Notre destinée est toujours écrite.

Je m'excuse du double-post.

Voilà la suite!

Chapitre 7, Dernière Partie.

- Tu te sens bien Katleen ? M'interrogea mon oncle en me regardant d'un air inquiet.
- Edward... J'ai fait un rêve cette nuit.. Il faut que je te dise..
- Dis-moi ce que tu as vu Katleen. Est-ce grave ?
- Mais qu'est-ce qu'elle raconte. Pouffa Abby, ne me prenant pas du tout au sérieux.
- Silence Abby ! Rétorqua Edward en la fixant d'un regard noir.
- Je les ait entendu, repris-je, Maïto et son fils ! Ils parlaient du tueur qu'ils avaient envoyé à New-York !
- Attends, Attends. Raconte-moi tout ce que tu as entendu.

Je lui racontais tout ce qui s'était passé dans mon rêve que le « prince » avait envoyé un de ses hommes recherché le tueur, mais qu'ils avaient des informations sur moi et sur tous mes proches. J'expliquai que le rapport de l'homme n'expliquait pas le lien entre mon oncle et moi et que l'homme chargé d'aller à New-York partirait aujourd'hui..

- Pff, franchement qui nous dit que ce que raconte ma môme est vrai ? Rétorqua la femme.
- Je la crois. Ajouta l'ancien en portant la tasse à sa bouche.

Dans mon esprit, je fus sans voix d'entendre que sans preuves valable, il me crut sur parole.

- Pourquoi croire à cela ?! S'énerva Abby. Oh ! Comment pouvez-vous .. ?
- Cette jeune fille à un don, ma chère, ce que apparemment, tu ignores. Edward ne t'as pas tout expliquer sur les ressources que possèdent Katleen. Enfin, du moins, c'est ce que je présume en constatant ta vive réaction. Répondit calmement Monsieur Jay en reposant la tasse.

Suite à ces mots, la punk se mis à transpercer du regard Edward comme si ses yeux criaient : « Edward, je vais t'étrangler ! » Le majordome placé à côté d'elle lui donna un coup de coude puis la regarda droit dans les yeux. La jeune femme ne cilla point.

- Qu'allons-nous faire pour mes parents ? Ils sont en dangers Edward ! Dis-je en espérant qu'Abby se calme.
- Je le sais bien. Nous devons intervenir. Répondit l'homme.
- J'enverrais un de nos hommes les chercher. Conclu Monsieur Jay. Il brouillera les pistes du mieux qu'il pourra et les cachera.
- Qui allons-nous envoyer ? Demanda la femme.

C'est alors que j'entendis Larry toquer sur la table trois fois. Nos yeux se rivèrent sur lui. Le gaillard des îles inclina légèrement la tête. Je fus surprise lorsqu'il exécuta ce geste, cela voulait dire.. qu'il se portait volontaire pour.. sauver mes proches.

- Très bien qui en soit ainsi. Déclara l'ancien Jay d'un ton solennel en se levant de sa place en bout de table.
- En es-tu vraiment sûr ? Insista Edward.

Il esquissa un léger sourire lorsque son regard se posa sur moi. Il regarda mon oncle puis pencha de nouveau la tête en signe d'acquiescement. L'ancien se trouvait derrière le majordome qui se leva et se mit face à lui.

- Larry Hoffmen, je vous confie cette mission. Que les éléments et notre Mère soient avec vous et vous protègent. Annonça le vieil homme en posant sa main sur le buste de Larry. Maintenant, allez accomplir votre tâche avant qu'il ne soit trop tard.

Après ça, le majordome s'inclina profondément vers l'ancien Jay. Il nous tourna le dos puis se dirigea vers la porte. Il allait partir.

- Maintenant, Katleen, tu ne peux nier que l'ami qui s'apprête à partir, risque sa vie pour toi, pour ton bien. Répliqua Edward en fixant Larry s'éloigner.

Ses mots me foudroyèrent, ce qui me fit réagir. Je devais le rattraper ! Repoussant brusquement la chaise, je m'élançais vers l'homme qui venait de passer la porte. Je courrai, traversant la pièce en quelques secondes suivis des quelques marches. Il était là, il venait de ramasser une pierre. Avant que je puisse ouvrir la bouche, il me lança le galet que j'attrapai en vol. Des inscriptions étaient gravées dans celle-ci.

« Restez en vie, Katleen, pour nous, les sages et ceux qui tiennent à vous. Et n'oubliez pas.. d'écouter votre cœur. »

Lorsque je relevais la tête, il leva brièvement la main en signe d’au revoir, puis il sauta dans le vide. C'est à ce moment que je vis un immense tronc sortir de la pente, se prolongeant au loin. Larry courrait sur celui-ci, comme si le bois formait un pont vers la sortie. Un ami partait pour sauver ceux que j'aimais.

- Merci.. Larry, murmurai-je en serrant la pierre. Soyez prudent..

C'était le cœur serré que je retins mes émotions. Il était parti. Derrière-moi, j'entendis mon prénom provenant que la bouche de la punk. Doucement, je revins sur mes pas, voyant de nouveau la scène à laquelle je venais d'assister et espérais de tout mon cœur qu'ils ne leur arrivent rien, ni à Larry, ni à ma famille. Après avoir fermé la porte en bois, je me dirigeai vers ma place. Les adultes ne semblaient pas inquiet pour le majordome.. Ils avaient même reprit leur discussion qui devait porté sur moi. Du moins, c'était ce que je supposais en me fiant au regard qu'ils me jetaient tous les trois.

- Tu sais pourtant que tu ne peux rien me cacher mon enfant, alors pourquoi ne pas me l'avoir avouer. Déclara l'ancien, en secouant doucement sa tête de gauche à droite.
- C'est bien pour cela. Ancien Jay, je vous le demande pour le bien de Katleen, ne l'annoncer pas au reste des Sunstears. Ajouta-t-il brusquement d'une voix qui se brise sur la fin.
- Est-elle l'élue Edward ? Répliqua Jay fixant mon oncle d'un regard inébranlable. Abby, elle, les toisait avec une légère lueur d'impatience de voir la suite des événements.
- Nous l'ignorons. Répondis le sage.
- Mais peut-être qu'elle, le sait. Dit-il en m'adressant un regard interrogateur.

Ma tête remua dans l'ombre d'une hésitation. Si quelqu'un venait à apprendre mon secret, tout se bouleversera de nouveau dans ma vie. L'importance de ma survie ne serait plus la même au yeux des sages, y comprit Maïto qui l'apprendrait un jour où l'autre et tous sans exception se vocaliseraient sur moi.. Je devais garder ce fardeau pour moi.

- Je vois, reprit le vieillard au yeux perçants, Edward, je comprends ta demande, et je compte bien la respecter. Mais à présent, nous ne pouvons nier que deux êtres purs font partis de notre clan.

" Comment ça deux ?! Une autre personne comme moi serait donc comme moi ? " Me disais-je

- Exact, confirme Edward, Mais nous ne pouvons en aucun cas affirmer que l'un des deux est l'enfant de la prophétie si je ne m'abuse ? Alors nous devons garder de vue toutes les possibilités.
- En ce qui me concerne, intervint Abby, je ne vois pas notre mère envoyer une gamine qui n'a aucune expérience pour sauver « un peuple » comme l'annonce la prédiction !
- C'est pour cela que tu dois la former mon enfant. Répondit l'ancien d'un ton très sérieux. N'oublie pas ton devoir envers Katleen..

C'est à partir de ce moment que j'ai commencé à me désintéresser de la conversation qui tournait autour de moi, mes pouvoirs et mon futur. Moi, ma destinée, je la connaissais . Je ne ressentais pas le besoin de suivre dette discussion. Mes pensées n'étaient qu'occupées par Larry et l'autre personne ayant le même don que moi.. Qui était-elle ?.. Toutes sortes de questions s'imposaient dans ma tête, sur ses pouvoirs et sur la personne concernée..

Le sujet de discussion avait changé en cours de route. L'ancien Jay expliqua l'emprise que Maïto avait sur les clans à présent, étant donné qu'ils y envoyaient ses hommes pour faire régner sa loi dans notre monde. Je n'écoutais ses paroles que d'une oreille, toujours plongée dans mes pensées. Apparemment, les clans faisaient de leur mieux pour cacher leurs intentions aux yeux du chef des Hellsflames. « Ils ont bien l'intention de le chasser de leurs terres au moment le plus propice. » disait le conseiller. Ils avaient tous perdu des membres de leur clan à cause du « roi », et comptaient lui faire payer la souffrance qu'il leur avait affligé.. Tout ce mettait en place dans l'ombre..

Au bout d'un moment, je fus arrachée à mes pensées par la voix de mon oncle qui m'appelait. Je relevais la tête et constatai que les trois personnes étaient en train de se lever.

- Qu'est-ce que tu attends moucheron ?! Me réveilla Abby d'un ton insolant. On se rend à la ville au cas tu n'aurais pas écouter.

« Non, je n'écoutais pas » avais-je envie de répondre, or je m'en abstins puis me leva en répondant à la punk.

- J'avais remarqué, l'ange psychopathe.

Celle-ci réprima un regard noir à mon égard, ne voulant pas répondre à mon pic en présence de l'ancien Jay. Mais les deux hommes prirent les devants alors que je faisais le tour de la table, me laissant seule avec Abby qui en profita pour me souffler quelques mots à l'oreille.

- Gamine ignorante.
- Folle.
- Idiote juvénile.

Comme d'habitude nous répliquâmes tours à tours nos pics en traversant la pièce jusqu'à la porte, cela sonnait déjà comme un refrain..

- De quoi parlez-vous ? Demanda Edward, sachant déjà ce que nous faisions.
- De son entraînement. Enchaîna rapidement la femme avec un large sourire.

Un soupir s'échappa de la bouche de mon oncle, montrant quelque peu son exaspération par notre comportement. Ce que toutes deux nous vîmes, faisant apparaître un sourire amusé sur nos visages. Pendant ce temps, Jude et l'ancien nous attendaient. Nous les rejoignîmes puis fûmes enveloppés de la bulle de vent. Celle-ci s'éleva puis descendit la pente afin de rejoindre la ville qui se trouvait juste en bas.

Vue d'en haut, je ne voyais que les toits de bois, de verdure ou même de pailles. En réalité, ce morceau de construction était grand.. Mine de rien, cette ville abrite bien plus de monde à ce que l'on peut croire si on en juge pas le nombre d'habitation en-dessus de nous et là où l'on réside. Les rues pavées menaient de part et d'autres à toute sortes d'endroits, comme par exemple un vendeur de plantes, un prêt à porter, ou bien un grand bâtiment faisant office d'école pour les plus jeunes, m'expliqua l'ancien Jay en désignant du doigts chacune des constructions. C'est alors que je vis l'immense place circulaire, située juste au pied des trois bâtisses, où devait se dérouler l'annonce.. Mes yeux ne purent distinguer que l'estrade de bois placée en hauteur et une fontaine au beau milieu de la place grouillant de monde.

La foule nous attendait.

Ça faisait un petit moment que j'avais pas commenté
Les trois chapitres que j'ai lu étaient toujours aussi cools les uns que les autres ^^

J'ai bien aimé l'idée des surnoms c'est sympa, je parlerais pas de l'implication du gouvernement et tout ça, ça c'est vraiment super sympa

Je me demande quand même comment ils ont pu s'allier à Maïto, je le voyais comme un mec qui tenait quand même beaucoup aux sages même s'il voulait un peu les dominer de son côté, du coup j'me demande c'est quoi son objectif là, est ce qu'il veux juste dominer ou est ce qu'il a quand même un fond pas trop mauvais ?

Et le coup de l'autre Être Pur donne bien envie de voir la suite, surtout que je pensais vraiment pas qu'il pouvait y en avoir d'autre x)

On attend la suite

Merci à tous les deux!

Chapitre 8, Première Partie.

Dans la descente, je remarquais que quelques personnes se trouvaient déjà sur l'estrade, attendant notre arrivée. Tous regards convergeaient dans notre direction, les voix s'élevaient. Cette sensation eut un impact sur moi qui donna naissance à une sorte malaise. Sans faire attention, je reculais d'un pas, bousculant mon oncle qui semblait en pleine admiration devant la ville. Voyant mon malaise, celui-ci sourit puis me chuchota qu'il fallait que je me détende. Il avait beau être à l'aise, moi, je ne l'étais pas.

La bulle de Jude s'évapora autour de nous, nous laissant atterrir doucement sur le sol de bois. Lorsque je posais mon regard sur chacune des personnes présentes, mes yeux distinguèrent sans difficultés les deux autres conseillers. Nous nous inclinâmes profondément quand ils virent à notre rencontre.

Je sentais leur attention se fixé sur moi, leur présence était tellement forte que j'en eus le souffle coupé. Leur présence imposante dégageait quelque chose de puissant, qui me troublait.. Jamais, je n'avais ressenti ça auparavant pas même lorsque je passais près de l'ancien Jay. Mon esprit faisait de son mieux pour ignorer cette sensation d’oppression.

Une fois relevé, je croisai leur regard perçant et lourd d'interrogation. Je suppose que Monsieur Jay avait omis de mentionner mon arrivée.

Les deux hommes, à en juger par les apparences, semblaient plus jeune que l'ancien Jay. L'un était grand avec de larges épaules capables de porter deux enfants à la fois. Ses yeux verts demeuraient la seule belle chose sur son visage osseux dénué de joues. Sa mâchoire carré recouverte d'un début de barbe abritait, elle, une dentition parfaite que l'on aperçu durant quelques secondes à notre arrivée. La pâleur fantomatique de sa peau pouvait nous laissé croire à un début de grippe, celle-ci mise en avant grâce à ses cheveux très châtains, à sa chemise colorée d'un bleu très foncé et d'un pantalon noire tel la profondeur des abysses, chaussé de bottines en cuir noir arrivant au-dessus de ses chevilles. Quant à l'autre, il paraissait beaucoup moins costaud que son ami et passait plus inaperçu, il était vêtu d'un T-shirt blanc avec quelques motifs gris perle et d'un bermuda gris foncé. Seul, un détail faisait qu'il était différent. Sa fine moustache blanche. Oui, ce n'était qu'une moustache vous me diriez or.. lorsque la personne avait le crâne rasé.. Cela donnait quelque chose de peu commun, croyez-moi. Malgré tout, celui-ci semblait plus chaleureux que l'homme qui se tenait à ses côtés.

Tous deux nous adressèrent un mouvement de tête en guise de réponse. Le plus grand, lui, continuait de me fixer sans relâche, mais moi, j'étais déjà hors course depuis un bon moment. Je m'efforçais de regarder le conseiller à la moustache désintéressée de ma présence afin d'essayer de faire abstraction du regard vert qui ne cessait de me scruter. Pourquoi m'oppressait-il ainsi? Je me sentais mal, comme si je n'étais à ma place respective.. Les voix autour de moi semblaient lointaines, voir même trop.. Mon oncle réagit face à mon visage pâle. Sa main agrippa mon épaule fermement, chassant cette étrange sensation laissant un léger picotement. Me ressaisissant, mon oncle m'adressa quelques paroles.

- Katleen, tu te sens bien ? Commença-t-il. Je hochai la tête.
- Viens, on va dire deux mots à l'ancien Roger et l'ancien Devon avant de commencer. Reprit-il en m'entraînant dans sa marche vers les deux conseillers.

Je déglutis péniblement en espérant ne pas à avoir affronter de nouveau le regard de l'homme. Malheureusement, c'était vers lui que c'était avancé Edward.

- Bon retour parmi nous Edward. Lança l'homme d'un ton plutôt froid lorsque ses yeux se posèrent sur mon visage.
- Je vous remercie, conseiller Devon. Répondit mon oncle.
- Si je puis me permettre, reprit l'ancien Devon, pouvez-vous me présenter celle qui se tient à vos côtés.

Un léger rire, échappa de la bouche d' Edward.

- Ne soyez pas aussi impatient mon ami ! Vous le découvrirez dans quelques instants. Dit-il en s'éloignant de lui pour se diriger vers l'autre homme, qui, lui, discutait déjà avec Abby.

C'est à ce moment que je le vis.. Son sourire. Oui, la femme en face de moi souriait pour la première fois. Ce n'était pas la punk arrogante et insolente que je connaissais, une autre personne se tenait devant moi, les yeux emplis de joie. Je vis alors l'autre facette qu'abritait Abby au fond d'elle-même, mais ceci fut de courte durée. Lorsqu'elle m'aperçus, la punk changea d'attitude et ne put s'empêcher de redevenir la personne qu'elle voulait que je vois.

- Tiens ! Quand on parle de toi, moucheron ! Gloussa-t-elle. Ignorant sa provocation, je me tournais vers les deux hommes.
- Soyez le bienvenue mon ami ! S'exclama le conseiller Roger en adressant une accolade à mon oncle, ce qui me surprit un peu en voyant comment l'ancien Devon l'avait accueilli. Ils paraissaient plus proches.
- Merci beaucoup ! Répondit Edward.

Derrière nous, les voix élevaient, c'est alors que l'ancien Jay intervint.

- Mes enfants ! Commença-t-il de sa voix amplifier grâce au contrôle du vent que possédait l'homme à côté de lui.

Pendant ce temps, nous nous alignâmes légèrement en arc de cerle, me retrouvant entre mon oncle et Abby.

- Si, je vous ai réunis ici aujourd'hui, c'est pour vous annoncer le retour de deux personnes, l'une ayant brillamment accomplis sa mission et l'autre nous ramenant une recrue. Il marqua une brève pause avant de reprendre. La revoilà après deux années d'absence, Abby Fawkes plus connu sous le nom de l' « Ange Faucheuse ».

La clameur s'éleva dans la foule. Les Sunstears retrouvaient leur « Ange ». La femme prit la parole, annonçant que le rapport de sa mission sur le continent, serait transmis à tous dans les jours qui suivront. L'ancien Roger acquiesça d'un mouvement de tête montrant son approbation. Le conseiller Jay reprit la parole.

- Et puis, le retour de mon élève, le fils de notre défunt bienfaiteur, Edward Tyros.

