Evolution
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Evolution
Participants: Perona Sama, alias Bru-Taig Ophélia, Bennet Pearl et Wilson Eliott
Shockwave, alias Faora Snyder
Shockwave, alias Faora Snyder
Les flots écumants frappaient avec vigueur la coque de bois du Skull Watchman. Des vagues d'une demie douzaine de mètres naissaient du fond des océans pour disparaître et mourir à la surface des eaux. Sur la route des éléments, un seul obstacle, le navire marin de Faora Snyder, le Skull Watchman.
La furie des océans se voyait contrainte à la docilité face à la solide coque du navire. La furieuse houle de South Blue se voyait fendue de part et d'autre par la proue du vaisseau. Le navire filait droit, poursuivant imperturbable sa traversée.
A son bord un seul homme, Snyder.
Remplissant à la fois le rôle de navigateur et de capitaine, le Caporal scrutait l'horizon du haut de son promontoire, barre à la main, l'horizon se dévoilant à ses yeux telle une amoureuse à son amant.
La vélocité des océans n'était qu'un hymne à la gloire de l'homme. L'île vers laquelle il se dirigeait était réputée pour les eaux sauvages qui l'entouraient, aucun autre présage n'aurait pu lui être plus délectable. Il approchait de sa destination. Le marine se languissait donc des crocs glaciales et acérés des remous, défiant à chaque mouvement des eaux Mère Nature elle-même.
Snyder avait plus tôt reçu des ordres de ses supérieurs lui indiquant que plusieurs rumeurs sur un trésor immense, se tapissant sur l'île de sa destination, commençaient à titiller les sens des pirates et des bandits des alentours.
De nombreuses personnes sans histoires, banquiers, bijoutiers comme marchants, entamèrent ainsi une quête vers cette île, perdant fatalement la vie lors de la traversée. La barrière naturelle des océans représentant un bien trop imposant obstacle pour des non initiés. Face à la recrudescence du nombre de disparitions, et dans le même temps des plaintes des familles, la marine avait ainsi opté pour une solution radicale, envoyer un homme sur les lieux, qui répondrait de la véracité des rumeurs. Sans toutefois le rapporter aux médias, la marine avait également chargé cet émissaire d'une mission annexe, bien que tout aussi importante: si trésor il y a, le ramener aux autorités compétentes de la base la plus proche.
Les fonds récoltés seraient alors réinvestis dans le recrutement de nouveaux marines, l'entraînement des recrues et l'achat, ou la réhabilitation, des différentes armes.
Snyder se retrouvait donc investi d'une toute nouvelle mission, sur des lieux eux aussi nouveaux.
L'île en question, réputée inhabitée, était à l'origine de nombreux mythes. Les marines eux-mêmes n'avaient pas pour habitude d'y accoster. Pour les quelques chanceux qui parvenaient à établir un contact visuel avec l'île, impossible d'y accoster. Le brouillard épais, presque laiteux, qui la drapait rendait impossible tout accostage.
Naquirent inévitablement folklores et légendes sur son sol comme sur ses autochtones.
Les étonnantes capacités visuelles de Snyder le prédisposèrent inévitablement à cette mission.
Au-delà d'un simple devoir en tant que marine, au-delà d'une banale prescription, il s'agissait-là d'un véritable défi lancé au marine par la Nature elle-même. Un incroyable concours de circonstances qui offrait à l'homme la possibilité, et le devoir, de pousser ses pouvoirs à leurs limites.
Il accepta donc la mission avec enthousiasme et prit, sans tarder, son départ le lendemain même.
Après plusieurs heures d'une navigation difficile, les eaux commencèrent à se calmer.
Les gigantesques vagues qui s'essayaient à brouiller la vue de Snyder n'étaient plus. Les remous de l'océan perdirent en vigueur et en rapidité. Les blanchâtres écumes des eaux disparurent, retournant aux abysses ténébreuses de l'océan du Sud. La fine et chatouillante pluie qui accompagnait le retentissant fracas des eaux salées sur le navire s'estompa elle aussi.
Doucement, le Skull Watchman se stabilisa et arrêta de tanguer.
La pluie arrêtée, le ciel sombre et menaçant commença à perdre en consistance. Les épais nuages noirs qui faisaient barrage aux rayons du soleil perdirent en fermeté, quelques fougueux rayons du soleil percèrent la voûte céleste pour se jeter avec volupté sur le sage et docile océan Sudiste.
Au loin scintillait, de sa laiteuse brume, la destination de Snyder, à la fois menaçante et réconfortante vision d'une espérée fin de voyage.
Comme acclamant et louant la venue d'un nouveau visiteur, le vent se mit à souffler sans retenue, offrant une copieuse part de son insaisissabilité aux voiles du Skull Watchman.
Le navire gagna en vitesse, perturbant brièvement Snyder qui manqua de chuter sous la brutale accélération.
La puissante brise rapprocha le navire de l'île en quelques minutes seulement.
Suffisamment proche, Snyder replia rapidement les voiles du navire.
Le navire continua de se rapprocher de l'île, lentement, sous l'élan causé par le vent.
Se rapprochant lentement de l'île et pénétrant le brouillard, Snyder scruta droit devant lui, cherchant, à l'aide de ses capacités, à déceler ce que le coeur de cette brume abritait.
Dans un sursaut de peur, il gravit les escaliers qui menaient au niveau supérieur de son navire en deux sauts, saisit la barre et la fit tourner rapidement sur elle-même vers la gauche. Le navire adopta aussitôt le mouvement et dévia légèrement de sa trajectoire vers la gauche. Le vent se remit à souffler et caressa les cheveux de Snyder.
Une énorme racine. Snyder venait d'éviter de justesse une énorme racine qui sortait partiellement de l'eau. Quelques planches de bois y étaient également encastrés, probablement celles des navires des infortunés prédécesseurs de Snyder.
Poursuivant sa lente avancée, Snyder évita ainsi une, deux, puis trois autres racines du même acabit.
Approchant au fur et à mesure du centre de l'île elle-même, Snyder y décrivit un pont, presque pratiquement endommagé et duquel seule une dizaine de planches étaient intactes.
Il jeta aussitôt l'ancre, à bonne distance du pont.
Une fois le navire stabilisé, il jeta les escaliers de bois, liés entre eux par des cordages, qu'il descendit aussitôt.
Snyder posa le pied sur un petit pont de bois, visiblement abîmé par le temps, et instable.
Le brouillard qui l'entourait était moins épais que celui qui entourait les alentours de l'île.
Snyder apercevait maintenant un environnement sauvage, de ce qu'il pouvait voir de sa position, sans davantage d'aménagements que ce vieux pont pourri.
Le décor qui se tenait devant lui était composé principalement d'arbres, d’arbres immenses, aux troncs et aux racines elles aussi démesurées.
Il enleva ses lunettes et essuya la vapeur qui s'installa sur ses verres, les raccrocha sur son nez, attacha solidement son sac à dos et entama sa marche, vers le sein de la forêt qui lui faisait face.
Plus loin dans le sein de la forêt.
Une créature verdâtre se déplaçait rapidement de branches en branches, poussant des cris aigus à chacun de ses élans.
Brutalement, elle s'arrêta.
Ses deux longues oreilles semblaient lui prodiguer une ouïe à toute épreuve. Ses longues griffes, aux mains comme aux pieds, lui offraient les armes nécessaires à son évolution dans cet environnement. Les muscles de ses bras et de ses jambes semblaient, de leurs côtés, étonnement développés.
Une autre créature, légèrement plus grosse, rejoint son pair, le regarda puis cracha, toutes dents dehors:
- Allons prévenir la maîtresse qu'un... nouveau sujet de test vient d'arriver.
Les deux créatures disparurent aussitôt dans l'immensité et dans la diversité de végétation.
Shockwave- Yonkou
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Re: Evolution
Quelques heures auparavant_
Du vert, du vert à perte de vue. Cela faisait maintenant plus de trente minutes que les trois pirates marchaient dans cette forêt pire que luxuriante. Eliott était en tête de file, coupant les lianes présentes sur son passage à l’aide d’un petit couteau. Suivait Pearl, et Ophélia leur capitaine, Lilith étant restée surveiller le navire. Ils avaient l’impression de faire du sur place, ils ne progressaient pas vite, évitant les obstacles que ce soit au sol ou en l’air. Malgré cela, le paysage qui s’offrait à eux leur coupait le souffle. Des arbres d’une grandeur démesurée, de mille et une sortes. Des fruits qu’ils n’avaient jamais vus pendaient aux branches de certains d’entre eux. Des lianes, des fleurs encore inconnues ornaient le sol. Des animaux aussi incroyables les uns que les autres vivaient dans cette végétation hors du commun. Les pirates continuèrent leur chemin. Pour l’instant, depuis leur arrivée sur cette île, il n’avaient vu aucune trace de vie humaine. Cela ne les étonnait guère, vu la difficulté qu’ils avaient essuyé à pénétrer l’île. En effet, un brouillard épais l'entoure entièrement, rendant très difficile l’accostage aux côtes. Mais grâce à la bonne vue d’Ophélia et aux excellents réflexes de Lilith leur navigatrice, ils réussirent à arriver sans trop de dégâts.
Pearl, grande passionnée de fleurs et de botanique, était particulièrement émerveillée par ce panorama hors du commun. Elle n’arrivait pas à reconnaître certaines plantes et arbres. Elle se dit qu’elle prendrait des notes une fois qu’ils feront une pause, car ne pas regarder ou on met les pieds dans ce décor se révélerait presque être comme du suicide. En effet, des ronces avec de longues épines d’au moins cinq centimètres jonchaient le sol. Les pirates ne savaient pas si elles étaient empoisonnés, donc pour plus de sureté, ils préféraient éviter tout contact. Ils continuèrent de marcher pendant une bonne quinzaine de minutes avant d’arriver dans ce qui semblait être une clairière. L’herbe était verte et assez haute, mais plus de plantes étranges et possiblement dangereuses. Ils jugèrent idéal de faire une pause, la chaleur et l’humidité les oppressant fortement. Eliott sortit de son sac une gourde dans le but de se désaltérer. Pearl, la cuisinière sortit quand à elle un petit calepin afin de noter et de dessiner les espèces qui l’avaient le plus intrigué.
-Eliott : Pearl, de l’eau ?
-Pearl : Oh ! Elle leva la tête. Oui, je veux bien merci.
Elle posa son crayon afin de se déshydrater un peu. Ophélia était penchée derrière elle, et regardait avec attention le petit carnet.
-Ophélia : Ca t’intéresse beaucoup hein ?
-Pearl : Oui, je n’ai jamais vu ce genre de plantes avant, ni lu quoi que ce soit à leur sujet. Peut être que je pourrais vous préparer de bons petits plats grâce à elles qui sait ! Dit-elle dans un grand sourire.
Les pirates décidèrent de rester encore un peu dans la clairière. Les rayons du soleil réussissaient à percer le toit formé par les feuilles des arbres. La couche de feuilles au dessus de la clairière était bien évidemment moins épaisse que dans la forêt et donc retenait moins la chaleur et l’humidité. L’atmosphère se faisait moins lourde dans la plaine, pour le grand bonheur des nos explorateurs.
Après s’être bien reposés, ils décidèrent de reprendre leur route. Ils se mirent dans l’idée de traverser la clairière afin de continuer dans la forêt dans le but d’atteindre le centre de l’île.
Tandis qu’ils parcourraient la clairière, la jeune capitaine sentit quelque chose bouger derrière elle. Un mouvement rapide, net. Elle ne s’arrêta pas, mais garda la main sur son revolver pendu à sa cuisse, par simple précaution. Elle fit signe à ses deux compagnons de ralentir la cadence. Ses yeux faisaient des allers-retours de la droite vers la gauche, scrutant la trace d’un quelconque danger. Elle sentit de nouveau une courte brise dans son dos. Cette fois-ci elle se retourna sec, le pistolet dégainé, prête à tirer dans la direction du mouvement. Seulement, la capitaine poussa un cri de surprise. Devant elle se tenait une bête pour le moins étrange. En effet elle était verte, et positionnée à quatre pattes. Elle avait une tête assez arrondie, mais ne possédait ni d’yeux, ni d’oreilles. En revanche elle avait une grande gueule garnie de dents pointues. Sur le contour de son cou étaient fixés des pétales de fleurs blanches avec un contour légèrement rosé. Ses pattes possédaient de longues griffes violacées. La bête rugit, faisant frémir les pirates.
-Ophélia : Mais qu’est-ce-que c’est que cette bête ?
Ophélia se mit en position, le doigt sur la détente. Il ne lui restait plus qu’a appuyer dessus.
-Pearl : Non ne l’attaque pas ! Baisse ton arme !
-Ophélia : Mais pourquoi, il va nous bouffer tout cru ce truc ! T’as vu ses dents ?!
Pearl avança à pas de loup tout doucement vers la bête, jusqu'à la hauteur de sa capitaine. Elle posa sa main sur l’arme, puis la baissa doucement. Toujours fixant la bête, elle s’adressa à ses camarades :
-Pearl : Surtout ne faites aucun mouvement brusque. Ne criez pas.
Les deux pirates se regardèrent, puis haussèrent les épaules. Ils firent ce que leur cuisinière leur dit, et restèrent immobiles, observant la scène. Pearl continuait de s’approcher doucement vers la bête, qui se tenait toujours en position d’attaque, mais qui n’avait pas l’air de bouger pour autant. Elle leva son bras droit, tout en continuant d’avancer. La bête grogna, mais ne fit rien d’autre. La main de la doyenne de l’équipage parvint au sommet du crane de l’animal.
-Pearl : De la mousse ?
Pour être sûre de son hypothèse, elle commença à caresser faiblement la tête de la bête. Elle retira sa main, puis observa sa paume : elle était recouverte d’une substance verte et humide. C’était bien de la mousse. Elle baissa ses yeux sur la bête ; elle s’était allongée. Eliott et Ophélia, les yeux grands ouverts n’en revenaient pas ; il y à peine deux minutes ils allaient se faire dévorer, et là, le bestiau était devenu totalement inoffensif !
-Eliott : Euh, je n’ai pas tout compris là…
Tandis que les deux pirates se rapprochaient de leur amie, d’autres bêtes de la même espèce surgirent dans la clairière. Il devait y en avoir une bonne douzaine. Elles formaient un demi-cercle autour du groupe. Des rugissements aigus sortaient de leur gosier, ainsi que des filets de bave coulaient entre leurs dents pointues. La bête qui était restée couchée se releva pour faire face à sa tribu. Commençait alors un dialogue animal de cris et de grognements incompréhensibles pour les trois humains.
-Eliott : Mais qu’est-ce-que c’est que ce délire ?
Pearl toujours silencieuse, observait la scène, son visage ne dégageant aucune expression. Après ces délibérations animales, les bêtes se retournèrent vers les pirates et s’inclinèrent tous. Ils étaient hébétés, ne comprenant rien à la situation.
-Ophélia : Pearl, t’as une explication ?
-Pearl : Hé bien, je ne suis pas sure mais… Il me semble que ce soient des animaux-plantes. En vérité, je ne sais pas trop comment les appeler. Ils sont recouverts de mousse, mais agissent comme des animaux…
Pearl s’approcha de la première bête qu’ils avaient rencontré. Elle l’observa sous tous les angles, puis passa une main sur son dos. Elle la remonta jusqu’à la racine de la nuque, voyant que l’animal se laissait faire. Elle toucha les pétales implantés dans le cou de la créature et celle-ci frémit. La cuisinière se releva :
-Pearl : Oh, je vois.
