire mouche, tandis que Djared était sur la défensive reculant petit à petit. Le pirate imposa son rythme durant ce round. Ne pas se relâcher et continuer comme ça, ainsi l'adversaire ne pourra pas répliquer, c'est à ça que pensait Kenta.



- Kenta (en pensant) : Il n'a pas encore sorti son arme secrète. Un boxeur de son niveau cache sans doute des atouts. Vais-je pouvoir l'envoyer au tapis avant qu'il puisse utiliser son coup ? Se questionna-t-il en frappant la garde de Djared avec son jab.

- Djared (en pensant) : Zut, il commence à dominer... Je dois m'éloigner et me remettre en position, pensa-t-il en fixant le jeune rouquin à travers sa garde. Bon, je dois bouger maintenant ! Hmpfhh, fit-il après avoir reçu un coup au visage ayant percé sa garde.

- Kenta (en pensant) : Ah... j'en ai placé un. Ça marche ? Se demanda-t-il en regardant calmement le visage de Djared. C'est ma chance ! J'vais lui placer un direct du droit ! Je fonce !


Kenta fonça sur son adversaire, prêt à lui asséner un violent direct du droit en pleine face. Il pensait l'avoir, mais Djared balança son buste sur la gauche, esquivant l'attaque. Ce dernier profita de l'occasion et se plaça sur le côté, fixant le profil du jeune pirate, qui vient à peine de remarquer son déplacement rapide sur la gauche. Ce ne fut pas la seule chose que Kenta a remarqué. La position de Djared. Ce coup rotatif qu'il exécutait. Un crochet du droit dévastateur faisait face au rouquin.


- Kenta (en pensant) : Et m**de, j'suis pas en position ! Tant pis, je me baisse !


Le pirate se baissa rapidement, et put sentir malgré tout la rafale de vent qui passait au dessus de son dos. Djared fut assez surpris qu'il ait pu esquiver cette attaque dans cette position.


- Kenta (en pensant) : Vu la tête qu'il fait, j'imagine que c'était son meilleur coup. Il est vulnérable, son foie est à ma merci !


Tel un boulet de canon, le poing gauche du jeune pirate vint se crasher en plein dans le foie. Un coup que le combattant put sentir passer. L'expression de son visage suffisait à décrire la puissance de l'attaque. Son protège-dent tomba au sol. Ses yeux écarquillés demeuraient également un signe qu'il accusait le coup. Son buste vint buter contre celui du pirate, le menton posé sur l'épaule de celui-ci et la bouche grande ouverte. Kenta fit un petit pas chassé sur la droite, laissant le corps de son adversaire chuter. Le temps semblait être ralenti pour celui qui semblait perdre. Il n'avait pas la moindre idée si le sol se rapprochait, ou si c'était lui qui tombait. Son corps heurta le sol de tout son poids, et l'arbitre étonné de ce qu'il est en train de voir, commença le décompte.


- Mr.Arbitre : 1... 2... 3... 4...

- Kenta (en pensant) : Il ne bouge plus... Il est K.O ? Et m**de ! f**k ! Se dit-il en enlevant ses gants avant de s’accroupir pour enlever les gants de Djared.

- Mr.Arbitre : Si tu as l'intention d'enlever les gants de Djared, je te le déconseille. Les règles sont les règles, ajouta-t-il en sortant de sa poche un détonateur.

- Kenta : Cet homme a une brillante carrière qui l'attend loin d'ici !


Très rapidement, Kenta sorti de sa poche une fléchette plate qu'il lança en direction de l'arbitre. La fléchette vint se planter dans la main de l'arbitre qui lâcha le détonateur. D'une vitesse fulgurante, Kenta s'empressa de prendre le détonateur. L'arbitre prit peur et s'agenouilla. Djared se réveilla quelques minutes plus tard, assis, le dos appuyé contre le coin. Durant un instant, il ne se souvenait plus de rien. Mais en fixant Kenta qui se trouvait debout à l'opposé du coin perdant, ses souvenirs revinrent.


- Djared (en pensant) : M-Mes bras ! Ils... Ils sont encore là..?

