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Hex-Isle, la Cité Noble

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Hex-Isle, la Cité Noble Empty Hex-Isle, la Cité Noble

Message par Unholyscream Ven 14 Fév - 12:29

Nelila

La jeune femme était assise en tailleurs sur le toit d'un bâtiment qui devait comporter une dizaine d'étages tout au plus. Ses armes étaient posées à ses côtés alors qu'elle contemplait les étoiles. Hex-Isle, la ville refuge de tous les nobles en fuite... Située sur Calm Belt, la petite île était difficile d'accès : il existait deux courants seulement qui permettait de la rejoindre, un depuis GrandLine, un depuis South Blue. Et si on se trompait ne serait-ce que de quelques mètres, alors c'était le calme plat et les monstres marins. Ainsi placée, la ville était à l'abri des pirates, du moins de la plupart des criminels des océans. De plus elle était sous la protection du gouvernement mondial, ce qui décourageait encore plus toute sorte d'attaque. Heureusement aucun Tenryuubitto ne se trouvait ici, Nel' ne courrait pas le risque qu'un amiral débarque à tout moment. Elle s'arracha à la contemplation des étoiles, se releva et s'approcha de la balustrade. Ce bâtiment était plutôt haut, cela lui rappelait sa Seatower natale... La jeune femme était venue dans le but de rencontrer son père. Cela faisait des mois qu'elle était partie, laissant la cité de son paternel en ruines, complètement dévastée. Elle l'avait détruite à petit feu, sous les yeux impuissants du gouvernement des forces de l'ordre. Mais maintenant, elle se demanderait ce que dirait son père en la voyant. Mais bon pour cela, il fallait encore qu'il soit à Hex-Isle, et si c'était le cas, qu'elle le retrouve.

Ce ne serait pas une mince affaire : la ville était énorme. Des milliers de nobles s'étaient rassemblés ici pour fonder cette mégapole. Ils avaient décidé de la séparer en six quartiers, chacun ayant une certaine spécialité. La quartier le l'Or portait également le nom de Pleasure-land, un endroit où les casinos, les maisons de jeux, les bars (distingués bien sur) et même les maisons-closes (de luxe bien évidemment) foisonnaient. De nombreux pavillons étaient construit dans cette zone également, mais les seuls immeubles étaient les établissement de "plaisirs". Le quartier de l'Argent était lui bien plus impressionnant : il semblait uniquement constitué de buildings de dix étage de haut. Le niveau technologique et architectural ne permettait pas de monter plus haut, mais c'était déjà effrayant de regarder le sol de cette hauteur là. Enfin, pas pour Nel' qui avait l'habitude des hauteurs bien évidemment. Ce quartier là était connu pour être un grand quartier d'affaire, abritant de nombreuses banques aux coffres pleins à craquer. Mais le plus grand quartier était sans aucun doute celui du Billon. C'était là-bas que se trouvait les nobles les moins aisées, dans de petits manoirs , rassemblés autour d'une gigantesque place, où trônait la grande gare centrale de la ville. Les trains à vapeur sillonnaient la ville sur des rails suspendus entre les bâtiments et au-dessus des maisons. Mais ils ne circulaient pas de nuit, laissant Nel' tranquille du haut de son building.
Ce dernier se trouvait d'ailleurs dans le quartier de Titane, celui qui était réservé aux forces de l'ordre... Enfin, certes on pouvait également y trouver des immeubles résidentiels, mais beaucoup de ses habitants faisaient partie de la police d'Hex-Isle. Cet endroit de la cité était connu pour ses casernes surprotégées et ses prisons, dont on ne pouvait pas s'évader. Si la police était si forte ici c'est notamment parce qu'elle bénéficiait du fruit des recherches du quartier de l’Électrum, ce qui lui permettait d'avoir un équipement bien supérieur à celui qu'un pirate ou un criminel lambda pouvait avoir. Alors qu'elle repensait à leurs canons électriques à vapeur, un frisson parcourut l'échine de la jeune anarchiste. Ils étaient même capable de voler grâce à de gros sac à dos métallique crachant de la vapeur ! Mais c'était grâce à eux que cette ville était amusante ! Un petit rire s'échappa de la gorge  de Nelila et elle s'allongea sur le toit de son bâtiment, les paupières closes. Le sixième quartier était celui du Platine. C'était là que se trouvait le gouvernement de la ville, et notamment les émissaires du gouvernement mondial. Un lieu à éviter.
En revanche, il existait ici un lieu qui l'obsédait au plus haut point. Le point central d'Hex-Isle. La gigantesque Tour d'Atium. Mesurant une bonne cinquantaine de mètres, elle était le monstre dont avait accouché le quartier de l’Électrum il y avait de ça des décennies. Un gigantesque amas de métal complexe et totalement inhabitable, avec en son sommet l'un des plus beaux joyaux du monde connu : le diamant solaire. Une pierre précieuse connue pour avoir la même valeur qu'une île entière... C'était notamment pour le protéger que le gouvernement de la ville avait instauré une police aussi puissante. Nel' aimait bien cette île. Non elle ne pouvait pas faire ce qu'elle voulait, mais elle comptait bien essayer. La jeune femme se releva d'un bond et se jeta dans le vide.

Dameon

Quelle étrange sensation que de laisser des compagnons derrière nous. Alors que Meridia, Malphas et Rashek étaient restés au Royaume de Coeur quelque temps, Pandore et moi étions partis en quête d'or. Lorsque j'avais entendu parler d'Hex-Isle à Diamen mon sang n'avait fait qu'un tour : une ville remplie de nobles ? N'y avait-il pas meilleur endroit pour se remplir les poches ? Debout sur la proue du petit voilier que nous avions emprunté, je ricanai en faisant face à l'horizon. C'est à ce moment là que Pandore m'asséna une violente claque sur le crâne.

Pandore : Commence pas à ricaner comme un demeuré j'ai besoin de me concentrer. J'ai beau être une navigatrice hors-pair, j'ai pas non plus l'habitude de GrandLine... J'ai l'impression que ce rafiot va se briser à chaque seconde. On aurait du prendre l'Angel's Lament et y aller tous ensemble.
Dameon : Non, le Royaume de Coeur a besoin des autres.
Pandore : Ouais je sais... Au fait t'as conscience que si la carte que t'as trouvé est fausse on va mourir ?
Dameon : Ce sera une belle mort de mourir à tes côtés ma douce. Haha. classe
Pandore : Idiot. On approche du courant. Rentre la voile.

Ce fameux courant unique au monde, reliant GrandLine à une île perdue au milieu de Calm Belt. J'obéis à la jeune femme et soudain nous commençâmes à accélérer. La navire était entré sur le courant ! Petit à petit la vitesse crut de manière exponentielle ! Tant et si bien que je dus m'allonger sur le pont, mes dagues fermement plantées dans le bois pour ne pas m'envoler. Alors que Pandore faisait de même avec sa faux, un effroyable craquement retentit au-dessus de nous, couvrant même le hurlement du vent. Je tournai la tête et vit, avec horreur, que le mat du voilier venait se faire arracher à cause de la vitesse à laquelle nous propulsait le courant ! Depuis que nous l'avions perdu, notre vitesse semblait avoir encore augmenter, à tel point que je commençais à craindre que la coque en elle même ne finisse par céder. Et ce qui devait arriver arriva... Une fissure se mit à parcourir le pont. Malgré le vent qui fouettait mon visage avec une violence inouïe, je relevai légèrement la tête et entrouvrit un oeil. Tout ce que je parvins à distinguer c'était une silhouette déchiquetée, rompant la monotonie de l'horizon. Une île montagneuse ? Non, des bâtiment ! J'éclatai de rire. C'est à peu près à ce moment que le bois rompit et que je fus propulsé à toute vitesse dans les eaux tumultueuse du StreamPunk. Je sentis Pandore m'attraper par la taille et tout devint noir.




Dernière édition par Unholyscream le Mer 19 Fév - 22:21, édité 1 fois
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Message par Black Aburame Sam 15 Fév - 4:29



Un généreux vent en poupe gonflait la grande voile de l'Autumn Améthyst la cinglant à vive allure à travers les flots de South Blue. A bord de la caravelle, les trois quart des Orfèvres de la Foi.
La capitaine, Tatiana, contrairement à l’accoutumée ne s'était pas enfermée dans sa cabine à soupeser des monceaux d'or ou à réparer un quelconque joyau. Les tintinnabulements continus qui raisonnaient, témoignaient des entraînements auxquels elle se soumettait. Depuis quelques jours déjà, elle s'entraînait sans relâche sur le pont avec "Chanteuse", l'épée musicale que lui avait offerte le détective Freddy Krueger depuis cette sombre histoire sur Nal-Ohta, cette sombre histoire d'Atavisme. Elle bondit, fit un tour complet sur elle même au sol tel un tatou et darda vigoureusement Chanteuse qui expulsa un long jet d'air lancéolé. Tatiana inspira profondément, exténuée après près de cinq heures passées à essayer de maîtriser cette technique dont lui avait parlé l'ancien propriétaire de la rapière.
A défaut de regard, elle porta ses sens sur Bonnie qui tenait la barre du bateau. Des orfèvres de la foi, c'était celle dont nul ne voyait les entraînements parce qu'ils se déroulaient toujours dans la nuit profonde. La nature l'avait doté d'un talent si aiguisé qu'elle devait se réinventer pour apprendre à manquer des cibles.
Perdue dans ses pensées, Tatiana ne remarqua pas à temps l'ombre qui se rua sur elle. Elle évita malgré tout de justesse le coup de genou et s'éloigna de son adversaire d'un bond arrière. A peine avait-elle semé l'écart qu'un sifflement animal emplit l'air. Trop tard. Avant d'avoir pu effectuer le moindre mouvement, l'orfèvre se retrouva à la merci d'un monstrueux serpent ailé d'un noir de jais qui s'était entortillé autour d'elle.

- « Échec, Capitaine, dit Arkhadi en s'asseyant sur le pont.
- J'étais ailleurs, murmura-t-elle en guise d'excuse, pour rien au monde elle n'aurait admis la possible supériorité du médecin de l'équipage. »

Un autre trait particulier de cet équipage était que nul ne connaissait avec certitude les relations de puissance entre les membres, du moins ceux là. Ils seraient tous d'accord pour affirmer qu'Alastor Santana, le vieil chasseur de primes les surclassait tous malgré son âge et la perte de son niveau d'antan. Mais l'aurore n'était pas avec eux aujourd'hui, il était parti seul à la recherche d'une info concernant le fonctionnement du "Deep Aiguilleur", un gros cristal bleu dont ils avaient fait l'acquisition après les événements liés au Projet "Atavisme". Le cristal était censé les aiguillonner vers Koumby Saley une île "sous-lacustre" se trouvant à South Blue.

L'orfèvre s'assit, pensive, à côté de son médecin une fois l'étau de la vouivre desserré. Force était de reconnaître que l'ambiance à bord de la caravelle s'était beaucoup refroidie depuis l'affaire "Atavisme" qui avait confronté les Orfèvres de la Foi à leur Némésis. Une fois de plus, Fifion Ribana, la femme aux cheveux dorés avait démontré le gouffre qui les séparait d'elle. Une fois de trop pour ces jeunes âmes qui désiraient vengeance pour leurs êtres chers disparus, tragiquement fauchés par celle qu'on surnommait "la Ribane".
Les yeux laiteux de Tatiana croisèrent ceux argentés d'Arkhadi. Même s'il n'avait pas été sur Nal-Ohta, même s'il n'avait pas croisé la Ribane, elle avait trouvé un moyen de le tourmenter, de l'atteindre sous la forme d'une énigme qu'elle avait transmise à Bonnie. "Le temps est venu où les filles du soleil devront accoucher de la lune".

Le moine ninja avait tournicoté cette phrase dans sa tête et finit par déduire qu'elle désignait l'illustre Oliana Nguyen, ex-Grande Prêtresse du culte des Templiers du Septième Jour dont Arkhadi était un moine. Il avait tiré sa conclusion du surnom de la Prêtresse, "La faucheuse du croissant" et du fait que le blason du clan Nguyen était un soleil couronné.
Arkhadi n'avait vu qu'une fois la femme en question, près de dix ans plus tôt. Il avait aussi entendu que la famille Nguyen, si puissante à l'époque était tombée en disgrâce et que le Roi de Canaan leur avait donné le choix de l'exile à vie ou de la pendaison. Oliana avait été alors démise de ses fonctions de Grande Prêtresse de cette religion d'état. Elle avait remercié le Roi et le pays entier en dérobant "L'épiderme", une armure antique, celle là même que portait Emile le Grand, le prophète des Templiers quand il débarqua à South Blue.
Grace à ses contacts au sein de la noblesse de Canaan dont il était issue, Arkhadi fut dirigé vers la piste "Hex-Isle", du nom de cet eldorado pour nobles déchus. Ses sources l'avaient informé que malgré la légende urbaine qui voudrait que la quasi totalité des Nguyen aient péri durant la traversée qui les emmena à Hex-Isle, une poignée d'entre eux s'y épanouissaient et probablement la vieille Oliana aussi.

C'est ce coup de tête, cette énigme qui entraînait les Orfèvres vers Calm Belt, vers Hex-Isle à la recherche de cette femme. Arkhadi ignorait ce que lui voulait exactement Fifion mais retrouver l'armure s'était imposé de lui même. Il était un moine supérieur des Templiers, cette relique sacrée avait trop longtemps duré entre des mains impies.

Bien qu'elle soutenait à 100% son médecin, Hex-Isle revêtait un autre intérêt pour Tatiana. L'une des plus merveilleuses gemmes au monde, "le Diamant Solaire" y reposait. Ce joyau avait peuplé ses rêves tant de fois qu'il lui était impossible de ne pas frémir d'excitation à l'idée de se rendre sur Hex-Isle. Ce minéral était le Saint-Graal de sa profession, elle qui avait fait de la joaillerie une quasi raison de vivre. Pour être comblée elle se devait d'effleurer les gracieuses et symétriques courbes de la pierre ultra précieuse.
C'était aussi ce qui la définissait, elle ne carburait pas que de vengeance.

Bonnie était elle restée étrangement silencieuse durant leur discussion sur Hex-Isle et pour cause elle s'y était déjà rendue, ce qu'avait tout de suite deviné Tatiana. La faussaire ne souvenait que trop bien comment leur tentative de braquage à elle et à feu son fiancé Clyde Barrow avait échoué et du comment ils avaient échappés de peu à la mort. L'affaire l'avait marquée, ce fut le premier échec de Bonnie & Clyde, le seul, qui sera suivit plus tard de la dernière quand ils eurent le malheur de rencontrer la Ribane.
Elle tressaillit d'un mélange d'anxiété et de défit en voyant s'étaler à l'horizon le ciel sans nuage qui caractérisait Calm Belt. Son rôle aujourd'hui se cantonnerait à épauler Arkhadi dans ses recherches, son passé criminel était de l'histoire ancienne elle l'avait promis et juré à Tatiana. Elle pivota la barre à 60° pour se mettre dans la trajectoire du courant marin qui desservait Hex-Isle que déjà au levant se détachait l'impressionnante silhouette de la cité des exilés.


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Message par Unholyscream Sam 22 Fév - 1:02

Dameon

J'inspirai avidement une goulée d'air alors que je reprenais conscience. Du moins j'essayai : dès que j'ouvris la bouche, je me mis à cracher des torrents d'eau salée. C'est après que je pus enfin respirer. C'est seulement quand on est privé d'air qu'on se rend compte à quel point inspirer et expirer est agréable. J'étais allongé sur le dos, au milieu d'une petite plage déserte. Le soleil était en train d'achever de se lever, me baignant d'une belle lueur mauve. Un brise chaude caressa ma peau et je me relevai sur mes coudes pour inspecter les alentours. La bande de sable était vraiment mince et était bordée par des rangées de palmiers aux feuilles bleues et vertes. Une île estivale. Pandore était assise à ma gauche et je vis furtivement une lueur rassurée dans son regard. J'ouvris la bouche pour la remercier, mais elle préféra m'asséner une énorme gifle qui me renvoyai dos contre terre.

Dameon : Grognasse.
Pandore : Petit enfoiré. On a failli crever juste parce que t'as eu la soudaine lubie de venir ici, sans se renseigner sur la puissance du courant... Je devrais te planter ma faux dans l'estomac et te laisser là, attendant que les mouettes picorent ton corps. Raaah je suis folle de rage !

La jeune femme se releva d'un bond, les poings serrés, alors que je riais à gorge déployée. Je me remis sur pied à mon tour et constatai qu'elle n'avait plus sa faux. Elle ne l'avait quand même pas perdu dans le naufrage si ? Soudain je réalisais l'inconscience de mes actes et m'en voulus terriblement... Cette arme était comme une partie du corps de mon amie, sans elle, Pandore n'était pas entière. Je portais subitement la main à mes hanches. Mes dagues étaient elles aussi parties. Non, nos armes ne pouvaient pas être au fond de l'océan ?! Ma compagne souris en voyant mon air désemparé et me rassura :

Pandore : Ne t'en fais pas j'ai trouvé un endroit où planquer nos armes. On ne pourra pas entrer dans la ville avec, alors j'ai pris la liberté de te prendre tes poignards. Heureusement que t'as gardé tes vêtements de nobles et que j'ai bon gout en matière de robe d'ailleurs, sinon on aurait aucune chance d'entrer dans Hex-Isle.
Dameon : Ils sont si sélectifs que ça avec les touristes ? Haha.
Pandore : Pendant que tu végétais au soleil comme une étoile de mer morte, j'ai un peu exploré l'île. Déjà on est bien sur Hex-Isle : de l'autre côté de la jungle, y'a une gigantesque ville. Ensuite, l'île est presque exclusivement recouverte par la ville, on a eu de la chance de se retrouver ici... J'ai eu peur que les habitants viennent à la plage ici mais ils doivent en avoir de meilleures au sein même de la cité.
Dameon : Y'a pas d'autre moyen de rentrer que par la porte principale ? Parce que je suis pas sur d'être très présentable avec ce costume abîmé par le sel et l'eau...
Pandore : On peut toujours essayer de s'infiltrer pendant la nuit, les remparts sont pas très haut... Mais bon j'ai vu des hommes lourdement armés patrouiller dessus, et je pense que c'est mieux de ne pas trop attirer l'attention.
Dameon : Va pour la grande porte alors. Je leur dirais que nous avons du fuir un royaume ravagé par une sanglante révolution populaire. Dans la précipitation nous avons du prendre un petit navire qui n'a pas su supporter la violence du courant, c'est pourquoi nous avons fait naufrage.
Pandore : Mouais. Pas très crédible mais on a pas mieux. flemme

Je profitais de la ballade pour étudier un peu l'île. Au vu de la végétation, nous étions clairement sur une île estivale. Cela expliquait pourquoi mes vêtement avaient déjà séché, et pourquoi j'avais l'impression d'être suivi par une nuée de moustique... Je me retournai subitement et projetai une vague de douleur vers l’essaim. Les insectes touchées moururent sur le coup (ou en tout cas étaient assommés), tandis que les autres, mus par leur instinct de survie, s'en allèrent piquer des proies plus dociles. Mon ventre gargouilla aussi je n'eux qu'à tendre le bras pour attraper une grosse mangue rouge. Pandore fut ravi de pouvoir déguster ce fruit aussi je m'assis sur le sol sablonneux et coupa le fruit en deux à l'aide d'un petit couteau que je gardais toujours caché dans les replis de mes vêtements. Voyant la petite arme, la jeune femme esquissa un sourire. Elle même n'était même pas au courant pour cette lame (et l'auteur de ce post non plus). Une fois le ventre plein, nous nous relevâmes et marchâmes une petite heure jusqu'à ce que la forêt laisse place à la ville.
Devant nous se dressait une muraille haute d'environ 4 mètres. Les remparts étaient constitués de briques blanche et jaune, surmonté par un toit aux tuiles dorées, lui même soutenu par des piliers d'acier. La porte de la ville était elle taillée dans le gigantesque tronc d'un arbre blanc, et était protégé par une herse forgée dans un métal sombre. Deux gardes qui étaient postés devant nous virent émerger d'entre les troncs et s’avancèrent vers nous d'un pas menaçant. Ils étaient vêtus de costumes noirs élégants, qui contrastaient avec leurs lourds sac à dos. Ces derniers semblaient forgés dans un métal doré et laissait échapper des panaches de vapeur en cliquetant. Ils arboraient également des gants faits du même matériau. Entre leurs mains, de gros fusils d'or et d'ébène. L'un d'eux se plaça juste en face de moi et pointa le canon de son arme sur ma poitrine.

Garde Steampunk : Halte. Que faîtes vous ici ?
Dameon : Et bien ma cher épouse et moi même cherchons asile à la noble Hex-Isle.
Garde Steampunk : Comment cela-se fait-il que vous soyez sur ce côté de l'île ? Ceux qui viennent habiter ici arrive par le port de Saphir. Ceux qui se présentent ici ne sont que pirates et voleurs. Qu'avez vous à dire pour votre défense ? Sachez que si vous ne parvenez pas à prouver de bonne foi que vous êtes bien riches et aristocrates, je me verrais dans l'obligation de mettre fin à vos jours. Ici et maintenant.
Dameon : Merci de m'accorder la chance de m'expliquer mon bon monsieur.
Ma chère Annabelle et moi vivions sur une petite île printanière, à la cour d'un roi qui savait gouverner son peuple d'une main de fer. Hélas, une flotte révolutionnaire débarqua un jour sur l'île et les troupes du Loup de l'Orage parvinrent à convaincre les petites gens de se révolter. La guerre civile qui s'ensuivit fut terriblement sanglante, et elle s'acheva par la décapitation en public de notre souverain. Nous avons seulement eu le temps de sauter dans le premier bateau et fuir jusqu'ici. Malheureusement, le navire que nous avions emprunté était de bien faible fracture, et il ne résista pas à la puissance du courant menant à Hex-Isle.
Garde Steampunk : Mouais. On dirait plutôt que vous avez récupéré ces vêtements sur un cadavre.
Pandore : Mon époux aurait-il oublié de mentionner que nous avions de quoi payer la taxe ? Quel idiot...
Garde Steampunk : Oh... Des aristocrates aussi bien renseignés que vous savent bien évidemment que la taxe est trois fois plus élevée lorsque l'on essaie d'entrer par la porte du diamant.

Je portai la même à ma ceinture, là où se seraient situées mes dagues. Heureusement pour ce soldat, Pandore les avait caché ailleurs... Je pris une profonde inspiration pour ne pas céder à la colère et farfouilla dans mes poches intérieures, non sans darder un regard noir sur l'escroc. Je tendis au soldat une bourse remplie de pièces d'or et de bijoux. Il soupesa le tout puis secoua la tête en baillant, montrant clairement que cela ne lui suffisait pas. Je ne sais pas ce qui me retins mais je parvins à ne pas le tuer sur le champ... Je sortis alors de mon veston une pierre précieuse, qui renvoyait les rayons du soleil et semblait ainsi briller de milles feux. D'une pichenette je projetai le joyaux entre les mains de mon interlocuteur. Ses yeux étincelèrent alors qu'il se rendait compte de la valeur du présent. Pandore faisait des yeux ronds en voyant ce que j'abandonnais mais eus le bon sens de ne rien dire. Je lançai mon plus beau sourire au garde qui acquiesça puis retourna à son poste, devant la grande porte. Il hurla à ses collègues patrouillant sur les remparts de nous laisser entrer et ma compagne et moi avançâmes.
Alors que je passais à côté du garde qui avait osé m'arnaqué, je tapotais son épaule en ricanant. Je lui envoyai une prodigieuse vague de douleur avant de la lui voler subitement, le laissant en pleine ataraxie. Rapide comme l'éclair, je découpai la poche de sa veste dans laquelle il avait placé mon joyau et rentra dans Hex-Isle. Aucun témoin. Je ricanai de plus belle.

Pandore : Heureusement que tu l'as récupéré...
Dameon : Oh vous avez donc vu ? Vous m'impressionnez un peu plus chaque jour ma chère. Bien sur que j'l'ai repris, j'allais tout de même pas laisser un tel diamant entre les mains d'un abruti. Et puis je te l'ai promis. Mais tu ne pourras l'avoir que le moment voulu. Haha !
Pandore : Je t'aurais décapité si tu lui avais réellement donné. :nyah:


Nelila

carte d'Hex-Isle:

Sous les étoiles, la jeune femme regardait la carte de la cité. Si jamais elle désirait trouver la moindre information à propos de son père, nul doute que ce serait dans le quartier de Platine. Le bâtiment où étaient stockées les documents de recensement s'y trouvait nécessairement, mais lequel était-ce ? Plusieurs options s'offraient à elle. Soit elle allait interroger quelqu'un, soit elle allait faire sauter tous les bâtiments jusqu'à trouver le bon. La jeune femme ne mit pas longtemps à choisir : un grand sourire étirant ses lèvres, elle tira une fusée vers le ciel nocturne. Le feu d'artifice éclata, troublant brutalement le silence de la nuit (le quartier de Platine était bien plus calme que celui de l'Or). Le rouge et le violet dansèrent quelques secondes sur la voûte céleste avant de disparaître. Alors Nel' l'anarchiste se jeta dans le vide.
Il était temps de s'amuser un peu !



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Message par Black Aburame Dim 9 Mar - 1:25



- « Oufff, s'exclama Bonnie hors d'haleine, le bateau a tenu.
- Ce courant était extrêmement violent n’empêche, il nous faudra rechercher un charpentier sur l'île pour retaper l'Autumn Amethyst. Nul été sa solidité nous serions en train de converser avec la poiscaille, dit Tatiana en tâtant de ses paumes un endroit du pont où confluaient plusieurs lézardes nées de part et d'autres du bateau. »

Quelques infernales minutes plutôt, les jeunes femmes à bord de la caravelle étaient aux prises avec le courant qui les emmenait vers Hex-Isle. La vitesse insufflée par l'élément avait propulsé le bateau au delà des 25 nœuds qu'il atteignait à son maximum. La coque s'était craquelée en plusieurs légères fentes qui avaient fait trembler le grand mat et momentanément donné la certitude aux filles qu'elles finiraient au fond de la mer. Heureusement, l'expérience de Bonnie avait payé et c'est avec un cœur qui regagnait son rythme normal que la faussaire dirigea le navire vers le port de l'île où s'épanouissaient nombres de navires.

Le port de Saphir qui étendait devant elles ses infrastructures était très grand. L'endroit recelait de bateaux de différentes tailles, la plus part étant des gros galions qui témoignaient de l'importance financière de leur propriétaire. Des bateaux de pêches faisaient des allées et venues entres les quais et Calm Belt. Nous parlons ici de gros baleiniers qui avaient été reconvertis pour chasser des monstres marins et autres mastodontes qui peuplaient la ceinture. Éparpillés ici et là, quelques cuirassés de la marine veillaient au grain et justement l'un deux s'approcha de l'Autumn Amethyst, héla ses occupants et leur intima l'ordre de le suivre jusqu'à un quai à l'écart des autres pour des inspections poussées. Ce laps de temps leur permit de se mettre dans la peau des rôles dont elles s'étaient convenues.

- « Je m'appelle Tatiana Ekatérina, pleura-t-elle une fois que permission leur fut donnée de mettre pied à terre sous bonne garde. Je suis une princesse du royaume d'Ahomey au fin fond de South Blue, peut être en avez vous jamais entendu parler. Mon pays est en proie depuis des années à une révolte populaire et le mois passé, les révolutionnaires ont prit d'assaut le château royal. Mon père, mon pauvre père a été.... »

Elle flancha en prise à de violents sanglots, de chaudes larmes mouillant désormais son visage. Bonnie, qui ne s'était pas changée d'un poil contrairement à Tatiana qui avait revêtu une robe en soie savamment brodée de fil d'or et incrustée de gemmes, s'approcha de son Capitaine, lui épongea le visage et l'aida à se relever.

