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La Cité de la Peur

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Message par Wendy Marvel Lun 5 Aoû - 15:55


La Cité de la Peur.



Participants: Mayoua et Wendy Marvel.


Portée par les flots et guidée par la carte, au bout de deux trois jours, j'accostai sur l'île nommée : Mirror. Je n'avais aucun besoins particulier, seulement envie de renouer contact avec des gens. D'après ce que j'avais entendu dire, l'île demeurait pourvue d'important gisement de minerai. Je me demandais à quoi il pouvait bien servir.

Une fois avoir mis les pieds dans le port, j'avais opté pour une cape à la place de mon manteau de cuir afin de cacher mes armes. Après tout, cette endroit semblait calme et serein, à quoi bon exhiber ces accessoires.

Marchant sur les quais déserts, je ne tardais pas à rejoindre la ville, qui a première vue semblait plus animé que l'endroit que je venais de traverser. Je n'y avais croiser que quelques personnes portant de lourds sacs qui forçait leur corps à se plier sous le poids.

« Sûrement ce fameux minerai » me suis-je dit à ce moment.

Je me suis mise à arpenter, à observer, cette ville dans les moindres recoins. Les gens étaient heureux, quoi de plus normal. Les commerces s'étendaient le long d'une rue qui devait être la « veine ». J'y passais mon après-midi, cherchant une auberge correcte, et à repérer ce qui pouvait me servir durant mon voyage. Décidant de faire une petite pause, je poussai la porte d'un bar et un découvrit une salle vide où un homme dormait derrière le comptoir sur une chaise. Ce qui me surpris énormément, mes yeux n'avais jamais rien vu de tel dans un bar. Ah non, je n'avais pas vu les deux autres, qui buvaient d'une traite leur alcool dans un coin. J'avançais sur le parquet craquant vers l'homme qui ronflait bruyamment, la tête étant renversée en arrière avec de la bave s'échappant de sa bouche ouverte.

- Monsieur. Dis-je en l'observant.

Il me répondit par un grognement suivit d'un reniflement bruyant. Je recommençais et celui-ci lâcha un rôt. Exaspérer par son état, je gueulai de toute ma voix pour enfin avoir une réaction moins écœurante. L'homme se réveilla en sursaut et se vautra de tout son poids sur le sol. Il se releva vivement, le visage empourpré de colère.

- Mais t'es complètement tarée ! S'écria-t-il.
- Ça sera une bière pour moi, me contentai-je de répliquer d'un calme absolu.  
- Ouai, c'est ça prends-moi pour un c*n ! Dégage de mon bar, j'ai d'autres chats à fouettés !
- Comme ces deux là ? Demandai-je en montrant du doigts les deux autres qui étaient hilares depuis le moment où il était tombé de sa chaise.
- Pars d'ici. Dit-il sèchement.
- Je crois pas non. Répliquai-je en posant mon pistolet sur le meuble nous séparant.

L'homme se calma de suite et soupira en versant de la bière dans une choppe qu'il me tendit. La boisson s'écoula dans ma bouche.

- Excuse-moi, c'est juste que je n'ai pas l'habitude de voir du monde à cette heure-ci. Mes clients viennent à la tombée de la nuit après leur service.
- Leur service ?
- Presque tous les hommes ici sont mineurs.

C'est vrai que maintenant qu'il le disait, je n'avais presque pas vu d'hommes dans les rues.
Soudain, un cri retentit dans la rue. Une femme.

- Une de plus.. Ajouta le barman avec une amertume qu'il ne cachait pas.

Je me levai et allai voir ce qu'il se passait dehors. Mon regard repéra directement la personne. La jeune femme était agenouillé, la tête entre les mains hurlant de désespoir. Les gens autour d'elle ne faisait rien, ils l'ignoraient comme si cela était normal. Face à mon incompréhension, je voulus la rejoindre, or un bras me barra le passage, celui de l'homme.

- Tu ne peux rien faire pour elle. Cracha-t-il. A ce moment, deux hommes en uniforme vert foncé empoigna la femme qui continuait de crier à l'agonie puis l'entraînèrent dans la rue.
- Qu'est-ce qui lui est arrivé ? Demandai-je froidement. Son regard se durcit.
- Elle a vu son pire cauchemar.
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Message par Mayoua Mar 13 Aoû - 0:42



-Avance mécréant ! Cracha la voix rauque du capitaine pirate.
     Sa lame aiguisée scintillait à la lueur de la pleine lune.  Ses habits étaient typiquement celle d'un  vrai chef pirate: Long manteau qui s'arrêtait au niveau des genoux,  chemise blanche  assez sale laissant légèrement paraître son torse,  vieilles bottes  de marin,  sans oublier  le chapeau, cela va de soi.
  Son prisonnier, les bras entravés par de lourdes cordes obéissait, avançant prudemment un pied devant l'autre sur la grande planche de bois qui dépassait  du navire pirate.  Il était bien habillé, propre, et l'air aventureux, mais cette air était altéré par de violents tremblements le parcourant de haut en bas  Ses deux yeux bleus écarquillés regardaient successivement l'eau devant lui et l'épée qui lui menaçait la hanche.
  Un nuage vint cacher la lueur argentée de l'astre de la nuit, plongeant ainsi le navire dans un état de pénombre inquiétant qui faisait ressortir des traits anguleux et barbu du chef Bandit.

-Oh oui, faisons-lui subirrrr le supplice de la planche au petit Rococo !!! Jasa un perroquet qui vint s'installer sur l'épaule du capitaine.
Au entendant ce cri, plusieurs rires fusèrent de derrière le capitaine. Dix rires pour être plus précis, c'était l'équipage.
-Avance ! Vociféra une nouvelle fois le forban .

   Le détenu jeta un regard vers l'eau où il régnait obscurité presque totale. Après tout, il savait nager, qu'avait-il à craindre?
Il sentit la lame s'enfoncer dans son dos et avança vers le bord de la planche, prêt à sauter. Il reteint son souffle et ferma les yeux, mais une sournoise idée surgit dans son esprit: S'il plongeait, c'en serait fini de ses notes. Ces petits bouts de papiers qui traînaient au fond de la poche de son manteau étaient plus importants que sa vie? Apparemment.  
Son esprit songea à d'autres initiatives, mais débordé par la peur, il n'e trouva qu'une seule: La fuite. Les ténèbres régnaient sur le navire. Mais ce n'était pas très judicieux: La bateau pirate était petit, il n'avait nul part où se cacher.   Le ciel se dégagea et l'astre de nuit reprit son droit, illuminant la place une nouvelle fois.  
De toute sa vie, la matière grise de l'aventurier ne s'était jamais autant surmené.
Capitaine: Alors, tu te décides ? !
????:    Très créatif. Franchement,  innovant. Ironisa une vois forte de l'autre côté du bateau.
  Le cou des 12 personnes présentes sur le bateau se tordirent pour voir qui venait de parler .  A leur grande surprise, ils constatèrent qu'un bateau s'était placé en parallèle au leur, assez proche pour que quelqu'un puisse sauter de l'un à l'autre sans tomber dans l'eau.
    La peinture noire de ce navire n'était pas rassurante, quoique son occupante l'était plus, mais uniquement en apparence.
Lahel était resté là, accoudé sur le rempart, toisant la scène avec attention.
Lahel: Vous auriez pu la peine de procéder du manière moins classique tout de même . Reprocha-t-elle en affichant un air déçu. J'étais curieuse de savoir comment agissaient  des pirates. C'était particulièrement insatisfaisant.  Je suis déçue.
 Le perroquet croassa quelques injures. L'équipage de 10 personne rougirent de colère  et leur capitaine s'avança, ayant lui  le sourire aux lèvres. Mais un sourire clairement forcé.
Capitaine: Oh, donc une jeune fille comme toi veut nous apprendre les antiques traditions pirates? N'est-ce pas drôle?
 Il fit d'un ricanement semblable à un spasme.
Lahel: Mauvais acteur en plus de cela. Et Perroquet mal éduqué.
???: Sois indulgente Lahel, ils ne sont même pas primés.  
 La fille se retourna vers son frère qui s'avançait pour regarder lui aussi les pirates.
Lahel: Nous non plus, mais j'aurais fait quelque chose de plus créatif. Comme une planche de fer chauffée à blanc...
Mailik: Euh... dis  ? Tenta-il en ouvrant de grands yeux implorants.
Lahel: Fais-toi plaisir. Soupira-t-elle.
     les lèvres du prince de glace s’étirèrent en un sourire et se tourna vers sa future proie, deux  aiguille à la main.
" Attack heast "
     La victime vit deux lames glacées fendre l'air en sa direction . Tandis qu'elles atteignaient leurs cibles,  un froid pétillant s'installa dans ses bras à présent paralysés. Le meurtrier sauta, lame en avant, vers sa cible qui lançait de grands regards affolé vers la canne épée braquée inexorablement  vers lui.
  Le coup Tomba.
 Mailik retira d'un coup sec son arme de la gorge de la dépouille dont s'échapper un flot irrégulier de sang. Le prince de sang sourit avant de lancer un regard avide à l'équipage paralysé par la peur.  
Gelant la semelle imbibée de sang de sa chaussure, il se précipita vers eux en tournoyant, glissant avec facilité sur le sol de bois.
" Ice rotatsioon "
         Sa lames pivotait dans le même mouvement que lui, frappant et blessant ses ennemis sans distinction et sans prendre peine de les achever. Constatant que ses ennemis reculaient, Mailik stoppa son tourbillon. Un fin blizzard s'était formé autour de lui, ou alors c'était juste une impression.
         Ses yeux marron lancèrent un regard au sol:   4 corps. Il en restait 6. Un léger tintement métallique lui indiqua qu'ils venaient de sortir les armes, l'une d'elle se dirigea vers, portée pas un matelot de forte corpulence. La lame essaya d'assaillir Mailik en un coup vertical mais ce dernier esquiva amplement.
Mailik: Ce que tu fais est idiot, commenta-t-il. Quand on a une forte corpulence, on ne doit pas miser sur des attaques rapides et faciles à esquiver.
Il ponctua sa phrase par un coup surprise  en plein coeur: plus que 5.
" Side "
Il glissa vers un pirate qui avait regardé la scène avec attention, lui assénant un coup rotatif en plein abdomen .   Plus que 3.  Il effectua un autre " Ice rotatsioon " qui en finit avec les trois autres. Il s'en sortit tout de même avec quelques égratignures qu'il n'avait pas prit la peine d'esquiver lors de sa dernière attaque.
   Mailik:  Dommages, ils n'étaient pas très amusants ceux là.  
 Lahel qui avait regardé la scène avec attention  -et sans quelconque dégoût-  attacha une corde entre son navire et le navire ennemi.
Lahel: Mailik, tu n'as pas oublié quelque chose ? Il étaient 12 sur le bateau, tu en a tué 11. L'autre s'est caché. Informa-elle une fois passée sur le second bateau.  
Mailik: Où ça ?
D'un geste de l'index, elle indiqua la soute
Lahel: Nous en profiterons pour piller un peu. Nous sommes pirates après tout.
 La soute était étroite mais très lumineuse, éclairée par de multiples  bougies.  Plusieurs caisses , vides ou défoncées, pour la plupart traînaient par-ci pas là. Au de la pièce milieu trônait une longue forme recouverte d'une bâche  noire.  
Lahel: éclairer un bateau avec des flambeaux, c'est nouveau.  Mais surtout idiot, ou alors ils n'avaient pas peur de griller vifs.
 Lorsqu'elle eut fini sa phrase un léger bruit grésilla  au fond de la pièce, suivi d'un faible juron. En quelques secondes, Mailik couvrit la distance qui le séparait de sa dernière victime.
Mailik: Trouvé !
 L'homme était assis en fond de la pièce,  toujours ligoté. Ses liens laissaient entrevoir un long manteau bleue nuit. Ses longues jambes habillé d'un pantalon bleue nuit essayaient tant bien que mal de l'éloigner des deux visiteurs, de courts cheveux brin recouvraient son front rempli de sueur.  
L'homme:  N-non arrêtez..ne faites pas quelque chose que vous regre-
Lahel: Qu'est-ce donc ? Coupa Lahel en montrant l'étrange forme sombre en plein milieu de la pièce.
L'homme: N-non n'y touchez pas !
Amusée par la réaction de l'homme, la jeune fille attrapa la bâche et commença à l'enlever.
L'homme: NON NE FAITES PAS ÇA !
D'un coup sec elle l'arracha laissant paraître...Un miroir.
 Il n'avait rien de bien spécial: de forme rectangulaire, il devait faire le mètre 80. Un socle métallique tout ce qu'il y a de plus normal le soutenait par derrière.  
Mais malgré cette simplicité, la réaction de l'homme fut extrêmement étrange: Il haleta bruyamment, mais sa bouche s'était tu. Son visage ne laissait passer aucune expression. De légères larmes coulèrent le long de ses joues, mais il demeurait comme hypnotisé par  son reflet.
Lahel: Vraiment effrayant en effet.
 Elle regarda l'aventurier avec un sourire narquois et remarqua quelque chose dans sa poche: un agenda qui dépassait légèrement. Intriguée, elle se baissa pour le prendre et l'homme ne réagit même pas en vue de ses poches fouillés. Il restait là à fixer le miroir en pleurant.
Le bloc-note était recouvert de cuir noir, mais les pages n'étaient pas recouverte d'encre. En effet, il n y avait rien d'écrit.
Lahel: Tue-le.
Mailik s’exécuta, sa lame se plantant en un clin d'oeil dans la tête de l'homme comme si elle n'avait attendu que ça. Au faite si, c'était tout ce qu'elle voulait, s'abreuver de sang, à l'image de son maître.
  Lahel: Retournons au bateau.  
Mailik: Ne voulais-tu pas piller un peu ?
Lahel: J'ai eu tout ce que je voulais. Affirma-t-elle en scrutant les pages l'agenda.
Elle était sur qu'il cachait quelque chose. Elle monta les marches de la soute et se dirigea vers  son bateau suivie de son frère, toujours plongée dans son inspection des pages. Une fois un pied posé sur son propre navire et une page tournée, elle s'arrêta net et commença à promener son regard à travers la feuille éclairée par la lune.
Lahel: Mailik, sommes-nous loin de l'île de Mirror?
Son frère se retourna, intrigué pas la question.
Mailik: C'était censé être notre prochaine destination. Nous devions y arriver après demain, très tôt.
Lahel: Parfait.
 Elle tendit l'agenda vers son frère.
Lahel: Cet homme avait un rendez-vous d'affaire après demain, à Reflette, la capitale de l'île de Mirror, ça te dit d'y aller à sa place. Alors Cap sur Mirror  !

*************************

Deux jours passèrent: le soleil se levait encore. Sa douce lumière orangée éclairait l'île qui commençait à se détacher de l'horizon.
    Il était quatorze heure lorsqu'il accostèrent: Un long quai s’étendait sur la côté, reliant la ville à la mer.  Le quai n'était pas animé par de quelconques voyageurs, mais plutôt par des ouvriers. Fortement bâtis, habillés d'uniformes oranges, ils portaient de grands sacs noire  chargeant un énorme bateau de marchandise peint en argenté.  Cette embarcation devait être 2 ou 3 fois plus grande qu'une embarcation classique, "navire de guerre" aurait été plus apte à dire que "navire marchand" en tous cas.
Lahel: Dis moi Mailik, Commença t-elle une fois pied à terre. Que sais-tu de cette île au juste ?
Mailik: Pas grand chose. C'est une île minière, sa capitale est Reflette. C'était inscrit sur la carte, mais je ne sais rien de plus. Et toi, as-tu tiré quelque chose de ce carnet? Demanda-t-il à sa soeur.
    Cette dernière regarda l'agenda qu'elle avait en main avec mépris.
Ses souvenirs revinrent vers la veille, tandis qu'elle étudiait les pages vierges du bloc-notes. Persuadée qu'il cachait quelque chose, elle l'étudia sous tous les angles, elle en plongea même un petit bout dans l'eau, mais rien. C'était à ce moment là qu'elle avait pensé  à  d'anciens systèmes d'encre invisible: tous avaient la même solution: chauffer la feuille.
 Elle arracha une des pages et la passa prudemment sous une bougie pour ne pas la brûler: de fines marque jaunâtres apparurent sur la surface de la feuille. "Trouvé"s'enthousiasma Lahel avant de voir son ravissement retomber: C'était des codes secret, d'étranges traits et marques sans sens apparent.  
En plus de ça, presque toutes les pages avaient des symboles totalement différents: il était possible qu'une seule d'entre elle soit vraie.
Lahel: Non, rien du tout, il tenait réellement à ce que ses notes restent secrètes.

   La capitale dans la quelle ils s'enfonçaient était richement décorée: Des  carrelages alternant le blanc et le vert recouvraient le sol. Les rues, bordés par de multiples bâtiments couleur jade étaient larges et nombreuses. L'architecture était développé et précise: chaque bâtisse avait  2 ou 3  étages et plusieurs petites finitions venaient leur donner un style tout particulier: l'arcade des fenêtres orné de fleurs sculptés  dans la pierre, des gargouilles placé aux coins, de belles arcades entourant les portes. Bizarrement, aucune maison ne semblait avoir de jardin. Au faite, depuis lors arrivé, Lahel n'avait pas vu de plantes, ce qui lui donna une légère impression  de manquer d’oxygène.  Une autres chose vint intensifier ce sentiment: la présence d'entrés de tunnels au coin de chaque rue. Ces tunnels étaient toujours marqués par "Mine" suivie de son numéro. Mais c'était tout de même admirable de  voir les gens s'engager autant dans la spécialité de l'île.