- Kenta : Tu pourras continuer la boxe, t'as pas à t'en faire.

- Djared (en pensant) : Pourquoi ?

- Kenta : Tu semblais pas être dans ton assiette durant le match. On aurait dit parfois que tu avais la tête ailleurs. Si je t'avais combattu au top de ta forme et à la loyale comme je l'ai fais aujourd'hui, j'aurais perdu. Je te connais. Je t'ai déjà vu combattre, Djared Van Gogh. Tu as combattu une quarantaine de fois sur un ring, sous les projecteurs. T'étais déjà connu dans cette partie de l'océan, mais c'est sur la route de tous les périls que tu as commencé à briller véritablement. Et puis, il y a un trois ans, tu as disparu de la circulation...

- Djared : Le club où je m'entrainais avec ardeur était menacé. John Rustah est venu un jour, et m'a proposé de travailler en tant que garde, au service de Razor. Le salaire qu'il m'avait proposé surpassait largement ce que je pouvais obtenir dans ma carrière de boxeur. Mais... la boxe, c'est le plus important pour moi. Alors j'ai refusé poliment son offre. Ça ne l'a pas fait plaisir, alors il a menacé de détruire le club si jamais je refusais à nouveau. Mais si ce n'était que ça, ça allait. Cependant il a menacé aussi la vie de mon coach et des autres boxeurs qui s'entrainaient avec moi. Je n'ai rien dit aux autres et à mon coach concernant cette menace, et je suis parti.
Et puis, avant d'entrer ici, il m'a promis que si jamais je perds contre toi, il irait dire "bonjour" à mon club. Et voilà, j'ai perdu... mon club va mourir.

- Kenta : On ne le laissera pas le temps de faire quoi que ce soit, affirma le jeune pirate en s'éloignant avant de reprendre son manteau et son arme.

- Djared : J'étais prêt à te ôter la vie tu sais.

- Kenta : Je sais. Mais je n'aurais pas pu faire ça.

- Djared : Pourquoi ? Demanda-t-il au dos de Kenta.

- Kenta : J'veux te voir combattre à nouveau sur le ring. J'veux revoir ton crochet "décapiteur" à son plus haut niveau. J'veux revoir le vrai Djared Van Gogh. Et pour ça j'enverrais ce gouverneur et ce John au fond du Tartare. Après tout, je suis ton plus grand fan.


Sur ces mots sincères, il ouvrit la porte via la carte obtenu par Djared, et s'en alla le manteau dansant sur le vent.
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Message par Perona Sama Mer 6 Aoû - 0:48


         Couloir n°4_

Nori était arrivé devant une grande double porte  faite entièrement de verre : on pouvait donc y voir à travers. Le vieil homme poussa lentement la grande baie vitrée afin de pénétrer dans la pièce. Elle était circulaire et lumineuse. En somme, il n’y avait pas de murs, mais que des grandes fenêtres de verre. On y voyait le ciel bleu de South Blue et ses minuscules nuages blancs comme si on y était. Nori comprit vite qu’il était au sommet du manoir, lui-même au sommet de la bulle géante qui emprisonnait tout Winterfell. La pièce était spacieuse et remplie de toutes sortes de plantes et de fleurs aux caractéristiques variées. Il jeta un coup d’œil au plafond qui n’était en réalité qu’un dôme de verre s’accordant aux murs.
La pièce était divisée en plusieurs plateaux. Le premier (là ou il se trouvait) semblait ne contenir que des plantations de légumes. Le deuxième, des fleurs et des lianes grimpantes vers le troisième, qui était composé d’arbres et d’arbustes en tout genre. Les différents plateaux étaient reliés entre eux par des escaliers en bois de fortune. Nori nota l’emplacement d’une petite cabane à son opposé. Elle devait sûrement stocker tout ce qui était matériel de jardinage.