- « C'est fini Majesté, lui murmura-t-elle, ici vous êtes en sécurité.  
- Votre...euh...servante a raison, ajouta l'officier des services de l'immigration qui s'occupait de leur cas. Hex-Isle est une terre d'accueil pour les gens de notre stature. J'ai lu dans la presse que le Roi Pol Pot 1er d'Ahomey avait été capturé et décapité par une foule en délire. Mes condoléances Princesse, s'empressa-t-il d'ajouter à la vue de Tatiana qui simulait une autre crise de sanglots. Votre amie, qui est elle? demanda-t-il en louchant Bonnie dont les armes et munitions pendaient sur son treillis.
- Bonnie, Bonnie Anushka. Elle m'a sauvé des gens qui voulaient me tuer. C'est une excellente tireuse. Elle veut rejoindre vos forces de Police, bien sûr si vous consentez à m'offrir l'asile. Je suis certaine qu'elle passera avec brio tous vos test, et qu'elle vous sera d'une grande aide, répondit Tatiana entre deux larmes de crocodile.
- Chaque chose en son temps. Hex-Isle se réjouit de compter votre majesté parmi ses habitants, s'inclina l'homme. Votre amie devra laisser toutes ses armes sur votre navire. Si elle compte toujours exercer dans les forces de l'ordre, c'est son jour de chance, demain auront lieux les pré-sélections mais nous vérifierons d'abord son casier judiciaire.
- Faites comme bon vous semble.
- A la bonne heure. Dans le quartier du billon, des logements sont octroyés aux nouveaux venus dans l'attente qu'ils régulari...
- Je ne vais pas me contenter d'un poulailler, dit Tatiana de sa voix impérieuse en se dressant de toute sa longueur. Faites moi conduire dans l'hôtel le plus cher d'Hex-Isle en attendant que je m'achète un complexe digne de moi. J'aurais aussi besoin de mains pour transporter mes trésors, acheva-t-elle en désignant une dizaine de coffre disposés sur le pont et qui débordaient de lingots d'or et pièces de joailleries.
- Oui, oui tout de suite Madame, répondit l'homme impressionné. L’hôtel le plus cher de l'île est sis dans le quartier du Platine, mes hommes vont vous y conduire. »

La curieuse procession s'ébranla vers le quartier du Platine où logeait le gotha des exilés. Tatiana fit un clin d’œil à Bonnie, leur plan savamment orchestré semblait marcher à la perfection. Ils avaient décidé d'un commun accord que la meilleure manière de bluffer était de ne pas bluffer, et de raconter une histoire au possible près de la vérité. Aussi s'étaient-ils entendus que Tatiana se mettra dans la peau, sans changer de nom, d'une des nombreuses filles du roi despotique Pol Pot 1er du royaume d'Ahomey qui avait été renversé quelques mois plus tôt par un soulèvement populaire. Il était de notoriété publique que Pol Pot 1er avait autant d'enfants que d'étoiles dans le ciel, ce qui ne rendait que très improbable la vérification de l'identité de Tatiana.
Elle avait grandi en tant que pupille du Roi orfèvre Aménotep 15, et avait en tant que telle reçu la même éducation que ses filles, la même garde robe ce qui l'aidait bien à passer pour ce qu'elle prétendait être et les caisses d'or et de bijoux qu'elle faisait passer pour siens n'étaient que le résultat de son travail pour la couronne d'Aquilian.
Bonnie devait selon le même plan, jouer son propre rôle, et entrer dans la police. Ils ignoraient combien de temps durerait leur enquête sur Hex-Isle et avoir un membre dans les forces de l'ordre permettrait à coup sûr de glander des infos sur celle qu'ils recherchaient.

Qu'en était-il de l’instigateur principal de ce voyage?
Le moine s'était depuis longtemps envolé à dos de vouivre, avait survolé les hautes murailles d'Hex-Isle et avait furtivement atterrit dans le quartier le plus chaud de la cité, Pleasure-land, le quartier de l'or, le quartier des vices.



- « Un Priest de Canaan? Un vrai? demanda impressionnée la strip-teaseuse de luxe dont le moine s'offrait les services. »

A son arrivée dans le quartier, Arkhadi y avait déambulé en regardant médusé les maisons de plaisir, les casinos, les bars qui s'alignaient côte à côte et dont les enseignes brillaient de milles feux. De belles filles devant leurs portes rivalisaient de beauté et d'inventivité pour attirer les clients qui hésitaient encore à céder à leurs tentations.
Fidèle à ses démons intérieurs, le moine avait à la fin de son errance échoué dans un club de strip-bar nommé "Le pécheur".

- « Oui je suis un Priest, je pourrais vous montrer ma carte si vous voulez. Vous avez entendu parler de ma famille?  
- Bah oui, les usines de sucre de Canaan ont pignon sur rue dans tout South Blue et la famille Priest en est propriétaire. Ce qui m'intrigue un peu c'est de voir un de leur membre ici. Ils sont le pilier qui soutient le roi de Canaan. Qu'avez vous fait pour avoir été contraint à l'exil?
- Hmm, tu danses aussi bien que tu poses de question, rétorqua le moine. Pour te dire la vérité, j'évangélise ici. Je suis un moine des Templiers du Septième Jour. Et j'dois te dire que ce genre d'activité que tu pratiques est un péché bave, bava-t-il en tendant une main baladeuse.
- Un moine? T'es pas habillé comme. Je ne crois pas en dieu. Je dois dire que t'es pas le seul ces derniers temps, un homme au moins est venu par semaine pour chercher à nous évangéliser avec ses bonnes paroles. On les a systématiquement jeté dehors bien sûr. Mais toi tu sais y faire, dit-elle avec des mimiques en se collant contre lui. »

C'était l'éclairci que cherchait Arkhadi. Il connaissait mieux que quiconque les méthodes d'évangélisation des fidèles de sa religion et avait jugé bon de commencer son enquête dans les milieux du plaisir. Oliana Nguyen, il en était certain, aurait cherché à installer un culte semblable à celui dont elle était prêtresse une fois établie sur Hex-Isle. C'était ce que lui même aurait fait. Et ayant eu vent des rumeurs courant sur l'ex grande prêtresse, il pensait que son nouveau culte ressemblerait plus à une secte, un mouvement souterrain qui lui permettrait d'étendre son influence dans l'ombre exactement comme elle s'y était prise sur Canaan jusqu'à ce que ses alliés devenus trop nombreux et trop puissants ne menacent la royauté, ce qui provoqua sa destitution et la disgrâce de son clan.  

- « Pff, je ne suis pas avec ces bandes de sauvages, dit Arkhadi d'un air dédaigneux. Je prêche la bonne parole, je ne tente pas de l'imposer. Et que serait le monde sans quelques vices hein... bave
- Tu es drôle, gloussa-t-elle. En tout cas, selon les rumeurs, le phénomène prend de l'ampleur et les "Eleven" auraient mis la police à contribution pour essayer de débusquer les tenants et les aboutissants de ce nouveau culte, preuve qu'ils sont inquiets.
- Les Eleven? Suspect 
- C'est comme ça que se nomme l'assemblée dirigeante d'Hex-Isle.
- Toujours le même modus operandi, pensa-t-il. Poursuivons notre enquête ailleurs, je ne tirerai plus rien de cet endroit.
- Whouah Shocked...murmura la strip-teaseuse en voyant l’exorbitant pourboire que lui donnait Arkhadi.
- C'est pour ton magnifique travail et aussi pour que tu m'appelles le plus rapidement possible au cas l'un de ses évangélistes reviendrait vous ennuyer ici Wink, lui murmura-t-il en lui donnant discrètement son numéro d'escargophone.
- Euh oui, comptes sur moi  I love you »





- « La suite royale porte bien son nom, sifflota Bonnie en admirant le luxe de la suite que Tatiana avait loué. Vivement qu'on ne s'éternise pas ici, autrement la facture sera bigrement salée. Que dira Aménotep 15 s'il savait à quel escient tu utilises son or?
- Il ne dira rien, il n'est pas très loquace. Il me suspendra par les pieds et allumera un feu en dessous certainement Laughing. Chaque chose en son temps, je m’inquiéterai de sa réaction plus tard. Faudrait que j'approche le cercle du pouvoir ici pour voir qui pourrait m'autoriser à approcher le diamant solaire.
- Le cas échéant, on aura qu'à faire fi des autorisations, dit Bonnie. La lueur de l'aventure brillait dans ses yeux.
- Non, trancha Tatiana. Faudrait aussi que je garde Arkhadi à l’œil, quand il s'agit de son culte, la frontière entre légalité et illégalité devient flou à ses yeux. Cette île est sous protection du gouvernement mondial, une connerie et nous nous retrouverons fichés.
- C'est toi le Capitaine, maugréa Bonnie de mauvaise grâce.
- Dès demain, présentes toi à la session de recrutement bimensuelle des forces de l'ordre dans le quartier de Titane. En plus de pouvoir aider Arkhadi, peut être y récupéreras-tu une arme steampunk ou deux.
- Et toi, que feras tu?  
- Du grabuge, beaucoup de grabuges. Les autorités viendront à moi  Twisted Evil   
- Ça te va bien de faire la morale No»

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Message par Unholyscream Mar 11 Mar - 2:19

Dameon

Hex-Isle. Cité des nobles. Un endroit où la pauvreté était tout simplement banni. Si j'avais bien compris le fonctionnement de leur société, la quasi-totalité des habitants étaient des aristocrates forcées à l'exil. Mais bien sur, comme dans toute société qui se respecte, ces derniers étaient venus avec un grand nombre d'esclaves et de serviteurs. Ces derniers n'avaient pas été anoblis, oh non. On leur réservait les tâches les plus basses, les plus dégradantes... Toutefois certaines rumeurs disaient que des familles de petite noblesse n'avaient pas hésité à se consacrer aux activités telle que la prostitution afin de se faire un nom. Ainsi, les esclaves se firent eux-même de plus en plus rare. Fait exceptionnel, les riches volaient les emplois des pauvres. Quelle ville amusante... Je compris rapidement que l'austère quartier de Platine était le coeur administratif de l'île, aussi Pandore et moi ne nous y attardâmes pas. Après tout, il nous fallait tout d'abord se vêtir plus convenablement, et le meilleur endroit pour se faire était bien le quartier de l'Or.

Dameon : On va prendre le train aérien ? genial
Pandore : Non mais commence pas à faire l'enfant... C'est juste des wagons tirés par une locomotive à vapeur, sur des rails suspendus entre les tours. Pas de quoi en faire tout un plat.
Dameon : Tu... Tu es insensible à la magie du steampunk ? Quel coeur de marbre.

L'engin était époustouflant. La locomotive semblait avoir été forgée dans un alliage d'or et de bronze, avec des reflets cuivrés ternes. Une merveille de technologie qui crachait d'épais panaches de vapeur en sifflant, et dont les flancs étaient décorés de gravures noires. Les wagons étaient faits du même matériau, mais les vitres teintées ne permettaient pas de voir l'intérieur. Après avoir acheté les tickets, à un prix exorbitant, je montai enfin à l'intérieur du train. Et c'était encore plus somptueux que l'extérieur : des sièges rouges, des tables d'ébènes, des accoudoirs dorés etc... J'allais m'installer dans un compartiment vide et m'affala avec nonchalance dans le cuir écarlate, un regard supérieur dans les yeux, une moue de mépris sur les lèvres.

Pandore : Quelle classe, quelle élégance. Un véritable Lord... En haillons.
Dameon : Accompagnée d'une Lady nauséabonde.

Le coup de poing (d'une extrême violence) me contraint au silence jusqu'à notre arrivée au quartier de l'Or. Ce dernier était bien moins impressionnant que celui de Platine, dans la mesure où les bâtiments étaient bien plus bas. Mais néanmoins le luxe suintait partout. Des casinos gigantesques bordaient les rues, les enseignes lumineuses semblaient vouloir hypnotiser les clients. Des effluves délicates s'échappaient de tous les restaurants de la zone. Des centres commerciaux côtoyaient les manoirs et les châteaux. L'agencement des rues étaient tout bonnement anarchiques, rien avoir avec les rues perpendiculaires et parallèles du quartier administratif. Je devinai qu'il s'agissait d'un très vieux quartier, probablement le premier à avoir été créé, il y a de cela des siècles. Après de longues minutes à déambuler ici et là, Pandore trouva enfin ce que nous cherchions.
Devant nous se dressait fièrement un magasin aux vitrines alléchantes, présentant des tenues plus ravissantes les unes que les autres. Après avoir discrètement délesté un passant de sa bourse, remplie de pièces sonnantes et trébuchantes, je poussai la porte.

_________________________________

Le lendemain, je me tenais sur le toit d'un building du quartier de l'Argent. Nous avions dormi dans un Love-Hotel (ce qui n'avait manqué de faire rougir Pandore), un établissement discret idéal pour deux criminels recherchés tels que nous. Fort heureusement, les murs étaient suffisamment épais pour étouffer tous bruits indésirables venant des autres chambres. J'avais passé le reste de la journée à étudier le quartier financier et Pleasure-land. Après tout nous étions venu là pour les Berrys et c'était bien dans ces deux quartiers que c'était le plus facile de s'en procurer, légalement ou non. Les immeubles du quartier de l'Argent était extrêmement sécurisés, la police était très présente. L'argent était bien moins protégé dans le quartier de l'Or, mais bien plus difficile à obtenir puisqu'il fallait user de chance. Et de triche bien sur. Le soleil commençait à décliner derrière les édifices de la ville que je pensais à toutes les différentes techniques déloyales qui permettaient de se remplir les poches. Je n'étais pas très doué pour compter les cartes malheureusement... En revanche pour ce qui était de bluffer et de lire dans les yeux d'un adversaire, je n'avais nul égal. Je pouvais aussi user de mes pouvoirs pour déstabiliser d'autres joueurs lors d'un poker particulièrement vicieux.

Policier : Vous n'avez pas le droit d'être ici monsieur.

Je me retournai vivement et lançai un regard méprisant à mon interlocuteur. Ce dernier arborait un équipement similaire à celui porté par le garde à l'entrée de la ville, à la différence qu'il semblait plus léger, et permettait donc de se mouvoir avec bien plus de rapidité et d'adresse. Une rapière dorée ornait sa ceinture, et une étoile d'or et d'argent étincelait à sa poitrine. L'insigne des forces de l'ordre d'Hex-Isle. Je savais que monter sur le toit de cette tour était interdit, mais j'avais besoin de contempler mon terrain de jeu. J'avais plusieurs cartes en main, je ne pouvais me permettre de les gâcher. Je m'inclinai poliment et m'excusai platement, laissant l'agent me raccompagner à l'intérieur. Il sourit lorsque je lui expliquai que j'étais émerveillé par la magnificence de cette ville, mais pas un seul instant il ne baissa sa garde. Des hommes entraînés hein... Plutôt surprenant. Lorsque je sortis de l'ascenseur, je fis claquer ma grande cape écarlate avant de la resserrer sur mes épaules. J'étais vêtu d'un costume noir tout à fait classique, décoré d'une rose rouge au niveau du coeur. Un haut col cachait le dahlia tatoué sur mon cou. Comme les habitants de la Cité Noble avait parfaitement le droit d'aller et venir en armes, je m'étais procuré un fleuret serti de rubis, à la lame fine et à la pointe effilée. Une arme d’apparat certes, mais je ne doutais pas de pouvoir embrocher quelque menace si jamais le besoin se faisait ressentir.
C'est à ce moment que Pandore me rejoint. Elle avait revêtu une sublime robe bleu nuit cintrée qui mettait en valeur toute sa beauté. Une rivière de diamants (volée bien entendue) coulait sur sa délicate nuque. Si on pouvait la croire sans arme, les talons de ses chaussures demeuraient de redoutables poignards. Je marchai vers elle d'un pas assuré et lançai d'une voix forte et altière :

Dameon : Toujours aussi ravissante ma chère épouse.
Pandore : Et que dire de vous.
Dameon : Prenez mon bras, nous sortons ce soir. Une surprise qui vous ravira, j'en suis convaincu.

Je n'avais pas encore d'idée pour la surprise mais je trouverais bien... Alors que les derniers rayons d'un soleil d'ocre filtrait entre les bâtiments, une explosion retentit. Nous étions dans la partie nord du quartier de l'Argent, tout proche du Platine. Autant dire que c'était l'un des coins les plus calmes et les plus sécurisés de la ville. Et pourtant un feu d'artifice habillait le ciel de couleurs. Je commençai à sourire quand je pris conscience que les gens autour de nous échangeaient des murmures paniqués. "Oh non pas encore". "Il va frapper ce soir...". Mon sourire s'élargit de plus belle. Lorsque je jetai un coup d'oeil à ma compagne, je vis qu'elle était tout autant excitée que je pouvais l'être. Enfin un peu d'imprévu dans cette utopie pour aristocrates.



Nelila

La jeune femme se tenait au sommet du grand clocher du quartier de Platine. Sous ses pieds, la gigantesques horloge égrenait les secondes, lentement, sadiquement. Car Nelila n'était pas seule sur ce monument, elle était accompagnée d'un tout petit bonhomme chauve, au crâne luisant de sueur, et qui gesticulait au dessus du vide. Ses pieds se balançaient frénétiquement alors qu'il était accroché par son col à l'aiguille des minutes. Aiguille qui passait lentement du trois au six. La jeune femme avait un pied posé sur le parapet, et prenait une pose tout à fait badass. Ses longs cheveux rouge sang flottaient librement dans son dos, et elle tenait un Phono-dial dans sa main droite. Sa voix résonna si fort qu'elle couvrit le feu d'artifice qui éclatait au dessus de sa tête.

Nel' : Bonsoir à tous peuple d'Hex-Isle ! Vous me connaissez bien désormais. Je suis votre cauchemar, je suis la vis qui s'est perdue dans l'horloge et qui bloque les rouages. Je suis l'échec de votre société. Chaque minute qui passe est un calvaire pour ce petit nobliau que voilà. Vous le savez, vous le voyez, mais vous ne réagissez. Vous ne connaissiez pas la peur jusqu'à mon arrivée, mais aujourd'hui vous comprenez que vous êtes voués à choir. Tout comme ce nabot. Hex-Isle est sur la pente de sa déchéance, et à chaque pas qu'elle fait, le sol est plus glissant, plus instable. Ce soir je vous offre un spectacle, car décidé on s'amuse beaucoup moins quand on est seul. Le charmant petit homme que voici est l'un des plus éminents employés des Eleven de votre ravissante cité. Lorsque je suis venu le voir pour quelques renseignements il a refusé. Mais il n'osera pas se dérober à ce devoir une nouvelle fois, si ?

Intendant de la Population : N.. Non. Je vous promets mon bon monsieur que vous saurez ce vous voulez ! Mais laissez moi rentrer chez moi, je vous en supplie ! J'ai.. J'ai une famille !

Nel' : Oh pitié. Cesse de geindre si tu ne veux pas que les minutes s'écoulent plus vite pour toi. Tu connais ma question, réponds-y.

Intendant de la Population : C'est non ! Non il n'est pas ici ! Je vous le jure, maintenant laissez moi partir, je sais que vous avez bon coeur...

L'anarchiste leva les yeux au ciel et bondit sur l'aiguilles des minutes, qui s'était dangereusement approché du quatre. Le petit bonhomme commençait tout juste à glisser. Il poussa un cri d'effroi alors qu'il se retrouva en chute libre. Soudain, une bombe le propulsa à l'intérieur du clocher, à travers un vitrail coloré. S'il était amoché, il était en vie... Nelila était déçue. Son cher père n'était donc pas venu se cacher à Hex-Isle. Ainsi il était resté à Seatower, essayant désespérement de reconstruire une nouvelle ville sur les cendres et les ruines de l'ancienne. Un léger sourire passa sur les lèvres de la terroriste, alors qu'elle repensait au chaos dans lequel elle avait plongé son pays natal. Il était plus que temps que la Cité Noble connaisse le même sort... Toujours du haut de son clocher, l'anarchiste jongla avec quelques bombes JINX avait de les lancer tout autour d'elle et de plonger dans le vide. La détonation fut assourdissante. Mais ce qui était plus fort encore, c'était le bruit de l'édifice qui s'écroulait, le cri du marbre réduit en miette alors qu'il heurtait les pavés. Jouant à la perfection avec ses bombes Aho, la jeune femme volait entre les bâtiments, alors que tout s'effondrait sous les assauts de ses armes. Virtuose de l'explosion, elle paraissait presque danser au coeur des incendies et de la fumée. Soudain, la grenade que la jeune venait de jeter fut brutalement renvoyée vers elle. Prise de cours, elle se laissa tomber vers le sol, avant d'amortir sa chute au dernier moment et posa un pied à terre avec grâce. Elle se redressa en époussetant ses vêtements, attendant que le nuage de poussière se dissipe. Un noble se tenait là, rapière en main, pointe vers sa gorge. Mais son regard n'avait absolument rien à voir avec celui que l'on pouvait voir dans les yeux des riches exilés. Non, Nelila contemplait les prunelles d'une bête sauvage, une créature assoiffée de carnage. L'homme ouvrit alors la bouche, mais sa voix était à peine audibles à cause du chaos ambiant.
La jeune anarchiste comprit seulement à qui elle avait affaire : Dameon Kaliban. Un frisson d'excitation parcourut l'échine de la jeune femme. Elle était tellement obnubilée par ce nouvel arrivant, qu'elle n'entendit pas que la police d'Hex-Isle était enfin arrivée. Les premiers coups de feu la tirèrent de sa rêverie... Sans hésiter une seule seconde, Nel' écrasa sa Poudre d'Escampette contre le sol et disparut dans cet écran de fumée. Elle ne fuyait pas bien entendu, il s'agissait simplement d'un repli stratégique. je sais pas


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Message par Black Aburame Mer 19 Mar - 0:58



Appelons un chat, un chat cat, elle s'était enfuie. Les éléments de la police encerclèrent et se déployèrent rapidement dans les artères avoisinant le lieu sujet au sinistre mais nul part une trace de l’anarchiste.  

- C'est fâcheux qu'il s'en soit encore tiré, je vais avoir les Eleven sur le dos... rumina Lance Gibbs, l'influent Commandant en Chef de la Police d'Hex-Isle.

Influent, il l'était, mais "imposant" et "intimidant" revenaient plus souvent quand on se hasardait à décrire Lance Gibbs. Malgré qu'il ait soufflé depuis belle lurette sa cinquante cinquième bougie, l'homme semblait toujours dans son age d'or. Peut être à cause de sa taille,  plus de 2m, ou encore à cause des balafres qu'il avait au visage ou de son regard gris acier qui achevait de ratatiner n'importe quel novice.
Peut être, encore, était-ce à cause de l’impressionnante armure qu'il portait? Un entrelacs de métaux dorés qui couvraient quasi intégralement son corps à l’exception de sa tête. De l'armure s'échappaient des cliquetis et des fils de fumée à chaque fois que l'homme faisait un mouvement. Il arborait dans le dos deux grandes boites cylindriques semblable à des bouteilles d'oxygène.

- Lieutenant, rappelez moi pourquoi diable sont-ils avec nous? demanda Lance à son subordonnée en désignant de la tête un groupe de quatre personnes immobiles à l'écart de la scène.
- Ce sont les "désignés" parmi les recrue d'hier. Ils ont des aptitudes naturelles plus que suffisantes pour les dispenser de passer par les bancs de l'école. Ils sont destinés à être formés sur le tas, voila pourquoi j'ai pensé que ce serait une bonne idée de les confronter de suite à la dure réalité du terrain, répondit le Lieutenant.
- Hmm, comment t'appelles tu toi? beugla Lance à une des recrues, un homme coiffé de dread Locks.
- Howard, Monsieur, James Howard !  
- Tiens, une femme, constata Lance. En trente ans de métier c'est seulement la troisième fois que je vois une femme dont les capacités la dispense des bancs. Les épreuves n'ont pas été assez dures pour vous, j'espère, recrue...
- Anushka, Monsieur, Bonnie Anushka. Les épreuves ont été très éprouvantes et j'espère m'améliorer en regardant faire mes aînés, répondit-elle avec une discipline militaire.

Mensonges et rien d'autres.
La veille, avant le lever du soleil, les aspirants à la soixante-dixième promotion de la police d'Hex-Isle s'étaient présentés devant la caserne M-6 du QG de la police pour se soumettre aux tests d'aptitudes. Ils étaient une centaine environ et parmi eux, Bonnie. Le test, avait deux objectifs en somme comme leur expliqua un formateur à la mine revêche qui semblait très mécontent d'avoir été tiré de son lit pour jouer aux superviseurs.

- Le test nous permettra dans un premier lieu d'éliminer les inaptes, ceux dont les capacité physiques sont en dessous de la norme requise pour être policier, expliqua-t-il entre deux bâillements sonores. En second lieu, il nous permettra de départager ceux qui auront été choisi par le premier test de sélection. Parmi vous, j'en suis convaincu, dit-il avec une voix qui n'exprimait que la conviction qu'un lit douillet l'attendait quelque part, existe des perles qui doivent être séparées de la caillasse. La caillasse ira dans nos centres de formation pour un an de dressage et les perles auront le privilège de suivre les aînés sur le terrain dès demain pour un apprentissage à l'action.

"Caillasse", le mot fit sourire Bonnie qui ne doutât pas une seconde que le formateur en fut un lui aussi.
Après ce discours pour le moins chaleureux, s’enchaînèrent près de dix heures de ce qui se voulait être d'éreintantes activités physiques. La première qu'on leur imposa fut un petit marathon de 15 km à rythme soutenu. Cette simple épreuve élimina la moitié du groupe dont beaucoup s'évanouirent de fatigue dès le kilomètre Un.
Suivirent des épreuves de lancer de poids, de sauts, de pompes et, Bonnie n'en connu jamais l'utilité, de bouffe.
Le soleil trépassait de son zénith, quand le formateur leur annonça avec joie que la première partie de l'épreuve était terminée et que les restants, Vingt sur Cent, avaient les aptitudes nécessaires pour intégrer la police. Restait maintenant à distiller les perles de la caillasse commune.
Les épreuves suivantes furent plus sélectives, plus rigoureuses et sérieuses aussi. Tir à l'arc, au pistolet, combat au corps à corps, à l'arme blanche, filature, espionnage, transmission et décodage de messages codés, Bonnie se sentit enfin dans son élément. Elle réussit sans se forcer toutes ces épreuves et sans faire montre de son pouvoir du démon. C'était une arme qu'elle gardait secrète.
Le crépuscule sonna la fin de l'épurement où seulement le cinquième des Vingts aspirants avait réussi.
Malgré leur talent, le formateur leur annonça d'un air supérieur qu'il leur restait encore un domaine qui nécessitait qu'ils passent sur les bancs de l'école, c'était le maniement, le pilotage et la maîtrise de leur armure steampunk qu'ils ne tarderont pas à recevoir.
Cette perspective, Bonnie l'attendait avec impatience.


- Hmmm, marmonna Lance en évaluant Bonnie du regard avant détourner son attention sur les nobles qu'on lui amena.
- Ce Noble Seigneur et cette noble dame étaient sur les lieux Commandant en Chef, dit le Lieutenant en escortant Dameon et Pandore. Lord Nathaniel Heathen et Lady Perséphone.  
- Parles pas de malheur, Dameon Kaliban ! pensa Bonnie qui fixait l'homme dont elle avait entendu et lu les exploits.

Après un bref interrogatoire, Lance et son Lieutenant se convainquirent que Lord Nathaniel et sa délicieuse compagne n'étaient que des témoins oculaires et les laissèrent partir. Bien sûr, Bonnie doutait de leur total innocence dans cette affaire mais pour une raison ou une autre, elle ne fit montre d'aucune accusation. La priorité était ailleurs.




Ce soir là, Bonnie eut à peine le temps de prendre une douche après être rentrée que le bip de la Police dont on l'avait doté sonna le rappel immédiat. Elle se rendit dans les temps à la caserne la mine curieuse mais grincheuse d’être ainsi arrachée à son repos. Elle s'étonna du peu de ses collègues présents. En fait ils n'étaient que neuf et à bien y regarder, Bonnie ne vit aucune trace de ses camarades de promotion. Tous ceux là semblaient être des érudits de la police. Le commandant en Chef Lance prit la parole avec un air si grave que Bonnie s'attendit à la plus grosse mauvaise nouvelle de tous les temps.

- Jordan est mort, dit le commandant en chef d'une voix grave et chagrinée.

Des visages choqués, des teints blêmes, des yeux embués de larmes firent échos à l'annonce de la nouvelle. Certains flanchèrent momentanément puis se reprirent en posant un genou au sol, priant silencieusement. Bonnie regardait ces réactions d'un visage neutre mais compatissant. Une seule question la taraudait.

