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Afterlife: Les chroniques d'outre tombe.

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Message par Mam'Rik Ven 12 Oct - 23:04

Du sang, il y en avait partout. Il était répandu sur le sol, sur mes vêtements. Il était à eux, il était à moi...
Ils étaient morts, et il n'y avait plus rien à faire pour eux. Je regardais leurs corps, inertes. Leurs yeux, sans vie. Je ne devais pas avoir pitié, après tout ils l'avaient bien mérité. Des voleurs, prêts à tuer pour récupérer leur part du butin, quel genre de pitié pouvais-je bien éprouver pour ce genre de personnes? Et pourtant, leur discours sur leurs familles, leurs enfants, il m'avait touché. Il m'avait fait oublier que j'avais affaire à des tueurs, et j'imaginais maintenant ceux qui les attendait, ceux qui désespéraient de manger, de les retrouver.
Mais plus qu'un sentiment de pitié, ce qui m'habitait maintenant était la peur. Léo, cet homme dont je ne savais rien, quelles étaient ses limites, quel était son but, pourquoi avait-il fait cela? J'étais littéralement terrorisé...

Chapitre 5: Le Démon Blanc


Cela faisait peut-être une heure que ces hommes étaient morts. Et depuis je n'avais pas bougé. Léo s'était installé à son aise, et m'observait depuis, comme s'il attendait que je me réveille d'une longue sieste. Mais le temps commençait à se faire long, et sa patience finie par atteindre ses limites.

- Tu comptes rester comme ça encore longtemps, princesse? - Me lança t-il.

- J'ai pas l'intention de bouger d'ici, pas tant que je ne comprendrais pas. - Répondais-je fermement.

- Comprendre quoi?

- Cette histoire de Démon Blanc, c'était quoi?!

- Tu veux faire ça maintenant? - S'amusait-il - Tu penses vraiment que ton amie a le temps pour ça?

- Je pense surtout que tant que je ne comprendrais pas, je ne pourrais aider personne, ni Lupa, ni moi même...

- Tu parlerais presque comme un homme. Très bien, je vais t'expliquer. - Il abandonna alors ce masque d'amusement qu'il arborait plus tôt et reprit son sérieux - Le nom que ces bandits ont cité, le Démon Blanc, c'est lui que je recherche.

- Et qu'est ce que j'ai à voir avec lui? - l’interrogeais-je.

- J'ai vu beaucoup de choses dans ma vie, j'ai beaucoup voyagé, j'ai rencontré un nombre incalculable de personnes. Mais tu es le seul que je rencontre à arborer ces caractéristiques: les cheveux argentés, le regard gris, et cette immortalité...  Mon instinct me dit que t'es étroitement lié à lui. Quoi qu'il en soit, ce mec, le Démon Blanc, c'est une sorte de vestige de l'ancienne ère...

- L'ancienne ère? Tu veux dire l'époque de la grande guerre?

- Ouais, cette époque... J'imagine que dans ces montagnes on entend très peu de rumeurs, mais faut que tu comprennes que presque tout le monde a déjà entendu parler de lui, c'est une légende. De ce qu'on en dit il vivrait depuis presque un millénaire. A travers les siècles il est intervenu plusieurs fois, s'opposant toujours au Conseil. D'après les histoires que j'ai entendu, il aurait été vaincu il y a un siècle. Depuis il a fui, et il y a environ 20 ans, il a totalement disparu de la circulation... Et avant que tu ne le demande, je le recherche parce que c'est le seul à pouvoir ouvrir les Portes d'Infernos. Je pourrais bien t'en dire plus, mais avec les connaissances que t'as en ce moment, ce serait comme parler à un sourd. Alors, satisfaite, princesse?

- Ouais... - lâchai-je insolemment.

- Tant mieux, parce que je compte pas faire ça souvent. Tes petits états d'âme, tes petites questions, à l'avenir tu les garde pour toi. Maintenant qu'on en a fini avec ça récupères toi une de leurs capes, ça te sera utile pour masquer tes blessures, ou plutôt ce qu'il en reste.

En effet, mes blessures avaient quasiment disparus, et ne restait plus que mes vêtements qui étaient en lambeaux. Je m'exécutais donc machinalement et récupérait la cape de celui qui semblait être leur chef. Une cape bleu marine, assez simple, et qui n'avait subit aucun dommage. Je l'enfilais sans trop réfléchir, et nous reprirent la route. Je repensais alors à tout ce qu'il avait pu me dire durant ces derniers jours. J'étais naïf, je ne savais pas dans quoi je m'embarquais... Il avait raison, je n'avais aucun contrôle. Mais il fallait que ça change, et pour ça, il n'y avait pas dix mille solutions.

- Apprend moi à me battre. - disais-je, interrompant notre marche silencieuse.

- Je m'occupe des combats, tu n'as pas à t'inquiéter de ça.

- Tu m'as dit que je ne savais pas dans quoi je m'embarquais, que je ne devrais pas te faire confiance, donc je ne te ferais pas confiance, et je ne me laisserais pas embarquer bêtement dans tes histoires, alors apprend moi à me battre.

- Écoute, Raphaël, je n'aime pas particulièrement qu'on me donne des ordres, maintenant je sais pas à quoi tu t'attendais mais je vais pas satisfaire chacun de tes désirs uns à un. Si je dois t'entrainer, je t'entrainerais, fin de la discussion. - s'énervait il.

- Non !

- Pardon?

- Ce pacte, on est deux à l'avoir passé ! T'as juré de protéger Lupa, et je suis sûr que même le "grand" pactisant que tu es ne sera pas capable de protéger Lupa et de s'occuper de moi en même temps. Pareil pour ce mec, le démon blanc, tu ne me feras pas croire que je peux t'aider à retrouver un personne comme lui dans ma condition !

Visiblement, il était bien étonné par ma réaction... Presque trop pour répondre.

- J'ai très bien mémorisé ce que tu as dit tout à l'heure, tu veux tenter le coup, voir si je suis capable d'invoquer le pacte moi aussi ? - terminais-je

Il sourit.

- C'est que je pourrais presque t'apprécier, parfois... Tu l'auras ton entrainement, princesse.

Je me réjouissais.

- Tu pourrais arrêter de m'appeler princesse... Sérieux ça fait vraiment bizarre.

- En demande pas trop gamin. - finit-il, le sourire aux lèvres.

C'était fait, je ne me reposerais plus sur personne, cette fois-ci, j'apprendrais à me débrouiller par moi même.
Je ferais mes propres choix, je suivrais mes propres règles et je combattrais avec ma propre force.
Je deviendrais un guerrier.


Voilà le chapitre 5 après une très longue attente Razz
J'espère que vous continuerez quand même à lire et commenter ^^


Dernière édition par Riku Esperanti le Sam 20 Juil - 17:47, édité 3 fois
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Message par Zefira Sam 13 Oct - 0:39

wouhou DABUUUUH MACHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN !! wouhou

Ça fait longtemps que j'étais pas passé lire ta fic' et à c'que j'vois, ça avance lentement mais sûrement. gg
Là j'viens d’me faire les trois derniers chapitres et j'ai même pas eu l'temps d'les digérer et de les savourer qu'ils sont déjà dans la cuvette des chiottes .. Sad
(superbe métaphore, je sais, je sais Cool )
Traduction : Tes chapitres sont faciles à lire, l'histoire est clairement racontées, et ça coule dans la gorge comme de l'eau ! gg
Traduction² : Ta narration n'est ni trop remplie de détails encombrants, et révèle juste le minimum d'information qu'on a besoin pour continuer à lire tout en restant dans l'mystère. On en sait un peu plus sur l'homme que recherche Léo mais t'as pas voulu nous donner le surnom de Léo ! J'voulais savoir comment les voleurs l'appelaient moi ! Il est nul Léo .. Sad

Eh ben, eh ben.... Eh ben moi j'attend vite la suite ! Alors, aux fourneaux matelot !!! wouhou
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Message par Mam'Rik Mar 25 Déc - 13:39

Merci Zefi'w pour ce commentaire ça fait plaisir de voir qu'il y a encore des gens qui lisent malgré le temps que je met à poster Smile

Pour ce chapitre je rajoute un dessin des deux personnages principaux, et je remercie au passage Amaterasu de s'en être occupé Very Happy

Raphaël:

Léo:

Et voilà le 6ème chapitre, après à peine deux mois d'attente, j'espère que vous apprécierez Wink

Entrainement. Ce mot avait prit la place la plus importante qui puisse être dans mon esprit. Rien ne m'avait distrait, jour et nuit je m'étais entrainé jusqu'à l'épuisement et même plus encore. J'avais pu découvrir mes limites, et un tas d'autres choses encore. Léo m'avait apprit tout ce qui, selon lui, pourrait m'être utile afin de récupérer Lupa. Bien entendu nous avions également continué d'avancer, chaque jour nous avions marché des heures durant.
Finalement, huit jours étaient passés, et enfin devant nous se dressait notre objectif.
Parmi toutes les montagnes de la région de Nekroùs, celle qui se trouvait en face de nous était la plus imposante. J'en avais bien entendu parler, mais jamais je n'aurais pu l'imaginer. Elle était magnifique. La pierre qui la constituait semblait rouge, et aucune végétation ne poussait sur ses flancs. Elle trônait au milieu de ses sœurs avec noblesse ce qui lui avait valu le surnom de "La Reine". Et cette montagne renfermait en son cœur la ville dans laquelle nous nous rendions, l'une des villes les plus extraordinaires qui existent.

- Alors on y est ?

- Ouais, on est arrivé.


Chapitre 6 : Loki


On disait que ces flancs rouges qui caractérisaient cette montagne étaient impossible à gravir, et que la montagne, et par extension la ville, n'étaient atteignable que de deux manières.
La première c'était les ponts qui la reliait aux montagnes qui l'entouraient, rien que leur présence relatait du surnaturel. Chacun d'eux partait d'une des montagnes aux alentours et rejoignait la "Reine" en différentes altitudes. C'est justement devant l'un de ces ponts que nous nous tenions. Et il était bien entendu que nous allions l'emprunter. Une idée qui m'enchantait moyennement, un pont de bois reliant les flancs de deux montagnes suspendu à plus de 500 mètres du sol, loin d'être une partie de plaisir... Le second moyen d'accéder à la ville ne m'intéressait absolument pas, c'est d'ailleurs pour ça que je n'avais absolument pas écouté Léo lorsqu'il en avait parlé. Ce qui importait, c'est que je m'apprêtais à marcher au dessus du vide le plus total...

- On doit vraiment passer là dessus ? - demandais-je, hésitant

- Quoi, tu vas quand même pas me dire que t'as peur, si ? - me répondait-il, presque amusé de la situation

- Tu rigoles, ce pont est trop haut pour voir ce qu'il y a en dessous, et trop long pour voir ce qu'il y a au bout, bien sûr que j'ai peur !

- A se demander pourquoi j'ai perdu ces 8 jours à t'entrainer, t'es vraiment irrécupérable, dépêche toi de monter sur ce pont, toute manière t'auras pas le choix.

Je grimpais alors sur la construction de bois. Ces ponts étaient tout de même de tailles considérables, assez large pour y faire rentrer de gros chariots, et assez résistant pour en supporter le poids. C'est toutefois ce que m'avait dit Léo pour me convaincre... J'avançais donc sur ce pont qui me menait petit à petit vers ce que je pensais être une "fin". Plus nous nous rapprochions et plus les traits de la montagne rouge se précisaient. A la fin du pont, après une petite "plateforme" se trouvait une voute naturelle haute d'au moins 5 mètres.
Nos pas résonnaient sur la pierre, donnant à ce moment une allure solennelle qui me mettait particulièrement mal à l'aise... Et c'est sans rencontrer âme qui vive que nous franchirent cette voute naturelle pour enfin faire face à la plus grande ville de la région des montagnes de Nekroùs : Loki.

Vu de l'intérieur, cette montagne était encore plus impressionnante. Malgré sa taille imposante elle était totalement creuse. Tout en bas de celle-ci on pouvait apercevoir la ville en elle même. Et de cette ville remontait une spirale de pierre qui faisait le tour de la paroi rocheuse, assez large elle semblait héberger un nombre de commerces et autres bâtiments assez conséquent. Et cette spirale remontait ainsi jusqu'au sommet de la montagne. Celui-ci aussi avait sa particularité, au lieu de la pointe qui ornait toutes les autres montagnes, il n'y avait que du vide. Cette montagne n'avait pas de sommet, à la place de celui-ci elle avait un trou, et c'était par ce trou que passaient les rayons de soleils qui éclairaient la ville.

- Bien, maintenant va falloir descendre jusqu'au cœur de la ville. Si on pouvait essayer de ne pas se faire remarquer ce serait parfait. Couvre toi totalement avec ta cape, je voudrais pas que quelqu'un déclare d'un coup que tu es le "Démon Blanc". T'imagine même pas les conséquences que ça aurait... - me dit calmement Léo.


Je m'exécutais alors et recouvrais mes cheveux de la capuche dont était dotée ma cape. Je le faisais sans réfléchir, cette montagne, ces ponts, cette ville, pour moi qui n'était jamais sorti de mon village c'était trop de choses incroyables. Je ne comprenais même pas comment cela pouvait être possible, une montagne creusée de cette manière...

- Cette ville, tu sais comment elle est née ? - interrogeais-je Léo

- Non, aucune idée. - répondit-il froidement

- Tu sembles bien curieux jeune homme, je peux te conter la légende de cette ville si tu le souhaite. - m'interpella un étranger au regard fourbe

Son œil droit était plus grand que son œil gauche et il était habillé d'une manière très modeste. Cet homme de petite taille ne semblait pas méchant, mais ne semblait pas totalement sain non plus. En temps normal je n'aurais pas prêté attention à une personne aussi suspecte, mais il avait éveillé ma curiosité, je lui répondais donc.

- Allez-y, racontez moi.

- Eh bien voici ce que dit la "légende". Selon elle, cette montagne avait un jour été comme toutes celles qui l'entouraient. Des flancs bordés de verdure, une montagne pleine de pierres. Dans ce temps, l'intérieur de la montagne était parfaitement inaccessible et n'était pas taillé de manière à pouvoir accueillir l'être le plus petit soit-il. Mais un jour, il y a plus de 1000 ans de cela, lors de la Grande Guerre, un être d'une puissance incommensurable fut enfermé ici, sous cette montagne. Il est dit qu'il resta 30 jours durant sous la montagne, attendant l'heure de son réveil, et que lorsque celle-ci arriva il déversa son pouvoir sur la montagne qui l'avait maintenu captif si longtemps. Des flammes d'une chaleur insoutenable qui rongèrent le roc lui même, créant le vide que nous avons aujourd'hui aménagé. La pression de la flamme alla même jusqu'à brûler le bout de la montagne, créant le cratère qui se trouve actuellement au dessus de nos têtes. Cette chaleur brûla toute la végétation qui avaient un jour pu vivre sur les flancs de la montagne et celle-ci ne repoussa plus jamais. D'après cette même légende, après avoir remplie sa mission, la créature revint trouver le sommeil ici même, au plus profond de cette montagne qu'elle avait fini par apprécier.

- C'est... Extraordinaire. répondais-je, totalement sous le charme de cette histoire

- Eh bien eh bien tu vas bien me donner un petit quelque chose pour cette histoire hein, pourquoi pas cette belle cape que tu portes ? - reprit l'étranger sur un ton qui n'inspirait rien de bon

- Laisse ce petit tranquille et peut être aura tu la chance de réaliser un travail qui en vaut réellement la peine - intervint Léo

- Oh mais ne serait-ce pas Léo ? Je te croyais en fuite, comme toujours.

- Un plaisir de te revoir pour moi aussi, Frowin. Trouves moi toutes les informations que tu as sur un groupe d'hommes armés qui seraient arrivés ici dans la semaine, ils avaient une fille avec eux, captive. Tu seras payé comme il se doit.

- L'illustre Léo s'intéresserait-il à quelqu'un d'autre que sa propre personne ? Amusant, j'obtiendrais ces informations. - répondit l'homme, un sourire carnassier déchirant son visage

- Quand ce sera fait retrouve moi au point habituel. clôtura Léo

Une fois cette information énoncée, l'homme prit la direction de la ville, nous précédant avec hâte. Et immédiatement après son départ, Léo me foudroya du regard.

- Ne refais plus jamais ça, dans cette ville, ne parle à personne. Tous les gens de cette ville sont fous, ici, seul l'argent compte, rien d'autre. Absolument tout se monnaie, c'est ça, la règle de la ville de Loki, sois en conscient !

J’acquiesçais sans conviction, je me foutais complètement de ses reproches, je ne restais qu'absorbé par la beauté de cette ville et de son histoire. Une ville fourbe née de la destruction, ça me fascinait.
Nous commencions donc à descendre la longue spirale qui permettait de rejoindre la ville. Cela faisait une semaine que je n'avais pas vu d'être humain et autant dire que le changement d'ambiance était radical. De tous les côtés des marchands élevaient la voix afin de vendre leurs biens. Et ils étaient tellement que ne pas trouver ce qu'on l'on recherchait à cet endroit relevait de l'impossible. Que ce soit des bijoux, des armes ou même des services de courtisanes, rien n'était introuvable. Et je me fascinais devant tout cela, toute cette agitation. Je m'égarais dès que je le pouvais, passant devant chacun des stands qui étaient à ma disposition. Tous les gens qui habitaient ici semblaient vivre dans le luxe, et l'arrivée dans la ville même ne fit que confirmer cette impression. Elle était grandiose, à peine baignée par la lumière du soleil, toutes les constructions qui la composaient étaient magnifiques...