Mailik: à quelle heure commence le rendez-vous ?
La pirate sortit le carnet et regarda sur la seule page non noircie par sa recherche d'information.
Lahel: Un peu avant quinze heure.Dans une table au coin d'un salon de Thé près de la mine numéro 56,  sur la grande place, d'après l'agenda. Ah, et la voilà.
 Un indiqua une petit plaque grenas collée  à un mur qui indiquait "Grande place" suivit d'une flèche qui montrait le prochain tournant. Une fois la courbe du chemin prise, ils virent la grande place qui rayonnait dans toute sa splendeur:
C'était une rue circulaire, très grande, centré par une belle fontaine dont s'échappait un tintement d'eau incessant.   Plusieurs boutiques, restaurants, et mines entouraient le boulevard. Ce dernier fourmillait de monde, entrant dans les mines ou sortant des magasins, ils étaient tous simplement habillés. Lahel chercha le salon de thé du regard: En face d'eux, une majestueuse horloge indiquait trois heure moins dix minutes.   A leur gauche, un long bâtiment blanc se démarquait du lot. D'une écriture épaisse et verte était écrit "Hôpital Psychiatrique" sur la façade de la bâtisse.    A leur droite,  une belle arcade en bois, indiquait "Mine numéro 56".
Lahel: Ici.
Juste à côté de cette mine se trouvait le salon de thé nommé "Salon du chevreuil Blanc".  Il était beaucoup moins imposant que les autres boutiques mais beaucoup plus accueillant.
 Un grésillement retentit en franchissant la porte. La boutique était de taille moyenne, plusieurs personnes, aux âges variés, de   vieilles femmes à enfants en passant pas des couples étaient présents. Les tables étaient petit et ronde, faites en bois . Le sol orange et les murs blancs étaient faiblement éclairés.
La gérante, une vielle femme souriante aux cheveux grésillant et portant une belle robe vert émeraude vint les accueillir.  
Gérante: Que puis-je faire pour vous?
Mailik: Nous étions censé rencontrer quelqu'un ici dans une table près de la fenêtre.
Le visage de la gérante s'illumina légèrement.
Gérante: Oh, vous voulez parler de ce gentil jeune homme?  
Du doigt, elle montra quelqu'un assis seul au coin, empilant des tasses de thés en tirant la langue.  Il avait l'air d'avoir 25 ans, mais son comportement était vraiment enfantin. Il était vêtu d'un costume bleu nuit, et un chapeau pendouillait à sa chaise. Son visage légèrement parsemé de tasses de rousseurs laissait paraître une réelle concentration.  Ses yeux étaient marrons, comme ses cheveux.
 En voyant la gérante approcher en compagnie des deux pirates, il quitta son empilage des yeux et sourit.
Jeune Homme: Dites madame, vous pouvez me ramener encore deux thés ?
Gérante: Tu es sur? Tu en déjà pris 15 aujourd'hui...
Jeune Homme: Ce n'est pas pour moi, mais pour ces deux personnes. J'attendais des gens je suppose que ce soient eux.
Lahel: Oh, non merci. Elle se tourna vers la gérante en souriant. Merci de votre de aide.
Gérante:   Ce n'est que mon travail . Si vous changez d'avis, n'hésitez pas à me demander.
Elle s'éloigna, allant s'occuper d'autres clients.
Lahel et Mailik prirent place en face de l'homme et le toisèrent avec attention.
Jeune Homme: J'attendais pas de jeunes enfants, mes plutôt un homme d'âge mur, mais bon. Bienvenus dans la cité de la peur!
 Lahel et Mailik se regardèrent avant de se retourner vers l'homme.
Mailik: Cité de la peur?
Jeune Homme: C'est le surnom que nous donnons à cet endroit.
Lahel: Qui ça "nous" ? Les habitants?
Jeune Homme: Vous n'avez pas l'air d'ici...Enfin, même si vous étiez d'ici vous ne pourriez pas savoir ce qu'est le "nous".
Il ponctua sa phrase par un sourire et recommença à empiler des tasses.  
Lahel:  Qui était l'homme avec le quel vous deviez parler?
Jeune Homme: Oh, simplement un aventurier venu étudier cette île. Et moi je me demande où il est... Mais au faite je m'en fiche, vous avez l'air plus curieux et amusants que lui.  
Mailik: Euh...merci...
Lahel: Puis-je poser une autre question ?
Jeune Homme: Bien entendu!
Lahel:Pourquoi avoir dit "cité de la peur" ?
Cette fois ci le jeune homme pouffa légèrement de rire.
Jeune Homme: Cette île possède un minerai unique en ce genre, ce qui lui donna richesse. Mais les mines étaient très exploités, et plus nous nous enfoncions ,  plus le minerai obtenait une autre particularité comme qui dirait...Effrayante.
Il dirigea sa main vers son coups et tira une légère chaînette: un médaillon. Le Jeune Homme effleura un petit bouton au coins de son collier et regarda autour de lui:  personne ne regardait.  
Jeune Homme: Voulez-vous que je vous montre cette caractéristique particulière ?



Dernière édition par Mayoua le Jeu 22 Aoû - 1:44, édité 3 fois
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Message par Wendy Marvel Dim 18 Aoû - 23:15

    Après avoir assister à la scène troublante, j'avais quitté le bar en y laissant quelques berrys pour la bière. Voir son pire cauchemar ? Mais comment ? Cette question, je n'avais pas envie de la poser au gérant qui semblait peu aimable avec les étrangers. Le soleil commençait à décliner fortement vers l'ouest, peut-être était-il tant pour moi de reposer un peu mon esprit. La perplexité ne m'avait pas quitter, qui étaient ces gens aux uniformes ? L'atmosphère se faisait pensante, comme si elle essayait de m'écraser, ou alors mon imagination et la fatigue me jouaient des tours. Tandis que je marchai, observant le ciel prendre des teintes orangés mêlées de rose. J'allais sûrement assister un beau couché de soleil si je grimpais sur un toit. Drôle d'idée, mais d'une certaine façon ces moments me rappelait mon enfance. A cette pensée, je souris puis m'empressais de grimper aux murs en quelques bond avec l'agilité d'un singe. Mes pieds foulèrent les tuiles de couleurs blanches, détails que je n'avais pas relevé auparavant. Je m'assis doucement, le regard rivé vers l'horizon, admirant le port où l'eau ne faisait plus de vagues. Le vent s'engouffra dans ma capuche et la fit tombée laissant apparaître mon visage.
    Je pensais que je pourrais contempler le soleil crevé la ligne d'horizon au loin, or mon attention fut détourné au dernier instant par une discussion entre deux hommes dans une rue adjacente. Tel un chat, je marchai sans bruit sur les tuiles pour avoir la vue sur la ruelle concernée.
    Je découvris avec surprise que les deux portaient l'uniforme. L'un possédait des cheveux blonds alors que l'autre semblant un peu plus âgé les avaient noirs corbeau.

L'homme aux cheveux blonds : Comment cela se fait-il qu'ils n'aient toujours pas toujours de remède ?!
L'autre homme : Du calme le bleu, on voit bien que t'es pas d'ici. Il tira alors une bouffée de fumée sur sa cigarette.
??? : Vous ne comprenez pas Scryn ! Comment pourrais-je rester calme alors que ma sœur est enfermée dans une chambre dans ce foutu hôpital à hurler de terreur ! Cria-t-il, en saisissant son collègue par le col.
Scryn : Wow ! Je n'y peux rien si malgré les avertissements, elle a regardé dans un miroir à cauchemars, Sargeh ! La cité de la peur l'a prise. Lâche-moi de suite. -Il ne bougea pas-  Tu as de la chance que j'éprouve de la pitié pour toi, sinon tu serais déjà à la mine et tu n'aurais pas tardé à rejoindre ta petite sœur bien-aimée. Railla-t-il.

   Le dénommé Sargeh poussa violemment l'homme qui se retrouva contre le mur. Suite au choc, quelque chose scintilla autour du cou de Scryn. Une médaille ? Un rire sadique s'échappa de ses lèvres avec la cigarette coincé entre ses dents comme pour apprécier la colère de son collègue.

Scryn : Allez, respire un coup. C'est bientôt l'heure, je te conseille d'aller à ton poste.

   A ses mots, il écrasa son bâton de tabac par terre et partit les mains dans les poches.Le jeune homme blond rumina sa rage et se mit à marmonner, je ne pus donc distinguer ses mots. Il quitta alors la ruelle pour se mettre en route vers un endroit que j'ignorai.
   Alors comme ça, les miroirs étaient la cause de la vue de notre pire cauchemar. Les déductions filèrent dans ma tête et commencèrent à constituer le puzzle dans ma tête. J'avais envie d'en savoir un peu plus. Qui sait, ce séjour pouvait être intéressant finalement.

???: Que faites-vous sur mon toit ?! Tonna une voix dans mon dos, ce qui me fit sursauter.

Je me retournais et fit face à un homme d'une cinquantaine d'années, brandissant une pelle.

- Oups. 🐱fis-je. J'ignorais que c'était le votre, veuillez m'excuser.:cat :
L'homme : Déguerpis d'ici et que je ne t'y prenne plus !
- Je verrais bien, peut-être vous rendrai-je visite une autre fois. J'aime bien cet endroit.
L'homme : Tu me prends vraiment pour un idiot ! Allez ! Hors de ma vue parasite !
- Merci bien Monsieur ! Lançai-je d'un ton enjoué en plus de lui adresser un signe de la main, ce qui rendit son visage encore plus cramoisi. Un léger rire m'échappa face à autant de détermination. Je reculai pour prendre mon élan.
- Tchao ! cat

   Mon corps s'élança à grands pas vers le toit suivant qui se trouvait à quelques mètres  de distance puis bondit. Les pieds touchant les tuiles, ma course continua suivant à la trace la personne qui pouvait rendre mon séjour sur Mirror plus intéressante. Ce certain Sargeh. Seule mon intuition parlait et j'espérai qu'elle avait raison. Alors qu'est-ce que j'avais à perdre ?
   Le jeune homme jeta un regard sur sa montre, ce qui lui valut une poussée d'adrénaline. Ses jambes parlèrent d'elles-même et s'activèrent d'un coup, l'entraînant à une vitesse surprenante dans les rues.

« Aussi rapide qu'un lapin, je me demande ce qui peut bien le mettre dans cet état. »

   Les gens remarquèrent ma présence, ce qui valut quelques expressions ébahies. L'homme quant à se dirigeait, d'après moi, vers un endroit reculer de la ville. Les boutiques se faisaient de plus en plus rare, les habitants aussi. On venait de passer dans un ton plus lugubre. Suite à un virage à droite, on venait d'atteindre une large rue où ne se trouvait aucune demeure donnant accès au passage, seulement deux grandes portes.
   Brusquement, il s'arrêta devant l'une d'entre elle, à bout de souffle plié en deux. La porte de fer en question faisait d'environ trois mètres de haut et quatre de largueur surmontée une grosse plaque noire où l'on pouvait y lire : Mine 13. Sargeh venait de rejoindre un groupe d'hommes appartenant sûrement à sa section. Ils étaient six en tout, mais quelque chose me frappa. Aucun de parlait.

« Etrange » me dis-je alors.

   J'observai leurs faits et gestes assise en tailleur au sommet de la bâtisse en face de l'imposante porte métallique. L'épée bien au chaud dans mon dos, ma capuche sur la tête, mes dents croquèrent dans une pomme juteuse que j'avais acheté après être témoin de la scène avec la femme.
   Ils se jetaient des regards d'appréhension durant une minute qui me sembla alors la plus longue et la plus ennuyeuse de cette journée. Quand apparut alors la personne au nom de Scryn, toujours les mains dans les poches, toisant les autres de haut.

Scryn : En rang ! Aboya-t-il. Les autres s'exécutèrent à la seconde d'après.

  C'est alors qu'un signal sonore retentit à travers toute la ville me semblait-il. J'en fus surprise, mais pas assez pour me faire sursauter.

Scryn : Ouvrez les portes !

  Trois hommes se postèrent devant une porte chacun. Leurs mains saisirent avec forces la longue barre destinée à ouvrir la voie. A en juger à l'expression de leur visage, cela devait être lourd.

« A quoi bon d'avoir mis des parois aussi denses ? On dirait qu'ils veulent brisé leur corps en deux. »

Scryn : Prenez vos places ! Ordonna-t-il de nouveau. Chacun des hommes en uniformes verts le gratifia d'un regard noir.

   Ils formèrent une ligne à l'embouchure, dos à la rue, face à la noirceur tunnel. Des bruits de pas se firent entendre provenant de l'obscurité, le sol semblait en trembler tellement ils devaient être nombreux. « Presque tous les hommes ici sont mineurs. » Avait dit celui qui tenait le bar.

Scryn : Mineurs, en colonnes.

   Du bruit se fit entendre. A ce même moment, ceux en uniformes tournèrent sur eux même pour se retrouver face à face avec un autre. Trois paires se formèrent, avec l'un d'entre eux détenant une liste. Mes yeux ne manquèrent pas de remarquer que Sargeh se trouvait au milieu de la ligne, sans liste.
   Un mineur se plaça entre chaque binôme. L'un écrivait quelque chose, tandis que l'autre procéda d'une manière étrange. On aurait dit qu'il l'inspectait et l’auscultait à la fois. J'en déduis que les mines avaient des répercussions sur la santé des mineurs. Des substances toxiques peut-être. De plus, le minerai devait avoir un bon prix si des travailleurs voulaient en subtiliser.
   Les mineurs étaient exténués, leurs habits sales montraient leur dur labeur. La procédure se déroula sans embûche jusqu'au moment où l'un des mineurs se mit à rire à gorge déployer. Un rire d'hystérique avait envahit la rue. Il se trouvait dans la colonne de gauche. Le « garde » le fouillait quand le mineur se mit à rire. Celui qui tâtait ses poches se prit le poing de l'homme qui fuit en courant, son rire ne le quittant pas.
   C'est alors que balle se logea dans le crâne du fou. Son corps inerte s'abattit contre le sol dans une marre de sang. L'auteur de ce tir n'était autre que ce fameux Scryn. Il laissa son arme pointée dans le vide, le bras tendu puis il rangea son arme. J'observai en silence.

Scryn : Continuez ! Cracha-t-il.


   Lorsque ce fut terminé, le ciel venait de s'assombrir pour laisser place à la lune. Tous les hommes en uniformes se dispersèrent, y compris Sargeh. Il regagnait sans doute le cœur de la ville silencieusement, perdu dans ses pensées. Décidant de descendre de mon perchoir, je sautai pour me retrouver dans la rue. Il ne remarqua pas ma présence tout le long du chemin. On arriva à la rue où se situait le bar.

« Tss, ça se trouve je le suis pour rien. Franchement, je ferais mieux de partir, cet endroit est glauque. »

   Alors que je m'apprêtais à rejoindre le port dépassant Sargeh qui allait rentrer dans le bar, j'entendis une voix s'élever dans mon dos.

???: Bande d'enfoirés ! Qu'est-ce que vous avez fait à ma femme ! Où est-elle ?! Hurla un mineur.

    Je me retournai et découvris à qui il s'adressait. Sargeh. Le mineur le menaçait avec un couteau devant le bar. Je fis un pas vers eux puis m'arrêtai.

« Il y a forcément quelqu'un qui va s'interposer, pas la peine que je le fasse. je sais pas»

   Sargeh ne bougeait pas d'un cil, son regard planté dans le sien.

Sargeh : Elle doit être à l'hôpital. Il se prit un coup de poing mais ne cilla pas.
Le mineur : Rendez-là moi ! Il lui asséna un autre coup de poing.
Sargeh : Je ne peux pas. Encore un autre, sa lèvre se mit à saigner.

   Les gens les encerclaient, et regardait la scène avec un étrange regard.

« Pourquoi personne ne fait rien ?! Il va se faire tué ! peur»

   Le mineur plaça la pointe de son couteau sous la gorge du jeune homme. Sans réfléchir, je m'élançai vers eux. Alors que le mineur s'apprêta à tailler la peau de Sargeh, je poussais celui-ci pour m'occuper de remettre les idées en place du mineurs. J'exécutai  une partie mon Wind's Punch qui projeta rapidement le mineur à terre suite au coups de coude et de poing qu'il venait de recevoir. Je sentis alors les regards dans habitants sur moi, mais pas seulement ça. Aussi leur colère de ne pas avoir vu la tête d'un homme à l'uniforme tombé. C'est à ce moment je compris à quel point ces hommes comme Sargeh était détesté.
   Une fois avoir rejoins Sargeh qui se tenait par terre, me toisant avec stupeur, je lui tendis la main.

