Notre destinée est toujours écrite.
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
Salut,
Bon, j'aime bien le fait que Abby et Katleen s'entendent bien et aussi le fait que cette dernière active ses pouvoirs sans s'en rendre compte.
Et j'ai beaucoup envie de savoir à quoi servent ces chaînes.
J'ai hâte de lire le prochain chapitre
Mayoua- Mini-Démon
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
Ça faisait un moment que j'avais pas commenté moi ^^
Pour ce qui est de la dernière partie du chapitre 9 j'ai beaucoup aimé la construction, le début assez mouvementé avec le petit retour en arrière c'était bien sympa
Le contenu l'était aussi d'ailleurs, que ce soit la conversation avec les anciens ou celle entre Katleen, son oncle et Abby.
Quelques petites répétitions dans le texte mais rien de trop marqué
La première partie du chapitre 10 à côté je l'ai trouvé super bien écrite, rien à redire de ce côté là. Le contenu avec la pierre de raye, les effets de l'électricité sur les sages, c'était top !
Et puis la conversation entre Mr. Digg et Katleen... Ouais rien à redire tout m'a vraiment plu dans ce chapitre x)
Du coup le prochain sera sûrement sur le départ, j'attends de voir ça, continue comme ça
Pour ce qui est de la dernière partie du chapitre 9 j'ai beaucoup aimé la construction, le début assez mouvementé avec le petit retour en arrière c'était bien sympa
Le contenu l'était aussi d'ailleurs, que ce soit la conversation avec les anciens ou celle entre Katleen, son oncle et Abby.
Quelques petites répétitions dans le texte mais rien de trop marqué
La première partie du chapitre 10 à côté je l'ai trouvé super bien écrite, rien à redire de ce côté là. Le contenu avec la pierre de raye, les effets de l'électricité sur les sages, c'était top !
Et puis la conversation entre Mr. Digg et Katleen... Ouais rien à redire tout m'a vraiment plu dans ce chapitre x)
Du coup le prochain sera sûrement sur le départ, j'attends de voir ça, continue comme ça
Mam'Rik- Roi Lion
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
Merci à vous deux!
Bon, pour la présentation de ce chapitre, j'ai vraiment galéré avec la nouvelle interface (sachant que je tape mon texte avant sur Open Off.). Alors si vous trouvez des espaces dans le dialogue, excusez-moi mais je n'arrive pas à rectifier.
Bref, en espérant qu'il vous plaise tout de même. ^^
- Alors ? Me lança la femme aux cheveux noirs. Tu as obtenu ton billet de sortie ?
- Tu aurais au moins pu m'expliquer à quoi servait cette fichue chaîne !
- Je suppose que ce bon Mr. Digg s'est fait un plaisir de te l'expliquer, gamine. Alors ne râle pas je te prie.
Je regardais alors dans la direction que ses yeux indiquait. Je voyais l'eau jaillir dans les airs. Mon oncle était là-bas, même si je ne le voyais pas. Je le savais.
- Je te laisse quartiers libres après que tu aies vu ton oncle. Mais il faut tu sois impérativement au tunnel avant le coucher du soleil. Edward te donnera mes instructions avant que tu ne partes.
J'acquiesçai d'un mouvement de tête et me dirigeais vers la place. Mes pas ne faisaient aucun bruit sur les pavé de pierre grisâtre, comme si je n'étais pas là. Je m'enfonçais en silence dans la rue, entourée par le bruit, mon sac sur l'épaule. Mon esprit se reposait encore toutes ses questions lorsque j'avais vu cette porte se fermer devant moi. Devais-je lui avouer ce que la Nature avait annoncé à ma mère ? Devais-je lui dire parce qu'il était mon oncle ?.. Non, je devais arrêter de douter. Mon fardeau resterais le mien quoi qu'il advienne.
Je tournais alors la tête vers lui. Il dut sentir mon étonnement puisqu'il se mit à esquisser un léger sourire. Edward sortit une boîte en carton presque de la même taille qu'une boîte à chaussures.
- Abby m'a confié que tu te débrouillais plutôt bien en corps à corps, il ne manque simplement la puissance or cela, tu l'acquerras au fils des jours. Elle a dû t'expliquer que certains sages usent d'une arme pour se battre en plus de leur pouvoir. Voilà pour toi. Il posa alors la boîte sur mes genoux en laissant sa main à plat dessus alors que je m'apprêtais à l'ouvrir. Pas maintenant. Met la dans ton sac.
- Pourquoi ferais-je une telle chose ?
Quelque chose en moi, me disait que rien ne se passait comme prévu. A chaque fois, un imprévu se dressait contre nous.
- Il doit rester à l'abri. On se sait jamais si la mission tournait mal.
- Il y a très peu de chance Kate, ne t'inquiète pas. Dit-il doucement en posant sa main sur mon épaule.
Je me remémorais alors toutes ces questions qui étaient survenues dans mon esprit lorsque j'avais vu la porte se fermer.
- Il renferme quelque chose d'important.. Assez important pour s'en prendre à mes proches Edward.. Si il venait à tomber entre ses mains, je m'en voudrais comme jamais je ne l'ai été ! M'exclamai-je.
- Je sais. Mais tu es la seule personne qui puisse lire ce que détient le livre. « Une âme pure, digne de lire mes lignes, saura les faire apparaître. » Dit-il calmement. Maintenant cesse de douter, Maïto ne récupérera pas cet ouvrage et tout se passera bien. Il marqua une pause. Katleen, tu es courageuse, garde ça en tête. Toi, mieux que personne le sait mais tu ne t'en rends pas encore compte. Le courage est une qualité et une faiblesse. Je crois que c'est le trait le plus prononcer que tu possèdes de ta mère en plus de son physique. Continua-t-il en souriant. Elle serait fière de toi en voyant ce que tu fais pour Larry. J'en suis certain.
- L'équipe sautera dans le passage.
- L'entrée se refermera presque aussitôt par un sage de terre. C'est pour cela que dès que l'accès commence à être reconstitué. Cours et saute. Ne regarde pas derrière toi et fonce. Devon s'y attendra alors prends garde.
Bon, pour la présentation de ce chapitre, j'ai vraiment galéré avec la nouvelle interface (sachant que je tape mon texte avant sur Open Off.). Alors si vous trouvez des espaces dans le dialogue, excusez-moi mais je n'arrive pas à rectifier.
Bref, en espérant qu'il vous plaise tout de même. ^^
Chapitre 10, Seconde Partie.
- Alors ? Me lança la femme aux cheveux noirs. Tu as obtenu ton billet de sortie ?
- Tu aurais au moins pu m'expliquer à quoi servait cette fichue chaîne !
- Je suppose que ce bon Mr. Digg s'est fait un plaisir de te l'expliquer, gamine. Alors ne râle pas je te prie.
Bien sûr, il avait eu la gentillesse de m'éclairer à ce sujet. Il existe plusieurs types de chaîne ayant chacune leur particularité donné par les minéraux créés par les sages mélangés à l'argent. Celle nommée « camouflage » permet de masquer notre flux pour ne pas que les sages ne sentent notre présence. Ensuite, l'homme m'avait dit que si je voulais en apprendre plus l'Ange serait capable de m'en citer d'autres.
- Où, l'as-tu mise ? Reprit-elle en fixant longuement mon poignet.
- A la cheville. Elle sera moins visible et elle restera près de mon portail comme me l'as dit Mr. Digg.
Afin de pouvoir être efficace, la chaîne doit être placer près d'un « portail ». Notre corps en comporte cinq : nos mains, nos pieds et notre tête. Ce sont par ces endroits que l'on libère ou absorbe le flux.
- Je vois. Pas idiot venant de toi, larve baveuse. Bon, Edward t'attend au bout de la rue. Je suppose qu'il veut de voir seule. Je regardais alors dans la direction que ses yeux indiquait. Je voyais l'eau jaillir dans les airs. Mon oncle était là-bas, même si je ne le voyais pas. Je le savais.
- Je te laisse quartiers libres après que tu aies vu ton oncle. Mais il faut tu sois impérativement au tunnel avant le coucher du soleil. Edward te donnera mes instructions avant que tu ne partes.
J'acquiesçai d'un mouvement de tête et me dirigeais vers la place. Mes pas ne faisaient aucun bruit sur les pavé de pierre grisâtre, comme si je n'étais pas là. Je m'enfonçais en silence dans la rue, entourée par le bruit, mon sac sur l'épaule. Mon esprit se reposait encore toutes ses questions lorsque j'avais vu cette porte se fermer devant moi. Devais-je lui avouer ce que la Nature avait annoncé à ma mère ? Devais-je lui dire parce qu'il était mon oncle ?.. Non, je devais arrêter de douter. Mon fardeau resterais le mien quoi qu'il advienne.
Je pénétrais dans la place circulaire, où la magnifique fontaine de pierre blanche trônait au centre de celle-ci. Un homme vêtu d'une longue veste en cuir, au cheveux noir était assis sur le bord du monument d'eau. J'avançai dans sa direction et alla m'asseoir à ses côtés. Il ne m'adressa aucun regard, ses yeux fixaient continuellement une statue que je n'avais pas remarqué. Elle se trouvait juste en face dans un angle qui reliait une ruelle à la place. Mais en réalité, il n'y en avait pas qu'une seule. Quatre en tout, disposés à chaque intersection. Deux hommes et deux femmes, je devinais qu'il s'agissait en fait des éléments en voyant la teinte de leurs yeux. Les femmes étaient l'Eau et la Terre et les hommes ; le Vent et le Feu. Après les avoir détaillés plus ou moins, je reportais mon attention sur mon oncle. C'est lui qui parla en premier.
- Tu as peur ? Dit-il il sans croiser mon regard vert.
- Qui n'aurait pas peur ?.. Soufflai-je en fixant mes doigts qui tremblaient faiblement. Je ne m'en n'étais pas rendu compte.
- Tu as raison. C'est normal. Je dois te donner des objets avant que tu partes. Je tournais alors la tête vers lui. Il dut sentir mon étonnement puisqu'il se mit à esquisser un léger sourire. Edward sortit une boîte en carton presque de la même taille qu'une boîte à chaussures.
- Abby m'a confié que tu te débrouillais plutôt bien en corps à corps, il ne manque simplement la puissance or cela, tu l'acquerras au fils des jours. Elle a dû t'expliquer que certains sages usent d'une arme pour se battre en plus de leur pouvoir. Voilà pour toi. Il posa alors la boîte sur mes genoux en laissant sa main à plat dessus alors que je m'apprêtais à l'ouvrir. Pas maintenant. Met la dans ton sac.
J'obéis sans protester en mourant d'envie de découvrir son contenu. C'est alors qu'en ouvrant mon sac, je vis le livre de ma grand-mère.
- Edward, que contient le livre ?..
- Je l'ignore. Répliqua-t-il. Mais je suis certain que toi, tu le découvriras. Je ne répondis pas. Un court silence s'installa.
- Reprends-le. Ajoutai-je en serrant le manuscrit entre mes mains. - Je l'ignore. Répliqua-t-il. Mais je suis certain que toi, tu le découvriras. Je ne répondis pas. Un court silence s'installa.
- Pourquoi ferais-je une telle chose ?
Quelque chose en moi, me disait que rien ne se passait comme prévu. A chaque fois, un imprévu se dressait contre nous.
- Il doit rester à l'abri. On se sait jamais si la mission tournait mal.
- Il y a très peu de chance Kate, ne t'inquiète pas. Dit-il doucement en posant sa main sur mon épaule.
Je me remémorais alors toutes ces questions qui étaient survenues dans mon esprit lorsque j'avais vu la porte se fermer.
- Il renferme quelque chose d'important.. Assez important pour s'en prendre à mes proches Edward.. Si il venait à tomber entre ses mains, je m'en voudrais comme jamais je ne l'ai été ! M'exclamai-je.
- Je sais. Mais tu es la seule personne qui puisse lire ce que détient le livre. « Une âme pure, digne de lire mes lignes, saura les faire apparaître. » Dit-il calmement. Maintenant cesse de douter, Maïto ne récupérera pas cet ouvrage et tout se passera bien. Il marqua une pause. Katleen, tu es courageuse, garde ça en tête. Toi, mieux que personne le sait mais tu ne t'en rends pas encore compte. Le courage est une qualité et une faiblesse. Je crois que c'est le trait le plus prononcer que tu possèdes de ta mère en plus de son physique. Continua-t-il en souriant. Elle serait fière de toi en voyant ce que tu fais pour Larry. J'en suis certain.
D'un coup, je sentis mon cœur se gonfler. Mes doigts cessèrent de trembler sur le couverture du livre. « Elle serait fière de toi » Entendis-je de nouveau dans ma tête tel un écho doux et apaisant. Je glissai le manuscrit près de la boîte dans mon sac puis le referma.- Merci Edward.. Dis-je d'une voix hésitante. Il m'indiqua que les instructions pour le soir étaient dans la boîte.
- Bonne chance Katleen, me murmura-t-il à l'oreille en me prenant dans ses bras une dernière fois. Après avoir relâcher mon étreinte laissant mon oncle, je décidais de quitter la ville en prenant au passage de quoi manger. Malgré tout, je fis une halte en chemin, dans la boutique de Rachel. Celle-ci me confia trois ampoules de Jyrho que je glissai dans ma pochette accrochée à la ceinture sans m'en demander l'usage. J'avais l'impression qu'elle comprenait ce que je m'apprêtais à faire au coucher du soleil. Elle m'accorda alors un regard doux en guise d'au revoir.
C'est en marchant que je gagnais un verger de cerisiers. C'était le verger le plus près du tunnel. Si on considère que la ville est située à l'est de l'île, alors la sortie se trouvait complètement à l'ouest, juste entre la falaise et l'orée de la jungle comme me l'avait indiquée Abby. Je m'installais alors contre un des troncs, l'un des plus écartés du chemin pour que personnes ne me voit. Une fois mon sac par terre, je l'ouvris pour en extirper la boîte en carton. Je la posai sur mes genoux puis levai l'un des côtés. J'y découvris alors un carnet en cuir rouge qui tenait dans une main ainsi qu'un.. fouet enroulé. Mes mains saisirent un à un ces objets et les mirent à plat dans l'herbe. Au fond de la boîte, demeurait un morceau de papier que je pinçais entre mes doigts pour y lire les inscriptions.
«- Attends notre arrivée et cache-toi le plus près possible du tunnel .
- Une personne détruira l'entrée tunnel comme à la plage.
- Prépare-toi a concentrer ton flux dans tes jambes- L'équipe sautera dans le passage.
- L'entrée se refermera presque aussitôt par un sage de terre. C'est pour cela que dès que l'accès commence à être reconstitué. Cours et saute. Ne regarde pas derrière toi et fonce. Devon s'y attendra alors prends garde.
A ce soir.
Abby. »
J'examinai le verso et y vit d'autres mots provenant d'une autre personne qui avait aussi signé : Edward. « Puisse ces objets te servir, le fouet moins possible je l'espère, tu comprendras à qui il appartenait en lisant le contenu du carnet. Fais-en bon usage. C'est ce qu'il aurait voulu. Fais attention à toi.
Edward. »
Je pliai la feuille en quatre et la plaça dans ma pochette auprès de mes trois ampoules. Ma main s'enroula autour de la poignée du fouet noir et étonnamment léger. Je me levai en le tendant devant moi. Le fouet traînait par terre, la longueur devait être situé entre deux et trois mètres. Pendant un instant, je me suis sentis dans la peau d'Indiana Jones, mais après réflexion, je me suis demandé pourquoi mon oncle m'avait légué ces objets. Un poignard, un fouet et un carnet. A qui pouvaient-ils bien appartenir ? Je m'agenouillai et ouvrit le carnet à la première page. Le nom que j'y lu me fit frissonner de surprise ainsi que d'excitation. « Owara Tyros » Ce carnet.. était ses techniques. Son savoir. Le savoir d'un être pur, une personne possédant les mêmes pouvoirs que moi.
Je souris doucement en regardant les objets et promis en silence de m'entraîner le plus souvent possible afin de progresser. Le carnet rejoignit les ampoules et le papier dans la pochette. Je me mis alors à observer le fouet sous tous ses angles. Son diamètre n'était pas si épais mais il était vraiment robuste et souple. Je me souvenais alors que ma grand-mère avait évoquer dans son livre qu'Owara maniait le fouet tout comme son frère. Mon esprit tressaillit légèrement en me souvenant de ce détail. Je l'enroulais de nouveau puis l'attacha à ma ceinture à l'aide d'un cordon qui se trouvait avec.
Après avoir manger des fruits et de la viande séchée, je m'assoupis pendant une trentaine de minutes. Juste assez de temps pour qu'une voix dans mon sommeil me murmure un avertissement. Une voix féminine, non, je l'avais déjà entendu. C'était lors de ma chute dans le tunnel. Or, elle semblait lointaine..« Katleen, écoute-moi.. Tu ne dois pas partir.. Tu es en danger si tu t'y rends.. Reste Katleen, reste à l'abri.. Ils sont au courant.. N'y va pas.. Ils t'attendent toi et les autres.. N'y va pas.. »
J'avais patienté en retournant ces mots dans ma tête, semant le doute dans mon esprit. Jusqu'au moment où tout s'évapora en une fraction de seconde lorsque je les entendis arrivé. Les conseillers et les autres.
Wendy Marvel- Arcobaleno
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
Encore un super chapitre
La petite conversation entre Katleen et son oncle est sympa, le fait qu'elle ait peur etc... Rien à dire non plus sur les messages qui ont pu lui être laissés. Katleen suit la "voie des êtres purs", tout évolue donc parfaitement.
Et enfin le meilleur moment c'est quand même la petite "prémonition" (je sais pas trop comment appeler ça xD) qui relance un peu toute cette histoire. Le passage de Katleen promet déjà d'être bien epic je ne parlerais même pas de ce qui suit avec le sauvetage de Larry
La petite conversation entre Katleen et son oncle est sympa, le fait qu'elle ait peur etc... Rien à dire non plus sur les messages qui ont pu lui être laissés. Katleen suit la "voie des êtres purs", tout évolue donc parfaitement.
Et enfin le meilleur moment c'est quand même la petite "prémonition" (je sais pas trop comment appeler ça xD) qui relance un peu toute cette histoire. Le passage de Katleen promet déjà d'être bien epic je ne parlerais même pas de ce qui suit avec le sauvetage de Larry
Mam'Rik- Roi Lion
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
Merci beaucoup Riku pour ton commentaire qui fait tout autant plaisir que les autres!
Mon ouïe n'avait pas failli, or la personne que je vis ne fut pas la personne que j'attendais. Il s'agissait en réalité de Jude. Je ne sortis pas de la cachette et me mis à l'observer. Que faisait-il ici ? Il avança puis s'agenouilla auprès de de la sortie, indiqué par un sceau. Je voulus avancer un peu plus mais le craquement d'une branche morte sous mes pieds me trahis. Il redressa vivement la tête dans ma direction, j'eus à peine le temps de me mettre dans son champs de vison que je vis ses yeux aux pupilles rouges vives croiser les miens. Mon sang se figea dans mes veines, et mon souffle se coupa devant cette vision angoissante. Sa présence n'était pas la même. Quelque chose n'allait pas. Il se releva en m'adressant un sourire inquiétant.
- Cela fait longtemps que vous êtes là Katleen ? Me demanda-t-il. Ce fut la première fois que j'entendais sa voix.
- Non, je viens tout juste d'arriver, mentis-je, je désirais souhaiter un bon voyage à mon maître. Ma main tremblait légèrement en fixant les pupilles dilatées braquées sur moi. J'avançais sur le chemin dans sa direction. Que faites-vous ici Jude ?
- Simple vérification de routine, telle est ma tâche qui m'a été assignée par Monsieur Jay.
- Je vois.. Dis-je en reprenant légèrement confiance.
- Espérons que les valeureux disciples des Conseillers reviendront au plus vite. Veuillez m'excuser, je dois vous fossé compagnie, d'autres tâches m'attendent en ville. Il découvrit ses dents blanches en une grimace qui devait être un sourire.
A ses mots, il s'envola avant que je ne puisse intervenir. Mais avais-je bien entendu ce qu'ils venaient de dire ? « Disciples des conseillers »
Des voix se firent entendre plus loin, avec une voix qui se mit à exprimer son mécontentement, ce qui n'était pas vraiment étonnant lorsqu'on reconnaissait mon maître.
Je me précipitais alors dans la pénombre que procurait les grands arbres de la jungle, qui se trouvaient plus près du tunnel que des cerisiers. Le groupe avançais vers l'endroit où se tenait Jude, il y avait quelques instants. Ils parlèrent durant plusieurs minutes, sauf une. Celle qui était la messagère, la belle femme aux cheveux blonds. Je crus qu'elle sentit mon regard lorsqu'elle releva sa tête et fixa dans ma direction. Elle ne m'avait pas vu.
C'est alors qu'une drôle de formation se dessina.
Abby se plaça à côté de l'homme à lunettes, James, inclinée vers le conseiller Roger. Haley, la blonde, exécuta la même chose face à Monsieur Jay ainsi que Kyle devant Devon. La vérité me foudroya de plein fouet au moment où mes yeux virent le démon au yeux verts poser sa main sur l'épaule de celui qui m'avait sauvé..
Impossible.. Il ne pouvait pas l'être.. Non, c'était impossible.. Pourtant j'entendis encore les mots de Jude. « Espérons que les valeureux disciples des Conseillers reviendront au plus vite. » J'avais l'impression que le sol venait de se dérober sous mes pieds. Il ne pouvait pas être le disciple de ce monstre.. D'un coup, une autre vérité me revint à l'esprit telle une gifle. Quelle idiote. J'aurais dû m'en apercevoir plus tôt. « Mon élève est comme elle. » avait dit Devon. Kyle était cette personne, celui qui était comme moi, un être pur.
C'est alors que j'entendis une détonation. L'entrée du tunnel venait de voler en éclat de la mains de Roger. Mince! Les instructions de la folle ! Je m'empressais de me concentrer et de fixer mon flux dans mes jambes. Les personnes du voyage sautèrent les uns après les autres dans le trou, qui commença à se refermer. « Maintenant ! »Lançais dans ma tête. Mais à peine pris-je mon élan pour les rejoindre qu'un jet d'eau fumante sortit de terre. J'esquivais à temps et courrais vers le tunnel qui se rebouchait vite. J'entendis d'autres jets et eus assez de réflexe pour les éviter au dernier instant. Un cris de rage se fit entendre. Devon n'était pas content de voir mes progrès. Arrivée au bord du gouffre, je me jetais à corps perdu dans le vide en entrevoyant ces paires de yeux stupéfaites hormis ces yeux de bronze braqués sur moi empli d'animosité.
A peine pénétrais-je dans le passage que la terre fut reconstituée. J'étais dans le noir total en train de tomber jusqu'à ce qu'une flamme provenant d'en bas éclaire la totalité de l'espace. C'est alors que je vis une silhouette s'élever rapidement dans les airs, ce n'était pas Abby. La personne m'attrapa en vol. Mon regard scruta alors son visage pour découvrir qu'il s'agissait de Kyle. Il me regarda droit dans les yeux. J'eus un sentiment étrange et détournai mon attention vers le bas.
« Il est son élève, il est le disciple de ce monstre.. » Ces mots résonnaient en boucle dans ma tête, créant ainsi une boule au creux de mon ventre. Nous descendîmes et il me posa doucement à terre. Ses yeux bleus ne me quittaient pas, je le sentais.
Abby parlait avec la femme blonde, Haley. Lorsqu'elle me vit, la femme aux cheveux corbeau s'avança vers moi et me donna une tape derrière la tête.
- Tu en a mis du temps ! Un peu plus et tu n'étais pas du voyage sale larve. Aboya-t-elle.
- En général, on met plus de temps lorsqu'on est attaqué par Devon. Madame la psychopathe. Répliquai-je en serrant les dents. Elle se contenta de grommeler et alla ouvrir le passage sous marin. Haley éclata de rire en nous rejoignant.
- Elle n'a pas tort ! Sois moins dure avec elle Abby. Dit-elle en me souriant. La jeune femme s'avança vers moi et me tendit sa main.
- Ravie de faire ta connaissance Katleen, je me nomme Haley Guilton, disciple du Conseiller Jay.
Je la saisis en esquissant un sourire. Mes pensées à propos de Kyle ne pouvaient se détacher de mon esprit.
- L'idiot là-bas, c'est James. Me souffla-t-elle en m'adressant un clin d'oeil. C'est un vantard, évite de l'offenser il risque de te mordre sinon.
- Et l'idiot n'est pas encore sourd à ce que je sache ! S'énerva l'homme concerné. Haley se mit à rire.
- Susceptible aussi par la même occasion. Me dit-elle en allant s'installer près de de la punk qui s'était installée par terre en tailleur.
Nous allâmes nous asseoir derrière les deux jeunes femmes. Je me trouvais à l'arrière, les sacs juste devant moi. Kyle s'était installé à coté de moi, et James devant lui. Ce qui me mit mal à l'aise au moment où il fut assis. Les sphères blanches apparurent dans les paumes d'Abby et nous nous mîmes en route.
D'après ce que j'avais compris, Haley était un sage de vent et James un sage de feu. La femme avait déplacé les sacs d'un seul mouvement de main et l'homme faisait léviter une flamme au-dessus de nos têtes. Alors que j'étais dans mes pensées, Kyle m'adressa la parole.
- L'as-tu entendu ? Me chuchota-t-il.
Qui ça ? Répondis-je avec amertume.
- L'esprit de la Terre. « Alors cette voix lui appartenait » pensais-je.
- Peut-être. Ça ne te regarde pas. Répliquai-je en détournant mon regard. C'est alors qu'il saisit mon bras avec force.
- Bien sûr que si ça me regarde ! Pourquoi es-tu venue alors que c'est dangereux pour toi !
- Tu me fais mal Kyle.. Murmurai-je.
- Réponds-moi Katleen ! Pourquoi es-tu venue ?!
Il me transperçait du regard, au fond de ses yeux brillaient une petite lueur derrière la colère. Je ne sais pas à quoi elle correspondait mais elle était pas mauvaise.
- Qu'est-ce que ça peut te faire après tout. Tu ne me connais pas, je ne suis rien pour toi alors pourquoi autant te préoccuper de ma vie ? Mon bras me faisait mal.
- Kyle ! Lâche-là ! Intervint James.
L'adolescent réagit au même instant comme si il venait d'être tiré de sa colère. Il me lâcha doucement mon bras qui portait à présent une marque rouge. Il me lança un dernier regard avant de me tourner le dos et de laisser ses pieds dans le vide en fixant la paroi phosphorescente. Une main froide vint se poser sur l'endroit rougi de mon avant-bas. Je levais la tête et vit le regard attristé de James par-dessus ses petites lunettes rondes.
- Excusez-le jeune fille. Commença-t-il d'une voix douce. Il était contre le fait que vous veniez. Mais il n'a pas eu le droit de protester. Personne à vrai dire. Sache que ce qui nous attends ne sera pas une partie de plaisir, malgré le fait que vous ayez été prévenue.
- Je sais.. Mais ne me blâmez pas parce que je veux sauver un ami. Je vous en pris.
- Je ne vous blâme pas ma chère. Je vous avertis simplement, même si votre oncle à dû sûrement le faire à ma place. Il reprit après quelques secondes de silence. Vous êtes courageuse d'avoir agi ainsi. Gardez ça en tête. Or, je ne veux pas que vous deveniez un poids pour nous lors de cette mission à cause de votre sérieux manque d'expérience, alors tâchez d'être à la hauteur.
Je hochais brièvement de la tête en guise de réponse. Au moins, il était clair avec moi et ne me cachait pas qu'il était septique sur ma présence lors de la mission.
- Ne faites pas cette tête jeune fille. Je tiens simplement à être franc avec vous. Ajouta-t-il.
- Je peux vous demandez une chose ?
- Bien sûr.
- Pouvez-vous me tutoyer ?
En entendant mes mots, il éclata de rire en répondant qu'il n'y avait pas de problèmes. Je souris en le voyant rire. Cet homme semblait moins froid qu'il n'y paraissait. Je commençais même à l'apprécier pour sa franchise avec moi. Nous nous mîmes à discuter. Je l'interrogeais sur l'objet qu'il tenait dans sa main et à ma grande surprise, il ne s'agissait que d'un simple yo-yo. Il me sourit en voyant l'étonnement se dessiner sur mon visage alors il prit ma main puis le posa à l'intérieur.
- Il est lourd ! M'exclamai-je.
Ce qui valut un autre sourire à l'homme, il devait me prendre pour une idiote avec ce que je disais. Il plaça alors deux doigts sur le contour et la surface du disque s'ouvrit, laissant apparaître des dizaines de rangées de petites aiguilles. Je fus ébahis devant l'objet que je tenais dans le creux de ma paume.
- Ceci est mon arme. Je l'ai c*nçu moi même ! Dès que j'appuie sur ce bouton. Qu'il me montra du doigt. Le yo-yo expulse ces aiguilles empoisonnées en fonction de mes mouvements. Épatant, non ?
- Époustouflant vous voulez dire ! Rajoutai-je avec enthousiasme face à l'ingéniosité de l'objet.
- Oooh ! Tu vois ma chérie ! S'esclaffa Haley. Je t'avais dit que ce type était un vantard, ne te laisse pas entrer dans son jeu. Il profiterais de tes compliments.
- La ferme Guilton ! Cracha-t-il sèchement. Ce qui fit encore plus rire la jeune femme.
« Et susceptible » songeai-je dans ma tête en esquissant un sourire.
- Mais dis-moi.. Reprit-il en fixant ma ceinture. C'est un magnifique fouet que tu as là.
Je le détachais de mon côté droit et confirma en silence sa réflexion. « C'est vrai qu'il est beau » pensais-je. Je lui tendis pour qu'il puisse l'observer à sa guise. Après tout, il semblait être un homme très intelligent et qui s'y connaissait.
- Tu es aller chez qui pour obtenir une telle arme Katleen ? Me demanda-t-il en scrutant le manche et le fouet sous toutes ses coutures.
- C'est Edward qui me l'a offert. Pourquoi donc cette question Mr. Fillagan ?
- Je n'ai jamais vu un fouet d'une telle qualité ! Il est vraiment extraordinaire. Je serais fier de posséder une telle arme crois-moi ! Prends-en soin comme si c'était un bijou. M'intima James en me le remettant entre les mains.
- J'y veillerais, comptez sur moi.
- As-tu appris à le manier ?
- Pas encore, mon oncle ne me l'a donner que cet après-midi. Répondis-je un peu déçue de l'avouer.
- ATTENTION ! On descends ! Lança la punk qui n'avait pas parler du trajet, trop concentrer sur la maîtrise de son don pour s'occuper de nous.
Nous venions apparemment d'atteindre la moitié du chemin sous-marin pour que mon maître s'arrête. C'était donc au tour d'Haley de prendre le relais et de créer à la plaque de vent. A peine était-on posé que l'on repartit pour la seconde moitié du trajet. A partir de ce moment tout le monde se tut jusqu'à notre arrivée sur la plage de Miami Beach. C'est là que nous nous séparâmes d'Haley qui nous souhaita bonne chance pour la mission. Pour nous, il était temps de rejoindre la voiture qui nous attendait. Un quatre-quatre noir aux vitres teintées tout aussi noires. On se serait cru dans un film d'espionnage.
Je lançais un dernier regard à la mer qui continuait de chanter sa mélodie aux paroles inquiétantes. J'espérais en silence la revoir au plus vite. C'est ainsi que nous montâmes dans l'engin et partîmes aussitôt.
Chapitre 10, Troisième Partie.
Mon ouïe n'avait pas failli, or la personne que je vis ne fut pas la personne que j'attendais. Il s'agissait en réalité de Jude. Je ne sortis pas de la cachette et me mis à l'observer. Que faisait-il ici ? Il avança puis s'agenouilla auprès de de la sortie, indiqué par un sceau. Je voulus avancer un peu plus mais le craquement d'une branche morte sous mes pieds me trahis. Il redressa vivement la tête dans ma direction, j'eus à peine le temps de me mettre dans son champs de vison que je vis ses yeux aux pupilles rouges vives croiser les miens. Mon sang se figea dans mes veines, et mon souffle se coupa devant cette vision angoissante. Sa présence n'était pas la même. Quelque chose n'allait pas. Il se releva en m'adressant un sourire inquiétant.
- Cela fait longtemps que vous êtes là Katleen ? Me demanda-t-il. Ce fut la première fois que j'entendais sa voix.
- Non, je viens tout juste d'arriver, mentis-je, je désirais souhaiter un bon voyage à mon maître. Ma main tremblait légèrement en fixant les pupilles dilatées braquées sur moi. J'avançais sur le chemin dans sa direction. Que faites-vous ici Jude ?
- Simple vérification de routine, telle est ma tâche qui m'a été assignée par Monsieur Jay.
- Je vois.. Dis-je en reprenant légèrement confiance.
- Espérons que les valeureux disciples des Conseillers reviendront au plus vite. Veuillez m'excuser, je dois vous fossé compagnie, d'autres tâches m'attendent en ville. Il découvrit ses dents blanches en une grimace qui devait être un sourire.
A ses mots, il s'envola avant que je ne puisse intervenir. Mais avais-je bien entendu ce qu'ils venaient de dire ? « Disciples des conseillers »
Des voix se firent entendre plus loin, avec une voix qui se mit à exprimer son mécontentement, ce qui n'était pas vraiment étonnant lorsqu'on reconnaissait mon maître.
Je me précipitais alors dans la pénombre que procurait les grands arbres de la jungle, qui se trouvaient plus près du tunnel que des cerisiers. Le groupe avançais vers l'endroit où se tenait Jude, il y avait quelques instants. Ils parlèrent durant plusieurs minutes, sauf une. Celle qui était la messagère, la belle femme aux cheveux blonds. Je crus qu'elle sentit mon regard lorsqu'elle releva sa tête et fixa dans ma direction. Elle ne m'avait pas vu.
C'est alors qu'une drôle de formation se dessina.
Abby se plaça à côté de l'homme à lunettes, James, inclinée vers le conseiller Roger. Haley, la blonde, exécuta la même chose face à Monsieur Jay ainsi que Kyle devant Devon. La vérité me foudroya de plein fouet au moment où mes yeux virent le démon au yeux verts poser sa main sur l'épaule de celui qui m'avait sauvé..
Impossible.. Il ne pouvait pas l'être.. Non, c'était impossible.. Pourtant j'entendis encore les mots de Jude. « Espérons que les valeureux disciples des Conseillers reviendront au plus vite. » J'avais l'impression que le sol venait de se dérober sous mes pieds. Il ne pouvait pas être le disciple de ce monstre.. D'un coup, une autre vérité me revint à l'esprit telle une gifle. Quelle idiote. J'aurais dû m'en apercevoir plus tôt. « Mon élève est comme elle. » avait dit Devon. Kyle était cette personne, celui qui était comme moi, un être pur.
