Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
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Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Bonsoir à tous, et Happy Halloween
Dans la continuité du jeu de ce soir, nous ouvrons comme à notre habitude les terrifiants concours qui opposeront les membres dans une lutte impitoyable
Le premier concours est un concours littéraire. Les membres souhaitant participer devront :
- Ecrire un texte entre 300 et 5000 mots (autant dire champ libre)
- Créer des personnages originaux tout en les incorporant dans un thème d'horreur bien connu.
Pour cette dernière règle, vous pouvez trouver un exemple des les Simpson Horror Show par exemple Les personnages des Simpson sont repris pour une aventure dans le cadre par exemple d'un Hôtel abandonné à garder (Shining), etc. L'idée est d'inventer des personnages et de les placer dans une situation qui rappellera une célèbre oeuvre du monde de l'horreur au lecteur L'auteur doit bien évidemment s'approprier cette atmosphère et la transformer ainsi qu'il le désire, nous ne demandons pas un copié-collé de l'histoire originale
Faites vous plaisir en écrivant ceci, et sachez qu'un numéro spécial du Jump sera consacré à ces textes.
Dans la suite de la phrase précédente, nous organisons également un concours de dessin/graphisme.
Nous avons l'habitude de séparer ces deux concours mais aujourd'hui, nous avons décidé de les mixer ensemble, ainsi les oeuvres faites sur photoshop seront jugées équitablement avec les dessins à la main, car dans le cadre du concours chaque oeuvre graphique faite par son auteur à la même valeur
L'oeuvre gagnante sera sélectionnée pour être la couverture du numéro du Jump contenant les textes du concours littéraires. Cela implique donc que l'oeuvre graphique soit au format portrait. Vous avez quartier libre sur les tailles d'image tant que vous respectez ces conditions. Vous avez une nouvelle fois quartier libre si vous souhaitez utiliser un fond ou non, etc... Sachez simplement que les éléments habituels du Jump (Titre, textes...) seront rajoutés comme sur chaque couverture
Chacun de ces concours prendra fin le 15 Novembre à 23h. Les créations sont à envoyer à un membre du staff avant ce délai
Suivra une semaine de votes et ainsi les gagnants seront annoncés le 22 Novembre à 21h encore une fois. Bon courage à tous et que le/la meilleur(e) gagne !
Dans la continuité du jeu de ce soir, nous ouvrons comme à notre habitude les terrifiants concours qui opposeront les membres dans une lutte impitoyable
Le premier concours est un concours littéraire. Les membres souhaitant participer devront :
- Ecrire un texte entre 300 et 5000 mots (autant dire champ libre)
- Créer des personnages originaux tout en les incorporant dans un thème d'horreur bien connu.
Pour cette dernière règle, vous pouvez trouver un exemple des les Simpson Horror Show par exemple Les personnages des Simpson sont repris pour une aventure dans le cadre par exemple d'un Hôtel abandonné à garder (Shining), etc. L'idée est d'inventer des personnages et de les placer dans une situation qui rappellera une célèbre oeuvre du monde de l'horreur au lecteur L'auteur doit bien évidemment s'approprier cette atmosphère et la transformer ainsi qu'il le désire, nous ne demandons pas un copié-collé de l'histoire originale
Faites vous plaisir en écrivant ceci, et sachez qu'un numéro spécial du Jump sera consacré à ces textes.
Dans la suite de la phrase précédente, nous organisons également un concours de dessin/graphisme.
Nous avons l'habitude de séparer ces deux concours mais aujourd'hui, nous avons décidé de les mixer ensemble, ainsi les oeuvres faites sur photoshop seront jugées équitablement avec les dessins à la main, car dans le cadre du concours chaque oeuvre graphique faite par son auteur à la même valeur
L'oeuvre gagnante sera sélectionnée pour être la couverture du numéro du Jump contenant les textes du concours littéraires. Cela implique donc que l'oeuvre graphique soit au format portrait. Vous avez quartier libre sur les tailles d'image tant que vous respectez ces conditions. Vous avez une nouvelle fois quartier libre si vous souhaitez utiliser un fond ou non, etc... Sachez simplement que les éléments habituels du Jump (Titre, textes...) seront rajoutés comme sur chaque couverture
Chacun de ces concours prendra fin le 15 Novembre à 23h. Les créations sont à envoyer à un membre du staff avant ce délai
Suivra une semaine de votes et ainsi les gagnants seront annoncés le 22 Novembre à 21h encore une fois. Bon courage à tous et que le/la meilleur(e) gagne !
Dernière édition par Gear 2nd le Dim 15 Nov - 20:26, édité 1 fois
Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Super l'idée du concours litt'. Mais...
Pour le concours litt il faut reprendre un type d'histoire d'horreur ou s'inspirer d'une oeuvre ?
Merci d'avance.
Pour le concours litt il faut reprendre un type d'histoire d'horreur ou s'inspirer d'une oeuvre ?
Merci d'avance.
Unholyscream- Great Old One
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Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Il faut s'inspirer d'une oeuvre existante
Après n'hésite pas à développer si possible quand tu parles d'un "type" d'histoire d'horreur. Par exemple si tu parles d'une possession, qui conceptuellement est le sujet d'un bon nombre d'oeuvres, il va falloir faire un clin d'oeil ou y reconnaitre l'ADN si je puis dire d'une oeuvre connue, sans pour autant encore une fois la copier.
Après n'hésite pas à développer si possible quand tu parles d'un "type" d'histoire d'horreur. Par exemple si tu parles d'une possession, qui conceptuellement est le sujet d'un bon nombre d'oeuvres, il va falloir faire un clin d'oeil ou y reconnaitre l'ADN si je puis dire d'une oeuvre connue, sans pour autant encore une fois la copier.
Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Merci pour cette réponse on ne peut moins foncée.
Unholyscream- Great Old One
- Grade spécial : Rejeton du Néant
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Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Qui doit-être capable de reconnaître l'oeuvre ? Tout le monde ou au moins ceux qui connaissent un peu les films/livres/jeux d'horreur ?
En fait je demande ce que veut dire "bien connu", autant y'a pas de doutes pour Alien, Shining, Vendredi 13 mais autant je sais pas si The Blob, The Thing ou encore The Fly sont "bien connu".
En fait je demande ce que veut dire "bien connu", autant y'a pas de doutes pour Alien, Shining, Vendredi 13 mais autant je sais pas si The Blob, The Thing ou encore The Fly sont "bien connu".
Skull_joke- Admin Lama
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Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Est ce qu'on introduit une scène emblématique de l'œuvre qu'on utilise, comme Jack Nicholson qui passe la tête dans le trou de la porte ou le seau de sang qui tombe sur Carrie ?
Mrs-Fatale- Cruella de Vil
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Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Skull > Oui effectivement, il ne faut pas trop se prendre la tête quand à la notion de "connu". The Blob par exemple peut largement suffire, ce qui compte c'est de s'inspirer de quelque chose de relativement connu, et tant pis si ce n'est pas 100% des lecteurs qui comprennent de suite la référence. Pas besoin de rester dans les 10 grands classiques de l'horreur pour être dans le thème, choisissez simplement une oeuvre qui a été vu par plus de 10 personnes en gros
Fatale > Je dirais plutôt que ce qu'il faut introduire est le contexte de l'oeuvre plus qu'une de ces scènes emblématiques. Dans le cas de Shining dont tu parle, il s'agirait plutôt du labyrinthe ou de l'hôtel (ou autre du même genre) plutôt que simplement une scène comme le redrum ou le passage de la tête à travers la porte.
J'espère que c'est assez clair, pour être franc les frontières sont minces dans le thème vu que cela reste un peu subjectif, mais si vous n'êtes pas d'accord avec mes réponses on peut en rediscuter
Bon courage !
Fatale > Je dirais plutôt que ce qu'il faut introduire est le contexte de l'oeuvre plus qu'une de ces scènes emblématiques. Dans le cas de Shining dont tu parle, il s'agirait plutôt du labyrinthe ou de l'hôtel (ou autre du même genre) plutôt que simplement une scène comme le redrum ou le passage de la tête à travers la porte.
J'espère que c'est assez clair, pour être franc les frontières sont minces dans le thème vu que cela reste un peu subjectif, mais si vous n'êtes pas d'accord avec mes réponses on peut en rediscuter
Bon courage !
Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Est-ce-que pour les jeux videos ça marche genre Until Dawn ?
Diable D Sanji- La Jambe Noire
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Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
J'ai une question peut-être idiote mais le texte doit-il faire peur - dans la mesure du possible ?
Je veux dire, est-ce qu'on peut reprendre une histoire d'horreur connue et la détourner, sans réelle ambiance angoissante ?
Je veux dire, est-ce qu'on peut reprendre une histoire d'horreur connue et la détourner, sans réelle ambiance angoissante ?
Master of Madness- Master of Reality
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Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Sanji > Je ne connais pas mais si tu estime que c'est assez connu alors oui
MoM > C'est comme tu veux, j'imagine qu'un texte d'Halloween a pour but de faire peur ou d'angoisser, mais c'est ton choix si tu ne veux pas le faire, rien ne t'oblige de ce côté-là
MoM > C'est comme tu veux, j'imagine qu'un texte d'Halloween a pour but de faire peur ou d'angoisser, mais c'est ton choix si tu ne veux pas le faire, rien ne t'oblige de ce côté-là
Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Si on connait Squeezie , on connait Until Dawn en tout cas Merci pour la reponse .
Diable D Sanji- La Jambe Noire
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Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Les oeuvre sont là
Concours graphique/dessin
Concours littéraire
Concours graphique/dessin
- Oeuvre 1:
- Oeuvre 2:
Concours littéraire
- Texte 1:
La Spirale
Ses vêtements en guenilles, son visage blafard, la folie de son regard. Tout en lui amenait la peur.
Il se tenait devant, ses yeux sombres fixant le vide. Quelle ironie que cette quête du responsable de toutes ces atrocités se termine ainsi, à sa merci. Étonnamment, ses yeux semblaient aussi effrayés que ceux qu’ils rencontrèrent. Se préparant à parler, toujours menaçant, il fit un pas en avant. Riggs l’imita, incertain mais non sans un soulagement de découvrir enfin la vérité.
Dix-neuf Juin, la chaleur était insupportable et la ville bien calme. Bien plus calme que d’habitude à l’arrivée de l’été. Les enfants ne jouaient pas. Les commerçants s’époumonant pour appâter le client ne bondaient plus les ruelles. Les journaux gisaient ici-et-là entre les pavés de la rue, tous ayant bien évidemment le même gros titre. Un homme s’approcha de la rue déserte, un cigare dans la bouche et des petits yeux perçants. Il ramassa en soupirant un journal au hasard et commença à le lire à la lueur d’un lampadaire.« Les victimes de l’assassin de 23h ont dépassées la quinzaine. Les autorités restent muettes.
La petite ville de Mosny-en-oie est depuis maintenant deux semaines la proie d’un tueur en série surnommé « l’assassin de 23h ». Cette dénomination provenant d’un journaliste dépeint le fait étonnant que chacune de ses victimes soit morte à 23h précisément, laissées à côté d’une montre à gousset arrêtée à la même heure.
L’homme est extrêmement dangereux et semble n’avoir aucun modus operandi. Voilà 15 jours exactement depuis le premier assassinat, et chaque nouveau jour voit pleuvoir son nouveau corps. Les autorités sont harcelées de toute part mais n’ont pour l’instant pas communiqué publiquement sur cette affaire. Les citoyens vivent depuis quelques jours dans la peur de sortir, et un communiqué public de la mairie leur demande de ne pas sortir au-delà de vingt-deux heures et d’être toujours accompagné de quelqu’un. Cependant le plus important à savoir pour conserver sa sécurité est avant tout de… »
L’homme arrêta ici sa lecture. Pour la bonne et simple raison que le reste de l’article avait été arraché. Soupirant de nouveau, il jeta le journal déchiqueté et continua sa marche en remontant son pantalon qui tombait, laissant pendant un court instant entrevoir le revolver six coups qu’il gardait attaché à sa ceinture. Après quelques minutes de marche, sa destination se profila et il entra dans le bâtiment en trainant les pieds.
- Bon retour inspecteur, rien à signaler ?
- Aucun idiot en vue dans les rues. Faut dire, ils auraient intérêt à être sacrément idiots pour sortir maintenant.
- Ces rondes sont importantes inspecteur. Si on pouvait endiguer ces meurtres ne serait-ce qu’un soir et briser sa chaîne, les gens reprendraient peu à peu espoir.
- ‘Sais pas. Je vois pas l’intérêt de faire cette ronde tout seul. A force des morts, les policiers restant ici à faire des papiers augmentent alors qu’on a besoin d’eux dehors. Si on passait tous la nuit à sillonner les rues, on le trouverait cet enfoiré.
Le policier chargé de l’accueil du commissariat ne répondit rien. L’inspecteur Riggs – ainsi que le disait son badge – continua son avancée dans les lieux jusqu’au bureau du commissaire et entra après trois coups à la porte.
- R.A.S chef.
- Parfait Riggs. Soyez prêts pour la spirale dans une demi-heure. J’ai réuni une quarantaine d’officiers ce soir avec l’aide de la ville voisine.
Après un hochement de tête, l’inspecteur ressorti du bureau avec un peu plus de confiance qu’en y entrant. Quarante, c’était plus que les fois précédentes. La spirale de ce soir serait peut-être la bonne.***
Vingt-deux heures, sur le parking du commissariat plein à craquer se trouvait la quarantaine de policiers précédemment mentionnée par le chef des lieux. Riggs, au milieu, un nouveau cigare en bouche, attendait l’habituel discours.
- Officiers, commença le maire de Mosny. Comme depuis huit jours maintenant, il est l’heure de commencer la spirale. Avant tout, merci aux policiers de Vines de nous avoir rejoint pour aider l’enquête. Ensuite, pour nos policiers, merci d’être encore présent ce soir malgré les précédents échecs. Nous espérons tous que chaque soir soit le bon, celui où l’on coincera ce salopard pour lui faire arrêter ses odieux crimes qui ont instauré la terreur dans notre cité. Chassez-le, trouvez-le, amenez-le moi, vivant, je me moque des marques qu’il aura tant que vous me le ramenez vivant ici. Bonne chance pour la spirale messieurs.
