Neo Davy Back Fight
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Neo Davy Back Fight
Neo Davy Back Fight
Les légendes, les mystères depuis longtemps oubliés. Rien ne fascine plus les hommes que ce genre d'histoire. Les défis, les aventuriers... Toutes ces choses se rencontrent forcément, à la lueur du temps exilé.
Les yeux plongés vers le fond de l'océan, un homme au physique d'athlète et aux courts cheveux bruns était accoudé au flanc de son navire. Un morceau de paille fin dans la bouche, il réfléchissait. Il était vrai que cette situation pouvait en surprendre plus d'un, car voir réfléchir Peter Lafleur était probablement une prouesse dont seuls quelques veinards pouvaient se vanter. Pourtant aujourd'hui, c'était comme ça. Les prunelles ballottées au même rythme que les flots, il repensait à elle. Cela faisait d'ailleurs plusieurs moi qu'elle n'était pas réapparue dans son esprit, mais ce jour était particulier, après tout, nous étions le 4 juin.
Une mouette vint se poster à côté de Peter, demandant surement un morceau de pain ou quelconque autre nourriture à se mettre sous la dent. Tiré de sa rêverie, le capitaine pris à sa gauche la brioche dont il avait oublié de tirer une bouchée depuis au moins plusieurs minutes et en donna une partie à l'oiseau qui sembla chantonner de satisfaction. Souriant, Peter regarda le fier volatile s'éloigner - surement en direction de sa petite famille - sa nourriture fermement tenue dans le bec, vers le soleil levant. Le pirate se tourna alors pour aller dans la cuisine déposer le reste de brioche, tout en échappant subtilement à l'aveuglement du soleil qui pointait le bout de ses rayons, alors qu'il tombait sur Lina qui se réveillait et qui venait d'arriver sur le pont.
Peter: Bien dormi ?
La pirate au wakizashi déjà attaché à sa ceinture le gratifia d'un hochement de tête affirmatif qu'elle ne put aimablement terminer, pour cause d'arrivée impromptue d'un magnifique bâillement. Allant en direction de la proue, Lina dégaina et débuta son entrainement du matin. Peter, revenu de la cuisine, s'arrêta à l'encablure de la porte donnant sur l'extérieur et s'y adossa, ne souhaitant nullement déconcentrer la jeune épéiste. Quand elle ne le stoppait pas dans ses délires qu'il semblait malheureusement être le seul à adorer, Lina était vraiment une femme adorable et gracieuse aimait regarder, et dont l'habileté ne manquait jamais d'offrir à celui qui était spectateur de ses katas un franc sourire.
Soudain, les deux pirates furent coupés dans leurs activités respectives lorsqu'un coup de feu retentit. Une fusée rouge explosa dans les airs à quelques kilomètres, à environ deux heures du bateau, avant de se transformer en une épaisse fumée rouge qui à s'y méprendre ressemblait à un appel à l'aide. Attrapant la barre, Peter dirigea le bateau dans la direction de celle-ci. Il voyait un drapeau blanc au loin (surement un navire de commerçants) et estima que celui-ci avait dû être attaqué par des pirates, bien qu'aucun second bateau ne semble visible.
Pendant que Peter dirigeait le bateau à la seule force de ses muscles, Lina en profita pour tirer Kaze de son profond sommeil dans un "Keskispass" accompagné de la voix rauque et endormie du matin. Elle lui expliqua brièvement et ce dernier se dépêcha de s'habiller avant de rejoindre ses deux camarades sur le pont. Se grattant le dos - sans bien sûr pouvoir éviter l'araignée qui y était attachée - pour étirer ses bras et faire craquer ses os du long sommeil qu'ils venaient d'avoir, Kaze attrapa rapidement son collier, ses boucles d'oreilles et ses vêtements avant de foncer se débarbouiller. Ceci fait, il arriva sur le pont en apercevant aussitôt la proximité du navire dont partait une épaisse fumée écarlate.
Peter avait déjà quasiment rattrapé le navire qui n'était plus qu'à quelques secondes du Captain Kansas. Il y voyait plus clair à présent. Le navire avait bel et bien été attaqué, ça ne faisait aucun doute, mais l'agresseur n'était plus là. Des cadavres éparpillés jonchaient la corvette qui avait autrefois dû être jolie, avant bien sûr le massacre sans nom qui s'était déroulé à bord. Un homme cependant semblait bouger, bien qu'au vue de son état sa posture semblait fâcheuse. Amarrant son navire à l'autre, Peter se rua sur vers l'homme d'un grand saut avant de l'aider à se lever. L'homme ouvrit les yeux et, apercevant furtivement le pavillon noir, tenta de se décrocher du grand homme qui le soutenait tout en entrant dans une frénésie.
Homme: Lâchez-moi ! Lâchez-moi sale pirate ! Vous êtes venus finir vot' boulot c'est ça ? 'Croyez qu'on en a pas eu assez ? Lâchez-moi !
Peter: Calmez-vous monsieur s'il vous plait. De un dans votre état vous ne me feriez pas grand mal, de deux nous ne sommes pas les pirates qui vous ont attaqué et nous sommes là pour vous aider. Maintenant économisez vos forces, je vais vous emmener sur notre bateau.
Maudissant intérieurement de ne pas avoir de médecin à bord, Peter trimbala l'homme sur son épaule en remarquant la légèreté de celui-ci. L'attaque avait dû leur couper les vivres depuis un moment, car l'homme n'avait plus que la peau sur les os, si bien que Peter aurait pu le soulever avec une main s'il l'avait souhaité. Après avoir ouvert la porte du salon du Captain, il allongea l'homme sur le canapé et lui enleva son t-shirt pour voir si celui-ci possédait des blessures mortelles. En effet, l'énorme estafilade sur son torse attestait du malheureux temps qu'il restait à vivre à ce pauvre homme. La blessure avait été infectée, la blessure mal recousue, le marchant était condamné. Lina s'accroupit près de l'homme et s'adressa à lui dans un murmure à peine audible :
Lina: Ecoutez, vous allez mourir. Le destin a voulu que nous soyons à vos côtés pour vos derniers instants. Dites-nous votre dernière volonté et nous ferons notre possible pour l’exécuter, murmura-t-elle d'une voix douce mais tranchée.
Homme: En revenant du paradis, des hommes, des satanés pirates *tousse*. Ils ont attaqué notre navire en volant nos biens et surtout, ont kidnappé un de mes *tousse* camarades. Un Homme-poisson, son nom est Carl. Je sais pas pourquoi, j'suis juste sûr qu'ils l'ont ram'né là-bas. Le paradis... Retrouvez-les et tuez-les, et libérez mon ami, j'vous en supplie ! *tousse*
Ce dernier effort lui coûta la vie, et il s'écroula après avoir difficilement articulé tous ces mots.
Kaze: Il a parlé de paradis. Ça nous aide pas beaucoup. Il veut qu'on aille au ciel ?
Peter: Ça m'étonnerais. Quoi qu'il en soit, nous lui avons fait une promesse maintenant, dit-il en jetant un regard approbateur à Lina. J'imagine que la première chose à faire est de fouiller leur navire à la recherche d'indice. Ramenons-le là-bas, qu'il repose au moins avec ses camarades.
Reprenant l'homme désormais mort sur ses épaules, Peter et ses compagnons firent le chemin inverse, chacun la tête pleine de diverses pensées. Arrivés sur la corvette, ils prirent d'abord tous les corps qu'ils placèrent dans les chambres. Un peu de respect de faisait pas de mal pour ces commerçants malchanceux, et les laisser se dessécher déjà morts au soleil semblait cruel. Ceci fait, les Kansa's Pirates se mirent à la recherche d'indices et d'objets en tout genre qui pouvaient leur être d'une quelconque utilité. Ainsi Lina trouva un sabre qui s'effrita lorsqu'elle le retira de son fourreau, ainsi que des photos de femmes en pagaille dans les tiroirs qui à coup sûr devaient représenter les épouses des commerçants défunts. Avec tristesse, elle se dit que pas une de ces femmes n'était au courant de la mort de son mari, et que de surcroît elles ne les reverraient jamais.
De son côté, le navigateur n'avait pour ainsi dire rien trouvé de particulier mis à part une longue-vue bien plus perfectionnée que celle que possédait le navire pirate. Il ne réussit pas à éprouver la joie que méritait cette découverte, mais décida tout de même de garder l'objet avec lui. Le dernier explorateur, le capitaine, ne trouva tout d'abord rien de rien. Soupirant, il continua sa recherche jusque-là totalement infructueuse dans le dernier endroit jusque-là inexploré, la cabine du capitaine du navire marchand.
Peter: C'est bien le diable si je ne trouve rien ici, maugréa-t-il.
Continuant, Peter fouilla d'abord le lit puis l'armoire du capitaine. Même pas une belle chemise, ce pauvre homme à la fin tragique n'avait pas dû avoir de goût en matière de mode. S'avançant vers le bureau - le dernier endroit restant - Peter aperçut un carnet de bord. Il le prit puis l'ouvrit vers les dernières pages, pour voir si l'homme avait pu laisser des indices quant à l'attaque. Mais Peter trouva bien mieux :
"Aujourd'hui nous revenons du paradis. Mes hommes et moi avons eu beaucoup de mal à le quitter, mais les affaires sont les affaires. Malgré la perte de plusieurs de mes hommes, le voyage vers cette île de légende reste le plus beau souvenir de ma vie. Il s'agit probablement de l'île la plus dangereuse à accéder, mais heureusement que nous avions à bord un artisan qui savait comment faire. Ce paradis nous manquera à tous, mais nous nous sommes promis d'y retourner. Atlantia, je te chéris."
