L'île forestière de Judée
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L'île forestière de Judée
Participent à cette aventure, L'étrangleur et ji-san
Depuis quand volait il? Belzébuth l'ignorait. Il avait perdu toute notion du temps. Tout ce qu'il savait c'est que leur situation était critique et qu'il leur fallait vite un médecin.
Les souvenirs des derniers jours étaient encore flous, mais une chose était certaine, la majeure partie de son plan était tombé à l'eau. Quel était ce plan d'ailleurs?
Un maigre rayon de soleil illumina le visage gris métallisé de l'hybride Homme-Hydre qu'il était devenu. Cet apport de photons sembla éclairer son âme et il devint plus lucide qu'il ne l'a jamais été ces dernières heures. Il se souvint de tout: Son infiltration dans la célèbre prison d'Ochvitz, son plan, les coups bas, les orfèvres de la foi, les aurores...
Son objectif premier en infiltrant cette prison était réussi mais le prix à payer avait été d'énormes blessures dont beaucoup saignaient encore.
Quel était cet objectif d'abord?
Il ne saurait l'oublier, vu qu'en ce moment même son poids rendait problématique leurs survies à tous les deux. Dans les bras de Belzébuth, il y avait Babylone War, la tueuse de monde. Malgré le fait qu'il ait réussit à la sortir de sa terrible prison, Babylone avait été gravement blessée suite aux violents combats qui eurent lieux. Elle avait encore plusieurs entailles de lames sur le corps témoignant de la violence de l'attaque qu'elle encaissa. Elle était inconsciente depuis lors et Belzébuth vaillamment supportait son poids malgré sa propre faiblesse et ses propres blessures.
Il vola encore des heures durant, quand soudainement, une tâche verdâtre floue apparu à l'horizon. Une île enfin, ce n'était pas trop tôt. Belzébuth manquait de force et ce fut un véritable calvaire de se rapprocher de l'île. A une cinquantaine de mètre au dessus, Belzébuth pouvait dire qu'ils avaient affaire à une île forestière tant la forêt s'étendait sur la totalité de l'île. Ayant passé le plus clair de son enfance dans une forêt, Belzébuth identifia sans mal les eucalyptus et les sequoia géants qui composait la majeure partie de cette forêt. Elle avait l'air inhabitée et sauvage ...
Ce constat alarmant fit que les dernières forces de Belzébuth l’abandonnèrent et il sombra à son tour dans les limbes de l’inconscience. Babylone et lui firent une chute d'une cinquantaine de mètres, cassèrent quelques branches en entrant dans la forêt et au moment où ils allaient tomber tête la première contre le sol mousseux de la forêt, trois ombres jaillirent des sous bois et attrapèrent les deux malheureux.
- Individu 1: Hé Ho, Simion, j'ai là une femme avec une gourde de .... beurk des abeilles! dit il en se débarrassant de la gourde qui tomba lourdement sur le sol.
- Individu 2 et Individu 3 (des jumeaux en fait) : Hé Ho, Simion, celui là c'est un géant, il doit faire quoi...7m à vue d’œil, dirent en chœur les jumeaux qui avaient rattrapé Belzébuth dans sa chute. Ce dernier avait repris sa forme humaine.
Un quatrième homme sortit de l'ombre d'un arbre. Il était très grand mais moins que Belzébuth. Il devait mesurer 4m50 au pif. A y voir de plus près, son anatomie semblait bizarre. Ses jambes faisaient le double de ceux des gens normaux et comptaient pour plus de la moitié de la taille complète de l'homme. Il était habillé de ce qui semblait être un pantalon et chapeau cousus à base de lianes, d'algues ou de feuilles de bananiers. Il était blond.
D'ailleurs, ils avaient tous cet anatomie et cet accoutrement bizarre.
Belzébuth choisit de moment précis pour revenir un peu à lui, adossé contre un arbre. Il regarda alternativement et d'un air hagard ses sauveurs puis celui qui tenait Babylone et enfin le dernier venu.
- Belzébuth: Vous êtes des membres de tribus longues jambes, murmura t-il.
- Simion: Enchanté, je m'appelle Simion, et je suis le vice chef de la tribu des longues jambes, dit-il . Bienvenue sur l'île de Judée, ajouta t-il avec un mince sourire malsain.
A l'exact opposé de la position de Belzébuth, au Sud de l'île, un jeune homme à la peau métissée et bodybuildé tentait de se frayer un chemin dans la jungle. La visibilité ne dépassait pas 5 m tant la forêt était dense. Elle était aussi pleine de vies. Soudain, le jeune homme s'arrêta, alarmé par un bruit très différent des chants d'oiseaux, de grillons ou autres créatures inoffensives qu'abritaient cette forêt. C'était un grognement semblable à celui d'un prédateur qui se prépare à l'attaque.
- Une bête est quelque part par ici, tapie dans la végétation, pensa t-il.
Soudain, une forme floue bondit de la cime d'un immense séquoia à droite du jeune homme. Des griffes énormes, plus de 3 m de long, des canines de 10 cm, un pelage rouge argile, la créature ressemblait à un énorme puma. Le jeune homme se mit rapidement en garde et son poing fendit l'air au moment où le puma tenta de planter ses griffes dans sa chaire.
- Suppercut
Cet uppercut surpuissant accueilli la bête et l'envoya s'écraser contre le tronc d'un arbre. Elle s'affala avant de tomber sur le sol mousseux, mort ou inconscient.
- Voix 1 : Pas mal du tout, cette détente et cette rapidité, vraiment pas mal, dit une voix féminine.
Des murmures, et des pas précipités retentirent et de la végétation émergèrent des hommes et des femmes habillés de fibres végétales et pour la plupart armés de lances. Leur morphologie surprit le jeune homme qui écarquilla les yeux. Ils avaient des bras très longs qui semblaient avoir une articulation de plus que chez les humains normaux.
- Voix 1 : C'est la première fois que tu rencontres des membres de la tribu des longs bras, jeune homme? demanda la femme. Et au passage, donne nous ton nom, ajouta t-elle.
- Jeune homme : On m'appelle Yvan et oui, c'est la première fois que je rencontre des gens de votre espèce. Sans vouloir vous offenser.
- Voix 1 : Je me nomme Aaliyah et je suis la vice-chef de la tribu des longs bras. Que faites vous sur notre belle île de Judée? lui demanda t-elle avec un sourire carnassier.
Depuis quand volait il? Belzébuth l'ignorait. Il avait perdu toute notion du temps. Tout ce qu'il savait c'est que leur situation était critique et qu'il leur fallait vite un médecin.
Les souvenirs des derniers jours étaient encore flous, mais une chose était certaine, la majeure partie de son plan était tombé à l'eau. Quel était ce plan d'ailleurs?
Un maigre rayon de soleil illumina le visage gris métallisé de l'hybride Homme-Hydre qu'il était devenu. Cet apport de photons sembla éclairer son âme et il devint plus lucide qu'il ne l'a jamais été ces dernières heures. Il se souvint de tout: Son infiltration dans la célèbre prison d'Ochvitz, son plan, les coups bas, les orfèvres de la foi, les aurores...
Son objectif premier en infiltrant cette prison était réussi mais le prix à payer avait été d'énormes blessures dont beaucoup saignaient encore.
Quel était cet objectif d'abord?
Il ne saurait l'oublier, vu qu'en ce moment même son poids rendait problématique leurs survies à tous les deux. Dans les bras de Belzébuth, il y avait Babylone War, la tueuse de monde. Malgré le fait qu'il ait réussit à la sortir de sa terrible prison, Babylone avait été gravement blessée suite aux violents combats qui eurent lieux. Elle avait encore plusieurs entailles de lames sur le corps témoignant de la violence de l'attaque qu'elle encaissa. Elle était inconsciente depuis lors et Belzébuth vaillamment supportait son poids malgré sa propre faiblesse et ses propres blessures.
Il vola encore des heures durant, quand soudainement, une tâche verdâtre floue apparu à l'horizon. Une île enfin, ce n'était pas trop tôt. Belzébuth manquait de force et ce fut un véritable calvaire de se rapprocher de l'île. A une cinquantaine de mètre au dessus, Belzébuth pouvait dire qu'ils avaient affaire à une île forestière tant la forêt s'étendait sur la totalité de l'île. Ayant passé le plus clair de son enfance dans une forêt, Belzébuth identifia sans mal les eucalyptus et les sequoia géants qui composait la majeure partie de cette forêt. Elle avait l'air inhabitée et sauvage ...
Ce constat alarmant fit que les dernières forces de Belzébuth l’abandonnèrent et il sombra à son tour dans les limbes de l’inconscience. Babylone et lui firent une chute d'une cinquantaine de mètres, cassèrent quelques branches en entrant dans la forêt et au moment où ils allaient tomber tête la première contre le sol mousseux de la forêt, trois ombres jaillirent des sous bois et attrapèrent les deux malheureux.
- Individu 1: Hé Ho, Simion, j'ai là une femme avec une gourde de .... beurk des abeilles! dit il en se débarrassant de la gourde qui tomba lourdement sur le sol.
- Individu 2 et Individu 3 (des jumeaux en fait) : Hé Ho, Simion, celui là c'est un géant, il doit faire quoi...7m à vue d’œil, dirent en chœur les jumeaux qui avaient rattrapé Belzébuth dans sa chute. Ce dernier avait repris sa forme humaine.
Un quatrième homme sortit de l'ombre d'un arbre. Il était très grand mais moins que Belzébuth. Il devait mesurer 4m50 au pif. A y voir de plus près, son anatomie semblait bizarre. Ses jambes faisaient le double de ceux des gens normaux et comptaient pour plus de la moitié de la taille complète de l'homme. Il était habillé de ce qui semblait être un pantalon et chapeau cousus à base de lianes, d'algues ou de feuilles de bananiers. Il était blond.
D'ailleurs, ils avaient tous cet anatomie et cet accoutrement bizarre.
Belzébuth choisit de moment précis pour revenir un peu à lui, adossé contre un arbre. Il regarda alternativement et d'un air hagard ses sauveurs puis celui qui tenait Babylone et enfin le dernier venu.
- Belzébuth: Vous êtes des membres de tribus longues jambes, murmura t-il.
- Simion: Enchanté, je m'appelle Simion, et je suis le vice chef de la tribu des longues jambes, dit-il . Bienvenue sur l'île de Judée, ajouta t-il avec un mince sourire malsain.
A l'exact opposé de la position de Belzébuth, au Sud de l'île, un jeune homme à la peau métissée et bodybuildé tentait de se frayer un chemin dans la jungle. La visibilité ne dépassait pas 5 m tant la forêt était dense. Elle était aussi pleine de vies. Soudain, le jeune homme s'arrêta, alarmé par un bruit très différent des chants d'oiseaux, de grillons ou autres créatures inoffensives qu'abritaient cette forêt. C'était un grognement semblable à celui d'un prédateur qui se prépare à l'attaque.
- Une bête est quelque part par ici, tapie dans la végétation, pensa t-il.
Soudain, une forme floue bondit de la cime d'un immense séquoia à droite du jeune homme. Des griffes énormes, plus de 3 m de long, des canines de 10 cm, un pelage rouge argile, la créature ressemblait à un énorme puma. Le jeune homme se mit rapidement en garde et son poing fendit l'air au moment où le puma tenta de planter ses griffes dans sa chaire.
- Suppercut
Cet uppercut surpuissant accueilli la bête et l'envoya s'écraser contre le tronc d'un arbre. Elle s'affala avant de tomber sur le sol mousseux, mort ou inconscient.
- Voix 1 : Pas mal du tout, cette détente et cette rapidité, vraiment pas mal, dit une voix féminine.
Des murmures, et des pas précipités retentirent et de la végétation émergèrent des hommes et des femmes habillés de fibres végétales et pour la plupart armés de lances. Leur morphologie surprit le jeune homme qui écarquilla les yeux. Ils avaient des bras très longs qui semblaient avoir une articulation de plus que chez les humains normaux.
- Voix 1 : C'est la première fois que tu rencontres des membres de la tribu des longs bras, jeune homme? demanda la femme. Et au passage, donne nous ton nom, ajouta t-elle.
- Jeune homme : On m'appelle Yvan et oui, c'est la première fois que je rencontre des gens de votre espèce. Sans vouloir vous offenser.
- Voix 1 : Je me nomme Aaliyah et je suis la vice-chef de la tribu des longs bras. Que faites vous sur notre belle île de Judée? lui demanda t-elle avec un sourire carnassier.
L'étrangleur- The Zodiac Killer
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Re: L'île forestière de Judée
Cela faisait quelques jours qu'Yvan traversait cette forêt dense et humide. Voir enfin quelqu'un lui faisait plaisir. Sa solitude était finie. Pourtant la dénommé Aaliyah, jolie prénom en passant, n'avait pas d'intention bienveillante à son égard.
Elle le dévisageait, attendant une réponse à sa précédente question. Yvan daigna finalement répondre.
-"Je suis, là pour... heu... Comment dire..."
La jeune femme le dévisagea de nouveau. Il cachait clairement quelque chose. Etait-il quelqu'un de dangereux? Etait-il envoyé par le gouvernement mondial? Etait-il juste un pirate ou pire, était-il un mercenaire?
Tant de questions se bousculaient dans la tête d'Aaliyah, mais elle ne savait pas comment réagir. Elle utilisa la seule réponse qui lui semblait logique: Elle l'attaqua.
Elle se rua sur lui, l’enchaînant de coup de poings.
-"Hey, hey! Du calme! J'ai pas envie de me battre!"
-"Dis ça à mes poing!" lui balança Aaliyah
La rapidité de l'attaquante était telle qu'Yvan ne pouvait plus esquiver. Il était acculé. Aaliyah attrapa Yvan et l'immobilisa à l'aide d'une prise complexe possible uniquement grâce à sa particularité de long-bras. Yvan resta pourtant calme.
-"Alors? Tu te défends pas? Pourquoi?"
-"Je n'ai rien contre vous! Pourquoi je me battrais dans de cas?"
Yvan paraissait sincère. Elle était aussi plutôt impressionnée par la puissance de l'homme. Elle arrêta son assaut. La sincérité du jeune homme l'avais touché. Elle était néanmoins bien supérieure à Yvan en matière de combat.
Celui-ci l'avait effectivement ressentit. Elle ne donnait pas tout et aurait clairement pu le gagner. Aaliyah invita Yvan à le suivre. Elle comptait l'emmener dans son village, le village des Long-Bras.
Ils s'avançaient dans la dense forêt, bravant les quelques feuillages pour finalement atteindre, au bout d'une dizaines de minutes, un lieu qui semblait sous tension.
-"Nous voilà dans notre village: Le village des Long-Bras de South blue!"
Yvan fut stupéfait. Bien qu'Aaliyah fut la première des longs-bras qu'il ai vu, il ne fut pas le moins du étonné d'en voir d'autres. Cependant son regard se fixa sur un groupe non loin de leurs positions.
Ils paraissaient agités. De ce qu'il pouvait entendre, une certaine tribu leur posait problème. Il regarda Aaliyah, perplexe.
-"J'imagine que tu ressens toute la tension du village, non?"
-"Effectivement, c'est palpable. Mais sans indiscrétion, il se passe quoi exactement?"
La vice chef s'arrêta. Elle serra les poings, de rage et de peur apparemment. L'air qu'elle arborait effrayait Yvan.
-"Je t'ai invité dans ce village, donc je vais t'expliquer. Il y a sur cette île, une autre tribu, les Longues-Jambes."
Yvan l'écouta très attentivement. Elle continua.
-"Ce n'est pas le moment mais pour faire court, nous sommes en guerre avec eux. Du moins en mauvais terme..."
-"Je vois... C'est pour cela toute cette animosité..."
Yvan se sentit désolé d’apparaître dans une telle situation. Surtout qu'il n'était pas porteur de bonne fortune...
Au large de l'île, deux personnes naviguaient à bord d'un petit bateau. Ils remorquaient une autre embarcation juste derrière. Les deux semblaient discuter.
-"Isaia, pourquoi l'avoir laissé nager jusque là bas?"
-"Pourquoi?" repris Isaia
Il eu un sourire malsain, ce sourire qui le caractérise tant. Il regarda l'île.
-"Une chasse à l'homme ne peut être excitante que si la proie se débat."
Charline soupira.
-"Tu es vraiment tordu mon pauvre..."
-"N'est-ce-pas?"
Cela faisait plusieurs minutes qu'Yvan s'était posé avec Aaliyah dans une petit coin avec des amis. Elle l'avait introduit dans le village en temps qu'invité voyageur, ce qui ne plu pas à tout le monde, notamment un dénommé Timothy Zachery.
Il était vrai qu'en ces temps de guerre imminente, le village ne pouvait se permettre d’accueillir des personnes. Surtout qu'Yvan cachait la véritable raison de sa venue.
-"Aaliyah, t'es dingue?! Pourquoi tu le laisse participer à cette discussion? Il n'est même pas d'ici!" râla Timothy
Aaliyah, qui avait une idée derrière la tête, le laissa faire. Timothy continua.
-"Toi là! Casse toi, ce n'est pas une discussion pour toi!"
Yvan se leva. Bien que ce fut Aaliyah qui l'avait invité, il ne voulait pas causer de problème. Il s'excusa et s'en alla, sous les hués et les insultes de quelques uns. Aaliyah ne broncha pas.
-"Voilà, j'préfère ça!" cria Timothy
-"Regardez! Un mec même pas capable de venir me tenir tête! Mais sérieux Aaliyah, tu pensais à quoi en l’amenant ici?"
Aaliyah tenta de réprimer son envie de le reprendre, mais elle attendit encore. Elle pensa qu'Yvan lui prouverait qu'elle eu raison de l'apporter ici. Mais peut-être se trompait-elle.
"Tu vas partir comme ça? Sans rien faire? Et tu crois que ça te rendra assez fort pour battre Isaia?"
Yvan se stoppa net. Cette voix résonnait dans sa tête. Son visage changea. Il se crispa. Timothy le vit. Il se leva.
-"Hey! T'as pas comprit? On veut pas de toi! Même Aaliyah ne t'a pas défendu! Alors si tu te casse pas d'ici dans trois secondes, je m'occuperais de ton cas!"
Timothy commença son compte à rebours.
UN...DEUX...TRO-
Brise garde
Timothy encaissa un coup de poing si puissant qu'il voltigea. Il se réceptionna aussitôt et lança un regard noir au jeune mastodonte.
Yvan arborait un air bestiale et horrible. Contrairement à Isaia, lui ne souriait pas, il riait, et d'un rire sinistre...
Aaliyah fut satisfaite: voilà ce qu'elle attendait...
Elle le dévisageait, attendant une réponse à sa précédente question. Yvan daigna finalement répondre.
-"Je suis, là pour... heu... Comment dire..."
La jeune femme le dévisagea de nouveau. Il cachait clairement quelque chose. Etait-il quelqu'un de dangereux? Etait-il envoyé par le gouvernement mondial? Etait-il juste un pirate ou pire, était-il un mercenaire?
Tant de questions se bousculaient dans la tête d'Aaliyah, mais elle ne savait pas comment réagir. Elle utilisa la seule réponse qui lui semblait logique: Elle l'attaqua.
Elle se rua sur lui, l’enchaînant de coup de poings.
-"Hey, hey! Du calme! J'ai pas envie de me battre!"
-"Dis ça à mes poing!" lui balança Aaliyah
La rapidité de l'attaquante était telle qu'Yvan ne pouvait plus esquiver. Il était acculé. Aaliyah attrapa Yvan et l'immobilisa à l'aide d'une prise complexe possible uniquement grâce à sa particularité de long-bras. Yvan resta pourtant calme.
-"Alors? Tu te défends pas? Pourquoi?"
-"Je n'ai rien contre vous! Pourquoi je me battrais dans de cas?"
Yvan paraissait sincère. Elle était aussi plutôt impressionnée par la puissance de l'homme. Elle arrêta son assaut. La sincérité du jeune homme l'avais touché. Elle était néanmoins bien supérieure à Yvan en matière de combat.
Celui-ci l'avait effectivement ressentit. Elle ne donnait pas tout et aurait clairement pu le gagner. Aaliyah invita Yvan à le suivre. Elle comptait l'emmener dans son village, le village des Long-Bras.
Ils s'avançaient dans la dense forêt, bravant les quelques feuillages pour finalement atteindre, au bout d'une dizaines de minutes, un lieu qui semblait sous tension.
-"Nous voilà dans notre village: Le village des Long-Bras de South blue!"
Yvan fut stupéfait. Bien qu'Aaliyah fut la première des longs-bras qu'il ai vu, il ne fut pas le moins du étonné d'en voir d'autres. Cependant son regard se fixa sur un groupe non loin de leurs positions.
Ils paraissaient agités. De ce qu'il pouvait entendre, une certaine tribu leur posait problème. Il regarda Aaliyah, perplexe.
-"J'imagine que tu ressens toute la tension du village, non?"
-"Effectivement, c'est palpable. Mais sans indiscrétion, il se passe quoi exactement?"
La vice chef s'arrêta. Elle serra les poings, de rage et de peur apparemment. L'air qu'elle arborait effrayait Yvan.
-"Je t'ai invité dans ce village, donc je vais t'expliquer. Il y a sur cette île, une autre tribu, les Longues-Jambes."
Yvan l'écouta très attentivement. Elle continua.
-"Ce n'est pas le moment mais pour faire court, nous sommes en guerre avec eux. Du moins en mauvais terme..."
-"Je vois... C'est pour cela toute cette animosité..."
Yvan se sentit désolé d’apparaître dans une telle situation. Surtout qu'il n'était pas porteur de bonne fortune...
Au large de l'île, deux personnes naviguaient à bord d'un petit bateau. Ils remorquaient une autre embarcation juste derrière. Les deux semblaient discuter.
-"Isaia, pourquoi l'avoir laissé nager jusque là bas?"
-"Pourquoi?" repris Isaia
Il eu un sourire malsain, ce sourire qui le caractérise tant. Il regarda l'île.
-"Une chasse à l'homme ne peut être excitante que si la proie se débat."
Charline soupira.
-"Tu es vraiment tordu mon pauvre..."
-"N'est-ce-pas?"
Cela faisait plusieurs minutes qu'Yvan s'était posé avec Aaliyah dans une petit coin avec des amis. Elle l'avait introduit dans le village en temps qu'invité voyageur, ce qui ne plu pas à tout le monde, notamment un dénommé Timothy Zachery.
Il était vrai qu'en ces temps de guerre imminente, le village ne pouvait se permettre d’accueillir des personnes. Surtout qu'Yvan cachait la véritable raison de sa venue.
-"Aaliyah, t'es dingue?! Pourquoi tu le laisse participer à cette discussion? Il n'est même pas d'ici!" râla Timothy
Aaliyah, qui avait une idée derrière la tête, le laissa faire. Timothy continua.
-"Toi là! Casse toi, ce n'est pas une discussion pour toi!"
Yvan se leva. Bien que ce fut Aaliyah qui l'avait invité, il ne voulait pas causer de problème. Il s'excusa et s'en alla, sous les hués et les insultes de quelques uns. Aaliyah ne broncha pas.
-"Voilà, j'préfère ça!" cria Timothy
-"Regardez! Un mec même pas capable de venir me tenir tête! Mais sérieux Aaliyah, tu pensais à quoi en l’amenant ici?"
Aaliyah tenta de réprimer son envie de le reprendre, mais elle attendit encore. Elle pensa qu'Yvan lui prouverait qu'elle eu raison de l'apporter ici. Mais peut-être se trompait-elle.
"Tu vas partir comme ça? Sans rien faire? Et tu crois que ça te rendra assez fort pour battre Isaia?"
Yvan se stoppa net. Cette voix résonnait dans sa tête. Son visage changea. Il se crispa. Timothy le vit. Il se leva.
-"Hey! T'as pas comprit? On veut pas de toi! Même Aaliyah ne t'a pas défendu! Alors si tu te casse pas d'ici dans trois secondes, je m'occuperais de ton cas!"
Timothy commença son compte à rebours.
UN...DEUX...TRO-
Brise garde
Timothy encaissa un coup de poing si puissant qu'il voltigea. Il se réceptionna aussitôt et lança un regard noir au jeune mastodonte.
- Spoiler:
Yvan arborait un air bestiale et horrible. Contrairement à Isaia, lui ne souriait pas, il riait, et d'un rire sinistre...
Aaliyah fut satisfaite: voilà ce qu'elle attendait...
ji-san- Infatigable dessinateur
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Re: L'île forestière de Judée
Le Gardien des Fourneaux
Deux heures, peut être même trois s'étaient écoulées depuis que Simion et les siens nous avaient ramené à leur village.
Je m'éveillais. Une odeur médicamenteuse me ramena à la réalité. Où étais-je et que faisais-je là?
J'étais allongé dans une espèce de petite piscine juste assez profonde pour m'immerger à moitié. Le liquide qu'elle contenait était chaud, verdâtre et dégageait une fine fumée blanche. Je devinai qu'il s'agissait d'une sorte de liquide médicamenteux parce qu'à chaque minute qui passait, je sentais mes forces me revenir. Pour la première fois depuis des jours, je me sentais revivre.
En regardant aux alentours, je puis constater que la piscine qui m'hébergeait était dans une sorte de vaste vestibule décoré de cranes d'humains et d'animaux, de plumes aux couleurs multiples, de serres qui avaient dû appartenir à des oiseaux de très grandes tailles. Ici et là j'aperçu des masques guerriers qui pendaient au plafond. A l'autre bout de la pièce, il y avait une piscine semblable à la mienne et je pouvais voir Babylone qui y était allongée. Je me levai et entrepris de sortir de ma piscine pour aller m’enquérir de l'état de mon amie quand je remarquai (avec un certain retard) que j'étais en tenue d'Adam.
Qu'à cela ne tienne, je sorti de la piscine et m’approchai d'elle. Elle était aussi en tenue d’Ève et je restai là, à la regarder me demandant ce que ressentirait un homme normalement constitué à la vue d'un si magnifique corps.
- Babylone: J'ignorais que tu étais un voyeur , dit-elle d'une voix faible.
- Belzébuth: Je n'ai aucune attirance pour le corps féminin. Le plaisir ultime, mon nirvana, je l'atteins quand je vois l'éclat de la vie quitter le regard de mes victimes.
- Babylone: Je ne sais pas comment je dois prendre ça , t'es encore plus atteint que moi si un meurtre t'excites plus qu'une fille à poil rigola t-elle avant de commencer à tousser.
- Belzébuth: T'es encore faible, ménages toi, lui dis-je en m'accroupissant à ses côtés.
- Babylone: Où sommes nous?
- Belzébuth: Sur une île du nom de Judée. Nous avons été... euh...recueillis par la tribu des longues jambes. Nous devons être dans leur village même si je n'ai aucun souvenir de notre arrivée.
- Babylone: Recueillis? :suspect:Genre de bonté de cœur?
- Simion: Recueillis ou prisonniers, cela ne dépendra que de vous.
Simion, le vice-chef entra dans le vestibule flanqué d'une femme aux longues jambes au teint cireux dont les longs cheveux roux lui arrivaient à la taille. Elle portait un énorme sceau rempli d'herbes médicinales. Babylone se redressa légèrement pour voir les deux arrivants.
- Simion: Je vous présente Déborah, c'est l'herboriste en chef de notre tribu, dit-il en indexant la rousse qui était occupée à ranger ses herbes. C'est aussi ma femme :bave:, ajouta t-il.
- Déborah: Comment vous appelez vous au faite? nous demanda t-elle une fois qu'elle eût fini ses rangements.
- Belzébuth: Moi c'est Belzébuth et elle c'est Babylone.
- Déborah: Ok, Belzébuth, vous êtes tiré d'affaires, le bain ne sera plus nécessaire. Je dois avouer que je suis impressionnée par vos capacités de régénération. Votre femme aura besoin de plus de temps pour récupérer.
- Babylone: Je ne suis pas sa femme, murmura t-elle les dents serrées.
- Déborah: Ah bon? Et pourtant vous murmuriez sans cesse "Belzébuth" quand vous étiez encore inconsciente :seducteur:et là vous n'avez aucune gène à être nu l'un devant l'autre .
- Babylone: Dites pas n'importe quoi, je sais que c'est faux et qui vous dit que nous ne sommes pas des nudistes?
- Déborah: Nudistes? :shock:Dites m'en plus
- Simion: Laissons les filles tranquille. Habilles-toi et viens avec moi Belzébuth.
J’obéis et m'habillai rapidement. Je suivis Simion hors du vestibule et je posai les yeux pour la première fois le village des longues jambes.
Il ressemblait à une petite clairière qui aurait été agrandie et barricadée au fil des générations. Les maisons en argile rouges étaient toutes de forme circulaires avec un toit en paille tissé. Je remarquai avec amusement que chaque maison faisait au moins 6 m de hauteur, ce qui s'expliquait aisément par la taille de leurs occupants. J'ignorais s'il en avait toujours été ainsi mais aussi loin que mes yeux pouvaient me porter, je constatais que chaque homme, chaque femme et chaque enfant en âge de tenir debout semblait s’entraîner. Ils allaient par paire, trio, ou quatuor, se battant ici et là sur des rings ou des tatamis. J'étais fasciné.
- Simion: Alors qu'en dis tu? me demanda t-il.
- Belzébuth: Et ben, j'ai l'impression d'être dans un camp militaire secret, observai-je.
- Simion: C'est pas loin de la vérité , rigola t-il.
- Belzébuth: Tu avais dit, je cite "Recueillis ou prisonniers, cela ne dépendra que de vous". Si tu pouvais m'en dire davantage, je t’en serai gré.
- Simion: Et bien, comment dire, nos...coutumes nous obligent à être une terre d'accueil pour tout étranger qui en ferait la demande, qu'il soit un criminel ou un enfant de cœur. Mais ce qui est drôle, ajouta t-il en arborant un air machiavélique, c'est qu'il nous est permis de faire subir toutes sortes de sauvageries à nos invités si jamais ils se montraient un tantinet maladroits . Et c'est pour cette raison que tu n'as été enchaîné au Kairouseki malgré le fait que tu possèdes le pouvoir d'un Zoan et qu'on te permette de garder les chaînes dissimulées sous tes vêtements.
J'avais enfin la réponse à la question que je me posais depuis le début sur l'hospitalité de ces gens. Mon instinct de meurtrier se demanda à quel point cela pouvait être jouissif de s'attaquer à des gens aussi entraînés qu'eux.
A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Je choisis malgré tout de mettre mes pulsions hibernation, Babylone n'étant pas encore rétablie. Mais d'une manière ou d'une autre ce village éveillait ma curiosité et je voulais en savoir plus sur lui et ses habitants.
- Belzébuth: Y a t-il une raison particulière au fait que tous le monde s’entraîne?
- Simion: Et ben, disons que nous sommes sur le pied de guerre depuis un moment déjà, répondit-il d'un air pensif.
Et comme pour confirmer ses dires, le sol se mit à trembler. Des bruits sec comme si quelqu'un s'amusait à casser des arbres retentit à l'ouest du village. Les enfants qui s’entraînaient de ce côté là battirent en retraite tandis que des adultes plus aguerris accourraient sur les lieux. Simion fit de même et je le suivis piqué de curiosité. Un homme arriva à bride abattue en criant:
- Homme: C'est un Méguétant. Formation "A".
Aussitôt, tous les hommes qui nous accompagnaient se mirent à se mouvoir de tous les côtés si bien qu'en quelque seconde, ils avaient formés un "A" qui avait Simion et moi pour fer de lance. Je savais que j'étais un intrus dans cette formation mais les autres guerriers ne semblaient pas y prêter attention. Ils avaient tous les yeux rivés vers l'endroit où les arbres avaient été déracinés. Je me décidai à poser la question qui me brûlait les lèvres.
- Belzébuth: C'est quoi un Méguétant?
La réponse vint sous la forme d'une gigantesque créature dont la tête émergea petit à petit des arbres. Elle était grande, très grande. Elle devait faire une vingtaine de mètres de haut. D'une couleur verte criarde, elle ressemblait à un monstrueux éléphant pourvus de défenses acérées et tranchantes. Ses larges oreilles semblaient avoir été façonnées avec des pétales de Rafflesia. Ses pattes étaient dotées de griffes de plus d'un mètre de longueur. La créature incitait au respect. Elle resta là à nous regarder de ses yeux amandes.
- Simion: C'est ça un Méguétant. C'est une créature appartenant aux deux règnes : Animal et végétal. Nombre de nos amis sont morts à cause d'eux jusqu'à ce que nous élaborions un certain parfum dont nous avons enduit tous les arbres dans un rayon de 2 Km autour du village. Cela s'est avéré très efficace pour les tenir à distance. C'est la première fois que j'en vois un depuis 5 ans. Ils se sont adaptés au parfum. Cela ne peut annoncer que de sombres présages.
Le Méguétant qui semblait en avoir assez de la période d'observation mutuelle chargea en déracinant les derniers arbres sur son chemin.
- Simion: Hors de question de te laisser entrer dans le village. Restez en arrière vous tous, j'm'en occuperai seul. Long Long Kempo: Jet Ashi
En l'espace d'un clignement d’œil, Simion avala la centaine de mètre qui le séparait du méguétant. Je restai interdit devant sa vitesse. Le méguétant attaqua en expulsant de sa trompe un épais gaz couleur café.
- Simion: Tu veux m'endormir? Long Long Kempo: Wind Ashi
Simion brassa l'air d'un coup de pied retourné ce qui provoqua un grand déplacement d'air qui dissipa le nuage de gaz. Le style des longues jambes, pensais-je. Ainsi ils pouvaient faire ce genre de chose avec leurs longues jambes. La bête chargea une nouvelle fois et abattit sa droite patte avant en direction de Simion, toutes griffes dehors. Le vice chef évita cette attaque en un salto arrière et avant même d’atterrir, il contre-attaqua.
- Simion: Long Long Kempo: Shock Wave
D'un simple coup de pied cisaillé dans le vide, il déclencha une onde de choc qui fusa et percuta le méguétant à la tête, le soulevant de terre. La bête mugit sous la violence du choc qui lui fit mordre la poussière. Des cris de joie fusèrent des rangs des guerriers mais ils se turent aussitôt après en voyant que l'animal se relevait malgré le sang vermeille qui suintait de ses oreilles.
Je tremblai, non de peur mais d’excitation. Les deux adversaires avaient d'énormes potentiels et j'allais y mettre mon grain de sel. J’accourrai sur le théâtre des opérations alors que la bête devenue furax attaquait.
- Simion: J'ai bien dit que je voulais m'en occuper seul, me reprocha t-il.
- Belzébuth: J'aurais obéi si j'avais des ordres à recevoir de toi, lui répondis-je un sourire aux lèvres. Andromeda-Winding
Je déployai aussitôt mes chaines et je réussis à les enrouler autour d'une des pattes avant de l'animal. Je tirai l'ensemble vers ma droite en espérant déséquilibrer l'animal, sans succès. A quoi pensais-je? Cette créature devait peser plus de cinq tonnes. De son côté le méguétant tira les chaînes vers lui. Je fus propulsé vers l'animal comme un simple fétu de paille alors qu'elle chargeait, ses défenses, droit sur moi. Elle voulait m’empaler. J'attendis le dernier moment avant l'impact pour me transformer en hybride homme-Hydre. Sur le fil du rasoir, j'évitai les défenses, pris rapidement de l'altitude et tournai rapidement autour de la bête en la ficelant de mes chaînes mais elle était toujours debout. Elle devait fléchir. Simion m'apporta son aide.
- Simion: Long Long Kempo: Richter Force 2
Il donna un violent coup de pied dans le sol ce qui produisit un tremblement de terre localisé qui déséquilibra le méguétant. Il tomba sur son flanc droit me permettant d'achever mon œuvre. Des sautillements de joie et des "Hourra" saluèrent la défaite du méguétant.
- Simion: Ficelé comme une saucisse. Beau boulot, me félicita t-il. Maintenant écartes toi, je vais le trancher d'un coup de pied.
- Belzébuth: Attends ne le tue pas. Ce serait un gâchis. Nous allons l’apprivoiser :DBabylone sait y faire avec les animaux. Je suis sûre qu'elle saura le dompter.
- Simion: Dompter cette bête? :suspect:Tu te rends compte de sa puissance?
- Belzébuth: Oui, je n'me transforme pas en hybride pour des galettes. Mais cette bête sera un atout pour ton village si elle était domestiquée.
- Simion: Comme tu veux. Attendons le rétablissement de la femme aux abeilles.
Pendant ce temps au sud de l'île...
Yvan venait de prouver à tous que loin d'être un froussard, il avait des ressources. Et quelle ressources, pensa Aaliyah. Le jeûne homme commençait à exciter son esprit combatif. Timothy semblait penser la même chose puisqu'il troqua son regard noir contre une mine satisfaite et se mit en garde, prêt à contre attaquer. - Timothy: Laisse moi te montrer une technique que seuls les guerriers supérieurs longs-bras maîtrisent. Double Humérus Kempo: Predator
Timothy me mit à tourner rapidement son bras droit à la manière d'une hélice et percuta l'air à fin du mouvement ce qui déclencha une puissante onde de choc que reçu Yvan en pleine poire. Le choc le fit valser sur 4m avant qu'il ne réceptionne superbement.
- Yvan: Superbe attaque mais je vois déjà son point faible, dit il en essuyant d'un revers de main le mince filet de sang qui coulait de sa lèvre inférieur.
- Timothy: Si tu parles de son temps d’exécution, j'peux faire plus court.
Les deux hommes foncèrent l'un vers l'autre en décochant des attaques simultanées. Aaliyah s'interposa et bloqua coup sur coup les attaques respectives des deux hommes.
- Aaliyah: Ok, temps mort vous deux. Le score est de 1-1, pas besoin d'aller plus loin, leur dit-elle avec un brin d'agacement.
- Timothy: Allez, laisse nous en découdre comme les gens civilisés que nous sommes.
- Aaliyah: Non ! Je refuse que tu te blesses pour des broutilles. T'es trop important pour ça, tu me suis?
Elle finit sa phrase en un murmure en fronçant les sourcils. Il était évident pour Yvan que la dernière phrase avait un sens caché, mais lequel? Timothy se ravisa sous le regard insistant de la vice chef.
- Timothy: Très bien, très bien. Bon séjour dans notre village, Yvan, dit-il en s'éloignant, une expression indescriptible au visage.
- Aaliyah: Ne lui en veut pas Yvan. C'est un homme qui se souci énormément des siens, c'est normal qu'il souhaite tester tous les étrangers. Maintenant dévoile moi la raison de te présence sur l'île, s'il te plait.
Le ton poli sur lequel elle acheva sa phrase ne trompait personne, surtout pas Yvan. C'était un ordre qui ne souffrait aucune réplique. Dans un sens, c'était pire que si elle l'avait menacé d'une arme. Yvan analysa rapidement succinctement la situation et ne vit aucun avantage à cacher plus longtemps la raison de sa venue, surtout qu'Aaliyah semblait avoir de l'estime pour lui.
- Yvan: Et bien, dit-il en s'asseyant à même le sol, je suis un pétrographe vois tu, j'étudie les roches et je suis à la recherche de la roche Incandescente.
La phrase d'Yvan fut suivit d'un silence de plusieurs minutes qui lui donnèrent l'impression d'avoir dit une énormité. Les yeux bleutés d'Aaliyah fixèrent les siens. Yvan avait l'impression qu'elle le jaugeait et se questionnait sur la nécessité de lui répondre. Quand enfin elle prit la parole, ce fut d'une voix hésitante presque comme si elle voulait cacher son effarement.
- Aaliyah: T'es bien renseigné dis moi. La roche incandescente, dit-elle comme si elle n'y croyait toujours pas, est le trésor de notre village, la pierre angulaire de notre civilisation. C'est elle que nos ancêtres venaient chercher pour finalement s'installer sur Judée. Quant au fait que tu connaisses son existence...
- Yvan: Si tes ancêtres ont prit la mer pour trouver la pierre, c'est qu'ils ont déniché l'info quelque part. Rien d'étonnant à ce que je sois aussi au courant, interrompit-il Aaliyah d'une voix légèrement sarcastique.
- Aaliyah: Touché !, concéda-t-elle. Suit moi.
Elle l’entraîna à l'arrière du village où une espèce d'atelier, une forge surement était installée. La bâtisse qui l'abritait était grande et étalée sur plus de 1000 mètres carrés. Un peu avant l'entrée de la forge, un impressionnant monument en pierre brute grossièrement taillée d'une couleur cramoisie et d'une dizaine de mètres de hauteur était érigé. Une inscription en une langue étrange y était gravée à même la pierre.
- Aaliyah: C'est de l’écriture cunéiforme . Ça veut dire...
- Voix: "A tous les hommes valeureux qui ont de leurs vies ont payé notre traversée vers Judée, nos larmes de sang sont, à l'instar de la pierre incandescente, Cramoisies."
- Aaliyah: Yvan, je te présente Maître Héphaïstos, Forgeron en chef et Gardien des fourneaux. Il est le récipiendaire de trois siècles de savoir dans l'art de travailler la pierre incandescente, dit elle avec fierté. Maître, je vous présente Yvan. C'est un pétrographe qui a accosté sur notre île à la recherche de la pierre, dit elle en s'inclinant légèrement devant le gardien des fourneaux.
- Yvan: Euh, enchanté...Maître, dit-il d'une voix hésitante, limite intimidée.
Intimidé, il y avait de quoi l'être. Héphaïstos était un vieil homme de plus de 2 mètres de haut, très bodybuildé, long bras naturellement. Son torse dénudé qui montrait ses muscles saillants, ses mains constellées de brûlures, La longue balafre sur sa joie droite, son regard méchant, sa calvitie avancée, sa longue barbe blanchâtre qui atteignait son nombril, les ustensiles de forgeron pendus à sa ceinture, tout indiquait que cet homme avait de l'âge, l‘expérience des combats et l'habitude des rudes travaux. Bref, il en avait vu d'autres.
- Héphaïstos: Un étranger hein...
- Aaliyah: Il est clean Maître, du moins tout est sous contrôle , dit elle rapidement, voulant éviter un nouvel affrontement. Il cherche la pierre pour...
Indépendamment de ton métier, pourquoi tu cherches la pierre au fait? demanda t-elle d'une voix intéressée.
- Yvan: Euh... je pense qu'elle doit posséder une capacité non négligeable au combat, dit-il tout en priant pour que la réponse leur plaise.
- Héphaïstos: Pfffff, Non négligeable hein? Juges toi même...
Il se saisit d'un immense glaive à l'intérieur de la bâtisse et d'un geste rapide il fendit l'air. Une lame d'air jaillit et trancha net un arbre mort à la lisière de la forêt. Les débris de l'arbre s'enflammèrent aussitôt après.
- Héphaïstos: Bien-sûr, cet arbre était déjà très sec et mon glaive déjà chauffé, mais ça montre quand même le potentiel de la pierre. J'ai réussit à créer une lame d'air assez brûlante pour enflammer ce bois mort.
- Yvan: Magnifique, tout simplement. Je vous prie de m'apprendre le travail des pierres, Maître.
L'étrangleur- The Zodiac Killer
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Re: L'île forestière de Judée
Le vieil homme le regarda d'un œil intrigué. Il y avait dans ce jeune homme une telle flamme, une telle passion, que le Maître voulu en voir plus. Quelqu'un qui s’intéressait à ce point à ces roches, c'était une première pour Héphaïstos.
-"Aaliyah, laisse nous. Tu dois t'occuper de la situation au village n'est-ce-pas?"
-"Effectivement, je dois préparer mes hommes. Bon je te laisse avec Maître Héphaïstos Yvan."
Aaliyah sortie ensuite de la forge après s'être incliné une deuxième fois vers le Maître de ces lieux. Yvan parcourait la forge avec une inattendue impatience. Plusieurs pierres étaient disposés sur des étalages, de taille et de poids différentes. Yvan se retint ardemment de toucher à celle-ci, mais l'envie ne lui manquait pas.
Héphaïstos ne resta de marbre, mais il gardait un œil attentif sur le jeune homme. Au bout de quelques secondes, il daigna ouvrir la bouche.
-"Yvan n'est-ce-pas? Si j'ai bien compris, tu voudrais en savoir plus sur cette roche?"
-"Oui, heu... Maître."
-"Hummm... Pourtant tu as l'air d'en savoir assez... C'est d'ailleurs étonnant."
Yvan se renferma. Il s’essaya par terre, comme si les paroles de l'imposant homme avaient touché un point sensible. Cette attitude intrigua de plus en plus le vieux forgeron. Comment un tel changement pouvait-il s'opérer si rapidement?
Ou était passé l'entrain du jeune mastodonte? Autant de question que le Maître de ces lieu ne tarda pas à découvrir.
-"Jeune homme, je veux bien t'apprendre tout ce que sais sur cette roche, mais en échange tu devras me dire la véritable raison de cet intérêt pour celle-ci."
Yvan hésita. Bien qu'il commençait à se sentir bien dans ce village, il ne voulut troubler ceux qui l’accueillait. Cependant, après mûre réflexion, il conclut que ne rien dire serait bien plus destructeur.
-"Très bien... Je vais tous vous révéler..."
Le vieux forgeron s’essaya à son tour par terre, prêtant une attention particulière aux propos de son nouvel apprenti.
-"Pour commencer, je suis un voyageur... Connaissez vous celui que l'on surnomme Il Demonio?"
-"Hummm... Je ne me tiens pas spécialement au courant des affaires de ce monde... Malgré tout, ça me dit quelque chose..."
-"Pour faire court, c'est un criminel... Un tueur de masse. Et je voyage avec lui." l'informa Yvan
-"Hummm... Tu serais donc un criminel du fait que tu voyage avec lui? J'ai pourtant du mal à y croire te voyant. Et puis la manière dont tu parles de cet homme, je ressens comme de la colère et de la frustration. N'es-tu pas son compagnon de voyage?" demanda le vieux forgeron
-"... Non. Il n'y a qu'une chose que j'aimerais de sa part, c'est de le voir mort et de le tuer de mes propres mains! Hélas je suis trop faible pour cela." déplora-t-il
-"Hummm... Je ne comprend pas du tout pourquoi mais tu sembles vraiment être plein de ressentiment envers lui. Est-ce pour cela que tu veux en apprendre plus sur ces roches?"
-"Oui! Je veux pouvoir le battre! Et pour cela j'ai besoin de devenir plus fort!"
-"Hummm...J'aime cette flamme en toi! C'est donc décidé! Je vais t'apprendre tout ce que je sais!" s'emporta Héphaïstos
-"Tout sur l'utilisation de ces roches?"
-"Non! Je vais tout t'apprendre sur les techniques de combats des Longs-Bras! Naturellement ceci inclura quelques notions basique sur les roches incandescentes."
Yvan exulta. Il n'aurait pu espérer mieux. Mais il ne doutait pas de ce qu'il allait vivre...
Sur la côte au Sud de l'île, deux personnes marchaient, l'air insouciant. Ils découvraient une île très sauvage, où la végétation régnait en maîtresse. Il y avait des arbres d'une arborescence démesurée, la lumière ne passait que difficilement. Les hurlements et les cris étranges servait de fond sonore.
Quelques créatures pointaient leur museaux. Tantôt un fauve, tantôt un oiseau coloré, tantôt un singe plus que bizarre. Cet endroit était vraiment plein de surprise.
-"Isaia... C'est vraiment une attitude puérile tu sais. Poursuivre Yvan pour une broutille..."
-"Je suis entièrement d'accord avec toi." acquiesça Isaia
Charline le regarda d'un air las.
-"Mais vois-tu, il a lui même dit qu'il me tuera, hier soir." ajouta-t-il
La jeune femme souffla.
-"Tu ne prends que ce qui t'arrange n'est-ce pas? Je tiens à te préciser qu'il a seulement dit qu'on se dirigeait vers l'endroit où se tiendra le combat soldant ta défaite."
-"C'est la même chose, Charline. Ma défaite signifie ma mort, c'est aussi simple que cela."
-"Et c'est pour cela que tu lui as dit qu'il disposait d'un temps très limité avant que tu ne le tues?"
Le sabreur inspira profondément.
-"Une situation désespérée pousse les gens dans leurs derniers retranchement." dit-il en posant la main sur son sabre
Il trancha au côté droit d'un coup aussi rapide que l'éclair la malheureuse Charline. Par chance l'entaille était peu profonde. Charline pouvait remercier la méfiance qu'elle avait toujours eu à son égard ainsi que ses réflexes aiguisés.
-"Tu vois? Toi même tu peux être intéressante quand le danger te fais face."
-"Pour autant je ne te tuerais pas. Tu m'es finalement bien trop indispensable." continua-t-il
Charline lui jeta un regard désintéressé malgré sa blessure.
-"Tu es moins bête que je le croyais... Mais aussi dangereux que je le pensais..."
Pendant ce temps, chez les Longue-Jambes, la situation était tendu. Simion avait décidé de suivre l'avis de Belzébuth, c'est-à-dire dompter le Méguétant. Pourtant l'énorme bête, bien que sonnée, dégageait toujours autant de puissance.
L'étrangleur, de son surnom, serrait sa prise d'une poigne extraordinaire. Après tout un instant de relâchement signifiait une blessure handicapante, voir mortelle.
Simion s'impatienta. Le danger que représentait ce monstre était trop grand et il ne fallait pas lui laisser le temps de se reprendre.
-"Bon. Je ne peux plus attendre. Je vais abréger sa souffrance d'un seul coup, écarte toi Belzébuth."
-"Non, tu devrais attendre encore un peu."
-"Impossible! Je fais courir un risque énorme au village."
Simion arma son coup de pied. Il allait détruire le Méguétant. Seulement, il vit une abeille voleter autour de lui.
-"Tu en as mis du temps, Babylone." lâcha le demi géant
Elle était là. Elle tenait debout, malgré le fait qu'elle ne soit pas entièrement rétablie. Pourtant, comme poussé par les tremblements de terre qu'elle avait senti, elle avait trouvé la force de se relever.
Simion s'arrêta à temps. Celle qu'ils attendaient était enfin là.
-"Babylone. Peux-tu dompter cet animal?"
L’intéressée répondit d'un signe de la tête à Belzébuth. Elle s'approcha lentement, puis, arrivée à hauteur du mastodonte, se pencha vers celui-ci.
-"Tu es bien calme mon gros... Y a-t-il quelque chose qui te ferait envie?"
Simion ne croyait pas ses yeux. Il était effectivement vrai que le monstre, qui dégageait tant de puissance, paraissait maintenant détendu, inoffensif.
-"Je te l'avais dit Simion: Elle est douée avec les animaux." déclara Belzébuth d'un ton assuré
Babylone le reprit.
-"Non, c'est simplement qu'il semble apprécier un certain parfum..."
Et Babylone n'avait pas tort. Elle avait disposé des abeilles près de la trompe de l'animal. Seulement ces abeilles sentaient le miel, le miel de Babylone. L'un des miel les plus parfumés, les plus goûteux du monde. L'arôme sucré caressait l'odorat puissant du Méguétant. C'était cela qui le calmait.
-"Comment as tu deviné?" demanda Simion
-"Je dirais que c'est un don que j'ai." répondit-elle simplement avant de tendre sa main enduit de ce délicieux nectar
-"Hey! C'est dangereux! Fait pas ça!" s'exclama le Longue-Jambe
Pourtant le géant lécha délicatement sa main, prenant la peine de faire attention à ne pas la croquer.
-"Relâche le Belzebuth, c'est bon!"
-"Ok."
Il s'exécuta. Simion se tenait sur ses gardes: Il était toujours aussi méfiant. Mais à sa grande surprise le Méguétant n'était plus hostile. Il ne faisait qu'attendre les ordres de Babylone.
-"Magnifique... Un Méguétant, dompté comme ça... Je vous remercie du plus profond de mon cœur vous deux." s'inclina Simion
La maîtrise de bestiole signifiait de grande choses pour les Longues-Jambes. Cela débutait le grand changement de l'île...
-"Aaliyah, laisse nous. Tu dois t'occuper de la situation au village n'est-ce-pas?"
-"Effectivement, je dois préparer mes hommes. Bon je te laisse avec Maître Héphaïstos Yvan."
Aaliyah sortie ensuite de la forge après s'être incliné une deuxième fois vers le Maître de ces lieux. Yvan parcourait la forge avec une inattendue impatience. Plusieurs pierres étaient disposés sur des étalages, de taille et de poids différentes. Yvan se retint ardemment de toucher à celle-ci, mais l'envie ne lui manquait pas.
Héphaïstos ne resta de marbre, mais il gardait un œil attentif sur le jeune homme. Au bout de quelques secondes, il daigna ouvrir la bouche.
-"Yvan n'est-ce-pas? Si j'ai bien compris, tu voudrais en savoir plus sur cette roche?"
-"Oui, heu... Maître."
-"Hummm... Pourtant tu as l'air d'en savoir assez... C'est d'ailleurs étonnant."
Yvan se renferma. Il s’essaya par terre, comme si les paroles de l'imposant homme avaient touché un point sensible. Cette attitude intrigua de plus en plus le vieux forgeron. Comment un tel changement pouvait-il s'opérer si rapidement?
Ou était passé l'entrain du jeune mastodonte? Autant de question que le Maître de ces lieu ne tarda pas à découvrir.
-"Jeune homme, je veux bien t'apprendre tout ce que sais sur cette roche, mais en échange tu devras me dire la véritable raison de cet intérêt pour celle-ci."
Yvan hésita. Bien qu'il commençait à se sentir bien dans ce village, il ne voulut troubler ceux qui l’accueillait. Cependant, après mûre réflexion, il conclut que ne rien dire serait bien plus destructeur.
-"Très bien... Je vais tous vous révéler..."
Le vieux forgeron s’essaya à son tour par terre, prêtant une attention particulière aux propos de son nouvel apprenti.
-"Pour commencer, je suis un voyageur... Connaissez vous celui que l'on surnomme Il Demonio?"
-"Hummm... Je ne me tiens pas spécialement au courant des affaires de ce monde... Malgré tout, ça me dit quelque chose..."
-"Pour faire court, c'est un criminel... Un tueur de masse. Et je voyage avec lui." l'informa Yvan
-"Hummm... Tu serais donc un criminel du fait que tu voyage avec lui? J'ai pourtant du mal à y croire te voyant. Et puis la manière dont tu parles de cet homme, je ressens comme de la colère et de la frustration. N'es-tu pas son compagnon de voyage?" demanda le vieux forgeron
-"... Non. Il n'y a qu'une chose que j'aimerais de sa part, c'est de le voir mort et de le tuer de mes propres mains! Hélas je suis trop faible pour cela." déplora-t-il
-"Hummm... Je ne comprend pas du tout pourquoi mais tu sembles vraiment être plein de ressentiment envers lui. Est-ce pour cela que tu veux en apprendre plus sur ces roches?"
-"Oui! Je veux pouvoir le battre! Et pour cela j'ai besoin de devenir plus fort!"
-"Hummm...J'aime cette flamme en toi! C'est donc décidé! Je vais t'apprendre tout ce que je sais!" s'emporta Héphaïstos
-"Tout sur l'utilisation de ces roches?"
-"Non! Je vais tout t'apprendre sur les techniques de combats des Longs-Bras! Naturellement ceci inclura quelques notions basique sur les roches incandescentes."
Yvan exulta. Il n'aurait pu espérer mieux. Mais il ne doutait pas de ce qu'il allait vivre...
Sur la côte au Sud de l'île, deux personnes marchaient, l'air insouciant. Ils découvraient une île très sauvage, où la végétation régnait en maîtresse. Il y avait des arbres d'une arborescence démesurée, la lumière ne passait que difficilement. Les hurlements et les cris étranges servait de fond sonore.
Quelques créatures pointaient leur museaux. Tantôt un fauve, tantôt un oiseau coloré, tantôt un singe plus que bizarre. Cet endroit était vraiment plein de surprise.
-"Isaia... C'est vraiment une attitude puérile tu sais. Poursuivre Yvan pour une broutille..."
-"Je suis entièrement d'accord avec toi." acquiesça Isaia
Charline le regarda d'un air las.
-"Mais vois-tu, il a lui même dit qu'il me tuera, hier soir." ajouta-t-il
La jeune femme souffla.
-"Tu ne prends que ce qui t'arrange n'est-ce pas? Je tiens à te préciser qu'il a seulement dit qu'on se dirigeait vers l'endroit où se tiendra le combat soldant ta défaite."
-"C'est la même chose, Charline. Ma défaite signifie ma mort, c'est aussi simple que cela."
-"Et c'est pour cela que tu lui as dit qu'il disposait d'un temps très limité avant que tu ne le tues?"
Le sabreur inspira profondément.
-"Une situation désespérée pousse les gens dans leurs derniers retranchement." dit-il en posant la main sur son sabre
Il trancha au côté droit d'un coup aussi rapide que l'éclair la malheureuse Charline. Par chance l'entaille était peu profonde. Charline pouvait remercier la méfiance qu'elle avait toujours eu à son égard ainsi que ses réflexes aiguisés.
-"Tu vois? Toi même tu peux être intéressante quand le danger te fais face."
-"Pour autant je ne te tuerais pas. Tu m'es finalement bien trop indispensable." continua-t-il
Charline lui jeta un regard désintéressé malgré sa blessure.
-"Tu es moins bête que je le croyais... Mais aussi dangereux que je le pensais..."
Pendant ce temps, chez les Longue-Jambes, la situation était tendu. Simion avait décidé de suivre l'avis de Belzébuth, c'est-à-dire dompter le Méguétant. Pourtant l'énorme bête, bien que sonnée, dégageait toujours autant de puissance.
L'étrangleur, de son surnom, serrait sa prise d'une poigne extraordinaire. Après tout un instant de relâchement signifiait une blessure handicapante, voir mortelle.
Simion s'impatienta. Le danger que représentait ce monstre était trop grand et il ne fallait pas lui laisser le temps de se reprendre.
-"Bon. Je ne peux plus attendre. Je vais abréger sa souffrance d'un seul coup, écarte toi Belzébuth."
-"Non, tu devrais attendre encore un peu."
-"Impossible! Je fais courir un risque énorme au village."
Simion arma son coup de pied. Il allait détruire le Méguétant. Seulement, il vit une abeille voleter autour de lui.
-"Tu en as mis du temps, Babylone." lâcha le demi géant
Elle était là. Elle tenait debout, malgré le fait qu'elle ne soit pas entièrement rétablie. Pourtant, comme poussé par les tremblements de terre qu'elle avait senti, elle avait trouvé la force de se relever.
Simion s'arrêta à temps. Celle qu'ils attendaient était enfin là.
-"Babylone. Peux-tu dompter cet animal?"
L’intéressée répondit d'un signe de la tête à Belzébuth. Elle s'approcha lentement, puis, arrivée à hauteur du mastodonte, se pencha vers celui-ci.
-"Tu es bien calme mon gros... Y a-t-il quelque chose qui te ferait envie?"
Simion ne croyait pas ses yeux. Il était effectivement vrai que le monstre, qui dégageait tant de puissance, paraissait maintenant détendu, inoffensif.
-"Je te l'avais dit Simion: Elle est douée avec les animaux." déclara Belzébuth d'un ton assuré
Babylone le reprit.
-"Non, c'est simplement qu'il semble apprécier un certain parfum..."
Et Babylone n'avait pas tort. Elle avait disposé des abeilles près de la trompe de l'animal. Seulement ces abeilles sentaient le miel, le miel de Babylone. L'un des miel les plus parfumés, les plus goûteux du monde. L'arôme sucré caressait l'odorat puissant du Méguétant. C'était cela qui le calmait.
-"Comment as tu deviné?" demanda Simion
-"Je dirais que c'est un don que j'ai." répondit-elle simplement avant de tendre sa main enduit de ce délicieux nectar
-"Hey! C'est dangereux! Fait pas ça!" s'exclama le Longue-Jambe
Pourtant le géant lécha délicatement sa main, prenant la peine de faire attention à ne pas la croquer.
-"Relâche le Belzebuth, c'est bon!"
-"Ok."
Il s'exécuta. Simion se tenait sur ses gardes: Il était toujours aussi méfiant. Mais à sa grande surprise le Méguétant n'était plus hostile. Il ne faisait qu'attendre les ordres de Babylone.
-"Magnifique... Un Méguétant, dompté comme ça... Je vous remercie du plus profond de mon cœur vous deux." s'inclina Simion
La maîtrise de bestiole signifiait de grande choses pour les Longues-Jambes. Cela débutait le grand changement de l'île...
ji-san- Infatigable dessinateur
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Re: L'île forestière de Judée
L'échiquier Géo-Historique
Dans le village des logues jambes, l'ambiance était à la curiosité pour certains et à l'optimisme pour d'autres aux vues des possibilités qu'offraient la domestication du méguétant. Hommes, femmes et enfants s'approchaient timidement pour voir de plus près la redoutable créature sur laquelle Babylone était montée.
- Homme: Fantastique tout simplement. Imaginez qu'on n'en ait une dizaine comme ça..., dit il d'une voix rêveuse.
-Belzébuth: Et je suppose que ce n'est pas pour faire dans travaux champêtres que vous désirez une dizaine de ces monstres? demandai-je à l'homme d'un air sournois. Je m'appelle Belzébuth au fait, ajoutai-je en lui tendant la main.
- Homme: Enchanté Belzébuth, je suis le Général Albéric de Mégress.
- Homme 2: Et moi, je suis Néils Baume, Général de mon état, dit un second homme à droite du Général Albéric.
Albéric de Mégress était un beau jeune homme au teint sombre bien bâti au visage rayonnant. Il avait de longs cheveux roux attachés en catogan et des dents d'alligator en guise de boucle d'oreilles. Il portait un épais collier doré du bout duquel pendait un pendentif carré où était gravée la lettre "G". Le collier était le seul point commun qu’Albéric avait avec Néils.
Bien qu'il fut aussi dans la fleur de l'âge, Néils avait le teint cireux et malade, de grands cernes sous les yeux, des lèvres jaunis et une tignasse brune sale où quelques coléoptères avait niché. Je pensai tout de suite aux vampires des contes et légendes et me dit avec un brin d'humour que Néils avait toutes les chances d'en être un.
- Simion: Je vois que tu as fait la connaissance de nos deux Généraux, Belzébuth. Nous sommes des amis d'enfance et à nous trois, nous formons l'état major de notre tribu. Albéric a souligné un point assez important. Cela nous ferait grand bien si nous pouvions avoir 2 ou 3 méguétants de plus. Ils vivent en groupe de 3 à 4 individus donc les copains de celui ci doivent encore traîner dans les parages. Babylone et toi seriez partants pour une petite chasse? , me demanda t-il plein d'espoir.
- Belzébuth: Je considère que nous avons payé nos frais médicaux en vous domestiquant cette bête. Je ne suis pas contre l'idée de mettre ma vie en danger en traquant d'autres mais seulement quand j'aurai toute la vérité sur ce qui se passe et à quel fin vous comptez utiliser ces bêtes.
Les trois amis se concertèrent d'un regard rapide et me firent signe de les suivre. Nous arpentâmes les rues du village jusqu'à une grande maison à l'aspect miteux. L'intérieur sentait le moisi et les étagères qui recouvraient la totalité des murs étaient surchargées de centaines de parchemins. Nous nous dirigeâmes vers une des nombreuses pièces que comportait cette bibliothèque centenaire. Une fois à l'intérieur, Neils se saisit d'une carte qu'il déroula sur une table.
- Spoiler:
- Néils: Voici l'île de Judée. Comme tu peux le voir, Belzébuth, notre village se situe au Nord et en plein sud il y a un autre village et c'est là tout le problème. Voila près de 300 ans que, venue de Grand Line, cette tribu des Longs-bras s'est établie sur notre île et jamais nous n'avons pu coexister en paix.
Notre philosophie s'est toujours résumée en ces mots: "La meilleure défense reste toujours l'attaque". Nous attaquons toujours en premier lieu dès que nous soupçonnons une menace, et je suis navré de reconnaître que c'est surement cette manière de penser qui est la cause de ce conflit tricentenaire. En s'attaquant aux longs bras, nos ancêtres pensaient surement protéger l'île et préserver leur mode de vie. Mais voila, l'ennemi était plus nombreux et presque aussi bien entraîné que nous. N'ayant pas réussit à les annihiler, nous avons dû supporter leur cohabitation et des conflits territoriaux successifs ont éclatés. Au fil des décennies, nous avons tacitement décidé de "partager" l'île en deux parties. La ligne de démarcation aussi appelé "Rideau de fer" est matérialisée par le fleuve Jourdain.
Cette démarcation bien qu'étouffante a réussi à préserver une certaine paix ces 30 dernières années. Mais voila depuis 2 mois, nous avons des informations comme quoi la tribu des longs bras masse des troupes dans ses bases en deçà de la ligne. Pour une raison que nous ignorons, ils préparent une attaque.
- Belzébuth: Donc si pour vous la meilleure défense reste l'attaque, pourquoi restez vous là attendre qu'ils vous attaquent?
- Simion: Parce que nous en sommes incapables, dit-il d'un air malade et défait. Cette confession avait dû lui demander beaucoup d'efforts. Comme tu as pu le constater avec le Méguétant, vivre sur cette île est un combat de tous les jours. Et quand une épidémie s'en mêle, le résultat est juste catastrophique... acheva t-il d'une voix éteinte.
- Albéric: Notre tribu a dû faire face l'an passé à une épidémie de fièvre des bois qui a décimée plus du tiers de ses membres dont la plus part étaient des guerriers. Nous avons réussi à éradiquer l'épidémie et à cacher notre faiblesse à nos ennemis. Voila pourquoi nous avons besoin de la force des Méguétants maintenant que nous sommes en grande infériorité numérique. Nous aideriez-vous?
La guerre hein... Je ne l'ai jamais connu, contrairement à Babylone. C'était une expérience à vivre et une occasion d'exercer mon art. Si Babylone et moi aidions nos nouveaux "amis" à domestiquer quelques méguétants de plus, ils passeraient à l'attaque, fidèles à leur idéologie et moi je pourrai enfin me déchaîner.
Mon sang bouillit à cette perspective.
De retour de la forge, Aaliyah se dirigea vers l'Est du village, vers ce qui semblait être la maison la plus grande, la plus richement décorée. Quelques gardes armés de lances étaient postés à sa devanture. Sans un regard, la vice chef les dépassa et entra dans le vestibule qu'elle traversa pour rejoindre l'antichambre faiblement éclairée. Deux personnes étaient rassemblées autour d'une table ronde et une troisième semblait sommeiller sur un lit un peu à l'écart. Les personnes assises autour de la table se levèrent en signe de respect à l'entrée d'Aaliyah dans la pièce et ne s'assirent que lorsqu'elle prit place autour de la table.
- Aaliyah: Général Hermione, Général Ephrem, dit elle en s'adressant aux deux personnes assises à la table, qu'en est il de la situation?
Le général Hermione était une femme d'une quarantaine d'année à la peau ridée et aux cheveux grisonnants attachés en un chignon bien serré. Elle portait des lunettes en demi-lunes et une cape. Son homologue le général Ephrem était un homme brun au regard sauvage et à la barbe en bouc. Il lui manquait son oreille droite.
Quand Hermione prit la parole, ce fut d'une voix faible et aiguë.
- Hermione: La situation n'a pas évolué depuis hier, ils gardent toujours leur distance et ne font montre d'aucun signe d'hostilité. Selon nos guetteurs, une partie de leur troupe aurait même été retirée à la faveur de la nuit. Je suggère de baisser le niveau d'alerte et de retirer une partie de nos ....
- Ephrem: Foutaises que tout cela !, s'emporta t-il en tapant du poing sur la table. C'est juste une tactique pour nous endormir. Ils frapperont dès que nous relâcheront la pression, s'écria t-il.
- Hermione: Cette situation de guerre froide ne peut plus durer. Si nous retirons une partie de nos forces stationnées dans la base de Hell Marsh, sur la berge Sud du lac Oural, ils y verront un signe, un signe d'apaisement.
-Ephrem: Vous êtes devenues sénile avec l'âge ma parole !, s'exclama t-il d'un air horrifié. "Retirer les forces de Hell Marsh", répéta t-il comme s'il n'y croyait toujours pas. Si nous faisons ça, nous signerons notre arrêt de mort.
- Hermione: Ou l'éclaircissement de cette situation qui met nos nerfs à vif depuis 2 mois ! dit elle en hurlant à son tour.
- Aaliyah: Assez vous deux, dit-elle tranquillement, nous ne sommes pas dans une cour de récréation. Général Ephrem, veuillez ne plus interrompre le général Hermione quand elle s'exprime, aussi écœurantes que vous puissiez considérez ses idées.
Général Hermione, à combien évaluez vous les forces ennemies à l'heure actuelle?
- Hermione: Selon nos informations, il y aurait prêt de 300 hommes réparties dans les 3 garnisons qui constituent la base de Raptor Nest, sur les rives Nord de l'Oural et une garnison comptant quelques 350 hommes dans la base de Raven sur les rives du Jourdain.
- Aaliyah: Et qu'en est-il de nos forces?
- Hermione: Nous comptons 700 âmes à Hell Marsh et 350 âmes en armes aux alentours de la base de Scarlet-Adler et sur le "Chemin des Dames". Les civils y sont au nombre des 150.
La base de Ford Point, toujours en réparation ne compte que 210 âmes dont la moitié sont des civils travaillant à sa réhabilitation.
- Aaliyah: Nous disposons de la majorité numérique, ils ne se risqueront pas à une attaque dans l'état actuel des choses. Général Ephrem, vos recommandations?
- Ephrem: Et bien notre surnombre n'est un laurier sur lequel nous reposer. Comme vous le savez très bien, les 300 ennemis qui occupent Raptor Nest appartiennent à la célèbre division des "Fossoyeurs", leur unité d'élite. C'est regrettable de le reconnaître mais à 300 contre 700, la victoire est plus qu'à leur portée. Il y a deux cent ans, ils ont gagné la bataille de l'Oural en étant en infériorité numérique à 1 contre 3 et depuis les intarissables ressources piscicoles du lac sont leurs.
L'histoire ne doit plus se répéter, nous devons redoubler de prudence. Doublons nos effectifs à Hell Marsh et de triplons celle de Ford point. Cela incitera les contremaîtres à doubler d'effort pour achever sa réhabilitation.
Dans les plus bref délais, je recommande une frappe préventive.
- Aaliyah: Vous recommandez toujours un retrait partiel Général Hermione?
- Hermione: Oui, nos hommes sont au front depuis 5 mois, loin de leur famille. Une armée sans moral est une armée déjà vaincue. Et d'un autre côté, en retirant aux vues de tous une partie des forces de la garnison de l'ouest, nous verrons si l'ennemi est prêt à concéder des efforts pour faire baisser la tension.
- Aaliyah: Hmmmmm, grogna t-elle d'un air pensif. Général Ephrem, une frappe préventive signifierait une déclaration de guerre si nous n'arrivons pas à annihiler l'ennemi dès la première attaque. Nous ne sommes que trop bien placés pour le savoir étant donné que l'ennemi est un spécialiste de la guerre éclair. Et c'est pour cette raison que nous ne pouvons nous permettre aucun relâchement, Général Hermione.
Je suis plus en accord avec le Général Ephrem. En l'état actuel de nos forces à Hell Marsh, si les fossoyeurs attaquent ça risque de faire très mal. Et pour ajouter à l'incertitude, leur vice-commandant le Capitaine Red-Moon est un électron libre qui est réputée pour agir de son propre chef.
Scarlet Adler et Raven comptent le même nombre d'hommes mais j'ne me fais aucune inquiétude à ce sujet, Scarlet Adler est invulnérable et le "chemin des dames" ne souffre d'aucune menace. Je vais attendre l'avis du Joker pour me prononcer sur une éventuelle frappe préventive mais vous pouvez d'ores envoyer 200 hommes supplémentaires à Hell Marsh et 130 à Ford Point pour un total de 330 hommes à déployer dans l'heure à venir.
Pour ce qui est du moral des troupes, faites égorger 200 biches du troupeau royal, que vous distribuerez aux hommes sur le front. Triple ration pour tout le monde, ça devrait tenir leur moral au chaud. Équipez les troupes.
- Hermione, Ephrem: A vos Ordres, dirent ils en se levant.
- Voix: 330 hommes? C'est ça que tu appelles "augmenter les troupes"? demanda soudainement une voix ensommeillée.
Une énorme masse sembla bouger du lit. Les deux généraux s’arrêtèrent dans leurs mouvements et se prosternèrent en s'agenouillant devant la masse qui sortit de la pénombre du lit. C'était une grosse et très vieille femme, si vieille que sa peau ridée pendait sur son visage. Elle donnait l'impression qu'une simple brise eusse été capable de l'achever. Ses cheveux étaient d'une blancheur immaculée, son cou et mes doigts était perlés de bijoux en pierres précieuses.
- Hermione, Ephrem: Ma reine, Recevez mes salutations, dirent-ils en chœur.
- Aaliyah: T'as juste entendu la fin? demanda t-elle d'une voix agacée à la reine. Et oui, j'viens d'envoyer 330 hommes supplémentaires au front pour une durée indéterminée, c'est déjà beaucoup.
- Reine: Parles moi sur un autre ton fillette, je suis toujours la Reine Aaliyanah VII de Judée. J'ai dirigé ce village d'une main de fer et à nos ennemis, je n'ai laissé aucun répit. déclara t-elle d'une voix courroucée.
J'ai maintenue la paix et apporté la prospérité dans le village. Aaliyanah VII "La poigne prospère" on me surnommait...
- Aaliyah: Bien-sûr Maman, t'es la meilleure , dit-elle d'une voix faussement admirative en faisant un signe aux généraux pour qu'ils s'en aillent avant que la souveraine ne recommence à raconter ses milles et un exploits.
Dernière édition par L'étrangleur le Mer 2 Oct - 21:56, édité 1 fois
L'étrangleur- The Zodiac Killer
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Re: L'île forestière de Judée
*Bam*
-"Alors jeune homme? Déjà plus d'énergie?" se moqua le vieillard en forme
-"Tch! Je vais vous montrer qui n'a plus d'énergie!" dit Yvan en se relevant de plus belle
Cela faisait une demi-journée qu'ils se battaient sans relâche. Pour autant, le jeune garçon n'avait absolument pas appris le travail de la roche incandescente. Ou du moins, le vieux maître le lui inculqua indirectement au cours d'un affrontement. En effet, il utilisait son glaive, fait dans cette roche, et laissa à Yvan le loisir de découvrir son utilisation première.
Grace à cela, il avait réussit à obtenir plusieurs informations. La première, c'était que la roche relâchait de la chaleur que lorsqu'elle subissait un impact. De plus, aucune flamme ne s'échappait, ce qui résultait de l'impact était une brûlure. La deuxième chose était que la température de ladite roche était très limité, d'une limite de deux minutes. Pour recharger son glaive, Héphaïstos le rengainait à sa ceinture, puis exécutait une sorte de danse. Pourtant, Yvan compris que ce n'était pas la danse qui était à l'origine de son rechargement.
Héphaïstos possédait une autre pierre, venant de la roche attachée à sa ceinture par un fil non loin du glaive. En pratiquant sa danse, il entrechoquait à intervalle régulier le morceau de pierre et son glaive.Durant cette phase, le style de combat du vieillard changeait de style pour privilégier les coups de poings furtifs. Une fois le temps de chargement fini, il mettait rapidement la pierre dans sa poche, évitant de malencontreux impacts pouvant lui-même le brûler.
Yvan pouvait le voir. Malgré les inconvénients, cette roche était ce qu'il lui fallait.
Tout se passait bien, Yvan montrait de l'entrain et de l'intérêt. Bref l'entrainement s'annonçait intéressant.
En arpentant la luxuriante forêt, Isaia et Charline étaient tombés sur un groupe de long-bras. Les yeux de Charline s'étincelèrent. C'était la première fois qu'elle voyait ce genre d'humain. Elle laissa sa curiosité prendre le dessus. Par chance, ils étaient les seuls à les avoir vu. D'un étonnant réflexe, Charline poussa Isaia dans des fourrés non loin de la position des long-bras.
Une lueur malsaine se refléta dans les eux d'Isaia. Il compris instantanément ce que voulait Charline. Elle attendais qu'Isaia fasse ce pourquoi elle voyageait avec lui, c'est-à-dire lui fournir des cadavres frais. Cependant, Isaia fit une intrigante révélation: Il ne se sentait pas d'attaque pour les confronter.
-"Tu blagues Isaia? Tu n'as pourtant pas hésité à me blesser, et la tu aurais peur de quelques hommes? Il y a quelque chose qui cloche!"
Isaia la regarda, d'un regard froid et mortel.
-"J'aurais adoré les tuer si j'étais sûr que ça ne prendrait pas d’énergie... Cependant, rien qu'en les regardant, il est évident de remarquer qu'ils sont vétérans... Même si ça pourrait être jouissif, je n'ai aucune envie de me retrouver mal en point pour affronter Yvan."
Charline réfléchit un instant. Discrètement, elle regarda les deux long-bras. Ils n'avaient pas bougé, comme si ils attendaient quelque chose. Cela donna une idée à Charline. Elle voulait à tout prix étudier des cadavres aussi rare. Et pour ce faire, elle allait mettre la main à la patte.
-"Je vais t'aider Isaia."
-"M'aider? À les tuer? Je croyais que tu étais contre le fait de te salir les mains."