- Qui était Jordan? C'est bien cela que vous vous dites Recrue Anushka?  
- Oui, mon Commandant, répondit-elle.
- C'était le meilleur, reprit un des policiers sur place. Le meilleur agent infiltré qu'ai jamais connu la Police d'Hex-Isle depuis sa création. On le surnommait le "Caméléon" parce qu'il pouvait se glisser dans la peau de n'importe qui, adosser n'importe quel rôle. Jamais, je n'ai vu un si grand acteur, et plus jamais je n'en verrai, pleura-t-il.
- Mes condoléances, murmura Bonnie un peu prise de cours par la tournure larmoyante des événements. Attendait-on d'elle qu'elle pleure aussi? Comment est-il décédé? demanda-t-elle puisque personne ne se dévoua à le demander. Elle voulait avoir le fin mot de l'histoire, savoir ce qu'elle faisait là.
- Nous avons retrouvé son corps dans une benne à ordure dans le quartier du Billon, dit sombrement Lance. Son corps portait les traces de quinze coups de couteaux. Ça ne peut être que l'oeuvre de la "Cabale".
- Ces chiens, ils nous le paieront, ragea un des policiers en serrant les poings.
- Qu'est-ce-que la Cabale? C'est ce que vous vous demandez Bonnie Anushka?
- Oui, mon Commandant, et pitié allez droit au but ou je vous bute, acheva-t-elle en pensée.
- La Cabale est le nom que nous donnons à une organisation informelle, une secte qui s'est développée ses trois dernières années de manière inquiétante sur notre île. Nous avons commencé à flairer leur piste quand plusieurs nobles seigneurs propriétaires de casino et d'établissement de plaisir se sont plaints d'avoir été approchés par des hommes et femmes en noir qui les traitaient d'"hérétiques" et qui leur prônait la "conversion". Malheureusement, nos enquêteurs de l'ombre nous ont informés que certains très haut placés faisaient partis de l'organisation, lui fournissant argent et protection. Ce que je crains, ce que nous craignons tous c'est que ces personne hauts placées dont nous ignorons toujours les identités ne se servent de la Cabale comme d'un moyen pour prendre le pouvoir.
- Le terroriste du quartier du Platine fait parti de leur rang? demanda Bonnie.
- C'est une piste à ne pas exclure. Je redoutais plus que tout que ce genre d’événement se produise tôt ou tard sur l'île... marmonna Lance.
- Ah bon?
- Ce n'était qu'une question de temps, je l'ai toujours dit. Tous les nobles qui sont ici ne sont pas des enfants de chœur déchus et expropriés par le fait d'un tyran sanguinaire. Beaucoup d'entre eux étaient justement ces tyrans sanguinaires et ce qu'ils veulent une fois exilés ici c'est de retrouver leur positions d’antan. Et bien que l'île soit sous la protection même du gouvernement mondial ne les empêchera pas d'essayer. Je vous ai convoqué ce soir parce que nous allons faire une descente dans une des planques connues de la Cabale. Nous avons trouvé sur le corps de Jordan, une adresse écrite à l'encre invisible. Un message posthume. Nous nous assurerons que ses efforts et son sacrifice ne soient pas vains. Équipez vous !
Si je vous ai choisi parmi les quatre meilleurs "désignés" c'est parce qu'après avoir regardé les vidéos des examens, il m'est apparu que vous étiez la meilleure, Bonnie Anuska, lui dit Lance en la prenant à part. Tenez ceci. Vous saurez vous en servir?
- Oui, mon Commandant, répondit Bonnie en recevant l'arme que lui donnait Lance.

La chose avait l'allure d'un fusil de précision mais une fois au contact de sa paume, Bonnie réalisa que ses fonctions devaient êtres différentes. L'arme était deux fois plus lourde que son Cheyenne mais de moitié plus courte. Elle avait un altier alliage de cuivre doré du canon jusqu'à la crosse. A la place du chargeur amovible Bonnie remarqua des espèces de mini générateurs qui émettaient un halo bleuté. Le canon scié devait faire dans les 2 à 3 cm de rayon et semblait apte à lancer des obus.

- C'est une "Stalqueuse 2000", un des derniers bijoux de l’Électrum, commenta Lance avec fierté. Grâce à ses mini générateurs, elle peut tirer des sphères concentrées d'électricité à une intensité de 50 Volts. Un bon tir et l'ennemi est HS pour une demi heure minimum. Garanti inoxydable et sans recul. Very Happy
- Vous auriez dû être commercial, pensa-t-elle. L'arme lui plaisait elle avait hâte de s'en servir.
- Les équipements comprennent aussi des lunettes fumées, des grenades éblouissantes et soporifiques, des masques à gaz. Vous ne prendrez pas de Jet-Steam Pack, Anushka, vous n'avez pas encore appris à vous en servir.  
- Très bien, mon Commandant, dit-elle un peu deçue.

Lance divisa l'équipe en trois groupe tactique de trois membres chacun. L'adresse indiquée par le défunt Jordan était un petit manoir décoloré sis dans la partie occidentale du quartier du Billon, très proche de Pleasure-Land. Le plan d'attaque avait été arrêté. Deux des groupes se déplaceraient sans se faire repérer dissimulés dans un chariot de poissonnier jusqu'à la dite adresse. Le dernier groupe se déplacera par les airs grâce aux Jet-Steam Pack. Cette partie du plan commencera exactement à quatre pattées de maison du manoir-cible, voler sur de longues distances ne semblaient pas être conseillé dans le manuel d'utilisation.

Il était presque onze heures du soir quand les Policiers sentant désormais le poisson frais se positionnèrent devant la planque supposée de la Cabale. Le signal d'attaque devait être donné par le groupe aérien. Bonnie les vit dans la nuit noir, discrets comme des chouettes à l’exception de la fine fumée blanche que dégageait leurs engins. Comme convenu, ils atterrirent avec fracas sur le toit du manoir, ce qui l'enfonça. Le but était de faire diversion. Le signal donné, le groupe tactique N°2 traversa rapidement la rue sous le couvert de la 3 dont les membres (dont Bonnie) formaient un "V" renversé de manière à couvrir les angles. Le groupe 3 entra dans le manoir à reculons, puis s'engouffra dans vaste hall, leur "Stalqueuse 2000" levées, prêt à faire feu. Des coups de feu éclatèrent à l'étage indiquant que la 1 était au prise avec des ennemis. Bonnie était en dernière position de la file que formait ses camarades qui commençaient à monter l'étage quand le plancher grinça sous ses pieds. Elle siffla légèrement pour leur signifier sa trouvaille, l'index pointé vers ce qui semblait être une trappe dissimulée dans le plancher du hall. Ils en encerclèrent l'ouverture, puis d'un mouvement consenti, l'un des membres souleva le couvert et un autre y jeta une grenade aveuglante. Bonnie entra la première dans la trappe sous couvert de la lumière éblouissante. Elle distingua des vagues formes grâce à ses lunettes fumées et sans réfléchir, fit feu sur le plus proche. Dès que son index toucha la détente, l'arme vibra, plus intensément au fur et mesure que se concentrait au bout du canon le flux électrique généré. L'action avait dû durer une centième de seconde tout au plus mais pour Bonnie, cela s'apparentait à une éternité. Jamais son Cheyenne chéri ne lui avait autant manqué.
Le projectile intangible de pure électricité fusa du canon et atteignit sa cible qui le temps d'une seconde irradia d'électricité puis s'écroula face contre terre. Elle plongea au sol pour éviter un tir ennemi qui provenait de sa droite, fit un tonneau sur elle même, se réceptionna, dirigea vivement son arme sur l'ennemi mais il était déjà submergé de sphères électrisantes. Les autres membres du groupe 3 étaient à leur tour rentrés dans la trappe.

- Rien de cassé? demanda un des Lieutenants de Lance qui tendit une main à Bonnie.
- Non, merci, répondit-elle en la serrant volontiers pour se relever.
- Qu'est ce que c'est que ça? maugréa Lance qui venait d'entrer dans la trappe de son lourd pas.

Ses jurons trouvaient échos auprès de Bonnie. La trappe, à en juger, par sa taille s'étendait sous tout le manoir. Ses murs en bois bruts étaient tapissés de photos, de centaines de photos. Certaines avait été prise dans la plus stricte intimité de leur victime qu'on pouvait y voir, s'habillant, ou se douchant. Mais ce n'était pas là, les œuvres d'un quelconque pervers, c'était l'oeuvre d'un chasseur pensèrent-ils tous. A en croire l'étonnement de Lance, même les puissants Eleven avaient été suivis et photographiés.
Bonnie suffoqua quand elle aperçut sur un pan du mur des photos d'Arkhadi. Il y en avait des dizaines et certaines semblaient dater de quelques heures après leur arrivée. Arkhadi dans une boîte de strip-tease, Arkhadi au restaurant, Arkhadi devant une maison close...
Elle suffoqua de plus belle quand elle vit le moine sur plusieurs des photos, bras dessus, bras dessous avec... Dameon Kaliban. Les arrières plans des images suggéraient qu'elles avaient été prises dans un casino et dans la rue. Une croix rouge auréolait Arkhadi sur chacune des prises et un simple toucher permit à Bonnie de comprendre que la marque était fraîche et dégoulinait encore.

- Bordel, que fous-tu avec ce démon, Arkhadi? pensa Bonnie avec rage. Restes sur tes gardes, Oliana sait que tu es sur l’île et elle t'a envoyé un comité d'accueil.

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Message par Unholyscream Mar 8 Avr - 16:07

Dameon

La journée avait à peine débuté et je m'étais déjà fait virer d'un établissement. Tandis que Pandore avait décidé d'enquêter sur ce fameux terroriste, j'avais pris la direction des casinos du quartier de l'Or, dans l'espoir de me constituer une nouvelle fortune. Mais voilà, l'horloge annonçait dix heures et j'étais assis sur un banc aux accoudoirs dorés à regarder les passants. La ville était vraiment uniquement habitée de nobles, ça en était presque dérangeant. Certes on voyait bien quelques personnes de basse naissance, mais elles étaient largement minoritaire. Je ressentais un profond dégoût pour cette société. Ils se croyaient tous si puissants, avec leurs droits et leurs richesses. Alors qu'au fond, ils n'étaient guère plus que des fétus de paille ballottés par le vent à côté de moi. Décidément, il n'y avait rien de plus pitoyable que des faibles se croyant au toit du monde. De tels être n'avait pas de place dans mon idéal. Tss... Voilà que j'étais de mauvaise humeur... Je bondis sur mes pieds et dégainai brutalement ma rapière dans un geste ample qui manqua de décapiter une femme qui passait par là. Son hurlement résonna à mes oreilles, mais c'était comme si elle se situait à des lieux de là. J'entendis son mari m'invectiver mais dès qu'il croisa mon regard, il se tut, déglutit bruyamment et éloigna sa compagne au pas de course. Un ricanement de mépris s'échappa de mes lèvres et je me mis à marcher le long du trottoir, avant de m'engouffrer dans le premier bar que je croisai.

"Le Vin du Graal". Bel établissement, très coquet avec ses vitres fumées et ses grands fauteuils rouges. J'allai m'engoncer dans l'un d'eux, sans remarquer qu'un homme était assis dans le siège juste en face et fermai les paupières un court instant. Un serveur, issu de la petite noblesse visiblement, s'était posté à ma gauche et attendait tranquillement ma commande. Je lui sommai d'aller me chercher un verre de cognac avec trois glaçons. Lorsqu'il me l'apporta je le vidai d'un trait et en commandai un autre. C'est à ce moment là que l'homme assis en face de moi se manifesta. Il ressemblait à un moine avec cette croix tatouée sur son front, ses amples vêtements et l'énorme bible qu'il était en train de feuilleter. Il lança avec une voix amusée :

Moine : L'abus d'alcool est un péché.
Dameon : Alors pourquoi se trouve une bouteille vide sur la table ? doigt dans le nez
Moine : Je ne suis qu'un moine raté, un pauvre pécheur. Ce liquide vermeil qui fermente dans des barriques est trop exquis pour que j'y renonce. Je me prénomme Arkhadi. Enchanté de vous rencontrer Lord....
Dameon : Lord Heathen. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas discuté avec un homme de religion. Buvons à cette rencontre !
Arkhadi : Je ne refuse jamais un verre haha !

"Quelques" verres plus tard :

Dameon : Au fait tu m'as pas dit ce qui t'as conduit dans ce bar...
Akrhadi : J'étais dans un établissement aux couleurs vives et où les filles se déshabillent. Et il se trouve que j'ai, par mégarde, confondu la petite fille chérie du patron avec l'une de ses employés. Et j'peux te dire qu'il a pas aimé. Et toi, qu'est ce qui t'as conduit à boire de si bon matin ?
Dameon : J'étais à une table de poker. J'avais une main minable, mais je lisais dans le regard de mes adversaires qu'ils n'étaient pas très confiants. Donc je me suis dit qu'en plantant violemment un couteau dans la table je les intimiderais suffisamment pour qu'ils se couchent. Sauf que c'était pas dans les règles et on me l'avait pas dit... J'ai perdu mon or et mon honneur. La décence m'a toutefois conduit à sortir sans dire un mot. Et je suis venu ici pour me détendre un peu. Vois-tu quand je regarde cette belle petite société à travers cette vitrine, je trouve qu'on voit bien à quelle point la réalité est trompeuse. Hex-Isle a l'air d'une utopie. Mais si on gratte un peu la surface, on découvre un abîme, un abîme écoeurant. La Cité des faibles.
Arkhadi : Qui aurait-cru que je rencontrerais un philosophe dans un tel endroit ? C'est bien rare de trouver un aristocrate tel que toi, Nathaniel. Trop rare pour que cette rencontre soit une coïncidence... Ai-je mentionné que le jeu faisait également partie de mes vices ?

J'éclata de rire. L'image que nous donnions était tout simplement hilarante. Je titubais légèrement en sortant du bar, soutenu par mon nouvel ami. Ce dernier avait bu bien plus mais l'alcool semblait n'avoir aucun effet sur lui. L'habitude probablement. Après quelques mètres, l'air pur me fit un bien fou et je repris le contrôle total de mes mouvements. Je rejetai mes cheveux en arrière, réajustai le fourreau de ma lame et prit une pose altière. D'un pas impérieux j'entrais dans l'un des plus grand casino de la ville, le Palais de Caesar, avec le moine dépravé à mes côtés. L'image était drôle en effet : un ange et un prêtre entrant dans un lieu de vice, de débauche et de péchés.


Pandore

Alors que Pandore était assise sur les confortables banquettes du train aérien, son regard était rivé sur la majestueuse tour d'Atium qui surplombait tous les bâtiments de la ville. Elle semblait faites d'or et d'argent, et les rayons du soleil la faisait miroiter. De grands miroirs recouvraient par endroit ses flanc, et un globe de cristal surmontait le monument. Une parfaite sphère de verre, au sein de laquelle reposait le diamant solaire... D'ici elle pouvait voir l'intense lumière qu'il produisait, sans comprendre ce qui pouvait le faire luire ainsi. Mais Pandore savait une chose : elle voulait cette pierre. La sphère cristalline était agrémentée de tiges d'or, ce qui donnait l'impression qu'un véritable soleil était perché au sommet... Mais comment y accéder ? La jeune femme se rapprocha de la vitre du train, l'ouvrit en grand et passa la tête à l'extérieur. Le vent rugit à ses oreilles et fouetta son visage, la décoiffant en moins d'une seconde. Mais au moins la faucheuse avait pu voir que tout autour du bâtiment serpentait une sorte d'escalier. Enfin, il s'agissait plutôt de barres métalliques fines plantées ici et là. Il faudrait escalader.
Un carillon retentit à ses oreilles. Elle était arrivée à destination : le savant quartier de l’Électrum. L'endroit ne ressemblait à aucune autre partie de la ville. Ici, point de constructions anarchiquement placées comme dans le quartier des plaisirs, pas de grands buildings parfaitement carrés et identiques comme dans l'Argent. Pandore se retrouvait au coeur d'un complexe mêlant grandes usines noir et or crachant des panaches de vapeur gigantesques par de hautes cheminées, et d'autres bâtiment immaculées, qui ressemblaient à des cubes de glace. Des passerelles liaient toutes ses constructions entre elles, formant un véritable labyrinthe urbain. Ici, on ne trouvait aucune végétation, et la seule population que la jeune femme apercevait était des hommes vêtus de blouse blanches, ainsi que quelques gardes. Un frisson parcourut l'échine de Pandore alors qu'elle commençait à marcher entre deux entrepôts desquels s'échappaient un air des plus froids. Mais ce qui agitait ses épaules était le mal-être, presque de la peur... Elle ne connaissait pas vraiment ce genre de technologie, et cela l'effrayait un peu. Mais elle devait venir, pour le bien de l'équipage. La jeune femme jeta un coup d'oeil au papier qui indiquait l'adresse et scruta le plan de la ville qui se situait sur sa droite.

Le matin même, elle n'avait eu de cesse de grappiller des informations sur ce diamant solaire. Pourquoi placer un joyau, bien en évidence, au sommet de la plus haute tour de la ville ? C'est une ancienne princesse, d'un royaume aujourd'hui déchu, qui lui expliqua qu'il était considéré par l’Électrum comme l'avenir de la cité. Son mari y était un scientifique, et il lui avait souvent répété que cette pierre leur apporterait une nouvelle source d'énergie, bien moins coûteuse que le charbon et la vapeur. Elle lui expliqua également que la Tour d'Atium était un amas technologique incompréhensible, à moins d'être un génie, c*nçue par le plus brillant scientifique que l'île ait connu. Il était aujourd'hui mort, mais son oeuvre était toujours debout, et c'était elle qui était censée canaliser l'énergie offerte.
La puissance du soleil au service de l'homme...
La princesse lui avait également proposer de visiter le Hall des Lumières puisque tout cela l'intéressait. C'est après lui avoir grossièrement montré à quoi il ressemblait qu'elle prit congé d'elle et rentra au bras de son mari dans un salon huppé.

Une quinzaine de minutes plus tard, Pandore leva son papier et compara le dessin griffonné et l'édifice qui se situait devant elle. Le doute n'était pas permis, c'était bien le Hall des Lumières. Un gigantesque dôme construit avec une pierre lisse d'une blancheur inégalée, qui semblait étinceler en ce bel après-midi. Le monument était décoré avec un nombre de détails tout simplement hallucinant, avec des millions d'ornements dorés, de sculpture délicate et de vitraux sombres. La tête du dôme s'ouvrait pour laisser passer un gigantesque télescope forgé dans l'or le plus pur du monde. Des tourelles encadraient le bâtiments et laissaient échapper divers sons et odeurs, témoignage des expériences qui y étaient menées. Malgré le malaise que lui procurait ce quartier, Pandore ne put que rester bouche bée quelques minutes... Puis elle se rappela sa mission. Voler le diamant solaire. Mais pour cela il faudrait absolument tout savoir sur cette pierre et sur son insurmontable socle, la Tour d'Atium.
La faucheuse céleste s'engouffra à travers les portes du Hall des Lumières, à la suite d'une femme à la peau noire habillée d'une élégante robe de soie.


Dameon

La situation était tendue. Je jetai un bref coup d'oeil à mes cartes... Je me souvenais de ce qu'elles contenaient, mais je voulais que mes adversaires me croient peu confiant. Je fis semblant de déglutir alors que le croupier dévoilait la cinquième et dernière carte de la partie. Le deux de coeur. J'étais intérieurement ravi. Nous étions huit autour de la table de poker, mais 4 joueurs s'étaient déjà couchés, ne laissant donc en compétition qu'Arkhadi, une femme au visage froid comme un iceberg, un vieil homme malin comme un singe et moi-même. Je jetai un dernier coup d'oeil à la paire de deux que je détenais et saisi quelques jetons. Je fis mine d'hésiter. Puis je lançai d'un geste dépité un disque de métal représentant 500 000 de Berrys. La somme pouvait paraître élevée, mais ici ce n'était absolument rien, quand on voyait que le plus gros jeton valait 15 000 000... Alors que grand-père suivait ma mise, je jetai un bref coup d'oeil au moine dépravé et envoyait une très légère vague de douleur dans sa direction. Il fit une imperceptible grimace, signe qu'il avait bien reçu le message, et poussa un tas de jetons devant lui, mettant en jeu l'équivalent de dix millions. Si les autres joueurs étaient attentifs, ils verraient que mon visage s'était crispé et qu'une veine était apparue un cours instant au niveau de ma gorge. Bon, je m'étais simplement injecté une bonne dose de souffrance dans la cuisse, mais ça ils n'en savaient rien... Oh que je riais intérieurement. Toutefois, je savais que la manœuvre d'Arkhadi avait pour objectif de faire croire à un bluff. Certes il n'avait peut-être pas un bon jeu, mais moi oui.
La femme de glace plongea ses yeux dans les miens. Ah je faillis me perdre dans ces prunelles bleu électrique, surnaturelles et envoûtantes. Je m'amusai à lui laisser croire qu'elle avait réussi à me déstabiliser et m'agita sur ma chaise en me frottant le menton. Du coin de l'oeil je vis un léger sourire flotter sur ses lèvres et elle plaça sur le tapis la même somme que mon compagnon de beuverie et de casino. Lié par les règles du poker, je fis de même. S'il hésita, le vieux singe ne montra rien et jeta une poignée de disques, mettant un terme définitif au montant mis en jeu dans cette partie.

Croupier : Dévoilez vos jeux.

Une paire de trois pour le moine, un brelan de six pour la femme de glace et un brelan de rois pour le vieux singe. Pour garder le suspense, je fis mine de me figer en contemplant les cinq cartes qui étaient posés sur la table, avec lesquels nous nous devions de faire notre jeu. Un roi, un six, un trois etc.... Une paire de deux.
J'abattis mes cartes en un geste théâtral, et me laissa aller à un petit ricanement méprisant.

Croupier : Carré de deux. Lord Heathen emporte la mise.

Sous le regard estomaqué de mes concurrents je plaçais tous mes jetons dans un sac et quitta la table. Dire qu'il nous avait fallu faire une demi-douzaine de parties, avant de pouvoir mettre notre stratégie en place ! Mais c'était payant : je venais tout juste de remporter l'équivalent de 70 000 000 de Berry's. J'allai m'installer une petite heure devant une machine à sous, faisant semblant de jouer et n'utilisant que des jetons misérables... Puis j'allais faire un peu de black jack et perdit un ou deux millions. Pas grand chose à côté de tout ce que j'avais désormais. Finalement c'est autour d'une roulette que je retrouvai Arkhadi, comme convenu, vers 1h du matin. Cette fois-ci, aucune stratégie ne pouvait être mise en place et c'est un véritable duel qui débuta. Le moine raté face à l'ange déchu.
Lequel serait le plus chanceux ?
Et bien au bout d'une demi-heure, il s'avéra que le plus chanceux était un laideron au nez en forme de patate, au regard de truie et au corps de limace... Cela fut très dur pour moi de ne pas la déchiqueter sur le champ, je peux vous l'assurer. Mais bon, même si je venais de perdre une dizaine de millions, je ne m'en plaignais pas, c'était rien.... Plus la soirée plus, je perdais de l'argent. Je décidai donc d'aller le dépenser avant qu'il ne parte en fumée et aller m'installer au bar du casino.

Dameon : J'ai déjà perdu la moitiiiiiiiééééééé Pleure

Arkhadi avança vers moi, sa bible ouverte et lança :

Arkhadi : Allons mon frère. Considérez simplement que les jetons que vous concédez aux autre sont tout autant de moyens d'expier vos fautes. Repentez vous et vous serez pardonné.
Dameon : Merci pour le sermon gratuit.
Arkhadi : Il n'est pas gratuit.

A ce moment là j'éclatai de rire. Cet homme était décidé une personne mémorable. Je connaissais peu de moines qui avaient autant de vices... Je payai un verre à mon nouvel ami, puis, voyant qu'il le finissait bien trop vite, commandai une bouteille entière. Nous discutions allègrement de sujets assez inintéressant, pendant que devant nous se déroulait un périlleux spectacle qui consistait à jongler avec toutes sortes d'armes tranchantes. L'alcool embrumait quelque peu mon esprit, mais j'étais suffisamment lucide pour décider que la soirée était terminé, il était temps d'empocher les billets et de les partager avec Arkhadi Priest. Soudain, un curieux mouvement attira mon regard. Un des jongleurs s'était rapproché de nous, tout en faisant mine de nous ignorer. Je compris aussitôt que quelque chose clochait, enfonçai mes ongles dans la paume de ma main et démultipliai la douleur qui en résultant. La souffrance me permit de repousser, au moins pour un court instant, les effets de la boisson. Le genre de réflexe qu'on prend rapidement quand on est pirate. Un réflexe qui sauva la vie du moine ivre.
Un katana fusa dans notre direction, à toute vitesse, découpant l'air avec un sifflement mortel. D'un mouvement précis ma main se renferma sur le manche de l'arme alors qu'elle était sur le point de s'enfoncer dans la poitrine de mon ami, et la renvoyai aussitôt à son propriétaire. Un craquement écoeurant retentit alors que la lame brisait les côtes en pénétrant dans la cage thoracique du tueur déguisé en jongleur. Puis lors de la demi-seconde de silence qui s'ensuivit, je pus me délecter du bruit du sang qui s'échappait de son coeur perforé. Le bruit explosa alors, des hurlements emplirent le casinos, les nobles et les employés se mirent à fuir. Même lorsque je n'en étais pas la cause, le chaos venait à moi... J'adorais ça haha !

Dameon : En plus d'être un moine atypique, il semblerait que tu sois un moine qui a de dangereux ennemis. Je me demande bien quel genre de personne pourrait en vouloir à un religieux raté. Et je me demande ce qu'un moine dépravé peu avoir fait pour qu'on tente de le tuer...

Arkhadi : Moi je me demande où un noble a appris à tuer avec autant d'efficacité.


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Message par Black Aburame Jeu 10 Avr - 20:01



Les deux hommes se dévisageaient sans qu'aucun ne réponde à la question de l'autre. Peut être ce face à face silencieux aurait pu perdurer nul été l'intervention des autres jongleurs qui n'avaient pas l'air d'avoir apprécié la fin horrible de leur acolyte. Le plus baraqué d'entre eux qui plus tôt jonglait avec des torches rapprocha la tige enflammée de ses lèvres et souffla dessus. Un liquide s'échappa de sa bouche ce qui eut pour effet d'attiser et de projeter la flamme en direction d'Arkhadi et de Dameon. Ils fusèrent chacun d'un côté pour éviter cette langue de flamme puis contre-attaquèrent au même moment. Le moine lança quelques shurikens qui trouvèrent leur limite quand un des jongleurs tournoya sa flamberge pour disperser les étoiles mortelles. Le jongleur qui, voulant venger son camarade s'était porté à la hauteur de Dameon, le suivit dans l'autre monde quand l'ange de la douleur planta sa rapière d'apparat profondément dans sa gorge. Le "glu-glu" que faisait le sang qui sortait par saccade dégoûta Arkhadi et ne manqua pas d'horrifier le reste des jongleurs qui prirent aussitôt leurs jambes à leur cou.

- Pas si vite, hurla Arkhadi en se précipitant à la suite de leurs assaillants.

Il envoya au tapis le jongleur aux flammes après un triple salto avant assaisonné d'un coup bien placé à la nuque. L'homme s'effondra sur le sol pavé de Pleasure-Island sous les regards médusés et troublés des passants. La débandade des clients du bar n'avait fait que rameuter un groupe de curieux désirant savoir ce qui se tramait.

- Allez lèves toi, nous avons des questions à te poser, dit Dameon qui venait de sortir à son tour. Il donna un coup de pied dans les côtes de leur nouveau prisonnier ce qui le fit plus hurler de douleur qu'un coup normal... Vas y demandes le lui.
- Lui demander quoi? s'enquit Arkhadi.
- Bah pourquoi ils t'ont attaqué et tout. T'es lent ou encore saoule?  
- Je sais déjà qui ils sont et pourquoi ils m'ont attaqué. Et le reste ne te regardes vraiment pas, je le crains. Je vais m'en aller avec lui avant que cet attroupement ne rameutes la police, je n'ai pas besoin de ça.  Consumes ma Foi

La bible du moine se métamorphosa soudain en un énorme serpent ailé qui luisait d'un beau noir dans cette nuit. Foi ouvrit la gueule et émit un rugissement qui propagea la panique parmi les curieux entassés là. La retraite était totale et nimbée de cris de panique. Dameon quant à lui regardait la bête mythique avec un étonnement qui ressemblait plutôt à une excitation contrôlée.
Foi savait ce qu'Arkhadi voulait d'elle et aussitôt elle enroula sa queue autour du prisonnier et battit des ailes. Le moine s'apprêta à monter quand l'ange de la douleur lui empoigna le coude.

- Je viens avec toi, dit-il avec le ton de quelqu'un qui était sûr de rater des trucs intéressants autrement.
- Je viens de te dire non. Nous avons bien tué le temps ensemble mais ça s'arrête là. Tu peux garder le reste de la somme pour le désagrément de cette attaque qui ne visait que moi. Tu ignoreras qui je suis et je ferai de même.  
- Arkhaaaaaddiiiii ! ! ! ! ! !  

Ils se tournèrent ensemble vers la fille qui courait à contre sens de la foule en débandade. Dameon reconnut un des agents de la police présents sur les lieux de l'attentat et Arkhadi reconnut Bonnie. Elle était habillée d'une combinaison qui ne pouvait être que celle de la police pensa le moine. Il ne se demanda pas non plus comment elle l'avait retrouvée, c'était la Mlle Pistage de l'équipage, mieux que Tatiana ou Alastor. Elle avait surement dû planquer un objet dupliqué sur le moine, le pouvoir du faussaire permettant de localiser ses duplicatas. Un bouton, une épingle, qui sait.
Elle s'arrêta à leur niveau en dérapant puis de suite mit en joue Dameon en pointant sur lui une arme que le moine ne l'avait encore jamais vu tenir. L'ange de la douleur inclina la tête à droite, plus amusé que craintif.

