Une FIC dont VOUS êtes le HEROS !

La B l'emporte. S'il vous plait j'aimerais connaître l'avis de tous quant à l'utilisation de la deuxième personne... Merci d'avoir lu et voté, voici la suite :





Vous frappez à la porte puis descendez d'une marche, ne sachant pas trop à quoi vous attendre. Pas de réponse... Après une longue minute, vous décidez finalement d'essayer d'ouvrir la porte mais au moment même où vous posez votre main sur la poignée, vous sentez que celle-ci tourne. Face à vous se trouve désormais une femme, si vieille qu'elle semblait avoir plusieurs siècles. Sa peau parcheminée est d'une pâleur cadavérique, et elle porte une longue robe à capuche faite de plumes noires comme la nuit. Si son corps semble très âgé, un éclat vif habille son regard. Vous vous sentez instantanément mal à l'aise devant cette femme au nez aussi crochu qu'un bec de rapace, et dont les doigts décharnés évoquaient des serres. Mais la sorcière finit par se fendre d'un sourire et vous invite à entrer :
- Oh un visiteur... Cela fait si longtemps que je n'ai pas vu quelqu'un aussi loin dans les marais. Entrez, ne serait-ce que pour boire un peu de thé. Vous ne refuseriez pas de tenir compagnie à une vieille femme, si ? Minauda-t-elle de sa voix chevrotante.
- Je... Euh... Bonsoir, et merci...
Finalement vous la suivez dans sa cabane, d'un pas mal assuré. A peine êtes vous entré que vous êtes frappé par la brume, tout comme à l'extérieur, flotte au-dessus du sol. Mais cela ne semble nullement déranger l'occupante qui, de sa démarche grotesque, retourne dans une petite cuisine pour mettre de l'eau à chauffer. Vous en profitez pour regarder autour de vous et constatez qu'il s'agit d'un véritable bazar organisé. Certaines étagères croulent sous les livres, tandis que d'autres font étalages de bocaux et autres ingrédients suspects. N'osant toucher à rien, vous finissez par vous asseoir à la petite table qui trône au centre de la bicoque. Après quelques minutes, la vieille femme revient avec deux tasses et se met à vous bombarder de questions sur vous, probablement histoire de faire la conversation. Elle semble particulièrement intrigué par votre style vestimentaire, et par votre lieu d'origine. Vous essayez de répondre à ses questions, répondant parfois de façon vague. Au bout d'un petit moment, la sorcière pointe votre thé avec un ongle crochu et vous demande :
- Vous ne buvez pas ?
- Ahem vous savez, là d'où je viens il est dangereux de faire confiance aux inconnus...

Son visage prit un air peiné et vous tentez de balbutier quelques excuses maladroites. Tentant de reprendre la conversation, vous lui demandez si le marais n'est pas trop dangereux pour une femme seule de son âge. En entendant ça, elle se mit à rire avant de rétorquer qu'au contraire elle s'y sent parfaitement en sécurité. La vieille femme semble vous apprécier. N'ayant rien à perdre vous lui demandez de but en blanc si elle peut vous héberger pour la nuit, tout en ajoutant que vous êtes prêt à lui rendre le service qu'elle voudra en échange. A ce moment là, un nouvel éclair de malice traverse son regard, et un sourire étrange étire ses lèvres. Vous sentez un frisson parcourir votre échine... Elle se lève brusquement et, d'un pas rapide et assuré, s'empare de trois fioles qui reposaient sur une étagère un peu plus. Elle les pose sur la table face à vous et les débouche une à une.
- Votre arrivée tombe à point nommé, étrange visiteur. Lança-t-elle avec un rictus dérangeant lui tordant la bouche. J'avais justement besoin d'un cobaye humain, vous me facilitez grandement les choses... J'ai préparé ces trois concoctions magiques il y a peu et j'ai besoin d'en connaître les effets, ou plutôt de les vérifier. Buvez en un et vous pourrez rester pour la nuit.