Bon, imaginez un gamin. Auquel on donne un bonbon. Auquel on fait un autre gros cadeau. Auquel c'est l'anniversaire. Auquel on autorise de faire toutes les choses qu'on lui avait interdites. Vous avez à peu près en cette description le sourire de Peter à cet instant. Le monde pouvait commencer à brûler, il irait sur cette île, point barre. Le paradis. Commençant à danser sur place, il ne remarqua pas que la porte s'ouvrait doucement :
Lina: Heureusement que tu ne dragues pas tes conquêtes avec des pas de danse. Tu te serais reconverti depuis longtemps, lança Lina tel une pique pour son capitaine.
S'étonnant de son absence de réaction malgré qu'elle soit tout à fait consciente qu'il ait bien entendu l'attaque, Lina approcha de Peter d'un pas feutré. Ce dernier n'avait pas arrêté de danser, et tout en gardant son énorme sourire, tendit le livre à Lina, ouvert à la page qu'il venait de lire. Il ne manqua pas son coup. La réaction de sa vice-capitaine avait beau être à des années lumières de la sienne, elle esquissa tout de même un sourire d'amusement et d'admiration en rendant le livre à Peter. Sortant de la pièce l'un après l'autre, Peter mourrait d'envie de conter la bonne nouvelle à Kaze, et ne s'en priva pas lorsqu'il le retrouva son navigateur.
Peter: Le paradiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis Kaze ! Le paradiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis ! Cap sur le paradis ! Cria Peter semblant sur le point de faire un coma excitilique.
Kaze, s'adressant à Lina: Il a perdu la boule ?
Lina:Tu veux dire à sa naissance ? Je pensais que tu étais déjà au courant de la réponse, répliqua Lina, amusée.
Kaze explosa d'un rire franc qu'il mit du temps à contrôler, alors que Lina riait aussi - peut-être la première fois que Kaze la voyait ainsi - tandis que Peter continuait de danser. La fête continua toute l'après-midi sur le Captain Kansas, tandis que Kaze avait miraculeusement trouvé les coordonnées d'Atlantia sur le journal de bord et qu'il y dirigeait le navire. L'ambiance festive s'estompa seulement le lendemain-après midi, lorsque les pirates arrivèrent au croisement de la longitude et la latitude de l'île.
Peter: Euh... Un volcan ?
Kaze: Euh... On dirait bien.
Chaque membre de l'équipage venait de subir ce qui est communément appelé un ascenseur émotionnel. Voir ce volcan à l'endroit où était censée se trouver leur paradis leur avait fait un choc qui les avait figés sur place.
Kaze: Bon ben... On fait quoi ?
Peter rouvrit le carnet de bord qu'il tenait fermement dans ses mains. Impossible que l'explorateur n'ait pas parlé de ça tout de même. Tournant la page après la brillante description du paradis, il avait dessiné l'île, surplombé d'un volcan, en plus d'avoir écrit des renseignements plus professionnels sur elle.
Peter: Euh... C'était la page juste derrière.
Kaze sourit d'un air blasé en regardant vers le sol tandis que Lina envoya sa paume rejoindre son front d'un air relativement difficile à expliquer. Toutefois ce geste se passait de mot, ce qui était d'ailleurs bienheureux pour Peter. Ainsi, il put lire tranquillement :
"Située au milieu d'un magnifique volcan depuis des lustres éteint, l'île était vraiment magnifique. De chaque côté nous pouvions observer des..."
C'est alors que Peter se coupa dans sa lecture. De un il ne voulait pas savoir à quoi ressemblait l'île par un livre mais préférait le découvrir lui-même, de deux le livre ne parlait pas du moyen de la rejoindre. C'est alors que le capitaine des Kansa's Pirates eu un éclair de génie.
Peter: Mais oui ! Si le volcan n'est pas éteint c'est parfait !
Kaze: Je ne te suis pas.
Peter: Mais si ! Ca me rappelle les cours que j'avais eus une fois dans mon village, un volcanologue était en voyage et il nous avait appris plein de trucs. Si le volcan est éteint, on peut l'escalader et rejoindre l'île si elle est bien en dessous en se laissant tomber!
Lina: On dirait que ton expert t'as appris un tas de choses intéressantes ! Ironisa Lina. Sauf que dans la vraie vie, quand tu tombes d'un volcan, tu meurs.
Peter: Mais non, fais-moi confiance ! On va grimper ce volcan. Si j'ai raison, tout se passera bien.
Kaze et Lina échangèrent un regard qui pouvait être interprété par un "On n’a pas vraiment le choix" et suivirent Peter. Ce dernier avait jeté l'ancre au large du volcan, après avoir remarqué que sa présence interrompait les flots et les rendaient quasi-immobiles. Sans se départir de sa bonne humeur, il commença à escalader le volcan, qui par chance était recouvert de prises. Il était évident que beaucoup de gens étaient passé par ici au fil des années, ayant finalement aménagé de quoi atteindre le sommet tranquillement, ce qui ne pouvait que conforter Peter qu'il était sur la bonne voie et que ce qu'il pensait voir une fois au sommet était juste.
L'escalade fut longue et ardue, mais chacun des pirates tinrent bon jusqu'au bout sans jamais flancher. Plusieurs coupures se voyaient sur les bras de Peter ou de Kaze, tandis que rien n'était visible sur la belle rousse. "Forcément, c'est elle la plus agile ici" pensa Peter tout en l'admirant intérieurement.
Kaze: Maintenant que tu nous as fait faire le truc le plus délirant de notre vie, dis-nous ce qui te rendais si confiant et prie pour qu'on y croie aussi.
Peter se pencha s'allongea sur le sommet du volcan et lança un bras à la poursuite de l'intérieur de celui-ci. La roche était mouillée. D'un sourire triomphant, Peter se releva et sourit.
Peter: Comme je l’espérais, la roche est mouillée !
Lina / Kaze: ...
Peter: Mais non, attendez ! Ecoutez-moi. Que la roche soit mouillée ne signifie qu'une seule chose, il y'a de l'eau. Ce qui signifie que de l'eau est stocké dans la roche de l'intérieur de tout ce volcan. Il y a de grandes chances qu'en descendant, l'extérieur de la roche soit de plus en plus mouillé. L'hypothèse est donc la suivante, tout en bas il y a forcément un bassin suffisamment profond. Et le plus chouette, c'est qu'en théorie, avant le bassin, l'intérieur du volcan doit déverser des tonnes d'eau, une cascade si vous préférez ! Ca nous servira de toboggan et hop, on arrive à l'eau, et à nous le paradis !
Sans attendre l'avis des autres, Peter plongea avec un énorme "Wouhouuuu" dans la monstrueuse cavité dont le fond était tellement sombre qu'on pouvait douter que de l'eau se trouvait au bout.
Kaze: Même si son plan marche, il a oublié qu'il avait un fruit du démon ? Se demanda le navigateur à voix haute.
Lina soupira et, d'un air sérieux, se tourna vers lui.
Lina: Sinon on le laisse tomber, on refait l'équipage à nous deux et paix à son âme. Il nous manquera, soupira Lina d'un air faussement triste.
Kaze: J'ai... J'ai envie de le suivre. La peur est mon quotidien depuis ma jeunesse. Peut-être qu'aujourd'hui, je souhaite juste lui rendre la monnaie, sourit timidement Kaze. Je compte sur moi pour me repêcher en bas ! Cria-t-il tout en s’élançant vers le fond.
Sans lui, elle n'aurait surement pas accepté de sauter. Mais elle non plus ne voulait pas vivre dans la peur, elle se l'était toujours interdit. A dire vrai, elle avait confiance en Peter. Elle ne l'avouerait jamais, mais elle l'admirait un peu. Il avait placé sa vie entre ses mains à l'instant où il avait sauté, elle le savait. C'est peut-être la raison majeure qui la poussa à suivre ses compagnons, dans un gracieux saut de l'ange.
Re: Neo Davy Back Fight
- Bérénice: Vires à bâbord ! Quatre canoës rapides arrivent à tribord !
- Babylone: La ferme ! Que crois-tu que je suis en train de faire?
Babylone tourna le gouvernail si brusquement que L'Hérétique s'inclina de 45° tout en virant à gauche. Des boulets de canons explosèrent à l'endroit où était la carafe quelques instants plus tôt en éclaboussant le pont d'eau marine.
Voilà près de trois heures que le navire des Knights Of Apocalypse était pris en chasse par une flottille de la marine décidée à l'envoyer par le fond.
- Death: Ils sont tenaces et forts. Je pensais que les marines d'East Blue seraient faibles du fait de la rareté des pirates sur cet océan.
- Moonlight: C'est la flottille du Lieutenant Red "Lightning Fist". C'était mon supérieur quand je servais au Q.G, s'il nous met la main dessus on va le sentir pass... Bordel tu lis?
Tranquillement assis dans un fauteuil en rotin, jambes croisées, Death lisait un gros bouquin de la taille d'une encyclopédie, totalement indifférent aux canons ou aux balles qui crépitaient autour de lui. Avec Élijah, ils avaient été les seuls à s'opposer à cette virée sur East Blue. S'il avait été puéril, il aurait adressé aux filles un "je vous l'avais bien dit" mais il avait passé l'âge des enfantillages et au final, s'il avait été contre cette expédition touristique sur East Blue, c'était parce qu'il pensait que cette mer n'était pas digne d'intérêt.
La grande silhouette d'Élijah se profila derrière Le Silencieux, un verre à pied contenant sa dose d'hémoglobine matinale à la main. A contrario de Damam, son regard signifiait clairement un "je vous l'avais bien dit" en plus d'un "vous devriez vous fier à plus intelligent et plus puissant que vous". Il balaya la scène de chaos d'un regard nonchalant puis se tourna vers les cinq cuirassés qui les poursuivaient.