-"Effectivement... Mais je n'ai pas dit que j'aillais les tuer, je vais simplement faire en sorte que tu puisse le faire sans même perdre d'énergie." dit-elle en ingérant sa reflex drug booster
Charline se leva, devenant ainsi visible aux yeux des deux guerriers long-bras.
-"Hey, vous êtes qui? Qu'est-ce vous faisiez cachée dans ces buissons?" demanda l'un des deux guerriers
-"Ah, heu... Excusez moi mais j'étais effrayée! J'ai été pris en chasse par des fauves et... et je me suis retrouvé là. Quand je vous ai entendu j'ai eu tellement peur que le seul réflexe que j'ai eu était de me cacher!" dit-elle, feignant la peur
Le guerrier le plus grand des deux s'approcha d'elle. Charline recula, l'air faussement apeuré.
-"N'ayez pas peur jeune demoiselle. Vous n'avez plus rien à craindre." dit-il en lui tendant la main
Charline lui attrapa la main.
-"Vous voyez? Je ne suis pas méchant! Et maintenant, si vous nous disiez ce que vous faite ici?"
-"Eh bien, je suis une voyageuse mais je me suis perdue sur cette île... Heureusement que vous étiez là, merci encore!"
Les deux guerriers rougirent et baissèrent leur gardes. Cette instant d’inattention suffit à Charline. Elle profita de la proximité pour utiliser ses scalpels.
Elle trancha profondément au niveau des tendons de la coiffe des rotateurs (épaules) ainsi que des tendons d'Achille des deux pauvres malheureux avec une précision et une vitesse plutôt impressionnante due aux effets du booster. Ils ne pouvaient plus se déplacer ni même utiliser correctement leurs bras. Elle fit signe à Isaia de venir les achever.
-"Voilà, comme ça, tu n'auras pas à perdre d'energie. Maintenant tue les!" lança-t-elle toute excitée à l'idée de les étudier
Isaia en trancha un sans vergogne, mais Isaia laissa l'autre vivant.
-"Toi... Je te laisserais la vie sauve si tu me donne l'information que je recherche."
L'homme, loin de se démonter, le défia.
-"Je suis un guerrier long-bras! La mort est mon alliée, la peur mon adrénaline. Je ne crains que le déshonneur! Jamais je ne divulguerais la moindre information sur Judée!"
-"... Je vais donc pouvoir tester les limites des hommes." annonça l'homme démoniaque, son sourire caractéristique sur le visage
Suite à cela, Isaia traîna l'homme et le cadavre jusqu'à leurs embarcation sur la côte. Il avait bien la ferme intention de lui faire avouer tout ce qu'il savait. Après tout, il était un chasseur précautionneux...
Dans le village des long-bras, l'effervescence était de mise. Les choses devaient bouger. Du moins c'est ce que pensait Aaliyah. Elle venait d'envoyer 330 hommes dans la garnison de l'Est et celle de Ford Point.
En augmentant ainsi les troupes, elle faisait savoir à l'ennemi qu'ils avaient des ressources non négligeable, une sorte d'intimidation en somme. Alors qu'elle traversait le village pour rejoindre la forge et ainsi voir comment allait son nouveau protégé, elle croisa la route de Timothy.
Il semblait l'attendre. Il avait l'air préoccupé. Il arrêta la vice-chef.
-"Aaliyah! Pourquoi avoir invité un étranger dans notre village? N'y a-t-il pas déjà assez de problème ici?"
Le visage d'Aaliyah devint dur, oppressant. L'atmosphère s'alourdit.
-"Penses-tu qu'il créera tant de problème que cela?"
Timothy la regarda dans les yeux.
-"Oui." répondit-il sèchement
-"Il cache quelque chose, et même si je n'ai rien contre lui, je n'ai aucune envie de voir le village en danger. Tu sais bien à quel point j'adore cet endroit."
Aaliyah reprit alors son chemin. Elle ajouta sans se retourner après avoir dépasser le long-bras sceptique:
-"Très bien, je suivrais ton conseil. Je ne peux que te faire confiance tu le sais bien. Pour l'instant fait ce que tu as à faire."
Plus tard, elle gagna l'entrée de la forge. La nuit était tombé Yvan et Héphaïstos s'y reposaient pour la première fois depuis le début de leur entrainement. Aaliyah s'inclina devant Héphaïstos et salua Yvan.
-"Bon, ne bouge pas de là Yvan. Je vais aller te préparer une petite surprise pour la suite." Prévint le vieux maître
Aaliyah s'assis près d'Yvan.
-"Alors, comment se passe votre entraînement?"
-"Plutôt difficile, mais très instructif! Je te remercie d'ailleurs de me l'avoir présenté."
-"A ce propos, j'ai quelque chose à te dire..."
-"Quoi donc?"
Yvan hésita un instant, mais finit par dévoiler les raison de sa venue sur Judée. Aaliyah souffla de soulagement à la fin des révélations.
-"Alors ce que tu cachais, c'était seulement qu'un criminel te recherches? Il fallait pas t'en faire pour si peu!"
-"Ça ne te gêne pas de savoir qu'il y a surement un tueur qui s'attaquera à tout ce qui dressera entre lui et moi?"
-"A vrai dire, je ne pense pas qu'il puisse être si problématique. Nous sommes bien plus nombreux et nous avons d'excellent combattants. Au pire je m'en occuperais moi-même." se moqua-t-elle
Elle reprit son sérieux.
-"Plus sérieusement, j'ai une requête pour toi."
-"Laquelle?"
-"Combat pour notre village s'il te plait."
Le jeune homme ne fut réellement surpris. Il adressa comme réponse un hochement de la tête. Il acceptait sa demande. Aaliyah laissa échapper un souffle de soulagement.
-"D'ici deux jours, je t'assignerais ta mission. Ne t'occupe pas de cet Isaia qui te poursuit, concentre toi juste sur ton entraînement avec Héphaïstos. Autre chose, si tu as des questions n'hésite pas à les poser à Héphaïstos ou moi-même!"
-"D'accord! Et encore merci pour cet accueil!"
La femme lui sourit. L'enthousiasme d'Yvan lui faisait plaisir. Pourtant de gros ennuis commençaient à s’amonceler au dessus de Judée.
Héphaïstos revenais de sa petite excursion. Il portait un gros morceau de roche. Yvan avait des étoiles dans les yeux. Il avait l'intention de la lui céder. Aaliyah se leva puis sorti de la forge. Elle avait encore du travail à faire.
Au même instant, un homme était sorti du village. Il se dirigeait vers le village ennemi d'un pas décidé tout en étant caché par une capuche. Il savait exactement comment éviter les endroits à problème.
Pourtant, même si il arrivait à déjouer d'une manière étonnante tous les pièges naturel de l'île, il ne pu éviter une petite troupe de Longues-jambes qui était en repérage. Le groupe devait surveiller tout les emplacements possible susceptible de faire pencher la balance pour eux dans cette guerre.
Quelle ne fut par leur surprise de voir un homme du camps adverse! La simple vision de ces bras difformes suffit à les mettre en position d'attaque. Alors qu'ils chargeaient sans sommation sur l’intrus, ce dernier découvrit sa tête. Les assaillants s'arrêtèrent net.
-"Ne nous fait pas de telle frayeur! On a failli te tuer!"
-"Oui excusez moi, j'ai du faire très attention avant de venir. Mais maintenant je peux être tranquille." rassura le mystérieux long-bras
-"Oui, nous imaginons que ça doit être dur de partir en secret de ton village, n'est-ce-pas Timothy?"
-"Oh, vous n'avez pas idée mes amis!"
-"Alors jeune homme? Déjà plus d'énergie?" se moqua le vieillard en forme
-"Tch! Je vais vous montrer qui n'a plus d'énergie!" dit Yvan en se relevant de plus belle
Cela faisait une demi-journée qu'ils se battaient sans relâche. Pour autant, le jeune garçon n'avait absolument pas appris le travail de la roche incandescente. Ou du moins, le vieux maître le lui inculqua indirectement au cours d'un affrontement. En effet, il utilisait son glaive, fait dans cette roche, et laissa à Yvan le loisir de découvrir son utilisation première.
Grace à cela, il avait réussit à obtenir plusieurs informations. La première, c'était que la roche relâchait de la chaleur que lorsqu'elle subissait un impact. De plus, aucune flamme ne s'échappait, ce qui résultait de l'impact était une brûlure. La deuxième chose était que la température de ladite roche était très limité, d'une limite de deux minutes. Pour recharger son glaive, Héphaïstos le rengainait à sa ceinture, puis exécutait une sorte de danse. Pourtant, Yvan compris que ce n'était pas la danse qui était à l'origine de son rechargement.
Héphaïstos possédait une autre pierre, venant de la roche attachée à sa ceinture par un fil non loin du glaive. En pratiquant sa danse, il entrechoquait à intervalle régulier le morceau de pierre et son glaive.Durant cette phase, le style de combat du vieillard changeait de style pour privilégier les coups de poings furtifs. Une fois le temps de chargement fini, il mettait rapidement la pierre dans sa poche, évitant de malencontreux impacts pouvant lui-même le brûler.
Yvan pouvait le voir. Malgré les inconvénients, cette roche était ce qu'il lui fallait.
Tout se passait bien, Yvan montrait de l'entrain et de l'intérêt. Bref l'entrainement s'annonçait intéressant.
En arpentant la luxuriante forêt, Isaia et Charline étaient tombés sur un groupe de long-bras. Les yeux de Charline s'étincelèrent. C'était la première fois qu'elle voyait ce genre d'humain. Elle laissa sa curiosité prendre le dessus. Par chance, ils étaient les seuls à les avoir vu. D'un étonnant réflexe, Charline poussa Isaia dans des fourrés non loin de la position des long-bras.
Une lueur malsaine se refléta dans les eux d'Isaia. Il compris instantanément ce que voulait Charline. Elle attendais qu'Isaia fasse ce pourquoi elle voyageait avec lui, c'est-à-dire lui fournir des cadavres frais. Cependant, Isaia fit une intrigante révélation: Il ne se sentait pas d'attaque pour les confronter.
-"Tu blagues Isaia? Tu n'as pourtant pas hésité à me blesser, et la tu aurais peur de quelques hommes? Il y a quelque chose qui cloche!"
Isaia la regarda, d'un regard froid et mortel.
-"J'aurais adoré les tuer si j'étais sûr que ça ne prendrait pas d’énergie... Cependant, rien qu'en les regardant, il est évident de remarquer qu'ils sont vétérans... Même si ça pourrait être jouissif, je n'ai aucune envie de me retrouver mal en point pour affronter Yvan."
Charline réfléchit un instant. Discrètement, elle regarda les deux long-bras. Ils n'avaient pas bougé, comme si ils attendaient quelque chose. Cela donna une idée à Charline. Elle voulait à tout prix étudier des cadavres aussi rare. Et pour ce faire, elle allait mettre la main à la patte.
-"Je vais t'aider Isaia."
-"M'aider? À les tuer? Je croyais que tu étais contre le fait de te salir les mains."
-"Effectivement... Mais je n'ai pas dit que j'aillais les tuer, je vais simplement faire en sorte que tu puisse le faire sans même perdre d'énergie." dit-elle en ingérant sa reflex drug booster
Charline se leva, devenant ainsi visible aux yeux des deux guerriers long-bras.
-"Hey, vous êtes qui? Qu'est-ce vous faisiez cachée dans ces buissons?" demanda l'un des deux guerriers
-"Ah, heu... Excusez moi mais j'étais effrayée! J'ai été pris en chasse par des fauves et... et je me suis retrouvé là. Quand je vous ai entendu j'ai eu tellement peur que le seul réflexe que j'ai eu était de me cacher!" dit-elle, feignant la peur
Le guerrier le plus grand des deux s'approcha d'elle. Charline recula, l'air faussement apeuré.
-"N'ayez pas peur jeune demoiselle. Vous n'avez plus rien à craindre." dit-il en lui tendant la main
Charline lui attrapa la main.
-"Vous voyez? Je ne suis pas méchant! Et maintenant, si vous nous disiez ce que vous faite ici?"
-"Eh bien, je suis une voyageuse mais je me suis perdue sur cette île... Heureusement que vous étiez là, merci encore!"
Les deux guerriers rougirent et baissèrent leur gardes. Cette instant d’inattention suffit à Charline. Elle profita de la proximité pour utiliser ses scalpels.
Elle trancha profondément au niveau des tendons de la coiffe des rotateurs (épaules) ainsi que des tendons d'Achille des deux pauvres malheureux avec une précision et une vitesse plutôt impressionnante due aux effets du booster. Ils ne pouvaient plus se déplacer ni même utiliser correctement leurs bras. Elle fit signe à Isaia de venir les achever.
-"Voilà, comme ça, tu n'auras pas à perdre d'energie. Maintenant tue les!" lança-t-elle toute excitée à l'idée de les étudier
Isaia en trancha un sans vergogne, mais Isaia laissa l'autre vivant.
-"Toi... Je te laisserais la vie sauve si tu me donne l'information que je recherche."
L'homme, loin de se démonter, le défia.
-"Je suis un guerrier long-bras! La mort est mon alliée, la peur mon adrénaline. Je ne crains que le déshonneur! Jamais je ne divulguerais la moindre information sur Judée!"
-"... Je vais donc pouvoir tester les limites des hommes." annonça l'homme démoniaque, son sourire caractéristique sur le visage
Suite à cela, Isaia traîna l'homme et le cadavre jusqu'à leurs embarcation sur la côte. Il avait bien la ferme intention de lui faire avouer tout ce qu'il savait. Après tout, il était un chasseur précautionneux...
Dans le village des long-bras, l'effervescence était de mise. Les choses devaient bouger. Du moins c'est ce que pensait Aaliyah. Elle venait d'envoyer 330 hommes dans la garnison de l'Est et celle de Ford Point.
En augmentant ainsi les troupes, elle faisait savoir à l'ennemi qu'ils avaient des ressources non négligeable, une sorte d'intimidation en somme. Alors qu'elle traversait le village pour rejoindre la forge et ainsi voir comment allait son nouveau protégé, elle croisa la route de Timothy.
Il semblait l'attendre. Il avait l'air préoccupé. Il arrêta la vice-chef.
-"Aaliyah! Pourquoi avoir invité un étranger dans notre village? N'y a-t-il pas déjà assez de problème ici?"
Le visage d'Aaliyah devint dur, oppressant. L'atmosphère s'alourdit.
-"Penses-tu qu'il créera tant de problème que cela?"
Timothy la regarda dans les yeux.
-"Oui." répondit-il sèchement
-"Il cache quelque chose, et même si je n'ai rien contre lui, je n'ai aucune envie de voir le village en danger. Tu sais bien à quel point j'adore cet endroit."
Aaliyah reprit alors son chemin. Elle ajouta sans se retourner après avoir dépasser le long-bras sceptique:
-"Très bien, je suivrais ton conseil. Je ne peux que te faire confiance tu le sais bien. Pour l'instant fait ce que tu as à faire."
Plus tard, elle gagna l'entrée de la forge. La nuit était tombé Yvan et Héphaïstos s'y reposaient pour la première fois depuis le début de leur entrainement. Aaliyah s'inclina devant Héphaïstos et salua Yvan.
-"Bon, ne bouge pas de là Yvan. Je vais aller te préparer une petite surprise pour la suite." Prévint le vieux maître
Aaliyah s'assis près d'Yvan.
-"Alors, comment se passe votre entraînement?"
-"Plutôt difficile, mais très instructif! Je te remercie d'ailleurs de me l'avoir présenté."
-"A ce propos, j'ai quelque chose à te dire..."
-"Quoi donc?"
Yvan hésita un instant, mais finit par dévoiler les raison de sa venue sur Judée. Aaliyah souffla de soulagement à la fin des révélations.
-"Alors ce que tu cachais, c'était seulement qu'un criminel te recherches? Il fallait pas t'en faire pour si peu!"
-"Ça ne te gêne pas de savoir qu'il y a surement un tueur qui s'attaquera à tout ce qui dressera entre lui et moi?"
-"A vrai dire, je ne pense pas qu'il puisse être si problématique. Nous sommes bien plus nombreux et nous avons d'excellent combattants. Au pire je m'en occuperais moi-même." se moqua-t-elle
Elle reprit son sérieux.
-"Plus sérieusement, j'ai une requête pour toi."
-"Laquelle?"
-"Combat pour notre village s'il te plait."
Le jeune homme ne fut réellement surpris. Il adressa comme réponse un hochement de la tête. Il acceptait sa demande. Aaliyah laissa échapper un souffle de soulagement.
-"D'ici deux jours, je t'assignerais ta mission. Ne t'occupe pas de cet Isaia qui te poursuit, concentre toi juste sur ton entraînement avec Héphaïstos. Autre chose, si tu as des questions n'hésite pas à les poser à Héphaïstos ou moi-même!"
-"D'accord! Et encore merci pour cet accueil!"
La femme lui sourit. L'enthousiasme d'Yvan lui faisait plaisir. Pourtant de gros ennuis commençaient à s’amonceler au dessus de Judée.
Héphaïstos revenais de sa petite excursion. Il portait un gros morceau de roche. Yvan avait des étoiles dans les yeux. Il avait l'intention de la lui céder. Aaliyah se leva puis sorti de la forge. Elle avait encore du travail à faire.
Au même instant, un homme était sorti du village. Il se dirigeait vers le village ennemi d'un pas décidé tout en étant caché par une capuche. Il savait exactement comment éviter les endroits à problème.
Pourtant, même si il arrivait à déjouer d'une manière étonnante tous les pièges naturel de l'île, il ne pu éviter une petite troupe de Longues-jambes qui était en repérage. Le groupe devait surveiller tout les emplacements possible susceptible de faire pencher la balance pour eux dans cette guerre.
Quelle ne fut par leur surprise de voir un homme du camps adverse! La simple vision de ces bras difformes suffit à les mettre en position d'attaque. Alors qu'ils chargeaient sans sommation sur l’intrus, ce dernier découvrit sa tête. Les assaillants s'arrêtèrent net.
-"Ne nous fait pas de telle frayeur! On a failli te tuer!"
-"Oui excusez moi, j'ai du faire très attention avant de venir. Mais maintenant je peux être tranquille." rassura le mystérieux long-bras
-"Oui, nous imaginons que ça doit être dur de partir en secret de ton village, n'est-ce-pas Timothy?"
-"Oh, vous n'avez pas idée mes amis!"
ji-san- Infatigable dessinateur
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Re: L'île forestière de Judée
- Albéric: Tu es diaboliquement efficace ! On n'a même pas besoin de combattre s'extasia t-il devant les prouesses de Babylone qui était entourée de 3 Méguétants adultes qu'elle avait rendu aussi dociles que des nounours.
- Néils: Dommage, j'aurais aimé me battre un peu ,*tousse* *tousse* *tousse*, dit-il avant de lacher une série de toux sanguinolentes.
- Babylone: Je doute que tu puisses tuer ne serait ce qu'une mouche dans ton état
- Albéric: En ajoutant celui du village, ça nous en fait 4 , Mais il nous en faudrait au moins 4 de plus pour espérer contrer une attaque frontale.
- Babylone: Ok, mais et lui? dit-elle en indexant Néils, dont les toux s’amplifiaient d'une manière inquiétante.
- Albéric: T'inquiètes. C'est l'habituel ça, t'aimerait pas voir la vrai crise.
- Babylone: Euh Ok ... dans ce cas, enfonçons nous plus profondément dans la forêt, il doit y avoir d'autres Méguétants.
La petite troupe s'enfonça au cœur de la forêt à la recherche de ces monstres qui étaient supposés rehausser leur désavantage numérique.
Pendant ce temps, dans village des longues-jambes, Simion galvanisé par la perspective de ce nouvel atout planchait sur l'ébauche d'un plan d'attaque. Je l'assistais dans ses œuvres.
- Belzébuth: On dirait que tu es content et pressé de faire la guerre.
- Simion: Détrompes toi, cela ne me réjouit aucunement de faire couler du sang ou de sacrifier mes hommes, me répondit t-il le visage sombre. Je suis conscient qu'en prenant l'initiative de l'attaque, je vais précipiter ma tribu dans une longe période d'incertitude mais si nous les laissons prendre cette initiative, ils se rendront compte de notre faiblesse et c'est la dernière chose que j'souhaite voir arriver.
- Belzébuth: Cette situation dure depuis 300 ans avait dit le Général Néils. Avez-vous seulement essayer de négocier? De vous entendre?
Simion éclata de fou rire à cette question. Il fut secoué de fous rires si violents qu'il s'écroula à terre, les larmes aux yeux.
- Belzébuth: Qu'ai je dit de si drôle? , demandais-je un peu déconcerté.
- Simion: Belzébuth, Belzébuth, venant de toi, j'trouve cette question tordante. Combien de personnes as tu tué?
- Belzébuth: Récemment? Juste quelques Bulgoris, lui répondis-je sereinement.
- Simion: Hmmm, je vois. Cela étant, sache que tes manières ne me trompent guère. J'peux lire ta vrai nature dans tes yeux et j'connais un homme comme toi. Sinon pour répondre à ta question, non, il n' y a jamais eut de négociations, jamais de pour-parler. Aucun des rois ou reine successifs n'a jamais essayé. Pour nous ils occupent notre territoire et ils faut qu'ils disparaissent. C'est malheureusement aussi simple que ça.
Alors que je m’apprêtais à lui répondre, un homme en uniforme se rua dans la bibliothèque où nous étions, hors d'haleine. Je reconnus un des jumeaux qui nous avaient rattrapé Babylone et moi lors de notre chute.
- Marvin: Simion, ouf t'es là. J'ai reçu un rapport de l'unité de patrouille 6. "Il" arrive.
- Simion: Ah super. Belzébuth tu reconnais Marvin?
- Marvin: Capitaine Marvin , dit il en bombant le torse pour montrer l'écusson de son grade qui semblait tout neuf.
- Simion: Ça fait 2 semaines déjà que Marvollo et toi avez été promus. Parles d'autres choses .
Tu sais quoi? Allons à "sa rencontre", dit il en sortant précipitamment de la biblio. Accompagne nous, Belzébuth, lança t-il par dessus son épaule.
- Marvin: Belzébuth, ça va mieux?
- Belzébuth: Oui beaucoup mieux. Merci de nous avoir sauvé.
- Marvin: C'est gratuit . C'est mon frère Marvollo qui t'as attrapé en fait.
Nous nous jetâmes sur les talons de Simion qui courait à travers le village, passa la porte Est puis s'enfonça dans la jungle. Il traversait l'étouffante forêt avec l'aisance d'un singe, n'hésitant pas à abattre d'un coup de pied les arbres sur son chemin. nous avions des difficultés à le suivre.
- Belzébuth: C'est qui le "Il" qu'il doit voir pour qu'il s'empresse comme ça? demandai-je à Marvin.
- Marvin: Tu verras bien , Mais c'est pas pour aller le voir qu'il s'empresse c'est plutôt pour empêcher quelqu'un de le voir. Du moins, limiter la casse. A justement, les voila.
Effectivement, dans une petite clairière se tenaient un petit groupe de gens composé de 4 fantassins longue-jambe, Marvollo le frère jumeaux de Marvin, une fille longue-jambe qui était bras-dessus, bras-dessous avec un ... long-bras.
WTF? me demandai-je.
- Simion: J'espère que je ne vous dérange pas, dit il en atterrissant pile-poil au milieu de l'improbable couple, les forçant à briser leur étreinte.
- Fille: Simion ! . Que fais tu là?
- Simion: Je suis venu à la rencontre de cacher Zachery bien sur. Évitons lui le long déplacement jusqu'au village.
Le dénommé Zachery renifla carrément à cette phrase et tourna de l'oeil (). Il ne semblait pas croire un mot de ce qu'avait dit Simion et à vrai dire, moi non plus.
- Simion: T'as quelque chose pour nous? demanda-t-il sur le ton d'un homme d'affaire.
- Zachery: Et toi Simion, qu'as tu pour moi?
- Simion: Hein?
- Zachery: J'te parle de confiance. As tu de la confiance à m'accorder?
- Simion: Bien sur que j'te fais confiance . J'n'aime juste pas ta relation avec ma sœur. Ne mélange pas tout, c'est pas lié.
- Zachery: Bien-sur que si.
Je commençais à y voir clair dans cette histoire et à mon humble avis, Zachery avait raison. ()
- Zachery: Je trahis les miens parce que rien au monde n'est pour moi plus important qu'Aïda. Tu devrais prendre ça en considération. Et je vous ai pas le passé prouver ma loyauté et tout le village m'a accepté, même le roi ton père, alors pourquoi pas toi?
- Aïda: N'est il pas merveilleux? , ;
- Simion: Alors t'a des infos ou pas? demanda t-il d'un air buté en feignant de n'pas avoir entendu la plaidoirie de Zachery.
- Zachery: , Aaliyah a envoyé 330 hommes supplémentaires au front. Pour l'instant elle renforce ses positions et nul ne peut affirmer quand elle passera à l'action.
- Simion: Cette chère Aaliyah... Je rêve de la croiser un jour... dans un coin sombre... dit il en tremblant de colère.
- Belzébuth: Fantasmes érotiques? , ajoutai en rigolant pour détendre l’atmosphère.
Simion leva les sourcils d'incompréhension pendant que Marvollo et Marvin éclatèrent de rire. Zachery se tourna vers moi avec une expression de surprise. On aurait dit qu'il venait juste de s'apercevoir de ma présence.
- Zachery: T'es qui toi?
- Belzébuth: Vice Amiral La fouine, du QG de la marine, dis-je en lui tendant la main..
- Marvollo: Carrément? . Je l'ignorais.
- Zachery: Ah bon? . Et qu'est ce qu'un Vice Amiral du QG fait sur dans un trou paumé de South Blue comme Judée?
- Belzébuth: Oh, pas grand chose. Je suis en vacances et j'en profite pour venir étudier cette flore richissime. Je suis botaniste voyez vous?
- Zachery: Ok...
- Simion: Bon bah, si vous avez fini, nous allons tous rentrer. Merci pour les infos Zachery mais tu n'devrais pas trop t'absenter de ton village ou tu risquerait d'attirer les soupçons.
- Zachery: Que comptes tu faire à propos des nouveaux ajouts de troupes. Si ça doit barder, j'dois me mettre à l'abri.
- Simion: Rien pour le moment, je suis habitué à ce genre de bluff de la part d'Aaliyah. Allons y Aïda.
- Aïda: Bah non, j'veux passer plus de temps avec lui, ça fait presque une semaine qu'on ne s'est pas vu
- Simion: Mouais, c'est pas la fin du monde, répondit-il en tirant sa sœur par le coude et en la traînant de force devant le regard mi-coléreux, mi-exaspéré de Zachery.
Nous suivîmes Simion et sa sœur récalcitrante à avancer jusqu'au village d'où provenait des cris de joies. Nous en trouvâmes vite la source. Babylone et les généraux étaient retour et je pouvais compter 10 Méguétants d'apprivoisés.
- Simion: Oh pu**** ! . C'est bien plus que prévu , s’extasia t-il devant le troupeau en lâchant enfin sa sœur qui discrètement profita de l'ambiance pour sortir du village et rejoindre certainement Zachery.[i] Il faut fêter ça ! [i]dit-il en empoignant Babylone de la même manière qu'il s'y était pris avec sa sœur, mais cette fois ci, s'était la joie qui l'animait.
Il l'entraîna, les généraux et moi trottinant derrière, jusqu'à une battisse qui d'après les décorations ne pouvait qu'être la demeure du Roi et de sa famille. Dans le vestibule, on nous servit des boisons d'une étrange couleur rosée mai qui dégageait une odeur d'alcool.
- Belzébuth: Merci mais non Merci. J'ne bois pas d'alcool.
- Simion: Ah bon? Bizarre. Servez lui de la grenadine , et trinquons ....
- Babylone: A la guerre?
- Simion: A notre victoire prochaine !
Nous bûmes goulûment le contenu de nos verres et l'ambiance devenant de moins en moins sobre, je posais les questions qui me turlupinaient.
- Belzébuth: Ce Zachery, pourquoi tu ne lui fait pas confiance? Il semble être sincère quand il dit tenir à ta sœur, donc par extension, les infos qu'il te transmet doivent être véridique non?
- Simion: En tant qu'homme, je sais que l'amour d'une femme est le moyen le moins fiable de prouver sa loyauté, et même si, je l'admet, toutes les infos dont ils nous a fait par jusqu'à présent ont été vérifiés, je garde un léger brin de soupçons. Et toi aussi non? Vice amiral La fouine
- Babylone: Tu t'es fait passer pour un vice amiral, Bel'?
- Belzébuth: , L'inspiration du moment
- Albéric: Ton amour pour ta sœur fausse ton jugement mon vieux, Timothy est des nôtres.
- Simion: Et alors? C'est ma sœur et je la protège. N'importe qui ferait de même, n'est ce pas Belzébuth?
- Belzébuth: Moi, j'ai tué la mienne alors, j'ne peux affirmer te comprendre...
Ma réponse jeta un froid autour de la table et les mines joyeuses s'effacèrent une à une sauf celle de Babylone. Rester là à trinquer et à boire en camarade ne faisait qu'endormir mes pulsions avec le risque de les rendre pires et incontrôlables. A toux prix, je devais être dans un état intermédiaire pour garder le contrôle et il n'y avait pas de meilleur moyen que d'évoquer quelque faits d'armes. Indifférent aux regards gênés et interrogatifs des généraux, je parcourus le vestibule et tombai sur une ancienne photo de famille. On pouvait y voir un Simion jeune et souriant, pas plus de 11 ans, une femme qui ne pouvait être que sa mère tellement leur ressemblance était parfaite, un homme couronné qui pour ce que j'en sais devait être son père et qui portait Aïda bébé dans ses bras. Un peu à l'écart de la famille il y avait un autre garçon, de la même tranche d'âge que Simion, accroupi et qui semblait absorbé par quelque chose au sol. Simion et lui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau à l’exception de ses yeux d'un vert criard.
- Belzébuth: T'as un frère jumeaux, Simion? demandai-je innocemment en continuant de contempler la photo.
La suite des événements me força à en détacher les yeux. A peine avais-je terminé ma phrase que 2 des servantes crièrent de surprises et lâchèrent leurs carafes de vin qui se brisèrent par terre dans un bruit sourd. Albéric qui prenait une gorgée avala de travers et recracha sa boisson par le nez. Néils quant à lui, tomba de sa chaise et se cogna la tête contre le sol. Seul Simion resta parfaitement calme, mais je pouvais deviner qu'intérieurement, il bouillait. Animé par quoi, je ne saurais le dire.
- Babylone: C'est sa question qui vous met dans un tel état? C'est le diable en personne ton frère?
- Voix: Nous n'en parlons jamais !
La voix qui avait répondu appartenait au Roi Simon II, père de Simion. C'était un homme blond, d'un âge très avancé qui semblait rongé par la maladie. Il avança difficilement dans le vestibule en s’appuyant sur sa lourde canne recouverte de feuille d'or. Une suite de serviteur se précipita à sa rencontre en lui proposant fauteuil, eau, vin et j'ne saurai dire pourquoi ... viande.
- Simon II: On m'a fait part de vos exploits étrangers. Soyez en remerciés, mais j'ai interdit à quiconque dans le village de parler d'Elijah. Le nommer est un crime.
- Babylone: Mais, c'est ce que vous venez de faire Majesté.
- Simon II: Pour la première fois en 14 ans, et surement, la dernière fois.
Je me souvins alors des mots de Simion quelques heures plus tôt: "J'peux lire ta vrai nature dans tes yeux et j'connais un homme comme toi". Parlait-il de son frère jumeaux?
J'échangeai avec Babylone, un regard lourd de sens d'où brillait une lueur de contentement. Nous n'avions guère besoin de mots pour nous comprendre.
Cet Elijah, fils du roi qui plus est avait dû faire quelque chose d'abominable pour devenir personna non grata au point que même le nommer était un crime. Abominable pour eux. Artistique surement pour Babylone et moi.
Décidément ce séjour sur Judée était plein de bonnes surprises...
- Néils: Dommage, j'aurais aimé me battre un peu ,*tousse* *tousse* *tousse*, dit-il avant de lacher une série de toux sanguinolentes.
- Babylone: Je doute que tu puisses tuer ne serait ce qu'une mouche dans ton état
- Albéric: En ajoutant celui du village, ça nous en fait 4 , Mais il nous en faudrait au moins 4 de plus pour espérer contrer une attaque frontale.
- Babylone: Ok, mais et lui? dit-elle en indexant Néils, dont les toux s’amplifiaient d'une manière inquiétante.
- Albéric: T'inquiètes. C'est l'habituel ça, t'aimerait pas voir la vrai crise.
- Babylone: Euh Ok ... dans ce cas, enfonçons nous plus profondément dans la forêt, il doit y avoir d'autres Méguétants.
La petite troupe s'enfonça au cœur de la forêt à la recherche de ces monstres qui étaient supposés rehausser leur désavantage numérique.
Pendant ce temps, dans village des longues-jambes, Simion galvanisé par la perspective de ce nouvel atout planchait sur l'ébauche d'un plan d'attaque. Je l'assistais dans ses œuvres.
- Belzébuth: On dirait que tu es content et pressé de faire la guerre.
- Simion: Détrompes toi, cela ne me réjouit aucunement de faire couler du sang ou de sacrifier mes hommes, me répondit t-il le visage sombre. Je suis conscient qu'en prenant l'initiative de l'attaque, je vais précipiter ma tribu dans une longe période d'incertitude mais si nous les laissons prendre cette initiative, ils se rendront compte de notre faiblesse et c'est la dernière chose que j'souhaite voir arriver.
- Belzébuth: Cette situation dure depuis 300 ans avait dit le Général Néils. Avez-vous seulement essayer de négocier? De vous entendre?
Simion éclata de fou rire à cette question. Il fut secoué de fous rires si violents qu'il s'écroula à terre, les larmes aux yeux.
- Belzébuth: Qu'ai je dit de si drôle? , demandais-je un peu déconcerté.
- Simion: Belzébuth, Belzébuth, venant de toi, j'trouve cette question tordante. Combien de personnes as tu tué?
- Belzébuth: Récemment? Juste quelques Bulgoris, lui répondis-je sereinement.
- Simion: Hmmm, je vois. Cela étant, sache que tes manières ne me trompent guère. J'peux lire ta vrai nature dans tes yeux et j'connais un homme comme toi. Sinon pour répondre à ta question, non, il n' y a jamais eut de négociations, jamais de pour-parler. Aucun des rois ou reine successifs n'a jamais essayé. Pour nous ils occupent notre territoire et ils faut qu'ils disparaissent. C'est malheureusement aussi simple que ça.
Alors que je m’apprêtais à lui répondre, un homme en uniforme se rua dans la bibliothèque où nous étions, hors d'haleine. Je reconnus un des jumeaux qui nous avaient rattrapé Babylone et moi lors de notre chute.
- Marvin: Simion, ouf t'es là. J'ai reçu un rapport de l'unité de patrouille 6. "Il" arrive.
- Simion: Ah super. Belzébuth tu reconnais Marvin?
- Marvin: Capitaine Marvin , dit il en bombant le torse pour montrer l'écusson de son grade qui semblait tout neuf.
- Simion: Ça fait 2 semaines déjà que Marvollo et toi avez été promus. Parles d'autres choses .
Tu sais quoi? Allons à "sa rencontre", dit il en sortant précipitamment de la biblio. Accompagne nous, Belzébuth, lança t-il par dessus son épaule.
- Marvin: Belzébuth, ça va mieux?
- Belzébuth: Oui beaucoup mieux. Merci de nous avoir sauvé.
- Marvin: C'est gratuit . C'est mon frère Marvollo qui t'as attrapé en fait.
Nous nous jetâmes sur les talons de Simion qui courait à travers le village, passa la porte Est puis s'enfonça dans la jungle. Il traversait l'étouffante forêt avec l'aisance d'un singe, n'hésitant pas à abattre d'un coup de pied les arbres sur son chemin. nous avions des difficultés à le suivre.
- Belzébuth: C'est qui le "Il" qu'il doit voir pour qu'il s'empresse comme ça? demandai-je à Marvin.
- Marvin: Tu verras bien , Mais c'est pas pour aller le voir qu'il s'empresse c'est plutôt pour empêcher quelqu'un de le voir. Du moins, limiter la casse. A justement, les voila.
Effectivement, dans une petite clairière se tenaient un petit groupe de gens composé de 4 fantassins longue-jambe, Marvollo le frère jumeaux de Marvin, une fille longue-jambe qui était bras-dessus, bras-dessous avec un ... long-bras.
WTF? me demandai-je.
- Simion: J'espère que je ne vous dérange pas, dit il en atterrissant pile-poil au milieu de l'improbable couple, les forçant à briser leur étreinte.
- Fille: Simion ! . Que fais tu là?
- Simion: Je suis venu à la rencontre de cacher Zachery bien sur. Évitons lui le long déplacement jusqu'au village.
Le dénommé Zachery renifla carrément à cette phrase et tourna de l'oeil (). Il ne semblait pas croire un mot de ce qu'avait dit Simion et à vrai dire, moi non plus.
- Simion: T'as quelque chose pour nous? demanda-t-il sur le ton d'un homme d'affaire.
- Zachery: Et toi Simion, qu'as tu pour moi?
- Simion: Hein?
- Zachery: J'te parle de confiance. As tu de la confiance à m'accorder?
- Simion: Bien sur que j'te fais confiance . J'n'aime juste pas ta relation avec ma sœur. Ne mélange pas tout, c'est pas lié.
- Zachery: Bien-sur que si.
Je commençais à y voir clair dans cette histoire et à mon humble avis, Zachery avait raison. ()
- Zachery: Je trahis les miens parce que rien au monde n'est pour moi plus important qu'Aïda. Tu devrais prendre ça en considération. Et je vous ai pas le passé prouver ma loyauté et tout le village m'a accepté, même le roi ton père, alors pourquoi pas toi?
- Aïda: N'est il pas merveilleux? , ;
- Simion: Alors t'a des infos ou pas? demanda t-il d'un air buté en feignant de n'pas avoir entendu la plaidoirie de Zachery.
- Zachery: , Aaliyah a envoyé 330 hommes supplémentaires au front. Pour l'instant elle renforce ses positions et nul ne peut affirmer quand elle passera à l'action.
- Simion: Cette chère Aaliyah... Je rêve de la croiser un jour... dans un coin sombre... dit il en tremblant de colère.
- Belzébuth: Fantasmes érotiques? , ajoutai en rigolant pour détendre l’atmosphère.
Simion leva les sourcils d'incompréhension pendant que Marvollo et Marvin éclatèrent de rire. Zachery se tourna vers moi avec une expression de surprise. On aurait dit qu'il venait juste de s'apercevoir de ma présence.
- Zachery: T'es qui toi?
- Belzébuth: Vice Amiral La fouine, du QG de la marine, dis-je en lui tendant la main..
- Marvollo: Carrément? . Je l'ignorais.
- Zachery: Ah bon? . Et qu'est ce qu'un Vice Amiral du QG fait sur dans un trou paumé de South Blue comme Judée?
- Belzébuth: Oh, pas grand chose. Je suis en vacances et j'en profite pour venir étudier cette flore richissime. Je suis botaniste voyez vous?
- Zachery: Ok...
- Simion: Bon bah, si vous avez fini, nous allons tous rentrer. Merci pour les infos Zachery mais tu n'devrais pas trop t'absenter de ton village ou tu risquerait d'attirer les soupçons.
- Zachery: Que comptes tu faire à propos des nouveaux ajouts de troupes. Si ça doit barder, j'dois me mettre à l'abri.
- Simion: Rien pour le moment, je suis habitué à ce genre de bluff de la part d'Aaliyah. Allons y Aïda.
- Aïda: Bah non, j'veux passer plus de temps avec lui, ça fait presque une semaine qu'on ne s'est pas vu
- Simion: Mouais, c'est pas la fin du monde, répondit-il en tirant sa sœur par le coude et en la traînant de force devant le regard mi-coléreux, mi-exaspéré de Zachery.
Nous suivîmes Simion et sa sœur récalcitrante à avancer jusqu'au village d'où provenait des cris de joies. Nous en trouvâmes vite la source. Babylone et les généraux étaient retour et je pouvais compter 10 Méguétants d'apprivoisés.
- Simion: Oh pu**** ! . C'est bien plus que prévu , s’extasia t-il devant le troupeau en lâchant enfin sa sœur qui discrètement profita de l'ambiance pour sortir du village et rejoindre certainement Zachery.[i] Il faut fêter ça ! [i]dit-il en empoignant Babylone de la même manière qu'il s'y était pris avec sa sœur, mais cette fois ci, s'était la joie qui l'animait.
Il l'entraîna, les généraux et moi trottinant derrière, jusqu'à une battisse qui d'après les décorations ne pouvait qu'être la demeure du Roi et de sa famille. Dans le vestibule, on nous servit des boisons d'une étrange couleur rosée mai qui dégageait une odeur d'alcool.
- Belzébuth: Merci mais non Merci. J'ne bois pas d'alcool.
- Simion: Ah bon? Bizarre. Servez lui de la grenadine , et trinquons ....
- Babylone: A la guerre?
- Simion: A notre victoire prochaine !
Nous bûmes goulûment le contenu de nos verres et l'ambiance devenant de moins en moins sobre, je posais les questions qui me turlupinaient.
- Belzébuth: Ce Zachery, pourquoi tu ne lui fait pas confiance? Il semble être sincère quand il dit tenir à ta sœur, donc par extension, les infos qu'il te transmet doivent être véridique non?
- Simion: En tant qu'homme, je sais que l'amour d'une femme est le moyen le moins fiable de prouver sa loyauté, et même si, je l'admet, toutes les infos dont ils nous a fait par jusqu'à présent ont été vérifiés, je garde un léger brin de soupçons. Et toi aussi non? Vice amiral La fouine
- Babylone: Tu t'es fait passer pour un vice amiral, Bel'?
- Belzébuth: , L'inspiration du moment
- Albéric: Ton amour pour ta sœur fausse ton jugement mon vieux, Timothy est des nôtres.
- Simion: Et alors? C'est ma sœur et je la protège. N'importe qui ferait de même, n'est ce pas Belzébuth?
- Belzébuth: Moi, j'ai tué la mienne alors, j'ne peux affirmer te comprendre...
Ma réponse jeta un froid autour de la table et les mines joyeuses s'effacèrent une à une sauf celle de Babylone. Rester là à trinquer et à boire en camarade ne faisait qu'endormir mes pulsions avec le risque de les rendre pires et incontrôlables. A toux prix, je devais être dans un état intermédiaire pour garder le contrôle et il n'y avait pas de meilleur moyen que d'évoquer quelque faits d'armes. Indifférent aux regards gênés et interrogatifs des généraux, je parcourus le vestibule et tombai sur une ancienne photo de famille. On pouvait y voir un Simion jeune et souriant, pas plus de 11 ans, une femme qui ne pouvait être que sa mère tellement leur ressemblance était parfaite, un homme couronné qui pour ce que j'en sais devait être son père et qui portait Aïda bébé dans ses bras. Un peu à l'écart de la famille il y avait un autre garçon, de la même tranche d'âge que Simion, accroupi et qui semblait absorbé par quelque chose au sol. Simion et lui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau à l’exception de ses yeux d'un vert criard.
- Belzébuth: T'as un frère jumeaux, Simion? demandai-je innocemment en continuant de contempler la photo.
La suite des événements me força à en détacher les yeux. A peine avais-je terminé ma phrase que 2 des servantes crièrent de surprises et lâchèrent leurs carafes de vin qui se brisèrent par terre dans un bruit sourd. Albéric qui prenait une gorgée avala de travers et recracha sa boisson par le nez. Néils quant à lui, tomba de sa chaise et se cogna la tête contre le sol. Seul Simion resta parfaitement calme, mais je pouvais deviner qu'intérieurement, il bouillait. Animé par quoi, je ne saurais le dire.
- Babylone: C'est sa question qui vous met dans un tel état? C'est le diable en personne ton frère?
- Voix: Nous n'en parlons jamais !
La voix qui avait répondu appartenait au Roi Simon II, père de Simion. C'était un homme blond, d'un âge très avancé qui semblait rongé par la maladie. Il avança difficilement dans le vestibule en s’appuyant sur sa lourde canne recouverte de feuille d'or. Une suite de serviteur se précipita à sa rencontre en lui proposant fauteuil, eau, vin et j'ne saurai dire pourquoi ... viande.
- Simon II: On m'a fait part de vos exploits étrangers. Soyez en remerciés, mais j'ai interdit à quiconque dans le village de parler d'Elijah. Le nommer est un crime.
- Babylone: Mais, c'est ce que vous venez de faire Majesté.
- Simon II: Pour la première fois en 14 ans, et surement, la dernière fois.
Je me souvins alors des mots de Simion quelques heures plus tôt: "J'peux lire ta vrai nature dans tes yeux et j'connais un homme comme toi". Parlait-il de son frère jumeaux?
J'échangeai avec Babylone, un regard lourd de sens d'où brillait une lueur de contentement. Nous n'avions guère besoin de mots pour nous comprendre.
Cet Elijah, fils du roi qui plus est avait dû faire quelque chose d'abominable pour devenir personna non grata au point que même le nommer était un crime. Abominable pour eux. Artistique surement pour Babylone et moi.
Décidément ce séjour sur Judée était plein de bonnes surprises...
Dernière édition par L'étrangleur le Mer 2 Oct - 21:42, édité 1 fois
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Re: L'île forestière de Judée
Il faisait nuit noire. Mais la noirceur la plus sombre n'était pas celle du ciel: Elle se trouvait sur la rive sud de Judée. Une large flaque écarlate s'étalait sur le sable fin, le teintant d'une magnifique manière.
Isaia s'esclaffait. Il avait passé des heures à torturer le pauvre Long-Bras. Ce qu'il avait en face de lui n'était plus un homme, ce n'était qu'un morceau de chair vivant, sans bras ni jambes. Privé de la vu et de l'ouïe, Isaia lui faisait subir les pires tortures sans jamais lui accorder le repos de la mort.
Charline quant à elle disséquait son nouveau cobaye, toujours plus émerveillée à chaque découverte anatomique. Quelque fois Isaia la dérangeait pour l'aider à maintenir le malheureux prisonnier vivant. Des heures étaient passées. Isaia aimait cette résistance. Il lui avait mis un bâillon, interdisant au long-bras de se mordre la langue. Il l'avait torturé comme cela, lui indiquant que s'il se mordait la langue juste après qui eu enlevé ledit bâillon, il le garderait en vie jours après jours, jusqu'à ce qu'il meure de cause "naturelle". Un véritable enfer digne du démon qu’était Isaia.
Après ces heures de tortures, Il Demonio vit la résignation dans les yeux de son prisonnier. Il lui retira donc son entrave.
-"J... Je n'en... peux ... plus... Je veux... mourir..." lâcha faiblement le pauvre homme
-"Vous voulez mourir? C'est plutôt amusant. Vous savez ce que vous avez à faire pour que j'exauce votre vœux, non?"
-"Oui... Je vais parler..."
Le morceau de chair vivant se mit à parler de la situation de Judée. Cela pris plusieurs minutes. Isaia en savait maintenant assez. Mais il lui manquait l'information capitale, où se trouvait Yvan.
-"J'aimerais savoir une dernière chose avant de te t'accorder ce que tu demandes: Y a-t-il eu un homme la peau métissé et imposant qui est venu dans votre village?"
L'homme resta un instant, comme cherchant dans sa mémoire avant de pouvoir répondre.
-"Oui... Je me souviens d'un jeune homme comme ça... Je crois que c'est notre vice-chef qui l'a amené..."
-"Très bien! Cette île est donc sous pression. Ca me permettra d'agir prudemment."
-"Maintenant je vais t'accorder le repos que tu m'as demandé." ajouta-t-il en le balançant à la mer
Le malheureux guerrier coula. Isaia se plongea dans ses pensées. De ce qu'il avait pu recueillir, il savait qu'il lui fallait attendre le bon moment. Il décida de scruter chaque jour la forêt, en espérant un signe significatif.
Aaliyah, dans son QG, essayait de prendre le plus de nouvelles de ses troupes. Les choses n’avaient pas bougées. Pourtant malgré le calme apparent, la vaillante vice-chef sentait la tempête arriver.
Le lendemain matin, après une nuit blanche, elle reçu une visite inattendu.
-"Vice-Chef! Nous avons perdu deux hommes dans des circonstances inexpliqués cette nuit!"
-"Deux hommes? Seulement deux hommes?"
-"Oui! Les deux guetteurs qui surveillaient tout signe anormal! Ils ont disparu mais du sang a été retrouvé sur les lieux."
Aaliyah bouillait intérieurement. Elle demanda au messager de convoquer tout le monde sur la place centrale du village.
Pendant qu’il s’attelait à sa tâche, Aaliyah se rendit à la forge. Il était tant qu’elle aille chercher Yvan.
Yvan et Héphaïstos continuait leur entraînement. Enfin, c’était dur à croire, puisque Héphaïstos massait Yvan mais cela faisait partie de la partie récupération.
-"Alors mon garçon, c’est pas revigorant, ça?"
-"Oh oui ! Ça fait du bien !"
Au même moment Aaliyah ouvrit la porte.
...
-"Je repasserais plus tard en fait "
Yvan et Héphaïstos se regardèrent.
-"Hey qu’est-ce que tu t’imagines ? "
-"Rien Yvan "
-"Bon on arrête les bêtises! Yvan, tu viens avec moi. Maître Héphaïstos, j’ai besoin que vous vous prépariez pour le combat. Vous protégerez le village au cas ou." Reprit-elle avec un ton qui ne laissait place à aucune objection
-"Alors on y est Aaliyah?"
-"Oui Maître. Je sais que c’est tôt et qu’Yvan n’a qu’une journée d’entraînement, mais je n’ai pas le choix."
Héphaïstos soupira.
-"J’espère simplement que tu ne fais pas ça à la hâte..."
Elle salua son Maître sans un mot, puis ordonna à Yvan de le suivre.
Yvan remercia Héphaïstos du temps qu’il lui consacra puis suivit la femme déterminée.
-"Attend Yvan. N’oublie pas de prendre ma surprise, tu l’as bien mérité."
-"Ah oui, merci Maître Héphaïstos! Et merci aussi pour m’avoir tant appris sur vos arts martiaux et l’histoire de votre tribu! Je vous en serais éternellement reconnaissant."
-"Allons, allons mon garçon! Ne parle pas comme si c’était la dernière fois qu’on se voyait!"
-"Oui... Vous avez sans doute raison."
Sur ces derniers mots, il sorti de la forge. Le silence était pesant. Aaliyah semblait dure et froide.
-"Héphaïstos m’a raconté toute l’histoire de votre tribu."
-"Et?"
-"Je pense que votre guerre ne rime à rien..."
Aaliyah s’arrêta. Elle lança un regard noir au massif jeune homme.
-« Ils sont ceux qui ont commencés. Nos ancêtres poursuivait seulement la recherche de la Roche Incandescente, mais sans comprendre pourquoi ils nous ont attaqués. Alors non ça ne rime pas à rien ! »
Malgré la peur qui commençait à envahir Yvan, il prit son courage à deux mains.
-"C’est une guerre puérile! Pourquoi ne pas l’arrêter? Vous ne faite que créez des victimes en plus!"
-"Justement! C’est pour les victimes tuées sans aucune raison par les Longues-jambes que nous nous battons! Nous ne pouvons les laisser impunis!"
Yvan ne continua pas. Il voyait que la rage et la colère irascible de ce peuple ne pouvait disparaître comme ça.
Il déplora ce conflit générationnel.
-"Héphaïstos avait raison… La haine vous aveugle tous..."
Aaliyah fit comme si elle n’avait rien entendu. Elle préféra lui parler de sa mission.
-"Quand nous arriverons sur la place, tu verras un groupe ayant le bras droit peinturluré de rouge. Tu iras les voir. Ce sont eux qui t’amèneront sur le lieu ou tu défendras notre village. Enfin si tu es toujours d’accord."
-"Oui, ça me va… Je te dois bien ça pour m’avoir accueillit. Mais pourquoi une telle décision? J’avais l’impression que sa n’allait pas aussi mal."
-"Ils ont très certainement tués deux de nos hommes. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, et je ne peux le tolérer!" se courrouça la vice-chef
Yvan fit directement le rapprochement avec Isaia. Surement parce qu’il n’était pas du village, il avait envisagé cette possibilité avant celle des longue-jambes. Mais étrangement, il ne partagea pas son ressenti avec Aaliyah et ce parce qu’une part de lui voulait utiliser cette guerre
Après quelques minutes, ils arrivèrent sur la place. Yvan repéra le groupe aux bras rouge. Aaliyah, elle, monta sur une statue représentant l’un de ces ancêtres. Elle commença un discours inspiré, raisonnant dans le cœur de chaque villageois comme le glas de la victoire. Sa vigueur et sa détermination insufflait le courage. Les deux généraux, présent eux aussi, n’avaient plus aucun désaccord. C’est de cette manière que la Vice-chef annonça la guerre. A la fin de son discours, elle fut acclamée, les guerriers se préparèrent comme jamais, la rage de vaincre dans les yeux. La bataille s’annonçait rude...
Un instant plus tard elle retourna dans ses quartiers. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant assis sur une chaise Timothy.
-"Tu as décidé d’être la première à lancer l’offensive..."
-"Tu as de bonnes nouvelles à m’annoncer?" Demanda-t-elle sans accorder de crédit aux paroles de Timothy
-"Non. Je dirais même que tu fais une énorme bêtise..."
-"Comment ça? Si j’ai décidé de prendre l’initiative, ce n’est pas uniquement parce qu’ils s’en sont pris à deux de nos hommes! C’est aussi parce que je sais qu’il ne s’y attendront pas!"
-"Attend? Mais qu’est-ce que tu racontes? Les longue-jambes n’ont pas croisé la route d’un seul long-bras! Alors c’est quoi cette histoire?"
Aaliyah resta figée. Elle savait qu’elle pouvait faire confiance à Timothy, c’est d’ailleurs pour cela qu’il faisait office d’infiltré dans la tribu adverse. Elle se souvint alors que quelqu’un d’autre résidait sur cette île. Quelqu’un d’apparemment malfaisant. Elle commençait à s’en vouloir. Et ce n’était pas fini.
-"Bref… Je ne sais pas ce qu’il se trame ici mais j’ai une mauvaise nouvelle à t’annoncer... S’il est vrai que nous sommes au dessus d’eux en termes de nombre, ils ont maintenant une force de frappe qui nous dépasse... Ils peuvent maîtriser les méguétants. Ils en ont d’ailleurs dix sous leurs ordres."
Aaliyah s’en voulait de plus en plus. Sa détermination laissa place au désespoir. Ils étaient bien plus préparés qu’elle ne le pensait. Cependant ce n’était pas gagné d’avance.
-"Timothy... Je vais aller sur le front. Les généraux aussi. Toi tu reste là pour protéger le village."
Elle prit des armes, puis sortit dehors.
-"Moi, Aaliyah, vice-chef responsable des armée de notre beau village, vais mettre un terme à cette guerre qui n’a que trop durée!"
-"Je ferais en sorte que mes ennemis se souviennent d’Aaliyah La Vengeresse!"
Isaia s'esclaffait. Il avait passé des heures à torturer le pauvre Long-Bras. Ce qu'il avait en face de lui n'était plus un homme, ce n'était qu'un morceau de chair vivant, sans bras ni jambes. Privé de la vu et de l'ouïe, Isaia lui faisait subir les pires tortures sans jamais lui accorder le repos de la mort.
Charline quant à elle disséquait son nouveau cobaye, toujours plus émerveillée à chaque découverte anatomique. Quelque fois Isaia la dérangeait pour l'aider à maintenir le malheureux prisonnier vivant. Des heures étaient passées. Isaia aimait cette résistance. Il lui avait mis un bâillon, interdisant au long-bras de se mordre la langue. Il l'avait torturé comme cela, lui indiquant que s'il se mordait la langue juste après qui eu enlevé ledit bâillon, il le garderait en vie jours après jours, jusqu'à ce qu'il meure de cause "naturelle". Un véritable enfer digne du démon qu’était Isaia.
Après ces heures de tortures, Il Demonio vit la résignation dans les yeux de son prisonnier. Il lui retira donc son entrave.
-"J... Je n'en... peux ... plus... Je veux... mourir..." lâcha faiblement le pauvre homme
-"Vous voulez mourir? C'est plutôt amusant. Vous savez ce que vous avez à faire pour que j'exauce votre vœux, non?"
-"Oui... Je vais parler..."
Le morceau de chair vivant se mit à parler de la situation de Judée. Cela pris plusieurs minutes. Isaia en savait maintenant assez. Mais il lui manquait l'information capitale, où se trouvait Yvan.
-"J'aimerais savoir une dernière chose avant de te t'accorder ce que tu demandes: Y a-t-il eu un homme la peau métissé et imposant qui est venu dans votre village?"
L'homme resta un instant, comme cherchant dans sa mémoire avant de pouvoir répondre.
-"Oui... Je me souviens d'un jeune homme comme ça... Je crois que c'est notre vice-chef qui l'a amené..."
-"Très bien! Cette île est donc sous pression. Ca me permettra d'agir prudemment."
-"Maintenant je vais t'accorder le repos que tu m'as demandé." ajouta-t-il en le balançant à la mer
Le malheureux guerrier coula. Isaia se plongea dans ses pensées. De ce qu'il avait pu recueillir, il savait qu'il lui fallait attendre le bon moment. Il décida de scruter chaque jour la forêt, en espérant un signe significatif.
Aaliyah, dans son QG, essayait de prendre le plus de nouvelles de ses troupes. Les choses n’avaient pas bougées. Pourtant malgré le calme apparent, la vaillante vice-chef sentait la tempête arriver.
Le lendemain matin, après une nuit blanche, elle reçu une visite inattendu.
-"Vice-Chef! Nous avons perdu deux hommes dans des circonstances inexpliqués cette nuit!"
-"Deux hommes? Seulement deux hommes?"
-"Oui! Les deux guetteurs qui surveillaient tout signe anormal! Ils ont disparu mais du sang a été retrouvé sur les lieux."
Aaliyah bouillait intérieurement. Elle demanda au messager de convoquer tout le monde sur la place centrale du village.
Pendant qu’il s’attelait à sa tâche, Aaliyah se rendit à la forge. Il était tant qu’elle aille chercher Yvan.
Yvan et Héphaïstos continuait leur entraînement. Enfin, c’était dur à croire, puisque Héphaïstos massait Yvan mais cela faisait partie de la partie récupération.
-"Alors mon garçon, c’est pas revigorant, ça?"
-"Oh oui ! Ça fait du bien !"
Au même moment Aaliyah ouvrit la porte.
...
-"Je repasserais plus tard en fait "
Yvan et Héphaïstos se regardèrent.
-"Hey qu’est-ce que tu t’imagines ? "
-"Rien Yvan "
-"Bon on arrête les bêtises! Yvan, tu viens avec moi. Maître Héphaïstos, j’ai besoin que vous vous prépariez pour le combat. Vous protégerez le village au cas ou." Reprit-elle avec un ton qui ne laissait place à aucune objection
-"Alors on y est Aaliyah?"
-"Oui Maître. Je sais que c’est tôt et qu’Yvan n’a qu’une journée d’entraînement, mais je n’ai pas le choix."
Héphaïstos soupira.
-"J’espère simplement que tu ne fais pas ça à la hâte..."
Elle salua son Maître sans un mot, puis ordonna à Yvan de le suivre.
Yvan remercia Héphaïstos du temps qu’il lui consacra puis suivit la femme déterminée.
-"Attend Yvan. N’oublie pas de prendre ma surprise, tu l’as bien mérité."
-"Ah oui, merci Maître Héphaïstos! Et merci aussi pour m’avoir tant appris sur vos arts martiaux et l’histoire de votre tribu! Je vous en serais éternellement reconnaissant."
-"Allons, allons mon garçon! Ne parle pas comme si c’était la dernière fois qu’on se voyait!"
-"Oui... Vous avez sans doute raison."
Sur ces derniers mots, il sorti de la forge. Le silence était pesant. Aaliyah semblait dure et froide.
-"Héphaïstos m’a raconté toute l’histoire de votre tribu."
-"Et?"
-"Je pense que votre guerre ne rime à rien..."
Aaliyah s’arrêta. Elle lança un regard noir au massif jeune homme.
-« Ils sont ceux qui ont commencés. Nos ancêtres poursuivait seulement la recherche de la Roche Incandescente, mais sans comprendre pourquoi ils nous ont attaqués. Alors non ça ne rime pas à rien ! »
Malgré la peur qui commençait à envahir Yvan, il prit son courage à deux mains.
-"C’est une guerre puérile! Pourquoi ne pas l’arrêter? Vous ne faite que créez des victimes en plus!"
-"Justement! C’est pour les victimes tuées sans aucune raison par les Longues-jambes que nous nous battons! Nous ne pouvons les laisser impunis!"
Yvan ne continua pas. Il voyait que la rage et la colère irascible de ce peuple ne pouvait disparaître comme ça.
Il déplora ce conflit générationnel.
-"Héphaïstos avait raison… La haine vous aveugle tous..."
Aaliyah fit comme si elle n’avait rien entendu. Elle préféra lui parler de sa mission.
-"Quand nous arriverons sur la place, tu verras un groupe ayant le bras droit peinturluré de rouge. Tu iras les voir. Ce sont eux qui t’amèneront sur le lieu ou tu défendras notre village. Enfin si tu es toujours d’accord."
-"Oui, ça me va… Je te dois bien ça pour m’avoir accueillit. Mais pourquoi une telle décision? J’avais l’impression que sa n’allait pas aussi mal."
-"Ils ont très certainement tués deux de nos hommes. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, et je ne peux le tolérer!" se courrouça la vice-chef
Yvan fit directement le rapprochement avec Isaia. Surement parce qu’il n’était pas du village, il avait envisagé cette possibilité avant celle des longue-jambes. Mais étrangement, il ne partagea pas son ressenti avec Aaliyah et ce parce qu’une part de lui voulait utiliser cette guerre
Après quelques minutes, ils arrivèrent sur la place. Yvan repéra le groupe aux bras rouge. Aaliyah, elle, monta sur une statue représentant l’un de ces ancêtres. Elle commença un discours inspiré, raisonnant dans le cœur de chaque villageois comme le glas de la victoire. Sa vigueur et sa détermination insufflait le courage. Les deux généraux, présent eux aussi, n’avaient plus aucun désaccord. C’est de cette manière que la Vice-chef annonça la guerre. A la fin de son discours, elle fut acclamée, les guerriers se préparèrent comme jamais, la rage de vaincre dans les yeux. La bataille s’annonçait rude...
Un instant plus tard elle retourna dans ses quartiers. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant assis sur une chaise Timothy.
-"Tu as décidé d’être la première à lancer l’offensive..."
-"Tu as de bonnes nouvelles à m’annoncer?" Demanda-t-elle sans accorder de crédit aux paroles de Timothy
-"Non. Je dirais même que tu fais une énorme bêtise..."
-"Comment ça? Si j’ai décidé de prendre l’initiative, ce n’est pas uniquement parce qu’ils s’en sont pris à deux de nos hommes! C’est aussi parce que je sais qu’il ne s’y attendront pas!"
-"Attend? Mais qu’est-ce que tu racontes? Les longue-jambes n’ont pas croisé la route d’un seul long-bras! Alors c’est quoi cette histoire?"
Aaliyah resta figée. Elle savait qu’elle pouvait faire confiance à Timothy, c’est d’ailleurs pour cela qu’il faisait office d’infiltré dans la tribu adverse. Elle se souvint alors que quelqu’un d’autre résidait sur cette île. Quelqu’un d’apparemment malfaisant. Elle commençait à s’en vouloir. Et ce n’était pas fini.
-"Bref… Je ne sais pas ce qu’il se trame ici mais j’ai une mauvaise nouvelle à t’annoncer... S’il est vrai que nous sommes au dessus d’eux en termes de nombre, ils ont maintenant une force de frappe qui nous dépasse... Ils peuvent maîtriser les méguétants. Ils en ont d’ailleurs dix sous leurs ordres."
Aaliyah s’en voulait de plus en plus. Sa détermination laissa place au désespoir. Ils étaient bien plus préparés qu’elle ne le pensait. Cependant ce n’était pas gagné d’avance.
-"Timothy... Je vais aller sur le front. Les généraux aussi. Toi tu reste là pour protéger le village."
Elle prit des armes, puis sortit dehors.
-"Moi, Aaliyah, vice-chef responsable des armée de notre beau village, vais mettre un terme à cette guerre qui n’a que trop durée!"
-"Je ferais en sorte que mes ennemis se souviennent d’Aaliyah La Vengeresse!"
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ji-san- Infatigable dessinateur
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Re: L'île forestière de Judée
Scarlet-Adler et Le Chemin des Dames
Une douce brise salée soufflait sur la base de Scarlet-Adler en ce début de matinée. Le soleil sortait timidement de sa torpeur et peinait à réchauffer les centaines d'âmes disséminées dans la base et ses alentours.
Scarlet-Adler était une base à flanc de falaise, construite dans l'une des rares parties de l’île qui n'ai pas été envahie par la végétation. C'était un imposant bâtiment carré fortifié en brique rouge qui comportait 4 tours d'une vingtaine de mètres de longs qui se dressaient fièrement contre l'horizon. Sur les remparts, les tours, au pied de la bâtisse, face au fleuve, des fantassins en faction veillaient au grain. La relaxante musique des vagues s'écrasant contre les rochers, des dizaines de mètres en contrebas, était étouffée par la rumeur des discussions, les bruits des cliquetis, les grincements de pioches, de brouettes et d'engins de chantier en tout genre.
Scarlet-Adler fourmillait de vie.
A y regarder de plus près, on pourrait raisonnablement se demander de quelle genre de base militaire s'agissait-il exactement? Loin de l'ordre et de la discipline qu'on pourrait s'attendre à trouver dans un tel lieu, la base était en effervescence. Des hommes et des femmes allaient dans toutes les directions transportant sur leurs têtes des plateaux ou bassines remplis d'énorme bloc de pierres. Sur le flanc Est, creusée à même la falaise qui supportait la base, il y avait une énorme grotte, un tunnel surement, dont l'ouverture béante avait des allures de l'entrée des enfers. A chaque minute, un homme ou une femme en sortait, dégoulinant de sueur, chevauchant un animal, une espèce de chameau, qui tirait la charrette de pierre cramoisie à laquelle il était lesté.
Il n'était pas rare que l'on s'écroule, accablé par le poids de son fardeau. Et avec un peu de chance, on ne finissait pas écrasé sous les blocs de pierre.
La vie était dure à Scarlet-Adler.
La veille, des renforts en hommes et en nourritures étaient arrivés du village. Un bienveillant cadeau de la Princesse et Vice-chef Aaliyah destiné à remonter le moral des troupes. C'est donc sans surprise que ce matin là, des cuisines, s'échappa une enivrante odeur de steak de biche grillé qui flotta au dessus de la base promettant un déjeuner de roi à ceux qui y travaillaient.
Désormais, il faisait bon vivre à Scarlet-Adler.
Voila près de deux cents ans déjà que ce haut lieu, fierté des longs-bras était inviolé. Dans les plus sombres heures des guerres passées, elle avait servi de refuge aux villageois et à la famille royale quand la sécurité du village lui même ne tenait plus qu'à un fil. Elle avait servi de base arrière et principale à la reine, Reine IV et à ses campagnes de reconquête des territoires perdus lors de la guerre des trente ans. Ses tours et ses hautes murailles portaient fièrement les cicatrices de deux cents ans de vains assauts des longues-jambes pour la détruire.
Scarlet-Adler était imperméable.
Et pourtant...
5h plus tôt.
Lieu: Village des longues-jambes.
Lieu: Village des longues-jambes.
On dit que le noir absolu est celui de l'obscurité qui précède l'aube. Assis à même le sol, je contemplais d'un air absent les étoiles qui brillaient au dessus du village.
- Babylone: A quoi tu penses? dit-elle d'une voix suspicieuse qui me sortit de ma rêverie.
- Belzébuth: Rien, j'observe la constellation de l'hydre des marais. Elle magnifique ce soir.
- Babylone: Ah Ouais, j'avais pas fait attention. Regarde, cet astre rougeâtre, à côté d'Alpha Hydrae. C'est Mars?
- Belzébuth: Oui, le dieu de la guerre. Mars, la Sanglante dans la constellation de l'hydre. Les dieux m'enverraient ils un message?
- Babylone: Non , puisque t'aimes pas répandre le sang. Allez viens, les fossoyeurs sont arrivés et le conseil peut commencer.
Je la suivi dans la salle du conseil où nous nous retrouvâmes baignés dans l'habituel ambiance de la bibliothèque moisie. Autour de la table ovale, il y avait les généraux Albéric et Neils, le Roi Simon II et une femme que je ne connaissais pas. Teint noir, longs cheveux bruns ondulés, elle arborait un tatouage écarlate en forme de faucille sur sa joue droite. Elle me dévisagea d'un regard calculateur et froid.
- Simion: Belzébuth, voici le Capitaine Red-Moon Undertaker, Vice-commandante de la base de Raptor Nest. Capitaine, Voici Belzébuth dont je t'ai déjà parlé.
- Belzébuth: Enchanté .
- Red-Moon: ...
- Simion: Bien venons en au fait. Au vu de l'évolution plus que satisfaisante de notre puissance offensive, j'ai décidé, avec l'accord de Papa, de lancer une frappe préventive contre nos ennemis, avant qu'ils ne le fassent. Il est assez clair que jamais nous ne parviendrons à les annihiler au premier assaut. Le tout est maintenant de déterminer le point névralgique à frapper d'urgence pour amoindrir la puissance de l'ennemi et encore plus important, lui envoyer un message fort. La première bataille à gagner devra être celle de la psychologie.
Sa voix était claire et posée, son discours précis et concis. Malgré qu'il ait soutenu qu'il n'avait aucun plaisir à envoyer ses hommes aux fronts, il était clair pour moi que c'est dans cet exercice qu'il excellait le mieux. Il déroula sur la table, la carte de Judée.
- Simion:
- Spoiler:
Après de longues réflexions, Papa et moi sommes tombés d'accord pour attaquer Scarlet-Adler. Nous devons interrompre le chemin des dames.
- Albéric, Néils: Pardon?, demandèrent ils en chœur.
- Simion: Vous avez bien entendu, je veux interrompre le chemin des dames.
- Albéric: Et comment compte tu t'y prendre exactement? Scarlet-Adler doit rester notre dernière cible.
- Simon II: Voila près de deux cents ans que cette base à été construite et les rois et vice-chef successifs ont pensé comme toi Albéric. Et jamais n'avons réussi à ébranler sa défense. Il est temps de changer de tactique.
- Albéric: Avec tout le respect que je vous dois, Mon Seigneur, c'est de la folie. Scarlet-Adler est plus fortifiée que leur village lui même. Dans les prévisions stratégiques que je vous ai remis, j'ai estimé que pour la faire chuter, il nous faudra au moins 600 hommes et une semaine de rudes combats, à condition bien sur qu'ils ne reçoivent pas de renforts de leur village.
- Simion: Ton analyse était très juste mon ami, mais depuis lors nous avons apprivoisé des méguétants et reçu l'appui de nos invités. Babylone m'a ouvert les yeux sur un autre plan d'attaque de la base auquel ni nous, ni eux n'avions pensé jusqu'à présent.
- Belzébuth: Vous m'excuserez mais je crois que suis je le seul à être largué ici? . C'est quoi cette base et ce "chemin des dames"? Pourquoi la perspective de l'attaquer fout-elle la trouille à Albéric?
- Babylone: Azy, fallait pas partir rêvasser sous les étoiles . Tu nous mets en retard
- Red-Moon: Scarlet-Adler, dit-elle d'une voix pas plus élevée qu'un murmure, est la plus fortifiée et avancée des bases des longs-bras. Mais, vois tu, plus qu'une simple base et l'institution historique qu'elle représente, la base a été construite autour de la seule mine de Pierre Incandescente de l'île. Et "Le chemin des dames" est le nom que nous donnons à ce sentier qui relie Scarlet-Adler à la Base de Ford-Point. C'est par le chemin des dames que passe la totalité des cargaisons journalières de Pierre Incandescente et si nous parvenons à couper cette voie nous aurons frappé un coup décisif.
- Belzébuth: Pourquoi ça? Ils font quoi avec ces pierres?
- Simion: Beaucoup plus de choses que nous ne saurions le dire. Ce qui est sur c'est qu'il s'agit là de leur principale source de revenu. Chaque mois, des navires cargos du Sultanat de Marmonnie jettent l'ancre dans leur port et repartent chargés de Pierres.
- Belzébuth: Ah je vois, c'est une manne que vous voulez récupérer
- Red-Moon: Rien à f***re. Ce que nous voulons c'est les asphyxier. Si nous devrions entrer dans une guerre d'usure, il est vital de les couper de leurs ressources primaires.
- Simion: Parlons maintenant des défenses du site maintenant qu'on a fait le tour.
La base est une espèce de château-fort dont les murs font 15m de haut. Elle dispose de 2 portes en acier lourd, une au Nord en face du Jourdain et une autre au Sud-Ouest. Les tentatives précédentes pour s'emparer de cette base sont toujours venues de notre Base de Raven. C'est pour ça que la porte nord est la plus protégée. D'après nos derrières infos, il y aurait près de 150 fantassins sur ce flanc.
La porte Sud-Ouest quant à elle est dirigée vers Ford Point et est le point de chute ou de départ du chemin des dames. Elle est bien gardé, forte de ses 100 hommes. Là où sa défense est friable c'est que ses hommes sont dispatchés en petits groupes sur le long du chemin des dames et que plus de la moitié sont dévoués à la protection du pont de Masenko qui enjambe le bras du Jourdain qui croise le chemin des dames pour se jeter dans le "marigot bleu".
D'autres moyens de défense comme des catapultes ou de balistes sont disposés sur les murailles et il y a des archers et ses snipers sur les tours.
Et cet exposé ne saurait être complet sans citer le commandant de la base, le Général Ephrem Alias "Le bousier".
- Red-Moon: Ce cher Général Ephrem, cette fois ci je m'assurerai de lui couper plus que son oreille droite.
- Néils: De près ou de loin, Simion, ils nous verront arriver.
- Simion: C'est ce que je pensais, jusqu'à ce que Babylone m'ouvre les yeux. Babylone, j't'en prie.
- Babylone: Merci. La base est défendue sur tous ses axes, sauf un, l'axe Est.
- Albéric: L'Est? demanda t-il d'une voix étouffée. Mais il y a les falaises tailladantes !
- Babylone: Je sais , et c'est ça qui est génial, jamais ils ne penseront qu'une menace pourrait venir de là.
- Albéric: Bah oui, ils ont bien raison de le penser. C'est de la folie pur et simple de penser à escalader ces falaises !
- Belzébuth: Euh, c'est encore moi pour un éclaircissement
- Babylone: falaises tailladantes, Bel', tailladantes, dit-elle avec impatience. Ses parois sont faites d'un minerai extrêmement tranchant qui a la sale particularité de pousser en pic. Escalader un tel truc reviendrait à escalader un mur d'épée.
Fais un effort, .
- Néils: Donc, je suppose que t'as une solution pour y remédier?
- Babylone: Et bien en fait c'est simple comme bonjour. Nous avons un zoan volant avec nous , déclara-t-elle en tournant la tête dans ma direction, vite imité par les autres.
- Belzébuth: Sans moyen, tu rêves. Je ne suis pas un mulet . Et de toutes manières combien de personnes penses tu que j'peux transporter, pour combien d'aller retour avant qu'on ne soit repérés?
- Babylone: En fait on aura juste besoin d'un seul voyage avec 16 personnes .
- Belzébuth: 16? ,Tu sais bien que j'peux pas voler avec 16 personnes. Rien que toi seule, c'est un problème
- Babylone: Pas si t'es en forme complète .
- Belzébuth: J'vais t'en coller une, tu vas voir . T'as bien vu ce qui s'est passé la dernière fois que j'm'y suis laissé aller? T'as failli mourir écrasée. Je ne la contrôle pas.
- Babylone: Ils auront juste besoin de quelques secondes. Tu les déposera à 3/4 du chemin et ils ferons le reste. Les tenus de protection devraient tenir le temps d’escalader les 10 derniers mètres.
- Belzébuth: Supposons que j'accepte. 16 personnes contre 350?
- Babylone: Ce sera juste la première vague de cette Opération que Simion a nommé "Much Blood". Regarde cette autre carte.
- Spoiler:
La flèche en rouge représente l'attaque du commando de 17 personnes dont toi via les falaises tailladantes. Vous rejoindrez le bas des falaises en bateau. Simion s'arrangera pour qu'ils pensent que vous êtes plus nombreux que ça et nous espérons que cette attaque inattendue poussera leur commandant à rappeler une partie ou la totalité des fantassins de la porte nord. Et c'est là qu'entrera en jeu la seconde vague représentée en vert sur la carte. Cette unité sera chargée de l'attaque frontale contre la porte nord une fois ses défenses amoindries. Et c'est alors que nous passerons à l'étape 3, la Vrai mission, symbolisée en jaune. L'unité jaune aura pour mission de détruire le pont de Masenko, lien principal de Scarlet-Adler avec le reste de l'île. Ce sera la tâche la plus difficile, le pont à lui seul est gardé par une cinquantaine d'hommes qui ne bougeront surement pas d'un poil quelque soit ce qui se passe dans la base. Mais une fois ce pont détruit, Much Blood sera un succès à 90%, ne restera plus qu'à en finir avec les dernières poches de résistances. Et pour jeter plus d'effroi, une 4ème vague partira des ruines d'Hamamatsu et attaquera Ford Point avant de se retirer.