Les policiers rompèrent et, par groupe de trois, se séparèrent pour sillonner la ville. A l’exception de Riggs. Il avait spécialement demandé à rester seul pour faire ces chasses, et la confiance que son chef plaçait en lui avait eu raison des protestations des autres policiers. Commençant à marcher en direction de la cathédrale – centre principal de ces abominations – Riggs repensa au premier soir de cette chasse, où il avait perdu son meilleur ami.
- Excusez-moi !
L’inspecteur se retourna. Un groupe de trois flics qu’il ne reconnaissait pas l’avait hélé.
- Hm ? répondit l’intéressé.
- Bonsoir, commença le plus grand des trois. On est des policiers de Vines et euh, on n’a pas trop compris pourquoi ce nom de « Spirale » dans les ordres de votre maire. Ca désigne quoi exactement ?
- Rien de spécial, notre maire est un fan de coquillages.
Laissant les officiers avec un visage choqué et trahissant leur incompréhension, Riggs se départit une nouvelle fois dans la direction de la cathédrale avec un petit sourire aux lèvres. Asocial, voilà ce qu’il était. Et il aimait ça, en jouait souvent pour le rester. En marchant néanmoins, il se remémora fatalement la vraie réponse à la question des policiers de Vines. Le soir de cette première chasse, dans la soirée du septième jour, lui et une dizaine d’autres policiers avaient pris la décision de patrouiller dans la ville pour prévenir le huitième meurtre d’arriver. Glover – son meilleur ami – avait proposé de commencer cette patrouille depuis les extérieurs de la ville, puis de tourner en cercles de plus en plus courts jusqu’au centre de la ville où se tenait le commissariat.
- En gros, comme une spirale ! Rigolais Glover après avoir fini d’étaler sa proposition.
Tout le monde accepta son plan, et la patrouille avait ainsi commencée, par équipes de deux. Riggs était avec Glover ce soir-là, ils parlaient, fumaient, et traquaient le tueur de vingt-trois heures en sillonnant les rues de la ville. Mais le lendemain matin, sans savoir comment, Riggs s’était réveillé aux abords de la cathédrale avant l’aube, et en cherchant de la lumière, avait trouvé son ami allongé au pied d’un lampadaire. Il avait été poignardé, sauvagement. Son corps portait un peu plus d’une vingtaine de marques, et la vie l’avait déserté depuis plusieurs heures déjà. Depuis les vingt-trois heures de la veille, exactement.
Après des bouteilles, des cigares, et des pleurs pour son ami disparu, Riggs s’était proposé chaque soir pour faire une ronde avant la chasse afin de vérifier que les rues étaient bien vides, puis pour participer à la patrouille du soir, seul désormais. Lui et les neufs autres hommes qualifiaient ainsi cette patrouille de « spirale » ainsi que l’avait surnommé leur défunt camarade, et c’est une appellation que chaque habitant de la ville en vint à connaitre.
La Spirale était une chose compliquée. Elle n’était ni bien, ni mal. Ni annonciatrice de bonne nouvelle, ni de mauvaise. Elle était le parfait équilibre en le désespoir de sa continuité, qui signifiait que l’assassin rodait toujours, et l’espoir qu’elle apportait, que celui-ci serait peut-être enfin puni pour ses actes.***
La nuit passa, éclairée par les lampadaires et les phares des voitures de police, mais aucun coup de feu ne fut entendu, aucun cri, rien. Comme tous les soirs.
La patrouille continua jusqu’à trois heures du matin, et, comme à chaque fois, se termina par la découverte d’un corps mutilé par de nombreux de coups de couteaux, accompagné d’une montre à gousset.
Seize victimes. Seize jours de terreur, seize échecs pour sauver la vie d’un citoyen de la ville dans laquelle ces policiers avaient grandi et noué des liens.
Seize fois qu’au moins un de ces policiers voyait un visage qu’il connaissait, parfois un ami, parfois une connaissance, parfois un membre de la famille.
Seize fois qu’une ce des familles se déchirait. Le sang de chaque personne habitant à Mosny était glacé en entendant les informations et découvrant que la police avait une fois encore été mise en échec et que l’assassin de vingt-trois heures sévissait toujours.
Le cadavre avait été une nouvelle fois trouvé dans un rayon de cinq-cents mètres de la Cathédrale, une assistance boulangère du village, qui apparemment se rendait chez son amant.
- Je fais une ronde pour prévenir des idiots dans les rues, et c’est une idiote qui profite du couvre-feu pour aller voir son amant aux alentours de vingt-trois heures. Marmonna Riggs.
Dans son bureau, l’inspecteur était avachi sur une carte sur laquelle il plaçait chaque matin un point rouge pour déterminer avec la précision la plus aboutie le lieu possible du prochain meurtre. Il ne vivait désormais que pour coincer ce tueur, ne passant ses journées qu’à trouver des moyens de mettre fin à ces assassinats. Chaque fois qu’il voyait au matin le point rouge qu’il avait placé là la veille, il se rendait compte qu’il visait quasiment juste à chaque fois, mais pas assez pour surprendre le tueur. Ce dernier semblait avoir un coup d’avance sur lui, à tel point que Riggs faisait tourner ça dans sa tête comme un affrontement entre lui et l’assassin. Le moment où il réussirait à avoir le coup d’avance serait le moment décisif, il en était persuadé. Il rassemblait tout ce qu’il savait dans une autre petite feuille sur laquelle était écrit :
- Première mort à la lisière ouest de la ville, proche du lavoir.
- Seulement depuis la première Spirale, les victimes se concentraient près de la Cathédrale, comme un défi personnel envers lui
- Morts par coups de couteaux en grand nombre
- Une montre à gousset laissé auprès de chaque corps (« gros stock, achetées où ??? » était griffonné à côté)
- Pourquoi 23h ???
-
Un des tirets était vide, comme avide d’avoir à son tour une information importante permettant de rétrécir l’étau. Après trois heures de réflexions ne menant pas à grande chose de concret, Riggs descendit à la morgue. Il le faisait toujours afin de regarder les corps et de chercher des indices matériels, mais la police avait bien du mal à autopsier correctement un cadavre par jour. En entrant dans la salle, le corps de la femme était là, sur la table et caché d’un drap blanc. Sans aucun gêne et avec un début d’habitude, Riggs ramena le drap aux pieds du corps, exposant sans s’en soucier le moins du monde sa nudité au milieu de la salle afin de commencer ses examinations.
Après une demi-heure, il ne trouva rien à rajouter au rapport d’autopsie, rien à rajouter par rapport aux autres corps au final. Le rapport contenant sept pages décrivant l’état très précis de la victime, du contenu de son estomac et autres faits que les gens normaux n’auraient pas pensé à vérifier. L’arme du crime était le même couteau courbé que pour les autres, les blessures identiques, le nombre de blessure était inconnu.
C’était la première fois que l’inspecteur le remarquait, mais le nombre de blessures était introuvable dans le rapport. Ce qui pourtant aurait dû n’être qu’une simple formalité était étonnamment manquant dans le rapport, et maintenant qu’il y pensait, manquant dans tous les précédents. Peut-être que le légiste en avait marre de compter les blessures que « blessures en grand nombre » lui suffisait. En y réfléchissant, Riggs se dit lui-même que le nombre de blessures importait peu. Après tout, cela n’allait pas apporter grand-chose à l’enquête. Son excitation d’avoir trouvé quelque chose retomba et, reposant le rapport d’autopsie sur la table, l’inspecteur se releva pour retourner à son bureau.
Arrivé à la porte, il réfléchit une nouvelle fois. Après tout, autant compléter ce fichu rapport. Tout était bon à prendre et, même si il n’allait surement que perdre son temps, il n’avait de toute façon aucune piste. Retournant auprès du corps, l’inspecteur enleva de nouveau le drap et se mit à compter les blessures.
Vingt-et-un, vingt-deux, vingt-trois…
Vingt-trois.
La peur s’empara des yeux du policier qui sans réfléchir se dirigea vers le box mortuaire de la dernière victime avant celle présente sur la table. Ouvrant le sac, il se mit à compter le nombre de coups de couteaux. Vingt-trois.
Frappé d’horreur, il s’arrêta là. Vingt-trois coups de couteaux avaient tué les deux dernières personnes. Il s’était arrêté de compter à la vingtaine pour les blessures de son ami Glover. Vingt-trois coups, vingt-trois heures. Le nombre vingt-trois revenait dans la méthodologie du tueur. Obsession ou bien tic, en tout il ne s’agissait pas d’une coïncidence. Le nombre vingt-trois était la clé.
Survolté, Riggs remit les draps et corps en place et quitta la salle en courant pour se rendre de nouveau à son bureau. Cherchant d’autres signes de ce nombre quelque part, ses yeux s’écarquillèrent d’horreur en découvrant un de ces signes. Sur la carte, les points rouges autour de l’église formaient un deux, alors que les deux derniers, plus écartés sur la droite, ressemblaient à s’y méprendre au commencement d’un trois. L’horreur ne s’arrêta pas, un filet de sueur froide avait pris possession de Riggs et coulait lentement dans son dos, sans jamais vouloir s’arrêter. Tout devenir clair, limpide. L’assassin s’arrêterait lorsqu’il aurait marqué le nombre de son obsession sur la carte de la ville. Seize morts avaient déjà eu lieu. Mais l’inspecteur n’avait même pas besoin d’estimer le nombre de victimes qu’il restait à l’assassin pour parachever son œuvre. On en était déjà à seize victimes, et sept points rouges supplémentaires amèneraient à une parfaite finition du second chiffre. Vingt-trois victimes, évidemment. Et le tueur disparaîtrait, impuni, puissant, fier d’avoir achevé son œuvre ou autre mission divine qu’il s’inventait.
Au même titre que la Spirale, l’espoir et le désespoir s’emparèrent au même instant du cerveau de l’inspecteur. Il avait enfin trouvé la réponse à la question de « Quand ? », à savoir quand les meurtres s’arrêteraient si la police ne réussissait pas. Mais ce « Quand ? » impliquait qu’il n’avait que sept jours. Tout serait fini dans sept jours.
« Tu vas mourir dans sept jours ».
Une voix sembla lui parler. Comme s’il s’imaginait l’assassin lui déclarant de sa voix froide cette phrase. Comme si le duel qu’il s’inventait prendrait fin cette nuit-là, par la mort de l’un ou de l’autre. Ou des deux.***
Les jours passèrent, et les corps s’accumulèrent. Chaque jour, Riggs était un peu plus à cran et psychotique. Son étude des points rouges pour former le chiffre 3 lui semblait parfaite, et les évènements lui donnaient raison. Mais jamais, même en étant sur place à l’heure précise, ne voyait-il l’attaque. Il n’entendit aucun bruit qui lui indiquait qu’un violent meurtre avait lieu, il n’avait rien. Il aurait marché au milieu d’une forêt déserte que cela ne l’aurait pas plus avancé. Chaque jour qui passait, ses cernes se noircissaient, son hygiène se détériorait. Il ne dormait plus, seul lui restait l’incompréhension, et son début de psychose sur cette affaire.
Maintenant que l’assassin n’avait apparemment plus de coup d’avance sur lui qui devinait juste à chaque fois, comment faisait-il pour le manquer. Une autre question le hantait, comment était-il possible que chaque nuit, l’assassin trouve une personne à tuer ? Les policiers eux-mêmes ne voyaient plus depuis des jours la moindre personne dans les rues, alors comment l’assassin en trouvait-il, si proche de la cathédrale ? Si par hasard il allait chercher des gens chez eux pour les tuer, comment s’y prenait-il pour les faire ouvrir ?
Autant de questions qui restaient sans réponse et qui ne contribuaient pas à l’amélioration de sa santé mentale. Heureusement, et malheureusement, il avait l’impression que tout prendrait fin ce samedi soir, la nuit du vingt-troisième meurtre. Une part de lui espérait que la vérité éclaterait et que sa quête – sa psychose – prendrait fin.
Il devenait malade de cette routine qui s’était instauré. La Spirale, le discours du maire, la marche dans la ville sombre et froide qui ne donnait rien, la découverte d’un corps. Et la journée qui recommençait inlassablement de la même façon.***
Le septième soir après sa découverte était venu. Vingt-troisième jour depuis le début des meurtres. Il était le seul à savoir que ce jour signifiait la fin, il n’en avait parlé à personne. C’était entre lui, et ce tueur.
La voix glacée résonnait dans sa tête depuis son réveil : « Tu meurs ce soir, ce sera toi ma dernière victime. La vingt-troisième victime, tu meurs ce soir… »
La journée passa en un éclair, et après la plus morne ronde qui soit, il était vingt-deux heures. Le maire réitéra son speech, Riggs était presque content de ne plus entendre ce discours qui le faisait vomir. Cette habitude, cette récurrence, ces jours mornes, tout cela le faisait vomir régulièrement, comme s’il essayait d’exfiltrer ou de chasser ce cercle vicieux de son propre corps. A la fin du discours, il avait plus mauvaise mine que jamais. Le visage d’un blanc de craie, les cernes d’un noir de jais, il était plus affreux que jamais. Et terrifiant. Il espérait bien faire subir la terreur la plus absolue au tueur lorsqu’il le rencontrerait. Avec résolution, il se rendit en direction du dernier point rouge. La Spirale comptait désormais quatre-vingt policiers, de Mosny et des villes alentours. Une véritable vague qui s’apprêtait à déferler sur la ville.
Arrivé à la place de la cathédrale, l’inspecteur attendit sur un banc. Il ne servait à rien de marcher, il savait que l’assassin viendrait le trouver, lui. De là où il était, il voyait toujours le lampadaire sous lequel il avait retrouvé son meilleur ami presque un mois avant cela. La première victime de la Spirale. Les minutes passèrent, et l’inspecteur avait toujours les yeux rivés sur le lampadaire. Une force mystique, ou bien simplement la fatigue, l’empêchait de détourner les yeux et de repenser à cette nuit-là. Lassé, il se leva. Il lui restait deux minutes avant l’heure, mais tant pis. Arrivé sur place, la voix revint le hanter de plus belle, sa froideur plus transperçant que jamais.