- Dépêche-toi ou nous y passerons tout les deux.
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Message par Mayoua Ven 6 Sep - 23:03


Le médaillon pendouillait au bout ses doigt, telle la balance d'une horloge. Ce mouvement de balancier était hypnotisant, on aurait pu croire que les mots qui s'en suivrait seraient ceux d'un hypnotiseur, mais ce n'était pas le cas:
Jeune Homme: Voulez-vous que je vous montre cette caractéristique particulière ?
 Ces mots étaient sortis simplement, mais il eut un grand impacte sur l'esprit de Lahel. Elle était partagée entre le fait de connaître le mystère de cet île, quoique un peu trop facilement à son goût, et entre le fait qu'elle ne connaisse ni cet homme, ni si ces attention. Elle ne pouvait définitivement pas lui faire confiance.  
 Le pendule continua à se balancer majestueusement, accroché à la main du jeune homme. Ce dernier toisait attentivement Lahel en souriant, sa tête appuyée sur sa main libre.  Plusieurs bruits de discutions entremêlés leur parvenaient, ce qui n'aidait pas à la réflexion. Si seulement les autres clients pouvaient se taire qu'elle puisse réfléchir...
Jeune Homme: Donc? Convia le mystérieux jeune homme.
Après une hésitation, Lahel finit par dire:
Lahel: Je pense que c'est ni l'endroit, ni le moment, ni la bonne façon d'apprendre ce secret.
Jeune Homme: Oh, donc c'est non ? son visage laissait voir une déception apparente, mais son médaillon pendouillait toujours au bout de ses doigts.. Moi qui vous trouvait amusants et curieux, je suis bien attristé...
Mailik: Mais...grande sœur, il a raison. Intervint Mailik,.Je sais très bien que tu es aussi curieuse que moi de savoir de quoi il s'agit...
Lahel, surprise d'entendre cela,  regarda  son frère, assis juste à côté d'elle.  ses yeux bruns suivant inlassablement le mouvement du médaillons, comme hypnotisés.
Lahel: Ce n'est pas le contenue qui m'inquiète, mais plutôt la façon d'en prendre connaissance.
Mailik:Mais...
Lahel: Pas de mais qui tienne. Dit-elle d'un ton catégorique.
Comment pour intensifier l'effet de sa phrase, elle claqua des doigts juste devant l'oreille de son frère. Ce dernier sursauta avant de regarder autour de lui, l'air déboussolé.
Mailik: Qu'est-ce que...
Lahel: Veux-tu bien aller m'attendre dehors, Petit frère?
Ce dernier sursauta une nouvelle fois et regarda sa sœur, comme s'il venait à peine de remarquer sa présence. Voyons à quel point son frère était déstabilisé,  la pirate lui sourit avant d'ajouter d'un ton plus doux:
Lahel: ne t'inquiètes pas. Je ne serais pas longue.
Mailik: D-d'accord.  
Toujours un peu désemparé, pour une raison qui lui était inconnue, il se releva de sa chaise et inspecta une nouvelle fois la pièce. Ses jambes le menèrent doucement vers la sortie. Après une brève référence de politesse à la gérante, un léger bruissement indiqua sa sortie. Lahel n'attendit pas une seconde plus effacer son sourire et dire :
Lahel:  Je ne suis pas aussi crédule que vous le pensez.
 Le jeune homme avala la phrase tout en cachant son pendentif sous sa chemise. Il se permit même quelque secondes de réflexion avant que ces mots sortent de sa bouche:
 Jeune Homme: C'est dommage, vous êtes tellement méfiante.
 Lahel: Je voyais bien que vous essayiez d'hypnotiser mon frère.
Son interlocuteur laissa échapper un ricanement.
 Jeune Homme: Pour être sincère, pas que votre jeune frère. Vous également, malheureusement, vous êtes trop méfiante pour tomber dans le piège aussi facilement. C'et dommage...Franchement dommage...
Il laissa échapper un soupir et se remit à empiler des tasses: Une tasse sur une autre...une tasse sur une autres... une tasse sur une autr-....CRAC!. Sa frêle structure s'écroula  sur la table  et quelques éclats de porcelaines se répandirent un peu partout. Les mains de l'empileur restèrent en suspens autour de la structure qu'il avait construit plus tôt.
Lahel: Je me dois de féliciter tant d'adresse. Ironisa-t-elle en se relevant. Je vous laisse, mon frère m'attend.    
Jeune Homme: Vous tenez à lui, c'est ça ?
 Son attention se détourna de ses tasses et se dirigea plutôt sur Lahel, un léger sourire ayant naquit au coin de ses lèvres.
Lahel: Oui.  
Jeune Homme:Alors, Il gloussa légèrement. je vous déconseille de vous mêler de nos affaires si vous ne voulez pas finir par voir son cadavre. Compris ?
Lahel: C'est vous qui devriez arrêter de vous comporter ainsi si vous ne voulez pas qu'une dépouille  vous ressemblant beaucoup  traîne quelque part dans  cette ville.
  Sa voix ainsi que son visage étaient calmes et sereins. Seul ses yeux exprimaient ce qu'elle ressentait: ses deux perles bleu nuit  manifestaient un état de colère froide qu'elle s’efforçait à intérioriser... Pour le moment. Cet homme avait menacé son frère, s'il recommençait, elle ne donnerait aucun effort pour se retenir. Ces avec ces deux yeux emplis de fureur qu'elle toisait son interlocuteur. Elle aller bientôt sortir, elle était déjà levée, mais l'envie de voir sa réaction la maintenait en place.
Jeune Homme: En voilà un tempérament que j'aime bien. Mais je me dois de vous corriger à propos de quelque chose: Je n'ai pas dit que votre frère mourrait, loin de là. Juste que vous verrez son cadavre. Enfin, je le suppose grandement car vous dites que vous tenez à votre frère. Si vous voyez autre chose... C'est que vous n'êtes qu'une  hypocrite.
 La phrase fut ponctuée par une porte qui claquait. L'homme, assis sur sa chaise, riait aux éclats en constatant l'effet que ses mots avaient produit. Quand à la rage intérieure de Lahel, elle n'était pas retombée. Il venait de critiquer une des seules choses qu'elle faisait sincèrement, de bonne foi, sans arrière pensée. cela la mettait hors d'elle.  Il avait voulu la mettre en colère, c'était réussi. Mais, son naturel calme avait prit le dessus... Dommage, elle lui coupera la langue puisque elle est bien pendue, mais plus tard.
Mailik: Tu vas bien Lahel?  
 Émergeant de ses pensés elle regarda son frère quelques secondes avant de lui sourire.
Lahel: Oui, je vais très bien.
Mailik:Pourtant tu as l'air énervée, cela ne te ressemble pas.
Lahel:Ne fais pas attention. Vas plutôt te promener un peu, tu veux? Moi je reste ici faire quelques recherches. Si quelque chose d'intéressent se passe, préviens-moi, d'accord?
Elle sourit un peu nerveusement, espérant que son frère ne poserait pas plus de question malgré sa curiosité assez maladive. Mais il se contenta d'hausser un sourcil et de dire simplement :
Mailik: oui, d'accord.
Avant de s'éloigner les mains dans les poches. Légèrement apaisée de ne rien avoir à raconter, Lahel suivit la démarche droite et  lente de son frère avant que celle-ci ne disparaisse au coins d'une rue.
          Elle regarda autour d'elle. L'horloge indiquait à présent trois heure trente. Ils avaient encore 4 heures devant eux avant que le soleil ne commence à se coucher. Les rues étaient toujours animés. Chaque trois mètres, se tenait un joli  banc de fer forgé. Ils servaient de sièges aux habitants qui s'y asseyaient joyeusement, presque tout le temps en groupes de 4 ou de 3.
          Mais un seul d'entre eux réussit à attirer l'intérêt de Lahel:  assis seul, le dos recourbé, ses deux yeux porcins ancrés sur une dalle verte de la place comme s'il  voulait en absorber toute essence de couleur, ce vieil homme au visage apeuré l'intriguait..   Il portait de longs habits  volumineux et rapiécés par endroit, comme si ça avait été l'ancien cocon d'une chenille qu'il aurait récupéré pour son propre usage. Mais malgré cet aspect misérable, il était propre et assez grassouillet. Cet étrange contraste était expliqué par un étrange bracelet métallique qui pendouillait prêt de ses mains ridés cisaillées de cicatrices.  Ce bracelet qui devait bien faire faire 5 centimètre d’épaisseur était gravé de ses lettres : "mentalement instable" .
Lahel: Bonjour monsieur .
La réaction du détraqué fut immédiate. Il sursauta avant de la regarder quelques secondes et de plonger sa main dans son manteau, avant d'en ressortir un Pistolet... à Bulle.
 Son canon rouge vif dont pendouillait encore un peu d'eau savonneuse était résolument braquée vers la pirate qui essayait de ne pas rire devant le ridicule de la situation.
Vieil Homme:N-n'approche pas.  
Sa voix rauque était légèrement tremblotante.  
Lahel: Calmez-vous monsieur.
  Ses mains cisaillés de cicatrice, son dos surement recourbé , son teint pâle de quelqu'un qui n'avait pas l'habitude de voir le soleil: Elle en était sure: c'était un ancien mineur.
 De plus de cela, il était fou, mais surtout apeuré et paranoïaque. Il a sans doute eu une très belle entrevue des choses effrayantes qui sa cachent au fin fond des mines, ce qui en faisait lui même une belle mine. Un filon d'information. Mais encore fallait-il réussir à le faire parler.
 Son arme colorée était toujours serrée au creux de ses mains frémissantes.
????: Calmez-vous, monsieur. Souffla derrière lui une voix légèrement sifflante.  
 Uniforme blanc, badge marqué de son titre et de l'hôpital où elle travaillait, charlotte blanche ornée d'une croix verte, une infirmière venant de l'hôpital psychiatrique venait chercher le vieil homme. Ce dernier regarda alternativement son "arme", puis Lahel, puis la soignante avant de baisser son jouet jusqu'ici braqué sur la pirate.
L'infirmière: Mademoiselle, le bracelet qu'il porte n'est pas pour faire joli.
Lahel: Je ne faisais que lui dire bonjour.
Elle lança de ses yeux bleus un regard mauvais à Lahel et ignora ses paroles.
L'infirmière: Et que je ne vous vois plus à déranger mes patients!
Elle s'éloigna  , se dirigeant vers l'hôpital de sa démarche hautaine, emportant -au grand damne de Lahel- le malade avec elle.
 Lahel n'eu pas le temps de maudire la jeune femme qu'une voix familière la fit se retourner.
Mailik: Dis, Lahel, pendant ma promenade je peux faire ce que je veux?  
   Sa soeur soupira.
Lahel:  Cela dépend de ce que tu veux faire.  Elle s'approcha de l'oreille de  son frère. Mais connaissant tes envies, je préfère éviter pour le moment.
Mailik: Je m'ennuie. Il s'assit sur le banc à présent vide.  Je préfère rester avec toi.
  Sa jumelle aussi s'assit à son tour.
Lahel: Question ennuie, je ne suis pas non plus en reste. J'espère que dans quelques heures, nous nous ennuierons moins...


Quelques heures plus tards...


Lahel: J'avoue que c'est beaucoup mieux de rester là-haut à s'ennuyer.

La luminosité était basse, et l'endroit silencieux. Les parois rocheuses étaient parsemées de cristaux opaques qui reflétaient les quelques couleur étincelantes que produisaient   les torches à huile accrochées au plafond .

Mailik:On aurait peut être pas dû entrer dans cette maison pour savoir d'où les membres de la cité de la peur s'étaient enfuient.
Lahel: Je vois pas en quoi on aurait pas dû.   Et puis, nous ne sommes pas  "coincés" ici. Avec toutes les mines et les mineurs qu'il doit y avoir dans cette ville, personne ne finira ses jours ici. Elle montra du doigt le mur de pierre: et en plus de cela, cette partie du sous terrain est exploitée.
Mailik:Et comment se fait-il que nous n'ayons trouvé aucune sortie jusqu'ici ?
 C'est en sachant pertinemment que cette question n'était en aucun cas  causée par de l’inquiétude, mais juste par de la curiosité qu'elle répondit:
Lahel: Simplement car en trouver une nous ramènerait à l'ennuie. Et j'essaie justement d'éviter l'ennuie.
Mailik: Mais on ne finirais-t-on pas par ne trouver rien à faire ici ?
Lahel:Mailik,  crois-tu réellement qu'avec de tels personnes capables de détraquer quelqu'un sans difficulté l'ennuie sera au rendez-vous?
La réponse n'arriva pas, plongeant à nouveau la mine dans le silence, mis à part l'écoulement régulier d'un goutte d'eau, donnant ainsi à l'endroit un aspect inquiétant. Malgré cela, un sourire se lisait sur les lèvres du prince de glace lorsqu'il se remémorait l'événement qui les avait mené jusqu'à ces tunnels obscures.
    Mailik et Lahel venaient de s’asseoir sur la banc de la grande place , lorsqu'ils furent alertés par un crie de terreur venant d'une maison  à environ une vingtaine de mètre de leur position. Un homme, d'âge mur à première vue venait de sortir de l'habitation, le visage en sueur. De là où les deux criminels étaient assis, ils pouvaient clairement voir qu'il était paniqué, traumatisé même .
 Les yeux noirs écarquillés, les cheveux -de la même couleur- en bataille, son polo et son pantalon débraillé et froissés: On l'aurait prit pour un fou furieux ayant été enfermé dans une cellule capitonné pendant plusieurs heures. Sauf qu'à l'instar de cet comparaison, le fou ne paraissait en rien calmé.
 ????: Encerclez la maison!
 Au coin de la rue, un groupe d'homme débarqua en trombe. Ce n'était pas des civils, du moins, ils n'en avait pas l'air: Avec d'étranges uniformes vert et un pistolet chacun, c'était surement la police de l'île.
Membre de la police: Sortez d'ici, les mains en l'air.
 De leurs armes, ils tous visèrent les fenêtres, sauf un qui s'avança vers l'homme apeuré pour l'éloigner.
 Bizarrement, les passants ne semblaient pas prêter attention à ce qu'il se passait juste à côté d'eux, comme si cela n'avait rien d'intéressent, cela arrivait quotidiennement... peut être même est-ce le cas.
Les membres de la police, armes toujours brandies, pénétrèrent dans la maison tandis que l'un d'eux menait le détraqué vers l'hôpital juste à côté. Il semblait légèrement calmé, surement par les paroles que lui soufflait l'officier. Les autres policiers ressortirent, et l'un d'eux dit d'une voix parfaitement sonore qu'il fallait retourner ramener du renfort.
Lahel: Penses-tu qu'ils nous reprocherait une petite investigation de la scène de crime en leur absence ? Demanda-t-elle en montrant du doigt une porte latérale de la maison.  
Une fois entrés, ils n y avait trouvé qu'une seul chose de particulier; et de bien particulier: Un trou dans le sol.
Lahel: Je pense que la police ne nous en voudra pas d'avoir provoqué un léger éboulement les empêchant de nous suivre.
Mailik: Je pense que oui. On a gâché leur enquête et puis...
Il ne put terminer sa phrase que par inattention il trébuchait sur un relief du sol.
Lahel: Rappelle-moi de t'apprendre la signification de l'Ironie.
Son frère se releva à moitié et entreprit de dépoussiérer ses vêtements, tout en regardant avec intention la chose que la quelle il avait trébuché.
Mailik: Des rails...?
 Sa pensée se vocalisa courtement sur le chemin quand soudain, une vif lumière suivi d'un grincement progressif de fer rouillé.
Lahel: Attention !
Il se retrouva tiré vivement en arrière par sa jumelle lui évitant ainsi lui évitant ainsi de se faire percuter par un projectile décoché à travers les railles. Du moins, c'était ce qu'on pouvait suggérer en voyant les deux halos de lumière aveuglant qui venait de passer juste devant eux. Mais cette théorie se contredit d'elle même lorsque le "projectile" s'immobilisa quelque mètres plus loin.
Mailik:Un wagon ?
Il était rouillé et paraissait très ancien, malgré cela deux phares extrêmement lumineux placés à l'avant du véhicule étaient en très bon état de marche.
Ce wagon n'était pas vide.
Lahel: Depuis mon arrivé sur l'île j'ai vraiment envie de dire cela. Elle se stoppa et regarda attentivement la résidente du wagonnet. Bienvenu dans la cité de la peur, Mademoiselle.
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Message par Wendy Marvel Mar 29 Oct - 15:56

Il avait hésité quelque seconde avant de saisir la perche permettant d'échapper à ces gens furieux.

- Guide-moi ! Lui avait-je ordonné alors qu'on courrait dans les rue fuyant les hommes qui nous coursait.
Sargeh : A droite ! Puis la prochaine à gauche ! Lança-t-il apparaissant à mon côté.

   On s'exécuta, puis une usine désaffecté se dressa devant nous. Sans perdre une seconde de plus, nous allâmes nous réfugier dans le bâtiment tombant en ruines, abritant encore toutes sortes de matériaux. Le souffle haletant, nos dos ses plaquèrent au mur, entendant les villageois passé nous traitant de tous les noms d'oiseaux. Chose qui me fit rire, si j'avais voulu, j'aurais pu les tuer et on ne se serait pas retrouvé dans cette situation.

Sargeh : Ça n'a rien de drôle ! S'exclama-t-il en la dévisageant. Pourquoi es-tu intervenue ?
- Dis plutôt que tu aurais préféré être tabassé à la mort. Si tu veux, je peux m'en charger. Répondis-je en souriant tout en me mettant en position de combat.
Sargeh : Je n'aurais eu que ce que je mérite.

   Je ne pus retenir mon poing qui alla s'abattre sur son nez qui émis un craquement. L'homme s'appuya au mur plié en deux, ses mains posées au beau milieu de son visage dans un râle. Un filet de sang s'échappa pour glisser sur ses lèvres.

Sargeh : T'es complètement folle !
- Imbécile, c'est toi le fou qui néglige sa vie. Tu n'avais rien à voir avec la femme de ce bougre, j'étais présente. Je saisis une de mes fioles de rhum pour ensuite la porter à mes lèvres.
Sargeh : Mêle-toi de tes affaires !
- Un peu tard pour dire ça, Sargeh. L'homme se figea en reculant d'un pas.
Sargeh : Comment sais-tu.. ?
- Peu importe ! Tu as une dette envers moi à présent.
Sargeh : Et puis quoi encore ? Tu m'as détruit le nez ! Je ne te dois rien du tout !

   Un soupir d'exaspération s'échappa de ma bouche en le regardant. Soit il le faisait exprès, soit j'aurais vraiment dû le laisser aux hommes. J'avais usé de la manière douce, à présent j'allais devoir changé de tactique avec cette tête de mule. Ma main empoigna mon sabre placé dans mon dos. Dans un léger sifflement, il sortit du fourreau afin que sa lame aille se poser sur la gorge du jeune homme au cheveux blonds. Sa mâchoire se serra en me transperçant du regard.

Sargeh : Pirate.
- Exact, mais je possède qu'un seul ennemi et crois-moi, ce n'est pas toi. Je veux simplement des informations sur ce qui se passe ici. En échange, j'irais voir si ta sœur va bien. Son visage blêmit brutalement à mes mots. Si tu y réfléchis bien, tu y gagnes plus que moi dans cette histoire. A toi de voir.
Sargeh : Quel est ton nom ?
- Hestia, répondis-je en relâchant la pression sur son cou.
Sargeh : Hestia, me promet-tu de revenir pour me dire si elle va bien ?
- Tu as ma parole.
Sargeh : Bien. Poses-moi toutes les questions que tu souhaites.

Je remplaçai mon sabre dans sa protection orangée, abordant un sourire de satisfaction.

* * *

  Enfoncée sous terre, dans la pénombre sans limite et épaisse, j'avançais pas à pas dans la direction qu'il m'avait donné. L'air glacé provenant des roches formant la paroi du tunnel semblait griffer mes poumons à chaque respiration. On entendait distinctement chacun de mes pas sur les gravillons tout aussi noirs que du charbon m'entourant, ce son rebondissant sur les parois camouflait un silence presque angoissant. J'avais l'impression que mon corps entier allaient être aspiré par cet endroit lugubre et sans fond, pourtant je continuais de marcher en espérant trouver ce qui me mènerais à la prochaine étape de mon séjour à Mirror, qui n'était autre que la capitale.
Soudain, mon pied se pris dans quelque chose de métallique, me faisant valser en avant, mon tibias se cogna dans une barre. Un bruit sourd retentit

- m**de ! Crachai-je ne sentant la douleur pénétrée l'endroit du choc comme une aiguille.

