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La Guerre des Glaces

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Message par mugi Dim 14 Juil - 1:19

Je me tenais à la barre de l'embarcation que nous et les Stones pirates avions volé à Logue Town. Le vaisseau, taillé pour la vitesse, était une fière caravelle pouvant accueillir jusqu'à vingt personnes. Dans les voiles, la tempête faisait rage : depuis que nous étions arrivés sur Grand Line, Flittz et moi nous relayions pour amener le bateau dans la direction indiquée par le logue pose que j'avais obtenu au prix de la vie de l'une de mes camarades : Elysa. A l'époque Xénon et son équipage avaient failli décimer nos rangs, mais nous étions sortis de l'épreuve plus forts. Déjà dans les îles célestes, notre rencontre avec Beurk nous avait poussés au delà de nos limites et nous avait permis de descendre de cet enfer en vie. Une fois sur East blue, nos rencontres avec les marines de Toshiro et Isaia avaient été le déclencheur d'une augmentation de notre notoriété, mais c'était avec les Stones Pirates que notre équipage avait réalisé son plus grand coup d'éclat.

Forcés de fuir Logue Town à bord d'un bateau volé à la marine, ce fut les poches pleines d'or que nous rejoignîmes Grand Line. Cette mer était déchaînée : toutes les catastrophes climatiques possibles et imaginables semblaient converger vers notre vaisseau. Rien qu'hier, le navire avait essuyé deux orages, une tempête de grêle, trois cyclones et un maelström gigantesque. Heureusement, depuis peu, le ciel avait semblé s'être stabilisé, signe que nous approchions d'une île, mais nous étions pris dans une tempête d'une violence inouïe : le ciel de la nuit n'était presque pas visible, seule une trouée à travers des nuages noirs de jais laissait filtrer la faible lueur de la lune sur la Terre. Les vagues semblaient déchirer la mer, comme si l'eau elle même se fuyait. La faible lueur des torches disposées le long de l'embarcation ne suffisait qu'à éclairer le gouffre qui s'était ouvert juste devant la proue du "Fier Marine", nom ironique du bateau que nous avions "empruntés".

Spoiler:

- Rentrez les voiles aux 3/4 ! Hurlai-je tel un démon pour que ma voix surpasse les gémissements des vagues

Mes amis s'exécutèrent à la seconde même où je donnais mes ordres. Les deux équipages ne faisaient qu'un en cet instant : Genshin et John, tous deux cuisiniers, s'occupaient des voiles du grand mat. Flittz, le second navigateur, s'occupait de la voile la plus difficile à manier : celle de Beaupré. Alladin, magicien, et Jenny, médecin, prenaient le mât d'artimon pendant que Jack, capitaine des Stones, gérait le mât de Misaine. Perché dans le nid-de-pie, Kuro, médecin de mon équipage, faisait office de vigie, sa nyctalopie nous permettait de repérer les récifs et iceberg qui auraient coulé l'embarcation si je l'avais dirigée vers eux.

Soudainement, Cylinder, mécano/ingénieur naval/psychopathe/fille-qui-a-ses-règles-au-mauvais-moment, sortit de la cale. Ses vêtements trempés ne m'inspiraient rien de bon.

- Une fuite dans la cale ! Kyros essaye de la reboucher mais on est à court de pétrole, alors on ne pourra pas faire un truc étanche ! Que quelqu'un vienne récupérer les barils d'eau avant qu'ils ne soient contaminés par le sel ! cria-t-elle

L'annonce jeta un froid dans l'assemblée. Si je demandais à l'un des voltigeurs ou au guetteur de descendre, le risque de chavirer était  presque de 100 %, mais sans eau potable, si la tempête nous repoussait dans l'océan, nous serions fichus... A cet instant, une nouvelle exclamation fusa, venant de Kuro, à la vigie,

- Capitaine ! J'aperçoit un navire à tribord ! Son grand mât a rompu ! Il a l'air d'y avoir des trous dans la coque, faits par des boulets de canon ! annonça-t-il

- S'il est sorti par ce temps, c'est que la côte ne doit pas être loin ! Tenez bon les gars on va passer cette tempête ! Cylinder ! Demande à Kyros de plonger et de nager devant nous sur quelques centaines de mètres, voir comment ça s'arrange, et balance moi du carbone dans cette cale pour rendre ce navire de m**de étanche pour un moment ! répondis-je  

D'un coup d'oeil par dessus le rideau de gouttes qui me séparait de Jack, je vis sur son visage une once de désaccord. Sur mon ordre, l'un de mes compagnons allait demander à l'un des siens quelque chose. Je pouvais concevoir qu'il ne soit pas enchanté par cette perspective, mais il n'avait pas autant de connaissances en navigation que Flittz ou moi, il se contenta donc d'acquiescer avant de se remettre à tirer sur les cordes du mât de misaine. Kyros sortit de la cale d'un bond et amerrit dans une gerbe d'éclaboussures. J'aurais été incapable de dire si c'était une vague ou lui qui l'avait créée, tant le Fier Marine tanguait. L'homme poisson disparut sous les vagues aussi soudainement qu'il était apparu.

- Allez ! TOUTES VOILES DEHORS ! Hurlai-je à l'approche d'une lame de fond gigantesque qui se dirigeait droit vers la proue.

Le navire fit un bond en avant lorsque les pirates lâchèrent les cordages qui empêchaient les voiles de s'ouvrir. L'accélération qu'il avait prise était colossale, mais le mur d'eau qui faisait face au vaisseau l'était tout autant. D'un habile coup de main, je tournai le gouvernail vers bâbord. Emporté par le courant, le navire dévia sa course d'une dizaine de degrés, évitant ainsi la partie la plus haute de l'énorme vague qui leur bloquait la route. Le bateau s'élançait maintenant presque à la verticale sur le mur d'eau, mais l'accélération qu'ils avaient obtenue n'était pas assez forte. On sentait le Fier Marine perdre peu à peu de sa vélocité alors qu'il grimpait sur la Vague scélérate. Enfin, après ce qui avait paru être une éternité aux habitants du bateau, le navire s'immobilisa à l'horizontale au sommet du cauchemar des navigateurs. Après un rapide regard sur la ligne d'horizon, Kuro alerta le reste de l'équipage.

- Attention c'est pas terminé ! peur

D'un coup d’œil dans la direction qu'il pointait, je compris : deux nouvelles vagues-monstre se préparaient à heurter le navire, et celui ci était presque de flanc à cause du coup de gouvernail que j'avais donné afin de survivre à la première.

- Que personne ne se relâche ! Rentrez les voiles et ressortez les quand je le dis ! Hurlai-je, dieu que ma gorge me faisait mal

Le Fier Marine se mit à dévaler la hauteur monstrueuse qui séparait le haut de la vague scélérate du niveau de la mer. Profitant de la cette distance, j'en profitai pour remettre le navire dans la bonne direction. Rapidement, le bateau atteignit la vitesse folle de 45 nœuds. Dans la cale, Cylinder essayait de faire ce qu'elle pouvait pour ne pas laisser l'eau s'infiltrer mais le manque de matériaux de calfeutrement lui rendait la tâche presque impossible. Nous avions déjà parcouru plus des trois quarts de la distance qui nous séparait de la seconde vague scélérate lorsque je hurlai encore une fois de ressortir les voiles. Le vent cette fois ne nous poussa pas plus rapidement que notre vitesse actuelle, déjà très élevée. Nous étions prêts à affronter la deuxième vague.

Celle-ci mesurait seulement 25 mètres de haut. Nous la passâmes avec aisance, en ayant encore une bonne vitesse. Lors de la descente,  je positionnai le Fier Marine parfaitement pour prendre la dernière vague. Au loin, derrière les trombes d'eau, je pouvais distinguer la lueur des étoiles et de la lune, m'indiquant que c'était le dernier gros obstacle à passer avant que nous puissions rejoindre la côte. Cylinder sortit de la cale et Kyros remonta sur le pont. Je fis un signe lui signifiant d'attendre avant qu'il nous dise ce qu'il y avait de l'autre côté de la vague.

- Rentrez les voiles ! Criai-je une dernière fois, du moins je l'espérais  

Comme un seul homme, les compagnons s'exécutèrent. Le navire prenait encore de la vitesse. A cette allure, l'eau devrait être aussi dure que de la pierre ! La simple idée qu'un de mes 8 amis ne tombe à la mer me révulsait ! Le bateau accélérait encore. Jusqu'à atteindre les 53 nœuds. Un record de vitesse ! Le plat qui séparait les deux déferlantes fut traversé en quelques secondes à peine. Alors que le mur d'eau de 45 mètres qui me séparait de la terre se dressait devant la proue de mon bateau, je me mis à hurler. Poséidon pouvait tenter ce qu'il voulait pour nous couler, il n'y arriverait jamais. Bientôt rejoint par mes amis, c'est dans l'effervescence complète que nous grimpèrent la scélérate. Le Fier Marine semblait inarrêtable. Sa vitesse inouïe ne régressait pas alors qu'il était presque à la verticale. Une fois arrivés au sommet, le vaisseau bondit dans les airs, lâchant sa prise sur la mer. Alors qu'il était encore en pleine ascension, un éclair fendit le ciel, illuminant la scène qui se trouvait sous leurs yeux :

Ils se trouvaient à une cinquantaine de mètres d'altitude, surplombant une scène peu commune : alors que dans leur dos, la mer et le ciel se livraient une guerre sans merci, devant eux c'était les hommes qui se livraient bataille. Deux armées, embarquées sur des galions se tiraient dessus à grands coups de canons. Certaines des frégates coulaient peu à peu sur l'océan déchaîné, emportant avec elles les marins qu'elles portaient. Au loin, une terre blanche semblait martelée par le ciel de lances de glaces. Les hurlements des armées couvraient ceux du ciel alors qu'il frappait la mer de ses marteaux d'éclairs. Une fois le flash de la foudre passé, le Fier Marine redescendit sur la vague scélérate. Lorsque la coque toucha la surface de l'eau, Jack pris la parole. Les éléments et les hommes qui se déchaînaient autour d'eux lui donnaient une aura de grandeur presque palpable. Perché dans les gréements, une main dans le vide et l'autre vissée sur les cordages, sa voix résonna par dessus le fracas des vagues, du tonnerre et des vivants.

- Bienvenue sur Grand Line !


Dernière édition par mugi le Mer 14 Mai - 1:15, édité 2 fois
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Message par olliraph Dim 14 Juil - 21:29

« Encore une ile polaire ??? » cria Béirana.

L’ordre avait pourtant été donné il y a deux jours par le capitaine Okwar mais personne n’en avait parlé à Béirana. Cette dernière connaissait depuis quelques temps un ras le bol des missions que tous effectuaient pour le compte de la recherche et de la paix.

« Et voilà… rebelote. J’en ai marre de ces missions au pôle nord. C’est la mode ou quoi ? L’ile des géants c’était de la glace… Fodra, de la glace. Et maintenant cette ile immense,… de la glace !!! RAS LE Bol ! »

Myléna : « Du calme… Moi non plus je n’aime pas les missions dans les pays froids mais on as PAS LE CHOIX »

Béirana « Mais quoi !!! On n’est pas politiciens que je sache. »  Et sur ces mots, elle prit le chemin du dortoir  sans attendre les instructions du capitaine.

Liora restait dans son coin, ne disant rien car chacun ici pensait la même chose mais n’osait pas le faire remarquer au capitaine. Cette dernière cependant était bien compréhensive et ne retint rien contre Béirana. Liora pensait que depuis le temps elle aurait dû être habituée au froid mais cela avait empiré. De plus, la colère qu’elle éprouvait augmentait et le risque de revoir l’ancienne Béirana grandissait. « Le tueur au sang-froid »… A cette réflexion, Liora ne put s’empêcher de rire mais personne ne la vit.

Myléna restait en retrait sans rien faire d’autre que d’attendre le retour  de Béirana. « Bien… Y’a que une chose à faire en cas de colère de cette jeune fille »

Vector : (tout bas) Mais vous êtes jeune aussi… »

Myléna : « Sacha !!! Tu vas rester auprès d’elle »

Sacha : « Comme d’habitude non ? » dit-elle avec le sourire.

Liora continuait de feuilleter les rapports de la marine déjà sur place et compris de suite la situation. Elle l’avait déjà vu sur deux iles et ce dit encore une fois que la colère de Béirana risquait de refaire surface ainsi qu’une certaine tristesse de Sacha. Cela serait la première fois qu’elle la verrait ainsi.

Firrenz : «Alors ? T’en pense quoi ? »

Liora : « D’après toi ? Ce n’est pas gagné… Les mauvais souvenirs de nos deux cuisinières risquent bien de nous poser problème… Mais rien n’ai vraiment certains. » Problèmes de ressources alimentaires et guerre civile… Comme chez elles.

La porte du dortoir s’ouvrit et un drole de personnage sortis. De grosses lunettes cachaient ces yeux, une écharpe aussi longue que son corps trainait à terre et un long mentaux très épais,… tel était la tenue d’hiver de Béirana.
« MMmauff muuu Mrrrr »

Et comme d’habitude personne ne comprenait un mot de ce qu’elle disait dans cette tenue.

Myléna : «Bas… Au moins elle suit les ordres. Après tous, cette fois ce n’ai pas qu’une question de politique mais d’aide aux habitants ».

Liora (en pensée) : C’est vrai que c’est là la seule chose qui la motiverait vraiment.

25 hommes étaient prévus à cette mission et tous préparaient les vivres pour les habitants. On pouvait voir Sacha et Béirana discuter ensemble « Dieu seul sait comment » ironisa Vector.

Le temps était venu d’accoster sur l’ile au grand bonheur de certain qui n’aimaient pas les jours de tempête. Parfois, les nuages laissaient transparaitre la lumière de la Lune. La décision était prise d’accoster là où il y avait une base de la marine, la seule présente sur l'île qui avait été mis hors de porté des conflits.
Fort heureusement,  les lumières du port suffisaient aux troupes pour s’orienter dans la ville et à trouver la base de la marine non loin de là. Les bâtiments de la ville rappelaient sans à en douter ceux d’un âge révolu mais très beau. Enfin….de ce qu’ils en voyaient. Une fois le jour lever  et la tempête calmé, la vue serait bien meilleur.

Entré dans la base, Liora se présenta fasse au responsable de la base.

Liora se mit en garde-à-vous et pris la parole.
« Liora Venz , Adjudant de la flotte 19. Présente sur l’île sur ordre de notre capitaine Myléna Okwar. Prêt à la mission d’aide diplomatique et de ravitaillement ».

???: « Une mission de ravitaillement ? Je suis partant. »

Liora se retourna et reconnu de suite la personne qui venait de parler. Mais, elle se demandait pourquoi il était ici. S’il fallait lui faire confiance ou non… Asahi, le shichibukai.


A suivre.
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Message par viviyep-san Dim 21 Juil - 12:05

Je m'excuse pour ce post beaucoup trop long, j'ai voulu mettre un terme à la bataille navale dans un seul post, c'était peut-être une idée mais je voulais pas qu'on s'attarde trop là-dessus, les prochains seront bien plus courts je le promets pompes


En contemplant la terrible bataille qui se jouait sous leurs yeux, les pirates surent immédiatement qu'ils allaient devoir traverser un nouvel enfer avant de pouvoir enfin trouver un peu de repos. Shiro sourit suite aux propos de Jack, qui semblaient effectivement parfaitement résumer leur état d'esprit à tous. Ainsi, c'était cela, Grand Line...un lieu dans lequel se déchaînaient la rage des éléments, et celle des hommes. Le capitaine des Red Daggers était épuisé par l'épreuve qu'ils venaient de traverser, et désespéré à l'idée de celle qui s'imposait maintenant à eux. Chaque instruction qu'il criait l'obligeait à passer outre la douleur qui tiraillait sa gorge paradoxalement sèche malgré l'omniprésence d'eau autour d'eux. Alors qu'une nouvelle vague s'éclatait sur les flancs du navire en envoyant gicler sur le pont quantité de gouttes, une main vint se poser sur son épaule. Shiro se retourna et rencontra, calculateur et sérieux derrière ses lunettes, le regard de Flittz.
« Occupe-toi donc de la voile Beaupré...je vais essayer de nous faire traverser cela sans dommage, lança le navigateur des Stone Pirates.
- Je préfère m'en charger, protesta Shiro, dont la voix faible ne fit que conforter Flittz dans sa décision.
- Ton cerveau et ta voix sont tous deux épuisés, et mes bras le sont tout autant! Je pense que le mieux est que nous échangions nos rôles, comme nous l'avons fait tout au long de ce voyage! »
Shiro échangea un nouveau regard avec l'arbalétrier. Puis il baissa les bras en hochant la tête. Etant un homme très intelligent, il avait souvent du mal à faire confiance à d'autres pour assurer ce genre de tâches, surtout quand leur survie en dépendait. Mais il fallait admettre que Flittz avait démontré plus d'une fois que ni ses capacités intellectuelles, ni ses talents de navigateur, ni son sang-froid n'étaient en reste. Il hocha de nouveau la tête, comme si la première fois avait été adressée à lui-même, et celle-ci au navigateur des Stone Pirates. Puis il échangèrent leur place et, tandis que Flittz se saisissait de la barre d'embarcation, Shiro accourut vers la voile ainsi délaissée.



Alors qu'ils filaient le long des vagues, emportés par un vent sans précédent, et quittaient le gros de la tempête, cette ténébreuse scène animée qui se déroulait devant eux se dotait soudainement d'un réalisme terrifiant. Il y a à peine deux minutes, cette bataille n'avait été qu'un tableau lointain, certes stupéfiant, mais qui n'avait pas paru les concerner. Mais déjà ils semblaient s'y confronter pour de bon, et être inexorablement aspirés en son centre. Les voix des hommes désespérés et celle des explosions des boulets leur parvenaient maintenant distinctement tandis que tout se faisait plus net. D'immenses navires de ligne en bois, majestueusement décorés, se faisaient face et se répandaient en morceaux de bois et d'hommes explosés à l'aide de multiples coups de canons tirés. A cause de la tempête, et notamment de la pluie, ils avaient peine à voir loin devant eux: aussi loin que leurs yeux portaient, ils ne voyaient que les silhouettes écrasantes de ces vaisseaux dont certains étaient en flammes et sombraient lentement, engloutis par l'impitoyable océan. Jenny déporta un instant son attention du mât dont elle s'occupait avec Aladdin pour poser des yeux terrifiés sur la bataille.
« Flittz, s'écria-t-elle, il faut qu'on contourne cette bataille! On va y passer à coup sûr!
- Impossible, répliqua-t-il, le courant est trop fort pour que je puisse faire un écart suffisant pour nous faire éviter totalement l'affrontement! Si je tentais de le faire, nous ne ferions que ralentir, nous exposant ainsi davantage au danger, et nous pourrions percuter l'un de ces gigantesques navires de ligne! Le mieux que nous puissions faire est de tenter de profiter au mieux de ce courant pour filer droit à travers la bataille, en espérant que cela passe...la vitesse sera notre meilleur atout!
- Oui » acquiesça Shiro. Et d'ajouter: « Et la petite taille de notre navire nous sauvera sans doute. Avec un peu de chance, ils s'apercevront à peine de notre présence...de toute façon, les couleurs de ce bateau nous identifient clairement comme étant des marines, et non pas des soldats au service de l'un de ces deux camps. Il n'y a à priori aucune raison pour qu'ils nous prennent pour cible!
- La logique est rarement la maîtresse au coeur d'une telle bataille, intervint Jack, et il n'est pas impossible que nous soyons pris entre deux feux. »
Un cour silence s'ensuivit, jusqu'à ce qu'enfin le pirate golem ne reprenne la parole: « Cependant je suis d'accord pour dire que ce soit sans doute la meilleure option. »
Levant les yeux, il cria à Kuro: « Kuro, nous ne pouvons guère voir loin, entre la tempête, les navires et la fumée causée par les tirs et les flammes. Nous allons devoir nous reposer en grande partie sur toi, étant donné que ta position t'offre une meilleure vue, sans parler de tes yeux incomparablement plus efficaces que les nôtres!
- Évidemment! » répondit-il en esquissant un sourire derrière ses babines.
C'est alors que Kyros, qui était remonté sur la navire il y a quelques minutes, prit enfin la parole.
« Je suis allé faire un peu de repérage comme prévu, dit-il.
- Et alors? s'enquit Shiro.
- Il semblerait que la bataille s'étende sur une zone importante...j'ai nagé sur plusieurs centaines avant d'en voir le bout. »
Ne se laissant pas abattre, Shiro demanda:
« Et as-tu vu une côte sur laquelle nous puissions accoster?
- Justement, c'est là le problème. Il y a bien une plage...enfin, un endroit sur lequel nous devrions pouvoir accoster. Mais plusieurs morceaux de glace l'entourent. En temps normal, cela n'aurait sans doute pas posé de problème, mais vu comme les flots sont déchaînés, il risque d'être difficile de les éviter! Et ce navire est petit, même si nous ne faisons qu'effleurer l'un de ces icebergs étant donnée notre vitesse, nous allons couler! Certains de ces bouts de glace sont véritablement énormes!
- Nous verrons cela en temps venu, proposa Jack. Pour l'heure, je crois que nous devons déjà nous focaliser sur "comment passer à travers cette bataille sans y passer" si vous le voulez bien!
- Je suis d'accord, jeta Aladdin.
- Kuro, dit alors Shiro, confirmes-tu ce qu'a dit Kyros? »
Après quelques secondes de silence, le loup répondit:
« Oui...pour être honnête, je n'ai jamais vu autant de navires de cette taille rassemblés en un si petit espace! Il y en a des dizaines jusqu'à la côte!
- Une guerre se déroulerait-elle sur cette île? chuchota Flittz comme se parlant à lui-même.
- Et l'île derrière? lança alors John, qui était resté, tout comme son compagnon Genshin, silencieux jusqu'ici.
- Eh bien, même moi, j'ai de la peine à la voir nettement, dit Kuro. Ma vue est déjà bien brouillée par toute cette fumée et cette pluie, sans parler des navires qui parasitent totalement l'horizon...et l'île elle-même est apparemment couverte d'une épaisse brume. Je ne vois pas grand-chose...Je ne vois qu'une masse blanche, ce qui me laisse penser qu'elle est enneigée. Mais je n'arrive même pas à discerner ses limites. Ce qui signifie soit que ma vue est trompée par tous ces éléments, soit que cette île est tout simplement gigantesque! »
Les pirates déglutirent. Décidément, tout était démesuré sur Grand Line. Que ce soit les îles, les vagues ou la violence...



Comme ils s'engouffraient enfin au milieu des premiers navires et que Kyros rejoignait Cylinder dans la cale, Genshin poussa un juron lorsqu'un bout de bois le percuta à la jambe, la faisant légèrement saigner. Maintenant qu'ils étaient au niveau du conflit, ils pouvaient réellement apprécier la taille démesurée de ces navires, confirmant leur immensité. Leur propre bateau était bien plus petit que ces galions qui, à n'en point douter d'après les voix qui en parvenaient, devaient chacun contenir des centaines d'hommes. Les boulets fusaient au-dessus d'eux et allaient exploser parfois dans l'eau, souvent sur le flanc du navire d'en face, y creusant de nouveaux trous. En se déplaçant, ces immenses vaisseaux créaient sur leur sillage d'énormes vagues qui ballotaient la petite embarcation des pirates et la secouait en tous sens. Ces derniers, quant à eux, croisaient les doigts en espérant passer sans encombres au travers de cet enfer. Hélas, ils durent tôt se rendre compte du fait que la petite taille seule de leur bateau n'allait pas les sauver: la majorité de ces navires semblait compter entre trois et cinq étages, chacun remplit de canons, et le plus bas de cet étage était à peu près à leur niveau. C'est ce dont ils se rendirent compte lorsque, suite à un bref flash aveuglant et à un bruit assourdissant causés par la détonation simultanée d'une vingtaine de canons, ils virent défiler tout autant de boulets. Ils n'étaient certes sans doute pas la cible de ces tirs, mais étant entre deux de ces nombreux navires qui s'affrontaient, ils étaient au milieu de la trajectoire de plusieurs de ces boulets, et ceux-ci les eurent indéniablement coulés si Shiro et Genshin n'étaient pas intervenus immédiatement, mus par des réflexes surhumains, leurs sens affutés par leur instinct de survie. C'est ainsi que les dagues de l'un et le katana de l'autre découpèrent deux boulets qui les auraient percuté et condamné autrement. Alors que Flittz criait son premier ordre, tous réalisèrent qu'ils venaient d'entamer ce qui serait la partie la plus périlleuse de leur parcours.
« Virez à bâbord! Nous allons percuter un navire sinon! »
Heureusement portés par le courant, qui permettait à ce bateau léger de fendre l'eau à toute vitesse, ils dépassèrent rapidement ces navires et durent effectivement en éviter un nouveau qui leur présentait son côté droit tel un mur prêt à les faire s'écraser à les envoyer dans l'océan. Débuta alors une course effrénée pour éviter bateaux, boulets et autres divers obstacles tels que les morceaux parfois importants des vaisseaux qui avaient été projetés suite aux explosions et gisaient au milieu de la mer. Ils durent également faire face à l'horreur de voir des corps flotter par dizaines ainsi que des vivants tenter vainement, eux, de survivre au milieu de l'océan déchaîné. Souvent ils s'agitaient et parfois parvenaient à trouver un bout de mât ou un tonneau auquel s'agripper, mais ils étaient finalement toujours emportés par une vague et finissaient sans aucun doute par se noyer plus loin. La chose la plus horrible qui s'offrit à eux fut le spectacle de voir des marins sauter en nombre d'un bateau enflammé, hurlant leur douleur durant leur envol tandis que leur corps était grignoté par les flammes. Shiro se demanda alors ce qui avait pu enflammer à ce point ce vaisseau et si cela était réellement l'oeuvre des boulets de canon, et obtint immédiatement sa réponse: aussitôt qu'ils dépassèrent un nouveau navire de ligne et entrèrent dans un autre des couloirs que formait ce véritable labyrinthe de bateaux, ils tombèrent nez à nez avec un navire cette fois-ci nettement plus petit que les autres, puisqu'il était à peine plus grand que le leur. Aucun canon ne se trouvait sur son pont. A la place, de longues tiges reposaient sur leurs supports, inclinés bien que pas tout à fait debout non plus, et recouvertes d'une épaisse pièce de tissu. Ils entendirent ce qui devait être le capitaine de cette embarcation beugler un ordre, puis les marins s'approchèrent desdites tiges, en retirèrent le tissu qui les entouraient et les allumèrent précipitamment: elles s'élancèrent dans le ciel en y laissant un sillage enfumé et en provoquant un bruit pareil aux explosifs des feux d'artifices lorsqu'ils fendent le ciel. Les pirates suivirent des yeux, interloqués, les projectiles qui tracèrent leur trajectoire en cloche avant d'aller s'écraser sur un gros vaisseau en face. Ils y explosèrent alors en répandant d'énormes flammes qui vinrent lécher le bois du bateau et ne tardèrent pas à s'y répandre. De nouveaux cris de terreur s'en suivirent alors que les voiles de l'imposant galion étaient consumées par le feu.



