Solitude
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Re: Solitude
Salut Unho' !
Chapitre encore une fois très bien écrit
J'ai bien apprécié les descriptions de ce chapitre, notamment au niveau des premières lignes avec Elysyum qui peine à s'endormir et la récalcitrante présence de Nox, j'ai apprécié le style
On reste sur la lancée du chapitre précédent ; la créature surgit et pousse les protagonistes à quitter les lieux, reste à savoir si sa venue aura été utile ou non niveau scénario
Au niveau de mes attentes.
Etant un grand fan de tout ce qui est combat, j'aurais apprécié pouvoir me délecter d'affrontements en tout genre.
Tu ne privilégies pas ce genre de choses, tu te concentre principalement sur des descriptions de lieux, de personnages, d'état d'esprit et autres, ta tâche est donc d'autant plus admirable puisqu'il faut parvenir à innover à chaque chapitre pour éviter de perdre des lecteurs dans la lassitude de représentations dantesques, ce que jusqu'à maintenant, tu réussis à la perfection, je tenais donc à te féliciter sur ce point.
J'attends de voir la finalité des pérégrinations d'Elysyum et Nox, on ne sait pas réellement ce qu'ils recherchent après tout, ni même le pourquoi de leur existence.
En général, un créateur de fanfic essaie de marquer au feutre indélébile le monde qu'il a crée, par le biais des personnages qu'il a également crée, je sais pas si tu me comprends ici, rien de tout ça n'est présent et pourtant le texte reste de loin intéressant. Autre point positif que je devais souligner !
Donc voilà, j'attends la suite camarade ! N'hésite pas à nous jeter dans de titanesques affrontements
*check avec Unho' et l'encourage*
Chapitre encore une fois très bien écrit
J'ai bien apprécié les descriptions de ce chapitre, notamment au niveau des premières lignes avec Elysyum qui peine à s'endormir et la récalcitrante présence de Nox, j'ai apprécié le style
On reste sur la lancée du chapitre précédent ; la créature surgit et pousse les protagonistes à quitter les lieux, reste à savoir si sa venue aura été utile ou non niveau scénario
Au niveau de mes attentes.
Etant un grand fan de tout ce qui est combat, j'aurais apprécié pouvoir me délecter d'affrontements en tout genre.
Tu ne privilégies pas ce genre de choses, tu te concentre principalement sur des descriptions de lieux, de personnages, d'état d'esprit et autres, ta tâche est donc d'autant plus admirable puisqu'il faut parvenir à innover à chaque chapitre pour éviter de perdre des lecteurs dans la lassitude de représentations dantesques, ce que jusqu'à maintenant, tu réussis à la perfection, je tenais donc à te féliciter sur ce point.
J'attends de voir la finalité des pérégrinations d'Elysyum et Nox, on ne sait pas réellement ce qu'ils recherchent après tout, ni même le pourquoi de leur existence.
En général, un créateur de fanfic essaie de marquer au feutre indélébile le monde qu'il a crée, par le biais des personnages qu'il a également crée, je sais pas si tu me comprends ici, rien de tout ça n'est présent et pourtant le texte reste de loin intéressant. Autre point positif que je devais souligner !
Donc voilà, j'attends la suite camarade ! N'hésite pas à nous jeter dans de titanesques affrontements
*check avec Unho' et l'encourage*
Shockwave- Yonkou
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Re: Solitude
J'avais pas lu les deux derniers chapitres, et j'ai bien fait de m'y mettre, qu'est ce que j'aurais raté sinon x)
Deux chapitres magnifiques comme d'habitude donc. Le 7ème avec l'arrivée dans une nouvelle ville est sympathique, il semble mettre en place une sorte d'arc avec l'arrivée du monstre, la toute petite conversation avec le petit garçon.
Puis le chapitre 8 démoli tout, en quelques sortes. Au lieu d'un arc on se retrouve avec un Elysyum qui quitte la ville, et qui répond négativement à la requête de l'enfant, une véritable surprise pour moi.
Une surprise plus que bienvenue vu qu'elle te permet de te démarquer des œuvres classiques où le protagoniste se retrouve à sauver une ville touché par le petit enfant. Par cette petite passade on en apprend un peu plus sur ce monde avec la créature, cette réponse négative on en découvre donc un peu plus sur Elysyum.
Je me demande quand même si une ou deux raillades de Nox ne seraient pas capable de faire changer l'avis d'Elysyum
En tout cas les chapitres continuent à bien s'enchainer et restent très intéressants, même si le manque d'objectif d'Elysyum pourrait se révéler à l'avenir être un handicap.
Enfin je te laisse gérer ça et j'attends la suite pour voir comment tu gères la chose Unho', encore bien joué
Deux chapitres magnifiques comme d'habitude donc. Le 7ème avec l'arrivée dans une nouvelle ville est sympathique, il semble mettre en place une sorte d'arc avec l'arrivée du monstre, la toute petite conversation avec le petit garçon.
Puis le chapitre 8 démoli tout, en quelques sortes. Au lieu d'un arc on se retrouve avec un Elysyum qui quitte la ville, et qui répond négativement à la requête de l'enfant, une véritable surprise pour moi.
Une surprise plus que bienvenue vu qu'elle te permet de te démarquer des œuvres classiques où le protagoniste se retrouve à sauver une ville touché par le petit enfant. Par cette petite passade on en apprend un peu plus sur ce monde avec la créature, cette réponse négative on en découvre donc un peu plus sur Elysyum.
Je me demande quand même si une ou deux raillades de Nox ne seraient pas capable de faire changer l'avis d'Elysyum
En tout cas les chapitres continuent à bien s'enchainer et restent très intéressants, même si le manque d'objectif d'Elysyum pourrait se révéler à l'avenir être un handicap.
Enfin je te laisse gérer ça et j'attends la suite pour voir comment tu gères la chose Unho', encore bien joué
Mam'Rik- Roi Lion
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Re: Solitude
Je souhaite remercier tous mes lecteurs, car ce sont grâce à eux que cette fic n'est pas morte. Du moins elle n'est pas restée morte car je reconnaît que ce chapitre a mis beaucoup trop de temps à sortir.
Je tiens donc à m'en excuser
Pour me faire pardonner, voici le chapitre 9 :
Chapitre 9 : Festin
Bon. Enfin me direz vous, non ?
J'espère que vous avez apprécié, que c'est bien raconté et que la musique vous a plu (ou du moins son utilisation). Shock, j'espère que tu as apprécié ce combat, je sais que tu l'attendais. ^^ Riku, j'avoue que j'adore vous embrouiller et vous surprendre
J'ai conscience que ma fic peut donner l'impression que c'est beaucoup d'improvisation mais j'ai grosso modo toute la fic jusqu'à sa fin dans ma tête
Elysyum et Nox n'ont pas vraiment d'objectif, si ce n'est fuir le pays où Elysyum a énormément souffert. C'est très maigre comme objectif je le sais pertinemment. Mais sachez que si ma fic approche de la fin de la première partie (il devrait y en avoir 3), il y a encore pas mal de chemin pour mes héros Leur avenir plus qu'incertain vous réserve de belles surprises
Enfin bref, n'hésitez pas à commenter ce chapitre et surtout dîtes moi si vous avez aimé ^^
Je tiens donc à m'en excuser
Pour me faire pardonner, voici le chapitre 9 :
Chapitre 9 : Festin
La pluie tombait faiblement sur mon monde alors que je quittais le hameau d'Eduskka. J'avais encore la tête légèrement embrumée par les étranges paroles que j'avais prononcé au garçon... J'avais sous-entendu que j'étais à la fois un héros et un paria.
- Un héros revient toujours, même lorsqu'il est mort ? Demanda Nox en levant un sourcil interrogateur, l'air affreusement neutre.
- Silence.
Pour une raison inconnue, il obéit et je continuai à marcher d'un pas lent. Peut-être avais-je essayé de rendre espoir à ce garçon. Croyais-je sincèrement que le héros que j'avais été pourrai revenir ? C'était un espoir ridicule et pathétique... Ce héros là était mort, massacré, réduit en charpie. Je relevai la tête piteusement et mes yeux se posèrent sur la tour sombre délabrée. Un regard en arrière me confirma que le village était loin, je ne discernai qu'à peine sa silhouette derrière le mince rideau de pluie. Je me retournai vers le lugubre monument.
Et c'est alors qu'une soif inextinguible explosa en moi. Mon coeur se serra et ne je pus détacher mes yeux du bâtiment de pierre noire. Une étrange aura malsaine semblait s'en dégager pour fondre sur moi. Un violent frisson secoua mon corps tandis que mon âme souffrait et me suppliait d'y aller. Mon coeur putréfié par le fruit d'un Arbre aux Morts palpitait doucement. Mais il s'emballait peu à peu. J'avais l'impression qu'il essayait de s'arracher à ma poitrine.
Le regard vide, je commençai à gravir la colline au sommet de laquelle se dressait la tour noire. Chaque pas faisait battre mon pauvre coeur d'une mortelle et sourde pulsation. Le silence troublant de Nox, les gouttes d'eau qui s'écrasaient au sol... Tout me semblait étrangement mort et dénué de sens alors que le bruit de mes battements envahissait mon être. Je portai une main crispée à ma poitrine, comme pour soulager la douleur qui peu à peu sourdait en moi.
Je tombai à genoux. La souffrance était intolérable... Mais paradoxalement, je ne pouvais résister à cette soif dévorante qui me poussait à aller vers l'obscur monument. Je tentai de me relever mais mes jambes se dérobèrent et je m'écroulai à terre. En tombant, je croisai le regard de Nox qui me toisait avec indifférence. La douleur ravageait toujours mon corps lorsque mon esprit céda et que je perdis connaissance.
Lorsque je rouvris les yeux, je faillis pousser un cri alors que je prenais brutalement conscience que je souffrais atrocement. Au moins mon léger coma m'empêchait de subir ce supplice. Mais cette fois... C'était différent. Comme si la douleur avait faibli... Comme si mon corps s'habituait à la torture. Je me relevai non sans mal et recommençai à avancer.
Puis tout disparut alors je posai le pied sur une pierre noire, qui s'était détaché de l'édifice il y a plusieurs années et qui avait été en partie recouverte par la terre sombre. D'antiques tombes crevaient le sol devant moi. Elles étaient de la même couleur que la tour qui me surplombait d'un air menaçant, son ombre grandissant tandis que le soleil déclinait doucement derrière la colline. Les ténèbres rampaient au sol, engloutissant la lumière du soleil qui fuyait derrière l'horizon. Mais la lune ne se leva pas et seules les étoiles éclairait la Lande d'Obnni.
Les pierres tombales étaient disposé d'une bien étrange façon : elle formait comme un couloir qui menait droit à l'entrée du bâtiment en ruines. Des colonnes perçaient la terre ici et là dans le cimetière abandonné qui encerclait la tour. De petites gargouilles les surmontaient, sentinelles de pierre que même le temps ne pouvait vaincre. Je frissonnai lorsque j'aperçus une statue bien plus imposante.
Et bien plus vivante.
Le Veilleur, posté sur le porche de pierre qui surplombait les battants de bois s'anima soudainement. Les émeraudes enchâssées dans ses orbites étincelèrent d'une lueur malsaine et la créature bondit devant moi. Sa masse énorme fit trembler le sol, à tel point que certaines stèles mortuaires tombèrent en morceaux.
La gargouille poussa un hurlement guttural.
Un frisson parcourut mon échine alors que le massacre de la nuit dernière me revenait en mémoire. Cette créature était quelque chose qu'un humain ne pouvait et ne pourrait jamais défaire, elle dépassait tout bonnement notre entendement ! Et pourtant, au plus profond de ma poitrine contaminée, un coeur battait avec ardeur et véhémence, me hurlant de ne pas m'agenouiller devant un tel monstre. Je me forçai à croiser le regard de la bête rocailleuse qui rugit à nouveau, dévoilant un véritable torrent d'âmes qui dansait en son sein. Cette chose avait dévoré tant d'âmes qu'elle en débordait littéralement...
La mort n'est qu'un passage, notre âme passe d'un monde à l'autre. Mais lorsque cette âme est dévorée, elle ne devient rien de plus qu'une esclave. Il n'existe de plus terrible sort.
Une rage sourde cognait à mes tempes. Et je basculai.
Une souffrance irradiait mon être entier : j'étais brutalement arraché à mon corps ! Un hurlement de rage s'échappa de ma gorge, sans tenir compte de mon bon vouloir. Une colère noire avait englouti mon esprit et pris le contrôle de mon corps. Le regard de Nox pesait sur moi, avec la froideur et la terrible indifférence qui l'accompagnait. La terre trembla alors que ma tête s'écrasa au sol avec une violence telle que j'eus l'impression de mourir. L'obscurité m'avait avalé.
- Un héros revient toujours, même lorsqu'il est mort ? Demanda Nox en levant un sourcil interrogateur, l'air affreusement neutre.
- Silence.
Pour une raison inconnue, il obéit et je continuai à marcher d'un pas lent. Peut-être avais-je essayé de rendre espoir à ce garçon. Croyais-je sincèrement que le héros que j'avais été pourrai revenir ? C'était un espoir ridicule et pathétique... Ce héros là était mort, massacré, réduit en charpie. Je relevai la tête piteusement et mes yeux se posèrent sur la tour sombre délabrée. Un regard en arrière me confirma que le village était loin, je ne discernai qu'à peine sa silhouette derrière le mince rideau de pluie. Je me retournai vers le lugubre monument.
Et c'est alors qu'une soif inextinguible explosa en moi. Mon coeur se serra et ne je pus détacher mes yeux du bâtiment de pierre noire. Une étrange aura malsaine semblait s'en dégager pour fondre sur moi. Un violent frisson secoua mon corps tandis que mon âme souffrait et me suppliait d'y aller. Mon coeur putréfié par le fruit d'un Arbre aux Morts palpitait doucement. Mais il s'emballait peu à peu. J'avais l'impression qu'il essayait de s'arracher à ma poitrine.