- Belzébuth: , , :bom:. Y a un peut trop de "si" dans ton plan
- Simion: Et pourtant c'est le meilleur dont nous disposons pour l'instant. Des questions?
- Albéric: Oui, une fois le pont détruit, combien de temps vous donnez vous pour vous emparer de la base?
- Simion: 30 min. C'est le temps qu'il leur faudra pour contourner le "marigot bleu" pour rejoindre Scarlet-Adler, le bras du Jourdain étant impossible à pratiquer à la nage à cause des banana croco qui l'infestent.
Aaliyah ne saura pas où donner de la tête.
- Red-Moon: Hmmmm, elle sera dos au mur.
- Simion: Passons à la répartition. Comme vous le savez, j'ai fait venir de Raptor Nest, 150 "fossoyeurs" pour épauler les 350 fantassins de la base de Raven qui participeront à cette opération. Depuis deux cents ans, ils garantissent notre main mise sur les ressources piscicoles du lac dont ils ne quittent jamais les rives. Rien que leur présence sera une surprise de taille pour nos ennemis.
L'équipe "Rouge" sera composée de Belzébuth, de 15 fossoyeurs et de moi.
La "Verte", sous le commandement du Capitaine Marvin sera composée 350 membres dont Babylone, 25 fossoyeurs, 3 Méguétants, et le reste étant des fantassins de Raven.
La "Jaune", sous le commandement du Capitaine Red-Moon sera composée des 34 fossoyeurs restant, et à eux, incombera la plus importante des tâches.
La dernière vague, l'orange sous le commandement du Capitaine Marvollo sera composée de 250 fantassins qui seront chargés de harceler Ford Point.
Un total de 604 personnes participeront donc à "Much Blood".
Général Néils, tu es prié de regagner au plus vite Raptor Nest. Personne ne connait mieux que toi cette base. Albéric, je te confie le village.
- Belzébuth: T'es un fossoyeur Néils?
- Néils: Oui, Fossoyeur et Commandant de Raptor Nest. Pourquoi ça t'étonnes?
- Belzébuth: Jsaispas. Peut être parce que t'as l'air d'être à l'article de la mort , pensais-je en rigolant.
Il y a cependant un point non négligeable dont on a pas parlé. Il n'y a pas des tas de civils dans cette base?
- Simon II: Qui s'en soucie? Que la Victoire soit votre mes enfants!
5h plus tard, tout le monde était à son poste et je volais déjà, chargé de mon colis de 16 hommes en armes, tous plus étranges et plus forts les uns que les uns autres. Simion avait adopté un nouveau look torse nu et il trimbalait avec lui une énorme pipe de 2m de long environ. J'étais impatient de voir cette curieuse arme en action. A 10 m du sommet, mes passagers sautèrent et s'accrochèrent à la paroi tailladante qui portait bien son nom. Chaussés de crampons, gantés d'un cuir très résistant, ignorant la douleur de leurs peaux lacérées et du sang qui en dégoulinait, les fossoyeurs et Simion escaladaient la falaise comme un seul homme avec l'agilité d'un gecko. Je me transformai en hybride pour achever le reste de la montée. Simion fut le plus rapide et posa le premier le pied au sommet. Je le rejoignis bien assez tôt et nous pûmes admirer ensemble, les hautes murailles de Scarlet-Adler qui se dressaient devant nous.
- Simion: Combo !
Aussitôt les fossoyeurs se rassemblèrent autour de lui en un demi-cercle, une jambe levée vers le ciel comme s'ils se préparaient à shooter dans un ballon
- Simion: Long-Long Kempo ...
- Fossoyeurs: Deep Impact, crièrent ils en chœur.
Comme un seul homme, leurs pieds percutèrent l'air. Les ondes de choc qui suivirent fusionnèrent, grossirent et fusèrent vers la muraille.
BOOOOOOOOM !!!!!!
Le fracas qui résulta de la collision était indescriptible. L'onde de choc éventra le mur qui explosa en des milliers de cailloux en rependant un nuage de poussière qui grâce au vent commençait à recouvrir le reste du fort. Nous nous précipitâmes à l'intérieur et tombèrent sur une dizaine de fantassins très désemparés qui essayait de comprendre quelques choses à la situation.
- Belzébuth: Andromeda-Winding.
Je réagis dans le feu de l'action en déployant mes chaînes qui s'enroulèrent autour des poignets des longs-bras que je soulevai ensuite de terre en tirant les chaînes vers moi. Simion et un fossoyeur se jetèrent sur les fantassins, l'un leur fracassant le crane avec sa pipe, l'autre leur tranchant net la jugulaire avec un couteau. Je les délestai de mes chaînes et les cadavres retombèrent ici et là en des tas difformes.
Scarlet-Adler n'était plus imperméable.
- Belzébuth: Elle te sert à quoi cette pipe exactement?
- Simion: Un jour tu l'saura
Oui ! Paniquez ! , s'extasia t-il devant le désordre des mineurs affolés, des fossoyeurs qui répandaient le sang, tout ça dans un gros brouhaha.
Se sera à ton tour d'Aaliyah !, très bientôt ...
Dernière édition par L'étrangleur le Mer 18 Déc - 20:51, édité 1 fois
L'étrangleur- The Zodiac Killer
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Re: L'île forestière de Judée
*Quelque part dans le camp Fort Point*
Aaliyah était arrivé sur le lieu avec Hermionne. Ephrem, lui, se dirigeait vers la base qu'il connaissait si bien, la base sous son commandement: Scarlet-Adler.
La Vengeresse organisait son plan d'attaque. Fort point était la faiblesse des Long-bras et en même l'un des emplacement les plus importants. Directement situé devant le village, si Fort Point tombait, plus aucun obstacles ne pourraient se dresser entre les Longues-Jambes et eux.
Pour cette raison elle avait décidé de rester ici. De plus cela donnait du courage aux civil et soldats de voir leur vice-chef bien aimée. Hell Marsh, bien qu'éloignée et isolée, souffrait d'une vulnérabilité plus qu'évidente. C'est pour cette raison qu'Aaliyah décida d'y envoyer sans plus attendre Hermionne.
Celle ci avant de partir, l'interrogea sur le sort qu'elle avait réservé à l'étranger nommé Yvan.
-"Yvan? Je l'ai assigné à l'Avant."
-"...C'est pour la rime? " se moqua la Générale
Néanmoins Hermionne était consternée. Comment pouvait-elle confier une mission aussi dangereuse à un nouveau venu, aussi fiable soit-il.
-"Aaliyah... Par hasard, comment comptes-tu l'utiliser?"
-"Comment? C'est très simple. Il possède une force physique supérieure à tout nos soldats de base et connait déjà l'art du combat. Je dirais qu'en terme de force de frappe et avec l'aide approprié il pourrait battre, ou du moins assommer lourdement quelques Méguétants."
-"Tu en parles comme si il était comparable à Ephrem..."
-"Précisément parce que c'est le cas. Il a quasiment la même force qu'Ephrem lorsqu'il était plus jeune."
-"Je vois... Du coup ce sera comme avoir un Ephrem avec l'escouade des Assassins que tu lui as assigné. Et comme Ephrem est occupé avec sa base de Scarlet-Adler, on pallie sont absence, bien joué."
-"Bien, maintenant vas vers Hell Marsh. Tu regrouperas des hommes et tu attendras mes ordres à l'aide d'un Den den mushi. On ira au nord lorsque tout sera OK."
Hermionne fit un signe de la tête puis se prépara au voyage vers Hell Marsh. Aaliyah plongea dans ses pensées. La finalité de tout cela était le regroupement massif une fois qu'elle serait sûre de la situation. Elle était à ce moment là, loin d'imaginer que la situation s'annonçait déjà mal pour son camp. Mais surtout, elle n'avait pas tout dit à son interlocutrice: Elle comptait se servir d'Yvan comme d'un leurre efficace, et aussi en tant qu'appât pour un certain démon. Et par chance, elle avait pu envoyer l'un des Assassins à la rencontre de ce démon.
Sur la plage du la côte sud, Isaia scrutait la jungle. Aussi patiemment qu'un prédateur s'affairant à être le plus discret possible, il attendait un signe. Une guerre... Étrangement cette perspective ne lui faisait ni chaud ni froid.
Sa soif de sang s'était amenuisée. Les heures qu'il avait passée assis sur la plage l'avait apaisée en attendant ledit signe.
Charline quant à elle venait de finir ses recherches. L'anatomie des long-bras n'avait maintenant plus de secret pour elle. Un sourire ravi illuminait son visage cependant personne ne pouvait le remarquer à cause de son ample écharpe qui lui couvrait la partie basse de la face.
Elle rejoignit le démon sur le sable. Sa bonne humeur n'échappa pas à l’œil aiguisé du tueur.
-"Content de voir que ça t'ai plu." lui lança Isaia sans se tourner vers elle
-"Et merci à toi pour ce sujet d'étude plus que fascinant Isaia."
-"C'est mon rôle après tout. Bon et maintenant? Que viens-tu faire ici? Tu t'ennuies de nouveau?"
-"Non. Je suis là parce que ton attitude m'intrigue. Qu'est ce que t'attend au juste?"
Isaia resta silencieux. Ce n'était pas qu'il n'accordait aucun crédit aux paroles de Charline mais il ne voulait rien manquer du moment fatidique. Charline ne pouvait comprendre, aussi elle reprit sa route vers son bateau, jusqu'à cet instant.
Une nuée d'oiseaux d'étincelants s'envolèrent comme s'ils étaient pressés et fuyaient quelque chose. Isaia les fixa. Ils étaient en train de quitter l'île.
-"Charline! Voilà ce que j'attendais! Et c'est venu bien plus vite que ce que j'espérais." Lui annonça-t-il
La jeune femme fut dubitative.
-"Ce ne sont que des oiseaux! Bien que leur comportement me semble étrange, ton attente pour ce seul événement me semble encore plus incompréhensible."
-"Ils sont en train de fuir quelque chose... Grace à leur instinct, ils savent ce qu'il faut faire. Mais dans ce cas, ils savent que ce qui les menace est si grand que fuir dans un coin de l'île ne servirait à rien. J'en suis donc sûr: La guerre commence."
Isaia se leva lentement, calmement. Il paraissait paisible mais son sourire effrayant, effarant, mais surtout sinistre trahissait son excitation.
-"Si tu n'a pas peur Charline, viens avec moi, ça risque d'être une expérience enrichissante."
-"Pourquoi pas! Ce sera une bonne occasion de pouvoir tester mes nouvelles connaissances."
Alors qu'ils se dirigeaient vers l'épaisse et dense jungle, un long-bras à la rapidité et furtivité fulgurante apparu devant eux, sans même qu'Isaia le remarque.
Par réflexe il s'apprêta à dégainer son sabre mais le long-Bras l'en empêcha d'une clé de bras aussi efficace que vive.
Charline resta impassible, regardant l'individu d'un air las. Isaia quant à lui, ne pouvait s'arrêter de rire, d'un rire sinistre et amusé.
-"Tout simplement prodigieux! Je ne vous ai même pas senti arrivé! Vous allez faire quoi maintenant que vous m'avez attrapé? Me tuer?"
-"Acciaro Isaia, je présume... Je suis fait parti de l'unité des Assassin des Long-bras et j'ai un marché proposé par mon Chef pour vous!"
-"Oh? Etonnant. Quelqu'un que je ne connais pas veut quelque chose de moi... Et qu'est-ce donc?"
-"Vous voulez une personne que nous avons et nous avons besoin d'une force de frappe. On vous livrera cette personne si vous faites quelque chose pour nous!"
Isaia ria de plus belle. Il se tourna vers la personne qu'il considérait comme la plus avisé, Charline.
-"Qu'est-ce tu en pense?"
-"Ce que j'en pense? Tu n'es pas en position de force et je ne viendrais surement pas t'aider à te débarrasser de cette homme qui te retient, donc tu devrais accepter."
Isaia ne riait plus, il souriait. Un sourire qui faisait froid dans le dos. Le long-bras pourtant vétéran et fort ne pouvait cesser de ressentir le danger qu'inspirait cet homme.
-"Hey, Long-Bras! J'accepte ton marché! Dis m'en plus!"
Ephrem, le vaillant et puissant guerrier venait de finir sa route. Il avait traverser le "chemin des Dames" Sans rencontrer le moindre problème, mais il régnait un calme plus qu'étrange. Il n'aimait pas ça. Soudainement l'un des hommes posté sur le pont Masenko qu'il allait franchir accouru vivement vers lui pendant que le reste semblait préoccupé.
-"Eh bien mon brave soldat! Que ce passe-t-il de si urgent?"
-"Général Ephrem! C'est terrible! La base de Scarlet-Adler a été prise par un petit groupe de Longue-Longue!"
-"Comment est-ce possible?!"
-"Ils sont arrivés par les falaises Tailladantes! Ceux qui protégeaient la base n'ont rien pu faire!"
Ephrem s'offusqua.
-"Mais quand bien même, une arrivée par les falaises aurait due être rapidement arrêté. Je veux dire, ils n'ont pas du être très nombreux!"
-"Le problème... C'est qu'il y avait Simion avec eux, Général..."
Ephrem eu du mal à réprimer un mouvement de surprise. Un Vice-chef aussi proche de leur base... C'était inconcevable et dangereux. Cependant Ephrem, bien qu'il voulait lui mettre une dérouillé, ne pu commettre un acte aussi imprudent.
"Il doit avoir une force non négligeable avec lui mais surtout, il risque d'y avoir des renforts... Et je parie que leur but est aussi de détruire le pont, coupant toute chance d'accès à la base." pensa le "Bousier"
-"Très bien! J'ai un den den mushi avec moi, je préviens Aaliyah. Pendant ce temps là, situation de guerre! Lancez la fumée noire que tout le monde voit."
-"Ensuite, vous allez rester sur le pont. Attendez vous à voir des troupes ennemis mais tenez bon jusqu'à l'envoie des forces supplémentaires." continua le mastodonte
-"Et vous Général?"
-"Moi? Je vais déloger les intrus."
-"C'est de la folie Général! Prenez au moins quelques uns d'entre nous!"
-"Non! Vous serez plus utile ici. Mon but sera simplement de détruire la base, vous risquer de me gêner!"
Ephrem s'empressa par la suite vers Scarlet-Adler. Mais à peine il fut entré sur le pont qu'un bruit puissant et assourdissant le força à se retourner. Il vit alors quelque chose de stupéfiant et inquiétant.
Une troupe d'un peu plus d'une centaine de Longue-jambes commençaient à traverser le fleuve du Jourdain. Tous les gardes furent terrifiés lorsqu'ils virent des trois grands méguétants.
-"Que tout les canons les vise! Ils doivent couler coûte que coûte!"
-"Général... Nous n'avons que peu de canon sur le pont. La majorité se trouve dans Scarlet-Adler en plus des catapultes qui sont maintenant aux mains de l'ennemi...."
-"Oh, c'est vrai! Faite le quand même! Vous voyez bien qu'ils essaie de faire traverser des méguétants! Si on les laisse faire, c'en sera fini pour de bon de Scarlet-Adler!"
-"A vos ordres! Armez les canons!"
Ephrem regardait avec dédain ces envahisseurs. Tout en appelant Aaliyah de son denden mushi, il arrangea son armure faite spécialement pour lui. Elle était doté d'un système rudimentaire aux bras et aux jambes qui permettait de charger des plaques de roche incandescentes.
Ce système lui permettait entre autre d'avoir toujours un poing et un pied chargé, laissant les autres parties se charger pendant ce temps.
-"Aaliyah! On s'est fait devancé! Simion a pris Scarlet-Adler et une troupe de longue-jambe se pointe. L'heure n'est plus à l'attaque mais à la défense!"
-"Quoi?! Mais c'est trop tôt! Et comment on-t-il pu passer la défense de Scarlet?"
-"Je t'expliquerais mais là, j'ai besoin de soldats! C'est une urgence de la plus haute importance!"
-"Ne bouge pas, je viens personnellement avec quelque hommes! Retiens la troupe en attendant!."
-"Ok" fini-t-il en raccrochant
Ephrem était fin prêt. A côté de cela les hommes nombreux du pont bombardait du mieux qu'ils pouvait. Quelques bateaux ennemis sombrèrent. Des cris s'élevèrent, les flammes s'embrasaient.
Du côté des envahisseurs, la douleurs de la perte de quelques hommes n’entamait en rien leur esprit combatif. Les boulets rouges traversaient de toutes part certaines embarcations et quelquefois même des soldats, voyant leurs corps se tordre dans une souffrance atroce.
Le sang se répandait maintenant dans le fleuve. Une teinte rouge s'étalait, la transformant en un magnifique fleuve écarlate.
Le général des long-bras s'avançait vers les assaillants accompagner de quelque soldats entraînés, bien déterminer à leur montrer sa force. On ne l'appelait pas "le Bousier" pour une quelconque capacité à pouvoir transporter des excréments, mais bien parce que ce petit insecte était doté d'une force colossale.
Plusieurs explosions retentirent alors. Ce n'était pas les bombardement mais une autre défense que les long-bras avait mis en place bien avant cela: Des mines sous marines. Étrangement les longues-Jambes, qui avait pourtant de nombreuse fois entreprit de prendre cette base, avaient omis ce détail.
Cet oubli profita aux long-bras: Deux Méguétants étaient tombés à l'eau et les pertes humaines étaient non négligeable. Ephrem se délectait du spectacle. En effet, Les longue-Jambes ne disposaient pas des roches incandescente, ni de la clémence de la nature: pour cause, les méguétants étaient massivement regroupé au nord, chez les Longue-jambe en somme.
Toute ses années les longues-jambes devait se battre contre la nature, bien plus que les long-bras. Mais ce temps était révolu. La maîtrise des méguétant leur prodiguait une force de frappe conséquente.
Finalement lorsque les troupe ennemi posèrent le pied à terre, ils n'étaient plus qu'au alentour de 200 soldats. C'est alors qu'Ephrem, planta ses bras dans le sol. Il souleva une énorme gerbe de terre qu'il maintenait sans le moindre mal. Une centaine de long-bras présents sur le pont se regroupèrent près de lui, faisant face à l'ennemi fièrement.
-"Ah... Capitaine Marvin!" s'étonna Ephrem
-"Simion doit être bien présomptieux pour envoyer un simple capitaine contre un Général comme moi!"
Le capitaine plongea son regard dans celui de l'imposant homme.
-"N'oublie pas que c'est un capitaine qui t'as arraché l'oreille! J'espère que la douleur est toujours aussi intense!"
Les hommes d'Ephrem reculèrent tous de plusieurs pas. Marvin avait touché un point sensible.
Sans un mot, il balança l'énorme boule de terre sur les longue-jambe mais celle-ci fut éclaté en mille morceaux inoffensif par le méguétant. C'est alors qu'il remarqua une personne. C'était une femme qui n'appartenait pas à la tribu des longues jambes. Elle se tenait près du monstre, comme si elle pouvait le contrôler.
Ephrem en était sûr: cette femme était relié à cette attaque soudaine, d'une manière ou d'une autre.
Le capitaine Marvin, bien que préparé au combat, ne pouvait s'empêcher de trembler d'excitation et de peur. La force d'Ephrem était connu de tous et un seul coup de lui pouvait purement et simplement vous tuer.
Alors qu'il se préparait à combattre l'une des légendes des Long-bras, Ephrem lui se concentrait sur l'ensembles des Longes-jambes.
C'était la différence entre les deux combattant.
Alors que "le Bousier" se mettait en mouvement, Marvin l'arrêta dans sa course.
-"C'est moi ton adversaire!" lança le capitaine
-"Très bien! Je me débarrasse de toi et mes hommes feront le reste! C'est aussi simple que ça gringalet!"
Le combat était enfin lancé.
Aaliyah était arrivé sur le lieu avec Hermionne. Ephrem, lui, se dirigeait vers la base qu'il connaissait si bien, la base sous son commandement: Scarlet-Adler.
La Vengeresse organisait son plan d'attaque. Fort point était la faiblesse des Long-bras et en même l'un des emplacement les plus importants. Directement situé devant le village, si Fort Point tombait, plus aucun obstacles ne pourraient se dresser entre les Longues-Jambes et eux.
Pour cette raison elle avait décidé de rester ici. De plus cela donnait du courage aux civil et soldats de voir leur vice-chef bien aimée. Hell Marsh, bien qu'éloignée et isolée, souffrait d'une vulnérabilité plus qu'évidente. C'est pour cette raison qu'Aaliyah décida d'y envoyer sans plus attendre Hermionne.
Celle ci avant de partir, l'interrogea sur le sort qu'elle avait réservé à l'étranger nommé Yvan.
-"Yvan? Je l'ai assigné à l'Avant."
-"...C'est pour la rime? " se moqua la Générale
Néanmoins Hermionne était consternée. Comment pouvait-elle confier une mission aussi dangereuse à un nouveau venu, aussi fiable soit-il.
-"Aaliyah... Par hasard, comment comptes-tu l'utiliser?"
-"Comment? C'est très simple. Il possède une force physique supérieure à tout nos soldats de base et connait déjà l'art du combat. Je dirais qu'en terme de force de frappe et avec l'aide approprié il pourrait battre, ou du moins assommer lourdement quelques Méguétants."
-"Tu en parles comme si il était comparable à Ephrem..."
-"Précisément parce que c'est le cas. Il a quasiment la même force qu'Ephrem lorsqu'il était plus jeune."
-"Je vois... Du coup ce sera comme avoir un Ephrem avec l'escouade des Assassins que tu lui as assigné. Et comme Ephrem est occupé avec sa base de Scarlet-Adler, on pallie sont absence, bien joué."
-"Bien, maintenant vas vers Hell Marsh. Tu regrouperas des hommes et tu attendras mes ordres à l'aide d'un Den den mushi. On ira au nord lorsque tout sera OK."
Hermionne fit un signe de la tête puis se prépara au voyage vers Hell Marsh. Aaliyah plongea dans ses pensées. La finalité de tout cela était le regroupement massif une fois qu'elle serait sûre de la situation. Elle était à ce moment là, loin d'imaginer que la situation s'annonçait déjà mal pour son camp. Mais surtout, elle n'avait pas tout dit à son interlocutrice: Elle comptait se servir d'Yvan comme d'un leurre efficace, et aussi en tant qu'appât pour un certain démon. Et par chance, elle avait pu envoyer l'un des Assassins à la rencontre de ce démon.
Sur la plage du la côte sud, Isaia scrutait la jungle. Aussi patiemment qu'un prédateur s'affairant à être le plus discret possible, il attendait un signe. Une guerre... Étrangement cette perspective ne lui faisait ni chaud ni froid.
Sa soif de sang s'était amenuisée. Les heures qu'il avait passée assis sur la plage l'avait apaisée en attendant ledit signe.
Charline quant à elle venait de finir ses recherches. L'anatomie des long-bras n'avait maintenant plus de secret pour elle. Un sourire ravi illuminait son visage cependant personne ne pouvait le remarquer à cause de son ample écharpe qui lui couvrait la partie basse de la face.
Elle rejoignit le démon sur le sable. Sa bonne humeur n'échappa pas à l’œil aiguisé du tueur.
-"Content de voir que ça t'ai plu." lui lança Isaia sans se tourner vers elle
-"Et merci à toi pour ce sujet d'étude plus que fascinant Isaia."
-"C'est mon rôle après tout. Bon et maintenant? Que viens-tu faire ici? Tu t'ennuies de nouveau?"
-"Non. Je suis là parce que ton attitude m'intrigue. Qu'est ce que t'attend au juste?"
Isaia resta silencieux. Ce n'était pas qu'il n'accordait aucun crédit aux paroles de Charline mais il ne voulait rien manquer du moment fatidique. Charline ne pouvait comprendre, aussi elle reprit sa route vers son bateau, jusqu'à cet instant.
Une nuée d'oiseaux d'étincelants s'envolèrent comme s'ils étaient pressés et fuyaient quelque chose. Isaia les fixa. Ils étaient en train de quitter l'île.
-"Charline! Voilà ce que j'attendais! Et c'est venu bien plus vite que ce que j'espérais." Lui annonça-t-il
La jeune femme fut dubitative.
-"Ce ne sont que des oiseaux! Bien que leur comportement me semble étrange, ton attente pour ce seul événement me semble encore plus incompréhensible."
-"Ils sont en train de fuir quelque chose... Grace à leur instinct, ils savent ce qu'il faut faire. Mais dans ce cas, ils savent que ce qui les menace est si grand que fuir dans un coin de l'île ne servirait à rien. J'en suis donc sûr: La guerre commence."
Isaia se leva lentement, calmement. Il paraissait paisible mais son sourire effrayant, effarant, mais surtout sinistre trahissait son excitation.
-"Si tu n'a pas peur Charline, viens avec moi, ça risque d'être une expérience enrichissante."
-"Pourquoi pas! Ce sera une bonne occasion de pouvoir tester mes nouvelles connaissances."
Alors qu'ils se dirigeaient vers l'épaisse et dense jungle, un long-bras à la rapidité et furtivité fulgurante apparu devant eux, sans même qu'Isaia le remarque.
Par réflexe il s'apprêta à dégainer son sabre mais le long-Bras l'en empêcha d'une clé de bras aussi efficace que vive.
Charline resta impassible, regardant l'individu d'un air las. Isaia quant à lui, ne pouvait s'arrêter de rire, d'un rire sinistre et amusé.
-"Tout simplement prodigieux! Je ne vous ai même pas senti arrivé! Vous allez faire quoi maintenant que vous m'avez attrapé? Me tuer?"
-"Acciaro Isaia, je présume... Je suis fait parti de l'unité des Assassin des Long-bras et j'ai un marché proposé par mon Chef pour vous!"
-"Oh? Etonnant. Quelqu'un que je ne connais pas veut quelque chose de moi... Et qu'est-ce donc?"
-"Vous voulez une personne que nous avons et nous avons besoin d'une force de frappe. On vous livrera cette personne si vous faites quelque chose pour nous!"
Isaia ria de plus belle. Il se tourna vers la personne qu'il considérait comme la plus avisé, Charline.
-"Qu'est-ce tu en pense?"
-"Ce que j'en pense? Tu n'es pas en position de force et je ne viendrais surement pas t'aider à te débarrasser de cette homme qui te retient, donc tu devrais accepter."
Isaia ne riait plus, il souriait. Un sourire qui faisait froid dans le dos. Le long-bras pourtant vétéran et fort ne pouvait cesser de ressentir le danger qu'inspirait cet homme.
-"Hey, Long-Bras! J'accepte ton marché! Dis m'en plus!"
Ephrem, le vaillant et puissant guerrier venait de finir sa route. Il avait traverser le "chemin des Dames" Sans rencontrer le moindre problème, mais il régnait un calme plus qu'étrange. Il n'aimait pas ça. Soudainement l'un des hommes posté sur le pont Masenko qu'il allait franchir accouru vivement vers lui pendant que le reste semblait préoccupé.
-"Eh bien mon brave soldat! Que ce passe-t-il de si urgent?"
-"Général Ephrem! C'est terrible! La base de Scarlet-Adler a été prise par un petit groupe de Longue-Longue!"
-"Comment est-ce possible?!"
-"Ils sont arrivés par les falaises Tailladantes! Ceux qui protégeaient la base n'ont rien pu faire!"
Ephrem s'offusqua.
-"Mais quand bien même, une arrivée par les falaises aurait due être rapidement arrêté. Je veux dire, ils n'ont pas du être très nombreux!"
-"Le problème... C'est qu'il y avait Simion avec eux, Général..."
Ephrem eu du mal à réprimer un mouvement de surprise. Un Vice-chef aussi proche de leur base... C'était inconcevable et dangereux. Cependant Ephrem, bien qu'il voulait lui mettre une dérouillé, ne pu commettre un acte aussi imprudent.
"Il doit avoir une force non négligeable avec lui mais surtout, il risque d'y avoir des renforts... Et je parie que leur but est aussi de détruire le pont, coupant toute chance d'accès à la base." pensa le "Bousier"
-"Très bien! J'ai un den den mushi avec moi, je préviens Aaliyah. Pendant ce temps là, situation de guerre! Lancez la fumée noire que tout le monde voit."
-"Ensuite, vous allez rester sur le pont. Attendez vous à voir des troupes ennemis mais tenez bon jusqu'à l'envoie des forces supplémentaires." continua le mastodonte
-"Et vous Général?"
-"Moi? Je vais déloger les intrus."
-"C'est de la folie Général! Prenez au moins quelques uns d'entre nous!"
-"Non! Vous serez plus utile ici. Mon but sera simplement de détruire la base, vous risquer de me gêner!"
Ephrem s'empressa par la suite vers Scarlet-Adler. Mais à peine il fut entré sur le pont qu'un bruit puissant et assourdissant le força à se retourner. Il vit alors quelque chose de stupéfiant et inquiétant.
Une troupe d'un peu plus d'une centaine de Longue-jambes commençaient à traverser le fleuve du Jourdain. Tous les gardes furent terrifiés lorsqu'ils virent des trois grands méguétants.
-"Que tout les canons les vise! Ils doivent couler coûte que coûte!"
-"Général... Nous n'avons que peu de canon sur le pont. La majorité se trouve dans Scarlet-Adler en plus des catapultes qui sont maintenant aux mains de l'ennemi...."
-"Oh, c'est vrai! Faite le quand même! Vous voyez bien qu'ils essaie de faire traverser des méguétants! Si on les laisse faire, c'en sera fini pour de bon de Scarlet-Adler!"
-"A vos ordres! Armez les canons!"
Ephrem regardait avec dédain ces envahisseurs. Tout en appelant Aaliyah de son denden mushi, il arrangea son armure faite spécialement pour lui. Elle était doté d'un système rudimentaire aux bras et aux jambes qui permettait de charger des plaques de roche incandescentes.
Ce système lui permettait entre autre d'avoir toujours un poing et un pied chargé, laissant les autres parties se charger pendant ce temps.
-"Aaliyah! On s'est fait devancé! Simion a pris Scarlet-Adler et une troupe de longue-jambe se pointe. L'heure n'est plus à l'attaque mais à la défense!"
-"Quoi?! Mais c'est trop tôt! Et comment on-t-il pu passer la défense de Scarlet?"
-"Je t'expliquerais mais là, j'ai besoin de soldats! C'est une urgence de la plus haute importance!"
-"Ne bouge pas, je viens personnellement avec quelque hommes! Retiens la troupe en attendant!."
-"Ok" fini-t-il en raccrochant
Ephrem était fin prêt. A côté de cela les hommes nombreux du pont bombardait du mieux qu'ils pouvait. Quelques bateaux ennemis sombrèrent. Des cris s'élevèrent, les flammes s'embrasaient.
Du côté des envahisseurs, la douleurs de la perte de quelques hommes n’entamait en rien leur esprit combatif. Les boulets rouges traversaient de toutes part certaines embarcations et quelquefois même des soldats, voyant leurs corps se tordre dans une souffrance atroce.
Le sang se répandait maintenant dans le fleuve. Une teinte rouge s'étalait, la transformant en un magnifique fleuve écarlate.
Le général des long-bras s'avançait vers les assaillants accompagner de quelque soldats entraînés, bien déterminer à leur montrer sa force. On ne l'appelait pas "le Bousier" pour une quelconque capacité à pouvoir transporter des excréments, mais bien parce que ce petit insecte était doté d'une force colossale.
Plusieurs explosions retentirent alors. Ce n'était pas les bombardement mais une autre défense que les long-bras avait mis en place bien avant cela: Des mines sous marines. Étrangement les longues-Jambes, qui avait pourtant de nombreuse fois entreprit de prendre cette base, avaient omis ce détail.
Cet oubli profita aux long-bras: Deux Méguétants étaient tombés à l'eau et les pertes humaines étaient non négligeable. Ephrem se délectait du spectacle. En effet, Les longue-Jambes ne disposaient pas des roches incandescente, ni de la clémence de la nature: pour cause, les méguétants étaient massivement regroupé au nord, chez les Longue-jambe en somme.
Toute ses années les longues-jambes devait se battre contre la nature, bien plus que les long-bras. Mais ce temps était révolu. La maîtrise des méguétant leur prodiguait une force de frappe conséquente.
Finalement lorsque les troupe ennemi posèrent le pied à terre, ils n'étaient plus qu'au alentour de 200 soldats. C'est alors qu'Ephrem, planta ses bras dans le sol. Il souleva une énorme gerbe de terre qu'il maintenait sans le moindre mal. Une centaine de long-bras présents sur le pont se regroupèrent près de lui, faisant face à l'ennemi fièrement.
-"Ah... Capitaine Marvin!" s'étonna Ephrem
-"Simion doit être bien présomptieux pour envoyer un simple capitaine contre un Général comme moi!"
Le capitaine plongea son regard dans celui de l'imposant homme.
-"N'oublie pas que c'est un capitaine qui t'as arraché l'oreille! J'espère que la douleur est toujours aussi intense!"
Les hommes d'Ephrem reculèrent tous de plusieurs pas. Marvin avait touché un point sensible.
Sans un mot, il balança l'énorme boule de terre sur les longue-jambe mais celle-ci fut éclaté en mille morceaux inoffensif par le méguétant. C'est alors qu'il remarqua une personne. C'était une femme qui n'appartenait pas à la tribu des longues jambes. Elle se tenait près du monstre, comme si elle pouvait le contrôler.
Ephrem en était sûr: cette femme était relié à cette attaque soudaine, d'une manière ou d'une autre.
Le capitaine Marvin, bien que préparé au combat, ne pouvait s'empêcher de trembler d'excitation et de peur. La force d'Ephrem était connu de tous et un seul coup de lui pouvait purement et simplement vous tuer.
Alors qu'il se préparait à combattre l'une des légendes des Long-bras, Ephrem lui se concentrait sur l'ensembles des Longes-jambes.
C'était la différence entre les deux combattant.
Alors que "le Bousier" se mettait en mouvement, Marvin l'arrêta dans sa course.
-"C'est moi ton adversaire!" lança le capitaine
-"Très bien! Je me débarrasse de toi et mes hommes feront le reste! C'est aussi simple que ça gringalet!"
Le combat était enfin lancé.
ji-san- Infatigable dessinateur
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Re: L'île forestière de Judée
Le Maréchal Sessé Séko One Punch One Punk One Million Thunderbird
- Spoiler:
Le vrai titre c'est:S'il vous plait, mourrez pour Judée
Babylone
La deuxième vague, la verte, était en mauvaise posture. De 350 à l'embarcation, ils étaient passés à environ 200. Malgré cela, les longues jambes étaient toujours en supériorité numérique. Une supériorité numérique toute relative si on prenait en compte qu'en plus des 150 longs bras qui leur faisaient face, il y avait des rangées catapultes, des balistes et des trébuchets. Et plus effrayant que tout ça, si toutefois c'était possible, il y avait le Général Ephrem "le bousier". Malgré que du haut de ces 2m80, il faisait pale figure face aux longues jambes qui mesuraient 4m de moyenne, le général dégageait quelque chose, une sorte d'aura qui rendait terrifiante sa présence. Du capitaine Marvin aux fossoyeurs, tous ressentaient le danger que représentait cet homme. Qu'en était-il de Babylone?
La tueuse de monde, à contrario de la totalité de ceux qui l'accompagnaient, souriait sereinement à la vue du nouveau challenger. Elle ne le sous estimait pas, bien au contraire, elle jugea même possible que le général ait les ressources nécessaires pour la battre, mais voila, rien en ce monde n’impressionnait la femme aux abeilles. Chaque difficulté supplémentaire était une occasion d'évoluer, de tester sa puissance et sa matière grise.
Enfin, la bataille commença. De toutes parts explosaient des projectiles, des obus artisanaux aux contenus non identifiés. Au signal du général Ephrem, les archers longs bras firent pleuvoir sur leurs ennemis une pluie de flèches incandescentes. Le capitaine Marvin qui voulait affronter Ephrem à un contre un recula précipitamment à la vue de cette attaque hérissée de pointes. Comme un seul homme, les 25 fossoyeurs qui composaient la troupe s'avancèrent, et frappèrent l'air en exécutant un salto arrière synchronisé. Une vague uniforme d'onde de choque se propagea au dessus de la troupe longue jambe détruisant les centaines de flèches ennemies. Ils se mirent aussitôt en position de combat et du même geste uniforme, percutèrent l'air une seconde fois.
- Fossoyeurs: Long Long Kempo: White Wave
L'onde de choc fila droit sur les longs bras. Ephrem se rua en avant tel un buffle à la charge, joignit ses deux qu'il leva au ciel puis amorça un rapide mouvement vertical de haut en bas qui créa une contre vague d'air surchauffée par son armure incandescente. Les deux attaques s’annihilèrent en propageant de forts courants d'airs.
- Babylone: Whoua, il est vraiment puissant. Il a contré à lui seul l'attaque de 25 fossoyeurs. On n'avancera pas à en se jaugeant à distance. A l'attaque, chargez ! hurla t-elle aux troupes.
- Marvin: Arrêtes de donner des ordres, c'est moi qui commande ici. Chargeeeeeeeeeeez !, hurla t-il à son tour, à contre cœur.
- Babylone: Désolé, mon capitaine, dit-elle sarcastiquement.
- Marvin: Tu vas rester en arrière ou te joindre à la bataille? lui hurla t-il en se précipitant dans les pas de ses hommes dont l'avant garde était déjà au corps à corps avec les longs bras.
- Babylone: Non, merci bien, pas tout se suite. Nous avons de petits détails à peaufiner, n'est ce pas ma chérie? dit elle en caressant le Méguétants qu'elle chevauchait.
Pendant que Babylone se détournait de la bataille qui se généralisait devant elle, dans Scarlet-Adler, le commando mené par Simion était dans une curieuse situation.
Belzébuth
Ils étaient morts. Coup sur coup, ils avaient été abattus sans qu'on ne sache comment. Ils s'étaient écroulés comme des marionnettes désarticulées dont on aurait coupé les fils. Ils étaient juste à mes côtés, à ma droite, quand la faucheuse vint les chercher. Nous venions de subir nos premières pertes. De dix sept, nous passions à quinze. Étendus dans la poussière, dans le chaos ambiant de la base attaquée, il y avait deux fossoyeurs morts.Nous nous mîmes immédiatement à l'abri pour essayer de comprendre l'inexplicable, comment deux guerriers de haut niveaux avait été tués à nos côtés sans qu'aucun d'entre nous n'ait vu venir cette mort.
- Simion: Bordel, c'était quoi ça? jura t-il sur le coup de l'émotion.
- Belzébuth: Aucune idée, ils sont tombés dans le même laps de temps. J'ai pas vu venir les assaillants ce qui veut probablement dire, "Sniper".
- Simion: Les Snapers...
- Belzébuth: Pardon?
- Simion: Les Snapers. D'habitude, ils gardent leur village et ne le quittent presque jamais. Ce sont de redoutables tireurs d'élites de leur unité d'assassin. Des faits de guerre certifient qu'ils peuvent dégommer des cibles à plus de 800 m sans équipement spécial et que leur fusil customisé leur permet de transpercer n'importe quel alliage à cause de la haute température des balles en pierre incandescente qu'ils tirent.
- Belzébuth: Ils ont l'air cool ces "Snapers". C'est un jeu de mots entre Snipers et Snake?
- Simion: Garde ton sérieux, ils faut les débusquer et les éliminer, tous autant qu'ils sont.
- Belzébuth: Comment veux tu faire ça? lui demandai je en lui signifiant d'un geste de la tête le chaos indescriptible dans lequel était plongé le fort.
Bien que nous avions momentanément cessé les combats, la base était encore partiellement couverte de poussière. Les hurlement et la débandade des civils se mêlaient aux ordres des fantassins au pas de course. Ces snapers pouvaient se trouver n'importe où. C'est alors que les fossoyeurs restants s'approchèrent en rampant. Un d'entre eux prit la parole.
- Fossoyeur: Vice Chef, utilisez nous.
- Simion: Non, pas moyen, nous allons trouver une autre solution.
- Fossoyeur: Il n'y a pas de guerre sans sacrifice, cela a toujours été ainsi et ne risque pas de changer. Nous ne vivons que pour Judée.
- Simion: J'ai dit non ! Trouvons autre chose.
- Belzébuth: Vous parlez de quoi là?
Comme s'il voulait me répondre, le fossoyeur qui avait parlé à Simion, sortit de la protection du muret sous lequel nous nous abritions. Simion tenta le saisir par le bras mais à peine avait l'avait-il effleuré qu'un liquide rougeâtre nous éclaboussa. Le fossoyeur s'écroula, mort, une balle dans le tête. A contrario de Simion dont le visage exprimait une pure rage contenue, l'émotion qui m'animait, était le contentement. Je voyais où le feu fossoyeur voulait en venir.
- Simion: Depuis quand vous désobéissez aux ordres? hurla t-il en saisissant par le col le fossoyeur le plus proche de lui.
- Fossoyeur: Tant que c'est pour Judée Monsieur, lui répondit le fossoyeur, à ma surprise, de sa voix féminine. Ne rendez pas son sacrifice inutile. L'avez vous vu?
- Simion: ... Oui, mais c'était très bref.
- Belzébuth: Moi aussi je l'ai vu, enfin je crois.
- Fossoyeur: Qu'avez vous vu exactement? me demanda t-elle d'un air suspicieux comme si elle me soupçonnait de faire mon intéressant ou une mauvaise blague.
- Belzébuth: Et ben, juste avant que votre camarade ne tombe, quelque tierce avant, j'ai cru voir une espèce d'étincelle particulièrement orangée. C'était très bref, et très localisé.
- Fossoyeur: Whoooua, c'est parfait ! C'est à louer le ciel si nous avons avec nous quelqu'un avec une vitesse synaptique semblable à celle du Vice Chef.
- Belzébuth: Expliquez moi, qu'est ce que c'était?
- Fossoyeur: Des feux follets.
- Belzébuth: Des feux follets?
- Fossoyeur: C'est le nom que nous leur donnons. Les confrontations à répétition nous ont permis de récupérer un certains nombre d'arme Long bras à base de pierre incandescente. Pour ce qui est de ce fusil particulier, nous avons découvert que la balle en pierre était propulsée grâce à une petite charge de phosphore logée dans la chambre de combustion. Le phosphore à la particularité d’émettre, en propulsant la balle, une infime et éphémère étincelle orangée qui est propulsée et matérialisée à 4m à droite ou à gauche du tireur selon qu'il soit droitier ou gaucher. Il est probable que les longs bras eux mêmes soit inconscients de l’existence de ce phénomène parce qu'il ne dure que quelques microsecondes. Il faut posséder des réflexes synaptiques au delà de la normale pour les distinguer et dans le village seuls le Vice-chef et la capitaine Red-Moon en ont été capables.
Parce que nous sommes incapables de les voir, certains d'entre nous se jetterons sous le feu ennemis pour vous permettre de les localiser, et d'autres vous servirons de bouclier durant le déplacement vers les cibles. Nous n'aurons droit qu'à une tentative.
S'il vous plait Vice chef, acceptez notre sacrifice.
Simion regarda le fossoyeur droit dans les yeux avec une telle intensité qu'il était plus raisonnable de penser qu'il essayait de voir son âme.
Mourir pour une cause, donner sa vie sans une once d'hésitation, était ce là la vraie voix du guerrier?
Par insouciance et parce que je suis un drogué à l'adrénaline, je risque ma vie à chaque fois, mais décider de se jeter sous la faux de la faucheuse, était quelque chose que je n'avais encore jamais vu. Je ne me pensais pas capable d'un tel courage, une telle décision nécessitait un amour et un sens du devoir d'une proportion que je n'osais imaginer. Calmement, Simion s'approcha du fossoyeur, sortit un canif de sa poche et le lui tendit tout en se couchant sur le sol, dos contre terre.
- Simion: Commencez par les deux premiers qui sont tombés. Un, à un, écrivez vos noms sur mon torse nu. Qu'à jamais, ma chaire témoigne de votre glorieux sacrifice.
- Belzébuth:
Babylone, Red-Moon, Marvollo
Dix minutes plus tôt,
DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIG ! Deux den den mushi du type "Chat-den den mushi", qui permettaient un appel en réseaux à plus de deux personnes, sonnèrent simultanément à deux endroits différents de Judée. Les possesseurs des appareils décrochèrent aussitôt.
- Marvollo: Morvollo à l'écoute.
- Red-Moon: Red-Moon à l'écoute.
- Babylone: J'ai émis l'appel.
- Red-Moon: Pourquoi cela? Nous étions censés garder le silence radio.
- Marvollo: Attendez, pourquoi Simion n'a t-il pas répondu? Il s'est passé quelque chose?
- Red-Moon: Non, s'il est injoignable c'est parce qu'il a amené avec lui un den den mushi Blanc-Neige avec la capacité de brouiller les signaux. Ça a été décidé après ton départ, Capitaine Marvollo, nous voulions couper Scarlet-Adler de toute tentative de joindre leur village. Pourquoi cet appel, Babylone?
- Babylone: Déjà, le plan se passe assez mal, le fleuve était truffé de mines aquatiques. Comme s'il ne suffisait pas, nous sommes en train de combattre à la porte, et le général Ephrem lui même dirige ses troupes. Alors que nous subissions encore les bombardements des catapultes et les mines, j'ai clairement aperçu le général qui semblait venir de l'endroit où est censé se trouver le pont. Il n'était pas dans la base quand Simion et les autres ont attaqué.
- Marvollo: Et alors?
- Red-Moon: Et alors, il a surement pu observé l'attaque de loin et contacter son village, ce qu'on voulait éviter à tout prix. C'est bien ça que tu insinues Babylone?
- Babylone: Oui. Red-Moon, tu es le Commandant en second de cette opération. Simion étant injoignable, je te suggère d'avancer le plan.
- Red-Moon: De quelle manière?
- Babylone: Autorise la vague Orange de Marvollo à attaquer Ford Point sans attendre. C'est la base la plus proche de leur village. Ce serait une réaction normale qu'ils privilégient sa défense au détriment de Scarlet-Adler, du moins dans un premier temps. Et même si c'était pas le cas, nous jetterons le doute quant à nos véritables objectifs.
- Marvollo: Minute, pas si vite. Mon équipe et moi étions censé faire une attaque éclair. Nous ne sommes pas équipés pour une attaque en règle ou pour tenir un quelconque siège.
- Babylone: Vous êtes 250. Plus que nous actuellement
- Marvollo: Ça ne change rien !
- Babylone: Red-Moon, c'est à toi de prendre la décision. J'ai fini mon job de conseillère, je retourne au combat. Quelque soit ta décision, ne tarde pas trop.
- Red-Moon: ...
Belzébuth
Green, Cards, O'neil, Kamakura, Sakura, Dean, Yelen, Amanda ... Tous, tous les fossoyeurs qui comptaient se sacrifier avaient inscrit au canif leur nom sur le torse de Simion qui était devenu écarlate sous le sang qui ne cessait de suinter de ces scarifications d'un genre nouveau. Il se releva une expression meurtrière au visage. J'aimais ce regard.
- Belzébuth: A propos, je fait 7m de haut, jamais vous ne pourriez me servir de bouclier. Je vais m'envoler pour gagner en vitesse. Je m'occuperai des deux Snakers les plus proche. Mode Hybride.
- Fossoyeur: Se n'en sera que plus aisé. Montrez leur Vice chef, pourquoi les longs bras vous ont surnommé, "le Pyromane".
- Simion: Les dés sont jetés. S'il vous plait, mourrez pour Judée.
Il n'eut nul besoin de se répéter. Cinq fossoyeurs sortirent de l'ombre. Quatre tombèrent dans la même milliseconde pendant que Simion et moi levâmes nos têtes juste assez haut pour qu'un œil dépasse du muret. Le dernier tomba quelque centièmes de secondes plus tard, ce qui nous confirma la présence de quatre tireurs. Éphémères, les feux follets l'étaient. Nous les avions vu mais il nous fallait une confirmation. Quatre autres fossoyeurs sortirent, et tombèrent aussi. Les feux follets réapparurent aux même endroits où nous les avions vu quelques instants plus tôt, les plus porche à 2h et 3h, les plus loin à 5h et 6h. Les tireurs n'avaient donc pas changé de place.
Vigoureusement, je battis des ailes et prit un envol vertical très rapide qui leva un rideau de poussière qui camoufla le départ de Simion et des trois fossoyeurs restants. Sa pipe à la bouche, il avançait sous la protection de ses boucliers de chaire. D'un autre battement d'ailes, je stabilisai mon vole puis amorçait un rapide descente en zigzag piqué, pendant que des balles m’effleurèrent la cuisse. Ces Snakers étaient vraiment des plaies. A en croire les feux follets, mes cibles n'étaient séparés que de 5m., camouflées à l'abri d'un empilement de sac de sable. Il me fallait les atteindre simultanément où je risquais d'y laisser ma peau.
PuissanceTotale.
Une centième de seconde avant ma chute, je pris ma forme complète d'hydre des marais. Sous cette forme, mes pensées devenaient moins lucides, plus brumeux, mon instinct de tueur plus aiguisé. Lourdement, je me laissais tomber sur le rempart des Snakers, que je vis distinctement sauter à gauche et à droite pour m'éviter. Je m’écrasai dans un bruit sourd qui fit trembler le sol aux alentours. Je repris immédiatement ma forme hybride, pendant que des balles sifflaient au dessus de moi, sans doute, une tentative de ces Snakers pour atteindre les multiples têtes de ma forme complète. Cette milliseconde dont ils avaient besoin pour réajuster leur arme était tout ce dont j'avais besoin. Je tendis les bras et les dirigeai vers mes cible.
- Belzébuth: Andromeda-Strangulation et Poigne du serpent spectral
Sorties de mes manches, mes chaines serpentèrent dans le vide, et s'enroulèrent autour du cou de mes adversaires tandis que la morsure des têtes serpentines d'hydre qui sortirent de mon cou rendaient inutiles leurs tentatives de se défendre au fusil. En tirant sur les chaînes, je ramenai mes ennemis vers moi, et de mes mains gris-métallisées je leur empoignai la gorge.
Ils étaient jeunes, dans la vingtaine. Ils suffoquaient sous ma poigne rendue d'acier par près de douze ans passés à étrangler des ours. D'abord, dans leurs yeux, je vis la terreur, cette horrible terreur qui précède la mort, ensuite vint la lueur, l'éclat de la vie qui dans un dernier sursaut, consuma ses dernières réserves, brilla d'une lueur jamais inégalée puis, à jamais, laissa place au néant.
Jouissance. Toute mon existence pouvait se résumer en ces moments. J'en était accro et maintenant que j'y avais regoûté, il m'en fallait plus.
Un brasier, un torrent de flammes dansantes me sortit de mon état second et je pris conscience de mon entourage. Scalert-Adler était en feu. Je lâchai les cadavres des deux Snakers et j'accouru vers l'endroit d'où semblait provenir le feu pour découvrir Simion, assis sur un monticule -plus haut que moi- de cadavres carbonisés . A y voir de plus près, il n'y avait plus d'agitation dans Scarlet-Adler, seulement le doux crépitement des flammes qui petit à petit, consumaient la base.
- Belzébuth: Tu les a tous éliminés hein? Les civils comme les fantassins.
- Simion: Je les exterminerai tous, je les cramerai jusqu'au dernier. Je creuserai des tombes pour tous le monde.
- Belzébuth: Haha, je vois. Hmmm, quelque soit ce qu'était ton frère jumeau, quelque soit ce qu'il ait pu faire, la seule différence entre vous c'est que toi, tu as su contrôler tes instincts. L'amour que tu éprouves pour les tiens est la fine barrière qui sépare le tueur sanguinaire du respectable chef de village en devenir.
- Simion: Ne me compare pas à Elijah !
Sur cet accès de colère, il sauta de son siège cadavérique, sa grande pipe à la bouche.
- Simion: Pyromane Style : Fire Comet
Une gigantesque boule de feu s'ébranla de la pipe (HRP: C'est pas du tout un jeu de mots ) et fusa droit sur la porte Sud-Ouest. La porte explosa dans un énorme boucan nous laissant voir un spectacle pour le moins étonnant. Les combats s'entendaient à toute la rive, ici et là, des corps à corps, des duels à distances, des cadavres ou des blessés à terre. Nettement, comme si l'action se passait au ralentit, comme si tous ce chaos n'avait jamais existé, nous vîmes la silhouette d'un long bras en Armure qui fonça sur le Capitaine Marvin agenouillé à terre, et qui semblait très mal en point. D'un coup surpuissant, le poing de l'homme amputé d'une oreille toucha Marvin à la poitrine, déchiqueta sa chair, mis ses côtes à nus.
- Simion: MARVIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN, NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !
Il hurla à s'en casser la voix, tout en se précipitant sur le théâtre des opérations qui s'assombrissait de plus en plus, au fur et à mesure que s’épanouissait dans le ciel, l'essaim de Babylone. La tueuse de monde laissait libre court à ses instincts meurtriers. La loi du Bourdon était en marche !
Aaliyah
- Soldat: Les renforts du village arrivent sans discontinuer Madame.- Aaliyah: C'est pas assez rapide. Nous devons être prêts à quitter Ford Point dans dix minutes.
BOOM !
L'explosion fut si violente, que les fondations de Ford Point s'en retrouvèrent ébranlées.
- Aaliyah: Bordel que se passe t-il?
- Soldat: Nous sommes attaqués, Madame !
- Aaliyah: Ici? A Ford Point?
- Soldat 2: Nous venons recevoir un rapport du Général Hermione. Elle n'est pas encore arrivée à Hell Marsh qu'on lui signale que les fossoyeurs de Raptor Nest font des manœuvres sur le lac en s’approchant de la base !
- Soldat 3: Plus aucune nouvelle de Scarlet-Adler !
- Soldat 4: Un appel du village pour vous signaler le Maréchal Sessé Séko One Punch One Punk One Million Thunderbird du Sultanat de Marmonnie a accosté au Port et attend la Cargaison mensuelle de Pierre Incandescente !
- Aaliyah: La situation empire d'heure en heure...
Dernière édition par L'étrangleur le Dim 8 Juin - 15:05, édité 1 fois
L'étrangleur- The Zodiac Killer
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Re: L'île forestière de Judée
Isaia marchait avec Charline et le Long bras qui lui faisait office de guide. La jungle luxuriante était calme. Les feuillages au vent s'entremêlait, créant sur le relief causé par les épais troncs d'arbre et les buissons, des ombres aussi menaçantes qu'intrigantes.
Leur mission était simple: Avancer dans les lignes ennemies par des passages stratégiques où l'infiltration serait plus que concluante, le tout mené par des vétérans.
Cependant, alors qu'ils s'apprêtaient à traverser le fleuve symbolisant le "Rideau de fer", séparant les deux tribus comme un implacable mur, Un bruit attira l'attention des trois infiltrés.
Tournant la tête vers l'Est, L'Assassin remarqua une chose plus qu'effrayante: de la fumée noire s'élevait dans les cieux. Au vu de la position, il en conclu que celle-ci venait de Scarlet-Adler ou du moins d'une position proche de cette base.
-"Le signal! J'ai pas pu le voir plus tôt à cause des arbres bon sang!" s'agita-t-il en prenant son Den den mushi dans l'espoir de contacter la Vice-Chef
-"Tu vois ça Charline? Je me demande bien ce qu'il se passe..."
Avec un air blasé, Charline sorti un tube d'une de ses poches. La raison échappait à Isaia mais elle resta là, silencieuse, à attendre la fin de la conversation de L'Assassin.
-"Bien reçu Madame! Je change de direction, je viens vous rejoindre avec du renfort. Enfin si l'on peut appeler ça du renfort..." annonça-t-il avant de raccrocher
-"Je ne sais pas comment nous devons prendre vos dernières paroles!" Ironisa Isaia
Charline tendit sans prévenir le tube qu'elle avait à la main au Long bras.
-"Ceci est une drogue de mon invention. Elle booste la vitesse d'une manière incroyable. Avec ça, nous serons capables d'attendre notre nouvelle destination en un clin d'œil. »
D'un air suspicieux, le Long bras accepta le cadeau. Pouvait-il réellement faire confiance à ces personnes? Son instinct lui disait "non" mais l'urgence de la situation lui fit perdre tout raisonnement censé. Il accepta donc.
D'un geste, il avala le contenu. Elle en donna dans le même temps, à Isaia et en ingurgita elle même.
Le long Bras regretta finalement son geste.
-"Hey! C'est quoi le souci! Je peux plus utiliser mes bras!"
Charline releva lentement les yeux vers lui.
-"Voici ma Running drug booster. Avec ça, vous ne pourrez plus utiliser vos bras."
-"A toi de jouer Isaia." Ajouta-t-elle
Alors que le long bras, déconcerté et dans une fâcheuse posture, tenta de fuir et ce à une vitesse impressionnante, il commit une erreur maladroite: Il détourna son regard de celui qui était maintenant un adversaire.
Il petalo svolazzante, Lo sboccio
Alors que l'onde tranchante d'une rapidité exaspérante allait séparer le corps du malheureux fuyard en deux, celui-ci profita de du gain de mobilité de ces jambes pour esquiver plus qu'efficacement l'attaque avant même qu'elle ne l'atteigne.
-"Dans un sens, je te remercie femme! Tu ne m'as pas menti sur la vitesse! Maintenant je sais que-"
L'Assassin ne pu finir sa phrase. L'onde qu'il était si sûr d'esquiver se divisa en cinq, ne lui laissant aucune chance. Il reçu l'attaque de plein fouet. Par chance l'attaque n'était pas assez puissante pour le tuer mais l'était pour le ralentir et laisser le temps à Isaia de le trancher en face à face.
Rapide comme l'éclair, Il Demonio divisa la chair de sa victime de son sabre aiguisé. Le geste fut trop rapide. Un nouveau cadavre venait s'ajouter à la liste des victimes d'Isaia.
-"Ca t'as irrité la manière dont il a fait référence à nous c'est ça?" lâcha le plus simplement du monde Isaia
La scientifique ne dit mot. Isaia avait visé juste. Etrangement les deux voyageurs se comprenaient plutôt bien.
-"Isaia. On fait quoi?"
-"Le marché tiens toujours. On va vers cette fumée. Avec un peu de chance nous y rencontrerons le Chef de cet homme."
-"L'espoir fait vivre à ce que je vois... Je t'envie de croire que ce sera aussi simple..." déplora Charline
-"Au fait, c'était de l'eau que tu m'as donné je me trompe?" demanda Isaia en changeant de sujet
-"J'allait pas gaspiller mes rares booster de réflexe pour ça franchement..."
A Fort Point, Aaliyah faisait face aux Longues Jambes. A la tête de ceux-ci se trouvait le capitaine Marvollo. D'un coup d'œil elle remarqua la composition des assaillants.
-"Un seul Capitaine et à première vu, je dirais qu'il n'y a aucun fossoyeur. Une épine en moins dans le pied."
-"Que tout les renforts qui devait se diriger vers Scarlet défendent Fort Point! Il est clair que cette offensive n'est pas faite pour durer et avec notre force actuel, nous n'en ferons qu'une bouchée!" encouragea la Vice Chef
-"Oui Madame!" répondirent plein d’entrain les soldats présent
Des tireurs d'élite chargèrent leur arc et balles. D'autres préparèrent leurs armes. Malgré la brèche causée par l'explosion, les longues jambes avaient du mal à franchir la base.
Les pertes causées par l'organisation des long bras étaient loin d'être négligeable. De 250 fantassins longues Jambe, on en était arrivé à 150. Par chance, aucun Méguétant n'était présent. Alors que les choses se présentaient malgré tout assez bien, une nouvelle explosion retentit.
La brèche n'en devint que plus grande, laissant aux longues jambes l'occasion de frapper plus fort.
-»Allez-y mes fiers soldats! Nous pouvons y arriver!" Enchérit Marvollo en fonçant dans Fort Point
Cependant une il vit une énorme épine dans son plan.
-"Ca ne faisait pas partie des prévisions ça!" constata-t-il lorsqu'il vit Aaliyah, une goutte de sueur perlant sur sa tempe
Aaliyah semblait hors d'elle. Comment osaient-ils prendre d'assaut cette base si importante? De plus, le fait qu'aucune réelle menace ne composait le groupe armé des longues jambes l'irritait au plus haut point.
-"Même si, au vu de la composition, vous n'êtes ici que pour faire diversion, je me sens insultée quand je vois que seul un capitaine est en charge de cette opération!"
-"Prend garde à tes paroles, Aaliyah! Je pourrais te surprendre!" annonça l'air peu convaincu Marvollo
Alors que les Longue jambes étaient enfin arrivées à entrer dans cette base, infligeant des pertes aux résidents, leurs nombres se réduisaient à vue d'oeil.
Marvollo le savait et le voyait bien: Leurs mission ici était un demi échec. Non seulement ils n'avaient pas prévu la présence de la Vice Chef ennemi, mais surtout Fort Point avait bénéficié de soldats supplémentaires.
Et les nouvelles allaient de plus en plus mal avec la venue de nouveaux hommes Long bras en provenance de leur village.
Le capitaine, aux prises avec Aaliyah, faisait tout pour éviter d'être attrapé. Les uns après les autres, les longues jambes tombaient tandis que les long bras arrivaient.
-"Tu ne me prends pas au sérieux Aaliyah! Utilise ta fameuse arme bon sang!"
-"Pour quoi faire? Tu es trop préoccupé par tes hommes qui tombent comme des mouches du coup je vois bien que tu n'es pas à fond dans ce combat. Donc je fais de même!"
-"Sois maudite saleté de Long Bras!" cracha le pauvre Capitaine avant de faire enfin face au vice Chef
Le véritable combat semblait commencer lorsque qu'un incident arrêta les deux opposants.
Une onde tranchante traversa la cour où se déroulait la bataille pour venir atteindre Marvollo qui l'esquiva tant bien que mal.
Aaliyah fixa l'origine de cette attaque surprise et vit un homme de taille moyenne, les cheveux noirs et un bandeau sur le front. Sa longue échappe volait au vent. Sa main gauche sur le pommeau du sabre qui était rengainé semblait prête à laisser s’échapper la lame folle. C'était un homme étranger au conflit des deux tribus.
Marvollo regarda autour de lui. L'endroit était devenu un vrai champ de cadavres et de corps agonisants et ce aussi bien pour les longues Jambes que pour les Long Bras.
-"Excusez moi, j'ai appris que vous étiez la commandante de l'armée des long Bras, c'est cela?" demanda l'homme
-"Isaia je présume..." lança Aaliyah
Marvollo ne savait plus quoi faire. Sa division fut annihilée. Et par dessus le marché, une autre inconnu dans cette équation déjà très complexe venait de pointer son nez.
L'inquiétude de ce dernier à l'égard de ses hommes était la cause de cette défaite cuisante. C'était là ce qu'il pensait.
-"Marvollo... Tu es seul maintenant. Tu sais ce que ça veut dire?" Annonça Aaliyah sèchement
Marvollo avala sa salive avec difficulté. C'était la première fois qu'il se confrontait à Aaliyah, mais les histoires qu'il avait entendu ne laissaient rien présager de bon.
En effet, si Aaliyah avait pour surnom "La Vengeresse", c'était à cause de la haine sans faille qu'elle portait à ceux qui osaient s'en prendre aux siens. Cette haine l'avait conduit à faire de chaque prisonniers Longue Jambe des exécutions spectaculaires et violentes à tel point que les rares Longue Jambe à avoir vu cela en restait choqué et apeuré toute leur vie.
Marvollo releva fièrement la tête. Il allait mourir mais pour évité d'être plus déshonoré qu'il ne l'était déjà, il décida de se battre enfin à pleine puissance.
-"Toi contre moi Aaliyah. Ne laisse personne intervenir!"
-"A moins que tu ne sois trop peureuse pour accepter?" la provoqua-t-il
La femme sortie une étrange arme accrochée dans son dos. Ca semblait être une arme rotative. Marvollo se mis en garde, une jambe prête à frapper. Mais celui qui était un simple spectateur jusqu'ici pris la parole.
-"Puis-je prendre votre place contre ce combattant?"
Surprise, Aaliyah lui fit un signe affirmatif, ce qui agaça Marvollo. Ce dernier se ficha des paroles d'Isaia et engagea le combat contre Aaliyah.
Malheureusement Il Demonio l’en empêcha.
-"Ton adversaire, c'est moi."
-"Mais t'es qui toi bordel!"
-"Je m'appelle Isaia, et je suis ici pour affaire." répondit le démon en souriant
-"Très bien! Alors prépare-toi à mourir étranger! Ensuite, ce sera ton tour Aaliyah!" gronda le Capitaine
Marvollo encra ses jambes dans le sol.
Long Long Kempo: Shock Wave!
Une onde de choc causé par le coup de pied surpuissant du Longue Jambe s'éleva vers Isaia. Il esquiva d'un saut à gauche mais le Capitaine, anticipa le mouvement. D'un chassé de la jambe, il brassa l'air. L'attaque envoya valser Isaia.
D'un bond gigantesque, Marvollo entreprit d'écraser la tête d'Isaia en atterrissant dessus mais la vivacité d'Il Demonio lui fit rater son coup.
Marvollo ne lâcha pas son ennemi du regard. La meilleure défense, c'est l'attaque. Le capitaine appliqua cette attitude sans laisser de répit à son assaillant.
Un coup de pied surpuissant latéral, puis d'un retourné complet un coup de pied gauche. Des attaques sans relâche, Isaia ne faisant qu'esquiver sans jamais riposter. Marvollo décida d'user d'une technique pour endommager le terrain et ainsi réduire la mobilité de son adversaire.
Il sauta à une hauteur impressionnante puis retomba sur Isaia.
Long Long Kempo: Stomp
Il fissura le sol dans un mini séisme. Déstabilisé, Isaia ne pouvait éviter l'attaque suivante.
Long Long Kempo: Air Slasher
Une onde tranchante se dirigea vers le démon.
Il petalo svolazzante
D'un geste extrêmement rapide, Isaia riposta avec une onde qui trancha celle de son assaillant, le prenant à revers. L'attaque toucha le torse de Marvollo. Une grande entaille se dessina sur ledit torse.
-"Le tranchant de mes attaques font ma force. Désolé pour toi"
Aaliyah qui regardait le spectacle, fut plus qu'étonné. Une telle personne dans ses rangs était une aubaine. Alors que quelques Long Bras assistaient au combat, les autres s’activaient à la sécurité du camp.
Charline contourna la bataille de manière à rejoindre Aaliyah. Sans s'encombrer de présentation elle démarra la conversation.
-"Je sais que vous êtes la chef, et j'ai plusieurs choses à vous soumettre."
-"Heu... Vous êtes qui? "
-"J'accompagne Isaia et Yvan, Yvan que vous devez connaitre si je ne me trompe. Je m’appelle Charline Read."
-"Comment êtes vous entré ici? Et où est L'Assassin qui devait vous accompagner?" s'impatienta la Longue Bras
-"Il a eu des soucis. Mais je vais être en mesure de vous aider dans votre guerre tout de même."
-"Très bien je vous écoute... Mais ne pensez pas pouvoir imposer vos conditions!"
-"D'accord. Donc nous vous aidons à combattre les longues jambe en échange d'Yvan." Dit Charline d’un ton intransigeant
-"... C'était déjà ce qui était prévue Vous n'avez rien d'autre à proposer?"
-"Bien sûr que si, regardez."
Aaliyah jeta un regard en direction de Marvollo et Isaia. Le capitaine avait du mal. Il s'était pris plusieurs attaques tranchantes de plein fouet et seule sa robustesse lui permettait de continuer. Isaia de son côté semblait juste un peu fatigué et les quelques blessures qu’il avait était bien peu handicapantes. Il avait progressé bien plus qu'il ne le pensait depuis le début de son voyage.
Au bout d'un moment, Isaia allait tuer son adversaire, ça ne faisait aucun doute. Mais Charline lui hurla d'un air autoritaire:
-"ISAIA! NE LE TUE SURTOUT PAS!"
Le démon jeta un furtif regard noir à Charline. Il due brièvement réprimer son envie tuer. Celle de tuer aussi bien son opposant que Charline. Aaliyah quant à elle, se posait des questions.
-"En demandant à des Longs Bras avant de venir vous voir, j'ai appris que cet homme était quelqu'un de gradé au sein des Longues Jambes." Commença Charline
-"Pourquoi ne pas en faire un prisonnier? Si vous vous débrouillez bien, il peut être un avantage pour vous. Faite parvenir vos revendications à votre ennemi, vous verrez comment tout ça évolue pas la suite."
-"En effet... Je n'ai jamais vu les choses de cette façon mais ça peut me permettre de pouvoir arrêter les Longue jambes."
-"Bien. Maintenant que vous avez ça, j'aimerais que vous invitiez Yvan à venir ici, sans lui révéler que nous sommes là cela va de soit."
-"Non, je ne le ferais pas encore. Sans Yvan, je peux dire au revoir à notre toute fraîche collaboration. Je vous le livrerais quand je n'aurais plus besoin de vos service."
-"Très bien, mais je ne peux garantir qu'Isaia fasse bien tout ce que vous attendez de lui jusqu'à la fin." Mit en garde Charline
Aaliyah soupira. Sur le papier, c'était une bonne idée de se servir de celui qui traquait Yvan, mais maintenant qu'il était devant elle, sa certitude se transforma en incertitude. La force d'Isaia n'était pas aussi insignifiante qu'elle le pensait, et une seule erreur pourrait être fatale.
A cela venait s'ajouter le fait que la dénommée Charline l'inquiétait elle aussi.
Alors qu'Isaia affaiblissait Marvollo, Aaliyah reçu un appel sur son Den den mushi. L'appel provenait de Scarlet-Adler.
-"Ephrem, c'est toi?"
-"Raté ma chère! C'est Simion à l'appareil!"
-"Simion! Qu'as-tu fais d'Ephrem?"
-"Relax ma belle... Ephrem est vivant si tu veux tout savoir."
Aaliyah grimaça. L’ennemi avait encore un coup d’avance sur elle et elle détestait ça.
-"Que veux-tu en échange de mon Général ?"
-"Oh, tu es vive d'esprit, j'aime ça! Ce que veux est simple: Je veux-"
-"Avant que tu ne continue, autant te prévenir: Je suis en mesure de refuser ta demande." Coupa soudainement Aaliyah, contente d'elle
-"Et qu'est-ce qui te fais dire ça?"
-"Je détiens Marvollo, et toi qui connait bien ma réputation, si tu tiens à lui tu ferais bien de ne pas commettre d'imprudence."
Un silence s'installa. Simion, cet homme si fier de ces semblables, si solidaire ne pouvait faire de dérapage. Les longues jambes étaient sa famille. Pour cela, il ne se risqua pas à faire quelque chose qui nuirait à son Capitaine.
-"Très bien... Jure-moi qu'il n'est pas mort et qu'il ne souffre d'aucune blessure infamante!" Exigea-t-il
Aaliyah regarda en direction d'Isaia, qui venait de battre le capitaine. Marvollo était inconscient.
-"Il est dans les vapes, mais je peux te promettre qu'il est vivant."
-"Nous sommes donc dans une impasse Aaliyah."
-"Que faisons-nous?" continua le Longue Jambe
Aaliyah réfléchit un instant avant de finalement donner une suite à la discussion.
-"Rappelle moi dans trente minutes et ne tente rien avant ce délais sinon Marvollo y passera."
-"Ok la Vengeresse!" Maugréa-t-il avant de raccrocher
Charline, d'un air las, lui demanda après avoir assisté à la scène:
-"Si j'ai bien suivi, détenir un otage n’est finalement pas aussi bénéfique que cela?"
-"Exact... Ils ont un de nos hommes ainsi qu'une de nos base..." se découragea Aaliyah
Charline fit signe à Isaia de venir pour qu'elle le soigne des quelques blessures. Aaliyah quant à elle composa un numéro sur son den den mushi.
-"Allô? L'unité d'Assassin? C'est Aaliyah."
-"Ah chef! Nous avons réussit à nous infiltrer en territoire ennemi. Nous allons commencer notre frappe furtive."
-"Très bien alors écoutez-moi bien: Vous allez revenir ici immédiatement et ce dans les plus bref délais! Votre nouvelle mission sera d'infiltrer Scarlet-Adler qui est tombé aux mains de nos ennemis. Faites en sorte qu'Yvan soit le plus discret possible, il nous sera utile pour frapper fort."
-"Très bien madame! Nous nous dépêchons!"
Aaliyah parut satisfaite. Elle se tourna ensuite vers les deux voyageurs.
-"Si vous me promettez de ne pas faire de vague avant mon signal, je vous promet qu'Yvan sera à vous."
-"Qu'est-ce que cela signifie?" la questionna Charline
Aaliyah respira un grand coup.
-"Je vais faire en sorte que le lieu d'un possible échange soit Scarlet-Adler, notre base tombé aux mains ennemis. Comme vous l'avez entendu, là bas se trouvera Yvan."
-"Une fois qu'il sera passé à l'attaque, je vous demanderais une dernière chose avant de vous en prendre à Yvan." Ajouta-t-elle
-"Quelle est-elle ?" demanda Isaia
-"Tuez le plus de Longues jambe possible, c'est tout. Une fois que j’aurais décrété que le contrat rempli, vous pourrez enfin faire ce que bon vous semble."
Isaia hocha la tête en signe d'acquiescement. Il allait pouvoir s'amuser en plus de chasser.
Cependant dans un coin de sa tête, Aaliyah ne pouvait pas laisser passer le fait qu'Isaia et Charline étaient très certainement les responsable de la mort de plusieurs membres de sa tribu.
"Vous qui avez osé s'en prendre à mes soldats, ne pensez pas non plus vous en tirer comme ça" pensa-t-elle en regardant les deux étrangers...
Leur mission était simple: Avancer dans les lignes ennemies par des passages stratégiques où l'infiltration serait plus que concluante, le tout mené par des vétérans.
Cependant, alors qu'ils s'apprêtaient à traverser le fleuve symbolisant le "Rideau de fer", séparant les deux tribus comme un implacable mur, Un bruit attira l'attention des trois infiltrés.
Tournant la tête vers l'Est, L'Assassin remarqua une chose plus qu'effrayante: de la fumée noire s'élevait dans les cieux. Au vu de la position, il en conclu que celle-ci venait de Scarlet-Adler ou du moins d'une position proche de cette base.
-"Le signal! J'ai pas pu le voir plus tôt à cause des arbres bon sang!" s'agita-t-il en prenant son Den den mushi dans l'espoir de contacter la Vice-Chef
-"Tu vois ça Charline? Je me demande bien ce qu'il se passe..."
Avec un air blasé, Charline sorti un tube d'une de ses poches. La raison échappait à Isaia mais elle resta là, silencieuse, à attendre la fin de la conversation de L'Assassin.
-"Bien reçu Madame! Je change de direction, je viens vous rejoindre avec du renfort. Enfin si l'on peut appeler ça du renfort..." annonça-t-il avant de raccrocher
-"Je ne sais pas comment nous devons prendre vos dernières paroles!" Ironisa Isaia
Charline tendit sans prévenir le tube qu'elle avait à la main au Long bras.
-"Ceci est une drogue de mon invention. Elle booste la vitesse d'une manière incroyable. Avec ça, nous serons capables d'attendre notre nouvelle destination en un clin d'œil. »
D'un air suspicieux, le Long bras accepta le cadeau. Pouvait-il réellement faire confiance à ces personnes? Son instinct lui disait "non" mais l'urgence de la situation lui fit perdre tout raisonnement censé. Il accepta donc.
D'un geste, il avala le contenu. Elle en donna dans le même temps, à Isaia et en ingurgita elle même.
Le long Bras regretta finalement son geste.
-"Hey! C'est quoi le souci! Je peux plus utiliser mes bras!"
Charline releva lentement les yeux vers lui.
-"Voici ma Running drug booster. Avec ça, vous ne pourrez plus utiliser vos bras."
-"A toi de jouer Isaia." Ajouta-t-elle
Alors que le long bras, déconcerté et dans une fâcheuse posture, tenta de fuir et ce à une vitesse impressionnante, il commit une erreur maladroite: Il détourna son regard de celui qui était maintenant un adversaire.
Il petalo svolazzante, Lo sboccio
Alors que l'onde tranchante d'une rapidité exaspérante allait séparer le corps du malheureux fuyard en deux, celui-ci profita de du gain de mobilité de ces jambes pour esquiver plus qu'efficacement l'attaque avant même qu'elle ne l'atteigne.
-"Dans un sens, je te remercie femme! Tu ne m'as pas menti sur la vitesse! Maintenant je sais que-"
L'Assassin ne pu finir sa phrase. L'onde qu'il était si sûr d'esquiver se divisa en cinq, ne lui laissant aucune chance. Il reçu l'attaque de plein fouet. Par chance l'attaque n'était pas assez puissante pour le tuer mais l'était pour le ralentir et laisser le temps à Isaia de le trancher en face à face.