C'est alors que j'entendis une détonation. L'entrée du tunnel venait de voler en éclat de la mains de Roger. Mince! Les instructions de la folle ! Je m'empressais de me concentrer et de fixer mon flux dans mes jambes. Les personnes du voyage sautèrent les uns après les autres dans le trou, qui commença à se refermer. « Maintenant ! »Lançais dans ma tête. Mais à peine pris-je mon élan pour les rejoindre qu'un jet d'eau fumante sortit de terre. J'esquivais à temps et courrais vers le tunnel qui se rebouchait vite. J'entendis d'autres jets et eus assez de réflexe pour les éviter au dernier instant. Un cris de rage se fit entendre. Devon n'était pas content de voir mes progrès. Arrivée au bord du gouffre, je me jetais à corps perdu dans le vide en entrevoyant ces paires de yeux stupéfaites hormis ces yeux de bronze braqués sur moi empli d'animosité.
A peine pénétrais-je dans le passage que la terre fut reconstituée. J'étais dans le noir total en train de tomber jusqu'à ce qu'une flamme provenant d'en bas éclaire la totalité de l'espace. C'est alors que je vis une silhouette s'élever rapidement dans les airs, ce n'était pas Abby. La personne m'attrapa en vol. Mon regard scruta alors son visage pour découvrir qu'il s'agissait de Kyle. Il me regarda droit dans les yeux. J'eus un sentiment étrange et détournai mon attention vers le bas.
« Il est son élève, il est le disciple de ce monstre.. » Ces mots résonnaient en boucle dans ma tête, créant ainsi une boule au creux de mon ventre. Nous descendîmes et il me posa doucement à terre. Ses yeux bleus ne me quittaient pas, je le sentais.
Abby parlait avec la femme blonde, Haley. Lorsqu'elle me vit, la femme aux cheveux corbeau s'avança vers moi et me donna une tape derrière la tête.
- Tu en a mis du temps ! Un peu plus et tu n'étais pas du voyage sale larve. Aboya-t-elle.
- En général, on met plus de temps lorsqu'on est attaqué par Devon. Madame la psychopathe. Répliquai-je en serrant les dents. Elle se contenta de grommeler et alla ouvrir le passage sous marin. Haley éclata de rire en nous rejoignant.
- Elle n'a pas tort ! Sois moins dure avec elle Abby. Dit-elle en me souriant. La jeune femme s'avança vers moi et me tendit sa main.
- Ravie de faire ta connaissance Katleen, je me nomme Haley Guilton, disciple du Conseiller Jay.
Je la saisis en esquissant un sourire. Mes pensées à propos de Kyle ne pouvaient se détacher de mon esprit.
- L'idiot là-bas, c'est James. Me souffla-t-elle en m'adressant un clin d'oeil. C'est un vantard, évite de l'offenser il risque de te mordre sinon.
- Et l'idiot n'est pas encore sourd à ce que je sache ! S'énerva l'homme concerné. Haley se mit à rire.
- Susceptible aussi par la même occasion. Me dit-elle en allant s'installer près de de la punk qui s'était installée par terre en tailleur.
Nous allâmes nous asseoir derrière les deux jeunes femmes. Je me trouvais à l'arrière, les sacs juste devant moi. Kyle s'était installé à coté de moi, et James devant lui. Ce qui me mit mal à l'aise au moment où il fut assis. Les sphères blanches apparurent dans les paumes d'Abby et nous nous mîmes en route.
D'après ce que j'avais compris, Haley était un sage de vent et James un sage de feu. La femme avait déplacé les sacs d'un seul mouvement de main et l'homme faisait léviter une flamme au-dessus de nos têtes. Alors que j'étais dans mes pensées, Kyle m'adressa la parole.
- L'as-tu entendu ? Me chuchota-t-il.
Qui ça ? Répondis-je avec amertume.
- L'esprit de la Terre. « Alors cette voix lui appartenait » pensais-je.
- Peut-être. Ça ne te regarde pas. Répliquai-je en détournant mon regard. C'est alors qu'il saisit mon bras avec force.
- Bien sûr que si ça me regarde ! Pourquoi es-tu venue alors que c'est dangereux pour toi !
- Tu me fais mal Kyle.. Murmurai-je.
- Réponds-moi Katleen ! Pourquoi es-tu venue ?!
Il me transperçait du regard, au fond de ses yeux brillaient une petite lueur derrière la colère. Je ne sais pas à quoi elle correspondait mais elle était pas mauvaise.
- Qu'est-ce que ça peut te faire après tout. Tu ne me connais pas, je ne suis rien pour toi alors pourquoi autant te préoccuper de ma vie ? Mon bras me faisait mal.
- Kyle ! Lâche-là ! Intervint James.
L'adolescent réagit au même instant comme si il venait d'être tiré de sa colère. Il me lâcha doucement mon bras qui portait à présent une marque rouge. Il me lança un dernier regard avant de me tourner le dos et de laisser ses pieds dans le vide en fixant la paroi phosphorescente. Une main froide vint se poser sur l'endroit rougi de mon avant-bas. Je levais la tête et vit le regard attristé de James par-dessus ses petites lunettes rondes.
- Excusez-le jeune fille. Commença-t-il d'une voix douce. Il était contre le fait que vous veniez. Mais il n'a pas eu le droit de protester. Personne à vrai dire. Sache que ce qui nous attends ne sera pas une partie de plaisir, malgré le fait que vous ayez été prévenue.
- Je sais.. Mais ne me blâmez pas parce que je veux sauver un ami. Je vous en pris.
- Je ne vous blâme pas ma chère. Je vous avertis simplement, même si votre oncle à dû sûrement le faire à ma place. Il reprit après quelques secondes de silence. Vous êtes courageuse d'avoir agi ainsi. Gardez ça en tête. Or, je ne veux pas que vous deveniez un poids pour nous lors de cette mission à cause de votre sérieux manque d'expérience, alors tâchez d'être à la hauteur.
Je hochais brièvement de la tête en guise de réponse. Au moins, il était clair avec moi et ne me cachait pas qu'il était septique sur ma présence lors de la mission.
- Ne faites pas cette tête jeune fille. Je tiens simplement à être franc avec vous. Ajouta-t-il.
- Je peux vous demandez une chose ?
- Bien sûr.
- Pouvez-vous me tutoyer ?
En entendant mes mots, il éclata de rire en répondant qu'il n'y avait pas de problèmes. Je souris en le voyant rire. Cet homme semblait moins froid qu'il n'y paraissait. Je commençais même à l'apprécier pour sa franchise avec moi. Nous nous mîmes à discuter. Je l'interrogeais sur l'objet qu'il tenait dans sa main et à ma grande surprise, il ne s'agissait que d'un simple yo-yo. Il me sourit en voyant l'étonnement se dessiner sur mon visage alors il prit ma main puis le posa à l'intérieur.
- Il est lourd ! M'exclamai-je.
Ce qui valut un autre sourire à l'homme, il devait me prendre pour une idiote avec ce que je disais. Il plaça alors deux doigts sur le contour et la surface du disque s'ouvrit, laissant apparaître des dizaines de rangées de petites aiguilles. Je fus ébahis devant l'objet que je tenais dans le creux de ma paume.
- Ceci est mon arme. Je l'ai c*nçu moi même ! Dès que j'appuie sur ce bouton. Qu'il me montra du doigt. Le yo-yo expulse ces aiguilles empoisonnées en fonction de mes mouvements. Épatant, non ?
- Époustouflant vous voulez dire ! Rajoutai-je avec enthousiasme face à l'ingéniosité de l'objet.
- Oooh ! Tu vois ma chérie ! S'esclaffa Haley. Je t'avais dit que ce type était un vantard, ne te laisse pas entrer dans son jeu. Il profiterais de tes compliments.
- La ferme Guilton ! Cracha-t-il sèchement. Ce qui fit encore plus rire la jeune femme.
« Et susceptible » songeai-je dans ma tête en esquissant un sourire.
- Mais dis-moi.. Reprit-il en fixant ma ceinture. C'est un magnifique fouet que tu as là.
Je le détachais de mon côté droit et confirma en silence sa réflexion. « C'est vrai qu'il est beau » pensais-je. Je lui tendis pour qu'il puisse l'observer à sa guise. Après tout, il semblait être un homme très intelligent et qui s'y connaissait.
- Tu es aller chez qui pour obtenir une telle arme Katleen ? Me demanda-t-il en scrutant le manche et le fouet sous toutes ses coutures.
- C'est Edward qui me l'a offert. Pourquoi donc cette question Mr. Fillagan ?
- Je n'ai jamais vu un fouet d'une telle qualité ! Il est vraiment extraordinaire. Je serais fier de posséder une telle arme crois-moi ! Prends-en soin comme si c'était un bijou. M'intima James en me le remettant entre les mains.
- J'y veillerais, comptez sur moi.
- As-tu appris à le manier ?
- Pas encore, mon oncle ne me l'a donner que cet après-midi. Répondis-je un peu déçue de l'avouer.
- ATTENTION ! On descends ! Lança la punk qui n'avait pas parler du trajet, trop concentrer sur la maîtrise de son don pour s'occuper de nous.
Nous venions apparemment d'atteindre la moitié du chemin sous-marin pour que mon maître s'arrête. C'était donc au tour d'Haley de prendre le relais et de créer à la plaque de vent. A peine était-on posé que l'on repartit pour la seconde moitié du trajet. A partir de ce moment tout le monde se tut jusqu'à notre arrivée sur la plage de Miami Beach. C'est là que nous nous séparâmes d'Haley qui nous souhaita bonne chance pour la mission. Pour nous, il était temps de rejoindre la voiture qui nous attendait. Un quatre-quatre noir aux vitres teintées tout aussi noires. On se serait cru dans un film d'espionnage.
Je lançais un dernier regard à la mer qui continuait de chanter sa mélodie aux paroles inquiétantes. J'espérais en silence la revoir au plus vite. C'est ainsi que nous montâmes dans l'engin et partîmes aussitôt.
Wendy Marvel- Arcobaleno
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
Comme prévu le passage de Katleen était plutôt mouvementé. Le seul petit point qui aura eu du mal à passer aura peut être été que Devon soient aussi impuissant, j'aurais peut être aimé un petit coup de main extérieur pour aider Katleen à passer, vu que l'adversaire était quand même un des trois anciens.
En dehors de ça rien à redire sur le contenu, tous ces disciples sont un peu présentés à leur manière en un chapitre on a déjà quasiment plus de mal à les différencier. Chacun se démarque un peu. Maintenant j'attends d'en attendre plus sur Kyle, c'est le genre de personnage à avoir eu un passé assez lourd, peut être qu'il avait déjà lui même ignoré l'avertissement d'un esprit je sais pas, en tout cas j'parierais bien sur un truc du genre
Et le petit bonus, la fin du chapitre a bien la classe ^^
Sinon pas besoin de me remercier pour mes commentaires hein c'est pas grand chose
En dehors de ça rien à redire sur le contenu, tous ces disciples sont un peu présentés à leur manière en un chapitre on a déjà quasiment plus de mal à les différencier. Chacun se démarque un peu. Maintenant j'attends d'en attendre plus sur Kyle, c'est le genre de personnage à avoir eu un passé assez lourd, peut être qu'il avait déjà lui même ignoré l'avertissement d'un esprit je sais pas, en tout cas j'parierais bien sur un truc du genre
Et le petit bonus, la fin du chapitre a bien la classe ^^
Sinon pas besoin de me remercier pour mes commentaires hein c'est pas grand chose
Mam'Rik- Roi Lion
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
Très beau chapitre
J'adore la fin qui est super classe. Et l'arme du Yo-Yo est très bien pensée ^^
Sinon, sans vouloir te vexer, Kyle en être pur je l'ai vu venir à 3 kilomètres
Enfin, une théorie, peut être que je l'ai mit dans un des mes commentaires, souviens plus ><
Surtout continu d'écrire
Mayoua- Mini-Démon
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
Mayoua: Je ne cherchais pas à créer la surprise, c'était certain que vous alliez devinez qui il était bien avant.
Un silence lourd pesait durant le trajet. James conduisait avec Abby côté passager. La voiture filait en silence sur la route en direction de Philadelphie. Tout comme Kyle, je fixais le paysage sombre qui défilait de l'autre côté de la vitre. Chacun s'occupait de ses pensées sombres ou clairs. Moi, je ne voulais pas penser car à chaque fois les questions m'assaillaient, me harcelaient. Je préférais me vider l'esprit pour me concentrer sur la mission or la fatigue m'en empêchait. Alors je fis un simple mouvement qui me conduit à l'enfer. Les yeux clos, les ténèbres m'engloutirent d'une seule bouchée.
J'ouvris les yeux, une lumière aveuglante était braquée sur moi. Je tournais la tête et contemplais le corps mutilé que je possédais, celui-ci demeurait entravé par de larges bracelets qui ciselaient ma peau, appartenant à la plate-forme qui me tenait à la verticale les pieds vers la terre. Les bras et les jambes écartés, mes membres tremblaient de peur et d'épuisement. Ils allaient bientôt revenir continuer leurs expériences, pensa l'homme à qui j'avais pris la place. Les tuyaux allaient et venaient dans tout mon corps. Ils me maintenaient en vie le plus longtemps possible tout comme les autres. Je les entendais crier à en perdre la voix, je sentais toute la souffrance qu'ils infligeaient en cherchant à extraire notre flux. Si l'on résistait la torture nous guettait, là tapis juste à côté de nous en titillant notre peur. Les sages avaient beau être considérés comme des rats de laboratoires, ce n'était pas pour autant que l'on était bien traités. Les plus faibles subissaient des interrogatoires éprouvant, je le sais, j'y ai survécu. Si l'on ne répondait pas, on se prenait une décharge électrique. Je ne n'avais pas répondu. J'avais chaud puis froid, et encore chaud..
Du sang glissaient le long des nombreuses entailles qui recouvraient ma chair au teint mâte. La douleur était atroce. J'entendis alors des cris de désespoir et de souffrance juste à côté de ma salle. L'effroi me prit au ventre lorsque la porte devant moi s'ouvrit pour laisser apparaître trois silhouettes aux regards emplis d'excitation. Malgré les masques, je voyais à travers ceux-ci leur sourire narquois. Je me débattis lorsque ceux-ci approchèrent. J'étais leur jouet, leur objet, avec le lequel ils jouaient dès qu'ils le pouvaient. De toute ma vie, je n'ai jamais eu aussi peur de quelqu'un à ce point. Des larmes chaudes me piquaient les joues, je suppliais notre Mère pour qu'ils arrêtent de faire ça. Et c'est à cet instant qu'ils commencèrent après avoir basculé le support qui me tenait en arrière pour que je me retrouve allongée. La lame tailla une nouvelle fois ma peau. Un cri déchirant sortit de ma gorge.
- Katleen ! Ouvre les yeux ! Dit Kyle en me secouant. Mes paupières obéirent en s'ouvrant d'un coup, des sueurs ruisselaient le long de mon visage. L'adolescent voulut me les éponger, mais je l'empêchais.
- Ne me touche pas ! Criai-je encore sous le choc de ce que j'avais vu. Mes mains tremblaient comme jamais, j'étais apeurée comme dans mon rêve. Comme Larry.
- Calme-toi ! M'ordonna Abby de toute sa voix. Que s'est-il passé ?
- Ne me parle pas, suppliai-je en plaquant mes paumes moites sur mes oreilles.
J'entendais encore les cris de souffrance résonner dans ma tête. Je chantais la mélodie de la mer pour couvrir les hurlements.
- Qu'est-ce qui lui arrive ? Lança James alors qu'il conduisait en jetant un regard inquiet dans ma direction dans le rétroviseur.
- Kyle, occupe-toi d'elle bordel ! Aboya Abby en me voyant quasiment en train de psalmodier le chant.
Mes oreilles entendirent un léger « clic ». Kyle venait de se décrocher. Malgré mes cris et ma résistance, il me prit dans ses bras en me serrant contre lui de toutes ses forces. Il me chuchota de me calmer en me berçant peu à peu. Mon cœur affolé ralentit, mais mes lèvres ne cessèrent de bouger :
Le garçon se mit à souffler les paroles avec moi. Ses bras relâchèrent peu à peu leur étreinte, mais je restais contre lui. Les cris commencèrent à se dissoudre dans mon esprit puis la mélodie prit fin.
Mon souffle s'apaisa mais les images de mon rêve restaient imprégnées en moi. J'avais vu et ressenti ce que Larry vivait. Des frissons d'horreur et de peur me parcoururent la colonne vertébrale. Abby commença à me poser des questions une fois que je fus calmée. Kyle se détacha de moi et reprit sa place, j'eus froid d'un coup. Je regrettais presque les bras de l'adolescent puis me recroquevillait sur moi-même. Voyant que je ne l'écoutais pas, mon maître haussa la voix, comme à son habitude. Elle poussa un soupir exaspéré et proposa à James de s'arrêter sur une aire d'autoroute pour faire une courte pause.
Le parking était presque désert. Je décidais alors de rester dehors, assise sur un banc à admirer les étoiles qui ne brillaient plus autant qu'auparavant. J'eus une pointe de mélancolie, cela faisait un moment que je n'avais pas regardé le ciel. J'eus un flash de mon rêve, le corps de Larry couvert de blessures. Je m'entourais de mes bras pour retenir mes tremblements. Il fallait absolument qu'on aille le libérer. A ce moment, quelqu'un s'installa à mes côtés. Je ne détournais pas mes yeux du ciel mais je devinais qui se trouvait juste près de moi, grâce à sa présence imposante.
- Vous n'avez pas froid ? Me demanda Mr. Fillagan.
- Non, ça peu aller. Murmurai-je sans le regarder.
- Vous semblez fatiguée, vous n'avez presque pas dormi du voyage. Vous devriez peut-être essayer de vous reposer..
- Je ne veux pas. Répliquai-je sèchement. « Je ne tiens pas à en voir davantage » pensais-je.
- C'était un simple conseil très chère. Soupira l'homme. Je suppose que le cauchemar que vous avez eu y est pour quelque chose. Vu comment vous avez hurlé avant que Kyle ne vous ramène parmi nous.
Je déglutis péniblement et planta mes yeux dans les siens. Il avait retiré ses lunettes noires.
- Abby ou Kyle vous a-t-il expliquer ce que les êtres purs voyaient dans leurs rêves ?
- J'ai cru comprendre. Répondit-il doucement.
- Alors je vais vous dire ce que j'ai vu. Ou plutôt vécu si on veut être précis. Achevais-je.
Après avoir pris une bouffée d'air, je racontais dans les moindres détails l'enfer que vivait Larry.
Une fois mon récit terminé, je me levais pour pas qu'il voit la larme qui roulait sur ma joue.
- Voilà tout et s'il vous plaît cessez de me vouvoyer. Lâchai-je en me dirigeant vers la voiture.
Mes tremblements avaient repris mais, ils étaient beaucoup moins fort qu'avant. Je m'étais confiée sans hésitations à James, j'en avais eu besoin et je ne regrettais pas ce choix.
Une dizaine de minutes après, ils revinrent en m'annonçant que nous y seront dans deux, trois heures. Kyle avait rapporté un sac en plastique et s'était placé au milieu de la banquette. Je le toisais du regard, n'était-il plus fâché que je sois présente ? Il me regarda dans les yeux et souffla « Désolé. » Je baissais les yeux sur mon bras, où se trouvait une petite marque rouge. Il soupira pour me montrer que son geste était absurde. Étonnamment, je compris ce qu'il voulait me faire comprendre sans avoir à parler. Kyle posa le sac sur mes genoux.
- Tu aimes les gâteaux au chocolat au moins ? Me demanda-t-il.
- J'ai pas très faim.. Dis-je sincèrement désolée.
- Ça se mange sans faim ! Reprit-il en m'adressant un sourire malicieux.
- Il n'a pas tord ! Et puis si t'en veux pas, je les prends ! S'exclama Abby en arrachant le sac en plastique.
Je regardais Kyle qui semblait tout aussi désespéré que moi sur le cas d'Abby. Je me mis à rire, en me détournant des yeux bleus de l'adolescent. La punk fut la seule à ne pas comprendre pourquoi on s'était tous mis à rire tandis qu'elle s'empiffrait de moelleux au chocolat. L'adolescent s'était replacé et on était reparti.
Une longue heure passa, et je ne pouvais cesser mes bâillements en regardant à travers la vitre. « Ne dors pas.. Ne dors pas.. » me répétai-je en boucle dans ma tête. Soudain, j'entendis ma ceinture se décrocher. Je tournai la tête et vis Kyle m'indiquant de m'allonger sur la banquette pour dormir. Je secouai légèrement la tête et me raccrochai avant de fixer de nouveau l'extérieur. Un nouveau « Clic » se fit entendre. C'était encore ma ceinture. Mais à quoi jouait-il ?! Je tournai vivement la tête. Je sursautais en me retrouvant nez-à-nez avec Kyle qui s'était mis juste à côté de moi. Je me sentis rougir brusquement, heureusement qu'il ne voyait pas. Je reculais mon visage, gênée.
- Dors. Me dit-il.
- Non. Répondis-je en évitant son regard perçant.
- Si. Répliqua-t-il en passant un bras derrière mes épaules puis en posant sa main sur ma tête, la mettant contre son épaule. J'essayai de me libérer mais ce fut sans succès.
- Ne t'inquiète pas. Tu dors, et je veille sur ton sommeil.
- Tu ne sais pas ce que j'ai.. Commençais-je.
- Vu. Termina-t-il. Non, mais j'ai entendu les cris dans mon rêve, ça suffit à me montrer l'horreur de ce que tu as pu voir. N'aie crainte, je veille sur toi.
« Alors lui aussi.. » pensai-je en fermant les yeux en étant emportée par un sommeil qui fut plus calme que jamais.
Chapitre 10, Quatrième Partie.
Un silence lourd pesait durant le trajet. James conduisait avec Abby côté passager. La voiture filait en silence sur la route en direction de Philadelphie. Tout comme Kyle, je fixais le paysage sombre qui défilait de l'autre côté de la vitre. Chacun s'occupait de ses pensées sombres ou clairs. Moi, je ne voulais pas penser car à chaque fois les questions m'assaillaient, me harcelaient. Je préférais me vider l'esprit pour me concentrer sur la mission or la fatigue m'en empêchait. Alors je fis un simple mouvement qui me conduit à l'enfer. Les yeux clos, les ténèbres m'engloutirent d'une seule bouchée.
J'ouvris les yeux, une lumière aveuglante était braquée sur moi. Je tournais la tête et contemplais le corps mutilé que je possédais, celui-ci demeurait entravé par de larges bracelets qui ciselaient ma peau, appartenant à la plate-forme qui me tenait à la verticale les pieds vers la terre. Les bras et les jambes écartés, mes membres tremblaient de peur et d'épuisement. Ils allaient bientôt revenir continuer leurs expériences, pensa l'homme à qui j'avais pris la place. Les tuyaux allaient et venaient dans tout mon corps. Ils me maintenaient en vie le plus longtemps possible tout comme les autres. Je les entendais crier à en perdre la voix, je sentais toute la souffrance qu'ils infligeaient en cherchant à extraire notre flux. Si l'on résistait la torture nous guettait, là tapis juste à côté de nous en titillant notre peur. Les sages avaient beau être considérés comme des rats de laboratoires, ce n'était pas pour autant que l'on était bien traités. Les plus faibles subissaient des interrogatoires éprouvant, je le sais, j'y ai survécu. Si l'on ne répondait pas, on se prenait une décharge électrique. Je ne n'avais pas répondu. J'avais chaud puis froid, et encore chaud..
Du sang glissaient le long des nombreuses entailles qui recouvraient ma chair au teint mâte. La douleur était atroce. J'entendis alors des cris de désespoir et de souffrance juste à côté de ma salle. L'effroi me prit au ventre lorsque la porte devant moi s'ouvrit pour laisser apparaître trois silhouettes aux regards emplis d'excitation. Malgré les masques, je voyais à travers ceux-ci leur sourire narquois. Je me débattis lorsque ceux-ci approchèrent. J'étais leur jouet, leur objet, avec le lequel ils jouaient dès qu'ils le pouvaient. De toute ma vie, je n'ai jamais eu aussi peur de quelqu'un à ce point. Des larmes chaudes me piquaient les joues, je suppliais notre Mère pour qu'ils arrêtent de faire ça. Et c'est à cet instant qu'ils commencèrent après avoir basculé le support qui me tenait en arrière pour que je me retrouve allongée. La lame tailla une nouvelle fois ma peau. Un cri déchirant sortit de ma gorge.
- Katleen ! Ouvre les yeux ! Dit Kyle en me secouant. Mes paupières obéirent en s'ouvrant d'un coup, des sueurs ruisselaient le long de mon visage. L'adolescent voulut me les éponger, mais je l'empêchais.
- Ne me touche pas ! Criai-je encore sous le choc de ce que j'avais vu. Mes mains tremblaient comme jamais, j'étais apeurée comme dans mon rêve. Comme Larry.
- Calme-toi ! M'ordonna Abby de toute sa voix. Que s'est-il passé ?
- Ne me parle pas, suppliai-je en plaquant mes paumes moites sur mes oreilles.
J'entendais encore les cris de souffrance résonner dans ma tête. Je chantais la mélodie de la mer pour couvrir les hurlements.
- Qu'est-ce qui lui arrive ? Lança James alors qu'il conduisait en jetant un regard inquiet dans ma direction dans le rétroviseur.
- Kyle, occupe-toi d'elle bordel ! Aboya Abby en me voyant quasiment en train de psalmodier le chant.
Mes oreilles entendirent un léger « clic ». Kyle venait de se décrocher. Malgré mes cris et ma résistance, il me prit dans ses bras en me serrant contre lui de toutes ses forces. Il me chuchota de me calmer en me berçant peu à peu. Mon cœur affolé ralentit, mais mes lèvres ne cessèrent de bouger :
Ils reposent en paix, près de leur mère.
Après ce qui est arrivé.
Qui peut empêcher une nouvelle fois cette catastrophe ?
Que quelqu'un les protège.
Que les êtres prodiges leur viennent en aide,
Ou ce danger deviendra réalité..
Après ce qui est arrivé.
Qui peut empêcher une nouvelle fois cette catastrophe ?
Que quelqu'un les protège.
Que les êtres prodiges leur viennent en aide,
Ou ce danger deviendra réalité..
Le garçon se mit à souffler les paroles avec moi. Ses bras relâchèrent peu à peu leur étreinte, mais je restais contre lui. Les cris commencèrent à se dissoudre dans mon esprit puis la mélodie prit fin.
Mon souffle s'apaisa mais les images de mon rêve restaient imprégnées en moi. J'avais vu et ressenti ce que Larry vivait. Des frissons d'horreur et de peur me parcoururent la colonne vertébrale. Abby commença à me poser des questions une fois que je fus calmée. Kyle se détacha de moi et reprit sa place, j'eus froid d'un coup. Je regrettais presque les bras de l'adolescent puis me recroquevillait sur moi-même. Voyant que je ne l'écoutais pas, mon maître haussa la voix, comme à son habitude. Elle poussa un soupir exaspéré et proposa à James de s'arrêter sur une aire d'autoroute pour faire une courte pause.
Le parking était presque désert. Je décidais alors de rester dehors, assise sur un banc à admirer les étoiles qui ne brillaient plus autant qu'auparavant. J'eus une pointe de mélancolie, cela faisait un moment que je n'avais pas regardé le ciel. J'eus un flash de mon rêve, le corps de Larry couvert de blessures. Je m'entourais de mes bras pour retenir mes tremblements. Il fallait absolument qu'on aille le libérer. A ce moment, quelqu'un s'installa à mes côtés. Je ne détournais pas mes yeux du ciel mais je devinais qui se trouvait juste près de moi, grâce à sa présence imposante.
- Vous n'avez pas froid ? Me demanda Mr. Fillagan.
- Non, ça peu aller. Murmurai-je sans le regarder.
- Vous semblez fatiguée, vous n'avez presque pas dormi du voyage. Vous devriez peut-être essayer de vous reposer..
- Je ne veux pas. Répliquai-je sèchement. « Je ne tiens pas à en voir davantage » pensais-je.
- C'était un simple conseil très chère. Soupira l'homme. Je suppose que le cauchemar que vous avez eu y est pour quelque chose. Vu comment vous avez hurlé avant que Kyle ne vous ramène parmi nous.
Je déglutis péniblement et planta mes yeux dans les siens. Il avait retiré ses lunettes noires.
- Abby ou Kyle vous a-t-il expliquer ce que les êtres purs voyaient dans leurs rêves ?
- J'ai cru comprendre. Répondit-il doucement.
- Alors je vais vous dire ce que j'ai vu. Ou plutôt vécu si on veut être précis. Achevais-je.
Après avoir pris une bouffée d'air, je racontais dans les moindres détails l'enfer que vivait Larry.
Une fois mon récit terminé, je me levais pour pas qu'il voit la larme qui roulait sur ma joue.
- Voilà tout et s'il vous plaît cessez de me vouvoyer. Lâchai-je en me dirigeant vers la voiture.
Mes tremblements avaient repris mais, ils étaient beaucoup moins fort qu'avant. Je m'étais confiée sans hésitations à James, j'en avais eu besoin et je ne regrettais pas ce choix.
Une dizaine de minutes après, ils revinrent en m'annonçant que nous y seront dans deux, trois heures. Kyle avait rapporté un sac en plastique et s'était placé au milieu de la banquette. Je le toisais du regard, n'était-il plus fâché que je sois présente ? Il me regarda dans les yeux et souffla « Désolé. » Je baissais les yeux sur mon bras, où se trouvait une petite marque rouge. Il soupira pour me montrer que son geste était absurde. Étonnamment, je compris ce qu'il voulait me faire comprendre sans avoir à parler. Kyle posa le sac sur mes genoux.
- Tu aimes les gâteaux au chocolat au moins ? Me demanda-t-il.
- J'ai pas très faim.. Dis-je sincèrement désolée.
- Ça se mange sans faim ! Reprit-il en m'adressant un sourire malicieux.
- Il n'a pas tord ! Et puis si t'en veux pas, je les prends ! S'exclama Abby en arrachant le sac en plastique.
Je regardais Kyle qui semblait tout aussi désespéré que moi sur le cas d'Abby. Je me mis à rire, en me détournant des yeux bleus de l'adolescent. La punk fut la seule à ne pas comprendre pourquoi on s'était tous mis à rire tandis qu'elle s'empiffrait de moelleux au chocolat. L'adolescent s'était replacé et on était reparti.
Une longue heure passa, et je ne pouvais cesser mes bâillements en regardant à travers la vitre. « Ne dors pas.. Ne dors pas.. » me répétai-je en boucle dans ma tête. Soudain, j'entendis ma ceinture se décrocher. Je tournai la tête et vis Kyle m'indiquant de m'allonger sur la banquette pour dormir. Je secouai légèrement la tête et me raccrochai avant de fixer de nouveau l'extérieur. Un nouveau « Clic » se fit entendre. C'était encore ma ceinture. Mais à quoi jouait-il ?! Je tournai vivement la tête. Je sursautais en me retrouvant nez-à-nez avec Kyle qui s'était mis juste à côté de moi. Je me sentis rougir brusquement, heureusement qu'il ne voyait pas. Je reculais mon visage, gênée.
- Dors. Me dit-il.
- Non. Répondis-je en évitant son regard perçant.
- Si. Répliqua-t-il en passant un bras derrière mes épaules puis en posant sa main sur ma tête, la mettant contre son épaule. J'essayai de me libérer mais ce fut sans succès.
- Ne t'inquiète pas. Tu dors, et je veille sur ton sommeil.
- Tu ne sais pas ce que j'ai.. Commençais-je.
- Vu. Termina-t-il. Non, mais j'ai entendu les cris dans mon rêve, ça suffit à me montrer l'horreur de ce que tu as pu voir. N'aie crainte, je veille sur toi.
« Alors lui aussi.. » pensai-je en fermant les yeux en étant emportée par un sommeil qui fut plus calme que jamais.
Wendy Marvel- Arcobaleno
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
Bonjour petits lecteurs, comme vous le constaterez, je poste 2 chapitres aujourd'hui. Pour la simple et bonne raison que je ne serai pas présente sur le forum pendant 2 petites semaines. Bref! J'espère qu'ils vont plairont et bonne lecture.
Des doigts se mirent à effleurer mes joues délicatement, comme si elles étaient faites de tissus fragiles. Je ne bougeais pas c'était agréable, c'était sans aucun doute Kyle. Il me semblait que je me trouvais allongée et la tête sur les genoux de l'adolescent en plus de ça. Il allait m'entendre lorsque je me lèverais. Nous étions encore sur la route et la jeune femme se mit à parler pour la première fois du voyage hormis suite à mon cauchemar.
- Kyle, pourquoi fais-tu ça ? Dit-elle d'un ton tranchant.
- Quoi donc ? Répondit-il indifférent.
- C'est ça ! Fais comme si t'avais pas compris. Tu me prends vraiment pour une..
- Abby, la coupa James.
- Je ne vois pas de quoi tu veux parler, continua Kyle en cessant ses mouvements.
- Toujours à vouloir cacher des choses n'est-ce pas. Pourrais-tu au moins arrêter de faire ton ado mystérieux ?
- Cela te dérange ? Dit-il avec un léger rire.
- Tu m'énerves, Moucheron. Cracha-t-elle.
- Arrêtez-vous deux. Intervint James. Je ne tiens pas à faire le paternel et à vous séparer. Abby et Katleen suffisent, alors ne rentre pas dans son jeu Kyle.
- Réponds à ma question. Je ne te le dirais pas une seconde fois. Lança-t-elle.
- Pour me faire quoi ? Tu tiens vraiment à la réveiller alors que tu ne sais pas ce qu'elle a vu dans son sommeil. A ta place, je m'abstiendrais si tu ne souhaites pas la voir mourir lors de la mission.
- Pff. Lâcha-t-elle avec désinvolture. Elle ne mourra pas, vu comment tu la couves.
- Je ne la couves pas. Répliqua Kyle sèchement.
- Oh que si. La preuve. Ricana-t-elle. La femme devait faire référence à la manière dont il se préoccupait de moi.. Mais je te préviens mon petit, si je te vois agir ainsi trop souvent, tu risques d'avoir des problèmes avec moi.
- Serait-ce une menace ?
- Écoute-moi bien, je n'ai rien contre toi, mais cet abruti de Devon veut faire la peau à mon élève. Il se peut donc qu'il t'ai envoyé avec nous pour une autre mission qui ne concerne pas notre camarade. Mais plutôt la vie de Katleen.
- Depuis quand portes-tu cette fille dans ton cœur Abby ? A ce que je sache, ton rôle de maître t'a été imposé, de plus j'ai cru comprendre que cela avait été l'objet d'une dispute entre toi et Edward le soir de votre arrivée si je ne m'abuse. Rajouta-t-il sèchement en recommençant à me toucher la joue.