   Cela me vaudrait un beau bleu. Au moins, j'avais trouvé ce dont m'avait parlé Sargeh. Le wagon supersonique. Apparemment, d'après le jeune homme celui-ci n'était que peu utilisé donc pas de risque que quelqu'un me trouve à l'autre bout du chemin.

   Ma main parcourue les rebords froid du wagonnet à la recherche du système d'actionnement des phares se trouvant à l'avant si je me fiais aux instructions que l'on m'avait donné. Mes doigts sentirent alors une petite manette, qu'ils actionnèrent. Soudain, les feus s'allumèrent produisant une puissante lumière donnant à mes yeux enfin une vison claire de ce tunnel. Le bac rouillé à roues posé sur ses rails demeuraient attaché à une sorte de machine qui devait permettre de donner de la vitesse au véhicule par la propulsion.

   A vrai dire, cela ne donnait pas très envie de monter dedans à en juger par son état. Mais bon, après tout avais-je le choix ? Je répondis à cette question par une gorgée de rhum.
   Je m'installai dans le wagon presque totalement orangé émanant une odeur peu commune. Levant les bras pour saisir le levier du mécanisme à deux mains. D'un coup sec vers moi, j'enclenchai la machine. Tout aussi brutalement, je fus projetée dans le fond du bac, ma tête encaissant le puissant coup qu'elle venait de recevoir. Le véhicule était parti comme une flèche accompagné d'un crissement insupportable tout le long du chemin. Mes paumes se plaquèrent alors sur mes oreilles, mes paupières closes, espérant que l'arrivée ne serait pas trop violente.

   Quelques minutes s'écoulèrent.

   Malheureusement, l'arrêt fut tout aussi douloureuse que le départ. Mes yeux verts s'ouvrirent doucement, découvrant ainsi deux visages m'étant vaguement familier.

???: Bienvenue dans la cité de la peur, Mademoiselle.

C'est là que j'eus un flash. Le premier mot se dessinant dans mon esprit fut : Criminels. Je ne me souvenais plus des prénoms des jumeaux mais je savais simplement qu'ils étaient dangereux. Mes réflexes parlèrent d'eux même. En moins de temps qu'il ne fallait, je sautai hors du wagon, me postai à la droite du garçon en pointant mon pistolet sur sa tempe et de l'autre main lui tenant la gorge. Le garçon mit du temps à tilter qu'il était menacer, contrairement à sa sœur qui m'adressa un regard haineux, des lames de verres se formant sur le dos de ses mains.

???: Lâche-le de suite ou je t'étripe.
- Essaie pour voir ! Un peu d'exercice ne me fera pas de mal. Riai-je.
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Message par Mayoua Mar 5 Nov - 13:36


Le sabre et la lame de verre s'heurtèrent.
L'onde de choc se propagea en écho dans la galerie. Ce bruit d'entrechoquement fut suivi d'un éclat de verre pillé qui, comme son prédécesseur, se propagea à travers les murs étroits du tunnel.
 Lahel recula légèrement pour reprendre son appui. Les sens en éveilles, son adversaire  à la chevelure rousse n'attendit pas.
????: Wind's Punch ! Dit-elle en rengainant son sabre.
  Sa paume face au visage de Lahel, l'autre dans son dos, elle tournoya deux tours sur elle même, enchaînant les couds de coude et les couds de paume sur la criminel. Où du moins, elle n'acheva pas son deuxième tour avant de reculer, un léger liqueur écarlate s'écoulant de ses bras et de la paume de ses mains.
Lahel: C'était bien essayé. Souffla t-elle.
 Son visage était parsemé d'éclats brillants. Du verre. Des particules de verre.
????:Ne fais pas ta maligne. T'es bien plus amochée que moi.  
Silencieuse, Lahel sonda la douleur aiguë qui s'élevait de sa mâchoire tout en sentant un filet de sang s'écouler de sa lèvre avant de rétorquer:
Lahel: Plus pour longtemps. Mais avant cela, n'oublions pas les bonnes manières.
Elle épousseta sa main droite constellée de morceaux  de verre avant de la diriger  vers l'inconnue.
Lahel: Je m'appelle Lahel, Lahel Kisoku.
Méfiante, la mystérieuse rousse dirigea sa main gauche toujours ruisselante vers le fourreau de sabre tout en dirigeant sa main droite vers Lahel pour lui serrer la main.
????: Hestia Faust.
Lahel: Ravie de vous rencontrer, Hestia.
Elle ponctua sa phrase par un coup circulaire de la jambe dirigé vers la hanche d'Hestia.  De son sabre, cette dernière bloqua la lame de verre que Lahel avait créé autour de sa jambe.  . Elles restèrent quelque seconde en suspens avant de se repousser mutuellement.
Voyant que le corps à corps était inutile contre son adversaire, Hestia prit bien en main sa sabre . Lahel, quant à elle, réfléchissait à des coups fourbes grâce aux quels elle compenserait sa courte allonge.
 Ce fut Hestia qui s'élança en premier, sabre en avant, tentant un coup d'estoc en plein sur le torse de la criminel qui l'esquiva de peu en s'élançant sur le côté.  S'appuyant une nouvelle fois sur le sol rocheux, elle créa une dague de verre qu'elle lança sur son adversaire. Ou du moins, elle croyait viser son adversaire, mais celle-ci ne fit que l'écorcher. Un autre coup d'estoc fusa sur la criminel, celui-ci l'atteignit à l'épaule. Laissant échapper un léger gémissement, Lahel dirigea ses trois lames vers l'épaule de son adversaire. Coup rendu.  
 Les deux armes enfoncées s’arrachèrent au même moment, extirpant au passage une mince plainte de douleurs aux deux adversaires.
Hestia: C'est qu'une égratignure. Ria-t-elle en balançant allègrement son bras blessé.
Lahel: De même. Soupira-t-elle en adressant un sourire amère. Continu-... Commença-t-elle avant que la voix de son frère -Qu'elle avait complètement oublié- la fasse sursauter
Mailik: Lahel....
Il souriait. Étrange pour quelqu'un donc la vie était menacé au moment même par un fusille à la pointe vert bouteille....


  D'un pas allègre, il franchit la grande double porte de la mine.  Après avoir fait 10 mètres entre les parois rocheuses il s’arrêta devant l'une d'elles et toqua 3 fois.
Mur: Mot de passe ? Souffla ce qui ne pouvait être qu'un....mur.
???:"Cauchemar". Répondit le nouvel arrivant.  
Mur: Ah, Billy...
 Un grincement ce fit entendre et une des parois s'écarta mollement. "Billy" se fraya souplement un chemin pour se retrouver dans un couloir étroit et courts où ressortait le motif raffiné de quelques portes.
Billy: Merci, Mr.Mur. Ria-t-il. En redressant son chapeau et réarrangeant  sa cravate.
Son interlocuteur, un homme d'une quarantaine d'année muni d'une forte carrure et de kilos de muscles le toisa d'un regard sévère du haut de ses deux mètres.  Mur: Je t'ai pourtant dit de ne plus m’appeler comme ça. J'ai un nom, et c'est pas pour rien. Et puis, n'oublie pas que je connais ton petit secret.
 Quelques mèches blondes tombaient autour de son visage rond et son regard bleu était toujours fixé sur le Bill.
Billy: J'ai des choses à faire.
  Sans répondre à la reproche, il fit volte-face et s’enfonça à travers les murs blancs étroits du couloir. Ses chaussures noires bien cirées foulant gaiement le parquet.
Mur: Laisse-moi deviner, tu t'es encore gavé de thé c'est ça ?! Cria la montagne de muscle avant que le jeune fougueux  ne franchisse une porte du couloir.
Billy: Ordure. Marmonna-t-il .
   La pièce dans la quelle il avait pénétré était petite et étroite. Un long sofa de cuir rouge occupait la moitié de la pièce. L'autre moitié était remplie de tableaux, de miroirs, d'appliques murales  et autres biblos insignifiants.  Il se relâcha sur le sofa, toujours souriant et regarda le plafond blanc éclatant. Un léger filet de lumière rouge passait à travers une vitre aménagée pour l'éclairage.
La pièce se trouvait en dessous d'une rue très peu fréquentée, ainsi le seul spectacle restait celui de quelques nuages et d'un ciel virant doucement du bleu au rouge.
Après avoir regardé ce paysage pendant au moins 5 minutes, Bill sortit son médaillon et commença à le toiser. Ce médaillon était orné d'une gravure sophistiquée. "La Cité de La Peur" voilà ce qui était écrit.
Le médaillon commença à se balancer doucement.
"Tu es heureux, n'est-ce pas ? Que demander de plus ? Ton sourire ne te fait-il pas du  bien ? "
  Bill suivait la médaille du regard tout en murmurant ces paroles.
"Quand je claquerais des doigts, ce sourire cisaillera à jamais tes lèv-...
Soudain, un cri de terreur s'élevant dans la pièce adjacente le fit sursauter.
  La porte s'ouvrit soudainement, un individu d'une vingtaine d'année environ pénétra dans la pièce, l'air pressé et excité.
???:William, mon frère, mon collègue préféré  ! Ne pourrais-tu pas me rendre un petit service?
Billy: Amène-la. Soupira-t-il.
???: Merci, tu me sauves vraiment la vie, c'est une furie cette femme !
Deux hommes habillés d'une étrange blouse blanche pénétrèrent dans la pièce, traînant derrière eux une jeune femme blonde aux yeux bleus. Elle persistait à crier et à s'agiter.  Un troisième homme en blouse vint plaquer sa main sur la bouche de la folle-furieuse et la présenta à l'hypnotiseur.
Billy: Dois-je l'endormir ou me contenter de la calmer ?
???: Elle est belle, je choisis donc la troisième proposition. Il adressa un clin d’œil à son collègue.  
Billy: Tu ne vas rien lui faire.
 Sous le grognement renfrogné du son ami, Bill prit son médaillon et entreprit d'hypnotiser la prisonnière. Peu à peu, ses membres se raidirent et son regard s'apaisa.
???: Emmenez-la au wagon, je vous rejoins. Ordonna-t-il aux trois hommes qui devaient être ses subordonnés.
Billy: Qu'une seule personne ? Il fut un temps ou la pêche était plus fructueuse.
???: Ils ont renforcé la sécurité à l'hôpital, c'est vraiment devenu galère d'en kidnapper. Et pour toi, tu as eu des visites aujourd'hui?
Billy: ...Aucune.
???: T'en fais pas, le jour arrivera bientôt, nous réussirons à prendre possession de l'île. Rien que cette  après-midi on a réussi à rendre fou un des dirigeants de l'île. Plus qu'à le kidnapper pour lui arracher quelques informations.
Billy: J'ai en effet entendu les cris venants de la grande place. Je pensais que d'autres malades venaient d'être transférés à l’hôpital central.
???: Il y en a eu, mais ils étaient placés sous haute surveillance. Bon, je dois aller déposer ma patiente au village.
Billy: Fais bon voyage.
Le mystérieux jeune homme adressa à l'hypnotiseur un sourire avant de sortir de la pièce.
Billy: J'espère que tu crèveras dans un coup de grisou. Marmonna-t-il quand il fut sur que personne ne pouvait l'entendre.
Un silence s'installa. Silence qui fut bientôt rompu par un haut brouhaha qui s'élevait de la rue en haut. Les mineurs revenaient de la mine.
Billy: En retard. D'habitudes ils rentrent plus tôt. Encore exploités.
 Il lança un regard triste au ciel qui avait à présent prit une teinte noir. S'ils sortaient tard, ce n'est pas à cause du gouverneur. Mais à cause de ses associés. A cause de lui.
De sa petite vitre, il voyait plusieurs hommes, pour la plupart maigres et vieux, sortir de la mine d'un pas boitant et fatigué.  Leurs visage crasseux indiquait qu'une nouvelle fois, ils avaient été sur-utilisés.
C'était comme cela pour les mineurs de la mine 3.
Bien au chaud, propre, souriant, Billy observa les travailleurs -pour ne pas dire esclaves- se suivre doucement et mollement. Tristement.
Billy: Je hais ma vie.


 D'autres hommes en uniformes verts -des policiers, une dizaine environ- braquèrent leurs armes sur Lahel et Hestia, les encerclant.
Policier 1: Les mains en l'air, veuillez vous identifier ! Cria l'un d'eux.
Un autre policier écarta son collègue avant de rugir
Policier 2: Et surtout, vous foutez quoi dans un canal emprunté par la Cité de La Peur ?!




Dernière édition par Mayoua le Jeu 30 Jan - 18:32, édité 1 fois
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Message par Wendy Marvel Sam 9 Nov - 17:17

Cet échange de coups avec cette dénommée Lahel fut bref, mais suffisant pour dire qu'elle n'était pas sans défenses. Après tout, elle était criminelle, du moins cela demeurait être une conclusion logique. Le sang que ses lames de verre avaient fait apparaître commençaient à tâcher mon épaule d'une teinte rougeâtre. Cette blessure superficielle ne me faisait pas souffrir le martyr cependant la douleur n'était pas assez faible pour me faire oublier que j'avais été touchée. Mes dents se dévoilèrent pour lui adresser un sourire tandis que les pas de la troupe se firent entendre un peu plus loin. Cette gamine faisait preuve de persévérance. Chose qui ne me laissa pas indifférente.

Cette scène destinée à notre rencontre passa à une autre. A ce moment là, d'autres personnages moins accommodant, si l'on se fiait à leur uniforme, firent leur entrée nous souhaitant une bienvenue des plus chaleureuse. Du moins, de leur vue.

Policier 1: Les mains en l'air, veuillez vous identifier ! Brailla l'un d'eux.
Policier 2: Et surtout, vous foutez quoi dans un canal emprunté par la Cité de La Peur ?! Ponctua un autre avec un faciès quelque peu écœurant dégoulinant de sueurs.
Lahel: Simple visite ça se voit non ? Lança-t-elle en foudroyant du regard l'homme, ses yeux allant de celui-ci à son frère.
Elle devait sûrement réfléchir à un moyen de se sortir de la avec son frère entier.
Policier 2 :Te fous pas de moi sale gamine ! Vous allez tout les trois nous suivre sans faire d'histoires.

Il s'apprêta à s'avancer d'un pas lourd vers nous, croyant que nous allions lui obéir tels des chiens entendant le coup sifflaient de leur maître.
Trop espérer de sa part.
Cet ignorant ne savait pas vers à qui il s'adressait

« Et heureusement pour lui » songeai-je.

Ce lourdaud écœurant, décidément très sûr de lui ne tarderai pas à subir la morsure de mon sabre si il osait s'approcher ne serait-ce que d'un pas. Croyez-moi, je n'exagérais pas sur sa description, je ne tenais pas à vous dégoûter simplement. Je fis par de mes attentions en dirigeant mon regard vers la jeune fille qui le croise puis lui adressait un clin d'oeil. Ce geste suffisant à tout éclaircir.

-  Un pas de plus Monsieur et vous risquez de le regretter. Répliquai-je sèchement en raffermissant ma prise sur la poignée noire de mon sabre.

Un rire tonitruant s'échappa de la gorge de l'homme à l'uniforme.

Policier 2 : Et qu'est-ce que tu me feras ma rouquine ? Tu m'égorgeras avec ton joujou ? Mais tu sais, j'ai un autre jouet pour toi si tu le désires. Si tu vois ce que je veux dire gah. Acheva-t-il.

Le policier venait d'atteindre le summum, désormais la colère m'envahit. Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase.

-  Je te castrerais puis t'égorgerais, espèce de porc. Crachai-je en m'élançant vers lui.

Trop rapidement pour lui pour qu'il réagisse.
Ma lame trancha la base de son cou d'un geste net, souillant un de ses collègues de ses projections de sang. Je mouvais vers la gauche en m'engageant dans un corps à corps avec un policier maladroit, dont je ne fis qu'une bouchée. Une rafale de tirs retentit provoquant un vacarme assourdissant, et parmi eux se trouvait la balle qui alla se loger dans mon mollet. M'arrachant un juron qui retentit dans tout le souterrain.
Dans ce moment d'inattention, un policier en profita pour me viser avec son fusil, pointant l'arme au niveau de ma tête. « m**de » fut le seul mot qui me vint à l'esprit résumant cette situation qui indiquait que j'avais agis avec trop de précipitation.

C'est là qu'une lame le transperça de part en part. Le corps s'effondra au sol, laissant apparaître l'auteure de ceci abordant un sourire malgré son souffle court. Autour d'elle et de son frère gisaient trois corps sans vie même si eux non plus n'avaient pas été épargnés à en juger par leurs blessures. En remarquant ce détail sur le corps du garçon, je devinais alors quel était son pouvoir après avoir vu des plaques de givre se former pour contenir son sang.
C'était bien ce que je pensais. Ils étaient forts.

Je tentais de me relever. Mauvaise idée, provoquant une douleur qui enflamma la moitié de ma jambe. Sauf que les policiers n'ayant pas dit leur dernier mot coururent vers les jumeaux aux regard rivé vers moi. Ma main s'empara de mon pistolet. La gâchette fut actionnée à deux reprises lâchant des détonations qui surprirent les adolescents. La première balle toucha un homme à la tête, et un autre policier à l'épaule. Mes yeux virent alors les adolescents attaquer le restant des hommes.

Lahel : Bloody Sõit. Souffa-t-elle en grinçant des dents à cause de son épaule.

Ses coups tranchants blessèrent gravement ses adversaires tout comme ceux de son  frère dans ce même élan qui étonna ces quelques mots : « Ice rotatsioon » Tous les policiers se retrouvèrent à terre ayant chacun au moins une marque de liquide vermeil coulant sur leur membre tout en leur arrachant des grognements de douleur. La jeune Kisoku était plus fatiguée comparée au garçon.

