Une FIC dont VOUS êtes le HEROS !

Vous vous jetez à plein ventre dans l'herbe. Les bras le long du corps, le visage enfoui dans la poussière, vous attendez. Les minutes vous paraissent tout simplement interminables : vous n'osez pas esquisser le moindre mouvement, de peur qu'il ne vous repère. Enfin, vous entendez les gigantesques ailes de la créature battre contre l'air, rapidement suivi par le gémissement d'un vieux tronc, enfin soulagé de ce poids. Lorsque vous risquez finalement un premier coup d'oeil vers le ciel, la monstrueuse silhouette disparait de votre champ de vision, volant à tire d'aile vers... l'Est. Ce qui n'a rien de bien surprenant au fond. Prudent, vous restez ainsi étalé quelques minutes supplémentaires, avant de finalement vous remettre souplement sur pied. Toujours aux aguets, vous vous déplacez rapidement en direction du bosquet, réalisant qu'il est bien plus grand que ce que vous pensiez. Si les premiers mètres sont clairsemés, constitués d'arbres chétifs et épars, les suivants sont bien plus denses. Les troncs, hérissés de branches fines et pointues, étirent désormais leurs rameaux secs vers le ciel, tandis qu'un tapis d'aiguille grisâtre étouffe le bruit de vos pas. Une douce odeur de sève embaume l'air, ce qui ne tarde pas à faire naître un léger sourire sur vos lèvres. Cette forêt, bien vivante, est tout simplement magnifique. Hors d'atteinte du vautour, vous vous autorisez une petite pause et vous asseyez sur un rocher couvert d'une mousse brune. Non loin de là, vous apercevez un buisson épineux, moucheté de petits fruits rouges. Avec un petit soupir, vous réalisez que les besoins les plus primaires vous manque. Vous vous surprenez à rêver d'avoir faim, d'avoir sommeil...
Lorsque vous quittez enfin le couvert des arbres, le soleil commence à se coucher. La lueur rouge s'étale sur le monde, aux couleurs curieusement violentes, voire sanguinolentes, à cette heure de la journée. Soudain, une ombre massive passe au-dessus de vous. Le vautour ! Il ne vous a pas repéré, mais semble effectuer des rondes aériennes dans la région... Devant vous, la steppe vous met au défi de continuer à avancer, malgré l'obscurité naissante. Qu'allez vous faire ?

A - Vous décidez d'attendre que le soleil se lève avant de reprendre votre marche : avec un peu de chance le vautour sera parti.
B - Vous décidez de continuer à progresser, profitant de l'obscurité pour vous cacher au yeux du monstre.
C - Vous décidez d'attirer le rapace au sol, dans le but de l'affronter.

Enfin la suite. J'ai voulu la poster plus tôt mais j'ai après moult débats intérieurs, j'ai décidé de pas être trop durs avec vous. J'espère que la fic vous plait autant, merci de continuer à me lire !

La nuit tombe et avec elle se lève une lune gibbeuse, dardant sur la plaine sèche ses rayons argentés. Comme à son habitude, Eclat-de-Lune se met à vibrer contre votre hanche, habitée par les pâles rayons de l’astre nocturne. Vous n’avez pas besoin de la dégainer pour savoir que désormais la lame brille d’une jolie aura verte, teintée de nuance bleutées. Un regard vers le ciel vous apprend que le vautour putréfié a disparu. Est-il parti ? Ou est-ce son plumage noir qui le rend invisible ? Inutile d’attendre une réponse : vous vous mettez doucement en route, fendant les hautes herbes, plongeant dans les ténèbres.
Les premières heures sont particulièrement pénibles : bien que la lune soit présente, le noir l’est bien plus. Vous avez cessé de compter vos chutes, tantôt causées par un tas de terre, tantôt causées par un nœud d’herbe, ou une pierre… Alors que vous commenciez toutefois à vous habituer à ce rythme, vous entendez des battements d’ailes à quelques mètres de là. Des ailes bien trop grosse pour appartenir à une chouette ! Une masse noire, énorme et terrifiante mais pourtant bien connue, se découpe brièvement sur la face lunaire, avant de se volatiliser à nouveau. Vous ne pouvez pas réprimer un frisson devant une telle apparition… Si jamais le rapace venait à vous repérer, vous doutez d’avoir le temps de vous défendre… Vous secouez la tête pour chasser cette funeste idée et vous remettez en route, prenant cette fois plus de précautions. A de nombreuses reprises vous apercevez à nouveau le monstre, qui sans cesse arpente son territoire, enveloppé dans un silence mortel.
Vos pas finissent par vous mener jusqu’aux heures les plus sombres de la nuit. Les ténèbres s’épaississent autour de vous, formant comme un voile noir, compact et opaque. Un vivant aurait l’impression d’étouffer. Un léger sourire se dessine sur vos lèvres alors que vous remerciez silencieusement vos pouvoirs, qui auront au moins eu le mérite de vous détacher de certaines faiblesses humaines. Lassé d’avancer à l’aveugle, vous faites néanmoins une courte pause, scrutant l’obscurité à la recherche d’un point de repère. En vain. Soudain, une petite lueur bleue-verte apparaît dans le lointain, et vous poussez un hoquet de surprise en réalisant qu’elle est pratiquement identique à celle qu’émet votre épée, dont lame vibre avec plus de force. Curieusement, vous ressentez sa volonté de vous guider dans cette direction.