La joie parcourra chacune des personnes que constituait la foule, intensifiant la clameur précédente. Puis ce fut au tour de mon oncle d'intervenir afin de saluer ceux qui l'acclamait.

- Mes frères, mes sœurs. Je ne puis vous dire à quel point je suis heureux de vous retrouver ainsi que cette île, Shados. Mais comme vous l'a dit mon maître, je ne suis pas rentrer seul, déclara-t-il en posant sa main sur mon épaule. Je tenais à vous présenter cette « recrue » qui n'est autre que ma nièce, Katleen Tyros, fille de Helen Tyros, ma très chère sœur.

D'un coup, les personnes se turent. La stupéfaction traversa en un éclair ceux qui se trouvait en face de nous, mais au même moment, je ressentis de nouveau cette oppression, celle du conseiller Devon. Elle était bien plus forte qu'avant, mon souffle se coupa à cet instant. Je sentais qu'il projetait quelque chose sur moi.. Qu'est-ce que cela pouvait être ? Face à cette puissance, mes membres se mirent à trembler, je ne contrôlais plus mon corps. Des gouttes de sueurs glissaient le long de ma nuque. Je fatiguais bien trop vite.. J'allais céder.. jusqu'au moment où Abby réagit puis me tira en arrière et plaqua sa paume contre mon front. Au contact de sa peau, elle brisa l'emprise que possédait l'ancien Devon, ce fut si violent que je chancelais à la seconde qui suivit.

Les murmures s'élevèrent et mon oncle se retourna bouche bée vers nous. La punk lui fit signe de continuer comme si de rien n'était. Ce que fit Edward en expliquant les raisons pour lesquelles mon existence n'avait pas été divulguer. Pendant ce temps, la femme lança un regard empli de haine au conseiller.

- Pourquoi faîtes-vous ça ?! Cracha-t-elle. Cette gosse ne vous à rien fait à ce que je sache ! Un ricanement s'échappa de la bouche de l'homme au regard profond.

Abby serra fermement le poing, déclenchant le changement de couleur ses iris. La colère déferlait en elle. Je le voyais bien. Son élément, répondant à son appel, se mit à former un tube de vent autour d'elle, ce qui me fit reculer d'un pas encore sonnée par le lien qu'elle venait de briser. C'est alors que l'ancien Roger intervint avant qu'il ne soit trop tard.

- Calme-toi ma fille. Déclara-t-il d'un ton serein en attrapant doucement son avant-bras. Cela ne sert à rien de se battre contre lui.

La rage de la punk se dissipa à ses paroles. Elle tourna la tête vers moi en m'adressant ses quelques mots qui me firent prendre confiance que cette femme m'avait une nouvelle fois aidée.

- Tu vas bien Katleen ?

Je déglutis péniblement face à cette question, lorsque la femme avait briser le lien qui me reliait avec le conseiller, je me sentais vider tellement cela avait été brutal. Le monde vacillait autour de moi... Mon corps avait gaspiller trop d'énergie à retenir la mystérieuse emprise de l'homme. Du coin de l’œil, je le vis me toiser d'un air désinvolte.. fier de sa « victoire ». Les silhouettes n'étaient à présent plus qu'ombres. Les questions qui résonnaient dans ma tête, commençaient par ce seul et même mot.. Pourquoi ?.. Mes yeux commencèrent à se voiler.

Pourquoi moi ? Pourquoi m'avoir pris pour cible alors que je ne le connais que depuis dix petites minutes ? Pourquoi m'attaquer de cette manière ? Pourquoi ne n'avait pas pu le contrer ? Pourquoi est-ce qu'à chaque fois cela tombe sur moi ? Pourquoi je me retrouve toujours dans cette posture inconfortable pour moi ? .. Pourquoi.. ?

Mes jambes lâchèrent. Mon corps s'écroula de tout son poids sur mes genoux, laissant un bruit sourd sur le bois. Je n'avais plus le contrôle de mes articulations, tel un pantin sans ficelles, je m'effondrai. Avant que mon buste encaisse le choc entre moi et le sol, Abby me retint, même si je ne la voyais plus, je savais que cette personne ne pouvait être qu'elle. Je le sus en sentant l'étreinte de ses mains sur mes épaules. Un léger gémissement s'échappa de mes lèvres en sentant sa force me soutenant. Elle prononça des paroles dont je ne compris le sens.. Impossible de les entendre.

On continu bien agréablement à découvrir cette petite île sous-marine. La présentation des anciens est super agréable, leurs caractères respectifs ont l'air bien développés. Je trouve ça réellement sympa de voir que tous ne sont pas forcément d'accord avec l'arrivée de Katleen, du moins pour le début. J'attends aussi de voir comment finalement Katleen va être accueillie par le reste de la population, vu que jusque là ils ont juste eu le temps d'être étonné ^^

Une bonne présentation pour ces personnages donc, j'attends comme toujours la suite

Mayoua: Merci pour le com' et la pub!

Riku: Merci pour ton commentaire!

Hop! Voilà la suite, un peu en avance étant donné que demain je n'aurais pas la possibilité de la poster. Bref! Bonne lecture à vous, en espérant que ça vous plaise.

Chapitre 8, Deuxième Partie.

Je commençais à perdre encore une fois connaissance, jusqu'à ce que ma langue sentit quelques gouttes sucrées, ressemblant étrangement à la menthe mais à l'arrière goût amer, glissant sur celle-ci. Lorsque le liquide descendit dans mon corps, il propagea une vague de chaleur si puissante que j'eus l'impression qu'une décharge électrique venait que traverser chaque parcelle de mon être. Déclenchant ainsi, la réapparition de mon énergie.

Ce fut si brusque, que mes poumons furent aussitôt emplis d'air, me faisant tousser par la suite. Ma vision s'éclaircit peu à peu, redonnant les formes et les couleurs au monde m'entourant.

Abby se trouvait penchée au-dessus de moi. Ses yeux emplis d'inquiétude me scrutaient avec attention. Il n'y avait pas qu'elle.. L'ancien Roger aussi était près de moi, un tube entre les doigts. Il détenait le liquide violet qui venait de m'attribuer de nouvelles forces. Je me redressais péniblement en m'appuyant sur mes bras. Mon regard se porta devant moi. L'ancien Jay remerciait la foule d'être venu et que le rapport sur la situation leur serait transmis dans la journée de demain. Mon oncle, lui, s'empressa de nous rejoindre, visiblement aussi inquiet que les personnes m'entourant hormis l'homme étant la cause de mon état, le conseiller Devon.

- Ne nous donnons pas en spectacle plus longtemps. Déclara Roger. Retrouvons-nous en haut. Je m'occupe d'elle.

A ses mots, une sphère blanche apparut dans sa paume gauche, puis le vent nous enveloppa, m'emportant avec l'homme à la moustache. Les autres réagirent au même instant et s’envolèrent avec nous. Jude usait de son dons transportant avec lui les deux autres conseillers, Jay et Devon. Suivis de près par Abby et Edward volant par leurs propres moyens sans cesser de détacher leur regard de bronze de moi.

Je voulus me relever mais le conseiller intervint en me sentant bouger.

- Je te conseille de ne pas trop bouger Katleen. Dit-il en fixant l'endroit où se situaient les bâtisses. Tu te sens peux être mieux mais laisse encore un peu de temps à ton corps pour qu'il se remette de ces brusques changements d'énergie.

Je l'écoutai et ne bougeai pas d'un cil jusqu'au moment où je lui demandai :

- Qu'est-ce qui s'est passé exactement ?..
- Devon projetait de l'énergie contre toi. Répondis calmement l'ancien. Apparemment à en juger l'état dont tu es, il n'y est pas aller de main morte.
- Mais.. Pourquoi ?..
- Je suppose qu'il a senti la puissance que tu dégageais, et s'en ait méfié tout comme moi , un peu trop à mon goût même. Je ne vois pas pourquoi, il t'a poussé à bout à ce point là. Je présume qu'il a sa raison, et j'espère pour lui qu'elle sera valable face à son comportement. Je me mordis la joue en entendant ses paroles.
- Comment cela se fait -il que je me soit ainsi vider de mon énergie ? Repris-je.
- Ton bouclier. Il en est la cause. Tu as tenté de protéger en libérant de l'énergie, sans t'en rendre compte, ce qui as formé une sorte de bouclier. Or tu ne maîtrises pas encore tes pouvoirs ce qui a provoqué une trop grosse relâche d'énergie. Bien entendu, Devon le savait et en a profité..

« C'est donc pour ça.. » pensais-je. Cette perte importante d'énergie avait provoqué une faille, laissant une belle occasion au conseiller.

- Il n'empêche que je suis très étonné.. Dit-il d'un ton ferme.
- Pour quelle raison ? L'interrogeai-je légèrement sceptique.
- Tu as réussi à tenir dix bonnes minutes face à lui.. Il marqua un silence puis finit sa phrase. Ce qui est tout simplement hors du commun.

Je haussais les sourcils.

- Le grand maximum pour un sage, du moins ce que j'en ai vu, est de cinq minutes. Alors que toi, tu.. Roger laissa sa phrase en suspens.

« En a fait le double » terminai-je dans ma tête. A présent, il était clair que mon oncle et moi-même allions devoir des explications aux deux conseillers n'étant pas dans la confidence de ma nature. Je ne pouvais nier la quantité d'énergie que je possédais.

Nous arrivâmes en haut, et atterrîmes sur l'herbe verdoyante, suivis d'Abby, mon oncle et des deux anciens accompagnés de Jude. Je me relevais en les regardant. A peine le pied posé à terre que la punk fit entendre sa voix.

- Mais vous êtes complètement taré ! Rugit-elle en se dirigeant en trombe vers le conseiller Devon.

L'ancien Jay réagit et orienta sa main face à elle. A cet instant, des flammes crépitantes surgirent entre les deux.

- Abby.. Soupira Roger, Calme-toi je t'en pris..
- Tu as bien vu ce qu'il lui a fait ! Cet abruti a osé..

A cet instant, un masque d'eau se forma, recouvrant la moitié de son visage, du nez à la bouche, ce qui lui coupa la respiration.

- Qui est l'abruti ? S’esclaffa Devon en fixant la femme de ses yeux de bronze, celle-ci tombant à genoux cherchant à se débarrasser de l'eau. Je voyais bien qu'il savourait le spectacle que lui offrait Abby.
- Devon ! S'énerva l'ancien Jay.

Les yeux de l'homme reprirent leur teinte verte et celui-ci croisa les bras. L'eau s'écoula sur la peau de la punk la laissant reprendre son souffle. Elle lança un regard assassin à l'ancien Devon.

- Jude, continua Jay, vous pouvez disposer.

A ses mots, il s'inclina puis se dirigea vers la maison du conseiller. Le regard vert du conseiller se posa sur moi puis sur mon oncle.

- Alors Edward.. Tu nous caches des choses ? Demanda-t-il en le transperçant du regard.

Mon oncle grimaça légèrement. Il venait de comprendre que la discrétion sur mon don était tombé à l'eau dès qu'il avait posé ses yeux sur moi avant l'annonce.

- Vous croyez que votre petit secret passerait inaperçus à mes yeux. Sincèrement mon cher, tu me déçois. Reprit-il. Je te croyais un peu plus futé que ça..

Mon oncle ne bougea pas, le visage impassible comme si rien ne pouvait l'atteindre et se contenta de lâcher un soupir. Le conseiller chauve détourna la tête pour d'adresser à l'ancien.

- Et de quel secret parles-tu Devon ? s'empressa d'ajouter Roger cherchant, comme il me l'avait dit, des explications.
- Du fait que cette gamine n'est pas un simple sage, mais ça je suppose que tu l'avais remarqué. Répondit l'homme. Mais je peux t'éclairer sur sa nature, étant donné que mon élève est comme elle.
- Ne me dit pas que.. commença l'homme à la moustache.
- Oh que si mon ami.. Cette fille est une élue. Dit-il sèchement en me regardant.

Entendant les paroles dévoilant ma nature, les yeux de Roger s'écarquillèrent.

- Comment ?..
- Il a du faire subir à son élève ce que vient d'endurer Katleen, intervint Edward. Du moins, cela ne m'étonnerait pas.. Avais-je bien entendu ce qu'il venait de dire ? Aurait-il dit « élève » ? Devon se mit à rire à gorge déployée.
- Bravo ! Quelle perspicacité mon ami. Tu peux toujours aussi bien me décevoir que me surprendre, je te félicite. Seul le regard noir de mon oncle suffit à lui répondre.

« Alors.. celui qui est comme moi.. serait l'élève de ce monstre ?.. » songeais-je.

Soit, son élève vivait un calvaire avec lui, soit il devait être aussi cruel que son maître. Des frissons me parcoururent le dos rien qu'en y pensant. Durant une fraction de seconde, je n'avais plus envie de découvrir qui était cette personne formée par cet homme sans pitié, de peur de regretter cette rencontre. Mais ceci ne durant qu'un instant vu que j'avais besoin de le ou la rencontrer afin d'en apprendre plus sur mes pouvoirs.

- C'est la vérité Katleen ?.. Me demanda le conseiller ébahit par la nouvelle. Face à son regard, j’acquiesçai d'un mouvement de tête presque imperceptible.
- Est-elle l'élue de la prophétie reprit l'ancien en s'adressant au conseiller Jay en ayant deviner à son regard sans étonnement qu'il était au courant.
- Nous l'ignorons. Déclara-t-il simplement.
- Qui est chargé de sa formation ? Reprit Devon un sourire en coin.
- Moi. Rétorqua violemment Abby en le foudroyant du regard.
- Aaaaah, je comprends mieux pourquoi cette gosse, ne maîtrise pas le moins du monde ses pouvoirs. Ricana-t-il d'un ton insolent.

Abby bouillonnait intérieurement, personne ne pouvais pas le voir. Sa rage se ressentait dans l'atmosphère nous entourant.

- Peut-être vaut-il mieux que je m'en charge.. ajouta-t-il en me toisant.
- Hors de questions ! M'écriai-je.

Tous me regardaient, étonnés de ma réaction plutôt brusque. Mais je continuais quand même.

- Je préfère être avec cette punk arrogante plutôt qu'un psychopathe ne cherchant qu'à tester mes limites pour arriver à ses fins.

Tous, sans exception, esquissèrent un léger sourire en écoutant mes mots, approuvant ainsi mes pensées.

- Petite insolente.. Je vais te le faire regretter.. fulmina Devon en s'élançant vers moi en me fixant de son regard virant au bronze. Il s'apprêtait à m'attaquer.

Petite info: Etant donné que je pars en voyage scolaire la semaine prochaine, mercredi soir, je posterais la suite plus tôt que d'habitude.

Mayoua: Merci de commenter régulièrement, ça me donne encore plus envie de continuer. ( Mais, je ne pense pas que cela fait le poids face à Harry Potter. )

Chapitre 8, Troisième Partie.

Il leva ses deux bras devant lui doucement. Un grondement ce fit entendre, personne ne savait d'où cela venait. C'est alors que de l'eau jaillit de la terre formant une allée menant directement à moi. L'eau m'entourait de tous côtés. J'étais coincée face à l'homme, sans aucune échappatoire. Je n'osais même pas toucher les parois aqueuses en voyant la fumée que celles-ci dégageaient.

Devon fit un léger mouvement de mains sec et vif vers l'extérieur. Les murs m'isolant des quatre autres personnes projetèrent alors de violents jet d'eau bouillante dans leur direction les forçant ainsi à s'éloigner de nous. Les conseillers, Abby et mon oncle s'efforçaient d'éviter les projectiles aqueux. Ils lançèrent des lames d'air dans notre direction, mais c'était à peine si leurs attaques traversaient la barrière d'eau. Abby et Edward tentèrent de faire une percée en unissant leur force. Un tourbillon fusa vers le conseiller. Devon reçut un coup dans les jambes, mais pas assez puissant.

Du sang coula le long de son mollet. La rage le consuma encore plus. La puissance de sa barrière d'eau doubla, elle représentait sa détermination à les écraser comme de vulgaires insectes. Les attaques de vent ne passaient plus le mur. Le conseiller Roger s'efforçait de protéger son ami manipulant le feu, qui ne pouvait rien faire face à l'eau. Mon oncle et la femme au regard perçant essayèrent de quitter la terre pour s'élancer dans les airs or le liquide les empêchaient de déployer leur ailes tellement les attaques se succédaient à une vitesse folle. Le conseille au regard vert était très puissant, mais ceci grâce à la fureur dans laquelle je l'ai mis. Ils usaient tous de leur pouvoirs luttant contre les puissants jets provenant de la " muraille " aqueuse me séparant du reste du groupe. Faite comme un rat. Personne ne pouvait m'aider, je le savais.

Je revis dans ma tête ces quelques phrases qui demeuraient inscrites dans le livre de ma grand-mère : « La terre absorbe l'eau. L'eau éteint le feu. Le feu mord le vent. Le vent fauche la terre. »
Personne ne pouvait intervenir, car personne avait le don de la terre.. sauf moi.

Il avançait pas à pas, affichant un large sourire narquois. Le bruissement de l'eau et le son des lames fauchant l'air nous entouraient. Je reculais, la peur grandissant en moi. Cette sensation n'était que trop familière. Je revivais une seconde fois ce moment affreux.. Mon cœur battait à se rompre.. C'était exactement pareil. La peur et l'angoisse à la vue de la personne en face de moi.

- Tu n'es plus aussi sûre de toi petite peste.. Tu as peur n'est-ce pas ? Je vais te faire regretter tes paroles.. Même si je dois t'en faire pleurer ou crier..

Les mots résonnèrent dans ma tête. Ma gorge devint sèche, je ne pouvais articuler un mot. Ses yeux me fixaient sans relâche, me déstabilisant encore plus.

- Ne l'écoute pas Katleen ! S'écria Edward en esquivant les jets du mieux qu'il pouvait. Ce n'est pas comme la dernière fois, tu m'entends ! Ne te laisse pas intimider et sors-toi de là !

Mes mains tremblaient, je me mordais les lèvres retenant mon flot de peur.

- Katleen ! Écoutes-moi et ressaisis-toi ! Continuait-il en s'égosillant jusqu'au moment où il relâcha son attention et reçut de l'eau au niveau du bras.

