Faisons un Genkidama des écrits de Manga-Info
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Faisons un Genkidama des écrits de Manga-Info
Bonjour à tous
Une idée m'est venue hier soir après la sortie du MI-Jump, c'est tout simple. Simplement rassembler ici tous les textes de duels, concours écrits par les membres du forum
Des concours d'il y a 3 ans que des gens n'ont pas lu alors que les textes étaient supers, des trucs comme ça. Ca peut aussi permettre de voir l'évolution dans le temps d'une personne en terme d'écriture, de se remémorer des trucs sympas, des textes qu'on croyait perdus, bref
Je pense aller piocher les textes dans divers topics du fo et les classer par Auteur.
Je vais donc mettre tous les auteurs. Si une personne ne souhaite pas avoir ses textes sur ce topic, qu'il n'hésite pas à m'envoyer un MP et je les retirerai
Les personnes qui veulent un lien vers une ou plusieurs de leur fanfic dans leur nom devront me le signaler par MP
Une idée m'est venue hier soir après la sortie du MI-Jump, c'est tout simple. Simplement rassembler ici tous les textes de duels, concours écrits par les membres du forum
Des concours d'il y a 3 ans que des gens n'ont pas lu alors que les textes étaient supers, des trucs comme ça. Ca peut aussi permettre de voir l'évolution dans le temps d'une personne en terme d'écriture, de se remémorer des trucs sympas, des textes qu'on croyait perdus, bref
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Oeuvres
- Unholyscream:
- Concours Halloween 2012:
- La Nuit de l'Horreur
Une nuit. Une nuit par an, je pouvais vivre...
Je respirais l'air frais nocturne, alors que je me sentais renaître. Je sortais de cette douce et amère torpeur dans laquelle j'étais piégé presque toute l'année. Cela faisait depuis si longtemps que j'endurais cet horrible fardeau, que j'avais perdu toute notion du temps. Deux ans ? Deux siècles ? Je ne savais même plus depuis combien de temps je souffrais.
Et j'avais en moi cette envie dévorante, ce manque terrible. Elle me manquait affreusement... Sans elle j'étais perdu, je me sentais vide et désespérément seul. Une coquille dépourvue d'âme, un fantôme. Quelque chose brûlait au loin. En m'approchant, je découvris que les voraces flammes d'un incendie dévoraient une ville...
Londres.
Je fis claquer mes rênes et mon cheval parti au galop vers les murs de la cité. Une belle lueur orangée s'en échappait, témoignage du brasier qui y régnait désormais. De gros volutes de fumée noire se tortillaient en l'air de façon menaçante. L'Enfer sur terre.
Les portes infernales s'étaient ouvertes ce soir, libérant un flot de terreur et de souffrance si puissant qu'il embrasa les masures de bois de la capitale. Ces portes qui m'avaient laisser passer encore une fois ne s'ouvraient qu'une fois par an : le 31 octobre.
La Nuit de l'Horreur.
Tandis que les sabots en putréfaction de mon destrier m'approchaient de la ville, les cris d'épouvante et d'agonie des hommes étaient de plus en plus audibles. Ils se mirent bientôt à résonner en moi, sans jamais discontinuer. Pas besoin de regarder en arrière pour savoir que l'herbe mourrait au passage de mon cheval : je la sentais mourir.
J'arrivai enfin devant les imposantes portes de la cité qui commençaient peu à peu à prendre feu. Je souris intérieurement. Bien que mon arrivée était imprévue, les hommes me réservaient tout de même un accueil pour le moins... Chaleureux. Les gardes, pris de panique, lâchèrent leurs armes en me voyant et s'enfuirent, abandonnant leur ville. Je me couchai sur l'encolure de Disease et le fis accélérer. Sa crinière noire et hirsute flottait et battait contre ses os sales. Mort depuis longtemps il ne restait de lui qu'un amas d'ossement en décomposition et du crin revêche et pourri.
Mais je l'aimais bien.
Lui aussi avait été maudit, en même temps que moi. Et il était prêt à tout pour m'aider à la retrouver. Celle qui me manquait désespérément. Les sabots noircis par la mort de Disease s'abattirent contre les battants de bois affaiblis par les flammes et j'entrai dans la ville dévastée. Enfin en cours de dévastation pour être exact. Les londoniens fuyaient dès qu'ils me voyaient tandis que je faisais avancer mon cheval lentement et fièrement, ma main pâle tenant fermement une longue et sinistre faux. Un hennissement torturé jaillit de la gueule osseuse de Disease et je partis d'un rire guttural à glacer le sang. Cette nuit, cette unique nuit par an, était mienne.
Je scrutai les visages des gens qui étaient paralysés par la peur ou au contraire tentaient de s'échapper de Londres, devenue un immense piège. Non... Elle ne se trouvait pas parmi eux. Je sentis mon coeur se serrer en repensant à son absence. Mon destrier bondit, mon bras fit un mouvement brusque. Plusieurs têtes tombèrent sur les pavés désormais tachés de sang frais.
Jonathan était terrifié. Les flammes dévoraient sa Londres si chère à son coeur. Il avait grandi et toujours vécu dans la capitale. Il y avait trouvé l'amour. Cette ville qu'il aimait tant mourrait désormais... A petit feu. Mais il était bien déterminé à lui survivre !
Il attrapa la main pâle de sa douce Mina et s'enfuit à travers les ruelles, le brasier crépitant et rugissant dans son dos : il cherchait à se saisir d'eux. La jolie jeune femme poussa un cri et laissa son mari l'emporter, priant le Seigneur pour qu'il les sauve de l'Enfer. Elle lança un regard amoureux baigné de larme à son cher Jonathan : quoiqu'il arrive, elle ne cesserait de l'aimer. Pour rien au monde elle ne lâcherait sa main si rassurante.
La nuit les enveloppait au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient des flammes. Et le froid gagnait en intensité... Jonathan ne prit pas le temps de réfléchir : les flammes refusaient de les suivre et c'était la seule chose qui comptait. Puis il comprit soudainement en apercevant les bâtiments qui leur faisaient face, se dressant fièrement au dessus des pavés. L'Abbaye de Westminster ! Il se rendit compté qu'inconsciemment il avait guidé Mina jusque dans l'endroit qui était le plus sûr sur cette terre : la maison du Seigneur. La jeune femme adressa une petite prière rapide, sanglotant de joie. L'incendie infernale n'oserait jamais s'aventurer sur une terre consacrée par Dieu.
Ils étaient sauvés !
Jonathan serra Mina dans ses bras avec tout l'amour et le soulagement qu'un homme pouvait éprouver, avant de l'embrasser avec passion. Elle se blottit contre lui et lui demanda d'une voix encore apeurée de la rassurer. Il passa sa main dans ses longs cheveux bruns et lui embrassa le front avant de l'aider à s'asseoir sur les marches qui menaient à l'abbaye.
Ils ne sentirent pas l'air qui se refroidissait brutalement.
Ils n'entendirent pas tout de suite les sabots qui claquaient contre le sol de pierre. Ce fut le rire guttural qui les tira de leur torpeur amoureuse. Et une peur viscérale, abyssale, explosa en eux. Un frisson si violent que Jonathan ne put le réprimer, agita son corps tandis qu'il voyait la mort s'approcher de lui sur son cheval putréfié. Mina poussa un cri d'épouvante et faillit perdre connaissance dans les bras de son mari... Elle tremblait, sa peau était glacée et ses yeux étaient empli de terreur. Malgré tout ses efforts pour paraître fort, Jonathan était dans un état bien pire : il était paralysé par la peur, muet. Mina lui jeta un regard implorant mais il ne réagit pas. Et c'est alors qu'elle comprit qu'il ne pouvait rien pour eux.
Et que c'était la fin.
-Ainsi c'est là que tu te trouvais. Susurra la terrifiante apparition.
Jonathan faillit mourir de peur.- Spoiler:
La lame noire pénétra brutalement dans le corps frêle, déchirant la robe dans une effusion de sang. La jeune femme, s'effondra morte, une flaque d'un rouge sombre magnifique grandissant sous son cadavre encore chaud et beau. J'éclatai de rire.
Je levai à nouveau mon bras et tranchai la tête du jeune homme d'un mouvement vif et précis. Un joli trait de sang fusa, éclaboussant les murs de l'abbaye. La citrouille qui me servait de tête laissa échapper un hurlement grave et profond. Les froides flammes qui dansaient dans ses orbites s'illuminèrent un peu plus et la bouche sculptée s'élargit dévoilant des crocs orangés et derrière, les ténèbres absolues. Je me penchai sur le côté et attrapa la tête du défunt jeune homme par les cheveux et sentis mon coeur battre plus fort que jamais : je l'avais enfin retrouvée, celle qui me manquait tant. Ma tête. Ma solitude et ma douleur semblèrent disparaître tandis qu'une froide et sombre satisfaction naissait en moi. Je n'étais plus seul, enfin.
J'étais enfin moi même. Malgré ma mort, je me sentais renaître. Moi, Lord Halloween, étais de nouveau parmi les vivants. Mais ma rancœur était immortelle et avait survécu à ma première mort il y a si longtemps.
Je fis claquer mes rênes et Disease bondit en avant. Droit vers l'incendie qui rongeait Londres. La tête de Jonathan était décorée d'un inquiétant et cruel sourire. Le mien...
Au fond de moi, derrière un immense amas de folie, je savais que cette tête n'était pas mienne. Et que dans un an, je partirai à nouveau en quête de cette dernière. Et j'avais conscience d'être voué à ne jamais la retrouver.
Mais c'était si jouissif de vivre, même une seule nuit ! La Nuit de l'Horreur.Halloween !
Né de la souffrance et la peur...
Halloween !
Cavalier sans tête ni âme...
Halloween !
Monstre de terreur...
Dès lors, lorsque l'automne règne et qu'octobre meurt,
Nous faisons face à ce qui nous fait peur.
Nous portons des masques, nous nous déguisons.
Dès lors, les citrouilles creusées ornent nos hameaux,
Afin que le Cavalier n'ait pas de tête à faucher !
Halloween !
Nuit de l'Horreur !
- Concours fin d'année 2013:
- - Pendulum of Existence -
Londres, 31 décembre 2013, 23h59 et 59 secondes
"- BONNE ANN..."
Alors que toute l’Angleterre et une bonne partie du monde s'embrassaient en se souhaitant une bonne année, le temps se figea. Le monde entier s'arrêta de tourner, les coeurs se suspendirent et la vie se mit en pause. C'était son heure à lui et à lui seul, l'heure de l'Horloger. Tel un fantôme il s'extirpa de sa prison de rouages pour finalement sortir de la grande horloge qui trônait du haut de la tour de l'horloge du palais de Westminster. Pendant un an il avait été plongé dans ce sommeil léthargique. Que c'était bon de pouvoir arpenter le sol du clocher à nouveau. Dommage que ce soit pour si peu de temps... La créature, moitié homme, moitié machine porta une main sur sa poitrine et entendit les cliquetis de son coeur mécanique. Tic - tac - tic - tac... Il avait 3600 tics et 3600 tacs pour remonter la Pendule de l'Existence, c'était bien trop. Alors, du haut de sa tour il se mit à contempler le monde des vivants.
La ville avait été décorée, comme chaque année, pour l'occasion. La cité brillait de milles feux, avec ses myriades de guirlandes lumineuses qui étaient suspendues aux arbres comme aux réverbères. Les ponts étaient eux aussi habillés avec cette splendeur et tout cela se reflétait sur les flots noir de la Tamise. Le ballet des flocons s'était lui aussi stoppé, plongeant Londres dans une atmosphère de sérénité et de beauté époustouflante. Les rues étaient recouvertes par ce manteau immaculé dans lesquels les enfants se roulaient ou encore s'affrontaient en se lançant des boules de neige. Pour la première fois de son infinie existence, l'Horloger ressentit l'impérieux besoin d'en découvrir plus sur ce monde vivant, tellement différent du sien. Mais après tout, lorsque l'on ne vit qu'une heure par an, dans une tour et dans un monde complètement figé, comment ne pas désirer découvrir la vie et ses secrets ? L'Horloger jeta un coup d'oeil à l'imposant et complexe mécanisme qui trônait dans son dos. Il posa à nouveau une main couverte de bandages sur sa poitrine et esquissa un sourire : remonter la Pendule était extrêmement court, il avait bien le droit de se laisser aller à visiter la ville au lieu de rester à ce morfondre dans la solitude du clocher.
Il bondit par dessus le parapet et se jeta dans le vide. Ses pieds se posèrent délicatement sur la neige alors ils se mit à marcher, le nez en l'air, entre les voitures figées en pleine course. Tout était si beau ! Certes le temps était arrêté, mais une aura de vie émanait de cette ville ! Les couleurs de Noël resplendissaient à tous les coins de rues, on voyait encore des centaines de portes auxquelles étaient accrochées des couronnes de houx, on pouvait voir ici et là des décorations représentant des pères noël escaladant les toits. L'Horloger sentit une étrange et agréable émotion s'emparer de lui alors qu'il vit un groupe d'enfants s'amuser avec la neige, sous l'oeil amusé de leurs parents. Un grand sourire étira son visage. Alors il se mit à courir et s'amusa en sentant son pied déraper par moment. S'il faisait terriblement froid cette nuit, l'Horloger ne ressentait que la chaleur humaine tout autour de lui.
Ses pas le menèrent jusque dans une sorte de parc. Et là il découvrit que les humains étaient capables de mélanger nature et technologie pour créer des monuments de splendeur. Devant lui se dressait un gigantesque sapin, décoré avec d'interminables guirlandes lumineuses, plongeant les alentours dans un maelström de couleurs vives. Bleu, vert, rouge, jaune... Mais l'arbre était également décoré avec des centaines de boules de Noël multicolores, sans oublier et les guirlandes éclatantes et les flocons sculptés dans le verre. Au pied du géant se trouvait des dizaines de cadeaux aux côtés desquels des gens se prenaient en photo. La fête était passée mais les habitants de la ville en profitait encore pour immortaliser toutes ces merveilles avant qu'elles ne disparaissent. L'Horloger était tout simplement émerveillé : à tel point qu'il sentit les tics et les tacs de son coeur mécanique s’accélérer légèrement sans qu'il en prenne vraiment conscience.
Mais cette découverte ne lui suffisait pas ! Il voulait absolument en découvrir plus sur le fascinant monde des humains et plus particulièrement sur cette période de fêtes qu'ils semblaient tous apprécier. Curieux, l'Horloger poussa timidement la porte d'un immeuble puis entra dans un riche appartement. Même si le temps s'était arrêté, la créature immatérielle put sentir que la fête battait son plein ici. Des jeunes étaient figés alors qu'il dansaient, tandis que d'autres s'embrassaient pour fêter l'année écoulée et surtout l'année à venir. Les tables croulaient sous des mets plus exquis les uns que les autres. L'Horloger ne put réprimer un léger rire en voyant que certains humains avaient tellement mangé que leurs ventres étaient bien ronds sous leurs chemises. C'était donc ainsi que les vivants s'amusaient désormais. Pas de débauche ici, le monde était décidément devenu un bel endroit. Avide de nouveautés, l'Horloger traversa la fenêtre et se mit à nouveau à errer dans les rues, jusqu'à ce qu'il découvre un endroit des plus merveilleux, encore une fois.
Le sol était couvert de glace et les humains glissaient dessus ! Tandis que la plupart semblaient à peu près habiles, on en voyait certains qui étaient figés en pleine chute. Plus rare étaient ceux qui, tel de véritables virtuoses, étaient immobilisés alors qu'ils effectuaient une figure artistique. Au dessus des danseurs sur glace, des branches de gui. Certains couples étaient justement en train de s'embrasser amoureusement... Devant tel spectacle l'Horloger sentit les rouages dans sa poitrine s'emballer furieusement. Lui qui n'était qu'une machine dans un corps humanoïde se mettait à ressentir toutes les émotions humaines qui semblaient émaner de la planète en cette période de fêtes...
Lorsqu'il prit conscience de ce qu'il avait fait, l'Horloger s'arrêta subitement de sourire et apposa une main sur sa poitrine. Son visage se mua en un masque d'horreur et il se précipita vers le palais de Westminster où se trouvait la Pendule de l'Existence. Il traversait les flocons comme s'ils n'existaient pas, tel un spectre il passait au travers de chaque obstacle, toujours à toute vitesse. Les tics et les tacs de son coeur mécanique se succédaient à un rythme effréné. Bien plus vite que d'habitude... L'Horloger comprit alors pourquoi il n'aurait jamais du quitter le clocher. Attiré par le monde des humains, il s'était laissé submergé et désormais il n'avait presque plus de temps pour remonter la Pendule. Il n'avait plus qu'une poignée de tics et aussi peu de tacs... Si elle n'était pas remontée chaque année, le pire était à prévoir. Soudain, alors qu'il s'apprêtait à entrer dans la tour de l'Horloge, le corps immatériel de l'Horloger s'effondra et il s'écrasa au sol comme une poupée de chiffon (et de métal). Au sein de son coeur mécanique ne résonnaient plus ni tics ni tacs.
Et il en était de même pour la Pendule de l'Existence qui n'avait pas pu remettre le temps en marche. Et c'était ainsi que le monde des humains prenait fin, dans une atmosphère chargée d'amour et de partage.
Si nul n'est présent pour retourner le sablier, le temps ne peut subsister. Et la vie non plus.
- Concours Halloween 2014:
- Tim the Jester
Ses pieds nus claquait contre les pavés froid, alors qu'elle courait à en perdre haleine dans des ruelles sombres et sales. Les larmes qui ruisselaient sur ses joues ne semblaient pas avoir de fin et avaient ruiné son maquillage, d'ordinaire si parfait. Elle savait désormais qu'elle n'aurait pas du sortir seule de chez elle en cette nuit maudite. Mais il était trop tard maintenant. Trop tard pour regretter, trop tard pour espérer s'en sortir. Ce soir elle vivait ses ultimes instants... Au détour d'un virage, la jeune femme s'effondra en poussant un cri. Sa course l'avait mené jusque dans une impasse, et dans son dos grandissait l'ombre de son poursuivant. Toute tremblante, la poitrine agitée de sanglot, elle se retourna pour faire face à la mort avant de ramper piteusement jusqu'au mur... Se dressait devant elle une silhouette noire qui se découpait sur les briques du bâtiment. La forme fit un mouvement et la lumière du réverbère se mit à vaciller. A l'agonie, la lueur luttait pour survivre mais il était évident que son combat était vain. Alors un son insidieux et discordant résonna dans la ruelle, comme s'il venait de loin. Comme s'il venait d'abysses cauchemardesques.
- I shall tear you apart...
- P.. Pardon ? Glapit la jeune femme, les yeux rivés sur l'horreur.
- Toutes mes excuses, milady. J'ai tendance à oublier que vous mortels ne parlez pas la même langue que moi. Je disais donc... Que je m'apprêtais à vous tailler en pièce. Murmura la voix, avant de se laisser aller à un petit éclat de rire.
La lumière finit par mourir. Sous une lune au sourire poisseux de sang, l'ombre fondit sur la jeune femme et s'exécuta. Le rouge explosa, recouvrant les murs jusqu'à plusieurs mètres au dessus du sol et un silence terrible s'abattit dans ce quartier pauvre et crasseux. Une fois sa sinistre besogne achevée, l'insaisissable meurtrier réajusta son couvre-chef et s'en fut, laissant derrière lui un grotesque amas de chair, d'os et de sang. Il était déjà sur la piste d'une nouvelle victime.
- Ainsi il est de retour. Chaque année il massacre des dizaines de personne la nuit du 31 octobre, et chaque année la police échoue.
- Eh, contre-amiral, j'ai tr...
- Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler ainsi ! Cela fait plusieurs années que j'ai quitté la marine. Je ne suis plus militaire, alors cesse de me parler comme ça ! Combien fois devrais-je te le répéter ? S'emporta le détective, manquant de faire tomber son éternel cigare.
- J'aurais du m'y attendre, soupira son acolyte. Viens voir ce que j'ai trouvé juste à côté du cadavre.
Les deux hommes se rapprochèrent alors du corps. Celui qui fumait était grand, plus grand que la moyenne et par-dessus son costume brun il avait enfilé une longue veste en tweed. Un léger vent s'engouffra dans le coupe-gorge et souleva ses cheveux, laissant apparaître un visage marqué par les années, et un regard qui avait vu beaucoup trop d'atrocités. Son compagnon, plus jeune était habillé tout en noir et arborait un masque intégralement blanc qui lui donnait un aspect fantomatique. Après avoir enfilé une paire de gant de cuir, ce dernier se pencha sur ce qui restait de la victime et parvint à extirper une petite horloge du tas humain. Cette dernière était cassé, les aiguilles indiquant minuit quinze. L'ancien contre-amiral fronça les sourcils avant de sortir une montre à gousset de sa poche intérieure. En soufflant un bouffée de fumée il lâcha :
- Etrange, il est à peine vingt et une heure...
- Aucun risque que ce soit l'heure du crime donc. Le tueur a laissé un message... Mais à qui ?
- Tu ne perds rien pour attendre, Tim, lança l'enquêteur à la nuit. Cette fois l'Enfumé et le Fantôme sont à tes trousses.
Alors que les deux détectives examinaient un peu plus le corps, un premier hurlement, terrible, déchira le ciel nocturne. Après un rapide regard lourd de sens, les enquêteurs se précipitèrent vers l'origine du cri, qui était toute proche. Un second retentit avant de se couper net. Le silence s'était abattu avec la violence et la voracité d'une guillotine. Un silence pesant, écrasant, qui ne pouvait signifier qu'une chose pour les deux hommes : ils arriveraient trop tard. Peut-être qu'ils auraient aperçu une ombre ramper le long d'un mur s'ils avaient pu courir plus vite. Peut-être. Mais ils ne virent que du macabre, de l'épouvantable et de l'inconcevable.
Un buste humain était posé à même les pavés, au coeur d'une mare écarlate grandissante. Les jambes avaient disparus et la coupure était parfaitement nette. On aurait même pu dire qu'elle était propre, sans la présence de tout ce sang... Le vétéran, d'ordinaire impassible, ne put s'empêcher de pousser un hoquet de stupeur. Jamais il n'aurait cru ce tueur capable d'un tel degré de mise en scène quand on voyait la boucherie qu'avait été le dernier corps... Un esprit tordu aurait pu voir dans cette ruelle et cette moitié humaine une oeuvre d'art. Comme à l'accoutumée, c'est le Fantôme qui s'approcha le premier de la victime, et il ne tarda pas à lâcher :
- Gorge tranchée, lèvres cousues...
- Et il est mort en plein hurlement, acheva l'ancien marine. Cette fois-ci le tueur semble décrire le silence... Grands dieux, comment a-t-il pu suturer la bouche de sa victime en si peu de temps ?! Entre le moment où elle est morte et notre arrivée il a du se passer une minute, deux tout au plus !
- Tu crois qu'une force surnaturelle est à l'oeuvre ?
En entendant cette question, l'Enfumé tressaillit légèrement et ressentit le besoin impérieux de s'emmitoufler dans son manteau. Comme si ce dernier pouvait le protéger... Un besoin futile, risible même. Tout en crachant une bouffée de fumée, le vieux soldat se réprimanda intérieurement et se reprit, espérant que son acolyte n'ait rien vu de son malaise. Comme il ne répondait pas, l'homme masqué continua :
- Quinze minutes de silence, ce sont les signes qu'il a laissé. Il tue ceux qui ne parlent pas assez.
- J'en sais trop rien.
- Il n'y a qu'une seule façon de le savoir. Rétorqua le Fantôme sur un ton grave et on ne peut plus sérieux.
Un peu plus tard, le plus jeune des détectives était assis sur un banc, dans un square à l'herbe mal entretenue. Quelques jouets brisés gisaient ici et là entre les brins jaunâtres, et les branchages d'un vieil arbre mort empêchait le réverbère d'illuminer convenablement le parc. Seul, il égrenait les secondes dans sa tête, le poids du silence lui écrasant les épaules. Son visage était crispé derrière son masque, sa respiration saccadée et son coeur battait violemment dans sa poitrine. Oui il était terrifié... Il n'y avait pas d'autres mots pour l'admettre. Un vent léger s'éleva et fit gémir les chaînes d'une vieille balançoire. Le jeune homme sursauta avant de déglutir péniblement, ses yeux balayant rapidement le terrain. Les ombres étaient perfides dans ce lieu... Elles se mouvaient alors que les branches du vieux chênes étaient agitées par la brise. L'obscurité grandissait, puis se rétractait. Imprévisible. Le Fantôme jeta un regard nerveux en direction de l'opposé du square, où son vieil ami était caché, concentré sur sa montre à gousset. L'enquêteur masqué voulait croire que l'auteur de ces deux meurtres était humain, mais il doutait de tout à présent. Quinze minute de silence... Après tout c'était la nuit des morts. Quinze minutes de silence... Un vivant était incapable de tuer aussi vite ! Quinze minutes de silence. Bon sang il avait perdu le compte, et n'avait plus aucune idée du temps qui s'était écoulé depuis qu'il avait parlé pour la dernière fois. Il ouvrit la bouche mais la referma aussitôt : il fallait qu'il ait confiance. Oui il pouvait faire confiance à ce vieux soldat et sa vieille montre. Soudain une pointe de panique déchira le coeur du jeune homme. Le mécanisme était usé après tout... Le silence l'enveloppa comme on s'emmitoufle dans une cape. Et tout devint noir. Le Fantôme avait disparu comme une ombre se fond dans la nuit.
Le vétéran n'avait pas lâché le cadran des yeux ne serait-ce qu'une seconde. Plus de quatorze minute s'étaient écoulées mais pas l'ombre d'un tueur en série à l'horizon. Sans relever la tête tout de suite, l'Enfumé finit par déclarer :
- C'est bon tu peux parler, ne prenons pas de risques inutiles.
Rien. Rien à part le grincement lancinant d'une chaîne. Rien à part le vent qui murmurait en virevoltait entre des branches sèches et décharnées comme des mains cadavériques. Rien à part le seul son de sa voix qui résonnait gravement dans le square. Brusquement agité de tremblements incontrôlables, le vétéran tomba à genoux, les mains plaquées sur son visage. Son cigare gisait dans la poussière.
- Non... Non c'est impossible... Moins de quinze minutes s'étaient écoulées ! Non ! Tu as menti, monstre !
Mais, alors qu'il crachait tout son désespoir et sa haine, le regard du vieux militaire s'accrocha sur sa montre. Le mécanisme était ancien, il était fatigué. Et il tournait un peu trop lentement. Un changement presque imperceptible, mais fatal. A nouveau il ressentit le besoin de s'engoncer un peu plus dans son manteau, mais cette fois il n'y trouva pas le moindre réconfort. Il réalisa qu'il avait froid... Pourtant c'était une nuit chaude pour la saison. Mais il sentait des épées de glace le meurtrir jusque dans la moelle de ses os. Peut-être était cela, la culpabilité.
Alors qu'il déambulait mollement dans le sordide quartier du Chat Boiteux, le vieux militaire n'était plus que l'ombre de lui même. Détruit par cette maudite nuit et ce maudit tueur, il traînait sa maudite carcasse dans ces maudites ruelles. L'Enfumé n'était plus maître de rien, pas même de son corps. La folie s'était emparé de son esprit et telle une marionnette il avançait, plongeant plus avant encore dans l'horreur. Ses prunelles virent un chien écorché, la gueule recouverte d'une écume rougeâtre. Un peu plus loin l'odeur de cinq singes cloués sur une palissade de bois lui fit tourner de l'oeil... Au détour d'un croisement, il tomba nez à nez avec le corps d'un homme qui avait ses propres mains serrées autour de son cou. Régulièrement, des paroles incompréhensibles s'échappaient des lèvres du vétéran. Juste assez pour survivre, juste assez pour tenir Tim éloigné... Mais lorsqu'il vit la forme d'un homme qui s'était lui même scié la tête, il abandonna.
Assis contre une cabine téléphonique bleue, il attendit les quinze minutes fatidiques. Et comme prévu, le boucher du 31 octobre fit son apparition... La créature n'était qu'une ombre mouvante, une silhouette qui courrait le long des murs. Alors il quitta le doux confort des ténèbres et prit forme, juste devant l'Enfumé. Une silhouette élancée, enveloppée dans une grande cape, et un chapeau haut-de-forme qui dissimulait son visage. A l'exception d'un sourire carnassier d'une blancheur terrifiante. Sa voix fit vibrer l'air nocturne :
- Quelle nuit amusante, n'est-ce pas ? Qu'as-tu pensé de mes farces ?
Le détective lui jeta un coup d'oeil las et ne répondit rien. Il admettait totalement sa défaite... Il avait perdu au plus profond de son âme oui, la folie l'avait gagné. La dernière once de lucidité qui vacillait en son sein lui permit de faire le bon choix. Le choix de la mort... Devant ce silence, Tim eut un petit rire, avant de porter le coup de grâce.
"Tim a toujours aimé faire des farces. Rien de bien méchant, les habitants du Chat Boiteux ont appris à vivre avec, même si parfois il est un peu agaçant. Mais la nuit du 31 octobre, Tim est différent. Oh il fait toujours des farces ! Mais elles ne font rire que lui. Peut-être parce qu'il est le seul à y survivre...
Oui, Tim est un farceur."
- Concours 3000 jours du forum:
- Le Rêveur
Ses pieds nus glissaient sur la pierre humide. Il courrait en à perdre haleine, piégé dans un immense labyrinthe aussi froid qu'obscur. La panique avait envahi son esprit... Alors qu'il jetait un œil en arrière, il dérapa et s'étala de tout son long sur le sol dur. Un petit cri de douleur troubla le silence, et commença à résonner entre les parois étroites. L'écho refusa de mourir. Bientôt le hurlement avait envahi l'intégralité du dédale, pour finalement s'enfoncer insidieusement dans le crâne du pauvre garçon. Recroquevillé, le misérable enfant avait plaqué ses mains contre ses oreilles. En vain. Le concert s'intensifiait alors qu'il convulsait, comme en proie à une insoutenable torture. Finalement son corps s'immobilisa, sa joue collée contre la roche. Comme pétrifié, il assista impuissant à la venue des ténèbres. Une obscurité si dense qu'elle en devenait palpable... Un long tentacule s'étira, passant sur sa nuque avec une tendresse malsaine. Un froid intense transperça la poitrine de la pauvre victime quand le serpent d'ombre s'enfonça dans sa gorge, l’empêchant de respirer.
L'enfant s'éveilla en sursaut. Il ruisselait de sueur, et sa bouche grande ouverte ne délivrait pas le moindre son. Paniqué, il porta ses doigts à son cou, comme s'il essayait de se défaire de quelque nœud coulant... Finalement il parvint à inspirer une brassée d'air, et se laissa retomber en arrière sur son lit, soulagé. Tout cela n'avait été qu'un terrible cauchemar... Mais désormais il avait peur de se rendormir. Mais hélas, il avait école le lendemain. Il jeta un coup d'œil à son réveil, et un léger frisson agita ses épaules quand il lut "00h33". Il était si tôt… Le garçon, âgé de 14 ans, ferma finalement les yeux. Sur l'intérieur de ses paupières il se mit à peindre, des scènes joyeuses et de bons souvenirs, avec l’espoir de faire fuir les mauvais rêves. Quand le sommeil s’empara de lui, ces si belles images s’évanouirent…
Une femme dansait devant lui. Ses vêtements vaporeux dévoilaient de grands pans d'une peau blanche et dépourvue de tout défaut. Chacun de ses mouvements était emprunt d'une grâce féline et ses hanches se balançaient au rythme d'une musique sinistre et entrainante à la fois. La sublime créature chantait d’une voix aussi claire que le cristal, dans une langue incompréhensible mais si mélodieuse... Envoutante… Hypnotisé par le déhanché de la danseuse, le rêveur commença à avancer. Plus il se rapprochait, plus son désir grandissait. Il n’en pouvait plus, il fallait absolument qu’il sente la douceur de sa peau… Même l’effleurer… La sirène, sans cesser de chanter, leva le voile noir qui dissimulait son visage, qui s’avéra aussi parfait que le reste de sa personne. Beaucoup trop. Mais le pauvre garçon avait perdu toute lucidité, complètement charmée par cette incarnation de la luxure. Un frisson de plaisir secoua ses épaules lorsqu’elle apposa ses doigts sur son cou et laissa courir ses ongles le long de son torse nu. Ses poils se hérissèrent. Puis il hurla quand sa cage thoracique lui fut brutalement ouverte.
Le garçon ouvrit à nouveau les yeux, dans la pénombre réconfortante de sa chambre. Instinctivement, il porta ses mains à sa poitrine, comme pour vérifier que cela n’avait été qu’un rêve. Il se figea lorsque ses doigts trouvèrent une fine cicatrice, qui partait de sa gorge pour aller jusqu’au nombril. Il s'enfonça un peu plus dans son oreiller et remonta la couette sous son menton. L’instant suivant il n’y avait plus rien sur sa peau. Voilà que son esprit se mettait à lui jouer des tours... L'insomniaque pâlit en constant qu'il n'était même pas encore deux heures du matin. La nuit allait être longue, et il ne pouvait rien faire pour y échapper. Peut-être aurait-il pu se lever, quitter sa chambre et refuser le sommeil. Mais il n’en avait pas la force... En avait-il seulement envie ?
Cette fois il était suspendu dans le vide. Une brise légère, qui charriait des relents de putréfaction, balançait son corps doucement. L'odeur était telle que l'enfant retroussa les narines, et voulut se pincer le nez. Mais la corde était solidement nouée autour de ses membres... Et ce noir. De telles ténèbres ne pouvaient exister ! Le rêveur s'agitait follement, essayant désespérément de se défaire de ces liens, ou peut-être de faire rompre la corde. Alors qu'il gesticulait comme il pouvait, il visualisa la scène et laissa échapper un petit rire. Il devait ressembler à asticot au bout d'un hameçon ! L'instant d'après il se figea, plus raide qu'un cadavre quand il réalisa d’où venait cette obscurité. Ses paupières avaient été cousues. Un râle d’épouvante remonta le long de sa gorge, se muant peu à peu en sanglots déchirants.
Pourquoi ?! Pourquoi devait-il subir ce calvaire ? Il pleura pendant ce qui lui sembla durer des heures, jusqu’à ce qu’il entende le bruit de l’acier frotté contre la corde. Ce n’était plus qu’une question de secondes avant qu’elle ne soit coupée... Brusquement, il tomba. A cet instant, l’enfant s’abandonna à ce monde cauchemardesque. Il ne pouvait pas fuir de toute manière, alors à quoi bon essayer ? Sa chute semblait ne jamais vouloir se finir. Alors il commença à réfléchir. C’était son rêve. Aussi étrange que cela puisse paraître, cet enfer était une partie de lui après tout. Ne devrait-il pas en être le maître ? Toute notion de peur quitta son corps. Il écarquilla les yeux si violemment que le fil qui les maintenaient clos déchira sa peau pour lui rendre la vue. Le sol se rapprochait à une vitesse fulgurante. Un craquement ignoble retentit lorsque son crâne le heurta, explosant en mille morceaux. Pourtant, il ne ressentit pas la moindre douleur, seulement une intense sensation de liberté.
Jamais il n’a connu pareille extase qu’à cet instant précis.
Un léger sourire aux lèvres, le rêveur quitta sa torpeur. Ces horreurs n'étaient pas réelles... Un nouveau monde s'ouvrait à lui. Il devait cesser de lutter, et s'y engouffrer ! Il sentait en lui qu’il avait le pouvoir de contrôler cet univers ! Fini les dédales sans issue, les illusions macabres et les tortures. Il allait devenir maître de ses songes ! Cette fois, l'enfant ne chercha pas à connaître l'heure. Il savait au plus profond de lui qu'il avait encore le temps de rêver tout son saoul, après tout, là-bas le temps n’avait aucune emprise. Impatient, il se rendormit aussitôt.
Il était de retour dans le labyrinthe, mais cette fois il connaissait le chemin. Les ténèbres, bien vivantes, étaient plaquées contre les parois, comme effrayées. Ses pas assurés résonnaient dans le dédale, sa main courrait le long du mur. Il ne comprenait pas lui même, mais il savait exactement où il devait se rendre. Au cœur de ce monde... Où se trouvait son trône. Le monde réel n’avait plus aucun intérêt à ses yeux désormais.
Après plusieurs minutes de marche, il se retrouva dans une impasse. Mais loin de se décourager, il laissa échapper un petit rire en secouant la tête. Il s’appuya contre la pierre, s’arcboutant sous l’effort, jusqu’à ce qu’il sente qu’elle bouge. Centimètre par centimètre, le mur reculait… Finalement il fit appel à toute la force de ses maigres bras pour donner une dernière poussée, et l’obstacle fut projeté des dizaines de mètres en arrière. Un boulevard s’offrait à lui. Alors il avançait, la tête haute, des colonnes de marbres surgirent du sol, rapidement suivit par des murs et des vitraux éclatants. Né de l’imagination du rêveur, un palais grandiose sortait de terre. Des bannières colorées étaient suspendus ici et là et peu à peu c’est tout une cour qui naquit, avec ses comtes, ses duchesses et autres nobliaux. Un orchestre situé dans le fond de la salle jouait une musique entrainante, sur laquelle les plus joyeux des convives dansaient avec entrain. L’enfant alla s’asseoir sur le royal siège qui n’attendait que lui, et fit apparaître à ses côté un serviteur, qui lui apporta un plat chargé de victuailles acidulées. Alors qu’il se remplissait le gosier de ces choses qu’il aimait tant, il se mit à rire, comme jamais il n’avait ri. Il l’avait fait ! Mais soudain, une ombre passa sur le tout nouveau royaume. Et le somptueux décor commença à s’effondrer sur lui-même. Les courtisans inventés par le rêveur disparaissaient peu à peu, comme si la gomme de quelque dieu créateur passait sur eux. Le garçon se crispa, faisant appel à toute sa volonté pour maintenir son monde. Après une lutte acharnée, il fut projeté contre son dossier, épuisé et surtout défait.
La salle du trône était plongée dans le noir, et il était seul, terriblement seul. Il n’y avait plus le moindre bruit, plus la moindre odeur. Il secoua la tête rageusement. Non ce n’était pas possible, il rêvait ! C’était lui le seul maître de ses rêves ! Soudain le tonnerre gronda, et les cieux se déchirèrent pour déverser un véritable déluge. Des éclairs rouges de sang zébraient la voute céleste, éclairant une silhouette qui s’élevait dans le lointain. La chose était gigantesque… Son torse rappelait celui qu’un humain qui n’aurait rien avalé depuis des siècles tant il était maigre. Ses quatre bras décharnés se terminaient par des ongles aussi pointus que des couteaux. Son ventre vide semblait avoir été greffé sur le corps d’une immense scolopendre répugnante, et sa tête n’était qu’une masse informe de tentacules.
Face à cette vision d’horreur, le garçon comprit qu’il n’était rien. Il s’était cru roi, mais il n’avait été qu’un pion, dansant dans la main d’une divinité cauchemardesque. Toutes ces visions nocturnes n’avaient eu qu’un but… Le piéger. Il n’aurait jamais du se rendormir. Il tenta bien de se pincer, mais il n’y avait plus d’espoir. Il savait qu’il ne pouvait plus quitter ce monde. Loin dans les ténèbres, une lueur verdâtre apparut. Le chemin. Le rêveur savait qu’il entamait son tout dernier voyage.
Après avoir marché pendant ce qui lui sembla des années, le pauvre enfant arriva enfin dans une salle immense. Des braseros étaient répartis un peu partout, et leurs flammes vertes illuminaient la scène d'un éclat malsain. Voilà qu'il était dans... Un caveau. Tout autour de lui, des centaines et des centaines de tombes, disposées en cercles concentriques autour d'une énorme stèle noire, recouverte de symboles incompréhensibles. Las de marcher, le garçon se laissa tomber à genoux, les mains plaquées contre le monument. Ses doigts rencontrèrent, comme par un hasard, un court poème gravé dessus. À peine commença-t-il sa lecture que certaines lettres s'illuminèrent, prenant une teinte sanglante."N'est pas Mort ce qui à jamais dort,
Et Au long des ères peut mourir même la mort.
Nés de nos peurs, tapi dans la Nuit,
Gardien du sommeil, quand nul soleil ne luit,
Rêve et Attend.
Nourri par l'horreur de nos vIes,
A travers les siècles soN pouvoir grandit.
Frêles et Fragiles, nous ne sommes rien,
Devant cet immOrtel Grand Ancien !
Entre ses mains s'écoule le sAble de notre ère,
De ses doigts il égRène les secondes amères.
Son printemps est notRe hiver.
Notre sAng, pour purger cette terre de nos vices,
Remplira sa coupe à travErs le sacrifice,
De trois milLe de nos fils.
Alors Il quittera Sa profonde torpeur,
Libérera les mAux dont Il est le porteur,
Et nous vivrons Notre dernière heure."
L'enfant trembla violemment. Ces lettres écarlates... « Manga-Info Arrael-San». Elles le désignaient lui. Il laissa échapper un petit rire froid en constatant que même une antique divinité s’était mise aux nouvelles technologies… La mort dans l’âme, le garçon commença à errer parmi les tombes. Au plus profond de son être, il savait qu’il était le dernier sacrifice. Il s’arrêta devant le cercueil de pierre sur lequel était inscrit « MMM » et s’y allongea.
Alors Lhtoggneth, père des cauchemars et héraut de la fin, déchira le mince tissu qui séparait le monde des rêves de celui des vivants, pour y déverser des horreurs telles que même l’esprit humain, aussi tordu soit-il, ne pouvait concevoir.Fin du monde.
- Duel littéraire - La Chasse:
- The Hunt Is On
Il faisait nuit.
La pluie tombait doucement. Elle semblait presque... Silencieuse. Mais elle était omniprésente. Son odeur emplissait ses narines, le doux bruit des gouttes s'eau s'écrasant sur la mousse et l'herbe le berçait. Mais il ne relâchait pas son attention. Le rideau de pluie n'était pas assez épais pour l'empêcher de voir à travers. Peut-être qu'un jour il aurait été gêné par de telles conditions. Mais plus maintenant. Oh non.
Son odorat ne le trompait pas : il était sur sa piste. Il avait appris que la vue n'était pas le plus fiable des sens. Dans la nature, une ombre pouvait représenter un animal tout comme elle pouvait cacher un piège mortel. Une feuille agitée par le vent était tout aussi trompeur et rien n'était plus facile que de s'engager sur une fausse piste. Mais aujourd'hui, il ne se trompait plus. Fier et impitoyable il n'échouait plus. Un sourire bestial naquit sur son visage alors qu'il se rappelait sa première fois.
Apeuré.
Il avait fuit devant sa proie... Un déshonneur immense, que son père n'avait pas tardé à lui faire regretter. Il se souvint encore du fouet claquant contre son dos frêle et fragile. La douleur qui l'avait alors envahi lui semblât à nouveau presque réelle. Mais ô combien il était reconnaissant à son cher père : il lui avait inculqué la plus noble des valeurs. La dignité. La mort n'importait peu tant qu'on l'affrontait fièrement. Si seulement il était encore là pour le voir, il serait fier de lui et son coeur se gonflerait de respect.
Car son père chassait désormais dans les Terres Sauvages.
Lahio était fier de lui : il était mort en digne chasseur, en emportant sa terrible proie avec lui. Sans ce tribut, il n'aurait pu accéder au paradis, à la vie après la mort, et aurait été condamné à errer dans les pathétiques limbes arpentées par les faibles pour l'éternité.
A l'annonce de sa mort, Lahio n'avait pas versé la moindre larme. Il avait simplement serré le poing jusqu'à ce son propre sang coule entre ses doigt pour s'écraser sur le front livide de son père. La mâchoire de la terrible créature qu'il avait traqué puis abattu avait arraché son bras gauche et une bonne partie de son torse... Mais de sa main droite, il avait placé son couteau entre les plaques de la cuirasse de sa proie pour lui ôter la vie. Ils s'étaient entretués tous deux, macabrement enlacés. Une étreinte mortelle qui allait devenir éternelle.
Le père de Lahio fut enterré ainsi, lié à sa proie, afin qu'il l'offre en gage d'accès aux Terres Sauvages. Juste avant l'inhumation, il avait arraché le collier du cou de son paternel pour l'enfiler.
Où qu'il aille, une partie de son père serait toujours à ses côtés.
Lahio caressa le pendentif qui se terminait par une massive dent de lion, premier gibier que son père avait abattu alors qu'il n'avait qu'une dizaine d'année. Puis ses doigts rencontrèrent son propre collier, orné d'une griffe de tigre. Le premier animal qu'il avait vaincu après la mort de son père... Tout comme son paternel, Lahio n'avait alors pas plus de onze ans. Mais aujourd'hui, rien de tout cela ne comptait. Il n'était plus ce jeune garçon que l'on appelait Lahio.
Il était devenu bien plus.
Si son père était mort en humain, cela ne saurait être son cas. Lahio était allé jusqu'à renoncer à sa propre humanité, dédiant son corps et son âme à la chasse. Il devait surpasser son père, se montrer digne de son sang. Ainsi, alors que Lahio trouva le Pouvoir, il n'avait pas hésité à s'en emparer pour devenir le chasseur ultime. Quelle étrange coïncidence que le Dieu Chasseur l'ait choisi lui pour qu'il devienne son héraut. Quel délicieux hasard. Les pulsions primales, bestiales de Lahio eurent raison de lui et le jeune homme mourut. Pour renaître sous une forme qui correspondait bien mieux à ses envies et à ses désirs.
Abdiquant son humanité, il avait aussi abdiqué son nom. Seul son sang de chasseur avait de l'importance. Le sang de son père... Il n'était désormais rien de plus que l'incarnation de ce pour quoi son coeur battait.
Son coeur battait pour le plaisir de la traque et de la mise à mort.~ ~Désormais, elle savait où elle était.
Lorsqu'elle était arrivée ici, elle avait été au premier abord totalement perdue et désorientée. Ses sens faisaient face à quelque chose qu'ils ne pouvaient pas comprendre. Lorsqu'elle avait franchi cette étrange fissure, elle avait été obsédée par une dévorante curiosité. Et par une violente attirance pour l'inconnu. Malgré l'atroce perdition qu'elle avait ressentie, elle avait compris au plus profond d'elle même qu'elle avait fait le bon choix. Elle n'éprouva pas de regret lorsque la brèche se combla aussitôt après son passage. Au contraire, cela ne pouvait signifier qu'une chose : ce portail, cette fissure ou quoique ce fût, l'attendait.
C'était son destin de l'emprunter. Elle ne savait pas à quel point tout aller changer. Les odeurs, les bruits, les choses et la vie en elle-même. Elle fut frappé par la faiblesse de son nouveau monde. Là d'où elle venait, elle n'était qu'une insignifiante forme de vie. A peine du gibier. Mais ici elle semblait au sommet de la chaîne alimentaire. Le prédateur ultime.
Sa première proie avait été une étrange créature couverte de poils noirs. Elle n'avait que quatre pattes mais semblait pourtant bien agile. Son cri lui rappela les hurlement poussés par les prédateurs de son ancien monde. Elle avait alors compris qu'elle se trouvait en face d'un des maîtres de ce territoire. Une vile voracité l'envahit alors qu'elle comprenait qu'elle devait vaincre cette chose pour affirmer sa place. Sa faiblesse fut très décevante. Ainsi était-ce là tout ce que ce nouveau et bien étrange monde avait à lui offrir ?
De faibles proies ?
Paradoxalement, elle comprit. Elle comprit qu'elle devait continuer à arpenter ces terres, en quête d'un meilleur gibier. Non pas qu'elle aimait ressentir le frisson et l'excitation de la chasse. Non, elle voulait simplement avoir le ventre bien rempli. Et surtout, elle désirait absorber la force de ses proies, qui venait alors s'ajouter à la sienne.
Fort heureusement, elle prit rapidement conscience qu'il y avait des formes de vies bien plus évolués et bien plus dangereuses alors qu'elle arpentait le monde qu'elle découvrait. Bien plus de force à dévorer... Et au fil de ses repas, elle évoluait. Jour après jour son corps changeait, s'adaptant à l'incommensurable puissance qui bouillonnait désormais en elle. Jour après jour, elle gravissait les échelons de la chaîne alimentaire.
Tandis que l'eau tombait du ciel et que l'étrange boule lumineuse se cachait derrière l'horizon, elle ressentit enfin ce qu'elle recherchait. Le monde se teintait d'une lueur rougeâtre, comme signe annonciateur du bain de sang qui allait bientôt se répandre sur ce monde. Ses sens se mirent aussitôt en éveil et elle bondit entre les arbres qui étaient ici d'une fragilité et d'une couleur surprenantes. Laissant derrière elle le cadavre frais de la créature la plus puissante qu'elle ait pu trouver depuis son arrivée dans cet étrange monde.
Consciente d'être le prédateur de tous les prédateurs, la Créature fonçait sur ce qu'elle parvenait à identifier comme sa Némésis, sans qu'elle comprenne vraiment pourquoi. Cet étrange sentiment lui hurlant que c'était son destin. Etait-ce cela que l'on appelait instinct ?~~
Il savait que la créature l'avait retrouvé. Son odeur se rapprochait de plus en plus du chasseur et il savait qu'il pouvait avoir une confiance absolue en son odorat. Il plantai son poignard dans le tronc noir d'un des arbres séculaires de la Jungle Cramoisie. Les feuilles, loin au dessus de sa tête avait cette teinte flamboyante de rouge et d'orangée et ce toute l'année.
C'était son terrain de chasse à lui. Rien ni personne ne pourrait jamais le vaincre ici. Il baissai les yeux sur sa main. Tout comme le reste de son corps, elle était recouverte d'un fin pelage d'un noir de jais, strié de rayures orangés. Son épaisse crinière noire mouillée par la pluie avait remplacé sa barbe et ses cheveux lorsqu'il avait obtenu le Pouvoir et ses yeux avait pris une menaçante couleur dorée. Son corps musclé et massif était taillé pour la traque. Fort, silencieux.
Il sortit sa lame de l'arbre et regarda la sève couler le long du tronc jusqu'au sol puis posai sa main en dessous de l'entaille. Le sang épais et gluant de l'arbre s'écoula doucement de la plaie végétale et tomba sur ses doigts. Il s'enduit le visage de sève et entreprit de faire disparaitre son odeur en la remplaçant par la senteur sucrée du fluide de l'arbre.
Il s'élança entre les troncs, tailladant le bois ici et là, faisant couler la sève de nombreux arbres. Emplissant l'air de cette douceâtre odeur.
Sa proie était sur sa piste, croyant naïvement qu'elle était le chasseur. Cependant, le traqueur sentit une légère pointe de peur naître dans son coeur. L'odeur de la créature avait totalement disparue, alors qu'elle était si proche quelques instants plus tôt.La créature avait compris que cette fois, ça ne serait pas une chasse facile : la piste de sa Némésis avait brusquement disparue, remplacé par la senteur du sang des arbres. Qu'à cela ne tienne : elle ferait de même. La carapace sombre de la créature prit une teinte irisée et se mit à changer de couleur lentement, se calquant sur l'environnement.
Et elle devint invisible. Mieux, sa présence s'était évanouie.
Elle ne pouvait être vue, entendue, sentie ni même perçue. Et c'est ainsi qu'elle devenait le prédateur ultime. Une entité dépassant les limites de ce monde pathétique.
Ses longues jambes la propulsèrent jusqu'aux premières branches des immenses arbres et elle progressa dans les feuillages, suivant l'odeur sucrée qui avait emplie l'air. Et au bout de quelques minutes, ellel le trouva. Son ennemi, sa Némésis.
Il se tenait sur ses deux pattes arrière mais n'était pas comme les faibles bipèdes qui semblaient dominer ce monde. Son corps était couvert de fourrure noire et orangé, ces pattes se terminaient par des griffes acérés et son visage faisait penser à un affreux mélange d'être humain et de bête. Le traqueur se retourna brusquement en levant les yeux et posa un regard acéré sur la créature.
Et elle prit brusquement conscience qu'elle était parfaitement visible.~~
-Je te vois, maudite Créature ! Rugit-il en agitant sa majestueuse crinière.
Il projeta un poignard tranchant dans la direction du monstre qui évita la lame en bondissant sur une autre branche. Le traqueur en profita pour analyser sa proie.
Il n'y avait pas de doute : cette chose infâme ne venait pas de ce monde. De la taille d'un gros tigre, elle avait l'apparence d'une gigantesque mante religieuse. Sa carapace était d'un noir de jais et semblait impénétrable. Ses longues jambes rappelaient celles des sauterelles mais se terminaient par des crochets mortels. Ses trois autres paires de membres se finissaient par des lames aux reflets irisés mais d'un tranchant inégalable. Il entendait l'air vibrer lorsque la créature mouvait ses bras. La petite tête noire était enfin armée de terribles mandibules, desquelles coulait encore un filet de sang provenant d'une autre proie.
Elle quitta son perchoir, fondant sur lui à une vitesse terrifiante. Ses lames tranchèrent l'air avec violence et il évita l'attaque de justesse en roulant sur le côté. Il riposta aussitôt en balançant son bras muni d'un poignard vers la tête de la créature mais elle le repoussa d'un coup de griffe avant de plonger l'une de ses lames vers son coeur.
Le traqueur attrapa le membre et tira dessus de toutes ses forces, prenant appui sur le thorax de l'insecte monstrueux. Un craquement ignoble retentit dans la Jungle Cramoisie et le bras de la créature se retrouva arraché dans une violente effusion de sang noirâtre.La douleur était atroce.
Elle n'avait jamais ressentie telle souffrance de toute son existence. Son bras venait de se retrouver arraché... Pour la première fois elle voyait son propre sang. Elle avait envie de fuir. Mais elle savait qu'elle ne pourrait pas aller loin si elle ne blessait pas autant son adversaire. Elle poussa un cri et elle attaqua avec fureur, ses lames s'abattant de concert sur le chasseur. Elle agissait comme une proie acculée... Mais elle prenait peu à peu l'avantage. Sa Némésis se protégeait derrière ses lames mais reculait inexorablement vers un tronc massif
Un cri de colère s'échappa de ses mandibules et elle le mordit à l'épaule, faisant enfin couler son sang rouge sombre. Une frénésie envahit son être et elle le balaya d'un coup de patte et leva ses lames irisées, pour les lui enfoncer dans la gorge, le coeur et l'estomac.~~
Le chasseur était devenu la proie.
Il était à la merci de la créature. C'est alors que son instinct bestial prit le dessus sur sa raison humaine. Il était l'essence même de la traque ! Le héraut du Dieu Chasseur ! Il ne pouvait pas mourir sans emporter un tribut ! Il poussa un rugissement si puissant que sa proie recula de quelques pas, ne pouvant asséner le coup de grâce. Il se remit sur ses pieds habilement et ignora la béante plaie qui ornait désormais son épaule.
Il secoua sa crinière de jais et déplia son filet qu'il jeta sur la créature. Elle n'eut aucun mal à la découper à l'aide de ses longues et fines griffes. Mais cela détourna son attention suffisamment longtemps. Le Traqueur fonça sur cette bête d'un autre monde, et planta ses griffes dans la carapace qui protégeait son thorax et les fragiles organes qui se trouvait.
Ses ongles percèrent la chitine noire et il arracha l'épaisse protection naturelle.
Et cela lui couta cher.Encore une fois, il lui faisait l'affront de la faire souffrir.
Mais cela ne resta pas impuni, oh non. La Créature en profita pour avancer le cou et lui mordre le visage avec voracité. Même si sa proie parvint à reculer, l'une de ses mandibule s'enfonça dans l'œil gauche du chasseur, qui poussa un feulement de douleur tandis qu'elle dévora son œil.