Le regard vide, je commençai à gravir la colline au sommet de laquelle se dressait la tour noire. Chaque pas faisait battre mon pauvre coeur d'une mortelle et sourde pulsation. Le silence troublant de Nox, les gouttes d'eau qui s'écrasaient au sol... Tout me semblait étrangement mort et dénué de sens alors que le bruit de mes battements envahissait mon être. Je portai une main crispée à ma poitrine, comme pour soulager la douleur qui peu à peu sourdait en moi.
Je tombai à genoux. La souffrance était intolérable... Mais paradoxalement, je ne pouvais résister à cette soif dévorante qui me poussait à aller vers l'obscur monument. Je tentai de me relever mais mes jambes se dérobèrent et je m'écroulai à terre. En tombant, je croisai le regard de Nox qui me toisait avec indifférence. La douleur ravageait toujours mon corps lorsque mon esprit céda et que je perdis connaissance.
Lorsque je rouvris les yeux, je faillis pousser un cri alors que je prenais brutalement conscience que je souffrais atrocement. Au moins mon léger coma m'empêchait de subir ce supplice. Mais cette fois... C'était différent. Comme si la douleur avait faibli... Comme si mon corps s'habituait à la torture. Je me relevai non sans mal et recommençai à avancer.
Puis tout disparut alors je posai le pied sur une pierre noire, qui s'était détaché de l'édifice il y a plusieurs années et qui avait été en partie recouverte par la terre sombre. D'antiques tombes crevaient le sol devant moi. Elles étaient de la même couleur que la tour qui me surplombait d'un air menaçant, son ombre grandissant tandis que le soleil déclinait doucement derrière la colline. Les ténèbres rampaient au sol, engloutissant la lumière du soleil qui fuyait derrière l'horizon. Mais la lune ne se leva pas et seules les étoiles éclairait la Lande d'Obnni.
Les pierres tombales étaient disposé d'une bien étrange façon : elle formait comme un couloir qui menait droit à l'entrée du bâtiment en ruines. Des colonnes perçaient la terre ici et là dans le cimetière abandonné qui encerclait la tour. De petites gargouilles les surmontaient, sentinelles de pierre que même le temps ne pouvait vaincre. Je frissonnai lorsque j'aperçus une statue bien plus imposante.
Et bien plus vivante.
Le Veilleur, posté sur le porche de pierre qui surplombait les battants de bois s'anima soudainement. Les émeraudes enchâssées dans ses orbites étincelèrent d'une lueur malsaine et la créature bondit devant moi. Sa masse énorme fit trembler le sol, à tel point que certaines stèles mortuaires tombèrent en morceaux.
La gargouille poussa un hurlement guttural.
Un frisson parcourut mon échine alors que le massacre de la nuit dernière me revenait en mémoire. Cette créature était quelque chose qu'un humain ne pouvait et ne pourrait jamais défaire, elle dépassait tout bonnement notre entendement ! Et pourtant, au plus profond de ma poitrine contaminée, un coeur battait avec ardeur et véhémence, me hurlant de ne pas m'agenouiller devant un tel monstre. Je me forçai à croiser le regard de la bête rocailleuse qui rugit à nouveau, dévoilant un véritable torrent d'âmes qui dansait en son sein. Cette chose avait dévoré tant d'âmes qu'elle en débordait littéralement...
La mort n'est qu'un passage, notre âme passe d'un monde à l'autre. Mais lorsque cette âme est dévorée, elle ne devient rien de plus qu'une esclave. Il n'existe de plus terrible sort.
Une rage sourde cognait à mes tempes. Et je basculai.
Une souffrance irradiait mon être entier : j'étais brutalement arraché à mon corps ! Un hurlement de rage s'échappa de ma gorge, sans tenir compte de mon bon vouloir. Une colère noire avait englouti mon esprit et pris le contrôle de mon corps. Le regard de Nox pesait sur moi, avec la froideur et la terrible indifférence qui l'accompagnait. La terre trembla alors que ma tête s'écrasa au sol avec une violence telle que j'eus l'impression de mourir. L'obscurité m'avait avalé.
- Spoiler:
Il se releva d'un bond et fit face à la gargouille vivante. Il n'était pas droit et fier tel un chevalier ou un héros sans peur, oh non. Vouté, le moindre de ses muscles tendu à l’extrême, les lèvres retroussé, il grondait telle une bête sauvage. Il laboura le sol de ses ongles puis se jeta sur sa proie. La créature de pierre balança son énorme poing vers lui mais il s'en saisit de ses deux mains et prit appui dessus pour se projeter au-dessus d'elle. Il s'agrippa à son épais cou rocheux et lui brisa les deux cornes qui ornait son front. Le Veilleur poussa un hurlement de rage et s'ébroua si violemment qu'il envoya le jeune être humain à terre avant d'abattre sa main sur sa poitrine. Les os craquèrent et la cage thoracique entière se fissura... Il cracha une gerbe écarlate puis repoussa le poing de la gargouille avec difficulté et se releva en chancelant. Et il attaqua à nouveau. Il enfonça ses ongles d'humains dans la peau de pierre de la bête et lui arracha des lambeaux entier, craquelant et fissurant le corps massif du Veilleur qui répondit en se saisissant d'une jambe avant de la briser comme si c'était une brindille. Un feulement de douleur s'échappa de la gorge de celui qui n'était plus vraiment humain... Le sang ruisselait sur sa gorge tant il en crachait tout comme il s'échappait du bout de ses doigts, où chacun des ongles s'était brisé le Veilleur. Il se libéra de la terrible poigne du monstre en se brisant quelques dents sur les doigts rocailleux et absorba la douleur qui l'inondait.
Ou plutôt il s'abandonna à cette douleur.
La Bête Humaine poussa un rugissement effroyable qui macula son adversaire de sang humain et refroidit l'air qui devenait peu à peu glacial. Le Veilleur lui-même eut un mouvement de recul avant de se ressaisir et de bondir, crocs en avant. Elle n'essaya même pas d'éviter et savoura la souffrance qui baignait son être tandis que les dents acérés de la gargouille lui transperçait le bras gauche. De son autre main, la Bête Humaine, plongea ses doigts rouges de sang dans les yeux d'émeraude du Veilleur qui la lâcha en poussant un gémissement de douleur. Elle se saisit alors des mâchoires de pierres et força la créature de pierre à la maintenir grande ouverte. Le torrent d'âmes, qui luisait d'un beau vert pâle, sembla lui parler... Ou plutôt, il semblait l'implorer. De le libérer ? Elle ricana puis brisa la mâchoire inférieure d'un simple geste. Qu'il était bon de briser des os, même s'ils étaient de pierre. Libérer toutes ces âmes ? Oh que non. La Bête Humaine rapprocha sa bouche de la gorge de la gargouille et laissai les âmes venir à Elle. Elle dévora des dizaines d'âmes, sans éprouver la moindre pitié. Seule son insatiable voracité comptait... Les os brisés l'étaient de moins en moins, les plaies ouvertes se refermaient, alors que les âmes étaient dévorées et consumées. La Bête Humaine étira ses lèvres en un sourire carnassier : Elle avait oubliée à quel point un festin d'âmes pouvait être délicieux. Le Veilleur parvint enfin à se libérer de l'emprise de l'effroyable Bête Humaine mais il était désormais trop tard... La gargouille tituba quand elle comprit que la majeure partie de son pouvoir avait été volée et elle poussa un cri de rage, bien faible comparé à son rire macabre à Elle. La Bête Humaine se ramassa sur elle-même puis bondit sur le Veilleur. Il tenta de l'intercepter mais elle brisa sa main de pierre d'un unique coup de pied avant de planter ses ongles humains dans la poitrine de pierre.
La créature de pierre s'arrêta net et se couvrit de fêlures. Puis sa peau grisâtre céda et commença à tomber en poussière, libérant un flot d'âmes qui furent immédiatement happées par la Bête Humaine.
Le véritable festin commençait.
Ou plutôt il s'abandonna à cette douleur.
La Bête Humaine poussa un rugissement effroyable qui macula son adversaire de sang humain et refroidit l'air qui devenait peu à peu glacial. Le Veilleur lui-même eut un mouvement de recul avant de se ressaisir et de bondir, crocs en avant. Elle n'essaya même pas d'éviter et savoura la souffrance qui baignait son être tandis que les dents acérés de la gargouille lui transperçait le bras gauche. De son autre main, la Bête Humaine, plongea ses doigts rouges de sang dans les yeux d'émeraude du Veilleur qui la lâcha en poussant un gémissement de douleur. Elle se saisit alors des mâchoires de pierres et força la créature de pierre à la maintenir grande ouverte. Le torrent d'âmes, qui luisait d'un beau vert pâle, sembla lui parler... Ou plutôt, il semblait l'implorer. De le libérer ? Elle ricana puis brisa la mâchoire inférieure d'un simple geste. Qu'il était bon de briser des os, même s'ils étaient de pierre. Libérer toutes ces âmes ? Oh que non. La Bête Humaine rapprocha sa bouche de la gorge de la gargouille et laissai les âmes venir à Elle. Elle dévora des dizaines d'âmes, sans éprouver la moindre pitié. Seule son insatiable voracité comptait... Les os brisés l'étaient de moins en moins, les plaies ouvertes se refermaient, alors que les âmes étaient dévorées et consumées. La Bête Humaine étira ses lèvres en un sourire carnassier : Elle avait oubliée à quel point un festin d'âmes pouvait être délicieux. Le Veilleur parvint enfin à se libérer de l'emprise de l'effroyable Bête Humaine mais il était désormais trop tard... La gargouille tituba quand elle comprit que la majeure partie de son pouvoir avait été volée et elle poussa un cri de rage, bien faible comparé à son rire macabre à Elle. La Bête Humaine se ramassa sur elle-même puis bondit sur le Veilleur. Il tenta de l'intercepter mais elle brisa sa main de pierre d'un unique coup de pied avant de planter ses ongles humains dans la poitrine de pierre.
La créature de pierre s'arrêta net et se couvrit de fêlures. Puis sa peau grisâtre céda et commença à tomber en poussière, libérant un flot d'âmes qui furent immédiatement happées par la Bête Humaine.
Le véritable festin commençait.
"On ne peut échapper à ce qui se tapit au plus profond de son âme."
Bon. Enfin me direz vous, non ?
J'espère que vous avez apprécié, que c'est bien raconté et que la musique vous a plu (ou du moins son utilisation). Shock, j'espère que tu as apprécié ce combat, je sais que tu l'attendais. ^^ Riku, j'avoue que j'adore vous embrouiller et vous surprendre
J'ai conscience que ma fic peut donner l'impression que c'est beaucoup d'improvisation mais j'ai grosso modo toute la fic jusqu'à sa fin dans ma tête
Elysyum et Nox n'ont pas vraiment d'objectif, si ce n'est fuir le pays où Elysyum a énormément souffert. C'est très maigre comme objectif je le sais pertinemment. Mais sachez que si ma fic approche de la fin de la première partie (il devrait y en avoir 3), il y a encore pas mal de chemin pour mes héros Leur avenir plus qu'incertain vous réserve de belles surprises
Enfin bref, n'hésitez pas à commenter ce chapitre et surtout dîtes moi si vous avez aimé ^^
Unholyscream- Great Old One
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Re: Solitude
Ce chapitre que j'ai attendu répond à mes attentes.
Je l'aime beaucoup, le combat n'est pas torp long mais pas torp court pour le moment, s'il se finit là c'est très bien, s'il continue c'est aussi bien (même si avec l'état du Veilleur c'est difficilement possible XD ).
Bien écrit, bien sombre et agréable, bonne musique, j'adore
Deux trois répétitions dans le texte difficilement évitables sont présentes, ça ne dérange pas le rythme ^^
Bref continue
PS : Seul "gêne", pourquoi diable Nox ne réagit pas ?! Même si je trouve que ça va bien au personnage mais bon, ça m'a fait un peu bizarre ^^
Je l'aime beaucoup, le combat n'est pas torp long mais pas torp court pour le moment, s'il se finit là c'est très bien, s'il continue c'est aussi bien (même si avec l'état du Veilleur c'est difficilement possible XD ).
Bien écrit, bien sombre et agréable, bonne musique, j'adore
Deux trois répétitions dans le texte difficilement évitables sont présentes, ça ne dérange pas le rythme ^^
Bref continue
PS : Seul "gêne", pourquoi diable Nox ne réagit pas ?! Même si je trouve que ça va bien au personnage mais bon, ça m'a fait un peu bizarre ^^
kurotsu of mist- Nyan-cat
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Re: Solitude
J'ai aimé
Je m'attendais à ce que le héros dévoile un pouvoir compliqué, vu les infos que tu avais laissés filtré sur la cb, mais c'est assez basique pour l'instant, non ? Y'a quelquechose en dessous ?
Fin, bon chapitre.
Je m'attendais à ce que le héros dévoile un pouvoir compliqué, vu les infos que tu avais laissés filtré sur la cb, mais c'est assez basique pour l'instant, non ? Y'a quelquechose en dessous ?
Fin, bon chapitre.
Phantom- Vastolorde
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Re: Solitude
J'ai adoré comme quoi lorsque ,c'est écrit par toi ,je sais affronter la violence ,merci Unho pour ce que tu réveilles en moi ,la force de me battre pour une vie meilleure ,continue ,c'est un don ,chez toi Amitié
Chii- Vastolorde
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Re: Solitude
Enfin !