Voulant vérifier ou il se trouvait par rapport à l’île et au manoir, la jambe de fer se rapprocha d’une vitre afin d’observer le large. Le petit point plus bas serait-ce le Swarthy Bird, leur précieux navire ? Soudain, Nori sentit un courant d’air dans sa nuque. Il eut le réflexe de se baisser rapidement, évitant ainsi un coup de faux monumental qui vint immédiatement briser la vitre par laquelle il regardait il y a encore deux secondes. Le vieil homme exécuta une roulade sur le côté, s’éloignant ainsi de son agresseur, qu’il décida de jauger par la suite.
Jeune, d’environ une vingtaine d’années, il avait une silhouette athlétique ; la combinaison bleue marine qu’il portait ne faisait que le confirmer. Il posa sa faux à terre, prenant le temps de remettre une de ses mèches de cheveux bleutée derrière son oreille. Il était beau, à faire tomber n’importe quelle femme, son sourire en coin et ses petits yeux remplis de malice n’allaient pas dire le contraire. Il adressa un regard hautain au pirate tout en reprenant sa grande faux à la lame aussi noire que les ténèbres.

- Moi qui pensais tomber sur une des jolies filles du groupe, c’est raté. J’me tape le vieux crouton… J’ai vraiment pas de veine sur ce coup là, soupira l’insolent.
-Nori : Ta tête me dit quelque chose…
-Ukyo : Normal, je suis Ukyo Frank, plus connu sous le nom de Mr Frank.
-Nori : L’ancien pirate qui a tout perdu… pensa le vieil homme à voix haute.

En effet Nori avait entendu parler de cette histoire. Certes, un pirate qui perd tout son équipage ce n’est pas la première fois que les médias relatent ce genre d’accident mais pour lui c’était différent. South Blue tout entier en voyait un pirate prometteur, avec des capacités plus élevées que les autres. Cet homme et son équipage sortaient du lot. Il était réputé comme dangereux, sans pitié et hostile. Mais il y a un an ou deux, tout son équipage fut décimé. La raison n’était pas très claire : certains journaux parlaient d’un affrontement entre deux équipages rivaux, d’autres d’une catastrophe climatique… Au final, Nori n’a jamais su pourquoi, et n’eut plus de nouvelles dudit Mr Frank. La voix moqueuse d’Ukyo sortit la jambe de fer de sa rêverie.

-Ukyo : C’est vrai que j’ai tout perdu. Mais je me dis que c’est un mal pour un bien. Le gouverneur de cette île m’a ouvert les yeux : s’ils sont morts, c’est qu’ils n’étaient pas dignes de m’accompagner.

Nori serra les dents. Comment un capitaine pouvait penser une chose pareille ?! Totalement exaspéré par cette attitude, il chargea en direction du jeune Apollon. Il voulut lui donner un coup de pied magistral mais Ukyo para le tibia du vieil homme de sa faux. Il lâcha dans un sourire mesquin « Oh ? Des jambes de métal ? Intéressant. ». Ukyo repoussa la jambe de fer qui atterrit sur ses deux pieds un peu plus loin, roulant à l’aide de ses airblades, rollers fabriqués par ses soins. Il prit un nouvel élan et enchaina les coups de jambes et de pieds que Mr Frank para avec brio dans un sourire hautain. Il provoquait Nori « Alors, c’est tout ce que tu sais faire ? », « Tu sais il faudrait arrêter de jouer les casse-cou à ton âge ! ». Le jeune homme s’amusait : clairement Nori ne faisait pas le poids au niveau de la force physique face au jeune homme. L’issue du combat était déjà décidée selon lui. Mais il voulait s’amuser avant de le tuer.

-Ukyo : Tu sais quoi, je vais poser la carte que tu convoites tant ici, sur ce pilier, dit-il en exécutant ses paroles. Ainsi, elle te narguera jusqu’à ta mort, puisque tu ne pourras jamais gagner contre moi ! S’esclaffa le jeune homme.

Nori n’était pas dupe : il savait que l’agilité de son adversaire au regard ténébreux serait une vraie épreuve pour lui. Mais peut être que l’expérience pouvait faire face à la fougue du garçon. Non, Nori ne s’avouait pas vaincu. De toute façon il devait obtenir cette clé, il n’avait pas le choix.
Il se mit en position accroupie et décida de changer les roues arrière de ses airblades. Il opta pour des roues à lames dentées : les Shark’s teeth. Par chance pour lui, les différents plateaux n’étaient pas organisés comme des étages. On aurait plutôt dit un empilement de collines qu’un empilement de cubes de pâturage. Ainsi, il était bien plus facile pour lui de rouler dessus. La jambe de fer se précipita vers le troisième plateau, voulant se cacher entre les arbres. Il monta les escaliers de bois quatre à quatre, surprenant son adversaire qui ria aux éclats.