« C'est un lance-fusées! cria Jack. Ce doit être à cause de ces armes qu'on voit autant d'embarcations enflammées!
- Le feu que les fusées provoquent doit être vraiment intense, commenta d'en haut Kuro dont la position lui offrait une vue encore meilleure pour admirer cette horrifiante scène, pour ne pas être éteint par cette insupportable pluie! »
En effet, s'il y avait bien un individu ici que toute cette eau rendait fou encore plus que les autres, c'était Kuro. Le pauvre animal détestait le contact de l'eau, or il avait été bien servi depuis le début de leur traversée de la tempête, entre les précipitations et les projections des vagues.
Les occupants de ce "lance-fusées" se rendirent compte de la présence du navire des pirates à seulement trente mètres de là. Ils les entendirent crier, sans doute pour leur demander qui ils étaient, mais il était impossible de comprendre leurs paroles au milieu de ce chaos. Toujours est-il que les marins ramenèrent de nouvelles fusées qu'ils commencèrent à placer sur leurs supports. Jack jeta immédiatement un regard paniqué à Shiro.
« Il faut qu'on coule ce bateau, Shiro! » lança-t-il, avant de crier en direction de la cale: « Kyros, viens là! »
- On ne sait même pas s'il va nous attaquer! s'écria alors Shiro.
- Nous n'avons pas le loisir d'en attendre la réponse! Si jamais une de ces fusées touche notre bateau, c'en est fini de nous! Nous coulerons! Notre survie importe plus que la leur, de toute façon cela fera toujours moins d'hommes qu'ils brûleront vifs! »
Le pirate à lunettes acquiesça sombrement tandis que, sans attendre d'en recevoir l'ordre, Kyros, qui venait d'apparaître, se jeta de nouveau dans l'océan. Quelques secondes plus tard il se trouvait sous le navire ennemi et lançait, sous l'eau:
« Karaté des hommes-poissons - Colonne aquatique! »
L'imposant homme-poisson tournoya sur lui-même, créant un puissant courant ascendant, puis arrêta net sa rotation avant de frapper de sa paume l'eau au-dessus de lui. Même s'ils ne virent rien de tout cela, les pirates eurent en revanche tout le loisir d'admirer depuis le Fier Marine une colonne d'eau s'élever en percutant au passage le bateau lance-fusées tellement fort qu'il fut immédiatement renversé. Dans un cri horrifié, de nouveaux marins furent ainsi envoyés dans l'eau avant d'être écrasés par leur propre embarcation, qui flotta un court instant à l'envers puis fut avalée par les flots. Kyros atterrit sur le pont du navire, soufflant pour récupérer un peu. Même pour un homme-poisson de sa trempe, nager avec un tel courant, et vite qui plus est, était exténuant.
Visiblement, quel que fût le camp auquel appartint le lance-fusées, sa destruction fut immédiatement remarquée, et ne fut guère appréciée par les occupants du navire de ligne qui se trouvait tout près d'eux. Sans doute ces armes étaient-elles une pièce maîtresse dans une telle bataille. Ils entendirent de nouvelles voix rugir, et virent une forte agitation sur le pont de l'immense bateau. Enfin des dizaines de soldats armés de mousquet vinrent sur le bord du navire et pointèrent leurs armes sur la petite embarcation des pirates.
« Génial, ces abrutis pensent qu'on est dans le camp d'en face maintenant, s'exclama Genshin sans relâcher son attention du mât.
- Je m'en occupe! » lança Shiro, lâchant son voile et accourant au centre du navire avant de tendre ses mains devant lui. Une voix, qu'ils parvinrent à distinguer malgré le bruit autour, s'écria "Feu!" et la ligne de fusiliers tira. Suivant des bruits tonitruants de détonation, une pluie de balles jaillit dans leur direction.
« Repulsion! » prononça, un sourire narquois au coin des lèvres, le pirate aux dagues rouges. Les balles furent immédiatement stoppées et furent légèrement repoussées avant de tomber mollement dans l'eau. Lorsque les soldats comprirent que leur attaque n'avait pas fonctionné, ils poussèrent des cris de surprise. Malgré l'écran de fumée provoquée par leurs armes et qui les camouflait, les pirates purent les voir commencer immédiatement à recharger leurs armes. L'opération semblait longue: ils utilisaient une baguette qu'ils enfonçaient dans le canon de leurs armes en faisant des va-et-viens précipités.
« C'est quoi ces fusils? demanda, étonné, Flittz. La marine utilisait ce genre d'armes à feu il y a plusieurs siècles! Ces mecs sont sérieusement en retard!
- En attendant, répliqua Jack, ils sont en train de pointer leurs canons sur nous! Leurs fusils sont peut-être dépassés, mais de ce qu'on a pu voir, leur artillerie est bel et bien efficace! »
Flittz approuva d'un hochement de tête et commença à virer soudainement vers le navire qui semblait en avoir après eux.
« Qu'est-ce que tu fais?? » s'égosilla, paniqué, Kuro qui du haut de son mât voyait clairement que ce n'était ni plus ni moins que tout l'équipage de ce monstrueux galion qui s'agitait pour eux.
« Il s'approche du navire! » répondit Shiro à la place de Flittz, souriant en comprenant soudainement le but de la manœuvre du navigateur. « Il veut ainsi éviter les nouvelles salves des fusiliers...ils ne peuvent pas viser droit vers le bas à cause des formes du navire! N'est-ce pas? demanda-t-il en jetant un regard à l'arbalétrier.
- Effectivement, dit-il en souriant.
- Et les canons? demanda Aladdin, qui, absorbé par sa tâche, était resté muet jusqu'ici. Si on s'approche, ils vont nous exploser à coup sûr, et ne pas nous manquer!
- Au contraire, continua Shiro, si nous parvenons à coller le navire ils ne voudront pas tirer de peur d'abimer leur propre bateau... »
Bien qu'il n'en attendait pas moins de Flittz, le sang-froid et l'intelligence de ce dernier étonnaient Shiro. Il n'y avait rien d'étonnant à ce que Jack le sollicite tant lorsqu'il s'agissait de prendre des décisions importantes.
La tactique fit son effet: ils longèrent le navire, de si près qu'ils l'auraient sans doute percuté sans les capacités de navigation de Flittz, que Shiro avait prudemment décidé d'assister le temps de cette délicate opération, et pas un seul coup de canon ne fut tiré. Sur le pont, plus haut, l'agitation était toujours à son comble, et la frustration du capitaine de ne pas pouvoir couler ces petits insolents aussi. Pourtant ils finirent enfin par dépasser le bateau, tandis que celui-ci entrait en rotation pour qu'un de ses côtés soit face à leur petit navire et puisse faire feu alors qu'ils s'éloignaient. Mais en vain, car leur progression était trop rapide, et ils avaient déjà distancé leur ennemi et disparu au sein du labyrinthe de navires lorsqu'il finit de se tourner à 90 degrés. Flittz sauva sans aucun doute l'intégralité de l'équipage en tournant brusquement pour éviter de se retrouver entre deux nouveaux navires de ligne qui s'étaient rapproché. Avant de s'en éloigner, ils purent voir les deux vaisseaux faire feu de leurs dizaines de canon simultanément: le vacarme que cela déclencha parut faire trembler l'océan, et une pluie de morceaux de bois arrachés aux navires s'abattit sur la surface de l'eau. John, qui avait anticipé l'action, poussa un grognement avant de se saisir de son bâton. Il donna un grand coup circulaire et renvoya ainsi plusieurs de ces bouts qui tombaient sur leur navire. Une planche, enflammée par la déflagration, vint tout de même se planter dans leur voile qui prit presque immédiatement feu malgré son humidité.
« m**de! » cria avec rage Shiro. Derrière eux s'écrasait lentement mais sûrement le mât central d'un des deux bateaux qui venaient de se faire face. Il tomba lourdement dans l'océan quelques mètres devant eux, en soulevant suffisamment d'eau pour créer de nouvelles vagues. Genshin quant à lui eut le réflexe de dégainer son katana et, effectuant trois mouvements avec rapidité et dextérité, découpa un morceau de la voile, celui qui était en train de brûler, épargnant ainsi le reste. La pièce de tissu s'envola au gré des vents violents. La vague soulevée par la chute du mât percuta l'avant de leur bateau, y projetant quantités d'eau. Genshin allait pousser une nouvelle insulte en contemplant son kimono trempé d'eau et de sueur, mais les cris de centaines d'hommes l'interrompit brutalement. Les pirates se retournèrent tous en coeur vers les deux vaisseaux qui s'affrontaient: l'équipage de l'un des deux venait d'engager un abordage. Une véritable boucherie s'engagea dès lors sur le pont de l'autre navire, encore encombré des cadavres et de la fumée et des flammes des explosions de boulets de canon tirés précédemment. Les pirates, de là où ils étaient, ne purent guère en voir les détails, quoique Kuro eut tout le loisir d'admirer le carnage de ces humains inconscients se massacrer à coups de balles, baïonnettes, sabres, couteaux ou même haches. Il fut plusieurs secondes captivé par ce sinistre spectacle. Lui-même étant un animal, il était moins prompt que les autres à comprendre quelle folie pouvait guider des milliers d'hommes à s'entretuer. Au nom de quoi? Même s'ils n'allaient sans doute pas tarder à le découvrir, rien à ses yeux ne semblait guère pouvoir justifier de mourir dans de telles conditions. De son point de vue, ces hommes n'étaient finalement pas différent de l'animal qu'il était: parfois guidés par des impulsions violentes et illogiques. A la différence près qu'eux n'assumaient pas leur part animale, et tentaient de dissimuler toute cette haine derrières des motifs tels que la vengeance ou l'honneur. Cela lui rappela le massacre qu'il avait commis à Logue Town, ce jour où il avait été comme possédé et avait engendré un véritable bain de sang...il en eut des frissons. Mais ce n'était guère le moment d'y penser. Il détourna son regard de cet affrontement au corps-à-corps et tenta de porter son regard à l'horizon, aussi loin qu'il le pouvait. Il réalisa alors avec stupeur qu'ils avaient quasiment traversé tout le champ de la bataille navale. Il n'y avait plus qu'une centaine de mètres qui les séparait du rivage.
« Un peu de courage, s'écria-t-il, nous sommes presque arrivés! »
L'annonce redonna du dynamisme et du courage aux deux équipages. Ils avaient véritablement l'impression de traverser à l'aveuglette un endroit qui s'apparentait à l'enfer en comptant plus sur leur chance que sur autre chose pour survivre. Ce qui bien entendu était faux: jamais ils n'auraient survécu jusqu'ici sans leur talent, leur intelligence, et leur unité. Ils prouvaient à tous ceux qui prétendaient que les pirates étaient des êtres égoïstes et solitaires, qu'ils étaient tout à fait capables d'unir leur force pour accomplir des miracles. Ils l'avaient déjà fait à Logue Town, et reproduisaient cet exploit ici-même, à peine entrés sur Grand Line. Usant de toute leur énergie, ils redonnèrent de la vitesse au navire qui fila de nouveau droit sur les vagues. Le tonnerre grondait toujours autant tandis qu'ils passaient à côté de ce qui était le dernier vestige d'un galion en train de sombrer: des planches, tonneaux, voiles, cordes et humains flottaient en nombre à la surface, inertes, tandis que le mât, sans doute encore fixé au pont, disparaissait inexorablement dans l'eau. Ils semblaient tirés d'affaire, puisqu'ils passaient près du dernier navire de ligne, lorsqu'un grondement bien trop proche les fit sursauter: celui qu'ils ne connaissaient déjà que trop d'une dizaine de canons faisant feu. Il ne s'agissait pas du bateau à côté d'eux, mais d'un autre bien plus loin, qui tirait sur celui qui était à leur côté. Ils avaient été tant surpris à cause de leur confiance en le fait qu'ils avaient passé la bataille qu'ils n'eurent guère le réflexe, comme tout à l'heure, de détruire à distance les boulets. Heureusement la plupart des projectiles passèrent autour d'eux...à part deux, dont ils se trouvaient sur la trajectoire. Jack, dans un élan de rage, transforma son bras en bras de golem et bloqua l'un d'eux avec son épaisse main, le faisant exploser dans sa paume d'argile. L'autre explosif en revanche vint s'écraser sur l'arrière de leur navire. L'explosion souffla une bonne partie de l'arrière du bateau, et un feu s'y développa rapidement. Kyros et Cylinder sortirent en alerte de la cale, toussant à cause de la fumée qui recouvrait déjà le Fier Marine.
« C'était quoi ça?! s'exclama d'une voix impétueuse la plantureuse pirate. Un boulet nous a atteint?!
- Tout juste, répondit Shiro qui tâchait tant bien que mal d'éviter d'inhaler les fumées à l'aide d'une de ses mains. Nous avons effectivement été touchés...heureusement, Jack vient d'éviter que ce ne soit tout le navire qui soit détruit. »
Le bras de Jack reprit sa forme normale, et celui-ci contempla sa main noire de sueur et légèrement ensanglantée par l'explosion. Un bras normal aurait été arraché par un tel projectile...il remercia intérieurement les capacités que lui offrait son fruit du démon. Flittz toussa à son tour avant de prendre la parole.
« pu****, j'ai cru que j'y passais...Shiro, le navire va couler sous peu! Cette fois-ci ce n'est pas une petite fuite, la cale est sûrement déjà en train de se remplir d'eau!
- On ne va pas abandonner maintenant! répondit Jack sans laisser à Shiro le temps de répondre. La côte est juste devant nous, nous y sommes presque! Je suis sûr que ce bateau peut le faire...son nom est le Fier Marine, après tout! C'est le moment pour lui de prouver qu'il mérite son nom, et que la marine n'est pas juste une institution orgueilleuse et autoritaire! »
Les pirates poussèrent des cris pour s'encourager, alors que Cylinder retournait dans la cale pour tenter au moins de protéger leurs trésors et le peu de nourriture qui leur restait et que Kyros, pour la troisième fois déjà de la journée, plongeait dans l'eau sans même attendre d'instruction, et usa de toutes ses forces pour tenter de pousser le navire. Les fameux icebergs dont il avait parlé tout à l'heure étaient bel et bien là, et surgissaient anarchiquement de l'eau, limpides, brillants et menaçant, parfois dépassant de la surface de plusieurs mètres. Les commandes du navire ne répondaient presque plus, et si Flittz, grâce à l'aide de Shiro, parvint à éviter l'un des bouts de glace, le deuxième en revanche frotta assez fort contre le navire pour en arracher une partie et le plonger encore un peu plus dans un état lamentable. Pourtant, il tenait bon, comme s'il était véritablement vivant et tentait de défendre jusqu'à la mort son nom de Fier Marine. Il penchait de plus en plus en avant, emporté par le poids de l'eau qui s'accumulait maintenant à l'avant de la cale à cause du trou creusé par le rocher et semblait vouer à sombrer malgré les efforts de tous et notamment de Kyros qui faisait appel à toute sa force physique pour le maintenir droit et le propulser, lorsqu'il fut soudain entraîné par une vague particulièrement puissante. Celle-ci emporta littéralement le navire sur son passage au point que Kyros en fut séparé, et l'envoya s'écraser lourdement sur un des nombreux rochers qui jonchaient la plage. Le choc fut violent: Jack s'écrasa si fort contre le mât que celui-ci se fissura, Shiro et Flittz tombèrent plus loin sur le pont du navire et les autres, c'est-à-dire John, Genshin et Aladdin, s'étalèrent comme de pauvres objets balancés contre leur gré sur le sable fin, sombre et en partie enneigé de la plage. L'arrivée la plus spectaculaire fut sans aucun doute celle de la bête noire, qui fut éjectée du haut du mât et alla rouler plus de dix mètres plus loin sur le sol tandis que le mât, lui, brisé par l'arrêt brutal du navire, s'éclatait par terre. Seule Jenny parvint, utilisant son pouvoir de logia de papier, à planer lentement et à atterrir avec grâce au sol. Ils se relevèrent lentement en poussant des gémissements de douleur, lorsque les décombres du navire volèrent en éclat: en surgit Cylinder, plus remontée que jamais, le visage couvert de sang.
« Surtout me prévenez pas lorsqu'on est sur le point de s'écraser violemment sur la côte...bande d'enfoirés ^-  »
La jeune blonde s'approcha de John, sa victime la plus proche. Celui-ci rampa en arrière, le visage terrifié devant cet amas de rage qui se dressait devant lui, et pointa les deux navigateurs du doigt.
« C'est eux q-q-qui pilotaient le b-b-b-bateau, balbutia-t-il, c'est pas ma faute!!! oreiller »
L'éclat lumineux d'un éclair remarquablement intense illumina alors tous les environs: la plage, l'océan, tout fut durant un bref instant envahi d'une lumière blanchâtre et aveuglante. Puis de nouveaux cris de panique recouvrirent les tumultes du combat alors que le mât d'un navire encore plus gros que les autres, au loin, prenait feu, frappé par l'éclair. Comme si le ciel lui-même se joignait au combat pour ajouter à la violence des hommes celle du climat. Les pirates se rassemblèrent, épuisés, autour du Fier Marine en ruines et jetèrent un oeil à la bataille, qui se terminait au milieu de la tempête dans le feu et le sang.
Spoiler:
Kyros émergea enfin des flots, encore plus fatigué que les autres à cause de la bataille qu'il avait lui-même mené contre les courants marins. Remarquant un changement dans le temps, Cylinder tendit une main devant elle et vit s'y poser des flocons. Ils ne s'étaient même pas rendu compte que, depuis déjà plus de cent mètres à l'approche de la côte, la pluie était devenue de la neige. Mais les nuages commençaient alors à se disperser et l'orage à s'éloigner, laissant le soleil arroser de rayons lumineux ce lieu de mort, de désolation et de ruine qui s'étalait devant eux sur la mer, et derrière eux ce qui ressemblait vaguement à une immense toundra enneigée et désertique. Nul doute, cette île était gigantesque, bien plus grande que la majorité des îles qui perlaient Grand Line. Ils frissonnèrent en admirant ce paysage sinistre, et réalisèrent soudainement qu'il faisait terriblement froid.
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La Guerre des Glaces Empty Les Ours et Logan

Message par mugi Lun 29 Juil - 17:03

Les pirates, éjectés de l’épave dans le froid glacial de toundra, ne firent même pas attention à leur environnement et se jetèrent sur les manteaux de fourrure et les couvertures qu’ils avaient prévus en cas de température polaire et que Cylinder avait eu la présence d’esprit de sortir des chambres avant le naufrage. Malheureusement trempés par la neige et l’eau de mer qui s’était infiltrée dans la cale et dans les cabines, les couches de peaux de bêtes les firent frissonner. Rapidement, les deux capitaines donnèrent leurs ordres afin de pouvoir échapper à la morsure du froid.

- « Cylinder ! Kyros ! Utilisez les débris pour nous faire un abri le temps que nos vêtements sèchent » beugla Shiro.

- « Al, Jenny ! Faites nous un feu pour pas qu’on meure de froid ! » Cria en réponse le capitaine des Stones pirates.

- « Kuro, John ! Je veux que vous alliez sécuriser le périmètre. Vous êtes les plus résistants au froid. Je compte sur vous » Finit l’homme aux cheveux blancs.

A la seconde où les ordres étaient donnés, les forbans s’exécutaient. Cylinder et Kyros, armés de leurs outils de travail, taillèrent rapidement une partie de la cale. Après l’avoir séparée du reste du bateau, Kyros la plaça à l’envers sur le sol pendant que Cylinder s’occupait d’un bloc de bois pour en faire une porte. Pendant ce temps, Shiro, Genshin, Flittz et Jack se dépêchèrent de rassembler les couvertures et les vêtements chauds sur le bois qui constituait le plafond de la cale, et servait à présent d’abri de fortune.

Les trois hommes disposèrent les différents morceaux de tissus sur toutes les parois du bloc de bois que Kyros avait récupéré. La proue du bateau, que l’homme poisson avait utilisée pour l’abri, était assez grande pour que les dix pirates puissent y dormir. Sa forme en « v » arrondi était parfaite pour empêcher le vent glacial de la toundra de s’inviter à l’endroit où les pirates allaient passer leurs nuits. Cylinder agrémenta la construction d’une porte en bois massif, qui tournait autour de gons en carbone. Elle s’abrita avec les autres dans la proue du Fier Marine, attendant le feu de Jenny et Al.

Le magicien crevait de froid. Le feu qu’il essayait d’allumer avec les feuilles de papier de Jenny prenait fin presque immédiatement, quand il prenait : la tempête de neige qui leur était tombée dessus mouillait le combustible de la jolie médecin... Mais moins jolie que l’ingénieure navale selon l’adolescent. Lorsqu’ils virent que l’abri était terminé, les deux pirates coururent y rejoindre leurs amis. Enveloppés dans des couvertures jusqu’au cou, tous leurs camarades les regardèrent, l’œil noir, l’air de dire : « bon il vient ce feu ? ». Finalement, Flittz et Shiro se levèrent et appelèrent Cylinder.

- « Cyl ! Tu pourrais faire un truc en carbone dans lequel ils pourraient mettre le feu ? » Demanda Flittz

- « Sans ça le bois risque de brûler. Et il faudrait que tu ramène la fumée en dehors de l’abri. On peut pas se permettre de crever à cause d’un feu… ça serait c*n ! En attendant, Jen’, Al’ allez vous réchauffer sous les draps » ajouta Shiro.

- « C’est c*n que Cyl’ puisse pas me réchauffer… » Marmonna le jeune magicien

- « T’as dit quelque chose Al’ ? » S’interrogea l’intéressée.

- « Que t’étais trop grosse. On va pas avoir de place. » Répondit l’adolescent au ‘tac au tac’ pour masquer son embarras.

- « Je vais te tuer le nain ! revenge» S’énerva la femme carbone.

- « Oh ! Du calme ! Cyl met toi au boulot. Sinon on va mourir de froid d’ici peu. Va te coucher Al et aucuns commentaires. » S’interposa Shiro.

- « Et ça vaut pour vous aussi, Flittz et Genshin ! » Dit Jack.

A l’autre bout de l’abri, Genshin et Flittz commençaient à se frapper. Jack, qui avait vu la scène avait demandé aux deux énervés de s’arrêter. S’ils ne conservaient pas assez de forces, la traversée de ce désert de glace serait impossible. Toujours sans nouvelles de Kuro et de John, les pirates ses sentaient de plus en plus inquiets à leur égard. Mais les exploits que les deux avaient accomplit lors du braquage de Logue Town forçaient le respect, et la confiance qu’il leur accordait vint à bout de leurs inquiétudes.

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John, emmitouflé dans ses peaux de bêtes, longeait la côte à la recherche d’ennemis potentiels. Camouflé par les tissus gris et fauves qu’il portait et inaudible, il était indétectable. La guerre entre la mer et le ciel semblait s’être arrêtée au dessus de l’océan : seuls quelques flocons rencontraient l’étendue d’eau qui s’était elle aussi calmée. Il avait vu les derniers bateaux arborant des couleurs des bars (le poisson) bleus couler face à ceux arborant l’emblème de l’Amphisbène sur fond rouge, bien plus nombreux. De là où était le cuisinier, on pouvait voir les glaciers, sur terre comme sur mer, capter la faible lueur de la lune et la renvoyer. Les rayons lunaires n’auraient jamais dû suffire à éclairer autant la côte, mais les icebergs semblaient la renforcer tant et si bien qu’ils s’éclairaient entre eux.

La multitude de glaciers réverbéraient la lumière, qui s’accrochait à chaque particule de neige, rendant le paysage presque éblouissant. Heureux de pouvoir admirer un aussi beau paysage, John se demanda s’il ne devrait pas simplement s’asseoir et admirer les glaciers blancs lumineux. Le contraste entre les morceaux de glace et de neige brillants, qu’ils soient sur terre sur mer ou même en l’air, et la noirceur insondable de l’eau ainsi que celle du ciel rendait la vue magique.

Après avoir progressé de quelques centaines de mètres dans ce décor idyllique, John tomba sur le cadavre portant les couleurs de l’armée vaincue. Il fut presque énervé de voir un corps habillé de bleu électrique gâcher le chaos de noir et blanc qui se déversait sur la région. Après une rapide fouille, il se rendit compte que l’inconscient était bel et bien mort : une explosion avait arraché une partie de son torse, laissant des éclats d’os, de bois et de métal dans le corps du pauvre garçon. Cousu sur ce qu’il restait de son blouson, son nom, « Thorgal Drask », était visible. Près du corps, John repéra quelques empruntes de pas, et si certaines étaient humaines, elles ne l’étaient pas toutes. Les ours semblaient s’être lassés du poisson…

Aussi silencieux qu’une ombre, John suivit les traces laissées par les hommes. Après tout, son capitaine lui avait demandé de « sécuriser le périmètre »… Il devait découvrir l’endroit où les survivants s’étaient rassemblés, et s’ils comptaient marcher dans leur direction.

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Kuro était énervé. Son flair était inutile dans cette tempête de neige. Qui en plus masquait les sons d’éventuels assaillants en plus de limiter son champ de vision. Si le froid et l’humidité ne le gênaient pas plus que ça, le fait que la catastrophe naturelle puisse amoindrir ses sens le rendait fou. Finalement, il décida de booster sa vue au maximum, de façon à pouvoir repérer tout mouvement suspect à 400mètres à la ronde. Sans se soucier de la beauté du paysage, Kuro finit rapidement son exploration sans trouver quoi que ce soit de suspect. Mais alors qu’il retournait vers le campement, il vit une ombre blanche avancer vers le nord, là où John était censé patrouiller.

Après une course effrénée vers la silhouette qu’il avait discernée dans la tempête, il arriva enfin à son niveau. Un gigantesque ours blanc lui faisait face. Dressé sur ses pattes arrière, il dardait une lance à hampe de bois et pointe de silex sur le loup qui l’avait rattrapé. Il portait aussi une ceinture, qui devait lui servir de porte-lance lorsqu’il avait besoin d’utiliser ses quatre pattes, pour courir par exemple…

HRP
- « … Attendez… WTF ! Un Ours avec une pu**** de lance ? Mugi écrit n’importe quoi oreiller» Dit Kuro.

J’écris ce que je veux co***rd !
Fin HRP

Surpris par le fait que l’ours puisse manier une arme, (HRP || « COMMENT NE PAS L’ETRE ?! » Hurla Kuro || Fin HRP) Je disais donc, surpris par le fait que l’ours puisse manier une arme, Kuro pris de la distance et laissa éclater sa surprise.

- « Mais comment il peut tenir cette arme ? » S’interrogea Kuro.

- « Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh ! Un loup qui parle ! » S’exclama l’ours.

- « Mais il parle en plus ! quoi ???» continua Kuro.

Les deux protagonistes étaient tout aussi étonnés l’un que l’autre. Une fois le choc de la découverte passé, l’ours engagea une véritable conversation :

- « Je ne te laisserai pas me manger ! coups» Hurla-t-il.

HRP : - «  La conversation de fou ! venere» dit Kuro, de plus en plus en colère contre le narrateur. Fin HRP.

L’ours passa à l’attaque, enchaînant les frappes de la lance avec une précision presque mortelle. Presque, puisque le loup évitait chaque coup posément, et s’infiltrait peu à peu dans la garde de l’ours, pourtant très fort. S’il était resté le même qu’au début de son voyage avec Shiro, Kuro était certain de perdre ce combat, mais l’expérience avait fait son travail et le loup se sentait maintenant capable de pouvoir vaincre facilement cet adversaire, qui quelques mois plus tôt l’aurait fatalement écrasé. Rapidement débordé par le feintes de son adversaire, l’ours commença à faire des erreurs et à la 1ere occasion qui se présenta à lui, Kuro lui sauta à la gorge. Les opposants tombèrent dans la neige, tous deux cherchant à prendre le dessus l’un sur l’autre. Après quelques ruades, coups de griffes et de crocs ; les animaux s’interrompirent : Kuro, les griffes posées sur le cou de l’ours, avait gagné le combat.

- « Je ne vais pas te tuer, ni te manger » annonça le vainqueur. Comme pour prouver ses dires, le loup relâcha la prise qu’il avait sur l’autre mammifère et recula. D’un regard incompréhensif, l’ours fit signifier à Kuro qu’il ne comprenait pas.

- « Je suis chargé de sécuriser le périmètre du campement de mes compagnons. Tant que tu ne les attaqueras pas, je ne te ferai aucun mal. » Expliqua le canidé

- « Une meute de loups parlants ? » demanda l’ours.

- « Non. » Répondit le loup. « Des humains, et un homme-poisson… Et un hérisson-marteau... Nous nous sommes échoués dans le coin, et on cherche un moyen de rejoindre des terres plus clémentes. Ici, nos rations ne tiendront pas longtemps. »

- « Est-ce que vous faites partie du Royaume d’Arlebris? » L’ours avait prononcé ce nom comme si on lui avait fait avaler du poison. L’intonation belliqueuse qu’on sentait dans sa voix fit comprendre au loup qu’il était chanceux de ne pas venir d’un tel pays.

- « Non. On vient d’East Blue. » Ajouta Kuro. « Quel est ton nom, ours ? »

- « Je m’appelle Blanc-Crin. Membre de la tribu des Fils de Svanir, le Grand Ours. Mon père était Griffe-tranche-Draguerre, ancien chef de la horde. » Tout son être vibrait de fierté à l’évocation de son ancêtre. Mais on percevait une pointe de tristesse derrière l’euphorie qu’il montrait. Kuro le sentit et posa la question qui lui brûlait la langue.

- « Que s’est-il passé ? » Demanda Kuro.

- « Mon père est mort. Après la mort du chef, tous les ours en âge de porter les armes quittent la tribu pour partir à la chasse. Celui qui revient avec la tête de la proie la plus prestigieuse se voit donner le titre de chef et l’Armure du Roi-Ours. Tous les ours des Fils de Svanir possèdent deux noms : celui d’avant la Chasse, et celui d’après.  Tout ours est renommé en fonction de son exploit » Expliqua Blanc-Crin.

- « Un exploit ? Ça m’intéresse ! Tu as une proie en vue ? » S’excita le loup.

- « Oui. Mais je ne pourrai jamais l’approcher seul. La Guivre de Glace, Islandi. On raconte que son souffle glacé est capable de geler un ours en seulement une seconde. C’est la proie la plus difficile à tuer et à approcher. Jamais aucun ours n’a été assez présomptueux pour oser l’affronter, même si tous connaissent l’emplacement de son repère. » Dit Blanc-Crin. « Veux-tu m’accompagner dans ma quête ? »  

- « Bien sûr. Tous les défis sont bons à relever. Où est ce fameux repère ? » Demanda Kuro, bouillant à l’idée d’affronter une Guivre, ce qui semblait être un défi de taille.

- « Ici. » La réponse de Blanc-Crin fut accompagnée par une secousse sismique. Sortant du sol soudainement, une demi-douzaine de vers d’une quinzaine de mètres de haut. Leur corps semblait avoir la consistance et la couleur de la glace. Leur gueule s’ouvrait et se refermait sur plusieurs rangées de dents circulaires et laissait tomber de la salive qui grésillait au contact de la neige.

- « Voici les enfants d’Islandi. Si nous les tuons tous, la Grande Guivre sortira du sol et viendra nous affronter pour venger sa progéniture. » Annonça l’ours

- « … pu**** dans quel merdier Mugi m’a encore foutu venere» s’énerva le loup

Le loup fonça sur les vers,
Espérant pouvoir vaincre ces créatures de l’enfer…
Et voilà que je fais des vers choc

___________________________________________________________________________

John avait trouvé le campement des survivants. Des tentes de fortunes, taillées dans les gigantesques voiles des énormes galions qui les transportaient. Les couleurs bleues du Bar flottaient au dessus des différentes habitations de fortune. En y regardant de plus près, John vit que ces fanons étaient en fait des manches ou des troncs de vestes qui avaient été arrachés par les explosions. Ironique… Au lieu de réparer les trous qu’il y avait dans leurs habits avec ces surplus de tissu ou même de panser les blessés, ils préféraient arborer les couleurs d’une armée vaincue … Intérieurement, le barbare se demandait pourquoi… Quelle fierté y avait-t-il à montrer sa défaite ainsi ? … Laissant de côté ses interrogations, John chercha la tente de l’état général, la tente des têtes pensantes de cette armée. Pas très pensantes aux yeux de John vu l’état pathétique de leurs rondes.

Finalement il la repéra. Plus haute que toutes les autres, les quartiers des états généraux se situaient en plein centre du campement de fortune. Quelques centaines de soldats avaient échappé à la mort sur ces bateaux, et ils n’avaient plus aucunes provisions. Une rivière ne pourrait jamais tous les rassasier en poisson donc ils ne devraient pas traîner pour aller vers une zone au climat plus clément. Silencieusement, John s’introduit dans la tente sans être vu puis longea les voiles pour ne pas être vu. A l’intérieur, rassemblés autour d’une carte d’environ 1m sur 1m, les 3 membres de l’état major discutaient de l’avenir de la petite troupe qu’ils avaient pu sauver.

- « Il faut se mettre en route immédiatement ! Drael est peut-être déjà coupée de vivres ! » Dit un jeune qui semblait dynamique et intelligent

- « Non ! Les navires de Maes n’ont jamais été arrêtés par une petite tempête comme celle-ci ! » Répondit un homme dans la force de l’âge, le visage constellé de creux laissés par l’eau de mer et la glace

- « Je ne parle pas de la tempête imbécile ! La flotte de Briss va faire le blocus maritime de Drael afin d’épuiser les forces de nos compatriotes qui se battent sur la frontière Ouest. Le Nox va bientôt tomber » reprit le jeune homme.

- « Ce n’est pas la perte de ce fleuve qui sonnera le glas pour Arlec ! Drael est imprenable. » Intervint un troisième homme, lui aussi marqué par les années de service.

- « S’ils passent le fleuve, rien ne les arrêtera avant Drael, et nous perdrons toutes nos terres cultivables. Et avec l’arrivée du printemps, les Draeliens n’auront plus rien à manger, ni à planter. Ce qui signifie que la ville se rendra avant la fin de l’été. Mais le roi est trop fier pour se rendre, donc les gens vont se manger les uns les autres. Sans parler des habitants de Briss, qui souffrent autant que les nôtres de cette guerre inutile. Pourquoi deux frères en viennent à se battre pour le pouvoir ? Où est passé l’unité du royaume d’Arlebris ? Mon père me dit tous les jours que cette guerre n’est qu’une mascarade ! Il faut que quelqu’un prenne les commandes de cette terre et l’unifie ! Notre peuple saigne ! » S’énerva le jeune homme.

Dès la fin de sa phrase, les 2 autres officiers dégainèrent leurs épées, prêts à en découdre. Hurlant aux armes et à la trahison, le jeune homme allait bientôt se faire massacrer. Si John n’intervenait pas. Et heureusement pour la jeunesse, même si John trouvait que l’officier le plus jeune manquait un peu de jugeote, il décida de l’aider à survivre. Alors qu’il s’apprêtait à sortir de sa cachette pour défendre l’homme visé par les épées de ses compatriotes, il vit la cible des deux autres officiers dégainer et désarmer une de ses deux opposants d’un seul coup. Son second adversaire essaya de le réduire au silence d’une fente, mais le jeune officier évita gracieusement le coup, sans même daigner se mettre en garde. D’un revers de sa lame, il trancha la carotide de son ainé puis rengaina son arme. Il lui restait quelques secondes avant de voir arriver les renforts demandés par les morts, et il voulait disposer de ce temps à réfléchir calmement à la situation plutôt que se précipiter et de risquer de perdre bêtement sa vie.

Bien lui en pris ! John sortit de l’ombre des tentures à cet instant précis. Il regarda le jeune homme et pris la parole.

- « J’ai bien aimé ton discours l’officier ! Je peux t’offrir une chance de sortir de ce camp rempli de personnes qui vont vouloir te tuer. » Annonça John.

- « Fais-tu partie des espions de Briss ? » demanda l’officier d’un ton mordant.

- « Nan. Je voyageais sur un navire de la marine avec mes compagnons quand on a été pris dans votre guerre. » Répondit John. « Allez ! Suis-moi. ‘faut pas traîner »

John se dirigea vers la carte de l’île, la plia et la roula puis la cacha sous ses peaux de bêtes. Il était certain que Shiro apprécierait le cadeau. John, suivi par l’officier dont il ne connaissait pas le nom, sortit ensuite de la tente par l’arrière. Quelques secondes plus tard, ils entendirent des soldats arriver dans les quartiers de l’état-major. Horrifiés par le meurtre de deux de leurs trois chefs, ils crièrent aux armes et vengeance, mais l’auteur des crimes était déjà trop loin pour les entendre. John fit passer son protégé dans les coins les moins fréquentés du camp que le pirate avait repéré avant d’entrer dans la tente des chefs de l’armée. Rapidement, ils sortirent de la zone où les survivants se regroupaient et partirent vers les restes du Fier Marine.

___________________________________________________________________________

Kuro avait enfin réussi à trancher une partie de la glace qui recouvrait le cuir de la dernière Guivre des neiges. Après avoir évité un n-ième jet d’acide de la progéniture d’Islandi, le loup bondit sur l’endroit qu’il avait dénudé de glace et y planta ses crocs. Sectionnant le corps de l’enfant de la Grande Guivre, il recula pour éviter la chute du cadavre. Après avoir repris son souffle, il regarda Blanc-Crin d’un œil chargé de reproches. L’animal se tenait sur les quatre pattes, sa lance rangée dans son dos.

- « Tu aurais quand même pu m’aider pour ces ‘petits’ monstres ! » Dit le loup, qui venait d’éliminer à lui tout seul 6 vers de glace.

- « Je te suis reconnaissant d’avoir déblayé la voie pour me laisser affronter la terreur des Glaces. Je ne pouvais pas prendre le risque de me blesser avant de vaincre Islandi. » Répondit l’ours.

- « C’est ça ! Et je fais devoir tuer la maman tout seul aussi ? » Soupira Kuro.

- « Non. La génitrice est MA proie. Je l’affronterai seul ! » Annonça Blanc-Crin.

Comme un glas sonnant sur la vie de l’ours, Islandi sortit du sol. Mesurant trente mètres de haut, la mère des guivres était bien trois fois plus large que sa progéniture. Les énormes morceaux de glace qui formaient son armure semblaient impénétrables et au lieu de cracher de l’acide comme ses enfants, l’haleine de la Grande Guivre était glaciale. Le tremblement de terre provoqué par l’apparition de ce monstre avait retourné les deux animaux qui lui faisaient face. Islandi mordit la neige qui recouvrait le sol près de sa queue et lança un bloc de glace solide sur Kuro. Son haleine lui permettait le solidifier tout ce qui passait à portée de sa gueule ! D’un bond, Kuro évita l’attaque. Le projectile, gros de plus de 3 mètres de diamètre, s’écrasa au sol à plus de 10 pas derrière sa cible et roula sur encore une bonne vingtaine de mètres. La puissance de la guivre était phénoménale ! Mais Blanc-Crin s’en fichait. D’un coup de patte destructeur, l’ours frappa l’armure de glace du monstre. Le choc, d’une violence inouïe, fit reculer le monstre de quelques mètres.