« C’est maintenant, il est vingt-trois heures. C’est maintenant, tu vas mourir, c’est maintenant. »
- C’est maintenant.
Riggs sursauta. Il avait distinctement entendu une voix. Une voix qui n’était pas dans sa tête. Pas du tout, dans sa tête. En levant les yeux, les vitres du magasin derrière le lampadaire lui renvoyait le reflet de ce qu’il cherchait.
Ses vêtements en guenilles, son visage blafard, la folie de son regard. Tout en lui amenait la peur.
Il se tenait devant, ses yeux sombres fixant le vide. Quelle ironie que cette quête du responsable de toutes ces atrocités se termine ainsi, à sa merci. Etonnamment, ses yeux semblaient aussi effrayés que ceux qu’ils rencontrèrent. Se préparant à parler, toujours menaçant, il fit un pas en avant. Riggs l’imita, incertain mais non sans un soulagement de découvrir enfin la vérité.
- Bonsoir Riggs. Tu en mis du temps.
Aucun mot n’exprimait la peur qui s’était emparé du détective. Ses yeux semblaient vouloir sortir de leurs orbites pour ne pas voir ce spectacle. Ses lèvres voulaient se fermer à jamais pour ne plus laisser sortir le moindre son. Mais c’était impossible.
Riggs avait reconnu la voix. Il l’avait senti, c’était lui…
Lui qui avait parlé.
- Qui… Qui es-tu ?
- Je suis toi, Riggs. Nous sommes l’assassin de vingt-trois heures. Nous sommes les serviteurs de ce nombre maudit.
- Nous ?
- Oui, nous. Ce n’est pas un hasard, si la première victime était la personne qui patrouillait avec toi cette nuit-là. Pas un hasard, ce lien étroit et glacé que tu sentais entre nous. Pas un hasard, que tu sois le seul à avoir tout compris. Et enfin, pas un hasard, que tu n’ai jamais pu m’arrêter.
- Mais… Comment as-tu fait ?
La démence menaçait à chaque instant de broyer son cerveau, Riggs avait peur, plus que jamais. Il voulait s’enfuir, à toutes jambes, mais il avait besoin de savoir. De connaître la vérité, le pourquoi. Et surtout, le comment.
- C’était facile. Tu es un policier de confiance, pour les braves gens. Ouvrir leur porte au brave officier Riggs qui vient leur demander si tout va bien leur fait si plaisir. Tu les entendrais hurler, une fois qu’ils voient le couteau. Une fois qu’ils voient sur ton visage ce sourire et qu’ils comprennent qu’ils seront la victime de la soirée, si tu savais quel pied c’est. Mais je raconte n’importe quoi. Après tout, tu sais déjà. Nous sommes la même personne.
- Tu n’es pas moi ! Je suis John Riggs, c’est mon corps, mon cerveau, tu n’es personne ! Tu ne devrais même pas exister.
Riggs tentait à chaque mot de ne pas flancher et de ne pas tomber sous le coup de la peur.
- Ne parle pas de ce que tu ne sais pas ! S’énerva son reflet. Tu es responsable de tout ! Tu as lu ce livre ! Ce livre, à l’université que tu as trouvé dans la bibliothèque. Tu avais vingt-trois ans, et tu as rigolé en voyant le titre du livre.
- Le nombre vingt-trois, souffla l’inspecteur dans un murmure de souvenir. Je l’avais…
- Oublié ? Jusqu’à maintenant, oui. Tu m’as créé ce jour-là. Tu n’as pas pu supporter la psychose que cette lecture t’avait donnée. Pendant des jours, tu t’es tapé la tête contre les murs, pour essayer d’oublier. Tu cherchais, tu comprenais tout. Tu en étais arrivé au point où tu comprenais que ce nombre régissait ta vie, régissait la vie de tous. Tu étais un pauvre fantôme malodorant qui passait ses journées à écrire à la craie sur les murs de sa maison. Et un jour, sans pouvoir supporter davantage cette souffrance, tu m’as créé. Et tu as tout oublié. Je t’ai vu mené ta vie tranquille, avec ce Glover. Pendant que toute cette souffrance était en moi, que tu avais le contrôle de tout. Mais tu as fait l’erreur de ne pas te suicider plus tôt. Sais-tu quel jour nous étions, le soir du premier meurtre ?
- Mon… Anniversaire d’entrée dans la police ?
- Bingo ! Comme tu étais fier ce jour-là. Vingt-trois ans dans la police. Il fallait fêter ça, tu ne crois pas ?
Le sourire de l’homme dans le miroir s’élargit. Riggs n’avait plus peur à présent. Maintenant que tout trouvait un sens, il savait ce qu’il avait à faire. Il savait où était caché le couteau qui avait tué tous ces gens. Il savait que le nombre vingt-trois gagnerait.
Il savait qu’il était sa vingt-troisième victime, et détacha de son cou sa montre à gousset.
- Texte 2:
- Le Miroir Interdit
A vous qui lirez ces lignes, sachez bien une chose : je ne suis pas fou. La main qui tient cette plume tremble encore au simple souvenir des terrifiants événements qui eurent lieu durant le macabre Halloween de 1999, me changeant à tout jamais. Mais je me dois d'écrire. Je ne le veux point, mais il le faut, le monde doit savoir. Cette atroce vérité qui réduisit mon esprit en charpie... J'ai le devoir de vous en avertir, quoi qu'il m'en coûte. Car si cette Chose venait à être libérée... Mon dieu, je n'ose pas le concevoir.
27 octobre 1999
Un sourire se dessina sur mes lèvres lorsque je lus la lettre envoyée par mon meilleur ami. Comme à l'accoutumée, il avait préparé une soirée spéciale pour fêter Halloween, à laquelle nous étions tous les quatre conviés. Sally, Mina, Dorian, Jonathan et moi nous connaissions depuis le collège, époque à laquelle notre passion commune pour l'occulte et les histoires horrifiques nous avait rapproché. Aujourd'hui j'avais dix-sept ans révolus et si je ne croyais plus aux spectres, esprits vengeurs et autres créatures surnaturelles, j'aimais toujours autant avoir peur. Et puis, il fallait bien le reconnaître, Dorian avait un véritable don, ainsi que les moyens grâce à la fortune de son père, pour organiser de magistrales soirées "frisson".
Mais cette fois-ci il avait choisi de rester énigmatique, évoquant seulement un terrible objet du passé, entaché du sang d'innocents. Incapable de décrypter le sens caché derrière ces quelques mots je posai la feuille sur mon bureau et me replongea dans la lecture de mon cours d'histoire.
31 octobre 1999
C'était une nuit particulièrement sombre et froide. Alors que nous avancions au travers des bois, je ressentis comme une aura mauvaise suinter du sol, portées par les volutes sournoises de la brume nocturne. Nos lanternes projetaient d'immenses ombres dansantes autour de nous, transformant les branches décharnées en d'atroces créatures ténébreuses. Une chouette poussa un cri à notre passage et j'eus l'impression de sentir ses grands yeux dardés sur mon dos. Un frisson parcourut mon échine... J'avais beau garder une expression neutre sur le visage, je n'en menais pas large. Pour ne rien arranger, notre guide en la personne de Dorian, se plaisait à répondre à nos questions par de funestes énigmes. Après une bonne demi-heure à cheminer ainsi, l'atmosphère se fit de plus en plus pesante. La lune était absente du ciel et les étoiles avaient préféré se cacher derrière d'impénétrables nuages, comme si elles-mêmes étaient terrifiés par ce qui allait survenir. Dorian ne parlait plus, les murmures de mes amis avaient fini par mourir d'eux mêmes... Puis nous débouchâmes dans une vaste clairière, au cœur de laquelle trônait un immense miroir. Entouré par un cercles de bougies, les flammes dansantes de ses dernières se reflétaient sur le verre poli d'une manière malsaine. Instinctivement, les poils de mes bras se hérissèrent. Je me sentais terriblement mal à l'aise en ce lieu. Tout au fond de moi une petite voix me chuchotait que c'était pas un endroit pour les humains...
- Mes amis, voici le Miroir Interdit. Présenta notre guide d'une voix théâtrale. Pendant des années je l'ai cherché, littéralement obsédé par le secret qu'il renferme. Puis il m'est apparu en rêve... Et je l'ai trouvé.
- Tu veux dire que... Commença Sally, les yeux pétillant.
Le maître de la cérémonie hocha gravement la tête, la lueur des bougies projetant des ombres hideuses sur son visage. L'espace d'un court instant je crus que c'était une toute autre personne qui se tenait là devant nous.
- C'est ici que se trouve emprisonné l'esprit de Bloody Mary.
Jonathan poussa un sifflement de surprise, et Sally laissa échapper un petit couinement. Elle adorait cette légende urbaine, à tel point qu'elle prenait l'apparence de ce fantôme à chaque fois qu'elle avait l'occasion de se déguiser. Un sourire naquit sur mes lèvres : j'étais vraiment curieux de voir ce que mon ami nous réservait désormais. Sans aucun doute il y aurait le rituel mais... après ? J'oubliai le malaise que j'avais ressenti à la vue de l'objet et jeta un coup d’œil à Dorian. Il rayonnait, visiblement fier de lui.
- Bon on commence quand le rituel ?! S'impatienta Mina, les poings sur les hanches. On n'est pas venu en pleine nuit juste pour camper !
- Ne sois pas trop impatiente... Cette nuit est peut-être notre dernière, plaisanta Jonathan. Il n'est jamais bon de réveiller un esprit en colère.
- Aurais-tu peur ?
En m'entendant il me jeta un regard de défi et s'approcha pour s'emparer d'une bougie. Il la tendit à bout de bras, fixant intensément le miroir.
- Je suis prêt.
J'acquiesçai puis fit quelque pas en avant à mon tour. Mais lorsque je me retrouvais face à l'objet, je fus à nouveau agité par une peur irrationnelle. Mes entrailles semblaient se tordre alors que mon regard traînait sur les motifs qui décoraient le cadre doré... Des symboles aussi grotesques qu'hideux. J'y vis la représentation d'une immonde créature, composé de cadavres grossièrement cousus les uns aux autres. A un autre endroit, des visages tordus par la douleur, finement sculptés, la bouche ouverte dans un hurlement d'effroi. Au travers de globes oculaires plus vrais que nature, l’œuvre semblait me fixer avec voracité. Mais pire que tout, le bois était maculé de tâches sombre, dont je devinais aisément l'origine. Alors que j'étais sur le point de faire un pas en arrière, Mina, Sally et Dorian vinrent se placer à nos côtés. Je ne voulais plus prononcer les paroles impies censées appeler la femme sanglante. Non je ne voulais plus... Mais alors, je me surpris à ouvrir la bouche, et à scander, en chœur avec les autres.
« Oh... Bloody Mary, Bloody Mary, Bloody Mary... »
Un silence terriblement lourd s'abattit sur mes épaules. Je n'avais qu'une envie : m'enfuir en courant, pour placer le plus de distance entre cette horrible miroir et moi. Mais non, j'étais comme paralysé... Après quelques secondes, qui semblèrent durer des heures, un vent violent souffla sur nous. Les flammes des cierges vacillèrent puis s'évanouirent, nous plongeant dans d'épaisses ténèbres. Palpables. Alors que nous tâtonnions dans nos sacs pour trouver nos lampes, un craquement brisa le silence. Je sentit Dorian sursauter juste à côté de moi, laissant tomber sa torche. La main tremblante, je dirigeai mon faisceau vers le miroir... Je ne pus réprimer un cri d'effroi, repris en chœur par mes amis -je ne saurais dire lesquels- quand la lueur s'arrêta sur une large fissure dans le verre poli. A travers le trou, nous regardait un œil, rouge de sang.
La surface, noire d'encre, ondula et un bras surgit. Une chair blanchâtre, visqueuse, tapissée de grosses veines écarlates... Les longs doigts palmés de la créature se refermèrent sur le poignet de Sally, et elle fut brutalement attirée vers l'objet maudit. Au lieu de se fracasser le crâne contre la paroi, sa tête s'enfonça à l'intérieur, comme s'il eut été constitué d'eau... Un hurlement à peine humain s'échappa de la gorge de Jonathan lorsqu'il tourna les talons et disparut entre les troncs. Comme tiré de ma torpeur par sa fuite, je me jetai sur mon amie, lui attrapant fermement la jambe, rapidement imité par Mina et Dorian. Malgré nos efforts joints, la Chose était dotée d'une force surhumaine, et nous sentions le corps de la jeune fille disparaître de plus en plus de l'autre côté... Puis soudain la créature lâcha prise et nous tombâmes tous les quatre à la renverse, pantelant. Je suais à grosse goutte lorsque je me remis sur pied... Je peinais à respirer, mes poumons presque broyés par la présence de... de... cette chose... La tête me tournait... Tant bien que mal nous remîmes Sally sur pied, avant de tituber dans la forêt. Le visage de Dorian était crispé en un masque d'épouvante, ses yeux roulant aléatoirement dans ses orbites, tandis que toute couleur avait quitté Mina, laissant sa peau livide, exsangue. Après vingt bonnes minutes d'errance, je m'effondrai. Les genoux dans la terre, je me mis à fixer l'obscurité en face de moi. Que s'était-il passé ? Je me pris la tête entre les mains, tentant désespéramment d'oublier la vision de cet œil sanguinolent et de ce bras, trop grand, trop blanc et trop maigre pour appartenir à notre monde. Lorsque je soulevais à nouveau mes paupières, je vis Mina et Dorian affairés autour de Sally, visiblement paniqués.
- Que... Comment va-t-elle ? Parvins à articuler malgré ma bouche pâteuse.
Dorian me jeta un regard désolé et commença :
- Elle est comme... Comme...