Un chapitre de grande qualité comme d'habitude Unho'
Un peu de mal à comprendre ce qui arrive à Elysyum par rapport à son "coeur" mais je suppose que les explications par rapport à cela viendront plus tard ^^
Le combat aura été juste excellent, rien à redire là dessus avec une musique qui met en place une super ambiance, un plaisir à lire
Phrase la plus intéressante du chapitre pour moi ? Celle là "La Bête Humaine étira ses lèvres en un sourire carnassier : Elle avait oubliée à quel point un festin d'âmes pouvait être délicieux." J'attends d'entendre parler du passé du petit Elysyum avec impatience
Comme d'habitude continu Unho'
Un chapitre de grande qualité comme d'habitude Unho'
Un peu de mal à comprendre ce qui arrive à Elysyum par rapport à son "coeur" mais je suppose que les explications par rapport à cela viendront plus tard ^^
Le combat aura été juste excellent, rien à redire là dessus avec une musique qui met en place une super ambiance, un plaisir à lire
Phrase la plus intéressante du chapitre pour moi ? Celle là "La Bête Humaine étira ses lèvres en un sourire carnassier : Elle avait oubliée à quel point un festin d'âmes pouvait être délicieux." J'attends d'entendre parler du passé du petit Elysyum avec impatience
Comme d'habitude continu Unho'
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Re: Solitude
Salut Unho' !
Joli chapitre
Je suis toujours autant bluffé par la richesse de ton vocabulaire, c'est assez fou finalement. Tu attribues des qualificatifs adaptés aux différentes situations et c'est plutôt pas mal, non seulement ça enrichi les lecteurs eux-mêmes mais c'est magnifiquement vecteur du ressenti que tu veux faire passer.
Tu ne tombes pas dans l'excès, c'est d'autant plus beau. J'ai pas noté de répétitions qui crèvent les yeux personnellement.
À partir du son entre bornes spoiler tu passes à un point de vue externe il me semble, alors que tu privilégiais l'omniscience en première partie.
Ça peut paraître déroutant au début, mais ça reste ici aussi intéressant. C'est un moyen efficace d'augmenter l'attention accordée à lecture. Un bon point ça^^
Limite, le son devient obsolète, on sait qu'on passe à du sérieux.
Concernant l'affrontement.
Surtout la justesse des descriptions qui m'a frappé. Des ongles ensanglantés aux dents éclatées.
Je m'attendais à un affrontement moins rustre et plus "sophistiqué", je me rends compte que ça correspond pas du tout à l'univers.
La violence, l'acharnement, la souffrance, la solitude, la peine. Tout ça est exploité dans ta fiction et l'affrontement en porte témoignage, surtout l'acharnement d'ailleurs j'ai trouvé.
Vraiment bien.
Du coup je te conseillerais de pas perdre pied et de garder ta ligne de conduite et ton style, comme tu l'as fait là.
Un dernier commentaire à propos de Nox.
Le personnage est en train m'intriguer salement x)
Tu insistes sur sa perpétuelle indifférence.
À la limite, si tu voulais te contenter de marquer le recul que prend le personnage vis-à-vis de chaque situation, tu pourrais te contenter d'éviter d'en parler et mettre l'accent sur Elysyum, mais non, tu prends un malin plaisir à nous dire qu'il est là, sans l'être :'(
Du coup ouais, il m'intrigue pas mal ! Vu que t'as dit avoir une esquisse de fin en tête, je suppose que tout ça fait partie du fil conducteur, donc je vais attendre de voir ce que tu vas faire du personnage !
Continue, j'attends la suite
*check avec Unho' et l'encourage*
Joli chapitre
Je suis toujours autant bluffé par la richesse de ton vocabulaire, c'est assez fou finalement. Tu attribues des qualificatifs adaptés aux différentes situations et c'est plutôt pas mal, non seulement ça enrichi les lecteurs eux-mêmes mais c'est magnifiquement vecteur du ressenti que tu veux faire passer.
Tu ne tombes pas dans l'excès, c'est d'autant plus beau. J'ai pas noté de répétitions qui crèvent les yeux personnellement.
À partir du son entre bornes spoiler tu passes à un point de vue externe il me semble, alors que tu privilégiais l'omniscience en première partie.
Ça peut paraître déroutant au début, mais ça reste ici aussi intéressant. C'est un moyen efficace d'augmenter l'attention accordée à lecture. Un bon point ça^^
Limite, le son devient obsolète, on sait qu'on passe à du sérieux.
Concernant l'affrontement.
Surtout la justesse des descriptions qui m'a frappé. Des ongles ensanglantés aux dents éclatées.
Je m'attendais à un affrontement moins rustre et plus "sophistiqué", je me rends compte que ça correspond pas du tout à l'univers.
La violence, l'acharnement, la souffrance, la solitude, la peine. Tout ça est exploité dans ta fiction et l'affrontement en porte témoignage, surtout l'acharnement d'ailleurs j'ai trouvé.
Vraiment bien.
Du coup je te conseillerais de pas perdre pied et de garder ta ligne de conduite et ton style, comme tu l'as fait là.
Un dernier commentaire à propos de Nox.
Le personnage est en train m'intriguer salement x)
Tu insistes sur sa perpétuelle indifférence.
À la limite, si tu voulais te contenter de marquer le recul que prend le personnage vis-à-vis de chaque situation, tu pourrais te contenter d'éviter d'en parler et mettre l'accent sur Elysyum, mais non, tu prends un malin plaisir à nous dire qu'il est là, sans l'être :'(
Du coup ouais, il m'intrigue pas mal ! Vu que t'as dit avoir une esquisse de fin en tête, je suppose que tout ça fait partie du fil conducteur, donc je vais attendre de voir ce que tu vas faire du personnage !
Continue, j'attends la suite
*check avec Unho' et l'encourage*
Shockwave- Yonkou
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Re: Solitude
Et bien mes amis, j'ai enfin fini de rédiger ce chapitre 10 ! J'espère qu'il vous plaira, comme d'habitude je compte sur vous pour me donner votre avis ^^
J'ai conscience que le rythme de parution des chapitres est encore une fois trop lent mais j'essaye de m'améliorer
Pffiou, voilà enfin un chapitre que j'attendais de faire depuis longtemps
Assez court je l'admet mais pour moi je le trouve assez riche... Après j'en suis l'auteur donc je sais bien que chaque mot, chaque phrase, chaque action a son importance propre. Alors que vous naviguez en plein brouillard... Jusqu'à aujourd'hui ! J'espère que ce petit chapitre qui fait office de lanterne vous a plu et qu'il vous permet de mieux vous repérer dans cette histoire tortueuse qui est la mienne ^^
Concernant Nox... Je suis désolé mais je ne peux rien vous dire, ce sera bien plus amusant pour vous et pour moi que vous le compreniez au moment le plus inopportun
Riku, tu vas, pour le moment, devoir te contenter de cette bribe de passé
Kuro, j'ai conscience que le comportement de Nox est affreusement étrange et terriblement intriguant. C'est le but en même temps.
Merci à tous pour vos commentaires, c'est grâce à vous que je continue cette fic
J'ai conscience que le rythme de parution des chapitres est encore une fois trop lent mais j'essaye de m'améliorer
Chapitre 10 : Faim, Soif... Voracité
Je revins brusquement à moi, comme si une main venait de brutalement m'arracher aux profondeurs. Je me rendis compte que mes poumons étaient vides aussi j'aspirais l'air goulûment en hoquetant, les mains crispées sur ma gorge. J'eus simplement le temps d'apercevoir le Veilleur achever de se transformer en poussière, avant d'être dispersé par le vent. Nulle trace des âmes que j'avais vu danser en son sein... Je tentai de me rappeler ce qui venait de se passer et une douleur fulgurante transperça mon crâne. Je me rappelais avoir basculé, comme lorsque j'avais tué Ingar... La même sensation de vide intense, le sentiment de ne pas savoir où l'on se trouvait. Mais cette fois une chose était différente : en lieu et place de l'âpre gout du sang, je sentais les vestiges d'un festin euphorique sur ma langue. Je me sentais tellement.... Bien. Je levai mes mains devant mon visage et constatai rapidement que je n'avais pas la moindre blessure, comme si le Veilleur ne m'avait pas attaqué... Lorsque je tentai à nouveau de faire appel à mes souvenirs, je fus foudroyé par la douleur et tombai à genou dans la poussière. Une lame aussi noire qu'éthérée vint se placer sous ma gorge.
Je levai les yeux pour croiser ceux de Nox. Je soutins quelque son regard avant de baisser la tête, et de serrer les poings. Je ne comprenais rien... J'avais affronté puis réduit en miette une bête capable de broyer tous les os d'un homme d'un seul coup de poing. Je l'avais tué à mains nues. Et désormais je rampais devant le démon que j'avais libéré, le monstre que j'acceptais à mes cotés, la créature qui me terrifiait. Cette même créature qui rassurait mon coeur désolé en rompant ma solitude. Je regardais fixement la terre sombre lorsque la voix de Nox claqua dans l'air frais de la nuit :
- Vous êtes un monstre, Elysyum.
Je serrais les poings et ravalai ma salive. Il essayait de me pousser à bout... Il savait que le monstre qui avait pris possession de mon corps il y a peu n'était pas totalement parti. Mon corps bouillonnait encore de colère. Nox voulait que je le frappe ! Il voulait que je l'affronte ! Il voulait que je lui donne une bonne raison de me tuer. Mais en avait-il seulement besoin ? Je me relevai lentement, fuyant son regard terriblement puissant et lâchai sur un ton triste :
- Tu te trompes Nox...
- Non. Vous ne savez pas à quel point vous êtes devenu monstrueux.
- Tu voulais me voir mourir.
- Non.
- Pourquoi ne m'as tu pas aidé ? Tu savais que je ne pouvais vaincre seul, et pourtant tu m'a regardé. Tu m'as vu saigner, tu m'as vu... Basculer. Puis, une fois que tout était fini, tu as posé ta lame sur ma gorge. Tu voulais me voir mourir. Qu'attends tu ? Pourquoi ne me libères-tu pas ? Tue moi ! Tu en meurs d'envie.
- Non. Répliqua simplement Nox, le regard glacial. Vous ne m'avez pas demandé de vous aider, j'ai cru que vous désiriez vous battre seul. Aurais-je eu tort ?
Je le lâchai soudainement et reculai d'un pas, comme s'il venait de me frapper en pleine poitrine. Sa phrase était tellement pesante d'indifférence que j'en avais le souffle coupé. Je compris alors une chose, probablement la seule que je saurais jamais à propos de Nox. Il allait me trahir. Je ne savais pas quand, mais je savais qu'un jour sa lame se ficherait dans ma poitrine, transperçant mon coeur. Mais surtout... Je n'avais pas peur. Qu'était la mort sinon une délivrance ? Dans ce cas pourquoi ne pas me suicider ? J'en étais bien incapable, je le savais et j'en souffrais. Et cette folie en moi qui prenait le dessus et m'aidait à survivre contre mon gré ! Cette soif de sang qui emplissait mon coeur, cette violente envie de tuer et de voler la vie, je la sentais comme une drogue qui empêchait mon être de lâcher prise, contre ma volonté.
- Votre faim a-t-elle été satisfaite, Elysyum ?
- Ma faim ? Que veux tu dire par... Commençai-je avant de m’interrompre brutalement alors que la réponse s'imposait à moi.
Cette effroyable douleur qui m'avait terrassé dans la journée ne venait pas de mon coeur mais de mon ventre. J'avais simplement eu faim. Et pour faire taire cette souffrance j'avais englouti des âmes. J'avais volé la vie d'Ingar en buvant son sang et désormais je dérobais la vie de centaines d'innocents. Des innocents qui étaient piégés en moi, esclaves de ce monstre que j'étais. Je m'assis sur les marches qui menait à l'entrée de la tour sombre et enfouit mon visage dans mes mains. Je murmurai alors :
- Je ne suis qu'un monstre. Je vole la vie, je l'absorbe je l'englouti. Je la dévore...
Je levai les yeux vers l'obscur monument, et ressentis la faim à nouveau. Mais cette fois loin d'être un besoin vital, il s'agissait d'une sorte de... Gourmandise. Il y avait encore des âmes dans la Tour Noire, je les sentais qui m'appelaient au secours, elles me suppliaient de venir les délivrer de leur prison. Je me détournai pour fixer les étoiles, perdu dans mes pensées une fois de plus. Mon ventre me hurlait de me ruer à l'intérieur, d'aller "délivrer" ces pauvres âmes. Presque malgré moi, je me remis à regarder la porte qui menait à la Tour Noire, comme hypnotisé, envoûté... Nox fit alors un pas en avant, sabre en main, puis tourna la tête dans ma direction. Il ouvrit une main, laissant apparaître une affreuse cicatrice noire... Qui s'ouvrit alors pour laisser place à une bouche dépourvu de lèvres mais remplie de dents tranchantes. L'esprit fit lentement glisser sa lame à l'intérieur de la plaie, jusqu'à ce qu'elle disparaisse entièrement dans son corps répugnant. Puis il passa devant moi et je tressaillis en sentant son horrible main frôler ma nuque... Sans un mot il gravit le reste des marches puis poussa les lourds battants de bois, toujours de la même main. Et il disparut dans l'obscurité qui était reine au sein de la Tour Noire, me laissant terriblement seul. La mort dans l'âme, je me levai et passai la porte de l'édifice lugubre, sur les talons de Nox. J'étais devenu l'esclave de cette faim dévorante qui réclamait sans cesse plus d'âmes. J'étais à la fois l'esclave et le monstre... J'étais simplement esclave de moi-même et ce, de la plus horrible des façons possibles.