Il allait se reprendre un projectile mais l'évita de peu en usant de ses pouvoirs. Ils commençaient à être épuiser à cause de la puissante attaque qu'ils avaient créé quelques minutes avant. Mon regard se redirigea vers Devon. Je me sentis devenir livide en voyant qu'un seul mètre nous séparait. J'eus un mouvement de recul mais me brûlais la main au contact de l'eau, ce qui fit rire Devon. A la vue de sa proximité, je perdis pied, sans rien à quoi me raccrocher. Ma confiance en moi s'était dissoute dès que l'eau avait apparut. Cette scène éveillait en moi le traumatisme que j'avais vécu, il avait de ça quelques jours. J'étais tétanisée, ne pouvant plus bouger un seul de mes membres. Je me trouvais à la portée du conseiller qui restait déterminé à me faire ravaler mes paroles. Jusqu'au moment où j'entendis une voix..

- Crée une faille dans la paroi ! S'exclama Abby de toute sa voix.

L'homme fit claquer sa langue montrant son mécontentement.

- Crois en toi bordel ! Bouge-toi si tu tiens à ta peau ! Reprit-elle.

Ses mots me firent réagir, provoquant une étincelle dans mon esprit. Elle avait raison.. comme à chaque fois. Il me fallait surmonter cette épreuve aussi dure était-elle. Surmonter l'angoisse d'être dans cette position.

- Tais-toi Fawkes ! Cracha l'ancien. Les jets d'eau dans la direction de la femme doublèrent. Je ne m’inquiétais pas pour elle, après tout elle restait la plus rapide du clan.

« Vite, une idée ! » criai-je dans ma tête. Je fixais alors mes pieds. « Une faille.. » Un éclair me foudroya.

- Mais bien sûr.. soufflais-je.

Je sentis l'homme tout près de moi, son regard à la teinte bronze fixés sur moi. Mes poumons se gonflèrent, à deux reprises avant qu'une vague de chaleur me transperce. Mes pouvoirs venaient de me submerger.

- Aurais-tu parlé ? Murmura le conseiller d'un ton empli de venin.
Je fermais mes poings en visualisant de la pierre, assez robuste pour contenir la pression de l'eau..
- Répond-moi sale petite peste !
Je relevais brusquement la tête et vis de mes yeux argentés sa main qui approchait de ma gorge.
- Non. Répliquai-je sèchement.

Au même instant, je fis apparaître la pierre où l'eau sortait de terre, créant ainsi une faille. Avant qu'il ne puisse réagit, je fis demi-tour et traversai le mur d'eau ébréché. A peine l'avais-je passé que la pierre l'éclata sous la pression. J'entendis à la seconde d'après le rire diabolique de l'homme. L'allée d'eau disparut en une légère pluie de fines gouttelettes, faisant ainsi cesser les attaques envers les conseillers, Edward et Abby. Ils nous regardaient le souffle court, l'homme ne les avait pas épargné. Mes pouvoirs circulaient encore dans tous mon corps, et quelque chose me disait que j'allais encore en avoir besoin.. Je reculais à peu près cinq mètres plus loin.

- C'est tout ce dont tu es capable, Katleen Tyros ? Lança Devon.
- Éloignez-vous d'elle ! S'exclama Roger. Que cela cesse.
- Trop peu pour moi mon ami. Il faut remettre cette gamine dans le droit chemin, comme tu l'as fait avec cette idiote sans cervelle qui te sert de fille.

Le conseiller Roger restait là, sans rien dire, le visage ne montrant que sa colère tout comme Abby.

- Devon, arrête ça de suite. Intervint l'ancien Jay en s'avançant les paumes vers lui, le vieillard sans sa canne, paraissait beaucoup moins fragile.
- D'accord.. Mais avant ça..

D'un coup, une couche d'eau l'enveloppa et me fixa. Il n'avait pas l'intention de me laisser m'en tirer ainsi. Tous compris en même temps que moi et s'apprêtaient à l'attaquer pour essayer de le stopper, mais je me rendis compte qu'il ne s'était pas entouré d'eau pour rien. Il restait immunisé contre leurs offensives. L'homme s'élança vers moi, une sphère aqueuse et fumante dans chacune de ses paumes.

C'est alors que prise de peur, je levais mes mains emplies d'énergie dans sa direction. D'un coup, des grosses racines s'extirpèrent hors du sol puis s'agrippèrent à ses pieds, le faisant tombé face-contre terre, puis d'autres attrapèrent ses poignets. Il ne pouvait plus bouger, ses mouvements demeuraient entravés par les racines retenant ses chevilles et poignets..

Je reculais pas à pas mais mes jambes se dérobèrent me faisant tombé sur mes fesses. Mon cœur accélérait face à ce que je venais de faire, j'étais immobile à terre en regardant l'homme se débattre afin de se libérer des liens robustes. Mon oncle accouru à mes côtés. C'était le seul qui avait bougé, les autres restèrent prostré devant mes faits, tout comme moi. Visiblement Edward semblait être l'unique personne à ne pas être stupéfait par ce que je venais de faire. C'était les membres secoués que je regardais mon oncle.

- Edward.. Dis-je d'une voix tremblante, pas totalement remise de mes émotions. Je.. Je..

A peine essayais-je de parler qu'il me prit dans ses bras. Chose qu'il n'avait jamais fait auparavant..

- Ne t'inquiète pas, murmurait-il, tout va bien..

Il avait deviné ce que je ressentais rien qu'en me voyant. Mes émotions prirent le dessus, laissant quelques larmes rouler sur mes joues. C'était trop d'un coup et ça, Edward l'avait vu, il l'avait compris.. Alors je laissais couler toute la peur et l'angoisse que je venais de revivre, je me libérais de ce poids.

Pendant ce temps, par dessus son épaule, je vis le conseiller plaqué à terre me lancer un regard haineux de ses yeux d'un vert profond. D'un pas lent et calme, l'ancien Jay vint s'accroupir à côté de lui. Un léger sourire dansait sur ses lèvres. A voir la tête de Devon, je devinait alors que l'homme lui faisait la morale sur ce qui venait de se passer. Son visage confirmait le fait qu'il ignorait totalement les paroles du conseiller, il semblait plus occupé à me scruter de son regard vert, et au moment où je m'y attendais le moins, il esquissa un sourire. Je sentis mon cœur s'arrêter lorsque je remarquai la petite étincelle dans ses yeux me disant : « Je suis loin d'en avoir fini avec toi.. »

Il était clair qu'à présent ses intentions envers moi n'avaient pas changé.. C'était plutôt sa détermination à me briser qui venait de doubler.. Je devais rester sur mes gardes.

Encore un petit chapitre de retard ^^

Devon a l'air d'être un personnage bien détestable, arrogant (etc) et j'aime bien le fait qu'on ait un personnage comme ça chez les rebelles. Par contre j'suis quand même étonné qu'il se soit énervé pour la petite phrase de Katleen, j'ai peut être trouvé la réaction un peu immature pour un des dirigeants de la ville, enfin c'est juste un avis ^^

En tout cas Katleen est beaucoup plus forte que ce que je pensais, ça me donne encore plus hâte de rencontrer le second Être Pur, bien entrainé ça doit être un véritable monstre. Et bien curieux de voir comment va évoluer la relation entre Devon et Katleen, on veux toujours en savoir plus et ça c'est la preuve que ça gère bien, continue comme ça

Riku: J'ai hésité à mettre un peu plus de dialogue entre Devon et Kate, histoire qu'il s'énerve encore, mais j'ai trouvé que la réaction de Devon n'aurait pas eu le même effet. Je suis d'accord, que sa réaction un peu immature pour son personnage, c'est pour ça que j'ai voulu mettre en avant sa personnalité, arrogant avec une estime de soi bien supérieur aux autres et méprise les faibles qui ose s'opposer à lui.

Voici la suite comme prévu un peu plus tôt. Je posterais la suite après être revenue d'Allemagne, c'est-à-dire samedi prochain.

Chapitre 8, Quatrième Partie.

Nous venions de regagner nos quartiers après cette rencontre mouvementée, je me trouvais perdue dans mes pensées, allongée sur mon lit, le regard détaillant le plafond. Je n'avais pas mangé, je n'avais pas faim. Ma gorge nouée d'inquiétude mêlée à de la peur ne pouvait rien avaler après ce qu'il venait de se passer.

Je revoyais juste ces yeux. Oui, ces yeux verts appartenant à Devon. Puis, j'entendis de nouveau la voix d'Abby lorsque nous nous trouvions sur le chemin du retour. Celle-ci exprimait sa rage envers le conseiller Devon en l'incendiant d'injures à son égard qui, croyez-moi, n'étaient pas toutes belles à entendre. Comme à son habitude, Edward essaya de la raisonner, mais évidemment ses paroles n'atteignirent pas la jeune femme, la seule chose à vrai dire qui semblait lui faire de l'effet paraissait être les coups. Je vous laisse imaginer la suite. Je vous fait un bref résumé pour vous épargnez les détails : elle s'énervait, il a parlé, elle a continué, il bouillonnait, elle s'est fait fauché par le vent, elle est tombée par terre et a cessé.

C'est alors que cette dernière, arriva en trombe dans la maisonnette, visiblement pas calmée après s'être défoulée sur l'arbre voisin. Pour une quelconque raison, la punk laissa la porte ouverte et se dirigea vers moi. Au son de ses pas, sa démarche semblait plus assurée que jamais, jusqu'au moment où je sentis sa main me saisir la cheville fermement.

- Mais, qu'est-ce que .. ?! M'exclamai-je.

Avant que je ne puisse me redresser, elle me tira brusquement la jambe, me faisant tombé violemment à terre. La femme commença à me traîner à travers la pièce. J'avais beau me débattre, je n'arrivais pas à me dégager de sa poigne dont la prise était puissante.

- Abby ! Arrête ! Repris-je en haussant un peu le ton. Elle m'ignora.
- Lâche-moi !

On venait d'atteindre l'escalier sur le palier. La punk les descendit, tout en entraînant mon corps contre les marches. Mon dos devint douloureux.

- Tu me fais mal, espèce de folle ! Continuai-je en essayant de me libérer, or la pression de ses doigts ne faiblissaient pas.
- Tu t'en remettras. Finit-elle par dire en me lâchant sur l'herbe.

Elle me fit face et posa ses mains sur ses hanches en m'observant. Je me redressais péniblement afin de me retrouver assise. Mes yeux aperçurent la marque rouge que venait de laisser la main d'Abby.

- Estime-toi heureuse, j'hésitais à te prendre par les cheveux. S'esclaffa-t-elle. Je n'accordai pas la moindre attention à sa remarque.
- Qu'est-ce que tu veux, la détraquée ? Lançai-je en me relevant.
- Parler. Déclara-t-elle simplement en gardant un air sérieux que je n'arrivais pas à cerner.

Je haussai un sourcil en guise d'étonnement et laissai échapper un petit rire entre mes lèvres en enlevant tout ce qui à pu s'agripper à mon débardeur noir.

- Ah oui ? Et parler de quoi ? Répliquai-je avec une pointe d’amertume.

J'avais l'impression qu'elle se fichait de moi. Abby m'aurait traîner dehors juste pour « parler » ? Non, il devait y avoir autre chose, ce n'était pas possible autrement.

- De tes pouvoirs. Dit-elle calmement. En entendant ses mots, je sentis mon souffle se couper, et fis comme si de rien n'était. Un flot de souvenirs désagréables refit surface.
- En plus, tu me prends pour une idiote, continua-t-elle en soupirant, je sais bien que vous me cachez quelque chose, toi et Edward. Malheureusement, celui-ci ne semble pas disposer à m'en parler alors il va bien falloir que toi, tu me le dises.
- Je n'ai rien à te dire. Répondis-je sèchement avant de lui tourner le dos.

Je savais où elle voulait en venir. Cette femme avait remarqué depuis le début le problème que j'avais. La peur qui demeurait enfouie au plus profond de mon esprit et qui réapparaissait à chaque fois que j'usais de mon don.

- Ne crois pas un instant que tu vas t'en tirer comme ça, Katleen Tyros.

A ses paroles, je reçus un coup invisible au niveau du genou, me faisant ainsi perdre équilibre.

- Je n'ai rien à te dire ! Répétai-je en chancelant.

Mon autre genoux flancha sous un autre coup, m'entraînant vers le sol, genoux contre terre, dos à elle. Je n'avais plus de forces dans mes jambes. Ma bouche resta muette.

- Dis-moi ! S'énerva-t-elle. Dis-moi pourquoi tu as eu aussi peur face à cet abruti de Devon ! Et aussi, hier soir sur la plage lorsque tu allais m'attaquer ! Katleen ! Parle, crie, réagis !

Je suffoquais.. La scène se reproduisit sous mes yeux, ce jour-là, dans cette rue, face à cet homme.. Son sourire carnassier, du feu, de l'eau, son visage blême et sans vie..

- Arrête.. Soufflai-je la tête entre les mains de peur que ma tête explose..
- De quoi as-tu peur ?! Rétorqua-t-elle. Je palis, mes mains devinrent moites.. Je sentis de nouveau la pression des doigts de l'homme sur mon cou me coupant le souffle et son regard transperçant le mien..
- Qu'est-ce qu' Edward voulait dire tout à l'heure lorsque tu te trouvais à porter de Devon ?! « Ce n'est pas comme la dernière fois » De quoi parlait-il ?

C'est à ce moment que ma peur faisant oppression se transforma en une vague de colère et de haine. Je ne contrôlais plus rien. Les paroles d'Abby trop fortes pour mon esprit. C'est pour cette raison qu'il se brisa. Une chaleur brûlante envahit chaque parcelle de mon corps. Le vent se leva autour de moi, augmentant de puissance au fil des secondes.

- Allez, viens te défouler, gamine. Ricana-t-elle.

Je me levais et fis volt-face uniquement guidée par la seule volonté contenue dans ma rage à son égard. La rage de m'avoir poussée à bout, la colère d'avoir ressenti une nouvelle fois ce moment à cause d'elle. Elle se trouvait portée par le vent, en suspens dans les airs, face à moi, au-dessus du vide. D'un geste de la main et le sourire aux lèvres, la punk m'invita à la rejoindre. Je serrai mes poings, la puissance du vent doubla, la colère déferlait en moi. Mes pieds décollèrent doucement du sol mais je manquai de tomber par manque d'équilibre. Durant la minute qui suivit, je fis du mieux que je pus pour me stabiliser mais ne savant pas comment faire je relâchai mes efforts pour poser pieds à terre.

- Voyez-vous ça ! Un oiseau ne sachant pas voler. Quel dommage.. Pouffa la femme.

Je faisais de mon mieux pour me contenir mais je n'y arrivais pas, ma volonté était guidée par la rage qui m'animait. Elle était tellement puissante que mes poings s’enflammèrent ainsi que mes pieds..

- C'est embêtant lorsque que l'on peut rien faire, n'est-ce pas ? Coincée alors que la personne en face de toi à définitivement l'avantage.. Chacun de ses mots résonnèrent comme une écho lointain.
- Attaque ! Je t'attends. Reprit-elle en me transperçant du regard.

J'essayais de former des balles de flammes mais sans résultats.

- Bon ! Tu me fais pitié là.. Souffla la jeune femme d'un ton exaspéré. Rejoins-moi à la forêt et tu me montreras ce que tu as dans le ventre. Tu pourras te défouler, je n'y vois aucun problème, mais bien entendu, il y a un fort risque que tu n'en ressortes pas indemne .. Avant que je ne puisse intervenir elle continua. Ou, tu me rejoins et tu m'explique ce qui s'est passé pour que ton esprit soit aussi ravagé par la peur et la haine. Je te laisse le choix, après tu as le droit de décider de ton sort, gamine.

A ses mots, la punk disparut en direction de la forêt, ne laissant qu'une passerelle de vent derrière elle.

Mes flammes doublèrent. La punk venait de me lancer un avertissement s'adressant à ma colère, sûrement pour essayer de la calmer or cela eut l'effet inverse.

La dernière once de bon sens essayait de me convaincre d'arrêter malheureusement les images de mes actes ne faisaient que tourner en boucle dans ma tête ainsi que les moments où j'usais de mes pouvoirs. J'étais effrayée par ce qui m'arrivait. Tout ça à cause de mon don dont la puissance me terrifiait..

Mais il était trop tard pour que je contrôle le fantôme que mes peurs avaient créé. C'était cette même ombre de moi-même qui me poussa à courir sur ce pont invisible.


Mes yeux fixaient sans relâche le sommet du volcan afin de ne pas voir la hauteur à laquelle je me situais au-dessus de la terre. Vingt minutes. Voilà depuis combien de temps je courrais. Jamais, mes jambes et mon souffle avaient enduré une telle course. Cela sûrement était dû à la vague d'énergie qui se propageait dans mes muscles. Mon corps accélérait peu à peu, tout comme la puissance qu'abritait mes jambes. Le vent me poussait et le feu me donnait l'impulsion. J'étais stupéfaite par ce que faisait mes membres, de la manière dont ils bougeait. Tout était fluide, une impression peu commune chez moi, alors que mes aptitudes physiques n'étaient pas excellentes comme certaines personnes de ma classe.

Ma classe. Un mot qui résonna à travers tout mon être. Ce mot évoqua tant de souvenirs pour moi. Des visages joyeux apparurent à la place du regard vitreux du cadavre. Des sourires se dessinèrent et des rires se firent entendre.

Des souvenirs de mes amis, de ceux avec qui je passais la plupart de mon temps, de ceux que j'aimais.
A cette pensée, ma colère faiblit face à la vague apaisante créée par ces fragments de joie qui me traversèrent. Les images que je gardais d'eux remplaça cet horrible moment. Ma haine se dissipa, mes mouvements devinrent plus lents, mon corps ralentit. La tempête qui venait de faire rage dans mon esprit s'était calmée. Les battements de mon cœurs reprirent un rythme normal.

C'est alors que je voulus m'arrêter, mes jambes engourdies par l'énergie qui venait de les traverser, se dérobèrent sous mon poids. Je m'effondrai alors vers le bord du pont invisible mais c'était trop tard mon corps valsa dans le vide. J'eus pour seul réflexe de m'agripper à la passerelle, pendue à bouts de bras au-dessus du vide vertigineux que je venais d'apercevoir. Mon vertige incontrôlable venait de s’immiscer en moi et fit tourner le monde autour de moi. Ma vision se troublait.