De mon côté, je ne bougeais pas en écoutant attentivement la conversation. Je sentis ma gorge se serrer en entendant ses mots. Une dispute ? Lorsque je dormais ? Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire..
- Cela n'a aucun rapport. Ignora Abby.
- Réponds-moi Abby et s'il te plaît sois franche. Se contenta-t-il de dire. Mais il semblait que ça ait eu un impact sur la punk arrogante.
- Depuis cette dispute. Edward m'avait confié que sa nièce avait besoin de moi, je ne l'ai pas cru jusqu'au moment où il m'a dit que nous avions toutes les deux un point commun.
- Tu veux parler de tes parents ? Demanda James, intrigué par la suite.
- Oui, confirma Abby. A partir de cet instant, je ne la vois plus comme une fille arrogante et sûre d'elle.
- Heureusement, qu'elle n'est pas comme toi s'exclama James en riant. On aurait pas réussit à survivre avec un clone de toi en plus de la folle que tu es.
- Idiot ! Grogna-t-elle. Occupe toi de la route et toi, Kyle, à l'avenir, sache que j'apprécie Katleen. Maintenant, le sujet est clos. C'est a toi de répondre maintenant : Qu'est-ce qu'elle est pour toi au point que tu t'occupes d'elle ainsi ?
Il ne répondit pas et passa une mèche de mes cheveux, qui avait glissé sur mes yeux, derrière mon oreille.
- Bordel Kyle pourquoi ne dis-tu rien ?!.. S'énerva Abby.
Je sentis sa main glissée sur mon épaule, puis se referma sur celle-ci pour la secouer doucement.
- Katleen, réveille-toi. On est arrivé. Dit-il doucement.
- Mais qu'est-ce que tu raconte encore ? S'exclama Abby. On est pas..
- Si, on l'est. Ajouta James en stoppant le moteur de la voiture.
Après avoir ouvert les yeux, je vis Kyle faire comme si c'était normal que je sois allongée. Je me relevais en râlant contre lui, je crois même que j'en devins ridicule. Je suppose que c'était pour cette raison qu'il s'était mis à sourire. Les adultes venaient de sortir de la voiture. On se trouvait sur un terrain vague. C'est à ce moment qu'il se pencha à mon oreille en me susurrant ces quelques mots qui suffirent à me rendre rouge comme une tomate et à m'énerver encore plus contre lui. « Tu es magnifique quand tu dors. » m'avait-il dit en m'adressant un sourire malicieux. A peine, avait-il mis un pied en dehors de la voiture que je me mis à sa poursuite en lui lançant des paroles sous la colère ainsi que la confusion. Comment avait-il osé me sortir ça ?
- Achève-le ! M'avait encouragé Abby, ce qui fit rire James qui sortait un plan de son sac et le posa sur une table improvisée, composée d'une planche et quelques briques qui traînait.
La course poursuite cessa lorsque Kyle claqua des doigts pour faire sortir des racines de terre. Comme pour m'arrêter la première fois. Mon corps tomba violemment me faisant ainsi mordre la poussière. Je lui lançai un regard noir mais il l'ignora en me souriant. Nous rejoignîmes Abby et James. Les choses sérieuses allaient débuter, et James me le fit bien comprendre en ne passant pas par quatre chemins.
- Bon, à partir de maintenant, je ne veux plus que vous vous comportiez ainsi. Ce genre de scènes ne nous seront d'aucune utilité dans la base de la SAES. Elles nous conduirons à notre perte. Compris ? Maintenant, arrêtez vos idioties et que ne vous y reprenne plus. Cela vaut pour toi aussi Abby.
- Oooh Oooh ! On se calme j'ai encore rien fait Monsieur l’adjudant chef ! S'esclaffa-t-elle.
Soudain, elle manqua de recevoir une balle de feu en plein ventre si elle n'avait pas eu le réflexe de mouvoir rapidement grâce à son don.
- J'ai dit : à partir de maintenant. Tu n'es pas une exception, Ange Faucheuse. Acheva-t-il en la foudroyant du regard. La jeune femme ne répondit pas. L'homme se replongea sur la carte puis pointa un bâtiment sur le papier qui se trouvait à trois rues d'ici. Voilà, où se trouve Larry. Déclara-t-il avec un ton grave.
Nous passâmes la nuit à décider qui s'occupera de quoi en fonction de nos capacités. Chacun avait un poste. L'un devait s'infiltrer dans le bâtiment et télécharger une carte de la structure sur une clé USB. Deux autres devaient relever le parcours des gardiens qui seraient sans aucun doute, lourdement armés. Pour terminer, le dernier possédait la tâche la plus ennuyeuse de toute : garder le « camp ». Forcément, je vous laisse deviner aisément quel poste me fut à attribuer ainsi qu'aux autres. Abby devait s'infiltrer dans le bâtiment. Après tout c'était presque son métier. Les garçons relèveraient les tours de gardes à l'entrée ainsi que les allés et venus. Et moi.. je devais surveiller le terrain vague, ce qui ne m'enchantait guère de me retrouver seule. Kyle s'y opposa en haussant la voix face à James. Ce dernier le toisa d'un air neutre en répondant que je ne ferais que l'encombrer si je prenais la place de l'adolescent. Je n'avais pas les capacités de réagir comme le ferait Kyle, j'étais d'accord avec Fillagan. Le garçon reprit en disant que garder le camp était la tâche la plus dangereuse pour moi en cas d'attaque. L'homme à lunettes soupira et déclara qu'il n'y avait aucun risque.
Soudain en croisant le regard bleu du garçon, je compris pourquoi il ne voulait pas que je reste au camp. « Reste Katleen, reste à l'abri.. Ils sont au courant.. N'y va pas.. Ils t'attendent toi et les autres.. N'y va pas.. » Mon sang se glaça dans tout mon corps. Et si l'esprit avait raison ?..
- Bien ! Lança James satisfait. Nous avons tous nos rôles. Nous partons dans deux heures.
- Combien de temps resterez-vous sur place ? Demandais-je légèrement apeurée suite à l'écho des paroles de la Terre dans ma tête.
- Le temps que je trouve les plans, je dirais donc approximativement maximum 4h si la structure n'est pas trop complexe. Me répondis la jeune femme visiblement concentrée. Tu auras le temps de t'entraîner avec ton nouveau jouet ! Continua-t-elle en me lançant un sourire moqueur.
- Elle n'a pas tord. Ajouta l'homme. Tu devrais t'entraîner un maximum, mais pas au point de perdre connaissance. Accorde-toi des pauses.
J'acquiesçai d'un mouvement de tête. « Histoire que j'ai encore des réserves si je me fais attaquer » Songeais-je.
Les deux heures s'étaient écoulées rapidement, il faisait nuit noir. Seuls quelques lampadaires nous procuraient une faible lumière orangée, faisant apparaître légèrement les ombres qui mouvaient. Les trois personnes s'adressèrent de brèves paroles avant de m'avertir qu'ils reviendraient au plus tôt. Les adultes étaient confiants contrairement à Kyle et moi. Nos muscles se raidirent lorsque nous nous regardâmes droit dans les yeux. Nous nous étions compris.
Abby s'éleva aussi vite qu'un réacteur puis fusa vers la bâtiment de la SAES. James, lui, attentait Kyle qui demeurait crispé face à moi. Je reculais pour ensuite lui tourner le dos en lui disant qu'il ferait mieux d'y aller si il ne voulait pas que l'homme s'énerve après lui. Mes oreilles entendirent des pas, des mots poursuivis de bruissements. Ils étaient partis. Me laissant seule face à moi-même. Un léger frisson me parcourut l'échine.
Je rejoignis la voiture pour en tirer mon sac ou plus précisément ce qu'il y avait dedans. Le fouet et le carnet. Une fois en main, j'allai m'asseoir contre la palissade de bois qui entourait le terrain fait de gravillons, de poussière et de mauvaises herbes. Le lampadaire situé dans la rue me fournissait assez de lumière pour que puisse lire le carnet. Mon regard parcourut les pages et discernait trois parties : la première parlait des techniques de maniement du fouet, la seconde des techniques élémentaires et la dernière se nommait : « Notes et autres pouvant servir ». En voyant ce titre, un sourire se glissa sur mes lèvres. « Pas très inventif comme titre » pensais-je
Le blanc subsistait à peine sur les pages recouvertes de mots ainsi que de croquis, j'en conclus que mon grand-père était très minutieux en écrivant ses techniques. Il possédait une très belle écriture. Tout demeurait net et propre, pas une seule rature ou gribouillis. A se demander si il s'attentait à ce que quelqu'un d'autre que lui ne voit son contenu. C'est alors qu'à la dernière page, tout en bas de celle-ci inscrit en petites lettres apparaissait : « Fais-en bon usage, K. »
- Mais comment ?.. Soufflai-je en laissant mon regard vert fixé sur ces derniers mots. Ce carnet m'était adressé.. Pourquoi les éléments convergeaient dans ma direction ? Pourquoi était-je le centre des espoirs ? Tout cela devenait plus pesant sur moi, tant d'espoirs à porter alors que je suis faible.. Je ne suis qu'une simple gamine cherchant à comprendre pourquoi elle avait été choisie par tous, sans qu'elle ne puisse intervenir. Il y avait une semaine encore, je me trouvais à New-York avec mes proches et voilà où est-ce que j'avais atterris.
Je soupirais en essayant de penser à autre chose. Me relevant, mes doigts dénouèrent le lien qui attachait le fouet à ma ceinture. Quoi de mieux que s'entraîner pour se vider la tête, du moins je n'avais trouvé que ce moyen. J'agitai l'arme avec hésitation, de peur que le fouet me revienne en pleine figure, mais étonnamment, je réussis à la manipuler avec aisance. Or, j'eus comprendre que cette arme s'avérait plutôt difficile à manier soit j'étais douée ou soit cette arme était faite pour moi comme un prolongement de mon corps. J'optais donc pour la seconde possibilité. Cette impression mystérieuse et agréable me donnait le sourire, mais une évidence m'apparut. Peut-être qu'au final, j'étais faite pour ça. Pour me battre tel une marionnette ayant pour seule but d'accomplir sa mission. Ce sourire qui arborait mes lèvres se dissout en moins d'une seconde, laissant une sensation de vide derrière lui. Je serrai le manche de toute mes forces. Je voulais m'agripper à quelque chose pour retenir cette larme qui s'apprêtait à glisser le long de ma joue.
« Arrête de t'apitoyer sur ton sort et ignore même si ça fait mal. » Me dis-je.
La larme ne coula pas.
Je m'accroupis et posai délicatement ma main contre le sol comme si je touchais une personne. En me concentrant à user de mon flux, mes yeux fixèrent la poussière. Un pilier rocheux de ma taille sortir de terre devant moi. Ma chaleur au creux de mon ventre resta de sorte à ce que je puisse augmenter la puissance de mes coups afin d'en juger les effets. Tout d'abord sans flux.
Je fis claquer le fouet en direction du bloc de roc. Il ne l'atteint pas. Bien entendu, il fallait que j'apprenne encore à maîtriser totalement le fouet. La seconde fois, je le touchai, mais le choc me remonta dans le bras. Ce fut tellement soudain et douloureux que je lâchai l'arme au même instant en étouffant un juron. Mon bras devait s'habituer à recevoir le coup qui devenait au fur et à mesure un léger fourmillement qui me semblait imperceptible. Je ressentis cela qu'au bout d'une quarantaine de coups mais ce n'était pas pour autant que la fatigue ne s’immisçait pas en moi au fil des mouvements. Je reposai alors mon bras pendant un petit quart d'heure en allant inspecter le pilier, qui n'avait presque pas d'éraflures.
Je repris une fois le temps écoulé, en concentrant cette fois-ci un peu de flux dans mon bras droit. La puissance produite se vit au premier coup, ce qui me stupéfait. Une grande trace incrustée dans la pierre se dessina au passage du fouet. Alors je continuai à m'attaquer au pilier qui en devint zébré. Le souffle haletant, la sueur glissant sur ma peau, je m'acharnais sur ce pilier tout autant que le monde le faisait sur mon esprit. Mes pensées m'assaillirent de nouveau, trop rapidement pour que je puisse me contrôler. Un cri de rage s'échappa de ma gorge et le fouet porté par mon bras chargé de flux s'abattit violemment contre le pilier qui se fendit. Une grosse entaille sur le dessus venait de se creuser. Je venais de tout évacuer, mon bras était secoué de spasmes. Le fouet heurta le sol une fois avoir relâcher ma prise tremblante. Sans réfléchir, je me précipitai au bloc pour me rendre compte de ce que je venais de faire. J'y glissai ma main puis constatai que la profondeur de l'impact correspondait à celle-ci. Après l'avoir retirée, je m'appuyai contre le pilier, encore essoufflée. Mon dos entra en contact avec la fraîcheur de la pierre, mon cors se laissa glissé pour rejoindre le sol.
Je fermais les yeux quelques instants pour me calmer et respirer calmement. Ce coup m'avait fait du bien en fin de compte.. L'air frai s'engouffrait dans mes poumons ce qui m'apaisa. Mes yeux se rouvrirent doucement, je ne vis que le ciel noir hormis la lune qui donnait un peu de sa lumière et une étoile qui perçait à travers les nuage. Je ne saurais dire combien de temps je me suis mise à l'admirer, un long moment en tout cas. Même si elle était loin, la petite lumière blanche nous montrait qu'elle était présente. J'en étais presque fascinée, je souris en me disant que mon esprit devait être fatigué pour penser ainsi.
Voulant me relever suite à cette très longue pause, mon corps prit appui involontairement sur mon bras droit qui m'arracha un gémissement. « m**de. » me chuchotai-je. J'avais trop forcé, mes muscles n'en pouvaient plus, ce qui signifiait que j'avais relâché trop de flux. En général, comme me l'avait expliqué Abby, après un entraînement les courbatures se faisaient rares si il nous reste suffisamment de flux. Celui-ci agissant sur tout notre corps, y compris les muscles. « Excuse-moi de te retirer un peu de flux, songeai-je en m'adressant à la Terre ». Les paupière closes, les paumes moites contre le sol, mes portails aspirèrent lentement l'énergie du sol m'apportant une douce chaleur toujours aussi plaisante.
Étrangement, cette fois-ci lorsque j'avais les yeux clos, le visage familier d'une femme m'apparut. Mon esprit me jouait des tours. Malgré tout, je contemplais ce visage délicat d'une pâleur inquiétante, de belles boucles brunes l'encadrait. Au centre de son front trônait une perle noire comme celle autour de mon cou. Mais son âge se fit sentir en voyant des rides se creuser aux coins de ses yeux bruns très clair ainsi qu'une mèche blanche qui avait étonnamment gardée ses boucles.
- Pars tout de suite, déclara une voix que je connaissais.
Je sursautai en découvrant la femme juste devant moi portant une longue robe de terre et une ceinture de pierre. Plus aucun de doute, je savais qui elle était. La Terre, l'esprit lui-même. Je revis alors la statue qui se trouvait sur la place du ville de l'île. Elle demeurait la réplique vivante de la sculpture avec la même expression impassible, or là, une puissance imposante émanait d'elle.
- Que faites-vous ici ? Soufflai-je ébahit.
- Tu dois fuir d'ici au plus vite, les hommes de Maïto vont t'encercler et tu te trouveras cernée d'ici quelques minutes.
C'est alors que son avertissement fit écho dans ma tête. La peur me prit au ventre lorsque ses yeux me lançant un regard dur. Ils étaient là.. La Terre m'avait prévenu, mais je ne l'avais pas écouté. Je devais partir au plus vite !
- Cours ! M'ordonna-t-elle avec empressement.
C'est alors que j'entendis un bruit de course non loin de nous. Sans réfléchir une seconde de plus, je me levai brusquement en saisissant le fouet et me mis à courir à toutes jambes. Jusqu'à ce qu'un détail me revint à l'esprit. Le livre ! Voulant faire demi-tour, je stoppai ma course. La voix de l'esprit résonna à nouveau dans ma tête me disant qu'elle cachait le terrain aux hommes mais je devais les éloigner au plus vite pour ne pas qu'ils découvrent notre « base provisoire ».
L'arme à la main, je courrais dans la rue tel un gibier poursuivit par des chasseurs. Comment avaient-ils fait pour me repérer ? J'avais ma chaîne de camouflage sur moi, pas le temps de s'interroger que j'entendis une voix bourrue à mes trousses. Mes muscles crispés par la peur s'efforçaient de me faire avancer le plus vite possible, je n'étais pas totalement remise de tout à l'heure. Les pas de courses se faisaient pressant et de plus en plus proche. Je criais intérieurement à mes jambes d'accélérées en leur insufflant le quelque peu de flux qui me restait. A droite, tout droit, à gauche. Ils gagnaient du terrain ! Je n'en pouvais plus, un sentiment atroce m'envahit. Peut-être était-ce fini.. Les lampadaires défilaient sur les côtés, c'est alors que je vis un côté plongé dans les ténèbres. Je n'avais pas à hésiter, même si cela me menait à ma perte, il fallait tenter.
Je me projetai alors brutalement dans l'allée entre deux grands bâtiments. Mes yeux virent alors passer une dizaine d'hommes vêtus entièrement de noir hormis une flamme rouge écarlate présente dans leur dos. Le symbole des Hellsflames. Je reculais en longeant le mur, mon dos se cogna contre quelque chose de métallique. Faisant volt-face, je découvris une échelle qui menait au toit d'un des bâtiments. « Pas un instant à perdre » me dis en saisissant l'un des barreaux. Essoufflée, je gravis avec difficulté l'échelle. Pourquoi la Terre ne m'aidait-elle pas en les repoussant plus loin ou en les éliminant simplement ?
Je voulus l'appeler pour qu'elle m'indique si je n'avais plus rien à craindre ou non, mais lorsque je découvris le toit, je crois qu'il aurait mieux valu pour moi de ne pas escalader l'échelle. Ils étaient tous là. Me toisant avec leur regard de victorieux. Tout comme « lui ». Mes mains se mirent à trembler de terreur, même si je serrai de toutes mes forces le fouet dans l'une d'entre-elles. Ma vue se troubla, des rires fusèrent. Je me rendis compte que je pleurais.
- Allez, ma jolie vient avec nous et il ne t'arrivera rien, lança l'un d'entre eux.
- Jamais.. murmurai-je en stoppant mes tremblements et en m'efforçant de rester lucide.
Ils étaient dix, j'étais seule. Il me fallait fuir, mais ils me suivraient et me capturaient. Me battre contre tous ? Je n'en avais pas la force. Même simplement les blesser, je ne pouvais pas. Peut-être quelques-uns grâce à mon fouet, mais je n'avais pas acquis assez d'entraînement pour l'utiliser sur une cible mouvante en plus que celle-ci soit un sage. J'étais faite comme un rat mais je n'allais pas abandonné aussi facilement. Sinon tout aurait été perdu. La peur se dessinait sûrement sur mon visage.
Soudain, je sentis le flux traverser de nouveau mais il était différent, il semblait glacé. « Nous utilisons nos sentiments pour en faire notre plus grande puissance. » songeai-je en comprenant en même tant ce que cela signifiait. Tant que je serais vivante, je pouvais me battre.
- Qu'est-ce que tu as dit ? Siffla un autre en me saisissant le bras avec force. Je me dégageais tant bien que mal de sa prise en criant le mot qui provoqua la colère de chacun.
- JAMAIS !
Je me mis en garde en déroulant mon fouet. Ma mâchoire se serra, prête à attaquer, mon flux accélérant dans mon corps. Certains s'élancèrent vers moi et les autres restèrent en retrait, des balles de feu en mains. Et cet a ce moment précis que j'entendis la voix de la Terre.
« Katleen, écoute-moi attentivement, je vais te protéger en créant une plante au pouvoir soporifique dès que le corps entre en contact avec la racine. Seulement il faudra que tu tiennes quelques minutes face à eux. Sois prête. »
Je l'étais. C'est pour cette raison que je me dressai face aux trois hommes qui s'apprêtaient à m'asséner des coups.
Chapitre 10, Dernière Partie.
Des doigts se mirent à effleurer mes joues délicatement, comme si elles étaient faites de tissus fragiles. Je ne bougeais pas c'était agréable, c'était sans aucun doute Kyle. Il me semblait que je me trouvais allongée et la tête sur les genoux de l'adolescent en plus de ça. Il allait m'entendre lorsque je me lèverais. Nous étions encore sur la route et la jeune femme se mit à parler pour la première fois du voyage hormis suite à mon cauchemar.
- Kyle, pourquoi fais-tu ça ? Dit-elle d'un ton tranchant.
- Quoi donc ? Répondit-il indifférent.
- C'est ça ! Fais comme si t'avais pas compris. Tu me prends vraiment pour une..
- Abby, la coupa James.
- Je ne vois pas de quoi tu veux parler, continua Kyle en cessant ses mouvements.
- Toujours à vouloir cacher des choses n'est-ce pas. Pourrais-tu au moins arrêter de faire ton ado mystérieux ?
- Cela te dérange ? Dit-il avec un léger rire.
- Tu m'énerves, Moucheron. Cracha-t-elle.
- Arrêtez-vous deux. Intervint James. Je ne tiens pas à faire le paternel et à vous séparer. Abby et Katleen suffisent, alors ne rentre pas dans son jeu Kyle.
- Réponds à ma question. Je ne te le dirais pas une seconde fois. Lança-t-elle.
- Pour me faire quoi ? Tu tiens vraiment à la réveiller alors que tu ne sais pas ce qu'elle a vu dans son sommeil. A ta place, je m'abstiendrais si tu ne souhaites pas la voir mourir lors de la mission.
- Pff. Lâcha-t-elle avec désinvolture. Elle ne mourra pas, vu comment tu la couves.
- Je ne la couves pas. Répliqua Kyle sèchement.
- Oh que si. La preuve. Ricana-t-elle. La femme devait faire référence à la manière dont il se préoccupait de moi.. Mais je te préviens mon petit, si je te vois agir ainsi trop souvent, tu risques d'avoir des problèmes avec moi.
- Serait-ce une menace ?
- Écoute-moi bien, je n'ai rien contre toi, mais cet abruti de Devon veut faire la peau à mon élève. Il se peut donc qu'il t'ai envoyé avec nous pour une autre mission qui ne concerne pas notre camarade. Mais plutôt la vie de Katleen.
- Depuis quand portes-tu cette fille dans ton cœur Abby ? A ce que je sache, ton rôle de maître t'a été imposé, de plus j'ai cru comprendre que cela avait été l'objet d'une dispute entre toi et Edward le soir de votre arrivée si je ne m'abuse. Rajouta-t-il sèchement en recommençant à me toucher la joue.
De mon côté, je ne bougeais pas en écoutant attentivement la conversation. Je sentis ma gorge se serrer en entendant ses mots. Une dispute ? Lorsque je dormais ? Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire..
- Cela n'a aucun rapport. Ignora Abby.
- Réponds-moi Abby et s'il te plaît sois franche. Se contenta-t-il de dire. Mais il semblait que ça ait eu un impact sur la punk arrogante.
- Depuis cette dispute. Edward m'avait confié que sa nièce avait besoin de moi, je ne l'ai pas cru jusqu'au moment où il m'a dit que nous avions toutes les deux un point commun.
- Tu veux parler de tes parents ? Demanda James, intrigué par la suite.
- Oui, confirma Abby. A partir de cet instant, je ne la vois plus comme une fille arrogante et sûre d'elle.
- Heureusement, qu'elle n'est pas comme toi s'exclama James en riant. On aurait pas réussit à survivre avec un clone de toi en plus de la folle que tu es.
- Idiot ! Grogna-t-elle. Occupe toi de la route et toi, Kyle, à l'avenir, sache que j'apprécie Katleen. Maintenant, le sujet est clos. C'est a toi de répondre maintenant : Qu'est-ce qu'elle est pour toi au point que tu t'occupes d'elle ainsi ?
Il ne répondit pas et passa une mèche de mes cheveux, qui avait glissé sur mes yeux, derrière mon oreille.
- Bordel Kyle pourquoi ne dis-tu rien ?!.. S'énerva Abby.
Je sentis sa main glissée sur mon épaule, puis se referma sur celle-ci pour la secouer doucement.
- Katleen, réveille-toi. On est arrivé. Dit-il doucement.
- Mais qu'est-ce que tu raconte encore ? S'exclama Abby. On est pas..
- Si, on l'est. Ajouta James en stoppant le moteur de la voiture.
Après avoir ouvert les yeux, je vis Kyle faire comme si c'était normal que je sois allongée. Je me relevais en râlant contre lui, je crois même que j'en devins ridicule. Je suppose que c'était pour cette raison qu'il s'était mis à sourire. Les adultes venaient de sortir de la voiture. On se trouvait sur un terrain vague. C'est à ce moment qu'il se pencha à mon oreille en me susurrant ces quelques mots qui suffirent à me rendre rouge comme une tomate et à m'énerver encore plus contre lui. « Tu es magnifique quand tu dors. » m'avait-il dit en m'adressant un sourire malicieux. A peine, avait-il mis un pied en dehors de la voiture que je me mis à sa poursuite en lui lançant des paroles sous la colère ainsi que la confusion. Comment avait-il osé me sortir ça ?
- Achève-le ! M'avait encouragé Abby, ce qui fit rire James qui sortait un plan de son sac et le posa sur une table improvisée, composée d'une planche et quelques briques qui traînait.
La course poursuite cessa lorsque Kyle claqua des doigts pour faire sortir des racines de terre. Comme pour m'arrêter la première fois. Mon corps tomba violemment me faisant ainsi mordre la poussière. Je lui lançai un regard noir mais il l'ignora en me souriant. Nous rejoignîmes Abby et James. Les choses sérieuses allaient débuter, et James me le fit bien comprendre en ne passant pas par quatre chemins.
- Bon, à partir de maintenant, je ne veux plus que vous vous comportiez ainsi. Ce genre de scènes ne nous seront d'aucune utilité dans la base de la SAES. Elles nous conduirons à notre perte. Compris ? Maintenant, arrêtez vos idioties et que ne vous y reprenne plus. Cela vaut pour toi aussi Abby.
- Oooh Oooh ! On se calme j'ai encore rien fait Monsieur l’adjudant chef ! S'esclaffa-t-elle.
Soudain, elle manqua de recevoir une balle de feu en plein ventre si elle n'avait pas eu le réflexe de mouvoir rapidement grâce à son don.
- J'ai dit : à partir de maintenant. Tu n'es pas une exception, Ange Faucheuse. Acheva-t-il en la foudroyant du regard. La jeune femme ne répondit pas. L'homme se replongea sur la carte puis pointa un bâtiment sur le papier qui se trouvait à trois rues d'ici. Voilà, où se trouve Larry. Déclara-t-il avec un ton grave.
Nous passâmes la nuit à décider qui s'occupera de quoi en fonction de nos capacités. Chacun avait un poste. L'un devait s'infiltrer dans le bâtiment et télécharger une carte de la structure sur une clé USB. Deux autres devaient relever le parcours des gardiens qui seraient sans aucun doute, lourdement armés. Pour terminer, le dernier possédait la tâche la plus ennuyeuse de toute : garder le « camp ». Forcément, je vous laisse deviner aisément quel poste me fut à attribuer ainsi qu'aux autres. Abby devait s'infiltrer dans le bâtiment. Après tout c'était presque son métier. Les garçons relèveraient les tours de gardes à l'entrée ainsi que les allés et venus. Et moi.. je devais surveiller le terrain vague, ce qui ne m'enchantait guère de me retrouver seule. Kyle s'y opposa en haussant la voix face à James. Ce dernier le toisa d'un air neutre en répondant que je ne ferais que l'encombrer si je prenais la place de l'adolescent. Je n'avais pas les capacités de réagir comme le ferait Kyle, j'étais d'accord avec Fillagan. Le garçon reprit en disant que garder le camp était la tâche la plus dangereuse pour moi en cas d'attaque. L'homme à lunettes soupira et déclara qu'il n'y avait aucun risque.
Soudain en croisant le regard bleu du garçon, je compris pourquoi il ne voulait pas que je reste au camp. « Reste Katleen, reste à l'abri.. Ils sont au courant.. N'y va pas.. Ils t'attendent toi et les autres.. N'y va pas.. » Mon sang se glaça dans tout mon corps. Et si l'esprit avait raison ?..
- Bien ! Lança James satisfait. Nous avons tous nos rôles. Nous partons dans deux heures.
- Combien de temps resterez-vous sur place ? Demandais-je légèrement apeurée suite à l'écho des paroles de la Terre dans ma tête.
- Le temps que je trouve les plans, je dirais donc approximativement maximum 4h si la structure n'est pas trop complexe. Me répondis la jeune femme visiblement concentrée. Tu auras le temps de t'entraîner avec ton nouveau jouet ! Continua-t-elle en me lançant un sourire moqueur.
- Elle n'a pas tord. Ajouta l'homme. Tu devrais t'entraîner un maximum, mais pas au point de perdre connaissance. Accorde-toi des pauses.
J'acquiesçai d'un mouvement de tête. « Histoire que j'ai encore des réserves si je me fais attaquer » Songeais-je.
Chapitre 11, Première Partie.
Les deux heures s'étaient écoulées rapidement, il faisait nuit noir. Seuls quelques lampadaires nous procuraient une faible lumière orangée, faisant apparaître légèrement les ombres qui mouvaient. Les trois personnes s'adressèrent de brèves paroles avant de m'avertir qu'ils reviendraient au plus tôt. Les adultes étaient confiants contrairement à Kyle et moi. Nos muscles se raidirent lorsque nous nous regardâmes droit dans les yeux. Nous nous étions compris.
Abby s'éleva aussi vite qu'un réacteur puis fusa vers la bâtiment de la SAES. James, lui, attentait Kyle qui demeurait crispé face à moi. Je reculais pour ensuite lui tourner le dos en lui disant qu'il ferait mieux d'y aller si il ne voulait pas que l'homme s'énerve après lui. Mes oreilles entendirent des pas, des mots poursuivis de bruissements. Ils étaient partis. Me laissant seule face à moi-même. Un léger frisson me parcourut l'échine.
Je rejoignis la voiture pour en tirer mon sac ou plus précisément ce qu'il y avait dedans. Le fouet et le carnet. Une fois en main, j'allai m'asseoir contre la palissade de bois qui entourait le terrain fait de gravillons, de poussière et de mauvaises herbes. Le lampadaire situé dans la rue me fournissait assez de lumière pour que puisse lire le carnet. Mon regard parcourut les pages et discernait trois parties : la première parlait des techniques de maniement du fouet, la seconde des techniques élémentaires et la dernière se nommait : « Notes et autres pouvant servir ». En voyant ce titre, un sourire se glissa sur mes lèvres. « Pas très inventif comme titre » pensais-je
Le blanc subsistait à peine sur les pages recouvertes de mots ainsi que de croquis, j'en conclus que mon grand-père était très minutieux en écrivant ses techniques. Il possédait une très belle écriture. Tout demeurait net et propre, pas une seule rature ou gribouillis. A se demander si il s'attentait à ce que quelqu'un d'autre que lui ne voit son contenu. C'est alors qu'à la dernière page, tout en bas de celle-ci inscrit en petites lettres apparaissait : « Fais-en bon usage, K. »
- Mais comment ?.. Soufflai-je en laissant mon regard vert fixé sur ces derniers mots. Ce carnet m'était adressé.. Pourquoi les éléments convergeaient dans ma direction ? Pourquoi était-je le centre des espoirs ? Tout cela devenait plus pesant sur moi, tant d'espoirs à porter alors que je suis faible.. Je ne suis qu'une simple gamine cherchant à comprendre pourquoi elle avait été choisie par tous, sans qu'elle ne puisse intervenir. Il y avait une semaine encore, je me trouvais à New-York avec mes proches et voilà où est-ce que j'avais atterris.
Je soupirais en essayant de penser à autre chose. Me relevant, mes doigts dénouèrent le lien qui attachait le fouet à ma ceinture. Quoi de mieux que s'entraîner pour se vider la tête, du moins je n'avais trouvé que ce moyen. J'agitai l'arme avec hésitation, de peur que le fouet me revienne en pleine figure, mais étonnamment, je réussis à la manipuler avec aisance. Or, j'eus comprendre que cette arme s'avérait plutôt difficile à manier soit j'étais douée ou soit cette arme était faite pour moi comme un prolongement de mon corps. J'optais donc pour la seconde possibilité. Cette impression mystérieuse et agréable me donnait le sourire, mais une évidence m'apparut. Peut-être qu'au final, j'étais faite pour ça. Pour me battre tel une marionnette ayant pour seule but d'accomplir sa mission. Ce sourire qui arborait mes lèvres se dissout en moins d'une seconde, laissant une sensation de vide derrière lui. Je serrai le manche de toute mes forces. Je voulais m'agripper à quelque chose pour retenir cette larme qui s'apprêtait à glisser le long de ma joue.
« Arrête de t'apitoyer sur ton sort et ignore même si ça fait mal. » Me dis-je.
La larme ne coula pas.
Je m'accroupis et posai délicatement ma main contre le sol comme si je touchais une personne. En me concentrant à user de mon flux, mes yeux fixèrent la poussière. Un pilier rocheux de ma taille sortir de terre devant moi. Ma chaleur au creux de mon ventre resta de sorte à ce que je puisse augmenter la puissance de mes coups afin d'en juger les effets. Tout d'abord sans flux.
Je fis claquer le fouet en direction du bloc de roc. Il ne l'atteint pas. Bien entendu, il fallait que j'apprenne encore à maîtriser totalement le fouet. La seconde fois, je le touchai, mais le choc me remonta dans le bras. Ce fut tellement soudain et douloureux que je lâchai l'arme au même instant en étouffant un juron. Mon bras devait s'habituer à recevoir le coup qui devenait au fur et à mesure un léger fourmillement qui me semblait imperceptible. Je ressentis cela qu'au bout d'une quarantaine de coups mais ce n'était pas pour autant que la fatigue ne s’immisçait pas en moi au fil des mouvements. Je reposai alors mon bras pendant un petit quart d'heure en allant inspecter le pilier, qui n'avait presque pas d'éraflures.
Je repris une fois le temps écoulé, en concentrant cette fois-ci un peu de flux dans mon bras droit. La puissance produite se vit au premier coup, ce qui me stupéfait. Une grande trace incrustée dans la pierre se dessina au passage du fouet. Alors je continuai à m'attaquer au pilier qui en devint zébré. Le souffle haletant, la sueur glissant sur ma peau, je m'acharnais sur ce pilier tout autant que le monde le faisait sur mon esprit. Mes pensées m'assaillirent de nouveau, trop rapidement pour que je puisse me contrôler. Un cri de rage s'échappa de ma gorge et le fouet porté par mon bras chargé de flux s'abattit violemment contre le pilier qui se fendit. Une grosse entaille sur le dessus venait de se creuser. Je venais de tout évacuer, mon bras était secoué de spasmes. Le fouet heurta le sol une fois avoir relâcher ma prise tremblante. Sans réfléchir, je me précipitai au bloc pour me rendre compte de ce que je venais de faire. J'y glissai ma main puis constatai que la profondeur de l'impact correspondait à celle-ci. Après l'avoir retirée, je m'appuyai contre le pilier, encore essoufflée. Mon dos entra en contact avec la fraîcheur de la pierre, mon cors se laissa glissé pour rejoindre le sol.