Elle sentit sa vision s'accroitre drastiquement et fort de ce sentiment de puissance, elle jeta une de ses lames en avant. L'air siffla et vibra.
Et la patte avant de sa Némésis tomba à terre, dans la boue sanglante qui recouvrait le sol. Et c'est à ce moment que sa proie fit une chose qu'aucune autre n'avait fait jusque là. Le chasseur ne s'enfuit pas, alors même qu'il avait compris qu'elle ne pouvait rien face à elle. Il se jeta contre elle et enfonça son poignard dans le coeur de la Créature.
Elle eut l'instinct de refermer ses bras pourvus de lames sur le traqueur, l'enlaçant mortellement. Et elle sentit toute sa force la quitter.
Elle mourrait. Mais au moins elle n'était pas la seule à perdre la vie.
Elle avait triomphé de sa Némésis... Mais mourut pleine de frustration.~~
Lahio, dans sa forme divine, bestiale, se tenait devant le Dieu Chasseur. Il brandit la tête de tête du prédateur ultime, lui prouvant qu'il était l'essence même de la Chasse.
Les portes des Terres Sauvages s'ouvrirent devant lui... Et il vit une créature noire terrifiante passer à toute vitesse devant lui. Pas de doute possible : c'était son tribut.
Il poussa un rugissement de triomphe et de plaisir et s'élança à sa suite, pour une traque éternelle.
Dernière édition par Gear 2nd le Mar 16 Juin - 13:26, édité 17 fois
Re: Faisons un Genkidama des écrits de Manga-Info
Obligé de faire des doubles posts pour ne pas dépasser la limite autorisée par post de Forumactif.
- Unholyscream - suite:
- Duel littéraire - Magie de la Glace:
L'EnfantLe soleil commençait à disparaître derrière l'horizon lorsque le vieux conteur prit la parole. Son auditoire était composé d'enfants qui, le regard curieux, s'étaient réunis pour écouter l'histoire de ce vieillard qui venait tout juste d'arriver au village. Ce dernier commença alors, prenant une voix grave et sinistre...
"Il était une fois un monde nommé Lethos. Ce dont je vais vous parler n'a rien d'un conte de fées mes enfants. Car ce monde existe bel et bien, au delà de la terrifiante et indomptable mer des vents violents. Un immense continent ! Oui bien plus grand que le notre. Un véritable monde imprégné de magie, une magie oubliée ici... mais pas là-bas. Oh non ne riez pas ! La vérité que je vais vous conter n'a rien de drôle mes enfants. Ce monde était séparé en quatre immenses territoires. Au sud, l'Eté et ses immenses déserts et inextricables jungles tropicales. A l'ouest, le Printemps resplendissait de champs de fleur et collines verdoyantes, tandis qu'à l'Est se dressait les lugubres pointes rocheuses et les marécages de l'Automne. Et enfin, au Nord, se trouvait le glacial Hiver.
Loin au Nord, au delà des monts enneigées, par delà même les steppes glaciales où rien ne pousse... Plus au Nord encore que les immenses lacs gelés et les forêts enchanteresses. Dans des contrées oubliées de tous, naquit, il y a bien des siècles, une légende. Une légende qui survivait dans ces terres hostiles que les loups fuyaient. Les humains eux-mêmes craignaient ces lieux déserts et terriblement froids. Et sombres. Car la nuit éternelle régnait en ces terres reculées, épiant sans cesse à l'aide de ses innombrables yeux. La lune elle-même, crochue, semblait grelotter de froid. Et pourtant, au coeur de la plaine battait un coeur. Un coeur qui avait été humain... C'est son histoire que je vais vous conter, l'histoire de l'Enfant.
Des siècles avant aujourd'hui, Lethos faillit disparaitre, consumé par la terrible magie qui imprégnait la glace de l'Hiver... La glace était devenue mortelle. Le froid s'était intensifié à un tel point que végétation et animaux en mourraient. La Glace annihilait la vie. Les émotions humaines lui étaient inconnues, jamais elle n'éprouva compassion, pitié ou remord. Elle se contentait de faire ce pourquoi elle était le plus douée : tuer. La Glace exhala une brume gelée qui, étirant ses tentacules éthérés, s'étendit sur la quasi-totalité du territoire du Nord. Dans la crainte que la Glace s'attaque aux trois autres territoires, la Reine de l'Hiver choisit le sacrifice. Elle savait que la force était futile contre la Magie de la Glace... Alors elle fit ce que son ancêtre fit des siècles plus tôt : elle offrit en sacrifice son premier fils. Traversant les étendues ravagées, elle atteignit finalement la Caverne aux Aiguilles, berceau de la toute-puissance de son ennemi glacial. Au plus profond de l'obscure grotte, la Glace luisait d'un éclat blanchâtre envoutant. Et, comme une statue de glace, se trouvait le cadavre d'un jeune garçon d'à peine cinq ans. Le chagrin gonflait le coeur de la Reine... Son fils, la chair de sa chair, allait mourir pour la sauver elle et son peuple. Les larmes qui roulaient sur ses joues gelaient instantanément. Elle ne pouvait pas abandonner son enfant ainsi... Alors elle s'agenouilla et elle pria, supplia la Glace d'épargner son fils, qui n'avait alors que deux ans. Au fur et à mesure que la Reine pleurait, le froid s'intensifiait et son corps s'engourdissait. Alors que sa peau s'était recouverte d'une fine couche de givre, la Reine de l'Hiver esquissa un sourire en comprenant que son vœu avait été exaucé. Son enfant allait vivre et la soif de sang de la Glace avait été calmée.
L'enfant de la Reine avait été sauvé en effet. Mais à quel prix ? S'il avait été humain, il n'était désormais plus que le réceptacle de la terrifiante Magie de la Glace. Personne n'a jamais su pourquoi la Glace décida de recueillir le jeune prince au lieu de prendre sa vie. Mais la Glace n'était pas une véritable mère, elle ne connaissait rien de ces sentiments humains qu'étaient l'amour et la tendresse. Ainsi, elle rendit l'Enfant immortel et le garda prisonnier de la sombre grotte.
Au plus profond de la Caverne des Aiguilles, il attendait. Les lèvres glacées, la peau couverte de givre. Il était aussi pâle et doux que la neige. Ses yeux étaient deux saphirs posés sur un écrin de glace. Mais sa bouche... Sa bouche était hideusement craquelée par le froid mordant. Et ces cicatrices... Oh d'effroyables trainées rouges sang qui barraient son menton et sa gorge en tous sens, formant de complexes mais non moins répugnants motifs. Il étira son bras et se saisit d'une des nombreuses pointes de glace qui tapissaient la grotte et la brisa d'un mouvement sec. Lorsqu'il approcha l'aiguille de son visage juvénile, la glace se mit à luire d'un bel aspect bleuté. Puis lorsque l'Enfant déposa un baiser délicat sur la pointe, celle-ci se fissura avant de tomber au sol en une fine poussière étincelante.
- La glace est bleue... Bleue comme l'innocence. Souffla l'Enfant, l'air mélancolique.
Un craquement retentit alors, si bruyamment que l'écho se propagea jusqu'aux frontières de l'Hiver. La gueule de la Caverne des Aiguilles s'ouvrit brutalement. L'Enfant décida alors de quitter les bras de la statue de glace, au visage de femme, qui partageait sa solitude. Il ne savait pas d'où elle venait mais, étrangement, elle le rassurait. Mais aujourd'hui, il devait partir... Lorsqu'il quitta la caverne, le vent mordit allègrement sa peau nue mais l'Enfant sourit. Qu'il était étrange de voir les étoiles ! Elles étaient si belles mais... tellement inaccessibles. Le vent lui-même lui sembla agréable à coté de ces siècles de solitude. Tout était si nouveau ! Tout était si beau, si blanc et si pur... Le monde était magnifique ! Un havre de paix, de silence et de magie... Une larme de joie roula sur la joue de l'Enfant et gela alors même qu'elle allait s'écraser au sol. Sans un bruit, un arbre poussa. Un gigantesque pin dont l'écorce était de givre et les épines de fines aiguilles de glace. L'Enfant, tout émerveillé qu'il était commença à courir à travers la plaine, pleurant sans arrêt. C'est ainsi que se forma la Forêt Gelée. Un lieu de solitude, vibrant d'une magie si pure et innocente. La glace était si bleue... Mais la noirceur de l'Enfant grandissait chaque jour. Si sa peau restait blanche et son visage si jeune, son coeur vieillissait, pourrissait et se gangrénait.
L'Enfant ne saurait expliquer pourquoi mais il se sentait attiré par le sud. Peut-être était-ce du à ces murmures qui résonnaient dans sa tête. Ou alors, il s'agissait de l'impression que l'air était moins froid vers le sud. Après avoir marché sans arrêt pendant des semaines, il vit pour la première fois le soleil. On aurait dit une étoile mais, elle était tellement plus grosse ! Et le froid semblait avoir disparu avec la venue de ce gigantesque astre ! Ebloui par tant de beauté, l'Enfant se mit à courir vers le sud, de plus en plus vite. Le soleil se levait à peine quand l'Enfant rencontra un humain, vivant, pour la première fois de sa vie... Elle était encore très jeune, avec son visage rond et ses grand yeux bleus. Elle jouait dans la neige lorsque l'Enfant la vit et, sa curiosité piquée au vif, il commença à aller vers elle, d'un pas hésitant. Soudain elle se retourna, le fixa quelques secondes puis poussa un hurlement.
Un cri dans lequel résonnait une terreur abyssale. Aussi effrayé que la jeune fille, l'Enfant s'enfuit vers la forêt en sanglotant. Il avait été rejeté par un humain... Ses larmes refusèrent de geler malgré le froid glacial qu'il ressentait désormais. L'Enfant ne s'arrêta de courir que quand il se retrouva sur les berges d'un lac gelé. Agenouillé devant la glace, il contemplait son reflet. Et il se détesta. Qu'il était repoussant, avec ses horribles plaies écarlates... Il avait bien vu que les yeux de la petite fille s'étaient attardés sur ces marques. Son hurlement résonnait encore aux oreilles de l'Enfant. Jamais il n'avait entendu de son aussi discordant, il ne voulait plus jamais entendre cela. La neige qui tombait sur lui le recouvrait peu, comme pour étouffer son sentiment de dégout. Alors l'Enfant sut ce qu'il devait faire. Pour la première fois, il invoqua délibérément la Magie de la Glace. De son souffle naquit une sublime écharpe, taillée dans le givre et étincelante de magie. L'Enfant l'enroula autour de son cou et de sa bouche puis s'enfonça dans les profondeurs du lac gelé, répondant à l'appel insistant de sa mère adoptive.
Un siècle plus tard, l'Enfant émergea enfin de son long sommeil. Prisonnier des eaux froides, la Glace avait eu le temps d'empoisonner son âme innocente. L'écharpe luisait désormais d'un morbide éclat noir... Les étoiles étaient tristement inaccessibles, la morsure du vent était devenue douloureuse. Blessée par une petite fille, l'innocence de l'Enfant avait été achevée par la sinistre Magie de la Glace. Mais dans les tréfonds de son esprit subsistait une mince lueur : l'espoir. Le fol espoir que, le cou dissimulé par cette écharpe, on ne le rejetterait plus. Ainsi l'Enfant continua sa route vers le sud, traversant à nouveau les pins, ignorant le blizzard qui frappait sa peau nue. La nuit était tombée, lorsque l'Enfant vit une petite maison, derrière les troncs. Une étroite fenêtre laissait filtrer une curieuse lueur orangée, éclairant légèrement cette nuit sans lune. Comme hypnotisé, il avançait à pas lent vers cette lumière qu'il ne connaissait pas... Puis il se figea lorsqu'un visage féminin passa furtivement devant la vitre. Il réprima une violente envie de fuir, dans l'espoir que cette fois-ci il serait accepté. Il n'eut jamais aussi peur de toute sa longue vie que lorsque la jeune femme, toute emmitouflée dans d'épaisses fourrures vint à sa rencontre. Son regard s'attarda sur le bas-ventre de l'Enfant et elle esquissa un sourire avant de lâcher :
- Eh bien ! Tu ne dois pas avoir très chaud toi !
- Ch.. Chaud ? Qu'est-ce que "chaud" ? Demanda l'Enfant d'une voix timide.
- Allez, viens à l'intérieur.
Sur ce la jolie jeune femme lui attrapa la main et l'emmena à l'intérieur de sa cabane de bois. Elle y vivait seule depuis la mort de son père et était désormais en âge de se marier. Elle avait besoin de se marier pour vivre. L'Enfant découvrit à l'intérieur une chose merveilleuse : le contraire du froid. Il se précipita vers l'âtre et plongea ses mains dans ce que la jeune femme avait appelé un "feu". Cette dernière poussa alors un grand cri et tira violemment l'Enfant en arrière, mettant un terme à la sensation de "chaleur", toute nouvelle.
- Mais tu es fou ?! S'écria-t-elle. Tu vas te bruler si tu mets tes mains dans le feu ! Tiens, bois ça.
Elle lui tendait une tasse. Si l'Enfant était tenté d'accepter, il ne pouvait se le permettre : il lui faudrait retirer son écharpe pour boire, et s'il le faisait, elle remarquerait ses horribles cicatrices et le repousserait à coup sur...
- Non.. Non merci... Je n'ai pas soif.
Assis sur le lit de la jeune fille, il est absorbé dans la contemplation de son reflet. Le miroir renvoyait une image de lui tellement... différente. Il avait changé, ses traits s'étaient durcis, son visage était désormais celui d'un adolescent. C'est alors que la jeune femme plaqua ses mains contre le torse de l'Enfant avant de poser sa boucher sur sa poitrine. D'une voix douce et envoutante, elle murmura :
- Cela fait si longtemps que je n'ai pas eu de visiteurs... Réchauffe moi un peu, veux-tu ?
Le contact de sa peau était "brulant". La "chaleur envahissait l'Enfant, engourdissait son corps et son esprit. Au point qu'il ne remarqua pas que la jeune femme était en train d'enlever son écharpe... Soudain, l'Enfant fut brutalement repoussé en arrière, tandis que la jolie femme faisait un bond en arrière, horrifiée. Aucun son ne sortait de sa bouche, mais son regard... Oh, son regard était empli de dégoût et peur. Le poing de l'Enfant se serra, et toute la noirceur de la Magie de la Glace l'envahit enfin. L'espoir, dernier rempart contre ce poison de l'âme, mourrait.
Une pointe de glace jaillit du sol, traversant les planches de bois et le lit, empalant la jeune femme et continuant sa route à travers le plafond. Le sang humain se mit à couler le long de l'aiguille froide et l'Enfant soupira alors :
- La Glace est rouge. Rouge comme l'amour... Non... Rouge comme le sang.
Lorsqu'il quitta la demeure au sein de laquelle il avait connu pour la première et dernière fois la chaleur, ce dernière avait été recouverte par la glace. Un cri déchirant s'échappa alors de la gorge mutilée de l'Enfant, un cri qui résonna jusqu'au confins de l'Hiver. Et une brume froide déferla sur le territoire du Nord... Ravageant tout sur son passage, rien ne pouvait l'arrêter. Ni la force, ni un sacrifice. Et elle ne laissait derrière elle rien de plus que des statues de glaces. Les hommes étaient impuissants face à l'Enfant de la Glace et à sa puissance incommensurable. Rapidement, le Printemps et l'Automne tombèrent. Même le chaud Eté fut transformé en désert gelé... On raconte alors que l'Enfant se serait endormi, au coeur d'un blizzard, rejoignant les bras de sa mère adoptive. Les légendes disent qu'à son réveil, le monde entier gèlera."
Lorsqu'il eut fini son récit, le vieux conteur se leva et quitta le village sans dire au revoir, ne laissant derrière lui que de petites statues de glaces, aux visages enfantins. Ses rides et sa barbe disparurent, laissant place à un visage d'adolescent et à un cou atrocement mutilé...
- Master of Madness:
- Concours 7 ans du forum:
- Il s’assit et se connecta sur son forum préféré, la page afficha directement le portail Manga-Info, il remarqua que la bannière habituelle avait cédée sa place à une autre plus colorée représentant un énorme gâteau d’anniversaire garni de sept bougies formant un grand M-I. Il ouvrit la ChatBox et salua les personnes connectées, au total ils n’étaient que quatre mais il était encore tôt. Les réponses à son salut ne tardèrent pas à venir, un nom en rose s’afficha suivit d’un : -Gearounneeetttt Un autre nom orange cette fois et un violet l’accueillirent eux aussi. Les discussions fusèrent ensuite parlant principalement de l’anniversaire du forum, le modérateur fraichement arrivé laissa ses camarades pour aller lire le dernier chapitre de Tower of God. Au moment même ou il ouvrait la première page du chapitre une nouvelle personne venait de se connecter à la ChatBox.
Un petit être brun assit sur une chaise et atteignant l’écran de son ordinateur grâce à une montagne de coussins venait d’ouvrir la ChatBox du forum, il salua lui aussi les personnes déjà présentes et eu lui aussi des réponses rapides, la personne au nom rose le salua d’une façon semblable à celle de Gear puis le nom orange qui au passage semblait imprononçable dit simplement : -Yellow Huno Le modérateur du RPG One Piece afficha grâce à un lien la fiche du nouveau membre de l’équipage de Dameon Kaliban. Après avoir lu la fiche les membres de la CB félicitèrent Unho pour avoir fait un personnage si intéressant. Mais contrairement aux autres membres présents il ne semblait pas savoir que les sept ans du forum était aujourd’hui et il ne fit donc aucune allusion ou remarque à ce sujet, ce n’est que lorsqu’un nouveau membre fit son apparition que la date lui revint en tête.
Assis dans un canapé et baisser sur un ordinateur portable entouré de mouchoirs usagés et de brouillions de dessins, un homme de couleur noire arborant une superbe coupe afro apparut sur la CB sous le nom de Ji-san. Sans saluer qui que ce soit il marqua sous bornes spoilers un brouillon, les commentaires des autres membres ne tardèrent pas à arriver, on reconnaissait clairement que c’était un gâteau et c’est à ce moment là qu’Unho comprit : « Ah c’est vrai que c’est aujourd’hui… » Son message fut suivit d’un smiley représentant un petit personnage blanc se frappant le front. Alors que des Smileys montrant une petite tête jaune riant apparaissaient un autre membre apparut sur la CB.
Un homme obèse se tenait assis sur le siège du conducteur d’un camion stationné sur le parking d’une voix de repos écrivait des petits messages sur la CB grâce à un ordinateur posé sur ses cuisses. Son pseudonyme sur le forum était Linelia, représenté par une fille l’homme en surpoids pouvait aisément flirter avec de jeunes adolescents insouciants, d’ailleurs lorsque le nom de Linelia apparut le nom écrit en violet qui avait salué Gear et qui depuis n’avait pas redonné signe de vie refit son apparition : « Coucou Line » le message court mais auquel répondit directement l’homme donna lieu à une petite discussion entre le long nom violet et d’autres personnes du forum qui se moquaient de lui. Celui dont le nom était composé de trois mots écrits en anglais semblait exaspérer les autres membres de la CB.
C’est à ce moment là que Gear revint de sa lecture en montrant aux autres qu’il semblait heureux grâce à un smiley. Un autre nom violet était apparu un peu plus tôt et faisait parti de ceux qui avaient embêtés Linelia et son acolyte, il parla sans attendre avec Gear du chapitre qui lui avait semblé à lui aussi passionnant « Salut Gear, bien le Tower of God! » Gear répondit rapidement par un « Oui Phantom » suivit d’un nouveau petit personnage blanc pointant deux gros pouces en signe d’acquiescement.
Avec l’arrivée de Gear les discussions se recentrèrent sur l’anniversaire du forum et sur le dessin de Ji-san, ce dernier avait envoyé un nouveau lien montrant cette fois son brouillon colorié d’une manière assez grossière grâce à des crayons de couleurs, Phantom se moquait de lui en riant tandis qu’une nouvelle fraichement arrivée et venue directement d’Algérie le comparait avec le brouillon qu’elle avait elle –même fait et qu’elle venait elle aussi de poster, son gâteau à elle était moins épais que celui de Ji-san mais était plus grand car il montait sur plusieurs étages et ressemblait à un gâteau de mariage mais à la place du marié et de la mariée se trouvait deux lettres M et I pour Manga-Info. Celui dont le nom était écrit en anglais appelait la nouvelle arrivée « princesse » tandis que les autres disaient « Mayoua », la personne au nom rose qui semblait être une fille utilisa un smiley qui représentait toujours le même personnage blanc courant vers nulle part avec un air joyeux. Une discussion entre les deux filles ne tarda pas à venir laissant les autres membres de leurs côtés.
De nouveau, un autre membre fit son entrée en scène et ce n’était autre que le célèbre modérateur Contre-amiral-smoker, acclamé par la foule de membre du forum l’homme ne savait plus ou donner de la tête…non en vérité il fut accueillit comme les autres voir avec moins de plaisir que pour Mayoua. Ce qui ne l’empêcha pas de discuter avec son confrère modérateur.
L’homme au nom orange qui se nommait Waïl… entama lui aussi une conversation sur la religion avec d’autres membres présents qui s’ennuyaient à mourir et qui avaient préférés débuter une conversation plutôt que de dépérir devant leurs ordinateurs. Un nouveau nom s’afficha rapidement sur la ChatBox ne dis qu’une chose : « passage éclaire » puis repartit.
Un homme à la chevelure longue et blonde regardait le topic spécialement créé pour fêter l’anniversaire du forum, il lisait les commentaires laissés par différents membres de Manga-Info. Etrangement cet homme était habillé avec une tenue féminine de gladiateur et avait une poitrine. Il vagabonda ensuite de topic en topic jusqu’à ce qu’il se décidé à se connecter sur la CB mais en voyant les personnes déjà en ligne il quitta le forum. Il alla ensuite sur la page Wikipédia de Sabo l’un des personnages de One Piece afin de lire des absurdités.
Sur la ChatBox alors que tout le monde discutaient, riaient ou critiquaient les dessins de Ji-san, une visite inattendue choqua tous les membres, L’Admin Manga Info venait d’apparaitre, rapidement et simplement il dit « Souhaitons un joyeux anniversaire au forum Manga-Info » puis il repartit. La bannière du forum ou trônait le gâteau était maintenant accompagné d’un message reprenant mot pour mot la phrase de Mr Manga-Info. La ChatBox redevint peu à peu comme avant cette arrivée inattendue et bientôt un nouveau membre arriva, c’était Und3r. La CB était maintenant remplit et la nuit touchait presque à sa fin. Demain les œuvres des participants aux différents concours seraient exposées, les dessins de Ji-san et de Mayoua le seront aussi comme les autres.
L’exposition des dessins étaient remplie de gâteaux différents, des bleus et rouges, un était aux couleurs de l’arc en ciel, un autre était simplement marrons, un autre était blanc avec des pois noirs.
Dans l’exposition des bannières c’était différents, les bannières représentaient toutes des personnages de Mangas mais jamais des mêmes donc One Piece, Naruto, Bleach, Tower of God et pleins d’autres mais toutes avaient le nom Manga-Info et le chiffre 7.
La dernière exposition, celle d’écriture comptait plus d’une dizaine de textes, certains modérateurs avaient participés, même un des modérateurs mais la pluparts des textes venaient de simples membres.
Qui allaient remporter tout ces concours ?
- Concours Halloween 2014:
- Depuis la première rencontre entre les membres à la Japan Expo en 2010, les administrateurs et modérateurs du forum Manga-info doivent faire face à un terrible mal. Ce qui aurait dû être un moment agréable pour tous s’est terminé de la pire des façons. Découvert par un des modérateurs en fonction à l’époque, le corps d’un des habitués du forum fut retrouvé dans les toilettes des hommes. Il se balançait sans vie au bout d’une corde. Cette rencontre qui avait débuté avec joie se termina dans l’horreur, cet accident ne fut connu que des quelques personnes présentes ce jour-là à la Japan Expo et des hauts gradés du forum.
L’année suivante un nouveau topic sur une rencontre entre membres fut créé, la modération qui une année plus tôt n’avait pas fait part du terrible accident ne put interdire la création de ce sujet, faute de raison valable. Une nouvelle fois, de nombreux habitués répondirent à l’appel et le jour de la rencontre une vingtaine de personnes était là, de simples membres, des modérateurs RPG et même un administrateur. Ceux qui avaient été présents lors du précédent salon n’étaient pour la plupart pas revenus. Encore une fois la journée se déroula tranquillement et lorsque le moment de la séparation fut venu, l’administrateur alla vérifier dans les toilettes des hommes si aucun cadavre ne s’y trouvait, lorsqu’il constata que non il s’en alla, soulagé.
Comme le redoutaient les membres du staff, un topic fut ouvert pour la Japan Expo 2012, la tragédie qui s’était passée la première fois ne s’était à priori pas reproduite, pourtant l’administrateur qui avait accompagné les membres n’étaient plus jamais retourné sur le forum. Sans nouvelle de lui après ce jour si appréhendé, les modérateurs ne purent que penser à un nouveau malheur.
Comme d’habitude la journée se passa simplement, quelques membres qui avaient été là lors de la toute première rencontre étaient venus, ils avaient décidé de retenter leur chance en lisant les commentaires laissés sur le sujet de la JE2011. Finalement un modérateur RPG fut la victime de ce qui serait bientôt appelé la "Rencontre avec la Mort", lui, avait disparu dans la journée et ne « réapparu » qu’en début de soirée lorsque les modérateurs présents avaient décidé de terminer cette journée qui ne s’était pas si mal passée dans un restaurant chinois. Le membre ne fut pas retrouvé mais ils ne surent jamais ce qu’il se trouvait dans leurs nems…
La Japan Expo de 2013 ne fit pas exception à la règle mais c’est l’année qui suivit qui fut la plus terrible. À chaque nouveau topic, de plus en plus de personnes décidaient de participer, et cette année là ce fut la première fois qu’un si grand nombre de membres fut présent. Et comme pour répondre à la provocation, la malédiction qui ne s’abattait toujours que sur un seul homme, en prit ce jour là une poignée entière.
Voilà donc le terrible malheur qui frappe chaque année le forum Manga-Info, cette "Rencontre avec la Mort" n’est pourtant pas arrêté par la modération qui ne peut pas justifier ces accidents sans parler de forum maudit et faire ainsi fuir les habitués.
C’est pourquoi en 2015 ceux qui se rendront à la Japan Expo pourraient bien avoir une surprise.
- Concours fin d'année 2014:
La ville était magnifique de nuit, éclairée uniquement par les lumières ambrées des réverbères. Les trottoirs enneigés marquaient la marche des passants d’empreintes éphémères bientôt recouvertes par la pluie de flocons qui tombait du ciel.
Il était dix-huit heures, nous étions le vingt-quatre décembre, je rentrais du travail. Comme chaque jour j’empruntais les mêmes rues, traversais les mêmes allées et parcourais la vieille ville tout entière pour rentrer chez moi. En cette soirée de réveillon, les quelques personnes qui n’étaient pas encore chez eux se pressaient d’y aller, transportant les derniers cadeaux achetés sur le tard.
Une vieille femme se tenait quelques mètres devant moi, elle semblait avoir des difficultés à avancer sur cet océan de glace et de neige, elle s’arrêta au moment où j’arrivais à son niveau. Devant nous se trouvait une immense plaque de verglas, elle prenait toute la largeur du chemin et nous barrait la route. Nous nous préparâmes au même moment pour traverser cette terrible banquise, refermant sa main gantée sur sa canne, la grand-mère se lança la première. Posant un pied devant l’autre dans une marche sûr, elle réussie à parcourir la moitié de la traversée gelée sans flancher.
C’est en apercevant qu’elle prenait de l’avance sur moi que je décidais de me jeter à mon tour sur cette piste noire. Ne voulant pas perdre face à une vieille dame je redoublais d’effort pour la rattraper, manquant de tomber je me rattrapai in extremis à un lampadaire qui se trouvait là.
Je venais de perdre le défi que je m’étais imposé à moi-même, la vieille femme avait terminé sa traversée et tournait au coin de la rue, fronçant les sourcils je continuai mon chemin.
Je n’étais plus qu’à quelques minutes de chez moi lorsque je remarquai un café récemment ouvert. Je n’étais attendu nulle part en ce soir de réveillon et pour me changer les idées je décidais d’entrer.
L’intérieur était assez moderne avec des murs noirs et blancs recouverts d’impressionnantes bibliothèques aux livres étranges. Je venais à peine de m’asseoir à une table et d’ôter mon écharpe qu’un serveur s’approchait déjà en souriant. Il portait un bonnet rouge avec un pompon blanc, il s’appelait Nicolas, comme le laissait voir l’étiquette accroché à sa chemise, et tenait dans sa main un carnet pour prendre les commandes.
Nicolas : Bienvenue au Manga-Info, le tout nouveau manga café. Voulez-vous boire quelque chose ?
Quand il partit chercher la boisson que j’avais demandée, je remarquai un livre laissé sur la table devant moi. Ce livre à la couverture étrange devait être un manga, le serveur avait mentionné à plusieurs reprises ce nom. C’est avec curiosité que j’entamais la première page du manga qui s’appelait « Naruto ».
L’histoire commença avec un garçon blondinet qui s’amusait à peindre sur des visages sculptés dans la roche, il fut sermonné par son professeur et l’on découvrit qu’il était un apprenti ninja qui rêvait de devenir un grand maître reconnu. Je venais à peine d’apprendre qu’il possédait en lui un renard géant à neuf queues, quand le serveur m’apporta ma commande.
Un délicieux frisson me parcourut lorsque le chocolat brûlant descendit le long de ma gorge. Ce soir là, je pu terminer tranquillement le premier tome des aventures du jeune Naruto ainsi que mon chocolat chaud.
J’avais pris l’habitude en sortant du travail de passer par le manga café, Manga-Info. J’allais y lire un tome ou deux tout en sirotant une boisson chaude avant de rentrer chez moi. Je le faisais chaque soir et nouvel an ou non, rien ne changeait.
J’entrai en saluant les serveurs, j’avais pu discuter avec quelques-uns et ainsi partager ma récente découverte. Ce soir le Manga-Info fermait plus tard en raison du nouvel an. Une soirée était organisée et quiconque partageant la passion manga pouvait y prendre part.
C’est avec une hâte à peine dissimulée que je me dirigeai vers les étagères où étaient rangées les aventures de mon ninja préféré, bien décidé à connaître la suite de l'histoire.
- Concours 3000 jours du forum:
Générique
Claire Charal : Madame, Monsieur, bonsoir. Une édition spéciale de la rédaction de Manga-Info.TV pour revenir sur la terrible bataille qui oppose depuis déjà six jours les adeptes du PS, le Parti Sanjiniste, aux fanatiques Zoroastre. Un bilan terrifiant, plus de trois mille morts depuis le commencement des hostilités, et malgré ces chiffres effarent aucun des deux camps ne semble disposé à déclarer le cessez-le-feu. Nous allons y revenir tout de suite, sachez qu'à Konoha l'Hokage a tenu une réunion de crise avec l'Amiral en chef Sakazuki et le président de l'IGO, nous reviendrons sur tout cela avec nos envoyés spéciaux pour essayer de comprendre les développements de ce drame. Je laisse d'ailleurs la parole à notre reporter Absa qui se trouve actuellement sur l'île où ont lieu les affrontements.
Absa : Effectivement, ici sur la terre de Magnolia, se déroule depuis déjà presque une semaine un long et féroce combat entre les deux forces ennemies. Ces événements nous rappellent des faits similaires qui avaient eu lieu il y a de cela quelques mois entre les pro-Grey et les sympathisants de Natsu.
Claire Charal : D'après vous quand ce massacre prendra-t-il fin ?
Absa : Pour le moment les nouvelles laissent penser que le combat ne s'arrêtera que lorsqu'il n'y aura plus âme qui vive.
Claire Charal : Merci Absa pour ces informations très... Informatives qui nous permettent de comprendre ce drame. Et la nouvelle vient de tomber, les différents chefs d'Etat qui se trouvaient en réunion ont décidé d'engager le super-héros Saitama afin de mettre un terme au combat le plus rapidement possible et en douceur. Je vais maintenant m'adresser au spécialiste des super-héros, Nick Fury. Nick Fury bonjour, que pensez-vous du choix des dirigeants du monde de faire appel à Saitama ?
Nick Fury : Je crois effectivement que...
Claire Charal : Attendez on vient de m'annoncer que Saitama était déjà arrivé sur le champ de bataille, pourrait-on avoir le détail de la situation, Absa ?
Absa : Et bien l'arrivée par les airs du héros a créé la surprise à Magnolia, les combattants se sont brutalement arrêtés afin de voir ce qu'il se passait. Saitama est en train de s'approcher d'un groupe armé, et que fait-il ? Que fait-il ?! Il vient d'assommer les hommes d'une simple pichenette et s'élance désormais vers une seconde horde de belligérants... Il recommence à les estourbir !
Claire Charal : Absa ? Absa la communication a été coupée, que se passe-t-il sur l'île ?
Absa : En une poignée de secondes... Cet homme a assommé tous les combattants présents sur l'île, ce fut fait rapidement mais pas en douceur. Une fois de plus le gouvernement n'a pas tenu ses promesses !
Claire Charal : C'est un autre sujet Absa. Voici donc la conclusion de cette édition spéciale, Nick Fury vous avez un commentaire sur la fin de cet affrontement ?
Nick Fury : Et bien....
Claire Charal : Non ? C'est dommage. Madame, Monsieur, c'était donc la fin de cette édition spéciale, merci de nous avoir regardé. Tout de suite la météo et cinq épisodes de Julie l'escroc. Bonne soirée sur Manga-Info.TV
Dernière édition par Gear 2nd le Mar 16 Juin - 11:54, édité 6 fois
Re: Faisons un Genkidama des écrits de Manga-Info
- Gear 2nd:
- Concours 7 ans du forum:
Ultear : passage éclair
Unho : Tiens salut Ul’
Ultear : Houlà c’est mort ici
Unholyscream : Ouais…
ji-san : C’est le jour de l’anniversaire du forum et y’a personne
Ultear : L’anniversaire du forum ? Encore une année de plus Reine du forum
Shika' : Non mais Ul’…
Gear 2nd : On devrait trop faire un truc pour ça sérieux. Genre se voir et tout.
Unholyscream : +1
tarras doberg : J’avoue ce serait cool
Mayoua : Y’a un nouveau parc d’attractions qui vient d’ouvrir ça vous dit ?
Perona Sama : Owii un parc d’attractions
Linelia : Tous au parc d’attraction
Hiken' : Je mets une annonce sur le fo, on verra bien qui viendra On se retrouve là-bas dans une heure ?
Le parc d’attractions était empreint de rires, de joie et de petits enfants dont les mains étaient dangereusement remplies de Barbe à papa. Si personne ne s’en mettait dans les cheveux avant la fin de la journée, j’en aurais mangé des épinards.
Sous la bannière « Manga-Info, 7 ans ! » que j’avais érigée au pied de la Grande Roue, nous étions déjà un bon petit paquet : Unho, tarras, Linelia, 009, ji-san, pepiin, Gear, Waïl, Perona, Lucifer et Und3r avaient répondu présent. Au moins je ne ferais pas de flop.
Entre un groupe qui parlait One Piece, et l’autre qui parlait RPG, on pouvait dire que l’ambiance du forum était bien présente. Je regardais autour de moi. Un anniversaire ne pouvait être réussi sans un minimum d’une quinzaine de membres. A gauche, le Grand Huit du parc venait de démarrer dans un fracas assourdissant, suivi d’une nuée de cris plus stridents les uns que les autres qui remontaient des wagons avec plus ou moins de sonorités, en fonction des descentes et des virages que le manège pouvait prendre.
Eishi - Vous avez vu les filles qu’il y a ici ?
Moi - Hey salut Eishi ! T’as vu le message ?
Eishi - Ouais, et pas mal de gens en discutaient sur le forum, je crois qu’on va avoir du monde.
Super, mon idée avait finalement peut-être bien marché, j’étais fier. On pouvait quand même démarrer, je rêvais depuis tout petit de faire du tir à la carabine, à force d’avoir joué à Counter Strike, j’étais sûr d’être un crac. Tout le monde accepta joyeusement l’idée, et nous emboitâmes le pas vers l’espèce de camionnette aux airs un peu louches qui abritait les fusils et les ballons.
Mayoua - Salut, vous faites quoi ? Oh choueeette ! On va pouvoir tirer sur des gens, et prendre leurs organes après
Unho - Tiens, salut Mayoua !
Lucifer - On tire sur des ballons, pas sur des gens
Mayou - Ah… Bon c’est moins drôle alors, y’a rien à récupérer dans un ballon
Je tentais de retrouver ma concentration, armant le fusil du petit plomb que l'on m'avait donné. CLAC. Fusil armé, chargé, et prêt à l'emploi. Concentration maximale, oeil droit en face du viseur, doigt sur la détente.
- Peronaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !
Gear - Tiens, on dirait qu’Usshoup est arrivé aussi
Perona - Oh non, cachez-moi
009 - Bon on va se boire une bière sinon? Il va bientôt être 14h quand même...
Und3r - Je suis partant moi, dommage que Sam' ne puisse pas venir aujourd'hui.
Bon bon bon. Seconde tentative pour reprendre ma concentration. Plus rien ne pourra me surprendre. Viseur en place, Doigt sur la gachette... PAN !
Et deux ballons d'un coup !
tarras - Waah la classe !
Gear - Non mais c'est facile, je l'aurais fait les yeux fermés moi aussi
Perona - Non mais tais-toi Gear...
pepiin - En tout cas bien joué sérieux, 2 d'un coup c'est pas rien !
Moi - Excusez-moi, on peut gagner quoi avec les tickets ?
Vendeuse - De 1 à 4 tickets, que des lots sans intérêt... Par contre, avec 5 tickets, je peux vous refiler un truc intéressant. Vous êtes des fans de mangas non ?
Waïl - Pouvons-nous savoir ce qui a pu vous faire penser cela ?
Vendeuse - Les 5 gars là avec leur t-shirt de One Piece. Et les deux autres ici avec leurs cosplays bien trop dénudé pour sortir d’autre part que d'un manga.
Moi - Bon bon bon... C'est quoi ce lot ?
Vendeuse - Un masque. Un masque qu'on dit très ancien, qui confèferai à celui qui le porte des pouvoirs surnaturels, mais cependant maléfiques, c'est pour ça que je ne l'ai jamais essayé. Mais peut-être que vous en aurez le cran.
Tsuba - On devrait le filer à darkpotatoes, ça le rendrait gentil.
Fou rire général
Linelia - Salut Tsuba ! Comment tu va ?
Tsuba - Bien et vous ? Qui veut un calin ?
Hiken - Moiii !
Moi - Bon, on va tous participer pour gagner des tickets, chacun tire un plomb et à la fin on fait un Janken pour savoir qui enfilera le masque !
CAS - C'est moi qui enfilerai le masque, comme ça il me manquera plus que des bras de mante religieuse pour être comme Azrael
Eishi - Il faut être musclé CAS pour ressembler à ton personnage
ji-san - Ouais un peu comme moi quoi tu vois
Gear - Ji c'est pas parce que tu as une coupe afro que ça change tes bras qui sont tellement plats qu'on en dirait des velux
ji-san - Azy casses toi 2nd
Eishi - Bon, vous vous taisez qu'on puisse tirer ?
A tour de rôle, chacun tenta sa chance fusil en main et plein d'espoir de se démarquer des autres. Mais les résultats n'étaient pas probants. Une petite foule de chinois s'était d'ailleurs amassée devant le stand pour observer les jeunes gens tirer, tirer, et louper sans relâche les petits ballons plein d'HeliozHélium qui semblaient leur rire au visage chaque fois qu'un plomb partait sans laisser la moindre trace. Ultear toucha d'ailleurs malencontreusement le toit de la caravane, ce qui marqua la fin des tentatives.
Gear - Bon, on l'a perdu on l'a perdu...
CAS - Je refuse la défaite. On va le subtiliser comme des ninjas. Qui a lu Kenichi récemment?
009 - Tu veux dire le chapitre où à chaque page on voyait des Censuré sur demande de Forumactif ?
Alors que quelques membres tentaient en chuchotant de mettre en place un plan astucieux visant à subtiliser le masque de la vendeuse, les derniers retardataires, Riku et Rmanga, arrivèrent sur place. Ils se mirent rapidement aux côtés des autres dans l'élaboration du plan machiavélique, ayant beaucoup à apporter à une telle quête dans le domaine de la perfidie. De l'autre côté, les membres restants se battaient pour savoir qui serait le premier à essayer le masque une fois que celui-ci serait en la possession du groupe de Manga-Info. Beaucoup de voix se firent entendre, parfois avec de bons arguments, parfois à tort. Tandis que les débats commençaient à s'enflammer, le dernier membre qui viendrait compléter cette bande de joyeux lurons arriva. Tous se turent à son approche, n'ayant pas envisagé qu'il existait réellement. Il était là, en chair et en os, tous le virent, tous le reconnurent bien avant qu'il ai besoin d'annoncer de sa voix rocailleuse :
- Je suis Cygheks. Bonjour à tous !
L'ébahissement et la surprise devaient être à la hauteur de ses espérances, car il semblait fier de l'effet produit par son arrivée. Arrivée qui avait d'ailleurs changé la donne. Tout le groupe qui débattait agissait maintenant comme un seul homme, tous étaient d'accord pour que le premier à essayer le masque soit Cygheks.
Hiken' - Ok, on y va ! J'espère que chacun se souvient bien de son rôle !
Le plan était enfin en place, concocté par les esprits les plus noirs et fous du forum, nul doute que quelque chose de spectaculaire nous attendait. Chacun partit de son côté, et ça commença : Tout d'abord, CAS se rapprocha de la vendeuse pour lui demander un renseignement. Tactique facile pouvant être efficace. Il l'attira à l'extrême bord de sa camionnette en faisant mine d'être très intéressé par un espèce de dé rose en mousse qui à s'y méprendre, faisait partie des lots du jeu. Pendant ce temps, Unho, le plus petit et donc le moins repérable, tenta de son côté, soit à l'extrémité inverse, de rentrer à l'intérieur de la camionnette dans l'espoir de récupérer un plomb. Cependant, la vendeuse en avait vu d'autres, et la discrétion d'Uhno ne suffit pas à tromper son oeil de lynx. Elle fondit sur lui tel un rapace, sans pour autant dévoiler toutes ses cartes, elle demanda poliment :
Vendeuse - Puis-je savoir ce que vous faites ici ?
Unho - Je souhaitais simplement vérifier la matière dont était faite l'intérieur de votre stand. Vous savez, mon ami et moi n'étions pas d'accord, je pariais sur de la moquette et lui sur du chanvre. J'aurais cependant pu vous demander et m'en excuse, mais je ne souhaitais vous déranger.
La vendeuse, prise au dépourvu devant ce qu'elle avait pris au premier abord pour un voleur, qui parlait maintenant avec une extrême courtoisie, lui demanda avec toute la gentillesse du monde de bien vouloir redescendre, non sans lui avoir confirmer qu'il s'agissait bel et bien de moquette.
Le plan A avait ainsi échoué, il en fallait plus pour tromper la vigilance de la gardienne.
Le plan B entra alors en action. Und3r, de son mètre quatre-vingt dix, commença à critiquer le jeu de la vendeuse, qu'il ne considérait pas en règle. Il tenta ainsi par tous les moyens de la faire entrer dans une colère noire, pour mettre au tapis sa redoutable surveillance de la camionnette. Il savait également qu'elle n'oserait s'emporter totalement devant quelqu'un de son gabarit, si bien qu'il possédait un net avantage. Pendant la discussion endiablée, l'autre atout du groupe, ji-san, renversa un petit garçon qui se trouvait là et qui avait une carabine en main. Désolé, il lui proposa de l'aider à se relever, et personne ne remarqua la vitesse à laquelle Gear était passé, subtilisant un plomb de la petite boite métallique du garçon. De toute façon, sa grand-mère lui en avait payé une bonne vingtaine. Tss, gosse de riche.
Parfait, le plan B avait marché. L'étape finale arrivait, et tout le monde commençait à s'impatienter. C'était à moi de jouer, je le savais, et j'étais prêt. Combien me fallait-il de temps pour subtiliser un petit pistolet, y insérer le plomb que nous avions "emprunté", tirer dans la petite vitrine qui protégeait le masque, l'attraper au vol, puis partir en courant avec ?
15 secondes. Non. 10 suffiraient.
* Imaginez une musique épique *
M'assurant d'un coup d’œil que la gardienne était toujours en discussion musclée avec notre catcheur, j'entrepris alors mon oeuvre. Démarrant un sprint vers le petit 9mm noir posé sur la table, je l'attrapais de la main droite en même temps que mon autre main s'abattait sur le devant du pistolet pour le tordre, je lâchais le petit plomb que je maintenais entre mes dents, et qui entra pile poil dans le petit compartiment prévu à cet effet. D'un geste énergique de la main gauche, le canon revient se poser à sa place dans un CLAC assourdissant. 4 secondes s'étaient déjà écoulées, j'étais dans les temps. Alors que la main droite n'avait pas bougé depuis le début, elle leva le pistolet pour le placer en face de la vitrine alors que la jambe gauche se préparait à prendre appui pour sauter par dessus le comptoir et attraper le masque au vol.
PAN ! Le coup était parti, et grâce à ma finesse légendaire, la vitrine se brisa comme prévu. Le masque en main, je voyais la vendeuse qui m'avait repéré arriver dans ma direction avec un air de faucon et des yeux brulants de rage. S'enfuir avec le masque après l'avoir attrapé était impensable, elle était bien trop rapide. Dernière solution, l'envoyer derrière moi d'un revers de la main, en espérant qu'un des membre du groupe ait bien avalé son fortifiant ce matin.
Le masque lancé derrière moi, mon voeu s’exauça. Tous s'étaient jeté sur le masque et l'avaient rattrapé, cela me donnais chaud au cœur. La vendeuse m'avait cependant attrapé, et d'un sourire, je demandais au groupe de partir en courant, autant que je sois le seul à avoir des gros problèmes.
Une demi-heure plus tard, après le passage de la police et une grosse amende, je rejoignis mes camarades qui m'attendaient sur la place. Tous furent heureux de me voir revenir, et je vis quelqu'un sortir le masque si durement obtenu. Mes larmes coulèrent en voyant qu'ils m'avaient attendu pour l'essayer, et c'est tout content que j'avançais vers eux un peu comme ça :
Le moment que tout le monde attendait arriva. Cygheks essaya le masque et nous fûmes tous stupéfaits du résultat. Parce qu'il n'y en avait pas. Mis à part donner à Cygheks un visage bleu avec une moustache en guidon de vélo, le masque ne semblait receler aucun pouvoir spécial. Tout le groupe éclata d'un grand rire, et les discussions repartirent de plus belle dans la bonne humeur jusqu'à la tombée de la nuit, quand chacun rentra chez soi.
Plusieurs années se sont écoulées depuis ce jour, mais pas assez pour l'oublier. Aujourd'hui, je pars au travail avec le sourire, et je n'oublie pas que l'anniversaire du forum approche. Peut-être aurais-je le temps d'y passer pour leur souhaiter après le travail.
Bien que mon vrai nom soit inconnu aux yeux de tous, j'imagine qu'aujourd'hui encore, tous sur Manga-Info se souviennent de moi grâce à mon pseudo : Majin-Ikki.
- Concours Halloween 2014:
- En verre et contre tous
Il n'est pas impossible que parmi vous tous qui lirez ceci, certains seront glacés à la fin de mon récit. Ceux qui croient au surnaturel le seront parce qu'ils se verront confirmer leurs plus grandes peurs, ceux qui n'y croient pas parce que leur monde de science s'effondrera sous leurs yeux.
« Tout est bruit pour qui a peur. »
Mon histoire commence dans ma chambre, un pinceau à la main et la langue sifflant à travers le vent. Grossièrement assemblées sur ma porte, les lettres Malon Chusery siègent, plus décollées les unes que les autres à cause de mon père qui claque souvent la porte.
J'ai une maladie grave depuis ma naissance, une Ostéogenèse imparfaite. Je vais vous éviter d'aller regarder sur le net, on appelle également ce syndrome "la maladie des os de verre". Le corps plus fragile qu'une brindille, c'est destinée à rester dans ma chambre pour le reste de mes jours que je me suis poussée à essayer diverses passions. La peinture a vite dominé le reste, et je peins, toute la journée.
Cependant je peins moins, depuis quelques temps. Un forum de manga m'a attiré après quelques visites. Je n'aime pas vraiment ces BD en soi, mais les dessins me coupent le souffle. Les artistes de ce forum encore plus, et je rêve parfois de chercher à me mesurer à eux. J'ai toujours été admirative de leur travail, et hier, j'ai envoyé un message à celui qui dans son style, était mon artiste préféré, pour lui demander d'où lui venait son inspiration folle.
La réponse avait fusé, il était très content de mon message et me proposait vivement d'ouvrir une galerie pour partager mes œuvres, ce que, timide de nature, je n'avais jamais osé faire. Son message se terminait par un lien de musique, qu'il qualifiait comme la source suprême d'inspiration, celle qui lui permettait de faire de ses dessins des œuvres incomparables. Ravie de cette attention, j'avais ouvert le lien sans plus tarder, puis m'était plongée à l'aide de mon casque, abandonnée presque, à la musique.
Les trous noirs ont commencé à partir de là. Je n'avais aucune idée de combien de temps j'avais passé à l'écouter. Ni depuis combien de temps l'ordinateur s'était éteint alors même que les yeux ouvert et le casque sur les oreilles, j'étais restée bêtement à fixer mon écran.
Les heures, les minutes, les secondes, étaient devenues rapidement indissociables. Il ne restait que le temps, celui que j'avais passé à écouter ce morceau. Quand mes esprits me revinrent, mes prunelles se portèrent naturellement sur mon lit. Quelle que soit l'heure, le jour qu'il était, j'étais fatiguée. Très fatiguée.
Après un repos qui m'avait semblé passer en un éclair, je découvrais un plateau à côté de moi et des pâtes dans l'assiette. Ravie de l'attention de mon père, avec qui je vivais seule, je m'empressais de les déguster, me rendant seulement compte à quel point j'avais faim. Une fois le tout engloutie, je descendis lentement pour le remercier. L'escalier grinçant, mes pas se firent tout ce qu'il y'avait de plus feutré, pour réussir à l'avoir par surprise.
- Ha ha, bien tenté, mais je t'entends Mala ! Me héla mon père depuis le canapé, son visage toujours face à la télé.
- Comment tu fais à chaque fois ? Boudais-je Et puis c'est Malon ! Le corrigeai-je.
- Ha Ha ! Rigola mon père dans un élan d'étonnement puis de complicité.
- Merci pour les pâtes en tout cas !
Remontant les escaliers deux à deux, j'avais hâte d'allumer mon ordinateur et de retrouver mon mentor de dessin. La musique était toujours dans mes favoris, mais je décidai de ne pas la lancer tout de suite, pas avant que j'ai besoin d'inspiration pour peindre. Après un message de ma part où je lui racontais l'effet hypnotique qu'avait eu la musique, je lui avais posé mille et une questions sur sa façon de dessiner, puis sur lui. J'avais, à chaque question, peur de paraître envahissante ou collante, mais il me répondait toujours avec gentillesse et sourire - bien que je ne pusse le voir - et me retournait ma question.
Plus l'on discutait, plus j'avais l'impression que nous étions sur la même longueur d'onde, je sentais une connexion indescriptible qui me semblait déjà tissée avant même que l'on se soit parlé. En tout cas son style me fascinait. J'écoutais la musique de plus en plus souvent, jusqu'à ne plus fermer mon ordinateur, à seulement la mettre en pause avant de la remettre. J'avais chaque jour l'impression d'avoir des absences, mais au final je m'en fichais. Je n'avais jamais vraiment vécu, mais aujourd'hui je me sentais plus vivante que jamais grâce à lui.
- Mala, à table ! Me cria mon père du rez-de-chaussée.
- J'arrive ! Lui répondais-je en criant.
Les escaliers descendus, arrivant gracieusement dans la cuisine, une question me vint en tête.
- Pourquoi tu m'appelles comme ça Papa d'ailleurs ?
- Chérie, qu'est-ce que tu racontes ? Me demande-t-il, continuant de tourner les pommes de terre.
- Ben, Mala. Je m'appelle Malon, c'est déjà court, alors pourquoi ce surnom ?
- Tu as mal à la tête ma chérie ? Mala est ton prénom depuis ta naissance.
Un mal de crâne et des questions me frappèrent sans prévenir, et après avoir prétexté une migraine, je remontais dans ma chambre. Il débloquait, à son âge. N'importe quoi. Il fallait que j'en parle avec mon mentor, histoire qu'on en rigole tous les deux. J'attendais quelques minutes après avoir envoyé mon message sa réponse. Regardant passer les minutes, je me demandais pourquoi il mettait autant de temps, lui toujours sur le qui-vive. Pour patienter, je me décidais à démarrer la musique. La douce et ténébreuse mélodie résonna soudain dans mes oreilles et mes yeux se fermèrent comme si j'étais sensible à une libération, j'eu même l'impression de m'endormir. Cela ne manqua pas, quelques temps après la réponse arriva, et mon inquiétude disparut.
Lorsque je lui expliquai ce qu'il venait d'arriver, je m'attendais à le voir d'un air grave, mais il en plaisanta, disant que c'était bien mon père qui débloquait. Je me sentais bizarre, et décidai de peindre. Ironiquement, j'avais cherché à contacter cette personne et écouter sa musique pour ça, mais je n'avais plus peint depuis. Les coups de pinceaux me firent un bien fou, la mélodie toujours en route, et mon œuvre réalisée, je fus frappée d'horreur. L'œuvre représentait mon pire cauchemar, mon père, mort, poignardé.
J'hurlais alors et reculai violemment de mon siège, frappant mon poignet sur le sol. Je le sentis se briser comme un rien, et hurlais une nouvelle fois de douleur. Descendant en trombe voir mon père, je le trouvais là, tel que je l'avais dessiné. Allongé sur la table, il était immobile et sanguinolent, un couteau de cuisine planté dans l'abdomen. Sensible à la folie, je m'époumonais d'horreur devant la scène. Après plusieurs minutes à me casser la voix, j'essayai, tant bien que mal de réfléchir à ce qui avait pu arriver. Personne n'était entré, et personne ne vivait avec nous. Je ne comprenais rien, je devenais folle, je tournais mes cheveux entre mes doigts, hystérique, il fallait que je raconte ça à...
Mes pensées s'arrêtèrent, ainsi que le reste du monde, quand mon regard croisa le miroir de la cuisine. Le reflet qui m'était renvoyé me représentant bien. A la différence que la folle qui y était avait les cheveux les plus dérangés possible, et qu'elle tenait ce même couteau de cuisine à la main. Elle me fixait, un sourire démoniaque sur les lèvres, avant de lécher son couteau à la lame complètement pourpre. Terrifiée, je grimpai dans ma chambre, me cachant sous la couette. Je me sentais comme en plein cauchemar, ne cherchant qu'à me réveiller.
Tiens, mais quand la musique s'était-elle arrêtée ?
Je fus attirée vers mon ordinateur, les yeux gonflés, et je dus les plisser plusieurs fois pour y lire un message.
- Ca y est, il est mort, Mala ?***
Cette histoire remonte à beaucoup d'années aujourd'hui. C'est après avoir quitté la maison en trombe suite à ce message, après avoir vu plus de psys que mes doigts ne peuvent en compter, que j'ai réussi à retrouver une vie normale, en tant que Mala.