Sa voix était dure, son ton sans appel. Une menace à peine voilée. La sorcière n'avait plus rien à voir avec l'inoffensive vieille dame qui vous avait servi le thé... Vous déglutissez et, les mains tremblantes, réfléchissez à toute vitesse. La bouteille la plus à gauche renferme un liquide verdâtre, qui dégage une odeur épouvantable. Pire, vous avez l'impression de voire flotter divers morceaux à l'intérieur... La potion du milieu est noire comme la nuit, et laisse échapper un mince filet de fumée sombre. Le troisième et dernier élixir scintillait d'une lueur bleue absolument pas naturelle.
Que faire ?

A - Vous décidez de boire la potion verte.
B - Vous décidez de boire la potion noire.
C - Vous décidez de boire la potion bleue.
D - Vous vous levez brusquement et vous mettez à courir vers la porte pour fuir au plus vite cette vieille folle.
E - Vous jetez votre thé brûlant au visage de la sorcière et l'attaquez avec tout ce qui vous tombe sous la main.

C'est la réponse A qui l'emporte, de peu. Vous avez eu chaud...
Désolé de ce retard, week-end plutôt chargé. Désolé pour la longueur du chapitre, beaucoup d'informations à donner. Les prochains seront plus petits, ne vous en faites pas.



Finalement vous vous résignez et vous emparez de la potion verte. A peine avez-vous approché le goulot de vos narines qu'un haut-le-coeur vous secoue les entrailles, tant l'odeur est atroce. Alors que vous vous apprêtez à en vider le contenu, la sorcière vous interrompt :
- Alors comme ça vous avez choisi la Potion de Mort...
- Quoi ?!
- Non rien. Bu-vez. Intima-t-elle, en constatant votre hésitation.
Vaincu, vous obéissez. Le goût est aussi horrible que l'odeur le laissait présager et vous manquez de tout vomir sur le champ. Mais vous fermez les yeux, ignorez votre estomac qui se rebelle, et achevez d'ingurgiter l'ignoble breuvage. La tête se met soudain à vous tourner et une douleur atroce commence à grandir. D'abord un petit point au niveau du coeur, elle se mue rapidement en un véritable ouragan de souffrance. Vous lâchez la bouteille qui explose au sol, avant de tomber à la renverse, terrassé. Chaque centimètre carré de peau subit un calvaire inimaginable comme si... Comme si elle se détachait de vos os par lambeaux.  Comme si votre corps était en train de pourrir. Tout en convulsant et hurlant, vous portez vos mains à votre visage et constatez avec horreur qu'elles ne sont plus que des phalanges couvertes de minces lamelles de chair putréfié. Finalement le supplice est tel que vous perdez connaissance.

Vous vous réveillez dans une paillasse plutôt confortable, allongé sous un épais tas de couvertures. Un rapide coup d'oeil aux alentours vous apprend que vous êtes toujours dans la cabane de la vieille harpie, et que visiblement elle a tenu parole en vous laissant dormir à l'intérieur... Vous repensez à ce que vous avez du faire pour avoir ce luxe, et un frisson vous parcourt l'échine. Quels sortes d'effets secondaires cet potion pourrait-elle avoir sur votre corps ? Les images de vos mains pourries reviennent en tête et vous vous empressez de les regarder : tout va bien. Vous vous sentez même plus en forme que jamais... Et cela n'a rien à voir avec un quelconque sommeil réparateur. Vous vous levez prestement, et quittez la petite chambre dans laquelle la sorcière vous a traîné la veille, et la voyez occupé à préparer vous ne savez quel autre élixir magique... Sans même se retourner, elle semble alertée de votre présence et vous demande si vous avez bien dormi. Vous lui répondez machinalement, d'un ton empli de méfiance. Après un long silence vous lui demandez finalement :
- A quoi servait cette... cette "potion de mort" ?
- Haha, et bien elle vous a tué, tout simplement, lança la vieille femme en riant, sans cesser de travailler. Je ne mens pas, essayez un peu de respirer, ou d'écouter les battements de votre coeur.
Vous vous figez et fixez son dos d'un air interdit. Vous êtes terrifié à la simple idée de poser votre main contre votre poitrine... Vous tentez de prendre votre pouls, et laissez échopper un hoquet d'effroi en constatant qu'il reste silencieux. Vous perdez pied, tentez d'aspirer une grande brassée d'air, mais cela ne fait qu'empirer la situation et vous vous brûlez la gorge. Vous fermez les paupières, résistez à la panique et vous concentrez sur... votre absence de respiration. Maintenant que vous n'en avez plus besoin, vous réalisez à quelque point cela peut vous manquer. Vous secouez la tête et rouvrez les yeux... pour voir la sorcière vous enfoncer un poignard jusqu'à la garde, en pleine poitrine. Vous vous écroulez avec un grand cri en arrière, submergé par la douleur. Vous retirez la lame de votre corps, et une gerbe écarlate asperge le sol. Vous jetez un regard effaré à la sorcière, qui au contraire vous fixe d'un air amusé.