Voyant le plus gros animal comme la plus grosse menace, Islandi s’enfouit dans le sol et en ressorti comme un javelot sous l’ours. Blanc-Crin fut projeté en l’air comme un fétu de paille, et la Guivre ouvrit la gueule pour ingérer l’ours volant. Jouant le tout pour le tout, Blanc-Crin attrapa son arme et la sortit de sa ceinture. Il plaça la lance en avant, et attendit. La Guivre, gueule ouverte, attendait elle aussi. Lorsqu’ils se rencontrèrent, la lance de Blanc-Crin s’enfonça dans la gueule d’Islandi, puis il donna un énorme coup de taille. Le fer de la lance s’enfonça dans la chair de la proie de l’ours pendant que le bois faisait levier afin d’éviter au chasseur de mourir de l’haleine glaciale de la guivre de Glace. La lance traversa le crâne de la guivre, avant de rompre. Le silex qui faisait office de lame était ressorti de l’autre côté de l’armure de glace d’Islandi. Branc-Crin s’appuya sur le corps de sa proie afin de redescendre sans risquer de se rompre le cou et atterrit dans neige, le corps secoué de tremblements. Il hurla ensuite au ciel sa joie et son exploit. Le cri surpassa le bruit de la tempête et d’autres ours se mirent à affluer devant lui. C’était le signal de la fin de la chasse.

Tous virent le cadavre de la guivre, tous virent la marque de la lance de Blanc-Crin dans son crâne. Tous hurlèrent. Ils avaient trouvé leur nouveau chef. Tueur-de-Guivres était né ! Ils l’acclamaient. Tueur-de-Guivres, précédemment connu sous le nom de Blanc-Crin, revêtit l’armure du Roi-Ours. Aussi noire que la nuit, elle était parcourue d’iridescentes lignes blanches et bleues. Munie de piques sur les épaulettes et de griffes métalliques longues de vingt centimètres, cette armure était l’arme la plus dangereuse que quiconque ai pu penser pour un ours. Le casque était une énorme plaque d’acier qui protégeait le museau et le haut du crâne de Tueur-de-Guivres. Les seuls points faibles de l’armure, les jointures, semblaient intouchables de face. C’est ainsi harnaché que Blanc-Crin demanda à Kuro s’il pouvait partager sa pitance. Il n’aurait jamais pu devenir le chef de la tribu sans l’aide de Kuro, et il reconnaissait ce fait.

- « Je vais manger avec mes compagnons ce soir. Si tu veux venir, je n’y vois pas d’inconvénients. Mais ramène de quoi manger, nos rations ne te conviendraient pas ^^ » Répondit Kuro.

- « Très bien ! Attends-moi deux minutes. » Dit Tueur-de-Guivres.

Il prit un seau amené par un ours de sa tribu et se dirigea vers un endroit où la neige était moins importante qu’ailleurs. Il frappa ensuite le sol d’un coup de patte titanesque, dévoilant un cours d’eau gelé. Il frappa à nouveau et brisa la glace. Kuro, intrigué, se rapprocha de l’ours en armure. Le temps qu’il arrive au niveau de l’animal, le seau était plein à craquer de poissons.

- « Je peux inviter un de mes amis à partager ce repas ? » Demanda le nouveau chef des ours.

- « Pourquoi pas … » Répondit le loup.

- « Hé ! Pourfendeur ! Viens par là ! Je te présente Kuro, on va manger dans sa tanière ce soir ! » Hurla Tueur-de-Guivres.

En entendant ces mots, un autre ours gigantesque au poil beige s’approcha du loup.

- « T’es sûr que tu veux aller manger chez ce petit gars, Tueur ? » Dit Pourfendeur.

- « Ouais ! Il est sympa ! Et je te déconseille de le provoquer Pourfendeur. Il m’a battu en combat singulier. Et facilement en plus. Kuro ! Je te présente Pourfendeur-de-Hordes. Il a massacré cinquante humains qui voulaient attaquer nos femmes pour leurs fourrures. Cet ours est aussi fort que moi » Conta Tueur-de-Guivres.

- « Ravi de faire ta connaissance ! Bon venez ! Je commence à avoir vraiment trop faim ! » Dit Kuro.

Les deux ours partageaient son avis et suivirent le loup à travers la toundra pour rejoindre l’abri des Red Daggers et des Stones Pirates.

___________________________________________________________________________

John marchait droit devant lui. La tempête de neige, qui s’était intensifiée, effacerait leurs traces avant que les soldats ne puissent commencer à les pister. Il profita donc de ce moment de calme pour faire connaissance avec l’officier qu’il venait de sauver.

- « Alors c’est quoi ton nom ? » Demanda John

- « Logan Thackeray. Lieutenant de la force navale de Briss… Enfin… Ex-Lieutenant. » Répondit l’officier.

- « Moi c’est John, cuisinier ! Heureux de faire ta connaissance ! » Dit le pirate. « Voilà on est arrivés ! … Bordel qu’est ce que Cyl à fait à l’abri ? Shocked»

Trônant sur des skis de carbone, le campement que les charpentiers de l’équipage avaient construit pouvait maintenant être tiré à travers la toundra. John s’approcha, et vit Kuro revenir de sa ronde accompagné par deux ours qui semblaient converser, et l’un d’entre eux semblait fier comme un bœuf dans la sublime armure qu’il portait.

Sous l’abri, un poêle en carbone chauffait les pirates abrités de la neige et du vent par la construction de fortune. Ils accueillirent chaleureusement les deux éclaireurs, et les laissèrent expliquer la présence de leurs compagnons. John raconta la situation de l’île sur laquelle ils avaient accosté, et sortit la carte de sa poche, laissant Logan les situer :
Spoiler:
, et John reprit la parole pour finir de raconter comment il avait sauvé Logan, et pourquoi. On sentait dans les deux de Jack comme une sorte de compassion à l’égard de l’ex-lieutenant, mais une certaine réserve aussi. Puis ce fut au tour de Kuro d’expliquer la présence de deux ours parlant dans son sillage. Il raconta comme il avait fait pour aider Blanc-Crin, et comment il avait rencontré Pourfendeur. Flittz et Shiro conclurent que les ours étaient en fait des hommes-ours, mais qui avaient finalement muté en ours pour survivre dans cet environnement hostile, tout en gardant la parole comme moyen de communication, et la faculté de porter des outils.

Les ours avaient plusieurs fois entendu le mot guerre, lorsque John avait fait son récit, et s’étaient interrogés du regard. Oui ! Ils allaient rester avec Kuro et ses compagnons. Car toute guerre était synonyme de Gloire.

Shiro et Jack prirent la décision de rejoindre Drael, la ville la plus proche… Mais ils ne savaient pas qu’un certain groupe de marines et un Shishibukai se dirigeaient aussi vers la capitale du Royaume d'Arlec...


HRP : Désolé les gars ! J’ai vraiment essayé de faire court !


Dernière édition par mugi le Mer 14 Mai - 1:16, édité 2 fois
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Message par olliraph Lun 12 Aoû - 19:44

« Sur l’île de Tiez-Yen, deux camps s’opposaient. Chaque ville devait choisir entre l’un ou l’autre des deux royaumes. Toutes ? Non. Car un petit village résiste encore et toujours aux envahisseurs : le G-32. Habité par de fiers marins, ce village… »

Liora : « C’est bon… on a compris Sacha.»

Chacun dans la salle avait un regard amusé envers la jeune Sacha. Certains rigolait comme Asahi le faisait alors que d’autres se contentaient de sourire.

Liora : « Tu lis trop de bande-dessinés… Enfin, la situation est quand même bien résumé. »

Firrenz : « En effet. Mais ce qui m’étonne vraiment c’est la grande différence de puissance des adversaires. Si on regarde la carte, le tracé de la nouvelle frontière est largement  favorable au royaume de Bris. »

Vector : « Si c’est le cas, alors la guerre est bientôt fini, non ? »

Liora : « On est là pour la finir, mais ce n’est pas si simple… Un accord de paix a toujours des conséquences financières et matérielles sur le camp perdant… en l’occurrence sur le Royaume d’Arlec. Ils sont déjà très affaiblis et notre mission est aussi de les secourir eux. »

Chef de la base : « Et là, ça se complique pour la mission ravitaillement… Nous sommes désormais dans le royaume de Bris. Il vous faudra passer sans vous faire remarquer par leur armée… passer la zone de combat dans la frontière et faire en sorte bien sûr de ne pas être confondu avec les ennemis d’Arlec. »

Liora réfléchissait tout en marchant… observant à travers la fenêtre le jour levant. Elle se dit que la tempête aurait pu l’aider mais cette dernière faiblissait en même temps que le soleil rayonnait.
Pendant sa réflexion, le chef de la base leur montra son  entrée. Après cette visite, chacun compris que la petite phrase lancée par Sacha pour attendrir l’atmosphère n’était certainement pas loin de la vérité. On pouvait aisément croire que la base était régulièrement attaquée par l’un ou l’autre camp.

Liora : « Après tout, une base militaire reçois tout genre de ravitaillement… des armes… de la nourritures… des vêtements. »

Liora (en pensée) : « Le plus simple… faire deux groupes distincts ?... Probablement… Qui avec qui ?... Si je le compte, alors ce devrait être bon mais je n’ai aucune confiance en lui… »

Asahi compris à son regard interrogateur que Liora ne savait pas encore s’il fallait se fier à lui.

« Hé ho c’est bon… Je n’ai jamais trahis personne… Et puis, je suis le juste pour une aventure épique. Si tu m’envisage comme moyen de diversion, je suis pour. Ou alors, tu préfères que je sois avec toi pour la politique ? »

Liora : « Aussi intelligent qu’on le dit dans les journaux… apparemment. Tu as dit être intéressé par la mission de ravitaillement alors tu la feras… en compagnie de mes deux chefs cuistots et d’un renfort de 15 de mes  hommes… Ok ?»

Béirana : « Mmmhuu ?MmmhhfffUU ? »

Sacha : « Je traduis ? Quoi ? Avec ce fou ? Fin de traduction. »

Asahi : « Je ne suis pas fou… mais moi ça me va bien ce plan… D’autant plus que je serais surement votre seul moyen de diversion pour passer. Cela va être épique je le sens. »

Béirana : « Grrrrrfff »

Sacha : « Traduction… »

Vector : « Pas besoin, on a compris »

Une heure plus tard.
Les deux groupes étaient prêts à commencer leurs missions respectives.
Le premier était composé de Liora, Firrenz et Vector ainsi que de 10 hommes en escorte. Leur mission était certainement la plus délicate. Elle demandait beaucoup de diplomatie et aussi de patience. Ils devaient mettre fin à la guerre. Aussi, en première diversion, il avait été décidé qu’ils partiraient en avance, s’attirant les regards des soldats de Bris.

Le deuxième groupe était composé d’Asahi le shichibukai, Béirana et Sacha ainsi que de 15 hommes chargé de la diversion avec Asahi. La mission de ravitaillement partirait quelques minutes après Liora afin de ne pas déjà attirer le regard sur leur chargement volumineux.

Liora parti ainsi devant l’entrée principale de la base. Comme ils l’avaient deviné plus tôt, les dégâts visibles sur celle-ci montraient la violence des habitants de l’ile pour avoir de quoi vivre ou survivre.
Ils avaient pris avec eux une toute petite partie du ravitaillement pour l’offrir au Royaume de Bris et ainsi commencé les accords de paix dans de bonnes conditions. Comme prévu, les soldats en rouge les avaient vu et les menaçaient de leurs fusils une fois à leur porté.


Liora : « On se calme et on nous écoute… Ok ? » Elle fit signe aux soldats de baissé leurs armes mais il n’y eu pas de réaction de leur part. « On est là pour la signature de la reddition du Royaume d’Arlec… ». Elle s’efforçait de sourire mais elle n’en avait pas la moindre envie.  Puis elle montra derrière elle les caisses en rajoutant « Voyez ça ? Ce n’est pas pour eux mais pour votre Royaume… Donc… On se calme ? »

Les soldats en rouge réagir  et l’un d’eux pris la parole  sans amabilité de sa part « Ok… vous aller nous suivre mais faite pas les malins »

Fiirenz souffla un bon coup et repris le chemin alors que Vector pris le risque de demander « On nous prend pour des Arlec ou quoi ? »

Firrenz : « Surement… mais de toute façon, ça change rien. Ils pourraient tué des marines pour tous piquer. »

Liora : « Autrement dit… si tu préfères… tout le monde ici est contre nous. »


Asahi qui avait vu toute la scène (sans rien entendre) du haut du rempart sud attendit un long moment avant de ne plus apercevoir la moindre personne. Puis, à toute vitesse, usant de son Skywalk, il rejoint le deuxième groupe.

Asahi : « C’est le moment… y’en aura pas d’autres avant longtemps »

Béirana avait enlevé son écharpe pour la mission et répondit après quelques secondes de réflexion « OK ».

Le groupe sorti alors à son tour de la base, aussi rapidement que possible. Un camouflage couleur blanche avait été posé sur les caisses pour attirer le moins la vue.

Asahi « Et bien… quelle maitrise de soi… Le devoir avant tout ? »

Béirana ne le regarda pas et lui répondit d’un air sec : « Tu te trompes lourdement sur mon compte et celui de la petite… Tu ne connais rien de nous mais sache qu’au moindre doute sur toi et l’assassin que j’étais te tuerais .»

Asahi  « Tu es donc bien -Biérana du sable rouge- hein... Epique, cette mission devient de plus en plus épique »

Béirana ne réagit pas puis pris la tête de la marche accompagné de Sacha qui les dévisageait tous deux sans trop comprendre ce qui se passait.

Les missions commencées, c’était désormais au deux groupes de rejoindres leurs objectifs sans encombre.
Mission 1 : diplomatie en Thyck
Mission 2 : ravitaillement en Drael.
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Message par viviyep-san Jeu 15 Aoû - 16:12

Le repas dans l'abri improvisé était animé. Il faut dire que les participants étaient aussi hétéroclites qu'inattendus: aux deux équipages de pirates s'ajoutaient un ancien lieutenant et deux immenses ours polaires doués de parole. Ces derniers amusaient toute l'assemblée de leurs récits guerriers, auxquels s'intéressaient tout particulièrement John et Genshin. Logan Tackheray, le "traître", s'était lui-même déridé et se laissait emporter par l'euphorie de l'alcool. Il faisait encore très froid malgré le feu qu'ils avaient allumé, et tout le monde à l'exception de Kuro, naturellement protégé, était recouvert d'un manteau de fourrure. Seul Jack, pourtant habituellement le premier à faire la fête, ne se laissait pas gagner par la joie: il gardait les yeux fixés sur la flamme d'un air mélancolique et ne répondait aux blagues lancées que par un léger sourire. Le pirate golem était en fait plongé dans son passé, qui refaisait subitement surface. Tout ici semblait être fait pour lui rappeler son passé: une île froide et enneigée, ravagée par la guerre et certainement la famine, bien qu'ils n'avaient vu aucun citoyen pour le moment. Jack soupira puis fit un geste de la main comme pour balayer ses souvenirs, et engloutit une tranche de poulet avant de la faire glisser à l'aide d'un peu d'alcool. Il jeta un regard à l'ancien lieutenant. Le fait est qu'il ne lui faisait pas totalement confiance. Quelque chose sur cette île le mettait mal à l'aise, et ce n'était certainement pas que les points communs entre ces lieux et son île natale. Attrapant un nouveau morceau de poulet, une cuisse cette fois-ci, en la prenant par l'os, il prit la parole tout en mâchant: « Ainsi donc, Logan, vous avez subitement décidé de tuer vos officiers, après les avoir servi des années durant? Que s'est-il passé exactement? Une brusque illumination?
- Ce n'est pas comme ça que ça s'est passé, intervint John avant que Logan puisse répondre. Ce sont eux qui l'ont attaqué.
- Il n'empêche, reprit Jack, il n'a apparemment eu aucune hésitation avant de mettre fin à leurs jours. Des actes pourtant lourds de conséquence.
- C'était déjà trop tard, se justifia Logan. Au moment même où ils avaient jugé bon de me taxer de traître, c'en était fini. C'était eux ou moi. J'ai choisi de vivre, pas seulement par amour de la vie mais parce que j'ai l'espoir que les choses vont changer, et que cette guerre va se terminer.
- Toute guerre finit un jour, aussi sûr que toute paix a également sa fin, lança Jack. Que ce soit par un traité de paix, ou par la défaite de l'un des deux camps...n'aie pas de doute, cette guerre ne sera pas éternelle.
- J'aimerais quand même la voir se terminer avant que chaque habitant de Tiez-Yen ne soit mort, répliqua Logan en serrant les dents. Ces deux rois qui se font la guerre, ces deux frères, sont animés d'une haine sans pareille. Ils n'ont cure de sacrifier des milliers de vie pour assouvir leurs désirs primaires. Ils ne s'arrêteront pas, même si tous les êtres vivants de cette île doivent en mourir.
- Dans ce cas, dit Jack en pointant son os en direction du traître, c'est dès le début qu'il fallait se soulever. J'ai l'impression que votre guerre a déjà fait pas mal de dégâts, non? La bataille navale qui se jouait aux larges de ces côtes était plutôt impressionnante. J'ai bien cru qu'on allait y passer » acheva-t-il en jetant l'os à l'extérieur.
Logan haussa les épaules d'un air gêné.
« Je...vous savez, on a pas toujours les idées au clair dans le feu de l'action. Au tout début, j'étais même persuadé d'agir en homme juste, et que le roi que je défendais était bon. Il m'a fallu voir trop d'hommes mourir dans des batailles sanglantes, trop de villages être brûlés avec leurs habitants, trop de navires être avalés par les flots...pour réaliser que tout ceci était absurde. »
Jack le regarda longuement. Cet homme venait de monter dans son estime. Légèrement. Mais même s'il respectait son courage et son discernement, il avait pris la décision de ne pas lui accorder une totale confiance, tant que tout ceci ne serait pas tiré au clair. Car pour l'instant, ils avaient entendu parler de guerre, de frères se disputant le pouvoir et d'habitants subissant leur conflit, mais ils n'en avaient rien vu, à l'exception de cet impressionnant affrontement qu'ils avaient dû traverser avant d'accoster sur l'île. Quant au pirate golem, peut-être était-ce l'effet de l'alcool ou son corps qui se rappelait d'avoir vécu plus de 17 ans dans un environnement encore plus glacial que celui-ci, il commençait à moins ressentir le froid et même à avoir chaud sous l'épaisse fourrure qui le recouvrait. Shiro, derrière ses lunettes, l'observait attentivement en tentant d'analyser ce qu'il pensait. Il finit par se lever et s'assit à côté de Jack, pas même remarqué par les autres tellement ceux-ci étaient absorbés par le festin.
« Alors, demanda Shiro, qu'est-ce que tu en penses? J'ai vu que tu avais quelques soupçons...mais mis à part ça? Que comptes-tu faire?
- Je n'ai pas encore décidé, répondit Jack. Ça n'a pas l'air d'être le genre d'île sur laquelle se balader. »
Shiro rit légèrement.
« Certes, mais...tu n'as pas envie de jouer un rôle dans cette guerre?
- Pourquoi faire? Je suis un pirate. Je me fiche pas mal de la géopolitique de ce monde.
- Ça ne te ressemble pas, de refuser une occasion de briller à nouveau...De toute façon, nous n'aurons guère le choix de rejoindre une ville. Nous n'avons plus de navire, impossible de quitter cette île.
- J'en conviens, admit Jack. Nous irons donc à Drael, comme nous l'avons décidé tout à l'heure. Ce sera aussi l'occasion de comprendre un peu plus ce qui se passe ici...Je suis égoïste, mais je n'en suis pas moins curieux. »


L'étrange compagnie partit le lendemain dès l'aube en direction de la capitale du royaume d'Arlec. Les ours se portèrent volontaires pour tirer l'abri, juché sur les skis de carbone fabriqués par Cylinder. Ils traversèrent ainsi plusieurs dizaines de kilomètres de toundra sans avoir à mourir gelés, car quoiqu'il ne faisait pas très chaud dans l'abri, du moins arrivaient-ils, en alimentant régulièrement le feu, à y conserver une température vivable. Autour d'eux, ce n'étaient que terres enneigées, désertes, sinistres et quasiment vides, si l'on ne compte pas les quelques arbres fébriles et buissons grisâtres qu'on pouvait y voir. Après plusieurs heures passées à avancer dans ces lieux vides, le terrain commença enfin à devenir un peu plus varié: il était de moins en moins plat, offrant quelques collines, et de véritables forêts de sapins blancs de neige s'étendaient librement à l'horizon. Comme, lors d'une montée particulièrement rude sur une colline, les ours, déjà fatigués par ces heures de voyage, peinaient à tirer l'abri, Jack sortit, prit sa forme de golem totale et entreprit de les aider. Le froid était moins mordant ici, sans doute parce que le vent était ralenti par les arbres environnants et par ces reliefs, d'autant plus qu'ils apercevaient maintenant une longue chaîne de montagnes à l'ouest. Ils passèrent non loin d'un petit village à l'orée d'une forêt, dont les chaumières expulsaient quantité de fumée, mais ils décidèrent de continuer leur voyage: Drael se dessinait déjà à l'horizon, visible de loin par sa taille malgré la brume. La ville était apparemment entièrement cerclée par d'épaisses murailles à l'extérieur, et de nouvelles fortifications, plus épaisses et plus hautes encore, entouraient le centre de la ville. Étant un peu en hauteur par rapport à la vile, ils pouvaient voir ce qu'il y avait de l'autre côté, c'est-à-dire en face de la façade sud: des milliers de petits points étaient visibles sur une légère élévation de la terre faisant face à la capitale du royaume d'Arlec. Des points similaires se trouvaient tout autour de la ville, quoiqu'un peu moins nombreux en face de la porte Nord. Ils s'arrêtèrent un instant pour observer, et ce fut finalement Kuro et sa prodigieuse vue qui apportèrent une réponse alors qu'il sortait de l'abri et plissait ses yeux.
« Je crois bien que ce sont des tentes, dit le loup. Oui, on dirait un campement.
- Il y a donc des milliers de tente là-bas? s'étonna Aladdin.
- Ça ne peut être qu'un campement militaire », lança Flittz en jetant un coup d'oeil à Shiro qui hochait la tête.
Kuro plissa encore plus les yeux, comme s'il voulait regarder encore plus loin, et reprit: « Ce n'est pas tout, je vois...quelques petits villages autour de la ville, et des fumées qui s'en échappent. Des fumées noires, des fumées d'incendie. »
Ils assimilèrent l'information en silence, jusqu'à ce que le capitaine des Red Daggers ne dise: « Je vois, une armée est sans doute en train d'assiéger Drael. Et ces incendies...
- ...Ont dû été provoqués par cette même armée, compléta Jack. Il y a d'ailleurs fort à parier que ces soldats aient pillé tous les villages du royaume d'Arlec qu'ils ont croisé avant d'atteindre la ville. » Il jeta un regard à Logan avant de poursuivre: « Rappelez-vous la carte, il y a quand même une bonne distance à parcourir dans le royaume d'Arlec avant d'atteindre Drael. Et malgré tout l'armée de Briss l'a atteinte, et se trouve apparemment en nombre très important. Drael est entièrement encerclée. Il semblerait qu'Arlec soit en train de perdre cette guerre, ex-lieutenant. J'espère que ce n'est pas là la raison de ta désertion. » L'ancien militaire jeta un regard noir au pirate golem, mais Shiro recentra l'attention générale sur la ville:
« J'ai l'impression qu'il n'y a pas de fumées venant de Drael, par contre... » Kuro regarda pour confirmer ses dires et hocha la tête pour acquiescer, laissant Shiro en venir au fait: « Donc la ville n'a pas été attaquée. L'armée vient sans doute d'installer le siège, voire est encore en train de s'installer.
- Ou alors ils comptent simplement affamer la ville et la pousser à la reddition sans avoir à gaspiller ni hommes ni munitions », dit Jenny.
Ils observèrent un long moment, profitant de la vue qu'offrait la colline au sommet de laquelle ils se trouvaient. Finalement ils rentrèrent tous dans l'abri, les ours le poussèrent brièvement et sautèrent sur les extrémités des skis, qui dépassaient derrière ledit abri, se cramponnèrent à ce dernier et poussèrent des rugissements d'excitation tandis qu'une longue descente les entraînait à toute vitesse.


Quelque part, entre le G-32 et Drael:

Le groupe progressait assez lentement, freiné par le terrain accidenté. En effet, pour éviter tout risque d'attirer l'attention, ils avaient décidé d'éviter la route principale. Du coup, ils se retrouvaient à franchir un terrain sur lequel la neige était si épaisse que chaque pas nécessitait d'effectuer l'opération, fatigante à la longue, d'arracher son pied de la couche de neige pour le poser plus loin. Et c'était sans évoquer les obstacles naturels de tous types, des rochers aux troncs d'arbres renversés par une quelconque tempête. Bientôt, à la neige succéda la glace, plus traître encore, avant qu'ils ne se retrouvent à traverser de grandes plaines un peu plus touffues et moins pénibles, quoique le vent glacial qui les balayait ne rendait pas la chose vraiment agréable. En tête, un peu à l'écart des autres, marchait Asahi, le visage à moitié camouflé par son écharpe noire, et le corps d'un manteau de fourrure qui surplombait son habituelle tenue verte sombre. Il jeta un rapide coup d'oeil derrière lui, suffisamment longtemps néanmoins pour que ses yeux rencontrent ceux de Béirana, qui lui jeta un regard sombre de menaces et de colère. Même s'il tentait de jouer le rôle d'un homme sérieux et indifférent, Asahi se contenait pour ne pas éclater de rire. Visiblement, cette pauvre marine, aussi forte soit-elle, était un peu perdue et se trompait légèrement sur son compte également. S'il reconnaissait un certain potentiel chez cette jeune femme, il n'avait également aucun doute quant au fait que, pour peu qu'il le désirât, il pouvait éliminer en l'espace de quelques secondes l'intégralité du groupe de marines qui avançait derrière lui sans suer ni saigner. Comme le chemin montait depuis maintenant près d'une demi-heure, le shichibukai vit que la pente semblait se terminer brusquement. Il accéléra soudainement, mettant encore davantage de distance entre lui et les marines, jusqu'à parvenir à la fin de la montée. Il fut alors ébloui par le splendide panorama qui s'offrait à lui. De grandes étendues sauvages et jaunâtres, cernées par de hautes montagnes aux sommets éternellement gelés, constituaient le paysage sur des kilomètres et des kilomètres. Les cols de ces montagnes étaient tous recouverts d'une épaisse couche de glace. Seuls venaient la parcourir la route principale et un fleuve, qui, épaissit à cet endroit par l'eau qui ruisselait des glaciers avoisinants, étincelait au soleil, mince filet argenté dont la pauvreté de l'environnement multipliait la splendeur. Les yeux brillants d'excitation, l'immature mais intelligent capitaine corsaire laissa échapper, un sourire au coin des lèvres, un « ...épique! ».
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La Guerre des Glaces Empty Drael

Message par mugi Lun 26 Aoû - 15:27

- "Te voilà arrivé à Drael Logan. Bonne chance." Dit Shiro. "Cylinder ! Tu vois cette forêt sur notre droite ? Tu penses que ça sera possible de nous créer un bateau avec ?"

- "Impossible !" Répondit la charpentière. "Le problème c'est pas le bois là : c'est juste trop loin de la côte. Et avec ces armées qui se massacrent on risque d'être pris en chasse alors qu'on ramènera le bois... Trop risqué. Plus, construire les navires dans un dock serait mieux de toute façon. On est sur Grand Line. On ne peut pas se permettre de foirer alors autant se mettre dans les meilleures conditions possibles."

- "Et avec cette pu**** de guerre on va pas trouver un dock qui ne sera pas occupé par la construction de galions de guerre..." termina Jack

Logan essayait de s'exprimer depuis que Shiro avait finit sa phrase, mais les pirates semblaient perdus dans leurs pensées et échangeaient leurs idées sans se préoccuper de l'ancien officier. Finalement, Flittz le remarqua et lui laissa la parole.

- "J'étais dans les Escouades marines d'Arlec. Si Drael ne tombe pas, je peux vous assurer l'accès à l'un des docks en échange de votre aide." proposa Logan

La proposition mit tout le monde d'accord. En période de guerre, personne ne laisserai des pirates occuper un dock utilisable. C'était surement le meilleur compromis qu'ils puissent avoir.

- "Il y a un autre site sur lequel construire un bateau sur l'île ?" Demanda Jack, simplement pour être sur qu'il n'y ai pas de solution différente.

- "A Thyk. Mais ils sont surement tous occupés par l'armée." Répondit Logan, aucune trace de mensonge dans la voix. Il devait dire la vérité.

- "Bon... J'imagine qu'on a pas trop le choix les gars" Soupira Shiro. Depuis l'incident Elysa, il avait décider de ne plus aider les gens spontanément. Mais avec un bateau à la clef, il était à présent prêt à courir le risque.

- "Hahahahahaha ! On fonce dans le tas !" Se réjouit Tueur-de-Guivres en jaugeant le nombre de soldats qui se trouvaient devant les portes de la ville (au moins 10 000). Tout aussi enthousiaste, le visage de Pourfendeur-de-hordes affichait un rictus absolument effrayant.

- "Oh ! Calmez vous les gars ! On veut pas mourir nous !" S'exclama Al qui jeta un coup d’œil inquisiteur vers l'ex-officier au même instant. "Logan ! Tu connaîtrais pas une entrée secrète qui mène à Drael par hasard ?"

- "Si ! Suivez-moi. C'est pas loin, vous pouvez laisser le traîneau ici" Annonça l'ancien lieutenant.

Les pirates et les ours se mirent en route à la suite de Logan. Après quelques centaines de pas dans la neige, le guide s'arrêta devant une souche d'arbre particulièrement imposante. Il se baissa et se mit à chercher quelque chose dans la neige proche de l'obstacle pendant une trentaine de secondes avant de se relever en affichant un sourire satisfait.

- "Trouvé !" Dit Logan. Il appuya sur une sorte d'interrupteur du bout du doigt. Dans un grondement de tonnerre, la souche d'arbre se souleva, dévoilant un passage qui s'enfonçait dans la terre assez large pour y faire entrer quatre chevaux de face.

Les pirates s'y engouffrèrent, près de l'entrée, ils trouvèrent un amas de torches éteintes. Chacun en prit une et l'alluma. Les ombres dansantes crées par la lumière des torches semblaient prêtes à s'évanouir au moindre coup de vent. Dans le large boyau sombre, on n'entendait que le bruit fait par la troupe de 13 hommes/homme-poisson/ours/loup. Ils marchèrent des heures durant dans ce tunnel aux parois soutenues par des poutres de bois comme on en trouve dans les mines. Il semblait droit, sans aucunes autres veines qui rejoindraient le tunnel qu'ils empruntaient. Ils perdirent la notion du temps, simplement rythmé par le bruit des pas, le froissement des vêtements et l'entrechoquement des pièces de l'armure de Tueur-de-Guivres.

Enfin, le groupe arriva devant une porte de fer si lourde qu'il aurait fallu la force de six hommes pour l'ouvrir. Les deux ours se dressèrent sur leurs pattes arrières et s’abattirent de toute leur masse sur l'obstacle qui céda presque instantanément dévoilant une vue des plus improbables : Une centaine de gardes armés de piques formaient une ronde autour de la sortie du boyau souterrain. Autour d'eux,le mobilier était riche, tous les murs étaient ornés d'or et de marbre, les meubles en acajou ou en ébène. Le plus troublant était une sorte de trône, bleu et argent comme les drapeaux d'Arlec que John avait vu lorsqu'il avait sauvé Logan. Dessus était assis une sorte de gros type pittoresque, drapé dans des soieries pas assez larges pour couvrir son énorme ventre proéminent et coiffé d'une queue de cheval peu soignée, on sentait que l'homme puait à l'autre bout de la salle. Une grotesque couronne ornait son crâne, comme si elle avait été forgée par le maréchal ferrant du coin. Devant la ligne de soldats, un jeune homme blond et charismatique pointait son épée sur les intrus, un regard hostile ancré dans ses prunelles. Les pirates sortirent au fur et à mesure de l'ombre, tous dégageant une aura de sérieux et de calme qui, à elle seule (aidée aussi par la présence de deux ours gigantesques), fit reculer de quelques pas les soldats qui les menaçaient. En dernier vint Logan, que tous reconnurent, y compris le jeune homme blond qui rengaina et sourit à pleines dents. A cet instant, une voix craintive s'éleva du trône.

- "Li-Lieutenant Thackeray ! Qu-Que signifie ceci ?" demanda celui qui semblait être le roi

- "Mon roi ! Je vous présente Shiro et Jack. Deux marines renommés et les survivants de leur équipage qui a fait naufrage au nord de Drael. Ils vont nous aider à défendre la cité." Répondit avec assurance, et une pointe de mépris, Logan avant d'aller donner l'accolade au blond à l'épée.

- "Ahh ! Tr-Très bien ! Norgorbert ! S'il-s'il vous plait ! Veuillez n-nous apporter à boire et de quoi nous su-sustenter. J-j'aimerai ent-tendre le récit du li-li-lieutenant." Demanda le roi.