Pourquoi croyais-je donc m'appeler Malon ? J'avais cherché cette réponse tant d'années, avant de la découvrir. Malon Chusery, tu parles... Rien de plus qu’une anagramme de son nom, à celui qui m'avait obsédé, qui m'avait presque rendu schizophrène, qui m'avait fait tuer mon père, qui s'était joué de moi et délecté de ma souffrance et de ma folie. Tout est de sa faute, et je suis ne suis surement pas sa première victime, non.
Malon Chusery, tu parles, tout ça à cause de lui...
Unholyscream.
- Concours 3000 jours du forum:
L’Ode des jours passés
Vous l’avez souvent entendu,
Jamais vraiment cru.
Mais au moment où le fruit sera mûr,
Il viendra c’est sûr.
Un peu perdu, errant quelque part,
Probablement non loin d’un petit square,
Regardant seulement, avec des yeux pleins d’envie,
Celui qui au loin, construit sereinement sa vie.
N’osant jamais tenter plus qu’un regard,
Il observe, part, revient, discret comme un renard,
Celui qui au loin, entouré de beaucoup d’amis,
Au centre de la clairière, grâce à son activité s’épanouit.
Ce fut long, sans l’ombre d’un doute,
Ce jour où après tant d’hésitation, dans une totale déroute,
La décision d’avancer, de mettre un pied devant l’autre,
Cette décision pour rejoindre celui dont il allait devenir l’apôtre.
Ô joie, Ô désespoir,
Après cette éternité passée dans le noir,
Une lumière éclatante, un rayon de soleil,
A partir d’aujourd’hui, rien n’allait plus être pareil.
Une personne, puis deux, puis trois.
Des amis, de la joie, de l’émoi.
Des prises de becs, des engueulades, des débats.
Après tout ce temps à te chercher, j’en suis certain, je suis chez moi.
Des battements qui se font entendre,
Une passion que l’on ne demande qu’à étendre,
De nouvelles jeunes pousses en quête d’apprentissage,
Moi en bon jardinier qui les guident page à page.
Une famille qui grandit, dans le même temps moi aussi,
Je parle, je lis, et parfois même j’écris,
Une sensation nouvelle qui grossit comme un nuage,
Tout aussi douce, immatérielle, et sans visage.
La foudre frappe parfois, mais jamais trop près de moi,
Les éclairs heurtent continuellement le même toit,
Mais qu’importe les perturbations, les enjeux,
Rien au monde n’empêche le retour du ciel bleu.
Les bonnes choses ont une fin, mais pas trop vite j’espère,
Après tout, que nous apporte d’être terre-à-terre,
L’aventure la plus folle se passe dans les airs,
Laissez-moi planer, en riant survoler la mer.
Immergé depuis trois mille jours,
En quête de ce bonheur, de cet amour.
Grâce à toi, ma tête n’est plus sous l’eau,
Je respire à l’air libre, merci, Manga-Info.
- Duel littéraire - Un démon envoyé par erreur au paradis:
- - "Bordel, c’est quoi cette connerie ? Des arbres verts, des fruits verts, de l’herbe verte. Du vert en enfer ? Tu m’as pris pour qui ? Un martien ?"
Un air ébahi sur le visage, Lantos regarda autour de lui. Du vert, plein de vert, du vert partout. Un ciel bleu, des gens heureux, des sourires, de la lumière.
- "Bon au moins il fait chaud. J’aurais pas tout perdu."
Marchant lentement et regardant autour de lui, le jeune extraterrestre aux allures de délinquant marchait lentement en direction du lac qui se trouvait un peu plus bas et au bord duquel plusieurs personnes au look impeccable étaient allongées. Peut-être que ces idiots en costumes de pingouins auraient des réponses. Et ils feraient mieux, la patience n’était pas le fort de Lantos, la bagarre un peu plus.
- Hey, vous là ! Héla-t-il la personne qu’il surplombait désormais et à laquelle il faisait momentanément office de parasol.
- Vous recherchez quelque chose de particulier mon cher monsieur ? Je me ferais une joie de vous aider. Déclara l’étranger avec un aimable sourire tout en redressant son chapeau.
Ce dernier, une fois les yeux en face des trous, se mit à crier comme s'il voulait réveiller les morts - ce qui au vu de la situation peut paraître plutôt ironique - et s'enfuit en courant, suivi des autres personnes qui se trouvaient sur la plage en même temps. Bon. Il est vrai que voir un démon à la peau rouge claire, avec de fines rayures noires sur les joues et deux courtes cornes sur le sommet du crâne peut éventuellement causer ce genre de réaction.
Bon. Soit l'enfer n'était pas vraiment l'image qu'il s'en faisait, soit il y avait anguille sous roche. La dégaine des habitants l'étonnait au fur et à mesure qu'il traversait les prairies et observait des foules courir en l'apercevant. Des costumes, des toges, des pagnes, des couleurs claires pour la plupart. Tout était si soigné que Lantos avait envie de vomir. "Beurk, ces blaireaux n'ont vraiment aucun goût", pensa-t-il.
Les derniers souvenirs qu'il avait après son accident de voiture était une file interminable de gens aux apparences plus bizarres les uns que les autres. Au bout de la file se trouvait un petit palais, avec un bureau et un énorme homme dont la taille n'avait d'égal que celle de sa barbe qu'il relevait toutes les trente secondes, la poussant de son manuscrit. Lantos n'avait pas vraiment fait attention à l'endroit où il se trouvait, il avait juste entendu le vieillard dire "jugé" une bonne centaine de fois presque comme un robot, puis une autre une fois son tour arrivé. L'autre ne lui avait même pas jeté un regard que le démon à la peau rosée avait atterri vers ce lac dans un grand éclair de lumière. C'était à n'y rien comprendre.
- Wow ! Saaaluuuuut poupée !
La plantureuse blonde s’enfuit alors en courant après une bonne seconde à être restée stoïque devant cette inqualifiable vulgarité. Soupirant, Lantos se dit alors qu’il aurait bien besoin de se renseigner sur l’endroit bizarre où il se trouvait. Apercevant un grand château au loin, il tenta sa chance, se disant que de toute façon les gens importants se trouvaient toujours dans les grands bâtiments.***
Courant à en perdre haleine, l’homme au costume bleu foncé s’enfonçait de plus en plus dans les tortueux couloirs du Poste. Un dossier à la main, il tenait ses lunettes rondes de l’autre pour les empêcher de tomber durant sa course effrénée. Arrivant à destination, il ralentit le pas le temps de reprendre son souffle, puis s’identifia d’abord avec son empreinte digitale, puis avec son empreinte vocale devant la lourde porte de métal qui barrait son chemin vers le centre de commandement. Celle-ci s’ouvrit alors sans faire le moindre bruit après quelques secondes. Il entra donc, et héla son chef avant de lui tendre le dossier.
- Salinger, si vous pensez que j’ai le temps de...
- Si vous ne regardez pas ça tout de suite, on risque d’aller au-devant de sérieux ennuis monsieur. Sauf le respect que je vous dois, vous n’avez pas une seconde à perdre ! L’interrompit Salinger, cherchant toujours à reprendre son souffle.
L’homme souleva un sourcil avec l’impression de le jauger, puis prit d’un coup sec le dossier. Il se retourna alors pour l’ouvrir, prit le temps de le lire, et se retourna finalement vers Salinger, le teint blanchâtre et la mine déconfite.
- Mais qu’est-ce que c’est que ça ? Demanda-t-il en essayant de paraître calme et serein.
- Si je le savais je n’aurais pas couru jusqu’ici au point d'avoir failli trébucher une dizaine de fois, monsieur. En tout cas il se balade librement sur la lande d’Azaroth à l’instant où nous parlons. Il faut l’interpeller sans perdre de temps.
- Je sais ce que j’ai à faire officier, merci.
Beuglant des ordres dans un micro, l’homme envoya une équipe appréhender l’individu. S’il y avait bien une chose dont était fière la police de cette région, c’était de sa rapidité à agir et de son efficacité. Souriant donc, il attendit d’avoir un visuel sur l’inconnu et se mit à faire les cent pas.***
Marchant toujours les mains dans les poches, Lantos jouait avec un caillou qu'il avait trouvé sur le chemin. Au départ, il avait commencé par taper seulement dedans sans s'en préoccuper plus que ça, mais son ennui l'avait conduit à faire une simulation de dribbles en tout genre si bien qu'il s'était laissé prendre au jeu, et avançait vers le château en courant, zigzagant, effectuant des figures avec la malheureuse pierre.
Un léger grondement se fit entendre et le jeune démon arrêta net son jeu débile. Une voiture semblait arriver au loin, dans une sorte de fanfare, un gyrophare sur le capot. Plissant les yeux, Lantos se demanda si un cirque avait élu domicile dans le coin.
La voiture s'arrêta à une dizaine de mètres de lui, et quatre hommes habillés de costumes bleu foncé en sortirent.
- Nous sommes la loi de ces contrées, vous avez été jugé dangereux, couchez-vous face contre terre ! Commença un des policiers.
- Lâchez-moi les schtroumpfs, je cherche où je suis, j'ai d'autre chats à fouetter.
Les quatre policiers semblèrent d'un coup effrayé. Personne ne leur avais jamais, au grand jamais, répondu comme ça dans leur carrière. Allumant une radio, le policier qui avait posé la question contactait le QG qui les écoutait et les voyait.
- Chef, le malfrat a répondu par une remarque désobligeante.
- Répétez votre ultimatum sur un ton ferme, et ajoutez le mot "sinon" à la fin ! Répondit ce dernier à travers quelques grésillements.
- Couchez-vous face contre terre, sinon... Répéta le policier d'une voix qui se voulait assurée.
L’œil de Lantos brilla et ses sourcils se froncèrent. Il n'aimait guère les menaces, surtout lancées depuis des clowns qui jouaient aux policiers. Il s'approcha lentement de leur position, et une fois devant le chef incrédule, il lui envoya un direct du droit dans l'estomac. L'homme ne chercha pas une seconde à contrer ou esquiver, et tomba à terre les mains plaquées sur son abdomen.
- C'est quoi cette lavette ? S'étonna le démon.
Les autres se regardèrent alors, un regard qui trahissait leur peur traversa leurs yeux en parallèle. Ils tentèrent de lever les mains devant eux, en position de combat, mais aucun d'entre eux ne semblait vouloir attaquer ni même bouger. Lantos s'occupa alors de chacun d'entre eux, qu'il envoya bouler loin de la voiture avant de la prendre pour aller plus vite jusqu'au château. Pas un n'avait opposé de résistance, à se demander si les gardiens de la paix n'avaient pas abandonné sa garde.
Dans la salle de commandes, tout le monde avait perdu sa voix après avoir assisté à la scène.
- Il... Il... Quelle violence... Je n'ai jamais vu ça ! S'exclama un homme, la bouche et les yeux grands ouverts.
- Il n'y a qu'une seule explication possible. Cet homme... Cette chose n'est pas d'ici. Jamais quelqu'un comme ça n'aurait été admis au paradis. Nous n'avons jamais eu ce genre de problème, tous les brigands vont en enfer. Il s'est surement échappé de l'enfer, il est le premier à avoir réussi. Conclut Salinger avec effroi.
- Vous voulez-dire que... Il n'est peut-être que le premier parmi beaucoup d'autres ?
La salle resta silencieuse. Tous ces hommes et toutes ces femmes s'étaient levés ce matin avec le sourire, comme d'habitude. Jamais ils n'avaient de tracas, leur journée était toujours parfaite, toujours si calme, paisible. Mais aujourd'hui, tous faisaient le souvenir, voire la rencontre pour certains, de ce sentiment primaire qu'est la peur.
« Après tout, la peur n'est rien de plus que le commencement de la sagesse. »***
Avec un air de cow-boy, un brin d'herbe dans la bouche, le coude par la fenêtre, Lantos s'amusait à découvrir les limites de l'engin qu'il conduisait. Les soixante kilomètre-heure semblaient être la vitesse maximale de l'auto, si bien que la frustration du démon grandissait à chaque seconde de plus qu'il passait dans ce monde pourri. Il avait été content de voir des justiciers venir l'arrêter, après tout c'était son quotidien depuis qu'il était gamin. Espérant un bon combat pour se changer le moral, il n'avait eu affaire qu'à des punching-balls. Il avait donc pensé évacuer cette frustration par la vitesse, qui n'avait finalement fait que rajouter de l'huile sur le feu. Il n'avait même pas allumé la radio car il n'aurait pas pu supporter une déception supplémentaire, et la musique d'ici devait à tous les coups se la jouer entre comptines et chansonnettes. Le palais en vue, Lantos délaissa avec mépris la voiture en claquant la porte de toute sa force et entama le chemin pour se rendre à l'entrée.
L'or sur la façade, les vitraux représentants divers divinités sur la gigantesque porte d'entrée, la poignée en diamant et le sol en marbre blanc une fois la porte passée donnèrent à Lantos l'envie de faire exploser ce palais de riche une fois qu'il aurait les réponses à ses questions. Tant de luxure n'abritait en général que les pires bourgeois, du genre qu'on ne peut s'empêcher de frapper lorsqu'ils font exploser leur vénusté et leur vanité aux yeux de tous. Les attacher à un arbre et leur mettre des guêpes dans le slip pouvaient également donner de bons résultats. Arpentant les couloirs, il s'étonna de ne voir personne. Vu la taille du bâtiment, il devrait y avoir un paquet de monde ici. Flemmardant de devoir chercher, une idée lui vint en tête. Allumant un drap qu'il trouva sur une table avec le feu de la cheminée adjacente, il commença à faire brûler un beau feu dans la grande pièce qui devait être un énième salon. Avec un peu de chance, le feu allait s'étendre à toute la maudite baraque et faire rappliquer du monde.
Essuyant la sueur qui s'était accumulé sur son front pour cause d'avoir fait transpirer son cerveau pour faire sortir ce plan génial, Lantos quitta la pièce en sifflotant, les mains dans les poches dans un air de "c'est pas moi". Son idée relativement géniale avait eu le mérite de fonctionner. Une gigantesque alarme retentit dans tout le bâtiment et des dizaines de personnes traversaient les couloirs en courant comme des fous. Tous ceux qui croisaient en sens inverse le chemin de Lantos firent cependant demi-tour, les yeux exorbités. Lui continuait tranquillement son chemin, allant là où le vent le porterai. Enfin c'est ce qu'il pensa au départ, mais l'idée de demander son chemin venait de lui apparaître et ne lui semblait pas totalement idiote. Attrapant un homme qui passait par là par la chemise, Lantos le souleva avant de lui demander d'un air menaçant :
- Hé bouffon, c'est où que j'peux m'adresser au roi des bouffons ?
- Que... Quoi ? Nous n'avons pas ce genre de divertissement ici, nous n'avons qu'un système de politique avancé se basant sur la république et l'égalité, l'idée d'une monarchie est pure hérésie et...
- Me raconte pas ta vie, je cherche celui qui commande, qui dirige, appelle le comme tu veux, je veux juste le boss.
- Tu n'iras nulle part.
La voix venait de derrière le jeune démon qui lâcha sa proie et ne la regarda même pas s'enfuir. Se tournant pour faire face à l’homme dont elle provenait, il s'étonna et pouffa devant le petit homme aux lunettes rondes qui se tenait dans l'encablure d'une des nombreuses portes.
- Je m'appelle Salinger. Retiens-le bien, car moi vivant, jamais je ne te laisserai faire du mal aux pauvres gens que nous défendons. Je ne te laisserai pas tout saccager, beugla-t-il.
D'un coup d’œil, Lantos compris à quel genre d'homme il avait affaire. Un homme qui se tenait debout par et pour la force de ses convictions. C'était le seul genre de type qu'il respectait. Hélas sa mauvaise humeur n'allait pas l'empêcher d'envoyer valdinguer ce pantin comme les autres.
- Je me tue à vous dire que je cherche seulement où je suis et... Commença Lantos en soupirant.
Mais Salinger n'avait pas cherché à l'écouter et l'avait interrompu en courant vers lui pour le plaquer. Surpris, le démon encaissa le choc de plein fouet mais finit par faire basculer le petit homme par-dessus lui. Un néophyte qui n'avait jamais combattu n'avait aucune chance contre quelqu'un qui n'avait passé sa vie qu'à ça. Une fois à terre, Salinger se tint le ventre dans une grimace, mais retenta sa chance. C'était la première fois qu'il se montrait violent envers quelqu'un, mais son devoir lui insufflait une agressivité et un courage sans limite. Il fallait protéger ceux qui ne pouvaient pas l'être par eux-mêmes, c'était le devoir de tout homme de loi et ce n'était pas un échappé des enfers qui allait réussir à dominer le paradis par sa seule malveillance. Animé de justice et de convictions, Salinger enchaîna un nombre incalculables d'attaque qui finissaient toujours de la même façon. Il se retrouvait à terre et avait à chaque fois mal à un nouvel endroit, mais il ne cédait pas et continuait inlassablement.
Lantos commença à s'énerver et, après avoir mis le policier à terre une nouvelle fois, il plaça son pied droit sur son cou pour l'empêcher de parler et de bouger.
- Maintenant écoutes-moi mon gars. Je suis simplement là pour trouver où j'ai atterri. Je tue pas par plaisir, mais si tu continues à me chauffer je me ferai une joie de te trancher la tête, compris ? Maintenant mène moi à ton supérieur, j'ai besoin de réponses.
- Qu'est-ce que tu racontes, démon ? Tu es à l'avant-poste Est du Paradis, le rempart de partie Est. Notre rôle est de...
- T'as dit quoi là ? Le paradis ?
Un monumental s'en suivit. Lantos était complètement médusé de ne pas avoir ne serait-ce qu'envisagé l'idée d'avoir mis les pieds au paradis. L'autre blaireau avec sa longue barbe avait dû se tromper. Vraiment pas doué le gars, soupira Lantos.
- Bon. T'as pas une idée de comment je pourrais me rentre en enfer plutôt ? J'ai aucune envie d'être ici, c'est ch**nt à mourir, personne pour se battre.
L’incrédulité se voyait sur le visage de Salinger. Il était à bout de forces, couvert de blessures, avec une semelle qui l'empêchait de respirer, et pourtant il était heureux.
- Tu n'es pas là pour... Blesser ces honnêtes gens? Je suis heureux, Réussit-il à murmurer avant de s'évanouir.
- Drôle de type... Il avait déjà dépassé sa limite depuis longtemps. Salinger hein ? On se battra à nouveau quand tu auras un peu mieux appris, dit Lantos, aussi bien dans le vide que pour lui-même.
Finalement, il ne lui manquait plus qu'une seule réponse, comment quitter cet endroit et se rendre en enfer ? Le pourquoi du comment il était arrivé ici l'intéressait bien peu, mais il avait du mal à croire que cette malchance soit tombé sur sa pomme. Arpentant donc de nouveau les grands couloirs marbrés, Lantos commença à se lasser de cette quête. Il n'avait jamais eu l'esprit aventurier et préférait en général une bonne solution vite fait bien fait. L'incendie en avait été une parfaite. Il en manquait donc une seconde pour rameuter un des chefs qui saurait comment l'envoyer en enfer directement. Continuant à marcher, le démon réfléchissait à mille et un stratagèmes plus barbares les uns que les autres, incluant la possibilité de faire exploser les chambres une à une, lorsqu'il se posa dos à un vase pour se reposer trente secondes. Aussitôt ceci fait, une entrée secrète coulissa et le mur se déroba sous son dos, si bien qu'il failli tomber.
- Bon, ben... Ça c'est fait.
- Il... Il a trouvé l'entrée secrète
Les hommes peuplant la salle de commande avaient tous crié en chœur, après avoir vu le démon arriver par le mur latéral qui abritait l'entrée secrète que l'on utilisait parfois en cas de dernier recours ou d'atteinte à la sécurité.
- Il est trop rusé ! Il va tous nous tuer, aux abris !
Les forces de l'ordre se mirent à courir dans tous les sens, excepté le chef qui lui, faisait face à Lantos. Il le jaugea du coin de l'oeil et tenta une approche:
-
J'ai vu votre conversation avec l'adjudant Salinger. Alors comme ça vous n'êtes réellement qu'à la recherche d'un moyen d'aller en enfer ? Lui demanda prudemment le général.
- Je me tue à vous l'expliquer, répondit Lantos, prenant le temps de s'arrêter sur chaque mot distinctement comme s'il s'adressait à un demeuré.
- Ainsi soit-il. J'ai contacté le roi Enma, responsable de la répartition des âmes dès leur décès. Il m'a dit que vous envoyer ici n'avait pas été une erreur de sa part. Votre mort a en réalité sauvé un enfant qui passait dans la rue à ce moment-là et qui était sur le point de se faire percuter si vous n'aviez pas pris sa place. Le roi Enma a pris cela pour de l'héroïsme et vous a placé au paradis.
- Vous voulez parler du gamin à qui j'essayais de prendre le ballon pour remplacer le mien que j'avais crevé quelques jours plus tôt ?
- ...
Oui. Disons que oui. En tout cas, j'ai négocié avec le roi Enma votre envoi direct vers l'enfer, vous n'avez simplement qu'à vous placer ici, dit-il au démon en point un siège monté sur une estrade.
Bon vent, et ne revenez pas !
- Eh ben c'est pas trop tôt les gars, bordel vous êtes des longs à la détente hein !
S'asseyant sur la chaise, s'accoudant comme un roi, Lantos repensa à sa mort. Il était censé avoir une grosse bagarre contre la bande rivale la semaine d'après, il ne pourrait jamais la faire. Il soupira, espérant que l'enfer serait un peu plus divertissant, et ferma les yeux le temps du voyage. Passèrent peut-être quelques secondes, quelques minutes voire quelques heures qu'il ne l'aurait pas su. Repassant en mémoire les souvenirs ayant marqué sa vie, il fut interrompu par une voix entre l'aigu et le rauque. Une voix de diablotin comme on peut l'imaginer aisément.
- Un nouvel arrivant, kikikiki. Sois le bienvenu en enfer kikikiki. On va commencer par les présentations : Le gros là c'est Belze, le grand c'est Astor. Ils sont là pour te souhaiter la bienvenue à leur façon avant de te mettre dans les cachots, agonisant, histoire que tu sois prêt à travailler dès la semaine prochaine.
- Y’a pas à dire, on est mieux chez soi, répondit Lantos dans un sourire en craquant ses poings l'un contre l'autre.
Dernière édition par Gear 2nd le Mar 16 Juin - 12:03, édité 7 fois
Re: Faisons un Genkidama des écrits de Manga-Info
- Phantom:
- Concours Halloween 2012:
Entrée du 31 Octobre 2016 :
Toujours en planque. La cible continue ses va et vient, sans pour autant entrer en action. Fait remarquable : Des cris se sont fait entendre cette nuit aussi, la cible semble faire quelques cauchemars ces derniers temps...- Signé : ToonJ'envoyai le message, avant de fermer mon portable, et me lever de l'inconfortable fauteuil sur lequel j'étais assis. Aujourd'hui, ca faisait précisément 2 semaines que je surveillais la cible, guettant la moindre bizarrerie avant d'entrer en action. La "cible", était un homme d'une vingtaine d'année, condamné trois fois pour trafic de drogues, elle passa quelques années en prison, avant de réussir à en sortir de manière in-conventionnelle. Des barreaux arraché, un mur défoncé, quatres gardiens blessés grièvement. Ces mêmes gardiens déclarèrent avoir été confrontés à un monstre, et c'est précisément ce qui m'intéresse. Je ne suis pas un simple flic, et encore moins un détective œuvrant pour le plus offrants, non, je suis un chasseur, un chasseur habilité par l'organisation...
Qu'est ce que l'organisation ? Je ne le sais pas très bien moi même... Un étrange groupe tentaculaire, ayant avant postes et bases un peu partout dans le monde, ainsi que des fonds semblant illimités. Personne ne connait sa vraie puissance, mais une chose est sûre, tous ceux que j'ai rencontré jusqu'à présent, la craignent tacitement. Gouvernements, mafias, syndicats du crimes, tous frissonnent de la même manière quand je leurs dévoile mon employeur, et m'aident du mieux qu'ils peuvent. Bien sûr, je ne dis pas ça au premier venus, l'organisation n'est connue que de très peu d'élu et ne tient pas à dévoiler ses activités plus que de raison, mais parfois, même un chasseur comme moi, pour certaines enquête, aie besoin d'aide. En théorie, mon travail est simple : Identifier et surveiller la cible, acquérir des infos, puis agir en conséquence. En pratique, c'est différent, mes cibles sont parfois récalcitrants. Loup garous, vampires, nécromanciens, espers... et quand on tire le JackPot, de vrais démons bien vivant. Ma cible du jour n'est fait partie d'aucune de ces catégories, à vrai dire, c'est un simple humain, mais il semble relié, d'une certaine manière, à un être surnaturel, et cet être l'a tiré de prison...
Je m’avançai dans l'appartement assombri et me dirigeai vers le bar. Là bas, je me servis un verre sans regarder ne serais ce que c'était, avant d'aller le boire devant la baie vitrée qui me séparait de la nuit et de ses lumières. Devant moi, New York. Une ville ne dormant jamais, et brillant toujours de milles feux. Je laissais vagabonder mon regard, plus bas, des milliers de fourmis
s'activaient encore malgré l'heure tardive. Un Vendredi soir, ma cible vivant dans un quartier actif, tous comptaient profiter de la nuit.
*Tong*
Le bruit d'un morceau de métal frappant un autre morceau de métal, vu la résonance, ca venait de la cage d'escalier et de ces rambardes en métal. Je fermai les yeux, et j’affinai mon ouie, éliminant les bruits parasites, la conversation que tenaient mes voisins, éliminé. Le bruit de la télévision, de cuisines, du lointain tranway, éliminé. Je parvint ainsi à isoler une conversation :
-"A trois, je défonce la porte."
Mon cœur ne fit qu'un tour, des assassins. J'avais donc été repérés... Mais comment ? J'avais appliqué toutes les règles, fait aucune erreur, c'était impossible... A moins que ne m'attendait, alors, me trouver aurait été très simple. Mon adversaire était plus coriace que prévu. Je devais me préparer pour recevoir ses assassins, puis me dépêcher, tout allait se dérouler très vite maintenant, et les résultats de l’enquête en dépendait. Je posai mon verre sur une table avoisinante, et sorti une valise de sous mon lit. Dedans, deux magnifiques armes à feu que je saisis son hésitation.
*Crac* Ma porte venait de céder à un coup de pieds bien placé, ils étaient à l'intérieur. Rapidement, je choisis la meilleure position pour me défendre dans la pièce plongée dans la pénombre : Derrière le bar. Je m'y adossais, avant d'attendre qu'il rentre dans la pièce. Les lasers les précédèrent, des pros. Je vis rapidement qu'ils étaient équipés de lunettes de vision nocturnes. Ca se présentait mal, surtout que je ne connaissais par le nombre. J'ouvris le heu, néanmoins, tuant le premier immédiatement, et blessant le deuxième à l'épaule, l'obligeant à se replier. Le troisième répliqua, et je dut baisser la tête, les balles filaient et s'écrasaient sur ce qui était mon chez moi le temps de cette enquête... Le bruit de la mitraillette stoppa un instant, avant de reprendre de plus bel, et d'être rejoint par d'autres. Il était quatre, cinq, en comptant le blessé. Autrement dit, je n'avais aucune chance de ce côté, là, je devais fuir. Un bon chasseur de l'organisation, se prévoit toujours une porte de sortie, la mienne, c'était la baie vitrée. Je bondis hors de mon abri, fonçant vers la fenêtre qui céda sous mon poids. Puis, la chute libre. Le vent sifflait dans mes oreilles, et le sol se rapprochait rapidement. En face de l'immeuble où je m'étais installé, se trouvait un chantier. Là bas, se trouvait un dispositif simple, très simple me permettant de m'en sortir de cette situation malencontreuse : Une corde. sur une poulie, et raccordée à un système ralentissant progressivement sa vitesse. Je la saisis, et me préparait au choc. Tout aussi "amorti" que ça serait, un humain ne pouvait normalement pas y survivre, mais je suis quelqu'un de tout sauf normal....
Le choc manqua de m'arracher l'épaule, et me fit lâcher un cri de douleur, puis, la corde me fit décrire une longue courbe qui me propulsa à travers l'étage de cette immeuble en construction...J'atterris lourdement, provoquant un nuage de poussière. Je lançais mon regards vers l'appartement que je venais de quitter. Mes poursuivant avait abandonné la poursuite, et se retirait. Juste en dessous de mon appartement, je vis d'autres hommes, mais eux, avaient réussis leurs mission. L'homme que je surveillais était mort. La situation était pas si mauvaise que ca, j'avais échoué, mais j'étais vivant.
- Bravo pour être arrivé jusqu'ici, Mr Toon.
Quelqu'un ?! Ici ? Connaissant mon identifiant, et que je n'avais pas reperé ? Qui que ce soit, il était doué dans son domaine. Cacher sa présence n'est pas donné à tout le monde, m'échapper, encore moins...Je saisis les deux armes que j'avais réussi à garder avec moi malgré ma chute. Si cette personne était là, ca voulait dire que 1/, on savait que je m'en sortirais, et de 2/ que j’atterrirais là. Ces assassins n'avait servi qu'à me rabattre ici. J'avais été manipulé sur toute la ligne, et maintenant, celui qui se tenait dans l'ombre comptait bien m'éliminer lui même, conscient de sa victoire.
- Je vois que vous comprenez votre situation, Mr Toon. Cette posture, cette aura menaçante que vous dégagez. Je vous reconnais bien là... mais vous, me reconnaissez vous ?
- Non.
Ma réponse était franche, mentir ne m'apporterait rien à ce stade là.
- Voici un indice, Mr Toon.
Il sortit de l'ombre, et je le reconnut aussitôt. L'homme qui avait été ma première cible, celui que j'avais laissé s'échapper, et aussi mon seul échec jusqu'à présent. Au cours de la mission, j'avais massacré sa famille, avant de l’acculer, et le laisser pour mort. Lui comme sa famille, tous était des loup garous. Le motif de sa présence était clair, la vengeance.
Un sourire carnassier déchira son visage :
- Aujourd'hui vient le jour de votre mort, Mister Toon.
Rectification : La situation était très mauvaise.
- Concours 7 ans du forum:
- Une lueur bleue verdâtre m'éclaira dans mon cockpit trop étroit. J'y écrasai prestement ma paume, et le système s'activa en reconnaissant mes empreintes digitales. Une voix féminine m’accueillit :
- Pilote reconnu. Matricule : 1.2.5.9.9. Nom de Co ...
- Lui même, répondis je distraitement en couvrant la voix de l'appareil récitant mon nom.
Ma main droite parcourait nerveusement sur le clavier à ma droite, rentrant mes réglages habituels. Enlever le pilotage automatique, réacteurs sous mon contrôle express. La cadence des tourelles réduite au minimum, échangé contre de la puissance de feu.
- Voulez vous vraiment désactiver le pilotage de survie ?
Je cochais "Oui"
Le dit "pilotage de survie " menait à une mort certaine. Si jamais je ne pouvais plus piloter, il valait mieux dériver que de me fier aux trajectoires trop simple de l'appareil.
Bref, j'étais maintenant paré.
Une carte en 3D surgit devant moi. Un cube, trois niveaux d’autres petits cubes appelés secteurs. Le champ de bataille. Dans les écoles d'officiers et les salles de contrôle, on appelait ca la Catharsis. L'idée d'épuration tenait pour un champ de bataille, ainsi le terme avait été repris par les pilotes, Catharsis Box, c'est comme ca qu'on nommait ces cartes. CB, Pour faire court.
J'examinai la carte du mieux que je pouvais dans le temps imparti, rien de spécial comme dit plus tôt.
- Désactivation des systèmes et dépressurisation.
La carte disparut, et je fus plonger dans l'obscurité, dans le silence.
Les 10 minutes avant mon envoi dans l'espace pour combattre les Kikoos...
Stressant...
Effrayant...
Pétrifiant...
C'était ainsi qu'on pouvait qualifier cette atteinte, seul avec soi même, ses pensées, ses peurs. J'entendais mes aspirations, j'entendais battre mon cœur même sous la lourde combinaison que je portais.
Un voyant vert s'alluma sur ma gauche. J'enfilai mon casque et je me remémorai les dernières minutes quand la trappe s'ouvrit sous mon engin, laissant pénétrer les lumières du champ de bataille sous moi.
- Vous m'entendez ?
C'était l'officier Hiken'. J'étais donc avec lui cette fois encore.
- Chasseur 2, je vous entends bien. répondis je.
Les autres emboitèrent.
- Chasseur 3, idem.
- Chasseur 4, quelques grésillements.
- Chasseur 5, rien de désastreux.
- Chasseur 6, 5/5
- Chasseur 7, j'vous entends parfaitement
- Chasseur 8, on part quand ?
- Contentez vous de répondre à la question, le réprimanda Hiken'.
- Chasseur 8, tout est clair.
- Chasseur 9, idem.
- Chasseur 10, idem.
L'escouade était au complet.
- Départ maintenant.
Je serrai nerveusement les manettes.
- 3, 2, 1. Larguage.
Mon engin fut lâché dans l'espace, les murs gris de métal défilèrent devant mes yeux, le vaisseau mère s'éloignant peu à peu au dessus de moi, bientôt, je ne pourrai ne serrait ce que l'apercevoir. En dessous de moi, la bataille faisait rage. Les lumières des combats me parvenait, vertes, bleues, rouge, Les trainées jaunes des boosters.
Là, où il devrait y'en avoir dix alignés, seulement deux ou trois.
- Regroupez vous sur moi, ordonna Hiken'.
J'activais mes boosters, mon engin démarra brusquement avant de prendre une trajectoire rectiligne. J'atteignais rapidement le vaisseau rouge de l'officier, me placant donc en début de formation au côté du chasseur de tête.
- Les autres arrivèrent bientôt et prirent leurs places dans la ligne, et dès qu'il l'ordonna, nous tournâmes nos chasseurs à 90 degrés pour plonger dans la bataille.***
Quelques minutes plus tôt...
Les portes s'écartèrent et je m'engouffrai dans le hangar surexcité. Les techniciens s'activaient pour remettre à neuf les quelques engins capables de repartir. Démantelant ici ou là les pièces nécessaire sur les engins qui resterait définitivement au "Sol"
Du coin de l'oeil, je voyais un des plus anciens techniciens arracher un tableau de bord sans se soucier du sang a peine séché ayant pris possession des sièges. Le numéro de série censé être écrit en grosses lettres blanches était absent. Effacé, ou plutôt décapé...
L'absence de numéro m'arrangeait, ainsi, je savais pas lequel de mes camarades était mort dans cet appareil.
- T'es en retard !
Je me retournai. Les autres pilotes, déjà tous là, certains tirant de grandes bouffées d'une unique cigarette passant de mains en mains, d'autres se préparant mentalement un peu à l'écart, assis sur des caisses. Je les saluai rapidement, avant de demander :
- Départ dans ?
- Dès que les rouges seront là.
Je ne les connaissais pas pour la plupart, même si je ne manquais pas de les tutoyer. Parmi les pilotes, on s'attribuait des surnoms selon nos exploits.
" Pour porter chance. " m'avait on expliquer.
L'étrangleur, qui avait tenté d'étrangler un officier il n'y a pas si longtemps.
Master of Madness, abrégé contre son gré en Mom soit "Maman" pour avoir crié pour sa mère dès sa première bataille. Un record, d'habitude, ca arrivait au bout de quelques campagnes.
Phantom, dont l'uniforme était l'un des plus violet. Surnommé ainsi pour sa longévité et son habilité à échapper in extremis à la mort.
Les uniformes...
Vert clair pour les commandants. Vert foncé pour l'unique ancien commandant ji-san.
Rouge pour les Officiers.
Bleus clairs pour les quelques membres du BUREAU TACTIQUE. Orange pour les techniciens. Tout deux essentiels au bon fonctionnement de la flotte, mais n'ayant pas de vrai pouvoir eux même.
Et nous autres, simple soldats portions des tenues bleues. Enfin, violettes, le bleu ne tardait pas à déteindre se transformant en violet, c'est ainsi qu'on reconnaissait les anciens. Seuls les petits nouveaux gardaient le bleu foncé sortie de l'usine.
D'après les rumeurs, il existerait aussi des uniformes rose. Je n'y croyais pas, Des rumeurs ne sont que des rumeurs.
Le "bleu" était bruyant, il tenait à se faire appeler StormZ. Personne n'allait se fatiguer à lui expliquer, la plupart des petits nouveaux ne survivait qu'à une ou deux missions, selon leur ténacité et leurs chance.
Celui ci venait d'un autre vaisseau. Et si il restait là assez longtemps, on trouverait bien quelque chose en rapport pour le justifier...
La cigarette me parvenut, et je m'appretais à tirer une longue bouffée réconfortante quand il entrèrent en scène.
- Lâchez cette cigarette soldat !
Je m’exécutai et écrasai la cigarette sous ma botte avec un petit regard de regret. Pourquoi les rouges devaient arriver toujours au mauvais moment ?
- Départ dans dix minutes. Les appareils sont prêts ?
L'officier qui venait de poser la question était surnommé Gear 2nd. Un ancien technicien devenu pilote in extremis, s'échappant ainsi du vaisseau mer dans un chasseur. Promu officier pour l'exploit d'avoir réussi à réparer son vaisseau en "vol". Un deuxième engrenage et du sang froid, D'où son surnom.
Il commençait toujours par s'assurer de l'état des engins, le rendant doublement plus populaire parmi ses anciens camarades techniciens.
Il s’adressait KinderStein, le chef de Hangar dit simplement :
- On a fait ce qu'on a put, un miracle si vous voulez mon avis. Autant de pilote que de chasseurs, il doit pas y'avoir un autre vaisseau dans toute la flotte qui a réussi à faire pareil. Peut être que...
- Parfait. Passons au briefing. l'interrompit un des rouges.
Surnommé Contre Amiral Smoker. Un ambitieux, cherchant à monter en grade. Appelé ironiquement "Contre" pour ses échecs successifs. Il fumait lui même un gros cigare, mais nous interdisait de fumée. Juste pour faire la différence entre lui et nous.
Un bleu prit la parole :
- Il n'y pas grand chose à dire, tactique habituelle, restez derrière les rouges, couvrez vous mutuellement. Rien de spécial à par quelques astéroïdes.
Le bleu clair, Unholyscream, muté exceptionnellement rapidement au BUREAU TACTIQUE après quelques missions. Son surnom quand à lui, était venu de sa première misison, même si il avait brillamment effectuer tous ses objectifs, il l'avait fait en criant tout du long sur les fréquences d'escouade. Un long cri, aigu, inhumain et semblant être venu d'un autre monde
- Bien, approuva l'officier Hiken'.
Hiken', son surnom était Chicken pour avoir eu peur durant l'une de ses missions. Comme tout le monde, il s'était endurci, et au fil des missions et des ondes radio sortant de nos émetteurs défectueux, (La mauvaise qualité coupait le début des messages) Chicken était devenu CHiken, puis Hiken'. Les paris étaient ouverts pour savoir si il survivrait assez longtemps pour devenir simplement Ken'
Peut être le plus aimé des trois officiers.
- Tous à bord... soupira un soldat.***
Le chasseur à ma droite disparut sous le choc.
- Woah ! s'écria n° 10
- C'était quoi ?! cria n°8
- Du calme. dit Hiken'.
- On a perdu N° 7, chef ! continua N°8
- Et N°4, dis je.
- QUOI ?!
- SILENCE ! ordonna Hiken'.
Silence radio.
- Celui là est sûrement bon pour la liste noire, dit calmement N°2.
- Oui, approuva l'officier. Booster à plein régime.
La formation accéléra brusquement, la ligne allant s'abriter dans un autre secteur. Tous sauf moi.
- N°1 ?!
Je déglutis.
- Commandes défectueuses, chef.
Il était là.
- Dépêchez vous de réparer N°1 !
Mes tourelles firent feu dans un concert inaudible pour toute réponse. Les projectiles fonçait dans des lignes droites avant de s'enfoncer dans la chair du Kikoos quelques mètres devant moi. Les restes des vaisseaux de N°7 et N°4 étaient là, dans l'immense bouche du kikoo, au milieu de ses gigantesques dents...
- Duel littéraire - La Chasse:
- "- Alors ?
- Rien du tout, répondis je."
Mon compagnon d'infortune lâcha un bâillement d'ennui, et se roula sur le sol sur lequel il était étendu, les bras en croix, prenant un bain de Soleil tandis que je guettais les alentours. Me réconfortant intérieurement en sachant que dans quelques minutes, nous inverserions les rôles, je portai notre unique paire de jumelles dans mon champ de vision, avant de continuer mon inspection des alentours : Toujours rien. Je lâchai un soupir, autant de soulagement que de frustration, avant d'aller m'asseoir sur l'un des fauteuils qui étaient proches. On était bien installé ici, au sommet de cet ancien immeuble résidentiel. Avant, il devait y' avoir eu un homme assez riche pour se payer une terrasse aussi large et luxueuse...Faites de bois rares, des balustrades en verres, et un bar et un jacuzzi. Mais ce n'était pas ce qui nous avait attiré ici, cet endroit avait été déjà pillé plusieurs fois, et ça faisait longtemps que l'eau courante n'arrivait plus jusqu'ici. Non, ce qui nous avait attiré ici, c'était la vue dégagée sur les alentours, d'ici, on pouvait repérer les dangers, et voir venir les proies potentielles. Ainsi, on avait établi notre base ici, réunissant nos affaires, et les cachant dans ce grand appartement : Bandages, nourriture, outils, armes. Toutes nos maigres possessions étaient cachées ici.
- "Tu penses qu'ils vont rentrer rapidement ?
- J'en sais rien, ils cherchent une personne qui pourrait très bien être morte depuis longtemps. La ville est grande, et ils pourraient peut être tombés sur un autre groupes de survivant, ou... ces choses...
- Toujours aussi optimiste, toi "
Je ne répondis pas, car discuter ne mènerait à rien... L' Optimisme ? A quoi ça pouvait bien servir dans cette situation pourrie ?
Survivants tant bien que mal dans cette ville en ruine, devant affronter les autres et ces choses pour mettre la main sur quoi que ce soit, luttant contre le temps et les réserves qui diminuaient à vitesse grand V, et par dessus tout, l'hiver approchait...
"- Tiens, dis je
- Hum ? Mais c'est pas encore mon tour...
- Si, justement.
- Tu vas où ?
- Faire un tour, voir si je peux pas trouver quelque chose. "
Il me prit la paire de jumelles des mains, et je quittai la terrasse avant d'aller m'équiper. J'enfilai une paire de chaussures de randonnée, parfaite pour les longues marches dans les ruines, et pour gravir les tas d'éboulis. Ces chaussures, je les avais trouvées dans un petit magasin de chasse. D'autres pillards étaient passés avant moi, mais ceux ci s'étaient jetés sur les armes, fusils de chasses, laissant de côté des équipements si pratiques. En dehors des bottes, j'avais réussi à récupérer un arc et un carquois rempli de flèches, ainsi qu'un couteau et son étui dans la réserve. Je passais l'arc en bandoulière, plaçant le couteau à la ceinture, le carquois à côté. Ainsi, j'étais paré pour sortir. Je m'avançai vers la porte, déverrouillant les multiples verrous qu'on avait placé sur la porte par précaution, avant de sortir, laissant la sécurité derrière moi. Débouchant sur un grand couloir, je me dirigeai vers les escaliers. Douze étages plus tard, j'étais dehors. A partir de maintenant, prudence, discrétion rapidité étaient mes seuls alliés.
Je commençai mon excursion par me diriger vers une grande avenue, où les magasins étaient assez nombreux. Peut être y' avait t'il quelque chose qui avait échappé à plusieurs pillages de suites. Je marchai donc dans les rues, celles ci étaient envahies par la végétation... Les routes étaient maintenant recouvertes d'herbes hautes, des lierres et des lianes prospéraient ici et là, sur les façades, tandis que quelques arbres commençaient à s'implanter ici. Entre deux tas de gravats, la pluie avait formé de petits lacs d'eau croupies, qui attiraient elles aussi la vie. Seules quelques carcasses de voiture en train de rouiller ponctuer ce paysage. Bref. La nature avait reprit ses droits sur la ville.
Je passai ma tête au coin d'une rue, histoire de vérifier que rien de dangereux ne s'y trouvait, et c'est là que je le vis :
Un daim !
Là bas, tranquillement en train de brouter quelques touffes d'herbes. Pour moi, survivant, il représentait des kilos de viande fraiche, soit des jours de nourriture. Me retenant de baver, je pensais à tout ce que je devrais faire , dépecer l'animal, trouver un moyen de le porter jusqu'à la base, et il faudrait trouver un moyen de conserver sa viande. Qu'importait, on trouverait bien un moyen ! Tout d'abord, il fallait d'abord s’assurer de le tuer. J'avais une dizaine de flèches, mais si je ratais la première, il fuirait, et adieu la viande ! Je devais absolument le blesser gravement du premier coup.
Je m'étais entrainé à manier cet arc, et j'étais assez fier du résultat, j'arrivais à toucher ma cible 4 fois sur 5 à trente mètres. Il était à une soixantaine de mètres, j'allais devoir me rapprocher pour l'abattre, et ce, sans me faire repérer par ma proie. Je repérai rapidement un endroit parfait pour tirer : Un balcon, à l'abri des regards venant de la rue, mais avec une vue descendante sur celle ci. De là, je n'aurais qu' à me soucier de tirer.
Problème, comment y accéder ? De là où j'étais, l'entrée de l'immeuble était à au moins 25mètres, quasiment à découvert...Pas le choix, j'allais devoir me faire discret.
Je sortis discrètement de mon abri, avant d'avancer à petits pas rapides jusqu'à un ancien arrêt de bus, sur lequel je m’adossai promptement.
5 mètres de parcourus, plus que 20.
La prochaine étape était d'atteindre ce magasin en ruine, à la diagonale de l'endroit où j'étais. J'allais m'élancer, quand une bourrasque de vent souffla. Le daim releva immédiatement la tête, tous sens en alerte.
Mon odeur.
Les animaux ont un odorat très poussés, beaucoup plus que l'odorat humain, et moi, même en ayant lu tous ces livres sur la chasse, j'avais fait l'erreur de ne pas tenir compte du vent. Quel idiot ! Le daim n'allait pas tarder à partir, juste par prudence, je le voyais déjà se tourner. Raté pour la manière discrète, j'allais devoir l'abattre d'ici :
Suant à grosses goutes sous l'effet du stress, j'encochais une flèche sur la corde, avant de pincer cette dernière. Rappelle toi, d'abord s'assurer d'avoir de bons appuis, puis bander l'arc, la main droite jusqu'au niveau de la joue. Ensuite, lâcher, mais tout en gardant le bras droit ferme et droit, pour ne pas dévier la flèche vers le bas. Je récapitulai tous les petites choses que j'avais appris seul.
Je pris une grosse bouffée d'air, puis expirant soudainement, je bondis en dehors de mon avri.
Tout ce passa très vite, ensuite, glissant légèrement, je dut prendre une position accroupie, tout en bandant mon arc au maximum que me permettait cette position, je lâchai ensuite la corde à la hâte, et la flèche fila . Sous le stress, je n'avais appliqué aucune des règles que je m'étais fixé !Mais pourtant, l'animal n'eut juste que le temps tressaillir avant de sentir ma flèche lui traverser l'épaule droite.
Touché !
L'animal lâcha un cri rauque de douleur, avant de commencer à boitiller en une tentative de fuite.
Je pris une nouvelle bouffée d'air frais, appréhendent les derniers évènements que j'avais tous fait en quasi apnée.
L'animal s'enfuyait !
Je mis à courir comme je n'avais jamais couru dans ma vie, comme si ma vie en dépendait, et d'une certaine manière, c'était vrai. Une sensation d'une sorte de joie irrépressible m'envahit, je me sentais plus fort, plus rapide, plus vivant. L'adrénaline, sans doute. Quoi qu'il en soit, je parcourus la distance en un rien de temps, et je gravis le petit tas de gravats avec une assurance in-familière. Arrivé au sommet, j'encochais une nouvelle flèche, et je pris position. Le mieux que je le pouvais cette fois : Les jambes tendues, les pieds écartés d'une longueur de hanches. Le profil tourné vers ma cible, je vidais mes poumons, avant de lever solennellement mon arc, et de viser. Le daim courrait à présent, et chaque mètre qu'il faisait, chaque seconde, m'éloignait de la réussite, mais étrangement, j'étais calme à présent, serein. Visant à un demi mètre au devant de ma cible, je lâchai la corde, avant de regarder sa belle parabole se faire : Elle atteignit rapidement son sommet, avant de ralentir quelques petits instants, et retomber sous l'effet de la gravité, avant de se planter dans le cou du daim, qui s'effondra sur le coup.
J'avais réussi....
Calmement, je descendis la petite pente, avant de m'approcher de l'animal agonisant au sol, se vidant de sang. Prudemment, je m'approchai, sortant mon couteau de chasse.
- Désolé, dis je.
Je lui tranchai l'artère. Réflexion faite, ce "désolé" n'avait pas lieu d'être, j'avais abrégé ses souffrances...
J'avais maintenant les mains rouges de sang, je puais la sueur et la crasse, mais pourtant, j'étais content. Un grand sourire au lèvres, un sentiment de satisfaction courant à travers mon corps. Ainsi, c'est ce que devait ressentir tout les jours ceux qui chassait pour manger, pensant à la vie que je menais avant, recevant un steak tout près dans une assiette, et ce que je venais de faire, je me disais que je ne regrettais pas tellement l’effondrement du système d'avant, car au moins, maintenant, je me sentais vivant.
- Raleygh 009:
- Concours fin d'année 2013:
- Un Noël vraiment bizarre
Il était une fois, il y a bien longtemps, dans un pays bien étrange, une petite fille nommée Mayoua qui rentrait chez elle un soir de Noël. Bien sûr, ce n'était pas un grand pays, fait de frontières et de limites, de plaines et de forêt, mais une île mystérieuse d'hommes et de femmes qu'on appelait des membres. Des gens simples aimant discuter entre eux, échanger des idées sur le monde, la musique, leurs écrits et leurs lectures. Un pays, inconnu des non-initiés, Le Pays de Fan-Gaimon *
Ce nom étrange était très facilement explicable. Gaimon était le dieu du pays et partout ces habitants chantaient ses louanges. D'ailleurs, les responsables du magnifique site se peignaient la peau en vert, couleur de la ville, hommage suprême à la célèbre coiffure de leur dieu adoré. Couleur qu'ils arboraient donc fièrement et qui leur valait le respect de toute la communauté. Leur tâche n'était pas toujours facile, surtout aujourd'hui, alors que partout le pays se préparait à la fête qui battrait son plein dans quelques heures. Aujourd'hui était un jour important. Un Noël particulier pour ces membres, on fêtait le septième anniversaire du premier Noël du pays.
La petite Mayoua rentrait chez elle bien contente de la soirée qui l'attendait. Noël était de loin sa fête préférée. Voir sa famille réunie au grand complet autour d'un majestueux repas, se donner des cadeaux. Et puis elle avait remarqué que tout le monde était content à Noël. Mais la chose qu'elle adorait par-dessus tout, c'était quand son oncle un peu fou, et un peu saoul venait lui raconter à elle et son frère Shika' l'histoire du premier Noël.
C'est donc en se remémorant les frasques de son oncle qu'elle poussa la porte de chez elle et rentra dans la petite demeure.
Mayoua: Je suis rentré.
Tsubasaki: Bien, tu pourras m'aider à finir le gâteau. Ton père a essayé de m'aider, mais comme d'habitude, il a brûlé la base. Je vais devoir tout recommencer.
Chaque année, Narro essayait d'aider en cuisine, mais ce n'était pas fait pour lui. Mayoua se souvint qu'une fois, il s'était même coupé la main en manipulant un couteau. Il avait fallu aller aux urgences cette fois-là.
Mayoua: Où est Shika ?
Tsubasaki: Comme ton père, toujours devant des jeux vidéo ces deux-là.
Ainsi les heures passèrent et les préparations avancèrent. Il allait bientôt être l'heure, il fallait se dépêcher.
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À quelques lieux de là, Perona Sama déambulait dans les rues du centre-ville. Elle avait étudié toute la journée et rentrait seulement maintenant de la bibliothèque, où elle aimait réviser ses cours. Elle étudiait dans une autre ville que sa famille et avec ses études, n'avait pas pu rentrer chez elle pour les fêtes. Heureusement, sa coloc' avait organisé une grande fête et l'avait gentiment invité. Une soirée déguisé de ouf en perspective. Faut dire que sa coloc' avait le bras long. Il paraît même que le Boy's band, célèbre Fab Four du pays, et leur manager viendraient y faire une apparition pour y chanter leur célèbre tube "I'm Blue".
Le grand appart' était dans un bordel pas possible. Elle comptait sur sa coloc' Ultear pour avoir tout rangé avant que les invités arrivent pour la fête. Faut dire qu'elle lui avait promis de l'aider, mais n'avait pas su finir d'étudier à temps.
Le jeune étudiante croisa Sakagami Potatoes et son mari. Le drôle de couple que l'on disait adossé à tous les vices habitait le quartier voisin au sien.
Perona Sama: Bonjour, madame Sakagami, que faites-vous donc dans le centre-ville quelques heures avant le réveillon ?
Sakagami: Mon mari voulait plus de gingembre dans la dinde. Nous avons donc été en cherché.
À quelques mètres de là, un mendiant, ou un troubadour on ne sait, chantait tout sourire une guitare à la main. "I can see clearly now" une vieille reprise de Ji(mmy Cliff) qui ambiançait l'allée marchande. Après tout c'était Noël. Les deux femmes et le mari hochèrent de la tête en rythme pour accompagner le miséreux, déposèrent une petite pièce dans son chapeau et rentrèrent ensemble.
Ainsi les heures passèrent et les préparations avancèrent. Il allait bientôt être l'heure, il fallait se dépêcher.
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Il était maintenant 21 heures passées et l'obscurité était déjà tombée depuis longtemps sur le pays de Fan-Gaimon. Dans une ruelle sombre, Tonton Aburame se préparait à aller à la fête avec son frère et sa cousine. Ils étaient les malfrats de Fan-Gaimon, les membres de la LN et avaient été peints en noir pour utilisation massive d'armes radioactives. Phantomas, lui aussi, peint en noir même si personne ne savait pourquoi, les accompagnait. Ils comptaient bien montrer à la fête qu'ils n'étaient pas si dangereux. Et ils avaient décidé de se déguiser en membres de la Team Rocket. Ils n'avaient pas été invités, mais tout le monde y serait, ils ne pouvaient manquer ça. Après tout , c'était Noël pour les criminels aussi.
Kisa: On prend les flingues avec, Tonton?
Tonton: On veut se racheter une conduite, donc non.
Par contre, je prendrais bien mon couteau en diamant.
Ainsi les heures passèrent et les préparations avancèrent. Il allait bientôt être l'heure, il fallait se dépêcher.
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Mayoua avait vraiment trop mangé, elle ne pouvait plus rien avaler. Plus rien sauf une part du délicieux gâteau qu'elle avait aidé à préparer. On passerait bientôt au dessert, elle s'en léchait déjà les babines. Un coup d'oeil vers l'Oncle Sam lui apprit qu'il commençait à être bien rond. Il avait bu toute la soirée un alcool de sa composition d'après ses dires. Elle s'approcha de lui.
Mayoua: Oncle Sam, raconte-nous encore l'histoire du Premier Noël
Sam: Je n'ai l'ai toujours pas raconté, ce soir. O__o
L'oncle alla se poser sur un fauteuil préparant son discours, qu'il connaissait pourtant par cœur, tant il l'avait raconté. Le reste de la famille se mit en cercle, assis par terre autour de lui.