- Toute la ville est comme ça, aussi extraordinaire ? - demandais-je à Léo.

- Tu ne vois que la partie visible de la ville, il y a bien plus que ça...

Sans comprendre ce qu'il voulait dire par là je continuais à le suivre. Il y avait une partie de la ville que je ne voyais pas ? Je voulais en savoir plus, sur cette chose que je ne voyais pas. Mais avant que je n'ai le temps d'en découvrir plus Léo s'arrêtait devant ce qui semblait être notre objectif, un bar.

- Un bar ? C'est dans un bar qu'on va sauver Lupa ?

- Non, mais c'est ici qu'on va recueillir les informations dont on aura besoin, princesse. - répondit-il alors qu'il rentrait.

Ce bar n'était pas miteux, mais il n'avait pas le style que pouvaient avoir les autres bâtiments de la ville. A l'intérieur, très peu de personnes étaient installés, peut être une dizaine. Et tous nous regardèrent d'un mauvais œil à notre entrée. Léo se dirigea vers le fond de l'établissement sans même adresser un regard à qui que ce soit et s'installa. Immédiatement le gérant de l'établissement vint à notre rencontre.

- Messieurs, je suis désolé mais vous ne devriez pas vous installer ici... - nous prévint-il.

- Cette place sera parfaite, nous attendons un ami. - répondit Léo.

Le barman retourna alors à son comptoir, on comprenait cependant qu'il ressentait un certain malaise, presque de la peur. Mais Léo ne semblait pas s'en préoccuper, de ce que j'avais pu voir, ce qui n'affectait pas Léo n'était pas le problème de Léo...

- Bon, Raphaël, écoute moi bien, je m'en vais pour une petite heure.

- Ta petite heure de disparition quotidienne j'ai bien compris, vas-y je bouge pas.

- T'as bien intérêt à pas bouger, Frowin, le type de tout à l'heure, il viendra ici et s'il ne te voit pas il s'en ira aussi vite qu'il sera arrivé, donc ne bouge pas, sous aucun prétexte. Et ne va pas te faire remarquer non plus hein...

- Bien compris je bouge pas, t'inquiète pas pour moi.

Sur ces mots Léo prit la direction de la sortie, me laissant seul dans ce bar visiblement mal fréquenté.
Tenir une petite heure dans un bar sans trop faire parler de moi, comme si c'était une mission si dure à accomplir, mais pour qui il me prenait franchement... A peine avais-je pensé cela que la porte du bar s'ouvrait, laissant entrer un groupe de 5 hommes, un groupe que j'identifiais immédiatement. Ces longs manteaux polaires, ces armes à feu et ces bottes de cuir, ils étaient de ceux qui avaient capturé Lupa !
Je rectifiais alors immédiatement pour moi même, tenir une heure dans un bar sans se faire trop remarquer, c'était une mission extrêmement complexe !


Dernière édition par Riku Esperanti le Sam 20 Juil - 17:50, édité 4 fois
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Message par kurotsu of mist Dim 30 Déc - 12:37

J'ai repris mon retard.
Narration pas torp lourde ocmme dit Zefi' mais suffisante pour apporter les détails intéressants.
Le gros point fort sont les dialogues entre Léo et Raphaël. J'ai toujours envie de voir comment l'un va répondre à l'autre avec quelle intention.
La scénario avance et est très sympathique.
Rien de plus à dire que 1-2 petites fautes d'étourderie pour l'orthographe qui sont cachés.
Continue gg
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Message par Mam'Rik Lun 11 Fév - 21:17

Tout le bar se figea à l'entrée du groupe. Ces 5 hommes, on voyait tout de suite qu'ils étaient des habitués et qu'ils dirigeaient quasiment l'endroit. Ils étaient bruyants, s'esclaffant comme si le monde entier leur appartenait. Les autres personnes présentes dans le bar firent mine de les ignorer. Il était dur de croire que c'était ces mêmes personnes qui nous avaient lancé un regard si noir à Léo et moi lors de notre arrivée.
Je les regardait donc franchir le seuil de la porte, et alors que la surprise me quittait je redevenais optimiste. Après tout, qu'est ce que je risquais? Bon, ok, ces hommes m'avaient sûrement déjà vu mais quel était le risque qu'ils se souviennent de moi? Pour eux je n'étais qu'un adolescent complètement hystérique qui n'avait compté que 2 minutes dans leurs vies, et beaucoup plus important, j'étais mort, devant leurs yeux ! De plus aujourd'hui j'étais complètement couvert, ils ne pourraient jamais me reconnaitre sous ma longue cape. Donc tout ce que j'avais à faire, c'était rester sagement à ma table comme Léo me l'avait ordonné et tout irait bien... A peine avais-je considéré cette pensée qu'à ma grande surprise, l'un d'eux me pointa du doigt.

- Barman, peux tu m'expliquer ce que fait cet enfant à notre table?!

Bien entendu...


Chapitre 7 : Malchance



Visiblement, j'étais à leur place. Il fallait que ce soit ça, il ne pouvait en être autrement hein... Peut être pouvais-je toujours me tirer de cette situation sans y perdre trop de plumes, si je partais maintenant, ils me laisseraient peut être tranquille. Il fallait que je prenne l'initiative, et visiblement le barman eut la même idée que moi. Avant de m'en laisser placer une il implora les hommes aux longs manteaux.

- Messieurs s'il vous plait, j'ai averti ce jeune homme et son ami mais ils n'ont pas voulu m'écouter lorsque je leur ai dit que cette place était réservée !

Visiblement ce vieil homme n'était pas prêt de me simplifier la tâche...

- Tu n'es même pas capable de nous garder notre table de côté? Tu fais un chef d'établissement bien pitoyable, peut être devrions nous te retirer ce poids de tes épaules.

Le vieil homme qui dirigeait, ou du moins était sensé diriger cet établissement se mit à suer à pleines gouttes. On lisait la peur dans ses yeux vacillants, c'était le moment, ma chance d'améliorer les choses.

- Je suis désolé, je vous laisse ma place messieurs, je ne savais pas que cette table était réservée - déclarais-je donc alors que je me levais.

- "Ta" place? Tu nous laisse "ta" place? Mais ça n'a jamais été ta place petit. Ça a toujours été notre place, d'ailleurs tu devrais nous verser un petit... Dédommagement, pour l'avoir utilisée sans notre accord.

Quelle bande de profiteurs, depuis que j'avais quitté ma petite ville je n'avais pas rencontré un seul homme qui n'avait pas essayé de me prendre quelque chose... Je commençais à hésiter, avec ce que m'avait apprit Léo lors de nos quelques jours d'entrainement dans la forêt j'aurais dû être capable de me débarrasser d'eux, ou d'au moins en avoir un ou deux avant de me faire prendre... Quoi qu'il arrive, je ne lui donnerais rien, non pas parce que j'étais une personne pleine de fierté ou que j'étais prêt à m'opposer à eux, non, juste parce que je n'avais absolument rien à leur donner...

- Alors petit, comment comptes tu payer?

- J'aimerais bien, mais je n'ai rien à vous donner...

- Dans ce cas je suppose que nous n'avons pas le choix, tu nous excusera mais nous nous devons de montrer l'exemple petit. Tu n'y vois pas d'inconvénient hein?
- me dit-il le sourire aux lèvres tandis qu'ils sortaient son arme, un révolver de petite taille.  

Je le regardais, je voyais dans ses yeux la joie qu'il éprouvait à l'idée de pouvoir utiliser son petit jouet. De ce que j'en savais ces armes étaient les plus cruelles qu'ait inventé l'homme. Elles avaient beau être à utilisation unique, les balles qu'elles projetaient transperçaient la chair sans problème et pouvaient mettre fin à la vie d'une personne en un battement de cil. Il pointa donc sur moi son pistolet, et là je me rappelais la première chose que Léo m'ait enseigné lors de notre petit entrainement :

- Quoi qu'il arrive, souviens toi, à la seconde où ton ennemi verra la couleur de tes cheveux, à ses yeux tu deviendras le Démon Blanc, un être tout puissant craint de tous. Ça ne veux peut être rien dire pour toi, mais pour lui ça voudra dire beaucoup, si tu es en situation difficile utilises cet atout. Souviens toi, tu peux très bien gagner un combat sans combattre...

Il avait intérêt à avoir raison là dessus...
Le coup de feu parti. Je sentis la balle qu'il avait tiré m'arriver en pleine tête, me traverser pleinement et me faire chuter en arrière sans que je ne puisse rien y faire. Je m'écrasais lourdement au sol tandis que l'homme en manteau se mettait à rire.

- Voilà ce qui arrive à ceux qui ne paient pas leur dû !

C'était le moment. Il était temps pour moi de me mettre dans la peau d'un autre, je devais inspirer la peur, je devais me mettre dans la peau de cet être tout puissant auquel je ressemblais tant, le Démon Blanc. Alors que mon "meurtrier" rigolait je me relevais calmement. "Mourir" me fatiguait énormément, la première fois cela m'avait même automatiquement endormi pour presque une journée, mais je ne pouvais pas le laisser transparaitre. Je récupérais donc ma chaise aussi calmement que possible, m’asseyait et sous les yeux ébahit de tous, me mettait à fixer celui qui deux secondes plus tôt riait aux éclats.

- Je suppose qu'on est quitte maintenant - affirmais-je calmement alors que je retirais la cape qui masquait mon visage.

Immédiatement, le sourire du plus bavard des 5 disparu pour laisser place à un visage figé, apeuré, une vision que j'appréciais particulièrement. Des murmures commencèrent à parcourir le petit bistro, et j'en connaissais le contenu : "l'incroyable Démon Blanc était de retour". Être le seul à ne pas savoir qui était cette personne commençait réellement à me frustrer, mais ce n'était pas le problème actuel. Mes adversaires avaient tous sortis leurs armes, cependant aucun d'eux n'avait tiré. Visiblement, ils attendaient de voir ma réaction, et je me devais d'être convaincant. Je me sentais déjà vaciller intérieurement, il ne faisait aucun doute que si je prenais une autre balle, immortel ou pas, je tomberais de fatigue. Je regardais donc mes assaillants, et jouant le bluff jusqu'au bout leur déclarait plus sûr de moi que jamais :

- A votre place j'éviterais. Si vous quittez cet établissement maintenant sans faire plus d'histoires je vous laisserais la vie sauve. Maintenant, dégagez.

Ils restèrent là, à me regarder une petite seconde, me faisant douter de ma prestation, puis ils sortirent du bar à reculons. Dès qu'ils eurent franchi la porte on pu entendre les bruits de leurs course paniquée. Visiblement, Léo n'avait pas eu tort, la réputation était une arme plus qu'efficace. Tellement efficace qu'elle fit même fuir les autres clients, ne nous laissant plus que le barman et moi à l'intérieur. Mais elle n'en était pas absolue pour autant, pour rendre mon histoire crédible j'avais dû essuyer une balle en pleine tête, et le contrecoup s'en faisait maintenant ressentir. Sentant comme un vide à l'intérieur de moi je posais ma tête contre la table et me reposais comme je le pouvais. J'avais eu tout le loisir de tester mes capacités avant d'arriver dans la ville de Loki. Trois, c'était le nombre de morts que je pouvais supporter avant de perdre connaissance, mais quelque chose me disait que ce nombre ne cesserait de croitre. En dehors de ça toutes mes blessures, même mortelles, finissaient par guérir, une bonne nouvelle pour mon front qui n'avait pas fière allure percé comme il l'était.

Alors que tout le monde était parti, j'entendais le barman se rapprocher de moi. Visiblement il n'avait pas peur, et c'était bien le premier. Il se posta devant ma table et m'interpella, tout de même avec une certaine réticence.

- C'est bien vrai, vous êtes vraiment le Démon Blanc? Vous êtes venu pour les enfants n'est ce pas?

- Les enfants?

L'homme n'eut pas le temps d'en dire plus qu'une nouvelle personne rentrait dans le bar. Sûrement Léo, cela faisait maintenant un moment qu'il était parti. Mais à ma surprise ce n'était pas lui qui rentrait dans le petit établissement. Cet homme à la posture courbée vêtu de sa cape miteuse je le reconnu de suite : notre informateur, Frowin. Visiblement lui aussi m'avait reconnu et je ne lui avais pas vraiment fait bonne impression. Son œil droit à la taille disproportionnée sembla s'agrandir encore plus lorsqu'il vit mon visage. L'homme courbé sembla paniquer et reprit la porte qu'il venait d'emprunter pour ressortir du bar à toute vitesse !

- m**de ! - Lâchais-je alors que je me levais rapidement de ma chaise pour le rattraper.

Je quittais précipitamment le bar, sous le regard hébété de mon hôte, et en poussait rapidement la porte pour me retrouver devant Frowin. Visiblement il n'avait pas eu le temps d'aller bien loin, et celui qui lui avait barré la route était bien entendu Léo. Je savais bien qu'il était sur le point d'arriver...

- Laisse moi partir Léo, je savais bien qu'il se passait quelque chose d'étrange en ville, mais ça ? C'est trop pour moi, je ne tiens pas particulièrement à y être mêlé. - lança l'informateur.

- Arrête de paniquer Frowin, tout va bien se passer... Raphaël, je croyais t'avoir dit de ne pas te faire remarquer.

- Et c'est ce que j'ai fait, je suis resté à ma place comme prévu sans me faire remarquer, c'est lui qui s'est mit à courir sans raison...

- Je t'aurais presque cru si t'avais pas eu cette balle dans le front...

Ah... Voilà qui expliquait pourquoi Frowin s'était barré en courant lorsqu'il m'avait vu...

- N'empêche que je suis resté à ma place, j'y pouvais rien moi...

- Ouais ouais, on va parler de tout ça à l'intérieur, semblerait que l'on commence à attirer l'attention... - Répondit Léo alors qu'il nous forçait tout les deux à rentrer à l'intérieur du bâtiment.

Le barman qui ne comprenait rien à ces allés et venues sembla faire un léger pas en retrait lorsqu'il nous vu rentrer, comme s'il venait de comprendre quelque chose. Nous nous installâmes à la même table sans dire un mot à notre hôte. Posant les pieds sur la table, Léo reprit là où il s'était arrêté.

- Bon, on en était au moment où tu nous expliquais ce qui était arrivé, Raphaël.

- Non, on en était au moment où je prenais la sortie, tu ne m'avais pas parlé de ça Léo. - protesta Frowin, se préparant à se lever de table.

- Arrête de faire ta pleurnicheuse, dès que tu m'auras donné tes informations je te laisserais partir, tu peux bien attendre deux minutes. Maintenant écoutons l'histoire du petit.

Leurs deux paires d'yeux se tournèrent donc vers moi et je commença à leur raconter ce qui était arrivé. Plutôt fier de moi je leur expliquais comment je m'étais débarrassé de ces soldats sans même user de la force, et alors que pour une fois je m'attendais à voir Léo être presque fier, son visage m'indiquait que je l'avais encore plus déçu que d'habitude...

- Ce que tu es en train de me dire là, c'est qu'en une petite heure, tu as accompli l'exploit de prévenir toute la ville de notre présence?

- Ouais c'est sûr que si tu vois les choses comme ça...

- Quoi tu voudrais que je te vois comme une sorte de héros ? T'en est encore bien loin... Et donc Frowin, tu as les informations que je t'avais demandé?

- La fille et sa petite garde personnelle? Rien de compliqué. Ils sont arrivés il y a quelques jours. Cette petite s'est mise dans une bien mauvaise situation, elle est accusée d'avoir kidnappé un louveteau, et encore pire, d'avoir travaillé avec toi Léo. L'en faut du talent pour se condamner à la peine capitale aussi jeune. Dans 4 jours elle partira avec la récolte de ce mois et quittera les montagnes de Nekroùs pour aller recevoir sa punition.

- Rien de bien étonnant... Parle moi plutôt de ceux qui l'ont capturée, ils avaient des armes à feu, je pensais qu'elles avaient été interdites.

- Elles le sont - reprit Frowin - Ces hommes ne travaillent pas pour le Conseil, ce sont des mercenaires, et visiblement ils se fichent bien des règles imposées par celui-ci. Ils sont une trentaine à être arrivés avec la petite. Apparemment ils recherchaient le louveteau pour le compte des parents de l'animal, les Fenrir.

- Les Fenrir? Qui sont-ils? - intervenais-je

- D'où est ce que tu sors petit? Tout le monde sait qui sont les Fenrir... Tu sais au moins que les Terres humaines sont divisés en 7 Zones, n'est ce pas?

- Bien sûr que je le sais !