-Ophélia : Et tu vois quoi au juste ? Non, parce que nous on voit rien là. Elle croisa les bras sur sa poitrine et fit la moue.
-Pearl : J’ai l’impression qu’ils perçoivent les mouvements grâce à leurs pétales. Si tu regardes bien, ils n’ont pas d’yeux ni d’oreilles. Mais c’est étrange qu’ils se soient soumis à nous aussi facilement…
Les pirates restèrent un moment à observer les créatures, qui avaient repris un rythme de vie normal devant leurs yeux. D’autres étaient encore arrivées entre temps, même des petits. Mais soudain, une autre bête surgit d’une branche d’arbre, atterrissant souplement dans la clairière. Les bestiaux cessèrent leurs activités et formèrent une allée pour cette nouvelle créature. Elle était différente des autres. Elle était plus humanoïde. Elle marchait sur ses deux pattes, pourrait-on dire même jambes. Ses mains et pieds portaient des griffes violettes comme les autres bêtes, mais un peu plus longues. Contrairement aux autres, l’humanoïde avait des yeux et de grandes oreilles en pointes. Elle possédait aussi des grandes dents pointues et un collier de pétales à son cou. Elle s’avança vers les pirates dans une démarche qui ressemblait plus ou moins à une démarche humaine. Il s’arrêta à deux mètres des trois humains et se retourna vers les autres bêtes en poussant un cri aigu et sauvage. L’une des bêtes lui répondit par un hurlement semblable, puis il se retourna vers les pirates et fixa précisément Pearl, puis s’agenouilla :
-Vous êtes notre nouvelle maîtresse ?
Eliott et Ophélia regardaient à tour de rôle les deux protagonistes du dialogue, complètement perdus.
-Ophélia : Hein ? Quoi ?
Pearl, en revanche gardait son calme. Elle s’adressa d’un ton neutre à la bête, de façon à marquer le pouvoir qu’elle détenait sur elle, sans pour autant être menaçante :
-Pearl : Vous pouvez me comprendre ?
-Bête : Bien sur, maîtresse.
-Pearl : As-tu un nom ?
-Bête : Non maîtresse.
-Pearl : Quel est ton espèce ?
-Bête : Je ne sais pas maîtresse. Très peu d’humains connaissent notre existence, et personne ne nous à donné de nom.
-Pearl : Mmmh je vois. Elle souffla. Peux-tu m’expliquer pourquoi suis-je votre maîtresse ?
Elle pensait s’aventurer en terrain glissant en posant cette question. Mais apparemment non, la bête lui répondit en toute simplicité :
-Bête : Nous sommes dans une forêt. Ici c’est la loi du plus fort qui régit cet endroit. Les forts mangent les faibles. Et il est bien connu que les humains sont plus forts que nous. Ils possèdent des armes que nous n’avons pas. Mais vous, maîtresse, vous ne nous avez pas tué, mais épargné. Nous vous devons toute notre gratitude.
-Pearl : Oh. Vous avez l’esprit noble.
-Bête : Nous vous devons gratitude. Je suppose que vous êtes venus pour le trésor ?
-Ophélia : Le trésor ?!
-Bête : Tais-toi sale humaine ! Je ne t’adresse pas la parole !
-Ophélia : Hé Pearl ! Elle croisa les bras et gonfla ses joues. Dis à ton fidèle serviteur de me parler sur un autre ton !
Pearl, ignorant la remarque de son capitaine poursuivit :
-Pearl : De quel trésor parles-tu ?
-Bête : Il y a un trésor sur l’île. Mais personne ne l’a jamais vu véritablement. Très peu d’humains ont réussi à accoster ici.
-Eliott : Tu m’étonnes… marmonna t'il.
-Bête : Dans tous les cas, je dois d’abord informer les autres de votre arrivée maîtresse.
-Pearl : Oh ? Mon arrivée ?
-Bête : Oui, il serait fâcheux que l’un d’entre nous vous attaque, en retour nous subirons votre colère si c’est le cas.
La bête se retourna vers ses semblables, faisant maintenant dos aux pirates et s’accroupit. Elle prit une grande inspiration, puis se releva en poussant un puissant cri strident et aigu. Il effraya les oiseaux perchés dans les arbres qui s’envolèrent tous dans une masse foncée. Quelques secondes de silences s’écoulèrent, puis les pirates entendirent des hurlements identiques, provenant de toutes parts de la forêt.
Pearl continua d’interroger la bête humanoïde tout en prenant des notes sur son carnet. Apparurent deux autres créatures humanoïdes, l’une étant plus grosse que les autres. Elle s’agenouilla devant la cuisinière en lui annonçant :
-Bête : Maîtresse, un autre humain est sur l’île. Est-ce un ami à vous ?
-Eliott : Rah ! Il se massa les tempes, dans le but de rester calme. Cette idiote de Lilith, on lui avait pourtant dit de rester sur le bateau !
La bête leva la tête vers le charpentier :
-Bête : Idiote ? Il orienta de nouveau son regard vers Pearl. Mais il s’agissait d’un mâle, maîtresse.
-Pearl : Un homme ? Alors nous ne sommes pas seuls sur cette île ?
Les pirates se posaient tous la même question intérieurement « Mais de qui s’agit-il ? ».
Perona Sama- Puella Magi
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Re: Evolution
Un mur naturel de végétation se dressait sur la route du marine.
La seule arme qui accompagnait sa traversée était une lame kukri d'une trentaine de centimètres. La brusque courbe de la lame offrait une pénétration optimale dans l’enchevêtrement de feuillages et de branchages qui lui barrait la route.
La végétation avait très clairement pris le dessus sur toute autre forme de vie.
Les épaisses feuilles vertes des arbres qui plantaient domicile de leur tronc rocailleux semblaient courber l'échine ; la lourdeur de leurs feuilles frappaient ainsi à l'oeil. La consistante sève qui humidifiait irriguait et vivifiait les diverses compositions boisées des alentours semblait elle aussi sur-abondante. Des craquelures du tronc des arbres les plus anciens suintait cette même sève. Un liquide verdâtre semblait irriguer les veinures des feuillages dans une pulsation presque cardiaque. Un coeur lointain semblait ainsi expulser quotidiennement des litres de sève dans les troncs branchages et feuillages de chacun des arbres qui composaient son environnement. Il suffirait presque de tendre l'oreille à ses tambourineuses pulsations pour retrouver et remonter à sa source.
A chacun des coups de lame du marine dans la végétation qui détériorait et pourrissait tour à tour la quiétude de sa traversée giclait un jet collant et vert du liquide qui inondait les veinures des feuilles. Bientôt, le visage de l'homme était parsemé de plusieurs éclaboussures vertes, éparpillé équitablement sur toute la surface de son visage.
De leur côté, les quelques insectes qui avait élu domicile sur l'île semblaient anormalement petits face à l'immensité de la végétation présente. Plus étonnement encore, les moustiques eux-mêmes qui d’ordinaire attaquent et percent la peau suintante de sueur de leurs visiteurs se refusaient à s'essayer au moindre contact physique avec Snyder, préférant simplement voler à quelques centimètres de l'homme, accompagnant la peine de son labeur de l'incessant bourdonnement de leurs ailes translucides.
Sur cette île, seule la végétation se refusait à se soumettre aux ambitions, rêves et aspirations des visiteurs.
Aucun des quelques animaux et insectes qui peuplent sa forêt n'oserait attaquer un humain, et pourtant, la tranquillité et la quiétude qui devraient en résulter se faisaient toujours absentes. Un incessant, perpétuel et irritant sentiment d'hostilité régnait dans l'air, des millions de regards semblaient pointés sur les moindres faits et gestes de Snyder, la plus petite perte d'une fougère écrasée par la semelle de Snyder semblait être une offense à Mère Nature elle-même.
Ce lieu n'était pas ordinaire. Il ne fallu pas plus d'une quinzaine de minutes à Snyder pour le déduire, affûtant aussitôt ses sens de combattant. Une fois arrivé sur l'île, Snyder s'offrit le privilège de scruter ce qui l'approchait, ou qui montrait le moindre signe de vie, dans un simple périmètre de 5 mètres, la curiosité prévalant sur tout autre sentiment. Actuellement, habité par la peur et la crainte de son environnement davantage que par la curiosité, le périmètre que le marine surveillait au fur et à mesure de son avancée s’étendait sur près de 3 kilomètres.
Chacun des sens de l'homme, tendus à leur paroxysme, touchaient et palpaient la végétation environnante. L’ouïe s'efforçait de détecter le moindre son intéressant. L'odorat, repoussant la barrière du plaisant et du déplaisant, cherchait à percevoir la moindre odeur inhabituelle. Le toucher se contentait de maintenir fermement la lame kukri entre les cinq doigts de la main droite de Snyder, essayant d'éviter une possible perte de pression exercée sur le manche à cause de la fatigue, quand les cinq doigts de la main gauche s'appuyaient ici ou là sur un tronc tout proche, évitant à la dernière minute la chute. Le goût restait le seul des sens exempt d'une fonction précise, il s'agissait avant tout d'éviter tout empoissonnement par inadvertance. Et enfin la vue. Le plus développé des sens de Snyder qui lui offrait une vue précise de son environnement dans un périmètre de trois kilomètres.
Armé des atouts les plus aboutis du corps humain, le marine perçait le sein de la forêt, espérant trouver à son centre les informations qui lui permettraient d'acquérir le trésor que ses supérieurs convoitaient.
Du côté des pirates.
Une hâte mêlée à une crainte farouche commençait à s'emparer des corps, pourrissant peu à peu l'esprit même des troupes.
L'équipage des Freely's Pirates venait de faire la rencontre de plusieurs créatures humanoïdes. D'après les observations du cuisiner de l'équipage et, à ses heures botaniste, la dénommée Pearl, les créatures sur lesquelles elles venaient de tomber seraient un dérivé même de la végétation environnante, une manifestation intelligente de la volonté de la forêt elle-même.
Les conclusions de la botaniste effrayèrent les quelques membres de son équipage, apeurés pour la plupart de ce qu'ils avaient sous les yeux.
Prenant finalement les choses en mains, le capitaine de l'équipage, Ophélia, prit la parole:
- Tss... elles viennent de mentionner un trésor, ces... créatures. Pas besoin d'être un saint pour savoir ce que ce type recherche. Si on en croit les dires de cette chose, il est seul. Infériorité numérique, quoi que ce type veuille, on a l'avantage.
Jetant un rapide coup d'oeil à Pearl, elle reprit:
... Oy, on va pas s'éterniser ici. Dis à tes nouveaux compagnons de nous trouver un endroit à l'abri de ce soleil de plomb...
Réfléchissant finalement, elle continua:
... et un endroit sec, tout bien réfléchi.
Ophelia tourna finalement les talons, s'accroupit et cueillit une orchidée noire, visiblement plus émerveillée par la végétation environnante que par les créatures qu'elle venait de rencontrer.
Pearl s'accroupit aussitôt, adoptant la hauteur de la créature, et s’exécuta.
Quelques minutes plus tard, les trois membres d'équipage quittèrent la clairière et s'enfoncèrent à nouveau dans la forêt, suivis de près par leurs nouveaux compagnons.
Sans crier gare, deux des créatures brisèrent au bout de quelques minutes la formation, pour prendre une direction différente de leurs pairs. Se jetant avec aisance de branche en branche, évitant sans peine les quelques obstacles de branchages morts qui apparaissaient, le visage des deux compères semblait vêtu d'un sentiment d'hostilité ; toutes dents dehors, regard grave. Un conflit se mettait en place.
Une dizaine de minutes plus tard, les deux créatures arrêtèrent leur course.
Une cascade d'une quinzaine de mètres leur faisait maintenant face. Le bruyant de l'eau se jetant sur les pierres en contrebas assourdissait les créatures. En contrebas, là où le bruit se faisait le plus violent, elles mouillèrent leur tête de leurs oreilles pointues, frémissantes de douleur.
Maintenant suffisamment rafraîchie, l'une des deux créatures lança un violent coup de coude à l'autre, lui rappelant le pourquoi de leur venue. Retrouvant ainsi leurs esprits, les deux compagnons se placèrent sur une des grosses pierres qui brisait le courant de la rivière, se plaçant à l'abri des courants rapides.
D'un commun accord, dans un mouvement singulier, les deux compagnons placèrent leurs poings sur la pierre froide et glissante, et courbèrent l'échine, touchant presque la pierre humide de leur front.
Faisant face à la cascade, ils poussèrent ensuite trois cris réguliers, ni plus, ni moins.
De la cascade en face de laquelle ils étaient courbés sorti d'abord du puissant courant d'eau une unique main qui, en s'agrippant aux parois rocheuses de la cascade, enfonça ses doigts pourvus de longs ongles dans la pierre, à hauteur des phalanges intermédiaires. Suivi de la main, une tête chauve verte et courbée, apparu de l'eau. Là où le poids de l'eau chutant de la cascade aurait brisé la nuque de n'importe quelle créature, cette dernière semblait apprécier le courant d'eau qui se fracassait sur sa nuque, allant même jusqu'à pousser un léger soupire de satisfaction face à la sensation. Relevant finalement lentement la tête, deux yeux scintillants de rouge devinrent visibles. Son nez était l'exact copie de celui d'un être humain, ses lèvres et ses dents également adoptaient le faciès d'un être humain. La créature ramena le reste de son corps dissimulé derrière le mur d'eau avec fatigue, son bras gauche pendant lourdement de son corps.
Le corps entier de l'Etre était recouvert de vert, légèrement plus foncé que celui des créatures qui s'agenouillaient face à lui. Son physique exhibait une musculature étonnement développée. Ses pectoraux habillaient son torse de deux fabuleuses grosseurs musculaires. Ses deux biceps prolongeaient avec magnificence ses deux épaules. Aussi grand qu'un être humain normal, les muscles de ses jambes supportaient sans difficulté le poids de la partie supérieure de son corps.
Entièrement nu, sans appareil reproducteur, il finit par s'asseoir en tailleur. Le bras droit posé sur sa jambe droite supportait sa tête reposant sur son poings fermé. Regardant finalement les deux petites créatures qui étaient toujours agenouillées face à lui, il dédaigna ouvrir la bouche pour autre chose qu'un horrible bâillement irrespectueux.
- Allez, allez. Qu'est-ce qui vous amène cette fois. Nourriture ? Non ! Laissez-moi deviner, un blessé ?!
Relevant doucement la tête, une des créatures, tremblante de peur, regarda l'Etre et lui répondit:
- Des humains... monsieur. Des humains ont accosté su... sur... cette île.
L'Etre déplaça aussitôt son bras de son genou, les yeux grands ouverts.
La petite créature venait d'attiser sa curiosité.
Reprenant doucement ses esprits, il la questionna:
- Depuis quand ?! De.. puis quand est-ce qu'ils sont ici ?! Réponds-moi, imbécile !!
De nombreux postillons volèrent de sa bouche pour atterrir et disparaître dans le flot de la rivière qui les contournait.
- Que... quelques heures à peine... monsieur.
Comme agacé par la réponse que venait de lui donner la petite créature, l'Etre lança de nombreux regards rapides dans ses alentours, arrêta finalement son regard sur la pierre sur laquelle il siégeait, enfonça sa main pleine de puissants ongles dans la pierre et lui arracha un de ses morceaux, tenant tout juste dans sa main gauche. Il regarda enfin la créature, qui, sentant son sort tourner en sa défaveur, sauta de la pierre sur laquelle elle était, se jeta à l'eau, atteint la rive et se mit à courir.