- Ignore Kate. Ignore ! Criai-je.

Je devais à tout prix remonter. Mais mes bras n'avaient plus la force nécessaire pour me tracter en haut du pont. Ma tête demeurait dépourvue d'idées. Ma main droite glissa. Je me sentis encore plus mal lorsque je vis de nouveau la hauteur qui me séparait de la terre. Je déglutis péniblement face à chute qui m'attendait si je ne réagissais pas, maintenant. Mes yeux remarquèrent que je me trouvais à quelques centaine de mètres de l'orée de la forêt. C'est à ce moment que je sus ce qu'il fallait que je fasse. C'était mon seul et denier espoir. Je pris plusieurs grandes bouffées d'air avant d'entendre une nouvelle fois les mots de la femme dans ma tête.

« Utilise-la »

C'est pour cette raison que je fermai les yeux et lâcha prise, entraînant mon corps dans le vide.

Ah oui je comprends pour Devon ^^
Sinon le chapitre est sympa. J'aime toujours autant la manière qu'utilise Abby pour régler ses problèmes. Les pouvoirs de Katleen se manifestent de plus en plus, maintenant reste plus qu'à voir comment elles vont régler le problème entre elles.
Bref, bon chapitre, en attente de la suite
Donc bon voyage et à samedi prochain

Merci Riku!

Chapitre 8, Cinquième Partie.

« Concentre-toi, concentre-toi, concentre-toi.. » Me soufflais-je dans ma tête alors que je tombais..

L'air me fouettai le visage. Je me rapprochais dangereusement du sol. Le résultat de cette chute était déjà déterminée encore une fois : soit, je vivais, soit je mourrai.

Les yeux fermés, j'inspirai et expirai tranquillement des bouffées d'air, comme si j'étais allongée et posée. Je repensais à tout ce qui venait de m'arriver. Mes pouvoirs me faisaient peur.. C'était indéniable. Et à présent, je devais tout faire pour ne plus être effrayée de ce que je suis. De l'être que j'incarne. Je voulais avancer, faire au moins un pas en avant.

Ce fut grâce à cet état d'esprit qu'une douce chaleur apaisante s'écoula dans mes veines. J'avais l'impression d'être enveloppée par cette douce énergie comme un voile protecteur sur ma peau. Je me sentais en sécurité comme si rien n'allait m'arriver, c'était la première fois que je ressentais une telle chose lorsque j'utilisais mes pouvoirs.

Malgré ça, l'altitude diminuait à chaque seconde. Les yeux fermés, dos à la terre et face au ciel, j'espérais sortir indemne de cette chute. Or, intérieurement, je savais que j'allais peut-être m'écraser au sol, mais ma peur venait de disparaître même si j'avais beau être tétanisée à l'idée d'être dans le vide. Alors pour la première fois, je ne résistais pas, ne bougeais pas et laissais mon corps tombé. Je me rapprochais dangereusement de la terre. Je le sentais.

C'est à ce moment précis que je tentai le tout pour le tout. Je revis alors les mots de ma mère, Helen. « Je crois en toi ». L'énergie autour de moi prit plus d'ampleur et devint plus puissante. Je projetai alors celle-ci autour de moi et imaginais la terre en dessus de moi qui interviendrait pour.. me sauver. J'allais toucher la terre dans.. 4..3..2..1..


D'un coup, mon corps se heurta à quelque chose. Ce n'était pas le sol. Ce sur quoi je me trouvais, demeurait doux et moelleux. J'ouvris les yeux et penchai ma tête sur le côté. Doux et blanc. A première, cela semblait être du coton. Mon corps se redressa doucement sur la matière moelleuse pour se retrouver assis puis ma main alla se poser sur ma tête. Étrangement, aucun mal de crâne n'étais survenu après l'utilisation de mes pouvoirs. Alors que mon regard scrutait le coton qui avait surgit de la terre, je remarquais qu'il s'agissait en réalité de sa fleur qui venait de pousser ou devrais-je dire des fleurs. Je ne savais pas combien il y en avait ni pourquoi celles-ci possédaient ces dimensions ahurissantes. Je me levais puis me dirigea à l'extrémité du tapis de fleurs. Chacun de mes pas s'enfonçait dans le coton. C'est alors que je pris réellement conscience de se que je venais de faire lorsque je m'aperçus de la hauteur qui me séparait de la terre ferme. Un peu plus de deux mètres. Je n'en revenais pas.

Une fois pieds à terre, je restais outrée devant mon fait accompli. Je parcourais le tour du matelas de fleurs en effleurant celles-ci de la main. Il y en avait cinq en tout. Leur tige n'étaient pas sorties de terre, seules les énormes fleurs apparaissaient à la surface. J'avais atterri tout près d'un chemin menant à la forêt, cerné par un terrain où y poussait simplement de l'herbe mais l'atmosphère semblait différente.. Pesante, semblait être le mot le plus juste qui pouvait la décrire. Peut-être que cela était dû à la jungle qui m'attendait à quelques centaines de mètres plus loin.

« Merci.. » Chuchotai-je aux fleurs de coton avant de les laisser pour reprendre ma course en direction de la masse d'arbres qui se trouvait en face de moi.

Cette fois, j'y allais avec un tout autre état d'esprit, j'étais maîtresse de mon corps. Tout était clair dans mon esprit à présent. Il fallait que j'aille de l'avant mais cela demeurait impossible toute seule. J'avais besoin d'aide. J'avais besoin de quelqu'un. Je ne m'en rendais compte que maintenant.


Je ralentis mon rythme au bout de plusieurs minutes en voyant que j'arrivais à l'orée de la jungle. Celle-ci ne paraissait pas accueillante, voir même pas du tout. Quelque chose me disait que si j'entrais, il allait m'arriver un malheur. Malgré tout, si je me trouvais ici ce n'étais pas pour rebrousser chemin à cause d'une intuition. C'est pour cette raison que me jetai à corps perdu dans la gueule du loup. Je m'enfonçais alors dans cette terre qui s'avérait hostile à mes yeux.

Je marchais, pieds nus, prudemment entre les racines enchevêtrées des gigantesques arbres dont les troncs se dressaient sur mon chemin. La température à cet endroit semblait plus chaud et plus humide, cela correspondait à un climat tropical sûrement causé par la proximité du volcan. Mes yeux scrutaient chaque mètre carré recouvert de végétaux en tout genre, la plupart que je n'avais jamais vu. Je supposais que même les scientifiques n'en avaient que quelques unes de répertoriées. Les plantes, les fleurs et les arbres étaient différents de mon monde. La lumière transmise par la partie supérieure de la paroi protégeant l'île traversait difficilement les feuillages. De la sueur gouttait le long de mes tempes, mon souffle devint bruyant. Oppressée par cette atmosphère pesante, mon ouïe restait à l'affût du moindre bruit, du moindre son. Je réunit mes cheveux bouclés pour en faire un chignon, puis fermais les yeux, en espérant pouvoir détecter la présence d' Abby tout comme elle-même l'avait fait avec moi sur la plage la veille. Malheureusement, je n'arrivais pas à me concentrer avec la chaleur qu'il faisait.

Je cherchais, je reculais, je tournais, j'errais.. Aucune trace de la femme, je ne savais pas depuis combien de temps je marchais. Mes jambes, elles, le savaient, mes muscles se tendaient. Elles traînaient mon corps comme elles pouvaient. Je m'épuisais peu à peu..

C'est alors que j'entendis un bruissement à ma gauche. Une ombre passa. Ce n'était pas une ombre appartenant à un humain mais à un animal.. Ma gorge devint sèche. Qu'est-ce que cela pouvait être ?.. Je tournais sur moi, même, mes yeux recherchant à tout prix la bête qui m'observait et là, je les vis. Des yeux jaunes mêlé à du orange.. Une patte velue noire tacheté de brun clair sortit de l'obscurité. Peu à peu sa tête et le reste de son corps apparurent à mes yeux. Une panthère. Mes membres se raidirent à la vue du félin. Il n'y avait pas de les végétaux qui semblaient différents.. Pourquoi Edward n'avait pas mentionné que cette jungle abritait des animaux?! Ses yeux aux couleurs vives me toisait méchamment. Je devais me trouver sur son territoire. Je reculais d'un pas..

A ce moment, un rire que je connaissais atteignit mes oreilles. Abby. Je détournais le regard vers l'endroit d'où provenait ce gloussement et aperçus la jeune femme assise sur une grosse branche. Le sourire, aux lèvres celle-ci me fit un petit signe de la main.

- Ah, j'ai bien cru que tu allais abandonné gamine. Du moins, c'est ce que je croyais lorsque je t'ai vu tombé ! Pouffa-t-elle. Mais comment as-tu fait pour réussir à tomber alors que le pont que j'avais créer faisait quatre mètres de largeur ?
- Alors comme ça, tu m'as vu. Répondis-je sèchement.
- Bien sûr ! Je t'observe depuis le début. Je ne pouvais pas raté ce spectacle. Ajouta-t-elle en désignant du menton la bête tacheté du menton qui se rapprochait. Je m'abstins de tous commentaires.
- Tu sais que cette petite bête là peut devenir très agressive si tu te trouve sur son territoire. Reprit-elle. Elle a beau être végétarienne, elle n'en reste pas moins dangereuse.

Végétarienne ? Voilà pourquoi cette panthère était différente de celles que j'avais déjà vu. Les végétaux dont elles devait ce nourrir devaient être peu commun, du moins à mes yeux.

- Ah ! Et je te précise qu'elle est très rapide grâce au principale source d'alimentation qui est un fruit permettant de renforcer la puissance ses muscles. Termina-t-elle en croisant les bras, décidément bien déterminée à ne pas bouger. Et un conseil, ne la quitte pas des yeux. Ricana-t-elle en regardant la panthère.

Je posais de nouveau mon regard sur le félin dont la queue s'agita. Ses griffes sortirent de leur abri.

Le félin manqua que m'arracher le bras lorsqu'il fit un bond dans ma direction, heureusement j'eus le réflexe de me dégager au plus vite. Abby ne m'avait pas menti à ce propos, cette panthère était plus redoutable qu'elle en avait l'air et croyez-moi, quand un animal de cette sorte vous fait face, vous n'avez qu'une seule envie. Fuir. Mais à peine l'animal avait attaqué qu'il lança une nouvelle offensive. Je devais m'immobiliser rapidement si je ne tenais pas à voir mon corps en pièces. Je me concentrai sous le regard impitoyable des deux bêtes.

L'une voulait ma peau et l'autre voulait m'observer ou peut-être même plus. Il était certain que la femme perchée n'allait pas intervenir. Pas durant ce face à face. L'enjeu était bien trop intéressant. Elle désirait voir si j'étais vraiment digne d'être la personne que j'étais. Katleen Tyros, l'être pur. Alors il fallait que je lui montre, qui j'étais à part la gamine de 16 ans. « Crois en ce que tu es et il ne t'arrivera rien » Me soufflai-je dans ma tête dans l'espoir de me convaincre moi-même de ces paroles. Or à présent, je n'avais plus le choix.

Je devais y croire.

Désolée du double post.

Chapitre 8, Dernière Partie.

Un flot d'énergie me transperça. La panthère me sauta dessus. Mon corps se heurta contre le sol et les racines. « L'immobiliser ». A cet instant, mes yeux virent les lianes et au même moment celles-ci s'animèrent puis se jetèrent sur le félin qui avait la patte en l'air prêt à m'asséner un coup de griffes. Les liens s'enroulèrent rapidement autour de l'animal noir pour l'attirer en arrière. Celles-ci allèrent suspendre l'animal dans les airs près d' Abby qui me scrutait sans dire un mot.

- Je vais te le dire ! M'écriai-je complètement épuisée par l'énergie que je venais de relâcher brusquement.
- Déjà ?! Lâcha-t-elle complètement étonnée. Je croyais que tu allais me tenir tête plus longtemps moucheron. Tu me déçois.

Elle lança une lame d'air vers l'animal qui se débattait pour se libérer, tout en garda son regard posé sur moi. La lame trancha les lianes. Une fois retombé sur les pattes le félin s'éloigna en rugissant de mécontentement.

- Je veux avancer. Répondis-je. Et ce n'est pas en tenant tête à une folle à liée que ça m'aidera. En entendant mes mots, elle éclata de rire. D'un bond, elle atterrit a terre.
- Wouah ! Je crois que se sont les premières paroles censées que j'entends sortant de ta bouche. Rétorqua-t-elle à quelques mètres de moi, les bras croisés.
- Abby, arrête ça.. Soufflai-je légèrement exaspérée.
- Arrêter ? Alors que sur le chemin tu étais déterminée à m'affronter. Trop peu pour moi moucheron. Assume au moins le fait que tu voulais le faire et va jusqu'au bout au lieu de changer d'avis ! Le vent se leva. N'agis plus sur des coups de tête gamine.. Cela te mènera à ta perte. Continua-t-elle.
- Comment peux-tu dire ça alors que tu n'es même pas à ma place ! M'écriai-je, ma voix emprunte à la colère.
- Parce que j'y étais.. dit-elle en s'élançant vers moi, les pieds décollés du sol et le poing levé.

Je me sentis perdre pieds lorsque je vis son regard plus déterminé que jamais à m'asséner ce coup. Pour la première fois face à elle, je ressentis de la crainte. Impossible d'éviter son poing à l'allure où elle se déplaçait. Il me fallait créer une défense pour parer son attaque ou alors l'immobiliser.. Je reculais d'un pas et me baissais rapidement pour plaquer mes mains à terre. L'énergie déferla en moi à son contact. Mais je réagis trop tard. Un violent coup de pied atteint ma mâchoire et projeta mon corps en arrière. Mon dos se fracassa contre un arbre, m'arrachant un gémissement de douleur. Je posai de nouveau mon regard sur la femme qui allait lancé une nouvelle offensive. Une lame d'air. Ne comptant plus que sur mes réflexes, je m'écartai alors rapidement du tronc qui fut au même instant scié en deux. La moitié supérieur de l'arbre s'effondra sur le côté. Je tentais de nouveau de l'immobiliser mais sa vitesse me pris de court. Je ne pouvais rien faire tellement elle était rapide. Mon corps s'efforçait s'exécuter des déplacements aussi vite que possible. Or sa main réussit à saisir mon cou et à me plaquer à terre. Placer au-dessus de moi, prête à me donner un coup de poing dans la figure. J'essayais de me dégager de sa prise. Sans succès. L'air dans mes poumons se fit rare.

- Coincée. Souffla-t-elle avant de lancer son poing dans ma direction.

Je concentrais une dernière fois mon énergie prête à encaisser le choc. Lorsque sa main se trouva à quelque centimètres de ma peau, je relâchais tout d'un coup. C'est alors que la jeune femme fut brusquement propulser en arrière. Le vent venait de la repousser.

Je me redressais péniblement en fixant le regard de la punk suspendue dans les airs. Mon buste me brûlait, c'était insoutenable. J'avais l'impression d'entendre seulement les battements de mon cœur qui tambourinait mon corps ainsi que ma respiration saccadée et haletante. Je ne pouvais plus me défendre si la punk m'attaquait une nouvelle fois. Mes dernières forces ont été placées dans l'offensive que j'avais créer à mon insu, qui, à mes yeux, était plus puissante que je ne l'aurais cru. Chaque inspiration et chaque expiration devenaient un vrai calvaire au fil des secondes. Je tentai alors de me relever en m'appuyant contre un arbre au cas où Abby aurait décidé de me couper en deux. Mais, étonnement, elle n'en fit rien.

Elle descendit à terre en m'observant. Mes mains se cramponnèrent à l'épaisse écorce de l'arbre sur lequel je mettais tout mon poids. L'ange s'approcha de moi d'un pas résolu. Son regard brun me transperça. Ses mots se revinrent en tête, ceux qu'elle prononça juste avant que lancer sa première offensive. « Parce que j'y étais ».. Que voulait-elle dire par là ?.. A peine m'étais-je poser cette question dans ma tête qu'il se produit quelque chose que je n'aurais jamais pu prévoir venant de la folle qui venait d'essayer de me tuer. Elle passa un bras autour de mon buste puis prit mon bras pour le poser sur ses épaules. Mais qu'est-ce qu'elle faisait ? J'essayai de retirer mon bras mais celle-ci se mit à râler.

- Arrête, petite larve. Je veux simplement t'aider à regagner notre piaule. Rah ! Mais arrête de gesticuler voyons ! Si tu continue comme ça, je vais t'appeler asticot que tu le veuilles ou non.

A ce moment là, j'ai dû tiré une tête de six pieds de long en entendant cette menace. Ce qui a provoqué chez elle un rire. C'était la deuxième fois. La deuxième fois que je voyais cette femme sourire.


Nous rejoignîmes ensemble notre maisonnette par la voie des airs puis nous allâmes nous asseoir sur les marches. Je portais un grand verre d'eau fraîche à la bouche.

- Alors.. Tu es toujours décidée à me raconter ce qui s'est produit ? Demanda-t-elle.

Je hochai doucement la tête sans la regarder et commençai à entamer le récit de l'altercation.. Quand cela toucha à sa fin, se sentait Abby me dévisager. Je ne pouvais le confirmer n'ayant pas poser le regard une seule fois sur elle pendant que je parlais.

- Tu.. l'as tué ?.. Souffla-t-elle complètement choquée.
- Oui. Répondis-je d'une voix rauque.
- Je comprends.. Katleen. Sache que.. je t'aiderais quoi qu'il m'en coûte même si cela ne sera pas facile. Tu dois devenir plus forte. Pour toi et ceux qui croient en toi.

Chacun de ses mots étaient vrais. Je l'entendais à l'intonation de sa voix. La folle venait de devenir mon maître. Mais en réalité.. cette femme l'avait toujours été.

Abby était là et essayait de m'aider depuis le début.. à sa manière or, je ne m'en rendais pas vraiment compte. Je me contentais de l'ignorer comme si cette femme ne faisait du bruit pour rien. Elle voulait me le faire comprendre en me traînant dehors. La punk me tendait la main et pourtant je ne la voyais pas. Dès à présent, je la voyais, cela devenait clair et net dans mon esprit. C'est pour cette raison que je saisis enfin la main que l'on me tendait. Voilà mon premier pas.