- Vide. Acheva Mina, la voix tremblante.
J'inspirai profondément puis m'agenouillai devant la petite brune, qui avait été mon amie depuis tant d'années. Délicatement je soulevais son menton pour l'examiner... Son souffle était si régulier, qu'il en devenait presque mécanique. Ses yeux étaient rivés droit devant elle, inertes. Plus le moindre battement de paupières. Son regard semblait porter à travers moi. Ou peut-être avait-elle cessé de voir... Un terrible frisson secoua mes épaules.
- Je... Je suis tellement désolé... Se lamenta celui qui avait tout organisé. Je... C'était seulement un jeu, je ne comprends pas ce qui a pu se passer... J'ai fait le rituel des dizaines de fois seul, devant ce miroir et... et... rien ! Je...
Mina posa une main qui se voulait rassurante sur son épaule.
- Ce n'est pas ta faute...
- Ce n'est la faute de personne, continuai-je.
- Si. J'ai causé tout ça... C'est moi qui... Regardez Sally, elle est morte !
- Non ! S'écria la jeune fille. Elle n'est pas morte, juste choquée !
- Ses yeux... Regarde ses yeux... Son âme... est morte. Lâcha finalement Dorian en éclatant en sanglots. Par ma faute...
Ni Mina, ni moi ne répondirent. Nous étions trop occupés à regarder derrière nous, dans la direction du miroir.
1er novembre 1999
Des ombres rampaient sur moi, glaciales. Des mains blanches palmées, sortaient des ténèbres, pour enrouler leurs doigts autour de mon cou, s'introduire jusque dans ma gorge et me crever les yeux... Je m'éveillai en hurlant, trempé. Brusquement je repoussai ma couette, et constatai avec soulagement que j'étais bien seul dans mon lit, que ces terrifiques visions n'avaient été qu'un cauchemar. Cette nuit d'horreur dans les bois, tout cela n'avait été qu'un mauvais rêve... Qui avait l'air tellement réel. Je secouai la tête. Les monstres et les fantômes n'existaient pas. Tout cette histoire n'avait été qu'un long et terrible songe. Je quittai mon lit, allumai la lumière. Et tombai à genoux, en couvrant ma bouche, lorsque j'aperçus ma lampe torche. Elle était posée sur le sol, juste à côté de chaussures maculées d'herbe et de boue, et de mon long manteau noir. Ma mère déboula dans ma chambre à ce moment, ouvrant la porte à la volée :
- Tout va bien ?! Je t'ai entendu crier... Qu'est-ce que tu fais par terre ?
- C... Ça va. Juste un cauchemar particulièrement réel... J'ai du tomber en sortant du lit. Balbutiai-je d'une voix faiblarde.
- Bon... Ça va alors, lâcha-t-elle la mine soucieuse, avant de ressortir.
Alors que je me remettais sur pied, un sentiment de terreur incontrôlable s'empara de moi. Ma respiration était saccadée, et mon cœur battait tant qu'il était sur le point de s'échapper de ma poitrine. Je devais absolument prendre des nouvelles des autres ! Je m'emparai de mon téléphone, et constatai que j'avais déjà plusieurs appels en absence de la part de Mina et de Dorian, ce dernier ayant même laissé un message vocal. Mais rien des deux autres... J'appuyai sur le bouton me permettant d'accéder à la messagerie, et appris ainsi que mon ami voulait organiser un rendez-vous, pour parler de ce qui s'était passé dans les bois. Il confirma mes craintes en précisant qu'il n'avait pas eu de nouvelles, ni de Sally - que nous avions ramené chez elle et laissé dans son lit - ni de Jonathan. Même au travers du combiné, je pouvais percevoir honte et chagrin dans la voix de Dorian.
Le rendez-vous étant fixé au lendemain, je décidai de me changer les idées en allant faire un peu de sport. C'était bien le meilleur moyen que je connaisse pour m'aérer l'esprit. Mais lorsque je sortis de ma douche, je me retrouvai face à face avec mon reflet, dans le grand miroir de la salle de bain. Aux côtés de mon double se trouve une silhouette atrocement difforme... La chose, dont les traits étaient trop troubles pour être identifiés, leva une grande main blanchâtre, qu'elle fit lentement courir sur le torse de mon reflet... Je sentis son contact visqueux sur ma peau. C'était exactement la même sensation que dans mon rêve... Mon cœur cessa de se battre et je vomis dans le lavabo.
Finalement je n'allai pas courir aujourd'hui. Je passai le reste de la journée à de regarder le plafond, tétanisé.
2 novembre 1999
Le soleil était haut dans le ciel, mais bien caché derrière d'épais nuages cotonneux. C'était une journée grise et peu lumineuse, en dépit de l'heure. Je ne tardai pas à reconnaître Mina et Dorian, qui discutaient à voix basse, à l'endroit du parc où nous avions l'habitude de traîner. J'ouvris la bouche pour les saluer mais mon ami me devança :
- Je suis désolé Andrew... Si tu savais à quel point je m'en veux...
- Arrête ça je t'ai dit, t'y es pour rien, rétorquai-je en frissonnant. Puis tout le monde va bien, c'est l'important ! Sally va se remettre et...
- Jonathan est mort... Souffla Mina.
Je tressaillis en entendant la nouvelle. Incrédule, je scruta le visage de la jolie blonde, et découvrit que ses yeux étaient rouges et ses joues humides... Dorian se tordait les mains en se lamentant, les épaules secouées de spasmes. Je tentai de parler, mais les mots moururent dans ma gorge. Ce n'était pas possible... Comment avait-il pu... ? Mes lèvres s’entrouvrirent à nouveau, et mon regard croisa celui de Mina. Comme si elle avait lu dans mes pensées, elle murmura en baissant la tête :
- Il a été retrouvé pendu dans sa chambre, hier.
Je me raidis brusquement et prononça d'une voix atone :
- Pourquoi aurait-il fait une chose pareille ?
- La honte ? La peur de nous faire face après sa fuite ? Hasarda la jeune femme, sans quitter le sol des yeux.
- C'est insensé... Il n'était pas comme ça. Je... Je ne comprends pas...
Mina haussa les épaules, incapable de trouver une autre explication.
- Il a eu le temps de voir la chose. Et il n'a pas supporté... Tout comme Sally. Intervint Dorian.
Les mots avaient été prononcées. Des mots que nous aurions tous pu dire, mais que seul notre riche camarade avait eu le courage d'avancer. Sally avait perdu l'esprit, Jonathan avait préféré se suicider plutôt que de savoir qu'une telle créature pouvait exister. Je déglutis avant de lâcher, sur un ton qui se voulait rassurante mais qui tremblait tant que je dus probablement accroître leur malaise :
- Nous devons vivre, nous ne pouvons pas laisser cette... ce monstre nous détruire.
- Il hante mes rêves et côtoie mon reflet ! Hurla soudainement Dorian en se relevant d'un bond. Comment veux-tu vivre ? Comment veux-tu que je continue à vivre, avec cette horreur qui constamment me rappelle que j'ai mené mes amis à leur perte ?!
Troublé par la véracité de ses propos je gardai le silence et détourna les yeux. Lorsque je me redressai, il était parti. Mina me jeta un regard suppliant, mais je fus bien incapable de la conforter.
4 novembre 1999
Ni Mina, ni Dorian ne répondaient plus à mes appels. Je m'étais déplacé jusqu'à chez eux, mais n'avais rencontré que des portes closes. Je voulus rendre visite à Sally, mais me heurtai à la haine que me vouait désormais sa famille... Comme j'étais celui qui l'avait raccompagné le soir d'Halloween, ils me tenaient pour responsable de son état. Je me sentais terriblement seul. Je passai le plus clair de mes journées enfermé dans ma chambre, à regarder dans le vide... Mes pensées, tout autant que mes rêves et mes miroirs, étaient habités par la Chose, qui chaque jour rongeait un peu plus mon âme... Ses grandes mains palmées, blafardes, caressaient mon visage. Parfois je sentais son immonde langue, aussi longue qu'un serpent et aussi visqueuse qu'une limace, s'enrouler autour de mon cou, obstruer mes poumons. Et je ne pouvais rien faire... Sinon m'abandonner à son étreinte et me laisser lentement dépérir. Je ne mangeais guère plus qu'une fois par jour, ce qui ne tarda pas à alarmer ma mère. Par moment je fus tenté de tout lui raconter, mais je savais bien qu'elle ne me croirait pas. Après tout, qui me croirait ?
7 novembre 1999
Les cours avaient repris. Désormais je n'avais pas plus de vie qu'un fantôme hantant le lycée, se déplaçant sans mot dire de salle en salle. Plus personne n'osait m'adresser la parole, car l'on racontait qu'une terrible malédiction frappait ma personne, condamnant à la mort tout ceux qui m'étaient proches. Mina était portée disparue depuis plusieurs jours, après avoir fuguée en pleine nuit. Dorian, lui, avait été retrouvé mort, baignant dans son propre sang, des morceaux de miroir plantés dans la gorge et les poignets. Je n'avais rien ressenti en apprenant la nouvelle...
Alors que l'appel de la Chose se faisait de plus en plus insistant, le monde réel avait de moins en moins de sens pour moi. Les voix des professeurs et élèves se mélangeaient en une incompréhensible cacophonie à mes oreilles. Les attentions de ma mère m'apparaissaient comme une nuisance. La race humaine me dégoûtait. Mais quand je dormais, alors je sentais la douce étreinte de la Créature-dans-le-Miroir... Lorsqu'elle me prenait entre ses bras, tout malaise disparaissait et je glissais dans une exquise hébétude, bercé par son chant mélodieux. Puis chaque réveil apportait son lot de souffrance et de solitude.
10 novembre 1999
Pieds nus et emmitouflé dans mon grand manteau noir, je titubai à travers la forêt, mes pas guidés par les étoiles ainsi qu'un malfaisant croissant de lune. L'astre pâle semblait se gausser de mes tourments, alors que mes pieds sanguinolents foulaient la terre froide. J'avais succombé à l'appel de ma Mère-Véritable... La Créature-dans-le-Miroir, me rappelait à ses côtés, et je sentais que c'était là-bas que se trouvait ma place. Ma Fausse-Mère avait voulu m'empêcher de partir, c'est pourquoi j'avais du m'enfuir précipitamment, avant même d'avoir pu me chausser. Cette Humaine... Je secouai la tête, son identité n'était plus très claire pour moi. Mais de toute façon, seule comptait ma Mère-Véritable.
Un sourire béat illuminait mon visage alors que je vacillai entre les troncs, ballottés par des vents violents et sournois. Ils s'engouffraient dans ma veste, mordaient ma chair puis repartaient en sifflant, comme tout autant de vipères éthérées. Mon corps devint rapidement couverts de petites plaies, creusées par de viles branches et de sournoises racines. Je chutai souvent, mais me relevai toujours, galvanisé par ce qui m'attendait au bout du chemin. Puis, après ce qui me semblait durer plusieurs siècles, mon chemin de croix aboutit, tandis que mon pied droit s'enfonçait dans l'herbe fraîche de la Clairière Interdite.
Je jetais un œil vers les cieux pour constater que les étoiles s'étaient éteintes. Leur lumière avait été bannie de ce lieu sacré. Seules quelques bougies, à la cire délicieusement rouge, éclairaient les formes macabres du cadre du Miroir. Et là, devant le bel objet, se tenait une silhouette que j'avais le sentiment de connaître. Plus grande que moi, ses longs cheveux blonds tombaient au creux de ses reins. Elle était nue et, avec ses bras écartées, semblait s'offrir toute entière à ma Mère-Véritable. Mon cœur réagit à la vue de ses courbes et je compris qu'elle était ma Sœur... Et que nous avions été proches dans une ancienne vie, pas si lointaine. Mes lèvres soufflèrent un mot, que je ne comprenait pas, que j'avais oublié. Mina.
Elle se retourna, ses yeux transperçant l'obscurité pour se poser sur moi. J'y lus un bonheur indicible, une paix intérieure que je ne pensais pas possible. Alors elle s'avança et plongea, lentement, de l'autre côté du miroir. La surface ondula, comme si elle rentrait dans un mur d'eau, puis bientôt elle eut totalement disparu... C'était mon tour. J'inspirai profondément, et me remis à marcher, tentant tant bien que mal de contenir mon impatience. Je me défis de ma veste, et constata que malgré ma nudité il ne faisait pas froid ici. Il n'y avait pas le moindre vent. Du bout des doigts, j'effleurai le verre poli... Et sursautai quand le visage de la jolie blonde réapparut. Désormais ses traits étaient déformés par une souffrance inimaginable, et je me surpris à reculer d'un pas.
Ma Mère-Véritable... Que faisait-elle à ma Sœur ? Je vis la bouche de cette dernière s'ouvrir en un dernier hurlement silencieux et ses spasmes cessèrent. Sa carotide explosa, arrosant de sang frais toute la paroi interne du miroir. Bientôt cette dernière fut changée en un mur écarlate, dégoulinant et luisant d'un éclat sombre. Je fis un nouveau pas en arrière, les entrailles dévorées par un doute terrible. La Chose... était la Mère de ma Soeur, non ? Alors pourquoi ?
Soudain, alors que je m'apprêtai à tourner les talons, un gigantesque bras livide surgit du rideau de sang pour tenter de mes happer. Par chance les ongles mous de la chose raclèrent l'air à quelques centimètres de mon visage et je me jetais en arrière. Je sentis mon crâne heurter un morceau de roche, et le monde se mit à vaciller devant moi. Je voyais la patte de la Créature-dans-le-Miroir qui griffait furieusement le vide, labourait la terre. Mais j'étais hors de sa portée... Alors je vis avec horreur un autre bras surgir de la surface écarlate, puis un troisième. Lorsque le quatrième surgit, dans une éclaboussure sanguinolente, un gémissement de désespoir s'échappa de ma gorge. Les mains palmées de la créature prirent appui sur le cadre doré, laissant d'atroces marques dans le bois. Ensute elle poussa, comme pour s'extirper de sa prison... Oh... Je vis une longue langue rosâtre fouetter l'air avec fureur... Puis cinq yeux rouges étinceler dans la nuit. Un terriblement hurlement de frustration déchira le silence, et je sentis les mots de la créature résonner dans mon crâne. Des mots inhumains, impossible à décrire. C'est à cet instant que je compris que la chose qui se tenait devant moi n'appartenait pas vraiment à notre réalité. Une divinité abyssale et ancienne, manipulant nos cauchemars pour prendre possession de nos âmes. L'horreur qu'elle incarnait était telle que nous autres, pauvres hommes, ne pouvions même pas appréhender son existence. Aujourd'hui encore je me demande pourquoi je ne suis pas devenu fou à la simple vue de cette atrocité innommable.