Observant le spectacle qui se tenait sous ses yeux, l'air amusé, l'Etre fit sautiller la pierre qu'il avait en main, pour finalement la lancer avec puissance en direction de la créature qui prenait la fuite.
Le projectile atteint sans grande difficulté sa cible à la tête, qui aussitôt disparut dans une petite explosion de mousse verte.
Reprenant finalement le cours de ses affaires, il regarda l'autre créature qui accompagnait plus tôt le défunt, toujours sur la pierre, tremblotante, mais docile.
L'Etre plaça sa main gauche sur la pierre qui supportait son poids afin de se lever.
Debout, il plaça ses deux bras grands ouverts, toutes dents dehors et se mit à ricaner.
Ses deux bras tremblaient d'excitation et son sourire écrasait les limites du raisonnable.
- Mes frères !! Vous l'avez entendu, n'est-ce pas ?! Il est donc temps pour nous de rencontrer ces... humains.
Aussitôt sortirent de la cascade quatre autres créatures du même acabit qui se jetèrent et disparurent à toute vitesse dans les quatre coins de la forêt.
De son côté, Snyder aperçu le déplacement d'une des quatre créatures qui pénétra les trois kilomètres qu'il scrutait des yeux. Le marine sourit alors légèrement, probablement de stress.
Rengainant sa lame, essuyant son front plein de sueur et raccrochant ses lunettes de son index, il se dit à lui-même:
- Homme sans ennemis, homme sans valeur, hein ?
La seule arme qui accompagnait sa traversée était une lame kukri d'une trentaine de centimètres. La brusque courbe de la lame offrait une pénétration optimale dans l’enchevêtrement de feuillages et de branchages qui lui barrait la route.
La végétation avait très clairement pris le dessus sur toute autre forme de vie.
Les épaisses feuilles vertes des arbres qui plantaient domicile de leur tronc rocailleux semblaient courber l'échine ; la lourdeur de leurs feuilles frappaient ainsi à l'oeil. La consistante sève qui humidifiait irriguait et vivifiait les diverses compositions boisées des alentours semblait elle aussi sur-abondante. Des craquelures du tronc des arbres les plus anciens suintait cette même sève. Un liquide verdâtre semblait irriguer les veinures des feuillages dans une pulsation presque cardiaque. Un coeur lointain semblait ainsi expulser quotidiennement des litres de sève dans les troncs branchages et feuillages de chacun des arbres qui composaient son environnement. Il suffirait presque de tendre l'oreille à ses tambourineuses pulsations pour retrouver et remonter à sa source.
A chacun des coups de lame du marine dans la végétation qui détériorait et pourrissait tour à tour la quiétude de sa traversée giclait un jet collant et vert du liquide qui inondait les veinures des feuilles. Bientôt, le visage de l'homme était parsemé de plusieurs éclaboussures vertes, éparpillé équitablement sur toute la surface de son visage.
De leur côté, les quelques insectes qui avait élu domicile sur l'île semblaient anormalement petits face à l'immensité de la végétation présente. Plus étonnement encore, les moustiques eux-mêmes qui d’ordinaire attaquent et percent la peau suintante de sueur de leurs visiteurs se refusaient à s'essayer au moindre contact physique avec Snyder, préférant simplement voler à quelques centimètres de l'homme, accompagnant la peine de son labeur de l'incessant bourdonnement de leurs ailes translucides.
Sur cette île, seule la végétation se refusait à se soumettre aux ambitions, rêves et aspirations des visiteurs.
Aucun des quelques animaux et insectes qui peuplent sa forêt n'oserait attaquer un humain, et pourtant, la tranquillité et la quiétude qui devraient en résulter se faisaient toujours absentes. Un incessant, perpétuel et irritant sentiment d'hostilité régnait dans l'air, des millions de regards semblaient pointés sur les moindres faits et gestes de Snyder, la plus petite perte d'une fougère écrasée par la semelle de Snyder semblait être une offense à Mère Nature elle-même.
Ce lieu n'était pas ordinaire. Il ne fallu pas plus d'une quinzaine de minutes à Snyder pour le déduire, affûtant aussitôt ses sens de combattant. Une fois arrivé sur l'île, Snyder s'offrit le privilège de scruter ce qui l'approchait, ou qui montrait le moindre signe de vie, dans un simple périmètre de 5 mètres, la curiosité prévalant sur tout autre sentiment. Actuellement, habité par la peur et la crainte de son environnement davantage que par la curiosité, le périmètre que le marine surveillait au fur et à mesure de son avancée s’étendait sur près de 3 kilomètres.
Chacun des sens de l'homme, tendus à leur paroxysme, touchaient et palpaient la végétation environnante. L’ouïe s'efforçait de détecter le moindre son intéressant. L'odorat, repoussant la barrière du plaisant et du déplaisant, cherchait à percevoir la moindre odeur inhabituelle. Le toucher se contentait de maintenir fermement la lame kukri entre les cinq doigts de la main droite de Snyder, essayant d'éviter une possible perte de pression exercée sur le manche à cause de la fatigue, quand les cinq doigts de la main gauche s'appuyaient ici ou là sur un tronc tout proche, évitant à la dernière minute la chute. Le goût restait le seul des sens exempt d'une fonction précise, il s'agissait avant tout d'éviter tout empoissonnement par inadvertance. Et enfin la vue. Le plus développé des sens de Snyder qui lui offrait une vue précise de son environnement dans un périmètre de trois kilomètres.
Armé des atouts les plus aboutis du corps humain, le marine perçait le sein de la forêt, espérant trouver à son centre les informations qui lui permettraient d'acquérir le trésor que ses supérieurs convoitaient.
Du côté des pirates.
Une hâte mêlée à une crainte farouche commençait à s'emparer des corps, pourrissant peu à peu l'esprit même des troupes.
L'équipage des Freely's Pirates venait de faire la rencontre de plusieurs créatures humanoïdes. D'après les observations du cuisiner de l'équipage et, à ses heures botaniste, la dénommée Pearl, les créatures sur lesquelles elles venaient de tomber seraient un dérivé même de la végétation environnante, une manifestation intelligente de la volonté de la forêt elle-même.
Les conclusions de la botaniste effrayèrent les quelques membres de son équipage, apeurés pour la plupart de ce qu'ils avaient sous les yeux.
Prenant finalement les choses en mains, le capitaine de l'équipage, Ophélia, prit la parole:
- Tss... elles viennent de mentionner un trésor, ces... créatures. Pas besoin d'être un saint pour savoir ce que ce type recherche. Si on en croit les dires de cette chose, il est seul. Infériorité numérique, quoi que ce type veuille, on a l'avantage.
Jetant un rapide coup d'oeil à Pearl, elle reprit:
... Oy, on va pas s'éterniser ici. Dis à tes nouveaux compagnons de nous trouver un endroit à l'abri de ce soleil de plomb...
Réfléchissant finalement, elle continua:
... et un endroit sec, tout bien réfléchi.
Ophelia tourna finalement les talons, s'accroupit et cueillit une orchidée noire, visiblement plus émerveillée par la végétation environnante que par les créatures qu'elle venait de rencontrer.
Pearl s'accroupit aussitôt, adoptant la hauteur de la créature, et s’exécuta.
Quelques minutes plus tard, les trois membres d'équipage quittèrent la clairière et s'enfoncèrent à nouveau dans la forêt, suivis de près par leurs nouveaux compagnons.
Sans crier gare, deux des créatures brisèrent au bout de quelques minutes la formation, pour prendre une direction différente de leurs pairs. Se jetant avec aisance de branche en branche, évitant sans peine les quelques obstacles de branchages morts qui apparaissaient, le visage des deux compères semblait vêtu d'un sentiment d'hostilité ; toutes dents dehors, regard grave. Un conflit se mettait en place.
Une dizaine de minutes plus tard, les deux créatures arrêtèrent leur course.
Une cascade d'une quinzaine de mètres leur faisait maintenant face. Le bruyant de l'eau se jetant sur les pierres en contrebas assourdissait les créatures. En contrebas, là où le bruit se faisait le plus violent, elles mouillèrent leur tête de leurs oreilles pointues, frémissantes de douleur.
Maintenant suffisamment rafraîchie, l'une des deux créatures lança un violent coup de coude à l'autre, lui rappelant le pourquoi de leur venue. Retrouvant ainsi leurs esprits, les deux compagnons se placèrent sur une des grosses pierres qui brisait le courant de la rivière, se plaçant à l'abri des courants rapides.
D'un commun accord, dans un mouvement singulier, les deux compagnons placèrent leurs poings sur la pierre froide et glissante, et courbèrent l'échine, touchant presque la pierre humide de leur front.
Faisant face à la cascade, ils poussèrent ensuite trois cris réguliers, ni plus, ni moins.
De la cascade en face de laquelle ils étaient courbés sorti d'abord du puissant courant d'eau une unique main qui, en s'agrippant aux parois rocheuses de la cascade, enfonça ses doigts pourvus de longs ongles dans la pierre, à hauteur des phalanges intermédiaires. Suivi de la main, une tête chauve verte et courbée, apparu de l'eau. Là où le poids de l'eau chutant de la cascade aurait brisé la nuque de n'importe quelle créature, cette dernière semblait apprécier le courant d'eau qui se fracassait sur sa nuque, allant même jusqu'à pousser un léger soupire de satisfaction face à la sensation. Relevant finalement lentement la tête, deux yeux scintillants de rouge devinrent visibles. Son nez était l'exact copie de celui d'un être humain, ses lèvres et ses dents également adoptaient le faciès d'un être humain. La créature ramena le reste de son corps dissimulé derrière le mur d'eau avec fatigue, son bras gauche pendant lourdement de son corps.
Le corps entier de l'Etre était recouvert de vert, légèrement plus foncé que celui des créatures qui s'agenouillaient face à lui. Son physique exhibait une musculature étonnement développée. Ses pectoraux habillaient son torse de deux fabuleuses grosseurs musculaires. Ses deux biceps prolongeaient avec magnificence ses deux épaules. Aussi grand qu'un être humain normal, les muscles de ses jambes supportaient sans difficulté le poids de la partie supérieure de son corps.
Entièrement nu, sans appareil reproducteur, il finit par s'asseoir en tailleur. Le bras droit posé sur sa jambe droite supportait sa tête reposant sur son poings fermé. Regardant finalement les deux petites créatures qui étaient toujours agenouillées face à lui, il dédaigna ouvrir la bouche pour autre chose qu'un horrible bâillement irrespectueux.
- Allez, allez. Qu'est-ce qui vous amène cette fois. Nourriture ? Non ! Laissez-moi deviner, un blessé ?!
Relevant doucement la tête, une des créatures, tremblante de peur, regarda l'Etre et lui répondit:
- Des humains... monsieur. Des humains ont accosté su... sur... cette île.
L'Etre déplaça aussitôt son bras de son genou, les yeux grands ouverts.
La petite créature venait d'attiser sa curiosité.
Reprenant doucement ses esprits, il la questionna:
- Depuis quand ?! De.. puis quand est-ce qu'ils sont ici ?! Réponds-moi, imbécile !!
De nombreux postillons volèrent de sa bouche pour atterrir et disparaître dans le flot de la rivière qui les contournait.
- Que... quelques heures à peine... monsieur.
Comme agacé par la réponse que venait de lui donner la petite créature, l'Etre lança de nombreux regards rapides dans ses alentours, arrêta finalement son regard sur la pierre sur laquelle il siégeait, enfonça sa main pleine de puissants ongles dans la pierre et lui arracha un de ses morceaux, tenant tout juste dans sa main gauche. Il regarda enfin la créature, qui, sentant son sort tourner en sa défaveur, sauta de la pierre sur laquelle elle était, se jeta à l'eau, atteint la rive et se mit à courir.
Observant le spectacle qui se tenait sous ses yeux, l'air amusé, l'Etre fit sautiller la pierre qu'il avait en main, pour finalement la lancer avec puissance en direction de la créature qui prenait la fuite.
Le projectile atteint sans grande difficulté sa cible à la tête, qui aussitôt disparut dans une petite explosion de mousse verte.
Reprenant finalement le cours de ses affaires, il regarda l'autre créature qui accompagnait plus tôt le défunt, toujours sur la pierre, tremblotante, mais docile.
L'Etre plaça sa main gauche sur la pierre qui supportait son poids afin de se lever.
Debout, il plaça ses deux bras grands ouverts, toutes dents dehors et se mit à ricaner.
Ses deux bras tremblaient d'excitation et son sourire écrasait les limites du raisonnable.
- Mes frères !! Vous l'avez entendu, n'est-ce pas ?! Il est donc temps pour nous de rencontrer ces... humains.
Aussitôt sortirent de la cascade quatre autres créatures du même acabit qui se jetèrent et disparurent à toute vitesse dans les quatre coins de la forêt.
De son côté, Snyder aperçu le déplacement d'une des quatre créatures qui pénétra les trois kilomètres qu'il scrutait des yeux. Le marine sourit alors légèrement, probablement de stress.
Rengainant sa lame, essuyant son front plein de sueur et raccrochant ses lunettes de son index, il se dit à lui-même:
- Homme sans ennemis, homme sans valeur, hein ?
Dernière édition par Shockwave le Lun 22 Juil - 16:16, édité 1 fois
Shockwave- Yonkou
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Re: Evolution
Le jeune marine ralentit sa cadence. Il avait remarqué que l’étrange bête mi-humaine mi-végétale avait également diminué sa vitesse. Non, elle s’était arrêtée en fait. Snyder pouvait voir que la créature était à quatre pattes sur une grosse branche d’un vieil arbre. Le dos courbé, elle avait les oreilles levées, et les yeux scrutant les alentours, faisant des mouvements réguliers de droite à gauche. La créature ne voyait pas le marine, mais le sentait. Il sentait son corps dégager une plus forte chaleur que la forêt, il sentait que des gouttes de sueur perlaient le long de son corps, gouttes dues à la chaleur et aux efforts qu’il devait fournir pour pouvoir avancer dans cette végétation pire que luxuriante. Puis la bête se tourna vers la direction du marine. Ca y est, elle l’avait repéré. Elle sauta agilement de branche en branche, d’arbre en arbre, avant de l’apercevoir, puis le voir entièrement. Elle avait enfin trouvé l’ennemi, l’indésirable qui n’avait rien à faire sur cette île.
Snyder regarda vers le haut la bête perchée sur la branche. Il fut d’abord surpris ; d’après ses supérieurs l’île n’était pas habitée. Il s’attendait à rencontrer sur son chemin des bêtes sauvages, mais pas de ce genre là. Il visualisa la créature, voulant jauger sa puissance : verte, de forme humanoïde. Elle avait une musculature très développée, elle devait être puissante. Mais il avait observé peu avant qu’elle pouvait s’avérer être aussi très rapide, elle ne devait être donc pas si lourde qu’elle en avait l’air. De longs ongles violets ornaient ses doigts et ses orteils. Le jeune homme brun ne savait d’ailleurs pas si c’étaient véritablement des ongles ou des griffes. Il essayait d’analyser chaque caractéristique de la bête afin de cerner ou deviner un style de combat. Il allait bientôt le savoir.