- Eh bien "Fenrir" est le nom de la famille de Loups qui contrôle la Zone 5, où nous sommes actuellement, autrement dit des Animalian'.
- reprit Frowin sur un ton grave - - Quoi qu'il en soit elle et ses geôliers ont été reçu par celui que l'on peux qualifier comme étant le Maire de cette ville, même s'il n'y a que très peu de pouvoirs... Ils résident dans sa demeure, au centre de la ville, à l'endroit le plus éclairé de le cratère de la montagne, au centre de la montagne en somme.

Voilà donc de quoi étaient capable les connaissances de Léo ? En à peine une heure il avait collecté tant d'informations... Maintenant je savais exactement où était Lupa, au centre de cette montagne, et nous avions 4 jours pour aller la sauver.

- Pas mal Frowin, je t'ai connu plus efficace mais on fera avec, qu'est ce que tu prendras comme paiement cette fois-ci? - interrogea Léo.

- Pas d'argent cette fois, dis moi juste qui est ce petit. Ne t'en fait pas, je  ne vendrais pas cette information, j'ai juste besoin de savoir. répondit Frowin, plus qu'impatient de recevoir sa réponse. Et je dois avouer qu'il n'était pas le seul à brûler d'impatience, moi aussi je me demandais ce qu'allait exactement répondre Léo...

- Ce petit n'est pas le Démon Blanc. Il lui ressemble, il a ses pouvoirs, c'est tout ce que je sais...

C'est réellement tout ce que Léo savait de moi? Lui qui semblait avoir réponses à tout ou presque, qui semblait avoir parcouru tout le monde existant, il ne savait rien de plus ? Une petite déception de découvrir cela, une déception que je ne partageais visiblement pas avec notre ami Frowin.

- En d'autres termes, un nouveau Démon Blanc est né, c'est amplement suffisant, je n'ai pas besoin de plus. - répondit-il, un léger sourire aux lèvres.

Sur ces mots il se leva, s'inclina légèrement devant moi, puis me chuchota :

- J'espère que vous vous souviendrez du petit service que je vous ai rendu, Démon Blanc.

Il salua alors rapidement Léo et s'en alla rapidement, semblant satisfait de lui.
Je ne préoccupais pas de la dernière phrase de Frowin, ce vieux fou devait être en train de divaguer.

- Bon, et maintenant on fait quoi ? demandais-je à Léo

- Grâce à ta super intervention on a plus vraiment le choix, on va devoir agir rapidement.

- Mais ils ne savent pas qu'on est là pour Lupa, on a encore l'effet de surprise, puis de toute manière on aurait pas attendu un siècle non plus avant de se bouger.

- Ils ne savent peut être pas qu'on est là pour Lupa mais ils vont être sur leurs gardes, d'ailleurs ils pourraient bien précipiter leur départ... Pas le choix on va foncer dans le tas.

- Quoi ?!! - criais-je - T'es malade ? On peux pas foncer sur eux comme ça, je croyais que t'avais un plan pour la faire sortir !

- Baisse d'un ton princesse, mon plan il sous-entendait des conditions optimales, et les gus qui nous attendent c'est tout sauf une condition optimale, donc on va la faire à l'ancienne. Je vais les attaquer de front, pendant ce temps t'auras juste à t'occuper de faire sortir ta super pote ou je ne sais quoi. Tu devrais bien être capable de t'occuper des 2 ou 3 gardes que tu rencontreras sur ta route non ? - me répondait-il, totalement insouciant - Maintenant reste plus qu'à trouver un moyen de te faire rentrer...

- Euh excusez moi - intervint le barman -  Je peux peut être vous aider pour cela. Vous aurez sûrement remarqué que les soldats apprécient beaucoup mon alcool, demain je dois leur en livrer 3 tonneaux, je pourrais faire passer l'un d'entre vous à ce moment là.

- Et pourquoi tu ferais ça ? - se méfia Léo.

- Pour ma fille... Elle fait partie de la récolte du mois...

La récolte du mois, Frowin l'avait évoquée quelques minutes plus tôt, Lupa était sensée voyager avec cette même récolte. J'avais entendu parler de cette sorte de "tradition". A Intia nous avions la chance d'y échapper mais visiblement ça ne se passait pas aussi bien dans toutes les villes... Le principe était plutôt simple, les humains offraient chaque mois une dizaine de leurs enfants aux Lumiens qui dirigeaient la zone, dans ce cas, les Fenrir... Ces "récoltés" devenaient des esclaves, et subissaient toutes sortes de traitements plus horribles les uns que les autres. C'était le prix que nous avions à payer pour vivre sur ces terres. Encore un moyen pour les Lumiens de nous rappeler qu'ils nous étaient supérieurs, que l'on ne pouvait rien contre eux. Quoi qu'il en soit si la fille de cet homme faisait partie de la prochaine récolte, il était sûr de ne plus la revoir... Il avait donc des raisons de s'impliquer dans cette histoire, et pour une fois Léo semblait d'accord avec moi.

- Et qu'est ce que tu veux qu'on fasse ? Qu'on la libère ? Ils te tueront toi et toute ta famille si tu fais ça. - reprit Léo, on ne peux plus sérieux cette fois-ci

Le vieil homme tourna alors son regard vers moi, et presque suppliant me dit :

- Vous êtes le Démon Blanc n'est ce pas ?! Vous êtes le seul qui puisse réellement s'opposer à eux, libérez les tous, ils ne pourront pas tous nous tuer n'est ce pas ? Et même s'ils s'y opposaient vous pourriez les stopper ! C'est pour ça que vous êtes là n'est ce pas ?!

- Je ne suis pas celui que...

- Bien sûr que c'est pour ça qu'il est là ! - m'interrompit Léo - Faites nous rentrer à l'intérieur et il s'occupera de libérer votre fille.

- Merci infiniment !! Vous avez besoin de vous reposer n'est ce pas ? Pourquoi ne passeriez vous pas la nuit chez moi !
- s'enthousiasma t-il

- Ce sera avec plaisir - conclu Léo.

Léo venait de me mettre dans une situation horrible, il avait promis que je libérerais cette fille, que je ne connaissais absolument pas et que je n'avais même jamais vu. Moi qui me voyait déjà mal faire sortir Lupa, je devais maintenant libérer une dizaine de personnes ? Et les protéger ? C'était impossible que Léo me pense capable de ça, non comme je le connaissais il avait sûrement déjà prévu de ne pas tenir cette promesse...
On m'avait prit pour le Démon Blanc, maintenant on me demandait d'assumer ses responsabilités, mais quelque chose me disait que la supercherie ne tiendrait pas longtemps, tous ne se laisseraient pas tromper comme aujourd'hui par mon brillant jeu d'acteur. Je le savais, un jour, la chance finirait par tourner.



Voilà encore un chapitre qui a mit du temps à sortir ^^
Merci pour ton commentaire Kuro', j'ferais mon possible pour continuer à rendre ces conversations le plus intéressantes possible Razz


Dernière édition par Riku Esperanti le Sam 20 Juil - 17:54, édité 3 fois
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Message par Zefira Sam 23 Fév - 14:08

wouhou DABUUUUUUUUUUUUUUUUH' !!! wouhou

Tu croyais que j'avais oublié d'passer hein? Eh ben noon! :3
Ne m'sous-estime pas, petit Nem. Cool

• Sinon pour les deux chapitres que j'viens de lire j'ai .. pas grand chose à dire. MDR
A part quelques ptites fautes que j'ai repéré dans ma lecture (et que je n'pourrais pas retrouver), j'trouve que t'écris toujours aussi bien. Quoique, parfois tu fais quelques répétitions...
• Ah et j'avais vu un "Nous commencèrent" dans ce chapitre ou celui d'avant, et j'sais pas vraiment si ça s'dit... scratch J'pense que là t'aurais pu utiliser le passé simple et écrire "nous commençâmes". Perso', j'ai toujours pensé que l'passé simple servirait jamais à rien, vu comment il transformait les verbes à la 1ère et 2ème personnes du pluriel, mais j'pense que là c'est ce qui convenait le mieux. x) (merci à la langue française et ses complications (et ses sous-entendus (haaan inception d'la parenthèse!)))
Et cette idée de récolte me fait penser à la moisson d'Hunger Games, j'aime. balade

Enfin bref, j'ai hâte de savoir si Lupa va être libérée prochainement, et moi j'veux en savoir plus sur les Fenrir! bave J'aime les loups ! gah

Budaaah' Rikuu'w !! Fait un bisous
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Message par Mam'Rik Dim 31 Mar - 18:27

Ayant fini notre discussion nous nous levions pour quitter le bar. Bien entendu nous passions par une porte dérobée, notre petite altercation un peu plus tôt ayant vraisemblablement attiré beaucoup trop d'attention. Nous esquivions donc les plus curieux qui s'étaient rassemblés devant l'établissement et nous rendions chez son propriétaire.
Contrairement à tout à l'heure il faisait nuit, et éclairée par les rayons lunaires qui filtraient à travers le petit cratère surplombant la montagne, la ville n'avait absolument pas le même aspect. Ceux-ci se réfléchissaient sur les centaines de cristaux incrustés dans les parois de la montagne, que l'on pouvait presque assimiler à des centaines de petites étoiles, et éclairaient ainsi toute la ville de leurs lueurs bleus. Lorsque l'on y regardait sans trop y prêter d'attention on pouvait se surprendre à se croire ailleurs, dehors, sous le ciel nocturne. C'était un spectacle magnifique, assez magnifique pour que je ne pense à rien d'autre pendant plusieurs minutes, me laissant impressionner par la beauté de l'endroit. Loki était une ville réellement impressionnante de nuit...

Chapitre 8 : Repos


Nous déambulions dans les petites rues de la ville et nous enfoncions toujours plus en profondeur en elle. Je découvrais à ce moment là que ce que j'avais pu voir jusqu'ici, les belles lumières ainsi que tous ces bâtiments n'étaient qu'une partie de cette cité qu'était Loki. En effet, des galeries creusées dans la roche venaient grandement agrandir la ville. J'appris même durant le trajet que la plus grande partie de Loki, et apparemment la plus dangereuse, se situait dans les niveaux les plus souterrains de celle-ci. C'est d'ailleurs l'une de ces galeries que nous empruntions pour rejoindre la maison du barman. Être entouré de toutes parts par de la pierre me mettait un peu mal à l'aise, et une ambiance assez malsaine émanait de ces couloirs, à peine éclairés par les petites torches qui pendaient sur les côtés de la paroi. Le barman avançait avec quelques pas d'avance sur nous, on sentait une petite gêne dans son attitude. Malgré le fait que nous avions, ou plutôt que Léo avait accepté de l'aider, il n'osait pas s'approcher de nous. A croire que nous étions des monstres...

Finalement nous étions arrivé dans un "creux". Je ne voyais pas d'autre moyen de le définir. C'était une sorte de grotte soutenue par quelques piliers de terre. Les parois de cette grotte étaient incrustés de fenêtres et de portes, me faisant comprendre que sous terre, des habitations avaient été creusées dans la roche. Cette grotte devait donc servir de place. Vu le nombre très limité de 6 portes pour cette grotte j'imaginais qu'il y en avait des centaines d'autres comme celle ci, toutes reliés par des galeries plus effrayantes les unes que les autres.

Le barman nous désigna l'une d'elle et se dépêcha de nous en ouvrir la porte.

- Et voilà mon humble demeure, installez vous s'il vous plait, le salon est au bout du couloir, je vais aller vous préparer des chambres.

L'intérieur était beaucoup plus vaste que ce que pouvait laisser supposer la façade. La porte d'entrée donnait sur un petit couloir qui menait lui même à ce qui semblait être le salon. Tandis que nous nous dirigions vers celui-ci le barman prenait l'escalier de pierre qui se trouvait à notre gauche pour rejoindre les étages supérieurs. Cette maison était plutôt... Vide. Il n'y avait presque aucun élément décoratif, et elle ne semblait pas très bien entretenue. A l'intérieur du salon, finalement pas si grand que ça, une table ainsi que quatre chaises. Pas de fenêtres, ce qui semblait normal étant donné que nous étions en sous-sol, pas de cheminée non plus. Il n'y avait presque rien en dehors de cette table, juste quelques tonneaux sûrement pleins d'alcool, un petit tas de vivres, et une grosse armoire. Avant que je n'ai le temps de m’apitoyer sur son sort notre barman dont j'ignorais toujours le nom redescendait.

- Voilà, tout est prêt, je vous ai préparé une chambre chacun, pour la nuit. Je n'ai pas beaucoup de choses à vous offrir mais j'espère que ça suffira.

- Vous habitez seul ici ? - demandais-je comme si je n'avais pas prêté une seule seconde attention à ce qu'il venait de nous annoncer.

- Depuis quelques années maintenant oui... - une grande tristesse sembla s'emparer de lui, je souhaitais comprendre mais Léo intervint

- Merci pour les chambres, on va aller se reposer dès maintenant. Nous partirons dans quelques heures, à l'aube, on a donc peu de temps pour se reposer, n'est ce pas Raphaël.

Il m'adressa alors un regard soutenu qui était pour moi lourd de sens. Lui et moi savions que mon pouvoir, ma capacité à mourir, avait ses limites. Je ressentais d'ailleurs toujours la lourde fatigue que m'avait infligée cette balle une heure plus tôt. Je ne protestais donc pas, et malgré le fait que Léo et moi devions avoir une conversation à propos de cet engagement qu'il avait fait pour moi, je me rendais docilement dans la chambre qui m'avait été attribuée. Elle était comme le reste de la maison, assez vide, seulement meublée d'un lit et d'une petite commode.

- Voilà la chambre de ma fille, je n'ai rien de mieux à vous proposer... Comment devrais-je vous appeler, Démon Blanc ?

- Raphaël ira très bien.

- Euh, si c'est ce que vous désirez, reposez-vous du mieux que vous le pouvez... Raphaël.

Je n'avais rien de mieux à faire que de suivre son judicieux conseil. Sans me faire prier, je tombais lourdement sur le lit qui avait été mis à ma disposition. Cela faisait plus d'une semaine que je dormais sur le sol, à la belle étoile comme on disait, et je peux vous l'assurer, jamais un lit n'avait été aussi confortable.

Durant cette semaine d'entrainement j'avais pu constater plusieurs changements radicaux dans mes habitudes, et plus particulièrement mes "besoins vitaux". L'un d'eux était que je ne connaissais plus la fatigue, quelque soit l'effort que je faisais je ne me fatiguais pas, et de ce fait, je ne dormais pas, du moins plus de manière naturelle. Lorsque je mourrais par contre, une grande fatigue s'emparait de moi, et c'est d'ailleurs en repoussant les limites de cette fatigue que j'avais pu établir que le nombre de morts d'affilés que je pouvais supporter était de 3. Quoi qu'il en soit, lorsque cette fatigue devenait trop forte, le même phénomène se reproduisait. Je fermais les yeux et immédiatement je me sentais comme "voyager". Et lorsque je rouvrais les yeux, je me retrouvais face à lui, celui que je soupçonnais, sûrement à juste titre, être le véritable "Démon Blanc".

"Lui", se trouvait toujours dans cette même pièce mal éclairée, assis sur son trône et entouré de ces deux flammes chancelantes. La première fois que j'étais venu ici, je n'avais pu rester qu'une petite minute tout au plus, et je n'avais même pas été capable de prononcer un simple mot. Mais depuis j'étais revenu. En effet, Léo avait prit un malin plaisir à me tuer à répétition lors de cette petite semaine d'entrainement. Et plus je revenais, plus je pouvais rester longtemps. A mon second passage nous n'avions pas prononcé un mot et étions resté à nous regarder fixement pendant peut être 5 minutes. Lors du troisième, j'avais été capable de parler, mais rien de très cohérent. A partir de là je pu parler assez librement, sans qu'il me réponde pour autant. Je lui avais demandé bien évidemment qui il était, où l'on pouvait se trouver, mais il n'avait répondu à aucune de ces questions. Et ce ne fut finalement qu'au septième passage, lorsque je lui demandais s'il pouvait au moins m'apprendre quelque chose qu'il me répondit, enfin.

- Libère le.

A y réfléchir je me demande s'il n'aurait pas mieux valu qu'il ne dise rien. Depuis que ces mots avaient résonné dans ma tête j'avais cherché à en comprendre le sens. Libère le... Qu'est ce que je devais libérer ? Mes deux derniers jours d'entrainement je les avait consacrés à cela, sans que Léo le sache forcément. J'avais essayé de ressentir une quelconque force à libérer, parce qu'il devait bien parler de ça non ? Un pouvoir que moi seul aurait, un peu à la manière des Pactisants. Mais pas moyen, rien n'en était sorti. Et donc finalement je me retrouvais là, devant lui, encore une fois. La période d'entrainement était maintenant fini, et dans quelques heures à peine je devrais combattre pour récupérer Lupa. Léo m'avait bien apprit quelques petites choses, des rudiments en matière de combat à main nue, en intimidation, mais en une semaine il n'avait pas eu le temps de m'en apprendre beaucoup, et je doutais que le peu que j'avais emmagasiné m'aide réellement dans un vrai combat à mort, bien que je ne puisse pas mourir. Il me fallait autre chose, et cette autre chose, c'était ce pouvoir dont ce Démon Blanc avait parlé !