Soudain, je distinguais un craquement derrière moi malheureusement ma jambe ne me permit pas de réagir aussi vite que je l'avais espéré. Un bras ferme entoura mon cou me tirant vers l'arrière, le souffle de l'agresseur dans mes cheveux. Le canon de son fusil dans le bas du dos, ainsi que sa pointe creusant dans ma chair, un filet de sang s'en échappa. Je savais qu'il n'hésiterai pas à tirer. Avant qu'il ne me le demande et à contrecœur je lâchais mes armes qui retentirent contre le sol. Les jumeaux me regardèrent avec étonnement, peut-être avaient-ils cru que je me rendrais, tout comme le policier l'avait pensé.

-  Auriez-vous l'obligeance de baisser votre arme ? Demandai-je.
Policier : Oh, je crois pas non.
-  Tant pis pour vous.

J'eu le temps de concentrer mes forces dans mon coude opposé à son bras tenant son arme à feu. D'un coup sec, mon coude brisa une de ses côtes tout comme son nez avec avec un cou de tête. Ma main s'empara au même moment du fusil pour le diriger vers le mur. La balle rebondit contre la paroi dans un sifflement. Je me dégageais de l'homme en tentant de faire un pas, ma chute me permit de récupérer mon pistolet à terre. Pour ensuite le pointer vers le torse de l'homme plié en deux de souffrance. Les jumeaux s'apprêtèrent à l'achever mais je leur fis signe de s'arrêter. Ce n'était pas la peine de verser plus de sang qu'il ne fallait.

-  Euh, vous pouvez m'aider ? J'ai un léger problème. 🐱Dis-je en indiquant mon mollet en sang.
Garçon : Tu penses qu'on peux lui faire confiance ?
Lahel : Au point où en est.. Mais tu oublies qu'elle t'a menacée tout de même, Mailik.  Ajouta-t-elle d'un air septique.
Mailik : Ah oui, c'est vrai.

M'appuyant sur l'adolescent à la chevelure dorée afin d'éviter de m'étaler de ton mon long par terre, nous sortîmes de ce souterrain pour enfin arriver à l'air libre. La ville imposante illuminaient de ces artifices lumineux la noirceur nocturne qu'offrait le ciel. Les rues étaient animées camouflant notre présence or, parmi les gens nous ne passions pas inaperçu. Les regards curieux s'attardaient sur nos blessures.

Lahel : Nous devons trouver un médecin.
-  Ça ne devrait pas être si compliquer. Commentai-je en pensant aux accidents qu'il pouvait y avoir dans les mines.
Lahel : En espérant que celui-ci ne pose pas trop de questions en rapport avec nos blessures.
Mailik : On pourrait dire que nous avons joué aux pirates. cat
Lahel : Idiot ! T'as d'autres idées comme ça ?blase2 
Mailik : Qu'on a tué des hommes ?hein
Lahel : Ne dis plus rien. Soupira d'exaspération l'adolescente. Réaction qui me fit sourire.
-  Pour ta question Lahel, je te propose de le faire taire.
Mailik : En le tuant ? reve 
-  Calme tes pulsions, l'argent peut s'en charger. Expliquai-je en souriant. Mais j'ignore si celui-ci sera gourmand ou non.
Lahel : Tu penses que ça suffira ?

La jeune fille agitait devant elle trois bourses bien gonflées. Les yeux de Mailik devinrent tout ronds.

Mailik : Où as-tu.. ?
Lahel : Les morts n'ont pas besoin de berrys là où ils vont. je sais pas


* * *

Pendant ce temps là, à l'autre bout de Mirror.

???: C'est quoi encore ce bordel Scryn ?! Tu te fous de moi ou m**de ? On te demande d'être discret dans ce village. C'est pour cette raison qu'on t'y a muté. Tu n'as pas à menacer des citoyens ni à abattre qui que ce soit.

L'homme aux cheveux à la teinte corbeau se balançait sur sa chaise de l'autre côté du bureau où se trouvait un dendenmushi d'un air désinvolte tout en jonglant avec un couteau possédant un tranchant affûté. Le supérieur soupira d'énervement.

???: C'est quoi le problème ?
Scryn : Un curieux qui ne cesse de poser des questions.
???: Son nom ?
Scryn : Sargeh Hunter.
???: A intégrer ou à éliminer ?
Scryn : Je propose de l'éliminer s'il refuse de se joindre à nous. Il pourrait s'avérer utile de notre côté.
???: Je vois. Charge-toi de me l'amener ici. Je m'occuperais de lui faire la proposition et s'il refuse de te suivre..
Scryn : Je changerais de méthode. Oui, je sais. A ses mots, il coupa la communication en souriant. Enfin, il allait pouvoir se divertir.


* * *

Dans la salle d'attente vide résonnait de la musique classique des plus désagréable ne s'accordant pas du tout à l'environnement raffiné dont la pièce faisait preuve correspondant tout à fait au cadre de la capitale.

-  J'ai horreur de cette musique, on se croirait dans un film gore. Soufflai-je.
Mailik : J'ai les oreilles qui saignent. quoi ???

On avait mis peu de temps à trouver la personne qui nous fallait. Malgré ce qui s'était passé on ne s'était échangé que peu de mots. Je revoyais la scène où j'avais menacé Mailik, j'avais agi par instinct et ne regrettais en aucun cas mes gestes. Mais cela les avait mis sur leur garde. Je comprenais tout à fait, mais comme je l'avais dit à Sargeh : Ils ne sont pas mon ennemi. Ils ne le seront que s'ils agissent contre moi.

Jeune homme : Madame Finth vous attend.

Sans attendre plus longtemps, nous nous levâmes. Je m'appuyais au mur pour avancer mais le jeune homme ayant sûrement pitié de mon état pris la place de la paroi. Il nous guida jusqu'à la vieille dame trônant sur sa chaise, nous toisant d'un œil vif derrière ses mèches de cheveux blancs.

Mme Finth : Merci tu peux nous laissez. Dit-elle gentiment.
Sauf qu'une fois seule son regard changea.
Mme Finth : Voilà des clients inhabituels. Elle fit une pause. Avec des blessures inhabituelles. A qui ai-je l'honneur ?
Lahel : Vous les saurez à condition qu'ils restent dans cet endroit. Répondit-elle en posant une bourse sur la petite table à côté de la dame.
Mme Finth : Je vois. Vous êtes donc des étrangers. Ils sembleraient que vous vous soyez battus, pirates peut-être ? Personne n'oserait s'opposer à des policiers. Dit-elle en indiquant le sigle sur la bourse.  
Symbole grisâtre que je n'avais pas remarqué auparavant mais qui avait permis à cette dame de déterminer de quel côté nous étions.
-  Simplement des étrangers ayant besoin de discrétion et de soins. Rectifiai-je en gardant ma voix posée pour ne rien laisser paraître même si elle avait déjà deviné.
Mme Finth : Je comprends. Je vais donc commencé par vous, mademoiselle.

C'est moi qu'elle regardait alors je m'installais sur un siège.
Chacun de nous eut les soins appropriés. La balle quitta mon muscle et nos plaies furent bandés en moins de temps que je ne crus.

Mme Finth : Il se passe des choses dans l'ombre de cette île vous savez. Commença-t-elle. Mes clients se confient toujours à moi. Et croyez-moi vous feriez mieux de partir avant d'avoir des ennuis.
-  Madame, lorsqu'on me dit ça, étrangement ça me donne encore plus envie de rester. De plus, j'ai des choses à faire. N'est-ce pas le cas pour vous aussi ? Demandai-je en souriant aux jumeaux.
Lahel et Mailik: Oh que oui. Dirent-ils en me rendant mon sourire.
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Message par Mayoua Jeu 30 Jan - 23:59


M R T V F U E N C X O Z D
Ils avaient disparu, totalement. D L V A T B K U E R S N aussi. La fatigue, surement.
Mais, beaucoup de lettres suivirent. Beaucoup trop. Et en l'espace de quelques secondes les M C F commençaient à devenir trouble. Et cela ne voulait dire qu'une chose... Qu'elle avait un sérieux problème.
Lahel stoppa soudainement sa marche, elle ne pouvait pas quitter cette fiche du regard. Mailik et Hestia -qui à présent boitait un peu- s'arrêtèrent aussi, à deux mètres de la porte de la salle d'attente.
Hestia: Lahel, tu viens ?
Plus de M C F. Seuls le Z et le U n'avaient pas failli à la tache.
Lahel: Je pense que je vais avoir besoin de dire quelque chose d'autre au médecin.
Elle entendit le murmure interrogation avant d'ajouter en riant un peu :
Lahel: Je pense que je ne vois plus rien.
La pièce devint soudainement silencieuse.
Lahel: Vous avez raison, ce n'est vraiment pas drôle.





Il faisait nuit noire. Quelques fragments de soleils parsemaient doucement ce ciel nocturne. Un ciel que l'on peinait à entrevoir entre les formes géométriques des maisons. Ou plutôt châteaux. Le quartier des riches, certaines même possédaient des mines.
Éloignés de la poussière des mines et du mauvais œil des habitants modestes, ils avaient pris plaisir à caresser le ciel de leurs demeures. Plus haut. Toujours plus haut.
Sauf que monter au ciel c'est mourir. Et un jour, ils le comprendront.
Mais, même pour quelqu'un qui n'avait pas vu le ciel depuis des années -et qu'il ne pourra surement ne plus jamais revoir-, sentir ce si beau paysage qui lui manquait tant être ainsi éclipsé emplissait son coeur d'un désir de vengeance.
Doucement, il porta ses doigts au menton de sa "bien-aimée". Sotte et naïve, oui, cela faisait des années qu'elle pensait l'être. La douce et tendre promise du chevalier aveugle. Ou plutôt, s'imaginait-elle que cela faisait des années. Elle voulait que cela fasse des années, et non quelques jours à peine. Toujours des caprices. Comme les 10 autres. Elle ne devait pas avoir dépassé les 25 ans, mais ses cheveux blonds étaient toujours ceux d'une petite gamine. Son accoutrement composé d'une robe et de petites ballerines plates laissaient entrevoir un voile puérile des plus méprisants. De ses grands yeux bleus emplis d'illusion, elle toisait la noirceur de son "amoureux". Tout était noir chez lui, de ses cheveux ondulés jusqu'à ses chaussures, en passant bien sur par sa cape. Seuls ses yeux laissaient entrevoir une grande lueur. Ces yeux meurtris reflétaient le visage innocent de la jeune sotte.

Le sol délicatement façonné était le seul témoin de ce qu'il se passait. Un doux glapissement de jet d'eau venant de la fontaine, un arc-en-ciel qui traversait la cascade on-ne-sait-comment (mais j'ai besoin de ça pour mon cliché ! ), une ambiance bien romantique.

Chevalier: Ils arrivent. Je ne peux plus rester ici très longtemps.
Jeune sotte: Attendez... Vous ne vouliez pas me dire...un secret ?

L'homme en noir esquissa un sourire avant de remettre une des mèches jaunes derrière l'oreille de son interlocutrice. Il se baissa et en un souffle, glissa quelques mots dans l'oreille de la jeune femme.
Il éloigna ses lèvres et souffla en une voix bien plus haute:
Chevalier:Je te sens paralysée.
Nerveusement, la jeune sotte regarda le Chevalier dans les yeux. Elle vit son reflet. Oui son reflet...
Un reflet qui la laissa pousser un gémissement.
Soudainement, elle sentit un bras entourer sa taille et une main se plaquer sur sa bouche.
Chevalier:Tu comprendras que tomber amoureuse de moi fut la pire erreur que tu aies pu faire.
Un somnifère. Quelques secondes suffirent pour qu'il fasse effet. La jeune fille s'écroula dans les bras de son bien-aimé. Sans attendre, ce dernier la souleva et la déposa dans la fontaine. Quelques effleurements dans l'eau suffirent à lui indiquer que la bouche et le nez étaient bien immergés.
Chevalier: Adieu.
Il sorti une canne blanche de sous sa cape avant de disparaître à tâtons dans la nuit.




Hestia: Tu n'as vraiment pas de chance. Se moqua-t-elle en souriant.
Sa tête appuyée sur sa main elle regardait Lahel en souriant. Ils étaient dans la cuisine du bateau des jeunes Kisoku. Mailik faisait cuir un bout de viande pour lui et pour la jeune rousse qu'ils avaient accepté d'héberger pour la nuit.
Lahel grimaça.
Lahel: Je prendrais bien plaisir à te contredire mais c'est bien va vérité. Soupira-t-elle en se frottant les yeux. Deux pour-cent de chances que tombe sur moi. Et c'est assez dérangeant de voir tout flou.
Hestia: Ne t'inquiète pas, le médecin a dit que tu retrouverais progressivement la vue et qu'au bout de 3 jours tout sera réglé.
En effet Mme Finth avait affirmé que cette allergie était courante avec l'ancien matériel des mines. Fait d'un métal spéciale, la rouille se ce matériel provoque chez certaines personnes une allergie. Allergie qui provoque des troubles de la vision pour quelques jours. Elle est courante chez les mineurs. Heureusement, ce matériel n'est pas présent dans toutes les mines, seulement les plus anciennes.
Lahel: Je ne m'inquiétais pas.
Hestia: Si, tu avais paniqué, dans le cabinet.
Elle regarda la rouquine, ou plutôt, une vague forme flamboyante. Maintenant, c'était la seule personne qu'elle pouvait reconnaître. Oui, car les blonds étaient courants à Mirror, elle ne pourrait jamais reconnaître son frère dans une foule. Mais pour Hestia, c'était différent. Et bizarrement, cela la rassurait un peu, mais elle avait beaucoup de mal à l'avouer à elle-même.
Lahel: La seule chose qui me chagrine réellement, c'est que sans ma vue, je ne pourrais surement pas décoder cela.
Elle sorti le carnet du l'aventurier qu'elle avait tuée peu avant son arrivée et elle le posa sur la table. Nonchalamment, elle tourna la première page.
Hestia: Aouch, tous de formes et des tailles différentes... Tu es sûre qu'il y a vraiment un sens àç?
Mailik déposa deux bouts de viandes dans des assiettes, en tendit-une à Hestia tandis qu'il entamait le sien.
Lahel s'était tu. Elle regarda la première page quelques secondes.
Lahel: Ce carnet date de deux ans.
Hestia haussa un sourcil avant de demander:
Hestia: Mais où tu vois ça ?
Elle regarda Lahel avant d'ajouter.
Hestia: Ah oui, c'est vrai, t'y vois plus rien Laughing. Ria-t-elle
Lahel: Figure-toi que j'y vois bien plus que toi. Décris-moi les signes que tu vois.
Hestia: Bah... Des traits, des ronds, des carrés, des petites gribouillis...
Lahel: Et leur taille ?
Hestia: Différentes, il y en a de très petits comme de très grands... Attends... Hestia sourit.
Lahel: Exactement.

Lahel regretta intérieurement d'avoir tué cet homme, car la perte d'un génie pareille est déplorable. Astigmate, cet aventurier était surement très astigmate. Il dû surement utiliser plusieurs paires de lunettes à intensités différentes pour arriver à ce résultat. Un code que seules les personnes ayant l'allergie pouvaient voir, et surtout, en emboîter plusieurs à la fois. Au début, seuls les signes les plus gros persistaient et se flouaient, se rejoignant entre eux pour former des mots. Mais à mesure que l'on retrouvait la vue, les signes moyens réapparaissaient, faisant transparaître un nouveau message. Pour le moment, il y avait un ou deux mots par page parfois en diagonale parfois en verticale:

"Des rues sans noms
Sans histoire
Des visages où l'on lisait l’effroi
Oui, des gens sans raison.
Et surtout Eux
Eux
Eux
Dans leurs yeux,
vos pires cauchemars.
Partez.
De toutes façons
Vous n'y voyez plus rien."

Lahel:Que je parte ? Maintenant ? Dit-elle en achevant sa lecture. Mais je viens juste de commencer à m'amuser. Hestia, Mailik, demain sera une grande journée.
Elle se leva.
Lahel: Sur-ce, je vais dormir.
S'aidant du contraste que formait le portail de sorti et la cuisine bien éclairée, elle réussit à atteindre le pas de la porte lorsqu'elle senti une main lui saisir doucement le poignet. Cette main était chaude, elle ne pouvait pas être celle de son frère.
Hestia: Laisse-moi te conduire dans ton lit.
D'un coup sec, Lahel essaya de dégager son bras, mais la poigne restait trop serrée.
Lahel: Je n'ai pas besoin que tu m'aides. Et cela ne te concerne pas. Lâche-moi maintenant.
Hestia: Bien sur que cela me concerne, si tu tombes par dessus bord, qui devra te repêcher?
Lahel Grimaça: Le pire c'est qu'Hestia disait vrai. Cette dernière l’entraîna vers sa chambre. Elle était obligée de lui faire confiance aveuglement -au sens propre. Et elle détestait ça.




???: Il tarde pour arriver, Casanova.
C'était une petite pièce, très petite, il y avait à peine la place pour une table à quatre places, vernie d'un léger contraste rouge.
Mur: Pour une fois je suis d'accord avec toi, il se fait tard et on veut dormir, ce n'est pas parce que monsieur est aveugle qu'il doit vivre la nuit.
???: J'ai même eu le temps d'aller au village et de revenir.
Mur: En parlant de villages, comment vont tes patients ?
???: Très bien, la dernière n'a pas bougé, grâce au talent de Billy. Bill ?
Le dénommé Billy toisait les hachures de la table en bois d'un air qui serait grave s'il n y avait son éternel sourire pour égayer son visage.
Billy: Il n y a pas de quoi. Dit-il simplement.
Au même moment, la porte s'ouvrir à la volée, et un homme pénétra dans la pièce. Se dirigeant grâce à une petite canne blanche, le magicien s'était débarrassé de sa cape. Il n y avait aussi plus aucun reflet dans ses yeux, juste deux pupilles noir contractés posées sur un iris bleu.
Chevalier:Bon soir, bon soir !
Il réussit à trouve une chaise vide, à côté de Billy et s'y assit.
???: Tu es en retard. Encore.
Chevalier: C'est dur de retrouver son chemin lorsque l'on est aveugles. Répondit-il, mais avec une voix emplie d'ironie.
Billy: Tu sais très bien que sur cette île, être aveugle est plus un avantage qu'autre chose.
L'homme en noir rit en guise d'affirmation.
Mur: Je suis fatigué, finissons-en. Qu'avez-vous fait de votre journée ?
Billy: J'ai eu une visite.
???: Mais tu m'avez dit que non...
L'aveugle, lui, prit un air sérieux.
Chevalier:Développe.
Billy: Ils étaient deux, frère et sœur, je pense. Le frère peut être un bon élément, il est naïf et serviable. Mais il ne faut pas commencer par lui. C'est sa sœur qu'il faut viser. Intelligente et méfiante, je ne veux pas qu'elle se promène librement dans nos pattes encore longtemps...