Les pupilles de la bête se dilatèrent et celle-ci fondit sur lui, la tête en avant. Snyder eut le réflexe de faire un bon en arrière. Il atterrit souplement sur ses chevilles, genoux fléchis et les bras éloignés du corps. La bête émit un grognement. Ses muscles se tendirent. Elle sauta à nouveau vers le marine, qui esquiva de la même manière que l’attaque précédente. Sauf que cette fois-ci, il se retrouva dos collé a un grand arbre. Il regarda autour de lui, la végétation abondante ne l’aidait vraiment pas pour esquiver, et il n’était pas aussi agile que la créature pour monter et se battre sur les arbres. Il était clairement désavantagé. Et puis, il ne pouvait pas se contenter d’esquiver, il devait répliquer. C’était ça ou la mort, car visiblement la bête n’était pas là pour prendre le thé. L’homme-végétal se releva sur ses deux jambes, et prit une position de combat. Il fondit de nouveau sur Snyder qui s’esquiva son coup de poing d’une roulade sur le côté. Il se releva immédiatement et fonça dans la direction de la bête, donc le poing était encastré dans l’arbre.
-Snyder : Fatalnost !
Il visa l’articulation du coude de la bête à l’aide de son Shigan et recula rapidement. La créature hurla de toute sa douleur et retira vivement son poing de d’arbre. A l’aide de son autre main, elle tenait son coude et sa tête balançait violemment de droite à gauche. L’expression de son visage se tordait de douleur à cause des spasmes que celle-ci lui envoyait. Elle criait et respirait difficilement. Les yeux plissés, elle se tourna vers le jeune marine, un peu plus loin, légèrement effrayé par ses cris :
-Bête : Sale humain ! Que viens-tu faire ici ? Que cherches-tu en brisant notre tranquillité ? dit-elle avec difficulté.
-Snyder : Ce monstre parle ?
Il ne jugea pas nécessaire de lui répondre, et garda le silence. Chose, qui énerva encore plus la bête. Elle recula de quelques pas et leva son bras valide vers le haut. Des racines sortirent de la terre, fonçant droit vers le jeune marine. Celui-ci les esquiva sans trop de difficulté, elles étaient très petites et assez fines. Cependant une racine s’enroula autour de son poignet gauche. Il eu le reflexe de rapidement la couper à l’aide de sa lame kukri qu’il ressortit de ce pas. Le bout de racine encore présent sur son poignet retomba mollement au sol. Snyder fit le parallèle avec les grosses racines qu’il avait rencontré a son arrivée. « Alors comme ça, ce sont ces créatures qui contrôlent la végétation ? » se demanda-t-il intérieurement. Il se redressa et demanda :
-Snyder : Sais-tu ou le trésor de cette île se trouve ?
-Bête : Hphmt ! Comme si j’allais te le dire !
-Snyder : Je m’engage à te laisser la vie sauve.
-Bête : Je t’aurais tué avant que tu ne le trouve ! Tu n’as rien à faire ici !
-Snyder : Ah. Il soupira. Quelle créature arrogante…
Snyder jugea qu’il n’aurait aucune information supplémentaire venant de cette bête. « Dommage. » pensa-t-il. L’air résigné sur le visage du marine déplut fortement à la bête, qui prit ça comme une insulte. Elle se mit à courir très rapidement vers lui, griffes dehors, dans le but de lui trancher la poitrine. Snyder ne bougea pas. La bête asséna un grand coup horizontal visant le haut du torse du jeune homme, mais celui-ci se baissa soudainement. Il leva son bras en direction du cœur de la bête et murmura :
-Snyder : Seismic nail.
Du liquide violet gicla de la poitrine de la créature. Le brun venait de toucher le cœur de l’homme-végétal avec un Shigan. Il retira son doigt et la bête s’écroula raide morte. Il essuya ses lunettes à l’aide de son tee-shirt et les remit sur son nez. Il allait continuer sa route, désappointé de n’avoir toujours aucun indice sur le fameux trésor. Mais soudain, le corps de la bête craquela, puis tomba en un amas de mousse au sol, se mélangeant à celle déjà présente par terre.
-Snyder : Qu’est-ce-que… ?
Le marine reprit sa route, étonné et essayant de rassembler tout ce qu’il avait pu voir sur ses mystérieuses créatures.
***
-Bête : Voilà maîtresse, nous vous avons trouvé un endroit sec et à l’ombre, comme vous nous avez demandé.
-Pearl : Merci bien, répondit-elle dans un sourire.
En suivant les créatures, les Freely’s Pirates s’étaient retrouvés dans le creux d’un tronc d’arbre. L’arbre en question était assez inhabituel : il possédait un gros tronc creux ou l’on pouvait rentrer à l’intérieur par un passage aussi haut qu’un humain de taille moyenne. L’intérieur était vaste, comme si c’était une petite maisonnette ou quelqu’un avait habité il y a longtemps. Eliott s’assit par terre un peu fatigué. La jeune capitaine aux cheveux noirs s’approcha de la doyenne de l’équipage et lui chuchota :
-Ophélia : Il faudrait que tu leur demande des renseignements sur le trésor de cette île, on est presque à sec je te rappelle, ce serait génial qu’on mette la main dessus.
-Pearl : Tu as raison, mais j’aimerais également étudier ces étranges bêtes. Leur existence n’est sûrement pas connue sur les autres îles. Elles m’intriguent vraiment.
-Ophélia : Oui, je comprends bien.
La cuisinière se tourna vers les créatures verdâtres :
-Pearl : Alors, vous nous avez dit qu’il y avait un trésor sur cette île non ? Avez-vous des informations dessus ? Savez-vous ou il se trouve ?
La créature qui servait de porte parole depuis le début hocha la tête en signe de négation et poursuivit :
-Bête : Nous sommes désolés maîtresse. Elle s’inclina. Nous ne savons rien sur ce trésor. Mais nos supérieurs en savent peut être plus.
-Pearl : Vos supérieurs ? Comment ça ?
Une bourrasque de vent les coupa. Une masse verte atterrit au sol d’un coup, puis deux, puis trois, puis quatre. Elles se relevèrent et entrèrent dans le tronc. Les quatre bêtes s’avancèrent vers l’interlocuteur de Pearl, qui s’agenouilla en voyant ces nouvelles créatures arriver. Pearl vit qu’elles étaient plus foncés et légèrement plus grandes que les bêtes qu’elle avait pu voir jusqu’à maintenant.
-Bête : Avez-vous fait bon voyage, monsieur ?
-Bête supérieure : Hahaha ! Oui, c’était rapide, comme toujours ! Mais dis-moi plutôt ou est notre nouvelle maîtresse ?
-Bête : Juste à votre gauche monsieur.
Elle tourna la tête vers la cuisinière, qui se tenait droite comme un I. Elle l’inspecta de ses yeux rouges. Pearl, elle, s’efforçait de garder une expression neutre afin de montrer sa supériorité, mais pas trop. La créature regarda ses compères puis se mit à lever les bras au ciel :
-Bête : Splendide, magnifique ! Notre nouvelle déesse est juste celle qui nous fallait !
« Mais, elle t’a encore rien dit, tu ne la connais pas du tout, abruti. » Pensa la capitaine un sourcil haussé devant la crédulité de la bête.
-Pearl : Je suis très honorée d’être votre... ahem… déesse comme vous dites, fit elle légèrement embarrassée. Levez-vous s’il vous plaît, j’aurais plusieurs questions pour vous.
Les bêtes obéirent de suite et la cuisinière poursuivit :
-Pearl : Il y aurait un trésor caché ici. Savez-vous ou il est ?
-Bête : Nous ne nous intéressons pas aux trésors. Nous voulons juste vivre en paix sans conflits. Notre richesse c’est la forêt, la nature elle-même. Nous n’avons pas besoin d’or ou d’argent. Elle marqua une pause. A l’heure qu’il est, aucun d’entre nous ne connaît l’emplacement de ce trésor. Cependant, nous savons qu’il existe plusieurs stèles comptant des histoires et peut être des indices sur ce fameux trésor.
-Pearl : Comment ça « peut être » ?
-Bête : Nous ne savons ni lire ni écrire, maîtresse.
-Pearl : Ah oui… C’est évident.
La bête présente derrière celle parlant avec la doyenne de l’équipage, lui tapota légèrement l’épaule. Elle se retourna vers elle :
-Bête : Nous avons perdu notre frère en cours de route. Il n’est toujours pas là, il aurait du arriver en même temps que nous. De plus je ne sens plus sa présence. J’ai peur qu’il soit…
Toutes les créatures levèrent la tête vers cette dernière. Ils commencèrent à s’affoler et un brouhaha de cris, de paroles et de gémissements se fit entendre. L’une des créatures plus foncées émit un rugissement grave qui fit taire toute l’assemblée ici présente. Elle se tourna de nouveau vers Pearl et la questionna :
-Bête : Etes-vous seuls sur l’île ?
-Pearl : Nous sommes venus ici tous les trois, notre quatrième compagnon garde notre navire. L’un de vos camarades nous a rapporté qu’il y avait un autre homme sur l’île.
-Bête : Alors ce serait lui qui aurait tué notre frère ? Il grimaça. Nous vivons en harmonie avec le reste des animaux habitant l’île et avec la forêt en elle-même. Ca ne peut être que lui, sauf si votre camarade a quitté votre bateau.
-Ophélia : Elle n’a pas quitté notre bateau. Elle a l’ordre de le surveiller, répondit-elle sèchement, n’appréciant pas que l’on mette un de ses compagnons de route en doute.
La créature observa la capitaine d’un regard noir, avant de se focaliser de nouveau sur Pearl.
-Pearl : J’aimerais que vous guidiez mon capitaine et ami, Ophélia vers ces fameuses stèles.
-Bête : Si c’est ce que vous désirez, nous allons le faire, maîtresse.
Il se tourna vers les autres créatures vertes foncées qui l’accompagnaient et leur dicta que trois d’entre eux devaient escorter la jeune pirate. Il leur ajouta de faire attention a cet humain non désirable si ils croisaient sa route. Ils quittèrent peu de temps après le tronc creux. La cuisinière soupira en voyant s’éloigner les quatre silhouettes :
-Pearl : J’espère que tout ira bien pour eux…
Perona Sama- Puella Magi
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Re: Evolution
Le temps semblait s'écouler plus doucement, plus paisiblement.
Au-delà de la voûte de végétaux qui surplombait Snyder se colorait petit à petit la brume.
L'irritante clarté blanchâtre laissait peu à peu place à un agréable manteau rosé.
Le soleil tirait ainsi sa révérence, plongeant lentement l'île dans les méandres de l'obscurité.
Quelques minutes suffirent au soleil pour disparaître de l'autre côté de l'hémisphère.
Très vite, l'éclairage naturel de la forêt prit le relais. Un essaim de lucioles aux tailles aussi différentes qu'abondantes se mit à pulluler de part et d'autre de la forêt. La légère onde orangée que les lampyres émirent sembla alléger l'hérissante fraîcheur de la brise nocturne.
Le contre coup du duel que Snyder venait de disputer se faisait à présent ressentir.
Les principales articulations du marine lançaient à coups réguliers une vive douleur dans le reste de son corps endolori.
Snyder rengaina sa lame dans l'ouverture cousue de son sac à dos, se libéra du poids de son labeur, puis s'adossa lourdement sur un tronc suffisamment épais pour supporter décemment le poids de sa fatigue. Sa tête se déposa doucement sur la surface mousseuse et humide de l'arbre.
Le souffle rapide du marine apeura les quelques créatures environnantes qui pour la plupart s'envolèrent dans un fourmillant régiment d'hexapodes.
Snyder observa la même position le temps de se rafraîchir, se nourrir et se reposer. Lentement, ses forces le regagnèrent.
Son souffle repris, ses fibres musculaires détendues et ses articulations reposées, son esprit se redonna pleinement à sa quête.
Les quelques informations qu'il avait pu récolter sur son assaillant lui indiquèrent très vite qu'il n'était probablement pas seul.
Pour le reste, sa quête prenait maintenant un attrait pour le moins différent, il avait désormais la preuve de l'existence de ce trésor. Son temps lui était ainsi compté, la concurrence faisant probablement d'ores et déjà rage.
La nuit tombée, le marine aurait des difficultés à se déplacer avec efficacité.
Prendre le risque d'utiliser sa vision nocturne n'était pas permis, les myriades de lucioles qui l'environnaient et scintillaient de feux oranges risqueraient de l'aveugler, pour ce qui est de la lampe qu'il avait embarqué, sa lumière risquerait d'alerter les adversaires qu'il soupçonnait d'être également en chasse.
La situation du marine empirait à mesure que la nuit avançait.
Les quelques cris des animaux sauvages de sortie perçaient le mur d'obscurité pour atteindre les oreilles des plus téméraires.
Aucunes des émotions humaines les plus triviales ne seraient à l'abris des hurlements, pour certains aigus, pour d'autres graves, émis par les créatures.
La nuit appartenait ainsi aux prédateurs les plus imposants, quand le jour était le terrain de chasse des plantes les plus évoluées.
Rechignant à rester assis trop longtemps et à perdre son temps, Snyder planta son kukri à hauteur de moitié dans le sol, s'appuya sur le manche de sa lame, et se releva aussitôt.
Le clair de lune qui par chance brillait dans le ciel obscur offrait au marine un éclairage décent, il ne pourrait certes pas se permettre de courir, mais il pourrait au moins marcher, ou du moins tanguer de façon acceptable. Les lucioles qui virevoltaient ici et là devraient lui permettre d'apercevoir les arbres les plus imposants et les éviter, pour le reste de la végétation, il n'avait plus qu'à espérer y échapper avec le moins de dégâts possible.
Le marine cramponna son kukri, attacha son sac à dos et poursuivit sa marche vers le centre de la forêt.
A l'autre bout de la forêt, face Sud, Ophélia et ses nouveaux compagnons faisaient route vers la même direction.
Les créatures humanoïdes qui accompagnaient Ophélia semblaient se mouvoir avec facilité dans l'obscurité de la forêt.
Le capitaine, toujours méfiante, gardait un de ses pistolets à portée de main, au cas où. Tout en courant et en suivant ses leaders du moment à travers bois, fidèle à elle-même, elle ne perdait pas de vue la possibilité d'une embuscade.
Un des compagnons d'équipage devrait garder la tête froide, pesant avec magnanimité la possibilité d'une attaque prochaine. Dans certains grands équipages, on parle alors du "Dixième Homme". Si tous les membres d'équipage s'accordent à reconnaître une menace potentielle comme non-effective, un de ces membres devrait étudier la possibilité que cette menace soit actuelle, tangible: le Dixième Homme.
A fortiori en tant que capitaine d'équipage, Ophélia ne mettrait donc pas en danger la vie de ses compagnons. Ainsi, de son point de vue, les créatures derrière lesquelles elle courrait actuellement n'étaient autres qu'une Menace.
Prenant son rôle de capitaine très à coeur, elle entama ainsi la conversation.
- Dîtes, on peut à peine à voir trois pas devant... comment vous faites pour courir aussi vite ?
La créature la plus proche d'Ophélia prit aussitôt la parole.
- La photosynthèse. La plupart des plantes ont besoin de lumière pour se développer. Chez nous, cette lumière, on l'emmagasine. Avec du temps et de l'entraînement, on devient capables d'identifier les plus petites particules de lumière dans notre environnement et de les amplifier...
ralentissant sa course et se retournant vers Ophélia:
... fascinant, n'est-ce pas ?