Une ombre que personne n'avait vu jusque là se détacha à regret du trône. Le serviteur au sourire serpentin à qui l'ombre appartenait s'inclina et disparut aussi vite qu'elle était apparue. A la vue du servant, le visage de Logan se rembrunit, ce qui n'échappa à aucun pirate. Les soldats rentrèrent leurs piques et partirent reprendre leurs différents postes. Les pirates s'attablèrent tandis que les ours et Kuro s'assoupirent un peu plus loin. Norgorbert revint et s'assit à la droite du roi alors que d'autres serviteurs apportaient à manger. Logan, à sa gauche, fit son rapport sur la bataille maritime qui avait eu lieu. Cette défaite écrasante n'était pas de bon augure pour les Draeliens. Ils avaient perdu leur flotte, et Logan s'attendait au pire, que lui annonça son roi, la langue déliée par l'alcool :

- "Drael subit un blocus maritime. Et des voleurs ont pioché dans les caisses de la cité les vivres qui restaient. On a encore de quoi tenir 5 jours. Avec l'hiver et le blocus, impossible de se réapprovisionner." Se lamentait l'incapable.

- "Il nous reste un espoir. Le G-32 !" Répondit Logan.

Le roi leva des yeux craintifs et incompréhensifs vers Logan. Le regard de chien battu qui était omniprésent dans ses pupilles donnaient envie aux pirates faits passés pour des marines des envies de meurtre. Avec tout le calme qu'il était possible d'avoir dans une telle situation, Logan expliqua son plan.

- "Le G-32 ne laissera pas la population mourir de faim. Nous devrions pouvoir faire l'aller retour en 5 jours et apporter assez de nourriture pour nourrir la ville. Mais seulement si on part à bride abattue maintenant." Expliqua-t-il.

- "Nos défenses ne tiendront pas 5 jours... Nous sommes condamnés" Pleurnichait le roi.

- "Excusez-moi, votre majesté, mais il est improbable qu'avec notre aide, vos défenses tombent avant un mois." Annonça Jack, plus qu'énervé par le ton soumis et pleureur de ce roi de pacotille.

Le roi leva la tête vers le Golem, ses yeux de poisson frit cherchant ceux pleins de vie du pirate. Il avait sur le visage l'expression d'un enfant à qui on vient de dire qu'il aurait 2 anniversaires par an.

- "4 équipes. 1 pour aller à Thyk, une autre pour choper les vivres, une troisième pour défendre la ville et la dernière pour faire les bateaux. ça vous va ?" Demanda Shiro.

- "Thyk ? Qu'est ce qu'on va faire là bas ?" S'étonna John.

- "Visiter la capitale. Et avoir une petite discussion avec le roi de Briss." Répondit son capitaine.

- "Bien pensé Shiro !" Complimenta Flittz.

- "Euh ça serait pas trop vous demander de nous expliquer ce qu'il se passe ?" S'énerva Jenny.

- "On va négocier la paix avec Briss..." Répondit Jack, qui venait de comprendre.

- "Ok ! 2 escargophone par équipe. Cyl et Kyros, les bateaux sont à vous. John, les deux ours, Logan et Genshin. Vous vous occuperez de la défense. Jack, tu préfères la mission diplomatique ou le ravitaillement ?" dit Shiro

- "Diplomatie." répondit Jack

- "Ok je prend le ravitaillement alors. Jenny et Al, avec moi. Flittz et Kuro, avec Jack. Pas d'objections ?" demanda Shiro

- "Non aucune. J'aurais dit la même chose !" S'esclaffa Jack.

- "Je sais Jack Wink! Allez en route ! Désolé votre majesté, mais nous allons nous retirer ! Nous avons à faire. Logan ! Prépare nous notre dock avant de rejoindre les quartiers des officiers." Déclama Shiro.



Tout était en place pour que la Guerre Des Glaces puisse véritablement commencer



A suivre


Dernière édition par mugi le Mer 14 Mai - 1:17, édité 1 fois
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Message par olliraph Jeu 5 Sep - 13:23

Les quatres équipes formées, chacun se dirigea vers son objectif. Rapidement, Cyl et Kyros prirent un chemin différent de leurs camarades, se dirigeant vers les docks.

A leur arrivée, ils virent que la plupart des docks étaient dévastés. La chose la plus incroyable était le nombre de personne présent sur les lieux. Cyl et Kyros regardaient attentivement autour d’eux, se frayant un chemin difficilement à travers la foule vers le premier dock en « bon état ».

Cyl : « T’en pense quoi ? La même chose que moi ? »

Kyros : « Peut-être bien. Y a trop de monde ici… Et trop dispersé. »

Cyl : « Ouais… Il y a un très grand manque d’organisation… Et peut-être aussi de véritable main d’œuvre. »

Il n’était en effet pas difficile de remarquer ce qui clochait dans ces docks. Il y avait pas mal de militaires autours des deux docks restant « convenable », probablement pour assurer une sécurité instable. Ils devraient être à la porte Ouest de la ville ou au moins autour de celle-ci pour assurer une meilleure sécurité.

Kyros : « Des boulets de canon contre des soldats affamés pour la plupart »

Cyl : « Je me demande si ce n’est pas eux les boulets »

Kyros : « Rigole pas avec ça… C’est pas le moment ».

Cyl s’excusa et avança vers le dock. Enfin, ils virent les bateaux et un sentiment mitigé s’insufflât en eux. Ils étaient heureux de pouvoir faire leur travail mais en même temps étaient désespérés par le spectacle qui s’offrait à eux. A l’évidence, ils manquaient de vrai charpentier et la situation s’aggravait de jour en jour. Les bateaux étaient réparés  à la va vite, des soldats essayant de colmater des dégâts sur les coques à l’aide de simples planches de bois récupérés.  Le peu de charpentiers naval présent criaient leurs ordres mais à l’évidence n’étaient pas obéis.

Cyl et kyros n’espéraient qu’une chose désormais : que leur travail soit terminé avant l’invasion de Bris.

De leur côté, les trois autres groupes grimpèrent le rempart de la porte Ouest de la ville. Là aussi chacun observait le spectacle, se disant qu’il serait dur d’accomplir leur tâche.
John dévisagea un instant ces coéquipiers de mission et pris la parole : « Tu veux qu’on s’occupe de ça ? T’es malade… On n’y arrivera pas. »

Devant eux, il y avait plusieurs camps qui semblaient dire « Ici, camping sauvage de milliers de soldats ».
Shiro : « Et encore… je suis sûr qu’il y en a encore plus autour de toute la ville… Peut-être même à l’intérieur » ironisa-t-il.

Jack : « Faite juste en sorte de les retenir et c’est tout… Et puis, si tu regardes bien, ils sont bien calmes pour des soldats qui remportent la victoire. »

Shiro : « Pas faux… je me demande juste pourquoi. Bon… il est temps pour nous de sortir. »

Jack possédait une lettre écrite de la main du roi (avec quelques larmes qui avaient fait dégouliner l’encre). Cette lettre serait leur passe-droit  contre les soldats de Bris ainsi qu’un laissé passer pour la capitale et le début des négociations.

Jack : « En fait, pourquoi ton groupe nous suit ? Ce n’est pas ta mission la diplomatie. »

Shiro : « Réponse évidente… Je ne fais que passer ce point de passage et direction le G-32… D’ ailleurs, faudrait qu’on se change maintenant. »

Shiro sortie de son sac trois uniformes prêtés par le roi et les tendis à Jenny et Al. Le froid encore mordant, ils les enfilèrent par-dessus leur propres vêtements.

Jack, bien qu’étonner de cette action, compris très vite pourquoi il leur faudrait ces uniformes.

Shiro : « Et oui… Je n’allais pas me présenté devant le G-32 et dire "Hé Je suis un pirate qui travail pour Drael". »

Shiro, Jenny et Al ne se doutaient alors pas une seconde que le ravitaillement, objet de leur mission, n’était pas si loin de là, entre les mains d’un shichibukai et d’une équipe de marine.

De leur côté…

Béirana avait rejoint Asahi au sommet de la petite colline, observant  ce paysage qui ne laisserait personne indifférent. Elle ne dit pas un mot mais son expression étonna le corsaire. A la place d’une colère forte, elle affichait désormais une expression d’agacement. C’était un bon point pour Asahi qui décida après un autre regard  porté aux marines qu'il était temps de faire une pause.

Asahi : « La colline nous protège des regard indiscrets et aussi du vent. Une pause vous ferra le plus grand bien je pense. »

Dans le groupe, il n’y avait guère qu’Asahi, Béirana et Sacha qui n’avaient pas l’air épuisé par l voyage. Asahi avait une très bonne endurance ou en tout cas meilleur que celles des marines ou Béirana. Cette dernière ne semblait que souffrir du froid et s’était là bien son handicap majeur.
Sacha, n’était pas forcément endurante  mais sous forme de papillon elle pouvait facilement rester sur un de ces camarades sans que celui-ci soit gêner. Elle reprit sa forme d’origine, s’étirant un peu. Elle rejoignit le haut de la colline et voyant que leur parcourt ne sera pas simple encore une fois elle pris l’initiative de déblayer la neige.

Asahi : « Hé ho ! Repose toi aussi… Si tu crois que toute seule tu y arrivera c’est que t’es plus folle que je le croyais. »

Béirana : « Laisse la faire… elle veut aider et connait mieux que toi ces limites. »

Asahi : « Je n’en doute pas mais si tu crois qu’en un coup d’aile elle y arrivera… »

Sacha : « Un coup d’aile ??? Mais oui ! »


Elle se mit en position puis déclenchant  à plusieurs reprises « Bourrasque tempétueuse » elle créa un nuage de neige en tempête qui surprit Asahi et Béirana.

Asahi : « Je ne sais pas si pour déblayer c’est efficace, mais pour la diversion … ça marchera. Tu ne penses pas ? »

Béirana : « Peut-être bien… Et puis ça a l’aire de l’amuser. »

Sacha était de nouveau visible, de la neige sur la tête, elle rigolait.

Asahi : «  C’est décidé ! On l’utilisera pour la plus grande diversion, devant la capitale. »


Encore plus loin…

Liora et son groupe avançaient tout aussi péniblement que le groupe de ravitaillement mais pour une raison toute autre. Leurs caisses étaient beaucoup moins nombreuses que les leurs. Ce qui les retardait ? Les groupes de soldat de Thyck.
Toutes les 15 minutes, Ils étaient arrêtés par des soldats qui vérifiaient le chargement « caisse par caisse ». Ils prenaient en excuse l’apparence de Liora qui ressemblait plus à un pirate qu’a une marine contrairement au reste de l’équipage.
A la fin, elle voulut utiliser son pouvoir d’oubli pour passer plus vite mais son pouvoir ne durant que quelques minutes, ils auraient fini par les rattraper non loin de leur lieu de rencontre. Elle prit alors le chef du dernier groupe à l’écart et lui dit : « Ecoutez ! Maintenant que vous savez que tout est en règle vous allez nous suivre et nous servir d’escorte jusqu’à la capitale. »

Chef : « Je veux bien moi Mademoiselle mais les ordres sont les ordres. Je dois rester ici pour la garde »

Liora : « Parlez-en à votre roi  dans la capitale. Vous avez bien un escargot phone non ? »

Firrenz : « Et puis, réfléchissez, plus vite vous aurez ces ravitaillements et plus vite vos soldats seront en forme. »

Liora : « Exact. En plus, n’avez-vous pas hâte de finir cette guerre ? Nous somme la pour signer un accord de reddition. »

Chef : « Je vous comprend mais je peux rien vous promettre ».

Ainsi, après une heure d’attente dans un froid qui se faisait de plus en plus mordant, la décision fut prise qu’ils seraient escorté par les soldats de Thyck . Le chemin repris et bientôt la capitale fut en vue.
Bien que encore lointaine,  il n’était pas difficile au groupe de distinguer la majesté des lieux.
Peut-être y avait-il encore des attaques contre les murs de la cité ? Mais d’ici, tout semblait très calme.

Liora se permis une question.

« Vous subissez encore des attaques ? »

Chef : « Pas vraiment… Parfois, y a bien un soldat de Drael qui arrive jusqu’à nous mais rien de plus. La dernière attaque massive contre nos murs remonte à l’an dernier. »

Liora compris alors une chose qui apportait aussi son lot de question.
S’il y a eu des attaques massives contre Thyck, c’est que la situation c’est inversé par la suite.
Le royaume d’Arlec était le meneur et Le royaume de Bris le vaincu. Chose étonnante que le G-32 n’avait pas signalé. Cela voulait-il dire que ce conflit connaissait souvent un rebondissement ? Ou alors, ce dernier retournement de situation était le seul existant ?
Quel que soit la réponse à ces questions, une question majeure devait trouver sa réponse : qu’est-ce qui a causé ce retournement de situation ? Pour y répondre, il lui faudra le courage de poser la question directement au roi de Bris.  Liora en oublia le reste du groupe qui faisait une pause et repris le chemin sans s’en rendre compte. Elle ne se doutait pas qu’un autre soucis se rapprochait d’elle.

A suivre
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Message par mugi Jeu 14 Nov - 19:27

Les deux groupes de Shiro et Jack se séparèrent à la première intersection, l'une menant à l'ouest vers Thyck, l'autre au nord-ouest vers la seule base Marine de l'île. Après de chaleureux au revoir entre les deux équipes, celle de Shiro se retourna la première et se mit en route.

Le chemin qu'ils empruntaient était étroit, pour une route principale, et s'enfonçait dans une forêt sombre et obscure. Montés sur des chevaux afin de rallier plus vite leur destination, les pirates se dandinaient inconfortablement sur leurs selles. Aucun d'entre eux n'était un cavalier émérite et les yeux qui les observaient du bas-côté de la voie s'en étaient rendus compte... Leurs uniformes de marines flambants neufs les faisaient passer pour des bleus montés sur des chevaux, incapables de les guider correctement, et des ennuis ne tardèrent pas à se manifester en avant de leur progression, sous la forme d'un barrage naturel.

Shiro, en tête remarqua le premier l'obstacle. Un arbre couché sur la route allait bientôt leur couper le passage, à un endroit où les arbres étaient particulièrement resserrés, laissant penser au pirate aux cheveux blancs qu'il pourrait s'agir d'un piège. D'un signe silencieux, il prévint Jenny et Al de rester sur leurs gardes. Tous deux comprirent le message et posèrent prudemment les mains sur leurs armes. Lorsqu'ils atteignirent le barrage, un homme au visage émacié et crasseux jaillit sous leurs pieds.

- Laissez vos richesses et vos chevaux ici, commença le brigand, et vous aurez la vie sauve.

- Désolé mon brave, mais il semble qu'on en ait encore besoin. Répondit Shiro courtoisement, non sans ironie

- Peut être que ceci vous fera changer d'avis. Annonça le crasseux en levant puis baissant rapidement un bras

Lorsque son bras revint à sa position initiale, une détonation retentit dans le silence de mort de la forêt, brisé uniquement par les bruits de respirations des pirates, du brigand et des montures. Shiro sentit la balle frôler l'arrière de son crâne, l'air déplacé par le projectile soufflant sur les cheveux de sa nuque. D'un coup d'oeil, il vit une ribambelle de sauvageons dans les arbres, tous armés de fusils anciens ou de flèches. Qu'un de ces hommes ait pu viser assez précisément avec une de ces armes sans le toucher relevaient du miracle, ou alors cet homme était particulièrement doué. D'ailleurs, Shiro ne voyait personne recharger son arme d'où il était. Le tireur était vraiment bon. Malheureusement pour lui, le capitaine des Red Daggers et les deux personnes qui l'accompagnaient étaient, eux aussi, vraiment bons.

- Tu n'as pas choisi la bonne cible, Brigand. dit Shiro en faisant s'avancer son cheval droit sur l'homme qui lui barrait le passage

Voyant que l'homme de tête ignorait le barrage, le sniper, situé près de la cime de l'arbre le plus proche de la route, qui avait fini de recharger son arme ancestrale, visa et tira. Lorsque le projectile qu'il avait envoyé revint lui égratigner la joue, il perdit toute notion de la réalité : Comment une balle pouvait-elle revenir vers celui qui l'avait tirée ? Après s'être interrogé quelques secondes, il remarqua qu'il était à découvert, trop tard cependant. Shiro était déjà derrière lui et maintenait une de ses dagues sur son cou. Le pirate habillé en marine attrapa sa proie par le col et sauta au sol. A l'impact, le sol sembla se soulever et le marine traîna son prisonnier dans la neige comme s'il ne venait pas de faire une chute de plusieurs dizaines de mètres. Trop effrayés pour réagir, les autres malfrats le regardèrent rejoindre leur boss, au beau milieu de la route, sans qu'aucun projectile ne lui soit lancé.

- Laisse nous passer

La voix intimidante du capitaine résonna dans toute la forêt alors qu'il retirait la casquette de la Marine qui ornait son front.

- C-cc-c'est Shiro aux Dagues Rouges ! Hurla de désespoir le pauvre malfrat qui s'en était pris aux mauvais voyageurs. Que puis-je faire pour laver l'affront que je viens de vous faire ? demanda, implorant, le chef des bandits

- Commence par nous dégager le passage, et laisse nous prendre ton meilleur tireur pour quelques jours. Evidemment tu nous donnes un cheval pour qu'il puisse monterRepondit calmement le capitaine qui ne voulait pas perdre plus de temps que ça

A l'arrière, Jenny et Al semblaient sur le point de s'endormir. Stephane, le corbeau de l'adolescent, dormait déjà dans le nid qu'il s'était construit sur la tête du jeune homme. Le sniper ne comprenait pas pourquoi le pirate avait besoin de son aide, mais il acceptait volontiers, surtout si ça lui permettait d'échapper au contrôle de son chef à qui il devait obéissance en échange de nourriture pour sa mère et sa soeur.

Une fois le barrage débloqué, c'est à quatre que le groupe repartit.

- Donc c’est quoi ton nom la Gâchette ? Demanda Al

- Pyre. Mais tu peux m’appeler La Gâchette si tu veux Winkrépondit l’intéressé

- Au moins il est cool ! C’est sympa Shiro tu nous a pas choisis un psycho se réjouit le jeune pirate.

Al, tout de même étonné par les actions de son capitaine depuis qu'ils étaient arrivés sur l'île, se tourna vers l’homme aux cheveux blancs.

- N’empêche … à quoi tu joues ? Pourquoi on prend plein de types avec nous depuis qu'on est arrivés ici ? Demanda l’épéiste de l'équipe

- Parce qu'il faut que ce royaume se relève de cette guerre intestine, même après notre départ. En rassemblant les représentants des différentes classes de l'île, ils pourront monter un gouvernement apprécié des citoyens et commencer à prospérer. En plus, s'ils sont les plus doués dans leurs domaines, ils pourront centraliser la distribution de leurs connaissancesrépondit l'homme aux cheveux blancs

- Shiro ? demanda encore une fois Al

- Oui ?

- Le prochain "représentant des différentes classes" ça peut être une jolie fille à forte poitri....

Al ne finit jamais sa phrase : Jenny, outrée, venait de le gifler tellement fort qu'il en était tombé de cheval

_____________________________________________________________________________________________________


Dans les environs de Thyck, 5 jours plus tard

- Pas vraiment… Parfois, y a bien un soldat de Drael qui arrive jusqu’à nous mais rien de plus. La dernière attaque massive contre nos murs remonte à l’an dernier. répondit le chef de l'escorte, donnant ainsi à Liora matière de réflexion

La femme officier fut tirée de sa rêverie par une troupe au galop qui venait de derrière elle et se dirigeait à grande vitesse vers la ville. Les gardes en uniformes de l'armée de Thyck qui les escortaient bloquèrent la voie, obligeant le cortège de chevaux lancés tambours battants à s'arrêter. Elle remarqua que quatre des chevaux étaient attelés à une caravane dont les sorties étaient serties de barres de fer. A l'intérieur, 2 hommes et un animal attendaient en silence, mais leurs visages restaient dans l'ombre, de sorte qu'elle ne pouvait les reconnaitre.

- Oh là ! Qui êtes vous et que faites vous ici ? demanda, sur ses gardes, le chef de l'escorte des marines au leader des cavaliers

- On escorte des prisonniers Arlec. Ils voulaient négocier la paix. cracherépondit son interlocuteur en éclatant de rire

- Négocier la paix ? xDs'esclaffa le chef des gardes T'es sûr qu'il lui reste toute sa tête au roi d'Arlec ?

- On dirait bien que non xDrenchérit le cavalier

- Allez. Passez ! Cette histoire va faire mourir de rire la caserne pendant deux semaines !

Alors que la calèche s'avançait, Liora croisa le regard d'un des trois prisonniers. Un regard qu'elle n'avait jamais oublié et qui restait gravé dans mémoire : celui de Jack Dufort, capitaine des Stones Pirates, responsable de opprobre qui entachait le nom de son mentor. Trop choquée pour réagir, elle laissa les gardes montés emporter l'objet de sa vengeance loin de ses yeux, droit vers Thyck.

_____________________________________________________________________________________________________


Ville de Drael, le jour du départ de Shiro et Jack

Du haut des murs, John évaluait la situation. Il ne connaissait rien de l'armée qui s'entassait sous les murs d'une ville dont il ne connaissait pas grand chose, si ce n'est que leurs habitants allaient pour la plupart se faire violer et tuer... Et pas forcément dans cet ordre ! Afin d'éviter cette catastrophe, il devait épauler Logan et l'aider à tenir les remparts. L'épéiste de la Lune, Logan ainsi que son ami Lucas, le capitaine de la garde, à sa droite et les deux ours de combat vêtus de leurs armures à sa gauche semblaient aussi prêts que lui à combattre.

Au loin, un cor de guerre sonna. Les quartiers généraux ennemis étaient bien visibles de n'importe quel endroit sur le futur champ de bataille. L'ordre des drapeaux qui flottaient, portés par le vent, en plein milieu de ces quartiers changea. Pour les soldats Brissiens, c'était le signal du début des hostilités. John regarda avec une admiration mêlée à l’appréhension les différentes escouades se rassembler. Il les renomma en 3 grandes catégories, chacune divisée en 3 escouades : les tortues, lourdement armées, les oiseaux, équipés d'arcs et de flèches, et les lapins, peu protégés mais rapides.

Chacun des trois cotés de Draels donnant sur la terre était assailli par 3 commandants, un pour chaque catégorie. De leur côté, tous les défenseurs Arlecs étaient équipés de longs pavois, d'arcs et carquois, et d'une épée courte. Les 3 généraux chargés de défendre chacun un des trois murs étaient Logan, Lucas et John. Ce dernier aurait volontiers laissé sa place à Genshin, mais l'épéiste avait refusé le post : il aimait trop être dans la mêlée pour en sortir et faire attention à ce qui se passait aux alentours. Les deux officiers Arlecs allaient être épaulés par les ours, tandis que Genshin veillera à ce que les instructions de John soient concrétisées, en les réalisant lui-même.

Le cor retentit une seconde fois. L'armée ennemie se mit en marche alors que les généraux défenseurs d'Arlec et leurs seconds allaient se placer à leurs murs respectifs. Une fois arrivé au Mur Ouest, John grimpa sur un créneau, juste au dessus de la porte principale de la ville, puis regarda ses soldats, un air grave sur le visage.

- Aujourd'hui, beaucoup d'entre vous vont mourir. Mais ces fils de chiennes qui viennent violer vos mères, vos filles et vos soeurs, ils vont tomber par milliers ! ARCHERS ! BANDEZ VOS ARCS Hurla le barbare

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La Guerre des Glaces Empty Re: La Guerre des Glaces

Message par olliraph Dim 1 Déc - 15:56

Liora était sur de ce qu'elle avait vu dans la calèche et, malgré sa colère, voulu comprendre pourquoi il était ici. Peu de solution à ce nouveau problème... "Soit il s'est bel et bien fait capturer et dans ce cas il se retrouvera emprisonner, soit les soldats de Thyck sont de mèche".

Firrenz et le reste du groupe fini par la rejoindre avec les vivres mais elle ne le vis pas tout de suite. Il fallu plusieurs tentatives de Firrenz pour la sortir de son oublie du monde.

Firrenz: "Hé! Tu m'écoute? "

Liora: "Hein... Désolé mais j'ai bien vu le capitaine Golem dans cette calèche. Je suis énervé mais t'en pense quoi toi?"

Firrenz: "Si tu dit vrai... Je ne vois qu'une possibilité convaincante... Il veut s'infiltrer dans la capitale (tout comme nous). Mais pourquoi? C'est la seule question à laquelle on doit trouver la réponse. Mais d'abord calme toi... Tu me fait peur quand tu es comme ça et ce n'est pas bon à cause de ton fruit".

Vector: "Heu...Embarassed Il a raison tu sais. Et puis, le capitaine n'est pas mort, juste à la retraite. Tu pourra encore le voir pendant tes vacances".

Tout deux disaient vrai, elle le savait bien que le capitaine n'était pas mort et donc qu'elle ne devait pas haïr à ce point ce pirate. Pourtant, il restait la honte de la défaite pour sa dernière mission, une honte très forte pour ce qui sont resté sur le navire.
Ils reprirent leur chemin, et proche des murs de la capitale, ils virent de nombreuses fortifications et des tranchées. Liora se doutait bien que celles-ci dataient de l'année dernière selon les propos du garde.

Garde: "Ouvrez les porte! La mission de diplomatie et de ravitaillement est arrivée!"

Sans tarder, un bruit de serrure s'entendit suivi par des grincements de la porte gigantesque.

Firrenz: "On se croirait dans un film médiévale".

Garde: "Pardon?"

Firrenz: "Je parlais des habitations... Elles sont magnifiques!"

Garde: "C'est bien vrai! De vrai bijoux d'architecture moderne!

"Moderne qu'il dit..." pensa Firrenz (et surement le reste du groupe ).

Garde: "Mais le mieux selon moi s'est les chaumières du village non loin au sud d'ici. On s'y sent bien et au chaud".

Vector: "D'où le nom de chaumière!"

Garde: "Mais non... (il s'approche de Vector et le stop net). Je t'explique. La chaumière tire son nom de la chaume qui blablabla et blablabla...."

Liora: "Laissons les discuter tranquillement et continuons d'avancer vers ce châteaux (enfin, je suppose qu'il habite ici ce roi).

Le travail de ravitaillement était devenu plus simple dans la capitale, les rues débarrassées de la neige encombrante jusqu'ici.

Liora donna ces ordres au reste du groupe. "Bon.... Commencez immédiatement le ravitaillement de la ville. Trouvez la place centrale et faites vous aidé des gardes locaux."

Marins: "A vous ordres!".

"Aller. On y vous pour la partie la plus difficile de la mission".

Vector: "Ça rassure pas quand même ce grand châteaux... et l'ambiance".

Aux portes du châteaux, le regard de Liora fut attiré par un jeune garçon qu'elle trouva séduisant. Le jeune homme était habillé de manière chic (voir trop bourgeois), faisant pensé au prince charmant, des cheveux mis long attachés et un regard qui lui paru triste. Celui-ci pris le chemin de la muraille.

Firrenz remarqua Liora et s'exclama: " Oui bon... Tu draguera plus tard. On a pas le temps!"

Liora: "Hein? Mais non... T'as vu? Il avait l'air d'un prince des comptes qu'on me lisait quand...".

Firrenz: "Oui oui... Et peut être est-il le roi (il tire Liora dans le châteaux). Oublie le... Enfin non non... Je veux dire ... Excuse!"

Les trois marins regardaient autour d'eux étonnés de ne voir que peu de décoration mis à part les symboles du royaumes et le trône d'or et de rouge sur lequel un homme maigre, peut être malade, était assis. Il était l'exacte contraire du roi d'Arlec mais ça... aucun d'eux ne pouvait alors le savoir. Un homme maigre, le visage marqué par une grande fatigue et une barbe très mal coupé leur faisait face.

Liora salua le roi comme elle le devait mais ce ne fut pas ce dernier qui lui répondit en premier mais un homme d'aspect strict voir très froid ("normal dans un pays de glace... Oublions cette pensées").

???: "Que viens faire ici la marine? Vous faire tuer peut être? Ou bien nous donné vos terres et vous barrez?"

L'accueil était loin d'être chaleureux mais ils s'y attendaient.

Plus loin, près de la muraille...

Le groupe de diplomatie de Jack avait arrêté la calèche non loin de l'entrer des prisons pour ne pas attirer l'attention sur eux trop vite. Bien sur aucun n'irait en prison même si elles paraissaient plus accueillantes que celles de la marines. Il était peu probable qu'elles aient des barreaux en granites marins et donc Jack aurait facilement pu s'évader. Mais il s'avait qu'il ne devait pas de toute façon le faire car il aurait aussi attiré l'attention de la marine "Liora..."

Jack s'étonna même de ne pas encore l'avoir vu approché de la prison.

Flittz: "Ba... t'en mieux pour nous. (Il tourna son regard dans les ruelles). Regarde plutôt."

Les marines c'étaient regroupés comme l'ordre leur avait été donné sur la place centrale, prêt à distribuer les vivres.

Jack: "Voila notre chance... On attend l'attroupement des gens et on part pour le châteaux".

Flittz: "Il y a quand même un problème... Cette" Liora"... Elle n'est pas là!"

Kuro: "Peut être qu'ils sont chez le roi? Peut être même pour la raison de notre présence... Diplomatie?"

Jack: "Si tu veux leur poser la question, te gène pas. Moi, je ne prend pas le risque".

Il fallait au groupe contourné la place centrale mais ce n'était pas si difficile en longeant la muraille. La... le regard de Jack fut attiré par le même personnage que Liora, le jeune homme à l'allure chic.

Flittz: "Je ne te savait pas de ce bord blabla "

Jack: "Cré***!!! etoile "

Le jeune homme assista à la scène mais ne fuit pas, et d'une vois calme: "Tu es... Le pirate Golem n'est-ce pas?"

Jack: "Et si c'est le cas?"

???: "Si c'est le cas, alors, je pense que tu est le seul à pouvoir m'aider".

Jack: "Comment?"


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La Guerre des Glaces Empty Rencontres

Message par mugi Dim 8 Déc - 21:02

Ville de Drael, 1er jour du siège

Les hommes de la muraille ouest hurlèrent, galvanisés par le discours de leur commandant. Ils vidèrent leur poumons jusqu'à la dernière particule d'air, criant leur résolution inébranlable à l'armée dix fois plus nombreuse qui campait sous leurs portes et motivant les soldats des autres murs. Les huit cents hommes qui se tenaient au dessus du mur Ouest étaient répartis en 4 contingents de 200 hommes: Trois d'entre eux étaient chargés de défendre une partie partie du mur chacun : Nord, Centre et Sud. Le dernier était dirigée par Genshin et était composée de l'élite des troupes. Il aurait pour but d'intervenir aux endroits où sa présence serait nécessaire et ainsi sauver les Draels en difficulté.

- En position ! Beugla John.

Les soldats Arlecs posèrent leurs parois et encochèrent leurs flèches sur leurs arcs. Dans la plaine, les Tortues avançaient. Ces soldats lourdement armés ne craignaient pas grand chose des fins projectiles, aussi John ordonna aux archers de reculer et aux autres de préparer la poix brûlante.

Chacun de ses ordres était retransmis par escargophone aux différents chefs d'escouade, qui les appliquaient aussitôt. John avait le sentiment d'être dans sa cuisine, où il cuisait les aliment, faisait sa sauce et choisissait ce qu'il allait préparer. Ses soldats étaient ses outils, c'était à lui de les utiliser. Les ennemis étaient les ingrédients à cuisiner et le champ de bataille son plan de travail. Comme d'habitude lorsqu'il était aux fourneaux, son instinct prit le dessus. Il donna ses ordres dans l'escargophone, plaçant ses outils correctement avant le début de la préparation.

Enfin, l'avancée des Tortues s'arrêta. A leur tête, un homme de stature moyenne, monté sur une belle monture et vêtu de leur lourde armure s'avança et sortit de la formation ennemie. D'un cri d'une puissance phénoménale, il fit trembler tous les défenseurs de Draels.

- Rendez-vous et votre mort à tous sera rapide. Combattez, et vous nous supplierez de mettre fin à vos souffrances !

Sa voix surpassait tous les bruits du champ de bataille, pleine de noires promesses. John regarda l'homme et répondit d'une voix plus forte encore, dopée par l'adrénaline :

- Jamais vous ne poserez le pied à l'intérieur de ses murs. Et toi sur ton cheval, je te tuerai de mes mains.

Les soldats dans la plaine, intimidés par le pirate habillé de peaux de bêtes, resserrèrent les rangs. Contre toute attente, celui que John avait menacé éclata de rire.

- Je suis Argo ! se contenta d'hurler l'homme, comme si sa réputation le précédait A l'attaque, Soldats de Briss !