Je revins brusquement à moi, comme si une main venait de brutalement m'arracher aux profondeurs. Je me rendis compte que mes poumons étaient vides aussi j'aspirais l'air goulûment en hoquetant, les mains crispées sur ma gorge. J'eus simplement le temps d'apercevoir le Veilleur achever de se transformer en poussière, avant d'être dispersé par le vent. Nulle trace des âmes que j'avais vu danser en son sein... Je tentai de me rappeler ce qui venait de se passer et une douleur fulgurante transperça mon crâne. Je me rappelais avoir basculé, comme lorsque j'avais tué Ingar... La même sensation de vide intense, le sentiment de ne pas savoir où l'on se trouvait. Mais cette fois une chose était différente : en lieu et place de l'âpre gout du sang, je sentais les vestiges d'un festin euphorique sur ma langue. Je me sentais tellement.... Bien. Je levai mes mains devant mon visage et constatai rapidement que je n'avais pas la moindre blessure, comme si le Veilleur ne m'avait pas attaqué... Lorsque je tentai à nouveau de faire appel à mes souvenirs, je fus foudroyé par la douleur et tombai à genou dans la poussière. Une lame aussi noire qu'éthérée vint se placer sous ma gorge.
Je levai les yeux pour croiser ceux de Nox. Je soutins quelque son regard avant de baisser la tête, et de serrer les poings. Je ne comprenais rien... J'avais affronté puis réduit en miette une bête capable de broyer tous les os d'un homme d'un seul coup de poing. Je l'avais tué à mains nues. Et désormais je rampais devant le démon que j'avais libéré, le monstre que j'acceptais à mes cotés, la créature qui me terrifiait. Cette même créature qui rassurait mon coeur désolé en rompant ma solitude. Je regardais fixement la terre sombre lorsque la voix de Nox claqua dans l'air frais de la nuit :
- Vous êtes un monstre, Elysyum.
Je serrais les poings et ravalai ma salive. Il essayait de me pousser à bout... Il savait que le monstre qui avait pris possession de mon corps il y a peu n'était pas totalement parti. Mon corps bouillonnait encore de colère. Nox voulait que je le frappe ! Il voulait que je l'affronte ! Il voulait que je lui donne une bonne raison de me tuer. Mais en avait-il seulement besoin ? Je me relevai lentement, fuyant son regard terriblement puissant et lâchai sur un ton triste :
- Tu te trompes Nox...
- Non. Vous ne savez pas à quel point vous êtes devenu monstrueux.
- Spoiler:
- Tu voulais me voir mourir.
- Non.
- Pourquoi ne m'as tu pas aidé ? Tu savais que je ne pouvais vaincre seul, et pourtant tu m'a regardé. Tu m'as vu saigner, tu m'as vu... Basculer. Puis, une fois que tout était fini, tu as posé ta lame sur ma gorge. Tu voulais me voir mourir. Qu'attends tu ? Pourquoi ne me libères-tu pas ? Tue moi ! Tu en meurs d'envie.
- Non. Répliqua simplement Nox, le regard glacial. Vous ne m'avez pas demandé de vous aider, j'ai cru que vous désiriez vous battre seul. Aurais-je eu tort ?
Je le lâchai soudainement et reculai d'un pas, comme s'il venait de me frapper en pleine poitrine. Sa phrase était tellement pesante d'indifférence que j'en avais le souffle coupé. Je compris alors une chose, probablement la seule que je saurais jamais à propos de Nox. Il allait me trahir. Je ne savais pas quand, mais je savais qu'un jour sa lame se ficherait dans ma poitrine, transperçant mon coeur. Mais surtout... Je n'avais pas peur. Qu'était la mort sinon une délivrance ? Dans ce cas pourquoi ne pas me suicider ? J'en étais bien incapable, je le savais et j'en souffrais. Et cette folie en moi qui prenait le dessus et m'aidait à survivre contre mon gré ! Cette soif de sang qui emplissait mon coeur, cette violente envie de tuer et de voler la vie, je la sentais comme une drogue qui empêchait mon être de lâcher prise, contre ma volonté.
- Votre faim a-t-elle été satisfaite, Elysyum ?
- Ma faim ? Que veux tu dire par... Commençai-je avant de m’interrompre brutalement alors que la réponse s'imposait à moi.
Cette effroyable douleur qui m'avait terrassé dans la journée ne venait pas de mon coeur mais de mon ventre. J'avais simplement eu faim. Et pour faire taire cette souffrance j'avais englouti des âmes. J'avais volé la vie d'Ingar en buvant son sang et désormais je dérobais la vie de centaines d'innocents. Des innocents qui étaient piégés en moi, esclaves de ce monstre que j'étais. Je m'assis sur les marches qui menait à l'entrée de la tour sombre et enfouit mon visage dans mes mains. Je murmurai alors :
- Je ne suis qu'un monstre. Je vole la vie, je l'absorbe je l'englouti. Je la dévore...
Je levai les yeux vers l'obscur monument, et ressentis la faim à nouveau. Mais cette fois loin d'être un besoin vital, il s'agissait d'une sorte de... Gourmandise. Il y avait encore des âmes dans la Tour Noire, je les sentais qui m'appelaient au secours, elles me suppliaient de venir les délivrer de leur prison. Je me détournai pour fixer les étoiles, perdu dans mes pensées une fois de plus. Mon ventre me hurlait de me ruer à l'intérieur, d'aller "délivrer" ces pauvres âmes. Presque malgré moi, je me remis à regarder la porte qui menait à la Tour Noire, comme hypnotisé, envoûté... Nox fit alors un pas en avant, sabre en main, puis tourna la tête dans ma direction. Il ouvrit une main, laissant apparaître une affreuse cicatrice noire... Qui s'ouvrit alors pour laisser place à une bouche dépourvu de lèvres mais remplie de dents tranchantes. L'esprit fit lentement glisser sa lame à l'intérieur de la plaie, jusqu'à ce qu'elle disparaisse entièrement dans son corps répugnant. Puis il passa devant moi et je tressaillis en sentant son horrible main frôler ma nuque... Sans un mot il gravit le reste des marches puis poussa les lourds battants de bois, toujours de la même main. Et il disparut dans l'obscurité qui était reine au sein de la Tour Noire, me laissant terriblement seul. La mort dans l'âme, je me levai et passai la porte de l'édifice lugubre, sur les talons de Nox. J'étais devenu l'esclave de cette faim dévorante qui réclamait sans cesse plus d'âmes. J'étais à la fois l'esclave et le monstre... J'étais simplement esclave de moi-même et ce, de la plus horrible des façons possibles.
"Il ne peut exister de plus vile servitude,
Que celle qui nous dépossède de toute humanité.
La Faim."
Que celle qui nous dépossède de toute humanité.
La Faim."
Pffiou, voilà enfin un chapitre que j'attendais de faire depuis longtemps
Assez court je l'admet mais pour moi je le trouve assez riche... Après j'en suis l'auteur donc je sais bien que chaque mot, chaque phrase, chaque action a son importance propre. Alors que vous naviguez en plein brouillard... Jusqu'à aujourd'hui ! J'espère que ce petit chapitre qui fait office de lanterne vous a plu et qu'il vous permet de mieux vous repérer dans cette histoire tortueuse qui est la mienne ^^
Concernant Nox... Je suis désolé mais je ne peux rien vous dire, ce sera bien plus amusant pour vous et pour moi que vous le compreniez au moment le plus inopportun
Riku, tu vas, pour le moment, devoir te contenter de cette bribe de passé
Kuro, j'ai conscience que le comportement de Nox est affreusement étrange et terriblement intriguant. C'est le but en même temps.
Merci à tous pour vos commentaires, c'est grâce à vous que je continue cette fic
Unholyscream- Great Old One
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Re: Solitude
J'adore ce chapitre.
J'ai ma réponse et surtout, le ressenti d'Elysyum envers Nox. La relation entre eux de est bien mise en avant (je suppose que c'était le but) et surtout, la thématique de la faim est bien présentée aussi. C'est un thème que j'ai rarement vu à l'écrit et je trouve que tu me la fais découvrir très bien.
La musique est super classe, la narration, les mots, l'ambiance est sombre et parfaite selon la situation.
J'adore l'évolution que subi Elysyum dans le post, il passe de la peur après le combat à l'envie de mourir, l'envie de mourir passe à son déni face à sa récente brutalité et peu à peu, il finit par accepter et commence à avoir peur de lui. (j’interprète)
Et j'adoooooore !
Voilà.
Je mets un pouce vert et je te dis ! Continue
J'ai ma réponse et surtout, le ressenti d'Elysyum envers Nox. La relation entre eux de est bien mise en avant (je suppose que c'était le but) et surtout, la thématique de la faim est bien présentée aussi. C'est un thème que j'ai rarement vu à l'écrit et je trouve que tu me la fais découvrir très bien.
La musique est super classe, la narration, les mots, l'ambiance est sombre et parfaite selon la situation.
J'adore l'évolution que subi Elysyum dans le post, il passe de la peur après le combat à l'envie de mourir, l'envie de mourir passe à son déni face à sa récente brutalité et peu à peu, il finit par accepter et commence à avoir peur de lui. (j’interprète)
Et j'adoooooore !
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Je mets un pouce vert et je te dis ! Continue
kurotsu of mist- Nyan-cat
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Re: Solitude
Bon chapitre.
Phantom- Vastolorde
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Re: Solitude
Un super chapitre !
J'aurais pas grand chose à en dire en dehors du fait que de tout ceux que tu as fait jusque là celui-ci est sans hésitation mon préféré
La petite bribe de passé présenté me suffira pour l'instant, en attendant la suite
J'aurais pas grand chose à en dire en dehors du fait que de tout ceux que tu as fait jusque là celui-ci est sans hésitation mon préféré
La petite bribe de passé présenté me suffira pour l'instant, en attendant la suite
Mam'Rik- Roi Lion
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Re: Solitude
Bonsoir mes chers lecteurs.
Je vous remercie de votre soutien, de vos critiques et tout simplement du seul fait que vous lisiez cette modeste fanfiction. ^^
Je ne vais pas blablater davantage, passons au chapitre 11. Il peut-être plus long que d'habitude, prenez ça comme un cadeau de remerciement
Constatez l'heure tardive à laquelle je poste. Donc je vais juste dire que j'espère que vous avez apprécié ^^
Et commentez ! è_é
Je vous remercie de votre soutien, de vos critiques et tout simplement du seul fait que vous lisiez cette modeste fanfiction. ^^
Je ne vais pas blablater davantage, passons au chapitre 11. Il peut-être plus long que d'habitude, prenez ça comme un cadeau de remerciement
Chapitre 11 : La Tour Noire
L'obscur monument nous avait avalé et je baignais dans l'obscurité. Soudain une vive lumière brûla ma rétine lorsqu'une douzaine de torches fixées au mur s'embrasèrent. Je clignai un instant des yeux pour les réhabituer à la lumière. Les flammes nous indiquaient le chemin : un étroit escalier qui montait en s'enroulant sur lui même tel un serpent de pierre. Nox commença à gravir les marches d'un pas lent et je le suivis, tout en restant à bonne distance. Les torches derrière nous s’éteignirent brutalement tandis que de nouvelles étaient désormais allumées, au dessus de nos tête. Je ne savais pas que ce qui nous attendait, à vrai dire tout ce que je savais c'était qu'il y avait au moins une âme, mais il semblait évident que nous étions attendus. Si l'extérieur était délabré, l'intérieur de la tour me semblait étrangement propre, comme si les araignées et rats craignaient d'y élire domicile. Même la poussière avait fui ce lieu maudit. Au sommet de l'escalier, Nox s'arrêta devant une porte de bois sur laquelle était peint une tour noire... Je ricanai :
- Comme si on avait besoin de ça pour se rappeler où l'on est...
J'étais terrifié. Et le sarcasme que je venais de proférer n'avait pas diminué la peur qui tordait mes entrailles. Puis la faim prit le dessus sur la peur et, comme Nox demeurait immobile, je l'écartai brutalement et poussai le lourd battant pour enfin pénétrer dans le coeur de la Tour Noire. L'odeur âcre de la fumée agressa aussitôt mes narines lorsque j'entrai dans la vaste pièce qui semblait avoir été une salle de trône. Mais du faste et du luxe qui avait du resplendir ici, il ne subsistait rien. La pièce était austère, les murs propres étaient d'un gris sombre profond et les fenêtres étaient cachées derrières d'épaisses tentures blanches sur lesquelles étaient brodés, encore une fois, la tour noire. Je commençai à croire que cet endroit était bien plus important que je le croyais. Et je n'aimais pas ça... La fumée était maîtresse entre ces murs, à tel point que l'on ne pouvait plus voir le plafond. De l'autre coté de la salle, un trône taillé dans le granit avait été décoré de crânes humains. Et au coeur de la pièce, sur un tapis rouge parfaitement rond, était allongé un homme, les bras écartés et les paupières closes. Sans bouger, il prononça d'une voix douce :
- Bienvenue dans ma modeste demeure, messieurs. La Tour Noire n'est certes pas aussi accueillante que par le passé mais vous avez pu constater que nous avons toujours un chien de garde. Enfin non, il a malencontreusement été tué il y a quelques instants.
Il se releva doucement pour me faire face puis il épousseta son costume impeccable, comme tout aristocrate qui se respecte. Il était jeune, probablement pas plus de vingt ans et sa peau semblait aussi lisse que du verre. Il semblait tellement faux. Un sourire étira ses lèvres et il courba l'échine devant moi comme en signe de respect avant de répéter son action devant Nox. Il reprit alors :
- Je vous prie de me pardonner mais je n'ai rien à vous offrir. Voyez-vous, il y a bien longtemps que la nourriture matérielle m'a lassé. Je n'ai pas non plus de siège à vous proposer, il ne m'en reste qu'un et il est bien inconfortable. Mais j'aimerais savoir ce que vous faites chez moi.
- Qui êtes vous ?
- Vlad. Pour vous servir. Ne vous fiez pas à mon sourire narquois, je ne me moque absolument pas de vous... Je suis le Gardien de la Tour. Je suis celui qui veille et qui ne faiblit pas malgré le poids des ères qui s'accumule sur mes épaules. Celui qui, même lorsque tout s'effondre autour de lui, reste debout. Je suis celui qui se dresse contre le temps lui même ! Je suis celui qui renvoie la mort. Ne comprends-tu pas mon enfant ? Je suis Dieu. C'est moi qui règle l'horloge de la fatalité, je renverse le sablier de la vie. Entends-tu ? Je suis Dieu.