Rapide comme l'éclair, Il Demonio divisa la chair de sa victime de son sabre aiguisé. Le geste fut trop rapide. Un nouveau cadavre venait s'ajouter à la liste des victimes d'Isaia.
-"Ca t'as irrité la manière dont il a fait référence à nous c'est ça?" lâcha le plus simplement du monde Isaia
La scientifique ne dit mot. Isaia avait visé juste. Etrangement les deux voyageurs se comprenaient plutôt bien.
-"Isaia. On fait quoi?"
-"Le marché tiens toujours. On va vers cette fumée. Avec un peu de chance nous y rencontrerons le Chef de cet homme."
-"L'espoir fait vivre à ce que je vois... Je t'envie de croire que ce sera aussi simple..." déplora Charline
-"Au fait, c'était de l'eau que tu m'as donné je me trompe?" demanda Isaia en changeant de sujet
-"J'allait pas gaspiller mes rares booster de réflexe pour ça franchement..."
A Fort Point, Aaliyah faisait face aux Longues Jambes. A la tête de ceux-ci se trouvait le capitaine Marvollo. D'un coup d'œil elle remarqua la composition des assaillants.
-"Un seul Capitaine et à première vu, je dirais qu'il n'y a aucun fossoyeur. Une épine en moins dans le pied."
-"Que tout les renforts qui devait se diriger vers Scarlet défendent Fort Point! Il est clair que cette offensive n'est pas faite pour durer et avec notre force actuel, nous n'en ferons qu'une bouchée!" encouragea la Vice Chef
-"Oui Madame!" répondirent plein d’entrain les soldats présent
Des tireurs d'élite chargèrent leur arc et balles. D'autres préparèrent leurs armes. Malgré la brèche causée par l'explosion, les longues jambes avaient du mal à franchir la base.
Les pertes causées par l'organisation des long bras étaient loin d'être négligeable. De 250 fantassins longues Jambe, on en était arrivé à 150. Par chance, aucun Méguétant n'était présent. Alors que les choses se présentaient malgré tout assez bien, une nouvelle explosion retentit.
La brèche n'en devint que plus grande, laissant aux longues jambes l'occasion de frapper plus fort.
-»Allez-y mes fiers soldats! Nous pouvons y arriver!" Enchérit Marvollo en fonçant dans Fort Point
Cependant une il vit une énorme épine dans son plan.
-"Ca ne faisait pas partie des prévisions ça!" constata-t-il lorsqu'il vit Aaliyah, une goutte de sueur perlant sur sa tempe
Aaliyah semblait hors d'elle. Comment osaient-ils prendre d'assaut cette base si importante? De plus, le fait qu'aucune réelle menace ne composait le groupe armé des longues jambes l'irritait au plus haut point.
-"Même si, au vu de la composition, vous n'êtes ici que pour faire diversion, je me sens insultée quand je vois que seul un capitaine est en charge de cette opération!"
-"Prend garde à tes paroles, Aaliyah! Je pourrais te surprendre!" annonça l'air peu convaincu Marvollo
Alors que les Longue jambes étaient enfin arrivées à entrer dans cette base, infligeant des pertes aux résidents, leurs nombres se réduisaient à vue d'oeil.
Marvollo le savait et le voyait bien: Leurs mission ici était un demi échec. Non seulement ils n'avaient pas prévu la présence de la Vice Chef ennemi, mais surtout Fort Point avait bénéficié de soldats supplémentaires.
Et les nouvelles allaient de plus en plus mal avec la venue de nouveaux hommes Long bras en provenance de leur village.
Le capitaine, aux prises avec Aaliyah, faisait tout pour éviter d'être attrapé. Les uns après les autres, les longues jambes tombaient tandis que les long bras arrivaient.
-"Tu ne me prends pas au sérieux Aaliyah! Utilise ta fameuse arme bon sang!"
-"Pour quoi faire? Tu es trop préoccupé par tes hommes qui tombent comme des mouches du coup je vois bien que tu n'es pas à fond dans ce combat. Donc je fais de même!"
-"Sois maudite saleté de Long Bras!" cracha le pauvre Capitaine avant de faire enfin face au vice Chef
Le véritable combat semblait commencer lorsque qu'un incident arrêta les deux opposants.
- Spoiler:
Une onde tranchante traversa la cour où se déroulait la bataille pour venir atteindre Marvollo qui l'esquiva tant bien que mal.
Aaliyah fixa l'origine de cette attaque surprise et vit un homme de taille moyenne, les cheveux noirs et un bandeau sur le front. Sa longue échappe volait au vent. Sa main gauche sur le pommeau du sabre qui était rengainé semblait prête à laisser s’échapper la lame folle. C'était un homme étranger au conflit des deux tribus.
Marvollo regarda autour de lui. L'endroit était devenu un vrai champ de cadavres et de corps agonisants et ce aussi bien pour les longues Jambes que pour les Long Bras.
-"Excusez moi, j'ai appris que vous étiez la commandante de l'armée des long Bras, c'est cela?" demanda l'homme
-"Isaia je présume..." lança Aaliyah
Marvollo ne savait plus quoi faire. Sa division fut annihilée. Et par dessus le marché, une autre inconnu dans cette équation déjà très complexe venait de pointer son nez.
L'inquiétude de ce dernier à l'égard de ses hommes était la cause de cette défaite cuisante. C'était là ce qu'il pensait.
-"Marvollo... Tu es seul maintenant. Tu sais ce que ça veut dire?" Annonça Aaliyah sèchement
Marvollo avala sa salive avec difficulté. C'était la première fois qu'il se confrontait à Aaliyah, mais les histoires qu'il avait entendu ne laissaient rien présager de bon.
En effet, si Aaliyah avait pour surnom "La Vengeresse", c'était à cause de la haine sans faille qu'elle portait à ceux qui osaient s'en prendre aux siens. Cette haine l'avait conduit à faire de chaque prisonniers Longue Jambe des exécutions spectaculaires et violentes à tel point que les rares Longue Jambe à avoir vu cela en restait choqué et apeuré toute leur vie.
Marvollo releva fièrement la tête. Il allait mourir mais pour évité d'être plus déshonoré qu'il ne l'était déjà, il décida de se battre enfin à pleine puissance.
-"Toi contre moi Aaliyah. Ne laisse personne intervenir!"
-"A moins que tu ne sois trop peureuse pour accepter?" la provoqua-t-il
La femme sortie une étrange arme accrochée dans son dos. Ca semblait être une arme rotative. Marvollo se mis en garde, une jambe prête à frapper. Mais celui qui était un simple spectateur jusqu'ici pris la parole.
-"Puis-je prendre votre place contre ce combattant?"
Surprise, Aaliyah lui fit un signe affirmatif, ce qui agaça Marvollo. Ce dernier se ficha des paroles d'Isaia et engagea le combat contre Aaliyah.
Malheureusement Il Demonio l’en empêcha.
-"Ton adversaire, c'est moi."
-"Mais t'es qui toi bordel!"
-"Je m'appelle Isaia, et je suis ici pour affaire." répondit le démon en souriant
-"Très bien! Alors prépare-toi à mourir étranger! Ensuite, ce sera ton tour Aaliyah!" gronda le Capitaine
Marvollo encra ses jambes dans le sol.
Long Long Kempo: Shock Wave!
Une onde de choc causé par le coup de pied surpuissant du Longue Jambe s'éleva vers Isaia. Il esquiva d'un saut à gauche mais le Capitaine, anticipa le mouvement. D'un chassé de la jambe, il brassa l'air. L'attaque envoya valser Isaia.
D'un bond gigantesque, Marvollo entreprit d'écraser la tête d'Isaia en atterrissant dessus mais la vivacité d'Il Demonio lui fit rater son coup.
Marvollo ne lâcha pas son ennemi du regard. La meilleure défense, c'est l'attaque. Le capitaine appliqua cette attitude sans laisser de répit à son assaillant.
Un coup de pied surpuissant latéral, puis d'un retourné complet un coup de pied gauche. Des attaques sans relâche, Isaia ne faisant qu'esquiver sans jamais riposter. Marvollo décida d'user d'une technique pour endommager le terrain et ainsi réduire la mobilité de son adversaire.
Il sauta à une hauteur impressionnante puis retomba sur Isaia.
Long Long Kempo: Stomp
Il fissura le sol dans un mini séisme. Déstabilisé, Isaia ne pouvait éviter l'attaque suivante.
Long Long Kempo: Air Slasher
Une onde tranchante se dirigea vers le démon.
Il petalo svolazzante
D'un geste extrêmement rapide, Isaia riposta avec une onde qui trancha celle de son assaillant, le prenant à revers. L'attaque toucha le torse de Marvollo. Une grande entaille se dessina sur ledit torse.
-"Le tranchant de mes attaques font ma force. Désolé pour toi"
Aaliyah qui regardait le spectacle, fut plus qu'étonné. Une telle personne dans ses rangs était une aubaine. Alors que quelques Long Bras assistaient au combat, les autres s’activaient à la sécurité du camp.
Charline contourna la bataille de manière à rejoindre Aaliyah. Sans s'encombrer de présentation elle démarra la conversation.
-"Je sais que vous êtes la chef, et j'ai plusieurs choses à vous soumettre."
-"Heu... Vous êtes qui? "
-"J'accompagne Isaia et Yvan, Yvan que vous devez connaitre si je ne me trompe. Je m’appelle Charline Read."
-"Comment êtes vous entré ici? Et où est L'Assassin qui devait vous accompagner?" s'impatienta la Longue Bras
-"Il a eu des soucis. Mais je vais être en mesure de vous aider dans votre guerre tout de même."
-"Très bien je vous écoute... Mais ne pensez pas pouvoir imposer vos conditions!"
-"D'accord. Donc nous vous aidons à combattre les longues jambe en échange d'Yvan." Dit Charline d’un ton intransigeant
-"... C'était déjà ce qui était prévue Vous n'avez rien d'autre à proposer?"
-"Bien sûr que si, regardez."
Aaliyah jeta un regard en direction de Marvollo et Isaia. Le capitaine avait du mal. Il s'était pris plusieurs attaques tranchantes de plein fouet et seule sa robustesse lui permettait de continuer. Isaia de son côté semblait juste un peu fatigué et les quelques blessures qu’il avait était bien peu handicapantes. Il avait progressé bien plus qu'il ne le pensait depuis le début de son voyage.
Au bout d'un moment, Isaia allait tuer son adversaire, ça ne faisait aucun doute. Mais Charline lui hurla d'un air autoritaire:
-"ISAIA! NE LE TUE SURTOUT PAS!"
Le démon jeta un furtif regard noir à Charline. Il due brièvement réprimer son envie tuer. Celle de tuer aussi bien son opposant que Charline. Aaliyah quant à elle, se posait des questions.
-"En demandant à des Longs Bras avant de venir vous voir, j'ai appris que cet homme était quelqu'un de gradé au sein des Longues Jambes." Commença Charline
-"Pourquoi ne pas en faire un prisonnier? Si vous vous débrouillez bien, il peut être un avantage pour vous. Faite parvenir vos revendications à votre ennemi, vous verrez comment tout ça évolue pas la suite."
-"En effet... Je n'ai jamais vu les choses de cette façon mais ça peut me permettre de pouvoir arrêter les Longue jambes."
-"Bien. Maintenant que vous avez ça, j'aimerais que vous invitiez Yvan à venir ici, sans lui révéler que nous sommes là cela va de soit."
-"Non, je ne le ferais pas encore. Sans Yvan, je peux dire au revoir à notre toute fraîche collaboration. Je vous le livrerais quand je n'aurais plus besoin de vos service."
-"Très bien, mais je ne peux garantir qu'Isaia fasse bien tout ce que vous attendez de lui jusqu'à la fin." Mit en garde Charline
Aaliyah soupira. Sur le papier, c'était une bonne idée de se servir de celui qui traquait Yvan, mais maintenant qu'il était devant elle, sa certitude se transforma en incertitude. La force d'Isaia n'était pas aussi insignifiante qu'elle le pensait, et une seule erreur pourrait être fatale.
A cela venait s'ajouter le fait que la dénommée Charline l'inquiétait elle aussi.
Alors qu'Isaia affaiblissait Marvollo, Aaliyah reçu un appel sur son Den den mushi. L'appel provenait de Scarlet-Adler.
-"Ephrem, c'est toi?"
-"Raté ma chère! C'est Simion à l'appareil!"
-"Simion! Qu'as-tu fais d'Ephrem?"
-"Relax ma belle... Ephrem est vivant si tu veux tout savoir."
Aaliyah grimaça. L’ennemi avait encore un coup d’avance sur elle et elle détestait ça.
-"Que veux-tu en échange de mon Général ?"
-"Oh, tu es vive d'esprit, j'aime ça! Ce que veux est simple: Je veux-"
-"Avant que tu ne continue, autant te prévenir: Je suis en mesure de refuser ta demande." Coupa soudainement Aaliyah, contente d'elle
-"Et qu'est-ce qui te fais dire ça?"
-"Je détiens Marvollo, et toi qui connait bien ma réputation, si tu tiens à lui tu ferais bien de ne pas commettre d'imprudence."
Un silence s'installa. Simion, cet homme si fier de ces semblables, si solidaire ne pouvait faire de dérapage. Les longues jambes étaient sa famille. Pour cela, il ne se risqua pas à faire quelque chose qui nuirait à son Capitaine.
-"Très bien... Jure-moi qu'il n'est pas mort et qu'il ne souffre d'aucune blessure infamante!" Exigea-t-il
Aaliyah regarda en direction d'Isaia, qui venait de battre le capitaine. Marvollo était inconscient.
-"Il est dans les vapes, mais je peux te promettre qu'il est vivant."
-"Nous sommes donc dans une impasse Aaliyah."
-"Que faisons-nous?" continua le Longue Jambe
Aaliyah réfléchit un instant avant de finalement donner une suite à la discussion.
-"Rappelle moi dans trente minutes et ne tente rien avant ce délais sinon Marvollo y passera."
-"Ok la Vengeresse!" Maugréa-t-il avant de raccrocher
Charline, d'un air las, lui demanda après avoir assisté à la scène:
-"Si j'ai bien suivi, détenir un otage n’est finalement pas aussi bénéfique que cela?"
-"Exact... Ils ont un de nos hommes ainsi qu'une de nos base..." se découragea Aaliyah
Charline fit signe à Isaia de venir pour qu'elle le soigne des quelques blessures. Aaliyah quant à elle composa un numéro sur son den den mushi.
-"Allô? L'unité d'Assassin? C'est Aaliyah."
-"Ah chef! Nous avons réussit à nous infiltrer en territoire ennemi. Nous allons commencer notre frappe furtive."
-"Très bien alors écoutez-moi bien: Vous allez revenir ici immédiatement et ce dans les plus bref délais! Votre nouvelle mission sera d'infiltrer Scarlet-Adler qui est tombé aux mains de nos ennemis. Faites en sorte qu'Yvan soit le plus discret possible, il nous sera utile pour frapper fort."
-"Très bien madame! Nous nous dépêchons!"
Aaliyah parut satisfaite. Elle se tourna ensuite vers les deux voyageurs.
-"Si vous me promettez de ne pas faire de vague avant mon signal, je vous promet qu'Yvan sera à vous."
-"Qu'est-ce que cela signifie?" la questionna Charline
Aaliyah respira un grand coup.
-"Je vais faire en sorte que le lieu d'un possible échange soit Scarlet-Adler, notre base tombé aux mains ennemis. Comme vous l'avez entendu, là bas se trouvera Yvan."
-"Une fois qu'il sera passé à l'attaque, je vous demanderais une dernière chose avant de vous en prendre à Yvan." Ajouta-t-elle
-"Quelle est-elle ?" demanda Isaia
-"Tuez le plus de Longues jambe possible, c'est tout. Une fois que j’aurais décrété que le contrat rempli, vous pourrez enfin faire ce que bon vous semble."
Isaia hocha la tête en signe d'acquiescement. Il allait pouvoir s'amuser en plus de chasser.
Cependant dans un coin de sa tête, Aaliyah ne pouvait pas laisser passer le fait qu'Isaia et Charline étaient très certainement les responsable de la mort de plusieurs membres de sa tribu.
"Vous qui avez osé s'en prendre à mes soldats, ne pensez pas non plus vous en tirer comme ça" pensa-t-elle en regardant les deux étrangers...
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Re: L'île forestière de Judée
Ce qui s'est passé
Simion venait de raccrocher avec Aaliyah. Il disposait d'une trentaine de minutes pour réfléchir à la suite des événements. Son ami et subordonné Marvollo était aux mains de l'ennemi entraînant, sans aucun doute, avec lui des centaines de fantassins dans la mort ou la captivité.
Peut être avait-il commis une erreur en appelant la Vice-Chef des longs bras pour la narguer? Peut être aurait il dû écouter les mises en garde de Red-Moon lui déconseillant de faire ça?
La décision sur le moment de narguer Aaliyah lui semblait être une bonne idée. Après tout, lui, Simion, avait réussi ce qu'aucun Roi Longue-Jambes n'avait ne serait ce que toucher en deux cents ans. Lui, le Vice-Chef, avait réussi avec ses quelques 350 hommes une entreprise dans laquelle des milliers des leurs avaient péri. Il avait fait de l'utopie une réalité.
Scarlet-Adler l'imprenable avait été vaincue.
Flash-Back:
Était il mort ou vivant? Nul en cet instant n'aurait su l'affirmer. Le coup de poing ravageur du Général Ephrem avait fait de la cage thoracique du Capitaine Marvin une bouillie sanguinolente. Le malheureux valdingua à une trentaine de mètres avant d'être intercepté par 3 fossoyeurs qui l'emmenèrent loin des combats. Du moins ils tentèrent car le bousier se mit à leur poursuite d'un pas lourd en écartant d'une pichenette les combattants sur son chemin, qu'ils aient été Longs bras ou Longue jambes. Pour lui, il était hors de question que quiconque le sépare de sa proie. Ephrem était si obnubilé par la capture de Marvin qu'il ne remarqua pas immédiatement que le ciel s'était soudainement assombri, que tous les combats sur la rive avaient cessé dans un silence et un effroi palpable, que d'infinis bourdonnements avaient empli les lieux. Il ne remarqua pas non plus que quelqu'un d'autre était à ses trousses, dévoré par une haine de plus en plus grande au fur et à mesure que ses amis tombaient.
- Simion : Arrêtes toi fumier !, Pyromane Style : Bloody Meteor
Générée par les "flamme dial" intégrée dans la pipe, propulsée par le souffle de Simion, une boule de feu plus grande que celle qui détruisit la porte fusa vers le bousier en rasant le sol. Le général se tourna vivement et abattit un des ses coups de poing magistraux qui dispersa la boule de feu géante en de petites volutes d'étincelles. Ephrem jeta un coup d’œil de regret aux fossoyeurs qui s’éloignaient avec Marvin puis chargea sur Simion. Ce dernier était bien plus important. Le Vice-Chef lui emboîtât le pas.
- Babylone: Dispersion !
Alors que les deux combattant chargèrent l'un sur l'autre en avalant la quarantaine de mètres qui les séparaient de leur premier corps à corps, une nuée d'abeilles descendit du ciel et emplit l'espace entre les deux antagonistes qui s'arrêtèrent dans un dérapage. Une partie d'entres elles se dirigea sur un Ephrem interloqué qui fit un bond en arrière pour s'éloigner des insectes.
- Ephrem : Par tonnerre, d'où viennent ces maudits insectes? maugréa t-il en jetant des coups d’œil frénétiques à gauche et à droite pour localiser, le ou les responsable(s).
Il n'était pas le seul. Tous les hommes et femmes en arme sur ce théâtre d'opération cherchaient avec angoisse la source de ce agglutinement d'abeilles si nombreuses qu'elles en obscurcissaient les minces rayons du soleil !
- Babylone: Hécatombe !
Obéissant à ce simple murmure, le nuage d'abeilles fondit en intégralité sur le champ de bataille, s'attaquant exclusivement aux fantassins longs bras. La confusion et le chaos qui en résulta fut ineffable. Les minuscules insectes fondaient sur leur victimes qui vainement secouèrent leur armes tranchants dans un geste de défense. Ces abeilles n'étaient pas des mouches qu'ont chassait d'une pichenette, au contraire, elles avaient été dressées à tuer, et la manœuvre "hécatombe" était une de leur préférée. Précises, elles ciblèrent en priorité les points névralgiques de l'anatomie humaines. Les dards des abeilles guerrières perforèrent la chair inoculant à leur victime leur venin tandis que les butineuses et autres ouvrières rentrèrent par tous les orifices qu'elles trouvaient: yeux, bouches, oreilles. L'effroi et l'horreur s'emparèrent bientôt du champ de bataille. Même les fantassins longues-jambes furent saisi de compassions à la vue du sort que subissait leurs ennemis jurés. Ici et là, partout des cadavres, des hommes suffoquant du trop plein d'abeilles logées dans leurs gorges, leurs tympans. Douce hécatombe.
- Ephrem: Non, mais qu'est ce c'est ... chuchota t-il horrifié en parcourant la rive du regard. Ses hommes étaient morts ou agonisants, seuls tenaient debout, les longues jambes.
- Simion: Je comprend maintenant pourquoi on te surnomme, "La tueuse de Monde", Babylone ! Moins de trois minutes t'auront suffit pour te débarrasser d'une centaine d'hommes en armes et pas des quiches.
- Babylone: Conclave !
D'un seul geste, comme une seule entité, toutes les abeilles firent volte face et se dirigèrent vers un point de la rive entourée d'abeilles. Elles tournoyèrent autour s'écartant de plus en plus jusqu'à laisser entrevoir Babylone debout les bras tendus telle une équilibriste sur son Méguétant. Jusqu'à maintenant, elle se cachait dans sa nuée.
- Belzébuth: Magnifique ! Tellement longtemps que j'attendais une telle démonstration. Faut dire que tu ne m'as rien montré sur Ochvitz !
- Babylone: Doutais tu de mes capacités?
- Belzébuth: Pas le moins du monde, mais j'avais besoin de savoir. Maintenant, JE SAIS.
- Ephrem: Sale traînée, c'est toi qui est responsable de tout ceci? vociféra t-il en se ruant vers elle.
Belzébuth et Simion réagirent du même mouvement et t'entèrent d'intercepter le bousier mais ils furent prit de vitesse par un détachement d'abeille qui forma une légère frontière filiforme entre eux d'une part, Ephrem et Babylone d'autre part.
- Babylone: Ce combat est le mien les gars, ne vous en occupez pas, à chacun ses objectifs, continuez à remplir les vôtres, trancha t-elle avec un sourire que Belzébuth ne lui avait jamais vu. Un sourire amusé par la perspective de tuer. Petit à petit, la tueuse de monde libérait ses démons.
- Simion: Attends, t'es sur de vouloir le combattre seule? demanda t-il alors qu'il semblait en proie à une véritable lutte intérieure. Il aurait surement tout donné pour carboniser Ephrem de sa propre pipe ().
- Babylone: Etes vous sourd ou la perspective de la victoire vous a rendu amnésique? N'entendez vous pas les explosions proche? La vague jaune de Red-Moon passe à l'action. Soutenez les au lieu de bailler aux corneilles !
Le ton de sa dernière phrase était élevé et un poil furieux. Les fantassins Longue-Jambes s'exécutèrent sans demander leurs restes et s'ébranlèrent en direction du pont de Masenko. Simion, quant à lui semblait avoir des difficultés à s'en aller jusqu'à ce qu'une explosion plus violente que les autres ne le fasse se retourner. Les fossoyeurs de Red-Moon ne semblaient pas y aller de mains mortes et la résistance ennemies semblaient elle aussi, très accrues.
- Belzébuth: Allez on bouge !
- Simion: Tu vas la laisser seule ici?
- Belzébuth: Oui, aucune inquiétude. Et si elle se fait tuer, ça voudra juste dire qu'elle était indigne de continuer. Laissons le ciel en décider.
Sans un regard pour sa camarade, L'étrangleur d'Oursaring-Island s'envola vers le nouveau front suivit de près par le Pyromane, tandis que sur la rive, se faisaient face, le Bousier et la Tueuse de monde.
Red-Moon Undertaker
Quinze minutes plus tôt, la jeune capitaine et ses subordonnés fossoyeurs traversaient le Jourdain à la nage puis s'infiltrèrent en territoire ennemi en se dirigeant vers le pont stratégique comme le prévoyait le plan Much Blood. Maintenant, ils étaient aux prises avec l'avant garde de la centaine d'hommes qui gardait le pont. Cent contre trente cinq. L'infériorité numérique qu'affectionnait tant l'unité des fossoyeurs. Ils étaient aussi désavantagés côté matériel. Tout au tour du pont, en plus des catapultes à boulet explosifs, à avaient été placées des types balistes qui tiraient une dizaine de flèches en une seule attaque. Aussi, dès que les longs jambes pointèrent le bout de leurs museaux, les boulets s'abattirent sur eux. Ils explosèrent de partout, tandis que les fossoyeurs expérimentés les évitaient dans un ballet de numéro d'esquive.
- Long-Bras : C'est pas fini, armez les balistes, Feu !
Répondant à cet ordre, les balistes firent feu répandant aux dessus des fossoyeurs approchants une pluie de projectiles.
- Red-Moon: Dunia ya repulsion (HRP: C'est du Swahili, ça veut dire "Un monde de répulsion, Merci google trad )
La capitaine leva sa main droite, paume ouverte vers le ciel. Une seconde plus tard, toutes les flèches dévièrent de leur trajectoire comme si elles avaient brutalement été fauchées dans leur course où avaient buté contre un mur invisible. Les flèches tombèrent drues par terres dans de petits bruits étouffés. L'assistance long-bras était frappée de stupéfaction à la suite de cette démonstration.
- Red-Moon: C'est qui le gros lard qui semble commander leur force? demanda-elle à un de ses hommes en désignant d'un geste de la tête le long-bras blond et costaud qui donnait des ordres aux tireurs postés derrières les balistes.
- Fossoyeur: Je crois que c'est Némo "le boucher". Anciennement Capitaine de leur unité d'assassin, mais dégradé à cause de ses penchants pour les tueries.
- Red-Moon: ... Je vois. Vous autres nettoyez moi ça, je m'occupe de détruire le pont.
Toujours avec cette synchronisation digne d'une seule entité, les fossoyeurs se jetèrent sur les longs bras dans un corps à corps meurtrier. Ils taillaient leur ennemis, évitaient gracieusement leurs contre-attaques. Minutes après minutes, ils gagnaient du terrain au fur et à mesure que leurs ennemis moins bien entraînés tombèrent sous leurs coups. Dans la mêlée, Red-Moon, son wakizashi à la main, avançait à rythme constant éliminant d'un seul coup chaque adversaire sur son chemin. Soudain, les sens de la Capitaine, l'alertèrent d'un danger imminent. De sa droite fusa une ombre qui dans un mouvement rapide abattit son arme, une grande hache. Red-Moon dévia l'attaque et s'éloigna de son challenger en un salto arrière.
- Red-Moon: Tu en as mis du temps, ça fait près de deux minutes que je massacre tes hommes, Némo.
- Némo: J'étais occupé à observer tes mouvements et à massacrer, de mon côté, les tiens, dit-il en léchant sa hache couverte de sang et en indexant quelques fossoyeurs étendus par terre, décapités pour la plupart.
Il se rua sur Red-Moon et trancha horizontalement l'air. Elle sauta avec la légèreté d'une plume, atterrit sur le plat de la lame toujours en mouvement et darda son wakizashi vers l'abdomen du Némo. Celui ci évita l'attaque en empoignant l'avant bras de Red-Moon de sa main gauche de libre. Il la souleva sans effort et l'écrasa contre terre. La capitaine se réceptionna sur sa main droite et donna un grand coup de pied dans le vide qui déclencha une onde de choc que Némo esquiva en sautant haut. Il contre attaqua en scindant violemment l'air de sa hache, ce qui libéra une large onde tranchante à laquelle Red-Moon opposa son Wakizashi d'un geste vertical de haut en bas qui dissipa l'attaque tranchante.
- Némo: Ouais. Comme je m'y attendais, tu as visé mon ventre. Je voulais vérifier si la légende de "L'éventreur de Judée" était justifiée. On raconte que tu ne frappes qu'une fois, et que d'un coup tu éviscères tes adversaires. Je m'en réjouis d'avance d'être celui qui mettra définitivement fin à ta carrière. Par ailleurs j'te félicite d'avoir paré mon attaque avec ton petit katana de 45 cm. Ça ne se reproduira plus.
- Red-Moon: C'est certain, répondit-elle en rengainant son wakizashi. Moi aussi j'ai vu ce que je voulais voir et je suis très déçue. Ta réputation est surfaite, tu n'as rien de l'enragé que j'vais imaginé. Tu ne vaus rien.
- Némo: Tu comptes te battre contre moi à main nue? Ne me sous estimes pas, je suis le boucher !
- Red-Moon: Ton désir de sang n'est rien comparé au mien ! Kivutio Dunia !
Alors que Némo se ruait une seconde fois sur elle, Red-Moon tendit sa main gauche, la paume ouverte dans un geste nonchalant. Subitement, Némo accéléra sa course, décolla carrément de terre sa main crispée sur le manche de sa hache, le visage figé dans un rictus d'incompréhension. Sa hache et lui foncèrent sur Red-Moon qui calmement, sauta au dernier instant avant le choc, se retourna et d'un puissant coup de pied retourné aux côtes envoya Némo valser sur une quinzaine de mètres. Le boucher se releva tant bien que mal, un filet de sang aux lèvres, une main sur ses côtes, le regard hagard, le souffle coupé.
- Némo: Ah... Ah.... qu'est ce que t'as fait? D'abord les flèches que t'as repoussé et maintenant ça. Le général Ephrem rapporta suite à votre bref combat que tu avais le pouvoir de repousser et d'attirer les armes sans pour autant l'expliquer. Quel démon est tu, Red-Moon Undertaker ?!
- Red-Moon: Un démon hein ? Ça faisait longtemps qu'on ne m'avait pas complimenté ainsi Némo. Vois tu, de ma main droite je repousse et de la gauche j'attire le métal. Repulso et Attracto Dial. Ces rarissimes artefacts sont des cadeaux que m'offrit mon maître lorsqu'il revint de la mer d'opale. Mais Shut, ne dis rien à Simion, je lui ai dit les avoir trouvé dans les ruines du temples d'Hamamatsu.
Qu'ai je à craindre de toutes manières? Un mort ne trahit pas de secret ! acheva t-elle avec un regard à glacer le sang des pires tueurs.
Fuyait-il ou tentait-il une nouvelle manœuvre d'attaque? Nous ne le saurons jamais parce qu'à l'instant où Némo se débarrassa de sa hache et fit deux pas vers la droite, Red-Moon apparut devant lui dans un mouvement si rapide qu'un observateur étranger aurait pu croire à une téléportation. Elle attrapa la tête du boucher qu'elle écrasa contre son genou. Pendant que son ennemi flanchait, le visage ensanglanté, l’os nasal broyé, elle dégaina son Wakizashi et d'une coupe verticale ascendante, le trancha du nombril au menton. Némo s'écroula, l'abdomen et le torse ouverts. Il mourut d’exsanguination, les tripes aux quatre vents.
L'éventreur avait eu raison du Boucher.
- Red-Moon: Cette victime je vous la dédie, Maître Elijah. Où que vous puissiez vous trouver, sachez que mes pensées sont tournées vers vous, murmura t-elle les mains jointes, le regard vers le ciel dans une position de prière.
Elle s'éloigna du cadavre éviscéré et se dirigea vers le pont dont les fossoyeurs avaient la totale maîtrise. Ils avaient gagné en dépit de leur infériorité numérique. De trente cinq, ils étaient passés à vingt-et-un. De cent, les longs bras étaient passés à zéro.
- Fossoyeur: A vous l'honneur Madame.
- Red-Moon: Dunia ya repulsion , dit elle en sautant sur le pont.
Sous l'effet des pouvoirs de répulsions exercés par la capitaine, le pont en fer se tassa sur lui même, l'armature se courba, les joints et rivets sautèrent précipitant l'édifice dans le ruisseau en contre bas. Red-Moon fut tractée avant la chute du pont par ses subordonnés qui lui lancèrent une corde.
- Red-Moon: Mission Accompli, Scarlet Adler est isolée.
- Belzébuth: Elle forte, très forte. La manière dont elle a fini ce type à la hache, du vrai art, je suis fan ! dit il en observant de loin la destruction du pont. Ils étaient arrivés depuis dix minutes mais s'étaient contenter d'observer les combats.
- Simion: Tu ne crois pas si bien dire, c'est uniquement pour donner l'illusion d'un équilibre de nos forces avec les longs-bras que j'ai déconseillé à Papa de la nommer Général. Je sens que je vais être bientôt à court d'arguments...
Babylone
- Ephrem: Tu vas toujours continuer à esquiver sans attaquer? rugit le bousier.
Depuis une quinzaine de minutes déjà, leur combat s'était transformé en un numéro d’acrobaties et d'esquives, Babylone se contentant faire des pirouettes, des saltos ici et là pour éviter les destructrices attaques du général bousier. Elle cherchait à analyser les mouvements de son puissant adversaire. Il s'était révélé que sa garde n'avait d'égal que sa force mais Babylone ne s'attendait à rien de moins.
- Babylone: Connais tu la fable de l'éléphant et de la fourmi? demanda t-elle perchée sur le Méguétant.
- Ephrem: Non mais je connais celle de l'abeille qui vola trop près du soleil et s'y brûla les ailes !
- Babylone: Tu n'es pas un soleil et tu ferais mieux de retenir la morale de l'histoire. Dispersion !
Les abeilles obéirent. Elles sortirent des manches de leur maîtresse et foncèrent sur Ephrem en deux colonnes gauches et droites.
- Ephrem: Ne vous approchez pas ! dit-il d'un ton méprisant teinté d'une étrange touche d'angoisse.
A la suite de quoi, d'un geste nonchalant de la main droite, il touilla l'air comme s'il chassait une mouche. Tout d'abord vint le bruit. Un bruit de rafale, de grondement. Puis suivit le vent. Il se leva, obéissant aux mouvements du bousier, souffla avec force, réchauffée par l'armure incandescente du général. Les colonnes d'abeilles se retrouvèrent face à l'élément qui soufflait dans le sens contraire de leur déplacement. Inéluctablement, elles furent soufflées, comme de simples fétus de pailles, comme les insectes qu'elles étaient face au puissant général. Beaucoup d'entres elles moururent brûlés par ce vent chaud qui continua son chemin et atteignit vite la tueuse de monde qui ordonna au Méguétant de reculer précipitamment. Babylone toujours dans son jour d’acrobatie se porta et s'agrippa au flanc droit du Méguétant dont elle fit exposer le gauche au vent. Malgré cette dernière astuce, ils subirent la morsure du vent qui les fouetta avant de continuer son chemin.
Babylone avait les mains légèrement brûlées et avait perdu une centaine d'abeilles, des ouvrières pour la plus part. Le Méguétant n'avait subi aucun dommage, sa peau l'ayant protégé du vent.
- Ephrem: Et c'est seulement la première attaque, dit-il comme s'il lisait les pensées de Babylone qui pensait exactement la même chose. Cette attaque se nommait Notos, le Vent du sud. C'est la première des 4 techniques suprêmes du "Double Humerus Kempo".
- Babylone: Les 4 vents directionnels ...
Il donna un grand coup sur le sol et en ressortit un gros morceau de terre aussi grand qu'une maisonnette. Il le jeta en direction de Babylone qui au lieu de reculer fit ruer son coursier. Ephrem suivit la course de son projectile, le rattrapa et sauta vers lui. Il mitrailla la roche de ses poings et la réduisit en petits morceaux qui tombèrent en une averse sur son adversaire.
Babylone fit slalomer son Méguétant entre les pierres tombantes, lui ordonnant parfois de les protéger de sa trompe en déviant les plus gros cailloux. Pour la première fois, elle cherchait un corps à corps avec le général. Ce dernier déterra encore un pan de terre qu'il envoya droit sur Babylone.
- Babylone: Trafalgar Way
Le jet d'air pointu frappa le morceau de terre en plein milieu, d'où se répandirent des fissurent qui craquelèrent le rocher. Babylone sauta de son coursier, frappa le projectile terreux au milieu de ses deux pieds joints ce qui fit le éclater. Elle atterrit avec une grâce féline et continua sa course vers Ephrem. A cinq mètres du général elle réitéra Trafalgar Way. Le jet d'air était plus puissant cette fois ci, plus volumineux. Ephrem y opposa son avant bras droit cuirassé grâce auquel il dévia l'attaque. Sa contre offensive vint sous la forme d'une onde de choc qu'il déclencha grâce à un rapide coup dans l'air. Babylone esquiva en roulant à terre tel un tatou. A peine s'était elle réceptionnée que le général fut à sa hauteur et d'un pied levé tenta de l'écraser. Babylone se protégea avec ses Sais dont les extrémités pointues entrèrent en opposition avec la semelle de la jambière d'Ephrem. Dans cette position couchée sur le dos, ses deux mains s’agrippant fortement aux manches de ses armes, tentant d'empêcher son adversaire de l'écraser d'un simple coup de semelle, Babylone prenait la totale mesure de la puissance, de la force brute que pouvait développer celui qu'on surnommait à juste titre "le bousier". Il n'était pas considéré comme l'homme le plus fort, physiquement, de Judée pour rien. Babylone tenta dans un effort surhumain, sur-physiologique de lui résister mais inexorablement, ses bras faiblirent, cédèrent du terrain. La force développée par Ephrem la fit s'enfoncer dans le sol au fur et à mesure que sa semelle se rapprochait de sa cage thoracique. Il aimait ça, le bousier était dans son élément. Sentir la résistance de son adversaire et le voir plier, percevoir la défaite dans son regard, tels étaient les moments du combat qu'il préférait.
Enfin, il toucha les premières côtes de la tueuse de monde qui sans surprise craquelèrent dans un doux bruit croustillant. Après la cassure, survint la brûlure. Même les semelles de sa jambière étaient dotées de cet ingénieux système qui réchauffait constamment les plaques extérieures de son armure. Babylone grimaça sous la douleur et du sang suinta de ses dents crispées par l'effort. L’hémorragie interne était à éviter.
- Ephrem: Pourquoi résister plus longtemps? Tu sais que tu ne peux pas lutter. Ce combat va vite s'achever !
- Babylone: Je te plussoie, Tourbillon , parvint elle à murmurer.
Les abeilles sortirent avec une telle force de la gourde qu'elles ressemblèrent davantage à un puissant jet. Ephrem fit rapidement un bond en arrière suivit d'un autre et déclenchant une nouvelle fois la technique Notos qui eut raison de la nuée.
- Ephrem: Combien de fois faudra t-il que t'essaies? Ça ne march... !
Il n'avait pas fini sa phrase que de derrière lui chargea le Méguétant. L'attaque de Babylone n'était qu'un leurre destiné à couvrir la lourde arrivée de la bête. Elle darda ses redoutables défenses acérées vers Ephrem qui sans céder un centimètre les empoigna net. Le choc des deux mastodontes fit trembler la terre environnante et éleva un nuage de poussière. Une bête contre une autre, deux forces de la nature. Le Méguétant fit reculer Ephrem d'un pas, de deux. Au troisième le général enfonça son pied dans la terre et d'une forme herculéenne souleva le pachyderme végétal de terre. Il se mit à tourner avec comme une toupie en déclenchant un important déplacement d'air et de poussière. Voir ainsi cet homme soulever et trimbaler cette créature de 2 tonnes ou plus avait quelque chose de saisissant, d'hypnotisant. Au bout de quatre ou cinq tours complets, il projeta la bête pile-poil au dessus de Babylone qui peinait à se relever.
- Voix: Lo..ng...Long..Kempo: Oo..dama Sho..ck...Wa..ve
La puissance onde de choc toucha le Méguétant à moins d'un mètre au dessus de Babylone et le vit valser un peu plus loin. Elle y avait échappé de peu. Babylone se retourna pour voir le visage de son sauveur. La stupéfaction qu'elle éprouva à cet instant ne la quitta jamais.
- Babylone: Marvin?
- Marvin: Sur..pri..se? J'ai...comm..en..cé ce com...bat je...vais ...le fi..n..ir, articula t-il difficilement.
- Babylone: Mais quelle folie est la tienne? s'emporta t-elle. T'as vu dans quel état tu es?
Il était difficile d'imaginer comment et pourquoi Marvin n'était pas encore mort, et à plus forte raison comment tenait il debout et avait réussit à exécuter une si puissante attaque. Plusieurs de ses côtes avait transpercé son abdomen, il saignait et tremblait abondamment.
- Ephrem: T'es pas encore mort toi?
- Marvin: La..mort...n'est...rien...qu'une...grande...aventure...de...plus...Mais...Ephrem...tu...viendras...avec...moi.
- Ephrem: Je vais de ce pas t'achever.
- Babylone: Aucun de vous n’achèvera personne, vous êtes déjà morts.
- Ephrem: Que dis tu?
Sa phrase finie, le bousier tomba juste par terre. Il s'écroula, les yeux écarquillés de surprise et d'incompréhension. Ephrem à terre fut saisi de violente convulsion. Quelle pouvait bien être cette puissance capable de faire flancher sans combat apparent une force de la nature comme lui?
- Marvin: Que...lui...as...tu...fait? grinça t-il avant de s'écrouler à son tour.
Babylone ne répondit pas, toute suite. Elle se contenta de se remettre tant bien que mal debout appuyée sur sa gourde. Elle vit arriver au pas de course les 3 fossoyeurs qui avaient sauvé Marvin du bousier.
- Fossoyeur: Désolé, nous étions partis chercher des algues médicinales. Il a dû en profiter pour venir ici.
- Marvin: Ré..ponds...moi...Ba..by..lo...ne.
- Babylone: J'ai tenté de te prévenir Ephrem. L'éléphant et la fourmi. Le Méguétant et l'abeille. Il n'y a pas que la force brute qui gagne les combats, dit-elle en titubant vers Ephrem. Ta réaction à la première apparition de mes abeilles m'a semblé suspecte et la seconde m'a confirmé dans mes suspicions. Je connais la nature humaine et malgré que tu l'ais remarquablement bien dissimulé, il m'a vite semblé, surtout avant que tu ne déclenches Borée pour la première fois, que mes abeilles t’angoissaient. Pas à cause de la démonstration que j'avais faite en éliminant tous tes hommes. Non, c'était une peur primaire, ancrée, irraisonnable. En un mot : Phobie.
- Ephrem: Comment me suis je fait piquer? Aucune de tes abeilles ne m'a approché, souffla t-il pas plus haut qu'un murmure, tout en continuant de convulser.
- Babylone: Je n'aime pas me répéter. Je t'avais prévenu. L'éléphant et la fourmi. Le Méguétant et l'abeille. Dans la fable de l'éléphant et de la fourmi, cette dernière fut avalée par l'éléphant qui buvait dans une rivière. Elle ressortie par sa trompe quelques instant plus tard laissant l'éléphant étonné. Le pachyderme s’excusa auprès de l'insecte de ne l'avoir remarqué lorsqu'elle buvait. La morale de l'histoire est qu'il faut toujours faire attention aux plus petits que soi.
- Ephrem: Tu veux dire que...?
- Babylone: Oui, pendant que tu étais occupé à ton numéro de toupie avec le Méguétant, tu subissais la véritable attaque. Une petite abeille dissimulée dans la trompe du mastodonte. L’adrénaline a fait que tu n'as pas remarqué sa piqûre. Je savais qu'une seule suffirait, l'origine d'une phobie chez un homme de ta trempe ne pouvait provenir que d'une allergie exacerbée aux poisons.
Tu convulses déjà, le choc anaphylactique débute. bientôt ta peau et l'intérieur de ta gorge se couvriront d'urticaires géantes, tu suffoqueras et tu succomberas à un œdème ou d'une noyade pulmonaire. En tout cas j'te félicite, tu m'as facilité les choses. Autrement, je n'avais pas les ressources pour te battre.
- Ephrem: Achèves moi de ta lame, le bousier ne peut mourir tué par une abeille solitaire.
- Babylone: Hummm. Si tel est ton désir.
Elle se saisit d'un ses Sai, s'accroupit à sa hauteur et sans sciller poignarda Ephrem dans la poitrine.
- Ephrem: Merci ...
- Babylone: Si c'est pour t'avoir sauvé la vie, je les accepte. Je n'ai touché aucun point vital et la lame était enduite d'antiallergique naturel. Tu t'en remettras, du moins juste assez pour ne pas mourir. Je ne peux ni me permettre de te faire recouvrer ta totale santé ni tuer un homme de ta valeur. Tu as mon respect Général Ephrem.
Fin du Flash-Back:
Toute la troupe des vainqueurs s'était rassemblée dans la cour de la base vaincue, face à ce nouveau challenge.
- Babylone: Désolée, c'est moi qui ait suggérée d'attaquer Ford Point en avance.
- Red-Moon: Et moi je l'ai ordonné. Quelque soit la punition, je l'accepterai Vice-Chef.
- Simion: Calmez vous, personne ne sera punie de quoi que se soit. Beaucoup des nôtres sont morts aujourd'hui et Marvollo, aussi proche qu'on fut, ne compte à mes yeux, pas plus qu'eux. Nous sommes tous des soldats prêts à mourir pour Judée.
- Belzébuth: Donc tu vas le laisser là bas?
- Simion: Non, nous n’abandonnons jamais les nôtres non plus. Je connais Aaliyah et je suis prêt à parier mon village que cette tentative de négociation ne sera qu'un piège.
- Babylone: Alors que vas tu faire?
- Simion: Bah jouer à son jeu, dit-il en décrochant l'escargophone et en appelant son ennemi juré.
Drrrrrrrrrrrrrrrrrrriinnng !
- Aaliyah: Je suis à l'écoute.
- Simion: Je suis d'accord, quels sont les termes de l'échange?
- Aaliyah: Et bien, c'est tout simple, je veux que tu me restitues ma base et mon général.
- Simion: Facile à faire. Le lieu de l'échange?
- Aaliyah: Sur le pont de Masenko.
- Simion: Ouch. Petit problème ma chère. Le pont à été détruit et en ce moment même une unité de fossoyeurs est en train de miner les rives du marigot bleu qui constituent l'autre accès à Scarlet-Adler. Ta base préférée est isolée pour un bon moment. Donc si je compte bien tout ce que j'ai encore à échanger est Ephrem.
- Aaliyah: Espèce de fils de p*te.
- Simion: Tant d’amabilité, c'est trop d'honneur. Maintenant, la main passe, je fixe les règles. Si tu veux toujours échanger Ephrem, alors rendez vous dans 4 heures dans les ruines du temple d'Hamamatsu, plus précisément dans la cour sacrificielle des guerriers des ombres. Chaque délégation pourra emmener 3 individus supplémentaires en plus du prisonnier.
- Aaliyah: Tu te fous de moi? Les ruines Hamamatsu? Tu veux échanger des êtres chers dans "le dédale des damnées?"
PS: Si Belzébuth disparaît à partir de ce post c'est parce qu'il est mort dans une autre aventure.
Dernière édition par L'étrangleur le Dim 8 Juin - 15:00, édité 2 fois
L'étrangleur- The Zodiac Killer
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Re: L'île forestière de Judée
Simion lâcha un petit rire. Il était satisfait de la réaction qu'avait provoqué l'évocation de ce lieu dit "maudit et sacré". Aaliyah regagna son calme après quelques secondes.
-"C'est d'accord. J'accepte." Dit-elle en raccrochant au nez de son interlocuteur
Elle réutilisa l'escargophone juste après.
-"Changement de programme. Vous allez vous cacher près des ruines d'Hamamatsu. Faites bien attention à ne pas vous faire prendre et surtout restez toujours planqués. Vous me tiendrez au courant de toute personnes y entrant."
-"D'accord Madame!"
Aaliyah raccrocha de nouveau. Elle avait 4 heures pour faire ses préparatifs et elle en était certaine: Simion lui réservait la même surprise.
Elle s'activa, sous le regard intrigué de Charline.
-"Allô? Hermionne? C'est Aaliyah."
-"Ah! Alors, comment se passe notre plan?"
-"Mal... On a perdu Ephrem."
Hermione manqua de s'étouffer à l'annonce de cette révélation.
-"Il est..."
-"Non, il n'est pas mort mais retenu en otage par l'ennemi."
-"Alors il faut le tirer de là!" réagit la Général pleine de vigueur
-"Exact, mais j'aimerais que tu restes à ta position. Je t'informe seulement qu'un échange aura lieu aux ruines d'Hamamatsu. "
-"Très bien, j'ai compris!"
Aaliyah continua son marathon téléphonique, l'air déterminé sur le visage. Composant un nouveau numéro, elle fut bien plus brève que dans ses précédentes conversation.
-"Maître, j'ai besoin de vous. Pouvez-vous venir au plus vite à Fort Point?"
Un silence s'installa quelques secondes avant qu'une voix masculine se fit entendre.
-"Je savais que tu t'étais trop précipitée... Mais soit, je viendrais!" annonça-t-il avant de raccrocher
Ça y était. Tout était en place. Frapper un grand coup, ne plus se faire prendre de cours par les longues jambes, c'était l'objectif.
Durant cet instant de calme, Isaia aida aux réparations de Fort Point. Son métier de charpentier aidant, il faisait preuve d'un savoir faire qui étonnait tout les artisans présent.
Sa dextérité, son travail de la charpente, son expérience en fascinaient plus d'un. Il s'occupait de reconstruire avec un groupe aguerrie les fondations qui furent détruites.
Les long bras le regardaient avec admiration. Cet homme les aidaient sans rien demander en retour, enfin à priori. Il s'était formé autour de lui une aura héroïque qui collait mal au personnage.
Bien qu'Aaliyah ne ressentait que dédain et haine envers les deux voyageurs, force était de constater qu'ils étaient plus qu'utiles.
Charline quand à elle, tentait de savoir comment s'était déroulé les négociations. Mais elle se heurtait au silence du Vice Chef.
Elle demanda alors à analyser les quelques corps Longues jambes qui jonchaient encore le sol. L'autorisation obtenue, elle étudia dans une salle prêté par Aaliyah l'anatomie Longue jambe, cherchant leurs points forts mais aussi leurs points faibles.
Deux heures s'écoulèrent ainsi. Le calme continuait. Soudainement les cloches de la porte principale de la base retentit.
C'EST MAITRE HEPHAISTOS! OUVREZ LES PORTES!
A l'annonce du guetteur, les larges portes de métal qui gardaient la plus si imprenable Fort Point s'ouvrirent.
A la lumière du soleil de fin de journée, les corps d'une légende Long Bras se dessinaient, redonnant espoir à Aaliyah.
-"Maître! Je vous attendais avec impatience!"
-"Epargne moi les futilités Aaliyah! Si tu fais appelle à moi alors que je suis censé garder le village, c'est que tu es vraiment dans le pétrin alors soit brève!"
-"Très bien Maitre... Alors suivez moi" Dit-elle en lui faisant signe
-"Amène Isaia, Charline." ordonna-t-elle à la scientifique dans le même temps
Quelque part dans le territoire Longue jambe, Yvan ne faisait que marcher avec l'unité des Assassins qui l'accompagnait. Un tas de questions se bousculaient dans sa tête. Pourquoi n'avaient-ils encore rien fait? Pourquoi tournaient-ils en rond? Pire, pourquoi avait-il de plus en plus la désagréable sensation d'être piégé?
Après avoir fait autant de détours, ils contournèrent un énorme terrain en ruine. L'aspect austère de l'endroit renforçait l'impression de danger qui s'en dégageait.
Personne ne gardait l'endroit bien qu'il se trouvait en territoire ennemi. Les Assassins, dont faisait exclusivement partie Yvan, grimpèrent en haut d'un grand arbre bien fournit non loin de là. Ils se cachèrent.
-"Heu les mec... Vous pouvez m'expliquer ce qu'on fait là?" demanda le jeune homme déphasé à voix basse
-"On surveille mon vieux! Ordre de la boss jusqu'à nouvel ordre!" répondit l'un des cinq Assassins l'air un peu bourru
-"Ok Munyar. Mais je pourrais me rendre enfin utile cette fois là?"
-"Bien sûr Yvan." devança un autre Assassin, plus calme
-"C'est pas bien de répondre à la place des autres Hans..."
-"Bah c'est ce que tu viens de faire toi aussi Bass! " s'énerva Munyard
-"La ferme vous tous! Moi, Jack-Ur votre chef, vous l'ordonne!"
-"Depuis quand t'es notre chef?" s'échauffa Munyard
Yvan regardait cette scène un sourire aux lèvres. C'était une scène amusante. Il se surprit alors alors à rêver d'une vie avec les Long bras, une fois la guerre terminé peut-être.
-"Ne te laisse pas distraire par ses idiots Yvan. Garde les yeux rivé là-bas, c'est l'entrée de ces ruines."
-"Ah! Oui Jellia. Mais je me demandais... C'est quoi ces ruines?"
Alors que ses comparses se disputaient de manière étonnement calme, la dénommée Jellia, l'allure masculine mais les traits fin, commença posément son explication.
-"Les ruines D'Hamamatsu... Ce sont les seuls vestiges témoins des tous premiers habitants de Judée, un peuple connu sous le nom de Galiléen. Ils étaient surnommés les 'guerriers des ombres', parce que leur citée s’entendait dans les entrailles de Judée. Nul n'a jamais pu en explorer la totale proportion et nul ne sait pourquoi et comment ils ont disparu. On raconte cependant que les âmes de ces guerriers persiste toujours a rester dans ce monde et qu'elles vivent dans le temple..."
Yvan resta pensif un moment.
-"Je vois... ça m'explique pas notre mission mais qu'importe. Merci pour ton explication au fait!" la remercia-t-il
La guerrière d'élite rougit un court instant avant de continuer de guetter.
-"Houlala C'est chaud comme la braise ici! " se moqua le turbulent Munyard
-"Sans commentaire..." lui balança Jellia
*Une heure trente avant le rendez-vous*
Un petit groupe traversait le Jourdain en barque en vue des Ruines. à son bord se trouvait Aaliyah, Hephaïstos, Isaia, Charline et Marvollo, enchaîné. C'était les personnes que la Vice Chef avait pris pour l'échange.
Après un compte rendu de la situation, Aaliyah avait décidé d'emmener Isaia et Charline afin de surprendre l'ennemi. Bien que le vieux maître ne comprit pas ce choix, il fut forcé d'admettre qu'Isaia semblait plus que compétent. A vrai dire, il lui faisait même froid dans le dos. Cependant il avait aussi peur de l'endroit où ils se rendaient.
Avant même d'avoir eu le temps de commencer une quelconque conversation, ils accostèrent sur l'autre rive. Bien qu'étant sur le territoire des longs bras, aucun d'entre eux ne se trouvait présent.
Charline balaya les environs avec un air pensif. Isaia arborait un visage sérieux. L'endroit était tel qu'Aaliyah l'avait décrit avant de venir: Des ruines laissées à l'abandon. Des fissures arboraient les roches constituant l'entrée. L'entrée était d'ailleurs une immense zone ou d'immenses rochers maintenu en position vertical formait un plusieurs cercles concentriques. La végétation avait repris ses droits et de ce fait, une étrange hostilité se dégageait de ce lieu maudit.
Aaliyah, Hephaïstos et Marvollo, leur prisonnier, frémissaient à l'idée de devoir s'enfoncer dans le temple. Néanmoins il fallait qu'ils s'avancent dans ces obscures tunnels. C'est alors qu'ils s'enfoncèrent dans les sous sols d'Hamamatsu...
Trente minutes s'étaient écoulés et tandis que le groupe des long bras s'enfonçait non sans une pointe de crainte dans les ruines, le groupe des longues jambes venaient seulement d'y pénétrer.
Composé de Simion, Babylone, Red-moon, Albéric et de leur otage Ephrem, ils plongèrent à leur tour dans les entrailles terrifiantes du lieu sacré et maudit.
Une torche allumée en guise d'éclairage, ils descendirent les marches dans un silence à glacer le sang. Seul leurs respirations haletante et angoissée se faisaient entendre.
Plus loin dans les ruines, l'équipe des longs bras tentaient de se retrouver à travers les innombrables couloirs. Ils étaient tous semblable, creusé dans la pierre la plus dure et finement travaillé. Des dessins ornaient les murs. Les yeux d'Isaia et Charline furent attiré par ces derniers.
-"Vous n'avez encore rien dit. Et même avant de partir vous n'aviez pas eu l'air de vous intéressé. Vous n'êtes vraiment pas curieux?"
Isaia lui lança un regard froid doublé d'un sourire effrayant tandis que Charline hocha les épaules.
-"Nous ne sommes présents que pour une seul et unique chose. Le reste nous importe peu."
-"Je vois... Vous ne vous encombrez vraiment pas avec les détails!"
-"Non, vraiment pa-"
Isaia fut coupé dans sa phrase. Une sonnerie retentit: c'était l'escargophone du Vice-Chef. Elle décrocha.
-"Madame, ici Jellia des Assassins! Je vous préviens que l'ennemi est dans les ruines, c'est tout."
-"très bien, restez en position."
-"Ah et avant que j'oublie Yvan veut entrer dans le temple. Il dit qu'il veut absolument vous aider."
-"Très bien, guide le Jellia. Fais en sort de filer l'ennemi."
-"C'est compris madame! Je m'exécute!"
A peine l'appel fini, des hurlements résonnèrent à travers les ruines.
-"Me dites pas qu'ils existent!" s'affola Hephaïstos
-"Impossible, les morts ne peuvent revenir à la vie! Ça doit être cet enfoiré de Simion qui nous prépare un piège..." répliqua Aaliyah
Marvollo, bien qu'enchaîné et traîné par le robuste Héphaïstos, pouvait encore parler. Jusqu'ici silencieux, il décida finalement d'utiliser la seule arme qu'il possédait: les mots.
-"Judée leur appartient. Elle leur a appartenu et leur appartiendra toujours *kof*."
-"La ferme!"
-"Vous là, qui accompagnez ces longs bras *kof* Savez-vous comment Aaliyah est surnommée?"
-"Je t'ai dit de la fermer!" se courrouça de nouveau le Vice Chef
-"Voyons Aaliyah! Laissez le finir, ça c'est intéressant!" se moque Isaia
Aaliyah soupira. Ce n'état pas le moment de perdre des alliés même si elle comptait s'en débarrasser plus tard. Elle préféra donc révéler cette information, peut importe les répercutions.
-"On m'appelle Aaliyah la Ven- Aaaaaah!"
Le sol se déroba sous les pieds d'Aaliyah, Héphaïstos et Marvollo laissant seul le démoniaque sabreur et sa comparse. Les cris des malheureux, prit au pièges, s'enfoncèrent au fur et à mesure qu'ils tombaient.
Isaia et Charline ne disaient mots. Sans guides, ils pouvaient se considérer comme perdu. De plus la scientifique ne disposait pas des ressources nécessaires pour sauter par dessus. Charline décida simplement de rebrousser chemin, suivi d'Isaia. Cependant, au milieu de ce dédale de couloirs tous semblables, ils se perdirent rapidement.
Pendant ce temps la Vice chef Long Bras et sa générale se relevèrent, quelque peu sonnées par la chute. Elles regardèrent le trou d'où elle étaient tombé. Au vu de l'épaisseur entre le premier sous sol et le deuxième, ce trou quasiment parfait ne pouvait pas être un piège. Ce n'était pas non plus un affaissement crée par le temps qui avait rongé une grande partie des ruines.
Soudainement elles se sentirent épiée. Il ne leur fallut pas longtemps avant de remarquer que ce n'était pas des yeux qui les regardaient mais des nez pointés dans leur direction.
Une dizaine de créatures scrutaient ces visiteurs. Elles ressemblaient à de grosse taupes, aussi aveugles que terrifiantes. Elles mesuraient entre une et deux mètres et emplissait le long couloir dans lequel se trouvait les deux long bras et leur fardeau, Marvollo.
Ce dernier, toujours enchaîné, était inconscient. Il gisait par terre, en face de ces grosses bête impressionnantes. Que fallait-il faire? La réponse paraissait évidente cependant plus elles attendaient plus les taupes se regroupèrent, sortant tantôt du plafond, tantôt du sol.
Aaliyah avança, le pas décidé, ferme. Elle inspira un grand coup avant de regarder d'un regard glacial les monstruosités.
-"Vous nous avez éviter de chercher le passage menant au deuxième sous sol, je vous en remercie..." lança-t-elle avant de sortir son arme pendu à son dos
L'un des monstres sauta sans sommation sur la guerrière. Il fut tranché en deux par l'arme circulaire d'Aaliyah.
-"Maître, allez retrouver au plus vite Isaia et Charline. On a besoin d'eux pour rivaliser avec Simion et ses hommes."
-"Très bien mais tu es sûre de pouvoir tenir?"
Aaliyah activa par un mécanisme, sophistiqué tout en étant rudimentaire, un moteur qui fit tourner la lame circulaire de son arme. Un bruit de claquement régulier retentit. Telle une tronçonneuse, Aaliyah brandissait son arme en l'air comme pour intimider les Taupes.
Le vieil homme se prépara en vu de passer lorsqu'Aaliyah lui ouvrira le chemin.
-"Maintenant!" cria Aaliyah
-"Reçu!" lui répondit-il en courant vers les taupes
Quelques minutes passèrent dans les souterrains obscures. Isaia et Charline tournaient en rond et il l'avaient remarqué. Ils ne savaient pas du tout comment descendre dans les entrailles de ce labyrinthe sans fin. Tout ce ressemblait. Seule la lumière de la torche éclairait ces lieux hostiles.
Tout à coup, chose rare pour lui, Isaia perdit patience.
-"RAAAAAAH! Quelle plaie! Comment j'ai pu accepter une telle chose?" dit-il avant de poser sa main sur son sabre
-"Du calme Isaia... On va pas rester enfermé ici rassure toi."
La main crispée, Il Demonio se retint de trancher celle qui l’accompagnait. Pourquoi était elle si sûr de ce qu'elle avançait? La réponse se trouvait dans la main de Charline.
En effet, elle avala d'une traite l'une de ses substances.
-"C'est quoi?"
-"Ma nouvelle drogue. Elle me permet d’accroître mes capacités auditives de manière incroyable. J'en ai peu don je voulais pas l'utiliser mais là ça va être impossible."
-"Maintenant silence, j'écoute." reprit-elle
Malgré le silence, Charline perçut distinctement des sons au loin. Plus précisément des paroles. Elle se concentra un peu plus et distingua certaines phrases. L'une d'entre elles l'effraya quelque peu.
-"Isaia, faut qu'on s'en aille!"
-"Pourquoi donc?"
-"J'ai entendu une discussion... Et je crois que c'étaient les Longues Jambes..." lui révéla-t-elle en l'emportant dans la direction opposé aux voix qu'elle avait entendu
L'atout que lui conférait son ouïe était temporaire. Il fallait fuir au plus vite. Dans cette course contre un ennemi invisible, Isaia et Charline débouchèrent dans une voie sans issue. C'était bien plus spacieux que les couloir étroit qu'il avaient traversés. Des torches étaient accroché aux murs.
-"Voilà où nous a mener ta petite escapade... Un c*l de sac! On fait quoi maintenant? On attend bien sagement?"
-"Précisément. Ça fait un moment que je ne les ai plus entendu."
-"Tu sais qu'on est là pour les tuer?" plaisanta-t-il
-"Les tuer oui mais pas tout seul. Et puis c'est parce que tu as fait du bruit qu'il se sont mis à vouloir nous poursuivre."
-"Je les ai clairement entendu dire 'Allons voir ce qui cause ce boucan', donc tu devrais me remercier."
-"Te remercier alors que tu es là parce que je le veux bien? C'est n'import-"
Isaia s'arrêta et resta figé. Il y avait de quoi en effet. Devant eux et bouchant la seule issue se tenait le groupe des longues jambes. L'un d'entre eux, portait un Long bras, inconscient et enchaîné le plus solidement possible.
-"Qui êtes vous?" demanda un longue jambe qui portait une gigantesque pipe
Les sang d'Isaia commençait à bouillir. Il le sentait: il n'y avait que des personnes fortes ici. Certaines plus fortes que lui, il en était sûr.
Il s'avança le sourire aux lèvres.
-"Je suis là pour vous tuer!" annonça-t-il avant de dégainé avec une rapidité telle que la surprise se remarqua dans le visage des opposants
Isaia voltigea en arrière comme emporté par son sabre et s'écrasa contre le mur sans comprendre par quel moyen. C'est alors que la seule Longue jambes constituant le groupe s'avança.
-"Si vous me le permettez, je me ferais un plaisir d'éliminer cet inconnu après lui avoir soutirer des informations Monsieur."
-"Fait comme tu veux Red-moon mais ne soit pas trop longue. C'est bientôt le moment de l'échange."
-"Compris, je ne serai pas longue." promit-elle alors que ses camarades s'éloignèrent
Une fois les gêneurs partis, Isaia se mit à rire comme jamais. L'attitude sûr et l'odeur de sang qui se dégageait d'elle le faisait frémir. Cette fille était comme lui: Un démon que le sang attirait.
L'un et l'autre se faisant face, le combat débuta...
Pendant ce temps, Aaliyah, couverte de sang, était enfin arrivés à destination: La cour sacrificielle des guerriers. Directement elle alla allumer de grandes torches qui ornaient le grand espace.
Une fois éclairées, elle découvrit l'immensité du lieu. Des squelettes brisés parsemaient le sol dur composé de dalle aussi imparfaites que tachetés de projections rouge.
Émerveillée mais aussi effrayée Aaliyah s'affairait à bien tout préparer. Occupée à traîner le corps encore inconscient de son otage, elle passa à côté d'un tas de chose.
Par exemple, les bas-reliefs sur les murs creusés dans la roche. Ceux-ci attestait comme l’existence d'un peuple, bien plus ancien que tout les longues jambes, information qu'ignorait Aaliyah.
Au centre de la cour se trouvait une plateforme, faite en bois. Elle était très bien conservée et le bois, aussi robuste que beau avec ses teintes marron claire, exaltait une odeur particulière.
Tout à coup, de puissants râles s'échappèrent du couloir menant à la cour. Aaliyah reconnaissait ces bruits, c'étaient des râles de taupes géantes à l'agonie. Elle n'avait donc pas tué toute ces créatures.
Mais des personnes c'étaient occupés de celle qui restaient... Et ces personnes s'approchaient, traversant le couloir sombre, s'apprêtant à franchir l'entrée menant à la cour. Leur ombres se dessinèrent, puis leurs silhouettes si firent plus précises pour enfin dévoilé leurs identités: C'était Simion et ses hommes.
Aaliyah le regarda d'un oeil assuré malgré son infériorité numérique. Elle reconnut Albéric, le fidèle Général longue jambe dont les exploits en auraient frémir plus d'uns. C'était lui qui portait Ephrem. Juste derriere ces très grands et imposants personnages se trouvait une femme, une étrangère.
Elle portait une grande jarre sur le dos. Aaliyah pensa immédiatement a une analogie avec sa situation.
"Alors lui aussi a une aide extérieur" se dit-elle
Simion balaya la salle, aidé par la hauteur vertigineuse que lui donnait ses jambes.
-"Tu es toute seule? Prétention ou piège de ta part?"
-"La ferme! Toi aussi il te manque quelqu'un à ce que je vois!"
-"Oh, elle fait juste son petit carnage. D'ailleurs on est tombé sur deux personnes, un gars et une fille, des étrangers... Je pense qu'il doivent être mort à l'heure qu'il est!"
Aaliyah laissa perler une goutte de sueur sur son front. Elle en était sûre, le "elle" dont faisait référence Simion était Red-Moon. Cette nouvelle n'était pas de bon augure pour Isaia et Charline.
-"Bon j'imagine que nous allons procéder à l'échange?"
-"Tu imagines bien Aaliyah! Ou alors..."
Aaliyah empoigna son arme. Activant le mécanisme, le bruit de claquement résonna, ce qui interpella Albéric.
-"Serait-ce la Légendaire Echarpeuse?" demanda-t-il fortement intéressé
-"Je suis flatté que son nom ai atteint tes oreilles raclure!"
-"En même temps comment ne pas la connaitre!"
-" Et ce son! C'est celui de la roche du mécanisme qui frotte contre celle qui forme la lame! Tout simplement astucieux si j'ose dire!"
-"En attendant 2 minutes, la lame sera totalement chargé c'est ça?" la questionna-t-il
-"Tu verras bien." le provoqua Aaliyah
C'est alors que Simion arrêta Albéric. D'un seul geste il lui fit comprendre que ce n'était pas encore le moment puis il entama une discussion avec sa pire ennemi.
-"Tu ne t'amuserais pas à nous provoquer n'est-ce-pas Aaliyah?"
Elle ne dit mots. Malgré le la situation, elle savait qu'en gagnant du temps la situation s'inverserait...
Le vieux long bras se trouvait dans une petite salle creusé au plus profond du deuxième sous sol. Il n'avait pas suivi l'ordre de son Chef, bien qu'elle avait beaucoup de respect pour elle. Il avait appelé à l'aide de son escargophone Yvant.
Alors qu'il attendait depuis un moment, ce qui lui avait permis de ne pas se faire remarquer par le groupe de Simion, les deux individus tant attendu montrèrent finalement le bout de leurs nez. Ils le saluèrent, lui et son accompagnatrice, s'inclinant devant le vénérable vieil homme. Puis tandis que l'Assassin qui l'accompagnait repartait, Yvan et Hephaïstos débutèrent leur discussion.
Le visage en sang, le souffle rapide et haletant, l'oeil vif, Isaia se délectait de son combat. Il était clairement dominé mais cela le gênait point.
Charline qui restait en retrait, n'en perdait pas une miette. Ce n'était pas tant que Red-Moon était réellement supérieure à Isaia, c'était plutôt qu'il n'avait pas l'occasion de toucher celle-ci.
Une fois encore, il fonça tête baissée, espérant pouvoir utiliser son art du Iaido pour en finir d'un seul coup. Pourtant la même réaction se produisit: Il fut violemment repoussé, emporté par sa lame.
Red-Moon en profita une nouvelle fois pour répliquer avec un violent coup de pied, qu'Isaia esquiva sur le fil d'un pas sur le côté.
Incompréhension encore une fois. Comment son opposante pouvait-elle repousser ainsi son arme?
Red-moon elle aussi était stupéfaite. Son adversaire était un véritable danger. Elle, qui grâce à son pouvoir était une hantise pour tout ceux utilisant du métal, se rendait compte que cela ne faisait pas tout.
En effet la capitaine longue jambe redoublait de prudence pour éviter d'utiliser son pouvoir d'attraction puisqu'Isaia arrivait à profiter de la vitesse donnée pour l'attaquer et ce avec une rapidité déconcertante.
Les deux combattants se regardèrent dans les yeux. On aurait pu croire deux bêtes insatiables prêtes à tout pour tuer.
-"Toi... Tu es comme moi. Un démon recherchant le sang. Mais dis-moi, pourquoi ne pas t'être enfuit?"
Isaia commença à rire. Une rire aussi dément qu'effrayant.
-"Tu as trouvé les mots juste! Je recherche le sang et la destruction!"
-"Mais pourquoi s'enfuir face à un adversaire aussi intéressant? Tu me domines complètement! A tel point que je vais surement y rester!" s'amusa-t-il
-"Etrange personnage... Laisse moi savoir ton nom."
-"Mon nom? Isaia! Acciaro Isaia!"
-"Isaia, hein... Sache que moi, le Capitaine Red-Moon, à été ravi d'avoir affronter quelqu'un comme toi." annonça-t-elle avant de préparer sa dernière attaque
Il Petalo slovazzante
Une onde extrêmement rapide et tranchante traversa la salle en direction de Red-Moon, ne lui laissant pas le temps d'esquiver. Elle utilisa son wakizashi pour dissiper, non sans mal l'attaque.
Surprise, elle fut distraite un instant. Isaia en profita pour s'approcher. Avant même que qu'elle ai eu le temps de réagir, Isaia utilisa son style éclair pour la trancher.
L'immense femme utilisa toute la puissance de ses jambes pour se sortir de cette impasse d'un bond. Enfin rééquilibré, elle repoussa le sabreur de son pouvoir avant de faire claquer l'air d'un coup de pied en sa direction.
Isaia dispersa l'onde créee dans une position assez incongrue avant de ce réceptionner près de Charline.
-"Charline, je pense qu'on va se dire au revoir ici..."
Charline le regarda d'un air légèrement hautain.
-"Applique ça sur ton sabre, on a pas que ça à faire." lui lâcha-t-elle en lui tendant un tube
Isaia regarda furtivement l’étiquette du tube avant de comprendre. Tandis que Red-Moon relança son assaut, réussissant même à entailler légèrement Isaia au flan gauche, celui-ci faisait tout ce qu'il pouvait pour rester en état de combattre.
Tout à coup Red-Moon changea de cap pour s'en prendre à Charline.
Grave erreur.
L’enthousiasme d'Isaia laissa place à une colère grandissante.
Il petalo svolazzante
Avant que la Capitaine ne puisse faire de mal à la scientifique, une onde tranchante l'obligea à battre en retraite.
-"C'est moi que tu combats pas elle." gronda Isaia
-"Oh excuse moi, je savais pas qu'elle était si importante! C'est ta femme?"
-"Pas du tout: C'est mon médecin" répondit-il en appliquant ce que Charline lui avait donné sur son sabre
Red-Moon ressentit alors l'envie forte de tuer de son opposant. De plus elle était intrigué par la substance qu'il venait d'appliquer sur son arme. Alors qu'elle lui refit face une fois de plus, Isaia donna tout ce qu'il avait avant de foncer sur Red-Moon de nouveau.
-"Tu n'apprends rien..." déplora-t-elle avant de se préparer à le repousser
*slash*
Isaia se tenait maintenant derrière elle. Comme s'il n'avait pas dégainé, son sabre était encore dans son fourreau. Pourtant une large et profonde blessure se dessina de la jambe droite à l'épaule gauche de la longue jambe.
-"Pourquoi ma répulsion n'a pas fonctionné?"
Isaia tomba à genou, épuisé. Pourtant il avait dans son regard la flamme du vainqueur. Red-Moon quant à elle peina à rester debout. Le coup qu'elle avait encaissé était assez mauvais pour son corps. Elle tourna la tête pour voir cette homme qui lui avait tenu tête, puis voir cette femme à qui il devait cette "victoire".
Finalement elle s'en alla rejoindre Simion les laissant en vie.
-"Red-Moon! Tu as l'occasion de nous tuer, pourquoi ne pas la saisir?"
Elle s'arrêta et s'adossa contre le mur pour reprendre son souffle.
-"Le gagnant prend la vie du perdant. Mais cette fois, je ne suis pas la gagnante." reconnu-t-elle
-"Et puis je suis repus. Profite bien de cette chance!" continua-t-elle
Tandis qu'Isaia reprenait du poil de la bête grâce aux soins de Charline, il décida de faire quelque chose d'inattendu: il ordonna à Charline de soigner son ennemie.
Quelques minutes plus tard, Red Moon était repartit laissant Isaia et Charline derrière.
-"Au fait Charline, comment t'as su que ton aimant liquide annulerait l'attraction de Red-Moon?"
-"Je ne le savais pas. Vois-tu mon aimant est un peu particulier. Il est capable de s'adapter à tout pôle magnétique simultanément. En voyant sa technique, j'ai pensé que la caractéristique était la même que celle de mon aimant donc j'ai pris le pari que les deux s'attire"
-"Mais finalement ils se sont annulé à t'entendre..."
-"C'est le cas... Eh bien je te dois une fière chandelle! Tu vois quand je te dis que tu es importante!"
-"Je n'en doute pas."
-"Au fait tu entends toujours les pas de Red-Moon avec ton booster auditif?"
-"Exact! Grâce à elle, on rejoindra Aaliyah et Hermionne."
-"C'est d'accord. J'accepte." Dit-elle en raccrochant au nez de son interlocuteur
Elle réutilisa l'escargophone juste après.
-"Changement de programme. Vous allez vous cacher près des ruines d'Hamamatsu. Faites bien attention à ne pas vous faire prendre et surtout restez toujours planqués. Vous me tiendrez au courant de toute personnes y entrant."
-"D'accord Madame!"
Aaliyah raccrocha de nouveau. Elle avait 4 heures pour faire ses préparatifs et elle en était certaine: Simion lui réservait la même surprise.
Elle s'activa, sous le regard intrigué de Charline.
-"Allô? Hermionne? C'est Aaliyah."
-"Ah! Alors, comment se passe notre plan?"
-"Mal... On a perdu Ephrem."
Hermione manqua de s'étouffer à l'annonce de cette révélation.
-"Il est..."
-"Non, il n'est pas mort mais retenu en otage par l'ennemi."
-"Alors il faut le tirer de là!" réagit la Général pleine de vigueur
-"Exact, mais j'aimerais que tu restes à ta position. Je t'informe seulement qu'un échange aura lieu aux ruines d'Hamamatsu. "
-"Très bien, j'ai compris!"
Aaliyah continua son marathon téléphonique, l'air déterminé sur le visage. Composant un nouveau numéro, elle fut bien plus brève que dans ses précédentes conversation.