- Élijah: Ils entament une manœuvre pour nous encercler, dit-il sur le ton hautain de quelqu'un qui expliquait à des enfants pourquoi un et un font deux.
- Babylone: Merci Nostradamus, tu peux faire quelque chose pour celui qui se trouve à 2 h?
- Élijah: Naturellement, si tel est votre désir Capitaine, répondit-il en renvoyant un boulet de canon d'un coup de pied.
Moonlight tira vers lui un petit chariot remplis de ballons de foot. Il n'y avait aucun canon sur L’Hérétique. En tant qu'artificière, Babylone avait c*nçu des boulets d'un genre spécial qui nécessitaient l'adresse et la puissance des muscles de Famine. Ce dernier se saisit d'un des ballons de type R.B, contenant une grande dose de poudre à canon.
- Élijah: PES Kempo, Middlefier Meteor, murmura-t-il pour la classe en shootant dans le ballon.
La balle fusa à une vitesse prodigieuse, parcourut en quelques secondes la soixantaine de mètres qui les séparaient du navire ciblé, toucha son grand mat et explosa. Un ravissant bruit de cassure retentit quand le mat se brisa en deux. Les parties casées retombèrent sur le pont en créant une débande à qui mieux-mieux dans les rangs des marines. L'étau de l'encerclement avait été brisé, la voie restait libre, toutefois les autres navires n'avaient pas dit leur dernier mot.
"Bouclier d'épine", rugit Bérénice en protégeant tout le flanc gauche du navire des rafales de gatling tirées par les canoës motorisés qui s'étaient rapprochés. Elle défit ensuite sa colossale chevelure, la modela en une multitude de d'épées capillaires qu'elle fit pleuvoir sur les occupants des canoës. Certains sautèrent à la mer pour éviter cette attaque mortelle, d'autres eurent moins de chance.
- Babylone: Ah une île ! Sourit-elle en voyant enfin une échappatoire à ce guêpier. Étrange île, constata-t-elle.
L'île en question était étrangement surélevée, à plus de 30 m au niveau de la mer. D'un certain point de vue, elle ressemblait plus à un gros rocher émergeant de la mer. La mer justement semblait y avoir creusé des dizaines de grottes dont on pouvait voir les bouches béantes. L'île était aussi entourée de récifs rocheux qui rendaient la navigation dans ses eaux très dangereuses mais Babylone y voyait là un excellent moyen de faire échouer les bateaux qui les poursuivaient. L'île semblait posséder son propre courant marin à en croire les litres d'eau qui déferlaient à grande vitesse en contournant l'île. Babylone pensa l'utiliser pour prendre de la vitesse sur les marines.
Malheureusement pour elle, elle n'eut pas le temps de s’appesantir dans ses réflexions, un boulet solitaire toucha le flanc droit de la proue du navire. Au lieu d'exploser, il irradia d'arcs électriques qui se propagèrent à l'avant du bateau. Babylone fut éjectée de la barre par la puissance de l'électrocution, valsa sur dix mètres puis échoua aux pieds de Death qui détacha les yeux de son bouquin.
- Babylone: Je vais bien, merci de demander, lui dit-elle les dents serrées, incapable de se remettre debout, le corps parcouru de spasmes.
- Élijah: Ah, il nous en faudrait un comme ça, Capitaine. Trop la classe ces boulets, commenta-t-il une main sous le menton indifférent à l'état de Babylone.
- Moonlight: C'était l'attaque Thunder Orb du Lieutenant Red, dit-elle en tranchant de son wakizashi un boulet de canon ennemi. Ça vous dérangerait de vous bouger le train tous les deux? Bérénice et moi on ne va pas les arrêter à nous deux !
- Death: Si c'est un ordre du capitaine, murmura-t-il en refermant son bouquin. Fait ch**r celui-là, pas encore !
Il bondit de son siège, s'empara de son bouclier qu'il mit en opposition à quatre boulets électriques qui avaient été lancés depuis ce lui semblait être le navire amiral de la flottille. Debout sur sa proue en forme de paume ouverte, il y a avait un demi géant chauve dont les mains gantées irradiaient d'électricité.
- Death: Ça doit être lui le fameux lieutenant. Chérie, j'ai besoin d'un pont vers le navire amiral.
- Moonlight: Tu ne peux pas l'affronter seul.
- Death: Ça n'a jamais été mon intention. Nous allons immobiliser cette flottille. Famine, occupes toi d'abord des navires subordonnés, Moonlight et moi occuperons l'amiral et son commandant pendant ce temps.
- Élijah: Avec plaisir.
Moonlight activa son Breath Dial pour camoufler le départ de Famine grâce à un rideau de fumée. Ce dernier s'empara de quelques ballons, sauta à la mer puis fusa à la vitesse d'un homme poisson, propulsé par des longues jambes qui fouettaient l'eau à grande vitesse. Bérénice de son côté créait un pont à Death en accrochant à l'un des mats du navire ennemi une corde capillaire. Le Silencieux se déplaça dessus, agile comme un capucin dans un arbre. Moonlight quant à elle employa sa technique Geppou pour se rapprocher du navire
- Red: Intéressante formation, mais si inutile. Le premier à mourir sera l'équilibriste. Thunder Orb
- Death: Silent b*te, riposta-t-il en trouant d'une lame d'air lancéolée le boulet envoyé par Red.
- Moonlight: Reeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeed !
Elle se propulsa grâce à un geppou plus puissant. Red para son Wakisashi d'un revers de la main et de l'autre lui empoigna le bras puis l'écrasa violemment contre le pont de son navire. Moonlight se réceptionna tant bien que mal, Red chargea, décocha un coup de poing électrifié que la Fille de Sam esquiva d'un triple salto. Death vint à sa rescousse en sautant de son pont, Illem son aiguille pointée droit sur la tête du lieutenant. Il évita cette attaque d'une moue rapide, pivota à 360 le pied levé. Death opposa son bouclier à ce puissant coup de pied retourné, ce qui ne manqua quand même pas de l'envoyer paître sur quelques mètres.
Ils avaient affaire à un adversaire d'un niveau supérieur au leur, s'attarder ne ferait qu'empirer leur situation. Fallait qu'Élijah se dépêche pensèrent-ils.
Le bateau tangua un instant sous une forte secousse, puis s'inclina de 45° à droite. Tous ceux qui étaient à bord durent s'accrocher pour ne pas finir à la mer, Red y compris. Pour les Knights, ce fut le signal de la retraite, Famine avait réussi à faire exploser un des ballons sous la coque. La frégate prenait l'eau à l'instar de ses consœurs dont Élijah s'était "occupé" par le même procédé.
- Bérénice: REVENEZ ! Leur beugla-t-elle.
Moonlight et Death regardèrent stupéfiés l'Hérétique emporté par un courant, le même qu'avait détecté Babylone. Il semblerait que le bateau y ait dérivé, la Tueuse de Monde n'étant plus aux commandes. Moonlight et Death s'agrippèrent aux mèches de Bérénice qui les tractèrent vers la carafe. Élijah avait déjà rejoint le pont. Il se hâta de tenir le gouvernail mais rien n'y fait, le courant ne lui laissait aucune marge de manœuvre pour s'extirper de là.
- Babylone: Laisses tomber, le courant est trop puissant, tu vas casser la barre et on ne sera pas plus avancé.
- Moonlight: On se laisse tranquillement emporté sans rien faire? demanda-t-elle après s'être échouée tête la première sur le pont.
- Babylone: Tu peux aussi quitter le navire, lui répondit-elle tranquillement.
En silence, ils regardèrent défiler les paysages à vive allure. Le courant les fit contourner l'île comme l'avait supposé Babylone puis les dirigea vers l'entrée d'une grotte qui avait des airs de l'entrée des enfers.
Un voile du noir le plus pur les enveloppa quand ils pénétrèrent dans la grotte. Le courant se fit plus rapide, si rapide qu'ils durent s'accrocher pour ne pas finir éjecté. Ils n'avaient aucune idée de l'endroit que desservait ce courant, mais à coup sûr, ils s'enfonçaient dans les entrailles de l'île, sous sa croûte terrestre. Des tonnes d'eaux s’abattaient sur la carafe au fur et à mesure qu'elle avançait. Ceux qui n'avaient pas été mouillés le furent jusqu'aux os en quelques secondes.
Après plus d'une heure passée à errer dans les entrailles de la terre, au gré des courants, L'Hérétique s'immobilisa enfin.
Ils étaient sur un immense lac souterrain.
- Bérénice: Nous sommes probablement à des kilomètres sous la surface, dit-elle en observant les colossaux "murs" de pierre qui entouraient le lac et qui s'élevaient si haut qu'elle n'en voyait pas le sommet.
- Death: Ça doit être une espèce de faille à ciel ouvert, la lumière du soleil arrive à nous parvenir.
- Babylone: Un volcan plutôt, conclut-elle en fixant les dépôts magmatiques sur la roche. Nous sommes dans un volcan inondé. L'île qu'on avait vu doit communiquer avec grâce à un réseau de galerie souterraine.
- Élijah: J'espère que vous êtes d'attaque pour une autre manche de bataille marine, leur dit-il d'un air désinvolte en désignant la nuée d'hommes poissons qui les avaient encerclé à leur insu.
L'étrangleur- The Zodiac Killer
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Re: Neo Davy Back Fight
Peter: Je me tues à te dire que je suis désolé ! Doublement désolé !
Lina: Économises ta salive.