La fumée qui avait envahi ma gorge laissait un gout atroce sur ma langue et l'odeur avait pollué mon nez jusqu'à le rendre inutilisable. Je pouvais seulement entendre... Mon coeur pourri se contractait violemment sous l'effet de la peur et faisait un bruit assourdissant. J'entendais ma poitrine se soulever, j'entendais le sang qui battait à mes tempes. Et ce rire. Vlad qui hurlait de rire, de sa voix teintée de folie. C'est alors qu'un bruit de peau qui se déchire hérissa les poils de ma nuque. Puis un cri affreusement strident vrilla mes tympans et fit trembler les murs de la pièce... L'aristocrate dément de riait plus. Je n'entendais désormais plus qu'une respiration saccadée et irrégulière, celle d'un animal apeuré. A nouveau j'entendis l'ignoble bruit de la peau qui se déchire et je me mis à espérer de tout mon coeur devenir sourd pour ne plus jamais entendre pareil son. Et mon voeu fut exaucé : le silence venait brusquement de s'imposer. Le soulagement laissa vite place à une peur panique : en plus de la cécité voilà qu'on m'imposait la surdité. Paralysé par le sentiment de ne plus rien être je me mis à suffoquer... Ou peut-être était-ce la fumée qui emplissait mes poumons ? On m'avait volé yeux et oreilles, je ne comprenais plus rien, j'étais perdu.
Puis on me rendit l'ouïe et l'ignoble bruit résonna. Suivi d'un autre son, bien pire encore. Les échos de mille cris d'agonie emplirent mes oreilles, que j'avais beau couvrir de mes mains en vain. Les hurlements se calmèrent peu à peu et je discerna un nouveau son : celui d'un liquide qui s'écoule lentement sur le sol, de gouttes qui s'écrasent sur la pierre. Je soulevai mes paupières et la lumière m'accueillit durement : la fumée s'était volatilisée. Et une vision d'horreur, encore floue, s'étalait devant mes yeux. Et plus je m'habituais à la nouvelle luminosité, plus j'étais horrifié.
Vlad flottait à quelques centimètres au dessus du sol, empalé par des dizaines de lances noires. Son sang gouttait peu à peu, agrandissant l'océan écarlate qui se trouvait désormais en dessous. Nox le tenait par la gorge et souriait. J'aperçus alors la cicatrice qui barrait son cou finir de se refermer... Toutes les torches étaient enflammées et pourtant il régnait un froid glacial. Comme la nuit. La folie n'avait pas quitté le regard du noble mais ses yeux semblaient exprimer une déception infinie. Alors même que son corps était percé de dizaines de lames, il soupira, comme un enfant lassé de son jouet. Cela fit ricaner le démon qui venait de le "tuer" :
- Toi, un Dieu ? Ne me fais pas rire.
- Tu ne comprends donc pas ? Je suis le Gardien. Tout ce temps à veiller, tout ce temps à attendre et... Personne ne comprend jamais ? Ne comprend tu pas pourquoi j'ai renié mon humanité ? Je suis devenu le Temps, je tiens le Sablier de la Vie entre mes mains et je m’apprête à le renverser.
- Pourquoi voler ces âmes ? Demandai-je tout bas.
Je me méprisai aussitôt en entendant ma voix pathétique et faiblarde. Celle d'une personne terrifiée qui cherche à grappiller quelques inutiles secondes de vie supplémentaire. Ne voulais-je donc pas mourir ?
- Pourquoi ? Repris Vlad. Pourquoi ? Mais parce que. J'ai traversé les âges, il me fallait bien quelques âmes pour m'assurer que je survive non ? Pourquoi s'accrocher ainsi à la vie, pourquoi refuser de mourir ? Parce que. Vous ne comprenez pas, non les humains ne comprennent jamais... Je suis le seul ! J'ai toujours été seul. N'est ce pas déjà une raison suffisante pour me gorger d'âmes ? J'ai mené ma tâche à bien pendant tant de siècles sans le moindre merci. N'ai-je donc pas le droit de récolter mon tribut ? Ingratitude, hypocrisie, lâcheté. Tel est l'humanité. Et c'est cela même que j'abandonne, grâce à vous deux. En gage de ma gratitude, vous serez les premiers à mourir...
Il me souffla un baiser puis referma ses paupières sur ses yeux fous. Son corps se mit peu à peu à prendre la consistance de la fumée... Pétrifié par la peur, j'étais incapable de faire le moindre mouvement. Et c'est ainsi que Nox me sauva la vie. Il lâcha Vlad aussitôt et tendit la main vers moi. Un sursaut d'espoir me fit relever la tête et je m'approchai en rampant de mon sauveur quand soudain la cicatrice s'ouvrit. La peau se déchira et une chaîne noire surgit de la plaie pour s'enrouler autour de mon cou... Le contact était glacial, au point que je me sentis mourir : je ressentais enfin l'étreinte froide de la Faucheuse. Je fus brutalement ramené dans le monde des vivants lorsque mes jambes heurtèrent le sol. Je sentis les os se briser et la douleur irradia mon être entier. Un cri s'échappa de ma gorge, un cri qui vibrait de colère et de souffrance. Mais ce n'étaient pas les miennes. J'enfonçai mon poing dans la terre noire et m'appuyai dessus pour me relever, malgré mes genoux explosés et mes tibias fracturés. Plus je me redressais, mieux je me sentais. Je me tenais fièrement, face à la Tour Noire qui s’effondrait, perdant des morceaux énormes qui soulevaient un épais nuages de poussière en heurtant le sol. Un brasier dans le regard, je regardais Nox droit dans les yeux et je cessai de le craindre aussitôt.
- Merci Nox.
- C'est normal mon ami.
Un sourire narquois ornait sont visage et je tressaillis lorsqu'il prononça le mot "ami". Mais je ne relevai pas la pique et continuai sur un ton fougueux :
- Ce n'est pas pour moi que je suis debout. Mais j'ai le sentiment que c'est mon devoir d'obéir à ces voix. Je...
Jamais je ne terminai cette phrase. Mon élan d’héroïsme venait de se faire balayer par la vision qui s'offrait à nous. Le monument qui venait de s'écrouler se relevait. Un énorme main rocheuse creva le nuage de poussière et s'abattit sur le flanc de la colline avec une violence telle que la terre semblait agitée par un séisme. Puis la Tour Noire dégagea une seconde main de briques noires et laboura le sol de ses ongles. Moi qui avait cru redevenir le héros que j'avais été, je me rendais brutalement compte que je n'était plus qu'un vieil animal apeuré.
L'obscur monument nous avait avalé et je baignais dans l'obscurité. Soudain une vive lumière brûla ma rétine lorsqu'une douzaine de torches fixées au mur s'embrasèrent. Je clignai un instant des yeux pour les réhabituer à la lumière. Les flammes nous indiquaient le chemin : un étroit escalier qui montait en s'enroulant sur lui même tel un serpent de pierre. Nox commença à gravir les marches d'un pas lent et je le suivis, tout en restant à bonne distance. Les torches derrière nous s’éteignirent brutalement tandis que de nouvelles étaient désormais allumées, au dessus de nos tête. Je ne savais pas que ce qui nous attendait, à vrai dire tout ce que je savais c'était qu'il y avait au moins une âme, mais il semblait évident que nous étions attendus. Si l'extérieur était délabré, l'intérieur de la tour me semblait étrangement propre, comme si les araignées et rats craignaient d'y élire domicile. Même la poussière avait fui ce lieu maudit. Au sommet de l'escalier, Nox s'arrêta devant une porte de bois sur laquelle était peint une tour noire... Je ricanai :
- Comme si on avait besoin de ça pour se rappeler où l'on est...
J'étais terrifié. Et le sarcasme que je venais de proférer n'avait pas diminué la peur qui tordait mes entrailles. Puis la faim prit le dessus sur la peur et, comme Nox demeurait immobile, je l'écartai brutalement et poussai le lourd battant pour enfin pénétrer dans le coeur de la Tour Noire. L'odeur âcre de la fumée agressa aussitôt mes narines lorsque j'entrai dans la vaste pièce qui semblait avoir été une salle de trône. Mais du faste et du luxe qui avait du resplendir ici, il ne subsistait rien. La pièce était austère, les murs propres étaient d'un gris sombre profond et les fenêtres étaient cachées derrières d'épaisses tentures blanches sur lesquelles étaient brodés, encore une fois, la tour noire. Je commençai à croire que cet endroit était bien plus important que je le croyais. Et je n'aimais pas ça... La fumée était maîtresse entre ces murs, à tel point que l'on ne pouvait plus voir le plafond. De l'autre coté de la salle, un trône taillé dans le granit avait été décoré de crânes humains. Et au coeur de la pièce, sur un tapis rouge parfaitement rond, était allongé un homme, les bras écartés et les paupières closes. Sans bouger, il prononça d'une voix douce :
- Bienvenue dans ma modeste demeure, messieurs. La Tour Noire n'est certes pas aussi accueillante que par le passé mais vous avez pu constater que nous avons toujours un chien de garde. Enfin non, il a malencontreusement été tué il y a quelques instants.
Il se releva doucement pour me faire face puis il épousseta son costume impeccable, comme tout aristocrate qui se respecte. Il était jeune, probablement pas plus de vingt ans et sa peau semblait aussi lisse que du verre. Il semblait tellement faux. Un sourire étira ses lèvres et il courba l'échine devant moi comme en signe de respect avant de répéter son action devant Nox. Il reprit alors :
- Je vous prie de me pardonner mais je n'ai rien à vous offrir. Voyez-vous, il y a bien longtemps que la nourriture matérielle m'a lassé. Je n'ai pas non plus de siège à vous proposer, il ne m'en reste qu'un et il est bien inconfortable. Mais j'aimerais savoir ce que vous faites chez moi.
- Qui êtes vous ?
- Vlad. Pour vous servir. Ne vous fiez pas à mon sourire narquois, je ne me moque absolument pas de vous... Je suis le Gardien de la Tour. Je suis celui qui veille et qui ne faiblit pas malgré le poids des ères qui s'accumule sur mes épaules. Celui qui, même lorsque tout s'effondre autour de lui, reste debout. Je suis celui qui se dresse contre le temps lui même ! Je suis celui qui renvoie la mort. Ne comprends-tu pas mon enfant ? Je suis Dieu. C'est moi qui règle l'horloge de la fatalité, je renverse le sablier de la vie. Entends-tu ? Je suis Dieu.
- Spoiler:
La fumée qui avait envahi ma gorge laissait un gout atroce sur ma langue et l'odeur avait pollué mon nez jusqu'à le rendre inutilisable. Je pouvais seulement entendre... Mon coeur pourri se contractait violemment sous l'effet de la peur et faisait un bruit assourdissant. J'entendais ma poitrine se soulever, j'entendais le sang qui battait à mes tempes. Et ce rire. Vlad qui hurlait de rire, de sa voix teintée de folie. C'est alors qu'un bruit de peau qui se déchire hérissa les poils de ma nuque. Puis un cri affreusement strident vrilla mes tympans et fit trembler les murs de la pièce... L'aristocrate dément de riait plus. Je n'entendais désormais plus qu'une respiration saccadée et irrégulière, celle d'un animal apeuré. A nouveau j'entendis l'ignoble bruit de la peau qui se déchire et je me mis à espérer de tout mon coeur devenir sourd pour ne plus jamais entendre pareil son. Et mon voeu fut exaucé : le silence venait brusquement de s'imposer. Le soulagement laissa vite place à une peur panique : en plus de la cécité voilà qu'on m'imposait la surdité. Paralysé par le sentiment de ne plus rien être je me mis à suffoquer... Ou peut-être était-ce la fumée qui emplissait mes poumons ? On m'avait volé yeux et oreilles, je ne comprenais plus rien, j'étais perdu.
Puis on me rendit l'ouïe et l'ignoble bruit résonna. Suivi d'un autre son, bien pire encore. Les échos de mille cris d'agonie emplirent mes oreilles, que j'avais beau couvrir de mes mains en vain. Les hurlements se calmèrent peu à peu et je discerna un nouveau son : celui d'un liquide qui s'écoule lentement sur le sol, de gouttes qui s'écrasent sur la pierre. Je soulevai mes paupières et la lumière m'accueillit durement : la fumée s'était volatilisée. Et une vision d'horreur, encore floue, s'étalait devant mes yeux. Et plus je m'habituais à la nouvelle luminosité, plus j'étais horrifié.
Vlad flottait à quelques centimètres au dessus du sol, empalé par des dizaines de lances noires. Son sang gouttait peu à peu, agrandissant l'océan écarlate qui se trouvait désormais en dessous. Nox le tenait par la gorge et souriait. J'aperçus alors la cicatrice qui barrait son cou finir de se refermer... Toutes les torches étaient enflammées et pourtant il régnait un froid glacial. Comme la nuit. La folie n'avait pas quitté le regard du noble mais ses yeux semblaient exprimer une déception infinie. Alors même que son corps était percé de dizaines de lames, il soupira, comme un enfant lassé de son jouet. Cela fit ricaner le démon qui venait de le "tuer" :
- Toi, un Dieu ? Ne me fais pas rire.
- Tu ne comprends donc pas ? Je suis le Gardien. Tout ce temps à veiller, tout ce temps à attendre et... Personne ne comprend jamais ? Ne comprend tu pas pourquoi j'ai renié mon humanité ? Je suis devenu le Temps, je tiens le Sablier de la Vie entre mes mains et je m’apprête à le renverser.
- Pourquoi voler ces âmes ? Demandai-je tout bas.
Je me méprisai aussitôt en entendant ma voix pathétique et faiblarde. Celle d'une personne terrifiée qui cherche à grappiller quelques inutiles secondes de vie supplémentaire. Ne voulais-je donc pas mourir ?
