L'aventure trop géniale d'Unho et -ED- 2, le retour
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L'aventure trop géniale d'Unho et -ED- 2, le retour
Shaï ouvrit lentement les yeux. Il sentait le bateau tanguer tranquillement sur le léger clapot de l’eau, comme le berçant. Il roula doucement sur le côté pour éviter l’un rayon de lumière passant à travers un trou dans l’un des rideaux en lambeaux cachant a peine les fenêtres de leur cabine et se rendit compte qu’il était seul dans le lit. Il releva la tête avec difficulté et scruta le reste de la pièce plongé dans la pénombre. C’était un immense bordel composé d’antiquités retrouvés ici et là, de mobilier cassé et usé par le temps, de vieilleries démodés et d’objets d’un autre temps. Enfin il la vit, assise sur une chaise en bois sombre devant son bureau à demi recouvert de mousse verdâtre, encore nue, une carte entre les mains.
Elle remarqua son réveil et tourna la tête vers lui avec un sourire malicieux.
-Alors, bien dormi ? La nuit n’a pas été trop mouvementée ?
-Tu parles de la tempête ou de...
-Je parlais des deux répliqua-t-elle en souriant. Mais la tempête semble s’être calmée et le climat s’est stabilisé, nous avons dû entrer dans la zone météorologique d’une ile.
-On a eu de la chance, grogna l’ex médecin, je persiste à croire que se laisser dériver à la merci des vagues pendant toute une nuit n’était pas une bonne idée. On nous a pourtant répété qu’il fallait suivre notre log pose.
-Eh bien ils avaient tort, clama haut et fort la jeune fille. La chance est avec nous.
Shaï posa ses yeux sur la peau nue de Lilith, une peau blanche pale. Puis alors que son sommeil se dissipait peu à peu il se souvint de ses tatouages. Shaï se raidit tout entier, il détestait que Lilith les laisse trainer ou ils voulaient, surtout dans leur chambre.
Et comme pour confirmer ses doutes, l’atrax robustus de l’ange passa tranquillement devant lui en direction de sa maitresse. Shaï détestaient ces bestioles, surtout l’atrax et la goliath.
-Combien de fois faudra-il que je te dire de ne pas les laisser trainer n’importe où dans la chambre.
La jeune fille ne répondit pas. Elle continuait de lire entre les mains tandis que l’un de ses serpents escaladait doucement sa jambe. Shaï regarda plus attentivement le bout de papier, arborant le fameux oiseau sur sa couverture.
-Tien ? Je ne savais pas que la gazette de mouettes existait encore, dit-il surpris. Un article intéressant ?
-Un artéfact probablement très ancien retrouvé sur site de fouille et une demande a des bénévoles pour participer aux fouilles. Et je crois que cette ile est celle où nous dirigeons. C’est une occasion en or, les archéologues sont des voleurs agréés, en les rejoignant on pourra piller cette ville en toute légalité, et après on pourra voler les archéologues et s’enfuir avec le butin. C’est un vol deux en un, ce n’est pas merveilleux comme idée ? Continua-t-elle, des étoiles dans les yeux.
Sur le pont dans 10 minutes !
Shaï s’exécuta. Quand Lilith s’emballait autant pour un vol, mieux valait s’y préparer car les ennuis allaient arriver. Il s’habilla en vitesse et sortis de la cabine après sa capitaine. Le ciel d’un bleu azur n’était entaché d’aucun nuage, et le soleil déjà haut dans le ciel commença à chauffer la peau du médecin. Shaï ferma les yeux et senti une légère brise caresser ses cheveux. Il sortit un élastique de sa poche et les attacha tandis qu’il s’approchait du bastingage. Le clapot de l’eau régulier était presque imperceptible, surtout comparé à la tempête dans laquelle leur navire s’était retrouvé la veille en entrant sur grandline. Il entendit derrière lui des pas remontant l’escalier descendant à la cale. Lilith en sortit et rejoignit Shaï près du bastingage.
-Takezo est enfermé aux toilettes depuis presque 24 heures maintenant. Je crois qu’il a mal supporté la tempête d’hier, s’inquiéta la jeune fille.
-Il a déjà navigué, par contre hier c’est la première fois qu’il a gouté à ta cuisine et c’est le seul qui a mangé son plat en entier.
-Quoi ??! Alors tu n’as pas mangé le tien ? Lilith le fusilla du regard.
-Toi aussi tu as jeté le contenu de ton assiette pendant que personne ne regardait alors ne me donne pas de leçon... Je propose de le laisser sur son trône et de partir sans lui.
-Tu pourrais voir ce qui ne va pas, t’es médecin non ?
-Non, et puis je n’ai pas envie de rentrer dans les toilettes alors qu’il vient d’y passer les 24 dernières heures.
-Ok, mais tu vas manœuvrer le navire seul alors. Lève les voiles tire au flanc, on accoste avant midi. Et plus vite que ça traine savate !!!
Le navire leva les voiles et prit tranquillement la direction indiquée par le log pose de la jeune femme, voguant doucement porté par le calme vent de cette douce matinée, sans rencontrer de problèmes jusqu’à atteindre l’ile.
Ils la virent au loin, une ile qui n’avait pas grand-chose de particulier à première vue. De la verdure, ce qui semblait être une forêt dont les cimes des arbres n’était surplombée que par des massifs de roches sombres. A l’ouest de l’ile s’élevait une légère fumée, le feu de la taverne chauffant les repas des chasseurs de trésors débarqués sur l’ile pour les fouilles peut être. Lilith mit le cap en direction de la fumée. Mais malgré leur changement de direction leur navire semblait tout de même avancer en ligne droite vers l’ile.
Lilith grimpa sur le bastingage et couru en équilibre jusqu’à la proue du navire, scrutant l’ile.
-Tu vois quelque chose ? lui demanda Shaï qui commençait à s’inquiéter.
-Il y a une zone sans arbres ni montage en plein milieux de l’ile, et le courant a l’air de se diriger vers là. J’ai l’impression que...
-Que quoi ? demanda le médecin intrigué par le comportement de la jeune femme.
-Que l’ile est coupée en deux et que toute l’eau est en train de s’engouffrer dans la brèche !
Déploie toutes les voiles, il faut prendre de la vitesse pour échapper à ce courant avant de tomber au fond de ce gouffre.
La jeune fille grimpa au mat et détacha les voiles tandis que Shaï resté sur le pont se démenait tant bien que mal avec les cordages pour tendre au maximum les voiles et faire prendre de la vitesse à leur embarcation. Toute la voilure au vent, le navire commença à virer et finalement dévia de cette trajectoire mortelle de justesse. Passant tout le même assez proche pour laisser entrevoir le gouffre sans fin séparant cette ile en deux dans laquelle le courant qui avait failli les emporter s’engouffrait.
Soulagés d’avoir échappé à la mort le navire rejoignit le port au niveau de la fumée qu’ils avaient repérée quelques minutes plus tôt pour y accoster. Aucun souci à se faire pour eux qui ne naviguaient pas sous le pavillon noir.
La ville bien que modeste était bien c*nçue, des bâtiments mélangeant pierre et bois, des rues pavées et de nombreuses décorations florales sur les bords des rues. Tranchant radicalement avec la petite ville de bucherons dégénérés qu’ils s’attendaient à trouver vu que la ville était encerclée par la forêt de toutes parts. Shaï amarra leur navire au ponton tandis que Lilith partait déjà en repérage en ville.
Une fois le navire solidement attaché aux bits d’amarrage, Shaï attrapa un sac et y fourra quelques affaires pour les fouilles et pris la direction de la ville. Abandonnant le navire aux mains de Takezo toujours enfermé dans les toilettes. Shaï la retrouva quelques minutes plus tard allongé sur un banc dans un petit parc non loin du port.
-Si c’était pour ne rien faire tu aurais pu au moins me donner un coup de main pour attacher le navire...
-Moi ? Qui n’a rien fait ? Mais pour qui me prends-tu... Les pilleurs d’antiquités sont en ville, le directeur des fouilles, un certain Chapeaullion s’est installé dans la taverne et recrue tous ceux qui ont les bras suffisants pour tenir un pioche.
Shaï jeta un coup d’œil à ses bras, ce n’était pas crédible. Il fit mouche et Lilith se mot à glousser.
-D’après mes renseignements ils auraient trouvé un bâtiment dans la matinée, et pensent qu’il y a toute une ville caché là-bas. Je me ferais passé pour une architecte passionnée d’archéologie venant pour prêter un coup de main, je serais là pour étudier la ville et orienter les recherches. Quand à toi ton rôle sera plus compliqué puisqu’il sera peu crédible, mais il va falloir que tu te fasses passer pour un médecin.
-Hahaha, je suis mort de rire soupira Shaï, au fond assez amusé, on se met en route ?
La jeune fille sauta de son banc et se jeta autour du bras du médecin et commença à le promener en direction de la taverne.
La taverne était le bâtiment le plus imposant du village, les quatre piliers du bâtiment étant des troncs d’arbres massifs, autour desquels ont été érigés des murs en pierre et en terre et surplombé par un toit de chaume duquel émergeait une cheminée de briques pourpres, responsables de la colonne de fumée qu’ils avaient repérés auparavant.
Afin de soigner son entrée Lilith lâcha le bras de Shaï et défonça la porte de la taverne d’un coup de pied. C’était une grande salle dans une semi pénombre au vu de l’étroitesse des fenêtres. A droite le comptoir, juste devant l’âtre sur lequel était posé une marmite crépitant sur le feu doux et laissant échapper un apetissant fumet. Tout autour étaient disposés des tables et au bout de la salle une estrade, sur laquelle était installé une table unique. A l’intérieur de l’auberge tous les regards se tournèrent vers eux, la majorité des personnes présentent étaient des gros bras, heureusement pour Lilith et Shaï venu se présenter en intellectuels. Sur la droite derrière le comptoir, le patron avait les larmes aux yeux, le regard contemplant la porte de son auberge gisant au sol, et la serveuse effrayée venait de se renverser les cinq bières d’une table sur le tablier dans un sursaut.