Quand soudain, un bruit sourd se fit entendre. De la musique qui tournait beaucoup trop fort venant de chez les voisins. On ne s'entendait plus. L'histoire de l'Oncle Sam allait-elle être gâchée par cette musique ?
Mayoua commençait à le croire. Son moment préféré serait gâché.
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La fête battait son plein dans le gigantesque appartement, aux platines, Kinderstein mettait l'ambiance, assis devant sa table de mixage. Il était venu déguisé en Orange, déguisement au combien original. Alors qu'il pianotait frénétiquement sur sa table, la plupart des invités dansaient en rythme. De l'autre côté de la pièce, Mugi assurait le bar et le service comme il l'avait toujours fait. Tout d'un coup l'Orange se leva, prit le micro et annonça le célèbre Boy's Band, véritable clou de la soirée.
Les hommes bleus débarquèrent et les spectateurs eurent le souffle coupé.- Spoiler:
En plus, ils étaient eux aussi déguisés.
Le costume de Rafiki de Mister Joke était d'ailleurs particulièrement bien fait. Qui aurait pu s'attendre à ça ? La salle hurla sa joie devant une telle entrée. Et Unho le Daemon enchaîna un riff sur sa guitare.
. . .Un riff de Métal . . .
La Salle:
Les trois autres membres du groupe:
Unho: Ben quoi, j'avais envie de nous lancer dans un autre style de musique , voila tout.
Ridikul: Oublie ça :
Ils commencèrent alors leur véritable répertoire et les accords de "I'm Blue" transcendaient déjà le public. La foule était en délire. Ainsi, les heures passèrent et les festivités avancèrent. Il allait bientôt être l'heure. Il ne fallait surtout pas se dépêcher et profiter de cette longue et magnifique soirée.
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TOC-TOC-TOC
???????: Ouvrez, Service d'ordre.
Ultear ouvrit et effectivement reconnut du premier coup d'œil la peau peinte en rouge des hommes chargé de l'ordre et de la sécurité à Fan-Gaimon. Veste en cuir, peau rouge, lunette de soleil, ils étaient classe et Ultear les enviait un peu. La foule alertée commençait à s'attrouper devant les Peaux Rouges. Le silence se fit.
Contre-Amiral des forces de l'ordre: Nous avons reçu une plainte pour tapage nocturne de ce monsieur à votre encontre.
Derrière le Peau Rouge le plus avancé dans la pièce se trouvait l'Oncle Sam qui n’avait pour cause toujours pas su raconter l'histoire du premier Noël. Derrière lui, deux autres peaux rouges, ainsi que le reste de la famille de Mayoua se tenaient sur le perron de l'appart'.
Zérozéroneuf en agitant le poing droit en l'air: On a plus le droit de faire la fête, c'est Noël après tout, c'est scandaleux.
Vieil agitateur notoire bien connu des Peaux Rouges, le Contre-amiral lui lança un regard noir qui suffit à faire taire l'impertinent.
Oncle Sam: À côté, on ne sait même plus raconter l'histoire du premier Noël, tant vous faites du bruit T__T
La foule: L'Histoire du Premier Noël
Les Peaux Rouges: L'Histoire du Premier Noël
Pero essayant de calmer l'Oncle: Owiiii, racontez-nous ça.
Les fêtards, la famille de Mayoua, le serveur, le DJ/orange, les Peaux Rouges et le célèbre groupe s'assirent par terre en cercle, s'installèrent sur les quelques fauteuils, se mirent là où de la place restait disponible.
Oncle Sam prit une grande inspiration et commença ce récit que tout le monde chérissait, dans ce pays.
Oncle Sam: Il était une fois . . .
Mayoua contempla la salle, pleine de monde, suspendue aux lèvres de son oncle un peu fou/un peu saoul, écoutant ensemble le conte. Des serveurs, des policiers, des stars de la musique, des peaux bleues, noires, rouges, une orange, un rafiki, . . . Tant des gens si différents unis par cette histoire.
Et elle se dit qu' après tout, c'était peut-être ça Noël.FIN
*Fan-Gaimon est l'anagramme de Manga-Info
- Duel littéraire - La Guerre de Troie:
- Des Hommes et des Dieux"Nulle guerre, sur cette terre et depuis la naissance des Olympiens ne fut plus longue et plus âpre. Personne, jusqu'alors n' avait vu des hommes s'élever aussi haut et rivaliser de renommée avec les divinités. Jamais les dieux, prenant part aux combats, n'avaient tant lutter pour protéger leurs enfants et détruire leurs ennemis.
Vengeance, jalousie, luttes divines et combats humains, règlements de compte et passions, morts et punitions, . . .
Ce récit est l'histoire de fous luttant sans doute pour leur survie; surement pour leur honneur; qui voulant s'élever trop haut, ce sont retrouvés maudits ou tués par les dieux, ceux-là même qu'ils voulaient surpasser. "
Le vieux Nestor releva la tête et posa son stylet. L'introduction de son texte ne le satisfaisait pas pleinement. Visiblement très ému, il se leva et se dirigea vers le balcon de son palais.
- Alors toi aussi Ulysse, mon ami, pensa-t-il, le regard vaguement pointé sur l'horizon de la mer. Même toi, le rusé, le protégé de Pallas Athéna la déesse aux yeux perses, tu n'en es pas revenu. La colère des dieux fut-elle si grande ? Nos actions si présomptueuses ?!
Son regard longea l'horizon pour atterrir sur les falaises abruptes qui entouraient la plage de l'île de Pylos. Un navire venait de les franchir et se rapprochait des récifs.
-Que vais-je bien pouvoir raconter à ton fils Télémaque, qui m'arrive, se dit-il. Je ne sais rien. J'ignore tout de ton périple. Suis-je condamné par les dieux à raconter à tous ces enfants orphelins que leur père, ces rois si robustes et courageux, sont sans doute morts durant leur voyage de retour s'ils ne sont toujours pas revenus sur leurs terres.
Le vieux roi de Pylos rentra dans son salon, se posa sur un fauteuil et ferma les yeux.
- Je m'en souviens encore très bien, dit-il malgré sa solitude, Très vite, après notre départ, nous débarquâmes sur les plages de l'imposante ville d'Ilion. Prévenu par Cassandre, fille du bon roi Priam, qui possédait des dons de voyance, l'ennemi nous attendait de pieds fermes. Cycnos, roi de Colone et fils de Poséidon, était venu fièrement se poster avec ses hommes devant les remparts de la ville. Ils furent tous tués en quelques instant de la main de l'impétueux Achille et de ses myrmidons, débarqués en hâte de combats.
Nos soldats étaient confiants et sur d'eux. Jamais une armée ne fut aussi grande que la notre. L'invincible Achille se trouvait dans nos rangs et il venait de montrer son inégalable puissance. On ne pouvait pas perdre. Même l'immense muraille qui se dressait majestueusement devant nous pour protéger la ville ne semblait pas nous inquiéter. Et pourtant la victoire se faisait attendre. Les premiers succès remportés rapidement par Achille sur les villages voisins afin d'asseoir le siège de la ville, ne furent pas décisifs, loin de là. La discorde s'immisça entre nous . . .
Il s'endormit et se mit à revivre en rêve la guerre qu'il avait menée.
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Ajax se leva brusquement en regardant Agamemnon: Sommes-nous destinés à mourir ici pour les beaux yeux de deux femmes, Hélène et Briséis, nous qui avons affronté des centaines d'ennemis. Ou Sommes-nous juste condamner par la jalousie de notre chef ?
Les paroles d'Ajax calmèrent tous les chuchotements des différents chefs de guerre réunis dans la hutte d'Agamemnon. L'ambiance était plutôt mauvaise. Depuis quelques jours, la peste frappait durement le camp grecs qui en plus de perdre des soldats aux combats commençait à bruler des dizaines de cadavres de pestiférés.
Ajax était un homme noble et musclé. La plupart des achéens lui arrivait aux épaules ce qui expliquait son surnom d'Ajax le Grand. Il était le meilleur guerrier de l'armée après Achille et tout le monde le respectait pour sa force et son franc parlé.
Ulysse: Ajax parle en toute logique, Agamemnon, je te prie d'entendre raison. Rends Briséis à Achille et calme la discorde qui emplit ton cœur. Sans lui, on ne saura pas vaincre. Tu ne permettrais pas qu'une Briséis, femme de campagne ramenée en butin, viennent te faire perdre la guerre.
Agamemnon: Je reconnais bien là, ta sagesse Ulysse et ta diplomatie. Cependant, je ne rendrais pas Brisèis à Achille, pour la simple et bonne raison qu'il conteste mon pouvoir. Le problème n'est pas de savoir qui couchera avec cette femme tous les soirs. Le problème, c'est qu'Achille refuse de s'aligner dans les rangs. Je vous ai convoqué tous autant que vous êtes, rois de Grèce, pour vaincre nos ennemis les troyens. Vous avez tous accepté de venir de votre propre initiative, motivés chacun par des intérêts différents. Ménélas, mon frère est là pour récupérer sa femme, Hélène; toi Diomède, redoutable roi d'Argos, tu es là pour récupérer les trésors que ces troyens t'ont volés; moi je suis là pour stopper les troyens qui taxent sans relâche mes navires marchands obligés de passer devant leur ville.
Agamemnon fit une pause et regarda Ajax.
Agamemnon: Brave Ajax, fils de Télamon et roi de Salamine, tu n'es pas condamné à mourir ici à cause de deux femmes. Tu es venu ici pour acquérir la gloire que tu mérites et non pour les beaux yeux d'Hélène. Quant à Briséis, elle ne nous ferra pas perdre la guerre, mais si nous ne sommes pas unis, on la perdra quand même cette guerre. Brisèis n'est qu'un moyen de le faire comprendre à l'impétueux Achille.
Agamemnon se retournant vers Ulysse: Sage Ulysse, fils de Laërte et roi d'Ithaque, on ne vaincra pas sans Achille, comme tu l'as souligné. C'est vrai, je te le concède. Néanmoins, on ne gagnera pas s'il continue à désobéir ou à combattre dans son coin comme il s'amuse à le faire. S'il ne le comprend pas cela, je refuse de me battre à ses cotés et de mettre ma vie entre ses mains. Je dois pouvoir compter sur sa discipline et avoir confiance en lui. S'il ne le saisit pas, qu'il reste à l'écart car sans confiance mutuelle entre ses membres, une armée ne peut gagner. Aussi, j'aimerais que toi, Ulysse et que, toi Nestor, vous alliez voir Achille sous sa hutte pour lui rapporter mes paroles et que vous le convainquiez de reprendre raison et d'accepter de s'aligner dans le rang.
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Télémaque mit pied à terre et marcha vers la ville sans attendre le reste de ses compagnons. Il avait tellement hâte d'avoir des nouvelles de son père. Cela faisait maintenant 15 ans qu'Ulysse avait quitter Ithaque. Télémaque avait entendu des marchands de Pylos dire que Nestor, leur roi, était quant à lui déjà de retour. Il s'était précipité alors sur le premier navire qu'il avait vu et était venu avec plusieurs compagnons prendre des nouvelles de son père et de cette guerre dont on commençait à penser que personne n'en reviendrait.
Il franchit l'entrée du palais et fut accueillit par Antiloque, fils aîné de Nestor. Il avait lui aussi participé à la guerre, et avait perdu l'usage de son œil droit suite à son combat contre Memnon, le fils d'Eole, tué par Achille. Il lui fit signe de le suivre. Télémaque s'exécuta et le suivit dans toute un dédale de passages richement décorés. Soudain, ils entendirent une voix s'élever et résonner dans le couloir.
"Tous les jours, nous nous battons sous les remparts d'Ilion et tous les jours nos hommes meurent. Des achéens, Achille, venu de toute la Grèce ! De nos terres, de notre sang ! Et toi tu reste, dans ta hutte pour une captive qu'on t'aurait prise. Allons, le Achille qu'Ulysse et moi connaissons est plus digne que cela et se moquerait de la jalousie d'Agamemnon."
Antiloque et Télémaque se mirent à courir dans le couloir pour voir ce qu'il se passait. Arrivés devant les appartements du roi, ils s'arrêtèrent net et Antiloque entra pour ressortir aussitôt.
Mon père dort si profondément qu'il en vient à parler en dormant, dit Antiloque. Cela lui arrive souvent depuis notre retour. Je sais bien que vous avez voyagé pour venir le voir mais je vous demanderais de respecter le sommeil d'un vieux roi soldat fatigué par trop de combats.
Bien sur, c'est tout naturel, répondit Télémaque. Je vais retourner au port pour aider mes compagnons à décharger le navire. S'il se réveille, faites moi signe.
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Apollon, le dieu du soleil, venait de procéder à la levée de l'astre lumineux qui inondait déjà la plage séparant le camp grec et la ville d'Ilion.
Le paysage calme et paisible, bercé par les vagues de la mer Egée, n'était plus qu'un lointain souvenir pour les troyens. Aujourd'hui le sable n'était plus totalement blanc, il avait rougi par endroit en s'empreignant du sang des cadavres. Il avait noirci localement suite aux nombreux bûchers funéraires qu'on effectuait chaque soir après les combats pour brûler dans un dernier adieu les mort avant qu'ils ne traversent le Styx pour rejoindre le royaume d'Hadès.
Quelques lances plantées, chars brisés, épées et boucliers délaissés, jonchaient sur le sol et venaient accentuer la perspective accidenté du paysage.
L'armée troyenne et grecque se préparaient à un nouvel affrontement. Soudain le son d'un cor claqua dans l'air comme une coup de tonnerre. C'était le signal. Les deux armées s'élancèrent l'une contre l'autre avec violence, formant une masse humaine impressionnante. Comme dans la plupart des batailles, les jets de lance firent place aux luttes aux corps à corps. Partout les combats faisaient rage. Les grecs prirent vite l'avantage. Leurs héros étaient en pleine forme ce matin. Ajax tua dix hommes, Ménélas, douze. Les grecs avancèrent sur la plage et se retrouvèrent bientôt juste en dessous des remparts de la ville.
Diomède s'approcha du troyen Enée, le fils d'Aphrodite, qui repoussait à lui seul les grecs de sa position.
Diomède: Voila peut-être un adversaire à ma taille !
Il asséna un violent coup d'épée qu'Enée bloqua non sans mal avec son large bouclier. Il riposta à son tour. Et ainsi de suite. Les deux hommes et leurs coups d'épée et de bouclier valsaient en cadence, ils semblaient être de même force. Quand Soudain, Diomède profita d'une lance plantée dans le sol qu'il lança en l'air en direction d'Enée. Celui-ci leva son bouclier pour se protéger du projectile et sentit une lame traverser sa jambe. Il s'effondra. Juste après la lance, Diomède avait lancé son épée sur son ennemi. Celle-ci était venu se planter dans la cuisse du troyen qui avait du mal à se relever.
Diomède s'approchant: Je te tiens !
Cependant Aphrodite n'était pas prête de voir son fils mourir sous ses yeux. Elle l'enveloppa d'un épais brouillard et l'emmena à l'abri derrière les murs. Athéna vit ces actions. Rouge de colère en voyant que la déesse de l'amour avait désobéi à l'ordre de Zeus interdisant aux Olympiens de combattre, elle décida d'intervenir. Elle apparut aux coté des grecs qui, la reconnaissant poussèrent des cris d'allégresse. Leur joie fut de courte durée. Arès apparut aussitôt aux coté d'Hector.
Arès: Tu ne croyais pas que j'allais te laisser faire Athéna.
Le combat reprit avec plus d'intensité; Grecs contre troyens; Athéna contre Arès; mais la situation ne changea pas pour autant. Tout à coup, Apollon, le dieu protecteur de la cité d'Ilion, apparut brièvement devant Hector.
Apollon avant de disparaître: Arès, Athéna, vous ne pouvez pas combatte.
Hector vit alors devant lui, à l'endroit même ou Apollon était apparu, un coupe richement décorée sur laquelle on pouvait lire "Ambroisie". Le dieu avait du la laisser exprès pour qu'il boive ce nectar divin. Il aurait ainsi aider les troyens à vaincre sans pour autant transgresser l'ordre de Zeus. Hector se rua dessus et vida la coupe. Il sentit petit à petit une force nouvelle apparaître en lui. Il se jeta sur les grecs se trouvant à sa portée et les tua tous en quelques minutes. Sa force et sa vitesse l'impressionnèrent. Il avança ensuite vers le camps grecs tuant tous les ennemis qui se trouvaient sur son passage. Les troyens voyant leur chef mettre à mal les grecs et avancer vers l'ennemi reprirent courage. Leur force s'en trouva décupler. Le combat changea d'âme, l'espoir changea de camp.
De nombreux grecs moururent, l'armée troyenne semblait invincible. Ce fut la déroute pour les achéens. Ceux-ci couraient pour fuir cette armée invincible qui les suivait de près. Bientôt, les troyens se trouvèrent près des navires grecs, jamais ils n'avaient été aussi proche de repousser définitivement l'ennemi.
Nestor à Ulysse: Je vais chercher Achille, il en va de notre survie, cette fois.
Arrivé prés de la tente du roi des myrmidons, Nestor entendit la voix de Patrocle.
Patrocle: Mon cher Achille, n'entends-tu pas nos amis qui meurent. Ne vois-tu pas la débâcle de notre armée. Je te supplie à genoux, laisse ta rancœur de coté et vient au secours de nos alliés.
Achille: je ne bougerais pas. Je ne suis pas venue prêter ma force pour me faire humilier.
Patrocle sortit de la hutte.
Patrocle: Ah Sage Nestor, roi de Pylos, les myrmidons vont se battre.
Nestor: Excellente nouvelle, c'est tout ce que je voulais entendre.
Nestor courut parmi le camp grec pour encourager les soldats et leur annoncer la bonne nouvelle.
Nestor criant aux grecs: Ils vont se battre les gars tenez bon, tout n'est pas encore fin.
Patrocle n'avait pas menti, Troyens et grecs virent les myrmidons se préparer et se ruer dans la bataille. Ils étaient redoutable et débordait d'énergie. Très vite, il formèrent une double ligne de front, chacun protégeant la moitié droite de son voisin avec son bouclier. Leur lance posée sur le haut de leur bouclier rond s'abattait rapidement sur tous ceux qui se trouvaient sur leur passage. Une formation redoutable qu'eux seuls étaient capable d'accomplir, tant elle était difficile. A coté d'eux se trouvait Achille, reconnaissable par son armure doré qui semblait attendre quelques chose.
Cette vue redonna l'espoir aux soldats grecs, qui se battirent avec plus d'ardeur et repoussèrent quelque peu les troyens.
Hector: Il faut que j'arrête Achille si on veut gagner.
Arrivé devant lui, il lui porta un rapide coup d'épée suivit d'un coup de bouclier. Achille, qui avait su éviter l'épée, se prit le bouclier de face et tomba. Les combats cessèrent, les bruits des épées s'entrechoquant se turent. Le silence se fit. Tout les regards, troyens comme grecs se posèrent sur le combat d'Hector. Achille l'invincible était à terre.
Hector s'approcha de lui. Il paraissait avoir du mal à se relever. Son armure semblait être trop lourde pour lui. Hector lui planta une lance qu'il avait ramassée dans le torse qui se mit à saigner abondamment.
Hector: L'ambroisie est-il si puissant que j' en arrive à tuer Achille si facilement ?
Il prit les splendides armes du corps d'Achille et décida de stopper la bataille pour aujourd'hui. Il venait de remporter une importante victoire. Achille n'était plus.
Dans un silence mortuaire, les troyens quittèrent le champs de bataille. Les grecs n'en revenaient pas. Achille mort ! Tué par un coup au torse ?! Les myrmidons s'approchèrent du corps de leur chef gisant presque nu sur le sable, dépouillé de ses armes, et reconnurent Patrocle à leur grand étonnement. Il était mort en se faisant passer pour Achille, afin de sauver le camp grec. Son plan était une réussite, mais il avait du y laisser la vie. Les soldats s'assemblèrent et portèrent le corps de leur sauveur en l'acclamant jusqu'à la tente d'Achille.
Nestor: Patrocle mon jeune ami, le sacrifice était-il le seul moyen de sauver notre armée?
Achille sortit de sa tente, fou de rage, rouge de colère.
Achille: HHHHEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEECCCCTTTOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOORRRRRR !!!
Son cri résonna sur toute la plage. Tel le lion qui rugit après être resté trop longtemps en cage, Achille criait sa rage de vengeance.
Achille: HHHHEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEECCCCTTTOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOORRRRRR !!!
______________________________
Nestor ouvrit les yeux, Il mit du temps à comprendre qu'il n'était plus sur la plage d'Ilion entouré par l'armée grec, mais qu'il était chez lui, dans son palais de Pylos.
Je n'arrêterais jamais de revivre ces scènes, pensa-t-il, écrire ce livre est peut-être ma seule chance de salut.
Quelques instants plus tard, Télémaque entra. Le jeune homme était plutôt grand et fin. Ses cheveux blonds retombaient sous forme de vaguelette sur ses épaules. Ces yeux clairs étaient humide et ses joues très rouge. Le jeune adolescent venait sans aucun doute de pleurer.
- Assieds toi, je t'en prie Télémaque, fils d'Ulysse roi d'Ithaque. As-tu fait bon voyage, souffla Nestor voulant se montrer accueillant.
- Que s'est-il passé ? Parle sans détour, vénérable Nestor, roi de Pylos, demanda Télémaque en s'asseyant sans répondre à la question que lui avait posée le vieux roi.
Nestor remplit deux verres d'hydromel. Il prit le sien et le porta à ses lèvres. Après une longue gorgée, il toussa et s'éclaircit la voix:
- Nous arrivâmes à Ilion quelques semaines après notre départ, dit-il. Les Troyens nous attendaient de pieds fermes b. la . nc .FIN
Dernière édition par Gear 2nd le Mar 16 Juin - 13:30, édité 12 fois
Re: Faisons un Genkidama des écrits de Manga-Info
- Contre-amiral Smoker:
- Concours Halloween 2012:
- "Le Legs d'un Potiron :
Vie et mort, ce destin nous concerne tous.
Et si jamais je n'ai cru pouvoir y échapper, il n'en est pas moins cruel. On pourrait croire que connaître son sort aide à le rendre plus doux, mais maintenant que toute conscience quitte ce vaisseau qui a été le mien, je sens les regrets submerger mon âme, plus douloureux encore que la souffrance physique qui cause mon décès.
Je me meurs, et ceci doit être mon dernier témoignage. Je le lance, comme une prière au vent, comme une bouteille à la mer. À qui le recevra, faites en ce que vous voulez. Cela ne m'importe pas, car mon chemin s'achève. Je retourne au néant, et rien n'a plus d'importance. Pourtant, ironie du sort, l'orgueil qui m'habite et m'anime me force, dans une dernière et vaine action, à laisser une part de moi sur cette terre qui m'a vu naître et mourir et en verra d'autres après moi.
À toi qui trouve ça, donc, voyageur éphémère de ce trajet appelé vie, tu tiens entre tes mains la preuve que j'ai vécu, et le seul héritage que je laisse derrière moi. Mon corps disparaîtra, mon souvenir avec, mais ce sentiment que je transmets, j'ose l'espérer, brûlera à jamais de la même force qu'il a maintenant que je l'éprouve. J'y insuffle mon âme, j'y insuffle mon être, et j'y pose mes espoirs. Espoirs que ma mort sera peut-être la dernière, que la roue tournera, et qu'enfin cessera un jour l'horreur dont j'ai été la victime. Mais pour comprendre ma souffrance et celle des miens, il faut comprendre qui je suis et comment j'en suis arrivé à cette funeste impasse qui me voit brisé dans la fleur de l'âge. Pour cela, il faut remonter dans le temps.
Bien avant que je ne m'éveille, et que je sois condamné à une mort douloureuse et injustifiée, je n'étais qu'un presqu'être. Inconscient du monde et de l'univers, je n'étais à l'époque rien de plus qu'une graine qui espérait germer. C'est ainsi que je suis apparu, d'autant que je me souvienne. Je suis un né du génocide, arraché aux entrailles de mon géniteur, je fus enterré sous la terre glaciale et boueuse d'automne, malgré le fait que la morsure du froid aurait pu me tuer. C'était là ma première rencontre avec mon ennemi juré, ma Némésis. Cette race sans cœur, qui me jetait dans cette terre inhospitalière, désemparé et démuni face à un environnement sauvage et hostile, et refermait mon tombeau sans plus de cérémonie, avant de tourner les talons et de m'abandonner à l'oubli universel. Mais j'ai su faire face, j'ai fait ce qui était inscrit en moi, j’ai suivi ma nature. Apprenant petit à petit à tirer profit de l'environnement qui me cernait, je me l'appropriais, et commençais lentement mon évolution. Pas même l'hiver qui suivit ne put avoir raison de moi. Ancré dans mon terreau, déterminé et stoïque, tout mon être ne se tournait que vers une chose, la survie. La graine que j'étais avait alors à peine commencé à se développer. Brisant l'écorce qui me protégeait mais me limitait, je commençais à m'étendre. Chaque jour plus hardi, chaque jour plus conscient. Le petit être de la graine lançait ses ramifications dans toutes les directions.
Je n'avais à l'époque pas de limites, et n'en voulais pas. Peu m'importait d'adopter une forme définie, l'Univers tout entier semblait à ma
portée, voire même le Multivers. Je me sentais impérieux et tout puissant, comme le fait n'importe quel intellect en développement. Mais il faut que jeunesse se passe et la sagesse me parvint tout de même, déchirant le rideau de mes illusions et de ma vanité. Comme une lumière qui au premier abord ébloui et heurte, et dont on veut se détourner, mais qui après un temps devient la plus belle chose qui nous ait été donné de contempler. Littéralement comme métaphoriquement, je fis mon chemin vers la Lumière. Abandonnant la quête sans sens qui aurait conduit à ma fin avant même que mon existence ne débute, je réunis mon être en une forme, qui grandirait plus tard, qui correspondait à mon essence. La forme des miens, tous semblables mais uniques à notre manière. Je tirais une grande fierté, mais bien placée cette fois-ci, de ma forme. Bien qu'elle ne fut à l'époque qu'une esquisse de ce que je deviendrai.
Enfin, après ce qui m'avait paru une éternité, piégé dans le tombeau, exilé de la lumière du jour, je brisais mes chaînes et rejoignait l'air libre. Comme une nouvelle naissance, cette vision enchanteresse me hanta toute ma vie, et maintenant que je m'en vais, j'emporte avec moi ce mince bagage, auquel je m'accrocherai jusqu'à mon dernier soupir. Ce monde dont je faisais partie et qui faisait partie de moi, enfin je le contemplais. Si vaste, et si simple, si compliqué aussi. Cette première vision ne m'inspirait qu'un seul mot : Tout.
Je contemplais le Tout. Du terreau qui m'avait abrité et hébergé en dessous de moi, cocon protecteur de mes premiers jours sans lequel je n'aurais jamais été, jusqu'au ciel sans limite, qui se déployait au dessus de moi, gigantesque voile rempli de mystères, avec ses énigmatiques habitants. Titanesques entités élémentaires flottant au loin, et répandant à travers le vide et les ténèbres leur douce lueur, pour que les âmes esseulées telles que moi puissent se sentir part d'un Tout. Et autour de moi, enfin, dans ce jardin d'où je m'extirpais, d'autres que moi qui s'extrayaient chacun de l'enfer où on les avait condamné. Comme un nouvel espoir, une nouvelle aube pour un avenir radieux.
Nous avions tort. Ô combien nous avions tort. Il ne m'a fallu que quelques mois idylliques de discussions télépathiques avec mes frères et sœurs sous la douce protection de la voie lactée pour m'en rendre compte. Bien sûr je les voyais, comment ne pas les voir, ces monstres sans âmes qui erraient, vaquant à leurs occupations sans queues ni têtes tout en hurlant des sons cacophoniques qui leur permettait de se comprendre. Si vulgaires, et si violents, tout en eux était grossier. Trop primitifs pour communiquer comme nous autres, ils avaient cependant de leur côté là mobilité et la force. Deux avantages injustes pour une engeance qui n'en méritait pas tant. Et au fur et à mesure que les jours passaient, et que les chaudes soirées d'été se raccourcissaient, tandis que le froid venu du nord venait affaiblir les pouvoirs du soleil salvateur, l'attention de ces monstres se portait sur mes compagnons et moi.
Nous étions beau, oui nous l'étions. Majestueux, dans notre belle enveloppe orange. Et ils nous enviaient. Leurs yeux luisaient, à la notion de profit et de gain, de l'éclat froid du métal. Et, je le sentais, le jour fatidique viendrait. Comme mes aïeux avant moi, je tomberais par la lame et la flamme.
Il est dit chez ces "humains" répugnants que le 31 Octobre célèbre la Toussaint, la fête de tous les morts, mais ils croient dans leur arrogance que ce sont leurs morts qui sont fêtées, quand l'univers à l'unisson pleure le massacre qu'ils commettent chaque année sans coup férir.
L'homme approcha, dans ses bottes de plastiques et ses habits chauds de tissus, parures payées par le prix du sang et des pépins. Le magot du meurtre. Mais je m'égare. Il s'approcha de moi, son souffle lourd et rauque projetant de la buée qui subsistait quelques instants dans les airs avant de se dissoudre et de disparaître dans l'atmosphère. Il se préparait pour l'effort.
Ce fut long, et difficile, que d'entendre les hurlements télépathiques de tous les miens, avant de me joindre à eux pour crier au ciel notre colère et notre peine. Mais l'homme était étranger à tout cela, pas le moindre bruit ne parvenait à son tympan, si ce n'est le pépiement des oiseaux qui l'insultaient avec verve en prenant notre défense. Mais cela non plus il ne l'entendait pas.
Il se livra alors à son rituel barbare que je n'ai pas le cœur à décrire ici, pendant que ses pairs se peignaient le visages d'obscurs et tribaux symboles.
Taillant à travers la chair, et nous vidant de notre essence, dans le plus grand désintérêt. L'homme jouait habilement de son couteau, création
contre-nature n'ayant pour but que d'entraîner de la souffrance. Dans ma folie, je tentais une dernière fois d'appeler à l'aide. Je notais le remuement de la queue du chat, allongé devant l'âtre, mais ne lui tenais pas rigueur de ne pas m'aider. Après tout, nul ne peut exiger d'une telle divinité qu'elle prenne partie dans une affaire d'aussi peu d'importance.
Voilà que mon bourreau amène la flamme,qui scellera mon sort. Je ne serais bientôt plus qu'un ornement visant à avertir les miens que leur tour viendra. Je laisse quelques graines, un corps qui pourrira, et cette pensée, cette requête.
Voyageur, qui que tu sois, détruis l'humanité."
- Duel littéraire - Exploration d'une planète inhabitée:
- "La capsule filait dans l’espace.
De petite taille, la capsule n’était faite que pour contenir une seule personne. Debout, à l’intérieur de ce petit réceptacle lancé sans destination à travers le vide sidéral, se tenait Jack.
Il regardait, à travers la vitre dont était dotée sa bouée de sauvetage spatiale, les derniers restes de ce qui avait été son habitation pendant plusieurs années, l’Anchor VIII, partir en fumée.
Des explosions multiples déchiraient petit à petit la carlingue de ce vaisseau de voyage, condamnant tous ceux encore présents à l’intérieur.
Jack s’était engagé sur cet astronef des années auparavant, rêvant d’aventures galactiques et de découvertes fantastiques, et si l’expérience avait été bien différente de ce à quoi il s’attendait, voir son passé partir ainsi en fumée dans le silence et l’indifférence la plus totale lui arrachait le cœur.
Il regardait ce macabre spectacle lorsque la capsule se mit à pivoter, l’empêchant de voir les derniers moments de l’Anchor. Il essuya une larme qui perlait au coin de son œil et renifla, il ne savait pas ce qu’il allait pouvoir faire.
C’est alors qu’un bip sonore retentit dans son caisson.
« Planète viable repérée. Enclenchement des procédures de redirection »
La voix robotique féminine s’était élevée de la paroi à la droite de Jack. Et peu après s’alluma un écran, qui montrait une vue de l’espace, avec sa position et semble-t-il de celle d’une planète vers laquelle il allait se diriger.
Un petit groupe de réacteurs disposés tout autour de la capsule se mit en branle, redressant l’engin dans une position idéale et l’envoyant d’une grande impulsion dans la direction voulue.
Jack perdit toute notion du temps, l’espace infini défilait sous ses yeux sans qu’il put y trouver le moindre repère, et il n’y avait rien d’autres à faire dans sa prison que de regarder à travers cette vitre pour contempler son infini petitesse en comparaison de l’univers.
De temps en temps, la voix robotique lançait des annonces qui n’avaient aucun sens pour Jack, totalement novice en matière de voyages spatiaux, et lui ruminait. Jusqu’au moment où la voix annonça enfin le message qu’il attendait. Il arrivait sur la planète qui serait sa salvation.
La capsule fut tout d’un coup secouée de violents tremblements, d’autant plus violents qu’ils arrivaient après l’immobilisme le plus complet. La capsule pénétrait l’atmosphère.
Jack apercevait à travers les flammes créées par les frottements une partie de la planète. Il voyait l’astre solaire de ce système se lever au loin, et un fragment de l’immense planète vers laquelle il se dirigeait, parée d’un vert magnifique.
Cela ne rassura pas Jack, le vert signifiait rarement civilisation, et il avait plus que tout besoin de civilisation.
L’embarcation de fortune continua ainsi sa route vers la planète verte, propulsée par son élan et la gravité droit vers le sol de la planète. Elle traversa la canopée des arbres massifs comme s’il s’était agi d’une simple feuille de papier et glissa ensuite sur une cinquantaine de mètres, arrachant tout sur son passage et laissant un profond sillon derrière elle. Malgré les protections prévues pour ce genre d’atterrissages forcés, Jack fut secoué à l’intérieur de son coffret, et n’attendait qu’une occasion pour s’échapper de cette prison.
La porte qu’il avait vu se refermer sur lui avant de quitter le vaisseau se descella enfin, émettant un « pschhht » sonore tandis que l’air ambiant pénétrait l’environnement stérilisé et les poumons de Jack.
Il avait toute confiance en les capacités d’analyse de son ordinateur, mais il hésita quand même un petit moment avant de prendre sa première inspiration.
Après une longue période passée dans l’espace, à respirer de l’oxygène synthétisé, la première bouffée d’air frais est toujours exaltante. Mais jack n’avait jamais connu de sentiment comme celui qu’il ressentit.
L’air qui gonfla ses poumons était si pur, si frais, si naturel. Au milieu d’une forêt de cette ampleur, sans trace de civilisation intelligente à portée de vue, les seules odeurs qu’il respirait étaient celles des différents végétaux présents tout autour de lui.
Les rayons du soleil perçaient déjà la frondaison au-dessus de lui, et il pouvait apercevoir de nombreuses variétés d’arbres autour de lui. Des fleurs colorées poussaient partout, et rien ne semblait entraver la progression de la nature, rien ne disputait l'espace aux arbres qui s'étendaient à perte de vue, reliés entre eux par de lourdes lianes.
Passée l’adrénaline des premiers instants, Jack ne tarda pas à voir l’environnement qui l’entourait d’un tout autre œil. Il était seul, perdu au milieu d’une nature probablement hostile et sans aucune connaissance pratique pour survivre dans ce genre d’environnements.
Ramassant le sac contenant le nécessaire de survie et quelques rations qui se trouvait dans la capsule, Jack décida qu’il valait mieux pour lui ne pas rester trop près du point d’impact, qui attirerait sûrement l’attention.
Il prit avec lui la balise de signalisation qui permettrait aux secours de le retrouver, s’ils venaient jamais sur cette planète.
C’est ainsi que Jack se mit en route, sans savoir vraiment où aller, regardant inlassablement par-dessus son épaule à chaque fois qu’il se pensait épié.
Sous la température hautement tropicale qui régnait dans cette forêt, il commença vite à se liquéfier. Sa combinaison régulait sa température temporelle jusqu’à un certain point – une maigre consolation pour porter un lycra moulant – mais il n’avait jamais été particulièrement athlétique et son corps malingre le forçait à puiser dans toute l’énergie qu’il possédait.
Il progressait comme il le pouvait, mais rien dans son environnement ne lui permettait de se repérer. Il se sentait angoissé, ainsi piégé, à la merci de la faune comme de la flore qui habitait cette forêt.
Les doutes l’assaillaient. Lui qui de tout temps avait rêvé d’exploration, de découverte, et du frisson de l’inconnu, il se trouvait maintenant bien démuni.
Il marchait depuis un long moment sous le couvert d’arbres de plus en plus épais qui ne laissaient passer que peu de lumière. Le souffle court, il continuait inlassablement son chemin, une branche morte en guise de canne dans une main, et sa balise serrée contre lui dans l’autre.
Essoufflé, il s’assit le dos contre un arbre, et épongea son front ruisselant de sueur avec sa manche. Il sortit fouilla dans son sac, et trouva, entre une corde et un couteau, une gourde qui semblait remplie. L’ouvrant à la hâte, il but de grandes gorgées, faisant couler de l’eau sur son menton et sa combinaison.
Un fourmillement s’éleva dans son dos, un bruissement. Comme si quelque chose de massif – ou beaucoup de choses – se déplaçaient dans la frondaison. Et le bruit se rapprochait de lui.
Il écarquilla les yeux, ce qu’il craignait était en train d’arriver.
Sans demander son reste, il partit en courant. Ses pieds glissaient sur la mousse qui recouvrait les racines apparentes des arbres, mais il s’en fichait. Il courrait, toujours plus vite, toujours plus loin, non pas une belle course d’athlète, mais la course d’un homme cherchant à sauver sa vie.
Le bruit gagnait sur lui.
Il aperçut, non loin, l’orée du bois dans lequel il se trouvait. La lumière du jour. Accélérant encore son pas, il priait pour atteindre cette porte de sortie avant d’être rattrapé, mais le bruit se faisait toujours plus pressant derrière lui, en hauteur.
Il atteint enfin cette sortie. Jaillissant hors du bois, il vit devant lui quelques mètres de terre battue, puis un précipice qui scellerait son sort aussi sûrement que les bêtes à sa poursuite.
Le cœur de jack s’arrêta un instant dans sa poitrine, il était perdu.
Au même moment, jaillissant des feuilles des arbres, une nuée d’animaux multicolore prit son envol en pépiant.
À mi-chemin entre des oiseaux et… autre chose, ces créatures s’envolèrent de tous côtés, créant un majestueux ballet de couleur vive qui tournoyait dans le ciel, sous le regard ébahi de Jack.
Il tomba à genou, et contempla.
Devant lui, se tenait un précipice. Et au-delà, un gigantesque lac dans lequel se déversaient des cascades, entouré de toute part par la verdure et la beauté. Un monde si vaste, et si sauvage. Toute la beauté des contes qui avaient un jour bercé l’enfance de Jack.
Il resta là, à genou, contemplant cette vision.
Puis il reporta son regard sur ce qu’il tenait dans sa main gauche. Un petit artéfact émettant un drôle de bourdonnement et une petite lumière clignotante rouge. Il pressa un bouton dessus, et le bourdonnement s’éteignit, la lumière avec.
Jetant ce bout de métal au loin, Jack ramassa son bâton, se releva, et hurla un cri de joie à ce monde qui lui tendait les bras."
- Duel littéraire - La ville de New York suite à une apocalypse ou bien un catastrophe naturelle:
- Hope
L’homme soupire.
Cela fait plusieurs heures qu’il marche, sans s’arrêter, et même lui commence à fatiguer. Il se retourne, et regarde derrière lui. Une petite fillette blonde le suit de près.
Elle ne se plaint pas, et suit le rythme qu’il lui impose.
Avec son sac à dos rose, son chapeau de type ‘bob’ et ses lunettes de soleil totalement kitsch, on dirait presque qu’elle débarque de l’Avant.
Le type sourit en la regardant, avec fierté.
Il lui tend la main, et elle l’attrape.
Tout sourire, la gosse. Elle respire fort, à cause de la marche, et de l’épuisement, mais elle arrive quand même à sourire de toutes ses dents. Et de tous ses yeux.
C’est rare, ça, ceux qui arrivent encore à sourire avec les yeux.
Même à travers des lunettes de soleil, on le voit, son œil qui pétille.
Et ils marchent, comme ça, les deux.
Main dans la main.
Presque insouciants.
Presque seulement, parce que le mec perd pas le Nord. Il se retourne fréquemment, jette des coups d’œil à droite à gauche, il fait gaffe. Normal, en même temps, ceux qui font pas gaffe, ça fait longtemps qu’ils sont plus là.
Finalement, ils arrivent à l’entrée du pont.
Déjà que c’est quelque chose, de loin, alors de près. Le gigantesque monstre de ferraille à l’abandon. Parsemé de cadavres de bagnoles.
Il en jette, ce Brooklyn Bridge.
Ils restent plantés, comme ça, quelques minutes. Ils prennent le temps.
Bien ça, encore un bon point pour eux. Apprécier les petites choses de la vie, c’est la seule chose qui la rend encore attrayante.
Le mec s’approche, et il époussette le panneau.
Le fameux panneau.
Celui où il y avait écrit « New York », mais où un gonze a eu l’idée de rayer au couteau la mention New, et de réécrire à la place ‘Old’ avec du sang. Ou de la peinture écarlate.
Le fameux panneau d’Old York.
Il marque un pas de recul devant l’écriture rouge fanée. Certains s’y font jamais, à la vue du sang. On peut pas le leur reprocher, ils sont comme ça.
Il détourne l’attention de la fillette pour qu’elle regarde pas le panneau. Il pointe du doigt vers Manhattan, de l’autre côté, et fait des grands gestes, comme si mettre de l’éloquence allait rendre leur gloire d’antan à ces buildings en lambeaux.
Mais la gamine marche à fond. Elle lâche des « Ouah » à tout va, comme si elle avait été téléporté et qu’elle voyait le Manhanttan de la belle époque, celui de l’Avant
Maintenant, il y a plus grand-chose devant quoi s’extasier. Les buildings éventrés, la végétation qui pourrit tout, et surtout, le silence.
Plusieurs siècles que cet endroit de la terre avait pas connu le silence. Au moins, il est servi.
Maintenant, c’est plus Manhattan, c’est No Man’s Hattan.
Ils en ont trouvé des comme ça pour chaque quartier.
À croire que ça rend poète, d’en prendre plein la tronche. Ou alors qu’on se raccroche plus facilement aux petits plaisirs, et que la poésie en est une.
Ou alors que les humains sont cons. Ça remarque, c’est pas simplement une possibilité, c’est un fait.
Suffit de voir le centre-ville. Mais ça, il y sont pas encore.
Ils continuent leur visite, tranquillement, l’adulte raconte des fables abracadabrantesques, toujours à grand renfort d’arabesques poétiques et gestuelles.
La fillette rigole.
Il est doué, le type. Réussir à faire rire une gosse à un endroit qui donne juste envie de chialer.
Arrivés au milieu du pont, le gars sent quelque chose.
Une odeur de gazoile, à moins que ce soit un vombrissement qu’il entend.
Toujours est-il qu’il attrape la fille, ouvre la portière de la première voiture qu’il voit, s’engouffre dedans, et reste immobile.
Il est vif.
Que vivent les vifs.
Quand la moto arrive, ils sont invisibles, silencieux, ils sont plus là. Comme d’hab, la moto fait demi-tour sans s’engager sur le pont. C’est peut-être pour ça qu’il le trouvait si beau, ce pont, tout à l’heure.
Le Pont vers la Mecque. Mec que t’es c*n. Il y a rien, de l’autre côté, à part des gravats et des larmes.
Ils sortent de leur abri, et ils repartent.
Plus vite, cette fois. La gamine a eu peur, c’est pas le temps de lui conter des fariboles, ils veulent passer ce maudit pont le plus vite possible.
Un peu courbés, pour se rendre plus difficile à repérer de loin, et au pas de course.
75% du Pont derrière eux, maintenant, tout semble bien parti.
85% et m**de.
90% L’abruti à la moto a dû les flairer, finalement, il revient, et vu comme il fonce, il a dû les voir.
Il s’engage sur le Pont.
À ce rythme, il va les cueillir à un mètre de l’entrée de Manhattan.
Au fond, je m’y suis attaché, à ces deux farfelus, qui sourient encore des yeux, devant Old York.
Et puis zut, après tout.
Ce motard, il serait temps qu’il se souvienne pourquoi lui et les siens foutent plus une roue sur le Brooklyn.
Pan !
Et une mouche de moins, et une carcasse de moto de plus sur le Pont.
Je sors mon œil de ma lunette. Ils ont l’air si petit, maintenant, les deux pépères sur le Pont.
Je fais aussi bien d’aller les chercher, sinon ils vont avoir peur de recevoir du plomb eux aussi.
Ah ! Ça y est, il m’a repéré.
Encore plus doué que je le pensais, question repérage, j’aurais cru faire deux avenues de plus avant qu’il me sente.
Je salue de la main, pour indiquer que je suis pas hostile.
Un vieux pépé tout sale, avec un fusil de précision sur le dos, ça peut vite intimider.
La fille se cache derrière la cuisse du mec, mais lui, il a l’air calme.
-Merci !
Qu’il me lance. J’en reste estomaqué, mais d’où viennent ces deux-là. Il a un grand sourire, comme s’il était confiant. Pourtant, il fut un temps où ils auraient reçu le même tarif que le motard, de ma part.
Bah, remarque, c’est ce sourire qui lui a valu la vie.
-Qu’ek’vous fait’là ?
J’exagère, même pour quelqu’un d’aussi peu raffiné que moi, mon patois est agaçant, à ce niveau-là. Mais lui n’a pas l’air de relever.
-Mais la même chose que vous, mon bon Monsieur. Nous venons nous établir.
-Z’établir ? Ha !
Je me moque d’eux, mais je fais bien. Qui voudrait s’établir ici. L’Impact Zéro, là où tout a basculé. Là où la fierté des hommes à tout détruit. L’endroit où personne ne veut aller.
-Affirmatif !
Il se départit pas de son sourire, il est même encore plus grand. Et même la gamine, elle a l’air moins effrayée, elle me regarde avec de grands yeux bleus - elle a enlevé ses lunettes de soleil – comme si j’étais un autre des bâtiments en ruine de Manhattan. Elle est pas loin du compte.
-Et les radiation ? Z’en faites quoi ? Pas peur d’elles ?
Moi j’m’en fiche, faut bien mourir d’un truc, mais les gens, ça les fait flipper.
-Moins que des balles, à vrai dire.
-Futé, futé. V’nez avec moi.
-Où ça ?
-Impact. Là où l’humanité a chuté.
Je décide d’abandonner le patois, pour renforcer l’effet de ma tirade. À croire que je me sens la fibre théâtrale, moi aussi.
-Et là d’où elle se relèvera ?
-Qu’est-ce qui vous fait croire ça ?
-L’espoir.
Cette fois, c’est la gamine qui a parlé. Sa voix est aussi cristalline que ses yeux. Et mure avec ça, j’aurais pas cru.
J’sais pas d’où ils débarquent, ceux-là, mais ça fait chaud au cœur. Quelqu’un qui parle encore de futur, ça doit bien faire 20 ans que j’en ai pas croisé.
Juste des coquilles vides qui attendent la fin, ou la recherchent, les autres. Mais pas eux.
C’est pas si mauvais, au fond, l’espoir.
Il me reste peut-être encore quelques belles choses à voir
- Shockwave:
- Duel littéraire - Exploration d'une planète inhabitée:
- Localisation : Espace.
Siècle : Trentième.
La richesse se calcule désormais par une seule et unique unité de mesure, les Planètes.
La naissance d'un seul homme suffit à propulser la race humaine au sommet, son nom ? Tiberius.
D'innombrables Terriens se lancent quotidiennement à la conquête de l'espace, empruntant avec espoirs la voie lactée, à la recherche des maigres astres encore inconnus.
L'Union Terrestre déclare en effet que 96% des planètes accessibles avec les technologies actuelles ont d'ores et déjà trouvées preneurs, car déjà visitées. Ces explorateurs ? Nous en sommes.
Notre mince embarcation, l’Hypérion, nous transportait tous les quinze aux confins de l'espace, vers une étoile non répertoriée, oui après 8 années d'errance, nous caressions enfin et avec euphorie, un idéal.
Notre mise en orbite autour de l'inconnue se fit sans difficultés, nous nous équipâmes ensuite de nos différents équipements, une perpétuelle excitation en mouvance au-dessus de nos têtes et un air bien lourd en branle dans nos poumons. Lourd, trop lourd pour nos poumons bien trop maigres, un des effets secondaire d'une surexposition à l'air synthétique du vaisseau, défectuosité dont les machines les plus récentes sont nettoyées.
La suite était simple, nous devions simplement explorer les lieux et y souscrire notre "marque", l'acquisition de planètes était très fortement contrôlée par le Comité d'Administration Terrestre, le CAT comme nous l'appelions, il nous suffirait donc de placer une balise contenant nos numéros d'identifications au pôle nord de la planète.
Nous prîmes la précaution d'activer le mécanisme de furtivité qui préserverait le vaisseau-mère d'assauts de malveillants navigateurs durant notre absence.
Nous quittâmes le vaisseau, réfugiés dans un bâtiment plus minable encore que l'engin que nous quittions.
Les palpitations de nos coeurs déchiraient les différentes couches de revêtement qui formaient notre tenue et s’écrasaient violemment sur les parois pourrissantes de l'embarcation. L'excitation se mêlait à la peur.
Solidement ceinturés, aucun de nous ne trouvait de mots, mots d'encouragement, mots qui peut-être parviendraient, ne serait-ce que l'espace de quelques secondes, à ralentir cet irritent afflux de sang dans nos veines, cette brûlante contraction de nos artères. Nous ne trouvâmes malheureusement d'autres options que d'essayer de s’accommoder à ces douleurs.
Nous atterrîmes au bout d'une vingtaine de minutes, là encore notre petit vaisseau exhibait grossièrement sa déficience.
La voix féminine de l'analyseur environnemental se fit entendre dans l'unique cabine qui composait notre bâtiment.- Distance pôle nord, 6 kilomètres ;
- Humidité, 60% ;
- Température, 34 degrés ;
- Visibilité, bonne ;
- Vents, 5 kilomètres par heure ;
- Oxygène, très faible quantité ;
- Classification planète... krkr... krkr... inconnue.
Les regards se dirigèrent alors d'un commun accord vers la petite machine de laquelle provenait la voix artificielle, l’impossibilité de classer cette planète ne pouvait signifier que deux choses. Notre mort ou notre survie.
En effet, le Comité d’Administration Terrestre avait mis en place une échelle permettant de calculer, avec plus ou moins de précision, la dangerosité d'une planète, de un la moins dangereuse, à quatre la plus dangereuse.
Après un temps d'inertie générale, l'un des explorateurs prit les devants, rappelant à l'assemblée la finalité de cette expédition, sans omettre d'énoncer les alléchants enjeux. En guise de réponse, un cri rauque général retentit, repoussant de plusieurs décibels les limites que les parois de la capsule semblaient opposer à notre ambition. Nous retrouvions la foi.
Nous quittâmes la navette pour nous aventurer à l’extérieure, mitraillettes fermement serrées contre le torse.
De l’intérieure des visières de verre se lisaient les émotions, là où les quelques anciens militaires voyaient un terrain de chasse illimité, les scientifiques observaient avec craintes une contrée sauvage.
Des sons en tout genre et d’éclatantes couleurs caractérisaient les lieux.
Un immense arbre plantait droit devant nous ses racines dans un sol suffisamment mousseux pour que l’épaisse semelle de nos bottes s’y enfonce, les premiers pas firent donc fragiles, hésitants. Plus haut, les branches d’un arbre aux feuilles violettes recouvraient une impressionnante surface, la lueur de jour elle-même semblait percer avec difficulté l’enchevêtrement. A gauche, un arbre dont les branches courbaient l’échine sous le poids de la multitude de feuilles, s’écrêtait à son tronc, dans une extension de bois comparable à une large calebasse, une matière orange, dont plusieurs paillons rosâtres semblaient se délecter goulûment. A notre droite, quatre gigantesques fougères rouges touchaient le sol de l’extrémité de leur feuillage, provocant une attristante putréfaction à la flore environnante. La capsule qui nous avait transportés jusqu’ici se situait quant à elle derrière, procurant ainsi une sensation de sécurité à ses locataires en découverte.
Un des hommes prit la tête du groupe, faisant un signe de la main à la troupe et signalant ainsi le début du convoi.
J’avais auparavant été assigné à la lourde charge de porteur de balise, celle que nous devions placer au pôle nord de la planète, pôle alors à 6 kilomètres de notre position actuelle, nous aurions donc à nous déplacer de 6 kilomètres vers le nord dans cet environnement sauvage, exempt de toute forme de civilisation.
La forme et le poids de l'objet n'arrangeraient pas les choses, lourde de près de 40 kilos et épousant les courbes d'une lanterne haute de 50 centimètres, la tâche s'annonçait plus ardue que je l'aurais imaginé. Je plaçais donc avec précaution la balise dans mon sac à dos que j’accrochais ensuite fermement à mon échine.
Étonnement j'avais été choisi pour cette tâche, peut-être était-ce dû aux nombreuses randonnées que j'avais pris l'habitude de pratiquer sur Terre et qui peut-être me prédisposaient à la bonne réalisation de cette mission.
Toujours était-il que ma valeur était désormais importante, placé au milieu de la chaîne que formait notre convoi, j'étais supposé être le membre du groupe le moins en danger, bien que les hommes armés étaient selon les plus à mêmes de contrer la mort.
Deux bonnes heures de randonné sauvage s'écoulèrent, quelques hommes commençaient à louer le sort qui nous avait permis de ne rencontrer aucun danger, quand au même moment, un cri mit la troupe en alerte. L'épouvantable son provenait de la queue de fil. Nous fîmes immédiatement marche-arrière, piétinant avec insouciance une végétation en éveil.
Arrivés sur place, nous ne trouvâmes que la botte d’un de nos hommes, collée à une étrange substance gélatineuse, quelques hommes en furent terrifiés au point d’en vomir, les plus faibles d’esprit me dis-je alors. Alors que les plus solides observaient, la vie végétale environnante semblait s’afférer, des fougères alors presque à même le sol relevaient la tête. Le seul soleil qui plus tôt peinait à réchauffer les coeurs avait laissé place à deux autres sphères de même taille ; l’instant suivant, plus un bruit, la végétation regagnait son immobilisme, les cris environnant qui tout le long de la marche percutaient avec nos pas, cessaient.
Une liane perça dans la seconde qui suivit la lignée humaine et attrapa la cheville d’un homme, le souleva avec aisance et le jeta plusieurs mètres plus loin, une seconde liane opéra le même dessin, puis une troisième, les représailles ne tardèrent pas, quelques hommes armés vidèrent leur chargeur sur les lianes, touchant malheureusement dans certains cas le précieux fardeau. Trois hommes armés prirent ma direction en courant, arrivés à ma portée, l’un d’eux se chargea de m’amener à l’écart, tout en exerçant une pression suffisante sur ma combinaison au niveau de la nuque pour de baisser ma tête, toujours en courant, les deux autres se chargeaient d’ouvrir le feu sur les lianes, ils couvraient visiblement mes arrières. Les cris et les coups de feu étaient audibles sans être visibles. Nous quittions visiblement le reste du groupe, sans intention de retour. "La mission avant tout", nous nous l’étions auparavant suffisamment répétés pour ne pas y manquer.