Je fermais les yeux quelques instants pour me calmer et respirer calmement. Ce coup m'avait fait du bien en fin de compte.. L'air frai s'engouffrait dans mes poumons ce qui m'apaisa. Mes yeux se rouvrirent doucement, je ne vis que le ciel noir hormis la lune qui donnait un peu de sa lumière et une étoile qui perçait à travers les nuage. Je ne saurais dire combien de temps je me suis mise à l'admirer, un long moment en tout cas. Même si elle était loin, la petite lumière blanche nous montrait qu'elle était présente. J'en étais presque fascinée, je souris en me disant que mon esprit devait être fatigué pour penser ainsi.
Voulant me relever suite à cette très longue pause, mon corps prit appui involontairement sur mon bras droit qui m'arracha un gémissement. « m**de. » me chuchotai-je. J'avais trop forcé, mes muscles n'en pouvaient plus, ce qui signifiait que j'avais relâché trop de flux. En général, comme me l'avait expliqué Abby, après un entraînement les courbatures se faisaient rares si il nous reste suffisamment de flux. Celui-ci agissant sur tout notre corps, y compris les muscles. « Excuse-moi de te retirer un peu de flux, songeai-je en m'adressant à la Terre ». Les paupière closes, les paumes moites contre le sol, mes portails aspirèrent lentement l'énergie du sol m'apportant une douce chaleur toujours aussi plaisante.
Étrangement, cette fois-ci lorsque j'avais les yeux clos, le visage familier d'une femme m'apparut. Mon esprit me jouait des tours. Malgré tout, je contemplais ce visage délicat d'une pâleur inquiétante, de belles boucles brunes l'encadrait. Au centre de son front trônait une perle noire comme celle autour de mon cou. Mais son âge se fit sentir en voyant des rides se creuser aux coins de ses yeux bruns très clair ainsi qu'une mèche blanche qui avait étonnamment gardée ses boucles.
- Pars tout de suite, déclara une voix que je connaissais.
Je sursautai en découvrant la femme juste devant moi portant une longue robe de terre et une ceinture de pierre. Plus aucun de doute, je savais qui elle était. La Terre, l'esprit lui-même. Je revis alors la statue qui se trouvait sur la place du ville de l'île. Elle demeurait la réplique vivante de la sculpture avec la même expression impassible, or là, une puissance imposante émanait d'elle.
- Que faites-vous ici ? Soufflai-je ébahit.
- Tu dois fuir d'ici au plus vite, les hommes de Maïto vont t'encercler et tu te trouveras cernée d'ici quelques minutes.
C'est alors que son avertissement fit écho dans ma tête. La peur me prit au ventre lorsque ses yeux me lançant un regard dur. Ils étaient là.. La Terre m'avait prévenu, mais je ne l'avais pas écouté. Je devais partir au plus vite !
- Cours ! M'ordonna-t-elle avec empressement.
C'est alors que j'entendis un bruit de course non loin de nous. Sans réfléchir une seconde de plus, je me levai brusquement en saisissant le fouet et me mis à courir à toutes jambes. Jusqu'à ce qu'un détail me revint à l'esprit. Le livre ! Voulant faire demi-tour, je stoppai ma course. La voix de l'esprit résonna à nouveau dans ma tête me disant qu'elle cachait le terrain aux hommes mais je devais les éloigner au plus vite pour ne pas qu'ils découvrent notre « base provisoire ».
L'arme à la main, je courrais dans la rue tel un gibier poursuivit par des chasseurs. Comment avaient-ils fait pour me repérer ? J'avais ma chaîne de camouflage sur moi, pas le temps de s'interroger que j'entendis une voix bourrue à mes trousses. Mes muscles crispés par la peur s'efforçaient de me faire avancer le plus vite possible, je n'étais pas totalement remise de tout à l'heure. Les pas de courses se faisaient pressant et de plus en plus proche. Je criais intérieurement à mes jambes d'accélérées en leur insufflant le quelque peu de flux qui me restait. A droite, tout droit, à gauche. Ils gagnaient du terrain ! Je n'en pouvais plus, un sentiment atroce m'envahit. Peut-être était-ce fini.. Les lampadaires défilaient sur les côtés, c'est alors que je vis un côté plongé dans les ténèbres. Je n'avais pas à hésiter, même si cela me menait à ma perte, il fallait tenter.
Je me projetai alors brutalement dans l'allée entre deux grands bâtiments. Mes yeux virent alors passer une dizaine d'hommes vêtus entièrement de noir hormis une flamme rouge écarlate présente dans leur dos. Le symbole des Hellsflames. Je reculais en longeant le mur, mon dos se cogna contre quelque chose de métallique. Faisant volt-face, je découvris une échelle qui menait au toit d'un des bâtiments. « Pas un instant à perdre » me dis en saisissant l'un des barreaux. Essoufflée, je gravis avec difficulté l'échelle. Pourquoi la Terre ne m'aidait-elle pas en les repoussant plus loin ou en les éliminant simplement ?
Je voulus l'appeler pour qu'elle m'indique si je n'avais plus rien à craindre ou non, mais lorsque je découvris le toit, je crois qu'il aurait mieux valu pour moi de ne pas escalader l'échelle. Ils étaient tous là. Me toisant avec leur regard de victorieux. Tout comme « lui ». Mes mains se mirent à trembler de terreur, même si je serrai de toutes mes forces le fouet dans l'une d'entre-elles. Ma vue se troubla, des rires fusèrent. Je me rendis compte que je pleurais.
- Allez, ma jolie vient avec nous et il ne t'arrivera rien, lança l'un d'entre eux.
- Jamais.. murmurai-je en stoppant mes tremblements et en m'efforçant de rester lucide.
Ils étaient dix, j'étais seule. Il me fallait fuir, mais ils me suivraient et me capturaient. Me battre contre tous ? Je n'en avais pas la force. Même simplement les blesser, je ne pouvais pas. Peut-être quelques-uns grâce à mon fouet, mais je n'avais pas acquis assez d'entraînement pour l'utiliser sur une cible mouvante en plus que celle-ci soit un sage. J'étais faite comme un rat mais je n'allais pas abandonné aussi facilement. Sinon tout aurait été perdu. La peur se dessinait sûrement sur mon visage.
Soudain, je sentis le flux traverser de nouveau mais il était différent, il semblait glacé. « Nous utilisons nos sentiments pour en faire notre plus grande puissance. » songeai-je en comprenant en même tant ce que cela signifiait. Tant que je serais vivante, je pouvais me battre.
- Qu'est-ce que tu as dit ? Siffla un autre en me saisissant le bras avec force. Je me dégageais tant bien que mal de sa prise en criant le mot qui provoqua la colère de chacun.
- JAMAIS !
Je me mis en garde en déroulant mon fouet. Ma mâchoire se serra, prête à attaquer, mon flux accélérant dans mon corps. Certains s'élancèrent vers moi et les autres restèrent en retrait, des balles de feu en mains. Et cet a ce moment précis que j'entendis la voix de la Terre.
« Katleen, écoute-moi attentivement, je vais te protéger en créant une plante au pouvoir soporifique dès que le corps entre en contact avec la racine. Seulement il faudra que tu tiennes quelques minutes face à eux. Sois prête. »
Je l'étais. C'est pour cette raison que je me dressai face aux trois hommes qui s'apprêtaient à m'asséner des coups.
Dernière édition par Wendy Marvel le Ven 2 Aoû - 18:38, édité 1 fois
Wendy Marvel- Arcobaleno
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
Les trois derniers chapitres, aussi bons que d'habitude.
L'évolution des relations entre les perso' ainsi que les petits doutes par rapport aux intentions de Kyle sont intéressants.
Pareil pour les hésitations de Katleen, ses questions par rapport à son utilité, est ce qu'elle est vraiment juste née pour accomplir son but ou pas... Et puis la fin avec l'esprit de la terre, j'étais étonné qu'elle décide carrément d'agir mais j'ai trouvé le tout sympa, curieux de voir comment elle va s'en sortir maintenant, j'espère un imprévu
Je verrais ça dans deux semaines donc
L'évolution des relations entre les perso' ainsi que les petits doutes par rapport aux intentions de Kyle sont intéressants.
Pareil pour les hésitations de Katleen, ses questions par rapport à son utilité, est ce qu'elle est vraiment juste née pour accomplir son but ou pas... Et puis la fin avec l'esprit de la terre, j'étais étonné qu'elle décide carrément d'agir mais j'ai trouvé le tout sympa, curieux de voir comment elle va s'en sortir maintenant, j'espère un imprévu
Je verrais ça dans deux semaines donc
Mam'Rik- Roi Lion
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
Comme Riku, j'espère un imprévu ^^
Sinon, deux bons chapitres, comme ont les aime (surtout avec les doutes de Katleen)
J'attends la suite !
Mayoua- Mini-Démon
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
Voici la suite!
Les coups fusaient, les ecchymoses apparaissaient. Je parais, attaquais, encaissais, esquivais et ripostais. C'était ainsi depuis trois minutes, je faisais de mon mieux pour parer ou esquiver. Leurs mouvements étaient rapides et précis, je n'allais pas pouvoir tenir longtemps. Mon flux s'amenuisait au fil des coups, me rendant ne plus en plus vulnérable.
Tout rougeoyait autour de moi, les flammes me léchaient les bras et les mollets. La douleur vive me consumait, mais je continuais de me démener. Je reculai d'un bond et pus apercevoir que deux hommes usaient de leurs pouvoirs à distance pour me toucher, les trois autres m'attaquaient à mains nues.
Baissant une seconde ma garde pour observer, je me pris un violent coup dans dans la poitrine, ce qui m'arracha un cri de douleur. Je n'eus pas le temps de régir qu'un poing atteint brutalement ma mâchoire. Mes brûlures me ralentissaient. Mon corps s'écroula sur les genoux, un homme voulut se jeter sur moi, je me décalai rapidement et levai mon fouet. L'arme s'abattit sur le dos de l'homme avec un claquement sourd puis l'assommait en lui donnant un coup de pied. Un léger frissonnement me parcouru en constatant que je faisais ça comme si cela naturelle. Telle une machine à tuer.
Je me détournai et vis un jet de flammes converger dans ma direction, sans réfléchir, les mouvements me vinrent d'eux-même. En lâchant le fouet, je réveillai de nouveau alors le reste mon flux à ce même moment. Mon bras gauche se tendit, la paume vers le feu et mon autre main forma un arc faisant les trois quarts d'un cercle pour terminer son tracé sous la main gauche. Un grand bouclier d'eau jaillit sous mes mains me protégeant des impacts brûlant.
Un autre homme en profita pour me frapper d'un coup de coude dans le visage, le goût légèrement métallique de mon sang chaud se glissa dans ma bouche. Je m'effondrai face contre terre, je roulais sur le dos, le visage de mon agresseur m'apparut. Ma main saisit le fouet qui était sur le sol, celui-ci fendit l'air pour claquer contre le visage cruel qui fut marqué d'une balafre sanguinolente sur l’œil. Il grimaça de douleur en hurlant, tenant sa tête entre ses doigts tel un animal agonisant.
« Et de deux, me dis-je en haletant, Deux sur dix.»
J'esquissai un sourire furtif qui désignait l'ombre de mon désespoir, je courrais à ma perte. Mon corps n'allait pas pouvoir supporter. Je suppliai intérieurement la Terre de se dépêcher.
Je me relevai avec difficulté en remarquant le troisième homme foncé vers moi. Les autres, eux, se contentaient de contempler le spectacle que j'offrais. Après tout, on ne voyait pas une adolescente se battre contre un groupe d'élite, j'étais un divertissement. Je m'apprêtai à user de l'élément du vent mais un détail bloqua l'intégralité de mon corps. Je ne devais absolument pas dévoilé ma nature à ces hommes. Cette hésitation me fut fatale.
Soudain, l'homme sauta et me donna un coup de genoux dans la mâchoire par-dessous qui était sans aucun doute chargé de flux. Pour la première fois, j'entendis distinctement un de mes os être brisé. Mon corps entier fut expulsé à deux mètres du sol tellement se fut violent. La puissance de son flux en était la cause. Ma tête heurta en première le béton dans un choc sourd suit du reste de ce qui restait de moi. Mal.. J'avais mal.. Je ne sentais plus rien, tout était flou, le goût de mon sang dans ma bouche, l'odeur de ma peau brûlée. Mes muscles se contractèrent forçant ainsi à mon corps d'expulser le contenu de mon estomac suite au choc que je venais de subir au crâne.
J'entendais juste leurs rires emplis de cruauté, je n'avais plus de forces, plus de flux.
Était-ce ça, la mort ? J'avais espéré qu'elle serait plus douce et plus tard.. Oui, plus tard.. Ma dépouille se trouvait allongée sur le flanc gauche, me laissant ainsi distinguer les quelques contours d'ombres qui représentaient les membres des Hellsflames. Des assassins, tous ici pour tuer et exécuter leur mission. Voilà ceux qui avait tué mes parents. Quelle dure vérité. Quelle triste réalité.
J'essayais de bouger, le sang coulait sur ma peau. Quelqu'un s'approcha de moi, il allait m'achever. Son pied percuta mon corps à quatre reprises sans négliger sa force. Ma peau sentit le sang s'écouler. Sa main empoigna mes cheveux et tira ma tête.
- On fait moins la maline hein ? Le prince et le roi seront fiers de nous lorsque nous aurons ramené la tête de toi et tes amis. C'est vraiment dommage qu'on ait dû t'amocher comme.. ça.. Sa voix sembla alors lointaine, après plus rien. Mis à part.. Un ronflement ?
Un éclair d'espoir me traversa. " La Terre ! "
L'instant qui suivi, je sentis une présence. Une puissance hors du commun. Je sentis des mains se glisser sous mon corps endoloris. Des mains fraîches, douces et fortes, comme si une brise soulevait ce qui restait de moi. Des plaintes empruntes à la souffrance s'échappèrent de me lèvres lorsque je fus soulever de terre. C'est alors que la personne me portant dans ses bras puissant se mit à me parler, encore une voix qui m'était familière et qui se superposait à celle que j'avais entendu le soir de ma rencontre avec Kyle.
- Ils ne t'ont pas épargné les sal**ds. Mais si tu avais écouté ma sœur, tu ne serais pas dans cet état misérable..
Il n'y avait plus aucun doute, il s'agissait bel et bien de l'esprit du vent. Devinant que nous voyagions par les airs, je me demandais si il comptait me ramener au terrain vague. Mais la réponse vint d'elle-même quand la poussière s'infiltra dans mes poumons, provoquant ainsi une toux rauque qui secoua l'ensemble de mon être. La douleur se fit plus abrupt encore.
- Katleen, me souffla la Terre d'un doux plus doux qu'auparavant. Nous allons te soigner, cela risque d'être un peu pénible. Tu as de nombreuses hémorragies, en plus de tes brûlures et du traumatisme crânien que tu viens d'avoir.
J'entendis alors des bruits de pas autour de moi. Encore quelques mouvements puis des paires de mains entrèrent en contact avec ma peau. Elles vinrent se poser sur les deux côtés de ma tête, autour de ma main avec une paume plaquée contre la mienne, une paire sur mon ventre et puis une main sur le dessus de chacun de mes pieds. Je devais avoir l'esprit confus pour ne pas me rendre compte que tous les éléments étaient présents. Là, juste autour de moi à me soigner grâce à leurs pouvoirs.
Chapitre 11, Deuxième Partie.
Les coups fusaient, les ecchymoses apparaissaient. Je parais, attaquais, encaissais, esquivais et ripostais. C'était ainsi depuis trois minutes, je faisais de mon mieux pour parer ou esquiver. Leurs mouvements étaient rapides et précis, je n'allais pas pouvoir tenir longtemps. Mon flux s'amenuisait au fil des coups, me rendant ne plus en plus vulnérable.
Tout rougeoyait autour de moi, les flammes me léchaient les bras et les mollets. La douleur vive me consumait, mais je continuais de me démener. Je reculai d'un bond et pus apercevoir que deux hommes usaient de leurs pouvoirs à distance pour me toucher, les trois autres m'attaquaient à mains nues.
Baissant une seconde ma garde pour observer, je me pris un violent coup dans dans la poitrine, ce qui m'arracha un cri de douleur. Je n'eus pas le temps de régir qu'un poing atteint brutalement ma mâchoire. Mes brûlures me ralentissaient. Mon corps s'écroula sur les genoux, un homme voulut se jeter sur moi, je me décalai rapidement et levai mon fouet. L'arme s'abattit sur le dos de l'homme avec un claquement sourd puis l'assommait en lui donnant un coup de pied. Un léger frissonnement me parcouru en constatant que je faisais ça comme si cela naturelle. Telle une machine à tuer.
Je me détournai et vis un jet de flammes converger dans ma direction, sans réfléchir, les mouvements me vinrent d'eux-même. En lâchant le fouet, je réveillai de nouveau alors le reste mon flux à ce même moment. Mon bras gauche se tendit, la paume vers le feu et mon autre main forma un arc faisant les trois quarts d'un cercle pour terminer son tracé sous la main gauche. Un grand bouclier d'eau jaillit sous mes mains me protégeant des impacts brûlant.
Un autre homme en profita pour me frapper d'un coup de coude dans le visage, le goût légèrement métallique de mon sang chaud se glissa dans ma bouche. Je m'effondrai face contre terre, je roulais sur le dos, le visage de mon agresseur m'apparut. Ma main saisit le fouet qui était sur le sol, celui-ci fendit l'air pour claquer contre le visage cruel qui fut marqué d'une balafre sanguinolente sur l’œil. Il grimaça de douleur en hurlant, tenant sa tête entre ses doigts tel un animal agonisant.
« Et de deux, me dis-je en haletant, Deux sur dix.»
J'esquissai un sourire furtif qui désignait l'ombre de mon désespoir, je courrais à ma perte. Mon corps n'allait pas pouvoir supporter. Je suppliai intérieurement la Terre de se dépêcher.
Je me relevai avec difficulté en remarquant le troisième homme foncé vers moi. Les autres, eux, se contentaient de contempler le spectacle que j'offrais. Après tout, on ne voyait pas une adolescente se battre contre un groupe d'élite, j'étais un divertissement. Je m'apprêtai à user de l'élément du vent mais un détail bloqua l'intégralité de mon corps. Je ne devais absolument pas dévoilé ma nature à ces hommes. Cette hésitation me fut fatale.
Soudain, l'homme sauta et me donna un coup de genoux dans la mâchoire par-dessous qui était sans aucun doute chargé de flux. Pour la première fois, j'entendis distinctement un de mes os être brisé. Mon corps entier fut expulsé à deux mètres du sol tellement se fut violent. La puissance de son flux en était la cause. Ma tête heurta en première le béton dans un choc sourd suit du reste de ce qui restait de moi. Mal.. J'avais mal.. Je ne sentais plus rien, tout était flou, le goût de mon sang dans ma bouche, l'odeur de ma peau brûlée. Mes muscles se contractèrent forçant ainsi à mon corps d'expulser le contenu de mon estomac suite au choc que je venais de subir au crâne.
J'entendais juste leurs rires emplis de cruauté, je n'avais plus de forces, plus de flux.
Était-ce ça, la mort ? J'avais espéré qu'elle serait plus douce et plus tard.. Oui, plus tard.. Ma dépouille se trouvait allongée sur le flanc gauche, me laissant ainsi distinguer les quelques contours d'ombres qui représentaient les membres des Hellsflames. Des assassins, tous ici pour tuer et exécuter leur mission. Voilà ceux qui avait tué mes parents. Quelle dure vérité. Quelle triste réalité.
J'essayais de bouger, le sang coulait sur ma peau. Quelqu'un s'approcha de moi, il allait m'achever. Son pied percuta mon corps à quatre reprises sans négliger sa force. Ma peau sentit le sang s'écouler. Sa main empoigna mes cheveux et tira ma tête.
- On fait moins la maline hein ? Le prince et le roi seront fiers de nous lorsque nous aurons ramené la tête de toi et tes amis. C'est vraiment dommage qu'on ait dû t'amocher comme.. ça.. Sa voix sembla alors lointaine, après plus rien. Mis à part.. Un ronflement ?
Un éclair d'espoir me traversa. " La Terre ! "
L'instant qui suivi, je sentis une présence. Une puissance hors du commun. Je sentis des mains se glisser sous mon corps endoloris. Des mains fraîches, douces et fortes, comme si une brise soulevait ce qui restait de moi. Des plaintes empruntes à la souffrance s'échappèrent de me lèvres lorsque je fus soulever de terre. C'est alors que la personne me portant dans ses bras puissant se mit à me parler, encore une voix qui m'était familière et qui se superposait à celle que j'avais entendu le soir de ma rencontre avec Kyle.
- Ils ne t'ont pas épargné les sal**ds. Mais si tu avais écouté ma sœur, tu ne serais pas dans cet état misérable..
Il n'y avait plus aucun doute, il s'agissait bel et bien de l'esprit du vent. Devinant que nous voyagions par les airs, je me demandais si il comptait me ramener au terrain vague. Mais la réponse vint d'elle-même quand la poussière s'infiltra dans mes poumons, provoquant ainsi une toux rauque qui secoua l'ensemble de mon être. La douleur se fit plus abrupt encore.
- Katleen, me souffla la Terre d'un doux plus doux qu'auparavant. Nous allons te soigner, cela risque d'être un peu pénible. Tu as de nombreuses hémorragies, en plus de tes brûlures et du traumatisme crânien que tu viens d'avoir.
J'entendis alors des bruits de pas autour de moi. Encore quelques mouvements puis des paires de mains entrèrent en contact avec ma peau. Elles vinrent se poser sur les deux côtés de ma tête, autour de ma main avec une paume plaquée contre la mienne, une paire sur mon ventre et puis une main sur le dessus de chacun de mes pieds. Je devais avoir l'esprit confus pour ne pas me rendre compte que tous les éléments étaient présents. Là, juste autour de moi à me soigner grâce à leurs pouvoirs.
Wendy Marvel- Arcobaleno
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
J'ai vraiment aimé, tu sais très bien raconter les combats je trouve
Sinon y a un petit bémol:
Ma gentille Wendy a écrit:Le prince et le roi seront fiers de nous lorsque nous aurons ramené la tête de toi et tes amis
La tête de toi ? Je sais que c'est une faute d’inattention, d'ailleurs je l'ai remarqué quand j'ai lu une deuxième fois
Sinon, très bon chapitre, j'attends la suite !
Mayoua- Mini-Démon
-
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
En espérant que cette suite vous plaise. Bonne lecture.
Cela avait duré une dizaine de minutes environ. Dès que j'ouvris de nouveau les paupières, les mains qui me soignaient se retirèrent. Le premier esprit que je vis, fut celui de la terre étant à genoux à ma gauche, les autres c'étaient retirés un peu plus loin m'avait-elle dit. Mon corps se redressa péniblement afin de s'asseoir. Le jour se levait. Le regard de la Terre semblait moins dure qu'auparavant.
- Nous avons à te parler, Katleen, les autres et moi. Dit-elle doucement comme si elle-même n'était pas d'avis à le faire.
Ma main se posa sur mon front où le flux et le sang me battaient les tempes. Elle n'avait pas eu tord lorsqu'elle m'avait dit que ce serait douloureux. Je réalisai soudain ce que la Terre venait de dire. C'est alors que je sentis le sol bouger sous moi, un siège de terre venait de se former. Ma gorge devint alors sèche en voyant la scène face à moi. Ils étaient tous les quatre là, debout et alignés, les esprits élémentaires. Le Vent, l'Eau, le Feu et la Terre. Un sentiment étrange m'envahit, un mélange d'admiration, de peur ainsi que d'intimidation.
Ils semblaient tous les quatre jeunes, malgré les signes marquant les siècles. Je commençai à les détailler rapidement, en imprimant l'image de chacun dans ma mémoire. L'esprit du vent possédait une peau diaphane, presque transparente, cela me marqua, suivi ses cheveux courts aussi blanc que neige encadrant le visage d'un jeune adulte. J'eus un léger frisson en croisant son regard d'un bleu extrêmement clair, me rappelant vaguement celui de Kyle. Il portait simplement un pantalon blanc semblant être découpé dans un nuage, exposant ainsi son torse où apparaissait une cicatrice débutant de l'épaule continuant son tracé jusqu'au nombril.
L'eau, elle, était composée simplement d'eau. Son corps aqueux demeurait couvert de plantes argentées s'enroulant autour de sa poitrine, de son bassin et de sa cuisse gauche. Sur sa cuisse droite se dessinait une trace constituée d'eau trouble. Sa chevelure d'un bleu provenant des profondeurs des mers atteignait ses genoux. Son regard turquoise semblait percé votre esprit comme pour y rechercher une trace de vérité. Son visage bienveillant me souriait doucement ce qui me rassura un peu.
Puis, il avait le Feu. Un homme imposant à la peau légèrement rougeoyante et aux cheveux roux crépitants. Son regard de braises était l'opposé de celui de l'élément de l'eau. L'expression de visage se faisait froide et impassible, ça en fut déstabilisant malgré le fait que je sois assise. Il portait une chemise ainsi qu'un pantalon aussi noir que du charbon. Lui aussi possédait une cicatrice, au niveau de la joue qui n'apparaissait pas sur sa statue à Shados. En y réfléchissant bien, aucune des statues n'avait ces cicatrices. Sans oublier qu'il portait chacun une perle incrustée dans le front portant la couleur correspondant à leur élément.
Par curiosité, j'examinai du regard le corps de la Terre. Un détail me sauta aux yeux, une longue marque noire au niveau de son avant-bras gauche. Une cicatrice. Qu'est-ce que cela signifiait ? Peut-être rien après tout mais si cela avait un sens alors.. Lequel ?
- Nous nous rencontrons enfin, élue. Débuta l'Eau de sa voix douce et profonde marquant ses années vécues. Malgré les circonstances, j'en suis ravie, ce qui est aussi le cas de mes frères et ma sœur.
- Pourquoi êtes-vous ici ? Demandai-je d'un ton tranchant, je préférais allée droit au but.
- Pour t'avertir de ce qu'il se prépare. Lança le Feu de sa voix grave.
Je braquai mon regard dans sa direction d'un air interrogateur. Le Vent pris une profonde inspiration avant d'énoncer franchement les choses.
- La destruction quasi totale de vie présente sur le gobe.
Je sentis mon cœur s'arrêter d'un coup en entendant ses mots. Anéantissement de vies.. Cela faisait écho dans ma tête tel un requiem. Je me figeai dans le siège de terre en devinant avec effroi pourquoi ils m'annonçaient ça. Le temps s'arrêta pour moi. Alors voilà quelle était ma tâche et ce que je devais affronter. J'eus l'impression que le sol venait de se dérober pour laisser sombrer dans les abysses qui n'attendaient que moi.
- Je ne peux pas.. dis-je dans un souffle le regard dans le vide.
- Tu le dois ! Tonna le Feu de toute sa voix en s'avançant vers moi.
- Tu as été choisi, seule toi, en est capable. Continua la Terre.
- C'est ta destinée, que tu le veuilles ou non. Déclara l'Eau Acceptes-la et sois forte. Si tu ne le fais pas, tout ceux qui te sont chers périront tout comme les autres humains.
- Fais face Katleen. Ajouta fermement le Vent.
Toutes ses paroles arrivèrent en rafale et même si j'avais compris tous ça avant.. Les entendre venant d'eux, cela eut effets de gifles faisant encore plus peur et plus mal. Voilà à quoi ce résumait mon existence, combattre et sauvez les vie mise en danger. Et ce danger ne pouvait être personne d'autre que Maïto. Comme l'avait dit le Vent, je devais enfin faire face et assumer qui j'étais. J'avais un rôle et je n'avais pas d'autre choix que de le jouer. Mon poing se serra et une larme coula le long de ma joue sachant que ça ne serait pas la dernière. Je fixais un à un les esprits devant moi qui me regardaient d'un air déterminé en tentant de cachant la lueur de tristesse même dans les yeux du Feu, je la percevais distinctement. Peut-être de la compréhension mais personne ne pouvait comprendre ce qui m'arrivait. Ma mâchoire se serra avant de réussir à articuler ces quelques mots :
- Que dois-je faire ?
- Avant que tu n'agisses, il existe trois histoires. Intervint le Vent. Ces trois récits sont celles qui engendre la catastrophe qui se prépare dans l'ombre. Nous allons te raconter la première qui est l'origine étant tout aussi importante que les autres..
» Tout commença à l'époque de la naissance des sages, où l'un des notre vécu auprès des humains. Il n'y vit que les côtés noirs de ces êtres, ce qui engendra en lui une profonde haine incontrôlable. Son cœur obscur n'avait plus qu'un seul but. Rétablir sa justice en éliminant tous ceux qui étaient à l'origine de sa vision du monde. Les humains. Tous, un par un, homme, femmes ou enfants. Pour lui, seuls les sages avaient cette place dans notre monde. Il créa alors une arme.
- Une arme ? Intervins-je, en me demandant comment une telle arme pouvait exister.
- Oui, continua le Vent, nous avons essayé de l'arrêter, mais il s'est avéré que sa puissance était extrême. Il était possédé par une force que nul ne pouvait dompté. Il s'agissait du flux noir.
Je suppose que l'Eau vit mon incompréhension face au terme que venait d'utiliser son frère.
Le flux noire est l'énergie opposé au flux qui habite ce monde et ton corps. Cette énergie provient de la Nature seule, de ses pensées noires, telle que la couleur de ce flux.
« Le raye » me dis-je en restant concentrée.
»Lorsque la Nature vit ce qui se tramait, reprit la Terre, sa rage fut projetée sur cet individu qui avait osé nous résister. Celui-ci se trouvant sur une île, une partie de l'océan Atlantique l'entourant fut maudite. Tout risquait d'être chamboulé à jamais si on ne l'arrêtait pas or au dernier moment avant que l'arme en question n'est fini de s'enclencher un miracle eut lieu. Personne ne sait ni comment, ni pourquoi mais tout s'arrêta net.
- Quelqu'un doit bien savoir. Dis-je en fronçant les sourcils.
Il manquait des éléments dans cette histoire, j'en étais sûre. De plus, j'avais l'impression qu'ils essayaient de me les cacher. Personne ne répondit, confirmant alors le fait qu'ils ne me disaient pas tout.
- Comme tu l'auras sûrement deviné, Maïto veut s'emparer de cette arme. Déclara le Feu comme si de rien n'était. Tu dois l'en empêcher.
- Où ce trouve cette arme aujourd'hui ? Demandai-je.
- Elle a été dispersée sur les six continents afin que personne ne puisse l'assembler de nouveau. Répondis le Vent. Il faut que tu trouves les parties avant lui et les mettre en lieux sûrs.
- Le temps presse, Maïto est sur le point d'en trouver une. Dit la Terre.
- Attendez. Je dois les trouver puis les cacher de nouveau ? Mais comment vais-je faire pour les récupérer alors que je ne sais pas où elles se trouvent et ensuite trouver un lieu sûr hors de portée de Maïto ?! M'exclamai-je.
- Tu trouveras. Acheva le Feu.
- Mais comment en être sûr ?! Il manque des informations dans tout ce que vous venez de me raconter ! Et puis pourquoi vous ne pouvez pas tué Maïto après tout ?
- Nous ne pouvons ôté la vie de personnes, cela serait contre-nature. Dit doucement l'Eau en commençant à devenir de plus en plus transparente.
Je compris alors qu'ils partaient en voyant les autres me regarder tout en s'effaçant peu à peu
- Non ! Restez ! M'écriai-je d'une voix implorante. Aidez-moi ! Vous seuls pouvez m'aider ! J'ai besoin de vous, ne partez pas !
- Nous le devons. Intervint le Vent en s'approchant de moi, son corps scintillant légèrement. Nous veillerons sur toi, n'aie crainte Katleen. Il m'adressa un sourire en posant sa main sur mon épaule.
- Nous serons toujours avec toi. Ajouta le Feu.
- Ne.. me laissez pas.. Soufflai-je d'une voix brisée.
- Les réponses résonnent à travers le temps. Les parents les lèguent à leurs descendants. Commença le Feu.
- Visible ou invisible. Faire apparaître n'est pas impossible. Reprit l'Eau.
- On peut cacher mais pas effacer. Nous, éléments, sommes la clé. Continua le Vent.
- Telle est l'énigme du secret des éléments. Toi, seule le découvrira à temps. Termina la Terre.
Sur leurs mots, ils disparurent, me laissant de nouveau seule. L'énigme résonna dans ma tête en plus de tout ce qu'ils venaient de me dire. Je pris mon visage entre mes mains en respirant profondément pour garder mon sang-froid. Mon esprit devait mettre toutes les informations accumulées dans l'ordre. Je me levais doucement mais mes jambes manquèrent de se dérober alors je m'appuyais sur le siège.
Je devais chercher les parties de l'arme avant que Maïto les trouve, sans oublier la SEAS puis ensuite les cacher. Les indices qui me manquaient se trouvaient dans un livre quand soudain j'eus un flash.
Tout me sembla évident en un instant. Mon regard balaya le terrain vague et aperçu la voiture. Enfin, j'allais avoir des réponses.
Dans la précipitation, mes jambes mouvèrent rapidement vers la voiture. Trop rapidement pour le reste de mon corps. Je fus prise d'un vertige et m'écroulai à terre en perdant connaissance.
« Pourquoi maintenant ? » Pensai-je avant de sombrer.
Chapitre 11, Troisième Partie.
Cela avait duré une dizaine de minutes environ. Dès que j'ouvris de nouveau les paupières, les mains qui me soignaient se retirèrent. Le premier esprit que je vis, fut celui de la terre étant à genoux à ma gauche, les autres c'étaient retirés un peu plus loin m'avait-elle dit. Mon corps se redressa péniblement afin de s'asseoir. Le jour se levait. Le regard de la Terre semblait moins dure qu'auparavant.
- Nous avons à te parler, Katleen, les autres et moi. Dit-elle doucement comme si elle-même n'était pas d'avis à le faire.
Ma main se posa sur mon front où le flux et le sang me battaient les tempes. Elle n'avait pas eu tord lorsqu'elle m'avait dit que ce serait douloureux. Je réalisai soudain ce que la Terre venait de dire. C'est alors que je sentis le sol bouger sous moi, un siège de terre venait de se former. Ma gorge devint alors sèche en voyant la scène face à moi. Ils étaient tous les quatre là, debout et alignés, les esprits élémentaires. Le Vent, l'Eau, le Feu et la Terre. Un sentiment étrange m'envahit, un mélange d'admiration, de peur ainsi que d'intimidation.