- Cessez de pleurer un peu, vous n'allez pas mourir : cela a déjà eu lieu hier. Tenez, attrapez ça, lacha-t-elle en vous lançant une pomme rouge.
Malgré la douleur vous parvenez à attraper le fruit. Mais vous n'avez même pas le temps de le porter à vos lèvre qu'il se met à pourrir sous vos yeux. Vous le lâchez vivement et constatez avec surprise que la douleur a diminué. La plaie, qui était béante, a commencé à se refermer. Vous écarquillez les yeux de stupeur, et attrapez les autres pommes que vous lance la sorcière, les putréfiant instantanément pour vous régénérer. Mais le plus terrifiant, est que vous n'avez rien voulu : c'est votre corps qui agit de lui même.
- A croire que j'ai particulièrement réussi cette potion dis donc. Merci d'avoir accepté de la boire, étranger.
- Comme si j'avais eu le choix...
- Comme vous l'avez compris, vous ne pouvez pas mourir. Mais attention votre corps ne peut plus se soigner de manière naturelle : vous ne cicatriserez plus, votre sang ne coagulera plus. Mais, vous avez obtenu l'incroyable pouvoir de voler la vie d'autres êtres vivants pour vous régénérer. Vous apprendrez à contrôler vos capacités avec le temps...
- Bon je suppose que je dois vous remercier...
- Haha non au contraire ! S'esclaffa la sorcière. Je n'ai fait que me servir de vous comme d'un cobaye et vous tuer. En guise de dédommagement, laissez moi vous lire l'avenir.

Sans vous laisser le temps d'accepter elle siffle avec ses doigts et un corbeau s'engouffre à l'intérieur de la cabane. Elle l'attrape aussitôt entre ses doigts crochus et, d'un mouvement rapide lui brise la nuque. Elle le pose sur la table et avec une force surprenant lui ouvre la poitrine instantanément. Vous cachez votre dégoût en vous détournant pendant qu'elle remue les entrailles de l'oiseau un court instant. Vous l'entendez murmurer des paroles incompréhensible, ponctué de quelques bruits écœurants, puis finalement elle se retourne vers vous et profère, d'une voix complètement habitée :
- Votre destin n'est pas ici, je n'étais qu'une étape de votre voyage. Mais il vous faudra faire un choix cornélien... Si le Nord vous mènera à des Richesses incommensurables, c'est à l'Est que vous trouverez le Pouvoir. Et de ce choix dépend le salut de votre âme...
Après avoir fourré entre vos mains l'équivalent magique d'une boussole, elle vous jette dehors en vous souhaitant bonne chance. Le soleil vient de se lever, et vous remarquez avec amusement que le marécage est presque accueillant sous les rayons de l'aube. Après avoir réfléchit quelques instants, vous vous mettez en route. Mais vers où ?