- Ça n'a pas marché, cette chose dont tu as parlé, je n'ai pas réussi à la libérer ! Qu'est ce que je dois faire ?!

A ma grande surprise, cette fois-ci encore il me répondit.

- Alors il n'y a rien à faire.

- Rien à faire ? Mais j'ai besoin de cette force ! Dans quelques heures à peine je devrais peut être me battre, c'est là que j'aurais besoin de cette puissance, pas plus tard ! Tu dois savoir quelque chose !

Cette fois-ci je n'eut droit à aucune réponse. Je le regardais. Ses yeux semblaient vides, vides d'émotions. Il n'avait pas l'intention de m'aider, il n'éprouvait pas de pitié, je ne savais d'ailleurs même pas pourquoi il m'avait répondu la première fois. Un sentiment que je n'avais jusque là jamais ressenti se manifesta : le désespoir. Finalement, j'étais seul. Léo n'était pas réellement un compagnon, quand à ce Démon Blanc il ne pouvait visiblement rien faire pour moi... Ou ne voulait, cela en revenait au même. Et ce n'était que maintenant que j'en prenais conscience, j'étais seul. Cette situation me poussait à bout, je voulais une réponse, j'exigeais une réponse ! C'est ainsi que sans me contrôler, je m'écriais violemment :

- Répond moi !

Ma voix raisonna à travers tout l'édifice à l'intérieur duquel nous nous trouvions. Elle sembla presque en faire trembler la roche qui le constituait. Et ce simple crie semblait m'avoir fatigué, presque comme lorsque je mourrais... Non, bien plus encore. Je concentrais alors à nouveau mon attention sur le Démon Blanc, sa réaction, que j'appréhendais bien évidemment. Il était craint de tous, et moi je venais de lui donner un ordre, dans ce qui semblait être son propre domaine. Cependant, sans montrer le moindre signe de colère, ou de réaction en général, il se contenta de me répondre.

- Tu es prêt.

C'est sur ces mots, qui me semblaient un peu vide de sens, que je quittais contre ma volonté cet endroit sur-réaliste pour retrouver la chambre dans laquelle je m'étais endormi.
Je n'eut même pas le temps de réfléchir à ce qui venait de se dire que quelqu'un toquait à la porte de celle-ci, et s'empressait bien entendu d'entrer sans attendre une quelconque réponse. Comme pouvait en laisser soupçonner le comportement ce fut Léo qui franchi le seuil de ma porte. Il me toisa quelques secondes du regard, essayant probablement de juger si oui ou non j'étais en état de remplir ma mission, et avant qu'il n'ait fini je me souvenais de cet engagement qu'il avait osé prendre pour moi.

- Mais t'es malade ou quoi ?! Qu'est ce qui t'a prit de dire à ce mec que j'allais sauver sa fille ?!

- Visiblement t'es en forme - répondit-il armé de son sourire moqueur.

- Y'a rien de drôle là ! Et encore si tu lui avait juste promis que je sauverais sa fille, mais là tu lui a dit que je les libèrerait toutes, tu devrais bien savoir que c'est impossible !

- Parce que tu pensais que j'étais sérieux ? Difficile de croire que ça fait une semaine que tu me suis comme mon ombre, si j'ai dit ça c'était pour qu'il accepte de te faire rentrer incognito. Après ça rien ne t'obligera à tenir ma promesse, tout ce que tu auras à faire c'est récupérer cette petite Lupa, comme on l'avait prévu au départ, et ensuite tu sors, rien de plus. Ce vieil homme devrait savoir qu'on ne peux rien faire pour les récoltés.

Bien entendu, comme je l'avais pensé il n'avait jamais prévu de tenir cette promesse. D'un côté je comprenais son raisonnement, après tout, nous ne pourrions jamais sauver Lupa et ces personnes en même temps. Et de l'autre je me sentais mal par rapport à cet homme, qui nous faisait confiance, qui nous cachait, nous hébergeait. Je ne pouvais pas le faire passer avant Lupa, après tout je ne le connaissais pas, mais ma décision était prise, lorsque le moment serait venu, si j'en avais l'opportunité, je libèrerais ces récoltés, peu importe ce qu'en pensait Léo.

- Tu sembles avoir compris qu'on est assez limités en options. Dans ce cas dépêche toi, on part dans 10 minutes.

Il s'apprêtait donc à refermer la porte, me laissant le temps de me lever, puis à mi-mouvement s'arrêta, et à travers la porte rajouta ces quelques mots.

- Tu es prêt j'espère ?

Je repensais alors au Démon Blanc, et à la réponse qu'il m'avait donné... Je ne le connaissais pas, mais quelque chose me liait à lui, et sans raison logique particulière, je lui faisait confiance, c'est pourquoi à cette question je répondis.

- Je suis prêt.

Je ne pouvais plus reculer, aujourd'hui, nous sauvions Lupa !


__________

Voilà pour le chapitre 8 !
Merci pour ton commentaire Zefi'w, t'avais bien raison pour la faute et j'ai corrigé ça ^^


Pour la suite ça devrait pas tarder à bouger un petit peu, enfin si je la poste bien un jour x)
Quoi qu'il en soit comme d'habitude j'espère que le chapitre vous aura plu, n'hésitez pas à commenter que ce soit pour faire une critique ou dire que vous appréciez Razz

Bonne journée à vous Very Happy


Dernière édition par Riku Esperanti le Sam 20 Juil - 17:56, édité 2 fois
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Message par Unholyscream Lun 8 Avr - 11:11

Waaaaah j'ai enfin rattrapé mon retard ! Et je ne suis absolument pas déçu Riku, l'histoire est vraiment sympa, les personnages aussi, tout fait très heroic fantasy je trouve ^^
J'ai beaucoup aimé le dernier chapitre, hate de lire la suite Wink

PS : je suis dans le train là, je serais plus bavard pour les autres chapitres x)
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Message par kurotsu of mist Dim 14 Avr - 10:09

Retard repris. Bons chapitres, le rythme de parution me dérange pas, j'aime toujours Razz
Les dialogues sont bien, ça commence à bouger, la narration change, est plus active en bien Very Happy
Après, la séquence de la vision de Gintoki (Démon blanc est forcément égal à Gintoki, alors je vais le nommer ainsi tant que l'on connait pas son nom) avec Raphaël est géniale, j'ai adoré pour ma part.
Continue HaRiku Vert !
(Quelques fautes d'orthographe mais ce n'est pas bien grave)
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Message par Mam'Rik Mer 1 Mai - 16:19

Encore merci pour le compliment Unho' ça fait super plaisir de savoir que cette petite histoire plait, j'espère pouvoir compter sur tes avis pour la suite Razz
Merci pour ton commentaire Kuro', je vais essayer de continuer à rendre la narration un peu plus prenante vu que j'me suis rendu compte que c'était un peu mou x)

En tout cas comme je vous l'avait dit on commence à vraiment avancer, je n'en dirais pas plus.
Comme toujours sentez vous libre de commenter, quelque soit le message à passer ^^

Bonne journée à vous et bonne lecture Wink

__________

Je descendais les escaliers de pierre de la maison du barman pour me retrouver dans le salon, en compagnie de mes deux compagnons du jour. Lorsque j'arrivais, Léo était encore en pleine préparation. Je ne savais pas où il l'avait récupéré, et sûrement se l'était il procuré pendant que je dormais, mais il avait désormais un sac avec lui. Il rangeait à l'intérieur les vêtements qu'il portait en ce moment, qui n'étaient clairement pas adaptés au combat. Tandis qu'il se changeait je remarquais une sorte de marque sur la presque totalité de son dos, un tatouage qui semblait représenter une paire d'aile. Je devais bien lui reconnaitre qu'il avait du goût, cette marque était magnifique. Rapidement, les vêtements qu'il mettait pour remplacer les anciens attiraient mon attention. Le simple t-shirt blanc ne manqua pas de passer inaperçu, ce qui ne fut pas le cas de la longue veste qui vînt le couvrir et des dizaines de poches qu'elle contenait. C'est lorsqu'il commença à placer son attirail militaire dans cette veste que je compris l'intérêt de tous ces emplacements. Toutes ces armes me faisaient quand même me demander quelle genre de Pacte Léo avait pu passer. J'avais beau eu l'observer il n'avait jamais utilisé quoi que ce soit qui sorte de l'ordinaire. Moi qui avais depuis toujours pensé que les Pactisants se battaient à l'aide d'impressionnantes flammes ou autre atouts surnaturels... Constatant mon regard appuyé et pensant sûrement que je lui enviait son équipement il me tendit l'une de ses lames courtes, au cas où, ce qui ne manqua pas de me faire rire intérieurement. Comme si moi qui n'avais jamais utilisé une lame de ma vie pourrait avoir besoin de cette chose. Je la rangeait tout de même dans l'unique fente que contenait ma cape. Après ça sans dire un mot Léo sorti, suivi du barman, ne me laissant d'autre choix que de les rejoindre.


Chapitre 9 : En route


La charrette à tonneaux qu'ils utiliseraient pour me faire entrer à l'intérieur de notre objectif était déjà prête et attendait à l'extérieur. Je suivi alors leurs pas et sortais de la demeure pour trouver sur la place un groupe d'une quinzaines de personnes. Lorsque je franchis le seuil de la porte les mots qu'ils échangeaient disparurent pour laisser leurs regards se concentrer sur moi, me dévisager, me supplier. Il ne me fallut pas deux secondes pour comprendre que ces personnes étaient les proches de la dernière récolte. Ils étaient pour certains âgés, d'autres jeunes, certains en couple, d'autres seuls... Ni eux ni nous ne dirent mot, nous nous contentèrent de rejoindre l'un des nombreux tunnels de pierre qui se trouvait devant nous, sans même leur agresser un regard.
Nous marchions donc pour rejoindre la "Mairie". Trônant au centre de la ville, c'était le seul endroit directement éclairé par la lumière du soleil qui perçait à travers le cratère de la montagne. Du fait qu'il était encore très tôt les rues étaient plutôt vides, ne nous laissant que nous, seuls. Une situation plutôt angoissante dans ce lieu quasi souterrain. J'étais  à la fois curieux de voir à quoi pouvait ressembler cette demeure où nous nous rendions et anxieux à l'idée de devoir m'y infiltrer... D'un coup, le barman, qui n'avait rien fait d'autre que de tirer sa charrette jusque là, reprit la conversation que nous avions eu quelques heures plus tôt.

- Vous m'aviez demandé si je vivais seul chez moi, et je vous avait dit qu'il n'y avait que moi et ma fille qui vivions là. Vous avez dû vous demander où était passée sa mère n'est ce pas ?

Il était vrai que j'avais réellement trouvé cela bizarre et ces quelques explications feraient toujours passer le temps durant ce petit trajet que nous avions. Je lançais donc un regard à Léo, qui s'était une première fois opposé à ce que j'en demande plus à ce sujet, et voyant qu'il ne réagissait pas, je répondais que je désirais en savoir plus.

- L'histoire n'est pas très longue et n'a rien d'original, elle est en fait identique à celle d'aujourd'hui. Il y a une dizaine d'années des soldats étaient venus la chercher. Elle avait refusé les avances de l'un d'entre eux et c'est comme ça qu'ils avaient choisi de se venger, ils avaient utilisé le prétexte de la récolte pour l'emmener et la livrer aux Fenrir. A l'époque je n'avais rien pu faire, aucun de nous n'aurait rien pu faire... Si je vous dit ça c'est parce que je veux que vous compreniez, à quel point c'est important pour moi. Ottilia, c'est la dernière chose qu'il me reste. Si vous la sauvez, je vous en serais éternellement reconnaissant.

J'avais dans un certain sens pitié de cet homme. Il avait perdu sa femme pour une raison totalement dénuée de sens, et était sur le point de perdre sa fille unique pour la même raison. Mais d'un autre côté, il fallait avouer que son comportement m'énervait. Il se disait incapable de faire quoi que ce soit, mais c'était faux ! S'il tenait réellement à sauver sa fille alors il aurait pu se défendre, l'emmener de force, fuir. Ou au moins essayer. Si j'avais eu un père, j'aurais souhaité qu'il fasse au moins ça pour moi... Mais lui se résignait, prétextant que cette récolte était une fatalité, qu'il ne pouvait rien y faire.
Et là pour la première fois, moi qui venais d'un petit village et n'avais jamais entendu parler du Démon Blanc, je commençais à réellement comprendre ce qu'il représentait. Il était fort, il en effrayait plus d'un, mais il s'opposait aussi au système. Il était la force dont avait besoin le peuple pour s'opposer au Conseil, aux Lumiens, à tout ceux qui avaient transformés ce monde en ce qu'il était aujourd'hui, qui le contrôlaient... Pour tous ces gens, malgré la peur qu'il pouvait inspirer, il représentait l'espoir.
Logiquement je me demandais pourquoi il avait disparu deux décennies plus tôt. Avait-il été vaincu ? Si oui, par qui ? Chaque question en amenait une nouvelle.
Venait alors la question logique qui était de savoir qui était Léo. Était-il un des subordonnés du Démon ? Après tout, il voulait le retrouver, pour ouvrir les portes d'Infernos...

- Eh ! Princesse ! Arrête de rêver on a plus le temps.

Je recevais une petite tape dans la tête qui me sortait sans prévenir de mes pensées.

- C'est bon ? Réveillé ?

- La ferme...

- On est arrivé, prépare toi à emprunter ton nouveau moyen de transport.

Nous étions à un croisement, Léo m'indiqua alors du doigt où se trouvait le bâtiment que nous devions rejoindre. Même s'il n'avait pas prit cette peine, je pense que j'aurais su le repérer moi même. Toutes les rues autours de nous semblaient concorder en ce même point. J'y jetais donc un coup d’œil avant d'être enfermé dans mon tonneau. De là où on était on ne voyait qu'un mur d'un étage, sur lequel quelques-uns de ces mercenaires étaient en poste. En dehors de ça on ne voyait pas grand chose, pour ne pas dire rien. Mon petit coup d’œil jeté, je me retournais ce superbe moyen de transport... Mon tonneau. Il m'avait semblé beaucoup plus grand avant que je n'essaie de rentrer à l'intérieur. Le barman m'aida un peu à rentrer à l'intérieur puis le referma en y posant le couvercle. A travers ma nouvelle résidence de bois je pu entendre Léo prendre une grande inspiration.

- Bon, Raph' écoute moi bien. Quand notre ami t'aura fait rentrer à l'intérieur, tu devras attendre un petit moment. Tu seras passé par l'entrée de service donc tu seras bien à l'écart de l'action, enfin si tout se passe comme l'a décrit notre nouvel ami. Je ne mettrais pas trop de temps à me pointer par la porte principale, dès que tu sentiras que ça aura bougé tu pourras te mettre à bouger. A partir de là perds pas de temps, je les attirerait à l'extérieur du bâtiment. Toi tu rentres et tu cherches Lupa, et les récoltés bien sûr. - rajoutait-il sûrement pour rassurer le barman - Fais ça vite, et dans l'idéal essaie de ne pas te faire voir. Quoi qu'il en soit, on se retrouve sur le pont par lequel on a accédé à la montagne, c'est un point de ralliement auquel ils ne pourront pas penser et plutôt simple d'accès... Bonne chance princesse.

J'étais enfermé dans un tonneau et je ne pouvais donc pas voir son visage lorsqu'il me souhaitait bonne chance. Mais je crois que pour la première fois et malgré sa petite insulte, Léo était sincère. Je ne répondis donc pas, et me laissait conduire, accompagné de mes confrères les tonneaux, vers la porte de service de ce qui servait à cette ville de Mairie fortifiée. Trainé dans ce tonneau je ne pouvais que penser à la difficulté de la tâche que j'avais à accomplir. Le barman dont je ne connaissais toujours pas le nom me parla alors, pour une dernière fois.

- Je vais devoir vous laisser, nous arrivons à la porte.

- Merci de ton aide... Quel est ton nom ?

- Hastein. Bonne chance, et merci.


Un nom bien étrange que je ne mémoriserais sûrement pas... Quoi qu'il en soit, sur ces mots je l'entendis toquer, sûrement à une porte en bois vu le bruit qui en ressorti. De ce que j'entendais toujours, je supposais qu'au moins deux personnes lui avaient ouvert, sûrement des sentinelles. Immédiatement et comme nous l'avions prévu, il s'excusait platement pour ce qui était arrivé, par ma faute, dans son bar, une soirée plus tôt. Plus que des mots, il leur offrait même un tonneau d'alcool de plus que d'habitude. Bien entendu, les hommes ne refusaient pas ce petit cadeau et se dépêchait de prendre eux mêmes en charge la petite charrette. J'entendis alors les pas d'Hast... Du barman s'effacer, tandis que j'étais trainé à l'intérieur du domaine. Ne soupçonnant pas ma présence les gardes reprirent leurs petites discutions comme si de rien n'était.

- Eh bah, voilà un cadeau qui devrait bien plaire à Macéo.

- Tu parles, ça m'étonnerait qu'il ait le temps de le savourer.

- Qu'est ce que tu veux dire ?