-Ukyo : Hahaha ! Tu comptes tu cacher ? Très bien, tu as compris que tu allais perdre au moins !

Nori ignora les paroles du jeune homme et se plaqua contre ce qui semblait être un pin tout en retenant sa respiration. Il entendait les pas lourds d’Ukyo monter lentement les marches, la lame de sa faux cognant le bois à chaque marche grimpée. Il arriva au troisième étage et commença à s’aventurer entre les arbres qui formaient une véritable forêt.  Mais il fut vite surpris par la voix du vieil homme :

-Nori : Trick ! Cut Up !

Une lame d’air vint à la droite dudit Mr Frank qui esquiva de justesse. Il écarquilla les yeux de surprise, le vieux était également capable d’envoyer des lames d’air ?

-Nori : Trick ! Wheel Fire !

La jambe de fer fondit vers son adversaire tout en appuyant bien sur ses talons, faisant chauffer ses roues arrière. Il enchaîna les coups de pieds, qu’Ukyo eut du mal à esquiver de part la surprise et sa vitesse. Il fut brûlé à certains endroits tels que le visage, le bras ou l’abdomen. Le regard d’Ukyo changea du tout au tout. Son sourire arrogant disparut de son visage et ses yeux se firent plus menaçants. Serrant d’une poigne puissante le manche de sa faux, il chargea vers Nori enchaînant les coups très rapidement. La pauvre jambe de fer ne réussit pas à tout parer et esquiver malgré la vitesse que lui octroyait ses airblades. Mr Frank lui assena un coup de lame que Nori para avec sa jambe. Peu de temps après, son adversaire se baissa et balaya la cheville du vieil homme, le faisant tomber. Ukyo sourit avant de lever son arme, prêt à donner le coup final. Après avoir prononcé un « C’est terminé. », il frappa avec puissance vers le sol, visant la tête de Nori. Ce dernier fit une roulade tout en esquivant. Mr Frank leva sa faux à nouveau vers le ciel et fendit l’air d’un coup horizontal.

-Ukyo : Dark Shade !

Une puissante lame d’air envoya valser la jambe de fer à l’autre bout de la pièce. Il atterrit dans la cabane en bois en contrebas des plateaux, dans un gros nuage de poussière.
Nori commençait à comprendre le jeune homme. Certes, il était fort, mais bien trop sûr de lui. Il devait tout jouer dans la surprise. Irrité, Mr Frank s’approcha de la cabane qui n’était plus grand-chose maintenant, tout en se recoiffant grossièrement. Ce vieux commençait à lui taper profondément sur le système. Méfiant, il s’approcha du nuage de poussière qui commençait à s’estomper. Nori, lui, remerciait silencieusement l’existence de la maisonnette, car sans elle il aurait surement fini au fond de l’océan à l’heure qu’il est. Ukyo lança de nouveau une lame d’air fin de faire disparaître le nuage. Seulement elle fut contrée par une autre lame de puissance égale provoquant une légère bourrasque. Nori surgit soudain des débris de la cabane et fondit vers son adversaire une pioche en main. Il enchaina les figures acrobatiques blessant ici et là le jeune arrogant.

-Ukyo : Dark Slash !

Le jeune homme répliqua en faisant tournoyer sa faux, devenant une véritable scie circulaire de la taille d’un humain. Nori sauta par-dessus Ukyo en effectuant une pirouette avant d’atterrir dans son dos. Il prit de l’élan et chargea sur lui tout en activant les jets dials incorporés dans les rollers et en tournoyant sur lui-même.

- Nori : Trick ! Fast Food !