Devant ce plaidoyer pour le moins peu convaincant, la créature de tête, jusqu'à présent enfermé dans le mutisme le plus complet, prit la parole, sans détourner la tête de sa destination, regardant droit devant, figée.
- Les humains voient en l'obscurité un allié, un confident, parfois même une arme. Vous vous méprenez lamentablement. Vous n'avez fait qu'adopter la pénombre. Nous autres sommes nés de cette dernière, avons été façonnés par elle, forgés par son enveloppant mutisme. Nous n'avons découvert la lumière qu'à un âge bien trop avancé, et alors, étonnement, elle ne nous est plus apparue qu'aveuglante, irritante. Nous ne voyons en l'obscurité que la douce et berçante lumière de l'affranchissement. La lumière n'est rien d'autre que le tortionnaire de notre corps, le geôlier de notre volonté. Nous ne partageons notre environnement qu'avec le peu de mammifères présents sur cette île que par obligation, en vue d'une repentance prochaine. La nuit, nos limites ne sont plus, la lumière est ainsi devenue l'expiation de nos péchés passés.
Face au discours de la créature, Ophélia arrêta aussitôt sa course. Les trois créatures firent de même, adoptant simplement le mouvement.
La capitaine ricana alors légèrement dans la douce nuit, emplissant les alentours de la douce mélodie de son ricanement.
Après plusieurs secondes, elle s'arrêta enfin, ouvrit lentement les lèvres et commenta l'apologie de l'individu.
- Ainsi, vous apparaissez donc sous votre véritable jour.
Sans laisser à ses interlocuteurs le temps de répondre à ses accusations, la capitaine détacha le bouton de la lanière qui maintenait son revolver à sa cuisse, et décocha aussitôt son attaque.
- Jumping Storm.
Elle prit de l'élan, s'appuya de son pied droit sur la racine d'un arbre voisin afin de s'élancer dans les airs, effectua trois pirouettes en l'air afin de se rapprocher de la créature la plus proche, et atterrit enfin sur la solide épaule de la créature, ébahie, regardant de ses deux yeux grands ouverts Ophélia.
La capitaine, revolver à la main droite, pointa le canon de son arme dans la direction de la bouche de la créature, bouche ouverte, et tira, une unique balle qui traversa le crane de la créature.
A sa gauche, dépité face à la vélocité de la scène, une autre créature se mit difficilement en mouvement, quatre pattes à terre, fonçant vers Ophélia qui piétinait encore le cadavre de sa cible morte.
- Dash.
Ophélia prit également sa direction, évita le coup de patte lancé dans sa direction en virolant sur sa gauche, courut à toute vitesse autour de sa cible afin de l'immobiliser, tint son revolver à deux mains et appuya sur la détente, une déferlante de balles d'acier vinrent percer de part et d'autre le corps verdâtre de son adversaire, qui s'écroula sans plus attendre, raid mort.
Dans un unique mouvement, ressemblant davantage à de une dance qu'à un mouvement effectué dans la hâte, elle fit tournoyer son revolver, maintenant vide, dans son index, le replaça dans l'ouverture cousue sur sa lanière, ouvrit de la même main son manteau, prit son second revolver de sa main gauche puis pointa le canon de l'arme en direction de la troisième et dernière créature qui l'accompagnait, celui-là même qui plus tôt, en dépit des apparences, l'effraya.
Les deux adversaires se tenaient maintenant face à face, à environ cinq mètres l'un de l'autre, silencieux.
La capitaine prit la première la parole.
- Deux phrases, en deux phrases je vais t'expliquer la suite des événements. Le trésor que tu as mentionné. Amène-moi-y.
La créature à laquelle faisait face Ophélia parvenait à conserver son calme.
La mort de ses camarades ne semblait pas l'affecter, pas plus que le revolver pointé sur elle.
Ses deux yeux conservaient leur axe et fusillaient d'un imperturbable dédain la jeune capitaine.
Face à lui, Ophélia commença à presser la détente de son revolver, essayant très distinctement d'exercer de son ascendant sur son opposant.
Brisant finalement le crispant silence qui s'installa, la créature reprit.
- Suis-moi.
Elle tourna aussitôt les talons, faisant nonchalamment dos au revolver chargé du capitaine.
De retour du côté de Snyder, face Nord.
La marche hésitante du jeune marine semblait efficace.
Sans réellement s'en rendre compte, Snyder avait quitté un environnement principalement boisé pour parvenir à une partie de l'île différente, composée principalement de gigantesque troncs morts, jonchant la petite plaine d'une multitude d'obstacles.
Au détour d'un tronc d’arbre aussi épais que dur, il trébucha sur une pierre taillée.
Alors allongé sur le ventre, le marine put y décrire de multiples gravures semblables à un langage, visiblement non humain.
Étonné devant la qualité de la roche, Snyder y passa délicatement sa main de part et d'autre, décrivant des mouvements répétitifs.
Après s'être acquitté de la découverte de l'objet, il se releva, balaya difficilement la terre et l'herbe présents sur ses habits, fit un pas en avant et actionna maladroitement un mécanisme présent sous la couche supérieure de terre.
Le sol se déroba alors sous les pieds du marine qui s'engouffra dans l'ouverture et glissa sur le dos une dizaine de secondes.
Face à Snyder se tenait maintenant un mur érodé, composé de pierres beiges, presque entièrement recouvert par plusieurs plantes grimpantes.
Au-delà de la voûte de végétaux qui surplombait Snyder se colorait petit à petit la brume.
L'irritante clarté blanchâtre laissait peu à peu place à un agréable manteau rosé.
Le soleil tirait ainsi sa révérence, plongeant lentement l'île dans les méandres de l'obscurité.
Quelques minutes suffirent au soleil pour disparaître de l'autre côté de l'hémisphère.
Très vite, l'éclairage naturel de la forêt prit le relais. Un essaim de lucioles aux tailles aussi différentes qu'abondantes se mit à pulluler de part et d'autre de la forêt. La légère onde orangée que les lampyres émirent sembla alléger l'hérissante fraîcheur de la brise nocturne.
Le contre coup du duel que Snyder venait de disputer se faisait à présent ressentir.
Les principales articulations du marine lançaient à coups réguliers une vive douleur dans le reste de son corps endolori.
Snyder rengaina sa lame dans l'ouverture cousue de son sac à dos, se libéra du poids de son labeur, puis s'adossa lourdement sur un tronc suffisamment épais pour supporter décemment le poids de sa fatigue. Sa tête se déposa doucement sur la surface mousseuse et humide de l'arbre.
Le souffle rapide du marine apeura les quelques créatures environnantes qui pour la plupart s'envolèrent dans un fourmillant régiment d'hexapodes.
Snyder observa la même position le temps de se rafraîchir, se nourrir et se reposer. Lentement, ses forces le regagnèrent.
Son souffle repris, ses fibres musculaires détendues et ses articulations reposées, son esprit se redonna pleinement à sa quête.
Les quelques informations qu'il avait pu récolter sur son assaillant lui indiquèrent très vite qu'il n'était probablement pas seul.
Pour le reste, sa quête prenait maintenant un attrait pour le moins différent, il avait désormais la preuve de l'existence de ce trésor. Son temps lui était ainsi compté, la concurrence faisant probablement d'ores et déjà rage.
La nuit tombée, le marine aurait des difficultés à se déplacer avec efficacité.
Prendre le risque d'utiliser sa vision nocturne n'était pas permis, les myriades de lucioles qui l'environnaient et scintillaient de feux oranges risqueraient de l'aveugler, pour ce qui est de la lampe qu'il avait embarqué, sa lumière risquerait d'alerter les adversaires qu'il soupçonnait d'être également en chasse.
La situation du marine empirait à mesure que la nuit avançait.
Les quelques cris des animaux sauvages de sortie perçaient le mur d'obscurité pour atteindre les oreilles des plus téméraires.
Aucunes des émotions humaines les plus triviales ne seraient à l'abris des hurlements, pour certains aigus, pour d'autres graves, émis par les créatures.
La nuit appartenait ainsi aux prédateurs les plus imposants, quand le jour était le terrain de chasse des plantes les plus évoluées.
Rechignant à rester assis trop longtemps et à perdre son temps, Snyder planta son kukri à hauteur de moitié dans le sol, s'appuya sur le manche de sa lame, et se releva aussitôt.
Le clair de lune qui par chance brillait dans le ciel obscur offrait au marine un éclairage décent, il ne pourrait certes pas se permettre de courir, mais il pourrait au moins marcher, ou du moins tanguer de façon acceptable. Les lucioles qui virevoltaient ici et là devraient lui permettre d'apercevoir les arbres les plus imposants et les éviter, pour le reste de la végétation, il n'avait plus qu'à espérer y échapper avec le moins de dégâts possible.
Le marine cramponna son kukri, attacha son sac à dos et poursuivit sa marche vers le centre de la forêt.
A l'autre bout de la forêt, face Sud, Ophélia et ses nouveaux compagnons faisaient route vers la même direction.
Les créatures humanoïdes qui accompagnaient Ophélia semblaient se mouvoir avec facilité dans l'obscurité de la forêt.
Le capitaine, toujours méfiante, gardait un de ses pistolets à portée de main, au cas où. Tout en courant et en suivant ses leaders du moment à travers bois, fidèle à elle-même, elle ne perdait pas de vue la possibilité d'une embuscade.
Un des compagnons d'équipage devrait garder la tête froide, pesant avec magnanimité la possibilité d'une attaque prochaine. Dans certains grands équipages, on parle alors du "Dixième Homme". Si tous les membres d'équipage s'accordent à reconnaître une menace potentielle comme non-effective, un de ces membres devrait étudier la possibilité que cette menace soit actuelle, tangible: le Dixième Homme.
A fortiori en tant que capitaine d'équipage, Ophélia ne mettrait donc pas en danger la vie de ses compagnons. Ainsi, de son point de vue, les créatures derrière lesquelles elle courrait actuellement n'étaient autres qu'une Menace.
Prenant son rôle de capitaine très à coeur, elle entama ainsi la conversation.
- Dîtes, on peut à peine à voir trois pas devant... comment vous faites pour courir aussi vite ?
La créature la plus proche d'Ophélia prit aussitôt la parole.
- La photosynthèse. La plupart des plantes ont besoin de lumière pour se développer. Chez nous, cette lumière, on l'emmagasine. Avec du temps et de l'entraînement, on devient capables d'identifier les plus petites particules de lumière dans notre environnement et de les amplifier...
ralentissant sa course et se retournant vers Ophélia:
... fascinant, n'est-ce pas ?
Devant ce plaidoyer pour le moins peu convaincant, la créature de tête, jusqu'à présent enfermé dans le mutisme le plus complet, prit la parole, sans détourner la tête de sa destination, regardant droit devant, figée.
- Les humains voient en l'obscurité un allié, un confident, parfois même une arme. Vous vous méprenez lamentablement. Vous n'avez fait qu'adopter la pénombre. Nous autres sommes nés de cette dernière, avons été façonnés par elle, forgés par son enveloppant mutisme. Nous n'avons découvert la lumière qu'à un âge bien trop avancé, et alors, étonnement, elle ne nous est plus apparue qu'aveuglante, irritante. Nous ne voyons en l'obscurité que la douce et berçante lumière de l'affranchissement. La lumière n'est rien d'autre que le tortionnaire de notre corps, le geôlier de notre volonté. Nous ne partageons notre environnement qu'avec le peu de mammifères présents sur cette île que par obligation, en vue d'une repentance prochaine. La nuit, nos limites ne sont plus, la lumière est ainsi devenue l'expiation de nos péchés passés.
Face au discours de la créature, Ophélia arrêta aussitôt sa course. Les trois créatures firent de même, adoptant simplement le mouvement.
La capitaine ricana alors légèrement dans la douce nuit, emplissant les alentours de la douce mélodie de son ricanement.
Après plusieurs secondes, elle s'arrêta enfin, ouvrit lentement les lèvres et commenta l'apologie de l'individu.
- Ainsi, vous apparaissez donc sous votre véritable jour.
Sans laisser à ses interlocuteurs le temps de répondre à ses accusations, la capitaine détacha le bouton de la lanière qui maintenait son revolver à sa cuisse, et décocha aussitôt son attaque.
- Jumping Storm.
Elle prit de l'élan, s'appuya de son pied droit sur la racine d'un arbre voisin afin de s'élancer dans les airs, effectua trois pirouettes en l'air afin de se rapprocher de la créature la plus proche, et atterrit enfin sur la solide épaule de la créature, ébahie, regardant de ses deux yeux grands ouverts Ophélia.
La capitaine, revolver à la main droite, pointa le canon de son arme dans la direction de la bouche de la créature, bouche ouverte, et tira, une unique balle qui traversa le crane de la créature.
A sa gauche, dépité face à la vélocité de la scène, une autre créature se mit difficilement en mouvement, quatre pattes à terre, fonçant vers Ophélia qui piétinait encore le cadavre de sa cible morte.
- Dash.
Ophélia prit également sa direction, évita le coup de patte lancé dans sa direction en virolant sur sa gauche, courut à toute vitesse autour de sa cible afin de l'immobiliser, tint son revolver à deux mains et appuya sur la détente, une déferlante de balles d'acier vinrent percer de part et d'autre le corps verdâtre de son adversaire, qui s'écroula sans plus attendre, raid mort.
Dans un unique mouvement, ressemblant davantage à de une dance qu'à un mouvement effectué dans la hâte, elle fit tournoyer son revolver, maintenant vide, dans son index, le replaça dans l'ouverture cousue sur sa lanière, ouvrit de la même main son manteau, prit son second revolver de sa main gauche puis pointa le canon de l'arme en direction de la troisième et dernière créature qui l'accompagnait, celui-là même qui plus tôt, en dépit des apparences, l'effraya.
Les deux adversaires se tenaient maintenant face à face, à environ cinq mètres l'un de l'autre, silencieux.
La capitaine prit la première la parole.
- Deux phrases, en deux phrases je vais t'expliquer la suite des événements. Le trésor que tu as mentionné. Amène-moi-y.
La créature à laquelle faisait face Ophélia parvenait à conserver son calme.
La mort de ses camarades ne semblait pas l'affecter, pas plus que le revolver pointé sur elle.
Ses deux yeux conservaient leur axe et fusillaient d'un imperturbable dédain la jeune capitaine.
Face à lui, Ophélia commença à presser la détente de son revolver, essayant très distinctement d'exercer de son ascendant sur son opposant.
Brisant finalement le crispant silence qui s'installa, la créature reprit.
- Suis-moi.
Elle tourna aussitôt les talons, faisant nonchalamment dos au revolver chargé du capitaine.
De retour du côté de Snyder, face Nord.
La marche hésitante du jeune marine semblait efficace.
Sans réellement s'en rendre compte, Snyder avait quitté un environnement principalement boisé pour parvenir à une partie de l'île différente, composée principalement de gigantesque troncs morts, jonchant la petite plaine d'une multitude d'obstacles.
Au détour d'un tronc d’arbre aussi épais que dur, il trébucha sur une pierre taillée.
Alors allongé sur le ventre, le marine put y décrire de multiples gravures semblables à un langage, visiblement non humain.
Étonné devant la qualité de la roche, Snyder y passa délicatement sa main de part et d'autre, décrivant des mouvements répétitifs.
Après s'être acquitté de la découverte de l'objet, il se releva, balaya difficilement la terre et l'herbe présents sur ses habits, fit un pas en avant et actionna maladroitement un mécanisme présent sous la couche supérieure de terre.
