Game of Coal
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Game of Coal
La mer était déchaînée dans cette partie de North Blue. Les cartes maritimes disaient de la Mer des Niais qu'elle était la zone la plus dangereuse de cette Blue. L'hérétique tanguait violemment sous les ressacs et sur son pont, il relevait maintenant de l'exploit de rester debout. Les gros cumulonimbus qui obstruaient la lumière de l'astre du jour enveloppaient la Mer des Niais d'un vélum de ténèbres. L'horloge encastrée dans la coque près du ponton de pilotage affichait neuf heures du matin.
Les mains de Babylone étaient si fermement scotchées à la barre qu'on pouvait voir les veines et les jointures de ses doigts saillir de sa fine peau. Il lui fallait délayer une force conséquente pour diriger la carafe, une force qu'elle n'avait jamais eu par ailleurs, mais elle tenait à le faire comme si cela allait mieux asseoir son pouvoir de capitaine. Ou peut-être était-ce parce que les autres, ceux qui disposaient de la force requise, avaient mieux à faire ? Death et Élijah slalomaient entre les épais câbles qui permettaient de contrôler les voiles du navire, les faisant et les défaisant sous les ordres de Babylone. Pour diriger L'hérétique, il fallait au moins un équipage de vingt individus consacrés. Á eux cinq, ils accomplissaient un quadruple travail et d'aventure en aventure, cela devenait de plus en plus invivable. Il leur fallait au plus vite un équipage de
- Bérénice: C'est bon ! Je les ai en visuel ! A 5 nautiques, à tribord !
- Moonlight: Combien sont-ils ? Demanda-t-elle à en fixant Bérénice postée sur le nid-de-pie.
- Bérénice: Là j'en compte 4. Surement des caravelles.
- Babylone: On saura en s'approchant. Je vire à 15° Tribord.
Babylone dirigea l'immense carafe des Knights sur la flottille qu'ils avaient repérée. L’hérétique avait le vent en poupe et ses six voiles le propulsèrent à 30 nœuds, droit vers sa cible. A moins d'un nautique, Babylone ordonna de replier toutes les voiles. L'obscurité avait camouflé leur approche, l'équipage de la flottille ne doutait encore de rien.
- Babylone: Avec celle-là ça en fera combien ? Demanda-t-elle en se vautrant sur le gouvernail le sourire aux lèvres.
- Moonlight: Ça fera la dixième flottille commerciale qu'on anéantira en cinq jours. Quarante navires en tout.
- Babylone: Alors faites-vous plaisir et faites plaisir à Belzébuth ! Hissez sa Bannière Consumée !
Une série de projecteurs et spots à pile placés à la place des meurtrières de canons transpercèrent la nuit de leurs lumières vives et écarlates. Beaucoup furent orientés sur le grand mat qui n'était en fait que la dépouille empaillée du fondateur de cet équipage. Belzébuth tenait dans sa main gauche un petit mat en acier sur lequel flottait la bannière si chère à son cœur. Une bannière qui jeta le froid sur l'équipage de la flottille qui entama des manœuvres pour s'enfuir. Ils avaient été briefés à leur port d'attache, ils savaient ce qui était arrivé aux autres flottes qui avaient eu le malheur de croiser cette gigantesque carafe au pavillon à moitié consumé.
Voici cinq jours déjà que les Cavaliers de l'apocalypse avec rejoint la seule des quatre Blues qui manquait encore à leur carnet de bord. Sur South Blue, ils avaient fait leurs armes en tant qu'équipage unifiés, ils s'y étaient fait un nom. Sur East Blue, ils s'étaient accordés des vacances méritées et sportives sur l'île sous-marine d'Atlantia. Sur West Blue, L'hérétique dirigé par Death alla récupérer Moonlight et Bérénice. Ne manquait plus que North Blue, la dernière grande étape avant leur entrée sur Grand Line et Babylone avait établi une marche à suivre soignée, ce qu'elle appelait "un programme de communication massif". Le but était simple, f***re le feu à North Blue, accaparer toutes les attentions et regagner la Grande Voie la tête haute auréolée de célébrité. Déjà, sa prime de trente-cinq millions de Berry ne lui suffisait plus et les autres membres se sentaient aussi largement sous-estimé, surtout quand il était certain que la plus primée était la plus faible en combat.
Aussi, n'avaient-ils pas chômé. Dès leur entrée sur cette mer, ils s'étaient attaqués et avaient brûlé le Q.G du Pôle Maritime, une organisation régulant le trafic des flottes marchandes sur North Blue. Ils y avaient volé les informations sur les itinéraires des centaines de bateaux qui appareilleront dans les jours à venir. Il fut alors aisé pour eux de leur tendre une embuscade ou de les traquer puis de les détruire par le feu en laissant un exemplaire du pavillon consumé sur les débris fumants des bateaux. Certaines batailles furent moins faciles que d'autres, certaines flottilles étaient escortées de cuirassés de la marine qui finirent aussi par rejoindre le fond.
Il faut dire que les Knights se battaient d'une manière peu conventionnelle. Armé de ballons de foot contenant un composé chimique hautement inflammable, Élijah se glissait sous la coque des navires en usant de ses étonnantes qualités de nageur et de l'impressionnante vitesse que lui conféraient ses longues jambes. "La bataille" était dès lors déjà gagnée, ces mines marines d'un nouveau genre s'occupant de dévorer la cible par le feu. En moins de trois jours, l'effroi s'était abattu sur tous les marins de North Blue habitué à une grande tranquillité surtout quand un journal avait assuré que cet équipage ne dérobait rien de ce que transportaient les navire qu'il attaquait.
Ce n'étaient pas des pirates, ils faisaient ça pour le plaisir et la notoriété.
Monseigneur Georges Lemaître ayant c*nçu la théorie de l'expansion de l'univers et du temps, Alexandre Friedmann l'ayant prouvé et au passage Oneshooter Albert Einstein et sa théorie de l'univers statique qui-plus-est avec la propre théorie de l'Allemand sur la relativité générale, bah, la flottille que ciblaient les Knights fut détruite entre-temps quand le narrateur expliquait ce qu'ils glandaient sur North Blue. L'univers n'est pas statique Albert
Constatons les retombées.
Durant la bataille, un navire de la flottille avait réussi à prendre la poudre d'escampette pendant que les trois autres se consumaient déjà. L'hérétique s'était lancé à sa poursuite et au terme d'un magnifique shoot dans un des ballons-canons, Famine détruisit le mat du navire fuyard. L'hérétique était encore loin et le temps qu'il arrive à hauteur de la caravelle immobilisée, son équipage avait déjà foutu le camp à bord de chaloupes. Pour la première fois, les Knights abordèrent un navire, intrigués par le comportement des équipages de cette flottille. Beaucoup de ses membres étaient armés et lourdement, chose inhabituelle dans les flottes commerciales.