Le soleil s'était levé il y a à peine quelques heures, mais ils s’étaient déjà enfoncé dans les entrailles de la terre. Ils avaient fait en sort de pouvoir entrer avant les mineurs et sans que les gens ne les voient.
En parlant de voir, la vue de Lahel s'était légèrement améliorée, mais elle ne pouvait toujours pas apercevoir d'autres textes sur le carnet -carnet qu'elle avait bien sur pris avec elle.
Mailik: Tu n'as pas peur d'aggraver ton allergie, Lahel ?
Lahel: Pas le moins du monde, après tout, nous sommes dans une nouvelle mine, là où il n y a par d'ancien matériel.
Elle peinait à apercevoir ce qui se passait autour d'elle. Encore et toujours, la chevelure flamboyante d'Hestia demeurait la seule chose qu'elle pouvait clairement reconnaître.
Quelques traits parallèle placés sur le sol indiquait la présence de railles.
Hestia: Je m'ennuie, vous êtres réellement restés à airer ainsi hier ?
Lahel: Mais non, heureusement que vous êtes venus égayer ma journée, et ce sur la forme d'un wagon.
Et ce fut lorsque la criminelle avait cité l'événement de la veille, qu'étrangement, il se reproduit. Et ce, beaucoup plus rapidement. La lumière avait surgi de l'ombre et un énorme grincement avait empli la mine. Ce n'était pas un wagon, mais un véritable train qui leur fonçait dessus.
Hestia tira Mailik de son côté tandis que Lahel esquivait de peu le wagon de l'autre.
De la poussière s'éleva dans l'air et emplie les yeux de la rouquine et du prince de glace.
Hestia: ça va Lahel ?
Elle ouvrit les yeux. Personne.
Mailik: Lahel ?
Elle avait disparu.





La pièce était si blanche...il y avait trop de lumière... beaucoup de trop...
Engourdie...Elle l'était ...tant.



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La Cité de la Peur Empty Re: La Cité de la Peur

Message par Wendy Marvel Mer 9 Juil - 23:01

Mailik se mit à appeler sa sœur de toutes ses forces pendant de longues minutes, j'ai cru le voir défaillir. Cela s'avérait inutile, l'adolescente s'était littéralement volatilisée. Je le comprenais, et moi aussi l'inquiétude s'était emparée de mon esprit. Or son comportement affolé risquait de se retourner contre nous. Il ne m'aurait pas étonné qu'un groupe de policiers nous tombe dessus comme un peu plus tôt auparavant et je n'en avais pas vraiment envie. Mon bras attrapa le jeune garçon, le poussa contre un mur et plaqua ma paume sur ses lèvres pour qu'il cesse. Son regard me fixa, hébété. Il était complètement paniqué.

- Mailik, écoute-moi. D'abord, tu vas te la fermer, compris ? Désolée d'être aussi brusque mais oui, Lahel a disparu, sauf que tu auras beau crier, ça ne va pas la ramener. Tout ce que tu nous ramèneras ce seront des ennuis habillés en uniformes.
Il saisit mon poignet pour ensuite ôter ma main de sa bouche.
Mailik : Mais on doit la retrouver ! Chuchota-t-il.
- Je sais, calme-toi. On va la retrouver, je te le promets.
Mailik : Vraiment ?
-Oui.

Sans perdre un instant de plus, nous sortîmes de cette mine au galop en entendant des pas venant de la galerie. Ces souterrains commençaient à me déplaire, bien que ces chemins tortueux ne m'avaient jamais vraiment attirée. Mais il était évident que l'histoire de Mirror recelait un secret et bien plus important que ce que j'aurais pensé si j'écoutais mon intuition. Sauf qu'il me manquait des éléments. Un peu trop même.

On s'écoula tous deux sur un banc face à une fontaine des plus imposantes, cette ville représentait l'incarnation de l'excès. Assise en tailleur, la tête renversée en arrière, mes yeux scrutaient les bâtiments titanesques nous encerclant de toutes parts, nous offrant aucune échappatoire possible. J'inspirai une grande bouffée de fumée provenant de la cigarette coincée entre mon index et mon majeur tandis que le blondinet n'arrivait pas à contenir sa nervosité. Du coin de l'oeil, je pouvais apercevoir le tapotement de ses doigts sur son bras. Mon souffle blanc s'éleva vers le ciel clair parsemé de quelques nuages, mes pensées semblèrent les rejoindre pour réfléchir plus clairement aux mots qu'avaient décrypté Lahel auparavant qui étaient -si ma mémoire ne me faisait pas défaut- :


"Des rues sans noms
Sans histoire
Des visages où l'on lisait l’effroi
Oui, des gens sans raison.
Et surtout Eux 
Eux 
Eux
Dans leurs yeux, 
vos pires cauchemars. 
Partez. 
De toutes façons
Vous n'y voyez plus rien."


A vrai dire, oui, je n'y voyais rien. C'est pour cette raison que nous avions besoin de parler avec cette femme. Pour nous éclaircir. Pour nous aider.
Mailik : Pourquoi met-elle autant de temps ? S'impatienta le garçon. Je pris une autre bouffée.
- Tu ne connais pas la patience ?
Mailik : Et toi, tu ne connais pas les conséquences de ce truc ? Dit-il en désignant la cigarette. Je me contentai de sourire en lui faisant une pichnette sur le front.

Un silence entre nous deux s'installa tandis que les minutes défilèrent rapidement avant que la personne attendue n'apparaisse plus loin, avançant d'un pas lent tout en ayant une prise ferme sur sa canne.
En effet, nous étions retournés à la case précédente, qui n'était autre que le cabinet de Madame Finth. Cette femme en savait beaucoup d'après ce qu'elle nous avait dit plus tôt. Elle demeurait être le meilleur choix parmi les autres indic' -souvent crapuleux- que l'on pouvait trouver. Bien qu'elle fut en premier lieu réticente à notre proposition. C'est grâce à Mailik qu'elle changea d'avis. Les mots qu'employa le jeune homme pour défendre sa cause toucha la vieille femme.  Après tout, qui pouvait mieux le faire à part lui ? Elle nous donna alors rendez-vous sur cette place. Les rues étaient animées contrairement au village où j'avais accosté, les mines n'avaient pas les mêmes répercutions à ces différents endroits, et cela se faisait ressentir rien qu'à l'attitude des gens qui se promenaient. L'ambiance semblait légère contrairement à l'autre qui était tendue en permanence. Les autorités se faisaient rares, voir un peu trop. Les images leur correspondant surgirent dans mon esprit. A croire que je me trouvais sur une île voisine. Ceci me troublait.

Fixant la dame qui se situait à présent quelques pas de nous, j'aspirais une nouvelle dose de fumée. Une expression grave se forma sur son visage ridée. Dans un même élan, nous nous levâmes pour faire face au médecin.

Mme Finth : Il est rare de voir une femme fumer par ici. J'écrasai le bâtonnet de tabac au sol avec mon pied.
- Je ne fume que dans certaine situation.
Mailik : En résumé, juste lorsque tu es dans la mer.. La dame l'interrompit d'un toussotement. Bref. Reprit-il d'un ton très sérieux. Quand pourrions-nous discuter de ce qui nous intéresse?
Mme Finth : Cet endroit n'est pas vraiment adéquat, jeune homme. Ma maison le sera, croyez-moi. Ces rues sont plus dangereuses qu'elles n'y paraissent. Le garçon et moi nous adressâmes un regard.
Mailik : On vous suit.

Ce que nous fîmes, la seconde qui suivit. Déterminés à en savoir plus, notre démarche le faisait ressentir. Bien que j'avais revêtu ma cape encapuchonnée, nous attirions l'attention des personnes curieuses. Heureusement pour nous, le trajet fut de courte durée. La vieille femme nous entraîna dans un coin reculé de la ville. Une ruelle étroite nous mena à une place circulaire bordée de maisons blanches formant un mur, ce lieu ressemblait à un quartier résidentielle compressé de la haute société que j'avais l'habitude de voir étant petite. Le bruit produit par la canne de la dame rebondissait sur les murs créant ainsi un écho. Nous passâmes la porte du lieu de résidence appartenant au médecin. L'intérieur était aussi luxueux que l'extérieur.

Mailik : Elle cache bien son jeu dis-donc. Me souffla-t-il tandis qu'elle avançait en direction d'un grand salon où des canapés de velours bleus trônaient avec majesté au centre de la pièce, une table basse sculptée entre eux. Je retins le garçon aux cheveux dorés par la manche pour lui chuchoter à l'oreille.
- Tâche de rester calme quoi que l'on apprenne au sujet de ce qui est arrivé à ta sœur.
Mailik : Même si cela ne me plaît pas du tout ? Je me contentais d'un signe de tête positif. J'avais déjà vu Mailik à l'oeuvre et malgré son âge, il était clair qu'il pouvait faire des ravages sachant qu'il semblait instinctif. Mieux valait être prévoyante.
Mme Finth : Vous pouvez prendre place. Dit-elle doucement en indiquant le fauteuil placé juste en face de celui sur lequel elle s'était assise. Nous nous exécutâmes sans dire mots.
Mme Finth : Que prendrez-vous en boisson ?
Mailik : Grenadine.
- Un verre de rhum si vous avez.
Mme Finth : Ce n'est pas un problème. Emily !
La jeune femme arriva dans le salon, écouta la demande de la vieille femme, partit, revint avec les breuvage ainsi que de petits gâteaux puis nous quitta en fermant la porte derrière elle.
Mme Finth : Maintenant, nous allons pouvoir discuter, jeunes gens.
- Avant de débuter, j'ai une question à vous poser.
Mme Finth : Je vous écoute ma chère.
- On dit souvent que les informations ont un prix.
Mme Finth : Et je suppose que vous désirez connaître le mien.
Mailik : Quelle perspicacité. Sourit-il.
Mme Finth : La seule richesse de ce monde est son histoire. L'argent ne m'intéresse pas.
- Étonnant venant de la part d'un médecin habitant une telle demeure.
Mme Finth : Certes, je ne suis pas dans le besoin, comme vous le voyez. Donc contentez-vous de me narrer votre histoire et vous saurez tout ce que je sais de cette île.


* * *



Quelque part dans les locaux des autorités implantés en plein cœur de la capital.

Sargeh se dirigeait d'un pas lourd de suspicion vers une porte en acier pourvu d'une plaquette où le nom d'un haut gradé y était gravé. « S. Johnson ». Personne ne connaissait son prénom. Les couloirs fourmillaient d'uniformes, chacun à son poste, sachant exactement la tâche qu'ils se devaient d'exécuter. Plus tôt dans la journée, le jeune homme avait reçu l'ordre de venir à la rencontre de cet homme. Voilà quelle était « la tâche » donnée à Sargeh. Et à voir son visage sombre, il aurait sûrement préférer s'occuper de la paperasse comme le garçon qui passa près de lui croulant sous les dossiers.
Arrivé devant sa cible, il frappa à trois reprises. Une voix grave et rugissante l'autorisa à entrer dans le bureau. La lumière provenant de la baie vitrée aveugla un instant l'invité dont les yeux s'étaient habitués au faible éclairage à l'intérieur de la tour . La pièce semblait être ouverte sur une vue imprenable de la ville. L'homme assis  à la table tournait le dos au panorama, le contre-jour le fit apparaître comme une ombre colossale à cause de son siège démesuré. Le silence les surplombait tellement qu'on entendit Sargeh déglutir.

Johnson : Installez-vous, Hunter. Commença-t-il en désignant le fauteuil vide lui faisant face.

Les contours du visage du supérieur devinrent plus précis. Un visage correspondant à merveille à sa voix. Mâchoire imposante, front dégagé, joues n'ayant aucune forme, un nez légèrement bossu et son unique œil dégageant la plus grande cruauté. Oui, il était borgne.

Johnson : On dirait que votre ami Scryn a été assez persuasif. Peu de personnes sont arrivées ici sans quelques égratignures. Après tout qui voudrait être en la compagnie du.. Il s'interrompit. Comment m'appelez-vous dans votre section, Hunter ? Silence. Répondez à ma question Hunter, c'est un ordre ! Cracha-t-il en se penchant sur le bureau avec violence.
Sargeh : Le Trancheur, Monsieur.
Johnson : Ah ! Soupira-il avec un sourire carnassier s'étendant sur son visage. C'est mon préféré. Si tu connais ce nom, tu connais alors les rumeurs à mon propos ?
Sargeh : Oui, Monsieur.
Johnson : Tant mieux, au moins tu seras prévenu que ce ne sont pas de simples rumeurs, mais des faits réels. Le jeune se sentit alors oppresser en entendant ces mots et fit de son mieux pour rester impassible. Cependant, tu n'es pas ici pour que je te confirme la réalité de mes œuvres. Sais-tu pourquoi tu te trouves face à moi ?
Sargeh : Non, Monsieur. Répondit-il sèchement, en s'efforçant de garder son sang-froid.
Johnson : Bien ! Je vais me faire une joie de te l'expliquer alors ! On m'a dit que tu posais trop de questions, la curiosité est un vilain défaut mon cher. Malheureusement, il semblerait que tu aies découvert certaines choses à propos de ma section qui me mettent dans l'embarras. Mais le bon côté des choses c'est qu'apparemment tu serais un bon élément. C'est pour cette raison que je te laisse le choix entre deux options. Il s'enfonça de nouveau dans son siège, et leva son index. La première est la mort dans une lente agonie sans oublier l'interrogatoire que je te ferais subir. Au début il n'y avait que ce choix là qui s'offrait à toi. Mais ton ami Scryn a fait une autre suggestion, qui pourrait être intéressante pour toi. Te laisser vivre, mais en rejoignant ma section.

Les mains de Sargeh se crispèrent sur les accoudoirs, ses yeux lançaient des éclairs.

Sargeh : Je préfère mourir que de me mettre de votre côté enflure !
Un rire tonitruant éclata dans la pièce. Soudain, la lame glacée du Trancheur se plaqua contre la joue du jeune homme qui ne bougea pas d'un cil.
Johnson : Dans la première option, j'ajoute un élément. La vie de Mélissa. Lança-t-il en dessinant une ligne sanglante sur le visage devenu pâle. Les yeux de Sargeh s'écarquillèrent, son corps entier se tendit. Je me doutais bien que ce détail te ferais réagir, Hunter. Je repose donc ma question. Quel est ton choix ?


* * *



Après une longue conversation en compagnie de Mme Finth, nous ressortîmes la tête pleine d'informations, mais complètement chamboulés.

Mailik : Lahel ne peut pas être là-bas ! C'est impossible ! Elle se serait échapper !
-Tu l'as entendu comme moi. On ne peut pas leur filer entre les doigts.
Mailik : On doit la tirer de cet endroit Hestia ! Dit-il en me saisissant le bras.
-Je sais bien ! Et c'est ce qu'on va faire. Compris ? Tu sais bien quel est le lieu que l'on doit vérifier en premier non ?
Mailik : Oui. Mais ça va être compliqué d'y accéder avec la sécurité.
-Pas de problèmes pour ça si on trouve l'accès dont nous à parler Mme Finth.

Sans perdre un instant, nous nous élançâmes dans les rues, espérant qu'il n'était pas déjà trop tard.


* * *



Sargeh passa le portillon de sécurité, le regard dans le vague. On aurait dit qu'il venait de subir un électrochoc mais on s'en approchait. Il entendait de nouveau les paroles du personnage dénué de toutes émotions. Pendant un moment, il erra sans but. Se vidant l'esprit afin de penser à autre chose que ce qui l'attendait dès le lendemain et ce qu'il se passerait si il ne se trouvait pas dans son équipe de patrouille. La coupure à sa joue sembla s'embraser de nouveau comme pour lui rappeler sa présence.
A cet instant, il pensa à sa sœur et ce qui pourrait lui arriver si ce détraqué mettait la main sur elle. Impardonnable. C'était ce mot qui résonnait dans sa tête. Il s'arrêta au beau milieu de la rue qu'il traversait, puis fit demi-tour. Le rythme de ses pas accéléra, il devait voir Mélissa. Une idée folle venait grandir en lui. Il devait tenter.

« Je ferais tout pour que tu sois heureuse ici.. » Avait-il dit à Mélissa en mettant pied à terre sur cette île de malheur. A présent, il regrettait ses paroles, ainsi que d'avoir entraîner sa sœur en ce lieu.

Il courait de toutes ses forces, comme si sa vie en dépendait – ce qui n'était pas totalement faux -. Les gens ne prêtaient même pas attention à lui, à croire que le jeune homme demeurait être un fantôme, ou bien une ombre. Il semblait faire la course avec le vent, les deux participants étaient invisibles aux yeux de la ville.
Sargeh arriva au pied du bâtiment qu'il recherchait. « Le Centre Psychiatrique de Mirror ». Il calma sa respiration et entra d'un pas aussi décontracter que nul n'aurait pu se douter de l'état dans lequel il se trouvait quelques minutes auparavant. Le jeune homme s'avança pour passer la porte automatique pour ensuite atteindre l'office où se tenait une dame tapant d'un rythme frénétique sur les touche de son clavier.

Dame : Vous désirez un renseignement ? Lança-t-elle sans même détacher le regard de son écran.
Sargeh : Je souhaite rendre visite à ma sœur. Mélissa Hunter.
Dame : Votre nom.
Sargeh : Sargeh Hunter.
Dame : Votre badge. Siffla-t-elle en tendant sa main. Il lui donna. Elle le passa au scan et lui rendit. Vous pouvez passer.