Peter: D'accord je ne vous ai pas vraiment laissé le choix. Tu as été forcé de plonger pour me repêcher. Je me suis agrippé au mauvais endroit quand tu m'as tiré de l'eau et j'ai un peu déchiré ta robe. Mais j'ai pas arrêté de m'excuser depuis dix minutes ! Aides-moi Kaze! Supplia le capitaine.
Continuant à pouffer de rire, l'interpellé répondit :
Kaze: Si tu penses que je vais prendre parti, tu te trompes ! Je n'ai pas ton habileté pour encaisser les coups de Lina moi ! Mais bon, il est vrai que tu avais raison sur toute la ligne, pour l'eau, pour la cascade en toboggan.
Levant fièrement la tête, Peter se sentait fort. C'est vrai, il avait eu totalement raison. Dommage que Lina soit déjà énervée, sinon il ne se serait pas privé le moins du monde pour s'en vanter. Ainsi donc, ils étaient tous sortis indemnes de la chute, à quelques détails près. Tous étaient trempés, ce qui avait conduits Kaze et Peter à enlever leurs t-shirts et donc à se balader torse nus. Lina quant à elle, était en quête - bien que le mot "chasse" soit plus pertinent - d'un magasin de vêtement pour vite pouvoir se changer, le haut de sa robe étant quelque peu déchiré (en plus d'être trempée également).
Les mésaventures des Kansa's Pirates ne les avaient pas empêché d'admirer l'île pour autant. Le paradis ! Ils avaient presque oublié la raison de leur venue sur cette île mais elle revenait à grande enjambée dans leurs esprits, particulièrement dans celui de Peter au fur et à mesure qu'il admirait - rapidement - les paysages, cherchant de l’œil les sirènes dont ils venaient à l'instant d'arriver dans la crique.
Kaze: Tiens, où est passé Lina ?
Peter: Hum ?
***
Marchant en direction du centre, la vice-capitaine des pirates cherchait un magasin. Sur une île pareille, il y avait forcément des endroits chics où trouver de belles robes, songea-t-elle. Tout en ne perdant pas de vue son objectif premier, elle s'étala sur le paysage. L'île sous-marine était vraiment... Resplendissante, indescriptible. Si elle n'avait pas ce tempérament qui était le sien, elle aurait probablement sauté de joie et gambadé dans les rues en criant. L'île était pleine d'une verdure qu'elle n'avait jamais vu sur terre (ni dans les airs). L'environnement semblait à la fois être un mélange d'arbre dont elle avait connaissance ainsi que de coraux tous plus colorés les uns que les autres. Cette mixité donnait un effet relativement sans pareil, et l'on avait presque envie de s'abandonner à la contemplation d'une telle merveille.
Nul doute qu'il fallait beaucoup de temps pour réussir à percevoir chaque parcelle de beauté d'une telle verdure, l'uniformité n'étant pas du tout maîtresse ici. On aurait dit que cet endroit était un autre monde, dessiné par un enfant qui avait trop de crayons de couleurs et de feutres et qui avait souhaité tous les utiliser. Elle remarqua d'autres touristes - se demandant également comment ils avaient bien pu arriver là - et vit que comme elle, ce spectacle les envahissaient totalement. Seuls les hommes-poissons qui devaient vivre sur l'île et une minorité d'humains semblaient se balader sans pour autant s'arrêter pour admirer le paysage. Probablement des sédentaires, songea-t-elle à nouveau.
Femme: Notre magasin ouvre aujourd'hui ses portes ! Le magasin de prêt à porter sous-marin bien connu Criminal est enfin arrivé sur Atlantia ! Soyez les premiers à vous procurer ses merveilleux produits !
Se tournant vers la direction d'où provenait les crises de la vendeuse, Lina put observer un gigantesque bâtiment. On peut dire qu'elle tombait bien cette femme... Requin-chat ? Le mélange était assez difficile à deviner mais nul doute qu'il ne s'agissait pas d'une une humaine. Lina n'avait jamais entendu parler de cette marque, mais nécessitant à tout prix des vêtements, elle entra dans le magasin. Le gigantesque magasin.
Des lignes de vêtements s'étendaient à perte de vue. Il lui faudrait la journée pour dégoter une robe dans tout ça ! D'un côté, elle n'avait pas envie de revoir Peter tout de suite. Elle les avait quitté au moment où elle avait remarqué la crique des sirènes. Le numéro de charme de son capitaine l'énervait déjà suffisamment à force de le supporter quotidiennement, les sirènes étant clairement le rêve de tout homme, elle n'avait même pas envie de voir l'hécatombe de drague et de blagues que celles-ci étaient sur le point de subir. La compassion féminine l'avait quitté depuis bien longtemps, après avoir vu tellement de femmes tomber sous les charmes et les mensonges de son capitaine qu'elle se demandait si ces filles étaient idiotes ou si elle n'avait simplement aucun amour-propre.
Elle avait donc tout le temps de se dégoter quelque chose dans ce magasin tout autant haut en couleur que l'extérieur. Une robe violette serait parfaite pensa-t-elle, sans doute inconsciemment suggérée par les tas d'affiches qui recouvraient les murs et qui mettaient en valeur une petite étoile de mer rose-violette. Se mettant à marcher, elle commença la recherche de la perle rare.
***
Homme-Poisson: Que venez-vous faire ici, pirates ?
Babylone: En échappant à la Marine nous sommes entré dans le tunnel. Vous êtes des autochtones n'est-ce pas ? Des Hommes-Poissons. Ainsi donc nous approchons d'une île sous-marine ! Répondit-elle tout en se parlant plus à elle-même qu'autre chose.
Homme-Poisson 2: Elle nous a appelé comment elle ? Des autochtones ? S'énerva l'un des hommes-poissons.
Homme-Poisson 3: On va trouer votre misérable bateau.
Vieil Homme-Poisson: C'est bon les enfants, calmez-vous ! Observez bien leur regard. Se battre ou nous tuer ne leur ferait ni chaud ni froid. Voilà ce que je vous propose, pirates, continua-t-il en tournant la tête vers l'Hérétique. Nous acceptons les gens tels que vous sur notre île, tant qu'ils ne font pas de grabuge. De toute manière, notre roi a pris des dispositions à votre égard.
Un rire moqueur se fit entendre sur le bateau. Certains des gardiens se tendirent en voyant qu'il provenait d'un être dont la taille devait avoisiner les cinq mètres.
Elijah: Au final quel est votre rôle ? Vous laissez passer des pirates parce que vous avez peur de mourir ? Moi qui voulait faire une réserve de sang d'homme-poisson, continua-t-il d'un ton qui se voulait faussement déçu et provocateur.
Moonlight: Restes tranquille toi. La priorité c'est d'échapper à la Marine, calmes ta soif trente secondes.
Les hommes-poissons se tournèrent vers leur chef, leur ancien semblait-il. Jamais encore ils n'avaient rencontré des pirates dont le niveau de détente était aussi haut en leur présence. En général, leur encerclement d'un navire rendait ses occupants dociles. Ceux-ci étaient différents, et la seule chose qui les empêchait d'attaquer était l'ordre de l'ancien, qui semblait les avoir mieux cernés. Celui-ci leur ordonna d'un mouvement de bras de s'écarter du passage. Bouillonnant de rage, les hommes-poissons qui se trouvaient devant le bateau s’exécutèrent non sans jeter à l'équipage un regard menaçant, puis tous repartirent sous l'eau dont ils étaient maîtres.
Tandis que le navire reprenait sa route, une blonde pris la parole pour la première fois depuis l'attaque de la Marine :
Bérénice: Eh ben, une île sous-marine ! Ça a l'air sympa à visiter. Je me demande s'ils possèdent des bactéries inconnues de nous.
Death: Je me demande surtout ce que le vieil homme voulait dire par "le roi a déjà pris des dispositions à votre égard". C'est assez énigmatique.
Moonlight: Un seul moyen de le découvrir, répondit-elle alors que l'île magnifique d'Atlantia apparaissait à leur yeux dans un rayon de lumière.
Lina: Économises ta salive.
Peter: D'accord je ne vous ai pas vraiment laissé le choix. Tu as été forcé de plonger pour me repêcher. Je me suis agrippé au mauvais endroit quand tu m'as tiré de l'eau et j'ai un peu déchiré ta robe. Mais j'ai pas arrêté de m'excuser depuis dix minutes ! Aides-moi Kaze! Supplia le capitaine.
Continuant à pouffer de rire, l'interpellé répondit :
Kaze: Si tu penses que je vais prendre parti, tu te trompes ! Je n'ai pas ton habileté pour encaisser les coups de Lina moi ! Mais bon, il est vrai que tu avais raison sur toute la ligne, pour l'eau, pour la cascade en toboggan.
Levant fièrement la tête, Peter se sentait fort. C'est vrai, il avait eu totalement raison. Dommage que Lina soit déjà énervée, sinon il ne se serait pas privé le moins du monde pour s'en vanter. Ainsi donc, ils étaient tous sortis indemnes de la chute, à quelques détails près. Tous étaient trempés, ce qui avait conduits Kaze et Peter à enlever leurs t-shirts et donc à se balader torse nus. Lina quant à elle, était en quête - bien que le mot "chasse" soit plus pertinent - d'un magasin de vêtement pour vite pouvoir se changer, le haut de sa robe étant quelque peu déchiré (en plus d'être trempée également).
Les mésaventures des Kansa's Pirates ne les avaient pas empêché d'admirer l'île pour autant. Le paradis ! Ils avaient presque oublié la raison de leur venue sur cette île mais elle revenait à grande enjambée dans leurs esprits, particulièrement dans celui de Peter au fur et à mesure qu'il admirait - rapidement - les paysages, cherchant de l’œil les sirènes dont ils venaient à l'instant d'arriver dans la crique.