Assis à la table sur l’estrade se trouvait un petit homme, culminant difficilement a 1m60. Vêtu d’une tenue de randonneur d’élite, de nombreux instruments en tous genres accrochés à sa ceinture et un épais sac à dos posé sur le banc à côté de lui. Relevant les yeux des cartes étalés sur la table qu’il lisait, il ajusta les lunettes sur son nez pour regarder les deux nouveaux arrivants. Lilith se précipita sur lui.
-Monsieur Chapeaullion je suis votre plus grande admiratrice s’exclama Lilith en se précipitant vers lui. Je m’appelle Lili et je suis étudiante architecte, spécialisée en architecture archéologique. Je suis venu le plus vite possible pour vous aider dans ces fouilles ! Dites-moi qu’il reste de la place dans votre équipe. Les yeux doux semblèrent avoir raison de l’archéologue qui laissa son égo flatté prendre le dessus.
-Il y aura toujours de la place pour une passionnée dans mon équipe jeune fille. Et sui est votre ami ?
-Lui c’est Billy, un ami qui est venu pour vous aider aussi.
-Il n’a pas l’air bien musclé avoua Chappeaullion, bombant le torse pour impressionner la jeune fille. Il ne serait pas capable de tenir une pioche.
-Je...
-Il est médecin, repris Lilith avant de laisser dire quoi que ce soit à Shaï, donc il devrait pouvoir se rendre utile en soignant les blessés. La fouille doit être quelque chose de dangereux, mais vous n’avez peur de rien n’est-ce pas ?
Encore une fois Chapeaullion fonça dans le panneau et repris son numéro de séduction.
-Vous savez, un homme comme moi ne craint pas le danger, et je ne recule devant rien pour faire progresser notre connaissance des civilisations antérieures.
-Quel courage, continua la jeune fille. J’ai tellement hâte d’y être pour pouvoir travailler à vos côtés, c’est passionnant, que pouvez-vous me dire d’autre sur ces fouilles ?
-Pour commencer, avez-vous vu la faille au milieu de l’ile ?
-Oui, on a failli la voire d’un peu trop près même, répondit Shaï en s’installant à leur table.
-Eh bien cette ile s’est retrouvé coupé en deux il y a de ça cinq jours sans que personne ne sache quel en est la raison. Je suis venu le plus vite possible pour voir ça et en descendant dans la faille j’ai trouvé de nombreux objets et traces de civilisation, à une centaine de mètres sous le niveau de la mer. J’ai appelé des connaissances, des professionnels du métier mais plus de nouvelles depuis, ils sont peut être tombés dans la faille en s’approchant de l’ile. C’est pour ça que votre venue est une bénédiction, enfin quelqu’un pourra m’aider à superviser les fouilles.
-Oh vous me flattez, je suis encore bien loin de pouvoir travailler en égal avec un tel génie comme vous.
-Et l’eau qui se déverse dans la faille n’est pas un problème ? Les coupa Shaï que le numéro de séduction de Lilith commençait à énerver, au plus grand bonheur de cette dernière.
-Effectivement c’est un problème, repris Chapeaullion, ces ruines vont se retrouver remplies d’eau d’ici quelques temps, et vu les monstres vivants dans les eaux de granline et leur profondeur nous ne pourrons probablement plus y accéder. C’est pourquoi je ne pouvais plus attendre de renforts pour les fouilles, il faut y aller au plus vite avant que tout ne soit perdu. Ces fouilles seront une course contre la montre avant que la mer ne reprenne ses droits !
Elle remarqua son réveil et tourna la tête vers lui avec un sourire malicieux.
-Alors, bien dormi ? La nuit n’a pas été trop mouvementée ?
-Tu parles de la tempête ou de...
-Je parlais des deux répliqua-t-elle en souriant. Mais la tempête semble s’être calmée et le climat s’est stabilisé, nous avons dû entrer dans la zone météorologique d’une ile.
-On a eu de la chance, grogna l’ex médecin, je persiste à croire que se laisser dériver à la merci des vagues pendant toute une nuit n’était pas une bonne idée. On nous a pourtant répété qu’il fallait suivre notre log pose.
-Eh bien ils avaient tort, clama haut et fort la jeune fille. La chance est avec nous.
Shaï posa ses yeux sur la peau nue de Lilith, une peau blanche pale. Puis alors que son sommeil se dissipait peu à peu il se souvint de ses tatouages. Shaï se raidit tout entier, il détestait que Lilith les laisse trainer ou ils voulaient, surtout dans leur chambre.
Et comme pour confirmer ses doutes, l’atrax robustus de l’ange passa tranquillement devant lui en direction de sa maitresse. Shaï détestaient ces bestioles, surtout l’atrax et la goliath.
-Combien de fois faudra-il que je te dire de ne pas les laisser trainer n’importe où dans la chambre.
La jeune fille ne répondit pas. Elle continuait de lire entre les mains tandis que l’un de ses serpents escaladait doucement sa jambe. Shaï regarda plus attentivement le bout de papier, arborant le fameux oiseau sur sa couverture.
-Tien ? Je ne savais pas que la gazette de mouettes existait encore, dit-il surpris. Un article intéressant ?
-Un artéfact probablement très ancien retrouvé sur site de fouille et une demande a des bénévoles pour participer aux fouilles. Et je crois que cette ile est celle où nous dirigeons. C’est une occasion en or, les archéologues sont des voleurs agréés, en les rejoignant on pourra piller cette ville en toute légalité, et après on pourra voler les archéologues et s’enfuir avec le butin. C’est un vol deux en un, ce n’est pas merveilleux comme idée ? Continua-t-elle, des étoiles dans les yeux.
Sur le pont dans 10 minutes !
Shaï s’exécuta. Quand Lilith s’emballait autant pour un vol, mieux valait s’y préparer car les ennuis allaient arriver. Il s’habilla en vitesse et sortis de la cabine après sa capitaine. Le ciel d’un bleu azur n’était entaché d’aucun nuage, et le soleil déjà haut dans le ciel commença à chauffer la peau du médecin. Shaï ferma les yeux et senti une légère brise caresser ses cheveux. Il sortit un élastique de sa poche et les attacha tandis qu’il s’approchait du bastingage. Le clapot de l’eau régulier était presque imperceptible, surtout comparé à la tempête dans laquelle leur navire s’était retrouvé la veille en entrant sur grandline. Il entendit derrière lui des pas remontant l’escalier descendant à la cale. Lilith en sortit et rejoignit Shaï près du bastingage.
-Takezo est enfermé aux toilettes depuis presque 24 heures maintenant. Je crois qu’il a mal supporté la tempête d’hier, s’inquiéta la jeune fille.
-Il a déjà navigué, par contre hier c’est la première fois qu’il a gouté à ta cuisine et c’est le seul qui a mangé son plat en entier.
-Quoi ??! Alors tu n’as pas mangé le tien ? Lilith le fusilla du regard.
-Toi aussi tu as jeté le contenu de ton assiette pendant que personne ne regardait alors ne me donne pas de leçon... Je propose de le laisser sur son trône et de partir sans lui.
-Tu pourrais voir ce qui ne va pas, t’es médecin non ?
-Non, et puis je n’ai pas envie de rentrer dans les toilettes alors qu’il vient d’y passer les 24 dernières heures.
-Ok, mais tu vas manœuvrer le navire seul alors. Lève les voiles tire au flanc, on accoste avant midi. Et plus vite que ça traine savate !!!
Le navire leva les voiles et prit tranquillement la direction indiquée par le log pose de la jeune femme, voguant doucement porté par le calme vent de cette douce matinée, sans rencontrer de problèmes jusqu’à atteindre l’ile.
Ils la virent au loin, une ile qui n’avait pas grand-chose de particulier à première vue. De la verdure, ce qui semblait être une forêt dont les cimes des arbres n’était surplombée que par des massifs de roches sombres. A l’ouest de l’ile s’élevait une légère fumée, le feu de la taverne chauffant les repas des chasseurs de trésors débarqués sur l’ile pour les fouilles peut être. Lilith mit le cap en direction de la fumée. Mais malgré leur changement de direction leur navire semblait tout de même avancer en ligne droite vers l’ile.
Lilith grimpa sur le bastingage et couru en équilibre jusqu’à la proue du navire, scrutant l’ile.
-Tu vois quelque chose ? lui demanda Shaï qui commençait à s’inquiéter.
-Il y a une zone sans arbres ni montage en plein milieux de l’ile, et le courant a l’air de se diriger vers là. J’ai l’impression que...
-Que quoi ? demanda le médecin intrigué par le comportement de la jeune femme.
-Que l’ile est coupée en deux et que toute l’eau est en train de s’engouffrer dans la brèche !
Déploie toutes les voiles, il faut prendre de la vitesse pour échapper à ce courant avant de tomber au fond de ce gouffre.
La jeune fille grimpa au mat et détacha les voiles tandis que Shaï resté sur le pont se démenait tant bien que mal avec les cordages pour tendre au maximum les voiles et faire prendre de la vitesse à leur embarcation. Toute la voilure au vent, le navire commença à virer et finalement dévia de cette trajectoire mortelle de justesse. Passant tout le même assez proche pour laisser entrevoir le gouffre sans fin séparant cette ile en deux dans laquelle le courant qui avait failli les emporter s’engouffrait.
Soulagés d’avoir échappé à la mort le navire rejoignit le port au niveau de la fumée qu’ils avaient repérée quelques minutes plus tôt pour y accoster. Aucun souci à se faire pour eux qui ne naviguaient pas sous le pavillon noir.
La ville bien que modeste était bien c*nçue, des bâtiments mélangeant pierre et bois, des rues pavées et de nombreuses décorations florales sur les bords des rues. Tranchant radicalement avec la petite ville de bucherons dégénérés qu’ils s’attendaient à trouver vu que la ville était encerclée par la forêt de toutes parts. Shaï amarra leur navire au ponton tandis que Lilith partait déjà en repérage en ville.
Une fois le navire solidement attaché aux bits d’amarrage, Shaï attrapa un sac et y fourra quelques affaires pour les fouilles et pris la direction de la ville. Abandonnant le navire aux mains de Takezo toujours enfermé dans les toilettes. Shaï la retrouva quelques minutes plus tard allongé sur un banc dans un petit parc non loin du port.