-"Maître, j'ai besoin de vous. Pouvez-vous venir au plus vite à Fort Point?"
Un silence s'installa quelques secondes avant qu'une voix masculine se fit entendre.
-"Je savais que tu t'étais trop précipitée... Mais soit, je viendrais!" annonça-t-il avant de raccrocher
Ça y était. Tout était en place. Frapper un grand coup, ne plus se faire prendre de cours par les longues jambes, c'était l'objectif.
Durant cet instant de calme, Isaia aida aux réparations de Fort Point. Son métier de charpentier aidant, il faisait preuve d'un savoir faire qui étonnait tout les artisans présent.
Sa dextérité, son travail de la charpente, son expérience en fascinaient plus d'un. Il s'occupait de reconstruire avec un groupe aguerrie les fondations qui furent détruites.
Les long bras le regardaient avec admiration. Cet homme les aidaient sans rien demander en retour, enfin à priori. Il s'était formé autour de lui une aura héroïque qui collait mal au personnage.
Bien qu'Aaliyah ne ressentait que dédain et haine envers les deux voyageurs, force était de constater qu'ils étaient plus qu'utiles.
Charline quand à elle, tentait de savoir comment s'était déroulé les négociations. Mais elle se heurtait au silence du Vice Chef.
Elle demanda alors à analyser les quelques corps Longues jambes qui jonchaient encore le sol. L'autorisation obtenue, elle étudia dans une salle prêté par Aaliyah l'anatomie Longue jambe, cherchant leurs points forts mais aussi leurs points faibles.
Deux heures s'écoulèrent ainsi. Le calme continuait. Soudainement les cloches de la porte principale de la base retentit.
C'EST MAITRE HEPHAISTOS! OUVREZ LES PORTES!
A l'annonce du guetteur, les larges portes de métal qui gardaient la plus si imprenable Fort Point s'ouvrirent.
A la lumière du soleil de fin de journée, les corps d'une légende Long Bras se dessinaient, redonnant espoir à Aaliyah.
-"Maître! Je vous attendais avec impatience!"
-"Epargne moi les futilités Aaliyah! Si tu fais appelle à moi alors que je suis censé garder le village, c'est que tu es vraiment dans le pétrin alors soit brève!"
-"Très bien Maitre... Alors suivez moi" Dit-elle en lui faisant signe
-"Amène Isaia, Charline." ordonna-t-elle à la scientifique dans le même temps
Quelque part dans le territoire Longue jambe, Yvan ne faisait que marcher avec l'unité des Assassins qui l'accompagnait. Un tas de questions se bousculaient dans sa tête. Pourquoi n'avaient-ils encore rien fait? Pourquoi tournaient-ils en rond? Pire, pourquoi avait-il de plus en plus la désagréable sensation d'être piégé?
Après avoir fait autant de détours, ils contournèrent un énorme terrain en ruine. L'aspect austère de l'endroit renforçait l'impression de danger qui s'en dégageait.
Personne ne gardait l'endroit bien qu'il se trouvait en territoire ennemi. Les Assassins, dont faisait exclusivement partie Yvan, grimpèrent en haut d'un grand arbre bien fournit non loin de là. Ils se cachèrent.
-"Heu les mec... Vous pouvez m'expliquer ce qu'on fait là?" demanda le jeune homme déphasé à voix basse
-"On surveille mon vieux! Ordre de la boss jusqu'à nouvel ordre!" répondit l'un des cinq Assassins l'air un peu bourru
-"Ok Munyar. Mais je pourrais me rendre enfin utile cette fois là?"
-"Bien sûr Yvan." devança un autre Assassin, plus calme
-"C'est pas bien de répondre à la place des autres Hans..."
-"Bah c'est ce que tu viens de faire toi aussi Bass! " s'énerva Munyard
-"La ferme vous tous! Moi, Jack-Ur votre chef, vous l'ordonne!"
-"Depuis quand t'es notre chef?" s'échauffa Munyard
Yvan regardait cette scène un sourire aux lèvres. C'était une scène amusante. Il se surprit alors alors à rêver d'une vie avec les Long bras, une fois la guerre terminé peut-être.
-"Ne te laisse pas distraire par ses idiots Yvan. Garde les yeux rivé là-bas, c'est l'entrée de ces ruines."
-"Ah! Oui Jellia. Mais je me demandais... C'est quoi ces ruines?"
Alors que ses comparses se disputaient de manière étonnement calme, la dénommée Jellia, l'allure masculine mais les traits fin, commença posément son explication.
-"Les ruines D'Hamamatsu... Ce sont les seuls vestiges témoins des tous premiers habitants de Judée, un peuple connu sous le nom de Galiléen. Ils étaient surnommés les 'guerriers des ombres', parce que leur citée s’entendait dans les entrailles de Judée. Nul n'a jamais pu en explorer la totale proportion et nul ne sait pourquoi et comment ils ont disparu. On raconte cependant que les âmes de ces guerriers persiste toujours a rester dans ce monde et qu'elles vivent dans le temple..."
Yvan resta pensif un moment.
-"Je vois... ça m'explique pas notre mission mais qu'importe. Merci pour ton explication au fait!" la remercia-t-il
La guerrière d'élite rougit un court instant avant de continuer de guetter.
-"Houlala C'est chaud comme la braise ici! " se moqua le turbulent Munyard
-"Sans commentaire..." lui balança Jellia
*Une heure trente avant le rendez-vous*
Un petit groupe traversait le Jourdain en barque en vue des Ruines. à son bord se trouvait Aaliyah, Hephaïstos, Isaia, Charline et Marvollo, enchaîné. C'était les personnes que la Vice Chef avait pris pour l'échange.
Après un compte rendu de la situation, Aaliyah avait décidé d'emmener Isaia et Charline afin de surprendre l'ennemi. Bien que le vieux maître ne comprit pas ce choix, il fut forcé d'admettre qu'Isaia semblait plus que compétent. A vrai dire, il lui faisait même froid dans le dos. Cependant il avait aussi peur de l'endroit où ils se rendaient.
Avant même d'avoir eu le temps de commencer une quelconque conversation, ils accostèrent sur l'autre rive. Bien qu'étant sur le territoire des longs bras, aucun d'entre eux ne se trouvait présent.
Charline balaya les environs avec un air pensif. Isaia arborait un visage sérieux. L'endroit était tel qu'Aaliyah l'avait décrit avant de venir: Des ruines laissées à l'abandon. Des fissures arboraient les roches constituant l'entrée. L'entrée était d'ailleurs une immense zone ou d'immenses rochers maintenu en position vertical formait un plusieurs cercles concentriques. La végétation avait repris ses droits et de ce fait, une étrange hostilité se dégageait de ce lieu maudit.
Aaliyah, Hephaïstos et Marvollo, leur prisonnier, frémissaient à l'idée de devoir s'enfoncer dans le temple. Néanmoins il fallait qu'ils s'avancent dans ces obscures tunnels. C'est alors qu'ils s'enfoncèrent dans les sous sols d'Hamamatsu...
Trente minutes s'étaient écoulés et tandis que le groupe des long bras s'enfonçait non sans une pointe de crainte dans les ruines, le groupe des longues jambes venaient seulement d'y pénétrer.
Composé de Simion, Babylone, Red-moon, Albéric et de leur otage Ephrem, ils plongèrent à leur tour dans les entrailles terrifiantes du lieu sacré et maudit.
Une torche allumée en guise d'éclairage, ils descendirent les marches dans un silence à glacer le sang. Seul leurs respirations haletante et angoissée se faisaient entendre.
Plus loin dans les ruines, l'équipe des longs bras tentaient de se retrouver à travers les innombrables couloirs. Ils étaient tous semblable, creusé dans la pierre la plus dure et finement travaillé. Des dessins ornaient les murs. Les yeux d'Isaia et Charline furent attiré par ces derniers.
-"Vous n'avez encore rien dit. Et même avant de partir vous n'aviez pas eu l'air de vous intéressé. Vous n'êtes vraiment pas curieux?"
Isaia lui lança un regard froid doublé d'un sourire effrayant tandis que Charline hocha les épaules.
-"Nous ne sommes présents que pour une seul et unique chose. Le reste nous importe peu."
-"Je vois... Vous ne vous encombrez vraiment pas avec les détails!"
-"Non, vraiment pa-"
Isaia fut coupé dans sa phrase. Une sonnerie retentit: c'était l'escargophone du Vice-Chef. Elle décrocha.
-"Madame, ici Jellia des Assassins! Je vous préviens que l'ennemi est dans les ruines, c'est tout."
-"très bien, restez en position."
-"Ah et avant que j'oublie Yvan veut entrer dans le temple. Il dit qu'il veut absolument vous aider."
-"Très bien, guide le Jellia. Fais en sort de filer l'ennemi."
-"C'est compris madame! Je m'exécute!"
A peine l'appel fini, des hurlements résonnèrent à travers les ruines.
-"Me dites pas qu'ils existent!" s'affola Hephaïstos
-"Impossible, les morts ne peuvent revenir à la vie! Ça doit être cet enfoiré de Simion qui nous prépare un piège..." répliqua Aaliyah
Marvollo, bien qu'enchaîné et traîné par le robuste Héphaïstos, pouvait encore parler. Jusqu'ici silencieux, il décida finalement d'utiliser la seule arme qu'il possédait: les mots.
-"Judée leur appartient. Elle leur a appartenu et leur appartiendra toujours *kof*."
-"La ferme!"
-"Vous là, qui accompagnez ces longs bras *kof* Savez-vous comment Aaliyah est surnommée?"
-"Je t'ai dit de la fermer!" se courrouça de nouveau le Vice Chef
-"Voyons Aaliyah! Laissez le finir, ça c'est intéressant!" se moque Isaia
Aaliyah soupira. Ce n'état pas le moment de perdre des alliés même si elle comptait s'en débarrasser plus tard. Elle préféra donc révéler cette information, peut importe les répercutions.
-"On m'appelle Aaliyah la Ven- Aaaaaah!"
Le sol se déroba sous les pieds d'Aaliyah, Héphaïstos et Marvollo laissant seul le démoniaque sabreur et sa comparse. Les cris des malheureux, prit au pièges, s'enfoncèrent au fur et à mesure qu'ils tombaient.
Isaia et Charline ne disaient mots. Sans guides, ils pouvaient se considérer comme perdu. De plus la scientifique ne disposait pas des ressources nécessaires pour sauter par dessus. Charline décida simplement de rebrousser chemin, suivi d'Isaia. Cependant, au milieu de ce dédale de couloirs tous semblables, ils se perdirent rapidement.
Pendant ce temps la Vice chef Long Bras et sa générale se relevèrent, quelque peu sonnées par la chute. Elles regardèrent le trou d'où elle étaient tombé. Au vu de l'épaisseur entre le premier sous sol et le deuxième, ce trou quasiment parfait ne pouvait pas être un piège. Ce n'était pas non plus un affaissement crée par le temps qui avait rongé une grande partie des ruines.
Soudainement elles se sentirent épiée. Il ne leur fallut pas longtemps avant de remarquer que ce n'était pas des yeux qui les regardaient mais des nez pointés dans leur direction.
Une dizaine de créatures scrutaient ces visiteurs. Elles ressemblaient à de grosse taupes, aussi aveugles que terrifiantes. Elles mesuraient entre une et deux mètres et emplissait le long couloir dans lequel se trouvait les deux long bras et leur fardeau, Marvollo.
Ce dernier, toujours enchaîné, était inconscient. Il gisait par terre, en face de ces grosses bête impressionnantes. Que fallait-il faire? La réponse paraissait évidente cependant plus elles attendaient plus les taupes se regroupèrent, sortant tantôt du plafond, tantôt du sol.
Aaliyah avança, le pas décidé, ferme. Elle inspira un grand coup avant de regarder d'un regard glacial les monstruosités.
-"Vous nous avez éviter de chercher le passage menant au deuxième sous sol, je vous en remercie..." lança-t-elle avant de sortir son arme pendu à son dos
L'un des monstres sauta sans sommation sur la guerrière. Il fut tranché en deux par l'arme circulaire d'Aaliyah.
-"Maître, allez retrouver au plus vite Isaia et Charline. On a besoin d'eux pour rivaliser avec Simion et ses hommes."
-"Très bien mais tu es sûre de pouvoir tenir?"
Aaliyah activa par un mécanisme, sophistiqué tout en étant rudimentaire, un moteur qui fit tourner la lame circulaire de son arme. Un bruit de claquement régulier retentit. Telle une tronçonneuse, Aaliyah brandissait son arme en l'air comme pour intimider les Taupes.
Le vieil homme se prépara en vu de passer lorsqu'Aaliyah lui ouvrira le chemin.
-"Maintenant!" cria Aaliyah
-"Reçu!" lui répondit-il en courant vers les taupes
Quelques minutes passèrent dans les souterrains obscures. Isaia et Charline tournaient en rond et il l'avaient remarqué. Ils ne savaient pas du tout comment descendre dans les entrailles de ce labyrinthe sans fin. Tout ce ressemblait. Seule la lumière de la torche éclairait ces lieux hostiles.
Tout à coup, chose rare pour lui, Isaia perdit patience.
-"RAAAAAAH! Quelle plaie! Comment j'ai pu accepter une telle chose?" dit-il avant de poser sa main sur son sabre
-"Du calme Isaia... On va pas rester enfermé ici rassure toi."
La main crispée, Il Demonio se retint de trancher celle qui l’accompagnait. Pourquoi était elle si sûr de ce qu'elle avançait? La réponse se trouvait dans la main de Charline.
En effet, elle avala d'une traite l'une de ses substances.
-"C'est quoi?"
-"Ma nouvelle drogue. Elle me permet d’accroître mes capacités auditives de manière incroyable. J'en ai peu don je voulais pas l'utiliser mais là ça va être impossible."
-"Maintenant silence, j'écoute." reprit-elle
Malgré le silence, Charline perçut distinctement des sons au loin. Plus précisément des paroles. Elle se concentra un peu plus et distingua certaines phrases. L'une d'entre elles l'effraya quelque peu.
-"Isaia, faut qu'on s'en aille!"
-"Pourquoi donc?"
-"J'ai entendu une discussion... Et je crois que c'étaient les Longues Jambes..." lui révéla-t-elle en l'emportant dans la direction opposé aux voix qu'elle avait entendu
L'atout que lui conférait son ouïe était temporaire. Il fallait fuir au plus vite. Dans cette course contre un ennemi invisible, Isaia et Charline débouchèrent dans une voie sans issue. C'était bien plus spacieux que les couloir étroit qu'il avaient traversés. Des torches étaient accroché aux murs.
-"Voilà où nous a mener ta petite escapade... Un c*l de sac! On fait quoi maintenant? On attend bien sagement?"
-"Précisément. Ça fait un moment que je ne les ai plus entendu."
-"Tu sais qu'on est là pour les tuer?" plaisanta-t-il
-"Les tuer oui mais pas tout seul. Et puis c'est parce que tu as fait du bruit qu'il se sont mis à vouloir nous poursuivre."
-"Je les ai clairement entendu dire 'Allons voir ce qui cause ce boucan', donc tu devrais me remercier."
-"Te remercier alors que tu es là parce que je le veux bien? C'est n'import-"
Isaia s'arrêta et resta figé. Il y avait de quoi en effet. Devant eux et bouchant la seule issue se tenait le groupe des longues jambes. L'un d'entre eux, portait un Long bras, inconscient et enchaîné le plus solidement possible.
-"Qui êtes vous?" demanda un longue jambe qui portait une gigantesque pipe
Les sang d'Isaia commençait à bouillir. Il le sentait: il n'y avait que des personnes fortes ici. Certaines plus fortes que lui, il en était sûr.
Il s'avança le sourire aux lèvres.
-"Je suis là pour vous tuer!" annonça-t-il avant de dégainé avec une rapidité telle que la surprise se remarqua dans le visage des opposants
Isaia voltigea en arrière comme emporté par son sabre et s'écrasa contre le mur sans comprendre par quel moyen. C'est alors que la seule Longue jambes constituant le groupe s'avança.
-"Si vous me le permettez, je me ferais un plaisir d'éliminer cet inconnu après lui avoir soutirer des informations Monsieur."
-"Fait comme tu veux Red-moon mais ne soit pas trop longue. C'est bientôt le moment de l'échange."
-"Compris, je ne serai pas longue." promit-elle alors que ses camarades s'éloignèrent
Une fois les gêneurs partis, Isaia se mit à rire comme jamais. L'attitude sûr et l'odeur de sang qui se dégageait d'elle le faisait frémir. Cette fille était comme lui: Un démon que le sang attirait.
L'un et l'autre se faisant face, le combat débuta...
Pendant ce temps, Aaliyah, couverte de sang, était enfin arrivés à destination: La cour sacrificielle des guerriers. Directement elle alla allumer de grandes torches qui ornaient le grand espace.
Une fois éclairées, elle découvrit l'immensité du lieu. Des squelettes brisés parsemaient le sol dur composé de dalle aussi imparfaites que tachetés de projections rouge.
Émerveillée mais aussi effrayée Aaliyah s'affairait à bien tout préparer. Occupée à traîner le corps encore inconscient de son otage, elle passa à côté d'un tas de chose.
Par exemple, les bas-reliefs sur les murs creusés dans la roche. Ceux-ci attestait comme l’existence d'un peuple, bien plus ancien que tout les longues jambes, information qu'ignorait Aaliyah.
Au centre de la cour se trouvait une plateforme, faite en bois. Elle était très bien conservée et le bois, aussi robuste que beau avec ses teintes marron claire, exaltait une odeur particulière.
Tout à coup, de puissants râles s'échappèrent du couloir menant à la cour. Aaliyah reconnaissait ces bruits, c'étaient des râles de taupes géantes à l'agonie. Elle n'avait donc pas tué toute ces créatures.
Mais des personnes c'étaient occupés de celle qui restaient... Et ces personnes s'approchaient, traversant le couloir sombre, s'apprêtant à franchir l'entrée menant à la cour. Leur ombres se dessinèrent, puis leurs silhouettes si firent plus précises pour enfin dévoilé leurs identités: C'était Simion et ses hommes.
Aaliyah le regarda d'un oeil assuré malgré son infériorité numérique. Elle reconnut Albéric, le fidèle Général longue jambe dont les exploits en auraient frémir plus d'uns. C'était lui qui portait Ephrem. Juste derriere ces très grands et imposants personnages se trouvait une femme, une étrangère.
Elle portait une grande jarre sur le dos. Aaliyah pensa immédiatement a une analogie avec sa situation.
"Alors lui aussi a une aide extérieur" se dit-elle
Simion balaya la salle, aidé par la hauteur vertigineuse que lui donnait ses jambes.
-"Tu es toute seule? Prétention ou piège de ta part?"
-"La ferme! Toi aussi il te manque quelqu'un à ce que je vois!"
-"Oh, elle fait juste son petit carnage. D'ailleurs on est tombé sur deux personnes, un gars et une fille, des étrangers... Je pense qu'il doivent être mort à l'heure qu'il est!"
Aaliyah laissa perler une goutte de sueur sur son front. Elle en était sûre, le "elle" dont faisait référence Simion était Red-Moon. Cette nouvelle n'était pas de bon augure pour Isaia et Charline.
-"Bon j'imagine que nous allons procéder à l'échange?"
-"Tu imagines bien Aaliyah! Ou alors..."
Aaliyah empoigna son arme. Activant le mécanisme, le bruit de claquement résonna, ce qui interpella Albéric.
-"Serait-ce la Légendaire Echarpeuse?" demanda-t-il fortement intéressé
-"Je suis flatté que son nom ai atteint tes oreilles raclure!"
-"En même temps comment ne pas la connaitre!"
-" Et ce son! C'est celui de la roche du mécanisme qui frotte contre celle qui forme la lame! Tout simplement astucieux si j'ose dire!"
-"En attendant 2 minutes, la lame sera totalement chargé c'est ça?" la questionna-t-il
-"Tu verras bien." le provoqua Aaliyah
C'est alors que Simion arrêta Albéric. D'un seul geste il lui fit comprendre que ce n'était pas encore le moment puis il entama une discussion avec sa pire ennemi.
-"Tu ne t'amuserais pas à nous provoquer n'est-ce-pas Aaliyah?"
Elle ne dit mots. Malgré le la situation, elle savait qu'en gagnant du temps la situation s'inverserait...
Le vieux long bras se trouvait dans une petite salle creusé au plus profond du deuxième sous sol. Il n'avait pas suivi l'ordre de son Chef, bien qu'elle avait beaucoup de respect pour elle. Il avait appelé à l'aide de son escargophone Yvant.
Alors qu'il attendait depuis un moment, ce qui lui avait permis de ne pas se faire remarquer par le groupe de Simion, les deux individus tant attendu montrèrent finalement le bout de leurs nez. Ils le saluèrent, lui et son accompagnatrice, s'inclinant devant le vénérable vieil homme. Puis tandis que l'Assassin qui l'accompagnait repartait, Yvan et Hephaïstos débutèrent leur discussion.
Le visage en sang, le souffle rapide et haletant, l'oeil vif, Isaia se délectait de son combat. Il était clairement dominé mais cela le gênait point.
Charline qui restait en retrait, n'en perdait pas une miette. Ce n'était pas tant que Red-Moon était réellement supérieure à Isaia, c'était plutôt qu'il n'avait pas l'occasion de toucher celle-ci.
Une fois encore, il fonça tête baissée, espérant pouvoir utiliser son art du Iaido pour en finir d'un seul coup. Pourtant la même réaction se produisit: Il fut violemment repoussé, emporté par sa lame.
Red-Moon en profita une nouvelle fois pour répliquer avec un violent coup de pied, qu'Isaia esquiva sur le fil d'un pas sur le côté.
Incompréhension encore une fois. Comment son opposante pouvait-elle repousser ainsi son arme?
Red-moon elle aussi était stupéfaite. Son adversaire était un véritable danger. Elle, qui grâce à son pouvoir était une hantise pour tout ceux utilisant du métal, se rendait compte que cela ne faisait pas tout.
En effet la capitaine longue jambe redoublait de prudence pour éviter d'utiliser son pouvoir d'attraction puisqu'Isaia arrivait à profiter de la vitesse donnée pour l'attaquer et ce avec une rapidité déconcertante.
Les deux combattants se regardèrent dans les yeux. On aurait pu croire deux bêtes insatiables prêtes à tout pour tuer.
-"Toi... Tu es comme moi. Un démon recherchant le sang. Mais dis-moi, pourquoi ne pas t'être enfuit?"
Isaia commença à rire. Une rire aussi dément qu'effrayant.
-"Tu as trouvé les mots juste! Je recherche le sang et la destruction!"
-"Mais pourquoi s'enfuir face à un adversaire aussi intéressant? Tu me domines complètement! A tel point que je vais surement y rester!" s'amusa-t-il
-"Etrange personnage... Laisse moi savoir ton nom."
-"Mon nom? Isaia! Acciaro Isaia!"
-"Isaia, hein... Sache que moi, le Capitaine Red-Moon, à été ravi d'avoir affronter quelqu'un comme toi." annonça-t-elle avant de préparer sa dernière attaque
Il Petalo slovazzante
Une onde extrêmement rapide et tranchante traversa la salle en direction de Red-Moon, ne lui laissant pas le temps d'esquiver. Elle utilisa son wakizashi pour dissiper, non sans mal l'attaque.
Surprise, elle fut distraite un instant. Isaia en profita pour s'approcher. Avant même que qu'elle ai eu le temps de réagir, Isaia utilisa son style éclair pour la trancher.
L'immense femme utilisa toute la puissance de ses jambes pour se sortir de cette impasse d'un bond. Enfin rééquilibré, elle repoussa le sabreur de son pouvoir avant de faire claquer l'air d'un coup de pied en sa direction.
Isaia dispersa l'onde créee dans une position assez incongrue avant de ce réceptionner près de Charline.
-"Charline, je pense qu'on va se dire au revoir ici..."
Charline le regarda d'un air légèrement hautain.
-"Applique ça sur ton sabre, on a pas que ça à faire." lui lâcha-t-elle en lui tendant un tube
Isaia regarda furtivement l’étiquette du tube avant de comprendre. Tandis que Red-Moon relança son assaut, réussissant même à entailler légèrement Isaia au flan gauche, celui-ci faisait tout ce qu'il pouvait pour rester en état de combattre.
Tout à coup Red-Moon changea de cap pour s'en prendre à Charline.
Grave erreur.
L’enthousiasme d'Isaia laissa place à une colère grandissante.
Il petalo svolazzante
Avant que la Capitaine ne puisse faire de mal à la scientifique, une onde tranchante l'obligea à battre en retraite.
-"C'est moi que tu combats pas elle." gronda Isaia
-"Oh excuse moi, je savais pas qu'elle était si importante! C'est ta femme?"
-"Pas du tout: C'est mon médecin" répondit-il en appliquant ce que Charline lui avait donné sur son sabre
Red-Moon ressentit alors l'envie forte de tuer de son opposant. De plus elle était intrigué par la substance qu'il venait d'appliquer sur son arme. Alors qu'elle lui refit face une fois de plus, Isaia donna tout ce qu'il avait avant de foncer sur Red-Moon de nouveau.
-"Tu n'apprends rien..." déplora-t-elle avant de se préparer à le repousser
*slash*
Isaia se tenait maintenant derrière elle. Comme s'il n'avait pas dégainé, son sabre était encore dans son fourreau. Pourtant une large et profonde blessure se dessina de la jambe droite à l'épaule gauche de la longue jambe.
-"Pourquoi ma répulsion n'a pas fonctionné?"
Isaia tomba à genou, épuisé. Pourtant il avait dans son regard la flamme du vainqueur. Red-Moon quant à elle peina à rester debout. Le coup qu'elle avait encaissé était assez mauvais pour son corps. Elle tourna la tête pour voir cette homme qui lui avait tenu tête, puis voir cette femme à qui il devait cette "victoire".
Finalement elle s'en alla rejoindre Simion les laissant en vie.
-"Red-Moon! Tu as l'occasion de nous tuer, pourquoi ne pas la saisir?"
Elle s'arrêta et s'adossa contre le mur pour reprendre son souffle.
-"Le gagnant prend la vie du perdant. Mais cette fois, je ne suis pas la gagnante." reconnu-t-elle
-"Et puis je suis repus. Profite bien de cette chance!" continua-t-elle
Tandis qu'Isaia reprenait du poil de la bête grâce aux soins de Charline, il décida de faire quelque chose d'inattendu: il ordonna à Charline de soigner son ennemie.
Quelques minutes plus tard, Red Moon était repartit laissant Isaia et Charline derrière.
-"Au fait Charline, comment t'as su que ton aimant liquide annulerait l'attraction de Red-Moon?"
-"Je ne le savais pas. Vois-tu mon aimant est un peu particulier. Il est capable de s'adapter à tout pôle magnétique simultanément. En voyant sa technique, j'ai pensé que la caractéristique était la même que celle de mon aimant donc j'ai pris le pari que les deux s'attire"
-"Mais finalement ils se sont annulé à t'entendre..."
-"C'est le cas... Eh bien je te dois une fière chandelle! Tu vois quand je te dis que tu es importante!"
-"Je n'en doute pas."
-"Au fait tu entends toujours les pas de Red-Moon avec ton booster auditif?"
-"Exact! Grâce à elle, on rejoindra Aaliyah et Hermionne."
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Re: L'île forestière de Judée
Duplicité
Loin des ruines d'Hamamatsu, au Sud de Judée, dans le village des long bras l'ambiance était d'une morosité teintée d'une couche de panique, de stress. Des heures déjà que les offensives longues jambes avaient commencées. Les effluves de la guerre leur parvenaient au compte goutte. Au moins tous savait que leur inviolable Scarlet-Adler avait été vaincue et que le général Ephrem avait été fait prisonnier. Les plus haut gradés savaient qu'une tentative d'échange avait court en ce moment mais à l'image du narrateur, ils ignoraient ce qui s'y passait et ce qu'il en adviendra.
- Long Bras Lamda: Je vois, c'est pour ça qu'il fait un tour du côté du village, il n'a aucune idée de quoi écrire
- Narrateur: Ta gueule toi
Où en étais-je? Ah oui, le village.
A part la hantise que cette énième guerre qui semblait plus violente que les précédentes ne touche directement le village, à part la hantise des familles de savoir ce qu'étaient devenus leurs frères, maris ou fils partis à la guerre, il y avait une autre source qui rendait l’atmosphère du village pesante.
Assis sous un grand parasol, lui même à l'abri d'un noisetier géant, éventé par deux jeunes filles longs-bras, l'illustre invité grignotait quelque noix de cajous d'un air nonchalant et blasé. C'était un homme de grande taille, presque 5m de haut. Il avait un teint légèrement mat. Il était habillé d'un uniforme militaire bleuâtre constellé de médailles et d'étoiles. Il coiffait un chapeau haut-de forme qui cachait à moitié ses dreadlocks. Sous ses lunettes de soleil rondes à montures dorées, ses yeux d'un gris glacial scrutaient le village. Les servantes de la reine étaient aux petits soins avec lui.
- Homme: Elle arrive quand, Aaliyah? je vais finir par prendre racine sur cette île, demanda t-il d'une voix étonnement lente pour un homme de sa carrure.
- Notable Long-bras: La princesse est à la guerre, monsieur.
- Homme: C'est limite pas mon problème, vieil homme. Nous sommes en affaire et tout ne peux pas tourner autour d'elle. Vous n'allez pas me faire croire qu'il n'y a personne dans ce village capable de diligenter une transaction de pierres incandescentes? Ah oui, dernière chose, c'est Maréchal, pas "monsieur". Tachez de vous en rappeler ou vous vous en repentirez.
- Notable Long-bras: Mes excuses Maréchal. Il y a bien quelqu'un qui peut chapeauter cette transaction. Il a toute la confiance du vice chef, mais il est très occupé en ce moment...
- Maréchal: Conduisez moi à lui, coupa t-il. J'ai assez perdu de temps comme ça, vous n'êtes pas les seuls en guerre. Nous avons au plus vite besoin de ces pierres.
Dans la cour sacrificielle des guerriers des ombres Aaliyah faisait toujours face, seule à ses ennemis de toujours. Elle ne savait pas pendant combien de temps encore elle pourrait gagner du temps à parloter avec eux mais Simion lui même était d'humeur à parler. Cela avait toujours été sa plus grande faiblesse. Sa grande confiance en lui, lui faisait souvent perdre de vue les objectifs. Ce n'était pas un idiot, loin de là. A vrai dire, il y avait très peu d'hommes aussi intelligents que lui sur cette île. Il savait et pressentait qu'Aaliyah voulait gagner du temps. Il devinait aussi qu'elle préparait un mauvais coup. Ils étaient à 3 contre 1. Raisonnablement il tenait la vice chef des longs bras. Il aurait pu en finir mais son orgueil prit le dessus. Il se devait de montrer à son ennemie qu'elle était faite comme un rat. Il se devait de la narguer. Une victoire en One ou two Shoot n’avait aucun intérêt. "A vaincre sans narguer, on triomphe sans gloire", tel aurait pu être sa devise.
Babylone avait bien cerné la personnalité de Simion. Il ne pouvait en être autrement, elle avait un certain dont à démystifier les gens. Il ne pouvait en être autrement surtout parce qu'elle côtoyait Belzébuth. L'étrangleur était du même genre que Simion, le genre qui apporte la guerre en temps de paix, le genre qui transforme un avantage en lacune juste à cause du "style". Babylone sentait arriver ce vent nouveau. Elle savait aussi que le genre d'homme qu'était Simion ne pouvait être raisonné. Elle prit congé du petit groupe espérant trouver à temps, d'où pourrait provenir le vent.
Elle ne s'y trompait pas, Aaliyah avait le regard de quelqu'un qui, jamais, n'avait été aussi certain de son choix. Ils allaient morfler et Babylone espérait que les défenses du village Longues jambes qu'elle avait aidé à mettre en place tiendraient le coup.
- Maréchal: C'est encore loin?
Depuis trente minutes, le notable conduisait le Maréchal à travers la jungle. Ils s'étaient dirigés vers l'ouest, et d'après le bruit des vagues qu'entendait le Maréchal, ils longeaient la côte. Cette partie de Judée était moins boisée que le reste. Les arbres géants n'y faisaient plus la loi. Ils étaient devenus rares et avaient laissé place à des arbustes qui ressemblaient vaguement à des algues. Le sol autrefois dur et solide, était devenu légèrement boueux, vaseux par endroit. L'endroit ressemblait à un marécage qui aurait été domestiqué par les longs bras puisqu'il y avait des ponts de cordes suspendus entre des arbres géants permettant de traverser les lieux sans s'enfoncer. C'est du haut d'un de ces ponts que le Maréchal eut une vision plongeante sur une immense clairière où un spectacle saisissant lui rappela ses jeunes années.
Des hommes, par centaines, ordonnés dans des rangs bien droits, armes aux points. Devant eux un homme, très récemment promu Général par la Reine Aaliyanah VII sur recommandation de sa fille. Timothy Zachery drapé dans son nouvel nouvel uniforme de Général repensait à la discussion qu'il avait eut avec Aaliyah quelques heures plutôt, juste après la bataille de Scarlet-Adler et avant l'échange des prisonniers, où il était question d'une attaque de masse. Ils devaient montrer aux longues jambes que gagner une bataille ne signifiait pas gagner la guerre. Ils avaient tablé sur une guerre longue et d'usure, c'est pour cela qu'ils sen étaient pris à Scarlet-Adler. Ce que voulait Aaliyah s'était une guerre totale ou l'écrasante supériorité numérique des longs bras serait exploitée à meilleur escient. Il exposerait les détails du plan à la Générale Hermione et à ses Capitaines qui devaient venir sous peu de la toute proche Hell Marsh, mais pour le moment, il devait encourager les 2000 hommes dont Aaliyah lui avait donné le commandement et qui pour la plus part n'avaient jamais participé à une opération de guerre.
- Timothy: Bonjour. Dans moins d'une heure, nos forces vont rallier d'autres venues de Hell Marsh et du village. Vous allez livrer la plus grande bataille maritime de l'histoire de Judée. Judée, ce nom prendra un sens nouveau pour nous aujourd'hui. Quand nous y penserons demain, nous ne nous souviendrons plus de ces temps de jadis où une menace permanente planait sur nous et nous empêchait de vivre à notre aise. Quand nous y penserons demain, nous ne dirons plus à nos enfants "Vous ne devez pas jouer ici, vous ne devez pas aller au delà de cette ligne, de cette rivière", nous leur dirons "Courez, gambadez, il n'y a nul frontière, Judée à vous ! ".
Une clameur semblable à un coup de tonnerre accueilli le palpitant discours du nouvel étoilé. Les hommes se dispersèrent et s’attelèrent aux préparatifs de leur opération. Timothy regagnait sa tente quand une voix l'interpella.
- Maréchal: Vibrant discours que c'était. Si je n'en avais pas perdu l'habitude depuis des siècles, j'aurais versé une petite larme.
- Timothy: Que me vaux la visite du Maréchal de la flotte de Marmonnie, Sessé Séko "One Punch One Punk One Million Thunderbird"?
- Maréchal: Rien à part l'habituel. Je veux mes pierres cramoisies.
- Timothy: Nous avons d'autres souci à torcher pour le moment là, vous ne voyez pas?
- Maréchal: Oui, et à propos de ça, pouvons nous parler seul à seul? demanda t-il en louchant d'un regard mauvais le vieux notable qui écoutait leur conversation.
- Timothy: Bien sur, venez avec moi.
Elle traversait difficilement les sous bois. Chaque pas après l'autre était une torture, pas qu'elle était blessée, pas physiquement en tout cas. Pour ceux qui la connaissaient, elle aurait pu leur sembler avoir vieillie de plusieurs années en quelques heures. Ses cheveux n'étaient plus attachés en ce chignon bien serré qu'on lui connaissait. Elle ne dégageait plus cette sérénité, ce calme à toute épreuve qui avait fait d'elle le meilleur stratège de Judée. Elle était en perdition, psychologiquement à bout.
Elle avait toujours été un pacifiste dans l'âme, elle n'avait jamais supporté ces escarmouches, et guerres stupides. Elle n'avait jamais compris le concept de se battre pour une cause que tous avaient depuis longtemps oublié. Elle n'avait jamais compris la logique d'entretenir une haine uniquement parce que ses parents et arrière grands parents avaient haï avant elle. Mais comme tous ceux qui habitaient Judée, elle avait été entraînée dans la malédiction de la haine, dans le cycle infernal et vicieux des vengeances. Elle y avait fait ses armes, elle s'y était fait un nom. Malgré tout, elle ne voulait pas transmettre cet héritage de la haine à son fils qui naquit juste avant sa promotion en Général. Elle lui inculqua ses valeurs de paix et de tolérance pour qu'à son tour il le transmette à ses fils et qu'eux aussi le transmettent aux leurs. Elle avait bon espoir qu'un jour le bruit des armes se taise sur Judée. Son fils grandit et se révéla plus talentueux que sa mère, plus pacifique aussi. C'étaient les meilleurs moments de sa vie. Moments qui reçurent une consécration ultime quand il vint lui annoncer un jour que sa meilleure amie et coéquipière de toujours, Aaliyah l'avait demandé en mariage et qu'il avait dit "Oui". Un peu bizarre cependant que se soit la futur mariée qui ait fait le pas, ça lui vaudra juste une bonne dose de moqueries de ses amis mais c'était fait, elle ne pouvait mieux espérer. Du sang royal, son fils aux côtés de la future reine des longs bras. C'était la meilleure position qui soit pour influencer et transmettre son message de paix.
Malheureusement, il n'en fut rien.
Une semaine avant les noces, un soir d'hiver où la neige avait recouvert Judée de son suaire blanc, on vint lui annoncer la pire nouvelle qu'une mère puisse recevoir. Son fils, son unique enfant avait été mortellement blessé dans une embuscade ennemie menée par une étoile montante, un Capitaine du nom de Néils Baume. Les médecins n'avaient rien pu faire pour sauver son fils qui mourut dans les bras sa fiancée venue juste à temps pour le voir expirer. La peine de la mère était insurmontable, celle de la fiancée fut muée en une succession de représailles qui lui valurent son surnom de "Vengeresse". Aaliyah retrouva Néils Baume le fossoyeur, et de leur combat ce dernier garderait à jamais les traces sous la forme de plusieurs organes touchés synonyme de maladie à vie.
Elle, la mère, avait pardonné. Aussi incroyable que cela paraissait pour son village, elle avait pardonné, ne s'était pas laissée corrompre par le cycle de la vengeance, son fils ne l'aurait pas voulu.
Les années avait passé, rajoutant d'inutiles couches cicatricielles sur la blessure au cœur laissée par la mort de fils. Sa prêche de paix n'avait plus aucun auditoire, et elle avait assisté impuissante aux confrontations successives. Chaque mort supplémentaire depuis la mort de son soleil la rapprocha de l'idée, de la nouvelle formule de la paix qu'elle avait imaginée. Il fallait mettre au point cette "paix" en ce jour où une guerre plus violente que les autres s'annonçait. Elle était la seule à en être capable, elle seule avait découvert les plus profonds secrets de cette île. Les guerriers des ombres avaient bénéficié de cette "paix", il était temps que les longs bras et les longues jambes en bénéficient eux aussi. Un renouveau était en marche vers Judée. Elle avait en vue les ruines d'Hamamatsu qui étaient le point névralgique de sa "paix".
Une "paix" qu'elle avait baptisée du nom de son fils: Ragnarök.
Une autre âme féminine se faufilait et se frayait un chemin dans les terres vaseux du sud-ouest Judéen. Elle avait obéit à ses sentiments, faisant fie de toutes les mesures des sécurités imposées par son frère. Aïda, la sœur de Simion, avait, malgré la guerre, voulu voir son amour. Elle avait toujours été naïve et insouciante. Son cœur bondit quand elle aperçu l'amour de sa vie mais elle se cacha aussitôt parce qu'il n'était pas seul. Dissimulée derrière un arbre, elle écouta l'étrange conversation.
- Maréchal: Général? Vraiment? Bon Dieu t'es vraiment doué.
- Timothy: Sept ans que je suis ici. Depuis qu'Aaliyah m'a sauvé quand j'étais mourant dans une barque à la dérive. J'ai gagné leur confiance à la sueur de mon front et plus de beaucoup de sang versé.
- Maréchal: Mourant hein?
- Timothy: Bah un voyage depuis "l’île originelle des tribus longs bras sur Grand Line" est périlleux tu sais .
- Maréchal: Les excellents acteurs font des excellents menteurs qui font des excellents espions. Donc l'affrontement sera total?
- Timothy: C'est ce que prévoient les plans d'Aaliyah et j'y veillerai.
- Maréchal: T'en as informé tes alliés Longues jambes?
- Timothy: Oui, je les ai informé qu'on préparait une invasion frontale massive ce qui est un poil faux. Comme ils l'ont fait avec Scarlet-Adler, nous allons les attaquer sur leur point fort, ils n'en reviendront pas. Comme nous, je veux dire.
- Maréchal: Pourquoi tu ne leur as pas dit la vérité? Plus ils s’entretuent et plus ça nous est profitable.
- Timothy: Pas aujourd'hui non. Le plan d'Aaliyah est ingénieux. Les longues jambes ont toujours eut la suprématie des meilleurs guerriers et les longs bras, le nombre. Le plan d'Aaliyah vise à les priver de leurs meilleures unités et j'avoue que je serais plus tranquille à donner un "feu vert" une fois Raptor Nest détruite.
- Maréchal: Ces fossoyeurs peuvent être des problèmes, oui. En tout cas ma flotte n'attend que toi. Ils doivent être affaiblis au maximum avant notre intervention. On les massacres tous, on s'empare de l'île et ses ressources seront à nous. Et tu auras la plus grande récompense qui soit, Agent du CP1, Timothy Zachery "Le caméléon".
- Aïda: TU M'AS MENTI, TU T'ES JOUE DE MOI !!!!!
Par tous les dieux des bons sens, cette fille était vraiment stupide pour montrer à des assassins espions qu'elle avait entendu leur conversation. Sessé Séko fusa plus vite qu'une balle et sa main parcouru d'éclair fut stoppée à un millimètre du cou d'Aïda. Timothy s'était interposé.
- Timothy: Non, ça c'est mon job.
- Maréchal: C'est grâce à elle que t'as gagné la confiance des longues jambes non? Elle doit mourir.
- Timothy: J'ai jamais refusé le principe, je refuse que se soit ton oeuvre. Je lave mon linge sale moi même.
- Maréchal: Très bien, je ne doute pas de toi. Je vais attendre au large avec ma flotte en attendant ton signal. Ne tardes pas trop.
- Timothy: Je crois que t'as tout compris et je ne vais pas me confondre en excuse, se serait mentir, dit-il d'une voix maléfique après le départ du Maréchal. T'as vu mon vrai visage et tu vas mourir pour ça. Nous avons passé de bons moments ensemble, Adieu Aïda.
- Jack-Ur: Et mais c'est pas la Général Hermione?
- Munyar: Oui, ouah, elle va pas bien on dirait. Que fait-elle ici?
Les quatre membres restants de l'équipe d'assassins qui accompagnait Yvan se pressèrent à la rencontre de ce visage familier, avides d'une nouvelle mission, peut être.
- Hans: Avez vous une mission secrète ici, mon Généra....AaAAAAaaaaAAAGGrrrrHHHrrr !
Il n'avait pas fini sa phrase qu'Hermione lui trancha la gorge de ses ongles acérées. L’incompréhension devint frayeur dans les rangs des assassins qui tentèrent de fuir sans chercher à démystifier la folie soudaine de leur supérieur.
- Hermione: Personne ne doit me voir. White Chrysalide
Quelques minutes plus tard, Jellia revenait après avoir escorté Yvan auprès du vieil Héphaïstos. Elle se demanda d'abord si ses coéquipiers ne lui faisaient pas une blague puérile. Surement, ils s'étaient cachés non loin et lui sauteraient dessus au moment opportun.
Qui ne vint jamais.
Elle se hâta, trouva leur trace qu'elle suivit. Au détour d'un sentier, un froid inhabituel attira son attention. Les arbres autour étaient gelés. Un peu plus loin, elle tomba nez à nez avec... Était une Chrysalide? Elle ressemblait à tous point à une chrysalide d'insecte, sauf qu'elle semblait avoir été faite pour un insecte d'une taille humaine. Le cœur battant la chamade, Jellia dégaina son Katana et déchira la chrysalide. Si elle n'avait pas été en zone ennemie, elle aurait hurlé son horreur. Munyar tomba du cocon, les yeux vides, gelé, sans blessures apparentes. Elle scruta les alentours et vit 3 chrysalides semblables et un peu plus loin le corps égorgé de Hans. Elle tomba à genou et plaqua ses deux mains sur sa bouche de peur de céder à l'hystérie.
Elle avait entendu de parler de cette capacité, une seule personne sur Judée en était capable mais elle ne pouvait saisir le "pourquoi" de cet acte.
- Hermione: C'est la première fois que tu vois des camarades morts, je suppose? J'en ai perdu tellement que j'ai arrêté de compter.
- Jellia: Pou...pourquoi? bégaya t-elle, tremblante comme une feuille.
- Hermione: J'avais considéré sur l'occasion que personne ne devait me voir ici, mais tout compte fait, c'est inutile. j'ai repris un peu de mes esprits. Si tu veux vivre, prends une barque et vas-t-en de cette île, dit-elle tranquillement en s'en allant.
- Jellia: Pourquoi? Pourquoi?, pleurait-elle toujours. Je vous, admirais, je voulais devenir une aussi grande guerrière que vous, "Triste chrysalide". Vous qu'on a surnommé "Le papillon du royaume des morts", pleura t-elle de plus belle.
- Hermione: Les titres et les surnoms n'ont aucune valeur pour un mourant.
Les renforts du village arrivaient sans interruption. Dans sa tente de commandement, le Général Timothy Zachery recevait les 2 Vice Capitaines de Hell Marsh, Andréa et James.
- Timothy: Où est la Général Hermione?, demanda t-il, surpris de l’absence du stratège.
- Andréa: Nous l’ignorons, elle a disparu après avoir mis au point le plan. Elle n’avait pas l’air d’aller très bien.
- James: C’est elle qui a élaboré la stratégie de la bataille à venir, pouvons nous la mettre en œuvre sans elle ?
- Timothy: Nous n’avons pas le choix. Evitez de répandre la rumeur de sa disparition, cela pourrait sérieusement saper le moral des troupes. Revoyons ensemble la dite stratégie.
Nous disposerons d’une force 3000 hommes pour submerger les longues jambes. Nos relations avec le Sultanat de Marmonnie nous aura permis d’acquérir en toute discrétion une flotte de 30 caravelles rapides et de deux bateaux de transport de troupes.
Voici le plan que nous nous efforcerons à appliquer au millimètre.
- Spoiler:
D’après nos espions, les longues jambes ont pris très au sérieux mon intox comme quoi nous allons les attaquer de front et ils ont amassé la majeure partie de leur force devant le village, une force estimée à 700 hommes environ. Notre plus gros problème, le même depuis près de 300 ans c’est Raptor Nest, le nid des fossoyeurs.
La flèche rouge représente l’attaque qui aura lieu depuis Hell Marsh et dont vous, Capitaine Andréa aurez le commandement. Vous disposerez de 200 hommes embarqués sur les violiers rapides. Rien que le fait de naviguer sur le lac est une déclaration de guerre alors il n’en faudra pas beaucoup pour les faire sortir.
Au même moment, à la seconde près si possible, la force de 800 hommes qui partira des marécages où nous nous situons actuellement traversera le Jourdain et se scindera en deux groupes de 400 hommes. Le groupe orange attaquera Raptor Nest et l’autre, la verte, le village. J’insiste sur le fait que les attaques Rouge verte et Orange doivent être synchronisées à la perfection, ce sera la clé de leur déroute. Capitaine, James, vous aurez le commandement de la vague orange et vous nommerez un lieutenant de confiance pour conduire la verte. Pendant ce temps moi j’embarquerai avec mes 2000 hommes à bord de notre flotte qui a jeté l’ancre près de Hell Marsh, et nous lèverons les voiles vers le port du village longue-jambe.
Que se soit en nombre ou en qualité, Capitaines Andréa, James, vous serez submergés par les longues jambes et c’est justement ça le but. Vous feindrez un retrait progressif au fur et à mesure que vous sentirez leur engagement dans les combats. Hermione a estimé à 20 min, le temps effectif où ils commenceront à vous repousser. Vous les entrainerez avec vous dans votre retrait et c’est là où je passe à l’assaut.
- Spoiler:
Comme vous le voyez sur ce nouveau plan, je débarquerai 3 bataillons, 1000 hommes donc pour prendre les longues jambes à revers. Nous vous transmettrons un signal pour que vous cessiez de reculer et que vous réattaquiez. Ils ne sauront pas où donner de la tête, nous les anéantirons, nous anéantirons Raptor Nest.
Dans le même laps de temps nous prendrons le port. Nos tentatives passées de prendre ce port ont échoué parce que le Long Long Kempo propulse les longues jambes dans l’eau à une vitesse égale à celle des hommes poissons. Ils n’ont jamais eu besoin de flotte pour les protéger. Là avec la nouvelle donne, les forces qui gardaient le port ont été en grande partie mutées vers la protection du village. Se sera aisé de les écraser, et de débarquer les 1000 hommes restants. Leur village sera à nous en moins de 5 min.
Nous mettrons ainsi un terme à 300 ans de barbarie. A vos armes mes frères.
Depuis plusieurs minutes déjà, ils traversaient les dédales d’Hamamatsu en filant Red-Moon. Isaia dont les capacités auditives avaient été amplifiées par Charline semblait entendre les pas du Capitaine Fossoyeurs au loin. Ils marchèrent machinalement sur plusieurs avant que les sens d’Il Demonio ne le ramènent à la raison, il n’entendait plus les pas de leur cible.
- Isaia: Je n’entends plus rien, les effets de la drogue se seraient-ils estompés ?
- Charline: Il reste encore 2 min avant. Si tu n’entends plus les pas de Red-Moon, c’est qu’elle ne marche plus.
- Isaia: Tout te fous de moi ? dit-il en posant la main sur son katana, pris soudain d’une envie meurtre. C’est quoi ce froid ?
Ils le remarquèrent tous, un froid inhabituel s’était abattu dans les sombres couloirs de ces labyrinthes centenaires. Les murs rocailleux se couvraient de givre au fur et à mesure que le froid s’intensifiait. Loin d’être intimidé, Isaia se rua au bout du couloir espérant trouver la source du phénomène, un puissant adversaire peut être ?
Ce qu’il vit d’abord fut un cocon, une grande chrysalide blanche collée à la paroi. Par terre, il vit et reconnu le Wakizashi de celle qu’il avait affronté tantôt. Il maintint instinctivement la pression sur son Katana, il n’y croyait pas vraiment. Il ne croyait pas à la présence en ces lieux d’un adversaire qui aurait pu terrasser sans combat apparent celle avec laquelle il avait fait jeu égal, d’ailleurs il en portait les blessures. Une ombre sortit d’un muret et regarda Isaia sans vraiment le regarder.
- Hermione: Tu es loin de chez toi, étranger, dit-elle tranquillement.
- Isaia: Chez moi, c’est là où me portent mes envies ma petite dame, mes envies de meurtres, dit-il en se ruant sur Hermione.
Il dégaina son Katana d’un coup sec et trancha du vide à la place où se tenait Hermione quelque seconde plus tôt. Il se retourna et vit la vieille derrière lui. Presque nonchalamment, elle abaissa obliquement sa main griffue ce qui libéra 5 très fine lames d’airs auxquelles Isaia opposa son Katana. La puissance non négligeable de l’attaque couplée à ses blessures le projetèrent 5 mètres plus loin. Charline se précipita à ses côtés, un flacon à la main.
- Hermione: Je n’ai pas le temps pour ses vils enfantillages. Styx Butterflies
Une nuée de papillons violets sortit des manches de la Général et remplit le couloir si bien que la visibilité devint nulle. Isaia se protégea la tête de ses mains jusqu’à la disparition des insectes et de leur maîtresse. Il se rendit compte qu’elle avait emporté avec le cocon contenant Red-moon et... Charline.
Dernière édition par L'étrangleur le Mar 25 Mar - 21:29, édité 1 fois
L'étrangleur- The Zodiac Killer
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Re: L'île forestière de Judée
Volatilisés. Celle qui était sa plus grande aide malgré tout était aux mains de cette Longue-Bras aux papillons.
Etait-ce le moment de paniquer, de s’inquiéter de l’apparition d’un ennemi au demeurant si fort, tel un mur insurmontable ? Non. Cependant face à une situation si déplaisante, le fier et arrogant démon avait perdu son sourire. C’était un visage pensif qu’il arborait tout en perdant la précieuse augmentation auditive que lui avait procuré Charline. Sans ça, il ne serait plus du tout capable de se repérer dans ce lieu hostile.
Par chance il manqua d’écraser l’un des derniers cadeaux que lui avait laissé son médecin : une petite fiole. Pourquoi un tel geste ? Isaia le savait, il l’avait comprise. Il ramassa celle-ci avant de finalement tenter de retrouver la surface.
-« Utile jusqu'au bout, c’est ça Charline ? » pensa-t-il à l’attention de la disparue avant de boire le contenu de sa trouvaille
Dans la cour sacrificielle, le combat continuait.
Aaliyah attendait mais personne ne venait. Les étrangers qu’elle avait choisis les avait-elle trahis ? Elle en était de plus en plus certaine. Et que faisait Héphaïstos ? Ce vieux maître dont la réputation et la force le précédait, capable à lui seul de reverser ou presque une situation désespérée ? Le vice chef commençait lentement mais devenir sérieuse. Même Simion, aussi sûr de lui, ne serait assez fou pour la maintenir en vie plus longtemps.
Résolut à devoir mourir, elle se jura néanmoins de donner tout ce qu’elle avait.
-« Si je dois y passer, autant le faire comme une véritable guerrière. »
Devant ce changement de ton, Simion compris enfin que le moment était venu. Il allait se débarrasser de sa pire ennemie.
Passant devant son fidèle Albéric, le Vice chef des longues jambes il se prépara à faire l’honneur de tuer lui-même Aaliyah.
Albéric en retrait, toujours prêt à intervenir, regarda le combat qui se profilait à l’horizon.
Aaliyah se sentait de plus en plus suffocante. Simion lui avait-il paru toujours aussi grand, imposant ou était-ce seulement parce que sa fin approchait à grand pas ?
Tirant une longue bouffée de sa longue pipe, il en expira une fumée épaisse aveuglant la malheureuse. Cependant il en fallait plus pour la déstabiliser. Si sa vue était bloqué, ses autres sens fonctionnaient encore. Le moindre pas, le moindre brassage d’air, la moindre odeur, elle remarquait tout.
Pourtant, quand Simion passa à l’attaque et qu’Aaliyah s’apprêtait à esquiver, un mouvement d’air plus que suspect les força à s’arrêter. Et ils avaient eu bien raison : Venant du couloir menant la cour sacrificielle s’échappa une multitude d’onde de choc dispersant violement l’écran de fumée sous le regard surpris de ceux qui étaient présents.
-« Excusez moi Maître mais j’ai l’impression qu’on en a mis du temps avant d’arriver… »
-« Hum… Ma mémoire n’est plus aussi fraîche qu’avant ! »
Le visage d’Aaliyah reprit des couleurs. Ces voix elle les connaissait et même très bien. Lorsqu’ils traversèrent l’entrée elle n’en fut que plus heureuse : C’était Yvan et Héphaïstos !
Trois contre trois, le combat serait enfin équilibré. Mais Héphaïstos n’était pas du même avis.
-« Je vois dans vos regards que votre haine vous aveugle et vous pousse à agir de la plus mauvaise des manières, oubliant la raison même de ce rendez-vous ! » gronda-t-il à l’attention des deux plus hautes autorités militaires des deux camps
-« Mais gardez à l’esprit que nous ici procéder à un échange : les enfantillages n’ont pas lieu d’exister ici. »
Les deux intéressés se calmèrent. La situation l’exigeait.
Albéric, qui en connaissait un rayon sur les long bras ne pu s’empêcher de se sentir honoré de rencontrer une telle personnalité.
-« Cet homme, c’est le légendaire ancien général Héphaïstos ! On dit de lui qu’à l’époque ou notre Roi Simon II était le Vice Chef et même avant, Héphaïstos était considéré comme le plus grand danger sur cette île. Partout où il passait il semait la mort et la destruction. C’était aussi l’un des meilleurs utilisateurs de la roche incandescente, une véritable épine dans le pied de nos aïeux. » s'émerveilla Albéric
Il jeta un coup d’œil au vieillard imposant lorsque celui passa à côté d’elle avec Yvan. Bien que d’apparence hostile et ayant subit le poids des années, il semblait digne. Il était évident qu’il n’était pas un enfant de chœur mais malgré tout, La tueuse de monde, comme on pouvait l’appeler, sentait s’émaner de lui une impression de regret.
Chacun se tenait avec ses camps respectifs. La présence du vieil homme avait ramené le calme. En principe l’échange pouvait débuter mais Albéric glissa un mot discret à Simion ce qui eut pour effet d’échauffer vivement le Vice chef.
-« Ne trouves-tu pas étrange l’arrivé de cet Héphaïstos accompagné de ce jeune homme dont personne n’avait eu connaissance et l’absence de Red-moon, Simion? »
Simion l’admettait, si Red-moon n’était toujours pas revenue c’est qu’elle devait être tombé sur quelqu’un de plus puissant encore qu’elle. Et tout correspondait avec l’arrivée d’Héphaïstos.
Le vent avait tourné. Et à cela venait s’ajouter une nouvelle inconnue à cette équation déjà complexe, ce jeune homme dont l’existence était cachée de tous qui accompagnait le vieil homme.
Aaliyah quant à elle présenta le corps bien amoché de Marvollo. Elle aurait pu s’attaquer aux longues jambes mais risquer de perdre Ephrem ne lui plaisait guère et Héphaïstos paraissait trop insistant sur le fait de ne faire couler le sang, même pour la Vice chef.
Simion fit de même avec le Général long bras qu’il détenait. Alors qu’ils allaient enfin échanger leurs otages respectifs, Simion tint la tête d’Ephrem au niveau de la mâchoire et du front, prêt à briser la nuque de celui-ci avant de prévenir Aaliyah.
-« Un pas de plus et il meurt ! »
Simion risquait la vie de Marvollo mais il était sûr que ce dernier lui pardonnait ce comportement. Et puis la perte d’un Général était bien plus importante que la perte d’un Capitaine et ça Aaliyah le savait.
Il s’adressa au vieux Maître.
-« Qu’as-tu fais de Red-moon ? » lui demanda-t-il en faisant pression par le biais d’Ephrem, encore inconscient
-« Red-Moon ? Je ne sais même pas de quoi tu parles gamin ! »
Devant l’apparente sincérité du vieil homme Simion ne savait plus quoi penser. L’homme qu’elle s’était proposé d’affronté était-il le responsable de cette disparition ? Leur combat se déroulait-il encore ? Alors que toutes ses questions de bousculaient dans la tête du Vice chef, une voix masculine le tira de ses pensées.
-« Si vous cherchez votre amie, je peux répondre à cette question. »
Jetant un coup d’œil en direction de la voix, Yvan sentit son sang ne faire qu’un tour : Isaia venait de se pointer.
Tout le camp Longue Jambes n’y croyait pas leurs yeux. S’il était le seul à être revenu, vivant qui plus est, cela ne voulait qu’une chose : Red-Moon avait perdu !
Pourtant la suite des paroles du démoniaque sabreur semèrent la discorde auprès de son auditoire.
-« Mince... Je voulais me partir d'ici mais j'ai entendu une voix familière et j'ai atterri ici... »
Tous s’étonnèrent, aussi bien les longues Jambes que les longs Bras.
Isaia remarqua Yvan mais se devait de contrôler ses envies de meurtres. Simion l’interrogea.
-« Où est Red-Moon? »
Bien qu’Aaliyah préférait en finir maintenant qu’elle avait l’avantage, la curiosité l’assaillait. Elle aussi voulait savoir ce que le démon en avait fait.
-« Et bien elle est vivante si vous voulez savoir. » se moqua doucement Isaia avant de continuer
-« Mais une Long Bras avec des papillons s’est ramenée avant de disparaître avec votre amie longue jambe et Charline. »
Aaliyah et Hephaïstos n’en croyaient pas leurs oreilles : Seule une long Bras utilisait des papillons pour se battre : Hermione.
-« Cette Hermione… Qu’est-ce qu’elle mijote encore ? » Rumina Héphaïstos
Yvan restait sur ses gardes. Peu importe le camps où se trouvait Isaia, il était contre lui et sa vie était en danger malgré la présence de touts ces puissants personnages. Cependant en lui jetant un regard il comprit qu’Il Demonio n’allait agir imprudemment. Il le ressentait.
A cette révélation le vice chef Simion procéda à l'échange dans la plus grande vigilance. Une fois fini Aaliyah commanda une attaque mais Simion leva un épais écran de fumée profitant de cela pour fuir avec son équipe.
Héphaïstos arrêta la vice chef.
-« Nous n'avons pas le temps de nous battre, on ferait bien de sortir d'ici et de retrouver Hermione. Son comportement m'a toujours inquiété. »
-« C'est vous n'avez pas tort, et puis je suis resté trop longtemps hors du village. »
Puis elle se tourna vers Isaia.
-« Tu es vraiment sûr de ce que tu dis?»
-« Ma précision sur les papillons devrait vous convaincre non?» répondit-il
-« Et tu comptes arrêter ta collaboration avec nous pour la sauver?» Lui demanda Aaliyah
-« Non elle peut se débrouiller toute seule.»
Yvan sortit de ses gonds et s'avança sans peur vers Isaia le tenant par le col.
-« Elle voyage avec toi et t'aides et c'est comme ça que tu la remercies?!»
Isaia le regarda profondément, d'un air sérieux qu'Yvan n'avait jamais vu.
-« Si je dis qu'elle peut se débrouiller toute seule, c'est qu'elle peut se débrouiller toute seul point. Maintenant estime toi heureux que je me contrôle.»
Yvan le relâcha. Si Isaia ne l'avait pas attaqué c'était qu'il n'était pas entièrement lui même.
L'ambiance pesante, Aaliyah calma le jeu.
-« Sortons d'ici, vous discuterez de vos affaires plus tard.»
A Hell Marsh, la tension était palpable. Un peu plus d’une minute. Il restait un peu plus d’une minute au Capitaine Andréa pour lancer la première phase de l’opération. Alors que les 200 longs bras sous son commandement sentaient l’adrénaline monter, le Capitaine était de plus en plus stressé.
« Une mission de grande envergure que je ne dois pas rater » se répéta-t-il sans cesse
Les bateaux étaient à l’eau, pas encore visible depuis Raptor Nest. Dans le même temps, plus à l’Est se trouvait le capitaine James et les 800 hommes qu’il avait à son service.
En quittant les marécages peu après son comparse, Andréa, il s’assurait de respecter parfaitement l’horaire prévu sans alerter à l’avance les longues jambes.
Contrairement à l’autre Capitaine, James semblait extrêmement calme, presque heureux de ce qui allait venir.
Ils étaient tous sur des petits rafiots, traversant le mince fleuve qui servait de frontière naturelle entre ces deux peuples à la haine tenace.
Les secondes défilèrent, ils avancèrent.
Sur le lac, les voiliers venaient de passer à la vitesse supérieure. Malgré cela il restait à l’arrière certains bateaux, plus lents que les autres. Andréa se mit sur ses gardes.
-« Que tout les bateaux se préparent aux manœuvres d’évitement : Ils ont dû nous remarquer et vont frapper à distance ! » Ordonna-t-il à travers un escargophone
A peine il eut fini que ce qu’il prédit arriva : Des tonnes de lames d’air frappèrent l’eau avec une puissance inouïe. Les flots normalement assez calmes de ce lac se déchaînèrent d’une force inégalée. Aucun bateau ne fut touché mais la houle manquait de renverser à chaque instant la flotte fragile.
Ils n’étaient plus qu’à quelques mètres de leur cible qui les défiait à coup de cris guerriers et d’attaques à distance. Les attendant de pied ferme, les Fossoyeurs, ces élites des longues Jambe, n’avaient pas du tout l’intention de les laisser accoster.
En voyant leur nombre Andréa eut l’air satisfait. « Ils prennent vraiment au sérieux cette attaque, c’est parfait. »
Tout ce déroulait bien seulement à ce rythme si le Capitaine James ne se montrait pas, aucun des Long Bras présent sur les navires ne pourraient poser le pied à terre.
Tout à coup, l’attention des Fossoyeurs se reporta sur d’autres assaillants, laissant le champ libre pour Andréa et ses hommes pour accoster tranquillement.
En effet James venait finalement de rejoindre le champ de bataille qui s’annonçait. Etant bien plus dangereux sur terre que sur l’eau, les Fossoyeurs devaient désormais se défendre sur deux fronts.
Arrivé sur la terre ferme, les hommes d’Andréa hurlèrent leur détermination. Pris en tenaille, les Fossoyeurs se débrouillaient tout de même très bien.
Leurs jambes puissantes claquait l’air pour attendre tantôt un Long Bras tantôt le vide. Ils surpassaient en tout point leurs opposants mais ceux-ci n’étaient pas en reste.
Dans l’optique d’avoir des soldats motivés et prêt à tout, leurs supérieurs, les Capitaines Andréa et James s’étaient gardés de révéler qu’ils n’étaient que des leurres.
D’ailleurs ses derniers s’impliquaient à fond dans leur rôle réussissant à amocher au passage le maximum de Fossoyeurs.
Tout en voyant que les Longues Jambes devenaient de plus en plus sérieux et engagés, Andréa jaugea le temps qu’ils venaient de prendre depuis le début de l’assaut.
« 10 minutes… »
Cela faisant même un peu moins de 10 minutes que les Fossoyeurs commençaient à faire des dégâts conséquents. C’était beaucoup trop rapide par rapport aux prévisions d’Hermione. Normalement le coup de la prise en tenaille devait non seulement aider la flotte à poser le pied à terre mais aussi à faire croire à une attaque organisée. Pourtant la supériorité des Fossoyeurs réduisait presque à néant tout ces effort fournis. Par chance, le prévoyant Capitane Andréa avait laissé quelques hommes à l’intérieur des voiliers les plus lents.
C’était une surprise qu’il avait fomenté au cas où la situation deviendrait hors de contrôle.
Andréa pris la conque qui pendait à sa ceinture avant de souffler à l’intérieur en vidant tout ses poumons.
Un bruit puissant et assourdissant en résulta, déstabilisant à peine les soldats d’élites qu’étaient les Fossoyeurs. Mais là n’était pas l’effet recherché : Les Longues Jambes étant encerclés par les long bras ceux-ci créèrent une ouverture vers le lac, non pas pour laisser une brèche mais pour dégager la voie aux tirs de canon.
Les boulets tonnèrent, s’abattant sur les Longues jambe comme une pluie apocalyptique. Cependant grâce à leur capacités exceptionnelles ils esquivèrent ou dévièrent la violente frappe.
Le nombre de Long Bras diminuait bien plus rapidement que celui des Longues Jambes mais ils pouvaient encore tenir.
Il fallait les tenir éloigné de leur village sans montrer le moindre signe de retraite, du moins pas avant que la dernière équipe, qui s’était infiltré derrière les lignes ennemi, parviennent au but : le village long bras.
Repoussés par les Fossoyeurs, les guerriers longs bras se focalisaient sur la destruction pur et simple des longues Jambes.
« Leur faire croire qu’on cherche à les tuer, pas à envahir leur base. Ça les forcera à nous poursuivre. » Se disait le Capitaine James en tuant atrocement le plus de Fossoyeurs possible
Cette attitude avait l’effet escompté. Ils réussissaient à attirer les Fossoyeurs cependant les pertes se faisait de plus en plus sentir. « C’était un mal pour un bien » pensait James au contraire d’Andréa qui déplorait silencieusement la perte de ses camarades.
Soudainement James eu comme un léger déclic. Les vingt minutes étaient passées ! Il décrocha alors un conque différente de celle d'Andréa.
Tous comprirent le signal: c'était le signal de retraite. Les Long bras commencèrent à reculer par la voie de la terre mais les Fossoyeurs, les traquèrent. N'en laisser aucun vivant, c'était ce que l'attitude des long bras les obligeait à faire.
Pendant tout ce temps, Timothy longeait la mer sur le flan ouest avec ses 2000 hommes, profitant de la confusion pour mettre à exécution la deuxième partie du plan...
Etait-ce le moment de paniquer, de s’inquiéter de l’apparition d’un ennemi au demeurant si fort, tel un mur insurmontable ? Non. Cependant face à une situation si déplaisante, le fier et arrogant démon avait perdu son sourire. C’était un visage pensif qu’il arborait tout en perdant la précieuse augmentation auditive que lui avait procuré Charline. Sans ça, il ne serait plus du tout capable de se repérer dans ce lieu hostile.
Par chance il manqua d’écraser l’un des derniers cadeaux que lui avait laissé son médecin : une petite fiole. Pourquoi un tel geste ? Isaia le savait, il l’avait comprise. Il ramassa celle-ci avant de finalement tenter de retrouver la surface.
-« Utile jusqu'au bout, c’est ça Charline ? » pensa-t-il à l’attention de la disparue avant de boire le contenu de sa trouvaille
Dans la cour sacrificielle, le combat continuait.
Aaliyah attendait mais personne ne venait. Les étrangers qu’elle avait choisis les avait-elle trahis ? Elle en était de plus en plus certaine. Et que faisait Héphaïstos ? Ce vieux maître dont la réputation et la force le précédait, capable à lui seul de reverser ou presque une situation désespérée ? Le vice chef commençait lentement mais devenir sérieuse. Même Simion, aussi sûr de lui, ne serait assez fou pour la maintenir en vie plus longtemps.
Résolut à devoir mourir, elle se jura néanmoins de donner tout ce qu’elle avait.
-« Si je dois y passer, autant le faire comme une véritable guerrière. »
Devant ce changement de ton, Simion compris enfin que le moment était venu. Il allait se débarrasser de sa pire ennemie.
Passant devant son fidèle Albéric, le Vice chef des longues jambes il se prépara à faire l’honneur de tuer lui-même Aaliyah.
Albéric en retrait, toujours prêt à intervenir, regarda le combat qui se profilait à l’horizon.
Aaliyah se sentait de plus en plus suffocante. Simion lui avait-il paru toujours aussi grand, imposant ou était-ce seulement parce que sa fin approchait à grand pas ?
Tirant une longue bouffée de sa longue pipe, il en expira une fumée épaisse aveuglant la malheureuse. Cependant il en fallait plus pour la déstabiliser. Si sa vue était bloqué, ses autres sens fonctionnaient encore. Le moindre pas, le moindre brassage d’air, la moindre odeur, elle remarquait tout.
Pourtant, quand Simion passa à l’attaque et qu’Aaliyah s’apprêtait à esquiver, un mouvement d’air plus que suspect les força à s’arrêter. Et ils avaient eu bien raison : Venant du couloir menant la cour sacrificielle s’échappa une multitude d’onde de choc dispersant violement l’écran de fumée sous le regard surpris de ceux qui étaient présents.
-« Excusez moi Maître mais j’ai l’impression qu’on en a mis du temps avant d’arriver… »
-« Hum… Ma mémoire n’est plus aussi fraîche qu’avant ! »
Le visage d’Aaliyah reprit des couleurs. Ces voix elle les connaissait et même très bien. Lorsqu’ils traversèrent l’entrée elle n’en fut que plus heureuse : C’était Yvan et Héphaïstos !
Trois contre trois, le combat serait enfin équilibré. Mais Héphaïstos n’était pas du même avis.
-« Je vois dans vos regards que votre haine vous aveugle et vous pousse à agir de la plus mauvaise des manières, oubliant la raison même de ce rendez-vous ! » gronda-t-il à l’attention des deux plus hautes autorités militaires des deux camps
-« Mais gardez à l’esprit que nous ici procéder à un échange : les enfantillages n’ont pas lieu d’exister ici. »
Les deux intéressés se calmèrent. La situation l’exigeait.
Albéric, qui en connaissait un rayon sur les long bras ne pu s’empêcher de se sentir honoré de rencontrer une telle personnalité.
-« Cet homme, c’est le légendaire ancien général Héphaïstos ! On dit de lui qu’à l’époque ou notre Roi Simon II était le Vice Chef et même avant, Héphaïstos était considéré comme le plus grand danger sur cette île. Partout où il passait il semait la mort et la destruction. C’était aussi l’un des meilleurs utilisateurs de la roche incandescente, une véritable épine dans le pied de nos aïeux. » s'émerveilla Albéric
Il jeta un coup d’œil au vieillard imposant lorsque celui passa à côté d’elle avec Yvan. Bien que d’apparence hostile et ayant subit le poids des années, il semblait digne. Il était évident qu’il n’était pas un enfant de chœur mais malgré tout, La tueuse de monde, comme on pouvait l’appeler, sentait s’émaner de lui une impression de regret.
Chacun se tenait avec ses camps respectifs. La présence du vieil homme avait ramené le calme. En principe l’échange pouvait débuter mais Albéric glissa un mot discret à Simion ce qui eut pour effet d’échauffer vivement le Vice chef.
-« Ne trouves-tu pas étrange l’arrivé de cet Héphaïstos accompagné de ce jeune homme dont personne n’avait eu connaissance et l’absence de Red-moon, Simion? »
Simion l’admettait, si Red-moon n’était toujours pas revenue c’est qu’elle devait être tombé sur quelqu’un de plus puissant encore qu’elle. Et tout correspondait avec l’arrivée d’Héphaïstos.
Le vent avait tourné. Et à cela venait s’ajouter une nouvelle inconnue à cette équation déjà complexe, ce jeune homme dont l’existence était cachée de tous qui accompagnait le vieil homme.
Aaliyah quant à elle présenta le corps bien amoché de Marvollo. Elle aurait pu s’attaquer aux longues jambes mais risquer de perdre Ephrem ne lui plaisait guère et Héphaïstos paraissait trop insistant sur le fait de ne faire couler le sang, même pour la Vice chef.
Simion fit de même avec le Général long bras qu’il détenait. Alors qu’ils allaient enfin échanger leurs otages respectifs, Simion tint la tête d’Ephrem au niveau de la mâchoire et du front, prêt à briser la nuque de celui-ci avant de prévenir Aaliyah.
-« Un pas de plus et il meurt ! »
Simion risquait la vie de Marvollo mais il était sûr que ce dernier lui pardonnait ce comportement. Et puis la perte d’un Général était bien plus importante que la perte d’un Capitaine et ça Aaliyah le savait.
Il s’adressa au vieux Maître.
-« Qu’as-tu fais de Red-moon ? » lui demanda-t-il en faisant pression par le biais d’Ephrem, encore inconscient
-« Red-Moon ? Je ne sais même pas de quoi tu parles gamin ! »
Devant l’apparente sincérité du vieil homme Simion ne savait plus quoi penser. L’homme qu’elle s’était proposé d’affronté était-il le responsable de cette disparition ? Leur combat se déroulait-il encore ? Alors que toutes ses questions de bousculaient dans la tête du Vice chef, une voix masculine le tira de ses pensées.
-« Si vous cherchez votre amie, je peux répondre à cette question. »
Jetant un coup d’œil en direction de la voix, Yvan sentit son sang ne faire qu’un tour : Isaia venait de se pointer.
Tout le camp Longue Jambes n’y croyait pas leurs yeux. S’il était le seul à être revenu, vivant qui plus est, cela ne voulait qu’une chose : Red-Moon avait perdu !
Pourtant la suite des paroles du démoniaque sabreur semèrent la discorde auprès de son auditoire.
-« Mince... Je voulais me partir d'ici mais j'ai entendu une voix familière et j'ai atterri ici... »
Tous s’étonnèrent, aussi bien les longues Jambes que les longs Bras.
Isaia remarqua Yvan mais se devait de contrôler ses envies de meurtres. Simion l’interrogea.
-« Où est Red-Moon? »
Bien qu’Aaliyah préférait en finir maintenant qu’elle avait l’avantage, la curiosité l’assaillait. Elle aussi voulait savoir ce que le démon en avait fait.
-« Et bien elle est vivante si vous voulez savoir. » se moqua doucement Isaia avant de continuer
-« Mais une Long Bras avec des papillons s’est ramenée avant de disparaître avec votre amie longue jambe et Charline. »
Aaliyah et Hephaïstos n’en croyaient pas leurs oreilles : Seule une long Bras utilisait des papillons pour se battre : Hermione.
-« Cette Hermione… Qu’est-ce qu’elle mijote encore ? » Rumina Héphaïstos
Yvan restait sur ses gardes. Peu importe le camps où se trouvait Isaia, il était contre lui et sa vie était en danger malgré la présence de touts ces puissants personnages. Cependant en lui jetant un regard il comprit qu’Il Demonio n’allait agir imprudemment. Il le ressentait.
A cette révélation le vice chef Simion procéda à l'échange dans la plus grande vigilance. Une fois fini Aaliyah commanda une attaque mais Simion leva un épais écran de fumée profitant de cela pour fuir avec son équipe.
Héphaïstos arrêta la vice chef.