Chapitre 9, Première Partie.

Ils s'empressaient de partir en voiture avant qu'il ne soit trop tard. Il n'avait pas réussit à se débarrasser de la totalité de l'élite qui les pourchassait. Ils sillonnaient la ville en direction de l'aéroport. La panique et la confusion régnaient dans le véhicule. Seuls les adultes faisaient de leur mieux pour se contenir mais l'expression de leur visage montrait un tout autre sentiment. La peur. Le conducteur avait été brûlé au niveau de son mollet découvert par son bermuda. Celui-ci ne disait rien et souffrait en silence. Les dompteur de flammes ne l'avaient pas épargner. Après tout, il était le seul pouvant protéger les quatre personnes à ses côtés. Les questions fusaient dans le quatre-quatre noir. « Que se passe-t-il ? », « Qui sont ces personnes ? », « Pourquoi nous recherchaient-ils ? ». Les plus âgés laissèrent le silence répondre à leur place. Comment pouvaient-ils leur expliquer se qui se produisait à des adolescents ignorant l'existence d'un tout autre monde ? Ils ne le pouvaient pas. Tout simplement. Du moins pour l'instant. C'est alors qu'une explosion retentis derrière eux. Ils les avaient rattrapé. Le majordome sortit sa main de la carcasse métallique par la fenêtre, dispersant derrière lui des spores hallucinogènes destinés à ceux qui les pourchassaient. Leurs sens furent déboussolé dans le moment qui suivit. Une occasion pour les semer.

Le décor changea.

Ils se trouvèrent à l'aéroport. Le vacarme des avions mêlé aux annonces et au bruit créer par les voyageurs donnaient mal au crâne. Le tableau des destinations prévues affichait une multitude de ville mais une seule fut pointé par le majordome. « Sydney ». Les deux adultes suivis des deux adolescents se précipitèrent vers la porte d'embarquement, les instructions de l'homme des îles à la main. Sauvés.

Jusqu'au moment où deux hommes portant la marques de leur clan débarquèrent et s'en prirent au majordome. Après lui avoir asséner plusieurs coups, il s'effondra à terre complètement épuisé. Son énergie s'était dissoute dans le trajet vers la ville de New-York ainsi que lors de la confrontation. Les dompteurs de flammes emmenèrent le pauvre Larry avec eux..

C'est à cet instant que le signe de la SAES m'apparut. L'aigle à la fiole..

Les pouvoirs de Katleen continuent de se manifester, on a une réelle avancée avec la fin du chapitre 8, elle a fini d'en avoir peur et va donc pouvoir passer aux choses sérieuses.
La réaction d'Abby m'a un peu étonné, elle est totalement normale et justifiée mais ça fait juste super bizarre de la voir si gentille x)
Le début du chapitre 9 est tout aussi prenant, on change totalement de décor et on a une vrai coupure vu que tout s'arrangeait dans la fin du 8, très bien fait
Par contre l'agression dans un aéroport je trouve peut être que ça fait beaucoup, j'aurais pensé que même s'ils sont soutenus par le gouvernement les hommes de Maïto sauraient se faire un peu plus discret, ou peut être devraient l'être ^^

En tout cas tout ça annonce bientôt du mouvement, et j'attends que ça

Mayoua: Pour le passé, faudra attendre encore. Mais sinon merci!
Riku: C'est choquant de voir Abby comme ça hein? Par rapport à la scène de l'aéroport, Larry s'est pris quelques coups de poings sans faire plus de grabuge, mais peut-être aurais-je dû préciser qu'ils n'étaient pas nombreux pas plus de trois agresseurs en tout cas. Donc avec la foule, je pense qu'il n'aurait pas trop attiré l'attention. Mais après, merci d'avoir donné ton avis!

Au passage, merci à tous ceux qui continuent de lire mon texte!

Chapitre 9, Deuxième Partie.

Je me réveillais en sursaut et manquais de tomber de mon lit.
- Larry ! Criais-je.
- Quoi encore ?.. Grogna la punk encore la tête dans l'oreiller, décidément pas résolue à bouger en m'entendant.

Il faisait encore un peu nuit, le jour était sur le point de se lever. Nous étions le mercredi. Trois jours avaient passé depuis que Larry Hoffmen était parti au secours de mes proches. Il était en danger. Tout se bousculait dans ma tête. Mes proches étaient en sécurité, mais le majordome fut capturé par les Hellsflames. Je devais prévenir Edward !

Je m'extirpais du lit brusquement, enfilais mes tongs et sortis de la maisonnette rapidement. Je courais vers les quartiers d' Edward. Mes pieds passèrent sur le chemin, dans l'herbe puis montèrent les quelques marches. Une fois la porte passée, je me dirigeai vers mon oncle qui se trouvait assis à table.
- Ah Katleen ! Qu'est-ce que tu fais debout de si bonne heure ? Me demanda-t-il en sirotant une tasse de café. Edward se levait toujours très tôt. Il disait que le sommeil pouvait se récupérer en moins de deux alors autant profiter.
- J'ai vu Larry ! Répondis-je en me dirigeant vers lui, affolée par la situation.
- Comment ça ? Dans un de tes rêves ?
- Oui, il est en danger ! Il a été capturé par les Hellsflames qui l'ont livré à la SAES ! Il manqua de s'étouffer avec son breuvage.
- Pardon ?!
- Ma famille est en sécurité mais lui n'a pas pu leur échappé. Edward grimaça en entendant mes paroles.
- J'irais voir les conseillers au plus vite. Il est clair que nous devons envoyé des sages pour le sortir de là..
- Je veux y aller ! Continuai-je.
- Hors de questions Katleen. Cela ne fait que deux jours que tu as commencé ton entraînement, tu n'es pas prête à affronter des sages. Risquer ta vie serait du gâchis.
- J'ai progressé ! Demande à Abby ! Répliquai-je énervée. Larry à risquer sa vie pour moi ! Je dois y aller Edward ! Je bouillonnais. Je voulais faire quelque chose pour le majordome.
- C'est indiscutable Katleen. Tu n'iras pas, c'est bien trop risqué pour une jeune sage.

Je me contenais du mieux que je pouvais, mais la rage montait en moi. Comment pouvait-il dire ça ? Par « jeune sage », il insinuait que je ne pouvais rien faire.. Blessée par ses paroles, je me dirigeais vers la porte pour la claquer derrière moi.

Même la folle avait dit que je progressais vite grâce à ce qu'elle me faisait subir pour y parvenir. Après lui avoir raconter ma rencontre avec l'homme de Maïto, elle avait décidé de me donner l'occasion de me battre contre un sage. Jusqu'à ce que je n'aie plus peur d'attaquer. Bien entendu, l'homme en face de moi disait que cette technique ne marcherait pas et que j'étais foutue contre lui. Bon, bien sûr, après sept échecs d'affilés dans le seul but était de la frapper, Abby vint me gifler en me disant que si j'attaquai c'était seulement pour protéger ma vie ou celle des autres. Les pouvoirs que nous avaient léguer notre Mère n'avait pas pour but d'être utiliser pour de mauvaises intentions mais pour protéger. Protéger et défendre ce qui est juste à tes yeux et non pour détruire. Lorsqu'elle avait dit ses mots, un déclic se produisit dans ma tête. « Protéger ». Voilà ce en quoi je croyais. Et là, je réussis à frapper l'homme en imaginant qu'il était celui qui m'avait agressé. Par contre, j'ai mordu la poussière par la suite mais j'avançais.

Le soleil venait de se lever. Je me mis à courir sur le chemin de galets en direction de la ville. Je voulais simplement aller me défouler un peu sur le terrain d'entraînement devant la forêt. Mes jambes allaient me porter jusque là-bas.

Le terrain d'entraînement, j'avais atterris sur celui-ci lors de ma chute vertigineuse. La punk m'avait traîné là bas pour me battre contre le sage. C'était un endroit spécifique. Dans cette zone, l'oxygène, l'élément essentiel pour faire circuler l'énergie dans notre corps, n'était presque pas présent. Le seul but étant de nous compliquer la tâche.

Avant de commencer, Abby m'enseigna la base de nos pouvoirs. Notre force globale en tant que sage dépendait de trois autres forces. La première, la force physique. Celle-ci est souvent ignorée par les sages ne reposant que sur leurs pouvoirs pour combattre mais elle est tout aussi importante que les autres. Si, je me trouvais à combattre et qu'il ne me restait presque plus d'énergie, mes bras et mes jambes seraient de redoutables alliés si je pratiquais des arts martiaux ou si je prenais une arme avec moi. De plus, pour certaines techniques élémentaires, de la force physique pouvait être requise afin de les réaliser.
La seconde est la force élémentaire. L'ensemble de nos pouvoirs. L'énergie que nous abritons, les sages, s'appelle le flux, désigné comme un flot continue d'énergie s'écoulant en nous. Abby ne m'avait toujours pas vraiment expliquer le fonctionnement de mon conteneur de flux. Elle s'était contentée de rester concentrée à m'énoncer ses propriétés. Je pouvais placé du flux dans des parties de mon corps pour créer l'élément. Oui cela était vague mais la jeune femme m'avait dit que c'est tout ce qui concernait le contrôle ou la création de l'élément. Par exemple, j'avais réussi à contrôler les lianes d'un arbre alors que j'avais dû créer mes propres flammes. Hormis les pouvoirs, le flux peut être utiliser de différentes manières, il peut circuler dans notre corps pour en améliorer ces capacités, comme lors d'une course ou il a la possibilité d'être projeter sur quelque chose. Un être humain en l’occurrence.

Le visage de Devon m'apparut. Cet homme ne m'inspirait que de la haine depuis son accueil glacial. Je secouai légèrement la tête histoire de chassé cette pensée de mon esprit. J'atteignis le grand escaliers menant à la ville. Je fixais mon énergie dans mes jambes et m'élançais sur les marches en fais plusieurs bonds pour arriver en bas. Le choc de mes pieds contre le sol pavé me fit quelque peu souffrir. Je n'avais pas encore l'habitude de manipuler le flux.

Je m'apprêtais à repartir dans ma course mais je n'en fis rien. Mes yeux admiraient la beauté du lieu et sa population. J'avançais doucement dans la rue en contemplant le monde qui m'entourait. Cela faisait à peine vingt minutes que le soleil nous offrait sa lumière que la ville était déjà animée. Les gens exécutaient leurs allés et venues dans les boutiques à la recherche de denrées permettant de subvenir à leurs besoins. Les enfants jouaient et couraient. Ces personnes vivaient dans la simplicité, les nouvelles technologies de notre monde ne les avaient pas touché. Ils vivaient dans l'ombre, à l'abri des regards curieux ou malintentionnés. Ils n'allaient jamais à la surface sauf en cas de nécessité. Ainsi, ils échappaient à l'emprise des Hellsflames en restant tapis dans l'ombre à combattre et à résister.

En voyant les sages, je constatais que le désespoir avait envahi les Sunstears lorsque, la veille, ils avaient appris ce que Maïto tramait sur les continents avec la SAES. Cependant lorsque certains croisaient mon regard je vis dans leur yeux une faible lueur d'espoir. Elle subsistait malgré tout, et cette flamme avait pour nom la famille Tyros. Les Sunstears faisaient tout pour encore espérer que j'avais repris le flambeau qu'incarnaient mes ancêtres, Hestia et Owara Tyros. Je leur adressai un petit sourire pour leur faire comprendre que je ferais tout mon possible pour saisir ce flambeau.
Je marchais, observant les boutiques et les échoppes en tous genres qui défilaient des deux côtés. Habits, nourritures, herbes, livres.. C'est alors que je m'arrêtais devant une vitrine exposant des mixtures soulignées de petites étiquettes indiquant leurs propriétés. Peut-être que l'une d'entre elle ne pourrait pas me faire de mal vu que je n'avais rien mangé pouvant contribuer à me mettre en forme. Je m'avançais un peu puis poussai la porte en verre. Une clochette retentit signalant mon arrivé.

La première chose que je vis fut un buffet sur ma gauche, sur lequel demeuraient posées des bouquins ainsi que des racines en bocaux. Accroché juste au-dessus, se trouvait un tableau représentant une magnifique plage de sable blanc. J'orientais alors mon regard sur l'ensemble de la pièce. Les murs étaient camouflés par les étagères en métal et en bois abritant une multitude de fioles de différentes formes contenant toutes les nuances de couleurs possibles. Au centre de la boutique trônait une table rectangulaire exposant elle aussi des mixtures. Mes yeux aperçurent un rideau de perles au milieu du mur en face de la vitrine, sûrement l'arrière-boutique.

- Bonjour ! Lança une voix féminine.

Je vis alors une rouquine d'une trentaine d'années immerger des perles bleues clairs tenant dans ses bras des flacons contenant des liquides aux couleurs vives qu'elle disposa sur une étagère juste à côté. Elle portait une jupe verte pomme avec un chemisier blanc dont elle avait remonté les manches jusqu'aux coudes. De profil, je pus remarquer qu'elle semblait maquiller d'un fond de teint plutôt clair et trouvait qu'elle avait de longs cils. Son nez était légèrement en trompette et ses fines lèvres recouvertes de rouge abritaient un magnifique sourire. Elle se retourna vers moi après avoir posés les dernières fioles. La femme rousse me dévisagea en battant des cils.

- Mais.. Je te reconnais ! S'exclama-t-elle en levant ses mains. Je me rendis compte que les gens avaient bien intégré mon visage dans leur mémoire après trois jours.
- Katleen Tyros !
Elle se dirigea vers moi en ouvrant ses grands yeux gris tachetés de marrons clair autour. Son regard pétillait de d'impatience et de curiosité. La femme prit ma main entre les siennes lorsqu'elle se plaça juste devant moi.
- Excuse-moi, je ne puis contenir ma joie de te rencontrer. Elle se reprit. Rhm. Pardonne-moi. Je m'appelle Rachel Hylss. Mais tu peux m'appeler Rachel si tu le souhaites. Tout le monde ici le fait. Son sourire grandit un peu plus. Je répondis à celui-ci en essayant de l'imiter, mais c'était impossible. Il était trop resplendissant pour être reproduit par une autre personne.
- Enchantée Rachel, répondis-je en montrant mon enthousiasme.

Cette rousse était attachante même si je ne la connaissais que depuis à peine deux minutes.

- Alors je suppose que tu as besoin de quelque chose, n'est-ce pas ? Continua Rachel en lâchant doucement la main mais en gardant son sourire.
- Oui, il me faudrait quelque chose me permettant de rester en forme pour toute la matinée sachant que je vais au terrain d'entraînement.
- Ah ! Tu te rends là-bas, seule ? S'étonna la femme.
- Oui.
- Hum, je vois.. Elle se dirigea vers une table où se trouvaient plusieurs petits coffrets contenant des tubes de dix centimètres de longs.
- Tu as du courage pour aller t'entraîner dans cet endroit. Ajouta-t-elle en prenant deux tubes pour les sentir.

Je compris ce qu'elle voulait dire. C'était dangereux si la situation devenait critique j'aurais très peu de chance de me sortir de là si personne n'était à mes côtés. Abby me l'avait expliqué et m'avait même interdit d'y aller sans elle. Dommage, je n'avais pas la moindre envie de respecter cette consigne. J'étais bien trop sur les nerfs à cause de mon oncle.

- Je n'ai pas le choix si je veux progresser.. Déclarai-je doucement.
- Je comprends. Dit-elle en laissant son sourire s'effacer un peu. Bon ! J'ai ce qu'il te faut. Elle me tendit une fiole contenant une mixture blanche et laiteuse, brillant légèrement à la lumière. C'est du Jyhro.
Je compris qu'elle lut l'incompréhension sur mon visage. Un petit rire s'échappa de ses lèvres.
- Le Jyhro est une mixture composée de deux racines spécifiques très amer. Le jyhre dissipant la fatigue et la dree utiliser pour l'endurance ainsi que pour renforcer un peu les muscles. Elle contient aussi une baie très sucrée de couleur blanche à la peau luisante appelée baïro, qui donne les nutriments nécessaires pour tenir une demi-journée. Finit-elle en soutenant son regard bienveillant sur moi. Mes doigts saisirent doucement le tube transparent.
- Merci beaucoup Rachel. Si vous avez besoin de moi un jour, n'hésite pas à me demander.

Oui, ici il n'y avait pas d'argent. Abby me l'avait expliquer lorsque nous sommes aller chercher des fruits. « Nous sommes une grande famille, nous n'avons pas besoin d'argent ici. » Disait-elle. Mais étrangement, je me sentais redevable envers eux, alors je ne pouvais m'empêcher de proposer mon aide pour plus tard.

- Oh ! Mais tu n'es pas obligée, ça me fais plaisir de te le donner. Dit-elle étonnée de ma proposition.
Je vois. Mon sourire ne quitta pas mes lèvres. Mais ne l'oubliez pas, on ne sait jamais. Je m'apprêtais à sortir quand la rousse m'interpella.
- Attends ! Prends ça. Elle plaça une pochette en cuir noir dans mes mains. Accroche-la à ta ceinture comme ça tu pourras mettre des objet dedans au lieu de les porter à la main.
- Mais.. A peine allais-je m'interposer qu'elle ne me laissa pas le temps de parler.
- S'il te plaît, garde-la.

Elle s'accroupit à mon côté, leva un petit peu mon haut, juste assez pour atteindre ma ceinture. Je voyais simplement sa chevelure rousse ramené en un chignon en bataille sur le haut de son crâne. Elle enfila les petites lanières à la ceinture à me taille avec ses fins doigts aux ongles verts pour mettre la pochette.

- Euh.. Merci.. balbutiai-je.

Elle prit doucement la fiole entre mes doigts et la plaça au fond de l'étui de cuir. Rachel se releva puis inclina légèrement la tête dans ma direction en signe de reconnaissance. Je lui souris une dernière fois avant de m'éclipser de la boutique.

- Au revoir et bon courage Katleen ! Dit-elle lorsque je passais la porte pour rejoindre la rue.