-Si c’était pour ne rien faire tu aurais pu au moins me donner un coup de main pour attacher le navire...
-Moi ? Qui n’a rien fait ? Mais pour qui me prends-tu... Les pilleurs d’antiquités sont en ville, le directeur des fouilles, un certain Chapeaullion s’est installé dans la taverne et recrue tous ceux qui ont les bras suffisants pour tenir un pioche.
Shaï jeta un coup d’œil à ses bras, ce n’était pas crédible. Il fit mouche et Lilith se mot à glousser.
-D’après mes renseignements ils auraient trouvé un bâtiment dans la matinée, et pensent qu’il y a toute une ville caché là-bas. Je me ferais passé pour une architecte passionnée d’archéologie venant pour prêter un coup de main, je serais là pour étudier la ville et orienter les recherches. Quand à toi ton rôle sera plus compliqué puisqu’il sera peu crédible, mais il va falloir que tu te fasses passer pour un médecin.
-Hahaha, je suis mort de rire soupira Shaï, au fond assez amusé, on se met en route ?
La jeune fille sauta de son banc et se jeta autour du bras du médecin et commença à le promener en direction de la taverne.
La taverne était le bâtiment le plus imposant du village, les quatre piliers du bâtiment étant des troncs d’arbres massifs, autour desquels ont été érigés des murs en pierre et en terre et surplombé par un toit de chaume duquel émergeait une cheminée de briques pourpres, responsables de la colonne de fumée qu’ils avaient repérés auparavant.
Afin de soigner son entrée Lilith lâcha le bras de Shaï et défonça la porte de la taverne d’un coup de pied. C’était une grande salle dans une semi pénombre au vu de l’étroitesse des fenêtres. A droite le comptoir, juste devant l’âtre sur lequel était posé une marmite crépitant sur le feu doux et laissant échapper un apetissant fumet. Tout autour étaient disposés des tables et au bout de la salle une estrade, sur laquelle était installé une table unique. A l’intérieur de l’auberge tous les regards se tournèrent vers eux, la majorité des personnes présentent étaient des gros bras, heureusement pour Lilith et Shaï venu se présenter en intellectuels. Sur la droite derrière le comptoir, le patron avait les larmes aux yeux, le regard contemplant la porte de son auberge gisant au sol, et la serveuse effrayée venait de se renverser les cinq bières d’une table sur le tablier dans un sursaut.
Assis à la table sur l’estrade se trouvait un petit homme, culminant difficilement a 1m60. Vêtu d’une tenue de randonneur d’élite, de nombreux instruments en tous genres accrochés à sa ceinture et un épais sac à dos posé sur le banc à côté de lui. Relevant les yeux des cartes étalés sur la table qu’il lisait, il ajusta les lunettes sur son nez pour regarder les deux nouveaux arrivants. Lilith se précipita sur lui.
-Monsieur Chapeaullion je suis votre plus grande admiratrice s’exclama Lilith en se précipitant vers lui. Je m’appelle Lili et je suis étudiante architecte, spécialisée en architecture archéologique. Je suis venu le plus vite possible pour vous aider dans ces fouilles ! Dites-moi qu’il reste de la place dans votre équipe. Les yeux doux semblèrent avoir raison de l’archéologue qui laissa son égo flatté prendre le dessus.
-Il y aura toujours de la place pour une passionnée dans mon équipe jeune fille. Et sui est votre ami ?
-Lui c’est Billy, un ami qui est venu pour vous aider aussi.
-Il n’a pas l’air bien musclé avoua Chappeaullion, bombant le torse pour impressionner la jeune fille. Il ne serait pas capable de tenir une pioche.
-Je...
-Il est médecin, repris Lilith avant de laisser dire quoi que ce soit à Shaï, donc il devrait pouvoir se rendre utile en soignant les blessés. La fouille doit être quelque chose de dangereux, mais vous n’avez peur de rien n’est-ce pas ?
Encore une fois Chapeaullion fonça dans le panneau et repris son numéro de séduction.
-Vous savez, un homme comme moi ne craint pas le danger, et je ne recule devant rien pour faire progresser notre connaissance des civilisations antérieures.
-Quel courage, continua la jeune fille. J’ai tellement hâte d’y être pour pouvoir travailler à vos côtés, c’est passionnant, que pouvez-vous me dire d’autre sur ces fouilles ?
-Pour commencer, avez-vous vu la faille au milieu de l’ile ?
-Oui, on a failli la voire d’un peu trop près même, répondit Shaï en s’installant à leur table.
-Eh bien cette ile s’est retrouvé coupé en deux il y a de ça cinq jours sans que personne ne sache quel en est la raison. Je suis venu le plus vite possible pour voir ça et en descendant dans la faille j’ai trouvé de nombreux objets et traces de civilisation, à une centaine de mètres sous le niveau de la mer. J’ai appelé des connaissances, des professionnels du métier mais plus de nouvelles depuis, ils sont peut être tombés dans la faille en s’approchant de l’ile. C’est pour ça que votre venue est une bénédiction, enfin quelqu’un pourra m’aider à superviser les fouilles.
-Oh vous me flattez, je suis encore bien loin de pouvoir travailler en égal avec un tel génie comme vous.
-Et l’eau qui se déverse dans la faille n’est pas un problème ? Les coupa Shaï que le numéro de séduction de Lilith commençait à énerver, au plus grand bonheur de cette dernière.
-Effectivement c’est un problème, repris Chapeaullion, ces ruines vont se retrouver remplies d’eau d’ici quelques temps, et vu les monstres vivants dans les eaux de granline et leur profondeur nous ne pourrons probablement plus y accéder. C’est pourquoi je ne pouvais plus attendre de renforts pour les fouilles, il faut y aller au plus vite avant que tout ne soit perdu. Ces fouilles seront une course contre la montre avant que la mer ne reprenne ses droits !
-ED-- Conquérant de l'univers
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Re: L'aventure trop géniale d'Unho et -ED- 2, le retour
Le Sea Clockwork fendait les flots tumultueux, dirigé d'une main de fer par la tentaculaire Annabel. Ses connaissances approximatives en navigation leur avait permis de traverser cette tempête en vie, mais non sans mal... Ils étaient arrivé sur cette mer il y a quelques jours seulement, et déjà les éléments s'acharnaient contre eux. La jeune femme se fendit d'un sourire : cet océan est fou. Ils n'auraient pas le temps de s'ennuyer. Elle lâcha la barre un à court instant, et se retourna vers la grande carte qu'elle avait dérobé avant d'arriver de quitter North Blue. Leur cap était bon. Du moins elle l'espérait... Dès qu'elle avait lu cet article dans le journal, elle avait sauté sur l'occasion. Une île coupée en deux par un phénomène totalement inédit, donnant accès à des ruines souterraines... qui n'allaient pas tarder à être submergées. Le prix des reliques qu'on pouvait y trouver allait sans nul doute être des plus élevés. Dans son dos, Khan s'amusait à lancer un os à Karcass, le faisant courir le long du pont du navire, tandis que Zelion ronflait bruyamment, complètement emmêlé dans les cordages qui menaient à la vigie. Ren était, comme à son habitude, enfermé dans sa cabine, occupé à préparer quelques décoctions toxiques aux effets violents. Nelila quant à elle était en train de finaliser le gigantesque canon qui lui servirait à tirer ses Sky Squales... Ils étaient tous plus ou moins dérangés, mais c'était justement ça qui les rendait aussi attachants aux yeux d'Annabel. La sirène consulta une nouvelle fois la carte, avant de jeter un oeil à son log pose, et en déduit qu'ils seraient en vue de leur destination le lendemain au plus tard. Elle s'éclaircit la gorge avant d'ordonner aux membre de son équipage de la rejoindre sur le pont.
Annabel : On a toujours pas renfloué les caisses depuis qu'on est arrivé sur GrandLine. Donc je nous ai préparé un gros coup...
Zelion : Un gros coup ? Ça a l'air violent, j'aime !
Nelila : Hein ? Et t'as fait quoi de tout l'argent qu'on a volé avant de partir pour cet océan ?
Annabel : C'est pas assez ! Quant à toi Zelion, tu vas être déçu... Lâcha-t-elle en ponctuant sa phrase d'un petit rire. Non, actuellement nous nous dirigeons vers une île qui vient tout récemment d'acquérir sa célébrité. En effet, suite à un phénomène inconnu l'île s'est séparé en deux, donnant accès à des ruines souterraines encore inconnues ! Mais l'eau monte et bientôt elles seront détruites... L'objectif est de détruire la concurrence, et de nous emparer de tous les trésors possible, avant de les revendre sur le marché noir.
Zelion : Écraser...
Ren : C'est triste de savoir que des merveilles archéologiques vont probablement tomber entre les mains de bandits, si nous les revendons au marché noir.
Annabel : Et c'est délicieux de savoir qu'on va se remplir les poches. Tu peux garder le navire si tu veux Ren, tu n'es pas obligé de venir. Rétorqua sèchement la capitaine, qui n'appréciait pas que l'on remette en cause ses décisions.
Ren : Hum, on verra. Termina l'alchimiste, dubitatif.
Nelila : Je suppose que tu ne me laisseras pas lancer des bombes... Soupira l'artilleuse avec un air las.
Annabel : Qui sait ?
Après avoir fait un détour pour éviter d'être happer par le trou béant qui séparait l'île en deux, le navire accosta sans mal dans un petit port pittoresque. La ville n'était en aucun cas prête à la frénésie archéologique qui allait sans doute se déchaîner ici... Annabel décida de laisser la garde du bateau à Ren, craignant qu'il ne puisse s'opposer à elle lors de la mission. Elle ordonna à Nelila de lui tenir compagnie, principalement pour éviter qu'elle ne détruise l'intégralité des ruines en quelques heures. Mais la capitaine se doutait que son amie allait vraisemblablement lui désobéir et commencer à répandre ce chaos qu'elle chérit tant. Il n'y a avait plus qu'à espérer qu'elle ne succombe à la tentation qu'une fois leur tâche accomplie... C'est donc entouré de ses deux gardes du corps que la Pieuvre descendit sur le quai, son long kimono dissimulant sa condition de sirène. Si leurs visages n'étaient pas encore connu, elle préférait ne pas trop attirer l'attention, surtout que l'autre abruti de Khan ressemblait à la faucheuse en personne.