-« Nous n'avons pas le temps de nous battre, on ferait bien de sortir d'ici et de retrouver Hermione. Son comportement m'a toujours inquiété. »
-« C'est vous n'avez pas tort, et puis je suis resté trop longtemps hors du village. »
Puis elle se tourna vers Isaia.
-« Tu es vraiment sûr de ce que tu dis?»
-« Ma précision sur les papillons devrait vous convaincre non?» répondit-il
-« Et tu comptes arrêter ta collaboration avec nous pour la sauver?» Lui demanda Aaliyah
-« Non elle peut se débrouiller toute seule.»
Yvan sortit de ses gonds et s'avança sans peur vers Isaia le tenant par le col.
-« Elle voyage avec toi et t'aides et c'est comme ça que tu la remercies?!»
Isaia le regarda profondément, d'un air sérieux qu'Yvan n'avait jamais vu.
-« Si je dis qu'elle peut se débrouiller toute seule, c'est qu'elle peut se débrouiller toute seul point. Maintenant estime toi heureux que je me contrôle.»
Yvan le relâcha. Si Isaia ne l'avait pas attaqué c'était qu'il n'était pas entièrement lui même.
L'ambiance pesante, Aaliyah calma le jeu.
-« Sortons d'ici, vous discuterez de vos affaires plus tard.»
A Hell Marsh, la tension était palpable. Un peu plus d’une minute. Il restait un peu plus d’une minute au Capitaine Andréa pour lancer la première phase de l’opération. Alors que les 200 longs bras sous son commandement sentaient l’adrénaline monter, le Capitaine était de plus en plus stressé.
« Une mission de grande envergure que je ne dois pas rater » se répéta-t-il sans cesse
Les bateaux étaient à l’eau, pas encore visible depuis Raptor Nest. Dans le même temps, plus à l’Est se trouvait le capitaine James et les 800 hommes qu’il avait à son service.
En quittant les marécages peu après son comparse, Andréa, il s’assurait de respecter parfaitement l’horaire prévu sans alerter à l’avance les longues jambes.
Contrairement à l’autre Capitaine, James semblait extrêmement calme, presque heureux de ce qui allait venir.
Ils étaient tous sur des petits rafiots, traversant le mince fleuve qui servait de frontière naturelle entre ces deux peuples à la haine tenace.
Les secondes défilèrent, ils avancèrent.
Sur le lac, les voiliers venaient de passer à la vitesse supérieure. Malgré cela il restait à l’arrière certains bateaux, plus lents que les autres. Andréa se mit sur ses gardes.
-« Que tout les bateaux se préparent aux manœuvres d’évitement : Ils ont dû nous remarquer et vont frapper à distance ! » Ordonna-t-il à travers un escargophone
A peine il eut fini que ce qu’il prédit arriva : Des tonnes de lames d’air frappèrent l’eau avec une puissance inouïe. Les flots normalement assez calmes de ce lac se déchaînèrent d’une force inégalée. Aucun bateau ne fut touché mais la houle manquait de renverser à chaque instant la flotte fragile.
Ils n’étaient plus qu’à quelques mètres de leur cible qui les défiait à coup de cris guerriers et d’attaques à distance. Les attendant de pied ferme, les Fossoyeurs, ces élites des longues Jambe, n’avaient pas du tout l’intention de les laisser accoster.
En voyant leur nombre Andréa eut l’air satisfait. « Ils prennent vraiment au sérieux cette attaque, c’est parfait. »
Tout ce déroulait bien seulement à ce rythme si le Capitaine James ne se montrait pas, aucun des Long Bras présent sur les navires ne pourraient poser le pied à terre.
Tout à coup, l’attention des Fossoyeurs se reporta sur d’autres assaillants, laissant le champ libre pour Andréa et ses hommes pour accoster tranquillement.
En effet James venait finalement de rejoindre le champ de bataille qui s’annonçait. Etant bien plus dangereux sur terre que sur l’eau, les Fossoyeurs devaient désormais se défendre sur deux fronts.
Arrivé sur la terre ferme, les hommes d’Andréa hurlèrent leur détermination. Pris en tenaille, les Fossoyeurs se débrouillaient tout de même très bien.
Leurs jambes puissantes claquait l’air pour attendre tantôt un Long Bras tantôt le vide. Ils surpassaient en tout point leurs opposants mais ceux-ci n’étaient pas en reste.
Dans l’optique d’avoir des soldats motivés et prêt à tout, leurs supérieurs, les Capitaines Andréa et James s’étaient gardés de révéler qu’ils n’étaient que des leurres.
D’ailleurs ses derniers s’impliquaient à fond dans leur rôle réussissant à amocher au passage le maximum de Fossoyeurs.
Tout en voyant que les Longues Jambes devenaient de plus en plus sérieux et engagés, Andréa jaugea le temps qu’ils venaient de prendre depuis le début de l’assaut.
« 10 minutes… »
Cela faisant même un peu moins de 10 minutes que les Fossoyeurs commençaient à faire des dégâts conséquents. C’était beaucoup trop rapide par rapport aux prévisions d’Hermione. Normalement le coup de la prise en tenaille devait non seulement aider la flotte à poser le pied à terre mais aussi à faire croire à une attaque organisée. Pourtant la supériorité des Fossoyeurs réduisait presque à néant tout ces effort fournis. Par chance, le prévoyant Capitane Andréa avait laissé quelques hommes à l’intérieur des voiliers les plus lents.
C’était une surprise qu’il avait fomenté au cas où la situation deviendrait hors de contrôle.
Andréa pris la conque qui pendait à sa ceinture avant de souffler à l’intérieur en vidant tout ses poumons.
Un bruit puissant et assourdissant en résulta, déstabilisant à peine les soldats d’élites qu’étaient les Fossoyeurs. Mais là n’était pas l’effet recherché : Les Longues Jambes étant encerclés par les long bras ceux-ci créèrent une ouverture vers le lac, non pas pour laisser une brèche mais pour dégager la voie aux tirs de canon.
Les boulets tonnèrent, s’abattant sur les Longues jambe comme une pluie apocalyptique. Cependant grâce à leur capacités exceptionnelles ils esquivèrent ou dévièrent la violente frappe.
Le nombre de Long Bras diminuait bien plus rapidement que celui des Longues Jambes mais ils pouvaient encore tenir.
Il fallait les tenir éloigné de leur village sans montrer le moindre signe de retraite, du moins pas avant que la dernière équipe, qui s’était infiltré derrière les lignes ennemi, parviennent au but : le village long bras.
Repoussés par les Fossoyeurs, les guerriers longs bras se focalisaient sur la destruction pur et simple des longues Jambes.
« Leur faire croire qu’on cherche à les tuer, pas à envahir leur base. Ça les forcera à nous poursuivre. » Se disait le Capitaine James en tuant atrocement le plus de Fossoyeurs possible
Cette attitude avait l’effet escompté. Ils réussissaient à attirer les Fossoyeurs cependant les pertes se faisait de plus en plus sentir. « C’était un mal pour un bien » pensait James au contraire d’Andréa qui déplorait silencieusement la perte de ses camarades.
Soudainement James eu comme un léger déclic. Les vingt minutes étaient passées ! Il décrocha alors un conque différente de celle d'Andréa.
Tous comprirent le signal: c'était le signal de retraite. Les Long bras commencèrent à reculer par la voie de la terre mais les Fossoyeurs, les traquèrent. N'en laisser aucun vivant, c'était ce que l'attitude des long bras les obligeait à faire.
Pendant tout ce temps, Timothy longeait la mer sur le flan ouest avec ses 2000 hommes, profitant de la confusion pour mettre à exécution la deuxième partie du plan...
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Re: L'île forestière de Judée
La débandade organisée avait cours. Suivant le plan à la lettre, les troupes des Capitaines James et Andréa reculèrent sous les assauts répétés des fossoyeurs. Galvanisés par cette retraite, ces derniers ne ménageaient aucun effort pour enfoncer les rangs des ennemis long-bras. L'objectif était de les repousser au delà du Jourdain.
Parallèlement, la mini vague verte de 400 hommes qui avait prise pour cible village s'était-elle aussi heurtée à la résistance des fantassins longues jambes. Là aussi la bataille avait été inégale, mais à contrario de ce qui s'était passé à Raptor Nest toute proche, c'étaient les longs-bras qui avaient été en infériorité numérique. 400 hommes contre 700. Rien d'étonnant donc que les éléments survivants de la vague verte aient suivit avec plus d'entrain l'ordre de retrait.
- Simion: Nom d'une pipe
Le juron du vice-chef accueillit leur sortie à l'air libre après des heures dans le labyrinthe souterrain. Quelques part dans les ruines d'Hamamatsu, la petite troupe longue-jambes prenait la mesure de ce qui se déroulait à l'extérieur et qui leur était jusque là inconnu. Les bruits de la bataille avaient été absorbés par la profondeur et les murs des souterrains.
Ce que capturaient leurs visions c'étaient des pluies de canons qui explosaient de toutes parts, des flèches volant ici et là, des centaines de fantassins croisant le fer dans des nuées de poussières, des cris de batailles, des hurlements d'agonies, et des gerbes de sang.
- Albéric: Les longs bras sont passés à l'assaut. Des fossoyeurs.... Ils ont même attaqué Raptor Nest, je suppose.
- Simion: Timothy Zachery a vu juste en nous prévenant qu'ils allaient attaquer de front.
- Albéric: Ils nous transmet à chaque fois de véridiques renseignements, il est temps que tu changes d'opinion sur lui . Que faisons nous? On se jette dans la bataille?
- Simion: Non, à vue d’œil, les longs-bras sont entrain de reculer. Nos hommes connaissent les directives, ils n'iront pas au delà du Jourdain. Retournons au village prendre connaissance des états des lieux. Contactes Neils Baume, je dois savoir ce qui s'est passé.
- Albéric: D'accord.
- Simion: Où est Babylone? Nous devons envisager la suite...
Où était Babylone?
Après avoir pris congé de Simion et des siens, la Tueuse de monde s'était un moment tenue à l'avant des fantassins longues-jambes qui constituaient le rempart contre le village. Elle s'était éclipsée peu avant l'explosion des premiers obus, irrésistiblement attirée par une odeur singulière qui émanait des ruines. Elle avait suivi la trace de cette "odeur", ce qui l'emmena à s'enfoncer plus profondément dans le labyrinthe des damnés. Au fur et à mesure de sa progression, les tunnels devinrent plus sombres, plus étroits. L'air se raréfia et chaque bouffée devint un calvaire. Il devint plus froid aussi, intensément glacial. Cela n'arrêta point la femme aux abeilles qui continua son périple. Elle s'engagea dans un passage si étroit qu'elle dû auparavant laisser sa gourde derrière elle et avancer à plat ventre. Le passage déboucha sur une espèce de vaste grotte souterraine dont la moitié était remplie d'un liquide vert pâle qui ressemblait à une mare à grenouille.
Elle scruta les alentours et vit deux espèces de cocon blanc suspendu au plafond tels des stalagtites. Les effluves exhalées par les dits cocons ressemblaient vaguement à l'odeur qui l'avait attiré là. Une odeur de nectar...
- Hermione: Bienvenue !
La voix vint d'au dessus de Babylone, d’un endroit que sa vision ne pouvait atteindre, couchée dans son étroit tunnel. Obéissant à ses réflexes, elle sauta hors du tunnel, atterrit en contre bas et posa les yeux sur celle qui lui avait souhaité la bienvenue. Debout sur une espèce de promontoire rocheux, Hermione dévisageait Babylone d'un regard profond et insondable. La tueuse de monde ressentit un léger frisson, un léger malaise inexplicable en toisant la vieille femme.
- Babylone: Rassemblement !
Bras tendu en avant, elle ordonna le déployement de ses abeilles qui répondirent par leurs bourdonnements habituels. Prompte, Hermione se plaça devant le tunnel d'où était sortie Babylone et en gela l'entrée.
- Hermione: C'est une erreur de débutante que de laisser ta gourde derrière toi. Tes insectes auraient dû te précéder dans le tunnel.
- Babylone: Elle ne m'a jamais rencontré mais a quasi instantanément percé mon style de combat? se demanda-t-elle.
- Hermione: Ne sois pas étonnée, mes chéries ont répandu l'odeur du nectar qui a émoustillé tes abeilles et toi aussi par la même occasion. Depuis les incidents de Scarlet-Adler, mes chéries m'ont informé de la présence d'une utilisatrice d'insecte et j'étais impatiente de te rencontrer.
- Babylone: Chéries?
- Hermione: Si tu n'as pas remarqué leur présence, c'est que tu manques encore d'entrainement.
Pour confirmer les dires de leur maîtresse, des papillons bleu nuit remplirent la grotte de leur luminescence. Brillants d'un halo bleuté, ils ressemblaient à des étoiles dans la mi-pénombre de la grotte. Soudain, Hermione leva puis abaissa un index et aussitôt, la nuée de papillon arrêta son vol de parade et fondit sur Babylone. Elle tenta une manœuvre d'évitement mais se retrouva rapidement cernée par les insectes ennemis qui crachèrent en synchronisation de légers fils blancs.
- Hermione: De la soie, dit-elle en répondant à la question inaudible de Babylone. C'est inutile de vous débattre, tes Sai n'arriveront pas à les trancher. Tu l‘as surement deviné mais se sont pas des papillons du commun, ceux là gardent à leur maturité les capacités qu'avaient leurs vers à soie. Givro Dial
Achevant le travail de ses insectes, Hermione posa une paume sur la prison de soie de Babylone et la congela. La morsure du froid engourdit les muscles de la tueuse de monde, et petit à petit, elle se sentait partir, de plus en plus loin. Elle était en train de s'évanouir et elle en avait conscience. Elle tenta de rester à flot mais inexorablement, les courants gelés l'emportèrent au delà de l'éveil, vers un monde de félicité. Mourir de froid n'était pas si désagréable, pensa-t-elle...
Debout sur la proue du navire amiral de la flotte qu'il commandait, Timothy Zachery semblait impatient d'entrer en lice. Il avait trop longtemps séjourné sur cette île forestière, il voulait rejoindre la civilisation et ce ticket passait par la réussite de sa mission, de son débarquement. Tout le travail abattu depuis ses sept dernières années, dépendait du résultat de cette seule mission. Son débarquement en deux étapes ne manquerait pas d'affaiblir les tribus ennemis, condition siné qua none à l'invasion Marmonienne.
Le guetteur du haut de son nid-de-corbeau signala qu'ils croisaient au large de Raptor Nest, chose impensable pour tout long-bras dans des conditions normales. Les fumées dégagées par la forteresse en flamme se voyaient depuis les bateaux. Ils se rapprochèrent de la côte en dépassant le nid des fossoyeurs, s'en rapprochèrent d'avantage pour permettre le débarquement des 1000 hommes de la première contre offensive.
- Timothy: Nous avons reçu le signal depuis un moment, nos frères sont entrain de reculer. Les Longues-jambes pensent tenir leur victoire, montrons leur le goût acide de la défaite ! hurla-t-il en galvanisant ses hommes qui sautèrent d'un mouvement uniforme à la mer puis se dirigèrent vers les terres longues-jambes désertées de leurs fantassins occupés à repousser l'ennemi.
- Yvan: Qu'est-ce-que c'est que ce grondement? Ça supplante même le bruit de la bataille qui se déroule...
- Isaia: C'est juste le bruit d'une plus grande armée qui passe à l'attaque, répondit-il non sans un sourire dément. C'est tout près, nous pouvons y aller.
- Aaliyah: Oui vous pouvez. D'ailleurs un chaos plus grand naîtra lorsque la dernière partie du plan sera en oeuvre. J'ai une mission d'un genre spécial à vous confié.
- Yvan: Laquelle?
- Isaia: Je ne suis pas ta marionnette, dit-il en empoignant la manche de son katana.
- Aaliyah: Surement pas mais je sais aussi que tu es un homme de défi et j'en ai un de très grand pour toi. 'fin pour vous deux.
- Yvan: Un plus grand défi que de survivre dans cet enfer? dit-il juste après qu'un obus ait explosé tout près d'eux en les éclaboussant de boue.
- Aaliyah: Ouais, bien plus. J'aimerais faire un cadeau à ma mère quand tout ceci sera fini, un cadeau que je tiens à garder sous ma coupe dès maintenant avant que les miens ne passent à l'action.
- Yvan: Et ce cadeau, qu'est-ce-que s'est? demanda-t-il avec appréhension.
- Aaliyah: Simon II, le Roi des Longues-jambes.
- Héphaïstos: . Tu es sûre de toi?
- Isaia: Sa tête, tu veux dire?
- Aaliyah: Oui, Maître. Non, Isaia. Le vieux souverain est malade, de grâce ramenez le en entier. Je ne peux offrir un jouet cassé à ma royale mère. Et pour cette raison que je vous envoie le chercher, je ne pourrai garantir sa sécurité qu’à mes côtés. Si mes hommes le trouvent avant, je ne pourrai pas les empêcher de s’en couper une tranche. Simon II a été une épine dans nos jambes tout au long de son règne et je sais que mère rêve de l'avoir défait, prosterné à ses pieds. Simion aussi regrettera de ne pas m'avoir tuée quand il en avait l'occasion.
- Yvan: Vous voulez qu'on s'infiltre dans un village ennemi et qu'on kidnappe leur roi à leur barbe? C'est insensé.
- Isaia: Et c'est pour ça que ça me plait, murmura-t-il en léchant son Katana qu'il venait de dégainer.
- Aaliyah: En retour, Maître Héphaïstos et moi allons vous rendre un service.
- Isaia: Je n'ai rien demandé.
- Aaliyah: C'est bien pour ça. Nous allons pister, retrouver Hermione et lui reprendre votre amie.
- Héphaïstos: Et aussi tâcher d’éclaircir ce qu'elle fabrique.
- Aaliyah: Je vous conseille d'attendre que ma flotte pilonne le village pour profiter de la confusion. Une fois le roi entre vos mains, retournez dans mon village, peut être que je vous y attendrez déjà avec Hermione.
Bonne Chance !
La contre offensive tenait toute ses promesse. Le millier d'hommes débarqué n'avait perdu de temps pour prendre à revers les fossoyeurs et fantassins longues-jambes euphorisés par leur succès précédents. Alertées du début de la contre-offensive, les troupes des Capitaines James et Andréa qui avaient été repoussées au delà du Jourdain arrêtèrent leur retraite et chargèrent de nouveaux. La tenaille Longs-bras était en place, les Longues-jambes ne savaient plus où donner de la tête. Vers l'avant, point d'alliés, uniquement des ennemis en manque de revanche. Vers l'arrière, point de retraite, toutes les voies étaient bloquées par un ennemi frais, sûr de gagner.
Cinq explosions quasi-simultanées éventrèrent les principales tours de défense de Raptor Nest et secouèrent la base jusque dans ses fondations. Dans la cour de sa base dévastée et en ruine, le Général Néils Baume avait du mal à réaliser ce qui se passait. C'était toujours quelque chose qu'il pensait de l'ordre de l'impossible. Raptor Nest en train de tomber, des longs-bras pullulant dans le carré intime de son village. Le moment d'inattention qu'il utilisa pour prendre son escargophone lui valut une flèche dans le biceps droit. Il s'écroula mais rampa tant bien que mal à l'abri d'un muret.
- Néils: *tousse* *tousse* Simion? *tousse* Ils sont partout, nous sommes en *tousse* *tousse* infériorité.
- Simion: Oui, je suis à la porte Sud du village, je les vois déferler. Nous nous sommes fait avoir par ce Zachery. J'aurais jamais dû enlever nos fantassins marines de leur position pour les assigner à la protection du village, dit-il dévoré par une pure rage.
- Néils: *tousse* Les regrets sont *tousse* *tousse* pour les morts. Tâches de *tousse* rester en vie.
- Simion: Nous les repousserons comme toutes les fois qu'ils ont tenté de nous envahir. Restes en vie mon pote, hurla-t-il avant qu’une explosion ne coupe la communication.
Dans le nid éventré des fossoyeurs, la récente explosion avait envoyé une nouvelle fois le général maladif à terre. Il se releva du mieux qu'il pouvait, secoué par une rafale de toux sanglante. Autour de lui, pas moins d'une centaine de longs bras en arme le dévisageaient, le regard haineux.
- Long-bras: Incroyable spectacle que voici. Le chef des tous puissants fossoyeurs à notre merci, au sein même de sa sainte base.
- Autre Long-bras: Mal en point qui plus est. Mourant même.
- Néils: Oh ça, *tousse* c'est mille *tousse* fois rien, répondit-il tranquillement en parlant de sa toux. Ça s'appelle la vieillesse et *tousse* si vous êtes chanceux *tousse* vous saurez ce que c'est. Le commentaire satirique lui valut une autre flèche dans la jambe cette fois ci. Ouké, j'avoue, *tousse* c'est pas tout à fait vrai, cracha-t-il en souriant malgré son état. *tousse* Je dois ma santé fragile à *tousse* votre chère vice-chef qui m'a *tousse* privé d'une bonne partie de *tousse* mes poumons...
- Long-bras: Et toi tu as tué son fiancé.
- Néils: Tout à fait vrai. *tousse* Voila pourquoi j'aurais aimé *tousse* tirer ma révérence avec elle, mais *tousse* je me contenterai de *tousse* vous, murmura-t-il en se relevant, rayonnant d'arcs électriques, décidé à vendre chèrement sa peau. Technique Secrète: Jambes de thor
- Long-bras: Massacrez le !
Babylone se sentait presque agressée d'avoir été ainsi arrachée à son profond sommeil. Le froid intense s'en allait, chassé par une chaleur ambiante qui ne cessait de grimper. Elle ouvrit les yeux et constata que son visage n'avait pas été recouvert par la soie du cocon. Tant mieux. Elle pouvait contempler de sa position, accrochée au plafond à l'instar des autres cocons, qu'Hermione semblait se livrer à une expérience. Du moins c'est ce dont elle aurait qualifié le manège de la vieille femme qui puisait à l'aide d'un gobelet un peu d'eau dans la mare verdâtre, s'en éloignait, enflammait le liquide qui brûlait d'un vif feu du même vers puis s'éteignait. Elle recommença ça trois fois de suite en changeant de gobelet. Babylone détacha son regard de la vieille quand des cocons à proximité d'elle émergèrent les têtes de Red-Moon et d'une autre femme. Une blonde que Babylone connaissait de réputation. Charline Read.
- Red-Moon: pu****, elle m'a surprise. J'aurais pas dû baisser ma garde, dit-elle les dents serrées en gigotant dans son cocon.
- Hermione: Surprise ou pas, si ça peut te rassurer, tu n'aurais pas fait long feu de toute manière. Je t'ai juste évité d'inutiles souffrances, répondit-elle d'un ton distrait, son attention totalement porté sur ses expériences pyrotechniques.
- Red-Moon: Si t'en es sûre, détaches moi, on verra.
- Hermione: Je ne vois pas l’intérêt de me mesurer de nouveau à toi, surtout si tu n'arrives pas à te libérer de ce cocon. Je n'ai pas le temps pour des enfantillages.
- Babylone: Pour quoi avez vous le temps alors? demanda-t-elle avant que Red-Moon ne puisse brailler à nouveau. Hermione l'intriguait au plus haut point.
- Hermione: Quelque chose qui dépasse votre compréhension...
- Charline: C'est du méthane liquide, cette mare? demanda-t-elle d'une voix très calme, curieuse aussi.
- Hermione: Oh très bien. Y en a une qui sait utiliser son cerveau. Oui, c'est du méthane liquide ma fille, répondit-elle avec le ton d'un professeur à son élève.
- Charline: En temps normal nous serions déjà morts là. Vous n'auriez pas besoin de vous y reprendre à deux fois que vos étincelles nous auraient carbonisé.
- Hermione: En temps normal, oui. Mais là, ce méthane est disons dilué, dilué par le temps et les infiltrations d'eau de ruissellement. Il ne brûle plus aussi bien mais il brûle quand même et c'est tout ce dont j'ai besoin.
- Babylone: Besoin pour?
- Hermione: Savez vous ce qu'est le Ragnarök?
- Babylone: Dans les mythologies nordiques, le Ragnarök s'apparente à l'apocalypse, la fin du monde. Les récits sur ses déclencheurs diffèrent selon les auteurs mais en général...
- Hermione: C'était le nom de mon fils unique, voyez vous? Pour moi, Ragnarök était symbole de renouveau. Le passage d'une ère chaotique à une ère nouvelle et pacifique, dit-elle d'une voix nostalgique. Mon Ragnarök m'a brutalement été arraché et depuis je vis dans les ténèbres, regardant jour après jour des gens mourir pour cette stupide histoire de terrain, d'honneur et Dieu sait quoi d'autres. Vous trouvez normal de haïr parce que vous parents ont haï avant vous?
- Red-Moon: Tout à fait ! S'ils sont morts tués par l'ennemi, il est de notre devoir de garder leur souvenir et de les venger.
- Hermione: Vengeance hein? Voila pourquoi cette île n'a aucun avenir. J'ai essayé de tendre les bras, j'ai hurlé la paix mais mon public a disparu avec mon fils bien-aimé et avec lui ma foi en l'avenir de cette île. Mais il me reste une dernière carte à jouer et cette fois j'irai jusqu'au bout.
- Red-Moon: Que prépares-tu?
- Hermione: Un Ragnarök, bien évidement. Je mettre fin à notre monde, à notre île telle que nous la connaissons. Si tous ces milliers de morts ces 400 ans dernières années n'étaient finalement dû qu'à un problème d'espace et de terre, je suis curieuse de voir ce qui se passera quand il n'y aura plus de terre du tout à se battre pour. Ce sera mon seul regret, je ne serai pas là pour y assister.
- Red-Moon: Démente. T'es complètement folle.
- Hermione: Je me trouve saine d'esprit comparée à tous ces gens qui s'entretuent ici ma fille.
- Charline: Comment allez vous "mettre fin à ce monde"? Avec ce méthane liquide?
- Hermione: Futée. Voyez vous très chère, plus de 400 ans plus tôt, avant l'établissement des longues-jambes sur l'île, bien bien avant la venue des longs-bras, vivaient sur Judée, ses autochtones, ses habitants originels, j'ai nommé "Les guerriers des ombres".
Ils ont été nommés ainsi à cause de la forme très particulière que prenait leur architecture. Ils construisaient en profondeur, vivaient dans des réseaux de galeries et de labyrinthes souterrains s'étendant sous tous Judée.
Les peintures et écritures rupestres que j'ai longtemps étudiées, ici même à Hamamatsu où s'érigeait la capitale de leur royaume, m'apprirent qu'une guerre un jour éclata entre deux factions du peuple sur un différent idéologique. Au terme d'un demi-siècle de guerre, le roi pacifique d'une des faction décida qu'il était plus que temps d'arrêter le massacre. Si ces branches d'un même peuple ne pouvaient pas s'entendre, s'étaient surement qu'ils ne méritaient pas de vivre. Il voulait voir comment réagirait son peuple, ses peuples, dans l'adversité. S'ils s'uniraient ou continueraient à s'entretuer.
Pour réaliser son plan, il mit à profit un secret que lui seul avait percé à jour, un secret qui lui donnerait l'adversité dont il avait besoin pour tester l'unité de son peuple.
- Babylone: Il y a des marres de méthane liquide un peu partout sous l'île, c'est ça?
- Hermione: Oui ma chérie. Tout à fait juste. Des mini fleuves fourmillant sous toute la totalité de l'île et la source est ici, devant vous. Le roi pacifique déclencha alors le plus grand incendie que Judée ait connu mais incompréhensiblement, malgré le sinistre en cours, la guerre continua et chacune des factions décida de sauver sa peau, chacune de son coté. S'ils s'étaient unis, ils auraient pu survivre mais hélas ce n'est pas ce qui arriva. Le roi vécu juste assez longtemps pour écrire ça: "Si nous ne pouvons pas nous unir, c'est que nous ne méritions pas de vivre".
- Red-Moon: Tu es encore plus cinglée que ce que je pensais ! Tu veux tuer tout le monde? Même ton peuple?
- Hermione: Je ne veux tuer personne, je veux sauver des vies mais si tout le monde meurt, c'est que ça devait arriver ainsi. Judée a survécu aux Guerriers des Ombres. Elle nous survivra. Quand deux colocataires se battent pour une maison, l'intervention du propriétaire est nécessaire. Laissons la nature reprendre ses droits sur Judée.
Dites Adieu à la vie, murmura-t-elle avec avec tristesse en allumant une mèche.
-Yvan: Nous y sommes. Voici les hauts remparts de leur village.
- Isaia: Écoutes ça, des explosions dans l’enceinte même de leur village. Regardes ! Les fantassins qui s'étaient agglutinés contre les remparts Sud se ruent vers le Nord.
-Yvan: Surement que la dernière vague des Longs-bras attaque le village par les ports. C'est le chaos dont nous avons besoin.
Isaia et Yvan escaladèrent non pas sans difficulté les remparts qui faisaient du village longues-jambes une forteresse retranchée. Les ronces et les plantes à épines en tout genre volontairement dressés sur les arbres-remparts les écorchèrent à chaque centimètres d’escaladés. Ils atterrirent dans un village apparemment en proie au chaos.
- Yvan: Des cactus grimpantes. Il en faut plus pour nous arrêter
- Albéric: Je serai ravi d'être ce qui vous arrêtera, dans ce cas, dit le Général la mine dure en faisant face aux intrus. Il chevauchait un des dernier Méguétants apprivoisés par Babylone.
- Isaia: On dirait qu'on va devoir tuer celui là pour nous frayer un chemin...
Parallèlement, la mini vague verte de 400 hommes qui avait prise pour cible village s'était-elle aussi heurtée à la résistance des fantassins longues jambes. Là aussi la bataille avait été inégale, mais à contrario de ce qui s'était passé à Raptor Nest toute proche, c'étaient les longs-bras qui avaient été en infériorité numérique. 400 hommes contre 700. Rien d'étonnant donc que les éléments survivants de la vague verte aient suivit avec plus d'entrain l'ordre de retrait.
- Simion: Nom d'une pipe
Le juron du vice-chef accueillit leur sortie à l'air libre après des heures dans le labyrinthe souterrain. Quelques part dans les ruines d'Hamamatsu, la petite troupe longue-jambes prenait la mesure de ce qui se déroulait à l'extérieur et qui leur était jusque là inconnu. Les bruits de la bataille avaient été absorbés par la profondeur et les murs des souterrains.
Ce que capturaient leurs visions c'étaient des pluies de canons qui explosaient de toutes parts, des flèches volant ici et là, des centaines de fantassins croisant le fer dans des nuées de poussières, des cris de batailles, des hurlements d'agonies, et des gerbes de sang.
- Albéric: Les longs bras sont passés à l'assaut. Des fossoyeurs.... Ils ont même attaqué Raptor Nest, je suppose.
- Simion: Timothy Zachery a vu juste en nous prévenant qu'ils allaient attaquer de front.
- Albéric: Ils nous transmet à chaque fois de véridiques renseignements, il est temps que tu changes d'opinion sur lui . Que faisons nous? On se jette dans la bataille?
- Simion: Non, à vue d’œil, les longs-bras sont entrain de reculer. Nos hommes connaissent les directives, ils n'iront pas au delà du Jourdain. Retournons au village prendre connaissance des états des lieux. Contactes Neils Baume, je dois savoir ce qui s'est passé.
- Albéric: D'accord.
- Simion: Où est Babylone? Nous devons envisager la suite...
Où était Babylone?
Après avoir pris congé de Simion et des siens, la Tueuse de monde s'était un moment tenue à l'avant des fantassins longues-jambes qui constituaient le rempart contre le village. Elle s'était éclipsée peu avant l'explosion des premiers obus, irrésistiblement attirée par une odeur singulière qui émanait des ruines. Elle avait suivi la trace de cette "odeur", ce qui l'emmena à s'enfoncer plus profondément dans le labyrinthe des damnés. Au fur et à mesure de sa progression, les tunnels devinrent plus sombres, plus étroits. L'air se raréfia et chaque bouffée devint un calvaire. Il devint plus froid aussi, intensément glacial. Cela n'arrêta point la femme aux abeilles qui continua son périple. Elle s'engagea dans un passage si étroit qu'elle dû auparavant laisser sa gourde derrière elle et avancer à plat ventre. Le passage déboucha sur une espèce de vaste grotte souterraine dont la moitié était remplie d'un liquide vert pâle qui ressemblait à une mare à grenouille.
Elle scruta les alentours et vit deux espèces de cocon blanc suspendu au plafond tels des stalagtites. Les effluves exhalées par les dits cocons ressemblaient vaguement à l'odeur qui l'avait attiré là. Une odeur de nectar...
- Hermione: Bienvenue !
La voix vint d'au dessus de Babylone, d’un endroit que sa vision ne pouvait atteindre, couchée dans son étroit tunnel. Obéissant à ses réflexes, elle sauta hors du tunnel, atterrit en contre bas et posa les yeux sur celle qui lui avait souhaité la bienvenue. Debout sur une espèce de promontoire rocheux, Hermione dévisageait Babylone d'un regard profond et insondable. La tueuse de monde ressentit un léger frisson, un léger malaise inexplicable en toisant la vieille femme.
- Babylone: Rassemblement !
Bras tendu en avant, elle ordonna le déployement de ses abeilles qui répondirent par leurs bourdonnements habituels. Prompte, Hermione se plaça devant le tunnel d'où était sortie Babylone et en gela l'entrée.
- Hermione: C'est une erreur de débutante que de laisser ta gourde derrière toi. Tes insectes auraient dû te précéder dans le tunnel.
- Babylone: Elle ne m'a jamais rencontré mais a quasi instantanément percé mon style de combat? se demanda-t-elle.
- Hermione: Ne sois pas étonnée, mes chéries ont répandu l'odeur du nectar qui a émoustillé tes abeilles et toi aussi par la même occasion. Depuis les incidents de Scarlet-Adler, mes chéries m'ont informé de la présence d'une utilisatrice d'insecte et j'étais impatiente de te rencontrer.
- Babylone: Chéries?
- Hermione: Si tu n'as pas remarqué leur présence, c'est que tu manques encore d'entrainement.
Pour confirmer les dires de leur maîtresse, des papillons bleu nuit remplirent la grotte de leur luminescence. Brillants d'un halo bleuté, ils ressemblaient à des étoiles dans la mi-pénombre de la grotte. Soudain, Hermione leva puis abaissa un index et aussitôt, la nuée de papillon arrêta son vol de parade et fondit sur Babylone. Elle tenta une manœuvre d'évitement mais se retrouva rapidement cernée par les insectes ennemis qui crachèrent en synchronisation de légers fils blancs.
- Hermione: De la soie, dit-elle en répondant à la question inaudible de Babylone. C'est inutile de vous débattre, tes Sai n'arriveront pas à les trancher. Tu l‘as surement deviné mais se sont pas des papillons du commun, ceux là gardent à leur maturité les capacités qu'avaient leurs vers à soie. Givro Dial
Achevant le travail de ses insectes, Hermione posa une paume sur la prison de soie de Babylone et la congela. La morsure du froid engourdit les muscles de la tueuse de monde, et petit à petit, elle se sentait partir, de plus en plus loin. Elle était en train de s'évanouir et elle en avait conscience. Elle tenta de rester à flot mais inexorablement, les courants gelés l'emportèrent au delà de l'éveil, vers un monde de félicité. Mourir de froid n'était pas si désagréable, pensa-t-elle...
Debout sur la proue du navire amiral de la flotte qu'il commandait, Timothy Zachery semblait impatient d'entrer en lice. Il avait trop longtemps séjourné sur cette île forestière, il voulait rejoindre la civilisation et ce ticket passait par la réussite de sa mission, de son débarquement. Tout le travail abattu depuis ses sept dernières années, dépendait du résultat de cette seule mission. Son débarquement en deux étapes ne manquerait pas d'affaiblir les tribus ennemis, condition siné qua none à l'invasion Marmonienne.
Le guetteur du haut de son nid-de-corbeau signala qu'ils croisaient au large de Raptor Nest, chose impensable pour tout long-bras dans des conditions normales. Les fumées dégagées par la forteresse en flamme se voyaient depuis les bateaux. Ils se rapprochèrent de la côte en dépassant le nid des fossoyeurs, s'en rapprochèrent d'avantage pour permettre le débarquement des 1000 hommes de la première contre offensive.
- Timothy: Nous avons reçu le signal depuis un moment, nos frères sont entrain de reculer. Les Longues-jambes pensent tenir leur victoire, montrons leur le goût acide de la défaite ! hurla-t-il en galvanisant ses hommes qui sautèrent d'un mouvement uniforme à la mer puis se dirigèrent vers les terres longues-jambes désertées de leurs fantassins occupés à repousser l'ennemi.
- Yvan: Qu'est-ce-que c'est que ce grondement? Ça supplante même le bruit de la bataille qui se déroule...
- Isaia: C'est juste le bruit d'une plus grande armée qui passe à l'attaque, répondit-il non sans un sourire dément. C'est tout près, nous pouvons y aller.
- Aaliyah: Oui vous pouvez. D'ailleurs un chaos plus grand naîtra lorsque la dernière partie du plan sera en oeuvre. J'ai une mission d'un genre spécial à vous confié.
- Yvan: Laquelle?
- Isaia: Je ne suis pas ta marionnette, dit-il en empoignant la manche de son katana.
- Aaliyah: Surement pas mais je sais aussi que tu es un homme de défi et j'en ai un de très grand pour toi. 'fin pour vous deux.
- Yvan: Un plus grand défi que de survivre dans cet enfer? dit-il juste après qu'un obus ait explosé tout près d'eux en les éclaboussant de boue.
- Aaliyah: Ouais, bien plus. J'aimerais faire un cadeau à ma mère quand tout ceci sera fini, un cadeau que je tiens à garder sous ma coupe dès maintenant avant que les miens ne passent à l'action.
- Yvan: Et ce cadeau, qu'est-ce-que s'est? demanda-t-il avec appréhension.
- Aaliyah: Simon II, le Roi des Longues-jambes.
- Héphaïstos: . Tu es sûre de toi?
- Isaia: Sa tête, tu veux dire?
- Aaliyah: Oui, Maître. Non, Isaia. Le vieux souverain est malade, de grâce ramenez le en entier. Je ne peux offrir un jouet cassé à ma royale mère. Et pour cette raison que je vous envoie le chercher, je ne pourrai garantir sa sécurité qu’à mes côtés. Si mes hommes le trouvent avant, je ne pourrai pas les empêcher de s’en couper une tranche. Simon II a été une épine dans nos jambes tout au long de son règne et je sais que mère rêve de l'avoir défait, prosterné à ses pieds. Simion aussi regrettera de ne pas m'avoir tuée quand il en avait l'occasion.
- Yvan: Vous voulez qu'on s'infiltre dans un village ennemi et qu'on kidnappe leur roi à leur barbe? C'est insensé.
- Isaia: Et c'est pour ça que ça me plait, murmura-t-il en léchant son Katana qu'il venait de dégainer.
- Aaliyah: En retour, Maître Héphaïstos et moi allons vous rendre un service.
- Isaia: Je n'ai rien demandé.
- Aaliyah: C'est bien pour ça. Nous allons pister, retrouver Hermione et lui reprendre votre amie.
- Héphaïstos: Et aussi tâcher d’éclaircir ce qu'elle fabrique.
- Aaliyah: Je vous conseille d'attendre que ma flotte pilonne le village pour profiter de la confusion. Une fois le roi entre vos mains, retournez dans mon village, peut être que je vous y attendrez déjà avec Hermione.
Bonne Chance !
La contre offensive tenait toute ses promesse. Le millier d'hommes débarqué n'avait perdu de temps pour prendre à revers les fossoyeurs et fantassins longues-jambes euphorisés par leur succès précédents. Alertées du début de la contre-offensive, les troupes des Capitaines James et Andréa qui avaient été repoussées au delà du Jourdain arrêtèrent leur retraite et chargèrent de nouveaux. La tenaille Longs-bras était en place, les Longues-jambes ne savaient plus où donner de la tête. Vers l'avant, point d'alliés, uniquement des ennemis en manque de revanche. Vers l'arrière, point de retraite, toutes les voies étaient bloquées par un ennemi frais, sûr de gagner.
Cinq explosions quasi-simultanées éventrèrent les principales tours de défense de Raptor Nest et secouèrent la base jusque dans ses fondations. Dans la cour de sa base dévastée et en ruine, le Général Néils Baume avait du mal à réaliser ce qui se passait. C'était toujours quelque chose qu'il pensait de l'ordre de l'impossible. Raptor Nest en train de tomber, des longs-bras pullulant dans le carré intime de son village. Le moment d'inattention qu'il utilisa pour prendre son escargophone lui valut une flèche dans le biceps droit. Il s'écroula mais rampa tant bien que mal à l'abri d'un muret.
- Néils: *tousse* *tousse* Simion? *tousse* Ils sont partout, nous sommes en *tousse* *tousse* infériorité.
- Simion: Oui, je suis à la porte Sud du village, je les vois déferler. Nous nous sommes fait avoir par ce Zachery. J'aurais jamais dû enlever nos fantassins marines de leur position pour les assigner à la protection du village, dit-il dévoré par une pure rage.
- Néils: *tousse* Les regrets sont *tousse* *tousse* pour les morts. Tâches de *tousse* rester en vie.
- Simion: Nous les repousserons comme toutes les fois qu'ils ont tenté de nous envahir. Restes en vie mon pote, hurla-t-il avant qu’une explosion ne coupe la communication.
Dans le nid éventré des fossoyeurs, la récente explosion avait envoyé une nouvelle fois le général maladif à terre. Il se releva du mieux qu'il pouvait, secoué par une rafale de toux sanglante. Autour de lui, pas moins d'une centaine de longs bras en arme le dévisageaient, le regard haineux.
- Long-bras: Incroyable spectacle que voici. Le chef des tous puissants fossoyeurs à notre merci, au sein même de sa sainte base.
- Autre Long-bras: Mal en point qui plus est. Mourant même.
- Néils: Oh ça, *tousse* c'est mille *tousse* fois rien, répondit-il tranquillement en parlant de sa toux. Ça s'appelle la vieillesse et *tousse* si vous êtes chanceux *tousse* vous saurez ce que c'est. Le commentaire satirique lui valut une autre flèche dans la jambe cette fois ci. Ouké, j'avoue, *tousse* c'est pas tout à fait vrai, cracha-t-il en souriant malgré son état. *tousse* Je dois ma santé fragile à *tousse* votre chère vice-chef qui m'a *tousse* privé d'une bonne partie de *tousse* mes poumons...
- Long-bras: Et toi tu as tué son fiancé.
- Néils: Tout à fait vrai. *tousse* Voila pourquoi j'aurais aimé *tousse* tirer ma révérence avec elle, mais *tousse* je me contenterai de *tousse* vous, murmura-t-il en se relevant, rayonnant d'arcs électriques, décidé à vendre chèrement sa peau. Technique Secrète: Jambes de thor
- Long-bras: Massacrez le !
Babylone se sentait presque agressée d'avoir été ainsi arrachée à son profond sommeil. Le froid intense s'en allait, chassé par une chaleur ambiante qui ne cessait de grimper. Elle ouvrit les yeux et constata que son visage n'avait pas été recouvert par la soie du cocon. Tant mieux. Elle pouvait contempler de sa position, accrochée au plafond à l'instar des autres cocons, qu'Hermione semblait se livrer à une expérience. Du moins c'est ce dont elle aurait qualifié le manège de la vieille femme qui puisait à l'aide d'un gobelet un peu d'eau dans la mare verdâtre, s'en éloignait, enflammait le liquide qui brûlait d'un vif feu du même vers puis s'éteignait. Elle recommença ça trois fois de suite en changeant de gobelet. Babylone détacha son regard de la vieille quand des cocons à proximité d'elle émergèrent les têtes de Red-Moon et d'une autre femme. Une blonde que Babylone connaissait de réputation. Charline Read.
- Red-Moon: pu****, elle m'a surprise. J'aurais pas dû baisser ma garde, dit-elle les dents serrées en gigotant dans son cocon.
- Hermione: Surprise ou pas, si ça peut te rassurer, tu n'aurais pas fait long feu de toute manière. Je t'ai juste évité d'inutiles souffrances, répondit-elle d'un ton distrait, son attention totalement porté sur ses expériences pyrotechniques.
- Red-Moon: Si t'en es sûre, détaches moi, on verra.
- Hermione: Je ne vois pas l’intérêt de me mesurer de nouveau à toi, surtout si tu n'arrives pas à te libérer de ce cocon. Je n'ai pas le temps pour des enfantillages.
- Babylone: Pour quoi avez vous le temps alors? demanda-t-elle avant que Red-Moon ne puisse brailler à nouveau. Hermione l'intriguait au plus haut point.
- Hermione: Quelque chose qui dépasse votre compréhension...
- Charline: C'est du méthane liquide, cette mare? demanda-t-elle d'une voix très calme, curieuse aussi.
- Hermione: Oh très bien. Y en a une qui sait utiliser son cerveau. Oui, c'est du méthane liquide ma fille, répondit-elle avec le ton d'un professeur à son élève.
- Charline: En temps normal nous serions déjà morts là. Vous n'auriez pas besoin de vous y reprendre à deux fois que vos étincelles nous auraient carbonisé.
- Hermione: En temps normal, oui. Mais là, ce méthane est disons dilué, dilué par le temps et les infiltrations d'eau de ruissellement. Il ne brûle plus aussi bien mais il brûle quand même et c'est tout ce dont j'ai besoin.
- Babylone: Besoin pour?
- Hermione: Savez vous ce qu'est le Ragnarök?
- Babylone: Dans les mythologies nordiques, le Ragnarök s'apparente à l'apocalypse, la fin du monde. Les récits sur ses déclencheurs diffèrent selon les auteurs mais en général...
- Hermione: C'était le nom de mon fils unique, voyez vous? Pour moi, Ragnarök était symbole de renouveau. Le passage d'une ère chaotique à une ère nouvelle et pacifique, dit-elle d'une voix nostalgique. Mon Ragnarök m'a brutalement été arraché et depuis je vis dans les ténèbres, regardant jour après jour des gens mourir pour cette stupide histoire de terrain, d'honneur et Dieu sait quoi d'autres. Vous trouvez normal de haïr parce que vous parents ont haï avant vous?
- Red-Moon: Tout à fait ! S'ils sont morts tués par l'ennemi, il est de notre devoir de garder leur souvenir et de les venger.
- Hermione: Vengeance hein? Voila pourquoi cette île n'a aucun avenir. J'ai essayé de tendre les bras, j'ai hurlé la paix mais mon public a disparu avec mon fils bien-aimé et avec lui ma foi en l'avenir de cette île. Mais il me reste une dernière carte à jouer et cette fois j'irai jusqu'au bout.
- Red-Moon: Que prépares-tu?
- Hermione: Un Ragnarök, bien évidement. Je mettre fin à notre monde, à notre île telle que nous la connaissons. Si tous ces milliers de morts ces 400 ans dernières années n'étaient finalement dû qu'à un problème d'espace et de terre, je suis curieuse de voir ce qui se passera quand il n'y aura plus de terre du tout à se battre pour. Ce sera mon seul regret, je ne serai pas là pour y assister.
- Red-Moon: Démente. T'es complètement folle.
- Hermione: Je me trouve saine d'esprit comparée à tous ces gens qui s'entretuent ici ma fille.
- Charline: Comment allez vous "mettre fin à ce monde"? Avec ce méthane liquide?
- Hermione: Futée. Voyez vous très chère, plus de 400 ans plus tôt, avant l'établissement des longues-jambes sur l'île, bien bien avant la venue des longs-bras, vivaient sur Judée, ses autochtones, ses habitants originels, j'ai nommé "Les guerriers des ombres".
Ils ont été nommés ainsi à cause de la forme très particulière que prenait leur architecture. Ils construisaient en profondeur, vivaient dans des réseaux de galeries et de labyrinthes souterrains s'étendant sous tous Judée.
Les peintures et écritures rupestres que j'ai longtemps étudiées, ici même à Hamamatsu où s'érigeait la capitale de leur royaume, m'apprirent qu'une guerre un jour éclata entre deux factions du peuple sur un différent idéologique. Au terme d'un demi-siècle de guerre, le roi pacifique d'une des faction décida qu'il était plus que temps d'arrêter le massacre. Si ces branches d'un même peuple ne pouvaient pas s'entendre, s'étaient surement qu'ils ne méritaient pas de vivre. Il voulait voir comment réagirait son peuple, ses peuples, dans l'adversité. S'ils s'uniraient ou continueraient à s'entretuer.
Pour réaliser son plan, il mit à profit un secret que lui seul avait percé à jour, un secret qui lui donnerait l'adversité dont il avait besoin pour tester l'unité de son peuple.
- Babylone: Il y a des marres de méthane liquide un peu partout sous l'île, c'est ça?
- Hermione: Oui ma chérie. Tout à fait juste. Des mini fleuves fourmillant sous toute la totalité de l'île et la source est ici, devant vous. Le roi pacifique déclencha alors le plus grand incendie que Judée ait connu mais incompréhensiblement, malgré le sinistre en cours, la guerre continua et chacune des factions décida de sauver sa peau, chacune de son coté. S'ils s'étaient unis, ils auraient pu survivre mais hélas ce n'est pas ce qui arriva. Le roi vécu juste assez longtemps pour écrire ça: "Si nous ne pouvons pas nous unir, c'est que nous ne méritions pas de vivre".
- Red-Moon: Tu es encore plus cinglée que ce que je pensais ! Tu veux tuer tout le monde? Même ton peuple?
- Hermione: Je ne veux tuer personne, je veux sauver des vies mais si tout le monde meurt, c'est que ça devait arriver ainsi. Judée a survécu aux Guerriers des Ombres. Elle nous survivra. Quand deux colocataires se battent pour une maison, l'intervention du propriétaire est nécessaire. Laissons la nature reprendre ses droits sur Judée.
Dites Adieu à la vie, murmura-t-elle avec avec tristesse en allumant une mèche.
-Yvan: Nous y sommes. Voici les hauts remparts de leur village.
- Isaia: Écoutes ça, des explosions dans l’enceinte même de leur village. Regardes ! Les fantassins qui s'étaient agglutinés contre les remparts Sud se ruent vers le Nord.
-Yvan: Surement que la dernière vague des Longs-bras attaque le village par les ports. C'est le chaos dont nous avons besoin.
Isaia et Yvan escaladèrent non pas sans difficulté les remparts qui faisaient du village longues-jambes une forteresse retranchée. Les ronces et les plantes à épines en tout genre volontairement dressés sur les arbres-remparts les écorchèrent à chaque centimètres d’escaladés. Ils atterrirent dans un village apparemment en proie au chaos.
- Yvan: Des cactus grimpantes. Il en faut plus pour nous arrêter
- Albéric: Je serai ravi d'être ce qui vous arrêtera, dans ce cas, dit le Général la mine dure en faisant face aux intrus. Il chevauchait un des dernier Méguétants apprivoisés par Babylone.
- Isaia: On dirait qu'on va devoir tuer celui là pour nous frayer un chemin...
L'étrangleur- The Zodiac Killer
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Re: L'île forestière de Judée
Loin d’être de l’avis de tuer l’érudit Général, Yvan n’était pas contre l’idée de se dégourdir les poings. Enfilant ses fameux gants rocheux, l’excitation du combat à venir se lisait sur son visage.
L’espace autour d’eux, remplit de poussière soulevée par l’agitation tout proche était assez vaste pour se livrer à des actes de destruction sans se soucier de rien.
Ils se regardèrent un instant, guettant la meilleure opportunité pour attaquer en premier. Puis tout à coup, Albéric claqua ses talons sur le flan de la bête l’incitant à charger les deux minuscules hommes.
-"Recule Isaia." Ordonna Yvan d’une voix assurée et en position de garde
Brise garde !
Un coup de poing d’une puissance phénoménale fendit l’air pour venir arrêter l’énorme Méguétant. Les deux mastodontes restèrent immobiles, sonnés l’un et l’autre par la force du choc.
-"Vraiment intéressant !" S’exclama le Général Albéric en se glissant d’un bond derrière Yvan, prêt à lui asséner un coup de pied fulgurant.
Une attaque aussi tranchante que dangereusement rapide l’empêcha de terminer, l’obligeant à reculer.
-"C’est vexant de voir si peu de considération envers moi." Lança Isaia, la main sur son sabre déjà rengainé
Yvan, de nouveau maitre de ses mouvements fut le premier des deux brutes de force à attaquer. Il abattit son poing d’un saut au menton du Méguétant. La puissance du coup laissa le pachyderme dans les vapes.
Albéric n’en revenait pas. Comment ce garçon pouvait-il être si robuste, bien plus qu’un monstre de la nature ? Comment avait-il pu se remettre avant celui-ci ? Il eu sa réponse lorsqu’il remarqua la petite entaille sur le flan gauche du boxeur.
-"Isaia, t’avais pas besoin de me trancher au passage enfoiré !"
-"Hum ? Je ne t’avais pas remarqué c’est tout." Lança-t-il naturellement
-"Au moins j'ai vite reprit mes esprits, c'est l'une des rares choses sympa que t'as faite de ta vie !"
Le Méguétant se releva, plus en colère que jamais avec pour cible l’homme qui l’avait mis au tapis.
Albéric observa Isaia. La vitesse de ses mouvement et le tranchant de son sabre en faisait un adversaire à ne pas sous estimer malgré ses blessures encore présentes.
-"Très bien vous deux… Je vous promet que moi, Albéric, vais vous réduire à néant !"
Seulement des cris alertes vinrent se mêler à la bataille. C’était probablement des habitants désorientés qui se ruaient là où ils le pouvaient.
La confusion et le chaos étaient devenus les maîtres de cet endroit.
A l’autre bout du village des longues jambes, plus au nord exactement, l’assaut de Zachery dévasta le village en panique. Le temps estimé pour la prise du malheureux village était estimé à 5 minutes. Mais une fois sur les lieux, les fières Longues jambes qui venaient du Sud pour le Nord se battaient avec tellement d’ardeur qu’il lui fallu revoir ses estimations à la baisse.
-"On aura besoin de beaucoup plus de temps..."
-"Mais ça c’est si je ne n’y participe pas." Finit-il en s’avançant sur le champ de bataille
Pour l’occasion, Zachery s’était apprêté comme un dieu annonçant mort et destruction. Sous estimer les Longues jambes pouvait s’avérer fatal à la réussite de sa mission. Il ne voulait donc prendre aucun risque inutile.
Humerus Kempo : Bones Breaker
-"N’en laissez aucun survivre ! Tuez les tous jusqu’aux derniers !" Ordonna-t-il en brisant d’une vitesse hallucinante les os des Longues jambes
La vue de ce spectacle ragaillardi les siens et enfoncèrent un peu plus les longues jambes dans le désespoir de la défaite.
Alors que régnait la confusion et le massacre, le combat se poursuivait pour Isaia et Yvan. Ils s’étaient momentanément débarrassés du géant Méguétant mais la plus grande menace se dressait encore devant eux : Le Général Longue Jambe Albéric.
Ce dernier n’avait eu de cesse d’observer les deux jeunes hommes qui se présentaient devant lui. L’un n’était pas au mieux de sa forme mais semblait n’en avoir rien à faire, le combat l’excitant à un point qu’il ne pouvait se contenir. L’autre plus en réserve semblait se méfier, avec raison, de son allié mais totalement plongé dans sa mission.
-"Très bien vous deux, je vais vous apprendre comment on se bat chez nous !" lâcha le longue jambe
Il fonça d’une vitesse phénoménale sur Isaia, le moins frais des deux.
Long long kempo : Shockwave !
Les muscles de ses puissantes jambes se raidirent, puis il relâcha le tout d'un coup de pied circulaire en direction de la tête du sabreur. Une entaille se dessina sur sa joue gauche mais il esquiva l’attaque de peu avant de répliquer d’un fulgurant coup de sabre.
Peine perdu : Doté d’une acuité visuelle accrue et d’une maitrise exceptionnelle de son corps, le général détourna la lame comme si de rien n’était avec son énorme jambe. Ils continuèrent ce petit jeu d’esquive et d’attaque dans un magnifique ballet de mouvements techniques.
Yvan, lui, se tenait désormais à l’écart. Bien que blessé, Isaia se débrouillait mieux que prévu.
« Je peux bien te laisser t’occuper de ça, saleté de démon » pensa le jeune métis avant de songer à fuir le combat pour terminer au plus vite sa mission.
Voyant cela, Albéric sembla passer à la vitesse supérieure. Alors qu’Isaia, bien sur ses appuis, la posture stable et rigoureuse, s’apprêtait à asséner un coup d’une dangerosité et d’une rapidité ahurissante, le vaillant guerrier Longue jambe laissa le coup venir à lui, les yeux fermés. Puis au dernier moment, une sensation écrasante s’empara d’Isaia.
Son coup frappa dans le vide : Albéric se trouvait en équilibre sur lui. Le pied droit sur l’épaule gauche de ce dernier, il leva son énorme jambe opposée pour la laisser s’abattre finalement en pleine face.
Il Demonio eu juste le temps de se protéger avec son bras mais il voltigea comme une brindille sur plusieurs mètres jusqu’à atterrir près d’Yvan.
-"Personne ne partira d’ici vivant !" prévint Albéric.
Isaia se releva difficilement, le regard plein dément.
Au même instant, alors que l’effervescence se faisait entendre dans le village, le Méguétant encore vivant repris ses esprits, plus fou de rage que jamais.
-"Yvan… Pourquoi ne l’as-tu pas tué quand tu le pouvais ? "
-"Je ne suis pas comme toi, je ne tue pas !" lâcha-t-il en regardant l’énorme bête leur foncer à nouveau dessus
-"Très bien… J’ai chassé une proie que je croyais mûre… Mais je me suis bien planté. " répondit-il alors que le Méguétant était à deux doigt de les écraser
Sulfateu-
Yvan ne pu finir sa phrase, Isaia le projeta sur le côté avant de poser sa main sur le manche de son sabre, près à user de son art, le iaido, pour en finir avec la bête. Pendant ce temps Albéric se déplaça de manière à profiter du pachyderme pour attaquer directement ses deux opposants. Soudainement Isaia attaqua la bête géante.
fiore ardente : notte di ebbrezza
Isaia esquiva le mastodonte d’une rotation sur lui-même tout en dégainant puis rengainant de ce geste si précis qu’il répétait sans cesse pour se perfectionner.
La bête s’arrêta net. La lame rougeoyante et effilé du démoniaque jeune sabreur lui avait tranché les pattes. Elle était maintenant incapable de faire quoique se soit à part pousser des cris d’agonie surpassant le brouhaha ambiant.
Puis Isaia se tourna vers Albéric, surpris, encore dans sa course. Ce dernier, sentant l’attaque imminente de la lame brûlante, prit l’initiative.
Long long Kempo : Long leg machinegun
Une flopée de coup de pieds frappa en direction du sabreur cependant Albéric se rendit compte un instant trop tard que ce qu’il frappait n’était qu’un large voile noir qui venait de se déchirer en un tas de morceaux.
Fiore Nero
Se tenant derrière le Général, Isaia asséna un coup de son épée encore fumante. Il visa les jambes, faciles cibler. Malgré le mouvement d’esquive surhumain d’Albéric, Isaia le blessa à la cuisse droite.
-'Pas mal gamin, et ce sabre... J’adore !" S’exalta le longue jambe en le frappant de son autre membre valide
Le coup fouetta l’air pour venir s’écraser contre le torse du sabreur. Isaia vola de nouveau sur une grande distance, encaissant l'attaque sans rien pouvoir faire.
-"Mais ton attaque là… Elle a laissé une ouverture grosse comme une montagne" ajouta-t-il fier de lui
-"Pas aussi grosse que tes jambes enfoiré !" lança une ombre juste derrière lui
Sulfateuse du Rocher
Yvan donna tout ce qu’il avait dans cet enchaînement. Albéric tenta de fuir mais la blessure de sa jambe s’avérait plus handicapante que prévu : il préféra donc contrer avec sa propre attaque.
Long long Kempo : Long leg Machinegun
Les deux hommes débutèrent un clash entre les poings et les pieds. Les poings rocheux quasiment indestructibles d’Yvan s’entrechoquèrent contre le pied droit destructeur d’Albéric.
Malgré l’avantage d’utiliser ses deux bras contre une seule jambe et de posséder des protections qui accroissaient sa force de frappe là où son adversaire frappait pied nu, Yvan faiblissait plus vite que lui.
Cependant, la blessure qu’avait infligée Isaia à Albéric devenait plus intense. Au bout d’un moment Albéric lâcha, laissant de plus en plus de coups l’atteindre mais résistant du mieux qu’il le pouvait.
Jusqu’à la fin les deux opposants se faisait face, encaissant et donnant en même temps. Finalement le clash se termina. Les deux hommes en avaient pris plein la figure mais tenaient fièrement debout.
Albéric sourit.
-"Je me suis bien amusé pour une fois ! Mais je ne peux pas terminer ainsi! "
Le grand longue jambe rassembla ce qui lui restait de force. Il se focalisa uniquement sur Yvan, effaçant de son esprit tout le reste. Sa respiration se calma, se fit plus régulière.
Il fixa alors Yvan d’un regard à méduser un Méguétant.
Seulement Yvan lui aussi avait fait des préparatifs pour sa prochaine attaque. Et ce dernier se trouvait dans un état d’excitation tel qu’il riait d’un rire presque sinistre, se moquant du sérieux de son ennemi.
Tout à coup, Albéric couvrit la distance entre eux d’un bond extraordinaire puis se tourna afin de donner un coup de pied circulaire de sa jambe encore valide.
Long long kempo : Whirlwind
Yvan n’avait pas la mobilité nécessaire pour esquiver mais il n’en avait de toute façon pas l’intention.
Perforeuse
Il contra le puissant coup de son poing gauche qui frappa 5 fois au même endroit. Une énorme tornade se leva, dissimulant les deux combattants sous poussières et gravas.
Lorsque la bourrasque se calma et que tout retomba, Yvan et Albéric se tenaient debout, haletant et exténues.
Le bras de l’homme aux mains rocheuses était couvert de blessures. La force du coup laissa le jeune homme dans un sale état. Mais le plus étonnant était que la plaque de roche sur son gant, pourtant extrêmement solide, avait été pulvérisée par la férocité de l’impact.
De son côté, Albéric tenait difficilement debout. Sa jambe n’était pas en meilleure état que le bras d’Yvan. Complètement ruinée, il faisait un effort surhumain pour tenir. Baissant ses yeux vers son valeureux adversaire, il s’avança vers lui.
-"J’ai laissé mon orgueil l’emporter et je vous ai sous-estimés."
-"Mais je suis heureux d’avoir pu trouver des personnes aussi intéressantes que vous" continua-t-il en levant sa jambe dans le but d’écraser Yvan, immobile
Alors qu’il abaissa sa jambe avec fracas, celle-ci n’atteignit pas sa cible : Elle fut tranchée en plein mouvement.
À trop se focaliser sur Yvan, Albéric en avait oublié l’autre menace qui planait sur lui. Isaia avait eu le temps de se remettre et avait attendu sans un mot une nouvelle opportunité d’en finir avec l’obstacle.
Yvan se crispa. Cette attitude ne lui plaisait pas mais il avait une mission à accomplir et le temps commençait à leur manquer.
Tandis qu’Albéric lâchait un cri non pas de douleur mais de haine et de rage, Yvan sauta par-dessus Isaia puis arma son bras le moins fatigué afin de donner le dernier coup.
Finalement, il ne frappa pas. Il préféra laisser le longue jambe conscient.
Mais le combat était bel et bien fini. Ils avaient tous perdu trop d’énergie et de temps dans la bataille. Leur infiltration cependant n’était pas pour autant entièrement compromise. Le chaos demeurait encore et même s’ils ne le savaient pas, cela voulait dire que les long Bras mettaient plus de temps que prévu.
-"Pourquoi ne pas l’avoir tué ?"
- "Tu l’as mutilé, il ne pourra rien nous faire de plus… Mais nous, nous devons encore trouver un roi dans un lieu que l’on ne connait pas."
Albéric, à terre, avait écouté la petite discussion. Il su directement où voulait en venir Yvan.
-"Tu veux me soutirer des informations hein ? C’est dommage pour toi, je ne parlerais jamais peu importe ce que vous pourriez me faire !" Lança-t-il
-"Si tu aimes ton peuple, tu devrais nous dire où se trouve ton roi." dit calmement Yvan
-"Pour le tuer ? Plutôt mourir !"
-"Notre Roi est notre force, notre cohésion, notre symbole. Sa Mort serait un désastre pour tous les miens, ce serait notre défaite. Je le protégerais de ma vie pour éviter ça ! "
Isaia se mêla à cette discussion, agacé par l’attitude du Général.
-"Tu veux protéger la vie de ton Roi n’est-ce-pas ? Alors tu devrais nous dire où il se trouve avant que les Long bras le trouve avant nous."
Albéric sembla confus. Lui qui pensait après avoir les avoir entendu qu’ils étaient des mercenaires en mission pour prendre la vie de leur Souverain en était bien moins sûr désormais.
Yvan reprit à la suite d’Isaia.
-"Les Longues jambes vont perdre, c’est certain. Mais si nous le capturons avant je peux te garantir qu'il vivra."
-"L'un où l'autre les Longues jambes sont perdu hein ?"
-"T'as tout compris, maintenant si la vie de ton roi t'importe autant, tu sais quel choix faire."
Isaia s’était mis plus en retrait. Tout en se reposant du mieux qu’il pouvait, il souriait d’un air sinistre.
Lui qui avait abandonné sa chasse ne regrettait pas sa décision.
-"Alors ? Tu vas nous dire où il se trouve ? " Demanda Yvan
Albéric se résigna.
-" Très bien… "
Plus loin au nord, les troupes Long Bras avaient fini par faire plier les Longues Jambes. Zachery le traître termina les derniers guerriers ennemis.
Il ordonna ensuite à ses hommes de se disperser.
-"Mes chers guerriers ! Rassemblez tout les villageois ici et ramenez-moi le Roi Simon II vivant ! Nous serons témoin d’un événement sans précédent dans toute l’histoire des Longs Bras !"
Sous les hurlements meurtriers, comme sonnant le glas des Longues Jambes, les envahisseurs quittèrent rapidement leurs positions, en vu d’un immense cache-cache.
Zachery quant à lui quitta aussi sa position. Son but était cependant bien différent que l’ordre qu’il avait donné.
Traversant le grand village dont il en connaissait tout les recoins, il prit le soin de faire le plus vite possible et de ne croiser aucun de ses hommes.
En quelques secondes il gagna une grande hutte. Lorsqu’il rentra à l’intérieur, il n’y trouva personne. Toujours d’un silence effrayant, bougea une large commode et le tapis sur lequel elle se trouvait.
Une trappe se dévoila. Il l’ouvrit et s’engouffra à l’intérieur. Il descendit d’une traite l’échelle qui était installé et se retrouva dans une salle creusé à même le sol et quelques peu aménagé. Peu de personnes étaient au courant de cette cachette.
Il resta ensuite devant un mur. Sur ce mur se trouvait un portrait de d’Aïda et lui.
-" Ce n’était qu’un rôle mais ce fut très certain le meilleur de ma vie… " se souvint-il
-" Le meilleur de ta vie hein ? " demanda une voix derrière lui.
-" Ah, Maréchal… Vous me suiviez pendant tout ce temps ? "
-" Je comptais te donner un coup de main lorsque ce Simion pointerait le bout de son nez mais… Il semblerait qu’il ait abandonné son village, étonnant de sa part. "
-" Surprenant en effet… Mais on a les villageois et le Roi. Et puis avec l’attaque des Long Bras, ces derniers ont perdu des soldats, rien ne sera plus facile que de les submerger avec vos hommes. Ma mission prendra fin quand il n’en restera plus aucun. "
-" Bien ! Vu que c’est la première fois que je te vois aussi sentimental, j’espère que ça ne te rendra pas moins efficace. "
-" Aucune chance " Lui rétorqua-t-il en retournant sur ses pas
-" On a bien eu de la chance avec les info d’Albéric ! On a pu rapidement trouver le Roi, se débarrasser des gardes qui le protégeaient et sortir sans trop d’encombre ! "
-" Des gardes ? Ils étaient trop faibles pour être appelé des gardes. " Se plaignit Isaia
-"Mais il était bien caché ce vieillard..." ajouta-t-il
Les deux kidnappeurs s’étaient enfuit par un passage que leur avait révélé Albéric. Celui-ci débouchait sur le côté gauche du village. Il ne leur manquait plus qu’à remonter la jungle en évitant tous soldats et en se débarrassant au plus vite de chaque obstacle.
A cause de leurs blessures handicapantes, leurs rythme était ralenti. Yvan traînait le Roi Simon ficelé comme un saucisson et bâillonné pour éviter toute alerte.
Alors qu'ils pensaient réussir aisément malgré le fait qu'ils n'étaient même pas encore arrivés au Jourdain, un bruissement suspect les inquiéta.
Un halètement trahissant un état épouvantable s'élevait d'un des buissons fournis qui peuplait cette dangereuse jungle.
-" C'est une autre bête sauvage ? " Chuchota Yvan
-"Peut-être... On dirait qu'elle est blessée." Répondit son Isaia
-"Je vais lui abréger ses souffrances." Continua-t-il déjà prêt à dégainer
Mais avant qu'il puisse faire quoique ce soit, la mystérieuse bête sorti à plat ventre du fourré. Le vieux roi Simon II qui avait arrêté de se débattre, commença, à la vu de la silhouette qui venait d’apparaître, à s'agiter de nouveau.
Cette réaction alarma Yvan qui attrapa la main d'Isaia avant qu'il eu le temps de tuer l'inconnue. C'était une longue jambe salement amochée. Les larmes perlaient le long de son visage, le sang et la boue recouvraient son corps meurtri. Mais le Roi l'aurait reconnu peu importe les circonstances: C'était sa fille, Aïda.
Le cruel Timothy Zachery l'avait laissée pour morte au sud de Judée et l'amour sincère qu'elle lui portait s'était maintenant transformé en haine tenace. C'était cette haine qui l'avait maintenu en vie et lui avait fait remonter toute l'île, profitant de la situation de guerre pour se frayer un chemin jusqu'à son village natal.
Malgré la vision diminuée, elle distingua les deux étrangers traînant quelqu'un, l'un des siens. Elle reconnu plus tard son père le Roi.
Alors qu'Yvan persuada Isaia de continuer leurs routes en laissant la vie à cette pauvre fille, de cette dernière s'éleva une faible voix.
-"Relâchez mon père par pitié... Vous vous attaquez au mauvais ennemi..." Dit-elle avec lucidité et calme
Yvan s'arrêta tandis qu'Isaia la regarda l'air totalement désintéressé.
-"Comment ça au mauvais ennemi ? Et qui êtes vous ?" demanda Yvan
-"Je... Je m'appelle Aïda, je suis la fille du Roi Simon que vous traînez... C'est Aaliyah... Qui vous a demandé de faire ça non ?"
-"Pourquoi devrais-je répondre ?"
-"Elle est manipulée... Par une personne de son propre camp..."
Cette révélation ne passa pas inaperçu et intéressa au plus haut point Yvan.
-"Qui-est-ce ?" lui demanda-t-il le ton autoritaire
Elle reprit sa respiration avant de finalement divulguer le nom du traître pour lequel elle s'était entichée.
-"Son nom... C'est Timothy Zachery ! Il travail pour le Gouvernement mondial, il n'en a rien à faire de l'île !" cracha-t-elle
Yvan paru surpris un instant mais décida de croire la femme désabusée. Après tout, il n'avait jamais aimé ce Long Bras. Alors qu'Isaia s'impatientait vivement, tapotant son sabre comme réprimande à son envie de trancher, Yvan lui tendit la corde avec laquelle il traînait vulgairement le roi, puis aida Aïda à se relever.
-"J'ai une idée si tout cela est bien vrai... Je ne garantis pas qu'elle voudra mais si j'arrive à la convaincre il se peut que vous et les Long Bras fassiez finalement la paix."
Alors qu'Aïda tomba finalement d'épuisement sur le dos d'Yvan, Isaia était de plus en plus excité. L'envie de tuer le jeune homme qui se trouvait apparemment être le seul à pouvoir arrêter cette bataille incessante entre deux camps au profit d'un ennemi commun se faisait de plus en plus forte.
Mais s'il ne passait pas à l'action, c'était parce que pour la première fois de sa vie, le soupçon d'humanité enfouie en lui le lui interdisait.
Alors qu'ils reprirent au plus vite leur route, le roi toujours attaché par prudence et en compagnie d'Aïda, une silhouette qui les observait depuis l'apparition d'Aïda du haut d'un des hauts arbres peuplant Judée.
C'était Simion. Ses hommes sentant leur défaite imminente et ce malgré la présence de leur Vice-chef, ils l'avaient poussés à quitter discrètement le village et afin de rejoindre au plus vite les meilleurs d'entre eux, les fossoyeurs.
En réalité Simion le savait très bien, ses hommes comptaient simplement se sacrifier pour sauver leur véritable symbole, celui qui avait veillé sur eux, leur Vice-chef.
"Refuser aurait été une offense à leurs sentiment !" S'était-il répété des trémolos dans la voix. Ils avaient donc parcouru furtivement la jungle jusqu'au moment où il tomba sur Isaia, Yvan, sa sœur et son père.
Il reconnu aisément les deux étrangers du labyrinthe et voulu purement les détruire, non pas pour sauver son père mais pour se calmer de la colère qui le rongeait.
Cependant, alors qu'il s'approchait sans même se faire remarquer, l'attitude bienveillante d'Yvan envers sa soeur le dissuada brièvement et le convainquit d'écouter leur conversation. Une fois celle-ci finit, il les laissa donc partir.
La révélation de la véritable nature de celui envers qui il eut toujours des doutes le décida finalement à faire ce qu'il devait faire.
"Mes cher guerriers, vous vous êtes sacrifiés pour moi. Mais je suis désolé, je vais gâcher cette chance..." pensa-t-il en rebroussant chemin
-"Timothy... Je vais te rendre tout ce que tu as fait à mon peuple... Non, tout ce que tu comptes faire à cette île !"
L’espace autour d’eux, remplit de poussière soulevée par l’agitation tout proche était assez vaste pour se livrer à des actes de destruction sans se soucier de rien.
Ils se regardèrent un instant, guettant la meilleure opportunité pour attaquer en premier. Puis tout à coup, Albéric claqua ses talons sur le flan de la bête l’incitant à charger les deux minuscules hommes.
-"Recule Isaia." Ordonna Yvan d’une voix assurée et en position de garde
Brise garde !
Un coup de poing d’une puissance phénoménale fendit l’air pour venir arrêter l’énorme Méguétant. Les deux mastodontes restèrent immobiles, sonnés l’un et l’autre par la force du choc.
-"Vraiment intéressant !" S’exclama le Général Albéric en se glissant d’un bond derrière Yvan, prêt à lui asséner un coup de pied fulgurant.
Une attaque aussi tranchante que dangereusement rapide l’empêcha de terminer, l’obligeant à reculer.
-"C’est vexant de voir si peu de considération envers moi." Lança Isaia, la main sur son sabre déjà rengainé
Yvan, de nouveau maitre de ses mouvements fut le premier des deux brutes de force à attaquer. Il abattit son poing d’un saut au menton du Méguétant. La puissance du coup laissa le pachyderme dans les vapes.
Albéric n’en revenait pas. Comment ce garçon pouvait-il être si robuste, bien plus qu’un monstre de la nature ? Comment avait-il pu se remettre avant celui-ci ? Il eu sa réponse lorsqu’il remarqua la petite entaille sur le flan gauche du boxeur.
-"Isaia, t’avais pas besoin de me trancher au passage enfoiré !"
-"Hum ? Je ne t’avais pas remarqué c’est tout." Lança-t-il naturellement
-"Au moins j'ai vite reprit mes esprits, c'est l'une des rares choses sympa que t'as faite de ta vie !"
Le Méguétant se releva, plus en colère que jamais avec pour cible l’homme qui l’avait mis au tapis.
Albéric observa Isaia. La vitesse de ses mouvement et le tranchant de son sabre en faisait un adversaire à ne pas sous estimer malgré ses blessures encore présentes.
-"Très bien vous deux… Je vous promet que moi, Albéric, vais vous réduire à néant !"
Seulement des cris alertes vinrent se mêler à la bataille. C’était probablement des habitants désorientés qui se ruaient là où ils le pouvaient.
La confusion et le chaos étaient devenus les maîtres de cet endroit.
A l’autre bout du village des longues jambes, plus au nord exactement, l’assaut de Zachery dévasta le village en panique. Le temps estimé pour la prise du malheureux village était estimé à 5 minutes. Mais une fois sur les lieux, les fières Longues jambes qui venaient du Sud pour le Nord se battaient avec tellement d’ardeur qu’il lui fallu revoir ses estimations à la baisse.
-"On aura besoin de beaucoup plus de temps..."
- Spoiler:
-"Mais ça c’est si je ne n’y participe pas." Finit-il en s’avançant sur le champ de bataille
Pour l’occasion, Zachery s’était apprêté comme un dieu annonçant mort et destruction. Sous estimer les Longues jambes pouvait s’avérer fatal à la réussite de sa mission. Il ne voulait donc prendre aucun risque inutile.