- Je suppose que tu ignores que ce type c'est Dameon Kaliban? lui demanda Bonnie.
- Non, je l'ignorais, reconnut Arkhadi qui dévisagea son ex compagnon de beuverie comme s'ils refaisaient les présentations. Soit, j'allais justement m'en aller, tu peux baisser ton arme, ce n'est pas la bête féroce que décrivent les journaux.
- Pour le moment, accorda Bonnie.
- Pour le moment, renchérit le concerné. Le jeu est inégal maintenant, Arkhadi Priest. Tu sais qui je suis mais moi, je ne connais de toi que ton nom. Je veux faire parti de cette aventure. T'aider qui sait.
- Et en échange de quoi? demanda Akhadi sous le regard stupéfait de Bonnie, effarée qu'il puisse seulement considérer l'offre.
- Le chaos, rien de plus. Cette île, ces gens, tout ça me donne envie de gerber. Je tirerai une grande jouissance d'ébranler leur petit monde et mon instinct me dit que tu tiens une bonne piste pour cela.
- Tu déconnes? lui demanda Bonnie en regardant Arkhadi soupeser le contrat. Tatiana sera folle de rage. Il y a de grandes chances que tu sois traité comme un criminel si tu t'allies avec lui.
- Je sais, mais je dors moitié moins bien depuis que je sais que l’épiderme repose entre les mains d'Oliana et Tatiana n'a pas besoin de savoir pour lui. Il m'a été d'une certaine aide ce soir et il pourrait encore l'être.  
- C'est un criminel...
- Et toi aussi t'en étais une, l’interrompit Arkhadi sur un ton qui n'était plus le chaleureux qu'il avait d'habitude. Cela ne nous a pas empêché Tatiana et moi de te tendre la main. Tu n'es pas très apte à le juger. Je sais que Tatiana désapprouverait fortement et je te demande de ne rien lui dire sur ce point. Je peux avoir ta parole?

Bonnie se redressa de son mètre quatre vingt et toisa le moine dans le regard. Il lui demandait ni plus ni moins que de mentir à leur capitaine, ce que Bonnie n'avait encore jamais songé à faire. Elle était beaucoup trop loyale pour ça et Arkhadi n'en était pas moins mais quand on abordait ce terrain glissant de sa religion et de tout ce qui y avait trait, il perdait le sens commun des choses. En regardant dans les prunelles de son ami, ce n'est pas le moine que voyait Bonnie mais l'ombre serpentine de cette femme, de Fifion, qui malgré la distance trouvait toujours un moyen de les tourmenter. Elle l'imaginait très bien assise sur un transat à l'ombre d'un cocotier sur une plage de sable fin s'esbaudir de tester la solidité des liens qui unissent ceux qui veulent sa perte.
Quoiqu'il en soit, pensa la faussaire, sa loyauté, elle ne la devait qu'à son capitaine pas à son meilleur ami.

- Je ne veux rien savoir de ce que tu feras avec lui ainsi je ne serai coupable que de lui avoir caché le début de votre collaboration. Je t'aiderai du mieux que je peux avec les ressources de la police. D'ailleurs à ce propos, les forces de l'ordre sont sur les traces d'une organisation nommée "La Cabale" qui serait la secte d'Oliana ici. Ils ont tué un infiltré de la police et je suppose que ce type qu'a capturé Foi faisait parti de ceux qui tenaient le manoir où nous venons de faire une descente.  
- Ouais, surement. Elle veut ma peau. Merci pour ton silence, j’appellerai Tatiana pour lui faire part de l'avancement de mes recherches.

Sur ces mots, le moine fit signe à Dameon de se mettre en scelle puis l'improbable équipe s'envola sous le regard de la pleine lune qui inondait Pleasure-Land de son triste éclat.

- C'est quel genre cette Tatiana? lui demanda Dameon.
- La capitaine la plus tyrannique de tous les temps, rigola le moine, bien qu'à l'intérieur il était soucieux du gouffre qui pouvait se créer entre Tatiana et lui à cause de sa liberté d'action. Il se culpabilisa encore plus d'y avoir impliqué Bonnie.




Il était près d'une heure du matin quand Bonnie regagna enfin la suite royale qu'elle partageait avec Tatiana. Elle ruminait de si sombres pensées qu'elle ne regardait pas où elle allait et cogna quelqu'un au détour d'un couloir. Elle tomba sur ses fesses et se contenta de se rasseoir convenablement pour ne pas s'étaler soit de rire soit de surprise quand elle reconnut...

- Tatiana?  
- On dirait que de nous deux, l'aveugle, c'est toi, commenta Tatiana. C'est quoi cette envie de fou rire que tu dissimules et que je sens si bien? Y a quelque chose qui cloche dans sur ma robe?
- Non rien, tu es impéc', vraiment. Ce qui me pousse à me demander où tu vas comme ça? lui demanda Bonnie en essuyant une larme qui ruisselait malgré son self-control.

La situation n'avait rien de burlesque, du moins sans le contexte mais pour un Orfèvre de la Foi, c'était la totale. Tatiana n'avait jamais pour ainsi dire, eut grand cure de sa féminité. Elle s'habillait toujours le plus simplement possible et Bonnie se souvenait de la torture qu'avait été le fait de l'obliger à mettre la légère robe en soie qui mettait la touche finale à leur plan d'infiltration de l'île. Si elle avait grandi avec des princesses royales, elle avait dû s'absenter des cours de grâce, et de comment-se-faire-belle avait toujours pensé Bonnie tant son amie dédaignait tout ce qui faisait une femme. Malgré qu'elle s’habillât presque toujours de treillis, Bonnie trouvait sa féminité à des années lumières de la sienne. Donc, tomber sur Tatiana qui semblait avoir revêtue toute seule une somptueuse robe de soirée émeraude adoubée d'un manteau plus clair que ceignait à la taille une ceinture-broche sertie de saphir, la voir trimbaler un petit sac assorti qui brillait grâce aux diamants qui y étaient incrustés, la regarder en se rendant compte qu'elle s'était impeccablement maquillée ce que Bonnie aurait juré ses grands dieux qu'elle n'avait jamais su faire, donna à cette dernière une envie de hurler de rire jusqu'à ce que mort s'en suive. Malgré tout, elle se rattrapa et posa la question qui l'étranglait.

- T'as un rendez vous?  
- Ouais, une soirée de gala, répondit-elle d'une voix moins sèche que d'habitude, moins cassante. Plus douce? Plus tendre?  Bonnie croyait rêver.
- Euh et qui est ce veinard qui aura l'honneur de ton pucelage ta compagnie? se demanda-t-elle en imaginant réellement que s'il existait un mec capable de séduire Tatiana, il serait probablement plus aisé de le chercher sur Jupiter ou Krypton, vous savez, d'un de ces mondes aptes à développer une vie à base d'or et non d'azote. Ce mec devait avoir la peau dorée, des yeux d'améthyste et des ongles en diamant pour l'avoir intéressé.
- Le professeur Hermann Von Shrüle, dit-elle avec un sourire.

Tatiana qui souriait, le cas était très sérieux pensa Bonnie dont la curiosité l'emporta sur l'hilarité. Si elle commençait à se moquer d'elle, l'orfèvre ne lui dirait plus rien, elle le savait. Bonne se releva alors doucement et demanda à Tatiana de lui raconter sa journée parce qu'elle avait l'impression d'avoir raté un épisode. Non, elle avait dû rater toute une vie d’événements extraordinaires...

- Il devait être aux alentours de 16h, raconta l'aveugle, lorsque j'arrivai au Hall des Lumières. Ceci faisait suite à une série de renseignements qui m'indiquèrent tous que les meilleurs spécialistes du diamant solaire se trouvaient là. C'était dans le quartier de l’Électrum, j'avais aussi bon espoir d'y dégoter un ingénieur marin pour l'Autumn Amethyst. 'Fin bref, j'entrai dans ce bâtiment et je fis le plus merveilleux voyage de ma vie.  
- Un voyage? Suspect
- Ouais, un voyage. Fol Œil aurait adoré être là, tant la salle fourmillait de savants, et d'inventions plus géniales les unes que les autres.
- Depuis quand t'as la fibre technologique?
- C'est pas vraiment la technologie en elle même mais le savoir avec lequel ces chercheurs semblent l'allier avec le travail des métaux précieux, confia-t-elle. Il y avait ce télescope fait d'un or si pur que j'en avais le souffle coupé. Et je ne te parle même pas de ses lentilles faite de diamant céleste. C'est extrêmement rare, je n'en avais jamais touché avant aujourd'hui.
- Diamant céleste? Suspect
- On le nomme le Carbonado. C'est un diamant qui se trouve dans les météorites qui tombent parfois sur terre. Un diamant noir à l'état naturel  que ces scientifiques ont réussi à blanchir sans altérer sa brillance. Ce sont des artistes !  
- Je vois, mentit Bonnie qui ne comprenait que dalle. Donc t'as eu les infos sur ce diamant que tu veux tant étudier? Et ce professeur Von Shrüle dans tout ça?
- J'y viens. Donc je me suis présentée comme une princesse d'Ahomey suivant notre plan mais j'ai agrémenté mon CV comme quoi j'avais grandi à cour d'Aquilian et avais été une élève orfèvre-joaillière du Roi de l'or et que depuis j'exerçai comme telle. J'ai été dès lors présentée au professeur Von Shrüle qui est le chef de l'équipe scientifique en charge des études sur le diamant, justement. C'est un homme dans la quarantaine, grisonnant, doté d'une calvitie bien avancée mais en dessous se cache un cerveau des plus extraordinaires que j'ai jamais rencontré. Il m'a expliqué que le diamant qui m'intéresse, qu'ils appellent d'ailleurs Diamant Solaire, est en fait une sorte d'appareil photo voltaïque géant. Le diamant à été taillé de telle sorte qu'il puisse emmagasiner et intensifier l'énergie solaire. La tour d'Atium qui en ait le socle serait en fait la centrale qui recueillerait cette énergie, la transformerait en courant et la dispatcherait dans toute la cité.
- Ça à l'air cool.  
- C'est génial ouais tu veux dire ! Tout était fin prêt pour passer du charbon au solaire mais le génie derrière la conception de la tour est mort au matin du lancement étouffé par un petit pain pendant son petit déjeuner.  
- :;ognbalba:. Ce troll Laughing 
- C'est pas drôle, Bonnie. Il leur a fallu des décennies de travail acharné pour comprendre les travaux de ce génie et être apte à continuer ses travaux. Ils sont fin prêt à lancer la transition énergétique et justement cette soirée de gala où je me rends a été organisée pour fêter le début de cette nouvelle ère.  
- Je vois. Espérons que le professeur Von Shrüle ne s'étouffe pas avec son foie gras Laughing. Donc il t’a invité à sortir?
- Hein? Sortir? Je serai là bas en tant qu’experte joaillière consultante. Ils ne peuvent lancer la transition sans que quelqu'un examine le diamant pour s'assurer que les décennies d'éléments déchainés n'ont pas altérer la pierre. Il n'y avait pas une telle compétence sur l'île jusqu'à mon arrivée.  
- Ah bah super, tu vas pouvoir satisfaire ta curiosité, dit-elle un peu déçue. Elle aurait eu de quoi se marrer si ça avait été un rencart.
- Rien n'est gagné. Même si le professeur Von Shrüle me recommande, il faut encore que les Eleven votent en ma faveur. Certains de ces nobles ne vivent que pour le plaisir de la chicane. Je vais y aller, croises les doigts pour moi, je rentrerai avant 6h, normalement.
- Tu peux aussi passer la nuit ailleurs hein si t'en reçois l'invitation, te gènes pas pour moi Laughing 
- Je n'ai pas loué une suite royale pour découcher. Et où veux tu que j’aille dormir?
- Nulle part, nulle part. Vas à ta soirée, rumina Bonnie de guerre lasse. Le cas de son amie était décidément désespéré.




- Excusez mon retard, j'espère ne pas vous avoir trop fait attendre ma Dame.
- Pas le moins du monde, vous êtes si ponctuel ! minauda Pandore derrière le léger voile qui lui couvrait le visage.
- Qu'il me soit permis de vous dire que vous une magnificence madame. Cette robe à dentelle et surtout ce couvre chef vous vont à ravir. Je n'en avais jamais de pareil.  
- Vous me flattez, Lord Darling. La dentelle vient de Diamen et le chapeau à voile est typiquement originaire de Locturvell. Y allons-nous? demanda-t-elle en tendant un bras à son cavalier qui s'empressa de le saisir.

La faucheuse riait intérieurement à la vue de l'immense salle de réception qui  profilait devant eux son architecture en cube. Ils étaient au cœur même du quartier du Platine. Les invités sélectionnés sur le tas pour cette soirée de gala faisaient partie de la très haute bourgeoisie d'Hex-Isle. Le thème de la soirée était le Renouveau, celui de l'avenir énergétique de l'île. Pandore sourit encore plus à cette ironique perspective, elle aussi avait un renouveau énergétique à leur offrir, une ère de black out.

C'était vers seize heures que tout se décida pour la faucheuse. Elle avait pénétré le Hall des Lumières et avait déambulé dans ses galeries comme tous les visiteurs de ce temple du savoir. Du point de vue de la faucheuse, l'endroit s'apparentait plus à un musée des échecs et tentatives semi-ratées qu'à autre chose. Dans des boites en verres étaient exposées des inventions plus loufoques les unes que les autres. Faut dire qu'elle était rentrée un peu désemparée par cette technologie dont elle ignorait tout mais maintenant cela ne faisait que l'amuser tant les idées des inventeurs dépassaient parfois le ridicule. Elle s’arrêta devant un prototype à moitié carbonisé de machine à remonter le temps alimentée au charbon.
« Impréza Futurama. Inventée par Sir Alistair Cum. A explosé lors de son test d’essai laissant son inventeur paraplégique » disait la pancarte descriptive.
D'autres machines semblaient elles avoir marché et même révolutionné la vie sur Hex-Isle à l'image du Jet-Steam Pack première génération qui était exposé dans une double cage en verre à l'épreuve d'une roquette commentait le jeune stagiaire en blouse blanche qui avait spécialement été flanqué là pour faire l'apologie de la machine.

- C'est définitivement L'OEUVRE référence du quartier de L’Électrum, avait-il piaillé. Mieux encore que le train suspendu. Le Jet-Steam Pack a ouvert à la police la voie des airs et de la furtivité. De cette invention ont découlé nombres d'autres utilisant ici et là ses propriétés diverses. Les fusils à projectiles électriques, par exemple, qui  ont été tirés de sa physique des flux ionisés à particule chargé...
- Mouais c'est ça, maugréa Pandore en s'éloignant de la pie.

Elle devait trouver des renseignements sur le diamant mais elle ignorait comme s'y prendre. S'y intéresser de façon trop ouverte pourrait sembler suspect. Elle arriva au fil de son errance dans une partie du hall qui semblait donner sur le télescope en or qu'elle avait aperçu de l'extérieur. Elle s'engouffra dans l’ascenseur qui desservait le premier étage où se trouvait la lunette astronomique. Une autre stagiaire y était plantée et ne manqua pas de lui souffler rapidement que l'appareil était propulsé par un système de treuil révolutionnaire né de la technologie de poussée révolutionnaire crée par Lord Archimède.
Il n'y avait pas foule au premier étage, juste une femme de teint noire, la même qui l'avait précédée lors de son entrée qui s'extasiait sur la qualité de l'or du télescope. Elle se fit vite conduire vers d'autres endroits par son guide, un homme presque chauve qui ne cessait de loucher sa poitrine généreuse.
Pandore resta un moment seule à tourner autour du télescope jusqu'au moment où une voix l’interpella.

- Désirez-vous le faire fonctionner? Regarder les étoiles?

L'homme qui s'adressa à elle était jeune, à peine la trentaine. Il avait des cheveux blonds frisés. Derrière ses lunettes carrées brillaient de malice et d'assurance des yeux d'un vert impressionnant. Il portait aussi la blouse blanche mais celle ci avait le col décoré d'un blason représentant un livre ouvert. Ses manches étaient tressées de fil d'or dont les boutons étaient sertis de Rubis d'un rouge vif. Il se présenta sous l'identité de Lord Elvis Descartes Jr, Scientifique en Chef d'Hex-Isle et Membre des Eleven.

- Un fils à papa, pensa Pandore qui jubilait d'être tombée sur une personne de son importance.

Elle se présenta modestement sous l'identité de Lady Perséphone une ex diamantaire et joua de son charme sur Descartes Jr qui n'y était manifestement pas insensible. Ils s'intéressèrent d'abord aux étoiles visibles sous ce ciel de crépuscule. Pandore saisit à la vitesse de la lumière la perche que lui tendait Descartes Jr quand il orienta la discussion sur le Carbonado, le diamant venu des étoiles qui aura permit la création de la super lentille du télescope. Elle lui parla du diamant au sommet de la tour d'Atium et il s'égosilla qu'en tant que scientifique en chef et Eleven de surcroit, il avait la primeur de décider de tout ce qui avait attrait au diamant. Il détourna même l'objectif du télescope des cieux et le pointa sur la pierre ultra précieuse que la faucheuse put observer dans toute sa splendeur, ce qui ne la rendit que plus désireuse de la voler.

- En tant que diamantaire, rien ne me fera plus plaisir que... non, laissez tomber, ce serait trop abuser de votre éminente position...mais pourtant rien au monde...oubliez, balbutia-t-elle. C'était un coup de maître. L'hésitation, la discrète flatterie, tout ça sans excès, cela ne pouvait que titiller le jeune coq.
- Allons, dites donc, qu'est ce qui vous tourmente ma douce?
- Si vous y tenez. En tant que diamantaire, disais-je, se serait l'œuvre de toute une vie de pouvoir étudier de prêt cette création de la nature. Je sais que c'est impossible mais...  
- Rien n'est impossible pour un Descartes. Et vous avez de la chance, ce soir se tiendra une cérémonie consacrée au Renouveau technologique sur le point d'advenir quand nous initialiserons le diamant. Mais avant, il faudrait choisir quelqu'un pour l'examiner, l'éponger, vérifier que tout est en ordre. L'heureux élu sera choisi durant le bal. Pour l'instant je n'ai pas connaissance d'un autre candidat donc vous êtes bien partie. Et même au cas où des concurrents il y aurait, ce sont les Eleven qui décideront et il vous suffira de 6 Votes sur 11. Quelque chose que je peux largement garantir, les Descartes font partis des premières familles à s'être installées sur Hex-Isle, acheva-t-il toutes dents dehors. Voulez vous être ma cavalière pour ce soir?
- Avec plaisir. Vous m'honorez Lord Descartes Jr, dit-elle d'une voix haut perché qui ne lui ressemblait pas du tout.


Et voici nos deux tourtereaux, des heures après, pénétrant dans la salle de réception où s'épanouissait une foule de privilégiés. Une espèce de gouvernante aux allures solennelles s'approcha alors d'eux et fit une révérence.

- J'ai l'honneur d'être attachée au service personnel de Lord Descartes et de sa Dame, ce soir.
- Qu'est-il arrivé à ma gouvernante habituelle? Suspect 
- Je l'ignore My Lord. Le service d'organisation ne m'a pas donné d'explication, juste l'ordre de veiller à votre entière aisance.
- Et puis zut. Peut importe. Votre nom?
- Nelila, My Lord.




- NoooooOOOOOOOOnnnnnn !  Pitié, Éloignez là, je vais tout vous dire !

C'était la reddition qu'attendaient Arkhadi et Dameon.
Après avoir décollé de Pleasure Land, l'équipe avait un moment survolé le quartier du Billon puis s'était finalement posé sur le toit d'un immeuble de six étages à l'extrémité plein nord. Arkhadi avait alors tenté de soutirer des infos sans succès au prisonnier qui demeurait muet comme une carpe. Dameon s'était proposé mais le moine ne voulait pas de sang, il avait un autre moyen plus dissuasif. Aussi avait-il laissé Foi ouvrir béant sa gueule et avaler le malheureux. Arkhadi et Dameon jouèrent aux cartes pendant que le repas de la vouivre était avalé. Le prisonnier pensa à un bluff mais ne douta plus de rien quand il ne restait que sa tête tandis que les sucs gastriques de la créature mythique s'occupaient déjà de digérer les parties avalées. Il hurla son désarroi et promis de coopérer. Dameon était d'avis de le laisser ainsi jusqu'à la fin de leur interrogation mais le moine qui ne désirait plus de torture supplémentaire demanda à Foi de le régurgiter.

- Préserves ma Foi, dit-il et le serpent redevint une bible. Je peux toujours la rappeler, ne te fais aucune illusion. Je suis tout ouïe, dis moi tout. Qui vous a ordonné de m'éliminer?
- Tu ne disais pas connaitre le coupable? Suspect 
- Silence, Dameon. Je t’écoute.  
- Elle se...s'fait appeler... l'...l'...mage, bégaya-t-il.
- "Le mage"? Qui c'est?  
- C't'une femme, très influente.
- A quoi ressemble-t-elle? demanda Arkhadi dont le cœur se mit à battre de plus en plus vite.
- P'tié, pleura-t-il, si j'v'dénonce, je...j'v'vais mourir.
- Et tu le seras de toutes façons si tu ne nous dis rien, menaça Dameon.
- C't'une rouquine, poitrine d'garce, lèvre pulpeuse, cracha-t-il.
- T'es sûr? demanda Arkhadi qui était pris d'un soudain vertige. Qu'est ce qu'elle a de tatoué sur le coude gauche?  
- Un insecte, répondit le prisonnier après un moment de réflexion. Un insecte noir à pois rouge.
- Un coléoptère, murmura le moine.
- C'est cette Oliana que tu cherches? lui demanda Dameon.
- Non, c'est le descriptif de la première fille que j'ai croisé dans un club de streap tease ce matin. Elle m'a fait une private dance et je lui ai remis mon numéro pour....  

DrrrRRRRRRInnnnnIIIIIgggGGGGGGGGGGGGGG !
Son den den mushi sonna à ce moment précis ce qui le fit sursauter. Il s'empressa de se saisir de l'appareil et décrocha l'appel. Une certaine fureur de s'être fait duper commençait à monter en lui. Depuis le début, il était tombé dans le piège de la vieille harpie. Même les premières informations qu'il a glandées n'était en fait que des bribes de ce que son ennemi voulait bien lui laisser savoir. Une méthode qui ne lui rappelait que trop bien Fifion Ribana, et d'ailleurs une partie de lui s'attendait à l'entendre rire à l'autre bout du fil mais c'est une autre voix féminine qui s'adressa à lui.

- Mes respects oh grand moine, dit la voix asthmatique et vieillissante. Malgré cela, la moquerie y était perceptible comme l'odeur de la m**de dans un champ de chrysanthème.
- Oliana Nguyen, susurra-t-il en reconnaissant la voix.
- Tu n'étais qu'un moine parmi d'autres quand je visitai le monastère de Casse mais sa destruction et le fait que tu fus le seul survivant à fait de toi quelqu'un d’exceptionnel et de connu. Tu ne devrais pas donner ton nom n'importe comment dans n'importe quel bordel. Merci d'avoir remis ton numéro au Mage, par ailleurs.
- C'était l'une des tiennes. J'ai sous estimé l'envergure de tes toiles.  
- Le mage est l'une de mes trois plus fervents disciples, l'un mes trois plus puissants éléments aussi. Elle aurait pu t'éliminer dans cette cabine privée mais j'avais trop besoin de toi.
- J'ai aussi besoin de toi, figures toi. Je suis venu ici reprendre l’Épiderme, dit le moine qui commençait à reprendre ses esprits et laisser la colère s'éclipser.
- Que tu es drôle. Ce que je te suggère de faire, c'est de me remettre Foi. Non en fait, je suis persuadée que tu viendras me la remettre.
- La déchéance de ton clan que tu as causée ne t’a pas appris l'humilité apparemment. Je te l'apprendrai selon les Lois d'Emile le Grand.
- filoufiloufiloufiloufiloufiloufiloufiloufiloufiloufilou, rigola-t-elle. Je vais t'indiquer ma maison, et même ma chambre. Pour me trouver, il te suffit de regarder vers le nord. Mon ami "Le Linx" me dit que vous êtes en ce moment au nord du Billon. Droit devant toi, tu apercevras une espèce de cheminée rouge qui dépasse d'un bâtiment à l'allure vieillotte illuminé de projecteurs. Tu le vois?
- Oui.
- Le Linx? Quelqu'un nous épie? se demanda Dameon qui fit un tour complet sur lui même sans rien apercevoir dans la nuit de l'aube.
- C'est ma demeure depuis huit ans déjà. Cellule 400-B, aile ouest, dit Oliana d'une voix rieuse.
- Quoi? Comment ça? C'est quoi ce bâtiment?
- La prison centrale d'Hex-Isle où finissent les nobles déchus qui ont été jugés inaptes à vivre parmi leurs pairs déchus. Tu veux l’Épiderme? Le choix est simple vient me faire sortir de là et tu l'auras, s'égaya-t-elle.
Ah une dernière chose.  Linx, tues ce traître.  

Pendant que la colère d'Arkhadi refaisait surface à l'image d'un volcan en éruption après des millénaires d'activité, alors que Dameon se tournait vivement pour voir d'où viendrait l'attaque ordonnée par la voix à l'escargophone, la tête de leur prisonnier explosa, perforée de ce qui semblait être une gigantesque griffe en les éclaboussant de sang et de cervelle.


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Hex-Isle, la Cité Noble Empty Re: Hex-Isle, la Cité Noble

Message par Unholyscream Dim 13 Avr - 19:07

Dameon

Dameon : Nous avons un cadavre sur les bras. Il semblerait qu'un meurtrier rode dans la ville. fume
Arkhadi : Ouais, à commencer par toi...
Dameon : Laisse donc Dameon Holmes mener l'enquête, Arkhadi Watson. Nous savons où se trouve notre grand ennemi, cette Oliana. Cependant, elle est pieds et poings liés tant qu'elle se trouve dans cette prison. Si j'ai bien compris, ses subordonnés n'ont pas réussi à la libérer, donc j'en déduis que cette prison doit être la plus sécurisé et la plus imprenable de la ville. Je propose que l'on rattrape le Lynx dans un premier temps, il pourra nous renseigner sur ce centre de détention...
Arkhadi : Comment faire ? Il est probablement à des centaines de mètres, voire même des kilomètres d'ici maintenant.

Je fis mine de réajuster une casquette imaginaire sur ma tête et sortit une pipe de mon veston. Non je ne l'allumai pas, mais j'étais quand même classe. Je pris un air pensif et me frottai le menton, les yeux dans le vide. J'étais en pleine réflexion, il me fallait absolument trouvé où s'était caché le lynx pour tirer. Moins d'une minute s'était écoulée depuis le meurtre, il n'avait pas encore eu le temps de partir bien loin. Je choisis de réfléchir à voix haute :

Dameon : Lynx... Ce sont des gros chats. Les chats ont des griffes. Les griffes sont pointues. Les dents de requins aussi... Non fausse piste, repartons à partir des griffes. Hum, les griffes permettent de gratter au portes. Gratter aux portes les abîment parce qu'elles sont en bois ! Mais oui les portes sont en bois !
Arkhadi : Wut Suspect
Dameon : Avec le bois on fait du papier et le papier ça coupe. Couper est facile quand on manipule une scie... Et avec une scie on coupe des arbres ! Le Lynx a tiré depuis la cime d'un arbre. lunette
Arkhadi : Arrêtes tes conneries, l'heure est grave.

J'éclatai de rire en montrant d'un les grands arbres tropicaux du plus grand parc du quartier du Billon, au sud-est de notre position.

Dameon : J'ai juste estimé la trajectoire de la balle, mais bon j'avais envie de nous faire perdre un peu de temps. Histoire de laisser le Lynx prendre un peu d'avance, histoire qu'on s'amuse un peu plus à le traquer.
Car oui.
Ce soir le prédateur devient proie.
Spoiler:

La bible se métamorphosa à nouveau en une terrifiante vouivre et je bondis habilement sur son dos juste après Arkhadi. Il ordonna à la bête de se rendre à la forêt intérieure, ce qu'elle fit en quelques battements d'ailes seulement. Alors que nous passions juste au dessus de l'arbre le plus haut, un gigantesque séquoia tropical aux feuilles turquoises, je me jetai dans le vide. Les branches me fouettèrent brutalement le corps et le visage mais j'atterris sans heurt sur le toit d'une petite cabane de bois. Je me laissais glisser jusqu'à la plateforme qui la supportait et constatai que j'étais probablement au point culminant du Billon. Vu la hauteur de l'immeuble où nous avions interrogé la victime, c'était d'ici que le tireur l'avait abattu. Arkhadi ne tardai pas à me rejoindre, le regard interrogateur. Soudain nous nous précipitâmes vers la trappe qui permettait d'accéder au petit abris... Pour déboucher dans un village intégralement construit sur les plus hautes branches des arbres colorés. Mais les ponts étaient vraiment étroits, tout comme les portes étaient vraiment petites. Je jetai un coup d'oeil dans le vide, et la présence d'un gigantesque filet sous l'intégralité du village arboricole confirma mes pensées. Nous étions dans une sorte de grande aire de jeux pour enfants. Soudain j'entendis des bruits de pas précipités non loin de là... Le Lynx ! Impossible que le moindre gosse trouve ici à pareille heure, leurs parents avaient beau être des nobles, ils ne pouvaient pas être inconscients à ce point... Je me mis à courir sur un pont suspendu, en direction du bruit et plongea sous une grosse poutre en bois construite à hauteur de tête. J'entendis un bruit sourd suivi d'un gros craquement dans mon dos, me retournai, l'air inquiet. Puis j'éclatai de rire. Le grand moine venait se fracasser le crâne contre l'énorme rondin de bois que je venais d'éviter. J'essayais de me concentrer sur le Lynx qui avait désormais rejoint l'étage inférieur, mais les larmes de rire brouillaient ma vue et je me cognai brutalement contre un mur de planches.
Arkhadi : Mais concentre toi un peu espèce d'abruti, le rattraper est capital ! venere
Dameon : J'ai une botte secrète.