Ils semblaient tous les quatre jeunes, malgré les signes marquant les siècles. Je commençai à les détailler rapidement, en imprimant l'image de chacun dans ma mémoire. L'esprit du vent possédait une peau diaphane, presque transparente, cela me marqua, suivi ses cheveux courts aussi blanc que neige encadrant le visage d'un jeune adulte. J'eus un léger frisson en croisant son regard d'un bleu extrêmement clair, me rappelant vaguement celui de Kyle. Il portait simplement un pantalon blanc semblant être découpé dans un nuage, exposant ainsi son torse où apparaissait une cicatrice débutant de l'épaule continuant son tracé jusqu'au nombril.
L'eau, elle, était composée simplement d'eau. Son corps aqueux demeurait couvert de plantes argentées s'enroulant autour de sa poitrine, de son bassin et de sa cuisse gauche. Sur sa cuisse droite se dessinait une trace constituée d'eau trouble. Sa chevelure d'un bleu provenant des profondeurs des mers atteignait ses genoux. Son regard turquoise semblait percé votre esprit comme pour y rechercher une trace de vérité. Son visage bienveillant me souriait doucement ce qui me rassura un peu.
Puis, il avait le Feu. Un homme imposant à la peau légèrement rougeoyante et aux cheveux roux crépitants. Son regard de braises était l'opposé de celui de l'élément de l'eau. L'expression de visage se faisait froide et impassible, ça en fut déstabilisant malgré le fait que je sois assise. Il portait une chemise ainsi qu'un pantalon aussi noir que du charbon. Lui aussi possédait une cicatrice, au niveau de la joue qui n'apparaissait pas sur sa statue à Shados. En y réfléchissant bien, aucune des statues n'avait ces cicatrices. Sans oublier qu'il portait chacun une perle incrustée dans le front portant la couleur correspondant à leur élément.
Par curiosité, j'examinai du regard le corps de la Terre. Un détail me sauta aux yeux, une longue marque noire au niveau de son avant-bras gauche. Une cicatrice. Qu'est-ce que cela signifiait ? Peut-être rien après tout mais si cela avait un sens alors.. Lequel ?
- Nous nous rencontrons enfin, élue. Débuta l'Eau de sa voix douce et profonde marquant ses années vécues. Malgré les circonstances, j'en suis ravie, ce qui est aussi le cas de mes frères et ma sœur.
- Pourquoi êtes-vous ici ? Demandai-je d'un ton tranchant, je préférais allée droit au but.
- Pour t'avertir de ce qu'il se prépare. Lança le Feu de sa voix grave.
Je braquai mon regard dans sa direction d'un air interrogateur. Le Vent pris une profonde inspiration avant d'énoncer franchement les choses.
- La destruction quasi totale de vie présente sur le gobe.
Je sentis mon cœur s'arrêter d'un coup en entendant ses mots. Anéantissement de vies.. Cela faisait écho dans ma tête tel un requiem. Je me figeai dans le siège de terre en devinant avec effroi pourquoi ils m'annonçaient ça. Le temps s'arrêta pour moi. Alors voilà quelle était ma tâche et ce que je devais affronter. J'eus l'impression que le sol venait de se dérober pour laisser sombrer dans les abysses qui n'attendaient que moi.
- Je ne peux pas.. dis-je dans un souffle le regard dans le vide.
- Tu le dois ! Tonna le Feu de toute sa voix en s'avançant vers moi.
- Tu as été choisi, seule toi, en est capable. Continua la Terre.
- C'est ta destinée, que tu le veuilles ou non. Déclara l'Eau Acceptes-la et sois forte. Si tu ne le fais pas, tout ceux qui te sont chers périront tout comme les autres humains.
- Fais face Katleen. Ajouta fermement le Vent.
Toutes ses paroles arrivèrent en rafale et même si j'avais compris tous ça avant.. Les entendre venant d'eux, cela eut effets de gifles faisant encore plus peur et plus mal. Voilà à quoi ce résumait mon existence, combattre et sauvez les vie mise en danger. Et ce danger ne pouvait être personne d'autre que Maïto. Comme l'avait dit le Vent, je devais enfin faire face et assumer qui j'étais. J'avais un rôle et je n'avais pas d'autre choix que de le jouer. Mon poing se serra et une larme coula le long de ma joue sachant que ça ne serait pas la dernière. Je fixais un à un les esprits devant moi qui me regardaient d'un air déterminé en tentant de cachant la lueur de tristesse même dans les yeux du Feu, je la percevais distinctement. Peut-être de la compréhension mais personne ne pouvait comprendre ce qui m'arrivait. Ma mâchoire se serra avant de réussir à articuler ces quelques mots :
- Que dois-je faire ?
- Avant que tu n'agisses, il existe trois histoires. Intervint le Vent. Ces trois récits sont celles qui engendre la catastrophe qui se prépare dans l'ombre. Nous allons te raconter la première qui est l'origine étant tout aussi importante que les autres..
» Tout commença à l'époque de la naissance des sages, où l'un des notre vécu auprès des humains. Il n'y vit que les côtés noirs de ces êtres, ce qui engendra en lui une profonde haine incontrôlable. Son cœur obscur n'avait plus qu'un seul but. Rétablir sa justice en éliminant tous ceux qui étaient à l'origine de sa vision du monde. Les humains. Tous, un par un, homme, femmes ou enfants. Pour lui, seuls les sages avaient cette place dans notre monde. Il créa alors une arme.
- Une arme ? Intervins-je, en me demandant comment une telle arme pouvait exister.
- Oui, continua le Vent, nous avons essayé de l'arrêter, mais il s'est avéré que sa puissance était extrême. Il était possédé par une force que nul ne pouvait dompté. Il s'agissait du flux noir.
Je suppose que l'Eau vit mon incompréhension face au terme que venait d'utiliser son frère.
Le flux noire est l'énergie opposé au flux qui habite ce monde et ton corps. Cette énergie provient de la Nature seule, de ses pensées noires, telle que la couleur de ce flux.
« Le raye » me dis-je en restant concentrée.
»Lorsque la Nature vit ce qui se tramait, reprit la Terre, sa rage fut projetée sur cet individu qui avait osé nous résister. Celui-ci se trouvant sur une île, une partie de l'océan Atlantique l'entourant fut maudite. Tout risquait d'être chamboulé à jamais si on ne l'arrêtait pas or au dernier moment avant que l'arme en question n'est fini de s'enclencher un miracle eut lieu. Personne ne sait ni comment, ni pourquoi mais tout s'arrêta net.
- Quelqu'un doit bien savoir. Dis-je en fronçant les sourcils.
Il manquait des éléments dans cette histoire, j'en étais sûre. De plus, j'avais l'impression qu'ils essayaient de me les cacher. Personne ne répondit, confirmant alors le fait qu'ils ne me disaient pas tout.
- Comme tu l'auras sûrement deviné, Maïto veut s'emparer de cette arme. Déclara le Feu comme si de rien n'était. Tu dois l'en empêcher.
- Où ce trouve cette arme aujourd'hui ? Demandai-je.
- Elle a été dispersée sur les six continents afin que personne ne puisse l'assembler de nouveau. Répondis le Vent. Il faut que tu trouves les parties avant lui et les mettre en lieux sûrs.
- Le temps presse, Maïto est sur le point d'en trouver une. Dit la Terre.
- Attendez. Je dois les trouver puis les cacher de nouveau ? Mais comment vais-je faire pour les récupérer alors que je ne sais pas où elles se trouvent et ensuite trouver un lieu sûr hors de portée de Maïto ?! M'exclamai-je.
- Tu trouveras. Acheva le Feu.
- Mais comment en être sûr ?! Il manque des informations dans tout ce que vous venez de me raconter ! Et puis pourquoi vous ne pouvez pas tué Maïto après tout ?
- Nous ne pouvons ôté la vie de personnes, cela serait contre-nature. Dit doucement l'Eau en commençant à devenir de plus en plus transparente.
Je compris alors qu'ils partaient en voyant les autres me regarder tout en s'effaçant peu à peu
- Non ! Restez ! M'écriai-je d'une voix implorante. Aidez-moi ! Vous seuls pouvez m'aider ! J'ai besoin de vous, ne partez pas !
- Nous le devons. Intervint le Vent en s'approchant de moi, son corps scintillant légèrement. Nous veillerons sur toi, n'aie crainte Katleen. Il m'adressa un sourire en posant sa main sur mon épaule.
- Nous serons toujours avec toi. Ajouta le Feu.
- Ne.. me laissez pas.. Soufflai-je d'une voix brisée.
- Les réponses résonnent à travers le temps. Les parents les lèguent à leurs descendants. Commença le Feu.
- Visible ou invisible. Faire apparaître n'est pas impossible. Reprit l'Eau.
- On peut cacher mais pas effacer. Nous, éléments, sommes la clé. Continua le Vent.
- Telle est l'énigme du secret des éléments. Toi, seule le découvrira à temps. Termina la Terre.
Sur leurs mots, ils disparurent, me laissant de nouveau seule. L'énigme résonna dans ma tête en plus de tout ce qu'ils venaient de me dire. Je pris mon visage entre mes mains en respirant profondément pour garder mon sang-froid. Mon esprit devait mettre toutes les informations accumulées dans l'ordre. Je me levais doucement mais mes jambes manquèrent de se dérober alors je m'appuyais sur le siège.
Je devais chercher les parties de l'arme avant que Maïto les trouve, sans oublier la SEAS puis ensuite les cacher. Les indices qui me manquaient se trouvaient dans un livre quand soudain j'eus un flash.
Tout me sembla évident en un instant. Mon regard balaya le terrain vague et aperçu la voiture. Enfin, j'allais avoir des réponses.
Dans la précipitation, mes jambes mouvèrent rapidement vers la voiture. Trop rapidement pour le reste de mon corps. Je fus prise d'un vertige et m'écroulai à terre en perdant connaissance.
« Pourquoi maintenant ? » Pensai-je avant de sombrer.
Wendy Marvel- Arcobaleno
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
Chapitre 11, Quatrième Partie.
Je me retrouvai dans la rue, sous une pluie battante. Un orphelinat lugubre se dressait devant moi. J'avançai vers la grille en fer forgé, passant à travers, tout comme la porte. Une fois entrée, les murs gris semblaient se fermer sur moi. Un endroit angoissant pour des enfants. Pourquoi me trouvais-je ici ?
Mon corps changea de pièce et atterrit dans un bureau où se tenaient deux femmes d'un certain âge et d'une autre époque que la notre à en juger par leur habits ainsi que de l'allure du mobilier.
- Encore deux de plus hein ? Constata avec lassitude la première en fixant l'autre derrière ses grosses lunettes rondes.
- Deux frères, on les a déposé à la porte ce matin sans traces d'un quelconque parents, Madame. Répondis la deuxième femme. Celle à lunettes soupira.
- Faites en sortes que ces nourrissons soient heureux ici comme les autres.
- Bien Madame.
Une forte lumière m'enveloppa et m'emmena plus loin dans temps. Un immense dortoir d'une teinte jaune abritant une vingtaine de garçons de tous âges. Mais mon regard se porta sur deux garçonnets qui semblaient du même âge et avec des ressemblances physiques indéniables. Cheveux bruns, sourire malicieux, même nez et surtout leur regard vert émeraude. Presque surnaturel. L'un possédait un vert plus clair que l'autre. Lorsqu'ils se mirent à marcher vers la porte, je les vis grandir jusqu'à leurs douze ans. Leur sourire ne disparaissait pas, ils étaient heureux. Jusqu'au moment où la gouvernante, que j'avais vu dans le bureau en présence de l'autre femme qui devait être la directrice, les appelle.
- Sahouri, Lemkas. La directrice veut vous parler.
Soudain, une image terrifiante dessina sous mes yeux. Un homme à genoux, le visage vers le ciel criant à l'agonie, avec vapeurs noires émanant de lui. L'énergie qu'il libérait fut tellement puissante que je tombais à genoux. Lorsqu'il cessa de crier, sa tête tourna dans ma direction. Me fixant de ses yeux noirs empli de haine, un sourire cruel aux lèvres, je devinai alors qu'ils s'agissait de l'un des jumeaux.
Je m'extirpai de ce rêve en haletant, mes poumons manquant d'air. Il faisait jour, le soleil c'était levé depuis quelques heures. J'avais les mains moites et le cœur affolé. Cet individu, celui qui avait créer cette arme, était en réalité l'un des Créateurs. L'un des jumeaux, Sahouri et Lemkas. J'en fus bouleversée, surtout en voyant la dernière scène. Les paroles des éléments se mélangeaient à mon rêve. Les vapeurs noirs et ses yeux.. Une puissance incontrôlable.. Le flux noir. Mon corps entier se crispa puis trembla. Effrayant. Je me redressai en posant ma paume sur le front.
Je devais en savoir plus pour tout reconstituer. Cependant pourquoi les éléments ne m'avaient-ils pas dit directement qui était l'homme ? Mais je compris que si ils m'avaient dit que c'était l'un des Créateurs qui voulait détruire l'humanité, j'aurais douté même si ils me l'avaient avoué. Alors la Nature l'a fait à leur place. Et puis il y avait ces mots : secret des éléments. Me relevant, je réalisai en même temps ce qu'à du ressentir la Nature en apprenant ce que son fils faisait. Mes mains chassèrent la poussière de terre de mes habits.
Je me déplaçai doucement vers la voiture, noyée dans mes pensées lorsque mon ouïe distingua des gens arriver. La peur me prit d'un coup et mon corps fit volt-face. Je me retrouvai nez à nez avec Abby. Reculant brusquement, je perdis équilibre mais restai debout.
- Wow ! Déstresses gamine ! Ce n'est que ton maître bien-aimé. Dit-elle en ricanant. Agacée, je la poussai.
- Tu as d'autres absurdités de ce genre dans ton répertoire? Répliquai-je exaspérée en me détournant d'elle.
- Tu as eu des ennuies ? Me demanda James en me toisant d'un œil inquiet de la tête aux pieds.
- Non, mentis-je, je me suis simplement entraînée. Et vous ?
- Non, Abby n'a pas été repérée, tout comme nous. Il ne manque plus qu'à établir notre plan d'action.
- Le plus tôt sera le mieux. Ajouta Abby. Il semblerait que la base soit assez agitée, je ne sais pour qu'elle raison.
« Nous sommes la raison » Songeai-je.
- Je vois, il est environ huit heures. Disons qu'en fin d'après-midi nous passerons à l'action. En attendant, reposons-nous.
- Je me permets de squatter ton siège, insolente ! Piaffa la punk en se vautrant dedans.
- Fais toi plaisir. Me contentai-je de dire en allant chercher le carnet de mon grand-père qui était resté près du pilier endommagé.
- Il semblerait que tu te sois défoulée, déclara Kyle en se plantant devant le roc.
- Oui, plus ou moins. Répondis-je de dire en essayant de l'éviter. Je voulais rester seule, face à tout ce que j'avais entendu. Même si au fond, je savais que tôt ou tard, il remarquerait mon comportement et me poserait cette question. « Que s'est-il passé ? »
* * *
Nous venions d'atterrir sur le toit de la bâtisse à l'allure peu commune attendant le signal de James. Je m'étais vidée de toutes mes pensées pour rester concentrée. Le bâtiment possédait deux étages sans compter le toit, sa forme était rectangulaire avec la largeur droite étant un demi-arc de cercle. Le premier étage, possédait deux arcs de cercle apparaissant au milieu des deux longueurs.
Revenons à James, celui-ci s'était introduit dans le bâtiment, usurpant l'identité d'un nouvel employé qui était censé se présenter ce jour même. Belle coïncidence. Lors de son infiltration, Abby ayant fouillé la base de données de la SEAS avait remarqué ce petit détail qui donnait un gros avantage sur nous. L'homme en question fut intercepté par Kyle puis assommé. L'employer devait s'occuper de garder l'ascenseur au rez de chaussé en plus des caméras.
James devait réussir à s'introduire dans la salle de contrôle, se trouvait au rez de chaussé, afin d'introduire un virus qui désactivera les caméras de surveillance pendant trente minutes et bloquerait l'ascenseur durant vingt minutes, ce qui limitait notre temps d'action. Vingt minutes pour opérer et dix minutes pour quitter la base pour éviter que les caméras ne découvrent nos visages.
Pendant ce temps, Abby, Kyle et moi devions attendre sur le toit que la flamme que James avait laissé à nos côtés disparaisse.
Soudain, celle-ci disparut. C'était le signal.
Sans perdre de temps nous nous glissâmes dans la grande bouche d'aération. Abby en première suivie de moi-même puis de Kyle.
« - Kyle, commença James, tu t'occuperas de fouiller les archives de la base en te rendant dans le bureau du dirigeant. Endors-le. Ainsi que de t'occuper des gardes à l'extérieur. Les filles, vous serez chargées d'aller libérer Larry dans le souterrain.
- Et les autres ? Demanda la punk.
- Sortez que ceux qui sont en état, et ceux qui ne le sont pas.. Abrégez leur souffrances. Dit-il d'un ton sans réplique. Personne ne s'y opposa même si cela ne faisait pas partie de la mission, car nous savions tous ce qu'ils enduraient dans leur cellule. J'entendais encore les hurlements de ces gens retentir au plus profond de mon esprit.
- Katleen, d'après ce que tu m'as dit, ils les maintiennent en vie grâce aux médicaments et machines. J'acquiesçai avec un frisson glacé me parcourant le dos.
- Bien, reprit-il, tu te chargeras de leur amener la paix en injectant un poison dans les poches. Je sentis mon corps entier se figer.
- James, tu es sûr que c'est une bonne idée qu'elle le fasse ? intervint Abby.
- Je le ferais, déclarai-je calmement et déterminée malgré l’appréhension de ce que je m'apprêtais à faire.»
Nous étions en suspens dans l'étroit conduit d'aération qui se trouvait à la verticale. Abby se chargeant de me faire voler tout comme elle, Kyle nous quitta en empruntant le premier conduit à gauche menant au deuxième étage où se trouvait les archives. Abby et moi descendîmes jusqu'au souterrain, le dernier conduit. En rampant, nous atteignîmes une ouverture donnant sur la salle principale. Soudain, une alarme retentit. Une alerte signalant l'entrée d'intrus. C'était prévu.
« - Alors voici le souterrain, dit Abby en s'adressant à moi.
Son doigt les pointait sur la carte que l'écran de l'ordinateur affichait. Il s'agissait de trois salles circulaires, alignées et reliées par de courts couloirs et tout à droite se trouvait une salle carré avec un côté en arc de cercle. La courbe représentait l'ascenseur.
- Cette salle est la « salle principale », continua-t-elle en indiquant la pièce du milieu, c'est ici que nous allons sortir du conduit.
- Je suppose que les petites espaces autour des salles sont les cellules. Déclarai-je.
- Exact, il y en a vingt en tout. Ne sachant pas où se trouve Larry, je forcerais toutes les portes pendant que tu t'occuperas de trois gardes.
- Pourquoi les forcer si on prend les « pass » des gardes ?
- C'est un système de sécurité avec un code pour les ouvrir. Répondit-elle en soupirant. Pendant que je me dirigerais vers la salle à gauche sur le plan, tu te chargeras de celui de la salle principale, de celle de droite et du garde de l'ascenseur. Moi, je me ferais celui de la gauche.
- Mais il y a des murs qui s'abaisseront entre les quatre pièces quand l'alerte sera donner. Répliquai-je.
Elle esquissa un sourire.
- Ne nous sous-estime pas, idiote. »
Wendy Marvel- Arcobaleno
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
Semblerait que j'ai prit l'habitude de commenter tous les trois chapitres... x)
Mais je continue à bien suivre et j'aime toujours autant
Le récit du combat entre Katleen et les hommes de Maïto est particulièrement bien fait. Le petit final avec l'apparition de tous les éléments était bien classe aussi.
La conversation qui en a suivi était du même niveau. La manière dont ils sont représentés tout d'abord est superbe. J'ai d'ailleurs hâte de les revoir séparément et d'avoir peut être des précisions sur leurs cicatrices, savoir si c'est le résultat de l'activité humaine ou pas
Après l'un des éléments qui m'intrigue le plus dans ce chapitre ça reste le passage où le Vent explique ce qu'il c'était passé lors de la création de l'arme, avec ce "l'un des notre". Est ce que c'est un autre esprit ? J'suis bien curieux de découvrir ça.
Les derniers indices qui ont sûrement un rapport avec le livre au page invisible qui a été remis à Katleen sont sympas aussi... Vraiment beaucoup de contenu dans ce chapitre et pourtant on est pas trop perdu, bien joué pour ça ^^
Dans le dernier chapitre on se retrouve à nouveau un peu perdu avec la petite balade dans le temps de Katleen. J'avais complètement oublié que les sages n'étaient apparus qu'au 17ème siècle j'avais en tête qu'ils étaient là depuis au moins un millénaire va savoir pourquoi x)
Du coup ce petit passage m'a fait du bien
Par contre pour ce qui est de l'infiltration j'ai trouvé que tout se passait un peu trop bien pour eux. Le fait que James se balade avec un virus capable de brouiller les caméras est plutôt arrangeant, en dehors de ça je m'attends un peu à un piège, enfin qui sait j'ai peut être tord ^^
Et on fini avec la super modestie d'Abby, j'adore
Comme d'habitude je continue à suivre, bonne chance pour le prochain chapitre ^^
EDIT : Vu que d'habitude les posts sortent toutes les semaines sans faute et qu'on en a pas eu depuis un petit moment je voulais juste savoir si tu faisais une pause plus ou moins longue ou si tu avais un peu abandonné, voilà c'est juste pour poser cette question
Mais je continue à bien suivre et j'aime toujours autant
Le récit du combat entre Katleen et les hommes de Maïto est particulièrement bien fait. Le petit final avec l'apparition de tous les éléments était bien classe aussi.
La conversation qui en a suivi était du même niveau. La manière dont ils sont représentés tout d'abord est superbe. J'ai d'ailleurs hâte de les revoir séparément et d'avoir peut être des précisions sur leurs cicatrices, savoir si c'est le résultat de l'activité humaine ou pas
Après l'un des éléments qui m'intrigue le plus dans ce chapitre ça reste le passage où le Vent explique ce qu'il c'était passé lors de la création de l'arme, avec ce "l'un des notre". Est ce que c'est un autre esprit ? J'suis bien curieux de découvrir ça.
Les derniers indices qui ont sûrement un rapport avec le livre au page invisible qui a été remis à Katleen sont sympas aussi... Vraiment beaucoup de contenu dans ce chapitre et pourtant on est pas trop perdu, bien joué pour ça ^^
Dans le dernier chapitre on se retrouve à nouveau un peu perdu avec la petite balade dans le temps de Katleen. J'avais complètement oublié que les sages n'étaient apparus qu'au 17ème siècle j'avais en tête qu'ils étaient là depuis au moins un millénaire va savoir pourquoi x)
Du coup ce petit passage m'a fait du bien
Par contre pour ce qui est de l'infiltration j'ai trouvé que tout se passait un peu trop bien pour eux. Le fait que James se balade avec un virus capable de brouiller les caméras est plutôt arrangeant, en dehors de ça je m'attends un peu à un piège, enfin qui sait j'ai peut être tord ^^
Et on fini avec la super modestie d'Abby, j'adore
Comme d'habitude je continue à suivre, bonne chance pour le prochain chapitre ^^
EDIT : Vu que d'habitude les posts sortent toutes les semaines sans faute et qu'on en a pas eu depuis un petit moment je voulais juste savoir si tu faisais une pause plus ou moins longue ou si tu avais un peu abandonné, voilà c'est juste pour poser cette question
Mam'Rik- Roi Lion
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
The Return!
Oui, j'ai mis un petit moment à revenir et à prendre du temps pour la fic, mais c'est bon, me revoilà.
Comme à chaque fois, j'espère ne pas vous décevoir. Bref! Voici la suite les loulous.
Je détachais mon fouet de la ceinture en gardant mon sang froid tandis que la jeune femme souleva puis enleva la grille en silence. J'allais passer à l'action. Elle leva sa main légèrement lumineuse sur ma tête puis m'adressa un sourire d'encouragement avant de me souffler :
« C'est parti. »
Mon corps passa dans l'ouverture du plafond et atterris silencieusement, ce qui m'étonna, sur le sol en béton noir charbon. Les murs demeurait d'une teinte grisâtre où des portes en fer comportant un petit clavier à neuf chiffres, celles-ci menant à chacune des cellules. Je revécu alors durant une seconde mon cauchemar.
Un homme en uniforme : veste, pantalon, gants et bottes tout en blanc, me tournait le dos exposant ainsi l'insigne noir de la SEAS. Accroché sur le dos de sa main, un tazer, ainsi qu'un pistolet à la ceinture. Sans perdre un instant, je courus vers lui, plongeant ma main libre dans ma pochette de cuir. Mes doigts saisir une bille de verre contenant du gaz soporifique. A peine s'était-il retourné, que mon talon le percuta de plein fouet au visage. Je le plaquai à terre et éclata la bille contre le sol tout près de sa tête, le forçant à respirer le gaz. Etant protégée par la bulle d'air qu'Abby avait enveloppé autour de la tête dans le conduit, le gaz ne m'atteignit pas. L'homme s'endormit dans un râle pour au moins une journée entière.
La jeune femme était descendue à l'instant où j'avais mis l'homme au sol, en deux coups elle brisa la paroi isolant la pièce de gauche puis lança aussi des lames de vent dans le mur séparant la salle de droite. Les parois s'effritèrent et s'écroulèrent nous ouvrant ainsi le passage.
Sautant par dessus les débris, je chargeais en direction du garde qui m'attendait de l'autre côté les yeux écarquillés. Il était surpris, je devais le tourner à mon avantage. Mon fouet s'éleva pour s'abattre sur le tazer pour le détruire, mon poignet mouva et le fouet suivit. Celui-ci frappa ses genoux. Les jambes de l'homme plièrent en étouffant un gémissement. Ce coup le réveilla, son corps roula sur le côté avant que je ne puisse lui donner un coup de poing. Dans mon élan je perdis équilibre, mon adversaire en profita pour répliquer d'un cou de coude dans les côtes. Je me mordis les lèvres et ripostai aussi d'un coup de coude mais dans le dos. Le garde tomba à plat ventre, face contre terre. Avant qu'il ne puisse bouger, je mis tout mon poids sur un de mes pieds qui se posa sur un de ses poignets. Un petit craquement ce fit entendre suivi d'un juron. Ignorant son propos, je plaçais simplement mon autre pied sur sa nuque pour l'entraver. Ma main saisit la dernière bille soporifique qui se brisa ensuite sur le sol.
Je me plaçai devant l'autre cloison qui bloquait l'accès salle de l'ascenseur, celui-ci étant essentiel pour l'évasion des prisonniers. Mon flux se concentra dans l'ensemble de mon bras dont la main tenait mon arme. Une rafale de coups de fouet fondit sur la paroi se dressant devant moi. Serrant les dents, les sourcils joint, je m'acharnais sur l'obstacle. Au bout de huit claquements sans interruption, ça céda. Mon bras trembla légèrement après le flux l'ayant traversé. Je devais utiliser le moins possible mon flux, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Malgré le fait que mon conteneur de flux soit plus important que les autres, je ne me suis pas assez exercée au niveau de la dose de flux que je relâche dans mes coups ou autres attaques.
A peine le mur détruit qu'une ombre émergea du léger écran de poussière pour s'élancer dans ma direction. Mes yeux distinguèrent une étincelle. La silhouette brandissait son tazer. J'avalai ma salive en me remémorant les effets de l'électricité sur nous. « Paralyser ou tuer ».
Après trois petites secondes, il me rejoins en essayant de me toucher, or étant sa cible, j'esquivai telle une anguille. De temps à autre, l'homme réussissait à me frôler. Je ne cherchai pas à l'attaquer mais plutôt à échapper aux petites étincelles bleutées en attendant le bon moment pour lancer mon offensive. Reculant face à mon adversaire, mon dos entra en contact avec une porte de cellule. Il croyait que la victoire était sienne, sauf qu'au dernier instant, où il s'apprêta à m'électriser, ma patience et mon calme avaient payé. Je saisis fermement son poignet stoppant ainsi son mouvement, puis mon autre main saisit sa mâchoire. Sans perdre de temps, pivotant un peu sur le côté, je projetai le crâne de l'homme contre le fer. Un choc sourd retentit. Il perdit connaissance et s'écroula sur le béton.
- Abby ! M'écriai-je. L'as-tu trouvé ?!
- Pas encore, a-t-elle dit depuis la salle principale d'une voix plus éteinte en continuant de détruire les systèmes.
J'acquiesçai en silence et m'élançai dans la cellule ouverte la plus proche dans la pièce de gauche. Mon corps s'arrêta net lorsque mon regard affronta le triste spectacle au milieu de la salle exiguë abritant le corps mutilé d'une jeune femme presque dénudée. Ses yeux injectés de sang ne montraient que l'âme d'un fantôme ayant perdu tout espoir de vivre. Ma gorge se serra en voyant ses plaies, semblables voir même plus importantes que celles de Larry. Je m'avançai doucement vers elle. Je sentis alors son attention se poser sur moi. Une fois l'avoir rejointe, je remarquai la poche reliée aux tubes.
- Que.. Que fais-tu ? Murmura-t-elle avec difficulté. Mon visage se tourna vers elle, mon regard vert se plantant dans le sien.
- Ne parlez pas. Soufflai-je doucement en plongeant ma main dans ma pochette de cuir.
- Tu es ici pour nous sauvez ? Continua-t-elle en ignorant mes mots. Ma tête hocha faiblement. Ses lèvres craquelées s'étirèrent en un sourire triste.
- Mon âme est morte depuis cinq mois, mon corps ne va pas tarder à suivre. Personne ne peut vivre après être passer ici. Les blessures sont trop profondes..
Ses paroles me donnèrent une claque. Et si Larry n'était plus capable de vivre ?
- Je vais vous donner la paix, repris-je en tentant de contrôler ma voix suite à ma pensée. Brusquement une lueur de joie parut dans ses yeux.
- Merci.. Dit-elle d'une voix brisée, ses yeux marron mêlés de gris larmoyant. Merci infiniment..
J'en eus le cœur retourné. Mes doigts extirpèrent un tube de ma poche noir, celle-ci contenant des aiguilles empoisonnées. « Pour quitter ce monde en douceur, avait dit James ». Après l'avoir ouverte, je coinçai l'extrémité non-empoisonnée entre le bout de mon pouce et de mon index. J'enfonçai doucement la moitié de l'aiguille dans la poche de liquide de sorte à ce qu'elle ne se déchire pas. Le poison se propagea puis atteignit le corps de la femme. Cela eut effet au bout de quelques instants, ses paupières se fermèrent lentement, son sourire s'effaça puis son cœur ainsi sa respiration s'arrêtèrent.
Je me mordis la lèvre pour contenir les émotions qui me submergeaient. Je quittais la cellule en courant et me précipitai dans les autres exécutant rapidement la même action dans la pièce de gauche et la principale.
En sortant de l'une d'entre-elles, je vis Abby pétrifiée à l'entrée d'une cellule dans la pièce de droite.
« Larry ! » pensai-je avec la peur au ventre qu'il ne soit trop tard. J'accourus près d'elle et entrai sans hésitations dans la cellule. Il était vivant ! Mais son corps ensanglanté avait choqué la punk. Elle ne l'avait jamais vu dans un état si critique. Gardant mon sang-froid, je rejoins le majordome. Il n'était pas en état de marcher.
- Abby, tu dois le transporter ! Lançai-je. Le son de ma voix sembla la tirer de ses pensées et vint à mes côtés.
- Je ne reçois d'ordre d'aucun de mes élèves morveuse ! Répliqua-t-elle.
Je plongeai ma main dans ma pochette pour en extirper un tube de jyhro. Au moins il pouvait retrouver une partie de ses forces grâce à ce breuvage. Pendant ce temps, mon maître libérait l'homme en brisant les entraves métalliques.
- Larry, est-ce que vous m'entendez ?..
Ses paupières dévoilèrent ses yeux foncés emplis de douleur. Il semblait ailleurs, comme si je n'étais pas présente. Peut-être croyait-il que c'était une hallucination. Ses lèvres tuméfiées se mirent à remuer.
- Ne bougez pas, nous allons vous sortir de là. Terminai-je doucement en glissant le contenu de l'ampoule dans sa bouche. Un sourire s'étendit sur son visage déformé. Nous ne l'avions pas perdu, le soulagement s'empara alors de moi. Mais pas pour longtemps.
Des coups de feu retentirent à la surface. La peur grandit en moi, que s'était-il passé en haut ? Abby et moi, nous nous jetèrent un regard d'angoisse. Sans nous attarder plus longtemps dans cet endroit morbide, une brise puissante souleva avec délicatesse le corps du majordome à l'horizontale. Mes jambes me portèrent avec précipitation à l'ascenseur qui s'était réactivé, comme prévu. Mon doigt s'acharna sur le bouton pour appeler la cabine, un mauvais pressentiment m'envahit. Abby le devina puis m'adressa un regard rassurant, mais pas assez pour me convaincre.
A peine les portes ouvertes, que l'on s'engouffra dans l'espace en pressant sur « Rez-de-chaussée ». On s'éleva et se fut à se moment que je vis le visage de mon maître se crisper. Je compris alors quelque chose moi aussi : nous n'étions pas les seuls sages.
J'eus un vertige. Les hommes de Maïto ! Pas maintenant !
« Ding ». Le mur de l'ascenseur donnant sur l'extérieur vola en mille morceaux grâce à la punk, nous ouvrant la vue sur un spectacle accablant.
Là, écroulés sur le béton, James et Kyle. Inertes avec un tazer près d'eux. L'électricité les avaient traverser. C'est à quelques pas d'eux que se trouvaient les dix hommes, nous observant. Certains étaient blessés, dont ceux que j'avais affronté quelques heures plus tôt mais ils tenaient tous debout, sans exception. Nous étions coincés. J'avais l'impression qu'un piège sans issue se refermait inexorablement sur nous.
- Veille sur Larry, Katleen. Dit-elle fermement avant d'ajouter d'une voix emprunte à la fureur. Je dois faire payer ces gars-là.
Le majordome fut alors poser sur le sol à l'extérieur, tandis que mon maître marchait vers la scène, poings serrés, le vent se levant. Une tempête se préparait. Rejoignant l'homme allongé au sol, je vis qu'il respirait mieux. Son corps commençait à se régénérer lentement grâce à l'énergie procurée par la mixture.
