Une FIC dont VOUS êtes le HEROS - Saison 2

Sans quitter les ennemis des yeux, vous faites quelques pas de côtés pour laisser plus d'espace à la Louve. L'instant suivant, les Dégénérés déferlent sur vous. Le plus gros, sans doute leur chef, vous ignore et se jette violemment sur l'autre guerrière. Vous entendez ses énormes poings s'abattre sur le sol de pierre. Expirant profondément, vous vous concentrez sur votre combat. Un groupe de Dégénérés, plutôt chétifs dans l'ensemble, se dirige vers vous de leur démarche grotesque. Leurs bras s'agitent dans l'air, alors qu'ils tentent de vous attraper ou de vous griffer. De la pointe de votre épée vous les repousser sans mal... avant de réaliser qu'ils n'attaquaient pas vraiment. Leur véritable but était de vous encercler. Une opération rondement bien menée. Ils sont désormais sept à vous tourner autour, créatures malingres et atrocement difformes. Une huitième, haute de plus de deux mètres mais maigre comme un clou, se tient en retrait. Les yeux rivés sur vous, elle vous observe attentivement, étudiant le moindre de vos mouvements. Avec un frisson, vous percevez une intelligence morbide dans ses yeux. Après d'interminables secondes, elle pousse un grognement guttural. A ce signal, les Dégénérés attaquent.
D'un coup rapide, vous tranchez la gorge d'une première créature, qui s'effondre aussitôt en poussant des cris suraigus. Avec souplesse, vous évitez de longs doigts crochus, tranchant le bras de leur propriétaire la seconde suivante. Le sang, noirâtre, gicle abondamment. Tournant sur vous-même, vous repoussez les assauts des abominations tant bien que mal. Trois sont déjà tombés sous vos coups répétés, mais votre sang lui aussi a coulé. Par trois fois, des ongles ont réussi à lacérer votre peau. Soudain, sur un geste de leur chef, les quatre créatures se jettent sur vous avec une coordination stupéfiante. Mue par un réflexe surhumain, vous vous jetez à terre et parvenez à échapper l'offensive ennemie. Aussitôt, vous vous relevez, face à vos assaillants, tous plus repoussant les uns que les autres... Un pus sanglant coule des blessures que vous leur avez infligées, et ils semblent hésiter à vous attaquer... Quelques pas sur leur gauche, le Dégénéré élancé est exposé... Adoptant une posture défensive, il lève ses bras, terminés par de courtes griffes noires. Du coin de l’œil, vous découvrez que la Louve est sur le point d'être submergée par les créatures... Quelle décision allez-vous prendre ?

Sans hésiter un instant vous faites volte-face et foncez vers la Louve, encerclée par des créatures bien plus massives qu'elle. Alors que vous veniez de couvrir la moitié de la distance vous séparant de votre amie, une douleur transperce votre main gauche. Avec effroi, vous constatez que l'une des créatures s'est jetée sur vous et a réussi à planter ses crocs dans votre chair. D'un mouvement aussi vif que précis vous le décapitez avant de repoussant un autre assaillant d'un rapide moulinet. Votre blessure saigne abondamment mais vous décidez de l'ignorer...
Un cri rageur jaillit de vos lèvres alors que vous plantez profondément votre épée dans le dos du colosse Dégénéré. Saisissant l'occasion, la Louve lui taillade le ventre de bas en haut, répandant sang et viscères sur le sol. Brièvement elle vous remercie du regard, repartant à l'attaque la seconde suivante. Cette fois vous plongez dans la bataille à ses cotés et votre duo fait un véritable carnage parmi les rangs ennemis. Un par un, les parodies humaines s'écroulent. Constatant la défaite, cinglante, le Dégénéré griffu esquisse un mouvement de recul avant de faire demi-tour. La lance de la Louve le cueille entre les omoplates, le tuant avant même qu'il ne touche terre.