Kaze: Tiens, où est passé Lina ?
Peter: Hum ?
Marchant en direction du centre, la vice-capitaine des pirates cherchait un magasin. Sur une île pareille, il y avait forcément des endroits chics où trouver de belles robes, songea-t-elle. Tout en ne perdant pas de vue son objectif premier, elle s'étala sur le paysage. L'île sous-marine était vraiment... Resplendissante, indescriptible. Si elle n'avait pas ce tempérament qui était le sien, elle aurait probablement sauté de joie et gambadé dans les rues en criant. L'île était pleine d'une verdure qu'elle n'avait jamais vu sur terre (ni dans les airs). L'environnement semblait à la fois être un mélange d'arbre dont elle avait connaissance ainsi que de coraux tous plus colorés les uns que les autres. Cette mixité donnait un effet relativement sans pareil, et l'on avait presque envie de s'abandonner à la contemplation d'une telle merveille.
Nul doute qu'il fallait beaucoup de temps pour réussir à percevoir chaque parcelle de beauté d'une telle verdure, l'uniformité n'étant pas du tout maîtresse ici. On aurait dit que cet endroit était un autre monde, dessiné par un enfant qui avait trop de crayons de couleurs et de feutres et qui avait souhaité tous les utiliser. Elle remarqua d'autres touristes - se demandant également comment ils avaient bien pu arriver là - et vit que comme elle, ce spectacle les envahissaient totalement. Seuls les hommes-poissons qui devaient vivre sur l'île et une minorité d'humains semblaient se balader sans pour autant s'arrêter pour admirer le paysage. Probablement des sédentaires, songea-t-elle à nouveau.
Femme: Notre magasin ouvre aujourd'hui ses portes ! Le magasin de prêt à porter sous-marin bien connu Criminal est enfin arrivé sur Atlantia ! Soyez les premiers à vous procurer ses merveilleux produits !
Se tournant vers la direction d'où provenait les crises de la vendeuse, Lina put observer un gigantesque bâtiment. On peut dire qu'elle tombait bien cette femme... Requin-chat ? Le mélange était assez difficile à deviner mais nul doute qu'il ne s'agissait pas d'une une humaine. Lina n'avait jamais entendu parler de cette marque, mais nécessitant à tout prix des vêtements, elle entra dans le magasin. Le gigantesque magasin.
Des lignes de vêtements s'étendaient à perte de vue. Il lui faudrait la journée pour dégoter une robe dans tout ça ! D'un côté, elle n'avait pas envie de revoir Peter tout de suite. Elle les avait quitté au moment où elle avait remarqué la crique des sirènes. Le numéro de charme de son capitaine l'énervait déjà suffisamment à force de le supporter quotidiennement, les sirènes étant clairement le rêve de tout homme, elle n'avait même pas envie de voir l'hécatombe de drague et de blagues que celles-ci étaient sur le point de subir. La compassion féminine l'avait quitté depuis bien longtemps, après avoir vu tellement de femmes tomber sous les charmes et les mensonges de son capitaine qu'elle se demandait si ces filles étaient idiotes ou si elle n'avait simplement aucun amour-propre.
Elle avait donc tout le temps de se dégoter quelque chose dans ce magasin tout autant haut en couleur que l'extérieur. Une robe violette serait parfaite pensa-t-elle, sans doute inconsciemment suggérée par les tas d'affiches qui recouvraient les murs et qui mettaient en valeur une petite étoile de mer rose-violette. Se mettant à marcher, elle commença la recherche de la perle rare.
Homme-Poisson: Que venez-vous faire ici, pirates ?
Babylone: En échappant à la Marine nous sommes entré dans le tunnel. Vous êtes des autochtones n'est-ce pas ? Des Hommes-Poissons. Ainsi donc nous approchons d'une île sous-marine ! Répondit-elle tout en se parlant plus à elle-même qu'autre chose.
Homme-Poisson 2: Elle nous a appelé comment elle ? Des autochtones ? S'énerva l'un des hommes-poissons.
Homme-Poisson 3: On va trouer votre misérable bateau.
Vieil Homme-Poisson: C'est bon les enfants, calmez-vous ! Observez bien leur regard. Se battre ou nous tuer ne leur ferait ni chaud ni froid. Voilà ce que je vous propose, pirates, continua-t-il en tournant la tête vers l'Hérétique. Nous acceptons les gens tels que vous sur notre île, tant qu'ils ne font pas de grabuge. De toute manière, notre roi a pris des dispositions à votre égard.
Un rire moqueur se fit entendre sur le bateau. Certains des gardiens se tendirent en voyant qu'il provenait d'un être dont la taille devait avoisiner les cinq mètres.
Elijah: Au final quel est votre rôle ? Vous laissez passer des pirates parce que vous avez peur de mourir ? Moi qui voulait faire une réserve de sang d'homme-poisson, continua-t-il d'un ton qui se voulait faussement déçu et provocateur.
Moonlight: Restes tranquille toi. La priorité c'est d'échapper à la Marine, calmes ta soif trente secondes.
Les hommes-poissons se tournèrent vers leur chef, leur ancien semblait-il. Jamais encore ils n'avaient rencontré des pirates dont le niveau de détente était aussi haut en leur présence. En général, leur encerclement d'un navire rendait ses occupants dociles. Ceux-ci étaient différents, et la seule chose qui les empêchait d'attaquer était l'ordre de l'ancien, qui semblait les avoir mieux cernés. Celui-ci leur ordonna d'un mouvement de bras de s'écarter du passage. Bouillonnant de rage, les hommes-poissons qui se trouvaient devant le bateau s’exécutèrent non sans jeter à l'équipage un regard menaçant, puis tous repartirent sous l'eau dont ils étaient maîtres.
Tandis que le navire reprenait sa route, une blonde pris la parole pour la première fois depuis l'attaque de la Marine :
Bérénice: Eh ben, une île sous-marine ! Ça a l'air sympa à visiter. Je me demande s'ils possèdent des bactéries inconnues de nous.
Death: Je me demande surtout ce que le vieil homme voulait dire par "le roi a déjà pris des dispositions à votre égard". C'est assez énigmatique.
Moonlight: Un seul moyen de le découvrir, répondit-elle alors que l'île magnifique d'Atlantia apparaissait à leur yeux dans un rayon de lumière.
Re: Neo Davy Back Fight
- Bérénice: Whouah, et ben ! Magnifique ! Cette île ressemble à Nyméria.
- Moonlight: Un peu trop colorée à mon gout.
Moonlight n'avait jamais aimé les couleurs trop voyantes et celles qu'arboraient l'île devant eux ne pouvaient que lui donner envie de vomir et pourtant pour le commun des mortels, c'était une très belle île. Sa partie qu'ils avaient en visuel semblait être formée par une accumulation de coraux à en juger par les teintes allant du rose au bleu qu'on pouvait y voir. Les maisons aux formes étranges ressemblant davantage à des carapaces de gros mollusques étalaient elles aussi leurs milles couleurs. Elles n'étaient généralement pas très élevées, à peine un étage ou deux, parfois submergées d'algues fleuries qui ornaient leurs façades. La myriade de couleur ne concernait pas que les habitations ou les végétaux, les autochtones en étaient les plus représentatifs. Bleu, jaune, vert, noir, cendre, rouge etc. Les hommes-poissons qui peuplaient l'île étaient de toutes les couleurs mais aussi de toutes les races. Aussi bien simple homme-poisson, qu'homme-sirène ou triton.
A la barre, Babylone dirigea L'hérétique vers ce qui tenait lieu de port à l'île. C'était une baie où des jetées et quais avaient été installés pour accueillir les bateaux de passages. Il y en avait beaucoup, de petites tailles surtout. La carafe des Knights faisait office de géante quand elle mouilla à côté d'une jetée à laquelle avait été amarrée un seul bateau, une caravelle aux pavillons blanches. Des pavillons noirs, il y en avait aussi et en nombres remarquèrent les Knights, ce qui pouvait expliquer pourquoi le vieil homme-poisson les avait pris pour des pirates. Il aurait dû mieux les scruter, pensa Babylone, ils n'avaient pas de pavillon noir eux, plutôt une bannière rouge feu, une bannière consumée.
- Babylone: Qu'est-ce qu'on fait ?
- Bérénice: C'est qui "on" ? Il y a Damam et moi et il y a vous autres.
- Moonlight: Au moins décidons d'une marche à suivre. Comme par exemple "no bordel". Je ne veux pas de grabuge, je veux pouvoir explorer cette île en paix. Avons-nous un accord ?
- Babylone: Moi je signe pour. Je compte explorer et me détendre aussi tout en cherchant le moyen de quitter cet endroit quand nous en aurons fini.
- Élijah: Je ne promets rien. Vous savez, un accident est vite arrivé, dit-il avec le ton de quelqu'un qui préparait un mauvais coup.
- Babylone: Bien arrivederci alors. On se retrouve ici dans, disons, quinze heures pour faire le point. Au pire, on s'appelle. Pas la peine de me suivre, Moonlight, je n'ai pas besoin de garde du corps ici et pour l'amour du ciel, extirpes toi de ce kimono, laisses ton corps prendre l'air.
- Moonlight: Je n'en avais pas l'intention. Et ta gueule, je m'habille comme je veux.
- Bérénice: Que faisons-nous chérie ?
- Death: Moi rien, j'vais finir cet encyclopédie d'abord avant de débarquer. Tu peux aller t'amuser, j'te rejoindrai plus tard. Je t'entendrai.