C'est à se moment qu'une détonation violente me fit vaciller. Abby en était à l'origine, ayant pour résultat de détruire toutes sortes d'appareils. Elle voulait se débarrasser des armes électriques. Les hommes eux comprirent vite qui ils avaient face à eux car à la seconde d'après ils étaient en garde, leurs yeux prenant une teinte bronzé. Une étincelle jaillit de leurs mains puis le chef lança un ordre qui ne passa pas inaperçue pour mon maître.
- Vous deux, aboya-t-il en désignant l'homme que j'avais gratifié d'une balafre à l’œil ainsi que celui qui m'avait achevé d'un coup de genoux. Réglez le compte de la gamine pour ce qu'elle a fait ! Mais gardez la en vie, ordre du prince.
La punk se retourna vivement en me regardant avec une appréhension et une colère sans limite. Elle venait d'apprendre que je lui avais caché quelque chose et je sentais que j'allais le regretter fortement.
Oui, j'ai mis un petit moment à revenir et à prendre du temps pour la fic, mais c'est bon, me revoilà.
Comme à chaque fois, j'espère ne pas vous décevoir. Bref! Voici la suite les loulous.
Chapitre 11, Cinquième Partie.
Je détachais mon fouet de la ceinture en gardant mon sang froid tandis que la jeune femme souleva puis enleva la grille en silence. J'allais passer à l'action. Elle leva sa main légèrement lumineuse sur ma tête puis m'adressa un sourire d'encouragement avant de me souffler :
« C'est parti. »
Mon corps passa dans l'ouverture du plafond et atterris silencieusement, ce qui m'étonna, sur le sol en béton noir charbon. Les murs demeurait d'une teinte grisâtre où des portes en fer comportant un petit clavier à neuf chiffres, celles-ci menant à chacune des cellules. Je revécu alors durant une seconde mon cauchemar.
Un homme en uniforme : veste, pantalon, gants et bottes tout en blanc, me tournait le dos exposant ainsi l'insigne noir de la SEAS. Accroché sur le dos de sa main, un tazer, ainsi qu'un pistolet à la ceinture. Sans perdre un instant, je courus vers lui, plongeant ma main libre dans ma pochette de cuir. Mes doigts saisir une bille de verre contenant du gaz soporifique. A peine s'était-il retourné, que mon talon le percuta de plein fouet au visage. Je le plaquai à terre et éclata la bille contre le sol tout près de sa tête, le forçant à respirer le gaz. Etant protégée par la bulle d'air qu'Abby avait enveloppé autour de la tête dans le conduit, le gaz ne m'atteignit pas. L'homme s'endormit dans un râle pour au moins une journée entière.
La jeune femme était descendue à l'instant où j'avais mis l'homme au sol, en deux coups elle brisa la paroi isolant la pièce de gauche puis lança aussi des lames de vent dans le mur séparant la salle de droite. Les parois s'effritèrent et s'écroulèrent nous ouvrant ainsi le passage.
Sautant par dessus les débris, je chargeais en direction du garde qui m'attendait de l'autre côté les yeux écarquillés. Il était surpris, je devais le tourner à mon avantage. Mon fouet s'éleva pour s'abattre sur le tazer pour le détruire, mon poignet mouva et le fouet suivit. Celui-ci frappa ses genoux. Les jambes de l'homme plièrent en étouffant un gémissement. Ce coup le réveilla, son corps roula sur le côté avant que je ne puisse lui donner un coup de poing. Dans mon élan je perdis équilibre, mon adversaire en profita pour répliquer d'un cou de coude dans les côtes. Je me mordis les lèvres et ripostai aussi d'un coup de coude mais dans le dos. Le garde tomba à plat ventre, face contre terre. Avant qu'il ne puisse bouger, je mis tout mon poids sur un de mes pieds qui se posa sur un de ses poignets. Un petit craquement ce fit entendre suivi d'un juron. Ignorant son propos, je plaçais simplement mon autre pied sur sa nuque pour l'entraver. Ma main saisit la dernière bille soporifique qui se brisa ensuite sur le sol.
Je me plaçai devant l'autre cloison qui bloquait l'accès salle de l'ascenseur, celui-ci étant essentiel pour l'évasion des prisonniers. Mon flux se concentra dans l'ensemble de mon bras dont la main tenait mon arme. Une rafale de coups de fouet fondit sur la paroi se dressant devant moi. Serrant les dents, les sourcils joint, je m'acharnais sur l'obstacle. Au bout de huit claquements sans interruption, ça céda. Mon bras trembla légèrement après le flux l'ayant traversé. Je devais utiliser le moins possible mon flux, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Malgré le fait que mon conteneur de flux soit plus important que les autres, je ne me suis pas assez exercée au niveau de la dose de flux que je relâche dans mes coups ou autres attaques.
A peine le mur détruit qu'une ombre émergea du léger écran de poussière pour s'élancer dans ma direction. Mes yeux distinguèrent une étincelle. La silhouette brandissait son tazer. J'avalai ma salive en me remémorant les effets de l'électricité sur nous. « Paralyser ou tuer ».
Après trois petites secondes, il me rejoins en essayant de me toucher, or étant sa cible, j'esquivai telle une anguille. De temps à autre, l'homme réussissait à me frôler. Je ne cherchai pas à l'attaquer mais plutôt à échapper aux petites étincelles bleutées en attendant le bon moment pour lancer mon offensive. Reculant face à mon adversaire, mon dos entra en contact avec une porte de cellule. Il croyait que la victoire était sienne, sauf qu'au dernier instant, où il s'apprêta à m'électriser, ma patience et mon calme avaient payé. Je saisis fermement son poignet stoppant ainsi son mouvement, puis mon autre main saisit sa mâchoire. Sans perdre de temps, pivotant un peu sur le côté, je projetai le crâne de l'homme contre le fer. Un choc sourd retentit. Il perdit connaissance et s'écroula sur le béton.
- Abby ! M'écriai-je. L'as-tu trouvé ?!
- Pas encore, a-t-elle dit depuis la salle principale d'une voix plus éteinte en continuant de détruire les systèmes.
J'acquiesçai en silence et m'élançai dans la cellule ouverte la plus proche dans la pièce de gauche. Mon corps s'arrêta net lorsque mon regard affronta le triste spectacle au milieu de la salle exiguë abritant le corps mutilé d'une jeune femme presque dénudée. Ses yeux injectés de sang ne montraient que l'âme d'un fantôme ayant perdu tout espoir de vivre. Ma gorge se serra en voyant ses plaies, semblables voir même plus importantes que celles de Larry. Je m'avançai doucement vers elle. Je sentis alors son attention se poser sur moi. Une fois l'avoir rejointe, je remarquai la poche reliée aux tubes.
- Que.. Que fais-tu ? Murmura-t-elle avec difficulté. Mon visage se tourna vers elle, mon regard vert se plantant dans le sien.
- Ne parlez pas. Soufflai-je doucement en plongeant ma main dans ma pochette de cuir.
- Tu es ici pour nous sauvez ? Continua-t-elle en ignorant mes mots. Ma tête hocha faiblement. Ses lèvres craquelées s'étirèrent en un sourire triste.
- Mon âme est morte depuis cinq mois, mon corps ne va pas tarder à suivre. Personne ne peut vivre après être passer ici. Les blessures sont trop profondes..
Ses paroles me donnèrent une claque. Et si Larry n'était plus capable de vivre ?
- Je vais vous donner la paix, repris-je en tentant de contrôler ma voix suite à ma pensée. Brusquement une lueur de joie parut dans ses yeux.
- Merci.. Dit-elle d'une voix brisée, ses yeux marron mêlés de gris larmoyant. Merci infiniment..
J'en eus le cœur retourné. Mes doigts extirpèrent un tube de ma poche noir, celle-ci contenant des aiguilles empoisonnées. « Pour quitter ce monde en douceur, avait dit James ». Après l'avoir ouverte, je coinçai l'extrémité non-empoisonnée entre le bout de mon pouce et de mon index. J'enfonçai doucement la moitié de l'aiguille dans la poche de liquide de sorte à ce qu'elle ne se déchire pas. Le poison se propagea puis atteignit le corps de la femme. Cela eut effet au bout de quelques instants, ses paupières se fermèrent lentement, son sourire s'effaça puis son cœur ainsi sa respiration s'arrêtèrent.
Je me mordis la lèvre pour contenir les émotions qui me submergeaient. Je quittais la cellule en courant et me précipitai dans les autres exécutant rapidement la même action dans la pièce de gauche et la principale.
En sortant de l'une d'entre-elles, je vis Abby pétrifiée à l'entrée d'une cellule dans la pièce de droite.
« Larry ! » pensai-je avec la peur au ventre qu'il ne soit trop tard. J'accourus près d'elle et entrai sans hésitations dans la cellule. Il était vivant ! Mais son corps ensanglanté avait choqué la punk. Elle ne l'avait jamais vu dans un état si critique. Gardant mon sang-froid, je rejoins le majordome. Il n'était pas en état de marcher.
- Abby, tu dois le transporter ! Lançai-je. Le son de ma voix sembla la tirer de ses pensées et vint à mes côtés.
- Je ne reçois d'ordre d'aucun de mes élèves morveuse ! Répliqua-t-elle.
Je plongeai ma main dans ma pochette pour en extirper un tube de jyhro. Au moins il pouvait retrouver une partie de ses forces grâce à ce breuvage. Pendant ce temps, mon maître libérait l'homme en brisant les entraves métalliques.
- Larry, est-ce que vous m'entendez ?..
Ses paupières dévoilèrent ses yeux foncés emplis de douleur. Il semblait ailleurs, comme si je n'étais pas présente. Peut-être croyait-il que c'était une hallucination. Ses lèvres tuméfiées se mirent à remuer.
- Ne bougez pas, nous allons vous sortir de là. Terminai-je doucement en glissant le contenu de l'ampoule dans sa bouche. Un sourire s'étendit sur son visage déformé. Nous ne l'avions pas perdu, le soulagement s'empara alors de moi. Mais pas pour longtemps.
Des coups de feu retentirent à la surface. La peur grandit en moi, que s'était-il passé en haut ? Abby et moi, nous nous jetèrent un regard d'angoisse. Sans nous attarder plus longtemps dans cet endroit morbide, une brise puissante souleva avec délicatesse le corps du majordome à l'horizontale. Mes jambes me portèrent avec précipitation à l'ascenseur qui s'était réactivé, comme prévu. Mon doigt s'acharna sur le bouton pour appeler la cabine, un mauvais pressentiment m'envahit. Abby le devina puis m'adressa un regard rassurant, mais pas assez pour me convaincre.
A peine les portes ouvertes, que l'on s'engouffra dans l'espace en pressant sur « Rez-de-chaussée ». On s'éleva et se fut à se moment que je vis le visage de mon maître se crisper. Je compris alors quelque chose moi aussi : nous n'étions pas les seuls sages.
J'eus un vertige. Les hommes de Maïto ! Pas maintenant !
« Ding ». Le mur de l'ascenseur donnant sur l'extérieur vola en mille morceaux grâce à la punk, nous ouvrant la vue sur un spectacle accablant.
Là, écroulés sur le béton, James et Kyle. Inertes avec un tazer près d'eux. L'électricité les avaient traverser. C'est à quelques pas d'eux que se trouvaient les dix hommes, nous observant. Certains étaient blessés, dont ceux que j'avais affronté quelques heures plus tôt mais ils tenaient tous debout, sans exception. Nous étions coincés. J'avais l'impression qu'un piège sans issue se refermait inexorablement sur nous.
- Veille sur Larry, Katleen. Dit-elle fermement avant d'ajouter d'une voix emprunte à la fureur. Je dois faire payer ces gars-là.
Le majordome fut alors poser sur le sol à l'extérieur, tandis que mon maître marchait vers la scène, poings serrés, le vent se levant. Une tempête se préparait. Rejoignant l'homme allongé au sol, je vis qu'il respirait mieux. Son corps commençait à se régénérer lentement grâce à l'énergie procurée par la mixture.
C'est à se moment qu'une détonation violente me fit vaciller. Abby en était à l'origine, ayant pour résultat de détruire toutes sortes d'appareils. Elle voulait se débarrasser des armes électriques. Les hommes eux comprirent vite qui ils avaient face à eux car à la seconde d'après ils étaient en garde, leurs yeux prenant une teinte bronzé. Une étincelle jaillit de leurs mains puis le chef lança un ordre qui ne passa pas inaperçue pour mon maître.
- Vous deux, aboya-t-il en désignant l'homme que j'avais gratifié d'une balafre à l’œil ainsi que celui qui m'avait achevé d'un coup de genoux. Réglez le compte de la gamine pour ce qu'elle a fait ! Mais gardez la en vie, ordre du prince.
La punk se retourna vivement en me regardant avec une appréhension et une colère sans limite. Elle venait d'apprendre que je lui avais caché quelque chose et je sentais que j'allais le regretter fortement.
Wendy Marvel- Arcobaleno
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
Très très bon chapitre *-*
Les combats sont très bien racontés, tu gères vraiment ça je trouve
J'ai aussi beaucoup aimé le côté sombre que tu donnes à ta fic à travers ce chapitre.
La fin est tellement Epic J'ai hâte de voir la suite !
Et bonne continuation pour ta fic, ça doit être vraiment très coûteux en temps et en énergie, et nous te remercions de nous régaler les yeux ^-^ .
Mayoua- Mini-Démon
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
Chapitre 11, Dernière Partie.
Les deux hommes désignés chargèrent dans ma direction, un sourire carnassier aux lèvres qui ne voulait dire qu'une chose : Vengeance. Au même moment, Abby tendit la main dans leur direction. « Chlac » Une lame fendit leur genoux, les faisant choire face contre terre dans un râle.
Le reste des hommes attaquèrent la jeune femme l'emprisonnant dans un tourbillon de flammes. Ils se mirent à rire aux bout de quelques secondes, peut-être croyaient-ils l'achever avec ceci. Mais après avoir croiser sa détermination, je savais que l'affrontement ayant à peine commencer ne pouvait se terminer ainsi.
Soudain, une sphère de flammes se détacha de la tornade pour s'élever à une vistesse impressionnante vers le ciel telle une météore. Analysant les faits comme un ordinateur, je compris qu'elle s'était entourée de vent pour passer à travers la paroi ardente. Le feu mord le vent, face à eux la sage possédait un handicap. Le globe de feu sembla éclater pour dévoiler son contenu qui n'était autre que la punk au regard de bronze. Elle fixait les Hellsflames depuis les airs.
- N'espérez pas m'avoir aussi facilement que les deux autres. Bande d'abrutis.
Je perçus une note d'amertume dans sa voix, or son calme dominait tout le reste. J'en eus des frissons.
C'est à cet instant que la tempête éclata sans crier gare. Le vent se leva de nouveau pour entourer la jeune femme, peu à peu des formes se mirent à tournoyer autour d'elle. Je ne compris pas ce que ce fut avant de voir celles-ci projetées dans un sifflement sur les hommes de Maïto. Deux inconscients n'ayant pas eut le réflexe de lever un bouclier de feu eurent la gorge tranchée. Ses formes étaient en réalité des lames d'air. Je réprimais un haut-le-coeur en voyant le sang maculée la peau des ennemis. « L'ange faucheuse s'est réveillée. » songeai-je en voyant mon maître.
Six, voilà le nombre qu'il restait à éliminer sauf que le temps nous était compté. Les caméras ne tarderaient pas à se réactiver. Je me rendis alors compte qu'il manquait un sage. Alors que je réfléchissais pour en alerté la punk, mon épaule reçu un impact brûlant, qui m'arracha un cri de douleur. C'était l'homme éborgné à terre ! Ma chair était à vif. Le fait de baisser ma garde détourna l'attention d'Abby, ce qui lui infligea une attaque fatale par ma faute. L'homme qui était hors de notre vue s'était retrouvé sur le toit pour bombardé son adversaire sans relâche. Prise par surprise elle fut brûlée et se mit à esquiver pour ensuite l'abattre en lançant une rafale de lames décrivant des courbes rapide autour de son adversaire. Pendant ce temps, deux ennemis s'élevèrent dans les airs en se propulsant à l'aide de leurs flammes. Un combat acharné éclata dans les airs en lames et flammes. Abby eut plus de mal à les repousser, le feu paraît presque toutes les attaques de vent.
J'entendis alors des pas de course, mon regard se détacha des combattants puis se posa sur les trois hommes qui couraient vers moi tels des chiens enragés.
Mon corps entier fut enflammé de flux. J'érigeai un voile d'eau avec l'humidité de l'air autour de Larry, puis l'instant d'après attaquai les hommes aux poings ardents. Je concentraient mon énergie dans mes mains pour les envelopper d'eau. Or face à trois hommes, cela ne suffisait pas et je le compris très rapidement faisant face à mon impuissance. Le combat fut bref mais d'une violence sans limite, mon sang ne tarda pas à couler. Jamais, pas même durant le combat de la veille, je n'avais endurer une telle souffrance, je découvrais le pouvoir des Hellsflames. Je ne réussis qu'à les blesser avant de me retrouver à terre après un coup de pied au crâne. Je lus leur rage dans leur yeux, la rage de leur avoir filer entre les doigts la dernière fois. Ma respiration brûlante m'irritait les poumons. Le monde vacillait autour de moi. Ma bouche crachait du sang sous le regard avide de vengeance des hommes. On aurait dit que les événement se répétaient. Je tentai de me redresser mais à peine avais-je bouger qu'ils brûlèrent ma jambe. Mon corps entier hurlait tant ce fut atroce. Une marionnette, voilà ce que j'étais devenue.
C'est là que j'entendis des corps heurter le béton. Deux des Hellsflames avaient péris sous les attaques de la jeune femme qui semblait en mauvaise posture. Certains de ses membres avaient été blesser et elle semblait à bout de souffle. A ce moment même, le sage de feu dégaina un poignard caché et l'objet alla se loger profondément dans le ventre de mon maître. Elle s'immobilisa brusquement adressant un regard noir au chef avant de s'écraser dans un bruit sourd.
Je vis alors le temps s'arrêter autour de moi en fixant le corps inerte. Mon cœur s'arrêta dans ma poitrine en voyant la tâche s'étendre rapidement sur son haut et le sang glisser de ses lèvres
- ABBY !!!! Hurlais-je à plusieurs reprises presque à en perdre la voix.
- Elle est morte ! Ricana le chef qui l'avait combattu.
Soudain quelque chose ce déclencha en moi. Une barrière venait de se briser en un millier de morceau pour accueillir une puissante hors du commun qui me gagna. Mon buste se cambra dans un cri surnaturel. Une énergie qui m'était alors inconnue me transperça de toute part. J'entendis des craquements autour de moi, le sol se fissurait, les hommes furent projetés en arrière par une force invisible, je sentis l'air tremblée autour de moi. Les larmes de rage, de haine et désespoir roulaient sur mes joues. Je ne ressentais plus aucune douleur, j'étais vidée de toutes sensations. Je me relevai alors malgré ma jambe déchirée et mes blessures infligés par mes ennemis.
Mes yeux fixaient un à un les Hellsflames, les rôles avaient changé, à présent, ces enfoirés devenaient mes cibles quoi qu'il m'en coûte. J'étais comme possédée, un léger halo doré m'enveloppait tel un voile protecteur qui m'insufflait d'agir. Un pas, un pic de roc empala l'un des trois hommes qui s'en était pris à moi. La roche fut teintée d'un rouge vif. Deux pas, des racines étranglèrent les deux autres. Toute compassion ou peur m'avaient quitté, la vue de leur sang ne me faisait plus rien. Le chef apeuré, me fixait, ses membres tremblants. Je sentais toute sa terreur, à ses yeux j'étais sans doute devenue un monstre, or j'agissais comme tout ceux de son clan, comme son « roi ». Mon droit à présent était de lui ôter la vie pour ce qu'il avait fait. Je me déplaçais aussi vivement qu'Abby pour me retrouver à quelques centimètres de lui. Son souffle chaud effleurait mes cheveux, une sueur coula le long de sa tempe, ses yeux noirs plonger dans les mien. Là, je vis mon reflet, non celui d'une personne différente. Pour la première fois, je fis face à ma détermination sans failles tel un mur d'acier bloquant l'accès à toutes personnes.
- Meurs.
Une lame d'eau brûlante s'était formée autour de ma main puis traversa l'abdomen de l'homme de part en part. Mon regard toujours planté dans le sien, il souffla ses dernières paroles.
- Mon roi te traquera, puis te détruira. Souffla-t-il avec un rictus.
Je retirais sèchement ma main, celui-ci s'écoula puis gisait dans une flaque sanglante. Je balayais du regard la scène puis concentra toute mon attention sur mes compagnons. Nous devions partir d'ici. C'était le moment pour moi de voir si les éléments avaient tenu paroles en disant qu'ils seraient à mes côtés. « Vent, si tu m'entends, je t'en pris aide-moi et transporte mes compagnons à notre campement.. » Une légère brise me caressa la joue pour réponse.
Portés par le vent, nous atterrîmes en douceur sur le terrain. Une fois pieds à terre, je me précipitai vers la femme pour prendre son pouls en espérant de toute mon âme une leur d'espoir. Je sentis une légère pression. Elle était vivante ! Sans réfléchir un instant de plus, je retirai le couteau, me laissant guider par mon instinct.
Mes mains se placèrent sur sa blessure profonde. Les yeux fermés, je projetai mon flux en elle. Je devais tout tenter, même si c'était la première fois que je le faisais. Un lien se forma alors entre nous, mon énergie la rejoint. Malgré mes yeux clos, je vis sa blessure se refermer peu à peu. Sa respiration reprenant un rythme normal. Des larmes de joie apparut alors. Mon énergie me quittait.. Je n'allais pas tarder à sombrer. C'est là que je vis ses yeux bruns me regarder avec stupeur. C'est avec cette dernière image que je m'écroulais avec un sourire de soulagement. Car oui, j'étais heureuse de recroiser ce regard.
Tout devint confus dans mon esprit, les images se mélangeaient, s'entremêlaient. Tout allait trop vite.. Trop vite.. J'eus des vertiges, les émotions me submergeaient. Tout semblait se retourner contre moi, mon esprit sombrait. Tout s'opposait, s'étirait, se déchirait. Douleur, mon corps entier criait ce mot. Rien ne pouvait m'apaiser. Des voix, des murmures m'atteignirent, ne répétant que mon nom. Était-ce mon nom ? Je ne sais plus, tantôt entendu, tantôt oublié. Je crus que mon esprit voguait égaré sur une mer sombre, ne désirant que m'engloutir de ses vagues.
J'étais brisée, comme le ciel fendu par un éclair jaillissant de nul part. Mon être sentait cette énergie provenant de cette brèche, une porte inconnue s'était ouverte en moi, malgré moi. Situation ironique. Parfois, durant mon errance sur cette mer, je sentais le vent m'effleurer pour m'emporter loin de ce lieu, mais jamais il n'y arrivait. Peut-être étais-je condamnée à flotter au beau milieu de nul part, tout en étant harceler par ces scènes sanglantes où apparaissaient quelques personnes. Surtout cette femme au regard profond et aussi noir que ses cheveux. Elle était peut-être importante. Qui était-elle ? Personne ne pouvait me le dire en ce lieu. Triste sort.
Wendy Marvel- Arcobaleno
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
Tout d'abord, je tiens à m'excuser pour mes posts irréguliers, cependant j'ignore si mon rythme d'écriture pour ma fic tiendra le choc avec les cours. Je ne veux pas non plus me forcer à écrire au risque de perdre le plaisir d'écrire cette histoire. Donc, je ferais de mon mieux pour donner la suite à chaque fois au plus tôt, même si je ne le garantis pas.
Bref! Voici la suite. Bonne lecture à vous.
Une éternité semblait s'écouler. Des souvenirs m'assaillaient sans relâche, comme si ils voulaient que je me rappelle. L'une des pires souffrances je crois. J'avais tellement mal que je me sentais vidée. La barque me transportant sur cette eau s'agitait, ballottée par l'eau telle une bouée voguant en pleine tempête. Jusqu'à ce que celle-ci se brise, volant en éclat. Dans un cri, une force m'attira dans les entrailles de l'immensité grise. Les murmures que j'avais ignoré s'amplifièrent. Ne formant plus qu'un seul mot.
- Katleen.
Mes paupières me dévoilèrent la lumière. Aveuglante, mais rassurante. Cette chaleur m'avait manqué. Les contours se formant autour de moi, je sentis que je me trouvais dans des draps, un plafond blanc me surplombant. Je me souvins tout. Ma tête pivota légèrement, pour faire apparaître au bord du lit une tignasse corbeau, dont le visage était enfouit dans des bras pourvus de bandages à certains endroits. Un sourire se glissa sur mes lèvres. « Alors comme ça, tu as veillé sur moi.. » lui dis-je intérieurement. Mes muscles soulevèrent mon bras, afin que ma main aille se poser sur cette masse de cheveux.
- Réveille-toi, feignasse. Soufflai-je d'une voix rauque.
La jeune femme réagit presque instantanément, et se redressa en sursaut. Ses yeux cernés de fatigue devinrent aussi ronds que des billes en croisant mon regard vert.
- T'en fait une tête. Constatai-je avec une pointe d'amusement.
Soudain, les bras d'Abby entourèrent mon cou, me serrant alors contre elle. Mon regard n'ayant qu'une vue de son dos semblant hoqueter.
- Imbécile.. Répliqua-t-elle d'une voix brisée par l'émotion.
Je compris alors qu'elle pleurait. Mon cœur se serra violemment, ressentant aussi le soulagement de la voir sauve. Mes bras l'entourèrent aussi lui rendant son étreinte. Nous restâmes ainsi à ne rien dire jusqu'à ce qu'elle se détache de moi, une fois ses émotions calmées. C'est moi qui brisa ce silence.
- Où sommes-nous ?
- Chez Rachel. Rachel Hylss est guérisseuse. Intérieurement, cette nouvelle ne m'étonna pas le moins du monde. Nous t'y avons mené il y a trois jours.
- Quoi ?! M'exclamai-je abasourdie. Et comment vont les autres ? Raconte-moi ce qu'il s'est passé ! Et c'est qu'elle fit.
Lorsque j'avais perdu connaissance, elle avait essayé de nous réveiller mais sans succès. On entendait l'alarme du bâtiment crier, c'est pour cette raison qu'elle nous chargea tous dans la voiture après avoir rassemblé nos affaires. Nous étions tous mal en point, l'électricité avait eux raison de Kyle et James comme nous l'avions deviné, et Larry arrivait à peine à bouger les lèvres. La situation était vraiment critique.
L'adolescent fut le premier à revenir à lui après quelques heures de trajet, il insista pour faire une halte afin de pouvoir apporter des soins à tout le monde. La punk est fut plus qu'impressionnée, il était clair que le garçon avait monter dans son estime en décrivant ses faits et gestes. Kyle ramena James, nos plaies furent presque toutes cicatrisées, y compris les miennes. Mais je fus la seule à rester plongée dans les ténèbres. Ce n'est qu'après que tout le monde ait repris des forces que nos compagnons racontèrent en détails à la punk les événements lorsqu'on se trouvait sous terre.
Elle commença par James, celui-ci après avoir introduit le virus et avoir rejoint son poste, qui était dans le hall de l'ascenseur pour assurer la sécurité, reçus la visite d'un homme qui n'était autre qu'un Hellsflames en uniforme. Quelqu'un l'avait informé de notre infiltration, un autre avait surgit dans son dos et l'avait électrisé.
D'après elle, ce serait à ce moment qu'on aurait détruit les cloisons de sécurité au niveau en dessous. Pendant ce temps, Kyle s'était introduit sans problèmes dans le bureau du dirigeant la base. Cependant, celui-ci assit derrière sa table, le sourire aux lèvres ne fut pas surpris de le voir et ce contenta de lui dire avant de s'endormir : « Comme prévu. » Ce qui mit en alerte le jeune homme. Il s'empressa alors de se rendre dans la pièce située derrière l'homme assoupit. Or, tout était répertorié dans des dossiers. Il n'avait pas le temps de les lire, celui-ci les en pris quelques uns avec des titres étranges. C'est là que quelqu'un arriva par l'ascenseur, sans hésiter le garçon se précipita à la fenêtre en créant un vent pour emporter les dossiers. Deux hommes s'élancèrent vers lui, mais Kyle sauta par la fenêtre donnant sur l'extérieur au sol bitumé. Et là, les coups de feu retentirent, les gardes armés lui tirèrent dessus avec des projectiles électrisés. Belle diversion pour les hommes de Maïto, qui profita de cette occasion pour sauter eux aussi et attaquer le garçon dans les airs. Kyle à eut beau abattre les hommes à terre et se battre contre les deux sages, il fut achevé par la ruse en recevant un coup de poing d'un Hellsflames dans le ventre, sa main étant envelopper dans un gant électrisé. Avant de perdre connaissance, il avait remarqué son ami étendu près de la troupe de Hellsflames. La suite, je la connaissais. Tout c'était enchaîné à une rapidité affolante, comment les Hellsflames avait été avertis de notre plan ? Je m'étais déjà posé cette question en les affrontant la veille de la mission.
La punk m'expliqua alors comment Kyle et Rachel s'étaient occupés de moi à notre retour, aussi la colère dans laquelle était entrée les anciens lors du rapport de la mission. Personne de l'équipe avait bronché en entendant leurs propos. Ma position auprès d'eux était fébrile. J'avais enfreint les ordres en m'impliquant dans la mission, or si je n'avais pas été présente, tout aurait échoué, la libération de Larry et la récupération de données concernant nos ennemis. Le combat que nous avons mener face aux Hellsflames avait eu raison de nous, nous avions peut-être gagné or la surprise de les voir nous avait pris au dépourvu, y comprit moi ce qui nous fut fatal. J'avais cru que les éléments auraient pu les retenir plus longtemps, malheureusement, je m'étais lourdement trompée et tout le monde en avait encaissé les frais. Et d'après mon maître, j'allais devoir affronté les conseillers seule, ce qui ne sera pas une mince affaire. Cependant, je ne regrettais pas d'être intervenue contre leur gré alors j'assumerais les conséquences. Même si toute l'équipe s'opposait ouvertement à cette entrevue à ce que me racontait la jeune femme.
- Abby, c'est moi qui ait décidé de venir avec vous, c'est donc à moi d'assumer. Même si je dois être punie pour cela. Déclarai-je doucement en fixant les draps blancs.
- D'accord, gamine. Dit-elle en se levant. Je dois aller prévenir Rachel que tu es réveillée, je repasserais plus tard. Repose-toi en attendant, compris ?
J'acquiesçai en esquissant un sourire, j'étais heureuse de la voir saine et sauve. Avant d'appuyer sur la poignée de la porte, elle s'arrêta et déclara simplement :
- Merci pour ce que tu as fait. Sur ses mots, Abby quitta la pièce me laissant seule avec moi-même.
Plongée à la fois dans mes pensées, en train de remuer toutes les informations que l'on venait de me donner, mes yeux détaillaient la chambre au plancher en bois. La pièce était pourvu d'une grande fenêtre qui apportait beaucoup de luminosité, on devait être en fin de matinée. Au mur étaient accrochés des dessins de plantes et animaux aux couleurs et formes inconnues. Un peu plus loin sur une commode y étaient posées mes affaires, du moins le sac que j'avais pris avec moi pour la mission. Après avoir repoussé la couverture sur mes jambes, mes pieds se posèrent doucement contre le bois. Mes cheveux lâchés tombaient sur mes épaules, et je découvris la tenue dans laquelle me trouvait., un légère robe blanche aux manches longues. Je sentais que je n'avais pas beaucoup de force, valait-il mieux que j'y aille doucement. Tout en posant une main contre la paroi, je rejoins le meuble et une fois le sac en main, je m'asseyais sur la matelas. Tout y était. Les paroles des éléments résonna dans ma tête.
Alors que je m'apprêtais à prendre le livre, on frappa à la porte. L'instant d'après quatre têtes familières entrèrent qui n'étaient autre que Rachel portant une longue robe pourpre aux manche trois quarts, toujours son visage respirant la joie. Edward n'avait pas quitté son long manteau de cuir et avait opté pour une chemise grise et un bas noir. James était vêtu d'une veste sans manche sous un t-shirt clair et puis Kyle qui portait un jean, un t-shirt noir où apparaissait des flammes de toutes les couleurs dans le dos, détails que j'avais remarqué qu'un peu plus tard.
- Ça en fait du monde, marmonnai-je m'attendant déjà à recevoir la morale de la part de mon oncle. Bien entendu, je n'avais pas tords.
- Je te l'avais bien dis de ne pas y aller ! Tu as vu le résultat ? Quatre jours de coma !
- Le résultat ? Larry est ici et nous avons récupérer des informations. Dis-je doucement, en plantant mon regard dans le sien. Je savais qu'il était en colère, il était contre depuis le début, mais derrière ça il était soulagé. Moi aussi je suis contente de te voir, Edward. Rajoutai-je. Sa tension s'apaisa.
- Quand vas-tu arrêter de me faire peur ? Répondit-il d'un ton désespéré en croisant les bras.
- De nous faire peur, rectifia Kyle en occupant la place libre à côté de moi en bord du matelas.
Une légère odeur boisée et fruitée me parvint, il avait dû aller dans les vergers. Sa proximité fit rougir légèrement mes joues, détail que ne manqua pas de relever James qui m'adressait un regard amusé derrière ses petites lunettes rondes
- Ça me fait plaisir de te revoir sur pieds Kate ! Dit la jeune femme rousse sans retenir sa joie. A croire que tu ne voulais pas revenir parmi nous.
- Détrompe-toi, c'était bien le contraire que je souhaitais, quoi que sachant que je vais me retrouver face à mes problèmes, je risque de regretter amèrement mon retour.
- Trois gros problèmes si je puis me permettre Katleen, intervint James. Sa franchise toujours fidèle.
- Merci pour cette précision ! Lançai-je sur le ton de la rigolade, même si au fond, cela m'emplissait encore plus d'appréhension.
- Bon, je reviens jeune fille. Reprit Rachel. Des clients m'attendent en boutique, je t'apporterais quelques choses à manger à mon retour. Je vous laisse à vos discussions, mais pas trop longtemps non plus, sinon je vous file une rouste! Elle a besoin de repos, compris ? Tous répondirent « oui » à l'unisson, ce qui donna satisfaction à l'herboriste.
Ils ne restèrent pas très longtemps, peut-être avaient-il peur d'aller contre les instructions de Rachel, cette simple pensée me fit sourire. Mes compagnons me racontèrent ce qu'ils s'étaient passé durant l'entrevue avec les anciens, et des infos que Kyle avait récupéré. Les dossiers portaient sur les expérimentations sur les sages, les humains cherchaient à tirer le flux des corps pour les transférer dans un autre. Et puis un certain rapport, décrivant un entretient entre la SEAS et Maïto sur l'avancé du projet Makles, malheureusement, les recherches de l'organisation s'était révélée infructueuse. Kyle lui-même s'en voulait de ne pas avoir été assez efficace, même si les deux autres hommes tentaient de le rassurer, rien n'y faisait. Pour lui, il avait échoué. A ce moment, je voulus poser ma main sur son bras pour lui dire que je comprenais. Je m'apprêtai à la faire, mais je ne sais pourquoi, je m'abstins.