Je jetais un coup d'oeil dans le vide, pour voir que le Lynx, un homme de taille moyenne enveloppé dans une grande cape. Un énorme fusil était plié en quatre dans son dos, et il se déplaçait plutôt rapidement. Mais j'avais repéré un raccourci. D'un mouvement rapide j'écartais un rideau de feuille qui cachait un trou béant. Un trou béant bien trop étroit pour un homme de la carrure du moine dépravé. Mais il était parfaitement adapté à ma taille... Je fis une croix sur ma fierté et plongeai dans le toboggan, qui avait été c*nçu pour des enfants. Je fusais comme un missile à l'intérieur du tube qui avait été sculpté à l'intérieur même d'un tronc et fus projeté sur les planches de l'étage le plus bas de l'aire de jeu, qui était quand même à une vingtaine de mètres de haut. Je relevai la tête et vis que le Lynx se trouvait à quelques mètres de moi. Je me remis sur pied d'un bond et fonçai dans sa direction. C'est alors qu'une explosion retentit entre moi et ma proie, et c'est avec horreur que je vis un morceau de la plateforme tomber dans le filet, trois mètres plus bas.

Arkhadi : Aide toi de ça !

Une corde tomba devant moi. Le moine en avait trouvé une et l'avait jeté du haut de son étage, pour me permettre de franchir le gouffre. Je n'avais pas le droit à l'erreur, si je tombais dans le filet, le Lynx s'échapperait à coup sur. Mais j'étais un génie. Je me propulsais sans hésiter un seul instant, saisi la corde et atterrit de l'autre côté, à environ un nanomètre du bord. Tout était calculé. Malheureusement, ma proie avait pu prendre un peu d'avance à cause de cet obstacle, il s'approchait de la sortie, un ascenseur intégré au tronc d'un énorme arbre... Soudain, un shuriken taillada l'air, traversa branches, cordages et feuilles pour se ficher dans le mollet du sniper. Hum, ce moine savait assurément viser... Mais moi aussi. Je lançai une poignée d'aiguilles, qui ratèrent toutes leur cible : l'homme de main d'Oliana avait bondit sur le côté et était en train de déployer son énorme fusil, me mettant en joue.
Un sourire étira mes lèvres et une expression de stupeur passa sur le visage du Lynx. Il venait de voir que j'avais également lancé une dague, anticipant l'esquive des aiguilles. Tout se passa en une fraction de secondes, mais, comme au ralenti, je vis le tireur d'élite lâcher son arme, et se baisser brutalement. Le poignard se planta avec un bruit horrible dans son crâne, et ma proie acheva son oeuvre en assénant un dernier mais violent coup de tête dans le sol de bois, enfonçant totalement la lame à travers sa tête. J'avais visé son épaule mais il avait fait en sorte que l'attaque soit létale...

Dameon : Ce que je peux haïr les gens qui jettent leur vie ainsi...




Pandore

La jeune faucheuse s'ennuyait royalement. Participer à ce genre de gala n'était certainement le genre d'évènements auxquels elle était habituée... Elle repensa au casino qu'elle et Dameon avaient braqué sur Paradise Blue, puis soupira discrètement en se disant que, décidément, la légalité était vraiment ennuyeuse. Hélas, son cavalier perçu le soupir de la jeune femme et lui souffla à l'oreille :

Lord Descartes Jr : Ma chère, que je vous plains. Je vous ai invité à cette réception sans me douter que vous ne vous y plairiez pas... Pour me faire pardonner je m'assurerai que vos soyez celle qui étudierait le Diamant Solaire avant que nous activions la Tour d'Atium.
Pandore : Ne vous en faites pas pour moi Milord, j'ai juste légèrement mal au talon, je ne suis pas habitué à ces chaussures. La soirée est magnifique, et voir ce monde me ravit.
Lord Descartes Jr : Ah me voilà soulagé, je commençais à me sentir coupable. J'espère toutefois que la douleur n'est pas trop forte, et que vous vous en occuperez dès que possible. Vous savez, si le moindre besoin se fait ressentir prévenez moi, et j'enverrais ma servante quérir mon médecin personnel. Je suis dévoué à votre bien être le temps de cette soirée, ma très chère Perséphone.
Pandore : Oh Milord ne vous donnez pas ce mal. En revanche j'ai un autre service à vous demander, mais je n'ose pas...
Lord Descartes Jr : Parlez sans détour, joyau de mon soir.
Pandore : Et bien je suis venu à cette soirée sur le Renouveau sans vraiment comprendre de quoi il s'agit... Pourriez vous m'aider quelque peu à comprendre de quoi il s'agit ? Si vous refusez je comprendrais, ce projet ne concerne que les plus hautes sphères de la ville.

Un léger sourire éclaira le visage du nobliau, et il réajusta ses lunettes à monture d'or sertie de rubis. A nouveau elle avait flatté sa fierté, et il adorait ça. Il prit une pose altière et lâcha la taille de Pandore un court instant.

Lord Descartes Jr : Notre magnifique ville fonctionne grâce à l'énergie de la vapeur. Le train aérien, les différentes usines de l'Electrum, même l'éclairage ! Toute notre société est fondée dessus. Toutefois, il y a de ça des années, un génie découvrit le plus incroyable diamant du monde connu. Une pierre capable de canaliser la toute puissance du soleil, vous imaginez ? Et aujourd'hui, la ville est fin prête à ce changement. Demain soir, nous activerons la Tour d'Atium et l'énergie solaire continuera de faire fonctionner la cité. Le soir même nous couperons absolument tout ce qui est alimenté par la vapeur, et Hex-Isle entrera dans une nouvelle ère.
Pandore : Mais vous ne craignez pas que l'île entière se retrouve plongée dans le noir ?
Lord Descartes Jr : Allons bon, nous sommes la Cité des Nobles, nous ne commettons pas d'erreur. Et puis, vous êtes là pour vous assurer que tout aille n'es-ce pas ?
Pandore : Encore faut-il que je sois élue par les Eleven.
Lord Descartes Jr : Je m'assurerais que ce soit le cas, ma très chère. Veuillez m'excusez mais je dois prendre congé de votre beauté... Il semblerait justement que les autres dirigeants de la ville requièrent ma présence. Nelila, vous resterez avec elle et me préviendrez à la moindre de ses demandes. Si vous ne lui obéissez pas, vous serez puni bien entendu.

Sur ce il s'éloigna d'un pas décidé et alla s'asseoir à la grande table des Eleven. Malheureusement elle ne pouvait entendre leur discussion, mais celle-ci semblait des plus animés, et au cours de la soirée, elle sentit plusieurs regards se poser sur elle. Mais elle eut également l'impression qu'ils étaient intéressé par une femme aveugle à la peau noire. Une éventuelle concurrente ? Alors qu'elle préparait des arguments, la gouvernante qui avait été attachée à son service la tira de ses pensées.

Nelila : Vous désirez quelque chose, Lady Perséphone?
Pandore : Oh. Ce n'est pas normal pour une servante de parler sans avoir été autoriser à le faire.
Nelila : Gouvernante. My Lady.
Pandore : Insolente qui plus est... Tant mieux, j'en ai par dessus là tête de toute cette noblesse. Voir autant de personnes prêtes à me lécher les pieds me donne envie de vomir. Non pas que je n'aime pas qu'on me les lèche, c'est simplement que voir des personnes abandonner leur dignité ainsi me dégoûte.
Nelila : Je ne peux pas concevoir une noble sans servants. N'avez vous réellement pas de personne à votre service ?

Un sourire indécent flottait vaguement sur les lèvres de la gouvernante. Alors que Pandore examinait ses traits, qui lui semblaient légèrement familiers, elle fit mine de recoiffer son imposante tignasse noire. Ce qui attira le regard de la faucheuse sur une fine mèche écarlate. S'assurant que personne ne les regardait, Nelila fit soudainement une grimace, tirant sa paupière inférieure ainsi que sa langue. Un léger rire s'échappa de la gorge de Pandore qui fit un pas vers l'autre jeune femme, une lueur à la fois amusée et menaçante dans ses prunelles. Elle lui murmura alors :

Pandore : Vous n'êtes pas vraiment une servante n'est-ce pas ?
Nelila : Vous n'êtes pas vraiment une noble, n'est-ce pas ?
Pandore : Nelila. Cela vous est déjà arrivé d'utiliser un diminutif non ?
Nelila : Peut-être. Quant à vous j'ai l'impression que vous aimez beaucoup la mythologie.

L'ange acquiesça d'un air entendu avant de sommer à la "gouvernante" d'aller lui chercher une flûte de champagne. Elle obéit aussitôt, conformément à son rôle. Après qu'elle soit revenue, les deux jeunes femmes gardèrent toutefois le silence. Cela aurait été trop suspect qu'elles parlent plus... Mais elles avaient toutes deux deviner l'identité de l'autre. L'une des missions de Pandore avait été remplie en tout cas, elle avait retrouvé la trace de Nel l'anarchiste. Une femme... Si elle la masquait bien, la faucheuse était estomaquée. Pas un seul instant elle ne s'était doutée que le terroriste pouvait être une femme, l'illusion était parfaite. Les bandages qui lui écrasaient les seins, le visage barbouillé de suie et de poudre à canon (on est badass ou on l'est pas), les vêtements trop larges pour cacher ses hanches, le déguisement de Nel était parfait. Et celui que la jeune femme portait actuellement était tout autant réussi.
C'est alors que Descartes Jr prit la parole.

Lord Descartes Jr : Les Eleven ont délibéré. La personne qui sera présente lors de la soirée qui marquera la nouvelle ère d'Hex-Isle est...

Il marqua délibérément une pause. Pour le suspense. Mais pendant cette pause, c'est un autre évènement qui se produisit, inattendu celui ci... Une détonation retentit plus loin dans la ville. Mais il s'agissait sans doute du quartier hautement sécurisé du Platine. Cette terroriste n'avait peur de rien, décidément. Mais Pandore se retourna aussitôt vers sa "gouvernante", qui arborait toujours son grand sourire poli. L'espace d'un instant, elle adressa un clin d'oeil à Pandore. La panique commença à gagner l'assemblée mais l'Eleven responsable de la sécurité, un certain Lord Montgomery. Sa voix s'échappait plus de son imposante moustache que de sa bouche lorsqu'il lança :

Lord Montgomery : Calmez vous. L'explosion a eu lieu loin d'ici, sinon nous serions déjà en train de tomber, il semble évident que le terroriste nous craint et n'ose pas nous attaquer de manière frontale. J'ai envoyé nos meilleurs hommes sur les lieux, ils ne tarderont pas à régler ce léger incident. La cérémonie peut reprendre.
Lord Descartes Jr : La personne qui examinera le diamant solaire est... Tatiana Ekatérina d'Ahomey ! Je vous prie de l'applaudir bien fort !

Pandore prit un air déçu et fixa son cavalier qui venait de se rasseoir. Leurs regards se croisèrent un court instant, et la jeune femme vit que ce dernier était assez énervé, probablement parce qu'il se doutait qu'elle ne partagerait pas sa chambre ce soir. Enfin bon, le pauvre ne s'était pas imaginé qu'en aucun cas elle aurait accepté. La gouvernante anarchiste se pencha alors vers l'ange et lui murmura quelques paroles de réconfort, avant de brusquement lui demander si elle n'était pas trop déçu, toujours sur le même ton insolent.

Pandore : Ne vous en faites pas pour moi, je suis venu pour m'informer, et j'ai eu ce que je voulais. Demain soir j'aurais entre mes mains le Diamant Solaire, je n'ai pas besoin de l'assentiment de onze nobles pompeux. Que diriez vous de m'accompagnez ?
Nelila : Non désolé, je ne vous aiderais pas à monter. En revanche, comptez sur moi pour profiter de la pagaille que vous allez causer.
Pandore : Quelle peste.
Nelila : Merci. cat

Sans un mot de plus, la noble faucheuse alla rencontrer la femme qui avait été choisie par les Eleven.


Dameon

Dameon : Regarde, Arkhadi, ce chaton va finalement nous aider, même mort. J'ai trouvé cette feuille dans une poche intérieure de sa veste, une adresse y est imprimée dessus.
Arkhadi : ça vaut le coup de tenter, allons-y.
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Message par Black Aburame Ven 25 Avr - 23:25



Le moine était nauséeux. Ce n'était pas ça le plan. Il regarda le cadavre sanguinolent de celui qui fut appelé autrefois le "Lynx" et fut pris d'une envie de vomir qu'il garda sous contrôle. Tout allait de mal en pis. Depuis sa rencontre avec Dameon Kaliban, les cadavres s'empilaient, quatre plus exactement. Aucun n'était de son oeuvre, pas directement en tout cas mais cela n'empêchait pas le moine de se culpabiliser à cet instant.
"A force de traîner avec des chiens, on finit par aboyer" disait un vieux proverbe de Canaan. Était-il en train de virer de bord?
Non à en juger par sa conscience qui le torturait mais n'empêche qu'il détestait voir des cadavres, tout autant ceux de ses ennemis que de ses connaissances. Il pensait aussi à Tatiana et à sa fureur à venir mais jugea préférable de reporter ce sujet d’inquiétude supplémentaire. Dans un sens, il pensait être déjà allé trop loin pour faire marche arrière.

- Cellule 400-B, Aile Ouest, murmura Arkhadi pour imprégner dans sa mémoire le nouvel objectif, ce qui lui donnait par la même occasion une sorte de justificatif de ces événements, un déversoir qui prendrait la responsabilité de ces morts atroces.
- Cette prison doit être très sécurisée si elle n'a pas réussi à en sortir par le biais de ses acolytes. Que pouvons nous y faire? lui demanda Dameon.
- Je me le demande...
- A quoi tu penses?
- De mon point de vue, cette prison est pour elle le meilleur moyen de rester en dessous des radars. Selon Bonnie, la police cherche activement à démanteler sa secte. Personne n'aurait l'idée d'aller chercher le responsable en prison.
- C'est pas bête. Tu penses donc qu'elle y séjourne volontairement?  
- Je dis juste qu'elle s'y accommoderait et que sortir de là pour l'instant ne l'arrangerait pas. J'ignore pourquoi elle a été incarcérée mais Bonnie pourra nous trouver ça.  
- Si ton hypothèse est juste, cette invitation à venir la délivrer ne serait qu'un piège de plus.  
- Ça m'en a tout l'air mais je n'ai pas trop le choix, elle seule sait où se trouve ce que je recherche.
- N'oublions pas aussi cette adresse. "19-475, P-L." T'as une idée?
- Nope. Bonnie m'aidera aussi sur ce coup.
- Très bien donc allons... Qu'est ce que c'est que ça? Des sirènes de police?

Cela ne pouvait passer inaperçu. Le son strident et répétitif très caractéristique des sirènes de la police retentissaient à quelques lieux de la position d'Arkhadi et de Dameon, se faisant de plus en plus proche. Les deux compères échangèrent un coup d’œil lourd de sens.
Qui avait pu alerter la police à cette heure avancée de la nuit où leur course poursuite n'avait eu pour seuls témoins que la lune et les étoiles? La réponse était plus qu'évidente.

- Oliana ou un de ses complices a appelé les flics, déguerpissons de là, pressa Arkhadi qui fit reprendre à Foi sa forme de vouivre.
- Tu peux y aller, dit Dameon la main sous le menton, moi je reste.
- Quoi? C'est pas le moment de rejouer aux détectives.  
- Tu connais un meilleur moyen d'entrer dans une prison qu'avec les fers aux poignets?
- Toi tu... Pourquoi?  
- Parce que cette histoire commence à me passionner. Je me fais arrêter et j'enquête de l'intérieur en espérant qu'elle n'en sache pas trop sur moi vu que c'est à toi qu'elle en veut. Je me donne une seule journée pour prendre mes aises, ça ne devrait pas être compliqué, ce sont des nobles qui peuplent cette prison pas des tueurs en série.
Dans 24 h exactement, tu pourras prendre d'assaut la prison et avec mon aide de l'intérieur, on kidnappera cette femme.
- Wut? Prendre d'assaut? Il en est hors de question.  
- Débrouilles toi comme tu voudras mais sois là demain à 1 h du mat', je ne t'attendrai pas pour chauffer la prison de l'intérieur. Casses toi maintenant et n'oublies pas de vérifier ce qu'il y a à cette adresse.

Sur ces secs au revoir, Arkhadi s'envola dans la pénombre de l'aube. Il pouvait voir les petits points qu'étaient les policiers qui débarquaient sur place et qui mettaient en joue un Dameon assis rigolant de bon cœur.
Il avait urgemment besoin d'une aide et il savait où en trouver.




- Félicitations, Madame, lui dit Pandore de bon cœur.

Tatiana qui recevait les vives congratulations des amis du Professeur Hermann Von Shrüle se tourna et fit face à la faucheuse. Pandore fronça les sourcils l'espace d'une seconde en se rendant compte de la cécité de celle qui lui avait volé le privilège d'examiner légalement le diamant. Tatiana de son côté reconnaissait en Pandore, une femme dont elle avait senti la présence dans le Hall des lumières. Elle ne se posa pas davantage de questions, accepta ses félicitations d'une traite et retourna à ses occupations.
La faucheuse quant à elle retourna au Love Hotel qu'elle partageait avec son capitaine en ignorant que celui ci avait trouvé un dortoir bien moins confortable.




- Sympa la suite ! s'exclama Arkhadi quand Bonnie daigna lui ouvrir la porte.

Quelques minutes plutôt, le moine faisait un tapage dans le hall jusqu'à ce que la réceptionniste accepte de contacter les occupants de la suite royale qu'elle ne voulait pas déranger aux premiers abords. Bonnie lui avait alors ordonné de laisser monter le moine.

- J'espère que t'as une bonne raison ou je te flingue, lui dit-elle d'une voix ensommeillée, les paupières à moitié closes.
- Très bonne. Où est Tatiana?
- Ah une réception où un truc du genre.
- Super, nous allons pouvoir parler seul à seul. J'ai besoin que tu utilises les ressources de la police pour deux choses. D'abord cette adresse, "19-475, P-L." Enfin, je suppose que s'en est une.
- Ça l'est. P-L c'est Pleasure Land, 19-475 désigne le croisement des rues 19 et 475. Je crois que c'est le carrefour des délices, mais je vais me renseigner pour en être sûre. Qu'est ce qui s'y passe?  
- Il s'y passe que la cabale a surement une autre planque. Tu devrais en toucher deux mots à tes supérieurs pour que vous y fassiez une descente, ça te fera surement des galons en plus, on n'sait jamais.  
- Hahan, merci du coup de pouce. Le second truc à faire, qu'est ce que c'est?  
- Me trouver les plans de la prison centrale, répondit Arkhadi en s'attendant à une avalanche de questions et réprimandes.
- Okey.  
- Tu vas le faire? Sans poser de questions? Suspect
- Je t'ai déjà dit que je ne voulais pas savoir ce que tu faisais. Je vais essayer d'avoir confiance en ta jugeote.




Dameon avait été interpellé manu militari, menotté, puis escorté sous haute garde vers le quartier du Titane. Sur le chemin, l'ange de la douleur put apprécier la sécurité dont bénéficiait ce quartier. L'endroit grouillait de casernes, de postes de police en plusieurs exemplaires, de plusieurs bâtiments de pompiers. Les habitations elles même portaient les insignes des forces de l'ordre de telle manière qu'on pouvait dire que telle demeure était habitée par un policier, un pompier ou un geôlier.

La prison centrale, justement, il y arrivèrent mais pas assez rapidement au goût de Dameon. C'était une rectangulaire bâtisse fortifiée en béton, haute comme un immeuble de quatre étages. Elle possédait à chaque angle quatre tours rondes surarmées de canon où des sentinelles veillaient au grain. Les murs étaient tapissés de piques et fils barbelés probablement électrifiés.  
Dameon fut traîné sans ménagement dans le hall où des gardes flanqués de molosses aux dents pointues s’empressèrent de troquer ses habits de nobles contre la tunique bleu blanc rayée de la prison. Une espèce de juge lui signifia les présomptions de meurtres qui pesaient sur lui ainsi que de la durée indéterminée du séjour qu'il pourrait avoir à passer là tant que son dossier ne serait pas instruit et présenter au Juge Eleven Suprême.

Il était presque Six heures du matin, quand il fit son entrée dans la cour proprement dite de la prison où les majorités des prisonniers étaient en promenade. Synchronisés, ils tournèrent leur tête vers le nouvel arrivant. Un gros lard s'approcha alors de l'ange de la douleur en craquant des poings.

- Je me suis trompé on dirait. Il semblerait qu'il y ait finalement quelques racailles ici en plus de nobles, commenta l'ange.
- Bienvenu l'ami !  revenge2 

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Message par Unholyscream Mar 6 Mai - 2:46

Dameon

Le gros lard continuait de s'avancer toujours en faisant craquer son cou et ses doigts, un air menaçant sur le visage. Je ricanai intérieurement : mon air serein devait l'énerver au plus au point. Je savais qu'avec les imbéciles dans son genre il suffisait de les provoquer pour qu'ils s'énervent et perdent toute lucidité. Et un idiot sans lucidité et à peu près aussi débile qu'un escargot mort. Je regarderais au tour de moi, et vis qu'un gardien de prison faisait sa ronde sur le mur d'enceinte de la cour. Je l'interpellai :

Dameon : Bonjour Monsieur le maton. Que m'arrivera-t-il si je tue ce gentilhomme agressif ?
Maton : Rien.
Gros lard : Me tuer ? Haha j'vais te réduire en pâté pour chat, nabot.

Sur ce-il projeta son poing massif dans sa direction. Je constatai qu'il n'était pas dénué de force, mais en revanche il manquait cruellement de vitesse et d'originalité. Une attaque frontale était tellement prévisible, il était impossible que je me la prenne. J'effectuais un simple pas de côté et asséna un coup de coude dans le dos de mon adversaire, le faisant légèrement tituber. Accroupi, il tenta de me faucher d'un coup de pied mais je sautais au-dessus de sa jambe et j'atterris avec violence sur ses omoplates. Ses épaules étaient si larges que je pouvais me tenir dessus sans mal. Il poussa un grognement de rage et se jeta en arrière, pour m'écraser contre le sol. Sauf que je n'étais déjà plus là. Il s'écroula lourdement sur le dos et j'enfonçai un pied dans le gras de son ventre, ce qui ne sembla pas le gêner outre-mesure. J'aurais du m'en douter... Je frappai dans la main qui s'approchai de ma cheville qui écrasa son coup de mon talon. Ma victime poussa un gémissement plaintif en portant les mains à sa gorge et je reculai d'un pas. Mon attaque, bien que très douloureuse n'était pas mortelle, et c'est en titubant et vacillant qu'il se releva. Une foule s'était formé autour de nous, n'osant pas intervenir... J'en déduis que mon opposant devait être l'un des hommes les plus forts de la prison. La situation ne pouvait pas mieux tomber. Le gros poussa un rugissement bestial et me chargea avec toute l'énergie du désespoir. C'était futile, j'étais bien trop fort pour la petite racaille qu'il était. Je fis quelques pas chassé et me retrouvai dans son dos, sa tête entre mes mains.

Dameon : Avez-vous peur de la mort mon cher ?
Gros lard : Lâche moi sale chien ! Tu vas le payer, j'vais te buter sale enfoiré !
Dameon : Je ne crains pas les cadavres.

Je fis exploser la douleur en moi, et la convertis immédiatement en force physique. Alors je fis pivoter mes mains, brisant la nuque de mon agresseur. Alors que son corps gras s'effondrait contre le sol de la prison, tout le monde était muet. Je remis mes cheveux en arrière, écartai les bras en une pose altière et fis courir une légère vague de douleur qui fit frissonner toute l'assistance.

Dameon : Veuillez ne pas me déranger. Yarrrhaha !

Le soir même j'étais devenu l'homme le plus craint de la prison d'Hex-Isle. Si certains étaient redoutés car ils avaient des relations avec des hommes politiques très haut placés, moi je l'étais car tout le monde avait compris que j'étais capable de tuer n'importe qui. Pire, malgré mon meurtre, les matons ne m'avait rien fait, probablement parce que celui que j'avais tué n'avait rien de noble. Lors du repas du midi j'avais déjà approché quelques prisonniers, qui se tenaient à l'écart. Ça crevait les yeux qu'ils avaient fait partie de la société d'Hex-Isle avant de tomber, pour je ne sais quel raison. Ils me jetèrent un regard apeuré, mais rapidement les langues se délièrent et nous fîmes plus amples connaissance. Lorsque je commençais à leur poser des questions sur une certaine Oliana, ils me répondirent qu'ils savaient seulement qu'elle était emprisonné dans l'aile réservée aux femmes, l'aile ouest. Puis ils ajoutèrent qu'il était impossible d'y pénétrer, le seul chemin qui y menait était protégé par des gardes lourdement armés. Il me faudrait donc attendre la venue d'Arkhadi... Je tentai néanmoins de m'en approcher le plus possible, mais fut rapidement rappelé à l'ordre. Une douzaine de garde, vêtus de la tenue des policiers volants d'Hex-Isle gardait la porte menant à la fameuse aile des femmes. J'espérais qu'Arkhadi m'apporte des armes lorsqu'il viendrait attaquer la prison, probablement depuis les airs grâce à Faith. Mais il fallait d'abord que je réunisse plus de fidèles, des prisonniers qui me suivraient lorsque je m'évaderais. Enfin, je les ferais évader et profiterais de la pagaille pour retrouver cette cher Oliana. Toute la journée je m'employai donc à approcher les personnes les plus "respectables" et les plus fortes, afin de leur prévenir qu'une grande évasion était prévu pour le soir même.


Pandore

Dameon n'était pas rentré à l’hôtel mais cela n'inquiétais nullement sa seconde. Son capitaine avait l'habitude de se retrouver dans des situations les plus inextricables les unes que les autres, et pourtant toujours il s'en sortait. Et puis la jeune femme était bien trop heureuse d'avoir trouvé un moyen de se remplir les poches. Certes, ce ne serait pas facile d'escalader la monstrueuse tour d'Atium qui était une complexe structure métallique, certes ce ne serait pas facile de dérober le joyau sous les yeux de soldats lourdement armés, mais le bénéfice en cas de réussite en valait cent fois les risques. Elle s'endormit en rêvant de toutes les richesses qu'elle allait apporter à l'équipage et de tout ce qu'ils allaient pouvoir faire avec. Elle se promit de renouveler sa garde-robe et d'aménager une grande bibliothèque dans l'Angel's Lament.

Le lendemain matin, la jeune femme prit le train aérien pour se rendre à l’extrémité nord du quartier de l'Or, puis traversa le pont qui menait à la place au coeur de laquelle se dressait la tour d'Atium. Celle-ci était gigantesque, rien sur l'île ne la surpassait ni même ne l'égalait en terme de hauteur. Et pourtant on ne pouvait pas dire que la tour qu'elle était belle. Fascinante oui, belle non. La tour évoquait un cône qui allait en se rétrécissant au fur et à mesure qu'on montait. Sur les dix premiers mètres, la tour était octogonale et les parois étaient couvertes d'épaisses plaques de verres réfléchissantes qui renvoyait les rayons du soleil, inondant la place dans une lueur dorée. Les lampadaires étaient également dotés de miroirs, ce qui permettait de créer comme une sorte de cocon de lumière, tout simplement magique. Mais cette beauté lisse et sans défaut contrastait violemment avec "l'étage" supérieure de la tour qui n'était qu'un amas de poutres d'or et d'acier, créant une complexe toile d'araignée métallique capable de supporter des tonnes et des tonnes avec en son coeur un gigantesque tube doré. Dix mètres d'une dense jungle de barres métalliques... Si les miroirs semblaient impossibles à escalader, au moins Pandore savait qu'il lui serait facile de progresser entre les poutres. En fin de compte, la fin femme remarqua que la tour d'Atium alternait tous les dix mètres entre vitres réfléchissantes (et glissantes) et massif tas de poutrelles métalliques. Et puis à cinquante mètres au-dessus des pavés, un petit parapet surmonté d'un globe de cristal. Et au sein de ce-dernier, luisait le Diamant Solaire...
Cette première inspection terminée, la faucheuse entreprit de faire le tour du monument, à la recherche d'une porte où d'un quelconque autre moyen de monter. Elle ne tarda pas à trouver une porte, mais elle comprit aussitôt qu'elle n'avait aucune chance de la forcer. Cette dernière était blindée, et semblait mesurer un bon mètres d'épaisseur. Il fallait onze clés pour la déverrouiller. Nul doute que si cette aventure était destinée à durer plus longtemps elle aurait été les chercher une par une, mais les auteurs voulaient une aventure pas trop longue et rapide. Alors elle continua à longer les murs de verre, et ne put réprimer une exclamation de joie en découvrant les minces barreaux d'une échelle. Ils étaient espacés d'un bon mètres et fait en or, mais ils avaient l'air solides, et surtout ils semblait aller jusqu'au sommet. Peut-être qu'il lui serait compliqué d'atteindre le parapet... Bah, elle improviserait.