Ils décidèrent alors de fouiller le navire pour voir ce qu'il transportait. Pendant que les autres s'attelaient à cette tâche, Babylone inspecta le carnet de bord et les brevets de navigation du bateau. Apparemment il était immatriculé au pays d'Oban et transportait le plus souvent des fruits et légumes pour la zone orientale de North Blue. Alors qu'elle était en pleine lecture, un bruit sec de cassure provint de la cale et la Tueuse de Monde s'y dépêcha pour voir ce que fabriquaient ses camarades. Elle vit avec intérêt qu'Élijah avait défoncé ce qu'on aurait pu prendre pour le parquet de la cale alors qu'il existait en réalité une trappe et cabine en dessous.
- Élijah: C'est un navire de contrebande.
Babylone descendit la première dans la cale et fut amusée d'en voir ce qu'elle dissimulait. Des armes par centaines. Des caisses en bois regorgeant de munitions, de grenades et autres engins explosifs. Il y en avait assez pour déclencher une petite guerre. Death mit en évidence les initiales "C.c" écrits à l'encre quasi invisible sur les caisses. Les Knights firent l'inventaire des armes et juste pour se distraire, ils s'amusèrent même à hypothétiser sur la destination et le but de cette cargaison. Babylone était d'avis que c'était surement un petit plaisir d'un quelconque dictateur pour étoffer les capacités de son armée. Selon Moonlight, la cargaison devait soutenir l'armée révolutionnaire dans une des nombreuses guerres civiles qui secouent le midi de North Blue. Pour Elijah, il s'agissait probablement d'un détournement d'une cargaison du GM pour un pays membre qui serait maintenant destinée à s'écouler en détail sur le marché noir.
Une petite heure plus tard, ils étaient de retour sur l'Hérétique les bras chargés des caisses de grenades. Elles furent stockées dans les ateliers de Babylone qui voulait utiliser leur poudre qu'elle trouvait d'excellente qualité. La femme aux abeilles aiguilla alors la carafe vers des eaux moins tumultueuses où ils continueraient leur plan de chaos.
- Babylone: Ah, le Q.G des marines de North Blue a enfin décidé de se bouger. Ils auraient fait appareiller toute leur flotte pour nous mettre hors d'état de nuire. Haha, il y a nos photos.
- Moonlight: Ah m**de, il y a la mienne aussi. Bordel...
- Bérénice: Tu t'attendais à quoi ? Y a ta photo aussi mon amour. T'es trop classe dessus ! Tu sautais d'un pont ?
- Moonlight: Non, je l'ai poussé d'un barrage . C'était à Nal-Ohta, notre combat final. Cela dit, ils pensent que nous ne sommes que trois ?
- Bérénice: C'est tant mieux, je préfère ne pas être associée à cet équipage, ça pourrait nuire à mes affaires. Et toi Éli' ? Tu t'en fiches aussi ?
- Élijah: Ça permet de passer inaperçu et j'aime passer inaperçu.
- Babylone: Bandes de mythos....
C'était le soir, l'Hérétique avait mouillé près d'un îlot et les Knights se détendaient de leur folle journée en dînant sur le pont. Un appel vint troubler leur conversation et c'est Bérénice qui décrocha.
- Bérénice: Oui, qu'est-ce que c'est ?
- ? : Euh... Bonsoir... C'est Babylone War ? Demanda une voix féminine timide.
- Bérénice: Non mais elle écoute. Vous pouvez parler.
- ? : Euh, voilà, d'abord cette conversation est-elle sécurisée ?
- Bérénice: Oui , nous avons un escargophone bouilleur blanc, accouchez !
- ? : Voilà, j'ai eu ce numéro par une amie, Aaliyah, vous vous souvenez d'elle ?
- Élijah: Aaliyah... Des années que je n'ai pas entendu ce nom. C'était la princesse de la tribu des Longs-bras sur Judée, mon île natale. Elle est reine maintenant quand le capitaine quittait l'île, expliqua-t-il aux autres comme Babylone se réfugiait dans le mutisme.
- ? : Voilà. C'est une amie chère à moi. Elle m'a expliqué ce qui s'est passé sur Judée, de vos talents de stratèges et de vos sens de la déduction. En plus de ça, j'ai lu vos faits dans les journaux cette semaine. Nous aimerions beaucoup nous attacher vos services.
- Moonlight: "Nous" c'est qui ?
- ? : Son Altesse Sérénissime Haguen Epsilon de Covencoal.
- Death: C'est qui ?
- Bérénice: C'est un des plus puissants monarques de North Blue. La dynastie des Epsilon règne sur Covencoal depuis plus de huit cent ans.
- ? : Oui, voilà. Alors Babylone, accepteriez-vous de nous servir de "consultante" sur quelques affaires épineuses ?
- Death: Quelles affaires ?
- ? : J'en ai déjà trop dit à l'escargophone, souffla la voix. Si Babylone accepte, je pourrai tout lui expliquer à la cour.
- Élijah: Capitaine ?
- Babylone: "C.c", vous vous en souvenez ? Demanda-t-elle en quittant de la table pour s'installer dans un hamac.
- Moonlight: Ce ne sont pas les initiales gravées sur les caisses d'armes ?
- Babylone: Oui et je me demande si "C.c" ne signifierait pas Covencoal par hasard ? Ça a fait tilt.
- ? : Vous... vous avez découvert des cargaisons d'armes en partance pour Covencoal ? Bégaya la voix. C'est pire que ce que j'imaginais...
- Babylone: Ta gueule la voix off là. Tu me gaves depuis dix minutes. T'es qui ?
- ? : Mais je viens de dire que...
- Babylone: Que tu parles au nom du roi Haguen Epsilon, mais toi, qui es-tu ? Sa nounours ? Sa mère ? Sa régulière ?
- ? : Je suis la Princesse Hildegarde Epsilon, fille aînée d'Haguen Epsilon.
- Babylone: Oh, la fille à son papa. Tu n'as pas des hommes de mains pour faire ce travail ? Le père nous envoie-t-il sa fille parce qu'elle a plus de cou***** que lui ?
- Hildegarde: Il ne sait encore rien de ma démarche mais il l'appréciera quand vous aurez accepté et que je lui aurais tout expliqué. Je suis sa fille et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour protéger son trône des forces du mal.
- Babylone: A mourir d'ennui. Je ne vends rien, princesse. Je n'offre pas mes services.