Le sol se déroba alors sous les pieds du marine qui s'engouffra dans l'ouverture et glissa sur le dos une dizaine de secondes.
Face à Snyder se tenait maintenant un mur érodé, composé de pierres beiges, presque entièrement recouvert par plusieurs plantes grimpantes.
Shockwave- Yonkou
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Re: Evolution
La lune était maintenant haute dans le ciel, entourée d’étoiles par centaines. Eliott, resté jusque là silencieux, se contentait d’écouter son amie en savoir plus sur ces bêtes verdâtres. Selon lui, il valait mieux rester aussi discret et effacé que possible, puisque elles avaient visiblement décidé de ne faire confiance qu’à Pearl. La doyenne de l’équipage, quant à elle, enchaînait les questions les unes après les autres, en notant contentieusement les paroles de la bête qui lui répondait. Elle était totalement subjuguée par cette nouvelle espèce. A chaque minute, elle en apprenait un peu plus sur leur mode de vie, leur alimentation et surtout leur histoire. Elle avait déjà appris que les créatures se nourrissaient d’insectes, mais surtout le rapport hiérarchique assez particulier au sein de cette espèce la fascinait.
La bête d’un vert plus foncé et qui servait de médiateur depuis le début lui avait expliqué, qu’il y avait plusieurs niveaux d’évolution. Pearl décida de numéroter les niveaux au fur et à mesure. Le niveau le plus bas, le numéro un donc, correspondait aux créatures à quatre pattes, dépourvues d’yeux et d’oreilles. Contrairement aux autres bêtes de niveau supérieur, celles-ci n’étaient pas dotées de la parole. Elles ne savaient pas parler couramment le langage humain, et communiquaient entre elles via des cris et hurlements, comme n’importe quel autre animal.
Le niveau numéro deux était occupé par les créatures humanoïdes qui possédaient la faculté de marcher sur deux jambes et de parler. En plus de ça, elles possédaient des yeux et des oreilles pointues.
Le niveau trois correspondait aux bêtes humanoïdes ressemblant à celles du niveau deux, mais teintées d’un vert plus foncé, et possédant une musculature imposante. Pearl en conclut que la créature avec laquelle elle parlait appartenait au niveau trois. Celle-ci lui expliqua également que la bête appartenant à un niveau supérieur commandait et décidait du sort de celles d’un niveau inférieur. Pearl eu la drôle d’idée de comparer ça à la Marine. C’était comme si les niveaux d’évolution représentaient des grades.
Mais la bête qui servait d’interlocuteur précisa aussi qu’il existait un quatrième niveau d’évolution. Les bêtes qui rentraient dans cette catégorie étaient appelées « les irréguliers » par leurs semblables. La cuisinière apprit qu’elles ne rentraient pas dans la hiérarchie de l’espèce. Elles préfèrent vivre en solitaire et par leurs propres moyens. Elles n’auraient aucun scrupule à dévorer leurs semblables pour leur propre survie. Morphologiquement, Pearl n’a pas réussi à avoir une description précise. D’après la bête, elle varie énormément. Tout ce qu’elle a pu savoir, c’est que ces monstres n’ont pas un aspect humain en général, mais plutôt d’une grande plante de plusieurs mètres de hauteur.
Pour ce qui était de leurs facultés, Pearl n’avait eu que comme réponse la photosynthèse. On lui a expliqué qu’elle était différente des plantes ordinaires, puisque que les créatures sont capables d’amplifier certains points de lumière, en plus de la stocker comme énergie. Elle rajouta sur ces notes la rapidité et l’agilité dont elles faisaient preuve lors de leurs déplacements.
Le ventre de Pearl gargouilla. Elle eu un sourire gêné avant de se tourner vers Eliott, qui commençait également à avoir faim. En voyant ça, la bête verte foncée orienta son regard vers un groupe de trois autres créatures de niveau un et poussa un puissant cri. Elles détalèrent aussitôt et revinrent deux minutes plus tard avec des fruits pour que les deux pirates puissent se restaurer.
Complètement abasourdis de par la vitesse des bêtes, ils eurent un certain temps de réaction avant de les remercier et de manger. Pearl pensa qu’il fallait rajouter « Très bonne vision de nuit. » dans son calepin.
Après avoir fini de se sustenter, elle attaqua un autre sujet. Un sujet sur lequel elle voulait à tout prix tout connaître :
-Pearl : Et au niveau de l’histoire de votre espèce ?
-Bête : L’histoire ?
-Pearl : Oui, savez-vous à quand remonte la création de votre espèce ? Si vous avez eu une mutation de celle-ci, ou elle est toujours restée comme telle ?
-Bête : Hé bien, nous savons peu de choses là-dessus, mais tout ce que je peux vous dire, c’est que nos ancêtres vivaient dans l’obscurité autrefois. Ils ne supportaient pas la lumière du jour. En revanche, aujourd’hui nous ne nous décomposons pas lorsque nous sortons en pleine journée. Je pense que nous pouvons appeler ça une mutation, mais je ne connais pas la cause exacte.
-Pearl : Mmmh, je vois, acquiesça-t-elle, l’air pensive.
***
Les fesses par terre, Snyder fixait le mur rugueux qui se tenait face à lui. Puis il orienta son regard vers le haut, et aperçût le ciel via le trou qu’il avait provoqué inconsciemment. Il avait l’air d’avoir fait une chute de quelques mètres, mais heureusement pour lui, il n’avait rien de grave mis à part quelques égratignures. Il se leva lorsqu’il entendit un bruit.
« Ploc…ploc…ploc… ».
Il se tourna vers la source de ce bruit, et décida d’utiliser sa lampe de poche, pensant qu’il était plus à l’abri d’attaques surprises qu’au cœur de la forêt. Il vit vite la source dudit bruit : des gouttes d’eau qui tombaient et coulaient le long de parois faites de pierre. En avançant, il vit qu’il était au commencement d’un tunnel. Il décida de continuer dans cette direction, d’une part parce qu’il n’avait pas d’autres choix, et d’autre part parce que son instinct lui disait qu’il se rapprochait de son but.***
Ophélia suivait de très près la créature restante, son pistolet toujours rivé sur celle-ci. Etrangement, la bête n’avait pas l’air de se soucier de son état actuel, ou du moins la menace de se voir retirer sa propre vie en une seule seconde. Il suffisait d’un coup de feu, d’une seule balle pour que la créature meure, mais apparemment elle s’en moquait comme de sa première chemise. Le trajet au sein de la forêt dura une bonne dizaine de minutes. La capitaine pirate était inquiète malgré le fait qu’elle était en position de force. Elle trouvait que la nonchalance de la créature n’était pas normale. Elle était trop sûre d’elle. Elle devait forcément trafiquer quelque chose. De plus, la jeune fille aux longs cheveux noirs s’inquiétait également pour ses compagnons. Mille et une questions occupaient son esprit : Est-ce-que les autres bêtes vont attaquer Pearl et Eliott ? Malgré le fait qu’ils soient forts, ils restaient tout deux en infériorité numérique. Et puis Lilith ? Si certaines créatures décidaient de s’en prendre au Shirou Tsubasa ?
Ophélia secoua frénétiquement la tête ; non, elle ne devait pas s’inquiéter. Ils sauront se débrouiller, elle ne les avait pas choisis au hasard après tout. Elle se concentra de nouveau sur la bête qui se déplaçait avec agilité devant elle. Soudain, elle ralentit fortement, avant de s’arrêter. Ophélia failli la percuter, ayant été surprise par le brusque changement de cadence.
La jeune capitaine regarda autour d’elle. Ils étaient dorénavant dans une assez grande clairière, baignée par la lumière de la lune. Ophélia remarqua tout de suite qu’elle était dallée. « Une trace d’activité humaine ? Pourtant il n’y en a plus d’après ces bêtes… » pensa-t-elle. Il y avait à quelques endroits des vestiges de chaumières, et d’autres des stèles avec des caractères qu’Ophélia n’avait jamais vu auparavant. Après avoir observé les alentours, elle fit volte-face vers la bête, en pointant son revolver, prête à appuyer sur la détente.
-Ophélia : Je t’ai demandé le trésor. Pourquoi tu t’arrêtes ici ?
-Bête : Nous vous l’avons précisé avant, nous ne savons pas ou est ce fameux trésor. Mais nous savons qu’il y a des monuments gravés sur l’île relativisant peut être des informations sur le trésor et ou ils se trouvent. Je vous ai amené à l’une de ses stèles. Je ne peux pas en faire plus pour vous, navré, ajouta-t-il sur un ton faussement désolé en haussant les épaules.
-Ophélia : Tu te fous de- Ah !
Le sol se mit à trembler soudainement, et Ophélia manqua de peu de tomber par terre. La bête, sur ses gardes, se mit en position de combat, les yeux rivés vers un point de la forêt. La pirate ne comprenait pas vraiment la situation et ne savait pas vraiment à quoi s’attendre. Puis subitement, une plante géante sortit de derrière les arbres, en les détruisant complètement. Elle ressemblait à ces petites plantes carnivores que l’on retrouvait un peu partout sur South Blue, sauf que celle-ci faisait bien trois à quatre mètres de hauteur ! Elle arrivait à toute vitesse sur la pirate et la bête, se déplaçant grâce à ses racines. Ceux-ci sautèrent agilement chacun de leur côté. La plante se tourna vers la bête et reprit sa course folle. La créature cracha :
-Bête : Tcht ! Un irrégulier !
Elle esquiva de nouveau la plante, avant de bondir sur une de ses racines, afin d’atteindre la tige. Ophélia, pointée dans le dos du végétal géant, ne réagit pas tout de suite, et décida qu’il vallait mieux s’éloigner de quelques mètres. Elle observa la bête essayer tant bien que mal de grimper sur la tige à l’aide de ses ongles. Mais la plante ne se laissait pas faire et remuait dans tous les sens afin de l’éjecter. La lutte au sein des deux végétaux avancés continua encore un certain temps. La bête se fatiguait de plus en plus, ses déplacements étaient de plus en plus lents. En voulant esquiver une racine, la bête bondit de nouveau mais rata son atterrissage, et se foula visiblement la cheville. La plante profita de cette occasion pour lui assigner un violent coup de racine, qu’elle encaissa de plein fouet. Elle vola quelques mètres avant d’atterrir brusquement sur une stèle. La créature tomba comme un poids au sol, et la plante enchaîna avec plusieurs autres coups de racines. Une fois terminé, elle les leva, révélant le corps sans vie de la bête. Toujours à l’aide de celles-ci, elle le prit, avant de le dévorer d’un seul coup.
-Ophélia : Hé ! Elle vient de bouffer mon guide !
Ophélia plaqua ses mains devant sa bouche. « Ta spontanéité te perdra… » pensa-t-elle pour elle-même. La plante s’était maintenant retournée vers la stèle derrière laquelle la jeune fille s'était cachée. Elle sortit ses deux pistolets et visa le végétal géant, en vain. Les balles déchiraient une petite partie de sa tige, mais cela ne suffisait pas à ralentir sa course. Ophélia esquiva les coups de racines, tout en cherchant un moyen de toucher la plante. Elle avait vu comment la créature qui l’accompagnait s’était fait avoir, il n’en serait pas ainsi pour elle. Elle manqua de peu de se prendre les attaques répétées de la plante géante plusieurs fois, mais tenait bon. Soudain, elle eut une idée. Mais pour ça, il fallait qu’elle se rapproche : c’était risqué. Elle continua d’esquiver les coups de racines tout en diminuant la distance qui la séparait de la plante. Arrivée à moins d’un mètre devant la pirate, la plante se pencha en avant et ouvrit sa gueule. « Maintenant ! » songea-t-elle. Elle sortit de son manteau une grenade, la dégoupilla et la lança dans la gueule grande ouverte du végétal avant de courir s’abriter derrière une stèle et de se boucher les oreilles. La grenade explosa, faisant un gros bruit et alertant les animaux des alentours. « Pour la discrétion on repassera hein… ».
Ophélia sortit de sa cachette, et alla inspecter la plante géante, ou du moins ce qu’il en restait. Elle était bel et bien morte. Elle décida de faire un tour de cette clairière, voir ce qui restait des petites chaumières et les stèles non endommagées par le combat. L’une d’elle attira néanmoins sont attention : ce n’était pas une écriture inconnue, mais une fresque. Elle s’y approcha pour l’observer de plus près. La scène représentée semblait être une guerre. Ou plutôt une invasion. Des hommes et des femmes en fuyaient d’autres. Certains enfants étaient au sol, à la merci d’autres hommes. Des corps sans vies y étaient représentés également. Ophélia remarqua un détail et écarquilla les yeux de surprise. Les hommes qui semblaient envahir et faire peur aux autres possédaient des oreilles en pointe sur la fresque. La jeune capitaine comprit et se dit pour elle-même en fixant les restes de chaumières :
-Ophélia : On s’est foutus dans une sacrée m**de là…
Perona Sama- Puella Magi
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Re: Evolution
Snyder avait quitté la peuplade végétale qui formait plus tôt son environnement pour une autre, plus froide, moins accueillante : une construction de pierres qui solidairement accolées entre elles formaient un impénétrable labyrinthe. Les quelques végétaux qui y avaient trouvé refuge offraient aux lieux la touche naturelle que certains auraient pu lui reprocher de manquer ; bien que tendant davantage vers le pittoresque que le bucolique, Snyder les trouva très vite d'une agréable et apaisante compagnie.
Les lieux semblaient en effet chargés d'histoire, une histoire non-dite, presque étouffée. Étouffée par ces mêmes plantes qui de longueur et en largeur serpentaient sur la surface de pierre. Elles semblaient crier, les pierres semblaient presque crier leur histoire, pleurant face à la passivité de leur interlocuteur. Snyder caressa la couche végétale qui reposait sur la pierre et crut, l'instant d'une seconde, y ressentir la douce symphonie d'un pouls. Dans un sursaut il recula et trébucha. La lampe qu'il tenait dans la main roula à quelques centimètres de lui, ajoutant à la scène tant en inquiétant qu'en ridicule. Sans tarder davantage à reprendre ses esprits, il reprit le cours de sa quête. Quelques minutes plus tôt il avait pris soin d'observer ses alentours, perçant de ses yeux les murs qui l'entouraient. Il put sans peine déterminer sa destination: le lieu où reposait le trésor. Le trésor qui l'avait amené à accoster sur l'île, celui-là même qui mit sur sa route des créatures dont il n'aurait pu soupçonner l'existence. Ce trésor, il pouvait enfin le voir.
D'après une rapide estimation de la distance qui le séparait de sa destination, il estima à quelques minutes la durée du trajet. Le labyrinthe qui se tenait entre lui et sa récompense ne représentait guère d'obstacle réelle, son Fruit du Démon lui conférant le pouvoir de voir à travers les murs, la sortie, tout autant que le trésor, se dévoilait sans peine à son regard. À cet instant même, une profonde peine et une joie insondable se noyèrent dans le coeur du marine. De la peine pour les infortunés malheureux qui, en emportant probablement tout autant d'espoirs que lui, avaient dépéri sur cette même île, laissant probablement aux vivants la tâche d'achever leur inaccomplie quête de fortune et d'aventure. Et de la joie, oui une immense joie à l'approche de la fin de sa mission. Plus intimement encore, il s'agissait d'une complète victoire pour le marine, qui ressortirait assurément grandi de cette épreuve.