Aussitôt, les outils de John blêmirent. La charge ennemie n'avait rien à voir avec la marche tranquille grâce à laquelle ils s'étaient rapprochés de leur objectif et le hurlement de guerre qui provenait des gorges adverses, bien plus nombreuses, les atteignaient au coeur. Cependant,ce n'était pas d'eux que les défenseurs de Drael étaient effrayés, mais bien d'Argo, plus connu sous le nom de Flammes Sanguines, le seul général invaincu de Briss, mais aussi le plus cruel. Il avait pour coutume de couper les 4 membres de ses prisonniers de guerre, puis de le mettre à rôtir, afin de prendre des paris sur la cause de la mort : hémorragie ou brûlure ?

les attaquants atteignirent les murs, où ils furent reçus à coups de poix bouillonnante et de rochers. Mais ces cibles n'étaient que des diversions : à une dizaine de mètres des murs, des archers commencèrent à se positionner. Comprenant trop tard le but de la manœuvre, John n'eut pas le temps de rappeler ses troupes lorsqu'ils tirèrent des échelles de cordes liées entre elles accrochées à des harpons, leur permettant ainsi de se créer un escalier sur le mur de pierre lisse. Plusieurs hommes, blessés par les harpons, furent évacués du champ de bataille et envoyés à l'infirmerie.

Les Tortues adverses montaient tant bien que mal le filet de corde qui s'étendait d'un bout à l'autre du mur. Profitant de la lenteur de leurs adversaires, John ordonna à ce qu'on coupe leurs attaches. S'emparant de leurs épées courtes, les défenseurs se tuèrent à la tâche, L'un d'eux, au dessus du centre du mur, scia la corde dont il devait s'occuper et blêmit en regardant sous lui : un bélier s'apprêtait à rejoindre l'unique sortie située sur le mur Ouest. Il avertit ses camarades instantanément et John reçut la nouvelle avec calme. Lentement il se tourna vers Genshin.

- Hey Genshin ! Que fait-on quand un ingrédient fait mine de tomber du plan de travail ? demanda le cuisinier barbare.

- On le rattrape avant qu'il tombe. Répondit tout naturellement le cuisinier à l'épée, comprenant que son ami lui demandait de ne pas étendre le champ de bataille à l'intérieur de la ville, donc de casser ce bélier.

L'épéiste courut vers le rebord, grimpa sur un créneau, ferma les yeux et se concentra, la main prête à saisir son sabre. Sans montrer la moindre peur, il se jeta en avant dans le vide, ouvrit les yeux et dégaina d'un mouvement trop rapide pour être distingué par les soldats qui lui faisait face.

- Le Souffle du Dragon murmura Genshin en frappant verticalement l'air à une vitesse vertigineuse.

L'onde déplacée par le coup courut le long de la muraille pour percuter le bélier de bois, qui se fendit en deux sous le choc. Après son acrobatie des plus réussies, Hijikata arrêta sa chute en attrapant une prise du filet de cordes, qui tenait encore à quelques rares endroits, puis se hissa rapidement sur les créneaux avant de couper la dernière corde qui retenait le filet à la partie haute du mur.

Voyant qu'ils ne parvenaient pas à poser le pied sur la muraille,les Tortues de Briss prirent un coup au moral. Argo, pour y remédier, envoya ses Oiseaux, unités d'archers, et ses Lièvres, unités d'infanterie légères, afin d'empêcher les Arlecs de nuire à l'avancée de ses cuirassés. Lâchant flèche sur flèche, ce nouveau corps d'armée qui rejoignait la bataille obligeait les défenseurs à se cacher derrière leurs pavois s'ils ne voulaient pas subir de pertes trop élevées. Les Lièvres, eux, apportaient un nouveau moyen de monter aux créneaux : des échelles de bois souple, lestées de bolas à leur extrémité.

John, du haut de la muraille, contemplait son plan de travail. La préparation des ingrédents était presque terminée. Il fallait maintenant passer à la cuisson :twisted:Heureux de ne pas encore avoir à faire aux canons et aux fusils ennemis, John préparait la contre attaque.

__________________________________________________________________________________________________

Dans les collines à l'est du Village d'Estan, 5 jours après le début du siège

Après avoir été forcés de quitter les sentiers battus par des soldats de Briss belliqueux et peu accueillants, la progression du groupe de Shiro avait été considérablement ralentie. Obligés de traîner les chevaux sur des terrains accidentés, ils avaient à peine effectué le quart du trajet alors que le temps qu'on leur avait accordé arrivait à son terme. Le soleil se levait, donnant aux hors-la-loi un spectacle impressionnant de beauté : les collines enneigées captaient la lumière. A quelques endroits, on apercevait de l'herbe sous la couche blanche, signe que l'hiver allait bientôt se terminer. Ils se mirent en route, guidés par Pyre, alias La Gâchette, qui connaissait bien la région et les intentions des faux marines. Une fois arrivés au sommet d'une n-ème colline, ils découvrirent un village en contrebas, entouré de murs à l'aspect solide et bordé par un fleuve sur son côté ouest. Un unique pont permettait de le traverser.

- Bienvenue au Village D'Estan ! annonça Pyre

- Quelle place forte ! s'étonna Jenny, qui n'avait vu que les murs de Drael et de quelques ruines de villages qu'ils avaient traversés Ces murs sont aussi larges que ceux de la capitale !

- Ce village est spécial : c'était là que se trouvaient les meilleures forges de l'île, les champs les plus fertiles et les hommes les plus forts. Il a été la 1ere cible de l'armée Brissienne. Tous les hommes et femmes de plus de 17 ans qui y habitaient ont été tués il y a 3 ans par les soldats venus de Thyck. Sans la Bliztgrieg orchestrée pour raser ce village, Arlec n'aurait pas pu tomber. Mais les jeunes d'Estan ne sont pas à sous estimer. La tension est tellement forte entre les soldats de Briss en faction dans la ville et les habitants que les premiers n'osent rien faire qui puisse mécontenter les seconds et créer une révolte alors que ces derniers en profitent pour s'armer et se préparer au combat. expliqua La Gâchette

- Comment tu sais tout ça ? demanda Al

- C'est mon village.

Les forbans se mirent en route vers les chaumières, passèrent le point de garde sans même être inquiétés, et se dirigèrent vers la taverne. Lorsqu'il ouvrit la porte, Pyre lança à l'aubergiste d'un ton joyeux : "Hey Dross ! Met moi un citron chaud !". Reconnaissant la formule familière que son meilleur ami d'enfance utilisait, Dross fit tomber la chope de bois qu'il tenait dans les mains et son torchon, sauta par dessus le bar et servit une franche accolade à son ancien ami qui lui rendit au centuple.

- Bon dieux ! Pyre mon sal**d ! On te croyait mort ! Tu étais avec les vieux quand ils ont pris la ville ! Comment t'as fait ? Demanda Dross. Il n'en revenait pas

- Lorsque les soldats ont pénétré dans l'enceinte, j'ai couru chez ma mère et je me suis posté devant la rue en abattant systématiquement ces chiens dès qu'ils venaient dans mon viseur. Quand maman et Lysa ont finalement été prêtes, je les ai emmenées avec moi dans les collines, où on est tombés sur un groupe de brigands. J'ai proposé au boss de me mettre à son service s'il emmenait ma famille à l'abri. Il avait vu que je massacrais les soldats sans difficultés avec mon fusil donc il m'a pris sous son aile, sachant qu'il aurait toujours un moyen de pression sur moi. Il y a 5 jours, ces 3 marines sont tombés sur les brigands et les ont humiliés. Ils ont demandé à me récupérer, parce que je leur serai peut être utile. expliqua Pyre

- Tu dois aller où ? s'interrogea Dross

- Au G-32, mais on reviendra par ici au retour. Ils vont retourner à Drael après ça. répondit La Gâchette

- Tu sais, personne ne t'en veut d'être parti. Tu te battais alors que les vieux disaient que tu n'avais pas l'âge, tandis que moi j'étais entrain de faire les cents pas chez moi. Viens là et installe tes amis. Prenez un bon petit dej, c'est moi qui offre. annonça Dross

Pyre regarda Shiro qui acquiesça d'un hochement de tête. Après avoir remercié le tavernier, ils s'installèrent à une table de quatre. Shiro entendit néanmoins le tenancier appeler quelqu'un.

- Tu devineras jamais qui s'est pointé dans ma taverne... Un grand et beau brun, porté disparu depuis 3 ans. Doué avec un fusil. Ça te rappelle rien Hayda ? ... Oui il est là.

Et il éclata de rire. Shiro aussi avait compris et sourit légèrement. Al lui demanda pourquoi, ce à quoi il répondit "tu verras bien". Deux minutes plus tard, un ouragan de cheveux blonds passa la porte de la taverne. Une femme, entre 18 et 20 ans, se tenait dans l'embrasure. Magnifique, elle avait les yeux plus bleus que les épaulettes de marine de Shiro, le corps de Cylinder et la féminité de Jenny. Lorsqu'elle vit enfin la personne qu'elle cherchait, elle courut à la table des pirates, gifla de toutes ses forces le pauvre Pyre qui était entrain de manger et qui n'avait rien vu venir. Il tomba au sol, sous le choc. Il leva la tête et reconnu le visage de son ancienne petite amie, Hayda D'Estan, la chef du village maintenant que son père était mort. La fille se jeta sur lui et le roua de coups, plus nombreux qu'efficaces, en marmonnant des phrase comme "imbécile", "3ans" et "plus de nouvelles". Elle finit par éclater en sanglots et se lover contre la poitrine du disparu qui passa sa main dans ses cheveux.

A ce moment là, un autre groupe entra dans la taverne. Shiro, qui voyait la porte de sa place, fut choqué par la 1ère personne qui entra. Âgé d'une quinzaine d'année, il se déplaçait avec une prestance qu'ont seulement les personnes les plus talentueuses. Les cheveux noirs aux reflets verts, un wakizashi à sa ceinture. Sans même avoir accordé aucune espèce d'importance à Shiro, il avait réussi à le terrifier. Intimidé, Shiro se leva et se mit en garde, dégainant ses dagues et enroulant les chaines autour de ses bras, activant instantanément toutes les techniques défensives qu'il connaissait.
Accel, des répulsions apparurent aux extrémités de ses membres afin d'en accélérer le mouvement, Walls, plusieures légères répulsions l'entourèrent afin de ralentir les attaques ennemies, Repulsion In, dans les chaînes des ses dagues il plaça des répulsions latentes se déclenchant au choc afin de minimiser les dgâts subis par une attaque,  Repulse, l'ultime capacité de répulsion du pirate créait une zone de quelques mètres autour de lui, presque impénétrable, renvoyant tout c qui se trouvait proche de lui à l'extérieur de la zone.
Un vacarme assourdissant retentit lorsque les tables et les chaises se mirent à glisser sur le sol, repoussées par les techniques du Pirate.

Asahi Gyokuro, car c'était bien lui, tourna la tête vers ce qui provoquait le boucan et vit un marine en uniforme ayant adopté une posture défensive, il possédait surement les pouvoirs d'un fruit du démon car les tables autour de lui semblaient repoussées par sa présence. Il était tout de même surpris qu'un simple bleu, à en croire son uniforme, avait été capable de deviner ses aptitudes au combat.

D'un bond, il tenta de s'approcher du marine, mais il ne put pénétrer une zone de 5 mètres autour de lui. Surpris, il ne put s'empêcher de sourire et d'ajouter :
merci ji bro:
- Épique !


Dernière édition par mugi le Mer 21 Mai - 9:07, édité 2 fois (Raison : a)
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Message par olliraph Ven 3 Jan - 22:59

Asahi ne pouvait s'empêcher de sourire au spectacle tout en se demandant pourquoi un marine voulait combattre. Intelligent, l'homme compris presque immédiatement que l'homme en face de lui voulait aussi infiltrer l'un ou l'autre camp. Lequel importait peu car de l'un ou l'autre, ils obtiendraient des informations sur Arlec.

Quelques jours plus tôt.

La mission de ravitaillement s'arrêta non loin des plaines d'Arlec. Comme prévu, les armés de Thyck encerclaient la capitale... Ce qui l'était moins, c'était la contre-attaque des habitants alors même qu'ils n'avaient normalement plus de quoi tenir.

"Passe moi les jumelles" demanda Asahi à Béirana.

"Attendez deux secondes... Je n'ai pas terminé mon analyse".

Asahi: "Analyse? Analyse de quoi? Y a juste une chose à voir... Une tentative désespérer de reprendre l'avantage".

Béirana: "Vous croyez vraiment à cette hypothèse en voyant ce spectacle? Moi... Non".

Asahi:"Oui... bon. J'admet ma curiosité envers ce "spectacle" épique"

Béirana: "Il n'y a rien d'épique la dedans... Des nouveaux meneurs... Je ne vois que ça.  Des meneurs qui ne viennent pas d'ici qui plus est."

Asahi: "Montre!... La tronche du meneur... On dirait plus un pirate qu'autre chose."

Béirana: "Je ne vois rien qui dise qu'il est un pirate... Mais pourquoi pas un mercenaire?" Béirana descendit vers le reste du groupe puis repris la parole en regardant le shichibukai "On a tout intérêt à laisser la marchandise ici et chercher directement la réponse à la question".

Asahi: "Non... Je veut dire laisser la marchandise ok mais même pour s'infiltrer c'est compliqué." Il tourna le regard vers ce qui était supposé être leur divertion puis "Noooon... Pas envisageable"

Béirana: "Si... Envisageable mais pas en diversion... En repérage".


Après avoir reçu ces ordres Sacha fit la tête.

Sacha: "MMMhh. Je ne veut pas le faire. Il faudrait que je me les gèles (elle parle des ailes bien sur) pour rien.

Asahi: "Pour rien?"

Sacha: "La carte montre bien un autre village à quelques jours de la capitale donc je ne veut pas."

Après cette réflexion, Asahi comme Béirana se retrouvèrent stupide.

Retour au présent.

Asahi se savait gagnant à la longue tout le contraire de Shiro qui savait qu'ils y passeraient surement face à un Shichibukai. Shiro était si stressé qu'il en avait oublier les deux autres marines, Béirana et Sacha.

Shiro "Qu'importe ces deux femmes, le problème c'est bien lui".

La répulsion prendrait fin bientôt et il fit signe à Al et Jenny à la fois étonnés mais prêts à fuir si nécessaire.

"STTTOOOOOOP"

Tous regardèrent l'origine de la voie. Hayda, en colère contre les combattants pointa les deux groupes des doigts puis rajouta tout aussi fort "Si vous voulez un combat, faites le dehors mais pas dans "mon" bar."

Dross: "Ba techniquement parlant Hayda c'est "mon" bar et non le tiens".  depit mais il ne fut pas écouté.

Shiro par surprise avait relâcher sa répulsion et Asahi l'agrippa rapidement à l'épaule.

Asahi: "On vous causera plus d'ennuie M'dam... si le faux marine que voila ne fait rien non plus. Je suis sur qu'on va être pote".
Shiro était sur du contraire.



Groupe Jack

L'homme se présenta à Jack comme étant le prince du royaume de Thyck.

Jack rigola après avoir entendu son histoire. "Pathétique! Tu est vraiment faible "Prince" ".

Vérin "Je l'admet bien volontiers mais les pouvoirs politiques implique autre chose que de la force physique monsieur"

"Monsieur" Jack fut surpris du terme courtois utiliser pour le désigner.

"Vous disiez? J'ai perdu le fil de la discutions."

Vérin: "Je disais que maintenant... c'est de force physique dont cet île a besoin... Contre un certain homme".

Groupe Liora

A ce même instant, l'homme en question rentra dans la vision de Liora. Homme distingué s'il en est, il sortait de son bureau, vêtu d'un long manteau d'une couleur étrange pour ce pays.

"Pourquoi porte t-il un manteau au couleur d'Arlec? Ou alors s'est juste mon imagination" Liora dévisageait cet homme d'une manière qui rappelait celle du jeune prince (elle l'ignore encore).

Firrenz pensa "Encore un brun ténébreux... Son genre d'homme?" puis chuchota "T'es en chaleur ou quoi? Arrête de dévisager les hommes comme ça! Ou alors, tu peut le faire en me dévisageant moi  classe "

Rien ne se produisit.

Firrenz "Je rigole... Bien sur "

Liora remarqua que le manteau était sombre sur tous le bord mais ne fit pas le rapprochement direct entre le temps et celui-ci.

Laorans, le premier ministre se présenta au groupe, calme et sur de lui "Vous êtes donc le groupe de marine envoyé il y a quelques jours par le "quartier général". Et ou sont le shichibukai et "Sable rouge"? Je ne les voie nul part".

Liora: "Le quartier générale comme vous l'avez appelé n'a jugé bon que de nous envoyer moi et quelques hommes, les plus aptes à la diplomatie."

Laorans: "Vous dite donc que le gorille qui vous sert de bouclier est un bon diplomate? Ravissant."

Vector ne réagis pas le moins du monde aux dires du ministre.

Le roi: "Allons mon ami... ne vous jouer pas de nos invités".

Laorans: "Je ne fait que dire des faits. Rien d'autres majestés.

Rapidement, il pris place auprès du roi, prêt à intervenir en cas de nécessité. Le roi invita le petit groupe à s'installer au bureau puis congédia les gardes ainsi que toutes personnes non politiciennes.

Le roi: "Quel dommage que mon fils ne soit pas présent".

Laorans: "Oui messire. Il manque de régularité dans ces cours de politique récemment. Je ne suis guère étonné."

Très vite, Liora senti que les discutions seraient non seulement longues mais difficile. "Ce premier ministre est un pro..."


En dehors du palais.

Vérin rejoignit le groupe de Jack dans la ruelle et leur avoua son incapacité.

"Désolé... Mais il semblerait que mes craintes soient bien fondées. Même moi le prince suit "non autorisé" à pénétrer le palais en ce moment" dit-il avec une colère flagrante.

Jack: "Bon... j'en sais donc assez. Je vais intervenir... Enfin "on" je veut dire... " regardant son groupe.


D'un coté, le ravitaillement prend une drôle de tournure, Shiro pris en otage par un shichibukai et deux marines. De l'autre, un prince et Liora pris aux pièges par la politique. Bientôt la fin? Surement.

A suivre
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La Guerre des Glaces Empty Le Capitaine corsaire, le Valet du roi et le Premier ministre

Message par mugi Dim 5 Jan - 1:52

Au Village d'Estan, 5 jours après le début du siège de Drael, 8h du matin
carte:

Alladin suivit son capitaine en dehors de la taverne. Une fois sorti, il s'arrêta un instant, ébloui par le soleil. Autour de lui, la neige réfléchissait les rayons et faisait briller chaque parcelle du paysage. Lorsque ses yeux s'habituèrent à la luminosité, il observa les environs : la grand-rue du village était assez large pour laisser passer plusieurs carrioles de front. Heureusement pour les habitations des alentours. D'un coup de talon, il activa l'un des jet dials sous ses pieds et franchit d'un bond la distance qui le séparait de son capitaine, toujours retenu par le gamin aux cheveux noirs et verts. Il dégaina son sabre d'un mouvement vif, si rapide que des étincelles jaillirent du fourreau lors de la manœuvre. Sentant le coup arriver, Asahi se tourna vers l'importun. Alourdi par le poids du marine aux cheveux blancs, il s'en débarrassa pour esquiver l'attaque éclair dont il venait d'être la cible d'un bond sur le côté.

Le capitaine corsaire disparut au moment où son pied toucha à nouveau le sol : il fonçait sur Alladin grâce à son Flashwalk, à une vitesse trop ahurissante pour être réelle. Une fois arrivé sous la garde de son adversaire, il mima les mêmes gestes qu'il venait de voir. Son wakisashi fut imperceptible tant sa course était rapide et le jeune 'Sorcerer' n'eut la vie sauve que grâce à l'intervention de son capitaine, qui l'avait attiré en arrière en agrippant violemment son uniforme après s'être relevé. Jenny entra alors dans la danse, et tira plusieurs balles du canon de ses pistolets. Aucunes d'entres elles ne fit mouche : Asahi était trop rapide et ses réflexes trop impressionnants pour se faire toucher. Derrière elle, Béirana arriva en trombes dans la grand-rue.

- Asahi ! Arrête ! Ces marines ne t'ont rien fait ! Il faut penser à la mission de ravitaillement ! lui rappela Béirana

Le temps qu'elle finisse sa phrase, les trois pirates avaient rejoint le sol neigeux et boueux. De deux coups de poings et d'un coup de pied, il les avait étalés sans autre forme de procès. Shiro se releva instantanément, intéressé par la marine aux rastas.

- Comment ça, une mission de ravitaillement ? Nous devons aussi en remplir une ! demanda Shiro

Troublée, la fille aux rastas leva un sourcil interrogateur. Et Shiro s'expliqua.

- Nous sommes envoyés par le roi d'Arlec. La cité de Drael n'a plus de réserves de nourriture. Nous sommes en chemin pour solliciter l'aide du G-32. Ces deux là , il pointa Alladin et Jenny, sont mes alliés. Pyre, encore à l'intérieur, nous aide dans notre quête aussi. La géopolitique de cette île est très complexe, et je cherche à mettre fin à la guerre qui oppose ces deux pays frères, en versant le moins de sang possible. Il n'y a rien de plus glorieux que remettre un pays sur pieds ! continua Shiro, dévoilant son plan à de parfaits inconnus tout en jouant sur ce qu'il pensait être la corde sensible de l'adolescent au Wakisashi.

Le capitaine connaissait la réputation du Shishikukai, il l'avait reconnu lorsqu'il avait mimé à perfection les mouvements d'Alladin, car justement, chacune de ses actions était dictée par l'envie de recevoir la gloire. Et quelle gloire y avait-il à achever un ennemi déjà à genoux ? S'il se déplaçait avec un chargement de provisions, il serait forcément pour les Draeliens. Comme prévu, Asahi semblait réfléchir à la perspective de cette gloire nouvelle. Apporter de la bouffe c'était bien, mais clairement pas assez par rapport à ce que lui proposait l'homme aux cheveux blancs. C'est alors qu'un large sourire naquit sur son visage.

- Hahaha ! Béirana, Sacha ! On prend les pirates avec nous. s'exclama le capitaine corsaire
- Les pirates ? demandèrent les deux marines avant de reconnaître Jenny, membre des Golem Pirates, ainsi que Shiro et Al, des Red Daggers, avec qui Jack et ses hommes s'étaient alliés pour dérober le trésor de Logue Town

A cet instant, elles tentèrent de les attaquer, mais Asahi s'interposa et les toisa d'un regard à effrayer un roi des mers.
- J'ai dit, on les prend avec nous ! répéta d'un ton neutre, mais très convainquant, le shishikukai
Elles acquiescèrent, vaincues.
- Parle moi plus de ce fameux plan, Pirate ! S'enthousiasma le capitaine corsaire. J'aime les plans épiques !

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Drael, 1er jour de siège

John s'amusait. Il cuisinait l'armée ennemie petit à petit. Après 8 heures de combat, aucun soldat ennemi n'avait pu poser le pied sur la muraille Ouest, et les quelques blessés n'étaient pas mortellement touchés, mais pourraient reprendre le combat le lendemain. Toutes les perfidies des Brissiens avaient été contrecarrées sans problème par lui et Genshin. Au loin, un cor sonna la retraite de l'armée ennemie qui s'enfuit la queue entre les jambes. 800 soldats envoyés par Thyk avaient trouvé la mort dans la journée, face à un bilan exemplaire de 0 pour les Draeliques. Le quart des forces adverses avaient été éliminées lors du 1er jour. Des 3500 hommes commandés par Argo, il en restait seulement 2700. Tout s'était joué lorsque les Lièvres avaient apporté cette dizaine d'échelles lestées de bolas pour grimper à la muraille. John avait placé ses 200 meilleurs hommes près des échelles. A 10 autour des ennemis grimpant à la verticale, ils n'avaient eu aucune difficulté à massacrer tous ceux qui étaient assez fous pour tenter l’ascension, tandis que les autres faisaient chauffer de l'eau où jetaient des pierres sur les soldats qui s'amassaient en bas des murs. En se ménageant chacun à leur tour, le groupe d'élites était resté intact et le haut de la muraille s'était transformé en véritable fête à l'annonce du retrait des troupes ennemies.

Les soldats se rassemblèrent près de plusieurs feus, et John se joignit à eux, leur racontant ses périples à travers les mers, son enfance sur une île peuplée de monstres.
Dans l'assemblée, un guerrier saisit son luth et apostropha le barbare.
- Konahrik ! Cette chanson est pour toi ! Pour nous avoir menés à la victoire !
- Konahrik ? releva John  
- De l'ancien langage, pour "Seigneur de Guerre" répondit le soldat au luth
Et il entama un chant en l'honneur de John qui les avait menés à la victoire.



Il commença d'abord seul, puis les soldats joignirent leur voix à la sienne, faisant bientôt résonner la ville entière de ces paroles.

"Konahrik, Konahrik,
by his power will win,

And will throw Arlec's foes
In the de-eps of Hell,

All of them will fear
the Great Commander,

Konahrik, Konahrik,
for your blessing we pray,

Wake up,
Sons of Snow,

To fight
This war,
And win
We need your
COMMAND

You, the one
Who was both
Human and beast
With a power to challenge armies

When we wage
war comes unfurled
Genshin, bane of Briss
powerful warrior
will kill them all !

And one day
Shall arise,
when we'll win
And push back
Our ennemies
Arlec will be free
from Argo's cruelty

Konahrik, Konahrik,
By his power will win,
And keep evil forever away
Now the fiercest foes run
When they hear "John is Here"

Konahrik, Konahrik,
for your blessing we pray "

Et ainsi passa la nuit.

Au matin, John se leva et entreprit d'étudier les mouvements de l'armée ennemie, mais celle-ci ne bougea pas, contrairement aux autres murs qui furent bien attaqués ce jour là. Ne pouvant pas laisser sa muraille ouest sans protections, il resta campé là, à attendre que des aliments viennent se faire cuisiner, mais les soldats ennemis restaient derrière leurs lignes. Il passa la journée dans l'attente. Rien ne passa. Le lendemain, même combat : pas de combat ! Le quatrième jour depuis le début du siège, il envoya un groupe d'éclaireurs dans le camp ennemi. Ils rentrèrent le soir sans encombres mais avec d'inquiétantes nouvelles

- Les canons arrivent demain matin avec un lot d'armes à feu

John accueillit la nouvelle avec un calme plus qu'herculéen. puis congédia les éclaireurs. Il jeta un regard à Genshin et réfléchit. La tâche qu'il avait en tête nécessitait une troisième personne. Une qui pouvait manipuler le carbone. Il allait avoir besoin de Cylinder cette nuit. Il sortit, accompagné de son camarade, et alla rejoindre le dock des pirates. Sur le chemin, ils purent voir à quel point la ville avait été dévastée en seulement 4 jours. Les denrées alimentaires avaient presque disparues, agrémentant les rues de mendiants en tous genres. Lorsqu'ils arrivèrent enfin au bon Dock, ils virent deux fières caravelles encore en construction, presque terminées. Ils appelèrent leurs amis qui sortirent tous deux des entrailles du même bateau.

- J'ai besoin de toi Cyl. annonça John.
- On va devoir intercepter un régiment de canons. expliqua Genshin
- QUOI ?
- Ouais ! Mais avant, il faut que j'aille à la table du roi, faire mon compte rendu sur les 4 premiers jours. Vous m'accompagnez ? demanda le Konahrik

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Ville de Thyk, 5 jours après le début du siège, 17 heures

Kuro regarda Vérin. De lui émanait une bienveillance et une gentillesse énormes, ainsi qu'une volonté à toute épreuve. Ce prince demandait à des pirates de l'aider à sauver son royaume, ce qui montrait aussi un grand courage. Kuro sentait que c'était derrière ce leader que les royaumes pourraient s'entendre. Jack, lui, était plus méfiant. Ce jeune homme ne leur disait pas tout, et cela l'insupportait. Autour d'eux, les maisons étaient basses, la neige fondue et les passants rares. Les habits du princes étaient beaux, mais peu riches. Bien taillés, ils le faisaient passer pour un jeune homme ayant du goût mais peu de moyens. Ils décidèrent d'aller dans l'auberge la plus proche pour continuer leur conversation.

L'arrivée du loup de taille presque humaine dans l'établissement créa une panique générale, ce qui n'était pas plus mal car la plupart des badauds finirent leurs repas et quittèrent la taverne. Préférant ne pas prendre part à la discussion, le canidé s'allongea près de la porte et fit le guet, prêt à intercepter tout individu écoutant aux portes ou aux fenêtres. Lorsque tous les clients furent partis, Jack prit la parole :

- Explique nous pourquoi tu as besoin de nous. Et sans omettre de détails ! Précisa le capitaine du Golem.

- Mon nom est Vérin, je suis le prince de ce royaume. Il y a trois ans, alors que Bris était sur le point de perdre la guerre, un individu aux sombres habits s'est fait connaître ici. Cet étranger avait un moyen de repousser les envahisseurs. Mon père, avide de pouvoir, l'écouta. L'armée envoya ses meilleurs hommes par bateau attaquer le village qui faisait la force d'Arlec : Estan. Avec eux, mon ancien maître d'arme partit, emmenant avec lui Argo, son autre disciple. Le bateau était dirigé par plusieurs hommes habillés de noir, comme cet étranger. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé là bas, mais lorsqu'ils revinrent, mon maître était mort, et Argo avait laissé la bride de son corps à je ne sais quelle folie. Lorsqu'il apprit la nouvelle de l'attaque sur Estan, le roi Arlec demanda une audience avec mon père. L'étranger en noir accompagna mon père au lieu de rendez vous, entre les quartiers généraux des deux armées. Depuis ce jour, il n'est que le fantôme de ce qu'il était. Le lendemain, les troupes ennemies avaient levé le camp. Peu à peu, mon père offrit des pouvoir des plus en plus importants à cet homme en noir, connu sous le nom de Laorans. Maintenant, il est tellement influent qu'il peut m'empêcher d'assister aux réunions royales, où l'avenir de mon pays est en jeu. Je sais que vous êtes pirates, mais vous êtes mon seul espoir ! La marine ne peut pas intervenir dans la vie politique des pays qui ne sont pas affiliés au Gouvernement mondial... Expliqua le prince.

Flittz analysa calmement la situation. Ils avaient besoin d'entrer dans le cercle privé du roi pour que quelqu'un donne la missive qu'ils apportaient au maître du royaume, mais ce Laorans semblait avide de pouvoir et peu disposé à laisser le peu de vies qu'il restait aux Arlecs. Jack, lui, pensait à son bateau, et à combien de jours il devrait rester encore sur cette île. Ils avaient un log pose et étaient plus forts que lors de leur première traversée. Il avait hâte de partir à la recherche du One Piece et se devait de donner cette lettre avant de partir. Sur un coup de tête, il accepta l'offre du prince.

- On va t'aider ! Maintenant conduis nous à la salle du trône, on risque d'avoir plein de choses à faire, et le plus tôt sera le mieux. Décréta le capitaine.

Le groupe constitué de Jack, Flittz, Kuro et Vérin entra dans le château médiéval sans soucis. A l'intérieur, de riches tapisseries couvraient les murs. Le mobilier était pratique avant d'être beau. Le plan du château était simple : les murs d'enceinte abritaient les gardes, cuisiniers et aides royaux, tandis que la tour centrale, le Donjon, comportait une grande salle, les appartements royaux et la salle du trône. C'est vers cette dernière que le groupe se dirigeait. Devant l'entrée de celle-ci se trouvaient deux gardes qui croisèrent leurs hallebardes à la vue du l'héritier, empêchant le passage. Jack se transforma en semi-golem et les étala d'un coup de poing à la hauteur de la tempe, balayant les obstacles qui se trouvaient devant lui. Rapidement, il défit l'armure d'un des gardes et la vêtit, aidé par Flittz, sans prendre le casque, déformé par la violence du coup. Vérin souriait : il était désolé pour ces pauvres gardes, mais il sentait qu'il avait fait le bon choix en demandant de l'aide au pirate.

Une fois l'armure en place, Jack poussa les battants de la salle du trône. Il fit trois pas, s'inclina devant le roi et prit la parole.
- Sa majesté, le Dauphin annonça, non sans ironie, le pirate
Le jeune homme entra dans la pièce, suivi de près par Flittz et Kuro, et balaya la salle du regard.