La suite de notre récit fit le tour de la galaxie, faisant frisonner d'effroi les plus aguerris et émoustillant d'excitation les plus jeunes.
Cette histoire, c'est la mienne.
Mon nom ? Tiberius Braxton. Premier homme à avoir établi un contact avéré avec une civilisation extraterrestre, retraçant ainsi les origines de la race humaine elle-même.
Cette civilisation ? Située au fameux pôle nord, jonchant un dominant mont duquel d'épais éclairs étincelants s'échappent continuellement dans un fracassant retentissement, pour fendre sans scrupule l'impeccable rouge de la voûte céleste, à la croisée du burlesque et du fétichisme, ses impériaux résidents appellent ces lieux,
Olympe.
- Concours fin d'année 2013:
- - Qui a dit que le Père Noël n'existait pas ?! *Tousse* *Tousse*
Biens stupides sont ceux qui le prétendent ! Malheureux sont ceux qui finissent par perdre espoir.
Oooh oui... je m'en souviens encore comme si c'était hier. Oui, de ce jour où je fis la rencontre de celui qui deviendrait mon plus fidèle ami. Hahaha, si seulement vous pouviez voir l'état dans lequel ces souvenirs me mettent : chacun des poils qui recouvrent ma vieille carcasse sont maintenant hérissés, mes dix doigts désséchés retrouvent soudainement leur vigueur passée et se mettent à frémir tels de jeunes cerfs, oh ! Tendez l'oreille, écoutez, ma voix change à son tour et devient tremblotante.
Hehehe stupéfiant, hein ?
Jeunes amis ! Quoi que vous fassiez jusqu'à présent, je ne saurais trop vous conseiller d'y mettre fin. L'histoire dont je m'apprête à être l'auteur n'est rien de moins que mon plus précieux leg. Laissez donc chacun de vos pores s'imprégner de ces quelques lignes, attribuez-moi le titre de porteur de rêve le temps de quelques minutes et, offrez-moi... vos âmes.Un mythe
Nous nous transportons à une époque où le monde n'était pas si différent de l'actuel, un passé lointain bercé par les mêmes légendes, animé des mêmes folies et sous l'emprise de leaders politiques identiques.
Notre histoire nous amène dans une ville du Nord de notre globe : Northtown. 337 jours par an ensevelie sous un manteau de neige. 153 jours par an plongée dans les ténèbres. Les jours y défilaient paisiblement, rythmés par l'incessant ballet de flocons de neige plus épais et lourds que ceux qui précédaient la veille.
Les habitants de Northtown avaient très vite dû adopter un rythme de vie en cadence avec la météo particulière.
La nuit, les sorties étaient interdites. Les seuls à déroger à la règle étaient quelques-uns des chasseurs les plus aguerris des lieux qui s'acquittaient quotidiennement du remplissage de la réserve de nourriture. Là-bas, individualité rimait à fatalité. Le groupe de dirigeants de la ville, composé exclusivement de vieux chasseurs renommés et à la retraite, avait alors exclu à coups de lois et de normes en tout genre, toute forme de patrimoine qui pénaliserait et priverait la communauté de son salut.
La pérennité de la ville fut ainsi assurée 500 années durant.
Aux yeux des populations de Northtown, la survie se résumait donc à de simples gestes : chasser,dépecer, manger et dormir.
Dans l'ombre de la ville, à l'abris des regards indiscrèts prenait pourtant place une toute autre forme de procès. Si la survie des habitants de Northtown n'était fonction que de ces trois simples actions, celle des invisibles usagers de Northtown avait pour base une quatrième action, une autre activité, plus belliqueuse, plus excitante : combattre.
Un soir tous les 100 ans, des locataires imperceptibles quittaient ainsi leur demeure céleste pour se retrouver sur Terre, dans le sein même de Northtown et se déchaîner les uns contre les autres. L'affrontement de ces Célestes avait pour condition l'accession au poste de commandant suprême d'un des combattants. Dix guerriers pour un unique vainqueur. Telle était la politique.
Immortels, incapables de vieillir et extrêmement puissants, la seule façon de les rassembler sous un idéal commun résidait malheureusement dans la peur. La peur du plus fort et de sa loi.
Les guerriers les plus forts du peuple des Célestes se pliaient donc à ces batailles une fois par siècle.
Le commandant suprême des Célestes participait lui-même à ces jeux, il advenait parfois qu'il soit évincé par un autre guerrier qui s'emparait alors de son titre de commandant. D'autres fois, il était celui qui sortait vainqueur ; auquel cas il conservait son poste.
La bataille de ce siècle prit donc à nouveau place dans Northtown. En tout point similaire et meurtrière que les précédentes, exceptée à une petite chose tout à fait particulière et inédite.
Un nouveau commandant suprême fut en effet désigné chez les Célestes, toutefois, ce dernier quitta les terres enneigées qui l'acceuillirent en laissant vivant un unique de ses semblables, dans un état pitoyable, sérieusement blessé, mais vivant.
L'individu fut découvert le soir même par un chasseur sur les traces d'un ours blessé.
Mon arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père était ce chasseur.
Le rétablissement du Céleste fut rapide. Ses blessures ne tardèrent pas à se refermer. Son moral à se rallumer.
Abandonné des siens, l'individu se résigna à résider en compagnie des mortels qui l'accueillirent plusieurs jours durant.
Inévitablement, les jours devinrent des mois.
Les mois des années.
Et les années un siècle entier.
Les premiers mois du Céleste chez les hommes furent rudes. Un nouveau mode de vie devait être intériorisé.
Dans son apprentissage de la vie humaine, il se familiarisa avec chacun des aspects les plus louables de la moralité humaine, tout en explorant, parfois non sans heurts, les moins appréciables.
La vie dans Northtown changea dans le même temps du tout au tout. La chasse se simplifia, les dangers perdirent en importance et et les jours de soleil se multiplièrent. La plus terrible épreuve fut, dans sa longue existence, d'éprouver pour la première fois la peine ressentie par la perte d'un être aimé. Les tâches sombres de la détestable empreinte de la Mort.
Il se donna alors le nom de "Merry", car la joie serait la seule émotion qu'il consentirait à véhiculer, la seule chose qu'il souhaiterait avec joie.
Enfin, 100 années s'ecoulèrent.
Une horde de dix Célestes, dont l'actuel commandant suprême qui laissa la vie sauve à Merry, arrivèrent à Northtown. La suite n'est qu'une malheureuse succession de tristes évènements.
Dans sa colère, n'ayant pour autre option que d'affronter ses semblables Célestes, le commandant suprême réduisit l'ensemble de la surface de Northtown en cendres. N'y laissant que quelques survivants éparpillés d'une part et d'autre du village.
Huit heures plus tard, ce dernier gisait sur le sol. Battu cette fois par Merry. Une pile de neuf autres corps supportait le cadavre du commandant suprême ; Merry les avait tous vaincus.
Depuis lors, Merry réside en un lieu aussi glacial que mystérieux, mais d'une renommée planétaire : le Pôle Nord.
Sur sa route vers le Pôle Nord, il rencontra par chance un jeune renne blessé et abandonné qu'il entreprit de soigner. Et c'est avec sa propre énergie vitale qu'il remit le jeune renne sur pattes. Rodolphe fut son nom.
Il en résulta un appauvrissement cellulaire important chez le Céleste qui gagna physiquement en âge ; ses cheveux se blanchirent au fil du temps, la barbe qu'il décida de laisser pousser devint elle aussi blanche. Sans perdre en force et en vigueur, Merry adopta ainsi l'apparence d'un humain d'une soixantaine d'années.
Ainsi, le Céleste se décida à ne plus faire appel à la force dévastatrice qui coulait dans ses veines pour faire le mal.
Dans le même temps, il prit la décision d'être vigilant vis-à-vis de son peuple belliqueux et de veiller sur la surface entière du globe non pas une fois par siècle, mais bien par an, à l'occasion d'un soir du 24 décembre.
Tout en veillant sur le peuple des hommes, le Céleste fait maintenant don de cadeaux aux enfants méritants de part le monde, cultivant ainsi chez les plus jeunes l'idéal des habitants qui l'accueillirent autrefois.
Quant à moi qui vous écris, je ne suis autre que le descendant du chasseur qui amena Merry à Northtown.
J'ai eu l'occasion de cultiver une amitié inespérée avec un être immortel, de participer aux premiers aménagements de l'usine à jouets que Merry décida de construire au Pôle Nord et, ma foi, de vivre 111 années. *Tousse* *Tousse*
Je passe mon dernier Noël au Pôle Nord, j'ai vécu une vie longue et pleine, je ne laisse aucuns regrets derrière moi.
Ceci est ma dernière ligne jeunes gens : vivez, vivez votre vie à fond ! Et je vous souhaite un joyeux Noël !!
Dernière édition par Gear 2nd le Mer 17 Juin - 15:12, édité 8 fois
Re: Faisons un Genkidama des écrits de Manga-Info
- Wendy Marvel:
- Concours fin d'année 2013:
- La Fille de l'HiverIci, en ce pays subsiste une légende connue de tous. Libre à vous d'y croire ou non.
Mais si vous deviez retenir quelque chose de ce récit, cela serait la phrase suivante :
« La magie apparaît à ceux qui croit en elle. »L'enfant à la chevelure de neige,
Né aux mains argentées puis renier,
Grandit au fil des années,
Sans que son cœur triste ne s'allège.
Les saisons et leurs couleurs se succédèrent dans le pays finissant par se blanchir comme chaque fin d'année. L'Hiver portant son manteau blanc venait de s'installer confortablement afin d'offrir son souffle glacial dont nul ne pouvait échapper. La vaste étendue bleu d'été se trouvait à présent recouvert d'un voile vacillant entre le blanc et le gris, donnant ainsi l'atmosphère correspondant à la saison. Cependant les nuages n'avaient pas encore déversé sa pluie semblable à du coton, comme si quelqu'un retenait ce duvet afin qu'il arrive à point nommé.
Errant là parmi tous, une femme à la beauté mystérieuse possédant un visage de gel appréciait ce temps des plus rudes. Elle se fondait dans l'environnement, personne ne la remarquait, lui donnant ainsi une grande paix. Aucune de ces personnes ne la connaissaient réellement, après tout elle semblait ordinaire. Emmitouflée sous une cape noire, les mains habillées de gants de cuir, son esprit dictait à ses jambes d'avancer, tandis que son regard bleu ne pouvait que s'attarder sur l'expression chaleureuse qu'affichait la foule. Ces sourires représentaient la joie tout comme l'impatience, émotion que la jeune femme n'eut ressentit que peu fois dans sa longue vie.Les villageois aux cœurs de glace la fuyaient,
La solitude s'empara alors de ce petit être.
Les regards haineux et les méchancetés semblaient maîtres.
Seul un endroit pouvait apaiser ce qu'elle éprouvait.
La jeune femme ne souriait pas, les souvenirs l'assaillant. Cette ville, elle l'avait détesté du plus profond de son être au point de la fuir. Les murs, eux, paraissaient la reconnaître même si l'allure de la ville s'était à la fois étendue ainsi que modifiée. Elle sentait leur attention se porter sur elle comme si ils étaient surpris de la voir de retour après tout le temps qui s'était écoulé. Mais, tous les sentiments que la jeune femme avait ressenti envers cet endroit, s'étaient évanouis pour elle. La passé l'avait fait souffrir, et son cœur l'avait accepté. Durant toutes ses années, la jeune femme à la cape avait traversé le pays entier avant de revenir à cet endroit où elle avait vécu, c'est à dire à la case départ. Après avoir tout vu et laissé une trace de son passage en chacun des lieux qu'elle avait visité.
Soudain, une main chaude se posa sur son avant-bras, l'extirpant ainsi de ses pensées. Ses yeux se posèrent sur la petite personne qui la retenait par la manche, son visage ne cachant pas sa rond de surprise en détaillant la jeune femme. Une mèche bouclée venait de glisser en dehors de la capuche couvrant sa tête quand elle se pencha.
- Un problème petit bonhomme? Demanda-t-elle doucement tout en lui adressant un sourire.
Le petit garçon aux cheveux hirsutes à la couleur du charbon continua de la toiser d'un air stupéfait. demeurait vêtu d'habits fourrés, tous un peu trop grand pour sa carrure.
- Où.. allez-vous ? Bredouilla-t-il d'un air hésitant.
- Quelque part où l'on m'attend, petit curieux. Mais j'imagine que ce n'est pas pour cela que tu m'as interpellé, n'est-ce pas ?
- J'ai cru que vous étiez ma maman..C'est un soir de Noël que cela arriva,
Au sommet de la colline seule face au village,
Qu'apparut un nouveau visage.
La femme du froid, la prit dans ses bras.
Elle ne craignait pas la beauté du don de l'enfant,
La femme offrit de la chaleur à son cœur.
Deux sourires naquirent emplis de douceur.
Elles restèrent ensemble dans ce décor blanc.
« Nous allons la retrouver ensemble alors. » Lui avait-elle dit en posant sa paume gantée sur le sommet de la tête du garçonnet aux paumettes rouges. Elle prit alors sa petite main et se mirent à arpenter tout deux les rues animées tandis que le ciel blanc obscurcissait afin de laisser place à la nuit. La mère de l'enfant demeurait introuvable. Les lueurs multicolores illuminaient les allées bordées de stand vendant friandises, vins chaud et autres victuailles permettant de réchauffer les corps engourdis par le froid. Les différentes odeurs atteignirent leur nez, provoquant ainsi la colère de leur estomac qui cria famine. La jeune femme offrit une tasse de chocolat chaud à son protégé qui avait les joues empourprées par la gêne que lui avait causé l'instant précédant. Celui-ci porta le breuvage à ses lèvres après s'être assis sur un banc en pierre auprès de l'immense sapin décoré qui dominait la ville. Une certaine effervescence régnait autour de l'arbre ainsi que dans la ville entière qui semblait prendre vie. Les ombres dansaient, les flammes colorées s'intensifiaient. A chaque Noël, cela se produisait. Peut-être était-ce de la magie.
- Le sapin est magnifique cette année. Constata la jeune femme.
- Je trouve aussi Madame. Se réjouit le garçon. Mais, c'est dommage qu'il ait pas neigé..
- Oh, je suis certaine que les flocons ne tarderont pas. Répondit-elle en admirant l'arbre dressé fièrement plus loin devant elle.
- Comment pouvez-vous le savoir ?
- Simple intuition. Déclara-t-elle simplement.La petite avait tant espéré,
Qu'un jour, cela arriverait.
La femme devient la mère dont elle rêvait.
Sachant que sa vie allait changer.
- Pourquoi avez-vous les cheveux blancs ? Lança le garçonnet intrigué.
- Luke, tu le sais déjà.
- Comment.. ? Mais, je.. Qui êtes-vous? Balbutia-t-il complètement chamboulé.
- Tu connais aussi cette réponse.
A ses mots, la jeune femme se leva doucement du banc en abaissant sa capuche, dévoilant ses boucles blanches à la lumière de la lune. Les regards ébahis des enfants se posèrent sur elle, tous sans exceptions. Ils la reconnurent.
Après avoir ôtés ses gants avec une grâce mesurée, faisant apparaître ses mains qui scintillaient d'un éclat argenté qui se renforçait au fil des secondes. L'enfant à la chevelure de neige était revenu. Son pouvoir se déversait en elle, son don s'éveillait. Seuls les jeunes ne bougeaient plus d'un cil, attentifs au moindre mouvement de la jeune femme. Celle-ci leva les bras, les paumes vers le ciel. Des lueurs pâles se formèrent dans les airs.La saison incarnée prit soin d'elle,
Telle une blanche perle.
L'espoir de croire de l'enfant, eut raison.
Car elle devient la fille de la neige.
Les petites sphères bleutée s'animèrent, zigzagant entre les personnes stupéfaites qui avait stoppé leur action comme étant hypnotisées. Un sourire se dessina sur les lèvres de chacun. D'un coup, les perles fusèrent vers le ciel pour le réveiller. La neige tomba alors. Les rires joyeux des enfants éclata en ce silence absolu. La jeune femme claqua des mains, suivis de gestes circulaires laissant derrières eux des scintillements qui s'assemblèrent pour créer un magnifique flocon de glace à l'aspect cristallin. Un souffle glacé provenant de ses lèvres fit voler la sculpture au sommet du sapin qui trônait au beau milieu de la place. Une onde argenté se propagea d'un coup rendant la neige des plus magnifiques en les illuminant d'une pâle lueur qui réchauffa les cœurs.
Luke se planta devant elle, son visage exprimant un bonheur sans pareil.
- Vous êtes la fille de l'Hiver. Souffla-t-il en.
- Tu vois que tu me connais. Répondit-elle doucement en posant sa main nue sur sa joue chaude. Voici mon présent pour vous.
- Tu existes réellement ! Tu n'es pas une légende !
- Je le suis pour ceux qui le pense et non pour ceux qui croit en la magie. C'est pour cette raison que tu me vois.
- Merci pour tout.
- Continue de croire en la magie de Noël, Luke. Peut-être nous nous recroiserons un jour. Ailleurs. Et joyeux Noël.
C'est à ce moment que la mère du petit garçon apparut derrière lui.
- Luke ! Enfin te voilà ! Dit-elle avec soulagement en le prenant dans ses bras d'une étreinte chaleureuse.
- Maman ! La fille de l'Hiver existe ! Regarde !..
- Qu'est-ce que tu racontes encore ? Il n'y a rien.A l'endroit qu'indiquait l'enfant ne restait rien d'autre qu'un nuage de flocons étincelants.
Elle était partie.
Laissant derrière elle, un flocon qui ne fondit pas, tel fut l'unique souvenir de son passage.
- Duel littéraire - Magie de la Glace:
- La belle magie.Plus tard, m'avait-elle dit, tu connaîtras la magie.
Je poussai la porte grinçante surmontée d'une enseigne douteuse où les inscriptions suivantes apparaissaient : « La taverne du Diable ».
Étrange pour un lieu de rendez-vous, mais à quoi bon se poser la question.
Pénétrant dans la salle bondée de toute part, je traçais mon chemin vers le comptoir. Les odeurs nauséabondes de transpiration ainsi que de moisi atteignirent mon nez. Écœurant mais pas si étonnant. Je réprimai tout de même un léger haut-le-cœur. Le parquet tâché craquait sous mes pieds, même si je n'entendais pas le bois couiner, je le sentais.
Une fois installé sur un tabouret inconfortable, je réclamai à l'homme barbu un simple verre d'eau, ce qui semblait, si je me fiais à ses yeux, le surprendre. Il ne devait pas être habitué à servir une boisson sans alcool dans un endroit de ce genre, où les ivrognes, fêtards ou déprimés passaient leurs soirées à rire, à chanter ou à faire du bruit inutilement. Tous, sans aucun doute, semblaient être des humains. Ce n'était donc pas le moment de retirer la capuche de mon manteau afin d'attirer des regards indiscrets ou trop curieux. Allez savoir. On était jamais assez prudent. Alors, j'attendis, en silence au milieu de cette cacophonie l'homme qui désirait mes services.Des êtres aux pouvoirs exceptionnels existent, mon fils.
L'attente ce fit longue, et la chaleur devenait accablante voir insoutenable. Hors de questions d'abaisser la seule protection qui gardait mon visage dans l'ombre. Je ne pouvais rester plus longtemps à mariner dans ce taudis.
Ne pouvant supporter cette température, je regagnais à vive allure la seule issue qui donnait sur l'extérieur accompagné de sa fraîcheur nocturne. Le soulagement m'envahit lorsque qu'une brise glacée caressa mes joues puis s'engouffra dans ma capuche. Un sourire se dessina sur mes lèvres.
Soudain, un grondement sourd se fit entendre. Cela provenait d'en dessous. Juste en dessous de moi. Premier réflexe : courir. Mon instinct eut raison une fois de plus. Des roches jaillirent du sol pavé à une vitesse ahurissante, sans négliger le fait qu'elles étaient taillées telles des lames.Tu fais parti de ces personnes possédant de la magie en eux.
Tu es un mage, Simon.
Je distinguais alors trois silhouettes au loin qui se dispersèrent. Une embuscade. L'une d'entre elles fonça dans ma direction, quant aux deux autres, elles bondirent sur les toits des maisons qui encadraient la rue. Le son de leurs pas résonnait dans mes oreilles. J'entendais tout.
D'un coup, des grondements retentirent de nouveau. Des piliers couverts aux pointes saillantes apparaissaient. Je les esquivai à temps et tendis ma main vers celui qui courrait. Le froid me parcouru le bras pour ensuite être projeter au sol qui devint gelé. L'homme qui n'était plus qu'à quelques mètres de moi, glissa sur le sol de glace. « Crac » Il venait de se briser la cheville. Un poignard aiguisé se forma dans le creux de ma paume. Au moins, je n'avais plus à l'immobiliser, son corps ne pouvait plus se lever. Avançant d'un pas assuré vers la personne à terre, des râles étouffés confirmaient ce que mon ouïe avait repéré. Je m'agenouillai près de lui et posa la pointe de ma lame contre sa gorge. Il était plus âgé que moi, dans les environ d'un trentaine d'années.
- Qui t'a engagé ? Demandais-je sèchement. J'eus pour seule réponse un crachat sur l'une de mes bottes.
- Donc, tu es un assassin, je présume. Repris-je d'un ton lassé. Pas très futé de la part de ton employeur d'avoir engagé seulement trois hommes contre moi. Il devrait pourtant savoir qu'il en faut plus que ça pour avoir ma peau. Vois-tu, tes amis et toi êtes mal parti pour survivre. Si tu ne me donnes pas de nom, je tuerais les deux autres. Il me lança un regard haineux puis un sourire carnassier fendit son visage en deux.
- Tu vas mourir.Au début, je menais une vie paisible.
Découvrant peu à peu mes pouvoirs et le goût de la joie.
Au moins, à ce moment là, personne ne souhaitait ma mort.
Jusqu'au jour où un tournoi de mages prit place dans la ville.
Un sifflement surgit dans mon dos, mais avant que le projectile puisse atteindre sa cible, il retomba sur la glace avec un tintement qui surprit l'homme à terre. Je venais de geler la flèche qui m'était destinée. J'assommai celui qui venait de me parler en remarquant quel horrible rictus avait envahit son visage.
Je me relevai en m'appuyant sur mon genou et m'élançai dans la direction d'où provenait la flèche. L'archer devait être la mage de roche car à la seconde qui suivie, de nouveaux blocs dentés transpercèrent le sol cherchant à tout prix à m'atteindre. Hors ce qu'il ignorait que je n'étais pas mage comme lui. Un pilier de glace prit place sous mes pieds m'élevant dans les airs que je puisse marcher sur les tuiles appartenant aux toits. « Clic, clic, clic, clic.. » Là-bas ! Je le voyais.
Maintenant !
Me concentrant sur l'homme, celui-ci fut gelé d'abord par les pieds, puis la glace monta pour envahir son corps. De mon endroit, je voyais l'expression terrorisée qui se creusait sur son visage. J'en eus des frissons, ceux-ci me rappela à quel point je n'aimais pas user de la magie pour tuer. Pour anéantir.Quel horrible souvenir. Jamais je n'oublierais ce jour.
Je n'avais que dix-neuf ans et le sort en a voulu autrement.
J'avais gagné ma place en finale face à ce monstre de mage.
Jusqu'à ce que tout devienne rouge sang.
La mort régnait.
D'un saut, mon corps atterris sur le sol de glace. A ce même instant, une vive lumière surgit. Un juron s'échappa entre mes lèvres lorsque mon regard gris se posa à ce qui se dressait face à moi. Je n'avais pas vu une telle puissance depuis ce jour là, quand ce mage combattait contre moi. Un cobra flamboyant d'une demi-dizaine de mètres sifflait et ondulait de façon menaçante. Je compris qu'il serait plus compliqué de régler son compte à celui-là. Les lueurs orangés qui continuaient le reptile s'animaient de manière croissante. Les paumes de mes main se plaquèrent l'une contre l'autre devant mon buste, les mots glissèrent sur mes lèvres tel un souffle.
La créature que j'avais invoqué se matérialisa sous nos yeux. Le serpent recula en découvrant ses crocs de flammes, il n'appréciait pas l'apparition de mon animal de glace. Le dragon poussa un rugissement qui fit frémir les bâtiments voisins. Je ne pus contenir un sourire en voyant la bête qui m'avait toujours épaulé. Ses petits yeux me fixèrent au milieu de ses écailles bleutés, en déployant ses majestueuses ailes.
Je fis un bref signe de tête puis m'élançai vers le mage de feu qui se protégeait derrière les flammes qui avaient fait disparaître la glace qui recouvrait le sol. Mon dragon n'ayant pas l'avantage, il ne pourrait retenir le serpent de feu que pendant un laps de temps et le seul moyen pour arrêter invocation était de le tuer. Je pouvait essayer de le forcer à stopper son animal or, c'était à un assassin. Il exécuterait sa mission jusqu'au bout, alors je n'avais pas de temps à perdre.Toute la ville avaient été détruite par ces mages qui avaient orchestré ce complot.
Ils avaient participé au tournoi, afin de trouvé la personne à accuser.
Le finaliste. Le seul survivant. Moi.
Des sifflements, des rugissements, des chocs réveillèrent des habitants. Les lumières s'allumaient à travers les fenêtres. Cela n'arrangeait pas ma posture, j'étais recherché dans tout le pays avec une prime exorbitante. Je trouvai le mage en moins de deux, il fuit dès que nos regards se croisèrent. Sauf que je me rendis compte trop tard que ce n'était qu'une feinte pour me planter un poignard dans l'épaule ce qui m'arracha un gémissement de douleur. Je lui assénai un coup de genoux dans le ventre suivi d'un coup de poing dans la mâchoire qui le fit valser. Ma main lui saisit l'épaule tandis que l'autre tenant le poignard de givre lui transperça le buste. La dernière lueur de vie qui brillait dans ses yeux bruns s'éteignit au même instant. La chaleur qu'émanait le reptile de feu s'évanouit. Le corps inerte s'effondra contre les pavés, mon regard ne quitta pas l'homme qui gisait à terre.
Ce sang.. Je revis alors le massacre défilé dans ma tête. Des cris, la confusion, la peur.. Le rugissement de mon dragon me ramena à la réalité. Me retournant vers ma bête, je découvris avec stupeur qu'elle n'avait presque pas été brûlée. Un cri strident retenti dans mon dos. Une femme venait de tomber sur la dépouille de l'assassin. Sans m'attarder plus longtemps, je grimpais sur le dos de l'animal qui ne perdit pas de temps pour s'envoler en fendant l'air. Assis devant les ailes et en m'agrippant à son puissant cou, les pleurs et les lamentations retentissaient dans la rue. Mon cœur se serra dans ma poitrine. La mort oppressait mon esprit tel un étau qui se resserrait autour d'elle dès qu'une personne périssait par ma main.Si seulement je n'avais pas été à ce tournoi..
Je vivrais en paix avec celui qui m'avait enseigné.
Or lui aussi avait perdu la vie lors du massacre.
La puissante bête de glace atterrit en douceur dans une clairière au beau milieu de la forêt. Une fois pieds à terre, le dragon me regarda avec peine. Après tout, lui seul savait ce que je ressentais, il restait une part de moi-même. Mon seul ami. Je caressais doucement son museau sans quitter ses yeux du regard. Murmurant un remerciement, son corps étincela puis se changea en cristaux qui furent soufflés par le vent.J'étais seul.
Mon existence après l'événement fut un cauchemar.
Cela devait cesser. Arrêter de fuir, de combattre, de tuer.
Personne ne méritait une telle vie.
Des lucioles voletaient autour de moi ne faisant aucun bruit puis s'en allaient. Charmé par ces petites lueurs, je les suivis et j'eus raison. Le chemin donna sur un petit étang éclairé par la pâle lumière de la lune où les petits insectes dansaient au dessus de la surface de l'eau. On aurait dit que la nature me donnait un spectacle, enfin un moment où j'oubliais ma vie, je contemplais chacun des éléments qui s'animaient. Appréciant la fraîcheur du soir, je retirais mon long manteau avec ma capuche. Je me retrouvais en t-shirt, mon visage à découvert, quelques uns de mes cheveux bruns me tombèrent dans les yeux. J'allai m'asseoir en tailleur au bord de l'eau et restai là sans un bruit à vider mon esprit.Je gagnais mon pain en rendant des services, en cachant mon visage.
Seule l'obscurité me connaissait et savait où je me trouvais.
J'errais, avec pour unique but d'échapper à la mort.
Un craquement me tira de mes pensées. Une jeune fille émergea des bois de l'autre côté. Je ne bougeai pas en ne détachant pas mon regard d'elle. Qu'est-ce qu'elle faisait ici ? J'eus un frisson. Elle était vêtue d'une robe blanche qui lui tombait jusqu'au genoux de plus ses pieds ne possédaient pas de chaussures. On aurait dit qu'elle était un peu plus âgée qu'une adolescente, la jeune fille marcha vers l'étang à l'eau claire. Elle possédait une chevelure brune et bouclées. Celle-ci s'agenouilla avec grâce devant l'eau calme en esquissant un léger sourire, fixant des ses grands yeux bleues son reflet. Elle me disait quelque chose.. Ses lèvres s'entrouvrirent, une mélodie s'échappèrent de celles-ci. Cet air était doux et apaisant. Je ne pouvais détacher mon regard de la jeune fille. Au bout de quelques instants, je remarquai que l'eau se troubla devant moi. La fille, elle pratiquait de la magie. Une forme aqueuse s'éleva au-dessus de l'étang puis se modela en loup. Il était magnifique malgré sa taille imposante. Tandis que je bougeai pas d'un cil, l'adolescente s'était relevée pour rejoindre l'animal en marchant sur l'eau sans cesser sa douce mélodie.« Un jour sans que tu ne t'y attendes, quelqu'un t'aidera, m'avait dit mon maître.
Cette personne, tu ne la connaîtras pas, elle non plus ne le saura pas.
Mais elle te tirera ces ténèbres.
Le hasard n'existe pas, Simon. La magie, oui.. »
Elle atténua sa voix au fil des secondes pour qu'il ne reste que les légers battements d'ailes appartenant aux lucioles qui voletaient autour d'eux. Le loup se mit à pousser son cri puis leva ses babines pour montrer les crocs que sa gueule abritait. La jeune fille tourna la tête vers moi et m'adressa un sourire resplendissant. Ce sourire.. Je le connaissais. Je crus que mon cœur allait s'arrêter lorsque mon prénom passa sur ses lèvres au même instant où la bête leva sa patte pour lui asséner un coup de griffe. Sans réfléchir, je me levai rapidement puis courus sur l'eau que je gelai sous mes pieds. Je venais de comprendre que l'esprit était encore sauvage et qu'il de lui appartenait pas. La barrière de glace que j'avais dressé entre eux fut brisée à la seconde d'après par l'énorme patte. J'eus juste le temps de pousser violemment la fille pour qu'elle soit hors de portée de l'animal constitué d'eau. Je ne savais pas ce que je faisais, ni même pourquoi je l'avais sauvé mais quelque chose en moi me poussait à le faire. Je l'avais reconnu.Voilà quelles avaient été les dernières paroles de mon maître,
Avant de s'éteindre au milieu de son sang.
Il avait cru à la magie jusqu'au bout. A la belle magie.
Celle qui nous émerveille lorsqu'on la voit.
Celle qui rend notre existence meilleure.
Celle qui nous rend heureux.
Je m'opposais à la bête en tendant mes bras de chaque côté alors qu'elle était encore allongée sur l'eau.
- Ne la touche pas ! Aboyai-je en fixant ses yeux blancs. Il s'approcha de moi en ouvrant sa gueule en grand. Je rassemblais toute mon énergie magique et la projeta hors de moi si violemment que j'en tombai à genoux. L'animal poussa un hurlement de douleur pendant que ma glace le consumait peu à peu. Personne ne pouvait lutter contre un esprit animal, alors comment ma magie le pouvait ? Peu importe, cela marchait. Il se débattait contre mon gèle qui le pétrifiait. Lorsqu'il le fut totalement, il était dressé sur ses pattes arrière en poussant un cri. Mon regard contemplait la statut de givre qui trônait au milieu de l'étang gelé, ce fut au même instant que je perdis connaissance.Je crois que dès l'instant où je l'avais vu me regarder.[color=undefined][color=black]
J'avais compris que mon maître avait raison,
Que la belle magie subsistait encore dans ce monde barbare.
- Simon.. Simon, réponds-moi je t'en pris.. Souffla-t-elle de sa voix tremblante. Des gouttes froides me tombaient sur le visage. Je sentais ses mains tremblantes contre ma peau et l'entendais pleurer.
- Simon ! Continua-t-elle en me secouant. Je t'en supplie ! Ne me laisse pas encore seule ! Ne pars pas encore une fois ! Elle me prit dans ses bras et me serra contre elle de toutes ses forces. Cette chaleur.. Elle m'avait manqué, après ces cinq longues années. Je trouvais la force de passer mes bras autour d'elle. A cet instant, elle s'arrêta de pleurer et voulus se dégager de mes bras pour que mon regard croise de nouveau le sien mais je resserrai mon étreinte pour la garder contre moi un peu plus longtemps.
- Ne pars plus jamais.. Murmura-t-elle à mon oreille alors que ses larmes continuaient de mouiller nos joues.
- Je te le promets.. Soufflai-je.
A ce moment, je ne sais pas pourquoi, il s'était mis à neiger comme si les flocons voulaient nous envelopper. Un vrai sourire dansait sur mes lèvres et mon esprit remerciait en silence cette magie. Celle qui sauve.
- Mayoua:
- Concours 7 ans du forum:
Ahalala ! Joli soleil qui se levait. Joli journée qui commençait. Joli Fond blanc qui se remplissait. C’était le 28 Février. Il y a 7 ans de cela, Admin Manga Info se levait en se disant « Et si je faisais un forum ? » Mais…Il n’avait pas idée du monstre qu’il créait. Il ne se rendait aussi pas compte des membres qui viendraient, des discussions qu’il y aurait, des larmes de joie et de tristesse qui y seraient versées.
Des larmes d’hommes aussi.
Il ne se rendait pas compte lorsqu’il écrivait son E-Mail dans la barre réservée à cet effet que tout cela aurait un sens, un grand sens. Mais il avait créé ce monstre.
Mais revenons à nos lamas.
Connaissez-vous donc ce moment ? Oui, ce moment où tous vos espoirs reposent sur cette personne, cette personne qui vous fait attendre dans un coin, le coin des absents. Non ? Hé bien, ce ne sera pas aujourd’hui que vous allez le connaître, car aujourd’hui, c’est un jour spécial.
Oui car dans ce jour spécial, le hasard fit que deux personnes se connectassent au même moment, le bouton connexion qui se voyait appuyé par deux âmes synchronisées et ce au même instant ! Et le hasard fait bien, fait juste, deux psychopathes notoires pourraient en témoigner.
« Trop fort ! » S’écria Shika' de son écriture bleu vif tout en tapant frénétiquement sur son clavier. Après quelques secondes d’attentes –interminables- un autre message vint s’afficher « Bonjour » juste à côté du pseudonyme «Nicozeyo ». « Ça va ? ^^ » Bien sur que ça allait, et cela il le savait. Après tout comment aller mal dans ce monde de petits oiseaux tout beaux-mignons ? Dans cet endroit où tout est possible ? Dans cette place immense où se mêlent espoirs, joies, tristesses, débats, délires et failles spatio-temporelles ?
Mais Elle rodait. Déjà 7 ans… De son palais vert, Rmanga se réveillait en sursaut.
« Oui, et toi ? » « Très bien ». Une troisième personne entrait, remplissant encore l’espace de blanc de la CB. De sa jolie couleur bleu ciel, Linelia lançait un « bonjour » des plus ordinaires. Ses traits s’affaissaient soudainement en voyant dans quelle discussion étaient plongés les jeunes hommes.
« Skill » « Champions » « Lol » « Stats » « Parties » « Les lunats quelques » « Il faut sauver Willy ! ». La jeune fille, à peine arrivée qu’elle commençait à sombrer dans le funeste destin des non joueurs de Lol –ou des non-intéressés par la discussion en général. Le coin des absents.
Sous un OST digne des dents de la mer, elle approchait dangereusement. Les yeux de Line se fermèrent quelques instants, mais un léger gargouillis lui fit soulever les paupières pour que ses yeux finissent par s’ouvrir plus grand que jamais. Une ombre la recouvrait, et la masse rouge ouvrit grand la bouche, prête l’engloutir. C’en était fini. Sauf que…
« Yellow »
Deux bras la soulevèrent et l’emportèrent juste au moment où l’énorme masse rougeâtre se jetait sur la chaise où avait faibli Line. Une faiblesse qui avait failli lui être fatale.
« Modo RPG Bleach » était écrit sur son T-shirt. Mais il était bien plus que cela.
« Au nom du lynchage de Shock’, au nom des persos cheatés de M4rcO, au nom des câlins de Tsubasaki, au nom des dessins de Am, ji, Saki, au nom des marines massacrés par Biboub, au nom de l’inactivité du RPG Bleach, au nom du fanboysime envers Zoro, au nom des fails de Zefira, au nom des organes volés par Mayoua, Au nom des anges tués par Unholyscream, au nom de tous les modos ayant arpenté ces lieux, au nom des jeux de mot de Gear, au nom de sretards de Riku, au nom du doudou de TDS, au nom du design, au nom des membres, au nom des artistes, au nom des partenaires, au nom des années que tu as passé ici à nous déconnecter. Cela fait 7 ans, tu gagnes en puissance. 7 ans que ce forum existe, 7 ans que tu le arpente de tes volutes abjectes. Même quand la CB n’existait pas, tu étais là. Tu rodais dans le flood, tu nous regardais. Tu as pu assister à tout, à TOUT, tu étais là quand AMI a créé ce forum. Tu as toujours été un fléau. Time Out, je compte te vaincre. »
Waïl Kinderstein était arrivé.
« J’ai…F…Faim… »
Rmanga enfilait son plastron vert éclatant. Il resserra un bandeau autour de son front et lança un regard furtif par sa fenêtre. La CB…Elle était trop loin pour y aller à pied. Soudain une idée traversa son esprit. Il allait y aller par les airs.
Il plongea à travers sa fenêtre, le vent s’infiltrant dans ses cheveux et secouant son bandeau.
« /kick » Un pied vint soudain se matérialiser derrière lui et lui asséna un coup de pied dans l’arrière-train. Il se vit propulsé sur plusieurs mètres. « /kick » L’opération se répéta, et c’est ainsi qu’il rejoignait la CB à coup de kicks dans les fesses.
« Faim ? » souffla Waïl. Il sentit ses muscles saillants se raidir. « Tu ne peux pas avoir faim » La vague rougeâtre s’approchait de lui. « Tu n’es pas Ling ». A moins que…
« Je SUIS Ling ». La Session prit soudain la forme d’un étrange hybride, mélange entre une Bichonne et un amas de tentacules. « Je suis Perona, je suis qui je veux être. Je vous ai mangé tant de fois, et j’ai apprit à vous connaitre. Oui, je prenais quelques secondes pour vous observer avant de vos éjecter de la CB. Je vous connais tous. TOUS JUSQU’AU DERNIER »
Un rire emplit la CB, un rire étrange, mélange de plusieurs voix : Aigües, graves, féminines, masculines. Waïl sentit son cœur s’arrêter.
« Tu n’es qu’une frêle copie » s’éleva une voix. « Jamais tu ne pourras faire des fails comme Zefira, jamais tu pourras te faire lyncher comme Shock , jamais tu pourras sortir les jeux de mot pourris-quoique très recherchés- de Gear, rends-toi à l’évidence. »
R s’avançait au centre de la CB, il rejoignait ses deux bras musclé sur sa poitrine. Une veine allait exploser sur son front. Jamais ses dents ne s’étaient serrées ainsi.
Quelques éclairs emplirent l’atmosphère, les cheveux de l’admin se soulevaient et se décoloraient.
« AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH »
Un éclat de lumière empli l’endroit. Ce dernier laissa place à la plus puissante créature que la CB avait portée :
Super Sayan Rmanga.
« Time Out, je te bannis »
Nostalgique, le jeune Admin leva les mains au ciel. Une boule d’énergie se forma au dessus de lui. Une boule qui ne cessait de s’accroître au creux des mains du surpuissant.
« Waïl , retiens-le, il me faut du temps » Le modérateur RPG brandit un aspirateur devant-lui. Il l’alluma et le dirigea vers les volutes rouges, à peine secouée par ce léger courant d’air.
Waïl était pensif, jamais la puissance de son aspirateur ne suffirait, c'était aussi sur que jamais la puissance de R seul ne serait suffisante…
« Membres de Manga-Info, donnez-moi votre force. » Avait soudainement crié l’admin en se rendant compte de la même chose que son co-équipier.
« Donnez-moi vos souvenirs, donnez-moi vos bon moments, vos pensées positives qui doivent regorger en ce beau jour d’anniversaire, donnez-moi de quoi battre ce fléau qui nous ronge depuis tant d’années, qui nous brise, qui nous terrorise, donnez-moi de quoi la bannir, une fois pour toutes. »
Waïl regarda son co-équipier, des larmes d’homme tombaient sur ses joues. Il fut fasciné par cette badassitude. Un coup dans le dos le fit émerger de sa rêverie.
« Un problème, wail ? »
D’un coup, il mit la puissance de l’aspirateur au maximum. « Plus jamais, plus jamais mon pseudo »
Pendant ce temps R tenait bon. Une sensation agréable de chaleur l’entourait, des souvenirs… Ils en arrivaient par milliers. Des premiers passages sur la CB, des délires, des volontés d’avancer, un premier kick, un premier ban, un premier message, un premier argument. Tout cela grâce à un premier pas, celui que fit AMI.
Le ban doublait de volume, triplait. Même si la CB était un royaume infini où l’on n’atteint jamais le ciel, l’attaque avait réussi à la remplir presque complètement.
« Eloigne-toi Waïl ! »
L’orange s’écarta, un bout de la Time out arraché avec colère au creux de sa main.
« /Ban »
L’attaque fut lancée à toutes vitesses sur le monstre. Des cries funestes s’élevèrent. La Time Out était en train de mourir. Soudain, elle se vit désintégrer en un grand « pouf » sourd.
« On a réussi ! » S’écria R. Soudain, il sentit ses cheveux reprendre leur teinte ordinaire et ses paupières se fermer.
Il tomba sur le sol, évanoui. Waïl lança le bout qu’il avait arraché de la Time Out de côté en lançant un « Sale bête » et prit R sur son épaule avant de s’en aller. Heureux. Après 7 ans de combats, ils avaient réussi…
Ou du moins, ils le croyaient.
Lorsque que Kinderstein eu franchi le pas de la porte de la CB, l’infime restant remuait. Faiblement. Et sanglotait. Après tout c’était aussi son anniversaire et personne ne le lui avait souhaité !
Dernière édition par Gear 2nd le Mer 17 Juin - 15:13, édité 3 fois
Re: Faisons un Genkidama des écrits de Manga-Info
- Envy:
- Concours Halloween 2012:
- Histoire vraie
Il était 20h42 lorsque les parents de la jeune Pupu, adolescente de 16 ans, entrèrent dans sa chambre alors qu'elle était en train de rédiger son journal intime. Le père s'adressa à sa jeune fille :
- Ma chérie, dit-il, ce soir, ta mère et moi allons dîner chez des amis. Tu n'es pas invitée, ils n'aiment pas les enfants et encore moins les jeunes gamines qui gloussent pour un rien. Ta mère t'a laissé une pizza dans le congélateur, libre à toi de la préparer.
Ah et avant que j'oublie, fais bien attention, il semblerait qu'un psychopathe ce soit échappé de l'asile juste à côté de notre maison, donc s'il vient et que l'envie de crier te prend, retiens toi, tu risquerais de réveiller tout le voisinage. J'ai également enclancher tous les réveils de la maison pour qu'ils sonnent à minuit pile, histoire de te flanquer une sacrée frayeur en cette soirée d'halloween.
Ta mère a aussi ouvert les robinets de la maison pour que des petits "ploc ploc" inquiétant retentissent toute la nuit. Si tu cherches le chien, il est dans la douche, nous l'avons étranglé pour augmenter ton inquiétude lorsque nous seront partis. N'appelles pas la police, j'ai coupé le fil du téléphone. Nous avons tout mis en oeuvre pour que tu meurs d'une crise cardiaque ce soir, alors fais un effort et dis adieu à la vie.
Le père termina en donnant un bisou sur le front de sa fille et en déposant un testament à côté d'elle.
- Ce sera ton devoir de la soirée !
Puis le couple s'en alla en riant.
Pupu n'avait rien écouté. Elle écoutait rarement ce qu'on lui disait d'ailleurs. Elle alla au salon et décida de regarder un film que ses parents lui refusaient toujours de voir : Notebook.
Alors qu'elle regardait tranquillement la télé, des petits "ploc ploc" commencèrent à attirer son attention. Essayant de les ignorer, elle décida d'aller vérifier les robinets de la maison. Quelle fut sa suprise quand elle vit "Sirius", le chien, étranglé dans la douche. Elle chercha d'une main distraite un objet à se plaquer devant la bouche pour camoufler son hurlement de peur. Elle tomba sur une boite de tampax et les utilisa pour assourdir ses cris. Qui avaient bien pu faire une chose pareil ?! Encore sour le choc, elle se leva et marcha en direction du téléphone pour appeler de l'aide. Horreur ! Aucun son ne provenait du combiné. Quelqu'un avait sans doute coupé la ligne. Une personne malveillante en voulant probablement à la vie de la jeune fille. Pupu commençait à perdre espoir, quand tous les réveils de la maison sonnèrent en même temps.
Il était minuit. Cette fois, Pupu ne put retenir son hurlement qui lui fit recracher toute sa pizza par la même occasion. Elle s'écroula sur le sol en larmes.
- Pourquoi ?!! s'époumona-t-elle. Pourquoi est-ce que vous vous acharnez sur moi ? Qu'ai-je fait pour mériter ça ?!!
Mais bien sûr, il n'y eu pour réponse que le "ploc ploc" qui n'avait cessé depuis. Elle partit dans sa chambre en courant et faillit s'évanouir en voyant une feuille de testament posée sur son lit. Qui avait bien pu la mettre là ? Elle prit le papier entre ses mains tremblantes. Que faire ? Le remplir serait admettre sa propre mort. Jamais elle ne se laisserait faire si facilement. Elle entreprit de fermer toutes les portes et fenêtres, mais lorsqu'elle arriva à l'entrée, son corps se crispa en une demi seconde. Une personne se tenait sur le pas de la porte, un mixeur à la main. Cet inconnu était vêtu d'un habit d'halloween. Il était déguisé en omelette. Le jaune d'oeuf se situait au niveau de son ventre. L'étranger souleva le mixeur en l'air, Pupu comprit qu'il allait l'abattre sur elle, alors elle partit en courant en direction de la cuisine. L'oeuf au plat la suivait tout en donnant des coups de mixeur dans tous les sens. Pupu chercha avec démence une arme dans un tiroir. Elle leva alors une cuillère avec triomphe.
- Viens te battre, lança-t-elle.
Son arme fut parcouru d'une lumière bleue alors que celle de l'omelette prit une teinte rouge.
Les deux commencèrent leur combat dans la cuisine, mais très rapidement, Pupu ne put esquiver un coup et le mixeur lui frappa le bras avec force. La jeune fille s'écroula sur le sol.
- Mais qui êtes-vous ??!!!!
L'oeuf au plat retira alors son masque d'halloween pour faire apparaitre un visage très connu aux yeux de Pupu.
-Et bien, je suis ton père.
Pupu n'en croyait pas ses yeux. Elle cria de toutes ses forces. Son père se tenait devant elle. Puis le jaune d'oeuf se décousu du costume et fit apparaitre sa mère qui s'écroula sur le sol.
- Mes propres parents ?! Mais pourquoi ??!!
La mère se releva.
- Pourquoi ? commença-t-elle. Peut-être parce que nous en avions assez. Oui, assez de toi. Lorsque je te demande de débarasser la table, tu réponds "oui oui après" avec une telle désinvolture ! Et la déco de ta chambre ! N'as-tu pas honte de mettre des posters de Justin Bieber ??!! Les voisins se moquent de ton père et moi ! Ils disent que nous avons échoué dans ton éducation et ils ont raison ! Alors nous avons décidé de t'éliminer, pour ne plus subir les moqueries de tout le voisinage. Un meurtre par crise cardiaque, c'était notre idée. Mais il a fallu que tu sois résistante !!!!
Pupu ne savait plus quoi penser. Ses parents avaient non seulement essayé de la tuer, mais en plus ils s'étaient déguisés en omelette sans elle. Elle avait été trahie. Elle serra la cuillère dans sa main et se releva, l'air triomphant.
- Nous allons en finir ici et maintenant.
Son arme reprit une teinte bleue. L'adolescente donna un coup en avant. La mère, sans arme, ne put ni esquiver, ni contrer l'attaque. La cuillère la transperça en plein ventre. Elle s'écroula sur le sol. Mais directement derrière elle, surgit le père avec son mixeur. Pupu parvint à esquiver l'attaque et à frapper son père au niveau de la jugulaire, même si elle ne savait pas réellement ce qu'est une jugulaire. Son père tomba à son tour sur le sol, vaincu. Pupu versa une larme en voyant ses parents dans un état aussi pitoyable. Elle leur enleva le costume d'omelette et l'enfila.
Elle se sentait bien, si bien. Déguisée de la sorte, elle était méconnaissable. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait. Elle regarda sa cuillère et un sourir macabre illumina son visage.
- Je peux faire ce que je veux, dit elle entre le rire et l'indifférence.
Elle sortit dans la rue et vit un groupe d'enfants mendier des bonbons et d'un coup de cuillère, elle les tua tous.
Depuis, on peut encore voir la jeune Pupu se balader, déguisée en omelette et tuer des gens avec sa petite cuillère. Alors chers lecteurs, ne préparez pas de oeufs au plat avec désinvolture, cela pourrait causer votre perte!
- Levy Redfox:
- Concours Halloween 2012:
- Sa main se referma sur la poignée froide et métallique. Quand elle pressa de sa main la forme recourbée de la poignée, un liquide chaud et rouge coula le long de sa paume et tomba par gouttes sur le sol. Cet endroit était si mal entretenu que la poignée autrefois lisse et brillante était croûteuse et coupante, recouverte en partie de mousse et de rouille. Elle serra les dents à cause de la douleur fulgurante qui l’avait surprise puis doucement elle ouvrit le grand portail en fer forgé qui grinçât à son ouverture tel un cri strident.
La jeune fille n’avança pas, elle observait l’espace noir, sombre, obscur qui se trouvait devant elle… L’endroit était vide de vie, désert…Son pied quitta la route goudronnée et effleura le sol mousseux et poussiéreux avant de s’y poser. Un frisson parcouru alors son corps… Elle sursauta, comme si elle avait entendu un coup de feu…Comme la dernière fois… Non, elle ne rentrerait pas dans cette demeure, cela lui rappellerait des souvenirs passés qu’elle tenait à oublier.
Son père, disparu il y a 4 ans avait rendu sa dernière visite en ces lieux avant de disparaître. Elle était avec lui à ce moment précis où il lui avait fait ses adieux sur le palier de la porte. Pourquoi devant cette maison ? Pourquoi est-il parti ? C’étaient les questions qu’elle se posait toujours… Son seul souvenir de lui était celui-ci, et le seul objet qui le rattachait à lui était un bonbon au caramel qui lui avait offert ce soir là… Car c’était Halloween après tout.
« Nico ? » Hurla t-elle inquiète, mais son petit frère ne répondait pas…En faisant le tour du quartier en quête de maison qui distribuaient des bonbons pour Halloween, Nico avait amassé une quantité de confiseries colossal ! Mais, il souhaitait sur le chemin du retour demander des bonbons à cette maison, dîtes hantée. Ce petit garçon du haut de ses 7 ans était bien plus courageux qu’il n’y paraissait. C’est pour lui, pour le retrouver, que la jeune fille pénétra dans la demeure avec angoisse. Elle allait faire ce qu’elle n’avait pu faire il y a 4 ans. Elle suivit le chemin de gravier qui menait à la porte d’entrée de la grande maison. Puis en avançant, sa main pleine de sang serrée contre son cœur qui battait la chamade, le sentier s’éclaira soudainement. Surprise, elle regarda furtivement d’où venait la lumière. De chaque côté du chemin, des dizaines de citrouilles avec des expressions différentes étaient éclairées par des bougies. Cela provoquait de nombreuses ombres terrifiantes sur les arbres. Après avoir tenté de garder son sang froid, l’adolescente se demanda qui avait bien pu décorer la maison à la base inhabitée ?
Elle arriva sur le palier fixant les citrouilles qui lui souriaient, riaient… La porte de la demeure était entrouverte, elle prit un grande inspiration et pour éviter de fuir elle entra dans la maison en courant sans regarder derrière elle. D’abord dans le noir intense du hall elle ne vit rien, puis elle entendit des voix qui tour à tour s’exclamèrent, leurs paroles raisonnant contre les murs de la maison. Elle frissonna et des larmes se mirent à rouler sur ses joues. Elle courut sans relâche, les voix incompréhensibles la suivant. Sans vraiment savoir où elle était et où elle allait, elle enchaînait les couloirs, l’entrée ayant disparue depuis longtemps derrière elle. Les couloirs étaient interminables, à chaque porte ouverte une nouvelle série de couloirs se tenait devant elle. On aurait dit que la maison souhaitait qu’elle ne retrouve jamais Nico et qu’elle ne puisse jamais sortir. Désespérée, essoufflée, perdue dans l’obscurité… Elle pensa à Nico et ouvrit une énième porte donnant sur une pièce éclairée par la lueur de la lune. Assis prés de la fenêtre qui diffusait l’éclat lunaire dans la pièce, Nico comptait ses bonbons, comme si de rien n’était, comme si il n’était pas perdu. Son attitude trop normal et silencieuse l’alerta. « Nico ? » Souffla t-elle un peu rassurée, le petit garçon se retourna et murmura : « Lisa ! ». Elle s’avança vers lui le sourire aux lèvres, oubliant la douleur de sa main et la peur qui n’avait fait que s’amplifiée jusqu’à maintenant.
Soudain un bruit retentit, comme si une bille était tombée et avait roulée sur le plancher. Ce n’est qu’à ce moment là que Lisa remarqua que les voix s’étaient tues à son entrée dans la pièce, il y avait un silence de paix. Une boule ronde et marron clair roula jusqu'à ses pieds. Lisa, la main tremblante ramassa la sphère et l’observa un court instant. Elle en déduit très vite ce que c’était… un bonbon au caramel emballé dans un papier transparent. « Ce caramel… » Dit-elle pensivement. Elle fit rouler la sucrerie entre ses doigts et immédiatement le souvenir de son père lui revint, c’était celui qu’il lui avait offert, c’était le caramel qu’il lui avait tendu et c’était aussi celui qu’elle avait lancé dans cette maison, dans cette pièce car furieuse après l’annonce de son départ elle avait jeté le seul lien qui restait de lui. D’autres souvenirs vagues lui revinrent, après avoir lancé le caramel son père attristé lui avait déposé un baiser sur le front et était entré dans la demeure, autrefois belle, pour aller récupérer ce que sa fille de 10 ans venait d’envoyer.
Et c’est ce qui s’ensuivit que Lisa avait redouté ce rappeler…
Elle attendait son père, mais il n’était pas revenu. Au bout d’une heure un coup de feu retentit dans la maison et du sang marqua la fenêtre par laquelle Lisa avait lancé le bonbon.
Elle n’avait jamais osé entrée, elle titubait de droite à gauche en hurlant « PAPA ! PAPA ! » Et avait filé en courant.