Annabel : Allons dans la taverne du village, nous en saurons un peu plus.
Zelion : J'm'occupe de poser les questions, mouhahaha !
Annabel : J'crois pas non. Si tu restes sage je te laisserais tabasser des gens
Zelion : Ça roule, boss !
Khan : Ça glisse, creux.
Zelion voulut asséner une claque sur le crâne de son ami mais sa main passa au travers, et il se recouvra avec une poignée de cendres froides entre les doigts. Bordel il oubliait à chaque fois ! Visiblement les blagues du violoniste ne faisait qu'empirer au fil des jours... Si ça continue comme ça, il faudra bien l'euthanasier pour éviter tout risque d'épidémie. Bientôt il arrivèrent devant un bâtiment plus grand que les autres, et pas beaucoup plus animé. Curieusement, la porte avait été défoncée et une voix féminine, qui semblait surexcitée, s'en échappait. Annabel ordonna à Khan de rester à l'extérieur, tout en lui précisant de ne rien faire qui puisse attirer l'attention. Ce qui était probablement peine perdue mais bon... Lorsqu'ils entrèrent, ils virent un nabot, dans une tenue de randonneur complète, qui était en pleine conversation avec une jeune fille plutôt chétive. La sirène se dirigea vers le bar, et le tenancier lui indiqua une table libre, non loin de l'archéologue nain. Elle prit soin d'enregistrer chaque information importante qu'il dévoila, tout en sirotant quelque liqueur à peine alcoolisée. Elle n'était pas encore en plein travail, mais cela ne saurait tarder, et elle se refusait à avoir l'esprit embrumé par ce poison que les humains aiment tant. Zelion n'émit pas autant de réserve, s'envoyant dans le gosier une bonne rasade d'alcool.
Chapeaullion : Effectivement c’est un problème, ces ruines vont se retrouver remplies d’eau d’ici quelques temps, et vu les monstres vivants dans les eaux de GrandLine et leur profondeur nous ne pourrons probablement plus y accéder. C’est pourquoi je ne pouvais plus attendre de renforts pour les fouilles, il faut y aller au plus vite avant que tout ne soit perdu. Ces fouilles seront une course contre la montre avant que la mer ne reprenne ses droits !
Annabel : Permettez moi d'intervenir... hum, professeur ?
Chapeaullion : Professeur Chapeaullion, oui ! A qui ai-je l'honneur ?
Annabel : Mon nom est Annabel, riche princesse d'un royaume lointain, située quelques lieues sous la surface. A ces mots, elle s'inclina gracieusement, en dévoilant l'un de ses tentacules. Il se trouve que depuis quelques temps je me suis découvert une véritable passion pour les secrets du passé, aussi lorsque j'ai entendu parler de ce qui se tramait ici, j'ai sauté dans mon navire. Je vous présente Zel', l'un de mes gardes du corps. Je désire financer vos recherches, ainsi que vous fournir les bras de mon employé, qui sauront assurément vous combler.
Zelion : Une pioche dans chaque main mon gars. La roche tremblera sous mes coups de butoirs, yahaha ! S'esclaffa-t-il.
Annabel : Un autre de mes alliés nous attend à l'extérieur. S'il n'est pas très doué pour le travail manuel, il saura faire disparaître les voleurs et bandits qui oseraient se dresser en travers de notre route. Je suppose que vous comprenez ce que je veux dire.
La sirène lui décocha un grand sourire franc, tout en tentant de déchiffrer le visage de son interlocuteur. Visiblement il mourrait d'envie d'accepter la proposition, mais quelque chose semblait le retenir. Peut-être la méfiance... Ce qui était tout à fait normal après tout. De plus, en faisait étalage de la force de ses deux associés, Annabel l'avait indirectement menacé. Lorsqu'elle lut dans ses yeux que sa passion pour l'archéologie l'emportait sur sa défiance, elle esquissa une moue satisfaite. Il était pris au piège.
Chapeaullion : Marché conclu.
Annabel : On a toujours pas renfloué les caisses depuis qu'on est arrivé sur GrandLine. Donc je nous ai préparé un gros coup...
Zelion : Un gros coup ? Ça a l'air violent, j'aime !
Nelila : Hein ? Et t'as fait quoi de tout l'argent qu'on a volé avant de partir pour cet océan ?
Annabel : C'est pas assez ! Quant à toi Zelion, tu vas être déçu... Lâcha-t-elle en ponctuant sa phrase d'un petit rire. Non, actuellement nous nous dirigeons vers une île qui vient tout récemment d'acquérir sa célébrité. En effet, suite à un phénomène inconnu l'île s'est séparé en deux, donnant accès à des ruines souterraines encore inconnues ! Mais l'eau monte et bientôt elles seront détruites... L'objectif est de détruire la concurrence, et de nous emparer de tous les trésors possible, avant de les revendre sur le marché noir.
Zelion : Écraser...
Ren : C'est triste de savoir que des merveilles archéologiques vont probablement tomber entre les mains de bandits, si nous les revendons au marché noir.
Annabel : Et c'est délicieux de savoir qu'on va se remplir les poches. Tu peux garder le navire si tu veux Ren, tu n'es pas obligé de venir. Rétorqua sèchement la capitaine, qui n'appréciait pas que l'on remette en cause ses décisions.
Ren : Hum, on verra. Termina l'alchimiste, dubitatif.
Nelila : Je suppose que tu ne me laisseras pas lancer des bombes... Soupira l'artilleuse avec un air las.
Annabel : Qui sait ?
________________________________________
Après avoir fait un détour pour éviter d'être happer par le trou béant qui séparait l'île en deux, le navire accosta sans mal dans un petit port pittoresque. La ville n'était en aucun cas prête à la frénésie archéologique qui allait sans doute se déchaîner ici... Annabel décida de laisser la garde du bateau à Ren, craignant qu'il ne puisse s'opposer à elle lors de la mission. Elle ordonna à Nelila de lui tenir compagnie, principalement pour éviter qu'elle ne détruise l'intégralité des ruines en quelques heures. Mais la capitaine se doutait que son amie allait vraisemblablement lui désobéir et commencer à répandre ce chaos qu'elle chérit tant. Il n'y a avait plus qu'à espérer qu'elle ne succombe à la tentation qu'une fois leur tâche accomplie... C'est donc entouré de ses deux gardes du corps que la Pieuvre descendit sur le quai, son long kimono dissimulant sa condition de sirène. Si leurs visages n'étaient pas encore connu, elle préférait ne pas trop attirer l'attention, surtout que l'autre abruti de Khan ressemblait à la faucheuse en personne.
Annabel : Allons dans la taverne du village, nous en saurons un peu plus.
Zelion : J'm'occupe de poser les questions, mouhahaha !
Annabel : J'crois pas non. Si tu restes sage je te laisserais tabasser des gens
Zelion : Ça roule, boss !
Khan : Ça glisse, creux.
Zelion voulut asséner une claque sur le crâne de son ami mais sa main passa au travers, et il se recouvra avec une poignée de cendres froides entre les doigts. Bordel il oubliait à chaque fois ! Visiblement les blagues du violoniste ne faisait qu'empirer au fil des jours... Si ça continue comme ça, il faudra bien l'euthanasier pour éviter tout risque d'épidémie. Bientôt il arrivèrent devant un bâtiment plus grand que les autres, et pas beaucoup plus animé. Curieusement, la porte avait été défoncée et une voix féminine, qui semblait surexcitée, s'en échappait. Annabel ordonna à Khan de rester à l'extérieur, tout en lui précisant de ne rien faire qui puisse attirer l'attention. Ce qui était probablement peine perdue mais bon... Lorsqu'ils entrèrent, ils virent un nabot, dans une tenue de randonneur complète, qui était en pleine conversation avec une jeune fille plutôt chétive. La sirène se dirigea vers le bar, et le tenancier lui indiqua une table libre, non loin de l'archéologue nain. Elle prit soin d'enregistrer chaque information importante qu'il dévoila, tout en sirotant quelque liqueur à peine alcoolisée. Elle n'était pas encore en plein travail, mais cela ne saurait tarder, et elle se refusait à avoir l'esprit embrumé par ce poison que les humains aiment tant. Zelion n'émit pas autant de réserve, s'envoyant dans le gosier une bonne rasade d'alcool.
Chapeaullion : Effectivement c’est un problème, ces ruines vont se retrouver remplies d’eau d’ici quelques temps, et vu les monstres vivants dans les eaux de GrandLine et leur profondeur nous ne pourrons probablement plus y accéder. C’est pourquoi je ne pouvais plus attendre de renforts pour les fouilles, il faut y aller au plus vite avant que tout ne soit perdu. Ces fouilles seront une course contre la montre avant que la mer ne reprenne ses droits !
Annabel : Permettez moi d'intervenir... hum, professeur ?
Chapeaullion : Professeur Chapeaullion, oui ! A qui ai-je l'honneur ?
Annabel : Mon nom est Annabel, riche princesse d'un royaume lointain, située quelques lieues sous la surface. A ces mots, elle s'inclina gracieusement, en dévoilant l'un de ses tentacules. Il se trouve que depuis quelques temps je me suis découvert une véritable passion pour les secrets du passé, aussi lorsque j'ai entendu parler de ce qui se tramait ici, j'ai sauté dans mon navire. Je vous présente Zel', l'un de mes gardes du corps. Je désire financer vos recherches, ainsi que vous fournir les bras de mon employé, qui sauront assurément vous combler.
Zelion : Une pioche dans chaque main mon gars. La roche tremblera sous mes coups de butoirs, yahaha ! S'esclaffa-t-il.
Annabel : Un autre de mes alliés nous attend à l'extérieur. S'il n'est pas très doué pour le travail manuel, il saura faire disparaître les voleurs et bandits qui oseraient se dresser en travers de notre route. Je suppose que vous comprenez ce que je veux dire.
La sirène lui décocha un grand sourire franc, tout en tentant de déchiffrer le visage de son interlocuteur. Visiblement il mourrait d'envie d'accepter la proposition, mais quelque chose semblait le retenir. Peut-être la méfiance... Ce qui était tout à fait normal après tout. De plus, en faisait étalage de la force de ses deux associés, Annabel l'avait indirectement menacé. Lorsqu'elle lut dans ses yeux que sa passion pour l'archéologie l'emportait sur sa défiance, elle esquissa une moue satisfaite. Il était pris au piège.