- Pourquoi ? Repris Vlad. Pourquoi ? Mais parce que. J'ai traversé les âges, il me fallait bien quelques âmes pour m'assurer que je survive non ? Pourquoi s'accrocher ainsi à la vie, pourquoi refuser de mourir ? Parce que. Vous ne comprenez pas, non les humains ne comprennent jamais... Je suis le seul ! J'ai toujours été seul. N'est ce pas déjà une raison suffisante pour me gorger d'âmes ? J'ai mené ma tâche à bien pendant tant de siècles sans le moindre merci. N'ai-je donc pas le droit de récolter mon tribut ? Ingratitude, hypocrisie, lâcheté. Tel est l'humanité. Et c'est cela même que j'abandonne, grâce à vous deux. En gage de ma gratitude, vous serez les premiers à mourir...
Il me souffla un baiser puis referma ses paupières sur ses yeux fous. Son corps se mit peu à peu à prendre la consistance de la fumée... Pétrifié par la peur, j'étais incapable de faire le moindre mouvement. Et c'est ainsi que Nox me sauva la vie. Il lâcha Vlad aussitôt et tendit la main vers moi. Un sursaut d'espoir me fit relever la tête et je m'approchai en rampant de mon sauveur quand soudain la cicatrice s'ouvrit. La peau se déchira et une chaîne noire surgit de la plaie pour s'enrouler autour de mon cou... Le contact était glacial, au point que je me sentis mourir : je ressentais enfin l'étreinte froide de la Faucheuse. Je fus brutalement ramené dans le monde des vivants lorsque mes jambes heurtèrent le sol. Je sentis les os se briser et la douleur irradia mon être entier. Un cri s'échappa de ma gorge, un cri qui vibrait de colère et de souffrance. Mais ce n'étaient pas les miennes. J'enfonçai mon poing dans la terre noire et m'appuyai dessus pour me relever, malgré mes genoux explosés et mes tibias fracturés. Plus je me redressais, mieux je me sentais. Je me tenais fièrement, face à la Tour Noire qui s’effondrait, perdant des morceaux énormes qui soulevaient un épais nuages de poussière en heurtant le sol. Un brasier dans le regard, je regardais Nox droit dans les yeux et je cessai de le craindre aussitôt.
- Merci Nox.
- C'est normal mon ami.
Un sourire narquois ornait sont visage et je tressaillis lorsqu'il prononça le mot "ami". Mais je ne relevai pas la pique et continuai sur un ton fougueux :
- Ce n'est pas pour moi que je suis debout. Mais j'ai le sentiment que c'est mon devoir d'obéir à ces voix. Je...
Jamais je ne terminai cette phrase. Mon élan d’héroïsme venait de se faire balayer par la vision qui s'offrait à nous. Le monument qui venait de s'écrouler se relevait. Un énorme main rocheuse creva le nuage de poussière et s'abattit sur le flanc de la colline avec une violence telle que la terre semblait agitée par un séisme. Puis la Tour Noire dégagea une seconde main de briques noires et laboura le sol de ses ongles. Moi qui avait cru redevenir le héros que j'avais été, je me rendais brutalement compte que je n'était plus qu'un vieil animal apeuré.
"Tombe. Tombe plus bas, toujours plus bas...
Brise tes os sur l'atroce réalité et libère toi de tes chaînes."
Brise tes os sur l'atroce réalité et libère toi de tes chaînes."
Constatez l'heure tardive à laquelle je poste. Donc je vais juste dire que j'espère que vous avez apprécié ^^
Et commentez ! è_é
Unholyscream- Great Old One
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Re: Solitude
Contaste l'heure tardive à laquelle je te lis ! è_é
Je vais donc juste dire que j'ai bien aimé.
Je vais donc juste dire que j'ai bien aimé.
Phantom- Vastolorde
-
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Re: Solitude
Comme toujours c'est super bien écrit et j'ai apprécié le post
Le petit passage basé sur les sens du héros est juste super bien écrit c'est un plaisir ! J'ai également aimé le caractère de Vlad, un personnage intéressant et vachement "vivant" contrairement aux deux personnages habituels ^^
Par contre je t'avouerais que j'ai eu pas mal de mal à comprendre le passage où Nox "sauve" Elysyum. Je n'ai rien trouvé d'illogique dans ce passage rassure toi, j'ai juste mit un peu de temps à comprendre ce qui se passait, après apparemment Phantom a pas eu ce problème donc c'est peut être moi qui suis un peu lent à la détente x)
Mais je dirais quand même que lorsque le corps de Vlad commence à prendre cette consistance de fumée on a pas d'élément qui nous indique que la tour s'effondre, ce qui donne l'impression que Vlad meurt simplement.
Juste après, Elysyum précise que Nox lui sauve la vie, on comprend donc qu'il est en danger, et on imagine alors que la dissolution de Vlad était en fait l'éveil d'une nouvelle capacité (c'est comme ça que je l'ai interprété en tout cas, vu qu'il n'y avait pas vraiment d'élément qui indiquait ce qui mettait Elysyum en danger).
Au final avec les lignes qui suivent et après un peu de relecture on comprend que Vlad est bel et bien mort (ou pas vu la fin ) et que ce qui met en danger Elysyum c'est l'effondrement de la tour mais j'ai trouvé que c'était peut être pas assez sous-entendu. Apparemment ça ne m'a gêné que moi donc y'a pas de soucis mais je tenais quand même à en parler, juste histoire de te dire de faire gaffe à ce que tout soit bien compréhensible pour le lecteur, même si ça a été super bien fait tout le reste du temps
La fin en elle même elle a du style, Elysyum qui croyait débarrassé de son adversaire... Le pauvre x)
Les "voix" semblent rapidement prendre de l'importance, c'est un point que j'apprécie énormément et j'attends de voir comment tu vas le développer.
Et là dessus je te souhaite bonne chance pour l'écriture de ton prochain chapitre
Le petit passage basé sur les sens du héros est juste super bien écrit c'est un plaisir ! J'ai également aimé le caractère de Vlad, un personnage intéressant et vachement "vivant" contrairement aux deux personnages habituels ^^
Par contre je t'avouerais que j'ai eu pas mal de mal à comprendre le passage où Nox "sauve" Elysyum. Je n'ai rien trouvé d'illogique dans ce passage rassure toi, j'ai juste mit un peu de temps à comprendre ce qui se passait, après apparemment Phantom a pas eu ce problème donc c'est peut être moi qui suis un peu lent à la détente x)
Mais je dirais quand même que lorsque le corps de Vlad commence à prendre cette consistance de fumée on a pas d'élément qui nous indique que la tour s'effondre, ce qui donne l'impression que Vlad meurt simplement.
Juste après, Elysyum précise que Nox lui sauve la vie, on comprend donc qu'il est en danger, et on imagine alors que la dissolution de Vlad était en fait l'éveil d'une nouvelle capacité (c'est comme ça que je l'ai interprété en tout cas, vu qu'il n'y avait pas vraiment d'élément qui indiquait ce qui mettait Elysyum en danger).
Au final avec les lignes qui suivent et après un peu de relecture on comprend que Vlad est bel et bien mort (ou pas vu la fin ) et que ce qui met en danger Elysyum c'est l'effondrement de la tour mais j'ai trouvé que c'était peut être pas assez sous-entendu. Apparemment ça ne m'a gêné que moi donc y'a pas de soucis mais je tenais quand même à en parler, juste histoire de te dire de faire gaffe à ce que tout soit bien compréhensible pour le lecteur, même si ça a été super bien fait tout le reste du temps
La fin en elle même elle a du style, Elysyum qui croyait débarrassé de son adversaire... Le pauvre x)
Les "voix" semblent rapidement prendre de l'importance, c'est un point que j'apprécie énormément et j'attends de voir comment tu vas le développer.
Et là dessus je te souhaite bonne chance pour l'écriture de ton prochain chapitre
Mam'Rik- Roi Lion
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Re: Solitude
J'ai eu les mêmes petites erreurs de compréhension que Riku pour le passage de fin (surement dû au fait que je viens de me réveiller quand je commentai). Mais sinon, j'adore ce chapitre.
Vlad est un personnage intéressant, je pensais au début que tu tomberais dans le piège facile du vampire quand tu disais "peau lisse, presque artificielle"...
La narration d'Elysyum dans ce chapitre est tellement intéressante et belle, elle donne toujours l'envie de savoir plus de ce que pense le personnage sur tout....
La musique est très sympa aussi.
Bref continue
PS : AH ! AH ! Tu l'as fait ! Tu as fait une faute d'orthographe, tu es ridiculisé à jamais
Vlad est un personnage intéressant, je pensais au début que tu tomberais dans le piège facile du vampire quand tu disais "peau lisse, presque artificielle"...
La narration d'Elysyum dans ce chapitre est tellement intéressante et belle, elle donne toujours l'envie de savoir plus de ce que pense le personnage sur tout....
La musique est très sympa aussi.
Bref continue
PS : AH ! AH ! Tu l'as fait ! Tu as fait une faute d'orthographe, tu es ridiculisé à jamais
kurotsu of mist- Nyan-cat
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Re: Solitude
Merci pour vos commentaires, ça me fait très plaisir, sincèrement ^^
Toutes mes excuses pour le passage un peu confus, vous avez entièrement raison. Dans ma tête ça me paraissait clair mais bon moi j'ai déjà tout prévu donc je savais que la tour allait s'écrouler, ce que je n'ai pas dit ni annoncé dans mon précédent chapitre
Voici, enfin, le chapitre 12. Je sais que le rythme de parution est plutôt lent, je suis désolé. J'espère que cela ne vous empêche pas d'apprécier ce petit conte de fée
Voilà ! ^^
Un chapitre plutôt long, le plus long que je vous ai présenté jusque là, dîtes moi ce que vous en pensez. A propos de la longueur mais également du contenu hein
J'espère que vous n'êtes pas trop confus à propos de la multitude de personnalité qui semble résider dans le pauvre Elysyum xD
Au cas où ce n'est pas suffisamment visible, il y a notre Elysyum, héro de jadis, paria d'aujourd'hui. Mais il partage son corps avec "il", une sorte d'Elysyum version berserk, assoiffé de sang. Et enfin, il y a Elle, la Bête Humaine, habitée par une faim vorace : elle est avide d'âmes.
Je sais pas si vous l'attendiez mais je crevais d'impatience d'avoir Nox comme narrateur
Kuro : Haha non non ne t'en fais pas, je n'aime pas trop le vampire cliché d'aujourd'hui. Si jamais il y a vampire dans Solitude, tu peux être sur qu'il sera aussi éloigné que tout ce que tu peux imaginer
Riku : J'espère que tout est compréhensible x)
Phantom : lis à une heure moins tardive è_é
Toutes mes excuses pour le passage un peu confus, vous avez entièrement raison. Dans ma tête ça me paraissait clair mais bon moi j'ai déjà tout prévu donc je savais que la tour allait s'écrouler, ce que je n'ai pas dit ni annoncé dans mon précédent chapitre
Voici, enfin, le chapitre 12. Je sais que le rythme de parution est plutôt lent, je suis désolé. J'espère que cela ne vous empêche pas d'apprécier ce petit conte de fée
Chapitre 12 : Outre-tombe
Je sentais mes genoux se dérober sous moi mais je tins bon. Toujours les mêmes voix qui me hurlaient de ne pas abandonner... Et pourtant, tant de lassitude m'envahissait. Il aurait été tellement plus simple de juste fermer les yeux et de ne plus jamais les rouvrir. Mais non, voilà que j'étais condamné à affronter des créatures issues des pires cauchemars de l'humanité. Je n'avais même pas de lance à laquelle m'agripper, comme je le faisais il y a si longtemps, sur le champ de bataille. La terreur s'était emparée de moi mais les voix étaient plus fortes. Une brulante détermination animait mon être. Nox vint se placer à mes cotés, sa longue lame noire pointée vers la Tour Noire. Il posa alors son regard de glace sur moi et demanda d'une voix monotone :
- Héro du passé, dites moi avec quelle arme du passé avez vous vaincu vos ennemis du passé ?
- Donne moi une lance. Non, une hallebarde plutôt...
La peau se déchira brutalement et une longue épine noire sortit de sa main. Avec un son strident l'épieu se tordit jusqu'à épouser la forme d'une arme que je chérissais tant. Je saisis la hallebarde... et faillit la lâcher aussitôt tant elle était froide. On aurait dit que je venais de m'emparer d'un pic de glace. Les souvenirs remontèrent en moi mais je préférai les refouler : ce passé était bien trop douloureux pour être ressassé sans cesse. J'y risquais ma raison... Je raffermis ma prise et entreprit de m'approcher de ce qu'était devenu la Tour Noire. Chancelant au bord d'un précipice nommé Folie, je ne remarquai pas que mes jambes avaient été guéries, que toute douleur physique s'était envolée. Même la présence de Nox semblait être éclipsé par le rugissement qui grondait en moi. Toutes ces âmes qui me suppliaient, je ne pouvais leur refuser le repos qu'elles méritaient. Non ces âmes étaient devenus miennes ! Mes esclaves ! Un cri, tout droit sorti de mon coeur pourri, écorcha ma gorge et mes lèvres, et je chargeai.
C'est à cet instant que je compris que la chose essayait de s'extirper du sol. Je bondis en direction de l'épaule mais la Tour Noire fut plus rapide. Lorsque son poing s'écrasa contre mon corps, une gerbe de sang s'échappa de mes lèvres et je fus projeté en arrière, droit vers le sol. Malheureusement, je n'allai pas jusque là. Je poussai un hurlement de douleur lorsque les doigts de pierre se refermèrent sur moi. Mes os émirent un craquement plaintif tandis que j'avais l'impression d'être pris au piège sous une montagne. Un geste de désespoir me poussa à planter mon arme dans le pouce rocailleux... Le sectionnant sur le coup. Je ne pris pas le temps de m'émerveiller devant le tranchant de la lame : bien malgré elle, l'immense créature de pierre avait desserré sa poigne. Alors qu'elle essayait d'atteindre Nox qui continuait de la cribler de flèches je me hissa sur le dos de sa main avant de me jeter dans le vide, levant mon hallebarde au dessus de ma tête. L'air lui même hurla alors que la lame le tranchait férocement, avant de se ficher dans le cristal rouge. Des fissures constellèrent le rubis magique... Puis la paroi céda et des flots de sang se déversèrent au sol, repeignant le paysage grisâtre d'un rouge éclatant. Lorsque mes pieds touchèrent le sol au milieu de ce déluge de sang, j'avais déjà basculé.