Lisa revint alors dans l’instant présent et observa la fenêtre où se tenait son petit frère, des traces rouges, et noires noircissaient la vitre.
Elle ne s’approcha pas plus, Nico se leva alors en s’écriant : « 43 !!! J’en ai 43 ! »
D’un coup les lumières de la pièce s’éclairèrent, les lampes usées fonctionnaient, le mur noirci par la moisissure et la poussières devint blanc et le plancher brillant et luisant.
La peur avait d’abord marqué le visage de Lisa puis elle se détendit et dit : « Viens Nico, on rentre ». Dès qu’ils quittèrent la pièce, la maison redevint se qu’elle était avant, noire sans âme… Néanmoins, dans les couloirs la lumière suivait les deux enfants sur leur passage. La maison semblait revivre, ils trouvèrent très rapidement l’entrée et quittèrent la demeure, l’herbe de l’allée semblait plus verte, les arbres mieux entretenus. Quand ils se retrouvèrent sur la route et se retournèrent pour observer la maison, l’éclat neuf disparu, l’herbe redevint noir, les citrouilles disparurent, et les lumières s’éteignirent …
L’endroit est redevenu une nouvelle fois sombre, sans vie, sans âme, désert…
Sur le chemin du retour, Nico avoua à sa sœur : « Cette maison respirait le désespoir, tu lui as donné un moment de vie, elle paraissait si belle…On aurais di qu’elle revivait prés de toi…
-Cette maison te plaît ?
-Beaucoup, j’ai eu un étrange sentiment à l’intérieur celui qu’on a lorsqu’on partage un moment en famille, chaleureux et agréable, j’avais l’impression d’être avec un être qui m’était cher… »
Lisa ne répondit pas, son frère avait 3 ans quand leur père avait disparu comment pouvait-il se souvenir de quoique se soit le concernant. Cette impression était sans doute véridique car Lisa avait ressentis la même chose. Elle fit rouler le bonbon entre ses doigts à nouveau, maintenant elle connaissait la vérité, elle s’en souvenait et elle était sur que de là où il était son père lui avait envoyer ce caramel dans l’espoir qu’elle lui pardonne son geste…
- Nokay:
- Concours Halloween 2012:
- Les friandises RougeJe m'appelle Alicia j'ai seize ans, j'ai eu un traumatisme qui me fit tomber dans le coma pendant 2 ans et ensuite l'amnésie à mon réveil. Mon traumatisme est due à un accident de voiture que j'ai eu avec mes parents il y a 2 ans . Eux ? ils sont mort et moi ? j'ai survécu...
J'adore Halloween, ses petits-enfants déguisés, ses friandises multicolores et délicieuses, cette ambiance chaleureuse et amusante. Mais que serait Halloween sans ...
Après mon réveil ma tante et son mari m'ont accueilli quand, un jour, où j'étais seule avec ma tante, elle décéda, sous mes yeux. Son Mari, ne trouvant pas de coupable, m'accusa et me traita de folle alors, il décida de m'enfermer dans un hôpital psychiatrique. ce sont les seuls souvenirs qui me reviennent sans cesse ainsi ,que la silhouette de la personne qui avais tué tout mes proches. C'etait une fille, aussi grande que moi, avec la même démarche, mais cette fille avait un regard horrible et vide, sans âme, même les démons de l'enfer n'oseraient pas la regarder comme je l'ai fais .Chaque fois que j'expliquais ce que j'avais vue,personne ne me croyais et tous me traitaient de folle .trois semaines avant HalloweenAujourd’hui c'est le grand jour, celui où mon oncle m’emmène à l'hôpital psychiatrique. C'était un immense bâtiment, peint en blanc et en vert pale, les arbres qui entouraient le bâtiment semblait mourir à petit feu. Le terrain qui entourait l’hôpital était friche à 10 km à la ronde, il y avait des genres de symboles sur les fenêtres, surement des dessins fait par les patients de l'établissement. je descendis de la voiture avec mon oncle qui me pris par le bras. On poussa la grille d'entrée noire et sale, une personne à l'entrée semblait nous attendre Mon oncle et lui partirent un peu plus loin devant ils discutaient, j'aurais voulu entendre mais j'etais trop loin derrière eux entrain de les suivre, traînant mes bagages. On arriva dans une grande salle peinte aussi en vert pâle et blanc comme tout le bâtiment.
il y avait 4 filles . deux étaient devant la télévision, une se pomponnait et la dernière semblait être captivée par quelque chose venant de dehors. Le directeur s'approcha de moi me présentant une des filles, celle qui se pomponnait. Elle me salua et se présenta. Elle s'appelait Alison, elle avait le même âge que moi avec un air de petite garce. Elle me présenta les autres filles, les 2 devants la télé étaient soeurs celle qui écrivait devant la TV s'appelait Érica et l'autre Sarah, Sarah c'était celle qui était accrochée au bras d'Érica. Elles avaient toutes à peu après le même âge que moi. Alison me fit le tour du bâtiment jusqu'a ma chambre ou elle me laissa seule sans me demander pourquoi est-ce que j'etais là, comme si qu'elle savait déjà ... je m'allongea sur mon lit puis je m'endormis.Le lendemain : : 2 semaines et 5 jours avant Halloween vers 10h du matinL'infirmière toqua à la porte, puis elle entra m'apportant des médicaments que je dû avaler de force. Je sortis de ma chambre et je vis cette fille, au bord de la fenêtre toujours captivée par quelque chose venant de dehors.
Décidée à savoir ce qu'elle regardait. j'alla donc à sa rencontre.
je la salua et elle me regarda d'un regard méprisant et me rétorqua comme quoi que je finirais comme les autres. je n'eu pas le temps de lui demander ce qu'elle voulait dire qu'elle me répondis 'Des choses étranges ce passe ici... tu y es entrée et tu n'en sortiras plus... je te donne juste un conseil ne traîne pas seule.' Puis elle partit tête baissée en direction de sa chambre .Sarah, la fille aux allures d'enfant tenant un petit doudou arriva au même moment et se fit bousculer par la fille étrange. Je partis aider Sarah à se relever et je lui demanda qui etait cette fille étrange elle me répondit qu'elle s'appelait Angelique mais que tout le monde l'appelait Angel puis elle se présenta, je lui souris et les infirmières demandèrent à ce que l'on rejoigne les douches.
On était toute là sauf une ... Angel. J'avais fini de me laver avant tout le monde et je partis donc à sa recherche. J'ouvris plusieurs portes, ne la trouvant pas je fis tout le couloir jusqu'à la dernière porte où je vis du sang couler d'en bas. J'entrai donc et je vis Angel...
Angel en robe de chambre pendu au-dessus de son lit, les bras en sang, les yeux crevés et les jambes ouvertes. Sur son lit il y avait un mot rose avec une écriture semblable à celle du mot laissée sur mes parents lors de l'accident il y a 2 ans. Je n'eu pas le temps de lire. Je vomis à la vue et à l'odeur du cadavre d'Angel. les 2 infirmières, les 2 infirmiers et le directeur arrivèrent au même moment.5jours plus tard : 2semaines avant Halloween..L'hôpital était bien calme, après la mort d'Angel personne ne semblait triste ou avoir envie de pleurer. Tout était redevenu comme "normal". Une nouvelle fille avait fait son apparition et avait pris la place d'Angel . Elle S'appelait Alice. Elle était aussi grande que moi, la même démarche tout portai à dire qu'elle aurait pu être ma sœur.
je vis Alison dehors qui fumait, me disant que je pouvais aussi sortir je me dirigeai vers la porte d'entrée quand les 2 infirmiers m'attrapèrent par les bras me disant qu'il était strictement interdit de sortir. pourtant Alison elle, elle était dehors . je passai donc les 2 prochains jours à m'ennuyer...1 semaine et 5 jours avant Halloweenj'aperçus un matin Alison qui se dirigeait vers la sortie les 2 infirmiers et elle discuta un moment puis ils entrèrent dans une salle. je les avais suivis discrètement mais ils fermèrent la porte à clef. je regarda donc par le trou de la serrure . Je la vis se déshabiller . Répugnée par son comportement j'arrêta de regarder. après un moment ils sortirent. Les 2 infirmiers donnèrent les clefs à Alison qui put sortir. J'attendais son retour avec impatience, quand elle revient je la questionna sur le comment du pourquoi elle pouvait sortir et pas nous .
Elle me répliqua comme quoique je n'avais pas ce qu'il fallait pour pouvoir faire ce que je voulais et que je ne lui arrivais pas à la cheville ensuite elle partit rejoindre ses 2 infirmiers.
Vers 14h j'entendis des cris . Je me dirigeai donc en leurs direction et encore une fois le sol blanc était devenu rouge sang ... Les deux infirmiers avaient perdu la tete celle ci avaient roulés jusqu'à l'entrée . Alison, était étendue sur le dos au milieu de la salle avec le ventre ouvert. Ses boyaux était sorti et son visage était blancs comme si qu'elle avait eu la plus grande peur de toute sa vie . Dans sa bouche un autre petit mot rose semblait dépasser je le récupérai puis je cria pour alerter les autres . Le directeur arriva avec les 2 infirmières.la veille d'Halloween.
1 semaine et 5 jours passèrent et l'ambiance à l’hôpital était tendue ... trop tendue ... Je vis Erica toujours avec son carnet de notes mais pour une fois Sarah n'était pas avec elle . Je lui demandai donc où se trouvait Sarah et elle me répondit qu'elle avait vu les infirmières et elle se diriger vers le sous-sol de l'établissement. Je me dirigeai vers le sous sol quand je vis sur les escaliers son petit doudou seul . Je le récupérai et je partis chercher Sarah pour le lui rendre.
En bas je vis une double porte. je les poussai légèrement et derrière je vis Sarah attachée sur une table . Elle avait un bout de bois dans la bouche et des patch sur ses tampes relié a une machine. Le directeur ouvrit la porte, et m’aperçu je n'eu pas le temps de partir qu'il m'avait assommé .Le soir d'HalloweenQuand je me suis réveillais on était déjà le soir du jour d'Halloween, les infirmières étaient mortes l'une coupée en 2 et l'autre crucifiée. Je me leva en direction de Sarah sur la table, la pauvre... ils l'avaient tué, ses veines étaient ressorties et ils avaient explosés, ses yeux étaient rouge sang... j'éteignais la machine. Je découvrais à côté un livret où il était écrit des expériences réalisées sur les patientes de l'établissement. C'etait donc contre ça qu'Angel m'avait mis en garde. Je sentis mes pieds mouillés je regarda et en dessous de la machine se trouvait une petite armoire, je l'ouvris et je vis le directeur démembré et rangé comme un Tetris Humain.
La vue de tout ces cadavres me répugnai. Mais qui ? Qui aurait pu tous les tués ? Et pourquoi est-ce que j'etais la a chaque meurtre ?
Je remontai les escaliers et je cherchais Érica. Quand elle m'aperçut elle fuit dans les cuisines. Je cria qu'il fallait s'enfuir mais elle ne voulais pas mécouter .Je pris son bloque note et je commençai à le lire. il y avait beaucoup de choses me concernant. Et à la fin je vis qu'Érica avait déduit que j'etais la meurtrière. je lui disais que je n'oserais jamais tuer quelqu'un et que c'etais Alice et elle me demanda qui etait Alice et qu'il n'y en avait aucune, je lui dit que c'etait la nouvelle qui avait emménagée après la mort d'Angel, elle me répondit que je devenais folle puis elle sortit un couteau et elle essaya de me toucher je l'évita puis-je m'évanouis.
À mon réveil Érica était morte transpercée par une quarantaine de couteaux de cuisine. Devant la fenêtre se tenait Alice . Je me levai et elle ne bougea pas puis elle se retourna et me donna un coup de couteau sur la joue . je l'a poussa à travers la fenêtre du 4 eme étages et elle est moura, transpercé par les branches des arbres . Je commençai à saigner comme ci que les branches qui l'avaient transpercé me transperçai aussi .
Je ne tenais plus debout et je commençais à ne plus pouvoir respirer,je fermai les yeux et je rejoignis le corps d'Alice dans les arbres, au même endroit... Je comprends mieux maintenant.. n'acceptant pas d'avoir tuer mes parents sans le vouloir j'ai reportée la fautes sur quelqu'un d'autre. Je me suis crées des alibis une autre vie ou j'etais juste la victime de mes pulsions meurtrières.
J'adore Halloween, ses petits-enfants déguisés, ses friandises multicolores et délicieuses, cette ambiance chaleureuse et amusante. Mais que serait Halloween sans ses histoires et ses meurtres ....
- Duel littéraire - La petite fille aux allumettes:
- ~La petite fille aux allumettes rêveuse~
Il faisait effroyablement froid, il neigeait depuis le matin et le soir, le soir de la nuit de Noël, approchait à grands pas. Au milieu des rafales de vent et de neige, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait dans la rue, elle n'avait rien sur la tête, rien sur le dos sauf un poncho en loque au-dessus de sa robe. elle était pieds nus. Lorsqu'elle était sortie de chez elle le matin, elle avait eu de vieilles pantoufles ,beaucoup trop grandes pour elle. Aussi les perdit-elle lorsqu'elle eut à se sauver devant une foule de gens qui se dirigeaient en courant vers les magasins .les personnes passaient et elle chercha ses pantoufles mais un méchant gamin s’enfuyait emportant, en riant, l'une des pantoufles et l'autre avait été entièrement écrasée.
Voilà la malheureuse enfant n'ayant plus rien pour abriter ses pauvres petits petons. Dans ses poches de son vieux poncho, elle portait des boites d'allumettes. Elle en tenait à la main un paquet. Mais, ce jour, le soir de Noël, tout le monde était affairé par cet affreux temps, personne ne s'arrêtait pour considérer l'air suppliant de la petite qui faisait pitié.
le soir commencé, et elle n'avait pas encore vendu un seul paquet d'allumettes. Tremblante de froid et de faim, elle se traînait de rue en rue. Des flocons de neige couvraient sa longue chevelure blonde.
De toutes les fenêtres brillaient des lumières, de presque toutes les maisons sortait une délicieuse odeur, celle de l'oie, qu'on rôtissait pour le festin du soir. Enfin, après avoir une dernière fois offert en vain son paquet d'allumettes, l'enfant aperçut une encoignure entre deux maisons, dont l'une dépassait un peu de l'autre. Harassée, elle s'y assied et s'y blottit se recroquevillant sur elle-même mais elle grelottait et frissonnait encore plus qu'avant, et cependant elle n'osait rentrer chez elle. Elle n'y rapporterait pas la plus petite monnaie, et son père la battrait.
L'enfant avait ses petites mains toutes transies. alors elle se dit :
« si je prenais une allumette, une seule pour me réchauffer les doigts . »
Puis c'est ce qu'elle fit. Quelle flamme merveilleuse c'était ! Il sembla tout à coup, à la petite fille, qu'elle se trouvait devant un grand poêle en fonte, décoré d'ornements en cuivre. La petite allait étendre ses pieds pour les réchauffer, lorsque la petite flamme s'éteignit brusquement. Le poêle disparut, et l'enfant restait là, tenant en main un petit morceau de bois à moitié brûlé. Cependant elle vit une adresse.
Cette adresse correspondait à la maison devant elle. Elle se leva et se dirigea vers la porte d'entrée puis elle toqua. Personne ne répondit. Elle toqua une nouvelle fois et cette fois une femme lui ouvrit. Elle était grande et charnue. Son teint, pâli luisait comme sous un vernis gras. La petite fille lui demanda humblement :
« Bonsoir Madame, Voulez vous une boîte d'allumettes ? Elles ne sont que à deux livres cinquante »
Sans raison, la femme hurlât :
« deux livres cinquante .! Tu veux deux livres cinquante pour une malheureuse boite d'allumettes ?! »
puis elle fit tomber les boîtes d'allumettes de la petite fille dans la neige en gloussant, en ricanant.
La femme se tourna et elle voulut fermer sa porte sauf qu'elle ne put. Un pied bloqua la porte, le pied de la petite fille, celle-ci ouvrit la porte et enfonça une lame tranchante, qu'elle sortit de son poncho. La petite fille enfonça la lame bien profond et elle la retira un coup sec. L'enfant prit la femme et la poussa vers l'extérieur puis la petite fille entra et ferma la porte derrière elle.
Elle aperçut un homme assis sur un fauteuil devant la télévision . Celui-ci cria d'une voix grave et agressive :
« CHÉRIE ! Alors il arrive ce repas oui ou non .! J'ai faim ! Si ça continue je vais manger le chien ! »
la petite fille étonnée par le comportement de l'homme envers sa femme s'approcha de celui-ci. L'homme se retourna et gifla la petite fille en pensant que celle-ci était sa femme . La petite fille sorti une nouvelle fois son couteau et égorgea l'homme puis, elle dit en le regardant avec un sourire d'ange :
« Puis je me réchauffais s'il vous plaît Monsieur ? Merci »
elle s'installa devant le feu une bonne heure. Quand elle entendit les sirènes de la police retentir elle se précipita vers la sortie. Puis elle courut à toute vitesse.
Elle arriva dans une autre rue beaucoup plus éloignée de celle où elle était . Elle s'assit une nouvelle fois contre un mur d'une maison affamée .
Elle frotta une seconde allumette, la lueur se projetait dans l'air .Elle vit une table mise, couverte d'une belle nappe blanche, sur laquelle brillait une magnifique vaisselle de porcelaine. Au milieu, s'étalait une splendide oie rôtie, entourée de compotes de pommes . et voilà que la bête se met en mouvement et, avec un couteau et une fourchette fixés dans sa poitrine, vient se présenter devant la pauvre petite lui montrant une adresse. Et puis plus rien, la flamme s'éteignit. Elle avait eu le temps de retenir l'adresse alors elle s'y rendit .
C’était une grande maison individuelle en briques rouges, entourée d'arbustes et de fleur blanche. L’herbe verte était recouverte de neige . Elle marcha pieds nue jusqu'à l'entrée puis elle sonnât. Personne ne répondit . Elle sonna et toqua une fois, deux fois, trois fois toujours rien alors, elle fit le tour de la maison et entra par la porte de derrière.
Elle chercha la salle à manger et elle réussit à la trouver, la petite fille aperçut l'oie rôtie. L'enfant monta sur une chaise et commença à découper l'oie quant, au même moment une femme arriva. C'était la propriétaire de la maison . La femme s'approcha de la petite fille et la prit par le bras en la tirant vers le sol. La petite fille tomba de la chaise avec le couteau de cuisine et la fourchette en mains. Puis la femme tira le bras de la petite fille pour la relever, quand, celle-ci planta sa fourchette dans le ventre de la femme et le couteau elle entailla tout l'avant-bras de la femme pour que celle-ci la lâche.
Puis la petite fille remonta sur la chaise et commença à manger l'oie rôtie. Une heure plus tard elle entendit une personne crier de joie :
« Chérie ! Je suis rentré ! Et j'ai une surprise pour toi mon cœur ! »
Alors elle prit ses jambes à son cou et partit par la sortie de derrière. Elle courut jusqu'à un petit bois. L'enfant s'assit contre un arbre blanc. Tout ce qui l'entourait était remplit de neige, et les flocons ne cessaient de tomber au fur et à mesure que la nuit passait.
Il était à présent 22h et elle n'avait toujours pas vendu une seule boite d'allumettes. Pour se réchauffer et pour admirer l'endroit magnifique qui l'entourait l'enfant prit une troisième allumette, et elle se vit transporter près d'un arbre de Noël, splendide. Sur ses branches vertes, brillaient mille bougies de couleurs, de tous les côtés, pendaient une foule de merveilles. La petite tendit la main pour saisir la moins belle des boules de Noël ,mais l'allumette s'éteignit. L'arbre sembla monter vers le ciel et les bougies se transformèrent en étoiles, il y en avait une qui se détacha et qui redescendit vers la terre, laissant une traînée de feu.
« Voilà quelqu'un qui va mourir » se dit la petite.
Sa grand-mère, le seul être qui l'avait aimée et chérie, et qui était mort, lui avait dit que lorsqu'on voyait une étoile qui file, d'un autre côté une âme montait vers le paradis. La petite fille émerveillée par cette étoile filante la suivit. Elle s'enfonça dans le bois, qui s’avéra être une forêt. Tous les quatre pas elle alluma une allumette pour voir où elle allait . Malgré la neige abondante qui tombait elle aperçut quelques lueurs . Elle se précipita, allumant ses allumettes au fur et à mesure.
Ces lueurs étaient en réalité des bougies venant d'un sapin immense et merveilleux. Il y était accroché, des boules de Noël, de toutes les couleurs, de toutes les tailles, de tous les motifs, qui brillait de mille feux. Fatigué, Affamé, gelée elle se posa contre le tronc majestueux de l'arbre de Noël . Elle regarda son paquet d'allumettes et vit qu'il n'en restait que six. Six pauvres petites allumettes. Elle frotta encore une allumette et une grande clarté se répandit devant l'enfant, se tenait sa grand-mère. L'enfant s’écria :
« grand-mère ! Grand-mère ! emmène-moi. Oh ne part pas s'il te plaît ! Reste, je te prie, où emporte-moi ! »
Et l'enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le reste du paquet, pour voir la bonne grand-mère le plus longtemps possible. La grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n'y avait plus ni de froid, ni de faim, ni de chagrin, c'était au Paradis.
Le lendemain matin, les passants trouvèrent dans l'encoignure le corps de la petite. ses joues étaient rouges, ses pieds saignait, elle était recroquevillé sur elle même mais elle semblait sourire; elle était morte de froid, pendant la nuit qui avait apporté à tant d'autres des joies et des plaisirs. Elle tenait dans sa petite main, toute raidie, les restes brûlés d'un paquet d'allumettes. Des personnes versèrent des larmes sur l'enfant. Et une personne dit:
« Quelle sottise ! Comment a-t-elle pu croire que cela la réchaufferait ? »
C'est qu'ils ne savaient pas toutes les belles choses qu'elle avait vues et rêvé pendant la nuit de noël, c'est qu'ils ignoraient que, si elle avait bien souffert, elle goûtait maintenant dans les bras de sa grand-mère la plus douce félicité.
- Iwasawa:
- Concours Halloween 2012:
- Une nuit en enferOù se trouvait-t-elle ? Le noir complet l’entourait. Elle était assise contre un mur, elle commença à se déplacer, a toucher les murs en cherchant une sortie, un interrupteur pour avoir de la lumière, quelque chose qui pourrais l'aider. Mais il n'y avait rien, Aurianne avait au moins pu constater qu'elle se trouvait dans une petite pièce, très petite, 2 ou 3 m² au mieux. Les murs, apparemment fais de pierre, semblaient être couvert de nombreuses fissures où y coulais un liquide, de l'eau surement. Elle chuta. Ses yeux avaient commençaient à s'habituer à l'obscurité, si bien qu'elle put voir le crâne humain se trouva maintenant juste devant ses yeux. Elle poussa un cri, se recula le plus possible et se pris un mur. Quelques petites pierres lui tombèrent dessus. En regardant mieux, elle s'aperçut qu'elle était entourée de squelettes. Quel était cet endroit ? Comment avait-elle atterrit ici ? Son dernier souvenir était celui de sa sortie avec des amis pour la nuit d'halloween. Aurianne les avait quittés quelques minutes, le temps de préparer une plaisanterie afin de leurs faire peur. Et puis plus rien, elle avait senti une main devant sa bouche et elle s'était évanouie et avait repris connaissance dans cet horrible lieu.
Une trappe au plafond s'entrouvrit. Dehors, il faisait nuit. Avait-elle passé plusieurs jours évanouie ici ou seulement quelques minutes ? Elle vit une main, on jeta un bout de bois enflammé, la trappe fut refermée. Le bout de bois tomba sur un squelette encore vêtu, les vêtements s'enflammèrent. Cette soudaine source de lumière permit à Aurianne de constater que se n'était pas de l'eau qui s'échappé des murs, mais un liquide rouge, du sang ? Elle s'aperçut aussi qu'elle ne se trouvait pas véritablement dans une pièce, mais plutôt dans un trou, un trou dont on aurait consolidé les parois avec de la pierre. Le feu s'éteignit doucement, et peu à peu elle fut replongée dans le noir, seule au milieu de cadavre ayant surement atterrie ici de la même manière qu'elle. Elle avait peur ... et si elle finissait comme eux ... Elle se demanda si quelqu'un la cherchait en ce moment, non ca elle le savait, ses amis avaient du prévenir de sa disparition. Son père qui était policier devait être en train de remuer ciel et terre pour la retrouver. Mais y arriverait-il ? Oui elle en était sure ! Il n'était pas n'importe qui, il faisait partie des meilleurs après tout !
Plusieurs interminables secondes, minutes ou heures passèrent, elle était incapable de dire combien de temps avait passé, elle avait perdu toute notion du temps. De nouveau la trappe s'ouvrit, Aurianne pu voir grâce à la lumière de la lune, que cette fois, on jetait dans le trou, des dizaines d'araignées. On referma. Elle sentait ces insectes remonter le long de ses jambes, les plus petites se faufilèrent sous ses vêtements, les plus grosses se dirigèrent vers son visage. Aurianne ne bougeait pas, tétanisée elle ne pouvait même pas crier, arachnophobe, la peur la paralysée. Son cœur était comme sur le point de s'arrêter, s'en était trop, elle ne pouvait plus supporter ça, elle n'en était plus capable. Le temps passant les araignées étaient maintenant sur tout son corps, elle perdue connaissance. Lorsqu'elle reprit ces esprits, elle était allongée au côté de ses compagnons de cellule s'étant plus tôt enflammé. Elle se redressa, passa une main sur ses jambes, ses bras, son cou, elle était couverte de piqûres. La jeune fille gratta une de celle qui était sur son cou, ça n'était pas une piqûre comme les autres ... l'araignée qui lui avait infligé avait pondu ... des dizaines de minuscules œufs, de petites araignées, en sortir. C'était répugnant, cette fois Aurianne poussa un immense cri, s'il y avait eu des personnes non loin de l'endroit où elle se trouvait, ils l'auraient certainement entendue, mais malheureusement pour elle ce n'était pas le cas, elle se trouvait au milieu de nul part. Elle remarqua que les araignées l'ayant terrorisée n'était plus là ...
Elle entendit la trappe s'ouvrir une troisième fois, elle ne leva pas les yeux, n'écouta pas la chute d'une nouvelle torture. Cette chose rampa vers Aurianne, celle-ci senti cette peau froide et écailleuse. "Un serpent ..." se dit-elle. L'animal siffla, Aurianne ne le regarda même pas, qu'importe, qu'il la morde s'il le voulait, qu'il la tue, elle n'en pouvait plus. Il ne le fit pas, et alla se cacher dans une des squelettes. La pauvre enfant ne bougeait pas, elle restait recroquevillé, assise contre un mur, duquel s'écoulais un sang dont elle ne voulait pas savoir la provenance. Plusieurs couinement se firent entendre, de nouveaux amis avait été jeté pour tenir compagnie a l'adolescente. Les souris, les rats, le serpent, toutes ces bestioles ne lui avaient jamais fait réellement peur, elle ne réagit donc pas à la présence de ces nouveaux arrivants. Elle se fit mordre par une souris, qu'importe, un rat, qu'il continue, le serpent mangea un de ces rongeurs "bon appétit" lui dis-t-elle. D'autres serpents furent jeté dans le lieu de son cauchemars, petit à petit, rongeurs et serpents s'entretuèrent, les quelques serpents ayant survécu moururent après quelques minutes.
Elle se demanda si cela signifier que le but de son agresseur était donc uniquement de la faire souffrir et non de la tuer. Elle observa les serpents, les reconnu, ils n'étaient pas mortels. Étrangement, elle reprit espoir "Je ne vais pas mourir, et Papa me retrouveras, ce n'est qu'une question de temps.". Une énième fois la trappe s'ouvrit.
-"Mais que voulez-vous à la fin ?"
-"Fêter Halloween" lui répondit une voix des plus effrayante, on aurait dit la voix d'un psychopathe. Non ! C'était la voix d'un psychopathe! Pourtant elle lui semblait familière.
Ce fut cette fois au tour des chauves-souris de la rejoindre, elles volèrent tout autour d'elle, passaient devant elles, l’attaquèrent, Aurianne avait bon se débattre elle revenait encore et toujours, c'était interminable, "Papa !" Cria-t-elle. Une fois encore elle perdit connaissance
- Aurianne calme toi ! Tout va bien !
Elle venait de se réveiller, regarda son père qui était là, avec elle, elle se trouvé dans sa chambre, tout ça n’avait donc été qu’un mauvais rêve. Elle sourit, son père reparti se coucher. Aurianne regarda par la fenêtre, la nuit été claire, belle, la lune était pleine. Machinalement elle passa une main sur son cou, il saignait. Elle regarda ses mains, ses bras ses jambes … non, c’était impossible, toute les blessures qu’elle avait subi dans son rêve. Ce n’était pas un rêve, c’était réel. Cette voix qui lui avait semblé familière... Mais oui c’était évident maintenant ! Il avait du mal à y croire mais c’était celle de son père ! Elle voulut s’enfuir, ouvrir la fenêtre. Il lui était impossible de l’ouvrir. La porte alors. Fermée elle aussi. Elle essaya de partir, par tous les moyens possibles mais ses efforts furent vains. Alerté par le bruit qui en résultait, son père comprit lui aussi, elle savait tout. Il n’avait plus le choix. Il entra dans sa chambre, un couteau a la main, et dans la blancheur de la lune, il fit ce qu’il devait faire.
- Duel littéraire - La petite fille aux allumettes:
- La petite fille aux allumettesIl y a dans un certain endroit, un lieu pour accueillir ceux dont l'esprit était malade. Lieu communément appelé hôpital psychiatrique, mais que certains malades voient plus comme une prison où on les a enfermés car on a peur d'eux, pour les exclure de la société. Mais ce n'est pas le cas de la résidente à laquelle nous allons nous intéresser.
Non, elle, elle sait pourquoi elle est ici, et jamais elle ne voudrait quitter cet endroit où elle ne peut faire de mal à personne. Regardez, là, dans ce petit lit d'hôpital, se trouve une jeune fille d'à peine 16 ans. De taille moyenne, une longue chevelure blonde, des yeux verts... Aux premiers abords, elle pourrait sembler être une jolie jeune fille prête à profiter de la longue vie qui l'attend, mais en regardant mieux, on comprend que la vérité est toute autre. Sa peau est aussi blanche que celle d'un cadavre; d'ailleurs, elle parait morte et ne bouge absolument pas. Ses beaux yeux semblent nous regarder mais en réalité, ils fixent on ne sait quel point dans le vide. Elle semble être une morte perdue dans ses pensées. Mais à quoi pense-t-elle ? Certain disent qu'elle ressasse éternellement les raisons qui l'ont amenée ici, d'autres qu’elle ne pense à rien, qu'elle n’est qu’une coquille vide. Mais les autres malades la connaissent à peine. Elle ne sort que rarement de sa chambre. Certains ignorent même son existence. Mais vous, vous la reconnaissez peut-être, elle est celle que les médias avaient surnommé "La petite fille aux allumettes" il y a quelques années. On dit qu'elle aurait brûlé vifs presque cent personnes. Mais l'esprit de cette jeune femme n'est pas d'accord avec cette dernière affirmation; dans ses souvenirs elle n’a pas froidement assassiné autant de gens. Un oubli dû à un traumatisme me direz-vous. Non, je pense au contraire qu'elle se souvient très bien, mais qu'un deuxième, ou même plusieurs tueurs auraient sévi au même moment et, maladroitement, la police, les médias, auraient attribué ces meurtre à "la petite fille aux allumettes". Vous ne devez pas être convaincus, je pense qu'elle sera mieux vous convaincre que moi. Comment ? Me demanderiez-vous. En effet elle ne semble pas pouvoir nous parler, et bien c'est très simple ; puisque que tout cela ne sont que quelques mots écrits sur un clavier, nous allons faire quelque chose pouvant paraître impossible, puisque tout est possible ici : nous allons entrez dans son esprit, nous balader dans ses souvenirs, la laisser nous montrer ses pensées. Allons donc, là où elle ne peut pas nous mentir, et si vous sentez par empathie, sa folie vous emparer de vous, ne vous inquiétez pas, cette impression disparaitra à la fin du voyage.
"Mon nom est Bond, Naomi Bond .Excusez-moi pour cette mauvaise imitation, mais lorsqu'on porte un nom comme le mien, autant en rire n'est-ce pas ? On a dit énormément de chose sur moi, on m’a surnommée comme l'héroïne d'un vieux conte de noël que je ne supporte pas tant il est triste. Pourtant, en y réfléchissant bien, mon histoire a peut-être quelques points communs avec celle de cette fille. Je vais tout vous raconter, mais soyez attentifs ! Je déteste me répéter."
"Je suis née dans une petite ville non loin de Carson city, dans le Nevada. J'ai grandi là-bas. La vie y est tranquille et simple. J'avais un grand frère, une petite sœur et un père. Ma mère était partie il y a longtemps, laissant mon père et mon frère seuls pour nous élever. Deux hommes élevant deux petites filles capricieuses, ça n'a pas dû être simple pour eux. Malgré le fait que nous n'avions pas énormément d'argent, nous n'avions pas nous plaindre : mon père gagnait ce qu'il pouvait, mon frère aussi. A mes dix ans, j'essayais moi aussi de ramener un peu d'argent en faisant quelques petits travaux. Lorsque Noël approchait, on voyait notre père redoubler d'efforts pour pouvoir nous offrir un sapin, un petit cadeau chacun, et un bon repas. Le sapin était petit, pas très beau et peu décoré, le repas aurait paru pour d'autre tout à fait banal et les cadeaux ne valaient pas grand-chose, mais nous étions heureux d'avoir ça, même si au fond de nous, nous aurions tous voulu un noël comme celui des autres. Un beau sapin, un véritable repas de fête, et même si ce n'était pas le plus important, beaucoup de cadeaux. Cette année-là, celle de mes onze ans, notre père avait encore accompli des miracles en nous offrant un noël plus merveilleux encore que les fois précédentes. Le nouvel an approchant, on me demanda d'aller vendre quelques allumettes aux passants. Ça ne rapportait pas énormément, mais c'était déjà ça.
La veille du nouvel an avait été une soirée dont le temps était exécrable. La neige tombait à gros flocons, le vent soufflait énormément, un froid glacial régnait. Tout l’hiver avait était dur mais cette soirée était de loin la pire. Ma famille avait hésité à me laisser sortir ce soir-là, mais j'avais insisté et finalement ils n'eurent d'autre choix que de me laisser partir. Il était dur de supporter ce temps, il y avait donc peu de personnes qui étaient sortis de chez elles, les rares qui passait devant moi ne me remarquaient même pas, trop pressées de rentrer chez eux. Je n’eus donc aucun acheteur ce soir-là. J'avais honte de rentrer chez moi ainsi, sans avoir rien vendu, mais je n'allais quand même pas faire comme cette fille stupide dans ce conte. Je décidai donc de rentrer chez moi. Mais épuisée et passant devant un parc, je m’assis sous un arbre pour me reposer, et je craquai une allumette pour me réchauffer. Soudain, d'horribles images me revinrent. D'abord la simple vision d'une femme, grande, mince, les cheveux mi- longs, blonds, les yeux bleus. Je reconnaissais cette femme, c'était ma mère. Je la vis se faire projeter contre l'arbre sous lequel je me trouvais, ce grand chêne qui avait à ce moment-là dix ans de moins. Elle était ensuite allongée, apparemment inconsciente sur ce sol sur lequel j'étais assise, il était couverte de feuilles dans les tons rouge-orangé; cela devait se passer en automne. Je me levai, m'éloignant de cet endroit, je ne voulais pas voir la suite mais ces images continuaient à tourner dans ma tête. Je voyais maintenant simplement un homme qui se tenait là où je me tenais. Je n'avais pas besoin de le détailler pour le reconnaître. Cet homme c'était mon père. Son regard ne reflétait rien, il était froid, je n'y croyais pas je ne l'avais jamais vu comme ça. Il prit quelque chose, un récipient contenant un liquide, l'odeur me vint aussi à l'esprit, l'odeur horrible de l'essence. Il en jeta sur ma mère qui commençait à revenir à elle. Elle le regardait, horrifiée, suppliante, elle n'avait pas l'air de comprendre la raison de cet acte. Elle essaya de se relever, pour fuir, mais elle n'en eut pas le temps. Mon père craqua une allumette et la jeta sur elle. Elle criait, se débattait, pleurait, hurlait, souffrait, mourrait. Mon père, lui, la regardait, un léger sourire aux lèvres, un sourire qu'on aurait pu qualifier de sadique. Il profitait du spectacle, le savourait. Il resta ainsi jusqu'à ce que sa victime ne soit plus que cendres s'envolant au vent. Loin de lui. Il se tourna, se fut comme s'il se rapprochait de moi. De moi il y a dix ans ... Il me sourit, me prit la main, et on rentra à la maison. Cette enfant ne réalisait pas ce qui venait de se passer, et aller tout oublier pendant dix longues années.
Mes jambes tremblaient, je tombai à genoux, j'avais du mal à croire ce que je venais de voir, mais je devais me rendre à l'évidence : je n'avais rien pu inventer. Une larme coula puis une haine, une certaine folie s'empara de moi. Toute raison me quitta et c'est folle de rage que je continuai mon chemin. Il était tard, chez moi tout le monde dormait. Après avoir récupéré un peu d'essence, j'allais dans la chambre de mon père. Apres l'avoir couvert de ce liquide, il se réveilla, trop tard. Il comprit, je savais tout. Comme il l’avait fait pour ma mère, je le fis brûler vif, de sang-froid. Il cria lui aussi, il pleura, il hurla, mais ne se débattait pas; au fond de lui, il acceptait cette fin. Lorsqu'il se tut, je vis ma mère, une dernière fois : elle était belle, elle scintillait, toute de blanc vêtue. Elle ressemblait à un ange et elle souriait, comme pour me remercier. Mais, n'est-ce pas étrange qu'une mère remercie sa fille d'avoir tué son père ? Je délirais... Mon frère, ma sœur, étaient là, ils me regardaient horrifiés, et ils fuirent. Ils avaient tout vu, je ne voulais pas passer le reste de ma vie en prison, je n'avais donc plus le choix. Je les poursuivis. Ils sortirent de la maison. Passant devant la cuisine je pris un couteau, cela rendait mon acte plus rapide. Ils couraient. Je les poursuivais maintenant dans la rue. Ma sœur tomba. Mon frère s'arrêta pour l'aider à se relever. Grave erreur. Pour eux comme pour moi. C'est sûrement l'acte que je regrette le plus. Si je n'avais pas été dans un tel état, peut être leur aurais-je expliqué, peut être auraient-ils compris. Mais malheureusement, ce soir-là, après avoir tué mon père pour venger ma mère, je tuais froidement mon frère qui m'avait élevée, et ma sœur que j'aimais tant, afin de rester libre. En les brûlant, je les vis, comme des fantômes, je me rendis compte de ce que je venais de faire, je criais, je leur expliquais, je les suppliais de me pardonner. Mon frère me tendit la main, je la pris, je le suivis. Une nouvelle fois je délirais, cette main, en réalité c'était celle d'un policier. On m'interrogea, j'expliquai, je racontais ce que je vous raconte en ce moment. On en vint à la conclusion que j'étais folle et on m'envoya ici. Vous voyez, je ne suis pas l'horrible tueuse en série que les médias ont décrit, seulement une enfant, traumatisée par la mort de sa mère. Il est vrai que je me suis enfuie, il est vrai que ça a duré un an, il est vrai que pendant un an, une centaine de personnes ont été tuées, brûlées, mais ça n'était pas moi. Je n'étais plus capable de faire le moindre mal, perturbée par la mort de mon frère et ma sœur, terrorisée par ce que j'avais fait. Apres un an de cavale, je suis de moi-même retournée ici. Je reste maintenant dans ce lit la plupart du temps, essayant de ne penser à rien, mais ne voulant pas oublier.
Dans le conte, la petite fille aux allumettes craque, comme moi, la première allumette pour se réchauffer. Elle voit alors le repas dont elle rêve, mais j’ai vu la vérité. La deuxième lui permet de voir le plus beau du sapin, moi elle m’a permis de voir une dernière fois ma mère. Quant à la troisième, ce sera sa dernière, tout comme pour moi, elles nous ont à toutes deux permis une certaine délivrance, la mort pour l’une, l’enfermement pour l’autre. Il n’y aurait eu que pour cette simple raison que j’aurais pu mériter ce surnom de « petite fille aux allumettes ». Quant à la vision que j’ai pu avoir, je n’ai jamais su si elle était réelle ou si, comme j’ai pu vous le dire, elle n’était due qu’à ma folie. Je pense que peut-être mon esprit m’as permis de voir ce que je voulais, ce dont j’avais besoin à ce moment-là, comme le sourire de ma mère, qui devait un vieux souvenir refaisant surface comme ma précédente vision, ou les fantômes de mon frère me pardonnant. Cette dernière image m’as pendant quelque temps permis de me sentir mieux. Pour ce qui est de la mort de ma mère, il est certain que je n’ai rien inventé et qu’il s’agissait de souvenir, en an de cavale, j’ai eu le temps de le vérifier. »
Voilà donc quelle est son histoire, je pense maintenant que vous me devez me croire, j’espère que cette promenade dans ses souvenirs vous aura plu, l’histoire de cette triste soirée du nouvel an, et je vous dis à bientôt.
- nian-takerette:
- Concours Halloween 2012:
- PHOEBE
Vous allez me dire « oui encore une histoire pour halloween, encore et toujours l’éternel histoire… des gens, des monstres, du sang ou je ne sais qu’elle histoire abracadabrante que tout le monde peut imaginer … » Mais mon histoire ne sera pas comme ça. J’ai envie de faire un peu plus dans le rechercher, dans l’inventif et l’original. Peut-être que ça ne plaira pas mais en tous cas j’aurais pris beaucoup de plaisir à l’écrire.
Phoebe étais enfin rentré chez elle, elle avait passé la journée à réciter des incantations pour détruire des Démons, Lycanthropes et autres Manticores maléfiques. Elle était épuisée, lessivée, mais c’était son travail à elle, comme toutes les bonnes sorcières de ce monde elle luttait contre le mal. Mais parfois, elle rêvait d’une autre vie, une vie moins seule, avec plus d’amour. Non elle ne voulait pas avoir une vie comme tout le monde non plus, elle ne se séparerait jamais de ses pouvoirs, elle était née dans le monde de la magie, et mourrais ainsi. Mais ce monde de magie auquel elle tient tant, lui empêche d’aimer qui elle veut… ce il avait un nom, Adrian McConnor, un Marines qui vivait de l’autre côté de la rue. Tous les matins Phoebe le voyait s’en allait à la base, revenir le soir essoufflée par les 10km de courses quotidiennes. Elle souffrait de son absence quand il partait en missions pour plusieurs mois à l’étranger. Malgré qu’il venait d’un autre milieu, elle se sentait proche de lui, elle lui parlait assez souvent et finalement ils étaient comme de bon vieux amis qui se connaissaient depuis toujours. Ils avaient tous de même des points communs, en quelque sorte ils se battaient tous les deux contre le mal. Mais Phoebe ne lui avait jamais avoué qu’elle était une sorcière, elle lui avait toujours fait croire qu’elle travaillait chez elle, en triant des données pour l’armée. C’est encore dans ses rêves d’amour que Phoebe finit pas s’endormir profondément.
Le lendemain matin, Phoebe se leva, assez tôt comme à son habitude. Ce matin-là quelqu’un sonna à la porte. Elle alla ouvrir :
- « Bonjour Phoebe ! »
- « Adrian !! Je ne m’attendais pas à te voir aujourd’hui ! »
- « eh bien je suis venue pour t’annoncer une bonne nouvelle ! Tu ne vas jamais me croire ! »
- « oh vraiment ? Viens entre et raconte-moi ça ^-^ »
Phoebe fit entrer Adrian. Elle alla chercher du café dans la cuisine pendant qu’il s’installait dans le canapé du salon.
- « Alors qu’a tu à m’annoncer si soudainement ? »
- « Tu sais que je t’ai toujours considéré comme ma meilleure amie Phoebe... »
- « oh... euh … oui je le sais... »
Phoebe commença à rougir, lui faisait-il sa déclaration ? Adrian lui pris les mains.
- « Adrian … je ne m’y attendais pas… je croyais que … »
Elle n’eu pas le temps de finir sa phrase.
- « Je savais que tu m’aurais soutenue ! Tu as deviné ! Je vais me marier !! Et je voudrais que tu sois mon témoin ! »
Phoebe le regarda, les larmes aux yeux, elle n’arrivait plus à parler, aucuns mots de pouvais sortir de sa bouche…
- « Tu ne dis rien ? »
Phoebe étais anéantie, elle savait qu’elle n’avait pas le droit de l’aimer mais quand même elle espérait … maintenant qu’allait t’elle lui répondre ?
- « je… je suis contente pour toi Adrian… ça sera avec plaisir d’être ton témoin… »
- « je savais que tu dirais oui !!! merci beaucoup !! »
Adrian pris Phoebe dans ses bras, l’embrassa sur la joue et partit plus heureux que jamais.
De son côté Phoebe elle, resta là, sur son canapé, les yeux et les pensées vides, comme si le monde s’était arrêté.
Les jours passèrent et plus Phoebe étais triste, abattue, elle passait ses journée à soupirer dans son canapé en regardant des vieilles séries. Mais au bout d’un moment ça suffit, une après-midi, elle éteignit la télé et monta en haut… alors qu’elle arrivait à peine dans le couloir que les larmes montaient. Alors elle sécha ses larmes et laissa éclater toute sa colère ! Elle cria de rage, pire qu’un loup garou affamé, elle cria si haut et fort que même au plus profond de l’océan on l’aurait entendu.
Alerté par ses cris de colère, de tristesse et de rage intense, trois Furies se mirent en chasse pour la maison de Phoebe. Oui des furies, créatures mythologiques du monde des sorciers. Quand une sorcière est submergée par la colère, les Furies sont attirées par celle-ci et en font une des leurs. A l'instar des Bannies, la mutation n'est définitive que si la nouvelle recrue assassine une personne.
Après cet énorme cri rempli de haine, Phoebe s’écroula par terre. Soudain, le sol de la maison se mis a tremblé, Phoebe leva la tête, les lumières s’étaient éteintes, des petits échos de rires retentir dans la maison. Les Furies étaient là, attirées par toute cette colère. Phoebe était une sorcière, elle avait bien compris qui était chez elle, ces petits ricanements…
Elle partit s’enfermer dans sa chambre, quand une des trois Furies surgit de la salle de bain. Elle avait cassé la petite fenêtre et défoncé la porte. Elle sauta immédiatement sur Phoebe. Mais cette dernière riposta, et lui fit prendre le mur du couloir. Phoebe arriva en courant devant la porte de sa chambre, mais une autre Furie sortit brusquement de sa chambre et se jeta sur elle. Mais Phoebe n’eu le temps de réagir, et fut projeter de l’autre côté du couloir. Mais elle se releva et fuit en courant dans les escaliers, se heurtant contre les murs. Mais la dernière des trois Furies l’attendait en bas. Phoebe étais piégée. Elle fonça tête baissé sur la troisième, il ne lui restait que ça à faire de toute façon. La Furie l’attrapa par le col, voulant lui fracassé la tête contre les marches de l’escalier. Mais Phoebe lui donna un coup de tête, et couru vers la porte de derrière. Une Furie repartit par la fenêtre de la salle de bain tomba pile dans le jardin. Phoebe était à bout de souffle, elle eu juste le temps de prendre un couteau dans la cuisine quand la Furie ouvra sa bouche, elle lui planta le couteau dans la joue. Celle-ci hurla comme un chien enragé et s’effondra par terre terrassé par la douleur. Pendant ce temps les deux autres étaient descendus. Phoebe reprit le couteau dans la joue d’une d’entre elles et se remetta à courir. Mais l’une l’attrapa par la jambe, ce qui la fit tomber. Phoebe se retourna et planta le couteau dans la main de celle-ci. Mais la troisième la tête, et la cogna contre la porte de la cuisine plusieurs fois. Phoebe essaya de se résistait encore un peu …. En vain …
Phoebe se réveilla deux jours plus tard, sur le lit d’une base militaire, le corps couvert de sang, les yeux noirs comme le néant, allongée sur le cadavre d’un Sergent. Ça y’est, elle était devenu une Furie pour toujours, prisonnière des enfers.
Dernière édition par Gear 2nd le Mar 16 Juin - 13:31, édité 2 fois
Re: Faisons un Genkidama des écrits de Manga-Info
- Perona Sama:
- Duel littéraire - Un démon envoyé par erreur au paradis:
Moi c’est Marco. Ou André, je sais plus trop. Je suis mort, donc dans l’au-delà. Non en fait j’en sais trop rien. D’après le type que j’ai rencontré il y a une bonne dizaine de minutes, ou une bonne demi-heure (ma montre Gucci en or est soudainement tombée en panne), je m’appellerais André, j’aurais cinquante-quatre ans et je serais mort dans un accident de la voie publique. Il a listé tout ce que j’ai fait dans ma vie, enfin sa vie, comme si un film défilait devant mes yeux. Né le trois juillet mille-neuf cent soixante à Toulon, j’aurais eu une vie bien remplie. J’aurais grandi dans une bonne famille, ultra catholique. Le genre qui va à la messe tous les dimanches matins. Puis, à la majorité et après avoir eu le baccalauréat avec excellence je serais parti dans une école d’ingénieur très réputée. Avec le temps j’aurais eu une bonne situation, fondé une famille avec une femme aimante et trois enfants. Deux garçons et une fille, la petite dernière. Je serais mort le quinze mai deux-mille quatorze, me faisant renverser par une voiture à toute vitesse.
Ayant eu la plus angélique des existences, il a été décidé qu’André aille au paradis. Sauf que je suis au paradis. Et que je suis pas André.
Soit. Je suis arrivé je ne sais comment devant les « grilles du paradis » qu’ils disent. En fait c’est juste un gros portail, fait entièrement d’or massif ! Les thunes que j’aurais pu me faire en exploitant ça, enfin, passons : c’est trop tard maintenant. Les barreaux étaient légèrement courbés, et des fleurs et plantes grimpantes étaient enchevêtrées entre ces derniers. Après m’être présenté comme André, les portes s’ouvrirent dans un grand grincement. Il fallait le reconnaître, j’étais impressionné, un petit peu. Je suis rentré avec une dizaine d’autres personnes. Ca y est, j’étais au paradis. Si seulement je pouvais envoyer mon prof de philo ici rien que pour lui faire bouffer sa fameuse question « Existe-il une vie après la mort ? ». Ouais, ce prof de philo qui m’a bien enfoncé à chaque conseil de classe, et qui m’a fait redoubler ma terminale. Mais soit, c’est du passé tout ça.
Ne sachant pas trop où me diriger, je décidai de suivre le petit groupe. Un ange (ouais, ils se prennent pour des anges ici, mais ils n’ont pas une trace d’ailes dans le dos, ni d’auréole) nous a accueilli dans une sorte de minuscule chapelle. On s’assit et il nous expliqua qu’il existait un plan hiérarchique au paradis : comme dans toute société. Au plus haut se trouvait Dieu : le commandant suprême de ce lieu. Il agirait comme un roi ; toutes les décisions importantes seraient prises par cet homme. Une femme du groupe questionna l’ange sur l’identité réelle de Dieu, mais l’ange lui répondit que ça faisait tellement longtemps qu’il était là que personne ne connaissait son nom. Lui-même l’aurait oublié. Personnellement j’y crois pas trop. Pour moi, c’est juste un pauvre type qui a un complexe d’infériorité et un cruel manque d’attention, mais bon.
Ensuite, l’ange nous informa qu’en dessous de Dieu se plaçait les apôtres qui seraient au nombre de douze. Il énuméra leurs noms, mais je m’en souviens déjà plus. Ils seraient reconnaissables au fait qu’ils portent une haute coiffe. Encore en dessous, se trouverait les saints. Il faut avoir fait une certains nombre de bonnes actions ici pour en devenir un d’après ce que j’ai compris. Mais ça ne m’intéresse pas. Puis en dessous, enfin, c’est tout le reste de la population. Nous, moi quoi.
Indépendamment, il existerait le conseil des mages, qui veillerait à la surveillance du paradis. Enfin conseil, c’est vite dit hein, ils ne sont que trois. Et ne me demandez pas pourquoi ils se font appeler « mages », ils n’ont aucun pouvoir surnaturel.
Après avoir fini son speech, l’ange se leva et nous intima de le suivre, pour une visite guidée des lieux. Mais je n’avais aucune envie de suivre ce type barbant. De toute façon, ils se rendront bien compte de leur erreur et ne tarderont pas à venir me chercher. Alors autant en profiter un max. Le type qui nous a servi de guide nous a indiqué que si on voulait grimper les échelons du paradis, il fallait respecter à la lettre les dix commandements, en plus d’avoir un comportement exemplaire. Pff, comme si je les connaissais les dix commandements !
Discrètement, je m’écartai du groupe. J’allais faire ma visite moi-même. Fallait le dire, j’étais quand même curieux de savoir à quoi le paradis ressemblait. En commençant à déambuler, les paroles de mon meilleur ami Tony refirent surface dans mon esprit :
[/color]
[/color]« Marco, tu serais capable de faire ch**r ton monde jusqu’au paradis. »
Ouais… Sachant que dans tous les cas je ne resterais pas ici éternellement, alors autant faire les choses bien. Autant faire les choses en grand. A la Marco quoi.
Après quelques détours à droite à gauche, j’arrivai dans une grande rue commerçante vu les enseignes plaquées aux murs. Il y avait foule, les gens portaient pour la plupart des sacs de boutiques. Les habitants du paradis faisaient leurs emplettes tranquille quoi. Mais j’avais remarqué ce sac rose poudré récurrent. Un magasin de pâtisseries vu les macarons en décoration dessus. Je ne mis pas beaucoup de temps à trouver ledit magasin en question. Entre temps, de part mon observation, je remarquai que l’argent n’existait pas ici. Peut être qu’ils considéraient ça comme une pêché. J’entrai donc dans la boutique. La dame au comptoir me héla :
- Oh mon bon monsieur, vous venez prendre votre ration quotidienne ?
- Oui, c’est ça, lui répondit-je me prenant au jeu.
- Très bien, alors servez-vous !
« Servez-vous hein… Faut pas me le dire deux fois. » Gardai-je pour moi-même. Accessoirement, je commençais à avoir les crocs. Tous ces gâteaux me donnaient l’eau à la bouche. Je commençai par un petit muffin au chocolat que j’eus fini en trois bouchées. Puis j’attaquai sans scrupules un macaron. Puis deux, puis trois, puis dix. La femme commença à me regarder avec des yeux ronds. Sans faire attention à elle je plongeai mes doigts dans le gâteau au yaourt devant moi dans la vitrine et commença à le déchiqueter sans gêne. La dame cria que j’avais largement dépassé ma ration quotidienne. Je répliquai que j’avais un estomac d’ogre tout en l’insultant et en lui lançant du gâteau dans sa sale tronche. Les autres personnes présentes dans la pâtisserie me regardaient avec un air abasourdi. Moi je me marrais, j’étais de nouveau moi-même. Je pris un sac à l’un des clients avant de le remplir de nourriture en criant « Ceci est un hold-up ! » comme j’avais tellement l’habitude de faire. Je riais, oh que je riais ! La situation était tellement ridicule, mais si comique ! Je sortis un petit carnet de ma poche ainsi qu’un stylo. Je griffonnai sur une feuille avant de l’arracher et de la laisser devant la porte du magasin.Ton prochain, tu voleras.