Mais il était trop tard pour que je lui réponde. Suite à cette rencontre, je repris ma course vers le champ d'entraînement.

Mayoua: Merci beaucoup de commenter régulièrement, ça fait vraiment plaisir.

J'ai décidé de faire un changement qui n'apparaîtra pas dans ce chapitre, mais je ferais les modifications nécessaires dans les chapitres précédents.
Bref, c'est en rapport avec "le rituel de communication", j'ai jugé que cela compliquerais l'histoire pour plus tard alors je vous indique ces changements à la fin de ce chapitre. En vous souhaitant une bonne lecture.

Chapitre 9, Troisième Partie.

Quinze minutes après avoir traversé les vergers, j'atteignis le terrain ou plus précisément une tablette de contrôle.

Je m'explique, sur l'ensemble du grand champs se situaient trois tablettes en pierre permettant de faire sortir de terre des objets particuliers ou même des parcours. Le système est simple. Vous vous rendez à une tablette, vous envoyez un peu flux sur une bande indiquant se que vous désirez et le sol fait apparaître ce que vous souhaitez.

Magique vous me direz, or ceci est tout simplement une offrande de flux que l'on fait à l'esprit de la terre. C'était mon grand-père lui-même qui avait créer cet endroit. Edward m'avait expliqué la veille qu'Owara avait reçu des pierres provenant de l'esprit élémentaire permettant de les relier, de l'esprit à la pierre. C'est ainsi que le flux pouvait être transmis à la terre en tant qu'offrande tout comme la perle incrustée dans le mur pour accéder au tunnel sous-marin.

Je me plaçai devant la plaque en pierre puis touchai du bout des doigts : « Mannequin combattant ». Je savais déjà ce à quoi je devais m'attendre. Ce pantin mouvant était mon adversaire depuis mardi midi et croyez-moi, j'en bavais même si n'agissait que d'un pantin mécaniquement guidé par l'esprit de la terre dont le seul but était de nous mettre une raclée à son adversaire.

Je concentrai mon flux dans mes doigts pour l'offrande à l'esprit élémentaire. Abby ne m'avait pas montré comment faire mais je l'avais observé. Elle croyait vraiment que j'allais pas comprendre comment faire ? Un léger rire sortit de ma bouche. J'entendis alors un petit bruit devant moi, des pierres émergeaient du sol. La terre créait le mannequin. J'ouvris alors la pochette et plongeais ma main dedans pour saisir la fiole au liquide blanc. J'extirpai le tube pour retirer le petit bouchon. Il ne me restait plus beaucoup de temps avant que le pantin soit formé. Les végétaux commençaient à envelopper les pierres pour les assembler. Sans même me poser de questions, je portai l'extrémité de la fiole à mes lèvres puis laissai la mixture glisser sur ma langue ainsi que dans ma gorge. Le goût sucré ne couvrait pas toute l'amertume provenant des racines qui me piqua légèrement la bouche. Je replaçai la fiole avec le bouchon dans ma pochette de cuir que je refermais directement. « J'aurais dû prendre une gourde d'eau avec moi » Songeais-je en gardant le goût amer sur ma langue.

Le pantin sans visage était presque terminé. Mes jambes s'activèrent pour aller se placer à quelques mètres de lui. Ce combattant pratiquait du corps à corps, je devais user de mes poings pour me battre et non de mes pouvoirs. Je ne pouvais pas utiliser le flux face à lui, en auquel cas , il l'absorberait et rendrait mon coup inefficace.

J'allais travailler ma force physique et non élémentaire. Ainsi que la force mentale, la dernière force, le piller des deux autres. Quels que soit les circonstances, la force physique et élémentaire repose sur la force mentale. La plus puissante. Tant que l'on a la volonté, même si nous sommes à l'agonie prêt à mourir, nous pourrons toujours combattre si celle-ci est assez forte. Les sentiments sont liés à notre volonté, à notre détermination, que l'on le veuille ou non, c'est en en fonction d'eux, les sages sont plus ou moins forts. Cela dépend de notre état d'esprit. On peut exprimer des émotions fortes telles que la tristesse ou la colère amplifiant notre flux. Je l'avais vécu face à Abby, j'étais devenue incontrôlable à cause de la rage que je ressentais à ce moment. Cette force mentale a beau être puissante, elle peut parfois être incontrôlable, tout dépend de ce que notre esprit ressent. Nous utilisons nos sentiments pour en faire notre plus grande puissance. Voilà les trois éléments qui forme notre force une fois réunit.

Le pantin se dressa juste sous mes yeux. Il me reconnaissait, après tout nous étions adversaire depuis la veille. Mais ce n'était pas pour autant qu'il s'empêcherait d'y aller de main morte avec moi.
Abby m'avait juste montré trois mouvements avant que le pantin m'attaque. Un coup de poing, un coup de pied et un autre coup de poing. Voilà avec quoi elle m'avait laissé face à ce monstre en pierre et en végétaux.

A peine était-il debout qu'il s'élança vers moi, le poing brandit. Première réaction : se baisser pour lui mettre un coup de pied dans les ventre.

Raté.

C'est lui qui me donna un coup de genoux dans le ventre. Mon corps fut plié en deux. Pas le temps de gémir que son poing percuta ma mâchoire. La colère m'envahissait, la colère que j'avais envers Edward s'enflammait. Je répliquais d'un coup de pied dans la tête, ce qui le fit valser. Oui, j'avais gardé ma souplesse grâce à la gymnastique que j'avais pratiqué, il y de ça quatre ans. Surpris de ma contre-attaque, il ne bougea pas durant trois secondes. Ce qui me laissa assez de temps pour envoyer un autre coup de pied dans son abdomen. Il recula face au choc que je venait de lui infliger. Mais laissant ma prudence retomber je voulus lui mettre un coup de poing mais le pantin attrapa mon poignet pour m'immobiliser et envoya lui aussi un coup de pied dans ma tête sur le côté. Je tombais à terre. Mon crâne me faisait souffrir, il n'avait pas négligé la puissance de son attaque. Il lança une nouvelle offensive alors que je trouvais encore dos au sol.. Mon corps roula sur le côté et essaya de se relever rapidement.

Trop tard.

Je venais de recevoir un coup dans le genoux me faisant ainsi perdre équilibre. Le combattant se plaça au-dessus de moi et s'apprêtait à m'asséner un coup de poing, mais celui-ci s'arrêta à quelques centimètres de mon visage. Encore une fois, j'avais perdu. La retenue d'un coup indique que si il l'avait donné, je serais dans un piètre état. Il se retira et recula. Le pantin s'immobilisa en attendant ma réaction. Savoir si nous devons recommencer ou arrêter.

Je m'assis à terre, et levai ma main pour le faire patienter. Juste le temps de reprendre mon souffle. Je sentais les hématomes se former sur ma mâchoire et sur mon ventre. Je posais ma main à plat sur la terre et sentis ma douleur s'apaiser un peu. Le flux circule tout autour de nous, dans chacun des éléments. Nous, les sages, nous avons aussi la capacité d'absorber cette énergie appartenant à l'élément lié à nous, mais cet endroit demeurait très pauvre en énergie. Celle-ci avait été presque totalement retirée, d'où la difficulté de survivre si notre état s'avérait grave. Seul la douleur pouvait être calmé mais les marques ne pouvaient pas disparaître, pas lorsque nous étions dans cette zone en tout cas.

Je me relevais en m'appuyant sur mon genoux. Ma tête hocha brièvement. Signe que cela reprenait. Alors je continuais, je me battais, j'esquivais, je frappais, je luttais, je saignais, je criais, mais je ne m'arrêtais pas. Non, je ne devais pas arrêter, pas tant que ma colère ne se serait pas dissipée.
Après une quinzaine de raclées, je fis signe au pantin de partir. J'étais vidée, je n'avais plus de force et j'avais mal. Le soleil brillait fort, il devait être midi passé. Ma vision se brouillait. Mon souffle me brûlait la gorge. Je n'en pouvais plus. Mes jambes tremblantes me portèrent. Mes yeux virent quelqu'un au loin, mais tout était flou, je ne distinguais que sa silhouette. C'est alors que tombais d'épuisement, marquée de bleues et les lèvres rougies par mon sang. J'étais tellement affaiblie que je ne pouvais plus bouger le moindre de mes muscles. Mon ouïe distinguait des bruits de pas dans ma direction, la personne courait vers moi. Les yeux fermés, face contre terre, je l'entendais se rapprocher jusqu'à se retrouver à côté de moi.

La personne me prit par les épaules puis me mit sur le dos. Je sentis la pression de deux de ses doigts sur mon cou. Il vérifiait si je vivais. Je l'entendis s'asseoir à côté de moi pour poser ma tête sur ses cuisses. Ses doigts dégagèrent les quelques mèches de cheveux couvrant mon visage qui s'étaient échappées de ma queue de cheval ainsi que la poussière qui devait couvrir ma peau. En sentant sa main chaude sur ma joue, je devinais qu'il s'agissait d'un homme. Un frisson me parcouru lorsque ses doigts caressaient ma joue probablement violacée par les coups. Un geste tendre qui me semblait familier.

- Encore en train de faire l'idiote, n'est-ce pas ? Souffla-t-il doucement.

Cette voix.. C'était lui ! Ce garçon, cette nuit là.. Si j'étais encore debout, je crois que mes joues seraient déjà écarlates à sa vue. Ce garçon m'avait sauvé ce soir là, j'avais presque honte de mettre mise en danger à ce moment là. C'est alors que je sentis ses puissants bras me prendre sous mes épaules et sous mes genoux. Mon corps décolla sur sol poussiéreux. La chaleur qu'il dégageait m'enveloppait.

Que faisait-il ? Et pourquoi il me portait ? Il n'avait pas à faire ça. Je voulais lui dire, le prévenir qu'il me lâche mais dans mon état je ne pouvais plus rien faire. Il marcha pour quitter le terrain d'entraînement. Mon corps ressentit le changement d'atmosphère.

Il se baissa pour me poser dans l'herbe. Je sentis une douce chaleur provenant de la terre me picoter les mains. Je l'entendis s'agenouiller près de moi. Sa main saisit fermement la mienne, sa paume contre la mienne. Après quelques secondes je sentis le flux s'écouler en moi. La chaleur submergea tout mon corps. Il me donnait de la force. Comment pouvait-il faire ça ?! Je croyais que l'on pouvait seulement projeté le flux sur quelqu'un et non pas le projeté dans son corps.. J'aurais mes réponses plus tard pour le moment, mes forces réapparaissaient. Mes doigts se pressèrent légèrement sur le dos de sa main. Il répondit à ma faible pression en reproduisant mon geste. Brusquement, je me mis à tousser.

- Ça va ? Dit-il en lâchant ma main avec une certaine douceur.

Je laissais mes paupières se lever pour voir ce qui m'entourait. C'est là que je le vis à côté de moi, me regardant. Je voyais clairement son visage à la peau légèrement bronzée aux paumettes saillantes. Il était beau malgré l'expression de son visage qui restait impassible. Il semblait contrarié. Je ne répondis pas mais je ne pus détaché mon regard de ses yeux bleus perçants. Il leva sa main vers ma joue et me fit une pichnette. Moins douloureuse que je ne l'aurais cru, une partie des ecchymoses avaient disparu.

- Idiote. Murmura-t-il. Quand vas-tu arrêter de risquer ta vie ?
- Aïe, me contentai-je d'ajouter en touchant ma joue du bout des doigts.
La dureté de son visage se dissipa.
- Merci.. Repris-je tout en redressant mon corps pour me retrouver assise.
Je l'observai. Il était habillé d'un jean avec un t-shirt noir avec des caractères rouges formant le mot « Arrow ».
- Tu n'as pas à me remercier pour ça.
- Tu n'étais pas obliger de le faire, répliquai-je.
- Mais je voulais le faire.. dit-il d'une voix presque inaudible en détournant son regard du mien pendant deux secondes. Il fit comme si il n'avait rien dit puis enchaîna.
- Je m'appelle Kyle. Un sourire parcourra ses lèvres.

C'est à cet instant que le son d'une corne retentit à travers l'île. Son regard se dirigea vers la ville. Qu'est-ce que cela pouvait-il être ?..

- Excuse-moi, je dois te laisser. Sa main se posa au sommet de ma tête, comme la dernière fois. Kyle se leva, m'adressa un dernier sourire puis partit en courant.


Tout d'abord, j'ai changé le nom du "rituel de communication" pour "L'écho des esprits".
Petite explication: au lieu de pouvoir parler à un esprit ou à une autre personne à travers un objet, il pourra simplement entendre un esprit à travers l'objet et non communiquer avec celui-ci ou une personne.
Voilà, si j'espère que ce changement est clair pour vous. Si ça n'est pas le cas, demandez.

Ouais, même plus que choquant de la voir comme ça la Abby
Pour l'aéroport je comprends bien

Pour ce qui est des deux nouveaux chapitres, dans le 9 partie 2 j'ai trouvé qu'il y avait quelques paragraphes qui subissaient une petite baisse de qualité, rien de flagrant mais j'en parle quand même. Peut être qu'une petite relecture aurait pu corriger les petites erreurs ^^
Pour le contenu par contre c'est du très bon, on a des explications bien compréhensibles. On rencontre quelques personnages et découvre la vie des habitants ainsi que la manière dont ils perçoivent Katleen, tout ce que j'attendais.

La partie 3 est encore meilleure. Une petite partie combat qui n'est pas mal venue et ou on peux constater que Katleen se débrouille quand même un minimum et on revoit Kyle sans trop de surprise. Reste plus qu'à savoir à quoi sert cette corne, continue

Riku: Merci de ton commentaire et merci de m'avoir prévenu pour la baisse de qualité. A l'avenir, je ferais plus attention.

Chapitre 9, Quatrième Partie.

J'avais envie de le suivre afin de savoir ce qui se passait mais avant ça, je devais prendre un peu de flux à la terre. Je n'avais pas le temps de me reposer pour que mon corps puisse en créer lui-même. Les paumes plaquées contre le sol, j'inspirais et expirais doucement l'air. Le flux s'immisça dans mon corps. Je remerciais alors en silence la Terre de me donner de la force. L'adolescent venait sûrement d'atteindre la ville, je me levais à mon tour puis entreprit de courir dans ses pas. Mes jambes demeuraient encore légèrement endolories or j'avais l'impression que sans le flux, celles-ci semblaient plus puissante. Le fruit de mon entraînement ? Non, juste une impression. C'était impossible à mes yeux.


Je repensais alors à la conversation que j'avais eu avec Abby la veille avant qu'on aille se coucher. On sirotait un jus d'abricot sur le long sofa gris. J'étais complètement exténuée.

- Tu sais te battre lâcha-t-elle d'emblée.

Je fronçais les sourcils pour montrer mon incompréhension. Pendant toute la journée qui s'était écoulée à me battre, la punk m'avait observé en silence. Les bras croisés assise en tailleur. Et les seules fois où elle ouvrait la bouche, c'était simplement pour ordonner au combattant de mettre de plus puissants coups. Ce qui m'avait valu de magnifiques tâches bleutés sur mon corps.

- Tu as ça dans le sang, c'est indéniable. Et ne cherche pas à dire le contraire, c'est juste que tu n'as pas encore totalement le contrôle de ton corps et de tes forces. Je suis certaine que quand tu les maîtriseras toute, tu seras une adversaire redoutable. Continua-t-elle en fixant le feu crépitant dans la cheminée.

J'en restais muette de stupéfaction à ses paroles tout en la dévisageant. Je n'en croyais pas un mot. Cette punk insolente ne me ferais jamais de compliment.

- Arrête de me regarder comme ça, espèce de larve ! Grogna-t-elle. Sinon, demain je t'en ferai baver avec la maîtrise du flux.
- Pardon ?! M'exclamai-je. Elle venait de parler de la maîtrise de mes pouvoirs mais c'était trop tôt ! Elle me l'avait même avouer lors du combat contre l'homme ou alors, elle m'avait menti pour ne pas que je sois au courant de la suite de l'entraînement.
- Tu l'auras voulu. Je te la ferais à l'envers alors. La pratique avant la théorie.
- Quoi ?! Tu es vraiment sérieuse ?! Repris-je complètement abasourdie.
- Tss.. Bien sûr que je suis sérieuse, idiote. Et crois-moi ça ne sera pas une partie de plaisir.
- Ça ne m'étonnes pas venant de toi.. Après tout, je suis sûre que tu comptais me tuer à la tâche d'une manière ou d'une autre. Soupirai-je. Elle éclata de rire.
- Exactement gamine !

Ce souvenir se dissipa. Peut-être ne m'avait-elle pas menti.. Mais ceci restait difficile à croire pour moi. Du jour au lendemain, je change de monde. Je passe de simple adolescente à être pur portant l'espoir d'être l'élue de la prophétie. La personne qui sauvera le monde d'un danger proche. Alors, comment pouvais-je progresser ainsi en moins de quelque jours ?

« Tu as ça dans le sang, c'est indéniable. » Ses mots semblaient sincères. Alors pourquoi n'arrivais-je pas à m'accrocher à cet idée. Mon père était un combattant, assez puissant pour être un messager hors pair pour les Suntears et ma mère restait la fille du chef qui restera à jamais dans les mémoire. Pourquoi je ne croyais pas à ses paroles ?
Malgré le fait que je n'avais pas grandi dans ce monde, je n'arrivais pas à me dire que tout cela devenait ma nouvelle vie.


Le son grave de la corne retentit une nouvelle fois. Je venais d'arriver dans les rues piétonnes, je me fiais alors à mon ouïe pour localiser le son. J'accélérais ma course. Cela provenait d'en haut. Les bâtisses des conseillers. Que se passait-il ?

Mes pieds foulaient à toute vitesse les rues pavées en direction des grands escaliers. C'est alors que je repensais à ce que m'avait dit Edward avant que le pantin ne me fasse mordre la poussière. « J'irais voir les conseillers au plus vite. » C'était peut-être mon oncle. Non, sûrement, rectifiai-je dans dans mon esprit. Raison de plus pour me dépêcher, cela devait concerner Larry ! Je fixais alors mon flux dans l'ensemble de mes jambes pour exécuter des pas plus grands et accélérer ma course. J'atteignis alors les escaliers que j'enjambais à toute allure. La fatigue me gagnait. Je n'avais pas totalement récupéré après m'être entraînée sur le terrain.