Reprenant donc sa course, plus excité qu'il ne le fut durant ces derniers mois, assoiffé de réussite, Snyder finit par s'adonner entièrement à l'utilisation de son Fruit du Démon. Les quelques mètres qui lui restaient à traverser se feraient sous la tutelle de son pouvoir ! Il abandonna sans plus de réflexion la lampe qu'il avait embarquée, pour laisser à ses seuls yeux le soin de pallier l'absence de lumière.
Snyder approchait inexorablement du centre de l'île et du trésor qu'il abritait.
À plusieurs mètres au-dessus de Snyder, à la surface, Ophélia regardait avec horreur les stèles conter leur histoire. Le précaire des représentations gravées dans la pierre et leur pauvreté stylistique laissaient penser à une retranscription effectuée dans la hâte, voire la peur, un détail qui manqua de choquer Ophélia plus encore que l'histoire qui y était racontée. De ce qui se dévoilait sous les yeux du pirate, les plantes-humaines qui les avaient accueillis sur cette île chassaient ce qui s'apparentait à des êtres humains. Deux détails qui pour n'importe quel pirate ne recherchant ni ne jurant que par les richesses ne prendraient pas davantage de proportions que ceux de détails, mais qui pour Ophélia, s'élevaient d'ores et déjà au rang de preuves. La pirate serra les dents de rage. Ses premières pensées furent évidemment pour ses deux membres d'équipage restés avec les créatures. L'équation était d'une simplicité enfantine: ils étaient en danger. Elle jeta un rapide coup d'oeil dans la direction d'où elle était arrivée dans la clairière, pour s'y jeter dans la seconde même. Tout en courant à travers la clairière, elle s'empressa de déloger son revolver de sa lanière, elle l'y avait rangé le temps de consulter les stèles. Toutes ses pensées convergaient vers Pearl et Eliott, elle ne se le pardonnerait pas s'ils se retrouvaient blessés, ou pire encore...
Dix secondes à peine s'étaient écoulées entre le temps où elle prit conscience du danger et celui où elle dégaina son revolver, et pourtant, voilà qu'un nombre incalculable de peurs l'envahissaient dans un rythme effréné. Brusquement, la pirate stoppa sa course, les jambes encore en pleine foulée, pivota le haut de son corps vers l'arrière, leva son bras droit armé du revolver et l'amena également vers ce qui se tenait derrière elle, mut par l'élan qui animait encore son corps, sa jambe gauche décolla du sol, elle amena son bras gauche vers son revolver tenu par sa main droite, et laissa sa jambe droite décoller du sol. Elle tenait maintenant son revolver à deux mains, disposant ainsi d'une stabilité optimale, quant au reste de son corps, il volait à un mètre à peine du sol et s'y heurterait dans moins d'une seconde. Suffisamment de temps pour Ophélia.
BAM BAM.
Elle décocha deux balles à la plante-humaine qui était à quelques mètres en face d'elle. La créature ne put que subir de plein fouet les deux projectiles, l'un vint se loger dans son cou, quand l'autre pénétra la mâchoire. Ophélia s'écroula ensuite violemment sur le dos. Le cri de douleur qu'elle poussa laissa présager des blessures probablement sur une surface importante du dos. Elle releva la tête pour constater que sa cible était morte. Avant même qu'elle n'ait le temps de se relever, un autre visiteur, très probablement animé d'intentions tout aussi floues que le défunt qui gisait sur le sol, fit irruption dans la clairière. Tout en frappant des mains, il lâcha :
- Félicitations.
Ophélia pointa son arme dans sa direction, quand une deuxième plante-humaine apparut dans la direction opposée. Lui aussi frappant des mains, complimenta Ophélia :
- Magnifique.
Ophélia se releva, une grimace aux lèvres, témoignage des séquelles que lui laissa son acrobatie. Ne perdant pourtant pas le nord, elle recula de quelques pas et pointa successivement son revolver sur les plantes qui approchaient des deux côtés.
Une voix se fit entendre dans la forêt qui était à son dos :
- Tu peux rengainer, nous ne comptons pas te tuer.
Ophélia se retourna brusquement dans le but de faire face au nouvel arrivant. Elle recula. Toujours arme à la main.
Un quatrième invité apparut, très vite, un cinquième, puis un sixième, ainsi jusqu'à une vingtaine de plantes-humaines.
Elle finit par prendre le second revolver qu'elle cachait dans son manteau. Des deux mains elle visait, sans tirer, ses assaillants, tournoyant régulièrement sur elle-même.
Un premier individu prit la parole, suivi par ses pairs :
- Que vas-tu faire ?
- Tirer successivement sur chacun de nous ?
- Ne sois pas ridicule.
- Nous tenons tes camarades en otage.
- Tu es celle qu'ils appellent "capitaine".
- Mettrais-tu tes membres d'équipage en danger "capitaine" ?
- Dépose les armes.
- Suis-nous.
- Obéis.
Chacuns des corps présents semblaient partager leur esprit, leur pensée. Ophélia assuma très vite qu'ils partageaient très probablement également leur vue, une attaque contre un des corps se résulterait fatalement par un échec, sans parler du fait qu'ils détenaient assurément Pearl et Eliott en otage. Ophélia jeta donc ses deux armes.
Sous terre, Snyder parvint finalement à se déloger du labyrinthe. En pénétrant la salle qui lui faisait face se déclencha un mécanisme qui alluma quatre énormes jarres remplies de combustible. Deux jarres étaient présentes sur les côtés de la salle, une sur le côté gauche et une autre sur le côté droit. Les deux autres étaient suspendues au plafond au moyen d'épaisses chaînes d'or, à en juger par leur taille, probablement de l'or massif. Au centre de la salle reposait le trésor. Une montagne de pièces d'or, de coupes, de coffres, de pierres précieuses et d'autant de joyaux que se déchireraient les plus grands joailliers. Le tout était entouré d'eau, tenant donc probablement sur une sorte d'îlot. Il suffit d'un regard à Snyder pour estimer la hauteur du tout à environ trois mètres.
Au même moment, une ouverture dans le mur de droite de la pièce souterraine s'actionna. Plusieurs plantes-humaines y glissèrent et s'empressèrent aussitôt d'encercler Snyder. Finalement, Ophélia elle-même descendit de l'ouverture, suivie dans l'instant par une troupe de plantes. Un peu plus loin, sortirent de l'eau encerclant le butin, via une entrée sous-marine, les deux membres d'équipage qui accompagnèrent Ophélia sur l'île: Pearl et Eliott, accompagnés également d'une escorte de plantes-humaines.
Les humains en présence se dévisagèrent. Snyder comprit qu'il s'agissait-là des individus contre lesquels il était persuadé d'être en course et Ophélia, ainsi que son équipage, qu'ils avaient face à eux l'humain dont lui parlèrent les plantes.
Les présentations étaient faites.
Face au trésor, sur le mur qui se dressait sur sa route s'anima une plante grimpante, une seconde adopta le mouvement et convergea vers sa soeur. Bientôt, un fourmillement de plantes grimpantes convergaient l'une vers l'autre, pour enfin s'entrelacer. Un exercice d'une minutie chirurgicale. Une fois achevée, la création végétale ne passa bien sûr pas inaperçue aux yeux des pirates et du marine. Face à eux se tenait en effet un énorme visage humain fait de plantes. Les lianes et autres plantes qui composaient son tout restaient très nettement distinctes, pourtant l'oeuvre finale correspondait bien à un visage humain. Chacuns des végétaux s'entrelacaient de telle sorte qu'on puisse décrire, d'un simple regard, les trais humains du visage d'une femme.
La partie de plantes composant les lèvres du visage s'agitèrent et doucement les lèvres s'ouvrirent, laissant au reste de la bouge de quoi inspirer profondément, et enfin d'expirer. La totalité des plantes-humaines présentes s'agenouillèrent aussitôt face à ce qui s'apparentait au cerveau opérationnel. La créature ouvrit délicatement les yeux et prit enfin la parole :
- Ooh. Depuis combien de siècles ne suis-je pas apparu sous cette forme ?!
Ophélia, Pearl, Eliott et Snyder restaient muets face à l'Intelligence qui se dressaient devant eux...
- Permettez-moi de me présenter, jeunes humains.
Vous conviendrez dans un premier temps que je n'ai pas de nom, ni n'ai de dénomination qui puisse définir avec précision ce que je suis. Le fait est que j'existe, aussi sûrement que votre coeur bat dans votre corps, j'existe.
Laissez-moi être plus clair. Je n'ai ni animosité à votre égard, ni n'ai d'attachement pour votre race.
Votre monde actuel a perdu la raison. La balance entre la vie et la mort a été altérée. Et j'ai pour mission de corriger cette anomalie. Les vies des êtres humains fusionneront avec la vie de la Nature... à commencer par vous.
Du coin de la gigantesque pièce, et ricana légèrement, s'arrêta et prit la parole tout en se dirigeant vers le trésor :
- J'avais entendu parler d'une groupe d'individus fanatiques. Ils se disaient être des croyants. Ils adoraient la nature et ses bienfaits. Un jour leur leader, une scientifique, réussite à mettre au point un composé chimique à base de plantes supposé offrir l'immortalité. On dit qu'elle a disparu avec ses hommes aussitôt sa formule mise au point. Et vous savez ce que j'en dis ?! Si elle est parti c'était pas par choix, mais par obligation, parce qu'elle et ses hommes ont perdu tout ce qu'il leur restait d'humain dans le processus. Et devinez quoi ? Si elle et certains de ses hommes sont encore en vie aujourd'hui alors que c'était y'a 300 ans, c'est pas parce qu'ils sont immortels ou quoi que ce soit du style, mais parce qu'ils ont trouvé un moyen de consommer l'énergie vitale des créatures qui les entourent. Quant à ce trésor, sûrement les acquisitions de ceux qui habitaient les lieux, de riches marchands certainement...
Aussitôt fini son plaidoyer, Snyder attaqua la plante-humaine la plus proche, dégaina sa lame kukri et la lança à Ophélia qui put s'en servir pour protéger Eliott, dépossédé d'Ascalon, son épée. Quant à Pearl, elle lutta contre ses assaillants grâce au Wei Wei no Mi, son Fruit du Démon. De son côté, Ophélia appela le marine et lui lança l'unique grenade qu'elle gardait sous son manteau et pensait utiliser au moment opportun. Dans les bijoux du trésor reposait une arme à feu, la voyant, Snyder l'attrapa et la lança au désarmé Eliott. Ophélia attrapa l'arme au vol et tendit la lame kukri à Eliott.
Les deux individus qu'une condition respective séparait se trouvaient à coopérer face à celle qui se reconnaissait comme l'ennemi de la race humaine entière.
La plante-mère se retrouvait désemparée le temps de quelques secondes, le chaos qui s'était installé l'avait surprise. Saisissant cette opportunité, Snyder utilisa sa vision thermique dans l'espoir de percevoir une zone plus chaude que d'autres dans le visage de la créature. Une plante-humaine aperçut Snyder qui s'apprêtait à attaquer la plante-mère, il bondit vers le marine dans l'espoir de l'arrêter. Une des recharges de balles d'Ophélia gardait sur elle vint aussitôt traverser le crâne de la créature jadis humaine, qui s'écroula lourdement sur le sol.
Apercevant sa cible, Snyder degoupilla la grenade qu'Ophélia lui donna, prit de l'élan et lança puissamment l'objet dans la direction de sa cible.
Trois secondes plus tard, une énorme explosion vint mettre un terme aux combats. Les plantes-humaines cessèrent le combat à l'instant même où leur leader disparut dans un écran de feu et de fumée.
Deux heures plus tard...
Snyder ramena les quelques plantes-humaines survivantes à bord du Skull Watchman, son navire, afin qu'elles soient jugées par les autorités compétentes.
Ophélia et Snyder se dirent finalement au-revoir après avoir partagé le butin. Les deux individus se promirent enfin que leur prochaine rencontre se ferait au rythme de leur poings s'entrechoquant ; une rencontre, qu'au fond, tous deux espéraient, sans qu'ils puissent expliquer pourquoi.
Les lieux semblaient en effet chargés d'histoire, une histoire non-dite, presque étouffée. Étouffée par ces mêmes plantes qui de longueur et en largeur serpentaient sur la surface de pierre. Elles semblaient crier, les pierres semblaient presque crier leur histoire, pleurant face à la passivité de leur interlocuteur. Snyder caressa la couche végétale qui reposait sur la pierre et crut, l'instant d'une seconde, y ressentir la douce symphonie d'un pouls. Dans un sursaut il recula et trébucha. La lampe qu'il tenait dans la main roula à quelques centimètres de lui, ajoutant à la scène tant en inquiétant qu'en ridicule. Sans tarder davantage à reprendre ses esprits, il reprit le cours de sa quête. Quelques minutes plus tôt il avait pris soin d'observer ses alentours, perçant de ses yeux les murs qui l'entouraient. Il put sans peine déterminer sa destination: le lieu où reposait le trésor. Le trésor qui l'avait amené à accoster sur l'île, celui-là même qui mit sur sa route des créatures dont il n'aurait pu soupçonner l'existence. Ce trésor, il pouvait enfin le voir.
D'après une rapide estimation de la distance qui le séparait de sa destination, il estima à quelques minutes la durée du trajet. Le labyrinthe qui se tenait entre lui et sa récompense ne représentait guère d'obstacle réelle, son Fruit du Démon lui conférant le pouvoir de voir à travers les murs, la sortie, tout autant que le trésor, se dévoilait sans peine à son regard. À cet instant même, une profonde peine et une joie insondable se noyèrent dans le coeur du marine. De la peine pour les infortunés malheureux qui, en emportant probablement tout autant d'espoirs que lui, avaient dépéri sur cette même île, laissant probablement aux vivants la tâche d'achever leur inaccomplie quête de fortune et d'aventure. Et de la joie, oui une immense joie à l'approche de la fin de sa mission. Plus intimement encore, il s'agissait d'une complète victoire pour le marine, qui ressortirait assurément grandi de cette épreuve.
Reprenant donc sa course, plus excité qu'il ne le fut durant ces derniers mois, assoiffé de réussite, Snyder finit par s'adonner entièrement à l'utilisation de son Fruit du Démon. Les quelques mètres qui lui restaient à traverser se feraient sous la tutelle de son pouvoir ! Il abandonna sans plus de réflexion la lampe qu'il avait embarquée, pour laisser à ses seuls yeux le soin de pallier l'absence de lumière.
Snyder approchait inexorablement du centre de l'île et du trésor qu'il abritait.
À plusieurs mètres au-dessus de Snyder, à la surface, Ophélia regardait avec horreur les stèles conter leur histoire. Le précaire des représentations gravées dans la pierre et leur pauvreté stylistique laissaient penser à une retranscription effectuée dans la hâte, voire la peur, un détail qui manqua de choquer Ophélia plus encore que l'histoire qui y était racontée. De ce qui se dévoilait sous les yeux du pirate, les plantes-humaines qui les avaient accueillis sur cette île chassaient ce qui s'apparentait à des êtres humains. Deux détails qui pour n'importe quel pirate ne recherchant ni ne jurant que par les richesses ne prendraient pas davantage de proportions que ceux de détails, mais qui pour Ophélia, s'élevaient d'ores et déjà au rang de preuves. La pirate serra les dents de rage. Ses premières pensées furent évidemment pour ses deux membres d'équipage restés avec les créatures. L'équation était d'une simplicité enfantine: ils étaient en danger. Elle jeta un rapide coup d'oeil dans la direction d'où elle était arrivée dans la clairière, pour s'y jeter dans la seconde même. Tout en courant à travers la clairière, elle s'empressa de déloger son revolver de sa lanière, elle l'y avait rangé le temps de consulter les stèles. Toutes ses pensées convergaient vers Pearl et Eliott, elle ne se le pardonnerait pas s'ils se retrouvaient blessés, ou pire encore...