Pour attendre la nuit, Pandore décida d'aller tenter sa chance dans un des plus grands casinos de la ville. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle découvrit à l'accueil que son "mari" avait oublié l'équivalent de 30 millions de Berrys en jeton. La jeune femme lui remit alors le sac de jeton tout en lui informant que son mari avait été attaqué au cours de la soirée mais qu'il avait réussi à s'enfuir... Elle baissa alors le ton et lui demanda si elle allait bien, si ce dernier n'avait pas été violent avec elle. Après tout, des rumeurs couraient sur le fait qu'il ait tué plusieurs hommes dans sa fuite, mais que les forces de l'ordre avaient fini par lui mettre le grappin dessus.

Pandore : Milles fois merci mademoiselle...
Hôtesse d'accueil : C'est normal. Quand on a trouvé les jetons, on s'est renseigné et on a découvert qu'il était arrivé récemment sur l'île avec sa femme, une dénommée Perséphone Heathen. Alors quand vous vous êtes présenté sous ce nom j'ai immédiatement consulté les registres et la photo correspondait. Ne vous en faites pas Milady, vous voilà libérer de cette homme violent.
Pandore : Encore merci. Au moins m'aura-t-il laissé un peu d'argent de poche haha ! Changez moi ces jetons en berrys je vous prie.

C'est le sourire aux lèvres que Pandore quitta le casino, bien décidée à se faire plaisir en bijoux et vêtements. Puis le fait que Dameon se soit laisser incarcérer l'amusait au plus haut point... En revanche, elle n'avait pas remarqué qu'elle avait été prise en photo, et cela l'énervait quelque peu. Pas tant que ça tout compte fait, elle était déjà une femme très recherché, son avis de recherche devait déjà se trouver sur un bon nombre d'îles. La faucheuse entra alors dans une bijouterie hors de prix, convoitant une collier serti d'émeraudes.


Nelila

Allongée contre le béton d'un immeuble désaffecté (et bientôt détruit), Nelila regarda fixement le plafond fissuré. Elle n'en pouvait plus d'attendre la nuit... Contrairement à ce qu'elle avait dit à Pandore la veille, elle comptait bien l'aider. Leur petite conversation l'avait plutôt amusée, et l'anarchiste avait l'impression qu'elle allait continuer à s'amuser en restant avec elle. D'un bond, Nelila se remit sur pied et marcha jusqu'à un des coins de la grande pièce vide, et compta ses explosifs. Elle avait prévu une poudre d'escampette, une trentaine de bombes aho, six bombes JINX, cinq grenades idas et deux fusées fear qu'elle placerait dans son dos. Ses armes étaient posées juste à côté. Tout était prêt, il ne lui restait plus qu'à attendre, encore et toujours. C'était nul d'attendre quand on était seule, le temps passait si lentement... La jeune femme passa donc d'interminables heures à vérifier que son équipement était en état de marche, et à élaborer divers plans loufoques et délirants. Bien sur quand le soleil commença à se coucher, elle avait décider d'opter pour le plus dingue, tout naturellement. Elle monta au sommet de son immeuble puis décolla à coup de bombes aho jusqu'à atteindre les rails du train aérien les plus proches. A cette heure là, plus aucune rame ne circulait, elle serait tranquille. Une fois que ses semelles de fer étaient bien stabilisées dessus, elle arnacha solidement une fusée entre ses épaules, se pencha en avant, et alluma la mèche de l'explosif. La détonation la propulsa en avant à une vitesse folle. N'importe qui d'autre se serait déjà fait éjecter et serait mort dans d'atroces souffrances, réduit à l'état de bouillie humaine.
Mais Nel l'anarchiste n'était pas n'importe qui. Une véritable experte en explosifs et en sensations fortes. Malgré la vitesse de propulsion, la terroriste parvenait à maintenir un équilibre précaire et fusait (littéralement) vers la Tour d'Atium. Soudain, les rails s'arrêtaient. Plus rien, le néant, le vide, la chute. Visiblement la construction n'était pas encore achevée. Rolling Eyes
La jeune femme bondit et d'un mouvement preste, se libéra du harnais qui la maintenait attachée à la roquette et tomba tête la première. Elle ne put réprimer un éclat de rire, elle adorait cette sensation. Hélas, le parcours du train aérien n'était pas si haut que ça et le sol se rapprochait dangereusement. Elle jeta successivement quelques bombes Aho, ralentissant sa chute, puis atterris plutôt brutalement, sous le regard hébété d'un noble en pleine promenade nocturne. De nouveau Nel eut un petit rire, avant d'assommer d'un coup de crosse, l'aristocrate abasourdi. Elle s'en alla en courant : il ne lui restait que quelques mètres avant d'atteindre la tour d'Atium.

Pandore était déjà là, assise sur un banc. Il faisait nuit noire, et seul des lampadaires permettaient d'éclairer la place. Lors de sa construction, l'endroit était une véritable attraction, mais les habitants de l'île avaient fini par s'y habituer, aussi ils ne venaient que rarement s'y promener. Pourtant il aurait du y avoir du monde dans les rues pour une telle soirée... Ah. Les Eleven craignaient peut-être qu'en prévenant la population des incidents surviennent aussi voulaient-ils faire ça dans le plus grand secret, et annoncer que le changement avait été fait le lendemain. Tout en prenant soin de rester dans les zones d'ombres, Nel s'approcha de la faucheuse qui avait troqué son élégante robe pour une tenue moulante noire.

Pandore : Je me doutiez bien que vous ne résisteriez pas à l'appel du chaos et de l'amusement.
Nelila : Je m'ennuyais toute seule... Alors comment on monte ?
Pandore : On escalade, j'ai trouvé une petite échelle. Cap vous... ça te tente ?
Nelila : Je pensais faire tomber la tour ou monter à coup d'explosions, mais c'est vrai que ta technique est plus discrète, hihi.

Sur ce les deux jeunes femmes entamèrent leur ascension, Pandore en tête. Grâce à l'obscurité (les lampadaires éclairaient vraiment faiblement) et sa tenue, cette dernière était presque invisible. On ne pouvait pas en dire autant de la flamboyante chevelure de Nel... Fort heureusement, les Eleven qui se trouvaient au sommet de la tour avait bien mieux à faire que de regarder en bas, et à cette heure là, la majorité de la ville était endormie (à l'exception de PleasureLand). Soudain, alors que les deux jeunes femmes avaient avancé sur cinq bon mètres, toute la ville se retrouva plongée dans le noir. Ça y est, ça avait commencé. Le Renouveau.
Pandore murmura à Nelila de se dépêcher. Car bientôt la ville risquait de se transformer en sapin de noël si le diamant solaire était si puissant qu'ils le disaient. La faucheuse accéléra le rythme, et elles atteinrent enfin l'inextricable fouillis de poutres d'acier. A plusieurs reprises elles se cognèrent la tête : sans aucune lumière il était impossible de circuler dans cette jungle métallique. Aussi les deux amies mirent presque une demi-heure à parcourir les dix-mètres qui les séparaient du troisième "étage de la tour d'Atium". Heureusement l'échelle était bien plus praticable, même dans le noir : une fois qu'on avait trouvé le premier échelon, il suffisait de monter tout droit en tâtonnant un peu. Ce qui était quand même dangereux à plus de vingt mètres du sol.

Et la lumière fut. Pandore avait tout juste commencé à avancer sur la paroi de verre quand toute la ville s'illumina. Et les parties vitrées de la tour également ! Tout de noir vêtue, la pirate était aussi visible qu'un papillon posé sur une lanterne.

Pandore : Bordel de pu**** de m**de. Pourquoi maintenant ? Et f**k la censure ! venere
Nelila : Ouais f**k la censure, les règles c'est pour les tapettes ! Euh... Continue de grimper, j'vais te couvrir.
Pandore : On se retrouve où et quand ?
Nelila : T'inquiètes, j'passe te prendre !  vv 

Sur ce, l'anarchiste fit le tour de... la tour en s'aidant des innombrables poutres puis se jeta en arrière. Elle se stabilisa à l'aide d'une bombes Aho et tira sa dernière fusée Fear, droit sur le parapet qui surmontait le monument. Le projectile éclata en une gerbe de couleurs vives et des cris se firent entendre. Volant d'explosions en explosion, Nel se plaça à la hauteur des Eleven et du Diamant Solaire, et y jeta une de ses grenades incendiaires.

Nel' : Ciao les nazes.

La terroriste retombait en chute libre, puis manipula ses fameuses bombes Aho pour se placer sur le toit du bâtiment le plus proche. Elle allait combattre pour permettre à Pandore de s'emparer du joyau tant convoité.

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Hex-Isle, la Cité Noble Empty Re: Hex-Isle, la Cité Noble

Message par Black Aburame Dim 11 Mai - 22:45


Quelques heures plus tôt....

Bonnie s'était réveillée de bonne heure pour se présenter au quartier général police, à l'instar de ses autres collègues. Le programme de la journée prévoyait la première séance d'entrainement au pilotage des Jet-Steam Pack aussi, elle avait mis en veilleuse Arkhadi et ses requêtes. L'entrainement avait duré trois heures environ, trois géniales heures pendant lesquelles elle s'était essayée à ces machines d'une instabilité record mais au final, elle avait réussi à décrocher l'espèce de brevet qui autorisait la conduite des Jet-Steam Pack. Elle avait réussi sans se casser les dents, ce qui n'avait pas été le cas de tous ses collègues. Il était presque onze heures, et la police déployait encore des moyens importants pour retrouver deux ou trois policiers qui s'étaient envolés Dieu sait où...

- Ça arrive souvent ces accidents, assura  Lance Gibbs, le commandant en Chef de la Police d'Hex-Isle. Certains disparaissent de temps à autre et on les retrouve au bout de deux ou trois mois, parfois dans le Sahara... Voulez-vous participer aux recherche, recrue Anushka?
- Euh, non, mon Commandant, 'fin je veux dire, c'est malheureux mais j'ai toute confiance en nos collègues et limiers pour les retrouver. Si je suis venue vous voir, c'est que j'ai une piste probable concernant le dossier de la Cabale.  
- Ah? C'est vrai? demanda Gibbs qui se redressa dans son siège. Vous avez toute mon attention.

Bonnie lui raconta alors l'histoire d'une filature imaginaire et éreintante pendant laquelle elle avait dû à ses risques et périls suivre un mec suspect dans le quartier du plaisir, un mec qui avait plusieurs fois menacer les travailleuses du plaisir. Elle disait l'avoir suivi jusqu'au "19-475, P-L".

- Le 19-475? Vous en êtes sûre?  
- Absolument. Pourquoi?  
- Et bien, nous avions cette adresse dans le collimateur depuis longtemps mais pour une histoire de trafic d'influence et de blanchiment d'argent.  
- Ah? Peut être que c'est un réseau unique qui gère tout ça.  
- Nous ferons mieux de nous en assurer. Ah oui, une dernière chose Anushka, ce soir sera une nuit chargée pour nous.
- Ah bon? Pourquoi?  
- C'est un secret mais nos chers dirigeant prévoient une alternance énergétique à minuit et il vaut mieux que le peuple ne soit pas au courant en l'état actuel des choses. Les Eleven m'ont mandaté  d'assurer la protection de cette transition. Cet anarchiste est toujours sur l'île et il pourrait jouer les troubles-faites. Je vous veux avec moi au sommet de la tour d'Atium ce soir.
Je crois que c'est tout. Dans une heure, nous ferons une descente à cette adresse. Allez vous équiper.
- Euh, ok. A vos ordres.


Une heure, c'était plus que nécessaire à Bonnie pour passer à la seconde phase de son enquête. Elle se rendit au bureau des documentations qui était d'un accès plutôt libre pour tous les policiers. Elle y trouva les plans de tous les plus importants bâtiments de la cité, de la Tour d'Atium au Hall des Lumières en passant par la Coupole, siège des Eleven ou encore la prison centrale.

- Main droite de l'Antéchrist

Elle posa sa main sur le plan de la prison qu'elle dupliqua une fois. Elle remit l'original à sa place puis s'aventura dans une ruelle non loin du Q.G. Le rendez-vous avait été convenu. Cinq minutes plus tard, une immense ombre obstrua la visibilité dans la ruelle. Foi se posa doucement sur le sol, et Bonnie attacha à son cou le parchemin. Elle s'envola aussitôt vers son maître sans un regard pour Bonnie qui s'en retourna préparer sa descente.






Il est des fois où Tatiana ne regrettait pas sa vue passée et ce jour était un de ceux là. Debout au pied de la grande tour d'Atium, Grâce aux pouvoirs de l'ornithorynque, Tatiana en avait une représentation dans ses moindres coutures, de sa base jusqu'au sommet surplombé par le Diamant Solaire.

- Y allons nous? lui demanda le professeur Von Shrüle.

Quand Tatiana acquiesça, les Eleven qui étaient de la partie se positionnèrent devant la lourde porte blindée à onze serrures et y enfoncèrent chacun une clé puis parfaitement synchronisés, ils les tournèrent dans les serrures. Plusieurs déclics se firent entendre suivit d'un long grincement métallique, la porte n'avait pas été ouverte depuis une décennie au moins. Tous ensemble, ils s'engouffrèrent dans l’ascenseur qui les conduisit au sommet de la tour.
Son champ électrique l'en informa, le Diamant Solaire était posé sur un piédestal filiforme auquel était relié un fouillis de fil en étain que Tatiana devinait être les lignes électriques qui achemineront le courant une fois le système enclenché. Elle déposa sur le sol le sac à main contenant ses instruments, s'approcha du diamant qu'elle caressa comme elle l'aurait fait à son amant. La pierre avait trop peuplé ses rêves pour qu'elle ne profite par de ses lignes magnifiquement taillées, de sa pureté absolu, de son éclat de soleil. Bon, elle ne pouvait pas voir cet éclat mais elle le ressentait, cela ne pouvait être autrement. Après quelques minutes passées à caresser la pierre, elle se mit au travail pendant que les Eleven l'observait de loin. Elle nettoya, polit, et pouponna le diamant pendant plus d'une heure.

- Avez vous fini? lui demanda un des Eleven quand Tatiana se releva en faisant craquer sa hanche.
- Oui, répondit-elle. Tout est fin prêt, le diamant est en excellent état. La transition vers le Renouveau va se dérouler sans accrocs.
- A la bonne heure ! s'exclama le professeur Von Shrüle. Ça se passera ce soir à minuit exactement. Nous feriez-vous l'honneur de nous honorer de votre présence en ce moment historique?
- Je viendrai avec plaisir Smile 






- Qu'est ce que c'est que ça? murmura Arkhadi à la vue du plan que Faith lui rapporta.

Il n'y avait pas grand chose à comprendre sur ce plan à part que la prison était tout bonnement imprenable de l'extérieur. En demandant les plans, le moine pensait trouver une échappatoire, un égout, un système d'aération qui sait, en tout cas quelque chose qui lui permettrait d'infiltrer la prison incognito et d'aider Dameon à exfiltrer Oliana. Mais ce qu'il avait sous ses yeux niquait tous ses plans, la prison était totalement autonome, si bien qu'absolument rien ne lui était rattaché. Elle possédait son propre système d'évacuation d'eau usée, sa propre centrale électrique, son propre système de ventilation etc...

- Que vais je faire? pensa à voix haute le moine.

Pour toute réponse Foi battit des ailes et cracha un long filin de feu.

- Mouais, je vais devoir m'y résoudre, blasa-t-il en comprenant où voulait en venir sa vouivre. L'aile des femmes est séparée de celle des hommes par deux couloirs à ce que je vois, reprit-il en analysant la carte. Tu me déposeras ici, dans la cour, après qu'on ai un peu secoué tout le monde. Dameon nous y retrouvera surement. Qu'en penses tu?

La vouivre émit un cri strident pour montrer son approbation et ensemble, Arkhadi et elle ciblèrent les points névralgiques à abattre pour la bonne marche de l'opération.






Ils avaient discrètement encerclé la jonction des rues 19 et 475 et une seule habitation ornait le croisement. C'était une maison en brique rouge qui avait l'air assez ancienne et qui tanguait légèrement sur le côté. Elle comportait juste un étage. Au signal de Lance Gibbs, Bonnie et ses collègues traversèrent la rue, fracassèrent la porte de la maisonnette et y entrèrent en formation serrée.
Vide.
La maison avait été totalement vidée jusqu'aux meubles. De toute évidence, celui ou celle qui habitait là était parti pour ne plus y revenir.

- C'est quoi l'utilité d'avoir écrit ce passage? se demanda Lance Gibbs.
- A qui vous parlez mon Commandant? Suspect
- Il voulait sans doute me rendre badass mais a échoué, confia Bonnie.





Il était treize heures et un changement de service s'opérait dans la prison centrale d'Hex-Isle. La moitié des unités était concernée. Des geôliers au personnel de soins en passant par le personnel de cuisine. Ce changement s'opérait tous les cinq jours et malgré son caractère redondant, jamais la sécurité n'avait été une fois relâchée. Aussi, on inspecta avec minutie et vérifia avec attention les identités du personnel entrant.

Comme à l'accoutumé, ils cherchaient d'éventuels infiltrés extérieurs mais ils ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez. Ils n'avaient pas encore compris que l'infiltré était devenu le régulier et ce depuis des années déjà.





Retour au présent...


Il faisait nuit noire. Arkhadi et Faith cinglaient le ciel à grands battements d'ailes. La prison centrale et ses projecteurs étaient en vue mais aucun n'avait l'acuité nécessaire pour repéré une vouivre noire de jais dans une nuit noire d'encre. Silencieusement, ils survolèrent une première fois la prison, confirmèrent leur cible puis passèrent à l'attaque.
Foi vola verticalement puis quand elle jugea avoir monté assez haut, elle se laissa tomba en piqué, Arkhadi cramponné à elle.

- Vas y !  Katon,Technique de la Balsamine

Des boules de feu par dizaines. La vitesse de la descente en piquée de la vouivre leur donna la puissance de déflagration de plusieurs boulets de canon. La cible était l'une des quatre tours rondes à l'angle de la prison. Sur chacune des tours étaient concentrées des rangées de canon, de veilleurs qu'il fallait neutraliser. De la position des veilleurs, l'attaque devait ressembler à des météorites qui embrassaient le ciel. La tour de béton explosa sous la force de l'impact éjectant personnels, canons et projecteurs au sol. D'un battement puissant d'ailes, Foi rétablit son équilibre juste à temps, rasa la tour en flamme, prit un virage en angle droit très serré puis se dirigea vers la deuxième tour dont les occupants peinait encore à comprendre ce qui arrivait.

- Ne leur laisses pas le temps de réagir. Katon, Boule de feu suprême

Tout droit vers la seconde tour, Faith balança une énorme boule feu qui la seconde d'après la percuta et la détruisit avec plus de succès que la première. Entre temps, l'alerte avait été donnée et une sirène faisait un boucan d'enfer. Les tours une et deux étaient la proie des flammes qui s'étaient après emparées des lignes électriques qui surplombaient les murailles. L'aile Est, celle des hommes, se retrouva plongée dans le noir, seulement éclairée par le feu qui se propageait. Foi posa Arkhadi dans la cour pendant que quelques geôliers ouvraient le feu sur les prisonniers qui avaient été libérés de leurs cellules grâce à la panne d'électricité. Les deux tours restantes étaient celle qui soutenaient l'aile réservée aux femmes et Foi décolla seule pour les anéantir sous une rafale de balles.

Arkhadi se mit à couvert dans la semi pénombre, longea un mur et dégaina rapidement une de ses Kukri quand quelqu'un lui empoigna le poignet.

- Doucement, tu vas blesser quelqu'un, lui dit Dameon un sourire aux lèvres. T'es en retard, nous allions commencer sans toi.
- Nous?  
- Ouais, mes nouveaux amis et moi, dit Dameon en désignant une quarantaine de prisonniers dans la pénombre. Il va nous falloir de la diversion et de la chair à canon, rajouta-t-il à voix basse de telle sorte qu'Arkhadi seul puisse entendre.
- Tiens, ton épée, les policiers ne l'ont pas embarquée. Faisons vite, c'est par ici le chemin le plus court, j'ai mémorisé le plan de la prison.  

Suivis d'une escadre de prisonniers en mal de liberté et d'action, Arkhadi et Dameon se dirigèrent vers l'aile des filles sous les lueurs dansantes des flammes qui ne cessaient de gagner du terrain.






Cette attaque n'était pas vraiment une surprise pour Bonnie, Tatiana l'avait avertie que deux personnes escaladaient la tour. Aussi, ce ne fut pas du tout une surprise pour elle quand une silhouette émergea soudainement puis lança sur les Eleven des grenades. Prompte, Bonnie décrocha un lance filet électrique qui faisait parti de son équipement et cibla les grenades. Le filet fusa, happa les armes mortelles qu'elles projeta loin de leurs cibles. En tombant, les grenades explosèrent puis s'enflammèrent provoquant des regards et exclamations horrifiés des Eleven. Ils avaient eu un aperçu de ce qui leur serait arrivé.

Les policiers présents se hâtèrent autour des illustres dirigeants, qu'ils commencèrent à évacuer vers l'ascenseur dans une panique palpable. Bonnie s'approcha du rebord du parapet quand une main griffue lui attrapa le pied droit et d'un geste vigoureux, la tira et la jeta dans le vide. Pandore se réceptionna superbement sourire aux lèvres. L'heure de la récolte du diamant avait sonné.
A moins que quelqu'un ne l'en empêche.

- C'est ça que tu cherches? lui demanda Tatiana d'une voix des plus sereines.
- Madame la grande joaillière. Bravo encore pour m'avoir battue à la sélection mais là si tu ne veux pas finir balancée dans le vide comme cette policière, écartes toi de mon chemin, répliqua l'ange.
- Bonnie? Tu lui a rendu service en fait, elle hésitait à sauter.  

L'espace d'une seconde, Pandore détourna le regard pour prendre la mesure de ce que racontait Tatiana. C'est surprise, qu'elle vit Bonnie, le feu au c*l -l'expression était légitime-, propulsée par le Jet-Steam Pack qui avait été ajouté à son équipement depuis son l'obtention de son brevet du matin. Plein feu, elle se dirigeait droit vers Nelila perchée sur le toit d'un bâtiment, souriant d'une joie non contenue.

Il allait y avoir de l'action !






De l'action, il y en avait plus qu'Arkhadi n'en n'aurait voulu. Dameon et lui avaient entraîné dans leur sillon leurs prisonniers alliés et fort de leur nombre, ils avaient emporté la douzaine de policiers qui gardaient le couloir qui séparait les deux ailes. Mais une fois du côté des femmes, la joyeuse progression avait tourné court. D'un côté, le moine était soulagé. Soulagé de voir que les femmes qui étaient retenues là étaient un niveau au dessus des hommes que l'ange de la douleur avait emmené avec lui et qu'aucune atrocité ne serait commise à cause de lui. Des femmes qui battaient des hommes, c'était plus politiquement correct que l'inverse.
D'un autre côté, ce côté "amazone" des prisonnières l'inquiéta. Elles faisaient front et bloc contre eux, impossible d'atteindre Oliana sans se battre et justement se battre avec des femmes lui causait un certain problème...

- Le Toucher de l'Ange de la Mort

Arkhadi se retourna juste à temps pour voir Dameon assommer une des femmes. Il lui avait envoyé une dose de douleur directement dans la tête.

- C'était quoi ce truc ridicule que tu viens de faire? lui demanda l'ange qui avait remarqué qu'Arkhadi s'était contenté d'éviter l'attaque de la femme et continuer son chemin sans prendre la peine de couvrir ses arrières.
- Il ne peut pas s'en prendre aux femmes. Faible ! tonna une voix mielleuse qu'Arkhadi reconnu dans le chaos des combats.
- Que fais-tu en prison? dit-il en reconnaissant la strip-teaseuse, celle qu'Oliana avait surnommé le mage.
- Je suis cuisinière ici et à mis temps, tu vois. J'peux faire des aller-retour au près de ma maîtresse.  
- Charmant, tu vas de ce pas nous conduire jusqu’à elle ! dit Dameon en fusa sur le mage.

Un cri aiguë semblable à celui d'un sifflet obligea l'ange à ralentir sa course. Prit d'une peur inexplicable, Arkhadi fonça sur lui et le plaqua au sol. De justesse. Une grosse boule de feu venait de les frôler si près qu'Arkhadi sentait encore ses cheveux roussir. Il n'eut pas le temps de contempler ses presque-blessures, une autre boule de feu les cibla au sol. Dameon et lui roulèrent comme des tonneaux pour éviter l'attaque qui noircit instantanément le marbre du sol.

- Qu'est ce que... murmura Arkhadi totalement médusé en voyant Foi descendre majestueusement et se poser dans la cour.
- Elle est devenue folle ta créature?  
- "Sa créature" est un très exagérée, répondit une voix asthmatique qui émergea de derrière un pilier.

De plus en plus horrifié, le moine vit Foi ramper à la rencontre de la femme. Elle était vieille, le visage constellé de rides, cheveux, yeux et lèvres roses. Elle se déplaçait appuyée sur une canne richement ouvragé. De son index terminé par un ongle de dix centimètres de long, elle caressa la tête serpentine de la vouivre.

- Je t'avais bien dit que tu viendrais me remettre Faith, Arkhadi Raphael Priest, dit tranquillement Oliana Nguyen.
- Pourquoi elle la contrôle? répéta Daemon.
- Faith n'appartient pas à Arkhadi, elle appartenait à Emile le Grand. Même Emile de son temps, n'arrivait pas à domestiquer la bête, jusqu'au jour ou il découvrit ceci, leur dit-elle en leur montrant une flûte qu'elle sortit de sa robe.
- "La Voix de Sâtir " murmura Arkhadi.
- Ravie que tu l'ai reconnue. C'est l'une des douze reliques sacrées des Templiers avec L'épiderme, Faith, la Momie d'Emile et bien d'autres. Armé de "La Voix de Sâtir" et chevauchant Foi, Emile le Grand a mit South Blue à feu il y 300 ans.
Expérimentez la terreur qu'ont vécu ceux qui étaient face à la vraie puissance de la créature mythique, dit-elle en portant la flûte à bouche.
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Message par Unholyscream Dim 1 Juin - 1:50

Dameon

J'étais venu sur Hex-Isle pour me faire de l'argent facile en pillant les casinos et cambriolant les maisons des nobles. Et avant-même que je ne puisse élaborer un quelconque plan je m'étais finalement laissé embarquer dans une folle histoire qui m'avait mené en prison. Et voilà que je me devais d'affronter un dragon. La créature m'avait aidé et désormais contre moi, mais aussi contre son maître. Cette trahison ne me laissait pas indifférent... Car c'était la pire des lâchetés, et j'avais du y faire face plusieurs fois. Mon roi, puis Kefka... Je fus brusquement animé d'un violent désir d'abattre le monstre cracheur de feu, et je fis un pas en avant, bouillonnant de rage et de douleur. Mais le moine, qui semblait comprendre mon intention, me posa une main sur l'épaule et me jeta un regard presque implorant. Il avait raison, ce n'était pas une véritable traîtrise, après tout la pauvre créature était manipulée, le véritable ennemie était cette vieille joueuse de flûte. Je pointai ma rapière sans direction et prit une pose d'escrimeur. Ma maîtrise au sabre n'avait rien d'exceptionnel, mais je me défendais. Je me ramassais sur moi même, prêt à bondir, quand une langue de feu jaillit dans ma direction. Je ne l'évitai que de justesse grâce à un plongeon suivi d'une roulade. Je me remis sur pied rapidement et  tenta à nouveau d'avancer. Et à nouveau je fus repoussé par les flammes que vomissaient sans discontinuer l'effrayante vouivre qui restait près d'Oliana, la protégeant sous une de ses gigantesques ailes. Arkhadi quant à lui était tout simplement abattu, il regardait fixement Faith, l'air un peu perdu. Je lui hurlai alors, couvrant le vacarme qui régnait dans la prison :

Dameon : Bouge toi un peu, moine dépravé ! J'm'occupe de ton foutu cracheur de feu, donc dépêche toi de récupérer cette flûte. Crève si tu veux mais je veux juste que ton lézard arrête de me viser !