Une femme, rousse, plutôt jolie et portant un uniforme de la marine, se tenait au milieu de la salle, debout. Derrière elle, deux autres marines, l'un faisant la taille d'une armoire à glace, l'autre de corpulence plutôt faible. Sur le trône se tenait un roi à l'aspect cireux et frêle. La peau sur les os, ses habits couvraient mal sa maigreur. A sa gauche un siège vide semblait être al place de Vérin. Debout à sa droite, se tenait Laorans. Il était drapé d'un superbe pourpoint de soie noire, d'un pantalon de cuir serré et de bottes de haute facture. A sa garde pendait une épée de cérémonie, magnifiquement ouvragée, mais dont le pommeau patiné par l'usage témoignait une grande expérience des combats. Le roi, s'il fut surpris par l'arrivée de son fils il n'en laissa rien paraître, invita le Dauphin à se placer dans un siège à sa gauche. Jack le suivit et se plaça derrière le siège dans lequel. Lorsqu'il croisa le regard de la jolie rousse, il lui adressa un sourire moqueur. Elle fut stupéfaite de le voir ici, mais garda contenance devant le roi.
- Reprenons je vous prie. Où en étions nous ? ordonna poliment le premier ministre, montrant ainsi à l'audience qui était le véritable maître de la demeure, sans se préoccuper le moins du monde du retour du prince
- J'aimerai que la guerre qui a lieu sur cette île cesse. Pour le bien de ses habitants répéta la marine.
- Rien ne nous fera arrêter nos armées, mademoiselle Venz. Les Arlecs doivent payer pour les affronts qu'ils ont commis en choisissant de ne pas se rendre aux Brissiens répondit Laorans, en ignorant délibérément le rang de l’adjudante.
Jack passa alors la missive du roi d'Arlec dans les mains du prince, qui reconnut immédiatement le sceau royal du pays voisin.
- Pas même un message de la royauté d'Arlec, Premier Ministre ? demanda innocemment le prince

Le Premier Ministre sourit, comme s'il s'attendait à ce que cette lettre fasse son apparition. Kuro nota l'attitude de Laorans, elle confirmait les soupçons qu'il nourrissait. Carnassier, l'homme en noir tendit la main et ouvrit la lettre avant de la lire à haute voix.


A l'attention de Salei, Roi de Bris.

Arrête tes troupes. La population de Drael sera rasée par un tel siège. Je suis prêt à me rendre si tu promets de ne pas malmener mon peuple. Les Arlecs sont déjà assez mécontents. Continue, et tu te retrouveras avec une révolution sur les bras.

Sergei,



Et Laorans explosa de rire.
- Ha haha HA ha ! On voit encore les traces des larmes qu'il a versées en écrivant cette lettre d'une main tremblante ! Et il espère nous arrêter avec ça ?! s'esclaffa le Premier ministre. Il ne s'est pas rendu compte que le temps qu'on lui réponde, son royaume n'existerait plus ?
Flittz serra le poing, rageur. Il était en colère contre l'homme en noir pour avoir dénigré la lettre qu'il avait transportée à travers le pays dans le seul but d'obtenir la paix, mais plus encore contre le roi d'Arlec : les espoirs d'un peuple entier sur les épaules, il n'avait pas pu faire preuve de bravoure et seulement envoyé une supplication au roi ennemi qui était si faible qu'il ne pouvait empêcher un bouffon en noir de gérer ses affaires. Ironie du sort, il était persuadé que ce Salei aurait pu accepter une proposition aussi minable.
Recroquevillé dans son trône, le roi de Bris se cachait, apeuré, comme un enfant qu'on aurait surpris à une heure trop tardive entrain de manger du pain. Il n'avait rien dit depuis l'arrivée de Laorans et semblait incapable de répéter ce qu'il venait de se passer. Jack paraissait impassible derrière le trône de Vérin. Ce dernier était sur le qui-vive, faisait attention à chaque détail, chaque respiration et chaque regard. Il remarqua alors l'attitude hostile des marines à l'égard des pirates, surtout entre Liora Venz et Jack le Golem et se promit de poser la question plus tard. Il vit alors Kuro se toiletter le corps, puis se lécher l'abdomen. Pensant qu'il était entre de se laver la parties intimes, il rougit violemment et détourna le regard avant de voir un sourire se dessiner sur la gueule du canidé qui se mit à pousser un rire rauque brisant le silence gênant qui s'était installé dans la salle du trône. Toutes les personnes présentes dans la pièce réagirent au bruit inhabituel, Laorans le premier.
- Dehors, tous ! La séance est levée. ordonna-t-il.

Revenant à eux, les marines, les pirates et le prince se dirigèrent vers la sortie de la salle. Dès que la porte se fut refermée sur eux, les deux lames de Liora virent se placer autour du cou du Golem.
- Qu'est ce que tu fous là l'interrogea l'adjudante
- Je fais ce qu'il faut pour récupérer un bateau. répondit l'intéressé, en ignorant les lames prêtes à prendre sa vie
- Allons à la taverne pour appel...
Flittz avait été interrompu par un hurlement du loup qui se mit soudain à sauter autour de l'arbalétrier puis il se jeta sur lui et lui lécha le visage en jappant puis il approcha sa bouche de son oreille et murmura
- Pas ici ! On est espionnés.
Enfin, le loup se releva, comme si rien de tout ça ne s'était passé. Il trottina jusqu'à la sortie et hurla une nouvelle fois, pour leur dire de le suivre. Étonnée, la compagnie entière le suivit sans un mot. Ils sortirent d'abord du Donjon, puis du château sans avoir prononcé une parole. Lorsque les marines firent mine d'aller vers leur appartement, Kuro recommença son petit manège avec Liora et lui demanda de le suivre. Elle fut dans un premier temps surprise de le voir parler et se ressaisit. Kuro guida le groupe vers la taverne dans laquelle ils avaient discuté avec Vérin. Une fois entré, il hurla pour faire fuir les clients, qui fut plus rapide que simplement attendre. Enfin, il grogna devant le barman jusqu'à ce que ce dernier aille se réfugier dans la cuisine Lorsqu'ils furent tous sortis, il hocha la tête vers Jack, lui faisant signifier qu'ils pouvaient parler maintenant : plus personne ne les écoutait. Il repartit se coucher près de l'entrée après avoir boosté son ouïe pour repérer toute autre oreille indiscrète.

- Tiens c'est pratique ça remarqua Vérin
- T'as pas idée ! répondit Flittz. Maintenant qu'on est seuls, on va pouvoir vous expliquer ce qu'on fabrique ici : on est en mission diplomatique. Le royaume d'Arlec nous a demandé d'amener la lettre et de négocier la paix. Visiblement c'est foutu. Donc on va appeler Shiro pour voir ce qu'on va faire. Le but étant de minimiser les pertes humaines de la guerre. Vous faites ce que vous voulez, mais on ne vous laissera pas nous mettre des bâtons dans les roues
- ... Ok ! Vas-y ! Appelle Red Daggers ! Mais je vous préviens, à la première victime innocente morte par votre faute, je vous enferme tous derrière les barreaux agréa Liora, qui avait tout de suite compris de qui parlait Flittz
- Appelez d'abord John !
Tout le monde se retourna vers la direction d'où la voix provenait : vers Kuro.
- Il faut lui dire de se méfier de Norgorbert. statua le loup
A ces mots, cela fit "tilt" dans le cerveau de Jack. Il se dépêcha de composer le numéro du cuisinier. Lorsqu'enfin il décrocha, Jack prit la parole.

- John c'est toi ?
- Ouais, Jack.
A l'autre bout du fil, la voix de John semblait éreintée et faible
- Il faut que tu te méfie de Norgorbert ! Il bosse pour Bris
- La nouvelle arrive un peu tard, Jack...
- Quoi ? s'écrièrent Jack et Flittz
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Drael, 5eme jour de siège, 19 heures

- La nouvelle arrive un peu tard, Jack...
- Quoi ? s'écrièrent Jack et Flittz

John regarda autour de lui. Dans la foret enneigée, des hiboux hululaient. Le feu qu'ils avaient allumé signalait leur position à l'armée ennemie, ils devraient donc bientôt l'éteindre, mais la chaleur qu'il diffusait était indispensable. En une journée, leur situation avait changé du tout au tout...

* Flashback ! Retour à 19h, la veille*

John, accompagné par ses trois amis, rejoignit les deux ours, Logan et Lukas devant la salle du trône. Ils entrèrent dans la pièce pour voir une table garnie des presque dernières ressources alimentaires de la ville. Le Roi, attablé, mangeait toute la nourriture qui lui passait devant le nez, comme si sa suivie en dépendait. Norgorbert, sourire serpentin au visage et habits noirs au corps leur demanda comment s'organisait la défense de la ville. Lukas commença le premier son compte rendu, bien que la perspective de le faire au valet ne semblait pas l'enchanter.
- Le mur sud tient bon. On a perdu cent hommes, mais les 700 restants sont tous vétérans et en pleine santé. Les pertes ennemies s'élèvent à environ 300 individus. Comme nous, il semble qu'ils n'aient pas de canons, ce qui nous facilite grandement la tâche : les méthodes de siège classique ne sont pas aussi efficaces que des boulets de canons dans nos murs. La présence de Pourfendeur est aussi salvatrice : où qu'il soit, des cadavres de rouges jonchent le sol. Statua le capitaine des gardes.
- Le mur Nord tient aussi. Comme le Sud on perd un homme pour 3 tués environ. Il nous reste 700 soldats en état de se battre. Tueur fait des étincelles. éructa Logan d'un ton incisif.
- Et l'Ouest ? demanda Norgorbert, sans faire attention au ton irrespectueux de l'ancien officier de la Navy du Royaume
- 0 pertes, 800 tués. Mais une équipe d'éclaireurs m'a annoncé une nouvelle inquiétante. annonça John en haussant les épaules.

En entendant ces chiffres, Lukas et Logan virent leurs mâchoires se décrocher de surprise. Zéro pertes ? C'était impossible ! Et pourtant c'était bien là les états de service du cuisinier. Norgorbert ne montra aucun signe de surprise et lui demanda quelle était cette nouvelle si préoccupante.
- Les canons ennemis sont en route. Ils arriveront demain à l'aube. Je voulais donc profiter de la nuit pour les détourner. J'emmène avec moi Kyros, Cylinder et Genshin. Un petit groupe se déplacera avec plus de facilité d'une compagnie dans la forêt. Nous seront de retour avant la reprise des hostilités. annonça John, sans voir la malice briller dans les yeux de Norgorbert.
Sur ces mots, il quitta la salle du trône en empruntant le passage secret menant à l'extérieur, accompagné par ses amis. Une fois le boyau passé, ils retournèrent vers le sud pour trouver la grande route qui traversait l'île. Ils finirent par la repérer une fois en haut d'une colline qui la surplombait. A plusieurs endroits, la route était éclairée de lumière, surement gardée par des patrouilles brissiennes. John balaya le paysage du regard : à sa gauche, la ville de Drael se tenait fièrement, entourée par un No-man's land dépourvu de neige. Il voyait sa porte ouest, intacte, et se disait qu'il avait fait du bon travail en la gardant intacte. Son regard glissa vers la droite. Devant lui s'étendaient les campements de l'armée d'Argo. Il continua de tourner la tête dans la direction opposée à la ville et scruta la forêt. C'était de là que viendraient les canons. Sans un mot, il fit signe aux autres pirates de le suivre. Ils continuèrent à longer la crête de la colline jusqu'à ce qu'elle s'enfonce dans le bois. Une fois à couvert, ils rejoignirent le bas-côté de la route et continuèrent à progresser dans la neige. Le froid, s'il était très supportable la journée grâce aux chauds rayons de soleil qui doraient le ciel de Drael, était plus mordant dans la forêt qu'à leur arrivée sur l'île. Après plusieurs minutes de marche, ils tombèrent sur un campement de fortune. 5 sentinelles s'étaient regroupées et parlaient autour d'un feu de camp. Leurs chevaux, couchés sur le sol, leur servaient de dossier et pouvaient ainsi profiter de la chaleur des flammes. John, bâton en main, s'approcha à pas de loups des soldats ennemis, suivi de près par Gensin, le sabre au clair. Sans prendre une seconde, ils assommèrent les sentinelles et firent main basse sur les montures. Cylinder et Kyros se montrèrent ensuite. La femme-carbone utilisa ses pouvoirs afin d'enfermer la bouche, les mains et les pieds des soldats ennemis dans des masses noires. Ils les étendirent près du foyer, dans l'espoir que les braises du feu suffiraient à leur faire passer la nuit.

Les pirates éperonnèrent leurs montures. Kyros, trop massif pour tenir sur l'une des bêtes, fut contraint de courir à côté des destriers. L'endurance de l'homme poisson fut mise à rude épreuve pendant les deux heures qui suivirent. Ils entendirent finalement le bruit d'un convoi dans la nuit noire. Sans même se concerter, ils se dispersèrent des deux côtés de la route avant d'évaluer les forces auxquelles ils allaient avoir à faire. Deux centaines d'hommes escortaient 30 chariots tirés par des bœufs. A la lumière des torches, les pirates distinguèrent 2 canons par attelage. Soudainement, un arbre s'écroula en travers de la route, en amont de la procession. Kyros, tout en finesse, avait couché le végétal comme un enfant cueillait les groseilles. Faisant de même de son côté, Genshin fit tomber un second cèdre, cette fois à l'arrière de la troupe. Cylinder, perchée dans un sapin, avait créé un bazooka de carbone et fit feu sur le chariot de tête. Les essieux arrières explosèrent, projetant des échardes de bois sur tous les soldats aux alentours. Le signal d'alerte retentit bientôt et les troupes ennemies se mirent en position de combat. La femme carbone se fit pousser des ailes dans le dos et sauta de son abri. Les quelques secondes qu'elle passa en vol lui permirent de faire feu à nouveau, sur le second chariot cette fois, avant de s'agripper à un tronc d'arbre. Voyant que son arme risquait de faire exploser la poudre, elle switcha sur ses deux fidèles pistolets à silex et se mit à tirer des balles de carbone qui grossissaient et ressemblaient à de véritables oursins trois fois plus gros que la moyenne une fois le projectile arrivé à destination. Elle visait les roues, rendant ainsi les attelages inutiles. De leur côté, Genshin, John et Kyros harcelaient les flancs de la formation ennemie d'attaques à distance, frappant tels des fantômes et amenuisant peu à peu les forces ennemies. Lorsque Cylinder en eut fini avec les chariots ennemis, elle se mit à faire un ravage en tirant sur tous les soldats passant à sa portée. Les deux cents soldats de l'escorte finirent par déposer les armes et se jetèrent au sol, dans l'espoir que le massacre cesse. Cylinder continua de tirer des balles de carbone, mais les ennemis touchés se voyaient emprisonnés dans des masses noires, et non morts. Lorsque toute la compagnie fut neutralisée, les quatre pirates sortirent des ombres et lorsqu'ils comprirent qu'ils avaient été joués par un homme poisson, 2 hommes et une femme, on put lire la honte sur leurs visages. Et les pirates disparurent à nouveau dans les ténèbres, laissant derrière eux deux cents hommes en vie, mais humiliés au plus profond de leur être et immobilisés.

Le temps qu'ils reviennent à l'entrée du passage secret, le jour pointait déjà le bout de son nez. Ils l'empruntèrent et trouvèrent la salle du trône vide. Comprenant que quelque chose n'allait pas, ils sortirent en trombe du palais par l'entrée des cuisines, plus proche que l'entrée principale, pour voir... ... défiler dans les rues Argo et ses troupes. Ils se mêlèrent à la foule déconfite qui, médusée, voyait l'armée ennemie prendre le contrôle de leur ville. Les rumeurs dans rangs des citoyens Arlecs se propageaient comme le bruissement des feuilles dans le vent. Les chuchotements volaient d'une paire d'oreilles à l'autre sans arrêt. Le Roi était mort. Les généraux des murs Nord et Sud emprisonnés, comme leurs armées. Les bêtes qui les accompagnaient aussi aux fers, dans les prisons des districts. N'y tenant plus Cylinder aborda une femme qui semblait être âge d'une quarantaine d'année.
- Qu'est ce que c'est que ces prisons de District ? chuchota la femme-carbone
- La ville est séparée en quatre districts juridiquement, donc chaque district possède une prison Répondit sur le même ton l'intéressée.
- Vous savez ce qu'il s'est passé cette nuit ? La questionna encore une fois la pirate.
- On murmure que c'est Norgorbert, le serviteur du roi, qui a fait le coup. Il a invoqué des démons noirs qui ont emprisonnés les généraux à ce qu'on raconte, puis il les aurait amené à la porte Ouest pour faire entrer les Brissiens. Ensuite, il est dit que les démons ont disparus. Mais je pense que c'est surement exagéré précisa la bonne femme, rassurant Cylinder sur la santé mentale de son interlocutrice.
- Vous n'auriez pas une carte de la ville à me dépanner par hasard ? demanda Cylinder
- Tenez mademoiselle, vous êtes si charmante

Après moult remerciements, Cylinder rejoignit les pirates et leur fit signe de s'éloigner de la foule. Dans une ruelle déserte, un peu plus loin, elle leur raconta ce qu'elle avait appris et sortit la carte de sa poche.
carte de la ville:

John prit encore le groupe en charge. Il s'était rendu compte qu'il adorait commander, et qu'il était plutôt bon dans le domaine. Instinctivement, comme il savait comment cuisiner un aliment, il savait comment faire pour réussir un plan.
- Kyros, tu vas au Nord-Est, Genshin, tu prend le Nord Ouest. Cylinder, au Sud-Est, et au moi Sud Ouest Déclara le Konahrik. Kyros et Cyl, récupérez vos outils si besoin est, on se rejoindra tous à 15h devant le passage secret après avoir récupéré nos amis. Si possible, libérez nos soldats des geôles, mais seulement après avoir récupéré les ours et les gradés ok ?
- Ok cuistot ! répondirent en cœur les pirates
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Quartier Sud Ouest, Drael, le même jour, 12h

John guettait la prison. C'était un bâtiment carré, sans fenêtres ni meurtrières. Les murs étaient hauts, les pierres droites. Il ne pouvait pas l'escalader pour entrer par une des fenêtres. A midi, une ribambelle de soldats habillés aux couleurs de Bris sortit des prisons alors qu'une autre poignée y entrait. C'était la troisième fois qu'il voyait un tel roulement, et il semblait se répéter toutes les heures et demi. Le prochain serait donc à 13h30. John suivit le groupe de soldats, espérant trouver une opportunité de s'emparer de l'uniforme et s'infiltrer dans le bâtiment. Ils se dirigèrent vers la sortie Sud de la ville et rejoignirent leur campement, situé sous la muraille. John jeta un oeil au campement. Les seuls personnes qui n'étaient pas en uniforme étaient entrain d'apporter de quoi manger à ce qui devait être le mess du campement. Voyant un serveur à l'aspect rachitique couler sous le poids du tonneau qu'il portait, il fonça l'aider. John attrapa le récipient qui avait fait mine de tomber au sol quelques secondes plus tôt. Il hissa la cargaison sur son épaule et sourit au frêle porteur.
- Ou est ce que tu dois poser ça ? lui demanda-t-il d'un ton bienveillant.
- Euh ... euh ... Euh ... bégaya son interlocuteur
- Montre moi ça va être plus rapide s'esclaffa le pirate

Une fois le baril déposé à la cuisine de la cantine du campement, John tenta de trouver une cible simple et de lui prendre son armure. Après plusieurs minutes de vaines recherches, il tomba enfin sur la cible parfaite. Il mesurait sa taille et avait la même corpulence imposante. Assis seul à une table du mess, il faisait l'objet de regards craintifs de la part des autres membres de l'armée qui mangeaient dans l'établissement. John s'avança nonchalamment vers lui et se pencha pour lui murmurer à l'oreille
- Mais tu pues de la gueule mon gros, tu têtes toujours le lait caillé de ta mère ? Au bout d'une vingtaine d'années il faudrait peut être que tu arrêtes, ou c'est que tu ne peux pas vivre sans être pendu aux jupes de cette catin. En plus elle doit pas gagner beaucoup d'argent avec des seins déformés par l'allaitement prolongé zehahadit le pirate au mastodonte, d'un air diabolique rejoins moi dehors, on essayera de briser ton complexe d'OEdipe
Sur ces mots, le Konahrik sortit de la grande tente qui servait de cantine. Presque immédiatement après lui, le soldat qu'il avait provoqué le suivit. John marchait en slalomant entre les obstacles, afin d'être certain que le mastodonte ne puisse le rattraper avant qu'il ne détermine le lieu de l'affrontement. Finalement il repéra ce qu'il cherchait, un espace entre deux tentes, désert, et caché à la vue de tous par une charrette dont l'attelage avait été retiré. Il s'engouffra dans le passage. Il sentait derrière lui la présence de l'homme, qui finit par lui poser la main sur l'épaule. Sans même se retourner, John la saisit et la tira vers l'avant en se baissant, faisant valser le soldat dans les airs sans aucun effort. Surpris d'avoir été balancé sans problème, le mastodonte regarda John à nouveau. Lorsqu'il vit sa stature, ses muscles saillants son regard déterminé et son sourire confiant, il sentit qu'il n'aurait jamais dû se frotter à pareil adversaire. John avança calmement vers lui, en faisant craquer ses phalanges à chaque pas. Avant même qu'un hurlement de terreur ne s'élance dans le ciel, le soldat sombra dans l'inconscience.

Sans perdre une seconde, John déshabilla sa victime et enfila son armure par dessus ses propres affaires. Lorsqu'il sortit de derrière la charrette, il alla voir le 1er soldat qu'il croisa et lui adressa la parole d'un ton amène
- Salut, tu sais où est le gars qui gère les tours de garde des prisons ? Le campement a totalement changé et je sais absolument pas où le trouver... lui demanda le pirate déguisé.
- Ha je te comprend ! Toi aussi il t'a foutu à un horaire pas possible ? Il te suffit de passer le mess, il deux tentes plus loin sur ta droite. Bonne chance pour changer ton tour de garde l'ami répondit spontanément le soldat qu'il avait abordé.
John se dirigea donc vers l'endroit indiqué et alla parler au responsable. L'homme en question était un petit scribouillard à lunettes qui sursauta en le voyant entrer dans la tente.
- Bonjour, je n'ai pas reçu mes horaires pour les tours de garde des prisons, alors qu'on m'avait dit que j'allais en avoir. Donc avant de voir ma solde diminuer de moitié je voulais m'en assurer. Mon nom est Joh...an Drake raconta John, lui même surpris par la vraisemblance de son mensonge, malgré le fait qu'il avait presque donné son véritable nom.
- Oh oui je vérifie! Non désolé, la liste n'est sûrement pas à jour, mais de toute façon on a besoin de bras pour garder les prisons donc allez vous présenter au gardien muni de ce papier et vous feriez bien de vous dépêcher conseilla le scribe en consultant sa montre et en apposant le sceau du responsable sur le parchemin qu'il lui tendait.
- Merci, au revoir

John sortit de la tente rapidement et se dirigea vers la prison. Il arriva à temps pour montrer au garde à l'entrée de la prison le papier du scribouillard. John entra dans la prison sans soucis et se vit assigner un poste à garder accompagné d'un autre soldat, plus petit mais les yeux pleins de vivacité. Dès que le responsable de la prison disparut au coin d'un couloir, le garde se mit à parler.
- Hey l'ami, c'est quoi ton nom ? Moi c'est Salem annonça joyeusement le garde
- Johan... répondit platoniquement John
- Je ne t'ai encore jamais vu par ici... Tu appartiens à quelle compagnie ? Demanda innocemment Salem
- Je euh...
- Tu trouves pas ça bizarre toi ? Enfermer ces gens alors qu'ils n'ont fait que défendre leur famille ... En plus je suis certain que la ville va être totalement rasée, vu comment est Argo ... l'interrompit son joyeux camarade
- J... commença John.
- Ouais, je sais, on est là pour finir cette guerre... Mais ils ne méritent pas ça hein ? continua Salem
- Ou...
- Ils sont cons d'avoir résisté, s'ils s'étaient rendus, Argo aurait été plus clément
- Co...
- Naaaa...
- TU VAS ME LAISSER EN PLACER UNE m**de ??? s'énerva le pirate
- Ok, ok, parle ... concéda Salem.
- J'étais le commandant du mur Ouest de Drael. Je suis là pour sauver mon pote Logan. On va essayer d'arrêter le massacre qu'Argo est sur le point de commettre. Soit tu es avec moi, soit je t'assomme dévoila John
Salem sourit.
- Je savais qui tu étais dès le début. Le 1er jour, je me suis presque fait dessus lorsque ça a été à moi de monter aux échelles vers la mort. Ton ombre au dessus du champ de bataille lors du soleil couchant... ça c'était classe ! Je veux être avec toi, Konahrik ! ... Ouais j'ai entendu le chant, il claque ! ajouta Salem devant l'air abasourdi de son interlocuteur. Je sais où est Logan, il est détenu dans la cellule au bout du couloir, là où est parti le gardien
Ce fut au tour de John de sourire. Qui aurait cru qu'il trouverait un allié dans une situation pareille ?

Ensemble, ils se dirigèrent vers la cellule de Logan. Une fois au bout du couloir, John montra prudemment la tête afin de repérer les lieux. Logan se trouvait au fond du nouveau couloir. Devant lui, le gardien de la prison serrait un esgargophone de couleur sombre contre sa poitrine. L'ex-officier d'Arlec était adossé au mur, probablement entrain de ressasser les événements de la nuit précédente. Le gardien étant hors de portée, les deux acolytes s’engouffrèrent dans le couloir, attirant l'attention du garde. Ce dernier appuya résolument sur un bouton qui se trouvait au dessus de l'escargophone, et regardait d'un œil désolé les intrus. John fonça sur lui prêt à exploser.
- Qui avez vous prévenu ? disait le pirate en secouant le gardien comme une pomme
- La Mort.
Sa réponse jeta un froid sur l'assemblée, qui s'intensifia lorsque des bruits de pas retentirent de l'autre côté du couloir. Salem et John se retournèrent pour voir cinq hommes portant les mêmes habits que Norgorbert, à l'exception faite qu'ils portaient tous une capuche et que leurs visages étaient invisibles. Jusque là, ces fringues avaient intrigué le pirate, mais c'était à cet instant qu'il comprit : C'était un uniforme. John se hâta vers la cellule de son ami et tenta de la déverrouiller. Seulement, il n'avait pas la clef. Salem fouilla le corps du gardien mais il ne la possédait pas non plus. Les cinq ombres de la mort s'approchaient d'eux. D'un même ensemble, ils dégainèrent tous deux lames courbes d'environ soixante centimètres de long, même si rien n'indiquait qu'ils avaient pareilles armes sur eux. Leurs mouvements étaient exactement identiques, à la fois chaotiques et rythmés, décrivant une danse à laquelle John sut qu'aucun n'avait survécu, tant leur maîtrise était parfaite. Comme si leur chorégraphie était un spectacle répété, les 5 hommes dardèrent leurs lames vers John et frappèrent le vide. De leurs armes partirent d'abord 10 lames d'air, qui ne formèrent bientôt qu'une seule et dangereuse attaque. John plongea au sol avant de se faire toucher et jeta un coup d'oeil à Logan. Il était heureusement indemne, mais les barreaux de fer de sa cage et le mur derrière lui avaient été découpés nets. Salem se précipita dans la cellule et regarda à quelle hauteur ils se trouvaient.
- On est au 3eme étage les gars... annonça sur un ton défaitiste le soldat de Bris  
John courut vers lui, attrapa Logan sur son passage et le poussa à travers l'ouverture en même temps que Salem qui agrippa de toutes ses forces au pantalon de l'uniforme de John puis s'y jeta aussi. Logan, en pleine chute, attrapa la première chose qui lui tomba sous la main : la chaussure du joyeux Brissien qui tenait toujours fermement la jambe de John. Ce dernier s'agrippait au rebord de l'ouverture faite par les 5 hommes en noir.
- Tu peux sauter Logan ? Hurla John
L'ex-officier Arlec regarda le sol et vit qu'il n'était qu'à deux mètres de ses jambes. Il lâcha Salem et se réceptionna au sol, Salem, à son tour lâcha et atterrit dans les bras de Logan. John le va les yeux, pour voir au dessus de sa tête les 5. Il lâcha à son tour, en ayant la désagréable impression de fuir et de ne pas pourvoir gérer un seul des hommes qui le toisaient du haut de leur taille. Il utilisa son bâton pour tenter de se ralentir et fut rattrapé en bas de la prison par ses deux acolytes. En haut de la prison, l'un des 5 retira sa capuche. Son visage, commun, mais pas laid, dégageait un mépris palpable, en plus de l'aura de danger qui l'entourait.
- Allez, vermines, fuyez ! Grouillez et écrasez-vous devant notre force. L'Ordre Noir ne sera pas vaincu !

John rejoignit la porte des cuisines du palais aussi rapidement que possible. Sur le chemin, il croisa Genshin, qui lui aussi s'enfuyait comme s'il avait vu un fantôme. D'un regard ils s'étaient compris : Genshin aussi avait eu à faire avec des types en noir. Il était accompagné de Tueur, qui semblait retrouver la liberté avec un maximum d'entrain. Les groupes de Cylinder et Kyros aussi les retrouvèrent en chemin. Tous avaient réussi, mais tous couraient comme si leur vie en dépendait. Ils passèrent en trombe dans la salle du Trône et empruntèrent le passage secret à une vitesse dingue. Derrière eux, ils sentaient les hommes en noir les rattraper mais aucun n'eut l'envie de regarder en arrière. Une fois sortis, coururent se réfugier dans la forêt. Là ils firent un feu et se réchauffèrent en attendant de trouver quoi faire. C'était à ce moment que l'escargophone de John avait sonné.


- John c'est toi ?
- Ouais, Jack.
A l'autre bout du fil, la voix de Jack semblait inquiète
- Il faut que tu te méfie de Norgorbert ! Il bosse pour Bris
- La nouvelle arrive un peu tard, Jack...
- Quoi ? s'écrièrent Jack et Flittz
* fin flash back *
- On appelle Shiro On va avoir besoin de son aide
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Dans la taverne de Dross, Estan, à 8h10, le même jour

Shiro retourna dans la taverne après le Shishibukai et les bimbos qui l'accompagnaient. Aladin et Jenny le suivirent, un peu plus secoués par les frappes de l'adolescent au Wakisashi que le capitaine. Une fois à l'intérieur du bar, les alliés du gouvernement mondial prirent place à la table jouxtant celle précédemment occupée par les pirates, qui s'y rassirent. La Gâchette les y rejoignit, quittant les bras de sa bien-aimée pour quelques instants. Cependant la jolie furie n'était pas simplement belle et émotive. Elle était aussi la chef d'Estan et n'avait pas l'habitude qu'on lui refuse quoi que ce soit. En conséquence, elle tenta de s'incruster dans la conversation mais ses tentatives furent vaines et elle rentra chez elle, dans l'ancienne forge, c'est à dire la maison d'en face. A peine rentrée, son esgargophone se mit à sonner. Elle décrocha et entendit son interlocuteur lui donner des nouvelles de Drael. Un instant, elle se figea, un air de profonde stupéfaction sur le visage, puis son visage se durcit. Jamais elle ne l'accepterait ! D'un geste vif, elle raccrocha le combiné et courut dans la taverne. En entrant, elle regarda Shiro et Gyokuro puis s'approcha d'eux. D'une voix vibrante de combativité, elle prit la parole :
- Le roi est mort, et Drael est tombé. Maintenant, avec ou sans votre aide, Le village d'Estan se soulèvera. annonça Hayda
- QUOI ? s'égosilla Jenny
- Mais nos amis sont là bas ! s’époumona Aladin
- Du calme Al, ils sont bien assez forts pour prendre soin d'eux. Révolution tu dis ? Demanda Shiro
- Jamais les Arlecs n'accepteront d'être gouvernés par Bris ! Il faut agir maintenant, pendant qu'on peut encore faire quelque chose, avant que les chiens d'Argo ne massacrent tous les habitants de Drael. Je pars rassembler la ville. Jamais les Brichiens (oui, l'insulte ultime a été crée... Pardonnez moi, 8000 mots ça commence à faire beaucoup Razz) ne pourront nous arrêter. s'exprima avec ferveur la chef du village avant de sortir de la taverne.
- Bon nous avec notre mission de ravitaillement, on fait quoi maintenant que la ville est tombée demanda Jenny
- On part dès maintenant. Préconisa Shiro. Si on ne s'arrête pas une seconde, on pourra arriver demain matin.
- Shiro ! Je reste avec les révolutionnaires. Ils auront sûrement besoin de magie pour s'en sortir, vu comment c'est parti classeStatua Aladin. On se tiendra au courant de nos projets par escargophone.
- Avoir le choix entre sauver une population de la famine et de la mort, ou libérer un peuple du joug des conquérants ... Que choisir ? Les deux sont épiques ! se plaignit le shishibukai, n'arrivant pas à choisir entre les deux voies qui s'offraient à lui.

Finalement, Béirana, Sacha, Asahi, Jenny et Shiro quittèrent la ville et prirent la route de Drael, en espérant que les habitants soient toujours en vie lorsqu'ils y mettraient les pieds. Al regarda la troupe s'éloigner et finalement pour voir son équipe au travail : Tout les habitants du village qui pouvaient porter une arme s'étaient rassemblés sous la bannière d'Hayda et Pyre, les autres laissé sous la garde de Dross. Armés de sublimes lames, de marteaux de guerre et de fusils tous identiques, les 200 adolescents de la ville portaient aussi une armure légère et un bouclier, tous deux légers mais constitués de solides feuilles d'acier. Au ceinturon d'Hayda, il vit une lame encore plus belle que les autres en plus de la lame commune à tous. Droite et possédant deux quillions, elle dégageait tant de grâce que même dans son fourreau, il pouvait dire qu'elle était exceptionnelle. Le pommeau était doté d'une impressionnante couleur bleu pâle qui semblait réfléchir les rayons du soleil. Sans voix, le jeune adolescent en avait presque oublié le principal.
- Bon on fait quoi maintenant ? Demanda-t-il, innocemment
- On libère le pays. répondit Hayda, sûre d'elle
- Et on fait ça comment ? continua Aladin
- D'abord, on détruit la garnison qui surveille Estan, ensuite, il faudra libérer Maes, au sud-est. Les mines de la ville sous notre contrôle, on pourra créer de nouvelles armes dans nos forges. Ensuite, On libérera village sur village du joug du roi de Bris, avant de regagner l'intégralité du royaume d'Arlec. Ensuite, on avisera ! Harangua Hayda
- ... Mon dieu... Ils ont vraiment besoin de magie là ! Ils courent droit au suicide ! Murmura Aladin
- Je sais. Mais si nous ne sommes pas là pour nous en occuper, qui veillera sur cette bande de jolis cœurs ? ajouta Pyre, qui l'avait entendu.