Dix secondes à peine s'étaient écoulées entre le temps où elle prit conscience du danger et celui où elle dégaina son revolver, et pourtant, voilà qu'un nombre incalculable de peurs l'envahissaient dans un rythme effréné. Brusquement, la pirate stoppa sa course, les jambes encore en pleine foulée, pivota le haut de son corps vers l'arrière, leva son bras droit armé du revolver et l'amena également vers ce qui se tenait derrière elle, mut par l'élan qui animait encore son corps, sa jambe gauche décolla du sol, elle amena son bras gauche vers son revolver tenu par sa main droite, et laissa sa jambe droite décoller du sol. Elle tenait maintenant son revolver à deux mains, disposant ainsi d'une stabilité optimale, quant au reste de son corps, il volait à un mètre à peine du sol et s'y heurterait dans moins d'une seconde. Suffisamment de temps pour Ophélia.
BAM BAM.
Elle décocha deux balles à la plante-humaine qui était à quelques mètres en face d'elle. La créature ne put que subir de plein fouet les deux projectiles, l'un vint se loger dans son cou, quand l'autre pénétra la mâchoire. Ophélia s'écroula ensuite violemment sur le dos. Le cri de douleur qu'elle poussa laissa présager des blessures probablement sur une surface importante du dos. Elle releva la tête pour constater que sa cible était morte. Avant même qu'elle n'ait le temps de se relever, un autre visiteur, très probablement animé d'intentions tout aussi floues que le défunt qui gisait sur le sol, fit irruption dans la clairière. Tout en frappant des mains, il lâcha :
- Félicitations.
Ophélia pointa son arme dans sa direction, quand une deuxième plante-humaine apparut dans la direction opposée. Lui aussi frappant des mains, complimenta Ophélia :
- Magnifique.
Ophélia se releva, une grimace aux lèvres, témoignage des séquelles que lui laissa son acrobatie. Ne perdant pourtant pas le nord, elle recula de quelques pas et pointa successivement son revolver sur les plantes qui approchaient des deux côtés.
Une voix se fit entendre dans la forêt qui était à son dos :
- Tu peux rengainer, nous ne comptons pas te tuer.
Ophélia se retourna brusquement dans le but de faire face au nouvel arrivant. Elle recula. Toujours arme à la main.
Un quatrième invité apparut, très vite, un cinquième, puis un sixième, ainsi jusqu'à une vingtaine de plantes-humaines.
Elle finit par prendre le second revolver qu'elle cachait dans son manteau. Des deux mains elle visait, sans tirer, ses assaillants, tournoyant régulièrement sur elle-même.
Un premier individu prit la parole, suivi par ses pairs :
- Que vas-tu faire ?
- Tirer successivement sur chacun de nous ?
- Ne sois pas ridicule.
- Nous tenons tes camarades en otage.
- Tu es celle qu'ils appellent "capitaine".
- Mettrais-tu tes membres d'équipage en danger "capitaine" ?
- Dépose les armes.
- Suis-nous.
- Obéis.
Chacuns des corps présents semblaient partager leur esprit, leur pensée. Ophélia assuma très vite qu'ils partageaient très probablement également leur vue, une attaque contre un des corps se résulterait fatalement par un échec, sans parler du fait qu'ils détenaient assurément Pearl et Eliott en otage. Ophélia jeta donc ses deux armes.
Sous terre, Snyder parvint finalement à se déloger du labyrinthe. En pénétrant la salle qui lui faisait face se déclencha un mécanisme qui alluma quatre énormes jarres remplies de combustible. Deux jarres étaient présentes sur les côtés de la salle, une sur le côté gauche et une autre sur le côté droit. Les deux autres étaient suspendues au plafond au moyen d'épaisses chaînes d'or, à en juger par leur taille, probablement de l'or massif. Au centre de la salle reposait le trésor. Une montagne de pièces d'or, de coupes, de coffres, de pierres précieuses et d'autant de joyaux que se déchireraient les plus grands joailliers. Le tout était entouré d'eau, tenant donc probablement sur une sorte d'îlot. Il suffit d'un regard à Snyder pour estimer la hauteur du tout à environ trois mètres.
Au même moment, une ouverture dans le mur de droite de la pièce souterraine s'actionna. Plusieurs plantes-humaines y glissèrent et s'empressèrent aussitôt d'encercler Snyder. Finalement, Ophélia elle-même descendit de l'ouverture, suivie dans l'instant par une troupe de plantes. Un peu plus loin, sortirent de l'eau encerclant le butin, via une entrée sous-marine, les deux membres d'équipage qui accompagnèrent Ophélia sur l'île: Pearl et Eliott, accompagnés également d'une escorte de plantes-humaines.
Les humains en présence se dévisagèrent. Snyder comprit qu'il s'agissait-là des individus contre lesquels il était persuadé d'être en course et Ophélia, ainsi que son équipage, qu'ils avaient face à eux l'humain dont lui parlèrent les plantes.
Les présentations étaient faites.
Face au trésor, sur le mur qui se dressait sur sa route s'anima une plante grimpante, une seconde adopta le mouvement et convergea vers sa soeur. Bientôt, un fourmillement de plantes grimpantes convergaient l'une vers l'autre, pour enfin s'entrelacer. Un exercice d'une minutie chirurgicale. Une fois achevée, la création végétale ne passa bien sûr pas inaperçue aux yeux des pirates et du marine. Face à eux se tenait en effet un énorme visage humain fait de plantes. Les lianes et autres plantes qui composaient son tout restaient très nettement distinctes, pourtant l'oeuvre finale correspondait bien à un visage humain. Chacuns des végétaux s'entrelacaient de telle sorte qu'on puisse décrire, d'un simple regard, les trais humains du visage d'une femme.
La partie de plantes composant les lèvres du visage s'agitèrent et doucement les lèvres s'ouvrirent, laissant au reste de la bouge de quoi inspirer profondément, et enfin d'expirer. La totalité des plantes-humaines présentes s'agenouillèrent aussitôt face à ce qui s'apparentait au cerveau opérationnel. La créature ouvrit délicatement les yeux et prit enfin la parole :
- Ooh. Depuis combien de siècles ne suis-je pas apparu sous cette forme ?!
Ophélia, Pearl, Eliott et Snyder restaient muets face à l'Intelligence qui se dressaient devant eux...
- Permettez-moi de me présenter, jeunes humains.
Vous conviendrez dans un premier temps que je n'ai pas de nom, ni n'ai de dénomination qui puisse définir avec précision ce que je suis. Le fait est que j'existe, aussi sûrement que votre coeur bat dans votre corps, j'existe.
Laissez-moi être plus clair. Je n'ai ni animosité à votre égard, ni n'ai d'attachement pour votre race.
Votre monde actuel a perdu la raison. La balance entre la vie et la mort a été altérée. Et j'ai pour mission de corriger cette anomalie. Les vies des êtres humains fusionneront avec la vie de la Nature... à commencer par vous.
Du coin de la gigantesque pièce, et ricana légèrement, s'arrêta et prit la parole tout en se dirigeant vers le trésor :
- J'avais entendu parler d'une groupe d'individus fanatiques. Ils se disaient être des croyants. Ils adoraient la nature et ses bienfaits. Un jour leur leader, une scientifique, réussite à mettre au point un composé chimique à base de plantes supposé offrir l'immortalité. On dit qu'elle a disparu avec ses hommes aussitôt sa formule mise au point. Et vous savez ce que j'en dis ?! Si elle est parti c'était pas par choix, mais par obligation, parce qu'elle et ses hommes ont perdu tout ce qu'il leur restait d'humain dans le processus. Et devinez quoi ? Si elle et certains de ses hommes sont encore en vie aujourd'hui alors que c'était y'a 300 ans, c'est pas parce qu'ils sont immortels ou quoi que ce soit du style, mais parce qu'ils ont trouvé un moyen de consommer l'énergie vitale des créatures qui les entourent. Quant à ce trésor, sûrement les acquisitions de ceux qui habitaient les lieux, de riches marchands certainement...
Aussitôt fini son plaidoyer, Snyder attaqua la plante-humaine la plus proche, dégaina sa lame kukri et la lança à Ophélia qui put s'en servir pour protéger Eliott, dépossédé d'Ascalon, son épée. Quant à Pearl, elle lutta contre ses assaillants grâce au Wei Wei no Mi, son Fruit du Démon. De son côté, Ophélia appela le marine et lui lança l'unique grenade qu'elle gardait sous son manteau et pensait utiliser au moment opportun. Dans les bijoux du trésor reposait une arme à feu, la voyant, Snyder l'attrapa et la lança au désarmé Eliott. Ophélia attrapa l'arme au vol et tendit la lame kukri à Eliott.
Les deux individus qu'une condition respective séparait se trouvaient à coopérer face à celle qui se reconnaissait comme l'ennemi de la race humaine entière.
La plante-mère se retrouvait désemparée le temps de quelques secondes, le chaos qui s'était installé l'avait surprise. Saisissant cette opportunité, Snyder utilisa sa vision thermique dans l'espoir de percevoir une zone plus chaude que d'autres dans le visage de la créature. Une plante-humaine aperçut Snyder qui s'apprêtait à attaquer la plante-mère, il bondit vers le marine dans l'espoir de l'arrêter. Une des recharges de balles d'Ophélia gardait sur elle vint aussitôt traverser le crâne de la créature jadis humaine, qui s'écroula lourdement sur le sol.
Apercevant sa cible, Snyder degoupilla la grenade qu'Ophélia lui donna, prit de l'élan et lança puissamment l'objet dans la direction de sa cible.
Trois secondes plus tard, une énorme explosion vint mettre un terme aux combats. Les plantes-humaines cessèrent le combat à l'instant même où leur leader disparut dans un écran de feu et de fumée.
Deux heures plus tard...
Snyder ramena les quelques plantes-humaines survivantes à bord du Skull Watchman, son navire, afin qu'elles soient jugées par les autorités compétentes.
Ophélia et Snyder se dirent finalement au-revoir après avoir partagé le butin. Les deux individus se promirent enfin que leur prochaine rencontre se ferait au rythme de leur poings s'entrechoquant ; une rencontre, qu'au fond, tous deux espéraient, sans qu'ils puissent expliquer pourquoi.
End !
Shockwave- Yonkou
-
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Date d'inscription : 25/10/2011
Re: Evolution
Résumé de l'aventure :
- Snyder se dirige vers une "île au trésor", pour le ramener à la marine s'il existe bel et bien. L'île en question est recouverte par une jungle luxuriante à l'intérieure de laquelle progresse difficilement les pirates d'Ophélia. Ils font la rencontre d'étranges bêtes, hybrides entre animaux et plantes. Ces dernières reconnaissent Pearl comme leur maîtresse. Une étrange créature mal intentionnée se réveille...
- Snyder tue un homme végétal agressif pendant que d'autres hommes-végétaux expliquent au pirate qu'il y a peut-être un moyen pour eux de trouver le trésor. Ophélia va donc lire l'une des stèles censés l'aider, escorté par trois créatures. Pour une raison que j'ai pas trop compris, elle finit par tuer deux de ces créatures, pour forcer la troisième à l'amener à la stèle. Snyder active un piège.
- Pearl obtient pas mal d'informations très intéressantes sur les créatures végétales. Snyder s'enfonce sous terre par le biais d'un tunnel. Ophélia affronte une plante carnivore géante puis découvre que les peuple végétal aurait envahi l'île dans le passé...
-Snyder et les trois pirates se retrouvent finalement dans la salle du trésor, qui étaient situées sous terre. Un trésor mirifique s'y trouve bel et bien, mais Snyder a compris la situation. Les hommes-plantes sont en réalité issu d'une expérience chimique... Après un rapide combat, les créatures végétales sont vaincues et tout est bien qui finit bien !
Commentaire de l'aventure :
Petite aventure plutôt sympathique. Vous écrivez tous deux très bien, ce qui rend la lecture agréable (bien qu'un peu plus complexe pour les écrits compliqués de Shockwave haha). J'ai beaucoup aimé l'idée de base, une île recouverte d'une grande jungle, peuplée de créature végétale. Personnellement j'ai été déçu que tout ça ne soit que le résultat d'une expérience menée par des humains, mais au final c'est assez cohérent. En revanche le coup du visage végétal est vraiment bizarre, j'ai pas trop aimé... Ah dernier point, j'ai trouvé dommage que certains personnages soient complètement sous-exploités, mais ce doit être du au fait que l'aventure a été écourtée. Merci à vous deux.
Récompenses :
Snyder : +210 dorikis (bonus x2 est déjà compris)
Ophélia : +8 000 000
Pearl : + 4 000 000
Eliott : + 2 000 000
Editez vos fiches.
- Snyder se dirige vers une "île au trésor", pour le ramener à la marine s'il existe bel et bien. L'île en question est recouverte par une jungle luxuriante à l'intérieure de laquelle progresse difficilement les pirates d'Ophélia. Ils font la rencontre d'étranges bêtes, hybrides entre animaux et plantes. Ces dernières reconnaissent Pearl comme leur maîtresse. Une étrange créature mal intentionnée se réveille...
- Snyder tue un homme végétal agressif pendant que d'autres hommes-végétaux expliquent au pirate qu'il y a peut-être un moyen pour eux de trouver le trésor. Ophélia va donc lire l'une des stèles censés l'aider, escorté par trois créatures. Pour une raison que j'ai pas trop compris, elle finit par tuer deux de ces créatures, pour forcer la troisième à l'amener à la stèle. Snyder active un piège.
- Pearl obtient pas mal d'informations très intéressantes sur les créatures végétales. Snyder s'enfonce sous terre par le biais d'un tunnel. Ophélia affronte une plante carnivore géante puis découvre que les peuple végétal aurait envahi l'île dans le passé...
-Snyder et les trois pirates se retrouvent finalement dans la salle du trésor, qui étaient situées sous terre. Un trésor mirifique s'y trouve bel et bien, mais Snyder a compris la situation. Les hommes-plantes sont en réalité issu d'une expérience chimique... Après un rapide combat, les créatures végétales sont vaincues et tout est bien qui finit bien !
Commentaire de l'aventure :
Petite aventure plutôt sympathique. Vous écrivez tous deux très bien, ce qui rend la lecture agréable (bien qu'un peu plus complexe pour les écrits compliqués de Shockwave haha). J'ai beaucoup aimé l'idée de base, une île recouverte d'une grande jungle, peuplée de créature végétale. Personnellement j'ai été déçu que tout ça ne soit que le résultat d'une expérience menée par des humains, mais au final c'est assez cohérent. En revanche le coup du visage végétal est vraiment bizarre, j'ai pas trop aimé... Ah dernier point, j'ai trouvé dommage que certains personnages soient complètement sous-exploités, mais ce doit être du au fait que l'aventure a été écourtée. Merci à vous deux.
Récompenses :
Snyder : +210 dorikis (bonus x2 est déjà compris)
Ophélia : +8 000 000
Pearl : + 4 000 000
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Unholyscream- Great Old One
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