Humerus Kempo : Bones Breaker
-"N’en laissez aucun survivre ! Tuez les tous jusqu’aux derniers !" Ordonna-t-il en brisant d’une vitesse hallucinante les os des Longues jambes
La vue de ce spectacle ragaillardi les siens et enfoncèrent un peu plus les longues jambes dans le désespoir de la défaite.
Alors que régnait la confusion et le massacre, le combat se poursuivait pour Isaia et Yvan. Ils s’étaient momentanément débarrassés du géant Méguétant mais la plus grande menace se dressait encore devant eux : Le Général Longue Jambe Albéric.
Ce dernier n’avait eu de cesse d’observer les deux jeunes hommes qui se présentaient devant lui. L’un n’était pas au mieux de sa forme mais semblait n’en avoir rien à faire, le combat l’excitant à un point qu’il ne pouvait se contenir. L’autre plus en réserve semblait se méfier, avec raison, de son allié mais totalement plongé dans sa mission.
-"Très bien vous deux, je vais vous apprendre comment on se bat chez nous !" lâcha le longue jambe
Il fonça d’une vitesse phénoménale sur Isaia, le moins frais des deux.
Long long kempo : Shockwave !
Les muscles de ses puissantes jambes se raidirent, puis il relâcha le tout d'un coup de pied circulaire en direction de la tête du sabreur. Une entaille se dessina sur sa joue gauche mais il esquiva l’attaque de peu avant de répliquer d’un fulgurant coup de sabre.
Peine perdu : Doté d’une acuité visuelle accrue et d’une maitrise exceptionnelle de son corps, le général détourna la lame comme si de rien n’était avec son énorme jambe. Ils continuèrent ce petit jeu d’esquive et d’attaque dans un magnifique ballet de mouvements techniques.
Yvan, lui, se tenait désormais à l’écart. Bien que blessé, Isaia se débrouillait mieux que prévu.
« Je peux bien te laisser t’occuper de ça, saleté de démon » pensa le jeune métis avant de songer à fuir le combat pour terminer au plus vite sa mission.
Voyant cela, Albéric sembla passer à la vitesse supérieure. Alors qu’Isaia, bien sur ses appuis, la posture stable et rigoureuse, s’apprêtait à asséner un coup d’une dangerosité et d’une rapidité ahurissante, le vaillant guerrier Longue jambe laissa le coup venir à lui, les yeux fermés. Puis au dernier moment, une sensation écrasante s’empara d’Isaia.
Son coup frappa dans le vide : Albéric se trouvait en équilibre sur lui. Le pied droit sur l’épaule gauche de ce dernier, il leva son énorme jambe opposée pour la laisser s’abattre finalement en pleine face.
Il Demonio eu juste le temps de se protéger avec son bras mais il voltigea comme une brindille sur plusieurs mètres jusqu’à atterrir près d’Yvan.
-"Personne ne partira d’ici vivant !" prévint Albéric.
Isaia se releva difficilement, le regard plein dément.
Au même instant, alors que l’effervescence se faisait entendre dans le village, le Méguétant encore vivant repris ses esprits, plus fou de rage que jamais.
-"Yvan… Pourquoi ne l’as-tu pas tué quand tu le pouvais ? "
-"Je ne suis pas comme toi, je ne tue pas !" lâcha-t-il en regardant l’énorme bête leur foncer à nouveau dessus
-"Très bien… J’ai chassé une proie que je croyais mûre… Mais je me suis bien planté. " répondit-il alors que le Méguétant était à deux doigt de les écraser
Sulfateu-
Yvan ne pu finir sa phrase, Isaia le projeta sur le côté avant de poser sa main sur le manche de son sabre, près à user de son art, le iaido, pour en finir avec la bête. Pendant ce temps Albéric se déplaça de manière à profiter du pachyderme pour attaquer directement ses deux opposants. Soudainement Isaia attaqua la bête géante.
fiore ardente : notte di ebbrezza
- Spoiler:
Isaia esquiva le mastodonte d’une rotation sur lui-même tout en dégainant puis rengainant de ce geste si précis qu’il répétait sans cesse pour se perfectionner.
La bête s’arrêta net. La lame rougeoyante et effilé du démoniaque jeune sabreur lui avait tranché les pattes. Elle était maintenant incapable de faire quoique se soit à part pousser des cris d’agonie surpassant le brouhaha ambiant.
Puis Isaia se tourna vers Albéric, surpris, encore dans sa course. Ce dernier, sentant l’attaque imminente de la lame brûlante, prit l’initiative.
Long long Kempo : Long leg machinegun
Une flopée de coup de pieds frappa en direction du sabreur cependant Albéric se rendit compte un instant trop tard que ce qu’il frappait n’était qu’un large voile noir qui venait de se déchirer en un tas de morceaux.
Fiore Nero
Se tenant derrière le Général, Isaia asséna un coup de son épée encore fumante. Il visa les jambes, faciles cibler. Malgré le mouvement d’esquive surhumain d’Albéric, Isaia le blessa à la cuisse droite.
-'Pas mal gamin, et ce sabre... J’adore !" S’exalta le longue jambe en le frappant de son autre membre valide
Le coup fouetta l’air pour venir s’écraser contre le torse du sabreur. Isaia vola de nouveau sur une grande distance, encaissant l'attaque sans rien pouvoir faire.
-"Mais ton attaque là… Elle a laissé une ouverture grosse comme une montagne" ajouta-t-il fier de lui
-"Pas aussi grosse que tes jambes enfoiré !" lança une ombre juste derrière lui
Sulfateuse du Rocher
Yvan donna tout ce qu’il avait dans cet enchaînement. Albéric tenta de fuir mais la blessure de sa jambe s’avérait plus handicapante que prévu : il préféra donc contrer avec sa propre attaque.
Long long Kempo : Long leg Machinegun
Les deux hommes débutèrent un clash entre les poings et les pieds. Les poings rocheux quasiment indestructibles d’Yvan s’entrechoquèrent contre le pied droit destructeur d’Albéric.
Malgré l’avantage d’utiliser ses deux bras contre une seule jambe et de posséder des protections qui accroissaient sa force de frappe là où son adversaire frappait pied nu, Yvan faiblissait plus vite que lui.
Cependant, la blessure qu’avait infligée Isaia à Albéric devenait plus intense. Au bout d’un moment Albéric lâcha, laissant de plus en plus de coups l’atteindre mais résistant du mieux qu’il le pouvait.
Jusqu’à la fin les deux opposants se faisait face, encaissant et donnant en même temps. Finalement le clash se termina. Les deux hommes en avaient pris plein la figure mais tenaient fièrement debout.
Albéric sourit.
-"Je me suis bien amusé pour une fois ! Mais je ne peux pas terminer ainsi! "
Le grand longue jambe rassembla ce qui lui restait de force. Il se focalisa uniquement sur Yvan, effaçant de son esprit tout le reste. Sa respiration se calma, se fit plus régulière.
Il fixa alors Yvan d’un regard à méduser un Méguétant.
Seulement Yvan lui aussi avait fait des préparatifs pour sa prochaine attaque. Et ce dernier se trouvait dans un état d’excitation tel qu’il riait d’un rire presque sinistre, se moquant du sérieux de son ennemi.
Tout à coup, Albéric couvrit la distance entre eux d’un bond extraordinaire puis se tourna afin de donner un coup de pied circulaire de sa jambe encore valide.
Long long kempo : Whirlwind
Yvan n’avait pas la mobilité nécessaire pour esquiver mais il n’en avait de toute façon pas l’intention.
Perforeuse
Il contra le puissant coup de son poing gauche qui frappa 5 fois au même endroit. Une énorme tornade se leva, dissimulant les deux combattants sous poussières et gravas.
Lorsque la bourrasque se calma et que tout retomba, Yvan et Albéric se tenaient debout, haletant et exténues.
Le bras de l’homme aux mains rocheuses était couvert de blessures. La force du coup laissa le jeune homme dans un sale état. Mais le plus étonnant était que la plaque de roche sur son gant, pourtant extrêmement solide, avait été pulvérisée par la férocité de l’impact.
De son côté, Albéric tenait difficilement debout. Sa jambe n’était pas en meilleure état que le bras d’Yvan. Complètement ruinée, il faisait un effort surhumain pour tenir. Baissant ses yeux vers son valeureux adversaire, il s’avança vers lui.
-"J’ai laissé mon orgueil l’emporter et je vous ai sous-estimés."
-"Mais je suis heureux d’avoir pu trouver des personnes aussi intéressantes que vous" continua-t-il en levant sa jambe dans le but d’écraser Yvan, immobile
Alors qu’il abaissa sa jambe avec fracas, celle-ci n’atteignit pas sa cible : Elle fut tranchée en plein mouvement.
À trop se focaliser sur Yvan, Albéric en avait oublié l’autre menace qui planait sur lui. Isaia avait eu le temps de se remettre et avait attendu sans un mot une nouvelle opportunité d’en finir avec l’obstacle.
Yvan se crispa. Cette attitude ne lui plaisait pas mais il avait une mission à accomplir et le temps commençait à leur manquer.
Tandis qu’Albéric lâchait un cri non pas de douleur mais de haine et de rage, Yvan sauta par-dessus Isaia puis arma son bras le moins fatigué afin de donner le dernier coup.
Finalement, il ne frappa pas. Il préféra laisser le longue jambe conscient.
Mais le combat était bel et bien fini. Ils avaient tous perdu trop d’énergie et de temps dans la bataille. Leur infiltration cependant n’était pas pour autant entièrement compromise. Le chaos demeurait encore et même s’ils ne le savaient pas, cela voulait dire que les long Bras mettaient plus de temps que prévu.
-"Pourquoi ne pas l’avoir tué ?"
- "Tu l’as mutilé, il ne pourra rien nous faire de plus… Mais nous, nous devons encore trouver un roi dans un lieu que l’on ne connait pas."
Albéric, à terre, avait écouté la petite discussion. Il su directement où voulait en venir Yvan.
-"Tu veux me soutirer des informations hein ? C’est dommage pour toi, je ne parlerais jamais peu importe ce que vous pourriez me faire !" Lança-t-il
-"Si tu aimes ton peuple, tu devrais nous dire où se trouve ton roi." dit calmement Yvan
-"Pour le tuer ? Plutôt mourir !"
-"Notre Roi est notre force, notre cohésion, notre symbole. Sa Mort serait un désastre pour tous les miens, ce serait notre défaite. Je le protégerais de ma vie pour éviter ça ! "
Isaia se mêla à cette discussion, agacé par l’attitude du Général.
-"Tu veux protéger la vie de ton Roi n’est-ce-pas ? Alors tu devrais nous dire où il se trouve avant que les Long bras le trouve avant nous."
Albéric sembla confus. Lui qui pensait après avoir les avoir entendu qu’ils étaient des mercenaires en mission pour prendre la vie de leur Souverain en était bien moins sûr désormais.
Yvan reprit à la suite d’Isaia.
-"Les Longues jambes vont perdre, c’est certain. Mais si nous le capturons avant je peux te garantir qu'il vivra."
-"L'un où l'autre les Longues jambes sont perdu hein ?"
-"T'as tout compris, maintenant si la vie de ton roi t'importe autant, tu sais quel choix faire."
Isaia s’était mis plus en retrait. Tout en se reposant du mieux qu’il pouvait, il souriait d’un air sinistre.
Lui qui avait abandonné sa chasse ne regrettait pas sa décision.
-"Alors ? Tu vas nous dire où il se trouve ? " Demanda Yvan
Albéric se résigna.
-" Très bien… "
Plus loin au nord, les troupes Long Bras avaient fini par faire plier les Longues Jambes. Zachery le traître termina les derniers guerriers ennemis.
Il ordonna ensuite à ses hommes de se disperser.
-"Mes chers guerriers ! Rassemblez tout les villageois ici et ramenez-moi le Roi Simon II vivant ! Nous serons témoin d’un événement sans précédent dans toute l’histoire des Longs Bras !"
Sous les hurlements meurtriers, comme sonnant le glas des Longues Jambes, les envahisseurs quittèrent rapidement leurs positions, en vu d’un immense cache-cache.
Zachery quant à lui quitta aussi sa position. Son but était cependant bien différent que l’ordre qu’il avait donné.
Traversant le grand village dont il en connaissait tout les recoins, il prit le soin de faire le plus vite possible et de ne croiser aucun de ses hommes.
En quelques secondes il gagna une grande hutte. Lorsqu’il rentra à l’intérieur, il n’y trouva personne. Toujours d’un silence effrayant, bougea une large commode et le tapis sur lequel elle se trouvait.
Une trappe se dévoila. Il l’ouvrit et s’engouffra à l’intérieur. Il descendit d’une traite l’échelle qui était installé et se retrouva dans une salle creusé à même le sol et quelques peu aménagé. Peu de personnes étaient au courant de cette cachette.
Il resta ensuite devant un mur. Sur ce mur se trouvait un portrait de d’Aïda et lui.
-" Ce n’était qu’un rôle mais ce fut très certain le meilleur de ma vie… " se souvint-il
-" Le meilleur de ta vie hein ? " demanda une voix derrière lui.
-" Ah, Maréchal… Vous me suiviez pendant tout ce temps ? "
-" Je comptais te donner un coup de main lorsque ce Simion pointerait le bout de son nez mais… Il semblerait qu’il ait abandonné son village, étonnant de sa part. "
-" Surprenant en effet… Mais on a les villageois et le Roi. Et puis avec l’attaque des Long Bras, ces derniers ont perdu des soldats, rien ne sera plus facile que de les submerger avec vos hommes. Ma mission prendra fin quand il n’en restera plus aucun. "
-" Bien ! Vu que c’est la première fois que je te vois aussi sentimental, j’espère que ça ne te rendra pas moins efficace. "
-" Aucune chance " Lui rétorqua-t-il en retournant sur ses pas
-" On a bien eu de la chance avec les info d’Albéric ! On a pu rapidement trouver le Roi, se débarrasser des gardes qui le protégeaient et sortir sans trop d’encombre ! "
-" Des gardes ? Ils étaient trop faibles pour être appelé des gardes. " Se plaignit Isaia
-"Mais il était bien caché ce vieillard..." ajouta-t-il
Les deux kidnappeurs s’étaient enfuit par un passage que leur avait révélé Albéric. Celui-ci débouchait sur le côté gauche du village. Il ne leur manquait plus qu’à remonter la jungle en évitant tous soldats et en se débarrassant au plus vite de chaque obstacle.
A cause de leurs blessures handicapantes, leurs rythme était ralenti. Yvan traînait le Roi Simon ficelé comme un saucisson et bâillonné pour éviter toute alerte.
Alors qu'ils pensaient réussir aisément malgré le fait qu'ils n'étaient même pas encore arrivés au Jourdain, un bruissement suspect les inquiéta.
Un halètement trahissant un état épouvantable s'élevait d'un des buissons fournis qui peuplait cette dangereuse jungle.
-" C'est une autre bête sauvage ? " Chuchota Yvan
-"Peut-être... On dirait qu'elle est blessée." Répondit son Isaia
-"Je vais lui abréger ses souffrances." Continua-t-il déjà prêt à dégainer
Mais avant qu'il puisse faire quoique ce soit, la mystérieuse bête sorti à plat ventre du fourré. Le vieux roi Simon II qui avait arrêté de se débattre, commença, à la vu de la silhouette qui venait d’apparaître, à s'agiter de nouveau.
Cette réaction alarma Yvan qui attrapa la main d'Isaia avant qu'il eu le temps de tuer l'inconnue. C'était une longue jambe salement amochée. Les larmes perlaient le long de son visage, le sang et la boue recouvraient son corps meurtri. Mais le Roi l'aurait reconnu peu importe les circonstances: C'était sa fille, Aïda.
Le cruel Timothy Zachery l'avait laissée pour morte au sud de Judée et l'amour sincère qu'elle lui portait s'était maintenant transformé en haine tenace. C'était cette haine qui l'avait maintenu en vie et lui avait fait remonter toute l'île, profitant de la situation de guerre pour se frayer un chemin jusqu'à son village natal.
Malgré la vision diminuée, elle distingua les deux étrangers traînant quelqu'un, l'un des siens. Elle reconnu plus tard son père le Roi.
Alors qu'Yvan persuada Isaia de continuer leurs routes en laissant la vie à cette pauvre fille, de cette dernière s'éleva une faible voix.
-"Relâchez mon père par pitié... Vous vous attaquez au mauvais ennemi..." Dit-elle avec lucidité et calme
Yvan s'arrêta tandis qu'Isaia la regarda l'air totalement désintéressé.
-"Comment ça au mauvais ennemi ? Et qui êtes vous ?" demanda Yvan
-"Je... Je m'appelle Aïda, je suis la fille du Roi Simon que vous traînez... C'est Aaliyah... Qui vous a demandé de faire ça non ?"
-"Pourquoi devrais-je répondre ?"
-"Elle est manipulée... Par une personne de son propre camp..."
Cette révélation ne passa pas inaperçu et intéressa au plus haut point Yvan.
-"Qui-est-ce ?" lui demanda-t-il le ton autoritaire
Elle reprit sa respiration avant de finalement divulguer le nom du traître pour lequel elle s'était entichée.
-"Son nom... C'est Timothy Zachery ! Il travail pour le Gouvernement mondial, il n'en a rien à faire de l'île !" cracha-t-elle
Yvan paru surpris un instant mais décida de croire la femme désabusée. Après tout, il n'avait jamais aimé ce Long Bras. Alors qu'Isaia s'impatientait vivement, tapotant son sabre comme réprimande à son envie de trancher, Yvan lui tendit la corde avec laquelle il traînait vulgairement le roi, puis aida Aïda à se relever.
-"J'ai une idée si tout cela est bien vrai... Je ne garantis pas qu'elle voudra mais si j'arrive à la convaincre il se peut que vous et les Long Bras fassiez finalement la paix."
Alors qu'Aïda tomba finalement d'épuisement sur le dos d'Yvan, Isaia était de plus en plus excité. L'envie de tuer le jeune homme qui se trouvait apparemment être le seul à pouvoir arrêter cette bataille incessante entre deux camps au profit d'un ennemi commun se faisait de plus en plus forte.
Mais s'il ne passait pas à l'action, c'était parce que pour la première fois de sa vie, le soupçon d'humanité enfouie en lui le lui interdisait.
Alors qu'ils reprirent au plus vite leur route, le roi toujours attaché par prudence et en compagnie d'Aïda, une silhouette qui les observait depuis l'apparition d'Aïda du haut d'un des hauts arbres peuplant Judée.
C'était Simion. Ses hommes sentant leur défaite imminente et ce malgré la présence de leur Vice-chef, ils l'avaient poussés à quitter discrètement le village et afin de rejoindre au plus vite les meilleurs d'entre eux, les fossoyeurs.
En réalité Simion le savait très bien, ses hommes comptaient simplement se sacrifier pour sauver leur véritable symbole, celui qui avait veillé sur eux, leur Vice-chef.
"Refuser aurait été une offense à leurs sentiment !" S'était-il répété des trémolos dans la voix. Ils avaient donc parcouru furtivement la jungle jusqu'au moment où il tomba sur Isaia, Yvan, sa sœur et son père.
Il reconnu aisément les deux étrangers du labyrinthe et voulu purement les détruire, non pas pour sauver son père mais pour se calmer de la colère qui le rongeait.
Cependant, alors qu'il s'approchait sans même se faire remarquer, l'attitude bienveillante d'Yvan envers sa soeur le dissuada brièvement et le convainquit d'écouter leur conversation. Une fois celle-ci finit, il les laissa donc partir.
La révélation de la véritable nature de celui envers qui il eut toujours des doutes le décida finalement à faire ce qu'il devait faire.
"Mes cher guerriers, vous vous êtes sacrifiés pour moi. Mais je suis désolé, je vais gâcher cette chance..." pensa-t-il en rebroussant chemin
-"Timothy... Je vais te rendre tout ce que tu as fait à mon peuple... Non, tout ce que tu comptes faire à cette île !"
Dernière édition par ji-san le Sam 7 Juin - 16:32, édité 1 fois
ji-san- Infatigable dessinateur
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Re: L'île forestière de Judée
Babylone, Red-Moon, et Charline regardèrent les yeux écarquillés cette mèche qu'avait allumée Hermione. Elles regardaient pétrifiées cette allumette glisser des doigts de la Générale et se diriger vers la marre à méthane. Elles n'avaient pas peur non, elles n'en avaient pas le temps. Babylone fixait intensément Hermione à cet instant là, elle était en quelque sorte obnubilée voire envoûtée par cette femme. Elle qui se targuait de connaitre la nature humaine, elle n'avait pas encore eu l'occasion de croiser pareille suicidaire. Certes elle avait déjà croisé le fer avec Tatiana Faith, la capitaine des Orfèvres de la Foi qui avait pour lubie ne pas éviter les attaques adversaires mais à ses yeux, cette folle n'était qu'une masochiste. Il y avait un gouffre béant comme un enfer entre cette dernière et Hermione qui, délibérément, voulait mettre fin à ces jours et à ceux de dizaines de milliers de personnes vivant sur cette île. Elle n'avait encore jamais eu affaire à un tel kamikaze.
Quelques tierces avant que l'allumette ne touche la surface de l'étang de méthane liquide, Babylone vit Hermione détourner les yeux vers le passage où elle même était sortit des minutes plutôt, le passage qui avait été gelé par la vieille femme.
Tout à coup, plusieurs choses se passèrent simultanément.
Le mur de glace qui obstruait le passage céda, l'allumette toucha la surface de l'étang, Hermione détala.
De sa position, Babylone ne vit qu'un immense rideau de flamme verte s’élever devant elle. Une toxique odeur d’œuf pourri se répandait dans la grotte au fur à mesure que la chaleur montait et au fur à mesure que l'air devenait irrespirable. Des lézardes qui grossissaient à vu d’œil apparurent sur le sol, continuèrent à s'allonger et à grossir. En moins d'une seconde, elles étaient assez grosses pour avaler entier un homme moyen. Le rideau de flamme léchouilla le cocon de Red-Moon et y mit le feu. Elle s'écria d'abord d'horreur avant de réaliser l'aubaine que c'était. Le cocon brûlait et par la même occasion son étau. D'un coup de pied, elle déchira sa prison de soie et s'en extirpa. Elle atterri sur un morceau de sol instable qui flancha sous ses pieds la précipitant dans la crevasse ouverte d'une lézarde. Babylone se contorsionna vainement dans son cocon pour se libérer. Elle vit la peur dans les yeux de la capitaine pendant qu'elle tentait sans succès de s'accrocher aux parois de la crevasse enflammée. Elle ne réussi pas, le sol s'effrita sous sa poigne et au moment où elle allait faire une chute vers les profondeurs de Judée, une main salvatrice la rattrapa. Babylone put juste remarquer la silhouette avait une allure féminine quand elle même fut arrachée à sa prison. Une poigne extraordinaire l'extirpa du cocon en même temps qu'elle libérait Charline. Les deux femmes n'avaient aucune idée de la nature de leurs sauveurs tant elles n'y voyaient rien du tout dans cette grotte devenue un enfer ardent, embrumé et toxique. La voix grave et masculine de leur saveur leur fit comprendre que leur survie dépendait de la mini chaîne humaine qu'elle venait de créer. Elle avait mis la main de Babylone dans celle de Charline et la sienne dans l'autre main de Charline. C'est à l'aveuglette, à la queue-leu-leu et osant à peine respirer qu'elles furent tirées de la grotte par ce bon samaritain.
Babylone avait l'impression que chaque pore de sa peau hurlait de protestation. La cuisante chaleur séchait quasi instantanément ses vêtements imbibés des litres de sueurs que produisaient son corps. Elle sentait des cheveux roussir, sa peau brûler.
Et c'est quand elle pensa que ses poumons eux même allaient s’enflammer, qu'enfin vint la bouffée d'air frais tant attendu. Elle inspira bouche et narines grandes ouvertes comme à son premier jour en ce monde. Elle se devait de réapprendre les plaisirs simples de la vie tels que respirer, manger, regarder passer les nuages, se notifia-t-elle. Babylone s'écroula sur le sol rocailleux haletant de cet air retrouvé. Ses sens reprirent rapidement le dessus et elle se remit en garde pour prendre connaissance de ses sauveurs. A côté d'elle se trouvait Red-Moon qui arborait l'expression de celle qui aurait avalé un ballon de baudruche. Elle dévisageait avec une intense haine et sans doute confusion Aaliyah que reconnaissait Babylone accompagnée d'un vieil homme robuste qu'elle ne connaissait par contre pas. A leur côté se trouvait Charline Read.
- Aaliyah: De rien, c'était gratuit, dit-elle en arborant un rictus supérieur. Vous reconnaissez bien sûr Maître Héphaïstos. C'est lui qui vous a sauvé jeune femme inconnue.
- Babylone: Merci, dit-elle sincère.
- Héphaïstos: Sauver des ennemis est une chose qui arrive une fois par millénaire sur Judée, mais c'est pas pour autant qu'on va se perdre là dessus. La situation est grave, avez vous vu et compris ce que faisait Hermione? Elle s'est enfuie quant on arrivait.
Certes, les mots de remerciements avaient du mal à sortir de la gorge de Red-Moon mais quand il s'agissait d'invectiver l'ennemi, sa langue était aussi habile que son Wakizashi. Elle ragea sur l'incompétence d'Aaliyah à tenir ses troupes et exposa ce dont elles avaient été témoins.
- Héphaïstos: Elle veut détruire l'île?
- Charline: Oui, et l'étang qu'elle a embrasé là où nous étions était la source de jonction des autres rivières souterraines dispatchées sur l'île. Les failles qui sont apparues sur le sol le prouvent, le feu se propage à l'intérieur de la croûte terrestre de l'île.
- Babylone: Elle était en grande détresse mentale.
- Héphaïstos: Ta faute, tout ça, je t'avais prévenue une décennie plutôt de la retirer du service actif, dit-il en se tournant vers Aaliyah qui avait le visage enfoui dans ses mains.
- Aaliyah: Elle n'était pas bien depuis la m..mort de Ragnarök. Travailler lui faisait du bien.
- Héphaïstos: Ouais, on voit là à quoi elle a travaillé là. Faut arrêter toutes les opérations et évacuer le village.
- Aaliyah: Notre flotte ne peux même pas embarquer le quart du village.
- Héphaïstos: Le reste se jettera à la mer. Si on reste, on sera tous carbonisés.
A peine avait-il fini sa phrase qu'un terrible tremblement de terre éventra la grotte dans laquelle ils avaient trouvé refuge. Un gros morceau de roche se détacha du plafond et cibla une Aaliyah distraite à écouter Héphaïstos. Prompte, Red-Moon bondit et d'un coup de pied fouet elle éclata le rocher.
- Red-Moon: C'est vraiment un signe de la fin du monde. Nous nous mettons à nous sauver mutuellement.
- Héphaïstos: A qui le dis tu... Il est dangereux de rester ici, nous devons regagner la surface.
- Charline: Il est dangereux de rester sur cette île tout court, mais je me demande si vous ne devriez pas retrouver Hermione? Le méthane liquide contenu dans ces étangs souterrains a été contaminé avec de l'eau au fil du temps, elle l'a dit. La preuve en est que nous sommes encore vivants. D'un côté elle était décidée à mourir mais qu'elle se soit enfuit signifie pour moi que ça tâche n'est pas encore achevée, elle sait qu'elle ne pourra plus profiter de l'effet de surprise et que vous vous évertuerez à évacuer du monde. Donc pour déclencher un rapide embrasement total, il lui faudra allumer le plus d'étangs et de rivières possibles. Laisser le processus suivre son cours risque de prendre du temps.
- Babylone: Succinct résumé, je ne peux dire mieux. 'fin, sauf que je peux trouver Hermione.
- Aaliyah: Ah bon?
- Babylone: Oui, son odeur de nectar, mes chéries vont la traquer jusqu'au bout, dit-elle en désignant de l'index son essaim qui arrivait par un minuscule tunnel.
- Aaliyah: C'est parfait. Je te suivrai. Hermione était ma belle mère, je peux encore la raisonner et le cas échéant, l'arrêter. Maître regagnez la surface avec Charline et ordonnez l'arrêt immédiat des opérations. Je vous conjure de sauver tout le monde et si je ne reviens pas, vous avez toute autorité pour tout diriger, ma vieille mère vous fait confiance et la tribu aussi.
Comme c'est un jour étrange, Red-Moon, tu devrais retourner à la surface avertir les tiens, du moins, ce qu'il en reste...
Dans le village vaincu des longues jambes, l'ambiance était à la fois au contentement et à la détresse. Contentement du côté des vainqueurs longs bras qui mettaient à sac le village ennemi si longtemps redouté pendant des siècles. Les poches de résistance étaient encore nombreuses mais fatalement, elles étaient destinées à se taire, soit en se rendant, soit en se faisait annihiler. Les longs bras ne faisaient preuve d'aucune pitié, aucune distinction entre civils et fantassins. Peut être parce qu'il n'y en avait pas. Le climat de guerre si longtemps cultivé avait appris aux deux tribus à former chaque enfant à se défendre. Chaque civil était un fantassin réserviste et passif.
La victoire avait un goût exquis pour les longs bras mais elle l'était d'avantage pour la flotte de Marmonnie qui s'approchait à grands coups de vent de Judée. Il leur avait fallu sept ans pour que leurs objectifs arrivent à terme. Le Maréchal Séssé Séko avait ordonné à son armée de tuer le moins de gens possible. Si l'objectif était de s'emparer de Judée et de ses ressources forestières et de Pierre Incandescente, une fois atteinte il faudra une main d'oeuvre pour exploiter tout ça et Séssé Séko comptait bien utiliser les autochtones. Il avait ironiquement appelé ça le plan "Cohésion Finale". Il comptait bien unifier les deux tribus dans l'esclavage.
- Maréchal: Allô? Commodore de la flotte? Les choux sont cuits et prêts à être servis.
- Commodore: Nous en tenons nous au plan? Un déploiement général sur l'île?
- Maréchal: Non, débarquez à partir d'ici, du village longue jambe. Nous devons consolider les acquis, le gros des deux armées est ici. Sur les flancs Est et Nord, vous débarquerez. Raptor Nest doit être aux mains d’un poignet de longs bras probablement mal en point, et les troupes du village déposeront les armes aux ordres de Timothy. Nous les neutraliserons avant qu'ils puissent faire un geste.
- Commodore: A vos ordres Maréchal. Nous avons le vent en poupe, dans quinze minutes nous serons sur Judée.
Non loin de là, des hommes se faufilaient dans la dense végétation. Simion était pris d'un regret indicible. L'après midi touchait à sa fin et le vice chef repensait à cette journée ô combien chaotique et meurtrière. Il soupesait et analysait chacun de ses choix. L'arrivée de ces étrangers avait déclenché toute cette cascade au fond. Et le destin en avait fait pleuvoir dans les deux camps. Babylone (et Belzébuth qui a mystérieusement disparu ) avaient été décisif pour eux. Grâce à la femme aux abeilles, ils avaient réussi à domestiquer les redoutables pachydermes qui avaient accru d'une manière considérables leur force de frappe. Les étrangers avaient été décisifs aussi dans la prise de Scarlet-Adler. Son objectif était d’asphyxier les longs-bras en prenant cette base. Il pensait à une guerre d'usure mais il avait péché par orgueil, il n'avait pas vu au delà de ses limites. Et justement d'au delà de l'horizon était venue la contre-attaque ennemie. Leur supériorité numérique tant redoutée n'était pas une légende après tout. Elle les avait submergés comme une déferlante et réduit à néant tous ses efforts. Raptor Nest, Raven et même le village avaient été vaincus. Presque. Occasionnant des centaines de morts dans les deux camps. La guerre dans toute son horreur comme il n'y en a jamais eu en 400 ans surement. Les combats continuaient dans certaines zones mais c'était un effort vain. Il aurait voulu défendre à corps et âme sa terre mais certains fossoyeurs l'avaient exfiltré pour le protéger. Les fossoyeurs avaient, pensait-il, peut être une espèce de plan pour regagner leur territoire perdu.
Il avait accepté cela jusqu'à ce qu'il écoute de loin l'histoire de sa sœur.
Timothy Zachery... Cet abominable traître. Traître il l'avait toujours été, considéra Simion. Envers sa terre au premier abord parce qu'il avait soit disant aimé Aïda et par ce fait accepté de collaborer avec l'ennemi. Depuis lors le vice chef ne lui faisait qu'une demi-confiance même après sept ans. Simion n'aurait jamais soupçonné sa double duplicité, à savoir qu'il n'était au final partisan d'aucun des camps sur Judée et qu'il travaillait en fait pour une entité extérieure.
Pour la première fois, Simion considérait le problème dans son ensemble. Pour la première fois, il ne pensait pas qu'à son village qui d'ailleurs n'était plus que ruine en partie, mais il pensait à l'île entière. Cette entité extérieure risquait de rendre caduque tous leurs efforts, ses prochaines tentatives de reprendre sa terre. A choisir, il se surprit à penser qu'il préférerait encore combattre les longs-bras. Ils avaient un ennemi en commun et il allait tout faire pour stopper ce qui restait de massacre et haranguer son monde contre l'ennemi. Isaia, Yvan avaient le même objectif mais il ne joignit pas à eux, il préféra agir seul, il n'y aurait aucun mal à avoir plusieurs sources de motivations.
Accompagné d’Isaia, Yvan empruntait un autre chemin pour rejoindre le village des longues jambes. Zachery, un traître. Il aurait dû s'en douter, il n’avait pas accroché au type dès son premier jour chez les longs-bras. Le plus compliqué serait de retourner les longs-bras contre leur nouveau commandant. Il lui faudrait quelqu'un de plus haut placé, mais nulle part une trace d'Aaliyah. Le vénérable Héphaïstos aussi serait bien recommandé pour le job mais lui aussi avait accompagné Aaliyah dans leur traque d'Hermione. Au final, il ne restait personne et c'est très anxieux qu'il se demanda comment lui, un étranger pourrait accomplir cette tâche colossale. Il avait passé du temps dans le village, deux jours en fait depuis son arrivée mais il avait été l'élève du vieux forgeron et cela valait son pesant d'or. Il devait essayer. Isaia était partisan de la solution de trancher d'abord ce Zachery et son complice Maréchal dont avait parlé Aïda mais Yvan était contre. Cela ne ressemblerait qu'à une tentative de trahison de leur part. Les mots étaient plus importants que la force dans ce cas de figure.
Elles avançaient prudemment. Chaque pas était soupesé sous peine de tomber dans une faille brûlante mais elles avançaient quand même. Aaliyah suivait le rythme imprimé par Babylone, et à l'instar de Simion, elle était assaillie de "Si". Si elle avait plus soutenu Hermione après la mort de son fils, si elle avait écouté Héphaïstos et l'avait retirée du service actif, si elle avait été plus attentive, si....
Elle n'avait pas encore décidé de ce qu'elle ferait exactement quand elle trouverait son ex belle mère. Elle allait l'arrêter oui, mais de quelle manière?
Elle mit de côté cette question quand Babylone lui signifia qu'elles se rapprochaient de leur cible. Cette partie de la grotte qu'elles empruntaient était totalement baigné dans le méthane liquide. Elles sautillaient sur des rochers qui dépassaient pour avancer. C'est alors qu'elles virent une ombre filer.
- Aaliyah: Générale Hermione !!! la héla-t-elle.
- Babylone: Elle ne s'arrêtera pas avec de simples cris. Déploiement
Elle libéra son essaim qui remplit la grotte de bourdonnements infinis. Hermione était à une trentaine de mètres plus loin mais à peine les abeilles s'étaient-elles déployer que de petits papillons bleu nuit leur barrèrent le passage. Une mini guerre insectoïde prit place. Les papillons étaient moins nombreux que les abeilles mais disposaient de meilleures armes, leurs soies notamment. L'avantage en revint vite aux papillons et avant que Babylone ne se décide à limiter le libre arbitre de ses créatures, Aaliyah passa à l'attaque. "Notos, South Wind", hurla-t-elle en mettant en marche son arme électrique aux lames-roues ciselées qui tournoyèrent comme un moulin. Les doubles plaques de Pierre Incandescente ainsi que la friction réchauffèrent l'arme et le vent qu'elle entraîna dans son mouvement tournoyant. Babylone avait déjà eu affaire à cette attaque et savait qu'une onde de choc chauffée allait s’abattre, aussi elle recula et éloigna ses abeilles du champ d'Aaliyah. La technique s'abattit, plus puissante ce qu'elle avait connu en affrontant Ephrem le bousier. L'onde de chose souffla d'un coup tous les papillons qui tombèrent dans la flaque de méthane liquide. L'onde de choc poursuivit son chemin et avant qu'elle n'atteigne Hermione, cette dernière fit une moue de la main et para l'attaque, apparemment sans effort. Elle se retourna très doucement pour faire face à ses poursuivantes. Babylone lui trouvait toujours cet air classe, posé et très impressionnant malgré la situation actuelle.
- Aaliyah: Arrêtez cette folie !
- Hermione: La mort est la seule frontière que je vise désormais.
- Aaliyah: Qu'est ce que... murmura-t-elle en regardant Hermione exécuter des signes complexes dans le vide. A terre !
Elle plongea sur Babylone, la faucha de son appui pendant que devant elles tonna la voix d'Hermione qui disait "Euros, East Wind". Babylone se souvint vaguement qu'Ephrem lui avait dit que les 4 vents directionnels constituaient les quatre techniques suprêmes du Double-Humérus Kempo. Si Notos était une onde de choc chauffée aux Pierres Incandescentes, Euros était une onde tranchante. L'attaque s'abattit sur elles telle une rafale de petites lames d'air acérées. La gatling tranchante mitrailla toute la grotte et créa des fissures supplémentaires. Malgré le réflexe d'Aaliyah, les filles ne furent pas exemptes de blessures. Euros érafla profondément Aaliyah aux bras. Babylone en reçu aux jambes et à la main gauche. Elles s'écrasèrent dans le méthane liquide et virent avec horreur qu'Hermione allumait une mèche. Elle lâcha la mèche qui tomba dans le combustible qui prit instantanément feu.
"Fait ch**r" pensa une nouvelle fois Babylone qui était sûre que sa dernière heure était arrivée. Par deux fois, en moins d'une heure, elle avait pensé rencontrer la faucheuse et ce par le fait de la même personne. La dernière fois, elle avait été engloutie dans une vague de froid sans pareil. Étrangement, ce fut la même vague de froid qui faillit la tuer auparavant qui vint à son secours.
Dès que le liquide s'embrasa, elle réunit, sans trop d'espoir, ses abeilles autour d'elle en un cocon bien dense histoire d'amortir le mal. Elle avait vu, pratiquement au ralenti, Aaliyah se relever, tournoyer son bras droit et donner un coup de poing descendant dans le méthane en feu. Une puissante onde de choc gelée s'était aussitôt propagée gelant les alentours immédiats et éteignant d'un souffle le feu en cours de propagation.
- Aaliyah: Borée, North Wind, murmura-t-elle essoufflé par l'effort qu'elle venait de déployer.
Babylone commençait à comprendre le dessous de ces techniques quand elle vit une fine fumée blanche se dégager de la paume gantée d'Aaliyah. "Un givro dial combiné au Double Humérus Kempo", pensa-t-elle. Elle se releva frigorifiée et trempée de méthane mais nullement apeurée ou choquée. Par deux fois elle avait failli mourir à cause d'Hermione, elle se promit de se ressaisir et de ne plus lui laisser la bride tranquille la prochaine fois.
- Aaliyah: Elle...elle a voulu nous tuer ! dit-elle semblant désillusionnée.
- Babylone: Euh, elle essaie de tuer tout ton peuple là, t'es lente. J'espère que tu ne retiendras plus tes coups la prochaine fois.
Simion arriva rapidement à l'entrée Sud du village où un rapide coup d’œil lui permit d'identifier une trentaine de longues-jambes qui vaillamment défendaient leur position face à une centaine d'ennemi longs bras. La position en question était un avant poste du village. Simion fut prit par davantage de remords, il n'aurait jamais dû céder aux fossoyeurs et laisser son village. C'était un acte de désertion pur et simple tant qu'il y avait encore des poches de résistance. Mais à l'heure actuelle, s'entretuer n'avait plus aucune utilité. Il porta sa pipe à sa bouche.
- Simion: Pyromane Style : Fire Wall
Quand il souffla sans sa pipe, une langue de feu en jaillit puis fusa en ligne droite séparant les longues-jambes des longs-bras. Les combats s’interrompirent pour voir la dégaine du nouveau challenger. Les longues-jambes hurlèrent de joie et les longs-bras tressaillirent.
- Simion: Arrêtez tout de suite, ne ripostez plus, dit-il en s'adressant aux siens.
C'était à prévoir, ses fantassins le regardaient comme s'il avait perdu la tête et ce même après s'être répété trois fois. En guise de réponse à ce qui leur semblait être une perte de temps, les longs-bras chargèrent sur lui. Il leva sa jambe droite au ciel puis l'abattit puissamment sur ce sol, ce qui créa un affaissement de la terre. Beaucoup de longs-bras furent déséquilibrés et s'écrasèrent face contre terre ce que les longues-jambes prirent pour un moment de faiblesse dont il fallait profiter. Ils se ruèrent eux aussi et de guerre lasse, Simion exécuta la même technique sur eux pour les déséquilibrer.
- Simion: Ne m'obligez pas me répéter une cinquième fois. Vous-devez-arrêter-les-combats. Nous avons une menace plus grande sur les bras.
- Fantassin longs-bras: Ouais, c'vous s'pèce d'charognard.
- Simion: Le charognard c'est votre tout nouveau Général. Timothy Zachery vous a vendu aux Marmonniens. Si vous m'écoutez, vous avez encore une chance de le prendre au dépourvu avant qu'il ne soit trop tard.
- Fantassins longs-bras: . Ridicule, la défaite lui a fait perdre la boule , rigolèrent-ils à gorge déployée.
Sur le flanc Est du village, Isaia et Yvan étaient dans la même situation que Simion. Ils peinaient à convaincre près de deux cents longs-bras de massacrer une dizaine de longue-jambes et très vite les longs-bras avaient conclu qu'Yvan avait retourné sa veste. Certains d'entre eux avaient été témoin de son altercation avec Timothy Zachery le premier jour et en avaient déduit que ce n'était que pure calomnie visant à discréditer leur général et pire à permettre aux longues-jambes de reprendre l'avantage. La situation empira très sérieusement quand Isaia trancha sans hésiter la main du premier longs-bras qui s'approcha avec des intentions violentes. La foule fit front contre eux.
- Yvan: Bordel, tu ne pouvais pas la tenir fourrée?
- Isaia: Tu pensais qu'il voulait te faire un bisous p't'être?. Mon instinct m'a dit qu'il fallait trancher alors j'ai tranché. Et il me dit là de tous les massacrer, rugit-il une expression démente au visage en fonçant sur les ennemis hérissées de piques.
Il n'atteignit pas le premier rang. Une énorme masse déboula de la droite et le percuta de plein fouet. Isaia roula sur le sol mousseux de la jungle puis se réceptionna et d'une bonne poigne sur le sol. Les longs-bras ovationnèrent le nouveau venu qui ne semblait pas au meilleur de sa forme. Isaia sourit de plus belle en voyant le mastodonte à qui il avait affaire. Il avait affronté un méguétant il y a peu, que donnerait un combat contre un homme de cette carrure?
- Isaia: Ce n’est pas toi que nous avons échangé dans les grottes?
- Ephrem: Qu'avez vous *tousse* dit à propos de Zachery? demanda-il à Yvan en ignorant Isaia.
- Yvan: Que c’était un traître qui complotait avec le Maréchal de Marmonnie.
- Ephrem: Dites moi tout, je suis tout-ouïe.
L'excitation était palpable dans les rangs des Marmonniens. La flotte avait été divisée en deux escadres, l'une se dirigeant vers Raptor Nest et l'autre vers le village. De leurs navires, les soldats voyaient la dense végétation qui s’épanouissait sur Judée. Des colonnes de fumées témoignant de la guerre qui avait eu cours étaient visibles depuis la mer. Dans quelques minutes, toutes les richesses de Judée seront leurs.
Les premiers à débarquer étaient l'escadre qui fit voile vers le nid des fossoyeurs. Ils étaient près d'un millier, en rang bien ordonné, habillés d'une combinaison noire, d'un casque qui cachait entièrement leur visage. Ils étaient armés de fusil d'un métal jaune étrange. Leur commandant leur donna le rythme et ils avancèrent par petits groupes vers Raptor Nest. Ils se déployèrent selon des plans battus à l'avance et encerclèrent la base sans qu'aucun des fantassins présents à l'intérieur ne se doutât de quelque chose. A travers un trou dans la muraille, leur commandant glissa une longue-vue. Il voyait presque trois cents longs bras qui festoyaient bruyamment. Beaucoup d'entre eux étaient blessés et ne tenaient debout que grâce au soutien d'un tiers moins éprouvé. Nombres étaient morts, étendu par terre, ruisselants de sang. Il y avait aussi les cadavres des anciens occupants de la base, les si redoutés fossoyeurs qui avaient été engloutis par la puissance du nombre. Et d'ailleurs le corps de leur commandant, Neils Baume semblait être l'objet des festivités. Il avait été tué au prix de nombreux sacrifices pensait le commandant qui se fiait au monticule de cadavres longs-bras qui trônait là où était tombé l'illustre général. Pour marquer leur victoire, les longs-bras traînaient son corps dans la cour en le huant et en lui jetant des cailloux.
- Commandant: Des amateurs incapable de respecter un ennemi valeureux et surtout une bande d'imbécile qui baisse sa garde alors qu'il y a encore des combats sporadiques.
Il vit un signe vite relayé par les groupes dispatchés et parfaitement synchronisés, les marmonniens entrèrent par toutes les brèches ouvertes par les combats. Le millier d'hommes encercla et mis en joue puis en échec l'armée longs-bras avant que cette dernière ne puisse comprendre ce qui lui arrivait. Les hommes au premier rang furent mitraillés et il se révéla que les fusils des marmonniens ne tiraient pas des balles mais des fléchettes tranquillisantes. Normal après tout, ils voulaient les prendre vivants.
- Commandant: Je suis Elfried Hooks, commandant de cuirassé de la flotte de Marmonnie. Déposez vos armes, nous sommes trois fois plus nombreux, trois fois mieux entraînés, et trois fois plus en bonne santé que vous.
- Fantassins longs-bras: Des marmonniens? Qu’est ce que ceci signifie?
- Commandant: En plus ils sont lents...
La même scène se répétait dans le village longues-jambes. Perchés dans un arbre, histoire d'avoir un bon panorama, Séssé Séko et Zachery observaient avec satisfaction l'armée marmonnienne à l'action. Elle avait envahi le village et en un rien de temps avait neutralisé les premières lignes longs-bras qui veillaient sur les centaines de prisonniers longues-jambes issus de la prise du village. Le plus gros de son lot avançait vers l'avant du village où les poches de résistances étaient encore nombreuses.
La progression était de plus en plus éreintante dans les dédales souterrains. Tantôt à quatre pattes, tantôt à plat ventre, parfois avançant de biais plaquées contre la paroi parce que le chemin de résumait à une bande de cinquante centimètre de largeur... Poursuivre Hermione n'était pas aisée mais elles avançaient tant bien que mal. La terre tremblait moins depuis quelque temps ce qui signifiait qu’elles s'étaient éloignées de la zone embrassée où elles étaient une trentaine de minutes plus tôt. Aaliyah se demanda si Hephaïtos et Charline avait réussi à sortir pour avertir tout le monde. Babylone se demanda si Red-Moon avait trouvé Simion et ce qu'il advenait du village longues-jambes.
Elles couraient à présent dans un petit couloir assez large pour laisser passer deux personnes de front. Un bruit les inquiétait. C'était un bruit, ce bruit très caractéristique d'une eau de ruissellement, semblable à celui d'une rivière. Leurs cœurs frémirent à la perspective de ce qu’elles découvriraient au tournant de l'angle qui se profilait devant elles. Babylone et Aaliyah dérapèrent à la sortie de l'angle et restèrent bouche bée devant le spectacle de la rivière souterraine qui ruisselait par débit important. Jamais la vice chef ne se serait doutée que la terre de Judée était en fait une bombe statique. De l'autre côté de la berge, se tenait Hermione qui, semblait-il avait préparé un ensemble de bombe à en juger par les entrelacs et fouillis de fils, de détonateurs qui constellaient une partie de la paroi. Elle l'avait surement préparée depuis longtemps.
- Hermione: Je suis surprise que vous soyiez encore en vie.
- Aaliyah: Vous ne devriez pas, lui répondit-elle la mine décidée. Éloignez vous de ces consoles. Tuer des dizaines de milliers de personnes ne ramènera pas Ragnarök.
- Hermione: Ce n'est pas mon intention. Je désire juste le rejoindre mais pas sans offrir une possibilité de paix à Judée.
- Aaliyah: Votre paix tuera plus que toutes les guerres du passé. Je ne vous laisserais pas faire et si c'est la mort que vous désirez alors à contre cœur, j'exaucerai ça, dit-elle d'un ton très ferme en se mettant en garde.
- Hermione: Il est doublement trop tard pour faire quoi se soit. Ce n'est qu'une question de temps avant que la première source que j'ai allumée plus tôt parvienne à la surface. Ce dispositif que j'ai mis des années à mettre en place finira d'embrasser toutes les sources. J'ai mis le compte à rebours sur cinq minutes, juste histoire d'aller observer le renouveau de Judée depuis la surface mais ta solution me parait encore meilleure. Je vais les passer à combattre la femme qui a partagé l'amour que j'portais à mon fils.
- Aaliyah: Elle est à moi, dit-elle à Babylone. Tu peux faire un truc pour désamorcer cette machine infernale?
- Babylone: Je suis l'artificière de mon équipage, je pense que oui.
- Hermione: Je serai curieuse de voir ça. Assez tergiversé Aaliyah. Approches ! Pour l'amour de Ragnarök !
- Aaliyah: Pour l'amour de Judée !
Inconscient du danger qui se tramait sous leurs pieds, chacun des antagonistes vaquait à ses tâches. Simion expliquait du mieux qu'ils pouvaient à un public sourd que Zachery était un serpent, Yvan détaillait à un Ephrem plutôt sceptique les détails de la duplicité de Zachery, l'armée Marmonienne achevait de contrôler Raptor Nest et ses environs. Soutenus par leurs hommes, les capitaines Andréa et James combattaient encore une centaine de fossoyeurs sur les rives du Jourdain, le village des longues-jambes finissait de tomber aux mains des marmonniens et de l'autre côté de l'île le village longs-bras était dans une semi festivité en attente du retour leur héros.
D'un coup, Héphaïstos défonça la dernière cloison du tunnel qui le ramenait à la surface. Il sortit la tête et huma l'air humide de la jungle. Il s'était débrouillé pour sortir sur l'autre rive du Jourdain, près de Scarlet-Adler du côté longs-bras. Il sortit du tunnel puis aida Charline à en sortir. Ils tournèrent le dos à la zone de combat et se dirigèrent vers le village longs-bras quand une terrible secousse ébranla la jungle. La terre trembla avec violence, plusieurs bruits secs indiquèrent que des arbres avaient été déracinés.
Frappés d'horreur, ils entendirent un bruit en aucun point égal à tout ce qu'ils avaient pu entendre dans leur vie. Au delà du Jourdain côté longue-jambes, un colossal geyser de feu jaillit des entrailles de la terre et s'éleva jusqu'à la cime des plus grands arbres. Un bref coup d’œil panoramique permit à Charline d'identifier quatre geysers de feu sur le territoire longue-jambes.
A des différents endroits de l'île
- Simion: Par tous les dieux, qu'est ce que c'est que ça? - Andréa & James: Est-ce une arme secrète longue-jambes?
- Commandant Elfried Hooks: What the hell...
- Séssé Séko: C'est quoi ce délire?
- Timothy: ... ?
- Héphaïstos: Ça a commencé, c'est le Ragnarök.
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Re: L'île forestière de Judée
La vision apocalyptique qui se déroulait sous les yeux de Charline ne l’émouvait pas plus que ça contrairement au vieil Héphaïstos.
Cependant les quatre piliers enflammés qui s’élevaient des entrailles de Judée se concentraient uniquement du côté des longues jambes, comme si le destin fatal avait décidé de s’amuser avec eux. Malgré cette observation, il n’y avait pas de temps à perdre. La folie d’Hermione mènerait Judée à sa perte si les marmoniens ne s’en emparaient pas avant.
-« Jeune fille, va falloir qu’on se dépêche donc si vous me permettez ! » lui dit-il en la transportant dans ses bras
-« Avec un peu de chance, vous réussirez à sauvez les vôtres… Du moins en partie. » Lança-t-elle d’un air froid
Simion, toujours à se battre pour sauver non pas juste les siens mais Judée toute entière resta calme face à l’apparente situation de fin du monde qui se profilait. La terre grondait de la même rage qui le consumait mais au contraire de celle-ci qui se déformait, semblant presque se tordre de douleur et hurler, elle le renforçait, lui donnait la force d’assouvir sa vengeance au nom de son île. Et cette force le poussait à des extrémités insoupçonnées, couplé à sa fierté de guerrier.
-« Regardez ce qui se passe ? Vous pensez que c’est une arme longue jambe ? Vous pensez vraiment que j’utiliserais un truc qui à l’air aussi dangereux contre le peu de mes congénères qu’il me reste ? »
Devant tant de conviction, les soldats Long bras qu’il restait devinrent hésitant. Et si le vice chef des longues jambes, aussi cruel soit-il, aussi haineux soit-il, ne mentait pas ?
Il continua, prouvant sa détermination à ceux qui furent ses plus grands ennemis d’une manière totalement inconsciente.
-« Vous voulez une garantie de ma bonne foi ? Je vous la donne ! »
-« Et comment tu vas faire ça ? » Le toisa l’un des fantassins Long bras
Simion les défia d’un regard décidé avant de tendre ses poignets vers eux comme signe de non hostilité.
-« Faite de moi votre prisonniers et emmenez moi dans le village avec les miens devant Timothy Zachery. Si les vôtres sont attaqués par les Marmoniens comme je vous l’ai dit, vous ne pourrez plus m’ignorer. »
-« Et dans le cas contraire ? »
Le vice chef marqua une petite pause, avec en fond l’île qui grondait de plus en plus violemment. Alors que les éléments semblèrent de plus en plus se déchaîner, il leur répondit enfin.
-« Dans ce cas là, c’est simple : Vous n’aurez qu’à me tuer, je ne me défendrais pas et j’accepterais mon sort. »
La détermination dont faisait preuve Simion forçait l’admiration et la crainte chez les quelques Long bras comme chez les rares résistant Longues jambes. De plus la situation de l’île qui grondait n’était pas la plus propice à rester à parlementer.
-« Laissez seulement mes hommes ici présent vivant ! » Demanda le fumeur sur un ton qui ne laissait place au refus
Les longues jambes témoins de cette scène ne purent retenir quelques larmes devant cet homme, ce symbole de la fierté Longue Jambes.
Eux ne pouvaient plus douter de leur chef et ne pouvaient plus qu’obéir à son désir de les maintenir en vie.
Alors qu’à plusieurs et avec un peu de méfiance ils l'enchaînèrent du mieux qu’ils purent, en prenant soin de bien lui entraver les jambes et confisquèrent l’énorme pipe du prisonnier, Simion donna ses instructions à ses hommes encore là.
-« Voyez la colère de Judée. Allez vous mettre à l’abri, je veux pouvoir sauver le peu de personne qu’il nous reste. »
Alors qu’ils s’exécutèrent sous le regard non pas dédaigneux mais respectueux des Long bras, ces derniers se mirent en route avec leur précieux prisonnier…
Non loin d’eux plus au sud du village longues jambe, Yvan tentait de convaincre le vieux général Ephrem de la perfidie de Timothy. Il était la seule autorité vraiment compétente encore présente à la surface chez les long bras. Il s’était mis en route pour aider du mieux qu’il pouvait, bien que pas tout à fait remis de tout ce qu’il avait subit et il était maintenant près du village ennemi.
Avec l’attitude hostile d’Isaia qui, il fallait le dire, n’aidait en rien le grand métis, il fit preuve d’un énorme sang froid et d’une maîtrise hors norme.
-« Alors, si je te suis, Zachery serait en réalité un agent du gouvernement et serait de mèche avec les marmoniens pour prendre Judée ? »
Yvan répondit par un hochement de tête. Le Bousier continua.
-« Et tu dis que c’est la fille du roi, que vous avez finalement laissé dans la forêt avec son père qui vous l’a dit ? »
Yvan avait en effet sommé aux deux captifs de rester en retrait, non loin d’eux mais cachés. Il ne les avait pas attachés, pour la simple et bonne raison qu’il croyait en eux, qu’il leur faisait confiance, et en particulier à cette pauvre Aïda qui, en plus de cela, ne pouvait plus vraiment se déplacer comme elle le voulait.
Il l’avait dit au Général, mais son attitude lorsque l’un des hommes tentait d’aller retrouver les deux otages était plus que brutal, n’hésitant pas à les envoyer valser, n’était pas des plus inspirante pour Ephrem.
Il formait un mur entre eux et les long Bras. Ephrem ne pouvait faire confiance à un étranger, même si celui-ci c’était trouvé être un allié de valeur.
Après tout c’était la venue de tous ces étrangers qui semblait avoir amené la fin de Judée.
Pendant qu’Yvan parlementait encore et encore, la terre gronda de plus en plus. Isaia crispa sa main de plus en plus sur son sabre. Quelque chose de grand se tramait et pourtant ils discutaient là, comme se battant contre la montre, sans savoir ce qu’il se passerait à la fin du décompte.
-« Petit, prouves moi que tu ne mens pas : Montre moi les deux prisonniers de ton propre chef sinon je te roulerais dessus jusqu’à ce qu’il ne reste rien de toi ! »
Yvan le regarda avec défiance, sous le rire faussement détendu d’Isaia. Les yeux dans les yeux, il lui répondit sans une once de peur.
-« Alors roulez moi dessus, je vois mal de quoi je pourrais avoir peur. »
Sous le regard amusé d’Il Demonio, qui ne comptait pas laisser sa proie mourir, Ephrem se présenta devant le jeune homme.
Tandis que la foule commençait de plus en plus à s’inquiéter de la terre qui remuait, Le Bousier frappa de son poing gauche tout de même bien affaiblit.
De son poing droit, Yvan le contra, à force égale. L’exploit laissa sans voix toute la foule. Yvan, et cela se voyait, était aussi diminué que le puissant Général et pourtant il n’y eu aucun vainqueur.
Ce dernier, loin de la fureur de la terre commença a rire bruyamment.
-« Les poings ne mentent pas ! Je ne sais toujours pas si les Longues jambes t’on menti mais ta sincérité mérite que je te prête attenti- »
Cette fois, ils ne purent ignorer l’apocalypse qui se profilait. La nature qui se déchaînait n’était pas plus inquiétante que ça pour ce peuple qui était habitué à plus rude, mais maintenant la terre crachait des flammes. Elle menaçait pour la première fois ceux qui habitaient en son sein.
Soudainement une faille s’ouvrit près du Bousier, puis une autre, puis encore une, menaçant de plus en plus le village.
La panique s’empara finalement des long bras.
« Mais qu’est-ce qui ce passe bordel ! », « C’est pas juste un tremblement de terre qui dure, c’est la fin de Judée ! » pouvait-on entendre dans la cohut.
-« Silence ! »
Ephrem su ramener l’ordre d’un seul mot, couvrant tous autres bruits, plus fort que Judée elle-même.
-« On va tous au village Longues jambe ! On regroupera tout le monde en un point, nos hommes comme les vaincus ! Peut-être éviterons-nous la colère de Judée ! »
Sous les cris probatoires de ses hommes, ils se mirent en route vers la porte principale. Ephrem considéra cependant les paroles d’Yvan et comptait bien percer à jour, si cela était bien vrai, les véritables intentions de Timothy.
Cependant avant Yvan laissa un instant le groupe. Ephrem comprit qu’il allait voir les fameux otages. Il le laissa faire sans envoyer quelqu’un pour l’espionner.
Bien qu’encore mal en point, le jeune mastodonte ne mit pas longtemps retrouver le roi et sa fille cachés dans un petit buisson à quelques mètres de là.
Effrayés par les secousses de plus en plus en présentes, ils avaient néanmoins obéit à Yvan, surtout grâce à Aïda. Ils n’avaient pas bougé, attendant le retour de celui qui leur avait laissé la vie et souhaitait même les aider du mieux qu’il pouvait.
-« Vous aller partir ! Allez là où vous serez hors d’atteinte. Le sud me parait plus calme. » Leur ordonna-t-il en libérant le roi Longue jambe
-« Mais et toi étranger ? Tu ne devais pas nous y emmener en tant qu’otage ? » Demanda Aïda, tout de même inquiète
-« Moi ? Je vais terminer quelque chose que j’aurais dû terminer il y a un moment. »
Pendant ce temps, Simion, escorté en prisonnier par les fantassins longs bras qu’il avait rencontré plus tôt faisait face à son village, saccagé, en proie aux flammes et à la destruction. Quelle ne fut pas la réaction de ses gardiens lorsqu’une petite troupe de marmoniens leur tombèrent dessus sans prévenir.
-« Mais que faites vous ?! Nous sommes vos alliés ! » Cria l’un des pris pour cible
-« Alliés pour faire tomber ce village ! Maintenant qu’on a réussi, nous n’avons plus besoin de vous ! » Rétorqua l’un des traîtres marmonien en brandissant une grande épée pour l’abattre violemment contre son interlocuteur
Tandis que les autres marmoniens, plus nombreux que le petit groupe de Long bras accompagnant le petit groupe, ne se prièrent pas pour le décimer, non sans mal, Simion se maudissait d’avoir laisser faire Timothy aussi facilement.
Enchaîné, il savait qu’il ne pourrait pas gagner tel quel, mais avec un peu de chance, il en entraînerait quelques uns avec lui dans sa chute.
-« Et maintenant le plat de résistance : Ce cher Simion ! Le fier Vice chef des Longues Jambes à notre merci ! » Lança l’un des marmoniens, le sang de son massacre tout frais sur le visage
Ils étaient tous en face du grand Longue Jambe, le sourire à la seule pensée de tuer une si grande icone de se village.
Pourtant, même entravé il restait dangereux. Par précaution, l’un des marmonien possédant un pistolet lui tira à plusieurs reprises dessus, visant les jambes. Ne renonçant pas à sa vie aussi facilement, Simion fit preuve d’une adresse à couper le souffle, évitant de justesse toute les balles.
Sous la panique des assaillants, il tenta de s’échapper mais se retrouva très vite encerclé par d’autre marmonien qui effectuait une ronde.
-« Oho ! Voilà le puissant Simion à notre merci ! » Pouvait-on entendre dans les rangs
-« Aller ! On le massacre ! »
Tandis que Simion voyait sur lui fuser une horde terrible, voyant sa fin imminente, plusieurs d’entre eux tombèrent avant même d’avoir pu toucher le vice chef.
Profitant de cet effet de surprise venant d’on-ne-sait-où, Simion fit un bond gigantesque avant de retomber les deux pieds dans le sol, provoquant de multiples fissures qui déstabilisèrent les marmonien.
Il remarqua avant de tenter à nouveau qu’il devait son salut à des flèches qui s’étaient planté dans le corps de ces attaquants. Il reconnu sans mal l’appartenance de celles-ci :
-« Les Long Bras ! Ce gamin a réussi à les convaincre ! » Se dit-il, presque soulagé
Et il avait raison. A ce moment même où il s’arrêta de fuir, les long bras surgirent des petites rues, attaquant sans sommation les marmoniens qui maintenant se trouvaient en infériorité numérique.
Regardant les marmoniens se faire à leur tour massacrer, il vit au loin des figures qui ne lui étaient pas inconnu.
Il s’agissait d’Ephrem, le fameux Bousier, et des deux étrangers qu’il avait vu plus tôt dans la forêt aidant sa sœur, les mêmes qui prêtaient leur force aux Long bras.
Avec eux se trouvait les Longues jambes qu’il avait sauvés des fantassins long bras. Ils regardèrent leur Vice chef comme rassurés.
Une fois le carnage terminé, Ephrem alla à la rencontre de Simion.
-« Je n’arrive pas à y croire… »
-« Toi non plus, Bousier hein ? »
-« Nous voilà à nous battre ensemble contre un ennemi commun… Un ennemi qui s’est joué de deux camps en se servant de notre guerre… »
Simion resta silencieux tandis qu’on le libérait de ses chaînes. Il n’avait en tête qu’une seule chose : Rayer Timothy de la carte, le réduire à néant.
Ephrem ressentait ce bouillonnement intérieur. Il avait vu les marmoniens attaquer les long bras qui escortaient Simion et même d’autres en achevant certains Long bras. Il savait maintenant qu’Yvan avait raison et voulait arracher la tête à Timothy et ce cher Maréchal Séssé séko, le chef des Marmonien.
Il se tint alors près du Vice chef, lui aussi déterminé.
-« Je sais ce que tu veux faire, je t’accompagne ! »
Simion esquissa un petit sourire. Mais Yvan se pointa devant eux, tenant à bout de bras un marmonien qu’il avait sauvé d’une mort certaine.
-« Je viens avec vous ! J’ai quelque chose à donner à Timothy. »
-« Quoi donc ? » Demanda Simion, intrigué
-« Un bon coup de poing dans la gueule ! » s’énerva-t-il en repensant à la bravoure d’Aïda qu’il voulait venger
Simion éclata de rire. Il ne connaissait pas ce jeune homme, ne l’ayant vu que rarement, mais il lui plaisait bien. La fougue qu’il avait en lui rappelait sa jeunesse et, bien qu’assez amoché, il était sûr qu’il pourrait être utile.
-« Très bien, alors all- »
Ephrem bascula en arrière, tout comme les autres. Une violente secousse ébranla le village. Des huttes s’écroulèrent, le sol craqua, se fissura.
-« m**de, le village n’est pas un lieu sûr ! » S’éleva une voix dans les rangs Long bras
-« On va juste tous mourir ici si on reste ! » Cria une autre
Sensible à la crainte qui s’élevait, Ephrem pris rapidement une décision, sous l’œil parfaitement d’accord de Simion. En effet, seul de vrais chefs savaient ce qui passait en premier.
-« Tu comptes les ramener au sud ? » Le questionna-t-il
-« Oui ! Si ça continue, nous ne serons pas ceux qui tuerons Timothy et Séssé Séko mais se sera Judée ! »
Simion acquiesça. Mais il comptait quand même s’occuper de Timothy, peu lui importait le coût.
Ephrem l’avait vu mais ne tenta pas de le retenir. Ce n’était pas qu’en tant qu’ennemi, il voulait le voir mort mais plutôt qu’il le comprenait malgré tout.
-« Je sais que ça va paraître bizarre pour un ennemi de dire ça mais ne meurs pas saleté de Longue Jambe ! »
-« Aucune chance enflure de Long Bras ! »
Simion se tourna alors vers Yvan afin de savoir où se trouvait le traître.
-« Je ne te le dirais pas et le marmonien non plus ! » Lui répondit-il
-« Et pourquoi donc ? »
-« Je lui ai arraché la langue, il ne parlera plus. »
-« Le seul moyen de le trouver, c’est de m’emmener ! » finit-il
Simion resta silencieux là où Ephrem s’activait. Il avait dans l’idée d’évacuer en plus de ses hommes, le plus de captifs possible à a barbe des marmoniens et ce dans un laps de temps assez restreint.
-« Très bien, viens avec moi si tu t’en sens capable ! » Lâcha le Vice Chef
Yvan sourit. Il allait pouvoir conclure le combat qu’il avait débuté contre Timothy Zachery. Mais une remarque de Simion le refroidit quelque peu.
-« Où il est passé ton ami ? »
Il regarda partout autour de lui mais ne vit personne.
-« Il compte me voler ma proie j’imagine… » Dit-il sans se rendre compte qu’il ressemblait bien plus qu’il ne le pensait à celui qu’il détestait
-« Alors ne perdons pas de temps, allons-y ! »
Non loin de là, le Maréchal Séssé Séko, perché dans le plus haut des arbres du village, parlait dans son escargophone au reste de ses hommes sur Judée. Timothy à ses côtés, il leur ordonna, malgré le fait que la situation exigeait l’évacuation de ses troupes quitte à laisser mourir la précieuse main d’œuvre que fournissaient les natifs de Judée, de continuer le combat afin d’asservir tout ceux qui restaient.
Timothy resta silencieux. Il ne se souciait guère de tout ceci, il voulait simplement en finir avec cette mission au demeurant interminable…
Une fois ses ordres donnés, le Maréchal scruta la mer. De là où il était, il avait une vue imprenable sur la moitié de sa flotte qui arrivait, parée à prêter main forte.
-« Tu vois ça Timothy ? On va finalement mettre un terme à tout ça, bien comme il le faut ! »
L’intéressé ne broncha pas, se contentant d’esquisser un sourire.
-« Le plan de Cohésion Final… Va être une grande réussite ! Nous nous servirons bien mieux de cette ressource que ces sauvages utili- »
Le Maréchal ne pu finir tant ce qu’il était en train de regarder, impuissant, était terrible pour lui : En effet, les robustes bateaux qui composaient une partie de sa flotte furent soufflés par des torrents bouillonnants ! Le choc fut si violent qu’ils explosèrent sous chaque impact. L’espoir de retrouver des hommes vivant s’éteignait lorsque que les salves recommençaient, teintant l’eau de la mer d’un rouge écarlate éclatant.
Le Maréchal grinça des dents.
-« Mais bon sang, qu’est-ce que c’est que ça ?! La moitié de ma flotte décimée d'un seul coup ! »
-« Peut-être devrions nous partir ? » Se demanda le Traître
-« Non ! Nous allons prendre ce village et rien ne nous arrivera ! Ensuite ce sera au tour de toute cette île ! Ce que le Maréchal veut, le Maréchal l’obtient, ne l’oublie pas ! »
Timothy se tourna vers lui, le regard vide mais inquiétant, nullement impressionné par cet homme pourtant extrêmement puissant, que se soit sur un champ de bataille ou autre.
-« C’est vrai, je ne l’oublie pas… » Soupira-t-il
-« Mais si je veux prendre votre vie, rien ne vous protégera, ça ne l’oubliez pas. »
Le Maréchal, bien que normalement nullement inquiété par l’agent du CP-1, savait ce que cette menace voulait dire.
Il n’avait pas le droit à l’erreur alors que Timothy avait préparé le terrain comme il fallait…
Charline et le vieux Maître Héphaïstos avait gagné depuis un moment Fort point, juste devant le village.
De ce côté-ci du Jourdain, le « Ragnarök », comme le désignait le vieux forgeron et ancien Général, commençait à faire parler de lui. Tout deux en conclurent qu’en dessous rien n’était encore fini.
Néanmoins par précaution Héphaïstos, en sa qualité de membre important des Long Bras fit ordonner l’évacuation de Fort Point vers le village pour ensuite faire évacuer par voie maritime les femmes, les enfants et les vieillards avec les bateaux.
Pour le reste, c'est-à-dire les hommes encore vigoureux, il ne leur laissait pas le choix : c’était la nage qui les attendait.
Alors que toute la base était en route avec hâte au village, il resta derrière avec Charline, toujours l’air impassible.
-« Et vous jeune fille ? »
-« Quoi donc ? »
-« Vous venez avec nous j’espère ? »
Charline le regarda comme s’il venait de dire une bizarrerie des plus grotesques.
-« Moi je retourne là où mon navire a été amarré. Ce n’est pas une île qui tuera les deux hommes qui m’accompagnent voyez vous et j’ai un contrat avec l’un deux. Donc il ne mourra pas avant de l’avoir rempli. »
Le vieux Maître éclata de rire. Il vit pour la première fois une lueur d’humanité chez Charline et cette lueur c’était l’espoir.
-« Jeune fille, vous êtes sûre de vous ? » lui demanda-t-il après avoir repris son souffle
Elle ne répondit pas, elle n’en eut pas besoin, ses yeux parlaient pour elle.
-« Très bien mais laissez moi vous accompagner jusqu’à votre bateau au moins ! »
-« Non. Je peux me débrouiller toute seule, je n’ai besoin de personne » Envoya-t-elle froidement avant de changer de direction
Héphaïstos resta un instant bloqué devant tant de détermination.
-« Je voyage avec Isaia depuis un moment et je ne suis toujours pas morte… Si lui, un tueur sans remords, ne peut pas me tuer c’est évident que je vivrais. » S’amusa-t-elle en partant au loin
Le vieux Maître la laissa partir, sans même une quelconque crainte
-« Ces trois personnes… Elles n’ont vraiment pas froid aux yeux ! »
Pendant ce temps, à Raptor Nest, le nid des Fossoyeurs, les survivants Longues Jambes et Longs Bras s’étaient unis depuis l’arrivé du Commandant Elfried.
Mais depuis le début du Ragnarök de plus en plus insistant, le Commandant, bien qu’ayant reçu l’ordre de continuer par le Maréchal, désobéit finalement celui-ci, préférant sauvegarder la vie de ses hommes.
Il le savait, la prochaine fois qu’il verrait son supérieur, il mourra mais qu’importe, il préférait payer de sa vie pour éviter de perdre ses soldats plutôt que d’obéir.
C’était là sa manière de diriger, et personne ne pouvait lui enlever ça.
D’un signal, il ordonna alors le repli. Ses hommes ne le savaient pas mais il venait très certainement de se condamner à mort pour les sauver…
De leurs côtés, les deux Capitaines en charge de l’attaque sur Raptor Nest, Andrea et James, firent de même.
Ca sentait mauvais pour tous, il leur fallait fuir. De plus les marmoniens les ayant trahis, les deux capitaines appelèrent sans succès Timothy avant de se rabattre sur Ephrem qui leur dicta de retourner au plus vite à leur village, et même, chose étonnante pour cet homme, de conseiller aux longues jambes encore vivants de se réfugier au sud, dans leur propre territoire.
C’est alors qu’un grand mouvement, non sans panique - causé par le Ragnarök - prit le départ pour la rive sud du Jourdain.
Timothy et Séssé Séko attendaient, sans même se soucier de l’extérieur, toujours sur l’arbre qui tenait bon. Les raisons qui les maintenaient au calme étaient toutes deux différentes mais toutes deux aussi importantes.
-« Dis-moi Timothy ! Que comptes-tu faire après ? »
Le traître long bras laissa passer un long silence tandis que la terre tremblait sembla se calmer pour la première fois depuis un moment.
Il se tourna finalement vers l’ambitieux Maréchal afin de lui sa réponse.
-« Je prendrais des vacances. »
Le Maréchal laissa un rire s’échapper avant de taper son associé sur l’épaule.
-« Des vacances hein ? Tu les auras bien méritées ! Mais avant ça, allons voir où en sont mes hommes ! »
Cependant, alors qu’ils s’apprêtèrent à quitter leur perchoir, duquel ils pouvaient voir la mer déchaînée, une boule de feu venue dos à eux vint les percuter.
Les deux hommes eurent juste le temps de sauter que l’arbre carbonisa d’un coup. Ils se réceptionnèrent plus loin.
Le temps de relever les yeux vers l’instigateur de l’attaque, la poussière se souleva. Une multitude d’ondes de chocs plut sur les deux pris pour cible.
Le Maréchal encaissa de plein fouet l’attaque tandis que le traître Long Bras s’en protégea de ses bras puissants.
Une fois la poussière retombée, le visage des deux assaillants se dévoila. Le Maréchal n’en reconnu qu’un des deux, le Vice chef des longues Jambes, Simion. Mais l’autre n’était qu’un simple jeune homme, inconnu de Séssé Séko.
Timothy cependant savait qui il était.
-« Simion et Yvan… Je pensais pas vous revoir de sitôt ! » Plaisanta-t-il
Tandis que Simion tira un bon coup sur sa pipe géante, Yvan, pas au mieux de ses capacités, tendit le poing ferme vers le Long Bras.
-« Tes vacances… Seront des vacances pour l’enfer ! » Hurla-t-il avant d’armer son bras droit et de le planter violemment dans le sol
Salutation !
L’homme aux mains rocheuses balança une salve de débris, sur Timothy, sans se soucier du Maréchal.
Ce dernier les brisa avec une facilité déconcertante avant de foncer sur le jeune homme. Il n’eut pas le temps de l’atteindre :
Pyromane Style : Fire Ball !
Simion envoya une boule de feu si puissante et rapide sur le long bras qu’il la reçu de plein fouet. Pourtant il continua sa course comme si de rien n’était, juste quelques brûlures mineures.
-« Tu sera le premier à mourir ici. » cracha Timothy avant de tendre avec vivacité ses bras vers Yvan
-« Je ne te laisserais pas faire ! » Cria Simion avant de bondir de ses puissantes jambes sur l’homme qu’il haïssait le plus au monde
Cependant c’est lui qui fut arrêté dans sa course par le Maréchal. Ce dernier se décida enfin à agir et il ne fit pas dans la dentelle.
Il était armé de deux marteaux en acier plutôt petits mais dont la puissance n’étaient pas à sous estimé tant ils devenaient redoutables entre les mains de Séssé Séko.
Ayant deviner les intentions du Longues jambe, il l’avait anticipé. Il lui asséna un puissant coup que Simion ne pu qu’éviter de justesse.