C'est alors qu'une fois en haut, mes yeux aperçurent une dizaine de personnes alignées et inclinées face aux trois conseillers que je reconnus grâce à leur habits correspondant à leur élément. Qui pouvait-être ces personnes ? Kyle devait se trouver parmi eux, aucun doute possible. Mais que faisait-il ici avec les conseillers ? Et surtout, de quoi parlaient-ils ? Il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir.

Je me dirigeai indirectement vers eux, j'allai vers le bâtiment le plus proche, c'est-à-dire une maison identique aux deux autres, peinte en noir et blanc et montée sur pilotis. Une intuition me dicta de ne pas me faire repérer. Je ne devrais pas être là, si ils me remarquaient, je pense que j'aurais des ennuis.. Le dos contre la paroi de bois, j'essayais de distinguer les voix provenant du groupe. Rien à faire, je distinguais strictement aucuns mots provenant de leur bouche. Il me fallait me rapprocher du groupe afin de pouvoir écouter. Je songeai à passer par le jardin, mais je les aurais perdu de vue, si il se produisait quelque chose d'intéressant.

Il ne me restais plus qu'un moyen. Passer en-dessous. Sous les demeures. Sans perdre un instant de plus, je m’accroupis et avançai tapie dans l'ombre vers la maison blanche au toit rouge appartenant au conseiller Jay. Heureusement que tous les bâtiments étaient sur pilotis. Mon corps progressa en silence sur l'herbe fraîche. Ils continuaient de parler sans se rendre compte de ma présence. Ce qui au fond, m'étonna un peu. Peu importe. Je devais savoir ce qu'il se passait.

M'extirpant de l'obscurité, le souffle coupée, je me précipitai en silence vers la demeure du conseiller Jay. Mon dos heurta le mur en bois. J'étais hors de portée de leur regard. Le groupe se trouvait sur le chemin de galets presque entre cette demeure et l'autre à la couleur bleu clair mêlée au bleu foncé. « Sûrement celle de Devon » Songeais-je. Oui, à mes yeux, il ne méritait pas d'être appelé par son titre. Cet homme m'inspirait simplement du dégoût. Je chassai brusquement mes pensées pour plonger de nouveau dans l'ombre pour pouvoir approcher le groupe. Mon corps allongé contre le sol se tractait vers les quelques marches. A cet endroit, je les voyais et les entendais alors qu'eux, n'avaient pas conscience que j'étais à quelques mètres à peine cachée dans les noir derrière les escaliers à les espionner sans perdre une miette.

- .. Bon maintenant que vous êtes au courant de la situation, nous vous avons convoqués pour vous envoyé en mission, ayant pour but de sauver cet homme ainsi que de recueillir le plus d'information possible. Termina l'ancien Jay, visiblement anxieux vis-à-vis de la situation actuelle.

A ses côtés, se tenaient droit les deux autres hommes, les jambes légèrement écarter les mains dans le dos. Je remarquais alors qu'ils s'échangeaient par instant des regards noirs, à faire fuir le plus gros des prédateurs. Le conseiller Roger et Devon ressemblaient à deux chiens écumant de rage, voulant abattre l'autre avec toute sa fureur. Tout ça en un regard. J'en avais presque des frissons de les voir ainsi. Face à eux, dix personnes alignées. Dont trois que je reconnus en un instant. Edward, Abby et.. Kyle. Toutes sortes de questions à son sujet apparurent dans mon esprit. « Non, ce n'est pas le moment, concentre-toi et contente toi de boire leur discussion afin d'en savoir le plus possible » Il n'y avait plus aucun doutes possible, cette mission concernait Larry.

- Pour l'instant, nous savons uniquement où se situe la base la plus proche de New-York, il y a donc de forte chance qu'ils l'aient emmené là-bas. Trois personnes partiront pour cette mission.

Edward s'avança d'un pas résolu en regardant son maître dans les yeux. Il voulait y aller. Plus que tout pour sauver son ami. Si j'avais été conviée à cette réunion, il était certain que j'aurais agit de la même manière. On tenait tout les deux à Larry. Mais je le sentis perdre pieds lorsque Devon intervint.

- Hors de questions Edward. Lança l'homme au regard vert, sèchement. Tu n'as pas à intervenir dans ce périple.

Je plaquai alors ma main sur ma bouche pour retenir ma stupeur face à ce qu'allait faire mon oncle, une seconde avant que Abby ne l'empêche de bouger. Il allait s'apprêter à frapper le conseiller avec toutes ses force et toute sa haine, mais la punk ne lui en laissa pas le temps en se plaçant devant lui formant une barrière entre les deux hommes. Elle secoua légèrement sa tête. Je n'avais jamais vu mon oncle aussi énervé. Pourquoi Abby s'était-elle interposée ?! Comment a-t-elle pu faire ça à mon oncle ?! Cela me mettait encore plus en colère. Non. Je devais me ressaisir ! Si, je sortais de l'ombre, je ne pourrais pas savoir la suite. Il baissa son poing, son visage rougit par la colère et la haine. Il venait de se prendre une gifle invisible, qu'il ne pardonnera pas de sitôt.. Je crois, que de mon côté, mon visage devait ressembler au sien..

- Maître ! S'écria-t-il en dévisageant le conseiller âgé. Lui aussi semblait abattu par ce choix.
- Je suis désolé Edward.. Commença l'ancien Jay. J'ai essayé mais.. tu ne peux pas y aller..
- J'irais. Coupa brusquement mon maître. J'irais, quoi que vous me dîtes.
- Fawkes. Tu n'as pas à intervenir dans cette mission, tout comme Tyros. Cracha Devon d'une amertume qui montrait sa victoire. Devon a dû convaincre les deux autres par un argument sans faille, liant mon oncle et elle. Quelle était la raison ?..
- Je m'en fou. Rétorqua-t-elle d'un calme hors du commun. Vous ne pourrez pas m'arrêter. Imprimez ça dans votre tête de rat. Tac, Devon réagit et grimaça de rage.
- Abby.. Murmura le conseiller Roger. A son ton, on devinait que ce qu'il s'apprêtait à dire n'allait pas plaire à sa fille.
- Je sais ! Déclara-t-elle en levant la main vers lui pour lui indiquer de ne pas dire un mot de plus.

L'incompréhension régna quelques instants sur le visage de tout le monde hormis les conseillers, mon oncle et Abby. Les six autres personnes dont Kyle étaient dans l'obscurité totale vis-à-vis des propos que tenaient les personnes devant eux. Durant ce moment, tandis que je décryptais l'expression de leur visage, j'enregistrais l'image de chacun dans ma mémoire. Tous sans exception. Ils étaient important aux yeux des hauts placés, alors ils devaient l'être pour moi. Récupérer des informations sur ce monde, voilà que je m'étais fixée durant l'entraînement pour savoir ce qui m'attendait, ce qui m'attendait dans le monde des sages.

Donc, cinq personnes que je ne connaissais pas se tenaient aux côtés d' Edward, Abby et Kyle. La première, la plus proche de moi, une femme, d'une trentaine d'années au corps svelte, jouait avec un poignard entre ses doigts. L'arme dansait sans cesse dans sa main avec une aisance incroyable. Son visage pâle aux joues légèrement rougies se trouvaient encadrer par sa chevelure blonde au carré plongeant.
La deuxième personne, encore une femme ressemblait étrangement à la blonde, même forme de visage et même corpulence, voir même un peu plus fine. Sauf que ses cheveux châtains, à elle, étaient réunis en une longue natte qui lui arrivait au milieu du dos. Ce qui retînt mon attention sur elle s'était son calme face à la situation qui se déroulait devant elle. Un calme absolu voir même angoissant lorsqu'on remarque qu'aucune émotion ne se dessinait sur son visage. Seul son regard vif à la couleur grise semblait animé.
Le troisième, faisait une demi tête de plus que les deux femmes, sûrement sœurs d'après moi. Il avait les bras croisés sur son torse, attentif à la scène, essayant de la déchiffrer. L'homme aux dredlocks marron foncé tombantes sur ses épaules fixait de son regard brun clair mon oncle faisant de son mieux pour se contenir. Un espace, la place de mon oncle et d'Abby. Un homme plus loin prit alors la parole.

- Ça ne nous dit pas qui sera envoyé là-bas intervint-il visiblement pressé de savoir la suite des choses.

L'homme semblait être du même âge que mon oncle, donc l'un des plus âgé. Il portait de petites lunettes noires qui cachait un regard bleu presque délavé que j'entrevis lorsque celui pencha la tête en sur le côté. Ses cheveux brun méchés de noir hirsutes se dressaient sur sa tête. Tandis qu'il parlait je vis qu'il tenait un objet rond dans ses mains.

- J'allais y venir, reprit calmement l'ancien Jay en se détachant du regard de son disciple qui regagnait sa place avec Abby. Je jetai un coup d'oeil à Kyle, il était sérieux, concentré sur les moindres faits et gestes. Tout comme les personnes qui se tenaient sur la même ligne que lui.
- Étant donné que Abby Fawkes s'est imposée d'elle même deux autres personnes l'accompagneront. Kyle Hobbs et James Fillagan.

Un sourire se dessina sur les fines lèvres de l'homme aux lunettes. Kyle sembla étonné de ce choix.

- Ravi d'être en action. Dit-il en s'inclinant légèrement à l'unisson avec Abby et Kyle.
- Ce n'est pas tout. Une autre personne doit partir en tant que messager. Déclara Roger. Il devra transmettre les informations que nous avons obtenu grâce à l'Ange Faucheuse et nous faire un rapport sur la situation des autres clans.
è Je me porte volontaire. Dit la cinquième.

C'était une femme d'une vingtaine d'années postée à la gauche de James. La belle femme aux yeux bleu foncé dont les cheveux blond étaient rassemblés en un chignon en bataille, semblait confiante face à la mission.

- Accordé. Haley Guilton partira. Continua l'ancien Roger. Les autres vous pouvez disposer, merci de vous être déplacés.

Le petit groupe qui n'était pas concerné par la suite recula d'un pas et s'éloigna des demeures appartenant aux conseillers. Edward resta alors que les sœurs et l'homme aux dredlocks se retirèrent.

Les conseillers se dirigèrent vers moi. Non, vers les escaliers pour atteindre la porte de la maison de l'ancien Jay. Je reculais brusquement pour ne pas qu'ils me voient. Ils montèrent un à un mais c'est alors que je remarquais qu'il manquait un paire de jambes. Abby ! D'un coup, une main se plaqua sur ma bouche pour m'empêcher de parler. Cette odeur fraîche et légèrement parfumé appartement à la punk. Elle était placé derrière moi et me souffla quelques paroles.

- Espèce de sale gamine, je t'ai cherché partout pour que tu ramènes tes fesses ici. L'Ange Faucheuse m'en voulait d'être partie ce matin. Maintenant, contente-toi d'écouter mes instructions. Tu dois écouter ce qu'il va se passer à l'intérieur. Une fois que ça sera terminer dépêche-toi de rejoindre nos quartiers. Les conseillers t'ont remarqué. Devon compte bien te faire la peau, je l'ai vu dans son regard. Personne ne peut assister aux réunions concernant les missions pas même la nièce de Owara. Compris ?

J'acquiesçai d'un mouvement de tête, puis celle-ci rejoignit les autres en moins de deux secondes. La punk voulait que j'écoute mais pour quelle raison ?.. Un éclair me traversa l'esprit. Elle voulait que je vienne.

Vraiment un superbe chapitre rien à redire, je suis bien pressé de voir pourquoi Abby voudrait que Katleen vienne avec elle et j'aime beaucoup. D'ailleurs ça m'étonne pas beaucoup de la Punk x)
Le groupe de 10 est bien sympathique, tous les disciples des trois anciens je suppose. Ceux qui prendront un jour leur place... Bref un chapitre bien complet, tout ce que j'aime

Riku: Merci! Au fait, j'ai fait une petite erreur, ils sont 8 face aux Conseillers. ^^ ( Dont Edward, Abby et Kyle )

Bref, voici la suite en espérant qu'elle vous plaise. Bonne Lecture à vous.

Chapitre 9, Dernière Partie.

« Cours ! Cours ! Plus vite ! »

Je crois que je n'étais jamais allée aussi vite depuis que j'avais commencé à manipuler mon flux. Mais peu importe, voir même tant mieux ! A ce que j'avais compris, les conseillers comptaient me tenir au courant de la mission étant donné que c'était grâce à moi qu'avait lieu la mission. D'après Abby, je serais en train d'attendre sagement dans notre maisonnette. Mais quelle idée absurde ! Même les autres n'étaient pas dupe ! J'entends encore sa voix en train de dire que j'attends son retour sagement assise à faire un exercice d'endurance. N'importe quoi ! Ils m'avaient tous les trois vu et Devon comptait bien se venger si je ne confirme pas ma présence dans nos appartement. « Et après c'est elle qui dit que je suis inconsciente ?! » A cause d'elle, mes jambes me brûlaient, je voulais lui crier. Bon d'accord, la punk avait fait ça pour moi, pour que je puisse tout entendre, alors je devais simplement me concentrer sur ma course effrénée. Malgré tout, j'entendais encore la conversation.


Je m'étais postée près de la baie vitrée qu'Abby avait légèrement ouverte prétextant qu'elle avait trop chaud. Je le voyais plus et me contentais d'écouter.

- Vous devrez vous rendre à Philadelphie. Commença le conseiller Roger. Plus précisément au sud ouest de la ville.
- Comment nous nous y rendrons ? Demanda James Fillagan.
- Vous prendrez un véhicule. Répondit l'ancien Jay. Fondez-vous dans la masse le plus possible.
- Mais ils perdront du temps à atteindre la ville ! Les heures de Larry sont comptées ! Intervint mon oncle.
- Nous le savons, Edward. Mais ils ne doivent pas être épuisés avant même de pénétrer dans le bâtiment. Il soupira, admettant qu'il avait raison.
- Malheureusement, nous n'avons pas de plan de la base, qui risque d'être sous haute sécurité comme vous l'auriez deviné. Prenez tout ce qu'il vous semblera nécessaire pour vous introduire là-bas.
- Possibilité de tuer ? Intervint Abby.
- Évitez l'affrontement, même si cela risque d'être compliquer. Essayer au mieux de les blesser sans user de votre don. Reprit le conseille Roger.
- Histoire de ne passer laisser trop de trace indiquant que des sages soient passés par ici. Compléta Devon, d'un ton sarcastique.
- Ça aussi cela risque d'être compliquer. Ajouta Kyle d'un ton calme et sérieux. Quand le départ est-il prévu ?
- Ce soir, au couché du soleil, vous avez l'après-midi pour vous préparer. Dit l'ancien Roger.
- Compris, souffla Abby.
- Cela risque de ne pas être une partie de plaisir, Kyle, Abby. Déclara James. Nous élaborerons un plan en route. Je me charge du ravitaillement, contentez-vous de faire vos affaires.

A la suite de ça, ils commencèrent à parler comment la SAES procédaient et aux types d'armes qu'ils avaient en leur possession grâce aux informations d'Abby. Autant vous dire que je n'ai pas été très attentive à ce moment. Puis vint au tour d'Haley, une partie plus intéressante que les armes. La blonde devait se rendre sur tous les continents, dont un en particulier. L’Océanie. Là où se trouvait mes proches. D'après le conseiller Jay, Larry les avait envoyé là-bas parce que les Hellsflames n'avaient pas encore totalement envahis leur territoire, les mouvements de résistance leur échappaient. Les Bluewaves n'étaient pas considérés comme une menace au yeux de Maïto. Alors qu'en Asie, presque tout leurs faits et gestes sont surveillés de près.

- C'est Katleen qui va être soulagée en apprenant ça. Ajouta la punk. C'était vrai, je l'étais.
- En parlant d'elle, où se trouve-t-elle en ce moment même ? Cracha Devon plein d'amertume.

Je crois que je ne connaissais pas une personne avec autant d'ego, une estime de soi bien supérieure aux gens normaux. Cela m'était insupportable, comme lors de notre altercation. Rien que le fait de ne pas avoir supporter ma réaction la dernière fois, en disait long sur lui. Ne pas supporter qu'une personne s'oppose à lui.

- Elle doit être en train d'exercer son flux dans nos quartiers. Répliqua Abby.
Le signal ! C'était maintenant !
- Allons lui annoncer la bonne nouvelle alors. Ricana l'homme au regard vert.
Je devais partir !


J'aperçus alors notre maisonnette. Ils allaient arrivé d'un moment à l'autre ! Je me précipitai alors sur le perron pour entrer dans la pièce telle une furie. J'étais à bout de souffle. « De l'eau » Mon corps se rua au lavabo pour avaler des gorgés qui me procurèrent une douce chaleur.

On frappa cinq minutes après. Les conseillers accompagnés de mon oncle et de mon maître pénétrèrent dans la pièce. C'était juste. Abby l'avait bien vu en me voyant encore le souffle haletant.
Bien le bonjour Katleen ! Lança l'ancien Jay en m'adressant un grand sourire. Je ne savais pas si cela était du soulagement où juste de la sympathie. Je croisais le regard de mon oncle, lui aussi avait remarqué ma présence juste avant. Il me le disait en un seul regard.

- Bonjour Monsieur Jay. Dis-je en m'inclinant légèrement. En réalité, tout le monde faisait semblant, comme si ce à quoi j'avais assisté n'avait pas eu lieu.
- Nous avons des nouvelles pour toi. Continua-t-il debout face à moi s'appuyant sur sa canne blanche encadré par les deux autres hommes. Devon me fixait sans relâche, c'était à se demander si il n'allait pas crier sa colère d'avoir perdu au jeu qu'il a voulu jouer.
- Ah oui ? Repris-je en feignant l'étonnement.
- Grâce à ton aide, nous avons pu envoyer des personnes sauver Larry et aider tes proches. Mais..
- Un problème ?
- Abby y participera tu te retrouveras donc sans maître.
- Je vois.. Et mon oncle y va ? Demandai-je avec un élan d'espoir, peut-être m'expliqueront-ils pourquoi il ne fait pas parti du voyage.
- Edward Tyros n'est pas du voyage. Répondis Devon avec un sourire à faire froid dans le dos.