- T'en a pas entendu parler ? Le Conseil aurait envoyé des Pactisants ici, il y a quatre ou cinq jours, après avoir entendu parler de la présence du Séraphin. Et on a tout sauf envie d'avoir affaire à des Pactisants, t'imagine si son oncle entendait parler de cette histoire ? Quoi qu'il en soit Macéo a déclaré que d'ici ce soir grand maximum on aurait mit les voiles.


Plus de la moitié de ce qu'avaient dit ces hommes ne voulait rien dire à mes oreilles, mais j'en comprenais tout de même bien plus que nécessaire. Le Conseil avait envoyé des Pactisants ?! Voilà un élément qui n'avait jamais été pris en compte dans le plan ! Nous allions devoir être plus rapide que jamais, je ne savais pas à quel point Léo pouvait être fort, mais à mes yeux une chose était sûre, il ne pourrait pas s'occuper de tout, pas seul. Cette mission de sauvetage devenait d'un coup beaucoup plus complexe...


Dernière édition par Riku Esperanti le Sam 20 Juil - 17:57, édité 1 fois
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Message par Unholyscream Ven 3 Mai - 17:17

Je sais pas quoi dire, à part que j'ai beaucoup aimé, comme d'habitude ^^
L'histoire avance au rythme d'un roman je trouve, ce qui pourrait peut-être être un peu long à force mais moi ça ne me dérange en aucun cas car c'est très bien écrit : la lecture est un plaisir Wink
En tout cas la fin appelle à un chapitre 10 trèèèès intéressant, t'as pas intérêt à te louper ! Mais bon te connaissant, j'sais que tu vas nous pondre un super truc gg
Continue l'ami !
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Message par Mam'Rik Mar 21 Mai - 22:19

Alors que la nouvelle que je venais d'apprendre rongeait encore mon esprit, je sentais mon tonneau être déchargé de la petite charrette dans laquelle on l'avait placé. Je remerciais alors intérieurement les nouvelles capacités de mon corps qui m'avaient permit d'éviter de me nourrir ne serait ce qu'une seule fois lors de la semaine passée et m'avaient sûrement évité à l'instant de vomir toutes mes tripes. Cela me permettait d'ailleurs de rester concentré sur un problème bien plus prenant, les Pactisants. Peut être devais-je changer nos plans et tenter de prévenir Léo. Mais avant de laisser le temps à cette idée de pleinement s'enraciner dans mon esprit je me ravisais, même si je le prévenais, que pourrait-il faire? J'imaginais alors rapidement la conversation que nous pourrions avoir, en supposant bien entendu que j'arrive à le retrouver dans cette forteresse. Il m'insulterait probablement pour avoir oser perdre autant de temps à le retrouver, et enchainerait en clamant que ces deux nouveaux adversaires ne changeraient rien au plan original, qu'il suffirait de leur passer dessus, comme tous les autres. Aller le voir ne servait clairement à rien, ce genre d'imprévu, ils ne devaient pas représenter grand chose pour lui, ils ne perturbaient pas nos plans parce que, et là était l'astuce, nous n'en avions pas réellement. Le marché avait toujours été le même, je récupérais Lupa et il s'occupait de toutes les sortes d'ennemis qui pourraient se mettre en travers de ma route, qu'importe si ceci étaient de simples humains ou des Pactisants.

Chapitre 10 : Dédale


Brusquement, le tonneau dans lequel je résidais s'arrêta de rouler. Je focalisais alors à nouveau mon attention sur les deux soldats qui me maltraitaient sans le savoir depuis quelques minutes et constatais une certaine agitation. Le son d'une cloche résonnait un peu partout, et les deux hommes avaient réagit à ce bruit comme s'il les concernaient. Je les entendait alors à nouveau parler.

- Alors finalement il est venu hein...

- Bien sûr qu'il est venu, on a récupéré le louveteau, et cette fille que Macéo garde est sûrement son amie, c'était évident qu'il viendrait.

- Mais de là à passer par la porte principale...

- Les monstres dans son genre prennent rarement la peine de se cacher, lorsqu'ils veulent quelque chose, ils le prennent. Enfin, plus le temps de parler, je suppose qu'on a un combat à mener. Laisse l'alcool ici, on viendra s'en occuper plus tard... Si on en a l'occasion.


J'entendais alors les deux soldats s'éloigner à vive allure, et au vue de leur conversation, ils ne semblaient pas très enjoués à l'idée de combattre Léo, un point qui ne pouvait que me rassurer. Quoi qu'il en soit, il m'avait débarrassé de ma garde rapprochée. Je devais l'admettre, il était plutôt efficace dans son genre.

Libéré de mes gardes du corps, je poussais lentement le couvercle qui couvrait mon tonneau pour enfin découvrir l'intérieur de cette forteresse. J'étais entouré de remparts de pierre hauts de deux mètres à peine et derrière moi une pente arrondie remontait jusqu'à une porte en bois, sûrement celle par laquelle j'étais rentré. Ce petit chemin passait à côté de la porte pour continuer un peu plus loin et je devinais aisément qu'il menait également à l'entrée principale. C'était donc par là qu'étaient parti ceux qui m'avaient conduit jusqu'ici. Je me retournais ensuite sur moi même pour découvrir un bâtiment d'un étage et une autre porte. Ce fut sans surprise qu'en l'ouvrant je découvris qu'elle menait, comme toutes les portes ici, vers un souterrain. Je suppose que je n'aurais pas dû m'attendre à quoi que ce soit d'autre dans cette ville de roche. J'ouvrais donc cette porte, espérant ne rien croiser de trop hors du commun sur la route qui s'offrait à moi. A vrai dire, ne rien croiser du tout m'irait très bien. N'ayant pas le luxe du temps, je laissais derrière moi tout ces tonneaux d'alcool et m'élançait vers l'inconnu.

Ce premier couloir était particulièrement long, et tellement sombre que j'aurais été incapable de dire si j'y avançais les yeux fermés ou ouverts. Je découvrais cependant en avançant que le couloir débouchait sur une pièce lumineuse. Après un certain temps j'arrivais dans une salle vaste, et curieusement pleine de lumière. Une ambiance assez spéciale y régnait, rythmée par quelques bruits sourds et cadencés. C'est lorsque mon regard se porta sur l'immense vitrail qui constituait le plafond de la pièce que je compris à la fois d'où venait cette lumière et ces bruits. La lumière traversait tout simplement l'immense vitre pour venir se déverser dans la pièce. Le bruit, lui, provenait des bottes qui parcouraient ce magnifique vitrail. Car si celui-ci représentait à mes yeux un plafond, pour ceux qui étaient au dessus de moi il représentait le sol. Et ce sol était à ce moment même foulé par un homme que je ne connaissais que trop bien, Léo.
Il se tenait là, au centre de ce vitrail, ce qui devait sûrement représenté le centre de la place qui se tenait au dessus de moi. Et il n'était pas seul, autours de lui, une vingtaine d'hommes. Tous pointaient leurs épées sur lui, certains avaient même dégainé quelques armes à feu. Et pourtant, ils semblaient être ceux qui avaient peur. Bien à l'abri dans mon sous sol, je ne pu m'empêcher d'éprouver une certaine satisfaction à l'idée d'enfin être capable de voir ce que Léo savait faire, et qui sait, peut être même découvrir ce qui le rendait unique, ce qui faisait de lui un Pactisant.
Je m'installais donc quasiment, me préparant à assister à un combat que je jugeait malgré les apparences plutôt équitable. Après le combat, ou plutôt massacre dont j'avais été l'impuissant témoin quelques jours plus tôt je ne doutais plus de ses talents à l'épée. Ce dont je doutais, c'était de leur efficacité contre ces hommes entrainés et qui plus est bien armés.

Le premier s'élança alors vers lui, arme à la main. Il avait prononcé quelques mots avant d'engager le combat contre Léo et j'imaginais à la vue de son visage fier et confiant quels ils avaient dû être. Il avait sûrement décidé d'offrir à mon maître d'arme un combat équitable, une erreur si vous vouliez mon avis.
Lame en main, le soldat chargea Léo et tenta de lui transpercer le cœur d'un coup d'estoc. Ayant raté sa cible qui avait esquivé d'un pas de côté, il enchaina d'un coup horizontal, et cette fois-ci Léo se baissa pour esquiver l'épée. Il en profita au passage pour balayer son adversaire d'un coup de pied parfaitement placé. La manœuvre semblait enfantine, mais avait été exécutée à une vitesse extraordinaire, ne laissant aucune chance au soldat qui ne pu que tomber à la renverse. Léo, le sourire aux lèvres ne mit pas fin à ce combat et laissa à son adversaire une seconde chance.
Peut être souhaitait-il avoir le plaisir de voir la fierté disparaitre du visage de cet homme, peut être était il simplement à la recherche d'un bon combat, quel que soit son objectif, il l'avait atteint. Ce soldat qui s'était relevé avait cette fois-ci prit une posture défensive et semblait prêt à combattre dans l'inégalité la plus totale. La fierté avait bel et bien quitté son visage, laissant place à deux nouvelles émotions, la rage ainsi que de la crainte. Et il n'était pas le seul, tous autours de lui arboraient le même visage, tous sauf Léo qui semblait apprécier ce moment. Il sorti alors de son manteau deux des dagues qu'il avait apporté et porta le regard sur sa première cible. J'avais bien compté, ils étaient exactement 19 à se tenir en face de lui. Trois seulement possédaient des armes à feu, et l'un d'eux était sa cible.

Immédiatement, quatre bretteurs comprenant ses intentions se mirent sur son chemin, une action qui n'eut même pas le mérite de le faire hésiter. Sûr de lui il s'élança à une allure folle, fonçant comme si ces quatre hommes sur sa route n'existaient pas. Il lança sur le premier l'une des deux dagues qu'il tenait en main. Celui-ci la bloqua avec sa lame, créant une ouverture sur son flanc droit, ouverture qui fut rapidement comblée par la deuxième dague de Léo qu'il lui planta dans sa course.
Le second face à lui tenta de le trancher à son tour mais il se saisit de son poignet, empêchant ainsi son épée de le trancher en deux et utilisa sa main libre pour le saisir violemment par la gorge. Tout en l'étranglant il avança alors sur le troisième de ses opposants, faisant ainsi preuve d'une force surhumaine il se servi du second soldat comme d'un bouclier. Le troisième, sûrement peu habitué à ce genre de méthodes ne sut pas comment réagir devant cet assaut. Léo lui balança donc son propre camarade au visage, faisant ainsi tomber les deux au sol, se saisit du sabre de celui qu'il avait tracté jusqu'ici et empala les deux hommes à la fois.
Après ça il reprit sa course effrénée, passa à côté du dernier épéiste qui s'était mit sur sa route sans même prendre la peine de le tuer et visa directement sa première cible, celui qui tenait le fusil. L'homme craignant pour sa vie porta rapidement l'arme à son épaule, visa, et tira.
Le bruit du coup de feu retenti, et la balle toucha bien quelqu'un, mais ce n'était pas Léo. En effet, celui-ci avait profité de son élan et du fait qu'il marchait sur un sol de verre pour se laisser glisser jusqu'à son dernier adversaire. La balle mortelle était donc passer juste au dessus de lui pour aller se ficher dans le dos de l'homme qu'il avait ignoré une seconde plus tôt, le débarrassant du dernier des quatre hommes qui s'étaient mit sur son chemin. Tandis qu'il se laissait glisser sur le sol de verre, Léo sorti deux nouvelles dagues de son manteau et taillada les jambes de son adversaire de deux coups secs dès qu'il fut à leur niveau. Le pauvre homme qui n'avait eu aucune chance s'écroula alors au sol et cria si fort que même moi qui était pourtant un étage plus bas pu l'entendre.
L'homme commença à se vider de son sang alors que Léo se relevait et s'époussetait comme si de rien n'était. Il ne semblait même pas prêter attention aux 14 autres combattants qui se tenaient maintenant dans son dos. Une fois debout, il posa la main sur le manche de son sabre qui était comme toujours accroché à son dos, et à nouveau le bruit d'un coup de feu retentit. Instinctivement mon regard en rejoignit l'origine, c'était l'un des deux autres porteurs de fusils du groupe. Je portais alors à nouveau mon regard sur Léo, et constatais qu'il avait légèrement sorti son sabre de son fourreau. Il n'en avait sorti que quelques centimètres à peine et l'avait placé juste derrière sa nuque. Je regardais alors plus attentivement, et constatais que la balle qui venait d'être tirée s'était écrasée contre son sabre. Ni moi ni les autres combattants ne pouvions y croire, le simple fait qu'il ait arrêté une balle en mouvement était incroyable, mais en plus de ça il ne s'était même pas retourné, pas une seconde. Il avait stoppé cette balle sans même la voir venir !
Toujours dos à ses adversaires, il tourna légèrement la tête afin de pouvoir observer leurs visages pétrifiés. Un sourire illumina son visage lorsque ses yeux purent se poser sur eux. Il fini alors de sortir son sabre, se retourna totalement vers eux, et se prépara au second assaut. Une voix s'interposa alors entre ma concentration et cette prestation monstrueuse, une voix sèche, pleine de haine, et surtout proche.

- Le spectacle t'amuse ?

Je lançais alors un regard à l'autre bout de la pièce circulaire pour constater l'arrivée de deux nouveaux imprévus. Contrairement à ce que j'avais pu penser, Léo n'avait pas attiré tous les soldats du bâtiment dehors, et rester ici avait été un très mauvais choix stratégique. En effet pas moins de huit couloirs se rejoignait en cette pièce, s'il y avait un endroit où l'on pourrait me croiser ce serait bien ici... Je pris donc la décision à laquelle j'étais le plus accoutumé devant l'adversité, je pris la fuite.

- Eh reviens ici !! - cria l'un des deux hommes en réponse à ma lâcheté, comme si il n'y avait ne serait ce qu'une chance que je l'écoute...

Bien entendu, je ne reprenais pas le couloir par lequel j'étais venu, je n'étais pas idiot à ce point. Non, à la place je prenais celui qui se trouvait tout juste à sa droite. Rapidement la lumière qui illuminait cette pièce ronde cessa de m'éclairer et je me retrouvais dans le noir quasi complet. Je courais droit devant moi, sans m'arrêter, avec pour seuls compagnons les puissants bruits de pas de mes poursuivants. Le couloir que j'avais emprunté semblait s'enfoncer au plus profond du bâtiment sans présenter une seule bifurcation. J'eus la chance après deux minutes d'enfin croiser une autre route, et mon cerveau sembla exploser lorsque je tenta de décider quel chemin choisir. Continuer tout droit, prendre à gauche, à droite, aucun de ces chemin ne m'inspirais. Dans la précipitation, je pris alors la lourde décision de sortir mon couteau. Pour me battre pensez vous ? C'était bien mal me connaitre, je le jetais sans réfléchir dans la voie de droite, le plus loin possible, et me cachais rapidement sur ma gauche, me plaquant contre le mur. Il ne fallut pas une seconde aux deux hommes à ma poursuite pour atteindre mon niveau. Je retins alors mon souffle, espérant qu'ils ne me trouvent pas. Sans la très faible luminosité ambiante dans ces couloirs j'aurais sûrement été repéré sans délais, mais dans ces conditions, eux et moi étions comme aveugles. En plus de cela, ils n'eurent pas vraiment le temps d'y réfléchir car au moment exact où ils s'arrêtèrent pour y réfléchir le couteau que j'avais lancé cinq seconde plus tôt retomba au loin, créant l'indice qu'ils attendaient. Un bruit suspect qui leur laissa supposer que j'avais prit cette direction.

- Et m**de il a prit la direction des cellules de détention, on a intérêt à le rattraper avant que le gros Garry ne libère tout l'monde !