- Bérénice: D’accord
Pestilence descendit à la suite des autres et prit un chemin différent dès le premier croisement. Elle n'avait de cesse de regarder à gauche et à droite sans vraiment pouvoir s'en empêcher. L'île lui rappelait trop bien sa Nyméria natale sur Grand Line. C'était une île printanière toujours colorée et ce à n'importe quel moment de l'année. Les couleurs ici étaient certes plus vives, peut-être plus "vivantes" aussi mais l'effet n'en était que plus enchanteur. La ruelle qu'elle avait empruntée l'avait emmenée dans un quartier assez branché où des restaurants et bars s'alignaient à perte de vue. Il y avait foule, hommes-poissons mais aussi humains. C'étaient sans doute les pirates à qui appartenaient les bateaux vus plutôt et ils semblaient passer de bons moments avec les serveuses femmes-poissons ou mieux, sirènes.
Bérénice se fit bruyamment siffler par un des pirates quand elle passa à ses côté.
- Pirate 1: Qu'est-ce que je vois là ? Où vas-tu toute seule poupée ? Tu ne devrais pas, viens boire un coup avec nous !
- Pirate 2: Que fais-tu, nous avons les rêves de l'humanité à nos côtés. Des sirènes mec ! Sans même nous aventurer sur Grand Line. Ne perds pas ton temps à héler cette blondinette.
- Pirate 1: N'empêches, je reste un humain, et rien ne me convient mieux qu'une humaine. Et je sais que toi aussi, rien ne te conviendra mieux qu'un homme, un vrai qui a dans le pantalon un...
Nul ne sut jamais ce qu'il avait dans le pantalon parce qu'il se retrouva incapable de parler à ce moment précis. A vrai dire, il avait même du mal à respirer et ses yeux horrifiés qui sortaient de leurs orbites en étaient une preuve. Bérénice avait enroulé ses cheveux autour de son cou et l'étranglait allègrement sous les yeux médusés du public alentour. Elle lâcha le pirate au bout d'une minute et ce dernier s'effondra lamentablement par terre, son ami avait déjà pris la poudre d'escampette.
- Bérénice: La seule raison pour laquelle tu es encore en vie c'est que je n'ai pas envie de me prendre la tête avec Moony pour avoir fait du grabuge. Hors de ma vue !
Il détala sans demander son reste puis étrangement les autres clients pirates à la terrasse se mirent à applaudir bruyamment. Certains scandaient "Il a mérité cette bonne leçon", "C'est bien d'apprendre le respect" ou encore des "Vive les humaines". Pestilence s'assied à la place de ceux qu'elle avait chassés et commanda des rafraîchissements. Un des équipages présents était composé de musiciens qui improvisèrent bientôt un spectacle de rue à la gloire des sirènes et de cette humaine inconnue qui un jour donna une leçon à des pirates trop machos.
C'est fou pensa Bérénice, même les airs qu'ils chantaient lui rappelaient sa terre natale. Elle resta là un temps indéfini à se complaire en nostalgie, à applaudir, à rire des mimiques et ratés des pirates clowns et jongleurs, à retomber en enfance en gros. Une enfance qui jamais n'avait été sienne, elle l'avait trop rapidement oublié. Une enfance qu'elle avait vécue dans l'ombre d'une autre qui ne manqua pas de saisir ces moments de faiblesses pour faire son grand retour à la réalité.
Bérengère Von der Pest huma l'air frais d'Atlantia avec humeur et sourire. Elle était de nouveau maîtresse de son corps après deux ans de vide.
****
De son côté, Babylone déambulait dans une rue où avait lieu une brocante qui attirait une foule compacte. Entre deux articles vieillis, elle trouva ce qu'elle cherchait dans un magasin d'antiquité. Une carte et des informations.
- Babylone: Donc cette île s'appelle Atlantia ?
- Antiquaire: Oui et c'est un paradis pour les hommes-poissons.
- Babylone: Pour les humains, vous voulez dire ?
- Antiquaire: Non, pour les hommes-poissons surtout. Voyez-vous, tous ceux qui essaiment l'île sont des parias. Peut-être pas les récentes générations parce qu'ils ont vu le jour ici même mais leurs parents et les parents de leur parents étaient des exclus. À la recherche d'un nouveau foyer, les exclus se sont d'abord constitués en une guilde dont les rangs ont vite grossi surtout quand l'armée révolutionnaire a pris de l'essor. La guilde des Indigents comme elle s'appelait à l'époque fut en masse rejointe par les esclaves que libéraient les révolutionnaires et qui ne se reconnaissaient pas dans la politique de l'île des hommes-poissons. Ils n'étaient pas non plus haineux envers les humains, tout ce qu'ils désiraient c'était un endroit où vivre en paix loin de toute persécution. De pérégrinations en pérégrinations, ils ont finalement atterri sur cette île qui n'était au départ qu'un plateau de roches magmatiques émergeant d'une retenue d'eau. Tout y a été construit par la forme des mains de ses premiers hommes-poisson. C'était il y a un peu moins d'un siècle.
- Babylone: Je vois. Les humains sont tolérés, même les pirates. On peut comprendre que vous ne haïssez pas les humains dans la mesure où c'est juste certains d'entre eux qui ont été responsables de vos malheurs d'une part et que d'autre part, vous avez été libéré par des humains, mais accepter des pirates et des criminels ? Vous êtes des peureux et des lâches sur les bords non ?
- Antiquaire: C'est une manière entre milles de voir les choses madame. Nous avons décidé de vivre en paix avec tout le monde, et comme vous avez surement pu le voir, arriver ici n'est pas une mince affaire, beaucoup y laissent la vie mais surtout atterrissent ici par pur hasard. Ils sont bien trop contents de trouver une île des hommes-poissons sur East Blue pour créer des problèmes.
Ça vaut ce que ça vaut mais notre Roi était lui-même un ancien pirate des hautes strates du Nouveau Monde qui impose toujours un certain respect malgré son âge avancé. Et il a une manière bien à lui de résoudre les problèmes.
- Babylone: Ah ?
- Antiquaire: Ouais, c'est un éternel ludique.
****
Entre deux foulées, Moonlight s'était arrêtée devant un grand magasin de vêtements. Elle maudissait Babylone et sa remarque sur son style vestimentaire qui l'avait plus ou moins conduit là. Elle ne voulait pas changer son kimono, elle n'avait jamais été à l'aise dans des vêtements moins amples, elle rentra dans le magasin Criminal dans l'espoir de trouver des Kimonos d'un nouveau genre. Ayant servi au Q.G de la marine, la Fille de Sam connaissait plutôt bien cette marque créée dans les fonds marins dont quelques braves commerçants rapportaient les créations à la surface.
Sa première impression fut égale à toutes les autres, beaucoup trop de couleurs par ici. Un triton sardine-silure l'aborda sourire aux lèvres.
- Vendeuse: Bienvenue au magasin de prêts-à-porter Criminal. Quel genre d'article désirez-vous ?
- Moonlight: Des kimonos mais assez sobres. Noir ou cendre, marron des fois.
- Vendeuse: Très bien, venez avec moi, nous en avons des rayons entiers au fond.
En suivant la vendeuse, Moonlight promenait son regard dans le magasin plutôt bondé. Le suivi des clients était super bien géré, pensa-t-elle, chaque client avait une ou des accompagnatrices qui malgré leur sourire bienveillant passaient souvent un sale quart d'heure quand le client s’avérait être un difficile ou un chieur.
Elle passa à côté d'une rousse qui hésitait sur la nuance de violet qu'elle devait choisir. Moonlight crut bon d'intervenir sans trop savoir pourquoi, peut-être parce que le Wakizashi à la taille de la rousse lui renvoyait un sentiment de camaraderie.
- Moonlight: À votre place, je choisirais la robe de droite. Le violet marine fera ressortir vos yeux.
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Re: Neo Davy Back Fight
Moonlight n'était pas certaine d'attendre une réponse de la part de la jolie rousse, mais le fais de ne pas en obtenir après quelques secondes la frustra. Hésitante entre héler de nouveau la femme pour la traiter de malpolie et laisser couler, elle commença à avancer vers elle. La remarque de Babylone l'avait plus atteinte qu'elle ne le pensait, et rencontrer ce qu'elle avait inconsciemment prise pour une consœur pour finalement se faire ignorer la mettait sur les nerfs. Après quelques pas, elle se ressaisit. C'était elle, qui avait demandé au groupe de ne pas faire de grabuge. Et voilà qu'elle avait complètement l'attitude qu'elle réprimait. Tournant les talons, elle suivit le guide qui pendant ces quelques secondes auxquelles il n'avait rien compris se demandait s'il devait partir voir une nouvelle cliente ou attendre. Son attente fut payante et il continua à emmener Moonlight au fond de la boutique, dans la rangée des kimonos.
Vendeur: Celui-ci vous sied parfaitement, mademoiselle. Le noir Améthyste a toujours été considéré une couleur royale, et lorsque l'on voit l'élégance de mademoiselle, on est forcé de se dire que ce kimono est fait pour vous !
Moonlight ne dit mot, mais pensa que les vendeurs de ce magasin faisaient bien leur travail. Un léchage de bottes tout à fait exaspérant mais contrôlé, sans mots superflu, que le client reconnait au premier coup d’œil mais qui pourtant lui flatte l'ego. Elle n'était pas venue là pour faire des heures de course, et considéra que ce kimono était parfait, en plus d'être plus léger que celui qu'elle portait actuellement, bleu marine, et qui de toute évidence lui tenait un peu trop chaud, la cause étant la chaleur naturelle de l'écosystème de l'île.
Lina: Une couleur royale n'a que peu de signification par rapport à celle qui définit la personnalité de celle qui la vêtit. Le kimono bleu turquoise que vous trouverez sur dix mètres à votre gauche vous serait indubitablement plus correspondant.