Le jeune homme au cheveux blond passa sous un arc faisant office de détecteur de métaux, comme prévu, cela ne sonna point. Après tout, il n'avait pas d'arme sur lui. Mais il ne fut pas exempter d'une fouille de la tête au pied par un homme portant un uniforme gris doté du même sigle présent sur la manche courte de Sargeh. Il savait déjà où se trouvait la chambre de sa sœur.  Depuis la première fois où il avait mis un pied dans le lieu oppressant, le jeune homme l'avait détesté. Cette odeur de produit d'entretien écœurante, les cris des patients, les pleurs des proches, l'indifférence du personnel. Cet ensemble le répugnait, tant personne ne cherchait à le changer. Les choses devaient être ainsi, point.
Il s'arrêta devant la porte 452, inspira une grande bouffée de cet air angoissant, passa son badge. Le voyant rouge se changea en vert. Il appuya sur la poignée, rentra et referma directement la porte.

C'est là que son cœur se figea dans sa poitrine. Sa sœur était là, inconsciente, étendue sur le lit, sa poitrine s'abaissant et remontant calmement, des tuyaux rentrant et sortant du corps. Mais quelqu'un d'autre se tenait là, assis à côté d'elle, jonglant du couteau avec un sourire narquois au lèvres. Les poings de Sargeh se serrèrent.

Scryn : Alors ça ! Je ne m'y attendais pas ! Moi qui pensais que tu serais suffisamment docile pour obéir au doigt et à l'oeil du Trancheur. L'idée de te sauver avec elle t'a aussi semblé une possibilité. Malheureusement, Johnson y avait pensé avant toi. Dommage pour toi qu'il ne soit pas si calculateur.
Sargeh : Éloignez-vous d'elle.
Scryn : Sinon quoi ? Tu me fait passer par la fenêtre ? Voyons Hunter, réfléchis un peu. Tu sais aussi bien que moi que  tu n'as pas l'avantage en ce moment-même. Un faux pas de ta part et je lui tranche la gorge. Compris ? Cracha-t-il.

A ses mots, une alarme retentit .


* * *



Mme Finth : Il est l'intermédiaire dans le passage de l'autre côté.
-Il y a donc une chance qu'elle y soit ?
Mme Finth : Oui, une chance. J'ai travaillé dans ce centre il y de ça quelques années. Il n'existe qu'une seule entrée, même le personnel se doit de l'utiliser. C'est l'un des endroits les plus sécurisés de Mirror. Caméras, badge, détecteur de métaux, codes, parfois même empreintes digitales pour l'accès aux médicaments
Mailik : En gros c'est impossible qu'on ne se fasse pas repérer.
Mme Finth : Vous pouvez entrer.
Mailik : Mais vous venez de dire qu'il n'y avait qu'une seule entrée !
Mme Finth : Je reformule alors. Il n'existe qu'une seule entrée connue.
-Il y en aurait donc une autre ?
Mme Finth : Pas exactement, mais oui.
Mailik : Soyez plus clair à la fin ! J'en peux plus..
-Mailik ! Soufflai-je
Mme Finth : Autrefois, il y avait une issue de secours, or celle-ci fût condamnée à cause de son utilisation qui échappait parfois à la sécurité. Vous pouvez la trouver. J'en suis certaine, mais le seul soucis c'est l'ouverture que vous devrez créer.
Mailik et moi, nous nous sourîmes d'un air complice.
-Ne vous inquiétez pas pour ça. Dis-je avec conviction. Continuez s'il vous plaît.


Comme prévu, la porte ne résista pas à mes Impact-dials. Le bruit n'allait pas passer inaperçu, il fallait donc s'attendre à un petit comité d'accueil qui -pour Mailik et moi- était la bienvenue étant donné que leur badge nous serait nécessaire. L'adolescent se chargea de geler les caméras des alentours tandis que je me chargeai des trois hommes armés d'une matraque. Tout alla très vite, dans les couloirs. Il nous fallait retarder le moment où le personnel aura connaissance de nos visages, mettre hors service les caméras était notre seule chance et seul Mailik pouvait le faire à distance. Malheureusement cela lui prenait pas mal d'énergie. Mailik monta sur mon dos pour geler les caméras sur notre passage tandis que je courais à toutes jambes par le chemin que nous avions prévu d’emprunter grâce aux conseils de Mme Finth.
Accéder aux dossiers informatiques était notre deuxième étape. Facile. Nous avions des badges, un ordinateur dans une salle destinée aux infirmières. Il y en avait une qui eut la malchance de se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Elle fut simplement assommée avant qu'elle n'ait le temps d'appuyer sur un de ces fichus dispositif d'urgence. Mailik s'assit sur une chaise près de moi tandis que je tapais : « Kisoku Lahel » Un résultat. Une mauvaise nouvelle. Elle n'était pas ici. Cependant un logo demeurait inscrit au bout de la ligne. Je n'ai pas pu le voir distinctement mais il me disait quelque chose.. Sans perdre une seconde je lançais une autre recherche. Le garçon me regarda avec incompréhension.

Mailik : Que fais-tu ? On a pas le temps !
-J'ai fais une promesse ! Répliquai-je. Je dois la tenir.
Mailik : On va se faire prendre Hestia !
-Chambre 452.. Soufflais-je. Quatrième étage.. On peut le faire.
Mailik : Non, on ne peut pas ! Comment fera-t-on pour s'enfuir ?
-On sautera par la fenêtre ! Dis-je en lui présentant de nouveau mon dos.

Nous repartîmes aussi vite que nous étions arrivés, pour foncer à un des ascenseurs. La première réaction de Mailik fut prévisible lorsqu'il me dit de prendre les escaliers. Or cela nous ferait perdre du temps, de l'énergie, et de la surprise. Il aurait dut geler tous les dispositifs vidéos, de plus ils ne pouvaient pas voir à quel étage nous nous rendions si on se débarrassait de la caméra de la petite  pièce.
Par contre, il était certain que l'alarme soit donné lorsque nous serions dedans.
Premier étage. Rien.
Deuxième. Rien.
Troisième. Bingo.
Un son insoutenable se propagea dans tout le centre. « Alerte, intrusion. »
Les portes s'ouvrirent devant nous. Quatrième étage.
Pas le temps de s'occuper des vidéos surveillance. Nous étions vu. Des pas de course se firent entendre venant de notre gauche. Nous fonçâmes alors à toute allure. Un autre son plus inquiétant retentit. C'est là que Mailik et moi comprîmes se qui se passait. Des parois commençaient à s'abaisser dans les allées pour nous piéger ! Un mur descendait entre chaque chambre.

Mailik : 445 ! Cria le blondinet.

Les parois arrivaient au niveau de ma tête.
-449 !
De mes hanches.
Mailik : 451 !
-Plonge ! Cria-je.
Sans hésiter on se jeta à corps perdu sous le mur. Nous reprîmes notre souffle puis nous redressâmes. Elles étaient totalement abaissées.
Mailik : J'espère que ça en valait le coup espèce de folle ! Lâcha-t-il avec colère.

Je ne répondis pas et entrai dans la chambre accompagné de Mailik. C'est à cet instant que je compris que je nous avais mené dans un piège insoupçonné. Les deux hommes nous dévisagèrent.

Scryn : Tiens, tiens ! Voilà nos intrus. Ricana-t-il.
Ma main se glissa sur la manche de mon sabre.
Scryn : Stop rouquine ! Un geste de plus et je l'égorge comme un cochon ! Dit-il en pressant sa lame contre la peau de l'adolescente endormie.
Sargeh : Hestia ! Qu'est-ce que tu fous ici m**de ?!
Mailik : Tu le connais ?
-Oui mais pas le temps d'expliquer !
Scryn : En effet, vous n'avez pas le temps. Entendez ce doux son.
La sécurité arrivait. Toute la sécurité.
Scryn : Alors qu'allez-vous faire mes petits ?
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Message par Mayoua Sam 12 Juil - 4:57

Il releva la tête du livre dans lequel il était plongé. C'était eux. "Bien eux ! " qu'il jubila.
La douce voix du médecin le héla alors. Se relevant du siège de la salle d'attente, il regarda les deux individus sortants du cabinet. Poussière, couverts de poussières, ils étaient. Si...bêtes, surtout. A un point, inimaginable.
Il passa la porte d'une démarche joviale. Il sentit un regard se poser sur lui, tandis qu'il refermait la porte et tournait discrètement le verrou.
Puis il fit volte face et scruta ce fameux regard. Un sourcil légèrement relevé, une bouche fermée, et une légère goutte de sueur qui coulait doucement sur le coin de son visage. Soucieuse. C'était bien cela, elle était soucieuse.

Mme Finth: Que puis-je faire pour vous aider, jeune homme ?
William: J'ai mal . Dit-il en indiquant son cœur de son pouce. Mais je ne pense pas que cela se soigne.

Le visage de Mme Finth devint plus grave. Elle scrutait son interlocuteur. Un cœur ne se pansait pas, en effet. Mais un étrange sourire ponctuait chacune de ses phrases. Il était tout, tout, sauf triste. Fou, oui, peut être. Mais pas triste.

William: Par contre, vous pouvez m'aider, oui.

Sa main se dirigera vers son cou, là où il saisit une légère une légère chaînette qu'il tira vers le haut, révélant un médaillon.

William: Mais je ne pense pas que vous ayez le choix entre m'aider, ou non. Dommage. Mais bon, vous l'aurez mérité.


William scrutait la pièce à travers la large fenêtre. A travers le tissu blanc fin, il aperçut un lit, un fauteuil, quelques étagères, le tout plongé dans le décor d'une vieille tapisserie tacheté de beige. Mais avant tout, il aperçut une jeune femme, blonde, rehaussant un oreiller.
Traversant un rideau d'un blanc neige, il saisit la jeune servante, l'entoura d'une fine chaînette, la projeta sur un fauteuil capitonné et de la bâillonna de la main. Les sourcils de l'employée se soulevèrent tandis que ses pupilles se repliaient sur elle même. Affolée, la jeune servante essaya de se dégager de ses liens. Mais William se dépêcha de les resserrer avant d'en saisir le bout.
A la vue du médaillon, la servante tressaillit et agita frénétiquement la tête de droite à gauche, ses lèvres s'éloignèrent, esquissant un cri qui s'effaça dans son bâillon.
William le sentit, sous sa paume, et ne tarda pas à la rassurer.

William: Tout ce cauchemar sera vite oublié...Car vous vous sentez si...Il fit balancer sa médaille au bout de ses doigts, médaille que les yeux bleu azur de la femme ne tardèrent pas à suivre. Fatiguée.

Après quelques doux mots, il détacha le corps endormi de l'employé, récupéra son parapluie qu'il avait laissé tomber quelques minutes plus tôt, sortit de la pièce, et posa le pied sur la première marche de l'escalier de parquet blanc-cassé.
Il le descendit à pas feutrés et atterri dans un large salon aux fauteuils de velours. Dessus, une dame d'âge mûr qui se retourna en direction de l'escalier.

Mme Finth: Emi-... Elle stoppa net, lançant un regard de stupéfaction au jeune homme qui se présentait à elle.

Sans attendre...

Vous leurs raconterez tout ce que je vous ai dit. Amenez-les dans la chambre 452. Quand je claquerai des doigts...

...William amena son pouce vers son majeur et claqua des doigts d'un coup sec.

...Vous vous endormirez....

Le Docteur Finth regarda une dernière fois William avant se voir ses paupières tomber lourdement.

Et à votre réveil, vous aurez tout oublié.

William redressa son chapeau sur sa tête, traversa la pièce, et contourna le fauteuil avant de faire interpeller pas une voix. C'était Mme Finth qui luttait contre le sommeil.

Mme Finth: C-comment...
William: La Cité de la peur sait tout. Apprenez-le, à l'avenir. Et ne promettez pas d'aider n'importe qui, surtout des indésirables comme eux. Nous vous laissons, pour cette fois, mais croyez-nous, c'est bien la dernière. Dit-il d'un air grave tout en souriant -étrangement- au médecin. Enfin, de toutes façons vous allez tout oublier. Ria-t-il.

Mme Finth lança un dernier regard -de haine cette fois-ci- avant de sombrer pour de bon. William continua d'avancer à pas feutré sur la moquette orangé du salon avant de déboucher sur un hall dont il ouvrit une porte secondaire. Petite et difficilement repérable. Mais son œil aiguisé par l'organisation qu'il avait rejoint avait sondé chaque centimètre carré, cherchant une sortie moins repérable. Passant la petite porte, il déboucha sur une petite rue déserte.

Soudain, une goutte de pluie lui tomba sur le haut du crâne, rapidement suivie d'une autre.
Son regard marron se sonda les nuages gris qui se démarquaient des maisons blanches. Il pleuvait.
Il resta quelques secondes à admirer ces nuages se chevauchant. Doucement. Laissant aller quelques larmes, les laissant tomber. Il n'avait jamais compris pourquoi le ciel pleurait. Et grondait. Un éclair déchira l'atmosphère.
S'esquivant à cette douce contemplation, il déploya son parapluie au dessus de lui, l'appuya sur son épaule et partit sur les pavés mouillés de pluie.

"Si bêtes" Pensa-t-il. Un léger rire fut étouffé par l'éclaboussement de l'eau, sous sa chaussure. "Comment pensaient-ils réussir ? "
La Cité de la Peur a des hommes partout. Comment pensaient-ils déjouer toute la sécurité installée à l’hôpital ? Le gouvernement de cette île était allée jusqu'à dépenser des millions de Berry's pour s'approprier la sécurité la plus perfectionnée, venant directement de l'île de Murrin , une île connue de tout South Blue pour sa haute technologie. Et il avait fallu de quelques agents infiltrés dans la police pour s’approprier totalement toute cette sécurité révolutionnaire. Si amusant ! Si drôle !
Et en plus de cela, trois personnes piégées dans la même chambre.
Ils étaient si ridicules en comparaison avec la Cité de la Peur.
Et c'était si triste. Il fallait animer tout cela.




Pagaille.
Le seul mot, seul et unique, qui pouvait tout décrire. Si précisément. Et vaguement aussi. En fait, je tiens à préciser que le RPgiste a aussi pris des trucs chelou en écrivant cette partie -
Son raisonnement était en pagaille.
Chaque idée allait percuter douloureusement son esprit. Emprise à une nausée des plus étranges. Et douloureuse. Toutes ses pensées, idée, ou même plans, lui filaient entre les doigts, ne voulant pas être saisies clairement. Ne laissant saisir qu'une fine brume ardente et tranchante. Même ces cinq sens étaient altérés. Elle ne devinait que de légères formes à travers une blancheur éclatante. Un goût amer... et une odeur de brûlé... Peut être.
Et cette saleté de bourdonnement persistant qui ne voulait pas partir. Impossible de raisonner avec ces insectes dans les oreilles. Ils agitaient leurs ailes, ces saletés !
Ces fichus de saletés...
Non, la colère, ne venait pas. Elle était trop confuse pour la ressentir. Elle manquait de beaucoup de choses, pour la ressentir. Et trop d'émotions s’entremêlaient étrangement. Se menant une guerre sans merci pour régner sur elle.
TOUTES les émotions se livraient à la guerre. Et elles n'avaient rien à faire ici de plus !
Sale euphorie, dégage de là !
-Tu n'as rien à faire ici.
-Si.
-Non !
-Si !
-Non !
-Sinon ?
Maintenant c'était des voix, ne partageant même pas le même avis, qui s'entrechoquaient. Chaque voix était représentée par un fil qui venait se joindre à un autre. Une dizaines d'autres. Un nœud, immense, se formait. Un nœud impossible à démêler. Un nœud de pensées, qui, par leur grand nombre, avait fini par s'amener à sa propre perte. Aucune d'elle ne pouvait faire quelque chose pour commander. Et aucune d'en sortait gagnante ! Et qui donc, devait supporter tout cela, supporter ce désaccord, LES supporter ?! Supporter ces neurones si violemment agressées ? QUI ? HEIN QUI ?! La colère prenait possession...
Mais non, c'était même amusant...
L'euphorie, jamais à sa place, revenait au galop, et gagnait cette fois la bataille...

Qui donc allait vaincre ?!
Lahel, à genoux sur le sol, aux pieds des membres de la Cité de La Peur, la tête entre les mains, attendait impatiemment le dénouement de la bataille. Emprise à une migraine douloureuse, elle se baissa encore plus, les poings s’abattant sur le sol de bois secoué de vibrations.
Colère ou Euphorie ?
C'était horrible. Elle sentit quelques dégueulis lui remonter pas l’œsophage.
Dans un soudain élan de lucidité, elle lança au chef des hommes -qui répondait au nom de Snow, de ce qu'elle avait pu entendre entre les bourdonnements- :

Lahel: Qu'est-ce que vous m'avez fait ? Elle gardait la tête baissée, la nausée rodant toujours au dessus d'elle.

Snow se baissa au niveau de Lahel et posa son majeur en dessous de son menton afin de lui redresser la tête et de la regarder dans les yeux. Il ne vit qu'une pupille dilaté ainsi que quelques fines veines rouges marqués sur le blanc de ses yeux. Tandis que Lahel, elle, n'apercevait qu'une chevelure argentée surmontant ce qu'elle présumait être le visage de son interlocuteur.

Snow: Nous t'avons administré un sédatif très très puissant.
Lahel: Donc, vous m'avez droguée ?
Snow: Oui.

Elle respira difficilement, sentant ses épaules s'élever et s’abaisser à un rythme saccadé. Elle se rendit soudainement compte qu'elle reprenait petit à petit ses esprits.

Lahel: Je vous hais.

Elle entendit un léger ricanement se dégager de la bouche de Snow.

Snow: Me haïr ne te libéreras pas.
Lahel: Oui, mais figurez-vous que cela me fait du bien.

Elle sentit soudainement des vibrations sous ses mains, et un bruit strident de fer rouillé se frottant à des rails en tout aussi mauvais état. Elle souvenait à présent. Un wagon. Elle était dans un train. Un train ou une locomotive.
Malheureusement, ses yeux n'avaient pas aussi bien récupéré de l'allergie, et sa vision restait flou. Pas autant que la veille, mais assez pour ne pouvoir apercevoir que de futiles formes multicolores. Et blanches.