Nous étions à l'intérieur de l'aile des femmes dans une sorte de long couloir avec des cellules de chaque côté. Cependant je voyait bien que les cellules étaient bien plus confortables que celle dans laquelle je m'étais retrouvé... Il semblerait que cette vieille peau ait réussi à étendre son emprise jusque parmi les dirigeants de la prison, de sorte à offrir le plus d'avantages possible à ses fidèles. Quand à savoir de pourquoi elle était en prison, cela ne me concernait pas, je voulais simplement sortir d'ici en vie. Une boule de feu s'écrasa contre le mur derrière moi, et la vague de chaleur me pénétra les omoplates. En effet, mieux valait ne pas être touché... La créature me tenait à distance, tout en protégeant Oliana, et pourtant il me fallait trouver un moyen de les séparer pour qu'Arkhadi puisse s'emparer de la flûte. En espérant qu'il soit capable de se battre contre une femme à la peau ridée et aux os fragiles. Rolling Eyes
Je progressais donc par à coups, me rapprochant inexorablement du dragon, prenant de plus en plus de risque à chaque fois. Puis soudain, la vouivre poussa un rugissement si puissant que je tombai à la renverse. Le bâtiment lui même fut agiter d'un frisson d'effroi. Alors, la gueule toujours ouverte en grand, je vis un torrent orangé fuser vers moi. Par un réflexe surhumain, je parvins à prendre appui contre un mur, me propulsant en dehors de la zone ravagée par les flammes du dragon. Qui ne tardèrent pas à laisser la place à un trou béant. C'était le moment, celui de fuir. Non c'était plutôt une retraite stratégique. Je m'engouffrai dans l'ouverture, me retrouvant dans la cour principale de la prison.


Pandore

C'était un combat qui opposait une grande criminelle, à une orfèvre renommée. Pourtant, la moins confiante, étant probablement celle qui était la plus crainte... Privée de sa faux, Pandore craignait de ne pas être à la hauteur. Elle savait se battre certes, mais depuis combien de temps n'avait-elle pas combattu sans son arme fétiche ? Certes elle s'était procurée un poignard à la lame courbe au cas-où mais... Et bien ce n'était pas sa faux. Qui plus est, le maniement de ce poignard semblait des plus étranges car il était forgé pour tailler et écorcher plus que pour planter. Mais la forme du tranchant, en croissant de lune était beaucoup trop beau pour qu'elle choisisse une autre arme. Ce fut son adversaire qui ramena Pandore au moment présent. Sans un mot, la jeune femme aveugle s'était élancée sur elle, son poing visant la gorge délicate de la pirate... Ce dernier ne rencontra que du vent après que la faucheuse se soit rapidement écarté. Mais Tatiana se s'arrêta pas un seul instant... Usant la vitesse de son attaque précédente, elle prit appui sur la barrière dorée qui encerclait le parapet dans un cercle protecteur et se propulsa à toute vitesse, genou en avant. Pandore se retrouva bien obligé de plonger droit devant elle puis d'effectuer une roulade rapide. Mais à peine était-elle à nouveau debout que son ennemie projetait son pied vers foie, dans un mouvement circulaire d'une rare perfection. L'attaque était d'une telle violence qu'elle aurait probablement brisé quelques côtes à la pirate si elle n'avait pas eu le réflexe de la bloquer à l'aide de ses avant-bras. Mais cela la força à faire pas en arrière, l'exposant l'espace d'une seconde. Mais il semblait que ce laps de temps était trop court pour Tatiana puisque la faucheuse eut le temps d'esquiver un balayage d'un saut en avant. Alors qu'elle se retournait, un sourire se dessina sur ses lèvres délicates. Puis ce sourire se mua en un rictus dément. Une brûlante passion pour le carnage animait la jeune femme, son sang bouillonnait, son coeur battait à tout rompre... Elle était née pour détruire, elle était venue au monde pour combattre. Brusquement, elle chargea.
Son épaule s'enfonça dans le ventre d'une Tatiana estomaquée. L'attaque avait été si brutale qu'elle projeta l'orfèvre en arrière, droit contre les barreaux d'or. La jeune femme ne dut la vie sauve qu'à ces derniers, sans lesquels elle se serait retrouvée en pleine chute libre. Mais Pandore n'avait pas fini d'attaquer, ça non. Son talon fusa et s'écrasa sur la poitrine (opulente) de la femme noire. Ses os craquèrent, et le métal grinça. Puis, tout un pan de la barrière dorée céda et Tatiana tomba à la renverse. La pirate n'attendit pas d'attendre le bruit horrible que son adversaire produirait en s'écrasant une cinquantaine de mètres plus bas, et se retourna pour contempler le Diamant Solaire. Son éclat, même en pleine nuit, était presque aveuglant. Lentement, Pandore tendit la main. Lentement, elle referma ses doigts fins sur le joyau. Elle avait entre ses mains toute la lumière d'Hex-Isle. Lentement elle commença à soulever la pierre de son socle... Elle allait plonger toute une ville dans les ténèbres, elle était tout excitée à cette idée. Soudain, des ongles pointus lui lacérèrent le mollet et un main ferme la tira brusquement en arrière, faisant perdre à la voleuse sa prise sur l'objet tant convoité. Un grondement de rage vibra dans l'air alors que Pandore, courroucée regardait son adversaire se hisser à nouveau sur la plateforme, à la force des bras.


Nelila

Les jambes écartées, son manteau rapiécé claquant au vent, ses cheveux flottant librement et une bombe dans chaque main, Nel' attendait son adversaire du jour, enfin de la soirée. Cette dernière se dirigeait rapidement vers elle, à l'aide d'un des fameux Jet-Steam Pack d'Hex-Isle, laissant dans son sillage un épais panache de vapeur. Cela faisait un bon bout de temps qu'elle était à portée de tir, mais Nel' était du genre à se comporter avec honneur. Ce n'était pas du tout son style d'attaquer un ennemi incapable de riposter... Mais qu'est-ce qu'elle était en train de penser ?! Sans hésiter une seconde de plus, elle prit en main son Poiscaille chéri et commença à canarder la poule à vapeur. Mais la jeune femme dénommée Bonnie semblait maîtriser son engin à la perfection et multiplia les embardées pour éviter chacune des balles de l'anarchiste. Tant mieux, Nel' aurait été bien déçue si jamais elle avait réussie à abattre sa cible en plein vol... Peut-être qu'inconsciemment elle avait fait exprès de viser à côté. Soudain, une détonation retentit et une énorme balle chargée d’électricité fusa vers la terroriste. Elle parvint à éviter l'explosion de foudre en se jetant sur le côté (et en s'arrachant la peau des coudes sur le béton accessoirement), et riposta aussitôt, un genou encore à terre. Cet adversaire était capable de tirer tout en maniant son engin de vol ! Une véritable prouesse, qu'aucun policier de la ville n'était parvenu à effectuer ! En même temps, ils ne volaient pas bien haut, sans mauvais jeu de mot bien entendu... Cette fois-ci, Nel' visait pour tuer. Rascasse en main, elle tira une unique balle. Cette dernière s'enfonça avec un bruit mat dans le pied de la tireuse d'élite. Un cri de douleur s'échappa de bouche au moment de l'impact, mais elle ne dévia pas un seul instant, concentrée sa trajectoire.

Nel' : C'est franchement pas drôle si t'es la seule à bouger. Attrape-moi si tu peux. Haha !

Sur ce, Nel' se jeta dans le vide. Alors qu'elle arrivait à hauteur d'une fenêtre, elle fit exploser une bombe Aho derrière elle et traversa la vitre avec fracas. Puis elle se mit à fouiller furieusement l'habitation, détruisant absolument tout sur son passage jusqu'à ce qu'elle trouve le graal tant convoité. Elle ne s'arrêta pas, même lorsqu'elle vit que les propriétaires de l'appartement la fixait, complètement éberlués. Enfin, après de longues minutes de destruction massive, elle mit enfin la main dessus.
Une planche à repasser.
A l'aide d'une corde fournie par le noble habitant ici, elle fixa solidement Poiscaille dessus. Puis, elle élabora un grossier mécanisme qui consistait à relier la détente de son fusil-lance roquette à une ficelle, elle même rattachée à la cheville de l'anarchiste. Ainsi, dès qu'elle avancerait son pied gauche, cela tirerait une balle. Après avoir remercié le propriétaire de l'appart, toujours abasourdi, elle ressortit par la même fenêtre, sans planche sous le bras. Elle croisa justement Bonnie qui s’apprêtait à entrer, et jeta une bombe JINX sans sa direction. Toutefois, la faussaire se déporta rapidement sur sa gauche et donna un formidable coup de pied dans l'explosif, se mettant ainsi hors de danger. Le temps qu'elle se stabilise à nouveau, Nel' était déjà partie loin, à l'aide de ses innombrables bombes Aho... Elle avait enfin atteint les rails du train aérien, sa destination depuis le début. Après s'être assuré que son adversaire ne pouvait pas encore la toucher avec ses armes, la terroriste enfonça une grenade Idas dans le canon de Poiscaille, de tel sorte à ce que même un choc des plus violent ne puisse l'en déloger. Alors elle referma "les mâchoires de requins" qui ornait le fusil, ce qui permit de bloquer définitivement la bombe, tout en laissant une ouverture pour... Et bien pour que le feu puisse s'échapper. Un rire dément retentit alors dans la nuit, et Nel' posa les deux pieds sur sa planche, elle même placée sur l'un des rails. Puis la jeune femme avança le pied gauche, activant la gâchette de son fusil accroché à l'arrière de la board. La balle percuta la grenade incendiaire qui explosa, projetant une gigantesque langue de feu dans le dos de Nel', et la propulsant à une vitesse folle vers l'avant. Soudain la peur s'empara du coeur de la terroriste : et si jamais sa poursuivante ne la rattrapait jamais ? Elle allait s'ennuyer ! Un coup d'oeil en arrière ne tarda pas à la rassurer : d'une manière ou d'une autre, la tireuse d'élite avait réussi à modifier son Jet-Steam Pack pour qu'il soit aussi rapide que la Burstboard de Nel'. Cette dernière ne put réprimer une nouvel éclat de rire en voyant les grandes flammes qui s'échappaient de l'engin de la faussaire.

Nel' : Tu surchauffes, ma belle !
Bonnie : Attends un peu, j'vais te montrer ce que c'est l'enfer !

Une course poursuite endiablée venait de s'engager entre la policière et la terroriste. Le terrain de jeu était les hauteurs de la ville, et il n'y avait absolument aucune règle. Comme pour prouver ce dernier point, Nel' pointa Rascasse sur sa poursuivant et tira une salve de trois balles électrifiées dans sa direction. Leur vitesse les rendait presque inévitables, voyons voir comment cette pro du jet-pack s'en sortirait. niark


Arkadhi

Comment avait-il pu être aussi naïf, aussi crédule... Dameon Kaliban était un pirate, l'un des pires que ce monde ait porté qui plus est. Et lui, lui avait fait confiance, avait remis sa vie entre ses mains. Et maintenant il allait le payer : la mort lui tendait les bras. La mort, apportée par les flammes de Faith... Quelle sentiment horrible que de se sentir trahi. Et en cette soirée funeste, alors qu'il était couvert de son propre sang et adossé contre un mur calciné, Arkhadi se sentait doublement trahi. Alors que la vouivre ouvrait la gueule en grand, prêt à déverser sur lui un flot de flammes oranges, une détonation emplit l'air et des dizaines, non des centaines, d'arcs électriques parcoururent le corps du dragon qui poussa un rugissement de douleur en titubant.
Debout sur un mur à moitié effondré, une silhouette prenait une pose altière, une sorte d'énorme lance-roquettes sur les épaules. Le prêtre déchu se frotta les paupières, et essuya le sang qui coulait dans ses yeux, pour enfin être capable de voir qui était son sauveur. Dameon Kaliban... Il venait vraisemblablement de tirer une énorme boule de foudre pure, à l'aide de ce bazooka doré tout droit sorti des laboratoires du quartier de l'Electrum. Probablement un équipement mis à disposition des gardiens de la prison en cas d'extrême nécessité... Les yeux emplis d'une détestable suffisance, le capitaine pirate regardait le moine. Puis il plaça ses cheveux en arrière d'un geste de la main et lança d'une voix forte :

Dameon : Allons bon, tu croyais quand même pas que j'allais t'abandonner à ton triste sort, si ? Sache que le grand Dameon Kaliban est un homme d'honneur qui protège ses sous-fifres. Rejoins mon équipage et je te sauve la vie. cape

Arkhadi : Plutôt crever...

Dameon : C'est ce que j'voulais entendre ! Hahaha ! Considère ce jour comme béni, le jour saint où exceptionnellement, le terrifiant Ange de la Douleur sauva une vie dans un élan incompréhensible d'altruisme. cape

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Message par Black Aburame Sam 2 Aoû - 22:52


Ces balles étaient inévitables, Bonnie en était certaine. Il est souvent dit que juste avant sa mort, on pouvait voir le temps au ralenti, un dernier moment en déphasage avec la réalité histoire de refaire un bilan peut-être, de regretter ou de se féliciter de son parcours qui sait. Bonnie était différente, ces moments, elle les avait vécu des dizaines de fois et ce depuis sa plus tendre enfance dans ce pays en proie à la guerre civile ou elle vit le jour. Elle avait appris à se servir de ce moment irréel pour réfléchir plus vite que ne fonctionnaient ses neurones en temps normal.
L'équation était très simple, une flopée de balles fusaient droit sur elle à trois fois leur vitesse normale. Il lui fallait quelque chose de radical pour la soustraire à cette menace lui évitant de finir en passoire. Elle n'avait pas le temps de faire une embardée, elle avait à peine le temps de bouger son index. Son index ? Oui son index, c'était la solution ! Et elle s'en rendit compte avec stupéfaction.
Mais que pouvait-elle bien faire avec son index ? Beaucoup de choses dont peu de recommandables dans cette situation et aucune qui rentre dans la charte de cet univers.  
Son index était juste posé sur le bouton OFF qui lui permettait d'éteindre son Jet Steam Pack. Elle n'hésita pas une seconde et appuya de toutes ses forces sur le bouton ovale. La gravité fit le reste. La brusque perte de poussée provoqua un piquet immédiat vers le sol, accéléré par la gravité et le poids de l'engin dans son dos. Bonnie vrillait à plus de cinquante mètres par seconde mais elle était sauve, elle avait évité les balles électrifiées. Enfin, sauve pour l'instant parce que là elle risquait juste de s’aplatir comme une crêpe dans une minute sur du béton en contrebas. Pourquoi vendre un sorcier pour acheter un voleur ?

Elle appuya frénétiquement sur le bouton de redémarrage mais rien y fait, sa descente continuait. Elle avait étudié le fonctionnement de Jet Steam Pack et elle savait que seule sa vrille empêchait l'engin de redémarrer, elle devait se mettre dans une position idéale où de l'air pourrait s'engouffrer dans le tuyau d'échappement et fournir le comburant nécessaire à la mise à feu. Elle étendit ses bras, joignit ses pieds ce qui offrit une certaine résistance à l'air et provoqua un effet de traînée puis de planage. La mise à feu fut aisée et c'est le feu au c*l une seconde fois qu'elle monta en chandelle droit vers son adversaire qui se dirigeait vers elle, prête à ne pas lui laisser une once de repos. Qui poursuivait qui dans cette histoire au final ?

Bonnie avait la rage, depuis le début, elle subissait et s'en était trop. Elle devait montrer à cette anarchiste de quel bois elle se chauffait et Nelila lui en donna l'occasion quand elle balança sur la faussaire, deux bombes JINX. Bonnie donna un coup d'accélération à son engin, se rapprocha des bombes en vol et leur donna un bon coup de pied qui les renvoya vers Nel'. Un classique retour à l'envoyeur ? Non, trop peu classe pour elle. Enfin, des retours à l'envoyeur.
Nel' se déporta de biais pour éviter ses propres bombes mais juste au moment où elles s'approchaient, les deux explosifs se démultiplièrent en une myriade d'autres JINX. Quarante exactement, vingt pour chacune. Elles explosèrent avant de toucher leur cible ce qui créa une vague d'onde de choc qui percutèrent l'anarchiste de plein fouet. Nel' valdingua dans les airs, incapable de stabiliser son jet pack fait maison. Elle partait en vrille comme Bonnie quelques minutes plus tôt, fonçant droit sur cette cheminée en brique recouverte de plaques de fer...






Tatiana remontait sur le parapet qui leur servait de ring de combat. Était-ce un combat en fait ? La différence entre les deux était plus que flagrante et Tatiana en avait plus que conscience. Des roustes et des raclées elle en avait pris dans sa vie, ce qui l'avait plus ou moins conditionnée à ne pas se surestimer et de pouvoir estimer le niveau de ses adversaires. Malgré que celle qu'elle avait en face d'elle semblait diminuée par quelque chose qu'elle ignorait, l'orfèvre la devinait au dessus de ses moyens.
Malgré tout, il n'y avait pas de quoi avoir peur, au contraire, c'est ce qu'elle aimait le plus dans le combat, être en désavantage.
Elle se hissa sur la plateforme sous le regard condescendant de son adversaire. Tatiana lui rendit son sourire et se mit en position d'attaque. Tout était clair et limpide dans sa tête, elle avait décidé de laisser sa folie combative l'envahir, ce qui signifiait qu'elle allait encore passer des jours en chirurgie et qu'elle allait encore devoir subir le courroux d'Arkhadi. Mais si elle ne prenait pas son pied contre cet adversaire, elle ne voyait pas contre qui d'autres elle le pourrait.

Tatiana déchira la robe de soirée qu'elle avait portée en cet occasion révélant un bustier dos de nus de combat qui ne couvrait que sa volumineuse poitrine. Pandore écarquilla les yeux face aux spectacle que lui offrait la jeune femme aveugle, chaque centimètre carré de son corps était constellé de cicatrices de toutes les formes et toutes les tailles. L'ange resserra son étreinte sur son couteau à lame courbe et fonça sur l'orfèvre en garde. Son arme dirigée vers le bras de son adversaire ne rencontra aucune contre-mesure. Elle l'avait dardé horizontalement de droite à gauche de telle sorte qu'elle empale et c'est exactement ce qu'elle fit, elle pénétra dans l'avant bras de Tatiana comme dans une courge, surement entre l'Ulna et le Radius. Du sang gicla, et l'orfèvre ne fit montre d'aucun rictus de douleur, au contraire elle souriait ce qui confirma de suite les pensées de Pandore. Cette attaque, elle ne l'avait pas évité, volontairement. L'ange lâcha la garde de l'arme et fit un bon arrière au moment où le poing gauche de Tatiana fendait l'air. Pandore y opposa sa paume mais la proximité et la rapidité avait rendu ce coup plus puissant que d'habitude. Le point faucha la main de la faucheuse et la précipita contre sa gorge. Pandore valdingua, se rattrapa en crachant du sang, ayant l'impression que sa gorge était en feu. Elle tenta de parler mais ses cordes vocales semblait elle aussi abîmées. Elle ne put longtemps prendre le pouls de son état après ce cou car son adversaire se ruait à nouveau sur elle. Pandore roula sur elle même telle un tatou, prit appui sur ses mains et se propulsa dans les airs. Elle envoya à Tatiana une rafale de coups de pieds à laquelle l'orfèvre répondit par une série de coups de poings. Elle perdit ce duel et se retrouva submergée par les coups de son adversaires. La cerise sur le gâteau, le dernier coup fut un magistral coup de pied en ciseaux qu'elle reçut directement au cou.
La douleur était atroce et quelqu'un de normal se serait évanoui mais pas quand on carburait à la douleur et qu'on était accro. La douleur était comme le répétait Tatiana à ses adversaires hébétés par sa folie, le seul moyen de sentir qu'elle était vraiment en vie. Elle adorait ses moments où elle frôlait les limbes et croulait sous les roustes de ses ennemis, c'était ce qu'elle préférait le plus dans les combats, la douleur.
Elle se rattrapa une nouvelle fois au bord du précipice et sourit comme elle ne l'avait encore jamais fait dans un combat. Enfin un adversaire juste plus puissant ce qu'il fallait pour lui donner envie d'utiliser ce pouvoir qu'elle abhorrait tant. Elle enleva le poignard de son bras, prit une profonde inspiration et repensa à ses années d'entrainement avec le roi-orfèvre. Elle se souvint du ridicule de cette forme mais aussi de son pouvoir. Elle surmonta son dégoût et remercia la nature pour lui avait octroyé ce pouvoir sans lequel elle se déplacerait avec une canne blanche. Elle laissa l'animal l'envahir et petit à petit submerger ses sens.

Un fruit du démon ! Pensa Pandore toujours incapable d'émettre le moindre son. Elle regarda la peau de son adversaire se couvrir d'une fourrure couleur châtaigne. Ses yeux prirent une couleur marron, ses mains et ses pieds se palmèrent et se dotèrent d'éperons d'une dizaine de centimètres de longs.
Malgré qu'elle soit devenue aphone, Pandore ne put s'empêcher de rigoler.

- Est-ce... Un ornithorynque ? crache  



Une partie de la situation était sous contrôle grâce à l'ange de la douleur. Faith était enfin terrassé, la créature mythique était affalée sur le sol marbré de cette prison de luxe et bien qu'assommée par la décharge électrique, sa gueule crachait périodiquement des volutes de flammes. Le chaos était toujours ambiant, mais Arkhadi ne perdait pas de vu son objectif. Il se releva difficilement mis à mal par les coups répétés de celle qui avait été surnommée "Le mage". La femme jubilait de sa supériorité qui avait permis à sa maîtresse de s'éloigner dans les dédales de la prison une fois que la vouivre ne pouvait plus répondre à ses ordres composées.
Arkhadi réfléchissait à ce qu'il lui fallait faire bien que ce fut assez évident. Son flanc gauche était ensanglanté parce qu'il n'avait pas réussi à éviter le coup de masse de la femme, issu d'un faux mouvement lui même issu de son envie de ne pas l'attaquer....

- Tu vas continuer longtemps comme ça ? Tu vas finir par y passer tu sais ? lui dit-elle en dandinant sur place. Je croyais que tu étais un moine-guerrier ? On vous a inculqué de ne pas porter la main sur les femmes ?

Nul ne lui avait inculqué pareille valeur, il l'avait décidé tout seul. Il aimait trop les femmes pour les blesser mais nombre de fois il s'était retrouvé dans cette situation, notamment face à Tatiana sur Esméralda et parce que la situation le nécessitait, il n'avait pas hésité à se battre. Il se convainc que cette situation aussi requerrait de dépasser cet handicap, il devait à tout prix l'écarter de son chemin pour rattraper la vieille Oliana.


- Désolé pour ce qui va suivre, murmura-t-il à l’attention du mage avant de se ruer sur elle de toute sa vitesse.

En moins d’une seconde, il se rapprocha d’elle et s’empara de ses lames Kukri qu’il n’avait pas encore utilisé depuis le début de son lynchage. Les lames étincelèrent dans la nuit et à leur tranchant, le mage opposa le plat de sa masse. Des étincelles naquirent du choc des métaux, des crissements de leurs chocs répétés. Arkhadi envoyait coup sur coup à la femme qui reculait. Elle ne pouvait plus attaquer à présent, elle subissait, le moine ne lui laissant aucune marge de manœuvre. Au profit d’un coup croisé particulièrement violent, le mage perdit pied et flancha. Le coup de pied descendant qu’Arkhadi lui asséna au ventre précipita sa chute. Un autre coup de pied au poignet eut vite fait de la désarmer.

- Non, ne fait pas ça ! Supplia-t-elle quand une des lames du moine fendait l’air, se dirigeant ostensiblement sa tête.

Juste avant le contact fatal, Arkhadi changea l’orientation de son arme et c’est du côté émoussé que le Kukri toucha la femme à la tête. Le choc était malgré tout violent comme semblait en témoigner la bosse sanglante qui apparut presque instantanément sur le front du mage vaincu désormais dans les vapes.

- Désolé, tu étais sur mon chemin, susurra-t-il encore une fois à l’attention de son adversaire étalé.

Il rengaina ses lames dans leurs étuis et se précipita dans les couloirs blancs de la prison, en évitant les projectiles divers issus du chaos et des combats qui avaient lieu. Il n’avait pas besoin du flair de Faith pour trouver Oliana, une sorte d’instinct le guidait dans les couloirs à la suite de l’hérétique qui autrefois avait tutoyé les instances décisionnelles des Templiers. Au bout de plusieurs mètres de ligne droite et de quelques bifurcations, ses sens entraînés le prévinrent d’un danger imminent. Il baissa promptement la tête pour éviter le coup d’une claymore de-la-mort-qui-tue. La lame détruisit d’un coup le pilier qui se trouvait à gauche d’Arkhadi. Le moine recula de plusieurs bonds pour avoir une vue complète sur le phénomène.
Il n’y avait aucun doute, c’était ce qu’il cherchait dans la prison, l’armure d’Emile le Grand, L’épiderme. Jaune, rouge par endroit, incrustée de pierres super précieuses aux  valeurs inestimables, l’armure que convoitait le moine habillait la vieille Oliana de toute sa splendeur de jadis restée intacte. Et que dire de cette lame ? Elle était gigantesque, dépassant surement les deux mètres de longueur pour de 50 cm de large sur 25 d’épaisseur. Il fallait une force colossale pour la manipuler et intérieurement, Arkhadi éprouva du respect pour la vieille pie d'arriver à un tel tour de force malgré son âge avancé.

Spoiler:

- Moine Priest, dit-elle de sa voix asthmatique. Tu es arrivé au pire moment possible. Quand le fruit de plus de huit années de latence aurait pu être cueilli !
- Tu parles de ta condition de prisonnière ? Ça m’a paru évident que tu ne pouvais être ici que parce-que tu avais une sorte de plan. Que fomentais-tu ?
- Presque pas grand, chose. Cette île me semblait être un bon refuge mais après qu’ils m’aient jeté en prison sans vraiment analyser ma demande d’asile, me jugeant trop déchue même pour eux, j’ai cru bon de le leur faire payer tout en réalisant le casse du siècle. Il me restait encore des fidèles qui eux se sont intégrés à la vie sur cette île. J’ai toujours eu un pouvoir de séduction et de persuasion sur les autres, et comme tu peux le voir, j’ai transformé ce qui aurait pu être un séjour en enfer en un asile doré. J’avais tout ce dont j’avais besoin et mes fidèles me colportaient de belles rumeurs.  
- Des rumeurs ?  
- As-tu déjà entendu parler du Diamant Solaire ? Demanda-t-elle d’une voix fourbe.
- Oui, c’est ce que mon capitaine veut étudier…. Attends, tu prévois de le voler ? Maintenant ? Pourquoi seulement maintenant, t’as eu huit ans pour le faire...

Il se tut immédiatement quand tout était devenu noir autour de lui. La prison n’avait plus de courant, et quelque chose lui disait que ce n’était pas les conséquences du feu qui ravageait une partie de l’établissement pénitencier. Une fenêtre dans ce couloir donnait sur la cour mais au loin, on pouvait voir que tout n’était que ténèbres. Le quartier, l’île entière était recouverte d’un épais voile noir.  

- Pour ça, rigola la voix d’Oliana dans les ténèbres. Mes sources m’informaient de la transition énergétique qui se profilait et patiemment j’ai attendu, il m’aurait été impossible de voler cette pierre de toute manière, il fallait corrompre tous les Eleven et ça, même moi j’en étais incapable. J’ai donc attendu ce moment où tous se rendraient au sommet de l’Atium pour inaugurer ce Renouveau. Le plan était simple, je plonge la ville dans le noir, je me tire avec la pierre et bientôt c’est l’île entière qui sombrera dans le chaos, les humains ne révèlent leurs vraies natures que face aux ténèbres.
- Balivernes, ma capitaine est là-bas, elle se fera une joie de zigouiller ton complice. En attendant moi, je vais t’empêcher de filer à l’Anglaise tout en de dépouillant de L’épiderme, répliqua-t-il.
- Fais donc ça moine, essaies pour voir, chantonna la vieille.

Arkhadi roula par terre en évitant la lame qui avait siffloté au ras de son crâne. Dans ces ténèbres, il voyait aussi bien qu’un chat, combattre dans cet environnement était la raison même d’être du ninja qu’il était. Malheureusement, Oliana aussi avait dû passer par la case ninja pour devenir grande prêtresse ce qui les mettait au final sur un pied  d’égalité face au noir absolu. Seule la technique les départagerait à présent. En se munissant de quelques shuriken, le moine eut une pensée pour sa capitaine. Elle était surement au sommet de la tour et si black-out il y avait, c’était surement parce que quelque chose ne tournait pas rond. Il espérait et priait pour qu’elle soit sauve et qu’elle se charge de l’envoyé d’Oliana dans les plus brefs délais.