Essoufflée par la violente escarmouche, vous rengainez et regardez autour de vous. Le visage rougi par l'effort, vous voyez un des Brûle-Sang achever la dernière créature d'un coup en plein crâne. Alors que vous faites mine de vous asseoir, dans le but de récupérer un peu, la Louve pousse un cri :
- Elle a été mordue !
Aussitôt, les trois autres Brûle-Sang accourent. L'inquiétude se lit sur leurs visages. Le plus jeune du groupe, un brun maigrichon, vous annonce la mauvaise nouvelle d'un ton grave :
- Les Dégénérés sont humains à la base... Mais un virus - ou une malédiction divine pour c'qu'on en sait - les a transformé en créatures difformes, haineuses et folles. Et l'un d'eux t'a contaminé...
Vous ouvrez de grands yeux, terrifiée. Ainsi c'est comme ça que votre quête de vengeance s'achève ?
- Tout n'est pas perdu, lance alors la Louve, une lueur de défi dans le regard. La "maladie" n'a pas eu le temps de se propager dans tout ton corps. Normalement si j'te coupe la main gauche, tout ira bien...
- Sache que la... Transformation est lente. Et douloureuse. Certains ont pu tenir des mois avant de perdre totalement l'esprit... Mais on finit toujours par devenir un Dégénéré. Je suis vraiment désolé... Acheva le maigrichon, l'air sincérement peiné.
Vous ouvrez et refermez la bouche à plusieurs reprises, incapable d'émettre le moindre son. Vous êtes tétanisée par ces funestes nouvelles. Une fois de plus, la réalité de votre monde s'abat sur vous avec cruauté. Une main amicale se pose alors sur votre épaule. Agenouillée devant vous, la Louve déclare avec détermination :
- Je te suivrais jusqu'au bout, peu importe ton choix !
Dans ses yeux brule une flamme que vous connaissez bien : celle de la colère.

Quel est votre choix ?

A - Vous décidez de vous faire amputer au niveau du poignet gauche.
B - Vous refusez l'amputation, acceptant le compte à rebours de la transformation.

Un choix crucial qui aura une grande influence sur la suite de votre aventure...

La Louve déchire un morceau de sa veste qu'elle vous fourre dans la bouche. Avec une autre bande de tissu elle serre violemment un garrot autour de votre bras.
- Ça va piquer, tu vas en avoir besoin.
Vous lui adressez un regard reconnaissant et tendez le bras, serrant le bâillon entre vos dents. Comme dans un rêve, vous voyez la lame se lever puis s'abattre au ralentit vers votre poignet. Un éclair de douleur vous transperce de part en part alors que l'acier s'enfonce dans votre chair et tranche l'os avec une facilité terrifiante. Vous mordez de toutes vos forces dans le tissu les premières secondes, avant de le recracher pour hurler à la mort. Le monde tourne autour de vous... Vous ne réalisez pas qu'on approche une torche de votre moignon avant que les flammes ne se mettent à la lécher. La souffrance s'intensifie et vous manquez de perdre connaissance...

- Il le fallait, souffla le brun maigrichon, les yeux rivés sur votre blessure, enveloppée dans des bandages improvisés. On peut toujours se battre avec une seule main...
- On peut toujours se venger, cracha agressivement un second, une montagne de muscle recouverte de tatouages en tout genre. On a réussi à avoir le "chef" des Dégénérés, c'était le grand machin avec ses griffes... Ils vont plus poser de problèmes avant un certain temps.
Les paupière closes, vous réfléchissez rapidement. Doucement, vous lancez :
- Retournons au Village Invisible pour leur dire. On verra ensuite.

Les Invisibles vous remercient chaleureusement. Leur chef accepte de vous aider dans votre quête de vengeance : les Sablemer sont un danger pour tous. Il vous explique que si son clan n'est pas doué pour le combat, ils connaissent en revanche très bien les tunnels qui sillonnent toute la région. Il ajoute qu'il connait un chemin rapide pour mener à la forteresse de vos ennemis jurés, un passage souterrain gardé secret... Mais d'autres tunnels vous permettraient également de rejoindre d'autres clans, qui pourraient peut-être se joindre à vous... Enfin, il vous propose d'envoyer des hommes pour piéger avec des explosifs les cavernes et les boyaux se situant juste sous la Forteresse des Sablemer, afin de faire un maximum de dégâts au moment de l'assaut.

Où décidez vous de vous rendre ?

A- Le moment est venu de se venger : direction la forteresse ennemie !
B- Il faut d'autres alliés : le clan de motards des Fils d'Icare, cachés dans les Montagnes à l'Est.
C- Mieux vaut chercher de l'aide du côté des guerrières de la Reine-Termite, plus loin au Nord-Ouest.