Les cellules de détention... Mais bien sûr, il avait fallu que je les envoie dans cette direction ! Moi qui me pensais chanceux quelques secondes plus tôt je me maudissais maintenant. Il était évident que c'était là-bas que je devais me rendre si je voulais libérer Lupa. Je n'avais donc pas le choix, bien que réticent je prenais leur suite, sans courir toutefois afin de leur laisser le plus d'avance possible.
Prudent et dans le noir total je laissais à mon ouïe la lourde tâche d'assurer ma sécurité, elle était le seul sens sur lequel je pouvais compter. Pendant au moins deux minutes, qui me parurent très longues vous pouvez me croire, je n'entendis rien d'autre que le bruit des bottes des soldats qui m'avaient devancés sur cette route. Puis un nouveau son vint se mêler au premier. A la première écoute je cru rêver, et finalement je l'entendis clairement : des murmures. Ceux-ci me confirmaient que plusieurs personnes se trouvaient au bout de ce couloir, peut-être qu'enfin arrivait la fin de mon calvaire. Sur la pointe des pieds, j'arrivais donc dans une nouvelle salle, les cachots.
Aucune porte ne séparait cette salle du couloir, et je pu donc observer depuis celui-ci l'état de la pièce. A droite se trouvaient les barreaux de cette prison, et au fond un gardien au ventre plutôt imposant. Je ne pouvais que le voir en partie car juste devant lui se tenaient mes deux poursuivants. J'imaginais qu'ils lui demandait s'il ne m'avait pas vu, et qu'ils ne tarderaient donc pas à rebrousser chemin. Je jetais maintenant un coup d’œil en direction des cellules, et de ceux qui les occupaient. Je comprenais immédiatement qu'il s'agissait des récoltés. Je ne voyais pas très bien mais je constatais qu'ils étaient tous plutôt frêles et portaient des vêtements dans un état abominables. De ce que je voyais il devait y avoir une ou deux femmes dans le groupe ainsi qu'un enfant, mais j'étais incapable de dire si Lupa était là ou non. Je remarquais alors le regard d'un homme, aussi frêle que les autres, mais qui m'avait repéré. Il devait avoir comprit que j'étais là pour les faire sortir, et son simple regard suffit à me faire comprendre que s'il le fallait, il m'aiderait. Je n'avais cependant aucune idée sur la façon dont j'allais m'y prendre et les deux hommes que j'avais suivi jusqu'ici se préparaient déjà à s'en aller. Il me fallait un plan, et vite !
Finalement, lorsque le premier d'entre eux se prépara à sortir de la pièce je lui sautais dessus de toute mes forces, jouant sur l'effet de surprise pour le plaquer contre les barreaux de la prison. Dans une parfaite coordination, mon nouvel ami qui m'avait d'un regard promis son soutiens passa son bras gauche à travers les barreaux et rabattit son avant bras sur sa gorge, empêchant l'homme de se dégager. Son partenaire dégaina immédiatement son épée et je répondis en dégainant l'épée de l'homme que nous venions nous même d'attraper. Je la pointait alors sur la gorge de ce même homme, qui ne pouvait se défendre, et prenais la parole.

- Donnez nous les clés et nous le laisserons vivre !

Tous les prisonniers, qui voyaient là leur chance de se libérer s'étaient réunis devant les barreaux, et attendaient de voir ce qui allait ressortir de cette situation. Le second soldat se mit sans chanceler en garde, mais je remarquais que le gardien, derrière lui était beaucoup moins confiant par rapport à cette situation, il tremblait de peur. Sûrement craignait il la réaction des prisonniers s'ils devaient se venger de lui qui les avait maintenu emprisonnés jusque là. L'homme qui avait alors été capturé s'écria d'un coup.

- Tue le, t'occupe pas de moi !

Des paroles qui ne purent que confirmer la résolution de son ami. Je décida alors de jouer mon atout secret, celui que je comprenais le moins malgré moi. J'enlevais donc la cape qui me couvrais presque entièrement le visage et la jeta sur le soldat qui se tenait entre moi et le gardien, lui obstruant la vue. La lumière était faible, mais je pu voir le regard du gardien vaciller lorsqu'il pu complètement me voir. Même ce soldat qui était prêt à laisser mourir son camarade avait baissé sa garde pendant une seconde. C'était juste ce qu'il me fallait, je passais à côté de lui sans tenter quoi que ce soit tandis qu'il se débattait avec ma veste et atteignais directement le gardien paralysé par la peur. Je tachais bien sûr de tenir mon rôle de Démon Blanc et arborais un regard des plus sévères que possible. Je n'avais pas de miroir pour en constater l'effet mais le gardien semblait convaincu. Je me saisissais donc du trousseau de clé qui se trouvait sur son bureau sans qu'il ne s'y oppose et le balançait à travers les barreaux de la prison. Le soldat que j'avais ignoré se retourna alors, enfin libérer du vêtement que je lui avait jeté. Il tenta directement de me transpercer le cœur, un coup que Léo m'avait apprit à contrer. Je plaçais donc instinctivement ma main sur la trajectoire de sa lame, mais avant même que celle-ci ne puisse m'atteindre la porte de la cellule s'ouvrit brusquement, se mettant entre moi et la lame de mon adversaire. Les quelques personnes plus tôt enfermés bondirent alors comme un seul homme sur le soldat qui me faisait face, le rouant de coup sans qu'il ne puisse se défendre. Je compris rapidement que si personne ne faisait rien ils tueraient cet homme et les en empêchait immédiatement.

- Arrêtez ça !

Était-ce à cause de mon apparence ou parce qu'ils se sentaient redevable envers moi ? Je ne le savais pas, mais lorsqu'ils entendirent mes mots ils cessèrent sans discuter de frapper l'homme qui était déjà à terre. Le calme étant revenu, et avec lui ma principale préoccupation : Lupa était-elle là ?! Mes yeux analysèrent les visages des récoltés un à un. Ils étaient neuf, cinq homme dont un tout de même imposant, trois femmes toutes frêles et une petite fille qui ne devait pas avoir plus de sept ans. Cependant, aucun d'eux n'avait son visage...
Je tentais ensuite tant bien que mal de cacher ma déception et commandais à ces personnes que j'avais sauvé d'enfermer ces deux soldats ainsi que ce gardien derrière les barreaux, et ils s'exécutèrent. Une fois cela fait, tous se tournèrent vers moi, et attendirent. Sûrement se demandaient-ils ce qu'était la suite du programme, et c'est devant leurs attentes que je me souvins de la promesse que j'avais faite. Celle de les libérer, ou plutôt d'en libérer une en particulier, la fille de cet homme au nom imprononçable.

- Il y a une Ottilia ici ?

Une jeune femme blonde s'avança alors, légèrement intimidée.

- C'est ton père qui m'a fait rentrer ici, il m'a demandé de vous sauver, vous tous, sois sûre de le remercier une fois que tu seras sortie d'ici.

Bien qu'elle n'osait pas me regarder dans les yeux, je pu voir son regard s'illuminer de joie et de fierté devant ces paroles, et elle ne pu sûrement pas le voir mais mon visage se remplit des mêmes émotions. Malgré tout, j'étais heureux d'avoir au moins pu sauver ces personnes, d'avoir tenu ma promesse. Je portais alors mon regard sur l'homme frêle qui m'avait prêté assistance dans cette libération.

- Toi, conduis les dehors, ne vous souciez pas des gardes ils ne devraient plus être très nombreux à l'intérieur du bâtiment. J'ai un ami qui s'assure de cela en ce moment même. Une fois que vous serez dehors, fuyez, quittez cette ville, prenez vos familles avec vous et ne revenez jamais !

Aucun d'eux ne sembla étonné devant la dureté de mes paroles, et je compris que tous avaient déjà prévu de faire cela depuis le départ. Ils devaient avoir eu le temps d'y réfléchir enfermés comme ils étaient. Je m'inquiétais un peu pour la petite fille qui étaient avec eux mais ne doutais pas qu'ils se soutiendraient pour la ramener auprès de ses parents. Puis une idée survint dans ma tête, ils avaient passé du temps ici !

Attendez ! Avant que vous ne partiez, vous n'avez pas entendu parler d'une certaine Lupa ?! Une brune aux yeux bleus qui serait arrivée il y a environ une semaine !

- Désolé
- me dit l'un d'eux - Nous n'avons vu personne depuis que nous avons été enfermés ici.

Devant cette réponse je me demandais si je la reverrait réellement un jour... Puis, alors qu'ils étaient presque tous sortis, celle qui s'appelait Ottilia se retourna sur ses pas et me demanda.

- Vous ne venez pas avec nous ?

- Non, il y a encore une personne que je dois sauver quelque part dans ces sous-sols.

- Je vois... Merci, et bonne chance, Démon Blanc.


Elle se pencha alors légèrement en avant, rapidement imitée par tout ceux qui étaient derrière elle, puis tous s'en allèrent comme je le leur avait commandé. J'aurais au moins eu le plaisir de faire une bonne action aujourd'hui. Je me tournais alors vers les cellules, me disant que ces trois personnes, elles, sauraient sûrement où se trouvait mon amie. Mais leur réponse fut bien loin de celle que j'attendais.

- Tu n'as pas encore compris, Démon Blanc ? Cet endroit est un labyrinthe ! J'aurais beau t'indiquer quel chemin prendre où dans quelle pièce aller, tu serais incapable de la trouver. Tous ces couloirs sont les mêmes, ils se croisent tous et finissent tous par conduire à la pièce centrale. Il te faudra des heures pour la trouver.

Ne portant pas plus d'attentions à leurs dires je les laissait à leur misère et reparti à la recherche de Lupa. En manque de temps et presque désespéré je me mis à courir jusqu'à retomber sur le croisement que dont je venais. La première fois j'avais été à droite, cette fois-ci j'irais à gauche. Je notais une sorte de présence qui me suivait, mais dans cette noirceur j'étais incapable de dire si quelqu'un me suivait réellement ou non. J'arpentais donc ces sous sols lugubres un peu au hasard, prenant croisement après croisement lorsqu'un son retint mon attention. Une sorte de cri. Cela n'avait rien à voir avec les murmures que j'avais entendu plus tôt, non, ce n'était pas humain. C'était un son que je n'avais entendu qu'une fois dans ma vie, ce jour là où tout avait basculé, lorsque Lupa avait été capturée, le grognement d'un louveteau !
________________________________




Voilà pour ce chapitre 10 Razz
J'espère qu'il vous aura plu, c'est ici que ça commence à devenir intéressant, j'espère que t'auras été satisfait Unho' vu qu'apparemment t'en attendait beaucoup gg

Comme toujours hésitez pas à commenter pour donner votre avis j'vous en remercierais Wink


Dernière édition par Riku Esperanti le Sam 20 Juil - 17:59, édité 1 fois
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Message par Unholyscream Dim 2 Juin - 1:44

Si j'suis satisfait ? Mais carrément ! J'ai tout simplement a-do-ré ce chapitre bave
La lecture a été un véritable plaisir, j'avais vraiment l'impression de lire un bouquin d'héroïc fantasy ! Le combat de Léo est super bien raconté, j'aurais pas fait mieux et le passage où il arrête la balle avec son sabre... bave
Raph est fidèle à lui-même, j'aime beaucoup la façon dont il se comporte avec ses ennemis comme avec ses alliés. Puis la fin est tellement épique... bave

Un seul petit bémol toutefois, concernant la forme : je sais pas si c'est du à l'heure tardive mais lire autant de caractères en italique me fatigue un peu les yeux.

Continue comme ça mon ami !
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Message par Mam'Rik Dim 14 Juil - 21:26

Comme d'habitude ça me fait plaisir que ça t'plaise Unho' Razz
Pour les paragraphes en italique j'ai modifié ça, ce sera sûrement plus simple maintenant ^^

J'espère que ce chapitre plaira autant que les précédents, bonne lecture à vous Wink

Mes jambes me portèrent jusqu'à l'origine de ce cri avant même que je ne puisse prendre conscience de ce qui venait d'arriver. Je courais bêtement, me sentant soulagé, pensant être arrivé à la fin de mon périple. C'est donc presque le sourire à la bouche que je pénétra dans la pièce où tout était supposé se terminer. Je ne m'étais absolument pas préparé à ce que j'allais trouver à l'intérieur de cette dernière pièce, et la première surprise fut la lumière éblouissante qui y régnait. Mes yeux qui n'arrêtaient pas de broyer du noir depuis que nous avions lancé cette mission de sauvetage eurent du mal à digérer ce contraste. Mais les quelques secondes d'accoutumances à la lumière valurent le coup d'attendre, je ne mis pas deux secondes à repérer le petit louveteau qui m'avait attiré jusqu'ici, et à côté de lui la vrai raison de ma venue. Ses bras se croisaient dans son dos, me laissant supposer qu'ils avaient été attachés, son visage hébergeait quelques traces de bleus, me laissant supposer qu'elle avait été frappée, mais je me fichais de tout ça. Presque trop soulagé pour penser à quoi que ce soit d'autre je remarqua à peine la dernière personne présente dans cette pièce, personne qui ne tarda pas à se manifester d'un ton des plus déplaisants.

- T'es qui toi ?


Chapitre 11 : Averse

Je tourna le regard vers cet homme qui venait de parler, et lorsque je le vit mon coeur ne pu s'empêcher d'accélérer, comme s'il avait de lui même reconnu l'homme qui l'avait pour la première fois transpercé. Il était là, derrière un simple bureau, cet homme brun chez qui tout laissait supposer qu'il ne s'occupait jamais de son apparence, Macéo. Tout mon corps sembla réagir à sa vue, partagé entre la peur et la colère, et ce fut finalement la peur qui prit le dessus lorsque je reconsidéra les mots qu'il avait prononcé. "T'es qui toi". Il ne m'avait pas reconnu, cet homme m'avait tué, tout ce qui était arrivé depuis ce moment était arrivé par sa faute, et pourtant il ne me reconnaissait pas. Il n'avait aucune idée de qui j'étais, de ce qu'il avait fait. Tout cela aurait peut être dû me pousser à éprouver de la colère, mais ce n'était pas le cas, au contraire, un homme pareil qui ne prenait même pas la peine de se souvenir du visage de ses victimes, le quasi premier en une semaine qui n'avait pas paniqué en voyant mon visage, cela m'effrayait.

Paniqué, je ne prenais plus le temps de réfléchir et m'élançait à toute vitesse sur lui, je voulais en finir, qu'il disparaisse. Bondissant au dessus du bureau qui nous séparait je tentais de le frapper le plus violemment possible. Une tentative vouée à l'échec, ce fut sans grands efforts qu'il attrapa mon poing et me frappa au ventre d'un coup de pied, avec suffisamment de force pour m'envoyer m'écraser contre ce bureau que je venais de chevaucher.

- Décidément on ne croise que des gosses malpolis dans ces montagnes, ils rentrent sans toquer, ils tentent de vous frapper sans même se présenter... Petit je vais te laisser une nouvelle chance de me dire qui tu es et ce que tu es venu foutre ici, et je te déconseille de retenter un assaut dans le genre, je risquerais d'être beaucoup moins conciliant.

Je ne savais pas quoi répondre, et même si j'avais su rien ne garantie que les mots seraient sortis de ma bouche. Il avait attrapé mon poing si facilement, qu'est ce que j'étais supposé faire ?! Je n'avais aucune chance contre ce genre d'hommes !

- Pas de réponse ? Eh bien tant pis, va pour tuer un inconnu.

Il posa alors la main sur le pommeau de son épée, prêt à l'extraire de son fourreau à tout moment, et m'approcha lentement. Paralysé par la peur je n'arrivais même plus à réfléchir, tout me revenait en tête. Lorsque je l'avais attaqué, si maladroitement, qu'il avait esquivé pour ensuite me tuer. Cette douleur lorsque mon coeur avait été transpercé, la manière dont mes forces s'étaient évanouie petit à petit...

- Lève toi espèce d'abruti ! Tu veux mourir c'est ça ? Tu te ramène jusqu'ici pour jouer au petit héros et une fois arrivé t'abandonne comme ça ? Tu t'fou de moi ?! Relève toi maintenant, je t'interdis de finir dans le même état que la dernière fois !

Plus que les paroles de Lupa, ce fut son visage qui me sorti de ma torpeur. Je la connaissait depuis des années mais c'était bien la première fois que je la voyait dans cet état, presque au bord des larmes. J'oubliais qu'elle avait assisté à ma mort et que tout ceci devait lui sembler bien inexplicable. A vrai dire ça l'était autant pour moi que pour elle... Mais malgré ce manque de compréhension elle avait raison, je ne pouvais pas abandonner comme ça, pas maintenant que j'étais si prêt du but. Je me relevais donc et me tenais prêt à affronter ce Macéo, et sans foncer tête baissée cette fois ci.

- Attends, vous vous connaissez ? Mais alors... Je te reconnais, t'es le gosse qui avait essayé d'intervenir lorsqu'on avait récupéré cette petite imbécile ! J'étais pourtant sûr de t'avoir tué ce jour là, voilà qui explique beaucoup de choses. C'était donc de toi qu'ils parlaient, l'immortel aux cheveux blancs. Je dois dire que je suis bien rassuré, tu n'imagines même pas ce qui m'est passé par la tête lorsqu'on m'a parlé de l'apparition du Démon Blanc en ville. Tout ça pour découvrir qu'ils ne parlaient que d'un pauvre gosse, quelle bande d'incapables. Enfin, je ne prendrai pas de risque.

Il se dirigea alors vers Lupa sans que je n'essaie de l'en empêcher, la saisi par les cheveux et plaça un couteau sur sa gorge.

- Nous allons nous éviter une perte mutuelle de temps, je te déconseillerais de tenter quoi que ce soit tant que j'ai ton amie avec moi. Et ne te méprends pas, je l'ai gardée en vie jusqu'ici mais je pourrais me passer d'elle sans problème.

Pour me faire comprendre qu'il était sérieux il entailla légèrement sa gorge, laissant glisser quelques gouttes de sang sur son couteau. Lupa ne réagit cependant pas de la manière escomptée, au lieu de prendre peur elle s'énerva. Elle envoya donc l'arrière de son crâne s'écraser contre le nez de son ravisseur pour ensuite tenter de s'enfuir. Et contre toute attente sa tentative fut une réussite ! Elle se défit rapidement de l'emprise de Macéo et se mit à courir dans ma direction. La réaction du soldat fut immédiate, avant qu'elle ne m'atteigne il sorti son épée et se prépara à frapper. Je pouvais lire en lui comme dans un livre ouvert, et son visage était une page on ne peux plus claire, on y lisait la rage qu'il ressentait après avoir été frappé ainsi, on y lisait que ce coup était un coup pour tuer !
Alors qu'elle courait vers moi, je vis dans son dos la lame de ce mercenaire qui s'apprêtait à la trancher en deux. Je me sentis alors envahi d'une toute nouvelle force, et m'élançant désespérément vers Lupa j'ordonnais à l'épée de Macéo de se stopper, par instinct, comme si celle-ci n'avait d'autre choix que de m'écouter.