- Qu’est-ce que c’était que ça ? se demanda Pandore.

Tatiana elle-même en était estomaquée. Alors que sa transformation en hybride était fin achevée et qu’elle se préparait à donner un avant-goût de son pouvoir à son adversaire hilare pris au dépourvu par ce pouvoir pour le moins insolite, une ombre avait surgi de nul ne sait où, leur avait envoyé deux estocs mémorables qui les avait éjectées de la tour d’Atium. Tatiana avait eu la vie sauve en activant sa technique Venelles Sacrées. Au lieu de s’aplatir sur le sol comme une vieille crêpe, les éperons de l’ornithorynque lui avait permis de creuser un tunnel dès ses premiers microcontacts avec le sol. C’était un peu comme tomber dans l’eau et s’y enfoncer sauf qu’elle avait redirigé l’énergie de la chute dans les galeries qu’elle creusait, jusqu’à ce qu’elle devienne nulle. Elle s’était déjà enfoncée de plus de cinquante mètres sous terre.
Pandore de son côté s’était servie de sa ceinture pour s’accrocher à l’échelle qui ornait les pans de la tour. La mort évitée, elle avait rejoint la terre ferme par le biais de l’échelle, juste au moment où l’Orfèvre sortait la tête de son tunnel telle une taupe.

- Ce voleur va me le payer, ragea l’ange qui serrait des poings. La pleine lune nous permet de voir assez bien malgré le black-out.
- Voir ? Je n’en ai pas besoin, je le sens, mais il se déplace très rapidement, intervint l’aveugle. Et je vais le rattraper pour lui reprendre le dû de cette ville. Venelles sacrées !

Elle creusa la terre à une vitesse étonnante puis s’y fourra intégralement en progressant dans ses entrailles à la poursuite de ce voleur sans nom. A la surface, aucun signe de la direction prise par l’orfèvre, et Pandore en savait encore moins sur celle empruntée par le voleur de ce diamant qu’elle convoitait. Il lui fallait désespérément trouver un moyen pour les suivre au risque de les perdre et de voir envolée sa précieuse pierre blanche.

Comment allait-t-elle sortir de ce coup de p*te du narrateur de cette situation désespérée ?


La suite dans le dernier numéro d’Hex-Isle cigare


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Message par Unholyscream Mer 13 Aoû - 16:19

Pandore


Pandore : Ah l'enfoiré ! Et quelle saloperie d’ornithorynque ! Raaaaaaaaaaaah !

Alors qu'elle poussait son hurlement de rage, Pandore donna un coup de pied d'une rare violence dans un lampadaire, et une étrange force se mit à envahir son corps. Il n'y avait personne dans le coin pour être témoin de ce qui se passa ce soir, mais il se passa indubitablement quelque chose. Une aura électrique se mit à envelopper son être, et ses pieds se décollèrent de quelques centimètres du sol. Ses cheveux se hérissèrent sur sa tête, pour former une crinière épineuse. Crinière qui prenait une légère teinte dorée... Lorsque Pandore ré-atterrit, l'aura et les éclairs avaient disparus, tout comme l'étrange teinte de ses cheveux. En revanche ceux-ci étaient toujours décoiffés et pointaient dans tous les sens. Ses muscles et ses nerfs étaient stimulés comme jamais, et la faucheuse sentit qu'en son sein résidait la puissance d'un millier de soleils. Soudain elle s'écroula en avant, sonnée par l'électrocution.
Pandore : Lampadaire de m**de... dead

Mais la jeune femme ne pouvait rester à terre plus longtemps, elle avait déjà prit beaucoup de retard sur l'aveugle et le voleur, et il était hors de question qu'elle laisse filer ce foutu diamant solaire ! Rapidement, elle se mit à scruter l'obscurité, quand elle vit un lampadaire bouger bizarrement. Pourtant, elle ne voit rien qui soit susceptible d'agiter l'objet métallique. Le choc devait donc avoir eu lieu... sous terre ! Malgré les pouvoirs de son Zoan, l'orfèvre avait du redevenir totalement aveugle lorsqu'elle s'était approché du réverbère doré. En effet, depuis le black out ces derniers avaient été privés d'alimentation, mais l'énergie circulait encore au sein du métal qui les composait, réagissait étrangement avec le sol riche en minerai lourd. Un champ électromagnétique à polarité inversée de l'hyponcondrimachine du colbatium (de l'anachorète sinusoïdale) était né de cette confrontation, brouillant tous les signaux existant sous terre dans un rayon de quelques mètres. Et c'est pour cette raison que l'aveugle s'était violemment cogné la tête contre le lampadaire. Si Pandore jubilait intérieurement de la douleur qu'avait du ressentir son adversaire, elle n'en restait pas moins sérieuse. Désormais elle avait une direction. Prenant une violente impulsion sur les pavés qui recouvraient le sol, elle s'élança à une vitesse folle. Ses pas, légers et gracieux, semblaient presque s'appuyer sur l'air lui-même tant elle se déplaçait avec vélocité.
Pandore : J'aime ces lampadaires ! reve


Nelila

Alors que ses propres bombes explosaient pour la projeter violemment sur le côté, Nel riait aux éclats. Elle allait peut-être y laisser la vie, mais elle s'amusait comme une folle ! C'était bien la première fois de sa vie qu'elle avait à faire à un tel adversaire, qui plus est un adversaire dont le style de combat était assez similaire au sien. Un véritable bonheur, elle n'aspirait qu'à une chose : faire durer cet instant le plus longtemps possible. La puissance de l'onde de choc avait projeté l'anarchiste loin des rails, sans lesquelles sa Burstboard ne lui était d'aucune utilité... Se tordant dans tous les sens, elle parvint à placer l'objet entre elle et la cheminée, quelques secondes avant l'impact. Ce dernier n'en fut pas moins extrêmement violent. Nelila hurla alors qu'elle sentait son épaule se démettre, et la planche à repasser de son engin se briser en deux. Avant même qu'elle n'ait eu le temps de se remettre debout, un déluge de balles s'abattit sur sa position et elle ne put trouver refuge que derrière les plaques d'acier qui renforçait ladite cheminée. Tentant d'ignore la douleur qui envahissait son bras gauche, désormais inutilisable, Nelila s'empara de Poiscaille et mit en joue son adversaire, sans quitter le couvert des solides briques. Devant elle Bonnie se déplaçait à toute vitesse, sans cesser de tirer, dans l'espoir qu'une de ses balles finissent par atteindre la terroriste. Peuh, une diversion à tous les coups, cette tireuse d'élite était bien plus maligne que ça. Elle n'attendait que le moment où elle lancerait une bombe, pour la lui relancer dessus justement... C'est alors qu'un déclic, presque imperceptible se fit entendre, et le silence remplaça les coups de feux. Temps de rechargement, 12 secondes estima Nelila. Les armes du quartier de l’Électrum avaient faire de jolis dégâts, pour ce qui était de la maniabilité c'était vraiment pas ce qu'il y avait de mieux. Pendant ce précieux moment de répit, la jeune femme en profita pour faire l'inventaire de ses munitions. Il ne lui restait qu'une dizaine de bombes Aho, une balle électrifiée, une grenade incendiaire et de quoi tirer avec Poiscaille pendant deux ou trois minutes. Un plan totalement fou se mit à germer dans l'esprit de l'anarchiste, et elle quitta son abri de fortune.
Aussitôt des balles propulsées par la vapeur et l'électricité se mirent à pleuvoir sur elle mais elle courrait en effectuant d'imprévisible zig-zag jusqu'à l'autre bout du toit. Elle venait de bondir quand un projectile transperça son bras déjà inutilisable, la projetant au sol avec violence. Sa peau s'écorcha contre le sol bétonné du nouveau bâtiment, mais elle parvint à se remettre sur pied tant bien que mal, avant de se mettre à l'abri derrière une sorte de dôme doré. La jeune femme respirait avec difficulté, éreintée par le combat et par la douleur. Enfin, c'était plus du tir au pigeon que du combat pour le moment... Nel tira une petite dizaine de fois vers Bonnie, mais les balles ratèrent la cible de très loin. Elle n'arrivait même plus à viser, il était temps de mettre en oeuvre le plan. La terroriste se releva, et fit face à son adversaire, qui lâcha aussitôt la détente.

Nel : Il est tant d'en finir une bonne fois pour toute. Qui de nous deux est le meilleur ?
Bonnie : On a bien vu que c'était moi.
Nel' : Non t'as encore rien vu justement !

Alors qu'elle projetait de toute ses forces sa dernière grenade Idas, Nelila entendit les armes de la tireuse d'élite s'enclencher à nouveau. Puis, comme dans un rêve, elle vit son JetSteamPack se déporter manière à lui permettre d'éloigner la bombe d'un coup de pied. Nelila éclata d'un rire dément puis tira sa dernière balle chargée en foudre, droit dans l'explosif. La déflagration fut impressionnante, illuminant les cieux pendant quelques secondes. Avant même qu'il ne se dissipe, l'anarchiste pénétra le rideau de flammes, propulsée par ses bombes Aho. Sans que Bonnie ait le temps de réagir, Nelila s'agrippa fermement à la machine d'or et de vapeur avec ses jambes, tout en essayant de plaquer sa main valide sur les yeux de la faussaire. Elles poussèrent toutes les deux un grand cri en plongeant vers le sol, le jet pack à vapeur ne pouvant supporter le poids de deux personnes.


Pandore

Ses yeux s'étaient pleinement habitué à la faible luminosité et elle cavalait à la suite d'une ombre furtive, bondissant par dessus tous les obstacles qu'elle rencontrait. Elle était enfin en vue de sa proie, mais pour une raison qu'elle ignorait, il semblait avoir accéléré et Pandore ne gagnait du terrain que très lentement. Elle ne savait pas du tout où se trouvait la femme aveugle, mais elle espérait qu'elle se soit encore cogné une bonne douzaine de fois. C'est alors que la jeune femme perçut un mouvement régulier, dans le ciel. Comme si quelque chose d'aussi noire que la nuit dansait devant, camouflé. De la fumée noire ! Au fur et à mesure qu'elle se rapprochait, celle-ci semblait de plus en plus présente et bientôt elle put voir de hautes flammes qui léchaient des toits dorés. Et le voleur se dirigeait dans cette direction... Peut-être avait-il quelqu'un à qui remettre le joyau. La colère donna des ailes à Pandore qui vit sa vitesse s’accroître, la rapprochant de plus en plus de l'ombre mouvante. Elle leva son poignard, un sourire satisfait sur les lèvres et le jeta de toutes ses forces. D'un mouvement rapidement, le Voleur se retourna et, à l'aide de son propre couteau parvint à dévier la trajectoire du projectile pour qu'il aille se ficher dans le mur à côté. Mais à cause de ça, il avait du s'arrêter l'espace d'une seconde, laps de temps pendant lequel Pandore avait couvert les mètres qui les séparait. Alors qu'elle se propulsait en avant, prête à l'assommer avec un coup de pied sauté, une main griffue fit exploser les pavés du sol pour s'agripper à la cheville de l'ombre pour le faire tomber à terre. La seconde suivante, Tatiana s'était extirpé du sol, toisant sa proie avec un regard inquisiteur. Reprenant forme humain, elle se pencha pour s'emparer du diamant solaire mais Pandore, qui n'attendait que ça, surgit comme une furie et donna un violent coup de genou dans le visage de la femme aveugle. Lorsqu'elle releva la tête, son visage était ensanglanté mais elle souriait... Elle agit avec la rapidité d'un éclair, le tranchant de sa main frappant la gorge puis le plexus solaire de la pirate avec une précision chirurgicale. Profitant de ces quelques secondes de répits, la joaillière s'empara du saint graal, mais elle le lâcha lorsqu'une petite pierre lui percuta le poignet, accompagné d'une intense douleur. Une douleur beaucoup trop intense pour être naturelle.
Tatiana leva les yeux et poussa un juron : l'Ange de la Douleur était tranquillement assis sur la rambarde qui encerclait le toit d'un petit immeuble. Dameon bondit à terre lestement et, tout en jouant distraitement avec une lame récupérée sur un cadavre un peu plus tôt, s'approchant des deux femmes.

Dameon : J'aurais cru que tu la vaincrais facilement, Pandore.
Pandore : Peuh, elle utilise la surprise et la folie.

Dameon marcha tranquillement vers le joyau tombé à terre et le ramassa. Il le fit sauter dans sa paume puis le lança à son amie. Alors il s'adressa à Tatiana :

Dameon : Ce petit caillou est à nous. En revanche toi, si tu continues un peu, tu vas tomber sur un moine dépravé. Je crois ne pas me tromper en disant qu'il ne t'es pas inconnu... Alors que vas-tu faire ? Si tu souhaites vraiment ce diamant, viens donc le chercher ! Mais Arkhadi en cuira.



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Hex-Isle, la Cité Noble Empty Re: Hex-Isle, la Cité Noble

Message par Black Aburame Ven 22 Aoû - 19:16


Arkhadi ? Se demandait Tatiana. Aux dernières nouvelles le moine enquêtait encore sur Oliana, que pouvait-il alors bien avoir en commun avec l'Ange de la douleur ? La décharge anormale de douleur qu'elle avait reçue lui avait confirmé l'identité du nouvel arrivant.

- Tu veux dire quoi par "Arkhadi en cuira ? " Demanda-t-elle.
- Tout simplement qu'il était dans une fâcheuse situation la dernière fois que je l'ai vu. Il a surement besoin d'une main salvatrice. Mais je dis ça, je dis rien, nous avons tout notre temps, ajouta Dameon sur un ton ironique.

L'orfèvre évalua Dameon pendant un moment puis jugea qu'il n'avait aucune raison de lui mentir, surtout quand ils étaient à deux contre une. Elle jeta un regard vers le Diamant Solaire par terre et s'en détourna sans une hésitation. Il n'y avait aucun dilemme, une gemme aussi précieuse soit-elle ne remplacera jamais un compagnon. A sa dernière question à l'Ange de la douleur répondit que le moine était dans la grande prison à quelques lieux de là.
Tatiana tourna le dos aux pirates et sprinta dans la pénombre en direction du quartier de Titane à la rescousse de celui qu'elle nommait son Orfèvre de la miséricorde.





- Mais lâches moi satanée peste ! Tempêta Bonnie de désespoir.

Rien n'y fait, la main de Nel' était toujours fermement agrippée à ses yeux et toutes deux vrillaient inexorablement vers leur fin. A la suite d'un effort mémorable, Bonnie parvint à enlever la main de Nel' et vit qu'elles chutaient vers une sorte de retenue d'eau. A moitié soulagée, la faussaire donna des coups de coude latéraux que l'anarchiste reçut d'un côté de la tête. L'intention de Bonnie était de lui faire lâcher prise mais ses efforts se révélèrent vains. Nel' répliqua même en immobilisant son coude qu'elle mordit ensuite.
Le combat de chiffonnier se poursuivit jusqu'aux derniers instants de leur descente à la suite de laquelle un gros "PLOUF" naquit de leur entrée dans l'eau. Bonnie réalisa son erreur une seconde plus tard, elle s'était trompée de priorité.
L'eau avait certes amorti leur chute au possible mais il ne lui avait pas traversé l'esprit qu'elles tombaient dans un environnement conducteur et que l'infernale machine qu'elle portait marchait à l'électricité...

Il se passa ce qui se passe habituellement dans ces cas-là, la batterie du jet-steam-pack libéra dans la retenue d'eau une vague d'électricité. Les filles hurlèrent dans la nuit à mesure que le courant progressait dans leur corps. Le voltage était important et les filles immobilisées par la décharge ne pouvaient s'en remettre qu'à une aide extérieure.
Elle arriva sous la forme de Tatiana qui découpa en deux le jet-steam-pack mettant ainsi fin au martyr de Bonnie et de Nel'. Une fumée âcre se dégagea de l'engin pendant que les filles se hissaient sur les bords de la retenue secouées de spasmes involontaires, tremblantes comme des épileptiques.

- On n'a plus de raison de se battre, cracha Tatiana.
- Je vais bien, merci de te tenir au parfum, murmura Bonnie qui essayait de maîtriser ses convulsions.
- Moi je vais à la prison centrale voir ce qui se passe avec Arkhadi. Quand tu te seras remise, diriges toi immédiatement vers l'Autumn Amethyst, on lèvera le camp avant le lever du jour. Cette île me saoule.  
- On peut dire qu'on l'a échappée belle Nelila, souffla Bonnie. J'aime ta façon de te battre, tu aimes les armes et moi aussi. T'es une ...

Qu'était-elle ? On ne le saura jamais, Bonnie se rendit compte qu'elle parlait toute seule. L'anarchiste avait disparu depuis longtemps vers une destination inconnue.

- dans le vent  





La vieille était agile, leste, souple, rapide, et vive. Dans l'obscurité totale, le moine en bavait. Le troisième âge n'avait jamais aussi mal porté son nom, Oliana avait toute la vigueur de ses vingt-ans. L'épiderme la protégeait des assauts du moine et pour l'instant, Arkhadi ne lui avait pas encore trouvé de point faible.
La vieille jaillit d'un côté du moine et abattit l'épée géante. Le moine y opposa une de ses lames Kukri et cingla l'air de l'autre qui finit sa course sur le bouclier de l'épiderme. Une étincelle naquit du choc et Arkhadi recula précipitamment pour éviter le coup de pied qu'il avait senti arrivé.

- Toujours la même chose, pensa Oliana. Il pare mes attaques de sa main droite et contre-attaque de la main gauche. Il est si facile de lire à travers lui. A ma prochaine attaque, je neutraliserai ce moine insignifiant.

Elle s'élança, fit quelques mouvements zigzagués, prit une impulsion de vitesse qui l'emmena derrière le moine, puis se retourna vivement en tailladant horizontalement de son épée. Arkhadi fléchit des genoux puis bloqua la lame géante à hauteur de sa tête pendant que son autre main cinglait l'air.

- La voilà ! pensa la vieille. Il contre-attaque mais il ignore que j'ai un wakizashi caché dans ma manche. Il va perdre sa main gauche.

Un mini katana jaillit du gantelet de l'épiderme. Oliana en dirigea le tranchant vers la main en mouvement du moine, prête à l'en priver. Les sens aiguillés de la prêtresse ne sentirent pas l'habituel sifflement caractéristique d'un Kukri se déplaçant dans l'air.
Une horrible et aveuglante lumière déchira soudainement les voiles de l'obscurité totale. La soudaineté de ce flash obligea Oliana à se protéger les yeux.

- C'est toi qui va perdre une main, vieille impie, vociféra Arkhadi. Nimpo, Capitaine Crochet

Ses deux kukri s'abattirent vers les seuls points non couverts par l'épiderme, l'espace entre le gantelet de l'avant-bras et celui qui couvre son bras. Un cri épouvantable déchira la nuit quand les lames traversèrent les muscles ridés de la vieille ce qui détacha son avant-bras de son corps. Un flot de sang éclaboussa les alentours. Oliana chuta, et se contorsionna sur le marbre en serrant son moignon. Un éclat de lune parvint enfin à percer les fenêtres du couloir de détention donnant à Arkhadi un peu de lumière.

- Je t'ai installée dans une routine en bloquant de la droite et en frappant de la gauche. Tu étais si convaincue que tu pouvais lire en moi qu'il a été très facile de te berner. Tu t'attendais à contrer une lame, tu n'as pas vu venir la diversion. Après plus de quinze minutes dans le noir, une flash-bombe fait très mal, et après ta garde baissée, le reste a été un jeu d'enfant.
Oliana Nguyen, en vertu des pouvoirs qui m'ont été conféré par Emile 8 Roi de Canaan, je t'arrête pour haute trahison et haut vol de deux objets inscrits au patrimoine national de Canaan, L'épiderme et la Voix de Satir. Je te fais prisonnière et te ramènerai au pays pour que tu y sois jugée.
- Ça ne te vas pas de blablater en voyant quelqu'un se tordre de douleur devant toi, dit la voix sèche de Tatiana perchée sur une fenêtre.
- Je devais lui lire les charges qui pèsent sur elle, c'est notre procédure. Ce n’est pas ça qui va la tuer. Euh... m**de, elle est déjà dans les pommes Shocked  
- Tu as coupé le bras à une vieille de plus de soixante-dix ans, tu t'attendais à quoi ?  

Tatiana regarda, façon de parler, le moine s'activer autour du corps sans conscience de la vieille couchée dans une flaque de sang, la sienne. Après l'avoir dépouillée de l'armure et cautérisé le moignon sanglant grâce aux flammes de Faith qui avait repris ses esprits, le moine déclara que la première partie des soins était terminée et que le reste se poursuivrait sur le bateau.
Ils grimpèrent au dos de la vouivre qui s'élança dans la cour de la prison désormais silencieuse, tous les prisonniers ayant déserté ou s'étant entre-tués. Une fraîche brise leur ébouriffa les cheveux, sous eux s'étendait Hex-Isle habillée d'un épais voile noir.

- Tu parles d'un renouveau, satirisa Tatiana en pensant aux paroles du Professeur Von Shrüle. Dès demain, ils se remettront à leur vieille source d’énergie à moins que les prisonniers évadés et le scandale de cet échec ne fasse vaciller les fondations même de cette île utopique. Quoiqu'il en soit, nous ne serons pas là pour le voir.  
- Tu parles beaucoup ce soir Surprised
- J’n’en ai pas fini mon vieux, que faisais-tu avec Dameon Kaliban ? Renchérit Tatiana d'une voix sans réplique.

Arkhadi espérait que cette question vienne plus tard. Il expliqua alors à une Tatiana de plus en plus horrifiée quoiqu’impassible en apparence ses actions depuis le début. Son alliance avec ce démon, ses actions hors-la-loi, son attaque d'une prison dans un quartier grouillant de forces de l'ordre soutenues par le Gouvernement Mondial...
Il se confondit en plates excuses après sa confession en promettant de ne plus jamais titiller les seuils de la loi.

- Tu te rends compte que tu aurais pu être catalogué en tant que criminel ? Et nous aussi par la même occasion ?

- Je sais, désolé desole  
- Tu te rends compte que ta dévotion pour ta religion commence à frôler le fanatisme vu que tu es prêt à mettre des viens en danger pour récupérer des reliques ?  

- Oui, désolé captain desole pompes
- Dans ce cas, tu es viré de l'équipage, je ne veux plus te voir, annonça Tatiana.
- Quoi ? Attends, je viens de dire que je suis désolé, tu ne vas pas me virer juste po...
- Juste pour quoi ? Pour avoir failli basculer nos existences dans la criminalité ? T'as pensé à Alastor ? A Bonnie ? Tu vas à Canaan de toute manière non ? Et bien vas-y seul et profites en pour méditer et te demander si tu penses toujours que ta place est à nos côtés. Si oui, nous t'attendrons sur l'île de Sainte-Trapèze. Après Nal-Ohta, Après ça, nous avons besoin de vacances. Tu as deux semaines pour bien réfléchir, ne tardes pas surtout, nous partirons avec ou sans toi.

Elle descendit de Faith et atterrit sur le pont de L'Autumn Amethyst. Le moine s'éloigna d'Hex-Isle et du chaos qu'il y avait en partie provoqué, en dirigeant sa vouivre vers l'occident la tête pleine de questions insolubles.

- Heu, c'était quoi ça ? Pourquoi Arkhadi est parti sans dire un mot ? Demanda Bonnie.
- T'es là ? Super. Défait les voiles, direction Sainte-Trapèze, Alastor doit déjà nous y attendre.
- Euh attends, répond moi d'abord.  
- Si tu veux des réponses, appelles Arkhadi, j'ai assez parlé pour les quarante prochaines années, Bonnie. Et maintenant défaits ces voiles ! Et pourquoi tu as ramené cette machine avec toi ?
- Ok, ok, miss capitaine... Quoi Le jet-steam-pack ? Je vais le réparer et l'utiliser dans d'autres aventures Cool
Ah au fait, tu as fait réparer le bateau ?
- Non. Qui l'a réparé ?  
- Hein ? Bah je ne sais pas, quand je suis venue, il était totalement retapé, les lézardes avaient disparu, le parquet du pont a été retapé et consolidé avec du bois de rosier. C'est d'ailleurs très agréable au toucher, dit Bonnie. Il m'a semblé entendre des coups de marteaux dans la cale mais quand j'y suis allé, personne. Enfin..., presque personne.
- Développes...
- Non, c'est rien, en fait c'est surement dû à mon électrocution, mes muscles sont encore crispés. En remontant de la cale j'ai cru voir un petit bonhomme sans visage sur le nid-de-pie, mais le temps de me frotter les yeux, il n'y avait plus rien. C'était surement une hallucination.  

-  Klabautermann, murmura Tatiana. Tu as vu un  Klabautermann.  
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Message par Unholyscream Sam 23 Aoû - 2:40

Pandore

Alors que Dameon et Pandore marchait tranquillement en direction de la Porte du Diamant, afin de récupérer leurs armes laissées à l'extérieur, ils firent la rencontre de Nel. La terroriste était assise contre un mur, dans un état pitoyable. Elle était en sang et le corps couvert de brûlures, mais au moins elle respirait. Lorsqu'elle aperçut les deux pirates, son regard s'alluma. Elle parvint à esquisser une moue espiègle, avant de grimacer de douleur. Pandore lui tendit la main, non sans lancer une petite pique :

Pandore : Alors, c'était pas toi qui était censée passer me prendre ?
Nelila : Y'avait des bouchons... Tu as pu récupérer ton caillou au moins ?
Pandore : Et comment !

Sur ce la jeune femme sortit le joyau et le montra à l'anarchiste, dont le regard semblait vaciller. L'instant suivant, cette dernière était inconsciente, complètement morte de fatigue. La faucheuse consulta son capitaine du regard, à quoi il répondit en haussant les épaules, un sourire amusé sur les lèvres. Alors il se baissa pour ramasser la jeune fille et la placer sur ses épaules. Un poids absolument pas gênant quand on avait la douleur pour se renforcer les muscles. Récupérer les dagues et la gigantesque faux fut des plus aisés, l'échec du Renouveau et la bataille qui avait fait rage au sein de la prison ayant mis un désordre pas croyable dans tout Hex-Isle. La porte qui menait à l'extérieure n'était même plus gardée... Il fut quelque peu plus difficile de s'infiltrer à l'intérieur du port de la grande cité, surtout que la traversée de la ville avait été longue. L'aube commençait à se lever, et l'agitation était de plus en plus menaçante dans les rues de la cité noble. Les soldats, bien que tendus étaient toutefois généralement bien trop fatigués ou abattus pour exercer leur métier convenablement. Une aubaine pour les pirates qui purent alors s'emparer d'un petit navire à voile, plutôt solide sans avoir à tuer personne. Bon, une bonne quinzaine de gardes s'est retrouvé à l'eau mais pour un couple de tueurs sanguinaires, c'était plutôt gentillet. Aujourd'hui le courant allait de Calm Belt à Grand Line, il suffisait de se laisser aller... Soudain, alors que le soleil teintait le monde de rose, l'Ange de la Douleur poussa un terrible crie d'agonie.

Dameon : Nooooooooooooooon ! deuil
Pandore : Il t'arrive quoi encore ? Tu t'es cogné l'orteil ? Suspect
Dameon : J'ai... J'ai oublié sur l'île tout l'or que j'avais gagné malhonnêtement au casino ! Jamais je ne le reverrais...  Noooooooooon ! deuil
Pandore : Mais on s'en fiche, on a le diamant solaire.
Dameon : Tu ne comprends pas, femme, tout bien gagné en trichant a une très grande valeur sentimentale... Pleure

Tout en éclatant de rire, la faucheuse abattit le manche de sa gigantesque arme sur la tête de son capitaine, qui s'écroula en avant aux côtés d'une Nelila endormie. Et le flamboyant ange de la douleur continua de sangloter pendant des heures, le visage contre le bois du pont.



Fin de l'aventure !


PS : Comme je vais reprendre Nel pour mon nouvel équipage, je veux bien une récompense pour elle. secret
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Message par Unholyscream Lun 9 Fév - 15:35

Rédiger un résumé serait une véritable insulte à la magnificence de cette aventure qui est un cocktail détonnant entre posts improvisés, blagues douteuses et combats dantesques. Si vous aimez les vieilles en armure et les travestis, cette aventure est pour vous ! Je ne saurais comment féliciter les deux participants de cette aventure tant ils se sont surpassés pour nous offrir ce joyau digne des plus grands écrivains tels que Marc0 et Soge-Panda.

Malheureusement, les prétentieux auteurs de cette aventure ont été fort désagréable et hautains après leur chef d'oeuvre. Comme si réussir une bonne aventure suffisait à faire oublier leur passé de "violeurs de l'orthographe et de la syntaxe"... No
J'espère que la sanction suivante va leur aider à garder la tête froide, et à ne plus l'avoir trop grosse (la tête hein) : aucune récompense.

Sauf pour Nelila : + 8 000 000. doigt dans le nez
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