Lorsque je m'éveillai, l'aube rose était sur moi. J'étais nu, au cœur de la clairière. Le miroir n'était plus là, mais je sentais encore toute la haine de la Chose déferler sur moi. Sans même prendre la peine de remettre mon manteau je m'enfuis en courant.
Non, je ne suis pas fou. Mais quand les ombres rampent vers moi, quand le vent m'apporte Sa voix et que mon reflet n'est pas seul, je ne désire rien de plus que la douce délivrance que connaissent les ignorants et les déments. Elle est toujours là, tapie dans mes rêves, à attendre que mon esprit faiblisse à nouveau... Je sais bien que je ne pourrais toujours résister, mais pour le bien de l'humanité, il faut que je sois le dernier à céder.
Dernière édition par Gear 2nd le Lun 16 Nov - 1:17, édité 5 fois
Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
- Texte 3:
- La Cage
Stephen consulta sa montre : 11h48. Il s’était endormi la veille avec l’idée d’arriver un peu plus tôt au travail afin de faire connaissance avec ses nouveaux collègues, et c’est dans une tentative ratée de sourire enjoué qu’il pénétra dans le parking de l’hôpital. Il ouvrit la portière de sa voiture, sortit, observa un instant l’imposant bâtiment qui se dressait devant lui, et ne put repousser la main invisible qui lui empoigna machinalement les entrailles. Il avait quitté son précédent job pour subvenir aux besoins de sa famille qui venait récemment de s’agrandir avec l’arrivée de sa fille, Lisa. Il aimait son précédent job, dans les champs, mais il ne rapportait pas assez. C’était avec un certain regret qu’il s’était mis à éplucher les petites annonces des journaux, et avait finalement trouvé un travail bien payé, dans un hôpital. C’est avec un pas incertain qu’il s’avança jusqu’aux portes principales et entra dans le hall.
Stephen se dirigea maladroitement jusqu’à l’accueil qui trônait au centre de la large salle. Une vieille femme installée derrière le comptoir l’avait observé arriver jusque-là, elle rectifia la position de ses lunettes d’un geste, puis demanda :
- Que puis-je pour vous ?
- Je suis le nouvel agent de sécurité, Stephen Myers. On ne m’a donné aucune indication lors de l’entretien téléphonique que j’ai passé avec le directeur, je ne sais pas où me rendre.
- Oh alors c’est toi le petit nouveau, tu m’as l’air bien jeune pourtant. Mais je ne me suis pas encore présentée, Brenda Mcwyle, je m’occupe de l’accueil en journée. Tu dois être en binôme avec Johny, il ne devrait pas tarder à arriver, il a la fâcheuse habitude d’être en retard. Il t’expliquera le travail.
- Qui est ce Johny ?
- Quand on parle du loup… Elle disait ces mots en pointant du doigt les portes vitrées de l’entré, là où un homme imposant se présenta quelques secondes plus tard. Il ressemblait à un véritable biker avec son air patibulaire, son jean large, et son veston de cuir porté par-dessus sa chemise orange. Johny, ce jeune homme est le nouvel agent de sécurité, Il… Elle fut interrompue par Johny qui beuglait tout en se dirigeant vers un couloir à la droite du hall.
- Pourquoi est-ce qu’on m’envoie un gamin pour bosser… Amène tes fesses et fissa. Stephen se précipita à sa suite alors qu’il disparaissait dans l’allée. Avant de se volatiliser à son tour, il adressa un geste de remerciement à Brenda.
Johny se déplaçait étonnement vite pour sa corpulence, il ne cessait de creuser l’écart qui le séparait de Stephen, si bien que ce dernier fut presque obligé de trottiner pour le rattraper. Exploit qu’il réalisa lorsque son collègue s’arrêta, à quelques mètres d’une porte.
- C’est nos vestiaires, on doit porter une tenue pour bosser. Attrape la première qui se présente et magne toi, on est déjà à la bourre pour remplacer l’autre équipe.
Johny parvint tant bien que mal à se faufiler dans le vestiaire qui semblait trop petit pour lui, puis fut rapidement rejoint par Stephen. Les deux hommes abandonnèrent leurs vêtements pour une jolie combinaison bleue claire, et se remirent ensuite en route. Enfin, Stephen se remit plutôt à suivre Johny, ne sachant pas où ils se rendaient. Au bout de quelques minutes à déambuler dans les dédales de l’hôpital, il se décida finalement à poser la question :
- Je peux savoir où l’on va ?
- Comment ça tu veux savoir où qu’on va, on t’l’a pas dit le jour de l’embauche ?
- Non, je ne sais même pas vraiment en quoi consiste le boulot.
- Mais qui m’a envoyé un branleur pareil, il faut que je t’explique c’qu’on doit faire en plus… On est agent de sécurité, non ? Bah on est là pour sécuriser. On est trois équipes de deux, toi et moi on en forme une, et on se relaie toutes les huit heures pour surveiller l’hôpital vingt-quatre heures sur vingt-quatre. D’ailleurs demain on commence à vingt heures, alors sois pas en retard ou t’auras à faire à moi.
- On doit juste faire des rondes dans l’hôpital toute la journée ?
- C’est plus compliqué que ça, c’est un hôpital psychiatrique ici, et y a pas que de simples tarés crois-moi. Quand on travaille en journée c’est le plus ch**nt, demain soir on sera tranquille. On va commencer par aller remplacer l’autre équipe puis on se mettra au boulot.
Stephen et Johny continuèrent leur marche jusqu’à une salle de surveillance, là-bas ils prirent la place d’un autre binôme qui s’éclipsa rapidement. Johny s’installa dans un fauteuil face aux caméras et prit un magazine.
- On a quatre heures à rien faire, alors trouve-toi une occupation et me cause pas.
Les quatre heures passèrent lentement, Stephen avait lui aussi attrapé un magazine mais s’était rapidement lassé. Il entendit finalement les ronflements de Johny qui s’était endormi, et se plongea dans ses pensées. Il songea à sa fille, si petite et si belle, à sa femme qu’il aimait, et durant un instant il se sentit bien, complètement détendu et heureux. Puis il s’endormit à son tour.
Il se réveilla en sursaut, Johny venait de lui hurler qu’il était l’heure de se mettre au boulot. Stephen mit quelques secondes pour reprendre ses esprits puis réalisa qu’on lui tendait une matraque, Johny portait déjà la sienne à sa ceinture. Il tenait aussi un sandwich à la main, mais ça il ne lui en proposa pas.
- Le travail commence maintenant.
Ils marchaient en silence, Johny avait brièvement expliqué que l’hôpital détenait des patients au cas plus graves que d’autres, et ces patients étaient dans une partie éloignée du bâtiment, presque repliée sur elle-même. Là-bas les patients passaient leur journée dans leur cellule et avaient, lorsque leur médecin le conseillait, droit à une sortie de quinze minutes par jour dans une cour extérieure qui leur était réservée. Ainsi, le rôle des agents de sécurité était aussi d’escorter et surveiller les patients lorsqu’ils sortaient.
- En ce moment il n’y a qu’un seul taré qui a le droit de se balader dehors, et je t’avoue que je m’en serai bien passé. C’est sûrement le plus fou de tous.
- Il est si terrible que ça ?
- Pire que tu peux l’imaginer, ça fait dix-huit ans que je bosse ici, et ça en fait vingt-deux qu’il croupit dans sa cellule.
- Qu’est-ce qu’il a fait pour se retrouver là ?
- Il avait à peine six ans lorsqu’il a trucidé sa mère et sa sœur. Il paraît qu’il avait le visage barbouillé de sang et fendu d’un immense sourire lorsque la police est arrivée. On y est. Johny soupira puis frappa à la lourde porte d’acier. Jack, c’est Johny, c’est l’heure de ta promenade, on va entrer d’accord ? Il attendit quelques instants, puis n’obtenant pas de réponse inséra la clé dans la serrure, et ouvrit la porte.
Stephen retenait sa respiration, il s’attendait à trouver devant lui un géant de deux mètres de haut, mais il ne fit face qu’à un jeune homme souriant. Il était assis sur une chaise et paraissait attendre qu’ils s’avancent, ce que fit Johny, rapidement suivi par Stephen. La pièce était sombre mais il put apercevoir les masques. Ils étaient accrochés aux murs et donnaient une ambiance angoissante à la scène, les masques au regard figé semblaient l’observer.
- Ne touche pas aux masques, Jack n’aime pas ça. Johny s’était approché du patient et lui passait des menottes.
- Il sort avec des menottes ?
- Une mesure de sécurité.
C’était un après-midi étonnement agréable pour une journée d’hiver, le vent était légèrement chaud et le ciel dégagé, Stephen se surprit même à siffloter. Jack marchait à l’avant, précédé de ses deux gardiens. Il ne se préoccupait de rien, se contentant d’avancer, cette promenade semblait même l’ennuyer. Stephen entreprit de débuter une conversation avec lui :
- Ça doit être agréable de sortir prendre l’air quand on est enfermé toute la journée, non ? Il attendit quelques instants une réponse mais elle vint finalement de la part de Johny
- Te fatigue pas, il parle quand il a envie, c'est-à-dire pas souvent.
La promenade se fit ensuite dans un profond silence brisé à de rares occasions par le chant des oiseaux, puis les gardes raccompagnèrent le détenu dans sa cellule. Lorsque Johny enleva les menottes des poignets de Jack, ce dernier se décida à ouvrir la bouche. Il mit quelques secondes pour se réhabituer à parler puis dit :
- J’attends demain pour la promenade.
- Demain tu seras surveillé par une autre équipe, désolé Jack. Puis il ferma la porte.
Johny et Stephen retournèrent ensuite dans la salle de surveillance où ils restèrent une heure entière avant d’être appelés par un médecin pour venir canaliser un patient qui se montrait violent. Une fois chose faite ils retournèrent dans la salle et y restèrent jusqu’à ce que l’équipe les relevant n’arrive, à vingt heures. Ils reprirent leurs vêtements et se dirigèrent vers l’entrée principale. La personne s’occupant de l’accueil n’était plus Brenda mais une jolie rousse que Stephen salua d’un geste de la main avant de passer la porte. Il observa Johny qui quittait déjà le parking, perché sur une imposante moto, puis entra dans sa voiture et rentra chez lui.
Il était dix-neuf heures trente lorsqu’il quitta son petit appartement situé à quinze kilomètres de l’hôpital, Stephen embrassa sa femme puis caressa plusieurs minutes durant les cheveux de sa fille, et passa la porte.
La nuit était tombée et la lune pleine lorsqu’il se gara devant l’hôpital. Il chercha du regard la moto de Johny mais ne vit rien, il ne devait pas être encore arrivé. Stephen se dirigea vers le bâtiment étonnamment éteint et entra, le hall était vide et sombre. Il alla tout de même jusqu’au comptoir mais n’aperçut aucune jolie rousse. Il décida d’aller voir la salle de surveillance pour savoir pourquoi l’hôpital était plongé dans le noir, et s'aventura ainsi dans les couloirs emplis de ténèbres.
Stephen déambulait dans l’hôpital à la recherche de la salle de surveillance, il avait dû mal à se repérer dans le noir et le fait d’être un nouveau venu dans l’établissement ne l’aidait pas. Et finalement, quelques minutes plus tard il reconnut le chemin menant à la salle. Il n’était plus qu’à quelques mètres de la porte lorsqu’une main lui saisit le bas des jambes, la peur et la surprise firent faire un bond à l’agent de sécurité qui s’arracha à l’emprise inconnue. Stephen, littéralement le dos collé au mur, sentait son cœur battre à la chamade. Il voyait désormais une vague forme dans l’obscurité du couloir mais n’arrivait pas à l’identifier, il s’approcha et se baissa afin de mieux voir. Une nouvelle fois la surprise le saisit lorsqu’il comprit qu’il s’agissait d’un des agents de sécurité, ce dernier semblait peiner à respirer et sur le point de s’évanouir. La première réaction de Stephen fut de penser à une attaque cardiaque, il mit son collègue sur le dos puis apposa ses mains sur le torse afin de débuter un massage. En touchant le vêtement de l’agent dont il ne connaissait pas le nom, Stephen comprit qu’il s’agissait d’autre chose, il était trempé de sang et l’absence de lumière ne lui permettait pas d’identifier la source de la blessure. Une nouvelle fois, une main le toucha, cette fois au niveau du visage. L’agent de sécurité tentait tant bien que mal de parler et d’attirer l’attention de Stephen, qui se pencha pour entendre ce qu’il avait à dire.
- Il… Il est pas… loin…
Stephen mit du temps à saisir ce qu’on voulait lui dire, et ne comprit finalement que quand il entendit un rire froid résonner à l’autre bout du couloir. Un des patients avait dû s’échapper de sa cellule. Il jaugea la distance qui le séparait de la porte de la salle de surveillance, il retourna ensuite son attention vers l’agent de sécurité qui venait de rendre l’âme, et se mit à courir. Son ouïe était brouillée, il entendait vaguement le rire s’intensifier à mesure qu’il se rapprochait, il concentrait toute son attention sur les bruits que provoquaient le déplacement lourd de ses pas.
Il parvint finalement à atteindre la salle le premier, il referma la porte et la verrouilla. Il y eut quelques secondes de silence, puis de grands bruits martelés au rythme des coups qui frappaient la porte. La scène sembla durer des heures pour Stephen, mais prit fin. Alors qu’il entendait le rire s’éloigner, Stephen prit une longue inspiration.