Pendant ce temps Timothy avait attrapé Yvan, qui ne pouvait que difficilement se mouvoir malgré le fait qu'il s'était à peu près remis de son combat contre Albéric et s’apprêtait à lui briser tout ses os quand un sabre tenta de le trancher, avec une précision à faire pâlir un sniper.
Il relâcha sa prise pour l’éviter. Une simple entaille se dessina sur le visage de l’agent du CP-1.
-« C’est étonnant comment j’ai eu du mal à comprendre où vous vous trouviez… » Lâcha Isaia, qui se tenait devant Yvan
Simion, Yvan et Isaia étaient réunit contre les deux ennemis de Judée. Tandis que le nord de l’île se disloquait, le village Longue Jambe pris dans cet enfer, ils continuaient de se battre, réunit par des motivations différentes contre l’adversité.
De leur côté, les hommes d’Ephrem ralliaient au plus vite l’autre côté du Jourdain, là où le grondement de l’île se faisait plus calme, plus modéré.
Quelques minutes auparavant, c’était les deux capitaines Long bras, Andréa et James, qui l’avait franchit.
Tous se sauvèrent du mieux qu’ils le purent. Héphaïstos par exemple avait finalement rejoint son village natal, prêt à faire évacuer femmes et enfant comme il l’avait dit. Sans aucune nouvelle d’Aaliyah et de l’étrangère qui était resté, il ne pouvait plus que prier pour que Judée soit sauvée de la folie de cette vieille femme mue par le chagrin et la tristesse.
Un autre petit groupe se sauvait, plus maladroit que les autres, à travers la jungle en feu du côté de la rive nord du Jourdain : c’était Aïda et son père le Roi Simon II. Ce dernier portait d’ailleurs sa fille, faisant preuve alors d’une humanité envers la chaire de sa chaire.
Pourtant l’instabilité de l’île en plus du fardeau de sa fille devenait de plus en plus difficile à supporter. Il trébucha finalement lorsqu’un tremblement plus puissant encore résonna.
Alors qu’il se relevait, tenant fermement sa fille qui avait du mal à rester consciente, il se rendit compte, trop tard, qu’un arbre en feu était en train de s’abattre sur eux, trop rapidement pour l’éviter hélas.
Croyant sa dernière heure arriver, il tenta de projeter sa fille au loin dans un geste désespérer mais le temps qu’il le fasse, l’arbre allait déjà s’écraser.
Lui qui n’avait aucun scrupule à sacrifier les sien faisait maintenant preuve d’un altruisme sans borne.
Alors qu’il ferma les yeux, comme si cela passerait mieux, un grand bruit d’éclatement, différent de tout ce vacarme qu’on pouvait entendre, retentit.
Lorsque le Roi Simon rouvrit les yeux, point de tronc enflammé le menaçant. Juste une grande femme, une silhouette familière, une longue jambe. Peut-être les dieux de Judée s’ils existaient avaient-ils décidé d’acter pour cet homme.
En tout cas si ce n’étaient eux, la chance leur souriait.
-« Mon Roi ! Vous et votre fille ici près des ruines d’Hamamatsu ? Et que faite vous dans cet état ? » Leur demanda-t-elle
Reprenant son souffle, c’est qu’il n’était plus tout jeune et qu’il s’était empâté avec les années, il se hâta de répondre.
-« Red Moon ! On doit passer du côté Long Bras ! Escorte nous c’est un ordre ! »
Sans poser de question elle prit Aïda, et se mit en route avec le roi à ses côté.
-« Faudra quand même si vous le permettez, m’expliquer pourquoi vous êtes en fuite mon Roi ! »
Cependant les quatre piliers enflammés qui s’élevaient des entrailles de Judée se concentraient uniquement du côté des longues jambes, comme si le destin fatal avait décidé de s’amuser avec eux. Malgré cette observation, il n’y avait pas de temps à perdre. La folie d’Hermione mènerait Judée à sa perte si les marmoniens ne s’en emparaient pas avant.
-« Jeune fille, va falloir qu’on se dépêche donc si vous me permettez ! » lui dit-il en la transportant dans ses bras
-« Avec un peu de chance, vous réussirez à sauvez les vôtres… Du moins en partie. » Lança-t-elle d’un air froid
Simion, toujours à se battre pour sauver non pas juste les siens mais Judée toute entière resta calme face à l’apparente situation de fin du monde qui se profilait. La terre grondait de la même rage qui le consumait mais au contraire de celle-ci qui se déformait, semblant presque se tordre de douleur et hurler, elle le renforçait, lui donnait la force d’assouvir sa vengeance au nom de son île. Et cette force le poussait à des extrémités insoupçonnées, couplé à sa fierté de guerrier.
-« Regardez ce qui se passe ? Vous pensez que c’est une arme longue jambe ? Vous pensez vraiment que j’utiliserais un truc qui à l’air aussi dangereux contre le peu de mes congénères qu’il me reste ? »
Devant tant de conviction, les soldats Long bras qu’il restait devinrent hésitant. Et si le vice chef des longues jambes, aussi cruel soit-il, aussi haineux soit-il, ne mentait pas ?
Il continua, prouvant sa détermination à ceux qui furent ses plus grands ennemis d’une manière totalement inconsciente.
-« Vous voulez une garantie de ma bonne foi ? Je vous la donne ! »
-« Et comment tu vas faire ça ? » Le toisa l’un des fantassins Long bras
Simion les défia d’un regard décidé avant de tendre ses poignets vers eux comme signe de non hostilité.
-« Faite de moi votre prisonniers et emmenez moi dans le village avec les miens devant Timothy Zachery. Si les vôtres sont attaqués par les Marmoniens comme je vous l’ai dit, vous ne pourrez plus m’ignorer. »
-« Et dans le cas contraire ? »
Le vice chef marqua une petite pause, avec en fond l’île qui grondait de plus en plus violemment. Alors que les éléments semblèrent de plus en plus se déchaîner, il leur répondit enfin.
-« Dans ce cas là, c’est simple : Vous n’aurez qu’à me tuer, je ne me défendrais pas et j’accepterais mon sort. »
La détermination dont faisait preuve Simion forçait l’admiration et la crainte chez les quelques Long bras comme chez les rares résistant Longues jambes. De plus la situation de l’île qui grondait n’était pas la plus propice à rester à parlementer.
-« Laissez seulement mes hommes ici présent vivant ! » Demanda le fumeur sur un ton qui ne laissait place au refus
Les longues jambes témoins de cette scène ne purent retenir quelques larmes devant cet homme, ce symbole de la fierté Longue Jambes.
Eux ne pouvaient plus douter de leur chef et ne pouvaient plus qu’obéir à son désir de les maintenir en vie.
Alors qu’à plusieurs et avec un peu de méfiance ils l'enchaînèrent du mieux qu’ils purent, en prenant soin de bien lui entraver les jambes et confisquèrent l’énorme pipe du prisonnier, Simion donna ses instructions à ses hommes encore là.
-« Voyez la colère de Judée. Allez vous mettre à l’abri, je veux pouvoir sauver le peu de personne qu’il nous reste. »
Alors qu’ils s’exécutèrent sous le regard non pas dédaigneux mais respectueux des Long bras, ces derniers se mirent en route avec leur précieux prisonnier…
Non loin d’eux plus au sud du village longues jambe, Yvan tentait de convaincre le vieux général Ephrem de la perfidie de Timothy. Il était la seule autorité vraiment compétente encore présente à la surface chez les long bras. Il s’était mis en route pour aider du mieux qu’il pouvait, bien que pas tout à fait remis de tout ce qu’il avait subit et il était maintenant près du village ennemi.
Avec l’attitude hostile d’Isaia qui, il fallait le dire, n’aidait en rien le grand métis, il fit preuve d’un énorme sang froid et d’une maîtrise hors norme.
-« Alors, si je te suis, Zachery serait en réalité un agent du gouvernement et serait de mèche avec les marmoniens pour prendre Judée ? »
Yvan répondit par un hochement de tête. Le Bousier continua.
-« Et tu dis que c’est la fille du roi, que vous avez finalement laissé dans la forêt avec son père qui vous l’a dit ? »
Yvan avait en effet sommé aux deux captifs de rester en retrait, non loin d’eux mais cachés. Il ne les avait pas attachés, pour la simple et bonne raison qu’il croyait en eux, qu’il leur faisait confiance, et en particulier à cette pauvre Aïda qui, en plus de cela, ne pouvait plus vraiment se déplacer comme elle le voulait.
Il l’avait dit au Général, mais son attitude lorsque l’un des hommes tentait d’aller retrouver les deux otages était plus que brutal, n’hésitant pas à les envoyer valser, n’était pas des plus inspirante pour Ephrem.
Il formait un mur entre eux et les long Bras. Ephrem ne pouvait faire confiance à un étranger, même si celui-ci c’était trouvé être un allié de valeur.
Après tout c’était la venue de tous ces étrangers qui semblait avoir amené la fin de Judée.
Pendant qu’Yvan parlementait encore et encore, la terre gronda de plus en plus. Isaia crispa sa main de plus en plus sur son sabre. Quelque chose de grand se tramait et pourtant ils discutaient là, comme se battant contre la montre, sans savoir ce qu’il se passerait à la fin du décompte.
-« Petit, prouves moi que tu ne mens pas : Montre moi les deux prisonniers de ton propre chef sinon je te roulerais dessus jusqu’à ce qu’il ne reste rien de toi ! »
Yvan le regarda avec défiance, sous le rire faussement détendu d’Isaia. Les yeux dans les yeux, il lui répondit sans une once de peur.
-« Alors roulez moi dessus, je vois mal de quoi je pourrais avoir peur. »
Sous le regard amusé d’Il Demonio, qui ne comptait pas laisser sa proie mourir, Ephrem se présenta devant le jeune homme.
Tandis que la foule commençait de plus en plus à s’inquiéter de la terre qui remuait, Le Bousier frappa de son poing gauche tout de même bien affaiblit.
De son poing droit, Yvan le contra, à force égale. L’exploit laissa sans voix toute la foule. Yvan, et cela se voyait, était aussi diminué que le puissant Général et pourtant il n’y eu aucun vainqueur.
Ce dernier, loin de la fureur de la terre commença a rire bruyamment.
-« Les poings ne mentent pas ! Je ne sais toujours pas si les Longues jambes t’on menti mais ta sincérité mérite que je te prête attenti- »
Cette fois, ils ne purent ignorer l’apocalypse qui se profilait. La nature qui se déchaînait n’était pas plus inquiétante que ça pour ce peuple qui était habitué à plus rude, mais maintenant la terre crachait des flammes. Elle menaçait pour la première fois ceux qui habitaient en son sein.
Soudainement une faille s’ouvrit près du Bousier, puis une autre, puis encore une, menaçant de plus en plus le village.
La panique s’empara finalement des long bras.
« Mais qu’est-ce qui ce passe bordel ! », « C’est pas juste un tremblement de terre qui dure, c’est la fin de Judée ! » pouvait-on entendre dans la cohut.
-« Silence ! »
Ephrem su ramener l’ordre d’un seul mot, couvrant tous autres bruits, plus fort que Judée elle-même.
-« On va tous au village Longues jambe ! On regroupera tout le monde en un point, nos hommes comme les vaincus ! Peut-être éviterons-nous la colère de Judée ! »
Sous les cris probatoires de ses hommes, ils se mirent en route vers la porte principale. Ephrem considéra cependant les paroles d’Yvan et comptait bien percer à jour, si cela était bien vrai, les véritables intentions de Timothy.
Cependant avant Yvan laissa un instant le groupe. Ephrem comprit qu’il allait voir les fameux otages. Il le laissa faire sans envoyer quelqu’un pour l’espionner.
Bien qu’encore mal en point, le jeune mastodonte ne mit pas longtemps retrouver le roi et sa fille cachés dans un petit buisson à quelques mètres de là.
Effrayés par les secousses de plus en plus en présentes, ils avaient néanmoins obéit à Yvan, surtout grâce à Aïda. Ils n’avaient pas bougé, attendant le retour de celui qui leur avait laissé la vie et souhaitait même les aider du mieux qu’il pouvait.
-« Vous aller partir ! Allez là où vous serez hors d’atteinte. Le sud me parait plus calme. » Leur ordonna-t-il en libérant le roi Longue jambe
-« Mais et toi étranger ? Tu ne devais pas nous y emmener en tant qu’otage ? » Demanda Aïda, tout de même inquiète
-« Moi ? Je vais terminer quelque chose que j’aurais dû terminer il y a un moment. »
Pendant ce temps, Simion, escorté en prisonnier par les fantassins longs bras qu’il avait rencontré plus tôt faisait face à son village, saccagé, en proie aux flammes et à la destruction. Quelle ne fut pas la réaction de ses gardiens lorsqu’une petite troupe de marmoniens leur tombèrent dessus sans prévenir.
-« Mais que faites vous ?! Nous sommes vos alliés ! » Cria l’un des pris pour cible
-« Alliés pour faire tomber ce village ! Maintenant qu’on a réussi, nous n’avons plus besoin de vous ! » Rétorqua l’un des traîtres marmonien en brandissant une grande épée pour l’abattre violemment contre son interlocuteur
Tandis que les autres marmoniens, plus nombreux que le petit groupe de Long bras accompagnant le petit groupe, ne se prièrent pas pour le décimer, non sans mal, Simion se maudissait d’avoir laisser faire Timothy aussi facilement.
Enchaîné, il savait qu’il ne pourrait pas gagner tel quel, mais avec un peu de chance, il en entraînerait quelques uns avec lui dans sa chute.
-« Et maintenant le plat de résistance : Ce cher Simion ! Le fier Vice chef des Longues Jambes à notre merci ! » Lança l’un des marmoniens, le sang de son massacre tout frais sur le visage
Ils étaient tous en face du grand Longue Jambe, le sourire à la seule pensée de tuer une si grande icone de se village.
Pourtant, même entravé il restait dangereux. Par précaution, l’un des marmonien possédant un pistolet lui tira à plusieurs reprises dessus, visant les jambes. Ne renonçant pas à sa vie aussi facilement, Simion fit preuve d’une adresse à couper le souffle, évitant de justesse toute les balles.
Sous la panique des assaillants, il tenta de s’échapper mais se retrouva très vite encerclé par d’autre marmonien qui effectuait une ronde.
-« Oho ! Voilà le puissant Simion à notre merci ! » Pouvait-on entendre dans les rangs
-« Aller ! On le massacre ! »
Tandis que Simion voyait sur lui fuser une horde terrible, voyant sa fin imminente, plusieurs d’entre eux tombèrent avant même d’avoir pu toucher le vice chef.
Profitant de cet effet de surprise venant d’on-ne-sait-où, Simion fit un bond gigantesque avant de retomber les deux pieds dans le sol, provoquant de multiples fissures qui déstabilisèrent les marmonien.
Il remarqua avant de tenter à nouveau qu’il devait son salut à des flèches qui s’étaient planté dans le corps de ces attaquants. Il reconnu sans mal l’appartenance de celles-ci :
-« Les Long Bras ! Ce gamin a réussi à les convaincre ! » Se dit-il, presque soulagé
Et il avait raison. A ce moment même où il s’arrêta de fuir, les long bras surgirent des petites rues, attaquant sans sommation les marmoniens qui maintenant se trouvaient en infériorité numérique.
Regardant les marmoniens se faire à leur tour massacrer, il vit au loin des figures qui ne lui étaient pas inconnu.
Il s’agissait d’Ephrem, le fameux Bousier, et des deux étrangers qu’il avait vu plus tôt dans la forêt aidant sa sœur, les mêmes qui prêtaient leur force aux Long bras.
Avec eux se trouvait les Longues jambes qu’il avait sauvés des fantassins long bras. Ils regardèrent leur Vice chef comme rassurés.
Une fois le carnage terminé, Ephrem alla à la rencontre de Simion.
-« Je n’arrive pas à y croire… »
-« Toi non plus, Bousier hein ? »
-« Nous voilà à nous battre ensemble contre un ennemi commun… Un ennemi qui s’est joué de deux camps en se servant de notre guerre… »
Simion resta silencieux tandis qu’on le libérait de ses chaînes. Il n’avait en tête qu’une seule chose : Rayer Timothy de la carte, le réduire à néant.
Ephrem ressentait ce bouillonnement intérieur. Il avait vu les marmoniens attaquer les long bras qui escortaient Simion et même d’autres en achevant certains Long bras. Il savait maintenant qu’Yvan avait raison et voulait arracher la tête à Timothy et ce cher Maréchal Séssé séko, le chef des Marmonien.
Il se tint alors près du Vice chef, lui aussi déterminé.
-« Je sais ce que tu veux faire, je t’accompagne ! »
Simion esquissa un petit sourire. Mais Yvan se pointa devant eux, tenant à bout de bras un marmonien qu’il avait sauvé d’une mort certaine.
-« Je viens avec vous ! J’ai quelque chose à donner à Timothy. »
-« Quoi donc ? » Demanda Simion, intrigué
-« Un bon coup de poing dans la gueule ! » s’énerva-t-il en repensant à la bravoure d’Aïda qu’il voulait venger
Simion éclata de rire. Il ne connaissait pas ce jeune homme, ne l’ayant vu que rarement, mais il lui plaisait bien. La fougue qu’il avait en lui rappelait sa jeunesse et, bien qu’assez amoché, il était sûr qu’il pourrait être utile.
-« Très bien, alors all- »
Ephrem bascula en arrière, tout comme les autres. Une violente secousse ébranla le village. Des huttes s’écroulèrent, le sol craqua, se fissura.
-« m**de, le village n’est pas un lieu sûr ! » S’éleva une voix dans les rangs Long bras
-« On va juste tous mourir ici si on reste ! » Cria une autre
Sensible à la crainte qui s’élevait, Ephrem pris rapidement une décision, sous l’œil parfaitement d’accord de Simion. En effet, seul de vrais chefs savaient ce qui passait en premier.
-« Tu comptes les ramener au sud ? » Le questionna-t-il
-« Oui ! Si ça continue, nous ne serons pas ceux qui tuerons Timothy et Séssé Séko mais se sera Judée ! »
Simion acquiesça. Mais il comptait quand même s’occuper de Timothy, peu lui importait le coût.
Ephrem l’avait vu mais ne tenta pas de le retenir. Ce n’était pas qu’en tant qu’ennemi, il voulait le voir mort mais plutôt qu’il le comprenait malgré tout.
-« Je sais que ça va paraître bizarre pour un ennemi de dire ça mais ne meurs pas saleté de Longue Jambe ! »
-« Aucune chance enflure de Long Bras ! »
Simion se tourna alors vers Yvan afin de savoir où se trouvait le traître.
-« Je ne te le dirais pas et le marmonien non plus ! » Lui répondit-il
-« Et pourquoi donc ? »
-« Je lui ai arraché la langue, il ne parlera plus. »
-« Le seul moyen de le trouver, c’est de m’emmener ! » finit-il
Simion resta silencieux là où Ephrem s’activait. Il avait dans l’idée d’évacuer en plus de ses hommes, le plus de captifs possible à a barbe des marmoniens et ce dans un laps de temps assez restreint.
-« Très bien, viens avec moi si tu t’en sens capable ! » Lâcha le Vice Chef
Yvan sourit. Il allait pouvoir conclure le combat qu’il avait débuté contre Timothy Zachery. Mais une remarque de Simion le refroidit quelque peu.
-« Où il est passé ton ami ? »
Il regarda partout autour de lui mais ne vit personne.
-« Il compte me voler ma proie j’imagine… » Dit-il sans se rendre compte qu’il ressemblait bien plus qu’il ne le pensait à celui qu’il détestait
-« Alors ne perdons pas de temps, allons-y ! »
Non loin de là, le Maréchal Séssé Séko, perché dans le plus haut des arbres du village, parlait dans son escargophone au reste de ses hommes sur Judée. Timothy à ses côtés, il leur ordonna, malgré le fait que la situation exigeait l’évacuation de ses troupes quitte à laisser mourir la précieuse main d’œuvre que fournissaient les natifs de Judée, de continuer le combat afin d’asservir tout ceux qui restaient.
Timothy resta silencieux. Il ne se souciait guère de tout ceci, il voulait simplement en finir avec cette mission au demeurant interminable…
Une fois ses ordres donnés, le Maréchal scruta la mer. De là où il était, il avait une vue imprenable sur la moitié de sa flotte qui arrivait, parée à prêter main forte.
-« Tu vois ça Timothy ? On va finalement mettre un terme à tout ça, bien comme il le faut ! »
L’intéressé ne broncha pas, se contentant d’esquisser un sourire.
-« Le plan de Cohésion Final… Va être une grande réussite ! Nous nous servirons bien mieux de cette ressource que ces sauvages utili- »
Le Maréchal ne pu finir tant ce qu’il était en train de regarder, impuissant, était terrible pour lui : En effet, les robustes bateaux qui composaient une partie de sa flotte furent soufflés par des torrents bouillonnants ! Le choc fut si violent qu’ils explosèrent sous chaque impact. L’espoir de retrouver des hommes vivant s’éteignait lorsque que les salves recommençaient, teintant l’eau de la mer d’un rouge écarlate éclatant.
Le Maréchal grinça des dents.
-« Mais bon sang, qu’est-ce que c’est que ça ?! La moitié de ma flotte décimée d'un seul coup ! »
-« Peut-être devrions nous partir ? » Se demanda le Traître
-« Non ! Nous allons prendre ce village et rien ne nous arrivera ! Ensuite ce sera au tour de toute cette île ! Ce que le Maréchal veut, le Maréchal l’obtient, ne l’oublie pas ! »
Timothy se tourna vers lui, le regard vide mais inquiétant, nullement impressionné par cet homme pourtant extrêmement puissant, que se soit sur un champ de bataille ou autre.
-« C’est vrai, je ne l’oublie pas… » Soupira-t-il
-« Mais si je veux prendre votre vie, rien ne vous protégera, ça ne l’oubliez pas. »
Le Maréchal, bien que normalement nullement inquiété par l’agent du CP-1, savait ce que cette menace voulait dire.
Il n’avait pas le droit à l’erreur alors que Timothy avait préparé le terrain comme il fallait…
Charline et le vieux Maître Héphaïstos avait gagné depuis un moment Fort point, juste devant le village.
De ce côté-ci du Jourdain, le « Ragnarök », comme le désignait le vieux forgeron et ancien Général, commençait à faire parler de lui. Tout deux en conclurent qu’en dessous rien n’était encore fini.
Néanmoins par précaution Héphaïstos, en sa qualité de membre important des Long Bras fit ordonner l’évacuation de Fort Point vers le village pour ensuite faire évacuer par voie maritime les femmes, les enfants et les vieillards avec les bateaux.
Pour le reste, c'est-à-dire les hommes encore vigoureux, il ne leur laissait pas le choix : c’était la nage qui les attendait.
Alors que toute la base était en route avec hâte au village, il resta derrière avec Charline, toujours l’air impassible.
-« Et vous jeune fille ? »
-« Quoi donc ? »
-« Vous venez avec nous j’espère ? »
Charline le regarda comme s’il venait de dire une bizarrerie des plus grotesques.
-« Moi je retourne là où mon navire a été amarré. Ce n’est pas une île qui tuera les deux hommes qui m’accompagnent voyez vous et j’ai un contrat avec l’un deux. Donc il ne mourra pas avant de l’avoir rempli. »
Le vieux Maître éclata de rire. Il vit pour la première fois une lueur d’humanité chez Charline et cette lueur c’était l’espoir.
-« Jeune fille, vous êtes sûre de vous ? » lui demanda-t-il après avoir repris son souffle
Elle ne répondit pas, elle n’en eut pas besoin, ses yeux parlaient pour elle.
-« Très bien mais laissez moi vous accompagner jusqu’à votre bateau au moins ! »
-« Non. Je peux me débrouiller toute seule, je n’ai besoin de personne » Envoya-t-elle froidement avant de changer de direction
Héphaïstos resta un instant bloqué devant tant de détermination.
-« Je voyage avec Isaia depuis un moment et je ne suis toujours pas morte… Si lui, un tueur sans remords, ne peut pas me tuer c’est évident que je vivrais. » S’amusa-t-elle en partant au loin
Le vieux Maître la laissa partir, sans même une quelconque crainte
-« Ces trois personnes… Elles n’ont vraiment pas froid aux yeux ! »
Pendant ce temps, à Raptor Nest, le nid des Fossoyeurs, les survivants Longues Jambes et Longs Bras s’étaient unis depuis l’arrivé du Commandant Elfried.
Mais depuis le début du Ragnarök de plus en plus insistant, le Commandant, bien qu’ayant reçu l’ordre de continuer par le Maréchal, désobéit finalement celui-ci, préférant sauvegarder la vie de ses hommes.
Il le savait, la prochaine fois qu’il verrait son supérieur, il mourra mais qu’importe, il préférait payer de sa vie pour éviter de perdre ses soldats plutôt que d’obéir.
C’était là sa manière de diriger, et personne ne pouvait lui enlever ça.
D’un signal, il ordonna alors le repli. Ses hommes ne le savaient pas mais il venait très certainement de se condamner à mort pour les sauver…
De leurs côtés, les deux Capitaines en charge de l’attaque sur Raptor Nest, Andrea et James, firent de même.
Ca sentait mauvais pour tous, il leur fallait fuir. De plus les marmoniens les ayant trahis, les deux capitaines appelèrent sans succès Timothy avant de se rabattre sur Ephrem qui leur dicta de retourner au plus vite à leur village, et même, chose étonnante pour cet homme, de conseiller aux longues jambes encore vivants de se réfugier au sud, dans leur propre territoire.
C’est alors qu’un grand mouvement, non sans panique - causé par le Ragnarök - prit le départ pour la rive sud du Jourdain.
Timothy et Séssé Séko attendaient, sans même se soucier de l’extérieur, toujours sur l’arbre qui tenait bon. Les raisons qui les maintenaient au calme étaient toutes deux différentes mais toutes deux aussi importantes.
-« Dis-moi Timothy ! Que comptes-tu faire après ? »
Le traître long bras laissa passer un long silence tandis que la terre tremblait sembla se calmer pour la première fois depuis un moment.
Il se tourna finalement vers l’ambitieux Maréchal afin de lui sa réponse.
-« Je prendrais des vacances. »
Le Maréchal laissa un rire s’échapper avant de taper son associé sur l’épaule.
-« Des vacances hein ? Tu les auras bien méritées ! Mais avant ça, allons voir où en sont mes hommes ! »
Cependant, alors qu’ils s’apprêtèrent à quitter leur perchoir, duquel ils pouvaient voir la mer déchaînée, une boule de feu venue dos à eux vint les percuter.
Les deux hommes eurent juste le temps de sauter que l’arbre carbonisa d’un coup. Ils se réceptionnèrent plus loin.
Le temps de relever les yeux vers l’instigateur de l’attaque, la poussière se souleva. Une multitude d’ondes de chocs plut sur les deux pris pour cible.
Le Maréchal encaissa de plein fouet l’attaque tandis que le traître Long Bras s’en protégea de ses bras puissants.
Une fois la poussière retombée, le visage des deux assaillants se dévoila. Le Maréchal n’en reconnu qu’un des deux, le Vice chef des longues Jambes, Simion. Mais l’autre n’était qu’un simple jeune homme, inconnu de Séssé Séko.
Timothy cependant savait qui il était.
-« Simion et Yvan… Je pensais pas vous revoir de sitôt ! » Plaisanta-t-il
Tandis que Simion tira un bon coup sur sa pipe géante, Yvan, pas au mieux de ses capacités, tendit le poing ferme vers le Long Bras.
-« Tes vacances… Seront des vacances pour l’enfer ! » Hurla-t-il avant d’armer son bras droit et de le planter violemment dans le sol
Salutation !
L’homme aux mains rocheuses balança une salve de débris, sur Timothy, sans se soucier du Maréchal.
Ce dernier les brisa avec une facilité déconcertante avant de foncer sur le jeune homme. Il n’eut pas le temps de l’atteindre :
Pyromane Style : Fire Ball !
Simion envoya une boule de feu si puissante et rapide sur le long bras qu’il la reçu de plein fouet. Pourtant il continua sa course comme si de rien n’était, juste quelques brûlures mineures.
-« Tu sera le premier à mourir ici. » cracha Timothy avant de tendre avec vivacité ses bras vers Yvan
-« Je ne te laisserais pas faire ! » Cria Simion avant de bondir de ses puissantes jambes sur l’homme qu’il haïssait le plus au monde
Cependant c’est lui qui fut arrêté dans sa course par le Maréchal. Ce dernier se décida enfin à agir et il ne fit pas dans la dentelle.
Il était armé de deux marteaux en acier plutôt petits mais dont la puissance n’étaient pas à sous estimé tant ils devenaient redoutables entre les mains de Séssé Séko.
Ayant deviner les intentions du Longues jambe, il l’avait anticipé. Il lui asséna un puissant coup que Simion ne pu qu’éviter de justesse.
Pendant ce temps Timothy avait attrapé Yvan, qui ne pouvait que difficilement se mouvoir malgré le fait qu'il s'était à peu près remis de son combat contre Albéric et s’apprêtait à lui briser tout ses os quand un sabre tenta de le trancher, avec une précision à faire pâlir un sniper.
Il relâcha sa prise pour l’éviter. Une simple entaille se dessina sur le visage de l’agent du CP-1.
-« C’est étonnant comment j’ai eu du mal à comprendre où vous vous trouviez… » Lâcha Isaia, qui se tenait devant Yvan
Simion, Yvan et Isaia étaient réunit contre les deux ennemis de Judée. Tandis que le nord de l’île se disloquait, le village Longue Jambe pris dans cet enfer, ils continuaient de se battre, réunit par des motivations différentes contre l’adversité.
De leur côté, les hommes d’Ephrem ralliaient au plus vite l’autre côté du Jourdain, là où le grondement de l’île se faisait plus calme, plus modéré.
Quelques minutes auparavant, c’était les deux capitaines Long bras, Andréa et James, qui l’avait franchit.
Tous se sauvèrent du mieux qu’ils le purent. Héphaïstos par exemple avait finalement rejoint son village natal, prêt à faire évacuer femmes et enfant comme il l’avait dit. Sans aucune nouvelle d’Aaliyah et de l’étrangère qui était resté, il ne pouvait plus que prier pour que Judée soit sauvée de la folie de cette vieille femme mue par le chagrin et la tristesse.
Un autre petit groupe se sauvait, plus maladroit que les autres, à travers la jungle en feu du côté de la rive nord du Jourdain : c’était Aïda et son père le Roi Simon II. Ce dernier portait d’ailleurs sa fille, faisant preuve alors d’une humanité envers la chaire de sa chaire.
Pourtant l’instabilité de l’île en plus du fardeau de sa fille devenait de plus en plus difficile à supporter. Il trébucha finalement lorsqu’un tremblement plus puissant encore résonna.
Alors qu’il se relevait, tenant fermement sa fille qui avait du mal à rester consciente, il se rendit compte, trop tard, qu’un arbre en feu était en train de s’abattre sur eux, trop rapidement pour l’éviter hélas.
Croyant sa dernière heure arriver, il tenta de projeter sa fille au loin dans un geste désespérer mais le temps qu’il le fasse, l’arbre allait déjà s’écraser.
Lui qui n’avait aucun scrupule à sacrifier les sien faisait maintenant preuve d’un altruisme sans borne.
Alors qu’il ferma les yeux, comme si cela passerait mieux, un grand bruit d’éclatement, différent de tout ce vacarme qu’on pouvait entendre, retentit.
Lorsque le Roi Simon rouvrit les yeux, point de tronc enflammé le menaçant. Juste une grande femme, une silhouette familière, une longue jambe. Peut-être les dieux de Judée s’ils existaient avaient-ils décidé d’acter pour cet homme.
En tout cas si ce n’étaient eux, la chance leur souriait.
-« Mon Roi ! Vous et votre fille ici près des ruines d’Hamamatsu ? Et que faite vous dans cet état ? » Leur demanda-t-elle
Reprenant son souffle, c’est qu’il n’était plus tout jeune et qu’il s’était empâté avec les années, il se hâta de répondre.
-« Red Moon ! On doit passer du côté Long Bras ! Escorte nous c’est un ordre ! »
Sans poser de question elle prit Aïda, et se mit en route avec le roi à ses côté.
-« Faudra quand même si vous le permettez, m’expliquer pourquoi vous êtes en fuite mon Roi ! »
Dernière édition par ji-san le Sam 7 Juin - 16:40, édité 1 fois
ji-san- Infatigable dessinateur
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Re: L'île forestière de Judée
Dans le village Long-Bras, Héphaïstos dirigeait l'évacuation d'une main de maître. Leur puissance maritime avait été mise à profit, les femmes, les enfants et les vivres de première nécessité furent embarqués en priorité sur les bateaux. Les quelques hommes qui avaient pour l'instant trouvé des places d'offices constituaient les équipages de ces bateaux. L'évacuation se faisait dans un climat de terreur intense mais le vieux forgeron avait su imposer un certain calme grâce à sa prestance. Il ne se faisait aucune illusion cependant, tout le monde ne trouverait pas de place, beaucoup même devront se jeter à la flotte. Aussi, il chargea leur unité du génie militaire fraîchement rentrée de Ford Point de construire des barges avec des rondins ou troncs de bois. L'important était que ça flotte pour permettre au maximum de personnes d'être au sec. Pour l'instant, le sud était certes ébranlé par de petites secousses mais rien de comparable à ce qui se passait dans le nord, ils semblaient avoir un peu de temps, à moins que ce ne fût le calme avant l'apocalypse.
Un autre problème vint bientôt s'ajouter aux soucis logistiques d'Héphaïstos. En plus de leurs fantassins qui fuyaient le nord, il y avait de plus en plus de Longues-jambes qui affluaient en direction de leur village par flots ininterrompus. Bien que moins pourvu en bête féroce que le nord, le sud n'en restait pas moins dangereux en dehors d'un abri de sécurité. Aussi, en traversant le Jourdain, les Longues-Jambes par petits groupes s'étaient orientés vers ce village ennemi si craint. Par insolite, certains d'entre eux étaient blessés et c'était des Long-Bras qui les transportaient.
Le vieil homme laissa la situation se gérer d'elle même en l'observant de loin. Il fut surpris de voir que devant l'adversité du moment, les haines et rancœurs semblaient s'effacer. Pas jusqu'au point qu'un Long-Bras daigne laisser sa place sur un bateau à un Longue-jambe mais il y avait une certaine... cohésion. Le mot était sans doute fort. En tout, cas, le vieil homme ne put que sourire devant le volontariat de ce peuple ennemi. A peine arrivé, à peine s'étaient-ils rendu compte que les Longs bras abattaient les arbres pour construire des embarcadères qu'ils se mirent à aider sans parler. Cela représenta un énorme gain de temps pour les membres du génie, un Longue-Jambe moyen défonçait un arbre d'un coup de pied alors qu'il fallut deux à trois Longs bras et des scies pour le même résultat.
- Héphaïstos: Saleté d'Hermione. Elle avait touché du doigt une partie de la solution à nos problèmes.
Trois contre deux. La suprématie numérique était certes pour les défenseurs de Judée mais les agresseurs n'en semblaient pas trop en pâtir. Au contraire, ils semblaient même dominer. Le combat faisait rage depuis moins d'une minute mais le sang coulait déjà. Une erreur de concentration avait valu à Yvan un Shigan bien placé à la jambe de la part de Zachery. Isaia avait été déstabilisé par une soudaine éventration du sol ce dont avait profité le Maréchal pour lui faire sentir la caresse de ses marteaux en pleine gueule. Il se releva le front ensanglanté mais plus souriant que jamais. Quant à Simion, s'il était le seul à se tenir debout à cet instant précis, c'est qu'il s'était relevé une seconde plus tôt d'un coup d'estoc particulièrement violent du Maréchal. Les hématomes sur son torse en étaient la preuve.
- Simion: Ce type est trop puissant.
- Isaia: Tu crois ? Plus ils sont puissants et mieux c'est ! Il petalo svolazzante
La lame d'air d'Il Demonio cibla Séssé Séko qui ne fit aucun mouvement pour l'éviter. Au dernier moment, il fit juste une simple moue avec un de ses marteaux ce qui suffit à annihiler l'attaque d'Isaia. Ce dernier avait suivi la course de son attaque et s'était rapproché de son adversaire. La lame de son Katana brassa du vide à l'endroit où se tenait le Maréchal. Il réapparut dans son dos mais Isaia l'avait deviné. Il orienta son Katana derrière lui en le faisant passer sous son aisselle. Séssé Séko avait lui aussi deviné qu'Isaia le devinerait. Il dévia la lame d'une pichenette de marteau et abattit l'autre sur la tête d'Isaia. Du moins, il le tenta, la pipe de Simion vient à la rescousse du démon. Le Vice-chef avait de son côté deviné que Séssé Séko devinerait qu'Isaia allait le deviner. Le pyromane cisailla l'air d'un coup de pied rotatif pendant qu'Isaia se baissait pour laisser passer l'attaque. Le Maréchal mis son avant-bras en opposition à l'attaque. Il glissa sur plusieurs mètres sous la force imprimée. Pensant profiter de cette ouverture Simion et Isaia se ruèrent sur lui en position d'attaque, sans garde, ce qui les exposa à la fulgurante contre-mesure du Maréchal qui avait anticipé leurs mouvements.
Il abaissa vivement son marteau droit et tous ce que virent les deux hommes c'était un puissant éclat bleuté.
- Séssé Séko: Mjöllnir
Simion et Isaia planèrent sur dix mètres les bras en croix, foudroyés par les arcs électriques qui émanèrent du marteau. Ils s'écrasèrent lourdement sur un sol bien fragile qui céda sous le choc. Une langue de feu jaillit de terre manquant de carboniser Il demonio qui tenait debout tant bien que mal. Sa tunique était roussie à bien des endroits, son bras gauche portait les cicatrices de l'attaque du Maréchal. La chair avait été écorchée et avait noirci par endroit. Simion était dans un état semblable au sien.
- Simion: Maintenant t'es convaincu ? Sa garde est parfaite. Si t'as une idée j'suis preneur.
- Isaia: J'ai remarqué un truc suite à notre échange mais j'ai besoin de le confirmer. Et ça nécessite que quelqu'un joue les appâts.
- Simion: Je suis né pour jouer les appâts, ajouta-t-il sur un ton ironique.
La situation générale se dégradait. Presque la totalité du Nord était à présent la proie des flammes. Verts ou secs, les arbres centenaires brûlaient tous. La faune s'enfuyait comme elle pouvait essayant de traverser le Jourdain. La terre tremblait moins qu'avant ce qui n'avait qu’accéléré la progression des flammes. A quelques encablures du combat d'Isaia, Yvan en décousait avec son adversaire. Entre eux c'était une histoire de rivalité des débuts. Les enjeux avaient plus un parfum d'égo.
- Yvan: Roc Gun
- Zachery: Double Humerus Kempo : Steel Grip
Les deux coups de poings se percutèrent en propageant une onde de choc. L'un était aussi rapide qu'une balle, l'autre aussi dur que de l'acier. La balle l'emporta sur l'acier, le coup d'Yvan tordit la main de Zachery dans un angle inquiétant nimbé d'un horrible bruit de rupture. S'il avait mal, l'agent félon ne laissa rien transparaître et contre-attaqua aussitôt de son autre main. Il happa Yvan par les cheveux et plongea sa tête vers le sol puis l’accueillit d'un bon coup ascendant de genou. Une coulée de sang fuita par le nez de l'élève d’Héphaïstos qui flancha sous la douleur.
- Zachery: Shigan , hurla-t-il en comptant bien ne pas laisser passer sa chance de prendre le dessus.
Le doigt tueur rata de peu le cœur d'Yvan qui tombait perforant sa cage thoracique droite. Cette contre-douleur fit reprendre un peu de ses esprits à Yvan qui décida à son tour de ne pas laisser passer cette chance. Il fit une clé de bras au bras ennemi de manière à l'empêcher de se retirer. Un croche-pied lui permit ensuite de déséquilibrer son adversaire et il en profita.
- Yvan: Roc UZI
Une rafale de poing-balle s’abattit sur la figure de l'agent félon à terre. Yvan aurait bien aimé continuer à la mitrailler de coup mais un arbre géant s'affala dans leur direction, consumé par le feu qui les avait à présent presque encerclé. Il brisa le contact et recula en rampant, imité par Zachery qui saignait abondamment. Le village Longue-Jambe n'était plus qu'un bûché grandeur nature.
Si les poings ne mentaient pas alors c'était surement vrai qu'Aaliyah et Hermione ne se faisaient pas de cadeau dans cette grotte souterraine saturée de méthane. Le combat de la presque-belle-fille et de la presque-belle-mère faisait des étincelles. Pour l'une il s'agissait d'apprécier une dernière fois les joies du combat et aussi un étrange moyen d'aimer encore son fils à travers la femme qui l'avait aussi aimé. Pour l'autre il s'agissait de faire son devoir de Vice-chef, son amour passé était justement passé depuis longtemps. Sa vengeance, elle l'avait assouvie tellement de fois en tuant des Longues jambes qu'elle considérait qu'elle avait honoré la mémoire de Ragnarök.
- Hermione: Styx Butterflies
- Aaliyah: Euros, East Wind
Les papillons d'Hermione crachèrent des fils de soie pour entraver les mouvements d'Aaliyah. Sa réponse immédiate vint sous la forme du vent de l'est, mais en une version plus affinée que celle qu'avait déclenchée Hermione des minutes plus tôt. Les rafales d'ondes tranchantes étaient très fines, presque semblable à des aiguilles qui harponnèrent un par un les papillons de l'outre-tombe.
Elle enchaîna en donnant un violent coup de poing dans le vide ce qui déclencha une onde de choc qu'Hermione esquiva pour lui en renvoyer une plus grande que la Vice-chef ne put parer sans concéder plusieurs mètres dans la poussière.
De son côté, Babylone n'avait pour seul ennemi que des fils entrelacés quittant ou rejoignant quatre consoles. Elle avait des talents certains et du métier en tant qu'artificière mais la Tueuse de Monde se retrouva totalement dépourvue face à cet imbroglio de mécanismes. Et ça ne l'aidait pas de voir le chronomètre affichait qu'il restait quatre minutes avant la mise à feu qui embraserait tout Judée. Elle s'assied à même le sol, en face de la bombe à retardement en se demandant ce qu'elle pouvait bien y faire.
- Babylone: Bon, il y a quatre consoles chacune reliée à trois fils principaux sans dérivations, eux même reliés à quatre sous-secteurs dispatcheurs qui se chargeront surement de relayer les signaux de détonations. Si je coupe ça au niveau de la connexion du module de transfèrement, les impulsions beta forceront le mécanisme à sauter. Mais si je l'interromps au niveau du générateur de genkidama, je pourrai contrôler le flux de particules chargées...
- Lecteur 1: Arrêtes, tu nous a largué là...
- Lecteur 2: Attends, attends, j'ai bien lu "genkidama" ?
- Babylone: Je sais, il faut couper les fils rouges ! C'est toujours le rouge.
- ji: T'es sûre ?
Sûre de sa déduction et ignorant les voix imaginaires de la raison ou pas, elle sortit une pince de nulle part parce qu'on ne reconnait un vrai démineur qu'à sa pince et que ça avait plus la classe qu'un vulgaire couteau. Ne se perdant pas en envolée littéraire inutile, Babylone se hâta de sectionner à tort et à travers tous les fils rouges du dispositif. Le résultat à la fin, était sans appel, le compte à rebours s'était accéléré, il ne restait que trois minutes avant le boum final.
- Babylone: Bowl of shit...
Commandé par Elfried Hooks, ce qui restait de la flotte Marmonienne s'éloignait de Judée et de ses eaux territoriales devenues bouillantes. Loin des préoccupations de ce qui lui arriverait une fois que le Maréchal rejoindra les siens, le commandant se demandait ce qui se passait réellement sur cette île. Sept ans de manigances pour arriver à ce résultat calamiteux et humiliant. Qu'allait-il faire maintenant ? se demanda-t-il.
....
- Simion: Pyromane Style : Fire Lotus
Il avait sauté, et soufflé une boule de feu sous forme de lotus sur le Maréchal qui restait inébranlable. Le lotus de feu éclata ensuite en une multitude de petits lotus. Séssé Séko ne bougea pas de sa position. Il fit tournoyer ses marteaux chargés électriquement puis donna un grand coup dans l'air. Une série d'arcs électriques en spirale naquit et lui offrit une espèce de bouclier protecteur sur lequel ricochèrent les lys de feu.
Silencieusement, sous le couvert de la pluie de feu, Isaia s'était mu sur le côté gauche de Séssé Séko. Il darda son katana malgré le bouclier électrique qui entourait le Maréchal. Ce dernier pivota et dévia de son marteau droit la lame qui se dirigeait vers son cœur puis de la gauche projeta un arc électrique qu'Isaia esquiva en roulant sur le sol. Il réitéra la même attaque, le cœur ennemi toujours pour cible. Il se fit face à une contre-mesure semblable puis recula de plusieurs bon rejoindre Simion qui semblait avoir compris quelque chose.
- Simion: Pourquoi a-t-il paré par deux fois une attaque côté gauche avec son bras droit ?
- Isaia: Tu l'as vu aussi ? Je l'ai remarqué quand il est apparu dans mon dos lors de l'échange passé. Surement une vieille blessure qui fait qu'il ne peut plus lever son bras gauche de façon optimale. Il peut à peine protéger son cœur. C'est la faille dans cette garde parfaite, dit-il une expression carnassière au visage.
- Simion: Hmmm, même si c'est bien vu, c'est juste un détail.
- Isaia: A nous de savoir en profiter alors.
C'était certain cette fois ci, le feu les avait totalement encerclé et délimitait l'arène de combat à une bande circulaire d'une quinzaine de mètres de rayon. Isaia et Simion étaient d'un côté et Yvan de l'autre. La chaleur commençait à devenir insupportable et troublait leur lucidité. Isaia dégaina son Katana et le plongea dans le mur de feu. Il la ressortit quelques secondes plus tard, toute rougeoyante puis la rengaina semblait satisfait.
- Simion: C'est la dernière attaque, je sers de diversion. Ne t'occupes pas de moi, achèves le.
- Isaia: C'est mon intention.
- Simion: Alors, adieu et merci. Long Long Kempo : Twin Canidae
Il donna un grand coup de pied retourné dans l'air et déclencha deux lames d'air tranchant ayant l'illusoire apparence de deux félins. Les canidés tranchants attaquèrent chacun Séssé Séko par chaque côté. Le Maréchal réagit comme d'habitude au dernier moyen en tournoyant sur ses talons et en dissipant l'attaque à l'aide de ses marteaux. Simion qui était déjà à sa hauteur à la fin de son mouvement rotatif, abattit sa pipe que le Maréchal dévia de biais.
"Tsss, vous me fatiguez, peu importe de quelle manière vous vous servirez de vos attaques comme leurre, ça ne marchera pas. Je vais vous éliminer ici et maintenant" dit-il.
Simion enchaîna par une série de coups de pied que Séssé Séko para méthodiquement sans céder d'un millimètre. Isaia mut de son coté, et lança un Il petalo svolazzante, Lo sboccio à bonne distance. La lame verticale se scinda en cinq et fonça sur les deux adversaires toujours en train d'échanger. Une subtile manœuvre permit au Maréchal de déséquilibrer Simion et de le mettre sur la trajectoire des lames comme un bouclier. Le Vice-chef sourit puis imprima un mouvement rotatif à sa jambe qui libéra une onde tranchante en guise de contre-mesure. Les lames s'annihilèrent dans une gerbe d'étincelles scintillantes.
Isaia avait compris où Simion voulait en venir et il n'hésita pas. Il bondit, Katana en avant pendant que Séssé Séko, toujours dans le dos du Longue-Jambe, se déplaçait vers la droite se rendant compte que le Vice-chef ne faisait que lui obstruer la vue. Mais c'était inutile pensa le Maréchal, il avait vu le jeune homme fuser, il parerait son attaque quelle qu'elle soit. De quel côté allait-il l'attaquer ? Le gauche maintenant qu'il avait décelé son point faible ou le droit pour laisser le côté gauche non protégé ?
La lame d'Il Demonia transperça la poitrine de Simion côté droit et alla se figer dans celle du Maréchal, côté gauche. Les hommes hurlèrent de douleur puis flanchèrent. Isaia retira vivement son Katana libérant une gerbe de sang. Simion roula sur le côté semblant inconscient mais l'attaque n'avait pas été fatale à Séssé Séko comme l'avait espéré Isaia.
- Séssé Séko: Je n'y...crois... pas... T'as... sans.. hésiter... tuer.. ton.. partenaire ? Hacha-t-il en expectorant du sang. Mais... il... faut... bien... plus... qu'une blessure... à la poitrine... pour ...m'achever ! Cette... île est... mienne ! El Thor
Il lâcha son marteau mais sa main gantée continua d’irradier d'électricité. Il la darda droit vers Isaia qui la trancha net. Du sang gicla et encore plus abondamment quand Isaia fit chanter son Katana une seconde fois, puis une troisième, et une quatrième sur chaque membre du Maréchal de Marmonnie. La mare de sang au contact du sol commença à bouillonner par petites bulles. Le démon avait assouvi sa soif de sang et Judée aussi.
De l'autre côté de l’arène limitée par les flammes, deux hommes valsaient, étalés par les coups de poings respectifs dont ils s'étaient gratifiés. Yvan et l'agent du Cipher Pol étaient de forces égales et se rendaient coups pour coups. Aucun d'entre eux ne se releva de cette énième poussière de mordue, la limite physique avait été atteinte depuis longtemps. Yvan saignait de la jambe et des deux bras. Il avait un œil au beurre noir et la majeure partie de la tempe gauche ensanglantée. Zachery de son côté avait un bras déboîté, la vision totalement floutée à cause des multiples coups reçus à la tête et trois ou quatre côtes de cassés. Tous deux avaient la chair brûlées soit à cause du feu environnant soit à cause de l'utilisation des pierres incandescentes.
Main Rocheuses se releva au prix d'un effort surhumain, son adversaire ne pouvant mieux faire que de se retourner sur son bras valide. Yvan traîna derrière lui sa jambe trouée par un Shigan et s'approcha du traître.
- Yvan: Tu as fait beaucoup de mal à cette île.
- Zachery: Pas plus qu'il ne s'en sont fait mutuellement.
- Yvan: Ce serait trop facile de te tuer ici, dit-il pendant qu'une partie de lui explosait déjà de joie de lui réduire le crane en bouillie. Il lutta contre ses pulsions. Tu vas te rependre devant ceux que tu as trahis. Timothy Zachery, tu vas venir avec moi. Il acheva son discours d'un fulgurant coup de poing à la tête qui assomma son adversaire.
- Isaia: Incapable de tuer ? Faible.
- Babylone: Ce truc n'a ni queue ni tête.
La conclusion de la Tueuse de Monde tomba comme un couperet. Dépassée par cette bombe dont elle ne comprenait que dalle, elle n'avait pas passé la minute suivante à chercher un moyen de la désamorcer mais à réanalyser la psychologie de la vieille femme. Babylone venait juste de comprendre que la femme aux papillons avait tout ce temps joué avec elles. Cette bombe et ses centaines de fils emmêlés n'étaient qu'un leurre selon elle, et elle le fit savoir à Aaliyah.
- Aaliyah: Comment ça ? demanda-t-elle en essayant une perle de sang ses lèvres.
- Babylone: Je me répète, ce truc sur le mur n'a aucune chance d'exploser, c'est juste un dispositif illusoire mis là pour nous retarder. J'imagine qu'elle avait prévu que quelqu'un lui mettrait des bâtons dans les roues et agit en conséquence pour pouvoir occuper la personne le temps de faire ce qu'elle avait à faire.
- Aaliyah: Quoi ? Donc plus d'explosions généralisées ?
- Babylone: J'sais pas, faut retourner à la surface voir ce qui se passe mais la terre ne tremble plus depuis un moment. Le feu doit avoir fini de consumer le méthane auquel il avait accès. Sauf si quelqu'un embrase celui que nous avons sous les yeux là...
- Hermione: Futée mais il t’aura fallu cinq minutes pour réaliser ça. Moi je l'aurais vu en moins d'une, dit-elle en s'asseyant en positon du lotus, le sourire illuminée par une joie indicible. Et vous n'avez rien à craindre de ce lac de méthane, il y contient une trop grande proportion d'eau de nappe pour pouvoir s'enflammer. J'ai brûlé ce que j'avais à brûler et je suis sûre que le résultat bien que loin de mes attentes, doit être beau à voir de l'extérieur.
Comme elle l'a dit la fille aux abeilles, j'avais prévu ça pour détourner l'attention d'un éventuel gêneur mais je n'aurais jamais cru que ça me permettrait d'aimer mon fils d'une autre manière.
- Aaliyah: Ragnarök est mort ! tonna-t-elle. Arrêtez de vouloir emporter le maximum de personnes avec vous dans la tombe, votre paix n'est qu'une chimère !
- Hermione: Ses considérations n'ont aucune valeur pour une mourante, dit-elle en enlevant sa tunique révélant une ceinture explosive.
- Aaliyah: Nooooooon, ne faites pas ça !
Elle se rua sur son ex-belle-mère mais Babylone l'agrippa par le bras et la tira en arrière quand l'explosion survint. Il n'eut point de déflagration mais juste un veuf vif orangé qui embrasa l'ex générale. Aaliyah poussa un cri d'épouvante face à ce spectacle qui lui retourna l'estomac. Elle s'en détourna et se précipita pour vomir dans un coin de la grotte.
Babylone regarda avec regret brûler Hermione toujours assise en position de lotus. "Quel gâchis" pensa-t-elle, il y avait tellement de chose qu'elle aurait voulu apprendre d'elle.
Les papillons bleus nuits se réunirent par centaine au-dessus du corps de leur ancienne maîtresse qui continuait de brûler. Simultanément, ils crachèrent sur le feu des fils de soies qui eurent bientôt fait de priver les flammes d'oxygène. Ils recouvrirent le corps de plus de fils de soies. Aaliyah versa des larmes silencieuses devant ces funérailles d'un genre insectoïde.
- Babylone: Elle n'a pas souffert, la mort était instantanée. C'était une bombe au phosphore surement, et la chaleur produite par ce genre de produit chimique peut atteindre les 400° en quelques secondes. C'était important pour elle de mourir par le feu on dirait.
- Aaliyah: Ragnarök, son fils, était le seul à avoir trouvé un moyen d'enflammer les roches incandescentes. Le feu était sa signature. Viens on remonte voir ce qu'il reste de l'île, dit-elle semblant totalement désemparée. Ses papillons veilleront à jamais sur son tombeau de soie.
Plus de deux heures s'étaient écoulées depuis que la folie d'Hermione avait mis l'île à feu.
Il n'y avait plus aucune femme, plus aucun enfant dans le village Long-bras. Ils avaient tous trouvé place sur les navires d'évacuation qui s'étaient juste éloigné de quelques nautiques. Ne restaient dans le sud que les hommes qui construisaient encore des radeaux de rondins, et les Longues-Jambes survivants, hommes, femmes et enfants.
Il restait aussi Héphaïstos qui supervisait la suite des opérations. Un invité prestigieux avait rejoint les réfugiés Longue-jambe, c'était le roi Simon en personne accompagné de sa fille et de Red-Moon. Il avait été parqué dans un coin, les seuls se souciant de lui étant son peuple. Le vieux forgeron ne s'en approcha pas non plus et préféra analyser la situation et s'en faire pour ceux qui était restés de l'autre côté du Jourdain.
Il avait envoyé des éclaireurs sur les berges du fleuve et le constat avait été que seul le nord subissait le cataclysme qui s'opérait. Le feu n'avait pas traversé le fleuve et les explosions intempestives s'étaient arrêtées. Alors qu'était-il advenu d'Yvan son élève, d'Isaia ? Aaliyah et l'autre étrangère avaient-elles réussi à arrêter Hermione ? Surement avait conclu le forgeron mais à quel prix ? Étaient-elles incapables de revenir au grand air maintenant que le nord était à feu ?
Il n'était pas le seul à s'interroger, de rumeur en rumeur, l'histoire de cette journée folle avait été relayée de bouche en bouche et tous désormais savaient qui était à blâmer, qui avait fait quoi et sur qui portaient encore le fardeau de sauver Judée.
Les questions les assaillaient encore quand la végétation à l'est du village remua. En émergèrent, Isaia, Ivan titubant qui traînait par le pied Zachery inconscient et derrière eux, Babylone et Aaliyah tenaient chacune par un membre Simion qui arborait une blessure ouverte à la poitrine mais était éveillé.
Leur retour déclencha des acclamations si soudaines et si tonitruantes qu'on aurait dit qu'une bombe venait d'exploser. Chacun délaissa ce qu'il était en train de faire pour accourir vers ces héros malgré eux. Héphaïstos tout souriant donna une tape dans le dos d'Yvan qui le jeta à terre pendant que Zachery toujours dans les vapes était roué de coup par les capitaines James et Andréa avant qu'Ephrem ne leur ordonne d'arrêter. Babylone et Aaliyah laissèrent tomber Simion sans plus de cérémonie ce qui le fit hurler de douleur. Red-Moon se porta à son chevet.
- Aaliyah: La ferme chochotte. Maître Héphaïstos, il n'est plus nécessaire de continuer l'évacuation désormais, Ragnarök se cantonnera dans le Nord.
- Héphaïstos: Comment vous en êtes-vous sorties ?
- Aaliyah: Babylone et moi avons emprunté une galerie qui nous a emmené dans la mine de Scarlet-Adler. Nous avons ensuite longé le marigot bleu et sommes tombées sur Simion, Yvan et Isaia échoués sur la côte. Apparemment, ils ont réussi à sortir de la fournaise du Nord puis ont ramé assis sur un tronc d'arbre jusque-là.
- Héphaïstos: Hermione ?
- Aaliyah: Elle s'est immolée.
- Héphaïstos: Que faisons-nous maintenant ?
- Aaliyah: Aucune idée, se désola-t-elle en s'asseyant. Le nord deviendra inhabitable c'est sûr. De Scarlet-Adler, j'ai pu voir que la pointe nord s'est totalement affaissée. Simion l'a confirmé, son village est sous les eaux à l'heure actuelle et il est probable que le reste suive bientôt.
- Héphaïstos: Continuer à se battre n'a plus aucun sens à présent.
- Aaliyah: Faites accoster maman, j'dois lui parler d'abord puis je verrai avec Simion et son père. De leur décision dépendra l'avenir de Judée.
- Red-Moon: Comment faites-vous pour être encore vivant après une telle blessure ?
- Simion: C'est... c'est ce type. En chauffant à blanc son Katana juste avant de me transpercer, il a permis à la lame de cautériser la plaie qu'elle causait. Je n'ai pas saigné et il a su éviter les artères vitales.
- Aïda: Je suis si soulagée que tu ailles bien, pleura-t-elle.
- Simion: A quoi bon ? Combien des nôtres avons-nous perdus aujourd'hui ? Se demanda-t-il d'un ton dévasté.
- Héphaïstos: Bien joué Yvan.
- Yvan: Merci Maître. J'ai appliqué du mieux que j'ai pu tout ce que vous m'aviez enseigné.
- Isaia: Où est Charline ? L'avez-vous ramenée ?
- Héphaïstos: Oui et elle vous attend à l'endroit où vous avez amarré vos navires.
- Isaia: Très bien, merci. Dans ce cas... Susurra-t-il.
Il dégaina plus rapidement qu'un battement de cil, sa lame cisaillant droit vers le cou d'Yvan. Héphaïstos qui n'avait que trop bien pressenti l'action du jeune homme se mit en rempart et bloqua la lame à main nue. Il lui suffit d'un second coup pour expédier Isaia à l'autre bout de la clairière sous l’œil médusé et incompréhensif des Longs-bras et Longues-jambes.
- Héphaïstos: Misérable petit...
- Yvan: Non, c'est bon Maître, il ne mérite pas de vous combattre. Le seul qui doit tuer Isaia c'est moi.
- Isaia: Tsss. Charline et moi partirons bientôt. Pour multiplier tes chances de me tuer un jour, tu devrais nous accompagner, dit-il avant de s'en aller.
- Babylone: Qu'est-ce que c'était que ce bonhomme ? rigola-t-elle.
- Yvan: Je vais devoir vous dire au-revoir maître.
- Héphaïstos: Tu es sûr de vouloir accompagner ce bougre ?
- Yvan: Certains. Il personnifie mon objectif. Si je ne le suis pas, je risque de ne plus le retrouver.
- Héphaïstos: Dans ce cas, tu devrais prendre ça avec toi.
Yvan trembla de reconnaissance en voyant Héphaïstos lui remettre son propre gant en pierre incandescente suivi d'autres plaques de pierres qu'il pourra lui-même façonner à sa guise. Yvan bredouilla des mots de remerciement puis salua son vieux maître d'une poigne de main bien virile ou peut-être s'était-il jeté dans ses bras les larmes aux yeux comme une femmelette, le narrateur n'en avait plus aucun souvenir. Simion aussi le remercia en lui offrant sa pipe mais il refusa, trop ambiguë.
Yvan aux Mains Rocheuses quitta Judée en titubant, sous les acclamations des deux camps, reconnaissants à celui qui avait su faire confiance à celle qui était son ennemi et entrevu la trahison de Zachery.
- Héphaïstos: C'est comme ça que naissent les légendes
Très loin de Judée, ce qui restait de la flotte Marmonienne attendait depuis plus de deux heures le retour de leur Maréchal. Même d'aussi loin, ils pouvaient toujours voir les épaisses fumées que dégageait le nord de Judée en feu.
- Elfried: Il faut se rendre à l'évidence, dit-il en s'adressant aux capitaines des bateaux de la flotte. Il ne répond pas au den den mushi, Zachery non plus. Ils ont dû se faire tuer.
- Capitaine 1: Impossible ! Ces deux-là combinés sont invincibles ! Retournons sur l'île pour voir par nous-même.
- Elfried: Négatif. Nous avons perdu toute couverture. Et d'après ce que j'ai vu juste avant notre départ, les deux tribus semblaient s'allier. La reine ne voulait pas d'une guerre ouverte avec eux, voila pourquoi ce plan d'infiltration a été mis en place. Et nous avons perdu plus de la moitié de nos hommes dans cette entreprise. Je ne tolérai plus aucun mort supplémentaire. Et quand le parlement apprendra ça, tous ceux qui ont cautionné ce désastre le paieront. Peut-être valait-il mieux à Séssé Séko qu'il soit mort.
Hissez les voiles, nous rentrons à Marmonnie !
- Isaia: Tu es finalement venu ?
- Yvan: Tu ferais mieux d'être en permanence sur tes gardes, la mort peut survenir si soudainement. Je ne te ferais aucun cadeau.
- Isaia: Je suis curieux de voir ça.
Yvan prit place dans une barque, Charline et Isaia dans l'autre. Ils s'éloignèrent ensuite vers une destination inconnue laissant derrière eux l'île forestière de Judée
Quatre mois plus tard
Le Nord continua à brûler deux semaines après la fin des hostilités. A la fin, comme l'avait prédit Aaliyah, la plaque nord de l'île s'affaissa de plusieurs centimètres permettant à la mer de s’engouffrer dans les terres jusqu'aux ruines d'Hamamatsu.
Des assises générales furent tenues lors de laquelle les Longues-Jambes reconnurent leur défaite. Simion demanda un cessez-le-feu permanent et pour les générations futures. Le compte avait été fait, et les Longues-jambes avaient perdus 2/3 des leurs dans ces événements contre moins d'un 1/3 pour le camp adverse.
Babylone en était sûre, le cessez-le-feu n'était pas motivé par leur situation désavantageuse mais bien par une envie générale de faire la paix. Maintenant qu'ils étaient passés au bord de l'annihilation en y laissant la moitié de leur île et des milliers des leurs, ils en avaient tous marre. Le traître Zachery fut jeté dans une prison en attendant le jugement populaire mais Babylone avait déjà une bonne idée de ce le peuple voulait en faire : Pendaison, écorchement, éventration étaient les plus cités.
Le village Longs-Bras fut élargi pour accueillir les Longues-Jambes. Ils étaient tous d'accord que si les Longues-Jambes installent leur nouveau village ailleurs, cela ne ferait qu'augmenter les clivages et conduirait certainement à une reprise des hostilités dans un futur proche. En vivant ensemble, ils pensaient avoir un moyen de mieux se connaître et de partager leurs valeurs mutuelles. Le roi Simon II mourut d'un arrêt cardiaque un mois après les événements.
Aaliyah obtint quand même de Simion nouvellement couronné que sa tribu exploite pour elle les gisements de pierre incandescente. Les ennemis des Marmonniens avaient envoyé une délégation sur Judée et proposaient le prix fort pour des armes en pierre incandescente. Aaliyah, trop contente d'armer les ennemis de ses ennemis s'était empressée d'accepter cette offre.
Babylone avait suivi tout le processus de retour à la normale parce qu'elle aimait ces intrigues, et surtout parce qu'elle pensait devoir se perfectionner, elle avait trop frôlé la mort sur cette île. Red-Moon fut son entraîneur jour et nuit. Elle lui offrit même des doublons de ses Répulso et Attracto dials.
Quatre mois après, elle décida qu'il était temps de partir mais avant, il lui restait une dernière chose à savoir.
- Simion: Mon frère c'est ça ? Tu veux savoir comment retrouver mon frère ? lui demanda-t-il en anticipant la question.
- Babylone: Oui. J'ai bien vu que vous le considériez comme un paria à un tel point que son nom est interdit de prononciation.
- Simion: Ça c'était à l'époque de mon père et de toute manière, tout le monde l'a oublié ici, si ce n'est moi, Aïda et Red-Moon. Élijah est extrêmement dangereux, autant pour ses alliés que ses ennemis.
- Babylone: Il faut au minimum ça pour voyager avec moi. Je ne cherche pas des enfants de chœur. Et s'il est aussi fort que toi se serait encore mieux.
- Simion: S'il est plus fort que moi hein ? Aucune idée. Mais dis-toi que c'est lui qui a formé Red-Moon qui t'as inculquée un ou deux trucs. Élijah était sur l'île de Saint Uhr juste avant ta venue. J'ignore s'il y est toujours mais une fois-là, tu trouveras forcément des traces de son passage. Surement une colonie de gens persuadés d'être des vampires...
- Babylone: Vampire ? . Merci. Bon, c'est ici que nos chemins se séparent. Si je le retrouve, y a-t-il un message particulier à lui transmettre de ta part ?
- Simion: Non aucun. Euh si. T'auras qu'à lui dire "Sang de mon Sang". Il comprendra.
Babylone esquissa un sourire, se détourna du Longue-Jambes, du village unifié et embarqua dans la mini caravelle qui lui avait été offerte par Aaliyah. Le vent était propice à la navigation, elle orienta le cap au Nord-Nord-Est en direction de l'île de Saint Uhr.
L'étrangleur- The Zodiac Killer
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Re: L'île forestière de Judée
- Après avoir fui la prison d'Ochvtiz, Beelzebuth et Babylone se retrouve sur l'île de Judée. A bout de forces, ils sont récupérés par des autochtones de l'île, les membres d'un village de longues jambes. Dans le même temps, Yvan rencontre les membres d'une tribu de longs bras vivant sur la même île.
- Rapidement d'un côté comme de l'autre une certaine tension se ressent. Après un peu d'investigation il fini par se découvrir un combat plus que centenaire entre les deux tribus de l'île. Longs bras et Longues jambes se battent depuis des décennies pour le contrôle de l'île, cherchant à étendre leur territoire qui ne se réduit pour l'instant qu'à une moitié de l'île chacun.
- De son côté, Yvan rencontre l'un des grands dignitaires de la tribu des Longs bras, Héphaïstos, un maître forgeron reconnu de tous sur l'île. Celui ci lui apprendra ses secrets, et notamment son art du combat. De l'autre côté, Babylone fera valoir ses qualités de dompteuse et montrera aux guerriers Longues jambes qu'il lui est possible de mettre sous contrôle les Méguetants, des créatures féroces habitant au nord de l'île. Ces derniers serviront finalement à la préparation d'une nouvelle guerre entre les deux tribus de l'île, une guerre semblant de plus en plus inévitable.
- Rapidement la guerre est lancée. Profitant des avantages accordés par les étrangers venus rendre visite à chacun des villages respectifs, les deux tribus en guerre établissent tour à tour stratégie après stratégie afin de tenter de prendre l'avantage sur l'adversaire. Ces stratégies se révèlent d'ailleurs souvent fructueuses et la situation est amenée à vite évoluer sur l'île, donnant alternativement l'avantage à l'une ou l'autre des deux factions.
- Après que les premières batailles se soient terminées, les dégâts sont évalués et il apparait que l'ennemi à de chaque côté fait des prisonniers. Est donc organisé un échange de prisonniers sensé réunir les plus grandes forces présentes sur l'île. Malgré un départ plutôt chaotique l'échange fini par se produire. Les deux factions reprennent alors leur propre chemin, cependant après cette rencontre qui se passait en terrain neutre tous se voient obligés de s'adapter à une nouvelle situation imprévue.
- Les Longues jambes se voient obligés de repousser une attaque de masse extrêmement bien organisée des Longs bras. De leur côté les Longs bras se retrouvent à traquer l'une de leur plus éminente personnalité pour soupçon de trahison. Finalement il s'avère que cette dite personnalité, fatiguée de ces combats enfantins avait décidé de littéralement embraser l'île dans sa totalité afin de la purger par le feu.
- Du côté des Longues jambes la guerre est perdu, les armées Longs bras se sont emparées de leur village et célèbrent déjà leur victoire. C'est à ce moment que les troupes d'un certain maréchal Sessé Seko de Marmonnie débarquent pour combattre les deux armées en mauvais point. Cette attaque est en réalité dû à la présence d'un traitre dans les rangs des Longs bras (un second oui, z'ont pas de bol ).
- Le projet embrasement de la Générale Hermione, éminence au sein des Longs bras, contraint l'armée de Marmonnie, bien trop importante pour ce genre de cataclysme, à se replier. Ce phénomène est d'ailleurs endigué par le travail de Babylone et de la Vice Chef Aaliyah. De l'autre côté, Yvan Isaia et le Vice Chef Simon s'opposent au maréchal Sessé Seko ainsi qu'au traitre Zachery. Ces deux combats permettront la mise hors d'état de nuire de tout ce beau monde.
- Finalement, les deux tribus au départ ennemies seront forcées de travailler ensemble contre le cataclysme créé par la traitresse n°1 et l'armée amenée par le traitre n°2. En ressortira une alliance entre les deux tribus et la création d'un seul et unique village les regroupant toutes les deux (j'ai nommé : Konoha )
- De son côté Yvan, qui se sera entrainé pour pouvoir combattre Isaïa décidera de repartir à ses côtés, lui promettant qu'un jour il se chargerait personnellement de le tuer. De l'autre côté, Babylone restera un petit moment sur l'île afin de s'entrainer davantage. Enfin, Belzébuth restera à tout jamais sur l'île, une noix de coco lui étant tombé sur la tête il a tout oublié à propos de lui et se prend maintenant pour un Méguetant sauvage, sillonnant les rives du Jourdain, gare à ceux qui croiseront sa route.
Je tiens à dire que cette aventure était plutôt sympa à valider. Vous avez créé des PNJ supers intéressants, j'ai beaucoup aimé cet aspect là de l'aventure. La guerre que vous narrez est aussi sympa à suivre, avec des stratégies bien élaborées, des retournements de situation bien sympas... C'est peut être un peu dommage que par moment vous manquiez de prêter attention à certains détails, comme le moment où Isaïa interroge un soldat à qui il a retiré la vue et l'ouïe (c'est le premier exemple qui me vient en tête, il m'a marqué )
Quoi qu'il en soit c'était une aventure sympa, bien joué à vous
Au passage j'en profite pour m'excuser du temps de validation, merci à vous d'avoir attendu
Et maintenant ce pourquoi vous attendiez réellement, de toute manière je suis sûr que c'est par là que vous allez commencer, les récompenses :
Babylone : + 8.000.000 Berry's
Isaïa : + 6.500.000 Berry's
Charline : + 6.000.000
Yvan : + 12.000.000 Berry's (bonus x2)
Aventure Validée.
- Rapidement d'un côté comme de l'autre une certaine tension se ressent. Après un peu d'investigation il fini par se découvrir un combat plus que centenaire entre les deux tribus de l'île. Longs bras et Longues jambes se battent depuis des décennies pour le contrôle de l'île, cherchant à étendre leur territoire qui ne se réduit pour l'instant qu'à une moitié de l'île chacun.
- De son côté, Yvan rencontre l'un des grands dignitaires de la tribu des Longs bras, Héphaïstos, un maître forgeron reconnu de tous sur l'île. Celui ci lui apprendra ses secrets, et notamment son art du combat. De l'autre côté, Babylone fera valoir ses qualités de dompteuse et montrera aux guerriers Longues jambes qu'il lui est possible de mettre sous contrôle les Méguetants, des créatures féroces habitant au nord de l'île. Ces derniers serviront finalement à la préparation d'une nouvelle guerre entre les deux tribus de l'île, une guerre semblant de plus en plus inévitable.
- Rapidement la guerre est lancée. Profitant des avantages accordés par les étrangers venus rendre visite à chacun des villages respectifs, les deux tribus en guerre établissent tour à tour stratégie après stratégie afin de tenter de prendre l'avantage sur l'adversaire. Ces stratégies se révèlent d'ailleurs souvent fructueuses et la situation est amenée à vite évoluer sur l'île, donnant alternativement l'avantage à l'une ou l'autre des deux factions.
- Après que les premières batailles se soient terminées, les dégâts sont évalués et il apparait que l'ennemi à de chaque côté fait des prisonniers. Est donc organisé un échange de prisonniers sensé réunir les plus grandes forces présentes sur l'île. Malgré un départ plutôt chaotique l'échange fini par se produire. Les deux factions reprennent alors leur propre chemin, cependant après cette rencontre qui se passait en terrain neutre tous se voient obligés de s'adapter à une nouvelle situation imprévue.
- Les Longues jambes se voient obligés de repousser une attaque de masse extrêmement bien organisée des Longs bras. De leur côté les Longs bras se retrouvent à traquer l'une de leur plus éminente personnalité pour soupçon de trahison. Finalement il s'avère que cette dite personnalité, fatiguée de ces combats enfantins avait décidé de littéralement embraser l'île dans sa totalité afin de la purger par le feu.
- Du côté des Longues jambes la guerre est perdu, les armées Longs bras se sont emparées de leur village et célèbrent déjà leur victoire. C'est à ce moment que les troupes d'un certain maréchal Sessé Seko de Marmonnie débarquent pour combattre les deux armées en mauvais point. Cette attaque est en réalité dû à la présence d'un traitre dans les rangs des Longs bras (un second oui, z'ont pas de bol ).
- Le projet embrasement de la Générale Hermione, éminence au sein des Longs bras, contraint l'armée de Marmonnie, bien trop importante pour ce genre de cataclysme, à se replier. Ce phénomène est d'ailleurs endigué par le travail de Babylone et de la Vice Chef Aaliyah. De l'autre côté, Yvan Isaia et le Vice Chef Simon s'opposent au maréchal Sessé Seko ainsi qu'au traitre Zachery. Ces deux combats permettront la mise hors d'état de nuire de tout ce beau monde.
- Finalement, les deux tribus au départ ennemies seront forcées de travailler ensemble contre le cataclysme créé par la traitresse n°1 et l'armée amenée par le traitre n°2. En ressortira une alliance entre les deux tribus et la création d'un seul et unique village les regroupant toutes les deux (j'ai nommé : Konoha )
- De son côté Yvan, qui se sera entrainé pour pouvoir combattre Isaïa décidera de repartir à ses côtés, lui promettant qu'un jour il se chargerait personnellement de le tuer. De l'autre côté, Babylone restera un petit moment sur l'île afin de s'entrainer davantage. Enfin, Belzébuth restera à tout jamais sur l'île, une noix de coco lui étant tombé sur la tête il a tout oublié à propos de lui et se prend maintenant pour un Méguetant sauvage, sillonnant les rives du Jourdain, gare à ceux qui croiseront sa route.
Je tiens à dire que cette aventure était plutôt sympa à valider. Vous avez créé des PNJ supers intéressants, j'ai beaucoup aimé cet aspect là de l'aventure. La guerre que vous narrez est aussi sympa à suivre, avec des stratégies bien élaborées, des retournements de situation bien sympas... C'est peut être un peu dommage que par moment vous manquiez de prêter attention à certains détails, comme le moment où Isaïa interroge un soldat à qui il a retiré la vue et l'ouïe (c'est le premier exemple qui me vient en tête, il m'a marqué )
Quoi qu'il en soit c'était une aventure sympa, bien joué à vous
Au passage j'en profite pour m'excuser du temps de validation, merci à vous d'avoir attendu
Et maintenant ce pourquoi vous attendiez réellement, de toute manière je suis sûr que c'est par là que vous allez commencer, les récompenses :
Babylone : + 8.000.000 Berry's
Isaïa : + 6.500.000 Berry's
Charline : + 6.000.000
Yvan : + 12.000.000 Berry's (bonus x2)
Aventure Validée.
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