Quelques minutes plus tard, je m’étais bien éloigné de la boutique. Je ne voulais pas manger les gâteaux, il fallait que j’en fasse quelque chose. Je décidai de me cacher au détour d’une ruelle le temps que cela se calme. En me tournant, je vis au sol deux petits yeux apeurés qui m’observaient. Un gamin, d’environ une dizaine d’années était recroquevillé sur lui-même, entre deux poubelles. Etonné, je me mis à sa hauteur tout en lui demandant ce qu’il faisait là et s’il allait bien. Il me répondit qu’il avait perdu ses parents, avant que son ventre gargouille. Soudain, une idée germa dans mon esprit. Une idée maléfique, une idée made in Marco. J’ouvris mon sac devant les yeux émerveillés du petit tout en lui disant de se servir sans modération. Il hésita, puis voyant mon regard assez insistant il commença à manger, tout en coupant délicatement avec des doigts une part du cake. Je lui décrétai de ne pas faire de manières avec moi en lui disant que quand un homme avait faim, les manières passaient bien après. Pour rire, je lui plongeai la tête dans le gâteau. Il en avait partout ! Hilare je l’observai terminer avant d’entendre une voix féminine. « Conan, Conan ! » appelait-elle. Le garçon leva les yeux soudainement, tout sourire. Il sortit en trombe de la ruelle, tout joyeux en appelant sa mère. Je sortis à mon tour quand la mère poussa un cri horrifié.
- Mon fils est un malpropre ! Notre famille ne fera jamais partie des saints si tu ruines tous nos efforts comme ça, Conan !
- Mais maman… se lamenta le petit garçon.
A moitié satisfait de ma bêtise, je m’approchai de la dame, tout en glissant un petit papier dans le col du jeune garçon. Je mis en place le plan B de mon stratagème. De mon air le plus sérieux, j’abordai la mère du jeune Conan :La pureté, tu détruiras.
- C’est affreux ma chère madame, j’ai vu cet enfant non loin d’ici. Il avait l’air affamé alors je lui ai donné à manger. Mais il s’est jeté sur mes pâtisseries, tel un animal sauvage ! Je jetai un coup d’œil à Conan qui faisait de grands yeux ronds. La technique : enchainer pour qu’il ne puisse pas parler. C’est quand même assez indécent.
- Je suis vraiment navré monsieur, il aura une correction une fois rentré à la maison. Encore toutes mes excuses.
- Sans vouloir paraître impoli ou quoi que ce soit, je me demandais si ce n’était pas la faute de votre mari si l’éducation de votre fils était si leste. Je ne doute aucunement sur vos compétences mais peut être que dans votre dos, votre mari le laisse faire ce qu’il veut.
- Pardon ? Je… la femme commença à bégayer, toute confuse.
- Vous savez, ça arrive à tout le monde de se tromper, lui dis-je à voix basse. Le tout est de rectifier le tir à temps. Il n’est pas trop tard pour faire marche arrière…
- Que voulez-vous dire monsieur ?
- Hé bien, ça aurait été mon fils, je l’aurais corrigé sans sommation. Mais étant donné que là ça n’était pas le cas, j’ai préféré me retenir. Vous méritez dix fois mieux, madame.
Elle évitait mon regard. Ses pommettes commençaient à rosir doucement. Elle était dans mes filets. Prise au piège.L’adultère, tu commettras, ou du moins tu inciteras.
- Vous savez, je connais un très bon restaurant… repris-je.
Je fus coupé par un bruit qui m’était très familier. Un gyrophare : la police. En très peu de temps, une unité d’hommes habillés en bleu ciel nous avait encerclés. Ironiquement on aurait pu croire que la police du paradis était composée d’anges avec des ailes blanches et des arcs et des flèches ventouses en guise d’armes, mais non en vérité. Comme de mon vivant, ils étaient armés de pistolets, matraques et tout le reste. Ca pourrait être très intéressant pour la suite d’ailleurs… Ils nous emmenèrent tous les trois au poste le plus proche pour nous interroger. Il semblerait que tout le paradis soit au courant de mes exploits dans la pâtisserie de tout à l’heure. Il n’y a pas à dire, ça ne traîne pas ici. Mais je ne comptais pas m’arrêter ici, oh que non.
Les forces de l’ordre nous expliquèrent rapidement qu’ils étaient à la recherche d’un homme qui avait fait forcing dans une boutique de gâteaux et après avoir « tout détruit sur son passage et volé ce qu’il restait », se serait enfui on ne sait ou. Je rigolais intérieurement, d’où sortaient ces inepties ? La vendeuse avait bien exagéré quand même. Mais l’homme de la police parla d’autre chose qui m’embêta un peu. Toutes les unités seraient mobilisées pour rechercher un homme qui se ferait passer pour un autre, un homme qui n’aurait rien à faire au paradis. Un certain André. Ils n’avaient donc pas encore mon véritable prénom, j’avais encore une chance.
Après nous avoir expliqué la situation ils nous prirent un par un pour l’incident de Conan, en plus de l’histoire de la pâtisserie. Ils commencèrent par moi. Soit. Mentir à la police, j’avais déjà expérimenté ça encore et encore de mon vivant. J’imagine qu’ici ils doivent fonctionner pareil. Je me présentai comme Marco. Je leur expliquai brièvement la situation avec Conan, le même mensonge que j’avais concocté pour la mère. Ensuite vint le deuxième sujet. Il fallait absolument que je m’en sorte.
- Vous vous dites appeler Marco, mais je n’ai aucun nom figurant sur ma liste, me répliqua le policier en pianotant sur son clavier.
- Peut être qu’elle n’est pas à jour, je viens d’arriver.
- Si si, elle est à jour, notre système est quasi infaillible.
- Permettez moi d’en douter, vu l’homme qui a réussi à s’infiltrer chez vous, ricanai-je. Non plus sérieusement, il doit s’agir d’un oubli. J’irais me présenter au bâtiment administratif le plus proche afin de faire rectifier cette erreur.
- Mmh, vous m’avez l’air d’avoir un comportement exemplaire, mais vous pouvez comprendre que je ne peux pas me fier complètement à vous.
- Bien entendu. Je vais vous raconter tout ce qu’il s’est passé : j’imagine que c’est ça que vous voulez savoir. Hé bien je suis arrivé pour prendre ma ration quotidienne dans cette fameuse pâtisserie. Je suis vite parti puisqu’il n’y avait pas beaucoup de monde, donc peu d’attente. Mais au loin, j’ai entendu crier peu de temps après. J’ai vu un homme courir avec l’un des sacs et le visage sale. Il me semble avoir reconnu le mari de madame qui attend dans la pièce d’à côté, ajoutai-je à voix basse.De faux témoignages pour sauver ta peau, tu feras.
L’homme en bleu ciel m’interrogea encore une bonne dizaine de minutes avant de me faire sortir. Il fit entrer la mère dans l’isoloir tandis que je m’asseyai à côté du petit garçon. Ce dernier eu un regard noir envers moi, que j’ignorai royalement. Maintenant il fallait m’enfuir. Je prétextai une envie pressante pour sortir de la salle d’attente. Aucun des hommes ne m’accompagnait ? Bizarre, ils ne savaient pas à qui ils avaient affaire. L’un d’entre eux m’indiqua juste la direction à prendre. Une fois hors de leur champ de vision c’est évident que je me dirigeai ailleurs.
Après avoir tourné et évité le personnel du commissariat, je tombai enfin devant la pièce que je cherchais. La salle de stockage. Je crochetai habilement la serrure, avant d’entrer dans la caverne d’Ali baba. Tous ces objets illicites entreposés ici me rappelaient un doux parfum de ma vie d’antan… Je me félicitai mentalement d’avoir mis mon manteau à poches intérieures puis je me servis tel un affamé au self de Flunch avant de repartir aussi sec._____
Je m’étais maintenant éloigné le plus possible de l’épicentre des troubles que j’avais causé. Mon temps était dorénavant limité. Il fallait que je vise plus haut, plus grand. Je débouchai sur un carrefour, et un panneau directionnel m’intrigua. « Le Parlement hein ? » me dis-je à moi-même. Il me semble que c’est là où ont lieu les conseils des trois mages, responsables de l’ordre du paradis. Je me dirigeai donc vers le Parlement, une nouvelle idée marcoesque en tête.
Arrivé là bas, je me faufilai dans le bâtiment discrètement : direction les cuisines. Manque de chance, je tombai sur un cuistot un peu trop lourd à mon gout. Ce dernier n’a pas voulu me laisser passer malgré le fait que je lui expliquai que j’étais un nouveau cuisinier ici prenant mes fonctions à partir d’aujourd’hui. Heureusement pour moi, il n’avait pas l’air costaud et peu débrouillard. Je n’avais pas de temps à perdre. Après lui avoir infligé une balayette afin qu’il tombe au sol je le lui assénai un violent coup dans le poitrail puis dans la nuque tout en lui bloquant la bouche afin qu’il ne crie pas. Je le pris sur mes épaules avant de le cacher dans un casier de vestiaire et de lui prendre ses vêtements. Je pris une pochette présente dans l’une de mes poches intérieures avant de me diriger vers mon nouveau lieu de travail.La violence, tu utiliseras et abuseras.
Tous les plats étaient déjà en train de cuire pour la réunion de ce midi des mages. J’étais apprenti, et le chef m’ordonna de surveiller les plats tandis qu’il allait prendre leur pause café, lui et ses collègues. Il ne alors restait plus que moi et le plongeur. Ce dernier étant tellement concentré sur les assiettes qu’il lavait comme s’il jouait à SOS Ouistiti, j’avais le champ libre pour faire ce que je voulais. Je sortis ma pochette et l’ouvris devant les casseroles et poêles chauffantes. Je saupoudrai chacune d’entre elle avec le contenu de mon petit sac récupéré soigneusement au commissariat ; des champignons hallucinogènes. La réunion promettait d’être intéressante.Le politiquement correct tout comme la politique, tu annihileras.
J’en avais pas fini avec le paradis, j’en voulais toujours plus. Après m’être rhabillé dans les vestiaires tout en constatant que le mec que j’avais castagné dormait encore profondément, je sortis du parlement, laissant la suite agir et prendre son cours. En déambulant dans les rues, j’aperçus une sorte d’attraction. Un tour en montgolfière, afin d’observer le paradis du ciel. Regarder le ciel vu du ciel, je me marrais intérieurement. Par chance il n’y avait pas beaucoup de monde. J’eus mon ticket après cinq minutes d’attente. Je m’envolai donc seul avec l’homme qui dirigeait le ballon. En plus de ça, il faisait le guide touristique mais je ne l’écoutais que d’une oreille. Lui répondant à chacune de ses indications par l’affirmatif, je sortis un deuxième sachet, dos à lui. J’attendis que l’on survole la ville. Je la voyais arriver tout doucement. Une fois au dessus, toujours en écoutant vaguement le guide j’ouvris mon manteau et fit tomber une bonne dizaine de sachets plastique dérobés au poste de police. D’un coup sec de dents, je les ouvris tous et renversai leur contenu un à un par-dessus là nacelle du ballon flottant. J’étais mort de rire, des larmes coulant involontairement le long de mes joues :
- Regardes-moi ça Tony ! Je joue au marchand de sable ! Hurlai-je à plein poumons.
Le guide se retourna et me regarda, totalement incrédule, avant de regarder les sacs plastiques étiquetés à mes pieds. Je n’arrivais pas à m’arrêter de rire, je n’en pouvais plus. Au fur et à mesure de sa lecture, je voyais le visage de l’homme blêmir et virer au blanc. Un peu plus et il devenait translucide, ce qui me fit éclater de rire de plus belle.
- Cocaïne, extasy, cannabis… Héroïne, crack… mais monsieur que faites-vous enfin ?!
- Haha ! Je profite de la mort tout simplement, lui répondis-je dans un grand sourire avant de sortir un revolver également piqué là-bas. Maintenant fais-moi descendre.
L’homme prit peur et me fit descendre en catastrophe, ce qui m’arrangeait bien. Nous atterrîmes dans un champ de blé. Le guide tenta de s’enfuir mais je l’assommai d’un coup de crosse. Je me mis en chemin pour retrouver la ville après avoir gravé un petit mot souvenir sur la nacelle du brave homme.Un maximum de monde, tu emmerderas._____
En ville c’était l’agitation totale. La police était débordée. Les habitants n’affichaient plus leur habituel sourire parfait. La vraie panique. Des brins d’herbe illicites tapissaient les trottoirs ici et là, et les pauvres petits résidents du paradis n’osaient pas les toucher ou ne serait-ce que de les frôler, peine d’aller en enfer pour ça. J’en riais. C’est pas possible d’être aussi coincé, ma parole ! Afin de ne pas me faire remarquer, j’imitai les passants qui s’affolaient, prenant ma plus belle voix aigue pour crier comme eux, poussant ainsi la caricature un peu plus loin. Je savais que j’arrivais au bout de mon temps imparti, je restai lucide et réaliste. Il fallait que je me frotte au plus puissant maintenant avant de partir pour l’endroit qui m’a toujours été destiné : l’enfer. Je marchai d’un pas décidé en direction du palais divin, là où se trouvait celui que je devais rencontrer : Dieu.
Arrivé là-bas, j’hésitai à franchir les portes. Je ne pouvais pas me présenter sans cadeau. Je sortis un petite bombe de peinture de ma poche arrière de jean et commençai à tagger le mur d’entrée. Après avoir fini, je m’apprêtai à entrer, mais soudainement je me retrouvai plaqué au sol par au moins cinq hommes. Ils m’informèrent que Dieu souhaitait s’entretenir avec moi, avant mon jugement. Le jugement dernier ? Peut être bien.
Je fus conduit dans une vaste pièce. Les murs étaient tapissés d’un papier dans les tons crème décorés de liserés dorés. Le sol, une moquette rouge écarlate. A ma gauche et ma droite se trouvaient une multitude de livres empilés de manière ordonnée. Face à moi, un bureau fait de marbre devant un grand vitrail qui devait représenter je ne sais qui de je ne sais quelle religion. Et un homme, debout, de dos. A cause du contre-jour, je ne pouvais voir que sa silhouette.
- Bienvenue à toi, jeune homme fougueux. J’imagine que tu sais pourquoi tu es ici.
- Dieu, je suppose ?
- Trouves-tu vraiment amusant de taguer « Hashtag #666 Satan, Lucifer, Belzébuth et toute sa clique te passe le bonjour » sur ma demeure ? Me questionna-t-il sans prendre la peine de me répondre.
- Avouez que c’était drôle quand même !
- Non pas vraiment.Les plus forts, tu provoqueras.
- Je vais vous dire un truc, Dieu. Faudrait se décoincer un peu, profiter de la vie un maximum.
- Ce sont les règles qui régissent le monde. Ce monde pour être exact. Et il fonctionne très bien comme ça.
- Des règles établies par un mec qui ne peut même pas me montrer son visage quand il me parle ? Des règles établies par un lâche ?
- Veuillez arrêter ce genre de propos je vous prie. Vous savez pertinemment que vous n’avez rien à faire ici, en plus. J’ai eu le temps de faire ma petite enquête sur vous.
- Vous avez eu le temps, ou la police l’a faite pour vous ?Insolent et fier, tu seras.
- Peu importe qui l’a faite, je sais tout sur vous, Marco.
- Je suis curieux de voir votre tête en ayant découvert mon passé, je dois l’avouer.
- Vous aviez tout pour vivre parfaitement. Né dans une famille assez aisée, fils unique, parents aimants.
- Je considère que ma vie a été parfaite du début à la fin, je n’ai rien à regretter.
- Vous auriez pu vous confesser à Dieu, afin de laver vos pêchés.
- Voilà qu’il parle à la troisième personne maintenant.
- Vous êtes intelligent, Marco. Vous n’auriez jamais du mal tourner comme cela.
- Ton seul Dieu, tu seras.
- Pardon ?
- Vous avez très bien entendu. Pour moi, vous êtes juste une enflure qui profite des faibles d’esprit. Personne n’a besoin d’un Dieu. Car chaque personne doit être son Dieu.
- C’est d’un ridicule. Tout le monde a besoin d’un Dieu.
- Ah ouais ? Et votre Dieu à vous, c’est qui ?
Un long silence s’installa entre lui et moi. Puis l’intonation de l’homme changea. Il devint plus autoritaire. Il tonna un « Emmenez-le. » de colère avant que des hommes des forces de l’ordre me tirent hors de cette pièce. Les portes se refermèrent juste devant moi. Mais je souriais. Parce que moi, né dans une assez bonne famille, moi tombé dans la drogue étant jeune, moi bourré de défauts comme la cupidité ou l’avarice, moi devenu narcotrafiquant parce j’en voulais toujours plus, moi vivant ma vie à fond, moi mort dans un accident de voiture à cause d’un course poursuite avec un autre gang, moi j’étais et je suis resté Marco. Du début jusqu’à la fin.
- Black Aburame:
- Duel littéraire - La Guerre de Troie:
- Le dernier Troyen[color=undefined]
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Il faisait très froid ce matin là, des flocons de neige tombaient abondamment, enveloppant d’un linceul blanc Troie et sa campagne environnante. L’hiver était exceptionnellement long et rigoureux cette année là ; Cinq mois déjà qu’il s’était installé, éprouvant davantage une population déjà meurtrie. Accoudée à une fenêtre, une femme contemplait d’un regard triste un champ gelé au loin, se demandant combien de familles étaient privées de vivre de par la faute de cet hiver...
Un sentiment de profond malaise s’empara d’elle à cette pensée. Était ce bien par la faute de l’hiver que les troyens subissaient la disette ?
Dans un moment de panique, elle balaya du regard la ville basse puis les impressionnantes murailles et tours de Troie, cherchant désespérément un signe quelconque qui puisse lui indiquer que tout ceci n’était pas de sa faute. Hélas, chaque endroit où se posa son regard sembla lui murmurer le contraire.
Les murailles et les tours portaient les cicatrices de dix ans de siège.
Et que dire de la ville basse ? Ses faubourgs immédiats, les plus proches de la muraille avaient été évacuées pour protéger ses habitants de la menace des catapultes incendiaires qui y firent des ravages durant les premières années de siège. Et pour des besoins pratiques, les quartiers débarrassés de leurs habitants avaient été transformés en cimetière de fortune, parce que des morts, il y en avait par dizaines; que se fusse à cause des tentatives répétées des grecs de franchir les murailles ou à cause des épidémies résultantes des conditions de vie exécrables.
Il se dégageait de ces faubourgs une odeur pestilentielle et une ambiance lugubre, que même du haut de sa fenêtre de la plus haute tour de la ville haute, la femme pouvait sentir.
Elle fut tirée de sa rêverie par des bruits indiquant qu’une personne montait les escaliers et bientôt on frappa à la porte.
-Toc, toc, toc, Hélène, puis je entrer ?
- Certainement.
Un homme d’âge mur, grand, brun et musclé entra dans la chambre. Il était emmitouflé dans un grand manteau en peau renard. A sa ceinture, la garde d’un glaive dépassait du manteau.
- Hélène, Hector vous demande, toute la cour n’attend que vous pour déjeuner.
- Je n’ai pas d’appétit ce matin, qu’ils commencent sans moi, Pâris. Je n’ai pas le cœur à festoyer alors que les trois quarts de la population subissent la disette.
- Que pouvons-nous y faire ? Plutôt eux que nous.
- Par Poséidon, Pâris !!! Vous êtes Vice- Roi de Troie !!! Ne vous exprimez pas en ces termes !!! Que dirait votre défunt père, Priam, s’il vous entendait ?
Il y avait une rage maitrisée dans ces paroles, elle s’efforçait de garder un ton égal.
- Mon peuple, vôtre peuple, n’existe que pour nous servir. Savoir que vous ne manquez de rien, devrait être pour eux une immense source de joie. Vous méritez tous les sacrifices, Hélène.
- J’en viens à regretter ce jour où je vous ais suivi par amour. Si je savais quel tort je causerais aux Troyens …
- Il est trop tard pour avoir des regrets ; du sang de maints de nos frères, le sol à été imbibé, lança une voix dure depuis l’encadrement de la porte.
C’était Hector le frère de Pâris et nouvellement Roi de Troie depuis la mort prématurée de leur père, Priam, il y a un an de cela.
-Hélène, Pâris, reprit-il, j’ai la faveur des dieux. Notre souffrance touche à sa fin. Apollon m’a envoyé le songe, il m’a même prêté son armure. J’ai vu un troyen à la tête des douze cités grecques. Pour le remercier, immolons-lui 7 taureaux rouges.
Venez avec moi !
A l’extérieur des murailles de Troie, à l’abri des murs de fortune qu’ils avaient construits pour dissimuler leurs vaisseaux, les rois alliés Grecs peaufinaient leur ultime attaque sur Troie, rassemblés autour de Mélénas, roi de Sparte ainsi qu’ex-époux déshonoré d’Hélène et d’Agamemnon son frère.
- Est il enfin prêt ? demanda Diomède d’une voix impatiente à l’un de ses lieutenants.
- Montrez-moi l’objet qui sera à l’origine de la chute de Troie, rugit Agamemnon de sa voix puissante.
L’objet arriva sous la forme d’un immense cheval de bois dressé sur un char. Il était assez grand pour contenir une dizaine d’hommes en armes.
Le plan des Grecs était de simuler une retraite en abandonnant le cheval de bois derrière eux. Ils espéraient que les troyens prendraient cet artéfact comme un présent à la déesse Athéna et l’emmèneraient avec eux dans leur ville. Une fois la nuit tombée, les hommes auparavant dissimulés dans le cheval en sortiraient, élimineraient les gardes et ouvriraient grande la porte de Troie au reste des troupes Grecques.
- Parfait, chantonna Ulysse. Si les dieux sont avec nous, Troie tombera avant demain soir.
- Levez les camps, hissez les voiles hurla Mélénas.
Pendant ce temps dans la ville haute, Hector achevait ses prières à Apollon quand arriva un fantassin. Il s’inclina et parla, hors d’haleine.
- Mon...roi, il … se… passe… des … choses. Les grecques…sont …partit.
- Partit ? Répéta Mélénas avec incrédulité.
Il se rua en direction des gigantesques portes de Troie. Sur le chemin il put constater que la joie avait laissé place à l’affliction. Les Troyens étaient sortis par centaines, renouant avec le plaisir simple de se promener hors des murs de leur ville.
Quand Hector arriva sur place, il resta interdit devant cheval de bois, se demandant à quel usage pouvait-il bien être destiné. Les rumeurs allaient bon train ; Certains affirmaient que c’était une machine de guerre qui leur était inconnue, et d’autres en disaient que c’était un présent aux dieux. Cette dernière version sembla remporter un franc succès et les Troyens commençaient à entreprendre d’introduire le cheval en ville pour attirer sur eux la bénédiction des dieux.
A ce projet, le prêtre Laocoon s’opposa.
- Quelle folie est la votre mes amis ? Hurla t-il. Ce cheval est sans doute un piège des grecques pour endormir notre vigilance et détruire notre ville. Ils sont là quelque par, caché dans la brume, attendant qu’on ouvre grande les portes de Troie.
Hector approuva silencieusement de la tête les mots du prêtre. Il saisit un javelot des mains d’un de ses fantassins, et le lança sur les flancs de la bête. Les Troyens reculèrent rapidement vers leur cité, quand du cheval s’élevèrent des hurlements de douleur. Le javelot d’Hector venait de se planter dans le bras d’un des grecques dissimulés dans la créature et du sang en coula.
Les archers présents firent tomber une pluie de flèche sur le cheval, le transperçant de part en part en tuant les éléments grecs dissimulés.
Le macabre spectacle du cheval en bois dégoulinant de sang rempli d’effroi les Troyens. Il y eut une ruée vers la ville.
Hector fit sortir ses chars et fantassins de la ville puis les alignèrent les rangs sur toute la longueur de la plage. Il avait le mauvais pressentiment que le cheval n’était qu’un prélude à une plus violente attaque, mais cette fois si il était près à accueillir les grecs, son courage démultiplié par l’armure d’apollon et le sentiment que toute l’olympe lui était favorable.
A quelques nautiques de là, près de l’ile de Ténédos, les grecs avait suivi avec effroi le funeste sort de leur cheval.
- Malédiction ! S’exclama le puissant Ajax. Ulysse c’était ton idée d’abandonner notre siège. Le stratagème du cheval était censé nous ouvrir les portes Troie !
- Tout n’est pas perdu, répondit Ulysse sur le ton de la conversation. Les renforts arrivent. Achille l’invulnérable et ses myrmidons croisent actuellement aux larges des iles Bétées. Ils seront là demain à l’aube. Nous passerons à l’attaque avant le zénith, et au crépuscule Troie ne sera plus que ruine.
-Vous avez l’air bien confiant Mortel, lança un vieil homme. C’était Poséidon sous ces traits et quand ils l’eurent reconnu, les grecs se prosternèrent à ses pieds.
- Il était écrit que Troie tomberait aujourd’hui, reprit il. La traitrise d’Apollon a chamboulé le cours du destin. Mais rassurez vous, je suis envoyé par Zeus pour y remédier. Apollon a donné sa propre armure à Hector. Il est invulnérable, même Achille ne saurait l’égratigner.
Le dieu de la mer remua ses doigts et un objet apparu, de nulle part.
- Ceci, dit il, est une pointe de flèche forgée en pierre de lune. Pour les mortels que vous êtes, c’est la seule arme capable de transpercer l’armure du soleil. Ne la décocher que lorsque vous serez sûr de toucher Hector. Vous n’aurez pas droit à une seconde chance. Je m’occuperai de briser l’étau Troyen sur la plage pour que vous puissiez accoster à nouveau.
Il disparut mystérieusement après ces mots.
La nuit arriva enveloppant le monde d’un voile noir. Sur la plage les troyens s’affairaient à manger. Des plats leur avaient été emmenés depuis la ville.
Hector dormit paisiblement cette nuit là. Il rêva de la bataille qui aura lieu le lendemain. Il se voyait défaire les grecs puis s’emparer de leurs iles, faisant de Troie la capitale de son nouvel empire.
Pâris lui ne rêvait que de vivre vieux avec Hélène.
Bientôt l’aurore arriva en robe de safran, apportant au monde la lumière du jour.
Les Troyens s’affairaient au tour de leur dispositif de défense.
En arrière garde, près des murailles étaient disposés les archers. Ils devaient, à l’abri des fantassins faire pleuvoir leurs flèches sur les grecs. En seconde place, au milieu du dispositif se tenaient les fantassins. Bouclier en avant, épaule contre épaule, Ils formaient un mur inébranlable hérissé de pointes. Et enfin en première garde, Hector disposa les chars. Ils étaient l’élément essentiel de son plan. C’était à eux que revenait la mission d’empêcher les grecs de débarquer.
Hector et Paris se tenaient entre les chars et les fantassins.
Hector dans son armure sembla briller de toute la lumière du soleil. Son casque était d’or et incrusté de pierre de feu, sa cuirasse brillait de milles feu et son immense boulier d’or arborait un soleil rouge.
Du côté grec, les préparatifs étaient aussi terminés. Achille et ses myrmidons arrivèrent avec l’aube et les plans du débarquement avaient été arrêtés. Les grecs mirent les voiles vers Troie et en approche de l’ile, ils sacrifièrent cent génisses pour invoquer Poséidon.
Les cors sonnèrent pour signifier le début des opérations.
Poséidon sous la forme, d’un immense serpent de mer déclencha un raz marée. Il progressa si vite que les chefs de chars n’eurent pas le temps de donner des ordres. Ils furent balayés ou emportés vers la mer. Les plus chanceux se replièrent rapidement vers l’intérieur des terres.
C’était la brèche dont les grecs avaient besoin. Les hommes débarquèrent rapidement pendant que les troyens pansaient encore leurs plaies. Au devant de leur troupe se tenaient les Rois et héros grecs. Ajax et Diomède commandaient les chars et catapultes et devaient depuis le flanc Est poussé les troyens vers l’ouest en leur coupant la retraite vers leur ville.
Mélénas, Ulysse et Nestor dirigeaient les fantassins.
Agamemnon et Achille, entourés de cavaliers myrmidons, avaient la lourde d’abattre Hector.
L’ordre d’attaquer fut donné par Hector. Tel un essaim d’abeilles, des milliers de flèches s’abattirent sur la formation grecque. Nombres de fantassins succombèrent.
Les cavaliers myrmidons étaient habitués à ce genre d’attaque et comme un seul homme ils levèrent leurs bouliers au dessus de leurs têtes formant un toit de bronze protégeant Achille et Agamemnon.
Les grecques ripostèrent par Ajax et ses catapultes. Des pierres incandescentes brisèrent la formation des archers et enfin la pluie de flèches s’arrêta. Les fantassins grecs chargèrent mais ils furent arrêtés net par les fantassins troyens. Une lutte à mort s’engagea alors. Fantassins contre fantassins, glaive contre lance, flèche contre pierre.
Hector auréolé de son amure divine faisait tomber les grecs par dizaines. Sous sa pression, le centre céda, ses fantassins et lui se créèrent une brèche vers Nestor. Ce dernier empoignât sa lance et la lança vers Hector. Elle rebondit sur sa cuirasse ; Hector le glaive levé frappa Nestor à la tête. Du sang gicla... Nestor s’écroula à terre le crane fendu. Ulysse poussa un cri d’horreur et se rua vers Hector. Un fantassin troyen le déséquilibra dans sa course; Hector saisi sa chance, et transperça Ulysse à l’abdomen. Le héros s’écroula dans une marre de sang.
L’éclair traverse moins rapidement le ciel, la foudre terrorise moins que Achille ne fondit sur Hector et ses hommes. En un instant il était au milieu des troyens comme un loup dans une bergerie. Quand il se tournait à droite, les troyens tombaient par dizaines, quand il se tournait à gauche son glaive faisait tomber les têtes comme lorsqu’on se secoue un arbre au fruit mur. Sa présence rétablit l’équilibre. Il sauta de son coursier, attrapa Hector au vol et tous deux roulèrent dans la poussière. Les deux hommes entreprirent de se battre au corps à corps.
Pendant un bref instant ils échangèrent quelques coups. Grace à une manœuvre rapide, Achille saisit Hector à la gorge, le plaqua au sol et entreprit de l’étouffer. Hector parvint à se redresser et d’un coup de genou, il envoya valser Achille.
C’était le moment idéal, Agamemnon tendit son arc. La flèche en pierre de lune partit, toucha Achille en plein cœur en éclatant l’armure du soleil.
Les yeux dénués d’expression, les bras écartés, Hector s’écroula, mort.
Après la chute de leur Roi, les troyens résistèrent main en vain. Hommes, femmes et enfants…personne ne fut épargné.
Mélénas retrouva Hélène. Elle fit semblant d’avoir été enlevée par Pâris.
Troie fut incendiée et détruite jusque dans ses fondements. Troie l’orgueilleuse n’est plus.
En l’honneur des leurs tombés au combat, les grecs improvisèrent une fête sur la plage teintée de sang.
- Tenez buvez ça, c’est du vin d’Ithaque. C’est le meilleur vin au monde. Ulysse a payé de sa vie votre liberté, rendez lui honneur en buvant le vin de son Ile, dit Mélénas en tendant à Hélène une coupe.
Elle prit la coupe et bu le vin à contre cœur.
Elle repensait à la conversation qu’elle avait eue avec Hector le matin du jour précédent.
Il ne s’était pas trompé, pensait elle, un troyen dirigera bien les iles grecques car je porte en moi le dernier des Troyens ...
- mugi:
- Duel littéraire - La Guerre de Troie:
- Dix ans, ça faisait maintenant près de dix longues années que je me tenais sous ces murs, sans avoir pu les franchir une seule fois, sans avoir eu la chance de m’illustrer au combat face aux héros Troyens, qui préféraient se mesurer aux grands noms de l’armée d’Agamemnon.
« Hey ! Napolyo ! »
Je me retournai pour voir qui m’appelait, qui connaissait le nom du myrmidon le moins renommé de l’armée d’Achille. J’espérais qu’enfin, un officier ne reconnaisse ma bravoure et ma force. Mais non, mon rêve ne se réalisa pas. Ce n’était que l’un des cuisiniers du mess, mon ami Cuisto. Ça faisait dix ans qu’il nous faisait à manger, d’où le surnom, qui était sa plus grande fierté.
« Napolyo ! Viens manger ! »
- Non Cuisto. D’autres plus utiles que moi mangeront ma part. Tous ces demi-dieux, ou seigneurs renommés pour leurs « exploits ». Ils savent à peine tenir leur épée et s’arrogent la gloire des plus méritants. J’en respecte certains, mais les autres sont des imposteurs.
« De quoi tu parles Napolyo ? Sans toi et les autres Myrmidons, on aurait perdu le siège avant même de le commencer : c’est Achille et ses hommes qui ont réussi à prendre la plage, à seulement 30, contre toute l’armée troyenne. »
-Cuisto, cite-moi un nom de Myrmidon connu, hormis Patrocle et le Péléide.
« Euh… »
- Tu vois Cuisto. Seuls peu d’entre eux ont la gloire, je ne suis d’un Myrmidon indigne de botter le c*l d’un seul héros Troyen. Et avec cet imbécile d’Agamemnon qui irrite Achille, je n’ai même plus le droit de me battre.
« C’était soit ça, soit la peste ! »
- ça n’a rien à voir avec la peste ! Les dieux ont fait rendre sa prise à Agamemnon, s’il ne le faisait pas, la peste qu’ils nous avaient envoyé serait encore là, mais cela ne l’autorisais pas à se servir et prendre Briséis à Achille. Maintenant, l’armée des Grecs est en difficulté parce que les myrmidons ne participent plus au siège. On est presque repoussés sur nos navires. C’est une question de temps avant qu’Agamemnon et Ménélas rentrent bredouille dans leurs parties. La discussion est clause. Je rentre dans ma tente.
Je traversais le camp dans la nuit, la brise fraîche me faisait le plus grand bien. Lorsque j’arrivais à ma tente, je n’y trouvais que ce que j’avais emporté de mon lointain chez moi, dix ans plus tôt, pas de prises de guerre en une décennie sur le champ de bataille. Je m’allongeais sur ma couche, et divaguais, pensant à tout ce que j’avais laissé pour prendre ces maudits murs. Ma jeunesse, mon avenir, mes terres, ma fiancée…
« Napolyo ! »
Cette fois je reconnu la voix qui m’appelais pour l’avoir entendue à des milliers de reprises sur le champ de bataille : c’était celle de Patrocle.
- Qu’y a-t-il Patrocle ?
« Demain, les myrmidons se battront. »
La 1ere bonne nouvelle de la journée. Et elle arrivait bien tard. Mais Achille n’avait pas pu changer d’avis ainsi. Ça cachait quelque chose.
- Achille ne se battra jamais : Agamemnon a toujours Briséis.
« Je sais bien. Mais le Péléide m’a autorisé à revêtir son armure pour repousser les Troyens avec l’aide des Myrmidons demain »
- C’est sage de sa part.
« Demain est un grand jour pour nous tous. Le jour où les Myrmidons repousseront les Troyens. »
-Tu peux compter sur moi Patrocle
« Merci, mon ami. »
Au lever du soleil, je m’habillais, et sortais de ma tente. Les Troyens sortirent de leurs maudits murs pour achever l’armée Grecque. La charge, menée par Hector, faillit bien réussir. A midi, les Grecs avaient quasiment les pieds dans l’eau. C’est à ce moment que Patrocle ordonna la riposte. Les Myrmidons jaillirent des rangs Grecs et exterminèrent l’avant-garde troyenne. En voyant Patrocle, le moral des Grecs explosa. Vêtu de l’armure d’Achille, il redonna confiance aux assiégeants et fit fuir la moitié des assiégés. Voyant ses troupes en débandade, Hector sonna la retraite et rassembla son armée. Profitant de l’espace libéré, les Grecs avancèrent, Patrocle en première ligne, entouré de Pallade, un autre Myrmidon, et moi.
L’armée Grecque fondit sur les troyens au pas de course. Patrocle tailladait tout ce qui lui barrait la route. J’étais à ses côtés, rivalisant de prouesses avec l’Achéen. Enfin, Hector vint à notre rencontre pour nous empêcher de broyer son armée en une seule après midi.
- Il est pour toi Patrocle !
« Merci, mon ami. Je te suis redevable. »
Le combat s’engagea. Je laissai ma soif de gloire de côté pour savourer le duel épique qui se déroulait sous mes yeux. Patrocle était brillant. Il enchaînait les bottes et les coups d’estoc à grande vitesse. Le défenseur de Troyes se défendait à merveille, mais je sentais que quelque chose n’allait pas. Patrocle perdait peu à peu du terrain. Hector le pressait de plus en plus. Soudain, la lance du troyen se ficha dans le buste de l’Achéen. A cet instant, les héros troyens surgirent, et m’empêchèrent d’aller au secours de Patrocle. Je croisais le fer avec ceux contre qui j’avais toujours voulu le faire, mais n’y prêtait guère attention : mon ami était mort, et je ne pouvais même pas récupérer les armes d’Achille ! J’eu beau forcer, le mur d’héros troyens ne tombait pas. J’en blessais trois avant de voir Hector s’enfuir en portant le heaume du Péléide. Les héros troyens partirent se cacher dans leurs rangs. Tous mes efforts n’étaient pas vains : j’allai récupérer le corps de Patrocle, et l’apporta à son meilleur ami : Achille.
Lorsque je quittai la mêlée, les héros troyens sortirent de leurs cachettes et repoussèrent les Grecs loin des murs. Je ne m’en souciais pas une seule seconde. Lorsque je revins au camp, portant mon défunt ami sur le dos, Achille me regarda, les yeux pleins de fureur. Je déposais le corps sur son bûcher au moment où le Péléide me demanda :
« Comment est-il mort ? »
- Hector.
A la simple mention du nom, Achille entra dans une colère noire.
« Demain sera son dernier jour. » La phrase sonna comme une promesse, et le souffle de vent qui rugit après son discourt me fit comprendre que les dieux avaient entendu sa prière silencieuse.
Et il me laissa là, épuisé, un milieu du camp grec, sans un remerciement pour avoir aidé notre patrie, pour avoir essayé de sauver son ami, pour lui avoir rapporté son corps. Puisque Patrocle et moi étions les seuls à nous être enfoncés si loin dans les lignes ennemies, personne n’avait vu mon acte de bravoure, et je resterai un sans-nom, dont personne ne contera les exploits. C’était tellement frustrant ! Non pas que je accomplisse tous ces actes pour la gloire, mais quand même ! Un peu de reconnaissance ça ne fait pas de mal !
-Demain je le jure je brillerai !
Contrairement à Achille, a qui les dieux avaient donnés leur accord lorsqu’il fit la promesse de vaincre Hector, il n’y eu aucun signe de leur part attestant que je réussirais à tenir la mienne.
- C’est mieux ainsi ! Je n’ai pas besoin de votre soutien dieux ! Souciez-vous de vos fils dont le sang rougira mes lames !
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Le lendemain au lever du soleil, Achille sortit de sa tente, vêtu d’une nouvelle armure qui semblait encore plus parfaite que la précédente. Portant mon simple habit de Myrmidon, je le rejoignis et, une fois la troupe au complet, nous partîmes au combat.
Le troyens étaient effrayés. Hector réussit à les faire sortir de leurs murs et les envoyer au combat mais l’envie qui les animait quelques jours plus tôt lorsqu’ils auraient pu nous terrasser n’était plus là. Alors qu’Achille massacrait les troyens près des berges du fleuve Xanthe, je décidai d’aller vers les portes, pour tenir la promesse que je m’étais faite la veille. Je traversais la plaine, tuant ceux qui me barraient la route jusqu’à ce qu’un fils de Zeus ne vienne m’affronter : Sarpédon, l’un des troyens les plus doués, après Enée et Hector.
Je pris ma lance et jeta de toutes mes forces vers sa carotide. Il se protégea de son bouclier mais ma lance s’y ficha, le rendant trop lourd pour être efficace. Il s’en débarrassa et dégaina son glaive. J’en fis de même et balança mon égide au loin. Sarpédon était étonné de mes actes.
« Pourquoi l’as-tu jeté ? »
- La gloire ne s’acquiert pas sans sacrifices.
Je fondis sur le héros, toutes ma rage, ma haine, ma rancœur dirigées contre cet homme qui me faisait face. Son armure complète lui laissait un incroyable avantage sur moi, n’ayant qu’un plastron de cuir et des jambières d’étain. Il fallait que j’atteigne le défaut de la cuirasse, au cou ou sous l’épaule. Après quelques passes d’armes, je parvenais à reconnaître ses schémas d’attaque préférés, anticiper quelques unes de ses actions mais ça n’était pas suffisant pour en terminer. Son habileté au glaive était connue de tous. Je campais sur mes jambes, donnant le maximum de poids possible derrière chaque coup. La sueur sur la poignée de mon arme menaçait de me la faire lâcher. Une combinaison de coups me vint en tête alors que je parais un coup d’estoc de plus. Oui, ça allait fonctionner. Je commençais à orienter mes attaques sur la partie supérieure de son corps, imperceptiblement. Sa garde finit par se relever, laissant ses jambes dépourvues de protections. Je levais le pied et lui frappait le genou de toutes mes forces. Sarpédon, surpris par la secousse, baissa sa garde et le buste. Il mit un genou à terre. Profitant de l’occasion, je frappai le glaive de mon adversaire du plus fort que je pus. L’arme du Troyen lui échappa des mains et tomba au sol, hors de portée. Sarpédon me regarda, suppliant pour une mort rapide, que je fus ravi de lui offrir.
Le moment tant attendu était là, mais je ne sentais en mon corps aucune sensation d’accomplissement. J’avais tué un homme de plus. Ça faisait dix ans que je tuais des hommes. Rien n’était différent une fois avoir tué celui là. J’en étais presque désolé… Mon but était-il si vide de sens ? C’était pour cela que je venais de gâcher dix ans de ma vie ? Quel imbécile.
Un troyen me rappela à la réalité en essayant de me frapper avec sa lance. D’un revers de l’épée, je détournai la trajectoire du coup et je plantai mécaniquement mon arme dans son cou. J’étais un soldat. Le but de cette guerre n’était pas la gloire ! C’était gagner. Et il m’aura fallu dix ans pour comprendre ça … Quel imbécile je fais.
Avant de me reprendre complètement, je vis Hector avancer vers moi. Le grand héros troyen en personne. Il jeta son bouclier, et me défia du regard. J’avançais vers lui lorsque je me suis rendu compte qu’il était temps. Avant même qu’il ne soit assez près pour me toucher, je jetais mes armes au sol. Avant de mourir, j’ouvris la bouche et lui dit :
- Profite de ta dernière journée.
« Quel est ton nom ? Comment as-tu fait pour vaincre Sarpédon ? Bas-toi ! »
- Vous n’êtes pas les seuls à savoir manier le glaive, toi et Achille. Il y a d’autres hommes sur le champ de bataille. Mon nom est Napolyo, et si je ne t’ai pas combattu, c’est parce que je n’en voyais pas l’intérêt. J’ai vaincu le fils de Zeus sans une égratignure. Mais à quoi bon continuer sur cette voie ? Abrège mon existence, Troyen ! J’ai pris trop de vies pour continuer à vivre la mienne.
« Napolyo. Si je survis à cette journée, on se rappellera de toi comme celui qui tua Sarpédon, Fils de Zeus. »
En entendant ces mots, je me mis à rire. Bien joué, dieux ! Bien joué. Les dieux avaient parlé : je ne serai pas célèbre, et Hector allait mourir.
Je vis Hector lever son glaive pour m’accorder mon souhait, et je mourus le sourire aux lèvres.
Dernière édition par Gear 2nd le Mer 17 Juin - 15:14, édité 3 fois
Re: Faisons un Genkidama des écrits de Manga-Info
- Riku Esperanti:
- Concours fin d'année 2013:
- Noël. Comment définiriez-vous Noël ? Une période de l'année. Un jour peut être, où partout dans le monde, tous prennent un moment pour se réunir en famille afin de célébrer la fin de l'année, s'offrir des cadeaux. Une période assurément joyeuse tout autant pour les petits que pour les grands. C'est sûrement ce que vous diriez n'est ce pas ? Eh bien vous auriez tord ! Vous les humains, ne voyez que ce que vous voulez voir ! Mais ne vous en faites pas, cette année les choses seront différentes ! Cette année je vais vous révéler, à vous tous, ce que cache cet horrible mensonge corroboré par l'ensemble de la race humaine !
Pour commencer, je pense qu'il est important de replacer certains éléments dans leurs contextes. Père Noël ? Ces deux termes vous semblent aujourd'hui être un mot à part entière. Avec le temps vous avez tous oublié quel était leur sens premier, laissez moi vous le rappeler.
Le premier d'entre eux, "Noël", n'est qu'un acronyme, tout comme le second d'ailleurs. Il s'agit d'un acronyme pour la "Nation Officielle de l'Empire des Lutins". Oui, je vous l'accorde, c'est sûrement l'acronyme le plus pourri dont vous aurez entendu parler jusque là, mais voyez vous, Lutins et Humains n'ont pas le même sens de l'esthétisme.
Malgré le fait que vous en ayez oublié la signification exacte, de cet acronyme est resté dans vos mémoires un petit élément, le fait que des Lutins travaillaient avec le Père Noël pour produire vos jouets. C'est en tout cas de cette manière que vous l'avez interprété dans vos contes pour enfants.
Le second acronyme, lui, vous n'auriez sûrement jamais soupçonné son existence ou même deviné le sens qu'il renfermait. Si vous l'aviez fait, je peux vous assurer que vous n'auriez jamais osé nous dépeindre, nous Lutins, comme de fiers travailleurs du Père Noël. Car il n'en est rien, les lettres du Père n'ont rien de protectrices ou chaleureuses, il s'agit des lettres qui qualifient l'endroit où sont enfermés tous les Lutins qui fournissent à vos enfants leurs précieux petits cadeaux : le Pénitencier Écologique de Réhabilitation et d’Éducation ! Vous vous demanderez peut être en quoi un pénitencier peut être écologique ? Eh bien je n'en ai absolument aucune idée. Après y avoir bien réfléchi je pense qu'ils l'ont appelé comme ça parce qu'ils avaient besoin d'un mot commençant par la lettre "e". Ou alors peut être cela avait-il un rapport avec le fait que, bien que cette prison ce trouve en plein centre du pôle nord, je n'y ai jamais vu un seul outillage de chauffage... Saletés d'écologistes.
Quoi qu'il en soit, avec ces deux termes en tête vous devez déjà avoir une vision du Père Noël toute nouvelle : le Pénitencier Écologique de Réhabilitation et d'Education de la Nation Officielle de l'Empire des Lutins. Un pénitencier, une prison où sont enfermés la plupart des Lutins encore en vie, voilà ce qu'est le Père Noël ! Et cela fait déjà plusieurs décennies que ça dure ! C'est ainsi que les humains ont choisi de nous punir, nous, innocents lutins, pour avoir été ce que nous sommes. Pour quels motifs nous enferment-ils vous demanderez vous ? Quelques délits basiques : vol, meurtre. Rien qui ne mériterait l'enfermement... Pour un Lutin. Mais voilà, il y a de ça quelques centaines d'années, des humains nous ont chassés, et capturés. Ces humains nous ont torturés, puis ils ont commencé à se demander ce qu'ils pourraient faire pour nous faire payer, pour nous faire rembourser notre dette qu'ils disaient. Et là l'un d'entre eux a eu cette idée, nous enfermer dans un endroit où personne ne nous trouverait, et nous obliger à présenter des cadeaux à leurs enfants. Une manière de se racheter auprès de la nouvelle génération qu'ils disaient. Nous pensions que cela ne durerait qu'un temps. Mais combien de générations ont passés depuis que j'ai rejoint ces cachots ? Je ne saurais le dire... Tout ce qu'il y a à retenir, c'est que nous avons tous été enfermés, dans cet endroit dont vous connaissez maintenant le nom complet. Nous sommes réduits à l'esclavage, sous le couvert d'une fête nous sommes traités comme des moins que rien. Et cela dans le plus grand des secrets.
L'homme grassouillet habillé de rouge et arborant une longue barbe blanche ? Il n'existe pas. Le seul homme habillé de rouge qui côtoie notre pénitencier n'est autre que notre gardien, Bill. Et si Papa Noël devait physiquement correspondre à cet homme, alors je peux vous assurer que vos représentations manquent d'alcool.
Les rennes censés guider le Papa Noël par contre, eux, existent. Bien que leur travail ne soit pas de distribuer un quelconque cadeau. Non, ils sont plutôt là pour nous traquer, nous les Lutins. Ils sont notre terreur, il paraitrait même que l'un d'eux, le plus doué à n'en pas douter, aurait vu son nez virer au rouge après l'avoir trop utilisé. Rudolphe qu'ils l'appellent. Si vous saviez combien des nôtres il en avait capturé. Une véritable plaie.
Vous l'aurez comprit, il n'y a pas d'usines de jouet, il n'y en a jamais eu. Il n'y a qu'une horrible prison de glace qui comme son nom l'indique se trouve dans la glace. Je l'ai déjà sous entendu quelques lignes plus haut mais il est évident que travailler dans ce froid est juste à mourir. Et je peux vous assurer que ceci n'est pas une métaphore. Là-bas nous sommes seuls, gardés par ce bon vieux Bill aux vêtements rouges et à la barbe imbibée d'alcool et entourés par ces saletés de rennes.
Selon certaines de vos légendes encore une fois, nous ne serions pas tant à plaindre que cela. Il paraitrait même que nous ne travaillons qu'une journée par an. Eh bien je dois vous avouer que cela est vrai. Nous ne travaillons qu'une journée par an, mais selon un calendrier bien précis, c*nçu par les mêmes hommes qui nous aurons fait prisonniers. Un calendrier unique selon lequel la terre tournerait autours du soleil en une seule et unique journée : la journée du 24 décembre. Comprenez vous ce que cela signifie ? Cela signifie que nous travaillons tout le temps, sans interruption.
Et quel travail... Avez-vous déjà eu l'occasion de vérifier ce que vos rejetons demandaient pour Noël ? Parce que je peux vous assurer que ces dernières années, leurs demandes sont devenues un réel problème. Où est elle la belle époque où les petites filles nous demandaient des poupées et où les jeunes hommes nous réclamaient des petites voitures ? Non, à la place monsieur voudrait un dragon, un dragon vous vous rendez compte ?! Et devinez à qui avait été refilée cette lettre ? A moi bien sûr. A l'intérieur le gosse avait précisé qu'il voulait un dragon qui ressemblait à celui qu'il avait vu dans un "Conte de Fée". Je n'ai jamais su ce qu'il avait voulu dire par là. Néanmoins, obligé de satisfaire son désir, je dû aller chercher à ce garçon son dragon. Maintenant peut-être avez vous eu vent des pouvoirs surnaturels qui nous habitent, nous Lutins. Eh bien je peux vous assurer qu'ils sont totalement inutiles face à un dragon ! J'ai bien failli y laisser ma peau ce jour là... Mais après une bataille épique qui dura je ne sais combien de temps, je l'ai ramené, et j'étais même prêt à l'envoyer chez le gamin qui me l'avait demandé. Mais vous savez ce que le gardien Bill m'a dit à ce moment là ? Il m'a dit que j'essayais de m'en prendre au petit, de le tuer à l'aide de ce dragon ! Vous y croyez ça ? Il a remis en cause tout mon dur travail comme ça, sans complexe ! J'ai beau eu argumenter, il ne m'a pas laissé envoyer le dragon. Au final je lui ai envoyé un Action Man à la chevelure rose. J'ai dessiné un petit machin dessus, et je lui ai écrit une petite note dans laquelle j'expliquais que ce petit jouet était le fils d'un dragon, et qu'avec le pouvoir de l'amitié, peut être un jour il se transformerait réellement en dragon. Bon je l'avoue, j'étais pas très inspiré ce soir là, mais j'ai fait avec les moyens du bord, je me demande ce qu'il devient ce petit Mashima... Enfin, je me plains beaucoup, mais je dois avouer qu'on a parfois des occasions de bien rigoler avec ces cadeaux.
Rien que l'année dernière, devinez quoi. Un petit gosse malheureux qui avait été privé de dessert, vous savez ce qu'il nous a demandé pour Noël ? La fin du monde qu'il voulait ! Pour une raison inconnue il n'était pas prêt à attendre le 25, il la voulait pour le 12 Décembre 2012. Peut être trouvait il ça poétique. Le pire dans tout ça, c'est qu'on était prêt à lui la donner sa fin du monde. Malheureusement encore une fois, Bill le gardien est intervenu. Et je vous dit pas ce qu'il est arrivé au gars qui était chargé de ce cadeau. Tentative de destruction de l'humanité ? Même chez nous les Lutins c'est un crime qui se fait remarquer.
Mais plus que les punitions, parfois, ce travail nous pousse à nous mettre volontairement en danger. Je vous ai déjà parlé de ma propre histoire avec le dragon. Et traumatisé comme je suis je ne rentrerais pas dans les détails, mais je vous assure que j'ai failli y passer cette nuit là ! Et il y a déjà eu pire, si vous voulez un exemple regardez ce qui est arrivé à mon cousin. Un jour un petit gamin lui a demandé comme cadeau un "anneau original". Mon pauvre cousin dévoué à sa tâche et ayant quelques problèmes de vue aura mal interprété les dires de cet enfant et sera parti à la recherche de "l'anneau originel". Je vous raconterais bien son histoire mais il me faudrait bien trois tomes pour cela, et il me semble d'ailleurs qu'un certains Tolkien s'en est déjà chargé. Tout ce que je pourrais vous dire, c'est qu'il n'en est toujours pas revenu. Pauvre Gollum...
Maintenant vous vous demanderez peut être pourquoi je vous raconte tout cela. Eh bien figurez vous que cette année, pour noël, un imbécile inscrit sur je ne sais quel forum a commandé, pour son cadeau, un récit qui lui permettrait de remporter je ne sais quel évènement. Le thème ? Les fêtes de Noël ! Vous trouvez pas ça un peu exagéré vous ?! Un texte basé sur les "fêtes" de Noël, comme s'il s'agissait d'une fête pour nous. Alors voilà ce que je lui ai pondu comme texte, ça lui apprendra à faire travailler les bons Lutins du Pénitencier Écologique de Réhabilitation et d’Éducation de la Nation Officielle de l'Empire des Lutins à sa place !
[/color]Signé : un Lutin de Noël
PS : Néanmoins, si l'un d'entre vous se sentait l'envie de visiter le pôle nord. Et si ce quelqu'un se retrouvait par le plus grand des hasard prêt de nos quartiers. Je lui serais gré de m'aider à m'échapper de cette prison. Vous savez j'ai beaucoup de talents, je pourrais... Je sais pas moi, vous trouver un dragon ! Pensez-y, on a tous besoin d'un dragon à la maison.
- pikel999:
- Concours Halloween 2014:
Original Soundtrack Music
"Va jouer à Tetris, enfoiré ! Un RPG est apparemment trop compliqué pour toi !" Lançai-je frénétiquement à mon vis-à-vis virtuel, à 1h30 du matin.
Comme à chaque jour, ne sachant pas quoi faire de mes soirées, je reste plusieurs heurs d'affilées devant mon PC, à trainer sur Facebook, ou à vagabonder sur des sites perdus, généralement de mangas ou de jeux vidéo. Mais le plus souvent, je joue à des RPG sur internet, ce qui était le cas ce soir là.
J'alt+f4 la partie de LoL qui vint de se terminer, et d'un mouvement de souris bien net, je me connectai sur Manga-Info.