- Stop !

Sans que je m'y attende, l'épée de Macéo m'écouta et s'arrêta, elle entailla légèrement le dos de Lupa mais ce n'était rien comparé aux dégâts qu'elle aurait dû faire si le coup ne s'était pas arrêté. Ne prenant pas le temps d'analyser ce fait, je continuais de courir vers cet homme, résolu et finalement énervé je concentrais toute la force que j'avais à ma disposition dans mon poing et laissant Lupa passer à côté de moi sans même la regarder, je frappais cet homme qui m'avait une fois ôté la vie. Mon poing s'enfonça profondément dans son buste et l'envoya s'écraser contre le mur qui se trouvait quelques mètres derrière lui à une vitesse hallucinante.
Immédiatement je tombais à genoux, mon corps me donnait l'impression d'être lourd, comme lors de cette entrevue avec le Démon Blanc je me sentais épuisé, puis une épaule m'aida à me relever.

- Hey Raph' ça va ?

- D'après toi j'ai l'air d'aller ?

- Eh j'disais ça pour être sympa, pas la peine de prendre la grosse tête !

Sur cette réflexion je me mettais à rire. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu ces petites conversations banales avec Lupa. Finalement je l'avais fait, je l'avais retrouvée. Me reposant sur son épaule nous nous dirigeâmes donc vers la sortie, prêt à enfin quitter cette ville de malheur.

- Où est ce que vous pensez aller les gosses ?!

Ces paroles me glacèrent le sang, non, nous glacèrent le sang. L'un comme l'autre nous n'aurions jamais pensé qu'il se relèverait après un coup pareil. Je me retournais donc pour constater de mes yeux ce que mes oreilles ne voulaient croire. Et pourtant c'était bien vrai, il était debout. Bien amoché par l'étonnant coup que je lui avait porté, mais debout. Il tenait fébrilement son épée dans sa main gauche. Son bras droit tout entier semblait désarticulé et pendait comme si rien ne l'animait. De sa bouche coulait un filet de sang, preuve qu'il n'était plus en état de combattre. Mais il ne voulait pas abandonner, et d'un côté je le comprenais. Perdre contre des gamins ? Sa fierté ne pouvait laisser passer cela. Il marchait donc vers moi ou du moins essayait, et pour cela je ne pouvais m'empêcher de l'admirer. C'était un homme horrible, il m'avait tué, avait frappé Lupa, mais devant cette détermination je ne pouvais m'empêcher d'éprouver un certain respect pour lui.

Je comprenais donc que je devais lui donner ce qu'il voulait, une défaite complète, et non pas un simple coup porté par une force qui n'était pas mienne. J'inspirais donc profondément, essayant de retrouver quelques forces pour ce dernier affrontement. J'abandonnais l'épaule de Lupa et l'observait. Nous nous regardâmes quelques secondes. Son regard par rapport à moi avait changé, il ne me méprisait plus, il ne me craignait pas non plus, il me respectait.
Raffermissant la poigne qu'exerçait sa main gauche sur sa lame il s'élança donc une dernière fois vers moi.

Cette fois ci, j'étais calme, tout semblait se dérouler au ralentis autours de moi. J'avais le temps de repenser à ces entrainements que m'avait fait subir Léo, ils ressemblaient en tout point à cet instant. Il s'élançait vers moi avec sa lame et me laissait me débrouiller pour l'arrêter, par n'importe quel moyen. Et après quelques jours d'horribles souffrances une idée m'était enfin venue, si je ne pouvais pas esquiver le coup, j'allais l'encaisser. Une stratégie que je ne pouvais m'autoriser que par ma condition d'immortel. Et c'est cette même stratégie que j'allais utiliser cette fois ci.

Macéo s'élança vers moi d'un bond rapide, et d'un coup d'estoc tenta de m'arracher le cœur. C'était exactement le même mouvement que la première fois, lorsqu'il m'avait tué, un coup d'estoc mortel, hormis que cette fois ma main s'interposa entre l'arme et sa cible. La lame en pénétra donc la paume et fini par se stopper. Ne laissant pas à Macéo le temps de retirer sa lame de ma main, je serra mon poing droit et le frappa directement au visage. Ce coup là fut différent du précédent, il ne le projeta pas à plusieurs mètres en arrière, mais il fut suffisant. Déjà bien amoché par son précédent vol plané, ses yeux se révulsèrent et il s'effondra au sol. Je le regarda quelques secondes, comprenant que ceci était ma victoire, et pourtant je ne ressentais aucune joie, aucun soulagement. Je me retourna donc vers Lupa, et remarquait que ses bras n'étaient plus attachés dans son dos. Sûrement le coup d'épée de Macéo qui l'avait défaite de ses liens, et de quelques gouttes de sang au passage. En regardant son visage je la voyait sous le choc, choquée de m'avoir vu moi me battre ainsi. Je lu même de la peur dans son regard lorsqu'elle vit cette blessure que j'avais à la main se refermer sous ses yeux. Et cette fois-ci alors que je tombais à nouveau elle ne vint pas m'apporter le soutiens de son épaule. Mon visage écrasa donc totalement le sol, absorbant la poussière et le sang qui le recouvrait.

Je resta ainsi quelques secondes. A côté de moi Macéo semblait endormi. Éternellement ou pas, je n'aurais pas su le dire... Je resta ainsi au moins une bonne minute, supposais-je. En réalité je n'avais à ce moment aucune notion du temps, mais cela n'avait pas beaucoup d'importance. Après ces supposée une minute je sentis une main m'aider à me relever. Ce n'était pas la main d'un homme mais ce n'était pas la main de Lupa non plus, je m’empressai donc de découvrir le visage de celle qui était venu me relever, et je reconnu ses cheveux blonds, il s'agissait d'Ottilia, l'une des personnes que j'avais sauvé quelques minutes plus tôt dans les cachots. J'étais pourtant persuadé de leur avoir dit de prendre la fuite... N'ayant pas la force de la questionner oralement je laissa mon regard interrogateur lui demander ce qu'elle faisait ici, et elle sembla vite comprendre.

- Je sais que vous nous aviez dit de partir mais... J'ai entendu ce que ce soldat vous a dit, et il avait raison, vous n'auriez jamais retrouvez votre chemin dans ces sous sols. C'est pour ça que je vous ai suivi, au cas où vous en ayez besoin...

Elle n'avait pas tord, sur aucun des points qu'elle avait évoqué. J'avais d'ailleurs autant besoin d'aide pour marcher que pour retrouver mon chemin. Je laissa donc mon poids se reposer sur elle, du moins en partie. Lupa semblait avoir un peu honte de m'avoir laissé au sol comme ça, mais je la comprenait, elle ne savait pas ce qui m'arrivait, à ce stade elle ne devait même plus savoir qui j'étais. Je lui adressa donc un sourire pour lui faire comprendre que je ne lui en voulait pas, ce à quoi elle répondit en détournant son regard. Toujours aussi douée pour s'excuser. Comprenant que je ne lui en voulait toutefois pas elle prit la parole, de manière moins hautaine que d'habitude, presque avec humilité.

- Où est ce qu'on va ?

Je fis donc un petit effort pour formuler une réponse compréhensible.

- Le pont suspendu.

Ottilia comprit sans que je n'ai besoin de le formuler qu'il fallait qu'elle nous conduise là bas. Nous marchâmes donc quelques minutes pour sortir de ce labyrinthe, sans croiser aucun garde cette fois-ci. Nous passâmes même par cette salle surmontée d'un grand vitrail par lequel j'avais observé les prouesses de Léo, mais il n'était plus là. Ses adversaires eux par contre bien qu'ils soient passés du statut d'opposant à celui de victimes n'avaient pas bougés. Chacune des personnes qui s'étaient trouvée en face de lui à ce moment avaient contribué à teinter de rouge le vitrail. Je me demandais où il avait pu aller après ça, ou même si il était blessé...

Dans le silence nous continuâmes notre route, sortant finalement de cette fortification par la porte arrière, la même porte que j'avais emprunté pour rentrer. Je ne m'étonnais pas de voir qu'Ottilia connaissait cette porte, après tout c'était son père qui m'avait emmené jusqu'ici. Nous remontâmes ensuite la pente que j'avais descendu pour arriver en ville, nous élevant toujours un peu plus haut dans le cœur de cette montagne. Lupa sembla admirer cette ville avec beaucoup d'intérêt. Comme moi elle n'avait jamais eu l'occasion de quitter Intia et je doutais qu'elle ait eu la moindre chance de découvrir le monde extérieur avec ses ravisseurs. Elle prenait donc le temps de s'émerveiller devant cette incroyable ville qu'était Loki. Je profitais moi aussi de ces derniers instants. Une ville creusée dans une montagne, rien ne me garantissait que je la reverrait un jour. Et enfin nous arrivions à la sortie, la voute naturelle qui donnait sur l'extérieur. Ottilia m'avait quasiment porté jusqu'ici et j'avais réussi à récupérer une bonne partie de mes forces grâce à elle. C'est pour cela qu'arrivé à la sortie je la serrait dans mes bras, encore un acte qui couterait à la crédibilité du Démon Blanc mais qu'importe. Nous lui devions beaucoup, sans elle rien ne garanti que nous serions un jour sorti de cet endroit, de cette ville. Elle avait su nous conduire jusqu'ici par les chemins les plus rapides et les moins fréquentés. Lupa elle fut beaucoup plus formelle quand à son au revoir, elle se contenta d'un petit salut de la main qui ne semblait même pas être spontané... Je lui adressait ensuite quelques dernières paroles.

- Dépêche toi d'aller retrouver ton père et fuyez cette ville, si j'en ai l'occasion un jour je te revaudrais ce que tu viens de faire.

- Vous m'avez déjà faite sortir de ces cachots, vous ne me devez rien.


Je ne dis pas un mot de plus et me retournait donc vers cette voute naturelle qui conduisait dehors, suivi de prêt par Lupa. Et ensemble nous quittions enfin la ville de Loki. Retourner dehors après ce petit séjour en souterrain me donnait l'impression de changer de monde. Heureusement pour moi le soleil que je ne supportais plus très bien était masqué par quelques nuages gris. Un vent bienvenu se baladait dans les hauteurs de la montagne, et Lupa semblait l'apprécier autant que moi, l'air frais m'avait bien manqué. Je sentis alors une petite chose s'écraser sur mon visage, il s'agissait d'une petite goutte d'eau, qui fut vite suivie de ses compères, créant une fine averse. Le bruit des gouttes, du vent, tout cela m'avait manqué. J'avais l'impression d'être libéré et je n'imaginais pas ce que devait ressentir mon amie à ce moment là. Nous prirent donc le pont, marchant sans en voir le bout. Tout comme moi la première fois elle sembla un peu hésitante.

- Raphaël, on devrait pas passer par là...

- Bah pourquoi pas ? T'aurais pas peur quand même ?
- riais-je, supposant qu'elle était effrayée par ce gouffre sans fond qui s'étendait sous nos pieds

- Non, sérieusement, regarde devant toi.

Je regardais donc devant moi, pour voir deux ombres avancer à travers les gouttelettes, les deux portaient des capuches ainsi que de longues capes blanches avec quelques motifs dorés brodés. Des vêtements couteux assurément. Je savais ce que représentaient ces vêtements, qui étaient ceux qui les portaient, mais je ne voulais pas l'admettre. Nous avions échoué, nous ne l'avions pas fait à temps, ces deux personnes étaient...

- Des pactisants...


Dernière édition par Riku Esperanti le Sam 7 Sep - 19:42, édité 1 fois
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Message par Zefira Sam 3 Aoû - 10:19

Dabuuuuuuuuuu'h !! baladeFait un bisous


J'ai rattrapé tout mon retard, enfin ! :3
Et j'ai adoré tout ces chapitres, j'ai lu les 4 (c'était pas un petit retard..) à la suite. bave
Léo a vraiment été trop classe pendant son combat. Et t'as vraiment bien décrit tout ça, parce que j'trouve que les combats sont vraiment des moments pas simples à décrire. x)
La libération de Lupa a bien été écrite aussi, même si j'dois avouer que quand il s'agit d'imaginer les lieux complexes comme ce labyrinthe, j'ai eu un peu de mal. Soit ça manquait de détails qui me permettent d'imaginer correctement les lieux, soit c'est moi qui à un petit problème avec ça. J'pense que c'est un peu des deux. x)

Par contre j'voulais en savoir plus sur le ptit louveteau moi.. Fallait dire qu'il venait dans l'monde des humain, à Clermont-Ferrand, devant mon bâtiment au moins! Sad

Sinon, des supers chapitres. gg
Tu vas vraiment sortir un roman badass' plus tard! cape

PS : Fautes d'orthographes vraiment rares, mais j'ai vu ça : "Ses adversaires eux par contre n'avaient pas bougés bien qu'ils soient passés du statut d'opposant à celui de victimes n'avaient pas bougés."
On voit que t'as eu un peu de mal pour formuler cette phrase et que t'as changé Laughing
Pour que tu corriges c'est dans le dernier chapitre, vers la fin, juste après que Raphaël ait répondu à Lupa en disant qu'ils allait vers le pont suspendu. cat

Vivement la suite avec les Pactisants. bave
Et j'veux vite des nouvelles de Léo ! tete


Ciao'w Dabuuuh' ! Fait un bisous
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Message par Mam'Rik Dim 8 Sep - 16:11

En voyant ces deux silhouettes s'approcher de nous, je perdais espoir. Mes forces n'étaient pas encore revenues, Lupa ne semblait pas être dans sa meilleure forme non plus. Et je ne parlerais pas du petit louveteau sans nom qu'elle tenait dans ses bras qui risquait de ne pas passer inaperçu. J'avais l'impression que nous avions fait tout cela pour rien, nous n'avions survécu à cette première épreuve que pour en rencontrer une nouvelle plus colossale. Lupa, elle, ne réagissait pas comme moi. Sans se poser de question, elle me donna le louveteau afin que je le cache sous ma longue cape, m'indiqua d'un mouvement de tête de me couvrir le visage avec ma capuche, me prit par la main, et s'avança résolument vers ces deux pactisants comme si de rien n'était. Elle savait très bien qui ils étaient, mais ne comptait pas se refaire enfermer sans rien tenter. Et au fond son plan bien que simple avait de grandes chances de succès, ces Pactisants nous recherchaient Léo et moi, ils ne feraient sûrement pas attention à deux amis qui quittaient paisiblement la ville. Je reprenais alors espoir, nous allions peut être leur échapper ! Nous approchions donc d'eux, faisant tout pour ne pas croiser leurs regards. Une tâche qui était simplifiée par le fait que leurs propres visages étaient masqués par d'amples capuches. Et c'est bien entendu lorsque nous les croisions que la petite forme de vie qui avait trouvé refuge sous ma cape décida d'aller faire un tour dehors...

- Non reviens Nocturne ! - cria Lupa

Ah... Il avait donc un nom ce louveteau...


Chapitre 12 : Tempête


Avant que le petit louveteau ne parte plus loin Lupa fit un pas en avant pour le récupérer, le serrant fort dans ses bras pour le protéger des deux personnages qui leur faisaient face. Le plus grand des deux retira sa capuche blanche. La pluie qui se faisait de plus en plus insistante tomba directement sur ses cheveux bruns, ruisselant sur son visage et plus particulièrement sur la cicatrice qu'arborait sa joue gauche. Il fit un pas en avant, porta ses yeux marrons sur Lupa et d'un air sévère commença à s'exprimer.

- C'est réellement pour cette paire de gamins que l'on nous a fait faire tout ce chemin ? C'est une mauvaise blague j'espère.

Ce Pactisant semblait avoir le même âge que nous mais nous traitait comme des enfants. Malgré cela, nous étions d'accord, cette situation était une mauvaise blague. Surmonter toutes ces épreuves pour en finir là, dans cette voie sans issues. Je savais bien que nous ne pouvions pas faire demi-tour, ils nous rattraperaient avant même que nous ayons pu appeler cela une tentative de fuite. Je m'en remis donc au dernier espoir que j'avais. Nous n'étions que des gamins après tout, peut être nous épargneraient-ils si nous montrions un peu de bonne volonté...

- Prenez le loup si vous le voulez, mais laissez nous tranquilles, on ne fera plus d'histoires.

- Non, on abandonne pas Nocturne !
- s'écria Lupa, visiblement beaucoup moins encline que moi à trouver un compromis à cette situation.

- Ce loup ne nous a apporté que des problèmes, dépêche toi de le leur rendre avant qu'il ne nous en cause un de plus !

- Cela fait une semaine qu'il prend ma défense à chaque fois que je me retrouve dans une mauvaise situation, tu l'aurais compris si tu avais été là, je ne vais pas le remercier en le balançant à la première occasion.