Après m'avoir dit qu'ils étaient rassurés de me revoir, ils quittèrent la pièce en souhaitant du courage pour demain car ils ne risquaient pas de me revoir avant. Sauf Kyle, qui ne dit rien, se contentant de m'adresser un sourire. Au fond de moi, je me surpris à espérer le voir de nouveau. Une fois que mes visiteurs aient quitté la pièce je secouais ma tête pour me remettre les idées en place, même si je sentais mon visage encore chaud.
Un peu plus tard, la jeune femme tenue parole et revint avec un plateau empli de nourriture savoureuse. Ce fut avec un immense plaisir que mon corps accueillit les différentes victuailles toutes aussi délicieuses les unes que les autres. On aurait dit un repas princier, du moins aux yeux d'une personne n'ayant pas manger depuis quelques jours. Je remerciai encore mon hôte pour sa gratitude. Elle m'avait répondu en m'adressant un clin d’œil : « Oh tu sais ! Pour moi ça sera toujours un plaisir de m'occuper de toi, chère Kate ! En attendant repose-toi et appelle-moi si besoin est. »
J'accueillis donc le sommeil avec la plus grande des joies, au début. Tout était calme, enfin. J'eus tout de même une légère appréhension en fermant de retrouver cette vaste mer sur laquelle je m'étais retrouvée durant quatre jours. Or, ceci ne dura pas. La scène sanglante dont j'étais la cause me harcelait, encore et encore ses yeux emplis de haine et moi ne ressentant aucune émotions, aucune pitié. Je sentais les yeux des fantômes braqués sur moi m'accusant sans répit, m'accablant, me hantant. Pourquoi ne voulaient-ils pas me laisser ? Ils avaient déjà fait assez de mal comme ça, mais même si la mort les avait pris, ils continuaient à faire du mal. « Mon roi te traquera, puis te détruira. » disait-il, convaincu que son roi le ferait. Et je savais qu'il allait le faire.
Mes yeux s'ouvrirent doucement, mes muscles étaient raides et douloureux. Les images s'estompaient autour de moi pour laisser place à noirceur de la nuit où régnait une faible et pâle lumière. Mon corps se redressa sur la matelas, ma paume passa sur mon front chaud. Mon regard balaya la pièce et s’aperçut que je n'étais pas seule. Une personne demeurait assise à pied de la fenêtre, observant l'extérieur d'un regard fatigué. Kyle.
Bref! Voici la suite. Bonne lecture à vous.
Chapitre 12, Première Partie.
Une éternité semblait s'écouler. Des souvenirs m'assaillaient sans relâche, comme si ils voulaient que je me rappelle. L'une des pires souffrances je crois. J'avais tellement mal que je me sentais vidée. La barque me transportant sur cette eau s'agitait, ballottée par l'eau telle une bouée voguant en pleine tempête. Jusqu'à ce que celle-ci se brise, volant en éclat. Dans un cri, une force m'attira dans les entrailles de l'immensité grise. Les murmures que j'avais ignoré s'amplifièrent. Ne formant plus qu'un seul mot.
- Katleen.
Mes paupières me dévoilèrent la lumière. Aveuglante, mais rassurante. Cette chaleur m'avait manqué. Les contours se formant autour de moi, je sentis que je me trouvais dans des draps, un plafond blanc me surplombant. Je me souvins tout. Ma tête pivota légèrement, pour faire apparaître au bord du lit une tignasse corbeau, dont le visage était enfouit dans des bras pourvus de bandages à certains endroits. Un sourire se glissa sur mes lèvres. « Alors comme ça, tu as veillé sur moi.. » lui dis-je intérieurement. Mes muscles soulevèrent mon bras, afin que ma main aille se poser sur cette masse de cheveux.
- Réveille-toi, feignasse. Soufflai-je d'une voix rauque.
La jeune femme réagit presque instantanément, et se redressa en sursaut. Ses yeux cernés de fatigue devinrent aussi ronds que des billes en croisant mon regard vert.
- T'en fait une tête. Constatai-je avec une pointe d'amusement.
Soudain, les bras d'Abby entourèrent mon cou, me serrant alors contre elle. Mon regard n'ayant qu'une vue de son dos semblant hoqueter.
- Imbécile.. Répliqua-t-elle d'une voix brisée par l'émotion.
Je compris alors qu'elle pleurait. Mon cœur se serra violemment, ressentant aussi le soulagement de la voir sauve. Mes bras l'entourèrent aussi lui rendant son étreinte. Nous restâmes ainsi à ne rien dire jusqu'à ce qu'elle se détache de moi, une fois ses émotions calmées. C'est moi qui brisa ce silence.
- Où sommes-nous ?
- Chez Rachel. Rachel Hylss est guérisseuse. Intérieurement, cette nouvelle ne m'étonna pas le moins du monde. Nous t'y avons mené il y a trois jours.
- Quoi ?! M'exclamai-je abasourdie. Et comment vont les autres ? Raconte-moi ce qu'il s'est passé ! Et c'est qu'elle fit.
Lorsque j'avais perdu connaissance, elle avait essayé de nous réveiller mais sans succès. On entendait l'alarme du bâtiment crier, c'est pour cette raison qu'elle nous chargea tous dans la voiture après avoir rassemblé nos affaires. Nous étions tous mal en point, l'électricité avait eux raison de Kyle et James comme nous l'avions deviné, et Larry arrivait à peine à bouger les lèvres. La situation était vraiment critique.
L'adolescent fut le premier à revenir à lui après quelques heures de trajet, il insista pour faire une halte afin de pouvoir apporter des soins à tout le monde. La punk est fut plus qu'impressionnée, il était clair que le garçon avait monter dans son estime en décrivant ses faits et gestes. Kyle ramena James, nos plaies furent presque toutes cicatrisées, y compris les miennes. Mais je fus la seule à rester plongée dans les ténèbres. Ce n'est qu'après que tout le monde ait repris des forces que nos compagnons racontèrent en détails à la punk les événements lorsqu'on se trouvait sous terre.
Elle commença par James, celui-ci après avoir introduit le virus et avoir rejoint son poste, qui était dans le hall de l'ascenseur pour assurer la sécurité, reçus la visite d'un homme qui n'était autre qu'un Hellsflames en uniforme. Quelqu'un l'avait informé de notre infiltration, un autre avait surgit dans son dos et l'avait électrisé.
D'après elle, ce serait à ce moment qu'on aurait détruit les cloisons de sécurité au niveau en dessous. Pendant ce temps, Kyle s'était introduit sans problèmes dans le bureau du dirigeant la base. Cependant, celui-ci assit derrière sa table, le sourire aux lèvres ne fut pas surpris de le voir et ce contenta de lui dire avant de s'endormir : « Comme prévu. » Ce qui mit en alerte le jeune homme. Il s'empressa alors de se rendre dans la pièce située derrière l'homme assoupit. Or, tout était répertorié dans des dossiers. Il n'avait pas le temps de les lire, celui-ci les en pris quelques uns avec des titres étranges. C'est là que quelqu'un arriva par l'ascenseur, sans hésiter le garçon se précipita à la fenêtre en créant un vent pour emporter les dossiers. Deux hommes s'élancèrent vers lui, mais Kyle sauta par la fenêtre donnant sur l'extérieur au sol bitumé. Et là, les coups de feu retentirent, les gardes armés lui tirèrent dessus avec des projectiles électrisés. Belle diversion pour les hommes de Maïto, qui profita de cette occasion pour sauter eux aussi et attaquer le garçon dans les airs. Kyle à eut beau abattre les hommes à terre et se battre contre les deux sages, il fut achevé par la ruse en recevant un coup de poing d'un Hellsflames dans le ventre, sa main étant envelopper dans un gant électrisé. Avant de perdre connaissance, il avait remarqué son ami étendu près de la troupe de Hellsflames. La suite, je la connaissais. Tout c'était enchaîné à une rapidité affolante, comment les Hellsflames avait été avertis de notre plan ? Je m'étais déjà posé cette question en les affrontant la veille de la mission.
La punk m'expliqua alors comment Kyle et Rachel s'étaient occupés de moi à notre retour, aussi la colère dans laquelle était entrée les anciens lors du rapport de la mission. Personne de l'équipe avait bronché en entendant leurs propos. Ma position auprès d'eux était fébrile. J'avais enfreint les ordres en m'impliquant dans la mission, or si je n'avais pas été présente, tout aurait échoué, la libération de Larry et la récupération de données concernant nos ennemis. Le combat que nous avons mener face aux Hellsflames avait eu raison de nous, nous avions peut-être gagné or la surprise de les voir nous avait pris au dépourvu, y comprit moi ce qui nous fut fatal. J'avais cru que les éléments auraient pu les retenir plus longtemps, malheureusement, je m'étais lourdement trompée et tout le monde en avait encaissé les frais. Et d'après mon maître, j'allais devoir affronté les conseillers seule, ce qui ne sera pas une mince affaire. Cependant, je ne regrettais pas d'être intervenue contre leur gré alors j'assumerais les conséquences. Même si toute l'équipe s'opposait ouvertement à cette entrevue à ce que me racontait la jeune femme.
- Abby, c'est moi qui ait décidé de venir avec vous, c'est donc à moi d'assumer. Même si je dois être punie pour cela. Déclarai-je doucement en fixant les draps blancs.
- D'accord, gamine. Dit-elle en se levant. Je dois aller prévenir Rachel que tu es réveillée, je repasserais plus tard. Repose-toi en attendant, compris ?
J'acquiesçai en esquissant un sourire, j'étais heureuse de la voir saine et sauve. Avant d'appuyer sur la poignée de la porte, elle s'arrêta et déclara simplement :
- Merci pour ce que tu as fait. Sur ses mots, Abby quitta la pièce me laissant seule avec moi-même.
Plongée à la fois dans mes pensées, en train de remuer toutes les informations que l'on venait de me donner, mes yeux détaillaient la chambre au plancher en bois. La pièce était pourvu d'une grande fenêtre qui apportait beaucoup de luminosité, on devait être en fin de matinée. Au mur étaient accrochés des dessins de plantes et animaux aux couleurs et formes inconnues. Un peu plus loin sur une commode y étaient posées mes affaires, du moins le sac que j'avais pris avec moi pour la mission. Après avoir repoussé la couverture sur mes jambes, mes pieds se posèrent doucement contre le bois. Mes cheveux lâchés tombaient sur mes épaules, et je découvris la tenue dans laquelle me trouvait., un légère robe blanche aux manches longues. Je sentais que je n'avais pas beaucoup de force, valait-il mieux que j'y aille doucement. Tout en posant une main contre la paroi, je rejoins le meuble et une fois le sac en main, je m'asseyais sur la matelas. Tout y était. Les paroles des éléments résonna dans ma tête.
Alors que je m'apprêtais à prendre le livre, on frappa à la porte. L'instant d'après quatre têtes familières entrèrent qui n'étaient autre que Rachel portant une longue robe pourpre aux manche trois quarts, toujours son visage respirant la joie. Edward n'avait pas quitté son long manteau de cuir et avait opté pour une chemise grise et un bas noir. James était vêtu d'une veste sans manche sous un t-shirt clair et puis Kyle qui portait un jean, un t-shirt noir où apparaissait des flammes de toutes les couleurs dans le dos, détails que j'avais remarqué qu'un peu plus tard.
- Ça en fait du monde, marmonnai-je m'attendant déjà à recevoir la morale de la part de mon oncle. Bien entendu, je n'avais pas tords.
- Je te l'avais bien dis de ne pas y aller ! Tu as vu le résultat ? Quatre jours de coma !
- Le résultat ? Larry est ici et nous avons récupérer des informations. Dis-je doucement, en plantant mon regard dans le sien. Je savais qu'il était en colère, il était contre depuis le début, mais derrière ça il était soulagé. Moi aussi je suis contente de te voir, Edward. Rajoutai-je. Sa tension s'apaisa.
- Quand vas-tu arrêter de me faire peur ? Répondit-il d'un ton désespéré en croisant les bras.
- De nous faire peur, rectifia Kyle en occupant la place libre à côté de moi en bord du matelas.
Une légère odeur boisée et fruitée me parvint, il avait dû aller dans les vergers. Sa proximité fit rougir légèrement mes joues, détail que ne manqua pas de relever James qui m'adressait un regard amusé derrière ses petites lunettes rondes
- Ça me fait plaisir de te revoir sur pieds Kate ! Dit la jeune femme rousse sans retenir sa joie. A croire que tu ne voulais pas revenir parmi nous.
- Détrompe-toi, c'était bien le contraire que je souhaitais, quoi que sachant que je vais me retrouver face à mes problèmes, je risque de regretter amèrement mon retour.
- Trois gros problèmes si je puis me permettre Katleen, intervint James. Sa franchise toujours fidèle.
- Merci pour cette précision ! Lançai-je sur le ton de la rigolade, même si au fond, cela m'emplissait encore plus d'appréhension.
- Bon, je reviens jeune fille. Reprit Rachel. Des clients m'attendent en boutique, je t'apporterais quelques choses à manger à mon retour. Je vous laisse à vos discussions, mais pas trop longtemps non plus, sinon je vous file une rouste! Elle a besoin de repos, compris ? Tous répondirent « oui » à l'unisson, ce qui donna satisfaction à l'herboriste.
Ils ne restèrent pas très longtemps, peut-être avaient-il peur d'aller contre les instructions de Rachel, cette simple pensée me fit sourire. Mes compagnons me racontèrent ce qu'ils s'étaient passé durant l'entrevue avec les anciens, et des infos que Kyle avait récupéré. Les dossiers portaient sur les expérimentations sur les sages, les humains cherchaient à tirer le flux des corps pour les transférer dans un autre. Et puis un certain rapport, décrivant un entretient entre la SEAS et Maïto sur l'avancé du projet Makles, malheureusement, les recherches de l'organisation s'était révélée infructueuse. Kyle lui-même s'en voulait de ne pas avoir été assez efficace, même si les deux autres hommes tentaient de le rassurer, rien n'y faisait. Pour lui, il avait échoué. A ce moment, je voulus poser ma main sur son bras pour lui dire que je comprenais. Je m'apprêtai à la faire, mais je ne sais pourquoi, je m'abstins.
Après m'avoir dit qu'ils étaient rassurés de me revoir, ils quittèrent la pièce en souhaitant du courage pour demain car ils ne risquaient pas de me revoir avant. Sauf Kyle, qui ne dit rien, se contentant de m'adresser un sourire. Au fond de moi, je me surpris à espérer le voir de nouveau. Une fois que mes visiteurs aient quitté la pièce je secouais ma tête pour me remettre les idées en place, même si je sentais mon visage encore chaud.
Un peu plus tard, la jeune femme tenue parole et revint avec un plateau empli de nourriture savoureuse. Ce fut avec un immense plaisir que mon corps accueillit les différentes victuailles toutes aussi délicieuses les unes que les autres. On aurait dit un repas princier, du moins aux yeux d'une personne n'ayant pas manger depuis quelques jours. Je remerciai encore mon hôte pour sa gratitude. Elle m'avait répondu en m'adressant un clin d’œil : « Oh tu sais ! Pour moi ça sera toujours un plaisir de m'occuper de toi, chère Kate ! En attendant repose-toi et appelle-moi si besoin est. »
J'accueillis donc le sommeil avec la plus grande des joies, au début. Tout était calme, enfin. J'eus tout de même une légère appréhension en fermant de retrouver cette vaste mer sur laquelle je m'étais retrouvée durant quatre jours. Or, ceci ne dura pas. La scène sanglante dont j'étais la cause me harcelait, encore et encore ses yeux emplis de haine et moi ne ressentant aucune émotions, aucune pitié. Je sentais les yeux des fantômes braqués sur moi m'accusant sans répit, m'accablant, me hantant. Pourquoi ne voulaient-ils pas me laisser ? Ils avaient déjà fait assez de mal comme ça, mais même si la mort les avait pris, ils continuaient à faire du mal. « Mon roi te traquera, puis te détruira. » disait-il, convaincu que son roi le ferait. Et je savais qu'il allait le faire.
Mes yeux s'ouvrirent doucement, mes muscles étaient raides et douloureux. Les images s'estompaient autour de moi pour laisser place à noirceur de la nuit où régnait une faible et pâle lumière. Mon corps se redressa sur la matelas, ma paume passa sur mon front chaud. Mon regard balaya la pièce et s’aperçut que je n'étais pas seule. Une personne demeurait assise à pied de la fenêtre, observant l'extérieur d'un regard fatigué. Kyle.
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
Chapitre 12, Seconde Partie.
Mes jambes s'extirpèrent de la couverture afin de rejoindre le garçon en silence. Le tissu de ma robe frottait contre ma peau, pieds nus contre le planché, j'approchais pas à pas de lui. Je m'adossai à la vitre, puis me laissait glisser vers le sol.
- Que fais-tu ici ?.. Soufflai-je en posant mon regard vert sur lui.
- Qu'y a-t-il de mal à veiller sur une personne ? Répondit-il.
- Je suppose que Rachel ignore ta présence, n'est-ce pas ? Dis-je le sourire au lèvres.
- Mon corps serait couvert de bleus à l'heure qu'il est. Murmura-t-il en esquissant un sourire.
- Tu ne devrais pas te donner autant de mal..
- Je fais encore ce que je veux à ce que je sache. Il fit une pause. Nous avons une dette envers toi à présent, tu nous as sauvé.
Lorsque ses paroles m'atteignirent, je sentis le regard accusateur de mes victimes peser sur moi. Cela me mit mal à l'aise, je me levais alors en m'éloignant de quelques pas de Kyle.
- Je vous devais bien ça pour tout ce que vous avez fait pour moi, me contentai-je de dire d'une voix étranglée trahissant mon malaise, mon corps s'appuyant au mur.
- On aurait pu mourir. Alors pourquoi ne nous as-tu pas prévenu ? Lâcha-t-il d'un coup. Son regard me transperça de douleur, il savait. Nous te faisions confiance ! Mais il semblerait que ça ne soit pas le cas pour toi ! Rugit-il. Je ne l'avais jamais vu ainsi.
- Je vous fait confiance ! Répliquai-je.
- C'est faux ! Arrête ! Si cela avec été vrai tu nous aurais prévenu du danger. La mission ne se serait pas dérouler ainsi. Tu fonces toujours tête baissée sans te soucier dans conséquences ! Tu es plus immature et inconsciente que je ne le pensais.
- Je sais ! Criai-je à pleine voix, ne me préoccupant pas de réveiller ou non Rachel. Tu peux me dire tous mes défauts ça n'y changera rien, d'accord ? J'ai fait une erreur, parce que je croyais bien faire malheureusement je me suis trompée ! Je ne voulais pas être un boulet pour vous comme d'habitude, je ne fais qu'apporter des ennuis que ce soit à vous ou à d'autres. Et je m'apprête à en assumer le résultat. Je ne sais pas ce qu'il m'attend demain, cependant quelle que soit la punition, je l'encaisserai. Je ferais face quoi qu'il m'en coûte, je vous prouverais que j'ai changé ! Terminai-je.
Ses yeux bleus lourds de reproches me toisaient tandis qu'il se levait.
- Ils m'ont montré ce que tu as fait. Tout.
Mon sang se figea et j'eus un vertige. Les images se redessinaient. Mon corps vacilla et tomba à genoux. « Quelqu'un à vu ce massacre.. Il a vu ce que j'avais fait.. Les vies que j'avais ôté.. »
- Pourquoi ont-ils fait ça... Soufflai-je.
- Je l'ignore. Tu étais vraiment..
- Effrayante, complétais-je en le voyant approcher.
- Non, impressionnante est le mot.
Je relevais les yeux, croisant son regard, il venait de s'asseoir juste devant moi. Le regard que tu avais montrait que tu étais prête à mourir pour nous.
- Je ne t'avais jamais vu ainsi, ce regard confirmait les paroles que tu viens d'avoir.. Cependant, je ne peux m'empêcher de douter sur ta confiance envers nous tous après ce qu'il s'est passé.
- Je comprends.. Murmurai-je doucement, même lui se retournait contre moi.
Rien qu'à cette idée, ma poitrine sembla se compresser pour me faire étouffer. Je sentis alors sa main se poser doucement sur ma tête.
- Respire.
C'est là que je me rendis compte que l'air était resté bloqué dans mes poumons, puis j'expirais en silence. La lueur de colère dans ses yeux s'était dissipée pour laisser place à une autre flamme dont j'ignorais la signification. L'éclat de ses yeux semblait encore plus bleus.
- Je comprends ce que tu ressens Katleen. Continua-t-il. Excuse-moi pour mes paroles de tout à l'heure.
- Elles étaient justifiées.. Je m'arrêtai de parler quelques instants avant de reprendre. J'ai l'impression de te le dire à chaque fois, or je m'apprête à le refaire. Merci. Soudain, sa main glissa sur ma joue, un frisson me parcouru.
- Lorsque je t'ai soigné, j'ai vraiment cru que tu étais partie et ..
Ses mots restèrent en suspens sur ses lèvres ensuite le contact de sa main disparut. Un silence s'ensuivit. Kyle se leva pour quitter la pièce. La porte se referma derrière lui sans bruit, me laissant seule. Agenouillée au milieu de la pièce, mes pensées m'assaillirent. Seule la pâle lumière qu'offrait la lune à la surface me tirait de ces ténèbres. Le lendemain, une dure journée m'attendait et ça, jamais je n'en avais douté. Cependant, la seule chose que je voulais savoir à cet instant c'est quels avaient été ses mots qu'il n'avait pas osé prononcé.
* * *
Vêtue d'un sweat rouge bordeaux, d'un pantalon noir et de bottines, les pied encrés dans le sol, les bras dans le dos, regardant droit devant moi, j'attendais. Ils étaient là, tout les trois devant moi, trônant dans leur fauteuil de roche. Les conseillers me détaillaient d'un regard implacable, leur visage demeurait impassible tel des juges durant une audience examinant le coupable. Et cette personne, c'était moi. Nous nous trouvions au beau milieu de l'île dans un champs isolé seulement recouvert d'un belle herbe verte. Les anciens énoncèrent les faits et les témoignages venant de mes compagnons. Bien entendu, ils avaient tout tenté pour atténuer ce qu'il s'était produit avant le départ, personne n'étaient au courant sauf Kyle de l'intervention des Hellsflames dans la mission. Cependant il était évident que les anciens n'y croyaient pas. Je les avais défié, découvrant ainsi que je m'étais opposée à plus forts que moi et là, la seule issue possible semblait être d'accepter mon sort quoi qu'il m'en coûte. J'avais désobéis mais pour une bonne cause, Larry était revenu, voilà ce qui comptait le plus. Je n'avais pas peur, non loin de là. Seulement de l'appréhension.
- Katleen Tyros, commença l'ancien Jay, pour avoir délibérément enfreint une règle et interférer dans une mission importante risquant ainsi de la compromettre et de mettre en péril la vie de tes compagnons en t'impliquant, nous avons décidé de te donner une seconde chance pour te faire pardonner. Tu devras te rendre dans la jungle durant dix jours durant lesquels il te faudra survivre. Pendant ton séjour, tu n'auras le droit de n'emporter qu'un seul objet et tu seras interdite de tout contact avec des personnes. Après avoir été exclue, tu auras le devoir de créer l'Arbre du Renouveau durant la Cérémonie du Tout. Si tu réussis, tu gagneras notre pardon, notre respect ainsi que le droit de faire partie intégrante du clan. Or si tu échoues, ton nom ternira tout comme ton honneur, tu seras exclue des missions à vie, et tu demeureras exclue des Sunstears.
Ses mots me tombèrent sur la tête telle des masses mais je restais debout tel un arbre au pied d'une montagne. Je serrais les poings, l'enjeu était énorme.
- Monsieur, qu'est-ce la Cérémonie du Tout ? Intervins-je.
- Silence ingrate ! Tonna Devon.
- Comment puis-je savoir ce que je dois faire alors que je ne sais pas ce que cela est ! Répliquai-je.
- Elle n'a pas tord. Déclara l'ancien Roger. Il est possible que son maître n'est pas eu le temps de tout lui enseigner sur nos traditions. Je vous demande donc de me laisser le temps de répondre à ses questions.
- Accordé. Ajouta le conseiller Jay. Quel sera l'objet que tu emmèneras avec toi ?
- Je ne peux pas en discuter avec mon maître ou bien mon oncle quand j'irais le chercher ?
- Non. Après avoir discuter avec le conseiller Roger, tu te rendras directement dans la jungle, et Edward a pour devoir de nous transmettre l'objet en question.
Soudain, je me demandai si Edward était au courant de ce qui m'attendait.
- Je vois. Achevai-je.
Je me mis alors à réfléchir, me posant des questions. La situation dans laquelle je me trouvais portait à confusion mon esprit, même si mon visage n'y laissait rien paraître. « Du sang-froid » avais-je songé. Tout d'abord j'avais pensé à mon fouet, cependant je repoussais cette idée parce que j'avais mieux.
- Alors ? S'impatienta Devon d'un ton amère.
- Je choisis le carnet de mon grand-père, lâchai-je en pesant mes mots qui surprirent les trois hommes.
La surprise se lut sur leur visage, visiblement ils ne s'attendaient pas à ce que j'ai en possession un tel bien.
- Soit. Cracha le conseiller.
Au creux de sa paume se forma un globe aqueux auquel il marmonna quelques mots que je ne pus distinguer, mais cela m'importait peu. Il projeta la sphère vers la ville à une vitesse surprenante après s'être levé en m'adressant un regard haineux accompagné d'un sourire ironique. Pour lui, il avait gagné la partie. L'ancien Jay se leva aussi plantant ses yeux dans les miens, peut-être qu'une lueur de compassion passa mais si ce fut le cas. Elle n'était que brève.
- Il est temps pour nous de partir, Katleen. Nous nous reverrons dans dix jours au cours de la cérémonie. Que la Mère soit avec toi. Conclut-il.
Le vieillard s'éloigna alors des trois sièges de roc aux côté de l'homme au regard vert, qui lui, gardait cette expression de victoire aux lèvres.
Une fois qu'ils furent hors de mon champ de vision, je ne pus réprimer un cri de colère qui ne surprit pas le moins du monde le Conseiller Roger, regardant dans le vide installé dans son fauteuil. Il sembla revenir à lui lorsque je m'approchai de lui.
- Dites-moi tout. Dis-je fermement sans détour sans ciller, parce que je savais que le pire restait à venir.
* * *
« Courage ».
Voilà le dernier mot qu'il m'avait adressé avant de me laisser rejoindre cet endroit peu accommodant où j'avais mis les pieds qu'une fois. Je venais de découvrir que les conséquences de mes actes avaient eu un impact plus important que je ne le crus. Les hommes les plus puissants de l'île venaient de me le faire comprendre, et deux d'entre eux avaient décider de ne pas prendre mon parti. Celui qui me faisait confiance avait eut la sympathie de me prévenir ce qui m'attendrait à la fin de cette exclusion. « La mort. »
- Katleen, ce qui se passe est plus grave que tu ne le crois. Tu t'es mis à dos deux conseillers à présent. Ce que tu dois créer seule, dépasse l'entendement. Ta vie est en jeu, intègre ça et non pas cet enjeu que t'a exposé l'ancien Jay. C'est la vie si tu abandonnes ou la mort si tu vas jusqu'au bout sans achever l'Arbre. Un fis une courte pause avant de me transpercer du regard. Alors abandonnes et fuis, je préviendrais ton entourage.
- Merci Conseiller Roger, mais je refuse de faire ceci.
- Tu veux donc mourir ?! Je te croyais plus intelligente Katleen Tyros mais on dirait que je me suis trompé.
- Je sais ce que j'ai à faire.. Si vous tentez ne serait-ce que de me faire la morale, je me rendrais dans cette jungle sans savoir ce que je devrais faire après mon séjour..
Il soupira.
- Bien.. La Cérémonie du Tout est une tradition depuis toujours dans le clan des Sunstears. Le Tout rassemble la Nature ainsi que les quatre éléments qui ont constitué notre terre et qui nous ont créer. Ce jour vise à les remercier de tout ce qu'ils ont fait pour nous, sages ou humains. Un monument est alors bâti en leur honneur, l'Arbre du Renouveau. Lors de la cérémonie, une fois la nuit tombée, trois sages de chaque types d'éléments entraînés à cet événement exécutent le rituel destiné à créer l'Arbre, entièrement constitué de flux.
Cette information ne me laissa pas indifférente, je me sentis pâlir. A ce moment, je compris quel serait le danger. C'est là, que la balle d'eau revint à nous, contenant le carnet de mon grand-père protégé du liquide par une bulle d'air. Elle resta en suspens et l'ancien Roger continua.
- Les douze sages désignés doivent entonner un chant adressé aux esprits de la nature ainsi qu'à notre Mère. Une fois lancé, tu ne peux t'arrêter. De nombreux Sunstears ont perdu la vie pour cette cérémonie estimant que c'est la plus belle mort qui puisse leur être attribuée. Ils meurent, mais heureux et honorer de donner leur être pour cet Arbre ne ressemblant à nul autre, possédant une splendeur incomparable.
- Enseignez-moi le rituel Monsieur, maintenant.
Chose qu'il fit jusqu'à la fin du délai, j'assimilais ses moindres paroles, ses instructions.
Un léger rire s'échappa de mes lèvres, le sage de vent m'examina du regard. C'était de la folie, je savais au fond que je n'y arriverais pas mais à quoi bon montrer mon désarroi. Si seulement j'avais su que j'en arriverai à ce stade.. Il fallait absolument que je trouve un moyen sauver ma peau. Toutes ces émotions me remuaient l'estomac, à m'en donné la nausée. Cependant, j'éprouvais de le gratitude envers l'homme se tenant devant moi. Il a toujours été de mon côté, et voilà qu'il le prouve en essayant de me sortir la tête de l'eau même si ma cause semblait définitivement perdue.
- Merci Conseiller Roger.
Visiblement, ces mots suffirent à me faire comprendre. Ses lèvres s'étendirent légèrement pour afficher un sourire franc.
- Dites-leur que je suis désolée.. Que je suis désolée de ne pas leur avoir fait confiance..
Ma voix se brisa, les larmes commencèrent à monter en voyant le visage souriant de mes compagnons. Ils avaient tant fait pour moi.. La main chaleureuse de l'ancien Roger alla se poser sur mon épaule en signe d'amitié.
- Je le ferais, Katleen. Il est maintenant l'heure pour toi de partir. Je m'apprêtai à entamer ma marche vers l'étendue d'arbres sauf que l'homme m'interpella une dernière fois pour me dire ces quelques mots tout en me tendant mon carnet: « Nous trouverons un moyen. Courage. »
Wendy Marvel- Arcobaleno
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
Chapitre 12, Dernière Partie.
Les mains plongées dans la poche de mon sweat, tenant le carnet de mon grand-père entre mes doigts, j'avançais d'un pas lent vers la jungle. Je me sentais vide. J'avais l'impression que mon esprit se trouvait à des kilomètres de mon corps, m'abandonnant. Le conseil voulait me détacher de mon entourage. Et il avait réussit. Je me sentais faible, sans aucune force. Je me sentais nue, sans aucune arme. Malgré ça, je me rendais vers mon lieu d'exil, celui qui m'engloutira et m'enfoncera vers les ténèbres avant que je rende mon dernier souffle devant les Sunstears, gâchant une cérémonie ravivant l'espoir de tout le clan. La masse de ce qui m'attendait pesait lourd sur mes épaules, beaucoup trop à vrai dire. Les conseillers venaient de tout m'enlever pour que me briser. Si je ne me ressaisissais pas vite, ils allaient réussir.
L'herbe verte s'écrasait sous mes pas, l'océan Atlantique me surplombait à la place du ciel. Les nuages manquaient à cette étendue bleutée, comme la confiance me manquait.
En un clin d'oeil, bien trop rapide pour moi, je me retrouvais au pieds de la verdure géant qui m'appelait à m'engouffrer dans ses entrailles que j'avais entrevus la dernière fois en compagnie d'Abby. Rien que le fait que de penser à elle, nouait mon estomac de regrets. Je faisais face à plus fort que moi. Situation trop familière. La silhouette de la forêt imposante sembla se diviser. Les images des Hellsflames et celles des conseillers se transposèrent sur les arbres. Mon esprit me jouait des tours. C'est là qu'une évidence me frappa de plein fouet. Si je ployais maintenant, c'est comme si je cédais contre ceux qui s'opposaient à moi.
« Pas maintenant. » Me soufflai-je.
Non, je ne comptais pas me laisser abattre maintenant. Pas après ce qui était arrivé. Pas après ce que tous avaient enduré. Un pas et tout se décida. Plus ce qu'il m'avait semblé. Quelques secondes passèrent, un sifflement ainsi qu'une rafale de vent suivirent d'une force tellement violente que je fus projetée à terre telle une simple brindille. Qu'est-ce qui venait de se passer ? Faisant de mon mieux pour me relever, mon regard tenta de distinguer quelle était la cause de ma chute. Debout sur mes jambes dont les genoux me faisaient à présent souffrir, je fis demi-tour. Une brise glissait contre mes joues, mon bras se tendit devant moi. Ma paume entra alors en contact avec quelque chose de frais.. Une paroi de vent. Mes deux mains se plaquèrent contre elle, j'avais beau y mettre toutes mes forces il était impossible de traverser. Je ne pouvais plus quitter la jungle. L'expression « être à un point de non-retour » me vint à l'esprit. Mon front alla se poser contre le mur, les yeux fixant le sol. Des pieds entrèrent dans mon champs de vision. Je relevais brusquement la tête et découvrit un ami, fidèle à lui-même, portant élégamment sa cravate dont la course finissait sous sa veste noire sans manches. Même si ses petites lunettes noires me cachait ses yeux, je voyais clairement cette expression que je n'avais jamais vu sur son visage. Un mélange de colère et d'inquiétude. Je savais qu'il était un sage de feu, ce n'était donc pas lui qui avait créer cette barrière. Sa présence devait avoir une autre raison. Non, c'était obligé.
- James..
- Katleen Tyros.. Tu es sûrement la personne la plus folle que je connaisse. Après la grande tarée qui te sert de maître. Ce qualificatif me fit sourire. J'ai appris la vérité, mais je ne t'en veux pas.
- Tu es bien le seul.
- Je le sais, ma chère. Garde à l'esprit qu'au moins une personne est à tes côtés. J'ignore à quoi joue le Conseil, cependant il est clair que l'un d'entre eux veut se débarrasser de toi. Chacun des Sunstears a été averti de ta peine et crois-moi que je ne les ai jamais vu dans cet état. Cela ne va pas cesser de faire du bruit à travers l'île. Ordonner à une jeune fille comme toi d'exécuter une tâche de cette envergure revient à proclamer ton assassinat. Abby et Edward ont littéralement pété un plomb.