- Hildegarde: Mais vous aimez le challenge, et il y en a ici. Je vous promets que vous ne le regretterez pas si vous veniez et qu'avec Père, on vous exposait la situation critique de notre royaume.
- Babylone: Aaliyah t'as dit comment aiguiser ma curiosité à ce que je vois. Une flottille de quatre bateaux remplis d'armes à destination de cet royaume. De quoi déclencher une pu**** de guerre. Et ce n'est pas parce que nous avons intercepté ceux-là par hasard que d'autres ne sont pas en chemin. Il se passe des trucs indubitablement intéressants à Covencoal.
Alors, les amis, ça vous dirait de faire un tour dans le grand nord ?
- Élijah: Ça ne me dérange pas, tant que nous restons, les méchants
L'étrangleur- The Zodiac Killer
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Re: Game of Coal
Deux silhouettes noires se découpait contre le ciel blanc de Covencoal.
Deux femmes surplombaient le tentaculaire quartier des usines, où travaillait et vivait une bonne partie de la population de l'île. Un quartier vieux et sales, où la misère semblait se complaire. Comme si elle essayait de dissimuler cette crasse, une épaisse neige tombait sur la ville, recouvrant le toit des bâtiments d'une douce chape immaculée. Mais les humains qui grouillaient dans les rues en contrebas piétinait cette pureté, la transformant en une mélasse boueuse noirâtre. La silhouette de gauche, emmitouflée dans une épaisse cape sombre portait un grand tromblon dans son dos et fixait la demeure royale, si belle et élégante. Un parfait contraste... La jeune femme laissa échapper un sourire et ouvrit une main, regardant les gros flocons fondre au contact de ses doigts chauds. Même si elle essayait de paraître froide et insensible, elle avait du mal à concevoir que de pauvres personnes se retrouvent écrasées sous les bottes des autres, sans même avoir la possibilité de combattre. La pitié habilla son regard, qu'elle reporta sur les ruelles et leur contenu. Elle n'était pas si haut que ça, mais elle avait l'impression de regarder une fourmilière agitée. Voir l'humanité réduite à un tel degré d'avilissement était si triste... La seconde femme, un peu plus grande, avait les yeux rivés sur l'horizon, une expression mélancolique sur le visage. Ses traits étaient si fins que l'on eut dit qu'ils avaient été tracés avec la pointe d'un pinceau... Vêtu d'un ample manteau blanc, elle était presque invisible entre les flocons. Elle ferma doucement ses paupière et murmura :
- Vivement que nous en ayons fini avec ce monde...
Anomalya hocha gravement la tête. La nature était magnifique, mais la faiblesse humaine l'entachait d'une souillure détestable. Tant que les faibles continueraient de courber l'échine, les "forts" ne cesseront de leur marcher dessus. Seule la révolution était capable de réveiller la force sommeillant dans le coeur des opprimés. Anomalya pensa à la ville où elle avait grandi et sentit son coeur se serrer à l'évocation de ce paradis. Une cité anarchique où tous les vices étaient égaux. Son amie déplorait le fait que les vertueux soient stigmatisée, mais pour la Toxine c'est justement cela qui avait fait d'elle une femme forte. Secouant la tête pour faire tomber la neige de son chapeau, elle finit par remarquer :
- Des nuages noirs approchent. Je sens de l'orage dans l'air...
- Tu ne crois pas si bien dire, rétorqua la femme en blanc, avec un sourire énigmatique.
Quelques jours plus tard...
Sous une neige fine, le Cobra Royal fendait les flots. L'air était froid, mais vivifiant, aussi le jeune homme était sorti pour en profiter. Cela lui rappelait son île natale... De douloureux souvenirs. Ce terrible passé qui avait forgé l'homme qu'il était, un homme triste et sombre, haïssant plus que tout l'ignorance humaine. Son regard passa sur Khan qui faisait le pitre comme d'habitude et il sourit. Cet homme là était bien plus intelligent qu'il ne le montrait... Pourquoi agissait-il ainsi ? Cela restait un véritable mystère pour l'alchimiste, qui ne comprenait pas ce qui pouvait pousser un homme à se rabaisser de la sorte. Sans le vouloir, Ren se remémora le visage de Circé et... Annabel le tira de ses pensées en ébouriffant ses cheveux. Elle passa un bras autour des épaules de son ami et lança :
Annabel : Je ne sais pas à quoi tu penses, mais arrête d'y penser s'il te plait. Le passé est le passé...
Ren : Pourquoi crois-tu que je pense au passé ?
Annabel : Je te connais bien hein. Regarde on approche de l'île... Lança-t-elle soudainement pour changer de sujet.
Ren : Covencoal. L'île blanche charbonneuse... L'île est prête pour la révolution apparemment. C'est la première fois que le Loup de l'Orage nous donne une mission expresse, tachons de ne pas le décevoir.
Annabel : J'ai hâte de rencontrer cette "Anomalya"... Dans l'ordre de mission qu'on a reçu, il est dit que c'est elle qui nous contactera.
Ren : J'avoue être curieux. La Toxine hein... Souffla l'alchimiste avec un sourire en coin.
Au dessus d'eux, d'épais nuages noirs. Un bon présage pour cette équipage de révolutionnaires officiant sous le nom de "Dark Clouds". A cette vision, l'Amant de Circé commença à élaborer dans sa tête une machine qui serait capable de produire le phénomène selon son bon vouloir. Devant eux, Covencoal se dévoilait derrière un mince rideau de neige. Il s'agissait d'une petite île dominée par une grosse montagne noire. Autour de pic, des plaines et des collines, dont le sol était troués de dizaines de mines. Une épaisse forêt de conifères se dressait à l'extrême ouest de l'île, tandis que que la partie la plus à l'est était un véritable désert balayé par des vents violents. Mais le coeur de l'île restait la ville, qui lui avait justement donné son nom. Même d'aussi loin au pouvait voir l'épais panache de fumée noire qui s'échappait de mille milliers de cheminées, des cheminées de mille milliers d'usine. Le sous-sol de l'île n'était guère plus qu'un gigantesque gisement de charbon. Mais il s'agissait d'un charbon spécial, capable de brûler plus longtemps et plus vivement que la normale. Le seul inconvénient était le minerai brut était inutilisable et qu'il fallait le raffiner selon un processus complexe, d'où la présence d'autant d'usines dans la ville... Et apparemment les ouvriers et mineurs étaient exploités par les riches propriétaires de mines et la dynastie de monarques en place. Connue de par le monde pour les produits qu'elle exporte, en faire tomber le gouvernement serait un grand pas en avant pour la Révolution, sans compter le fait que le nouveau régime pourra la financer efficacement. Ils n'avaient pas le droit à l'erreur.