- Évitons donc de perdre du temps en futiles négociations
- reprit le pactisant - Il n'y a absolument rien que vous puissiez faire pour arranger cette situation.

Cette phrase avait le mérite d'être claire. Et si il n'y avait aucun moyen de résoudre ce problème de manière pacifique alors je n'avais plus le choix. Bien qu'épuisé, je devais m'en remettre à cette force que j'avais utilisé pour combattre Macéo. Cette force qui l'avait projeté si violemment en arrière, et si j'arrivais à prendre ce Pactisant par surprise cela nous donnerait peut être une chance de nous enfuir !

Je me mit donc en garde, bien que mes jambes ne me portaient qu'à moitié, et me prépara à combattre avec tout ce qu'il me restait. L'homme en face de moi sembla quelque peu intrigué devant ma réaction, visiblement il ne s'était pas attendu à ce que l'un de nous deux tente de se défendre. Et le sourire qui marquait maintenant son visage ne manquait pas de préciser qu'il trouvait cette tentative désespérée très amusante. C'était parfait ! Plus il me sous-estimerait plus mes chances de le battre seraient hautes.

Sans attendre qu'il se prépare je le chargeait donc ouvertement, lui offrant mon poing droit en plein visage. Malheureusement pour moi il ne reçu pas mon cadeau de la manière dont je l'avais espéré. Esquivant rapidement le coup de poing il attrapa mon bras tendu à l'aide de sa main et fit parcourir en lui l'une des sensations les plus désagréables qu'il m'ait été donné d'éprouver. J'eus l'impression pendant quelques secondes que mon bras tout entier avait été planté de milliers d'aiguilles microscopiques. Une fois cela fait il me donna un coup de pied qui me fit tomber en arrière. Je tentai alors machinalement de me relever en prenant appui sur mon bras droit mais échouait. Qu'est ce qu'il m'arrivait ? Je réitérais l'expérience tout en portant mon regard sur ce même bras, et constatais qu'il pendait au bout de mon épaule, inerte. J'arrivais à peine à en bouger les doigts, en dehors de cela mon bras ne me répondait plus. Je porta alors un regard désorienté au Pactisant qui m'avait fait cela.

- Tu es encore capable de bouger les doigts après avoir reçu une de mes décharges ? C'est bien la première fois que je vois ça, tu peux être fier de toi petit, bien que je doute que ces doigts ne te soient d'une quelconque utilité au bout d'un bras en si piteux état.

- Qu'est ce que tu m'as fait ?!

- Je t'ai tout simplement fait gouter aux joies de l'électricité. Dis adieu à ton bras pour les deux prochaines heures, au moins.


L'électricité ? C'était donc de ce genre de choses qu'étaient capables les Pactisants ? Paralyser le membre d'une personne d'un simple touché ? Voilà qui expliquait pourquoi personne n'osait se rebeller contre eux. Comprenant que mon bras droit était foutu je m'en remettait au gauche, l'utilisant pour me relever et le mettant en garde pour prévenir l'assaut de mon adversaire. Mes chances venaient d'atteindre un seuil critique mais abandonner maintenant n'était pas envisageable.

- Tu penses encore à te battre ? Il semblerait que tu n'aies pas compris la situation.

Il se jeta alors sur moi avec une vivacité effrayante. Son "pouvoir" n'était clairement pas la seule chose que j'avais à craindre chez lui. Il était évident qu'en terme de technique de combat, de force et d'agilité il me dominait totalement. Il commença par me porter un violent coup de pied à la tempe, prenant soin de frapper du côté droit de mon visage afin que je ne puisse me défendre, et en réponse à cela je me baissais rapidement. Maintenant proche du sol je tentais même de le balayer, et réussissais même à frapper au bon endroit, mais pas assez fort pour le déséquilibrer. Satanée fatigue... Lui n'attendit pas que je me remette et leva sa jambe droite avant de la faire retomber directement sur mon front. Heureusement pour moi, mon bras gauche répondait bien mieux que le droit et me permit de parer ce coup. Mais j'en tomba tout de même à la renverse. Cette fois-ci totalement sans défense il s'accroupit à côté de moi et m'immobilisa en maintenant mon cou au sol par le biais de sa main gauche.

- Tu as de bons réflexes je te l'accorde. Qu'en est-il de tes connaissances, sais tu ce qu'il se passe lorsqu'un muscle comme, disons le cœur, cesse de battre ?

Mon cœur, qu'il venait d'évoquer, se mit à s'emballer dans ma poitrine. J'avais survécu à beaucoup de choses durant cette semaine mais rien ne me disait que mon corps était immunisé aux pouvoirs des Pactisants ! Je n'avais plus pensé à cette possibilité depuis quelques temps mais, et si je mourrais ?

- A en juger par ton visage je suppose que tu connais la théorie, passons maintenant à la pratique.

M'immobilisant toujours de sa main gauche, il posa sa main droite juste au dessus de mon cœur. Je tentais de me débattre, mais son étreinte était trop forte. Puis soudain, avant que sa main ne me touche, j'eus le plaisir de voir un talon s'écraser sur son visage, le faisait tomber à la renverse. Je me tournais alors vers ma sauveuse, Lupa.

- Quoi ? Tu croyais quand même pas que j'allais te laisser faire tout le boulot ?  

Le Pactisant, qui ne semblait pas du tout avoir apprécié ce coup se releva, le visage plein de haine. Sans prendre la peine de dire un mot il chargea Lupa qui n'avait pas eu le luxe de s'entrainer une semaine durant aux arts du corps à corps. Elle prit donc un violent coup de poing en plein visage sans pouvoir se défendre, ce qui la fit tomber au sol. Le jeune homme ne voulu pas s'arrêter là et s'apprêta à la rouer de coups de pieds, mais Nocturne, le louveteau que Lupa avait adopté, se mit sur sa route. D'un bond il atteint la jambe du Pactisant et planta ses crocs profondément dans son mollet. L'homme s'apprêta à répondre à cette agression, emporté par un excès de rage, mais le second Pactisant, celui qui n'avait jusque là pas prit la peine d'intervenir le rappela à la raison.

- Reprends toi.

L'homme à la cicatrice se calma immédiatement. Bien que son visage trahissait la souffrance que lui infligeait la morsure du petit louveteau, il se baissa délicatement pour l'obliger à retirer ses crocs de son mollet. Le respect qu'ils éprouvaient à l'égard de ces Animalians n'était pas factice, ils acceptaient même d'être blessés par eux sans remettre en cause leur souveraineté... Nocturne se replaça donc devant Lupa qui était maintenant à terre, un petit filet de sang s'écoulant de sa lèvre supérieure, et se mit à grogner pour signifier qu'il ne les laisserait pas s'en prendre à elle.

- Puisque l'Animalian a décidé de protéger la petite, je suppose que je n'ai pas d'autre choix que de reprendre là où j'en étais.

Il s'approcha donc de moi, alors que j'étais toujours au sol, trop prit par la folie des évènements pour m'être relevé. Je n'eus ni le temps ni la force de tenter quoi que ce soit, et il ne prit cette fois ci pas le temps de faire dans le théâtral. Sans prévenir, il apposa sa main sur mon torse et fit passer à travers moi une nouvelle décharge électrique. Cette fois-ci je fus frappé en plein cœur. Je sentis alors celui-ci ralentir, la frappe avait été chirurgicale et n'avait affecté aucun autre muscle. Petit à petit, ses battements se faisaient de moins en moins réguliers. Jusqu'à ce que je ne puisse réellement plus bouger. Ma tête, sous l'effet de la gravité tomba sur le côté, laissant à mes yeux le plaisir de voir ce Pactisant et son sourire narquois. Fier de sa prestation et sûr que je n'opposerais plus aucune résistance, il se tourna vers Lupa.

- Un autre volontaire pour s'opposer à moi ?

Je portais mon regard sur Lupa. Son visage semblait indiquer qu'elle avait prit conscience de la gravité de la situation. Elle ne pourrait rien faire, il était évident que moi non plus. Nous étions foutus...

- C'est bien ce que...

- Je me porte volontaire.


En entendant cette voix je ne pu m'empêcher de sourire, bien que celui-ci ait sûrement été imperceptible pour ceux qui me regardaient. Personne ici ne pouvait savoir de qui venait cette voix, personne sauf moi, qui avais passé plus d'une semaine à la haïr. Je porta mon regard au loin, dans le dos de Lupa, et pu le voir sortir de la ville de Loki : Léo. Son sabre était sorti et trainait presque au sol, laissant gouter par petites doses le sang que sa lame avait récolté au cours de son précédent combat. Ses vêtements étaient maintenant teintés de quelques éclaboussures rouges. Mais la quantité de son sang qui les imbibaient semblait minime, la plupart devait avoir appartenu à ses adversaires. Le peu d'écorchures que présentait son corps en témoignait. Il s'approcha, nous considéra un à un, et le peu de précautions qu'il prit au devant de cette situation me fit me demander si il comprenait vraiment que les deux personnes en face de lui étaient des Pactisants.

- La demoiselle doit être Lupa Devesia, je reconnais bien le petit louveteau qui la protège. Visiblement il s'en sort bien mieux que toi dans cette tâche, n'est ce pas Princesse ?

J'aurais donné beaucoup de choses pour pouvoir répondre à cette insulte, mais ni ma bouche ni ma langue ne semblaient vouloir se mouvoir. Je me contentais donc de l'observer, tandis que le Pactisant à la cicatrice s'empressa d'éclaircir la situation.

- Le sang sur ta lame m'indique que tes intentions sont belliqueuses, qui es tu ?

- Tu sais très bien qui je suis.


Le Pactisant se mit à sourire.

- C'est la procédure qui veux cela, mais en effet je sais qui tu es. Léo, l'un des trois Séraphins. Ce sera un honneur de te combattre.

Léo le regarda quelques secondes comme si cette réaction était imprévue.

- Tu penses pouvoir me battre ? Je retire ce que j'ai dit, il est possible que tu ne me connaisses pas finalement.

Je voulu mettre Léo en garde contre le pouvoir de cet homme, mais ma bouche de m'obéissait toujours pas. Je lança donc mon regard sur Lupa qui comprit tout de suite quelles étaient mes intentions. Faisant mon travail à ma place elle tenta d'avertir Léo.

- Qui que tu sois, fais attention, cet homme peux paralyser les parties de ton corps qu'il touche !

- Merci pour l'information petite, ça ne devrait pas poser problème.


L'assurance de Léo était clairement une insulte envers son adversaire, mais celui-ci ne sembla pas s'en offusquer, comme si elle était normale. Visiblement il ne m'avait pas menti, Léo était fort, et c'était un fait connu de tous.

- Je te laisserais une chance de te rendre. Tes capacités ne servent qu'au corps à corps, tu n'as aucune chance.

- Un seul de mes coups sera amplement suffisant.

- A tes risques et périls...


Le Pactisant s'élança alors vers Léo et commença à essayer de l'atteindre en l'enchainant de coups de poings et de pieds. Le tout était très bien coordonné, rapide, et pourtant Léo les esquivaient sans difficulté. Plus impressionnant encore, alors qu'il esquivait chaque coups il était capable de prévoir ceux qui suivraient. Et il le prouvait en énonçant à l'avance chacun des endroits que son adversaire allait frapper. "Visage, côte gauche, genou gauche..." Il continua ainsi pendant une minute au moins, prédisant chacun des mouvements de son adversaire, jusqu'à ce qu'il finisse son discours par un "visage, fin." Comme Léo l'avait annoncé, le pactisant tenta de le frapper au visage, Léo esquiva une nouvelle fois en faisant un pas de côté. Mais cette fois-ci, le Séraphin, comme il avait été appelé, répondit sèchement aux attaques de son adversaire. D'un coup, il trancha la main gauche que son adversaire avait laissé tendue. Immédiatement celui-ci se mit à crier de toutes ses forces, tombant au sol, et se tenant l'avant bras gauche. Léo ne sembla pas y prêter attention. Et je dois dire que son sang froid m'impressionnait... Alors que le visage de son adversaire se déchirait sous la douleur, Léo passa à côté de lui, se dirigeant maintenant vers le second Pactisant.

- Combattre un homme que tu savais plus fort que toi, alors qu'il connaissait tes capacités et que tu ne connaissais pas les siennes... C'était un choix idiot petit.

Le second Pactisant qui n'avait pas bougé d'un pouce malgré l'échec de son partenaire s'adressa à Léo.

- Je suis étonné de voir que tu ne l'achèves pas, de la pitié ? C'est un jeune prometteur, tu n'auras peut être pas ce luxe la prochaine fois que vous vous rencontrerez.

- C'est un enfant, et il est loin d'être une menace pour l'instant, je n'ai aucun intérêt à le tuer. Mais tu sembles bien plus expérimenté que lui, et bien plus sûr de toi. Tu le surpasse à ce point ? Pourquoi ne pas être intervenu ?

- Le surpasser ? Sûrement pas. Vois tu cela fait plusieurs années que nous te poursuivons Léo...

- Dans ce cas pourquoi ne pas avoir saisi la chance que t'avais donné ton partenaire, pourquoi ne pas m'avoir combattu avec lui ?

- Être Pactisant ne veux pas dire être puissant, et je ne suis pas dupe, je suis au courant de tes capacités, nous n'avions aucune chance face à un monstre comme toi.

- Pourquoi être venu jusqu'ici alors ?

- Nous ne pouvons pas déployer notre force de frappe partout sur ces terres dès que nous avons vent de ta présence. C'est pour cela que j'ai été envoyé, en repérage. Je suis étonné que tu ne m'aies pas déjà reconnu, ton frère est beaucoup plus vigilent, je n'aurais d'ailleurs sûrement jamais l'occasion de l'approcher d'aussi prêt sans qu'il ne m'ait vu venir.


Après cette phrase, Léo se figea quelques secondes. C'était bien la première fois que je le voyais perplexe. Il se méfiait de cet homme malgré le fait qu'il lui avait ouvertement avoué qu'il n'avait aucune chance de le battre. La pluie commença à se faire encore plus présente qu'elle ne l'était déjà, m'empêchant presque d'assister clairement à la scène.

- Ton temps est écoulé Léo, le message a été délivré.

D'un coup, les yeux de Léo s'écarquillèrent.

- Tu es Nabi le Prophète, celui qui délivre les messages, l'un des dix membres du Conseil.

- Je suis flatté, Léo. Je suppose que si tu as compris cela tu sais ce que te réserve l'avenir. Bonne chance.


Sur ces mots, l'homme qui n'avait toujours pas prit la peine de se défaire de sa capuche, se rapprocha de son partenaire à la main tranchée, lui prêta son épaule se retourna et quitta avec lui le pont suspendu, se rendant vers la forêt. Léo ne tenta même pas de les ralentir. Lui même se retourna vers moi et m'attrapa sans ménagement. Il se tourna alors vers Lupa.

- Quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, cours vers la ville, et une fois à l'intérieur fuis le plus loin possible, est ce clair ?!

Elle hocha de la tête pour dire oui et se mit à courir avec Nocturne dans les bras. La situation climatique ne cessait d'empirer. Le vent était agité, au point d'en faire trembler le pont, la pluie battante, et des éclats naissaient petit à petit dans ce ciel noir de nuages, l'illuminant de quelques rayons jaunes. Nous courrions, ou plutôt Léo et Lupa courraient pour nous mettre à l'abri. Léo m'ayant attrapé sur son épaule sans trop réfléchir mon regard était tourné dans son dos, vers la forêt que Nabi et l'autre Pactisant devaient maintenant avoir atteint. Nous étions nous aussi proches de l'entrée de la ville. Puis tout à coup, un élément inattendu prit possession de mon champ de vision, une lumière aveuglante. Mes yeux s'en virent brûlés pour quelques secondes. Et le bruit qui le suivi fut au moins aussi perturbant, me privant de mon ouïe pour quelques secondes lui aussi. Un éclair d'une taille démesurée venait de frapper l'endroit exact où nous nous tenions quelques secondes plus tôt. Et lorsque mes sens me furent pleinement revenu, je pu constater que cet éclair avait brisé le pont en deux, nous laissant tous à la merci des lois de la gravité.

__________________________

Sinon merci pour ton commentaire Budah' Razz
Merci pour les compliments, c'est vrai que j'étais plutôt fier du petit combat qu'avait eu Léo, c'est pas dit que j'arriverais à le remettre dans une position aussi classe x)
Pour la description des lieux j'essaierais de rajouter quelques éléments pour la prochaine fois, surtout pour ce qui se déroule en intérieur.
Et pour le louveteau je pense que ça se comprend dans ce chapitre, vous en avez pas fini avec lui Smile

Sinon comme d'habitude j'vous invite tous à partager vos avis sur le chapitre, et merci d'avoir lu Razz
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Message par Zefira Mar 21 Jan - 19:21

Comme promis, me voilà! Cool

Encore un chapitre plein de surprise et de beaux combats! *_*
En lisant j'ai repéré quelques légères fautes qui pourront être corrigées par une relecture rapide donc j'ai pas pris la peine de les relever (la flemme s'était de nouveau emparée de mon corps... ah non, elle ne l'a jamais quitté en fait).

J'attend l'prochain chapitre. cat
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