Chapeaullion : Marché conclu.
Unholyscream- Great Old One
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Re: L'aventure trop géniale d'Unho et -ED- 2, le retour
Chapeaullion invita les deux nouveaux arrivants à s’assoir à leur table. Annabel la sirène s’avança d’un pas gracieux sur ses tentacules vers la chaise tirée par Chapeaullion en gentleman. C’était une vraie beauté, pas une beauté brute comme Lilith selon Shaï, mais une beauté d’élégance et de noblesse. Elle du remarquer le regard appuyé du médecin et lui jeta un coup d’œil langoureux en coins. Aucun homme ne devait pouvoir résister à une beauté pareille, mais en recevant ce regard c’est un frisson qui parcourut l’échine de Shaï. Quelque chose de dangereux se cachait derrière ce masque.
Derrière elle suivait son "garde du corps". D’une tête de plus que Shaï et Lilith, taillé tout en muscle et un sourire greffé au visage. Difficile d’avoir confiance dans celui-ci non plus. Qui que soient ces deux personnes, Shaï était sûr qu’elles leur attireraient des problèmes sous peu.
Avant que les deux s’asseyent à leur table Lilith, fulminant, se retourna vers Shaï.
-Chapeaullion s’est fait avoir, fulmina-t-elle, je suis certaine qu’ils ne sont pas là pour participer aux fouilles mais pour nous voler. Saleté de bandits, ils n’ont aucune considération pour les fouilles archéologiques et la valeur historique de tout ce que l’on pourra trouver ici, ils ne pensent qu’a la valeur que représentent tous ces trésors historiques.
Shaï ne dit rien, toute sa matière grise était occupée à essayer de comprendre la différence entre la description que venait de faire sa capitaine et eux-mêmes. En vain, c’était complètement incompréhensible pour lui. Mais Lilith avait une étrange capacité à ignorer tous les aspects négatifs des méfaits qu’elle commettait, ou qu’elle prévoyait de commettre dans ce cas-ci.
Les deux nouveaux arrivants s’assirent à la table. Chapeaullion fit les présentations. Annabel et Zelion saluèrent les voleurs, la sirène leur lançant un regard sous-entendu amusé. Elle savait qu’ils n’étaient pas ce qu’ils prétendaient, et entre le médecin le corps recouvert de cicatrices et l’ange architecte au bras recouverts d’encre, il fallait être au moins aussi crédule que Chapeaullion pour tomber dans le panneau.
Ils discutèrent un moment, entre regard accusateurs et sous-entendus, chaque équipage accusant un peu plus le mensonge de l’autre à chaque réplique, mais avec un Chapeaullion toujours aussi inconscient de la situation, et continuant de vanter ses exploits après de Annabel. Ce qui pour le coup énervait bien Lilith qui détestait perdre, même un lot aussi dégoutant que ce Chapeaullion.
Mais finalement le temps du repas prit fin et tous les hommes, commandés par Chapeaullion se levèrent, saisirent leurs outils et se dirigèrent vers la sortie. Lilith et Shaï sortirent suivit par Annabel et Zelion tandis que Chapeaullion réglait la note et dédommageait le propriétaire pour la porte de son établissement. A la sortie ils rencontrèrent l’autre compagnon de Annabel, et autant pour la sirène et son garde du corps on pouvait se méfier, autant le troisième pirate était l’apparence de la mort en personne.
Les mineurs étaient déjà partis en direction du site de fouilles, eux qui vivaient sur l’ile connaissaient bien l’endroit. Les imposteurs eux, attendirent Chapeaullion a la sortie de l’auberge et le suivirent en direction de leur destination. Les deux femmes marchant à sa hauteur, les hommes suivant quelques pas derrières. Se dirigeant à la lisière de la forêt, ils empruntèrent un sentier passant entre les arbres en direction du sud-est.
- Vous savez, commença Chapeaullion, sur grandline, les iles était isolées les unes des autres on observe de différence incroyables entre elles. On raconte qu’il existe des iles possédant des technologies nous devançant de plusieurs siècles, comme des civilisations vivant encore comme nous le faisions il y a des centaines d’années.
Le fait que chacune de ses cultures soient isolées leur permet d’évoluer sans être parasité par d’autres cultures. A chaque fouilles c’est comme découvrir une civilisation dont personne n’a jamais entendu parler, et ne ressemblant a rien de connu à ce jour.
-Mais il existe malgré tout des civilisations qui ont réussi à se développer sur plusieurs iles, le corrigea Annabel, des royaumes ayant colonisé plusieurs iles de Grandline et les gouvernant comme un seul empire.
-Exact s’amusa Chapeaullion, mais ces royaumes sont très peu rares et on le plus souvent assimilé les cultures présentes sur les iles ou ils se sont établis.
-Ouai c’est ça, tu te crois maline hein ? Continue donc à faire ton numéro de pieuvre savante murmura Lilith. Chapeaullion ne l’entendit pas, mais Annabel lui lança un regard moqueur.
-D’ailleurs, continua l’archéologue, notre culture actuelle sur Grandline est un mélange de non moins d’une quinzaine de micro cultures distinctes, réunies par plusieurs de ses empires successifs, chaque culture évoluant de façon isolé sur chaque génération. Et les musées de grandline paient des fortunes pour chaque vestiges trouvé permettant d’en savoir un peu plus.
-Trouver de nouvelles ruines permet d’en apprendre un peu plus sur les origines de notre propre culture. Mais tout cela n’explique pas comment les ruines se sont retrouvées sous terre, s’interrogea la voleuse. Car sans cette faille géante jamais ces ruines sous terraines n’auraient été découvertes.
-Tout cela est dû à des phénomènes géologiques particuliers, la géologie n’est pas mon domaine de prédilection alors il faudra attendre d’être arrivé au camp, ou nous attend mon aide de camp. Il est resté pour sécuriser les ruines et c’est un expert en géologie donc il pourra vous expliquer ça en détail. Mais les phénomènes géologiques de granline peuvent modifier la topographie du terrain de façon radicale, et il est déjà arriver de retrouver des ruines à l’envers ou a flancs de falaise par exemple.
Marchant à quelque pas derrière eux, Shaï ne quittait pas des yeux Annabel. Lilith allait s’entêter à vouloir voler ce qu’elle trouverait dans ces ruines, mais cette Annabel et ses deux acolytes ne les laisseraient surement pas faire. Si seulement Takezo n’était pas resté aux toilettes, au moins ils ne seraient pas en infériorité numérique.
Malgré la discussion que Zelion entretenait avec son compagnon, discussion atteignant les sommets, ou les profondeurs c’est au choix, de la bêtise, il sentait le regard de Zelion posé sur lui. Comme lui surveillant le danger menaçant Lilith, Zelion le surveillait pour qu’il ne puisse pas faire le moindre mal à la sirène.
Ils ne s’en étaient pas rendu compte, la variation s’était fait progressivement tout au long de leur trajet, mais maintenant qu’ils ressortaient de la forêt pour arriver au niveau de la faille séparant l’ile en deux le grondement sourd et continu qui emplissait l’air ne pouvait plus être ignoré.
Les hommes enrôlés au cours de la matinée pour servir de main d’œuvre étaient déjà arrivés depuis un moment, et certains d’eux semblaient déjà prêts à abandonner leur tâche. La faille ayant coupé l’ile ne faisait qu’une dizaine de mètres de large, mais était suffisamment profonde pour que seul le néant soit visible du bord de la falaise. Rien n’était visible en bas de cette faille, c’était un vide sans fond. Installé à quelques dizaines de mètres, pour éviter tout risque de chute due à l’érosion de la falaise, était installé quelques tentes, sacs pleins de matériels et d’instruments d’archéologue, allant de la pioche au pinceau. Assis sur une buche devant un petit feu de brindille un homme était en train de manger. A la vue du Chapeaullion il se leva et vint saluer le chef archéologue.
Chapeaullion présenta Geoffrey son aide de camp aux imposteurs et réciproquement, et lui confia le briefing tandis qu’il partait s’installer au camp. Geoffrey était le stéréotype de l’explorateur, des cheveux blonds en batail, une barbe de trois jours et un visage légèrement terreux et halé par le soleil. Des vêtements résistants, un blouson de cuirs et un jean ayant subits les affres du métier légèrement abimés malgré un renforcement au niveau des articulations ; une ceinture garnie d’outils en tout genre à la taille et un corde accrochée en bandoulière.
Geoffrey les salua d’un sourire chaleureux malgré un regard tout de même suspicieux envers ces personnages assez atypiques.
-Voilà la situation, débuta l’aide de camp, cette faille a découpé l’ile en deux sans qu’on en connaisse la cause il y a de ça cinq jours. En venant voir, les autochtones ont découvert des vestiges de ce qui semble être des bâtiments sur le bord d’une des falaises, trente mètres en contrebas. La roche est assez friable et depuis une bonne partie s’est écroulée, on a donc perdu quelques bâtiments mais un accès au ruines plus simple est désormais permit sans qu’on puisse vraiment savoir ce qu’on v y trouver.
L’eau rempli cette faille en continu, c’est ça le grondement continu que vous entendez d’ailleurs. L’eau qui tombe des centaines de kilomètres plus bras et qui résonne contre les parois en remontant jusqu’à nous, et quand elle sera revenu à niveau on ne pourra plus descendre, cette partie de grand line était réputée pour l’agressivité de sa faune marine.
L’idée c’est donc de descendre le long de la falaise avec ce treuil un peu rudimentaire, pour visiter et rapporter ce que l’on pourra trouver dans des ruines prêtes à s’effondrer vu la friabilité de la roche, et avant que l’eau ne les ait inondés ce qui arrivera on ne sait quand.
-hmmm, tout ça m’a l’air un peu risqué cogita à haute voix Khan.
Chapeaullion revenait du camp, plusieurs sacs remplis de matériel qu’il tendit aux imposteurs. Alors que ceux-ci passaient les lanières autours de leurs épaules, Geoffrey se tourna vers son supérieur pour lui faire son rapport.