A - Vous vous dirigez vers le Nord, à la recherche des richesses.
B - Vous vous dirigez vers l'Est, en quête de pouvoir.
C - Vous vous dirigez vers le Sud, préférant ignorer la prophétie (la sorcière vous a précisé qu'au Sud se trouve le plus proche village).

Bon je m'y attendais un peu, mais c'est à l'unanimité que la réponse B l'emporte ! Voici la suite :




Le choix est vite fait et vous prenez la direction de l'est, les yeux rivés sur votre boussole magique. La mort a changé beaucoup de chose en vous. Vous vous sentez plus fort, plus déterminé. C'est d'un pas sur que vous allez à la rencontre de votre destinée. Vous n'hésitez pas à vous immerger jusqu'aux genoux dans l'eau boueuse du marais, qui s'avère moins dangereuse que prévu. Nul sangsue ou autres poissons mangeurs de chairs, seulement une vase visqueuse. Vous avez déjà abandonné vos chaussures plusieurs heures auparavant, et avancez torse nu, le pantalon déchiré au niveau des tibias... Jamais vous ne vous étiez senti aussi libre ! Le soleil est haut dans le ciel quand vous vous octroyez une pause, à l'ombre d'un grand arbre aux feuilles bleutées. Vous ne ressentez plus le besoin de boire ni de manger. Même la fatigue semble être un lointain souvenir. En revanche, vous sentez que votre corps a soif de vie... Un désir puissant, mais que vous parvenez à contenir sans trop de mal. Pour l'instant. Après quelques minutes à observer le paysage légèrement embrumé, vous vous remettez en route, accompagné par les croassements plaintifs d'une nuée de corbeaux. Alors que le soir tombe, vous réalisez que les oiseaux sont toujours à vos trousses, vous surveillant de loin. Cette fichue sorcière... Cela ne pouvait être qu'elle. Un frisson parcourt votre échine, et vous comprenez que les nuits sont froides, dans le marais. Vous pestez contre votre manque d'expérience et votre impatience et continuez à avancer en vous frottant les bras.
La nuit fut particulièrement désagréable. Vous découvrez que, malheureusement, même les morts peuvent souffrir du froid. Si seulement vous aviez pensé à demander des vêtements à la vieille folle... De plus, l'obscurité était telle que vous n'avez eu d'autre choix que de vous arrêtez d'avancer, et d'attendre, entre les racines de quelques immenses palétuvier. Vous avez bien essayé de trouver le sommeil, mais un cadavre ne dort pas. De toute façon, un vivant n'aurait pas réussi à trouver le sommeil avec tous ces bruits glauques et inquiétants... Vous avez même cru voir des feux follets danser dans le lointain brouillard, mais conscient du danger qu'ils pouvaient représenter vous ne les avez pas suivi, et êtes restés à les contempler depuis votre abri de fortune. Finalement lorsque l'aube se lève, vous reprenez enfin la route, d'humeur massacrante.
Après deux ou trois heures à patauger dans des mares et de la tourbe, vous entendez de vive éclat de voix. Un peu plus loin vous voyez deux hommes en train de se battre, mais l'un des deux a clairement le dessus. Il porte un habit noir, équipé de plusieurs lames et armes de jets. L'autre arbore des vêtements de voyage et un grand sac-à-dos traîne un peu plus loin, à côté d'un feu de camp et d'une cape épaisse roulée en boule. Vous commencez à vous approcher le plus discrètement possible, en vous dissimulant derrière des troncs. Vous voyez alors que l'homme en noir dégaine un long poignard à lame courbe, et s'apprète à porter le coup de grâce. Que faites vous ?

A - Vous vous jetez brusquement sur l'agresseur, dans le but de sauver sa victime.
B - Vous ignorez la scène et continuez à avancer vers l'Est.
C - Vous vous dévoilez et menacez l'agresseur, afin de lui faire prendre la fuite.
D - Vous essayez de tuer les deux hommes pour tester vos pouvoirs, et accessoirement passer vos nerfs.

Merci d'avoir lu les amis et les non-amis.