Il cherchait désespérément le téléphone qui se trouvait dans la salle de surveillance, en vain. Cette fichue obscurité était la pire plaie qu’il pouvait avoir dans une telle situation, et ce n’était pas seulement les lumières qui semblaient dysfonctionner, mais tout le système électrique, les caméras aussi étaient éteintes. Réalisant que dans une situation pareil le téléphone ne lui servirait à rien, Stephen s’autorisa à pousser un petit gémissement. C’est à ce moment qu’on tenta d’ouvrir la porte.
La poignée s’abaissa une première fois dans un claquement sonore, se releva, puis redescendit ensuite plus brutalement.
- Bon, gamin tu m’ouvres ?
- Johny ? Johny c’est toi ? En entendant la voix de son collègue, Stephen s’était précipité sur la porte qu’il déverrouilla.
- Bien sûr qu’c’est moi, tu voulais qu’ce soit qui ? Johny eut tout juste le temps d’entrer que Stephen refermait et condamnait déjà la porte. Mais qu’est’qu’tu fais ?
- Tu l’as pas vu ? Johny, dis-moi, tu l’as pas vu ?
- Pas vu qui ?
- Le fou qui s’est échappé tu l’as pas vu ?
- Qu’est c’que tu m’racontes comme conneries encore ?
- T’as pas vu le gars de l’autre équipe dans le couloir ?
- J’ai vu pers… Johny n’eut pas le temps de finir sa phrase, un rire froid retentit derrière la porte.
- Johny, Johny, allons-nous promener.
Silence.
- Jack c’est toi ? Qu’est-ce que tu fais dehors, il faut retourner dans ta chambre mon grand. Stephen pouvait clairement entendre la tension dans la voix de Johny.
- Sors et promenons-nous d’abord, je retournerai dans ma chambre plus tard.
Une nouvelle fois le silence s’installa, puis les pas de Jack s’éloignant se firent de plus en plus faible.
- Il est parti ?
- Espérons, mais on va pas pouvoir rester là toute la nuit. Il faut se barrer gamin, on est comme dans une cage avec lui dans les parages, il faut juste sortir de l’hôpital, on appellera les secours une fois dehors. Johny se tut puis n’entendant rien dit, Ouvre la porte.
- T’es sûr ?
- Dépêche-toi pendant qu’il est pas là.
Ainsi Stephen s’exécuta et les deux hommes se retrouvèrent dans les ténèbres des couloirs de l’hôpital.
- Tu me suis et tu la ferme.
Johny connaissait l’hôpital comme sa poche après y avoir passé autant d’années, c’est comme ça qu’ils purent emprunter des allées habituellement réservées au personnel, que Jack ne connaissait sûrement pas, lui qui avait passé la plupart de son temps dans sa cellule. Ils se rapprochaient de l’entrée, ils y étaient presque, il ne leur restait plus qu’à traverser le hall et ils seraient dehors. Ils débutèrent la traversée de la salle et tout se passa pour le mieux jusqu’à ce qu’ils se trouvent au niveau du comptoir d’accueil. C’est à ce moment que Jack se décida à passer à l’action, surgissant de derrière le comptoir, il se jeta sur Johny en poussant un rire guttural qui figea les deux agents de sécurité. Entraîné par la violence du saut, les deux hommes tombèrent à terre et ainsi débuta une lutte au sol. Johny tentait de repousser de ses bras le corps de Jack, qui s’évertuait à l’aide d’une lame à lui lacérer le visage. Stephen était paralysé, il ne parvenait pas à bouger ses membres qui semblaient peser des tonnes, pourtant devant lui se passait une scène effroyable : La lame de Jack qui s’était enfoncée vers le menton de Johny commençait lentement sa remontée jusqu’aux yeux du Biker.
Lorsque Johny hurla, le corps de Stephen se remit en route. Il se précipita vers l’entrée principale, abandonnant son acolyte, il eut tout juste le temps d’entendre les intestins de l’homme se vider, et son hurlement s’intensifier avant de s’évanouir.
Stephen courait sur le parking de l’hôpital, il ne lui restait plus qu’à atteindre sa voiture et il pourrait enfin quitter cet endroit et ce fou qui l’habitait. Jack était à ses trousses, riant toujours plus fort et tenant dans sa main une lame rouge de sang. Stephen n’était plus qu’à quelques mètres de sa vieille Ford bleue lorsqu’un coup de pied lui faucha les jambes, le faisant tomber au sol dans un grand cri de douleur.
- Chut chut, doucement, tout va bien se passer. On va juste se promener tous les deux.
La lame s’enfonça dans l’épaule gauche de Stephen qui poussa un long gémissement et se mit à pleurer. Les larmes coulaient au rythme des éclats de rire. Jack retira sa lame puis sembla perplexe durant quelques secondes, il sourit ensuite à nouveau puis dit :
- Oh mais tu ne l’as pas vu encore…
Il mit les mains dans ses poches puis en retira un masque. Il l’enfila et fixa à travers ses yeux de plastiques le visage de Stephen. Le masque était entièrement blanc, ne laissant apparaître aucune expression, même les rires de Jack s’étaient arrêtés. Tout en cet instant rappelait la froideur, le silence qui semblait se prolonger, l’air qui s’était considérablement rafraîchi, ainsi que la blancheur de la lame que Jack venait d’essuyer.
- Il est temps.
Et le couteau s’enfonça.
Jack avait ôté son masque et regardait l’horizon, impassible. Un nouveau monde s’offrait à lui, la cage venait de s’étendre considérablement puisque le monde lui-même était la cage.
Que Dieu prie pour les êtres enfermés avec lui.
Pardonnez-moi pour ce double post mais les textes ne tenaient pas sur un seul à cause de la limite de caractère
Alors comme prévu, voici les oeuvres que vous attendiez tous !
Votez pour votre Oeuvre graphique préférée, et également (pas forcément en même temps) pour votre texte favori ! Le vote se fera avec un post et non dans un sondage, pour permettre la possibilité de l'expliquer si vous le souhaitez.
Merci à tous les participants pour le moment anonymes, et que les votes commencent
Les votes prendront fin le Dimanche 22 Novembre à 23h.
PS : Les participants peuvent voter mais pas pour leur oeuvre, et ne doivent pas donner d'indication à dire quelle oeuvre est la leur
PS2 : Exceptionnellement et sur demande des membres, les participants des concours peuvent voter tout en commentant les autres oeuvres même si cela conduit implicitement à découvrir le pot-aux-roses. La déclaration d'identité explicite reste toujours interdite. Merci
Dernière édition par Gear 2nd le Lun 16 Nov - 15:47, édité 1 fois
Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Très beaux dessins et supers textes, bravo aux auteurs.
Alors pour les dessins j'ai longuement hésité. Graphiquement je préfère le style du premier dessin, mais le second correspond mieux pour une "couverture". Je suis pas très fan des effets de lumières que l'on voit sur ce dernier, mais la pose du personnage est vraiment top... Dommage que le fond ait l'air un peu baclé. Je vais donc voter pour le dessin numéro 1. Même s'il manque de fond, cela n'est pas un problème si le système des couvertures du jump reste le même.
Alors pour les dessins j'ai longuement hésité. Graphiquement je préfère le style du premier dessin, mais le second correspond mieux pour une "couverture". Je suis pas très fan des effets de lumières que l'on voit sur ce dernier, mais la pose du personnage est vraiment top... Dommage que le fond ait l'air un peu baclé. Je vais donc voter pour le dessin numéro 1. Même s'il manque de fond, cela n'est pas un problème si le système des couvertures du jump reste le même.
Unholyscream- Great Old One
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Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Alors avant toute chose, félicitations aux auteurs de chacune de ces superbes oeuvres !
Pour les dessins.
Bravo aux deux participants dans tous les cas !
Pour les textes.
Je remercie tous les auteurs pour avoir écrit ces oeuvres
Pour les dessins.
- Spoiler:
- Dessin 1: J'aime beaucoup l'idée et le personnage, un peu moins le style de dessin Pour un dessin d'Halloween, c'est réussi, ça fait peur, ça inspire l'angoisse, et les contrastes rouges et noirs sont on ne peu plus explicites. Les ongles et les cornes sont supers bien fait également, franchement un beau dessin Les seuls problèmes pour moi son le style dont je ne suis pas fan mais c'est purement personnel, et peut-être la surabondance (si ce mot se dit) de noir ^^
Dessin 2: Alors un dessin haut en couleur cette fois ! Une véritable opposition entre ces deux dessins au final x) Le top de ce dessin c'est la pose et l'impression de folie qui s'en dégage. Le crâne est super bien dessiné, la citrouille je sais pas trop ce qu'elle fait là, mais elle fait classe
Les traits de crayons un peu dans tous les sens renforcent cette impression de folie, même si je les soupçonne un peu d'être bâclés à la va vite sur la fin Dans tous les cas, j'aime beaucoup les couleurs et l'ambiance générale qui ressort de ce dessin.
Les deux iraient bien en couverture étant donné que le fond était optionnel, mais je vais voter pour le dessin 2 qui est celui que je préfère et celui que je verrais mieux en couverture ^^
Bravo aux deux participants dans tous les cas !
Pour les textes.
- Spoiler:
- Texte 2: Pour être vraiment franc, j'ai fini ce texte avec le souffle court tellement j'étais dedans. Je pense que le mot qualifiant le mieux ce texte pour moi est "maîtrise". Une maîtrise de la langue française, une maîtrise du champ lexical de l'horreur, mais par-dessus tout, une maîtrise de l'horreur elle-même ^^
Tout est très bien géré, j'ai eu quelques remarques à 2-3 moments pour me dire que telle chose aurait pu être mieux faite (par exemple j'aurais été plus dans le truc si la créature n'avait pas eu quatre bras mais juste deux et idem pour les yeux, humainement au final) mais ce serait pinailler
Les relations entre les personnages sont bien définies et compréhensibles, très fortes sans pour autant être longuement expliquées, c'est top. On ne perd pas une minute en détails inutiles ou ennuyants, et je sais à quel point c'est pas facile de faire ça.
Respect dans tous les cas.
Texte 3: Un superbe texte aussi. On peut dire qu'il fait un peu moins peur, mais c'est au final simplement parce que le temps de "l'action" est moins long. Encore une fois une histoire très bien gérée, les personnages bien introduits et aucun problème au niveau de la langue française, du très bon niveau. J'aurais préféré passer un peu plus de temps sur "la traque" à la fin mais au final j'ai beaucoup aimé quand même. La fin m'a également fait penser que le texte pouvait être un prologue pour une histoire beaucoup plus grande, ça serait génial à lire Un grand bravo à l'auteur.
Je souhaite vraiment souligner le haut niveau de ces textes qui m'ont vraiment transportés dans leur univers au long de la lecture et j'insiste sur le fait que j'ai l'impression de les lire dans un livre édité tellement je les trouve géniaux, un grand bravo aux auteurs !
Je vais voter le texte 2 qui est celui qui m'a le plus glacé le sang et celui qui est pour moi le mieux écrit.
Je remercie tous les auteurs pour avoir écrit ces oeuvres
Dernière édition par Gear 2nd le Lun 16 Nov - 17:43, édité 2 fois
Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Merci énormément aux auteurs d'avoir pris le temps de faire toutes ses oeuvres !
Les dessins :
Le dessin n°1 est bien fait au niveau des contrastes de rouge et de noir, j'ai l'impression que les bras du personnage sont un peu maigres Il est bien dessiné je trouve mais je préfère l'autre
Le dessin n°2 est celui que je préfère, il est super bien dessiné, il est plus en couleur que l'autre et je kiffe la couleur x)
Je choisis le dessin n°2 !
Les textes :
Franchement le premier j'ai bien aimé et l'idée est super.
Le second est celui que j'ai préféré, j'ai adoré clairement. Il est hyper bien imaginé, haletant, angoissant, très bien construit, remarquable un vrai régal ^^
Un double GG à l'auteur Le meilleur texte que j'ai lu
Le troisième est super aussi, il est assez angoissant, j'aime bien
Je vote pour le texte n°2 !
Encore merci pour nous avoir pondu des textes magnifiques comme ceux-là
Les dessins :
Le dessin n°1 est bien fait au niveau des contrastes de rouge et de noir, j'ai l'impression que les bras du personnage sont un peu maigres Il est bien dessiné je trouve mais je préfère l'autre
Le dessin n°2 est celui que je préfère, il est super bien dessiné, il est plus en couleur que l'autre et je kiffe la couleur x)
Je choisis le dessin n°2 !
Les textes :
Franchement le premier j'ai bien aimé et l'idée est super.
Le second est celui que j'ai préféré, j'ai adoré clairement. Il est hyper bien imaginé, haletant, angoissant, très bien construit, remarquable un vrai régal ^^
Un double GG à l'auteur Le meilleur texte que j'ai lu
Le troisième est super aussi, il est assez angoissant, j'aime bien
Je vote pour le texte n°2 !
Encore merci pour nous avoir pondu des textes magnifiques comme ceux-là
Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Merci aux créateurs de ces textes et dessins .
Les dessins :
Dessin 1 : Très bien réalisé . Malgré que le noir soit omniprésent , le rouge est bien amené et mélangé . Vraiment beau , malgré que les jambes soient un peu fines à mon gout
Dessin 2 : Surkiffé . J'adore la position du personnage , le reflet de la lumière de la citrouille sur le personnage est assez cool je dois dire .
Les textes :
Texte 1 : J'ai adoré l'histoire et la manière de raconter . Beau texte , au niveau du theme de la peur , il y a encore quelque chose à travailler mais c'est déjà très bien .
Texte 2 : Au niveau de la peur au contraire là c'est bien mieux . J'aimes les personnages et on est vite pris dans le contexte . Un language très bien utilisé .
Texte 3 : Un peu moins bien que les 2 autres textes , bon suspense ^^ . La peur est un peu moins presente à mon gout que dans le 1 .