Alors que leur navire accostait, les révolutionnaires prirent conscience de l'immensité de cité du Covencoal. En effet, elle s'étendait de la côté jusqu'au centre de l'île, au pied de la montagne. Ren se présenta aux autorités portuaires comme un riche marchand venu faire affaire, et pour prouver ses dire montra le contenu de la cale du Cobra Royal : toutes sortes de denrées exotiques. Si l'accoutrement de Khan paraissait étrange, l'alchimiste précisa qu'il venait d'un pays de GrandLine où les traditions étaient très fortes, c'est pourquoi il refusait de s'habiller de manière plus conventionnelle. Étrangement, le douanier accepta et empocha l'argent que lui tendait Ren. Dans une ville tournée entièrement vers le commerce extérieur il fallait payer pour pouvoir amarrer son bateau dans un port. Alors que le trio déambulait dans de larges rues noires de monde à la recherche d'une riche auberge où se loger, il tomba sur un attroupement plus compact encore. Sur une grande place des centaines de personnes s'étaient réunies pour écouter parler une étrange personne. Enveloppée dans une cape bleue, elle portait un masque argenté et une capuche était rabattue sur sa tête. Il se tenait debout sur une charrette, et effectuait de grands gestes en parlant. La foule buvait ses paroles captivée...
"... est intolérable ! Les aveugles eux même l'ont vu... Le peuple de cette île est exploitée par un tyran, un tyran qui ne voit en nous que des mineurs et des ouvriers. Notre humanité elle-même est déniée par ce monstre cupide. Mais il n'est pas seul, oh non ! Entouré de ses ministres et de sa famille dans sa forteresse, il vit sa vie de roi, ne prêtant pas la moindre attention à ses sujets. Tout ce qui est compte est que l'argent continue de venir. Nous protestons, mais les plus hautes autorités de se pays font la sourde oreille ! Que devons-nous faire ? Nous devons nous soulever, et instituer un nouveau gouvernement ! Par le peuple et pour le peuple ! La démocratie avance sur Covencoal mes frères ! Je vous indiquerais le moment venu, pour l'instant contentez vous d'attendre... "
Le mystérieux harangueur n'eut pas le temps de finir son discours, l'armée était là. Des soldats en armure se mirent à ordonner à la foule de se disperser. Cependant, là où la plupart des gardes auraient usé la violence sans vergogne, on voyait bien que ceux de Covencoal n'y mettait guère le coeur à l'ouvrage. Ren enregistra ces informations, d'une importance extrême, et constata que l'agitateur avait tout simplement disparu. Nulle part on ne voyait le moindre pan de cape bleue... Après s'être un peu éloigné de la place, Annabel alla demanda à un garde où ils pourraient trouver une riche taverne et ce dernier lui indiqua le plus bel établissement de la ville. Ce dernier tenait plus du palais que de la simple auberge, mais c'était exactement ce que Ren cherchait. Même si ce n'était pas le genre d'endroit où l'on recueillait des informations, il y serait tranquille. Et dans une ville comme Covencoal, la tranquillité était un véritable luxe. Après un bon repas les trois amis allèrent se reposer dans leur chambre, qui évoquait presque une suite avec ses trois chambres. Puis ils ressortirent alors que le soleil se couchait, afin de prendre un peu la mesure de ce qui pouvait se passer la nuit dans la cité du charbon...
Annabel et Ren avançait côte à côte, engagée dans une conversation animée portant sur le commerce et l'économie. Khan, toujours aussi silencieux depuis leur arrivée sur l'île, les suivait tranquillement, jouant son rôle de garde du corps à la perfection. Ils étaient dans les quartiers riches de la ville. Rien à voir avec les ruelles noires de suie qu'il avait du traverser un peu plus tôt dans la journée. Tout était propre et à une heure aussi tardive les rues étaient calmes, presque désertes. Mais l'on pouvait quand même noter la présence de soldat un peu partout. Ils étaient mieux armés et protégés que ceux qui avaient du disperser la foule. Une police privée ?
Alors qu'il s'engageait entre deux haut bâtiments de pierre blanche, une forme noire se détacha d'un toit pour s'écraser juste devant eux. Aussitôt Khan bondit en avant pour "protéger" le "couple" de "marchands". La silhouette noire se releva lentement. Un chapeau à large bords dissimulait son visage et une longue cape sombre reposait sur son dos. La posture de la jeune femme évoquait celle d'une panthère à l'affût, plein de grâce et de menace. Dans son dos ses mains tenaient deux dagues acérés. Mais plus acéré encore était son petit sourire suffisant.
Anomalya : Alors c'est vous les Nuages Noirs dont j'ai tant entendu parler ? Je suis la Toxine, et ensemble nous allons faire la révolution.
Deux femmes surplombaient le tentaculaire quartier des usines, où travaillait et vivait une bonne partie de la population de l'île. Un quartier vieux et sales, où la misère semblait se complaire. Comme si elle essayait de dissimuler cette crasse, une épaisse neige tombait sur la ville, recouvrant le toit des bâtiments d'une douce chape immaculée. Mais les humains qui grouillaient dans les rues en contrebas piétinait cette pureté, la transformant en une mélasse boueuse noirâtre. La silhouette de gauche, emmitouflée dans une épaisse cape sombre portait un grand tromblon dans son dos et fixait la demeure royale, si belle et élégante. Un parfait contraste... La jeune femme laissa échapper un sourire et ouvrit une main, regardant les gros flocons fondre au contact de ses doigts chauds. Même si elle essayait de paraître froide et insensible, elle avait du mal à concevoir que de pauvres personnes se retrouvent écrasées sous les bottes des autres, sans même avoir la possibilité de combattre. La pitié habilla son regard, qu'elle reporta sur les ruelles et leur contenu. Elle n'était pas si haut que ça, mais elle avait l'impression de regarder une fourmilière agitée. Voir l'humanité réduite à un tel degré d'avilissement était si triste... La seconde femme, un peu plus grande, avait les yeux rivés sur l'horizon, une expression mélancolique sur le visage. Ses traits étaient si fins que l'on eut dit qu'ils avaient été tracés avec la pointe d'un pinceau... Vêtu d'un ample manteau blanc, elle était presque invisible entre les flocons. Elle ferma doucement ses paupière et murmura :
- Vivement que nous en ayons fini avec ce monde...