Après avoir twitté un truc inutile sur l'Horloge parlante, je me suis mis à parcourir le forum, cherchant un truc intéressant à lire, ou à commenter. Je tombe finalement sur un sujet captivant : le Concours d'Halloween 2014.
"Cela pourrait-être fun" rétorquai-je avec un ton assez inaudible.
Sauf là où le bât blesse c'est que je ne sais absolument pas dessiner, en plus là, il faut dessiner une citrouille, donc laisse tomber. Le concours graphique ? Là aussi, j'en parle même pas, à vrai dire, il y a beaucoup plus de chance de voire Hitler danser dans une bar-mitsvah que de me voire gagner un quelconque concours graphique. Je me contente donc de ce qui reste, à savoir, le concours littéraire.
10 minutes après, j'étais toujours devant une page vide, j'avais beau me creuser la tête, aucune idée n'en ait sorti. la seule chose de plus ou moins notable que j'ai appris, est le fait que les petites boules qui font office d'image de groupe sur les profils, sont en fait le symbole de marquage de lignes dans Notepad, le logiciel que j'étais en train d'utiliser, mais ça on s'en fout.
Face à cette nullité qui ne dit pas son nom, je me suis mis à chercher une musique d'ambiance sur Youtube, pour donner un peu d'élan à cette inspiration qui tarde à se manifester. Après une petite recherche, je tombe très vite sur une musique sympa, un peu bizarre, mais sympa quand même.
Sur l'interface Youtube, la musique était illustrée par un écran noir, avec rien dessus, mais il y avait quand même quelque chose d'écrit sur la description de la vidéo :- Spoiler:
L'avertissement m'a laissé complètement indifférent, mais c'est peut-être par ce que j'étais trop concentré sur le concours. Je restais donc là, fixant l'écran noir, en écoutant cette musique, qui avait l'air d'un vieux OST qu'on aurait accéléré.
Puis je me suis réveillé d'un coup ! Les yeux grands ouverts devant un écran éteint, très surpris, j'ai tourné le regard vers l'horloge murale, et là je vois qu'il est 4h30. Qu'est-ce qui vient de se passer ? Il était à peine 1h45 il y a quelques minutes, lorsque j'étais sur Youtube et Manga-info.
J'inspecte un peu mon PC, et je constate qu'il n'est pas éteint, mais en état de mis en veille, c'est ce qui se passe lorsqu'on ne fait rien dessus pendant 30 minutes.
Là, la description de la vidéo tilta dans ma tête, mais sans trop y donner beaucoup d'importance.
Je ne me suis pas trop attardé à trouver une explication logique à ce qui vient de se passer, et je me suis contenté de descendre vers la cuisine pour me rafraîchir un peu. Mais à mi-chemin de cette dernière, un truc effroyable arriva, j'avais du mal à le croire, mais j'entendais clairement la musique de l'OST émanant de la cuisine.
L'atmosphère est devenue très austère d'un coup, puis, en faisant un pas de plus, j'ai entendu la porte de la cuisine se claquer brusquement, à ce moment là, un frisson d'horreur me parcourra l'échine. C'est le genre de frisson qui te cloue sur place, et qui te fait perdre toute sensation.
La seule chose que je sentais désormais était ce liquide froid, qui coulait majestueusement le long de mon front.
Malgré l'état de terreur qui me submergeait, je continuai quand même à m'avancer vers la cuisine, en marmonnant à voix modéré "Tu es le seul à vivre dans cette maison, il n'y a personne d'autre ici que toi, et puis, il y a 6 semaines de vaisselles non-lavées dans la cuisine, même un fantôme n'oserait pas s'y aventurer". Ce qui, je l'avoue, ne me soulagea pas plus que ça.
Après quelques secondes de périple qui m'ont paru comme une éternité, j'étais finalement devant la porte fermée de la cuisine, et il y avait toujours cette musique d'OST qui émanait de l'intérieur de celle-ci.
J'ai saisi la poignée de la porte fébrilement dans ma main, et après un long moment d'hésitation, mon bras daigna finalement à provoquer ce mouvement oscillatoire tant redouté.
A l'instant où l'intérieur de la cuisine s'exhiba devant mes yeux, la lampe qui était dedans éclata, et avec le peu de lumière provenant de l'allée où j'étais, je pouvais percevoir une entité, se tenant debout dans un des recoins de la cuisine. C'était une femme, décapitée, le corps en putréfaction.
Elle tenait une tête découpée entre ses mains, apparemment la sienne, cette dernière me fixait avec de grands yeux rouges, en arborant un sourire de Mona Lisa.- Spoiler:
Horrifié par les affres de l'instant, j'ai reculé d'un pas, là une ombre me survola, et la lampe de l'allée où j'étais éclata à son tour, ce qui me plongea complètement dans le noir, mais je pouvais cependant voire deux yeux rouges me fixant de l'intérieur de la cuisine.
Je clignai des yeux, et l'entité se volatilisa.
À peine avais-je le temps de prendre une inspiration, ou de m'adapter à l'obscurité des lieux, que j'ai senti une main froide et gluante, se saisir de ma jambe droite, puis de la gauche, une once de temps après.
J'essayai de hurler mais rien n'est sorti de ma bouche, j'étais pétrifié par la peur et l'inconnu, je ne pouvais même pas me retourner, j'entendais juste une respiration éraillée provenir de dernière moi.
Aussitôt, je me suis effondré sur mes genoux, trépidants, qui apparemment, ne pouvaient plus me tenir, là, une main, sortant de l'obscurité, tenta de m'arracher l'œil gauche.
Cloîtré dans ce corps qui refusa de bouger, Je ne pouvais que maudire cette main, que je sentais clairement, tâtant mon visage, puis s'enfonçant dans celui-ci, déchirant peau et paupière, et pénétrant, lentement, l'orifice de mon œil gauche, pour s'en saisir. Je ne pu retenir des larmes de dégoût et d'effroi, et je vomi.
Au moment où la main commença à faire le mouvement inverse, j'ai été foudroyé par une douleur que je n'ai pas le cœur à vous la décrire, une douleur qui m'a fait perdre tout espoir.
Inondé par la détresse et les spasmes, je souhaitai mourir. Je voulais quitter ce corps qui ne me procure désormais que peine et aversion. Je ne voulais guère subir ce qui va suivre.
Puis, je me suis réveillé. Une fois de plus. Les yeux grands ouverts devant une interface Youtube, en écoutant une musique d'OST. Tremblotant comme une feuille, je me suis retourné vers l'horloge murale, et là je vois qu'il est encore 1h45.
"Tout ce qui s'est passé n'était pas réel, j'ai surement été hypnotisé par la vidéo" Lançai-je à voix basse.
Vicié par l'euphorie, Je ne pu retenir des larmes de joie et de volupté, et j'ai pleuré. Je me sentais renaître.
Après m'être calmé, j'ai fermé l'onglet Youtube, je me suis déconnecté de Manga-info, et j'ai éteint mon PC, puis je suis descendu vers la cuisine. Comme je le pensais il n'y avait rien, j'ai bu alors un truc, et je suis retourné vers ma chambre.
Dans le noir, et transcendé par un sentiment de soulagement absolu, je me suis allongé sur mon lit. J'étais fatigué, je voulais dormir, mais malgré cela, il y avait quelque chose qui m'empêchait de le faire, c'était cette satanée musique d'OST, qui se jouait sans cesse dans ma tête, en boucle. Je ne pouvais pas m'en délaisser.
Mais après un petit moment de réflexion, je me suis rendu compte d'un truc qui me coupa le souffle, et qui me paralysa totalement.
La musique ne venait pas de ma tête…
mais bien de l'intérieur de la chambre où j'étais.
- Cygheks:
- Concours fin d'année 2014:
- L'année 2014 arrivait à sa fin, nous étions déjà en décembre, il était alors temps de retrouver les fêtes, les repas, la famille.
Mais surtout les cadeaux, ces fameux cadeaux prise de tête où on ne sait jamais si ce que l'on va offrir plaira ou non. Comme chaque année je fais plusieurs magasins pour savoir ce qui plaira à mes parents et ma sœur, et comme chaque année ce sera un pull pour mon père, un pull pour ma mère et un pull pour ma sœur.
Je m'épargnerais bien cette corvée mais ma sœur m'offre toujours des cadeaux qui me plaisent. Et mes parents en plus d'un cadeau à noël m'offrent aussi des étrennes pour le nouvel an qui est proche lui aussi.
Nous sommes le 24 décembre, je réveillonne chez mes parents avec toute la famille et passe la nuit chez eux. Le matin du 25 vient l'ouverture des cadeaux, j'ai droit aux désormais habituelles remarques ironiques sur les cadeaux que j'offre.
« Que peut bien m'avoir apporté le père-noël cette année? » « Ce cadeau a l'air mou, est-ce que c'est un vêtement ? » « Avec ce mois de décembre qui a été chaud j'espère ne pas avoir de pull cette année » « Oh un pull ! Maintenant j'espère avoir une nouvelle armoire pour mon anniversaire car la mienne est désormais pleine »
Viens alors mon tour d'ouvrir mon cadeau, d'abord celui de mes parents. Le paquet est mou, je m'attends à des vêtements et bingo, un pull. Mes parents me font un joli sourire, j'ai saisi le message.
Je prends alors celui de ma sœur, il est épais mais pas très large, au toucher je suppose que c'est une collection de livres. Je déchire le papier cadeau et découvre plusieurs manga. Il est vrai que j'ai commencé à en lire certains et ça n'a pas échappé à ma sœur. Ce manga c'est Naruto, je ne connais que de nom, je ne sais pas s'il va me plaire. Ma sœur m'explique qu'elle a choisi ce manga car il semble avoir du succès et je dois être un bon mouton au vu du nombre de pulls que je tricote. Je la remercie et me force à sourire suite à sa remarque, l'année prochaine il faudra que je trouve d'autres cadeaux à offrir.
Le lendemain, une fois rentré chez moi je décide de lire mon cadeau de noël. Je lis le premier tome et j'accroche doucement à l'histoire, je me dis alors que s'il a du succès il doit bien y avoir une raison. J'enchaîne alors la lecture des suivants et là je me passionne pour l'histoire.
Je décide alors de faire des recherches sur internet afin de connaître l'avis général sur ce manga. Afin de savoir les opinions de lecteurs je cherche un forum manga sur google et trouve le site manga-info. Le forum a l'air de consacrer une section spéciale à Naruto mais aussi d'autres manga que je lis, je me dis que je trouverais sûrement mon bonheur là-bas. Je regarde alors divers sujets de discussions et me demande à quoi correspond le flood Naruto. Je lis plusieurs messages et essaye de comprendre des théories que je ne peux pas vraiment apprécier. Voyant que je me dévoile trop d'intrigues du manga j'interromps ma lecture et je me dis que j'ai le temps de découvrir tout ça.
Je me demande alors jusqu'où en est le manga dans son histoire, l'auteur a t-il fait une interview parlant d'encore dix ans de Naruto ou bien plus. Je vois alors un sujet sur un concours spécial Naruto, je vais alors dessus et découvre l'effroyable. Le manga est terminé ce sont des théories sur la toute fin que je viens de lire.
Un peu dégoûté de m'être gâché la fin, je me dis qu'il me reste tout le milieu à découvrir. Et puis qu'au final j'ai peut-être trouvé un forum sympa sur lequel je vais m'inscrire.
- Mrs-Fatale:
- Concours 3000 jours du forum:
Un mystérieux accident
"
Quand il s'en approchèrent,
Ils virent qu'elle était faite de pain
et recouverte de gâteaux.
Les fenêtres étaient en sucre."
Cette histoire se passe dans une petite ville industrielle des Etats Unis, qui avec le temps s'était habillée de cheminées crachant plus de fumée et de suie qu'un démon infernal, au numéro 3000 de la dernière rue une petite usine de sucrerie aux hautes grilles noires avait vu le jour.
Elle fut construite loin des bruits, loin de la pollution, loin des forges et des mines, la petite fabrique de briques rouges embaumait les maisons avoisinantes d'une odeur de sucre cuit.
Les habitants de la petite petite ville avaient la possibilité de trouver dans n'importe quelle boutique les petites pâtisseries au miel et autres gâteaux.
La fabrique de confiseries avait dans un premier temps conquis le cœur des enfants avec ses sucreries plus fantasques les unes que les autres. Mais les parents avaient eux aussi succombé a l'idée de pouvoir retrouver une portion disparue d'âge tendre a chaque bouchée.
C'est en hiver que l'usine fonctionnait le plus, la glace qui se fixée sur le portail de l'entrée semblait avoir une odeur de cannelle. Tout les soirs après l'école, avant de rentrer chez eux les enfants se pressaient contre les grilles a l'odeur sucrée, espérant ainsi apercevoir la mystérieuse maîtresse des lieux.
Elga, une étrangère tout droit arrivée d'Allemagne avait fondé cette fabrique.
Son visage pâle figurait sur tous les emballages des gâteaux usiné par la manufacture.
Mais quelques temps après son arrivée, des rumeurs étranges commençaient a parcourir la ville a son propos.
L'éminente discrétion de la propriétaire entretenait fortement les ragots, et de l'avis de plusieurs personne, cette femme aux cheveux roux ne pouvait être qu'une criminelle et pour d'autre une sorcière.
Quelques années auparavant, on lui avait associé la disparition d'enfants a l'ouverture de l'usine.
Les abords de la fabrique étaient le terrain de jeu favori des petits diablotins durant la nuit d'Halloween, qui prétendaient entendre des voix d'enfants murmurer au delà des grilles noircies.
Avec ses cheminées de briques rouges et son grand portail de fer, la petite fabrique cristallisait les rêves et les peurs des enfants gourmands de vagabondage au pays des fruits confits.
A l'occasion des fêtes de Noël, l'usine de pain d'épices avait décidé d'inviter toutes les classes d'enfants de la cité a entrer dans ses ateliers. Aucune école ne refusa l'invitation, et c'est ainsi que chaque après-midi jusqu'au soir de Noël, une troupe de fillettes et de garçonnets accompagnés de leurs professeurs, découvrirent avec bonheur la merveilleuse usine.
La jeune Elga accueillait ses hôtes avec un large sourire, elle leur servait de guide, leur montrait dans un premier temps les cuisines où s'élaborait les nouvelles recettes et ses gigantesque fourneaux.
Elles les autorisait a regarder par le judas d'une immense porte en fer, les enfants pouvaient alors entrevoir comment les artistes décoraient les pâtisseries. Enfin les visites terminaient, les enfants sortaient avec de la magie dans les yeux et une poche de sucrerie au fond de leur sac.
Tout se passait pour le mieux, jusqu’à ce jour malheureux, qui fit fermer les grilles noircies de la fabrique au monde extérieur. c'était un jeudi matin, quelques jours avant Noël, la classe de mademoiselle Cohen était la dernière, les enfants étaient survoltés.
N'écoutant pas les recommandations de leur professeur, les enfants n'en firent qu'a leur tête, ils couraient entre les machines et les passerelles, cassant tout et volant les friandises sur la chaîne d'emballage.
Personnes n'arrivait à calmer ces petits démons, ils ignoraient même l'apparence froide et dure de la propriétaire.
La manette fut actionnée, précipitant cette classe infernale dans une cuve de caramel.
Aucun n'en réchappa, pas même l'institutrice.
Mais Elga fut prise d'un élan de lucidité et ne voulait pas succomber a sa gourmandise, il ne fallait tout même pas faire trop d’excès la veille de Noël. Elle fit alors sortir les vingt-cinq élèves et l'institutrice, enfin des statues caramélisées, qu'elle décida de mettre dans une pièce bien spéciale, en effet c'était là qu'elle entreposait ses créations personnelles, des créations d'un réalisme affolant.
Après la parution de cet accident dans la gazette de la ville, l'usine ferma ses portes pendant quelques temps.
Mais un jour, les longues cheminées se remirent a fumer et de nouvelles confiseries, plus réaliste et fantastique que les précédentes furent vendu dans les boutiques.
La fabrique était restée le terrain préféré des enfants le soir d'Halloween, qui effrayé les autres en leur disant que les enfants de la classe de Mademoiselle Cohen revenaient pour hanter les abords de l'usine.
La petite fabrique cristallisait les rêves et les peurs des enfants gourmands de vagabondage au pays des fruits confits.
Toutefois, cette période fut de courte durée car en 1990, l'usine ferma ses portes définitivement et en une nuit la propriétaire, ses ouvriers et les sucreries avaient disparue. Les habitants faisaient circuler une histoire, celle de son départ.
Il était dit qu'Elga la mangeuse d'enfants avait rejoins une troupe excentrique d'un étrange lieu, rescapée d'un autre temps. Manga Info était son nom, le crique des curiosités, le music-hall des monstres chimériques.
Manga Info proposa une place de choix a Elga au sein de sa troupe. Dans ses valises il n'y avait que des livres de recettes.
Aujourd'hui au numéro 3000, l'usine désaffectée avait laissé place a un fantôme a milieu de la ville.
En revanche, a Manga Info flottait une merveilleuse odeur de sucre. Au dessus du Candy Bar, que tenait Elga, était écrit une petite phrase :"Si les sorcières décident d'être affables Noël venant, les enfants ont tout intérêt à rester charmants."
A tout ceux qui un jour avaient douté des bonnes intentions de cette jeune femme, nulle billevesée, car au milieu des décombres de la raffinerie, la maudite manette qui expédia les enfants vers une destinées rose bonbon, portait les empreintes biscuitées d'une jeune femme aux cheveux roux.
Re: Faisons un Genkidama des écrits de Manga-Info
- kurotsu of mist:
- Concours Halloween 2012:
[/color][/color]Le chat noir, celui qui se faufile partout et qui voit tout.
Une nuit. Une nuit animée, éclairée, dans le petit village dont j'arpente les rues et dont les toits sont mes terrains de jeu depuis 8 ans. J'en ai vu passer des Halloweens.
Certains étaient populaires et les gens venaient par paquet dans les rues pour accompagner le défilé jusqu'à la fin de la grand rue, jusqu'à la ville. J'y suis jamais allé en ville, territoire inconnu, et je n'aime pas nager sans aide. Et ce n'est pas ma charmante maîtresse qui va me mener là-bas à cause de son état.
Et il y avait certains Halloweens où les seuls bruits qui se levaient dans la nuit étaient ceux du seul petit groupe de gamins qui cherchaient les bonbons des adultes fatigués.
Cette année, c'est un populaire. Et je remarque que plus les temps passent, plus ça fait du bruit et de la lumière. J'entends souvent râler la grand-mère de ma maîtresse sur "cette fichue avancée technologique". Et franchement, je trouve qu'elle a pas tort. Cet immense défilé est tellement lumineux dans la nuit noire d'Octobre que les rares coins de ténèbres ne me permettent pas de voir la parade. Donc je fais quelque chose que je déteste, me mettre à la lumière. Et après, un spectacle de luminosité et de bruit s'offre à moi.
Ce défilé était plein de couleurs, mais le orange et le rouge ressortaient le plus. Des chars avançaient sur la route, beaucoup me tapaient dans l'oeil, comme celui avec la princesse en robe noire de ronces, ou le corbeau sur une momie pleine de rouge, mais le plus impressionnant restait celui avec l'habituel épouvantail à tête de citrouille, cette dernière rayonnait du orange le plus voyant et le plus lumineux. Il était géant, les personnes d'en-bas, sur les trottoirs qui bordaient le chemin, paraissaient être des insectes.
Intrigué et curieux, je descends de mon perchoir en une série de bonds. Je me réceptionne dans une ruelle sombre, là où une jeune fille se fait charmé par un garçon, même si ça n'y ressemble pas. Je me faufile et j'arrive dans la rue principale. Il y a de la lumière, mais du monde, beaucoup de monde. Passer entre leurs jambes sans se faire écraser à un moment serait du suicide.
Je trouve un chemin en sautant sur un immense tas de poubelles, les étages d'ici ne sont pas très hauts. Je prends mon élan, bondis, arrive sur un couvent pour arriver finalement à un balcon bien placé.
J'aperçois un chariot avec une statue qui me représente. Avec les yeux plus brillants aussi. Je le dévisage un moment, étonné puis je reporte mon attention sur la foule. Beaucoup sont heureux, des enfants rient aux éclats, d'autres plus jeunes pleurent de peur sur les jambes de leurs parents.
Puis tout à coup, je sursaute en entendant le bruit du'ne explosion, je regarde l'origine. Un immense chariot, réunissant l'épouvantail de tout à l'heure, des sorcières, une momie et des citrouilles. Le tout illuminé de sorte qu'il brille à des kilomètres on dirait. Puis je comprends d'où vient le bruit. Des feux d'artifice, surtout rouges et oranges, représentant la "Pumpkin Head" ou la "Old Witch". C'est joli à voir. Je contemple, silencieux.
Je regarde après ce chariot pour voir si'l y a des trucs aussi singuliers, mais non. Juste d'autres chars avec des citrouilles ou des loups-garous. Puis j'entends une voix derrière moi. Le propriétaire de ce balcon, manifestant sa "joie" à me voir dessus, il est tellement content qu'il prend son balai. Pour ne pas subir son enthousiasme, je saute, faisant le même chemin pour monter mais dans le sens inverse. Je vais repartir, plus rien ne m'intéresse.
Je cours et m'enfonce dans les ruelles, qui sont de plus en plus sombres au fur et à mesure que je m'éloigne de la parade. La fanfare devient qu'un petit bruit de fond, et finit par n'être qu'un grondement sourd et lointain.
Il fait noir mais la pleine lune surplombe dans le ciel. Comme un oeil géant qui voit tout. Ça me rappelle un manga que lit ma maîtresse, dedans, il y a une lune qui sourit tout le temps et qui est très effrayante. Je suis quand même à l'aise d'être sous cette lumière naturelle plutôt que sous celle artificielle du défilé.
Je me déplace de toits en toits maintenant. Me dirigeant vers l'accueillante terrasse du domaine de ma maîtresse. Mais c'est long, et j'ai envie de prendre mon temps. Dommage que les étoiles ne soient pas visible en raison de la fête, souvent, ce ciel étoilé est magnifique. Je me rends compte que cette petite aventure m'a salit. Je me fais une petite toilette, rapide.
Je vois un autre chat qui passe, écaille, au petits yeux ambres. Poli, il me salut d'un rapide signe de tête et se dirige vers le défilé, aussi curieux que j'ai dû l'être. Après deux-trois pattes passées dans le creux de l'oreille, quelques coups de langues sur mon poitrail, je repars.
Après une petit course nocturne, je vois la lumière bleutée à un balcon, la lumière qui vient de la lampe de ma maîtresse quand elle lit ou joue en cachette. À la fenêtre d'à côté, je vois celle de la lampe de bureau de son frère.
Ce dernier est dessinateur, son chef lui a demandé un "dessin d'Halloween" sans citrouilles, ni monstres. Et il se prend la tête avec, pas étonnant selon moi. Je saute à sa fenêtre ouverte le premier. Il ne fait pas gaffe à moi quand j'arrive. Mais j'arrive à capter son attention en me frottant à lui. Il me regarde, d'abord étonné, puis il me caresse avec un sourire fatigué avant de se remettre sur ses planches.
Je comprends qu'il ne faut pas trop en rajouter, je pars vers la chambre de ma maîtresse. Quand je passe l’entrebâillement de la porte elle sursaute, avant de voir que c'est moi. Je saute sur son lit commence à m'endormir, bercé par les caresses et par les cris du petit frère qui a peur des enfants qui viennent chercher des bonbons en cette soirée d'Halloween.
- -ED-:
- Concours Halloween 2012:
Le diable, Satan, TDS, il possédait beaucoup de noms, mais Eliachib l’appelait juste papa. Affalé sur sa chaise il avait encore passé sa journée à geeker. Il venait toujours d’avoir 666 ans, soit dix ans selon le calendrier démoniaque, et c’était l’âge à laquelle son père avait hérité du royaume des enfers. Toute la journée Satan lui avait répété qu’il devait devenir un vrai démon et était bien décidé à ce qu’il le devienne. Il entra dans la chambre de son fils en détruisant la porte de sa chambre dans un brasier de flammes démoniaques (pour son image il se devait de faire grande impression et détruisait les portes ou qu’il aille). Satan avait un corps solidement bâtis de deux mètres de haut, une large paire d’ailes dans le dos, la peau noire comme du charbon et un regard rougeoyant. Son fils avait hérité de lui sa peau et ses yeux mais c’était à peu près tout, Eliachib n’avait ni la carrure ni la classe de son père.
Eliachib, hurla-t-il, tu es désormais un démon alors comporte toi comme tel. Ce soir c’est la nuit d’halloween, une nuit ou les humains célèbrent la terreur, tu t’y rendras et tu leur montreras ce que signifie être un démon, je veux que tu les terrorise tous pour me prouver que t’es un démon et pas un homme ! Alors, que pense tu de mon plan, satan bouche un coin hein ?
-Je t’ai déjà dit que cette blague était nulle, papa...
-Et je t’ai dit 100 fois de ne pas dire que mes blagues sont nulles, il faut dire qu’elles ne sont pas d’enfer ! Quoi qu’il en soit tu iras terroriser les humains dans leur monde. L’un de mes suppos t’accompagnera ; entre Zytoire.
Eliachib n’aimait pas les suppos de son père, c’était une bande de démons qui lui léchaient les bottes à longueur de journée. A la différence de son père, Zytoire avait la peau blanche et était très maigre. Les pouvoirs de Zytoire étaient connus de Eliachib, il était l’un des rare démons à pouvoir se rendre dans le monde humain d’un claquement de doigts, selon certaines rumeurs il était même capable de s’introduire n’importe où mais aucun curieux n’avait tenu à vérifier.
Terrorise les humains et je te reconnaitrais comme mon digne successeur continua Satan, si tu échoue tu seras privé d’internet !
-Mais papa, voulu répliquer Eliachib, je...
-Suffit, le coupa son père, je ne veux rien entendre.
Sur ce, celui-ci se retourna et détruisit le mur de la chambre de son fils pour sortir, il se devait de faire aussi grande impression lors de ses sorties, laissant Eliachib et Zytoire seuls dans la pièce. Quand le jeune démon se retourna vers le subordonné de son père, celui-ci avait déjà matérialisé depuis les profondeurs des ténèbres un portail démoniaque interdimensionnel. Sachant qu’il n’avait pas le choix Eliachib s’avança et franchit cette porte.
Eliachib regardait l’endroit où il avait atterri, c’était une petite ville sans être minuscule, la nuit commençait à tomber et les gens finissaient de diner tandis que les premiers costumes apparaissaient dans les rues. Le soleil se couchait à l’horizon, teintant le ciel d’un orange sanguinolent. Le faible éclairage publique de la ville où il avait atterri ne suffisait pas à éclairer les rues et les plongeaient dans une demi pénombre permettant juste de distingues les silhouettes. Le portail dimensionnel par lequel il venait de passer se ferma dans son dos, si Eliachib voulait rentrer chez lui il devait maintenant terroriser un humain. Il se demanda s’il pouvait simplement faire croire à son père qu’il avait accompli sa mission avant de se souvenir que celui-ci avait fait installer dans le monde humain des millions de cameras invisibles avec lesquels il pouvait observer les moindres pêchers des humains et s’en servait pour informer le père noël et le père fouettard. Il était condamné à devoir effrayer un humain.
En regardant autour de lui il en vit un isolé, un sac de bonbons a la main, celui-ci devait être en train de faire la tournée des maisons afin de collecter des friandises. Eliachib s’approcha de lui par derrière, l’attrapeur serait attrapé. Il tapota doucement sur l’épaule gauche de l’humain et le contourna par la droite pendant que celui-ci tournait la tête. Ne voyant personne derrière lui il retourna ma tête et...
Humain : HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
Eliachib : HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
Sachant que Satan l’observait, Eliachib murmura : C’est bon, j’ai fait peur à un humain.
Une voix rauque sortit des profondeurs de la terre pour lui répondre : Fous toi de moi, t’as intérêt à effrayer un humain mieux que ça è_é
Crotte, il était encore bloqué dans ce monde pour le moment.
Humain : Ça va pas de me faire peur comme ça.
Eliachib : Désolé, mais je dois faire peur à un humain si je ne veux pas être privé d’internet
Humain : Bah t’as qu’à faire la tournée des maisons avec moi, je m’appelle Invité
Et c’est ainsi qu’Eliachib et son nouvel ami Invité partirent ensemble en quête de bonbons et de personne à effrayer, mais aucun d’eux ne pouvaient se douter qu’ils étaient la cible d’un personne maléfique. Adossé à un lampadaire, tapis dans la pénombre non loin d’eux il les observait, il allait encore s’amuser pour cet halloween.
Les deux enfants continuèrent le porte à porte durant quelques minutes, de quoi mettre la main sur de menues friandises mais sans effrayer grand monde. C’est à ce moment que l’homme tapis dans l’ombre s’avança vers eux, éclairé à la seule lueur de la citrouille qu’il tenait à la main :
S'il-vous-plait permettez-moi de me présenter
Je suis un homme de goût et fortuné
Je suis là depuis de longues longues années
Et j'ai volé à beaucoup d'hommes leur âme et leur foi
Enchanté de vous connaître j'espère que vous devinez mon nom
Mais ce qui vous intrigue c'est de comprendre en quoi consiste mon jeu
Le visage de Eliachib se glaça, il avait déjà entendu cette histoire que lui avait raconté son père, sur cet humain qui revenait chaque halloween. Il savait que son père en avait peur ce qui lui faisait peur. Il se retourna et saisit Invité par la main pour fuir le plus loin possible de Jack.
Invité : Mais c’est qui ce type ? Et on va ou là ?
Eliachib : C’est Jack-o’-lantern, un humain très méchant qui contrôle toutes les créatures d’halloween, il faut fuir avant qu’il ne nous fasse du mal !
Les deux enfants continuèrent de courir jusqu'a être a bout de souffle, s’écartant un peu de la ville pour aller se terrer dans les bois. Plongés dans l’obscurité ambiante et allongés sur le sol, ils retenaient tous les deux leur respiration pour ne pas être repérés, jusqu'à entendre ce terrible hurlement résonnant dans la nuit qui leur glaça le sang :
CELUI QUI N'A JAMAIS ÉTÉ SEUL, AU MOINS UNE FOIS DANS SA VIE...
Invité : HAAAAA c’est quoi ce truc ?
Eliachib : Je crois que c’est un loup garou, il faut se tirer vite fait avant qu’il ne nous dévore. Surtout que la nuit du 31 octobre est la meilleure pour prendre la mer et glisser sous le vent.
Courant à toute vitesse les deux compagnons voulant quitter la forêt tombèrent sur un obstacle, un mur de près de deux mètres de haut leur bloquait le passage. Eliachib fit la courte échelle à Invité qui l’attrapa une fois hissé en haut du mur et l’aida à passer. Les deux enfants retombèrent de l’autre côté et continuèrent de courir pour distance un maximum le loup garou a leu poursuite, avant de réaliser ou ils étaient.
La brume recouvrait le sol, percée uniquement des pierres tombales qui reposaient là, ils avaient atterris dans le cimetière. Une main sortit du sol accompagné d’un hurlement de terreur des deux compères, puis une autre, et une troisième. Bientôt une dizaine de zombies les encerclaient. Ils s’arrêtèrent à quelques mètres d’eux et entamèrent une pour le moins étrange.
Eliachib et Invité restèrent pétrifiés durant ce cette dance sacrificielle entamée par les revenants du cimetière. Le loup garou escalada le mur d’enceinte du cimetière, rejoint par des vampires, des phantômes, sorcières et créature démoniaques de toutes sortes.
Jack-o’-lantern arriva en dernier et referma la grille grinçante du cimetière derrière lui. Les deux enfants étaient pris au piège autour de tous ces monstres. Soudain un portail démoniaque s’ouvrit au centre du cimetière, par lequel sortit la carrure imposante de Belzébuth.
Eliachib hurla-t-il en crachant des flammes rougeoyantes, minuit est passé, tu as échoué à faire peur à un humain. Maintenant tu vas subir ta sentence, je vais te couper internet pendant tout le mois de novembre. Maintenant rentre à la maison !
Eliachib déçu de perdre sa connexion pour tout le mois passa le portail une larme à l’œil, rentrant dans son château des enfers, laissant Invité seul au milieu des revenants et morts vivants, ainsi qu’en compagnie de Satan. Le diable toisa l’assemblé en présence et s’attarda à regarder son vieil ennemi Jack-o’-lantern, puis lança d’une voix forte :
Maintenant que nous, démons, morts vivants, revenants et créatures occultes sommes tous réunis ici en ce jour de terreur, il ne nous reste qu’une chose à faire : La fête !!!
- Duel littéraire - La ville de New York suite à une apocalypse ou bien un catastrophe naturelle.:
- Le 21 Décembre 2012 Selon St-JeanMickaël a proclamé ou a écrit:Les différents Dieux vous avaient pourtant au préalable avertit de nombreuses fois, à maintes reprises, ces divinités vous envoyaient des semonces à travers de nombreux événements tel que la destruction de Sodome & Gomorrhe évoquée dans la Genèse. Tu n’étais pas un fervent croyant, loin de là, d’ailleurs tu n’as jamais mit une seule fois pieds dans un site religieux. Cependant, nous avons décidé d’accorder à l’Homme une nouvelle chance de se racheter, et vous êtes ceux à qui cette offrande à été offerte.
Date : À Déterminer ; Heure : 6h30 ; Localisation : À Déterminer
Voilà précisément ce qu’affichait le panel interactif qui se situait juste en face de mon lit. Qu’est-ce que je faisais dans un lit, avec des tuyaux enfoncés dans mon nez ? Je me posais cette question tout comme vous, figurez-vous ! Je venais donc d’ouvrir mes lourdes paupières avec difficultés, j’étais tombé dans une torpeur avec à la clef, un rêve que je ne saurais vous relater, cela m’avait rendu complètement vide psychologiquement, c’est-à-dire que je tentais de réfléchir à ma situation actuelle, comment et pourquoi avais-je atterris ici ? Mais, entrer dans un état de réflexion me causa des douleurs au crâne, à priori, méditer n’était pas fait pour l’homme que j’étais, or, une question substantielle demeurait en moi : Quel était mon prénom, mon âge, mon statut social ?
Toutes ces questions me traversaient bien évidemment l’esprit, je décidai par conséquent de regarder le vaste espace qui m’entourait. Un petit meuble ou un pot de fleur était posé à côté de mon lit qui était redressé vers l’avant. Des perfusions et des sachets à oxygène que je pouvais traîner à ma guise, un décor entièrement blanc. Il ne m’en suffisait davantage pour comprendre que je me trouvais dans un hôpital, d’autant que je venais à peine de constater ma tenue qui se mariait avec mon lieu de résidence, une tunique bleu avec des multiples points blancs, elle me donnait l’air d’un malade passé au billard il n’y a pas si longtemps… Dans un élan de panique, je me mis à me toucher afin de voir si je n’avais pas été opéré, par chance ou par logique je n’avais rien subit. Avant que je ne puisse relâcher cette courte pression, j’aperçus sur le coin de mon lit une pochette délabrée et assez mince au niveau de l’épaisseur, je la saisis inutilement avec poigne. Il y’avait une photo tout juste visible dessus, un beau jeune homme mâte, une permanente violette et des yeux bleus ciel, l’expression de son visage donnait l’impression qu’il avait la joie de vivre, à côté, il y’avait marqué « Dossier Médical ». J’ouvrai celui-ci avec curiosité et je lus les lignes qui m’intéressaient et qui étaient encore lisibles surtout.Nom Oxlade Prénom Jaden Age 19 Taille 6'2 Poids 190 ib
Date d’admission : 21 Décembre 2012, Le Mount Sinai Hospital.
Cause : Coma éthylique avec 1,8 g/l de sang.
« Quel irresponsable » me disais-je disais en me marrant, ce type devait être un minable dont la gourmandise devait être le principal défaut. Le reste était purement du charabia médical pour moi qui n’y connaissais vraiment rien aux sciences. Je ne comprenais pas pourquoi ce dossier était dans un état aussi pittoresque, comme si il était sur mon lit depuis plusieurs années. De toute façon, ce n’était en aucun cas ma priorité première qui était de savoir qui j’étais réellement. Voulant avoir un air mûr, je me plaçai devant la fenêtre qui donnait une lumière étrangement… rouge. D’un coup, j’entendis le tonnerre gronder dans le ciel, la pluie battante, inlassable qui redoublait d’effort pour m’apeurer encore plus. Avant même de constater ce qu’il se déroulait présentement. Je me présentais face à la glace et surprise, je me mirai pour la première fois depuis mon réveil, une teinture violette en guise de couleur de cheveux même pas peignés, une peau mâte et des yeux bleus relativement rares. Je ressemblais étrangement à ce type au dossier, Oxlade Jaden. Au lieu d’admirer ce qui se tramait dehors, je repris la pochette et je comparai nos deux visages grâce à la vitre, étions-nous jumeaux ? En observant avec attention la photo, un vague souvenir me revint en mémoire, le premier. Je tenais quatre bouteilles de whiskys entre les mains, deux plus précisément et elles étaient toutes vides sauf celle que je tenais à l’aide de ma bouche ou il ne restait qu’un simple fond de liquide qui descendait lentement au fond de ma gorge.
Complètement dépité moralement, je m’accroupi l’air perdu au coin de ma chambre d’hôpital, je m’étais auto-puni devrais-je dire. J’étais indubitablement ce Jaden Oxlade qui avait été admis urgemment dans cet hôpital pour un coma éthylique. J’étais donc cet « irresponsable », ce débauché de service. Alors que je me lamentais de mon sort, des éclairs véhéments zébraient les cieux ce qui me fit sursauté tel une grand-mère devant une souris de maison. Oubliant très rapidement mon identité, je voulu me diriger vers la fenêtre dans le but d’enfin observer la météo cependant, l’orage actuel récidiva et un énième éclair s’abattit clairement sur le toit de l’office hospitalière. Des éboulements à l’intérieur même se faisaient entendre, je courrai à vive-allure vers la porte que j’ouvris sans attendre mais un imposant champ de poussières épaisses qui provenait du couloir m’empêchait de voir quoique se soit. Mon instinct de survie m’ordonna de sortir de cet endroit qui s’effondrait à cause d’une pluie d’éclairs qui frappa continuellement le bâtiment. Tout ceci était inexplicable, je brisai la vitre à l’aide de mon coude, des coups vifs et efficaces qui cassèrent cette résistante glace. Triple non je me disais, premièrement cette baie était facile à détruire et deuxièmement je ne pouvais sauter dans ce gouffre d’au moins 6 étages, je n’étais pas peureux mais je n’étais pas suicidaire non plus. Troisièmement, un autre élément m’avait estomaqué dans ma prise de décision, mon entourage.
_« On est d’accord que je ne pense pas être sur la Terre »... Constatai-je non sans trop d’ironie.
J’avais les yeux complètement écarquillés, je transpirais pour deux raisons, l’une pour l’épouvante que je ressentais et parce qu’il faisait chaud, une chaleur apprivoisant les 140°F aisément. Ce ciel rougeâtre, déchiré de toute part dont les des trous qui étaient anormalement noirs, le tonnerre se déchaînait à l’image d’un ouragan tandis que le vent ardent se contentait de créer des tourbillons titanesques qui emportaient absolument tous sur son passage, la pluie rejoignit cette mêlée en battant si fort et longuement qu’on avait l’impression que le ciel nous versait une bassine d’eau qui n’en finirait jamais. Les grands immeubles, sans doute des gratte-ciels d’une nation développée étaient soit en ruines, soit fissurés, avec notamment les baies vitrées qui étaient toutes éclatées. J’assistais à un spectacle infernal, je devais être la seule touche lumineuse du coin avec ma tenue de malade alcoolique. Je baissais pour la première fois les yeux, et ce que j’apercevais était dans la continuité de ce que j’avais déjà vu, il n’y avait qu’un béton carbonisé, retourné avec d’énormes cratères dont des flammes dansantes qui jaillirent jusqu’à atteindre le ciel. Il y’avait aussi des restes de voitures je pense, puisque je pouvais voir des roues et des portières éparpillées. Je n’étais pas fin spécialiste dans la mécanique, mais la moisissure béante qui enveloppait ce métal, la rouillure et l’oxydation, qui subsistaient n’était l’œuvre que de plusieurs années de délaissement dans la nature. Malgré tout ce théâtre absurde, je venais juste de réaliser une chose : Aucun de mes semblables n’étaient présents, aucune équipe de secours… D’un côté, c’était un peu logique vu la situation je me disais n’est-ce pas ?
Telle une star, j’étais toujours au rebord de ma fenêtre en train de contempler ce désastre historique, soudainement, ma vue m’avait poussée à remarquer quelque chose de connu de cette ville, j’apercevais au loin un bout d'une sépulture de couleur verte très claire, levant le doigt vers le firmament, une couronne sur la tête. Je remettais bien entendu la Statue de la Liberté située à Chicago. J’étais stupéfait par ma culture générale, mon nez s’élevait fièrement alors qu’un tonnerre bleu d’une puissance divine me rasa le corps. Il frappa monstrueusement le sol qui réfléchi cette énorme charge sur le côté. Avant de reprendre mes esprits et d’émettre le moindre son provenant de ma bouche, que je fus emporté de dos par une bourrasque torride de vents. Par conséquent, j’étais dans le vide, à plus d’une cinquantaine de mètres du sol, livré à moi-même. Dans ma courte chute, je fus sauvé par la pointe d’un lampadaire qui n’éclairait plus, à même pas 3 mètres d’hauteur, je pouvais ainsi librement me laisser tomber au sol. Je me caressais l’arrière du crâne, ma chevelure en bataille, non entretenue me démangeait bizarrement, j’avais l’impression d’être dans une zone non explorée par l’homme, une nouvelle civilisation ou l’homme, à savoir, moi qui devait reconstruire tout ce qui a été totalement pulvérisé. En fait, le truc qui me grattait la tête n’était pas anodin, je connaissais cette ville, du moins, je suis sûr d’y avoir habité un jour ou l’autre, y être venu pour faire quelque chose comme mon coma éthylique.
_ « A priori, Anges & Démons ont du s’affronter dans un démentiel duel à Chicago !... Affirma parodiquement notre héros bien que son visage afficha une fine touche de solitude.
Il marcha d’un pas lent et surveillé, il regardait sans arrêt ses arrières, à chaque grondement de tonnerre équivalait un sursaut de la part du jeune homme, sa démarche était aussi ralentie par les vents qui s’accentuaient toujours, des débris volaient et retombaient au sol par la puissance de cette énergie motrice, de plus, la pluie interminable n’aidait en rien la progression de Jaden. Soudain, il s’arrêta net devant une gigantesque infrastructure routière qui semblait être scindée en deux parties non égales, en bas, il y’ avait tout simplement la mer, le courant, particulièrement survolté, provoquait de dangereuses vagues qui se succédèrent sur la côte l’une après l’autre. De l’autre côté de la rive, le même spectacle qu’à l’opposé.
_ « Le Pont de Brooklyn, littéralement en miettes, mais qu’est-ce qu’il s’est passé à Los Angeles !? »
Hurla-t-il complètement en colère, la rage l’habitait maintenant. La solitude mélangée à l’incompréhension et au désespoir le plus profond qui l’habitait. Tapant violemment sur un béton pratiquement fissuré, ses mains étaient recouvertes de son sang et de fourmis, il ne ressentait plus la douleur et la souffrance, une crainte rageuse l’avait outrageusement dominé. Les larmes coulaient à flot sur ses joues, on ne les distinguait même plus des inverses qui ne cessèrent toujours pas. Ses sentiments étaient parfaitement descriptibles, il ne supportait plus d’être ici, dans cet enfer terrestre ou seule la mort l’attendait. Tout à coup, il eut comme une violente sensation qui lui piqua son cerveau, il se roula au sol, heurta sauvagement un bout de métal qui traînait et ne bougea plus.
Je devais être inconscient, « dans les vapes » dirait-on, mes yeux étaient sans l’ombre d’un doute clos. J’avais la nette impression que plusieurs personnes tentaient de s’introduire dans mon esprit. Des données étaient en train de s’implanter dans mes neurones, j’avais le sentiment d’être une coquille vide qu’on bonde de connaissances sur le monde, un individu extérieur, une puissance divine peut être ? En tout cas j’étais soumis à ce/cette personne, j’étais à sa merci, son enfant à qui il avait donné la vie.
-« Effectivement Oxlade Jaden… Acquiesça une voix lourde, masculine et longue de portée.
-« Tiens, je ne suis donc pas si seul qu’il en paraît, dis moi que c’est un rêve hein ?... Proposa-t-il accessoirement, l’air soulagé.
-« T’expliquer serait une perte de temps, une série de souvenirs que je t’ai imprimé sera plus utile mon Gluttony »… Décréta ce mystérieux homme.
Je fus comme téléporté dans le temps, mon corps n’était pas en mouvement mais je savais que je me déplaçais et d’un coup, mon voyage se stoppa. J’étais dans les airs, je volais comme un oiseau, je me trouvais dans une ville d’une beauté immense, le ciel bleu avec des nuages qui le décoraient chaleureusement, les rayons d’un magnifique soleil, idéal pour bronzer ou aller à la plage. Des gratte-ciels bondaient l’environnement, des hauts buildings rassemblés tel un quartier d’affaire américain, européen ou asiatique peut être ? Une masse d’hommes, de femmes et d’enfants circulaient dans les rues, des flux abondants comme nulle part ailleurs. J’étais fasciné par cela, je ne m’en souvenais plus mais je me sentais à l’aise dans ce genre de paysage. Je remarquais la Statue de La Liberté qui avait cette fois meilleur allure, le pont de Brooklyn ou les véhicules étaient coincées dans des embouteillages. En fait, je étais actuellement à Times Square dont plusieurs panneaux publicitaires de restauration me donnaient l’appétit, et j’apercevais plus loin, le quartier central de Manhattan, soit Broadway. Bien entendu, l’Empire State Building faisait d’un des grands gratte-ciels que j’arrivais à voir et je suis à… New York.
_ « C’est la bêtise qui m’animait depuis que je m’étais réveillé ? Comment n’ais-je pas pu reconnaître New York, même après sa destruction. Le fait d’avoir perdu la mémoire n’excuse pas tous je pense … Se murmura intérieurement Jaden.
_ « Voilà la partie la plus intéressante de ce 21 Décembre 2012… » Assura toujours cet homme avec un ton hautain avec une once d’excitation.
21 Décembre 2012 répétais-je inlassablement dans ma tête, je me souvenais que c’était la date à laquelle je fus admis au Mount Sinai Hospital ! A peine ai-je eu le temps de faire le lien avec tous cela que le ciel s’assombrit de manière inexpliquée, les nuages se dissipèrent instantanément, le soleil naguère radieux s’était caché derrière l’épais brouillard qui s’installait progressivement donnant l’impression que la tombée de la nuit avait eu lieu en plein après-midi.
La population de la Big Apple supposa être victime d’une éclipse ou des effets spéciaux due à un tournage de film. Ainsi donc, ils applaudissaient vivement le changement brutal de climat, d’un coup, des tremblements se ressentirent ce qui causa la tombée de plusieurs néons marketing sur des citadins. La panique prit le dessus sur l’émerveillement auparavant éprouvé, les gens sortaient de leur voitures ou de leur camions, ce qui engendra des accidents colossales de circulation, plusieurs explosions détonnèrent constamment ce qui causa d’innombrables victimes ainsi que de blessés. La frayeur, la terreur dominaient maintenant les états d’esprits des rescapés qui ne s’imaginaient être hors danger mais le calvaire ne faisait que débuter. Effectivement, le ciel se déchira complètement, laissant place à des trous sombres dont bataillaient des tonnerres rugissants et dangereux. Les routes s’ouvrirent, les restes de voitures ou d’hommes étaient engloutis à l’intérieur mais plus pour longtemps car de gigantesques flammes rouges sang jaillirent jusqu’à titiller les éclairs qui s’étalèrent littéralement sur les buildings qui s’écroulèrent sans efforts. Les pompiers et les forces de l’ordre qui venaient tout juste de débarquer n’étaient d’aucune utilité dans la mesure où eux aussi avaient clairement besoin d’assistance, dépassés par la situation, ils ne cherchaient même plus à aidés ce dans la nécessité extrême, leur objectif était de partir et de sauver coûte que coûte. L’égoïsme, l’individualité et la traîtrise avaient pris le dessus chez les hommes, tous les coups étaient permis pour rester vivant, l’entraide n’existait plus, même entre membres d’une unique famille. Peut être que l’instinct de survie qui sur-dominant leur état d’esprit était si fort qu’ils avaient perdu la notion humaine, l’animalité la plus enfouie en l’homme faisait surface. Les incendies se multiplièrent tout comme les éboulements d’édifices. En 5 minutes, tous n’était que néant et anéantissement, les nombreux habitants encore en vie, les plus robustes ou naturels regardaient le ciel qui semblait se calmer. Les sourires s’affichèrent de nouveau sur leur visages, ils sautèrent aussi haut qu’ils le pouvaient, les mains en l’air. Ils se câlinèrent affectueusement, et c’était normal, ils avaient réussit à survivre dans cet enfer.
_ « Tu as pu constater la bêtise humaine Jaden ? Comprends-tu le fond de notre purification ?... Demanda-t-il d’une façon purement théâtrale. ». Supprimer pour rebâtir un Monde nouveau avec New York en guise d’exemple…
De quoi pouvait-il parler ? Je ne le voyais pas mais je dévisageais ses paroles, je les méprisais au plus haut point d’ailleurs. Tous ce que je voyais n’était que désolation et massacre, et lui, se réjouissait de cette tragédie ! « Impardonnable » que je chuchotais bien évidemment, il devait être un psychopathe doté d’une force divine. En assistant impuissamment à la pulvérisation de New York, un contraste de sentiments se stimula en moi, étant donné que j’étais à la fois furieux de ne pouvoir rien faire pour aider ces pauvres gens et en même temps satisfait de ne pas être à leur place. Toutefois, le mot « Apocalypse Selon Jean » faisait écho dans mon esprit, je n’étais pas croyant jusqu’à maintenant cependant, du savoir biblique m’envahissait, devenais-je donc un théologien ?
De manière inattendue, le ciel brillait à une haute fréquence, des poussières scintillantes tombaient parmi l’orage qui cessa immédiatement. Les ténèbres qui produisaient des flammes déchaînées se calmèrent comme si ils étaient dressés, domptés par un élément supérieur. L’exaltation de la population avait amplifié mais d’un coup, une tête de cheval surgit de l’éther, puis une autre et encore une autre jusqu’à ce ne soit plus qu’une véritable chevauchée de cavaliers d’Anges dont leur montures étaient ailées et d’une blancheur immaculée. Ils descendirent telle une cascade d’eau sur la terre ferme, provoquant de renversantes bourrasques de vents qui se transformèrent en de grandes tornades dévastatrices. Les New-Yorkais avaient compris que leur calvaire n’avait pas prit fin, et ils rebroussèrent chemin dans la hâte, des bousculades, des émeutes qui les ralentissaient considérablement. Le Chef sans doute de cette armée, -plus éclairé et orné que ses soldats-, s’avança et brandit son épée dans la direction de la foule. De leur Eden s’abattit une pluie de soufre et de feu démentielle qui consuma l’intégralité du territoire visé, ayant la forme d’un spacieux dôme qui recouvrait la ville. Les Anges remontèrent au ciel comme ils étaient venus, et la déflagration s’estompa d’elle-même. Ce qui était surprenant, c’est que seuls les humains ont été brûlés mortellement, a contrario des infrastructures et des constructions non affectés.
_ « L’Apocalypse selon Jean désigne le retour de notre Seigneur sur Terre, pour cela, celle-ci a besoin d’être jugée pour ses péchés, ses vices, illustrés par l’ange déchu Satan. La création d’une nouvelle Terre, c’est-à-dire le Millenium. Hélas, la débauche humaine a eu raison de notre action, le sauveur n’est pas venu donc les ténèbres en ont profité pour essayer de nous envahir, nous les Anges, cela ne devait pas se dérouler de la sorte. L’occasion était trop bien présentée pour la cohorte de Satan et de ses démons que nous avons repoussés à temps grâce à toi !... Conclus-t-il avec plus de douceur bien que son discours fut ferme tout le reste du temps.
_ « Je devine donc que vous êtes un Archange et que vous avez contribué à ce massacre.. ? Supposais-je alors que je connaissais déjà la réponse.
_ « Exactement, Je suis le Prince de l’Armée Céleste ! Celui qui donna le signal du jugement. Rétorqua ce Prince prosaïquement.
_ « Avec cet endroit plongé dans le chaos, pourquoi m’avoir gardé en vie ? J’étais un pécheur commun, pourquoi ne pas m’avoir « jugé » avec les autres ? Pourquoi suis-je le seul homme encore en vie ici?... Implorais Jaden d’un ton plus agressif à chacune de ses questions de manière à mettre la pression à son interlocuteur.
_ « Nous avons décidé de vous donner une chance de racheter les péchés commis par l’homme, et pas seulement qu’à toi, mais, à travers New York, il y’en a sept autres comme toi qui ont été préservé. Ceux qui excelle dans les sept vices capitaux, à savoir, la Paresse- Avarice- Colère- Envie- Gourmandise- Luxure- Orgueil. C’est à vous que revient la tâche de repeupler cette ville désormais coupée du monde.
_ « Pourquoi serais-je caractérisé par la Gourmandise avant tout ?... Rouspéta avec frustration le jeune homme qui commençait à prendre ses galons visiblement.
_ « Parce que tu t’es retrouvé dans un coma éthylique avec une quantité abondante d’alcool dans le sang et que les autres péchés étaient déjà pris… Répliqua sèchement l’Ange, ce qui refroidit Jaden.
_ « Comment suis-je sensé retenter ma chance à présent ? Je ne pourrais connaître la position des six autres préservés ! ».. Surenchérit posément le prénommé Gluttony dont la question était restée sans réponses.
D’un simple claquement de doigt, le monde que je voyais disparut de mon champ de vision, j’avais la même sensation que tout à l’heure, mon corps semblait bouger seul et je repris connaissance. Encore engourdi et rêveur vis-à-vis des révélations de mon créateur, oui, je commençais à l’appeler ainsi alors que je ne connaissais pas ses véritables intentions à mon égard. Comment confirmer l’exactitude de ces propos voir même la destruction totale de cette ville ? J’avais encore les yeux fermés, je ne voulais pas les ouvrir en réalité en raison du supplice que je verrai, je ne préférais pas les ouvrir par pure crainte pourtant, une pression surnaturelle dont la provenance m’était familière maintenant, me contraint à les entrouvrir.
Mes rétines me piquaient, ce qui était étrange vu que normalement, le ciel devait être sombre tout comme le soleil… qui rayonnait de plus belle contre toute attente, ses rayons étaient même réfractés par les baies vitrées des gigantesques immeubles qui émanaient la puissance financière d’une nation qui n’avait aucun concurrent. En bref, New York était redevenue New York, je me tenais debout, l’espoir amplement retrouvé mais seul un détail crucial manquait. Oui, c’était trop calme, aucune musique, j’entendais l’air ambiant soulever ma tenue bien trempée et trouée. Je scrutais les alentours et je relevais qu’il n’y avait personne avec moi, personne pour manifester mon bonheur avec moi. Je devais donc rechercher les six autres rescapés comme moi, je commencerais bien par la Luxure je pense, zéro soucis avec cette personne chuchotais-je, ce qui me redonna du tonus. En dépit de tout cela, encore une dernière question m’envahissait l’esprit et avant même que je me la pose, l’Ange répondit à ma place.
_ « Nous nous sommes mis d’accord sur New York, Capitale du Crime par excellence… »
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