Soudain, une voix arriva à ses oreilles:

Homme de main: Nous arrivons, M.Snow.
Snow: Bien.

Lahel devina sa tignasse argentée se déplacer dans sa vision trouble.

Snow: Ré-endormez-la. Dit-il soudainement.Je ne veux pas qu'elle s'agite trop vite.

Les paroles mirent du temps à arriver au bon endroit, dans l'esprit de Lahel. Assez de temps pour que de bras surgissent et immobilisent solidement ceux de la jeune fille.


Snow: Et ce serait dommage qu'on ait à te frapper, n'est-ce pas, Lahel ?

Son nom ?

Lahel: Comment...

Si seulement elle avait pu voir...
Au prix d'un grand effort de concentration elle put deviner la main de Snow sortir un objet vaguement rectangulaire de sa poche. Le dit objet s'étendit soudainement.

Snow: Morte ou Vive, Kisoku Lahel.

Un avis de recherche... Le sien. Elle se sentit soudainement trembler entre les bras des hommes. Non pas d'excitation. Mais de peur.

Snow: La marine ne sont pas nos meilleures amis, donc vous n'allez pas finir entre leur main. Mais il faut avouer qu'ils sont particulièrement utiles pour nous aider à choisir nos cibles. Il laissa échapper un autre ricanement, plus puissant cette fois. Nous te réservons un sort bien particulier, mademoiselle. Et dormez bien, surtout.

Elle déglutit tandis que la seringue s'enfonçait une nouvelle fois dans sa chair.
Elle sombra, encore une fois. La voix de Snow, le décor, la douleur de piqûre...Tout s'évanouit. Ou plutôt s'écroula sous lui même, comme si elle se réveillait d'un mauvais Très mauvais rêve.


Elle était allongée. Les pensées avaient recommencé... Toujours aussi insaisissables, les petits garces. Mais heureusement, elles se remirent en place plus rapidement. Beaucoup plus. Mais la brume, elle restait. Une brume blanchâtre et lumineuse. Trop lumineuse.
Prenant possession de sa vision, la brume persistait, et ce, au grand damne de Lahel.
Encore une fois, elle regagnait tous ces sens -sauf la vue- progressivement.
Sur un lit. A la texture douce et rembourrée de ce sur quoi elle était allongée, elle devinait un matelas.
Elle essaya de bouger, mais se trouva tout de suite bloquée. Au prix d'un grand effort, autant pour redresser la tête et essayer de voir, elle discerna trois lignes parallèles de couleur beige.
Des sangles de cuir.
Usant encore une fois d'efforts pour se concentrer, elle forma une légère lame de verre qu’elle maintenait de ses doigts tremblants et imprécis. Elle commença lentement à découper la sangle la plus proche de sa main avant que la lame ne lui échappe. Elle sentit une vive douleur accompagnée d'un bruit strident de verre se brisant sur le sol. Encore une fois, elle releva le tête. Une tache rouge s'étendait lentement dans la blancheur éclatante du matelas. Elle reprit son souffle avant de créer une autre lame, qu'elle prit d'une poigne plus assurée, cette fois.
Encore une fois, elle se mit à tailler la sangle qui céda après quelques minutes, libérant ses bras. Elle défit à tâtons les deux sangles qui lui retenaient les épaules et les jambes et essaya de se relever.

Elle posa le premier pied sur le sol avant de poser l'autre. Elle bascula.
Posant au dernier moment son bras sur le mur, elle se laissa glisser dessus.
Se relever...mais pour aller où ?
Elle inspecta la pièce où elle se trouvait des yeux. Rien, que de la brume. Blanche et omniprésente. Cette saleté de brume. Et ce filet de sang écarlate qui coulait de sa main.
Reprenant sa respiration, elle tenta de se relever. Ce qu'elle fit plus facilement cette fois. Les sédatifs commençaient à devenir de moins en moins puissants.
Soudain, la porte s'ouvrit.
Elle discerna clairement un homme. Ce dernier referma la porte avant d'inspecter la pièce. Et lorsque il se retourna et trouva sa présumé prisonnière debout et bien lucide -enfin, à peu près. Il ouvrit la bouche dans un geste de stupéfaction. Il amorça un mouvement de recule que Lahel stoppa rapidement en se jetant sur lui et en le projetant au mur, sa main plaquée sur la bouche de l'homme

Lahel: Reste tranquille. Ou sinon tu le regretteras. Murmura-t-elle sèchement.

Elle sentit les tremblotements de l'homme lui passer jusqu'à son propre être. Il portait une bouse blanche: Un médecin ?
Encore de la brume, oui. De la brume blanche. Cette foutue brume de m**de.
Elle lui fit perdre connaissance d'un coup sec à l'abdomen et le laissa tomber sur le côté.
Cela ne servait à rien de le tuer. Et elle ne ferait qu'attirer l'attention sur elle. Et si elle devait être recherchée sur cette île, elle préférait l'être en tant que fuyarde, et non autant que tueuse. Dans le coup, elle fit tomber une étrange carte de la poche du médecin, carte qu'elle ramassa.
Chancelant légèrement, elle chercha à tâtons la porte d'où était entré le médecin. Elle trouva une fente fine et y inséra la carte. La porte s'ouvrit silencieusement.
C'était bien ce qu'elle pensait cette carte était une sorte de clé.
Cette fois-ci, au moins, la brume n'était plus blanche, mais d'une étrange couleur jade -qui devait surement être la couleur du carrelage et des murs du couloir sur lequel donnait la porte.
Elle devinait aussi quelques autres portails -des taches blanches, rectangulaires. Mais ses oreilles ne remarquaient aucun bruit particulier.
Elle remit la clé dans sa poche, c'est là qu'elle sentit quelque chose glisser de cette dernière et tomber sur le sol dans un bruit sourd. Elle ramassa l'objet qu'elle reconnut immédiatement : une page du carnet.
Elle fouilla encore sa poche: Il ne restait qu'une dizaine de pages du carnet déchiqueté. Elle avait surement du était fouillée et ces pages avaient échappé à leur vigilance. Mais plus pour longtemps, il lui fallait les lire et vite.
Elle regarda des deux côtés avant de ré-entrer dans sa précédente cellule et de jeter un coup d’œil aux pages.
Les points les plus gros gênaient à la lecture tandis que les plus petits s'étaient réunis en un flou particulièrement ambigu où elle pouvait lire, très difficilement. Les mots étaient abrégé, parfois même étaient-ce de simples lettres dont on devait deviner le sens. Les mots allaient même jusqu'à perdre leur orthographe, s'écrivant phonétiquement.
Elle se demandait aussi depuis combien de temps était-elle restée inconsciente pour que sa vue se rétablisse au point de laisser apparaître un nouveau message. Et surtout, elle se demandait comment l'aventurier pouvait être assez fou pour mettre au point un code aussi complexe à comprendre. Toujours ces petits points qui se rejoignaient dans la brume. Du doigt, elle essayait de cacher les symboles les plus gros -et à présent inutiles- qui la gênait pour la lecture:

"MOAGNE
Noir
Vilage
Unike
Fou
reflé
morts"

Tous ces mots qui n'avaient pas de sens. Où voulait en venir l'aventurier responsable de ces mots ?!
A quoi cela avait-il servi d'essayer, d'essayer, à trouver une façon de coder un message qui,de toutes façons, ne voulait rien dire ?!
Lahel entendit soudainement des pas.
Remettant vivement les pages à leur place, elle regarda tout autour, d'elle, espérant trouver une sortie.
Sortie qui apparut sous forme d'une tache rectangulaire grise au plafond. Une trappe qui amenait sur le toit.
Les pas s'approchaient. Les barreaux qui barraient la trappe et qui interdisaient la sortie s'emplissaient de perfidie à chaque enjambé qui parvenait aux oreilles de Lahel.



William escalada hâtivement la façade de la maison et atterri dans un balcon. C'était le moment. A travers les gouttes de pluie, il plongea vers une chambre qu'il connaissait si bien : 452.
Attrapant de justesse le rebord de la fenêtre d'une main, il entendit une voix dire :

Scryn: Alors, qu'allez vous faire mes petits ?

Scryn, toujours aussi bon acteur. Il ne restait qu'un détail. Qu'un seul petit détail.
Accrochant son parapluie à son épaule, il attrapa la bordure de son autre main, et remonta sur elle. La fenêtre était petite, à travers elle, il pouvait apercevoir le sommet du crane de Scryn et trois autres personnes les accompagnants. C'est EUX.
Sans plus attendre, il escalada de nouveau le mur pour s'accrocher au rebord de la fenêtre d'au dessus, ou il se laissa balancer avant de briser de ses pieds d'un coup sec et de pénétrer dans la chambre 452.



Hestia vit la vitre une multitude de fragments de verre se briser devant elle, ce qui l'aveugla totalement. Un jeune homme se réceptionna souplement sur le sol de la chambre avant de saisir le col de Scryn, pris de court, et de le jeter contre le mur.
Lorsqu'Hestia rouvrit les yeux, elle vit ce jeune inconnu pointer une lame sortie du bout d'un étrange parapluie être plaquée sur la gorge d'un Scryn à moitié sonné.
Seul Mailik comprenait à peu près ce qui se passait. Il reconnaissait le garçon du salon de thé. Ce dernier assomma Scryn d'un coup sec en plein dans la pointrine.

Mailik: ...vous...
???: Appelez-moi William. Je n'ai pas le temps de vous expliquer, il faut partir d'ici, et vite.
Sargeh: Par où ?!
Hestia: Je m'en occupe. Annonça-t-elle en sortant ses impacts-dials. Éloignez vous.

Hestia dirigea ses deux coquillages vers le mur qui menait à la sortie.
Sargeh, quant à lui, s’élança vers sa sœur d'où il arracha les multiples tuyaux, la pris sur son dos et l'écarta du mur.
En un grand fracas, le mur explosa. Sans attendre, elle plongea par le fente qu'elle avait formé, vite suivie par Mailik et le nouveau venu.
Après une réception douloureuse sur le balcon adjacent, elle releva les yeux vers le quatrième étage. Sargeh, Melissa sur son dos, regardait derrière lui une multitude d'agent de polices pénétrer dans la chambre.

Hestia: Hey ! Le rappela-t-elle à l'ordre.

Sargeh jeta un regard fébrile en dessous de lui: il voyait déjà Mailik et William qui dégringolaient la maison en direction d'un sol qui commençait à s'emplir de gardes. Il recula précipitamment, prenant de l'élan et s'élança vers le balcon...



"Et s'était vautré lamentablement !" Ria intérieurement William en posant les pieds à terre. Du bas, il distingua la silhouette verte de Sergeh, bras tendu : L'un, vers la bas, attrapait l'avant bras de sa sœur, inconsciente, l'autre, tendu vers le haut, tenait la main de la rouquine qui avait réussi à le rattraper in-extremis. . Il pouvait même sentir une goutte de sueur couler sur le front de l'ex-policer.

William: Hey ! Laisse-la-moi ! Cria-t-il en tendant les mains. Toi aussi, viens m'aider ! Dit-il à Mailik.

De loin, il pouvait entendre des bruits de pas synchronisés se rapprocher. D'autres gardes arrivaient.
D'en bas, il sentit l'hésitation tirailler l'esprit de Sargeh.

William: Ne t'inquiète pas ! Ajouta-t-il.

Il ne devait pas s'inquiéter, effectivement. Pas question de laisser une future soldate folle s'écraser à terre, Snow le dépècerait pour cette perte.
De la fente qu'avait créée Hestia, les Soldats commençaient à se placer, arme à la main.

Finalement, Sergeh lâcha. William et Mailik réceptionnèrent habilement la jeune fille avant qu'elle n'heurta le sol . Elle était saine et sauve, ce qui rassura Sergeh. Rapidement Hestia et l'ex-policier rejoignirent Mailik, Melissa et William au sol.
Si bêtes ! Dit ce dernier pour lui même. Oui, ils étaient si bêtes.



Hestia regarda la rue dans la quelle ils avaient atterri. Celle-ci se remplissait rapidement de gardes de tous les côtés.

Hestia: Et maintenant ?! Cria-t-elle en direction de William qui aidait Sergeh à installer sa soeur sur son dos.

Le jeune homme donna la meilleure des réponds. De son parapluie, il fit sauter une bouche d'égout qu'il réceptionna, toujours tournoyante sous son pied. Sans attendre, ils s’y élancèrent.
William, qui y pénétra la dernier sentit presque une balle lui effleurer la joue.

William: Maintenant, suivez-moi, je connais ces souterrains par cœur ! Murmura-t-il dans la pénombre.

Il s'élança à travers les dédales souterrains -effrayants-, rapidement suivi par les autres. Les pas précipités des gardes demeuraient derrière eux, comme une épée de Damoclès prête à tomber à tout moment.



"Ils ne se méfient même pas ! Ria encore une fois William pour lui même.

William: A droite !

Tous virèrent DOCILEMENT dans cette direction, sans même se douter une seconde qu'il les menait à leur perte !
Il jubilait. Scryn était un si bon acteur...
Un vrai labyrinthe, il changeait de direction tous les 10 mètres. Les bruits de pas devenaient de moins en moins puissants.
Comme si une simple garde allait réussir à les mines mieux que lui...
Eux régnaient sur la terre, sur la riche bourgeoisie.
Mais lui régnait sur cet autre monde. Un monde où l'on remuait une mer de saleté à chaque pas, un monde de misère, un monde où il côtoyait rats et souris. Un monde qu'il haïssait plus que tout. Il entendait leurs petits couinements plaintifs à mesure qu'il s'y enfonçait. Les rats, aussi, haïssaient ce monde.

Bientôt il arriva à une porte en fer, recouverte de vase, qu'il ouvrit d'un vif coup d'épaule. Laissant passer Hestia, Mailik et Sargeh -sa soeur toujours évanouie sur son dos- il la referma silencieusement.

William: Nous pouvons reprendre notre respiration, à présent. Mais marchons tout de même.


Hestia regarda le jeune homme faire quelques pas dans l'obscurité. Sergeh, le dos courbé par le poids de sa soeur le suivit docilement.
La féline écarlate resta en retrait et attrapa Mailik par la manche, pour qu'il en fasse de même.

Hestia: Tu avais l'air de le connaître, tout à l'heure.
Mailik: Je ne le connais pas vraiment. Mais je l'ai déjà vu, hier. Et ma sœur n'avait pas l'air de vraiment l'aimer.

Hestia acquiesça dans l’obscurité. Ils n'étaient plus dans ces égouts écœurants, mais dans une mine. Du moins, les murs rocheux et l'obscurité le laissa se faire deviner. S'il n y avait les petites torches dont les cendres étaient encore légèrement flamboyantes, ils seraient plongés dans l'obscurité la plus totale.
Hestia s'approcha de William.

Hestia: Où nous emmènes-tu ?
William: Là où ils ne vous trouveront pas.
Hestia: Je répète ma question "Où nous emmènes-tu ?" Insista-t-elle.

Quelques reflets dorés éclairèrent le visage de William. Un visage où un sourire -qui n'avait étrangement pas disparu depuis qu'ils l'avaient vu- s'étendait pour finir par dégager un rire.
Une main, sortie des ombres, saisit soudainement la nuque d'Hestia et la tira vers l'arrière. Sans qu'elle n’ait le temps de réagir, une autre ombre l'avait plaqué violemment au sol et une dernière lui avait immobilisé les bras. Elle projeta un des hommes vers le mur d'un coup de pied, mais n'eu pas le temps de faire de même avec un qu'une soudaine douleur vive s'éleva de son épaule.

William: Fais de beaux rêves. Murmura une voix.

Un...
Ses paupières se refermèrent malgré elle.
Somnifère...
Les quelques dernières lueurs s'éteignirent soudainement.



Mailik sentit une douleur vive s'élever de son épaule. Dirigeant son œil vers cette dernière, il vit le reflet d'une seringue. Sans attendre, il gela le liquide qu'on venait de faire pénétrer dans son corps comme cela-quelle que soit sa nature malsaine, elle n'agirait pas. D'un coup de pied, il se défit du bras d'un des hommes, puis d'un autre.
C'est là qu'un fort projecteur ébloui sa vision. Toujours à terre, il jeta un regard vers la source de lumière. Une locomotive cachée dans l’obscurité depuis le début. Elle tractait un wagon où grimpèrent les deux hommes qu'il venait de projeter
Le dernier homme lui asséna un coup de pied en plein ventre avant de courir en direction du wagonnet.
Mailik posa le pied sur le sol et s'élança vers ce wagon. Et, juste au moment où le dernier homme avait grimpa dedans, la locomotive démarra, à quelques mètres du Prince de glace qui tomba à genoux.
Le lueur, disparaissait dans la nuit, le laissant seul. Sergeh, Hestia, tous les deux avaient été eus.
Mailik regarda autour de lui. Il ne restait qu'une simple mine. Vide.
Oui, il était plus seul qu'il ne l'a jamais été.



Hestia se réveillait, difficilement. Comme un nageur, noyé de force, qui essayait d'échapper à la mer, elle essayait d'échapper à la torpeur.
Elle ouvrit subitement les yeux. Son premier réflexe fut d'amener la main à son dos, mais elle fut vite bloquée. Ses mains étaient liées par de lourdes chaines.
Elle tourna donc la tête pour vérifier quelque chose:
Son sabre, son si précieux sabre avait disparu. Il n'était plus présent, accroché docilement à son dos dans son fourreau.
Ses Dials aussi, s'étaient volatilisés.
Elle inspecta d'un coup d’œil fébrile la pièce exiguë dans laquelle elle se trouvait. Une grande porte en fer, verrouillé, et des murs de bois. Les deux vibrants d'une façon constante. Les mêmes vibrations qu'elle avait senties lorsqu'elle était à bord du wagon qui l'avait amené à la capitale. Elle était dans une locomotive.
C'est là qu'elle sentit un objet dur lui tailler le haut de la cuisse. Se contorsionnant entre ses fers, elle réussit à le saisir dans sa poche. En voyant l’objet en question, elle crut halluciner.
C’était un badge électronique. Un badge répondant au nom d’Aicher William.

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