Anomalya hocha gravement la tête. La nature était magnifique, mais la faiblesse humaine l'entachait d'une souillure détestable. Tant que les faibles continueraient de courber l'échine, les "forts" ne cesseront de leur marcher dessus. Seule la révolution était capable de réveiller la force sommeillant dans le coeur des opprimés. Anomalya pensa à la ville où elle avait grandi et sentit son coeur se serrer à l'évocation de ce paradis. Une cité anarchique où tous les vices étaient égaux. Son amie déplorait le fait que les vertueux soient stigmatisée, mais pour la Toxine c'est justement cela qui avait fait d'elle une femme forte. Secouant la tête pour faire tomber la neige de son chapeau, elle finit par remarquer :
- Des nuages noirs approchent. Je sens de l'orage dans l'air...
- Tu ne crois pas si bien dire, rétorqua la femme en blanc, avec un sourire énigmatique.
Quelques jours plus tard...
Sous une neige fine, le Cobra Royal fendait les flots. L'air était froid, mais vivifiant, aussi le jeune homme était sorti pour en profiter. Cela lui rappelait son île natale... De douloureux souvenirs. Ce terrible passé qui avait forgé l'homme qu'il était, un homme triste et sombre, haïssant plus que tout l'ignorance humaine. Son regard passa sur Khan qui faisait le pitre comme d'habitude et il sourit. Cet homme là était bien plus intelligent qu'il ne le montrait... Pourquoi agissait-il ainsi ? Cela restait un véritable mystère pour l'alchimiste, qui ne comprenait pas ce qui pouvait pousser un homme à se rabaisser de la sorte. Sans le vouloir, Ren se remémora le visage de Circé et... Annabel le tira de ses pensées en ébouriffant ses cheveux. Elle passa un bras autour des épaules de son ami et lança :
Annabel : Je ne sais pas à quoi tu penses, mais arrête d'y penser s'il te plait. Le passé est le passé...
Ren : Pourquoi crois-tu que je pense au passé ?
Annabel : Je te connais bien hein. Regarde on approche de l'île... Lança-t-elle soudainement pour changer de sujet.
Ren : Covencoal. L'île blanche charbonneuse... L'île est prête pour la révolution apparemment. C'est la première fois que le Loup de l'Orage nous donne une mission expresse, tachons de ne pas le décevoir.
Annabel : J'ai hâte de rencontrer cette "Anomalya"... Dans l'ordre de mission qu'on a reçu, il est dit que c'est elle qui nous contactera.
Ren : J'avoue être curieux. La Toxine hein... Souffla l'alchimiste avec un sourire en coin.
Au dessus d'eux, d'épais nuages noirs. Un bon présage pour cette équipage de révolutionnaires officiant sous le nom de "Dark Clouds". A cette vision, l'Amant de Circé commença à élaborer dans sa tête une machine qui serait capable de produire le phénomène selon son bon vouloir. Devant eux, Covencoal se dévoilait derrière un mince rideau de neige. Il s'agissait d'une petite île dominée par une grosse montagne noire. Autour de pic, des plaines et des collines, dont le sol était troués de dizaines de mines. Une épaisse forêt de conifères se dressait à l'extrême ouest de l'île, tandis que que la partie la plus à l'est était un véritable désert balayé par des vents violents. Mais le coeur de l'île restait la ville, qui lui avait justement donné son nom. Même d'aussi loin au pouvait voir l'épais panache de fumée noire qui s'échappait de mille milliers de cheminées, des cheminées de mille milliers d'usine. Le sous-sol de l'île n'était guère plus qu'un gigantesque gisement de charbon. Mais il s'agissait d'un charbon spécial, capable de brûler plus longtemps et plus vivement que la normale. Le seul inconvénient était le minerai brut était inutilisable et qu'il fallait le raffiner selon un processus complexe, d'où la présence d'autant d'usines dans la ville... Et apparemment les ouvriers et mineurs étaient exploités par les riches propriétaires de mines et la dynastie de monarques en place. Connue de par le monde pour les produits qu'elle exporte, en faire tomber le gouvernement serait un grand pas en avant pour la Révolution, sans compter le fait que le nouveau régime pourra la financer efficacement. Ils n'avaient pas le droit à l'erreur.
Alors que leur navire accostait, les révolutionnaires prirent conscience de l'immensité de cité du Covencoal. En effet, elle s'étendait de la côté jusqu'au centre de l'île, au pied de la montagne. Ren se présenta aux autorités portuaires comme un riche marchand venu faire affaire, et pour prouver ses dire montra le contenu de la cale du Cobra Royal : toutes sortes de denrées exotiques. Si l'accoutrement de Khan paraissait étrange, l'alchimiste précisa qu'il venait d'un pays de GrandLine où les traditions étaient très fortes, c'est pourquoi il refusait de s'habiller de manière plus conventionnelle. Étrangement, le douanier accepta et empocha l'argent que lui tendait Ren. Dans une ville tournée entièrement vers le commerce extérieur il fallait payer pour pouvoir amarrer son bateau dans un port. Alors que le trio déambulait dans de larges rues noires de monde à la recherche d'une riche auberge où se loger, il tomba sur un attroupement plus compact encore. Sur une grande place des centaines de personnes s'étaient réunies pour écouter parler une étrange personne. Enveloppée dans une cape bleue, elle portait un masque argenté et une capuche était rabattue sur sa tête. Il se tenait debout sur une charrette, et effectuait de grands gestes en parlant. La foule buvait ses paroles captivée...
"... est intolérable ! Les aveugles eux même l'ont vu... Le peuple de cette île est exploitée par un tyran, un tyran qui ne voit en nous que des mineurs et des ouvriers. Notre humanité elle-même est déniée par ce monstre cupide. Mais il n'est pas seul, oh non ! Entouré de ses ministres et de sa famille dans sa forteresse, il vit sa vie de roi, ne prêtant pas la moindre attention à ses sujets. Tout ce qui est compte est que l'argent continue de venir. Nous protestons, mais les plus hautes autorités de se pays font la sourde oreille ! Que devons-nous faire ? Nous devons nous soulever, et instituer un nouveau gouvernement ! Par le peuple et pour le peuple ! La démocratie avance sur Covencoal mes frères ! Je vous indiquerais le moment venu, pour l'instant contentez vous d'attendre... "
Le mystérieux harangueur n'eut pas le temps de finir son discours, l'armée était là. Des soldats en armure se mirent à ordonner à la foule de se disperser. Cependant, là où la plupart des gardes auraient usé la violence sans vergogne, on voyait bien que ceux de Covencoal n'y mettait guère le coeur à l'ouvrage. Ren enregistra ces informations, d'une importance extrême, et constata que l'agitateur avait tout simplement disparu. Nulle part on ne voyait le moindre pan de cape bleue... Après s'être un peu éloigné de la place, Annabel alla demanda à un garde où ils pourraient trouver une riche taverne et ce dernier lui indiqua le plus bel établissement de la ville. Ce dernier tenait plus du palais que de la simple auberge, mais c'était exactement ce que Ren cherchait. Même si ce n'était pas le genre d'endroit où l'on recueillait des informations, il y serait tranquille. Et dans une ville comme Covencoal, la tranquillité était un véritable luxe. Après un bon repas les trois amis allèrent se reposer dans leur chambre, qui évoquait presque une suite avec ses trois chambres. Puis ils ressortirent alors que le soleil se couchait, afin de prendre un peu la mesure de ce qui pouvait se passer la nuit dans la cité du charbon...