La garnison Brissienne se situait en dehors des hauts et larges murs du Village d'Estan . Inconsciente du danger, elle fut paralysée par la peur lorsqu'une horde d'adolescents armés jusqu'aux dents se mit à tirer sur la base, avec des fusils dont la technologie égalait celle de ceux de la marine. Le bâtiment abritant les Brissiens constitué de terre cuite et de chaume ne fit pas long feu. Le mur qui séparait les soldats fut bientôt réduit en charpie. Les 30 hommes de l'armée ennemie avaient réussi à se planquer derrière une rangée de tables renversées et agitaient un drapeau blanc fait d'un t-shirt sale et d'un pied de chaise. Même s'il manquait de classe, le message était passé et les adolescents cessèrent le feu. Après un ordre sec venant d'Hayda, les soldats sortirent tous les mains sur la tête et s'alignèrent devant l'un des murs extérieur intact de la bâtisse où ils furent ligotés les uns aux autres. Les adolescents rentrèrent ensuite dans leur village, firent leurs paquetages et repartirent aussitôt sur la route de Drael.
Après quelques kilomètres de marche le long de la route, Hayda sonna une halte. Son peuple en profita pour se désaltérer et se reposer. Aladin en profita pour engager une nouvelle conversation avec Hayda et Pyre.
- Comment vous allez appeler votre petit groupe ? Demanda le garçon
- Pardon ? répondit Hayda qui n'avait compris le but de la question
- Ouais, vous devez trouver un nom, qu'on puisse vous identifier, que vos actions soient reconnues, et qu'on ait envie de rejoindre votre bannière... D'ailleurs vous n'avez pas de bannière non plus ! 'Faudrait en faire une expliqua le jeune pirate
- ... Notre nom est tout trouvé. Sais-tu pourquoi nous appelons notre village le "village d'Estan" et non pas simplement Estan comme il est noté sur la carte ? C'est parce que d'Estan est un dérivé de l'ancien langage "Destahnill", qui signifie Destin. Nous nommes les fils du village d'Estan. Nous sommes les Fils Du Destin ! répliqua avec une ferveur de derviche la chef du village. Quant à notre bannière, quoi de mieux pour nous représenter que ce que nous portons tous ? Ce bouclier sera notre emblème ! Nous ne sommes pas là pour faire la guerre, mais pour nous défendre de l'envahisseur, voilà le symbole que je veux qu'on véhicule.
- ... Et bien Fils Du Destin, seriez vous prêts à voir Al' Le Sorcier rejoindre votre groupe ? demanda solennellement Aladin
- Tu fais déjà partie de la famille Al' ! répondit Pyre en riant et en lui administrant une tape amicale dans le dos
- La pause est finie ! En avant Fils Du Destin ! ... Décidément ce nom claque annonça Hayda

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Sur la route de Drael, Groupe d'Asahi, 19h, le même jour.

L'escargophone sonna. Shiro décrocha presque immédiatement et entendit la voix de Cylinder au bout du fil.
- Shiro ! On a un problème. Ou une vingtaine de problèmes en fait. La ville a été prise pendant qu'on allait neutraliser les canons de l'armée ennemie. Logan, Lukas, Tueur et Pourfendeur ont été faits prisonniers, mais pendant qu'on les sauvait des types en noir se sont ramenés. Ils sont forts. Trop même. On a dû fuir et leur laisser la ville entière. s'écria la femme-carbone, affolée.
- Nous, on est tombés sur le prince de Bris, c'est un bon gars qui veut arrêter la guerre entre les deux royaumes. Manque de chance ou veine de tous les diables, on est aussi tombés sur l'Adjudant Liora Venz et ses amis. Pour l'instant, ils veulent mettre fin au conflit, mais qui sait quand ils se retourneront contre nous... Ils sont à côté de Jack, Kuro, le prince et moi  actuellement raconta Flittz dont la voix était retransmise successivement par deux escargophones
- ... Appelez Al, il n'est plus avec moi ! On a aussi pas mal de choses à se raconter. suggéra Shiro
Bientôt, le benjamin des Red Daggers joignit la conversation.
- Salut Al, tout le monde t'entend : on se parle tous via den den mushi précisa Jack
- Bon ! Que chacun dise où son groupe en est et ce qu'il a fait ! commanda Shiro en souffrant du regard moqueur d'Asahi qui avait l'air d'énormément s'amuser à les voir tous galérer.

- La construction des bateau allait très bien avant hier soir, la défense de Drael aussi, mais j'avais reçu la nouvelle d'une arrivée imminente de canons ennemis, donc j'ai quitté la ville accompagné de Genshin, Cyl, et Kyros. On a neutralisé les chariots qui déplaçaient les armes et on est rentré au petit matin, pour voir que le roi avait été assassiné dans la nuit par son valet, Norgorbert, habillé en noir, qu'il avait capturé Lukas, Logan, Tueur et Pourfendeur, et ouvert les portes de la ville aux armées ennemies d'Argo, un type sanguinaire dont le nom seul suffisait à effrayer mes troupes. On est allé libérer nos amis, c'est là que j'ai rencontré Salem, un type cool de l'armée Brissienne, mais là 20 types habillés en noir avec une capuche, mais portant les mêmes habits que Norgorbert nous ont mis en déroute. Tous. On a couru pour nos vies et on s'est réfugié dans la foret en attendant de savoir quoi faire. narra John

Une fois que tout le monde eut digéré l'information, c'est Flittz qui résuma la situation du groupe "diplomatie".
- On a passé quelques barrages grâce au sceau du roi d'Arlec sur la lettre, mais on a été capturés par des Brissiens. On est restés emprisonnés jusqu'à notre arrivée à Thyk, tout à l'heure. On s'est libérés de nos chaînes et on est tombés sur Vérin, prince du royaume. Il nous a demandé de l'aide pour se débarrasser du premier ministre Laorans qui, d'après Vérin, est responsable de l'état de décomposition avancé des deux rois. C'est Laorans qui gère la politique actuelle de Bris. Ah et devinez quoi ? Il est habillé comme vos inconnus à la capuche et Norgorbert. C'est lorsqu'on s'est fait passer pour les gardes du corps de Vérin pour accéder à la salle du trône qu'on l'a vu. . On lui a d'ailleurs remis la lettre du roi d'Arlec, mais il a ri, en disant que cette lettre n'avait aucune valeur, et que royaume était déjà mort, ... Et ça m'énerve de l'admettre mais visiblement il avait raison. On a aussi croisé Liora dans la salle du trône, et Kuro l'a convaincue de nous suivre. On voulait prévenir John que Norgorbert était probablement un allié du Premier Ministre, malheureusement trop tard. conta Flittz.

Shiro embraya lorsque le silence revint :
- Al et moi avons rencontré un type nommé Pyre dans la forêt, le 1er jour. Il nous a été d'une grande aide pour éviter les patrouilles Brissiennes, mais on n'est arrivés à Estan que ce matin. J'y ai croisé quelques personnes intéressantes : Asahi Gyokuro, shishibukai, ainsi que Béirana et Sacha, deux marines qui bossent pour Liora, transportant une tonne de nourriture vers Drael. J'ai décidé de les rejoindre après avoir entendu la nouvelle de la prise de la ville, afin d'avoir des nouvelles de vous, le groupe "Drael", on arrivera demain matin là bas, alors tentez de garder la population en vie là bas, même si Argo prévoit un massacre !   résuma Shiro

- De mon côté je suis resté au village d'Estan où les habitants ont commencé une rébellion. Les Fils du Destin, comme ils s'appellent, sont dirigés par Hayda, la petite amie de Pyre et j'en fais partie. On se dirigeait vers Drael, pour nous faire connaître là-bas, mais je pense que notre présence serait plus utile à d'autres endroits, comme à Maes par exemple. mais nos effectifs sont trop petits, et pour être honnête, j'ai peur pour eux. Ils ne sont que des ados ! Et oui je sais que c'est l'hôpital qui se fout de la charité ! La rébellion a pour but de libérer les populations du joug de Bris, des taxes et des collectes, des soldats et des hommes en noir qui ont ravagé le village d'Estan il y a quelques années expliqua Aladin.

Voyant que Asahi trépignait d'impatience sur place, Shiro lui demanda s'il voulait dire quelque chose. Il fit signe que oui de la tête et rapprocha son visage du combiné.
- Epique ! Un mystérieux gang de Men In Black plutôt forts prend le contrôle du pays, mais pourquoi faire ? Et est ce qu'on doit/veut/peut/va/ les arrêter ?! Qu'est ce qu'on va faire en premier ? Comment déplacer nos pions sur l'échiquier pour arriver à nos fins ? Est ce que les marines vont attaquer les pirates ou pas une fois tout ceci fini ? Je ne me suis pas trompé en venant ici c'est tellement amusant ! s'enthousiasma le capitaine corsaire.

- Est ce qu'Hayda a entendu toute la conversation Al' ? demanda Shiro en récupérant l'escargophone des mains d'Asahi
- Ouais Captain' ! acquiesça l'intéressé
- Hayda ! Que dirais-tu si nous te proposions de rejoindre tes Fils Du Destin jusqu'à ce que Laorans soit battu ? demanda Shiro
- Oh ouaaaaaaaaaaaaais ! Je veux être dedans ! Cette révolution est trop épique et le nom l'est encore plus ! s'écria Asahi
- Oui. Mais le prince et les marines, eux, sont d'accord avec cette idée ? questionna Hayda.
- Nous marines voulons ce qui est juste pour le peuple, et là, la justice est du côté des Fils du Destin, donc des pirates qui vous accompagnent. En vous rejoignant nous pouvons contrôler le conflit, alors plutôt que faire face à plusieurs mouvements révolutionnaires qui ruineraient le pays de ses âmes, nous préférons vous joindre. Nous ne voulions pas intervenir dans la vie politique du pays, mais si une institution extérieure en prend les commandes, il nous faut intervenir. dit Liora, en prenant soin de ne pas oublier ce qu'elle venait d'entendre, ce qui relevait du miracle
- Je n'ai aucune animosité à votre égard, et votre cause est noble. Laissez moi vous aider du mieux que je peux dit Vérin.
- Bien.. Dans ce cas c'est réglé !
Al' ! Tu vas à Maes, et tente d'insuffler le vent de la rébellion à tous les gens que vous croiserez. Une fois là bas tente de reprendre le contrôle de la ville.
John, trouve un moyen de tenir les habitants en vie cette nuit. On prendra le relais demain.
Et enfin, Liora et Jack, faites en sorte de saper l'autorité du premier ministre. Prenez de l'influence et détruisez le à son propre jeu.
On se retrouve tous les jours à 19h pour une réunion escargophonique. Si vous le manquez, n'appelez pas et attendez le lendemain. Au bout de deux jours sans réponse, le reste du groupe saura que vous êtes soit mort, soit emprisonné, soit trop blessé pour répondre au téléphone donc hors jeu dans tous les cas. Fils du Destin, Dispersion !
Conclua Shiro, en prenant la place de Stratège de la révolution.

Et Shiro raccrocha. Avec un sourire au visage et plein d'espoir, Asahi trépignait sur sa chaise, la Guerre des Glaces avait débuté !


Dernière édition par mugi le Mar 24 Mar - 16:25, édité 7 fois
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Message par olliraph Ven 24 Jan - 10:51

Laorans: Mais pu***! Cette marine va f***re en l'air tout mon plan. Il faut que je me débarrasse de tous ces obstacles, même s'il faut détruire en même temps le peuple!

Plus loin

Vector: "C'est dans la boite (c'est le cas de le dire)!" Vector fit signe à Jack et au second groupe d'agir.

Jack: "Et bien... Ce fut plus rapide que prévu. Plus étonnant encore que ce plan est fonctionné." Jack fit lui même signe au reste du groupe, que cela soit aux marines ou ces compagnons.

Quelques heures plus tôt

La conversation escargophonique fini, chacun pris sa place dans la bataille, confiant et serin du résultat de la future bataille. Pourtant, même si le plan paraissait simple (discrédité le ministre aux yeux du peuple, éviter la perte de Thyck, reprendre Drael), Liora ne pouvait s'empêcher de penser qu'ils partaient tous perdant. "Cela n'en sera que plus intéressant". Le bon point était la présence du prince héritier de Thyck à leur coté mais politiquement parlant c'était bien lui qui était en difficulté. Jack et Vérin avaient tous deux reconfirmé que Laorans et ces sbires avaient déjà une très grande influence sur le roi... "Assez pour me tenir éloigner du conseil... Vous l'avez vu".

Jack: "Bon, bon, bon... C'est bien de parler ici mais le faire risque de tout compromettre. Il faut trouver un endroit tranquille où il ne serait pas étonnant de rencontrer le prince, la marine et des pirates."

A cette phrase, Liora ne put s'empêcher d'afficher un large sourire en se retournant vers Jack et Firrenz et Vector en firent de même quand ils comprirent.
Jack et ces compagnons prirent peur car eux même le comprirent à leurs regard. Le seul endroit qui offrait une telle discrétion...

Plus loin

Liora, Firrenz et Vector en cœur, après les avoir menotter et enfermer: "C'est la prison "  Twisted Evil 

Flittz: "La prochaine fois Jack... Je te fout un pain en plein pif. Quand à vous... JE VOUS HAIT."

Kuro: "Calme toi...  depit Je me sent trahis moi aussi. Si vous nous relâchez... je promet de vendre tout les secrets de Jack ... et ceux de Flittz aussi"(doigt croisés dans le dos).

Flittz: "Et tu parle de trahison après".

Vérin: "Je suis partager sur mes sentiments en ce moment. Je me demande s'il est vraiment nécessaire d'en arriver la."

Jack: "Ils ont raison pourtant de le faire. C'est provisoire de toute façon vu qu'elle n'ignore pas mes pouvoirs et que rien ne me retiens ici".

Liora: "Revenons à ce qui nous amène ici. Je doit avouer qu'il était jouissif de vous mettre en cellules. Réfléchissons à comment agir contre le ministre."

Flittz: "Facile. On va au château, on le prend en otage, on le fait avouer devant le peuple de Thyck et l'affaire est réglée.  classe  "

 dans le vent 

Liora: "Réfléchissons sérieusement à la question".

Flittz: "J'étais tout ce qu'il y avait de plus sérieux"

Liora: "Avec ce plan, le résultat serait l'exact contraire de notre but".

Vérin: "Hum... Pas faux. Il y a des risques que le peuple croit exactement le contraire. Par exemple, ils pourraient bien croire que la marine est contre eux par la suite et cela augmenterait sa popularité".

Flitzz: "Bon... J'ai rien dit. Ou alors simplement on le tue".

Jack: Pour moi cela serais simple mais une révolte à gérer en plus... et les marines seraient alors en droit de vraiment nous mettre sous les verrous".

Vector: "On a toujours le droit de le faire contre des pirates..."

Liora: "Tiens donc... On a fini par attraper le Golem? Je ne savais pas. Et puis, qu'est-ce qu'on fait ici? Et notre mission de diplomatie?"

Firrenz: "Oui oui. Ca surprend toujours... Mais cela me donne une idée."

Liora: "De?"

Firrenz: "Opération "Poisson rouge" en route."

Liora: "Je ne comprend rien mais bon... On a pas le temps pour ça. Allons voir le roi et commençons les discutions pour la paix."

Firrenz: "Ca tombe bien... Voici le prince Vérin. Il t'accompagnera".

Liora et Vérin prirent alors le chemin vers la sortie de la prison. Vérin se retourna plein d'étonnement et d'incompréhension dans ces yeux. Firrenz lui fit signe de continuer son chemin. Firrenz se retourna vers les "prisonniers" et à contre cœur les libéra. "Bon... Je vous explique le plan".

Jack: "Poisson rouge? Un rapport à la perte de mémoire de ta chef?"

Firrenz: "Exact. On lui donne plein de surnom comme Gogirl mais le plus fréquent en ce moment est poisson rouge à cause de sa mémoire certains jours. Mon plan est d'utiliser sa courte mémoire du jour pour énerver le ministre et enregistrer des propos qu'il ne dirait pas dans d'autres circonstances. On va quand même devoir la mettre au courant. Vector? Tu as toujours tes minis?"

Vector: "Ouais. Toujours dans le sac ainsi que quelques uniformes pour eux s'il le faut."

Jack: "Pas la peine... On a des uniformes militaires de la part du prince".

Firrenz continua de parler et dans le même temps qu'il fouillait dans le sac. "Prenez donc ça. Cela sera plus simple de les placer sans ce faire remarquer"

Kuro "C'est donc ça tes "minis"? Des escargophones miniatures? Pas mal l'idée."

Jack: Je doute quand même du résultat. C'est vraiment ... stupide".

Firrenz: On verra. Mais  ces mieux que de le tuer. Il faut juste le forcer à trop parler "volontairement" et le faire quitter son nid pour son autre royaume".

A l'intérieur du château.

Liora était face au ministre et au roi demandant à réaliser la conférence de paix pour laquelle ils étaient présent mais n'eu pour seul réaction qu'un étonnement de la part de ces derniers. Le prince à ces cotés essayait de calmer une colère naissante de son père et le fit quitter la salle.

"Laorans... Occupez vous de notre invité... Le plus poliment possible"

Laorans: "Cela sera fait."Il attendit que la porte se referme pour reprendre la parole. "Ainsi donc... Vous possédez le pouvoir d'amnésie. Intéressant et effrayant je doit avouer".

Liora:" Vous êtes bien informer. je ne sais pas trop comment.... Des espions? Ou juste un message de la marine?"

Laorans: "De la marine bien sur". Il avait hésité et ces quelques mots sonnèrent faux aux oreilles de Liora.
Au même moment, Firrenz fit son entré dans la salle.

Firrenz: "Excusez ma supérieur... Son fruit lui pose des problèmes. Nous nous retirons une fois que je lui aurais expliqué."  

Laorans pris congé, légèrement irrité par la situation et ce fut encore plus le cas après qu'il ai croisé Vector dans le couloir. Il ne semblait pas aimé son calme et son physique. "Une allure de barbare mais un politicien en devenir. Il y a danger". Pourtant, la n'était pas le but de Vector. Il ne voulait qu'être un bon charpentier pas un haut gradé de la marine. Encore moins un politicien. Aux yeux de Laorans, Vector semblait discuter calmement avec trois soldats du royaume. De quoi? "Peu importe. Personne dans ce royaume n'est contre moi".

Les trois soldats étaient bien sur Jack, Kuro et Flitzz déguisés. Vérin les rejoignit peu après et fut mis au courant. Ils devraient tous caché des enregistreurs aux endroits les plus stratégiques.
Kuro s'empressa d'en cacher un aux toilettes, pensant que l'idée était bonne.

Jack: "Va le récupérer. Il doit avoir ces propres toilettes."  

Vérin savait bien où le cacher. Après tout, il prenait des cours avec le ministre et quoi de plus naturel que de les prendre dans sa propre salle. Il pouvait aussi en cacher un dans la chambre de son père mais y renonça.

Jack frappa à la porte de la conférence. Visiblement Liora avait récupéré sa mémoire. "T'en mieux... Je n'aurais pas voulu combattre ici". Il jeta un mini à Liora qui ne le cacha pas mais le garda sur elle."Je n'y avais même pas pensé". Firrenz l'avait déjà caché.

Ainsi, l'opération poisson rouge débuta. Une visite... Puis, la deuxième... la troisième. Liora jouait bien son rôle avec Vérin et Firrenz. Jack, Kuro et Flitzz avaient fait le leur bien plus tôt. Les émetteurs sonores placés en ville feront bientôt leur oeuvre.

A la quatrième visite

Laorans: Mais pu***! Cette marine va f***re en l'air tout mon plan. Il faut que je me débarrasse de tous ces obstacles, même s'il faut détruire en même temps le peuple!

Plus loin

Vector: "C'est dans la boite (c'est le cas de le dire)!" Vector fit signe à Jack et au second groupe d'agir.

Jack: "Et bien... Ce fut plus rapide que prévu. Plus étonnant encore que ce plan est fonctionné." Jack fit lui même signe au reste du groupe, que cela soit aux marines ou ces compagnons.

Vector: "Et si on diffusait notre message salvateur?"

Les pirates semblaient réellement amuser de la situation.

Kuro: "Notre petit montage va leur plaire. J'ai hâte de voir ça".


A suivre
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Message par mugi Dim 9 Mar - 23:29

Ville de Thyk, 23heures. 5eme Jour

Dans la taverne déserte, le tenancier avait fini par lui aussi partir, terrifié par Kuro, les pirates et les marines s’ apprêtaient à enregistrer le message sur un Tone Dial lorsque Vérin, Liora et Firrenz revinrent de leur 4ème entrevue avec le premier ministre. A la vue de leurs mines réjouies, le prince sut qu’ ils avaient ce qu’ il fallait.
«  - Attendez ! »
Vérin semblait réfléchir à quelque chose. Autour de lui, les pirates et marines enthousiastes arrêtèrent de se congratuler les uns les autres et lui accordèrent leur attention.
« - Si on diffuse cette bande audio, Laorans pourra toujours nous faire porter le chapeau. Avec les technologies marines, il est possible de monter ce genre de preuves de toutes pièces non ? »
Le silence des membres de l’ armée lui annonça ce qu’ il voulait savoir.
« - Donc au lieu de directement utiliser ces enregistrements, si on les gardait et utilisait les escagophones pour savoir ce que prépare Laorans ? Si l’ enregistrement est diffusé, il saura qu’ il est sur écoute, donc on ne pourra pas bénéficier de cette opportunité. » Proposa simplement le prince.

Autour de lui, Liora, Vector, Kuro Flittz et Firrenz étaient impressionnés. D’ un regard, ils se mirent d’ accord pour suivre ce plan. C’ est à cet instant que la voix du Premier Ministre crachota à nouveau dans l’ escargophone. Sa voix, un peu étouffée, retentit faiblement dans la pièce, mais était absolument reconnaissable pour le loup qui fit montra de la patte l’ escargophone d’ où elle sortait. Les quelques soldats suivant Liora dans cette mission éteignirent tous les autres Den Den Mushi de la pièce, étalés sur le sol vide de la grande salle, laissant seul celui d’ où sortait la voix de Laorans allumé.
« - …arines ici. Rappelle les autres du temple et revenez à Thyk. » Ordonna Laorans.
« - L’ appel du travail ! Que fait-on pour Drael ? La situation commence à se dégrader ici… » Demanda respectueusement son interlocuteur.
Sa voix ressemblait à celle de Norgorbert, mais personne n’ était capable de dire si c’ était réellement lui qui parlait,
« - Si les 8000 hommes d’Argo ne lui suffisent pas à mater la ville, il ne nous est d’ aucune utilité. Anton, regroupe tes Ombres et rentre au Temple, j’ ai d’ autres coups de fils à passer. » Finit le ministre.
Un bruit de combiné que l’ on raccroche se fit entendre, suivi d’ un soupir et finalement de la sonnerie que fait un escargophone lorsqu’ il en appelle un autre.

« - Puru Puru Puru … Gotcha ! Ici Laorans. Passez-moi le chef de la garde. C’ est à propos de l’ escorte du prince… »
Alors que les bleus écoutaient la conversation, leurs gradés, Vérin et les pirates se concertaient sur la marche à suivre pour diviser l’ influence de Laorans à la cour et découvrir ce qu’ était ce « temple », dont il avait parlé.

« - Il nous faut reprendre le contrôle de la garde. C’ est une étape obligatoire pour prendre de l’ importance au palais. Une fois la garde sous notre coupe, on pourra circuler à notre guise dans la ville » Statua Flittz.
« - C’ est un travail pour nous ! Nos compétences dans ce domaine sont plus étendues que les vôtres, mais ce n’ est pas tout : il faut qu’ on croit Vérin débarrassé de vous. Avec un séjour en prison, vous ne pourrez pas passer inaperçus dans les environs » Renchérit Firrenz.
« - Kuro pourra veiller sur lui. On le prendra pour un animal de compagnie et il pourra se balader dans le palais sans soupçons, en laissant traîner ses oreilles un peu partout. » Expliqua Jack.
« - Je ne peux pas rester au palais. Il faut que j’ aille à Loc. Le Duc de Loc, Talon Blédore, est la troisième puissance du royaume. C’ est lui qui gère tous les champs de blé du pays. Son duché est le poumon céréalier de l’ île. Sans son soutien, Laorans perd celui de l’ armée : avec quel pain pourrait-il les nourrir une fois le Duc sous notre bannière ? » Dit Vérin.
« - Les provisions que nous avons apportées ne bénéficieront pas encore longtemps à la ville. Il nous en faut plus » Annonça Liora, inquiète pour la population de la cité.
« - Les ravitaillements de l’ armée Brissienne sont amenés ici avant d’ être acheminés par bateau depuis que Maes a été prise. » répondit Vérin.
« - Dans ce cas il faut prendre le contrôle des bandes de hors-la-loi des bois environnants et trouver un moyen de passer les porte de la ville sans que la nourriture se fasse escorter aux docs. » dit Jack

Jusqu’ à lors silencieux, Vector prit la parole. Sa timidité le faisait sembler mal assuré mais la résolution de son regard fit que tous ses interlocuteurs se turent.
« - Qu’ est-ce qu’ on fait finalement ? » demanda-t-il.
« - Liora, tu t’ arranges pour prendre la place de capitaine de la garde et ensuite t’ assurer que la garde te sois plus loyale qu’ à Laorans. Ça sera difficile et long. Firrenz, Vector et moi, on se charge de la bouffe. Flittz, je te veux à la cour, Tu te feras passer pour un petit noble que j’ aurais pris en otage. Ca expliquera ton passage dans les prisons de la ville. Tu nous tiendras au courant des jeux de pouvoir du palais. Mais vu qu’ on a plus l’ argent de Logue Town, il va falloir que tu débrouilles pour suivre le train de vie des courtisans. Kuro tu escortes Vérin dans sa quête d’influence. Tout le monde est d’accord ? » Finit Jack

Tous acquiescèrent. Alors qu’ ils se préparaient à aller dormir, les marines surveillant les escargophones les appelèrent. Intrigués, ils se dirigèrent vers l’ autre coin de la grande salle et demandèrent ce qu’ il se passait.

« - Nous savons qui est Laorans ! Et ce qu’ est le « temple » » répondit l’ un des bleus, les yeux remplis d’effroi.

__________________________________________________________________________________

Lisière de la foret à l'ouest de Drael, 19h10, 5 jours après le début du siège

John se sentait dépassé par la tâche qui lui incombait. Il avait pris la tête du groupe et se considérait comme responsable de la perte de Drael. Autour de lui, ses huit compagnons n’ en menaient aps large non plus : ils allaient devoir affronter une armée de 8000 hommes, et les vingt hommes en noir qui les avaient faire fuir seulement quelques heures plus tôt.

L’ ancien commandant du mur ouest se tourna vers la muraille qu’ il avait défendue pas plus tard qu’ hier. Voir ces murs d’ en bas l’ énervait et l’ humiliait. Ses troupes n’ avaient pu compter sur lui quand elles en avaient besoin. Maintenant capturées ou décimées, il n’ avait aucun moyen de se racheter auprès d’ elles. Pris de nostalgie, il fredonna les premiers vers de la chanson que le guerrier au luth nommé Gerhaz avait composée pour lui.

Konahrik, Konahrik

Toujours tourné vers le mur, il y voyait de lumières danser tandis qu’ il continuait de se laisser porter par le rythme entrainant de la chanson. Des silhouettes dansaient là où s’ était auparavant trouvé son poste de commandement, probablement une patrouille que les torches éclairaient en vacillant.


Konahrik, Konahrik

Le chant ne s’ éleva pas de la bouche du John cette fois-ci, mais du mur. Une véritable clameur montait de là où se trouvaient les silhouettes. John, incrédule, passa son auriculaire dans son oreille, mais même après cette opération de propreté douteuse, il entendait toujours le chant. Les pirates et leurs alliés les rejoignirent, attirés par le bruit. Après avoir vu les ombres danser sur le mur ils en furent certains : l’ armée de John était toujours libre et contrôlait encore la muraille ouest.

« - Je sais quoi faire ! Cyl ! Prépare-toi à nous faire grimper. Les ours et Kyros, vous nous attendrez sous la porte et foncerez dans la ville dès qu’ elle s’ ouvrira. Les autres vous montez le mur avec moi. » annonça John
« - Ok John ! » acceptèrent ses camarades

Les neuf s’avancèrent à travers la plaine blanche, quittant l’ abri rassurant de la lisière de la forêt. L’ étendue de terre qui les séparait de la muraille Ouest était dégagée de tout obstacle. En haut du mur, Un cor de guerre de sonna. John, Lukas, Logan et Genshin reconnurent là le signal du début d’ une attaque. Le Barbare se tourna vers Cylinder qui comprit instantanément ce qu’ il voulait d’ elle. Tout en continuant à courir, elle se mit à fabriquer un cor de carbone et le donna à John dès qu’ il fut terminé.

Il souffla dans le bec de l’ instrument. Ses alliés qui s’ étaient battus sur les murs eurent un petit rire : le signal qu’ il venait de donner était celui convenu pour annoncer la venue du plus haut gradé du corps d’ armée au mess lors des repas. En l’ occurrence, il n’ était pas particulièrement adapté à la situation, mais c’ était le seul qu’ il pouvait reproduire et il résumait presque fidèlement la situation.

Dès que le barbare en eut fini, il courut jusqu’ aux remparts, ses camarades sur les talons. Au nord et au sud, des patrouilles arborant les couleurs du Royaume de Briss se dirigeaient vers eux. Les ours, en les apercevant, se détachèrent du groupe. Les cinq membres de la patrouille venant du nord virent Tueur-de-guivre leur fondre dessus la peur au ventre. Ils le pointèrent de leurs fusils archaïques et appuyèrent sur la détente tous au même instant. Les cinq balles ricochèrent sur l’ armure d’ acier de l’ ours. Avant qu’ ils ne puissent recharger ou prévenir leurs supérieurs par escargophone, ils rendirent l’ âme, certains la gorge sectionnée par les griffes de l’ animal, d’ autres éventrés par les crocs du mammifère. Du côté sud, Pourfendeur-de-hordes avait aussi fini de s’ occuper des gêneurs.

Enfin, le reste du groupe arriva devant les remparts. Cylinder s’ avança et posa ses mains sur la porte. Aussitôt, une masse sombre les recouvrit et se propagea le long du mur jusqu’ à en atteindre le sommet. Soudainement, des poteaux d’ environ un mètre de long se mirent à sortir perpendiculairement à la muraille.

« - Carbon Ladder ! »

John se précipita devant Cylinder et commença à grimper : en haut des murs, des bruits de bataille retentissaient. Il saisit promptement le premier barreau horizontal et monta les vingt mètres qui le séparaient de ses troupes à une vitesse folle, suivi de près par Kuro, Cylinder et Genshin. Les autres, moins habitués à batailler dans les cordages que les pirates, étaient moins agiles et avaient donc plus de mal à passer de barreau en barreau, mais ils se débrouillaient plutôt bien. En bas, Kyros, maintenant rejoint par les deux ours, assistait à l’ ascension rapide de ses amis. Bientôt, John posa les doigts sur un créneau et se hissa d’une forte poussée. Il balaya rapidement le champ de bataille de vue.

Partout autour de lui, uniformes bleus portant le Bar comme emblème et rouges sertis de celui du lion se mélangeaient dans une mare de cris de douleur, de sang, d’ armes et de cadavres. A l’ épée, l’ arc ou au mousquet, tous se battaient dans le chaos le plus complet. En surnombre, les Brissiens en rouge semblaient bien partis pour l’ emporter, malgré de lourdes pertes.  Aucune ligne n’ était définie entre les deux armées et tout le haut de la muraille était un véritable champ de bataille.