A – Vous décidez d’avancer vers la lueur.
B – Vous l’ignorez et continuez à progresser vers l’Est, malgré l’obscurité.

Alors que vous avancez à pas rapide, vous voyez de nouvelles lueurs apparaître dans le lointain, dansant au coeur de la nuit. Bientôt vous ne faites plus attention où vous posez vos pieds, vous oubliez totalement la présence du vautour et ne vous embarrassez plus de précautions. La lumière est si belle, si attirante... Et votre lame qui vibre d'envie de la rejoindre... Tel un automate, vous avancez, totalement envoûté. Vous ne remarquez pas tout de suite que vos pieds s'enfoncent dans le sol, que les lumières ne cessent de reculer. Hypnotisé, vous continuez à essayer d'avancer... Un cri retentit dans le ciel, et vous reprenez brutalement vos esprits. La tête vous tourne et une sournoise migraine vous perce le crâne. Mais lorsque vous réalisez enfin où vous êtes, le sang se glace dans vos veines et vous vous figez d'effroi.
Immergé jusqu'à la taille dans des sables mouvants. Pire, vous ressentez une vive douleur au niveau de vos jambes, comme si elles étaient plongées dans de l'acide. Autour de vous, les lueurs clignotent et bougent de manière malsaine. Vous comprenez qu'elles se moquent de vous. Quelle erreur avez-vous fait ?! Des histoires de feux follets, attirant les voyageurs solitaires dans des marais pour les y noyer, vous reviennent en mémoire tandis que vous vous maudissez intérieurement. Votre curiosité aura peut-être eu raison de vous... Les esprits s'amusent à frôler votre visage mais ils ne semblent pas pouvoir vous attaquer. Comment réagissez vous ?

A - Vous gardez votre calme et attendez que le jour vienne.
B - Vous paniquez et gesticulez de manière grotesque en hurlant.
C - Vous cédez à la colère et tentez d'attaquer les feux follets avec votre épée.

Faites trèèèèèès attention, chers lecteurs. Réfléchissez bien et vous arriverez à vous en sortir. Peut-être.

C'est la réponse A qui l'emporte ! Etait-ce le bon choix ?




Vous inspirez profondément et gardez votre calme. Inutile de s'agiter en tout sens, cela ne fera que précipiter votre fin. Avec cette obscurité, il vous est impossible de repérer quelque chose ou quelqu'un qui pourrait vous aider. Plus que quelques heures à attendre avant l'aube... Vous serez les dents et ignorez la douleur qui vous déchire les jambes. Vous gardez votre lame dans son fourreau, qui finit par disparaître sous la surface. Plus de moyen de se défendre désormais. Pendant ce temps, les feux follets continuent de clignoter, ici et là dans la plaine. Maintenant que votre épée est inutilisable, ils s'enhardissent et se rapprochent de plus en plus, certains allant même jusqu'à se coller à vous... Leur contact est glacial. Vous sentez vos membres s'engourdir... Vous inspirez et expirez de plus en plus fortement. Vous lutter contre le sommeil, mais vos paupières sont si lourdes... Mais vous résistez, en vous focalisant sur votre quête ! Tant d'esprits comptent sur vous !
Seul votre tête dépasse de la boue acide désormais. La souffrance fait partie intégrante de votre corps, vous sentez que vous n'avez plus grand chose sur les os, si ce n'est une armure intacte... La voix dans votre tête, après avoir poussé un long soupir de déception, s'est tue. La présence a disparu. Grâce à un effort surhumain vous parvenez à relever la tête. Votre visage flotte à la surface de ce piège mortel. Les premiers rayons de l'aube vous éclaire, chassant les derniers feux follets. Mais il est trop tard. Vous tentez d'attirer le vautour, qui patrouille toujours dans le ciel, mais votre voix, trop faible, ne semble pas l'atteindre. D'interminables minutes plus tard, vous disparaissez totalement. Il n'y a aucun être vivant au coeur de ses sables mouvants, vos pouvoirs sont absolument inutiles dans une telle situation. Vous ne mourrez pas, mais vous subirez un sort bien pire.
Une éternité de souffrance.

Votre aventure est terminée.

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Était-ce le bon choix ? Hélas non. C'était le seul choix mortel. La réponse B aurait permis au vautour de vous localiser, qui vous aurait donc attrapé et donc tiré de là. La réponse C n'était pas un mauvais choix non plus. Votre lame était attirée par ces feux follets : en les touchant elle se serait gorgé de leur énergie et il se serait produit une réaction particulièrement stupéfiante... J'ai confiance que le résultat de la réponse C était impossible à prévoir, mais il n'était pas illogique de la choisir. En revanche, rester immobile dans de la boue acide n'était pas la bonne idée, puisqu'il restait encore plusieurs heures avant l'aube. De plus, j'avais évoqué le pouvoir "envoûtant" des follets, il ne fallait pas les laisser tranquille.
Mais ne vous en faites pas ! Si cette aventure est terminée, une nouvelle est sur le point de débuter !