-Monsieur, en voyant que les ruines s’étaient déjà un peu effondrés, quelques hommes, même malgré le fait que je leur ait proposé une prime de risque sur leurs salaires ont décider de ne plus descendre. J’ai bien peur que nous manquions de monde. On ne connait pas vraiment la taille de ses ruines mais avec aussi peu de personne on ne pourra surement pas en apprendre beaucoup.
-Dans ce cas on fait ça le plus vite possible. On explore, on sécurise et on voit ce qu’on peut ramener.
Geoffrey grinça des dents. Si Chapeaullion était tel que Lilith imaginait les archéologues, pensant à la valeur financière de leurs fouilles autant qu’à leur valeur historique, voir plus même, geoffrey lui était tout autre. Chacun pouvait voir dans son regard que piller les ruines sans prendre le temps de les étudier lui déplaisait au plus haut point. Mais Chapeaullion restait son supérieur et le jeune explorateur ne devait pas pouvoir se permettre de lui parler comme il le pensait.
Réprimant ses sentiments à l’égard de l’attitude de son mentor il reprit son rapport.
-Nous avons également reçu une réponse de la marine. Un navire en patrouille dans une ile alentour va faire un détour pour nous rejoindre, nous apporter l’aide matérielle nécessaire qu’ils peuvent nous fournir, et nous escorter jusqu’à Water 7 une fois les fouilles achevées.
-Ah, en voilà une bonne nouvelle s’exclama le vieil archéologue, et quand seront-ils là ?
-Quand j’en aie parlé avec le responsable de coordination il m’a dit que ça devrait être au cours de la journée de demain mais les conditions météorologiques de la zone ne lui ont pas permis d’être plus précis sur leur arrivée.
-Nous verrons ça le moment venu. Mais pour le moment il est temps de débuter les fouilles avant qu’on ne perde une nouvelle partie des ruines avec un nouvel affaissement du terrain. Chapeaullion se retourna vers le groupe de mineurs enrôlés un peu plus tôt et occupés à discuter de la difficulté que la tache représentait. Au travail, hurla il aux hommes, mais seul la moitié du groupe sembla répondre au commandement, l’autre trop méfiante valorisant plus leur vie que les quelques berry’s promis par l’archéologue.
Shaï toujours aussi méfiant n’avait pas quitté les trois inconnus du regard, surtout Annabel. Et au moment où le jeune explorateur avait mentionné la marine il avait perçu une micro expression se dessiner sur le visage de la sirène, tout de suite effacée. Sans doute avait-il été le seul à la voir mais maintenant il était certain, ils étaient eux aussi des criminels recherchés, et eux non plus n’avaient pas intérêt à voir débarquer la marine. Car si des archéologues n’étaient pas forcément au courant de tous les avis de recherches des criminels en circulation, la marine elle se devait de les connaitre, et les imposteurs seraient rapidement démasqués une fois les forces armées arrivées sur l’ile.
L’autre problème était ce Geoffrey, même s’il n’avait pas semblé remarquer ce bref changement d’expression sur le visage de la sirène, ou celui qui avait dû se dessiner au même moment sur celui de la voleuse, il surveillait d’un œil méfiant les cinq criminels. Tromper Chapeaullion avait été simple, mais celui-ci était plus méfiant et une fois descendu dans les ruines il allait surement leur poser quelques problèmes s’il se décidait à les garder à l’œil.
Chapeaullion en tête, les archéologues se dirigèrent vers le treuil rudimentaire installé à flanc de falaise. Une petite passerelle de bois se balançait le long d’une corde, pas plus de cinq personne ne pouvait monter à bord en même temps. Sous cette passerelle, le vide, un abîme sans fin dont ne s’échappait aucune lumière. Un néant, vibrant de l’écho des eaux se fracassant des kilomètres plus bas et résonnant contre les parois jusqu’à en faire un grondement menaçant.
Quelques mètres plus bas, à flanc de falaise se dessinait un renfoncement duquel dépassaient quelques vestiges de constructions.
Maintenant qu’ils étaient si proches du gouffre, plus personne ne semblait plus sur de vouloir faire ces fouilles. Ces abysses étaient bien plus menaçants que prévu.
-Que les fouilles commencent ! Ordonna Chapeaullion.
Derrière elle suivait son "garde du corps". D’une tête de plus que Shaï et Lilith, taillé tout en muscle et un sourire greffé au visage. Difficile d’avoir confiance dans celui-ci non plus. Qui que soient ces deux personnes, Shaï était sûr qu’elles leur attireraient des problèmes sous peu.
Avant que les deux s’asseyent à leur table Lilith, fulminant, se retourna vers Shaï.
-Chapeaullion s’est fait avoir, fulmina-t-elle, je suis certaine qu’ils ne sont pas là pour participer aux fouilles mais pour nous voler. Saleté de bandits, ils n’ont aucune considération pour les fouilles archéologiques et la valeur historique de tout ce que l’on pourra trouver ici, ils ne pensent qu’a la valeur que représentent tous ces trésors historiques.
Shaï ne dit rien, toute sa matière grise était occupée à essayer de comprendre la différence entre la description que venait de faire sa capitaine et eux-mêmes. En vain, c’était complètement incompréhensible pour lui. Mais Lilith avait une étrange capacité à ignorer tous les aspects négatifs des méfaits qu’elle commettait, ou qu’elle prévoyait de commettre dans ce cas-ci.
Les deux nouveaux arrivants s’assirent à la table. Chapeaullion fit les présentations. Annabel et Zelion saluèrent les voleurs, la sirène leur lançant un regard sous-entendu amusé. Elle savait qu’ils n’étaient pas ce qu’ils prétendaient, et entre le médecin le corps recouvert de cicatrices et l’ange architecte au bras recouverts d’encre, il fallait être au moins aussi crédule que Chapeaullion pour tomber dans le panneau.
Ils discutèrent un moment, entre regard accusateurs et sous-entendus, chaque équipage accusant un peu plus le mensonge de l’autre à chaque réplique, mais avec un Chapeaullion toujours aussi inconscient de la situation, et continuant de vanter ses exploits après de Annabel. Ce qui pour le coup énervait bien Lilith qui détestait perdre, même un lot aussi dégoutant que ce Chapeaullion.
Mais finalement le temps du repas prit fin et tous les hommes, commandés par Chapeaullion se levèrent, saisirent leurs outils et se dirigèrent vers la sortie. Lilith et Shaï sortirent suivit par Annabel et Zelion tandis que Chapeaullion réglait la note et dédommageait le propriétaire pour la porte de son établissement. A la sortie ils rencontrèrent l’autre compagnon de Annabel, et autant pour la sirène et son garde du corps on pouvait se méfier, autant le troisième pirate était l’apparence de la mort en personne.
Les mineurs étaient déjà partis en direction du site de fouilles, eux qui vivaient sur l’ile connaissaient bien l’endroit. Les imposteurs eux, attendirent Chapeaullion a la sortie de l’auberge et le suivirent en direction de leur destination. Les deux femmes marchant à sa hauteur, les hommes suivant quelques pas derrières. Se dirigeant à la lisière de la forêt, ils empruntèrent un sentier passant entre les arbres en direction du sud-est.
- Vous savez, commença Chapeaullion, sur grandline, les iles était isolées les unes des autres on observe de différence incroyables entre elles. On raconte qu’il existe des iles possédant des technologies nous devançant de plusieurs siècles, comme des civilisations vivant encore comme nous le faisions il y a des centaines d’années.
Le fait que chacune de ses cultures soient isolées leur permet d’évoluer sans être parasité par d’autres cultures. A chaque fouilles c’est comme découvrir une civilisation dont personne n’a jamais entendu parler, et ne ressemblant a rien de connu à ce jour.
-Mais il existe malgré tout des civilisations qui ont réussi à se développer sur plusieurs iles, le corrigea Annabel, des royaumes ayant colonisé plusieurs iles de Grandline et les gouvernant comme un seul empire.
-Exact s’amusa Chapeaullion, mais ces royaumes sont très peu rares et on le plus souvent assimilé les cultures présentes sur les iles ou ils se sont établis.
-Ouai c’est ça, tu te crois maline hein ? Continue donc à faire ton numéro de pieuvre savante murmura Lilith. Chapeaullion ne l’entendit pas, mais Annabel lui lança un regard moqueur.
-D’ailleurs, continua l’archéologue, notre culture actuelle sur Grandline est un mélange de non moins d’une quinzaine de micro cultures distinctes, réunies par plusieurs de ses empires successifs, chaque culture évoluant de façon isolé sur chaque génération. Et les musées de grandline paient des fortunes pour chaque vestiges trouvé permettant d’en savoir un peu plus.
-Trouver de nouvelles ruines permet d’en apprendre un peu plus sur les origines de notre propre culture. Mais tout cela n’explique pas comment les ruines se sont retrouvées sous terre, s’interrogea la voleuse. Car sans cette faille géante jamais ces ruines sous terraines n’auraient été découvertes.
-Tout cela est dû à des phénomènes géologiques particuliers, la géologie n’est pas mon domaine de prédilection alors il faudra attendre d’être arrivé au camp, ou nous attend mon aide de camp. Il est resté pour sécuriser les ruines et c’est un expert en géologie donc il pourra vous expliquer ça en détail. Mais les phénomènes géologiques de granline peuvent modifier la topographie du terrain de façon radicale, et il est déjà arriver de retrouver des ruines à l’envers ou a flancs de falaise par exemple.
Marchant à quelque pas derrière eux, Shaï ne quittait pas des yeux Annabel. Lilith allait s’entêter à vouloir voler ce qu’elle trouverait dans ces ruines, mais cette Annabel et ses deux acolytes ne les laisseraient surement pas faire. Si seulement Takezo n’était pas resté aux toilettes, au moins ils ne seraient pas en infériorité numérique.
Malgré la discussion que Zelion entretenait avec son compagnon, discussion atteignant les sommets, ou les profondeurs c’est au choix, de la bêtise, il sentait le regard de Zelion posé sur lui. Comme lui surveillant le danger menaçant Lilith, Zelion le surveillait pour qu’il ne puisse pas faire le moindre mal à la sirène.