La voix aigue de Vlad résonna dans la nuit alors qu'il hurlait, exprimant toute la souffrance que le dernier coup lui avait causé. La main crispée sur une hallebarde désormais rouge, celui qui partageait le corps d'Elysyum riait à gorge déployée. Du sang ! Du sang humain ! Au coeur de la poitrine de la gigantesque créature de pierre, en lieu et place du rubis, se trouvait le corps recroquevillé de Vlad, entouré de fumée. Celle-ci formait un cocon, comme si elle désirait protéger son maître avec son corps immatériel. Un sourire carnassier étira les lèvres du prédateur dans un corps d'homme et il bondit si haut qu'il se retrouva à hauteur du corps si fragile de Vlad. Il coupa l'air, la lame fusant vers le cou délicat du petit être humain... Mais la fumée le repoussa.
Il retomba sur ses pieds en grognant. Sa proie lui résistait. Lorsque Nox vint se placer à ses cotés, il le trancha en deux d'un vaste mouvement du bras. Du moins il essaya. Le démon n'était déjà plus là... Nox était entre sa proie et lui. Son grognement se mut en un grondement guttural, celui d'une bête sauvage affamée. Et il bondit sur la stupide créature qui osait se dresser en travers de son chemin. Il ne la connaissait pas ! Tout ce qu'il connaissait était le sang, le gout du sang, l'odeur du sang... La vue du sang ! Elle l'excitait tant qu'il en perdait la raison. La lame noire manqua sa cible encore une fois, mais il n'en avait cure : il sauta pour asséner de coup de grâce à sa vraie proie. Vlad. Mais encore une fois, la fumée s'interposa. Et en lieu et place de le repousser, elle se saisit de lui. La seconde suivante, deux mains de pierre se refermait sur lui. Il poussa un cri de rage en comprenant que sa proie était trop loin pour qu'il ne l'atteigne... Il n'était plus que rage. La Tour Noire l'amena à sa bouche, dans laquelle dansait mille volutes de cette brume noire et impénétrable... Il bouillonnait encore de fureur lorsqu'un serpent de fumée se jeta sur lui, engloutissant son visage et plantant ses crochets éthérés dans son crâne.
A cet instant précis, il sentit sa présence à Elle. Sa faim dévorante. Qui menaçait à nouveau de prendre le pas sur lui... Il détestait sa présence : Elle n'était pas lui, Elle n'était qu'un parasite immonde ! Non il n'avait pas faim ! Simplement soif... La fumée l'étouffait. Elle avait empli sa bouche et ses narines, son corps n'était plus que fumée. Une fumée qui, il le sentait bien, le purifiait : de sa faim infâme à Elle il ne subsistait rien. Il poussa un dernier cri de rage lorsqu'il s'aperçut que sa soif de sang à lui s'étanchait alors même qu'il n'en buvait pas.
Mes pensées étaient embrumés lorsque je revins enfin à moi. Pris au piège entre les doigts de pierre, je me sentais comme si chacun de mes os avait été brisé. Ce qui était peut-être le cas. Mais d'une certaine façon, j'avais le sentiment de quitter un cauchemar sur lequel je n'aurais eu aucun contrôle. Devant moi, le corps faible et pitoyable de Vlad ruisselait de sang. Mais il était "réveillé". Son regard haineux était rivé sur moi et il cracha, autant de mots que de sang :
- Croyais-tu vraiment pouvoir vaincre un Gardien ? Je suis devenu la Tour Noire elle-même !
- Ton corps est donc si faible ? articulai-je tant bien que mal.
- Mon corps ? Mon corps ne se réduit pas à cette misérable enveloppe charnelle, il y a longtemps que j'ai abandonné mon humanité et cette pathétique mortalité ! Je suis la Tour Noire. Elle est mon corps, je suis son âme. Ne t'avais pas dit que j'étais Dieu ?
Une ombre passa furtivement à coté de moi et j'aperçus un éclair noir luire faiblement dans l'obscurité. Puis un Vlad hurla de douleur tandis que Nox décapitai son gigantesque corps. L'esprit funeste bondit alors sur les mains jointes de la Tour Noire, entre lesquelles j'étais pris au piège, et s'assit juste à coté de moi. Il tenait un sabre long d'une dizaine de mètres... Chacune de ses cicatrices étaient ouvertes et, elle semblaient toutes respirer. La tête de pierre noire fit trembler la terre en heurtant le sol, dans un vacarme assourdissant. Affaibli, Vald n'eu d'autre choix que d'ordonner à son corps de me lâcher et mes pieds se posèrent brutalement dans la poussière noirâtre. Aussi rapidement que possible, je contournai l'être de roche et me ruai sur sa tête. D'un mouvement de ma hallebarde je brisai la moitié des rubis qui s'y trouvaient, arrachant un autre cri à mon monstrueux adversaire. Le temps qu'il se retourne, Nox avait brisé les quatre restants. Je plongeai mon regard dans celui de Vlad et lui lançai sur un ton plein de pitié et de dégoût :
- Désolé de te tuer, dieu de pierre. Ces Voix... Je ne peux les ignorer.
- Me tuer ? Tu ne fais que te condamner ! Je suis Dieu après tout... Je suis Dieu ! Le Dieu Gardien ! Le Gardien de la Tour Noire.
J'ouvris la bouche pour répondre mais Nox ne m'en laissa pas l'occasion. De son interminable lame noire, il empala le corps frêle de Vlad, le réduisant au silence. Mais il ne fut pas le seul : toutes les voix se turent au moment même où l'ennemi perdit la vie. Je pris brutalement conscience de mes os brisés, de mon sang versé et je m'écroulai, le visage dans la poussière. Tant de douleur, ce n'était pas supportable pour un pauvre mortel comme moi...
Tandis que la Tour Noire s'écroulait définitivement, Nox se baissa et ramassa le corps d'Elysyum avant de l'installer sur ses épaules. Ses cicatrices avalaient goulûment l'obscurité de la nuit, lui permettant de recouvrir ses forces : son dernier combat l'avait épuisé. Après tout, cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu à affronter de tel adversaire. Ce dernier se prétendait Gardien. Mais gardien de quoi ? Tant de questions tourbillonnaient dans son esprit. Nox savait pertinemment qu'il n'était pas revenu à la vie pour rien : il avait mérité son emprisonnement au sein de cet arbre. Et, même sous cette forme, il avait pu laisser libre cours à ses pulsions meurtrières, d'une façon bien moins jouissive, il fallait l'avouer. Alors pourquoi était-il revenu dans le monde des vivants ? Il semblerait que ce Fils de la Forêt y soit pour quelque chose... Nox ricana en marchant à travers la lande d'Obnni. Ce Vlad se prétendait dieu mais s'il y en avait bien un qui avait les pouvoirs d'un dieu, c'était cet étrange esprit. Malgré sa prison, Nox avait pu sentir la présence, ou plutôt l'omniprésence de cette créature venue d'un autre monde. Il avait entendu son histoire.
Et même Nox frissonnait en imaginant qu'une telle histoire soit vraie. Les esprits étaient censé naître à la mort du corps, comme cela avait été son cas. Et rares étaient les gens capable de devenir des esprits libres. La plupart vagabondaient sous formes d'âmes jusqu'à ce qu'elles soient dévorées et consumées. Un esprit né du sacrifice d'un homme à la Forêt. Terrifiant. Il détestait l'admettre mais ce Fils de la Forêt était bien plus terrifiant que lui-même.
Lorsque le jour se leva, Nox avait quitté la Lande d'Obnni, continuant encore et toujours vers l'Est. La route si elle était aussi large, semblait devenir un peu plus praticable : s'en était fini de ce sable noir qui recouvrait les landes. La végétation semblait renaître, sous la forme de grands arbres au feuilles plates. Même si elle n'était encore qu'une silhouette au loin, Nox sentit ses pulsions l'animer lorsqu'il aperçut une caravane de marchand qui venait vers eux. Des marchands qui n'avaient pas peur de l'Empire visiblement : l'appel de l'or était bien trop tentant. Et contrairement à ces braves et avides personnes, Elysyum souhaitait fuir, comme le lâche qu'il était devenu. Mais cela importait peu, ce qui comptait était qu'il continue de suivre cet humain. Après tout il était la créature de ce Fils de la Forêt. Et s'il y en avait bien un qui pouvait lui apporter ce qu'il recherchait, c'était cet homme. A moins qu'ils ne soient tous les deux manipulés par celui qui avait un jour été connu sous le nom de Nemeal... A cette pensée, une froide colère s'empara de Nox. Malgré l'aube qui mourrait, emportant avec elle les dernières minutes de nuit, l'esprit puisa dans ses maigres forces pour créer un Poignard de Nuit. Une petite lame acérée dont il se servit pour massacrer les pauvres marchands qui le croisaient. Il n'éprouva nulle pitié, pas même une once de satisfaction : tuer était pour lui aussi vital qu'un battement de coeur.
Probablement car son coeur avait cessé de battre il y a bien longtemps.
Je sentais mes genoux se dérober sous moi mais je tins bon. Toujours les mêmes voix qui me hurlaient de ne pas abandonner... Et pourtant, tant de lassitude m'envahissait. Il aurait été tellement plus simple de juste fermer les yeux et de ne plus jamais les rouvrir. Mais non, voilà que j'étais condamné à affronter des créatures issues des pires cauchemars de l'humanité. Je n'avais même pas de lance à laquelle m'agripper, comme je le faisais il y a si longtemps, sur le champ de bataille. La terreur s'était emparée de moi mais les voix étaient plus fortes. Une brulante détermination animait mon être. Nox vint se placer à mes cotés, sa longue lame noire pointée vers la Tour Noire. Il posa alors son regard de glace sur moi et demanda d'une voix monotone :
- Héro du passé, dites moi avec quelle arme du passé avez vous vaincu vos ennemis du passé ?
- Donne moi une lance. Non, une hallebarde plutôt...
La peau se déchira brutalement et une longue épine noire sortit de sa main. Avec un son strident l'épieu se tordit jusqu'à épouser la forme d'une arme que je chérissais tant. Je saisis la hallebarde... et faillit la lâcher aussitôt tant elle était froide. On aurait dit que je venais de m'emparer d'un pic de glace. Les souvenirs remontèrent en moi mais je préférai les refouler : ce passé était bien trop douloureux pour être ressassé sans cesse. J'y risquais ma raison... Je raffermis ma prise et entreprit de m'approcher de ce qu'était devenu la Tour Noire. Chancelant au bord d'un précipice nommé Folie, je ne remarquai pas que mes jambes avaient été guéries, que toute douleur physique s'était envolée. Même la présence de Nox semblait être éclipsé par le rugissement qui grondait en moi. Toutes ces âmes qui me suppliaient, je ne pouvais leur refuser le repos qu'elles méritaient. Non ces âmes étaient devenus miennes ! Mes esclaves ! Un cri, tout droit sorti de mon coeur pourri, écorcha ma gorge et mes lèvres, et je chargeai.
- Spoiler:
C'est à cet instant que je compris que la chose essayait de s'extirper du sol. Je bondis en direction de l'épaule mais la Tour Noire fut plus rapide. Lorsque son poing s'écrasa contre mon corps, une gerbe de sang s'échappa de mes lèvres et je fus projeté en arrière, droit vers le sol. Malheureusement, je n'allai pas jusque là. Je poussai un hurlement de douleur lorsque les doigts de pierre se refermèrent sur moi. Mes os émirent un craquement plaintif tandis que j'avais l'impression d'être pris au piège sous une montagne. Un geste de désespoir me poussa à planter mon arme dans le pouce rocailleux... Le sectionnant sur le coup. Je ne pris pas le temps de m'émerveiller devant le tranchant de la lame : bien malgré elle, l'immense créature de pierre avait desserré sa poigne. Alors qu'elle essayait d'atteindre Nox qui continuait de la cribler de flèches je me hissa sur le dos de sa main avant de me jeter dans le vide, levant mon hallebarde au dessus de ma tête. L'air lui même hurla alors que la lame le tranchait férocement, avant de se ficher dans le cristal rouge. Des fissures constellèrent le rubis magique... Puis la paroi céda et des flots de sang se déversèrent au sol, repeignant le paysage grisâtre d'un rouge éclatant. Lorsque mes pieds touchèrent le sol au milieu de ce déluge de sang, j'avais déjà basculé.
La voix aigue de Vlad résonna dans la nuit alors qu'il hurlait, exprimant toute la souffrance que le dernier coup lui avait causé. La main crispée sur une hallebarde désormais rouge, celui qui partageait le corps d'Elysyum riait à gorge déployée. Du sang ! Du sang humain ! Au coeur de la poitrine de la gigantesque créature de pierre, en lieu et place du rubis, se trouvait le corps recroquevillé de Vlad, entouré de fumée. Celle-ci formait un cocon, comme si elle désirait protéger son maître avec son corps immatériel. Un sourire carnassier étira les lèvres du prédateur dans un corps d'homme et il bondit si haut qu'il se retrouva à hauteur du corps si fragile de Vlad. Il coupa l'air, la lame fusant vers le cou délicat du petit être humain... Mais la fumée le repoussa.