Les votes :
Pour les dessins , je vote pour le 2
Pour les textes , je vote pour le 1
Les dessins :
Dessin 1 : Très bien réalisé . Malgré que le noir soit omniprésent , le rouge est bien amené et mélangé . Vraiment beau , malgré que les jambes soient un peu fines à mon gout
Dessin 2 : Surkiffé . J'adore la position du personnage , le reflet de la lumière de la citrouille sur le personnage est assez cool je dois dire .
Les textes :
Texte 1 : J'ai adoré l'histoire et la manière de raconter . Beau texte , au niveau du theme de la peur , il y a encore quelque chose à travailler mais c'est déjà très bien .
Texte 2 : Au niveau de la peur au contraire là c'est bien mieux . J'aimes les personnages et on est vite pris dans le contexte . Un language très bien utilisé .
Texte 3 : Un peu moins bien que les 2 autres textes , bon suspense ^^ . La peur est un peu moins presente à mon gout que dans le 1 .
Les votes :
Pour les dessins , je vote pour le 2
Pour les textes , je vote pour le 1
Diable D Sanji- La Jambe Noire
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Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Merci pour ces dessins et ces textes qui sont tous très beaux et intéressants
Voici mes votes
Grande question maintenant : pourquoi le dessin n°2 a des traces de caca partout sur son habit ?
Voici mes votes
- Dessins:
- Je les ai grave kiffé tout les deux dès le premier regard.
Je suis trèeeees fan du design et du style du premier dessin, de son trait et de son ambiance en général. Les jambes me perturbent un peu mais quelque part n'est-ce pas plus un point positif que négatif ?
J'aime beaucoup aussi le dessin 2, son crâne surtout. Je trouve le reste de son design aussi simple qu'efficace. Au début j'ai pensé que le fait qu'il soit en couleur était un avantage mais le noir&blanc avec quelques touches de rouge va vraiment bien au premier dessin.
La pose est en tout cas pour moi un gros gros plus.
Au final je pense que ce sera le contexte qui va départager ces dessins qui sont très bons dans leur genre tout les deux, mais je dois dire que le deuxième dessin est mieux adapté au thème : la pose, la gestion l'espace, les couleurs et même le format je les trouve très bons pour une couverture de Jump.
Je vote pour le dessin n°2
- Textes:
- J'ai eu beaucoup plus de mal pour choisir parmi les textes.
Le premier était très agréable à lire et les différentes phases d'une narration classique s'enchaînaient très bien. Même si la fin était sincèrement un peu prévisible c'était pas désagréable car le texte était très fluide à lire et on arrivait naturellement à la conclusion sans véritables temps morts. Je dirais somme toute que ce texte était très efficace.
Le deuxième j'ai un peu moins accroché mais c'est juste mon ressenti personnel car l'écriture est très bien maîtrisé comme dit Gear, je pense que c'est simplement l'histoire qui m'a moins plu.....en tout cas jusqu'à la dernière partie ! Car j'ai soudainement adoré tout le passage qui se passe le 10 novembre 1999, ça m'a un peu fait pensé au jeu Evil Within que j'ai adoré justement.
Quant au troisième texte j'ai apprécié que l'ennemi soit humain et pas surnaturelle ( et sans que le personnage principal soit fou). Il est vrai que le côté horreur prend plus de temps à s'installer mais moi c'est parmi les moments que je préfère dans les films d'horreur, lorsque toute l'ambiance prend le temps de s'installer, du coup moi ça m'a fait plutôt plaisir.
je crois que je vais voter pour le texte n° 3 , peut-être parce qu'en m'imaginant les scènes dans ma tête comme si c'était un film tout les plans s'enchaînaient à merveille, je me suis senti un peu plus impliqué du coup.
Grande question maintenant : pourquoi le dessin n°2 a des traces de caca partout sur son habit ?
Skull_joke- Admin Lama
-
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Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Bravo aux participants.
Dessins
Textes
Dessins
- Spoiler:
- Je dois dire qu'en ouvrant le premier spoiler j'ai été étonné par la beauté du dessin, il correspond totalement au style que j'adore. C'est vraiment un superbe dessin, mais malheureusement un peu vide je trouve.
Je vote pour le second dessin car il complète les défauts du premier, le style est différent mais reste intéressant. Je ne l'avais pas remarqué tout de suite mais en lisant le commentaire de Gear j'ai aperçu cette folie dont il parlait, et ça donne un côté génial au dessin.
Bref, bravo aux deux dessinateurs.
Textes
- Spoiler:
- Déjà je dois dire que j'ai adoré les deux textes, vraiment. C'est à la fois bon et frustrant de terminer sa lecture mais d'en vouloir encore. x)
J'ai beaucoup aimé le premier texte, l'histoire était plaisante même s'il est vrai que la fin était prévisible, mais au final ce n'était pas vraiment dérangeant. J'ai adoré l'histoire avec le nombre vingt-trois, ça donnait vraiment un côté intéressant au texte. xD
Je vais tout de même émettre une réserve sur la forme du texte, j'ai trouvé ça trop espacé, ça donnait trop de coupure. Je me permets de comparer avec le second texte qui avait une mise en forme parfaite - selon mes critères bien sûr.
Je vote pour le second texte, l'histoire m'a plus "imprégné". Déjà je me suis demandé si la forme du journal n'était pas une référence à Dracula, mais sans doute ne faut-il pas voir de références partout.
En tout cas ce texte m'a vraiment séduit, j'ai adoré que le personnage soit toujours tourmenté par la créature, j'ai aussi beaucoup aimé la créature en elle-même et la description qui en est faite. Enfin voilà, un très bon texte.
De très bons textes.*
Master of Madness- Master of Reality
- Grade spécial : Roi du dab
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Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Tout d'abord bravo aux participants, on a droit à de beaux dessins et des textes géniaux !
- Dessin:
- J'ai vraiment beaucoup apprécié le premier dessin. Le noir intense est vraiment une bonne idée, avec ces rouges pas trop présents mais juste assez pour y instaurer une ambiance. Et en même temps le styl particulier rend le tout très impressionnant, j'aime beaucoup !
Je doit dire que les jambes ne me posent pas plus de problème, bien que je n'arrive pas à comprendre où se trouvent les pieds
Le deuxième dessin plus en couleur est tout aussi plaisant. La couleur rajoute quelques chose, la pose est plus dynamique tout en étant statique, le tout un peu petit peu bâclé apparemment, comme le fond qui même s'il est optionnel reste tout de même un petit plus, ou les effets de lumières un peu mis "comme ça" sans avoir été particulièrement retravaillés à la manière des ombres sur la longue robe.
Donc j'hésitais beaucoup entre voter blanc ou non au final, je donne mon vote au dessin 1, qui ne démérite pas et qui est un vrai bol d'air frais
- Les textes:
- J'ai beaucoup aimé les trois textes, c'est le moins que l'ont puisse dire !
Dans le premier texte, l'ambiance m'a fait énormément plaisir, du même que l'histoire, avec ce personnage, Riggs, en bon policier torturé que j'ai aimé imaginer bien badass, mais l'enquête aussi, axés sur ce nombre 23 et mené d'une manière assez stylé - bien que prévisible.
De même, la mise en page aéré a plutôt facilité ma lecture et ne m'a pas de tout dérangé. Petite réserve néanmoins sur la forme, avec quelques petites erreurs comme des tournures de phrase que je qualifierais d'erreurs de syntaxes.
Le texte 2 au contraire est extrêmement maîtrisé dans sa rédaction. Les descriptions plongeant le lecteur dans l'horreur que vivent les personnages sont justes ahurissantes de détail, le texte fait bien plus dans la peur que le précédent.
Il est pour moi le meilleur des trois textes dans sa maîtrise, avec peu de défauts (oui parce que j'en trouve -Des défauts dérisoires mais quand même ) une histoire accrocheuse et une ambiance bien plus horrifique que les deux autre à mon goût.
Cependant, je parlais de peu de défauts, et je dois avouer qu'il y en a qu'un au final : Les noms des adolescents
Enfin, le troisième texte est celui sur lequel j'ai le moins accroché. Pas mauvais dans son ensemble, j'ai adoré la courte partie de présentation du contexte. Une vie banal mais que j'ai trouvé étrangement intéressante à lire. Pour ce qui est de tout le passage dans l’hôpital par contre, je l'ai trouvé moins impressionnant dans sa situation que les deux autres textes mais le style et la forme restent très agréables.
Mon vote ira donc au texte 1, bien que j'ai énormément aimé et que je trouve de manière globale le texte 2 meilleur que les deux autres. J'ai préféré l'histoire de celui-ci, sa mise en page et surtout la petite phrase en mode punchline de dingue :
"Le visage d’un blanc de craie, les cernes d’un noir de jais, il était plus affreux que jamais"
Mais bravo aux autres écrivains, vous n'avez pas chômés !
ji-san- Infatigable dessinateur
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Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Dessins
n°1, dessin sympathique même si le sang qui coule par la bouche n'était pas nécessaire pour moi.
n°2, j'aime bien l'idée de la citrouille tenue, les effets de lumières sur le corps font plus effet de trace par contre, je rejoins @Skull_joke
Je vote pour l'œuvre n°2
Textes
n°1, j'ai vu venir assez vite la fin. L'histoire est bien menée tout le long.
n°2, les changements de style m'ont un peu gêné, emploie de vocabulaire soutenu puis du familier. Je n'ai pas eu l'impression de lire une histoire avec le même ton tout le long.
n°3, quand je suis arrivé au dernier paragraphe je me suis dis "la fin va loger dans ce passage?", c'est le climax de l'histoire mais je l'ai trouvé rapide.
Je vote pour le texte n°1
n°1, dessin sympathique même si le sang qui coule par la bouche n'était pas nécessaire pour moi.
n°2, j'aime bien l'idée de la citrouille tenue, les effets de lumières sur le corps font plus effet de trace par contre, je rejoins @Skull_joke
Je vote pour l'œuvre n°2
Textes
n°1, j'ai vu venir assez vite la fin. L'histoire est bien menée tout le long.
n°2, les changements de style m'ont un peu gêné, emploie de vocabulaire soutenu puis du familier. Je n'ai pas eu l'impression de lire une histoire avec le même ton tout le long.
n°3, quand je suis arrivé au dernier paragraphe je me suis dis "la fin va loger dans ce passage?", c'est le climax de l'histoire mais je l'ai trouvé rapide.
Je vote pour le texte n°1
Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Après une grande hésitation face à ces deux œuvres graphiques , qui sont toutes les deux d'une grande qualité . J'ai pour ma part une préférence et mon vote se tournera vers l'œuvre n°1 du concours graphique .
Je trouve que l'œuvre n°1 est peut être un peu moins bonne que sa compère au niveau stylistique. En effet, il y a moins de techniques dans la n°1 que dans la 2 .
Notamment avec les effets d'ombres et de lumière vis a vis de la lumière interne de la citrouille qui se diffuse sur l'intégralité du personnage. Néanmoins, le fond est d'après moi mal choisi au niveau des couleurs , ça ne met pas assez en valeur justement les effets que tu as donné à ta création. Et ça dévalorise l'ensemble de l'œuvre.
Ensuite je trouve pour ma part que malgré une qualité de dessin moins bonne la première œuvre sait exister et se démarquer. J'ai eu un vraie coup de cœur pour le personnage et l'idée que je trouve formidable ! Comme quoi l'idée a une réelle place dans le dessin !
Voilà je vote donc pour la créativité qui m'a touchée !
Merci pour ces deux magnifiques œuvres !
Vote : œuvre 1 (dessin )
Je trouve que l'œuvre n°1 est peut être un peu moins bonne que sa compère au niveau stylistique. En effet, il y a moins de techniques dans la n°1 que dans la 2 .
Notamment avec les effets d'ombres et de lumière vis a vis de la lumière interne de la citrouille qui se diffuse sur l'intégralité du personnage. Néanmoins, le fond est d'après moi mal choisi au niveau des couleurs , ça ne met pas assez en valeur justement les effets que tu as donné à ta création. Et ça dévalorise l'ensemble de l'œuvre.
Ensuite je trouve pour ma part que malgré une qualité de dessin moins bonne la première œuvre sait exister et se démarquer. J'ai eu un vraie coup de cœur pour le personnage et l'idée que je trouve formidable ! Comme quoi l'idée a une réelle place dans le dessin !
Voilà je vote donc pour la créativité qui m'a touchée !
Merci pour ces deux magnifiques œuvres !
Vote : œuvre 1 (dessin )
Cynthia38- L'artiste incomprise
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Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Azy j'vais aussi faire en spoilers ça fait plus propre
- Dessins:
Dessin n°1 :
Étonnée. Le dessin est harmonieux, la pose du perso me plait. Les formes et proportions sont respectée, et l'excès de noir met d'autant plus en valeur le peu de rouge sur le dessin. J'adore le contraste noir/blanc sur les vêtements et qui sert notamment à délimiter les deux mèches de cheveux devant. Les mains sont super bien faites. C'est simple mais efficace.
En revanche je n'aime pas trop le coloriage de la pointe des cheveux qui fait un peu un effet "fait à l'arrache" La flemme des jambes, je te pardonne
Autre bémol, la feuille froissée. Mais ça c'est mon côté maniaque qui ressort
Dessin n°2 :
D'habitude, j'adore les dessins en couleurs, mais là, je sais pas il m'attire pas trop. Je pense que l'auteur du dessin aurait carrément pu mieux faire vu son potentiel. En ce qui concerne le dessin au sens strict rien à dire hein, bonnes proportions, espace de la feuille bien géré, la citrouille fait son effet. Juste la position de la tête qui me déplaît un peu, je la trouve peut être un peu trop basse, ou l'espace du col trop haut, je sais pas.
Pour la couleur, c'est pas folichon. La citrouille est bien faite avec les ombres, et les hachures en plus, la tunique du perso aussi, mais les reflets oranges ou kakis je sais pas trop me dérangent en fait. le dessin aurait été plus joli sans je pense. On à l'impression que c'est mis ici et là on sait pas trop pourquoi... à moins que ce soit du jus de citrouille
Idem le fond me dérange aussi. Le rouge du ciel ne se marie pas avec les autres couleurs et le blanc entre le sol et le ciel me plaît pas trop non plus.