Ils ne s’en étaient pas rendu compte, la variation s’était fait progressivement tout au long de leur trajet, mais maintenant qu’ils ressortaient de la forêt pour arriver au niveau de la faille séparant l’ile en deux le grondement sourd et continu qui emplissait l’air ne pouvait plus être ignoré.
Les hommes enrôlés au cours de la matinée pour servir de main d’œuvre étaient déjà arrivés depuis un moment, et certains d’eux semblaient déjà prêts à abandonner leur tâche. La faille ayant coupé l’ile ne faisait qu’une dizaine de mètres de large, mais était suffisamment profonde pour que seul le néant soit visible du bord de la falaise. Rien n’était visible en bas de cette faille, c’était un vide sans fond. Installé à quelques dizaines de mètres, pour éviter tout risque de chute due à l’érosion de la falaise, était installé quelques tentes, sacs pleins de matériels et d’instruments d’archéologue, allant de la pioche au pinceau. Assis sur une buche devant un petit feu de brindille un homme était en train de manger. A la vue du Chapeaullion il se leva et vint saluer le chef archéologue.
Chapeaullion présenta Geoffrey son aide de camp aux imposteurs et réciproquement, et lui confia le briefing tandis qu’il partait s’installer au camp. Geoffrey était le stéréotype de l’explorateur, des cheveux blonds en batail, une barbe de trois jours et un visage légèrement terreux et halé par le soleil. Des vêtements résistants, un blouson de cuirs et un jean ayant subits les affres du métier légèrement abimés malgré un renforcement au niveau des articulations ; une ceinture garnie d’outils en tout genre à la taille et un corde accrochée en bandoulière.
Geoffrey les salua d’un sourire chaleureux malgré un regard tout de même suspicieux envers ces personnages assez atypiques.
-Voilà la situation, débuta l’aide de camp, cette faille a découpé l’ile en deux sans qu’on en connaisse la cause il y a de ça cinq jours. En venant voir, les autochtones ont découvert des vestiges de ce qui semble être des bâtiments sur le bord d’une des falaises, trente mètres en contrebas. La roche est assez friable et depuis une bonne partie s’est écroulée, on a donc perdu quelques bâtiments mais un accès au ruines plus simple est désormais permit sans qu’on puisse vraiment savoir ce qu’on v y trouver.
L’eau rempli cette faille en continu, c’est ça le grondement continu que vous entendez d’ailleurs. L’eau qui tombe des centaines de kilomètres plus bras et qui résonne contre les parois en remontant jusqu’à nous, et quand elle sera revenu à niveau on ne pourra plus descendre, cette partie de grand line était réputée pour l’agressivité de sa faune marine.
L’idée c’est donc de descendre le long de la falaise avec ce treuil un peu rudimentaire, pour visiter et rapporter ce que l’on pourra trouver dans des ruines prêtes à s’effondrer vu la friabilité de la roche, et avant que l’eau ne les ait inondés ce qui arrivera on ne sait quand.
-hmmm, tout ça m’a l’air un peu risqué cogita à haute voix Khan.
Chapeaullion revenait du camp, plusieurs sacs remplis de matériel qu’il tendit aux imposteurs. Alors que ceux-ci passaient les lanières autours de leurs épaules, Geoffrey se tourna vers son supérieur pour lui faire son rapport.
-Monsieur, en voyant que les ruines s’étaient déjà un peu effondrés, quelques hommes, même malgré le fait que je leur ait proposé une prime de risque sur leurs salaires ont décider de ne plus descendre. J’ai bien peur que nous manquions de monde. On ne connait pas vraiment la taille de ses ruines mais avec aussi peu de personne on ne pourra surement pas en apprendre beaucoup.
-Dans ce cas on fait ça le plus vite possible. On explore, on sécurise et on voit ce qu’on peut ramener.
Geoffrey grinça des dents. Si Chapeaullion était tel que Lilith imaginait les archéologues, pensant à la valeur financière de leurs fouilles autant qu’à leur valeur historique, voir plus même, geoffrey lui était tout autre. Chacun pouvait voir dans son regard que piller les ruines sans prendre le temps de les étudier lui déplaisait au plus haut point. Mais Chapeaullion restait son supérieur et le jeune explorateur ne devait pas pouvoir se permettre de lui parler comme il le pensait.
Réprimant ses sentiments à l’égard de l’attitude de son mentor il reprit son rapport.
-Nous avons également reçu une réponse de la marine. Un navire en patrouille dans une ile alentour va faire un détour pour nous rejoindre, nous apporter l’aide matérielle nécessaire qu’ils peuvent nous fournir, et nous escorter jusqu’à Water 7 une fois les fouilles achevées.
-Ah, en voilà une bonne nouvelle s’exclama le vieil archéologue, et quand seront-ils là ?
-Quand j’en aie parlé avec le responsable de coordination il m’a dit que ça devrait être au cours de la journée de demain mais les conditions météorologiques de la zone ne lui ont pas permis d’être plus précis sur leur arrivée.
-Nous verrons ça le moment venu. Mais pour le moment il est temps de débuter les fouilles avant qu’on ne perde une nouvelle partie des ruines avec un nouvel affaissement du terrain. Chapeaullion se retourna vers le groupe de mineurs enrôlés un peu plus tôt et occupés à discuter de la difficulté que la tache représentait. Au travail, hurla il aux hommes, mais seul la moitié du groupe sembla répondre au commandement, l’autre trop méfiante valorisant plus leur vie que les quelques berry’s promis par l’archéologue.
Shaï toujours aussi méfiant n’avait pas quitté les trois inconnus du regard, surtout Annabel. Et au moment où le jeune explorateur avait mentionné la marine il avait perçu une micro expression se dessiner sur le visage de la sirène, tout de suite effacée. Sans doute avait-il été le seul à la voir mais maintenant il était certain, ils étaient eux aussi des criminels recherchés, et eux non plus n’avaient pas intérêt à voir débarquer la marine. Car si des archéologues n’étaient pas forcément au courant de tous les avis de recherches des criminels en circulation, la marine elle se devait de les connaitre, et les imposteurs seraient rapidement démasqués une fois les forces armées arrivées sur l’ile.
L’autre problème était ce Geoffrey, même s’il n’avait pas semblé remarquer ce bref changement d’expression sur le visage de la sirène, ou celui qui avait dû se dessiner au même moment sur celui de la voleuse, il surveillait d’un œil méfiant les cinq criminels. Tromper Chapeaullion avait été simple, mais celui-ci était plus méfiant et une fois descendu dans les ruines il allait surement leur poser quelques problèmes s’il se décidait à les garder à l’œil.
Chapeaullion en tête, les archéologues se dirigèrent vers le treuil rudimentaire installé à flanc de falaise. Une petite passerelle de bois se balançait le long d’une corde, pas plus de cinq personne ne pouvait monter à bord en même temps. Sous cette passerelle, le vide, un abîme sans fin dont ne s’échappait aucune lumière. Un néant, vibrant de l’écho des eaux se fracassant des kilomètres plus bas et résonnant contre les parois jusqu’à en faire un grondement menaçant.
Quelques mètres plus bas, à flanc de falaise se dessinait un renfoncement duquel dépassaient quelques vestiges de constructions.
Maintenant qu’ils étaient si proches du gouffre, plus personne ne semblait plus sur de vouloir faire ces fouilles. Ces abysses étaient bien plus menaçants que prévu.
-Que les fouilles commencent ! Ordonna Chapeaullion.
-ED-- Conquérant de l'univers
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Re: L'aventure trop géniale d'Unho et -ED- 2, le retour
Par groupes de trois, les archéologues, ouvriers et criminels infiltrés descendirent le long de la paroi escarpée, à l'aide du treuil. Un vent violent s'engouffrait entre les falaises et plusieurs fois Zelion craignit que les cordages ne rompent. Khan aurait poussé des cris stridents si son ami ne lui avait pas jeté un regard noir, lui signifiant qu'il valait mieux pour lui de garder le silence. Les trois mafieux formaient le deuxième groupe à descendre, et la vue leur coupa le souffle. Non seulement le spectacle de cette île coupée en deux par un trou noir et béant était époustouflant, mais les quelques vestiges anciens que l'on voyait encastrés dans la paroi était d'une rare beauté. Après une vingtaine de minutes de descente terrifiante, la plateforme finit par se stabiliser devant ce qui ressemblait à une arche. Elle était faite en bois rouge, et avait la forme de ces portes antiques japonaises que l'on trouve dans les montagnes reculées. Le bois était abîmé, mais une certaine majesté se dégageait de l'ouvrage, même toutes ces années plus tard. Le somnambule sauta prestement sur la cornique, et passa sous la porte en effleurant l'une des poutres de bois du bout des doigts. Oui, une impression de puissance ce dégageait de ces ruines... Un frisson d'excitation parcourut son échine et il jeta un regard en coin à Annabel. Il sentait que sa vie serait en danger ici bas. Mais il la protégerait. Il ne laisserait rien ni personne la toucher... Il tendit une main à son amie, qu'elle s'empressa de prendre pour descendre à son tour. L'arche rouge débouchait sur un long corridor obscur, qui baignait dans une lueur rougeâtre malsaine. Zelion porta la main à sa taille, prêt à empoigner le manche de la pioche qu'il avait emprunté, préférant laisser son arme fétiche sur le navire. Finalement elle lui manquait terriblement... Annabel vint se presser contre lui, probablement car elle sentait sa nervosité. Une bonne heure plus tard, tout le monde était en bas. Chapeaullion, accompagné de Geoffrey, rappelait au groupe les précautions les plus banales, que Zelion n'écouta pas. Il était trop occupé à surveiller du coin de l’œil les deux autres "intrus". La rousse et le maigrichon, qui étaient au moins aussi suspect qu'eux. Ils étaient suivis par une petite dizaine d'ouvriers, qui semblaient autant terrifié par l'idée d'être piégé par la mer, que par Khan lui même. Après un discours assommant, le petit archéologue tapa dans ses mains et annonça le début des fouilles officielles. Annabel lui emboîta le pas tout en jetant un regard entendu à son ami masqué. Alors qu'elle passait à côté de lui, elle lança :
Annabel : Au travail.