Le jeune Ukyo avait à peine arrêté de faire tourner sa faux et était légèrement déséquilibré. Il eut à peine le temps de se retourner qu’il se prit un mélange de brulures, taillades et coups de pioche. Le jeune homme hurla sous la douleur. Nori s’arrêta de tourner et l’acheva d’une puissante lame d’air qui l’envoya vers la baie vitrée. Sous la gravité Ukyo brisa la vitre et tomba dans South Blue dans un cri de détresse mélangée à de la rage. Essoufflé, la jambe de fer se félicita lui-même. En effet, mettre une roue dentée sur le roller gauche et une roue de flamme contenant un pyro-dial sur le roller droit, il fallait y penser ! Tout en se dirigeant légèrement tremblotant vers le pilier ou son adversaire avait déposé la carte électronique, il pensa qu’il devrait associer ses différentes roues plus souvent.


***


         Couloir n°3_

Ophélia avançait prudemment, observant à droite et à gauche de peur qu’un piège fasse surface de nulle part, comme dans les contes d’aventures qu’elle avait souvent lu plus jeune. Le couloir dans lequel elle s’était aventurée était très sombre ; elle ne parvenait même pas à distinguer clairement la couleur des murs. Seuls des torches murales à intervalle régulier éclairaient le chemin. L’ombre des flammes mouvantes donnait un aspect sinistre au corridor. Elle enchaînait depuis maintenant plus de cinq minutes virages sur virages commençant à s’exaspérer, à se demander ou et quand elle arriverait à bon port. Un écriteau de couleur vive sur le chemin attira son attention. Il était assez grand et de couleur lilas. Dessus était écrit un « Par ici » en lettres rondes et vertes, suivi d’une flèche indiquant ladite direction. La jeune tireuse d’élite serra les poings. Ils la prenaient pour une imbécile ? Ou étaient-ils tout simplement en train de la narguer ? Remontée, elle se dirigea vers la direction fléchée par le panneau. Si ça avait été un piège, notons qu’elle serait tombée les pieds joints dedans.

Peu après elle arriva devant une petite porte faite de bois ancien et rugueux. Au diable les bonnes manières, elle l’enfonça sans prendre la peine de se faire discrète. Elle débouchait sur une vaste pièce faiblement éclairée par des chandeliers luxueux suspendus au plafond. Il y en avait d’autres attachés aux murs. La pièce sentait le renfermé. Ophélia s’avança au centre et en regardant au plafond elle vit qu’une passerelle de métal faisait la périphérie de la pièce environ à cinq mètres au dessus d’elle. A certains endroits, les murs semblaient différents, mouvants et plus sombres un peu.
Elle foula le tapis rouge au sol, s’approchant du centre de la grande pièce. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle y vit une jeune enfant assise sur un fauteuil luxueux, une tasse de thé dans les mains, la fixant depuis le début. Ses grands yeux violets semblaient vides, dénués d’émotion. Elle avait de longs cheveux lisses de la même couleur qui lui tombaient jusque dans le bas du dos. Se tenant droite, la robe à l’aspect victorienne qu’elle portait ne rendait son apparence que plus noble : une vraie poupée.
Ophélia eut un léger sursaut lorsque la voix vide et lasse ne s’accordant pas du tout au reste résonna :

- Oh. Je suis tombée sur le petit lapin. Je vais devoir faire attention, soupira-t-elle.
-Ophélia : Qui est-tu ? Et tu n’avais pas besoin de mettre cette pancarte, je me serais bien débrouillée sans ton aide !
-Rainkastel : Je me nomme Rainkastel. La pancarte était là pour te faire parvenir ici plus vite. Mais visiblement ça n’a pas fonctionné, mon thé est froid…

La dernière réplique de la jeune fille fit tiquer la tireuse d’élite. Le petit lapin, l’aider à trouver la salle… Ils sous-estimaient Ophélia. Cette dernière ne voulait pas en rester là. Oh que non, elle ne retournerait pas dans sa famille, elle sortirait de cette maudite île, avec ses compagnons point barre. Elle sortit un revolver et tira rapidement dans la tasse de Rainkastel. Son regard se fit dur et froid : elle ne plaisantait plus.