Il retomba sur ses pieds en grognant. Sa proie lui résistait. Lorsque Nox vint se placer à ses cotés, il le trancha en deux d'un vaste mouvement du bras. Du moins il essaya. Le démon n'était déjà plus là... Nox était entre sa proie et lui. Son grognement se mut en un grondement guttural, celui d'une bête sauvage affamée. Et il bondit sur la stupide créature qui osait se dresser en travers de son chemin. Il ne la connaissait pas ! Tout ce qu'il connaissait était le sang, le gout du sang, l'odeur du sang... La vue du sang ! Elle l'excitait tant qu'il en perdait la raison. La lame noire manqua sa cible encore une fois, mais il n'en avait cure : il sauta pour asséner de coup de grâce à sa vraie proie. Vlad. Mais encore une fois, la fumée s'interposa. Et en lieu et place de le repousser, elle se saisit de lui. La seconde suivante, deux mains de pierre se refermait sur lui. Il poussa un cri de rage en comprenant que sa proie était trop loin pour qu'il ne l'atteigne... Il n'était plus que rage. La Tour Noire l'amena à sa bouche, dans laquelle dansait mille volutes de cette brume noire et impénétrable... Il bouillonnait encore de fureur lorsqu'un serpent de fumée se jeta sur lui, engloutissant son visage et plantant ses crochets éthérés dans son crâne.
A cet instant précis, il sentit sa présence à Elle. Sa faim dévorante. Qui menaçait à nouveau de prendre le pas sur lui... Il détestait sa présence : Elle n'était pas lui, Elle n'était qu'un parasite immonde ! Non il n'avait pas faim ! Simplement soif... La fumée l'étouffait. Elle avait empli sa bouche et ses narines, son corps n'était plus que fumée. Une fumée qui, il le sentait bien, le purifiait : de sa faim infâme à Elle il ne subsistait rien. Il poussa un dernier cri de rage lorsqu'il s'aperçut que sa soif de sang à lui s'étanchait alors même qu'il n'en buvait pas.
Mes pensées étaient embrumés lorsque je revins enfin à moi. Pris au piège entre les doigts de pierre, je me sentais comme si chacun de mes os avait été brisé. Ce qui était peut-être le cas. Mais d'une certaine façon, j'avais le sentiment de quitter un cauchemar sur lequel je n'aurais eu aucun contrôle. Devant moi, le corps faible et pitoyable de Vlad ruisselait de sang. Mais il était "réveillé". Son regard haineux était rivé sur moi et il cracha, autant de mots que de sang :
- Croyais-tu vraiment pouvoir vaincre un Gardien ? Je suis devenu la Tour Noire elle-même !
- Ton corps est donc si faible ? articulai-je tant bien que mal.
- Mon corps ? Mon corps ne se réduit pas à cette misérable enveloppe charnelle, il y a longtemps que j'ai abandonné mon humanité et cette pathétique mortalité ! Je suis la Tour Noire. Elle est mon corps, je suis son âme. Ne t'avais pas dit que j'étais Dieu ?
Une ombre passa furtivement à coté de moi et j'aperçus un éclair noir luire faiblement dans l'obscurité. Puis un Vlad hurla de douleur tandis que Nox décapitai son gigantesque corps. L'esprit funeste bondit alors sur les mains jointes de la Tour Noire, entre lesquelles j'étais pris au piège, et s'assit juste à coté de moi. Il tenait un sabre long d'une dizaine de mètres... Chacune de ses cicatrices étaient ouvertes et, elle semblaient toutes respirer. La tête de pierre noire fit trembler la terre en heurtant le sol, dans un vacarme assourdissant. Affaibli, Vald n'eu d'autre choix que d'ordonner à son corps de me lâcher et mes pieds se posèrent brutalement dans la poussière noirâtre. Aussi rapidement que possible, je contournai l'être de roche et me ruai sur sa tête. D'un mouvement de ma hallebarde je brisai la moitié des rubis qui s'y trouvaient, arrachant un autre cri à mon monstrueux adversaire. Le temps qu'il se retourne, Nox avait brisé les quatre restants. Je plongeai mon regard dans celui de Vlad et lui lançai sur un ton plein de pitié et de dégoût :
- Désolé de te tuer, dieu de pierre. Ces Voix... Je ne peux les ignorer.
- Me tuer ? Tu ne fais que te condamner ! Je suis Dieu après tout... Je suis Dieu ! Le Dieu Gardien ! Le Gardien de la Tour Noire.
J'ouvris la bouche pour répondre mais Nox ne m'en laissa pas l'occasion. De son interminable lame noire, il empala le corps frêle de Vlad, le réduisant au silence. Mais il ne fut pas le seul : toutes les voix se turent au moment même où l'ennemi perdit la vie. Je pris brutalement conscience de mes os brisés, de mon sang versé et je m'écroulai, le visage dans la poussière. Tant de douleur, ce n'était pas supportable pour un pauvre mortel comme moi...
Tandis que la Tour Noire s'écroulait définitivement, Nox se baissa et ramassa le corps d'Elysyum avant de l'installer sur ses épaules. Ses cicatrices avalaient goulûment l'obscurité de la nuit, lui permettant de recouvrir ses forces : son dernier combat l'avait épuisé. Après tout, cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu à affronter de tel adversaire. Ce dernier se prétendait Gardien. Mais gardien de quoi ? Tant de questions tourbillonnaient dans son esprit. Nox savait pertinemment qu'il n'était pas revenu à la vie pour rien : il avait mérité son emprisonnement au sein de cet arbre. Et, même sous cette forme, il avait pu laisser libre cours à ses pulsions meurtrières, d'une façon bien moins jouissive, il fallait l'avouer. Alors pourquoi était-il revenu dans le monde des vivants ? Il semblerait que ce Fils de la Forêt y soit pour quelque chose... Nox ricana en marchant à travers la lande d'Obnni. Ce Vlad se prétendait dieu mais s'il y en avait bien un qui avait les pouvoirs d'un dieu, c'était cet étrange esprit. Malgré sa prison, Nox avait pu sentir la présence, ou plutôt l'omniprésence de cette créature venue d'un autre monde. Il avait entendu son histoire.
Et même Nox frissonnait en imaginant qu'une telle histoire soit vraie. Les esprits étaient censé naître à la mort du corps, comme cela avait été son cas. Et rares étaient les gens capable de devenir des esprits libres. La plupart vagabondaient sous formes d'âmes jusqu'à ce qu'elles soient dévorées et consumées. Un esprit né du sacrifice d'un homme à la Forêt. Terrifiant. Il détestait l'admettre mais ce Fils de la Forêt était bien plus terrifiant que lui-même.
Lorsque le jour se leva, Nox avait quitté la Lande d'Obnni, continuant encore et toujours vers l'Est. La route si elle était aussi large, semblait devenir un peu plus praticable : s'en était fini de ce sable noir qui recouvrait les landes. La végétation semblait renaître, sous la forme de grands arbres au feuilles plates. Même si elle n'était encore qu'une silhouette au loin, Nox sentit ses pulsions l'animer lorsqu'il aperçut une caravane de marchand qui venait vers eux. Des marchands qui n'avaient pas peur de l'Empire visiblement : l'appel de l'or était bien trop tentant. Et contrairement à ces braves et avides personnes, Elysyum souhaitait fuir, comme le lâche qu'il était devenu. Mais cela importait peu, ce qui comptait était qu'il continue de suivre cet humain. Après tout il était la créature de ce Fils de la Forêt. Et s'il y en avait bien un qui pouvait lui apporter ce qu'il recherchait, c'était cet homme. A moins qu'ils ne soient tous les deux manipulés par celui qui avait un jour été connu sous le nom de Nemeal... A cette pensée, une froide colère s'empara de Nox. Malgré l'aube qui mourrait, emportant avec elle les dernières minutes de nuit, l'esprit puisa dans ses maigres forces pour créer un Poignard de Nuit. Une petite lame acérée dont il se servit pour massacrer les pauvres marchands qui le croisaient. Il n'éprouva nulle pitié, pas même une once de satisfaction : tuer était pour lui aussi vital qu'un battement de coeur.
Probablement car son coeur avait cessé de battre il y a bien longtemps.
"Les véritables cauchemars ne connaissent pas de fin.
Tout comme ma Nuit."
Tout comme ma Nuit."
Voilà ! ^^
Un chapitre plutôt long, le plus long que je vous ai présenté jusque là, dîtes moi ce que vous en pensez. A propos de la longueur mais également du contenu hein
J'espère que vous n'êtes pas trop confus à propos de la multitude de personnalité qui semble résider dans le pauvre Elysyum xD
Au cas où ce n'est pas suffisamment visible, il y a notre Elysyum, héro de jadis, paria d'aujourd'hui. Mais il partage son corps avec "il", une sorte d'Elysyum version berserk, assoiffé de sang. Et enfin, il y a Elle, la Bête Humaine, habitée par une faim vorace : elle est avide d'âmes.
Je sais pas si vous l'attendiez mais je crevais d'impatience d'avoir Nox comme narrateur
Kuro : Haha non non ne t'en fais pas, je n'aime pas trop le vampire cliché d'aujourd'hui. Si jamais il y a vampire dans Solitude, tu peux être sur qu'il sera aussi éloigné que tout ce que tu peux imaginer
Riku : J'espère que tout est compréhensible x)
Phantom : lis à une heure moins tardive è_é
Unholyscream- Great Old One
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Re: Solitude
Très bon chapitre. QUoi dire de plus ?
Belle fin pour Vlad, Elysyum en pleine semi-démence. Bien, tu sais bien utiliser je pense les différentes personnalités que tu crées pour ce personnage. C'est un héros satisfaisant (même si il se rapproche de l'anti-héros) et j'ai toujours du plaisir à lire sa narration.
Et Nox... A une narration plus compliquée je trouve, il est bien plus froid que ce que l'on croit en le voyant. Un peu bizarre mais bien sympathique (dans le genre hein).
Pas grand chose à dire. C'était vachement bien !
Continue, j'ai adoré ^^
Belle fin pour Vlad, Elysyum en pleine semi-démence. Bien, tu sais bien utiliser je pense les différentes personnalités que tu crées pour ce personnage. C'est un héros satisfaisant (même si il se rapproche de l'anti-héros) et j'ai toujours du plaisir à lire sa narration.
Et Nox... A une narration plus compliquée je trouve, il est bien plus froid que ce que l'on croit en le voyant. Un peu bizarre mais bien sympathique (dans le genre hein).
Pas grand chose à dire. C'était vachement bien !
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kurotsu of mist- Nyan-cat
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Re: Solitude
J'ai adoré ce chapitre. Vraiment.
Je te conseillerais juste de pousser encore plus tes descriptions "physiques" on va dire. C'est super bien décrit, mais le fait que ta fic' soit basé sur des choses qui viennent directement de ton esprit et qui n'ont jamais été reprises dans des livres ou des légendes les rend encore plus compliquées à imaginer, donc moi je serais d'avis à dire de ne pas hésiter pas à en faire trop là dessus (j'aurais peut être tord cela dit xD).
Sinon par rapport au contenu :
Les changements de personnalités sont parfaitement gérés, la manière qu'ils ont de ne pas s'aimer, le changement du type de narration, c'est extrêmement bien foutu j'te félicite pour ça. Surtout que ce n'était que la première fois qu'on les rencontraient ainsi toutes les trois on va dire (enfin je crois), très bien joué.
Et la partie de Nox enfin... C'est marrant j'ai eu l'impression de retrouver un de tes personnages de RPG à ce moment, je saurais pas dire lequel d'entre eux, peut être un bout de chacun d'eux x)
Dans cette partie Nox nous parle de choses qui sont à mes yeux assez abstraites, elles sont directement en lien avec les règles de ton monde et ne nous sont donc pas toutes familières, on ne comprends donc pas totalement ce qu'il dit et ça va très bien avec le fait que même du point de vue d'Elysyum on ne le comprenne presque jamais ^^
Bref, une partie magnifique avec un personnage qu'on ne peux qu'apprécier.
Comme je te l'ai dit donc un excellent chapitre, je l'ai pas dit d'ailleurs mais le combat est très bien foutu et on l'imagine assez facilement, ce qui n'est pas forcément quelque chose de simple à faire non plus. Que du bon je dirais, j'attends toujours la suite !
Je te conseillerais juste de pousser encore plus tes descriptions "physiques" on va dire. C'est super bien décrit, mais le fait que ta fic' soit basé sur des choses qui viennent directement de ton esprit et qui n'ont jamais été reprises dans des livres ou des légendes les rend encore plus compliquées à imaginer, donc moi je serais d'avis à dire de ne pas hésiter pas à en faire trop là dessus (j'aurais peut être tord cela dit xD).
Sinon par rapport au contenu :
Les changements de personnalités sont parfaitement gérés, la manière qu'ils ont de ne pas s'aimer, le changement du type de narration, c'est extrêmement bien foutu j'te félicite pour ça. Surtout que ce n'était que la première fois qu'on les rencontraient ainsi toutes les trois on va dire (enfin je crois), très bien joué.
Et la partie de Nox enfin... C'est marrant j'ai eu l'impression de retrouver un de tes personnages de RPG à ce moment, je saurais pas dire lequel d'entre eux, peut être un bout de chacun d'eux x)
Dans cette partie Nox nous parle de choses qui sont à mes yeux assez abstraites, elles sont directement en lien avec les règles de ton monde et ne nous sont donc pas toutes familières, on ne comprends donc pas totalement ce qu'il dit et ça va très bien avec le fait que même du point de vue d'Elysyum on ne le comprenne presque jamais ^^
Bref, une partie magnifique avec un personnage qu'on ne peux qu'apprécier.
Comme je te l'ai dit donc un excellent chapitre, je l'ai pas dit d'ailleurs mais le combat est très bien foutu et on l'imagine assez facilement, ce qui n'est pas forcément quelque chose de simple à faire non plus. Que du bon je dirais, j'attends toujours la suite !
Mam'Rik- Roi Lion
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