Dans ma tête, les injures fusaient à son égard, mais je vous épargne ça. Je serrais mon poing un peu plus fort.

- Pour quelle raison ? L'homme au teint blafard laissa échapper un petit rire.
- Il te l'expliquera, n'est-ce pas Edward ? Il le foudroya du regard. Sur ce, nous devons vous laisser, Fawkes doit préparer son départ.

Son ton ironique et sec m'était désagréable. Abby allait réagir en lui lançant quelques paroles arrogantes or mon oncle ne lui en laissa pas le temps en saisissant son poignet discrètement. Il savait que si elle parlait, elle risquait d'être retirée de la mission. Ce qu' Edward souhaitait en aucun cas. La punk désinvolte était son dernier espoir.

En nous lançant un dernier regard victorieux Devon quitta la pièce suivit quelques secondes après des deux autres qui nous regardèrent, les yeux de Jay disait : « Il ne faut pas que Katleen y aille. » et le regard de Roger nous soufflait : « Ne faites pas ça. ».

Le conseiller Roger savait que rien n'allait arrêter la punk, pas même un haut placé. Elle était trop bornée pour reculer. L'homme à la moustache avait deviné que j'allais faire partie du voyage, je l'avais deviné lorsqu'il avait posé ses yeux sur moi. Les trois conseillers partirent en fermant la porte derrière eux. Silence.

D'un coup Abby explosa.

- Mais où étais-tu idiote ?! Tu as vu ton état ?! Elle désignait d'un revers de main mon haut griffé à cause de mon combat face au pantin.
- Ah. Ça. C'était quand j'étais au terrain d'entraînement. Lâchai-je en regardant mon état pitoyable.
- Mais tu as perdu la tête ! S'exclama Edward en me prenant par les épaules.
- J'avais besoin de me défouler. Dis-je sèchement en le transperçant du regard.

Je ne lui avais encore jamais parler ainsi. Je lui en voulais mais je me redis compte de mon erreur. Il m'avait aidé depuis le début et voilà comment je le remerciai. A peine voulais-je m'excuser que la punk s'emporta.

- Espèce de gamine sans cervelle ! Je t'avais dit de ne pas y aller seule ! Tss. Tu aurais dû rester te battre là-bas et te retrouver à l'agonie au moins ça t'aurais servi de leçon.

En réalité, c'est qui m'étais arrivée, mais je m'abstins de tous commentaires pour ne pas lui donner raison. Je ne devais pas lui raconter ce qui s'était produit sur le terrain.

- Heureusement, que tu as eu la présence d'esprit de ramener tes fesses au bon moment. Grogna-t-elle.
- Elle n'ira pas. Coupa mon oncle.
- Bien sûr que si elle ira. Tu crois pouvoir l'en empêcher ? Rétorqua Abby d'un ton exaspéré. Même si tu ne lui donnes pas ta permission elle voudra aller le sauver. Je me trompe ? Me demanda-t-elle en me fixant. Je détournais mon regard du sien pour le planter dans celui d'Edward.
- Je pars avec elle, Edward. Dis-je d'une voix déterminée. Je vais aider Larry, quel que soit le prix à payer.

J'étais sincère et ne cillais pas sous son regard vert chlorophylle qui m'implorait de rester auprès de lui pour qu'il ne m'arrive rien. J'avais décidé de ce que j'allais faire. Mon choix avait été fait. Pas question de revenir dessus. Il s'avança et me prit dans ses bras. Il avait peur, je le sentais à son étreinte protectrice dans laquelle il m'enveloppait.

- Edward.. Pourquoi ne voulaient-ils pas te laisser y aller ? Soufflai-je à son oreille.
- Un prétexte pour nous gardez tous les trois à l'oeil. Même si il ne veulent pas l'avouer, ils se méfient de toi et de tes pouvoirs. Tu leur échappes et ils n'aiment pas ça. Alors ils nous entravent comme ils peuvent.
- Ils n'y arriveront pas. Abby et moi partirons et sauverons Larry. Pour les Sunstears et toi. Il resserra un peu son étreinte.
- Soit prudente, Katleen.

Avant de nous quitter, il me laissa pour instruction sur un ton presque froid :  « Retrouve moi en ville à la place de la fontaine à 16h. Viens avec tes affaires prêtes. ». Je restais prostrée face à la porte pendant quelques minutes. Mes pensées m'envahissaient.

Il ne voulait pas que je parte. Trop risqué. Trop dangereux pour une adolescente. Je le savais mais je le devais. Pour Larry, qui n'avait pas hésiter. Mais lorsque la porte s'est fermée, toute sorte de questions se sont imposées à moi. Toutes plus différentes les unes que les autres. Seul mon oncle pouvait répondre à certaines d'entre-elles.

Est-ce que tu penses que je suis inconsciente ? Crois-tu que Helen m'aurait laissé y aller ? Est-ce que je suis comme elle ? Le livre, que contient-il en réalité ? Pourquoi Maïto s'intéresse-t-il autant à cet ouvrage, au point de s'en prendre à mes proches ? Pourquoi mes rêves me dévoilent ces événements ? Quelqu'un veut que je vois ce qui se passe ? Qui pourrait en être à l'origine ? Et ces voix qui me guident par moment, a qui appartiennent-elles ? Réussirai-je à contrôler mon don ? Vais-je réussir à réaliser la prophétie ? Pourquoi est-ce que l'on m'a choisi, moi ? Pourquoi mon avenir est-il déjà prédit ? Pourquoi ai-je autant de doutes ? Pourquoi est-ce qu'en réalité j'ai peur de ma destinée ?

Je voulais connaître les réponses.. Tout cela était tellement incertain dans mon esprit. Des doutes et des questions. Quoi de mieux pour réaliser, qu'en fait, on est peut-être pas prêt à se jeter à l'eau. Or, ce n'était pas le moment, même si ses interrogations avaient toujours subsister en moi. Avancer, voilà quel était mon but. Pas seulement pour moi mais pour tout le monde.

Mayoua: Ne t'excuse pas pour ça! ;)Merci de continuer à suivre ma fic.

Désolée de ne pas avoir posté la semaine dernière étant prise par les cours. :/

Chapitre 10, Première Partie.

Je reçus alors une tape derrière la tête. Abby.

- Bouge gamine. Nous avons encore des choses à faire.

Pour la première fois, je ne répondis pas et me contentai d'hocher doucement de la tête. La femme à la chevelure noire ne releva pas. Je me dirigeais alors vers mon lit, pris mon sac et commençai à faire mes affaires. Ma main s'empara de quelques habits et les enfourna dans mon sac à dos. « Seulement l'essentiel » songeai-je. J'allais attraper le livre de ma grand-mère, mais ma main resta en suspens au-dessus de l'ouvrage. « Le livre, que contient-il en réalité ? » Devais-je le prendre avec moi ? Je ne savais pas. Il me fallait découvrir ce que cachait ce livre, or si les choses tournaient mal là-bas, il valait mieux que je le garde à l'abri. Je le redonnerais à Edward tout à l'heure. En voyant les perles incrusté dans le cuivre de la couverture lorsque je le posais sur un sweat, j'effleurai celles autour de mon cou, m'apportant une douce chaleur rassurante. C'était la bonne décision.

Je me dirigeais vers la ville aux côtés d'Abby, on parlait de la mission et des risques. C'était à se demander si elle ne voulait que je reste. La femme m'expliquait la dangerosité des armes que détenaient l'organisation secrète, puisque je n'avais pas vraiment écouté à la demeure de l'ancien Jay. La plupart d'entre elles usait de l'électricité. Les chocs électriques affaiblissait considérablement la circulation du flux voir même l'arrêt total du flux dans notre corps causant ainsi notre mort. Une information découverte sûrement à la suite de leur expérience. Les sages étaient plus sensibles à l'électricité que les humains sans flux. C'est en parti pour cette raison que les clans des sages vivaient sans courant électrique autour d'eux.

En revenant aux armes, Abby pensait qu'ils utiliseraient une charge seulement pour nous paralysé, à leurs yeux nous serions plutôt des cobayes à ne pas tuer. Mais sinon, ils se servaient d'une pierre. Une pierre sombre que l'on trouve dans les mines. Un minéral dont je ne connaissais pas le nom jusqu'à ce jour, du raye. Mon maître disait que cette pierre avait vu le jour à cause de la Nature. Une pierre issue de ses pensées noires, destinées à l'ombre et non à la lumière, chose qu'elle m'expliquera plus tard, ajouta-t-elle. Les fragments de raye ont été découverts juste après la disparition des Jumeaux Créateurs. Elle a fait référence à superman avec la kryptonite, ce qui m'a fait sourire mais en réalité le raye est un peu la même chose. Ses principaux effets sont les suivants : ralentissement du flux et absorbe celui-ci. Ce minéral est très efficace, si un fragment pas plus gros qu'une bille nous touche, nous serons affaiblis dans la seconde qui suivra. La quantité de flux absorbé dépend de la densité du raye qui nous touche. En résumé, plus c'est gros, plus on est affaiblis. C'est aussi un poison redoutable une fois réduit en poudre. A petite dose, il peut nous tuer, juste le temps que le raye absorbe la moindre goutte de flux.

« C'est ce qui a tué ton grand-père » Souffla-t-elle d'une voix grave. Je sentis ma gorge devenir sèche. Maïto l'avait empoisonné avec ça..

- Je vois.. Me contentai-je de répondre.
- Ce monde est plus dangereux qu'il n'y paraît, ne l'oublie en aucun cas. On trouve toujours la part sombre et la part lumineuse dans ce qui nous entoure et qu'on le veuille ou non, la part de sombre subsistera toujours. Affirma la femme en descendant les marches du grand escalier.
- Une part sombre et un part lumineuse hein ?.. Murmurai-je en réfléchissant à cette théorie.
- Le jour et la nuit. La lumière et les ténèbres. Owara et Maïto. Continua-t-elle.
- Tu as sûrement raison..
- Bien sûr que j'ai raison ! S'exclama-t-elle consternée.

Je me mis à rire. Comme si c'était évident sortant de sa bouche ! A partir de ce moment, elle n'était plus du tout sérieuse, je me mis à la taquiner en l'imitant en train de refaire l'histoire du jour et de la nuit. C'est alors qu'elle m'attrapa et me décoiffa pour se venger, en essayant de paraître énervée alors que je voyais bien qu'elle se retenait de rire.

Après avoir terminer cette petite bataille, et s'être recoiffer nous arrivâmes devant une boutique que je n'avais jamais vu. Elle ne se trouvait pas très loin de la grande place au pied des trois bâtiments de couleur. Un tintement retentit à l'ouverture de la porte.

- Ah te voilà Abby ! Lança un homme à la voix rauque sur notre droite en souriant sous sa barbe brune de quelques centimètres.
- Bonjour Monsieur Digg. Répondit Abby en s'avançant vers la personne assise derrière une table métallique en train de manipuler une chaînette.
- James est passé et m'a demandé de préparer vos chaînes de camouflage. Reprit l'homme en se levant tout en essuyant ses mains abîmées.
- Je vois ça.. Dit-elle en posant son regard sur la chaîne argenté mêlée de noir.
- Qui est donc cette jeune personne ? Demanda Monsieur Digg en s'avançant vers la punk le bijou coincé entre ses larges doigts.
- Une gamine insolente qui aurait besoin de la même chose que moi. Plaisanta Abby, ce qui fit sourire l'homme aux cheveux châtains.
- Je ne vois pas pourquoi cette demoiselle se servirait d'une chaîne de ce type. De plus, tu sais très bien que les conseillers n'accepteraient pas que je lui donne cet objet sans autorisation.
- Raah ! Voyons Mr. Digg ! Vous pouvez bien faire une exception. Il se mit à rire doucement en me toisant du regard.
- Abby, Abby, Abby. Ce n'est pas aussi simple ! Donne-moi une bonne raison valable d’enfreindre le règlement. Il tendit la sorte de bracelet à mon maître qu'elle saisit.
- Toujours aussi rigide n'est-ce pas ? Vous ne changerez donc jamais. Soupira-t-elle avec une pointe d'énervement dans la voix.
- Jamais ma petite ! S'esclaffa l'homme. La jeune femme leva les yeux au ciel.
- On en a vraiment besoin.
- Je refuse, désolée ma petite.

Qu'était-ce cette chaîne et à quoi pouvait-elle bien servir ? Mais cela devait être important pour la suite des événements, c'est pour cette raison que j'ouvris ma bouche.

- Monsieur.. Faut-il que je fasse quelque chose pour vous convaincre d'accepter la demande de cette folle ? Mr. Digg éclata de rire.
- Tu ne te démontes pas hein ma petite !

Je croisais les bras sans quitter les yeux gris de l'homme bien déterminée à ce qu'il cède, et sans le vouloir la chaleur en moi se libéra. C'est alors que celui-ci s'appuya alors contre la table, haletant. Qu'est-ce qui se produisait ?

- Arrêtes ça ! Lança Abby en me bousculant. Le lien se rompit.
- Mais qu'est-ce que.. Balbutiai-je hébétée.
- Dis donc, reprit l'homme en souriant les yeux luisants, tu as de la ressource, étonnant venant d'une adolescente.
- Excusez-moi.. Je ne voulais pas !..

La clochette de la boutique retentit. Abby venait de partir en me lançant pour seule indication : « Débrouille-toi avec cette tête de mule pour obtenir une foutue chaîne, sinon le voyage pour toi n'aura pas lieu ! » Elle venait de me planter. Toute seule dans cette boutique en compagnie d'un homme décidé de ne pas se plier à notre demande alors.. Comment faire ? Découragée, je soupirai.

- Satanée Abby. Déclara Mr. Digg. Je relevais la tête dans sa direction, il se trouvait à présent près d'une palette d'instruments. Assis-toi dans ce siège, dit-il en désignant un des deux fauteuil de velours rouge capitonné à l'autre bout de la pièce.

J'obéis sans dire mots, encore honteuse de ce que je lui avais fait subir. J'avais projeté du flux sur l'homme, sans avoir désirer quoi que ce soit. L'homme me rejoins. Une fois installé, il me fixa.

- Tu ne contrôle pas ton don, n'est-ce pas ? Je n'avais pas besoin de répondre à cette question, lui-même connaissait déjà ma réponse.
- Je suis vraiment désolée.. Je sais pas ce qu'il s'est passé..
- Ce n'est rien ! Il fit une pause. Puis-je connaître ton prénom ?
- Katleen.. ou Kate.. C'est comme vous voulez, répondis-je légèrement désespérée.

A quoi cela rimait ? Il n'allait pas changer d'avis comme ça en quelques minutes.. Et c'était surtout pas en connaissant mon prénom.

- D'accord. Dis-moi Kate, que comptes-tu faire ?
- Je l'ignore. Je suppose que je vais essayer de vous convaincre, mais je sais que c'est peine perdu rien qu'en voyant la détermination dans vos yeux.
- Tu abandonnes ? Dit-il légèrement surpris.
- Non. Répliquai-je. J'ai besoin d'une chaîne alors, je ferais mon possible pour l'avoir.
- Malheureusement, il existe des règles ma petite. Je ne peux accéder à ta demande.
- Les règles sont parfois faites pour être enfreindre à moment ou à un autre. C'est ainsi que les exceptions voient le jour. Répondis-je légèrement irriter face à cette assurance.
- Je n'ai jamais enfreins les règles et ce que pas aujourd'hui que je commencerais.

Ma tête s'activait pour essayer retourner la situation et là, je compris.

- Faux.
- Comment ça ? S'exclama Mr. Digg suivit d'un rire.
- Vous avez risqué votre vie en venant sur cette île. Je me trompe ?
- Bien sûr, mais je ne vois pas en quoi..
- Vous avez quitter Lumios pour devenir un rebelle. Continuai-je. Mr. Digg, vous avez enfreint cette règle..

Un silence s'installa durant quelques minutes. Son regard fixant sans relâche le sol. Alors, je repris d'une voix plus douce en laissant les mots sortirent d'eux même.

- Je ne sais pas à quoi sert la chaîne que vous a demandé Abby mais tout ce qui m'importe c'est de penser à la personne dont je veux sauver la vie. Comme vous l'avez entendu, si je n'ai pas l'objet, je ne pourrais pas partir. Alors, à ce moment, vous me condamnez à rester ici et à attendre sans que je puisse aller l'aider tandis qu'il agonise par ma seule et unique faute. Je serrais mes poings. Je ne pourrais jamais rembourser ma dette..

L'homme ne me regardait pas. A cet instant, je sus que mon dernier espoir venait de s'évanouir comme fumée. Je sentis alors une boule me penser au ventre. Injuste était le mot. Mon corps se mit debout et semblait plus lourd que jamais. Mes lèvres furent mordues par mes dents. J'avais essayé et échoué. Ce Mr. Digg avait raison de refuser après tout..

- Les exceptions. Intervint la voix rauque de l'homme qui se trouvait derrière moi. Je ne bougeais pas d'un cil. Elles subsistent dans ce monde avec un but. Bon ou mauvais. Retiens-le.

Les exceptions. Je pensais alors aux êtres purs, les exceptions désignés par la Nature parmi les sages.
Des bruits de pas se firent entendre sur le planché. Je me retournais et le vis en train d'ouvrir un coffre près de la table métallique.

- Approche Katleen. Me dit-il en fouillant dans la boîte qui émettait des tintements métalliques provenant sûrement de chaînes.

Avais-je réussi ? Simplement en parlant ? L'avais-je convaincu ?

- Tu n'es pas comme les autres.. Souffla-t-il une fois que je l'avais rejoins. Sa voix semblait à la fois sincère et troublée, ce qui au fond de moi me déstabilisa. Tu es une exception, je ne saurais comment te l'expliquer.. Peut-être que tu t'en rendras compte plus tard.
- Mr. Digg.. Qu'est-ce qui vous a fait changé d'avis ?
- Tes mots. Répondit-il en plantant son regard dans le mien.

D'un coup, une image apparut dans mon esprit. « Et n'oubliez pas.. d'écouter votre cœur. ». La pierre de Larry.