- Merci de me rassurer. Souris-je. Mais ne vous faites pas plus d'inquiétude.
- Qu'as-tu en tête ? Comment vas-tu échapper à la Cérémonie ?
- Je viendrai à la Cérémonie et créerai l'Arbre. Je ne compte pas rester les bras croisés durant ces dix jours.
- Tu ne te rends pas comptes de ce que tu dis. Tu auras beau t'entraîner, tu n'auras jamais assez de flux pour former l'Arbre, Katleen.
- Il y a une solution.
- Laquelle ?
- Je la trouverais. Répliquais-je en esquissant un sourire. A ce moment, il balaya les environs du regard.
- Si il y en a une, tu as intérêt. Je dois partir, quelqu'un patrouille en maintenant la barrière.
- Au revoir, James. Achevant mes mots, je me mis à reculer puis à courir entre les tronc des arbres.
Je ralentis mes enjambées, prenant le temps de prendre le peu de repères que j'avais dans cet endroit. Les ombres et les formes se ressemblaient toutes, se mêlaient, s'entrelaçaient tout comme les bruits inquiétants que j'avais déjà entendu auparavant. Les craquements provoqués par mes pieds semblaient emplir l'espace. La faune était éveillée, j'avais intérêt à être à l’affût si je ne voulais pas avoir de mauvaises surprises avec ces bestioles. Il me fallait explorer la jungle malgré tout. Croyez-moi, cette perspective de jouer les aventuriers m'aurais fait rire si je me trouvais actuellement à New-York. Sauf que là, c'était la réalité. Si j'avais été une souris, je n'aurais pas manquer de me cacher dans un trou et de ne pas en sortir avant dix jours en faisant grève de la faim. Car oui, l'option repas ne tombait pas du ciel, du moins, pas dans une jungle. Personne, pas même les singes de ce lieu -si il y en a- ne se donneraient la peine de m'apporter des fruits, ou ne serait-ce qu'une gourde d'eau. Cet endroit m'était totalement inconnu, je n'avais jamais pris la peine d'examiner avec soin une carte précise de l'île, y compris de cette végétation dense.
« Imbécile de Katleen. » songeai-je.
La première chose que je devais trouver était l'eau avant tout. Je savais que cette ressource indispensable était présente, même si je n'avais pas eu la curiosité d'étudier l'île sous toutes ses coutures auparavant. En effet, si il n'y avait pas d'eau, il n'y avait pas d'animaux. « Élémentaire mon cher. » De plus, sans eau, je ne risquais pas de faire long feu avec cette atmosphère pesante. Les gouttelettes salées commençaient à perler sur mon front. D'un geste vif, j'ôtais mon sweat qui me faisait étouffer pour ensuite l'attacher autour de la taille, dénudant ainsi mes bras étant donné que mon débardeur blanc ne couvrait que mon buste. L'air chaud et humide rendait mes poumons chaud et ma gorge brûlante. Ce climat tropical ne jouait pas en ma faveur, c'était certain. Sans oublier que le feuillage des imposants géants filtrait quasiment toute la lumière que procurait l'île. Je pouvais user de mes pouvoirs pour réunir l'eau présente dans l'air sauf que je n'étais pas à l'abri de mauvaises surprise en ce lieu alors autant garder mon flux tant que j'en avais. Surtout que je n'avais pas encore le contrôle total de ma dépense d'énergie, je ne voulais pas tenter la malchance, sauf en cas d'extrême.
Ignorant le temps qui avait passé, je continuais à marcher, en évitant de faire le moins de bruits possible pour ne pas m'attirer des ennuis qui pouvaient ressembler à la panthère de la dernière fois. Mes yeux scrutaient chaque centimètre carré pour être enregistrer au fin fond de ma mémoire, cherchant ainsi à repérer les plantes qui pouvait être similaires à celle que je connaissais dans le monde des humains, or je jouais dans une toute autre catégorie. Rien de tout ça m'était commun. A commencer par les arbres aux structures qui leur étaient propres, leurs feuilles pouvant mesurer entre un demi et trois mètres de surface dont les couleurs sombres variaient entre le noir, le bleu et pourpre. Des sortes de lianes tombaient de certain d'entre eux, bloquants ainsi à certain moment mon passage. Parfois celles-ci étaient pourvues de fleurs claires de toutes les teintes possibles, apportant un peu de gaieté dans cet environnement hostile.
Mon estomac était creusé par la faim et commençait à grogner. J'avais eu la négligence de ne pas prendre de petit déjeuner le matin. Encore une erreur de ma part. A croire que je ne faisais que ça.. Un long soupir s'échappa de mes lèvres.
La fatigue venait de s'agripper à mes jambes, me forçant à m'asseoir au pied d'un arbre entre deux grosses racines qui lui appartenait. Une courte pause ne me ferait pas de mal après tout. Ma tête se posa doucement contre son tronc, ma respiration ralentit peu à peu, mes paupières s'abaissèrent au même rythme. Puis le noir total ou plutôt le calme plat. A vrai dire, cela faisait du bien.
Une sensation étrange me fit reprendre conscience. Quelque chose ressemblant à de petites mains, aussi grandes que celles d'un bébé d'après le toucher, me tripotaient le visage, comme si elles venaient de faire une trouvaille. Mes paupières s'ouvrirent doucement pour découvrir avec surprise ce qui se tenait sur mes genoux ramenés vers ma poitrine ce qui me fit sursauter. Un adorable singe de petite taille roux rayé de blanc au niveau de ses pattes et de sa longue queue. Il était pourvu de yeux gris légèrement argentés, semblant être aussi stupéfait que moi.
A ce moment, il sauta de mes jambes pour gripper à l'arbre où mon corps venait de se reposer au pied de celui-ci. La lumière avait laissé place à l'obscur éclairé par les faibles lueurs argentées, légèrement colorées, produite par la flore de la forêt. Comment ceci était possible ?J'étais éblouie, mon cœur frappa dans mon buste, jamais je ne m'étais sentie ainsi à la vue d'un phénomène aussi splendide. Un rêve éveillée. Pour moi, cela était irréel, il s'agissait d'un autre monde. J'avais encore tout à apprendre, mon esprit n'était que poussière face aux merveilles que la nature faisait dans des endroit tel que ce lieu où je devais « me repentir ». Peut-être n'était-ce pas si mal que ça après tout.
Je me remis sur mes deux jambes, ignorant le vertige qui m'ébranla. Le manque de force se faisait ressentir. La nuit était dangereuse pour moi, encore plus que le jour. Personne ne le l'aurait nier, que c'était sans aucun doute le terrain préféré des chasseurs avides de viande, comme moi je pouvais l'être. Mon regard se leva vers les hauteurs d'un des géants où demeurait perché le mammifère qui me toisait. On aurait dit qu'il attendait quelque chose. Une réaction de ma part? Mon attention se porta sur sa queue qui se balançait de gauche à droite. Je remarquais alors que son membre s'enroulait, me semblait-il, autour d'un objet. Je forçais ma vue à faire des efforts. Un doute s'empara de moi, Ma main plongea dans ma large poche qui abritait le seul bien qui m'était essentiel. L'évidence me foudroya de plein fouet.
« Le carnet !.. Le singe ! »
- Eh ! Lançai-je au singe. L'animal ne me donna pas de réponse et grimpa sur la branche à portée de lui pour s'enfuir.
- Et m**de ! Lâchai-je en me retrouvant accroupie, les paumes plaquées contre le sol.
Mes portails énergétiques appelèrent le flux à s'engouffrer en moi. Je ne devais pas le laisser filer,ou sinon j'étais foutue, au sens propre du terme. Estimant avoir suffisamment de force pour le poursuivre, je remerciais la Terre puis concentra mon flux dans mes jambes ainsi que dans mes bras. D'un bond, mon corps s'agrippa à l'écorce sombre et rugueuse de l'arbre et se mit à l'escalader avec plus de rapidité que je ne l'aurais cru. Pas question que le voleur ne me sème.
Arrivée à la première branche assez large pour courir dessus, mes jambes s'élancèrent dans une course effrénée entre les larges branches et les feuillages me fouettant par moment la peau, sans manquer de laisser de marque.Mes enjambées s'enchaînèrent en plus des bonds. Je passais d'arbre en arbre, ayant toujours cette ombre rousse dans mon champs de vison. C'était la première fois que je faisais ça, avant je n'aurais pas pu sans la maîtrise de mon corps que j'avais en partie acquise grâce à Abby. Il semblerait que même mon vertige avait disparu. Mon adversaire semblait être l'agilité incarnée, or mon accélération et ma chance m'avaient fait gagné du terrain malgré que le fait que cette course était un vrai parcours du combattant. Mon rythme cardiaque augmentait vertigineusement tout comme la hauteur où je me trouvais. A présent, seulement quelques mètres me séparaient de ma cible qui jouait les acrobate. J'imitais ses moindres mouvements même s'ils risquaient de me faire tomber dans le vide. Je sautais, m'agrippais, me balançais.
« J'y suis presque ! »
Dans un élan d'espoir -oui, car franchement, c'était impossible que j'y arrive-, mon corps se propulsa vers le singe. Mais ma chance me quitta à cet instant précis. En effet, car en voyant qu'il était hors d'atteinte, dans mon atterrissage, mon pied gauche glissa, ma cheville se tordit puis me fit chuter. Je relâchai une partie de mon énergie pour créer une couche de vent qui m'évita de me fracasser contre le sol et de me briser en deux.
Mes gémissements de douleurs ne purent s'empêcher de passer mes lèvres. Après avoir enlever ma bottine, ma cheville enflée vit le jour. Sans aucun doute, une entorse. Un problème de plus. Je tentai de me remettre sur pieds mais cela me valut une autre chute. Je serrai ma mâchoire, mon poing alla s'abattre contre une racine sortant de terre. La colère commençait à s'emparer de moi. Avec acharnement, mes tentatives d'avancer de ne serait-ce que de quelques pas se répétèrent jusqu'à ce que je me retrouve en sueurs, la douleur s'enfonçant telle une aiguille dans mon articulation. Rien à faire, c'était à peine si je pouvais poser mon pied pour prendre appui. Dans une dernier essai, levant les yeux vers le ciel de feuilles, j'aperçus l'animal qui m'avait causé cette blessure pendu la tête en bas. Jusqu'à ce qu'il pousse un cri et disparu dans la masse végétale. Or, ce cri n'était pas normal. Il était empli de peur.
Je fis volt-face en m'appuyant avec peine contre un arbre. Mon cœur s'arrêta.
- Oh non.. Soufflai-je.
Ces yeux.. Non. Ses yeux. Je ne les connaissais que trop bien. Le félin exhibait ses griffes acérées tout comme ses crocs blancs. C'était la panthère. L'affrontement de la dernière fois défila de nouveau dans ma tête. La peur m'enserra sans pitié. Mes mains tremblèrent. J'essayai de me concentrer, le reste de mon flux se fixa dans mes paumes. Le prédateur se ramassa sur ses pattes postérieures, agita sa queue avec impatience. Une puissante impulsion projeta la bête vers moi en rugissant . Dans ce même mouvement, je me jetai sur le côté des frissons d'angoisse et de douleur me parcoururent violemment. En tombant, ma main effectua un geste sec en direction de l'animal. Je visualisai la racine de l'arbre saisir mon agresseur en vol or ce n'est pas ce qui se produisit, une lame de vent se forma et manqua de le décapiter à mon plus grand effroi. Mon attaque alla s'abattre violemment dans le tronc que venait de se prendre la bête, creusant ainsi un grand sillon dans la chair de l'arbre. Je ne contrôlais plus mon énergie, j'étais aussi vulnérable qu'une souris face à un chat, et encore, la souris pouvait courir. J'étais sans armes, sans rien, sans moyen de fuir. Allongée dos au sol, j'essayais de m'éloigner totalement affolée. Mon cœur n'avait jamais battu aussi fort. J'en avais mal.
Jamais, je n'avais eu aussi peur. Jamais, je n'avais ressenti ceci. Mes yeux ne quittèrent pas pas la panthère, pas même lorsqu'elle bondit dans ma direction, griffes sorties pour défendre son territoire. Cela ne pouvait pas se terminer ainsi. A quoi bon finir ainsi avant d'atteindre l'objectif que l'on m'avait attribué contre mon gré. Je croyais aux miracles. Ils étaient rares mais ils existaient, alors..
« Qu'un miracle me sauve. »Soufflai-je en voyant la masse de muscles arrivée au ralentie vers moi.
C'est là, qu'un dôme de pierre se dressa sur la trajectoire du félin, sur lequel celui-ci se heurta en émettant un rugissement de colère. Mon sang ne vis qu'un tour. Je restais quelques instant dans le noir total puis plus aucun bruit. La roche se retira pour regagner sa place au sein de la terre. Là, se tenait dos à moi, la personne qui s'était interposée. Un homme, à la silhouette élancé portant simplement un pantalon noir moulant. En effet,il devait avoir oublier ses chaussures ainsi que son haut. Exhibant ainsi son dos bien dessiné, bien qu'il ne soit pas un athlète. Ses cheveux bruns étaient assez long pour être réuni en une sorte de maigre chignon. Il alluma une cigarette puis fis entendre sa voix.
- Et le miracle fut. Dit-il calmement.
Il se tourna vers moi, m'exposant ainsi son regard bleu qui me détaillait avec curiosité. Il avait la peau légèrement tannée mais lisse et un début de barbe apparaissait sur son menton. Il pris une grande bouffée de fumé avant de la chasser de ses poumons. Voilà à quoi ressemblait mon sauveur. C'est là dernière image que je vis avant de sombrer en inhalant une odeur étrange. Sans aucun doute, un gaz soporifique.
Wendy Marvel- Arcobaleno
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
Chapitre 13, Première Partie.
Je crois que jamais de ma vie, j'avais eu un mal de crâne semblable à celui-ci. Quoique, cela ressemblait au jour où je me suis cognée -involontairement- la tête contre un mur de pierre. Bref, je vous épargne cette histoire qui me revint alors à l'esprit tandis que j'ouvris les yeux pour découvrir que mon corps était pendu par les pieds. « m**de » est le seul mot -peu élégant- qui résumait la situation dans laquelle je me trouvais.
Une bonne dizaine de mètres me séparait du sol, une sorte de liane s'enroulait autour de mes chevilles, m'empêchant ainsi une chute qui risquait d'être fatal si la corde se rompait. Mon entorse me faisait un mal de chien. Mon estomac se noua, ce n'était pas dans mon habitude de me retrouver ainsi. Je tentais de bouger mes bras, or mes poignets eux aussi étaient attachés. Il faisait encore nuit et les plantes nous gratifiaient de leur faible lumière.
- C'est pas possible.. Soufflai-je.
- Désolé de te dire que si, Diddy Kong. Lança l'inconnu.
Le végétal me fit pivoter vers la personne en question perchée sur une branche qui s'appuyait contre le tronc. Son regard bronze me détaillait sans retenue. Il était plus jeune que ce que j'avais pensé, pas plus de vingt ans.
- Pourquoi est-ce que vous m'avez attaché ? Vous avez peur que je vous saute dessus à ce point ?
- Pour l'instant c'est moi qui pose les questions et j'ai mes raisons pour t'avoir attachée. Compris Diddy ? Un soupir de ma part lui fut adressé en guise de réponse. Bien. D'abord dis-moi ce que tu fiches ici.
- Je pourrais très bien vous retourner la question ! Dis-je en me débattant tout en remarquant que je n'avais pas moyen d'user de mon flux, comme si il était bloqué. Ou alors que je n'en avais plus.
- Mauvaise réponse. Soudain, je fus balancée de gauche à droite. Des haut-le-cœur me firent tressaillirent.
- Arrêtez ça ! Criai-je.
- Pas temps que tu ne m'auras pas donné ce que je t'ai demandé.
Cela dura quelques minutes encore avant que je ne lâche le morceau.
- C'est le Conseil ! Le Conseil m'a envoyé ici de force ! Les mouvements se calmèrent.
- Pour quelle raison trois puissants hommes mèneraient à la mort un petit singe aussi insignifiant que toi ?
- Je l'ignore. Mentis-je. Pour tester la résistance d'un simple sage peut-être.
- Oh je vois. Je vais faire de même alors et tester ta résistance.
Le balancier s'élança de nouveau. Pourquoi est-ce que j'avais dis ça ? Cependant je ne comptais pas craquer de nouveau, ceci était une erreur de ma part, j'en avais déjà assez dis. Et il n'avait pas besoin d'en savoir plus.
Je fermai les yeux, puis tâchai de penser à autre chose dans l'espoir que mon corps « s'habitue » aux balancements incessants. J'ignore combien de temps cela a duré. Tout ce que je savais, c'était que je n'allais pas lâcher. L'inconnu ne disait rien, je sentais pourtant son attention sur moi. Je m'efforçais alors de réciter intérieurement le chant pour la Cérémonie du Renouveau, or sa signification m'échappait..
« Oubliez, Oubliez, Oubliez le passé
Même si il vous a blessé
Je vous offre ma vie
Je vous offre mon énergie
Afin que le Tout revive
Avant qu'il ne dérive
Je danse telle une flamme
Je chante au gré du vent
Je cours sur les fleuves
Je prends racines en cette terre
Je vis pour vous unir
Je vis pour notre Avenir
Ici, maintenant,
Que grandisse l'Arbre naissant
Pour guérir le passé nuisant
Qui n'a pu être stoppé à temps »
Même si il vous a blessé
Je vous offre ma vie
Je vous offre mon énergie
Afin que le Tout revive
Avant qu'il ne dérive
Je danse telle une flamme
Je chante au gré du vent
Je cours sur les fleuves
Je prends racines en cette terre
Je vis pour vous unir
Je vis pour notre Avenir
Ici, maintenant,
Que grandisse l'Arbre naissant
Pour guérir le passé nuisant
Qui n'a pu être stoppé à temps »
Je répétais ces mots jusqu'à n'en plus finir. Quand enfin, les turbulences calmèrent. Je rouvris mes yeux et sursautai en me retrouvant nez à nez avec le jeune homme, toujours la tête à l'envers.
- Coriace pour un singe.
- Merci du compliment.
- Raison de plus pour te refaire dormir, Diddy. Conclut-il en soufflant la poussière qui se trouvait au creux de sa paume.
J'allais frapper sa main pour l'en empêcher, sauf qu'il était trop tard.
- Enfoi..
J'avais à nouveau sombrer.
Un chant s'élevait dans les airs. Non, je le connaissais, il s'agissait de celui de la Cérémonie du Tout. La lumière s'éveilla autour de moi, les ombres se dessinaient, les couleurs s'animaient. Là, devant moi, poussait un arbre translucide légèrement argenté. Je voyais clairement ses contours tandis que ma bouche continuait à mouvoir sans que je puisse m'arrêter telle emportée dans un torrent où le courant m'emprisonnait de son eau. Mon énergie me quittait peu à peu, à un rythme constant. C'est là qu'un cri déchira la mélodie envoûtante. La seconde d'après, la douleur me coupa le souffle. Je sentis quelque chose en train de couler sur ma peau, imprégnant mon haut. Mon regard se détourna du monument que je bâtissais pour se poser sur ma robe blanche. Du sang se propageait sur le tissu. Mon corps tomba à genoux. Un nouveau cri retentit alors que le chant provenant de ma bouche était devenu un chuchotement.
- KATLEEN !
C'était la voix de l'inconnu.
- Eh ! Diddy ! Réveille-toi ! Lança le jeune homme en me secouant.
Brutalement, je me mis à tousser puis à reprendre ma respiration bruyamment comme si l'on venait d'essayer de me noyer. J'étais allongée sur le côté, la joue posée sur le sol fait de planches de bois. Mon mal ressentit dans mon rêve était encore présent, semblant être un avertissement. Quelque chose paraissait me vriller les tempes, tellement je peinais à comprendre ce que disait celui qui m'avait ramené à moi. Son visage était crispé d'inquiétude.
- T'es complètement malade de me faire peur comme ça ! Ne refais plus jamais ça. Je ne sais pourquoi, un sourire apparut sur mes lèvres.
- Pourquoi tu souris ? Il y a vraiment pas de raison.
- Je me disais simplement que c'était étrange de ta part, toi qui m'a pendu par les pieds dans le vide, de te soucier de mon sommeil agité. Il se releva, gêné et agacé.
- Qui te dit que je me faisais du soucis ? Je me suis assise en tailleur et voulut me toucher le front. Je découvris à ce moment que mes mains demeuraient liées.
« Sympathique. » songeai-je.
A croire qu'il avait un penchant prononcer pour attacher les gens qui lui étaient inconnus. Même si après réflexion, j'aurais fais exactement pareil.
- Oh ! Ne me prends pas pour une sourde. Même si je suis encore sous le choc, j'ai bien entendu : « T'es complètement malade de me faire peur ».
- Ouais, peut-être.. Grogna-t-il en s'éloignant de quelques pas pour rejoindre une sorte de gamelle qui trônait sur un petit feu crépitant.
Mes yeux balayèrent les environs. La lumière du jour perçait à travers le feuillage des géants végétals. On se trouvait sur une plate-forme octogonale en hauteur, s'étendant autour de quelques troncs. J'ignorais où l'on se situait dans la jungle, mais pour le moment, cela m'importait peu. La seule chose, ou rectification, la seule personne qui m'intéressait était mon sauveur -si l'on pouvait le définir ainsi-. Je tentais de me relever, mais alors que j'allais me tracter sur mes jambes, je vis un bandage enveloppant minutieusement ma cheville enflée et douloureuse. Cela ne pouvait être que celui qui se tenait accroupi un peu plus loin. Il valait mieux que j'évite de marcher pour un moment si je ne voulais pas que cela s'aggrave. Or, cette mobilité réduite risquait d'être dangereuse pour moi, sans oublier qu'il me fallait retrouver le carnet d'Owara au plus tôt.
Le jeune homme se retourna pour me rejoindre, avec deux bols fumant en mains. Son expression était impassible, presque froide. Il posa un des contenants devant moi puis me tourna le dos pour s'éloigner de nouveau pour ensuite s'installer. Tout espoir de communication fut alors dissout à cet instant. Charmant. J'examinai alors ce qui reposait dans le bol. Une sorte de liquide clair à la teinte orangée dont l'odeur qui s'en échappait m'était inconnue, mais pas désagréable pour autant. C'est donc les mains jointes que je saisis l'objet chaud -à la limite du brûlant-, afin de le poser son rebord sur ma lèvre inférieure. Le breuvage s'écoula doucement dans ma bouche, laissant un goût aigre derrière lui à la première gorgée, ce qui me fit grimacer sans retenue. J'allais le reposer par terre quand un puissant bruit me fit sursauter. Résultat, le liquide se renversa sur mon débardeur blanc et manqua de m'ébouillanter.
- m**de ! Sifflai-je.
Décidément, ce mot résumait parfaitement le fond de ma pensée. Ce n'était pas à cause de ce bol, mais de tout. Le rêve, la Cérémonie, les conseillers, la mission, mon oncle, Abby, Kyle..
- Tu devrais te laver. Un nouveau sursaut me secoua, le bol m'échappa puis tomba sur le sol. Je ne l'avais pas entendu arrivé. Il s'était planter devant moi, toujours torse nu, et les mains dans les poches.
- Oui, je devrais. Répondis-je en lui adressant un regard noir. Sauf que je doute qu'une douche se cache derrière un de ces troncs.
- En effet. Mais il y a un point d'eau un peu plus loin.
- J'aimerais bien mais encore deux petites choses m'empêchent de m'y rendre. Ceci. Je levai mes poignets pour désigner les liens entravant à la fois mon flux ainsi que mes mains. Et cela. J'allongeai ma jambe gauche pour exposer mon articulation à la fois gonflée et bandée.
Il se baissa, trancha mon entrave, glissa un bras autour de ma taille pour m'aider à me lever sur un seul pied. L'image du flamant rose me vint à l'esprit.
- Ne bouge pas. M'ordonna-t-il. Le jeune homme leva la main puis la baissa vers moi. Une liane descendit devant moi et vint s'enrouler autour de mon bassin.
- Tu comptes m'y emmener par.. lianes ? Dis-je en fronçant les sourcils.
- Bien sûr. N'est-ce pas le moyen de transport des singes ? Diddy. L'ombre d'un sourire passa sur son visage. Enfin un semblant d'émotion. Sauf que moi, cela ne me faisait pas rire.
- Un conseil, continua-t-il, accroche-toi bien et fais tout ce que je te dis. Ça serait dommage pour toi de te briser une jambe.
- Quel humour. Murmurai-je.
- J'ai entendu.
Soudain, mes pieds quittèrent le sol, mes mains saisirent fermement la liane. Je sentis mon estomac se soulever, comme dans les montagnes russes. Je fus balancée d'avant en arrière, mâchoire serrée, je me laissai faire jusqu'à ce que l'inconnu qui marchait sur le sol m'ordonne de tout lâcher. Bien que septique et crispée, je m'exécutai sans discuter. Mon corps fut lancé dans les airs. C'est sans surprise que je lâchai un cri, après tout qui ne l'aurait pas fait ? Alors que je m'apprêtai à être attirée inévitablement par le sol, une autre liane me saisit en vol à mon plus grand soulagement. Je traversai la forêt ainsi par cet succession de vols entre les larges branches.
Ayant quelques feuilles me fouettant le visage moment, je ressentais l'adrénaline qui me parcourait à chaque fois que je me retrouvais dans le vide. Je finis même par apprécier le trajet, laissant ma vie entre ces liens animés. Mes yeux avaient perdu de vue le marionnettiste végétal. Je crois que c'est à partir de ce moment que je me mis à lui faire confiance, chose qui avait été hors de questions quelques heures auparavant. S'il avait voulut me nuire ou bien me tuer, il l'aurait fait depuis longtemps. A vrai dire, la panthère aurait réglé mon compte cette nuit. Alors pourquoi s'encombrait-il d'un poids tel que moi ? J'ignore pour quelle raison mais bien que son caractère demeurait différent de celui de Kyle, leur attitude envers moi se ressemblait. A ce moment, le souvenir de ma rencontre avec Kyle resurgit dans mon esprit. Étrangement, là aussi il avait dû me transporter. Je ne pus m'empêcher de sourire. « Une vraie assistée. » Pensai-je. Bien que cette idée de l'être me désespérait, je me rendis compte que cela était permanent. J'encombrais tout ceux que je connaissais. Rien que pour ça, je me détestais. Oui, le problème était là.
C'est là que je découvris que je me trouvais à l'arrêt, à quelques centimètres de la terre. Juste devant moi se tenait un étang d'eau claire. Mon regard parcourut le lieu impressionnant qui était composé d'amas de roches gigantesques s'appuyant aussi contre la paroi séparant l'île de l'océan Atlantique. Cette précision me donnait un aperçu d'où se situait cet endroit par rapport à la végétation. L'eau glissait le long de la pierre pour reposer dans le fond du bassin.
Je tendis ma main puis me concentrai dans le but de faire surgir une roche hors du sol. La liane me lâcha doucement pour me laisser la rejoindre et m'y asseoir. Mes pieds nus entrèrent en contact avec les galets qui bordaient l'étendue d'eau. J'entendis alors un bruit dans mon dos tandis que j'observais le liquide aqueux s'écouler des blocs rocheux.
- Le sage qui a bâti le lieu était ingénieux. Déclarai-je simplement.
- On ne pouvait attendre pas moins venant d'un Sunstear. Répondit le sage de terre en se postant près de moi. Il me tendit une sorte de grosse pomme mauve que je détaillais avec attention.
- Est-ce aussi mauvais que l'espèce de soupe ? Demandai-je d'un ton ironique.
- Pas vraiment, mais bon, à toi de voir si tu souhaites perdre connaissance.
- Je vois. Dis-je en le saisissant. Merci. Alors qu'il s'apprêtait à me laisser seule, je le retins par son avant-bras .
- Attends. Il me jeta un regard noir avant de se dégager sèchement. Quel est ton nom ?
- Qu'est-ce que ça t'apporte de le connaître ?
Je ne répondis pas. Suite à ce silence, il rebroussa chemin, d'abord en marchant puis en courant avant que le son de ses pas ne disparaisse totalement.
Après m'être déshabillée, j'entrai dans l'eau fraîche en prenant appuie sur un bâton en bois en guise de canne, mes habits sur les épaules. J'avais l'impression qu'une seconde peau venait de se détacher de moi tant l'atmosphère lourde me faisait transpirer. Honnêtement, cela me fit le plus grand bien, ainsi qu'à ma cheville. Immergée jusqu'aux épaules mon corps était assis sur les galets pendant que je m'activais à laver mes vêtements. Une fois chose faite, je les laissais sur les galets jonchant le sol près de l'eau.
Je fis quelques brasses avant de plonger la tête sous l'eau. La fraîcheur m'enveloppa avec complètement, plaisir que je savourais durant de longues secondes. Je gagnai le amas rocheux pour m'installer sur une pierre , où l'eau m'arrivait au niveau des dessous de bras. Ma tête se posa sur la paroi juste derrière moi.
Mes pensées reprirent leur cour à propos de mes capacités, complètement déséquilibrées. Par là, je n'entendais pas qu'elles semblaient carrément disproportionnées mais que l'équilibre de mes pouvoirs qui était composé de trois piliers, qui demeuraient être la force physique, élémentaire et mentale. Je résumai alors ma situation.
Ma force physique, je l'avais travaillé contrairement aux deux autres catégories où mon instinct prenait souvent le dessus. Trop souvent à vrai dire. A chaque fois, j'en payais les conséquences qui n'étaient pas des moindres, ces risques menaçaient ma vie. Ma force élémentaire était sans aucun doute importante à cause de ma nature, cependant je manquais de maîtrise comme on me l'avait expliqué mais la technique aussi me faisait défaut. On ne m'avait enseigné aucune techniques, mes réflexes ainsi que mon instinct agissaient toujours à mon insu. Les attaques que je lançais me venaient naturellement sauf que je ne pourrais pas toujours compter dessus, je le savais. Et pour terminer, ma force mentale. Tout comme ma force élémentaire, je n'arrivais pas à contrôler mes émotions. Elles m'emportaient dans leur courant. Je devais m'endurcir, j'avais besoin de sang-froid. Étant donné mes précédentes expériences, vous aurez remarqué que je n'avais pas cette qualité dans mes gènes. Il me fallait donc que j'y travaille.
Pour conclure, je devais améliorer ces deux forces, ce qui n'allait pas être une mince affaire. Et pour cela, j'allais avoir besoin du carnet de mon grand-père, chose qu'à présent je n'avais plus, ainsi que de temps. J'ignorais si dix jours seraient suffisant, mais il le fallait. Dès le moment où j'avais posé un pied en ce milieu hostile, les heures étaient devenues précieuses. Sauf qu'une fois encore j'avais besoin d'aide. Malheureusement, la tâche allait être plus ardue.
Un soupir m'échappa. J'essayais de réfléchir à propos de mon sauveur et de trouver un moyen de le convaincre. Rien à faire, je ne voyais pas.. Certes, je le connaissais à peine. Or j'avais cette impression étrange. Son caractère me filait entre les doigts, comme si le jeune homme était insaisissable. Je secouai ma tête pour penser à autre chose. Je me laissais immerger par l'eau des pieds jusqu'au sommet de mon crâne puis crevai de nouveau la surface pour reprendre mon souffle. Je passai mes mains dans les cheveux pour les chasser de mon visage.
Je me mis à me concentrer sur l'eau. J'inspirais profondément avant de laisser la douce chaleur flux m'inonder. Je savourais cette sensation, qui, la dernière fois fut brusque à la limite de violente. Après une dizaine de secondes, je projetai mon flux sans user de mes mains. Exercice qui était plus facile à observer qu'à réaliser, c'était Abby qui m'avait conseillé de le faire « si un jour, tu ne sais que faire de ton faible corps ». Quand elle me l'avait dit, je m'étais mise en colère en prétendant que je n'étais pas « faible », or maintenant j'en souriais, tant cette folle avait raison.
Une sphère assez grosse se détacha de l'étang pour s'élever à environ un mètre au-dessus de la surface calme de l'eau. Je devais exercer une concentration constante pour que cette simple balle aqueuse rester à la fois ronde, et en l'air. Sans oublier que mon courant d'énergie projetée sur le liquide devait être stable. Sans qu'il ne faiblisse ou n'augmente. Au bout de deux minutes, la sphère se déforma, puis éclata. Je serrai les dents face à cet échec, mais recommençai. J'ignore combien de fois, je créai cette même balle. Tenant un peu plus de secondes à chaque fois, jusqu'à ce que mon rythme ne faiblisse. Mine de rien, j'étais en train de m'essouffler. Après une courte pause, je repris cet exercice incessant pendant une durée qui m'était indéterminable.
Fermant les yeux, je repris mon souffle en mettant tout mon poids contre la paroi rocheuse dans mon dos.
- Depuis combien de temps as-tu commencé à faire voler cette balle ? Lança l'inconnu que je vis à l'autre bout de l'étang, fumant une cigarette. Mes joues s'empourprèrent d'un coup, mes bras couvrirent ma poitrine qui demeurait sous l'eau.
- Depuis combien de temps es-tu là ? Répliquai-je directement.
- Peu importe. Réponds à ma question.
- Tu n'as pas répondu à la mienne, je ne vois pas pourquoi j'en ferais autant.
- Je pourrais te tuer sur le champs, Diddy.
- Sauf que tu ne le feras pas. Sinon tu l'aurais fait depuis longtemps, n'est-ce pas ?
- Pas faux. Silence. Je suis ici depuis un bon quart d'heure.
Bien que surprise de cette réponse, et encore plus gênée, je le repris.
- Je ne parlais pas de celle-ci.
Une leur d'incompréhension passa dans son regard bien qu'il se trouvait loin, je l'aperçus. C'est là qu'il vit où je voulais en venir.
- Léo.. Dit-il d'abord. Je m'appelle Léo. Déclara-t-il plus fort.
Wendy Marvel- Arcobaleno
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Re: Notre destinée est toujours écrite.
Comme promis je commente !
J'adore les derniers chapitres, explorer cette nature sauvage a l'air jouissif
Ton dernier chapitre est particulièrement bon, voir très bon (Bon Ok, magnifique >.> )
Leo m'intrigue bien, il a une personnalité difficile à cerner. J'ai aussi envie de voir pourquoi il se retrouve là
Il aide Katleen, comme Kyle, mais la ressemblance s'arrête là. Ils sont bien différents.
Sinon, c'est assez bizarre de voir Leo appeler Katleen par son prénom alors qu'il n'est pas censé le connaître
Désolée de commenter si rarement, mais je continue à suivre ta fic et les derniers chapitres sont toujours au niveau.
J'ai hâte de lire la suite.
C'était La Crevette-bleue, à vous les studios
Mayoua- Mini-Démon
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