« - Les gars ! Qu’ est-ce que c’ est que ce merdier ? » Hurla John

Sa voix se perdit dans le brouhaha ambiant, mais les uniformes bleus les plus proches l’ avaient vu et entendu. Aussitôt, ils hurlèrent la chanson du Seigneur de Guerre qu’ ils lui avaient dédiée. Tous ceux qui les entouraient levèrent la tête et reconnurent le Commandant du Mur Ouest. Alors que les rouges perdaient espoir en apercevant le général ennemi revenir à cet instant critique, les Arlecs virent leurs cœurs se remplir de fierté, de courage et d’envie de vaincre. Tous les hommes portant la Tunique Bleue se mirent peu à peu à scander le refrain de la chanson, l’ échine parcourue de frissons, emplissant leurs corps d’ adrénaline, frappant les soldats de Briss en rythme tout en se regroupant près du Barbare. L’ arrivée seule du pirate avait sauvé la vie des cinq cents défenseurs de Drael restants qui auraient succombé sous les coups quelques minutes plus tard sans ce regain d’ entrain. Entre temps, les autres avaient fini leur ascension et se tenaient au-dessus de

Cette fois, une véritable ligne entre les deux armées s’ était formée : retranchés au-dessus de la Porte autour de John, tous recroquevillés les uns sur les autres pour entendre les paroles du stratège à l’instinct aussi juste que mortel, les soldats Arclecs voyaient déjà la victoire se profiler au loin tandis que les deux milles Brissiens qui les attaquaient s’ étaient éparpillés tout autour du mur, préférant rester hors de portée d’ une contre-attaque surprise aux résultats improbables.
Spoiler:

« - Quelle est la situation dans la ville ? Et les autres armées ? Toujours en vie ? » demanda le barbare

« - Oui Konahrik ! Les civils sont encore en vie, mais l'armée de Briss les rassemble au palais. Les gars des murs Nord et Sud sont encore détenus dans les prisons de quartier. » répondit un des soldats.

« - Très bien ! Tout d'abord, il faut qu'on fasse entrer ceux qui sont encore à l'extérieur de la ville, tout en allant délivrer nos gars. Il y a 3 moyens d’ atteindre l’intérieur de la porte à partir d’ ici : L’ escalier Nord (A), L’ escalier Sud (B) et aller tout droit vers l’autre côté du mur à partir d’ ici. Genshin ! Tu prends le premier escalier avec Lukas. Cylinder, tu vas tout droit accompagné de Logan. Salem, avec moi vers l’ escalier B. Soldats ! Divisez-vous en trois groupes. Un avec Genshin, un autre avec la jolie blonde et le dernier avec moi. Cyl, Logan, c’est quand vous voulez. » dit John

Cylinder se redressa. L’ air autour d’elle sembla un instant plus noir, puis un coup de vent fit s’ envoler les particules de carbone en suspension qui la recouvraient partiellement. A la place de la jolie fille en tenue légère, se trouvait la même femme, le regard résolu, enveloppée dans une armure d’ écailles noires, un bazooka en bandoulière pendait dans son dos. A sa ceinture, ses deux mousquets pendaient fièrement. Au niveau du coude, ses bras se recouvraient de plus de carbone que sur le reste de son corps, au point de ne plus deviner la forme initiale des membres. Ils avaient été remplacés par deux Claymores menaçantes longues d'environ 1m20. Logan avait simplement dégainé sa rapière et affichait un regard aussi froid et résolu que sa partenaire.

« - Go ! »


Dernière édition par mugi le Ven 16 Mai - 13:19, édité 4 fois
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Message par olliraph Jeu 10 Avr - 21:27

Après 10 heures de combats

"La bataille pour la victoire finale faisait rage. Tel des orcs devant les murs de Minastirite, les petites silhouettes brandissaient armes et poings pour s'abattre sur leur ennemi.  Normal... Une stratégie militaire comme une autre (mais étrangement la même que tous dans toute l'histoire).
Le groupe allié espérait voir vite les renforts... s'il y en avait bien. Trois passages et trois batailles décisifs.
En sous nombre, nos "valeureux" pirates... ours... soldats bannis (enfin tous quoi) se débattaient pour leur survie et pour la liberté.
Quand soudain, apparaissant au dessus de la colline,  une ombre caché par un soleil levant criait "Eppiquueeee" tout en dévalant la pente avec les 25 marines à ces coté".

...

Béirna: "Bon.. quand tu aura finis ton plan "Seigneur des anneaux" on ira rejoindre le "seul" idiot qui cour partout dans leur direction...et sans même se demander s'il s'agit d'allié à l'extérieur ou d'ennemis. Et puis, le soleil se lève de l'autre coté donc... ton histoire n'a aucun sens".

Finalement, notre groupe de marine finit par rejoindre la bataille. Cette dernière semblait s'être figé quand Kyros avait hurlé "C'est le shichibukai!".
Même d'honnête soldat semblaient trembler face à ce mot. Pourtant, d'en d'autres circonstances, ils l'auraient croiser sans y prêter la moindre attention. Cylinder se retourna aussi et vis en effet une personne foncé droit sur les soldats.

Quand à savoir pourquoi ils avaient choisi cette bataille plutôt que l'autre, la réponse était simple: les marines avaient une mission à accomplir et la situation actuelle ne changeait rien. Quand au shichibukai, il était motivé à faire les deux... Pas de problèmes donc.


Coté Liora et compagnie (compagnie étant les pirates qu'on nommera pas et le prince).


Liora avait certainement mal compris... C'est ça... Elle avait mal compris le plan. Face au groupe elle apparu déguiser, la coupe afro, les lunettes de soleil et le costume noir quasiment identique à ceux des hommes de Laorans.
Le reste du groupe en était bouche bée.. Certains (les pirates par exemple), se roulait par terre. D'autres se retenaient comme Firrenz. Mais Jack lui avait honte bizarrement.

Liora: "Ba quoi? Un problème ?"

Jack: "Comment dire... Je me suis mal exprimé ou quoi? J'ai dit de prendre la place d'un des capitaines de la garde... Pas de les infiltrer   quoi ???  .(Quoi que saurait été plus simple). Pourtant, t'es un génie. Je te demande juste de convoquer tout les hommes en noir, de défier un de leur capitaine puis de le vaincre afin de leur prouver qu'ils font fausse route avec cette secte.

Le mot était lâché... Une secte, parce que s'en était bien une. Les écoutes avaient été vraiment fructueuses. Un "temple" quelque part sur l'île, des "Arches" comme Laorans et des croyants. Cette "religion", comme ils l'appellent, prenait de plus en plus d'ampleur sur Grand Line mais le gouvernement mondial avait refuser catégoriquement de l'appeler comme telle. Une secte donc aux dessins noirs, des révolutionnaires de l'ombres touchant tous les milieux (et peut être même infiltré chez les marines) grâce aux nombreux "prêtres". Le lavage de cerveau de "L'Ordre de l'Ombre" était si efficace que le populations n'avait confiance qu'en leur dieu (souvent les Arches). C'est en cela que Liora s'était trompé. Ne pas infiltrer la secte... juste vaincre le chef des gardes royaux et convaincre le reste des troupes de ne plus être influencer.
Liora tenter de se remémorer les mots de Firrenz à son sujet. Laorans est l'un des douze Arches qui existe de part le monde. Il n'était peut être pas si dangereux lui même mais ces nombreux "prêtres" dont Norgobert fait partie et tous ces fidèles une foie réunis l'était suffisamment.
Liora: " Bon... Ok. Je me rechange"

Jack se pencha alors vers Vérin :" Une question me trotte dans la tête... Ou a t-elle bien pu trouver cette coupe afro?"

Vérin rougissant: "Hobbies de mon père... Il jouait le pirate Luffy au chapeau de paille quand j'était petit".

Jack:.... "Mince... le temps l'a bien changé. Il parrait être un mauvais père mais l'a pas toujours été.... La légende de Luffy au chapeau de paille. Bon... n'attendons pas son retour, on a aussi notre plan à suivre."


Flittz revins vêtu comme ce qu'il considérait l'image d'un "noble". Des vêtements moches et colorés, une cravate en soie et une moustache (fausse bien sur) bien bouclée ainsi que sa nouvelle coupe de cheveux.

Jack:    livide " Ca passera jamais. Pas un pour rattraper l'autre."

Flittz: "Quoi? Les nobles ont mauvais goût, c'est connu... Regarde Vérin."

Jack: "Lui c'est pas autaunt exagéré que toi... Mais bon... On essaiera comme ça. On a plus le temps."

Flittz: "La bouffe... c'est quand même la partie la plus simple. Si j'ai bien compris, on a pas grand chose par rapport aux deuxième groupes de marines".

...


Liora revint avec sa tenu normale mais plus personne n'était présent. Le plan avait commencer sans elle mais cela importait peu car elle était seule.

"D'abord, trouver la caserne. Je suppose qu'il y en aura bien une non loin de château."

Elle s'était trompée. Il n'y avait rien qu'une petite battisse pour les gardes en service mais pas pour toutes les troupes.

Liora: "J'ai rien à perdre... Demandons le chemin à l'un d'eux. Excusez moi messieurs! Auriez vous l'obligeance de m'indiquer s'il existe une caserne et si oui m'indiquer le chemin".

Soldat: "Tiens donc! Une marine (mignonne ma foie)! Qu'est-ce que t'irais faire la bas? Absolument rien!"

Liora: "Ce que j'ai à y faire? Pourquoi mentir à un soldat telle que vous. J'ai perdu de vue l'un de mes subordonnés et quand c'est le cas, à la marine, on doit se rejoindre à la caserne." (quel bête mensonge... qui croirait ça)

Soldat: ... Vous êtes débile à la marine... Faire ce genre de manœuvre. Mais si ce n'est que ça, la caserne est devant les murs Ouest de la ville... Bonne marche poulette."

Liora:  "Merci bien... Coco" (Pff Poulette... Première foie qu'on m'appelle ainsi. Crétin)

Soldat (qu'on entend de loin): "Tu voit... J'ai la côte auprès de filles".

Liora  (sans se retourner): ... blase2 

Comme l'avais dit le soldat, la caserne se trouvait bien au mur Ouest. Pendant sa marche, Liora avait croisé le regard de Jack, s'occupant de la nourriture. Elle avait pu y lire "Elle a du oublier quoi faire" ou "La pauvre est perdu". Elle lui fit donc signe d'un "non" de la main puis continua son chemin. Jack avait donc détourner son regard pour lui même continuer sa tâche.

Liora se retrouvait devant la caserne où des soldats en nombre étaient réunis. Ils se préparaient à l'invasion de leur voisin sans nuls doutes. Beaucoup discutait de l'avenir de Laorans, leur "sauveur". Liora compris que c'était certainement lui qui par le passé avait inversé la situation entre les deux pays. Liora pensa que Laorans n'était en fait qu'un seul joueur devant un plateau de Go. "S'il est seul joueur, logiquement il lui suffit de retourner le jeu quand il veut pour obtenir la victoire... Cassons ce jeu".

Liora parvint devant le plus grand groupe de soldat en pleine discussion et les interrompit.

Liora: " Comme ça... votre sauveur va intervenir pour le combat final?"

Soldat: "Ouais mais t'a rien à faire ici poulette. Ça ne te concerne en rien marine !"

Liora: "Vous êtes le deuxième crétin à m'appeler poulette... Je suis une gradée que cela soit aux yeux de la marine ou des vôtres. Cette conversation me concerne car j'ai de fortes raisons de croire que votre sauveur n'est qu'un grand laveur de cerveaux".

La colère monta très rapidement au sein de la troupe. Visiblement, les propos tenu par Liora ne plaisaient pas mais pour elle, c'était une confirmation.

Capitaine de la garde: "Poussez vous bande de crétin que je lui pète la gueule." Le capitaine se tint devant Liora mais elle ne leva pas la tête pour autant. "Répète voir si tu l'ose!"

Liora rajouta calmement: "L'échiquier est truqué... Laorans vous manipule tous"

Capitaine de la garde: "Tu te vente de ton grade... mais le mien est supérieur au tien. Je suis un capitaine et toi... juste Adjudant. Montre moi ton respect poulette!"

Liora ne levant toujours pas les yeux: "En effet,... mais tu oublie une chose Capitaine des gardes. Ton grade correspond aux armés terrestres et donc d'un subalterne. Le mien... est celui de la marine, Sergent ou plus clairement pour toi Premier maître et donc d'un officier supérieur. Le respect, c'est toi qui doit donc me le montrer".

Le capitaine ne su que répondre à cela. Il savait qu'elle n'avait pas tord. Les grades sont différents et bien que le terme de capitaine est utilisé par les deux armés, ils n'avaient rien à voir. Alors, l'homme brandit son poing prêt à l'abattre sur sa cible qui l'avait tourné en ridicule.

Liora sortie une de ces épées et la brandi elle même à la gorge de son opposant.

Liora: "Soit... Vous m'attaquez donc (bingo)! Je n'ai donc pas le choix que de me défendre. mais je suis gentil. Je te laisse deux choix. Premier choix - le lieux du combat devant tout tes subordonnés présents. Deuxième choix: si tu souhaite combattre faisons le et une fois que je t'aurais vaincu je diffuserais mes preuves devant tous. Si tu ne souhaite pas te battre et perdre ta place de capitaine asseyons nous et écoutons mes preuves."

Le capitaine réfléchi, une sueur coulant sur son front.

Liora: "J'écoute ta réponse"


A suivre.
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Message par mugi Mer 14 Mai - 1:03

Mur Ouest, Ville de Drael, 5eme Jour, 21h
- Go !

Spoiler:
Sitôt l’ordre donné, les cinq cents hommes de l’armée Arlecque foncèrent dans les trois directions indiquées par John. Menés par leurs chefs, ils transpercèrent les premières lignes ennemies sans perdre une seconde. Logan et Cylinder, contrairement aux autres, voyaient leur objectif : le côté opposé du mur. Seule Cylinder avait deviné pourquoi elle avait été choisie pour mener son groupe dans cette direction, contrairement à Logan qui suivait l’ordre de John tout en ce demandant pourquoi il n’avait pas pour cible les escaliers : il était logique de ne pas attaquer cette partie du mur, puisqu’aucun d’entre eux n’avait de cordes, ils ne pourraient pas descendre sans se blesser et encore moins ouvrir les portes une fois en bas. C’est aussi ce que pensait le commandant ennemi qui ordonna à ses soldats du centre de freiner la progression des groupes de John et Genshin, laissant la voie presque libre à Cylinder et ses hommes.
Logan voyait la confiance dans le regard de sa partenaire, cela suffit à accroître sa résolution. Le Kohnarik allait les mener à la victoire. Des pirates qui n’avaient jamais mis les pieds sur un véritable champ de bataille avant le début de la semaine lui montraient l’exemple, à lui, vétéran de douzaines de batailles contre l’armée venue de Thyk. Il se ressaisit et sortit du peloton en fonçant vers les trente derniers obstacles qui séparaient Cylinder de l’autre extrémité du mur. Il jeta l’épée et le bouclier qu’il avait utilisés jusqu’à maintenant et sortit sa rapière de son fourreau. En un éclair, il transperça la gorge du premier soldat venu lui barrer la route. Sans perdre un instant, il évita un coup de taille qui l’aurait décapité et plongea à nouveau sa lame dans le coup d’un autre Brissien. Vif comme le vent, il changeait continuellement de schéma d’attaque, mais finissait toujours son adversaire de la même manière : d’un imparable coup de rapière en travers de la trachée. Incapables de l’arrêter, les soldats des alentours l’entourèrent, pensant avoir plus de chances d’en finir ainsi mais ils ne pouvaient le toucher : aussi changeant que les courants d’air en pleine tempête, il lançait un flot ininterrompu d’attaques, renversant à chaque mouvement une silhouette ennemie, telle une tornade.
- Rafales Tempétueuses cria Logan, alors qu’il enchaînait les coups d’estocs.

L’air déplacé par les coups transperçait la chair, les os et l’armure de ses adversaires et lorsque Cylinder et ses hommes le rattrapèrent, à l’instant suivant, Logan était seul, entouré de cadavres, la voie jusqu’à leur objectif totalement dégagée.

Sans pendre une seule seconde, la femme-carbone tira une balle au pied d’un des créneaux du mur. Le projectile se transforma en vol, prenant la forme d’un grappin qui se ficha solidement dans sa cible. Dans le même mouvement, la pirate sauta par-delà la muraille, uniquement retenue par le fil de carbone qui la reliait au créneau. Elle continua sa descente en rappel et quelques instants plus tard, elle se trouvait en face des battants des portes.
Sans hésiter, elle se jeta sur la planche de bois qui maintenait fermée la porte de chêne et la retira. Elle tenta d’ouvrir la voie à ses camarades mais les battants étaient trop lourds, ils bougeaient à peine alors qu’elle utilisait toutes ses forces pour retirer l’obstacle. A l’extérieur des murs, les deux ours et Kyros virent la porte s’entrouvrir et aussitôt usèrent de leur force herculéenne. Ils se jetèrent dessus à pleine puissance. Les deux battants grincèrent sur leurs gonds. Sentant le choc qui venait de s’exercer sur la porte, Cylinder recula brusquement. Bien lui en prit : quelques secondes plus tard, les deux battants s’ouvrirent à la volée. Les membres du groupe encore à l’extérieur se précipitèrent dans la ville. A peine la porte passée, ils furent accueillis par une centaine d’hommes aux couleurs de Briss venus de chacun des escaliers situés aux extrémités du mur ouest qui encerclait la porte.
Les deux ours en armure chargèrent. Les balles ricochaient sur les pièces de métal et de carbone dont ils étaient couverts, mais les impacts des projectiles étaient assez violents pour les faire grimacer à chaque coup. Encerclés de toutes parts, ils se précipitèrent vers les premiers rangs ennemis. Leur charge inarrêtable atteignit bientôt leurs cibles. Incapables de régir à temps, les premières lignes qui étaient sur leur passage furent broyées à coups de crocs et de griffes. Ici et là, un corps désarticulé volait dans les airs avant de retomber lourdement au sol. Cachés derrière les battants de la porte, Kyros et Cylinder assistaient au massacre et étaient sincèrement heureux de savoir les ours de leur côté. Il ne resta bientôt des cent qui entouraient la porte que quelques groupes épars courant pour leur vie. Ne laissant aucun survivant, la charge meurtrière des ours se termina lorsque le dernier homme portant les couleurs de Briss s’effondra, la tête séparée du corps par un coup de patte destructeur.
Sortant de son abri, Cylinder donna à Kyros les dernières instructions de John : Atteindre les escaliers et empêcher les soldats brissiens de les utiliser pour fuir ou envoyer des renforts. Sitôt fait, elle héla Pourfendeur et se dirigea vers le sud, en direction de l’escalier. L’ours la suivit et ils disparurent de la vue de l’homme poisson. Il appela alors Tueur et se mit en route vers l’escalier nord.


Dès que Cylinder avait sauté, Logan comprit le plan de John et prit le commandement des troupes de Cylider, laissées par leur leader.
- EN ARRIERE ! hurla l’ancien officier arlec.
Il se dépêcha de retourner là d’où il venait. Ses troupes n’étaient pas inquiétées par les soldats de Briss tant l’offensive menée par John et Genshin accaparait l’attention ennemie. Ils rejoignirent rapidement la partie de mur d’où était partie leur attaque. Logan divisa alors son armée en deux et leur ordonna de rejoindre celles des deux leaders pirates : Le Barbare et l’épéiste de la lune. L’arrière garde des deux armées n’ayant toujours pas rejoint le combat, les troupes de Thackeray se joignirent alors sans difficultés aux deux autres armées.

L’ex-lieutenant, qui avait rejoint l'armée de Genshin, leva alors les yeux et tenta de repérer John et Salem, pour voir comment se déroulait le plan de leur côté.
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Salem suivait John à la trace, comme le faisaient les deux cents hommes dont il avait pris la responsabilité. Le Barbare se frayait un chemin pavé de sang à travers les rangs ennemis. Salem le regardait avec admiration ignorer une énième blessure puis frapper son adversaire d’un coup si violent qu’il s’en retrouvait soulevé de terre. S’il se savait incapable des mêmes prouesses physiques que le pirate, l’ancien soldat de Briss n’était pas en reste : sa dextérité avec les dagues était simplement démoniaque. Tel un chat sauvage, il bondissait, attaquait sa cible aux jambes pour lui faire baisser sa garde puis transperçait sa gorge. Il avait tué une vingtaine d’adversaires lorsque son souffle se fit plus court. D’un coup d’œil à John, il avait vu que le pirate ne ralentissait pas et avait donc décidé de suivre la cadence. Trente gorges tranchées plus tard, il respirait bruyamment, trempé de sueur et de sang, le dos courbé par la fatigue. La cadence imposée par son idole n’avait pas ralenti. Il prit une longue inspiration et se redressa à la force de sa volonté. Dix ennemis plus loin, il dû reprendre son souffle, mais cette fois un point de côté déchirait sa poitrine et il haletait, incapable de respirer correctement et accablé par la fatigue. Un autre Brissien lui barra la route en brandissant une épée. Epuisé, il vit la mort s’abattre sur lui alors qu’il n’arrivait pas à lever le bras pour parer l’attaque. John arriva soudainement par la gauche et bloqua le coup puis frappa le soldat d’un revers du bâton. Propulsé au sol, la clavicule en miettes, il y resta sans bouger alors que Salem voyait le Konahrik dépasser ce qu’il estimait être les limites du possible : tel un ouragan sans fin, John faisait pleuvoir ses frappes sur l’armée ennemie. Inarrêtable, il protégeait ses alliés tout en progressant vers l’escalier B. Lorsqu’enfin il atteignit son objectif, il fut heureux de voir Pourfendeur et Cylinder assis sur enfin il atteignit son objectif, il fut heureux de voir Pourfendeur et Cylinder ainsi qu’une montagne de cadavres portant les couleurs de l’armée ennemie.
- pas de temps à perdre ! On fonce à la prison sud – ouest ! hurla John, qui dévala les marches à toute allure, suivi par deux cent cinquante Arlecs en colère.
A cet instant, un den den mushi sonna dans la poche de John. Il décrocha et fut heureux d’entendre la voix de Genshin à l’autre bout du fil.
- On fait quoi maintenant John ? demanda l’épéiste.
- Libère les Arlecs emprisonnés, on va avoir besoin d’eux pour tenir la ville et protéger les habitants. Et bloque les Brissiens qui sont sur le mur. répondit le barbare

Il raccrocha aussitôt. Il savait que le bras droit du Golem réussirait.
Les derniers soldats de l’armée de John étant passés, Cylinder agrippa le bazooka qui pendait dans son dos, appuya sur la gâchette et fit s’effondrer les escaliers, empêchant leurs ennemis de les poursuivre à travers la cité. Un bruit de fin du monde retentit ensuite au nord, indiquant que l’autre groupe en avait probablement fait de même.
Les troupes de John coururent à en perdre haleine vers la prison Sud-ouest. Leur boss espérait ne pas rencontrer les types en noir dans le bâtiment. Il envoya aussi quelques soldats en éclaireur au Palais, où devait être rassemblée une grande partie des civils Draeliens. Enfin, ils sonna la charge et tous les soldats restants foncèrent vers les portes de la prison. Lorsqu’ils démolirent les gardes et prirent les clefs des cellules, ils s’éparpillèrent dans la prison et libérèrent tous les soldats d’Arlec enfermés, reconnaissables grâce à leurs uniformes. Ils se dépêchèrent alors de sortir et rejoignirent l’air libre sans aucune difficulté. Enthousiasmé par leur succès, John appela Geshin pour savoir comment les choses se passaient de son côté.

– R.A.S. ! On va délivrer les soldats arlecs des prisons des quartiers Est ? répondit L’épéiste.
– Oui. Dès que ça sera fait, on se rejoint tous sur la route principale qui mène au palais. Mes éclaireurs m’ont envoyé des nouvelles pendant qu’on libérait les prisonniers : tout le monde est rassemblé sur la Grand-Place située juste sous l’édifice, encore en vie. Mais j’ai peur que ce psychopathe d’Argo n’attende quelque chose de spécial pour commencer à tuer tout le monde. Shiro et les renforts devraient arriver à l’aube. Il est bientôt vingt-trois heure, donc plus que sept avant qu’il ne prenne le relais… … L’ensemble des troupes de Briss restantes sont là-bas, pour contenir la foule, donc si on arrive à les faire fuir, c’est notre victoire ! Expliqua John.


Ils se dirigèrent ensuite vers la route traversant la ville de la porte ouest au palais. Ils y retrouvèrent Genshin et ses 750 hommes. L’armée ainsi regroupée comportait 1563 épées. Du côté ennemi, environ 6000 soldats se préparaient à massacrer ce qu’il restait de la population de Drael. Les dix mille civils, composés d’enfants, de femmes et d’hommes trop vieux ou blessés pour combattre  rassemblés comme du bétail sous les murs du palais, voyaient leur bûcher à tous s’ériger au centre de la place.
- Ecoutez moi ! Ils sont quatre fois plus nombreux que nous. Vous n’êtes pas autorisés à mourir avant d’en avoir tué quatre ! En marche ! ordonna John


Les troupes de John s’impatientaient. Alors qu’ils marchaient vers la place, la tension qui régnait dans leur cœur gonflait. Dans le silence brisé seulement par le cliquetis de leurs armures et des des bruits de leurs pas sur la route. En tête, Le groupe des leaders était tout aussi muet. Cachés dans l’ombre de Kyros, John et Genshin avançaient l’arme au clair, l’un portant son bâton nonchalamment sur ses épaules, l’autre tenant son épée la lame pointée sur le sol. Les deux ours, le pas pesant se tenaient à leurs côtés. Plus loin, Cylinder avait les bras et la tête couverts d’écailles de carbone, les mains crispées sur la poignée de son bazooka. Lucas et sa claymore, ainsi que Logan et sa rapière étaient ensemble, un peu en retrait. Salim, lui, était juste derrière Kyros. Plus ils s’approchaient de leur destination, plus leur vitesse augmentait. Lorsqu’ils virent enfin leur cible, ils étaient au pas de course.

Un cri de guerre sortit de la bouche de John, bientôt repris par l’ensemble de ses troupes. Les soldats de Briss arrêtèrent leur construction du Bûcher et formèrent leurs rangs, entre les civils et les hommes du Konahrik, Argo en son centre. John, en voyant les différentes bannières qui flottaient au vent du côté de l’armée brissienne, sût ce qu’Argo avait en tête.
– Tout le monde ! Lever les boucliers ! Hurla le barbare
Dès que son ordre fut lancé, une pluie de flèches se déversa sur eux. Protégés pour la plupart par leurs pavois, la charge arlecque ne s’arrêta pas.
– Percez moi ce mur de métal ! cria John.

Argo avait placé ses tortues, soldats lents et lourdement armés en première ligne pour arrêter la charge, ensuite venaient les Oiseaux, armés d’arcs et de flèches, d’arbalètes et de carreaux, de fusils et de balles, placés là pour faire le plus de dommages possible à distance. Les Lièvres, unités mobiles et peu armées, attendaient à l’arrière garde pour empêcher les civils de tenter quoi que ce soit et aller aider les endroits en difficulté. John fut le premier à rejoindre la mêlée. D’un coup de bâton, il envoya voler une Tortue, qui retomba sur un de ses alliés trois mètres plus loin. John savait que s’ils étaient bloqués par ces soldats lourdement armés, ils ne pourraient pas gagner. Il fallait donc que lui et les autres leaders percent le mur, pour que ses soldats puissent fuser vers les archers, vulnérables, et retourner le combat en leur faveur. Cinquante hommes pouvaient se tenir de face dans la grande rue. Argo possédait 2000 tortues. Il en restait donc 39 qui barraient la route de John qui se demandait si son endurance allait pouvoir le porter jusqu’au bout de la bataille. C’était sans compter Cylinder. La puissance de feu dont elle disposait était monstrueuse. Chaque boulet de bazooka tiré rencontrait sa cible, découpait son armure en miettes et envoyait des morceaux de Shrapnel déchirer la chair des hommes aux alentours. Une poignée de gars tombait à chaque tir, si bien qu’au bout de quelques minutes, la voie vers les archers fut libre. La charge continua. L’armée arlecque reversait tous les archers. La bannière d’Argo se rapprochait de John qui menait encore la charge. Finalement, il arriva dans un cercle dénué de soldats, un seul homme se tenait là, en selle sur un imposant cheval de guerre. Derrière John, ses soldats s’arrêtèrent, ses camarades. Les Arlecs refermèrent le cercle en murmurant un nom : « Argo ».
Spoiler:

– bravo pour être arrivé jusqu’ici. Mais ton épopée se finit maintenant, Konahrik annonça Argo d’une voix forte.
John ne répondit pas. Il savait son adversaire fort. Mais pire encore : la charge s’était arrêtée. Argo en était la raison. C’était la première fois que le barbare participait à ce genre de duels, mais il sentait que la bataille se jouait exactement à cet instant : s’il perdait, le moral de ses troupes sombrerait, laissant les pirates, les ours et les officier seuls face à environ 5000 adversaires. S’il gagnait en revanche, l’armée ennemie ne serait plus organisée et peu encline à se battre. Il était même possible qu’ils rendent les armes.

Argo descendit de cheval. Le geste provoqua un regain de moral à l’armée de Briss : leur général aurait pu dominer le duel du haut de son destrier, mais il ne semblait pas vouloir de cet avantage. Il leva son glaive ( http://en.wikipedia.org/wiki/Glaive ) et se mit en garde.

John fonça et frappa le manche de l’arme d’un coup de bâton. Incapable de supprimer totalement le recul, Argo vit sa lame pointer vers le ciel. John dégaina instantanément sa lame rétractable et visa le cou du général. Sa lame rencontra à nouveau celle d’Argo. Cette fois, le coup qu’il reçut fit s’agenouiller le barbare, écrasé par le poids de l’arme.

Il ne se démonta pas pour autant et lança un déluge de frappes sur Argo. Toutes ouvrirent des égratignures sur le corps de son adversaire, pas assez rapide pour les bloquer efficacement. Pourtant, Argo trouva un moment pour attaquer. John réagit et bloqua le coup. Là encore, il encaissa le choc et se retrouva sur les genoux. L’audience retenait son souffle. Argo, malgré ses blessures, semblait dominer d’échange. Le barbare, à ses pieds, reprenait bruyamment son souffle, le regard dans le vague. Le Konahrik ne comprenait pas pourquoi Argo le dominait : il était plus rapide, plus fort, et ses réflexes étaient meilleurs… Mais il n’arrivait pas à bloquer ses coups ! Leur poids était trop grand.

– tes coups sont légers, Konahrik. commenta Argo, le visage ruisselant de sueur et de sang.


– Pourquoi ? Je suis plus fort, et plus rapide ! Pourquoi je n‘arrive pas à te faire plier ? ragea John Il se releva et, dans un excès de rage, lança ses attaques les plus puissantes.

– Amollir ! (il se fendit en avant, lançant la lame de son bâton droit vers la gorge d’Argo. Ce dernier dévia le coup in extremis) Battre ! (Il ramena soudainement son arme vers le visage de son adversaire qui recula, un peu tard, une nouvelle trace rouge en travers de la joue) Retourner ! (Il profita de l’élan de lui avait donné son coup précédent pour tourner ses épaules son buste et sa taille avant de relâcher une frappe dévastatrice à hauteur de la tempe d’Argo. Il se baissa juste avant de se faire toucher. Les plumes de son casque y restèrent) Frire ! Assaisonner ! Faire revenir ! (Un déluge d’attaques à distance se mit à pleuvoir sur Argo. Il bloquait toutes les lames d’air avec d’autres de son propre fait.) ECRASER ! (John courut vers Argo planta son arme dans les pavés de la route et grimpa dessus tel un professionnel de saut à la perche. Il fit ensuite découler son bâton d’un coup de poignet et fit un saut périlleux avant de frapper son ennemi d’un coup dévastateur utilisant la rotation du saut périlleux, le poids de john et sa force titanesque. Argo frappa le bâton de côté alors qu’il était encore en plein air. Le coup de John toucha uniquement le sol, qu’il pulvérisa. Des fissures se propagèrent sur près des 5 mètres de rayon autour du point d’impact.)

– Tu es faible ! tu es plus fort que moi, pourtant tu es plus faible. Il n’y a aucun poids derrière tes coups. Tu ne pourras jamais me vaincre dans cet état-là. prédit Argo.
– Du poids ? Mais de quel poids tu parles Argo !? demanda John, perdu.
– Je parle de la responsabilité. Je parle de la fonction de Général. Mes coups sont lourds, car ils portent les espoirs de mon peuple. Je veux en finir avec cette guerre qui ronge mon pays. On me fait passer pour un monstre, mais  je n’ai jamais fait les atrocités qu’on m’attribue. Mon armée ne peut pas gérer les dix milles civils qui sont emprisonnés derrière moi. On ne peut pas se permettre de les laisser en vie, leur esprit de révolution est trop fort. Je suis obligé, pour que mon peuple sorte enfin de cette guerre qui le saigne, de mettre fin à leur vie. Cela me tue, mais si c’est nécessaire, je le ferai. Voilà le poids de ma résolution. Quelle est ta résolution Konahrik ? Pourquoi te bats-tu ? Tant que tu ne pourras pas répondre à cette question, tu ne pourras pas passer. Ma résolution est implacable. Si la tienne ne l’est pas, jamais tu ne me vaincras. Mes épaules portent les espoirs de tout un peuple, de tous ceux que j’ai combattu pour atteindre mon but, de mes camarades morts au combat. Ce ne sont pas tes coups seuls qui vont me faire flancher. Je porte le fardeau des généraux, je suis habitué à bien pire que tes attaques. Dis-moi John le barbare ! POURQUOI COMBATS-TU ? s’écria Argo avant de courir en direction de son adversaire, porté par cri d’encouragement poussé par toute son armée.