Annabel et Ren avançait côte à côte, engagée dans une conversation animée portant sur le commerce et l'économie. Khan, toujours aussi silencieux depuis leur arrivée sur l'île, les suivait tranquillement, jouant son rôle de garde du corps à la perfection. Ils étaient dans les quartiers riches de la ville. Rien à voir avec les ruelles noires de suie qu'il avait du traverser un peu plus tôt dans la journée. Tout était propre et à une heure aussi tardive les rues étaient calmes, presque désertes. Mais l'on pouvait quand même noter la présence de soldat un peu partout. Ils étaient mieux armés et protégés que ceux qui avaient du disperser la foule. Une police privée ?
Alors qu'il s'engageait entre deux haut bâtiments de pierre blanche, une forme noire se détacha d'un toit pour s'écraser juste devant eux. Aussitôt Khan bondit en avant pour "protéger" le "couple" de "marchands". La silhouette noire se releva lentement. Un chapeau à large bords dissimulait son visage et une longue cape sombre reposait sur son dos. La posture de la jeune femme évoquait celle d'une panthère à l'affût, plein de grâce et de menace. Dans son dos ses mains tenaient deux dagues acérés. Mais plus acéré encore était son petit sourire suffisant.
Anomalya : Alors c'est vous les Nuages Noirs dont j'ai tant entendu parler ? Je suis la Toxine, et ensemble nous allons faire la révolution.
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Re: Game of Coal
- Hildegarde: Bienvenue au palais de First Coal. Je vous en sais gré d'avoir fait le déplacement.
- Élijah: Ça c'est du palais et du luxe. Ça me donne envie de vomir.
Babylone aurait voulu lui faire remarquer que ses manières qu'il voulait distinguées et supérieures seyaient bien à cet étalage de richesse mais elle se tût et préféra contempler les murs richement ornés du salon privé où ils se trouvaient.
Moins d'une heure plus tôt, ils avaient dit au revoir à l'Hérétique qui mouillait paisiblement dans une petite crique isolée et cachée quelque par sur la côte de l'île. Là, la princesse Hildegarde en personne les avait accueilli puis discrètement fait rentrer dans la ville puis dans le palais par quelques savants passages secrets.
Hildegarde était une frêle humaine à la peau noire de la même taille que Babylone. Ces traits étaient délicats, comme si un simple coup de vent aurait suffit à la briser en mille morceaux. Elle arborait un maquillage impressionnant qui prolongeait ses cils et ces sourcils ainsi qu'une multitude de colliers ou de bracelets en métaux et pierres précieuses qui tintaient à chacun de ses pas. Sa voix haut perchée était une sorte de sifflement .
La Tueuse de Monde était impatiente de connaitre les dessous exacts de l'offre de la Princesse.
- Hildegarde: Si nous avons pris des chemins détournés, c'est que bien sûr vous ne devez pas être vus. Et trois d'entre vous ont fait la une des journaux cette semaine, dit-il en toisant Babylone, Death et Moonlight.
- Babylone: Ça se comprend. Pourquoi sommes-nous là ?
- Hildegarde: La cache d'arme que vous avez découverte en attaquant cette flottille n'est qu'un prélude à ce qui se trame dans mon royaume.
- Death: Le royaume de votre père vous voulez dire.
- Babylone: Merci Death. Continuez Princesse.
- Hildegarde: Selon différentes rumeurs, il se tramerait un coup d'état.
- Moonlight: Ce n'est surement pas la première fois, votre père a déjà passé vingt-neuf ans au pouvoir. Qu'est-ce que celui-ci a de neuf ?
- Hildegarde: Nous pensons que cette menace vient de plusieurs personnes à la fois, c'est ça le fait le plus inquiétant. Aussi, ce sont bien sûr des rumeurs et des bruits de couloir, voilà pourquoi j'ai tenu à avoir recours à vos services. Sous peu #Insérez date ici#, nous célébrerons le trentième anniversaire du couronnement de mon père. Nos services de renseignement pensent que cela pourrait servir de déclencheur à nos ennemis. Il est impératif de trouver les tourne-casaques et de les neutraliser avant, afin d'assurer la continuité de notre dynastie.
- Babylone: C'est tout ?
- Hildegarde: Euh, que voulez-vous de plus ?
- Babylone: Vous m'aviez promis du mystère, là c'est du niveau de collégienne.
Avant que la princesse ne puisse répondre, le lourd battant du salon privé s'ouvrit sans un grincement. Ce qu'ils virent d'abord fut une canne magnifiquement sculptée recouverte de feuille d'or, puis vint une barbe grisonnante moyenne accompagnée de la massive silhouette du roi Haguen Epsilon. Il était aussi large que deux hommes et demi mais n'était guère plus élancé que sa fille ce qui lui donnait un air ratatiné. Dans son regard, Babylone distingua la peur, la suspicion et peut-être, un brin de folie. Il referma soigneusement la porte puis attendit une minute l'oreille collée contre elle dans l'espoir peut-être d'entendre les pas d'un éventuel espion. Comme nul ne vint, il se retourna et déshabilla du regard sur les Knights. Il pointa dramatiquement du doigt Moonlight.
- Haguen: Elle ! Elle, c'est une marine ! C'est un complot, Hildy !
- Moonlight: "Était" une marine. Et pourquoi craignez-vous donc les marines ? Vos mines leur fournissent de quoi déplacer leurs bateaux à aubes. Ne serait-ce pas plutôt des alliés ?
- Haguen: Explique leur Hildy, dit-il en jetant furtivement des regards à droite et à gauche comme si les murs les observaient. Je sais qu'ils soutiennent et instrumentalisent dans l'ombre les faits du Héraut, tout ceci pour déstabiliser ma couronne et placer quelqu'un de plus conciliant dans le but de faire main mise sur mon or noir.
- Bérénice: Le Héraut ?