-Ophélia : Ne me sous-estime pas comme ça.
-Rainkastel : Le maître m’a demandé de te ramener en vie et de te blesser le moins possible. Seulement tu n’as pas l’air de tenir en place, ça risque d’être compliqué…



La jeune fille se leva et épousseta sa robe, virant les derniers morceaux de porcelaine au sol. Elle fit une révérence et sortit de sous son vêtement deux revolvers et tira sans sommation vers les jambes d’Ophélia. Cette dernière courut afin d’éviter les balles et se réfugia derrière un fauteuil. Les tirs cessèrent et Ophélia sortit son deuxième revolver pour répliquer. Elle écarquilla les yeux, la jeune fille aux allures de poupée lui tournait le dos ! Accroupie, elle se releva et sortit de sous une table un fusil qu’elle pointa directement sur Ophélia. La pirate se cacha immédiatement pour éviter une nouvelle salve de balles. Encore sous le choc elle rechargeait ses revolvers. « Comment peut-on tourner le dos à son adversaire comme ça ? C’est signer son arrêt de mort ! » pensa-t-elle. Elle entendit un bruit sourd, signe que Rainkastel avait jeté son fusil à terre. Elle se leva et tira sans relâche sur le bras gauche de la jeune fille. Elle voulait juste l’immobiliser ? Très bien, elle aussi dans ce cas ! Sauf qu’aucune goutte de sang ne vint tâcher le tissu. A la place, un bruit métallique. Un bruit d’impact de balles. Apeurée, Ophélia fit deux pas en arrière. Mais cette fille était-elle réellement humaine ? Rainkastel lança un regard dédaigneux à la fille aux longs cheveux de jais. Ophélia changea d’endroit : elle devait gagner du temps. Elle se dirigea vers un des quatre murs tout en évitant une nouvelle salve de tirs. Puisque son bras était fait de métal, elle allait le brûler alors ! Elle s’empara du chandelier attaché au mur et le lança sur le tapis rouge qui prit feu immédiatement après. Rainkastel horrifiée fit plusieurs bons en arrière, sortant de la zone enflammée.
Ophélia fit également un pas en arrière afin d’éviter la projection d’une flamme et son dos heurta le mur. Mais le mur était soyeux, et doux au toucher.

-Ophélia : Un rideau ? S’interrogea-t-elle à voix haute.

Il n’y avait d’un moyen de le savoir : de toutes ses forces, elle tira dessus. Ce dernier s’arracha avant de se laisser tomber relevant un gros nuage de poussière. Le visage d’Ophélia afficha un grand sourire avant de se retourner vers son adversaire.

-Ophélia : Tu as d’autres surprises comme ça ?
-Rainkastel : Visiblement tu as compris que nous nous trouvons dans la salle d’armes. Vu tes aptitudes ça va devenir un peu compliqué pour moi, déclara-t-elle d’une voix neutre.

Le mur qu’avait révélé la tireuse d’élite était en réalité recouvert de toute sorte d’armes à feu attachées. Heureuse de sa trouvaille, elle attrapa ce qui avait l’air d’être un bazooka et tira en direction de la fille aux allures de poupée de porcelaine. Cette dernière esquiva tout en essayant d’éviter les flammes. Elle entendit des bruits de pas cognant sur du métal. Rainkastel sourit intérieurement : elle s’était réfugiée sur la passerelle supérieure. Ophélia courrait en essayant d’attraper un maximum d’armes et en lui tirant dessus. Elle devait semer la confusion dans l’esprit de son adversaire. Elle ne cherchait même plus à éviter les flammes qui montaient haut maintenant et supportait comme elle pouvait les différents endroits de son corps maintenant brûlés. Elle trouva plusieurs mousquets et tira sans relâche sur les jambes de la jeune fille noble. Encore de bruits de métal. « Sa jambe droite est également faite de métal, j’ai donc affaire à un cyborg. » pensa la pirate. Elle visa sa jambe gauche et la petite tomba à la renverse. Mais elle n’avait pas dit son dernier mot : sous les yeux écarquillés d’Ophélia, elle dévissa sa main gauche laissant apparaître un canon de calibre moyen. Elle visa Ophélia qui manqua de peu le projectile : elle avait réussi à atteindre son flanc gauche de peu. Un filet de sang vint tacher son vêtement.