M'enfin bon point d'avoir coloré le dessin à la tablette graphique, je pense que c'est loin d'être évident
Je vais voter le dessin n°1.
Bravo à vous de ne pas avoir eu la flemme
- Textes:
Texte n°1 :
Super, bravo à l'auteur ! Personnellement j'étais à fond dedans. Riggs est un personnage attachant, et au fur et à mesure qu'on avance dans l'enquête, on réfléchit à ses côtés.
Quelques petites fautes et des répétitions mais rien de grave. Une bonen syntaxe dans l'ensemble.
Par contre j'ai vu venir la fin quand l'auteur a commencé à parler de psychose. C'est un peu dommage.
Texte n°2 :
J'aime pas Bloody Mary, sérieusement ça me fait flipper
Au niveau de la mise en page, j'ai trouvé que les paragraphes étaient trop gros, notamment au niveau du 31 octobre. ce qui ne facilitait pas la lecture. Oui penses un peu à mes yeux myopes et fatigués
Mais j'aime beaucoup l'idée du journal intime. Sinon au niveau de l'histoire c'est vraiment bien conté, on est totalement pris. J'ai eu peur à certains moments, les émotions sont transmises et de manière réussie. Encore bravo à toi
Texte n°3 :
Mmmmh, j'ai du mal avec le mélange de narration et de dialogue au niveau des tirets. Même si l'italique sépare les deux.
J'ai trouvé que le texte était moins entraînant que les deux autres. Pas de grosses fautes dans l'ensemble et la lecture est assez fluide.
J'ai adoré la fin en revanche, pas un seul instant j'ai pensé à Jack l'éventreur. Mais le souci de ce texte c'est qu'il est un peu surréaliste. Un hôpital psychiatrique c'est présenté comme ça que dans les films ; je parle notamment des cellules, avec les masques dedans, du couteau qui sort de nulle part etc... C'est ce surjoué qui retire son charme au texte je pense.
Je vais voter le texte n°2. Bravo à tous !
Perona Sama- Puella Magi
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Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
- Spoiler:
- Concernant les texte je vais voter pour le texte 1. J'ai trouvé dommage qu'on ait autant d'indice sur l'identité du tueur, surtout dès le début, mais le texte n'en reste pas moins très bien ficelé. Le fait que tout tourne autour du nombre 23 est vraiment top.
J'ai beaucoup aimé le texte 3 également. La mise en place des événements est très sympa à lire, mais malheureusement le moment coeur du texte (la partie avec le tueur) est vraiment beaucoup trop courte. La peur n'a pas eu le temps de se mettre en place c'est dommage...
Unholyscream- Great Old One
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Re: Concours littéraires, graphisme/dessin d'Halloween
Yop, bravo à vous trois pour ces textes. Un très bon cru cette année. Peut-être le meilleur duel littéraire qu’on ait eu depuis longtemps pour moi. Sans doute parce que les auteurs se sont lancés dans trois styles de narration et de scénario complètement différent, ce qui rend le vote d’autant plus compliqué. J’ai donc essayé de voir quels étaient les points forts et faibles de ces textes si différents afin de les départager et de conseiller au mieux les auteurs pour leurs futures œuvres.
Le choix est difficile, j'aime la clarté et la légèreté du texte 1, l'ambiance du texte 2 et la prise de risque narrative du texte 3 avec un début de texte qui commence par l'installation de la vie normale et une fin badasse qui annonce l'horreur. Cependant, je vais voter pour le texte 2, car c'est un texte littéraire de plus haut vol.
Bravo à tous pour ce duel. J'ai passé un agréable moment à les lire.
EDIT:Je vote pour le dessin numéro 1, je suis pas trop fan de l'utilisation par le dessin 2, de couleur aussi vive. Ca casse un peu l'aspect effrayant je trouve.
Bravo à vous deux ceci dit.
- Texte 1:
-Le texte est agréable à lire et extrêmement clair. Léger et plaisant, sans prise de tête, il se lit vite.
-Le rythme saccadé de la mise en page et de la narration est un excellent choix de mon point de vue. Il donne aux lecteurs l’impression de ne pas maitriser le texte, de subir ce qu’il lit ce qui correspond parfaitement à la situation vécue par Riggs. Vraiment excellent choix pour ma part, attention tout de même à ne pas trop se laisser emporter par le déroulement de l’action au détriment du décor et de la description. Par exemple, j’aurais adoré savoir comment était la cathédrale ? La météo ? Les cadavres ? Un petit manque d’adjectif et de description qui donne l’impression d’être toujours dans le déroulement de l’action sans jamais pouvoir avoir le temps de l’imaginer, de la vivre ce qui accentue et amplifie trop le coté saccadé et coupé de l’action et du texte.
-Attention aussi aux soucis de réalisme. Je doute qu’un flic puisse patrouiller dans les rues en solo, ou encore, garder pour lui toutes les infos et découvertes sur le tueur, alors que toutes la police de la ville (et des environs) cherchent à le coincer. Pour ma part, l’inspecteur a perdu toute crédibilité là, ce qui amoindrit la compassion et l’aspect tragique que tu veux provoquer lors des scènes ou l’on se rencontre que le gentil flic est victime de schizophrénie, et qu’il va mourir.
-Le texte est assez long, trop, pour un final si prévisible. Il y a quelques fautes d’orthographes, de répétitions et de syntaxe, mais cela ne m’a pas trop dérangé.
- Par contre, il est un peu dommage de ne pas avoir complexifié la relation entre le flic et le tueur. Etant donné, que le lecteur se doute quand même très vite que le tueur est le flic, il aurait été intéressant de construire un dialogue implicite entre le tueur et les flics. Ou du moins développer le tueur. Un tueur, qui appel à l’aide par exemple et qui tue pour être sauver, laissant des indices aux flics pour qu’il le trouve et arrête le gentil inspecteur. J’aurais adoré voir la réaction des flics comprenant que le tueur est leur inspecteur. Bref, une histoire avec un perso isolé, sans relation, ce qui est un peu dommage, un inspecteur schizo aurait pu crée tellement de situations ambigues. Au final, on ne sait pas à quoi sert les autres flics, on ne sait rien du tueur, on sait que très peu de choses du décor, . . . Cela aurait pu apporter un vrai plus. L’auteur se cantonne à Riggs. Focus sur l’inspecteur et que sur lui. Je ne sais pas trop si c’est dû à un manque d’ambition de l’auteur du texte, qui n’a pas voulu exploiter cette dualité du flic, ou si c'est parce que l’auteur n’y a tout simplement pas pensé. Cela vient peut être de moi, mais cela m’a laissé une impression que l’auteur n’osait pas. Une impression que je retrouve souvent dans les textes de cet auteur. De bons textes propres, légers et sympa à lire, mais qui pèchent souvent par trop de retenue.
Conseil : Mon conseil à l’auteur serait donc de ne pas hésiter à y aller franco. Prend du temps pour décrire plus en profondeur les personnages, leurs pensées, leurs sentiments, le décor dans lequel évoluent tes persos afin de permettre aux lecteurs de mieux visualiser l’action qui s’y déroule et n’hésite pas à te lâcher au niveau du scénario, vieux :p. La clarté de ton écriture permet aux lecteurs de comprendre des scénarios bien plus complexes.
Bon courage pour la suite, et encore merci pour ce jolie texte.
- Texte 2:
-Comme d’habitude avec cet auteur, le français est excellent, l’action maitrisée et l’ambiance est incroyablement développée. Cependant, si les qualités restent les mêmes de textes en textes, les défauts aussi.
-Tout d’abord la ponctuation inégale et souvent manquante. L’auteur inonde son lecteur de détails et de précisions importants pour développer l’ambiance qu’il souhaite, mais cela le contraint à une ponctuation qu’il maitrise moins bien que la mise en place de l’ambiance. Parfois, la ponctuation est parfaite, et on voit que l’auteur y fait attention (les « : » notamment). Cependant, cela montre avec plus d’importance encore le manque de ponctuation lorsqu’il n’y fait plus gaffe. C’est une critique que je lui ai déjà faite, et pour ce texte cela m’a particulièrement dérangé. Il manque une bonne centaine de virgule. Pense à tes lecteurs qui doivent respirer de temps en temps durant ces longues phrases. :C
- Par ailleurs, ce souci d’apporter des détails provoque un surnombre de pronom relatif et de phrases subordonnées. Qui, parce qui, ce qui, ce que, alors que, lorsque, . . . Cela fait des phrases longues et relativement complexe. Un texte avec une telle sur-utilisation du pronom relatif est peu rébarbatif en somme. En plus, tu aurais pu les éviter souvent facilement (ex. « L'espace d'un court instant je crus que c'était une toute autre personne qui se tenait là devant nous. - C'est ici que se trouve emprisonné l'esprit de Bloody Mary. » --> « L’espace d’un court instant, je crus voir une tout autre personne se tenant là, devant nous. – Ici, se trouve emprisonné l’esprit de Bloody Mary.»
-Dans le même ordre d’idée, « Alors que » et « Mais » pour commencer une phrase alourdit encore plus le texte.
- L’auteur veut trop mettre de détails, insite trop sur l’ambiance. (ex. « Je ne pus réprimer un cri d'effroi, repris en chœur par mes amis -je ne saurais dire lesquels- quand la lueur s'arrêta sur une large fissure dans le verre poli. » Le « -je ne saurais dire lesquels-« est de trop, il nous coupe en pleine frayeur). A l’image de cet exemple, on a le sentiment que l’auteur veut trop en faire. Certes, il faut l’admettre, l’ambiance est au rendez-vous. Cependant cela réduit la clarté du texte et lui donne une lourdeur rébarbative amplifiée par le fait qu'il ne maîtrise pas la ponctuation nécessaire pour un texte aussi détaillé.
- Un texte excellentissime à coté de ces détails. L'auteur maîtrise parfaitement le vocabulaire de l’horreur avec lequel il est à l’aise, j’en ai eu des frissons, mais ce n’est pas nouveau. Et c’est sans doute ce qui me gène le plus dans ce texte. Ce sentiment de « comme d’habitude ». L'auteur se complaît sur un terrain qu'il maitrise à la perfection, la description narrative d’un homme fou face à l’horreur. Il n’y a aucune prise de risque.
Conseil : Je te conseillerai de faire attention à la lourdeur du texte en réduisant l’utilisation des pronoms relatifs et les phrases commençant par « Alors que » et « mais ». Et surtout, de te concentrer sur la ponctuation, qui, pour le coup, était encore plus dérangeante que d’habitude.
Merci pour ton texte, un vrai régal d’épouvante.
- Texte 3:
-Un texte parfois assez confus, surtout dans la description de l’action. On ne la comprend pas toujours (ex. « il eut tout juste le temps d’entendre les intestins de l’homme se vider », à ce moment précis, on ne sait pas lequel des deux combattants à les intestins qui se vident ? s’il vomit ou si ses intestins se vident littéralement ? Quel bruit ça fait ? Et comment reconnait-il ce bruit ?).
-Attention aux problèmes de ponctuation, de liaisons, de français et d’orthographe. N’hésite pas te relire, je suis sûr que certaines vilaines fautes et phrases pourraient encore disparaître après relecture.
- Quelques problèmes au niveau du vocabulaire utilisé. « Mais je me présente ». Je doute sérieusement que quelqu’un dise cela dans cette situation. De plus, le « mais » en début de phrase est vilain et à éviter. «Je me présente », ou « au fait, je me présente » aurait sans doute été plus juste. Attention, aux tournures de phrase assez vilaines (ex. «… exploit qu’il réalisa lorsqu’il . . . ») et aux vocabulaires peu adaptés (ex. « Jolie combinaison bleu » Wtf on parle d’un mec qui est censé ressembler à un biker, je doute que le mot « jolie » soit de circonstance. Ou encore qu’il puisse dire « fissa » xD). Un petit manque de réalisme situationnel parfois aussi (ex. Il postule et obtient un job dont il ne sait rien ?). Ces imperfection qui expliquent à mon avis, pourquoi le texte nous accroche moins que les deux autres textes.
- Beaucoup d’efforts sont faits pour planter l’ambiance et le décor. On est plongé dans l’atmosphère. C’était parfait.
-Le final aussi est parfait tant au niveau de la forme que du fond. Le lecteur finit le texte avec le sentiment d’inquiétude qu’il faut. Vraiment, une très bonne partie.
-J’ai également aimé le temps que prend l’auteur pour arriver petit à petit à l’horreur. On part d’une vie simple bien mise en place ce qui permet de nous identifier au personnage principal pour arriver à une situation flippante. Cependant, j’aurais aimé une plus grosse description de la barbarie de l’évadé. Cela aurait, à mon sens, accentué encore plus l’inquiétude de voir l’évadé en liberté.
Conseil : Mon conseil à l’auteur serait de faire attention aux tournures de phrases et aux vocabulaires louches et parfois peu chatoyants utilisés, ainsi que de faire gaffe à la clarté des descriptions lors d’action.
Et tout cas, merci pour ce texte fort plaisant et continue comme ça, il est extrêmement agréable de te voir progresser ainsi de texte en texte. Et quelle progression ! Chapeau.
Le choix est difficile, j'aime la clarté et la légèreté du texte 1, l'ambiance du texte 2 et la prise de risque narrative du texte 3 avec un début de texte qui commence par l'installation de la vie normale et une fin badasse qui annonce l'horreur. Cependant, je vais voter pour le texte 2, car c'est un texte littéraire de plus haut vol.
Bravo à tous pour ce duel. J'ai passé un agréable moment à les lire.
EDIT:Je vote pour le dessin numéro 1, je suis pas trop fan de l'utilisation par le dessin 2, de couleur aussi vive. Ca casse un peu l'aspect effrayant je trouve.
Bravo à vous deux ceci dit.
Raleygh 009- Yonkou
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