- Hildegarde: C'est une sorte de crieur public qui est apparut il y a plus d'un an. Il harangue les foules et les exhorte à se rebeller contre la couronne. Il les pousse à la désobéissance civile, à ne plus payer les impôts.
- Babylone: Et ça marche ?
- Hildegarde: Oui. Le mois dernier, la milice a dû être déployée dans un quartier pour que les huissiers d'état puissent collecter leurs impôts. Nous avons même eut affaire à deux mutineries dans des usines. Cet individu a acquis une immense popularité auprès du petit peuple mais pour l'instant il ne les exhorte pas à prendre les armes.
- Haguen: Mais c'est sûr que c'est sa finalité. Il faut le neutraliser !
- Hildegarde: Certainement Père. Nos meilleurs détectives sont sur le coup mais jusqu'à présent, nul n'a jamais sut qui se cachait derrière son masque d'argent.
- Babylone: Parlez-moi des marines.
- Hildegarde: On les dénombres à quarante environ, ils occupent une petite garnison dans les faubourgs du port. C'est essentiellement du personnel administratif qui sert de liaison entre leur Q.G et les usines de charbon. Leur mission est de faire le suivi des convois de charbon destinés au Gouvernement. Le marine que Père et moi soupçonnons d'attiser en sous-main la révolution du peuple, c'est leur commandant, une certaine Amy Black.
- Moonlight: Oh, j'ai déjà entendu parler d'elle, c'était une fameuse tueuse à gage au service du CP1. Mais elle doit avoir de l'âge de nos jours, j'ignorais qu'elle était encore de ce monde.
- Hildegarde: Oui, elle a 75 ans et ce poste est une retraite dorée pour elle mais ça le deviendra encore plus s'il venait à y avoir vacance du pouvoir ou chute de la royauté.
- Moonlight: Bien sûr, le Gouvernement sera obligé de placer un gouverneur de son choix à la tête du pays en attendant de remettre le pouvoir au peuple, ce qui bien sûr, n'arrive jamais dans les pays où il a grand intérêt. Comme Covencoal.
- Death: C'est fort quand même, vous accusez le Gouvernement de vouloir vous renverser. Qu'en est-il des armes que nous avons intercepté par hasard ? Étaient elles destinées aux marines ?
- Haguen: C'est possible. On peut supposer qu'ils se préparent à armer la population. Mais moi je pense que c'est l'oeuvre de Rock F. Eller, le magnat de charbon.
- Hildegarde: C'est le grand patron des usines et l'homme le plus riche de l'île. Soixante-dix pour cent des usines appartiennent à sa corporation. C'est un homme assoiffé de pouvoir et nous le soupçonnons de préparer un coup de force.
- Babylone: Ça commence à faire beaucoup de personnes. Mais relativisons, en tant qu'artificière, j'estime grosso modo à moins de trente millions de Berry la valeur des armes que transportaient la flottille. Surement, d'autres personnes peuvent s'offrir ce plaisir dans ce pays non ?
- Hildegarde: Surement mais...
- Babylone: Que vous les soupçonniez ne fait pas d'eux des coupables. J'en connais des rois totalitaires qui ne se seraient pas gêné pour condamner au bûcher sur la base d'un mauvais regard. Pourquoi vous ne le faites pas ?
- Haguen: Qu'est-ce que vous... Je ne suis pas comme ça ! Si je suis ferme avec mon peuple, c'est que tel est le devoir d'un roi. Résultat tout le monde me traite en tyran et veut ma mort !
- Babylone: Hahahaha, sans offense aucune votre altesse, je me fiche de savoir si votre pouvoir est despotique ou démocratique. Je sens que je vais m'éclater à démêler les toiles des complots qui vous visent.
- Hildegarde: Vous acceptez ! Super ! Se réjouit-elle en se jetant au cou de son père.
- Haguen: Dès que vous les aurez capturés, je les jetterai au fond d'une mine si profonde que plus jamais ils ne verront la lumière du jour !
- Hildegarde: Il est tard, presque minuit. Nous allons vous laissez vous reposer. Vous trouverez des tenues dans vos suites respectives. Demain à neuf heure se tient un déjeuner dansant qui regroupera le gotha de Covencoal, j'en profiterai pour vous présenter tout le monde discrètement.
Ah oui, ceux d'entre vous qui sont fichés feraient mieux d'opérer un peu de transformisme pour passer inaperçu et ceux qui attirent trop l'attention devraient juste... éviter le public, ajouta-elle rapidement en parlant d'Élijah.
Il y a très peu d'hommes aussi grand que vous dans ce pays. Bonne nuit !
La Toxine emmena le groupe de Ren loin du faste du quartier où ils avaient trouvé logis. Le repaire d'Anomalya se situait dans une ramification particulièrement misérable du quartier des usines. Les maisons n'y étaient guère plus que des assortiments de toiles, de tôles et de bidons agglutinés maladroitement, ici et là dans une anarchie totale.
Ils franchirent le seuil du repaire caché par un simple rideau raccommodé et découvrirent une petite pièce qui contenait deux fauteuils dépareillées. Une lampe à huile éclairait timidement la pièce mais assez pour leur permettre de notifier dès l'entrée la présence d'une personne debout dans un coin. Elle était emmitouflée dans une cape blanche à capuche.
- Anomalya: Voilà, nous y sommes. C'est ici que nous nous sommes installées. Elle c'est...
- Ren: Anko Kitsune, un des Lieutenant du Loup de l'Orage. Vous allez nous donner plus de détail sur notre mission ?
- Anko: Prenez place, répondit-elle en se dirigeant vers un vieux buffet d'où elle sortit un escamera puis un escargophone brouilleur. Pour vous, il sera le "Coala", dit-elle en indexant l'homme au bout du fil dont l'ombre était projetée par l'escamera.
- Khan: Coala ? Koala ? Coal-a ? C'est pourri
- Ren: Tais toi, tout de suite.
- Anko: Pour la sécurité de la mission au cas ou vous serez compromis, il ne peut vous être permis de connaître son identité, ordre express de Lahio. Ce que vous pouvez savoir c'est qu'il a mis de nombreuses années à infiltrer les hautes strates du pouvoir de l'île et que ses liens nous ouvrirons toutes les portes et faciliterons bien des choses.
- Coala: Vous vous êtes bien fait passer pour des marchands de fruits non ? Vous avez les fruits ? Demanda-t-il d'une voix mécanique qui ne pouvait être la sienne. Mais le résultat était là, ils ignoraient s'ils s'adressaient à un homme ou à une femme.
- Annabel: Oui, les fruits sont dans la cale, pourquoi ?