Stupéfaite, la femme au casque se retourna et aperçu celle qu'elle avait complimenté précédemment, la femme rousse au wakizashi. La surprise était telle qu'elle en oublia son éphémère rancœur contre elle, aidée par la robe violette marine qu'elle tenait sous son bras. Elle demeura également sans réponse, et fit sans même savoir pourquoi le chemin indiqué par la jeune femme jusqu'au kimono qui devait correspondre à ses rêves.
Moonlight: Ça alors. Il semblerait que choisir pour soi soit un calvaire, mais que choisir pour les autres se trouve être un jeu plutôt divertissant. Répondit-elle après quelques secondes, les yeux flamboyants devant le kimono bleu turquoise magnifique qu'elle tournait et retournait sans ses mains.
Le kimono avait une apparence pastel, il était également couvert de nuages blancs et bien ondulés, en quantité ni trop abondante, ni trop inexistante, un dosage parfait. Une fine ligne rouge brique horizontale contrastait très faiblement mais suffisamment avec la couleur dominante, et Moonlight en tomba amoureuse.
Le vendeur de son côté, ne savait vraiment plus ce qu'il devait faire. Toujours avec son kimono noir dans les mains, les deux femmes à dix mètres de lui autour du kimono, il hésitait toujours quand à ce qu'il devait faire et semblait un peu perdu, au milieu de son propre magasin.
Lina: Les grands esprits se rencontrent. Lina, continua-t-elle pour se présenter à cette femme étonnante à la peau d'ébène.
Moonlight: On dirait que oui, s'amusa cette dernière. Moonlight.
Les femmes se saluèrent à la façon des samouraïs, et sans se parler davantage, continuèrent leur chemin vers la cabine d'essayage. Elles semblaient se comprendre sans avoir besoin de mots, et aussi bien l'une que l'autre était étonnée de cette rencontre. Coup du destin ou fatalité, la découverte de cette réponse serait plus rapide qu'elles ne le pensaient.
Le vendeur quant à lui, se trouvait dans le bureau du directeur du service. Il venait d'apprendre qu'il était licencié pour avoir flâné dans un coin, vu bouche bée et sans faire quoique ce soit de particulier. Chez Criminal, les vendeurs étaient censés être bien plus sur le qui-vive que des généraux militaires en l'attente imminente d'une guerre, aussi l'inertie n'était pas envisageable. Pauvre vendeur...
Sirène n°1: C'est pas vrai ! Répondit la sirène en allongeant la dernière syllabe de l'air de celle qui vient d'entendre une histoire incroyable. Et vous avez quand même réussi à quitter cette île ? Demanda-t-elle, impressionnée.
Peter: Eh oui, que voulez-vous. Rien dans ce monde ne peut arrêter un pirate déterminé et avide de liberté et d'aventures !
Sirène n°2: Incroyable ! Articula-t-elle après quelques secondes bouche bée, tout en tournant la tête de droite à gauche, les yeux grands ouverts en signe d'admiration.
Peter: Mais pour être honnête les filles, un homme n'est jamais seul. Il n'est libre que grâce aux gens formidables qui l’entourent. Mon ami Kaze ici présent se trouve être mon plus précieux compagnon d'équipage, et il est vraiment courageux et m'a sorti de plusieurs galères !
"Merci d'avoir acquiescé à tout ce que j'ai pu leur pipoter, Kaze. En gage de ma gratitude, je te laisse jeter ton filet pour attraper un de ces magnifiques poissons avec moi. Les amis, ça partage !"
C'était un peu la signification de la dernière phrase de Peter. Sauf que manifestement, l'intérêt limité de Kaze pour les femmes ne l'avait pas totalement aidé à comprendre ce message caché, aussi il se contenta de continuer de ne rien dire, attendant la suite des évènements. Mais c'était sans compter sur les requins qu'il avait en face lui.
Sirène n°2: C'est vrai ça ? Vous nous aviez caché ça, petit cachottier ! Je l'ai tout de suite vu à votre carrure que vous étiez exceptionnel ! Vous aussi vous avez des aventures extraordinaires à nous raconter, en dehors de celles que vous avez vécues avec votre capitaine ? Où est-ce que vous viviez avant de devenir pirates ? Avez-vous vu des choses qui glaceraient le sang de n'importe quelle personne ?
Les paroles de la sirène firent tout d'abord sourire Kaze, puis progressivement ramenèrent ses pensées vers le seul évènement qui lui avait vraiment glacé le sang. Celui qui le hantait, qui était devenu sa plus grande frayeur. Ce qui s'était passé ce jour-là, qui avait laissé tout son clan pour mort. Un profond et triste regard s'empara du visage de Kaze. Peter, qui connaissait l'histoire et avait compris où les paroles de la femme l'avait emmené, s'écria alors :
Peter: Allez allez les filles, c'est l'heure de la baignade ! Je suis sûr que je nage plus vite que vous haha !
Sirène n°3: Ah oui ? Allons-y alors, nous avons hâte de voir ça ! Gloussa-t-elle.
Les sirènes se lancèrent gracieusement à l'eau et nagèrent quelques dizaines de mètres en attendant Peter, qui était allé voir comment allait son ami.
Peter: Hey vieux, ça va ? Tu tiens le coup ?
Kaze: Tu sais, Peter...
Peter: Oui ? Demanda le capitaine d'une voix grave.
Kaze: Tu viens de défier les nageuses les plus rapide de la planète, en tant qu'enclume.
Peter: Maintenant que tu le dis... Mais t'inquiètes, ça va me servir pour les draguer, répliqua Peter du tac-o-tac, des dizaines de scénarios prenant déjà forme dans sa tête pour mettre cette situation à profit.
"Enfin !"
Bérengère se sentait Ô combien joyeuse ! Elle avait l'impression de ne pas avoir repris la maîtrise de son corps depuis une éternité, avec cette femme infernale aux commandes. Elle comprenait comment elle avait réussi à reprendre le contrôle. Marchant le long de l'île, l'époustouflant spectacle la ravissait, et lui rappelait son enfance, l'époque où tout allait bien, l'époque où elle était seule maîtresse de sa vie, heureuse. Les couleurs, l'ambiance, cette impression d'être à la maison lui donnait un franc sourire qu'elle ne se privait pas d'afficher au fur et à mesure de sa balade. Elle souhaitait également pouvoir trouver un bateau et fuir cet équipage qu'elle haïssait chaque jour un peu plus. Pour ça, chaque possibilité était envisageable, notamment...
Interrompue dans ses pensées, elle entendit des cris de femmes paniqués. S'approchant rapidement, elle découvrit plusieurs sirènes attroupées autour d'un homme inconscient qui semblait s'être noyé.
Sirène n°2: Mais qu'est ce qui s'est passé !? Il a coulé !?
Berengère: Bande d'idiotes, cet homme a de toute évidence mangé un fruit du démon ! C'est une enclume, poussez-vous et laissez-moi faire.
Cette dernière retroussa ses manches et approcha du corps. Après s'être agenouillée, elle entama un massage cardiaque pour l'homme. Elle utilisa toutes ses forces, le corps de l'inconscient se révélant être d'une solidité à toute épreuve, "un vrai bœuf ! "se dit-elle.
Après une minute de massage cardiaque, Berengère, n'apercevant aucune réaction, tenta sa dernière carte, le bouche-à-bouche. Kaze, regardant la scène d'un peu plus loin, soupira simplement.
La réaction de Peter ne se fit pas attendre. Il enlaça la demoiselle avant d'ouvrir les yeux (de façon totalement naturelle bien sûr et sans avoir un seul instant joué la comédie) puis lui dit d'une voix sensuelle :
Peter: Vous m'avez sauvé la vie, jolie blonde aux yeux d'azur. Demandez-moi ce que vous voulez. Lui murmura Peter, les yeux plongés dans les siens.
Berengère: Ca peut se faire, sourit-elle. Vous avez un bateau ?
Peter: Pour une coïncidence ! Je suis capitaine de mon navire. S'écria La Fleur, étonné mais heureux.
Death: Plus pour longtemps mon grand.
Berengère, reconnaissant la voix, se leva rapidement le teint blafard, tandis que Peter tournait la tête pour en apercevoir la source. Les yeux flanqués de haine, la mine résolue à l'envie d'un meurtre, un grand homme maigre recouvert de bandelettes noires apparu.
Son visage carnassier n'échappa à personne, et dans les quelques secondes qui suivirent, seuls restèrent Death, Berengère, Peter et Kaze sur la place.
Re: Neo Davy Back Fight
La rage qui consumait Death habituellement taciturne et silencieux était indicible. Il n'avait pas besoin d'un dessin, un simple coup d’œil lui avait permis de comprendre la situation. Bérengère ! Cette abomination avait encore pris le dessus sur l'âme de Bérénice. La dernière fois qu'elle avait fait des siennes c'était il y a moins d'un an, sur l'île de Big Apple. Aujourd'hui, elle était là, et avait mis à profit le corps de Bérénice pour. . . Non, pensa le Silencieux pris de déni. Non, elle n'avait pas pu utiliser ces lèvres qui lui avaient juré fidélité pour... pour.
Pour une des rares fois de sa vie, le Silencieux perdit son self-control à tel point qu'une seule envie l'animait à présent, c'était d'étriper cette horreur de Bérengère, l'écarteler et éparpiller ses viscères aux quatre vents.
- Death: Bérengèèèèèèèèèèèèèèèèèèèère !
Il beugla puis fusa, une main tendue vers la gorge de sa cible émaciée de terreur.