A ce moment là un changement s'opéra en Khan. Personne ne pouvait le voir, mais il était soudainement devenu terriblement sérieux. Il acquiesça en silence et se mit route, suivi par un groupe d'ouvriers tout tremblant. Champollion menait la marche, bavardant sans cesse avec les deux seules femmes du groupe. Sa façon se mettre en avant et de se vanter était tout à fait pathétique et méprisable mais Annabel ne dit rien, continuant de faire sembler d'apprécier sa compagnie. Alors qu'ils suivaient le corridor, qui semblait s'enfoncer dans les entrailles de la terre, ils pouvaient admirer les belles fresques de bas-relief qui ornaient les murs. Dénués de couleurs, elles étaient toutefois très détaillés, et l'on comprenait assez aisément que le dessin raconte quelque funeste événement. On y voyait des hommes se faire attaquer par d'étranges créatures venus des profondeurs, munis de tentacules et de griffes acérés... Annabel se demanda quelle étrange mythologie pouvaient avoir les anciens habitants des lieux. La lumière rougeoyante qui nimbait les ruines était produite par une sorte de mousse végétale, qui tapissait le sol et grimpait même le long des parois par endroit. Pendant presque une demi-heure, le groupe avança sans rien trouver. Puis finalement une nouvelle arche, rouge elle aussi se dressait devant eux. Derrière, on pouvait voir une salle étroite, dont les murs étaient littéralement surchargés tant ils avaient été sculptés. C'était ridiculement exagéré.
Annabel : Un instant. Çà ne me dit rien qui vaille... Khan, passe le premier, seul.
Chapeaullion : Vous êtes sur que...
Annabel : Ne vous en faites pas, si l'endroit est piégé il le verra et trouvera un moyen de les désamorcer.
Le spectre s'avança, lévitant quelques centimètres au-dessus du sol. Mais sa robe qui traînait par terre, masquait ses pieds, aussi personne ne pouvait se douter que l'étrange personnage était dotés de pouvoirs surnaturels. Tout en faisant mine d'avancer précautionneusement, Khan alla jusqu'à l'autre bout de la pièce. Lorsqu'il sentit qu'une des dalles s'enfonçait légèrement, il s'arrêta, sans se poser dessus. Il se retourna et fit signe que la voie était libre, mais personne n'avança. La sirène leva les yeux au ciel et entra dans la dalle, se déplaçant avec grâce sur la pointe des tentacules. Lilith était sur ses talons, rapidement suivie par Shaï et Zelion. Finalement les ouvriers eux-mêmes prirent confiance, et avancèrent dans la salle piégée. Alors que tout le monde était en plein coeur de l'antichambre, Khan se laissa tout simplement tomber sur la dalle. Un bruit mécanique retentit et des lances surgirent des murs. Khan poussa un cri de douleur quand un long pieu en fer traversa sa poitrine, le tuant sur le coup.
Annabel : Non ! Non, Khan ! Fuyez !
Shaï : Bon sang on ne peut plus faire marche arrière, l'entrée est bloquée par une porte de pierre !
Zelion : Alors on avance !
Les lances ne cessaient de sortir et de rentrer à la l'intérieur des parois. Elles venaient des murs, du sol, du plafond, embrochant tous ceux qui n'étaient pas assez habiles pour les éviter lorsqu'elles apparaissaient. Annabel était celle qui s'en sortait le mieux, dansant littéralement sur ses tentacules. Au passage elle ramassa un Chapeaullion en difficulté, une fraction de seconde avant qu'un javelot ne l'empale. Elle bondissait, se baissait. Parfois elle était contrainte de s'arrêter brusquement, ou de changer de direction au dernier moment. Juste derrière elle évoluait le couple de voleurs qui évitaient avec une facilité déconcertante les pièges, tant ils se déplaçaient avec vitesse et habileté. Venait ensuite Geoffrey, dont les mouvements trahissaient une certaine habitude. C'était Zelion qui fermait la marche, tentant de guider du mieux qu'il pouvait les quelques ouvriers encore en vie. Le carnage ne dura pas plus de quelques secondes, mais plus de la moitié des employés de l'archéologue avaient perdu la vie. Les lances continuèrent de crever l'air pendant plusieurs minutes dans leurs dos, avant de retourner à leurs caches, derrière les murs. Le groupe était désormais dans une grande salle circulaire, qui comportait plusieurs arches menant vers des chemins différents. Annabel s'effondra et se prit la tête dans les mains en sanglotant. Zelion s'agenouilla auprès d'elle passa un bras autour de ses épaules. La scène était parfaitement jouée. La sirène riait intérieurement... Un silence gêné s'installa, ponctué par les pleurs de la jeune femme.
Jeoffrey : Bon... Je... Je suis désolé pour ton ami. Mais il nous faut trouver un moyen de quitter ces ruines. Il y a forcément un autre chemin, ça n'aurait pas de chance de piéger la seule issue possible. Une fois qu'on saura comment partir, nous pourrons débuter les fouilles.
Shaï : Plusieurs choix s'offrent à nous...
Chapeaullion : Il semblerait que nous soyons devant un labyrinthe. Ou peut-être en son centre.
Annabel : Au travail.
A ce moment là un changement s'opéra en Khan. Personne ne pouvait le voir, mais il était soudainement devenu terriblement sérieux. Il acquiesça en silence et se mit route, suivi par un groupe d'ouvriers tout tremblant. Champollion menait la marche, bavardant sans cesse avec les deux seules femmes du groupe. Sa façon se mettre en avant et de se vanter était tout à fait pathétique et méprisable mais Annabel ne dit rien, continuant de faire sembler d'apprécier sa compagnie. Alors qu'ils suivaient le corridor, qui semblait s'enfoncer dans les entrailles de la terre, ils pouvaient admirer les belles fresques de bas-relief qui ornaient les murs. Dénués de couleurs, elles étaient toutefois très détaillés, et l'on comprenait assez aisément que le dessin raconte quelque funeste événement. On y voyait des hommes se faire attaquer par d'étranges créatures venus des profondeurs, munis de tentacules et de griffes acérés... Annabel se demanda quelle étrange mythologie pouvaient avoir les anciens habitants des lieux. La lumière rougeoyante qui nimbait les ruines était produite par une sorte de mousse végétale, qui tapissait le sol et grimpait même le long des parois par endroit. Pendant presque une demi-heure, le groupe avança sans rien trouver. Puis finalement une nouvelle arche, rouge elle aussi se dressait devant eux. Derrière, on pouvait voir une salle étroite, dont les murs étaient littéralement surchargés tant ils avaient été sculptés. C'était ridiculement exagéré.
Annabel : Un instant. Çà ne me dit rien qui vaille... Khan, passe le premier, seul.
Chapeaullion : Vous êtes sur que...
Annabel : Ne vous en faites pas, si l'endroit est piégé il le verra et trouvera un moyen de les désamorcer.
Le spectre s'avança, lévitant quelques centimètres au-dessus du sol. Mais sa robe qui traînait par terre, masquait ses pieds, aussi personne ne pouvait se douter que l'étrange personnage était dotés de pouvoirs surnaturels. Tout en faisant mine d'avancer précautionneusement, Khan alla jusqu'à l'autre bout de la pièce. Lorsqu'il sentit qu'une des dalles s'enfonçait légèrement, il s'arrêta, sans se poser dessus. Il se retourna et fit signe que la voie était libre, mais personne n'avança. La sirène leva les yeux au ciel et entra dans la dalle, se déplaçant avec grâce sur la pointe des tentacules. Lilith était sur ses talons, rapidement suivie par Shaï et Zelion. Finalement les ouvriers eux-mêmes prirent confiance, et avancèrent dans la salle piégée. Alors que tout le monde était en plein coeur de l'antichambre, Khan se laissa tout simplement tomber sur la dalle. Un bruit mécanique retentit et des lances surgirent des murs. Khan poussa un cri de douleur quand un long pieu en fer traversa sa poitrine, le tuant sur le coup.
Annabel : Non ! Non, Khan ! Fuyez !
Shaï : Bon sang on ne peut plus faire marche arrière, l'entrée est bloquée par une porte de pierre !
Zelion : Alors on avance !
Les lances ne cessaient de sortir et de rentrer à la l'intérieur des parois. Elles venaient des murs, du sol, du plafond, embrochant tous ceux qui n'étaient pas assez habiles pour les éviter lorsqu'elles apparaissaient. Annabel était celle qui s'en sortait le mieux, dansant littéralement sur ses tentacules. Au passage elle ramassa un Chapeaullion en difficulté, une fraction de seconde avant qu'un javelot ne l'empale. Elle bondissait, se baissait. Parfois elle était contrainte de s'arrêter brusquement, ou de changer de direction au dernier moment. Juste derrière elle évoluait le couple de voleurs qui évitaient avec une facilité déconcertante les pièges, tant ils se déplaçaient avec vitesse et habileté. Venait ensuite Geoffrey, dont les mouvements trahissaient une certaine habitude. C'était Zelion qui fermait la marche, tentant de guider du mieux qu'il pouvait les quelques ouvriers encore en vie. Le carnage ne dura pas plus de quelques secondes, mais plus de la moitié des employés de l'archéologue avaient perdu la vie. Les lances continuèrent de crever l'air pendant plusieurs minutes dans leurs dos, avant de retourner à leurs caches, derrière les murs. Le groupe était désormais dans une grande salle circulaire, qui comportait plusieurs arches menant vers des chemins différents. Annabel s'effondra et se prit la tête dans les mains en sanglotant. Zelion s'agenouilla auprès d'elle passa un bras autour de ses épaules. La scène était parfaitement jouée. La sirène riait intérieurement... Un silence gêné s'installa, ponctué par les pleurs de la jeune femme.
Jeoffrey : Bon... Je... Je suis désolé pour ton ami. Mais il nous faut trouver un moyen de quitter ces ruines. Il y a forcément un autre chemin, ça n'aurait pas de chance de piéger la seule issue possible. Une fois qu'on saura comment partir, nous pourrons débuter les fouilles.
Shaï : Plusieurs choix s'offrent à nous...
Chapeaullion : Il semblerait que nous soyons devant un labyrinthe. Ou peut-être en son centre.
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