- Coala: Parce qu'ils vont être votre ticket d'entrée à First Coal. Demain, comme tous les premiers samedi du mois, un déjeuner dansant est organisé. J'ai déjà remis à Anko sama vos passe-droits, vous leur ferez déguster vos fruits exotiques.
- Anomalya: Mais la réelle mission est d'approcher le Général Godric Tennyson, le Lord-commandant de l'armée royale.
- Ren: L'armée royale ? Ne serait-ce pas ces mecs en armure qu'on a vu disperser la foule à notre arrivée ?
- Anko: Tout juste.
- Ren: J'ai remarqué qu'ils n'ont pas réprimé l'attroupement qui buvait les paroles du type au masque. On aurait plutôt qu'ils faisaient ça contre leur gré.
- Anomalya: Alors tu entrevois le but de notre mission de demain ?
- Ren: Rameuter le Général dans notre camp ?
- Anko: Tout juste mais ceci n'est censé être qu'un premier contact. Il est de notoriété publique qu'il n'est pas très proche du pouvoir. Haguen ne peut non plus le démettre de ses fonctions, c'est un grand meneur d'homme et lui seul a le contrôle de l'armée.
- Ren: Le genre de gars qu'il vaut mieux avoir dans son camp.
- Annabel: Mais vous êtes sûrs qu'il acceptera de prendre les armes contre le pouvoir ?
- Anomalya: Nous savons avec certitude que l'armée royale compte à plus 90% des gens du petit peuple. Tennyson lui même en est issu. Ce que nous ne savons pas, c'est à quel point le Lord-commandant est anti-royauté. Une dernière chose dont nous sommes sûrs c'est que c'est un vieux singe fourbe. Attention quand nous l'approcherons, attention à ne pas tomber dans son piège.
- Coala: Si je puis me permettre, nous savons aussi autre chose qu'il s'efforce de dissimuler au peuple. Son pécher mignon.
Anomalya et Anko se tournèrent vers Annabel qui prit un instant une mine déconfite puis esquissa un sourire entendu. Certains plans n'avaient nullement besoin de mots et la Rose des Mers compris que la réussite de la mission de détournement du Général dépendait de ses talents.
- Ren: Qu'en est-il de l'agitateur public ? Allié ou ennemi ?
- Anko: Ennemi ou plutôt obstacle. J'ai écouté ses diatribes et nos valeurs ne peuvent aller de pair. Même si il bénéficie du soutien d'une grande majorité de la rue, nous avons estimé que c'était juste symbolique. Il est vu en héros mais nous ne pensons pas qu'il puisse réellement déclencher un soulèvement populaire. Pas encore.
- Anomalya: Il est impératif d'agir avant qu'il n'ait cette capacité. C'est une course contre la montre.
- Coala: Maintenant, je vais vous parler des autres forces en présence, surtout de la marine qui pourrait se révéler être une épine dans nos pieds.
- Moonlight: Alors, tu penses quoi de tout ça ?
- Bérénice: Tu sais que tu n'as même pas demandé comment elle allait te payer ?
- Babylone: Osef. Cette affaire est très intéressante et je suis qu'elle plairait à Belzébuth.
- Élijah: Il dirait surement de f***re le feu à ce pays. Hildegarde voit en toi une alliée ou plutôt un instrument. Le seras-tu ?
- Babylone: Pour l'instant du moins, je vais dire oui mais avec réserve, répondit-elle un sourire malveillant embellissant son visage sournois. Pour bien agir, il me faudra débusquer les ennemis de la couronne, après seulement je déciderai de quoi faire. Je peux compter sur vous ?
- Moonlight: Pas moi.
- Babylone: Merci Maman, je vais commencer par toi. Quand le moment sera venu, je suis sûre que je devrais couper quelques branches pour éclaircir la canopée, là sera ton rôle.
Quant à Élijah, tu feras équipe avec Death et vous serez mes yeux et mes oreilles à l'extérieur. Surtout toi Elijah, tu es familier dans bas quartiers, tu dois aller prendre leur température. Death, tu seras ma pièce principale. Ton pouvoir sera la clé de ma réussite.
- Élijah: Très bien capitaine.
- Death: Ça ne me dit rien qui vaille.
- Babylone: Et par prise de température, je veux dire du renseignement, pas de les endoctriner, ni les transformer en vampire. J'aurais assez à faire comme ça pour me méfier de mes propres camarades. Death, veilles à ce qu'il se tienne tranquille.
- Élijah: Votre manque de confiance m'outre, capitaine.
- Moonlight: Et moi je veux juste me casser.
- Babylone: Bérénice, tu seras ma touche charme, tu resteras ici avec moi.
- Death: Ça veut dire quoi "touche charme" ?
- Babylone: Pas que je vais la prostituer, Death, calmes toi. Bérénice, tu officieras en tant que danseuse demain, et Moonlight en tant que serveuse. Qu'aucune conversation ne vous échappe, il se murmurera surement des complots.
- Death: Si tu veux entendre ce qui se dira, ne vaut-il pas mieux que je sois présent dans les alentours ?
- Babylone: Non, je te préfère hors de ces murs, il en y aura surement plus à entendre.
- Élijah: Qu'êtes-vous donc sur cet échiquier ?
- Babylone: Hmm, juste la pièce la plus sacrifiable, répondit-elle en souriant. Je ne suis qu'un simple pion.
Loin du repaire des Révolutionnaires, loin de First Coal, deux personnes s'entretenaient sur la plage battue par le vent glacial. A une heure pareille, personne ne risquaient de les voir, personne à part les milliers de tortues Luth qui venaient y pondre avant de retourner dans les profondeurs insondables des profondeurs.
- Individu 1: Vous savez que ces tortues peuvent vivre jusqu'à 250 ans ? La nature est tellement belle et magnifique...
- Individu 2: Ouais, passionnant...
- Individu 1: Chacune d'entre elle pond jusqu'à 300 ans œufs mais dans chaque couvée, on estime qu'une seule tortue parvient à l'âge adulte. La dure loi de l'évolution. La loi du plus fort qui est si profondément enracinée dans nos gênes. Une loi à laquelle vous avez fait appel. Les préparatifs sont terminés.
- Individu 2: C'est parfait alors. Je me réjouis d'être à demain.
- Individu 1: Une fois lancée vous ne pourrez plus faire machine arrière, vos concurrents prendront aussi des mesures.
- Individu 2: Qui s'en soucie ? Je ne peux pas perdre à ce jeu, j'ai toutes les cartes en main. Game of Coal starts !
L'étrangleur- The Zodiac Killer
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