Bérengère se croyait en plein cauchemar, un des acquis qu'elle avait toujours eu c'était que Death ne se s'en prendrait jamais à elle. Même s'il détestait l'esprit qu'elle était, elle partageait quand même le corps de Bérénice et jamais elle ne s'était imaginé qu'il lui voudrait du mal. Important est-il aussi de préciser que dans les moments où elle prenait le dessus, elle n'avait jamais utilisé son corps pour autre chose que réparer les torts de Bérénice. Ce bouche-à-bouche aurait-il dénudé "Le Taxidermiste" de son bon sens ?
Il semblerait que si. Sa poigne d'enfer se referma sur le cou de la blonde qui se couvrit instantanément de bleu tant la pression était forte.
- Peter: Hé !
Il avait été lent à la détente, peut-être parce qu'il essayait de comprendre ce qui se passait. Il n'avait pas toujours pas compris d'ailleurs mais ce qu'il voyait c'était que cet homme bandé telle une momie étranglait sa première réelle conquête sur l'île. Il ne lui en fallut pas plus pour réagir, son poing s'abattit sur le poignet de l'assaillant ce qui lui fit lâcher prise. S'aidant de ses mains pour se relever, il envoya un coup de pied cisaillé sur le Silencieux qui bondit en arrière.
- Kaze: Dedo Paralizante
Death ne put esquiver la décharge électrique qu'il reçut de plein fouet. Son corps irradia d'électricité et partout dans son corps fusèrent des signaux de douleurs et des spasmes incontrôlés. Le malotru serait immobilisé pendant dix secondes suite à cette attaque, pensa Peter et c'était un avantage qu'il fallait saisir. Il se rua donc sur la carcasse fumante mais debout de Death, armé de poings Américains à pics. Son premier punch était chargé et prêt à caresser le visage de l'adversaire mais incompréhensiblement, Peter se sentit repoussé. Il valsa même, comme rejeté par une force invisible. Quand la répulsion le renvoya à sa position antérieure aux côtés de Bérengère, vinrent ensuite d'infinis bourdonnements qui emplirent l'atmosphère d'horripilants cliquetis . La lumière fut obscurcie car autour d'eux se déployait un manteau insectoïde.
- Kaze: Ce sont des abeilles ?
- Bérengère: Oh non. Babylone...
- Death: Ne. Te. Mêle. Pas. De. Ça. Hacha-t-il.
- Babylone: Tu sais bien que c'est ma spécialité de fourrer mon nez partout, répondit-elle en émergeant de la nuée.
J'ai cru comprendre que la situation était très intéressante. C'est Bérengère je suppose ? C'est le même corps mais qu'est-ce-que le regard a changé ! C'est magnifique, fascinant même.
Et non ! Stop ! Repulse !
Cette fois-ci, c'est Death qui fut repoussé par son mystérieux pouvoir. Une seconde plus tôt, ce dernier avait dégainé son aiguille géante et s’apprêtait à foncer sur Peter. Death recula sur cinq mètres puis planta son arme dans le sol pour se cramponner.
- Death: Je t'ai dit de me laisser régler ça Babylone. Si tu te mets sur mon chemin, tu le regretteras !
- Babylone: Ah bon ? Tu vas faire quoi ? Me tuer ? Et ensuite ? Tuer Bérengère et Bérénice ? Et après ? Ta rage te fait faire n'importe quoi mon vieux, ressaisis-toi. D'habitude je suis juste la voix la raison, et c'est à Moonlight de jouer les gendarmes mais comme elle n'est pas là, je vais aussi endosser ce rôle.
Viens par-là mon pote, décharges ta haine, et essayes de me battre si tu penses en être capable, dit-elle d'une voix menaçante en dégainant les tridents Sai qu'elle portait à la taille.
- Kaze: On nous explique ? Elle lui vient en aide puis l'incite à se battre contre elle ? C'est qui d'abord, et pourquoi voulait-il te tuer ? Qui es-tu toi et c'est quoi ton nom ? Demanda-t-il à Bérengère.
- Bérengère: Je suis Bérengère Von der Pest et pour faire simple, je possède une autre personnalité qui est mariée au type au chapeau de paille. Et ensemble avec l'autre femme aux abeilles, ils forment l'équipage des Cavaliers de l'Apocalypse. Ils sont dangereux, on doit s'en aller, vite, dit-elle en tirant Peter par le bras. Tu voulais m'emmener non ?
- Peter: Oui, oui, mais je ne peux pas partir comme ça, j'ai encore une amie sur l'île, répondit-il en regardant les échanges de Death et de Babylone qui avaient commencé à se battre à coup de jet d'air. Ils ne plaisantent pas, ils se battent comme s'ils voulaient s'entretuer.
- Bérengère: N'essaies pas de comprendre, ils sont fous. Profitons-en pour nous enfuir, Babylone a désuni sa barrière d'abeille pour se concentrer sur son combat.
Ils se préparèrent à partir quand de toutes les ruelles provinrent des bruits de pas précipités. Des hommes poissons, par centaine, portant les mêmes uniformes que ceux qui avaient accostés les Knights à leur approche d'Atlantia, déferlèrent sur la place où le combat entre Babylone et Death avait déjà teinté le sol de sang. Babylone justement valdingua, une grande aiguille plantée sous sa clavicule. Elle se releva en souriant sereinement.
- Babylone: Une aiguille en plastique ? Dit-elle morte de rire en enlevant l'arme de son corps. Là je me sens vexée mon vieux, je vais penser que tu as mis cette arme au point juste pour contrer l'effet de mon repulso dial. On fabrique des armes contre ses amis ?
- Death: C'est toi même qui me l'a donnée pour l'utiliser contre toi au cas où j'aurais envie de te tuer un jour, idiote. T'en as donné à chacun d'entre nous.
- Babylone: Ah oui !
- Spectateurs: Quel genre de personne fournit à ses ennemis de quoi le vaincre ?
- Babylone: Vos gueules vous, j'aime vivre sur le fil du rasoir. Alors, tu te sens mieux là ?
- Death: Ouais ça va beaucoup mieux. Merci, j'aime ta façon de faire les choses. Mais ça n'ira pas pour ce merdeux qui a osé embrasser ma femme, je vais le trucider de ce pas !
- Vieil Homme-Poisson: Il suffit !
- Babylone: Ce n’est pas le vieux de la dernière fois ? Que nous veux tu encore ?
- Vieil Homme-Poisson: Tout grabuge, tout conflit est interdit sur Atlantia.
- Babylone: Ah bon ? . La vie ne doit pas y être drôle tous les jours alors.
- Vieil Homme-Poisson: Nous réglons nos problème par le jeu.
- Babylone: Gné ?
- Vieil Homme-Poisson: Je dis que nous ne vivons pas dans une utopie qui nie toute existence des conflits. Je dis que nous les réglons autrement, pour en faire profiter les autres, pour en faire profiter Sa Majesté Al Atorio.
- Babylone: Ah c'est le roi ludique dont m'a parlé l'antiquaire. Apparemment, ce serait un ancien pirate qui aurait fait le Nouveau Monde. Tu ne trouves pas ça fascinant ?
- Death: Rien à f***re de son CV et ne m'entraîne dans aucun plan foireux cette fois ci, je veux juste récupérer Bérénice et faire payer ces pirates.
- Peter: Tu ne crois pas si bien dire. Essayer de tuer une créature aussi magnifique. Je ne te le pardonnerai jamais. Je vais écrabouiller ta gueule !
- Vieil Homme-Poisson: C'est parfait alors, nous avons un accord des deux parties. Réglez vos comptes lors d'un Néo Davy Back Fight !
Depuis qu'il avait pris congé des siens, Elijah s'était enfoncé, comme à son grand habitude à chaque fois qu'il débarque sur une île, dans les quartiers non recommandés. C'était là, dans la crasse, la boue et la puanteur des eaux de canalisation qu'il se sentait le plus dans son élément même si à sa personne il attachait propreté et élégance. Il pouvait y faire ce qu'il voulait, faire disparaître des individus sans que nul ne s'en rende compte, recruter des serviteurs ou lever une armée de démunis.
Ceci étant, les quartiers de ce genre étaient presque inexistants sur Atlantia. En fait, il n'y en avait qu'un seul, un quartier à moitié immergé où vivaient les solitaires et ceux qui avaient quelque chose à cacher. Ce que recherchait Famine, c'était un de ceux-là.
En chemin, il s'était renseigné vite fait et avait appris que l'île n'avait jamais été sujette à une attaque de quelque nature. Les pirates qui venaient ici se tenaient à carreaux, trop euphoriques de tomber sur un tel paradis dans East Blue. Et pour ceux qui avaient envie de se dégourdir les muscles, le Roi Al Atorio les faisait concourir dans une nouvelle version de Davy Back Fight pour se divertir et divertir l'île. Atlantia était donc en paix depuis une centaine d'année mais déjà Famine voyait s'amonceler de gros nuages annonceurs de tristes présages. Après tout, partout où il était passé, il avait semé le chaos et la désolation.
Il sourit d'ironie en pensant que cette fois-ci ce ne serait pas lui qui en serait peut-être à l'origine. Les habitants de cette île ignoraient le danger qui pesait sur eux, et nul ne le savait à part Babylone et lui. Elle aussi avait surement reconnu l'anodin emblème de la Croix Noire Renversée qui blasonnait la voile d'une petite caravelle qui mouillait dans le port.
Pas si anodin que ça pour les non-profanes. Cet emblème précédait toujours l'épouvante.
Sur la place où la tension était encore au comble entre Death et Peter, déboula dans un nuage de poussière, une minuscule créature qui vint s’accrocher à Peter Lafleur.
L'étrangleur- The Zodiac Killer
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