Elles continuèrent échange de tirs tandis que les flammes grandissaient de plus en plus. Rainkastel s’était relevée mais marchait avec peine : ses déplacements étaient ralentis. Se cachant derrière une table elle eut un moment d’égarement :

-Rainkastel : Si seulement mon cœur lui aussi avait pu être artificiel…

Hélas, elle n’avait pas vu Ophélia. Cette dernière sauta du ponton métallique dans un cri, mousquet à la main. Elle abattu la crosse de l’arme sur l’épaule gauche de la jeune poupée dans un grand coup. Cette dernière s’affaissa dans un crissement électrique et quelques étincelles. Les yeux violets de Rainkastel s’écarquillèrent. Elle tenta de bouger son épaule mais tout ce qu’elle pu faire fut quelques mouvements désarticulés. Elle voulut pointer son bras gauche en direction d’Ophélia, mais celle-ci le balaya de son mousquet, le laissant atterrir lourdement au sol. Se tenant le flanc gauche qui saignait encore, elle balança son arme à feu qui vint périr dans les flammes derrière elle, signant son envie d’arrêter le combat ici par la même occasion. Appuyant fermement sur la jambe de métal de son adversaire de son pied, Ophélia tendit la main vers la jeune fille assise en face d’elle.

-Ophélia : Ta carte.
-Rainkastel : Ce n’est pas terminé, j’ai promis au maître que je te ramènerais auprès de lui en vie, je le ferais. Je n’ai qu’une parole.
-Ophélia : Mais regardes-toi t’es même pas capab-

La pirate retira vivement sa main qu’elle pressa en lançant un regard noir à son adversaire. Elle venait de lui entailler la main assez profondément avec une lame sortie de la dentelle de sa manche. Ophélia tira sur le petit poignard, désarmant ainsi la fille-cyborg.

-Ophélia : Je t’ai demandé ta carte. Je n’ai pas l’intention de te tuer, je ne suis pas venue là pour ça, répéta-t-elle froidement.
-Rainkastel : Tu devrais, ça pourrait te porter préjudice pour plus tard.

Ophélia se rappela de l’altercation qu’elle avait eu avec Lilith sur le même sujet. Elle secoua la tête de droite à gauche frénétiquement, avant de fixer à nouveau la jeune fille aux cheveux violets.

-Ophélia : Je sais ce que je fais. J’ignore ton histoire, ta motivation à suivre ce duc insupportable ou le pourquoi du comment tu es comme ça, mais une chose est sûre : à mes yeux tu ne mérites pas de mourir.  Alors contentes-toi de me donner ta carte.
-Rainkastel : Tues-moi je te dis, et là tu auras ma carte.
-Ophélia : Pourquoi tiens-tu tant à mourir alors que tu veux un cœur artificiel ?

Rainkastel afficha une expression de surprise, avant de reprendre à nouveau son air blasé.

-Rainkastel : Les émotions sont inutiles. Elles ne servent qu’à te rendre faible. Moi je veux juste que mon cœur batte afin d’assurer mes fonctions vitales.
-Ophélia : Dans ce cas tu veux quand même vivre non ?

La tireuse d’élite ne laissa pas à son adversaire de répondre et la porta sur son épaule tel un sac à patates. Toutes les deux, elles titubèrent en se dirigeant vers la porte de sortie, évitant les flammes jaillissantes.
Une fois dehors, la pirate referma la porte et posa Rainkastel à terre afin de reprendre son souffle (oui, un cyborg c’est lourd). Cette dernière la fixa de ses grands yeux violets en lui répétant qu’elle ne lui donnerait pas la carte électronique. Seulement, la poupée fit un mouvement brusque en voulant se redresser et un rectangle de plastique sortit de sa poche. Ophélia sourit.

-Ophélia : Dans ce cas je la prendrais moi-même !

D’un coup sec, elle attrapa la carte électronique et partit en direction de la porte du duc, prête comme jamais à lui donner une bonne leçon.
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